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Mutaka
Dictionnaire kinande-français
Avec index français-kinande
Collection digitale
« Documents de Sciences humaines et sociales »
© Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren (Belgique) 2012
www.africamuseum.be
ISBN : 978-9-4916-1501-6
Dépôt légal : D/2012/0254/12
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Dictionnaire kinande-français
avec index français-kinande
PRÉFACE
Parmi les multiples caractéristiques d’un peuple et les éléments véhiculaires de sa culture, nous devons
mentionner la langue maternelle. Qui affirme appartenir à un peuple ne le fera pas avec évidence sans en
connaître la langue maternelle. Celle-ci constitue sans nul doute pour les Nande une des principales
composantes du patrimoine sacré qu’ils tiennent de leurs ancêtres. Il leur revient de la conserver avec fierté
en mettant tout en œuvre pour en faire connaître et valoriser la richesse anthropologique, linguistique et
scientifique.
C’est un devoir sacré pour les parents et les adultes dans chaque famille, puis à l’école, de
transmettre les bonnes manières aux enfants pour qu’ils grandissent en âge et en sagesse en vue de devenir
demain des citoyens respectueux des valeurs qui fondent la dignité de l’homme dans son être et dans son
agir. Ce serait un leurre de croire que les gens de l’extérieur accompliront ce devoir sacré à notre place.
L’une de ces bonnes manières au niveau de la famille est sans nul doute d’enseigner notre langue maternelle
à nos enfants, car celle-ci demeure un élément à ne pas négliger dans les efforts déployés dans tous les sens
pour le développement intégral de la communauté et du pays tout entier.
Une simple visite chez certains peuples des pays voisins nous fait constater avec une heureuse
surprise la parfaite maîtrise par les enfants, non seulement de leur langue maternelle, mais aussi des langues
nationales et/ou officielles. Chez nous, par contre, l’impression serait que, dans certains milieux, la
préférence va à la langue swahili, d’ailleurs mal connue par la plupart, et parlée comme si le kinande était
rabaissant. Ne risquons-nous pas ainsi d’être des déracinés, de nous aliéner et de perdre l’aspect
fondamental de ce qui constitue notre identité propre, condition pour répondre efficacement avec les autres
au rendez-vous enrichissant du donner et du recevoir ? En effet, une personne qui ignore sa langue
maternelle est comparable à un arbre qui manque de racines.
Nous exprimons notre gratitude au professeur Philippe Mutaka pour ce Dictionnaire kinande-français.
Nous encourageons les membres de la communauté yira et autres à accueillir et à consulter cet ouvrage.
Tous y trouveront un outil précieux qui les replonge dans la culture nande. Puisse ce nouveau dictionnaire
constituer un des livres qui nous incitent à l’amour d’instruire nos enfants pour reconstruire la paix, l’unité
véritable et de promouvoir le développement intégral de notre peuple.
Préface
Claire Grégoire
Mutaka, qui est un locuteur natif du kinande et également un linguiste (avec un Ph.D. de l’University of
Southern California, Los Angeles), pour qu’il parachève cet important document tout en l’enrichissant avec
des données supplémentaires. La contribution du Dr Mutaka s’est avérée très appréciable avec, notamment,
l’ajout de l’introduction au Dictionnaire, de la section sur les plantes médicinales, des expressions
phrastiques et de nombreuses entrées lexicales.
Nous saisissons cette occasion pour adresser nos sincères remerciements aux nombreux informateurs
qui ont aidé les Dr Kambale Kavutirwaki et Mutaka à collecter le matériel pour ce Dictionnaire. Nous
remercions particulièrement le professeur Francesco Remotti de l’Université de Turin pour avoir fourni un
ticket aller-retour Yaoundé-Entebbe (en Ouganda) qui a permis au Dr Mutaka de collecter des données
supplémentaires à Butembo ; M. Marcel Mutaka, sœur Euphrasie Melonde, le prof. Kamabu Valentin et
M. Kasilongo pour leur contribution à la section sur les plantes médicinales du Dictionnaire ; le Dr Robert
Hedinger pour son travail de correction et de conversion des données du logiciel Shoebox en version Word ;
le prof. Larry Hyman pour ses remarques généreuses sur le contenu du Dictionnaire ; ma collègue, le
prof. Yvonne Bastin, pour l’encadrement du Dr Kavutirwaki lors de la préparation du manuscrit de la
première version du Dictionnaire. Nos remerciements s’adressent également à nos propres autorités du
Musée royal de l’Afrique centrale pour avoir consenti d’investir d’importants moyens financiers pour la
publication de ce Dictionnaire.
C’est avec un véritable plaisir que j’ai appris que Mgr Sikuli Paluku Melchisédech, évêque du diocèse
de Butembo-Beni, a également écrit une préface à ce Dictionnaire afin d’encourager la population nande à
renouer son intérêt tous azimuts à sa culture et à sa langue. Le fait de publier ce Dictionnaire dans la série
des travaux du Musée est notre manière de contribuer également à la culture nande et à l’éducation de ce
peuple.
Claire Grégoire
Chef honoraire de la section de Linguistique
Musée royal de l’Afrique centrale
iv
Sommaire
Dans cette introduction, je voudrais présenter les points suivants : 1) des principes de la linguistique
moderne qui ont milité pour le choix de la présentation des items lexicaux de ce Dictionnaire ; 2) la
manière dont les cas difficiles ont été traités ; 3) quelques notes au sujet de l’intégration du Lexique nande de
Kavutirwaki (1978) dans le présent Dictionnaire et quelques observations sur le genre de nouvelles données
de ce Dictionnaire que Kavutirwaki a fournies au MRAC de Tervuren1. Mais avant d’aborder ces différents
sujets, je me permets de présenter brièvement l’aire nande ainsi que l’ethnie nande.
En ce qui concerne Eringeti, selon la tradition orale, les Nande qui peuplent cette agglomération
sont composés majoritairement des Wanande-Kainama dont les origines remontent à la fin du XVIe siècle
lorsqu’ils ont quitté la région Kitara-Hoima de l’Ouganda et se seraient d’abord installés à Kainama qui
dépendait du territoire d’Irumu dans la Province-Orientale. Par la suite, en 1932, avec la politique de
l’homogénéisation, l’administration coloniale belge entreprit le processus de découpage territorial en
préconisant d’annexer la chefferie des Wanande-Kainama au Kivu en vue de les joindre à leurs frères
‘Wanande Sud’. C’est en 1938 qu’un groupe de trente familles de ces Wanande-Kainama et leur chef
Musubaho Selemani s’installèrent à Eringeti. De 1976 à nos jours, cette contrée d’Eringeti est devenue une
vibrante agglomération commerciale.
1
Kambale Kavutirwaki, qui est à l’origine de ce dictionnaire, est mort en 1998, après avoir confié le
manuscrit du Dictionnaire sur des fiches au Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren. Le travail que
j’ai fait a été de trier et de réorganiser les données de Kavutirwaki en laissant tomber ce que je jugeais
inutile et en enrichissant les données avec d’autres données que j’ai pu obtenir des dictionnaires de Kakule
Tatsopa (1982), de Pauline Fraas (1961), d’un manuscrit inédit de Marcel Mutaka et de la Grammaire de
Guibert Baudet (1948) pour les noms des oiseaux, des arbres et des mammifères. D’autres informations ont
été tirées de Bergmans (1971). Je voudrais exprimer mes remerciements aux nombreuses personnes
anonymes qui ont aidé Kavutirwaki dans sa collecte des données que m’ont remises les linguistes du MRAC.
Comme vous le remarquerez dans le texte, parfois j’emploie ‘nous’ lorsque j’ai l’impression que Kavutirwaki
aurait été d’accord avec mes propos, et j’emploie ‘je’ lorsque j’écris à titre personnel.
vi
Nombre de locuteurs nande vivent dans les villes principales du pays, notamment à Goma, Bukavu,
Kisangani, Kinshasa et Bunia. Il existe également des locuteurs nande dans la zone de Walikale, appelés
Bakobo. La population nande est estimée à environ 4 millions d’habitants2. Selon les notes de Kavutirwaki,
les sous-ethnies qu’on retrouve chez les Wanande sont les Baswaga, les Basukali, les Bamate, les Bahira, les
Bakira, les Bahambo, les Bito, les Batangi, les Bahumbe, les Bakumbule, les Batike et les Babinga (voir les
commentaires associés au mot ‘akalandári’ dans le Dictionnaire).
Au plan économique, l’activité principale de l’ethnie nande est probablement le négoce. Butembo,
la ville principale, est essentiellement mercantile et ses commerçants sont en contact étroit avec Nairobi,
Dubaï, Kinshasa, Bukavu, Kisangani, Bunia3, etc. Même dans les campagnes, la population s’adonne au
commerce du café, des pommes de terre, des légumes, du manioc, des bananes, etc.
2
Ce chiffre a été publié sur un site Internet dans un texte intitulé “Memorandum du Kyaghanda Belgique
sur l’agression actuelle de la République démocratique du Congo” du 5 mars 2000.
3
À cause de la guerre en RDC des années 2002-2006, ces activités ont certainement régressé.
4
Le terme technique est ‘base’ mais nous employons le mot ‘racine’ ou parfois ‘radical’ car il est mieux
connu que le mot ‘base’.
viii
de la racine. C’est pour cela que l’entrée lexicale d’un mot tel que erítúma est -túm-, tandis que celle d’un
mot tel que erihúma est -hum-. En d’autres mots, le ton lexical se réalise sur la voyelle précédente.
Nous attirons également l’attention du lecteur sur le ton haut placé sur la pénultième voyelle dans
le mot en isolation, en d’autres mots sur l’avant-dernière voyelle. Un tel ton n’apparaît pas dans l’entrée
lexicale. Hyman et Valinande (1985) considèrent ce ton comme étant de niveau syntagmatique. Pour se
rendre compte que ce n’est pas un ton lexical, on peut observer sa réalisation dans les formes suivantes :
erítúma ‘envoyer’
erítumíra ‘envoyer pour’
erítumiríra ‘envoyer intentionnellement’
erítumirirána ‘envoyer l’un à l’autre intentionnellement’
erítuma Magúlu ‘envoyer Magulu’
erihúma ‘frapper’
erihumíra ‘frapper pour’
erihumiriríra ‘frapper intentionnellement’
erihumirirána ‘s’entre-frapper intentionnellement’
erihumirira Magúlu ‘frapper Magulu intentionnellement’
Comme illustré dans ces mots, le ton haut syntagmatique apparaît chaque fois sur la pénultième voyelle, et,
dans le cas du dernier groupe de mots qui consiste en un verbe suivi de son complément d’objet direct, ce
ton haut syntagmatique apparaît sur le deuxième mot (c’est-à-dire Magúlu).
S’agissant du ton lexical H, il apparaît comme la première partie du ton descendant (haut-bas) au
cas où la racine du verbe commence par une voyelle, comme illustré dans les mots suivants :
̧̂
erımána ̧́
/ ári- ıman-a/ ‘se tenir debout’
eryu̧ ̂gú̧ta / ári- úgu̧ t-a/ ‘se rassasier’
Comme nous l’avons souligné plus haut, le ton H de la racine se réalise sur la voyelle précédente.
Cependant, dans le cas présent, puisque erîmána a deux voyelles identiques, une de ces voyelles s’efface et
le ton bas qui serait apparu sur la deuxième voyelle constitue la deuxième partie du ton descendant.
Autrement dit, le ton descendant est en fait la combinaison du ton haut et du ton bas. Pour le cas de
eryu̧ ̂gú̧ta, la voyelle du préfixe se dévocalise, devient une glide et perd de ce fait sa propriété d’être une
unité porteuse de ton. Le ton lexical H qui serait apparu sur la voyelle du préfixe se reporte sur la voyelle de
la racine en constituant ainsi la première partie du ton descendant.
a) Si la dernière voyelle de l’entrée lexicale est suivie par (-L%), cela signifie que le ton haut syntagmatique
ne se réalise pas dans un tel mot. C’est le cas de -káli ̧ (-L%) omu̧ ́kali ̧ ‘femme’ à l’inverse de -káli omúkáli
‘une personne difficile’.
b) Le ton lexical haut se réalise toujours sur la voyelle précédente. Ainsi, pour -káli ̧, le ton haut sur ká se
réalise sur le préfixe mú- dans omu̧ ́kali ̧ ‘femme’.
c) Dans certains mots, le ton lexical haut se réalise sur l’augment au lieu de se réaliser sur la voyelle du
préfixe comme c’est le cas dans ómu̧ lú̧ngu̧ ́lu̧ ‘sauterelle noire’. Comme nous savons que l’entrée lexicale
d’un préfixe n’a pas de ton haut, nous adoptons l’analyse de Mutaka (1994) qui considère un tel ton comme
un ton haut flottant. Nous indiquons le flottement de ce ton en l’écrivant après l’entrée lexicale comme c’est
le cas de : -lungu̧ ́lu̧ ́ H. Le même principe s’applique aussi pour un mot tel que ómwána ‘enfant’. Puisque le
ton haut de l’augment ne peut avoir comme origine la voyelle du préfixe mu-, même si sa voyelle se
dévocalise en une glide w, ce ton haut doit être flottant. L’entrée lexicale du mot ómwána est ainsi -ana H5.
En ce qui concerne les formes nominales dont la racine lexicale commence par une nasale, le ton haut peut
cependant apparaître sur la voyelle de l’augment, tout en ayant comme origine la première voyelle de la
racine, comme c’est le cas du mot émbene ‘chèvre’ dont l’entrée lexicale est -héne (-L%). On parvient à
distinguer un tel ton haut de la première voyelle de la racine du ton haut flottant par l’emploi d’un test
simple en kinande : en plaçant le mot dans une classe différente, de préférence en classe 12, on voit sur
quelle voyelle le ton haut se réalise. Pour s’en convaincre, comparez les mots suivants :
Si le ton lexical haut est une propriété de la première voyelle de la racine, il apparaît sur la voyelle
précédente du préfixe comme c’est le cas en (a), et, s’il est flottant, il se réalise sur l’augment comme c’est le
cas en (b).
Quant à savoir si une forme se réalise avec un ton haut syntagmatique sur la pénultième voyelle ou si
ce ton haut est lexical (c’est-à-dire un ton haut lié à la voyelle finale dans l’entrée de l’item lexical), on peut
employer le test suivant : on sait qu’en kinande, l’adjectif -li ̧to ‘lourd’ ne porte pas de ton qui peut se
réaliser sur un mot qui précède dans une structure phrastique à l’inverse de l’adjectif -kú̧hi ̧ ‘court’ qui a un
ton haut. Ceci signifie que, lorsque le mot est suivi de cet adjectif dans un groupe de mots (“phonological
phrase”), le ton haut syntagmatique ne se réalise pas. Une autre démarche consiste à employer un
démonstratif tel que ‘celui-ci’ au lieu de l’adjectif -li ̧to ‘lourd’. Les formes suivantes constituent un
échantillon représentatif des formes nominales en kinande. Observez la façon dont elles se différencient
dans les exemples suivants :
5
Si l’on compare ce mot avec eryoêgâ ‘faire un lavement’, on a comme forme intermédiaire du mot erïù-
ogáa. Lorsque la voyelle i devient une semi-voyelle, son ton haut se réalise sur la voyelle au sein de la
même syllabe qui a occasionné la dévocalisation. Ainsi, le ton haut de la voyelle initiale de ómwána ne
peut pas être interprété comme ayant son origine à partir d’une forme intermédiaire telle que omuà-ána.
x
Tel que présenté dans ces exemples, il est préférable d’employer l’adjectif -li ̧to car la dernière voyelle du
nom qui précède ne s’efface pas comme c’est le cas avec l’emploi du démonstratif ‘ceci’. Bien que les tons de
surface des deux premiers mots soient identiques, ils sont différenciés dans leurs entrées lexicales lorsque
ces mots sont suivis de l’adjectif -li ̧to.
Un autre élément à signaler au sujet des entrées nominales est leur affiliation dans un système de
classes. Chaque nom appartient à un genre qui consiste d’habitude en une paire de classes, c’est-à-dire la
forme au singulier et au pluriel. L’appariement de ces classes se fait de la manière suivante : 1/2, 3/4, 5/6,
7/8, 9/10, 11/14, 11/10, 12/13, 12/19, 15/6. Dans le choix de la forme en isolation, nous avons souvent
opté pour la forme du mot qui apparaît plus fréquemment, par exemple, celle de la classe 4 pour emíkolere
‘manière de faire’ (au lieu de omúkolere). Au cas où le nom est employé dans une seule classe, nous
indiquons cette classe. Le tableau suivant donne le système des classes des préfixes kinande dont les chiffres
qui se réfèrent à une classe donnée apparaissent à côté de l’entrée lexicale du nom en question dans le
Dictionnaire.
6
Le préfixe de la classe 5 ri- s’emploie aussi bien pour l’infinitif que pour les nominaux. Cependant, il faut
noter que lorsque l’augment est absent, ri- est remplacé par i- dans les verbes comme le montrent les
exemples suivants : okw’ igénda (oko rigénda) ‘au sujet de partir’ vs. oko rituànda ‘sur le fruit’. Merci à
Larry Hyman (communication personnelle) pour cette observation.
xi
Il faut remarquer que le préfixe pour le numéral ‘quatre’ est bha- en classe 2 (cf. abandú bháni ‘quatre
personnes’) et bhi- en classe 8 (cf. ebindú bhíni ‘quatre choses’). En outre, le préfixe nominal des
numéraux 2, 3, 4, 5 en classes 4 et 10 est i ̧- ainsi que l’illustrent les exemples suivants :
En ce qui concerne le numéral 10, le préfixe est ı-̧́ lorsque ce nombre apparaît dans sa forme adjectivale.
̧́ ́mi ̧
erıku̧ ‘dix’
̧́ ́mi ̧
abandw’ ıku̧ ‘dix personnes’ (*abandú báku̧ ́mi ̧)
̧́ ́mi ̧ ‘dix chèvres’
esyómben’ ıku̧ ̧́ ́mi ̧)
(*esyómbené sıku̧
surtout les racines verbales en ajoutant des extensions. Dans ce Dictionnaire, nous n’avons pas voulu inclure
tous les mots potentiels ; nous nous sommes limités à n’inclure que les mots que nous avons jugés plus
usuels. Je voudrais à présent expliquer avec plus de détails ces entrées potentielles de façon à permettre au
lecteur de pouvoir en reconstruire certaines qui n’ont pas été incluses dans le Dictionnaire.
Dans les mots dérivés, le préfixe mu- de la classe 1 s’emploie avec le préfixe bu- de la classe 14 pour des
mots abstraits, mu- de la classe 3, et mi- de la classe 4 pour la manière dont une chose est faite.
Bien que chaque mot dérivé puisse employer ces préfixes, tous les mots ne s’en servent pas
effectivement dans la langue. En ce qui concerne le préfixe mu- de la classe 1, j’ai chaque fois retenu ceux
̧́ ̧ ‘soulard’ (du verbe eri-tamíra
dont je crois que l’usage est plus fréquent tel que le mot o-mu̧ -tamıri
‘devenir soûl’) à l’inverse d’un mot tel que o-mu̧ -hu̧ ́mi ̧ ‘frappeur’ (du verbe eri-húm-a ‘frapper’) que
n’importe quel locuteur nande comprendrait mais qu’il n’emploierait pas lui-même d’une manière
fréquente. Pour les mots qui indiquent la manière de faire quelque chose, j’ai chaque fois retenu ceux qui
emploient le préfixe mi- de la classe 4 bien que, chaque fois, j’ai indiqué leur appartenance à la classe 3 et
4. Dans son manuscrit, Kavutirwaki avait beaucoup de mots de la classe 14 avec le préfixe bu- dont le sens
est ‘la récompense qu’on donne à celui qui...’ ; par exemple obu̧ hu̧ ́mi ̧ ‘la récompense que l’on donne à celui
qui frappe’ (du verbe eri-húma ‘frapper’). Bien que le sens soit correct, j’ai l’impression que c’est là un sens
potentiel. Les utilisateurs de ce Dictionnaire ne devraient pas s’imaginer que les locuteurs nande ont
toujours une récompense lorsque les gens frappent ou font une autre chose (dérivée d’un verbe).
̧́
a. mó-tw-a-tú̧l-ıre ‘nous avons déchiré’ (cf. erí-túl-a ‘déchirer’)
̧́
mó-tw-a-bán-ıre ‘nous avons trouvé’ (cf. erí-bán-a ‘trouver’)
xiii
Comme illustré dans les exemples en (a), si le radical comprend seulement deux voyelles, ou, mieux encore,
si la base verbale (c’est-à-dire la racine+extension(s)) ne comprend qu’une seule voyelle, la désinence -i ̧re
s’ajoute simplement à la base pour former le temps du passé. Cependant, si la dernière consonne de la base
est une nasale n ou une liquide l ou r, il y a des changements qui s’opèrent dans le radical. Si la dernière
consonne est la nasale n, cette nasale change de place avec la consonne r de -i ̧re, après elle s’efface. Si la
dernière consonne est une liquide, celle-ci s’efface. L’effacement de la liquide dans tous les cas où
l’imbrication se manifeste est accompagné de la coalescence des voyelles ; en d’autres termes, deux voyelles
se combinent pour former une autre voyelle tel qu’illustré dans les formes en (b). Si la dernière consonne
d’une base de plus d’une voyelle est une consonne n’appartenant pas à la catégorie des l, r, n, il n’y aura
jamais imbrication comme illustré dans les formes en (c). Pour plus d’informations sur l’imbrication en
kinande, voir Mutaka (1991).
1.4.3.1. Le passif
L’extension pour le passif est -u- qui se place tout juste avant la voyelle finale. Cependant, il peut avoir
comme allomorphes -bu- ou -ibu- comme on le constate dans les exemples suivants :
Pour plus d’informations sur le passif en kinande, voir les commentaires dans la version anglaise de ce
Dictionnaire ou dans Mutaka (en préparation).
1.4.3.2. Le causatif
Le morphème du causatif -i ̧- peut s’employer avec un radical qui n’est pas causativisé, en d’autres mots, un
radical dont la signification est ‘causer quelqu’un à faire quelque chose’ ou ‘faire faire quelque chose à
quelqu’un’. Le morphème -i ̧- se place devant la voyelle finale comme illustré dans les exemples suivants :
xiv
a. á-ri-gul-i ̧-a [eri ̧gu̧ lyâ] ‘faire acheter, vendre’ cf. árigúla ‘acheter’
á-ri-keh-i ̧-a [erıkehyâ]
̧́ ‘rapetisser’ cf. eríkéha ‘diminuer’
b. á-ri-i ̧t-is-i ̧-a [erıti
̧́ ̧syâ] ‘faire tuer’ ̧̂
cf. erıtâ ‘tuer’
á-ri-ót-is-i ̧-a [eryótesyâ] ‘faire allumer’ cf. eryôtâ ‘allumer’
c. á-ri-só-is-i ̧-a [eri ̧ìswesyâ] ‘faire broyer’ cf. eriswâ ‘broyer’
á-ri-ná-is-i ̧-a [eri ̧nesyâ] ‘faire faire caca’ cf. erinía ‘faire caca’
Comme on le voit dans les formes ci-dessus, le morphème du causatif -i ̧- s’insère avant la voyelle finale. Ce
morphème est quelquefois accompagné d’un autre morphème du causatif de la forme -is- ainsi que le
montrent les exemples en (b, c). La voyelle i du morphème du causatif -is- subit le processus de l’harmonie
vocalique ainsi que le montrent les exemples (c) où i se réalise comme e si la voyelle précédente dans le
thème verbal est une voyelle mi-fermée ou mi-ouverte. Tandis que le morphème -i ̧- peut apparaître comme
seule extension dans un thème verbal (voir l’exemple en (a)), le morphème -is- ne peut jamais se réaliser
sans la présence du morphème -i ̧-.
Au cas où le morphème du passif -u- et celui du causatif -i ̧- apparaissent dans une forme, c’est le morphème
du passif -u- qui occupe la position avant la voyelle finale ainsi qu’on peut l’observer dans les exemples
suivants (la forme de base montrant le causatif -i ̧- et le passif -u- est placée entre des barres parallèles) :
eri ̧nesi ̧bwâ ‘faire en sorte qu’on fasse caca’ (cf. eri ̧nesyâ ‘faire faire caca’)
/á-ri-ná-is-i ̧-u-a/ erinebwâ ‘être évacué’
eri ̧gu̧ li ̧bwâ ‘être vendu’ (cf. erigu̧ lyâ ‘vendre, faire acheter’)
/á-ri-gul-i ̧-u-a/ erigulwâ ‘être acheté’
Pour une explication de l’analyse des tons de surface dans cette forme, voir Mutaka (1994). Notez
cependant que, bien que le morphème -i ̧- du causatif n’ait pas de ton haut sous-jacent, il doit être analysé
avec un ton haut lorsqu’il apparaît dans le temps du passé avec la désinence -i ̧re. C’est ce ton haut qui se
réalise sur la voyelle pénultième et qui est également la première moitié du ton descendant sur la voyelle
finale, c’est-à-dire le H du ton HB descendant sur la voyelle finale.
a. l’applicatif -ir-
erihúma ‘frapper’ erihumïra Kámbale ‘frapper pour Kambale’
erítúma ‘envoyer’ erítumïra Kámbale ‘envoyer à Kambale’
eríláka ‘crier’ erílakira omonyu̧ ́mba ‘crier dans la maison’
b. l’intentionnel -irir-
erihúma ‘frapper’ erihumïrira Kámbale ‘frapper intentionnellement Kambale’
erítúma ‘envoyer’ erítumïrira Kámbale ‘envoyer Kambale intentionnellement’
c. le réciproque -an-
erihumána /á-ri-hum-an-a/ ‘se frapper l’un et l’autre’
erítumirána /á-ri-túm-ir-an-a/ ‘s’envoyer l’un et l’autre’
f. l’impositif -ik-
erikingíka /á-ri-king-ik-a/ ‘être ouvrable’ cf. erikínga ‘ouvrir’
erisengéka /á-ri-seng-ik-a/ ‘être “emballable”’ cf. erisénga ‘emballer’
erilogéka /á-ri-lóg-ik-a/ ‘être “ensorcellable”’ cf. erilóga ‘ensorceller’
Il faut aussi noter que plus d’une extension peut apparaître dans une forme verbale. Le transitif -ul-,
l’intransitif réversif -ukal- et l’impositif -ik- sont toujours près de la racine, tandis que le passif -u- ou le
causatif -i ̧- est toujours près de la finale de la base verbale, c’est-à-dire près de la voyelle finale. En ce qui
concerne l’applicatif et le réciproque, cela dépend du verbe. Voici quelques exemples qui illustrent l’ordre
d’apparition de ces extensions :
eri-king-ul-ir-an-i ̧-a ‘ouvrir’ (par exemple, une porte en même temps que quelque chose d’autre)
erikasaníra ‘faire un effort pour quelqu’un’
eri ̧-hek-er-es-an-i ̧-a ‘porter quelque chose avec autre chose en même temps’
eri ̧-sangul-ir-i ̧-a ‘essuyer sur quelque chose’
̧́
erı-bul-ir-an-i ̧-a ‘faire disparaître quelque chose’
̧́
erı-bul-an-ir-i ̧-a ̧́ lanıá̧ ‘se demander l’un et l’autre’
‘faire demander pour’ (cf. erıbu̧
̧́ li ̧a ‘demander’
erıbu̧
eríbúla ‘se demander’)
xvi
Il est à noter que la séquence -ik-i ̧- (c’est-à-dire, l’impositif -ik- suivi du causatif -i ̧-) traduit l’idée de ‘agir de
concert avec, assister’. Elle rend le verbe transitif. Les exemples suivants illustrent ce phénomène. La voyelle
de -ik- s’harmonise avec la voyelle mi-haute de la racine, et la voyelle du causatif -i ̧- devient une glide (cf.
ekyâ/i ̧kyâ =/-ik-i ̧- a/ dans ces exemples).
erigotséra ‘dormir’ eri ̧gotserekyâ ‘dormir avec quelqu’un (dans le sens de l’aider à dormir)’
eritsónga ‘tailler (du bois)’ eri ̧tsongekyâ ‘aider à tailler (du bois)’
eryu̧ nzâ ‘contrôler les pièges’ eryu̧ nzi ̧kyâ ‘aider à contrôler les pièges (dans le sens d’accompagner la
personne pendant qu’elle va contrôler les pièges)’
erisóma ‘lire’ eri ̧somekyâ ‘aider à lire / assister quelqu’un pendant qu’il lit’
erihéka ‘transporter’ eri ̧hekekyâ ‘aider à transporter’
eribámba ‘tanner’ eri ̧bambi ̧kyâ ‘aider (quelqu’un) à tanner’
Cette séquence -ik-i ̧- n’est pas productive en ce sens qu’elle ne s’obtient qu’avec les verbes qui se prêtent à
̧́
une telle interprétation. Il est possible que le verbe erıwati ̧kyâ ‘aider’ dérive de la racine -wat- de eríwáta
‘tenir’ et de cette séquence -ik-i ̧- qui s’est cristallisée comme partie de la racine -watiki ̧- pour signifier
‘aider’ ; en d’autres termes, la signification originale de ce verbe pourrait avoir été ‘aider à tenir’, une
̧́
signification qui, par ailleurs, peut s’obtenir si le locuteur interprète ce mot erıwati ̧kyâ à partir de la
structure profonde /e-ri-wát-ik-i ̧-a/ et non de /e-ri-wátiki ̧-a/.
Il faut aussi remarquer que certaines extensions se sont cristallisées sur la racine, de telle sorte que,
si celle-ci venait à être détachée de l’extension, cette racine n’aurait aucun sens. Voici des exemples qui
illustrent ces racines :
̧́
erıkesyâ /á-ri-káàs-i ̧-a/ ‘passer la nuit’ cf. *eríkésa
erisangána /á-ri-sang-an-a/ ‘rencontrer’ cf. *erisánga
erítobóla /á-ri-tob-ul-a/ ‘enfoncer’ cf. *erítóba
erigotséra /á-ri-gots-ir-a/ ‘sommeiller’ cf. *erigótsa
Comme le montrent ces exemples, on s’attendrait à ce que le ton haut de la racine -búnd- se propage sur la
voyelle du réflexif et du préfixe verbal -ri- de la même façon qu’il se propage sur les deux voyelles
précédant la racine en (b). Mais l’on observe que ce ton haut apparaît sur le préfixe -ri- en (a) comme si la
voyelle du réflexif yi- était en fait la première voyelle de la racine du verbe.
xvii
Ainsi que le montrent les exemples ci-dessus, on pourrait supposer que ya- est simplement un marqueur de
temps ou d’aspect indiquant le futur. À l’inverse du réflexif yi-, ya- se comporte comme un marqueur de
temps par rapport au comportement du ton dans le complexe verbal. Cependant, certaines formes du temps
du passé suggèrent plutôt un comportement différent de celui des marqueurs de temps ainsi que le montrent
les exemples suivants :
̧́
a. mótwatu̧ ́mıre ‘nous avons envoyé’ ̧́
*mótwayatu̧ ́mıre
mótwáhu̧ ́mi ̧re ‘nous avons frappé’ *mótwayáhú̧mi ̧re
b. mótwáyi ̧r’iyátúma ‘nous sommes allés envoyer’
mótwáyi ̧r’iyahúma ‘nous sommes allés frapper’
Ces formes indiquent clairement que ya- est plutôt un auxiliaire, que c’est sur lui que se greffe le marqueur
de temps -i ̧re (simplifié dans cette forme comme -i ̧r- à cause de la forme du verbe qui suit). En réalité, la
forme du verbe qui suit est l’infinitif avec un marqueur de temps ya- dans lequel la consonne de l’infinitif
eri- a été effacée. En d’autres termes, la forme ‘nous avons envoyé’ est en fait mótwáyi ̧re eriyátúma.
Il faut en outre remarquer que le ton se comporte normalement lorsque l’auxiliaire ya- est utilisé
dans la racine d’un verbe qui commence par une voyelle. Il faut comparer à ce propos une forme où le
̧́
réflexif yi- est utilisé comme dans erıyowâ/eri-yi-óu̧ -a/ ‘s’écouter, être fier’ et eri ̧yôwâ ‘aller écouter’ où
ya- est utilisé ainsi qu’on le voit dans ces exemples suivants :
Ces exemples illustrent le fait que, lorsque la voyelle de ya- s’élide, le ton H de la racine se réalise sur la
̧́
voyelle de cette racine comme la première partie du ton descendant alors que pour erıyowâ, ce ton se
réalise sur la voyelle de la marque de l’infinitif, bien que la voyelle de yi- a été élidée comme celle de ya-.
(1994) et des exemples illustratifs de différents temps tels que suggérés dans un travail inédit de Larry
Hyman avec l’aide de Nzama Valinande.
1) Positions des morphèmes de marqueurs de temps et d’aspect (Valinande 1984, Mutaka 1994)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
a nga na ma bi ri e ne mu ndi ta sya ya
ka
ki
ø
xix
Le présent
Signification PPA affirmative Exemples PPN Exemples
globale
instantané -amaa- twâmâgénda si..atá Sítwátagénda
‘nous partons’ ‘nous ne sommes pas partis’
-anámaa- twanámâgénda sí..atá
‘nous partons en effet’
-ká...a tukágendâ sí..li-...a sítuligendâ
‘nous partons’ ‘nous ne partons pas’
habitude -kána...a tukánagendâ sí..li...a
‘nous partons parfois’
progressif -nému- tunémugénda sí..li...a
‘nous sommes en train de partir’
-kiná- tukinágénda sí..kí- Sítukígénda
‘nous continuons à partir’ ‘nous ne partons plus’
xx
Le passé récent
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
informatif mó..a...i ̧r-e mótwagéndi ̧re mó..téta mótutétagénda
‘nous sommes partis’ ‘nous ne sommes pas partis’
mó..ana...i ̧r-e mótwanagéndi ̧re mó..téta
‘nous sommes partis effectivement’
-a- twágénda mó..téta
‘nous sommes partis’
habitude -ana- twanágénda mó..téta
‘nous sommes partis en effet’
̧́ sya
mó..anásırı ̧́ ̧́ syagénda
mótwasırı ̧́ mó..tétásya- mótutétásyagénda
‘nous sommes venus partir’ ‘nous ne sommes plus partis’
̧́ sya
mó..anásırı ̧́ ̧́ syagénda
mótwanásırı ̧́ mó..tétásya-
‘nous sommes venus partir en effet’
xxi
Le passé lointain
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
-a- twagenda mó..ta mótutágénda
‘nous étions partis’ ‘nous ne sommes pas partis’
-a-na- twanagenda mó..ta
‘nous étions partis en effet’
-a-na-ya- twanayagenda
‘nous étions allés partir’
Passé lointain mó..a mótwagénda mó..ta
‘nous étions partis’
mó..ana mótwanágénda mó..ta
‘nous étions partis en effet’
mó..ásya mótwásyagénda mó..tasya
‘nous étions venus partir’
mó..anásya mótwanásyagénda mó..tasya
‘nous étions en effet venus partir’
xxii
Le futur
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
immédiat -kándi- tukándigénda sí...endi sítwandigénda
‘nous partirons’ ‘nous ne partirons pas’
-némwendi- tunémwendigénda sí..endi
‘nous partirons en effet’
lointain kásya...a tukásyagendâ sí..endisya sítwendisyagénda
‘nous partirons un jour’ ‘nous ne partirons pas’
kándisya- tukándisyagénda sí..endisya
‘nous partirons un jour’
némwendisya tunémwendisyagénda
‘nous partirons un jour’
kándisyásya tukándisyásyagénda sí..endisyásya sítwendisyásyagénda
‘nous partirons’ ‘nous ne partirons pas’
kándisyátásyaya tukándisyátásyayagénda sí..endisyásya
‘nous partirons’
xxiii
Le potentiel
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
recommandable -anga twangagénda sí..anga sítwangagénda
‘nous devrions partir’ ‘nous ne devrions pas partir’
possibilité -angana- twanganagénda sí..anga
‘nous pouvons partir’
nécessité Angatáa twangatâgénda sí..angáta sítwangátagénda
‘nous devrions partir’ ‘nous ne pouvons pas partir’
possibilité future -angasya- twangasyagénda sí..angásya sítwangásyagénda
‘nous devrions partir’ ‘nous ne pouvons plus partir’
anganásya twanganásyagénda sí..angásya
‘nous pouvons encore partir’
angatásya twangatásyagénda sí..angátásya sítwangátásyagénda
‘nous devrions encore partir’ ‘nous ne pouvons plus partir’
probabilité au -anga..i ̧r-e twangagéndi ̧re sí..anga...-i ̧r-e ̧́
sítwangagendıre
passé ‘nous pourrions partir’ ‘nous ne pouvions pas partir’
possibilité au -angana..i ̧r-e twanganagéndi ̧re sí..anga...-i ̧r-e
passé ‘nous pourrions en effet
partir’
contingence -éndi- twéndigénda sí..éndi sítwéndigénda
récente ‘nous serions partis’ ‘nous ne serions pas partis’
contingence au -endi- twendigénda si..endi sitwendigénda
passé ‘nous serions partis’ ‘nous ne serions pas partis’
contingence -éndísya- twéndísyagénda sí..éndisya sítwéndigénda
récente ‘nous partirions’ ‘nous ne serions pas partis’
contingence au -endisya- twendisyagénda sí ..éndisya sítwéndisyagénda
passé ‘nous partirions’ ‘nous ne serions plus partis’
xxiv
Le conditionnel
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
immédiat -ama- twamagénda amátendi twamátendigénda
‘si nous partons’ ‘si nous ne partons pas’
-téta- tútétagénda
‘si nous ne partons pas’
passé -amábi- twamábigénda -téta-
‘si nous partons’
futur -amásya- twamásyagénda -tétásya- tútétásyagénda
‘si nous partons’ ‘si nous ne partons pas’
futur lointain -amábisya- twamábisyagénda -amátendisya- twamátendisyagénda
‘si nous partons’ ‘si nous ne partons pas’
Le subjonctif
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
formel ø...-e tugénde sí...ø -e sítugénde
obligatoire ‘partons’ ‘ne partons pas’
hypothétique i...a ítwagénda ísi..a..a ísitwagendâ
‘que nous partions alors’ ‘ne partons pas’
L’impératif
Signification PPA Exemples PPN Exemples
globale
ordre ø... –a genda ísi..a...a ísitwagendâ
‘pars’ ‘ne partons pas’
hortatif ø... –e tugénde sí..-e sítugénde
‘partons’ ‘ne partons pas’
xxv
Avant de commenter certains processus phonologiques qui interviennent lorsque différents morphèmes se
joignent pour former un mot, je voudrais brièvement présenter le tableau des voyelles et des consonnes du
kinande.
i u i u
ɛ ɔ e o
a ɛ ɔ
a
Phonétiquement, il existe 9 voyelles en kinande. Cependant, on peut même estimer ces voyelles phonétiques
au nombre de 10 ou 11 si l’on ajoute la voyelle a7 dans le mot omu̧ ́kali ̧ ‘femme’ et la voyelle u̧ dans le
groupe de mots esyondu̧ ’esi ̧ ‘ces cheveux du bas-ventre’. La raison pour laquelle nous excluons ces deux
voyelles est qu’elles n’apparaissent pas dans beaucoup de mots. Parmi les 9 voyelles phonétiques, 7 d’entre-
elles sont employées de manière contrastive. Autrement dit, ces 7 voyelles ont le statut de phonèmes et elles
peuvent apparaître dans les racines des formes verbales comme dans les exemples suivants :
Nous employons les voyelles e, o indistinctement pour les voyelles mi-fermées ou mi-ouvertes. Il est à noter
que les voyelles phonétiques mi-fermées sont toujours le résultat d’un processus phonologique
d’assimilation dite ‘ATR’.
7
Après examen de ce son à l’ultrason “ultrasound”, Pulleyblank a conclu que cette voyelle a est porteuse du
trait ATR lorsqu’elle se trouve dans un environnement ATR (Pulleyblank, communication personnelle), voir
aussi Gick et al. 2006.
xxvi
p ts th t k
b d g
β f s h
l
ɬ
r
m n ɲ ŋ
w y
Pour des raisons orthographiques, certaines consonnes ont été employées d’une manière particulière. C’est
ainsi que :
8
Bien que k et ng deviennent palatalisées devant les voyelles antérieures fermées, elles ne sont jamais
palatalisées si la séquence ki ou ngi résulte de l’effacement d’une voyelle antérieure non fermée comme
dans les mots áki ̧ba /a-ka-i ̧b-a/ ‘il a volé cela (cette petite chose)’ ; ng’ıba
̧́ /nga-i ̧b-a/ ‘s’il volait’. Dans le
mot áKi ̧ba /a-ki-i ̧b-a/ ‘il l’a volée’ (ici le K répresente la palatale k et ki est le marqueur de l’objet de la
classe 7), la vélaire k reste palatalisée car sa palatalisation provient du fait qu’elle précède une voyelle
antérieure fermée dans la représentation sous-jacente (cf. ki-), avant que la voyelle fermée ne s’efface. Je
signale que les deux k dans áki ̧ba et áKi ̧ba (‘il a volé une petite chose’ vs. ‘il l’a volée’) forment une paire
minimale. Pour plus d’information sur la palatalisation de k, voir Mutaka (en préparation).
xxvii
̧́ ́ma
erıhu̧ ‘se déplacer’ ̧́ mi ̧syâ
erıhu̧ ‘faire déplacer’
árihuma ‘frapper’ eri ̧hu̧ mi ̧syâ ‘faire frapper’
árihɛ́ma ‘mendier’ eri ̧hemesyâ ‘faire mendier’
áríhɔ́ma ‘enduire’ ̧́
erıhomesyâ ‘faire enduire’
áríháma ‘déplacer’ ̧́
erıhami ̧syâ ‘faire déplacer’
árilíma ‘cultiver’ eri ̧li ̧mi ̧syâ ‘faire cultiver’
̧́ ma
erılı ̧́ ‘éteindre’ ̧́ ̧mi ̧syâ
erıli ‘faire éteindre’
Alors que la structure du verbe dans le paradigme de gauche est : ɛri- RACINE+ VF, celle du paradigme de
droite est : ɛri- RACINE + is + i ̧ + VF où VF signifie ‘voyelle finale’. Le morphème du causatif -i ̧- a le trait
[+ATR]. Lorsqu’une forme verbale ne comprend que des voyelles [-ATR], c’est-à-dire des voyelles non
tendues, toutes les voyelles qui précèdent le morphème du causatif -i ̧- acquièrent le trait [+ATR]. Dans le
jargon phonologique, on parle de la propagation du trait [+ATR] de la voyelle -i ̧- du causatif à toutes les
autres voyelles à sa gauche. Dans la suite, la voyelle -i ̧- se dévocalise en une glide y et son ton haut se
réalise comme la première partie du ton descendant de la voyelle finale.
Notez qu’il existe un dialecte du kinande parlé dans la région d’Irungu, aux pieds du mont Ruwenzori, où la
forme -ag- est encore employée comme dans les exemples suivants :
/e-ri-sab-irir-i ̧-a/ eri ̧sabi ̧ri ̧ryâ ‘avoir la sale habitude de demander’
/e-ri-sih-ir-u-a/ erisihirwâ ‘savourer’
Il faut aussi remarquer qu’une voyelle mi-ouverte suivie d’une autre voyelle mi-ouverte devient également
une semi-voyelle ainsi que le montrent les exemples ci-après :
xxix
Lorsque la voyelle basse précède une autre voyelle, elle s’élide comme le montrent les exemples ci-après :
Au cas où les deux voyelles sont identiques, une de ces voyelles s’élide (à moins que la première voyelle ne
se soit dévocalisée) ainsi que le montrent les exemples suivants :
Le tableau suivant résume le résultat de la rencontre de deux voyelles dans la structure CVV.
CV1/V2 i̧ i E a o u u̧
i̧ - - Cye Cya Cyo Cyu Cyu̧
i - - Cye Cya Cyo Cyu Cyu̧
e - i Cye Cya Cyo - -
a - - - - - - -
o Cwi ̧ Cwi Cwe Cwa Cwo/- - -
u Cwi ̧ Cwi Cwe Cwa Cwo - -
u̧ Cwi ̧ Cwi Cwe Cwa Cwo - -
Dans ce tableau, le tiret signifie que la première voyelle s’élide. Dans le cas contraire, la première voyelle
devient une semi-voyelle et la deuxième voyelle constitue l’élément nucléaire de la syllabe.
e. La réalisation du ton
Selon l’analyse de Hyman & Valinande (1985) que nous avons adoptée dans ce Dictionnaire, le ton haut se
réalise sur la voyelle qui précède la voyelle sur laquelle elle est associée dans son entrée lexicale. Ainsi,
pour l’entrée lexicale du verbe erítúma, le ton haut est associé à la voyelle -u- (cf. -túm-). Le ton dans la
forme en isolation est le ton de surface (cf. erítúma ‘envoyer’).
Il faut aussi remarquer que le ton haut se place sur la pénultième voyelle et est syntagmatique. Si le
mot est suivi d’autres mots, ce ton haut syntagmatique ne se réalise plus sur la voyelle pénultième du
premier mot, comme le montre cet exemple suivant :
Notez à ce sujet que le ton haut syntagmatique cible la voyelle pénultième sous-jacente alors que
l’allongement de la voyelle pénultième concerne plutôt la voyelle de la syllabe pénultième. Ainsi, les
exemples suivants se réalisent phonétiquement comme suit :
c. omusí :kâ /o-mu-sikáa/ --> omusí-káa --> [omusí :kâ] ‘une fille’
̧́ :syâ /á-ri-káàs-ı-a/
d. erıke ̧́ --> ̧́
erıkesı á̧ ̧́
--> [erıkesyâ] ‘passer une nuit’
(L’allongement est signalé par deux points après la voyelle qui est allongée. Comme je l’ai dit
précédemment, la notation de l’allongement est ignorée dans ce Dictionnaire.)
a. La réduplication
La réduplication dans les formes verbales est illustrée dans les exemples suivants. Notez le choix des
formes : un verbe à ton H (cf. –túm-), un verbe sans ton, (cf. -hum-), un thème verbal à deux syllabes (cf. –
túma), à trois syllabes (cf. -hum-anga), à une seule syllabe (cf. –lwâ ainsi que –ota qui se comporte comme
une monosyllabe).
Comme illustrée dans ces exemples, la réduplication dans les formes verbales consiste en la préfixation d’un
patron de deux syllabes au thème verbal, lequel patron contient le matériel copié du thème verbal de
gauche à droite, dans le respect de la contrainte de l’intégrité du morphème (Mutaka et Hyman 1990) ; en
d’autres mots, pour une forme telle que erí-tum-ír-a, on dit erí-tuma.tumira au lieu de erítumitumira
dans lequel on risquerait de scinder le morphème de l’applicatif –ir-. Bien que la réduplication soit
productive dans les formes verbales, elle ne s’applique pas dans certaines formes, comme dans l’exemple
suivant :
̧́
mótwıkárá /mó-tu-a-i ̧kal-i ̧rá/ *motwikerekere ‘nous nous sommes assis’
*motwikalakere
*motwikalakali ̧re
(forme utilisée : mótwálwi ̧ré ıtwı
̧́ kala
̧́ ‘nous nous sommes directement assis’)
̧̂
twámıkála /tu-ámá-i ̧kal-a/ ̧́
twámıkalakála ‘nous nous asseyons hâtivement’
Avec la terminaison –i ̧re, l’imbrication s’applique sur la racine de ce verbe (cf. i ̧kal-i ̧re ikai ̧rá i ̧kárá).
La forme rédupliquée ne s’utilise pas en cas d’imbrication.
xxxi
La réduplication dans les noms est illustrée dans les exemples suivants :
omúndu /o-mu-ndu/ omundumúndu ‘une véritable personne’
omúlúme /o-mu-lúme/ omúlumélúme ‘un véritable homme’
omú̧kali ̧ /o-mu-káli ̧/ omu̧ ́kali ̧kali ̧ ‘une véritable femme’
omu̧ -lwı ̧̂ /-o-mu-lu-i ̧/ omu̧ lwi ̧mu̧ lwı ̧̂ ‘un véritable combattant’
omulángála (pas de forme rédupliquée) ‘un homme de grande taille’
ekihangabále (pas de forme rédupliquée) ‘une patate douce’
Ainsi que le montrent ces exemples, la réduplication dans les formes nominales consiste en la
suffixation d’un patron de deux syllabes au nom. Si le radical est trop court, le préfixe du mot est également
copié dans la forme rédupliquée. Cependant, on n’obtient pas la forme rédupliquée dans les mots de plus de
deux syllabes. Pour une analyse complète de la réduplication en kinande, voir Mutaka and Hyman (1990).
b. L’inflexion –ite.
L’équivalent du marqueur en proto-bantou du passé –i ̧de ou du perfectif –iite que l’on trouve dans certaines
langues du bantu commun est –i ̧re en kinande (Meeussen 1967, Mutaka and Tamanji 2000 : 173).
Cependant, -ite est encore usité dans deux formes verbales, ery-ambála ‘se vêtir’ et eri-yíra ‘avoir’. Cet
usage est illustré dans les formes suivantes :
Au lieu de tu-na-ámbál-i ̧re *tunáàmbárá, on emploie la forme tunáàmbite ‘nous sommes habillés’.
On s’attendrait à ce que le phénomène d’imbrication se manifeste dans cette forme, mais ce n’est pas le cas.
C’est la forme du verbe défectif avec la terminaison –ite qui est plutôt utilisée.
Au lieu de dire nyí-yír-i ̧r-e, on dit nyiwíte ‘j’ai’ qui utilise la terminaison -ite.
9
Je voudrais confirmer également ce que Kavutirwaki a déclaré à Claire Grégoire, notamment le fait qu’un
locuteur nande peut percevoir distinctement la qualité phonétique de la semi-voyelle comme porteuse du
trait ATR comme dans eri ̧hekyâ ‘porter’. On a comme l’impression que l’on prononçait encore le son i ̧ dans
la semi-voyelle. Claire Grégoire m’a livré cette information dans une communication personnelle car elle
s’étonnait du fait qu’une semi-voyelle soit considérée comme porteuse du trait ATR. Remarquez par ailleurs
que pour le verbe eryôwána ‘être beau’, si le radical est –owan-, il serait difficile de comprendre pourquoi
la semi-voyelle dans le préfixe ery- porte le trait [+ATR]. C’est pour cette raison que j’ai adopté –ogu̧ an-
comme racine de ce verbe eryôwána. Je tiens aussi à relever que la voyelle e dans la séquence CeCya (où C
signifie ‘consonne’) est invariablement [+ATR] car la semi-voyelle dans cette séquence dérive de la voyelle
i ̧ qui porte justement le trait [+ATR]. En outre, le e dans CeCaya où y dérive de i ̧ a aussi le trait [+ATR]
comme dans le groupe de mots hekaya Kámbale ‘fais porter Kambale’ (forme intermédiaire : -hek-aC-i ̧-a).
xxxiii
3. Notes finales
1. Pour des raisons que je n’ai pas comprises, le ton descendant sur la voyelle finale dans Kavutirwaki
(1978) est noté comme un ton haut comme dans eryaká (au lieu de la forme en isolation eryakâ ‘allumer’).
Un tel ton descendant est tout simplement noté comme un ton descendant dans ce Dictionnaire (cf.
eryakâ).
2. Je voudrais signaler que nous avons intégré la version du Dictionnaire de Kavutirwaki (1978) dans ce
Dictionnaire après avoir corrigé ce que nous avons constaté comme erreurs. Nous avons également ignoré
les lettres qui indiquent le type de ton auquel le nom ou le verbe appartient parce que nous notons les tons
dans les entrées lexicales.
3. Dans notre transcription des entrées lexicales, il reste quelques irrégularités, notamment en ce qui
concerne la voyelle qui est à l’origine de l’harmonie ATR, surtout si la voyelle est longue comme dans -
su̧ nguu ou sungu̧ u ou sunguu̧ pour omu̧ su̧ ngu̧ ̂ ‘un homme blanc’.
4. Étant donné que notre hypothèse de base est que les morphèmes qui apparaissent dans les entrées
lexicales avec une signification similaire doivent être notés de la même manière, nous avons pris soin de
considérer que les extensions -ir-, irir-, uk-, ukal- ne peuvent pas être porteuses du trait [+ATR].
Cependant, il existe certaines formes où nous sommes obligés d’en faire des porteurs du trait ATR comme
c’est le cas dans les exemples suivants :
̧́
a. erıtabu̧ ́la / -tabu̧ l-/ ‘rendre sale’
̧́
erıtabu̧ kála /-tabu̧ kal-/ ‘devenir sale’
b. eritabúla /-tabul-/ ‘déterrer’
eritabukála /-tabukal-/ ‘se déterrer’
c. erisénga ‘emballer’
erisengúla / -seng-ul-/ ‘déballer’
erisengukála /seng-ukal-/ ‘se déballer’
On s’attendrait à ce que -ul- et -ukal- n’apparaissent pas avec le trait [+ATR] dans l’entrée lexicale comme
c’est le cas en (b,c). Cependant, comme c’est une voyelle haute qui est toujours à l’origine de l’harmonie
ATR (à moins que l’on ne propose un trait flottant [+ATR] comme le fait Mutaka (1994) pour certaines
̧́
racines en classe 5, cf. e-rı-sê ‘déchet’), on est forcé d’assigner une voyelle avec le trait [+ATR] pour la
voyelle haute postérieure des exemples en (a).
xxxiv
Un problème similaire se pose avec les tons dans les extensions. Normalement, les extensions
verbales n’ont pas de ton en structure sous-jacente. Cependant, il y a des formes nominales telles que
̧́ hánıá̧ ‘chaleur’ pour lesquelles on est obligé d’assigner un ton haut sous-jacent sur le morphème du
ekıhu̧
causatif -i ̧- pour rendre compte du ton haut de surface sur la voyelle précédente cf. /e-ki-hu̧ ́h-an-ı-a/
̧́ -->
̧́
ekıhuháni ̧a. On s’attendrait normalement à ce qui suit :
5. Dans les radicaux monosyllabiques, il y a d’habitude un ton descendant sur la dernière voyelle comme
̧̂ ‘tuer’, eryu̧ tâ ‘verser’. Lorsqu’on ajoute une extension verbale à la racine, le ton descendant ne se
dans erıtâ
réalise plus sur la voyelle finale ; au contraire, le ton haut syntagmatique se réalise sur la pénultième
voyelle comme prévu. En adoptant l’analyse de Mutaka (1994), nous posons une voyelle fantôme dans les
radicaux monosyllabiques que nous indiquons entre parenthèses dans les entrées lexicales comme dans les
̧́ (-ıtV-)
exemples suivants : -ıt- ̧́ ̧̂ ‘tuer’, -u̧ t- (-u̧ tV-) pour eryu̧ tâ ‘verser’.
pour erıtâ
6. En accord avec la suggestion de Larry Hyman sur la nécessité de différencier la classe 5 des formes
nominales de celle de l’infinitif dans les entrées lexicales pour un besoin de tri de mots, le préfixe eri- des
formes nominales est écrit en gras tandis que eri- des formes verbales est écrit en italique comme dans les
exemples suivants : erísê ‘excrément de rat’, eri ̧lebyâ ‘regarder’.
7. Je voudrais aussi signaler que, bien que les deux versions du Dictionnaire kinande (kinande-English et
kinande-français) utilisent la même banque de données, la version française contient plus d’explications.
Dans la version française, je voulais respecter le vœu de Kavutirwaki qui voulait écrire un dictionnaire
pédagogique faisant ressortir les éléments saillants de la culture nande. Parmi les données du Dictionnaire,
Kavutirwaki avait écrit un article assez fouillé sur les noms propres des Nande. J’ai décidé d’inclure cet
article comme le deuxième appendice au Dictionnaire, tout juste après l’index français-kinande du
Dictionnaire pour la version française et l’index anglais-kinande pour la version anglaise du Dictionnaire10.
Je tiens aussi à attirer l’attention des lecteurs de cette version que la version anglaise contient deux articles
supplémentaires dans les annexes 4 et 5, à savoir, un bref aperçu de la culture nande à travers des photos et
un article de Stanley Baluku sur les plantes curatives chez les Konzo de l’Ouganda.
8. Concernant l’index, les items lexicaux tels que ‘arbre’, ‘oiseau’, ‘maladie’ sont listés avec plusieurs
synonymes. Une signification plus précise de ces synonymes est à rechercher dans le Dictionnaire principal.
10
Je voudrais remercier Mboko Déogratias et Julia Vumilia Vira qui m’ont encouragé à cibler également les
locuteurs Konzo de l’Ouganda qui auraient exprimé un intérêt certain pour ce Dictionnaire lors de la
collecte des données par feu Kavutirwaki. J’ai pensé que les Konzo qui ont en fait des ancêtres communs
avec les Nande de la RDC seraient aussi intéressés de connaître les noms que les Nande portent. En fait, le
kinande (D42 (ou J42) dans la classification de Guthrie) et le Konzo (D41 (ou J41)) sont une même langue
parlée des deux côtés de la frontière RDC-Ouganda. Voir aussi les notes sur le Dictionnaire en appendice
écrites par des collègues bakonzo de l’Université de Makerere, Ouganda.
xxxv
Je tiens à signaler que j’ai parfois édité les notes de Kavutirwaki, surtout lorsque je percevais une
sorte de préjugé à l’égard des gens qu’il appelle ‘les montagnards’ (un mot à connotation péjorative qui
désigne les habitants des montagnes), c’est-à-dire les habitants des régions de Butembo, Luotu, Lukanga,
Musyenene, Kimbulu, Lubero, Masereka, Luofu, Bingi, Kyondo et Kayna par opposition aux ‘gens de la
plaine’, c’est-à-dire les habitants des régions de Beni, Maboya, Bwisega, Mutwanga (d’où il est originaire). Il
y a aussi des mots qui, à mon avis, seraient surtout employés dans sa contrée d’origine. J’ai chaque fois
exclu ces mots du Dictionnaire pour la simple raison que je voulais que ce Dictionnaire réflète le parler de
la plupart des locuteurs nande, et d’une manière particulière ceux des régions de Butembo, Musyenene,
Lukanga, Luotu et Lubero.
Je voudrais aussi remercier les nombreuses personnes qui ont aidé à la réalisation de ce Dictionnaire, et je
voudrais citer plus particulièrement Madame Claire Grégoire et Madame Yvonne Bastin, toutes deux
professeurs et chercheurs en linguistique du Musée de Tervuren (aujourd'hui retraitées), le professeur Larry
Hyman de University of California at Berkeley et Dr Robert Hedinger de la Société internationale de
Linguistique-Yaounde.
Références
Baudet, G. 1948. Éléments de grammaire kinande. Bruxelles : Établissements généraux de l’Imprimerie.
Bergmans, L. 1971. Les Wanande tome II. Croyances et pratiques traditionnelles. Butembo : Éditions A.B.B.
Fraas, P. 1961. A Nande-English and English-Nande Dictionary. Washington : Laubach Literacy Fund.
Gick, B., Pulleyblank, D., Campbell, F. & N. Mutaka. 2006. ‘Low vowels and transparency in Kinande vowel
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A-a
D-d
E-e
F-f
G-g
gala (rad. gala (-L%)) sur sa faim omu̧tombı ̧́ geregere (rad. -geregere (-L%)) parfait, exact,
mwiga akásosaya omúsinó wo gala un parfaitement, exactement omundu geregere
apprenti qui n’est pas versé dans l’art de faire omugeregere une personne parfaite, intacte
l’amour laisse le clitoris sur sa faim gogono (rad. gogono (-L%)) à jeûn erisiba
geragéra (rad. -gerager-) v. être honnête, être gogono rester à jeûn
droit, être exact
H-h
I-i
K-k
ka exclamation ka síwulírya mais tu ne manges ‘puisque tant d’autres sont morts déjà avant
jamais ! lui, et, de surcroît, il est malingre !’ Il est
Kábirâ, Bíra (rad. Kabíraa) n. 12 nom maladroitement écrit Kavutirwaki.̧ Il a le
chronologique donné chez les Nande à même radical que -bút- eríbúta ‘engendrer,
l’enfant de sexe féminin né en second lieu. Il naître’
est synonyme de Bíra, Katsirábwénge Kábú̧yahya (rad. Kabúyáhi ̧a (-L%))
Kabú̧go (rad. Kabu̧go) n. 12 nom chronologique n. 12 nom chronologique nande donné au
nande désignant le troisième enfant de sexe troisième garçon et synonyme de Máte,
féminin. Il est synonyme de Kaswera Kámatê, Nzeréka, Kaseréka. Ce nom est du
Kábúkê (rad. Kabúkée) n. 12 nom propre donné même radical que -buyah- eribuyáha ‘être
à un enfant maigre à la naissance ou pendant heureux, content’
l’enfance. Il signifie ‘celui ou celle qui est Kadegû̧ (rad. Kadeguu̧ ) n. 12 nom propre chez
petite de taille’ les Nande donné à un enfant dont la santé est
Kábunga (rad. Kabúnga (-L%)) n. 12 nom propre précaire. Il est du même radical que -degu̧m-
donné à un enfant né en cours de route, que ̧́
erıdegu ̧ ́ma ‘agoniser’
ce soit un garçon ou une fille. Il est Kageni ̧ (rad. Kageni ̧ (-L%)) n. 12 nom propre
synonyme de Kanzíra donné à un enfant né au cours d’un voyage
Kábú̧sa (rad. Kabú̧sá) n. 12 nom propre ou d’une visite à l’étranger
chronologique donné au sixième enfant mâle, Kahalwıre ̧́ (rad. Kahaluıre) ̧́ n. 12
une variante de Mbúsa nom propre chez les Nande donné à un
Kabu̧tírwáki (rad. Kabu̧tirúakí) n. 12 nom garçon qui, à sa naissance, était dépourvu de
propre chez les Nande signifiant ‘pourquoi ce cheveux ou en avait très peu
petit homme naît-il encore?’, sous-entendu, Kahámbu̧ (rad. Kahambú̧) n. 12 nom
Kahándu̧kya 124 Kámbale
chronologique désignant l’enfant de sexe l’enfant qui obstrue le ventre. Le nom est
feminin né en quatrième lieu. Il est composé, il signifie littéralement ‘celui qui
synonyme de Mbámbu̧ , Mbambu̧ ̂ ferme (kali ̧ba) le ventre (ndâ)’. Ce nom est
Kahándu̧kya (rad. Kahandúki ̧a (-L%)) donné à une fille. Celle-ci est censée mettre
n. 12 nom propre chez les Nande signifiant un terme à la fécondité de la mère. Elle
‘qui réprimande ouvertement’ et qui est ‘obstrue’ le sein maternel
donné à un garçon ou à une fille qui a la ̧́
kalıbho ̧
(rad. kalibhó) n. inv. soyez le bienvenu !
manie de réprimander publiquement les Káligo (rad. Kalígo (-L%)) n. 12 nom propre
autres, sans tact. C’est plutôt un surnom. Il a donné à un enfant naissant lorsque le village
le même radical que -handuki ̧- eri ̧handu̧ kyâ ou la famille est en deuil, en peine, en
‘réprimander ouvertement’ souffrance
Kahánga (rad. -hanga) n. 12, 1 un personnage Kalımbwî ̧́ (rad. Kalimbúi ̧) n. 12 nom propre
au caractère très difficile chez les Nande donné à un garçon ou à une
Kahánga (rad. Kahangá) n. 12 nom propre chez fille qui, à la naissance, a une chevelure
les Nande signifiant ‘le terrible’. Il est donné parsemée de cheveux blancs. Il est synonyme
à un garçon ou à une fille qui a la manie de de Kasógya
réprimander publiquement les autres, ‘un Kálíra (rad. Kalírá) n. 1 nom propre chez les
sans tact’. C’est plutôt un surnom. Son Nande signifiant ‘qui pleure’. Celui ou celle
synonyme est Kahándu̧kya qui porte ce nom se serait distingué par ses
Káhanya (rad. Kahánya (-L%)) n. 12 nom propre pleurs et ses cris. Ce nom est différent de
chez les Nande signifiant ‘malheureux’ et ceux de Kasóni ̧a ou Machózi ̧ ‘larmes’ qui
donné à un enfant né alors que sa famille indiquent que l’enfant est né lors d’un deuil
était en deuil. Il emploie le radical -hánya en famille ou au village
(-L%) obúhanya ‘le malheur’. Il est Kalısyá̧ (rad. Kalisıá̧ (-L%)) n. 12 c’est le nom
synonyme de Kasónıá̧ ‘larmes’, de plus en donné à l’Esprit protecteur des animaux
plus remplacé aujourd’hui par celui de domestiques et sauvages. Avant la chasse, on
Machózi ‘larmes’ emprunté au swahili lui offre un sacrifice pour attraper du gibier.
