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Les Réactions Transfusionnelles immédiates

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Présentation au sujet: "Les Réactions Transfusionnelles immédiates"— Transcription de la présentation:

1 Les Réactions Transfusionnelles immédiates
CG MM Dans ce module, nous parlerons des réactions transfusionnelles immédiates; nous parlerons des réactions transfusionnelles retardées dans un autre module car ce sont deux entités distinctes. Les Réactions Transfusionnelles immédiates

2 Ces documents ont été conçus par le groupe de travail éducation et validés par le groupe de pilotage de BeQuinT. BeQuinT n’est pas responsable des modifications qui pourraient être apportées aux diaporamas par les utilisateurs. Attention, ces présentations ont été développées comme outil de base pour la plateforme d'e-learning, pas pour une formation "face-to-face".

3 Objectifs RTI = Réaction transfusionnelle Immédiate Expliquer que les réactions transfusionnelles peuvent se produire à n’importe quel moment - tôt ou tard par rapport à la transfusion – et quel que soit le composant sanguin transfusé (concentré érythrocytaire, plaquettaire, plasma, …). Expliquer que les RT immédiates (RTI) peuvent se présenter sous différentes formes cliniques. Elles peuvent parfois même être difficiles à repérer parce qu’il n’existe pas un signe clinique spécifique d’une RTI. Indiquer la conduite à tenir en cas de RTI. Montrer qu’il est important pour la sécurité du patient d’agir rapidement et donc de pouvoir bénéficier à tout moment d’une intervention médicale immédiate. Dire pourquoi les RT doivent faire l’objet d’une enquête qui permet de documenter leur gravité et leur imputabilité à la transfusion. Les RT graves doivent être notifiées à l’AFMPS qui centralise les rapports d’incidents transfusionnels, les analyse puis émet des recommandations. L’objectif de ce module est d’attirer l’attention du personnel soignant sur quelques points importants : Par exemple, expliquer que les réactions transfusionnelles peuvent se produire à n’importe quel moment - tôt (ça veut dire quelques minutes) ou tard (ça veut dire quelques jours voire quelques semaines) par rapport à la transfusion – et ceci quel que soit le composant sanguin transfusé (concentré érythrocytaire, plaquettaire ou plasma). Expliquer que les RT immédiates (RTI) peuvent se présenter sous différentes formes cliniques. Elles peuvent parfois même être difficiles à repérer en tant que telles parce qu’il n’existe pas un signe clinique spécifique d’une RT immédiate ou non. Indiquer la conduite à tenir en cas de RT immédiate. Et montrer qu’il est important pour la sécurité du patient d’agir rapidement et donc de pouvoir à tout moment compter sur une intervention médicale immédiate. C’est la raison pour laquelle il faut éviter de transfuser la nuit quand le staff est réduit. Dire pourquoi chaque RT doit faire l’objet d’une enquête qui permet de documenter - entre autres -, sa gravité et son imputabilité à la transfusion. Rappeler que les RT graves c’est-à-dire celles qui répondent à des critères bien définis, doivent être notifiées à l’AFMPS (Agence Fédérale pour les Médicaments et les Produits de Santé) qui centralise les rapports d’incidents transfusionnels, les analyse puis émet des recommandations.

4 Contenu Objectifs Définition d’une Réaction Transfusionnelle (RT)
Classification des RT Fréquence des RT immédiates (= RTI) Symptômes et signes d’alerte Types de RT immédiates Complications d’une transfusion massive Actions à mener au moment d’une RT immédiate Rapportage et notification d’une RT Transfusion après une RT immédiate Ce qu’il faut retenir Même si elles sont parfois assez difficiles à décrire/circonscrire en tant que telles, nous tenterons de donner une définition des Réactions Transfusionnelles, la manière dont on peut les classer, la fréquence à laquelle elles surviennent ainsi que leurs symptômes et signes d’alerte. On insistera sur les RT immédiates, les complications des transfusions massives et les actions à mener lorsqu’une RT immédiate se produit. Pour garantir la traçabilité, toute réaction transfusionnelle doit être consignée dans le dossier médical du patient. Dans certains cas, lorsqu’une réaction transfusionnelle remplit certains critères de gravité, elle doit également être notifiée à l’hémovigilance nationale. Nous expliquerons aussi comment reprendre les transfusions en toute sécurité lorsqu’une réaction transfusionnelle vient de se produire et ce qu’il faut retenir de ce chapitre important.

5 Définition d’une réaction transfusionnelle
Au même titre que les médicaments, la transfusion peut avoir des effets primaires (bénéfiques) et des effets secondaires (indésirables). Les réactions transfusionnelles sont des effets secondaires possibles. Il existe différents types de réactions transfusionnelles. Le degré de sévérité de ce type de réaction est variable : elles peuvent mener à une morbidité et/ou (exceptionnellement) au décès. La sévérité de la réaction dépend de la quantité de sang transfusé et de la vitesse de transfusion: plus le volume de composant sanguin transfusé est grand, plus la réaction sera sévère ! Reconnaître les signes d’une RT est difficile car il n’y a pas 1 signe clinique pathognomonique d’une RT. La première chose à faire en cas de RT ou de suspicion ou de signe clinique douteux est d’arrêter la transfusion et d’appeler le médecin qui prendra les mesures thérapeutiques appropriées. Au même titre que les médicaments, la transfusion peut avoir des effets primaires (bénéfiques) et des effets secondaires (indésirables). Les réactions transfusionnelles sont à compter au nombre des effets secondaires possibles. Il existe différents types de réactions transfusionnelles. De plus, le degré de sévérité de ce type de réaction est variable : une RT peut entraîner une morbidité et/ou (exceptionnellement) le décès. La sévérité de la réaction dépend – entre autres choses - de la quantité de sang transfusé et de la vitesse de transfusion: plus le volume de composant sanguin transfusé est grand, plus la réaction sera sévère ! Il est donc important de reconnaître les signes d’une RT même si cela est difficile car il n’y a pas 1 signe clinique pathognomonique de RT. La première chose à faire en cas de RT ou de suspicion ou de signe clinique douteux est d’arrêter la transfusion et d’appeler le médecin qui prendra les mesures thérapeutiques appropriées.

