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Jeudi 22 septembre 2022 26 Eloul 5782 Nº 990 | Mensuel CALENDRIER ET RÉFLEXIONS SUR LE SENS DES FÊTES DANY BRILLANT EN ISRAËL POUR CHANTER AZNAVOUR ISRAËL, UN PAYS DE GRANDS VINS CHANA TOVA 5783

Azoulay caroll@actualitejuive.com

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Unis et rassemblés

Chaque

année, je ressens une véritable exaltation à l’approche des fêtes de Tichri. En fait, je compte les mois et les jours jusqu’à ce moment du calendrier juif : Tamouz et Av, qui plombent l’ambiance, et puis l’été, sa chaleur, la gestion des vacances et des obligations qui vont avec, les voyages, les aéroports, la foule… Quelle agitation ! Et voici enfin Eloul, le mois où cohabitent la joie des belles tables et le rapprochement intime, presque amical, avec notre Créateur. Un mois quasiment chabbatique où les préoccupations matérielles passent au second plan, balayées d’un revers de main par cette proximité offerte sur un plateau d’argent.

Peu importe que l’on soit pratiquant ou non, nous sommes tous invités à lever les yeux, à sortir de l’étroitesse de notre quotidien pour voir plus large, plus loin – une sorte de regard en 3D qui nous fait percevoir ce que seuls ceux qui savent faire une pause peuvent observer.

Israël – laïques et observants – vit sur ce mode pendant près d’un mois ; même les entreprises s’adaptent ! Soudain, la fameuse phrase « on verra après les fêtes » fait apparition, au grand dam des impatients, des irrités qui ne comprennent pas que, oui, tout peut attendre : les dossiers en cours, les changements professionnels, les réparations de la maison… Vivre ce mois en Israël est une vraie bénédiction. Tout devient cohérent. Le spirituel et le matériel ne sont plus en opposition, ils apprennent à vivre ensemble – et c’est possible, car c’est l’essence de notre être hébreu, au sens où Manitou l’entendait, qui l’exige. En accord avec ce timing céleste et ancestral, nous qui avons la chance de vivre sur notre terre, nous pouvons ressentir combien le peuple juif, quoi qu’il en pense, est uni et rassemblé, envers et contre tout.

Chers lecteurs, je vous souhaite une année au cours de laquelle vous verrez vos souhaits se réaliser, vos familles prospérer, vos enfants grandir en bonne santé.

Chana tova !

LPH ACTUJ 990 32 LPH ACTUJ 990 édito ל''כנמ Directeur de la publication Ariel Kandel תישאר תכרוע Rédactrice en chef Anne-Caroll
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ACCO BEACH À L’HÔTEL Séjour animé par Avraham Azoulay Souccot Piscine accès direct plage excursion guidée sortie speed-boat (Tornado) danse-gym soirées animées shiourim souccah dans la simha ambiance familiale… Renseignements et réservations : 050-9013394 1350 sh/nuit/couple* en 1/2 pension 8900 sh/semaine/couple en 1/2 pension *Minimum 3 nuits avec fête ou shabbat Du dimanche 9/10 Au dimanche 16/10

L’AFFICHE

CALENDRIER

RABBIN DANS

4 LPH ACTUJ 990 sommaire N°990 SAY «CHEESE» ! l LE VIN ISRAÉLIEN : DES ARÔMES DU NOUVEAU MONDE l DES VINS ORIGINAUX QUI METTRONT VOS TABLES EN FÊTE l LE PAYS OÙ COULE LE VIN l L'INDUSTRIE VINICOLE AUJOURD'HUI l L'EXQUISE ROUTE DES VINS ISRAÉLIENS 14-23 30 À
Dany Brillant chantera Aznavour lors du Festival du théâtre français en Israël CARTES SUR TABLE La force de l'inertie L'ÈRE 2.0 LinkedIn : le réseau social pour les professionnels ÉCONOMIE Libre-échange et renouveau économique au Moyen-Orient HISTOIRE Israël accueille des réfugiés vietnamiens CONSCIENCE JUIVE Qui sommes-nous ?
DES CHABBATS ET DES FÊTES 'HODECH TOV Chana tova : bon changement ! UN
LA CITÉ Souccot ou l'apprentissage du vivre-ensemble LE KLING DU MOIS 1840 et la Techouva du rav Alkalay JUDAÏSME Dévots ignares et bigots négligents 8 42 12 24 26 34 38 40 Charles Green raconte comment il est devenu et a été, pendant vingt ans, le photographe officiel d'in vestiture de feu Sa Majesté la Reine Elizabeth II !םייחל © Charles Green 44 28 46

God save the King

2018, le prince William, appelé à succéder au nouveau roi d'Angleterre, Charles III, était venu en Israël. Ce voyage marquait la première visite officielle royale depuis la création de l’État juif moderne en 1948

cette

le prince William s’était recueilli au Kotel. Il s’était également rendu sur la tombe de son arrière-grand-mère, la princesse Alice de Battenberg, reconnue par Yad Vashem comme Juste parmi les Nations pour avoir contribué à sauver une famille juive en Grèce pendant la Shoah, et enterrée à Jérusalem. Le roi Charles III, lui, est déjà venu en Israël à trois reprises du temps où il n'était encore que le prince Charles : pour les funérailles de Yitzhak Rabin et celles de Shimon Peres, ainsi que lors d’une première visite officielle en 2020, à l’occasion du Forum mondial de la Shoah, commémorant les soixante-quinze ans de la libération d’Auschwitz.

La défunte reine Elizabeth II ne s’est jamais rendue en Israël au cours de ses soixante-dix ans de règne.

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L'AFFICHE

Dany Brillant chante Aznavour

au Festival du théâtre français en Israël

PAR GUITEL BEN-ISHAY

Dany Brillant, de son vrai nom Dany Cohen, a fait danser toute une génération depuis les années 1990. Qui n'a pas chanté « Suzette » ou swingué sur « Quand je vois tes yeux » ? Disque d'or avec son album C'est toi, sorti en 1993, puis disque de platine avec Histoire d'un amour en 2007, l’artiste à la voix de velours a su se renouveler tout au long de sa carrière. En 2020, il sort un disque avec des reprises de chansons de son mentor et ami, Charles Aznavour : Dany Brillant chante Aznavour – La Bohème. L'année suivante, il s'entoure de célèbres artistes pour enregistrer le deuxième volume : Dany Brillant chante Aznavour en duo. Le talentueux crooner se produira sur la scène du Festival du théâtre français en Israël le 31 octobre.

LPH : Comment est née l'idée de reprendre les chansons de Charles Aznavour ?

Dany Brillant : Aznavour était mon maître et mon ami. J'ai voulu lui rendre hommage et rendre hommage à son œuvre en réinterprétant ses chansons. Le projet est né un jour où j'étais attablé avec un ami dans un café. Nous parlions de mon avenir lorsque soudain la fille de Charles Aznavour est entrée. Je la connaissais, j’ai même assisté à son mariage, mais je ne la fréquentais pas régulièrement. Nous nous sommes salués et je me suis dit que c’était un signe.

Pendant le Covid-19 et le confinement, j'ai commencé à travailler sur ce projet – un travail titanesque : Charles a écrit 1300 chansons durant sa carrière et il fallait que j'en choisisse 25 !

Quels sont les principes qui vous ont guidé dans ce travail ?

Je voulais des chansons que je pourrais réinterpréter à ma façon. L'idée n'était pas d'imiter Aznavour mais de lui faire honneur en chantant avec mon propre cachet, comme ma reprise de « La Bohème » façon salsa.

J'avais d’emblée prévu de décliner ce projet autour d'Aznavour en un double album.

Lorsque j'ai commencé à faire la promotion du premier volume, un jour, sur un des plateaux de télévision qui m’ont invité, j'ai fait un duo avec Chimène Badi et c’est là que m'est venue l'idée de faire un album de duos pour le deuxième volume.

Comment avez-vous choisi vos partenaires ?

Ce sont des chanteurs ou des comédiens de ma génération qui ont grandi sur les airs d’Aznavour, comme Patrick Bruel, Pascal Obispo, Carla Bruni, Franck Dubosc, Florent Pagny ou même Nikos Aliagas. Chacun a choisi d’interpréter le titre d'Aznavour qui lui parle et lui correspond le mieux. J'ai pris beaucoup de plaisir à toutes les étapes de la préparation de ces deux volumes. Et je suis heureux de constater que le public reçoit cette émotion et partage ce plaisir lorsque je me produis en concert.

Vous allez bientôt chanter ces titres sur la scène israélienne. Comment s'est faite cette rencontre entre la chanson et le Festival du théâtre français en Israël ?

Tout d'abord, je pense qu'Aznavour doit être chanté dans un théâtre. Son œuvre est en osmose avec l'univers de la comédie. Ses textes sont profonds et ne doivent pas uniquement être chantés, ils doivent être interprétés au sens théâtral du terme. D'ailleurs, plusieurs des partenaires avec qui j'ai réalisé des duos sont des acteurs, et l'on voit tout de suite la différence dans la façon de transmettre le texte. Alors, quand Steve Suissa m'a demandé de venir chanter dans le cadre du Festival du théâtre français en Israël, j'ai tout de suite accepté.

Est-ce particulier de chanter Aznavour en Israël ? Charles Aznavour a une histoire avec le peuple juif. Le peuple juif et le peuple arménien sont très proches ; ils ont en commun la résilience. Pendant la guerre, les parents d'Aznavour ont sauvé des Juifs. Lui-même était venu plusieurs fois en Israël et, lors de son dernier passage, il avait reçu des mains du président Rivlin la médaille Raoul Wallenberg, médaille des Justes pour l'aide que sa famille avait apportée aux Juifs pendant la Shoah.

Aznavour a grandi dans le Marais, il était très ami avec des membres de la communauté juive. D'ailleurs, dans certains endroits, il prenait garde que ses concerts ne tombent ni le chabbat ni les jours de fête juifs.

Et pour vous, que représente la scène israélienne ? Israël est le pays de mes ancêtres. J'y ai déjà fait un concert à Raanana en 2010 et je m'y rends régulièrement à titre privé. Ma ville préférée est Jérusalem. Je trouve que l'on vit dans une société si matérialiste, déshumanisée ! Jérusalem représente tout le contraire : elle est pleine de lumière, de sens. Quand j'y suis, j'ai le sentiment de me retrouver. Israël sera la première scène en dehors de France où je chanterai mes reprises d'Aznavour.

Vous avez, en plus, un lien particulier avec Steve Suissa et Francis Huster…

Je les connais tous deux depuis très longtemps. Francis Huster est celui qui, sans le savoir, a lancé ma carrière. Au début des années 1990, alors que j'étais étudiant au Cours Florent, Francis m'a demandé de composer une chanson pour un film qu'il était en train de tourner et qui s’intitulait Suzette. C'est ainsi qu'est née ma première chanson, qui a très bien marché et m'a fait connaître dans le monde de la chanson. J'adore Francis Huster et toute cette génération de comédiens. Francis a une sensibilité et un lyrisme qui font défaut à beaucoup d'acteurs aujourd'hui. Nous manquons d'artistes de cette trempe, avec une âme, une poésie. Quant à Steve Suissa, cela fait vingt ans que je le connais. C'est quelqu'un que j'admire beaucoup parce qu'il touche à de nombreux domaines. Pour moi, c’est le gardien du flambeau de la tradition française.

Un mot pour le public israélien qui viendra vous voir sur scène le 31 octobre ?

Venir chanter Aznavour en Israël sera un moment très particulier. Aznavour, à mes yeux, est à la chanson ce que Molière est au théâtre : c’est un classique. Il l'était de son vivant et il le restera. Je sais que ce concert sera un immense karaoké, parce que chanter Aznavour est un partage avec le public qui connaît tous ses succès et ne peut se retenir de chanter avec moi. n

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© Guillaume Gaffiot –Bestimage © DR

Francis Huster : Le maestro sur scène pour un live unique

Sa passion est intacte et communicative. Le 26 octobre, il nous revient pour un spectacle étonnant : Molière le magnifique, une manière très originale, pour le Festival du théâtre français en Israël, de marquer le quatrecentième anniversaire de la naissance de Molière.

« Israël est en moi même quand je n’y suis pas », affirme le comédien, metteur en scène et sociétaire de la Comédie-Française, à LPH. « Israël est depuis des millénaires dans l’avenir et réussit à faire du passé un futur », disait-il dans une ancienne interview accordée à Actualité Juive. « Ce pays cherche toujours à construire et à se reconstruire. Et ce qui m'interpelle dans l'histoire artistique du peuple juif, c'est qu'il est uni autour d'une seule chose : ne jamais céder. Ce qui le caractérise également, c’est cette mentalité qui consiste à donner – par l'humour, le drame, ou autre. Donner, c'est se permettre d'avancer ; si l'on ne donne pas, on est mort. Ce qui m'épate aussi, à chaque fois que je suis en Israël, c'est sa modernité : j'ai l'impression d'être vingt ans en avance ! C’est un pays qui doute et qui donc va toujours plus loin. » L’acteur dont le grand-père fut « exterminé à Auschwitz et toute la famille persécutée » répond à l’appel à chaque fois qu’il s’agit de

venir jouer en Israël ; et il nous confie qu’il « rêve d’y passer un plus long moment et d’y venir en amoureux »…

Pour Steve Suissa, son complice de longue date,

Francis Huster, « qui possède un talent et un amour d’Israël hors pair », était le seul à pouvoir relever le défi d’un spectacle dont on ne maîtrisera quasiment rien !

