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Auscultation cardiaque


Dr Z.lakabi ; Pr SalahMansour.Pr Ouerdane
        Service de medecine interne
               CHU Tizi ouzou
Introduction
• L’auscultation cardiaque est le temps essentiel
  de l’examen cardiologique.

• Elle permet souvent d’établir un diagnostic sans
  le secours d’examens complémentaires.

• L’auscultation du coeur est toujours complétée
  par l’auscultation pleuro pulmonaire
Condition de l’examen
 L’auscultation se fait au mieux dans une pièce silencieuse, le patient
  bien installé, torse nu ou le thorax facilement accessible.

   Le stéthoscope biauriculaire doit être de bonne qualité.
   Le patient doit d’abord être ausculté en décubitus dorsal, puis latéral
    gauche, puis assis thorax penché en avant.
   Il est important de demander de temps en temps au patient de bloquer sa
   respiration; entre-temps il doit respirer calmement, sans faire de bruit
    ventilatoire.
   Durant toutes ces manoeuvres, le pavillon du stéthoscope est déplacé
    progressivement sur toute l’aire précordiale, en faisant varier la pression
    du pavillon.

 L’auscultation dans certaines situations aux cours
   de changements de position,
   la manoeuvre de Valsalva,
   l’exercice physique.
Les foyers d’auscultation cardiaque
• les foyers d’auscultation ne correspondent pas à la
  situation anatomique des valves correspondantes.
 Position 1 : 2ième espace intercostal droit (foyer
  aortique : FAo)

  Position 2 : 2ième espace intercostal gauche (foyer
  pulmonaire : FP)

  Position 3 : 3-4ième espace intercostal gauche au bord
  gauche du sternum (BGS) ou endapex,

 Position 4 : pointe (Pt) ou apex (ou foyer mitral).

  Position 5 : foyer tricuspidien (FT)
Autres foyers d’auscultation
• Région parasternale droite,
• le cou (propagation des souffles aortiques),
• la région axillaire gauche (propagation des souffles
  mitraux),
• le creux sus sternal ou le creux épigastrique,
• la région sous-claviculaire gauche (canal artériel),
• la région inter-scapulo-vertébrale gauche (coarctation
  de l’aorte).
Le premier bruit, ou B1
• Le premier bruit, ou B1, correspond à la
  fermeture des valves auriculo-ventriculaires
 ▫ mitrale (B1M) et
 ▫ tricuspide (B1T)
• lors de la contraction du myocarde au début de
  la systole ventriculaire.

• Il est de tonalité plutôt sourde, maximum à la
  pointe.
le deuxième bruit, ou B2
• Le deuxième bruit, ou B2, correspond à la
  fermeture des valves sigmoïdes
 ▫ aortique (B2A) et
 ▫ pulmonaire (B2P).

• Il est de tonalité plus haute que le B1,maximum
  à la base.
• Le premier bruit -B1- marque le début de la
  systole ventriculaire et le second bruit -B2- le
  début de la diastole ventriculaire.

• L’intervalle B1-B2 (le « petit silence ») délimite
  la systole ventriculaire et
• l’intervalle B2-B1 (« grand silence ») la diastole
  ventriculaire.
• L’intensité de B1 et de B2 est variable selon un certain
  nombre de facteurs.


  ▫ diminuée si la paroi est épaisse et
  ▫ augmentée en cas d’éréthisme cardiaque (volontiers chez
    le sujet jeune avec hypercinésie circulatoire).
Dédoublement physiologique du deuxième
                bruit

• Le deuxième bruit peut se dédoubler à l’inspiration
  chez le sujet normal


• Il est particulièrement audible, au foyer pulmonaire,
  chez l’adolescent ou l’adulte jeune.
• L’inspiration a deux effets opposés sur le coeur droit et
  le coeur gauche

  ▫ elle augmente le retour veineux et le remplissage des
    cavités droites, ce qui allonge le temps d’éjection du
    ventricule droit et retarde B2P ;

