GOUVERNEMENTQui est Anne-Marie Idrac, pressentie au gouvernement?

Qui est Anne-Marie Idrac, la spécialiste des transports, pressentie au gouvernement?

GOUVERNEMENTCette femme de 65 ans cumule les bons points : elle a occupé des responsabilités importantes en entreprise et des fonctions ministérielles...
23/04/2017.ANNE-MARIE IDRAC. Credit:IBO/SIPA
23/04/2017.ANNE-MARIE IDRAC. Credit:IBO/SIPA - SIPA
Delphine Bancaud

Delphine Bancaud

L'essentiel

  • Elle a été ministre et députée
  • Elle a dirigé la RATP et la SNCF
  • Elle a soutenu activement Emmanuel Macron depuis janvier

Une femme d’expérience à la tête d’un des plus gros maroquins ? Anne-Marie Idrac est pressentie au gouvernement d’Edouard Philippe. 20 minutes vous dévoile les faits marquants de son parcours.

1) Une femme politique aguerrie

Anne-Marie Idrac n’est pas du tout inconnue du grand public. Centriste car membre de l’UDF, elle a été secrétaire d’Etat aux Transports de 1995 à 1997, sous les deux gouvernements Juppé. Elle a ainsi fait partie des célèbres « Jupettes ». Elle conduit notamment deux grandes réformes : la régionalisation du rail et la création de Réseau ferré de France (RFF).

Après avoir quitté ce gouvernement, elle est élue députée UDF des Yvelines en 1997 où elle sera réélue en 2002. Elle devient aussi conseillère régionale d’Île de France en 1998. Lors de la campagne présidentielle en 2002, elle devient porte-parole de François Bayrou. Le 18 mars 2008, elle est nommée secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur dans le second gouvernement de François Fillon, où son bilan est mitigé.

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2) Une pro aux expériences marquantes en entreprise

La carrière d’Anne-Marie Idrac en entreprise est aussi placée sous le signe des transports. En septembre 2002, elle devient présidente de la RATP. Son passage dans l’entreprise est notamment marqué par l’automatisation de la ligne 1 du métro et l’instauration d’un service garanti contractuel en cas de grève. Lorsqu’elle arrive à la tête de la SNCF en 2006, sa nomination fait du bruit, tout d’abord parce qu’elle est la première femme à présider la SNCF.

Mais aussi parce qu’elle s’attelle à plusieurs réformes structurelles : l’instauration d’un service minimum en cas de grève, la réforme du régime spécial de retraites des cheminots par harmonisation avec celui de la fonction publique, la modernisation du transport régional… En 2006, la revue Fortune la classe même la 3e femme la plus influente du monde. D’ailleurs, les résultats 2007 du groupe SNCF atteignent sous sa présidence un montant de plus d’un milliard d’euros, autorisant pour la première fois l’entreprise à verser un dividende à son actionnaire, l’État.

Depuis 2011, elle est administratrice de sociétés du CAC 40 (Bouygues, Saint-Gobain et Total) et consultante.

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3) Un soutien motivé à Macron pendant la campagne

Anne-Marie Idrac rencontre Emmanuel Macron lorsque celui-ci est encore ministre de l’Economie pour gérer le dossier sensible de la privatisation partielle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, dont elle préside le conseil de surveillance. Elle est séduite par l’homme, qui pose selon elle, les bons diagnostics sur l’état de la France. « Je suis une centriste et en cela je me sens libérale, sociale et européenne dans l’âme. Emmanuel Macron coche toutes ces cases. Il est pour une économie sociale de marché européenne », déclare-t-elle dans La Tribune.

Lors de la campagne, elle décide dont de le soutenir avec enthousiasme dès janvier : « Je suis fière de l’image de la France donnée par Emmanuel Macron, une France ouverte et optimiste pour l’avenir, soutenu par Obama, Renzi et Schaüble », indique-t-elle dans une interview à La Tribune début mai. Dans Le Parisien, elle avoue même avoir œuvré pour l’alliance entre François Bayrou et le candidat d’En marche ! pendant la campagne. « J’ai joué le rôle de traductrice », a-t-elle ainsi commenté. Interrogée début mai par La Tribune sur son éventuelle nomination au gouvernement, Anne-Marie Idrac ne fermait pas la porte : « J’avais arrêté la politique. Le mouvement En marche ! m’a redonné l’envie d’y croire », disait-elle.

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4) Ce que l’on dit d’elle…

« Elle est sociologiquement de droite, au sens familial et bourgeois du terme », la décrit l’ancien ministre socialiste des affaires étrangères Hubert Védrine, son condisciple à l’ENA. « C’est une femme à la fois de caractère et de finesse », disait d’elle Alain Juppé en 1995.

« C’est une femme de réseaux, elle connaît énormément de monde et elle est toujours bien informée. Ça ne m’étonne pas qu’on pense à elle. Mais elle est pudique, ce n’est pas le genre à se mettre en avant ou à se prépositionner pour un poste », a commenté le patron d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac dans le Parisien. Des jugements positifs qui ne sont pas partagés avec les syndicalistes avec lesquels elle a eu à traiter à la SNCF.

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