Dimanche 22 janvier, on fête le nouvel an chinois. Du coup, on vous a préparé un potage pékinois. Eh ben, figurez-vous que cette soupe n’a rien avoir avec Pékin. C’est un plat de la cuisine sichuanaise et son nom signifie littéralement « soupe poivrée vinaigrée (suānlà tāng)». V’la l’embrouille. Mais pourquoi ? Va savoir… Peut-être qu’à l’époque, personne n’avait entendu parler du Sichuan et de son poivre. Et voilà, c’est le nouvel an et on intellectualise, on passe du coq à l’âne ! Mais non, on passe de l’année du tigre à celle du lapin. Dans la culture chinoise, on dit qu’une année sous son signe apporte la paix ou du moins un répit temporaire après une guerre ou un conflit. Ouais, il faudrait déjà que toutes les guerres, quel qu’elles soient, s’arrêtent ! C’est pas gagné… En plus, les caractéristiques de la bestiole sont sa vigilance, sa prudence et l’adresse… Un proverbe, chinois toujours, dit : « Le lapin reste immobile quand le vent souffle et que l’herbe se courbe, et il court aussi vite qu’un éclair s’il y a un réel danger ». C’est à dire ? Il va falloir s’aplatir ou courir après le bonheur ? Il est où le bonheur, il est où ? Bon, dernière chose, il est un symbole de longévité, de paix et de prospérité, grâce àses performances reproductives prolifiques. Ouf ! Heureusement que c’est un chaud lapin, sinon on allait encore avoir une année merdique… Certains diront que ces prédictions ne valent pas un pet de lapin. Pas grave. Bonne année, et surtout fêtez, cuisinez, partagez et dévorez !

Temps de préparation et de cuisson : 35 mn
Ingrédients pour 4 personnes
100 g de blanc de poulet
3 gros champignons Shiitaké
10 champignons noirs séchés,
50 g de pousses de bambou
1 œuf battu
30 g de vermicelles de soja translucides
Quelques feuilles de coriandre fraîche + les tiges

Assaisonnement
1 c. à c. de poivre blanc moulu
2 c. à s. de vinaigre de riz chinois (ou balsamique)
3 c. à s. de sauce de soja claire
1 c. à s. de sauce de soja noire
1 c. à c. d’huile de sésame
1 c. à c. de purée de piment
2 c. à s. de maïzena
1 litre d’eau
1 bouillon cube de poule

Préparation
Faites tremper les champignons noirs dans l’eau chaude pendant au moins 15 min. Rincez-les et égouttez-les. Coupez la partie dure du champignon.
Dans une grande casserole, faites pocher, pendant 10mn, les blancs de poulet dans 1 litre d’eau bouillante dans laquelle vous aurez délayé le bouillon cube de poule. Sortez le poulet de l’eau et effilochez-les. Réservez.
Gardez le bouillon. Écumez si besoin. Prélevez-en une louche pour délayer la maïzena.
Rincez les pousses de bambou sous l’eau froide, puis égouttez-les.
Ciselez finement les tiges et de coriandre. Puis, faites de même avec les feuilles et réservez-les pour la fin.
Battez l’œuf dans un bol. Réservez.
Enfin, coupez les champignons Shiitaké, les champignons noirs et les pousses de bambou en fines lamelles. Voilà, on passe aux choses sérieuses…

De nouveau, portez à ébullition le bouillon de poule. Ajoutez les champignons et les pousses de bambou. Faites cuire environ 5 minutes. Ajoutez le poulet effiloché et les vermicelles de soja. Laissez cuire encore environ 5 minutes. Versez les sauces soja claire et noire, le vinaigre et la purée de piment. Mélangez.
Ajoutez la fécule délayée, sans cesser de remuer, jusqu’à ce que le mélange épaississe.

Baissez le feu, et versez doucement l’œuf battu en faisant des cercles. Ajoutez l’huile de sésame. Remuez pendant 15 secondes. Ajoutez les tiges de coriandre hachées et le poivre blanc moulu.
Servez dans de jolis bols et parsemez de quelques feuilles de coriandre. Dévorez !

Photos : Muriel et Sandrine Zakri
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