Káhési ̧ (rad. Kahési ̧) n. 12 nom propre chez les On raconte qu’il est démesurément grand et
Nande signifiant ‘le petit forgeron’ et nous très effilé et tient un bâton de berger entre
renseignant ainsi sur la profession ou la ses mains
spécialité artisanale d’un des grands-parents. Kalú̧mbi ̧ (rad. Kalumbı)̧́ n. 12 nom donné chez
Il a le même radical que -hés- eríhésa les Nande à l’enfant né quand il y a du
‘forger’ brouillard
Kahíndo (rad. Kahindó) n. 12 nom propre donné Kalúngero (rad. Kalungéro (-L%)) n. 12 nom
au premier enfant, garçon ou fille, de sexe donné chez les Nande à l’enfant né pendant
opposé, c’est-à-dire qui change de sexe. Le que l’on revient des champs. Il signifie ‘il
nom vient du verbe -hindul- erihindúla revient des champs’ akálw’engéro
‘changer’ Kámabu̧ (rad. Kamábu̧ (-L%)) n. 12 nom propre
Kahongya (rad. Kahongi ̧a (-L%)) n. 12. nom chez les Nande signifiant ‘amateur de la
propre chez les Nande donné à un enfant bière’, donné à un garçon qui manifeste un
venant au monde après un accouchement très certain penchant pour la bière et, dans ce
laborieux. Il est du même radical que -hong- cas, il s’agit d’un surmom. Nom aussi donné à
erihónga ‘être fané’ et signifie ‘celui ou celle un enfant dont le père est un soûlard invétéré
qui fait faner’. Sa variante est Mu̧hongya ou à un enfant né pendant qu’on brassait la
kahú̧lhû̧ adv. pour la bonne forme akábu̧ ga bière
okó kahu̧ ́lhû̧ il parle pour la bonne forme Kámatê (rad. Kamátee) n. 12 nom propre donné
Kákitsi (rad. Kakítsi (-L%)) n. 12 nom propre au troisième enfant mâle. Il est synonyme de
chez les Nande donné à un enfant dont Kábu̧ ́yahya, Nzeréka, Kaseréka. Selon le
l’accouchement a tellement duré qu’on pasteur Kamate Basolene du Campus pour
craignait pour la mère et pour l’enfant. Il est Christ de Yaounde, le nom de Kamate est
du même radical que -kítsi éngitsi donné au troisième garçon s’il y a une fille
‘l’angoisse’ et signifie ‘sujet d’angoisse’. Sa qui vient avant. S’il n’y a que des garçons qui
variante est Kángitsi précèdent, l’enfant porte le nom de
Kákulê (rad. Kakúlee) n. 12 nom chronologique Kasereka, Kamate ou Kasereka est
donné au quatrième enfant mâle. Il est généralement donné à un enfant. Une fois
synonyme de Kule que l’on est adulte ou que l’on est marié, on
̧
Kalibandâ (rad. Kali ̧bandaa) n. 12 nom propre devient Mate. Et si l’on devient grand-père,
chronologique donné à un enfant que l’on on devient Kimate
croit être le dernier à naître. Il a le même Kámbale (rad. Kambále (-L%)) n. 12 nom
radical que -líb- eri ̧lıba ̧́ ‘obstruer’. C’est chronologique Nande donné à l’enfant de
Kámbére 125 Kátende
sexe mâle né en second lieu après un enfant radical que -ság- erísága ‘avoir peur,
de même sexe. Il est synonyme de Kómbi,̧ craindre, chercher à échapper à un danger’.
Kákómbi ̧, Tsóngo, Kátsóngo. D’autres Ses synonymes anthroponymiques sont :
synonymes sont : Bwámbale, Kámbasu̧ . Ndibíto ‘la fuite’, Lúhi ‘la guerre’
Bwámbale est surtout employé chez les Kaseréka (rad. Kasereka) n. 12 nom
Konjo en Ouganda chronologique nande donné au troisième
Kámbére (rad. Kambéré) n. 12 nom enfant mâle et synonyme de Kábúyahia, ̧
chronologique nande donné au fils premier- Máte, Kámatê
né. Il est synonyme de Kámúha, Muháso, ̧́
Kasıgwâ (rad. Kasi ̧gúa) n. 12 nom donné chez
Múmbere les Nande à un enfant né après la mort de son
̧́ ̧ n. Camille
Kamıli père ou dont la mère serait morte en
Kámúha (rad. Kamúhá) n. 12 nom accouchant ou quelques jours après
chronologique nande donné au fils premier- l’accouchement. Il est du même radical que
né. Il est synonyme de Múmbére, Kigíro, ̧́ erısı
-sıg- ̧́ ga
̧́ ‘laisser’ et signifie ‘celui ou celle
Kyabíro. Kámuha signifie ‘ce qu’il lui a qu’on a laissé(e)’
donné’, du verbe -há eríhâ. Le premier-né Kasónıá̧ (rad. Kasonıa) ̧́ n. 12 nom propre donné
mâle est de loin le plus précieux don d’une à un enfant né alors que sa famille était en
femme à son mari deuil. Il a le même radical que sonıá̧ H
kamutsérê (rad. -kamutserée) n. 12 commissaire ómu̧sónıá̧ ‘larme’ et est de plus en plus
(emprunt au français) remplacé par Machózi ‘larmes’ emprunté au
kámwanya alternativement kámwanyá swahili
íwagénda mieux vaut pour toi partir Kasóya (rad. Kasogıá̧ (-L%)) n. 12 nom propre
Kándara (rad. Kandára (-L%)) n. 12 petit donné à un garçon ou à une fille qui, à la
xylophone. Nom propre chez les Nande naissance, avait une chevelure parsemée de
donné à l’enfant qui naît pendant la période cheveux blancs. Il est synonyme de
de la danse avec cet instrument de musique Kalımbwı̧́ .̧̂ Il est du même radical que -sógi-̧
animant la danse du même nom et exécutée ̧́
erısoyı á̧ ‘fleurir’
en l’honneur d’un haut dignitaire, ou pour Kásu̧abene (rad. Kasú̧abene (-L%)) n. 12 nom
clôturer certaines cérémonies rituelles propre donné à une fille née bien longtemps
(circoncision, sacrifices à Dieu créateur ou à après le terme normal de la grossesse. Il est
un Esprit supérieur) et qui dure plusieurs donné aussi à un enfant qui, comme Jean-
jours. Le nom est du même radical que -tára Baptiste des Évangiles dans le christianisme,
(-L%) éndara ‘xylophone’. Une expression naît sur le tard, d’une mère qu’on croyait
dit : éndara síríkó múlimba ‘il n’y a pas de stérile. Si c’est un garçon, on lui donne le
mauvais danseur au xylophone’. C’est parce nom de Katúlámo ‘il y a duré’
que la danse au xylophone est tellement Kaswera (rad. Kasuera (-L%)) n. 12 nom
facile qu’elle est accessible à tous. Il suffit de chronologique chez les Nande donné à la
tourner à la ronde avec les autres tout en se troisième fille. Sa variante est Swera
trémoussant comme on veut Katalíko (rad. Katalikó) n. nom propre donné à
kandi adv. encore (dans le sens ‘ajoute encore’) un enfant né pendant que la famille
kandi é é encore, dans le sens exclamatif s’apprêtait à préparer de la boisson. Il a
kangi plusieurs fois eríby’omó kangí kangi ne comme synonyme Ndalíko
savoir quoi dire ni quoi faire, être embarrassé katangási adv. beaucoup
Kanyerê (rad. Kanyeree) n. 12 nom Kátémbo (rad. Katémbo) n. 12 nom
chronologique donné chez les Nande au chronologique nande donné au cinquième
premier enfant de sexe féminin. Il est enfant mâle et ayant comme variante Témbo
synonyme de Mu̧ sóki ̧, Kasóki ̧, Másikâ Kátende (rad. Katénde (-L%)) n. 12 nom propre
Kanzála (rad. Kanzala) n. 12 nom propre chez chez les Nande signifiant ‘nouvellement
les Nande donné à un enfant né pendant la circoncis’. Traditionnellement, les
famine ou la disette. Il est synonyme de adolescents d’un même âge étaient
Nzála rassemblés en un lieu éloigné des profanes,
Kanzíra (rad. Kanzira) n. 12 nom propre donné à des femmes ou de tout mâle incirconcis, et de
l’enfant né en cours de voyage. Il est du préférence dans la brousse où les jeunes gens
même radical que -yira enzíra ‘le chemin’ vivaient en réclusion en compagnie des
kápa adj. bredouille námalwáyo kápa j’en initiateurs. C’est au cours de cette réclusion
reviens bredouille qu’on initiait les jeunes gens aux mystères de
Kasáyi ̧ (rad. Kasayı)̧́ n. 12 nom propre donné la vie (initiation sexuelle) et qu’on pratiquait
chez les Nande à l’enfant mâle né lorsque ses la circoncision dans un ensemble
parents étaient en exil à la suite d’une guerre. d’entraînements ascétiques pour former le
Il est synonyme de Mu̧ sáyi ̧. Il est du même jeune homme. C’était là une véritable école.
̧́
Katharına 126 Kínani
Si une fille naissait pendant cette période, on kera (rad. -kera (-L%)) jadis, autrefois asá
l’appelait Nyábátende ‘la mère des kerákera il est venu il y a longtemps
circoncis’. Il est du même radical que -ténde kerákera (rad. kerakéra (-L%)) adv. autrefois
omútende ‘le circoncis’ kerákera twábyá tw’i ̧ker’ eBénı,̧̂ náhó
Katharına ̧́ n. Catherine linó, tw’ıker’ ̧́ eMutwánga autrefois nous
Kátólo (rad. Katólo) n. 12 ancien nom de habitions à Béni, mais maintenant nous
Bútembo. C’était le nom d’un marché près de habitons à Mutwanga (le village de feu
Bútembo appelé Kátále. Ce dernier signifie Kavutirwaki Kambale) kerákerá
‘marché’ Nyamuhanga mwáhángik’ ekíhúgo jadis,
Katonda (rad. Katonda (-L%)) n. 12 nom de Dieu créa l’univers
Dieu, dans le sens de celui qui a arrangé et ki ̧ (rad. ki ̧) rien omongunza mu̧ lı ̧́ ki ̧? sımu̧ ̧́ lı ̧́ ki ̧
arrange toutes choses Qu’y a-t-il dans le sac ? Il n’y a rien. La
Katsirá-bwénge (rad. Katsira-búengé) rivière Semliki, devenant plus loin le fleuve
n. 12 nom chronologique chez les Nande Nil, n’était pas à l’origine appelée ainsi, mais
désignant le deuxième enfant de sexe Kalemba (ceinture). Quand les explorateurs
féminin, synonyme de Bıra, ̧́ Kábi ̧râ. Il est du trouvèrent cette rivière, ils demandèrent à
même radical que celui de -tsir- eritsíra nos ancêtres ıko ̧́ ̧́ ̧? ‘qu’est-ce que c’est ?
nıni
‘cesser de faire quelque chose’. Il signifie quel est son nom ?’. Ceux-ci, voulant
littéralement : ‘cesser la générosité’. Avec la préserver leurs poissons, répondirent
venue au monde de cette deuxième fille, les sımú̧ ̧ lıki
̧́ ̧ ‘il n’y a rien’. Les blancs écrivirent
parents commencent à limiter les dons et SEMLIKI qui, comme tel, n’a aucun sens en
cadeaux nande
katsíro la dernière fois ki, ki ̧ (rad. -ki-, -ki ̧-) marqueur d’objet quand il est
Katsongéri ̧ (rad. Katsongeri ̧) n. 12 nom propre placé comme infixe, ou de question comme
(litt. : ‘petit accusateur’) suffixe uká-ki-handá hayi où le plantez-
Kátsuba (rad. Katsúba (-L%)) n. 12 nom propre vous ? ukályá-ki qu’est-ce que tu manges ?
donné à l’enfant qui naît après un autre Kıbi ̧́ ri ̧ ryô
̧ (rad. Kíbíriri ̧o) n. 7 nom propre chez
enfant mort et qui, pour ainsi dire, le les Nande qui signifie ‘endroit où l’on jette
remplace ou le fait renaître. Les Nande les ordures’. Il est souvent remplacé par le
croient à la réincarnation. Donc, celui qui est terme emprunté au swahili « Yalála » ‘la
décedé renaîtrait en son frère cadet ou en sa poubelle’. L’endroit derrière la case où on
sœur cadette. Ses variantes sont : Mútsuba, jette les immondices. Ce nom est donné à
Músubáho, Nzúbâ. Il est du même radical l’enfant qui naît lors d’un deuil en famille ou
que -súb- erísúba ‘revivre’ au village. Comme on enterre justement
Katsumbáno (rad. Katsumbano) n. ce nom est derrière la hutte, c’est un peu comme si le
donné à un enfant presque unique dans une mort était jeté dans la poubelle avec les
famille où les autres enfants avant lui ne immondices. Son synonyme est Kyábu
faisaient que mourir ‘immondices’. Le nom est donné
Kátulámo (rad. Katúlamó) n. 12 nom propre indifféremment à un garçon ou à une fille
donné à un garçon né bien longtemps après kıbú̧ ̧ te bu̧tya prudemment akákolá kıbu̧ ̧́ te
le terme normal de la grossesse. Il est aussi bu̧ tya il agit très prudemment
donné à un enfant qui naît sur le tard, d’une Kíhára (rad. kihárá) n. esprit vengeant les vols,
mère qu’on croyait stérile. Si c’est une fille, pierre dans laquelle cet esprit est censé avoir
on lui donne le nom de Kásu̧abere ‘elle a sa demeure
fermenté’ kíhumbala (rad. húmbala (-L%)) n. 7/8 froid,
Katúngu (rad. Katungú) n. 12 nom non réchauffé eríry’ omutó mó kíhumbala
chronologique chez les Nande donné à une manger une soupe sans la rechauffer au
fille née après Kúle ou Káku̧ lê, généralement préalable
la quatrième fille Kıku ̧́ ̧ mu̧ (rad. Kikúmu̧ (-L%)) n. 7 nom propre
Kawálına ̧́ (rad. Kawalına) ̧́ n. 12 nom propre chez les Nande signifiant guérisseur et nous
donné chez les Nande à un enfant qui renseignant ainsi sur la profession ou la
perturbe l’ordre de naissance d’une série spécialité artisanale d’un des grands-parents.
homogène. Il est donné indifféremment aux Il a le même radical que -kúmu̧ omu̧ ́ku̧ mu̧
garçons et aux filles. C’est pour l’enfant qui ‘le guérisseur’. Il a comme synonyme
naît après deux ou plusieurs enfants de même anthroponymique Mú̧ku̧mu̧
sexe Kilára n. Claire
Kayéngâ (rad. Kayengáa) n. 12 nom propre Kiléti ̧ ̧ n. Anaclet
emprunté au swahili et qui signifie Kínani (rad. Kináni (-L%)) n. 7 nom propre qui
‘dimanche’. Il est donné à l’enfant né le est un emprunt au français ‘bonne année’. Il
dimanche est donné à un enfant qui est né le jour de la
kíngaha 127 ku̧ndu̧
bonne année devoirs maternels. Il est aussi une
kíngaha tant de choses kíngahá síkibya rien de confirmation de l’accomplissement par les
tel ne s’est jamais passé époux de leurs obligations conjugales envers
kíngana (rad. -ngána (-L%)) comme, aussi grand la famille et le clan, entre autres celle de
que olu̧ hóti ̧ ní lúnganá n’olu̧ la quantité de perpétuer la famille du mari. Il faut aussi
ce haricot est aussi grande que celle-ci Var. : noter que ce premier-né est l’heureux résultat
bíngana, búngana produit par la toute première expérience
kírébe (rad. -rébé) tel kírébe na mungoso un sexuelle des parents, avec tous les
tel avec sa moelle (ceci signifie : ‘que chacun tâtonnements que cela comporte
s’occupe de ses oignons’) ko que (c’est une conjonction) abú̧gá kw’
Kírô (rad. Kiróo) n. 7 nom propre donné à un ámâgénda il disait qu’il partait
enfant né la nuit omó kírô pendant la nuit kô une exclamation d’étonnement kô bándu oh,
̧
kirori ̧ (rad. -rori ̧ (-L%)) flou ébiso ̧ ̧
birori ̧ des mon Dieu (litt. : ‘oh hommes’) kô ngáyíré
yeux qui ne voient pas clairement líti batáhi que faire mes amis ! kó nagu
kiryâ (rad. -ria) là olú̧kyó lulyâ cette porte-là wámátásyábu̧ g’ u̧ tıki ̧́ ̧ que dis-tu encore toi
ebindú biryâ ces choses-là okúbokó kulyâ aussi ?
ce bras-là Var. : kulyâ, mulyâ ko, oko (rad. ko) une particule qui peut signifier
kısí̧ ̧ (rad. kisı)̧́ s’il vous plaît umb’ákerıhi ̧́ ̧r’omó beaucoup de choses : à, chez, ça, etc. erıtu̧ ̧́ l’
buno kısi ̧́ ̧ donnez-moi quelque chose à me oko nyúngu toucher (à) la casserole
mettre sous la dent s’il vous plaît. En ̧́
erıb’oko nyáma voler de la viande
insistant davantage, on répète l’interjection eríkolákô y toucher sí wá kw’iyê il n’est pas
et exclamation : kısi ̧́ ̧kısi
̧́ ̧ ‘s’il vous plaît de sa famille unyígúlékô achète chez moi
vraiment’ kóko (rad. kokó) non ! Exclamation d’interdiction
Kitahı ̧ ̧́ (rad. Kitahi ̧rée) n. 7 nom propre chez
rê pour dire à quelqu’un de cesser ce qu’il est en
les Nande donné au prématuré car il n’est pas train de faire, ou bien exclamation de regret.
arrivé à terme. Ces enfants prématurés kóko! huna non ! tais-toi !
étaient pratiquement voués à la mort s’ils ne kokolíríkoko cocorico, le chant du coq
trouvaient pas immédiatement une mère kólóbérâ adv. très tôt le matin mwágéndi ̧re oko
nourricière ayant beaucoup de lait maternel, kólóbérâ il est parti très tôt le matin
car on ne connaissait guère de couveuse. Il Kolodına ̧́ n. Claudine
signifie ‘le cru, le non-cuit’ Kolokê (rad. Kolokee) n. Clotilde
Kithara n. 7 nom d’un village en Ouganda. C’est Kómbi ̧ (rad. Kombı)̧́ nom propre Syn. :
de ce village que vinrent les Nande il y a Kámbale, Tsóngo
quelques siècles kotokoto (rad. kotokoto (-L%)) adv.
Kítsa (rad. Kitsá) n. 7 celui des jumeaux qui naît complètement ómwana anarondáyá
en second lieu, celui venant en premier lieu ábokókíhandá ínábabula kotokoto l’enfant
étant Ngurû chercha les membres de la famille, elle les
kitsárutsáru (rad. -tsarútsarú) adv. 7 drôlement, manqua complètement
sur un côté erigenda kitsárutsáru marcher kotsikotsi (rad. kotsikotsi (-L%))
drôlement en se courbant d’un côté catégoriquement erigana kotsikotsi refuser
kitsiga (rad. kitsiga (-L%)) mieux vaut. C’est catégoriquement
une expression qui introduit une exclamation kóyô (rad. koyóo) n. la mère Syn. : nyınya ̧́
̧́
kitsig’ıwalwáhó ̧́
ıwágénda Il vaut mieux ku̧ ku̧ ku̧ (rad. ku̧ ku̧ ku̧ (-L%)) idéophone pour
que tu partes tout de suite le bruit de craquement
kítswe kya ndâ adv. à moitié námágu̧ tá kuhi (rad. kuhi (-L%)) de quel village, d’où ní
kítswe kya ndâ je suis à moitié rassasié wá kuhi de quel village est-il ?
(litt. : ‘je suis rassasié une partie du ventre’) Kú̧le (rad. Ku̧ lé) n. nom propre donné au
kitu ̧ ̧ mbu̧mo (rad. -tumbu̧ mo (-L%)) quatrième enfant mâle
adj. 7 impoli, sans manières eríbya Kulétha n. Colette
kitu ̧ ̧ mbu̧mo être sans manières, très impoli kúlhembelhembe (rad. -lhémbelhembe (-L%))
kityâ (rad. kitia) en désordre akágendá n. 15/6 de manière gauche, maladroitement
kityákityâ il marche d’une manière eríwat’oko kindú kó málhembelhembe
désordonnée Var. : kityákityâ saisir quelque chose maladroitement
kityákityâ (rad. -kityákityâ) sans soucis kúmbe pour que nyısóndi ̧́ ̧re indi kúmbe íniása
Kiyíro (rad. Kigiro) Var. : Kigíro n. 7 nom propre je voudrais qu’il vienne
donné au premier enfant et signifiant kundi (rad. kundi (-%L)) adv. car, parce que
‘l’apprentissage’. Ses synonymes ngásalá naluhuká kundi námâlúha je me
anthroponymiques sont Kámbére, Palúku, repose finalement car je suis fatigué
Kámúha. Le premier-né est l’enfant par ku̧ndu̧ (rad. kundu̧ (-L%)) très ; extrêmement
lequel la mère apprend à s’acquitter de ses owéne ku̧ ndu̧ elle est très belle
kundulabirénge 128 lúháyáháya
kundulabirénge (rad. kundula-birengé) n. parents de garder pour longtemps cet enfant
un sorcier omulumy’oyú̧ ni qui naît après plusieurs frères ou sœurs morts
kundulabirénge cet homme est un sorcier ̧́
Syn. : Kabu̧ tırwáki ̧ Li ̧nalyábúta, Syágúswâ
kusangwâ (rad. kusangua) n. inv. parce que Kyábu̧ (rad. Kiabu̧ ) n. 7 nom propre signifiant
kútse (rad. kutsé) soit, ou alors ukángwamá ‘poubelle’
kútse u̧ kási ̧galâ vous me suivez ou vous kyabu̧likı
̧ ra
̧́ (rad. Kiabu̧ likira) n. 7 nom propre
restez signifiant : ‘ce qui est finalement obtenu
kutsíbu (rad. kutsibu) fort múhámbe kutsibú après une longue attente, une longue
kundi akálıre ̧́ tiens-le fort car il est doué recherche’. Il peut signifier aussi ‘heureux
d’une force physique extraordinaire akálıre ̧́ hasard’
kutsibutsibu il est très très fort Kyámákyâ (rad. Kyamákía) n. 7 nom propre
kwá mú̧hwá (rad. kwá mú̧hwá) peut-être Syn. : donné à un enfant né quand il fait enfin jour,
mbíno juste avant que l’enfant lui-même ou un
kwángu (rad. kuangú) rarement, peu ngámulolá membre de la famille ne meure, ce que l’on
ko kwángu je le vois rarement craignait justement
kwé nawe toi aussi kwé nawe wámátásyábyá Kyámôlóba (rad. Ki-amá-ólob-a) n. nom propre
wúti mais toi aussi, qu’est-ce qui t’arrive ? qui signifie : ‘c’est devenu bon marché’
Syn. : kó nagu Kyasonda (rad. Kyasonda (-L%)) n. 7 nom
kwé támi exclamation signifiant ‘vraiment, mais propre signifiant ‘c’est ce qu’il a cherché’. Il
non’ vient du verbe erisónda ‘chercher, désirer’,
kwê támi (rad. kué tamı)̧́ non mon cher et il a une double interprétation. (a) Le
kwéhi ̧ donc kwéhi ̧ akátamba ná múka peuple nande apprécie beaucoup les mâles
Kámbalé donc il se promène avec la femme sans pour autant dédaigner les femmes.
de Kambale (en d’autres mots, ce sont des Comme il arrive qu’un foyer n’ait que des
partenaires sexuels) enfants d’un même sexe, ce qui mécontente
kwenene (rad. kuenene (-L%)) adv. vraiment le père, quand la femme met au monde un
kwenene mówasu̧ ́ngıre ̧́ mugalá wagé y’ enfant de sexe opposé, on l’appelle
eBútembo as-tu vraiment rencontré mon fils Kyasónda ‘Désiré’. (b) Une femme a passé
à Butembo ? outre les conseils de ses parents qui
kwési ̧ (rad. -kuesı)̧́ alors, dans ce cas s’opposaient à son mariage. L’homme la
kwómú̧hwâ (rad. kwómú̧hwá) Var. : maltraite. Elle peut alors donner à son enfant
kwámú̧hwâ adv. inv. peut-être Syn. : le nom de Kyasónda ou Kyasonda. Dans ce
kwámu̧ ́hwâ cas, nous rejoignons le proverbe qui dit :
Kyabíro (rad. Kiabiro) n. 7 nom propre donné à ekyo wayibanda síkyélumâ ‘la blessure que
un enfant, traduisant le peu d’espoir des tu t’es faite toi-même ne doit pas te faire mal’
L-l
M-m
N-n
na avec, et i ̧ngyé na mugalá w’etu moi et mon arrivé, il s’est alors endormi
frère (litt. : ‘moi et notre frère’) nga comme, si ali nga Kámbale il est comme
nábî mal eríwat’ omundú yo nábî maltraiter Kambale ngá tu̧nalyagendá lú̧bá,
quelqu’un erıli ̧́ sy’̧ omundú yo lúbî faire tunálwandihiká ̧ oko sáhâ si nous étions
manger quelqu’un dans de mauvaises partis plus tôt, nous serions arrivés à temps
conditions eríwat’ omundú yo búbíbúbi Ngabhu̧lyéri ̧ n. Gabriel
maltraiter quelqu’un Syn. : lúbî, búbî nganábî (rad. -ngánabii) adj. beaucoup Halí
náhináhi depuis des temps immémoriaux mbene sínganábî il y a beaucoup de chèvres
Náhináhi kobyanabyá bitya les choses ont ngéndo (rad. ngendo) fois. Le mot dérive du
toujours été comme cela verbe eri-génda ‘aller’ et il est employé
náho mais, alors, donc kwé náho mwakwıré ̧́ comme multiplicatif ngendó kabiri deux fois
yóki ̧ dis donc, qu’est-ce que vous faites là- erigenda ngendongéndo aller plusieurs fois
bas ? Var. : ngendongéndo
nákwá vraiment ? c’est un mot employé pour ngererê (rad. N-ke-reree) adv. sans nuages
poser une question obú̧tu̧kú̧ bwábyá ngererê le ciel était clair,
námú̧hwâ souvent sans un seul nuage. Le terme dérive de
ndangalıri ̧́ ̧ tard wámíbukira amákalá wo eríkyâ (-ké-) ‘faire jour’
ndangalıri ̧́ ̧ vous vous souvenez des braises Ngerikóri̧ ̧ n. Grégoire
assez tardivement nginga quand bien même, même si ná nginga
ndeke adv. bien wıkalé ̧́ ndeke assieds-toi bien unálwéré u̧káthu̧mikâ ̧ quand bien même tu
Ndibíto (rad. Ndibito) n. nom propre donné à un es malade, tu continues à travailler Var. : ná
enfant né pendant la fuite liée à une guerre. nginga
Le terme signifie ‘fuite’ du verbe eritibíta ngoko (rad. nga oko) comme, ainsi que anási ̧
‘fuir’ Kámbale ngokw’ âbyá ínabírigul’
Ndiríya n. André amatúnda il sait que Kambale avait déjà
Ndóni ̧ n. Antoine acheté les fruits anásı ̧́ ngoko Kámbale
ndulinduli (rad. ndulinduli (-L%)) adv. très akándyasá mu̧nábwıre ̧́ il sait que Kambale
rempli ekitirí kyoswıre ̧́ ndulinduli le panier viendra aujourd’hui
est très rempli, au point que la nourriture qui ngongotê (rad. ngongotee) adv. Vide. Le terme
se trouve au-dessus peut se déverser par terre est employé dans l’expression eritengá
ndú̧mbû̧ (rad. ndu̧ mbúu) complètement nu ni ̧ ngongotê puiser la bière de la calebasse tout
mú̧kali ̧ ali ̧ ndú̧mbû̧ c’est une femme qui est en montrant aux gens présents que c’est vide
complètement nue Ngorikóri ̧ ̧ (rad. Ngorikorı)̧́ n. Grégoire
Ndú̧ngo (rad. Ndu̧ngó) n. nom chronologique Ngosi ̧ n. Augusti
donné au septième enfant de sexe masculin ni v. c’est nı ̧́ mú̧kalı ̧́ múkulu c’est une femme
ou féminin, qui est censé être le dernier-né âgée
de la famille Syn. : Kátu̧ ́ngo ̧́
nıbhwâ alors, mais Syn. : nıkwâ ̧́
neryó neryo adv. immédiatement kw’ níbyâ (rad. nibía) alors, dans ce cas, en fait
ánámálw' ınásá ̧́ neryó neryo il est alors nıkwấ̧ alors, mais
venu immédiatement níndi c’est qui ?
neryo neryó... (rad. nerio (-L%)) alors ámáby’ Noro n. Norbert
ábi ̧hıká,
̧́ nery' ámágotséra après qu’il soit Ntónde (rad. Ntondé) n. nom propre d’un esprit
nya 132 obu-
supérieur. Selon les recherches de ‘sais-je !’ u̧kándıryá ̧́ ki ̧ nage nyasi ̧ que
Kavutirwaki, il est le fils de la déesse mangerez-vous ? Le sais-je ? (litt. : ‘moi je
Nyabingi, l’esprit de l’abondance, et son sais !’)
sanctuaire s’appelle éngórwê Nyási ̧ n. Ignace
nya (rad. nya-) particule signifiant ‘mère de’ nyiki̧ sı ̧ yâ
̧́ (rad. -ki ̧si ̧yáa) Var. : u̧ ki ̧sıyâ,̧́ etc. v.
Kámbale, nyaKámbale Kambale, la mère de être sur le point de. C’est un verbe défectif.
Kambale Seul le marqueur du sujet est préfixe au
Nyábátende (rad. Nyabáténde (-L%)) n. verbe hakisíyá ̧ bíro bisatú íniagénda il ne
Nom propre signifiant la mère des circoncis. reste plus que trois jours pour qu’il parte
Traditionnellement, les adolescents d’un nyıri ̧́ ngyê
̧ (rad. nyí ri i ̧ngye) mais. Litt. : ‘si
même âge étaient rassemblés en un lieu c’était moi’. D’autres formes sont áliyê ‘si
éloigné des profanes, femmes ou tout mâle c’etait lui’, tú̧li ̧twê ‘si c’était nous’. Toutes
incirconcis, et de préférence dans la brousse ces formes peuvent se traduire par ‘mais’
où les jeunes gens vivaient reclus en nyiwíte (rad. -wité) Var. : uwíte, awíte, tuwíte,
compagnie des initiateurs. C’est au cours de muwíte, bawíte v. verbe défectif signifiant
cette réclusion qu’on initiait les jeunes gens ‘avoir’. Il est formé du marqueur de sujet et
aux mystères de la vie (initiation sexuelle) et du radical -wíte
qu’on pratiquait à vif la circoncision dans un nyóko (rad. nyoko) Var. : abonyóko n. 1/2 ta
ensemble d’entraînements ascétiques pour mère nyokw’ áyiréhi ̧ où ta mère est-elle
former le jeune homme. C’était une véritable allée ?
école. Si l’enfant qui naissait durant cette nyókólúme (rad. nyokólúme) Var. :
période était une fille, on lui donnait le nom abonyókólúme n. 1/2 oncle maternel (litt. :
de Nyábátende ‘la mère des circoncis’ et si ‘la femme homme’
c’était un garçon, on l’appelait Kátende. Nzáma (rad. Nzama) n. 9 nom propre signifiant
Nyábingi (rad. nyabíngi (-L%)) n. nom propre ‘le malheureux, le pauvre’. Il est donné à un
signifiant ‘mère de l’abondance’ donné à enfant mâle né au moment où ses parents
l’enfant né au temps de l’abondance. Il faut traversaient une crise économique
distinguer celle-ci de Nyábingi, l’Esprit Nzánzu (rad. -nzanzú) Var. : enzánzu n. 9/10 le
supérieur féminin de l’abondance. La fille qui premier enfant mâle Syn. : Kanyerê;
manifeste les signes révélateurs de sa Kámúha, Palúku, Balúku̧
présence est médium, porte son nom et Nzéli ̧ n. Anselme
entretient sa présence au sein de la famille. Il Nzeréka (rad. Nzereka) n. nom propre donné au
arrive aussi que Nyabingi fasse connaître, troisième enfant mâle Syn. : Kaseréka,
par les songes ou l’intermédiaire d’un Kábúhahya, Máte, Kámatê
médium, le désir qu’une fille à naître lui soit nzi ̧ le bruit du grand tambour
vouée. Les parents sont obligés alors de Nzúbâ (rad. Nzubáa) n. nom propre donné à
donner son nom à la première fille qui naîtra l’enfant qui naît après un autre enfant mort,
nyamahindi (rad. -nyamahindi (-L%)) et qui pour ainsi dire le remplace ou le fait
Var. : abonyamahindi n. 1/2 une personne renaître. Les Nande croient à la
avec de très larges hanches (litt. : ‘la mère réincarnation. Donc celui qui est décédé
des hanches, l’origine des hanches’) renaît en son frère cadet ou en sa sœur
Nyamuhanga (rad. nyamuhanga (-L%)) n. cadette Syn. : Kátsuba, Músubáhô
Dieu, le dieu suprême chez les Nande. Le Nzyábakê (rad. -Nzyábakê) n. nom propre
terme vient de deux autres : nya ‘la mère’, donné au septième enfant de sexe féminin et
erihangíka ‘créer’. Il est donc la mère de la qui signifie nyi ̧-ki ̧-sıgá ̧́ bákê ‘il m’en reste
création, l’origine de la création peu’, un euphémisme pour dire ‘je n’en aurai
nyána mot employé comme insulte wáyírá mo plus beaucoup’. On donne ce nom à l’enfant
na nyáná! ngangándi ̧kú̧lakya vous semblez qu’on croit être le dernier à naître ou qui
plaisanter avec moi ! Je vais vous frapper précède le cadet de la famille
nyasi ̧ (rad. nyasi ̧ (-L%)) exclamation qui signifie
O-o
obhulafô (rad. -lafoo) n. 14 plafond (emprunt óbólo (rad. -olo H) n. 14 la douceur de caractère
au français) obóngo (rad. -bongó) n. 14 la cervelle
óbhwosélyâ (rad. -óselıa)
̧́ Var. : óbhosélyâ obu- (rad. -bu-) préfixe nominal -bu- de la classe
n. 14 un type d’arbre (ce mot est 14 indiquant la façon de faire quelque chose
probablement un emprunt) ou la récompense relative à cette action.
óbúba 133 obu̧gılı
̧́ gi
̧́ li
̧ ̧
Cette récompense consiste la plupart du chose à plusieurs, la récompense donnée
temps en un morceau de viande ou une pour une scission ou un partage
portion de nourriture supplémentaire à la obu̧gábi ̧ (rad. -gabi ̧) n. 14 le partage, la divison
ration ordinaire. Ce préfixe aussi peut entre plusieurs, la récompense donnée à la
indiquer le lieu personne qui partage (normalement la
óbúba (rad. -uba H) n. 14/6 la peur, la crainte, personne qui est chargée de partager un
une extrême révérence morceau de viande entre plusieurs autres
obú̧balya (rad. -bália̧ (-L%)) n. 14/6 le personnes s’attribue un morceau
médicament (litt. : ‘ce qui fait échapper, ce supplémentaire et prétend que c’est la
qui sauve’) récompense pour son travail)
obúbámbê (rad. -bámbée) n. 14 l’étalage de la obúgága (rad. -gágá) n. 14 les habitudes, les
peau manières
obúbátsi (rad. -bátsi) n. 14/8 le médicament, le obú̧gáli ̧ (rad. -gálı)̧́ n. 14, 6 Var. : amágáli ̧ la
remède, le poison. Ce terme fait penser aux souffrance, la peine. Le terme est
écorces d’arbres que l’on taille avec la hache généralement utilisé au pluriel, amágáli ̧.
et que l’on utilise comme médicament, Cependant, pour les peines et souffrances
spécialement pour le lavage de l’estomac et d’ordre moral, on utilise amáligo. amágálı ̧́
pour guérir plusieurs sortes de maladies dont w'omútwê les maux de tête
on croit que l’origine est liée à des toxines obúgáli (rad. -gálí) n. 14 empreinte de pied
situées dans l’estomac obugánda (rad. -Ganda) n. 14 Ouganda.
obúbhese (rad. -bhése (-L%)) n. 14 les restes de L’Ouganda (pays d’origine des Nande) d’où
pâte qui sont collés dans la marmite ils sont sortis au XVIIe siècle à la suite d’une
obubhóndê (rad. -bhondée) n. 14 la relation des grande disette causée par les sauterelles
frères et sœurs, d’un conjoint, le repas offert venant du Sahel. Les Nande s’en allèrent à la
à cause de cette relation Obubhóndebhóndê recherche de nouvelles terres arables et
l’exagération dans le profit qu’on tire du fait vinrent s’installer sur le territoire actuel
d’avoir cette relation, d’être frères ou sœurs obugánda (rad. -gandá) n. 14 le célibat Syn. :
d’un conjoint obusímbi
obú̧bhu̧nê (rad. -bhúnee) n. 14 une entorse obu̧ganyıri ̧́ ̧ (rad. -ganyiri ̧) n. 14 pitié, pardon
Syn. : obú̧bhu̧ ni ̧ki ̧re omútimá w’obu̧ ganyıri ̧́ ̧ un cœur plein de
obú̧bhu̧niki̧ rȩ (rad. -bhú̧nikire (-L%)) pitié, un cœur miséricordieux
n. 14/6 une entorse Syn. : obú̧bhu̧nê obú̧gasu̧ (rad. -gásu̧ (-L%)) n. 14/6 la royauté, le
obúbî (rad. -bíi) n. 14 caractère de ce qui est sultanat
mauvais, méchant, laid obúgáta (rad. -gáta) n. 14 paresse. Faire la
obú̧bisóbı
̧ ̧́ (rad. -bıso)
so ̧́ n. 14/6 secrètement, grasse matinée est aussi considéré comme
en cachette eríryá bu̧ ́bi ̧sobi ̧so manger en une manifestation de paresse (ne pas pouvoir
cachette se lever tôt pour commencer le travail). En
obubóndo (rad. -bondó) n. 14/6 palmier, général, les Nande se lèvent au premier chant
raphia du coq (vers 5 ou 6 h) pour commencer les
obúbóno (rad. -bóno) n. 14 le ricin émbóno, travaux des champs ou commencer un long
esyómbóno ricin, grains pour la fabrication voyage. Comme le soleil se lève tôt, il faut
de l’huile de ricin qu’on le devance avant qu’il ne vienne
obúbugu (rad. -búgu (-L%)) n. 14/6 le régime de ramollir l’organisme
bananes plantains, le bananier eríbugu la obu̧gémbi ̧ (rad. -gembi)̧ n. 14 récompense
banane plantain ekísáká ky’obúbugu une donnée à la personne qui coupe les cheveux
main de bananes plantains obúgéndero (rad. -géndéro (-L%)) n. 14 la
obubúya (rad. -buya) n. 14 la beauté du corps, procédure pour réussir eriminy’oko mundú
un bel aspect physique kw’obúgéndero savoir comment s’y prendre
obudingo (rad. -dingo (-L%)) n. 14 rachitisme avec quelqu’un
Syn. : obumenzemenze obúgére (rad. -géré) n. 14 l’intelligence
obudo (rad. -do (-L%)) n. 14 champignon, sorte obú̧gérya (rad. -gerıá̧ (-L%)) n. 14 la
de champignon comestible poussant sur les récompense donnée à la personne qui goûte à
troncs d’arbre dans la forêt la nourriture pour voir si elle est à point
obúdúndê (rad. -dúndée) n. 14 le fait de faire le (récompense consistant généralement en un
mouvement de ressort, le fait pour une petit morceau de viande ou en une autre
femme (grosse en général) de faire trembler partie de la nourriture). Le terme s’applique
son postérieur en marchant aussi pour un partenaire (surtout une femme)
obúduwê (rad. -dúwee) n. 14 un type de serpent qu’on envoie pour tester si elle fait bien
obúgábane (rad. -gábane (-L%)) n. 14 scission, l’amour
le fait de faire scission ou de se partager une obu̧gılı̧́ gi
̧́ li
̧ ̧ (rad. -gilıgíli
̧́ ̧ (-L%)) n. 14 le silence
obugóma 134 obuhyâ
obugóma (rad. -goma) n. 14/6 juillet, mois allé’)
dédié aux Bito. ̧ Selon Kavutirwaki, leurs obúhanyahanya (rad. -hányahanya (-L%))
proverbes sont : (a) amáligw’akámbalaya adv. 14 d’une manière très malheureuse
ngóhe ‘la misère fait habiller d’un fil’. Il obúhára (rad. -hárá) n. 14 relation parentale
signifie qu’à force d’être miséreux et dans entre une personne et son ou ses neveux, fils
l’extrême pauvreté, on finit par ne plus rester du frère. Ces neveux peuvent se lancer de
qu’avec un seul fil mince de son habit qu’on grosses injures impunément
avait quand on était dans l’abondance ; (b) obú̧hasi ̧ (rad. -hási ̧ (-L%)) n. 14 malheur
ów’ óbuno bwangú bukámugobolerâ ‘qui a obú̧hasyô (rad. -hási ̧o) n. 14/6 le malheur
la parole facile, parlant de tout facilement et obúhatatanê (rad. -hátatanee) n. 14 étroitesse,
de n’importe quelle manière, cela lui attire le fait d’être à l’étroit. Tout incident venant
des ennuis’. Ceci signifie que le silence est de ce fait
d’or obúhému (rad. -hémú) n. 1/2 le fait d’être
obugómbe (rad. -gombé) n. 14 la servitude pingre, l’avarice
obú̧gú̧li ̧ (rad. -gúlı)̧́ n. 14 la vente, la récompense obuhére (rad. -here) n. 14/6 la gale
qu’on donne à celui qui a réussi à nous obúherê (rad. -héree) n. 14/6 le sacrifice
procurer à bon prix une denrée rare obú̧herú̧ki ̧ (rad. -héruk-i ̧) n. 14 les noces.
obú̧gú̧lya (rad. -gúli ̧a (-L%)) n. 14 prix de la Lorsque la future mariée quitte le toit
vente paternel et se rend dans la maison nuptiale,
obúguma (rad. -gúma (-L%)) n. 14 l’union, la elle est accompagnée de toute sa famille et
solitude, le fait d’être enfant unique ou d’être de tous ses amis et amies. Durant le trajet, on
seul dans une affaire danse, on chante
obugúndâ (rad. -gundáa) n. 14 le fait d’être sous obuhigulíro (rad. -higuliro) n. 14 endroit de
la juridiction d’un chef dépôt omondá símuli buhigulíro il n’y a
obu̧gu̧ru̧gú̧ru̧ (rad. -guru̧guru̧) n. 14 étrangeté, pas de dépôt dans le ventre
banditisme, comportement bizarre obúhíma (rad. -hímá) n. 14 une maisonnette
lek’obu̧ gu̧ ru̧ gú̧ru̧ cesse le banditisme dans les champs où l’on sacrifie aux esprits,
óbuha (rad. -ha H (-L%)) n. 14 rival omú̧kalı ̧́ par extension, le temple, l’église
w’óbuha la femme rivale obú̧hıngi
̧́ ̧ (rad. -híngi ̧) n. 14 nourriture pour les
obúhaga (rad. -hága (-L%)) n. 14 le camp des travailleurs
lépreux. Ce sont les colonialistes qui ont obúholerwa (rad. -hólerua (-L%)) n. 14/6 le
introduit l’habitude de placer les lépreux veuvage
dans des camps. Autrefois, ils restaient dans obúholo (rad. -hólo (-L%)) n. 14/6 la paix, la
leurs familles et vivaient sans discrimination tranquillité, le calme. Pour dire au revoir, on
aucune, même lors des repas utilise le terme búholo ou bien u̧ si ̧gálé
communautaires où l’on mangeait avec les búholo ‘reste en paix’, ugéndé búholo ‘pars
mains en paix’
obúháka (rad. -háká) n. 14 la discussion obúhongolê (rad. -hóngolee) n. 14 action de
eríkub’obúháka discuter en paroles sans en dépecer une bête sans lui briser un os
venir aux mains obu̧hóti ̧ (rad. -hotı)̧́ n. 11/14 le haricot. C’est la
obúhákáháka (rad. -hákáháká) n. 14 la façon nourriture de base chez les Nande
de discuter indéfiniment obú̧hû̧ (rad. -hú̧u) n. 14 le froid
obúháko (rad. -hák-o) n. 14/6 la mamelle d’une obúhugu (rad. -húgu (-L%)) n. 14 l’amitié oyú̧
femelle (animal) en gestation ou donnant le ̧
nitasi ̧ búhugu celui-ci est un visiteur qui
gá
sein tient à partir après qu’il a mangé plusieurs
obu̧hangámi ̧ (rad. -hangami ̧) n. 14 la paix, la poules partout où on le reçoit
récompense donnée au conseiller obúhula (rad. -húla (-L%)) n. 3/4 vermine qui
obu̧hangıki ̧́ ̧ (rad. -hangiki ̧) n. 14 la création, le habite dans un trou dans le sol Syn. :
fait de créer. La récompense attribuée à celui omúswâ
qui nous a créés (notamment les sentiments obuhulúla (rad. -hulula) n. 14/6 la chaîne
de reconnaissance sans cesse adressés à Dieu óbu̧hwa (rad. -u̧ hua H (-L%)) n. 14/6 la jalousie
pour avoir créé l’univers) (notamment entre co-épouses chez le
obuhángwa (rad. -hangúa (-L%)) n. 14 la polygame), le fait d’être des neveux, la
prédestination éri ̧ná ly’obuhángwa le nom relation qui se crée entre une personne qui
dédicace, le nom de prédestination vit en concubinage avec celle qui est
obúhanya (rad. -hánya (-L%)) n. 14/6 le légalement mariée syátáhıbwê, ̧́ ̧
agendire
malheur búhanya bwage malheur à moi okó bu̧ hwa elle n’est pas mariée, elle est
obúhanya sıbu̧ ̧́ lw’ ohóbwáyi ̧re le malheur allée seulement cohabiter avec un homme
ne quitte jamais l’endroit où il s’est installé qui était déjà marié
(litt. : ‘le malheur ne vient pas de là où il est obuhyâ (rad. -hia) n. 14/6 la fosse creusée dans
obúhya 135 obúkérê
la forêt pour attraper le gibier erítoger’omo obúkanga (rad. -kánga (-L%)) n. 14/6 sorte de
buhyâ tomber dans une affaire, une situation jeu qui exige un partenaire Syn. : entebha,
difficile dont on ne sait pas sortir. Litt. : eyi ̧sımbi
̧́ ̧
‘tomber dans une fosse’ obúkánga (rad. -kángá) n. 14/6 sorte de jeu
obúhya (rad. -hía (-L%)) n. 14 une blessure qu’on appelle en swahili « Mángulâ », la toile
résultant d’une brûlure d’araignée
obúhyê (rad. -híe) n. 14 la brûlure (lésion obúkangírâ (rad. -kángiráa) n. 14 chaleur
produite sur le corps sous l’action de la provenant du feu
flamme, de la chaleur ou de quelque chose de obú̧kángiri ̧ rya ̧ (rad. -kángiriri ̧a (-L%)) n. 14
chaud) professorat Syn. : -ig-is-i-a (-L%) obwıgi ̧́ ̧sya
obú̧hyô (rad. -hıo) ̧́ n. 14 le troupeau d’animaux obú̧kangırya ̧́ (rad. -kángirıá̧ (-L%))
(domestiques ou sauvages) n. 14/6 la beauté éclatante
obukâ (rad. -bukaa) n. 14 l’amitié óbu̧kálw’ obukanyiramunga (rad. -kanyiramunga
omó bundi buká bu̧kánokay’ óbundi. Ce (-L%)) n. 14/6 une pile de choses déposées
qui vient d’une relation d’amitié renforce une les unes sur les autres
autre amitié. Ceci se dit d’un cadeau que l’on obúkányirámunga (rad. -kányíramúnga
reçoit et que l’on envoie chez une autre (-L%)) n. 14 une pile de beaucoup de
personne. C’est, par exemple, lorsqu’on reçoit obúkárame (rad. -káráme (-L%)) n. 14/6 une
plusieurs calebasses de bière. On préparera grande colère, la force avec laquelle on agit
des cadeaux pour celui qui a envoyé la bière, violemment sur un autre
mais le récepteur de ces calebasses de bière obúkatanê (rad. -kátanee) n. 14 la séparation,
peut en envoyer ailleurs, question de le divorce
renforcer son amitié avec cette tierce obukatarakatara (rad. -katarakatara (-L%))
personne n. 14 le vagabondage
obukágáti (rad. -kagátí) n. 14 les écailles obúkatikanê (rad. -kátikanee) n. 14 la façon de
obúkalakalirê (rad. -kálakaliree) v. 14 la force, tendre quelque chose (un arc, par exemple)
l’entêtement obú̧kátsi ̧ (rad. -kátsi) n. 14/6 le fait d’être
obú̧kalángi ̧ (rad. -kálangi ̧) n. 14 une martyr
récompense donnée à la personne qui a grillé obúkatulê (rad. -kátulee) n. 14/6 la façon de
quelque chose et qui consiste généralement séparer deux choses intimement liées
en une portion supplémentaire de ce qu’elle a obúkê (rad. -kée-) n. 14 la petitesse (de taille)
grillé obúké síkíréma la petitesse de taille n’est
obúkalê (rad. -kálee) n. 14/6 la force, la sévérité, pas un handicap obúkébúké bwíwe
la méchanceté, l’intransigeance bu̧ labıryê ̧́ son amaigrissement dépasse la
obúkáli (rad. -káli) n. 14/6 la force physique, la mesure, il est trop maigre
méchanceté obúkalí bw’etába la force du obúkébúkê (rad. -kébúkée) n. 14/6
tabac amaigrissement obúkébúké bw’ íwe
obúkalihê (rad. -kálihee) n. 14 l’amertume, le bu̧labıryê ̧́ son amaigrissement est exagéré, il
goût de trop salé obúkalihé bw’ ebyályá est trop maigre
bwámátum’íbitásíha l’amertume de trop obúkébúkê (rad. -kébúkée) n. 14 rougeole
saler ôte sa saveur à la nourriture Syn. : obúsérwê
obú̧kalihya
̧ (rad. -kálih-i-a (-L%)) n. 14/6 obúkehê (rad. -kéhee) n. 14 le fait de diminuer
l’amertume ou le fait de mettre trop de sel de volume ou de quantité
dans la nourriture, ou encore le don obukekéra (rad. -kekera) n. 14/6 une racine
malheureux de rendre toute nourriture que comestible
l’on touche amère et immangeable omú̧kaly’ obukénde (rad. -kendé) n. 14 amaigrissement au
oyú̧ awíté kıkalı ̧́ ̧́
hya cette femme rend niveau des hanches Syn. : obwína
amère toute nourriture sur laquelle elle met obúkengê (rad. -kéngee) n. 14 respect, égard
la main obúkenyulirê (rad. -kényuliree) Var :
obúkalikáli (rad. -kálikáli) n. 14 résistance, emíkenyulirê n. 14, 4 la façon de couper ou
entêtement omúkalíkáli le têtu, l’intraitable de détacher une carotte de maïs. Un
obúkama (rad. -káma (-L%)) n. 14/6 le fait propriétaire du champ récolte ses carottes de
d’être roi ou chef. Le territoire sur lequel on maïs bien autrement qu’un voleur de carottes
règne comme un chef. La royauté. La dîme de maïs. Dans ce cas, on utilise le pluriel, car
que l’on reçoit de ses sujets du fait qu’on est ce sont deux façons différentes de récolter
chef ou roi obúkérê (rad. -kérée) n. 14 la récompense
obúkamáta (rad. -kámatá) n. 14/6 banane donnée à celui qui a égorgé (la chèvre) et qui
obú̧kamú̧li ̧ (rad. -kámul-i ̧) n. 14 le prix qu’on consiste en un petit morceau de viande qu’on
donne au brasseur pour son action lui donne pendant le repas communautaire,
obukánga (rad. -kangá) n. 14 la toile d’araignée en supplément de sa part habituelle
obúki, óbúki 136 obukwa
obúki, óbúki (rad. -úki) n. 14/5 miel erisihá métaphysique qu’est la vie
ng’obúki être délicieux comme le miel Syn. : obukónzo (rad. -konzó) n. 14 la montagne, les
omusónge montagnes habitées
obúkíkê (rad. -kíkée) n. 14/6 le barrage obúkótê (rad. -kótée) n. 14 longue vie ngákúha
obúkíké bw’ekísalala le barrage d’un búkótê je te souhaite longue vie (litt. : ‘je te
torrent donne une longue vie’)
obú̧kimi
̧ re ̧ (rad. -kımire ̧́ (-L%)) Var. : emıki ̧́ mi ̧ re ̧ obu̧kóthi ̧ (rad. -kothi)̧ n. 14 cogner, récompense
n. 14, 4 la façon de descendre (d’un arbre ou donnée à celui qui a cogné un porc, par
d’une colline) exemple en le tuant
obú̧kimı̧ ro ̧́ (rad. -kımiro) ̧́ n. 14 une descente, un obúkû (rad. -kúu) n. 14 plante médicinale
endroit très incliné tukábísenyer’ obúkubhithire (rad. -kúbhithire (-L%))
omóbú̧ki ̧mıro ̧́ nous avons coupé le bois de n. 14 la manière de verser ou de renverser
chauffage dans la descente quelque chose
obú̧kimu ̧ ̧ kalire (rad. -kımukalire ̧́ (-L%)) n. 14 obúkubhithiro (rad. -kúbhithiro (-L%)) n. 14
la manière de descendre, la façon de s’y le lieu où l’on verse ou renverse des choses,
prendre pour descendre précipitamment d’un le lieu prévu à cet effet
sommet quelconque obúkubhítho (rad. -kúbhitho) n. 14 le fait de
obú̧kindi ̧ ̧ (rad. -kíndi ̧ (-L%)) Var : amáki ̧ndi ̧ verser ou de renverser
n. 14/6 le foie obú̧kú̧bi ̧ (rad. -kú̧bi) n. 14 le fait de rester
obú̧kınê ̧́ (rad. -kınée) ̧́ n. 14 la noirceur, la saleté orphelin
obu̧ ́kıné ̧́ bw’omútíma la noirceur du cœur obú̧ku̧bu̧kê (rad. -kú̧bukee) n. 14/6 la honte, la
(de celui qui a des mauvais sentiments) confusion, meurtrissure eriw’okó mútoka
óbwi ̧ragu̧ lu̧ si ̧bu̧ ́kınê ̧́ le fait d’être noir ne mú̧lyámu̧ ́si ̧galıryȩ́́ máku̧ bu̧ kê le fait de
signifie pas être sale tomber de la voiture lui a laissé des
obú̧kıru ̧́ ̧ (rad. -kíru̧) n. 14 le fait d’être muet. La meurtrissures
sottise. L’imbécillité. La stupidité. Le manque obúkubungula (rad. -kúbungula (-L%))
d’intelligence n. 14/6 la lutte
obú̧kiru ̧ ̧ ́kıru ̧́ ̧ (rad. -kíru̧ kíru̧ ) n. 14 de manière obúkubungulê (rad. -kúbungulee) n. la façon
très idiote, très stupide eríkolá bú̧ki ̧ru̧ ́kıru̧ ̧́ de malmener quelqu’un
agir de manière très idiote obú̧ku̧hi ̧ (rad. -kú̧hi ̧ (-L%)) n. 14 le fait d’être
obú̧kitsi ̧ ki̧ rê ̧ (rad. -kıtsikiree-)
̧́ n. 14 la manière court, petit
de mettre en travers obúkuku (rad. -kúku (-L%)) n. 14/6 l’avarice, le
obúkíyi (rad. -kíyí) n. 14 un empêchement fait d’être pingre
obú̧kókya (rad. -kókıá̧ (-L%)) n. 14/6 l’accueil obúkukúmbâ (rad. -kúkumbáa) n. 14 insectes
obúkolobo (rad. -kólobo (-L%)) n. 14/6 minuscules qu’on trouve sur les poules
l’oppression obúkulê (rad. -kúlee) n. 14/6 la grossesse
obukóndo (rad. -kondo) n. 14 la fornication, obúkulu (rad. -kúlu (-L%)) n. 14 le fait d’être
l’adultère. Jadis, un homme surpris en grand de taille ou de grade
flagrant délit d’adultère était obligé de faire obu̧kú̧mbo (rad. –ku̧ mbo) n. 14 gonflement,
l’amour dans un trou de terre jusqu’à ce que enflure. C’est comme une sorte d’enflure qui
son pénis s’écorche ou se meurtrisse. Un se forme à la nuque de certaines femmes
homme surpris dans cette erreur est obligé de âgées
payer une chèvre au mari de son amante, obú̧ku̧mu̧ (rad. -kúmu̧ (-L%)) n. 14/6
chèvre appelée émbené y’obu̧singı ̧ ri ̧́ ̧ ‘la médicament utilisé avec des incantations
chèvre de l’adultère’ et que les hommes du obukúngu (rad. -kungú) Var. : omukúngu
village mangent en compagnie du mari n. 14, 3 la poussière
offensé obú̧ku̧si ̧ (rad. -kú̧si ̧) n. 14 le fait d’être nain, le
obukóndo (rad. -kondó) n. 14 la servitude nanisme
Syn. : obugómbe obu̧kú̧to (rad. -ku̧to) n. 14 petites épines qui
obu̧kóni ̧ (rad. -koni)̧ n. 14/6 la maladie. Chez les proviennent d’un fruit sec, d’une herbe
Nande, toute maladie a une cause sauvage. Ces épines collent sur l’habit
métaphysique. La cause principale est obú̧ku̧tu̧ (rad. -kú̧tu (-L%)) n. 14 silence, calme,
l’ensorcellement par des gens mauvais (les le fait d’être taciturne obú̧ku̧ tu̧ ni mwándu
jaloux surtout). Lorsqu’un bébé tombe le silence est d’or (litt. : ‘le silence est un
malade, c’est que des sorciers veulent sa mort héritage, c’est-à-dire que le silence est
afin qu’ils le mangent. Il en est ainsi de précieux’)
toutes les maladies. Comment ces sorciers obú̧ku̧tu̧ku̧tu̧ (rad. -kú̧tukutu (-L%)) n. 14 un
mangent-ils un individu ? Ils le mangent grand silence, état d’une personne qui reste
spirituellement en lui laissant ce corps trop calme, trop silencieuse
physique vidé de sa substance spirituelle et obukwa (rad. -ukua (-L%)) n. 14 du mil
obukwâ 137 obúlími
finement moulu obú̧léndi ̧ (rad. -léndi)̧ n. 14 bière, liqueur
obukwâ (rad. -kua) n. 14 sorte de petites graines obu̧léngekania̧ (rad. -lengékania̧ (-L%))
d’arbre de la forêt dont la fumée sert à n. 14 la pensée
chasser les mauvais esprits ou à nous les obúlengere (rad. -léngere (-L%)) n. 14/6
rendre favorables l’horizon
óbukwa (rad. -ukua H (-L%)) Var. : ámukwa obúlengéro (rad. -léngero) n. 14/6 l’horizon
n. 14/6 du mil finement moulu obu̧léngi ̧ (rad. -lengi)̧ n. 14 Le mauvais sort jeté
obú̧kwakali ̧ (rad. -kú̧akali ̧ (-L%)) n. 14 veuvage sur quelqu’un. Ainsi par exemple une bosse
de la femme sur la nuque, un goitre à la gorge et toute
obúkwé (rad. -kúe) n. 14 la résidence des beaux- infirmité en général sont le fait d’un mauvais
parents sort jeté sur une personne
obukwelê (rad. -kwelee) n. 14 bière de basse obu̧lengu̧lıri ̧́ ̧ (rad. -lenguliri ̧) n. 14/6 La
qualité manière utilisée pour guérir la personne
obúkwésê (rad. -kúesée) n. 14 la manière de qu’on avait soi-même ensorcerlée. Le fait lui-
fouiller, la découverte d’un objet précieux même de procéder de cette façon-là
retrouvé grâce à la fouille, la récompense obú̧lengya (rad. -léngi ̧a (-L%)) n. 14 l’ouest
attribuée à celui qui a fouillé obulhalha (rad. -lhalha (-L%)) n. 14 les poils sur
obú̧kwirwa̧ (rad. -ku̧ ́irua (-L%)) n. 14 le la poitrine de l’homme
veuvage obú̧lı ̧̂ (rad. -lıi)̧́ n. 14/6 le cannibalisme, la
obú̧lakiryô ̧ ̧
(rad. -lákirio) n. 14/6 3/4 un lieu gourmandise. La sorcellerie qui consiste à
propice pour frapper, omu̧ ́lakiryô signifie ‘la manger mystiquement la chair humaine
façon de s’y prendre pour frapper’ obúli (rad. -lí) n. 14 la longueur. La grandeur de
obulámbo (rad. -lambo) n. 14/6 le plateau taille. Pour celle-ci, quand on indique la taille
obu̧lámbya (rad. -lambıá̧ (-L%)) n. 14/6 banane d’un être humain, on ne tourne pas la paume
à manger cuite de la main vers le sol (sinon on risque de le
obulamíro (rad. -lamiro) n. 14/6 ce qui sauve rendre nain), mais on évalue la grandeur, par
ahó hóhaly’obulamiró bwage c’est là que exemple de l’enfant, par le bout du poignet.