6 Classification des Réactions Transfusionnelles
une question de délai …. < 24 heures après la transfusion > 24 heures après la transfusion RT immédiates = RTI RT retardées = RTR On classe généralement les RT en deux catégories en fonction du moment où elles se produisent par rapport au moment de la transfusion elle même : les RT immédiates (qui se produisent généralement moins de 24 heures après la transfusion) et les RT retardées (qui se produisent plus de 24 heures après la transfusion). Les RT immédiates interviennent généralement (mais pas toujours) dans les 15 premières minutes de la transfusion; elles concernent donc surtout les soignants dans les hôpitaux. Les RT retardées se produisent souvent au-delà du délai d’hospitalisation, lorsque le patient est rentré chez lui. Elles peuvent intervenir dans les jours voire les semaines qui suivent la transfusion. Elles concernent donc davantage le médecin traitant du patient. Elles interviennent dans les jours voire les semaines qui suivent la transfusion, Elles concernent davantage le médecin traitant du patient. Ce sont les RTR Elles interviennent généralement (mais pas toujours) dans les 15 premières minutes de la transfusion, Elles concernent les soignants dans les hôpitaux. Ce sont les RTI.

7 Types de RT immédiates Réaction Transfusionnelle Fébrile Non Hémolytique (RTFNH) Réaction Transfusionnelle Hémolytique (RTH), Incompatibilité due aux anticorps ABO ou à d’autres allo-anticorps (mécanisme, conséquences, signes biologiques). Lésion pulmonaire aiguë liée à la transfusion, Réaction anaphylactique, Œdème aigu du poumon Réaction septique, Réaction d’allergie, Complications des transfusions massives. Parmi les réactions transfusionnelles immédiates, on distingue encore plusieurs entités: il y a -- les réactions transfusionnelles fébriles non hémolytiques (RTFNH); -- les RT hémolytiques -- la lésion pulmonaire aiguë liée à la transfusion -- la réaction anaphylactique -- l’œdème aigu du poumon -- la réaction septique -- la réaction allergique -- et les complications des transfusions massives.

8 Fréquence des RT immédiates
Les réactions transfusionnelles les plus fréquentes sont les RTFNH. C’est à l’Hémovigilance nationale orchestrée par l’Agence Fédérale pour les Médicament et les Produits de Santé (AFMPS) que l’on doit la possibilité de consulter via l’internet le rapport annuel qui reprend l’analyse des réactions et incidents graves survenus d’une part, chez les donneurs de sang et notifiés par les Etablissements de transfusion et d’autre part, chez les receveurs et notifiés par les institutions hospitalières. Ceci montre que les deux aspects de la transfusion, celui qui concerne le donneur et celui qui se rapporte au receveur sont sous haute surveillance en Belgique. Ce graphique reprend le nombre de réactions et incidents transfusionnels graves correspondants aux différentes catégories qui ont été notifiés par les hôpitaux durant ces quelques dernières années. Parmi les RT immédiates, on peut citer: -- Les réactions fébriles non hémolytiques, de loin les plus fréquentes -- les hémolyses dues à une incompatibilité dans le système ABO -- les hémolyses dues à des allo-anticorps anti-érythrocytaires d’autres systèmes -- Les allergies graves de type anaphylactique -- les infections bactériennes -- l’œdème aigu du poumon - Le TRALI : Transfusion Acute Lung Injury (lésion pulmonaire aiguë en relation avec la transfusion) -- et les autres. RTFNH = Réact. Transfusionnelle Fébrile Non Hémolytique Hem ABO = réact. hémolytique sur incompatibilité ABO Hem allo = réact. hémolytique due à des Ac autres que ABO Allergie grave= gonflement des muqueuses et organes internes Septique = contamination bactérienne OAP = Œdème aigu du poumon TRALI : Transfusion Related Acute Lung Injury Autres

9 Fréquence des RT immédiates
Ac anti-leuco / anti-Plaquettes du Receveur Anticorps non détectés au labo avant Tf Erreur identification Contamination bactérienne Allergie grave Ac anti-Leuco/Plaquet. du Donneur Quelles sont les causes de ces RT immédiates ? Les RT immédiates de loin les plus fréquentes sont les Réactions fébriles non hémolytiques qui représentent à elles seules environ 75% des toutes les réactions rapportées. Elles sont généralement dues à la présence chez le receveur, d’anticorps dirigés contre les globules blancs (anti-HLA) ou contre les plaquettes (anti-HPA) du donneur. Comme leur nom l’indique, ces RT se présentent généralement avec des signes tels que l’hyperthermie, des frissons, de l’agitation, des nausées, des douleurs thoraciques, etc. et d’autres signes cliniques, mais pas d’hémolyse. Viennent ensuite les autres réactions parmi lesquelles: - l’hémolyse suite à une incompatibilité ABO, dont l’origine est, le plus souvent, une erreur humaine à l’endroit de l’identification du patient; - Et L’hémolyse due à un allo-anticorps anti-érythrocytaire (d’un autre système que ABO) qui n’a pas été détecté au moment où le laboratoire a réalisé les tests pré-transfusionnels; Viennent ensuite Les réactions allergiques, septiques, et d’autres réactions que nous allons voir avec un peu plus de détails tout à l’heure. RTFNH = Réact. Transfusionnelle Fébrile Non Hémolytique Hem ABO = réact. hémolytique sur incompatibilité ABO Hem allo = réact. hémolytique due à des Ac autres que ABO Allergie grave= gonflement des muqueuses et organes internes Septique = contamination bactérienne OAP = Œdème aigu du poumon TRALI : Transfusion Related Acute Lung Injury Autres

10 Hypotension (voire collapsus)
Les signes d’alerte… … ils sont Multiples !!!!!! mais pas spécifiques Hyperthermie Frissons Agitation Bouffées de chaleur Douleurs lombaires Saignement Douleurs thoraciques Sensation de chaleur Les symptômes et signes d’alerte d’un RT sont très variés et en plus, ils peuvent se manifester seuls ou conjointement. Les signes d’alerte d’une Rtimm. sont donc nombreux, mais pas spécifiques : on l’a dit : il n’existe pas un signe clinique pathognomonique d’une RT et c’est la raison pour laquelle il est nécessaire de surveiller attentivement l’état clinique d’un patient pendant tout le temps d’une transfusion. Les signes qui peuvent être annonciateurs d’une RT sont : hyperthermie, frissons, agitation, bouffées de chaleur, douleurs lombaires, douleurs thoraciques, nausées, diarrhée, vomissement, hypertension, urticaire, prurit, tachycardie, pâleur, saignement…. On se rend compte que, de toute évidence, aucun de ces symptômes n’est représentatif à lui seul d’une RT. Nausées Pâleur Diarrhée Hypotension (voire collapsus) Hypertension Prurit Vomissements Urticaire Tachycardie

