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zyxwvut zyxwvutsrq Couverture : dessin P. Opic Mérou rouge B points bleus (voir page 163) POISSONS D E M E R DE L'OUEST AFRICAIN TROPICAL zyxw INITIATIONS-DOCUMENTATIONSTECHNIQUES No 49 POISSONS DE M E R DE L'OUEST AFRICAIN TROPICAL illustrations de Pierre OPlC texte de Bernard SERET ORSTOM PARIS 1981 zyxwvutsrq Réédition 1990 213, rue La Fayette, 75010 Paris , --.. zyxwv zyxwvutsrq zyxwvutsr 1981 2-7099-0600-7 édition ISBN Ire ISBN Réédition 2-7099-0786-0 1986 revue 'ISBN Édition 1990, revue et augmentée 2-7099-1016-0 0 ORSTOM zyxw zy zyxwvutsr INTRODUCTION A LA TROISIÈME ÉDITION Desmissions en Afrique de l’Ouest effectuées par l’auteur, postérieurement à l’édition de 1986, ont permis de récolter et/ou de préciserlesnomsvernaculairesdes poissons de mer ouest-africains en langue soussou (Guinée) et en langue vili (Congo). Dans le souci de fournir un ouvrage actualisé, ces noms vernaculaires ont été inclus dans la troisième édition. L’auteur remercie les collègues des centres ORSTOM de Pointe-Noire (Congo) et de Conakry (Guinée) pour leur aide dans la collecte des noms régionaux et le Professeur Jean Schmidt de l’Université d’Avignon pour ses conseils dans la transcription des phonèmes. Depuis l’édition de 1986, très peu de changements sont intervenus dans la nomenclature et la systématique despoissons de mer del’Atlantique oriental tropical. Cependant, McEachran et Séret (1987), dans leur étude sur les requins-marteaux, recommandent la mise en synonymie de Sphyrnu cozlurdi avec Sphymu Zewini ; dans la présente édition, le requin-marteau africainest donc mis en synonymie avec le requin-marteau halicorne. L’édition troisième du présent ouvrage témoigne de l’accueil favorable qu’un public éclectique a réservé à ce guide illustré des poissons de mer de l’Ouest africain tropical. Mais il n’est pas de succèssans critique, alors l’auteur serait très reconnaissant aux lecteursde bien vouloir lui faire parvenir tout commentaire susceptible d’améliorer encore ce guide, dans laperspective d’une éventuelle édition quatrième ! V zyxw zyxwvutsrq PRÉFACE Le travail de MM. B. SERET et P. OPIC sur les Poissons marins de l’Ouest africain vient combler une lacune notoire. En effet, à part les ouvrages de H. W. FOWLER (1936) et de J. BLACHE, J. CADENAT et A. STAUCH (1970) uniquement destinés aux systématiciens, il n’existait aucune faune des Poissons’ de mer d’Afrique occidentale accessible aux lecteurs non spécialisés. Certains se rappellent peut-être, dans lasériedes Initiations africaines, le n o 3 << Poissons de mer du Sénégal >>, publié par J. CADENAT en 1951. Ce volume illustré par l’auteur d’excellents croquis, fut vite épuisé et n’a pas été réédité. Il est d’ailleurs devenu périmé car les progrès de l’ichtyologieouestafricaine ont été rapides au cours des dernières décennies. En vue de la publication d’une faune illustrée dont il avait reconnu la nécessité, mais qu’il n’a pas eu le temps de réaliser lui-même, J. CADENAT avait chargé P. OPIC, dont il avait su apprécier le coup d’œil et le talent, de dessiner ou de peindre le plus grand nombre possible de poissons marins. Il aurait été dommage que l’iconographie ainsi constituée restât inédite et confidentielle car, outre son intérêt scientifique, elle présente une valeur artistique que chacun pourra apprécier. B. SERET, biologiste des pêches engagé comme systématicien par I’ORSTOM, a eu comme premier objectif d’ajouter à l’œuvre de P. OPIC un texte au courant des connaissances les plus récentes. Le résultat de cette collaboration est une incontestable réussite et les auteurs doivent être félicités pour ce manuel sur les Poissons marins de l’Ouest africain, aussi bien rédigé qu’illustré. On reproche souvent auxchercheursfrançais de se complaire dans leur tour d’ivoire, ou de ne livrer le résultat de leurs recherches que dans des travaux lisibles seulement par quelques initiés, ou encore de répugner à la rédaction d’ouvrages de vulgarisationdestinés au grand public. Ces reproches sont souvent justifiés et pourtant ces chercheurs sont les premiers à se plaindre d’être mal compris et à regretter que des personnes incompétentes ou mal informées en ce qui concerne leur domaine n’hésitent pas à recourir aux mass media. C’est pour moi une agréablesatisfaction de constater qu’un jeune ichtyologiste fait les premierspas au devant des lecteurs. Sans négliger une indispensable rigueur scientifique, il a réussi VI1 zyxwvutsrqponm à mettre ses connaissances à la portée de tousdans un style clair, facile à lire et à comprendre. Les quelques ter- mes techniques absolument nécessaires pour les descriptions sont expliqués dans un glossaire auquel il est facile de se reporter. Enfin un double lexique des noms vernaculaires français et des noms scientifiques latins permettra de retrouver rapidement les espèces pour lesquelles sont également donnés les noms usuels dans les principales langues parlées du Sénégal au Congo. Toutes les espèces qui ontdéjà été rencontrées sur les côtes ouest-africaines ne sont pas citées dans cet ouvrage. Les plus rares, ou simplement celles que P. OPIC n’a pas eu l’occasion d’observer lui-même et de représenter, ont été omises. Si donc le lecteur s’aperçoit un jour qu’il a entre les mains ou qu’il a vu un poisson non mentionné par les auteurs, ilne faudra pas leur en tenirrigueur. VI11 C’est en toute connaissance de cause qu’ils ont opéré un choix et renoncé à faire figurer toutes les espèces pour ne retenir que les plus courantes et les plus faciles à identifier. Pour les autres, il conviendra de recourir à des ouvrages de Systématique plus complets. Les spécialistes seront toujours heureux d’aider les amateurs à déterminer les captures exceptionnelles qu’ils voudront bien leur signaler. Je suis certain que cet ouvrage, qui bénéficie d’une présentation originale, sera favorablement accueilli par le public, qu’il rendra service à tous ceux qui s’intéressent auxPoissons et qu’il obtiendra le succès mérité par le talent des auteurs. J. DAGET Professeur au Muséum national d’Histoirenaturelle zyxwvutsrq zyxw zyxwvu ommaire Introduction à la seconde édition . . . . . . . . . . . . . . . Préface . . . . . . , . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Notions de Systématique et de Nomenclature . . . . . Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . Les requins . . . . . . . .--.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Squalidae Ginglymostomatidae Odontaspididae Alopiidae Lamnidae Scyliorhinidae Triakidae Carchaxhinidae Sphyrnidae Squatinidae Les raies , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . Pristidae Rhynchobatidae Rhinobatidae Platyrhinidae Torpedinidae Rajidae Dasyatidae Gymnuridae V VI1 3 7 11 17 18 18 20 20 22 24 26 28 40 Myliobatidae Rhinopteridae Mobulidae Les poissons osseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Elopidae Megalopidae Albulidae Muraenidae Muraenesocidae Ophichthidae Clupeidae Engraulidae Ariidae Lophiidae Antennariidae Merlucciidae Ophidiidae Hemiramphidae Exocoetidae Belonidae Holocentridae Zeidae Fistulariidae Syngnathidae 70 74 76 81 82 84 86 88 90 92 zyxwvu 44 47 48 50 52 56 58 62 64 68 94 104 104 108 112 115 118 120 123 124 128 130 134 136 Scorpaenidae Triglidae Dactylopteridae Serranidae Kuhliidae Priacanthidae Pomatomidae Echeneidae Rachycentridae Carangidae Coryphaenidae Lutjanidae Gerreidae Haemulidae Sparidae Sciaenidae Mullidae Monodactylidae Kyphosidae Drepanidae Chaetodontidae Pomacanthidae Pomacentridae Mugilidae Sphyraenidae Polynemidae Labridae 142 147 150 155 174 176 178 180 184 185 2 14 2 18 222 225 236 269 286 288 290 292 296 300 302 Scaridae Trachinidae Uranoscopidae Blenniidae Gobiidae Acanthuridae Trichiuridae Scombridae Xiphiidae Istiophoridae Stromateidae Psettodidae Citharidae Bothidae Soleidae Cynoglossidae Balistidae Monacanthidae Ostraciontidae Tetraodontidae Diodontidae Molidae Et pour les gourmets, quelques recettes . . . . . . . . . Bibliographie sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Classification générale des poissons . . . . . . . . . . . . ., Index des noms scientifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Index des noms vernaculaires français . . . . . . . . . . . . 332 336 339 340 zyxwvutsrq . . 344 348 350 353 370 373 378 382 384 386 388 394 396 402 404 407 412 418 422 427 429 437 zyxwvutsrqp 306 317 320 326 445 zyx zyxwvutsr DUCTION Cetouvrages’adresse au naturaliste amateur, au pêcheur sportif, au chasseur et plongeur sous-marins, mais aussi au touriste curieux de découvrir un aspect particulier de l’Afrique, et à la ménagère soucieuse de connaître les poissons qu’elle prépare. En fait, il s’adresse à tousceux qui s’intéressent, de près ou de loin, à lavie marine. Le pêcheur professionnel et l’agent despêches maritimes y trouveront les noms scientifiques et vernaculaires nécessaires à leur commerce. Désirant satisfaire un large public, nous avons choisi la forme de présentation la plus simple et la plus accessible à tous : celle du catalogue. Volontairement, nous nous sommes éloignés d’un ouvrage didactique et exhaustif. Pour ce faire, nous avons sélectionné les espècesles plus communes et retenu quelques autres pour leur originalité morphologique ou biologique. Les clés de détermination desespèces fontappel, le plus souvent, à des notions trop spécialisées et s’avèrent d’un emploi délicat ; aussi aucune d’elle n’est fournie. Nous pensons en effet que, dans la plupart des cas, l’illustration suffit à reconnaître le poisson. La conception du catalogue permet une consultation rapide et facilite la recherche du poisson à identifier. Lorsqu’ilexistedesespècesvoisines,seulela plus commune est représentée, les autres sont mentionnées et décrites brièvement dans le texte. Si l’espèce recherchée ne figure pas dans le catalogue, il faudra se reporter à des publications spécialisées tellesque les <( Clés de détermination des poissons signalés dans l’Atlantique oriental tropical de J. BLACHE, J. CADENATet A. STAUCH, 1970. Chaque espèce représentée estdésignée par son appellation commerciale ou simplement courante, française. Le nom scientifique indiqué est, en principe, ceiui admis par la communauté des ichtyologistes. Cependant, il arrive que certaines espèces soient encore désignées par leurs anciens noms. Pour ces espèces nous avons ajouté au nom actuel, seul valide, l’ancien nom ; celui-ciest précédé de syn. >> abréviation de synonyme. Quandune famille comporte plusieurs espèces, ses caractères généraux sont exposés au préalable. Au niveau de chaque espèce, une courte description, insistant sur les caractères distinctifs et la coloration, complète le dessin s’il en est )> <( 3 zyxwvut besoin. Viennent ensuite les données sur la répartition géographique, l’habitat, la biologie et la pêche. La taille maximale indiquée est, sauf exception, la longueur totale du poisson mesurée de l’extrémité du museau à celle de la queue. Les records mondiaux en poids sont donnés pour les poissons de pêche sportive ; ce sont les records enregistrés officiellement par l’International Game Fish Association. Pour ces poissons,lesnoms anglais, admis par l’IGFA, sont mentionnés. Enfin les nomsvernaculaires africains, dans les différentes langues régionales, sont fournis dans la mesure où ils nous sont connus. Les poissons sont présentés dans un ordre établi par les systématiciens. Cet ordre tend à représenter l’arbre généalogique despoissons.Il existe, en fait, plusieurs systèmes de classification. Nous ‘avons adopté, pour les 4 poissons cartilagineux, le schéma conventionnel requinsraies, maisle lecteur intéressé trouveraen annexe la classification moderne de COMPAGNO. Les poissons osseux sorit ordonnés selon une classification définie par GFEENWOOD pourl’Atlantique oriental tropical. Dans la description desespèces, un certain nombrede termes scientifiques n’ont pu être évit6 ; nous nous en excusons auprès du lecteur non initié et lui demandons de bien vouloir se reporter au glossaire, placé au début de l’ouvrage, à son attention. De la même façon, les schémas d’un requin, d’une raie et d’un poisson osseux type rappellent la terminologie des principaux organes externes des poissons. Une carte de l’Ouest africain est incluse pour aider le lecteur à visualiser la répartition des especes. Dakar, février 1980 zyxwvut z L’auteur et l’artiste souhaitent remercier les personnes, collègues et amis qui les ont aidés de près ou de loin dans la réalisation de cet ouvrage, et notamment : - MonsieurA. CROSNIER,Président du Comité d’océanographie et d’Hydrobiologie de l’ORSTOM, sans la volonté duquel ce livre n’aurait vu le jour ; - Madame M. L. BAUCHOT et Monsieur J. C. HUREAU, Sous-Directeurs au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, qui ont bien voulurelirele manus-. crit ; - le personnel scientifique et technique du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiarroye, particulièrement Messieurs P. CAYRE et B. STEQTJERT, pour leursconseils,leurs critiques constructives et leur assistance technique-; - Monsieur H . CHARRUAUD. Directeur du Centre de Pêche Sportive de Dakar, pour son aimable collaboration. L’auteur et l’artiste tiennent à rendre un hommage particulier à MessieursJ. CADENAT et J. BLACHE, dont les travauxd’Ichtyologie ouest-africaine leur ont servisans cesse de références.Ils dédient cetouvrage à Monsieur C. CHAMPAGNAT, océanographe- biologistede I’ORSTOM, qui leur a fait bénéficier de sa profonde connaissance de la faune ouest-africaine. En honorant sa mémoire, ils souhaitent exprimer leur gratitude aux chercheurs et techniciens de I’ORSTOM qui, depuis une vingtaine d’années, apportent leurs contributions à la Connaissance des << Poissons Marins de l’Ouest-Africain >>. Bernard SERET Pierre OPIC 5 OUEST AFRICAIN M Mauritanie S Sénégal Gie Gambie G.B.Guinée Bissau G.C. Guinée Conakry S.L. Sierra Leone L Liberia C.I. Côte d’Ivoire Gh Ghana T Togo B Bénin N Nigeria Ca Cameroun G.E. Guinée Equatoriale Gon Gabon Congo Co Cb Cabinda Z Zaire A Angola SOA Sud-Ouest Africain zyxwvu zyxwvutsrqp zyxw zyxwvutsrq zyxwvutsrqponm zyxwvuts zyxwvuts 6 Ascension O O 1000 km Ste Hélène zyx zyxwvutsr Notions deystématiqueetdeomenclature L’Ichtyologie a pour objet l’étude des poissons, c’està-dire des vertébrésaquatiques qui se déplacent au moyen de nageoires et respirent grâce à des branchies. Cette définition peut paraître simpliste, maiselle témoigne de l’extrême diversitédespoissons. Avec environ 20 O00 espècesrecensées,ils représentent la moitié desespèces connues de vertébrés. Dès l’Antiquité, l’on a cherché à classer ces nombreuses formes. Maisce n’est qu’à partir du 16= siècle qu’apparaissent les premières classifications scientifiques. La super-classe des poissons est une division des vertébrés qui regroupe les organismes pr&sentantun niveau d’organisation identique. Ainsi le niveau de la super-classe des poissonsest équivalent,, chezles vertébrés, à celuides tétrapodes ; les premiers sont des vertébrés à nageoires, lessecondsdesvertébrés à pattes (batraciens, reptiles, oiseaux et mammifères). Chez les poissons, la nature du squelette définit une nouvelle division : on distingue les poissons à squelette cartilagineux, la classe des Chondrichthyens, et les poissons à squelette osseux,laclasse des Osteichthyens. Chaque classe est elle-même subdivisée en ordres, les ordres en familles, les familles en genres et les genres en espèces. L’espèce est l’unité systématique fondamentale ; c’est l’ensemble des individus ayant un aspect semblable et capables d’engendrer des individus féconds. Le nom scientifique des poissons se compose de deux noms latins ou binôme ; le premier est le nom de genre, lesecondestcelui de l’espèce. Le nom de genrecommence toujours par une lettre majuscule, celui de l’espèce s’écrit totalement en lettres minuscules. A ces deux noms, peut s’ajouter un nom de sous-genre qui se place entre parenthèses après le nom de genre, ou un nom de sousespèce qui suit le nom d’espèce, sans parenthèses. Chaque binôme est suivi du nom de l’auteur qui a décrit le poisson, et de l’année de la publication de la description. Lorsque le nom de l’auteur et l’année sont entre parenthèses, cela signifie que l’espèce fut originellement placée dans un genre différent de celui indiqué. Un nom de genre suivi de sp. désigne une espèce indéterminée. Les noms de famille sont formés d’un radical provenant du nom du gente le plus représentatif, auquel on ajoute le suffixe idae. 7 nageoire caudale zyxwvutsrq lobe inferieur fentes branchiales TETE (face vent DENT zyxw base zyxw cuspide accessoire arête denticulee 8 sillon labial arête lisse commissure cuspide principale TERMINOLOGIEDESPRINCIPAUXORGANESEXTERNESD-UNERAIE nageoire pectorale bouche narine fentes nageoire pelvienne pterygopode (mâle1 nageoire dorsale nageoire dorsale nageoire caudale zyxw zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY d'epines l 1 I ........................... .:.p..- ....... DORSALE FACE 1 zyxwvutsrqp 9 TERMINOLOGIE DES PRINCIPAUXORGANESEXTERNES 10 D'UN POISSON OSSEUX zy zyxwvutsrq zyxwvu abdominal‘ ; relatif à l’abdomen. Les nageoires pelviennes* sont dites en position abdominale lorsqu’elles sont insérées nettement e n arrière des nageoires pectorales. Cf. jugulaire * , thoracique * . abyssal‘ ; relatifaux grandes profondeurs. Cf. plaine abyssale * . adipeux ; de nature graisseuse. Une nageoire adipeuse est une nageoire molle sans armature. anguiZl‘$ornze ;ayant la forme d’une anguille. L’ordredes Anguilliformes est l’ensemble des familles de poissons osseux ayant un corps allongé, dépourvu de nageoirespelviennes et d’écaillescommecelui d’une anguille. Les Anguilliformes correspondent aux Apoanciennes classifications. des des apex ; sommet, pointe, extrémité. appendice ; petit diverticule, prolongement ou saillie développésurface à la d’une organe. * mot défini dans le glossaire arc brgnchial‘ ; piècecartilagineuse ou osseuse ayant la forme d’un arc et soutenant lesbranchies et les branchiospines* . bathybenthique ; qualifie l’habitat desorganismes qui vivent sur le talus continental*, entre500 et 2 500 m de profondeur. benthique ; relatifau fond. Les organismes benthiques sont ceux qui vivent en relation étroite avec le fond. bicuspide : à 2 pointes. ‘ brunchiospine : appendice * des arcs branchiaux* ; dispoSées en sériecommeles dents d’un peigne, les branchiospines retiennent les particules alimentaires. busqué ; arqué. caninoi’de ; qui a la forme d’une canine. carde (dents en> : disposéescomme les dents du peigne utilisé pour carder la laine. carène ; chez les Clupeidae, il s’agit du bord ventral du poisson dont la forme rappelle celle de la quille d’un 11 zyxwvutsrq zyxwvutsrqp navire ; chezles Scombridae, c’est une saillie tégumentaire oblongue* située sur le pédoncule caudal*. Les carènes assurent un écoulement régulier des filets d’eau. chalut ; engin de pêche actif constitué d’un filet conique remorqué par un bateau, soit sur le fond (chalut de fond), soit en pleine eau (chalut pélagique). commisszlre ;point de jonction de deux ou plusieurs parties. Les commissuresbuccales sont les angles de la bouche. comprimé ; aplati latéralement. cosmopoZite (espèce*) : qui a une répartition mondiale. côtier ; relatif à la zone marine située au-dessus du plateau continental*. Par extension, une espèce* côtière est une espèce qui vit dans cette zone. Syn. néritique. Ant. océanique * . démersul ; qualifie les espèces* qui vivent sur le fond ou à son voisinage immédiat, maissans être véritablement liées à celui-ci de façon permanente. Cf. benthique * . denticzlle ; très petite dent. * mot défini dans le gfossaire 12 dépressible ; escamotable. déprimé ; aplati dorso-ventralement. dimoqhisme-sexzel ; il y a dimorphisme sexuel lorsque le mâle et la femelle d’une même espèce* présentent des caractères externes différents. d o r d e épineuse ; c’est la première nageoire dorsale des poissonsosseux ; elleest constituée d’une crête membraneuse soutenue par des rayons épineux*. dorsale m o l e ; c’estla deuxième nageoiredorsaledes poissonsosseux ; elle est constituée d’une crête membraneuse soutenue par des rayons mous * . émmginée (nageoire caudale) : dont le bord postérieur est légèrement concave. épzpipélugique large. ; relatif à la zone marine superficielle du érectile (épine) : capable de se dresser. espèce ; unité élémentaire concrète de la classifkation des êtres vivants. C’est l’ensemble des individus d’aspect semblable et capables d’engendrer des individus féconds. évent ; orifice d’inhalation d’eau situé en arrière de l’œil chez les requins et les raies. Syn. spiracle. zyxwvutsrqp zyxwv falczyorme ; en forme de faux, de croissant. fintes branchiales ;ouvertures mettant en communication le pharynx avec l’extérieur. Elles permettent l’évacuation de l’eau qui a pénétré par la bouche ou par l’évent* . fossette ; petit creux. Chez les requins, il s’agit de l’encoche située à la base du pédoncule caudal*. génésique ; relatif à la reproduction. gibbeux ; bossu. gibbosité : bosse. gonade ; glande sexuelle. La gonade mâle est le testicule, la gonade femelle est l’ovaire. hauturier ; de la haute mer. hemzaphrodite ; doté de caractères des 2 sexes. hyalin ; vitreux. ichtyophage ; qui se nourrit de poisson. infire (bouche) : située en-dessous du museau. invertébrés ; animaux dépourvus de colonnevertébrale. Ex. les mollusques, les crustacés. iridescent ; qui a des reflets irisés. jugulaire ; relatif à la gorge. Les nageoires pelviennes sont dites en position jugulaire lorsqu’elles sont insérées nettement en avantdesnageoirespectorales.Cf. abdominal * , thoracique * . LaciBié ; irrégulièrement découpé en lanières. Les écailles laciniées ont leur bord postérieur finement frangé. LeptocéphuLe ; stade larvaire de l’anguille. ligne latérule ; ensembledesécaillesperforées qui sont disposées en ligne sur lesflancsdespoissons.Cette ligne fait