Le fils du fondateur de Bic, Bruno Bich, est décédé... |
Bruno Bich, qui avait succédé à son père et développé le groupe Bic sur tous les continents est décédé à l’âge de 74 ans.
Passe-moi ton Bic !
Qu’on soit à New-York, Bombay, Pékin ou Paris, c’est l’une des rares marques françaises à être passée dans le vocabulaire du pays où elle est implantée. Bruno Bich, qui avait succédé à son père Marcel, le cofondateur de la marque avec Édouard Buffard, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est décédé dimanche 30 mai, à l’âge de 74 ans.
Passionné de voile, comme son père, qui avait tenté sans succès de remporter la Coupe de l’America, Bruno Bich, formé aux États-Unis, reste celui qui a développé le groupe en Amérique du Nord. Il a été PDG du groupe de 1993 à 1996 et président du conseil d’administration jusqu’en 2018 avant de passer le témoin à son fils Gonzague.
Aujourd’hui, le groupe revendique plus de 100 milliards du célèbre stylo à bille inventé par le Hongrois Laszlo Biro en 1938. Une invention qui n’a cessé d’être améliorée et qui a trouvé la consécration en rejoignant la collection permanente du Musée d’art contemporain de New York en 2001 !
Une autre révolution
Après les crayons, les briquets, en 1973, l’entreprise reprend l’invention de Jean Inglesi qui avait mis au point la bouteille à gaz domestique et conforte sa position sur le marché des produits bon marché, jetables et faciles d’utilisation, aujourd’hui encore fabriqués à Redon (Ille-et-Vilaine). L’usine de Vannes, spécialisée dans les crayons, a en revanche été fermée en 2019. La même année, l’activité nautique (planches à voile, kayaks…) installée elle aussi à Vannes est cédée à la société estonienne Take Outdoors.
Le roi du jetable doit désormais faire une autre révolution : celle du développement durable pour s’affranchir du plastique issu de la pétrochimie, économiser l’eau, recycler et promet de s’inscrire dans une économie circulaire. Là encore, une page se tourne.