se trouve ce qui va me sauver On garde le poignet avec les doigts élevés
obu̧langıti ̧́ ̧ (rad. -langitı)̧́ n. 14/6 la couverture obú̧lıbê ̧́ (rad. -lıbee) ̧́ n. 14/6 la récompense
(emprunt à l’anglais « blanket ») attribuée à la personne qui a couvert, obstrué
obú̧lania̧ (rad. -lánia̧ (-L%)) n. 14/6 le fait ou bouché un trou. Le fait d’exécuter cette
d’avoir une progéniture nombreuse action
obu̧layirı ̧ ri ̧́ ̧ (rad. -layiriri ̧) n. 14/6 la obulíga (rad. -liga) n. 14 la banane plantain
malédiction, le fait de maudire, la séchée ou tout autre type de banane séchée
recommandation prête à être écrasée et tamisée pour faire la
obúlegalegere (rad. -légalegere (-L%)) Var. : pâte appelée obúndu
emílegalegere n. 14/4 la faiblesse d’une obu̧lıge ̧́ (rad. -lige) ̧ n. 14 la compassion, la pitié
chose obúlegalegeré bw' ekíkoba nı ̧́ twiká ̧ oyú ni mundú w’obu̧lıge ̧́ ; ólyá syálikwa
lyákyo une corde qui se détend implique bu̧ lıge ̧́
qu’elle va se casser obu̧lıhi ̧́ ̧ (rad. -lihı)̧́ n. 14 le prix payé, le
obúléma (rad. -léma) n. 14 l’infirmité, dédommagement, la compensation
l’impotence obú̧limali ̧ ̧
ma ̧́
(rad. -lımali ̧ma (-L%))
obú̧lembéri ̧ (rad. -lémberi)̧ n. 14 la n. 14/6 aveuglément, sans lumière
récompense, la rémunération qu’on donne à obúlimba (rad. -límba (-L%)) n. 14/6 Le fait de
celui qui garde l’enfant ne pas savoir danser ou chanter comme il
obu̧lembú̧ki ̧ (rad. -lembuk-i ̧) n. 14/6 le fait faut
d’être visqueux pour un liquide. La viscosité obú̧lımbê ̧́ ̧́
(rad. -lımbee) n. 14/6 le fait de
obúlémérwâ (rad. -lémérua) Var. : cacher la vérité ou de tromper
omúlémérwâ n. 14/6 1/2 l’échec, la façon obu̧limbı ̧ ̧́ (rad. -limbiro)
ro ̧ n. 14/6 le fait de
d’échouer, la personne qui a échoué dans son cacher la vérité, le fait de tromper
entreprise obú̧lımbu ̧́ ̧ sya (rad. -lımbus-i ̧́ ̧a (L%)) n. 14 la
obúlenderéro (rad. -lénderero) n. 14/6 un lieu façon de surprendre par une arrivée
où l’on peut aller en promenade, en voyage. inopportune et à l’improviste en vue de
Là où se trouve la jeune fille ou le jeune percer un secret
homme que l’on vient voir fréquemment pour obu̧lımê ̧́ (rad. -limée) n. 14/6 l’obscurité,
la courtiser ou le courtiser, par exemple l’aveuglement
obú̧lendi ̧ (rad. -léndi ̧ (-L%)) n. 14/6 la bière de obúlímê (rad. -límee) n. 14/6 le fait de
banane ou toute sorte de bière. Ce terme est travailler
plus noble que óbwabu̧ et s’utilise surtout obúlími (rad. -lími) n. 14 un handicap dans le
dans les milieux de la haute noblesse parler akábu̧ gá búlími il a des problèmes de
obú̧limya
̧ 138 obú̧pókya
langage dans sa façon de s’exprimer obúndu (rad. -ndu) n. 14/6 pâte de manioc ou de
obú̧limya
̧ ̧́ a̧
(rad. -lımi (-L%)) n. 14/6 la blé ukánditsumbir’ obundú bw’ abasaıbha ̧́
récompense donnée à celui qui a mis fin à un vous allez préparer de la pâte pour les
incendie ou à un début d’incendie. visiteurs
L’extermination des gens. Le fait d’exterminer obúnéne (rad. -néne) n. 14 la grosseur (le fait
une population d’être gros)
obúlíndê (rad. -líndée) n. 14/6 le fait obunéro (rad. -nero) n. 14/6 l’anus, par
d’attendre, le prix donné du fait qu’on a extension ce terme signifie aussi le vagin
attendu óbunga (rad. -unga H (-L%)) Var. : ótunga,
obu̧lindéra
̧ (rad. -li ̧ndera) n. 14 fleur de maïs éhyunga n. 19 la boisson
qui se trouve au bout de la carotte obu̧ngû̧kû̧ (rad. -nguúkuu̧ ) n. 14 sorte de petits
obúlire (rad. -líre (-L%)) n. 14/6 place où l’on insectes qui collent sur les feuilles de haricots
peut manger souvent Syn. : obúliro et peuvent ainsi détruire tout un champ de
obu̧lıto ̧́ (rad. -lito)
̧ n. 14 la lourdeur d’une haricots
charge obú̧nınê ̧́ (rad. -nınée) ̧́ n. 14 la façon de suinter
obu̧lô (rad. -u̧ loo) n. 14/6 une charge (de bois de óbúno (rad. -uno H) Var. : ámúno n. 14/6 la
chauffage) obu̧ ló bw’ esyóngwı ̧̂ une charge bouche awíty’ obúno il est trop bavard ów'
de bois de chauffage óbuno butsibú bu̧ kámwi ̧ti ̧sayâ la personne
obúlo, olúlo (rad. -ló) n. 14 ou 11 le mil, à la bouche malheureuse (qui parle trop)
l’éleusine s’attire des ennuis à cause de ses paroles
obúlolô (rad. -lóloo) n. 14 mil óbuno ná nındo ̧́ voisinage, le fait d’être
obu̧lóyi ̧ (rad. –log-i ̧) n. 14 ensorcellement, voisins (litt. : ‘bouche et nez’)
pouvoir d’un homme de faire du mal à obú̧nú̧ni ̧ (rad. -nú̧ni ̧) n. 14 le tatouage
quelqu’un avec des moyens métaphysiques obú̧nwáàni ̧ (rad. –nwáànı)̧́ n. 14 l’amitié
obúlúme (rad. -lúme) n. 14 la virilité obúnyambíro (rad. -nyámbiro) n. 14 l’anus
obúlumélúme (rad. -lúmelúme) n. 14 obu̧nyámbyâ (rad. -nyambıa) ̧́ n. 14 la guirlande
l’entêtement u̧ kándi ̧gotsery’ omu̧ genı ̧́ y'oko ngingó y'
obú̧lú̧mi ̧ (rad. -lúmi ̧) n. 14/6 la souffrance, le fait obu̧ nyámbyâ tu feras dormir le visiteur sur
de mordre le lit en guirlande
obú̧lu̧ndu̧ (rad. -lúndu̧ (-L%)) n. 14 la paresse, obunyánza (rad. -nyanza) n. 14/6 le bananier
l’envie de ne rien faire, le manque d’intérêt et dont les bananes servent pour la fabrication
d’entrain ngwíry’ obú̧lu̧ndú̧ bw’ eriyásénya de la bière
j’ai la paresse de me déplacer pour aller obúnyátsi (rad. -nyátsí) n. 11/14 paille pour
chercher du bois de chauffage dans la couvrir les maisons
brousse obúnyolé búnyole (rad. -nyóle-búnyóle
obú̧lwanalwana (rad. -lú̧analu̧ ana (-L%)) (-L%)) n. 14 en zigzag, très finement
n. 14, 1/2 à la manière d’un jeune garçon obu̧nyú̧mbâ (rad. -nyu̧mbáa) n. 14 le foyer, le
étourdi omú̧lwanalwana un tout jeune ménage
homme obúnyúnzu (rad. -nyúnzú) n. 14 poils de maïs
obúlwere (rad. -lúere (-L%)) n. 14 la maladie obú̧nywáni ̧ (rad. -nyúani ̧) n. 14/6 l’amitié, la
obu̧lyagalyaga (rad. –li ̧agali ̧aga (-L%)) n. 14 camaraderie omu̧ ́nywáni ̧ abánywáni ̧ l’ami,
une multitude obu̧ lyagalyagá bw’abándu les amis
une multitude de gens Syn. : óbutégánzika obúpe (rad. -pé) n. 14 prêtrise erigend’ oko
obúlyanyáma (rad. -líanyama) n. 14 un rite de búpe poursuivre la carrière de prêtrise
célébration de mariage. Après le mariage, les obú̧pikı
̧ ro ̧́ (rad. -pıkiro) ̧́ n. 14/6 l’endroit que
mariés reviennent chez la mariée avec divers l’on doit viser pour abattre le gibier
dons, entre autres avec un panier plein de obupiko (rad. -piko (-L%)) n. 14 une stratégie,
viande. D’où le nom de obúlyanyáma (la un artifice
cérémonie qui consiste à manger de la obu̧piko ̧ (rad. -piko ̧ (-L%)) n. 14/6 stratégie,
viande) artifice
obúmba (rad. -umba) n. 14/6 odeur obú̧pimê ̧ (rad. -pımee) ̧́ n. 14 le fait de mesurer,
obumbanda (rad. -mbanda (-L%)) n. 14 la d’essayer, d’oser obu̧ ́pi ̧mé bw’ olukímba le
jalousie liée à la rivalité existant entre les fait d’essayer un habit
femmes partenaires d’une même personne obú̧pıpê ̧́ (rad. -pıpée) ̧́ n. 14 le tremblement du
obu̧mbinê ̧ (rad. mbinee) ̧ n. 11/14 petits corps à cause du froid
haricots obúpípê (rad. -pípée) n. 14 la gloire
óbumbúlâ (rad. -umbuláa H) n. 14/6 la pâte obú̧pıtsê ̧́ (rad. -pıtsée) ̧́ n. 14 la palpitation
préparée la veille et que l’on mange le matin obúpítsi (rad. -pítsi-) n. 14 artifice, stratégie
obumenzemenze (rad. -menzemenze (-L%)) Syn. : obupiko
n. 14 rachitisme Syn. : obudingo obú̧pókya (rad. -pókıá̧ (-L%)) n. 14 1/2 le
obupúndê 139 obú̧singani
̧ a̧
dédain, le mépris omú̧pókya la personne qui l’on place sous un régime de bananiers pour
dédaigne ou qui méprise qu’il ne tombe pas
obupúndê (rad. -pundée) n. 14 la grande faim obú̧ségu̧lirya ̧ (rad. -ségúliri ̧a (-L%)) n. 14
obú̧pyamê (rad. -pıamee) ̧́ n. 14 le sommeil récompense donnée à la personne qui change
obúpyamíro (rad. -píamiro) n. 14/6 endroit l’animal de place. Lorsqu’on égorge une
pour dormir, le lit Syn. : engíngo chèvre, on donne au berger qui était chargé
oburara (rad. -rara (-L%)) n. 14 les poils sur la de la faire paître un morceau de sa viande.
poitrine de l’homme Syn. : obulhalha C’est son óbú̧ségu̧lirya. ̧ Dans les viscères de
oburóndo (rad. -rondó) n. 14 le fait d’épier la chèvre, il existe une partie d’intestin
quelqu’un. Le terme s’emploie dans appelée endyábáli ̧sya (litt. : ‘ce que mangent
l’expression eríry’omundú y’oburóndo. les bergers’), mais cette partie n’est pas
Eríry’omundú y’oburóndo ‘épier quelqu’un’ appelée obu̧ ́ségu̧ li ̧rya
obúruma (rad. -rúma (-L%)) n. 14 ristourne de obu̧séku̧ (rad. seku̧) n. 14/6 la partie du
bière ngásyaku̧toberaya okó búruma chaume de la hutte sous laquelle on s’abrite
bwetu je ferai en sorte que tu sois un de la pluie
membre de notre association de buveurs de obu̧sémbi ̧ (rad. -semb-i ̧-) Var. : emi ̧sémbi ̧
bière n. 14/4 le fait d’aboyer
obu̧sábi ̧ (rad. -sabi ̧) n. 14 le fait de demander. La obu̧semebú̧li ̧ (rad. -semebuli ̧) n. 14 le fait de
demande. La récompense donnée à la grogner, de murmurer, de manifester son
personne qui demande (et qui est la chose mécontentement
demandée) obúsenyere (rad. -sényere (-L%)) n. 14 le lieu
obúsabulê (rad. -sábulee) n. 14 le salut où l’on peut aller chercher le bois de
obúsagíro (rad. -ságiro) Var. : obúsayíro n. 14/6 chauffage
le refuge obu̧séru̧ (rad. -seru̧ ) n. 14/6 une queue d’animal
obu̧sahika ̧ (rad. -sahika ̧ (-L%)) Var. : obu̧sahıka
̧́ dont on se sert comme éventail ou comme
n. 14/6 une mode de taille des dents chasse-mouches Syn. : ekiyónga
obu̧sakáli ̧ (rad. -sakali ̧) n. 14 le fait de couvrir obúsérwê (rad. -sérúe) n. 14 rougeole Syn. :
de chaume le toit d’une maison. Le prix payé obúkébúkê
à la personne qui couvre de chaume le toit obúsésule (rad. -sésúle (-L%)) n. 14 le
d’une maison. Le terme s’applique aussi pour découvrement du lit
les tuiles et la tôle obusî (rad. -sii) n. 14 le goût ebyályá síbirí mo
obú̧sáki ̧ (rad. -sáki)̧ n. 14/6 le fait de tatouer, le busî la nourriture ne goûte pas bien (litt. : ‘la
tatouage, le prix payé au tatoueur nourriture n’a pas de goût’) oyowalung’
obúsaki (rad. -sáki (-L%)) n. 14 le remède, le abákali ̧ mwási ̧yıryáhô, ̧́ kúmbe obusí nga
fétiche bwábiríbug’ abálúme celui qui a assaisonné
obusakuta (rad. -sakuta (-L%)) n. 14/6 le fait les femmes était prudent (litt. : ‘n’est pas allé
d’être inconnu jusqu’au bout’), sinon l’appétit pour les
obú̧salangu̧ (rad. -sálangu̧ (-L%)) Var. : femmes aurait déjà tué (litt. : ‘fini’) les
̧́
ekısalangu̧ n. 14/6, 7/8 le désordre, les hommes
choses en désordre, une personne négligée obú̧sıbi
̧́ kya ̧ (rad. -síbíki ̧a (-L%)) n. 14 une petite
obúsalíro (rad. -sáliro) n. 14/6 le vomitoir, récompense pour avoir tenu compagnie à
l’occasion que l’on a de vomir quelqu’un
obusáma (rad. -sama) n. 14/6 la pauvreté obúsíhê (rad. -síhée) n. 14 le fait d’être délicieux
obúsamba (rad. -sámba (-L%)) n. 14/6 un trou (comme la viande, le poisson, le champignon,
de rat. Ce trou se trouve tant dans la maison la sauterelle). La saveur
que dans la brousse. À son extrémité, le rat obú̧sıkȩ̂́ (rad. -sıkée) ̧́ n. 14 la gloire, le poids (car
ou la souris construit son nid pour y déposer eri ̧sıka ̧́ signifie ‘avoir du poids’, erísíka
ses petits ou pour y dormir énzoká signifie ‘glorifier’)
̧́ kwi
sıyı ̧́ ̧ r’
ri ̧ omó búsamba on ne poursuit obusímbi (rad. -simbi) n. 14 le célibat
pas un serpent dans son terrier. Autrement obu̧simóli ̧ ̧ (rad. -simoli̧ )̧ n. 14 la calomnie, la
dit, il ne faut pas chercher noise à quelqu’un médisance
qui est dans sa maison, car il est bien armé obúsindi (rad. -síndi (-L%)) n. 14 un proverbe,
obúsambasambire (rad. -sámbasambire un langage ésotérique
(-L%)) n. 14/6 manque d’appétit, ne pas obú̧singane ̧ (rad. -sınganȩ́ (-L%)) n. 14 le gain
avoir de goût pour la nourriture de cause, la victoire
obú̧sambu̧sambu̧ (rad. -sámbu̧sambu̧ (-L%)) obú̧singanê ̧ ̧́
(rad. -sınganee) n. 14 le fait
n. 14/6 la bêtise d’avoir raison
obusángâ (rad. -sangáa) n. 11/14 perles obú̧singani ̧ a̧ (rad. -síngani ̧a (-L%)) n. 14
obusára (rad. -sara) n. 14 la bouillie activation du feu, la récompense donnée à la
obuségése (rad. -segésé) n. 14 sorte d’arbre que personne qui active le feu pendant la cuisson
obú̧singani
̧ ̧
ryô 140 obu̧tıti
̧́ ̧
omú̧singani
̧ a̧ la personne qui active le feu digitalia, synodon
obú̧singani
̧ ̧
ryô ̧́
(rad. -sınganiri ̧
o) n. 14 le obúswa (rad. -súa (-L%)) n. 14 espèce de petits
meilleur angle à partir duquel on active le champignons blancs comestibles. Ils poussent
feu de cuisine. C’est une place réservée à la très serrés dans la brousse ou la forêt et
femme de la maison emısi ̧́ ̧ngani ̧ryô la façon donnent l’impression d’une nappe blanche
d’activer le feu obútâ (rad. -táa) n. 14/6 l’arc
obú̧sıngê ̧́ (rad. -síngée) n. 14 le triomphe, la óbutágánzika (rad. -tagánzíka H (-L%)) n. 14
victoire innombrable
obú̧sıngi ̧́ ̧ (rad. -sıngi ̧́ ̧) n. 14 la victoire omu̧ ́sıngí̧ ̧ óbutakenga (rad. -takenga H (-L%)) n. 14
le vainqueur, le gagnant, le gagneur manque de respect
obú̧sıngi ̧́ ̧ (rad. -sıngi ̧́ ̧) n. 14/6 intronisation obutála (rad. -tala) n. 14/6 la cour (espace
comme roi, le fait d’être investi roi omu̧ ́sıngi ̧́ ̧ découvert dépendant d’une habitation)
la personne investie comme roi omu̧tamirı ̧ ̧́ akásubala omobutála;
obu̧singı
̧ ri ̧́ ̧ (rad. -singiri)̧ n. 14 la fornication, omobutalatála l’ivrogne urine en plein air,
l’adultère omu̧ si ̧ngıri ̧́ ̧ la personne qui devant tout le monde
commet l’adultère ou la fornication obútara (rad. -tára (-L%)) n. 14/6 plateforme de
obú̧singı ̧ ri ̧́ ̧ (rad. -síngiri ̧) n. 14 danse de morceaux de bois ou de planches sur laquelle
funérailles célébrant la mort d’une dorment les animaux, et où l’on dépose
personnalité certains objets, le bercail
obu̧sıngo
̧́ (rad. -singo) ̧ n. 14 le feu obtenu en obútéga (rad. -tégá) n. 14 anneaux de fibres
frottant deux morceaux de bois ornant les jambes des femmes, surtout les
obu̧sıngo ̧́ (rad. -si ̧ngo) n. 14 grossissement au femmes des chefs, des rois, ou des femmes de
niveau du cou dû au fait de prendre trop de la noblesse
poids óbutégánzika (rad. -tegánzík-a H (-L%)) n. 14
obú̧sıngo ̧́ (rad. -sıngo) ̧́ n. 14 la victoire une multitude óbutégánziká bw’abándu
obu̧sıngu ̧́ ̧ (rad. -singu̧) n. 14/6, 14/8 copeaux une multitude de gens (litt. : ‘ce qui ne peut
obu̧sita ̧ (rad. -si ̧ta (-L%)) n. 14/6 la nourriture pas être compté’, voir erigánza ‘compter’)
cuite Syn. : obu̧ lyagalyaga
obusólo (rad. -solo) n. 14 la queue de serpent obútekane (rad. -tékane (-L%)) n. 14 la paix, le
wamasond’ amábi ̧ná w’ enzóká, íwatwá calme, la tranquillité
kúyó k’ obusólo si vous voulez voir la danse obútekê (rad. -tékee) n. 14, 1 le foyer, le fait de
d’un serpent, il faut lui couper la queue posséder tout ce qu’il faut pour vivre à l’aise
obu̧sóndi ̧ (rad. -sondi ̧) n. 14 la volonté dans sa famille (argent et autres biens
obú̧sóndolya (rad. -sóndóli ̧a (-L%)) n. 14, 1/2 matériels), une personne mariée
le fait de conduire un groupe d’hommes vers obutémbe (rad. -tembé) Var. :
un but précis, le fait de conduire un troupeau obutémbetémbe n. 14 un type de bananier
omú̧sóndolya le conducteur d’un groupe sauvage dont les fruits ne sont pas
d’hommes vers un but précis, le conducteur comestibles
d’un troupeau obútende (rad. -ténde (-L%)) n. 14
obusongéra (rad. -songera) n. 14/6 la pointe, circoncision, mois d’avril. La circoncision
quelque chose de pointu, un pic obusonger’ rituelle se fait généralement en avril
ób’ omúti la pointe (cime) d’un arbre obútetéro (rad. -tétero) n. 14 endroit où on peut
obú̧sóni ̧ (rad. -sóni)̧ n. 14 vagin, pénis (litt. : aller commettre l’adultère, où il y a des filles
‘honte’) C’est un euphémisme pour parler des ou des femmes légères qui cèdent facilement
parties sexuelles aux sollicitations des hommes
obú̧sû̧ (rad. -u̧ súu) Var. : amú̧sû̧ n. 14/6 figure obúthara (rad. -thara (-L%)) n. 14 l’étable pour
bawíty’ ehyu̧ ́sú̧ hyowéne ils ont de belles les chèvres
figures obuthímba (rad. -thimbá) n. 14/6 le filet (pour
obúsû (rad. -súu) n. 14 la jalousie omú̧kaly’ oyó attraper les poissons) Syn. : ekisóhi ̧ ̧
ní w’obúsû cette femme est jalouse obuthúthúru (rad. -thuthúrú) n. 14 la variole
obúsúhê (rad. -súhée) n. 14 la honte obúti (rad. -tí) n. 14 poison awity’ omútimá
óbu̧su̧nê (rad. -u̧ sunee H) Var. : ámu̧ sunê, w'obúti il a un mauvais cœur síndale okó
áku̧ sunê n. 14 nudité erigotserá bu̧ su̧ nê kinó i ̧rısyá ̧́ búti (sí-nyi-tálé okó kinó
dormir nu i ̧kálisaya obúti) avoir l’habitude de vouloir
obú̧sú̧ngi ̧ (rad. -súngi)̧ n. 14 fiançailles manger coûte que coûte, ce qui fait qu’on
omú̧sú̧ngi le jeune homme qui cherche une finit par manger du poison
fille pour se fiancer obútimba (rad. -tímba (-L%)) n. 14 marais,
obú̧sú̧nzê (rad. -su̧ nzée) n. 14 le désir, le endroit marécageux
souhait obu̧tıti
̧́ ̧ (rad. -titi ̧-) n. 14/4 brouillard fin, brume
obú̧sú̧su̧ (rad. -sú̧sú) n. 7/8 plante médicinale, Syn. : ekíhóhe
obu̧tóki ̧ 141 obwénda
obu̧tóki ̧ (rad. -toki)̧ n. 14 le pouvoir (puissance, obútútsi (rad. -tútsí) n. 14 vin de banane
possibilité d’agir sur quelque chose ou sur préparé sans eau, c’est le vin de meilleure
quelqu’un) qualité oyó ni bútútsi cette personne est
obutotólo (rad. -totolo) n. 14/6 restes de pâte vraiment difficile, forte comme le meilleur
qui collent dans la casserole vin de banane
obútsana (rad. -tsána (-L%)) n. 14 esclavage obuyamára (rad. -yamará) n. 14/6 fraternité de
obútsangarere (rad. -tsángarere (-L%)) n. 14 le baptême. Le fait d’être baptisé ensemble
fait d’être trop actif, trop joyeux, étourdi constitue comme une fraternité, une
obútsemê (rad. -tsemee) n. 14 le bonheur consanguinité. On reçoit un yamára comme
obútsemé bukátsu̧ k’ omo nyú̧mba le l’on reçoit un frère ou une sœur
bonheur commence dans la famille. Une obu̧yanga (rad. -yanga (-L%) (-i ̧anga)) Var. :
façon de dire qu’il ne faut pas chercher le eri ̧yanga, amayanga n. 14/6 5/6 la noix de
bonheur à l’extérieur de son foyer en palme erıtu ̧́ ̧ ndu̧l’ amayanga écraser les noix
pratiquant la promiscuité, par exemple de palme Syn. : eripúlúngû
obutsibíra (rad. -tsibira) n. 11/14 graines pour obu̧yengu̧ (rad. -yengu̧ (-L%)) n. 14/6
faire le rosaire lamentation excessive, peine entraînant ou
obutsibungâ (rad. -tsibungaa) Var. : non des larmes
omutsibungâ n. 14 1/2 un très grand obú̧yikehyô
̧ (rad. -yíkehi ̧o) n. 14 humilité, le
pouvoir, terrible, méchant ábere fait de se rendre humble et de se comporter
mutsibungâ il est devenu terrible avec un en conséquence, par exemple en s’effaçant
grand pouvoir dans ce domaine devant les autres
obu̧tsipa̧ (rad. -tsi ̧pa (-L%)) n. 14/6 le bananier obuyímbi (rad. -yimbí) n. 14 les orties
qui donne la bière obuyíngo (rad. -yingo) n. 14 la vie, la longévité
obútsoko (rad. -tsóko (-L%)) n. 14 guirlande qui obuyingo butabáhwâ la vie éternelle (litt. :
sert comme matelas de fortune ‘la vie qui ne finira jamais, la vie sans fin’)
obutsúmbútsumbu (rad. -tsumbútsúmbu obúyisogere (rad. -yísogere (-L%)) n. 14
(-L%)) n. 14 laisser-aller Syn. : obútsweka solitude, choix dans le sens de
obutsúra (rad. -tsurá) n. 14/6 un payement à discrimination, se retirer d’un groupe d’amis
tour de rôle. Une sorte de cagnotte ou de et choisir la solitude
club privé mais où chacun paie à son tour ; se obuyô (rad. -yoo) n. 14/6 domicile, place où l’on
dit aussi des gens qui ont subi ensemble la peut séjourner, s’établir et manger síngwíte
circoncision rituelle et qui mangent buyô je n’ai nulle part où aller
régulièrement une poule, une chèvre, etc. à obúyúyu (rad. -yúyú) n. 14 le fait d’avoir la
tour de rôle obutsúrá bw'etu bulíhi où est chair de poule à la vue d’une chose
notre nourriture spéciale (poule, chèvre) car désagréable
c’est ton tour de l’offrir pour notre réunion ? óbwabu̧ (rad. -abu̧ H (-L%)) n. 14/6 la bière,
obutswatswâ (rad. -tsuatsua) n. 14 le fait de se toute boisson alcoolisée importée ou
comporter comme un margoulin fabriquée à base de produits locaux
obútsweka (rad. -tsúeka (-L%)) n. 14 le óbwalala (rad. -alala H (-L%)) n. 14/6 Var. :
margoulinage, l’escroquerie. Ce terme ámalala le fait d’être enceinte de deux mois
indique toutes sortes de margoulinage óbwalikê (rad. -alikee H) n. 14/6 l’eau très
d’ordre financier, tels qu’extorquer de chaude, normalement prête à la cuisson
l’argent à quelqu’un, voler purement et óbwami (rad. -ami H (-L%)) n. 14 la royauté
simplement, ou d’ordre moral contraire aux óbwána (rad. -ana H) n. 14 l’enfance, le jeune
bonnes habitudes (forniquer, commettre âge
l’adultère, provoquer un avortement...) On ne óbwanánâ (rad. -ananáa H) n. 14 l’enfantillage
dira point cela d’un polygame ou des fiancés (le fait d’agir comme un enfant, sans sagesse)
qui se rencontrent et font l’amour óbwandagala (rad. -andagala H (-L%)) n. 14
obútubukê (rad. -túbukee) n. 14/6 contusion descente
obú̧tú̧ku̧ (rad. -túku̧) n. 14 le jour, la nuit obwángu (rad. -angu) n. 14 rapidité
obu̧ ́tu̧ kú̧ bwámákyâ le jour se lève (litt. : ‘le óbwarara (rad. –arara H (-L%)) n. 14 Var.:
jour est clair’) obú̧tu̧ ku̧ ́ bwámîrâ la nuit óbwerere le désert
tombe (litt. : ‘la nuit est sombre’) obú̧tu̧ kú̧ óbwasima ̧ (rad. –asi ̧ma H (-L%)) n. 14 le geste
bwámâpúra il tonne, il y a du tonnerre de reconnaissance, le remerciement
(litt. : ‘le jour crie furieusement’) óbwáto (rad. -ato H) n. 14/6 la pirogue, la
obú̧tu̧li ̧ (rad. -tú̧li (-L%)) n. 14/6 à l’envers, barque
l’envers námámbal' olukímbá lw' óbu̧ ́tu̧ li ̧ je obwénda (rad. -endá) n. 14/6 épreuve du
porte l’habit à l’envers poison. Cette épreuve consiste, par exemple,
óbutúsa (rad. -tusá H) n. 14 sans répit, sans à faire boire aux habitants d’un village une
trêve eríkol’óbutúsa travailler sans repos boisson empoisonnée. Ceux qui
óbwénda 142 ógundi
succomberont sont censés être les coupables sens moral et surtout financier, sur lequel on
óbwénda (rad. -enda H) n. 14 l’épreuve du compte pour vivre
poison. Cette épreuve consiste, par exemple, obwímbo (rad. -imbo) Var. : óbwímbo n. 14 la
à faire boire aux habitants d’un village une guirlande. Ce sont en fait des sortes de
boisson empoisonnée. Ceux qui mousses sur des lianes dans la forêt
succomberont sont censés être coupables obwína (rad. -iná) n. 14 amaigrissement au
obwénge (rad. -engé) n. 14 la bonté niveau des hanches Syn. : obukénde
óbwénge (rad. -enge H) n. 14 la bonté, la óbwína (rad. -ina H) n. 14/6 large postérieur (se
générosité dit des animaux, et notamment du chien).
óbwera (rad. era H (-L%)) Var. : obwéra n. 14 Cela vient du verbe eríkwinakwína ‘avoir
malhonnêteté ómwan’úkasyábyá mwéra, une démarche inélégante à cause d’un trop
akálangir’émbene yá ̧́
ben’ıkálabá, large postérieur’
íníámér’amatándî un enfant qui sera óbwingiríro (rad. -ingiriro H) n. 14/6 la porte,
malhonnête, quand il voit la chèvre d’autrui l’endroit par où on peut entrer, pénétrer
passer, il salive. Si on s’habitue à désirer les Syn. : omulángo
bonnes choses d’autrui, on finit par voler ̧́ (rad. -i ̧nó) n. 14 encre Syn. : omu̧ tsú̧tso
obwıno
óbwerere (rad. -erere H (-L%)) n. 14 désert Le óbwırá̧ (rad. -i ̧ra H) n. 14/6 l’amitié, l’intimité
terme est surtout utilisé en plaine tandis óbwi ̧rá bu̧ léngıre ̧́ bugála l’amitié est plus
qu’en montagne on utilise souvent que la fraternité. En effet, tu n’auras pas
óbwarara, variante de émbwarara. Le toujours ton frère à tes côtés pour t’aider,
dernier terme laisse plutôt entendre le sens mais tu auras toujours un ami. Donc, faisons-
de vide (une plaine vide sans champ ni nous des amis partout où nous sommes
habitation) eryo twasir’ebugánda, óbwiragu̧ ̧ lu̧ (rad. -i ̧ragulu̧ H (-L%)) n. 14 le fait
mútwalab’omó bwereré búnéne quand d’être noir, la noirceur óbwi ̧ragu̧ lu̧ si ̧
nous arrivâmes de l’Ouganda, nous bú̧kınê ̧́ la noirceur n’est pas une saleté
traversâmes une grande plaine vide, ‘un óbwiranda ̧ (rad. -iranda ̧ H (-L%)) n. 14 la
grand désert’ liberté, l’indépendance
óbwéru (rad. -eru H) n. 14 la blancheur, la obwíruka (rad. -íruka (-L%)) Var. : amíruka
propreté n. 14/6 la montée eryándagal’oko bwíruká
obwesa (rad. -esa (-L%)) n. 14 un jeu kw’endata descendre à partir du sommet de
obwéya (rad. -eyá) n. 14 poils la montée
̧́ ̧ (rad. -ibi
óbwıbi ̧ H) n. 14 vol (le fait de dérober obwisegesa ̧ ̧
(rad. -isegesa (-L%)) n. 14 mois de
quelque chose) juin, dédié aux Hámbo. Un des proverbes
óbwibı̧ ro ̧́ (rad. -ibi ̧ro H) Var. : ámi ̧bıro ̧́ n. 14/6 signalé par Kavutirwaki pour ce mois est :
la place où l’on peut voler. Un caissier a la oko nzirá sıkwehi ̧́ ̧mba wá búno ‘un homme
meilleure place pour voler à la bouche longue n’habite point le long du
obwíga (rad. -iga) n. 14 le lieu d’aisance. Il se chemin’, car quiconque parlant de tout et
situe dans la bananeraie derrière la case. Au n’importe comment, s’il habite sur la route,
village, on a ainsi trois séries de huttes : (a) s’attirera des ennuis
la maison principale où l’on séjourne, mange obwisegese (rad. -isegese (-L%)) n. 14 un temps
et dort ; (b) la cuisine ; (c) le lieu d’aisance. Il pluvieux
consiste en un trou que l’on recouvre d’un óbwiyi ̧ sya
̧ (rad. -igisi ̧a H (-L%)) n. 14/6 l’école,
couvercle après usage. Quant au papier de l’endroit où l’on fait un apprentissage
toilette, on utilise des feuilles molles óbwogu̧tê (rad. -ogu̧tee H) n. 14/6 le fait d’être
poussant à proximité rassasié, l’état de celui qui est rassasié
óbwigire (rad. -igire H (-L)) n. 14/6 la manière óbwólo (rad. -olo H) n. 14 la faiblesse, la docilité
d’apprendre, la place où l’on apprend obwóloku̧ (rad. -olóku̧ (-L%)) Var. : obóloku̧
óbwiha ̧ (rad. -i ̧ha H (-L%)) n. 14 à jeun erisibá n. 14 grains sur les arbres du ki ̧lıma ̧́
bwiha ̧ rester à jeun obwóngo (rad. -ongó) n. 14/6 la trompe
obwikálo̧ ̧
(rad. -ikalo) n. 14 demeure, domicile. d’éléphant
Là où on s’assied obwóngo (rad. -ongó) n. 14/6 le cerveau, le
obwıko ̧́ (rad. -ıkó) ̧́ n. 4/6 danger ̧́
akálıré cervelet
ng’obwıko ̧́ il est dur comme la mort óbwongobere (rad. -ongobere H (-L%)) n. 14
obwíkwiká (rad. -kúik-) Var. : obwíkwiká enlisement, profondeur
máhıga ̧́ n. 14/6 la première nourriture que óbwotere (rad. -otere H (-L%)) n. 14/6 endroit
l’on prépare pour les gens lorsqu’on où l’on se réchauffe
emménage à un nouvel endroit. Le mot vient óbwowa (rad. -ou̧ a H (-L%)) n. 14 obéissance
de eríkwik’ amáhi ̧ga ‘installer les pierres du ógundi (rad. ogúndi (-L%)) Var. : ówundi
foyer’ adj. 1/2 autre ógundi múndu une autre
óbwimanı ̧ ̧́ ̧ (rad. -i ̧maniri ̧ H) n. 14 l’appui au
ri personne
oko 143 olúgálê
oko (rad. oko-) préfixe de la classe 17 qui signifie olúbátu (rad. -bátu) n. 11 plante médicinale
à, sur enyú̧mba, okonyú̧mba une maison, olúbese (rad. -bése (-L%)) Var. : olúpese
sur la maison olu̧ ́si, erigend’okó lu̧ ́si la n. 11/6 sorte de jeu
rivière, aller à la rivière olúbete (rad. -béte (-L%)) n. 11 tissu que l’on
okúbóko (rad. -bóko) n. 15/6 le bras okúbokó porte entre les jambes, un grand siège
kw’amálí n’okúbokó kw’amálembe le bras olúbhese (rad. -bhése (-L%)) n. 11 un jeu de
droit et le bras gauche eryangu̧hy’ okúbóko cubes ou jeu de tablettes à tirer au sort (c’est
être facilement enclin à frapper un jeu de hasard)
okugúlu (rad. -gulu) n. 15/6 la jambe amagulu olúbíbi (rad. -bíbi) n. 11 la limite séparant deux
mangú ni mabuy’ıwi ̧́ ̧tıre
̧́ les jambes rapides champs
sont heureuses quand on a attrapé du gibier olú̧bika
̧ (rad. -bıka ̧́ (-L%)) n. 11 col entre deux
omwangumwangú akát’ okó bhání, montagnes
ínianémúlyá n’okó mbené syábo un olubíngu (rad. -bingu) Var. : ekibíngu n. 11, 7/8
homme intrépide en enterre quatre à la fois la brousse de roseaux erísenyer’ esıseké ̧́ sy’
et mange ainsi des chèvres qu’on offre à ceux omo kibíngu aller couper des roseaux dans
qui participent aux funérailles la brousse de roseaux. Le roseau coupé et
okúlembe (rad. -lémbe (-L%)) n. 15/6 la gauche désséché sert à la construction des cases ou
okúbokó kw’ amálembe le bras gauche des clôtures
okúli (rad. -lí) n. 15 la droite mwáse mwıkale ̧́ olú̧biryô
̧ (rad. -bírio)̧ n. 11, 7/8 le balai
oko kúli kwage venez vous asseoir à ma ólubo (rad. -ubo H (-L%)) Var. : ámubo n. 11/6
droite loler’oko kúli kwagu prends la droite le fourreau de la lance ou de l’épée
okú̧tû (rad. -tú̧u) n. 15/6 l’oreille eríteg’okú̧tû̧ olú̧bóbi ̧ (rad. -bóbı-)̧́ Var. : esyóbóbi ̧ n. 11/10 cil
écouter attentivement (litt. : ‘piéger l’oreille olu̧ ́bóbi ̧ lwámíngir’omó lıso ̧́ le cil entre
ou mieux tenir l’oreille en position de piège dans l’œil
pour capter le message’) olúbóno (rad. -bóno) n. 11 le ricin
ólhufu (rad. -lhúfu (-L%)) Var. : amálhufu n. olubû (rad. -ubuu) n. 11/6 la taille, la mesure
mille (mot d’emprunt au swahili « Elfu moja » ámáhi ̧k’ omo lubú lwáhi quelle taille a-t-
‘un mille’) il ? Quel âge a-t-il ? Syn. : olubwâ, ekiréngo
olhu̧mbo (rad. -lhu̧mbo (-L%)) n. 11 pièce olúbugábúga (rad. -búgabúga) n. 11 la cour
d’étoffe passant entre les jambes (mode olúbúla (rad. -búla) n. 11 le ciel où sont les
masculine), une fine poussière astres et les nuages. Le lieu où habitent les
eryambal’olhu̧mbo; eryu̧mu̧ky’olhu̧mbo êtres spirituels dont Dieu, les anges et les
s’habiller en faisant passer un morceau de saints enzir’ éy’ elúbúla le chemin du ciel
pagne entre les jambes, soulever de la olúbulá lwámâpúra on entend le tonnerre
poussière en dansant, en marchant (litt. : ‘le ciel parle furieusement’)
olhu̧mbo (rad. -lhu̧mbo (-L%)) n. 11 une fine olúbunanga (rad. -búnanga (-L%)) Var. :
poussière eryu̧mu̧ky’olhu̧mbo soulever de la esyómbunanga n. 11/10 plante grimpante
poussière en dansant, en marchant olúbundu (rad. -búndu (-L%)) n. 11/6 chat
olhúngo (rad. -úngo) Var. : amúngo n. 11/6 le sauvage
van. On prétend que les sorciers et sorcières olúbungíro (rad. -búngiro) n. 11/6 lieu de
se déplacent sur des vans pour parcourir de promenade
longues distances olúbuta (rad. -búta (-L%)) n. 11 ventre élargi à
ólokwê (rad. -okue H) n. 11/14 le champignon la suite de plusieurs grossesses
olóndo (rad. -ondó) Var. : ebyóndo n. 11/8 la olúbutáno (rad. -bútano) n. 11/6 génération
boue olúbúto (rad. -búto) n. 11 la descendance
olúbáko (rad. -báko) n. 11/6 une place privée olubwâ (rad. -bua) n. 11 comme, de la même
comme la chambre à coucher taille que ámátahi ̧k’ omo lubwá lwa
olúbáko (rad. -báko) n. 11/6 une liane utilisée Kámbale il est du même âge, même taille
préventivement contre les voleurs, un type de que Kambale
maladie que l’on attrape si on vole dans un olubwâ (rad. -ubua (-bua)) n. 11 la taille (un
champ protégé par une touffe de feuilles homme)
dotées de pouvoir magique (eríhereko) olufungúra (rad. -fungurá) n. 11/6 la clé
olu̧bámbi ̧ (rad. -bambi ̧) n. 11 la feuille de (emprunt au swahili « funguo ») Syn. :
bananier (allusion au fait que cette feuille olusungúra
couvre le pot des aliments pendant la olufurángâ (rad. -furangáa) n. 11/10 argent
cuisson) (emprunt au swahili « furanga ») Syn. :
olúbanza (rad. -bánza (-L%)) Var. : olusurángâ
esyómbanza n. 11/10 une affaire grave, un olugága (rad. -gagá) Var. : esyongága n. 11/10
gros ennui eri ̧tw’ olúbanza causer un gros bracelets de femmes entourant les bras
ennui olúgálê (rad. -gálée) n. 11/10 van. Soit pour
olúgángo 144 olúhô
vanner le mil, le riz, le sorgho, soit, et c’est n. 11/4 3/4 faux-pas dans la parole, sacrilège
ce qui est courant, pour y déposer des grains haté luhabó íhalí búholo là où il n’y a
de riz ou les haricots afin d’en éliminer le guère de faux-pas, il y a la paix. Ceci signifie
sable ou les grains abîmés. On se sert que beaucoup de conflits proviennent des
également du van pour traiter la farine de malentendus et d’interprétations
manioc ou pour la contenir simplement avant malheureuses de beaucoup de mots lancés et
la cuisson de la pâte. Une fois le manioc pilé, surtout des lapsus linguae
sa farine tamisée est déposée sur le van olúhabwa (rad. -hábua (-L%)) n. 11/6 le don de
duquel on la prendra pour mettre la pâte recevoir. Quand on a ce don, on reçoit de
dans de l’eau bouillante. Lors de la levée du tout le monde ce dont on a besoin
deuil de son mari, la veuve porte le van au olúhala (rad. -hála (-L%)) Var. : esyómbala
dos et parcourt une certaine distance en n. 11/10 la calvitie
chantant et en dansant. C’est pour que olúhálo (rad. -hálo) n. 11/6 la cour, espace
l’esprit du conjoint soit pacifié par le vent, débarrassé d’herbes olúhalo lubuyá
car le van vanne les choses pour les purifier mólwabug’ábana ba ngwáli la belle cour
au son du vent. Il a une puissance extermina les enfants de la perdrix. En
purificatrice d’autres mots, il ne faut pas s’arrêter aux
olúgángo (rad. -gángo) n. 11/6 cadre en bois apparences des choses, sinon on risque d’être
dans la fondation d’une maison déçu. Ne dit-on pas aussi obubuyá sí
olugáno (rad. -gano) n. 11/10 le conte. Une mútíma ‘la beauté n’est pas le cœur’ pour
histoire à peine croyable. La chantefable dire que ce n’est pas parce qu’on est beau
eriy’olugáno raconter un conte qu’on a un bon cœur ou un bon caractère.
olugémbe (rad. -gembé) n. 11/10 le rasoir de Beaucoup de gens gâchent leur vie en
type traditionnel s’attachant uniquement à la beauté physique
olugéndo (rad. -gendo) n. 11 le voyage. Au de leurs amants
diminutif, akagéndo signifie un voyage oluhánde (rad. -handé) n. 11 le côté, la moitié
fructueux nagéndi ̧re kagéndo j’ai fait un olúhangirwa (rad. -hángirua (-L%)) n. 11 la
excellent voyage qui a abouti à ce que je chance d’avoir beaucoup de bétail awíty'
voulais erıtw’̧́ olugéndo commencer un olúhangirwa il a la chance d’avoir beaucoup
voyage de bétail qui se multiplie
olugétse (rad. -getse) Var. : amagétse n. 11/6 olúhángo (rad. -hángo) n. 11/6 l’enclos
l’eau obuyingó bw’etu ni magetsy’ délimitant une parcelle ou un emplacement
ákásendâ notre vie est de l’eau qui coule. pour faire paître son bétail
Elle n’a aucune consistance, elle s’écoule olúháyáháyâ (rad. -háyáháyaa) n. 11 à la
comme l’eau manière du bouc akáteta lúháyáháyâ il
ólúgo (rad. -ugo H) Var. : esyónyúgo n. 11/10 couche les femmes à la manière du bouc
bercail olú̧héku̧ (rad. -hékú̧) Var. : esyómbéku̧ n. 11/10
olúgóbe (rad. -góbé) n. 11/10 traces laissées par un fil de palmier sauvage, très dur
un animal dans la brousse lors de son oluhénde (rad. -hendé) n. 11/6 l’anus,
passage, ornière eriland’omolúgóbe suivre hémorroïdes ukály’oluhénde lwage tu
les traces d’un animal manges mon anus (c’est une insulte)
olúgótse (rad. -gótse) n. 11/14 un ensemble de oluherehére (rad. -herehere) n. 11/14 la gale
perles autour de l’avant-bras des femmes des olúheséro (rad. -hésero) n. 11/6 la forge
chefs olúhi (rad. -hí) n. 11 la guerre, se dit aussi des
olugúba (rad. -guba) n. 11 feuille de bananier gens du gouvernement car ils troublent la
qui sert à couvrir les aliments solides dans la population
marmite sur le feu ou qui sert aussi très olu̧hikyô
̧ (rad. -hiki ̧o) n. 11 mariage
souvent de parapluie olu̧hımbo ̧́ (rad. -hi ̧mbo) n. 11/6 le mur
olú̧gu̧ba (rad. -gú̧ba (-L%)) n. 11/4 la peau olu̧hındi ̧́ ̧ (rad. -hindı)̧́ n. 11/6 l’incendie, le feu
(d’animal) tannée et prête à être portée de brousse
olúguba (rad. -gúba (-L%)) n. 11/6 la feuille de olú̧hita ̧ (rad. -hıta ̧́ (-L%)) n. 11/6 l’endroit
bananier servant à couvrir les aliments devant le feu à la cuisine omu̧ ́kali ̧ ubagenda
solides dans la marmite sur le feu ou qui sert syátagálána, akıkala ̧́ omó lu̧ ́hi ̧tá mo nga
aussi très souvent de parapluie mu̧ géni ̧ une femme qui ne restera pas
olúgutu (rad. -gútu (-L%)) n. 11 enclos, haie, longtemps dans son foyer (litt. : ‘qui
clôture quittera’) est reconnaissable, elle s’assied
ólugwa (rad. ugua H (-L%)) n. 11/6 un grave devant le feu de sa cuisine comme une
problème eriy’ ólugwa avoir un grave étrangère
problème Syn. : olúbanza olúhíto (rad. -híto) n. 11/6 la diarrhée
oluhábo (rad. -habo) Var. : omuhábo emihábo olúhô (rad. -uhóo) Var. : esyúhô n. 11/10 la
olúhóha 145 olu̧léru̧
peau eribamb’olúhó lw’ émbene tanner la souvent d’une cale ou d’un morceau de bois
peau d’une chèvre qui renforce la fermeture de la porte, surtout
olúhóha (rad. -hóhá) n. 11 le cil la nuit
olúhólo (rad. -hólo) n. 11/6 la mort, le deuil olúkogo (rad. -kógo (-L%)) Var. : olúkógo,
áyi ̧ry’okó lúhólo il est allé au deuil olukogô n. 11 l’amour, la grâce, la faveur
olu̧hóti ̧ (rad. -hotı)̧́ Var. : obu̧ hóti ̧ n. 11/14 le ásu̧ ngi ̧ry’ olúkogó lwa Nyamuhanga il a
haricot trouvé faveur ou grâce auprès de Dieu
olúhû (rad. -húu) n. 11 la peau d’un animal olukóko (rad. -koko) Var. : olukokô, esyongóko
fraîchement tannée n. 11/10 la croûte du lait bouilli. Enlever
óluhu (rad. -uhu H (-L%)) Var. : ámuhu n. 11/6 cette fine croûte, se dit avec le verbe
l’enclos erigelúla
olú̧hu̧nda (rad. -hú̧nda (-L%)) n. 11 un grave olúkóma (rad. -kómá) n. 11/6 la feuille de
problème, beaucoup erıtw’olu ̧́ ̧ ́hu̧nda causer bananier. On s’en sert souvent comme
un grave problème tel que rendre une fille couvercle pour la cuisson d’aliments tels que
enceinte, incendier une maison, etc. awít’ le manioc ou les bananes avec des haricots,
ebindú by’olu̧ ́hu̧ nda il a beaucoup de les taros, les ignames, les courges, etc.
choses olukónda (rad. -konda) n. 11/6 la bave
olú̧hú̧nzo (rad. -hú̧nzo) n. 11 la façon de frapper erísendá kw’olukónda laisser la bave couler
olú̧kabakabyô (rad. -kábakabio) ̧ n. 11 traiter sur soi
quelqu’un de façon à lui montrer qu’on n’a olu̧kondi ̧ (rad. -kondi ̧ (-L%)) n. 11/6 l’eau avec
pas confiance en lui laquelle on prépare les haricots et qui, salée
olúkanda (rad. -kánda (-L%)) n. 11 la et parfois huilée, sert de sauce pour la pâte
discussion, la ténacité dans la défense de ce erírir’ obundú bw’ omolu̧ kondi ̧ manger la
qu’on croit être son droit, la persévérance pâte avec l’eau des haricots en guise de sauce
awíty’ olúkanda il a de la ténacité dans la olukorótso (rad. -korotso) Var. : esyongorótso
discussion n. 11/10 chiendent
olukándo (rad. -kando) n. 11/10 la nostalgie olúkorotso (rad. -kórotso (-L%)) n. 11 le désert,
olukánga (rad. -kangá) n. 11/10 la côte du la brousse avec peu d’arbustes
corps erıkw’ ̧́ olukánga souffrir d’une olukúka (rad. -kuka) n. 11 un terrain rocailleux
pneumonie olú̧ku̧lhu̧mbê (rad. -kú̧lhumbee) n. 11/6
olukanyayira (rad. -kanyayira (-L%)) n. 11/6 arbuste à fleurs violettes
chaleur immense, l’éclat, la lumière crue olukúrútsu (rad. -kurútsú) n. 11 champ
olúkengero (rad. -kéngero (-L%)) n. 11 improductif
obéissance olúkwesese (rad. -kúesese (-L%)) n. 11 un
olúkengerwa (rad. -kéngerua (-L%)) n. 11 désert
l’honneur olúkengerwa lwa Nyamuhanga olú̧kwı ̧̂ (rad. -kú̧i ̧) Var. : esyóngwı ̧̂ n. 11/10 le
l’honneur de Dieu bois à brûler
olúkénzo (rad. -kénzo) n. 11/6 environnement, olú̧kyô (rad. -kıo) ̧́ n. 11/10 la porte (l’ouverture
l’endroit qui a été coupé qui permet d’entrer ou de sortir) Okó lú̧kyó
olukera (rad. -kera (-L%)) n. 11/10 un plat kuli múndu il y a quelqu’un à la porte !
olukerébe (rad. -kerebe) n. 11 gale qui fait (Interjection qu’on lance en plein conte pour
sortir un liquide gluant éveiller l’attention de l’assistance)
olukerére (rad. -kerere) n. 9 eczéma olulâ (rad. -laa) Var. : amalâ n. 11/6 intestin
olú̧kıga ̧́ (rad. -kıga) ̧́ n. 11/10 le cil Syn. : -kóhe olulá lw’ émbene l’intestin de la chèvre
olúkóhe olúlépe (rad. -lépé) Var. : amálépe n. 11/6 la
olukímba (rad. -kimbá) n. 11/10 l’habit, le tripe. Terme surtout usité au pluriel
vêtement Nyıhu̧ ̧́ ki ̧ry’ okó málépe prépare-moi des
olú̧kindi ̧ ̧ (rad. -kındi ̧́ (-L%)) n. 11/6 le foie tripes
olú̧kınga ̧́ (rad. -kınga) ̧́ n. 11/10 le fil de raphia. olulerê (rad. -leree) n. 11/10 La feuille de
Ces fils sont très solides et on s’en sert bananier sèche. L’ensemble de ces feuilles
comme si c’étaient des chaînes d’acier. Ils forme la literie. Une seule feuille sert souvent
peuvent servir de bracelets. On s’en sert aussi à emballer un morceau de viande, un
pour serrer des bâtonnets sur un instrument quartier de poulet que l’on doit rapporter aux
musical ou pour couper une tranche de pâte parents pour leur montrer où l’on a été en
de manioc ou de pain de bananes plantains visite, où l’on a eu un repas. Quant au
mûres pilées erítul’obundú bw’omó quartier du poulet, les parents apprécient
lú̧kınga ̧́ couper la pâte avec un fil de raphia l’importance du poulet à la grosseur du dos
olu̧kingu
̧ ̧ ́li ̧ (rad. -kinguli ̧) n. 11/10 le cadenas de ce poulet. Le dos du poulet est réservé au
qu’on met sur une malle ou sur la porte de la chef de famille
maison. Pour la porte, on se contente très olu̧léru̧ (rad. -léru̧ ) n. 11/10 la barbe esyonderú̧
olúlími 146 olútsegetsege
sí búkulu barbe n’est pas vieillesse. Ce n’est l’enfantillage répété awíte lusasasása il agit
pas parce que l’on a de la barbe qu’on est comme un enfant en taquinant sans cesse
grand esyonderu̧ ́ sí bwénge (ou esyonderu̧ ́ olúseke (rad. -séke (-L%)) Var. : ̧́
esıseke
sí ménge) la barbe n’est pas synonyme de n. 11/10 le roseau (la tige, dégagée de ses
sagesse feuilles et prête à servir dans la construction
olúlími (rad. -lími) n. 11/10 la langue (organe) ou à être brûlée pour alimenter le feu)
olú̧lwanalwana (rad. -lú̧analu̧ana (-L%)) n. 11 oluséko (rad. -seko) n. 11 la moquerie
la façon de se comporter des jeunes ólú̧si ̧ (rad. -usi ̧ H) Var. : olú̧si ̧ esyónyú̧si ̧ ákú̧si ̧
olumámba (rad. -mamba) n. 11 clou en bois n. 11/10 une rivière, un ruisseau
qui sert à fixer la peau d’une bête au sol afin olusido (rad. -sido (-L%)) Var. : ekisido n. 11/8
qu’elle sèche au soleil ou 7/8 la chique ou la tique (qui pénètre
olumámbo (rad. -mambó) n. 11/10 morceau de dans la peau), la puce ou le puceron (qui
bois que l’on enfonce aux quatre coins de la saute dans les chux)
peau pour la faire sécher olusô (rad. -usoo) Var. : esyonyusô n. 11/10 la
ólu̧mbu̧ (rad. ú̧mbu (-L%)) n. 11/6 la poussière meule
qui stagne bi ̧ray’ enyu̧ ́mba yámósu̧ lá m’ olusô (rad. -soo) Var. : esisô n. 11/10 la meule
ólu̧ mbu balaie la maison, elle est pleine de olusugúndo (rad. -sugundo) n. 11 le sifflement
poussière Syn. : olu̧ tu̧ tu̧ ̂ enzugúndo sifflet
olu̧mbu̧ka (rad. -mbu̧ka (-L%)) Var. : olúsúli (rad. -súlí) Var. : esísúli n. 11/10 une
esyombu̧ka n. 11/10 argent ficelle provenant d’une plante sauvage et que
ólu̧mbú̧mbû̧ (rad. -u̧ mbumbúu H) n. 11/6 la l’on emploie pour tresser les corbeilles
poussière dans l’air eryu̧ mu̧ ky’ ólu̧ mbú̧mbû̧ olusúmba (rad. -sumba) n. 11 la circoncision
soulever la poussière rituelle
olúmekeke (rad. -mékeke (-L%)) n. 11/10 le olusúmba (rad. -sumba) n. 11 un morceau de
bébé bois sur lequel on peut reconnaître une figure
olumímbi (rad. -mimbi) Var. : esyomímbi humaine ou animale. On lui attribue toutes
n. 11/10 herbes coupées à la machette sortes de pouvoir, notamment celui de nuire
olunanda (rad. -nanda (-L%)) n. 11 sauce de à ceux qui le voient sans être initiés aux
haricot Syn. : olu̧ kondi ̧, olutsamba secrets du mukumo à moins que le coupable
olunége (rad. -nege) n. 11 plaisanterie, ne soit disposé à payer une amende
enfantillage Syn. : olútsegetsege ólu̧sú̧sû̧ (rad. -su̧súu H) n. 11 vertige erıkw’ ̧́
olúnyála (rad. -nyála) n. 7/8 l’ongle des doigts ólu̧sú̧sû̧ avoir des vertiges (litt. : ‘mourir de
ou des orteils vertige’)
olúnyátsi (rad. -nyátsí) Var. : obúnyátsi n. 11, ólu̧ta (rad. -ta H (-L%)) n. 11 puanteur provenant
14 sorte de chaume dont on recouvre les toits des toilettes
ólu̧nza (rad. -u̧ nza H (-L%)) Var. : esyónyu̧ nza olútakala (rad. -tákala (-L%)) n. 11/10 arbuste
n. 11/10 la sueur erıtw’ ̧́ ólu̧nza transpirer dont le fruit est employé contre les maux de
olupágo (rad. -pagó) Var. : esyombágo n. 11/10 ventre
cuillère, planche (mot d’emprunt au swahili) olú̧téhi ̧ (rad. -téhi ̧) Var. : esyóndéhi ̧ n. 11/10
olupángo (rad. -pangó) n. 11/6 14/6 une gobelet
parcelle (construite ou non) obupángo le olutekeráno (rad. -tekerano) n. 11/10 le dicton,
campement la devinette, l’énigme
olú̧pwê (rad. -pú̧e) Var. : esyómbwê n. 11/10 le olutémbe (rad. -tembé) n. 3/4 plante sauvage
cheveu blanc dont l’écorce donne des fibres avec lesquelles
olú̧pwı ̧̂ (rad. -pú̧i) Var. : esyómbwı ̧̂ n. 11/10 on fabrique des cordes ou des sacs
cheveux blancs esyómbwı ̧́ síbúsyakúlu olutérê (rad. -luterée) Var. : amalutérê n.
avoir des cheveux blancs n’est pas synonyme l’hôtel (emprunt au français) Syn. : oluthérê
de vieillesse Syn. : olu̧ ́pwê olu̧thámbi ̧ (rad. -thambı)̧́ n. 11 mèche de
olúsáko (rad. -sáko) Var. : eyısako, ̧́ ̧́
esısako lampe, dynamite
n. 9/11/10 le tatouage oluthera (rad. -thera (-L%)) n. 11 type de rat de
olusángâ (rad. -sangáa) Var. : obusángâ brousse avec des rayures
n. 11/14 la perle. Les perles précieuses olútóngo (rad. -tóngo) n. 11 la critique en
intervenaient comme monnaie d’échange (on l’absence de l’intéréssé omu̧ ́kalí w’ olútóngo
les évaluait alors selon la quantité) la femme qui critique
olu̧sangıda ̧́ (rad. -sangida) ̧ n. 11/14 haricot olutsamba (rad. -tsamba (-L%)) n. 11 eau dans
Syn. : ekikóle laquelle on cuit des haricots et qui sert de
olusása (rad. -sasa) n. 11 la taquinerie, la blague sauce Syn. : olu̧ kondi ̧
ndu̧ ́sáyé k’olusasá lwawe ôte de moi tes olutsatsúho (rad. -tsatsuho) n. 11 la fureur, la
taquineries, laisse-moi tranquille véhémence, la brutalité
olusasasása (rad. -sasasasa) n. 11 la moquerie, olútsegetsege (rad. -tségetsege (-L%)) n. 11
olutsibíra 147 omu̧bábálı ̧̂
bruit, plaisanterie ndú̧sáyé boisson dans un petit récipient sans manche
kw’olútsegetsege laisse-moi tranquille (litt. : qu’on tient entièrement dans la main droite.