partie du systèmelatéral qui comporte desorganessensorielsréagissantauxvariations de pression du milieu ; il permet au poisson de percevoir les corps en mouvement dans l’eau. limivore : qui se nourrit de sédiments. littoral ; qualifie la zone marine côtière comprise entre le rivage et la profondeur de disparition des algues et des végétaux marins, soit quelques dizaines de mètres. métabolisme ; ensemble des réactions chimiques se produisant dans l’organisme. microphage ; qui se nourrit d’éléments de petite taille. nécrophage : qui se nourrit de cadavres. nérhique ; cf. côtier*. zyxwvuts * mot défini dans le glossaire 13 oblong zyxwvutsrqp zyxwv zyx ; plus océanique long que large. ; qualifie la zone marine du large. ocelle : tache arrondie dont le centre et le tour sont de couleurs différentes. omnivore : qui se nourrit indifféremment de divers aliments. orbicuhire ; rond. ov@are ; qui se reproduit par des œufs qui éclosent après la ponte. ovovivz$are ; qui se reproduit par des œufs incubés à l’intérieur du corps maternel et dont le développement est autonome, les réserves vitellines assurant la nutrition des embryons. Syn. : vivipare incubant. palangre : engin de pêche passif formé d’une ligne dormante, de surface ou de fond, et garnie à intervalles réguliers de lignes secondaires à 1 hameçon. papilZe ; petite excroissance à la surface de la peau. pêcherie : aire géographique dans laquelle les espèces sont exploitées de manière artisanale ou industrielle. * mot défini dans 14 le glossaire pédoncule caudal :extrémité allongée du corps d’un poisson qui supporte la queue. pédagique : relatif à la pleine eau. Ant. benthique * . pelvienne : la ceinture pelvienne (le bassin) sur laquelle sont insérées les nageoires (pelviennes), n’ayant aucune relation fixe avec la colonne vertébrale, peut varier de position le long du bord ventral du poisson ; les nageoires peuvent donc être insérées au niveau del’abdomen,du thorax ou de lagorge. Cf. abdominal * , thoracique * , jugulaire * . pente continentale : partie immergée des continents, à forte inclinaison ; elle débute à la limite inférieure du plateau continental*, soit vers 200 m de profondeur,et descend jusque la plaine abyssale*, soit entre 1 500 et 2 500 m de profondeur. Syn. : talus continental. perciforme ; quia la forme d’une perche. L’ordredes Perciformesest l’ensemble des familles de poissons osseux ayant des nageoires épineuses. Ilestle plus diversifié (150 familles) et le plus important (7 O00 espèces*) des groupes de poissons. pinnule ; petite nageoire à un seul rayon ; elle est située en arrièredesnageoiresdorsale et anale chez les Scombridae. zyxwvutsrqp zyxwvu zyxwvu plaine abyssule ; zone à très faible pente située au pied du talus continental* et réalisant la jonction entre les continents et les grandes fosses océaniques. Occupant près de 85 % de la surface des terres immergées, les plaines abyssales constituent le << fond des océans B. plancton ; ensemble des organismes végétaux et animaux entraînés par les déplacements d’eau. planctophuge ; qui se nourrit de plancton. plateaucontinental ; plate-forme immergée autour des continents, allant du rivage jusqu’au changement de pente, soit environ 200 m de profondeur. prédateur prognathe ; qui ; qui se nourrit de proies vivantes. a la mâchoire proéminente. protractile (bouche) : qui peut être étirée, distendue vers l’avant. rai;forme ; qui a la forme d’une raie. L’ordredesRajiformes est l’ensemble des familles de poissons cartilagineux qui ont l’aspect d’une raie. ruyon épiheux ; simple baguette osseuse, rigide et pointue , soutenant certaines nageoires. * mot défini dans le glossaire rayon mou *, baguette plus ou moins ossifiée, segmentée. ramifiée et flexible, soutenant certaines nageoires. réczjr corallien ; construction en forme dehautfond, édifiée par des organismesà squelette calcaire, vivant en colonie dans les mers tropicales. rhornboi‘de ; qui a la forme d’un losange. scutelle ; écaille transformée en pièce dure et carénée. sédentaire ; attaché à un lieu. senne : engin de pêche actif constitué d’un filet que l’on mouille en pleine eau pour encercler,un banc de poissons (senne tournante), ou que l’on tire à partir du rivage (senne de plage). sigrnoide ; qui a la forme d’un sigma majuscule. spiracle ; cf. évent * . tulus continentul ; cf. pente continentale * . thoracique ; relatif au thorax. Les nageoirespelviennes Sont dites en position thoracique lorsqu’elles sont insérées à peu près à l’aplomb des nageoires pectorales. Cf. abdominal*, jugulaire*. upwelling ; remontées sur lacôte d’eaux profondes du large, froides et riches en sels nutritifs, sous l’action des vents. 15 zyxwvutsrqp zyxwvuts ventrales (nageoires) ; synonymes de nageoires pelviennes * . vermicdations : ornementations constituées de petites stries sinueuses. vessie natatoire ; chezlespoissonsosseux,ilexiste un diverticule dutube digestif rempli de gaz (air, azote) : la vessie gazeuse ou natatoire. Elle facilite les déplacements verticaux du poisson, maiselle peut aussi avoir une fonction sensorielle (auditive), respiratoire ou acoustique. vilrGiformes (dents) : qui ontl’aspect du velours au toucher. viv@a?-e; qui se reproduit par des œufs dont le développement s’effectue complètement à l’intérieur du corps maternel et aux dépens de celui-ci, grâce à un organe nourricier particulier : le placenta. Syn. : vivipare gestant. . zyxw ABRÉVIATIONS UTILISÉES syn Sén. o. L. so. * mot défini dans le glossaire 16 = = = = = synonyme Sénégal Ouoloff Lébou soussou S. M. Angl. Esp. V. = = = = = Sérère Mandingue anglais espagnol Vili zyxw zyxwvutsrqp LES REQUINS Les requins sont des poissons primitifs au squelette entièrement cartilagineux. Ils possèdent 5 à 7 fentes branchiales latérales. Ils sont dépourvusd’écaillesmais leur peau est couverte d’une multitude de denticules dermiques lui conférant un toucher rugueux et abrasif. La bouche, le plussouvent infère, esttoujoursgarnie de plusieursrangées de dents qui sont, en fait, des denticules dermiques transformés et constamment renouvelés. Certainesespèces présentent un orifice particulier, l’évent, situé en arrière de l’œil. Il permet aux requins d’inhaler l’eau nécessaire à leur respiration. Les requins sont dépourvus de vessie natatoire mais leur foie volumineux et riche en huile leur assure une certaine flottabilité. Les requins ont en général un corps allongé et fusiforme qui peut toutefois être plus ou moins déprimé. La tailleest extrêmement variable : de quelques décimètres à plusieurs mètres (requin-baleine et requin-pèlerin). Essentiellement marins, les requins sont trèslargement distribués dans tous les océans. Benthiques ou pélagiques, ils se rencontrent sur le plateau continental, sur la pente jusqu’au pied du talus continental et enhaute mer. Toutefois, leurs zones de prédilection restent les eaux tro- picalescôtières où ils sont nombreux et diversifiés. Ce sont des prédateurs parfois voraces et aux proies variées : poissons,céphalopodes,cétacés,organismesplanctoniques, invertébrés benthiques. Bien que certainesespèces puissent représenter un réel danger pour l’homme, il ne semble pas pourtant que tous les requins soient ces monstres sanguinaires et pervers tels qu’ils sont traditionnellement décrits. La reproduction peut-être ovipare ou vivipare. La fécondationesttoujours interne ; le mâlepossède en effet une paire d’organes copulateurs, les ptérygopodes, qui servent à l’accouplement. Les requins sont exploités pour leur chair, l’huile de leur foie riche en vitamine A, et leur peau utilisée comme abrasif ou bien en maroquinerie (galuchat)après traitement approprié. Les grands individus sont recherchés pour les dents de leurs mâchoires. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les requins sont bien représentés tant par le nombre des espèces que par l’abondance des individus. Ainsi les pêcheries artisanales de Cayar et de Saint-Louis, au Sénégal, en ont débarqué 1 200 t en 1978. 17 Aiguillat-galludo zyxwvutsrqp z zyxwvutsr zyxwvutsrq zyxwv Squalus blainvillei (Risso, 1826) Appelé également SqaaZas fernandinzls, c’est un petit squale (100 cm de long) qui se caractérise par ses épines dorsaleslisses, ses pectorales à bord postérieur légèrement concave et à angle interne presque droit, des denticules dermiques massifs et à trois pointes, une coloration uniforme brun grisâtre. Squalidae 300 mdeprofondeur. Elleest vivipare, la femelle peut porter 2 à 5 embryons. Elle se nourfit essentiellement . d’animaux benthiques : crustacés, céphalopodes et poissons. Noms uernucduires : -. C’est une espèce cosmopolite, commune sur le pla-Nguindagne (Sén. O) ; thiour (Sén. L) ; tchissomto teau continental et abondante sur la pente entre 150 et (Congo, V.). Requin-nourrice Ginglymostoma cirratum (Bonnaterre, 1788) C’est un requinde grande taille (450 cm) qui se caractérise par la présence de 2 longs barbillons nasaux et de sillons reliant les narines à la bouche ; celle-ciest petite et sub terminale. La première nageoire dorsale est opposée aux ventrales. Il n’y a aucune carène ni fossette sur le pédoncule caudal. La coloration est brune sur le dos, elle s’éclaircit sur les flancs pour devenir blanc crème sur le ventre. C’est une espèce benthique littorale de mœurs 18 Ginglymostomatidae débonnaires. Elle est commune sur les petits fonds-sablovaseux et à proximité des mangroves. Elle estprésente sur les côtes occidentales du continent américain (de la Californie au Pérou) et en Atlantique tropical, departet d’autre de l’océan. Sur les côtes occidentales d’Afrique, elle est connue du Sénégal à l’Angola. Il semble que les spécimens africains soient plus petits que leurs homologuesaméricains puisqu’aucune capture d’un animal de plus de 280 cm n’a été enregistrée. L’espèce est ovovivipare, la femelle peut porter 26 petits. Le régime alimentaireest zyxwvuts zyxwvut zyxwvu zyxwvutsr zyx constitué d’organismes benthiques : crustacés, poulpes, poissons, et yet (Cymbium sp.). AU Sénégal, elleest.. pêchée d’avril a’ octobre. Requin-taureau .~ Odontaspididae .- - C’est une espèce littorale des fonds sableux inférieurs à 70 m et des eaux tropicalesà tempérées chaudes. Elle est commune sur toutes lescôtesoccidentales d’Afrique depuis le Maroc jusque l’Afrique du Sud. Les femelles sont ovovivipares et mettent bas 1 ou 2 jeunes entre fin décembre et début février au Sénégal. Son régime alimentaire est à base de poissons osseux et de petits requins. Noms vernaculaires : Méthiotou ; buki getj (Sén. O) ; sathieu, saïtj (Sén. L) ; bokh diurab (Sén. S) ; moussodji (Congo, V. ) . Alopias uulpinus (Bonnaterre, Alopiidae 1788) Requin pélagique de grande taille (500 à 600 cm) _identifiableaisément grâce à l’extrême développement du lobe supérieur de sa-nageoire caudale qui est plus long 20 . Eugomphodus taurus (Rafinesque, 1809) syn. Odontaspis tauras (Rafinesque, 1.809) Requin d’assez grande taille (300 cm) dont les 5 fentes branchiales sont situées en avant de la pectorale. la bouche est largement fendueet garnie de dents à pointe longue etunique. Les 2 nageoiresdorsales sont sensiblement identiques ; la première est située en avant du niveau des ventrales. Il existe une fossette précaudale à la partie supérieure du pédoncule caudal. La nageoire caudale est asymétrique ; le lobe supérieur présente une encoche subterminale très nette ; le lobe ventral est beaucoup plus réduit. La coloration est brun-gris sur le dos, blanche sur le ventre. mer Renard de Noms vernaculaires : Nêléwan (Sén. O) ; bukh (Sén. L) ; nini (Sén. S) ; ningé yékhé (Guinée). que le reste du corps. Par ailleurs, il présente un muse,au conique et 5 fentes branchiales dont les 2 dernières sont situées au-dessus de la base de la pectorale. La première zyxw zyx zyxwvu zyxw Eugomphodzls tazcrus (Rafinesque, 1809) \i Alopias-uulpinus (Bonmaterre, 1788) 21 zyxwvutsrq zy zy nageoiredorsaleest assez grande et bien en avant du niveau des ventrales ; la seconde est minuscule. Les pectorales sont longues et falciformes. Le lobe inférieur de la caudale est court mais bien individualisé et il existe une fossette précaudale supérieure. La coloration est variable : en général, elle est assez sombre sur le dos, brun-gris ou gris-bleu foncé, plus claire ’sur les flancs et franchement blanche sur le ventre. zyxwv Pélagique et solitaire, le renard est un hôte habituel Requin-taupe bleu Nom vernadaire : Tchissouèndji (Congo, V.). Isurus oxyrinchus Rafinesque, 18 1O Grandrequin (400 cm) au corps fusiforme et au museau pointu. Les fentes branchiales au nombrede 5 paires sont allongées et situées en avant des pectorales. La bouche est largement fendue et garnie de fortes dents à pointe unique légèrement incurvée ; les arêtes sont lisses et tranchantes. La première nageoire dorsale est assez grande et placée au-dessus de l’extrémité postérieure des pectorales ; la secondedorsaleainsi que l’anale sont minuscules. Les pectorales sont relativement longues et en forme de faux. La caudale est puissante et en forme de croissant. La pédoncule caudal, très déprimé, porte une 22 de la haute mer, mais il peut être observéparfois à la côte. C’est une espèce cosmopolite des eaux tropicales à tempérées. Ovovivipare, lafemelle met bas de 2 à 4 jeunes. Le renard se nourrit de petits poissons pélagiques tel5 que maquereaux, sardines, etc.. . qu’il << fauche >> par de violents battements de sa queue. C’est un poisson combatif qui peut procurer quelques émotions au pêcheur sportif. Lamnidae carène saillante qui se prolonge sur la queue. Le dos est gris-bleu à bleu nuit, le ventre franchement blanc. C’est une espèce cosmopolite des eaux tropicales et tempérées qui vit en haute mer, mais qui se présente par.fois à la côte à la poursuite des tassergals. Ovovivipare, la femelle peut porter jusque 10 embryons. Sa nourriture se compose principalement de poissons pélagiques vivant en bancs (maquereaux, harengs, etc.. .) mais aussi de grandes espècestelles que thons et espadons. C’est un excellent nageur, solitaire, potentiellement dangereux ; il est capable d’effectuer des sauts prodigieux hors de l’eau (jusque zyxwvu zyxwv zyxwv Isurus oxyrinchus Rafinesque, 18 1O 23 zyxwvuts zyxwvuts zyxwvutsrqpo zyxw 10 m), particulièrement quand il aété ferré. C’est le Short-Fin Makodes pêcheurs sportifs ; reiord mondial : 481,26 kg sur ligne de 60 kg (Nouvelle Zélande). Noms vernaculuires : Sidi (Sén. O) . guissando (Sén. L) ; walandol (Sén. S) ; moussodji (Congo). Remurqzle ; appartient également à la famille des Lamnidae, le fameux et tristement célèbre grand requin blanc, Curchurodon curchurius (LINNAEUS, 175 8). Ce roussette Petite Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758) Requin de petite taille (80 cm), au corps allongé et à la tête aplatie se terminant par un museau court et arrondi. Les 2 nageoires dorsales sont rejetées vers l’arrière. La caudale est presque horizontale. Les narines sont pourvues de valvules qui atteignent la bouche et qui sont contiguës. La coloration est brun sable avec de nombreuses petites taches noires. C’est une espèce de la Méditerranée et de 1’Atlantique nord-est dont la limite sud de l’aire de répartition semble se situer au niveau de la presqu’Ile du Cap-Vert. 24 mangeur d’homme >> se distingue par ses grandes dents triangulaires en forme de fers de lances, aux arêtes denticulées et tranchantes. Malgré son nom, il est plutôt grisbrun dorsalement et seulement blanc sur le ventre. Peu fréquent, il est sans aucun doute le requin le plus redouté et sa mauvaise réputation n’est plus à établir, bien qu’en fait ses mœurs soient encore peu connues. Rare en Atlantique oriental ; un spécimen a été capturé dans les environs de Dakar en 1945, un autre signalé près de Gorée en 1957. << Scyliorhinidae Elle se rencontre habituellement sur le plateau continental et la pente, entre 20 et 400 m de profondeur. La femelle peut pondre une vingtaine d’œufs protégés par une enveloppe cornée quadrangulaire et munie de filaments qu’elle accroche à une algue ou tout autre support du fond. Les jeunes en sortiront au bout de 8 à 10 mois. C’est un poisson paiiible et même indolent, qui se met en activité la nuit pour la recherche de sa nourriture composée de mollusques, crustacés et petits poissons. Sa proche parente la grande roussette, Scyliorhinzls zyxwv Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758) zyxwvutsrqp zyxwvu zyxwvutsrq zyxw steZZuni (LINNAEUS, 1758), se caractérise par desvalvulesaire nasalesséparées etn’atteignant pasla bouche. Les taches120 noirâtres sont moins nombreuses mais plus grandes. Son Emissole lisse de répartition s’étendjusqu’en Angola. Elle atteint cm de long.’ Mustelus mustelus (Linnaeus, 1758) Requin depetité taille (150 cm) identifiable, sans erreur possible, à sa dentition particulière, semblable à celle des raies : les-dents sont en effet petites, émoussées. et disposées en pavement. Le dos et les flancs sont uniformément gris avec parfois quelques petites taches noires ; le ventre est blanc. C’est une espèce littorale, commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, des Iles Britanniques à l’Angola. Vivipare, la femelle met bas de 6 à 8 petits, du moins sur les côtes du Sénégal où l’espèce est très abondante. -~ Triakidae Il existe sur lescôtesafricaines, de la Mauritanie à l’Angola, une espèce ressemblant à l’émissole par la forme générale du corps ; il s’agit du chien de mer roux, Leptochar;ds smithii (MÜLLERet ,HENIE,1839) de la famille des Leptochariidae. C’est un requin plus petit (80 cm) caractérisé par ses valvules nasales en forme de barbillons, et des dents tricuspides à pointe médiane longue. Sa livréeest brunâtre. Ilest commun au Sénégal durant l’hivernage (de juillet à octobre). Nom vemucul’aire : Tchissouèndji (Congo, V.). Requins vrais La famille des Carcharhinidae est l’une des plus importantes familles de requins sur les côtes occidentales d’Afrique. Ce sont des requins de taille variable, au corps 26 fusiforme plus ou moins allongé, au museau conique et légèrement déprimé. Ils ont 5 fentes branchiales, la dernière étant située au-dessus de la pectorale. La deuxième z \.-! zyxwv zyxw zyxwvutsrqpon Eepzocharias smithii (Müller et Henle, 1839) Mustelus mustelm (Linnaeus, 1758) 27 zyxw zyxwvutsr zyxwvut zyxwv nageoire dorsale est nettement plus petite que la première et approximativement identique à l’anale. Les fossettes précaudales sont bien développées ainsi que la caudale elle-mêm; dont le lobe inférieur est court mais bien marqué. Le lobe supérieur présente une encoche subterminale. L ’ a d est muni d’une paupière ou membrane nictitante. Les dents sont petites ou grandes, en lame triangu- Requin-tigre commun Galeocerdo cuvieri (Péron et Lesueur, 1822) Espèce de grande taille (record 740 cm) au corps fusiforme, à la tête large et au museau court et arrondi. L’évent, petit, est en forme de fente. Les lobes labiaux sont longs et atteignent le niveau des yeux. Les dents sont trèscaractéristiques : ce sont de largeslames aplaties et triangulaires, aux arêtesserratulées et présentant une profonde encoche sur le bord externe. Enfin il existe une carène sur le pédoncule caudal. La coloration est aussi très caractéristique surtout chez les jeunes, et lui a valu son nom de requin-tigre : la livrée est en effet gris-brun, marquée de taches et de bandes brunes ou noires, qui s’atténuent avec l’âge. Le requin-tigre est présent dans toutes les mers tropicales, à la côte et en haute mer. Il est très prolifique : la 28 ’ laire avec une seule pointe ; les plus grandes sont latérales. Tous les Carcharhinidae sont vivipares. Ce sont des prédateurs voraces que l’on pêche à la palangre flottante ou de fond, au filet maillant, à la ligne et au chalut pour leur chair, leur foie (huile et vitamine A), leur squelette (gélatine) et leur peau (abrasif et maroquinerie). Carcharhinidae femelle peut mettre bas de 10 a“ 82 jeunes. La reproduction semble, de plus, avoir lieu toute l’année. C’est un omnivore très vorace ’; outre une grande variété de poissons, cétacés, céphalopodes et crustacés, on trouve parfois des objets et des détritus les plus hétéroclites dans son estomac. Au Sénégal, il semble ne pas dépasser la taille de 400 cm ; il y est peuabondant mais présent toute l’année. C’est sans aucun doute l’espèce la plus redoutable pour la région et un rude combattant pour le pêcheur sportif ; record mondial : 807,40 kg sur ligne de 60 kg (U.S.A. 1964). Noms vernucuZuires : Yanakhor (Sén. O-L) ; 0101 (Sén. S) ; tchissouèndji (Congo, V.). zyxwv Galeocerdo cuvieri ($&on et Lesueur, 1822) zyxwvutsrq zyxwz zyx Requin àmuseau pointu Rhizoprionodon acutus (Riippell, 1835) Requin de petite taille (180 cm) au corps élancé et fusiforme. Le museau est allongé et pointu. Les évents sont absents. La deuxième nageoire dorsale est plus petite que la nageoire anale et insérée en arrière de celle-ci. Les dents sont fortement inclinées sur les côtés et leurs arêtes sont lisses ou denticulées chez les adultes. Les fossettes précaudales, supérieure et inférieure, sont bien marquées. Enfin les extrémités des nageoires dorsales et le bord postérieur de la nageoire caudale sont lisérés de noir. C’est une espèce littorale très commune sur les côtes d’Afrique,de la Mauritanie à l’Angola. Elle estégalement connue dans I’hdopacifique. Vivipare,la femelle met bas de 1 à 6 jeunes en juin-juillet sur les côtes du Sénégal. Son régime alimentaire est constitué de petits poissons, de seiches et de poulpes. Noms vernmduires : Tiukh ou thiour (Sen. O) ; gaïndé goundaw (Sén. L). Carcharhinus spp. Le genre Carchurhzmw comprend au moins 8 espèces sur les côtes occidentalesd’Afrique et représente le groupe dominant pour la zone. Il se caractérise par une seconde dorsale beaucoup plus petiteque la première dont la base est située à égale distance du niveau des pectorales et de celui des ventrales ou bien légèrement plus proche des pectorales. Les évents sont absents ainsi que les