« Ce spectacle a pour objectif de démocratiser le théâtre, avec pour fil conducteur Molière, qui incarne justement la liberté et la vérité sur les planches », annonce Steve Suissa. Molière dont Francis Huster milite pour la panthéonisation et auquel il a consacré plusieurs livres : Dictionnaire amoureux de Molière, Poquelin contre Molière, Molière mon Dieu « C’est lumineux et formidable de savoir qu’en Israël, on va enfin découvrir pourquoi Molière, qui habitait juste en face de la rue de la Juiverie dans le quartier juif du Marais à Paris, est devenu le Français le plus célèbre de l’histoire de France avec Charles de Gaulle et Napoléon. L’une des raisons, c’est qu’il avait cette qualité de ne jamais renoncer et de dire : “Je veux, je peux !” », explique Francis Huster. Et de poursuivre, avec un enthousiasme contagieux : « Ce spectacle permettra au public de s’imaginer sur scène. Les élèves [âgés de 15 à 50 ans et issus des écoles de théâtre de Steve Suissa – ndlr] joueront les meilleures répliques des scènes d’amour de Molière et je les interromprai comme je le fais dans mes cours. Nous inviterons même du public à monter sur scène et j’espère faire comprendre que dans notre vie, on est tous des Molière, on joue tous la comédie avec notre famille, nos amis, nos collègues, nos amours et nous-mêmes ! Ne nous mentons-nous pas à nous-mêmes plusieurs fois par jour ?!

J’espère qu’à la fin de ce spectacle, de cette “entrée des artistes” en Israël, vous aurez ri, vous aurez été triste ou même parfois en rage, mais surtout que vous aurez découvert des choses sur vous-mêmes. C’est cela, le sens de cette soirée : vous rapprocher de vousmêmes. »

Selon Steve Suissa, « l’interactivité spontanée permettra à chacun de percevoir la puissance et les bienfaits du théâtre : être soi, s’accepter, et mettre en scène ses qualités et ses défauts. Partager et se rassembler. Et rappeler ainsi que le théâtre n’est pas un sport d’intellectuel ni réservé aux “élites”. »

La chaîne Olympia TV devrait filmer la soirée d’ouverture du festival, avec ce spectacle vivant – une première dans le cadre du Festival du théâtre français en Israël. « Un spectacle qui se jouera une seule fois, dans lequel la bonne humeur et l’ambiance générale donneront le ton. Cela sera un live impressionnant », promet Steve Suissa. n

Le 26 octobre au Théâtre Beit Lessin à Tel Aviv www.horizons-tickets.com/moliere-le-magnifique

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À L'AFFICHE
PAR AMBRE BENDAYAN Steve Suissa (à gauche) et Francis Huster. Une complicité sans égale dans la vie comme à la scène © Pascal Ito

La force de l’inertie

par exemple, tous les budgets étaient orientés vers les Mairies et que le pouvoir municipal local était stable, avec des élections tous les cinq ans, la situation serait meilleure.

À notre grand désespoir, les choses, a priori, ne vont pas changer. Même si un gouvernement se forme, au bout de quelques mois un ou deux députés pourront de nouveau le faire tomber pour faire le buzz. Le système est catastrophique.

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Nouvelles

élections à l'horizon. Climat bizarre. Certains éprouvent une lassitude totale, d'autres préfèrent espérer de nouveau. Les politiques, eux, tentent une nouvelle fois de convaincre en expliquant surtout que de sixièmes élections seraient catastrophiques pour le pays… Cette situation est de plus en plus pathétique. Les politiques nous entraînent dans le tourbillon et prétendent vouloir nous en sortir. De plus, les élections coûtent chères, disent-ils. C'est vrai, mais… la réalité économique est plus subtile. L’État qui doit subventionner ces caprices politiques s'enrichit dans le même temps considérablement grâce à ces derniers. En effet, un État sans gouvernement redonne la main aux fonctionnaires qui, eux, font tout pour dépenser le minimum : l'argent n'est pas dépensé, les projets n'avancent pas, la société souffre et l'État s'enrichit – c'est cela, la réalité. Si,

Mais bon, l'inertie, le professionnalisme de certains et la main de Dieu permettent tout de même à Israël de s'en sortir en restant un des pays les plus forts au monde. Cependant, si les classes économiquement supérieures et moyennes ne voient pas la différence, les pauvres, qui dépendent des aides de l'État, ne pourront pas, sans stabilité politique, subvenir à leurs besoins dans ces temps de crise économique. Espérons donc que si gouvernement il y a, même pour une courte durée, il fera passer en priorité les aides à ceux qui en ont le plus besoin, et ce, très rapidement, avant que nous ne retournions une fois de plus aux urnes…

Le sionisme moderne est la capacité de ramener plus de Juifs en Israël et de permettre d’y rester à ceux qui sont nés ici, les jeunes sabras, sans qu’ils aient besoin d'aller voir ailleurs. C'est un combat démographique qui, finalement, n'est pas nouveau. Avraham l'avait commencé lorsque Dieu lui avait demandé de rejoindre Israël ; à nous de le poursuivre. n

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Au cours de ce mois de fêtes, le kiddouch, à chaque repas de chacune des fêtes, placera le vin au centre de nos tables. Symbole de convivialité, le vin est un nectar de plus en plus apprécié en Israël, qui s’enorgueillit de plus de quatre cents vignobles. L’État juif moderne a redonné vie à l’industrie vinicole quasiment disparue du paysage avant 1948, alors qu’elle était pourtant florissante au temps des rois d’Israël. Encore tout récemment, des fouilles ont mis à jour des jarres à vin datant du roi Sédécias, dernier souverain du royaume de Juda, qui ont permis aux archéologues d’affirmer que certaines élites de Jérusalem buvaient du vin aromatisé avec de la vanille exotique ! Le'hayim !

Le vin israélien : des arômes du nouveau monde

Œnologue et prix du meilleur sommelier israélien, Jessy Bodec met aujourd'hui ses connaissances au service de grands chefs et de prestigieux restaurants en imaginant la carte de leurs vins. Il importe aussi en Israël des vins de haute qualité et des champagnes, et produit sa propre cuvée dans les montagnes de Jérusalem. À l'occasion des fêtes de Tichri, LPH l'a rencontré pour évoquer le vin à la robe bleue et blanche.

Le vin israélien joue-t-il aujourd'hui dans la cour des grands ?

D'un point de vue quantitatif, non, car le marché israélien ne représente qu'une petite goutte dans la production mondiale de vin ; mais pour ce qui est de la qualité, il est évident qu'Israël commence à se faire une place, d'autant plus que la cuisine méditerranéenne est de plus en plus convoitée et que les vins israéliens l'accompagnent très bien – sans compter que les chefs israéliens conquièrent le monde et que l'on trouve donc de nombreux vins israéliens sur les cartes de restaurants étoilés.

Est-ce à dire que ce n’est plus seulement parce qu’ils sont cacher que les vins israéliens sont convoités ?

C'était le cas mais cela ne l'est plus. Aujourd'hui, le vin israélien est prisé par des personnes qui sont à la recherche de nouveaux goûts, de nouvelles appellations et d'une haute qualité. D'ailleurs, CDP

Fine Wines, un excellent importateur de vins installé à Saint-Émilion, en France, et qui importe de grands crus européens, s'est mis à importer du très bon vin israélien pour ses qualités gustatives.

Qu’est-ce qui distingue le vin israélien ?

On peut le mettre en parallèle avec les vins du Nouveau Monde, les vins australiens, sud-africains ou argentins. Par exemple, les vins rouges ont des saveurs plus fruitées que les vins rouges français ou italiens, qui ont davantage un goût de terre. Les vins israéliens sont donc plus abordables sur le plan du goût, car ils sont plus sucrés.

À quel moment Israël a-t-il commencé à produire des vins de qualité ?

C’est l'ouverture de la vinerie Yarden, dans le Golan, qui a amorcé le tournant dans les années 1980. De nombreux Israéliens sont alors partis étudier l'œnologie à l'étranger. À leur retour, au début des années 2000, beaucoup de microproducteurs ont émergé qui ont tiré la qualité vers le haut.

Et aujourd'hui ?

En quarante ans, Israël a fait des pas de géant en matière vinicole, si on le compare avec la France, l'Italie ou les États-Unis, où ce processus a pris des centaines d'années. Actuellement, il y a environ

quatre cents producteurs de vin en Israël ; le chiffre peut sembler faible, mais il faut savoir qu'ils n'étaient que trente il y a vingt ans.

Cela signifie-t-il que le vin est sorti de son cadre uniquement religieux ?

Tout à fait. Au moment de la création de l'État d'Israël et durant les années qui ont suivi, les préoccupations étaient autres que d'acheter du bon vin. À l’époque, le vin était réservé au kiddouch du chabbat et des fêtes, comme le veut la tradition. Et puis, petit à petit, les Israéliens ont découvert le monde et de nouvelles saveurs.

Le goût des Israéliens a donc évolué ?

Oui. Il y a encore quelques années, l'Israélien moyen recherchait un vin blanc sucré. Avec le temps, il a découvert le vin rouge ; et ces cinq dernières années, la tendance est aux vins blanc secs et aux rosés, plus adaptés au climat et aux arts culinaires locaux. lll

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Le vignoble de Jessy Bodec, sur les hauteurs de Jérusalem © Avec l'aimable autorisation de Jessy Bodec © Avec l'aimable autorisation de Jessy Bodec

lll Le vin serait même en passe de réaliser le rêve de David Ben Gourion de faire refleurir le Néguev !

En effet, ces dernières années des producteurs se sont installés dans le désert, un terroir sec et ensoleillé qui donne des vins riches et volumineux en bouche. Non seulement cela permet de développer de nouveaux goûts, mais c'est également une prouesse agricole extraordinaire, grâce à l'AgriTech israélienne qui apporte des solutions innovantes pour parer au manque d'eau.

Le vin bleu et blanc est-il appelé à devenir l'un des meilleurs ambassadeurs d'Israël ?

Israël a une belle carte à jouer sur ce plan-là. De nombreux vins israéliens remportent des concours prestigieux et sont de plus en plus exportés. Le vin bleu-blanc a acquis une certaine maturité mais il reste encore du chemin à parcourir pour parler de crus exceptionnels. n

abordables

Shiraz Mourvèdre

du producteur Kishor

un domaine situé en Ga lilée près de Karmiel, qui produit

vins d'excellente qualité à des prix abordables. Un vin fruité et épicé, d'une excellente longueur

Un vin aux saveurs de fraise, d'orange sanguine et de fleurs séchées : le Floral, produit dans les montagnes de Judée

bouche, qui accompagnera idéalement

viande rôtie.

Ultraminéral Chardonnay Colombard 2021, produit par la cave Bialik by Jessy Bodec, près de Jérusalem, issu d'une terre riche en fossiles et en coquillages. À commander directement au producteur ou à goûter sur les tables des plus grands restaurants. Parfait pour exalter, entre autres, le gefilte fish.

Le Pinot Gris du Domaine Dalton, situé en Galilée du Nord, un vin issu d'un cépage originaire de Bourgogne mais qui a migré à l'étranger. Très sec avec du corps, on l'apprécie pour ses saveurs fruitées et ses notes épicées. Excellent pour épouser mets relevés et volaille, poissons et pâtes.

L’Ice Wine HeightsWine

Yarden , un vin doux aux parfums de fruits exotiques secs, de litchi, de miel et d'épices douces, issu de raisins Gewurztraminer récoltés sur les hauteurs du Golan en été, lorsqu’il fait très chaud, puis congelés. Du très haut vol, parfait pour le dessert et ven du en demi-bouteille, pour une année douce et sucrée !

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Le pays où coule le vin

a écrit le récit moderne de l'histoire du vin, c'est bien la Méditerranée orientale qui est son berceau ancestral. C'est d'ailleurs à Noé que la tradition judéo-chrétienne attribue sa paternité : il aurait planté les premiers ceps de vigne de l'humanité, juste après le Déluge. Et c'est avec une branche de vigne de laquelle pend une énorme grappe de raisin que reviennent deux des émissaires envoyés en repérage au pays de Canaan par Moïse, signe de la fertilité de la Terre d'Israël – l’image est devenue le symbole du ministère israélien du Tourisme. Ce serait même l'éclat du raisin qui aurait convaincu les derniers Enfants d'Israël hésitants à entrer en Terre promise, une terre qui abonde de preuves d'une industrie viticole « eretzisraélienne » active bien avant l'ère commune : des pressoirs datant de 2300 ans, quand l'Empire perse achéménide régnait sur une grande partie du Moyen-Orient, ont été mis à jour ainsi que des celliers, notamment en Judée et en Galilée. Même la région aride du Néguev porte des traces de vignes de l’époque nabatéenne ; et dans le sud du pays, près de Yavné, une impressionnante usine vinicole byzantine est remontée à la surface, qui fut apparemment le plus vaste site de production de vins de cette époque, avec une production annuelle estimée à deux millions de litres ! En 2012, c'est un bordereau de livraison

de jarres de vin destinées au roi, à Jérusalem, rédigé au VIIe siècle avant notre ère par un fonctionnaire de la région de l’actuelle Jéricho, qui a ressurgi du passé. Bien sûr, le breuvage n’était alors pas très bon, trop lourd, trop sucré, et seuls du miel et moultes épices ajoutés le rendaient consommable.

Avec l’avènement, en 636, du règne des Sarrazins, peuple musulman, la vigne n'est plus cultivée en Eretz Israël et il faudra attendre douze siècles avant de voir l’industrie du vin renaître sur cette terre – une terre qui a de la mémoire, car les deux ceps de Château Lafitte offerts par le baron Edmond de Rothschild, dans les années 1880, à deux yichouvim, devenus Rishon LeZion et Zikhron Yaakov, font rapidement de petits pieds. Naît alors la première coopération viticole d'Israël : Carmel Mizrahi (qui, aujourd’hui, vient d'ailleurs tout juste d’entrer

en bourse pour la première fois).