11 Surveillance des signes d’alerte
La surveillance du patient pendant la transfusion est donc essentielle car c’est la meilleure façon de repérer le ou les symptômes(s) annonciateurs d’une éventuelle RT. C’est la raison pour laquelle les paramètres vitaux doivent être mesurés régulièrement et notés dans le dossier du patient. Il faut aussi expliquer au patient qu’une réaction est toujours possible et l’encourager à appeler lui même l’infirmière au cas où il ressentirait des signes anormaux, … et redoubler de vigilance pour les patients inconscients … Paramètre Avant Tf 5 – 15 min Fin ou arrêt de Tf En cas de symptôme Pulsations TA Etat général La surveillance du patient pendant la transfusion est donc essentielle car c’est la meilleure façon de repérer une petite anomalie ou le moindre symptôme annonciateur d’une éventuelle RT. C’est la raison pour laquelle aussi les paramètres vitaux doivent être mesurés régulièrement et notés dans le dossier du patient. Il s’agit de la température, des pulsations, de la tension artérielle et de l’état général du patient. Quand on dit que les paramètres vitaux doivent être mesurés régulièrement, cela signifie qu’il faut les mesurer : avant la transfusion, pendant les 5 à 15 premières minutes, à l’arrêt ou à la fin de la transfusion, et, de toute façon, lorsqu’un symptôme apparaît. Pour augmenter la sécurité de l’acte transfusionnel, il est également recommandé d’expliquer au patient - sans l’inquiéter bien entendu - qu’une réaction est toujours possible et l’encourager à appeler l’infirmière au cas où il ressentirait des signes qu’il jugerait anormaux, … et il faut bien évidemment redoubler de vigilance pour les patients inconscients …qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer.

12 Causes habituelles des RTI
Symptômes Cause habituelle Fièvre - Anticorps anti-leucocytes ou anti-protéines plasmatiques chez le receveur - Contamination bactérienne - Hémolyse - Injection passive de cytokines Sepsis - Contamination du composant sanguin Hémolyse intravasculaire - Incompatibilité ABO ou dans un autre système, en relation avec un allo-anticorps qui fixe le Complément Hémolyse extravasculaire - Incompatibilité avec un anticorps de type IgG qui ne fixe pas le Complément Allergie (légère-grave) - Anticorps anti-protéines plasmatiques (rarement anti-IgA) Hypervolémie - Transfusion trop rapide Lésion pulmonaire aiguë liée à la transfusion OAP : Œdème Aigu du Poumon : surcharge volumique TRALI : anticorps anti-HLA chez le donneur Hypotension - Production de bradykinines On y a déjà fait un peu allusion, les causes les plus habituelles de RT sont diversifiées, mais on peut dire, en gros, que : - La fièvre qui n’est pas un signe spécifique peut être en relation avec : une allo-immunisation anti-leucocytaire la présence d’anticorps anti-protéines plasmatiques chez le receveur une contamination bactérienne une hémolyse une injection passive de cytokines - un sepsis peut être dû à une contamination bactérienne de la poche - Une hémolyse intravacsulaire peut être provoquée par une incompatibilité dans le système ABO ou une incompatibilité en relation avec un autre système de groupe sanguin - Une hémolyse extravasculaire peut aussi être la conséquence d’une allo-immunisation anti-érythrocytaire, avec un anticorps qui ne fixe pas le complément - Une allergie peut être légère ou grave, en fonction de la cible des anticorps sensibilisants - Une hypervolémie qui devra être suspectée en cas de transfusion trop rapide - Une lésion pulmonaire peut être liée à une surcharge volumique ou à des anticorps anti-HLA chez le donneur - Une hypotension due à la production de bradykinines. …etc etc.

13 RTFNH : la plus fréquente
Réaction Transfusionnelle Fébrile Non Hémolytique La manifestation clinique la plus fréquente des réactions transfusionnelles aiguës est une élévation de température de >1°C (ou > à 38°C) sans hémolyse avec frissons, malaise et sensation de froid. Fréquence: CP (0-2%) > CE (<1%) >>> PFC Etiologie: elle est souvent inconnue. Pour les RT en cas de transfusion de plaquettes, des anticorps anti-leucocytes (anti- HLA) chez le receveur sont souvent impliqués. Symptômes: Fièvre lors de la transfusion ou jusqu’à 4 heures après et/ou frissons, nausées, vomissements. Traitement: médicament anti-pyrétique (paracétamol, AINS). Ne reprendre les transfusions qu’après avoir exclu une réaction hémolytique, une contamination bactérienne ou une lésion pulmonaire aiguë liée à la transfusion. Prévention : la déleucocytation, mais elle n’a pas éradiqué toutes les RTFNH. Voyons maintenant un peu plus en détail les différentes RT immédiates, leurs caractéristiques et leur traitement : On l’a dit, la plus fréquente est la réaction fébrile non hémolytique. Celle-ci est définie par une élévation de température de plus de 1°C ou supérieure à 38°C, sans hémolyse, avec frissons, malaise et sensation de froid. Cette fièvre peut débuter pendant la transfusion et perdurer jusqu’à 4 heures après la fin de celle-ci. On observe plus souvent ce type de réaction lors des transfusions de concentrés plaquettaires (entre 0 et 2%) que lors des transfusions de concentrés érythrocytaires (moins de 1%) et encore moins souvent en cas de transfusion de plasma. Son étiologie précise n’est pas connue, mais dans le sérum des patients qui font une réaction lors d’une transfusion de plaquettes, on trouve souvent des anticorps anti-leucocytaires (anti-HLA) ou anti-plaquettaires (anti-HPA). La déleucocytation systématique des concentrés érythrocytaires et des concentrés plaquettaires a très significativement réduit la fréquence de ces réactions mais elle ne les a pas éliminées complètement; en cause, les leucocytes résiduels dans ces composants. Le traitement est symptomatique : il faut donner au patient des anti-pyrétiques (anti-inflammatoires non stéroïdiens ou du paracétamol). Il est prudent de ne reprendre les transfusions qu’après avoir exclu les autres causes de réaction transfusionnelle.