  ▫ elle diminue le retour veineux et le remplissage des
    cavités gauches, ce qui diminue le temps d’éjection du
    ventricule gauche et avance B2A
• il y a dédoublement lorsque l’intervalle entre les
  composantes droite et gauche de deux bruits est
  supérieur à 0,04 seconde (l’oreille humaine est
  capable de distinguer deux bruits distants de
  0,04 seconde)
Dédoublement physiologique du
       deuxième bruit
Le B3 physiologique
• Chez environ 1/3 des sujets normaux âgés de moins de
  16 ans et exceptionnellement après 30 ans,

• on peut entendre au début du grand silence un
  troisième bruit physiologique, ou B3 , très sourd, peu
  intense.

• Il correspond à la phase de remplissage rapide initiale
  du ventricule gauche.

• Ce rythme à trois temps disparaît en orthostatisme.
• L’auscultation permet d'entendre plusieurs types
  d’anomalies :

 ▫   des modifications des bruits normaux,
 ▫   des bruits supplémentaires,
 ▫   des souffles et des roulements,
 ▫   enfin des frottements péricardiques.
Modifications des bruits normaux
                  (B1, B2)
• Les deux bruits peuvent être assourdis par
 ▫ interposition d’air (emphysème) ou
 ▫ interposition de liquide (épanchement péricardique) ou
 ▫ diminution de la contractilité cardiaque.

• Le B1 est assourdi dans l’insuffisance mitrale (IM),
• Le B2 est assourdi dans le rétrécissement aortique
  (RA) ou le rétrécissement pulmonaire (RP).
• Ils peuvent être au contraire augmentés :

 ▫ l’éclat de B1 s’observe dans le rétrécissement mitral
   (RM)
 ▫ l’éclat de B2 dans l’hypertension artérielle systémique
   (HTA) ou pulmonaire (HTAP).
Ils peuvent être dédoublés
• En dehors du dédoublement physiologique de B2, le
  dédoublement des bruits s’observe dans toutes les
  circonstances où il y a un asynchronisme de
  fonctionnement entre le cœur droit et gauche
  (surcharge volumétrique, bloc de branche par
  exemple).

• Le dédoublement large et fixe (non modifié par la
  respiration) de B2 est en faveur de la persistance d’une
  communication inter auriculaire(CIA).
Bruits anormaux surajoutés


• Bruits diastoliques

• Bruits systoliques
B3
• Un bruit sourd protodiastolique, correspondant à la
  phase initiale rapide de remplissage ventriculaire.

• Généralement gauche, il est recherché à la pointe du
  cœur, le malade en décubitus latéral gauche.

• Pathologique, il traduit soit
  ▫ une augmentation de la pression auriculaire gauche soit
  ▫ une dysfonction systolique du VG.

• Il peut disparaître lors du traitement de l’insuffisance
  ventriculaire.
B4
• Egalement sourd, télé diastolique, correspondant à la
  phase de remplissage actif du ventricule par la
  contraction de l’oreillette.
• La technique d’examen est la même que pour le B3.
• Il disparaît en cas de fibrillation atriale.
• A la différence du B3, il est toujours pathologique et
  traduit avant tout une perte de compliance ventriculaire
  (ventricule peu distensible).
• Le B4 gauche, beaucoup plus fréquent que le droit,
  s’observe donc souvent dans l’hypertrophie ventriculaire
  et dans les cardiopathies ischémiques (insuffisance
  coronaire).
Le galop
• n’est pas un bruit mais un rythme
• Il résulte de la présence d’un B3 ou d’un B4 donnant
  naissance à un rythme à 3 temps qui, avec la
  tachycardie, mime le rythme d’un cheval au galop.
• Cela est surtout net lorsque, du fait de la tachycardie
  et du raccourcissement de la diastole, B3 et B4
  s’associent pour produire le galop de sommation.
• Le galop témoigne d’une insuffisance ventriculaire et
  s’accompagne d’autres signes d’insuffisance cardiaque.
• En l’absence de tachycardie, et donc de ressemblance
  avec un rythme de galop, il est préférable de parler
  simplement de B3 ou de B4.
• Le claquement d'ouverture mitral (COM) est un
  bruit sec protodiastolique situé 0,08 à 0,12 seconde
  après B2 ; il traduit la sclérose mitrale dans le
  rétrécissement mitral. On l’attribue à un brusque
  mouvement en dôme de la valve mitrale vers la cavité
  ventriculaire gauche en diastole, alors que le VG
  exerce un appel de sang.

