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«J'attends de la croissance dans nos trois métiers»

Le 20 novembre prochain, l'administrateur délégué de Dexia devrait, à l'occasion de la publication des comptes du troisième trimestre, apporter des précisions quant à la hausse attendue de ses profits. En attendant, il se montre assez optimiste à propos de l'évolution de sa société, dont le cours de Bourse s'est bien redressé depuis la mi-septembre.

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Publié le 10 oct. 2003 à 10:43
Pierre Richard, administrateur délégué de Dexia

Le titre Dexia a gagne près de 15% depuis l'annonce des résultats semestriels. Cette hausse est-elle solide ?

La remontée du titre nous paraît naturelle et solide. Nous remarquons un changement d'attitude des investisseurs. Ils considèrent que les problèmes que nous  avons pu avoir au Pays Bas sont en bonne voie de règlement et ils recommencent à s'intéresser aux performances de nos métiers, ce qui est un signe très positif. Ils apprécient que nous ayons tenu nos engagements. Depuis deux ans, nous avons réduit nos coûts de structure sans relâche, au delà des prévisions. Aux Pays-Bas, nous avons traité le dossier Legiolease. L'offre commerciale aux clients qui avaient souscrit ce produit d'achat d'actions en leasing,  a été acceptée par 58% d'entre eux et la provision constituée en décembre 2002 s'est avérée tout a fait suffisante. Nous avons même pu reprendre 18 millions au deuxième trimestre. Nous nous sommes recentrés et sommes devenus moins sensibles aux marché financiers  et aux risques « corporate »(crédits aux grandes entreprises).  Nous avions indiqué au marché qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter à propos des risques portés par notre filiale FSA et ils ont pu constater que le niveau de risque de notre filiale américaine est resté extrêmement bas.

Enfin, nous réussissons en Belgique l'intégration d'Artesia acquise en 2001 et sommes en avance sur nos objectifs, avec des synergies deux fois supérieures au 60 millions d'euros prévus cette année. Constamment en 2001, 2002 puis 2003, nous avons démontré notre capacité a générer des revenus. Nous prévoyons une croissance de notre bénéfice de 5 a 10 % cette année. J'espère pouvoir être plus précis le 20 novembre prochain, à l'occasion de la publication de nos résultats trimestriels. 

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La Caisse des Dépôts a annoncé détenir 8% à 8,5 % de votre capital, contre 7 % auparavant. Est-elle en train de se renforcer au capital  ?

Ce chiffre inclut, il me semble, la participation dans la CNP. Nous sommes heureux que trois grands actionnaires, le holding communal, ARCO et le groupe CDC détiennent 40 % de notre capital. Cela nous permet de poursuivre une stratégie à long terme. Je ne vois pas de changement majeur dans la participation des uns et des autres. Je note avec intérêt que le directeur général de la CDC, Francis Mayer, compte suivre Dexia de beaucoup plus près, à présent. 

Dexia est de nouveau considérée comme une valeur défensive dans le contexte actuel. Quels métiers peuvent néanmoins afficher un potentiel de croissance satisfaisant a court terme ?

J'attends de la croissance dans nos trois métiers. Le financement des services publics est un métier qui devrait continuer à afficher de bonne performances : les besoins de financement des équipements restent très importants et je ne crois pas à une remontée rapide des taux à long terme étant donné la faiblesse des économies. La banque de détail est un métier relativement acyclique, qui va bénéficier d'un effet de ciseau positif, car ses revenus doivent repartir à la hausse du fait de l'achèvement de l'intégration d'Artesia, tandis que les économies sont largement engrangées. Enfin, si l'on se veut optimiste, on peut penser que notre gestion d'actif va profiter à plein du redressement des marchés financiers, d'autant que les coûts ont été fortement réduits.

Marie-Jeanne Pasquette, à Rome

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