14 L’hémolyse immunologique
Réaction transfusionnelle hémolytique Etiologie:  L’incompatibilité ABO Les incompatibilités dans d’autres systèmes de groupe sanguin : en plus de ABO, il existe plus de 30 systèmes de groupe sanguin qui peuvent causer une incompatibilité. Symptômes: Ils débutent généralement dans les minutes qui suivent le début de la transfusion. Les signes cliniques et biologiques sont : le plus souvent : Hémoglobinémie (Hg) et Hémoglobinurie (Hgurie), fièvre, frissons. et moins souvent : douleur lombaire, hypotension, nausées, vomissements, dyspnée, blocage rénal, CIVD. Fréquence : ± 1 sur composants sanguins transfusés. Prévention : le respect des procédures de vérification pré-transfusionnelle. … elle peut être fatale !!! L’hémolyse immunologique. Elle peut être due à une incompatibilité ABO, comme elle peut résulter d’une incompatibilité dans d’autres systèmes de groupes sanguins. Pour rappel, une R hémolytique peut être fatale et il existe plus de 30 systèmes différents de groupe sanguin et plusieurs centaines d’antigènes qui, chacun, peuvent entraîner la formation d’anticorps. Les symptômes débutent généralement (mais - une fois encore - pas toujours) dans les minutes qui suivent la mise en route de la transfusion. Les signes biologiques sont : hémoglobinémie, hémoglobinurie, et les signes cliniques : fièvre, frissons et, moins souvent : douleur lombaire, hypotension, nausées, vomissement, dyspnée, blocage rénal, coagulation intravasculaire disséminée. On estime qu’il se produit ± 1 réaction transfusionnelle hémolytique pour environ composants sanguins transfusés. Le seul moyen de prévenir la survenue de ce type de réaction grave consiste à respecter scrupuleusement les procédures de vérification pré-transfusionnelles car, le plus souvent, les incompatibilités ABO résultent d’une erreur humaine au niveau de l’identification du patient qui reçoit alors par erreur un produit qui ne lui était pas destiné. Compte tenu de la fréquence des groupes sanguins, l’accident-type se produit lorsqu’un receveur de groupe O reçoit un concentré érythrocytaire de groupe A. L’erreur d’identification se produit soit au moment du prélèvement pré-transfusionnel et il s’agit là d’une erreur d’identification, soit, et c’est plus souvent le cas, au moment de la mise en place de la transfusion et il s’agit alors d’une absence de vérification.

15 L’hémolyse sur incompatibilité ABO
C’est la réaction la plus redoutée… Dans la majorité des cas, elle est due à une erreur (humaine) survenue au moment : du prélèvement pré-transfusionnel : erreur d’identification du patient de la mise en place de la transfusion : absence de vérification L’incompatibilité MAJEURE Introduire un Ag (A) chez un sujet possédant l’Ac (anti-A) correspondant L’incompatibilité MINEURE Introduire un Ac (anti-A) chez un sujet possédant l’Ag (A) correspondant A B anti-A O Anti-A/Anti-B A anti-B En fait, il faut distinguer 2 types d’incompatibilité ABO. Il y a l’incompatibilité MAJEURE : elle consiste à introduire un antigène (par exemple, l’antigène A) dans la circulation d’un receveur qui possède les anticorps correspondants (par exemple, transfuser un sang de groupe A à un receveur de groupe B qui possède dans son sérum des anti-A). Cette incompatibilité là est grave; c’est celle qui peut conduire à une hémolyse intra-vasculaire et entraîner la mort. Il y a aussi l’incompatibilité MINEURE : elle consiste à introduire un anticorps (par exemple de l’anti-A d’un concentré plaquettaire de groupe O) dans la circulation d’un receveur dont les hématies présentent l’antigène correspondant (en l’occurrence, l’antigène A). Cette incompatibilité mineure est toutefois moins dangereuse que l’incompatibilité majeure.

16 Quid quand on transfuse des CUP de groupe O ?
Transfuser un concentré unitaire de plaquettes (CUP) de groupe O (donc qui contient des anti-A / B) à un receveur dont le groupe est A, B ou AB crée, de fait, une situation d’incompatibilité mineure. NB : Il existe des cas exceptionnels d’hémolyse lors de la transfusion de concentrés plaquettaires de groupe O présentant des titres élevés en anticorps anti-A et/ou anti-B à des patients de groupe A, B ou AB. C’est la raison pour laquelle le titre des anticorps anti-A/B est mesuré par les ETS. S’il est élevé, donc dangereux, la poche est étiquetée « ce sang est à réserver exclusivement aux transfusions isogroupes». Si le titre est faible, la poche est dite « hémolysine négative » et peut être attribuée sans danger à un patient de n’importe quel groupe ABO. Justement, à propos d’incompatibilité mineure, on est en droit de se demander ce qui se passe lorsqu’on transfuse un concentré plaquettaire de groupe O à un receveur A ou B ? Le concentré plaquettaire contient des plaquettes en suspension dans un milieu qui contient 35% de plasma et 65% d’une solution adaptée à la conservation des plaquettes. Ces 35% de plasma contiennent donc des anti-A et des anti-B (qu’on appelle aussi « hémolysines ») qui pourraient endommager les globules rouges d’un receveur de groupe A ou B. D’ailleurs, des cas exceptionnels d’hémolyse lors de la transfusion de concentrés plaquettaires de groupe O présentant des titres élevés d’anti-A à des patients de groupe A, B ou AB ont été rapportés par le passé. C’est la raison pour laquelle les ETS mesurent le titre des anticorps anti-A/B des concentrés plaquettaires. Si le titre est faible, la poche est dite « hémolysine négative » et peut être attribuée sans danger à un patient de n’importe quel groupe ABO. S’il est élevé, donc dangereux, c-à-d « hémolysines positives » la poche porte une étiquette spéciale indiquant que « ce sang est à réserver exclusivement aux transfusions isogroupes».