• Le claquement péricardique ou vibrance
  péricardique, est un claquement protodiastolique ; il
  peut s’entendre dans la péricardite constrictive,
  pathologie devenue rare.
Le click mitral
• le plus fréquent, est un claquement méso-télé-systolique,
  en rapport avec des anomalies des cordages et/ou de la
  valve mitrale.
• Il est souvent unique, parfois multiple, donnant un bruit
  de crécelle.
• Ce click est plus précoce en orthostatisme et retardé en
  position accroupie.
• Souvent le click est associé à un souffle d’insuffisance
  mitrale (IM) méso-télé-systolique, très caractéristique de
• maladie de Barlow.
• Ce souffle peut, de façon intermittente, quelquefois lors
  d’un changement de position, devenir musical, intense, et
  on le désigne souvent sous le terme de « honk » ou «
  whoop ».
• Le click éjectionnel est un claquement
  protosystolique d’origine soit valvulaire (RA, RP) soit
  pariétale (dilatation de la voie d’éjection aortique ou
  pulmonaire).


• Le « pistol shot », bruit méso-systolique éclatant est
  secondaire à la mise en tension brutale de la paroi
  aortique dans les insuffisances aortiques (IA)
  volumineuses. Il est contemporain du maximum du
  souffle systolique éjectionnel d’accompagnement.
• Ces anomalies auscultatoires traduisant en général
  une pathologie valvulaire;sont décrites

 ▫   temps (systolique, diastolique, continu),
 ▫   évolution dans le temps,
 ▫   siège
 ▫   irradiations sur le thorax,
 ▫   leur intensité,
 ▫   leurs caractéristiques phoniques (doux, râpeux…)
• Selon la place et la durée des souffles dans la
  systole et la diastole ils sont appelés :

  ▫ Proto- (systolique ou diastolique) : début (de la
    systole ou de la diastole),
  ▫ Méso- (systolique ou diastolique) : milieu (de la
    systole ou de la diastole),
  ▫ Télé- (systolique ou diastolique) : fin (de la systole
    ou de la diastole),
  ▫ Holo- (systolique ou diastolique) : du début à la
    fin (de la systole ou de la diastole).
• Ces préfixes peuvent être associés entre eux : proto-
  méso-systolique, méso-télé-systolique par exemple .


• Leur siège est décrit par l’endroit précis de leur
  maximum, et par les irradiations qui sont
  inconstantes.
Sièges et irradiations thoraciques des principaux souffles
     (en blanc le siège maximal et les irradiations)
• souffles et roulements mitraux, à la pointe, irradiés
  vers l’endapex ou l’aisselle gauche

• souffles tricuspidiens au niveau de l’appendice
  xiphoïde

• souffles systoliques aortiques (rétrécissement
  aortique) au 2ème EICD, irradiés vers le cou

• souffles distoliques aortiques (insuffisance aortique)
  au bord gauche du sternum
• Leur intensité est cotée sur échelle subjective de 1 à 6:
  ▫ 1 : faible intensité, audible sur un pavillon de
    stéthoscope avec une bonne concentration.
  ▫ 2 et 3 : moyenne intensité, encore audible à faible
    distance du foyer maximum.
  ▫ 4 et 5 : forte intensité, audible à distance du foyer
    maximum.
  ▫ 6 : très intense, audible à distance de la paroi thoracique
    (pavillon du stéthoscope légèrement décollé de la paroi.