‘ôte de moi la plaisanterie’). Ce terme s’utilise Avant de présenter cette coupe (eri ̧handa) à
fréquemment pour les jeux de cajoleries ou son collègue, la coutume veut qu’on goûte
d’attouchements entre époux d’abord (parce que l’on ne se passe pas ainsi
olutsibíra (rad. -tsibira) n. 11/14 une petite la bière comme on se passe de l’eau). En en
graine provenant d’une fleur poussant dans buvant ainsi, on en profite pour glisser le
les pays chauds pouce empoisonné dans le gobelet. C’est ainsi
olutsíkénde (rad. -tsikéndé) n. 11 sauce de que l’expression eríh’omundú y’ekíkúmo ou
haricot Syn. : olu̧ kondi ̧, olunanda, eríh’omundú y’ekyála signifie empoisonner
olutsamba quelqu’un. Pour jeter un mauvais sort à
olútsirama (rad. -tsírama (-L%)) n. 11 genre de quelqu’un, on utilise aussi le doigt (de
petit rongeur préférence l’index)
olutsopa (rad. -tsopa (-L%)) n. 11/6 perle de olu̧yáni ̧ (rad. -yanı)̧́ n. 11/9 page, feuille d’un
grosse dimension livre, une herbe
olutsubáno (rad. -tsubanó) n. 11 ficelle, une olú̧yi ̧ (rad. -uyi ̧) Var. : esyonyú̧yi ̧ n. 11/10 la
corde provenant de l’écorce du palmier porte Syn. : omulhángo
̧́
sauvage Syn. : olu̧ ́kınga oluyikungíro (rad. -yikungiro) Var. :
olu̧tsú̧mbi ̧ (rad. -tsumbi)̧ n. 11/6 un don en esyoyikungíro amayikungíro n. 11/10 11/6
nature, généralement une chèvre offerte à la refuge
belle famille quand on vient demander la fille oluyímbi (rad. -yimbí) n. 11/14 feuilles en
en mariage. Un cadeau ou de la nourriture forme de poils qui causent une sensation de
offerte aux hôtes quand on rend visite brûlure
erígosol’olu̧ tsú̧mbi ̧ donner un présent à oluyímbíyimbi (rad. -yimbíyímbi (-L%)) n. 11
l’invité tripe Syn. : ekírikíri
olu̧tsu̧tsatsu̧tsa (rad. -tsu̧tsatsu̧tsa (-L%)) n. 11 olú̧yırí̧ ̧ (rad. -yıri) ̧́ Var. : obú̧yıri ̧́ ̧ n. 11/14 la
état continuel de fièvre fourmi noire
olútswamba (rad. -tsúamba (-L%)) n. 11 sorte oluyô (rad. -yoo) n. 11/10 un morceau de pot
de chiendent qui rend le sol stérile cassé. On peut s’en servir pour griller les
olútswére (rad. -tsúeré) n. 11/6 un panier arachides ou autres oléagineux
fermement tressé oluyúmbu (rad. -yumbú) n. 11 un type de
olutû (rad. -utuu) Var. : esyonyutû n. 11/10 nid plante sauvage
d’oiseau situé généralement dans les arbres olúywíri (rad. -yúiri) Var. : esyónzwíri n. 11/10
olútû (rad. -útuu) n. 11 le toit Syn. : olútwê le cheveu
olu̧tu̧mbwê (rad. -tu̧ mbwee) Var. : olwánzo (rad. -anzo) n. 11 l’amour, la charité
esyondumbwê n. 11/10 plante dont la olwéya (rad. -eyá) n. 11/14 un poil
feuille est employée pour faire mettre des ólwímbo (rad. -imbo H) n. 11/10 le chant, la
ventouses chanson
olu̧tú̧ndi ̧ (rad. -tundı)̧́ n. 11/19 11/14 espèce de ólwokwê (rad. -okue H) n. 11/14 champignon
haricot de couleur noire et de petite taille (comestible)
olu̧tú̧ndya (rad. -tundıá̧ (-L%)) n. 11/14 une ólyâ (rad. olía) adj. a. celui-là ómwan’ ólyâ,
variété de haricots. Ils sont petits et noirs, ekindú kiryâ, olu̧ yı ̧́ lulyâ cet enfant-là, cet
mais une fois plongés dans l’eau, ils objet-là, cette porte-là
augmentent de volume, d’où leur nom qui omo fyô (rad. fio) ̧ n. très tôt le matin
signifie ‘ce qui gonfle’ omó kátıkátı ̧́ ̧̂ (rad. -kátıkátı
̧́ ̧́ adv. au milieu
i)
olútúngo (rad. -túngo) n. 11/6 l’élévage, le fait erıtwi ̧́ ̧r’ ekíseké ky’omó kátıkátı ̧́ ̧̂ couper la
d’avoir des bêtes de bétail ou de la volaille canne à sucre au milieu
émbené y’olútúngo une chèvre destinée à omokárúkárû adv. aube, très tôt le matin Syn. :
continuer la lignée et, donc, qu’on ne tue pas ómwitsángê
olu̧tu̧tû̧ (rad. -tutu̧u) n. 11 poussière ómolotwê (rad. -olotue H) n. 3/4 le majeur, le
olútwê (rad. -útue) Var. : esyónyútwê n. 11/10 plus long doigt
le plafond, le toit omóngyakyâ (rad. -ngíakia) demain matin
olúyála (rad. -yála (-iála)) Var. : ekíyála, Syn. : omúngyakyâ
ekyála ebíyála n. 11 ongle ebíyála au ómoya (rad. -ói ̧a (-L%)) n. 3/4 la partie
pluriel, a un sens péjoratif et signifie ‘gros tranchante d’un couteau
ongles, de sales ongles, des ongles trop longs’ ómoyia̧ (rad. -omoyia̧ H (-L%)) n. 9 bière de
eríh’omundú y’ekyála empoisonner seconde qualité
quelqu’un. La poudre du poison est ómúba (rad. -uba H) Var. : omúba n. 1/2 un
normalement mise dans l’ongle du pouce peureux, un craintif, un homme trop prudent
droit. Quand on boit en groupe, on met la omu̧bábálı ̧̂ (rad. -babálíi ̧) n. 3/4 plante
omúbagúlo 148 omúbúngo
médicinale extrêmement mince
omúbagúlo (rad. -bágulo) n. 3/4 le fait de omú̧bibi
̧ ̧ (rad. -bıbi
̧́ (-L%)) n. 3/4 gonflement à
partager des aliments ou le fait de ravir l’endroit où l’on a tapé
quelque chose par force omúbíbu (rad. -bíbú) n. 3/4 une enflure à la
omú̧balámi ̧ (rad. -bálami ̧) n. 1/2 visiteur suite d’un coup reçu Syn. : ekíthurúgúnyu
omúbale (rad. -bále (-L%)) n. 3/4 fougère omú̧bıhi
̧́ ̧ (rad. -bíh-i ̧) n. 1/2 le menteur
omúbanga (rad. -bánga (-L%)) n. 3/4 arbuste omubímba (rad. -bimba) n. 3/4 une gousse de
arqué d’un piège haricot (fécondée ou non), avec ou sans
omúbangu (rad. -bángu (-L%)) n. 3/4 une graines formées omubimbá w’etába une
portion de pâte Syn. : akákeke, omúbege gousse de cigarette (en effet, la cigarette se
omu̧bangú̧ki ̧ (rad. -banguki ̧) n. 3/4 la lune, le présente sous forme de gousse)
quart de lune omú̧bimbi ̧ ̧ (rad. -bımbire
re ̧́ (-L%)) n. 3/4 la
omú̧bángu̧kya (rad. -bángúkia̧ (-L%)) n. 3/4 la façon de se gonfler
lune, la durée d’un mois Syn. : omugenda, omubinga-nzála (rad. -binga-nzala) v.
omugeséra serpette (litt. : ‘chasseur de la faim’) Syn. :
omubarángúsu (rad. -barangúsú) n. 3/4 un omu̧ ́temi ̧ omúgúsu
type d’arbre omú̧bıni ̧́ ̧ (rad. -bıni ̧́ ̧) n. 1/2 sorcier (un danseur
omúbatúko (rad. -bátuko) n. 3/4 pas d’un de nuit)
enfant qui apprend à marcher tukábitsumba omú̧bıre ̧́ (rad. -bıre) ̧́ n. 1/2 la femme mère qui
ekyámúbatúko nous avons préparé un peu vient d’accoucher
de pâte (litt. : ‘celui d’un petit pas d’un omubíri (rad. -biri) n. 3/4 le corps humain
enfant’) omubirí w’omundú nı ̧́ kıku̧ ̧́ ku̧ le corps
omúbebo (rad. -bébo (-L%)) n. 3/4 l’odeur qui humain est une écorce (il n’est pas solide)
résulte du fait de brûler les poils d’un animal omu̧bırí̧ ̧ (rad. -bi ̧ri) n. 3/4 le travail omu̧ bi ̧ry’
lors de sa cuisson âkólıre ̧́ syálímó múke un travail déjà
omúbege (rad. –bége (-L%)) n. 3/4 une portion accompli n’est pas peu de chose. C’est une
de pâte Syn. : akákeke, omúbangu expression proverbiale qui, en langage
omú̧bégerya (rad. -bégéri ̧a (-L%)) n. 1/2 la fille normal, se rendrait par omu̧ bi ̧ri ̧ owá
d’honneur qui accompagne la jeune mariée le kolırwé ̧́ (ow’ ábíríkolwâ) syálímó múkê ‘le
jour des noces et reste avec elle un certain travail accompli (qui a été accompli) n’est
temps. Selon Kavutirwaki, le marié peut faire pas petit’
l’amour avec cette fille. C’est une manière omu̧birı ̧ ri ̧́ ̧ (rad. -biriri)̧ n. 3/4 un arbuste dont
d’apprendre à la jeune épouse comment les feuilles sont très amères. On se sert des
satisfaire les appétits sexuels de son époux. Il feuilles de cet arbuste comme herbes
est tout simplement nécessaire que la mariée médicinales pour soigner des maux de ventre
danse (fasse des mouvements d’ondulations) eríkalihá ng’omu̧ bi ̧rıri ̧́ ̧ être amer comme
avec ses hanches l’arbre aux feuilles amères, être sévère,
omúbéhere (rad. -béhére (-L%)) n. 3/4 odeur intraitable
eriwá liwíte múbéhery’ owéne la fleur sent omú̧biri ̧ ri̧ ̧ (rad. -bıriri ̧́ (-L%)) n. 3/4 plante
bon médicinale
omú̧béhi ̧ (rad. -béhi ̧) n. 1/2 le menteur ou omúbirobiro (rad. -bírobiro (-L%)) n. 3/4 petit
quiconque disant la vérité mais en des rongeur à peau blanche sous le ventre
circonstances indues omú̧behı ̧́ syálíbihira omubóga (rad. -boga) n. 3/4 végétation
mundú mú̧yima ̧ le menteur ne ment pas à luxuriante
une seule personne omubógo (rad. -bogo) Var. : eri ̧bógo n. 3/4, 5/6
omúbesebese (rad. -bésebese (-L%)) n. 3/4 la fertilité du sol, la bananeraie eri ̧bógo la
sorte d’arbre dont la sève est très amère bananeraie, la plantation de bananiers
omu̧bháki ̧ (rad. -bhakı)̧́ n. 1/2 l’arrière (au omubómbo (rad. -bombo) n. 3/4 chèvre galeuse
match de football). C’est un emprunt à omúbonde (rad. -bónde (-L%)) Var. : akábonde
l’anglais « back » n. 3/4 12 l’amaigrissement akábonde
omúbhándu (rad. -bhándu) n. 3/4 une kakámúbugâ il devient trop maigre
nourriture dure omú̧bu̧ge (rad. -bú̧ge (-L%)) n. 3/4 le parler, la
omubhángâ (rad. -bhangáa) n. 3/4 machette langue, le langage, le dialecte
Syn. : omupángâ omú̧bu̧lárına ̧́ (rad. -búla-rına) ̧́ n. 3/4 plante
omu̧bhindo
̧ (rad. -bhindo ̧ (-L%)) n. 3/4 pièce médicinale
d’étoffe que les hommes portent entre les omúbule (rad. -búle (-L%)) n. 3 sorte de múbulé
jambes, cache-sexe (que l’on ne porte plus de mwıbí ̧́ espèce de voleur
nos jours) omú̧bú̧mbi ̧ (rad. -búmbi ̧) n. 1/2 le créateur
omú̧bhondu̧ (rad. -bhóndu̧ (-L%)) n. 3/4 une (Dieu), le potier
chèvre qui est très mince, un animal omúbúngo (rad. -búngo) n. 3 la promenade, la
omúbúru 149 omugáso
sortie Syn. : omúlendéro de son argent. Ce mot est un emprunt,
omúbúru (rad. -búrú) n. 3/4 bouton sur le corps surtout employé par les Bakonzo de
omú̧bú̧ti ̧ (rad. -búti ̧) n. 1/2 parent, le père ou la l’Ouganda. C’est comme cela qu’ils désignent
mère certains commerçants de Butembo. Le g dans
omubúya (rad. -buya) n. 1/2 l’homme beau, la ce mot est l’occlusive vélaire sonore
femme belle, en parlant du physique omugála (rad. -gala) n. 1/2 le fils bakáhu̧ ki ̧r’
abábu̧yirı ̧ re
̧́ les saints (ceux qui sont abagalá ba bóbô ils préparent de la
parfaits) wamahikya ̧ omubuya nourriture pour leurs frères ólyá ni mugalá
ukámútsománá, ınu̧ ̧́ kándi ̧syákwi ̧r’ oko wá Kákulê celui-là est le fils de Kakule
nzíra si tu te maries avec une belle personne omú̧gala (rad. -gála (-L%)) n. 3/4 l’imbécile,
et que tu t’occupes trop d’elle, tu mourras sur l’ignorant Syn. : omu̧ ́galasu̧
la route (car à chaque fois que tu es avec elle, omú̧galasu̧ (rad. -gálasu̧ (-L%)) n. 1/2
les gens la regardent et tu peux en être l’ignorant, l’imbécile
jaloux, éventuellement tu commences à te omúgále (rad. -gálée) Var. : omúgálê n. 3/4
battre et tu meurs à cause de cela) une grande quantité de pâte donnant
omú̧bu̧yirı
̧ re
̧́ (rad. –búgiri ̧re) n. 1/2 le saint, le l’impression que cette pâte est large comme
parfait abábu̧ yi ̧rıre
̧́ les saints, ceux qui sont un van as’ûlyé oko múgálé w’obundu viens
parfaits manger de cette énorme quantité de pâte
omubwéko (rad. -bueko) n. 3/4 le prêt omu̧galımu ̧́ ̧ (rad. -galimú̧) n. 1/2 un enseignant
omúdangwa (rad. -dángua (-L%)) n. 3/4 (emprunt au swahili)
promenade inutile omugalíro (rad. -galiro) n. 3/4 autel dedié aux
omu̧dáyi ̧ (rad. -dayı)̧́ n. 3/4 la pomme de terre esprits dans la pratique de la sorcellerie ou
rouge ou violette du fétichisme
omudóbu (rad. -dobú) n. 3/4 jeune corne non omugámbâ (rad. -gambáa) n. 3/4 un morceau
encore développée de bois sur le séchoir de la cuisine
omu̧dóbu̧ (rad. -dobu̧) n. 3/4 une corne non omugámbo (rad. -gambo) n. 3/4 une histoire
encore développée qu’on raconte omugambó w’ekıtu̧ ̧́ nga
omudódoma (rad. -dodóma (-L%)) n. 3/4 le ky’etu l’histoire de notre famille
narguilé (ou le narghilé) omugánda (rad. -ganda) n. 3/4 un tas
omudódóma (rad. -dodóma) Var. : omugandá w’esyóngwı ̧̂ un tas de bois de
omudódomo, omudódómo, omudódoma chauffage omugandá w’obútéga un tas de
n. 3/4 le narguilé ; le terme indique le bracelets pour femmes
narguilé fait d’une nervure de bananier omugánda (rad. -gandá) n. 1/2 le célibataire
omudolhólho (rad. -dolholho) n. 1/2 un omugánda akáhola omo mbanahi ̧kyâ un
paresseux célibataire meurt tout en se disant qu’il
omúdúndire (rad. -dúndire (-L%)) n. 3/4 la aurait dû se marier. Sans doute parce que,
manière de faire le mouvement de ressort ou quand il était malade, il n’avait personne
de faire trembler son postérieur pour s’occuper de lui
omú̧dú̧ngire
̧ (rad. -dú̧ngire (-L%)) n. 3/4 la omúgánwa (rad. -gánua (-L%)) n. 1/2 l’exclu,
manière de mélanger plusieurs liquides l’évincé. La personne qu’on n’admet pas et à
omufáno (rad. -fanó) n. 3/4 un exemple, une laquelle on ne porte aucun égard. Quand le
image, une ressemblance lérw’erı ̧́ ni mufánó degré de cette exclusion est fort élevé, chez
w’ eryúba cette fois-ci, c’est un semblant de une femme mariée, elle devient omúsombe
soleil. Le mot est un emprunt au swahili (celle qui est délaissée et qui ne voit presque
« mfano » plus jamais son mari polygame). Quand c’est
omufuluwê (rad. -fuluwee) n. 1/2 un évolué un homme qui est victime de cette exclusion
(emprunt au français) de la part de la société, il devient un
omúgábania̧ (rad. -gábáni ̧a (-L%)) n. 1/2 la excommunié et on l’appelle omukúmbírâ
personne qui provoque la scission ou le omúganza (rad. -gánza (-L%)) n. 3/4 un type
partage d’une chose entre plusieurs. La d’arbre
personne qui suscite la scission. Il est omúgánzirwa (rad. -gánzírua (-L%)) n. 3/4
différent du omugábi (cl. 1/2), ‘le diviseur’, lune (litt. : ‘ce dont on se sert pour compter
celui qui partage un morceau de viande, une les mois’)
chose entre plusieurs autres omugánzo (rad. -ganzo) n. 3/4 le comptage, le
omu̧gábi ̧ (rad. -gabi)̧ n. 1/2 la personne qui nombre
partage, qui divise. Ce sens est différent de omugarámba (rad. -garambá) n. 3/4 plante
omu-gábani ̧a, la personne qui provoque la médicinale, un arbre
scission, la division, le divorce omugáso (rad. -gaso) n. 3/4 le gain síbiri na
omugaga (rad. -gaga (-L%)) n. 1/2 une mugáso; syáli na mugáso ce sont des choses
personne qui a de l’autorité, surtout à cause inutiles, c’est une personne inutile, sans
omú̧gasu̧ 150 omugógo
valeur pouvoir de devin et qu’il diagnostique la
omú̧gasu̧ (rad. -gásu̧ (-L%)) n. 1/2 le roi Syn. : maladie
omúkama omugéra (rad. -gera) n. 3/4 une pointe en fer, un
omú̧gasu̧gasu̧ (rad. –gásu̧ gasu̧ (-L%)) n. 1/2 un poinçon, un couteau à forme effilée. Une
débrouillard, une personne qui sait toujours aiguille (pour coudre ou pour usage médical).
trouver une solution pour tout problème Pendant la période coloniale, il y avait
auquel elle est confrontée omú̧lwan’ oyú̧ nı ̧́ régulièrement des périodes de vaccinations
mú̧gasu̧gasu̧ ce garçon est un débrouillard générales sous forme d’injections. Les enfants
omúgáta (rad. -gáta) n. 1/2 un paresseux qui naissaient pendant cette période
omugemúlo (rad. -gemulo) n. 3/4 la paye, ce portaient le nom de Si ̧ndani ̧ (l’aiguille
que l’on rembourse médicale). On utilise très fréquemment le
omugenda (rad. -genda (-L%)) n. 3/4 la lune mot swahili « si ̧ndani ̧ » et on tend à oublier le
(astre, ou durée), les menstruations ali oko terme spécifiquement nande (omugéra).
mugenda elle a des règles (litt. : ‘elle est sur C’est avec cette aiguille qu’on tisse la
la lune’) ̧́
corbeille (ékıbo)
omugendáno (rad. -gendanó) n. 3/4 les actes, omugeragera (rad. -geragera (-L%)) n. 1/2
les faits actuels, l’actualité, le départ actuel circonspect
Syn. : omúgéndere, omugendéro omugereka (rad. gereka (-L%)) n. 1/2 un
omugéndê (rad. -gendée) n. 3/4 sillon, féticheur qui sait voir s’il y a un esprit
ruisseau óbolóboló b’omunyolé présent
bu̧ kákolayá w’ oko mugéndê petit à petit, omugeréka (rad. -gereka) n. 1/2 le féticheur
le ver de terre parvient à la rivière, au sillon, omúgéréra (rad. -gérérá) n. 3/4 champ qui n’a
au ruisseau eri ̧tondi ̧tondi ̧ wona mugéndê pas été travaillé pendant longtemps
goutte à goutte se forme un ruisseau omu̧géri ̧ (rad. -geri ̧) Var. : emi ̧géri ̧ n. 3/4 l’eau
omu̧géndi ̧ (rad. -gendi)̧ n. 1/2 un passant, un de pluie qui coule autour de la maison ou au
voyageur enzirá síbwira mugéndi ̧ le chemin bord de la route eritondi ̧ ̧ tondı ̧́ ryo na
n’avertit jamais le voyageur du danger qu’il mu̧ géri ̧ goutte à goutte, cela fait une rigole
peut rencontrer d’eau, en d’autres mots, petit à petit, l’oiseau
omu̧gendigéndi
̧ ̧ (rad. -gendi ̧gendi ̧) n. 1/2 un fait son nid
voyageur, une personne qui voyage très omugéro (rad. -gero) n. 3/4 pot de vin
souvent omú̧gérya (rad. -gérıá̧ (-L%)) n. 1/2 la personne
omu̧géni ̧ (rad. -geni)̧ n. 1/2 visiteur, étranger, qui goûte un peu de nourriture ou de boisson
hôte. On traite les visiteurs avec beaucoup pour voir si elle est à point
d’égards même s’ils sont inconnus omúkali ̧ omugeséra (rad. -gesera) n. 3/4 la lune Syn. :
syáya bu̧ géni ̧ une femme n’est jamais une omugenda, omu̧ bangú̧ki ̧
étrangère où qu’elle se trouve. Elle a droit omú̧getu̧ (rad. -gétu̧ (-L%)) n. 3/4 un type
aux égards tout comme l’homme, mais elle d’arbre
doit directement passer à la cuisine et aider à omú̧gima̧ (rad. -gıma ̧́ (-L%)) n. 1/2 le seul,
la préparation de la nourriture. Elle ne peut l’unique. Ce terme est surtout usité dans la
rester à côté de l’homme et attendre le repas. région des montagnes, tandis qu’en plaine on
Un des signes annonciateurs d’une visite est utilise plutôt omúguma
le chatouillement de la plante du pied. Le omú̧gimerera (rad. -gımerera ̧́ (-L%)) Var. :
visiteur ou l’hôte s’annonce également par omú̧gimerere, omú̧yimerera ̧ n. 1 toujours
une abeille qui vient tournoyer dans la la même personne
maison mais qui ne pique personne, il est du omú̧gimerere
̧ ̧́
(rad. -gımerere (-L%)) n. 1/2
reste interdit de tuer une telle abeille toujours la même personne
omu̧ genı ̧́ w’okó múlumé yo twákendere n’ omugoboléro (rad. -gobolero) n. 3/4 un long
omu̧ gení w’okó mú̧kali ̧ yo kanyúngu uya discours
okó liko ̧ le visiteur du côté de l’homme omugobólo (rad. -gobolo) n. 3/4 une affaire
s’appelle ‘vous me gênez’ et le visiteur du dangereuse oyú̧ ni ̧ tasiga ̧ mugobólo celui-ci
côté de la femme s’appelle ‘petite marmite, est un visiteur qui ne veut pas partir sans
va au feu’. C’est une façon de dire que la manger
femme prépare plus facilement de la omugógo (rad. -gogo) n. 3/4 un tronc d’arbre
nourriture pour les visiteurs de sa propre abattu et sur lequel poussent généralement
famille que pour ceux de la famille de son des champignons de forêt qu’on appelle
mari obudo ámányikonderá kw’emigógo il fait
omugenye (rad. -genye (-L%)) n. 3/4 une fissure courir des rumeurs sur moi (litt. : ‘il fait
dans la plante du pied tomber des troncs d’arbre sur mon chemin’)
omugéra (rad. -gera) n. 3/4 une récompense oyóbakégay’ oko mugogó yo ná mwıbi ̧́ ̧
donnée au féticheur afin qu’il exerce son c’est celui qu’on rencontre sur le tronc
omugóhe 151 omú̧gú̧mo
d’arbre qui est voleur. Sur ce tronc d’arbre affluence de gens
poussent de délicieux champignons appelés omúgosólo (rad. -gósolo) n. 3/4 présent qu’on
obudo. C’est celui que l’on surprend sur le offre au visiteur en retour des biens qu’il
tronc d’arbre en train de les cueillir qui est nous a apportés. Le salaire
voleur. Autrement dit : c’est celui que l’on omu̧gú̧ba (rad. -gu̧ ba) n. 3/4 le soufflet de la
surprend en flagrant délit qui est fauteur forge. Il est fait de deux sortes de tambours
omugóhe (rad. -gohe) n. 3/4 bourgeon terminal qui, en étant battus, renvoient l’air dans le
d’une plante de haricot foyer aux braises. Les deux sortes de
omúgóle (rad. -gólé) n. 1/2 la reine, la femme tambours, comme deux grosses narines,
du roi ou du chef. Par respect, et ceci est très aboutissent au foyer de braises eríwat’
généralisé, on appelle toute femme mariée omu̧ gu̧ ́ba activer le soufflet
avec ou sans enfants omúgóle. Ce terme omu̧gú̧ba (rad. -gu̧ ba) n. 3/4 le sang coagulé
remplace aujourd’hui l’appellation de jadis d’une bête égorgée. On le recueille et on le
‘madame’ qui fut bannie lors des mesures cuit pour le manger ensuite, soit seul soit
gouvernementales ‘retour aux sources’. accompagnant la pâte ou des bananes
L’homme marié s’appelle omúsyakúlu ‘le plantains, du manioc, des patates douces ou
vieillard’ encore des pommes de terre ngály’
omugóma (rad. -goma) n. 3/4 un type d’arbre omu̧ gu̧ bá w’émbene je mange le sang
qu’on plante sur le tombeau d’une personne coagulé (cuit) de la chèvre
décédée omúgúla (rad. -gúlá) n. 1/2 un ennemi du chef,
omugomagóma (rad. -gomagoma) n. 3/4 un une personne hostile au chef et qui ne peut
type d’arbre jamais visiter le chef. Selon l’anthropologue
omugómbe (rad. -gombé) n. 1/2 le serviteur Francesco Remotti de l’Université de Turin,
omugómbé w’ ebırı ̧́ mu̧
̧́ le serviteur/la c’est l’ennemi officiel du mwami car, à sa
servante des esprits Maryá mwábu̧g’ ati: mort, c’est lui qui attachera la mâchoire
nyiri mugómbé w’ ómwami Marie dit : je inférieure de son cadavre à une corde pour
suis la servante du Seigneur être arrachée par un mouton lors des
omugombwê (rad. -gombue) n. 3/4 plante à céremonies de funérailles
fleurs rouges omúgúli (rad. -gúlí) n. 3/4 un piège à oiseau en
omugóna (rad. -gona) n. 3/4 piège à rat de forme de X et dont la partie supérieure
forme conique. Il y en a de deux sortes : 1. constitue la gachette et la corde du piège
simple et sans piquants à l’entrée. On le omú̧gu̧lıngó̧ (rad. -gú̧lingo) n. 3/4 une boule
dépose et puis on y chasse les rats en criant omúgulu (rad. -gúlu (-L%)) n. 3/4 le temps, la
ha ! ha ! ha ! ha ! tout autour. Quand on en a durée okó múgulu wáhi quand ? à quel
attrapé quelques-uns, on les retire et on s’en moment ?
va. 2. Cône avec des piquants à l’entrée qu’on omúgúlwa (rad. -gúlúa (-L%)) n. 1/2 l’esclave,
utilise lorsqu’on doit laisser le piège et s’en le vendu
aller. Quand le rat y entre, il reste coincé par omuguma (rad. -guma (-L%)) n. 3/4 patate
les épines situées à l’entrée et dirigées vers douce
l’intérieur du cône omúguma (rad. -gúma (-L%)) n. 1/2 un
omugóndo (rad. -gondo) n. 3/4 la fatigue ̧́
abandw’ abó bıkery’omóbúguma ces gens
omugóngo (rad. -gongó) n. 3/4 le dos vivent dans l’unité
d’homme, d’animaux ou d’oiseaux ngwıre ̧́ omugúmba (rad. -gumba) n. 1/2 une femme
mugóngo j’ai mal au dos. Le dos de la poule stérile. La stérilité est une raison suffisante
est réservé au chef de la famille ou au pour le divorce. Se dit de toute femme qui
personnage le plus vieux. Quand on part en n’a jamais conçu, et non pas de celle qui n’a
visite et que, là-bas, on vous prépare une plus d’enfants à la suite d’une limitation des
poule, vous demandez à ceux qui vous ont naissances ou qui n’a jamais enfanté à la
servi le repas d’emballer le dos. On suite de fausses couches. La stérilité est
l’enveloppe dans une feuille de bananier fréquente dans le milieu nande. Dans ce cas,
passée légèrement sur le feu et on lie le petit l’épouse stérile autorise la cohabitation avec
paquet avec une ficelle du bananier. On sa sœur cadette en vue de donner les enfants
rapporte ainsi le dos au père de la famille. qu’elle-même ne peut pas donner
Celui-ci en mange et en distribue un petit omugúmbâ (rad. -gumbáa) n. 1/2 une femme
morceau à chacun. Ainsi tous apprécient le stérile Syn. : omugúmba
poids et la qualité de la poule erímúbulá omu̧gú̧mba (rad. -gu̧mba) n. 3/4 la gorgée
k’omútwé n’omugóngo ne pas savoir ̧́
erınyw’okwı ̧́
sandé kw’ emi ̧gu̧ mba ng’ ıbi
̧́ ̧ri ̧
comment le prendre, par où le prendre (litt. : boire deux gorgées de jus de banane
‘ne pas arriver à distinguer la tête du dos’) omú̧gú̧mo (rad. -gú̧mó) n. 3/4 un arbre très
omugoráno (rad. -gorano) n. 3/4 une foule, une grand et très touffu
omugúndâ 152 omuhê
omugúndâ (rad. -gundáa) n. 1/2 l’habitant, le omúhanda (rad. -hánda (-L%)) n. 3/4 étrange
sujet, l’homme du peuple sous la juridiction abó ni bandú m’ omúhandá ces gens sont
d’un chef étranges
omúgunda (rad. -gúnda (-L%)) n. 1/2 une omúhanda (rad. -hánda (-L%)) n. 3/4 la sorte,
personne n’appartenant pas à la lignée royale l’espèce omúhandá w’ebi ̧hóty’ ebı ̧́ owéne
omú̧gú̧nu̧ (rad. -gú̧nú) n. 3/4 ver dans une cette sorte de haricot est bonne
viande mal boucanée omuhandíko (rad. -handiko) n. 3/4 l’écriture
omu̧gu̧ru̧gú̧ru̧ (rad. -guru̧guru̧) n. 1/2 étranger, omuhandíro (rad. -handiro) n. 3/4 l’étai
bandit, au comportement bizarre omú̧hándu̧kirya (rad. -hándúkiri ̧a (-l%))
ómwan’ábere mu̧ gu̧ ru̧ gu̧ ́ru̧ l’enfant est n. 1/2 celui ou celle qui réprimande
devenu un bandit facilement
omu̧gú̧rú̧gu̧ru̧ (rad. -gurúgúru̧ (-L%)) n. 1/2 un omu̧handyô (rad. -handi ̧o) n. 3/4 le car
monstre né sans certains de ses membres omuhangahánga (rad. -hangahanga) n. 3/4
ábu̧tiréyo
̧ kigú̧rú̧gu̧ru̧ elle a accouché d’un sorte d’arbre de la brousse
monstre sans membres ou sans certains de omuhangámbógo (rad. -hangambógó) n. 3/4
ses membres plante médicinale
omúgúsu (rad. -gúsu) n. 3/4 une serpette omu̧hangámi ̧ (rad. -hangami ̧) n. 1/2 le
eminimini yi ̧kátwá múgúsu un travail sans conseiller (du roi)
relâche brise la serpette Syn. : omú̧témi,̧ omu̧hángi ̧ (rad. -hang-i)̧ n. 1/2 le faiseur de
omubinganzála beau temps
omuhábo (rad. -habo) n. 3/4 le sacrilège, omu̧hangıki ̧́ ̧ (rad. -hangik-i ̧) n. 1/2 le créateur.
l’achoppement dans la parole. Pour ne point Les ancêtres des Nande ont toujours cru en
le commettre, on utilise des termes un seul Dieu créateur et supérieur à tous les
d’évitement, comme l’exemple suivant : esprits divins tels que Nyábingi, Múlakirwa,
áhaté luhabó íhalí búholo ‘là où il n’y a ̧́
Kalısya, Ntóre
guère de faux-pas, il y a la paix’. Ceci signifie omu̧háni ̧ (rad. -han-i)̧ n. 1/2 conseiller,
que beaucoup de conflits proviennent de n’importe quelle personne à qui on donne un
malentendus et d’interprétations conseil omóbúteké ógundi akábya mu̧ hanı ̧́
malheureuses, de beaucoup de mots lancés et w’ówundi dans un couple, on est conseiller
surtout des lapsus linguae l’un de l’autre
omúhaga (rad. -hága (-L%)) n. 1/2 le lépreux. omúhanya (rad. -hánya (-L%)) n. 1/2 le
Les lépreux ne sont pas isolés. Ils vivent avec malheureux nyirí múhanya je suis
tout le monde, mangent dans le même plat malheureux
sans aucune discrimination omúhára (rad. -hára) n. 1/2 le neveu, le fils du
omúháha (rad. -háhá) n. 3/4 maladie de l’oreille frère, la nièce, une femme mariée qui vit
omú̧hahya (rad. -háhi ̧a (-L%)) n. 3/4 arbre dont avec son mari et qui ne participe plus aux
le bois sert à faire des amulettes, par exemple affaires courantes de la famille de ses parents
pour attirer les femmes omúhasa (rad. -hása (-L%)) n. 1/2 jumeau
omúháko (rad. -háko) n. 3/4 payement de la nyábáhasa, ısé ̧́ báhasa la mère des
redevance. Le tribut jumeaux, le père des jumeaux. Celui qui sort
omuhámba (rad. -hambá) n. 3/4 le couteau le premier (l’aîné) s’appelle Ngúru tandis que
omúhámbo (rad. -hámbo) n. 3/4 un paquet celui qui sort en second lieu (le cadet)
omúhambó múgum' ówo bu̧hóti ̧ une botte s’appelle Kítsa. S’il y a plus de deux enfants,
de haricots, de gousses de haricots on leur octroie des noms de circonstance.
omúhámbo (rad. -hámbo) n. 1/2 un groupe Une mère qui met au monde des jumeaux
ethnique, comme d’autres groupes ethniques commet un sacrilège (eri ̧lólo). On la fait
tels que abásu̧ , abákıra, ̧́ abámatê, marcher à quatre pattes avec une corde au
abáku̧ mu̧ , abaswága cou et on la fait brouter comme une chèvre,
omuhána (rad. -hana) n. 3/4 la cour (cet espace pour réparer son sacrilège, car seule la
qui se trouve devant une habitation humaine chèvre peut avoir deux petits à la fois
et où l’on s’assied pendant la journée quand omúháti (rad. -hátí) n. 3/4 sorte d’arbre de la
il fait beau) brousse dont on se sert pour délimiter les
omú̧hamú̧li ̧ (rad. –hámul-i ̧) n. 1/2 le champs
pourvoyeur d’aliments omu̧ ́hamulı ̧́ omu̧hatikáni ̧ ̧ (rad. -hatikani ̧) n. 1/2 celui qui
w’ebyályâ le pourvoyeur d’aliments. Il le fait sait persévérer kakálya mu̧hatikáni ̧ ̧ c’est
au cours d’un rituel celui qui poursuit sans relâche qui en mange
omuhána (rad. -hana) n. 3/4 la cour (cet espace omú̧hatyô (rad. -háti ̧o) n. 3/4 le fait de serrer
qui se trouve devant une habitation et où l’on omuháyo (rad. -hayo) n. 3/4 aboiement
s’assied pendant la journée quand il fait omuhê (rad. -hee) n. 3/4 pirogue dans laquelle
beau) on brasse des bananes mûres pour faire le vin
omúhége 153 ómuhúlo
de banane Syn. : omu̧linga
̧ cultivateur eritsumbá ng’oyú̧káhu̧kir’
̧
omúhége (rad. -hége) n. 3/4 le testicule ukály’ abáhıngi ̧́ ̧ préparer à manger comme si l’on
emíhege yagu tu manges tes testicules (c’est préparait pour des cultivateurs (c’est-à-dire
une grande injure) préparer beaucoup de nourriture)
omuhehéra (rad. -heherá) n. 3/4 sorte d’arbre omúhingi (rad. -híngi (-L%)) n. 3/4 un type de
de la brousse souris
omuhehérâ (rad. -heheráa) n. 3/4 type d’arbre omúhíni (rad. -híni) n. 3/4 la manche d’une
omu̧héki ̧ (rad. -heki)̧ n. 1/2 un porteur omu̧hekı ̧́ houe, d’un couteau, d’une machette, d’une
w’óbwabu̧ un porteur de bière serpette, etc.
omuhéko (rad. -heko) n. 3/4 corde de peau ou omú̧hıri
̧́ ̧ (rad. -hírı)̧́ n. 3/4 un panier de charbon
de fibre dont on se sert pour porter quelque de bois. Ce charbon est fabriqué dans des
chose trous où l’on brûle du bois et que l’on
omuhéko (rad. -heko) n. 3/4 une tasse de bière recouvre avec de la terre. Sac de charbon
qu’on vous permet de donner à un ami employé dans la forge
omúhemba (rad. -hémba (-L%)) n. 3/4 le omú̧hisyahi
̧ ̧
sya (rad. -hísi ̧ahisi ̧a (-L%)) n. 1/2
sorgho. Il est mangeable sous forme de pâte. un traître
Il sert le plus souvent de levure pour la omú̧hita ̧ (rad. -hıta ̧́ (-L%)) n. 3/4 la place
préparation du vin de banane devant le foyer eri ̧kal’ omó mú̧hi ̧ta s’asseoir
omúhému (rad. -hému) n. 1/2 un avare tout juste devant le feu
omúhemú syáliheka bité bya nyınya ̧́ omúhitáno (rad. -hítano) n. 3/4 la colère, le
l’avare ne porte rien qui ne soit attribué à sa courroux
mère, c’est-à-dire que quand vous lui omú̧hiti ̧ ̧ (rad. -híti ̧ (-L%)) n. 3/4 le tronc de
demandez de vous donner ce qu’il porte, il bananier
prétend toujours que c’est à sa mère et qu’il omú̧hiti ̧ hi
̧ ti ̧ ̧ (rad. -hıtihí̧ ̧ti (-L%)) n. 3/4 la tige à
ne peut donc pas se permettre d’en donner l’intérieur d’un régime de bananes
aux autres omúhiyi (rad. -hígi (-L%)) n. 1/2 chasseur. Ce
omúhérê (rad. -hérée) n. 3/4 première récolte mot dérive de eríhíga ‘chasser’
d’éleusine ngándi ̧ku̧ ́hu̧ ki ̧ra oko omú̧hodokyô (rad. -hódoki ̧o) n. 3/4 maigreur
múhéréhérê je vais te préparer de ma omúhóko (rad. -hóko) n. 3/4 le manioc
première récolte d’éleusines omúholerwa (rad. -hólerua (-L%)) n. 1/2 le
omúherehere (rad. -hérehere (-L%)) n. 3/4 veuf
plante médicinale omuhólhô (rad. -holhóo) n. 3/4. bois creux pour
omú̧heréki ̧ (rad. -hérek-i ̧) n. 1/2 le protecteur fabriquer un tambour.
des champs contre les voleurs omú̧holi ̧ (rad. -hóli ̧ (-L%)) n. 1/2 le mort
omú̧herú̧ki ̧ (rad. -héruk-i ̧) n. 1/2 la jeune mú̧holi ̧ Kaseréka le défunt Kasereka
mariée avant et après le mariage omuhólô (rad. -holóo) n. 3/4 la serpette Syn. :
omúhesáno (rad. -hésano) n. 3/4 couteau Syn. : ekísara, omúgúsu, omú̧témi ̧
omuhámba omuhómbólo (rad. -hombóló) n. 3/4 morve
omú̧hési ̧ (rad. -hési ̧) n. 1/2 le forgeron dans les narines
omuhimba (rad. -himba (-L%)) Var. : abahimba omúhómo (rad. -hómo) n. 3/4 le cadenas, un
n. 1/2 habitants de la région de Masereka morceau de bois généralement pointu qui
connus comme travailleurs acharnés sert à caler la porte
omuhimba (rad. -himba (-L%)) n. 3/4 le tronc omúhondo (rad. -hóndo (-L%)) n. 3/4 patte
de bananier coupé arrière d’un animal
omu̧hımbi
̧́ ̧ (rad. -hi ̧mbi ̧) n. 1/2 le constructeur, omú̧honia̧ (rad. –hóni ̧a (-L%)) n. 3/4 le
le bâtisseur tranchant du couteau
omúhimbi (rad. -hímbi (-L%)) n. 3/4 la jambe, omuhóta (rad. -hota) Var. : emihóta n. 3/4 la
le mollet fluxion des yeux
omu̧hinda ̧ (rad. -hinda̧ (-L%)) n. 3/4 un grand omúhugu (rad. -hugu (-L%)) n. 1/2 l’ami
tambour omú̧hu̧hya (rad. -hú̧hia̧ (-L%)) n. 1/2 la
omu̧hındani ̧́ a̧ (rad. -hindáni ̧a (-L%)) n. 3 personne qui en réchauffe une autre. En
obscurité général, dans les nuits froides, c’est le sein de
omu̧hindáno ̧ (rad. -hi ̧ndano) n. 3/4 le la femme qui réchauffe le mari
rassemblement omú̧hu̧ka (rad. -hú̧ka (-L%)) n. 1/2 la femme,
omu̧hındi ̧́ ̧ (rad. -hindı)̧́ n. 1/2 l’Indien, l’Hindou l’épouse (allusion à celle qui prépare la
omu̧hindi ̧ gı ̧ ri ̧́ ̧ (rad. -hindigiri)̧ n. 3/4 les nourriture)
excréments humains compacts omuhúli (rad. -huli) n. 3/4 la narine
omu̧hındo ̧́ (rad. -hi ̧ndo) n. 3/4 la fin, la borne, ómuhúlo (rad. -huló H) n. 3/4 calomnie, la
la frontière diffamation, propos calomnieux sur
omú̧hıngi ̧́ ̧ (rad. -híngi ̧) n. 1/2 un travailleur, un quelqu’un
omúhúlule 154 omúkanzu
omúhúlule (rad. -húlúle (-L%)) n. 3/4 le wagu nı ̧́ mú̧kalı ̧́ w’íwe on dit que ton
ronflement épouse est sa concubine omú̧kali ̧ ní wawú
omú̧hú̧mbo (rad. -hú̧mbo) n. 3/4 le bâtonnet ímuly’ oko ngíngo la femme vous appartient
pour battre le tambour ou pour battre le blé lorsque vous êtes au lit avec elle (une façon
omúhumíra (rad. -húmirá) n. 1/2 une fille de dire que les femmes trichent beaucoup sur
pubère, c’est-à-dire formée et apte à la le plan sexuel)
reproduction omúkáli (rad. -káli) n. 1/2 celui qui est rude,
omúhumírâ (rad. -húmiráa) n. 1/2 un vieillard, féroce, méchant, intransigeant
une personne âgée omú̧kalı ̧́ mútudê (rad. -káli ̧ (-L%)) n. 1/2
omúhúmo (rad. -húmo) n. 3/4 le cri awíté feuilles de manioc qui n’ont pas été grillées
múhumohúmo il jette continuellement des au feu avant de les piler
cris d’objections. Il n’est jamais content. omú̧kalihya̧ (rad. -kálihi ̧a (-L%)) n. 1/2 la
omuhunéro (rad. -hunero) n. 3/4 un grand personne qui rend amère une nourriture ou
silence qui la sale un peu trop
omuhúnga (rad. -hunga) n. 3/4 un type d’arbre omukálo (rad. -kalo) n. 3/4 la viande boucanée
Syn. : omusása omúkama (rad. -káma (-L%)) n. 1/2 le chef
omúhunga (rad. -húnga (-L%)) n. 3/4 bourgeon d’une collectivité locale ou le roi Syn. :
de bananier sous la forme d’une grande ómwami, omutsóngo
feuille enroulée omúkámbi (rad. -kámbi) n. 3/4 le reste de ce
omuhúnga (rad. -hungá) n. 3/4 une large feuille qui a été sucé ou tordu et dont on a extrait
de taro tout le jus. La pulpe de la canne à sucre. Se
omuhúnga (rad. -hungá) n. 3/4 plante dit aussi de la paille qui sert à brasser les
médicinale bananes lors de la fabrication de la bière.
omuhúngi (rad. -hungi) n. 3/4 la ceinture en Cette paille est aussi appelée ekınyu̧ ̧́ ́nyu̧
fils, en fibres ou en cuir ou une lanière de omú̧kamú̧li ̧ (rad. -kámul-i)̧ n. 1/2 le brasseur
pagne utilisée comme ceinture omúkanda (rad. -kánda (-L%)) n. 3/4 le
omúhungúlo (rad. -húngulo) n. 3/4 une petite torticolis Syn. : omúkeba
coupe obtenue en vidant une courge à longue omukánde (rad. -kandé) n. 3/4 une attache
queue qui sert de manche entre deux objets pour les empêcher de
omú̧hu̧ngyahu̧ngya (rad. -húngi ̧ahungi ̧a tomber
(-L%)) n. 1/2 un voleur omúkáne (rad. -káne) n. 3/4 une corde qui serre
omú̧hu̧ngyahu̧ngya akánia búgáli le voleur les menottes
produit des excréments d’un type spécial (je omu̧kangi ̧ (rad. -kangi ̧ (-L%)) n. 3/4 la barrière,
ne connais pas la signification de obúgáli) une ceinture sanitaire. Vers 1950, il y eut une
omu̧hú̧ni ̧ (rad. -huni ̧) n. 1/2 l’infidèle (celui qui ceinture sanitaire entre Kai ̧náma et
ne pratique pas sa religion), le taciturne Mutwánga, du fait qu’une dysenterie
omúhúni (rad. -húní) n. 3/4 la chenille sanguinolente avait éclaté à Kaináma. ̧ Selon
omú̧hu̧thya (rad. -hú̧thia̧ (-L%)) n. 1/2 un Kavutirwaki, le terme vient du lingala
soldat « kukánga » ‘fermer, enfermer’
omu̧hu̧tú̧tu̧ (rad. -hu̧ tutu) n. 1/2 taciturne omú̧kángiri ̧ rya
̧ (rad. -kángirir-i ̧-a (-L%)) n. 1/2
omú̧hwâ (rad. -hú̧a) n. 3/4 courage, zèle oyó ni le professeur, le maître, le moniteur d’école
mundú w’omu̧ ́hwâ celui-là a du courage Syn. : omwıgi ̧́ ̧sya
ómu̧hwa (rad. -u̧hua H (-L%)) n. 1/2 le neveu, la omú̧kánia̧ (rad. -kánıá̧ (-L%)) n. 3/4 la causette,
nièce la causerie, le langage, le parler
omu̧hwéki ̧ (rad. -hueki ̧) n. 1/2 une femme qui omúkánire (rad. -kánire (-L%)) n. 3/4 la
a quitté le toit conjugal, paternel ou manière de serrer quelque chose. La manière
personnel pour venir s’installer chez un de torturer avec les menottes, la manière
homme afin de cohabiter avec lui un long d’attendre quelqu’un de pied ferme
moment omúkánukire (rad. -kánúkire (-L%)) n. 3/4 la
omúhyáka (rad. -híaká) n. 1/2 le nouveau manière de mourir brusquement
ómuka (rad. -uka H (-L%)) n. 3/4 haleine omukányo (rad. -kanyo) n. 3/4 l’augmentation,
omukábhâ (rad. -kabháa) n. 3/4 une ceinture. la multiplication síhalí hábya mukanyó w’
C’est un emprunt au swahili Syn. : olúkoba, ábándu il n’y a pas encore beaucoup de gens
omuhúngi, omulémba omúkányo (rad. -kányo) n. 3/4 la boulette de
omúkágo (rad. -kágo) n. 3/4 le fait de refuser pâte que l’on mange sans la faire
quelque chose à quelqu’un accompagner de sauce, on la mange donc
omú̧kakiryô̧ (rad. -kákiri ̧o) n. 3/4 un type sèche, ou même avec un tout petit morceau
d’arbre de viande mais sans la plonger dans la sauce
omú̧kali ̧ (rad. -káli ̧ (-L%)) n. 1/2 la femme, omúkanzu (rad. -kánzu (-L%)) n. 3/4 chiffon,
l’épouse, la concubine ambw’omu̧ ́hu̧ ka haillon, reste de la canne à sucre que l’on
omúkánzu 155 omuketa
suçait. Un tendon de viande qu’on n’arrive vieille femme. Terme respectueux pour toute
pas à mâcher et à avaler femme mariée. La sage-femme abákekulu
omúkánzu (rad. -kánzu) n. 3/4 un lambeau de signifie aussi l’ensemble de toutes les aïeules,
tissu. On l’utilise dans l’allumage de la lampe en parlant de leurs esprits. Les femmes ont
tempête : il aspire le pétrole et entretient leur omúkekulu bien précise qui les assiste
ainsi la flamme. On utilise couramment le lors de tous les accouchements et qu’elles
terme swahili « lu̧thámbi ̧ ». Ce dernier terme font venir dès que les douleurs de
signifie aussi ‘explosif’ l’enfantement commencent
omúkara (rad. -kára (-L%)) n. 1/2 le prêtre de omúkelekele (rad. -kélekele (-L%)) n. 3/4
Nyábingi ou tout autre prêtre plante médicinale
omúkára (rad. -kárá) n. 1/2 prêtre de la déesse omú̧kenderyô (rad. -kénderi ̧o) n. 3/4
Nyabingi dérangement, le bruit qui dérange
omukarakára (rad. -karakara) n. 3/4 plante omukéne (rad. -kene) n. 3/4 l’abondance de
médicinale vivres. L’abondance de la moisson
omukáro (rad. -karo) n. 3/4 la violence morale wábutaw’omo mukéne vous êtes né en
ou physique période d’abondance. Cette expression est
omukê (rad. -kee) n. 1/2 le garçon qui aide aux lancée à celui ou à celle qui vous rencontre
travaux ménagers en train de manger
omúkeba (rad. -kéba (-L%)) n. 3/4 le torticolis omukénge (rad. -kengé) n. 3/4 la cloche,
omúkeberwa (rad. -kéberua (-L%)) n. 1/2 la morceau de fer, essieu d’automobile qui sert
personne qu’on regarde et qu’on aime. En de cloche eríwat’omo mukénge,
général, ce terme signifie la femme préférée eríwat’omukénge sonner la cloche
ou une femme très aimée omú̧kengelya (rad. -kéngeli ̧a (-L%)) n. 3/4 une
omukégo (rad. -kegó) n. 3/4 le flacon, la fiole. rangée de dents
Une toute petite bouteille. Avant l’arrivée des omúkengeterê (rad. -kéngeteree) n. 3/4 la
Européens, on utilisait des petites calebasses façon dont un arbre a été coupé
bien fines et effilées qu’on appelait akasyâ. omúkenzengere (rad. -kénzengere (-L%))
On y mettait les médicaments ancestraux, n. 3/4 la façon de découper quelque chose
surtout les médicaments contre les maux de omúkenzere (rad. -kénzere (-L%)) n. 3/4 la
̧́
ventre et on disait erınyw’oko kasyâ ‘boire façon de couper quelque chose. Une personne
de cette petite calebasse’. Ce médicament normale et détendue coupera un arbre ou un
était très efficace et guérissait les maux de bananier autrement qu’une personne plutôt
ventre Syn. : omukéwa folle, soûle ou fâchée. On emploiera le verbe
omúkehere (rad. -kéhere (-L%)) n. 3/4 la eríkenzénga pour ce dernier et non
manière de devenir petit ou de diminuer eríkénza
omúkékâ (rad. -kékaa) n. 3/4 la natte. La natte omukera (rad. -kera (-L%)) n. 3/4 mois,
est finement tressée avec des fils de raphia menstruation, lune eríby’oko mukera avoir
(avec les branches sèches du raphia, fissurées ses règles hámátálaba miker’ ıbi ̧́ ri
̧ ̧ il y a
et limées avec un couteau et artistement deux mois passés de cela Syn. : genda (-L%)
tressées). Ekirago n’est pas son synonyme car omugenda
celui-ci est fait de branches sèches ou omúkera (rad. -kéra (-L%)) n. 3/4 lune, le mois.
fraîches du raphia, grossièrement tressées. Voici les noms des mois sur le calendrier
Eriluk’omúkéka tisser une natte eriheky’ ̧ Nande/Konzo : Kíhembúlo janvier,
omundú y’omúkéká w'íwe faire porter à Máhúlule février, Kihéro mars, Bútende
quelqu’un sa natte, sous-entendu sa couche, avril, Kahatabánze mai, Bwísegésâ juin,
c’est le renvoyer du domicile où il vit Bugóma juillet, Mu̧ ́tu̧ ́ta août, Mú̧toheryô
omukekéne (rad. -kekene) n. 3/4 le craquement septembre, Kikáho octobre, Mu̧ ́syenene
omukékenye (rad. -kekénye (-L%)) n. 3/4 la ̧́
novembre, Kırerembyô décembre. Les jours
gousse verte du haricot, du petit pois de la semaine sont : Nyámwingira lundi,
omúkekérâ (rad. -kékeráa) n. 3/4 morceau de litt. : ‘celui qui entre’, Twátogere mardi,
bois, tronc d’arbre oyu̧ ́ ní múkekérá wándi litt. : ‘nous sommes tombés’, Lingílingi
à qui appartient ce tronc d’arbre ? Les mercredi, litt. : ‘nous ne savons que faire’,
hommes emploient cette expression dans la Sítwámínya jeudi, litt. : ‘nous ne pouvons
case afin de s’enquérir de l’identité de pas savoir’, Byáléngekánıá̧ vendredi, litt. :
quelqu’un qui est présent et dont on ne sait ‘ils ont pensé’, Byásóngyâ samedi, litt. : ‘ils
pas d’où il vient ont rassemblé’, Tulíréháguma dimanche,
omu̧kekéti ̧ (rad. -keketi ̧) n. 3/4 gué, endroit litt. : ‘nous mangeons ensemble’
d’une rivière où le niveau de l’eau est assez omukerera (rad. -kerera (-L%)) n. 3/4 la lune
bas pour qu’on puisse traverser à pied omukése (rad. -kese) n. 3/4 la mâchoire
omúkekulu (rad. -kékulu (-L%)) n. 1/2 une omuketa (rad. -keta (-L%)) n. 3/4 une offense en
omukéwa 156 omúkólo
paroles sítulitoka eriketa ekinywá ̧ kíwe revanchard Múmbére wage yoná mú̧kisya ̧
nous ne pouvons pas transgresser ses paroles wage mon premier-né Múmbére est mon seul
omukéwa (rad. -kewá) n. 3/4 le flacon, la fiole revanchard, mon vengeur
Syn. : omukégo omúkíto (rad. -kíto) n. 3/4 la transgression, la
omú̧kı ̧̂ (rad. -kıi)̧́ n. 3/4 la veine, le muscle eríkw’ rébellion, la perfidie, la traîtrise. Un écart
emıkı ̧́ ̧̂ avoir du rhumatisme omú̧kiyi̧ syô
̧ ̧́
(rad. -kıyisi ̧o) n. 3/4 la saleté qui
ómú̧ki ̧ (rad. -uki ̧ H) n. 3/4 la fumée tombe de la peau quand on la frotte après un
omu̧kigi̧ ta ̧ (rad. -kigita ̧ (-L%)) n. 3/4 vague, flot long temps sans s’être lavé. Cette saleté
Syn. : omú̧ki ̧ki ̧ta tombe sous forme de petites pellicules suite
omúkiki (rad. -kíki (-L%)) n. 3/4 berge omó au frottement
múkikí w’olu̧ ́si ̧ dans la berge de la rivière omu̧kiyi̧ ta
̧ (rad. -ki ̧yita (-L%)) n. 3/4 une pièce
omú̧kiki ̧ ta ̧ (rad. -kıkita ̧́ (-L%)) n. 3/4, 7/8 le très étroite dans la maison
flot, la vague erihúnga likáyirá mó omú̧ko (rad. -u̧ko) Var. : emyú̧ko n. 3/4 la
mıki ̧́ ki ̧ ta
̧ le vent crée des vagues Syn. : spatule avec laquelle on pétrit la pâte
omu̧ ki ̧gi ̧ta omukobê (rad. -kobee) Var. : obukobê n. 1/2,
omu̧kili ̧ yâ ̧ (rad. -ki ̧liyaa) n. 1/2 client (emprunt 14 le serviteur, la servitude, le fait d’être
au français) serviteur omúkama ni mukobé w’abálúme
omukimba (rad. -kimba (-L%)) n. 3/4 cadeau ou le chef est le serviteur des hommes
nourriture qu’on offre au sorcier ou au devin omúkobho (rad. -kóbho (-L%)) Var. :
pour qu’il devine erilagúla omúkóbho n. 3/4 la promenade sans but
omukímba (rad. -kimbá) n. 3/4 arbre dont précis. Le vagabondage
l’écorce tannée sert de vêtement Syn. : omukobu (rad. -kobu (-L%)) n. 3/4 une sorte de
omukímbakímba. poisson
omukímbakímba (rad. -kimbákimbá) n. 3/4 omu̧kódóhéryâ (rad. -kodóhérıa) ̧́ n. 1/2 un
sorte d’arbre dont l’écorce sert à fabriquer un paresseux
tissu. C’est avec ces tissus que les anciens omukógóto (rad. -kogótó) n. 3/4 sorte d’arbre
s’habillaient et que beaucoup de personnes omúkohwa (rad. -kóhua (-L%)) n. 3/4 un arbre
âgées d’aujourd’hui s’habillent. Selon les sauvage dont l’écorce donne le liège
notes de Kavutirwaki, ce tissu est très chaud omú̧kóhya (rad. -kóhıá̧ (-L%)) n. 3/4 arbuste
et fort confortable Syn. : omukímba dont l’écorce sert à fabriquer des cordes
omukíngi (rad. -kingí) n. 3/4 la berge omúkókolere (rad. -kókólere (-L%)) Var. :
omúkíngire (rad. -kíngíre (-L%)) n. 3/4 la façon obúkókolere n. 1/2, 14 une personne qui
de fermer (la porte) exagère, l’excès
omukingíro (rad. -kingiro) n. 14/6 banane à omukokoro (rad. -kokoro (-L%)) n. 3/4 rivage,
bière plage
omú̧kıra ̧́ (rad. -kıra) ̧́ n. 1/2 une sous-ethnie omú̧kókya (rad. -kókıá̧ (-L%)) n. 1/2, 3/4 le
nande ou personne de cette ethnie íse wa préposé à l’accueil, la voix lancée pour
Mutaká ní mú̧kıra ̧́ , tsé kóyó wíwe ni appeler un autre de colline à colline. La
muswága le père de Mutaka est de l’ethnie réception d’un visiteur ou la façon de
Bakira mais sa mère est Muswaga recevoir. L’accueil
omúkíra (rad. -kíra) n. 3/4 la queue (d’animal, omúkoláno (rad. -kólano) n. 3/4 l’acte, le
d’oiseau). Lorsqu’un chasseur tue un gibier, il travail, l’ouvrage omúkolanó wôyô ! bon
lui coupe d’abord la queue avant de revenir travail !
le dépecer complètement. Pourquoi ? Il y a omukole (rad. -kole (-L%)) n. 3/4 une espèce
des contes qui disent qu’après le départ du d’arbre
chasseur, il y a parfois des animaux qui omúkolere (rad. -kólere (-L%)) n. 3/4
reprennent vie parce qu’ils ont toujours leurs l’habitude, la manière de faire, d’agir
queues qui semblent être le siège et le syáwíté míkolere yowéne il n’a pas de
symbole de la vie akákirákíra une petite bonnes habitudes
queue fine et longue omúkolholho (rad. kólholho (-L%)) n. 3/4 une
omúkirarondo (rad. -kírarondo (-L%)) n. 3/4 enfilade akákolholhó k’ emısyenene ̧́ un
la chèvre à la queue coupée dédiée à ensemble de sauterelles enfilées sur une tige
Nyamuhanga, le Dieu créateur d’herbe ou sur un fil
omú̧kiru ̧ ̧ ́kıru ̧́ ̧ (rad. -kíru̧ kíru̧ ) n. 1/2 personne omú̧kóli ̧ (rad. -kóli ̧) n. 1/2 le travailleur, celui
très idiote, imbécile à l’extrême qui est assidu au travail. La femme idéale est
omú̧kiryô ̧ (rad. -kírio) ̧ n. 3/4 place où l’on doit celle qui est très assidue aux travaux des
passer soit au-dessus, soit au-dessous sans la champs
piétiner, sous peine d’avoir de la malchance omúkólo (rad. -kóló) n. 3/4 poisson séché au feu.
ou un malheur C’est différent de omukálo qui signifie ‘la
omú̧kisya ̧ (rad. -kísi ̧a (-L%)) n. 1/2 le viande boucanée’
omúkólwa 157 omúkuku
omúkólwa (rad. -kólúa (-L%)) n. 3/4 un type de de couleur beige et que l’on mange
gros poisson omú̧korobu̧ya (rad. -kórobu̧ya (-L%)) n.
omúkómo (rad. -kómo) n. 3/4 un morceau de lion Syn. : esımbấ̧
bois ou de défense d’éléphant omu̧kóróri ̧ (rad. -korórı)̧́ n. 3/4 tracé sur un
omúkomólo (rad. -kómolo) n. 3/4 l’acte de corps, trait de crayon dans un texte
répudier sa femme et qui est considéré en omu̧kósi ̧ (rad. -kosı)̧́ n. 3/4 mauvaise chance
justice pour payer certains dédommagements ú̧ndu̧sáyé k’ omu̧kósi ̧ wawu ôte de moi ta
omu̧kóndi ̧ (rad. -kond-i)̧ n. 1/2 le bûcheron mauvaise chance (c’est un emprunt au
omukóndo (rad. -kondó) n. 3/4 une des swahili)
résidences privées, lieu de séjour, résidence, omukotha (rad. -kotha (-L%)) n. 1/2 le cogneur
habitation. Contrairement au mulhongo de personnes humaines pour les tuer. Du
(village), les résidences du omukóndo ne temps colonial, il y avait une croyance fort
sont pas alignées répandue selon laquelle les Blancs étaient à
omukóndo (rad. -kondó) n. 1/2 le serviteur la recherche de chair humaine. Pour se la
omukóndó w’ ómwami le serviteur du chef procurer, ils avaient des gens à leur solde
omú̧kondoku (rad. -kóndoku̧ (-L%)) Var. : qui, la nuit ou le soir, dans des lieux isolés,
omu̧ kóndóku̧ n. 1/2 3/4 un chétif traquaient les personnes et les apportaient à
omúkongo (rad. -kóngo (-L%)) n. 3/4 tige, leurs patrons blancs. Le reste de cette chair
particulièrement la tige d’une plante de maïs était mis dans des boîtes pour la conserver.
omukóngóbokê (rad. -kongóbokee) n. 3/4 une C’est ainsi qu’on pensait que le ‘corned beef’
houe qui n’a plus de manche était de la chair humaine. Aussi on n’en
omu̧kóngólikô ̧ (rad. -kongólıkoo)̧́ n. 3/4 type mangeait pas avec beaucoup d’appétit
de petit oiseau omúkóthere (rad. -kóthére (-L%)) n. 3/4 la
omukóngóma (rad. -kongómá) n. 3/4 tige de manière de cogner
bananier au niveau de la feuille Syn. : omukóto (rad. -koto) n. 3/4 existence oko
omukóngómo mukotó wetw’ onó, kúmby’ ıtwalyá ̧́
omukóngómo (rad. -kongómó) n. 3/4 la bwi ̧randa dans notre existence présente, il
nervure de la feuille de bananier Syn. : faut que nous vivions en paix
omukóngóma omúkotolere (rad. -kótolere (-L%)) n. 3/4 la
omúkongomokê (rad. -kóngomokee) n. 3/4 manière de cueillir
une mélopée, la voix forte qui appelle de loin omú̧kû̧ (rad. -kú̧) n. 1/2 le défunt ngálir’omú̧kú̧
ou qui pleure, par exemple lors du deuil. Lors wage je pleure mon défunt
du décès d’un être cher, les Nande pleurent omú̧ku̧bê (rad. -kú̧bee) n. 1/2 le mulâtre, le
fort en se roulant par terre, en gémissant, en métis, la chose à moitié cuite
versant beaucoup de larmes, en énumérant omú̧ku̧beho (rad. -kú̧beho (-L%)) n. 1/2 frileux
tous les bienfaits accomplis par le défunt, en omú̧ku̧béku̧bê (rad. -kú̧bekú̧bee) n. 3/4 un
se plaignant maintenant de l’avenir car celui type d’oiseau
qui l’assurait n’est plus omúkubi (rad. -kúbi (-L%)) n. 3/4 potage, une
omúkongotere (rad. -kóngotere (-L%)) n. 3/4 plante qu’on appelle aussi omukwerekwére.
la manière de toquer Erisom’ omúkubí busaná n’ omulhombe
omúkongoto (rad. -kóngoto (-L%)) n. 3/4 un boire ou manger le potage pour mettre fin à
récipient vide tel qu’une bouteille vide ou un la fatigue causée par l’ivresse de la veille
panier vide omúkúbi (rad. -kúbi) n. 3/4 la sauce
omu̧kóni ̧ (rad. -koni)̧ n. 1/2 le malade omukubíri (rad. -kubiri) n. 1/2 très pauvre
omúkóno (rad. -kóno) n. 3/4 la patte avant d’un omú̧ku̧bókú̧bo (rad. -kú̧bokú̧bo) n. 3/4 plante
animal, manche omúkonó w’émbene la médicinale
patte avant d’une chèvre úhámb’ enyúngú omukúgo (rad. -kugo) n. 3/4 une envie, une
y’ okó míkóno tenez la marmite par les jalousie presque maladive causée par une
manches sorcière
omúkonongole (rad. -kónongole (-L%)) n. 3/4 omúkuhakuhane (rad. -kúhakuhane (-L%))
nonchalance omundú syálíkolá n. 3/4 le fait de malmener
n'omúkonongole ce n’est pas bien de omú̧ku̧haku̧hania̧ (rad. -kúhakuhani ̧a (-L%))
travailler avec nonchalance n. 1/2 celui qui malmène
omukónze (rad. -konzé) n. 3/4 pandanus omukúhe (rad. -kuhe) n. 3/4 un oiseau
omukónzo (rad. -konzó) n. 1/2 montagnard. migrateur proche de la perdrix
Nom donné aux Nande de l’Ouganda habitant omú̧ku̧héku̧hê (rad. -kú̧hekú̧hee) n. 3/4 type
sur les contreforts du mont Ruwenzori de petit oiseau
omu̧kopi ̧ (rad. -kopi ̧ (-L%)) n. 3/4 nourriture omukúko (rad. -kukó) n. 3/4 branche du palmier
solide dans un potage, une soupe omúkuku (rad. -kúku (-L%)) n. 1/2 l’avarice.
omukora (rad. -kora (-L%)) n. 3/4 sorte de rat C’est un grand défaut, surtout pour les
omukúkúlubê 158 omukweka
épouses. Elles doivent donner à manger à magiques pour guérir. S’il utilise des herbes,
quiconque entre chez elles. On insiste sur la il accompagne son acte de certaines
générosité dans l’éducation traditionnelle des incantations rituelles omu̧ ́ku̧ mu̧ kali ̧ une
enfants femme guérisseuse
omukúkúlubê (rad. -kukúlúbee) n. 3/4 la omú̧ku̧mu̧kali ̧ (rad. -kú̧mu̧ kali ̧ (-L%)) n. 1/2
carotte de manioc sec asá u̧ tu̧ ndu̧ ́lé une guérisseuse
emikúkúlubé twangátsúmba kisyano ̧ viens omukúndi (rad. -kundi) n. 3/4 le nombril
écraser le manioc sec pour que nous omú̧ku̧ndırya ̧́ (rad. -kú̧ndirıa)
̧́ n. 1/2 l’ivrogne,
préparions la pâte le soûlard
omu̧ku̧ku̧mo (rad. -kuku̧ mo (-L%)) n. 3/4 la omukúndúsebere (rad. -kundúsébere (-L%))
grossesse d’une jeune fille n. 3/4 arbre qu’on utilise pour faire le bac à
omúkulê (rad. -kúlee) n. 1/2 la femme enceinte bière. C’est aussi une plante médicinale
Syn. : omu̧lerémi ̧ omu̧ku̧ngú̧lhu̧ (rad. -kungulhú̧) n. 12/19 le
omú̧kú̧lo (rad. -kú̧lo) n. 3/4 la courroie paludisme, la fièvre
omu̧ ́ku̧ ló w’esyongendéro le lacet des omu̧kú̧ni ̧ (rad. -ku̧ ni ̧) n. 1/2 celui qui pousse.