17 Mécanisme de l’hémolyse immunologique
L’hémolyse des globules rouges transfusés peut être intravasculaire ou extravasculaire. Les Ac se fixent sur l’Ag du globule rouge Le complexe Ag-Ac active le Complément Le complexe Ag-Ac n’active pas le Complément Il y a des récepteurs pour les Ig/C au niveau des macrophages Et le globule rouges est « phagocyté ». Quand le Complément est activé jusqu’au bout de la chaine, le complexe d’attaque membranaire (CAM) perfore la membrane du globule rouge C’est l’hémolyse intra-vasculaire. C’est l’hémolyse extra-vasculaire. En bref, le mécanisme de l’hémolyse immunologique met en jeu 3 partenaires : les antigènes, les anticorps et le complément. Lorsque les anticorps se fixent sur l’antigène érythrocytaire, ils forment un complexe [Ag-Ac]. Après la fixation de l’Ac sur l’Ag, il y a 2 possibilités : soit le complexe [Ag-Ac] formé entraine l’activation du complément, soit il ne l’active pas. S’il n’entraîne pas la fixation du 1er composant du complément. Les globules rouges sensibilisés par les anticorps, donc par les IgG sont phagocytés par les macrophages qu’ils rencontrent dans le torrent sanguin et qui possèdent des récepteurs spécifiques pour les immunoglubulines. Les globules rouges ainsi sensibilisés sont alors éliminés par le système réticulo-endothélial: c’est l’hémolyse extra-vasculaire. Si le complexe Ag-Ac entraine la fixation du 1er composant du complément, et si l’activation de celui-ci, par un système de réactions en chaine, va jusqu’au bout de la chaine, c’est-à-dire jusqu’à la formation du complexe d’attaque membranaire (CAM), celui-ci perfore la membrane érythrocytaire un peu comme un marteau-piqueur, de sorte que les globules rouges sont détruits et l’hémoglobine libérée dans le sang. C’est l’hémolyse intra-vasculaire. Les débris membranaires appelés « stromas », sont éliminés par les reins, mais en trop grande quantité, il peuvent provoquer un blocage rénal qui peut entraîner la mort.

18 Conséquences de l’hémolyse IV
Quand le Complément est activé jusqu’au bout de la chaine, le complexe d’attaque membranaire (CAM) fait un trou dans la membrane du globule rouge Lyse cellulaire Hémoglobinémie Hémoglobine libre éliminée par le rein Hémoglobinurie Blocage rénal C’est l’hémolyse intravasculaire. Les conséquences de l’hémolyse intravasculaire peuvent être très graves : la lyse cellulaire provoque une hémoglobinémie, l’hémoglobine est éliminée par le rein et entraine une hémoglobinurie. Dans certains cas un blocage rénal peut en résulter dont l’issue peut être fatale. (Cette dia a été supprimée dans la vidéo)

19 Les RTH : sur le plan biologique
Lors d’une RTH, les analyses biologiques montrent que : Il y a de l’hémoglobine libre dans le plasma  et dans l’urine ( urine couleur bordeaux) Dans le sang : le taux d’hémoglobine diminue (Hb) L’haptoglobine est effondrée (Hp) Les LDH augmentent (LDH) La bilirubine indirecte augmente (Bili) Hémolyse  Normale Patient Pat. diluée Sur le plan biologique, une RT hémolytique se manifeste par une augmentation de l’hémoglobine libre dans le plasma (le plasma devient rouge) et dans l’urine qui prend une coloration Bordeaux caractéristique. C’est pour cela que l’examen visuel des urines lorsqu’il est possible, trouve toute sa pertinence dans la surveillance des transfusions. Dans le sang, les analyses biologiques révèlent que : - le taux d’hémoglobine plasmatique libre augmente, - l’haptoglobine est effondrée, - les LDH augmentent - et la bilirubine indirecte augmente aussi. Et ce tableau biologique là signe l’existence d’une hémolyse intravasculaire.

20 Hémolyse non immunologique
Il y a aussi des hémolyses d’origine non immunologique Température inadéquate : sang trop chaud ou trop froid, … Transfusion de sang périmé, mal conservé, Adjonction d’un médicament : hyper- ou hypotonique, … Traumatisme : Transfusion sous pression, valve cardiaque défectueuse, Circulation Extra Corporelle, … … mais aussi dues à des Maladies héréditaires : Déficit en Glucose-6-phosphate déhydrogénase, Sphérocytose héréditaire Enzymopathies Thalassémies Drépanocytose …. Non respect des procédures ! Mais attention au diagnostic différentiel, car il y a aussi des hémolyses non immunologiques. Elles peuvent être dues à des causes multiples : Une Température inadéquate du sang : sang trop chaud ou trop froid, … la Transfusion d’un sang périmé ou qui a été mal conservé, L’adjonction d’un médicament : hyper- ou hypotonique, … Un Traumatisme : une transfusion sous pression excessive, une valve cardiaque défectueuse, une Circulation Extra Corporelle, … Dans tous ces cas, la cause est, le plus souvent, un non respect des procédures. … de plus, il y a aussi des hémolyses non immunologiques dues à des Maladies héréditaires : déficit en Glucose-6-phosphate déhydrogénase, Sphérocytose héréditaire Enzymopathies Thalassémies Drépanocytose ….

21 RTI : lésions pulmonaires
Lésion pulmonaire aiguë liée à la transfusion Transfusion-Related Acute Lung Injury (TRALI) Symptômes: Dyspnée, hypoxémie, fièvre, hypotension, infiltrats pulmonaires bilatéraux à l’imagerie du thorax se présentant dans les 6 heures qui suivent la transfusion. Etiologie : Il est souvent dû à la présence d’anticorps anti-leucocytes présents chez le donneur et transmis par transfusion; il est peu fréquent mais mortel dans 5 à 10% (ne répond pas aux diurétiques). Oedème pulmonaire aigu (OAP) Transfusion-Associated Circulatory Overload (TACO) Etiologie: Surcharge volumique due à une altération de la fonction cardiaque et/ou une vitesse de transfusion excessive. Symptômes: Dyspnée, orthopnée, cyanose, tachycardie (>100 battements/min), œdème des membres inférieurs, pression veineuse centrale élevée et hypertension lors de la transfusion ou dans les 6 heures après. Le TACO est souvent sous-rapporté. Parmi les lésions pulmonaires liées à la transfusion: Il y a le TRALI : en anglais « Transfusion Related Acute Lung Injury »; en français « lésion pulmonaire aiguë liée à la transfusion ». Les Symptômes comprennent: dyspnée, hypoxémie, fièvre, hypotension. Des infiltrats pulmonaires bilatéraux visibles à l’imagerie du thorax se présentent dans les 6 heures qui suivent la transfusion. Le TRALI est souvent dû à la présence d’anticorps anti-leucocytes présents chez le donneur (donc pas chez le receveur) et transmis par transfusion via le composant sanguin; il est peu fréquent mais mortel dans 5 à 10% (ne répond pas aux diurétiques). Et il y a l’OAP ou œdème aigu du poumon : TACO en anglais pour Transfusion-Associated Circulatory Overload , et en français, surcharge circulatoire due à la transfusion. La Surcharge volumique est en relation avec une altération de la fonction cardiaque et/ou une vitesse de transfusion excessive. Les Symptômes sont : dyspnée, orthopnée, cyanose, tachycardie (>100 battements/min), œdème des membres inférieurs, pression veineuse centrale élevée et hypertension lors de la transfusion ou dans les 6 heures après. Le TACO est souvent sous-rapporté. TRALI et TACO sont des réaction heureusement rares, mais dont le taux de mortalité associée est important. TRALI et OAP sont des causes importantes de mortalité associée à la transfusion