Dès lors, les vins commencent à s'exporter, notamment, cacherout oblige, vers les pays où vivent d’importantes communautés juives. Ce n’est pas encore un vif succès – manque de savoirfaire, d’expérience, et méthodes de vinification imparfaites. Mais depuis, les vins n'ont cessé de mûrir. Dans les années 1950, avec l'arrivée de nombreux viticulteurs venus d'Europe en Israël, on assiste à une nouvelle impulsion de l'industrie vinicole. Et c'est grâce aux vins haut de gamme conçus par des œnologues francoaméricains, fondateurs, dans les années 1980, de la vinerie Golan Heights, qu’Israël entre dans la cour des grands producteurs.

Les vins israéliens sont à présent reconnus et distribués dans le monde entier, et ils raflent de nombreuses et prestigieuses médailles dans les plus grands concours internationaux. n

L’industrie vinicole aujourd’hui

L'industrie

du vin aujourd'hui en Israël, en chiffres, c'est neuf litres consommés par Israélien chaque année, un chiffre en hausse, mais loin derrière les soixante litres du Français. C'est aussi quinze grands vignobles, 6000 hectares de vignes de la verte Galilée au Nord au Néguev aride au Sud, 160 caves et près de 90 millions de bouteilles par an – 70 % de rouges, 30 % de blancs – pour un marché de plus de 250 millions de dollars, dont plus de la moitié est réalisée à l’exportation, majoritairement en

direction de la communauté juive américaine, puis canadienne, argentine, britannique et française.

Des bouteilles sont également exportées non pas sous l'étiquette cacher mais sous celle de vin israélien vers la Chine, le Japon, l'Europe et les États-Unis – et aussi vers Dubaï, depuis la signature des accords d'Abraham –, à l'affût de crus de qualité. Dans un proche avenir, les vins à la belle robe bleue et blanche devraient devenir les meilleurs ambassadeurs de l'agriculture israélienne, au même titre que les oranges de Jaffa il y a quelques n

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Entre la Terre d’Israël et le vin, c’est une histoire d’amour ancestrale qui dure et se bonifie avec les années. Droit immobilier - Droit de la famille Fiscalité - Successions internationales Azoulay & Bloch Avocat français en Israël 01 86 98 29 32 – depuis la France +972 (0)52 391 83 48 Maître Bloch +972 (0)54 531 04 85 Maître Journo ד”סב 33, rue Yaffo, Beit Yoel - JérusAleM IsrAël 077 318 2663 contact@avocat-lawyers.com / avocatlaurentazoulay@gmail.com https://www.avocat-lawyers.com CABINET
D’AVOCATS
AZOULAY & BLOCH
AccompAgnement entre lA FrAnce et IsrAël
Sil'Occident
Les vignobles d'Israël gorgés de soleil dès le début du printemps
© GkunaIStock

Aimez la terre d'Israël, elle vous le rendra ! »

la philosophie du Domaine viticole Seror, fondé par des amis franco-israéliens sionistes et passionnés par le vin. Quand, en 2015, le Premier ministre Ariel Sharon fait évacuer le Goush Katif où ses parents s'étaient installés en arrivant de France, Youval Matsliah reçoit en compensation un terrain au mochav Avnei Eitan, sur le Golan. Son rêve : produire du vin. Mais l'investissement est au-delà de ses possibilités – jusqu’à sa rencontre avec Claude Seror, un Franco-Israélien amateur de vins de qualité, qui entend concrétiser son amour pour cette terre et investir dans ses racines. Ils décident de faire chimère commune et d'autres amis rejoignent l'aventure : le vignoble Seror est né. L'aspiration est de produire des vins israéliens qui fleurent bon le terroir du Bordelais et de Provence, et ils sèment leurs propres raisins sur cette terre noire volcanique. L'altitude idéale, la fraîcheur et les vents continus, alliés au savoir-faire, tiennent leurs promesses ; et en 2013, le domaine produit sa première cuvée aux effluves originaux. Aujourd'hui, 30 000 bouteilles de vin rouge, blanc et rosé sont produites chaque année – dont plusieurs milliers sont exportées –, les fondateurs privilégiant plutôt la qualité que la quantité, ce qui a valu au domaine le prix du Meilleur vignoble boutique israélien au prestigieux concours Terravino, ainsi que d’autres prix nationaux et internationaux. Seror, c’est bien plus qu'une histoire de vin, bien plus qu'une activité mercantile : c'est avant tout l’accomplissement du rêve sioniste.

L’exquise route des vins israéliens

Le vin, en Israël, c'est également cinq terroirs, chacun avec sa signature propre, que l'on peut découvrir en empruntant la fameuse route des vins, ce Derekh haYayin qui mène du Nord au Sud, pour goûter à l'exquisité des crus israéliens, opulents, lisses, veloutés, brillants, expansifs, ou encore charnus et rustiques. Du plateau du Golan et son vignoble Ramat HaGolan, fondé en 1983 et qui a acquis une solide renommée internationale – premier vignoble de la région et le troisième plus grand d'Israël –, on redescend pour rejoindre la vallonnée et toujours verte Galilée, et découvrir, près du mochav Kerem Ben Zimra, le vignoble Dalton, le plus important vignoble de la région, géré par une famille juive arrivée de Grande-Bretagne en 1995

et qui produit 1,7 million de bouteilles par an. Puis direction la plaine du Sharon et halte au domaine du Carmel, à Zikhron Yaakov, là où, comme nous l’avons rappelé, l'industrie moderne du vin israélien a débuté, grâce au généreux baron Edmond de Rothschild – qui, pour être honnête, y a vu aussi un potentiel économique évident. Un des vins Carmel, le Rishon Letzion, a même gagné une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Aujourd'hui, c'est le plus grand vignoble du pays, avec 15 millions de bouteilles par an et des exportations vers plus de quarante pays. Cap vers le Sud, pour arriver au cœur des collines de Judée, au vignoble du kibboutz Tzora. On y goûte le Misty Hills, un vin produit à partir d'une parcelle unique et dont le

nom, « Collines brumeuses », évoque les brumes qui, à l’aube, enveloppent les vignes de Tzora. Enfin, on poursuit vers le Néguev, une région aride où Israël a pourtant réussi l'impossible : faire pousser du raisin. Ici, la petite cave Yatir, fondée en l'an 2000, produit annuellement 250 000 bouteilles. L'un de ses millésimes, le Yatir Forest 2003, est entré dans le prestigieux guide de l’Américain Parker, une référence en la matière. Dégustez-y avec modération un verre de gewurztraminer ou de cabernet sauvignon en contemplant, à perte de vue, les époustouflants paysages bibliques.

Et pour emprunter cette route du vin, n'oubliez pas de désigner ce fameux Sam, ou plutôt Chmouel : celui qui conduit et qui ne boit pas. Le'hayim !

Test réussi pour la famille Pinto, qui s'est fixé comme objectif de prouver que les meilleurs produits peuvent être issus du désert du Néguev. Passionnée par le vin, elle a fondé la Pinto Negev Winery, située dans le Wadi Shualim, près de Yeruham, qui symbolise son engagement de longue date envers le désert du Néguev et cette ville de la périphérie d'Israël.

La famille, en partenariat avec des producteurs locaux, y a planté un important vignoble, des cépages les plus adaptés à la singularité du terroir – un ensoleillement presque toute l'année et peu de pluie –, et elle n'entend faire aucun compromis sur la qualité. Pour l'assurer, David Pinto a adopté un système de micro-irrigation dans son vignoble et il a fait appel à Yaacov Oryah, un des meilleurs vignerons d'Israël. Cette saison, la famille prévoit de produire 55 000 bouteilles de sa série Cépage & Rosé, une variété de vins très abordables, riches en goûts et en arômes.

22 LPH ACTUJ 990 Prêt à porter femme Jupes | Hauts | Robes | Chandails w w w . e v e r y w h e n . c o . i l C O D E : L P H E L U L 0 7 7 - 8 0 3 8 1 8 8 S-Je- 10:30-12:30 -ה-א 20:30 - 22:30 adverbe /ev ree hwen, wen/ 1- à tout moment 2- tout le temps; toujours 3- boutiques ados et dames םילשורי ,לוכשא תמר ירחסמ זכרמ Centre commercial de Ramat Eshkol, Jerusalem (רגרוב ןיא לעמ) 16 לוכשא תורדשמ םג עיגהל ןתינ Buses 21, 22, 39, 41, 45, 52 59, 65 68, 69 77 C'est
«
« C'est dans le Néguev que la créativité et la vigueur pionnière d'Israël seront testées. »
David Ben Gourion
© DR

LinkedIn :

PAR DAVID SCHIFFERS le réseau social pour professionnels

Fondé en 2002 en Californie, juste après l’explosion de la bulle Internet, LinkedIn a été conçu comme un site de rencontres entre recruteurs et chercheurs d’emploi. À cette époque, rechercher un emploi en ligne était déjà assez démocratisé, mais la nouveauté était d’exposer son CV à l’intention des recruteurs. Des initiatives concurrentes ont également tenté ce concept, comme le site Viadeo du Français Dan Serfaty (racheté en 2016 par Le Figaro). Mais LinkedIn s’est imposé comme une référence car sa stratégie était globale et non locale. Je me souviens d’une conférence donnée à Paris par Dan Serfaty en 2010, dans laquelle il expliquait que Viadeo l’emporterait sur LinkedIn parce que Viadeo, comme les recruteurs, visait des personnes proches géographiquement – « car pourquoi un recruteur parisien s’intéresserait-il à un CV vénézuélien ? ». LinkedIn,

au contraire, se voyait comme le Facebook du monde professionnel et faisait fi de la localisation géographique. Cette stratégie était dans l’esprit de la Silicon Valley, où le Web 2.0 et la mondialisation au sens le plus large du terme ont été inventés.

Racheté par Microsoft en 2016, LinkedIn s’est imposé comme LA plateforme d’échanges entre

professionnels. La croissance de LinkedIn en termes de nombre de membres a été régulière, jusqu’à dépasser les 830 millions d’utilisateurs cette année. Présent dans plus de 200 pays (voir photo ci-contre), dont Israël, LinkedIn est devenu une plateforme professionnelle incontournable, au point que, pour certaines offres d’emploi, les recruteurs s’intéressent davantage au profil LinkedIn qu’au CV. On y trouve les profils des personnes et des entreprises, mais c’est aussi le lieu d’une frénétique activité autour de publications en tout genre.

D’une plateforme de recrutement, LinkedIn est devenu le Facebook du monde du travail. Des articles, des notes, des publications, des évolutions de carrière, des formations… Tout y est. Mais aussi de la publicité. Beaucoup de publicité. Sous forme franche (recherche de clients) ou moins franche (articles ou avis qui valorisent des produits

ou des entreprises). En plus de publications, les sollicitations directes (par messages privés) sont quotidiennes et parfois oppressantes. C’est en cela que le « Facebook des pros » a légitimement gagné ses adeptes mais aussi ses détracteurs. LinkedIn reste en tout cas la référence absolue pour le monde du travail. C’est sur le plan de son modèle économique que LinkedIn diffère totalement des autres réseaux sociaux. Profitant de la puissance de son réseau, LinkedIn met à la disposition de ses clients, entreprises, recruteurs et chercheurs d’emploi des outils permettant d’optimiser et de faciliter les recherches. LinkedIn vend ainsi des abonnements « premium » de différents types adaptés aux différents besoins de ses abonnés,

Si vous souhaitez mettre en avant votre profil LinkedIn, voici quelques recommandations pour vous propulser :

• Soignez votre titre et votre photo. Le titre doit correspondre au mieux à votre recherche, et votre photo doit être sérieuse et souriante, sur fond clair et sans fioritures.

• Essayez d’obtenir au moins 501 contacts. En effet, LinkedIn

affiche le nombre de contacts que vous avez ; mais au-delà de 500, il indique 500+. Cela montre que vous avez un réseau solide.

• Obtenez des recommandations. Demandez à des amis et à d’anciens collègues d'écrire quelques mots de recommandation dans votre profil. Vous pouvez bien sûr leur rendre la pareille.

• Soyez actifs.

et 39 % des utilisateurs LinkedIn paient un abonnement, entre 40 et 200 $ par mois, pour ces services « premium », ce qui est tout à fait extraordinaire dans le monde du Web gratuit !

Par ailleurs, de manière plus classique, LinkedIn vend de la publicité sur son réseau, sous

forme de promotion des contenus. À en juger par le chiffre d’affaires de LinkedIn, qui ne cesse de croître depuis 2016 et qui a dépassé les 10 milliards de dollars en 2021, sa stratégie est gagnante. n

058-4262641 - david@medacom.co.il

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830 millions d’utilisateurs répartis dans plus de 200 pays L'ÈRE 2.0

Libre-échange et renouveau économique au Moyen-Orient

Après

plusieurs mois de pourparlers, le 15 septembre 2020, sous l’égide de Donald Trump, la Maison-Blanche accueillait Benyamin Netanyahou, Cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, ministre des Affaires étrangères émirati, et Abdullatif bin Rashid Al-Zayani, ministre des Affaires étrangères bahreïni, afin d’officialiser la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part, et entre Israël et Bahreïn d’autre part. Cette signature a ouvert un océan d'opportunités, qui ne se sont pas fait attendre ; fin novembre 2020, un premier vol commercial en partance de Tel Aviv rejoignait Dubaï, avec à son bord 200 Israéliens ravis et ébahis ! Aujourd’hui, près de 80 vols hebdomadaires relient la capitale économique israélienne aux Émirats arabes unis.