souliers Du temps colonial, il y avait la corvée de
omu̧kú̧lo (rad. -ku̧ lo) n. 3/4 la persistance. Ce devoir pousser de grands troncs d’arbre pour
terme difficile à traduire est utilisé dans la construction des ponts
l’expression syálıtwi ̧́ ká
̧ m’ omu̧kú̧lo ‘il omú̧kú̧nyo (rad. -kú̧nyo) n. 3/4 le pli, la ride
n’abandonne jamais’, surtout dans le sens de omú̧kú̧nzo (rad. -kú̧nzo) n. 3/4 un tampon que
faire quelque chose de mal les femmes mettent dans l’habit qui permet
omúkulu (rad. -kúlu (-L%)) n. 1/2 le grand (par de porter l’enfant au dos erıhi ̧́ ̧r’ omu̧ ́ku̧ nzó
opposition au petit en parlant de l’âge ou des w’ omo nzombê mettre le tampon dans
grades). Ce terme désigne aussi le chef l’habit qui permet de porter l’enfant au dos
spirituel du groupement ou du clan dans la omukúro (rad. -kúro) n. 3/4 une égratignure
tradition nande. Il est le descendant du omúkurungu (rad. -kúrungu (-L%)) n. 1/2 le
premier fils de l’ancêtre tandis que le voleur obúkurungu sí bwıbi ̧́ ̧ le fait de
ómwami, chef social, est le descendant du dérober n’est pas voler
Mumbo, femme donnée au chef lors de son omú̧kú̧si ̧ (rad. -kú̧si) n. 1/2 un nain
intronisation, ou, à défaut de celle-ci, du omu̧kú̧to (rad. -ku̧ to) n. 3/4 le faîte de la hutte
deuxième fils du mwami défunt omu̧kú̧to (rad. -ku̧to) n. 3/4 saleté sur le corps
omukulúlo (rad. -kululo) n. 3/4 la courroie de quelqu’un qui ne se lave pas depuis
omukulúlo (rad. -kululo) n. 3/4 la chance de longtemps
pouvoir attirer de bonnes choses omúkúyu (rad. -kúyú) n. 3/4 une sorte de plante
omúlwan’oyu̧ ́ awíty’ omukululó w’eriyir’ omú̧kwakali ̧ (rad. -kú̧akali ̧ (-L%)) n. 1/2 veuve
ebíndu ce garçon a la chance d’obtenir des sokulu mwáhol’ íningirí mwána, nganáb’
choses ̧́ mi
ını ̧́ ry’
̧ okó bákwakali ̧ mon grand-père est
omúkuluma (rad. -kúluma (-L%)) n. 3/4 une mort quand j’étais encore enfant, sinon
danse nocturne des sorciers guérisseurs pour j’aurais pris une veuve (car c’est le grand-
invoquer les esprits père qui donne l’autorisation d’épouser une
omukumbi (rad. -kumbi (-L%)) n. 3/4 le rat de veuve)
Gambie omú̧kwalume (rad. -kú̧alume (-L%)) n. 1/2
omukúmbírâ (rad. -kumbíráa) n. 1/2 un veuf
excommunié de la société à cause d’un délit, omú̧kwámi ̧ (rad. -kúami)̧ n. 1/2 le disciple,
par exemple commettre l’acte sexuel avec celui qui vient à la suite de quelqu’un ou de
une brebis. Un tel individu est exclu du quelque chose
village et de toute vie communautaire. Il vit omu̧kwárári ̧ (rad. -kuarárı)̧́ n. 3/4 une ligne
seul, relégué dans une maisonnette à la omúkwê (rad. -kúe) n. 1/2 le gendre, le
lisière du village où il se débrouille pour se beau-fils omúkw’ ú̧pónırwé ̧́ yo bwálirw’
maintenir en vie Syn. : omukúmbírwâ omú̧ki ̧ le gendre que l’on n’aime pas
omu̧ku̧mo (rad. -ku̧ mo (-L%)) n. 3/4 un type de s’appelle ‘avec quelle sorte de sauce allons-
danse exécutée exclusivement par des nous accompagner la pâte ?’ (litt. : ‘le gendre
hommes initiés. Il est vivement conseillé aux qui n’est pas aimé c’est ça sera mangé dans
non-initiés, femmes et enfants, de se cacher quoi’)
lorsque les hommes exécutent cette danse à omukweka (rad. -kueka (-L%)) n. 1/2 un
l’aide des tambours, une secte secrète dont incirconcis omukweka syálílota lusúmba
seuls les initiés connaissent les véritables un incirconcis ne rêve pas de la circoncision
secrets oyó ni mukweka cette personne est un
omú̧ku̧mu̧ (rad. -kúmu̧ (-L%)) n. 1/2 le véritable connaisseur (Kavutirwaki ne donne
guérisseur, celui qui utilise des moyens pas cette signification, mais je sais que c’est
omukwenda 159 omúlendererwa
une signification courante dans la région de Passé ce délai du troisième jour, il devient
Luotu, Lukanga, Masereka où Mutaka est omulámba
originaire) omulambikíra (rad. -lambikira) n. 3/4 quelque
omukwenda (rad. -kuenda (-L%)) n. 1/2 chose étendu sur le sol
messager Syn. : omukwera omulamíro (rad. -lamiro) Var. : ekilamíro
omukwera (rad. -kuera (-L%)) n. 1/2 la n. 3/4 7/8 salut, le fait d’être sauvé
personne qui est envoyée omukwerá wage omúlámu (rad. -lámu) n. 1/2 la sœur de
yôyô voilà mon messager Syn. : omukwenda l’épouse. Le frère de l’époux ou de l’épouse
omukwerekwére (rad. -kuerekuere) n. 3/4 étant bhóndê et la sœur de l’époux étant
plante comestible utilisée comme légume maína (sa belle-sœur), terme emprunté au
Syn. : omúkubi swahili
omú̧kwirwa (rad. -kú̧irua (-L%)) n. 1/2 le veuf, omú̧lámya (rad. -lámıá̧ (-L%)) n. 1/2 le
la veuve médecin, le guérisseur occasionnel (le
omukya (rad. -kia H (-L%)) n. 3/4 une devinette, guérisseur professionnel est omú̧ku̧mu)
le conte sans chanson omúlándire (rad. -lándíre (-L%)) n. 3/4 la
omukya (rad. -kia (-L%)) n. 3/4 une nouvelle couture
ómukya (rad. -kia H (-L%)) n. 3/4 le conte sans omulándo (rad. -lando) n. 3/4 un endroit qui a
chanson été raccommodé
omukyakyâ (rad. -kiakia) n. 3/4 un type omulángála (rad. –langálá) n. 3/4 un type
d’arbre d’arbre, un homme de grande taille
omúkyóra (rad. -kíorá) n. 3/4 un arbuste omulángo (rad. -lango) n. 3/4 la porte
omukyôrô (rad. -kióroo) n. 3/4 une sorte omúlasukalê (rad. -lásukalee) n. 3/4 une mort
d’arbre de brousse brusque, soudaine, subite
omúlabalábo (rad. -lábalabo) n. 3 le commerce omúlasukê (rad. -lásukee) n. 3/4 le cri, le pleur
de petits ambulants qui passent partout et en omúláyirire (rad. -láyírire (-L%)) n. 3/4 la
tout temps malédiction, le commandement
omúlabire (rad. -lábire (-L%)) n. 3/4 un lieu de ukwám’êmíláyirire yage suis mes
passage ngárond’ omúlabire je cherche où recommandations, mes consignes
passer omú̧lébererya (rad. -lébéreri ̧a (-L%)) n. 1/2 le
omú̧labiri̧ ryô
̧ (rad. -lábiriri ̧o) n. 3/4 mauvaise curieux, l’observateur
habitude de vouloir toujours dépasser les omú̧lékerya (rad. -lékéria̧ (-L%)) n. 1/2 celui
autres awíty’ omúlabiri ̧ ryô
̧ il a la mauvaise qui recueille l’eau de pluie dans un récipient
habitude de vouloir chaque fois dépasser les omulémba (rad. -lembá) n. 3/4 la ceinture, un
autres (litt. : ‘il a le fait de dépasser’) cordon autour des hanches (quand on voyage
omúlágê (rad. -lágée) n. 3/4 salut d’au revoir ou ou quand on est malade, fatigué). Au
de départ diminutif, aKalémba signifie la rivière
omu̧lagú̧li ̧ (rad. -laguli)̧ n. 1/2 le devin, le Semliki (parce que, vue des montagnes, cette
médium rivière se présente comme une corde dans la
omulahíro (rad. -lahiro) Var. : amalahíro plaine de la Semliki) Syn. : omukábhâ,
n. 3/6 le serment omúkoba, omuhúngi ̧
omúlakire (rad. -lákire (-L%)) Var : emílakire omúlembê (rad. -lémbee) n. 3/4 la façon de
n. 3/4 la manière de crier caresser et de traiter avec délicatesse
omulála (rad. -lala) n. 3/4 ligne d’une carotte omúlemberê (rad. -lémberee) n. 3/4 la manière
de maïs de garder un enfant
omúlali (rad. -láli (-L%)) Var. : amálali n. 3/6 omú̧lembéri ̧ (rad. -lémberi ̧) n. 1/2 le gardien de
les yeux qui louchent Syn. : erıkenge ̧́ l’enfant
omulalika (rad. -lalika (-L%)) n. 3/4 plante omú̧lémbu̧kya (rad. -lémbúki ̧a (-L%)) n. 1/2
médicinale celui ou celle qui rend visqueux un liquide
omú̧lálya (rad. -lálıá̧ (-L%)) n. 3/4 du bois frais quelconque. Quelque chose qui a la propriété
que l’on coupe et que l’on va chercher après de rendre un liquide visqueux
lorsqu’il est déjà sec omu̧lémbya (rad. -lembıá̧ (-L%)) n. 1/2 un
omulámba (rad. -lambá) n. 3/4 vin de banane disciple
ayant dépassé ses jours de fermentation omulénda (rad. -lenda) n. 3/4 la raie, la rayure
normale. Le vin s’appelle eyísandê le jour omúlendererwa (rad. -léndererua (-L%))
même où on brasse les bananes et avant n. 3/,1/2 la manière ou la façon que l’on
qu’on y mette le sorgho pour le faire adopte pour favoriser des visites. La chance
fermenter ; il s’appelle esómo au deuxième qu’a une personne à qui on rend souvent
jour de la fermentation, il s’appelle óbwabu̧ visite, c’est comme si cette personne avait un
le troisième jour de la fermentation, où il est talisman qui attire des visiteurs. Le mot
alors excellent et bon à la consommation. signifie aussi celui ou celle que l’on vient
omú̧lendéri ̧ 160 omú̧lıbi
̧́ re
̧
voir, celui que l’on vient courtiser alors payer une chèvre aux beaux-parents qui
omú̧lendéri ̧ (rad. -lénderi)̧ n. 1/2 le promeneur. ont su garder leur fille vierge jusqu’à ce jour.
Celui qui sort ou rentre tard à la maison S’il n’y a pas de taches rouges, on tait
parce qu’il part souvent pour boire et courir l’affaire
les filles ou les garçons omúlerembere (rad. -lérembere
omúlendéro (rad. -léndero) n. 3/4 la (-L%)) n. 3/4 la façon de se trouver
promenade, la balade ané omómúlenderó suspendu
wíwe il/elle est dans sa sortie, sous-entendu, omu̧lerémi ̧ (rad. -leremi)̧ n. 1/2 une femme
il/elle est sortie, et n’est pas encore de retour enceinte
omulénge (rad. -lengé) n. 3/4 la patte omúleretere (rad. -léretere (-L%)) n. 3/4 la
omulengé w’émbene yage atwıkı ̧́ re
̧́ la patte manière de flotter, d’épier
de ma chèvre est cassée omú̧leréti ̧ (rad. -léreti ̧) n. 1/2 celui qui flotte,
omúlenge (rad. -lénge (-L%)) n. 3/4 la voix celui qui épie
omúlengekê (rad. -léngekee) n. 3/4 la banane omu̧léru̧ (rad. -leru̧) n. 3/4 l’hémorragie nasale.
mûre Saignement du nez erıtwi ̧́ ̧k’omu̧ léru̧ saigner
omú̧léngekénıá̧ (rad. -léngékeni ̧a) n. 3/4 la du nez
manière de penser à une chose omúletere (rad. -létere (-L%)) n. 3/4 la manière
omulengelénge (rad. -lengelenge) n. 3/4 d’apporter quelque chose. Parfois cela
entonnoir fait à partir d’un bout de calebasse indique la chose même qui est apportée
omúlengere (rad. -léngere (-L%)) n. 3/4 la omulhángo (rad. -lhangó) n. 3/4 la porte Syn. :
manière de jeter le mauvais sort olu̧ ́yi ̧
omúlengerê (rad. -léngeree) n. 3/4 la banane omulhombe (rad. -lhombe (-L%)) n. 3 la
(plantain) mûre. Dans les contes nande, c’est cachéxie. Un sentiment d’inconfort qu’on
la nourriture préférée des ogres. Dans la ressent si on a bu beaucoup la veille
région des Nande, c’est la nourriture préférée omulhongo (rad. -lhongo (-L%)) n. 3/4 village
des tribus de la plaine, principalement des omulhonzolhonzo (rad. -lhonzolhonzo (-L%))
Mbúba, Lese, Pakombe, Pere, Talinge, n. 1/2 très élancé
Nyanzi, et aussi des pygmées omú̧lhu̧bê (rad. -lhú̧bee) n. 3/4 un jeu de corde
omúléngere (rad. -léngére (-L%)) n. 3/4 la très apprécié des jeunes garçons et filles.
mesure, l’ensorcellement Deux personnes tiennent les bouts d’une
omúléngerere (rad. -léngerere (-L%)) n. 3/4 corde et la font tournoyer à un rythme
14/6 la manière de prévoir juste, de viser régulier. D’autres gens sautillent dans la
juste corde omusík’ oyú̧ ni karand’ omó
omu̧léngi ̧ (rad. -lengi ̧) n. 1/2 la personne qui mú̧lhu̧ bê cette fille est une experte dans le
mesure, la femme qui est avare à tel point jeu de sauter à la corde
qu’elle rationne la nourriture omu̧lhu̧mba (rad. -lhu̧mba (-L%)) n. 3/4 pièce
omuléngo (rad. -lengo) n. 3/4 la mesure d’étoffe passant entre les jambes (mode
omúlengulire (rad. -léngulire masculine)
(-L%)) n. 3/4 la guérison opérée par un omu̧lhú̧mbâ (rad. -lhu̧mbáa) n. 3/4 pièce
sorcier ou par celui qui a ensorcelé d’étoffe faite d’écorce d’arbre et qui sert soit
omúlera (rad. -léra (-L%)) n. 3/4 lignes. comme vêtement, soit comme couverture
oluthera lukáyir’ emílera le rat strié a des omulhunga (rad. –lhunga (-L%)) n. 1/2 la
lignes mariée, la femme nouvellement mariée
omulére (rad. -lere) n. 1/2 le petit (vu du point omú̧lı ̧̂ (rad. -lıi)̧́ n. 1/2 celui ou celle qui mange.
de vue de l’âge) oyó ni muleré wage celui-là Le gourmand, le sorcier (sous-entendu, ‘qui
ou celle-là est mon petit frère ou ma petite mange la chair humaine’. Le terme omu̧ ́lı ̧́
sœur utilisé tout seul signifie ‘le sorcier mangeur
omúlerémbérâ (rad. -lérembéráa) n. 1/2 la de chair humaine’. Il ne faut pas confondre le
fille d’honneur. Celle qui accompagne la sorcier mangeur de chair humaine avec le
jeune mariée le jour des noces. Le jour des cannibale. Celui-ci tue l’homme et le mange
noces, c’est elle qui a d’abord des rapports comme on mange une viande quelconque. Le
sexuels avec le jeune homme (selon sorcier mange mystérieusement ses victimes.
Kavutirwaki, mais selon Mutaka, cette fille se Celles-ci peuvent continuer leur vie physique
couche seulement entre le mari et la femme d’une manière apparente alors qu’elles ont
le jour des noces). Après, l’homme a des déjà été mangées par les sorciers
rapports sexuels avec sa femme. On aura omúli (rad. -lí) n. 1/2 celui qui est long (grand de
placé au préalable un drap blanc en-dessous taille) enzira nyíri un long chemin
du corps de la mariée. Si, après l’acte sexuel, omúlíbáhasa (rad. -líbáhása (-L%)) n. 3/4
il y a des taches rouges, c’est le signe qu’elle plante médicinale
était toujours vierge. Le jeune marié devra omú̧lıbi ̧́ re
̧ (rad. -lıbirȩ́ (-L%)) n. 3/4 la manière
omúlíbu 161 omúlume-kabiri
de boucher, couvrir ou obstruer un trou omu̧linga
̧ ̧
(rad. -linga (-L%)) n. 3/4 réceptacle en
omúlíbu (rad. -líbu) n. 3/4 le tube de courge bois ayant la forme d’une pirogue. On s’en
dont on se sert pour faire le lavement sert pour poser l’eau pour la fabrication du
omú̧lıhi ̧́ ̧ (rad. -lıhí) ̧́ n. 3/4 la racine erihand’ jus de banane Syn. : omuhê, obwáto
emılíhi ̧́ ̧ (mırı ̧́ hi ̧́ ̧ rester longtemps quelque omúlinga (rad. -línga (-L%)) n. 3/4 le cuivre
part (litt. : ‘enfoncer des racines’) omulingáte (rad. -lingaté) n. 3/4 un type
omúlíhire (rad. -líhíre (-L%)) n. 3/4 la façon de d’arbre
s’acquitter du dû de quelqu’un. La façon de omuliríra (rad. -lirira) n. 3/4 type d’arbre. On
payer emploie ses feuilles dans la magie pour
omú̧lıki ̧́ ̧ (rad. -lıki ̧́ ̧) n. 3/4 la corde, la prison. Ce attirer les femmes
terme date de l’époque coloniale omulíro (rad. -liro) n. 3/4 le feu
eriy’omómú̧lıki ̧́ ̧ aller en prison ómulísúrâ (rad. -lisúráa H) n. 1/2 un Arabe
omú̧lıkyetu ̧́ (rad. -lıkíetu ̧́ (-L%)) n. 1/2 mon ábalísúrá móbásir’ omo Nzanzibára les
voisin, mon compagnon Arabes vinrent de Zanzibar
omúlimálíma (rad. -límalíma) n. 3/4 la omú̧lisya̧ (rad. -lís-i ̧a (-L%)) n. 1/2 le berger
chauve-souris oyúté mu̧ ́li ̧syá w’ émbene syámínya
omúlimba (rad. -límba (-L%)) n. 1/2 celui qui enzibú n’ enyólo celui qui n’est pas un
ne sait pas danser ou chanter éndara síríkó berger de chèvres ne connaît pas celle qui est
múlimba le xylophone n’a pas de ‘qui ne sait méchante et celle qui est docile
pas danser ou chanter’, tout le monde sait omu̧lıtó̧ (rad. -lito)
̧ n. 1/2 l’homme respectable,
danser sur le rythme du xylophone un grand personnage, (litt. : ‘le lourd’)
omú̧lımbi ̧́ ̧ (rad. -lımbire
re ̧́ (-L%)) n. 3/4, 14/6 omu̧lógi ̧ (rad. -logi ̧) Var. : omu̧ lóyi ̧ n. 1/2
la manière de s’y prendre pour chercher à l’ensorceleur, l’empoisonneur. Les
tromper. La façon d’épier ensorceleurs tuent leurs victimes et viennent
omú̧limbu ̧ ̧ sirya
̧ (rad. -lımbusir-i ̧́ a̧ (-L%)) n. 3/4 la nuit les déterrer pour les manger ensemble
la manière de surprendre quelqu’un par son en exécutant des danses macabres. Ils
arrivée inopportune et à l’improviste en vue voyagent la nuit sur des vans et exécutent
de découvrir un secret pour l’intérêt d’une des danses macabres la nuit à la croisée des
tierce personne chemins où se rencontrent les sorciers des
omu̧lımí̧ ̧ (rad. -lim-i ̧) n. 1/2 le cultivateur divers villages. Toute maladie, toute mort est
omulimíra (rad. -limira) n. 3/4 la serpette causée par l’ensorcellement ou
omulimíro (rad. -limiro) n. 3/4 un bâton à l’empoisonnement. Quand un enfant est
l’aide duquel le travailleur coupe l’herbe avec malade ou meurt, c’est sa mère qui en est la
une machette dans un champ cause. S’il s’agit d’un homme marié, c’est sa
omú̧lımu ̧́ (rad. -límu̧ ) n. 3/4 esprit, idiot eríkol’ femme qui est accusée. Les sorciers sont très
olu̧ ́li ̧mu̧ ́lımu̧ ̧́ agir sans discernement, comme mal vus par la société. On évite tout contact
un idiot, un irresponsable abíríbyá avec eux ou avec leurs affaires. Les enfants
kıri ̧́ mu
̧ ̧ ́rımu ̧́ ̧ il a atteint le niveau d’idiotie des sorciers sont réputés être aussi sorciers.
(ou d’imbécillité) extrême On prétend que souvent la nuit ou très tôt le
omú̧lımu ̧́ ̧ (rad. -lımu) ̧́ n. 3/4 l’esprit. C’est matin, on les rencontre aux carrefours,
l’esprit animant l’homme et dont le départ parfois nus, qu’ils ont des marmites et
provoque la mort de celui-ci. Ces esprits sont casseroles spéciales réservées à leurs repas
parfois nombreux et viennent attaquer un cabalistiques
être humain Alí kó bálımu ̧́ ̧ ou alí kó mılı ̧́ mu
̧́ ̧ omulóndo (rad. -londo) n. 3/4 la caravane, la
ou encore alí kó bírímu̧ pour dire ‘il/elle est ligne, la rangée
possédé(e)’. Nos ancêtres sont considérés omulónge (rad. -longe) n. 3/4 le bambou
comme existant aujourd’hui sous cette forme. omu̧lóyi ̧ (rad. -loyi ̧) n. 1/2 le sorcier (celui,
Quand il y a un tremblement de terre, les celle qui nuit à autrui par des moyens
parents demandent à tous leurs enfants de magiques)
tenir les mains levées. Ainsi ils saluent les omu̧lú̧bo (rad. -lu̧bo) n. 3/4 la trace laissée par
esprits qui passent. Quand la femme prépare le passage d’un animal dans la brousse
de la viande de chèvre, elle met quelques omu̧lú̧mbi ̧ (rad. -lu̧ mbı)̧́ n. 3/4 le brouillard, un
morceaux délicieux sur des bâtonnets autour temps maussade et pluvieux
du foyer (foie, cœur, etc.) et dit que c’est le omú̧lú̧mbi ̧ (rad. -lúmbi ̧) n. 1/2 un chercheur de
repas que mangeront les ancêtres (les esprits boisson, l’homme qui est continuellement à
et ancêtres). Même si ces morceaux de viande la recherche de la bière chez autrui
sont mangés par les souris la nuit, on dira omúlúme (rad. -lúme) n. 1/2 l’homme, par
que ce sont les ancêtres opposition à la femme, mari oyó yô múlume
omú̧limya ̧ (rad. -lımi ̧́ ̧a (-L%)) n. 1/2 une wíwe celui-là est son mari
personne malhonnête. Litt. : ‘celui qui éteint’ omúlume-kabiri (rad. -lúme-kabiri (-L%)) n. 1
omu̧lú̧mo 162 ómunda
sorcier (litt. : ‘un homme deux fois’) (source : dont les grains sont parsemés sur l’épis
Dictionnaire de Tatsopa) omumbésa (rad. -mbesa) n. 1/2 jeune fille
omu̧lú̧mo (rad. -lu̧ mo) n. 3/4 tonnerre nubile abambesá babiri síbákolá kyólo
omúlumúna (rad. -lúmuna) n. 1/2, 14 le frère deux filles ensemble ne font pas une mince
cadet de même sexe (jamais la sœur cadette) affaire omumbesá w’óbunó syáliminy’
obúlumúna le fait d’être petit frère en âge ewábó yangahi ̧kwâ une fille qui parle
omu̧lú̧ngú̧lu̧ (rad. -lungúlú̧) n. 3/4 le termite beaucoup (dans le sens de se pavaner) ne sait
omu̧lú̧ngú̧lu̧ (rad. -lungúlú̧) n. 3/4 un arbre qui pas que l’on peut toujours visiter chez elle
sert à faire le xylophone (éndara) (pour voir comment elle vit dans sa propre
ómu̧lú̧ngú̧lu̧ (rad. -lu̧ ngúlú H) n. 3/4 une sorte famille) omumbesá u̧ tówa kya nyi ̧nyá
de sauterelle de couleur très noire Syn. : akágendá n’ eri ̧kohô une fille qui n’entend
omu̧ ́tendégu̧ ́la pas les conseils de sa mère se marie (litt. :
omú̧lwana (rad. –lú̧ana (-L%)) n. 1/2, 14 le ‘part’) avec un monstre
garçon, le jeune homme obú̧lwana la omú̧mbıri ̧́ ̧ (rad. -mbírı)̧́ n. 3/4 un arbre à gros
jeunesse fruits suspendus par un long pédoncule.
omu̧lwandâ (rad. -lu̧ andaa) n. 1/2 le prématuré Selon la tradition, si un homme a un petit
(litt. : ‘celui qui quitte le ventre’ pénis et qu’il veut avoir un gros pénis, il va
omúlwere (rad. -lúere (-L%)) n. 1/2 une cueillir un de ces fruits qui correspond au
personne qui est dans un état de maladie genre de pénis qu’il désire avoir
permanent omumbo (rad. -mbo (-L%)) n. 1/2 la mère du roi
omu̧lwı ̧̂ (rad. -lui ̧) n. 1/2 le combattant, le ou de la reine, la femme qui est couronnée
bagarreur avec le roi
omulyâlyâ (rad. -liália) n. 3/4 la gourmandise omú̧mbódi ̧ (rad. -mbódı)̧́ n. 3/4 ver dans un lieu
omúlyambéba (rad. -líambeba) n. 3/4 un jeu d’aisance
d’enfant qui consiste à passer entre les omu̧mbogû̧ (rad. -mbogu̧u) n. 3/4 un taro de
jambes de quelqu’un en position assise sans couleur rougeâtre
le toucher omúmbúba (rad. -mbúbá) n. 1/2 un groupe
omu̧lyange (rad. -li ̧ange (-L%)) n. 3/4 restes de ethnique habitant la plaine de la Semliki
nourriture omu̧ lyange akágotser’ oko mu̧ yı ̧́ entre Beni et Mutwanga
kw' ítsúro laisser dormir les restes de omumbúmba (rad. -mbumbá) n. 3/4 un arbuste
nourriture au village est une forme de à longues feuilles
jalousie (litt. : ‘les restes de nourriture omumbunda (rad. -mbunda (-L%)) n. 3/4 le
dorment dans le village par jalousie’). En pantalon
d’autres mots, on est supposé donner de la omuméro (rad. -mero) n. 3/4 la gorge
nourriture à ceux qui en ont besoin au lieu de omú̧mınyi
̧́ kalya
̧ (rad. -mínyíkali ̧a (-L%))
la laisser dormir dans la maison n. 1/2 le détecteur
omúlyángota (rad. -líangóta (-L%)) n. 3/4 un omumóle (rad. -molé) n. 3/4 un type d’arbre de
type d’arbre qui fournit un bon ombrage la forêt
omúlyángóte (rad. -líangóte) n. 3/4 un type omúnaga (rad. -nága (-L%)) n. 3 petit pot en
d’arbre terre cuite
omúlyányenze (rad. -líanyénze (-L%)) n. 3/4 omúnaga (rad. -nága (-L%)) n. 3 de la
un type d’esprit nourriture conservée et qui sera mangée plus
omúlyánzúki (rad. -líanzúkí) tard asá nyíkúhy’ okó múnaga wage viens
n. 3/4 petite plante à fleurs jaunes partager la nourriture que j’ai gardée à côté
omulyatira nzógu̧ (rad. -liatira nzogu̧ ) n. 3/4 omú̧naku̧ (rad. -náku̧ (-L%)) n. 3/4 un pauvre
plante rampante omunáma (rad. -nama) n. 3/4 un genre de
omu̧lyoko (rad. -li ̧oko (-L%)) n. habitant de poisson
montagne. Selon Kavutirwaki, lors de omunánde (rad. -nandé) n. 1/2 une personne
l’esclavagisme, les habitants s’avertissaient à appartenant à la tribu des Wanande Syn. :
l’approche des Arabes en disant ınywé ̧́ omundánde
mulyokô ‘oh vous qui êtes là’. Ainsi les omúnani (rad. -náni (-L%)) n. 3 huit omúnani
autres prenaient leurs précautions et se wôyô en voilà huit
cachaient. Les Arabes ont donc nommé les omú̧nánû̧ (rad. -nánú̧u ) n. 1/2 belle-famille. Ce
montagnards balyóko Syn. : omukónzo terme s’emploie seulement entre les parents
omú̧matirya ̧ (rad. -mátiria̧ (-L%)) n. 1/2 la d’un couple marié. Ainsi, mes parents
personne qui fait coller, fait adhérer une appellent les parents de ma femme leurs
chose à une autre bánánu̧ ̂
omumbalháka (rad. -mbalhaka) n. 1/2 une ómunda (rad. -nda H (-L%)) n. 3/4 un petit
prostituée, une femme libre morceau de bois de forme ovale employé
omumbangwâ (rad. -mbangua) n. 3/4 maïs pour polir l’intérieur et l’extérieur d’un pot
omu̧ndáli ̧ 163 omú̧nyu̧nyire
̧
fraîchement façonné. Le mot est aussi (le terme vient de erinía ‘déféquer’)
employé pour désigner une tasse faite d’une omu̧nımba
̧́ ̧
(rad. -nimba) n. 3/4 plante
petite calebasse dont la partie supérieure a médicinale
été coupée et qui a un manche. On l’emploie omu̧nıtérȩ́ (rad. -ni ̧téré) n. 1/2 un moniteur
notamment pour distribuer la bière agricole (emprunt au français ‘moniteur’)
omu̧ndáli ̧ (rad. -ndalı)̧́ n. 3/4 une médaille omunone (rad. -none (-L%)) n. 3/4 argile
(emprunt au français) omúnóno (rad. -nónó) n. 3/4 patte d’animal
omundánde (rad. -ndandé) n. 1/2 une omunthómbe (rad. –nthombé) n. 1/2
personne appartenant à la tribu nande fonctionnaire de l’État
omú̧nde (rad. -ndé) n. 3 un type de danse omunúbo (rad. -nubo) n. 3/4 la souffrance. Ce
omúndu (rad. -ndu) n. 1/2 l’homme (être mot est un dérivé de erinúba ‘souffrir’
humain) omundú syáliminyá omu̧nu̧ndú̧la (rad. -nundu̧la) n. 3/4 un arbuste
ékikándisyámúlyâ l’on ne sait jamais ce qui dont l’écorce sert à fabriquer des cordes
va vous tuer (litt. : ‘l’homme ne sait pas ce omu̧nu̧ndu̧lá w’obú̧kali ̧ une plante à larges
qui le mangera’) feuilles
omúnganga (rad. -ngánga (-L%)) n. 1/2 omú̧nwáni ̧ (rad. –núanı)̧́ n. 1/2 l’ami. Les gens
docteur, médecin, infirmier, toute personne de la plaine d’Irungu préfèrent ce terme à
qui soigne avec la médecine occidentale (le celui de ómwıra ̧́ ‘ami’ qu’ils traduisent par
terme est un emprunt au swahili) ‘époux’
obúnganga l’art de guérir, la médecine omunwê (rad. -nue) n. 3/4 le doigt. Il n’y a que
omu̧ngási ̧ (rad. -ngası)̧́ n. 3/4 une échelle deux doigts qui portent un nom : ekíkúmo
omu̧ngási ̧ (rad. -ngası)̧́ n. 3/4 une limite interne ‘le pouce’, ákasánwâ ‘l’auriculaire’
dans un champ. Ces limites ressemblent à omunya- (rad. omunya-) pref. 1/2 de,
une échelle car, pour sortir d’une portion du appartenant à (c’est un préfixe à un nom)
champ vers une autre, il faut monter. Ces omunyaMaseréka une personne de
types de limites internes dans les champs se Masereka
trouvent dans les régions montagneuses de omunyagasa (rad. -nyagasa (-L%)) n. 1/2 un
Masereka, Luotu expert, la personne qui connaît bien son
omungélê (rad. -ngelée) n. 3/4 l’antilope métier
omungelése (rad. -ngelesé) n. 3/4 maladie du omú̧nyáli ̧ (rad. -nyálı)̧́ n. 3/4 dégoût
ventre, lombalgie, lumbago omunyámwami (rad. -nyamúami (-L%)) n. 1/2
omungo (rad. -ngo (-L%)) n. 3/4 un arbre qui un enfant du chef, une personne qui vit chez
sert à faire le xylophone (éndara) le chef
omungôkwê (rad. -ngóokue) n. 3/4 sorte omunyerére (rad. -nyerere) n. 3/4 le renard, la
d’arbre de la forêt mangouste
omu̧ngólhóbhu̧ (rad. -ngolhóbhú̧) n. 1/2 un omu̧nyéti ̧ (rad. -nyeti ̧) n. 1/2 le jeune homme
étranger ághéndiré ̧ n’ omu̧ngólhó.bhu̧ elle ou la jeune fille qui arrive à maturité (pour
s’est mariée avec un étranger (litt. : ‘elle est les fiançailles)
partie avec un étranger’). En général, les omunyéto (rad. -nyeto) n. 1/2 la fille nubile
Nande se marient entre eux. Si l’on se marie omu̧nyóku̧ (rad. -nyoku̧) n. 3/4 la chair (un
à l’extérieur de la tribu nande, on fait le morceau de viande crue ou cuite)
commentaire qu’une telle fille s’est mariée omunyolá-kú̧twı ̧̂ (rad. -nyola-kútúi ̧) n. 3/4
avec un étranger Syn. : omwasa arbuste
omungoso (rad. -ngoso (-L%)) n. 3/4 la moelle omunyolê (rad. -nyolee) n. 3/4 le ver de terre
omungosô (rad. -ngosoo) n. 3/4 la moelle óbwolóbwoló bw’omunyolé
ómungu (rad. -ungu H (-L%)) Var. : émyungu bu̧ kályatayáw’ okó lú̧si ̧ la lenteur du ver de
n. 3/4 la courge terre le fait arriver à la rivière. Ce proverbe
ómu̧ngú̧he (rad. -ungu̧ hé H) n. 3/4 feuilles veut dire qu’il faut agir lentement pour
amères que mangent les lapins réussir
omu̧ngu̧rú̧mo (rad. –nguru̧mó) n. 3/4 ómú̧nyu̧ (rad. -unyu̧ H) Var. : omú̧nyu̧ n. 3/4
ronronnement, un grand bruit oyó wó sel ómu̧ nyu̧ wá mbene type de plante (litt. :
mu̧ ngu̧ ru̧ mó w’ eri ̧sû̧ celui-là est le ‘le sel de chèvre’)
ronronnement de l’avion ómu̧nyú̧ w’émbene (rad. -munyu̧ H wa
omúngyâ (rad. -ngía) n. 3 demain éngyakyâ le embéne (L%)) n. 3/4 sorte de trèfle à fleurs
jour suivant jaunes (litt. : ‘sel de chèvre’)
omúngyakyâ (rad. -ngíakia) demain matin omúnyúmu (rad. -nyúmú) n. 1/2 un avare
omúngyá bwákyá mó múngyakyâ demain ̧́
ıwanyı ̧́ ́syá kw’ obúnyúmu wagw’ obô
lu̧
lorsqu’il fait jour est demain matin Syn. : écarte loin de moi ton avarice
omóngyakyâ omú̧nyu̧nyire ̧ (rad. -nyú̧nyire (-L%)) n. 3/4 la
omu̧nı ̧̂ (rad. -ni ̧i) n. 1/2 la personne qui défèque manière de sucer
omu̧nywâ 164 omu̧sakáni ̧
omu̧nywâ (rad. -nyu̧a) n. 3/4 la lèvre (pour les arbre au moment où j’ai recueilli les données,
humains et les animaux), le bec (pour les je (Mutaka) propose ce nom emprunté du
oiseaux) masai au Kenya (murubaıni ̧́ ̧). Cet arbre y est
omú̧nywáni ̧ (rad. -nyú̧ani ̧) n. 1/2 l’ami très populaire et l’on croit qu’il guérit 40
omunzanda (rad. -nzanda (-L%)) n. 3/4 type de sortes de maladies, d’où son nom. En Luhya,
rat dont le ventre est de couleur blanche on l’appelle omwarubai ̧ne, avec le même
omunzede (rad. -nzede (-L%)) n. 3/4 pantalon sens
omu̧nzelédi ̧ (rad. -nzeledı)̧́ n. 3/4 un omu̧rú̧mba (rad. -ru̧mbá) n. 3/4 une petite
lance-pierre touffe de feuilles dont se sert le féticheur
omunzenze (rad. -nzenze (-L%)) n. 3/4 le vin de pour enlever les impuretés du corps d’un
banane fermenté malade
omúnzenze (rad. -nzénze (-L%)) n. 3/4 la bière omúrúru (rad. -rúrú) n. 3 l’insatiabilité. Se dit
de banane de ceux qui ne sont jamais rassasiés et qui
omunzidi (rad. -nzidi (-L%)) n. 3/4 la grenouille cherchent toujours à manger oyó ni mundú
omunzobonzobo (rad. -nzobonzobo (-L%)) w’ omúrúru cette personne est insatiable
n. 3/4 plante médicinale obúrúru bwagu bu̧ labıryê ̧́ ton insatiabilité
omupángâ (rad. -pangáa) n. 3/4 la machette dépasse les limites
(mot d’emprunt au swahili) Syn. : omusába (rad. -saba) n. 3/4 la banane plantain
omubhángâ verte préparée de manière à être bouillie
omu̧pángi ̧ (rad. -pangi)̧ n. 1/2 un campeur dans l’eau et que souvent on mange dans cet
omúpe (rad. -pé) n. 1/2 prêtre état
omu̧pepyô (rad. -pepi ̧o) n. 3/4 les petits pois omúsabásaba (rad. -sábasába (-L%)) n. 3/4 un
qu’on grille et dont on enlève les gousses type d’oiseau
omú̧petsya (rad. -pétsi ̧a (-L%)) n. 1/2 la omusábi (rad. -sabi) n. 3/4 la banane plantain
personne qui frappe fort avec un bâton, la cuite à l’eau et que l’on mange sans autre
personne qui fustige accompagnement
omu̧piki̧ ̧ (rad. -piki ̧ (-L%)) n. 3/4 plante omúsabíko (rad. -sábiko, -sábikoo) Var. :
médicinale omúsabikô n. 3/4 la viande qui a eté
omu̧pindo̧ (rad. -pi ̧ndo (-L%)) n. 3/4 une pièce trempée dans l’eau chaude pour qu’on la
d’étoffe entre les jambes (mode masculine) cuise plus finement par la suite
omupírâ (rad. -piráa) n. 3/4 tatouage du milieu omu̧sabisábi
̧ ̧ (rad. -sabisabi
̧ )̧ n. 1/2 la personne
du front jusqu’au nez qui demande souvent, le mendiant, le
omu̧póni ̧ (rad. -poni ̧) n. 1/2 le mécontent quémandeur
ómwana mu̧ ponı ̧́ akákwa lúbî l’enfant qui omúsabu (rad. -sábu (-L%)) n. 3/4 un type
méprise tout meurt d’une mort malheureuse d’arbre
omu̧pu̧lısí̧ ̧ (rad. -pulisı)̧́ n. 1/2 policier (emprunt omúsabúkâ (rad. -sábukáa) n. 3/4 une plante
au français) parasite sur une autre qui a été plantée, une
omu̧pyége (rad. -piegé) ̧ n. 3/4 les bébés d’une plante qui germe là où il y avait des plantes
poule similaires la saison précédente
omu̧rafú̧li ̧ (rad. -rafulı)̧́ n. 3/4 type d’arbre qui omú̧sabú̧li ̧ (rad. -sábuli ̧) n. 1/2 le sauveur.
donne le bois de construction Mú̧sabu̧ ́li ̧ est le nom d’un Esprit divin qu’on
omúrágane (rad. -rágáne (-L%)) n. 1/2 invoque en cas de danger
concubine, concubin, maîtresse omu̧sahıbha ̧́ ̧
(rad. -sahibhá) n. 1/2 visiteur (mot
omúrahakuti (rad. -ráhakuti (-L%)) n. 1/2 très emprunté d’origine inconnue) ngáhu̧kir’ ̧
élancé omú̧lwaná múrahakuti un garçon abasahıbhá ̧́ b’ éngoko je prépare un poulet
très élancé aux étrangers Syn. : omu̧ saıbha, ̧́ omu̧ géni ̧
omu̧ráhi ̧ (rad. -rahi ̧) n. 1/2 voleur, le dérobeur omu̧saibha
̧ (rad. -sai ̧bhá) n. 1/2 le visiteur.
omurángu (rad. -rangu) n. 3/4 nouvelles Terme surtout employé en montagne
omu̧ratú̧si ̧ (rad. -ratusı)̧́ n. 3/4 sorte d’arbre (Butembo, Mulo, Lubero, Magerya, Lugutu,
Syn. : omu̧rafú̧li ̧ Masereka, etc.) Syn. : omu̧géni ̧
omu̧róbi ̧ (rad. -robı)̧́ n. 3/4 un type d’oiseau, omúsáka (rad. -sáká) n. 3/4 petite hutte
grue couronnée, épervier construite derrière l’habitation et servant au
omú̧róbi ̧ (rad. -róbi ̧ (-lóbi ̧)) Var. : omu̧ ́lobi ̧ sacrifice des esprits et des ancêtres, ou bien
n. 1/2 le pêcheur simplement là où l’on dépose leur part de
omuroma (rad. -roma (-L%)) n. 3/4 une sorte de nourriture
rat de brousse omusákála (rad. -sakálá) n. 3/4 très tôt le matin
omu̧rubhaıni ̧́ ̧ (rad. -rubhai ̧nı)̧́ n. 3/4 arbre Syn. : etu̧ tu̧ tu̧ ̂, okó ngokolume, amáséli ̧a,
appelé neem. C’est une plante médicinale qui ómwi ̧tsángê
soigne la typhoïde. Comme les Nande omu̧sakáni ̧ (rad. -sakani ̧) n. 1/2 un
n’avaient pas de nom spécifique pour cet commerçant, un échangeur omu̧ ́hi ̧tya
omú̧sáki ̧ 165 omúsége
mutsibú ıni ̧́ ̧ mu̧sakáni ̧ une personne qui fántu, venant du terme français ‘vendu’.
donne beaucoup est un commerçant Après l’indépendance, il y eut un commerce
omú̧sáki ̧ (rad. -sáki) n. 1/2 l’écrivain omú̧sakı ̧́ florissant des mêmes vêtements venant de
w’endombi ̧ celui qui écrit une lettre restes de la guerre du Vietnam. On les a
omúsaki (rad. -sáki (-L%)) n. 1/2 le guérisseur, appelés et on les appelle encore les kitinámu
le féticheur, le médecin. Le féticheur entre omusango (rad. -sango (-L%)) n. 1/2 une
parfois en communication avec le monde des prostituée
esprits. Ceux-ci conversent avec lui et lui omusángo (rad. -sango) n. 3/4 une affaire
révèlent des choses cachées (origine d’une grave, la dette. Erıtw’̧́ omusángo avoir une
maladie, situation actuelle d’un membre de affaire grave. Voir émbúga. Erıtw’ ̧́
la famille parti dans l’autre monde, nouvelle omusángo avoir une affaire grave, par
d’un être cher parti dans un pays lointain, exemple mettre la femme d’autrui enceinte
sort réservé à un voyageur, décider si l’on oú̧tu̧ku̧ butékyá bukáleta musángo le
peut ou non voyager, etc.) obúsaki ní mauvais temps est source de malheur (litt. :
málule lorsqu’on va chez le guérisseur ou le ‘le jour qui n’est pas clair amène une
féticheur, on ne trouve pas nécessairement ce mauvaise affaire’). C’est un proverbe qui fait
à quoi on s’attendait ou ce que l’on avait notamment allusion au risque de la
prévu. C’est en quelque sorte une surprise promiscuité : puisqu’il fait mauvais, on reste
grâce à la sorcellerie au lit et on est plutôt tenté par des relations
omúsakire (rad. -sákire (-L%)) n. 3/4 la manière sexuelles Syn. : olúbanza, émbúga
de tatouer, l’art de tatouer omúsánzulire (rad. -sánzulire (-L%)) n. 3/4
omúsákire (rad. -sákíre (-L%)) n. 3/4 la manière l’éclosion (des fleurs). La manière de s’ouvrir,
d’aller chercher des vivres chez autrui de s’étendre, ou de s’écarter
omúsakisaki (rad. -sákisaki (-L%)) n. 3/4 omúsará nındo ̧́ (rad. -sára-ni ̧ndo) n. 3/4 la
arbuste épineux mante religieuse
omú̧saku̧saku̧ (rad. -sáku̧saku̧ (-L%)) n. 1/2 omu̧sárándu̧ (rad. -sarándu̧) n. 3/4 un habit de
une personne bien organisée, une personne deuil
qui sait se débrouiller, un planificateur omúsarángáta (rad. -sárangátá) n. 3/4 une
omu̧ ́saku̧ saku̧ syábula bwá mbúto une lame de roseau
personne qui sait se débrouiller ne manque omúsarángáti (rad. -sárangátí) n. 3/4 une
pas de semences lamelle de roseau sec qui coupe
omusalábha (rad. -musalabhá) n. 3/4 la croix omúsari (rad. -sári (-L%)) n. 3/4 une lamelle de
(emprunt au swahili) roseau qui sert éventuellement de couteau.
omúsalala (rad. -sálala (-L%)) n. 3/4 un jet La blessure occasionnée par cet instrument
d’eau omúsari (rad. -sári (-L%)) n. 3/4 une entaille
omusáláli (rad. -salálí) n. 3/4 un rayon longue et peu profonde dans la peau causée
lumineux par un roseau ou un couteau
omu̧sáláli ̧ (rad. -salálı)̧́ n. 3/4 un rayon omúsarire (rad. -sárire (-L%)) n. 3/4 la coupure,
lumineux Syn. : omusáláli la blessure, la manière de couper
omúsalire (rad. -sálire (-L%)) n. 3/4 la manière omúsáro (rad. -sáro) n. 3/4 une section, une
de vomir division, une branche de rivière
omúsalisali (rad. -sálisali (-L%)) n. 3/4 lame, omusasa (rad. -sasa (-L%)) n. 3/4 un type
un bâtonnet d’arbre qui donne d’excellents charbons
omúsamátâ (rad. -sámatáa) n. 3/4 une petite Syn. : omuhangahánga
quantité omusása (rad. -sasa) n. 3/4 un type d’arbre Syn.:
omusamba (rad. -samba (-L%)) n. 1/2 omuhúnga
européanisé, celui qui fait peur omusási (rad. -sasi) n. 3/4 le sang omusasí
omúsambányúmu (rad. -sámbanyúmú) n. 3/4 akákumbâ les gens d’une même famille se
arbuste reconnaissent entre eux ( litt. : ‘le sang sent’)
omusámbírá ngingo (rad. -sambírá ngíngo omúsasire (rad. -sásire (-L%)) Var. : emísasire
(-L%)) n. 3/4 petit morceau de viande ou n. 3/4 la manière de museler, le musellement
portion de nourriture que les amoureux omú̧satirya̧ ̧́
(rad. -satirı-a (-L%)) n. 3/4
s’offrent avant de monter dans le lit pour l’entaille, la déchirure
dormir omúsebere (rad. -sébere (-L%)) n. 3/4 sorte
omúsanga (rad. -sánga (-L%)) n. 3/4 la fleur des d’arbre de la forêt
plantes avant la formation des fruits omusége (rad. -sege) n. 3/4 une chaînette
omusángi (rad. -sangí) n. 3/4 un vêtement usé. éni ̧ndó y’ omusége l’endroit où les deux
Du temps colonial, des marchands grecs bouts d’une chaînette se rencontrent
vendaient certains vêtements usagés, des omúsége (rad. -sége) n. 3/4 le sable, l’or (au
vêtements de seconde main qu’on appelait les figuré)
omúsegeméro 166 omú̧sıngo
̧́
omúsegeméro (rad. -ségemero) n. 3/4 l’appui, diagnostiquer la présence des esprits
le chevet omú̧sige
̧ (rad. -sıge
̧́ (-L%)) n. 3/4 bracelet
omúsegémo (rad. -ségemo) n. 3/4 l’appui, le okúboko kulíhó kó kukámbalo mısi ̧́ ̧ge il
chevet n’y a qu’un bras vivant qui puisse porter des
omúseke (rad. -séke (-L%)) n. 3/4 la paille. Le bracelets, c’est-à-dire que seul un être vivant
chalumeau (tuyau de roseau, de bambou, etc. peut faire quelque chose de bien
avec lequel on tire un liquide pour boire) omusígo (rad. -sigo) n. 3/4 le pari
omúsekúlo (rad. -sékulo) n. 3/4 un mortier omúsíhire (rad. -síhíre (-L%)) n. 3/4 le goût, la
dans lequel on pile le manioc, le maïs, etc. manière de goûter au palais de la langue
Syn. : eki ̧ngyô omusíkâ (rad. -sikáa) n. 1/2 jeune fille Syn. :
omúsekwa (rad. -sékua (-L%)) n. 3/4 haricot omumbésa, ómwanamúto
vert (tendre) omu̧sikanı
̧ ó̧ (rad. -si ̧kani ̧o) n. 3/4 cloison
omúsembire (rad. -sémbire (-L%)) n. 3/4 (chambre d’une hutte séparée par des claies
l’aboiement, la façon d’aboyer de roseaux)
omú̧sémbirya ̧ (rad. -sémbiri ̧a (-L%)) n. 3/4 la omu̧sıke ̧́ (rad. -si ̧ke) n. 3/4 le bord
manière de montrer quelqu’un du doigt pour omú̧siki ̧ ̧ (rad. -síki ̧ (-L%)) n. 3/4 un tremblement
en dire du mal de terre omú̧si ̧ky’ ámálába il y a un
omusémbo (rad. -sembo) n. 3/4 aboiement. tremblement de terre (litt. : ‘un tremblement
Syn. : omuháyo de terre passe’). Chez les Nande, ce
omú̧sémbya (rad. -sémbıá̧ (-L%)) n. 1/2 la phénomène est fréquent. Ce peuple interprète
personne qui montre du doigt quelqu’un pour ce phénomène comme étant le passage des
dire du mal de lui esprits à l’extérieur. Parmi ces esprits, il y en
omúsémebulire (rad. -sémebulire (-L%)) a peut-être de nos ancêtres et il faut donc
n. 3/4 la manière de grogner, de murmurer, saluer ceux-ci en levant les mains en l’air
d’être mécontent aussi longtemps que le tremblement de terre
omú̧sendya (rad. séndia̧ (-L%)) n. 3/4 fiole dure. Les ancêtres peuvent ainsi nous
akásendy’ ák’ obu̧ ́balya une fiole de protéger quand ils voient que nous les
médicament saluons ámáhit’ ómomu̧ ́si ̧ki ̧ il a grandement
omúsengere (rad. -séngere (-L%)) n. 3/4 la peur
manière de souffrir ou d’être à plat omu̧siko ̧ (rad. -si ̧ko (-L%)) n. 3/4 une charge
omú̧sényi ̧ (rad. -sényi)̧ n. 1/2 le bûcheron. La que l’on porte (un fagot de bois, un sac plein
personne qui cherche du bois ou des roseaux de quelque chose, un tronc d’arbre, etc.)
secs pour alimenter le feu. Du temps colonial, omú̧sıku ̧́ ̧ (rad. -síkú̧) n. 3/4 sorte d’arbre de la
les Blancs avaient un bûcheron, ainsi que forêt
quelqu’un pour puiser l’eau, un cuisinier et omú̧sıkwatére ̧́ (rad. ̧́
-sıkuateré) n. 1/2
un serveur de table qu’on appelait ‘boy’ administrateur (emprunt au français)
omu̧sénzi ̧ (rad. -senzı)̧́ n. 1/2 un inculte omú̧simámbógo ̧ ̧́
(rad. -sımambógo) n. 12/13
(emprunt au swahili « mushenzi » qui, à son un type d’oiseau
tour, a emprunté le terme au français ‘mon omusímbi (rad. -simbí) n. 1/2 le célibataire
singe’) omusímbi akánia mbıro ̧́ le célibataire
omuseréro (rad. -serero) n. 3/4 le cache-sexe défèque de la suie (soit parce qu’il mange
(mode féminine) uniquement de la nourriture grillée, soit qu’il
omuséro (rad. -sero) n. 3/4 une attitude de mange avec des mains pleines de suie car il
danse par laquelle on présente à son n’a pas de femme) Syn. : omugánda
partenaire le devant de son corps de manière omú̧sımolere ̧́ ̧́
(rad. -sımolere (-L%)) Var. :
rythmée et cadencée musero ná mwána que emısı ̧́ molere
̧́ n. 3/4 la manière de calomnier
chaque geste sexuel de danse résulte en un ou de médire. La manière de dire du mal de
enfant. Ceci ne signifie pas qu’on ait parfois quelqu’un ou de s’informer au sujet de
des rapports sexuels en public lors des quelqu’un
danses, même nocturnes omúsindi (rad. –síndi (-L%)) n. 3/4 la jeune tige
omúsésa (rad. -sésa) n. 3/4 le lit, de préférence d’une plante qui germe ebikúsá bi ̧ri ̧mú̧lasy’
un tas de foins sur lequel on dort Syn. : emísindi les jeunes plantes de maïs
engíngo, engotséro, embu̧ tsáno commencent à germer
omú̧sigalya
̧ ̧́
(rad. -sıgali ̧a (-L%)) n. 1/2 la omu̧sınga ̧́ (rad. -si ̧nga) n. 3/4 un pot non-cuit.
personne qui hérite de la femme du défunt Probablement que ce mot dérive du mot
(le frère du défunt prend sa belle-sœur) erisı ̧ nga
̧́ ‘un grand feu’
omú̧sigandwa
̧ ̧́
(rad. -sıgandua (-L%)) n. 3/4 omusíngíri (rad. -singírí) n. 3/4 sorte d’arbre de
buisson, broussaille. Sorte de plante à huit la forêt
pétales et à fleurs blanches poussant dans les omú̧sıngo ̧́ ̧́
(rad. -sıngo) n. 3/4 une personne
buissons et utilisée pour chasser ou stupide. Le terme est employé comme insulte
omúsíno 167 omúsû
móbulé mú̧singo ̧ w’ ıku ̧́ ̧́limu
̧ ̧ espèce de médicinale
personne stupide venant des enfers omúsolólwâ (rad. -sólolúa) n. 3/4 arbuste dont
omúsíno (rad. -síno) n. 3/4 le clitoris la racine est employée pour guérir les maux
omú̧sınzi ̧́ ̧ (rad. -sínzi ̧) n. 1/2 le boucher de ventre
omú̧sinzi ̧ re ̧ (rad. -sınzire ̧́ (-L%)) n. 3/4 la omusóma (rad. -soma) n. 3/4 feuilles de haricot
manière d’égorger ou de dépecer employées comme légumes
omu̧sipı ̧ li ̧́ ̧ (rad. -sipilı̧ )̧́ n. 3/4 un lance-pierre omúsombe (rad. -sómbe (-L%)) n. 1/2 la femme
omu̧sıre ̧́ (rad. -sire) ̧ n. 1/2 un fou oyúté w’oko abandonnée d’un chef
mu̧ si ̧ré yúkanzá ákîmbâ C’est celui qui n’est omúsombo (rad. -sómbo (-L%)) n. 3/4 arbuste
pas le proche d’un fou qui aime la façon dont utilisé pour soigner les orteils. C’est une
il chante plante médicinale
omú̧sıri ̧́ ̧ (rad. –sírı)̧́ n. 3/4 l’espace derrière la omu̧sombóli ̧ (rad. -somboli ̧) n. 1/2 un trieur (de
maison café)
omúsiríbábâ (rad. -síribábáa) n. 3/4 le lézard omusómo (rad. -somo) n. 3/4 la boisson qui
omúsirisíto (rad. -sírisito) n. 3/4 une n’est pas encore prête pour la consommation
promenade sans but wámásalá walwa omó omu̧sondóli ̧ (rad. -sondoli ̧) n. 1/2 14 le guide
músirisíto vous rentrez finalement de la (dans la brousse, la forêt), le conseiller (dans
promenade sans but notre vie) obu̧ sondóli ̧ le fait de conduire un
omúsiriyíto (rad. -síriyito) n. 3/4 habitude, groupe d’hommes vers un but précis, le fait
comportement de conduire un troupeau
omú̧sısa ̧́ (rad. -sísa) n. 3/4 le tendon, le muscle omusóne (rad. -sone) n. 3/4 type d’arbre
omúsísi (rad. -sísí) n. 3/4 fils pour tresser ou omusónga (rad. -songa) n. 3/4 le pis (d’animal)
pour tisser une corbeille ou un panier omusónga (rad. -songa) n. 3/4 hématémèse, le
omusitíko (rad. -sitiko) n. 3/4 tilapia frais grillé patient crache du sang
Syn. : omusitúko omusónge (rad. -songé) n. 3/4 miel pur
omu̧sıtorô ̧́ ̧
(rad. -sitóroo) n. 1/2 menuisier omusónge (rad. -songé) n. 3/4 hutte conique en
omú̧sıtu ̧́ ̧ (rad. -sítu̧ ) n. 3/4 la forêt paille
omúsitukire (rad. -sítukire (-L%)) n. 3/4 omusongóra (rad. -songora) n. 1/2 nom donné
promptement eríryá n’ omúsitukire manger aux Nande habitant la région frontalière de
promptement l’Ouganda à Mbondwê en face de Kasíndi en
omusitúko (rad. -situko) n. 3/4 tilapia frais République démocratique du Congo
grillé Syn. : omusitíko omú̧sóni ̧ (rad. -sóni)̧ n. 1/2 le beau-père, la
omú̧siwa ̧ ̧́
(rad. -sıgua (-L%)) n. 1/2 un orphelin belle-mère obu̧ ́sú̧ bw’omu̧ ́sonı ̧́ ni
(litt. : ‘une personne qui a été laissée’. Le mot matendére la figure du beau-parent est
dérive du verbe erısı ̧́ gá̧ ‘laisser’) comme une boue glissante. Ceci signifie qu’il
omúsóbolera (rad. -sóbolera (-L%)) n. 1/2 ne faut jamais fixer le beau-parent dans les
l’interprète yeux car on risque de tomber amoureux de
omú̧sóbolya (rad. -sóbólia̧ (-L%)) n. 1/2 la lui et ce serait le pire des méfaits
personne qui parle avec une certaine omú̧sónıá̧ (rad. -sónıa) ̧́ n. 3/4 plante
solennité médicinale, Bidens pilosa. Pour devenir plus
omu̧sobyô (rad. -sobi ̧o) n. 3/4 plante médicinale viril au lit, les hommes mâchent les feuilles
omusóga (rad. -sogá) n. 3/4 plante médicinale ou la tige de cette plante
omusóha (rad. -soha) n. 3/4 flèche ómu̧sónıá̧ (rad. -sonıá̧ H) n. 3/4 type de plante
omusóhe (rad. -sohe) n. 3/4 la pêche médicinale
omu̧sóhi ̧ (rad. -sohi ̧) n. 1/2 le pêcheur, le juge, omú̧sósekania̧ (rad. -sósékani ̧a (-L%)) n. 1/2
le comploteur obu̧ sóhi ̧ la pêche, le jugement, 3/4 la personne qui croit trouver une
le complot ressemblance avec ; la manière de trouver
omu̧sóki ̧ (rad. -soki ̧) n. 1/2 le sujet d’un chef une ressemblance ou de confondre
omú̧sokya (rad. -sókia̧ (-L%)) n. 1/2 le passeur, obú̧sósekania̧ le fait de trouver une
la personne qui aide les gens à traverser une ressemblance, la confusion
rivière omu̧sósi ̧ (rad. -sosı)̧́ n. 1/2 un juge (emprunt au
omu̧soláni ̧ (rad. -solanı)̧́ n. 3/4 le lieu français)
d’aisance, la toilette, les W.C. Ce mot est un omúsû (rad. -súu) n. 1/2 l’avare. La légende
emprunt au swahili raconte que lorsque les ancêtres arrivèrent
omúsolanindi (rad. -sólanindi (-L%)) n. 3/4 dans le pays des Nande, ils durent traverser
type de plante médicinale la rivière Semliki sur un dos de serpent d’eau
omú̧sólesya (rad. -sólési ̧-a (-L%)) n. 1/2 ‘esprit de l’eau’. Lorsqu’ils eurent traversé, les
collecteur d’impôt leaders, pères des grandes tribus, se mirent à
omusólo (rad. -solo) n. 3/4 l’impôt manger. Tous les autres invitèrent leurs
omu̧sólólu̧ (rad. -solólú̧) n. 3/4 plante sujets, à l’exception de l’ancêtre des Basu qui
omúsubá ngolu̧ 168 omútahwa
mangea seul. On l’appela omúsû ‘l’avare’, ravin
d’où la tribu des Básû̧. obúsû ‘l’avarice’ omúsyakúlu (rad. -síakulu) Var. : abásyakúlu
omúsubá ngolu̧ (rad. -súba ngólu̧ (-L%)) n. 3 n. 1/2 le vieillard ; au pluriel, il signifie ‘les
blessure qui était auparavant guérie ancêtres masculins’ obúsyakúlu la vieillesse
omusúbi (rad. -subí) n. 1/2 le serviteur esyonderu̧ ́ síbúsyakúlu la barbe n’est pas
omúsubísúbi (rad. -súbisúbí) n. 3/4 cœur de vieillesse
bananier omúsyangírâ (rad. -síangiráa) n. 3/4 une
omú̧su̧bu̧lya (rad. -súbulia̧ (-L%)) n. 3/4 plante grande marmite dont on se sert pour préparer
médicinale de la nourriture à l’occasion des fêtes de
omúsubwákô (rad. -súbuakóo) n. 1/2 l’aîné, la mariage
personne qui précède le nouveau-né omú̧syenene (rad. -sıenene ̧́ (-L%)) n. 3/4
omú̧su̧bya (rad. -súbi ̧a (-L%)) n. 1/2 le sauterelle. Pour que les sauterelles tombent
répondeur, le ressusciteur, celui qui restitue en abondance sur le pays, le grand chef, doté
omusudâ (rad. -sudaa) n. 1/2 soldat (emprunt d’un certain pouvoir magique et spirituel,
au français) doit avoir fait au préalable des offrandes sur
omu̧sú̧ki ̧ (rad. -suki ̧) n. 3/4 animal qui tombe une grosse pierre supposée contenir ces
dans un piège sauterelles (le chef Kalemi ̧re en l’occurrence,
omusúko (rad. -suko) n. 3 jeune garçon, jeune jusqu’en 1988). Ces sauterelles périodiques
fille omusíká akiné musúko la fille est sont délicieuses et ne peuvent être mangées
encore jeune par les femmes
ómusúko (rad. -sukó H) n. 3/4 jeune fille, jeune omú̧syô (rad. -sıo)
̧́ n. 3/4 proverbe, parabole,
homme légende eriyir’ emi ̧syó y’omó kyagándâ
omúsulê (rad. -súlee) n. 3/4 un type d’oiseau raconter des paraboles (des devinettes) dans
omu̧su̧máli ̧ (rad. -sumalı)̧́ n. 3/4 un clou la case des vieillards. Voici la méthode : la
omúsumba (rad. -súmba (-L%)) n. 1/2 pygmée première personne lance une devinette (par
akályá búsumbasumba il mange à la exemple : j’ai une vache qui ne se couche que
manière d’un vrai pygmée sur un côté. Qu’est-ce ? La deuxième
omu̧su̧ngû̧ (rad. -su̧ nguu) n. 1/2 Blanc personne lance une autre devinette, par
(emprunt au swahili « muzungu ») exemple : j’ai une chèvre qui reste et broute
omu̧su̧ngû̧ (rad. -su̧ nguu) n. 1/2 patron. au milieu des épines sans être blessée. La
Pendant la colonisation, le Blanc était première personne répond à la seconde, par
naturellement le patron. C’est pour cela que exemple en disant que cette chèvre au mílieu
ce mot qui signifiait à l’origine ‘le Blanc’ des épines est la langue au milieu des dents.