22 RTI de type allergique Réaction allergique Réaction anaphylactique
Etiologie: l’étiologie n’est pas claire mais concerne le plus souvent des facteurs plasmatiques. Prévalence: PFC >> CP > CED Symptômes: Ils débutent entre quelques minutes et quelques heures après la transfusion : les symptômes se limitent à la peau (démangeaisons, rougeur, urticaire). Il n y a pas de symptômes respiratoires, cardio-vasculaires ou gastro-intestinaux. Réaction anaphylactique Etiologie: En général, la cause n’est pas déterminée. Fréquence: CP >> PFC > CED Symptômes: Ils débutent entre quelques secondes et ± 45 minutes après le début de la transfusion: irritation de peau (urticaire), symptôme respiratoire (stridor, sibilances, douleur au niveau du thorax, dyspnée, angoisse, cyanose), atteinte cardiovasculaire (chute de tension, perte de conscience, choc) ou gastro-intestinale (nausées, vomissement). Exceptionnellement la réaction transfusionnelle anaphylactique est mortelle. La cause des réactions allergiques est rarement connue; elles sont souvent liées à des facteurs plasmatiques. D’ailleurs la fréquence observée est plus élevée lors des transfusions de plasma que lors des transfusions de plaquettes ou de concentrés érythrocytaires. Les symptômes débutent entre quelques minutes et quelques heures après la transfusion : les symptômes se limitent le plus souvent à la peau (démangeaisons, rougeur, urticaire). Il n y a pas de symptômes respiratoires, cardio-vasculaires ou gastro-intestinaux. En ce qui concerne la fréquence des réactions de type anaphylactique, c’est lors des transfusions de concentrés plaquettaires qu’on observe le plus de réactions allergiques. Viennent ensuite les transfusions de plasma, puis les transfusions de concentrés érythrocytaires. Les symptômes débutent entre quelques secondes et ± 45 minutes après le début de la transfusion : il se produit une irritation de la peau (un urticaire), un symptôme respiratoire (stridor, des sibilances, une douleur thoracique, de la dyspnée, de l’angoisse, de la cyanose), une atteinte cardiovasculaire (avec chute de la tension, perte de conscience et choc) ou gastro-intestinale (avec nausées, vomissement). Exceptionnellement la réaction transfusionnelle anaphylactique est mortelle.

23 RTI : de type sepsis Contamination bactérienne
Etiologie: Le plus souvent, le composant sanguin est contaminé par une bactérie venant de la peau du donneur ou introduite par erreur lors de la manipulation ou durant le stockage du composant. NB : c’est également la raison pour laquelle toute manipulation qui rompt le circuit clos d’un composant sanguin réduit significativement sa durée de vie. Fréquence : Plaquettes > CE >>> Plasma. Symptômes: frissons, fièvre, tachycardie, nausées, vomissements, diarrhée, dyspnée, coagulation intravasculaire disséminée. Prévention: l’application des méthodes d’inactivation des pathogènes et le respect rigoureux des conditions de conservation des composants sanguins non seulement pour garantir leurs propriétés biologiques, mais aussi pour assurer leur asepsie. Le plus souvent, les RT de type sepsis sont dues à un composant sanguin contaminé par une bactérie provenant : de la peau du donneur ou introduite par erreur lors d’une manipulation ou durant le stockage. C’est d’ailleurs à cause de ce risque bactérien que la durée de vie des composants sanguins est significativement réduite en cas de manipulation impliquant une ouverture du circuit : concentration, lavage, etc. En théorie, les concentrés plaquettaires qui se conservent à la température de la pièce sont plus que les autres composants sensibles à la contamination bactérienne, mais le traitement des pathogènes appliqué depuis 2010 a très considérablement réduit ce risque là aussi. En cas RT de type sepsis, les signes cliniques sont : frissons, fièvre, tachycardie, nausées, vomissements, diarrhée, dyspnée, coagulation intravasculaire disséminée. La prévention de ces RT est assurée d’une part, par l’application des méthodes d’inactivation des pathogènes et d’autre part, par le respect des conditions de conservations des produits.

24 Comment prouver une RTI de type sepsis
causalité ? On ne peut mettre le composant sanguin en cause d’un sepsis avec certitude que si la culture de la poche est positive et que le germe est le même que celui trouvé dans les hémocultures prélevées chez le patient. Mais toutes les Réactions de type sepsis qui surviennent suite à une transfusion ne sont pas nécessairement dues à la transfusion : Et on ne peut mettre le composant sanguin en cause avec certitude que si la mise en culture de la poche de composant sanguin est positive et que le germe identifié est le même que celui que le laboratoire de microbiologie met en évidence dans les hémocultures prélevées chez le patient transfusé. =

25 Complications des transfusions massives
Définitions : transfusion de 10 unités CED sur une période de 24 heures ou transfusion de plus de 1 fois le volume sanguin en 24 heures. Transfusion de plus de 4 CED en moins d’une heure Complications: La transfusion massive est un facteur de risque indépendant pour le développement d’une défaillance multi-viscérale. Les complications dépendent : du nombre d’unités de composants sanguins transfusés de la vitesse de transfusion de facteurs propres au patient En cas de transfusion rapide, il y a un risque de développer une hypocalcémie, une hypotension et un œdème pulmonaire aigu, des problèmes de coagulation... Durant l’anesthésie: hyper-/hypotension, bronchospasme, rash/érythème et hématurie; Problème : absence de spécificité, origine médicamenteuse possible (patient poly- médiqué). Une RT particulière est celle qui survient dans le décours d’une transfusion massive. Et tout d’abord, il faut s’entendre sur le terme de « transfusion massive ». En voici les définitions: -- C’est la transfusion de plus de 4 CED en moins d’une heure. -- C’est la transfusion de 10 unités de CED sur une période de 24 heures; -- c’est aussi la transfusion de plus de 1 fois le volume sanguin en 24 heures La transfusion massive est un facteur de risque indépendant pour le développement d’une défaillance multi-viscérale. Les complications dépendent : - du nombre d’unités de composants sanguins transfusés - de la vitesse de transfusion - de facteurs propres au patient En cas de transfusion rapide, il y a un risque de développer une hypocalcémie, une hypotension et un œdème pulmonaire aigu, des problèmes de coagulation... Le danger est encore augmenté durant l’anesthésie: hyper-/hypotension, bronchospasme, rash/érythème et hématurie; Le diagnostique est difficile car, une fois de plus, il n’existe pas de symptôme spécifique et une origine médicamenteuse de ce type de tableau clinique est toujours possible (les patients transfusés étant souvent poly-médiqués).