Les accords d’Abraham renforcés par un accord de libre-échange

Deux ans après la signature des accords d’Abraham, les échanges commerciaux (importations et exportations) entre Israël et les Émirats arabes unis ont atteint les 774 millions de dollars pour le seul premier trimestre 2022. Et les prévisions vont bon train. Le ministre d’État émirati au Commerce extérieur, Thani bin Ahmed Al-Zeyoudi, estime que les échanges entre les deux pays devraient atteindre les cinq milliards de dollars d’ici 2024.

C’est dans ce contexte qu’un nouveau rapprochement historique a été effectué entre l'État hébreu et les Émirats arabes unis en mai dernier. Pour permettre la pérennité des échanges et consolider les relations commerciales, un accord de libre-échange, dont les termes ont été finalisés début avril à Jérusalem, est entré en vigueur le 31 mai 2022. À l’occasion de la signature de cet accord, la ministre israélienne de l'Économie et de l'Industrie, Orna Barbivai, a fait le déplacement à Dubaï. Qualifié de révolutionnaire, l’objectif de cet accord est d'abolir les droits de douane. 96 % des produits et des services échangés entre les deux pays sont concernés. Il permet par ailleurs de promouvoir le secteur du e-commerce et de réguler la protection de la propriété intellectuelle.

Aux côtés de son homologue émirati Abdullah bin Touq Al-Marri, Orna Barbivai a déclaré : « Il s’agit d’un accord de libre-échange intégral, le tout premier accord de libre-échange avec un État arabe que nous concluons si rapidement après l’établissement de nos relations diplomatiques. »

Du côté émirati, on se félicite également : « Cet accord est amené à créer un nouveau paradigme dans la région. Il permettra d’accélérer la croissance tout en démontrant que la seule façon de construire

une économie résiliente et durable dans ce monde complexe est de le faire main dans la main », a déclaré Abdullah bin Touq Al-Marri.

Un anniversaire fêté en grande pompe à Tel Aviv

Début septembre, une délégation d’affaires d’Abu Dhabi a été accueillie en Israël pour participer à la conférence co-organisée par la Bourse de Tel Aviv (Tel Aviv Stock Exchange) et Abu Dhabi Global Market (ADGM, le principal centre financier d’Abu Dhabi), en collaboration avec l’ambassade des Émirats arabes unis en Israël.

Sous une pluie de confettis, Ittai Ben-Zeev, le PDG de la Bourse de Tel Aviv, s’est réjoui, dans son discours d’ouverture de la conférence, de l’ampleur de la collaboration entre les deux nations : « Qui aurait cru, il y a deux ans, que cela se produirait ? Les Israéliens ont pour habitude de se tourner vers l’Ouest pour faire des affaires, il est grand temps de se tourner vers l’Est », a-t-il déclaré en présence de l’ambassadeur des Émirats arabes unis. Ce dernier considère qu’« en travaillant ensemble, les entrepreneurs et les

hommes d’affaires des deux nations peuvent être le catalyseur du changement dans la région ». L’événement a été particulièrement fructueux. Il a débouché sur la mise en place de plusieurs protocoles d’accord renforçant la coopération économique bilatérale et diversifiant les opportunités commerciales dans des domaines très variés : cybersécurité, intelligence artificielle, blockchains…

Le 15 septembre, le ministre émirati des Affaires étrangères, Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, en visite en Israël, a reçu des mains de Yaïr Lapid les cinq livres de la Torah traduits en arabe dans la version de Saadia Gaon – tout un symbole ! Parmi les sujets à l’ordre du jour, il a naturellement été question de « la prospérité des peuples et la sécurité de tous les habitants de la région », mais aussi de la poursuite du développement économique et de la coopération, cette fois dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, de la sécurité et de l’alimentation – un rapprochement économique incroyablement favorable pour la stabilité politique de la région.

Rendez-vous dans quelques mois afin de voir si l’essai sera confirmé du côté du Maroc… n

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© GPO
ÉCONOMIE
Si l’année 2020 reste assimilée à la pandémie de Covid-19, elle a également vu le grand retour d’Israël aux tables de négociation.
« En travaillant ensemble, les entrepreneurs et les hommes d’affaires des deux nations peuvent être le catalyseur du changement dans la région. »
Yaïr Lapid et le ministre émirati des Affaires étrangères, Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan. « Cher ami, nous transformons ensemble le MoyenOrient. Nous le faisons passer de la guerre à la paix, du terrorisme à la coopération économique, d’un dialogue violent et fanatique à un dialogue de tolérance et de curiosité culturelle », a dit le Premier ministre israélien au ministre émirati.

Au nom de l'humanité

Israël accueille des réfugiés vietnamiens

Parmi

ces milliers de personnes, en 1977, 66 hommes, femmes et enfants prennent la mer à bord d'une barque. Les conditions sont atroces, la barque est trop chargée et menace de couler.

Pendant quatre jours, dès qu'un bateau apparaît à proximité, les Vietnamiens appellent au secours.

Mais les instructions officieuses de certains pays sont de ne pas les secourir, étant donné l’énorme flux de migrants. Les bateaux passent, saluent et continuent leur route.

Le désespoir est total et les passagers songent à se jeter à l'eau. C'est alors que, le 10 juin, un énième bateau apparaît au loin.

Dans un dernier élan d'espoir, les Vietnamiens appellent au secours.

Le bateau s'approche et les matelots les font monter à bord. Ce sont des Israéliens. L’équipage du Yoveli, bateau de commerce de la société des frères Ofer, prend en charge les réfugiés. Dans les jours qui suivent, ils tentent d'amarrer dans des ports de plusieurs pays d'Asie orientale, mais tous refusent d'accueillir les Vietnamiens.

Parallèlement, le ministère israélien des Affaires étrangères intercède

auprès de Taïwan pour l’accueil des réfugiés. Taïwan refuse, puis Hong-Kong, puis le Japon.

Face à ces refus, l'éventualité d'une intégration en Israël est envisagée, d’abord repoussée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, encore dirigé par Yigal Allon. Le député Yossi Sarid demande alors à la Knesset de débattre du sujet ; et le 18 juin, Israël se dit prêt à accueillir provisoirement les réfugiés sur son territoire, avec la collaboration du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Or Israël est en pleine transition : en mai, le Likoud de Menahem Begin vient pour la première fois de gagner les élections, et le nouveau gouvernement est intronisé le 20 juin lors d'une session extraordinaire de la Knesset. Lors de cette session, le nouveau Premier ministre présente son gouvernement ainsi que les grandes lignes de sa politique à venir. À la fin de la session, Begin reprend la parole pour répondre aux différents discours. En prélude, il annonce que la première action de son gouvernement sera « d'ordonner de donner refuge au exilés vietnamiens sur notre terre » : « Nous nous souvenons tous, dit-il, des bateaux de Juifs exilés dans les années trente. Ils ont erré dans sept mers et ont demandé refuge dans plusieurs pays, mais tous ont refusé. Aujourd'hui, il y a un État juif, et nous n'avons pas oublié. Nous agirons avec humanité. Nous amènerons sur notre terre ces misérables qui ont été sauvés de la noyade par un de nos bateaux. Nous leur donnerons refuge et abri. »

Le lendemain, lors d'une cérémonie amicale de passation des pouvoirs entre Yitzhak Rabin et Menahem Begin, ce dernier revient sur cet engagement : « Jamais nous n'oublierons le bateau qui a quitté l'Allemagne avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Les passagers possédaient des visas cubains, qui ne furent pas respectés. Aucun pays ne voulait les accueillir. Le bateau fut renvoyé en Allemagne et nombre de ses passagers finirent dans les chambres à gaz. Nous, État juif, ne pourrons supporter une telle injustice, et nous donnerons refuge à ces gens qui ont choisi la liberté. »

Begin demande à son ministre des Affaires étrangères, Moshe Dayan, de se charger immédiatement du dossier : le 23 juin, Taïwan autorise les réfugiés à entrer sur son territoire pour prendre l'avion qui, après deux escales, les mènera finalement à Lod. Installés à Ofakim, leur santé et leur confort sont vite assurés. Les voyant descendre de l'avion allemand de la Lufthansa, un employé de l'aéroport, à l'avant-bras tatoué, aura ces quelques mots : « Nous, personne n'est venu nous chercher, et personne ne nous a donné refuge… » n

LPH ACTUJ 990 2928 LPH ACTUJ 990 HISTOIRE
HISTOIRE
À l'issue de la guerre du Vietnam, en 1975, de nombreux Vietnamiens, ayant collaboré avec les États-Unis durant la guerre ou/et étant opposés au nouveau régime, sont contraints de quitter le territoire pour échapper aux persécutions et aux exécutions.
Yehouda Avner, conseiller du Premier ministre Menahem Begin, accueille les réfugiés vietnamiens à l'aéroport Ben Gourion le 26 juin 1977.
© Sa'ar Yaacov –GPO © Sa'ar Yaacov –GPO
Un membre de la police des frontières tient dans ses bras un jeune Vietnamien à son arrivée en Israël.
«
Nous, personne n'est venu nous chercher, et personne ne nous a donné refuge… »

Say « cheese » !

LPH. Où êtes-vous né ?

Charles Green. Au Royaume-Uni, en 1950, là où, en 1938, ma mère Anna s'était réfugiée auprès de sa sœur quelques jours après la terrible Nuit de Cristal. Mon père avait quitté le foyer quand je n'avais que six mois et nous vivions dans une grande pauvreté.

À quel moment votre mère décide-t-elle de monter en Israël ?

En 1960. Très croyante, elle veut tout faire pour m'assurer un meilleur avenir et une éducation juive, car dans la petite ville anglaise où nous demeurions il n'y avait aucune vie communautaire. Alors elle emporte juste quelques effets et s'installe avec moi en Israël. Je vais au collège, au lycée, puis dans un séminaire religieux. Mais je rêve de faire des films ; et en Israël, dans les années 1970, il n'y a pas d’institut dédié au septième art et peu d'opportunités de carrière dans le cinéma. Je retourne donc à Londres suivre les cours

de la London School of Film Technique où, comme je me révèle doué, j’obtiens une bourse d'études.

Quand avez-vous découvert le cinéma ? Je n'avais que cinq ans et je vivais encore en Angleterre lorsque j’ai découvert le septième art avec mes yeux d'enfants. Chaque dimanche, ma mère me déposait dans un cinéma de quartier pendant qu'elle allait livrer à ses clientes les bas de soie qu'elle remaillait pour gagner quelques sous. Sous l'œil d'une ouvreuse à qui ma mère donnait une menue

monnaie, je regardais en boucle, cinq ou six heures durant, des dessins animés, entre autres Mickey Mouse. J’étais subjugué par ces images parlantes.

Au Royaume-Uni, vous allez devenir photographe : pourquoi ?

À la fin de mes études, la BBC veut me recruter. Je passe avec succès les tests d'embauche et je suis une formation ; mais quand j'apprends que le contrat prévoit de travailler un chabbat par mois, j'annonce que je suis juif pratiquant et qu'il ne me sera pas possible de respecter cette clause. Je suis alors recalé, non sans que la BBC me reproche de ne pas l'avoir dit au début du processus. Je décide donc de devenir photographe indépendant, pour ne pas avoir à me justifier de ne pouvoir travailler le chabbat et les jours de fête.

Que photographiez-vous, à cette époque ?

Des musiciens, avec des effets spéciaux inédits. Mais cela ne suffit pas pour subvenir à mes besoins. Lorsque je rencontre celle qui deviendra ma femme, une Juive d'origine belge, mon futur beau-père me suggère de photographier des mariages juifs, une activité très lucrative : c'est un succès, mon agenda ne désemplit pas. Plus tard, je ferai également des allers et retours aux États-Unis pour y couvrir des congrès juifs. Je suis loin d'imaginer que mon destin me réserve une voie royale…

Et puis un jour de l’été 1992, un message sur votre répondeur…

Je viens de rentrer de vacances, j'écoute mes messages, et l'un d'eux me demande de rappeler le secrétariat particulier de la reine Elizabeth, à Buckingham Palace… J'étais sûr qu'il s'agissait d'une blague d'un ami ! Je décide cependant de jouer le jeu, compose le numéro indiqué et… c'était bien le Palais ! Le secrétaire me dit avoir entendu parler de moi. Il recherche un photographe talentueux et original pour les investitures, et il souhaite me

rencontrer. Cette fois, je ne veux pas commettre la même erreur qu'avec la BBC et lors de notre rendezvous je précise aussitôt que je suis juif pratiquant et que je ne travaille ni le chabbat ni les jours de fête juifs. « Pas de problème pour nous : nous respectons nos collaborateurs quelle que soit leur religion.

Vous serez le portraitiste des jours de semaine », me répond le secrétaire dont je deviendrai très proche. Je décroche alors le contrat de photographe officiel d'investiture de Sa Majesté la Reine Elizabeth II et je le resterai pendant vingt ans, durant lesquels je tire le portrait de plus de 50 000 récipiendaires d'investiture et de leurs familles, de Cliff Richard, des Beatles, des Premiers ministres Tony Blair et John Major, mais aussi de Lord Rabbi Jonathan Sacks et du professeur Stephen Hawking…

Avez-vous aussi réalisé des clichés de la reine ?

Oui, ainsi que des autres membres de la famille royale. Le portrait d'Elizabeth II sur le billet canadien de 20 dollars (photo ci-contre), c'est moi. Celui, très solennel, où la reine couronnée pose vêtue d'une cape de velours bleu foncé, c'est moi aussi.