carènes précaudales. Les sillons labiaux sont très courts, limités aux commissures de la bouche. Excellents nageurs et migrateurs plus ou moins cos30 Carcharhinidae Carcharhinidae mopolites, les espèces du genre Carcharhinus ont une vaste répartition. Il est donc possible que la liste desespèces ouest-africaines puisse être complétée. Les noms vernaculaires sont nombreux et reflètent l’abondance des Carcharhinidae sur les côtesoccidentales d’Afrique, mais bien souvent ils ne désignent pas une espèce particulière : ainsi l’ensemble des requins vraies estappelé : gaïndé getj ou rô (Sén. O) ; séréki (Guinée) ; étuku ou édongu (Côte d’Ivoire) ; anamu {Togo) ; Bokhudé {Bénin) ; tchissomoto, tchissouédji (Congo). Les requins à nageoires noires por- zyxwv zyxwv zyxw zyxw Rhixoprionodon acutus (Riippell, 1835) 31 zyxwvuts zyxwv zyxw tent plus particulièrement les noms de : ditlem (Sén. O) ; sotom (Sén. S) ; potamo (Sén. M). Etant donné le nombre important des espèces, nous nous contenterons d’illustrer bordé Requin Carcharhinus limbatus (Valenciennes, 1839) Le requin bordé est en effet très commun sur les côtesoccidentales d’Afrique,du Sénégal au Congo. La coloration est caractéristique : le dos est bronze bleuâtre, le ventre blanc jaunâtre et les flancsprésentent une étroite bande sombe depuis le niveau de la pectorale jusqu’à celui des ventrales ; les extrémités inférieures des pectoralessont Requin-tisserand Carcharhinidae noiresainsi que cellesdesventrales ; l’anale et les dorsales sont marquées ou non de noir. Parailleursson museau est nettement plus pointuque chez les autres espèces du genre. L’espèce est cosmopolite, pélagique côtière ou hauturière et atteint 250 cm de long. Carcharhinus brevipinna (Müller et Henle, 1839) Ce requin ressemble beaucoup au précédent, mais il s’en distingue par les ventrales qui restent blanches, ses yeux plus petits, son museau plus long, sa”première dorsale légèrement plus reculée et ses dents inférieures à bords 32 zyxwv le genre Carcharhinus par 3 espèces etdementionner uniquement les autres. Carcharhinidae lisses (finement serratulées chez C. dzmbatas). Son nom lui vient de sa technique de chasse : il va et vient comme une navette, la gueule ouverte, dans les bancs des petits poissons pélagiques. Il atteint 280 cm de long. zyxwv zyx Carcharhinus limbatus (Valenciennes, 1839) 33 Requin-bouledogue zyxwvutsrq zyxwvu zyx Carcharhinus leucas C’est un requin gris à ventre blanc ; les extrémités de ses nageoires sont sombres. La tête est large, le museau Requin soyeux trapuet les dents fortes, triangulaires et serratulées. Il atteint 350 cm de long. Carcharhinus falciformis (Bibron, 1839) Il se reconnaît aisément à l’allongement important des extrémités postérieures de la deuxième dorsale etde l’anale, ainsi qu’au toucher velouté de sa peau. Le dos est Requin à longues nageoires (Valenciennes,Carcharhinidae 18393 Carcharhinidae gris foncé à bleu nuit, le ventre blanc à grisâtre. Il atteint 350 cm de long. Carcharhinus longimanus (Poey, 1861) Carcharhinidae Ce requin est identifiable à sa première dorsale dont l’apex est largement arrondi, et aux extrémités blanches de ses nageoires. II atteint 350 cm de long. 34 35 Requin sombre zyxwvutsrq zyxwvu zyxw zyxw Carcharhinus o bscurus (Lesueur, Carcharhinidae 18) 18 Le dos et les flancs sont gris-bleu foncé, presque noirs ; le ventre estblanc et les nageoires sont légèrement ombrées chez les jeunes ; enfin, les fentes branchiales sont 36 blanches intérieurement et tranchentnettement sur le fond sombre de lalivrée. Il atteint 400 cm de long. zyxwv Carcha&innzcs obscurus (Lesueur, 1818) 37 zyxwvu zyx zyxwvutsrqp zyxwvutsr \ Requin babosse i W KATO, SPRlNGER & WAGNER Carcharbinas altimas (Springer, 1950) 2pcm Carcharhinidae C'est un requin à museau long et conique. Le dos est gris-bleu, le ventre blanc, les extrémités et l'angle interne de la pectorale sont noirâtres. Il atteint 300 cm de long. 38 Requin gris zyxw zyxwv z zyxwvutsr ci Carcharhinusplncmbencs (Nardo, 1827) Ce requin estcaractérisé par la grande hauteur de sa premièredorsale. La coloration, uniformément grisesurleblanc. dos et les flancs. devient blanchitre sur le ventre. L’extrt- Carcharhinidae mité de lapectoraleestombrée et parfoissoulignée de Il atteint 300 cm de long. 39 zyxwvutsrz zyxw zyxwvutsrqpon zyxwvutsrq Requins-marteaux Sphyrnidae Les Sphyrnidae sont proches des Carcharhinidae mais ils sont immédiatement reconnaissables à leurs expansions céphaliques latérales, aplaties et portant lesyeux à leur extrémité. Cescurieusesexpansions ne semblent pas. . avoir de réelle utilité. Les requins-marteaux sont pélagiques et côtiers. Ils sont largement distribués dans les eaux tropicales et tempérées chaudes. Vivipares, les femelles peuvent porter 30 à 40 embryons. Leurrégime alimentaire est constitué Requin-marteau halicorne Sphyrna Zewini (Griffith et Smith, 1834) syn. : S’hymza couardi Cadenat, 1950 C’est le requin-marteau le plus commun en Atlantique oriental tropical. Le bord antérieur de sa tête fortement convexe et présente une encoche céphalique médiane. Les extrémités inférieures despectorales sont 40 principalement de poissonsosseux ou cartilagineux ; ils semblent friands des raies à aiguillons (Dasyatidae). Sur les côtes occidentalesd’Afrique, il existe au moins 4 espèces dont l’une, S’hyrna cozma?, est typiquement ouestafricaine. Les noms vernaculaires sont communs à l’ensemble desespèces : diarandoye, diengué (Sén. O) ; n’dianga’ daw (Sén. L) ; sangan, lokh (Sén. S) ; Sabayékhi (Guinée) ; egba, edamu (Côte d’Ivoire) ; mpakti (Congo). Sphyrnidae noires.L’espèceestcosmopolite ; sur lescôtes ouestafricaines, elle s’observe surtout en saison froide, soit de décembre à mai, au Sénégal Uoal) et de juillet à octobre au Congo. Elle atteint 420 cm de long. zyxwv zyx Sphyrna lewini (Griffith et Smith, 1834) 41 zyxwvutsrqp zyxw zyxz zyxwvu requin-marteau Grand Sphyrna mokarran (Rüppell, 1835 ) Sphyrnidae Ce requin-marteau se distingue des deux précédents polite,benthique, côtier, ilest présent toutel’annéeau parle bord antérieur de sa têtequi estbeaucoupmoinsSénégalmais semble se déplacer à certainespériodes convexe, presque rectiligne ; l’encoche médiane estcepen-(novembre à janvier). dant présente. Il peut atteindre 600 cm de long. Cosmo- Requin-marteau commun Sphyrna xygaena Le bord antérieur de la tête est arrondi, sansencocheSénégal médiane. Cosmopolite, pélagique, côtier, ils’observe auatteint 42 (Linnaeus, 1758) Sphyrnidae durant la saison froide (décembre à mai). Il 400 cm de long. zy zyxwvu Sphyrna mokarran (Rüppel, 1835 ) Sphyrna xygaena (Linnaeus, 1758) 43 utsrqponmlkjiz Les anges Squatinidae Les anges de mer présentent une combinaison de caractères qui en font des animaux de transition entre les requins et lesraies. Le corps et la tête sont fortement aplatis, maisla tête reste bien individualisée et séparée des pectorales par une profonde échancrure. Celles-ci sont larges et triangulaires ; leur lobe antérieur recouvreles fen-muns tesbranchiales qui sont en position latéro-ventrale. Les nageoires dorsales sont situées sur la partie postérieure de la queue et le lobe inférieur de la caudale est sensiblement plus long que le lobe supérieur. Ce sont des poissons benthiques des fonds sablovaseux du plateau continental et desaccores. Ils se nourrissent de petits poissons plats, de mollusques et de crustacts. Ils sont vivipares. et atteignent destaillesrespectables (200 cm). En Atlantique, les anges de mer sont commais ne présentent pratiquement aucun intérêt économique. Surlescôtes ouest-africaines, ilexiste 2 espèces. zyxwvutsrqpon zyxwvut neux mer de Ange Squatina aculeata Cuvier, 1829 Squatinidae Cet ange de mer présente une rangée médiane de denticyles bien différenciés sur le dos. Ange merde de Bonaparte Squat-ina oculata Bonaparte, 1840 Cette espèce ne présente pas de denticules dorsaux épineux. Elle est, de plus, légèrement plus petite, 100 cm au lieu de 170 cm pour la précédente. 44 Squatinidae Noms uernucdaires : Meumeugner (Sén. O). ; mbengue (Sén. L). zyxwv zyxw Sqzcatina aczdeata Cuvier, 1829 45 zyxwvutsr zyxwvutsrqp zyxwvutsr Ce sont des poissons à squelette cartilagineux comme les requins, mais ils présentent un ensemble de caractères bien distinctifs : leur corps est fortement déprimé dorsoventralement ; les nageoires pectorales, élargies, sont soudées à la tête et au tronc, formant ainsi un disque aplati plus ou moinslosangique ou arrondi ; les fentes branchiales, au nombre de 5 paires, sont situées sur la face ventrale ainsi que la bouche et lesnarines ; lesyeux et les évents sont dorsaux ; la queue est plus ou moinsbien développée et.porte 0-2 nageoires dorsales et 0-1 nageoire caudalemaisjamais de nageoire anale. Ovovivipares ou ovipares(familleRajidae),la fécondation esttoujours interne grâce à une différenciation des nageoires pelviennes du mâle en organes copulateurs : les ptérygopodes. Les poissons-scies Les poissons-scies ont une forme générale de requin, mais leur tête est plus déprimée et prolongée par un long rostre armé de dents robustes, implantées solidement dans des alvéoles de chaque côté, lui donnant un aspect En général, les raies sont marines,maiscertaines espèces sont susceptibles de remgnter les estuaires et même les cours inférieurs des rivières. Elles existent dans tous les océans, mais la plupart des familles sont exclusivement tropicales ou subtropicales. Elles préfèrent les eaux peu profondes côtières, cependant on en rencontre sur la pente du plateau continental et jusque sur les plaid’Afrique, les nesabyssales. Sur lescôtesoccidentales raies sont bien représentées ; il existe environ 80 espèces réparties en une dizaine de familles plus ou moins importantes. Pristidae de <( scie )>.Cette scie peut dépasser 200 cm de long et représente environ le tiers de la longueur totale de l’animal. Ce sont essentiellement des poissons d’eaux chaudes 47 zyxwvutsr zyx zyxwvutsrqp zyxw zyxwv littorales et estuariennes des zones tropicales et subtropicales.En quête de nourriture, ils semblent capables de fouiller le sédiment avec leur rostre mais ils se servent plus particulièrement de leur << arme >) pour tuer ou assommer les mulets et les sardinelles dans les bancs desquels ils prélèvent la plus grande part de leur nourriture. Les histoires extraordinaires les décrivant comme de redoutables agresseurs de l’homme n’ont aucun fondément, aucune preuve d’attaque volontaire n’ayant été enregistrée. Tou- Poisson-scie rostre à long Pristispectimzta Latham, 1794 Il s’agit de l’espècela plus commune ; elleestcôtière etnettement plus marine que les deux autres. Sascieest Poisson-scie commun tes les espèces sont ovovivipares. Bien que comestibles, les poissons-scies sont peu consommés ; ils ne sont donc pêchés qu’épisodiquement pour leur chair ou plutôt pour leur scie vendue commesouvenir ou conservéecomme trophée. Malgré leur puissance et leur endurance, ils ne sont pas considérés comme des poissons de pêche sportive. Sur les côtes occidentales d’Afrique 3 espèces peuvent se rencontrer. Pristidae armée de 2 1 à 27 paires de dents. Le poisson-scie à long rostre atteint 500 cm’ de longueur totale. Pristis pristis (Linnaeus, 1758) Pristidae Cette espèce est capable de remonter les estuaires et les rivières. Son rostre porte 16 à 20 paires de dents. Elle atteint également 500 cm de long. 48 zyx zyxwv zyxw 1 Pristis pectinata Eatkarn, 1794 49 zyxwvutsrq zyxw z Poisson-scie à queue échancrée Pristis microdon Latham, 1794 Ce poisson-scie se distingue des deux autres par la position de sa première nageoire dorsale dont l’origine est bien en avant du niveau des ventrales. Son rostre possède 19 à 20 paires de dents. C’est une espèce côtière remontant en rivière et pouvantatteindre, voire dépasser, 700 cm de long. Les poissons-scies sont surtout observés durant la sai- Raies-guitares ou guitares de mer son des pluies dans les régions de Joal, du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance ; maisauxdiresdes pêcheurs, leur abondance semble avoir nettement diminuée depuis quelques années. Noms vemucdaires : Sagna, safone (Sén. O) ; ndiassane (Sén. L) ; mbàfou (Congo, V.). EZkynchobatidae et ahinobatidae Les raies-guitares sont ainsi appelées en raison de la forme caractéristique de leur corps : la tête est prolongée par un museau plat et saillant donnant au disque une forme triangulaire ; la queue estépaisse et puissante comme celle d’un requin, mais n’est pas nettement séparée du disque ; elle représente << le manche D de la guitare. Par ces caractères, les raies-guitares sont considérées comme une forme de transition entre les requins et les raies -vraies. Ce sont des poissons d’assez grande taille, jusque 300 cm de long, qui vivent sur les fonds sablo-vaseux des zones côtières tropicales, subtropicales et tempérées chaudes. Ils nagent comme les requins par des mouvements 50 Bristidae latéraux de la queue et se nourrissent de petitspoissons de fonds, de mollusques et decrustacés. Ils sont ovovivipares. Malgré leur abondance, lesraies-guitares ne font pas l’objet d’une pêche particulière. Leur queue est comestible ; on peut en trouver parfois sur les marchés locaux. Il existe au moins 6 espèces de raies-guitares sur lescôtes occidentales d’Afrique, réparties inégalement en 2 familles : les Rhynchobatidae et les Rhinobatidae. Les Rhynchobatidae ont leur première nageoire dorsale située, au moins en partie, au-dessus des pelviennes, tandis qu’elle est située bien en arrière chez les Rhinobatidae. De plus les Rhynchobatidae ont la caudale bilobée. zyxwvu zyxwvut Raie-guitare zyxwvutsrqp zyxwv z zyxwvut Rhymhobatas Ziibberti Ehrenbaum, 1914 La face dorsale porte une rangée médiane de forts granules épineux et 2 rangéeslatérales au niveau de la nuque. De plus, elle présente de taches blanches arrondies, assez grandes, mais aux contours flous sur un fond Rhynchobatidae jaune à brun verdâtre. Cette espèce atteint 300 cm de long. Nom vernaculaire : Loussimà loungo (Congo, V.). 51 Raie-guitare 52 zyxwvutsr zyxwvz Rhinobatos cemiculas E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17 Rhinobatidae Raie-guitare zyxwvutsr zyxw zyxwvu zyxwv Rbinnobatos iruinei Norman, 1931 Les granules médio-dorsaux sont peu marqués ; la coloration basaleest verdâtre avec destâches arrondies beiges ou brun-clair, entourées de points noirs et dispo54 Rhinobatidae Sées en lignes longitudinales ; ces taches forment entre les yeux un X caractéristique. Cette espèce atteint 150 cm de long. Raie-guitare zyxwvutsrqp zyxwv zyxw zyxwvut Rhinobatos albornacalatas Norman, 1930 IEahinobatidae Cette petite raie-guitare ne dépassepas 80 cm de Noms vernaculaires des raies-guitares : long. Elle est aisément reconnaissable à ses nombreuses Thiauker (Sén. O) ; tanneu (Sén. L) ; loussima petitesblanches arrondies, taches très nettes. (Congo). 55 zyxwvutsrqp zyxwvutsrq zyxwv zyx Raie tigrée Zanobatas schoenleinii (Müller et Henle, 1841) La famille des Platyrhinidae n’est représentée que par une sêule espèce sur les côtes occidentales d’Afrique : laraie tigrée. Le disque est presque circulaireavec un museau court et obtus. La peau est épaisse et pourvue de granules dorsaux disposés en une rangée médiane sur la queue et en arcs de cercles sur le disque et la tête. La face dorsaleest marbrée et tachetée de brun plus ou moins foncé. Les granules peuvent être plus clairs ou au contraire plus foncés, ils forment une sorte de réseau ponctué. La Platyrhinidae face ventrale est soit blanche avec les bords des pectorales bruns, soit ocre avec les bords plus foncés. L’espèce, originaire de l’Océan Indien, est commune sur les fonds sablo-vaseux des côtes ouest-africaines. Elle est ovovivipare, dépasserarement 60 cm de long et ne présente aucun intérêt économique. Noin vernaczdaire : Lalan (Sén. O-L). zyxwv nobatas schoenzleinzii (Miiller et Henle, 1841) Les torpilles zyxwvutsrq z zyxwvutsrqp zyxwvutsrq Torpedinidae Les torpilles sont caractérisées par un disque arrondi, charnu et mou, et la présence d’organes capables de produire des décharges électriques. Ces organes sont situés de part et d’autre de la tête, sous la peau qui est nue. La queue est trapue et également charnue. Les organes électriques des torpilles sont constitués d’empilements de cellules agissant chacune comme une pile de Volta. Disposées en série, elles sont capables de produire des décharges de l’ordre de 45 volts. Cette faculté de produire des décharges électriques constitue, pour l’animal, un moyen de défense original et efficace. Torpille ocellée Torpedo (Torpedo) torpedo (Linnaeus, 1758) Les évents sont pourvus de papilles ou de tubercules sur leurs bords (sous-genre Torpedo). La face dorsale est brun rougeâtre et présente en général 5 ocelles caractéristiques, bleus, cerclés de noir et auréolés de blanc jaunâne. C’est la torpille la plus commune sur lescôtes ouest58 Les torpilles sont des espèces benthiques, principalement côtières. Elles se nourrissent de petits poissons, de crustacés et de mollusques. Elles sont ovovivipares. Prises au chalut et à la senne de plage, elles ne sont pas consommées ; cependant, au Sénégal, leur peau est utilisée pour la fabrication d’amulettes. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe plusieurs esp2ces de torpilles mais certaines ne sont pas encore bien définies. Les plus communes sont la torpille ocellée et la torpille marbrée. Torpedinidae africaines. Elle est connue en Méditerranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à l’Angola. On la trouve habituellement sur les fonds sablo-vaseux du plateau continental, depuis la côte jusque 60-70 m de profondeur, rarement au-delà. La torpille ocellée atteint 60 un de long. zyxw zyx Torpedo (Torpedo) torpedo (Linnaeus, 1758) 59 zyxwvutsrqp zyxw z zyxwvutsrq Torpille marbrée Torpedo (Torpedo) murmorata Risso, 1810 Les papilles qui bordent les évents de la torpille marbrée sont longues et convergent vers le centre de l'évent. La coloration est remarquable par sa variabilité ; toutefois, elle est typiquement chamois avec des taches et des marbrures plus foncées. §on aire de répartition est semblable à celle de la torpille ocellée. Les années chaudes, elle est signalée en Manche. La torpille marbrée atteint 60 cm de long. Parmi les espèces de torpilles à évents lisses, dépourvus de papilles (sous-genre Tetronarce) il existe une espèce deprofondeur etde grande taille (200 cm de 60 Torpedinidae long) : la torpille noire - Torpedo (Tetronarce) nobil'iana Bonaparte, 1835 - et 2 espècescôtieres indéterminées. L'une est inféodée aux côtes du Sénégal et a une coloration gris-beige uniforme ou marquéede petites taches claires arrondies ; l'autre, de la Côte d'Ivoire, a une coloration claire plus ou moins cachée par une multitude de taches arrondies brun foncé, agrémentées de petites taches blanches. Noms uernacul'aires des to@il'les : Meudj mbenjann, guetj (Sén. O) ; ndeugue sokbor (Sén. L) ; lidéka (Congo). zyxw zyx Torpedo (Torpedo) marmorata R~SSO, 1810 61 zyxwvutsrq zyxwvut zyx zy Les raies (au sens strict) - Les raies de la famille des Rajidae sont les poissons qui réalisent le mieux le type rajiforme. Le corps est très fortement aplati dorso-ventralement. La tête, le tronc et les nageoires pectorales, élargies, sont soudés et confondus pour former un large disque quadrangulaire ou plus au moins arrsndi. La queue est mince et bien individualisée par rapport au disque. La peau estlisse ou, le plus souvent, couverte d’épines plus ou moins développées sur la face dorsale du disque et de la queue. Cette rugosité peut varieravec l’âge, lacroissance et le sexe. Les raies présentent descolorationstrèsvariées et beaucoup, en particulier les espèces côtières, portent des dessins vifs sur leurs nageoires pectorales. La face ventrale est généralement blanchâtre, plus ou moins bordée de brun. Les raies vivant à de grandes profondeurs sont plus foncées, noirâtres, tant sur la face dorsale que sur la face ventrale. Raie-miroir Elleestreconnaissable à ses 2 grands ocelles bleu foncé auréolés dejaune orangé, situés au centre des pecto62 Rajidae Les raies nagent par ondulations de leurs nageoires pectorales qui agissent comme desa ailes D. Elles sont toutes ovipares ; leurs œufs sont protégés par une coque cornée, l’oothèque, que la femelle accroche à une algue ou une gorgone sur le fond. Elles ont une répartition très étendue ; marines, elles existent dans tous lesocéans, sous toutes les latitudes, depuis la côte jusqu’aux grandes profondeurs de la plaine abyssale. Elles font l’objet d’une exploitation commerciale importante dans certaines régions. En zone tropicale, elles sont beaucoup plus rares et leur pêche estaccessoire.Surlescôtesoccidentales d’Afrique, une trentaine d’espèces sont susceptibles d’être rencontrées. Cependant parmi ces especes, la plus commune, et de très loin, est incontestablement la raiemiroir. Rajidae rales ; lacolorationgénérale est brunâtre. Bien que communeet délicieuse à consommer, l’espèce nepeut faire zyxwv zyxw Raja (Raja) miraletus Linnaeus, 1758 63 zyxwvuts zyxw l’objetd’une réelle exploitation car elle n’est jamaistrès abondanteetpeu prisée sur les marchésafricains. Les chalutiers en prennent régulièrement sur les fonds vaseux et sableux du plateau continental,notammententre 50 et 150 de m profondeur. Raja miraletus est connue en Méditerranée, en Atlantique oriental, sur toutes les côtes raie-zero Les pastenagues zyxwvuts zyxwvuts Pastenagues à perle Nom vernaculaire : En Côte d’Ivoire la raie-miroir est aussi ; tchibouèla (Congo, V.). appelée Dasyatidae Les pastenagues ont un aspect général de raie, mais elles se particularisent par une longue queue effilée en fouet sans nageoires dorsales. Cette queue est plus longue que le disque et porte, à sa base, un ou plusieurs aiguillons dentelés, venimeux. La piqûre de ces raiesesttrès douloureuse et parfois dangereuse en raison de l’infection qu’elle peut engendrer. Lhitées aux eaux chaudes côtières, ces raies sont fré- quentes en estuaires et dans les eaux saumâtres des lagunes et des mangroves. Elles sont ovovivipares. Parfois très abondantes localement, elles ont une chair fine qui peut être consommée fraîche ou fumée. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe plusieurs espèces de Dasyatidae. Les plus communes sont les pastenagues à perle et la pastenague marbrée. Dasyatis margarita (Giintker, 1870) Dasyatis margaritella Compagmo et Roberts, 1984 Ces pastenagues se caractérisent par la présence d’un gros tubercule nacré situé au centre du disque 64 ouest-africaines, et dans la partie sud-ouest del’Océan Indien. L’espèce atteint 60 cm de long. Dasyatidae et entouré de nombreux granules plus petits. Le disque lui-même est pentagonal,le museau saillant. La queue est zyxwv zyxw Dasyatis margaritella Compagno et Roberts, 1984 zyxwvutsrq zyxwvutsr zyxwvuts zyxwvutsrqp très effilée et porte à sa base 1 ou 2 aiguillons dentelés. La coloration générale est beige uniforme sur le dos, blanche sur le ventre. Ces deux espèces d’apparence semblable se distinguent principalement par leur taille ! En effet, D. murganifu dépasse 63 cm de longueur, alors que D. murgunifel’l’ul comme son nom l’indique, est un << modèle réduit >> de murgudu1 et ne dépasse pas 30 cm de large. A taille égale, les jeunes murgunhz présentent un développement moins importantde la granulation dorsale. La mâchoire supérieure est plus fortement échancrée chez murgarita, et les dents sont plus grandes et moins nombreuses (26-29 au lieu de 36-42 chez murgu&eZZu). Pastenague marbrée grande taille. Toutes deux se rencontrent sur les fonds sableux et sablo-vaseux, depuis la côte jusqu’à 60 m de profondeur ainsi qu’en lagune. Elles se prennent au chalut et à la senne de plage, les adultes de murgunhz semblent aussi se prendre à la ligne. Noms vernucul’aires : - Rantan, law, irao (Sén.) ; kulé yékhè (Guinée) ; dado, brébré, asakoui (Côte d’Ivoire) ; tatra, adadu (Togo) ; azu (Bénin) ; tchibouela tchi mamani (Congo). Dasyatis marmorata (Steindachner, 1892) Cette pastenaguea un disque de forme semblable à celui de D. margan-tu mais d’une coloration tout à fait daérente : de jolies marbrures d’un bleu vif ressortent nettement du fond brun verdâtre. Par ailleurs le disque est totalement lisse et ne dépasse guère 40 cm de large. C’est une espèce des côtes occidentales de l’Afrique 66 D. murgu&ll’u est plus commune que sacongénère de Dasyatidae tropicale. Elle est moins commune que D. margunita, maisest présente sur les mêmes fonds, sansjamais être aussi littorale que la pastenague à perle. Noms vernaczkhires : Les mêmes que ceux de D. murgunitu. zyxwvutsrz zyxwvutsrqp zyxwvu zyxwvutsr Les raies-papillons Gymnuridae Ces raies se particularisent par l’extrême développement latéral de leurs nageoires pectorales, à tel point que le disque est au moins une fois et demi plus large que long. Ce sont des poissons de grande taille dont l’envergure peut atteindre 200 cm. La peau est nue, mais des tubercules peuvent apparaître chez les individus âgés. La queue est très courte, fine et pointue. Raie-papillon Les raies-papillons ont une très large répartition en zones tropicales et tempérées chaudes, mais se cantonnent aux petits fondssablo-vaseux côtiers.Elles sont ovovivipares et se nourrissent principalement de crustacés et de mollusques. Leur chair estappréciée, mais elles ne sontpas assez abondantes pour faire l’objet d’une pêche particulière. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe 2 espèces. Gymnura altavela (Linnaeus, 1758) Gymnum altavela présente unpetit tentacule en arrière de l’évent et porte 1 ou 2 aiguillons à la base de la queue. C’est une espèce atlantique qui existe de part et d’autre de l’océan ; en Atlantique oriental, elle est con- Gymnuridae nue du Portugal au Congo ainsi qu’en Méditerranée. Elle fréquente les fonds vaseux et vaso-sableux du plateau continentalentre 10 et 60 mdeprofondeur. Elle atteint 150 cm d’envergure. 69 Raie-papillon zyxwvutsrqp zyxwv z zyxwvutsrq zyxw Gymnura micrura (Bloch et Gymnura micrura ne -présente ni tentacule à l’évent, ni aiguillon à la base de la queue. C’est aussi une espèce atlantique tropicale, présente sur les mêmes fonds que G. ahavela, mais moins fréquente et plus petite : elle ne semble pas dépasser 80 cm d’envergure. Les raies-aigles ou aigles de mer Ce sont de grandes raies au disque épais nettement plus large que long ; leur envergure peut atteindre 300 cm. La tête est bien individualisée et saillante. Les yeux et les évents sont en position latérale. Les nageoires pectorales, non soudées à la tête, fornent avec le museau un lobe triangulaire subrostral. Les pectorales sont développées en forme d’aile etont leur apex pointu. La queue, en fouet, porte 1 à 3 aiguillons venimeux dentelés, précédés d’une petite nageoire dorsale. La bouche est” garnie de dents aplaties et larges, caractéristiques, qui agissent comme des meules et permettent à l’animal de broyer les coquilles de mollusques dont il se nourrit. 70 Schneider, 1801) Gymnuridae Noms vernaculaires des raies-papillons : Khop, bambay, tundiuraeb, koppor (Sén.) ; kunkasari yékhè, ‘ali yékhé (Guinée) ; mumulé (Côte d’Ivoire) ; tchivéfi (Congo). Myliobatidae Les raies-aigles sont d’excellents nageurscapables d’effectuer des sauts hors de l’eau, d’ailleurs les petits sont expulsés par la mère de cette façon. Ce sont des poissons des mers tropicales et tempérées, pélagiques côtiers, mais quifréquentent également les abords des îles en hautemer. Leurchair est comestible et appréciée. Les raies-aigles se prennent au chalut et à. la senne tournante. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il n’existe que quelques espèces parmi lesquelles nous ne retiendrons que la plus fréquente : l’aigle-vachette. 71 Aigle-vachette zyxwvutsr zyxwv zyxwv Bteromykteas bouims (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) La tête est bien s6parée des pectorales qui sont falciformes. Le museau est en ogive aiguë. La nageoire caudale est située enpartieau niveau des ventiales. La face dorsale est brunâtre ou vert-bronze avec parfois des marbrures claires transversales. L’espèce est assez commune sur toutes les côtes ouest-africaines ; elle existe aussi en Méditerranée et sur les côtes méridionales de l’Afrique du Sud. Elle est p6la- 72 Myliobatidae gique , mais se nourrit sur le fond et se déplace, souvent en banc, au-dessus du plateaucontinental prèsdescôtes où les pêcheurs la capturent .à la sennetournante. Son envergure atteint 150 cm. zyxwvut Noms vernuculuires : Ndiaouatt (Sen. O) ; soukel (Sén. L) ; tchissibissi (Congo). zyxwvut zyxwv Pteromylaeus bouinus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) 13 wvutsrqponmlz zyxwvu zyxwvutsrqp zyxw es-souris Les Rhinopteridae Voisinesdesraies-aigles et parfois confondues avec elles, les rhinoptères ontun museau profondément échancré en son milieu, formant ainsi 2 lobes frontaux distincts et caractéristiques. Ce sont despoissons semi- Mourine échancrée Rhinoptera bonasgs (Mitchill, 1815) Les dents sont aplaties, larges et disposées en 5 à 8 rangées, le plus souvent 7, à chaque mâchoire. La peau est lisse, sans épines, et d’un remarquable vert-bronze sur le dos. C’est une espèce atlantique tropicale et subtropicale, connue de part et d’autre de l’océan. Sur les côtes ouestafricaines, elle existe de Gibraltar à l’équateur. Pélagique côtière, elle se déplace en banc parfois important près de la surface et effectue, de temps en temps, des sauts hors de l’eau. Elle se nourrit sur le fond, de mollusques et de crustacés, qu’elle découvre par des mouvements rapides de ses pectorales, soulevant ainsi d’épais nuages de vase et 74 pélagiques des eaux côtièrestropicales et tempéréeschaudes. La famille qui ne comprend qu’un seul genre, est principalement représentée sur lescôtesouest-africaines par Rhinoptera bonusus. Rhinopteridae de sable. Coquilles de mollusques et carapaces de crustacés sont broyées par les puissantes mâchoires de l’animal, qui agissent comme desmeules. La mourine échancrée est ovovivipare ; la femelle peut porter jusqu’à 6 petits. Elle est exceptionnellement prise au chalut, plus communément à la senne tournante, mais n’a pratiquement aucune importance économique. Elle peut atteindre 150 cm d’envergure. Noms vernaculaires : Ndiaouatt (Sén. O) : toumboulann (Sén. L) ; rutj,runtj ( S b S) ; tchimbombo, tchimbonga (Congo, V. ) . zyxwv zyxw Rhinoptera bonasus (Mitckill, 1815) 75 mantas Les raies : diables de mer et mantes zyxwvuz Ce sont les raies les plus grandes : leur envergure peut dépasser 7 m et leur poids 3 O00 kg. Les pectorales ont des extrémités aiguës comme celles des aigles de mer et se prolongent de chaque côté de la tête par 2 cornes aplaties, mobiles : les appendices ou nageoires céphaliques. Les yeux et les évents sont en position latérale. La queue est plus longue que le disque, elle porte une petite nageoire dorsale à sa base et parfois un long aiguillon serratulé. La peau est nue ou plus ou moins rugueuse. La bouche est large et garnie de nombreuses dents, très petites et non fonctionnelles. Le système branchial esttrès développé et forme un véritable filtre. Manta birostris (Dornndorff, 1798) Il s’agit de la seule espèce ouest-africaine du genre Manta, c’est-à-dire à présenter une bouche terminale en 76 mer. Dans leurs déplacements, les raies mantas sont souvent accompagnées de poissons-pilotes et de rémoras. Planctophages, elles captent leur nourriture au moyen de leurs cornes qu’elles utilisent pour diriger les proies vers leur bouche. Elles sont ovovivipares et ne portent qu’un seul petit. Le nom de diable de mer vient de leur mauvaise réputation légendaire : elles sont capables de surgir hors de l’eau, comme des diables... et d’effectuer des sauts impressionnants et spectaculaires. Retombant parfois sur les petites embarcations, les raies mantas sont considérées comme des êtres agressifspar l’imagination populaire ; en fait ce sont des animaux parfaitement inoffensifs. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les raies mantas sont assez régulièrement capturées, en particulier au large du Congo, du Sénégal etde Gambie. S i x espèces ont été signalées dans les eaux ouest-africaines dont deux principales. zyx zyxwvutsrqp Les raies mantas sont présentes dans les eaux tropicales et tempérées chaudes de tous les océans. Ce sont des poissons pélagiques, grands migrateurs qui se rencontrent aussi bien au-dessus du plateau continental qu’en haute Mante Mobulidae Mobulidae position frontale. Les grandes cornes céphaliques sont caractéristiques de l’espèce. La colorationestvariable ; en zyxwv zyxw MaBnta birostris (Donndorff, 1798) 77 zyxwvuts zyxwvut général la face dorsale est brun olivâtre à noire avec partuellement par paire ou en petits groupes, mais on leur fois des taches, des bandes ou des chevrons plus clairs ; la suppose des périodes de repos durant lesquelles elles resface ventrale est en grande partie blanche. teraient posées sur le fond. Cette manteatteint 6 m C’est une espèce atlantique tropicale, connue depart d’envergure et un poids de 3 500 kg. et d’autre de l’océan. Elle est pélagique, nage indolemmenten surface et selaisse aisément approcher mais, harNoms vernaculaires : ponnée, elle peut entraîner son agresseur très rapidement Choucounteur (Sén. L) ; ndiaouratt bédjéne etdurant plusieurs heures. Les mantes se déplacent habi(Sén. O) ; tchibouela likouessi (Congo). Diable de mer zyxwvutsrq zyxwvu zyxwvut Mobula lacasana Beebe Les espèces du genre MobzzZu ont la bouche qui s’ouvre sur la face inférieure de la tête. Mobzclu Zzl~usuva neporte pas d’aiguillon sur la queueet présente des dents disposées en bandes sur presque toute la largeur de la bouche. Le dos est brun-violet foncé chez le mâle: bleunoir chez la femelle ; le ventre est entièrement blanc ; la nageoiredorsale présente une tache blanche à son extrémité. 78 et Tee Van, 1938 Mobulidae L’espèce, connue du Pacifique oriental et du Sénégal,aprobablementune vaste répartition. §on mode de vie est semblable à celuides autres raies mantas. Elle atteint 220 cm d’envergure. Noms vernaculaires : Ndiaouatt bédjéne (Sén. O) ; souki (Sén. L). zyxwv zyxw zyx Mobzlda dmasana Beebe et Tee Van, 193s 19 zyxwvutsrq zyxwv zy Les poissons à squelette entièrement ossifié constituent le groupe des Téléostéens. Un Téléostéen-type a ses nageoires soutenues par des rayons ; ses fentes branchiales sont recouvertes par un opercule et sesécailles sont de simples lamelles ossifiées, lisses ou rugueuses. Au cours de I’évolution, les Téléostéens iont apparus après les poissons cartilagineux. Dans la faune actuelle, ilexiste d’autres groupes de poissons à squelette ossifié(cf.classification généraledespoissons en fin d’ouvrage). Chez ces poisons, I’ossification du squelette est plus ou moins développée ; les parties cartilagineuses qui subsistent, sont soit des vestigesancestraux soit le résultat d’une régression secondaire. Au sein des Téléostéens, on distingue une évolution entreunétatinitial,primitif, qualifié de malacoptérygien, et un état actuel, évolué, qualifié d’acanthoptérygien. L’état malacoptérygien est caractérisé par l’absence de rayons épineux aux nageoires, des pectorales insérées trèsbas sur les flancs, des pelviennes, quand ellesexistent, en position abdominale et ayant plus de 6 rayons, des écailles lisses. Les Elopidae , Albulidae, Engraulidae, Clupeidae, Muraenidae et Ophichthidae sont des exemples de familles de poissons présentant l’état malacoptérygien d’une manière plus ou moins complète. L’état acanthoptérygien est caractérisé par la présence de rayons épineux aux nageoires, des pectorales élevées sur les flancs, despelviennes en position thoracique ou jugulaire et rugueuses. C’est ayant moins de 6 rayons,desécailles dans l’ordre des Perciformes que cet état est le plus parfaitement réalisé. Entre ces deux extrêmes, il existe de nombreuses formes de transition. Le groupe des Téléostéens est le plus diversifié et le plus abondant de tous les groupes de poissons : il reptésente 95 % de la faune actuelle, soit environ 18 O00 espèces. L’ordre des Perciformes représente, à lui seul, 7 000 espèces,répartiesen 150 familles. Outre les caractères acanthoptérygiens définisci-dessus, lesPerciformes ont un corps symétrique, une nageoire dorsale simple ou multiple avec toujours une partie antérieure épineuse, des pelviennes constituées d’une épine et de 5 rayons mous, quelquefois moins, et une anale en partie épineuse. La plupart des Perciformes sont des poissons marins côtiers. 1 81 zyxwvutsr zyxwvutsrq zyxw zyxwv Les principales familles sont : les Serranidae, lesCarangldae, les Sparidae, les Sciaenidae, les Pomadasyidae, lestes Mugilidae, les Sphyraenidae, les Polynemidae, les Labri- Guinée du Sénégal Elops senegalemis Regan, 1909 Poisson osseux primitif au corps fusiforme et cylindrique, couvert de petites écailles argentées. Les nageoires sont sans épines. Il n’existe qu’une seule dorsale située au milieu du dos. Les pectorales sont basses et munies d’un appendice écailleux. Les pelviennes sont en position abdominale, ont un nombre élevé de rayons (10-16) et présentent aussi un appendice écailleux. La dorsale et l’anale ont leur baie entourée d’une gaine écailleuse. C’est un poisson argenté, très brillant, légèrement bleuâtre sur le dos ; les nageoires sont parfois bordées de noir. La Guinée du Sénégal est un pélagique côtier, assez commun sur lescôtes ouest-africaines, du Sénégal au Congo, au-dessus des fonds vaso-sableux jusqu’à 50 m de profondeur. Il*pénètre occasionnellement en lagune. Pris au chalut ou 8 la senne, ilprésente peu d’intérêt en raison d’une chair plutôt insipide et contenant de nombreuses 82 dae, les Blenniidae, les Gobiidae et lesScombridae ; tousont bien représentées en Atlantique oriental tropical. Elopidae arêtes. Voisin du Lady-fish américain, il peut être admis localement commepoisson de pêche sportive. C’est un prédateur occasionnel quimord à la cuiller. Il atteint 90 un de long. Noms vernaculaires : Lou1 (Sén. L) ; lak (Sén. O) ; naïn pon (Sén. M) ; kéni, téni, broun yékhé (Guinée) ; asranhoura (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; attiebete (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; diglikari (Côte d’Ivoire, Alladian) ; baavick (Togo) ; agba, gbanvi (Bénin) ; m’vègni (Congo, V.). Remarque : ilexiste une autre espèce ouest-africaine d’Elopidae : EZops Zucerta Valenciennes, 1846, confondue en général avec E. senegalemis. La détermination est effectivement assez délicate et repose sur le nombre d’écailles de la ligne latérale : moins de 85 chez E. lacerta, plus de 90 chez E. senegaZensis. zyxwv zyxw Elops senegalensis Regan, 1909 83 Tarpon atlantique zyxwvutsrq zyxwv z zyxwv z Tarpon utZanticas (Valenciennes, 1846) syn . Megalops atlantica (Valenciennes, 1846) Megalopidae refuge dans les eaux saumâtres dépourvues d’oxygène. Autrefois réunie aux Elopidae, la famille des MegaloTrès prolifique, la femelle pondjusqu’à 12 millions pidae n’est représentée en Atlantique que par une seule d’œufs qui donneront naissance à des larves transparentes espèce : le tarpon atlantique. Il se caractérise par un corps en forme de feuille,semblables à la larve leptocéphale des fuselé, comprimé latéralement et couvert de grandes anguilles. Les tarpons sont des prédateurs voraces, qui écailles argentées (de 8 à 10 cm sur les grands spécimens). chassent les bancs de petits pélagiques tels que sardines et La mâchoire inférieure est prognathe. Les nageoires sont mulets. Eux-mêmes sont presque exclusivement pris par sans épines. La dorsale, unique, est insérée au milieu du les pêcheurs sportifs, notamment dans les zones estuariendos ; elle présente un lobe antérieur élevé et son dernier nes du Gabon, du Congo et de l’Angola. Le tarpon est en rayon est extrêmement allongé. Les pectorales sont basses. effet un des principaux favoris de ces pêcheurs en raison Les pelviennes sont en position abdominale. L’anale préde sa capture difficile ;pris à la ligne, il effectue des sauts sente aussi un lobe antérieur développé. Enfin la caudale spectaculaires pour se libérer. Il peut dépasser 200 cm de est fourchue et symétrique. La coloration est argentée, long et peser 128,36kg, record mondial sur ligne de très brillante, légèrement bleuâtre ou verdâtre sur le dos. 15 kg (Venezuela, 1956). Le record africain est de 115 kg C’est un poisson pélagique côtier des eaux tropicales (Gabon, 1980). et subtropicales de l’Océan Atlantique. Plus abondant sur les côtes américaines, il est régulièrement observé sur celNoms vernaculaires : les de l’Afrique occidentale, du Sénégal (avant l’hivernage) à l’embouchure du Congo. Le tarpon possède uneWalidor (Sén. O) ; mèl (Sén. L) ; dimtatoli (Sén. S) ; vessie natatoire qu’il est capable de remplir directement mbessi (Congo, V.). Les larves portent le nom de d’air ; cette particularité permet aux jeunes de trouver me‘ yékhé en Guinée. 84 zyxwvutsrqponmlkj zyxwv zyxw Tarpon atlanticus (Valenciennes, 1846) 85 Banane de mer zyxwvutsrqp zyxwv zyxwv z zyxwvuts AZbzcZa uuGpes (Linnaeus, 1758) Son nom vernaculaire de banane de mer lui vient de sa forme vaguement a bananoïde >. En fait, son corps est fuselé, arrondi sur le dos et aplati ventralement. Il est couvert de nombreuses petites écailles argentées. Le museau est allongé et forme un rostre conique au-dessus de la bouche. Les nageoires sont semblables à celles des Elopidae. C’est un poisson entièrement argenté, très brillant, avec des reflets bleu verdâtre sur le dos. Les jeunes présentent des bandes transversales noirâtres sur le dos et les flancs supérieurs, qui sont remplacées par des lignes longitudinales chez les adultes ; ces marques disparaissent très vite après la mort. Les nageoires sont jaunâtres ou légèrement fumées. AZbzlla v.u&es, unique espèce de la famille, est large, ment répandue dans les mers chaudes tropicales et subtropicales.Elleest pélagique côtière et marque une nette Albulidae préférence pour les très petits fonds (quelques dizaines de cm) sablo-vaseuxsurlesquelselle trouve sa nourriture constituée de crabes,crevettes, oursins, vers et mollusI ques. Grégaires, les jeunes AZbzlZu forment desbancs importants, tandis que les adultes constituent des groupes beaucoup plus petits. La reproduction est mal connue, mais le développement passe par un stade larvaire pélagique : la larve leptocéphale. La banane de mer est principalement un poisson de pêche sportive connu sous le nom de Bonefish (le recordmondial est de 8,61 kg sur ligne‘ de 15 kg en Afrique du Sud, 1962) ; elle atteint 80 cm de long. §a chair est meilleure que celle des Elopidae, mais contient autant d’arêtes ! Noms vernacduires : Nguignane (Sén. L) ; tiasulan (Sén. S) ; lati borikhi gnerekhi (Guinée, §o. ) . , zyxwvutsrq zyx zyxwv zyxwvu A h G a uuGpes (Linnaeus, 1758) Murènes zyxwvutsr zyxwvu Muraenidae Les murènes sont des poissons Anguilliformes à peau nue. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale et l’anale sont longues et réunies à la caudale ; les pectorales et les pelviennes absentes. Il n’y a pas de ligne latérale, mais seulement quelques pores sur la tête, en avant des ouvertures branchiales qui sont très réduites. Les narines sont tubulaires : la première paire est située sur le museau, la seconde au niveaudesyeux. Les mâchoires et le palais sont armés de fortes dents caninoïdes, qui peuvent infliger des blessures dangereuses quand la murène est provoquée, Les murènes sont des poissons des mers tropicales et tempérées chaudes. Elles sont communes et parfois même abondantes sur les fonds rocheux lirtoraux. Ce sont des prédateurs voraces qui chassent en général la nuit ; elles peuvent être nécrophages à l’occasion. Les plus grandes murènes peuvent dépasser 200 cm de long. Elles sont très puissantes et très résistantes même hors de l’eau et c’est, bien souvent, lorsqu’elles sont sur le pontdu bateau qu’elles cherchent. à mordre. Leur pêche est accessoire, elles mordent aux lignes et aux palangres. Certaines sont comestibles, d’autres toxiques. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe de nombreuses espèces de murènes que nous illustrerons par l’une des plus communes : Muraenu melunotis. z zyxwvutsr Murène ànoire oreille Muraena rnelanotis (Kaup, 1859) Cette murène présente sur le dos, les flancs et la tête, de -nombreuses taches jaune clairencastrées dans un réseau brun noirâtre à brun violacé. Les taches sont plus petites vers l’avant et sur la tête, plus grandes du côté ventral que ducôté dorsal. Le ventre est jaunâtre. La fente 88 Muraemidae zy z branchiale est située au centre d’une trèsgrosse tache noire. La murène à oreille noire est une espèce typiquement ouest-africaine tropicale. Son aire de répartition se situe entre Port Etienne et le Cap Frio. Elle niche D dans les <( zyxwv Muraena melanotis (Kaup, 1859) zyxwvuts zyxwvutsr zyxwvutsr zyxwvutsrqz zones rocheuses littorales, ainsi que dans les éboulis des digues et des ouvrages portuaires. Son régime alimentaire est fonction de la taille des individus : les jeunes semblent préférer. les crustacés, les adultes sont avant tout ichtyophages. La murène à oreille noire atteint communément 80 cm de long et exceptionnellement 140 cm. Elle se reproduit durant la saison chaude ; le développement passe par‘un stade larvaire particulier : la larve leptocéphale en forme de feuille de laurier. Nom vernacuhire : Sik bu garé (Sén. L). Remarqzle ;Maraena robasta (OSORIO, 1909), appe- lée sik bu gur par les pêcheurs lébous, est assez commune également en Atlantique oriental tropical. Sa coloration basale est ocre à rouge-brun, parsemée de taches foncées presque noires. Les noms vernaculaires suivants : sik (Sén. L) ; diani guetj (Sén. O) ; bar0 nasar (Sen. M) désignent toutes les autres espèces de murènes. Congres-brochets Muranesocidae Ce sont despoissons Anguilliformes à peau nue. Les nageoiresdorsale et anale sont réunies à la caudale ; les pectorales sont présentes ; les pelviennes absentes. Prochesdes congres, ils s’en distinguentpar une grande bouChe armée de nombreuses dents sur les mâchoires et sur le Congre-brochet Cynopoanticusferox Costa, 1846 L’aspect général est celui d’un congre. Le palais est garni de très grandes dents alignées et flanquées de canines plus petites. Le museau porte une forte indentation 90 palais où elles sont plus fortes. Ce sont despoissons de grande taille desmerstropicales. La famille comprend peu d’espèces ; la plus fréquente en Atlantique oriental est Cynoponticus ferox. Muraenesocidae au niveau de la narine antérieure. La ligne latérale est formée de pores ramifiés. La coloration générale estgrise plus ou moins verdâtre ou brunâtre, plus foncée sur le zyxw Cynoponticus ferox Costa, 1846 zyxwvutsr zyx zyxwvutsr zy zyxwvutsrq zyxwv dos, plus claire sur lesflancs ; le ventre estblanc. Les nageoires dorsale et anale sont claires et lisérées de noir ; les pectorales sont grisâtres ou noirâtres. C’est une espèce ouest-africaine tropicale, abondante dans le Golfe de Guinée ; moins fréquente au nord, elle remonte cependant jusqu’en Méditerranée occidentale où quelques exemplaires ontété capturés. Ellevit sur les fonds sableux et sablo-vaseux du plateaucontinental, entre 10 et 100 m de profondeur. Les grands spécimens (150 cm de long) se situent entre 75 et 100 m de profondeur. Le congre-brochet est un prédateur vorace essentiellement ichtyophage. Pris à la ligne ou au chalut, il n’a pratiquement aucune valeurcommerciale sinon pour la préparation de soupes de poisson. Nom vernucuhire : Diey (Sén. O.L.) ; mololo (Guinée, So.) : nsikimbila (Congo, V.). Poissons-serpents Qphichthidae Ce sont des poissons Anguilliformes à peau nue. Les nageoires dorsale et anale sont réduites ; il n’y a pas de caudale, la queue se termine en pointe. Les pelviennes sont absentes, les-pectorales peuvent être présentes ou absentes. Le museau est pointu et la bouche est toujours bien garnie de dents acérées ou granuleuses. Poisson-serpent Pisodonophis semicinctas (Richardson, 1848) Corps serpentiforme de coloration jaune sale, présentant 15 à 18 taches brun noirâtre en forme de sellesur le 92 Ce sont des poissons benthiques, côtiers ou de profondeur des mers tropicales et subtropicales. Sur les côtes occidentales d’Afrique, lesespèces sont assez nombreuses ; plusieurs sont des petites formes rarement observées. L’espèce la plus commune est Pisodonophis semicinctas, baptisée abusivement <( serpent de mer B. Qphichthidae dos et lesflancs ; le museau est marquéde petits points bruns. zyxwvu zyxwv zyxw zyx Pisodonop&s semicinctus (Richardson, 1848) 93 zyxwvutsrq zyxwvz L’espèceesttrès commune sur lescôtes ouestafricaines ; elle existe aussi en Méditerranée occidentale sur lescôtes nord-africaines. Ellevit enfouie dans les sédiments sableux et sablo-vaseux par petits fonds, de la côte jusqu’à 20 m de profondeur, et pénètre à l’occasion en lagune. Elle se nourrit principalement de petits crustacés et mollusques. Fréquente dans lesprisesdes sennes de Sardine, sardinelles, ethmalose, rasoir La très grande et très importante famille des Clupeidae est constituée ‘de petits poissons argentés au corps oblong plus ou moins comprimé. Des écailles en chevrons forment une carène aiguë sur le bord ventral de l’abdomen ; par ailleurs, les écailles sont lisses et caduques. La bouche terminale a une mandibule prognathe typique du groupe. Il n’existe qu’une seule nageoire dorsale, sans rayons épineux, située au milieu du dos. La caudale est fourchue, bienéchancrée.L’anale est souvent longue, tandis que les pelviennes peuvent être réduites ou absen94 plages et pouvant atteindre 80 cm delong, elle ne manque jamais d’impressionner les badauds attirés par le spectacle de la mise à terre du filet. Noms vernacdaires : Sîk (Sén. L) ; diani guetj (Sén. O) ;livila (Congo, V.). Clupeidae tes. Les Clupeidae ont un système branchial bien développé agissant comme un véritable filtre à plancton. C’est une famille cosmopolite qui comprend des espèces d’eaux froides et des espèces d’eaux chaudes ; ces dernières étant les plus diversifiées. Les Clupeidae forment d’immenses bancs qui sont exploités tant par les pêcheries artisanales qu’industrielles. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les espèces sont nombreuses, mais toutes ne sont pas bien définies. Les plus importantes économiquement sont les sardinelles et I’ethmalose. zyxwvu zyxwvutsrqponm zyxwv zyxw Sardinella aurita Valenciennes, 1847 95 zyxw zyxwvutsrq zyxwv zyxw zyxwvu zyxwvutsrq Sardinelles Clupeidae Sardinelle ronde Sardinella aurifa Valenciennes, 1847 Sardinelleplate Sardinella maderensis (Lowe, 1839) syn. S. eba Valenciennes, 1847 Les sardinelles ont un corpsallongé et comprimé. Elles sont qualifiées de ronde et de plate l’une par rapport à l’autre : S. aurita est en effet plusarrondie que S. maderensis, sasectiontransversale n’est cependant pas ronde mais plutôt ovale ; sacarèneventraleestmoins aiguë que celle de S. maderensis. Outre l’allure générale du corps, ces deux espèces peuvent se distinguer par le nombre de rayons de la pelvienne, 9 chez S. azlrita, 8 chez S. maderensis, et par leur coloration. S. auritd a le dos bleu, les flancs et le ventre blanc argenté ; à la limite du dos et des flancs se situe une bande jaune doré chez les spécimens frais et il existe à l’angle supérieur de l’opercule, sur celui-ci, une tache diffuse sombre. S. maderensis estgris bleuté dorsalement, lesflancs et le ventre sont blanc argenté sans bande dorée, la tache diffuse sombre est située en arrière de l’opercule et il en existe une autre à la base des premiers rayons de la dorsale. Les sardinelles atteignent 25 à 30 cm de long. 96 Ce sont des espèces pélagiques du plateau continental : S. maderensis fréqente les eaux côtières jusqu’à 50 m de profondeur, tandis que S. aurita atteint le rebord du plateau, soit environ 150 m . S. aurita est largement distribuée dans les eaux tropicales et subtropicales de l’Atlantique nord et sud, elle existerait également dans le Pacifique ouest. S. maderensis a une aire de répartition plus restreinte, limitée à la Méditerranée et aux côtes occidentales d’Afrique, deGibraltar à l’Angola. Dans la province sénégalo-mauritanienne, S. azlrita se reproduit sur les fonds de 50 à 100 m et S. maderensis sur ceux de 10 à 50 m ; il se constitue ensuite 2 nurseries côtières, l’une au niveau de la Petite Côte sénégalaise, l’autre en Mauritanie, au sud du Cap Blanc. Les jeunes de S. aurita restent dans lesnurseries jusqu’à leur maturité puisrejoignent lestockdes adultes qui migrent au large en suivant les mouvements d’eauxfroides. S. aurita prédomine en effet durant la saison hydEologique froide, de décembre à mai, zyxwv zyxw Sardinella maderensis (Lowe, 1839) zyxwvuts zyxwvut zyxwvutsr zyxwvut zy zyxwvutsrqp zyxwv c’est-à-dire pendant la période des alizés qui entraînent des remontées a’eaux froides et salées à la côte. Elle est remplacée, en saison chaude, par S. muderensis sans toutefois disparaître. Les jeunes et les adultes de S.maderensis se dispersent aprèsla reproduction dans la zone sénégalo-mauritanienne, mais leur migration est de moins grande amplitude que celle de S. atlrita. Les sardinelles sont pêchées à la senne tournante et de plage. Elles sont utilisées pour la consommation (conserveries-braisage), la fabrication de farine de poisson et comme appât par la flottille thonière. Dans les eaux sénégalaises, les captures ont atteint près de 80 000 tonnes de S. aurita et 50 O00 tonnes de S. muderensis, en 1978. La production globale du stock sénégalo-mauritanien était de 360 O00 tonnes en 1977. Au Sénégal, les sardinellesbraisées représentent Sardine Noms vernuczll’aires : S. atlrita : allache(France) ; téyit (Mauritanie) ; yaboï maureug (Sénégal) ; kankanman (Côte d’Ivoire) ; massoudzi (Congo). S. maderensis : grande allache (France) ; téyit (Mauritanie) ; y$ssou yaboï (individus de moins de 10 cm) et yaboï tass (individus de plus de 10 cm)(Sénégal) ; agouwa (Côte d’Ivoire, Ebriée) ; gran (Côte d’Ivoire, Alladian) ; djandjerema (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; makouala (Congo). Sardilzapilchardus (Walbaum, 1792) 11 s’agit de la <( vraie >> sardine qui se distingue des sardinelles par son operculerayé de stries rayonnantes (lissechezles sardinelles) et laprésence de quelques taches sombres plus ou moins diffuses et alignées sur les flancs. 98 unepartimportante de l’alimentation des populations côtières et rurales ; une partie de la production est mise en conserve dans les usines dakaroises et vendue sous le nom de pilchards. Clupeidae C’est une espèce d’eaux tempérées qui remonte jusqu’au Dogger Bank en Mer du Nord. Elle est très abondante dans le Golfe de Gascogne et en Méditerranée occidentale, ainsi que sur les côtes marocaines et mauritaniennes qui constituaient sa limite sud. Or, à la faveur de zyxwv Sardina pilchardus (Walbaum, 1792) zyxwv zyxw zyxwvutsrqp zyxw zyx zyxwvuts conditions hydrologiques particulières (extension de la zone d’upwelling), quelques individus, appartenant probablement au stock mauritanien, ont été récoltés en Baie de Gorée en 1976-77. Comme ses congénères, la sardine Ethmalose Ethmalosa fimbriata (Bowdich, 1825) L’ethmalose a un corps beaucoup plus élevé et comprimé que celuidessardînelles et ses profils ventral et dorsal sont très convexes. Mais ce qui permet de reconnaître l’ethmalose au premier coup d’œil, c’est sonaspect soyeux dû à ses écailles spéciales à bord libre lacinié. Le dos est brun,olivâtre avec de jolis reflets dorés, les flancs sont argentés avec une ou plusieurs tachesnoirâtresen arrière de l’opercule. L’ethmalose est une espèce ouest-africaine très côtière.Elle remonte lesestuaires et pénètre en lagunes durant la saison sèche. Elle semble se reproduire toute l’année avec toutefois des Q poussées B printanière, estivale et automnale. Sa contribution aux apports des Clupeidae de la Sénégambie est d’environ 17 000 t (1978). Elleest pêchée ‘a la senne et au filet maillant dans les 100 est pélagique, migratrice et planctophage. Elle atteint 25 cm de long en Atlantique et fait l’objet d’une importante exploitation. Le stock mauritanien fournirait environ 500 O00 t par an. Clupeidae régions du fleuveSénégal et de Saint-Louis, du SineSaloum, de la Gambie et de laCasamance. En C6te d’Ivoire, l’ethmalose est l’esptce lagunaire prépondérante ; les captures (environ 15 O00 t) sont constituées en grande partie de jeunes individus qui supportent mieux la dessaluredes eaux que les adultes. L’ethmalose atteint 45 cm de long et un poids de 1 kg. Noms vernaculaires : lgir bicham (Mauritanie) ; awatt , obeu (Sén. O) ; fassou coba, cobo (Sén. L) ; tindaltchatch,tiatj (Sén. S) ; tialo (Gambie) ; diata (Casamance) ; bonga, bonga seri (Guinée) ; aywo (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; ehoube (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; tiaka, aywé, folé, wékuako (Bénin) ; awefu, bongo, bonji (Sierra-Leone) ; mandji, liandji (Congo, V.). \\ : zyxw zyxwv zyx Ethmalosa fimbriata (Bowdick, 1825) 101 Rasoir zyxwvutsrqp zyxwv z zyxw Ilisba africana (Bloch, 1795) Le rasoir est un poisson curieuxpar son extrême aplatissement latéral et sa forme en lame de couteau. L’image est justifiée en outre par l’existence d’une carène ventrale tranchante et serratulée. La mâchoire inférieure est particulièrement proéminenteet relevée. Les ventrales sont rudimentaires et l’anale longue. La teinte générale est jaunâtre, à reflets argentés. C’est une espèce pélagique très commune le long des côtes occidenTales de l’Afrique tropicale. Elle est prise au 102 Clupeidae chalut et à la senne, mais présente peu d’intérêt pour la pêche ; elle est habituellement rejetée à la mer. Le rasoir atteint 25 cm de long. Noms vernaculaires : Rimbol (Sén.) ; lati (Guinée) . lala (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; nafran (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; aflema, kaflan (Bénin) ; bonga (Nigeria) ; litchiendjilà (Congo, V .) . zyxwv zyxw IGisba africana (Bloch, 1795) 103 Anchois zyxwvutsrq zyxwv Engraulis encrasicolas (Linnaeus, 1758) syn. Anchoa gihzeensis Rossignol et Blache, 196 1 zyxwvut zy zyxwvutsrq zy L’anchoisest un petit poisson d’une quinzaine de centimètresayant l’allure général d’un Clupeidae, mais qui se caractérise par un corps fusiforme et arrondi, sans carène ventrale, et surtout par un museau allongé, proéminent, formant une sorte de rostre au-dessus de la bouche qui est oblique et largement fendue ; lemaxillaire dépasse nettement le bord postérieur de l’œil. La coloration générale est brunâtre, avec une bande longitudinale argentée, et présente des reflets métalliques sur les flancs, lorsque le poisson n’a pas perdu ses écailles ; le dosest légèrement plus sombre. Elzgraulis encrasicolus est l’unique représentant.de la famille desEngraulidae en Atlantique oriental tropical. C’est une espèce pélagique côtière qui peut former des Silures ou poissons-chats ou mâchoirons La famille des poissons-chats est essentiellement constituée de formes estuariennes, toutefois certaines espèces montrent des affinités nettement marines, d’autres au contraire sont totalement d’eau douce. Ce sont des 104 Engraulidae bancstrès importants. Elleest planctophage et effectue desmigrationssaisonnières de faibles amplitudes. Très commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, de laMer du Nord au Maroc, elle y est pêchée à la senne tournante et au chalut pélagique. Sa valeur commerciale est considérable dans ces régions où elle est consommée à l’état frais. salée. au vinaigre, en pâte ou en filets mis en conserve. Sur les côtes ouest-africaines, sa biologie et son potentiel de production sont mal connus ; elle n e semble être exploitée qu’au Ghana. Noms vernacdaires : Galadakh (Sén. L) ; youssou nokoum (Sén. O ) ; pankan muntali (Sén. S). Ariidae poissons des régions tropicales et tempérées chaudes qui se caractérisent par un corps nu, sans écaille et une tête fortement ossifiée et aplatiesurledessus formant ainsi une sorte de bouclier céphalique. La bouche est entourée zyxwvutsr zyxwvu zyxwvutsrqp zyx de 3 paires de barbillons : 1 paire de barbillons maxillaires et 2 paires de barbillons mandibulaires. Les mâchoires, et souvent le palais, sont garnis de dents villiformes ou granuleuses. Le rayon antérieur de la première dorsale, et celui des pectorales, est transformé en un fort aiguillon barbelé ; la deuxième dorsaleest adipeuse, sans aucun rayon, réduite et rejetée en arrière ; les pelviennes sont en Mâchoiron zyxwv Arius heudeloti Valenciennes, 1840 La caractéristique spécifique principale de ce mâchoiron est la présence de dents palatines disposées en petites plages ovoïdes et largement écartées. Le dos est brunâtre plus ou moins violacé,lesflancs argentés et le ventre blanc. Les nageoires sont brunâtres, plus foncéesaux extrémités. C’est une espècecôtière ouest-africaine, commune sur les fonds vaseux, du Sénégal à l’Angola. Parfois abondante localement, elle peut donner lieu à des prises notables : 1 O00 t de mâchoirons ont été débarquées à Dakar par la flottille chalutière en 1977.Les mâchoirons peuvent se prendre aussi au filet maillant, à la senne et à la ligne. Leur chair est de très bonne qualité et très appréciée sur 106 position abdominale, la caudale est grande et largement fourchue. En Atlantique tropical, seul le genre Arias est représenté. Il comprend plusieurs espèces marines, estuariennes et d’eau douce. Parmi les espèces d’affinités marines, une des plus communément rencontrées est Anks headeLoti. Ariidae les côtes d’Afrique. Toutefois il faut se méfier de leurs aiguillons lors des manipulations, car ils peuvent infliger des blessures douloureuses. Les formes marines des mâchoirons pratiquentl’incubation buccaledesœufs : après la fécondation, les œufs, peu nombreux,mais volumineux, sont avalés par le mâle qui les gardera dans sa bouche jusqu’à l’éclosion, leur assurant ainsi une meilleure chance de survie. A signaler l’intéressante expérience, menée récemment en Côte d’Ivoire, concernant l’élevage d’une espèce lagunaire de mâchoirons de la famille des Bagridae. La technique est maîtrisée et il semble que la phase d’exploitation industrielle puisse être envisagée avec optimisme. zyxwv zyx Arius heudeloti Valenciennes, 1840 107 zyxwvutsrq zyxwv zy Noms vemucuhh-es : Kong (Sin. L.) ; dakak, ank, gardj (Sén. O) ; kun kélo (Sén. M) ; kutkudian (Sén. S) ; konko, konchoé Baudroies (lottes) Lophiidae Les baudroies sont en général assez peu connues du public, car seules lesqueues dépouillées sont commercialisées sous j e nom de lotte (à ne pas confondre avec les queues de Lugocephah, cf. famille des Tetraodontidae). Ces poissons <( tout-en-gueule >> ont effectivement une tête hideuse qui pourrait représenter un obstacle à leur vente. Cependant, cette tête possède des a joues >> charnues très appréciées des connaisseurs ! L’énorme tête des baudroies est arrondie et déprimée, elle représente approximativement la moitié du corps. Elle porte le plus souvent des lambeaux cutanés, des tubercules épineux et descrêtesosseuses. Le corps se termine par une queue relativement courte et conique. La bouche est excessivement fendue et garnie de fortes dents pointues. La première nageoire dorsale est constituée de 2 ou 3 rayons céphaliques isolEs et de 3 rayons post-céphaliques unis par une.membrane. Le premier rayon céphalique est 108 (Guinée, So.) ; gangangri (Côte d’Ivoire, Ebrié et Alladian) ; ebo (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; kokoté (Togo) (Bénin) ; ntchiendo (Congo). transformé en un filament pêcheur (illicium) qui peut se terminer par un lambeau cutané (esca). La seconde nageoire dorsale etl’anale sont courtes et rejetéesvers l’arrière du corps. Les nageoires pelviennes sont réduites eten position jugulaire. Les nageoirespectorales sont pédiculées, elles forment des moignons charnus et membraneux plus ou moins mobiles. La nageoire caudale est tronquée. Les orifices operculaires s’ouvrent en arrière de la base des pectorales. La peau est nue, ou couverte de tubercules. La coloration des baudroies est variable, fonction de la nature du fond sur lequel elles se trouvent. Les baudroies sont des poissons benthiques .du plateau continental etdu talus,notammententre 200 et 600 m de profondeur. Sédentaires, .elles chassent à l’affût en restant immobile sur le fond avec lequel elles se confondent, agitant seulement leur filament pêcheur pour attirer leurs proies (principalement des poissons) qu’elles zyxwvuts zyxwv engloutissent dans leur énorme gueule. Elles sont vora-les ces, et seraient capables demonter en surface pour s’attaquer aux oiseaux de mer ! La chairdes baudroies est blanche, ferme, et très appréciée des gourmets. La valeur commercialedesbaudroiesestélevée, dans lesmers tempérées, et notamment l’Atlantique Nord, elles sont exploitées par les chalutiers. Sur les côtes ouest-africaines, zyxw zyxw baudroies sont rarement commercialisées.Ellesconstituent le plus souvent <( lagodaille >> du pêcheur, c’est-àdire la part de la pêche que chaque marin est autorisé à prendre pour saconsommation personnelle. Les baudroies peuvent atteindre de grandes tailles, 200 cm de long pour un poids de 40 kg. zyxwvutsrq zyxw zyxwvutsrq africaine Baudroie Lophius vaillant; Regan, 1903 Cette baudroie se caractérise par l’absence de l b beau cutané à l’extrémité de son filament pêcheur. Sa colorationest brunâtre, assez claire, avec des petites taches brun foncé éparses sur le dos. La face ventrale est gris-brun, comme fumée. Les nageoires sont noirâtres, notamment la moitié distale des pectorales. La baudroie africaine est connue du Maroc au Golfe de Guinée. Elle vit sur les fonds sablo-vaseux de la pente continentale,entre 200 et 800 m de profondeur. C’est sur_ ces sondes que les crevettiers et les chalutiers la capturent occasionnellement. Sa chair est plus aqueuse et plus flasque que celledesespèces de l’Atlantique Nord,et nécessite d’êtreégouttée avant consommation. La baudroie africaine atteint 50cm de long. Lopkiidae terranée, Lophins bzldegassa Spinola, 1807 et Lophizls piscatorizcs Linnaeus, 1758. L. bzldegassa présente un appendice charnu bilobé à l’extrémité de son filament pêcheur ; sesnageoirespectorales sont bordées d’une bande noirâtre étroite et nette. Cette espèce n’est susceptible d’être rencontrée que sur lescôtes de Mauritanie, qui représentent la limite sud de son aire de répartition. Le leurre de Lophins piscutorins est large, frangé et porte une papille centrale ; les nageoires pectorales sont tachetées à leur extrémité. La présence de cette espèce sur les côtes ouest-africaines est peu probable, car elle ne semble pas dépasser vers le sud la latitude de Gibraltar. zyxwvuts zyxwvutsr zy Remarqzle ;la baudroie africaine est souvent confondue avec les espèces de l’Atlantique Nord et de la Médi- 110 Nom vernaculaire : Nkout’ tobo lima mani (Congo, V.). zyxwvutsr z zyxwvutsrqp zyxwvutsrq Poissons-crapauds Antennariidae Ce sont de curieux poissons au corps trapu et globuleux, à peau nue (Histno) ou spinuleuse (Antennurizls). La bouche est assez grande, oblique et presque verticale ; la mâchoire inférieure est proéminente ; les dents sont villiformes. La dorsale épineuse est réduite à 3 épines ; la première, située au-dessus de la bouche, est transformée en filament pêcheur ou illicium ; les-deux autres sont isolées, enrobées dans la peau, et en forme de cornes. La pectorale et la pelvienne, pédonculées, ressemblent à des <( pattes >>.L’ouverture branchiale, très réduite, s’ouvre à la base de la pectorale. Poisson-crapaud Antemarias seBegaZensis Cadenat, 1959 Cet Antennurizls se distingue des autres formes par les rayons de sa pectorale qui sont tous branchus et plus 112 Ce sont despoissons benthiques côtiersdesmers chaudes. Certaines espèces du genre Histro vivent sur les touffes d’algues dérivantes, notamment les sargasses. Mais la plupart sont littorales et se maintiennent immobiles, dissimulées sur le fond, à l’affût de proies qu’elles attirent au moyen de leur illicium, qui agit comme un véritable leurre. Les poissons-crapauds ne sont pas consommés, mais ils présentent cependant un intérêt commercial pour les aquariophiles. Il existe quelques espèces de poissonscrapauds sur les côtes ouest-africaines, parmi lesquelles nous retiendrons la plus commune. Antennariidae nombreux (12-14). La coloration générale est gris rosé ou gris jaunâtre, avecdes réticulations gris foncé ou verdâ- 113 zyxwvutsrqp zyxwv zy zy tres ; il existe une grande tache caractéristique noire, auréolée de clair, à labase de ladorsale molle ; celle-ciest précédée et suivie de quelques autres plus petites. L’espèce est benthique, côtière et typiquement ouest-africaine : elle est connue du Maroc au Congo. Au Sénégal, elle est commune sur les fonds sablo-vaseux de 40 à 80 m. Elle figure assez régulièrement dans les prises chalutières mais est rejetée. A n t e n n u h s senegazensis est 114 le plus grand des poissons-crapauds ouest-africains, il peut dépasser 40 cm de long et peser plus de 3 kg. Nom vernucuhire : Aucun connu, sinon celui de poule de mer év9quant vaguement la position du’ poisson sur le pont lorsque l’abdomen est distendu par l’eau ingurgitée par l’animal au moment de la capture. Merlus zyxwvutsr zyxw zyxwvu zyxwvu Le corps est fusiforme, plus large en avant. La tête est grande, la bouche terminale, largement fendue et garnie de dents fortes. Les nageoires sont sansépines. Il y a 2 dorsalesséparées, la première courte et élevée,la seconde longue, échancrée, opposée et semblable à l’anale. Les pelviennes sont en position jugulaire. La caudale est tronquée. Ce sont des poissons benthiques des mers froides et tempérées,présentsen profondeur sous les tropiques. Merlucciidae L’espèce européenne MerZiccizls merhccizcs (LINNAEUS, 1758) ou merlu blanc, atteint les côtes du Sénégal mais y estrare.Sur les côtesoccidentales d’Afrique; 2 espèces sont susceptibles d’être rencontrées : MerZzcccizcs senegalensix, CADENAT, 1950 et &ferhccizcs Po&, CADENAT, 1950. Plus au sud, elles sont relayées par l’espèce sudafricaine Merl’zlccim cqbensix CASTELNAU, 1861 ou Stockfish . 115 zyxwvutsr zyxwvutsrq zyxw zyxwvutsrq zyxwvutsr Merlus noirs Merduccius senegadensis Cadenat, 1950 et Merduccius podla Cadenat, 1950 Très semblables, ces 2 espèces sont difficiles à distinguer l’une de l’autre. M. poll’i compte 10 rayons à la première dorsale et 10-11 branchiospines sur le premier arc branchial dont 8-9 sur la branche inférieure. M. senegaLeensis compte 11rayons à la première dorsale et plus de 14 branchiospines sur le premier arc branchial dont 11 à 14 sur la branche inférieure. Ces merlus noirs sont effectivement beaucoup plus sombres que leurs congénères européens, aussi bien extérieurement qu’intérieurement : les muqueuses buccales, branchiales et operculaires ainsi que le péritoine sont nettement noirs. Les aires de répartition des 2 espèces se chevauchent largement : celle de M . poZl‘i s’étend du Sénégal au Congo, celle de M. senegal‘ensis du Maroc au Golfe de Guinée. Benthiques, les merlus noirs ne se rencontrent 116 Merlucciidae qu’au-delà de200 m de profondeur sur le talus continental et jusqu’à 500 m environ. Ils se déplacent en bancs dans lesquels les 2 espèces peuvent coexister. Ce sont des prédateurs essentiellement ichtyophages quipratiquent volontiers le cannibalisme. Sur les côtes ouest-africaines, les merlus sont surtout abondants durant les mois froids, de décembre à avril. Ils sont pêchés principalement par les grands chalutiers russes et polonais, mais leur densité ne semble pas suffisante pour alimenter une pêcherie importante comme celle du merlu blanc européen. Les merlus noirs ont d’ailleurs une chair de consistance molle,de moins bonne qualité que celle de l’espèce européenne. Seuls les jeunes individus (25 cm)sont excellents et commercialisables ; ce sont aussiles plus abondants, les grands individus de 70 cm étant rares. zyx zy zyxw zyx Merluccius senegalemis Cadenat, 1950 117 Brotules zyxwvutsrqz Qphidiidae Le corpsest allongé, cylindrique, progressivement rétréci vers l’arrière. Les nageoiresdorsale et anale sont longues et confluent avec la caudale qui se termine en pointe. Aucune des nageoires n’est épineuse. Les pelviennes sont en position jugulaire et réduites à 1 ou 2 rayons filamenteux. La bouche est grande, subterminale et garnie de dents pointues disposées en bandes. Le corps est nu ou couvert de petites écailles lisses, incluses dans la peau. Brotule Ce sont despoissons bathybenthiques qui existent jusqu’aux plus grandes profondeurs des océans ; quelques espèces sont côtières dans les mers chaudes. Les brotules sont vivipares, ichtyophages et comestibles. En Atlantique oriental tropical, lesespèces de grande profondeur sont nombreuses mais rarement observées et sans aucune valeùr économique ; la famille des Brotulidae sera illustrée par son unique représentant côtier : BrotaZu barbutu. zy zyxwvutsrqp Brotda barbata (Bloch et Schneider, 1801) Cette brotule possède 3 paires de barbillons à chaque mâchoire ; sa nageoire pelvienne est réduite à 1seul rayon filamenteux et bifurqué ; son corps est couvert de petites écailles. La coloration est brun rougeâtre plus ou moins uniforme, éclaircie sur le ventre ; la dorsale et l’anale sont bordées de noir, L’espèce est très commune en Atlantique tropical ; sur les côtes ouest-africaines, les chalutiers la prennent sur 118 , Ophidiidae les fonds vaseux et sableux entre 50 et 300 m de profondeur. Au Sénégal, elle arrive en cinquième position des espèces débarquées avec 2 800 t pour 1977. La pêche s’effectue principalement dans le secteur de Saint-Louis, de janvier à mai. BrotuZu barbutu atteint 75 cm de long. zyxwv Noms VemucaZaires : Mori (Sén.) ; dugba (Côte d’Ivoire) ; lifouifou (Congo, V.). % zyxwv zyxwvutsrqponmlkjihgfedc B r o t d a barbata (Bloch et Schneider, 1801) Demi-becs zyxwvutsrq z zyx zyxwvutsrq Hemiramphidae Proches des aiguilles, les demi-becs ont un corps plus trapu et plus comprimé, couvert d’écailles assez grandes, lisses et caduques. Seule la mâchoire inférieure est allongée, la supérieure restant courte et triangulaire. Les nageoires sont sans épines. La dorsale et l’anale sont opposées et très reculées à proximité de la caudale qui est fourchue. Les pelviennes sont en position abdominale ; les pectorales sont courtes et élevées sur les flancs. La ligne latérale, très basse, longe le bord ventral. Les demi-becs sont des pélagiques côtiers des mers tropicales et tempérées chaudes. Ils pénètrent couramment en estuaire et en Demi-bec brésilien Hemiramphus brasiliensis (Linnaeus, 1758) Demi-bec à mâchoire inférieure très allongée, la mâchoire supérieure est courte, triangulaire et non écailleuse. La nageoire dorsale compte 1 2 à 16 rayons, l’anale 12 ou 13. La caudale est nettement fourchueavec un lobe inférieur. plus développé que lesupérieur ; la pectorale est courte. La coloration est celle des poissons pélagiques de 120 lagune à larecherche de nourriture ; quelques espèces vivent en eau douce. Ce sont des omnivores : petits crustacés planctoniques, algues dérivantes, larves et petits poissons constituent leur menu. Bon nageurs, ils ont la faculté de se propulser hors de l’eau par des battements rapides de la caudale. Leur chair est excellente et appréciée.Ilsse prennent à la senne et, la nuit, au moyen d’une larppe etd’une épuisette. Ils sont utilisésaussi comme appât pour la pêche G au gros >>. Sur les côtes occidentales . d’Afrique, seul le demi-bec brésilien est vraiment commun. Hemirampkidae surface : dos bleu verdâtre, flancs et ventre argentés. Il existe une bande longitudinale sombre sur. les flancs. Le lobe supérieur de la caudale est jaune orangé, l’inférieur gris cendre. Enfin le bec est noir avec son extrémité charnue rouge corail. C’est une espèce atlantique tropicale, commune de zyxw zyx Memiramfihm brasiliemis (Linnaeus, 1758) 121 zyxwvut zyxw zyxwvutsr partetd'autrede 1'océan.Sur les côtesafricaines,elleest connue des Iles Canaries et du Sénégal à l'Angola. Les bancs de demi-becs s'observent surtout durant les saisons chaudes. Elle atteint 40 cm de long. 122 Noms vemawl'aires : Soûron (Sen. L) ; soun soun (Sén. O) ; tîérèm (Sén. S) ; nokro (Côte d'Ivoire) ; loungandou (Congo). z zyxwvutsrqp . Poissons volants Exocoetidae Identifiables immédiatement à leurs nageoires pectorales extrêmement développées, les poissons volant ont, par ailleurs, un corps allongé et arrondi, couvert de grandes écailles lisses et caduques. Le museau est émoussé avec une petite bouche garnie ou non de dentsminuscules. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale et l’anale sont reculées ; la caudale est fourchue avec son lobe inférieur nettement plus long que le supérieur ; enfin les pelviennes sont en position abdominale et peuvent être également très développées. On distingue alors les espèces à 2 ailes >> des espèces à << 4 ailes >>. Ce sont des poissons pélagiques du large, des régions tropicales et tempérées chaudes. Ils sont bien connus pour leur faculté d’effectuer des vols planés qui se terminent parfois, pour leur malheur, sur le pont des bateaux. Leur <( vol peut atteindre 100 m de long et durer quelques secondes, soit un déplacement à une vitesse moyenne proche est habituellement interprété de 40 km/h. Ce vol comme une réaction de fuite, en fait il peut s’agir également d’un comportement normal du poisson. .:)En Atlantique, lesespèces de poissonsvolants sont nombreuses et serépartissentenplusieursgenres.Leur identificationestdélicate et cecirésulte du fait que les jeunes subissentdeschangementsnotables au cours de leur croissance : ainsi les jeunes d’une espèce peuvent être confondus avec les individus plus âgésd’une autre espèce. En Atlantique oriental, le genre Cheilopogon est le mieux représenté, aussi nous servira-t-il d’exemple pour illustrer la famille. zyxwvutsrqponmlkjihgfed 123 Poisson volant zyxwvutsrq zyxw zyxw zy zy Cbeilopogom sp. syn. Cypselzcrus sp. Les pectorales sont longues et dépassent le milieu de la dorsale ; les pelviennes sont longues également et atteignent au moins le milieu del’anale ; celle-ciest plus xourte que ladorsale et légèrement plus en arrière ; la caudale est largement fourchue avec le lobe inférieur bien développé. La coloration générale estcelledespoissons pélagiques de surface : dos bleu-vert sombre, flancs et ventre argentés. Les nageoires sont claires,grisâtres et peuvent présenter des taches et des bandes sombres ; les pectorales sont parfois d’un joli bleu nuit. Ce sont despoissonsd’assez petite taille qui ne Exocoetidae dépassent guère 45 cm delong. Lesespèces du genre Cheil‘ojogon sont difficiles à distinguer ; cependant, au large, on -rencontrera plus probablement C. nignkans ou C. fzlrcatus et,’ 5 la côte, C. pinnatibarbatus. Les poissons volants sont abondantsdans les eauxsénégalo-gambiennes où une étude fait état de 500 individus au k m 2 , densité suffisante pour envisager une exploitation commerciale si toutefois une technique spécifique de capture existait. Noms vernacul’aires : New new ; firn, firndo (Sén.) ; tchifoundji (Congo). \ Orphies, aiguilles Poissons au corps très allongé et plus ou moins comprimé latéralement,Les mâchoires inférie‘ureet supérieure sont extrêmement étirées en un bec robuste muni .de dents fines et pointues. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale est rejetée en arrière, à l’opposé de l’anale, et près de la caudale qui est tronquée ou fourchue. Les pelvien124 Belonidae zyxwvu nes sont en position abdominale ; lespectorales sont réduites et implantées assez haut sur les flancs. La ligne latérale, par contre, est très basse et longe le bord ventral. Enfin le corps est couvert de petites écailles lisses et caduques. Ce sont des poissons pélagiques des mers tropicales zyxwv zyxw Chedopogon sp. 125 et tempérées, quelques espèces vivent en eau douce. Encoloré bancs, en petits groupes ou solitaires, ils nagent près de la surface et chassent les petits poissons. Ce sont des nageurs rapides capables de s’élancer hors de l’eau. Les aiguilles’ ontune chairexcellente et un squelette curieusement Aiguille-crocodile zyxwvutsrq zyxwvu zyxw Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, la famille des Belonidae est surtout représentée par l’aiguille-crocodile. Tyloszcrus crocodilzcs crocodilus (Péron et Lusueur, 182 1) syn. Strongylzcra crocodila (Péron et Lesueur, 1821) Le corps est à peine’comprim6, de section subcylindrique. Lesarcs branchiaux ne portent aucune brahchiospine. Les premiers rayons des nageoires dorsale et anale sont allongés et forment un lobe antérieur élevé. La caudale est fourchue, le lobe inférieur étant légèrement plus long que le supérieur. Le dos est vert bleuté ; les flancs sont argentés avec une bande longitudinale gris-bleu ; le ventre est blanc argenté ; les nageoires sont noirâtres. C’est une espèce pélagique côtière des régions tropi- 126 z en vert. Elles se pêchent au filet maillant, à la senne et à la ligne. Belonidae zy zyx cales et tempérées chaudes. Elle peut atteindre 100 cm de long. Sur les côtesouest-africaines, elle figure dans les prises des sennes tournantes et de plage. Elle est consommée et sert d’appât pour la pêche << au gros B. Noms vernucul’uires : Katara, khessein (Sén. L) ; sambassilett (Sén. O ) ; ati&m (Sén. S) ; adaï, lébé (Côte d’Ivoire) ; dayi (Togo) ; mové, mowa (Congo, v.). zyxwvutsr zyxwv zyx Tylosur~scrocodilzcs crocodilzcs (Pkron et Lesueur, 1821) 127 zyxwvuts zyxwvu zyxwvutsrqpo zyxwvutsr Poissons-soldatsou marignans Holocentridae Le corps est oblong, modérément comprimé. Le poissons-soldats sont souvent brillamment colorés, la museau est court etobtus,l’œilgrand, lesbords du préo-teintedominanteétant le rouge. percule et de l’opercule sont dentelés et portent de fortes Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales, épines. La dorsale présente une partie épineuse longue et hôtes habituels desrécifscoralliens.Ils mènent une vie une partie molle courte, séparées par une échancrure. Il y nocturne, Ie jour ils se mettent à l’abri sous les surplombs a 4 épines à l’anale, une seule aux pelviennes qui sont en ou dans lés crevasses. Les très jeunes stades ont une vie position thoracique. La caudale est fourchue. Les écailles pélagique. sont grandes, fortes et extrêmement rugueuses. Les Poisson-soldat Adioryx bastatas (Valenciennes, 1829) Cet holocentre présente une forte Cpine à l’angle du préopercule. La dorsaleestcomposée de 11 épines et 14 rayons mous, l’anale de 4 épines, la 3‘ étant particulièrement forte,et 9 rayons mous. En fait, lacoloration deont ce joli poisson-soldat sufflt pour l’identifier : le corpsest rouge brillant avec des lignes longitudinales blanches ; il existe, en outre, une tache noire au niveau des premiers dorsale. rayons de la 128 Holodentridae Adioryx hastatm est une espèce ouest-africaine tropicale deszonesrocheuses, entre 20 et 100 m de profondeur. Les individus pris à la ligne, rarement au chalut, couramment 26 cm delong, maisl’espèce pourraît atteindre 45 cm. Sa chairest excellente. Nom vernacuhire : Walanka (Sén. O). Saint-Pierre zyxwvutsrq zy zyxwvuts Zeidae Le corpsest court, élevé et fortement comprimé latéCe sont despoissons benthiques profonds desmers ralement. La tête est grande avecdescrêtes osseuses et destropicales et tempérées. En fait ils viventprès du fond et épines. La boucheest grande également e: extrêmement au-dessus, en pleine eau où ils forment des petits grouprotractile. La nageoiredorsalesecompose d’une partie pes.Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, 2 espèces de épineuse de 7 à 9 épines et d’une partie molleopposée à .. Saint-Pierre peuvent être observées : Zeus$ber maun’tal’anale ; celle-ciestprécédée de 2 ou 3 épines. Les pectonzczcs DESBROSSES, 1937 et Zenopsis conchz,4er (LOWE, rales sont courtes, les pelviennes en position thoracique ; 1852). la caudale est tronquée. La peau est couverte de petites écailles ou bien nue avec quelques écussonsosseuxépineux à la base de l’anale et de la dorsale. Saint-Pierre Mauritanie de zyxwvut zyx eus faber mauritanicus (Desbrosses, Il s’agit d’une variété géographique du Saint-Pierre européen, Ze2d.r faber, LINNAEUS, 1758. Le corpsest ovale, fortement comprimé, couvert de très petites écailles lisses. Il existe une série d’écussons épineux à la base de la dorsale et de l’anale. Les rayons épineux de la dorsale sont prolongés en longs filaments. La colorationgénéraleest gris bleuté plus ou moins argenté, brunâtre sur le dos ; les flancs présentent un ocelle caractéristique noir, auréolé de 130 1937) Zeidae jaune clair. Selon la légende; il s’agirait des empreintes digitales de Saint-Pierre,alors qu’ilprenait lepoisson pour lui retirer de la bouche une pièce d’or... La variété Zezls faber mazcn’tanicus existe de laMauritanie à l’Afrique du Sud. Elle est commune, mais jamais abondante. Elle fréquente des fonds de nature variable : vase, sable et roche, entre 75 et 250 m de profondeur. les Saint-Pierre sont des prédateurs, ils happent les petits zyxw zyx zyxwvutsrq zyxw zyxwvuts zyxwvut poissons pélagiques au moyen de leur grande bouche extensible. Sur les côtes du Sénégal et de Mauritanie , ils se reproduisent plus tôt (février-juin) que sur lescôtes européennes (juin-août). Par contre ils sont nettement Saint-Pierre maculé * elzopsis conchifer (Lowe, 1852) Semblable par laforme à l’espèce précédente, Zenopris conchzjrr se caractérise par des rayons épineux dorsaux non filamenteux, la présence de grands écussons osseux et épineux à labasedesnageoiresdorsale et anale, le long du bord ventral et sur la poitrine ; par ailleursla peau est nue. La coloration genérale estgris bleuâtre sur le dos, argentée sur les flancs et le ventre. Il n’y a pas d’ocelle mais plusieurs macules noirâtres sur les flancs, bien visibles chez les jeunes individus. c 132 plus petits : ils atteignent seulement 45 cm de long au lieu de 65 cm et il semble que la taille diminue avec la latitude. Ils se prennent à la ligne et au chalut. Leur chair est excellente et de grande valeur commerciale. Zeidae L’espèce est commune en Atlantique oriental tropical maisjamais abondante. Parfois capturée avec Zear fuber muzlritaniczls, elle se trouve en général sur des sondes plus importantes (150-250 m). Elleest plus grande (75 cm) et semble plus vorace que l’espèce précédente ; elleest capable en effet des’attaquer aux dorades. zyxwv zyxw Zenopsis conchifer (Lowe, 1852) 133 zyxwvutsrz z zyxw zyxwvutsrq Poissons-trompettes Fistulariidae Curieux poissons au corps très allongé et déprimé,au museau tubiforme et terminé par une petite bouche garnie de fines dents. La peau est nue ; elle présente parfois quelques écussonsosseux chez les adultes ou de faibles éppines chez les jeunes. Les nageoires dorsale et anale sont courtes mais élevées, opposées et reculées. La caudale est en croissantavecsesrayonsmédians filiformes. Les pclviennes sont en position abdominale. Les pectorales sont courtes. Ce sont des poissons littoraux des mers tropicales et Poisson-trompette Fistg Zaria tabacaria Linnaeus, 1758 Le corps est très allongé et nettement déprimé, plus large que haut ; le museau en trompette )> porte une crête latérale non serratulée (serratulée chez F. petirnba). La coloration générale est rouge-brun, agrémentée de grandes taches bleutées. C’est une espèce atlantique tropicale qui existe de part et d’autrede l’océan. Elle atteint 150 cm de long <( 134 surtout des récifs coralliens, auxquels d’ailleurs ils sont très bien adaptés : leur long museau fonctionnant comme une pipette, ils sont capables de prélever petits crustacés et poissons entre les branches des coraux. Ils sont appelés poissons-trompettes car la forme de leur museau rappelle celle d’une trompette et aussi parce qu’ils produisent des petits couinements semblables à ceux émis par cet instrument. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe 2 espèces ; Fistulanà tat5acaTid et Fistulanà petimba, la première étant plus communément observée. Fistulariidae (sans le filament caudal). Elle fréquente les petits fonds durs, rocheux et sablo-pierreux, riches en concrétions végétales et animales. Comestible et priseparfois en grandnombrepar les chalutiers, elle n’acependant aucune valeur commerciale, Noms vernacuhires : Mbimbann (Sen. L) ; krawach netj (Sén. O). zyxwv zyxw Fistzdaria tabacaria Linnaeus, 1758 FistaZaria petimba Lacepède, 1803 135 Syngnathes et hippocampes zyxwvutsz Les syngnathes et les hippocampes sont de curieux petits poissons dont le corps, de section quadrangulaire ou pentagonale, est cuirassé de plaques osseuses disposées en anneaux, le rendant rigide et peu mobile. Le museau est tubiforme, il se termine par une toute petite bouche dépourvue dedents. Les nageoires sont réduites ou absentes. II n’existe qu’une seule nageoire dorsale constituée de rayons mous, les nageoires pelviennes sont toujours absentes, les pectorales, l’anale et la caudale sont présentes ou non. Les syngnathes ont le corps très allongé et la tête dans le prolongement du corps. La queue, très effilée, se termine par une nageoire caudale plus ou moins développée ; elIe n’est pas préhensile. Le corps des hippocampes revêt une forme tout à fait étrange et caractéristique : la tête qui rappelle celle du cheval, forme un angle aigu ou droit avec l’axe du corps ; celui-ci est renflé et se termine par unequeue préhensile sans nageoire caudale. Syngnathidae Les syngnathes et les hippocampes sont des poissons littoraux desmers chaudes et tempérées. Trèsmauvais nageurs, ils se déplacent le plus souvent verticalement par des ondulations de leur nageoire dorsale, d’où le nom de poissons-baromètres qui leur est parfois attribué. Ce sont despoissons benthiques qui mènent une vie sédentaire dans les algues et les herbiers, mais certaines espèces sont pélagiques et vivent parmi les algues flottantes. D’autres espèces sont estuariennes et remontent occasionnellement en eau douce. Leur nourriture est constituée de petites proies et departicules organiques qu’ils aspirent au moyen de leur museautubiforme qui .fonctionne comme une pipette. Outre leur forme extravagante, les syngnathes et les hippocampes se particularisent par un mode de reproduction peu commun. A l’issue d’une parade nuptiale gracieuse, la femelle introduit ses œufs dans une poche incubatrice que le mâle porte sur le ventre en dessous de son orifice génital. Un meme mâle peut ainsi incuber les pontes de plusieurs femelles. Après quelques jours ou quelques semaines d’incubation, les œufs éclosent dans la poche. Le mâle expulse alors les alevins par des balancements rythmés qui contractent la poche incubatrice. Les syngnathes et les hipppcampes n’étant pas comestibles, ils ne présentent aucun intérêt pour le pêcheur sinon que leur capture est considérée commeun heureux présage. Parfois, zyx ils sont naturalisés pour être proposésaux amateurs de curiosités, sous les noms divers de vipères, d’aiguilles, de porte-plume et de chevaux de mer ! Sur les côtes occidentales d’Afrique, quelques espèces peuvent ainsi être rencontrées dans les boutiques de souvenirs ou sur les plages lors de la mise à terre d’une senne. 137 Syngnathe zyxwvutsrqp zyxwvu zyxwv zyxwvutsrq Sy%g*athuspelagicus Linnaeus, 17 58 C’est un petit syngnathe d’une vingtaine de centimètres de long, qui secaractérise par desnageoires pectorales développées, une anale rudimentaire, une dorsale constituée de 28 à 31 rayons mous, et une caudale déve-avec loppée et arrondie. Les crêtes longitudinales formées par les jonctions des plaques osseuses sont rugueuses, mais sans épines. La colorationest brunâtre, plus ou moins uniforme, les crêtes pouvant être claires. Syngnathidae observé sur lescôtes ouest-africaines. Il se particularise par une légère bosse oblongue sur la nuque. Sa colotation est variable, en général, dans les bruns verdâtres des striesverticales alternativement claires et sombres. 11 atteint 45 cm de long. zyxwvutsrq Remarque : le grand syngnathe des côtes européennes, syngnuths mus Linnaeus, 1758, peut aussi être Noms vernucuZuires : Sambassilet (Sen. O) ; katara, khessen (Sen. L). 139 Hippocampe zyxwvutsrq zyxwz zyxwvutsr zyx Hippocampuspzlnctzllatus Guichenot, 1850 Cet hippocampe se caractérise par un museau relativement long, au moins égal au tiers de la longueur de la tête. Les crêtes formées par les plaques osseuses sont bien marquées sur le corps et la queue. La têteporte des tubercules sur lescôtés, et des filaments cutanés sur le dessus.Sacolorationest brunâtre avec de nombreuses vermiculations plus foncées et h e minuscules points blanchâtres. Comme ses congénères, ilne dépasse guère 15 cm de long. C’est une espèce de l’Atlantique tropical, connue de part et d’autre de l’Océan. Remarqzre ; deux autres hippocampes sont susceptibles d’être observés. L‘un a un museau long, des fila- 140 Syngnatkidae ments cutanés bien fournis et une colorationrosée, il s’agit de H~pocampzlsrumzlZoszls Leach, 1814. L’autre a un museau court, des filaments cutanés rudimentaires et une coloration brunâtre plus ou moins tachetée de blanc, il s’agit de Hip~ocumpzlsbippocampzls (Linnaeus, 1758). Ce sont des espèces de laMéditerranée et de l’Atlantique Oriental. Nom vernaCuhiTe : Fas u getj (Sen. O, L). Rascasses zyxwvuts zy zyxwvuts Scorpaenidae Ce sont des Perciformes au corps trapu et épineux, recouvert d’écaillesrugueuses. La tête est cuirassée de plaques et decrêtes osseuseset armée de fortes épines. La dorsale est unique, elle présente une partie épineuse allongée et une partie molle plus petite ; l’anale est pourvue de 3 épines. Les pelviennes sont en position thoracique ; les pectorales sont relativement bien développées et la caudale est, soit arrondie, soit tronquée. La bouche est grande, terminale et garnie de dents villiformes sur les mâchoires et, parfois, sur le palais. Ce sont des poissons benthiques côtiers ou de profondeur. Largement répandus dans toutes lesmers du globe, ils sont particulièrement diversifiés dans 1’IndoPacifique. Ils se cantonnent de préférence sur les fonds Rascasse de fond zyxwvutsrq HeZicoZenus dactylopterus (Delaroche, 1809) Larascasse de fond a une tête fortement épineuse mais sanslambeaux cutanés, le museau est court et obtus ; l’œil, de grande taille, a son diamètre compris 3 fois dans 142 rocheux auxquels ils s’intègrent grâce 2 leur mimétisme. Ainsi dissimulés, ils chassentà l’affût les petits poissons et les crustacés passant à leur portée. Les épines des rascasses possèdent, à leur base, une glande à venin rendant leur piqûre dangereuse mais non mortelle, du moins chez les espèces atlantiques. Leurchairest comestible et très appréciée pour la préparation de soupes de poissons. Leur importance économique est faible car leur abondance est insuffisante et les fonds rocheux, sur lesquelsellesse maintiennent, sontdifficilement chalutables. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les espèces sont relativement nombreuses, certaines sont côtières, d’autres plus profondes. Ces dernières, débarquées par les chalutiers, sont les plus fréquemment observées sur les marhés locaux. Scorpaenidae la longueur de la tête ; enfin les 8 ou 9 rayons inférieurs de la pectorale sont libres sur le tiers de leur longueur. La coloration générale est rouge, rosé sur le ventre ; la pre- zyxw zyx Helicolenzls dactylopterus (Delaroche, 1809) 143 mière nageoiredorsale présente une tache noirâtre au niveau de l’échancrure ; l’intérieur de la bouche est également noirâtre. Les jeunes individus sont parfois zébrés de larges bandes transversales grisâtres. C’est une espèce profonde de l’Atlantique et de la zyxw Méditerranée ; elle vit sur les fonds mous de la pente continentale, entre 200 et 600 m de profondeur. Elle atteint 38cm de long ; sa taille habituelle se situe entre 20 et zyxw 25 un. zyxwvutsrq - Rascasse - Scorpaena stephanica Cadenat, 1943 zyxwvut zyx La tête porte des lambeaux cutanés sauf à la mâchoire. inférieure ; la gorge et la poitrine sont dépourvues d’écailles ; les rayons inférieurs de la pectorale sont simples mais reliés par une membrane, les rayons supérieurs sont branchus ;l’œil,plutôt ovale,estcompris 5 fois dans la longueur de la tête. La coloration est rougeâtre, plus foncée au niveau de la tête et sur le dos ; la dorsale épineuse présente une tache noire bien visible ; les autres nageoires présentent _ _ également des taches noirâtres, mais plus floues. 144 Scorpaenidae C’est une espèce commune, mais jamais abondante, descôtesoccidentales d’Afrique,de la Mauritanie à la Guinée. Elle fréquente les fonds sablo-vaseux et rocheux du plateau continental, entre 75 et 200 m de profondeur. Elle atteint 40 cm de long. Noms vernucuhires des rascasses : Téyontan (Sén. O) ; dièn maw (Sén. L) ; mambolo kro (Côte d’Ivoire) ; kondo (Guinée, So.). zyxwv zyxw zyx Scorpaeaa stephanica Cadenat, 1943 145 Grondins zyxwvutsrq zyxwvutsrqp zyx Les Tliglidae sont despoissonstrèsspécialisés, qui présentent un certain nombre de caractères originaux. Le corps est conique, effilé vers i’arrière et trapu au niveau de la tête ; celle-ciestcuirassée de plaques osseuses et pourvue d’épines robustes. La bouche est légèrement infère ; le museau se prolonge souvent par un’ rostre plus ou moins fourchu. Il y a 2 nageoires dorsales, la première courte et épineuse, la seconde longue, molle et opposée à l’anale. La pectorale est longue, les 2 ou 3 premiers rayons inférieurs sont totalement libres et digitiformes. Enfin la ligne latérale peut présenter des écussons osseiur.ou scutelles. La teinte générale rougeâtre de ces poissons leur a valu le nom de rougets ; celui de grondins, qui leur est Triglidae également appliqué, provient de leur faculté d’émettre des sons au moyen de leur vessie natatoire. Ce sont des poissons benthiques côtiers des mers tropicales et tempértes. Fouilleurs de vase et de sable, ils utilisent leur rostre et leurs << doigts 2 pour la recherche des proies dans les sédiments. Leurrégime alimentaire se compose principalement de vers,crustacés, mollusques, échinodermes et de petits poissons de fond. Ils sont comestibles, mais, jugés trop petits, ils sont le plus souv p t rejetés à la mer par les chalutiers. Sur les côtes occidentales d’Afrique, plusieurs espèces sont susceptibles d’être rencontrées ; nous n’en retiendrons que trois. 147 zyxwvutsrqpo zyx Grondin strié zyxwvut zyxwvut Chelidonichthys Zastouiza (Bonnaterre, 1788) syn. TrigZa lineata Gmelin, 1789 Ce grondin a 3 rayons pectoraux libres et desécailles petites, disposées en rangées transversales et légèrement obliques, donnantun aspect strié au corps ; le museau présente 2 protubérances légères et à peine tchancrées. La coloration est rouge brillant, sauf au niveau du ventre et des flancs qui sont blancs à blanc rosé ; les pectorales sont bleu-noir avec des taches sombres sur leur face interne. Grondin C’est une espèce littorale de la Méditerranée etde l’Atlantique oriental. Elle se rencontre sur les fonds sableux de 30 à 50 m, à proximité des roches.Elle atteint 35 cm de long. Chedidonnichthys gabonensis (Poll et ROUX,1955) Triglidae syn. Trigla gabonensis Poll et ROUX,195 5 CheZidonichthys grkbonensis est une espèce littorale des côtes occidentalesd’Afrique qui se distingue du grondin strié par ses écailles non disposées en stries, par Grondin Triglidae l’existence de protubérances rostrales prononcées et pourvues de 2 à 3 épines et par une bouche plus largement fendue : le maxillaire atteint le niveau du centre de l’œil. Lepidotrigla cadmani Regan, 1915 . Triglidae Lep‘idotrzglu cudmani est une espèce de plus grande profondeur que les précédentes ; elle s’identifie aisément par les grandes écailles qui recouvrent son corps. 148 zyxwv Chelidonichthys lastoviza (Bonnaterre, 1788) Grondins volants zyxwvutsrz Dactylopteridae Les Dactylopteridae se caractérisentpar un corps semblable à celui des Triglidae. La tête est forte, déprimée et entièrement cuirassée ; elle est prolongée en arrière par 2 très fortes épines. L’opercule présente aussi une forte épine dirigée vers l’arrière. Le museau est court et émoussé, la bouche petite et garnie de dents granuleuses. La dorsale épineuse est courte, séparée de la dorsale molle ; l’anale, opposée à la dorsale molle, est dépourvue d’épine ; la caudale est émarginée ; les pelviennes en position thoracique et les pectorales sont extraordinairement développées et en 2 parties. Enfin il existe, de part et d’autre du pédoncule caudal, 2 écailles tranchantes. 150 Ce sont des poissons de fond des mers chaudes qui, malgré leur nom, sont incapables d’effectuer des vols planés hors de l’eau comme ceux-des vrais poissons volants. Ils viennent cependant en pleine eau et près de la surface en période de reproduction ; ils semblent effectuer, à cette occasion, quelques bonds hors de l’eau. En fait, ce sont bien des poissons benthiques, qui se déplacent sur le fond au moyen de leurs nageoires pelviennes et des lobes inférieurs des pectorales. Ils seprennent d’ailleurs au chalut, mais ne sont pas consommés. Ils émettent des grognements comme les grondins. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il n’existe qu’une seule espèce. zyxwvu zyxwvutsrq zyxwvutsr zyxw zyxwvut Grondin volant Cephadacanthus voditans (Linnaeus, 1758) syn. Dact-do$terus uoditans (Linnaeus, 1758) Le dos et les flancs sont brun rougeâtre, marqués de rangées longitudinales de points blancs et de taches bleu ciel ; le ventre est blanc ; la pectorale est bleu nuit à noirâtre avec une zone translucide verdâtre marquéede tache;noires ; lesbords de la nageoire présentent des taches bleu ciel plus petites. C’est une espèce atlantique tropicale, connue de part et d’autrede l’océan et en Méditerranée. Elle est très commune sur les côtes ouest-africaines, sans jamais être Dactylopteridae abondante. Les chalutiers la prennent sur les fonds sableux et vaseux du plateau continental entre 10 et 85 m de profondeur, mais non consommée, elle est rejetée. Son régime alimentaire est constitué d’organismes benthiques tels que crustacés, mollusques et petits poissons de ‘fond. Elle atteint 50 cm de long. Nom vemacdazre : Nawane (Sén .). Bars, mérous, serrans zyxwvutsr z Perciformes typiques présentant un maxillaire large et entièrement visible : sa partie postérieure n’est pas recouverte par larégion sous-orbitaire. La bouche est grande et pourvue de dents en cardes sur les mâchoires et le palais(vomer et palatins) ; il existeparfois quelques canines sur le devant des mâchoires. En général les bords du préopercule sont dentelés et l’opercule porte 3 épines aplaties. La partie épineuse de la dorsale comprend de 7 à 12 épines ; les pelviennes, en position thoracique, prisentent toujours 1 épine et 5 rayons mous ; l’anale débute par 3 épines et la caudale, qui peut être arrondie, tronquée, émarginée ou fourchue, est constituée de 15 rayons branchus. La coloration est extrêmement variable, certaines espèces sont mêmes capables de changements rapides de coloration, cependant lalivrée permet bien souvent d’identifier facilement les spécimens fraîchement pêchés. Ce sont des poissons côtiers ou démersaux des eaux tropicales et subtropicales et , accessoirement, tempérées ; quelques espèces sont susceptibles de fréquenter les eaux saumâtres. Ils peuvent être sédentaires ou effectuer des migrations bathymétriques ou géographiques. Tous sont des prédateurs ichtyophages. Ilschassent en général à Serrariidae l’affût et sont capables de détentes vives, en bondissant sur leursproies qu’ils engloutissent dans leur énorme gueule. La plupart ont la particularité d’êrre hermaphrodites : les serrans, par exemple, ont des gonades constituées de tissusmâles etde tissusfemelles fonctionnels et matures simultanément ; dans ce cas, il y a autofécondation possible. Par contre les EpinepheZzGs sont des hermaphrodites potentiels dans la mesure où l’un des tissus sexuels est inhibé par l’autre : le tissu à l’état de latence ne se développera que si le tissu fonctionnel cesse son activité ; dans ce cas, il peut y avoir inversion sexuelle, l’individuest d’abord femelle puis mâle (hermaphrodisme progynique) ou inversement (hermaphrodisme protandrique). La famille des Serranidae comprend des espèces de quelques centimètres à 2 et même 3 mètres de longueur. La plupart de ses représentants ont une chair excellente ; ils sont recherchés et pêchés à la ligne ou au chalut. Les gros mérous sont particulièrement appréciés par les pêcheurs sportifs et les chasseurs sous-marins. Sur les côtes’ occidentales d’Afrique, les Serranidae sont très bien représentés : les espèces sont nombreuses (une vingtaine connues) et certaines sont très abondantes. zyxwvuts zyxwvutsrq zy 155 b Bar tacheté zyxwvutsrqp zyxw zyx zyxw zyxwvutsrqp Dicentrarcbus punctatus (Bloch, 1792) syn. Morone punctata (Bloch, 1792) C’est le seul Serranidae ouest-africain (que l’on range maintenant dans la famille des Moronidae) à posséder 2 nageoires dorsales séparées ; la première est constituée de 9 épines et la seconde de 12 à 14 rayons mous. La forme est élancée, lacoloration brillante ; le ventre est argenté et le dos gris acier parsemé de petites taches foncées arrondies. Cette espèce, commune, ne dépasse guère 50 cm ; la taille la plus fréquente varie de 25 à 35 u n . Connue en Méditerranée, sa limite sud semble se situer au niveau des Iles du Saloum. Elle est capable de pénétrer en milieu 156 Serranidae dessalé , ou au contraire légèrement sursalé (Sine Saloum). On la rencontre habituellement sous le nom impropre de <( truite de mer D, sur les marchés sénégalais. L’espèce voisine, Morone Lubrax (LINNAEUS, 1758), connue sous les noms de bar atlantique ou loupde Méditerranée, est plus septentrionale et ne dépasse pas les côtes marocaines. Noms vernaculaires ; Soroy, douroï (Sén. O) ; silin’ke, sinin’ke (Sén. L) ; dian doulla (Sén. S.). 3 zyxwvu zyxw zyxw zyxwvutsrqponmlkjihgfe Dicefztrarchuspunctatus (Bloch, 1792) 157 Serran-vachette zyxwvuts zyxwvu zyxw z zyxw zyxwvu Serramu cabrizla (Linnaeus, 1758) Petit Serranidae d’une vingtaine de centimètres, originaire de Méditerranée où il est très commun ; .il est connu en Atlantique-Est, depuis la Manche jusqu’à l’Angola. Il secaractérise parune seule nageoiredorsale constituée de 10 épines etde 14 à 16 rayons mous,unequel’on anale à 3 Cpines et 7 à 8 rayons mous etseulfment 2 épines operculaires. Lecorpsest jaune orangé vif du vivant de l’animal, avec des bandes longitudinales jaunes ou lilas qui se prolongent sur lesjoues etqui disparaissentSopa très vite aprzs la mort. Serranidae Le serran écriture, Seruezks scriba (LINNAEUS, ‘1758) diffère de S. cubrilla par la présence depetites‘ stries sinueuses rougeâtres sur l’opercule qui évoquent I’écriture arabe. Ce sont desespèces littorales des fonds rocheux capture surtout à la ligne, parfois auchalut. Nom vernucduire : n’gamé (Sén. O) ; nkoutou tobo (Congo, V.). zyxwv zyxw Serraazls cabrilla (Linnaeus, 1758) * 159 Badèche zyxwvutsrqp zyxwz zyxwvutsr Mycteroperca rubra (Bloch, 1793) La badèche se particularise par son corps allongé et comprimé latéralement, son museau pointu et prognathe, et par les 11 épines de sa dorsale. Mais ce qui la distingue nettement des autres mérous avec lesquels elle peut être confondue et, en particulier, du mérou de Gorée, c’est l’existence de 11 à 12 rayons mous à l’anale (au lieu de 7 à 9). Son premier arc branchial porte 40 à 50 branchiospines dont 29 à 32 sur la partie inférieure. La coloration est brun rougeâtre, parfois plus ou moins verdâtre, avec des marbrures claires irrégulières, formant des sortes d’ondulations. 160 Serranidae C’est une espèce typiquement ouest-africaine, très commune sur les côtes du Sénégal où elle peut atteindre 75 cm de long et peser 6 kg. Elleexiste également en Méditerranée et sur lescôtes du Brésil et desCaraïbes. C’est un poisson recherché par les chasseurs sous-marins et les pêcheurs à la ligne. Noms vernuculdires : Yétonto, yédyo (Sén. O). zyxwv zyxw Mycteroperca rubra (Bloch, 1793) 161 zyxwvuts zyxwvut zyxw zy z Mérou rouge à points bleus Epinephelus (Cephalopholis) taeniops (Valenciennes,,l&28)Serranidae Serranidae ayant une seule nageoire dorsale constituéed’une partie antérieure à 9 épines et d’une partie postérieure à 13-15 rayons mous ; l’anale a 3 épines et 9-10 rayons mous. Sa livrée permet de le reconnaître sans doute possible : lacolorationest en effet rouge vermillon très vif, parsemé de nombreux petits ocelles bleus. 11 existe une variété à la livrée noir brillant,marquée Ggalement de points bleus. 162 C’est une espèce littorale de petite taille (40 cm), très commune le long des côtesoccidentales d’Afrique. Sa chairest excellente. Noms vernacuZaires : Khonkhé, kêle (Sén. O) ; agnat0 (Togo) ; litobo (Congo, V.) ; garoupo (Angola). Mérou géant zyxwvutsrq zyxw zyxwvut zyxw Epinephelus (gromicrops) eso!t.zu.e(Ehrenbaum, 1914) L I s’agit du plus grand mérou descôtes ouestafrkaines (230 cm pour 175 kg). C’est un mérou au corps massif, de section trallsversale presque circulaire. La tête est large et pourvue d’une bouche énorme ; les yeux sont petits. La dorsale est constituée de 11 épines et 16 rayons mous, mais la partie épineuse basse permet de le distin- , guer des autres espèces. La coloration est brune, devenant verdâtre ventralement ; la tete et le dos sont ponctués de petites taches noirâtres. 