• A partir de l’intensité 4 , les souffles entrainent un
  frémissement à la palpation (frémissement palpatoire)
• Le souffle débute à l’ouverture de la valve ventriculo-
  arterielle et se termine avant sa fermeture
• Il débute ainsi après B1 et respecte la contraction
  isovolumique.
• Sur un enregistrement, il a une forme losangique, du
  fait même du profil du gradient de pression
  ventriculo-artériel. Son intensité est renforcée après
  une extrasystole.
Souffle systolique
d’éjection
• les situations de débit élevé : effort physique,
  grossesse, anémie, thyréotoxicose, fistule
  artério-veineuse.
• Au niveau de la valve pulmonaire,
  l’augmentation du débit se voit en cas de shunt
  gauche-droit (CIA surtout).
• Ils ne sont donc pas imputables à une
  obstruction.
• Le souffle systolique d’éjection dit « innocent » est un
  souffle de débit : perceptible chez les sujets jeunes et
  minces
• Il est bien perçu le long du bord gauche du sternum,
  mais souvent seulement après avoir demandé au sujet
  de surélever les jambes, de procéder à une
  hyperventilation ou de réaliser un petit exercice.
• Ce souffle est la traduction stéthacoustique du
  gradient de pression normal au niveau des valves
  ventriculo-artérielles en systole.
• Il est très variable (avec la position, l’état physique,
  etc.)
• Ils ont pour causes essentielles

  ▫ les rétrécissements valvulaires aortiques ou
    pulmonaires et

  ▫ la myocardiopathie obstructive
• Ces souffles débutent avec B1 et se terminent avec B2
  lorsqu’ils sont holosystoliques (durent toute la
  systole).
• Ils ont une forme rectangulaire.
• Ces souffles sont produits par un flux rétrograde d’une
  zone de haute pression intracardiaque vers une zone
  de plus basse pression, à travers une «ouverture
  anormale »:
 ▫ insuffisance valvulaire mitrale (IM),
 ▫ communication interventriculaire (CIV),
 ▫ et insuffisance valvulaire tricuspide (IT).

• Elément diagnostique important, l’inspiration forcée
  augmente l’intensité du souffle d’insuffisance
  tricuspide perçu au niveau de la xiphoide .
Souffle holosystolique de
régurgitation: insuffisance
mitrale
• Tous les souffles de régurgitation ne sont
  cependant pas holosystoliques.
• La fuite mitrale peut en effet donner naissance à
  un souffle télésystolique, souvent précédé d’un
  click.
• Ces souffles sont surtout le fait de certaines
  étiologies d’insuffisance mitrale
• Ces anomalies auscultatoires traduisent toujours une atteinte
  organique.
• Les souffles diastoliques des atteintes des valves ventriculo-
  artérielles : insuffisance aortique, insuffisance pulmonaire.
• Ils débutent dès le bruit de fermeture de la valve
  correspondante (B2).
• Leur intensité va decrescendo dans la diastole. De timbre
  doux, souvent peu intense, ils sont souvent difficiles à
  entendre

• Les roulements diastoliques des atteintes des valves
  auriculo-ventriculaires sont graves et roulants (à rechercher
  en utilisant le cône du stéthoscope et en l’appliquant sur la
  paroi
• Ils sont en général méso ou méso-télé diastoliques.
• Le rétrécissement mitral est à l’origine de la plupart des
  roulements.
• Habituellement perçu au niveau de la pointe du coeur, il est
  mieux entendu en décubitus latéral gauche après un petit
  effort
SOUFFLES CONTINUS

• Un souffle continu est perçu à cheval sur B1 et B2, tout
  au long du cycle cardiaque, lorsque la pression est
  constamment plus forte dans l’une des deux cavités
  qui communiquent anormalement.
• On qualifie son timbre de « tunnellaire » et le souffle a
  été comparé à un bruit de machinerie ou au bruit d’un
  rouet.
• En cas de persistance du canal artériel le souffle
  continu est sous-claviculaire gauche.
• Frottement péricardique:
• Secondaire à l’inflammation du péricarde,
• les frottements péricardiques, souvent
  facilement reconnaissables, sont caractérisés par
  leur fugacité
• Bruit superficiel, de siege mesocardiaque, tres
  localise, sans irradiation , persiste en apnée, a la
  différence d•fun frottement pleural.
• Mesosystolique, mesodiastolique ou systolo-
  diastolique, réalisant dans ce dernier cas un
  bruit de va et vient,
• compare au á crissement d’une botte de cuir
  neuf • ou au papier froisse, ou encore a de la •
  neige écrasée par les pas •.
• Peut s’accompagner d’un assourdissement
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Auscultation cardiaque