Que pouvez-vous nous révéler sur elle ?

La reine était très petite, sa peau était incroyablement belle et lisse, et elle était toujours très apprêtée. Comme le veut la bienséance, j’attendais qu’elle s’adresse à moi avant de lui parler. Mais une fois la glace brisée, nous discutions comme deux personnes ordinaires.

Vous souvenez-vous de votre premier cliché de la famille royale ?

Je m’en souviens très bien. Je l'ai réalisé en cinq minutes car le secrétaire m'avait prévenu que le prince Philip n'était guère patient et qu'il ne fallait pas que je m'étonne s'il quittait la pièce en plein milieu de la séance. Comme je ne voulais pas subir ce qui aurait été pour moi une humiliation, lll

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PAR NATHALIE SOSNA-OFIR
Comment Charles Green, p'tit Juif ashkénaze né Charles Greenberg d'une mère qui a fui l'Allemagne nazie, passionné d'images et de cinéma, s'est-il retrouvé vingt ans durant sous les ors du palais royal de Buckingham ?
La reine à la cape de velours, célèbre cliché réalisé par Charles Green PORTRAIT

lll j'ai donc été très rapide. À la fin de cette première séance, le prince s'est approché de moi pour me féliciter de mon professionnalisme et de ma virtuosité.

Aujourd'hui, vous vivez en Israël : pourquoi avezvous mis un terme à votre contrat à Buckingham ?

Il y a dix ans, j'ai décidé de ne pas le renouveler et de quitter Buckingham. Mon épouse et moi voulions rejoindre nos enfants qui s'étaient installés en Israël. Jusqu’alors, nous faisions le voyage une fois par mois et le temps était venu d'y poser nous aussi nos bagages, d'autant plus que je partais au sommet de ma carrière. Aujourd'hui, je suis heureux au soleil qui me manquait tant à Londres, et je ne photographie plus que mes petits-enfants !

Qu'avez-vous ressenti en voyant les images du jubilé d'Elizabeth II ?

J'étais très heureux pour elle. En dépit de son âge avancé, elle avait fière allure et semblait comblée. Tout le pays lui a rendu un magnifique hommage et lui a offert une fête merveilleuse, car tout le monde l’aimait.

La reine est décédée le 8 septembre : qu’avez-vous éprouvé à l’annonce de sa disparition ?

J'ai été bouleversé car je pensais qu'elle célébrerait au moins ses cent ans, comme sa mère. C'était une personne exceptionnelle qui a consacré sa vie au royaume et au peuple britannique, jusqu'à son dernier souffle – d'ailleurs, deux jours avant sa disparition elle a reçu à Balmoral la nouvelle cheffe du gouvernement, Liz Truss. Moi-même, je l'ai vue travailler très dur, sous pression, sans jamais se plaindre ni fléchir. Tous ceux qui l’ont connue, aux quatre coins de la planète, savent qui elle était et qu’elle est irremplaçable. Ce que j'espère aujourd'hui, c'est que la monarchie perdurera et que le roi Charles III saura poursuivre les missions de sa mère. Dommage, elle aurait pu vivre encore un peu... n

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Haut : En été 1992, Charles Green entre au service de la reine. Bas : La reine Elizabeth II, le prince Philip et la garde royale © Photos avec l'aimable autorisation de Charles Green PORTRAIT

Quels sont les signes d'une conscience de soi élevée ?

4 Une autre technique consiste à apprendre à s’observer comme si l’on était un objet extérieur à soi-même.

Savez-vous

que si vous mettez un gorille devant un miroir, il va frapper son reflet tant et aussi longtemps que le miroir résiste aux coups ? Si vous placez un chimpanzé dans la même situation, il va se regarder et se reconnaître : pour les chercheurs, c’est un indice d’une « conscience de soi », c’està-dire qu’il sait qu’il existe et qu’il regarde dans le miroir.

Pour l’être humain, cela va plus loin… Seule une personne qui a la connaissance de ses propres fonctionnements peut être en paix avec elle-même, mieux interagir avec les autres, progresser et améliorer ses comportements. La conscience de soi est une des conditions de l’amour de soi-même et d’autrui.

Hélas, il n’est pas rare de passer toute une existence sans se connaître vraiment.

En effet, on estime que seuls 10 à 15 % des individus ont une connaissance d’euxmêmes juste et précise ! À l’instar de nombreuses maladies « modernes » où le corps « s’attaque » à lui-même (les allergies, les cancers…), la plupart des troubles psychiques actuels sont dus à « l’auto-attaque » : nous ne nous acceptons pas tels que nous sommes, nous nous battons contre des éléments essentiels de notre personnalité et nous nous nuisons à nous-mêmes par des pensées toxiques qui nous poussent à nous haïr, nous laissant sans force et sans motivation.

Il est fondamental de développer la conscience de soi : savoir quels sont ses traits de caractère, ses besoins, ses valeurs, ses compétences, ses sentiments, ses pensées, ainsi que ses points faibles et ses blocages. Pour ce faire, nous devons nous déconnecter de l'influence du monde extérieur pour nous reconnecter intérieurement.

Faire preuve d’une conscience de soi juste et

équilibrée présente de nombreux bénéfices pour une meilleure santé mentale et un meilleur bienêtre général. En fait, c’est le premier pas vers un équilibre mental qui va engendrer une gestion de nos réactions émotionnelles et une autorégulation qui nous empêcheront de tomber dans des comportements extrêmes. Cette connaissance de soi nous évitera de faire des choix qui ne correspondent pas à notre personnalité, de nous acharner dans des domaines qui ne nous conviennent pas et donc de culpabiliser de ne pas être à la hauteur. Au contraire, elle contribuera à renforcer notre propre estime et notre confiance en nous, et nous poussera à développer au maximum et sans aucun remords nos aptitudes naturelles. Elle nous aidera donc à devenir la meilleure version de nous-mêmes ! La conscience de soi permet d'identifier les facteurs de motivation intrinsèques, et de résister aux préjugés et aux influences extérieures, ce qui conduit à un plus grand épanouissement et également à un plus grand engagement personnel. Plus besoin de plaire à tout le monde car cette prise de conscience neutralise la peur paralysante d’une perte d’identité ! Des études ont montré que les personnes très conscientes d'elles-mêmes ont en effet tendance, par exemple, à être plus proactives et plus coopératives dans un environnement professionnel.

La conscience de soi favorise assurément l’empathie et l’acceptation de l’autre. Elle renforce les relations interpersonnelles et facilite la communication, car nous réalisons que tous les autres ont eux aussi une vie intérieure avec des pensées, des émotions, des croyances, des forces, des faiblesses, des envies et un caractère unique.

On repère aisément un individu profondément conscient de lui-même en observant son comportement et en l’écoutant : il assume la responsabilité de ses actes et sait aussi être responsable d’autrui, il entretient des relations solides et saines avec les autres, il est honnête et fait preuve d’une transparence absolue dans ses propos, et il est à l’écoute davantage qu’il ne s’exprime.

Voici quelques pistes pour y arriver :

4 En premier lieu, il faut avoir la volonté de prendre conscience de soi.

4 L’une des meilleures façons de faire est, tout simplement, de demander aux autres comment ils nous perçoivent.

4 Un autre moyen dont je me sers afin de mieux cerner les personnes que je coache est de leur faire passer un test de personnalité MBTI (Myers Briggs Type Indicator) qui, sous forme de questionnaire, est un outil d’évaluation psychologique.

Il existe bien sûr beaucoup d’autres outils pour progresser dans la conscience de soi, comme par exemple la méthode de la « fenêtre de Johari », qui sert à classer les différentes informations sur une personne (espace public, espace privé, zone aveugle et zone inconnue).

En conclusion

C’est grâce à la conscience de soi que nous réussirons à accomplir le grand principe de la Torah, que Rabbi Akiva nous a enseigné : « Et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Car se connaître, c’est s’accepter ; s’accepter, c’est s’aimer ; et s’aimer, c’est aimer son prochain ! n

Hagit Bialistoky

Coache de vie et coache de carrière Tél. : 050-7524670

Hagit.bialistoky@gmail.com

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Réduction applicable sur les prix affichés en magasin du 01/01/2022 au 31/12/2022. Hors forfaits et non cumulable. Conditions en magasin. L’Offre Unique valable pour l’achat d’une monture de marque optique + 2 verres correcteurs. 2 paire offerte pour vous ou la personne de votre choix monture de MARQUE de valeur inférieure ou égale à la monture achetée après remise, à choisir parmi toutes les collections en magasin + 2 verres organiques indice 1.5 blancs ou teintés brun ou gris catégorie 3 unifocaux achetés unifocaux offerts progressifs achetés unifocaux ou progressifs offerts (-6 à +6, cyl 3). Optical Center vous garantit les prix les plus bas et vous rembourse la différence, si vous trouvez moins cher ailleurs, dans les 40 jours suivant votre achat (pour l’ensemble d’une offre et de produits identiques, hors internet). Photo non contractuelle. PLUS DE 700 MAGASINS DANS LE MONDE OPTICAL-CENTER.COM OPTICAL CENTER VOUS SOUHAITE DE BONNES FÊTES MÊME DE LUXE ! POUR QUI VOUS VOULEZ ! PAIRE OFFERTE SUR TOUTES LES MARQUES DE MONTURES ET VERRES OPTIQUES +2ème -40% ET VOUS GARANTIT LES PRIX LES MOINS CHERS D’ISRAËL CONSCIENCE JUIVE CONSCIENCE JUIVE Qui sommes-nous ? PAR HAGIT BIALISTOKY ©DR

Relire les penseurs juifs français

Àlafin des années 1950, les premiers colloques des intellectuels juifs de langue française ont permis au public français de découvrir les réflexions novatrices de certains penseurs et philosophes qui ont durablement marqué la vie de la communauté juive en France. De Levinas à Beno Gross, d’André Neher à Manitou, d'Éliane Amado Lévy-Valensi à Léon Poliakov, retrouvez les actes de certains colloques ainsi que des livres de ces auteurs.

Les ouvrages en français sur le judaïsme sont nombreux et le grand choix de livres sur la pensée juive au Fil d’Ariane vous offre une rare diversité : biographies de rabbins (Chemin faisant, du grand-rabbin Joseph Sitruk), textes du Rabbi de Loubavitch, œuvres de penseurs hassidiques, livres sur la pensée de Rabbi Nahman de Bratslav, essais de philosophie (Buber, Drai, Finkielkraut…), histoire juive (Renée Neher-Bernheim), textes des émissions de À Bible ouverte du rabbin Josy Eisenberg, livres de Marc-Alain Ouaknin et de son père le grand-rabbin Jacques Ouaknin, livres du rabbin Adin Steinsaltz… Le choix est vaste !

Par ailleurs, nous sommes fiers d’annoncer que nous accueillons les ouvrages du rabbin ShaoulDavid Botschko, qui sont disponibles à la vente au Fil d’Ariane, et qui offrent un regard à la fois moderne et traditionnel sur les textes. Le rav Botschko, qui dirige les institutions Ekhal Eliyahou, a publié des livres sur le devoir religieux de monter en Israël, des commentaires sur la Torah, un ouvrage sur Rachi et un livre en cinq tomes sur Le Kouzari Le Kouzari est un livre essentiel de la pensée juive, qui n’a pas eu en français l’impact qu’il aurait dû avoir au vu de son importance pour ce que le rav Botschko

qualifie de « défense et illustration du judaïsme ».

« L’étude de cet ouvrage nous éclaire sur les principaux sujets du judaïsme. Aussi, bien que la controverse avec les autres religions ne soit pas de nos jours au cœur des préoccupations des Juifs, l’étude de ce livre est fondamentale pour la compréhension du judaïsme », affirme l’auteur dans son introduction.

Ce texte du rabbin Yehouda Halevi, écrit au Moyen-Âge sous forme d’un dialogue entre un roi et un philosophe juif, est d’une modernité époustouflante, et sa présentation par le rav Botschko ouvre des horizons à tous ceux qui s’intéressent au judaïsme.

Le livre À l’écoute de la Thora, qui réunit des textes du rav Moshé Botschko, le père du rav ShaoulDavid Botschko, est également en vente. Le lecteur y découvrira des commentaires sur la paracha de la semaine, des essais sur différents sujets, des réponses aux lettres de ses élèves, ainsi que sa correspondance avec différentes personnalités. n

Au Fil d’Ariane vous accueille le dimanche de 14h à 18h et le mercredi de 10h à 14h au 10 rue HaRav Agan, Jérusalem.

36 LPH ACTUJ 990 A+ la chaîne israélienne francophone CHAINE 13 SUR ET SUR FACEBOOK ET INSTAGRAM : @APLUSLACHAINE L’ÉMISSION DE DIVERTISSEMENT ET D’INFOS PRATIQUES PRÉSENTÉE PAR STÉPHANE CALVO ET TOUTE SA BELLE ÉQUIPE DE CHRONIQUEURS RETROUVEZ "BIENVENUE CHEZ VOUS" TOUS LES DIMANCHES À 18 H
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LE COIN DU BOUQUINISTE
Parmi les milliers d’ouvrages disponibles au Fil d’Ariane, on trouve des romans, des essais, des BD, des livres d’art et beaucoup d’autres choses ; mais en cette veille des fêtes juives, nous vous proposons de (re)découvrir les œuvres des penseurs juifs français, dont nous avons un certain nombre d’ouvrages.
Chabbat Nitsavim 23 septembre 2022-27 Eloul 5782 Jérusalem 17h59 19h15 Tel Aviv 18h15 19h13 Netanya 18h15 19h13 Roch HaChana 26 et 27 septembre 2022-1er et 2 Tichri 5783 Entrée de la fête le 25 septembre au soir-29 Eloul Jérusalem 17h56 19h11 Tel Aviv 18h12 19h09 Netanya 18h12 19h09 Chabbat Vayelekh 30 septembre 2022-5 Tichri 5783 Jérusalem 17h50 19h06 Tel Aviv 18h06 19h04 Netanya 18h06 19h04 Yom Kippour 5 octobre 2022-10 Tichri 5783 Entrée de la fête le 4 octobre au soir-9 Tichri Jérusalem 17h45 19h01 Tel Aviv 18h00 18h58 Netanya 18h00 18h59 Chabbat Haazinou 7 octobre 2022-12 Tichri 5783 Jérusalem 17h41 18h57 Tel Aviv 17h57 18h55 Netanya 17h57 18h55 Calendrier des chabbats

Chana tova :

bon changement !

