On apprenait jeudi matin la disparition, survenue mercredi 31 mars, de Pierre Bonelli, président de Bull depuis décembre 2001, "des suites d'une longue maladie", indiquait-on chez Bull.
Ce décès néanmoins "brutal" selon les termes du communiqué de la société, intervient alors que le constructeur et prestataire français publie ses résultats pour l'année 2003, et attend le feu vert de Bruxelles pour son plan de restructuration qui prévoit le versement de 517 millions d'euros par l'Etat français en 2005.
Pierre Bonelli avait succédé à Guy de Panafieu, démissionnaire. Il avait auparavant dirigé la société de services informatiques franco-britannique Sema, rachetée ensuite par Schlumberger puis par Atos en 2003.
Entré en poste alors que Bull faisait face à une situation financière critique, il a su, en un peu plus de deux ans, redresser la gestion du groupe qui, comme le montrent les chiffres présentés mercredi 31 mars, est retourné en 2003 dans une situation de profitabilité.
C'est M. Bonelli qui a mené le plan de recapitalisation de Bull - il y
a travaillé encore jusqu'à la semaine dernière selon plusieurs
sources. Mercredi, le quotidien Les Echos a fourni cette analyse : "un tiers financier
va certainement servir d'intermédiaire entre le groupe et l'Etat (...) dans le
cadre d'une sorte de prêt-relais" prévu pour 2005.
Pierre Bonelli aurait eu 65 ans en mai prochain.
Le conseil d'administration de Bull a décidé jeudi en début d'après-midi de déléguer Gervais Pélissier - jusqu'alors directeur financier du groupe, et nommé la veille au poste de Directeur général délégué - dans les fonctions de Président du conseil d'administration.
Didier Pineau-Valencienne (l'un des administrateurs de Bull), est par ailleurs investi d'un "mandat
spécial pour poursuivre avec Gervais Pellissier la mise en uvre du plan
de recapitalisation" jusqu'au 25 mai 2004, date à laquelle il sera alors nommé Président du conseil d'administration. Enfin, Gilles Cosson prend la place
laissée vacante par M. Bonelli au sein de ce conseil.
Bull : des serveurs... et du service |
Le métier historique de Bull est le serveur, mais le groupe propose aussi, aujourd'hui, des solutions Open Source - la société a misé très tôt sur les infrastructures ouvertes, et supporte activement le logiciel libre -, de stockage & datawarehousing, de continuité de service & de sécurité... Ainsi que du service (qui compose près d'un tiers de l'activité) via l'entité Bull Services : conseil, intégration, infogérance... Bull emploie environ 8000 personnes dans le monde. |
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