  • 1. Auscultation cardiaque Dr Z.lakabi ; Pr SalahMansour.Pr Ouerdane Service de medecine interne CHU Tizi ouzou
  • 2. Introduction • L’auscultation cardiaque est le temps essentiel de l’examen cardiologique. • Elle permet souvent d’établir un diagnostic sans le secours d’examens complémentaires. • L’auscultation du coeur est toujours complétée par l’auscultation pleuro pulmonaire
  • 3. Condition de l’examen  L’auscultation se fait au mieux dans une pièce silencieuse, le patient bien installé, torse nu ou le thorax facilement accessible.  Le stéthoscope biauriculaire doit être de bonne qualité.  Le patient doit d’abord être ausculté en décubitus dorsal, puis latéral gauche, puis assis thorax penché en avant.  Il est important de demander de temps en temps au patient de bloquer sa  respiration; entre-temps il doit respirer calmement, sans faire de bruit ventilatoire.  Durant toutes ces manoeuvres, le pavillon du stéthoscope est déplacé progressivement sur toute l’aire précordiale, en faisant varier la pression du pavillon.  L’auscultation dans certaines situations aux cours  de changements de position,  la manoeuvre de Valsalva,  l’exercice physique.
  • 4. Les foyers d’auscultation cardiaque • les foyers d’auscultation ne correspondent pas à la situation anatomique des valves correspondantes. Position 1 : 2ième espace intercostal droit (foyer aortique : FAo)  Position 2 : 2ième espace intercostal gauche (foyer pulmonaire : FP)  Position 3 : 3-4ième espace intercostal gauche au bord gauche du sternum (BGS) ou endapex, Position 4 : pointe (Pt) ou apex (ou foyer mitral).  Position 5 : foyer tricuspidien (FT)
  • 5. Autres foyers d’auscultation • Région parasternale droite, • le cou (propagation des souffles aortiques), • la région axillaire gauche (propagation des souffles mitraux), • le creux sus sternal ou le creux épigastrique, • la région sous-claviculaire gauche (canal artériel), • la région inter-scapulo-vertébrale gauche (coarctation de l’aorte).
  • 6.
  • 7.
  • 8.
  • 9. Le premier bruit, ou B1 • Le premier bruit, ou B1, correspond à la fermeture des valves auriculo-ventriculaires ▫ mitrale (B1M) et ▫ tricuspide (B1T) • lors de la contraction du myocarde au début de la systole ventriculaire. • Il est de tonalité plutôt sourde, maximum à la pointe.
  • 10. le deuxième bruit, ou B2 • Le deuxième bruit, ou B2, correspond à la fermeture des valves sigmoïdes ▫ aortique (B2A) et ▫ pulmonaire (B2P). • Il est de tonalité plus haute que le B1,maximum à la base.
  • 11. • Le premier bruit -B1- marque le début de la systole ventriculaire et le second bruit -B2- le début de la diastole ventriculaire. • L’intervalle B1-B2 (le « petit silence ») délimite la systole ventriculaire et • l’intervalle B2-B1 (« grand silence ») la diastole ventriculaire.
  • 12.
  • 13. • L’intensité de B1 et de B2 est variable selon un certain nombre de facteurs. ▫ diminuée si la paroi est épaisse et ▫ augmentée en cas d’éréthisme cardiaque (volontiers chez le sujet jeune avec hypercinésie circulatoire).
  • 14. Dédoublement physiologique du deuxième bruit • Le deuxième bruit peut se dédoubler à l’inspiration chez le sujet normal • Il est particulièrement audible, au foyer pulmonaire, chez l’adolescent ou l’adulte jeune.
  • 15. • L’inspiration a deux effets opposés sur le coeur droit et le coeur gauche ▫ elle augmente le retour veineux et le remplissage des cavités droites, ce qui allonge le temps d’éjection du ventricule droit et retarde B2P ; ▫ elle diminue le retour veineux et le remplissage des cavités gauches, ce qui diminue le temps d’éjection du ventricule gauche et avance B2A