26 RT : que faire en cas de signe d’alerte ?
Suivre les procédures en vigueur dans l’institution Dans l’immédiat : Arrêter immédiatement la transfusion et maintenir une voie veineuse par une perfusion de salin (garder le cathéter); Réaliser un bref examen clinique : T°, TA, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, examen des urines (couleur, débit); Vérifier que le patient a reçu le produit qui lui était destiné; Avertir le médecin responsable de la transfusion pour qu’il puisse, le cas échéant instaurer un traitement approprié; Dans tous les cas, renvoyer la poche au labo de la banque de sang pour analyses et mise en culture et prélever au patient : 1 sans anticoagulant + 1 EDTA; En cas de suspicion de sepsis, prélever des hémocultures chez le patient (via un autre point de ponction) et renvoyer la poche incriminée à la banque de sang ainsi que la trousse de transfusion (pour mise en culture) et les autres poches de la même commande (s’il y en a). Alors, que faire en cas de réaction transfusionnelle ? Dans l’immédiat : Arrêter immédiatement la transfusion et maintenir une voie veineuse par une perfusion de liquide physiologique (garder le cathéter); Réaliser un bref examen clinique : Température, Pression Artérielle, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, examen des urines (couleur, débit); Vérifier que le patient a reçu le produit qui lui était destiné; Avertir le médecin responsable de la transfusion pour qu’il puisse instaurer un traitement approprié; Dans tous les cas, renvoyer au laboratoire de la banque de sang pour analyses et mise en culture la poche incriminée ainsi que les autres poches de la même commande s’il y en a; et prélever au patient : 1 coagulé + 1 EDTA En cas de suspicion de sepsis, prélever des hémocultures chez le patient (via un autre point de ponction) et renvoyer la poche incriminée à la banque de sang ainsi que la trousse de transfusion pour mise en culture et identification du germe éventuellement présent.

27 Le rapport de Réaction Transfusionnelle
Suivre les procédures en vigueur dans l’institution Généralement, il existe dans l’institution, un formulaire qui permet le rapportage des réactions transfusionnelles. Le rapportage des RT peut être réalisé via un formulaire ou par voie électronique. Sur le formulaire, le codage des symptômes cliniques facilite la tâche du déclarant. La RT doit être notée dans le dossier du patient. Réaction Transfusionnelle :  Date : …/…/… Unité Soin : ……..  Type de produit :  CE  CP  PCF N° poche : ………………………………………………...  Code produit : ………………………………………… Volume transfusé (estimation) : …………. mL T° avant transfusion : …. °C T° au moment de la réaction : …… °C Heure de mise en place de la transfusion : …: … Heure du début des symptômes : ……./……. Durée des symptômes : ……….. ………… Description des symptômes : Fièvre :  <39°C  >39°C Nausées  Frissons Hypotension  Vomissement Douleur  Angoisse Eruption  Dyspnée Oligo-anurie  Choc Ictère  Hémoglobinurie OAP  Syndrome hémorragique Autre : …….. Une RT fait partie du curriculum transfusionnel du patient: elle doit donc être consignée dans son dossier, mais elle doit aussi être signalée à la banque de sang. Généralement, il existe dans l’institution un formulaire qui permet le rapportage des réactions transfusionnelles. En pratique, le rapportage d’une RT peut être réalisé via un formulaire, ou via un logiciel électronique. Les différents symptômes figurent sur le formulaire (ou sur l’écran) de rapportage de manière à simplifier la tâche du déclarant qui n’a plus qu’à cocher les signes cliniques qu’il a observés. Indépendamment de l’identité du patient et du numéro de don, d’autres informations sont également réclamées : -- la date et l’heure à laquelle la RT s’est produite, -- le type de produit -- le N° de poche -- le code produit -- le volume transfusé ou une estimation même grossière de celui-ci -- la T° du patient avant la transfusion -- la T° au moment de la réaction -- l’heure de mise en place de la transfusion -- l’heure du début des symptômes -- la durée des symptômes -- le traitement éventuellement instauré Le rapport dûment rempli doit être transmis aussi rapidement que possible à la banque de sang. Le rapport est analysé, une enquête est menée le plus souvent par la banque de sang, mais aussi par le référent hémovigilance de l’hôpital, pour essayer de déterminer l’origine ou la cause de la réaction et, lorsque celle-ci remplit les critères définis, elle est notifiée à l’hémovigilance nationale. Il est important que les RT soient transmises rapidement à la banque de sang car en cas de suspicion de sepsis, par exemple lors de la transfusion d’un concentré plaquettaire, la banque de sang prendra les dispositions qui s’imposent pour retirer du circuit transfusionnel d’éventuels autres composants sanguins préparés à partir du même don. Le rapport dûment complété doit être transmis aussi rapidement que possible à la banque de sang. Après enquête, les réactions graves sont notifiées à l’AFMPS.

28 Evaluation de la gravité et de l’imputabilité
La gravité et l’imputabilité doivent être évaluées : Gravité d’une RT: Imputabilité ou lien causal : 1 2 3 4 Dysfonctionnement isolé sans manifestation clinique ou biologique Absence de menace vitale (immédiate ou à long terme) Morbidité sévère à long terme Menace vitale immédiate Décès On a parlé des critères de notifications, voici quelques détails : La gravité des réactions transfusionnelles est scorée sur une échelle de 0 à 4 0 = il s’agit d’un dysfonctionnement isolé sans manifestation clinique ou biologique, 1 = il n’y a pas de menace vitale immédiate ou à long terme 2 = il y a une morbidité sévère à long terme 3 = il y a une menace vitale immédiate 4 = le patient est décédé De même, en ce qui concerne l’imputabilité, c’est-à-dire un estimation de la probabilité que la réaction observée soit due à la transfusion et pas à une autre cause. Elle est soit « non évaluable » soit, estimée sur une échelle de 0 à 3 0 = la relation entre la transfusion et la réaction est exclue, improbable 1 = la relation est possible 2 = la relation est probable 3 = la relation est certaine, démontrée Non évaluable Exclu, improbable Possible Probable Certain = démontré 1 2 3 N