Roch HaChana devrait être traduit par « la tête du changement », c'est-à-dire la racine, la source, le germe de tous les changements qui auront lieu durant la nouvelle année. Roch HaChana indique le point de départ du renouvellement annuel sur le plan du temps et sur le plan des êtres. Le souhait de « Chana tova ! » devrait donc être traduit par « bon changement ! » ou « bon renouvellement ! » – chinouï tov !

Roch HaChana est bien plus qu'un simple jour de fête. Historiquement, cette date marque le début de la libération des Enfants d'Israël de l'esclavage d'Égypte, et ce, six mois avant leur véritable sortie. Il est à noter que la libération de l'esclavage avait commencé en potentiel chez Yossef, qui fut libéré de sa prison le jour même de… Roch HaChana !

Roch HaChana est le jour clé de la liberté de tous les êtres et le fondement de tous les changements inhérents à la vie. Ce jour-là, pour la première fois dans son histoire, Israël change de définition ; il n'est plus un ensemble d'individus, mais un peuple. C'est le jour des retrouvailles avec sa vraie nature nationale.

Roch HaChana est donc la charnière de transformation entre les individus que nous étions en Égypte et le peuple que nous sommes réellement. C’est le jour anniversaire de la naissance de notre peuple.

L’apparition du peuple d'Israël n'est rien de moins que le début d'un nouveau monde. Afin de comprendre le véritable sens de Roch HaChana, Il faut donc intégrer ce secret. Cette libération nationale va de pair avec le dévoilement du nom YHVH, Roi de l'univers, le Tétragramme, qui reflète la transcendance absolue, celle qui défie toutes les lois de la nature. Il s'agit de la manifestation du royaume

Le rav Yoel Benharrouche nous révèle le sens de chaque mois du calendrier juif.

Un rendez-vous mensuel précieux pour nous permettre de comprendre les secrets et la force du temps selon le judaïsme.

céleste sur terre. De par son existence, Israël devient le porteur de ce royaume et son révélateur. Cette reconnaissance de la Souveraineté éternelle par toutes ses créatures permet de jauger l'état du monde une fois par an. Car Roch HaChana est également le jour du jugement de l’humanité, le jour où tous les êtres sont évalués en fonction de leur proximité ou de leur éloignement de ce qu’ils sont à la source. La distance entre l'être et le paraître est mesurée le jour de Roch HaChana

Roch HaChana inaugure également la période des dix jours d’attente du pardon accordé aux repentants le dixième jour du mois de Tichri, Yom HaKippourim, qui marque lui aussi un événement oublié : celui de la réception des deuxièmes Tables de l'Alliance données par HaChem à Moché. À l’origine, YomHaKippourim est le jour du « nettoyage » de ceux qui participèrent à la faute du veau d'or.

Par ailleurs, Roch HaChana est le sixième jour de la création du monde, celui où Adam et Ève furent crées. C'est donc également le jour anniversaire de l'humanité. Tout comme Roch 'hodech qu'il est lui-même, Roch HaChana est un jour durant lequel la lune est cachée.

La signification de la fête du 1er Tichri est liée aux sons du chofar et à leur sens profond. D’ailleurs, dans la Torah, Roch HaChana est appelé « Zikhron teroua », « le souvenir du son », ou bien « Yom teroua », « le jour du son ».

De quel son s'agit-il ? Celui de la Teroua, le son très profond de l'être qui se réveille pour se renouveler. C'est la voix du désir de s'améliorer. Le son du chofar est le reflet de cette voix intérieure qui traverse l'univers en ce jour de Roch HaChana. C'est le son de la

trois sons brefs liés aux brisures de la vie. Selon certains, la Teroua, par ses sons saccadés, évoque un gémissement. D'autres y voient la possibilité de compléter tous les manques de la Création pour arriver au grand Tikoun.

voie équilibrée, la voie qui mène à une vie meilleure et plus authentique, le tout étant relié au dévoilement de la volonté divine.

La qualité des sons fait débat parmi les sages d'Israël, surtout après la destruction du Temple. Néanmoins, tous s’accordent à dire que le caractère de la Tekia, ce son continu, représente l'éternité, qui est sans faille.

Les Chevarim évoquent les trois temps de l'histoire humaine, avec tous les problèmes qui lui sont propres :

Quels qu’ils soient, les différents sons du chofar renvoient à des rythmes secrets. Ces sons invitent à circuler à l'intérieur des vibrations liées à la proclamation du règne céleste sur toute Sa Création. En effet, l'année hébraïque débute par la prise de conscience d’Israël que le maître du monde, Celui qui octroie la vie, est le Roi de l'univers et son créateur. n

Rav Yoel Benharrouche, artiste peintre, enseignant www.orotvekelim.com

Le mois de Tichri est placé sous le signe zodiacal de la balance, associé à l'équilibre.

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'HODECH TOV

Souccot

ou l'apprentissage du vivre-ensemble

L’obligationde vivre une semaine par an dans la soucca est prescrite dans un premier texte (Lévitique 23, 39-43) et se trouve confirmée dans un récit historique (Exode 12, 37-39) où est affirmé que c’est à Souccot, première pause après la sortie d’Égypte, que Dieu a fait demeurer les Enfants d’Israël pour la première fois dans une soucca. Ainsi cette obligation s’impose-t-elle dès le début de la vie dans le désert.

La fête de Souccot pose en fait la question de l’identité des Hébreux, entre la perception qu’ils en avaient sous le joug égyptien et celle qui sera la leur lorsqu’ils parcourront le désert. Le lieu de la soucca revêt donc symboliquement la fonction d’apporter remède à deux identités en quelque sorte déficientes : celle des Juifs en Égypte, asservie et contrainte, et celle de l’errance dans le désert – le désert étant synonyme d’une identité dispersée, nomade, et qui n’a pas encore fait l’objet d’une mise en ordre. La position médiane de la soucca renvoie à ce double déficit des identités : elle suggère un moyen terme entre l’espace égyptien, caractérisé par la fermeture et l’aliénation, et celui du désert, espace de tous les possibles mais aussi de l’indétermination extrême. Dans la soucca, on est loin de l’Égypte mais on se prépare à affronter le désert. La lumière des grands espaces, les inflexions des dunes, les formes sculpturales des rochers érodés, la vivacité si particulière du rayonnement des étoiles : certes, ce spectacle du désert est d’une grande magnificence. Mais que voile cette beauté, sinon le vide, le tragique de ces terres indéfinies, de ces terres rejetées, abandonnées, livrées à la sauvagerie du soleil et des vents ? À marcher des heures vers un horizon qui recule sans cesse, dans la seule distraction de la lumière et des mirages, on se vide peu à peu. En effet, le désert est par essence dangereux. Tout d’abord pour des raisons évidentes – on s’y perd facilement et l’on peut y mourir de soif –, mais aussi pour d’autres raisons, qui le sont moins : s’il arrive que quelques-uns y retrouvent leur âme, il en est aussi qui s’y égarent, perdent l’esprit. Dans ces espaces vides, on se préserve en structurant le

campement. Le premier d’entre eux après la sortie d’Égypte se trouve être la soucca Mais revenons au modèle de l’Égypte et à celui de la vie dans le désert, à propos desquels il nous est demandé de prendre nos distances afin d’apprendre à vivre ensemble selon un modèle d’un autre type : précisément celui que propose le rituel de la soucca. La soucca est ce lieu où l’on apprend à vivre à l’écart, à la fois d’un temps qui fut sans créativité ni liberté pour les Hébreux en Égypte, mais aussi, dans le désert, d’un temps anarchique parce que trop libre, donc égoïste.

Dans le système de type « totalitaire » qui fut celui des Hébreux en Égypte, les communautés humaines, les personnes qui les constituent, ont une très faible liberté d’action les unes par rapport aux autres. En revanche, la liberté d’action du pouvoir est très grande, et sa force accrue lui vient de sa mainmise sur le temps personnel des individus et leur aliénation. Le totalitarisme suppose qu’il existe un lieu central – lieu du pouvoir, lieu de la raison –d’où il est possible d’accéder au sens global, donc à la maîtrise et au contrôle total de la société, qui ne saurait s’y soustraire. Dès lors, il n’y a plus de place pour aucun imprévu, aucun manquement aux nécessités de l’histoire dont le sens est définitivement figé, ce qui entraîne la mort du temps créateur. À l’inverse, dans le système de type « anarchique », les éléments qui le constituent possèdent un très grand degré de liberté dans leurs interactions. Mais la liberté individuelle y empiète sur celle des autres, ce qui peut conduire à une véritable paralysie du système global vis-à-vis du monde

extérieur ; la liberté d’action par rapport au dehors est faible. Ces temps tourbillonnaires et générateurs de variété, l’explosion égoïste des temps libres, conduisent à l’impuissance du système social dans son ensemble.

Il s’agit évidemment là de deux mondes antinomiques, de deux impasses à éviter, de deux caricatures d’organisation sociale. Pour tenter de surmonter un tel dualisme, il faut rechercher une solution dans le cadre d’une dialectique complémentariste. Dans l’expression de certains courants hassidiques, elle a pour nom : « apprendre à vivre ensemble dans la soucca ».

Certaines indications sur la forme concrète de la soucca sont énoncées dans le premier chapitre du traité talmudique du même nom : elle ne doit pas dépasser les dix mètres de hauteur ni, à l’inverse, être inférieure à quatre-vingts centimètres, sous peine d’être considérée comme impropre à l’accomplissement de la prescription selon laquelle il faut y habiter pendant une semaine.

Si elle est trop haute, cela suggérerait qu’on l’a pensée et conçue comme une demeure définitive, c’est-à-dire comme le lieu d’une plénitude ou d’un achèvement qui aboliraient le caractère provisoire de l’identité.

Le raisonnement qui détermine la hauteur maximale procède en comparant les hauteurs requises pour d’autres édifices, le Temple par exemple. Il est clair que la soucca doit faire droit en premier lieu à un rapport de proportions tel que l’identité de l’homme n’y soit pas écrasée, mais au contraire prise en compte dans sa fragilité, puisqu’elle est précisément en train d’évoluer. Si la soucca est trop petite, si sa hauteur est inférieure à quatre-vingts centimètres, elle est impropre à jouer le rôle qu’on lui assigne : elle serait alors un lieu de repli sur soi, un simple abri individuel, et cesserait de susciter le jeu de relations pour lequel on la construit.

Dans le texte de l’Exode (12, 37-39), il est relaté que les Hébreux sont passés de Ramsès, capitale de l’Égypte, ville ceinte et fortifiée, à Souccot, première étape dans le désert. Il ne s’agit donc pas seulement de passer d’un état d’aliénation mais stable (l’Égypte) à un nomadisme débarrassé de tout souci politique (le désert). C’est pourtant ce que l’on entend trop souvent lorsqu’Israël est qualifié de peuple du Livre, donc nomade, à l’exclusion de toute dimension politique. Souccot est bien le premier lieu d’élaboration d’un lien social, fondement et condition de l’accès du peuple juif à la dimension du vivreensemble à laquelle il sera appelé lorsqu’il deviendra sédentaire sur sa terre. n

LPH ACTUJ 990 4342 LPH ACTUJ 990 UN RABBIN DANS LA CITÉ
UN RABBIN DANS LA CITÉ

1840 et la Techouva du rav Alkalay

Pourle monde, l'an 1840 ressemble à toutes les autres années. Les puissances européennes poursuivent leurs guerres de colonisation, les Français en Algérie, les Anglais en NouvelleZélande. Les premiers bateaux à vapeur parviennent à traverser l'Atlantique de Liverpool à Boston. Les cendres de Napoléon sont transférées aux Invalides. Mais pour le monde juif, 1840 n'est pas une année comme les autres. Elle correspond à la six centième année du sixième millénaire. Et une très ancienne tradition kabbaliste et même talmudique la considère comme le début tant espéré de l'ère messianique. C'est Rabbi Dossa qui, le premier, dans le Traité Sanhédrin, laisse entendre que les quatre derniers siècles du sixième millénaire seront les siècles de la Gueoula. Mais c'est surtout le Zohar lui-même qui, pour une fois très explicite, écrit : « Lorsqu'arrivera la six centième année du sixième millénaire, HaKadoch baroukh Hou se souviendra de l'Assemblée d'Israël et la relèvera des cendres de son exil. »