signifie maintenant ‘le patron’ omu̧ su̧ ngu̧ ́ La réponse à sa devinette est la courge, qui
wage akálıre ̧́ mon patron est sevère en effet reste couchée toute sa vie sur un
omu̧su̧ngû (rad. -su̧ nguu) n. 1/2 l’Européen, côté. On fait ainsi le tour de l’assistance et on
une personne au teint clair peut ainsi passer des soirées entières, chacun
omúsúrásúrâ (rad. -súrásúráa) n. 1/2 un lançant sa devinette
menteur omútabána (rad. -tábaná) n. 1/2 jeune fille
omúsúsa (rad. -súsá) n. 3/4 feuilles de colocase. avec de gros seins, un jeune homme, un
On s’en sert comme légumes verts. Ce terme adolescent
peut aussi désigner les feuilles de haricot. ómutabuka (rad. -tabuka H (-L%)) n. 3/4 un
Dans ce cas, les feuilles de colocase sont type de rat
plutôt appelées ebísúsa et ce mot ne se met omutágála (rad. -tagálá) n. 3/4 fourche
pas au singulier Syn. : eri ̧tekére erikandul’eririmá ry’omomutágála
omú̧su̧su̧ (rad. -súsu̧ (-L%)) n. 3/4 type d’arbre débarrasser les herbes coupées dans un
omúsúsu (rad. -súsú) n. 3/4 sorte de rat qui a champ avec une fourche
une odeur nauséabonde, la musaraigne omútagala (rad. -tágala (-L%)) n. 3/4 un type
omususúli (rad. -susuli) n. 3/4 vin de banane d’arbre
de moindre qualité omutágáta (rad. -tagátá) n. 3/4 bière de banane
omúswa (rad. -súa (-L%)) n. 3/4 termite ayant un jour de fermentation
omúswâ (rad. -súa) n. 3/4 vermine qui habite omutágát’abıri ̧́ ̧mu̧ tami ̧ryâ la bière fraîche
dans un trou dans le sol lui tourne la tête Syn. : esómo
omúswaswa (rad. -súasua (-L%)) n. 3/4 eau omútáhi (rad. -táhi) n. 3/4 la branche (d’un
salée utilisée en guise de sauce pour arbre, d’un arbuste)
accompagner la pâte omútahwa (rad. -táhua (-L%)) n. 1/2 guérisseur
omú̧swirya̧ (rad. -súiri ̧a (-L%)) n. 1/2 la traditionnel qui invoque les esprits dans sa
personne qui en frappe une autre obu̧ ́swi ̧rya pratique omútahw’akályolyayâ le
le fait de frapper guérisseur diagnostique et guérit par le
omúsyâ (rad. -sía) n. 3/4 la vallée, la plaine, le pouvoir des esprits
omu̧tahyô 169 omútíma
omu̧tahyô (rad. -tahio)
̧ n. 3/4 la dot omu̧tahyó omútende (rad. -ténde (-L%)) n. 1/2 le circoncis
̧ ̧ ́gú̧li ̧ nı ̧́ bú̧lembéri ̧ la dot n’est pas une
sibu omú̧tendégú̧la (rad. -téndegú̧lá) n. 3/4 sorte de
vente mais une récompense pour avoir gardé sauterelle de couleur très noire Syn. :
la fille ómu̧ lu̧ ́ngú̧lu̧
omutáka (rad. -taka) n. 3 la terre (matière qui omú̧tesya (rad. -tési ̧a (-L%)) n. 1/2 une femme
forme la couche superficielle de la croûte qui fait toujours des fausses couches ou qui
terrestre), le sol n’arrive pas à accoucher d’un enfant dans les
omú̧taku̧ (rad. -táku̧ (-L%)) n. 1/2 ivrogne délais normaux
omutála (rad. -tala) Var. : emitála n. 3/4 un omú̧téti ̧ (rad. -téti ̧) n. 1/2 le prétendant au
défaut de la bouche dont la lèvre supérieure mariage, le fornicateur, celui qui aime faire
n’arrive pas à couvrir les incisives omundú la cour aux femmes
w’emitála une personne avec le handicap de omú̧tetu̧ (rad. -tétu̧ (-L%)) n. 3/4 bégaiement
la bouche omu̧téyi ̧ (rad. -teyi)̧ n. 1/2 le gardien, le
omutalala (rad. -talala (-L%)) n. 3/4 plante conseiller, celui qui veille sur quelqu’un, sur
médicinale les chèvres, etc. omu̧ téyi ̧ yô yú̧kategayâ le
omú̧tambya (rad. -támbi ̧a (-L%)) n. 3/4 fiole gardien est celui qui garde
omu̧tamıri ̧́ ̧ (rad. -tamiri ̧) n. 1/2 l’ivrogne, le omú̧téyi ̧ (rad. -tégi ̧) n. 1/2 le piégeur
soûlard omu̧thalımbo ̧́ (rad. -thali ̧mbó) n. 3/4 morceau
omútámo (rad. -támo) n. 3/4 les menottes faites de fer dont on se sert pour casser les pierres
de fibres dures de raphia omuthéko (rad. -thekó) n. 3/4 un piège
omutánda (rad. -tanda) n. 3/4 cloche (emprunt au swahili « mtego »)
rudimentaire en métal sur laquelle on frappe omu̧thóbhu̧ (rad. -thobhú̧) n. 3/4 maïs récolté
avec un fer précocement
omútanda (rad. -tánda (-L%)) n. 3/4 perchoir omúthoka (rad. -thóka (-L%)) n. 3/4 un véhicule
sur lequel les poules dorment omúthura (rad. -thúra (-L%)) n. 3/4 une
omútangályúba (rad. -tánga líubá) n. 3/4 nourriture qui n’est pas bien cuite mwákály’
arbuste à fleurs rouges. C’est une plante eki ̧rı ̧́ m’ómúthura il a mangé la patate
médicinale douce alors qu’elle n’était pas encore bien
omú̧tángi ̧ (rad. -tángi ̧) n. 1/2 une des sous- cuite
ethnies nande qui habitent dans la région de omúthura (rad. -thúra (-L%)) n. 3/4 une
Kayina nourriture non cuite, pomme de terre ou
omútáno (rad. -táno) n. 3/4 limite, bordure, maïs
frontière omútanó w’ eriríma la bordure du omúthuru (rad. -thúru (-L%)) Var. : omúthura
champ n. 3/4 ce qui est cru, à moitié cuit
ómutátsapa (rad. -tatsápa H (-L%)) n. 3/4 sorte omuthúrúthuru (rad. -thurúthúru (-L%))
d’insecte qui vit sous terre n. 3/4 le trognon de maïs. Le trognon sec sert
omutegengéra (rad. -tegengera) n. 3/4 type la plupart du temps comme papier de toilette
d’arbre sauvage omuthwangíro (rad. -tuangiro) n. 3/4 pilon
omu̧tegú̧le (rad. -tegu̧ lé) n. 3/4 un pagne noir erıswí̧ ̧ry’ omundú y’omo muthwangíro
omútého (rad. -tého) n. 3/4 le gobelet (petit frapper quelqu’un avec un pilon Syn. :
récipient en bois, ou une petite courge dont omutwangíro
on a vidé les graines et qu’on a séchée et qui omú̧ti ̧ (rad. -tı)̧́ n. 1/2 la personne qui enterre
sert ainsi de gobelet) kwê bándu kíngahá síkibya! ómwıtı ̧́ ̧́ yó
omútekê (rad. -tékee) n. 1/2 le père de famille, wanálwiré ̧ ınabya
̧́ ná mú̧ti ̧ oh hommes, ça,
la mère de famille, personne mariée qui c’est du jamais vu ! Que l’assassin soit celui
possède beaucoup de biens qui enterre !
omutémbe (rad. -tembé) n. 3/4 un type de omúti (rad. -tí) n. 3/4 l’arbre omúti wa ndwâ
plante sauvage dont l’écorce produit le sorte d’arbre qui produit de bonnes planches
matériel pour fabriquer les cordes omútibito (rad. -tíbito (-L%)) n. 3/4 pousse de
omu̧témbekali ̧ (rad. -tembékali ̧ (-L%)) n. 3/4 taro túhéry’ emítibitó ímótwásyály’
7/8 un type de plante sauvage dont l’écorce amányangwa plantons les pousses de taros
sert à fabriquer des cordes. Cette plante est pour que nous puissions en manger plus tard
toutefois moins solide que l’omutémbe omutikwâ (rad. -tikua) n. 3/4 un type d’oiseau
omutémbo (rad. -tembó) n. 3/4 arbre qu’on omútíma (rad. -tíma) n. 3/4 l’âme, le cœur. Les
utilise pour fabriquer les bacs à bière Nande distinguent l’âme d’un homme de son
omú̧tembu̧ (rad. -témbu̧ (-L%)) n. 3/4 le figuier esprit, tous deux réalités immatérielles.
sauvage Omútim’ ámátwıka ̧́ ‘il est mort’ (litt. : ‘l’âme
omú̧témi ̧ (rad. -témi ̧) n. 3/4 la serpette (avec se coupe, se casse, se brise’). Ceci laisse
laquelle on fait le premier débroussaillage du entendre qu’ils croient que l’âme anime
champ) réellement quelqu’un. Ceci se réalise grâce à
omú̧tiwandu
̧ ̧̂ 170 omútsumulwa
un lien quelconque avec quelque chose ou omútolo (rad. -tólo (-L%)) n. 3/4 un petit
quelqu’un qui donne la vie et l’entretient en oiseau à plumage rouge et noir
maintenant ce lien avec lui. Dès que cette omútóma (rad. -tóma) n. 3/4 sorte d’arbre dont
source de vie casse ce lien, la vie cesse. D’où l’écorce sert à fabriquer un tissu
l’expression omútim’ ámátwi ̧ka ‘on croit omu̧tómbi ̧ (rad. -tombi ̧) n. 1/2 un fornicateur
que l’âme est dans le cœur’. Par contre, omu̧ tombı ̧́ mwiga akásosaya omúsinó wo
comment comprennent-ils l’esprit ? Celui-ci gála un apprenti fornicateur rend le clitoris
est comme le double de l’homme ou de dans un état d’érection (en d’autres mots, il
l’animal car les animaux, principalement le laisse le clitoris sur sa faim)
chien, ont un esprit. Tuer un chien, c’est se omutóndi (rad. -tondí) n. 3/4 type d’arbre
porter malheur car son esprit revient chez le utilisé pour faire le xylophone
tueur et lui cause des ennuis. Quant à omú̧tóndi ̧ (rad. -tóndı)̧́ n. 3/4 plante médicinale
l’homme, son esprit peut le quitter de son omútondo (rad. -tóndo (-L%)) n. 3/4 arbuste
vivant. Il peut ainsi nuire aux hommes vers omútondotondo (rad. -tóndotondo (-L%))
lesquels on l’a envoyé grâce à quelques rites n. 3/4 petite plante à fleurs roses et blanches
magiques. Celui qui envoie est appelé omutotô (rad. -totoo) n. 3/4 la fiente (d’oiseau)
‘sorcier’ (et pas nécessairement féticheur : omútotóyo (rad. -tótoyó) n. 3/4 long discours
celui-ci au contraire aide les victimes des Syn. : omugoboléra, omuhulúlo, omúsalala
esprits). Les esprits des vivants ou des morts omu̧tóyi ̧ (rad. -toyi)̧ n. 1/2 gardien du chef,
ou les deux catégories à la fois peuvent conseiller, une personne qui vit dans
posséder une personne humaine qui alors l’entourage du chef
présentera ces quelques signes : agitation omutsámbere (rad. -tsambére (-L%)) n. 3/4
continuelle et désordonnée de tous ses plante dont la racine est employée pour
membres, étirement de ses membres en soigner les maux de ventre
faisant crier la victime, soulèvement du lit, omú̧tsambú̧tsámbu̧ (rad. -tsámbu̧tsámbu̧)
parfois soulevement jusqu’au toit et puis n. 1/2 une personne étrange, négligente, en
rechute brusque dans le lit. Très souvent, ce désordre, peu soignée
sont ces esprits qui entraînent la mort lors de omu̧tsámu̧ (rad. -tsamú̧) n. 1/2 gardien de nuit
leurs manifestations erısu̧ ̧́ by’ omútimá (emprunt au swahili « Zamu »)
w’omondâ se calmer erıbu̧ ̧́ nu̧ l' omútíma omu̧tsándına ̧́ (rad. -tsandıná)̧́ n. 3/4 une
changer d’avis (litt. : ‘retourner le cœur’) souche de bananier omu̧tsándíná w’embóko
omútim’ámálokalóka avoir envie de vomir la souche d’un bananier
(litt. : ‘le cœur a des vertiges’) omútsarara (rad. -tsárara (-L%)) n. 3/4 jet, le
omú̧tiwandu
̧ ̧ ̂ (rad. -tí wa nduu̧ ) n. 3/4 type jaillissement (du sang, par exemple, lors
d’arbre d’une coupure de veine)
omúti wa ndwâ (rad. –tí wa ndu̧ a) n. 3/4 sorte omútsawángíma (rad. -tsá-wa-ngíma) n. 3/4
d’arbre qui produit de bonnes planches Syn. : plante médicinale
omú̧tiwandu
̧ ̧̂ omutsérê (rad. -tserée) n. 3/4 le riz
omutô (rad. -too) n. 3/4 la sauce, le bouillon, omutsíbu (rad. -tsibu) n. 1/2 l’homme entêté,
(sauce de viande, de poisson, de méchant et terrible
champignon) omútsiha (rad. -tsíha (-L%)) n. 1/2 le sourd,
omutobéro (rad. -tobero) n. 3/4 un gouffre, un l’entêté
trou très profond Syn. : ekyú̧na omú̧tsıkí̧ lı ̧ ̧̂ (rad. -tsıkílii)
̧́ n. 3/4 plante
omútobo (rad. –tóbo (-L%)) n. 3/4 un panier médicinale
troué (un panier sans fond) omú̧tsili ̧ ̧ (rad. -tsılí̧ (-L%)) n. 3/4 quelque chose
omútobokê (rad. -tóbokee) n. 3/4 un panier de noir
déjà troué Syn. : omútobo omu̧tsô (rad. -u̧ tsoo) n. 3/4 un bâton dont on se
omu̧tóbu̧ (rad. –tobu̧) n. 3/4 une quantité de sert pour marcher Syn. : omu̧ ́tso
omu̧tobú̧ w’ amagétse une quantité d’eau omú̧tso (rad. -ú̧tso) Var. : emyú̧tso n. 3/4 canne,
omu̧toheryô (rad. -toherio) ̧ n. 3/4 mois de le bâton (pour soutenir la marche) Syn. :
septembre dédié aux Humbe, un des clans omu̧ tsô, emyu̧ tsô
des Nande omútsongo (rad. -tsóngo (-L%)) Var. :
omútoka (rad. -tóka (-L%)) n. 3/4 un véhicule omutsóngo n. 1/2 chef Syn. : ómwami,
omútókê (rad. -tókee) n. 3/4 partie supérieure omúkama
de la canne à sucre qui n’est pas bien sucrée. omutsótso (rad. -tsotsó) n. 3/4 manioc
omútokolere (rad. -tókolere (-L%)) n. 1/2 un omu̧tsú̧mbi ̧ (rad. -tsumbi)̧ n. 1/2 la femme
voleur (litt. : ‘celle qui prépare la nourriture’)
omútókwâ (rad. -tókúa) n. 3/4 partie omútsumúlo (rad. -tsúmulo) n. 3/4 la parole
supérieure de la canne à sucre qu’on peut pour enlever la malédiction
repiquer en vue de la reproduction omútsumulwa (rad. -tsúmulua (-L%)) n. 1/2 la
omutsungangámbo 171 omutwangíro
personne sur laquelle on enlève la feuilles épaisses et fort odorantes
malédiction omútugu (rad. -túgu (-L%)) n. 3/4 type de taro
omutsungangámbo (rad. -tsunga-ngambó) omutuhíko (rad. -tuhiko) n. 3/4 harcèlement
n. 3/4 plante médicinale omú̧tú̧ho (rad. -tú̧ho) n. 3/4 un emprunt
omu̧tsú̧ngi ̧ (rad. -tsung-i ̧) n. 1/2 le gardien wámábyá w’erilih’ omu̧ ́tu̧ ho wage il est
(d’enfants, d’animaux), pour le gardien de la grand temps pour toi de payer mon emprunt
maison, on utilise le terme employé du omutukuru (rad. -tukuru (-L%)) n. 1/2 le Blanc
swahili « omu̧zámu̧ » Syn. : omu̧su̧ngû̧
omu̧tsú̧tsa (rad. -tsu̧ tsa) n. 3/4 paludisme, omú̧tú̧li ̧ (rad. -túli ̧) n. 1/2 le traceur de rigoles,
fièvre, malaria Syn. : akapu̧ ru̧ ru̧ celui qui déchire omu̧ ́tu̧ lı ̧́ w'esyothárasi le
omu̧tsú̧tso (rad. –tsu̧ tso) n. 3/4 encre Syn. : creuseur de rigoles
obwıno ̧́ omútululu (rad. -túlulu (-L%)) n. 3/4 arbuste
ómu̧tswándına ̧́ (rad. -mutsuandına ̧́ H) n. 3/4 omutúmbúlwâ (rad. -tumbúlua) n. 1/2
un rejeton éndiná ̧ nené yikánábaniká k’ ridicule, honteux, confus ebinywá ̧ byagu
ómu̧ tsándına ̧́ la partie inférieure d’une byáléki ̧ré ínabya mutúmbúlwâ à cause de
plante qui est grande a parfois un rejeton tes paroles, je suis devenu ridicule
omutswatswâ (rad. -tsuatsua) n. 1/2 le omútumwa (rad. -túmua (-L%)) n. 1/2 le
margoulin messager, celui qui est envoyé pour remplir
omútsweka (rad. -tsúeka (-L%)) n. 1/2 vaurien, une mission
margoulin, celui qui commet des insanités de omutuna (rad. -tuna (-L%)) n. 3/4 sorte de
diverses façons mais surtout du point de vue poisson à moustaches
sexuel et par ses propos (mensonges, omu̧tu̧ndú̧li ̧ (rad. -tunduli ̧) n. 3/4 pilon Syn. :
médisances, calomnies) Syn. : omutsúmba omutwangíro
mbê, omutswatswâ omú̧tu̧ngania̧ (rad. -túngani ̧a (-L%)) n. 1/2
omú̧tswéri ̧ (rad. -tsúeri)̧ n. 1/2 le juge ekíhugó personne qui ennuie avec de vieilles histoires
ky’omú̧tswéri ̧ le territoire d’un juge omutungutáno (rad. -tungutano) n. 3/4 saison
omutsyâ (rad. -tsia) n. 3/4 une fausse nouvelle chaude, endroit où il fait trop chaud
omútsyê (rad. -tsíe) n. 3/4 une habitude. omu̧tú̧nzi ̧ (rad. -tunzi ̧) n. 3/4 tempête
S’utilise très souvent pour un homme qui, omútúsu (rad. -túsú) n. 3/4 un type d’arbre de la
dans un ménage, a des manières déplaisantes. forêt qui donne des fruits rouges semblables
On dit alors : akálumé k’ emítsyê ‘le aux raisins et qui sont comestibles
bonhomme aux manières’. Ce défaut est très omu̧tu̧ta (rad. -tu̧ta (-L%)) n. 3/4 saison des
grave et la personne qui en est porteuse pluies, généralement en août, mois d’août.
trouvera difficilement un conjoint. Ces Selon les notes de Kavutirwaki, le mois
mauvaises manières et habitudes se d’août est dédié aux Tangi et un de leurs
rapportent normalement à l’art culinaire, par proverbes est : ómwan’ubakula syálówâ
exemple un homme qui surveille sans cesse ‘l’enfant qui grandit ne peut être ensorcelé’
son épouse pour voir combien de morceaux Syn. : omú̧tú̧ta
de viande elle va mettre dans le plat des omú̧tú̧ta (rad. -tú̧tá) n. 3 harmattan, saison
visiteurs. C’est valable aussi pour un homme sèche. Il y a beaucoup de poussière dans l’air
qui tient jalousement la caisse familiale sans et on ne peut pas voir au loin
laisser la moindre initiative à sa femme omú̧tú̧tsa (rad. -tú̧tsa) n. 1/2 l’épileptique
question achats de ce qu’elle trouve utile omu̧tú̧tsi ̧ (rad. -tutsı)̧́ n. 1/2 personne de
pour la famille. Le temps des fiançailles sert l’ethnie tutsi
notamment à l’observation mutuelle des omútutu (rad. -tútu (-L%)) n. 3/4 entonnoir,
futurs mariés sur ce point essentiel. Ainsi, par partie qui dépasse dans un panier rempli
exemple, il faut que la femme soit abırı ̧́ hi
̧́ ̧r’oko kitirí k’ omútutu il a trop
accueillante et pas du tout avare ou rempli le panier (litt. : ‘il a déjà mis un
dédaigneuse erikangi ̧ ̧ ry’
ri ̧ emítsyé míbî entonnoir sur le panier’). La raison pour
apprendre à quelqu’un de mauvaises laquelle on désigne le trop-plein du panier
habitudes comme entonnoir est que ce trop-plein
omutúbúbu (rad. -tubúbú) n. 3/4 tuyau, la ressemble à un cône ou à un entonnoir
nervure de la feuille de bananier trouée pour omútwama (rad. -túama (-L%)) n. 3/4 tempe
servir de tuyau ou la nervure de la feuille de omu̧twangíngo (rad. -tú̧angingo) n. 3/4 place
colocase dans une chambre pour invoquer les esprits
omútubugu (rad. -túbugu (-L%)) n. 3/4 mots omutwangíro (rad. -tuangiro) n. 3/4 pilon
irréfléchis dits d’un air fâché et dans la ̧́
erıswi ̧ry’ omundú y’omo mutwangíro
précipitation akábu̧ gá mítubugu misamisâ frapper quelqu’un avec un pilon. Le mot se
il ne parle qu’avec des mots irréfléchis prononce plus couramment comme
omútubya (rad. -túbia (-L%)) n. 3/4 arbuste à omuthwangíro
omútwanira 172 omwánze
omútwanira (rad. -túanira (-L%)) n. 1/2 une personne qui supporte la souffrance
personne qui garde un malade, l’infirmière omú̧yıyi
̧́ ni̧ a̧ mutsibú akáyiyi̧ ni
̧ raya
̧
au sens large okondi ̧ó síwe un grand résistant à la
omútwê (rad. -túe) n. 3/4 la tête souffrance supporte même sa peine sur ses
omú̧twenge (rad. -tú̧enge (-L%)) n. 1/2 une poils du pubis
personne stupide omwága (rad. -agá) Var. : abága n. 1/2 le
omútwéro (rad. -túero) n. 3/4 burin pauvre
omútwéro (rad. -túero) n. 3/4 nourriture de ómwaga (rad. -aga H (-L%)) n. 3/4 la
chien taquinerie, le fait de chercher noise à
ómutyámutyâ (rad. -tia H (redup)) Var. : quelqu’un ; le deuxième doigt qui montre
ábatyábatyâ n. 1/2 une personne ukénd’ ómwaga tu cherches noise (à
méprisable, une personne qui ne s’en fait pas quelqu’un)
omútyána (rad. -tíana) Var. : omutyána n. 3/4 omwágálirwa (rad. -agálírua (-L%)) n. 1/2
hutte, temple pour les esprits omútyaná personne en colère
w'emırı ̧́ mu̧
̧́ le temple des esprits ómwage (rad. -age H (-L%)) le mien, chez moi
omú̧watikya ̧ (rad. -wátiki ̧a (-L%)) n. 1/2 celui (le sens dépend du genre du préfixe employé)
qui aide ów’ ómwage mon conjoint (litt. : ‘celui du
omuyága (rad. -yagá) n. 3/4 esprit mien, celui de ma maison’) akándigotser’
babírimuheká k' omuyága on lui a retiré ómwage il va dormir chez moi Var. :
son esprit ókwage, éwage, ékyage, ébyage
omu̧yali ̧ (rad. -yali ̧ (-L%)) n. 3/4 le coutelas à ómwagu (rad. -agu H (-L%)) Var. : ékyagu n. 3,
double lame, un sabre, une épée 7 le vôtre ómwagu votre maison
omuyamára (rad. -yamará) Var. : eyamára ómwáka (rad. -aka H) n. 3/4 ensemble de
abayamára n. 1/2 condisciple de classe, plantes se trouvant dans un champ émbu̧ lá
ceux qui ont été baptisés ou ont été circoncis yatsandıry’ ̧́ émyaka yetu la pluie a abîmé
ensemble. Ce terme est emprunté au swahili nos récoltes
omúyebe (rad. -yébe (-L%)) n. 1 guérisseur ómwáka (rad. -aka H) n. 3/4 l’année, la saison,
omuyeyê (rad. -yeyee) n. 3/4 la suie l’année d’étude aly’omó mwaká wá kabiri il
omuyéye (rad. -yeye) n. 3/4 la suie est en deuxième année Syn. : ekirímo
omu̧yî (rad. -yi ̧i) Var. : emi ̧yî n. 3/4 village, ómwalala (rad. -alala H (-L%)) n. 1/2 une
ensemble de maisons femme enceinte d’un ou deux mois
omuyibwéko (rad. –yi-buek-o) n. 3/4 emprunt. óbwalala, ámalala l’état d’être enceinte de
Le terme vient de eriyibwéka ‘emprunter’ deux mois
omú̧yiku ̧ ̧ tyô (rad. -yıkutio) ̧́ n. 3/4 vantardise, omwáli (rad. -alí) n. 1/2 la fille de
état d’être têtu u̧ kásyahi ̧kaya mwáli wándi qui est la
omúyilásírâ (rad. -yílasíráa) n. 3/4 une plante personne dont tu épouseras la fille mwáli wá
qui germe dans un champ sans qu’on l’ait Kabu̧tırwáki
̧́ ̧ la fille de Kavutirwaki
plantée ekitsungw’ ekı ̧́ ní múyilásírâ cette omwálikire (rad. -álikire (-L%)) Var. :
pomme de terre est une plante qui a germé amálikire n. 3/6 une eau bouillie, une eau
d’elle-même portée à très haute température
omú̧yima ̧ (rad. -yıma ̧́ (-L%)) Var. : omu̧ ́gi ̧ma omwalíro (rad. -aliro) n. 3/4 petite hutte où l’on
n. 1/2 non divisé, non découpé, non dépecé, met des objets destinés aux esprits
entier, un ómwalo (rad. -alo H (-L%)) n. 3/4 pêcherie ayire ̧
omú̧yıra ̧́ (rad. -yıra) ̧́ n. 1/2 le non-civilisé. C’est ̧
yikal’ omó mwaló w’ eBítsumbi il est allé
aussi le terme avec lequel la population habiter dans la pêcherie de Vitsumbi
Nande se désigne. Le terme n’a cependant ómwalyana (rad. -aliana H (-L%)) Var. :
plus la connotation du ‘peuple non civilisé’. Il ábalyana n. 1/2 belle-fille (tant du côté de
a plutôt un sens d’autochtone l’homme que de la femme)
omú̧yiri ̧ ma ̧ (rad. -yırima ̧́ (-L%)) n. 3/4 une ómwamba (rad. -amba H (-L%)) n. 3/4 arbre
espèce de serpent très noir qui se nourrit dont le fruit, en forme de grappe, est
d’œufs comestible
omu̧yırya
̧́ (rad. -yirıá̧ (-L%)) n. sage-femme ómwami (rad. -ami H (-L%)) n. 1/2 le roi
Syn. : omúkekulu ómwána (rad. -ana H) n. 1/2 l’enfant, la
omu̧yısa ̧́ (rad. -yi ̧sa) n. 3/4 la chance, la progéniture
bénédiction ómwanamúto (rad. -anamutó H) n. 1/2 jeune
omúyisalagánda (rad. –yísalaganda) n. 3/4 la fille
paresse, le fait de passer tout son temps en se ómwandu (rad. -andu H (-L%)) n. 3/4 héritage
promenant sans rien faire ómwanya (rad. -anya H (-L%)) n. 3/4 la place,
omú̧yitsu ̧ ̧ ́tso (rad. -yítsu̧ tso) n. 3 jalousie l’espace, le lieu
omú̧yıyi ̧́ ni̧ a̧ (rad. -yíyíni ̧a (-L%)) n. 1/2 une omwánze (rad. -anzé) n. 1/2 le bien-aimé, la
omwasa 173 orukúmba
femme préférée mwángu il se rappelle facilement
omwasa (rad. -muasa (-L%)) n. 1/2 un étranger, ómwiga (rad. -iga H (-L%)) n. 1/2 un apprenti
un allogène. Ce terme vient du verbe eryasâ ̧ sya
ómwigi ̧ (rad. -igisi ̧a H (-L%)) Var. :
‘venir’. Il signifie littéralement ‘la personne ómwi ̧yi ̧sya n. 1/2 enseignant Syn. :
qui est venue’ ómwasa na nyınya ̧́ un bâtard omu̧ galımu̧ ̧́ , omu̧ ́kángi ̧ri ̧rya
Syn. : omu̧ ngólhóbu̧ omwıgó̧ (rad. -igo) n. 3/4 une canne
ómwasa na nyınya ̧́ (rad. -asa H (na nyınya)) ̧́ ómwigo ̧ (rad. -ıgo ̧́ (-L%)) n. 3/4 un grand bâton,
n. 1/2 l’enfant qui vient avec sa mère un gourdin
omwátsi (rad. -atsí) n. 3/4 la nouvelle, ̧
omwigologólo (rad. omo-ri-gologolo) n. 18 le
l’information soir, tard dans la soirée omwigólo le soir
ómwaya (rad. -u̧ aya H (-L%)) n. 3/4 bâillement ómwımbi ̧́ ̧ (rad. -imbi ̧ H) n. 1/2 le chanteur
omwehâ (rad. -ehaa) n. 3/4 endroit où passent ómwimbi ̧ ̧ ri
rı ̧́ ̧ (rad. -imbirir-i ̧ H) n. 1/2 le soliste
fréquemment les rats autour des champs ómwımi ̧́ ̧ (rad. -imi ̧ ̧ H) n. 1/2 l’avare
omwéha (rad. -eha) Var. : omwehâ n. 3/4 ómwıni ̧́ ̧ (rad. -imi ̧ ̧ H) n. 1/2 le faiseur de pluie
endroit où passent fréquemment les rats omwinapi ̧ ̧ (rad. -inapi ̧ (-L%)) n. 3/4 quelque
autour des champs chose de noir
omwenda (rad. -enda (-L%)) Var. : emyenda ómwında ̧́ (rad. -i ̧nda H) n. 3/4 la dette eririh’
n. 3/4 une étoffe, un habit quelconque omwında ̧́ payer une dette
susceptible d’être porté ómwinongo ̧ (rad. -inongo H (-L%)) n. 3/4 une
omwénda (rad. -endá) n. 3 le nombre neuf grande fourmi rouge
máku̧ mi ̧ mwénda quatre-vingt dix (dix-neuf ómwıra ̧́ (rad. -i ̧ra H) n. 1/2 l’ami, le compagnon,
fois) erıku̧ ̧́ mı ̧́ n’omwénda dix-neuf (dix et le copain, le prochain
neuf) ómwiragu ̧ ̧ lu̧ (rad. -i ̧ragulu̧ H (-L%)) Var. :
omwénda (rad. -endá) Var. : emyénda n. 3/4 ábi ̧ragu̧ lu̧ n. 1/2 le Noir, la population noire
l’habit Syn. : omusángi par opposition à la population blanche
ómwenda (rad. -enda H (-L%)) n. 3/4 habit, ómwirímâ ̧ (rad. -irimáa ̧ H) n. 3/4 l’obscurité
vieil habit ómwisi (rad. -isi H (-L%)) n. 3/4 le soleil, la
ómwendya (rad. -endi ̧a H (-L%)) n. 1/2 un chaleur du soleil. Pour l’astre solaire, voir
vendeur eryúba. Omwisy’ ámákóla le soleil se lève,
ómwénge (rad. -enge H) n. 1/2 une personne le soleil brûle, il fait chaud
généreuse óbwénge la générosité omwísíryâ (rad. -isíria) n. 18 la maison voisine
omwéra (rad. -era H) n. 1/2 malhonnête eyísíryâ de l’autre côté ahísíryâ là de l’autre
ómwéra (rad. -era H) Var. : omwéra n. 1/2 un côté
malhonnête ómwisyo ̧ (rad. -isi ̧o H (-L%)) Var. : emi ̧syo
omwérere (rad. -erére (-L%)) n. 3/4 terme n. 3/4 la jalousie
utilisé dans le mot composé omwéreré ómwiti ̧ re ̧ (rad. -i ̧tire H (-L%)) n. 3/4 la manière
ngéro la banane qui mûrit en plein champ de tuer ou d’assassiner
avant d’être coupée et rapportée à la maison omwıti ̧́ sani
̧ a̧ (rad. -itísania̧ (-L%)) n. 1/2 un
omwéru̧ (rad. -eru̧ ) n. 1/2 celui qui a l’envie de traître
manger de la viande, du poisson ou même ómwitsángê adv. aube, très tôt le matin Syn. :
des champignons. Le terme est toujours omokárúkárû
employé au pluriel amerú̧ akámbugâ j’ai le ómwitsángê ̧ (rad. -i ̧tsangée H) n. 18 très tôt le
vif désir de manger de la viande matin eríbuk’ ómwitsángê ̧ se lever très tôt
ómwéru (rad. -eru H) Var. : omwéru n. 1/2 le le matin
Blanc, de teint clair óbwerú si bubúya le ómwogya (rad. -ogi ̧a H (-L%)) Var. : ómwoya
fait d’être de teint clair n’est pas signe de n. 1/2 un faiseur de lavement
beauté ómwólo (rad. -olo H) n. 1/2 le faible, le docile
omwéyo (rad. -eyó) n. 3/4 le cœur (emprunt au Ómwaná mwoló akálya n’ ıse ̧́ l’enfant
swahili « moyo ») docile mange avec son père (c’est-à-dire que
̧́ ̧ (rad. -ıbi
omwıbi ̧́ ̧ H) n. 1/2 un voleur óbwıbi ̧́ ̧ le l’enfant docile acquiert beaucoup de faveurs)
vol, le fait de dérober quelque chose ómwongya (rad. -ongi ̧-a H (-L%)) n. 1/2 la
ómwıbi ̧́ ̧ (rad. -i ̧bi H) Var. : omwıbi ̧́ ̧ n. 1/2 un personne qui fait téter
voleur ómwosu̧lya (rad. -su̧ li ̧a H (-L%)) Var. :
omwíbirirwa (rad. -íbirirua (-L%)) n. 1/2 ábosu̧ lya n. 1/2 la personne qui remplit
oublieux oyó ni mwíbirirwa, óbwosu̧lya le remplissage osu̧láyé kyo
ísiwamulebeka mwátsi celui-ci est tumembe remplis-le jusqu’aux bords
oublieux, il ne faut pas l’envoyer annoncer ono adj. a celui-ci, qui se trouve près de moi
une nouvelle ómwan’ ono; ekiryató kino; ebindú bino
omwíbukire (rad. íbukire (-L%)) n. 3/4 la cet enfant-ci, cette chaussure, ces objets
manière de se rappeler awíte mwíbukire orukúmba (rad. -kumbá) n. 11 tournant (mot
orusakî 174 ̧́
Rotsına
d’emprunt au swahili) de classe 11 qui n’est pas employé en
orusakî (rad. orusakii) n. 9/10 crête de coq (quel kinande
pourrait être son pluriel n’est pas clair. C’est otu̧gotséri ̧ (rad. -gotseri ̧) Var. : ehi ̧gotséri ̧
peut-être esyorusakî ou amarusakî. Il s’agit n. 13,19 le sommeil námáku̧ b’ otu̧ gotséri ̧ je
sans doute d’un emprunt) manque de sommeil ehi ̧gotserı ̧́ hikámbugâ
oru̧swami ̧ (rad. -suami ̧ (-L%)) Var. : amaswami ̧ j’ai sommeil (litt. : ‘le sommeil me termine’)
n. 11/6 petite annexe au temple de Nyábingi otúkunzu (rad. -kúnzu (-L%)) n. 13/19 la honte
destinée à Ntónde, fils de Nyábingi (ce terme otúlo (rad. -ló) n. 13 le sommeil eriy’ otúlo;
est probablement un emprunt) eriyá tô sommeiller (tô remplace otúlo)
oru̧thámbi ̧ (rad. -thambı)̧́ n. 11/6 mèche de la námákw’ otúlo j’ai sommeil Syn. :
lampe tempête, l’explosif lethá akátulang’ otu̧ gotséri ̧
amabwé w’omo ru̧ thámbi ̧ l’État fait casser otú̧lolóti ̧ (rad. -lóloti ̧) n. 13/19 sommeil léger
les pierres avec l’explosif otú̧lolotı ̧́ tukámbugâ je somnole fort
órwámo (rad. -rúamo) n. 11 amulette qui ówómwage Var. : ábómwage n. 1/2 ma femme
ressemble à celle faite de peau de civette ou (litt. : ‘celle du mien, celle de ma maison’).
de genette, appelée embíngu On peut aussi dire ógómwage
órwasákâ (rad. -asakáa H) Var. : amárwasákâ oyo que, marqueur du relatif ómwana oyó
n. 11 un petit marteau de forme plate que le nálángira; ekindu ekyó nálángira; abandu
forgeron emploie pour embellir les abó nálangira l’enfant que j’ai vu, la chose
instruments nouvellement forgés. L’origine que j’ai vue, les gens que j’ai vus
de ce terme est inconnue. En effet, ru- n’est oyô (rad. oyóo) adj. 1 celui-là qui se trouve près
pas un préfixe de classe 11 employé en de vous ómwan’oyô, ekindw’ ekyô;
kinande et le pluriel du mot emploie le akákokw’ akô cet enfant-là, cet objet-là, ce
préfixe de classe 6 comme pré-préfixe poussin-là
órwasámâ (rad. -asamáa H) n. 11 petit marteau oyu̧ (rad. oyu̧ (-L%)) adj. 1 celui-ci omú̧kali ̧ oyú̧
pour la finition. L’origine de ce terme est yó ngándisyatahyâ̧ voici la femme que
inconnue : en effet il emploie le préfixe ru- j’épouserai
P-p
pakara (rad. pakara (-L%)) éveillé jusqu’au les tourne vers le haut comme pour dire : il
matin eríkya pakara faire jour sans qu’on ait n’y a rien dans les mains
fermé les yeux bwámángera pakara j’ai pe (rad. pe (-L%)) parfaitement eríheni ̧a pe être
passé une nuit blanche (litt. : ‘il me fait jour parfaitement propre, refuser d’une manière
tout en restant éveillé’) catégorique
Palúku (rad. Palukú) n. nom propre donné au Pétere n. Pierre
premier fils. Selon Kavutirwaki, ce nom est ̧ pi
pipi ̧ ̧ idéophone très sale ekisomekó kyage
emprunté au peuple Bhira. Le peuple Bhira ̧́ ni
kıkı ̧́ re
̧ pipi
̧ pi
̧ ̧ ma chemise est vraiment très
ne sachant pas comment s’ordonnent les sale
noms des personnes chez les Nande po à l’excès (dans l’expression eríkala po,
appelaient indifféremment Baluku tout eríkala popopo) akáli ̧re po; akáli ̧re
garçon ainsi que Masika toute fille. Ce nom popopo il est dur, il est très dur
est certainement un emprunt récent car on ne po po po (rad. popopo (-L%)) excessivement
le retrouve pas chez les personnes nées avant ángálíré ko popopo il est excessivement dur
1930 à mon égard
papî adv. rien, tout est fini hámási ̧gala bíngáhi? ̧́
Polına n. Pauline
papî combien en reste-t-il ? Rien. Lorsqu’on Pólo n. Paul
utilise ce terme, d’habitude le locuteur frappe Porotô n. Protais
une fois les paumes de ses mains, et ensuite
R-r
̧́
Rotsına n. Régine
S-s
T-t
ta (rad. ta-) clitique, marqueur d’insistance. Il tôê (rad. -too) Var. : anétô v.intr. il dort. Le
exprime l’idée de ‘s’il vous plaît’ asa, tasaá ; terme peut littéralement se traduire par ‘ça’
genda, tagendaá, tásalá wagendaá viens, et il remplace normalement le mot
viens donc, pars, pars donc, pars enfin s’il te otu̧gotséri ̧ ou otúlo qui signifie ‘sommeil’. Il
plaît tagenda léroó partez s’il vous plaît n’a pas de forme à l’infinitif. Il peut
táhi (rad. tahí) cher ami cependant se conjuguer, comme dans les
takúngwâ (rad. -takungúa) n. 1 l’incorrigible exemples suivants : akinétô il dort encore,
támi (rad. támí) oh non ! attention mon cher álwétô il dormait, alítô il dort, il est en état
támi ̧ exclamation signifiant ‘peut-être’ támi de sommeil
súligendá peut-être que vous devriez partir Tseke Var. : Tsekelına ̧́ n. Jacqueline
kwê támi ̧e peut-être que non tsi ̧ tsi ̧ tsi ̧ (rad. tsi ̧ tsi ̧ tsi ̧ (-L%)) très noir, très sale
tâna Tu vois ! (exclamation) íno tâna tsi ̧ tsitsi̧ tsi ̧ ̧ (rad. tsi ̧ (-L%)) très sale olukímba
sínyinályakúbwirá tu vois ! je te l’ai dit lu̧ ́ki ̧ni ̧re tsi ̧tsi ̧tsi ̧ l’habit est très très sale
tatâ (rad. -tátaa) Var. : abótatâ n. 1/2 père, papa ̧́
tsıbhi ̧ le bruit de la goutte. Ce mot s’emploie dans
tatá wage mon père ce jeu de mots (avec la réponse) : kati tsıbhi ̧́ ̧
tátuma (rad. tatúma (-L%)) attends un peu Syn. : ̧
eritondı ̧́ ry’ omo buhyâ ça dit : tsibhi ̧ ̧ on
taleka répond : la goutte qui tombe dans une fosse
thabhú̧thabû̧ (rad. thabhú̧thabhû̧) adv. comme tsitsi ̧ myâ
̧ adv. rarement amalimá íní rya
un fou akábu̧ ga thabu̧ ́thabu̧ ̂ il parle comme tsi ̧tsi ̧myâ s’il travaille, il le fait rarement
un fou tsiyitsiyi (rad. tsiyitsiyi (-L%)) sans nul effort
Thanási n. Athanase Tsóngo (rad. Tsongó) nom propre Syn. :
Thékela n. Thècle Kámbale, Bwámbale, Kámbasu̧
thémbo (rad. thembó) n. nom propre donné au Tsongólına ̧́ (rad. tsongolına) ̧́ nom propre
cinquième enfant mâle Syn. : Kátémbo attribué à n’importe quel ogre dans les récits
tsê une exclamation qui commence une phrase fabuleux
tsé nagu watátsu̧ka wútí úkámúbwíra tsu tsu tsu (rad. tsu tsu tsu (-L%)) exclamation
tiens, comment as-tu commencé pour le lui pour la mauvaise odeur akábeha tsu tsu tsu
dire ? il exhale une très mauvaise odeur
tsu̧u̧u̧ 176 Yú̧li ̧
tsu̧u̧u̧ exclamation indiquant le froid Túngu (rad. Tungú) n. nom propre chez les
tumembe (rad. tumembe (-L%)) jusqu’aux bords Nande donné après Kú̧le Syn. : Katúngu
u̧ su̧ láyé kyo tumembe remplis-le jusqu’aux twâsi ̧ (rad. tu-âsi ̧) interj. je ne sais pas. Ce mot
bords ̧́
dérive de sıtwasi ̧ ‘nous ne savons pas’
tundulu (rad. tundulu (-L%)) au sol, par terre twátogere (rad. tuatógere (-L%)) mardi (litt. :
eri ̧kala tundulu s’asseoir par terre ‘nous sommes tombés dedans’)
U-u
W-w
wáhi comment ça va, quelles nouvelles (une et fables avec celui de Kasimba
forme de salutation) ? On l’emploie à wángebe (rad. wángebe (-L%)) une exclamation
n’importe quel moment. On répond : iyéhe signifiant ‘c’est seulement celui qui vit
‘non’ pour dire qu’il n’y a pas de nouvelles longtemps qui voit beaucoup de choses’
wáhy’ eyó mukásir’eyóoó iyéhe, yiné wápi ̧ non (une exclamation d’étonnement
mbolere comment ça va du côté de là où empruntée au swahili)
vous venez ? Pas de nouvelles. C’est calme ̧
wasiwási ̧ (rad. wasi ̧wası)̧́ hésitation,
̧
Wákásimba ̧́
(rad. waKásımba (-L%)) n. 1 C’est tergiversation eríby’ omowasi ̧wási ̧ hésiter,
le nom que porte Kasimba dans les contes et ne savoir que faire
fables. Kasimba est un personnage très malin ̧́
wasıngyâ ̧ merci
(rad. wasingia) eríh’
Wákítende (rad. Wakíténde (-L%)) n. 1 Nom du ̧́
ewasıngyâ remercier
personnage que l’on retrouve dans les contes
Y-y
yaá oui. C’est de cette façon qu’on répond à un yo que, marqueur du focus du complément
appel Kámbale! yaá? mu̧nábú̧kıry’ ̧́ ék’ eyó d’objet ómwaná yo Kámbale ályalangirâ
kwé? Kambale ! Oui ? Comment ça va à la c’est l’enfant que Kambale a vu ekindú kyo
maison ? Kámbale; ályalangirâ c’est la chose que
Yalála (rad. Yalalá) n. nom propre emprunté au Kambale a vue
swahili et qui signifie ‘l’endroit où l’on jette Yoro n. Germanie
les immondices’ Syn. : kyábu̧ Yoséfu̧ n. Joseph
yi (rad. yi-) forme réflexive Eríbwíra, eríyibwíra yu qui, marqueur du focus ómwaná yúlyálet’
parler, se parler ekiryáto c’est l’enfant qui a amené la
Yimi̧ lı̧ ya
̧́ n. Émilie chaussure émbene yó yíryâmâ c’est la
̧ yi
yiri ̧ ri̧ ̧ idéophone désignant quelque chose qui va chèvre qui a bêlé olúkóma lwó lúlyátulikâ,
en désordre ebindú bíwe byagendire ̧ c’est la feuille de bananier qui s’est déchirée
yiri ̧ yi
̧ ri
̧ ̧ sa richesse s’est dilapidée (litt. : ‘ses Yú̧li ̧ n. Jules
choses sont parties en désordre’)
n. omugobólo v. eripakála
̧́
n. akakıra v. eri ̧pakalyâ
n. omusángo aiguille ̧́
n. embındwa
n. olú̧hu̧nda aiguisoir ̧́
n. erıtyalyô
agenouiller n. emıku̧
̧́ kamire v. erítséméra
̧́ káma
v. erıku̧ aîné n. omúsubwákô
̧́
v. erılabanganı á̧ ̧́
v. erıkali ̧hyâ
v. erilóla amers ̧́
n. esyónyınyi ̧
v. erítámba amertume n. obúkalihê
v. eriyâ n. obú̧kalihya
̧
v. eriyigendéra ami n. omúhugu
v. eríyikubánga ̧́
n. ómwıra
aller à côté v. eríkíta n. omú̧nwáni ̧
aller au champ v. eríhínga n. omú̧nywáni ̧
v. eríhingíra amincir ̧́
v. erısodyâ
aller bien v. erigendéka amitié n. obúhugu
aller partout v. eri ̧yu̧ ndánga n. obukâ
aller vite v. eryangúha ̧́
n. óbwıra
alliance n. ekíhángo n. obú̧nwáni ̧
v. erísakána n. obú̧nywáni ̧
allonger ̧
v. erilambyâ amollir v. eri ̧bhu̧ ́bha
allumé n. ekísosomolê amour n. olwánzo
allumer v. eri ̧lamatyâ n. olúkogo
v. eriméka amulette n. ekísámbo
v. erimekaméka ̧́
n. engısa
v. erinéka n. ékyosê
̧́
v. erıtwána ̧́
n. embıngu̧
allumer le feu v. eryakyâ n. enyása
alors ̧́
— ıbhwâ ̧́
n. órwámo. n. engısa
— íno
amusement n. ebítsangê
— kwési ̧
Anaclet n. Ki ̧léti ̧
— neryo neryó ...
̧́
— nıbhwâ
ananas n. eri ̧nanási ̧
v. eríléta n. omuhangahánga
v. erítwalíra n. omúháti
n. omuhehéra
apporter à la maison ̧́ lu̧ kyâ
v. erıku̧
n. omuhehérâ
apporter le matin ̧ ndu
v. eritsi ̧ ̧ kyâ
n. ekihókólo
appréhension n. émbeherwâ
n. ekihóndo
n. ámaha
n. omuhúnga
apprendre v. erîgâ n. omú̧kakiryô
̧
apprenti n. ómwiga n. omukyakyâ
arbuste 181 arracher
n. omukímba n. omúsolólwâ
n. omukímbakímba n. omúsombo
n. omúkyóra n. omusóne
n. omukyôrô n. eki ̧swalyâ
n. omukógóto n. omú̧su̧su̧
n. omú̧kóhya ̧ ̧ sú̧ti ̧
n. ekisu
n. omúkohwa n. omútagala
n. omukole n. olútakala
n. omukónze n. omútangá lyúba
n. ekikubokúbo n. omutegengéra
n. olú̧ku̧ lhu̧ mbê n. omutémbo
n. akáku̧lhú̧mbê n. omúti
n. omukúndúsebere n. omú̧tiwandu
̧ ̧̂
n. akalamáta n. omútóma
n. omúlyángota n. omutóndi
n. omúlyángóte n. omútondo
n. akályánzúki n. omútubya
n. omulángála n. akátula
n. omulingáte n. omútululu
n. omuliríra n. omútúsu
n. omu̧lú̧ngú̧lu̧ n. ewayumira
n. omú̧mbıri
̧́ ̧ arbuste n. omu̧ bi ̧rıri
̧́ ̧
n. omumbúmba n. akalindéra
n. omumóle arc n. obútâ
n. éndugunda arc musical n. énanga
n. omungo
arc-bouter v. eriyikáta
n. omungôkwê
arc-en-ciel n. ekíhára
n. omu̧nu̧ndú̧la
n. ekíma
n. ekinyábwanga
̧́
n. ékıma
n. akanyábulémbo
argent n. olufurángâ
n. enyábulémbo
n. olu̧mbu̧ka
n. omunyolá-kú̧twı ̧̂
n. óbhwosélyâ
argile n. eríbumba
B-b
Bahamwiti n. Bahámwıti
̧́ ̧ balayer ̧́ ryá
v. erıbi ̧
Bahwere n. Báhwere ̧́
v. erıhehelyâ
n. Bahwere balader v. erigóya
baigner v. eryôgâ v. erígóya
n. ekisokólo v. eryôwána
n. enzondo v. eryówanangâ
n. omu̧ tsô v. eryôwána
bâton de manioc n. ekwángâ v. erisitíka
bâtonnet n. omu̧ ́hu̧ ́mbo v. eryû̧wána
v. eritsúda v. erítitimbíra
bétail placer ̧́
v. erıherekyâ v. eritundumána
v. eri ̧tu̧ ndu̧ manıá̧
bête en ménopause n. ésabwê
blennorragie n. enziko
bêtise n. obú̧sambu̧sambu̧
blé n. engáno
bêtises n. etalama
n. ekítwetwê
beurre n. amathékâ
blessé ̧́
v. erıkwâ
bicyclette n. ekıngâ
̧́
blesser v. eríhonóka
bicyclette en bois n. etsú̧ku̧du̧
v. eríhutála
bien adv. ndeke
̧́ talyâ
v. erıhu̧
bien que — momó-
v. eríhutangála
bien-aimé n. omwánze ̧́ ̧ tangalyâ
v. erıhu
bienvenu ̧́
n. kalıbho ̧ moléra
v. erisi ̧
bienvenue v. erıkokeranı
̧́ ̧́
-a ̧́
v. erıtonı ̧́
ka
bière n. óbwabu̧ ̧́
v. erıtoni ̧kála
n. obukwelê blessure n. obúhya
n. obu̧ ́léndi ̧ n. ekíhutalê
n. obu̧ ́lendi ̧ n. ekirónda
n. akálúmo n. omúsari
n. ómoyi ̧a n. omúsubá ngolu̧
n. obúruma bloquer ̧́
v. erıhati ̧
ryâ
n. omutágáta v. erítíga
̧́ ̧ ́mba
v. erılu boire ̧́
n. emınywi ̧
re
bière de banane n. omúnzenze v. eri ̧bholyâ
bière de maïs n. amandarakwâ v. eribhulyâ
n. amantharakwâ v. eríkangamíra
bile n. endúlu ̧́
v. erınywá
Bindu n. Bíndu ̧́
v. erınywi ̧
syâ
Bira ̧́
n. Bıra v. erisóma
n. obúsenyere v. eríhumána
n. omugámbâ ̧́ manía
v. erıhu̧
bourgeon n. omugóhe ̧́
v. erıbhu̧ ̧́
nıka
v. eríhenengúla
bourgeon du haricot n. ekikondóla
v. erikanyukála
bousculer v. eri ̧kú̧na
v. eríkenyegúka
bouse ̧́
n. erısê
v. erímenyengúka
n. ebísê
v. erímenyengukála
v. eríhakíra
v. erítahangúka
bouteille n. engónga
v. erítulangíka
n. akapúlende
brochette n. akakólólo
n. etsú̧pâ
brochette de viande, de sauterelles n.
