L’Agence Régionale de Santé (ARS) de La Réunion a donné l’alerte ce mardi. Elle a recensé une recrudescence de cas de leptospirose dans l’île. Depuis le début de l’année, ce sont 99 cas de leptospirose qui ont été déclarés dont une majorité ces dernières semaines (43 au mois de mars et 35 cas en avril selon le communiqué), rapporte BFMTV. « La leptospirose est une maladie grave : si elle n’est pas traitée à temps, elle peut mener à une hospitalisation voire un décès », prévient l’ARS.

Cette augmentation des cas est due aux récents épisodes de fortes pluies qu’a connus l’île. L’homme contracte la maladie au contact d’un milieu humide qui a été contaminé par les urines des rats et autres rongeurs. Les boues, les flaques d’eau ou les eaux stagnantes sont des terrains favorables. Ces fortes pluies favorisent « le lessivage des sols et la contamination des milieux », pointe l’ARS.

La mort dans 5 à 20 % des cas

La bactérie entre dans l’organisme par la peau en cas de coupures ou de plaies même petites. La maladie peut conduire à une insuffisance rénale, « voire à la mort dans 5 à 20 % des cas », précise l’Institut Pasteur. Parmi les 99 cas réunionnais, 18 personnes ont été admises en service de réanimation. On déplore un décès. Les contaminations sont plus nombreuses qu’en 2021 où 74 cas de leptospirose avaient été déclarés à la même période.

Bien que la maladie concerne davantage les zones humides et tropicales, 600 personnes sont contaminées chaque année en France, indique Midi Libre. Pour se prémunir d’une infection, l’ARS recommande d’utiliser des gants ou des bottes, de protéger et désinfecter des plaies, ne pas hésiter à reporter des activités de loisirs en eau douce en cas d’eau trouble et de ne pas marcher pieds nus dans les eaux stagnantes ou boueuses.