Du coup, le Gaon de Vilna, dès la fin du XVIIIe siècle et en prévision de l'an 1840, encourage ses disciples à faire leur alya. Ils seront 500 hommes, femmes et enfants à l'écouter et à monter en Eretz Israël Dans la synagogue de Zemlin, près de Belgrade, le rav Alkalay, talmudiste et kabbaliste réputé, connaît lui aussi la signification de l'an 5600. Pour lui, depuis l'avènement du sixième millénaire en 1240, il existe des moments propices pour la Rédemption, tous les soixante ans : 1300, 1360, etc. Mais si, à la dixième occasion, donc en 1840, Israël ne fait pas Techouva, « Dieu n'aura pas d'autre choix que d'envoyer un ennemi aussi cruel qu'Haman et qui nous forcera à revenir. » (Voir Sanhédrin, 97b) « Rassure-toi, mon frère, l'occasion ne se réduit pas à l'année 5600 (1840) mais il s'agit d'un processus qui pourrait durer un siècle, jusqu'en l'an 5700 (1940), 'has veChalom. » (Shlom Yeroushalayim, page 33)

La Techouva , vous connaissez, votre rabbin vous en parle souvent, surtout entre Roch HaChana et Kippour . Mais pour le rav Alkalay, ce n'est pas du tout de cela que parlent les versets sur la Techouva qu'on trouve dans les grandes prophéties bibliques. Car il existe deux sortes de Techouva :

l'individuelle et la collective. C'est de la première que parlent nos rabbins. Mais les prophètes, eux, parlent de la Techouva collective, celle qui s'adresse au peuple tout entier. Le mot même de « techouva » n'apparaît qu'une seule fois dans toute la Bible, remarque le rav Alkalay : dans le livre de Samuel (7, 17), lequel partait chaque année rendre la justice dans différents points d'Israël avant de « revenir à Rama où se trouvait son domicile ». Il s'agit ici d'un retour au point de départ, un retour géographique. Lorsque les prophètes exhortent le peuple à faire Techouva , lorsque le Talmud fait dépendre la Délivrance d'Israël de la Techouva , c'est de la Techouva collective qu’il s'agit : le retour du peuple en Eretz Israël . Et le rav Alkalay de conclure : le temps est venu de faire Techouva , c'est-à-dire de retrouver le chemin de Sion ! Il faut réunir un congrès, élire un chef, négocier avec les grandes puissances, créer une banque, acheter des terres, demander aux Juifs influents de prendre leurs responsabilités et de soutenir le projet. Il voyage en France, en Angleterre et en Allemagne pour les rencontrer. Il publie des livres et des brochures pour expliquer que son projet est réaliste. Il supplie les autorités rabbiniques de se joindre à lui pour encourager le Rassemblement des Exilés. Il monte finalement s'installer à Jérusalem où il meurt en 1878, déçu de constater que son projet n'a pas vraiment convaincu ses contemporains.

Les efforts du rav Alkalay ont-ils été vains ? Pas sûr. Celui qui sonnait le chofar dans la synagogue du rav Alkalay à Zemlin s'appelait Shimon Leib. Il était très proche du rav, qui lui donna son livre Le destin de Dieu (׳ה לרוג), dans lequel il décrit en détail son projet de Retour. Jacob, le fils de Shimon, changea de nom en quittant Zemlin pour Budapest, emportant le livre avec lui. « Leib » (Loeb) signifie « cœur », « herz », en allemand : il s'appellera donc Herzl. Il nommera son fils Theodore. La suite est inscrite dans les livres d'histoire du peuple d'Israël.

Arrêtez-moi si je dis des bêtises… n klingelie@gmail.com

Souccot : la cure de convalescence

Souccot est l'une des fêtes les plus joyeuses de la tradition juive ; elle est d'ailleurs appelée « époque de réjouissance » dans la prière.

La fête de Souccot débute le 15 Tichri et dure sept jours, dont les deux premiers sont chômés. Elle est immédiatement suivie par la fête de Chemini AtzeretSim'hat Torah, chômée elle aussi.

Lors de leur traversée du désert, après la sortie d'Égypte, les Hébreux étaient protégés en permanence par Dieu sous la forme de colonnes de feu la nuit et de nuées le jour. Ils pouvaient et devaient s'en remettre entièrement à Lui, en toute sincérité et confiance, ce qui était en fait la condition pour que Dieu leur fournisse cette protection tandis qu'ils étaient vulnérables. Dès lors, Il a institué la fête de Souccot, Fête des Cabanes : « Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes ; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes, afin que vos descendants sachent que J'ai fait habiter sous des tentes les Enfants d'Israël, après les avoir fait sortir du pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lévitique 23, 40)

Ainsi, pendant les sept jours de la fête, la Torah nous prescrit d'habiter dans des cabanes construites en feuillages et en bois, en signe de confiance en Dieu et de moindre importance accordée au confort matériel.

La Halakha (loi juive) prescrit de prendre les repas dans la soucca, d'y dormir, d'y étudier et d'y établir résidence pendant la durée de la fête.

Aussitôt après Yom Kippour, dans une atmosphère de réjouissance, toute la famille commence à construire la soucca dans le jardin, sur le balcon ou dans tout autre lieu décent à ciel ouvert. La soucca doit être construite selon des règles et des proportions bien précises, et le toit en est l'élément le plus important. Il est de coutume de décorer la soucca et de l'aménager de manière à la rendre agréable comme un lieu de résidence principal.

La Torah associe la Fête des Cabanes à la sortie d'Égypte, comme souvenir de la protection divine

pour les générations. Or l'Exode eut lieu au mois de Nissan, à l’époque de la fête de Pessa'h. Alors pourquoi Dieu demande-t-Il que l'on célèbre Souccot le 15 Tichri plutôt qu'en Nissan ? Je dirais même plus : le séjour dans les cabanes sous la protection divine n'a fait que commencer en Nissan ; et si la fête de Pessa'h célèbre en effet un événement historique précis, le souvenir de la résidence dans le désert, lui, n'est pas dépendant d'une date précise. Alors pourquoi donc charger si lourdement le calendrier des fêtes de Tichri s'il n'y a pas d'impératif religieux ou historique ? En quoi la date de la célébration de Souccot en Tichri est-elle pertinente ?

Le Rav Kook (Orot HaTechouva, 9, 10) propose une réflexion intéressante : parfois, lors d'un traitement médical, il est impératif de procéder à une intervention radicale nécessaire pour traiter le mal. Cependant, lors du traitement, il peut apparaître des effets secondaires indésirables. Ainsi, le « traitement de choc » des Jours Redoutables de Tichri (le jeûne, la pénitence…) est indispensable pour l'expiation des fautes et le Retour à Dieu. Mais le prix à payer peut être excessif : nous risquons d'assimiler le service divin et le respect de la Torah à un « mauvais moment » à passer, à un remède âpre et repoussant. C'est pour cela que la fête de la joie par excellence est juxtaposée aux Jours Redoutables, à l'image d'une « cure de convalescence » qui suit une hospitalisation, convalescence grâce à laquelle nous allons retrouver un équilibre et une harmonie de nos forces dans le service divin et la recherche d'une proximité divine tout au long de l'année.

'Hag samea'h, joyeuses fêtes à tous ! n

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LE KLING DU MOIS PAR ELIE KLING
AU NOM DE LA LOI

Lecœur de la Haftara du matin de Yom Kippour (Isaïe 58), généralement ignoré par le bataillon des « pieux », traite de l’importance des commandements sociaux et sociétaux, et il met en garde contre la corruption morale et religieuse, l’oppression, l’exploitation des éléments les plus faibles de la société et l’hypocrisie des hommes vis-àvis de Dieu.

L'essence de l'argumentation prophétique contre la duplicité porte d’abord et avant tout sur un monde religieux hululant son amour du Créateur et désobéissant effrontément à l’ordonnance divine. La réalisation de la société hébraïque exige sans ambages la matérialisation des prescriptions concernant l’homme, son alter ego et la société. Maintes fois réitérées par l’ensemble des Prophètes, certes pour tout le collectif Israël, celles-ci ne concernent guère la constance dans l'observance sélective des Lois, mais bien une identité morale et une pratique éthique qui, à cet instant, sont totalement inconsistantes. Et ces principes condamnent ceux qui, « religieux » ou non, font fi de tout intérêt pour la problématique sociale. Accepter l'idée que l’identité morale (Derekh eretz) anticipe la loi (Torah) ne vient en aucun cas en minimiser sa valeur. Il s’agit en fait d’un fondement essentiel de la Loi permettant d’établir une relation juste et durable avec le Créateur.

L’autre, qui que ce soit et quelle que soit sa vérité, est et demeure mon compagnon de route. L’ignorer témoigne de ma médiocrité et fait de moi un gredin. Si le bât blesse entre les hommes, toute alliance avec le Divin sera impossible, car elle sera bafouée et corrompue à sa source même.

Ainsi, de prime abord, cette Haftara traite des obligations entre l’homme et son prochain, et elle tente de faire entendre la Volonté créatrice eu égard à Ses créatures.

Écoutons ces grenouilles de bénitier quémander tout de Lui sans jamais Lui offrir ne serait-ce que le minimum d’eux-mêmes ! Causalité d’une raison fourvoyée par des tartuffes !

« Pourquoi jeûnons-nous, sans que Tu T'en aperçoives ? Pourquoi mortifions-nous notre personne, sans que Tu le remarques ? » (Isaïe 58, 3)

Ils argumentent, les coquins : comment ?! Nous procédons au culte et rien ne change, rien ne s’améliore !

Ils se plaignent et émettent doléances et requêtes : quel est donc le salaire de nos pratiques, de notre foi ?

En clair : en ce jour si « saint », il ne peut être question d’octroyer à la Création tout le bon, le bien, le beau. L’Éternel nous est redevable !

La liturgie accompagne allègrement ces sentiments : il est pratiquement impossible d’y trouver un texte où l’homme fait état de ses projets d’investissement sociaux et sociétaux. La prière, comme son nom l’indique, est une banale supplication pour obtenir santé, salaire, réussite, bien-être, etc. Contrairement aux idées reçues et dans la perspective du prophète Isaïe, en ce jour, celui qui prie se trouve au pinacle de son égocentrisme : « C'est qu'au jour de votre jeûne, vous poursuivez vos intérêts et tyrannisez vos débiteurs. Oui, vous jeûnez pour fomenter querelles et dissensions, pour frapper d'un poing brutal ; vous ne jeûnez point à l'heure présente pour que votre voix soit entendue là-Haut. » (Isaïe 58, 3-4)

Raison probante de cette Haftara qui, pour peu que l’on sache lire et entendre le propos éminent, vient bousculer les idées reçues. Elle contrarie tout narcissisme et propose la solution : s’attacher, s’engager, contre vents et marées, à réaliser précisément l’exigence divine concernant une composition symphonique d’Israël, de l’humanité, du monde, du cosmos.

Si tout commence bien sûr entre moi et moi-même, tout se poursuit dans la conjugaison avec mes prochains, ces autres qui ne sont rien d’autre que mes frères. En ce jour et en ce lieu dits, ils sont venus – tous ne sont pas là mais peu importe –, chacun y va de ses traditions : contrition, fouet, mikvé, habits blancs, j’en passe et des gratinées. Et soudain, Dieu s’exclame : « Est-ce là un jeûne qui peut M'être agréable, un jour où l'homme se mortifie lui-même ? Courber la tête comme un roseau, se coucher sur le cilice et la cendre, est-ce là ce que tu appelles un jeûne, un jour bienvenu de l'Éternel ? » (Isaïe 58, 5)

Afin de pouvoir m’accomplir et, ainsi, offrir à mon environnement le son attendu, je dois reconnaître que je ne suis pas le centre de l’univers. Je ne suis guère meilleur que ces autres, si ce n’est pire.

L’ego se projette dans un monde où tout lui serait dû, maitre-sujet considérant les sapiens comme des objets-outils souffrant de le voir jouir. Au contraire, celui qui intériorise l'idée qu'il n'est pas mieux qu’autrui jamais ne les exploite mais, comprenant les termes de participation, de partage, de distribution, il les aide.

La morale est intimement liée à la totalité des commandements régissant la société. Ainsi, elle est une manifestation sociale, comme les us et coutumes, le verbe, la civilité, etc.

Les propriétés du devoir collectif assujettissent tous les individus d’un même groupe, elles sont contraignantes et imposent des nécessités assorties de peines. Selon le sociologue Émile Durkheim, « la conscience morale individuelle est en fait l’écho de la conscience collective en nous. »

Les codes sociaux attestent tous, sans exception, d’un ordre moral qui nous enjoint des devoirs pour le bien, le bon et le vrai, pour la défense de la communauté nationale et humaine.

Certes, ces devoirs sociaux sont étroitement liés au Jugement de Dieu ; la conscience du bien et du mal suppose un regard sur soi et une raison sensible à ses responsabilités. Il nous faut rester dans les limites

de la morale, être en cohésion avec la Loi et affirmer explicitement notre respect des préceptes qui assurent la protection de la société.

Ces idées sont clairement exprimées tout au long des textes toraniques, prophétiques et agiographiques. L’amour, la justice et la vérité sont les fondements essentiels nécessaires à l’élaboration d’une société hébraïque tolérante. L'objectif des mitzvot est de servir le Créateur à travers l'assistance fournie aux faibles et aux déshérités. Elles expriment la volonté de rééquilibrer l’harmonie du monde. Cette finalité revêt une dimension supérieure : elle tend à résoudre l’équation de la fraternité ici-bas :

« Si ton frère vient à déchoir, si tu vois chanceler sa fortune, soutiens-le, fût-il étranger et nouveau venu, et qu'il vive avec toi. N'accepte de sa part ni intérêt ni profit, mais crains ton Dieu, et que ton frère vive avec toi. » (Lévitique 25, 35-36)

Le Rambam l’affirme dans son Guide des Égarés : l'ancrage de traits de caractère moraux et éthiques est primordial pour le devenir de l’être individuel et collectif.