bouton n. omúbúru
akákokolo
bracelet n. olugága
bronchite ̧́
n. erıbeku̧ ́béku̧
n. ekigulíro
brosse n. ekyáko
n. ekikómo
brouette ̧
n. eribhu̧ réthe
n. omú̧sige
̧
brouillard n. ekıhi
̧́ ̧hi ̧
bracelets ̧
n. amahinda
n. ekíhóhe
branche n. ekísanza
n. eki ̧lú̧mbi ̧
n. omútáhi
n. omu̧ lu̧ ́mbi ̧
branche du palmier n. omukúko
̧́ ̧
n. obu̧ tıti
branches n. eki ̧hi ̧ta ebi ̧hıta
̧́
brouiller ̧́
v. erıtabangu̧ ́la
brandon ̧́ ̧ngánıkyâ
n. ekısi ̧́
broussaille n. ekísakisaki
n. ekítsitsi
broussailleux v. erısu̧
̧́ ́na
bras n. okúbóko
brousse ̧
n. eriboli ̧
brassage n. obú̧kamú̧li ̧
n. ekikóna
brasser v. eríkáma
n. ekísuki
brasseur n. omu̧ ́kamú̧li ̧ brousse de roseaux n. olubíngu
braver v. erífurukúta broyer ̧́ ̧ mu̧la
v. erıhu
bredouille adj. kápa bruit — nzi ̧
Brigitte n. Bhi ̧ri ̧sıta
̧́ n. egu̧ ru̧ gu̧ ru̧
briller n. emínyényetere n. éngonokwê
v. eríkánga n. ékyógo
̧́
v. erıkangabanıá̧ n. ekísanáná
̧́
v. erıkangabasanıá̧ n. olútsegetsege
v. eríkangalamála n. etsugurutsuguru
v. erikanyayíra ̧́
v. erıbhungyâ
v. eríkóla ̧́ ̧ yâ
v. erıbu
v. erinyenyéta v. eríhúha
v. erinyéta v. eríkendéra
brique ̧ ki
n. embirı ̧́ ̧ bruit craquement — ku̧ ku̧ ku̧
brisé v. eríhenengúka bruit de doigts n. éngonókwê
briser v. eríbhahúlha
bruit de la goutte 189 calculer
bruit de la goutte ̧́
— tsıbhi ̧ bûcheron n. omu̧ kóndi ̧
bruit de tambour n. ekinzonzo n. omú̧sényi ̧
brûlant n. engarayı ̧́ y'ómwisi buffle n. embógo
brûlé v. eríbebukála n. émbógo
v. erigulumikíra n. énganda
v. erigulumiríra n. esamala
v. eríhyá n. enzále
̧́ ̧syâ
v. erıhi n. enzáli
C-c
n. obusímbi ̧́
n. ekíkwangwıryâ
célibataire n. omugánda n. ekíkwangúrâ
n. omusímbi n. eriríma
celui-ci adj. ono n. amálíro
adj. oyu̧ n. éngeru
n. ébugúmâ ̧́
n. ekıkoheryô
n. émbene cimetière ̧́
n. erıhéro
n. omúkirarondo n. eyisínda
n. esuhéne cinq n. ébitáno
n. ekitánga n. ébitánu
̧ ̧ mbeniȩ
n. ekitu cinquante n. ekéne
̧́ bhu
n. ekıyi ̧ ̧́ngyâ
circoncire v. eríbána
chèvre mince n. omú̧bhondu̧
circoncis ̧ te
n. ekipı ̧́
chèvre noire ̧
n. esine
n. omútende
chèvre pubère n. esu̧héne circoncision n. olusúmba
chevreau n. émbenehene n. obútende
chèvres n. obu̧ ́ségu̧ lirya circoncision, lieu de n. embinda
chien n. émbwâ circonspect n. omugeragera
n. akábwana civette n. ekiténde
n. éndegetege
civilisé ̧ ̧ ngu̧su̧ngû̧
n. ekisu
chiendent n. olukorótso
civilisé, non ̧́
n. omu̧ ́yıra
n. olútswamba
clair de lune n. amagalamíra
chiffon n. omúkanzu
Claire n. Kilára
chimpanzé n. eki ̧salhû̧
clan n. ekíhanda
n. ekisalu̧ ̂
̧́ nga
n. ekıtu̧
chique ̧́ mi
n. ekısı ̧́ ̧
clapier n. akalapi ̧yê
chique ou la tique n. olusido
claquer ̧́ ́tha
v. erıhu̧
choisir v. erisombóla
̧́ ̧ thangíka
v. erıhu
v. eríthóra
̧
v. eritaru̧ kyâ
chose ̧́
n. akakıra
clarifier v. eri ̧sobolyá
n. ekíndu
Claudine ̧́
n. Kolodına
n. akátsyoto
clé n. olufungúra
chose inutilisable n. akaketekete
client n. omu̧ ki ̧li ̧yâ
choses n. ehi ̧ku̧ ́lhú̧ngu̧ tu̧
cligner ̧́
n. emıpali ̧ryô
chou-fleur n. esú̧fu̧ lérê
̧́
v. erıkoherereryâ
chute d’eau n. ekísalala
̧́
v. erıkohereryâ
cicatrice n. éngolu̧ ̧́
v. erıkohereri ̧bwâ
n. éngolu̧ ́ko ̧́
v. erıkoheryâ
n. éngu̧ ku̧ ̧́
v. erıkohyâ
n. énzaba ̧́
v. erıpalapalyâ
̧́
v. erıkolu̧ ́ ka ̧́
v. erıpalyâ
ciel n. olúbúla ̧́
v. erıpali ̧
ryâ
n. émbyani ̧ ̧́
v. erıpapalyâ
cil n. olú̧bóbi ̧ clignoter ̧́
v. erıbabalyâ
n. olúhóha clitique — sí- -si
n. olú̧kıga
̧́
— ta
n. engóhe
clitoris n. omúsíno
cloche 194 comme
cochon n. engulúbe ̧́
v. erımatanıá̧
n. éngaraya v. erímatíka
n. éngíli v. erímatíra
̧́ ̧bhandi ̧ki ̧syâ
v. erıyi
cocorico — kokolíríkoko
n. emíbikire
collier n. ekigulíro
v. eríkokobíka n. ekigulíro
convaincre v. erigongyâ
̧ cou ̧́
n. ebıkya
convenir ̧ kána
v. erihi ̧ couche n. ekyáli
v. eríkubhána n. éngeréko
v. eritolerána n. engeréko
copeaux ̧́
n. obu̧ sıngu̧ coucher du soleil n. eri ̧lengéra
corbeau n. émbungu ̧́
v. erısendyâ
corbeille ̧́
n. ékıbo coup ̧
n. erikólhô
̧́
v. erısanzabu̧ lyâ n. éryóli ̧
v. erísára n. ómungu
v. erísaríka courir ̧́
v. erıhalalu̧ ́ ka
̧́
v. erısatangyâ v. eri ̧tanganyu̧ ́ka
v. erísokóda v. eritibíta
̧́
v. erıtemekyâ couronne ̧́
n. embıta
v. erítéta n. émbi ̧ta
̧́
v. erıtetengalyâ ̧́
n. akakıra
v. erítetengúla couronne du chef n. akátehwa
̧́
v. erıtwâ
courroie n. omú̧kú̧lo
̧́ ka
v. erıtwı ̧́
n. omukulúlo
̧́ ̧ ngú̧la
v. erıtu
course n. endibíto
couper arbres v. erítyagánda
court ̧́ ̧ hi ̧
n. ekıku
couper en morceaux v. eríkatsánga
n. obú̧ku̧ hi ̧
couper le bois v. erítyegánda n. ekíri
v. erísénya
courtiser v. erisimóla
v. erítigánda
coussinet n. éngáta
couper le bord ̧́
v. erıkyekyâ
coût ̧́ ̧
n. obu̧ lıhi
couper les cheveux v. erısı
̧́ sa
̧́
couteau n. omugéra
̧́ si
n. emısi ̧ re
̧
n. omuhámba
couper les feuilles tendres v. erítokóla
n. omúhesáno
couper pâte de manioc v. eríbéga n. éngulê
couplet n. ekihâ n. eki ̧ku̧ ngu̧ ̂
coups v. erikarabúra n. eri ̧tu̧ mbo
coupure n. émbu̧nê coutelas n. omu̧ yali ̧
n. emísenyere coutume n. emíbere
v. erigebwâ couture n. omúlándire
coupure, blessure n. omúsarire couver n. emílalire
cour n. ekíbúga v. erílalíra
n. olúbugábúga couverture n. ekibombáno
n. olúhálo ̧́ ̧
n. obu̧ langıti
n. omuhána n. enzwikáno
n. obutála
couverture du toit n. obu̧sakáli ̧
cour de récréation n. ekisatíro
couvre-feu n. eróndô
courage n. omú̧hwâ
couvrir ̧́
n. obú̧lıbê
courbature n. obúkatikanê v. eribámba
courbé v. erikondóma v. eribómba
̧ ̧ dú̧ma
v. eriku v. eríbuyíra
̧́ ̧ lhu̧kú̧ma
v. erıku v. eríkubulíra
courber v. eri ̧kondomyâ v. erikuhíra
courge n. ekolu̧ko ̧́ ni ̧ngıra
v. erıku̧ ̧́
n. ekyobê v. eri ̧lıba
̧́
couvrir de chaume 198 cuisinière
v. eriswíka v. erímololóka
v. eriyiswíka v. eripuríra
couvrir de chaume v. erisakála ̧́
v. erısyéra
couvrir de terre v. erikungíra crier fort v. erihubíka
crabe n. eríhiri crinière n. ekitwiga
̧
n. erihóndo criquet n. engi ̧ke
crachat n. ebígóla n. ekísísi
craie n. éngula critique n. olútóngo
n. etsáki ̧ critiquer v. erítsámba
craindre v. erísága crocodile n. amámba
v. eryûbáha croire v. eriyisamambúla
crainte n. éngitsi croiser ̧́ ̧tanyâ
v. erıki
crapaud n. ekíkere croissance n. emíbúrurukire
craquement n. omukekéne croître v. eribururúka
craquer v. erikekéna v. eríkúla
v. erikéna croix n. omusalábha
v. eri ̧kenyâ croquer n. emíbhobholere
v. eritsekemána ̧́
v. erıbhobholyâ
crayon ̧ yô
n. ekiri ̧ ̧́
v. erıpopolyâ
créateur ̧́ ̧
n. omu̧ hangıki croûte n. eki ̧kokyô
création ̧́ ̧
n. obu̧ hangıki n. olukóko
créature n. ekihángwa ̧
n. ekikokolyô
créé, être —v. erihangikwâ croyances n. ebihaniríro
créer v. eríbúmba cru n. omúthuru
v. erihangíka cruche ̧́
n. erılega
créer la pluie v. erınâ
̧̂ n. akambu̧ ngu̧
créer le beau temps v. erihánga crue v. eritswága
crépiter v. eríbhalhangúka cueillette n. omúkotolere
v. eríbholhongóka cueillette de fruits ̧́ ̧ tu̧lire
n. emıku ̧
v. eríbulungúka cueillir v. eryêhâ
̧́ ̧ thánga
v. erıhu v. eríkotóla
v. erípolongóka cuillère n. olupágo
crépuscule v. erigoragóra cuire v. eri ̧dekyâ
crête de coq n. orusakî v. eríhyá
creux de l’abdomen, faire le v. erıhodokyâ
̧́ ̧́ ́ka
v. erıhu̧
cri n. omúhúmo ̧́
v. erihu̧ mbıka
n. omúlasukê v. eri ̧pu̧ ́ka
crier n. omúlakire v. eritsúmba
v. eryahíka v. erítsumíka
v. eryahíra cuire pot v. eríkomóla
v. erihubikiríra cuisine n. olú̧hita
̧
v. eríláka cuisinière n. eri ̧fıkâ
̧́
cuisse 199 décolorer
cuisse ̧́
n. erıgo cultivateur n. omu̧ lımi
̧́ ̧
n. ekíhinga cultiver v. eriríma
cuisson n. embumbâ v. erítwâ
cuit ̧́ ̧ bá
v. erıku cuvette ̧
n. ekibhakú̧li ̧
v. erinóka n. esaháni ̧
cuivre n. omúlinga Cyprien ̧ ri
n. Sipi ̧ ̧
culotte n. enzu̧ du̧ ́lhu̧
D-d
danger ̧́
n. obwıko danseur n. omúlimba
dangereux v. eríhátha de préf. omunya-
danse n. eri ̧bhwaya déballage n. emíséngulire
̧́
n. amábına débarrasser tripes v. eri ̧hına
̧́
̧́ ̧ni ̧re
n. emıbi débit de boisson n. ekılu
̧́ ̧ mbıro
̧́
n. amábirondo déborder v. eribóga
̧́ ́ku̧
n. erıdu̧
déboucher v. erihundukála
n. eri ̧géngélégengele
v. erihundúla
̧́
n. erıhotolê
v. eríkikúla
n. amáhotólo
debout v. erítelelekwâ
n. omúkuluma
débrouillard n. omú̧gasu̧ gasu̧
n. omu̧ ku̧ mo
n. amalémbo
débrouiller, se ̧́ tegekanı
v. erıyi ̧ á̧
v. erilandúla ̧́
n. eyıhyâ
dédaigner v. erıpokyá
̧́ demain n. mwálindi
v. erísunáta n. omúngyâ
dégarnir ̧ tyâ
v. eriti ̧ dent ̧́ nga
n. erıhi ̧
̧́
n. érıno
dégonfler v. eríhotóka
n. embánge
dégorger v. erituhúla
n. obu̧sahika
̧
dégoût n. omú̧nyáli ̧
̧́ ni
n. emısı ̧́ ki
̧ rya
̧
dégoûtant v. eritundatúnda
dent, espace entre n. émbarábáli ̧mu̧
dégoûter v. eriláta
dentition n. éngobolê
dépasser 201 désordre
déplier ̧́ ngóla
v. erıli ̧ n. émbwerere
n. óbwerere
déplumer v. eri ̧pú̧tsa
n. olúkorotso
̧ ̧ ́ pa
v. eritsu
n. olúkwesese
déposer v. eri ̧kyâ
désespérer v. erigu
̧ ̧ lu̧mú̧ka
̧ ryâ
v. eriki ̧
déshabiller v. eryambúla
dépotoir n. ekíbútsi
v. eri ̧lu̧ syâ
dépouillement n. emínyégere
désherber v. erikandukála
dépouiller v. erinyéga
v. erikandúla
dépraver ̧́
v. erıtsaraganıá̧
déshonorer v. erihemúla
déprécier v. eríkámba
v. erísiningúla
déprimé, être v. erihu
̧ ̧ hu̧mána
désir ̧́ bya
n. erınu̧
adv. lelele
n. obú̧sú̧nzê
depuis longtemps adv. náhináhi
désirer ̧́
v. erıhonıá̧
déracinement n. emísíndulire
v. eríkandayíra
déraciner v. eríkunúla
v. erirónda
v. eríkunungúla
v. erítága
dérangement n. omú̧kenderyô
v. eri ̧yi ̧su̧ ́nza
déranger ̧́
v. erıkenderyâ ̧́ ̧su̧ ́nza
v. erıyi
v. erikwesakwésa v. eríyitága
̧́
v. erılyambyâ v. eriyitáha
dernière fois — katsíro ̧ tsu
v. eriyi ̧ ̧ ́tsa
dérober v. eryômbóla ̧́ tsu
v. erıyi ̧ ̧ ́tsa
derrière n. engwínínî désister v. erísasíra
n. enyu̧ ́ma désobéissance n. erigúndu
̧́
v. erıtwi ̧nıá̧ désordre — bísalangonto
derrière de la maison — kityâ
n. ekányú̧mâ n. ebu̧ ́tsu̧ ́bu̧ tsu̧
̧́ ̧
n. omu̧ ́sıri n. ekísalangoto
désaouler v. eritamirúka n. obú̧salangu̧
descendance n. olúbúto ̧ ̧ ́tsa
v. eribu
descendant n. éngú̧la ̧ ̧ ́tsa
v. eripu
descendre v. eryándagála ̧ yi
yiri ̧ ri
̧ ̧
desserrer 202 dire
v. erinahúla n. Nyamuhanga
v. erisosoléka — mbírírimbírírî
v. erítahangúla difficile — i ̧koho
v. erítahúla v. erítandála
détecteur n. omú̧mınyi
̧́ kalya
̧ difficilement adv. bi ̧rwi ̧rwı ̧̂
détendu v. erilegaléga difficulté ̧
n. ékikálı ̧́
re
déterré, être v. eritabukála dimanche n. eyéngâ
déterrer v. erikundúla diminuer v. eríkéha
v. erisindúla ̧́
v. erıkehyâ
v. eritabúla v. eríkekána
détester v. eribeherwâ ̧́
v. erıkekehyâ
v. eribhothokála diplôme ̧
n. eripolóme
̧́ ̧ hú̧la
v. erıtu dire ̧́ ́ga
v. erıbu̧
dire chose déplacée 203 dresser
̧́
v. erıkangamyâ du feu n. obú̧si ̧ngani ̧a
̧́
v. erıkokolomyâ du lit ̧́ ̧ri ̧ryô
n. ekıki
dresser les oreilles v. eríkangamúla dur n. akahánga
droit n. emíhangamire v. eríkalakála
̧́
v. erıhagalalyâ durcir v. eríbása
v. erihangáma v. eríbhalhagása
v. eríkangalamána v. erinána
v. eríkokolóma v. erínyagalála
v. erítunganána v. erínyagasalála
droite n. okúli durée n. endámbi ̧
n. amáli durer v. erítúla
drôlement adv. kitsárutsáru dynamite n. olu̧ thámbi ̧
dû n. omúlíhire dysenterie n. akásininini
̧́ ̧
n. endıhi
E-e
v. eri ̧kororyá ̧́
v. erıthali ̧ngána
égratignure n. engorotsyô ̧́ ̧li ̧nganıá̧
v. erıthi
n. omukúro émietter ̧́ nzu̧ ́la
v. erıbu̧
v. eríhonongóka ̧́ nzu̧ ngu̧ kála
v. erıbu̧
égrener v. eri ̧nyu̧ gu̧ sú̧la ̧́ tu̧ ngú̧ka
v. erıku̧
v. erinyigítsa ̧́ tu̧ ngu̧ kála
v. erıku̧
éjecté v. erilahúka Émilie ̧ lı
n. Yimi ̧ ya
̧́
v. erítúnga en bas ̧́
— ahıkwa
Élizabeth ̧́
n. Lısa ̧́
adv. ahóndına
entreprenant v. erıkangamu̧
̧́ kyâ épidémie ̧́ ́nzo
n. ekıhu̧
épouse n. omú̧hu̧ka ̧́
n. ekıkomu̧
n. eki ̧ku̧ ́mbe
épouse de n. múka
̧́ mba
n. ekılu̧
épouser ̧́
v. erıhalikanıá̧
essaim de fourmis rouges
̧ kyâ
v. erihi ̧
n. ékyalu̧ mba
épousseter n. emíkungutire
essayer v. erihiríka
épouvantail ̧́
n. erıheréko
v. erípimbína
n. eki ̧hu̧ ́hu̧ ̂
v. eri ̧sondekanıá̧
épreuve du poison n. obwénda
v. eríyikánga
équipe ̧́
n. ekıpya
essuyer v. erisangúla
érection ̧́
v. erıkosyâ
essuyer l’anus v. eri ̧ku̧ ngu̧ ni ̧ryâ
ériger ̧́
v. erıkangamyâ ̧́
v. erıyoki ̧ryá kô
v. erisingíka
estomac ̧́ ̂
n. ekıhu̧
errer v. erígangagánga
étable n. ekíbúngo
̧́ takú̧ta
v. erıku̧
n. ekikúndâ
̧́ ̧talıta
v. erıli ̧́
n. obúthara
v. erítaratára
étai n. omuhandíro
v. eriwayawáya
n. emirerémo
escalader v. erítandayíra
étalage n. obúbámbê
escale ̧
n. ekikyó
étalé v. eryagorána
escalier n. ekísambíro
étang n. engétse
escargot n. ekikomê
n. eri ̧rıba
̧́
esclavage n. obútsana
n. eki ̧tu̧ lhû̧
esclave n. omúgúlwa état de piège adv. mu̧ su̧ ni ̧
espace n. ómwanya éteindre n. obú̧li ̧mya
n. émbatatani ̧a v. erihumbéra
espace entre deux dents n. embángi v. eri ̧hu̧ mberyâ
espace entre les dents n. embángulê ̧́ ma
v. erılı ̧́
n. embánge ̧́ ̧myâ
v. erıli
̧
n. émbarábálimu étendre n. emílámbikire
espace vide n. éngobolê v. eribambáma
espèce de — móbulé v. eri ̧bomberyá
étendu 210 examiner
v. erisangála v. eríbhangalhálha
̧ ̧ su̧mána
v. erisu ̧́
v. erıkangamu̧ kyâ
F-f
v. erigulumíra fier ̧́
v. erıyowâ
feu, activer v. erısi
̧́ ̧nganıá̧ fièrement adv. amágálıgálî
̧́
feu, allumer un v. eryakyâ adv. mágálígáli
feu, endroit du feu n. érıko
̧́ fièvre n. ekihónzo
feu, épreuve de n. ekíbébu n. olu̧ tsu̧ tsatsu̧ tsa
feuille n. ekíbabi figuier n. omú̧tembu̧
n. ekíbaya figure n. obú̧su̧ ̂
n. omuhúnga fil n. egú̧si ̧
n. ekíkóma n. engóhe
n. esyonderê fil de palmier n. olú̧héku̧
n. ekíti fil de raphia n. olú̧kınga
̧́
n. ekibátáma
filet n. obuthímba
n. olu̧yáni ̧
fille n. omwáli
feuille de bananier n. olu̧ bámbi ̧
n. ómwanamúto
n. olugúba
n. omumbésa
n. olúguba
n. omusíkâ
n. erigúnga
fille d’honneur n. omu̧ ́bégerya
n. olúkóma
n. omúlerémbérâ
feuille de colocase n. eri ̧tekére
fille nubile n. omúhumíra
feuille de haricot n. ekisóma
n. omunyéto
feuille sèche de bananier n. olulerê
fils n. omugála
n. ekireré, oluleré
n. omúsísi
feuilles n. amambú̧mba
filtrer v. erigegenúla
n. amangungu
̧́
v. erısongokalyâ
n. emíherehere
̧
v. erisongolyâ
n. oluyímbi
̧́ ̧ yâ
v. erıtsu
feuilles à couvrir n. ekibombáno
fin ̧́
n. omu̧ hındo
feuilles amères n. ómu̧ ngu̧ ́he
n. esúka
feuilles coupées n. ebíkenzérâ n. éndu̧lya
n. ebíketsérâ fini v. eríhwá
feuilles de bananier n. amáguba finir v. eríbúga
feuilles de colocase n. erimbuda ̧ ̧́nza
v. erigu
n. omúsúsa v. eríhweréra
̧
n. eritekére v. eríkaragása
feuilles de haricot n. omusóma finition v. eri ̧lu̧ yi ̧ri ̧ranıá̧
feuilles de manioc n. esómbe fiole n. omú̧sendya
feuilles de taro n. ekwerekwére n. omú̧tambya
février n. amáhulule fissure n. ekigâ
fiançailles n. obú̧sú̧ngi ̧ v. erígenyengúka
ficelle n. olúsúli v. eríyimenyénga
n. olutsubáno fissure du pied n. omugenye
fiente n. omutotô fissurer v. erígenyangukála
fixer 214 forniquer
fleurir ̧́
v. erısogyâ v. eritúna
̧
v. erisoyâ forêt n. eri ̧ráhi ̧
̧́
v. erısoyâ n. omú̧sıtu
̧́ ̧
flot n. omu̧kigi
̧ ta
̧ forge n. olúheséro
̧́ ̧ ̧́ ̧ ́da
v. erıku
n. amaıni
̧
n. endábálisya v. eriragána
fort 215 froid
v. erisingíra v. erísóka
v. eri ̧si ̧ngıra
̧́ François n. Furaswâ
v. erítéta frappe n. ekibhakéngê
fort — kutsíbu frapper n. olú̧hú̧nzo
v. eríkála n. obú̧laki ̧ryô
fortifier ̧́
v. erıkalakalyâ n. omú̧petsya
̧́
v. erıkalyâ n. emípupire
fosse n. ekihánga n. omú̧swirya
̧
n. obuhyâ ̧́
n. emıswi ̧ri ̧re
n. endíndo v. eríbandánga
fou ̧́
n. omu̧ sıre v. eríbhétha
v. erigundúka v. eríhenéra
v. eritsurúma v. eríhobóla
fougère n. omúbale ̧́
v. erıhwetsyá
n. ekisémbe v. erihumánga
fraise ̧
n. erikérérê frileux n. omú̧ku̧ beho
n. epérese frire v. erísúsa
franchir n. emísokere froid n. émbého
froid (exclamation) 216 garder
v. erísugusúla fumer ̧́
n. emıbhu̧ kire
̧
v. eritsigítsa ̧́
v. erıbhu̧ ́ ka
fruit ̧́ ̧ ́ma
n. ekıgu v. eryómotyâ
̧́
n. erıkerérê fumer, envie de n. ékyaka
n. émbupúrû fumer la pipe v. erımotyâ
̧́
n. embúrúru fumier n. ekyábu̧
n. éndakala funérailles n. ekyú̧si ̧
n. éndehe n. ékyú̧si ̧
n. erítugu fureur n. olutsatsúho
n. endúgúta furieux v. eri ̧thu̧ lhu̧ manıá̧
n. eritúndâ v. eritsátsa
n. éndúsu
fusil n. embúndu
fruit non mûr n. eriku
̧ ̧ ́ ke
n. eki ̧thu̧ ́li ̧
n. eri ̧ku̧ ́ku̧ lhû̧
G-g
gagner ̧́ ngi
n. emısi ̧ rȩ gale n. obuhére
̧́ nga
v. erısı ̧́ n. oluherehére
̧́ ̧ngána
v. erısi n. olukerébe
v. eritúnda v. eryu̧ nú̧ka
gronder ̧́ ̧ gána
v. erıbu ̧́
v. erılyolyâ
v. erihayíra v. erílwalúka
̧ ̧́ mondi
v. erıyi ̧ ̧
amondyâ
v. erilongolyâ
̧́
v. erımetyametyâ guérison n. emílámire
̧́
v. erıtadyâ n. omúlengulire
̧́
v. erıtonongolyâ guérisseur n. omú̧ku̧mu̧
v. erítsumánga n. omúsaki
grossesse n. omu̧ ku̧ ku̧ mo n. omútahwa
n. obúkulê n. omúyebe
̧́
v. erıhakyâ guérisseuse n. omu̧ ́ku̧ mu̧ kali ̧
grosseur n. obúnéne guerre n. olúhi
grossir v. erínenéha guetter v. erilámba
v. eritsugúma v. eri ̧li ̧mbyâ
grossissement n. obu̧ sıngo
̧́ guide n. omu̧ sondóli ̧
gué n. omu̧kekéti ̧ n. obú̧sóndolya
n. ekísokéro guider v. eri ̧sondolyâ
guêpe n. émbu̧yırı
̧́ ri
̧́ ̧ guirlande n. obwímbo
n. endánga n. obu̧nyámbyâ
n. éndwa n. obútsoko
guéridon n. ekíkebe guitare n. eki ̧dáli ̧
guérir ̧́ ̧
n. obu̧ lengu̧ lıri n. éngubakuba
v. eríbála
H-h
I-i
ici — aha ̧́
n. ekısumbu̧
— enô n. erítugu
— hano ignorant n. omú̧gala
ici à la maison — enókâ n. omú̧galasu̧
idiot ̧́ ̧ru̧
n. ekıki il faut que — lítólere
n. omú̧kiru
̧ ̧́kıru
̧́ ̧ île n. ekisanga
n. ému̧mu̧ n. ekitsira
̧
n. ekipetsegu̧ le illuminer ̧́
v. erıpenıá̧
Ignace n. Nyási ̧ image n. ekisosáno
igname n. ekiháma imbécile n. omú̧gala
n. ekíkene n. omú̧galasu̧
n. éngólo n. omú̧ki ̧ru̧ ́kıru̧
̧́
imbibé 222 intelligence
n. emanditsî Indien ̧́
n. omu̧ hındi ̧
n. engíti indigestion n. akahílóhilo
imbibé v. erinága inférieur ̧
n. ekilambi ̧
ryô
imiter v. eri ̧gerereryâ infidèle n. omu̧ hu̧ ́ni ̧
̧
v. erigereryâ infirme ̧́
n. ekıbhu̧ nê
v. eri ̧tatyá n. ekíréma
immédiatement — daredáre infirmité n. obúléma
— sangusangu
infixe du perfectif — bíri , bwíri
— sésene
influencer v. erılendyâ
̧́
adv. mbáhimbáhi
informer v. eri ̧si ̧móla
adv. neryó neryo
ingurgiter v. erihululíra
immémorial adv. náhináhi
innombrable n. óbutágánzika
immerger v. eri ̧lu̧ bıka
̧́
insatiabilité n. omúrúru
impair n. embâ
insecte n. émbaráku̧ ́ku̧ ̂
impoli ̧ ̧ mbu̧mo
adj. kitu
n. ekíhúka
important v. eri ̧dedemesyâ
n. akáhúka
importuner v. erıkorogosanı
̧́ á̧
n. eki ̧hu̧ la
impossible v. erítalukána n. akálumírá habiri
impôt n. omusólo n. akalu̧ ́ndi ̧
impôt, payer n. emísólere n. ekinyamutsérê
impotence n. obúléma n. éndambálú̧si ̧
improviser v. erıyi
̧́ ̧kobobyâ n. ómutátsapa
impuissant n. ekikóno n. ekítúta
incendie n. olu̧hındi
̧́ ̧ insérer ̧́
v. erıseseryâ
inciser v. erihandúla ̧́ dı
n. edıngı ̧́ ̧̂
n. ekigáso
incisives n. ebihása
n. eketekete
incliné v. erigololóka
n. enzénzê
incliner v. eríhengéma
n. akasumbasúmba
v. eryu̧ namyâ
instrument de musique n. ekíbhulenge
inconfortable v. erılolokyâ
̧́
n. eri ̧kembe
inconnu n. esakuta
n. akásumbasumba
n. obusakuta
insulte — nyána
incorrigible n. takúngwâ
insultes n. ebyága
inculte n. omu̧sénzi ̧ ̧́
n. erıkaku̧
indécis v. erikerakerwâ n. amákaku̧
indépendance n. eli ̧pandâ intelligence n. obúgére
intelligence ( malin) 223 jeu
J-j
jadis — kera ̧́
v. erısesu̧ kyâ
v. eritutubána
jaillir v. erísandakála
je dis que... — indi
jaillissement n. omútsarara
je ne sais pas — sınyási
̧́ ̧
jalousie n. ómwi ̧syo
n. omukúgo
jet n. omútsarara
n. ekítege jeter ̧ gu
v. eriyi ̧ ̧ lu̧miryâ
̧
janvier ̧
n. erihembu̧ ́lo jeu n. olúbese
K-k
L-l
là — hô adv. eyô
— kiryâ là-bas — ahô
adv. éryâ adv. halyâ
labourer 226 lever
n. ekísimbiri v. eríryatsíra
lame n. omúsalisali ̧́
n. esyónyınyi ̧
n. omúsarángáta n. embude
̧́
n. esısogo
lamelle de bois n. ekíbátsi
léopard n. éboha
lamelle de roseau n. omúsarángáti
n. engwê
n. omúsari
n. esoro
lamentation adv. lhu̧ ́ngu̧ ́lhu̧ ngu̧
lèpre n. ebíhaga
n. obu̧ yengu̧
n. obúhaga
lampe n. ekangya tálhâ
n. ekíhaga
̧́
n. ekıkoleryô
lépreux n. omúhaga
lance ̧́ ́mo
n. erıtu̧
les rayures n. amalénda
lance-pierre n. omu̧nzelédi ̧
lettre n. endombi ̧
n. omu̧sipı
̧ li
̧́ ̧
n. eriruba
lancer v. erígúsa
n. énzakáno
langage n. omú̧bu̧ge
lettre de l’alphabet n. enyakota
lange n. ekíhígo
leur pron. ekyábo
langue, handicap n. obúlími
lever v. eríhangána
langue kinande n. ekindánde
v. erísitúka
langue maternelle ̧́ ra
n. ekıyı ̧́
v. eryu̧mu̧kyâ
langue nande n. ekinánde
lèvre 227 lune
n. ekibandagóma n. omúkera
n. ekibandangóma n. omukerera
n. omu̧ bangu̧ ́ki ̧ lunette n. eki ̧langıri
̧́ ̧
n. omu̧ ́bángu̧ kya Lusenge n. Lúsenge
n. omúgánzirwa lutte n. obúkubungula
n. omugenda
lutter ̧ ga
v. eribı ̧́
n. omugeséra
v. eriwirána
n. omukera
M-m
mâcher ̧́
v. erıtaku̧ ́nya mais — náho
machine ̧́ ̧̂
n. amasını n. omumbangwâ
n. emberéngi ̧
mâchoire n. ékyasásâ
n. enyángwángi ̧
n. omukése
n. eki ̧soli ̧
̧́
n. eyıséga
n. eki ̧solu̧
Madeleine n. Mangata
n. omu̧ thóbhu̧
magasin n. edú̧kâ
n. omuthúrúthuru
Magulu n. Magúlu
maïs sec n. ebóbo
mai n. akahatabánze
maison — éwetu
maigre n. akámenzéménze
n. embi ̧mbáno
n. énzali ̧ma ̧́ ma
n. ekıhu̧
v. eríbónda n. amákâ
̧́
v. erıkongotsyâ n. ékâ
maigreur n. akábondê n. enyú̧mba
n. omú̧hodokyô maison voisine n. omwísíryâ
maigrir v. eribondóha maisonnette n. akabhálháya
v. eríhwerekeréra n. akabhalhaya
̧́
v. erıkondolu̧ ́ ka
majeur, doigt n. ómolotwê
̧́
v. erıkongolu̧ ́ ka
mal — nábî
maigrissement n. omúbonde
n. enábî
main n. ébyála
v. eríbeberéra
n. ekigánza v. erítónga
n. ekísáki
mal à l’aise v. erisagalirána
main de bananes n. ekíkokolerê
mal de la gorge n. akanıga
̧́
main du régime de bananes n. éngokólâ
malade — emondemonde
maintenant — butyâ
n. omu̧ kóni ̧
— linô n. omúlwere
maladie 229 maman
̧́
v. erıbhasyâ v. eríbasúla
v. erigatsagátsa v. eríbatangúka
v. eríkánya v. eríbatúla
̧́
v. erıkanzagu̧ lyâ v. eríbetabéta
̧́
v. erıkanzakanzyâ v. eríbhulhubhúta
̧́
v. erıbhu̧ thabhú̧tha
v. eríryâ
̧́ ̧kyâ
v. erıli v. eribwarabwára
v. erínéna v. eríbundayíra
̧́
v. erıposogolyâ v. eríburugúnda
v. eripupukála v. erigénda
̧́ ̧ liryâ
̧ ̧
v. erigendyâ
v. erısesu
v. eryû̧kúla v. eríkaragáta
v. erikokóma
manger, envie de n. améru̧
v. eri ̧kwaryâ
mangeur n. omú̧lı ̧̂
v. eríkwinakwína
n. ekimera
̧́ lhu̧ kú̧ma
v. erıku̧
mangue n. ehémbê
v. erikululúka
manguier n. ehémbê ̧́ ̧ lu̧ngú̧tha
v. erıku
manière de adv. mwanyá ndá ̧́
v. erınogoberyâ
manière de marcher n. amagendéro v. eryômbómba
manière spéciale adv. lundílundi v. eryómbombyâ
manioc n. omúhóko v. erísonogéra
n. ekwángâ v. erítagatága
n. omukúkúlubê ̧́
v. erıtegu̧ ́la
n. engu̧ lhu̧ ́ngu̧ lhu̧ v. erítambíra
n. omutsótso ̧́
v. erıtembesyâ
manquer v. eríbúla ̧́ ̧ ku̧dyâ
v. erıtsu
n. omulhunga n. erítobo
̧
v. eritahyá mauvaise n. omuhábo
Marie-Thérèse ̧́
n. Malıte mauvaise chance n. ekihíno
marmite n. enyúngu Mbambu n. Mbambû̧
mécontenter ̧́
v. erısolyâ ̧́ ̧
n. omú̧bıhi
̧́ solyâ
v. erıyi ̧ n. omúsúrásúrâ
médaille n. omu̧ ndáli ̧ mentir v. eríbíha
médecin n. omú̧lámya v. eríbihirwâ
n. obúbátsi v. erithubhíka
médicinal n. omu̧rubhaıni
̧́ ̧ menton n. akálegú̧lo
mélanger ̧́
v. erıbhu̧ lhu̧nganıá̧ ̧́
v. erıpokyá
̧́ lu̧ nganıá̧
v. erıbu̧ mer n. engétse
menottes n. ékánga ̧́ ma
v. erıpı ̧́
n. amanyotha mesureur n. omu̧ léngi ̧
n. omútámo métal n. ékyúma
mensonge n. amábéhi ̧ métis n. omú̧ku̧bé
n. emíbihire mettre ̧́ ra
v. erıhı ̧́
n. erímba ̧́ ̧nzıka
v. erıki ̧́
menstruation n. omukera ̧́ ̧tsıka
v. erıki ̧́
menteur n. omu̧ ́béhi ̧ ̧́
v. erılegemereryá
mettre au-dessus 233 montrer
̧́
n. erıtále v. erihitúka
v. erirúka
ministre religieux n. esamba
v. erísámba
mirage n. ekítinga bagéndi ̧
monticule n. ekitúti
miroir n. ekitsatsamíro
montre n. esáhâ
misérablement adv. obúhanyahanya
montrer ̧́ su
v. erıbi ̧ ̧́la
mode de cheveux n. emítwana
v. eri ̧kanganıá̧
mode de coiffure n. emígémbere
̧
v. erikangyá
moelle n. omungoso
montrer v. erikangiríra
n. omungosô
montrer ̧
v. erikongonyâ
moi — i ̧ngyê
v. eri ̧sembyá
montrer du doigt 234 mouton
mue ̧́
n. erıtonga mûre de ronce ̧́
n. erıkerérê
muer v. eryanu̧ lyâ mûrir v. erikóta
muet ̧́ ru
n. ekıkı ̧́ ̧ v. erítulagána
̧́
n. obu̧ ́kıru̧ v. eritulugána
̧́ ̧ru̧
n. ekıki v. eritutubána
Muhaso n. Muháso mûrir des bananes v. eritalíka
Muhesi n. Mu̧ ́hési ̧ murmure n. obu̧semebú̧li ̧
Muhima n. Múhíma n. omúsémebulire
N-n
négligent ̧́
n. ekılangu̧ noix de palme n. eripúlúngû
n. obu̧ yanga
négliger v. erigarámba
v. erigáya
nom ̧́
n. érına
̧́
v. erılenzyalenzyâ nombreux adj. ébingi
v. eri ̧pokyâ ̧ ̧ mikyâ
v. eritsu ̧
nez ̧́
n. énındo nostalgie n. omwéru̧
n. ebisibisî n. omurángu
n. ekíruma noyer ̧́
v. erısendyâ
n. omusámbírá ngingo nœud ̧́ ́ndo
n. erıku̧
n. endánda Ntonde n. Ntónde
nourriture à moitié cuite n. emıku
̧́ ̧ bırya
̧́
nu — ndú̧mbû̧
nourriture cuite n. obu̧ si ̧ta ̧́
adv. ırangaranga
nourriture de chien n. omútwéro nuage n. eki ̧tu̧ ̂
nourriture de maïs n. ebhunâ nudité n. óbu̧ su̧ nê
nourriture pas bien cuite n. omúthura nuit n. erítumbi
nourriture pour esprits n. amátoléro v. erihumbéra
nourriture pour travailleurs n. obú̧hıngi
̧́ ̧ ̧̂
v. erırâ
nourriture sans sel n. ebıtswanı
̧́ ̧́
rya nuque n. engóto
nous ̧
pron. itwê Nyabatende n. Nyábátende
nouveau adj. ekíhyakíhya Nyabingi n. Nyábingi
n. omúhyáka Nzama n. Nzáma
v. eritunúka Nzanzu̧ n. Nzánzu
nouvel habit v. eríkátha Nzereka n. Nzeréka
nouvelle n. omwátsi Nzuba n. Nzúbâ
n. omukya Nzyabake n. Nzyabakê
n. éngulu
nouvelles n. eríkuru
O-o
obstrué ̧ bána
v. erili ̧ odeur (agréable ou désagréable) n. ekibého
v. eríkangalamána ̧́
n. érıso
̧́
v. erıtangatanganıá̧ ̧́
n. erıkenge
œil malade 238 ordures
œuf ̧ rátugu
n. eribı ̧́ n. enzwébê
̧́ pi
n. ekıpı ̧́ ̧
n. eríya
n. eríya n. epúlúngû
n. akararyô
offense n. omuketa
n. omu̧róbi ̧
ogre n. eri ̧kohô
n. omúsabásaba
̧́ mu̧
n. ekırı ̧́
n. ekísandê
oignon n. eronyê
n. ekísandé-ngali ̧ka
̧ ̧ ngú̧lhu̧
n. erithu
n. akásaramagánda
n. eri ̧tu̧ ngú̧lu̧
n. akasenzéra
oignon sauvage n. eri ̧rángâ ̧́ bhi
n. erısı ̧́ ̧
oiseau n. eryángétse n. omú̧simámbógo
̧
n. éduwéduwê ̧́
n. elısóle
n. akahongera n. ekíswíri
n. ekihulúla ̧́ káli ̧
n. ekısu̧
̧́
n. eyısowésowê n. omúsulê
̧́ ki
n. engánzabısı ̧́ ̧ n. ekísúli
n. akákolámátwı ̧̂ n. akasú̧ndi ̧
n. omu̧ kóngóli ̧kô ̧́
n. ekıtengya
n. omú̧ku̧béku̧bê n. omutikwâ
n. omú̧ku̧héku̧hê n. omútolo
n. akályamatólu̧ n. akatsyâ
n. akáli ̧syandê n. eri ̧yırı
̧́ ma
̧́
n. endégéyâ oiseau chanteur n. erısóle
̧́
n. éndekérâ ̧́
n. erısole
n. éndi ̧tırı
̧́ ̧̂
oiseau pêcheur n. akáróbi ̧
n. éndugula
oisif v. eígelegénga
n. éngongótérâ
okapi n. ekenge
n. énguka
n. éngunámíra
Olivier ̧́
n. Lıfe
n. erítû — yaá
adv. ingâ
ortie n. akasósóni ̧
n. obuyímbi
outil de fer tranchant n. ekigémbe
̧́ nza
n. erıkı ̧́ v. erikingukála
̧́ ̧ ́ha
n. erıku v. erikingúla
n. enyúnzu v. eripanzukála
̧
n. eritaka v. eriránga
̧́
n. erıtaraya v. eri ̧ri ̧bú̧la
v. eri ̧ri ̧bu̧ ngu̧ ́la
osciller v. eridínga
v. erisanzukála
̧ ngyadi
v. eridi ̧ ̧
ngyâ
v. erisengúla
oseille n. ekílengalenga
v. eritánda
oser v. erífurukúta
v. eritandamúla
v. erihiríka
v. eritandúla
̧́
v. erıpambalı ̧́
ma
v. eritangúra
osier n. eyísúli
v. eritubungúla
où — kuhi ouvrir les yeux v. erigatsangúla
adv. hayi v. eriharangúra
oubli — bwibya v. eríkabangúra
oublier v. eribirirwá ̧́
v. erıkabanguryâ
v. erítagalanwâ ouvrir violemment v. eritharúra
v. erítagalwâ ovulation ̧́ ̧syâ
v. erıhi
v. erítagangalwâ
oublieux n. omwíbirirwa
P-p
pagne ̧
n. ekikwémbe paiement dans un club n. epandê
̧́
n. epopolına paille n. esyómbúba
pagne noir n. omu̧tegú̧le n. obúnyátsi
paie n. omugemúlo n. ékisasakala
paiement n. obutsúra n. omúseke
paille à sucer 240 parler
v. eritubukána v. erítsungána
n. éngwángi ̧ n. akahambáro
n. olusángâ n. éngitsi
n. olutsopa n. esakasaka
peureux 244 placer
̧́ ̧tsıka
v. erıtsi ̧́ n. elengalénga
placer de côté v. erihungúla n. omúlyánzúki
plafond n. obhulafô n. omulyatira nzógu̧
n. olútwê ̧́
n. akalıge
plant n. omu̧rubhaıni
̧́ ̧ n. eki ̧témbekali ̧
n. eki ̧témbekalya
plantain n. ekihúmbê
n. amatengéra
̧
n. ekingalu̧
̧́ na
n. ekıtı ̧́
plantation n. ekíbibe
n. omútondotondo
plante n. akábhu̧ nwê
n. omutsámbere
n. émbwerérê
n. olu̧ tu̧ mbwê
n. émbuhérére
n. oluyúmbu
n. émbuhérérê
n. ékyungúlúlu
n. olúbunanga
n. omúyilásírâ
n. omugombwê
plante n. ómu̧nyú̧ w'émbene
n. eki ̧handaku̧ ́lhu̧ ̂
plante épineuse n. endu̧ lu̧ tú̧lu̧
n. ekikányâ
n. engátikatikâ
plante médicinale n. ékyangúlúlu
n. ekikoka n. omu̧bábálı ̧̂
̧́ ̧ bebe
n. erıku n. akábanyámbwâ
n. omukwerekwére n. olúbátu
n. omuhangámbógo n. esupa
n. ekihángo n. obú̧su̧ ́su̧
n. omúherehere n. ekitahura
n. ekihókólo n. omutalala
n. omuhúnga n. omútangályúba
n. akakálhásu̧ n. ekítenende
n. omukarakára ̧́ ̧ lhanga
n. ekıthu
n. omúkelekele n. omú̧tóndi ̧
n. akákindá bálúme n. omútsawángíma
̧́ bya
n. erıku̧ n. akátsi ̧boro
n. omu̧ ́ku̧ bókú̧bo ̧́ ̧lı ̧̂
n. omú̧tsıki
n. obúkû n. omutsungangámbo
̧
n. ekilagû̧ ̧́ ̧́tsi ̧
n. ebıtsu
n. omulalika n. akayumbuyumbu
n. ekilanga butála plante parasite n. omúsabúkâ
n. omúlíbáhasa plante sauvage n. olutémbe
n. endengwe planter v. erihánda
n. éndwágo v. erihéra
n. énduta v. eritsímba
n. éngaka
plantes n. ómwáka
n. éngote
plantes de marécages ̧́
n. erısésa
n. engwénye
plaquer v. eríbhatíka
n. éngúla
̧́
n. omu̧ nımba
plat n. olukera
n. akanyamasyáno n. obulámbo
n. akanyámátê plateforme n. obútara
n. akanyangumbáni n. erihyâ
n. omunzobonzobo plein — hu̧ lu̧ hu̧ lu̧
n. ebyobyoro v. erítwâ
n. ekipanza v. eriwatéya
n. omu̧ pi ̧ki ̧ pleine n. eki ̧bétyâ
n. erwésê pleurer v. erílasúka
n. ámasakalê v. erilíra
n. ekísambányúmu v. eriríra
n. amaséka v. eriyiriríra
n. omu̧sobyô pleurs n. ekiríro
n. omusóga
pli ̧
n. ekibhu̧ ́ku̧
n. omu̧ sólólu̧
n. omú̧kú̧nyo
n. omúsombo
plier ̧́ ̧ nyire
n. emıku ̧
n. omu̧ ́sónıá̧
̧́ ́nya
v. erıku̧
n. ómu̧ sónıá̧
̧́ nga
v. erılı ̧́
n. akásosónıá̧
̧́
v. erılínga
n. omú̧su̧bu̧lya
plisser un habit 247 pont
pluie ̧́
n. émbıgâ n. enyámútutu
n. émbú̧la n. énzungule
n. akátóli ̧
pluie, annoncer v. erihímba
n. akátótsi
pluie, faiseur de n. ómwıni
̧́ ̧
n. omutuna
plume n. ekyéya
poisson séché n. omúkólo
̧́ ̧ ́pa
n. ekıpu
poitrine ̧́ ̧ ́ba
n. ekıku
plusieurs — kangi
poivre n. akámu̧ralya
plusieurs tours — embíríri
n. epi ̧li ̧pıli
̧́ ̧
pluvieux n. obwisegese
poivron ̧ pı
n. epiri ̧ ri
̧́ ̧
poignée n. erítsúndo
policier ̧́ ̧
n. omu̧ pu̧ lısi
poil n. olwéya
poliomyélite ̧́
n. erıhenenge
̧
n. emongimongi ̧
n. amáhenenge
poil sur orteils n. enyakurimba
polir v. eríhála
poil des oreilles n. embanowa
v. eríhalúla
poils n. obwéya ̧́
v. erıhalu̧ likyâ
̧
n. oluyímbi ̧
v. erinyorosyâ
poils de maïs n. obúnyúnzu pomme d’Adam n. erıku̧
̧́ ́ndo
poils pubis n. esyondyô pomme de terre n. eribhoro
̧
poils sur la poitrine n. obulhalha n. eri ̧bhorothási
n. oburara n. omu̧ dáyi ̧
point de, être au point de v. erısı
̧́ ga
̧́ ̧
n. ekidayi ̧
point noir n. akálembéri ̧ n. ekidekura
pointe n. obusongéra n. ehu̧rú̧ma
poireau n. eporô n. éngwethese
n. eri ̧tu̧ ngú̧lu̧ n. embalamyâ
n. omu̧sınga
̧́ poussière n. obukúngu
n. omúbúngo protéger ̧́
v. erıkaki ̧ryâ
n. omúdangwa ̧ ketsyâ
v. eriyi ̧
n. omúkobho proverbe ̧́
n. akásımo
n. omúlendéro n. obúsindi
promenade sans but n. omúsirisíto n. omú̧syô
promener v. eríbúnga provision n. endánda
v. erígalagánda provisions n. embikyô
̧
v. erigendagénda provoquer v. eryendyâ
v. eríkóbha v. erítengúla
v. eríkobhakóbha v. eri ̧tsotsomereryâ
v. erílendéra v. eritsotsomyâ
̧́
v. erılenderyâ
provoquer nourriture v. eríhamúla
v. erísirisíta
prudemment — kıbu̧
̧́ te bu̧ tya
v. erísiriyíta
puanteur n. ólu̧ ta
̧́
v. erıyénga
̧́
v. erıyengayénga
puer v. eríyitulíra
promouvoir ̧́
v. erısenzebetyâ v. erisuyíra
v. eritukúra pus ̧́ ra
n. erıhi ̧
propreté n. óbwéru ̧
n. amáhira
Q-q
R-r
raccourcir v. erıku̧
̧́ hyâ v. eri ̧songasongyâ
̧́ kehyâ
v. erıku̧ v. eri ̧songyâ
v. erítóla
racine n. ekihánda
̧
n. erihánga
rameau n. ekikíndo
̧́ ̧
n. omu̧ ́lıhi n. ekísanza
̧́ ̧ ̧́
n. erısanza
n. omu̧ lıhi
racine comestible n. obukekéra ramener ̧́ ̧ nu̧lyâ
v. erıbu
radoteur n. omú̧tu̧ngania̧ ̧́
v. erıtengyá
v. eryambu̧ kyâ
raffiner v. erítwâ
rapetissement n. omúkehere
rafler v. eri ̧hu̧ ́nga
rapport sexuel v. eríkakulána
raie n. omulénda
rarement — kwángu
raies n. amalénda
̧ myâ
adv. tsitsi ̧
raison — ekyaleka
rasé n. éngu̧ bu̧
n. obu̧ ́si ̧nganê
̧́ ̧ bu̧kála
v. erıku
ramasser v. eríbóta
raser v. erigémba
rasoir 252 récompense
v. eríhalúla n. endólo
̧́ bú̧la
v. erıku̧ n. éndolo
rasoir n. olugémbe ̧́ ̧tsa
n. eyıtsi
n. eki ̧thıbho
̧́ n. ekítwámúsánzi
rassasié v. eríbelegénda n. akáyege
v. eríbhínda n. akayori ̧
v. erigomóka rat, sentier de n. omwehâ
rassasier n. óbwogu̧ tê rate ̧
n. éndiko
v. erigonéra rater v. erihína
v. eri ̧goneryâ rater v. eripéta
v. eryôgu̧ ́ta rature n. éngorosya
rassemblement n. omu̧hindáno
̧ raviver v. eriganúla
n. emíkumire rayon n. amasáláli
rassembler v. erikongóla rayon lumineux n. omu̧ sáláli ̧
v. eríkúma n. omusáláli
v. eríkumakúma
rayonnant v. erítsangatsánga
v. eríkumakumíra
rebondir v. erídálha
v. eríkumúla
réceptacle en bois n. omu̧linga
̧
̧
v. erisongasongeryâ
recevoir ̧́
v. erıkokyâ
rat n. embéba
v. eripokéra
n. émbebahene
n. émbutwê
recevoir des visiteurs v. eri ̧hi ̧kyâ
v. eri ̧yıra
̧́ remerciements n. óbwasi ̧ma
regard n. ekítsule remettre ̧́ ̧ byâ
v. erısu
n. ekítsulê remonter v. erigeréka
rempli 254 respecter
v. erigeragerána v. eríkalakála
v. erinyága v. eriyihandíka
réparer ̧́
v. erıkokotyá respect, manquer de v. eribága
retourner ̧́ ndu
v. erıbi ̧ ̧ kyâ rigoles, creuseur de n. omú̧tú̧li ̧
v. eríbindúla rire n. amaséka
v. erihindúla n. emísékere
retourner mottes de sol v. erítsulíka v. eriséka
̧
v. eritokesyâ obúlyanyáma
̧́ tu
v. erıyi ̧ ̧ ́ndikanı
̧ á̧ rivage n. omukokoro
S-s
n. engunza n. ehongo
n. ekikamba sacrifier v. eribembéra
n. eri ̧kohô v. eríhéra
n. eki ̧ku̧ nıha
̧́ v. eríheréra
̧́
n. eyısáho v. eriyisíga
sacrilège 257 satisfait
̧́
v. erıtabu̧ ́ ka sans souci — másule
v. eritabú̧kála ̧́
adv. ırangaranga
̧́
v. erıtabú̧la sans soucis — kityákityâ
v. eritúnda sans trêve n. óbutúsa
v. eritundatúnda santé v. eríburugúnya
adv. pi ̧pi ̧pi ̧ v. eritsibúha
salé n. omu̧ ́kali ̧hya soûler ̧́ ́nda
v. erıku̧
saler n. emílúngire sarcler n. emísekere
v. erilúnga v. erísekéra
saleté n. omu̧ ́ki ̧yi ̧syô v. eryu̧hıra
̧́
̧ ̧ ́ ku
n. ekiku ̧ ̧ hıra
v. eriyu ̧́
n. omu̧kú̧to s’asseoir ̧
v. erikála
n. engú̧ku̧ satisfaire v. eriyikóda
salir v. eri ̧ki ̧nıá̧ satisfait v. eríhumwâ
v. erilumbagána
sauce 258 s’enliser
v. eri ̧sıma
̧́ se baigner v. erinába
v. eríthamwâ se réveiller v. eríbúka
sauce n. ebhinda Sébastien n. Sebha
n. ékohókohô sec v. eríkalhabhása
n. olu̧ kondi ̧ v. eríkamúka
n. omúkúbi
sécher v. eríbakabáka
n. embóka
v. eríkakamána
n. akásebere
v. erikála
n. omutô
v. eríkalayíra
sauce de haricots n. ekithondóro v. eríkamukála
n. olutsíkénde v. eríkingiritána
n. olutsamba v. eritalikiríra
sauter v. erigulukíra v. eryûmâ
v. eríkirúka v. eryû̧myâ
v. eritangúka v. eryûmúka
sauterelle n. ómu̧ lú̧ngú̧lu̧ v. eryúmukála
n. ényamalere séchoir n. ekítanda
n. omú̧syenene secouer v. eríkunguta
n. akásísi ̧ ngyâ
v. eritsi ̧
n. omu̧ ́tendégu̧ ́la
secrètement n. obu̧ ́bi ̧sóbıso
̧́
sauterelles n. amagú̧ru̧ kánıá̧
section n. omúsáro
sautiller v. eríbatúka
s’égarer v. eríhéra
v. eríyitsangúra
sein ̧́
n. erıbére
sauvant n. obulamíro
n. ekisúna
sauvé v. erísabúka
seins v. erísúna
sauver v. eríbála
séjour des morts n. ekú̧limu
̧ ̧
v. erihabúka
sel ̧́ ebıho
n. ekıho ̧́
v. eri ̧habu̧ kyâ
̧́
n. ekıtswani ̧rya
v. erísabukála
n. ómú̧nyu̧
v. eri ̧tsi ̧bu̧ hyâ
sel marin n. ekiguntura
sauver de l’eau v. erísabúla
n. akawini
sauveur n. omu̧ ́sabu̧ ́li ̧
sembler v. eríberwâ
savoir — nyasi ̧
semence n. émbúto
̧́
— sınyási ̧
n. éngú̧ma
interj. twási
semer v. eríbíba
v. asi ̧
v. erihéra
v. erimínya
̧ ̧ ́ ka
v. eriku
savon n. embakabáno
v. erísíga
sceau n. akadébe
v. eripánga
n. akathébhê
v. erísiyíra
scission n. obúgábane
s’énerver v. erikaráma
n. emígábanire
s’enliser v. eryóngoberéra
sens 259 silence
sens ̧́
adv. amágálıgálı ̧̂ n. omúkánire
sens renversé adv. ekıgálı
̧́ ̧́
gálı ̧̂ v. eríhomahomána
̧́ na
n. erıtı ̧́ soupçonner v. eríréga
̧́ ̧ngıtı
n. ekıti ̧́ ngi
̧́ ̧ soupe n. ekohókohô
̧́
n. omu̧ tsándına n. omu̧kopi ̧
souffler v. eribúha n. esú̧pu̧
v. eribuhiríra soupe de haricots n. ekihémbe
soufflet n. omu̧ gú̧ba soupirer v. eríhumúla
souffrance n. obú̧gáli ̧ source n. engu̧ nu̧ nu̧ ́ko
̧
n. erilyátsi ̧ n. éngu̧ nu̧ nu̧ ́ko
n. amáligo n. énu̧ nga
n. obu̧ ́lú̧mi ̧ n. ekítehéro
n. améni ̧ sourcil ̧ ge
n. ekiki ̧
n. omunúbo ̧́
n. ekıkoheryô
n. omúsengere
sourd n. ekítsiha
n. amátsandê
n. omútsiha
souffrant n. omú̧yıyi
̧́ ni
̧ a̧
sourdre v. eri ̧ku̧ nu̧ nú̧ka
souffrir v. eryagalyâ
sourire ̧́
v. erınyegesyâ
v. eryagalwâ
souris n. embéba
v. erigalwâ
n. embu̧ ku̧ ́li ̧
̧
v. erikoromanıá̧
n. émbule
v. erinekéra
n. omúhingi
̧
v. erinekeryâ
n. ekinenembwê
v. erinúba
n. akáswebebe
v. eri ̧nu̧ byâ
soutane n. ekánzu
v. erinubukála
v. erísambagalána
soutenir ̧́ ̧ri ̧ki ̧rıra
v. erıhi ̧́
v. erísénga soutenir ̧́ ki
v. erıki ̧ ryâ
̧
soûlard ̧́
n. omu̧ ́ku̧ ndırya spatule n. omú̧ko
̧́ ̧
n. omu̧ tamıri stagner v. eríléka
soulever n. emíkukumbire Stanislas n. Sitani
n. emísumbire stérile n. omugúmba
v. eri ̧ku̧ ku̧ ́ma n. omugúmbâ
v. eríkukúmba v. erigumbáha
v. erílhulhúmba v. eri ̧gumbahyâ
v. erírurúmba v. erigumbána
̧ ̧ kyâ
v. erisu v. erisabúha
v. erísúmba ̧
v. erisabu̧ hyâ
v. erítelúla stockage n. éndéko
v. erítetémba stocker v. erílúnda
soulever le couvercle ̧́ nu̧ ngu̧ ́la
v. erıku̧ v. erílundíka
stratagème 262 syphilis
n. endámbi ̧ ̧
n. eritsengû̧
tendon ̧́
n. omu̧ ́sısa tête de poisson n. ekítswê
v. erikatíka v. eryôngyâ
v. eryôngâ
tenir v. erihámba
v. erisimbiríra
thé n. etsáyi ̧
traître n. omú̧hisyahi
̧ ̧
sya travailler sans soins v. erípunyapúnya
̧́ ̧sani ̧a
n. omwıti travailleur n. omú̧hıngi
̧́ ̧
v. eri ̧hıha
̧́ travers n. obú̧kitsi
̧ ki̧ rê
̧
v. eri ̧hi ̧hyâ traverser v. erihúra
̧́
v. erıhonongyâ ̧́ ̧ru̧ kanıá̧
v. erıki
v. erítyála ̧́ ̧ru̧ kyâ
v. erıki
̧́ ̧ ́ha
v. erıtu v. erítambúka
tranchant du couteau n. omúhonia trébucher n. éndwikala
̧
tranchant, peu ̧́ hangyâ
v. erıtu̧ v. eri ̧kwalhu̧ ́ka
transgresser v. erikéta ̧́ kála
v. erıtwi ̧
transparent ̧́
v. erıseseganía tremblement n. obúdúndê
n. omúdúndire
transpercer v. eríhurungána
n. obú̧pıpê
̧́
̧́ ru̧ nganıá̧
v. erıhu̧
v. erítobóla
tremblement de terre n. omú̧siki
̧ ̧
v. erítsimíta trembler ̧ pa
v. eripı ̧́
triomphe ̧́
n. obu̧ ́sıngê ̧́
v. erıtabu̧ ́la
v. erílangúla v. eríkangarára
̧́ ta
v. erıyı ̧́ Tutsi n. omu̧ tú̧tsi ̧
tuerie n. ómwi ̧ti ̧re tuyau n. omutúbúbu
tuile n. eki ̧káyi ̧ type de fleur n. énzunúnû
tumulte n. ethoko type de fruit n. éndakala
Tungu n. Túngu
turbulent v. eríhangabála
U-u
V-v
vacarme n. ewahawaha ̧
n. erisandú̧ku̧
vaccin n. ekikátho vallée n. omúsyâ
vache n. éngu̧ tu̧ van n. olúgálê
n. embunga n. ekítálo
n. enyána n. olhúngo
n. endê vantardise n. omú̧yiku
̧ ̧ tyô
n. éndu̧ gabami vanter ̧́
v. erıhali ̧
syâ
vagabondage n. obukatarakatara ̧́
v. erıkamahyâ
vagabonder v. eríbínga v. eri ̧kokolomyâ
v. erílyéra v. eriyihéka
v. erínyinanyína ̧́ kamahyâ
v. erıyi ̧
v. eríthangathánga ̧́ kelebhyâ
v. erıyi ̧
vagin n. obú̧sóni ̧ v. eríyikukúmba
n. enzíni v. eríyisíka
véhicule n. omúthoka ̧́
v. erıbetyâ
n. omútoka v. eríkubhítha
veiller v. eritunáma ̧́ ̧ngıtsa
v. erıtsi ̧́
̧́ ̧bendyabendyâ
v. erıyi veste ̧
n. erikóti ̧
vent ̧́ ta
n. erıhi ̧ vêtement n. olukímba
n. erihúnga n. omusángi
̧́
v. erıherebu̧ kyâ veuvage de la femme n. obú̧kwakali ̧
n. akáhu̧mbálú̧si ̧ viande ̧
n. erikása
vermine n. obúhula ̧́
n. obú̧sıngi ̧
̧́
n. obú̧sıngo
n. omúswâ
Véronique n. Furuníka vide adv. ngongotê
n. omúhumírâ n. ebísanánâ
n. obúkulu v. erilembúka
n. ewewê vite — lú̧ba
̧́
v. erıkekelu̧ hyâ adv. dáredáre
v. eríkululíra v. eryangúha
vigoureux v. eritunúka vivre ̧́
v. erıtetemyá (n' omú̧kali)̧
village ̧́
n. ekıma voile n. ekibhahása
n. omulhongo n. ekithambára
n. omu̧yî voir v. erilangíra
village abandonné n. amathóngô vois ! — tâna
vin de banane n. esómo voisin n. omú̧lıkyetu
̧́
n. omususúli voisinage ̧́
v. erıhereranıá̧
̧́
n. enzındu̧ kya voiture ̧́ ̧
n. efathıri
n. obútútsi ̧́ ̧
n. efwathıri
n. omulámba voix n. omúlenge
n. omunzenze
voix forte n. omúkongomokê
̧́
n. eyısandê
vol ̧́ ̧
n. óbwıbi
vin de bananes plantains n. eri ̧kadi ̧
volant n. efelê
n. amakadi ̧
volcans n. ebírunga
vin de bananes fermentées ̧́ ̧si ̧
n. akasıki
voler ̧ ro
n. óbwibı ̧́
vin de palme n. eribhóndo
̧
̧́
v. erıbandangu̧ tsyâ
n. enzongóli ̧
̧́
v. erıbhandyâ
n. amatúngu
v. erigulúka
Vincent ̧
n. Binzéndi ̧
̧̂
v. erıbâ
violemment — ekinyamakâ
v. eryônzóla
violence n. omukáro v. eri ̧pu̧ ru̧ ru̧ ́ka
vipère n. ekihílî voleur n. omú̧hu̧ ngyahu̧ ngya
n. embóma ̧́ ̧
n. ómwıbi
virilité n. obúlúme ̧́ ̧
n. omwıbi
viscosité n. obu̧lembú̧ki ̧ n. omúkurungu
n. emílhémbukire n. omu̧ ráhi ̧
visite n. omúlendererwa n. omútokolere
visiter v. eríbaláma volonté n. obu̧sóndi ̧
v. erílenderéra vomir v. erílokalóka
̧́ mbu̧ kyâ
v. erısu̧ v. erímóka
vomissement 271 zigzag
v. erísála v. erisónda
vomissement n. omúsalire vous — i ̧nywê
v. eríyikóla voyage n. olugéndo
vomissure n. ekísálo voyageur n. omu̧géndi ̧
vomitoire n. obúsalíro n. omu̧ gendi ̧géndi ̧
vôtre n. ómwagu vraiment ! — kwé támi
pron. ékyenyu̧ vraiment — nákwá
vouloir n. emísóndere adv. kwenene
v. eríhíga vrombir v. eri ̧ru̧ ru̧ myâ
v. erirónda
W-w
X-x
xylophone n. éndara
Y-y
Z-z
zébrure ̧
n. erirémba zigzag n. obúnyolé búnyole
n. eri ̧lémba
Appendice 1
̧́ mo
Expressions phrastiques : ehısı ̧́ omo Kinánde
ágótseré másule : il dort tout en ayant ses mains entre les deux jambes
̧ obúkulé b’omu̧ku̧ku̧mo : elle est devenue enceinte alors qu’elle est encore une jeune
áhekire
fille (obukóndo)
akágobek’ olúlími : il ne parle pas bien
akagulú káguma oko ngíngo : le fait de se marier avec une femme qui vous quitte peu après ou
qui meurt
akáhambira omo kitíri : il gagne beaucoup d’argent
akáhangala kámóngya bú̧gálı ̧̂ : le combat devient très sérieux
akáhu̧mba ebitsali
̧ ̧ : c’est un épileptique
akáhu̧ ngaya olúlimí ng’enzóka : il mange un peu trop
akambwata kámályatáhô : il faudrait nous donner un peu plus de sauce car nous n’en avons plus
suffisamment dans la marmite
akándisyáleta omo nyu̧ ́mbá m’óburwano : il amènera quelque chose de terrible dans cette
maison
̧́ : c’est une personne qui commet l’adultère
akálaba omó lıko
akálirá Mu̧ ́tsópi ̧ : lorsqu’il mange de la pâte, il prend une grosse poignée dans la paume de sa
main
akásenya okó lúbisí n’okó lú̧mıre
̧́ : il parle un peu de tout sans logique
̧́ ̧mu̧ ndwéko : il parle sans aucune concentration
akábu̧ gá kıri
akáyega omó menó ng’ émbene : il se gratte à cause de sa méchanceté
̧́ ̧ ngayá kw’ebyála : c’est un voleur
akáyıhu
̧́ ̧ ngayá kw’eyısu
akáyıhu ̧́ ̧́ka : c’est un paysan (fermier) très courageux
̧́
akáyırengayá kw’ ebítóle : il mange très rapidement
akímir’émbwâ : dès qu’il arrive quelque part, il se cherche directement une chaise pour s’asseoir
akót’ omúsegémo : il est sérieusement malade
̧́ éndwalá y’eki ̧lalanyú̧ma : il a une maladie de peau appelée énzerwê, des parties de la
akwıry’
peau perdent leur noirceur
̧́
akwıry’éndwalá y’omútibito : il a la blennorragie (akaswende)
̧́
alimugendá lungóngô : il marche lentement comme s’il se cachait (erıyombyâ)
alimútondéra : il commence à avoir des cheveux blancs
̧
álwiry’omo nyú̧mba, habíríbyá hatyâ : il est mort (litt. : ‘il a quitté la maison, c’est maintenant
vide’)
̧́
amanyangwa anó angalyákó úté wáhula nyınyálúme : ces taros ne peuvent être consommés
que par une personne qui n’aime pas faire des critiques
amáberé mwákâwâ : j’étais très stupéfait (litt. : ‘les seins sont tombés’)
273
erigotser’ omokigólwa : rester temporairement avec une nouvelle mariée afin qu’elle s’habitue à
sa nouvelle maison (omúlámu)
̧́ : donner le nom à quelqu’un (erigobóla)
erigoboler’ omundú y’ erına
erihanda omútíma : ne pas être effrayé
̧́
erıheni ̧a pe : refuser catégoriquement
erilyata ahísi : refuser catégoriquement
eríhita okó mwána : ceci se dit d’un homme ou d’une femme qui fait l’amour avec un partenaire
qui a un très jeune bébé
erihondera omwána : donner un médicament à un enfant
eríhororera ekirónda : payer un petit montant d’argent à un guérisseur avant qu’il ne cherche un
médicament
̧
erikalya omundú y’omó ndéko : amener quelqu’un devant les gens pour être jugé
̧́ ̧ ha risá ryórikágendâ : il est trop mince
erıku
eríkúta omó ly’ekátı ̧̂ : faire du bien à quelqu’un
eriganzirá by’ oko bwíga : compter les choses seulement avec la bouche
̧́
erıkwa akákongo : avoir une grande toux
̧́
erıkwa ̧́ bá kínéne : avoir une toux qui ne guérit pas, avoir la tuberculose
ekıku̧
̧́
erıkw’ eki ̧tıngı
̧́ ri
̧́ ̧ : avoir des fourmillements au pied
̧́
erıkwa endá mbísi : avoir des maux de ventre
̧́
erıkwa eri ̧kohô : avoir une toux qui ne guérit pas
erílalira ebyálya bírébe : avoir la nostalgie de manger une certaine nourriture
erilata oko byályâ : ne pas aimer la nourriture
eri ̧lolyalolya oko mundú kw’ améso : agir à l’égard de quelqu’un comme si on ne le connaissait
pas
̧́
erımaná ng’ omúti : être stérile (litt. : ‘être debout comme un arbre’)
erinera omundú y’ emísalisali : négliger quelqu’un Hané ábaná bakábyá bâbíkúlá íbakúnerá
mísalisali : il y a des enfants, une fois grands, ils vous négligent. C’est une plainte que les
femmes formulent parfois à l’égard de leurs enfants mal élevés
̧́ ra
erıni ̧ ekindú ky’omu̧lú̧mbi ̧ : ne rien dire pour que les gens ne parlent pas du sujet dont vous
auriez parlé
̧́
erınyegu̧ lyá éngoko : arracher la poule d’un renard ou d’un épervier
erírira nzúbê : manger sans rien laisser aux autres
erírira omu̧ bi ̧rı ̧́ w’embu̧ ́li ̧ : persévérer afin de terminer le travail
̧́
eririra ebıkangı ̧́ ryâ
rı ̧́ : faire mine de pleurer sans produire de larmes
̧́ ng’
erıli ̧ ákasánwê : ne pas répondre à une question qui vous était adressée
erirundá ng’obúbonó bw’ omó músyâ : devenir gras (erirúnda)
erísala esyóndalámírâ : vomir sans toutefois produire de vomissures
̧́
erísumbira omundú y’erıbére ̧ ̧ ngu̧nirya
: maudire quelqu’un Syn. : eriku ̧ omúndu
̧ ̧ ngu̧nirya
eriku ̧ omúndu : maudire quelqu’un
275
erítagalalá ngá byumá by’ omongunza : se comporter mal l’un envers l’autre (litt. : ‘être éveillé
comme les fers qui sont dans une besace’)
̧́
eritamirá ırangaranga : être tellement soûl au point de ne plus retrouver son chemin
erítaratará ng’ émbene itawíté mú̧lwana : aller ça et là
eritengá ngongotê : plonger la tasse à bière dans le pot de façon à faire croire aux gens qui vous
regardent qu’il n’y a plus rien à boire
erítoga okó múti abaléga : prendre une femme comme compagne alors qu’on n’est pas engagé
légalement (omúrágane)
̧́ ̧ bwa mugondo : mourir encore jeune (omusúko)
erıtu
erítwa olúgóbe : traverser un endroit où est passé un sorcier qui portait un cadavre
̧́
erıtwa omusónge : vomir du sang lorsqu’on ressent des douleurs à la poitrine (olukánga)
̧́ ̧ ga butahota : parler sans rien cacher
erıbu
eriyawa oko múndu : aller visiter quelqu’un qui est malade
eri ̧yásu̧ mbu̧ kya omúndu : aller visiter quelqu’un qui vient d’accoucher. Vous devez lui amener
un panier de nourriture pour la remercier
̧́ : aller à un endroit où un membre de la famille s’est marié Syn. : eriya ebúlya
eriyálya okó lıko
nyáma
eríyikola engóngo : faire tout ce que l’on voulait faire (en parlant surtout de faire l’amour) (litt. :
‘se toucher au dos’)
eríyikola omondâ : faire quelque chose de nuisible pour soi-même
eri ̧yi ̧ra ebyályâ : ne pas accepter de la nourriture parce que l’on est fâché
eriya omundú yo mbú̧lú̧li ̧ : aller quelque part pour juger quelqu’un
̧́ ́kú̧ ínunémuyisukuláyô : faire quelque chose tout en niant l’avoir fait
erírya eyısu̧
eríryá ng’ abáta Mi ̧geri ̧ : manger très bien (litt. : ‘manger comme ceux qui ont enterré le chef
Migeri’)
̧
eríry’ omundú y’oburóndo : épier quelqu’un (eriteyâ)
̧́
erírya omundú n’ amanô : gronder quelqu’un sévèrement (erımetyametyâ)
̧ akaya eManga : devenir soudainement heureux (litt. : ‘allumer ce que
eryakya ogo Kályámbiró
Mangeur de suie avait allumé à Manga’)
eryérya esyóndéhi ̧ : nettoyer la tête rasée d’une personne endeuillée
eryu̧ ̂myá ng’ abagóma : ne pas avoir honte
̧ musángo : une amende (litt. : ‘je meurs à cause d’une mauvaise affaire’)
éngwira
̧́
esyónzwirí syámálw’ okó mútwê : avoir grandement peur Syn. : esyónzwirí syámápu̧ rıka
(litt. : ‘les cheveux quittent ma tête’)
esyónzwirí syámápu̧rıka
̧́ : avoir grandement peur (litt. : ‘les cheveux s’arrachent de ma tête’)
esyónzwirí sy’ebi ̧rembwê : des cheveux qui sont très lisses
̧́
ebıkya biri ngá bya mongo : un cou très long (litt. : ‘un cou comme celui d’un héron’)
̧ ̧́ bıséngi
ebirı ̧́ ̧ umubúnyátsi : une femme enceinte qui ne couvre pas sa grossesse
re
̧́
ebyásaka okw’ ıberé byo byagula etába : l’argent pour acheter du tabac est de l’argent perdu
̧́ ́ki ̧ yámıki
eyısu̧ ̧́ ̧ra omó lu̧ ́téhi ̧ : il n’y a plus de boisson (litt. : ‘la mouche se pose dans la tasse’)
276
̧́
ukániganigá nga mbu̧ ku̧ lí ıheki ̧ré múbhándu : vous êtes une personne qui se fiche de ce que les
gens pensent
ukányiyâ : vous me demandez quelque chose dont vous connaissez bien la réponse
ukátunungul’ ámesó nga mu̧ nı ̧́ w’oko nzíra : vous regardez comme quelqu’un qui a peur (litt. :
‘vous ouvrez grand les yeux comme quelqu’un qui fait son grand besoin au bord de la
route’)
̧́
u̧ kabu̧ g’ ahıkwá na higúlu : vous dites deux choses différentes, vous parlez d’une manière
illogique
̧́ ng’ olú̧kwı ̧̂ : il est trop mince
úmıre
u̧ ́nú̧bi ̧ré ng’ ebyála : vous êtes trop méchant (erinúba ‘souffrir beaucoup’ ; litt. : ‘vous souffrez
beaucoup, comme les mains’)
̧́ ̧ : vous êtes une personne qui appelle les gens qui pleurent lors d’un deuil
ulí mbirikira balıri
Syn. : ulí mú̧biku
̧ ̧ ́li ̧
u̧ káyombayá ng’ omunyerê : vous marchez très lentement (litt. : ‘vous marchez sur vos talons,
comme un renard’)
ú̧syásu̧byáho wákíhinga : je suis très heureux
uwíté kyála : vous êtes un sorcier Syn. : ulí múlúme
ulí múlúme : vous êtes un sorcier (litt. : ‘vous êtes un homme’)
wagenda wáyitwala : ne pars pas (litt. : ‘vous partez, vous vous amenez vous-même’)
wáheri ̧ré ng’ esyónzole : vous êtes disparu depuis très longtemps
wáholá kera : vous faites des choses impossibles, qu’une personne normale ne peut faire
wámályata omómbátso: vous vous êtes engagé dans une affaire terrible (litt. : ‘vous piétinez sur
l’instrument dont le forgeron se sert pour attiédir le fer. C’est défendu de piétiner cet
instrument’)
̧
wámáhisya omulhongo : asseyez-vous d’une manière décente car on peut voir vos parties
génitales Syn. : wámákunamíra
̧́
wámáyítonger’ okw’ ıkála : vous racontez un secret en présence d’une personne qui pourra
facilement vous trahir (litt. : ‘vous racontez un secret sur le charbon’)
̧́ omó lw’ eBírunga : vous venez tout juste lorsque nous terminons de manger (litt. :
wakólıre
‘vous êtes resté dans le versant à pic de Virunga (un volcan)’
wánere ngóhe : vous avez mis trop de temps à faire votre grand besoin
wangasú̧byá ngolu̧ : vous rappelez des choses mauvaises que les gens avaient déjà oubliées (litt. :
‘vous risquez de ressusciter une blessure déjà cicatrisée’)
wanásyásenya mu̧ ́lálya : vous risquez de vouloir obtenir ce qui appartient déjà à quelqu’un
d’autre. Par exemple, une fille qui espère se marier à un homme qui a déjà une autre
fiancée
̧́ tw’okó
wabırı ̧́ mbu̧ lı ̧́ k’oku̧ ́tû̧ : vous avez commis une grave faute (litt. : ‘vous avez coupé l’oreille
d’un mouton’)
̧ ̧̂ : vous ne vous êtes pas lavé depuis belle lurette
wámâsá kw’ ihı
wábyámô : vous aviez de la chance
280
wásyábu̧ ga kyá mbene : vous dites des choses taboues (litt. : ‘vous direz quelque chose du
domaine de la chèvre’)
̧́ kanyamá katalíbwâ : un jour vous rencontrerez quelqu’un qui vous causera des
wanásıta
problèmes
wálemwâ: vous connaissez bien le genre de trouble que vous êtes en train de me causer
̧
wámálola oko kyásigala : vous êtes en train de beaucoup souffrir
yámátwi ̧ká m’ omu̧ kólu̧ : ça s’apaise, ça devient plus calme
yámágendá búsengereme : c’est courbé, ce n’est pas droit (obúsengereme ‘ce qui n’est pas
droit’)
281
Appendice 2
Chez les Nande, un nom est ordinal. Il indique, selon le sexe, le rang qu’occupe l’enfant dans l’ordre
des naissances au sein de la famille nucléaire. Il s’agit du nom dit éri ̧ná ly’ amábutwa (le nom de
naissance). Une série homogène de garçons peut être interrompue par la naissance d’une fille et
inversement. Cette interruption est signalée par le nom de Muhíndo, diminutif Kahíndo, du verbe
erihindúla ‘changer’. Les noms de naissance se donnent selon deux critères, à savoir l’ordre de naissance et
le sexe, eu égard à la mère. En effet, on tient compte uniquement des enfants utérins. Ainsi, un mari
polygame aura autant d’enfants portant un même nom de naissance qu’il y a de mères différentes. Mais,
pour éviter la confusion, un même nom de naissance se présente sous différentes variantes. Ainsi, par
exemple, les fils premiers-nés de trois femmes épouses d’un même homme s’appeleront l’un Múmbére ‘le
premier’, l’autre Nzánzû ‘l’aîné’ et le troisième Muháso ‘le commencement’, tous autant de noms auxquels
peut répondre différemment le fils premier-né d’un ménage monogame.