  • 16. • il y a dédoublement lorsque l’intervalle entre les composantes droite et gauche de deux bruits est supérieur à 0,04 seconde (l’oreille humaine est capable de distinguer deux bruits distants de 0,04 seconde)
  • 18. Le B3 physiologique • Chez environ 1/3 des sujets normaux âgés de moins de 16 ans et exceptionnellement après 30 ans, • on peut entendre au début du grand silence un troisième bruit physiologique, ou B3 , très sourd, peu intense. • Il correspond à la phase de remplissage rapide initiale du ventricule gauche. • Ce rythme à trois temps disparaît en orthostatisme.
  • 19.
  • 20. • L’auscultation permet d'entendre plusieurs types d’anomalies : ▫ des modifications des bruits normaux, ▫ des bruits supplémentaires, ▫ des souffles et des roulements, ▫ enfin des frottements péricardiques.
  • 21. Modifications des bruits normaux (B1, B2) • Les deux bruits peuvent être assourdis par ▫ interposition d’air (emphysème) ou ▫ interposition de liquide (épanchement péricardique) ou ▫ diminution de la contractilité cardiaque. • Le B1 est assourdi dans l’insuffisance mitrale (IM), • Le B2 est assourdi dans le rétrécissement aortique (RA) ou le rétrécissement pulmonaire (RP).
  • 22. • Ils peuvent être au contraire augmentés : ▫ l’éclat de B1 s’observe dans le rétrécissement mitral (RM) ▫ l’éclat de B2 dans l’hypertension artérielle systémique (HTA) ou pulmonaire (HTAP).
  • 23. Ils peuvent être dédoublés • En dehors du dédoublement physiologique de B2, le dédoublement des bruits s’observe dans toutes les circonstances où il y a un asynchronisme de fonctionnement entre le cœur droit et gauche (surcharge volumétrique, bloc de branche par exemple). • Le dédoublement large et fixe (non modifié par la respiration) de B2 est en faveur de la persistance d’une communication inter auriculaire(CIA).
  • 24. Bruits anormaux surajoutés • Bruits diastoliques • Bruits systoliques
  • 25.
  • 26.
  • 27. B3 • Un bruit sourd protodiastolique, correspondant à la phase initiale rapide de remplissage ventriculaire. • Généralement gauche, il est recherché à la pointe du cœur, le malade en décubitus latéral gauche. • Pathologique, il traduit soit ▫ une augmentation de la pression auriculaire gauche soit ▫ une dysfonction systolique du VG. • Il peut disparaître lors du traitement de l’insuffisance ventriculaire.
  • 28. B4 • Egalement sourd, télé diastolique, correspondant à la phase de remplissage actif du ventricule par la contraction de l’oreillette. • La technique d’examen est la même que pour le B3. • Il disparaît en cas de fibrillation atriale. • A la différence du B3, il est toujours pathologique et traduit avant tout une perte de compliance ventriculaire (ventricule peu distensible). • Le B4 gauche, beaucoup plus fréquent que le droit, s’observe donc souvent dans l’hypertrophie ventriculaire et dans les cardiopathies ischémiques (insuffisance coronaire).
  • 29. Le galop • n’est pas un bruit mais un rythme • Il résulte de la présence d’un B3 ou d’un B4 donnant naissance à un rythme à 3 temps qui, avec la tachycardie, mime le rythme d’un cheval au galop. • Cela est surtout net lorsque, du fait de la tachycardie et du raccourcissement de la diastole, B3 et B4 s’associent pour produire le galop de sommation. • Le galop témoigne d’une insuffisance ventriculaire et s’accompagne d’autres signes d’insuffisance cardiaque. • En l’absence de tachycardie, et donc de ressemblance avec un rythme de galop, il est préférable de parler simplement de B3 ou de B4.
  • 30. • Le claquement d'ouverture mitral (COM) est un bruit sec protodiastolique situé 0,08 à 0,12 seconde après B2 ; il traduit la sclérose mitrale dans le rétrécissement mitral. On l’attribue à un brusque mouvement en dôme de la valve mitrale vers la cavité ventriculaire gauche en diastole, alors que le VG exerce un appel de sang. • Le claquement péricardique ou vibrance péricardique, est un claquement protodiastolique ; il peut s’entendre dans la péricardite constrictive, pathologie devenue rare.