29 Que fait le laboratoire ?
Suivre les procédures en vigueur dans l’institution Pour tenter de déterminer la cause d’une RT, des analyses sont réalisées par les laboratoire d’immuno-hématologie et de microbiologie. Échantillon pré-transfusionnel : Groupe ABOD Recherche d’anticorps irréguliers Test de compatibilité (s’il n’a pas été réalisé) Autres tests Échantillon post-transfusionnel : Compatibilités , ABOD (poche et patient) Réaction de Coombs (directe et indirecte) Formule sanguine , haptoglobine, LDH, bili, IgA… Si suspicion d’une contamination bactérienne: Hémoculture Culture de la poche Ne pas reprendre les transfusions sans avis médical et, dans la mesure du possible, ne plus transfuser tant que la cause de la RT n’est pas élucidée ! Le + important : Et que fait le laboratoire de la banque de sang en cas de réaction transfusionnelle ? Quel est sont rôle ?, Il essaye avant tout de déterminer si la cause de la RT est d’origine immunologique ou non. Partant que l’incompatibilité ABO ou dans un autre système de groupe sanguin est une des réactions immunologiques les plus redoutées et les plus redoutables, le laboratoire commence par vérifier les résultats des analyses réalisées avant la transfusion : -- le groupe ABOD, -- la compatibilité, -- la recherche d’anticorps irréguliers. S’il y a suspicion de sepsis, les échantillons sont envoyés au laboratoire de microbiologie. Idéalement, les transfusions ne devraient être reprises que sur avis médical, et si possible, quand la cause de la réaction a été identifiée.

30 Transfuser après une RT ….
Idéalement, les transfusions ultérieures ne devraient être envisagées que lorsque la cause de la réaction a été identifiée (mais ce n’est pas toujours possible). Des analyses de vérification doivent être réalisées sur les prélèvements pré- et post-transfusionnels du patient ainsi que de la poche. La survenue d’une RTI peut amener à devoir appliquer des mesures spécifiques pour les transfusions ultérieures : Par exemple: sélectionner des composants spécifiques tels que des concentrés plaquettaires HLA-compatibles, des concentrés érythrocytaires irradiés, phénotypés, lavés,… en fonction des résultats des analyses, Diminuer la vitesse de transfusion, Administrer éventuellement des médicaments (corticoïdes, antihistaminique). Idéalement, après une RT, les transfusions ne devraient reprendre que lorsque la cause de la RT été identifiée, mais ce n’est pas toujours possible. Des analyses de vérifications doivent être réalisées au moyen des prélèvements pré- et post-transfusionnels du patient ainsi que sur la poche du composant sanguin. La survenue d’une RTI peut aussi amener les soignants et/ou la banque de sang à appliquer des mesures spécifiques pour les transfusions ultérieures ou à adapter les sélections en fonction de l’histoire clinique du patient : Par exemple: sélectionner des composants spécifiques tels que des concentrés plaquettaires HLA-compatibles, chez un patient réfractaire aux transfusions de plaquettes, donner des concentrés érythrocytaires irradiés à un patient immuno-déprimé , choisir du sang phénotypés, lavé,… en fonction des résultats des analyses, Diminuer la vitesse de transfusion, Administrer éventuellement des médicaments à titre préventif (corticoïdes, antihistaminique) mais uniquement sur avis médical

31 Cheminement d’une RT  notification à l’AFMPS
Suivre les procédures en vigueur dans l’institution Le rapport de RT doit être complété avec autant de précisions que possible (version papier ou électronique). Chaque RT doit être rapportée rapidement à la banque de sang. En effet, dans certains cas de suspicion de sepsis, il peut être important de prévenir la banque de sang qui avertira à son tour l’ETS afin de retirer du circuit transfusionnel tous les composants dérivés d’un don suspect. Chaque rapport de RT fait l’objet d’une enquête visant à déterminer la gravité de la réaction et sa relation de causalité avec la transfusion (= imputabilité). Lorsque la RT remplit les critères de gravité, elle est notifiée à l’AFMPS par le référent hémovigilance de l’institution ou par le responsable de la banque de sang. Les RT doivent aussi être présentées et analysées par le Comité de Transfusion. Pour résumer ce qui se passe en cas de réaction transfusionnelle. -- Le rapport de RT doit être complété avec autant de précision que possible (qu’il s’agisse de la version papier ou de la version électronique) -- chaque rapport doit être transmis rapidement à la banque de sang où il est analysé. Une enquête est menée pour déterminer la gravité et l’imputabilité de la transfusion par rapport à la réaction -- la transmission du formulaire de RT à la banque de sang doit être rapide pour des raisons de sécurité c’est-à-dire pour que, le cas échéant, un autre composant suspect puisse être éliminé rapidement du circuit transfusionnel. -- si la RT remplit les critères, elle est notifiée à l’AFMPS et de toute façon, les RT enregistrées doivent être présentées au Comité de Transfusion qui décide éventuellement de modifier certaines procédures ou de mettre en œuvre des mesures correctrices..

32 Ce qu’il faut retenir… Surveiller un patient transfusé et contrôler ses paramètres vitaux avant, pendant et après la transfusion sont les moyens les plus efficaces pour détecter le plus précocement possible une éventuelle RT. L’origine des RTI est très diversifiée et la rapidité de l’intervention médicale est décisive pour le devenir du patient. Il faut éviter de transfuser un patient pendant la nuit (moins de personnel, assistance médicale plus difficile en cas de RT, …). Le rapportage et l’analyse de toutes les Réactions Transfusionnelles à la banque de sang puis au Comité de Transfusion est un élément important pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité de la transfusion dans l’institution. La notification des RT sévères à l’AFMPS est un élément-clé pour la définition d’une politique transfusionnelle nationale efficace et pour l’émission de recommandations éclairées. Que faut-il retenir de cette masse d’informations ? Surveiller un patient transfusé et contrôler ses paramètres vitaux avant, pendant et après la transfusion sont les moyens les plus efficaces pour détecter le plus précocement possible une éventuelle RT. L’origine des RT immédiates est très diversifiée et la rapidité de l’intervention médicale thérapeutique est décisive pour le devenir du patient. Il faut éviter de transfuser un patient pendant la nuit (il y a moins de personnel disponible, une assistance médicale peut être plus difficile en cas de RT nécessitant une réanimation lourde, etc …). Le rapportage et l’analyse de toutes les Réactions Transfusionnelles au Comité de Transfusion est un élément important pour l’amélioration de la qualité de la transfusion dans l’institution. La notification des RT sévères à l’AFMPS est aussi un élément-clé pour la définition d’une politique transfusionnelle nationale efficace et pour l’émission de recommandations éclairées.


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