Toutefois, si une femme convole en secondes noces, les enfants issus de cette union auront des noms
de naissance de par leur père, si celui-ci n’a jamais eu d’enfants auparavant. Mais si l’homme a eu des
enfants d’un premier mariage, les enfants qu’il aura du second mariage porteront des noms de naissance qui
s’inscrivent dans l’ordre de naissance des enfants que sa nouvelle épouse aura eus du premier mariage ou de
ses amants, si elle n’est pas mariée. Mais si l’homme n’était pas marié, les enfants qu’il a d’une femme ayant
déjà d’autres enfants portent des noms qui s’inscrivent dans l’ordre des naissances des enfants qu’il aura
avec cette femme. En d’autres termes, les enfants portent, dans ce cas bien précis, des noms de naissance
qui leur sont attribués de par leur père.
Toutefois, pour situer ces enfants par rapport à leurs demi-frères et leurs demi-sœurs, on dira que
tel enfant est le premier-né ou le second ou le troisième de son père, mais le numéro untel de sa mère.
À part le nom de naissance, l’enfant peut avoir un autre nom, un nom de circonstance ou un nom-
dédicace. Mis à part le nom de naissance qui se donne d’office et le nom-dédicace qui peut être donné sur
suggestion d’un devin ou selon certaines manifestations surnaturelles, le nom attribué peut être donné par
l’un des grands-parents, par le père ou la mère, par une tante paternelle, la sage-femme omúkekulu, ou par
un ami de la famille. Le nom-proverbe n’est donné que par le père ou la mère.
En plus du nom de naissance, du nom-dédicace, du nom de circonstance et du nom-proverbe, un
individu peut avoir un autre nom qu’il se donne lui-même ou que lui donnent les amis de la famille. Un
individu peut ainsi avoir deux, trois, voire quatre noms, mais n’être connu que sous un seul, le nom le plus
usuel.
Pour une femme mariée, le nom usuel est le plus souvent le nom de sa tribu, ou, si elle a des
enfants, le nom de l’un de ceux-ci précédé de l’élément NYA qui signifie ‘la mère de...’. On l’appellera par
1
Kavutirwaki avait prévu ces noms comme une partie du Dictionnaire. Selon les notes, il s’est inspiré du
manuscrit intitulé Essai d’anthroponymie nande par Tshopo Mbangala Machozi et Lufungula Kahindo qui,
selon les informations dont je dispose à présent, est un document inédit. Je doute que Kavutirwaki ait eu
connaissance du mémoire de licence de Kaligho présenté à l’ISP/Bukavu et dont le sujet traitait des noms
propres des Nande. J’ai décidé de publier cet article sur les noms dans le Dictionnaire et profite de cette
occasion pour remercier tous ceux qui ont donc aidé Kavutirwaki à rassembler ces notes sur les noms.
282
exemple Muswága, Mu̧ ́su̧ káli ̧ ‘la femme Muswaga’, ‘la femme Mushu’, Muhíra, etc., suivant qu’elle est de
la tribu des Baswága, des Bashu, ou des Bahira.
En résumé, on atteste chez les Nande quatre catégories de noms : (1) les noms de naissance ou noms
chronologiques ; (2) les noms donnés ou noms de circonstance ; (3) les noms-dédicaces qui sont l’équivalent
des noms théophones chez certains peuples comme les Rwandais, et, enfin : (4) les noms-proverbes.
Les noms d’emprunt et les surnoms qu’on peut se donner soi-même entrent dans la catégorie des
noms donnés.
De par le critère d’ordre de naissance, nous savons lequel des enfants est le premier-né, le second ou
le cadet de la famille. Comme ces noms sont donnés dans l’ordre chronologique des naissances, on parle
indifféremment de noms de naissance ou de noms chronologiques. Voici la liste des noms :
Les noms de cette catégorie ne se laissent pas tous facilement interpréter, les peuples ayant perdu la
signification de certains d’entre-eux. Aussi nous bornerons-nous ici à donner la signification de ceux qui se
prêtent à une analyse sémantique.
famille et le clan, entre autres celle de perpétuer la famille du mari. Il faut aussi noter que ce premier-né est
l’heureux résultat produit par la toute première expérience sexuelle des parents.
4. Muháso ‘le début’ du verbe erihása ‘commencer, entreprendre’. Le premier-né est l’enfant par lequel la
mère commence à enfanter.
5. Mu̧ sóki ̧. Dans le langage courant, on appelle omu̧ sóki ̧ un homme qui, quittant son clan d’origine,
s’installe dans un clan hôte. On lui donne un terrain dont il devient propriétaire moyennant une redevance,
un tribut annuel au chef du clan hôte. Il désigne littéralement ‘celui qui traverse’ et dérive du verbe erísóka
‘traverser’. Le nom de Mu̧ sóki ̧ donné à la fille première-née de la famille se prête à une double
interprétation : (a) par analogie, une fille, la jeune mariée quitte sa famille et son clan pour s’intégrer dans
la famille et le clan de son mari. L’union des conjoints est un pacte entre les clans et les familles des époux.
Aussi la fille qui naît de cette union est-elle une consécration de ce pacte ; (b) le jour de son mariage, la
jeune fille traverse une ou plusieurs rivières pour gagner le village de son jeune époux.
6. Mbú̧sa ou Kábu̧ ́sa ‘le dernier’. Ce nom est un archaïsme. Il vient du bantu commun « Búchà » ‘dos,
derrière’, qu’on retrouve dans d’autres langues bantu. On ne le retrouve en nande que comme
anthroponyme. L’enfant qui porte ce nom est censé être le dernier de la famille.
̧́ ga
7. Nzyábakê ‘il me reste peu d’enfants à mettre au monde’. Il se compose de N- ‘je’, du verbe erısı ̧́ ‘être
sur le point de’. On donne ce nom à l’enfant qu’on croit être le dernier à naître ou qui précède le cadet de la
famille. La mère approchant de la ménopause n’espère plus avoir plusieurs enfants après la naissance de
Nzyábakê.
8. Ndu̧ ́ngo ‘la fin, la limite’ de endu̧ ́ngo ‘la fin’. Le nom est une variante de celui de Nzyábakê. Il est donné
au dernier-né ou censé tel de la famille.
9. Kali ̧bandâ ‘celui, celle qui obstrue le ventre’. Le nom provient du verbe eri ̧lıba
̧́ ‘boucher, obstruer’ et du
lexème nominal endâ ‘le ventre’. Ce nom est donné à une fille. L’enfant est censée mettre un terme à la
fécondité de la mère. Elle obstrue le sein maternel.
10. Balúku (ou Palúku) et Másikâ : ces deux noms ne se trouvent pas dans le manuscrit original de
Kavutirwaki car il estimait qu’ils sont des emprunts de l’ethnie Bira.
Il arrive qu’un garçon naisse après une, deux ou plusieurs filles, qu’une fille naisse après un, deux
ou plusieurs garçons. Ce nouveau-né perturbe en quelque sorte l’ordre de naissances d’une série homogène.
Il introduit un changement de sexe dans la famille. Ce fait est signalé par le nom de Muhíndo, diminutif
Kahíndo. Trois noms expriment ce changement. Garçon et fille s’appelleront indifféremment Muhíndo,
Mbíndule ou Kagwálína.
Muhíndo ou d’une Muhíndo ne peut pas appeler sa fille ou son fils par le nom que porte son mari ou son
̧́ (ou Kawálına)
père ou son beau-père. Le nom de Kagwálına ̧́ signifie tout simplement que, par un hasard
de circonstances, l’enfant porte le même nom que son père ou que l’un de ses grands-pères.
A. Le lieu de naissance
1. Kanzíra ‘celui, celle du chemin’. Nom donné à un enfant né en cours de route, que ce soit un garçon ou
une fille.
2. Kábunga ‘le voyageur’. Enfant né alors que le père ou la mère était en voyage.
3. Kalúngero ‘il revient des champs’. Enfant né pendant que l’on revient des champs.
B. Le temps, le moment
C. Caractères physiques
1. Kábúkê ‘celui, celle de la petitesse’. Un garçon ou une fille maigre à sa naissance ou pendant son
enfance.
̧́ ‘le rasé’. Pour un garçon qui, à sa naissance, était dépourvu de cheveux ou en avait très peu.
2. Kahalwıre
3. Kasógyâ ‘le fleuri’. Pour un garçon ou une fille qui, à la naissance, a une chevelure parsemée de cheveux
blancs.
̧́
4. Kalımbwı ̧̂ ‘celui ou celle qui a des cheveux blancs’.
5. Mwi ̧ragu̧ lu̧ ‘le noir’. Le nom est donné à un garçon très noir à sa naissance.
D. État de santé
E. Difficultés d’accouchement
1. Mu̧ hongya ‘celui, celle qui fait faner’. Pour un enfant venant au monde après un accouchement très
laborieux.
2. Kángitsi ou Kákitsi ‘sujet d’angoisse’. L’accouchement a tellement duré qu’on craignait pour la mère et
pour l’enfant.
F. La gestation
1. Katúlámô ‘il y était depuis longtemps’. Garçon né bien longtemps après le terme normal de la grossesse.
Il est donné aussi à un enfant qui, comme Jean-Baptiste de la Bible, naît sur le tard, d’une mère qu’on
croyait stérile. Si c’est une fille, on lui donne le nom de Káswabene (elle a fermenté).
2. Banémô ‘ils y sont les enfants’. Ce nom est donné à un enfant mâle né sur le tard d’une mère qu’on
croyait jusque-là stérile.
3. Ki ̧tahırê
̧́ ‘le cru, le non-cuit dans le ventre de sa mère’. Nom donné au prématuré car il n’est pas arrivé à
terme. Ces enfants prématurés étaient pratiquement voués à la mort s’ils ne trouvaient pas immédiatement
une mère nourricière ayant beaucoup de lait maternel, car on ne connaissait guère les couveuses.
À partir du nom, nous pouvons savoir si celui qui le porte est posthume à son père, ou si sa mère est
morte en couches. Le nom peut nous permettre de savoir si celui qui le porte est né après un ou plusieurs
frères/sœurs décédé(e)s ou si sa famille ou son village était en deuil le jour de sa naissance.
1. Mútsuba ou Nzúbâ ou Músubáhô ‘le remplaçant, celui qui revient, le ressuscité’. Si les Nande croient à
la réincarnation, celui qui est décédé renaîtra en son frère cadet ou sa sœur cadette. Nzúbâ signifie ‘le
ressuscité’.
2. Kyábu̧ ‘poubelle’.
̧́ ̧ri ̧ryô ‘lieu où l’on jette les ordures’.
3. Kıbi
̧́ ̧ri ̧ryô et Yalála sont donnés
4. Yalála ‘poubelle’. Nom emprunté au swahili. Les noms Kyábu, Kıbi
indifféremment à un garçon ou à une fille qui naît après deux ou plusieurs frères ou sœurs décédées. Leurs
frères aînés sont enterrés dans la bananeraie où l’on jette les ordures. Leurs aînés portent le nom de
‘ordures’. Ainsi, ils sont tous les mêmes et ne peuvent plus se causer du tort.
5. Kyabíro ‘la chose de quelques jours seulement’. Nom traduisant le peu d’espoir des parents de garder
pour longtemps cet enfant qui naît après plusieurs frères ou sœurs morts.
6. Syágúswâ ‘il n’est pas à jeter’. Nom indifféremment donné à un garçon ou à une fille qui naît après
plusieurs morts.
̧́
7. Kasıgwâ ‘celui, celle qu’on a laissé(e)’. Pour un enfant né après la mort de son père ou dont la mère
serait morte en couches ou quelques jours après l’accouchement.
8. Káhanya ‘malheureux’. Pour un enfant né alors que sa famille était en deuil. Il en est de même du nom
de Kasónia ‘larmes’, de plus en plus remplacé aujourd’hui par celui de Machozi ‘larmes’ emprunté au
swahili.
̧́
9. Kavutirwáki, plus exactement Kabu̧ tırwáki ̧ ‘pourquoi ce petit homme naît-il encore ? puisque tant
d’autres sont morts déjà avant lui !’
286
H. Événements sociaux
Ces noms peuvent nous renseigner sur des événements importants durant lesquels un enfant est né.
Certains de ces événements aident à fixer l’année de naissance d’un individu.
1. Kándara ‘petit xylophone’, instrument de musique animant la danse qui porte le même nom et qui est
exécutée en l’honneur d’un haut dignitaire, ou pour clôturer certaines cérémonies rituelles (circoncision,
sacrifices à Dieu ou à un Esprit supérieur) et qui dure plusieurs jours. L’enfant qui naît pendant cette
période s’appellera Kándara.
2. Kátende ‘nouvellement circoncis’. Traditionnellement, les adolescents d’un même âge étaient rassemblés
en un lieu éloigné des profanes, femmes ou tout mâle incirconcis, et de préférence dans la brousse où ils
vivaient reclus avec les initiateurs. C’est au cours de cette réclusion qu’on initiait les jeunes gens aux
mystères de la vie (initiation sexuelle) et qu’on pratiquait la circoncision dans un ensemble d’entraînements
ascétiques pour former le jeune homme. C’était là une véritable école. Si c’était une fille, on l’appelait
Nyábátende ‘la mère des circoncis’.
3. Ndibíto ‘fuite’. Nom donné à un garçon né alors que ses parents s’étaient réfugiés dans un autre pays ou
dans un autre village, suite à une guerre. Ce nom a comme synonyme anthroponymique Lúhi ‘guerre’.
4. Kanzála ou Nzála ‘faim, famine’. Pour un enfant né pendant la famine ou la disette.
5. Sokóni ̧ ‘dans le marché’. Terme emprunté au swahili.
I. Situations socio-économiques
1. Nzáma ‘míséreux, pauvre’. Pour un enfant mâle né au moment où ses parents traversaient une crise
économique.
2. Kabíndu ‘celui de l’abondance’. L’enfant est né en temps d’abondance. Si c’est une fille, on l’appelle
Nyábingi ‘la mère de l’abondance’. Il faut distinguer celle-ci de Nyábingi ‘esprit supérieur féminin de
l’abondance’.
3. Byalengeréra ‘les choses visées ou les choses qui arrivent au bon moment’. Pour un enfant qui naît
pendant une période d’abondance qui succède à une disette.
Certains noms nous renseignent sur la profession ou la spécialité artisanale d’un des grands-pères.
Les noms ayant trait aux habitudes renseignent sur les manies, défauts ou qualités de ceux qui les
portent. Ce sont pour la plupart des défauts ou des qualités décelés chez l’enfant dès la plus tendre enfance.
1. Kahándu̧ ́kya ‘qui réprimande vertement’. Porte ce nom un garçon ou une fille qui a la manie de
réprimander publiquement les autres ; un ‘sans-tact’.
2. Kálíra ‘qui pleure’. Celui ou celle qui porte ce nom se serait distingué par ses pleurs et ses cris.
287
3. Kámabu̧ ‘amateur de la bière’. Ce nom est donné à un garçon qui manifeste un certain penchant pour la
bière ou dont le père est un soûlard invétéré, ou enfin à un enfant né pendant qu’on brassait de la bière.
4. Mu̧ ́téti ̧ (‘le fornicateur, celui qui commet l’adultère’). Un homme qui a la réputation d’être un coureur de
jupons ou dont un parent ou grand-parent a la même réputation.
Les noms-proverbes
̧́
Communément connus en Kinande comme ámen’ êmısyô, ces noms expriment un proverbe ou une
boutade. Ils constituent une mise en garde explicite ou implicite, à l’adresse de la mère ou à la famille de
l’un des parents. Il se peut aussi que ce soit l’expression de reconnaissance de l’un des époux envers son
conjoint ou envers la famille de celui-ci, ou, enfin, l’expression de gratitude des parents envers leurs voisins.
Ce nom vise une tierce personne à travers l’individu qui le porte, mais il n’en individualise pas moins. En
voici quelques-uns.
̧́ tı
1. Magúlu ‘les jambes’, du proverbe magulu mangú ni mabuy’ ıwı ̧́ re
̧́ ‘les jambes rapides sont bonnes si
tu as attrapé quelque chose de bien, être présent partout n’est profitable que si cela te rapporte quelque
chose’. Ce proverbe s’adresse à quelqu’un qui est partout où se passe quelque chose. Un événement survient-
il quelque part, il est toujours présent. Tant et si bien que s’il tire profit de certains événements, d’autres se
retournent contre lui. Donné à un enfant, un garçon, le nom de Magúlu peut traduire la plainte de la mère
qui, mal vue par la famille de son mari, regrette en quelque sorte sa présence dans cette famille.
2. Kyasónda ou Kyasonda ‘c’est ce qu’il a recherché’. Ce nom a une double interprétation : (a) le peuple
nande apprécie beaucoup les mâles sans pour autant dédaigner les femmes. Comme il arrive qu’un foyer
n’ait que des enfants d’un même sexe, ce qui mécontente le père, quand la femme met au monde un enfant
de sexe opposé, on l’appelle Kyasónda ‘Désiré’ ; (b) une femme a passé outre les conseils de ses parents qui
s’opposaient à son mariage. L’homme la maltraite. Elle peut alors donner à son enfant le nom de Kyasónda
ou Kyasonda ;
3. Sondyábyô ‘celle ou celui qui les recherche’. Sondya bibuyá syábíbana ‘celui ou celle qui recherche les
belles choses ne les trouve pas toujours’. C’est une prémonition de l’un des parents à sa progéniture contre
la recherche effrénée de biens matériels.
̧́ ̧ ‘on donne à l’assassin’. Nom donné indifféremment au garçon ou à la fille, il signifie ou
4. Bahámwıti
plutôt stigmatise l’ingratitude de certains membres de la famille du conjoint ou des voisins qui ne sont
jamais reconnaissants des bienfaits qui leur sont rendus par la mère ou le père.
1. Lúsenge (garçon) et Mbólu̧ (fille). Lúsenge est censé rendre enceinte une femme restée longtemps sans
concevoir et qui passait pour stérile. Cette femme est supposée avoir été choisie comme épouse par
Lúsenge. Aussi, si, en fin de compte, elle enfante contre tout espoir, son enfant s’appellera Lúsenge si c’est
un garçon, ou Mbólu̧ , si c’est une fille.
2. Mu̧ ́lékya ‘le conciliateur’, du verbe eri ̧lekyâ (réconcilier ceux qui ne s’entendent pas). Une mésentente
entre les conjoints prend parfois, et le plus souvent, fin à la naissance d’un enfant. La réconciliation est alors
considérée comme l’œuvre de l’Esprit supérieur Mu̧ ́lékya. Aussi donne-t-on son nom à l’enfant, symbole de
la réconciliation. Ce nom est donné à un garçon.
3. Mu̧ ́lembéri ̧ ‘le gardien d’enfant’, du verbe erílembéra ‘garder l’enfant et s’en occuper’. Mú̧lembéri ̧ est
l’Esprit supérieur qui veille sur les petits enfants en l’absence de la mère. Donner son nom à son enfant, c’est
placer celui-ci sous la protection privilégiée de Mu̧ ́lembéri.
4. Mu̧ ́sabu̧ ́li ̧ ‘le sauveur’ du verbe erísabúla ‘sauver des eaux, repêcher’. Mú̧sabu̧ ́li ̧ est un esprit invoqué
quand la famille a des difficultés ou lorsqu’un homme a échappé à un danger imminent. Ce nom est donné à
un garçon en souvenir d’un bienfait quelconque de la part de l’Esprit Mu̧ ́sabu̧ ́li ̧.
̧́
5. Kıma ̧́
‘l’arc-en-ciel’ vient de ekıma ‘arc-en-ciel’ qui est le symbole de l’Esprit maléfique Ndyoka, esprit
des eaux qui se manifeste le plus souvent sous la forme d'une brebis. Puisque celle-ci s’abreuve à la rivière,
elle est auréolée de l’arc-en-ciel. L’Esprit Ndyoka étant réputé pour sa méchanceté, tout homme qui, par
malheur, se trouve aux environs de la rivière où il s’abreuve court un malheur. Si c’est une femme et que,
̧́
par bonheur, elle enfante, l’enfant portera le nom de Kıma.
6. Nyábingi ‘la mère de l’abondance’. Dans la théodicée nande, Nyabíngi est la déesse de l’abondance. Elle
est considérée comme la mère de celui qui détient toute abondance. Un culte spécial et spécifique lui est
réservé. La fille qui manifeste des signes révélateurs de sa présence est, le plus souvent, un médium. Elle
porte son nom et entretient sa présence au sein de la famille. Il arrive aussi que Nyábingi fasse connaître
par les songes ou par l’intermédiaire d’un médium le désir qu’une fille à naître lui soit vouée. Les parents
sont alors obligés de donner son nom à la première fille qui naîtra.
La naissance des jumeaux nécessite des cérémonies rituelles purificatoires auxquelles sont soumises
les parents (entre autres, la mère doit, dès qu’elle peut se lever, brouter de l’herbe, la corde au cou tout
comme une chèvre, car celle-ci seule met bas des jumeaux). Les jumeaux et les frères et sœurs cadet(tes)
constituent un cycle fermé appelé ‘cycle des jumeaux’. Ce cycle comprend trois naissances distinctes : la
naissance des jumeaux proprement dits, celle de leur frère ou sœur puîné(e) et celle de l’enfant qui clôt le
cycle.
(a) Les jumeaux, qu’il s’agisse de jumeaux ou de jumelles, d’un jumeau et d’une jumelle ou encore de faux
jumeaux, portent tous les mêmes noms, suivant l’ordre de leur venue au monde. Ainsi, le premier ou la
première à naître s’appelle Ngúrû ou Kakúrû du lexème archaïque kúru ‘aîné(e), grand(e)’ et celui ou celle
qui naît après répond au nom de Ndobyâ ou Katobyâ au diminutif.
(b) leur puîné(e) porte le nom de Kítsa ou Kakítsa et le puîné ou la puînée de celui-ci ou de celle-ci
s’appelle Kamála.
289
(Source pour les noms figurant dans le premier tableau : Mutaka Marcel (ms). Le nom murubaini ou
mwarubaine est un mot d’emprunt pour désigner l’arbre connu sous le nom de ‘neem’ et que l’on plante
maintenant dans beaucoup d’endroits chez les Nande en raison de ses qualités curatives. Le mot signifie
littéralement, en Luhya ou en Massai, langues du Kenya, ‘arbre qui soigne une quarantaine de maladies’.)
akálindihámba (akákindá
bálúme)
akapanzá bálúme
Ebyobyoro
Ekíbatama plantago palmata
Ekikanya Bryophyllum pinnatum
ekilanga butála Dichrocephala integrifolia Asteraceae
ekinyábwanga = éndugunda Solanum oculeatrum Solanaceae
Ekitémbekalya Triumfatla cordifolia Tiliaceae
ékyatsinge (ortie) Urtica dioica Urticaceae
Elibhaha
Endéngwê
Enduta
erihí ly’oko kitáka
Eríkubya
Esupa
Óbuku
Olúsúli
Omúhangámbógo
Omúherehere
Omuhúnga
296
Omúkelekele
Omukúndúsevere Piptedeniastrum africanum Mimosaceae
Omulalíka
Omunímba
Omunyolákútû
Omusobyô
Omusoga
Omúsololwê Cassia alata
Omúsúku Canarium schweinfurthii Connaraceae
(Source pour les noms figurant dans le deuxième tableau : Kasilongo Mbusa Tasikimulya ; et pour les noms
scientifiques : Dr Kamabu Vasombolwa Valentin, prof. à l’UCG (Université catholique du Graben) et
l’ISEAV/Butembo.)
(Extrait du manuscrit de Mutaka Marcel intitulé Herboriste, te voilà face à ton patient, pour donner
une idée de l’emploi de ces plantes médicinales2.)
Selon leur usage médicinal, les plantes se répartissent en diverses classes : les analgésiques, les
apéritives, les antianémiques, les antidotes, les antipaludiques, les antiscorbutiques, les antispasmodiques,
les antitussives, les carminatives, les cholagogues, les dépuratives, les diurétiques, les antipyrétiques, les
galactagogues, les hémostatiques, etc.
Les plantes analgésiques sont celles qui anéantissent ou amoindrissent les sensations de douleur. Il
s’agit du ngobanyólo, du marakutsa (feuilles), du nzumbu (feuilles), du búbóno (huile et feuilles), etc.
Les plantes apéritives sont celles qui stimulent l’appétit. C’est le cas du kanungíra, du ndetsa
y’omusási, du ndetsa ordinaire, du sereli, etc.
Les plantes antianémiques : le kina, les matunda damu, le muhóko (feuilles), le kihoko (feuilles),
l’ananas, le papayer (fruit), le lengalenga, le ndimotsungu (fruit), le swa (choux cru ou semi-cuit), le fuka
(avocatier), le kíribwa (feuilles), etc.
Les plantes antidotes : le kátongolo, le ngaka, le kisungu, le kilau, le kiki, etc. Elles éliminent le
poison.
2
Mutaka Marcel est professeur au Centre diocésain de pastorale, catéchèse et liturgie de Butembo/Beni en
RDC et médecin de CAMEN, Centre pour l’Amélioration de la Médecine traditionnelle, B.P. 63, Butembo.
Nous tenons à lui exprimer notre grande reconnaissance pour nous avoir permis de publier des extraits de
son manuscrit dans le présent dictionnaire.
297
Les plantes antipaludiques sont celles qui guérissent la malaria. Il s’agit du mbina (écorces), du
múkohwa (écorces), le kinginâ (écorces), le katenderya (feuilles et tiges), le munyuwambene (tige et
feuilles), etc.
Les plantes antiscorbutiques sont celles qui sont riches en vitamines C. Nous pouvons citer le
ndimotsungu (fruits), le mapera (fruit), le lengalenga, le matundadamu, le mboga, le pérese, le
ngaingai, le múbale (bourgeon terminal), le ndetsá y’omusási, le ndetsa ordinaire, le kyátsinge, le
papayer, le mbúpúrû, le nyánya, le ronyê, le pwarô, etc.
Les plantes antispasmodiques sont celles qui arrêtent les spasmes et les convulsions. C’est le cas du
kitulanga (grains), le munduluma (feuilles), le ngobányólo, le nzumbu (feuilles), le músúku, le
muranda, etc.
Les plantes antitussives sont celles qui guérissent la toux. Il s’agit du kikanyo (feuilles), mbupuru
(feuilles), ndimotsungu (feuilles + fruits), bunyanzaki, Eucalyptus globulus (feuilles), múbale (bourgeon
terminal), kausa, musonia, másakale (feuilles), etc.
Les feuilles dépuratives sont celles qui purifient l’organisme en éliminant les toxines. Nous pouvons
citer le katongolo (noyau), le ngaka (feuilles), le kiki (écorces), le mupiki (écorces), le kihókólo
(racines), le maségése (feuilles et racines).
Les plantes diurétiques sont celles qui augmentent la sécrétion d’urines. Il s’agit de la pomme de
terre (tubercules) et de la courge (fruit).
Les plantes émétiques (ou vomitives) sont celles qui provoquent le vomissement. Celles que nous
connaissons sont le mupiki (écorces), le katongolo (fruits), le kihokolo (racine), le nyarubanda (feuilles)
et le búbóno (huile).
Les plantes émollientes sont celles qui amollissent ou affaiblissent. Nous pouvons citer à titre
d’exemple le kihokolo (racines), le muhóko (pâte), le papayer (feuilles).
Les plantes expectorantes sont celles qui dégagent les voies respiratoires et les bronches. C’est
pourquoi elles sont encore appelées les plantes broncho-dilatatrices. Il s’agit du kikanyo (feuilles), du
mugarámba (feuilles), du maedéni (feuilles), du papayer (cigarette à l’aide des feuilles), du bunyánzáki et
du citronnier (feuilles et fruits).
Les plantes fébrifuges ou antipyrétiques sont celles qui combattent ou font baisser la fièvre. Nous
pouvons citer à titre d’exemples le kanungira, le múlyánzúki (tige et feuilles), le ngobányólo.
Les plantes galactagogues sont celles qui augmentent la sécrétion du lait. Il s’agit du ndetsa, du
bubondo (vin).
Les plantes hémostatiques sont celles qui atténuent ou arrêtent les hémorragies. Nous citerons le
mukoko (feuilles), le kihoko (feuilles), le ndimotsúngu (fruit), le kanyamasyáno (feuilles).
298
Les plantes hypoglygémiantes sont celles qui diminuent le taux de glucose dans le sang. Il s’agit du
kikusa (barbe), du ndugúnda (fruit), et du Vinca rosea (fleurs), de la camomille (feuilles), du mbina
(écorces).
Les plantes insecticides sont celles qui tuent les insectes. On peut citer l’Eucalyptus globulus, du kileti
et du papayer (latex).
Les plantes insectifuges sont celles qui font fuir ou chassent les insectes. Exemples : le kanungira,
l’Eucalyptus citriodora, le mutangambáli, le kilau, etc.
Les plantes laxatives ou cathartiques sont celles qui provoquent la diarrhée. Nous pouvons citer le
kátongolo, le buhóti (grains crus), le búbóno (huile), le kisungu (latex), le nyabokyô (racines), etc.
Les plantes sédatives sont les plantes somnifères. Il s’agit du nzumbu (feuilles) et du marakutsa
(feuilles).
Les plantes toniques sont celles qui stimulent les forces. On peut citer tous les aliments énergétiques
comme le kipanza, le luburandina, etc.
Les plantes toxiques sont celles qui contiennent de la toxine, notamment le mupiki, le katula, les
champignons vénéneux, le kitulanga, etc.
(Note : Le manuscrit de Mutaka Marcel sur la médecine traditionnelle constitue la source de nos
informations. Nous n’avons retenu que les noms qui avaient un équivalent en kinande.)
ekíhutê abcès
amabheto angine
akábabalyó k’oko kúli appendicite
esikarísi ascaris
akabúndâ axcite
endúhi asthénie
ebhelibheri béribéri
ebhilalisyósi bilharzioze
ékyanzali blennorragie
omúbúru bouton
obúhyê brûlure
akábondé ákakatangási cachexie
Epu cancer
akahwâ cataracte (ák’omó líso)
299
enthelhebha chéloïde
ekolerâ choléra
ekohókohô coqueluche
émbatu constipation
endége convulsions
akányóta diabète
akáhuru diarrhée (eríhíta)
akaníga dysphagie
akasínínî dysenterie
omukugúta dysménorrhée
embíhi dyspepsie
olukérérê eczéma
ebigâ engelures (syn. : emigenye)
ebítsútsa épilepsie (eripítsa, epitsipatsa)
omuléru epistaxis
akábembere fièvre
etifoide fièvre typhoïde
erígósi filaire (ekísési, eríyihála)
ekísési filaire (erígósi)
erisíre folie
akamáta furoncle
obuhére gale
esitomâ gastrite (emprunt de : estomac)
ebikése gingivorragie
eríhúme goitre (eríkuku)
ekíhúnzo grippe
omusónga hématémèse (vomissement du sang)
oluhénde hémorroïde
énzoká y’obúlúme hernie
eribhínda hydrocèle
akabúndâ hydropisie (endá mbísi)
ngámb’ibotsyô hypogalaxie (ne pas avoir suffisamment de lait)
amatori ictère
oburori insomnie (eríkubátô, eriganz’ebíbátsi)
énzerwê kwashiorkor (óbwerú bw’obúhanya)
ekitémbo laryngite
ebíhaga lèpre
ekisungumata lipome (excès de graisse dans la zone sus-anale chez les femmes)
omutsútsa malaria, paludisme (akapururu, omukongúlu, akatsikida)
éryusê marasme
omunekê méningite (omukanda)
amatungúlhu mycose (ebítangábítanga)
omuháha otite
ákomomunwê panaris (akalóyi, akákubyá túlo)
300
Carie dentaire
Griller le fruit au feu, recueillir la poussière noire. Il est préférable d’employer le fruit qui a des
épines. Pour cela, il faut moudre ce fruit après l’avoir grillé, tamiser les cendres que l’on recueille, ajouter
un peu de sel de table (esérwê), mélanger le tout et conserver le produit ainsi obtenu dans un récipient.
Lors de la prise, prendre une pincée avec les doigts et mettre cette cendre sur la dent pendant une semaine.
L’aloe vera est considéré comme un antibiotique à large spectre. Sa sève sert aussi à soigner les
dents qui bougent et provoquent des plaies. L’idéal est d’extraire la dent et d’éviter que la plaie s’infecte.
3
Sœur Euphrasie Melonde de la Compagnie de petites sœurs de la présentation de Vungi, Butembo, est la
source de la plupart de nos informations pour cette section. Nous tenons à lui exprimer notre
reconnaissance ainsi qu’à Monseigneur Sikuli Paluku Melchisedech, évêque du diocèse de Butembo/Beni,
pour avoir facilité notre contact avec elle.
301
Pour cela, il faut d’abord gargariser la bouche avec de l’eau, ensuite la gargariser à nouveau avec la sève
d’aloe vera ou encore faire passer la feuille d’aloe vera à l’endroit où l’on a extrait la dent.
Poison
a. omutundúla ou omunundúla, une herbe avec laquelle on fabrique des balais (ekifagío)
Il faut prendre les feuilles avec les graines jaunes et les sécher dans la maison. Lors du séchage, les
couvrir avec un habit léger pour éviter les saletés déposées par les mouches. Ensuite, il faut piler et tamiser
ces feuilles sèches et ensuite mettre le résultat obtenu dans une boîte. Prendre soin de ne pas poser cette
poudre dans un flacon en cristal car il faut éviter l’humidité. Prendre une pincée de cette poudre avec trois
doigts, ou alors en prendre et l’avaler avec un peu d’eau. Il est conseillé d’avoir cette poudre avec soi
chaque fois que l’on soupçonne d’avoir été empoisonné. On peut se dissimuler pour prendre cette poudre à
la toilette et lorsqu’on revient du rendez-vous, il faut encore en prendre. Cette poudre est un antidote
particulièrement efficace contre un poison communément appelé akaruho.
b. olupapale (ageratum)
Il faut laver les feuilles, les mâcher et puis avaler le liquide qui en sort, et cela pendant une
semaine.
c. On peut aussi prendre du riz avec une cuillerée de miel pendant 5 à 10 jours.
d. endimotsungu ‘citron’
Mettre le ndimotsungu dans de l’eau propre stérile, dans un verre. Il est conseillé de porter le
citron avec soi lorsqu’on pressent que l’on est dans un milieu où l’on peut être empoisonné.
Notez par ailleurs que le ndimotsungu sert à soigner aussi la toux. Pour cela, il faut prendre son
jus pendant cinq jours. Il faut éviter de broyer le fruit avec les dents car il contient de l’acide. Avant de
l’administrer à un patient, il faut s’assurer qu’il n’a pas de maux d’estomac causés par des ulcères. Ceci est
une précaution très importante selon Sœur Melonde, source de cette information.
e. olúbóno
On peut s’en servir comme un antipoison. Après avoir pilé ces feuilles de ricinier et recueilli l’eau
qui en sort, il faut chaque fois boire un verre par jour pendant cinq jours. Ce n’est pas nécessaire d’ajouter
du sel pour cette décoction.
On emploie également l’huile de ricin comme traitement de la personne empoisonnée. La formule :
un œuf + miel + huile de ricin. Selon Sœur Melonde, c’est un traitement très efficace contre le poison.
Pour la préparation du médicament, casser l’œuf, mettre le jaune d’œuf d’un côté et le blanc d’œuf de
l’autre côté. Comme le poison s’attaque d’abord au foie et aux reins, il faut d’abord donner le blanc d’œuf
au patient. Ensuite, prendre le jaune d’œuf (une cuillerée) + une cuillerée de miel + une cuillerée d’huile
de ricin et mélanger le tout en battant doucement cette concoction pendant 5 minutes. Le produit qui en
résulte est l’antipoison. Pour la posologie, il faut prendre une cuillerée le matin avant de manger quoi que
302
ce soit, et attendre ensuite15 minutes avant de manger. Le soir, il faut encore en prendre avant de manger.
Cinq jaunes d’œufs correspondent à cinq jours. Selon Sœur Melonde, c’est un médicament très efficace qui
soigne également la gastrite et beaucoup d’autres maladies.
Puisque certains poisons se trouvent dans des cadeaux tels que chèvres et poulets offerts par un
soi-disant ami, il est conseillé d’abattre ces animaux après trois jours. En cas d’empoisonnement, lesdits
animaux mourront d’eux-mêmes.
Complications d’accouchement
Nyegera qu’on appelle aussi emboka bhíbhi ou matako bhíbhi On conseille ce légume aux
balimbasa ‘les filles qui vont accoucher pour la première fois’ et aux mamans car il a pour effet d’ouvrir le
col utérin, ce qui facilite l’accouchement. Selon Sœur Melonde, ce conseil est très précieux car il aide à
éviter les traumatismes et les douleurs inutiles auxquelles sont confrontées de nombreuses femmes lorsqu’on
les oblige à accoucher par césarienne.
Paralysie
Amábóno. Préparer de l’eau chaude et y mettre des feuilles d’amábóno ‘ricin’. Il faut alors masser
la personne avec ces feuilles et l’enduire d’une pommade spéciale préparée à base de plusieurs produits
dont : le obuswe, omusuku, omusumâ, amábóno et akatungulhusúma ‘ail’. Selon Sœur Melonde, ce
genre de traitement aide l’enfant qui ne marche pas.
Notez en outre que ces feuilles de ricin (amábóno) sont utiles également quand une femme n’a pas
de lait pour son bébé et dont on dit kandi ni ribotsyô (c’est-à-dire qu’elle n’a pas de lait). On prend les très
jeunes mábóno (feuilles du ricinier), une demi-poignée, on les pile comme pour les feuilles de manioc, on y
ajoute un peu de sel et puis on enlève l’eau. C’est cette eau qu’il faut boire trois fois par jour. Normalement,
le lait monte après trois jours ou une semaine. Si la maman n’a pas suffisamment de lait, elle peut alors
chaque fois prendre 6 cuillerées par jour. Dès que le lait monte, il faut stopper le traitement. Selon Sœur
Melonde, ce conseil est très utile pour les mamans, surtout quand il n’y a pas de lait en poudre.
Otite purulente
Racines de ricin (amábóno). Pour l’otite purulente, omúháhâ, on peut se servir du liquide recueilli
des racines de ricin et le mettre dans les oreilles.
L’autre façon de traiter une otite purulente est d’employer la sève obtenue des feuilles d’aloe vera et
d’en mettre quelques gouttes dans l’oreille infectée.
Prendre les feuilles avec les graines jaunes du munundúla, les piler et les attacher autour du doigt
affecté. Ces feuilles agissent comme une pommade à l’ichtyol et aident à faire mûrir le kíhutwê.
Notez que cette décoction sert aussi à soigner le sein d’une femme. On la met sur le sein et, après,
on enduit le sein avec de la sève d’aloe vera.
303
En cas d’infection grave, il faut préparer un litre de cette décoction car elle aide à enlever le pus
dans le corps.
Omusonía (obukúto). On s’en sert pour soigner les plaies et le cancer. Un traitement alternatif est
aussi l’emploi de l’aloe vera.
En cas d’ictère (une personne gravement malade avec jaunisse), on prépare une décoction de deux
litres obtenue à partir des feuilles et tiges de cette plante. Il faut prendre un demi-verre le matin et le soir.
Selon l’état général du patient, ce médicament peut se prendre pendant 5 à 7 jours.
Virilité
Omusónia (obukúto). On peut aussi se servir de l’écorce de cette feuille connue sous le nom
scientifique de Bidens pilosa comme stimulant sexuel. Selon l’information rapportée dans Si je savais par
Mutaka et Bolima (2004), les hommes qui ont l’intention de faire l’amour ont l’habitude de mâcher son
écorce pendant la journée. On peut aussi piler ses feuilles avec la tige et recueillir la sève, la mélanger avec
un peu d’eau et la boire avant de faire l’amour.
Goitre
Pour le traitement du goitre, il faut d’abord déterminer s’il est douloureux ou non. On conseille au
patient de manger des avocats. Mais comme l’avocat contient beaucoup d’huile et qu’il vaut mieux limiter
la consommation d’huile en cas de goitre, le patient ne peut consommer de l’avocat que deux ou trois fois
par semaine.
On recommande également au patient de manger des ignames. On prend sa tension afin de voir s’il
peut aussi prendre du sel. Un autre traitement est de prendre la dent de lion, un type de plante à fleur
jaune, comme salade. C’est comme le kwedekwéde.
Il faut ensuite prendre les jeunes feuilles de papaye pour en faire une décoction dans un litre ou un
demi-litre d’eau.
On prépare ensuite une pommade à base de certains produits dont : obuswê, omúsúku, omusumâ,
amábóno ‘ricin’ et akathungulhusúma ‘ail’. On fait alors ce qu’on appelle un bain-marie, c’est-à-dire
qu’après avoir tout pilé, on cuit le tout dans un récipient plongé dans de l’huile au moins pendant deux
heures. Le produit obtenu est tamisé pour façonner la pommade. Cette pommade sert à traiter les douleurs
rhumatismales ainsi que le goitre.
Pour le goitre, il faut palper la partie infectée (gonflée) avec des feuilles de ricin que l’on plonge à
chaque fois dans de l’eau chaude. Ensuite, il faut l’enduire de la sève d’aloe vera et la laisser sécher. Enfin, il
faut frictionner l’endroit avec la pommade. Il ne faut pas oublier de recommander au patient de manger des
ignames, des avocats et la dent de lion. Par contre, il lui faut éviter de manger des feuilles de manioc
(sombé), des arachides et du chou.
Si on constate qu’il n’y a pas d’amélioration, et que le goitre continue à faire mal, il faut alors que le
patient utilise chaque fois son propre gobelet et voit un médecin car ce type de goitre est contagieux.
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Fièvre typhoïde
Omurubaíni ou omwarubaíne « neem tree ». Il faut mettre cinq feuilles dans un litre d’eau et les
bouillir pendant 30 minutes. Prendre un verre matin, midi et soirpendant six jours. Selon le Dr Kamabu,
cette décoction est très efficace pour soigner la fièvre typhoïde. Ces feuilles soignent aussi la malaria. Notez
que le nom authentique de cette plante reste peu connu. C’est une plante importée mais qui se répand
rapidement chez les Wanande. La plante est particulièrement connue au Kenya, et, selon un informateur de
l’ethnie Luhya, son nom signifie ‘la plante qui soigne 40 maladies’.
Sida
Éngaka ou ekítenende (aloe vera). On emploie des feuilles d’aloe vera qui sont mûres de quatre
ans. On les découpe en petits morceaux après les avoir soigneusement lavées. Ensuite, il faut les bouillir
dans l’eau. C’est cette tisane ainsi obtenue dont il faut prendre une demi-tasse trois fois par jour. Vous
pouvez la garder dans une bouteille au frigo. En plus de ceci, deux fois par semaine, il faut faire un
lavement (eryôgâ) avec le liquide visqueux obtenu à partir de la sève d’aloe vera après l’avoir mélangé avec
un peu d’eau. La cure doit se faire pendant trois mois. Source de cette information : Mutaka & Bolima
(2004).
Gastrite
Selon Mutaka Marcel (ms), quand se présente un cas de gastrite (hypo et hypergastralgie), les
plantes qui passent à l’avant-plan sont : le muhube, le Musonia, le Ndetsa, le Ngobanyolo, le Kibunwe, le
Riherengete, le Ngaka, le Lubunangwa, le Kitasimba, le Lubatama, le Ngobolu, le Kausa, le Lupapali
et le Nzumbu. Prendre une demi-poignée de feuilles pour chaque espèce, les bouillir dans deux litres d’eau
jusqu’à ne compter qu’un litre et demi de décoction. Après refroidissement ou attiédissement, boire trois
fois un demi-verre par jour. Ce produit intervient aussi en cas d’affection du foie et des reins. En cas
d’hypergastralgie, le patient peut associer les soins avec la prise de trois à quatre œufs crus par semaine.
Pour le cas d’hypogastralgie, le citronnier (fruit) a aidé bon nombre de patients.
Paludisme
Selon le Père Védaste Vitchomo (moine trappiste de Goma), le petit haricot blanc ekúnde est un
médicament efficace contre le paludisme. Prendre deux graines par semaine pour son emploi préventif, trois
graines le matin et trois graines le soir en cas de paludisme pendant six jours.
305
Appendice 4
Par
Philippe Mutaka, Stanley Baluku et Syauswa Muhindo
Université de Yaounde 1 et Université de Makerere, Ouganda
Il existe aussi certains tabous chez les Nande et les Bakonzo que nous aimerions signaler :
4
J’ai rédigé cet article à l’aide des notes fournies par Stanley Baluku et le Dr Syhahuka Muhindo à qui j’avais
demandé de parcourir le dictionnaire kinande et de proposer des ajouts qui seraient intéressants pour les
peuples nande et konzo. Nous invitons nos lecteurs à lire par ailleurs l’article de Stanley Baluku dans la
version anglaise de ce dictionnaire sur les plantes curatives chez les Bakonzo.
306
passant venait à entendre ce nom, cela pourrait créer des problèmes. Lors d’une conversation, de
tels noms sont remplacés par des surnoms tels que Munyatwámba, Munyísíryâ. Si un visiteur
venait à entendre un tel nom, il ne saurait pas qu’on parle de lui ;
6. c’était un tabou de se couper les ongles la nuit car, selon la croyance traditionnelle, cela pouvait
entraîner la mort de l’oncle maternel ;
7. c’était un tabou pour une personne de dire qu’elle allait se suicider parce que cela voulait dire
qu’elle finirait par le faire. Raccommoder son habit alors qu’on le porte était aussi tabou car on
pensait que cela risquait d’attirer la pauvreté sur soi ;
8. c’était un tabou pour les femmes de siffler et pour les jeunes gens de siffler la nuit parce que l’on
croyait que cela pouvait attirer les mauvais esprits.
Voici des croyances courantes chez les Bakonzo et les Nande selon Magezi et al. (2004) :
a. le chatouillement des paumes des mains signifie qu’on recevra des choses gratuitement ;
b. lorsque la plante du pied chatouille ou lorsqu’une abeille vole autour de vous, ou encore lorsqu’un
enfant se met à tambouriner sur un panier, cela signifie que l’on aura un visiteur ;
c. si l’on entreprend un voyage et que l’on rencontre une mangouste sur son chemin tôt le matin, cela
signifie que le voyage n’est pas béni et que l’on aura des problèmes. Le voyageur est alors obligé de
reporter son voyage ;
d. si l’on entreprend un voyage et qu’on rencontre un rat traversant le chemin devant soi, et qu’en
plus, il s’agit du rat rayé appelé olutera courant tout juste devant vous avant de disparaître dans la
brousse, cela signifie que là où l’on va, on mangera bien ;
e. si un hibou ou un chat sauvage crie devant votre domicile, cela présage de mauvaises nouvelles,
particulièrement la mort d’un membre de la famille.
À la question de savoir si les Bakonzo se regroupent aussi en clans comme les Nande et comment
s’appellent ces clans, voici un commentaire de Magezi et al (2004 : 42) :
Les Bayira (c’est-à-dire les Nande et les Konzo) se regroupent en sept clans majeurs. Ce sont : les Abasu,
Abaswagha, Abahira/Abaseru, Abakyira, Abathangi, Abahamu et les Ababinga. Le clan des Abasu a d’autres
sous-clans qui sont : les Abakunda, Abaghagyu, Abalegha, Abanyisanza, Abalhumba et les Abahimba. Chaque
clan a un totem particulier, omutsiro, et un clan qu’il prétend être ennemi connu sous le nom de ekyabise
[…]
Les totems comprennent certains animaux et oiseaux particuliers qu’un clan donné doit respecter. Un tel
animal ou un tel oiseau ne peut pas être tué ou blessé par un membre du clan qui l’a comme totem. Des
exemples des totems sont : le léopard pour les Baswagha, un type de faisan pour les Abahira et le chien pour
les Abathangi.
Nous aimerions en outre commenter brièvement les croyances traditionnelles aux esprits en vue
d’aider à mieux comprendre la culture des Wanande et des Bakonzo.
Selon Magezi et al. (2004), sur lequel le reste de cet article est basé, les Bayira croient en des esprits
surhumains sous la forme de abalimu, ebirimu, ebitsokya et emirimu.
Abalimu, ou les bons esprits des morts, sont les esprits des gens qui avaient de bonnes qualités
pendant leur existence terrestre et qui ont conservé ces qualités dans le monde de l’au-delà. Considérés
307
comme ancêtres, on croit qu’ils protègent les individus et leurs familles. On croit également qu’ils jouent le
rôle d’intermédiaires entre l’homme et Dieu. Chaque féticheur ou guérisseur accomplissait leur travail en les
invoquant car ce sont eux qui leur révèlent les mauvaises intentions des gens ainsi que les catastrophes. Ce
sont eux aussi qui suggèrent des solutions. Habituellement, on élève une chèvre ou une poule en leur
honneur.
Ebirimu : ceux-ci sont considérés comme les esprits maléfiques des morts. On croit que ces esprits
ou fantômes opèrent au niveau de la famille ou se regroupent en certains endroits, notamment dans les
cimetières. Selon Magezi et al. (2004), ils ont des traits communs tels que la propension à se manifester la
nuit, à crier, à parler et à chanter comme s’ils étaient de véritables personnes humaines. Il n’est pas rare
d’entendre le battement des tambours, des cris d’enfants et des voix de vieillards comme issus d’un débit de
boisson. Il n’était également pas rare de percevoir des étincelles dans les endroits où se manifestaient de tels
esprits.
Ebitsokya : ce sont les esprits qui paraissent sous une forme physique. On peut les voir la nuit, à
l’aube, lorsque le soleil est au zénith, lors des tempêtes et après de grandes pluies.
Emirimu : ce sont des esprits créés et dont la plupart sont nuisibles pour l’homme. Ils vivent dans
des arbres sacrés, des caves, dans la forêt, dans l’eau, dans les vallées ainsi que dans des endroits lugubres.
Les dieux traditionnels sont placés dans la catégorie de emirimu. On croit que Nyamuhanga est l’Être
suprême qui a créé tous les Bakonzo ainsi que leurs richesses. On croit que c’est un être bon et bienveillant
qui ne nuit pas aux gens, à moins d’avoir été irrité. Ce ne sont que les chefs des villages ou des clans ainsi
que les hommes âgés et les guérisseurs qui pouvaient prononcer son nom. S’il arrivait que les enfants
prononcent son nom, la famille était obligée de quitter sa maison et d’aller s’installer ailleurs par peur d’une
éventuelle catastrophe. Les Bakonzo croient que Nyamuhanga est entouré d’autres esprits sous la forme de
petits dieux servant de messagers. Selon Magezi et al. (2004), on peut les catégoriser en bons et mauvais
esprits.
Kitasamba : cet esprit occupe une place de choix dans la tradition des Bakonzo car il est responsable du
mont Ruwenzori ;
Nyabingi : on croit qu’il détient le pouvoir de multiplier la richesse et de bénir les possessions matérielles
des gens ;
Mutundi : le dieu du négoce et du commerce ;
Nyamikene : l’esprit en charge de l’agriculture, des récoltes, de l’élevage et de l’abondance ;
Letego : l’esprit que les piégeurs consultent avant de partir à la chasse ;
Kalisya : l’esprit responsable d’animaux sauvages et domestiques ;
Mulemberi : l’esprit responsable des bébés et des enfants ;
Katulikanzira : l’esprit responsable des voyages ;
Mugobolya : le dieu de la chance ;
Muhima : l’esprit en charge de la défense et de la protection ;
Nyabibuya : l’esprit qui a le pouvoir divin de bénir les gens ;
Mulondi : l’esprit qui plaide pour les gens ;
308
Kasokya : l’esprit en charge de faire traverser les rivières en crue et les lacs. Cet esprit a le pouvoir de faire
déborder les rivières, c’est pourquoi il était nécessaire de l’apaiser avant de traverser des eaux profondes ;
Mulekya : l’esprit responsable de la justice ;
Kagole : l’esprit en charge du mariage ;
Kabumbi : l’esprit responsable de la poterie ;
Mabula : l’esprit responsable de la pluie ;
Kaluka : le dieu en charge des travaux d’artisanat ;
Lubunange/Mwoloberia : l’esprit responsable d’amener les gens à trouver un terrain d’entente ou à s’unir
lors d’un conflit. Hommes et femmes le consultaient, notamment pour gagner la faveur de la personne de
sexe opposé en vue du mariage ou de relations sexuelles.
Mutwangwangwa : l’esprit qui provoque des éboulements pendant les saisons pluvieuses ;
Kalamata : l’esprit responsable des feux de brousse ;
Muhumbuli et Katsinduli : on croit que ces esprits sont responsables de toutes sortes de maladies ou de
calamités, surtout celles qui affectent les enfants ;
Kateluli : on croit qu’il était le démon et le leader d’autres mauvais esprits ;
Kihara : l’esprit qui avait le pouvoir de démasquer et d’arrêter les voleurs. Lors d’un vol, les gens lui
offraient des sacrifices. Si l’on trouvait une personne qui saignait du nez, on la suspectait alors d’être le
voleur ;
Lusenge : un esprit qui vivait dans l’eau. Si une femme enceinte venait à le rencontrer, elle était obligée de
lui promettre de donner le nom de cet esprit à son enfant ;
Ndyoka : l’esprit des eaux. On croit qu’il apparaît sous des formes variées : un grand serpent noir, un
mouton au milieu d’une rivière ou encore sous la forme d’un grand vent nuisible à l’homme ;
Mwegha : l’esprit responsable des malformations physiques ;
Murogo : l’esprit responsable de la sorcellerie ;
Bulinzole : on croyait que cet esprit se composait de deux parties : une qui apparaît sous la forme d’une
femme et une autre sous la forme d’un poisson entouré de serpents. On l’affilie à Ndyoka et il est
responsable de la fertilité chez les femmes ;
Mutabali : on croit que cet esprit est un soldat qui peut ou non être nuisible à l’homme selon la situation ;
Mutikura et Kihoni : ces deux esprits peuvent occasionner des plaies incurables par la médecine humaine à
moins qu’on ne leur offre des sacrifices ;
Musiki : l’esprit responsable des tremblements de terre.
À ces esprits, on peut ajouter les suivants, selon P. Lieven Bergmans (1971) :
Nyábáwire, connu aussi sous le nom de Nyabúgo ou Nyabándu : c’est l’esprit mère de la misère ;
Músyandê : esprit nuisible qui empoisonne les champignons ;
Erítégo : esprit des piégeurs ;
Nyabatúndi : esprit des récoltes ;
Múgóbolya : esprit des songes. Cet esprit envoie presque toujours des présages ou des souvenirs dans les
rêves qui sont peu agréables ;
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Kalirigúlu : esprit nuisible qui s’attaque à la vie des hommes. La nourriture qu’on lui offre est déposée sur
les branches d’un arbre ;
Kapípi : esprit espiègle qui est une véritable terreur pour les femmes et les enfants. On se représente cet
esprit comme un grand jeune homme farouche se promenant avec un grand gourdin. Quand il rencontre
une femme, il arrache ses vêtements et il emmène avec lui les enfants qu’il rencontre seuls en chemin.
Kapípi est un des esprits associés au mukumo, une société secrète dont seuls les membres initiés
connaissent le fonctionnement interne.
Références
Bergmans, L. 1971. Les Wanande. Tome II. Croyances et pratiques traditionnelles. Butembo: Éditions A.B.B.
Magezi, M. W., Nyakango, T. E. and M. K. Aganatia. 2004. The People of the Rwenzoris: the Bayira
(Bakonzo/Banande) and their Culture. Köln: Rüdiger Köppe Verlag.