Loire-Atlantique : un dentiste alerte l'Éducation nationale sur la nécessité d'instaurer des pauses sans masque pour les enfants

"Nous nous auto-intoxiquons par le gaz carbonique que nous rejetons dans le masque", affirme le Baulois François Thibault, qui a exercé comme dentiste à Saint-Nazaire.

François Thibault dentiste Saint-Nazaire
François Thibault a exercice comme dentiste à Saint-Nazaire jusqu’en début 2021 ©DR
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Depuis ce lundi 6 décembre 2021, les écoliers des Pays de la Loire doivent garder leur masque, même à l’extérieur. Une décision prise par le préfet afin de réduire la circulation du Covid-19 dans les enceintes scolaires. Une mesure dénoncée par le Baulois François Thibault, chirurgien dentiste qui a exercé à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) jusqu’en début 2021 (1).

« Notre cerveau surchauffe et fatigue »

« Le port du masque rendu obligatoire dans de nombreuses situations de la vie courante a fortement perturbé notre respiration. Bien respirer pour alimenter notre corps et donc notre bouche en oxygène n’est plus une évidence », estime le docteur.

« On ne le sait pas, mais beaucoup d’entre nous sommes passés en respiration buccale, le flux d’air étant insuffisant par des narines couvertes et les conséquences néfastes sont nombreuses », explique le praticien.

« L’air n’est plus suffisamment réchauffé et dépoussiéré comme il doit l’être lors du passage normal dans les fosses nasales avant d’arriver aux poumons. Le sang chaud qui arrive du cerveau n’est plus refroidi au contact de cet air froid. Notre cerveau surchauffe et fatigue. »

François Thibault

« Nous nous auto-intoxiquons par le gaz carbonique que nous rejetons dans le masque. L’hypercapnie, terme scientifique qui désigne une trop forte concentration de CO2 dans le sang, constitue un vrai risque pour le cerveau qui consomme à lui seul 20% de l’oxygène total qui rentre par les poumons », souligne encore le dentiste.

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« Les conséquences peuvent aussi conduire à une dépression du système nerveux central, une élévation de la fréquence cardiaque, des sautes d’humeur et de fatigue, des nausées, des vomissements, jusqu’à la perte de conscience. Comme les symptômes apparaissent plus rapidement avec l’effort physique, le port du masque est fortement déconseillé en courant, à vélo, ou toute autre activité sportive », rappelle-t-il.

« L’idéal : 10 minutes par heure en plein air sans masque »

« C’est pour toutes ces raisons que je trouve dramatique que l’on oblige les enfants en classe à conserver le masque toute la journée, sans pauses respiratoires régulières à l’air libre », fait savoir François Thibault qui « souhaite alerter l’Éducation nationale, sur la nécessité d’instaurer au moins 2 pauses par jour de 10 minutes en extérieur sans masque ».

« L’idéal serait 10 minutes par heure en plein air, même si, je comprends que cela soit difficile à mettre en œuvre. Les adultes peuvent s’échapper facilement de cette contrainte par le télétravail, les pauses café ou cigarette… Mais un enfant n’a pas d’autre choix que de subir la stricte règle qui leur est imposée par l’actuel contexte sanitaire, tentant sagement de se ventiler à travers un masque humide. »

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« En effet, par la respiration buccale, nous asséchons notre bouche et raréfions la salive protectrice des dents et des muqueuses. Des conjonctivites rebelles à tout traitement se déclarent chez les porteurs de lunettes », avance François Thibault.

« Colonisation des alvéoles pulmonaires »

« L’air inspiré peut être chargé de microscopiques fibres constituantes des masques dont le marquage CE ne garantit pas complètement l’innocuité à ce sujet, et qui viennent coloniser les alvéoles pulmonaires, portes ouvertes aux futurs problèmes respiratoires graves », prévient le docteur.

Selon lui, « on mesurera peut-être les conséquences néfastes du port du masque dans quelques années, comme on l’a fait trop tard pour l’amiante. »

(1) François Thibault se consacre aujourd’hui à l’information, la prévention, la vulgarisation grand public de l’importance de la santé dentaire dans le cadre d’une bonne santé globale.  Il vient d’écrire un livre sur le sujet qui sera publié en 2022.

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