  • 31.
  • 32. Le click mitral • le plus fréquent, est un claquement méso-télé-systolique, en rapport avec des anomalies des cordages et/ou de la valve mitrale. • Il est souvent unique, parfois multiple, donnant un bruit de crécelle. • Ce click est plus précoce en orthostatisme et retardé en position accroupie. • Souvent le click est associé à un souffle d’insuffisance mitrale (IM) méso-télé-systolique, très caractéristique de • maladie de Barlow. • Ce souffle peut, de façon intermittente, quelquefois lors d’un changement de position, devenir musical, intense, et on le désigne souvent sous le terme de « honk » ou « whoop ».
  • 33. • Le click éjectionnel est un claquement protosystolique d’origine soit valvulaire (RA, RP) soit pariétale (dilatation de la voie d’éjection aortique ou pulmonaire). • Le « pistol shot », bruit méso-systolique éclatant est secondaire à la mise en tension brutale de la paroi aortique dans les insuffisances aortiques (IA) volumineuses. Il est contemporain du maximum du souffle systolique éjectionnel d’accompagnement.
  • 34.
  • 35. • Ces anomalies auscultatoires traduisant en général une pathologie valvulaire;sont décrites ▫ temps (systolique, diastolique, continu), ▫ évolution dans le temps, ▫ siège ▫ irradiations sur le thorax, ▫ leur intensité, ▫ leurs caractéristiques phoniques (doux, râpeux…)
  • 36. • Selon la place et la durée des souffles dans la systole et la diastole ils sont appelés : ▫ Proto- (systolique ou diastolique) : début (de la systole ou de la diastole), ▫ Méso- (systolique ou diastolique) : milieu (de la systole ou de la diastole), ▫ Télé- (systolique ou diastolique) : fin (de la systole ou de la diastole), ▫ Holo- (systolique ou diastolique) : du début à la fin (de la systole ou de la diastole).
  • 37. • Ces préfixes peuvent être associés entre eux : proto- méso-systolique, méso-télé-systolique par exemple . • Leur siège est décrit par l’endroit précis de leur maximum, et par les irradiations qui sont inconstantes.
  • 38. Sièges et irradiations thoraciques des principaux souffles (en blanc le siège maximal et les irradiations)
  • 39. • souffles et roulements mitraux, à la pointe, irradiés vers l’endapex ou l’aisselle gauche • souffles tricuspidiens au niveau de l’appendice xiphoïde • souffles systoliques aortiques (rétrécissement aortique) au 2ème EICD, irradiés vers le cou • souffles distoliques aortiques (insuffisance aortique) au bord gauche du sternum
  • 40. • Leur intensité est cotée sur échelle subjective de 1 à 6: ▫ 1 : faible intensité, audible sur un pavillon de stéthoscope avec une bonne concentration. ▫ 2 et 3 : moyenne intensité, encore audible à faible distance du foyer maximum. ▫ 4 et 5 : forte intensité, audible à distance du foyer maximum. ▫ 6 : très intense, audible à distance de la paroi thoracique (pavillon du stéthoscope légèrement décollé de la paroi. • A partir de l’intensité 4 , les souffles entrainent un frémissement à la palpation (frémissement palpatoire)
  • 41.
  • 42. • Le souffle débute à l’ouverture de la valve ventriculo- arterielle et se termine avant sa fermeture • Il débute ainsi après B1 et respecte la contraction isovolumique. • Sur un enregistrement, il a une forme losangique, du fait même du profil du gradient de pression ventriculo-artériel. Son intensité est renforcée après une extrasystole.
  • 44.