« Mais voici le jeûne que j'aime : c'est de rompre les chaînes de l'injustice, de dénouer les liens de tous les jougs, de renvoyer libres ceux qu'on opprime, de briser enfin toute servitude. [...] Puis encore, de partager ton pain avec l'affamé, de recueillir dans ta maison les malheureux sans asile ; quand tu vois un homme nu, de le couvrir, de ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair ! » (Isaïe 58, 6 et 7)

En conclusion, celui qui pratique les mitzvot régissant la seule relation piétiste entre l'homme et Dieu tout en méprisant les faibles et les opprimés est clairement en contradiction avec la Parole créatrice et rend caduque l'observance de mitzvot vidées de leur essence.

Ce n'est pas seulement la cruauté, mais aussi l'arrogance humaine qui sous-tendent les comportements condamnés par le Prophète, une conduite aliénée annihilant toute possibilité de poursuivre l’alliance entre Dieu et son peuple. Il y aura donc divorce !

Mais si l’homme se reprend, alors Yom Kippour pourra enfin avoir un sens : « C'est alors que ta lumière poindra comme l'aube, que ta guérison sera prompte à éclore ; ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la Majesté de l'Éternel fermera la marche. » (Isaïe 58, 8) n

LPH ACTUJ 990 4746 LPH ACTUJ 990 JUDAÏSME
Dévots ignares et bigots négligents (Échec et mat à Yom Kippour)
PAR
RONY AKRICH
Si le bât blesse entre les hommes, toute alliance avec le Divin sera impossible, car elle sera bafouée et corrompue à sa source même.
JUDAÏSME

De la tête aux pieds

Pourquoi dit-on « “Tête” de l’année », « “Roch” HaChana », et non pas « commencement » ? Pour la mystique juive, toute chose est constituée de trois parties. L’année a une « tête », un « cœur » et des « pieds ». La vie se déroule en trois phases : l’enfance, l’adolescence, la maturité. Les idées connaissent trois étapes : une période de gestation, puis un temps d’alimentation et enfin un aboutissement. Les choses commencent toujours par la tête, c’est-à-dire par un projet, une volonté de réalisation. Ainsi, la qualité de notre future année, de la tête de l’année (le 1er Tichri) à son talon (le 29 Eloul), dépendra de l’intention que nous lui donnerons. Comprenons que c’est à Roch HaChana que se trouve la possibilité de notre transformation personnelle et collective : nous pouvons évoluer, nous améliorer, nous pouvons même changer complètement si nous le désirons à ce moment-là !

La tête a beau vouloir, elle ne serait que peu de chose sans les pieds qui lui permettent de se réaliser, d’aller là où elle l’a décidé. C’est la grande vertu des pieds. Cette métaphore nous fait comprendre que dans le judaïsme, les choses s’établissent toujours selon un axe vertical, du haut vers le bas. C’est le modèle juif de la création : de la conception éthérée à la réalisation concrète, les choses descendent du Ciel pour s’inscrire dans la réalité terrestre, dans la vérité de nos gestes quotidiens. Le niveau le plus élevé – la dimension

spirituelle – a vocation à s’intégrer dans la réalité de la vie matérielle ici-bas.

La tête, c’est aussi la possibilité de construire une relation avec le corps. Nous voulons être dirigés par la tête, autrement dit, par notre raison, par ce que nous décidons en conscience. Nous ne voulons surtout pas être guidés par notre cœur, par nos émotions et nos sentiments, et risquer d’avoir des comportements irrationnels qui échappent à notre volonté. C’est donc d’abord par un travail de réflexion que nous pouvons structurer notre réalité, installer une nouvelle configuration – en un mot : changer. D’ailleurs, « chana », l’année, a la même racine que « chinouï », le changement.

La 'Hassidout indique trois étapes à qui veut se transformer : 1) intégrer ce qui a été intellectualisé ; 2) s’approprier ce qui est ressenti, éprouvé émotionnellement ; 3) faire sien ce qui est implanté, ce qui doit devenir une seconde nature. Aucun changement comportemental ne peut se mettre en place si l’on ne le décide pas d’abord intellectuellement et si, ensuite, le cœur n’est pas mobilisé. Les neurosciences expliquent d’ailleurs qu’il n’y a d’apprentissage qu’avec un support émotionnel.

C’est ainsi que tout ce qui a été créé à Roch HaChana sera installé tout au long de l’année, entraîné

Promesse : Pardès, le Verger, ce sont les quatre niveaux d’étude de la Torah. Ariela Chetboun met par écrit l’enseignement oral reçu de ses maîtres en Kabbala et en 'Hassidout. Que cet éclairage vienne compléter ce que nous avons appris jusqu’à aujourd’hui, דייסב.

depuis la « tête » de l’année jusqu’à sa toute fin, son « talon », dit la Tradition. Tout va d’après notre préparation de l’année, comme l’explique la 'Hassidout : notre accomplissement durant l’année dépendra de notre intention et du travail intérieur que nous opérerons dans les jours et les heures qui précèdent Roch HaChana n

Roch HaChana : la « tête de l'année » Une année avec la Cabale. Secrets de la Torah et des Fêtes juives Six petits livres en vente sur Amazon www.belles-ames.com

48 LPH ACTUJ 990
UNE ANNÉE AVEC LA CABALE

Les travaux de la Municipalité

de Jérusalem : Sisyphe ou Kafka ?

C’estdevenu un lieu commun d’entendre les habitants de la capitale d’Israël se plaindre des nombreux inconvénients – embouteillages monstres, bruit, pollution… – engendrés par la multiplication exponentielle et tous azimuts de centaines de chantiers de travaux publics et de constructions privées. D’autant qu’en synergie avec plusieurs consortiums de sociétés immobilières, la Municipalité de Jérusalem s’est lancée dans une série de « grands travaux » portant sur les infrastructures routières et l’extension du parc urbain de logements, censés, d’ici deux décennies, changer complètement la face de la ville sainte…

Vingt ans pour modifier de fond en comble – il faudrait aussi savoir exactement comment – le visage d’une ville aussi prestigieuse que Jérusalem, cela risque fort de mettre à rude épreuve la patience de ses habitants, qui ne verront pas tous de leurs propres yeux, en 2042, les résultats de cette formidable transformation que le maire de Jérusalem, Moshe Lion, et son équipe d’entrepreneurs nous promettent dans les médias.

Plusieurs sonnettes d’alarme inquiétantes sonnent à nos oreilles, déjà excédées par le vacarme quotidien de tous ces chantiers, qui peuvent nous faire craindre que ces tourbillons de poussière, ces chaussées déformées et ce tohu-bohu d’énormes engins de construction obstruant bien des carrefours de la ville n’obéissent à un « master plan » de modification complète de certains de ses quartiers les plus pittoresques, tels ceux de Katamon et de Kiryat Yovel, au sud-ouest de la ville, dont les paisibles rues verdoyantes égrenant pavillons et petits immeubles risquent de se retrouver transformées en citéschampignons hérissées de buildings futuristes de vingt étages au moins, au plus grand bénéfice de leurs promoteurs privés !

Autre sujet d’inquiétude : si l’on en juge par le manque manifeste de planification et de coordination propre aujourd’hui à la réalisation de nombreux travaux publics mêmes rudimentaires, comme la

réfection des trottoirs et de la chaussée de rues secondaires, il y a fort à parier que ce mégachantier hiérosolomytain finira lui aussi par tourner à la cacophonie.

Exemple local de « référence » : à la fin de l’automne dernier et pendant tout l’hiver, jusqu’à Pâque – soit durant environ six mois –, la Municipalité a demandé à plusieurs sociétés spécialisées et à leurs équipes de cantonniers d’élargir les trottoirs de la rue Ein-Guedi, dans le quartier sud d’Arnona-Talpiot, une voie moyenne d’à peine 300 mètres de long, perpendiculaire au boulevard Hébron et reliant la colline à cet axe routier menant au centre-ville. Or combien de fois ai-je vu ces mêmes ouvriers, qui venaient en douze jours de terminer tel ou tel tronçon de vingt mètres de réfection de la rue, éventrer le dallage tout neuf de ses trottoirs pour y recreuser encore de nouveaux trous et les combler avec de nouvelles bordures… comme s’ils n’avaient pas achevé leurs travaux initiaux ! Autant d’épisodes qui se sont multipliés six mois durant sur ces 300 mètres de chaussée. Après ces manqués à répétition, lorsque la rue Ein-Guedi, au début de l’été, a retrouvé sa sérénité, nous pensions en avoir fini. Mais cet optimisme ne tenait pas compte des gouffres du manque de coordination entre les divers bureaux de planification de la ville ! Début août, en effet, les habitants du quartier ont reçu un courrier de la Mairie les avertissant que pendant un mois, la circulation serait gravement perturbée sur toute la rue Ein-Guedi, car cette fois c’étaient les soubassements en béton du macadam de la chaussée qui devaient être modifiés – ce qu’on aurait bien sûr aisément pu faire pendant l’hiver !… Alors, Sisyphe ou Kafka ? Cette question concerne évidemment les aventures souvent chaotiques de tous les mégachantiers de construction aujourd’hui en cours aux quatre coins du pays dans la plupart des grandes villes d’Israël. n

INGRÉDIENTS

Confiture de coings

verre de sucre de canne

d'eau

d'un citron

de girofle

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PRÉPARATION

• Faire bouillir le sucre, l'eau et le citron.

• Lorsque le mélange est parvenu à ébullition, y plonger les coings coupés en quartiers.

• Ajouter les clous de girofle.

• Laisser cuire 20 à 30 minutes.

Les services sont destinés aux nouveaux immigrants, jusqu’à 10 ans en Israël et aux résidents de retour jusqu’à deux ans, afin de créer une entreprise ou de développer une entreprise existante et sont soumis à l’approbation de l’éligibilité par le Ministère de l’Aliyah et de l’intégration.

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RECETTE
4 coings 1
3 verres
Le jus
3 clous

Boulou

• La veille, bien rincer les raisins secs puis les faire macérer dans le jus d'une demiorange, dans 7 cl de rhum, ou dans de l’eau additionnée d’eau de fleur d’oranger.

• Faire légèrement griller les 60 g d'amandes et les 60 g de noisettes au four, puis les couper en morceaux ou les hacher grossièrement.

• Préchauffer le four à 240° (thermostat 8).

• Dans un grand saladier, mélanger la farine, la levure, le sucre en poudre, les amandes en poudre, le zeste d'orange et la pincée de sel.

• Creuser un puits dans ce mélange et y ajouter les œufs, l'huile et l'eau de fleur d'oranger. Bien malaxer le tout.

• Ajouter les amandes et les noisettes légèrement grillées et les raisins secs égouttés, et mélanger pour bien les répartir dans la pâte. La pâte doit avoir une consistance plus ferme qu'une pâte à pain et elle doit être légèrement collante, pas sèche. Toutefois, si la pâte est très collante, ajouter un peu d'amandes en poudre ou de farine.

• Se fariner les mains et former deux pains allongés.

• Les parsemer d'amandes en les enfonçant légèrement dans la pâte.

• Poser les pains sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé en les tassant un peu sur les côtés avec les paumes des mains pour les rehausser car ils vont s'étaler à la cuisson.

• Enfourner pour 5 minutes à 240° puis baisser la température du four à 150° et les laisser cuire encore 35 à 40 minutes. Pour vérifier la cuisson, enfoncer la lame d'un couteau dans un boulou : elle doit ressortir sèche.

3 gros œufs 1/2 verre d'huile

175 g de sucre en poudre

4 cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger

1 sachet et demi de levure chimique

450 g de farine

100 g d'amandes en poudre

60 g d'amandes et 60 g de noisettes

+ 50 g d'amandes crues pour la décoration

150 g de raisins secs Jus d’orange/rhum/eau de fleur d’oranger

zeste d’orange

pincée de sel

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Coordinateur pour jeunes olims (H/F)

N° d'annonce : 1111

Lieu : Jérusalem

Description du poste : Le Centre pour Jeunes accompagne les jeunes sur le plan personnel, communautaire et professionnel. Tant au niveau de conseils qu'à travers des événements organisés.

Le programme est mis en place par le Misrad Haklita, l'autorité municipale pour l'intégration et la municipalité de Jérusalem.

Missions principales

•Développement et gestion d'événements et de projets dans le domaine social pour la communauté immigrante.

• Apporter une réponse individuelle aux jeunes immigrés

• Cartographie des besoins actuels des jeunes immigrés dans le domaine du lien social et communautaire à Jérusalem

•Travailler au sein de l'équipe du centre

OFFRES D'EMPLOI

jeunesse et participer pleinement aux événements du centre

Assistant(e) dentaire

N° d'annonce : 1083

Lieu : Jérusalem

Description du poste : Dentiste situé à Jérusalem, pratiquant exclusivement l'orthodontie, recherche assistante/ secrétaire francophone, maîtrisant l'hébreu et l'usage de l'ordinateur.

Profil :

• Maîtrise des outils informatiquesObligatoire

• Volonté de travailler 4 à 5 jours par semaine

• Hébreu: bon niveau

• Français (écrit/lu/paré) - Obligatoire

Type de poste : Plein temps

Chargé/e de budget

N° d'annonce : 1079

Lieu Jérusalem

Description du poste : Agence de publicité située à Jérusalem recherche un(e) à temps plein.

Missions principales :

• Exécution du budget publicitaire du client

• Gérer les horaires et les tâches selon les objectifs fixés par le client

• Établir les priorités et coordonner les équipes de travail.

• Travailler dans un environnement familial jeune et à long terme.

Profil :

• Formation pertinente dans le domaine (gestion & marketing)

• Capacité à travailler en équipe

• Hébreu: très bon niveau - Obligatoire

• Français - Avantage

Type de poste :

Plein temps du dimanche au jeudi

DANIEL JACOB

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