  • 45. • les situations de débit élevé : effort physique, grossesse, anémie, thyréotoxicose, fistule artério-veineuse. • Au niveau de la valve pulmonaire, l’augmentation du débit se voit en cas de shunt gauche-droit (CIA surtout). • Ils ne sont donc pas imputables à une obstruction.
  • 46. • Le souffle systolique d’éjection dit « innocent » est un souffle de débit : perceptible chez les sujets jeunes et minces • Il est bien perçu le long du bord gauche du sternum, mais souvent seulement après avoir demandé au sujet de surélever les jambes, de procéder à une hyperventilation ou de réaliser un petit exercice. • Ce souffle est la traduction stéthacoustique du gradient de pression normal au niveau des valves ventriculo-artérielles en systole. • Il est très variable (avec la position, l’état physique, etc.)
  • 47.
  • 48. • Ils ont pour causes essentielles ▫ les rétrécissements valvulaires aortiques ou pulmonaires et ▫ la myocardiopathie obstructive
  • 49.
  • 50. • Ces souffles débutent avec B1 et se terminent avec B2 lorsqu’ils sont holosystoliques (durent toute la systole). • Ils ont une forme rectangulaire. • Ces souffles sont produits par un flux rétrograde d’une zone de haute pression intracardiaque vers une zone de plus basse pression, à travers une «ouverture anormale »: ▫ insuffisance valvulaire mitrale (IM), ▫ communication interventriculaire (CIV), ▫ et insuffisance valvulaire tricuspide (IT). • Elément diagnostique important, l’inspiration forcée augmente l’intensité du souffle d’insuffisance tricuspide perçu au niveau de la xiphoide .
  • 52. • Tous les souffles de régurgitation ne sont cependant pas holosystoliques. • La fuite mitrale peut en effet donner naissance à un souffle télésystolique, souvent précédé d’un click. • Ces souffles sont surtout le fait de certaines étiologies d’insuffisance mitrale
  • 53.
  • 54. • Ces anomalies auscultatoires traduisent toujours une atteinte organique. • Les souffles diastoliques des atteintes des valves ventriculo- artérielles : insuffisance aortique, insuffisance pulmonaire. • Ils débutent dès le bruit de fermeture de la valve correspondante (B2). • Leur intensité va decrescendo dans la diastole. De timbre doux, souvent peu intense, ils sont souvent difficiles à entendre • Les roulements diastoliques des atteintes des valves auriculo-ventriculaires sont graves et roulants (à rechercher en utilisant le cône du stéthoscope et en l’appliquant sur la paroi • Ils sont en général méso ou méso-télé diastoliques. • Le rétrécissement mitral est à l’origine de la plupart des roulements. • Habituellement perçu au niveau de la pointe du coeur, il est mieux entendu en décubitus latéral gauche après un petit effort
  • 55. SOUFFLES CONTINUS • Un souffle continu est perçu à cheval sur B1 et B2, tout au long du cycle cardiaque, lorsque la pression est constamment plus forte dans l’une des deux cavités qui communiquent anormalement. • On qualifie son timbre de « tunnellaire » et le souffle a été comparé à un bruit de machinerie ou au bruit d’un rouet. • En cas de persistance du canal artériel le souffle continu est sous-claviculaire gauche.
  • 56.
  • 57.
  • 58.
  • 59. • Frottement péricardique: • Secondaire à l’inflammation du péricarde, • les frottements péricardiques, souvent facilement reconnaissables, sont caractérisés par leur fugacité • Bruit superficiel, de siege mesocardiaque, tres localise, sans irradiation , persiste en apnée, a la différence d•fun frottement pleural.
  • 60. • Mesosystolique, mesodiastolique ou systolo- diastolique, réalisant dans ce dernier cas un bruit de va et vient, • compare au á crissement d’une botte de cuir neuf • ou au papier froisse, ou encore a de la • neige écrasée par les pas •. • Peut s’accompagner d’un assourdissement des bruits du cœur.