164 Serranidae C’est un poisson très côtier qui fréquente les estuaires et les entrées des lagunes. Quelques individus ont été capturés par deschasseurs sous-marins à la pointe des Almadies et aux Iles de Gorée et de la Madelaine. Il a un homologue américain : Epinephelzls (Promicrops) itajura (LICHTENSTEIN, 1822), le Jewfishdes pêcheurs sportifs dont un individu de 308,44 kg fut capturé en Floride sur fil de 36 kg. zyxw zyx Epineplbedus (Bromicrops) esonue (Ekrernbaum, 1914) 165 Mérou bronzé zyxwvuts zyxwvut zyxwv zyxwvutsr zyxwvuts zyxwvutsr z Epinepkelus ieneus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Il s’agit du célèbre tiof, tant apprécié au Sénégal pour la préparation du fameux riz au poisson ou tiebou dien. C’est un grand Serranidae de couleur grisâtre avec des bandes plus ou moins bronzées, notamment chez les jeunes. Le critère principal d’identification est la présence de 3 lignes claires divergentes à partir de l’œil et s’étendant sur. les opercules. Par ailleurs la nageoire caudale est légèrement arrondie même chez les jeunes. La taille habituelle est d’environ 50 cm pourun poids moyen de 5 kg, mais elle peut atteindre 100 un et un poids de 12 à 13 kg. L’espèce est très commune sur les fonds sablo-vaseux de la Méditerranée orientale et des 166 Serranidae côtes ouest-africaines jusqu’à l’Angola. Elle se pêche à la ligne et au chalut (525 t débarquées à Dakar en 1977) entre 20 et 200 m de profondeur ; la période la plus favorable se situe de décembre à juin. C’est également pendant cette période qu’elle se rencontre dans les lagunes ivoiriennes. Noms vernaculaires : Khoutch, loger (Sén. O) ; tiof (Sén. L) ; nodiof (Sén. S ) ; rikotté (Guinée) ; dadassou ekoué, orousin (Côte d’Ivoire) ; litobo (Congo, V.). Parfois appelé e fausse morue B au Sénégal. zyxwvuts zyxwv E’inephelus aeneus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Mérou commun zyxwvut zyxwv zyxw z zyxwv Méditerranée de Epinepbelus guaza (Linnaeus, 1758) syn. Epinephelus gigas (Brünnich, 1768) Grand Serranidae au corps trapude couleur brün rougeâtre sur le dos et jaune orangé sur le ventre avec des marbrures gris verdâtre qui disparaissent rapidement après la mort. La nageoire caudale est arrondie chez les adultes. La taille courante est d’environ 60 cm mais peut atteindre 140 cm. C’est une espèce sédentaire et solitaire des fonds rocheux du plateau continental,entre 10 et 200 m de profondeur. Elle est commune en Méditerranée 168 Serranidae et en Atlantique oriental, depuis le Golfe de Gascogne jusque l’Afrique du Sud ; elleexiste également sur les côtes du Brésil et de Guyane. Elle se capture surtout à la ligne et parfois au chalut. C’est une cible de choix pour les chasseurs sous-marins, amateurs de trophée etde bonne chair: Noms vernaculaires : Dialakh (Sén. O) ; kotj, kotyo (Sén. L) ; awro (Côte d’Ivoire) ; Iitobo (Congo, V.). zyxwvu zyxwv zyxw Epinephelzls guaxa (Linnaeus, 1758) 169 zyxwvutsrqp zyxwvuts zyxwvu zyxwv zyxwvu zyxwvu Mérou noir Epinephedus caninus (Valenciennes, 1843) Très grand Serranidae dépassant 150 cm de long. Il estcaractérisé par laprésence de fortes canines sur le devant des mâchoires. La dorsale a 11 épines et 13-14 rayons mous, la caudale est.tronquée. La coloration est uniforme, grisviolacéavec, sur les joues, 2 bandes étroites foncées partant de l’œil ; il existe en général une tâche noire le long du maxillaire. 170 Serranidae C’est une espèce des fonds sablo-vaseux du plateau continental et du rebord jusqu’à 300 m de profondeur. Assez commune sur les côtes ’de l’Afrique du Nord et de l’Ouest, du Maroc au Sénégal ; elle est plus rare au sud mais connue jusqu’au Congo. Noms vernacdaires : Ngdïngo (Sén. O) ; rour (Sén. L). zyxwvut zyxwv zyxw Epinephelas caninus (Valenciennes, 1843) 171 zyxwvutsr zyxw zyxwvutsrq zyxwvut Mérou-badèche E’inephelus alexandrinas (Valenciennes, 1828) C’est un mérou au corps plus allongé et plus comprimé que les espèces précédentes du genre. Par sa forme, il ressemble à la badèche : Mycterojerca rabru. La nageoire dorsale possède 11 épines et 15-16 rayons mous, l’anale 3 épines et 7-9 rayons mous. La caudale est arrondie chez les jeunes ; elle est tronquee ou émarginée chez les adultes. La colorationest brune sur le dos et les flancs ; elle devient grisâtre sur le ventre. Les adultes présentent souvent une grande tache jaune doré au niveau de la partie antérieure de la ligne latérale, entre la pectorale et la partie épineuse de la dorsale. Les jeunes sont marqués de lignes longitudinales sombres. C’est une espècecôtièredes fonds rocheux, très abondanteautourde la Presqu’Ile du Cap-Vert. Elle atteint communément 80 cm de long et exceptionnelle- 172 Serranidae ment 140 cm. Le mérou-badèche est souvent faussement désigne‘ Pa! l’appellation scientifique EpinepheZw goreensis (Valenciennes, 1830). En fait le mérou de Gorée est une espèce plus rare, plus petite (60 cm) et qui se particularise par une livrée brunâtre, plus claire sur le ventre, et zébrée de cinq bandes noirâtres et diffuses, disposées obliquement sur les flancs supérieurs. La dépression supramaxillaire est noirâtre. Le mérou de Gorée se rencontre sur la partie interné du plateau continental,notamment au voisinagedeszonesrocheuses, depuis la côte jusqu’aux profondeurs de l’ordre d’une centaine de mètres, où il est pêché à la palangre par les cordiers: Nom vernucaZuire : Doy, ndoy (Sen. O). zyxw zyx Epilzephedas adexalzdrilzas (Valenciennes, 1828) 173 Poissons-pavillons zyxwvutsrq z zy Muhliidae Perciformes au corps oblong et comprimé, couvert Ce sont despoissons de taille petite à moyenne, plus d’écailles rugueuses y compris sur les joues et lesopercules. particulièrement répandus dans les mers chaudes de Les nageoires sont épineuses, ladorsale présente une par1’Indo-Pacifique. La famille compte surtout desespèces tie épineuse de 10 à 12 rayons et une partie molle oppo-d’eaux saumâtres et d’eaux douces. En Atlantique oriensée à l’anale qui estprécédée de 3 épines. Dorsale et ta1 tropical, elle n’est représentée que par une seule anale sont dépressibles en partie dans un fourreau écail-espèce : Pumkuhliu mucrophthulmzls (OSONO, 1894). leux situé à leur base. Les pectorales sont relativement longues et pointues, les pelviennes sont en position thoracique et unies entre elles, la caudale est échancrée. zyxw Crocro à gros yeux zyxwvutsrq Parakuhlia yzacrophthalmus (Qsorio, 1894) Kukliidae Son nom lui vient de saressemblance avec le crocro, torale descôtesoccidentales de l’Afrique tropicale, conPomudasys bennetti, duquelil diffère par ses yeux beaunue du Sénégal au Congo. Elle fréquentesurtout les coup plus grands, son museau plus pointu et soncorpszonesrocheuses où elle se prend à la ligne. plus comprimé. Le crocro à gros yeux est uniformément argenté, ses nageoires sont jaune orangé vif. Nom vernuczclaire : Le crocro à gros yeux est unepetite espèce (15 cm) litDara (Sén. L). 174 Beauclaires zyxwvuts zyxwvutsrq Priacantkidae Perciformescomprimés latéralement qui possèdent des yeux très grands et une bouche largement fendue et oblique dont la mandibule est proéminente. Les nageoires sont épineuses : la dorsale est formée d’une partie épineuse (10 épines) et d’une partie molle, non séparées par une échancrure ; l’anale a 3 épines. Les pelviennes sont en position thoracique. La caudale est émarginée ou arrondie. Le corps, y compris la tête, est entièrement couvert de petites écailles rugueuses. La coloration est, le plus souvent, rouge vif. Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales et subtropicales. Ils mènent une vie nocturne ; le jour ils Beauclaire-soleil z zyxwvuts Priacanthus arenatus Cuvier, 1829 Le corpsest oblong et comprimé. La coloration, rouge brillant, devient rapidement terne après la mort et présente parfois des plages irrégulières argentées au moment de la capture. Les pelviennes sont noirâtres à leur extrémité. C’est une espèce atlantique tropicale, commune sur 176 se maintiennent sous les surplombs, dans les grottes et les faillesdeszonesrocheuses et desrécifs.Ilschassent en pleine eau les petits poissons et les crustacés planctoniques. Inquiétés, ils sont capables de changer de couleur ; les flancs présentent alors des marbrures argentées. Leur chair est excellente, mais peu appréciée sur les côtes occidentales d’Afrique où 2 espèces sont présentes. L’une est cosmopolite des régions tropicales : le beauclaire sanglant, Priucunthu~ cmentutm (LACÉPÈDE, 1801) ; l’autre est atlantique tropicale : le beauclaire-soleil, Priacanthus arenu tu^ CUVIER, 1829. Priacanthidae les côtes africaines au-delà de 50 m et jusqu’à 200 m de profondeur sur des fonds de nature variée. Prise au chalut, parfois en quantité importante, elleest habituellement rejetée par les pêcheurs, faute de débouchés. Elle peut atteindre 45 cm de long, maislesexemplaires les plus courants mesurent de 15 à 20 cm. zyxw zyxw Priacanthus arenatus Cuvier, 1829 177 zyxwvutsrq zyxwv zyxwvuts zyxwvutsrqp zyxwv Noms vemucuhires : Pas de noms régionaux connus. Les appelations <( grosyeux D et << motard D sont souvent utilisées Tassergal Pomatomas sahator (Linnaeus, 1766) Proche voisine des Carangidae, la famille des Pomatomidae ne comprend qu’un seul représentant : le tassergal. Son corps est allongé, fusiforme et puissant comme celui d’une sériole, mais il s’en disFingue par sa large bouche armée de dents pointues et tranchantes et sa mâchoire inférieure proéminente,luidonnantun air féroce. De plus ses dorsales sont séparées par un petit espace, sa caudale bien que fourchue n’est pas aussi échancréeque celle d’un Carangidae et les épines de son anale ne sont pas isolées ; enfin l’anale est plus courte que la dorsale molle. Le dosest bleu verdâtre assez sombre, lesflancs sont argentés et le ventre est blanc. Le tassergal est une espèce cosmopolite des eauxtempérées chaudes del’Atlantiqueetde 1’Indo-Pacifique. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il est surtout abondant en Mauritanie et au Sénégal (Grande Côte) durant la 178 pour désigner les Priacunthus, mais il est préférable d’employer le terme de beauclaire qui est beaucoup plus spécifique. Pomatomidae saison froide, de décembre à juin. En effet, dans cette région il effectue des migrations saisonnières liées au climat hydrologique et à la productivité des eaux. Ainsi en décembre-janvier, on assiste à un mouvement général vers le sud, les plus jeunes arrivant les premiers au Sénégal ; ils dépasseront la Presqu’Ile du Cap-Vert alors que les adultes se stabiliseront au niveau de Cayar, qu’ils quitteront avec le réchauffement des eaux en juin. A cette époque ils remontent vers Saint-Louis, puis vers le Banc d’Arguin et le Cap Timiris, où ils se reproduiront en eau peu profonde. Le tassergal fait l’objet d’une pêche artisanale saisonnière importante : les piroguiers, concentrés à Cayar et Saint-Louis, en capturent environ 10 000 *tpar an à la ligne. Le tassergal atteint 120 cm de long, maissa taille courante se situe entre 30 et 60 cm. C’est le c Bluefish )> des pêcheurs sportifs dont le record mondial est de 14,40 kg sur ligne de 24 kg (USA, 1972). zy zyxwv Pomatomus sadtator (Linnaeus, 1766) zyxwvutsrq zyxwv zy Noms vernaculaires : Ngot, nalnol (jeunes) (Sén. O) ; sako (Sén. L). Remarque ; le nom de tassergal viendrait du mot Remqras Les remoras sont de curieux poissons, au corps fusiforme, et à la tête aplatie portant un disque adhéssif caractéristique,forméde lamellestransversales mobiles, qui n’est, en fait,que ladorsale épineuse transformée. La dorsale molle et l’anale sont longues, symétriques et sans épines ; les pectorales sont rondes ou pointues et situées haut sur les flancs ; les pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est échancrée ou lancéolée. Les écailles sont minuscules, lisses et incluses dans la peau. Ce sont des poissons pélagiques cosmopolitesdes mers tropicales et subtropicales. Leur mode de vie est tout à fait particulier : leur disque adhésif leur permet ‘de se fixer sur de nombreux hôtes tels que : requins, raies, voiliers, marlins , espadons, thons, tortues marines, dauphins et baleines. Certains remoras marquentune spécificité 180 berbère tasargâlt, signifiant bar commun. Du bar, le tassergal n’a que la voracité, carsa chair grise est relativement médiocre et s’altère rapidement. Echeneidae pour l’hôte d’accueil, ainsi le rémora blanc, Remorina alTbescens, se fixe préférentiellement sur les raies mantas ; d’autres sont moins exigeants et certains même se contentent d’unecoque de bateau, voire de la combinaison d’un plongeur sous-marin. Ce comportement leur assure transport, protection et nourriture. Ils se furent généralement sur les parties ventrales de l’animal récepteur ; mais quelques-uns s’installent à l’intérieur même de la cavité buccale ou branchiale. La furation se fait par des mouvements de succion des lamelles provoquant un effet de ventouse. L’adhérence est telle qu’elle est mise à profit par les pêcheurs de certaines régions d’Amérique centrale et d’Asie : une cordelette est attachée à la queued’un rémora vivant ; remis à l’eau, le rémora va chercher un hôte récepteur et s’y furer ; il suffit alors de ramener le . zyx z Echeneis nazccrates Linnaeus, 1758 181 zy zyxwvutsrq zyxwvut rémora pour obtenir en même temps le poisson ou la tortue réceptrice. Les rémoras eux-mêmes ne sont pas consommés. La plupart des espèces connues de rémoras sont présentes en Atlantique oriental africain (7 sur 8). Cellesci sont plus ou moins communes et se divisent en 2. sousfamilles : les Remorinae et les Echeneidae. Remorinae : le corps est assez peu allongé ; le disque céphalique comporte 12 à 19 paires de lamelles ; la pectorale est ronde ; la caudale encochée et la coloration uniforme. Deux représentants principaux : RemonGa uZbescens (TEMMINCK et SCHLEGEL, lS45), à 12-14 paires de lamelles et blanchâtre, et Remoru remoru (LINNAEUS, 1758), qui est gris noirâtre et à 16-20 paires de lamelles. Echeneidae : le corps est nettement plus allongé ; le disque céphalique compte 10-11 (Phtheirichthys) ou 2026 (Echeneis) paires de,lamelles ; la pectorale est pointue ; la caudale lancéolée et il existe généralement sur les flancs une bandelongitudinale sombre bordée de blanc. L’espèce la plus commune est Echeneis nuzmutes LINNAEUS,1758, c’est le plus grand des rémoras, il atteint 100 un de long. zyxwvu 182 Noms vemacuZaires : Takegal (Sén. L) ; dag (Sen. O) ; grebi bagre (Côte d’Ivoire, Ebrié), lavousrin (Côte d’Ivoire, Alladian) ; ametachene (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; levulevui (Togo) ; loubana (Congo). zyxwvu Remarque : Les rémoras sont parfois appelés, à tort, poissons-pilotes ; le vrai poisson-pilote est un Carangidae, Nuzlcrutes dactor (LINNAEUS, 1758), qui accompagne les grands poissons pélagiques mais sans jamais s’y fixer. zyxwv zyx Rachycentron canadum (Einnaeus, 1766) 183 1 zyxwvutsrq zyxwz zyxwvutsrqpo zyxw zyx zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU Mafou ou cobia Wachycelztron canadam (Linnaeus, 1766) Seule espèceconnue de la famille des Rachycentridae, le mafou se caractérise par un corps fusiforme, une tête large et déprimée, et une queuepuissante. La forme générale rappelle celle des rémoras. La première nageoire dorsale est constituée de 7 à 9 6pines courtes et isolées. La seconde nageoire dorsale et l’anale sont longues et élevées dans leur partie antérieure. La nageoire caudale est arrondie chez les jeunes, puis devient progressivement tronquée pour finalement être en croissant chez les adultes. Le dos et les flancs sont brun foncé et présentent deux bandes étroites longitudinales argentées ou bronze. Le ventre est blanchâtre à jaunâtre. Les nageoires sont brun foncé à noîrâtres . Le mafou est une espèce pélagique cosmopolite des eaux chaudes tropicales.C’est un excellent nageur qui 184 Rachycentridae aime suivre, comme les rémoras, les objets dérivants et les gros poissons tels que les requins. II se déplace parfois en bancs, et s’approche’volontiersdes côtes. C’est essentiellementun mangeur de crabes et occasionnellement de poissons. Les pêcheurs sportifs, qui le connaissent plus particulièrement sous le nom de cobia, apprécient sa combativité, et les sauts répétés qu’il effectue pour sa défense. Le record mondial est de 50 kg sur ligne de 24 kg (Kenya, 1964). Le mafou atteint communément 100 cm de long, et exceptionnellement 200 cm. Il est pêché à la ligne par les piroguiers, et parfois au chalut, mais lesapports restent faibles. Sa chair blanche et ferme est excellente. Noms vernacuhires : Cobia (Angl. et Esp.) : todié (Sen. O) ; parfois désigné faux thon, reine des mers ou porte-bonheur. zyxwvutsr zyxwvu zyxwv zyxwvutsr Carangues, chinchards, liches, sérioles, trachynotes Les Carangidae sont desPerciformes dont lecorps peut être, soit allongé et fusiforme, soit au contraire élevé et comprimé latéralement, Malgrécettevariabilité de forme, ils sont aisément reconnaissables grâce à un certain nombre de caractères originaux. La peau est nue ou bien couverte de petites écaillesparfois à peine visible. Les 2 nageoires dorsales sont plus ou moins &parées, la première, épineuse, montre une tendance à laréduction alors que laseconde, molle, estbiendéveloppée. La nageoire anale est précédée de 3 épines dont les 2 premières sont habituellement séparées. La ligne latérale peut présenter, sur tout ou partie de sa longueur, des écussons rugueux ou épineux : les scutelles. Les nageoires dorsale et anale peuvent être suivies de petites nageoires supplémentaires ou pinnules. Enfin la caudale est nettement fourchue et leplus souvent symétrique. Le corps est généralement argenté, plus foncé sur le dos, et prése‘nte ou non des taches ou des bandes sur les flancs. Carangidae Les Carangidae sont essentiellement des poissons grégaires pélagiques des mers tropicaleset subtropicales. Plus ou moins bons nageurs, selon la forme de leur corps, certains effectuent des migrations saisonnières. Il existe des espèces plus côtières à mœurs benthiques etd’autres capables de pénétrer dans les lagunes littorales. Le fameux poisson-pilote, Naucrutes dzrctor, qui accompagne les requins dans leurs déplacements, est aussi un Carangidae. Leurrégimealimentaireestprincipalementconstitué de petits poissons (sardinelles, maquereaux), de larves et de crustacésplanctoniques. Ils se pêchent à la senne tournante ou de rivage, au chalut et à la ligne. Les grands spécimens comme les sérioles, par exemple, sont également recherchés par les pêcheurs sportifs. Sur les côtes occidentales d’Afrique, la famille comprend une trentaine d’espèces plus ou plus abondantes selon les régions et les saisons. Coureur-arc-en-ciel zyxwvutsrq zyxwvu zyxw zyx Edagatis &iflimaGata(Quoy et Gaimard, 1824) C’est un poissond’assez grande taille, quipeut atteindre 120 cm de long. Son corps est allongé et fusiforme,terminé, en avant, par une tête conique et un museau pointu pourvu d’une bouche relativement petite et, en arrière, par une grande nageoire caudale profondément échancrée. La ligne latérale est dépourvue de scutelles. Les nageoires dorsale et anale sont suivies de 2 pinnules dont -l’existence est rappelée dans le nom spécifique. Autrk caractéristique importante : la présence d’une seule épine isolée en avant de l’anale, au lieu de 2 chez les autres espèces. Mais ce qui particularise à première vue, ce poisson, c’estsacoloration remarquable : en effet les flancs présentent 2 bandes longitudinales, étroites, bleu ciel et une bande plus large, bleu foncé, située vers le dos Carangidae qui est bleu-vert. La coloration entre ces bandes est jaune ; elle devient blanc argenté vers le ventre. Enfin les nageoires sont verdâtres, sauf la caudale qui est également jaune. Le coureur-arc-en-ciel est une espèce pélagique du large, des eaux chaudes tropicales de tous les océans. Les jeunes vivent en bancs et semblent suivre les épaves dérivantes. Des petits groupes de coureurs ont été observés escortant de grands requins pélagiques, tout comme les poissons-piIotes.Bien qu’océanique, ce poisson vient occasionnellement à la côte où il est pris par les pêcheurs sportifs. Le record mondial pour le Rainbow Runner est de 15,25 kg sur ligne de 24 kg (Mexique, 1976). zyxwv zyx Edagatis bipinndata (Quoy et Gaimard, 1824) 187 zyxwvutsrqpo zyxw z zyxwvutsrqp zyxwvut ambréeSériole Seriola dumerili (Risso, 1810) La sériole ambrée est un poisson puissant, au corps allongé mais pas tout à fait fusiforme ; ses flancs sont en effet légèrement comprimés. Par sa forme elle ressemble au tassergal, Pomatomus suZtutor, mais s’en distingue par ses nageoires dorsales séparéesl’une de l’autre, sa caudale largement échancrée et son anale plus courte que la dorsale molle. De plus ses dents sont petites, alors que celles du tassergal sont grandes et triangulaires. Par ailleurs la ligne latérale est dépourvue de scutelles, ‘mais il existeune légèrecarène au niveau du pédoncule caudal. L’anale est précédée de 3 épines, dont les 2 premières sont isolées. La dorsale molle et l’anale ne sont pas suivies de pinnules. La coloration de cette espèceest bien definie, du moins chez les spécimens frais : le dos est bleu brillant plus ou moins verdâtre ; lesflancs sont brun-rose devenant plus clairvers le ventre etprésententune large bande longitudinale médiane de couleur jaune ambre. 11 peut exister, au niveau de l’œil, une bande sombre qui part de la bouche et atteint l’origine de la première dorsale. 188 Carangidae La sériole ambrée est une espèce pélagique, probablement cosmopolite des eaux chaudes. Elle est signalée, en effet, dans lesmerstropicales et subtropicales de l’Atlantique et de 1’Indo-Pacifique.En Atlantique oriental, elle est connue du Golfe de Gascogne à l’Angola. Excellente nageuse, la sériole se déplace habituellement près de la surface, maiselleestparfois capturée sur les fonds de 50 à 130 m. Sa puissance musculaire et sa combativité lui confèrent une place honorable parmi les poissons de pêche sportive ; il s’agit du Greater Amberjack dont le record mondial est de 67,58 kg pour une longueur à la fourche de 150 cm, sur ligne de 36 kg (Bermudes, 1964). Nom vernuculuire : Tie ou tye (Sén.). Remarque : Serioh rivolidna Cuvier, 1833, est une espèce voisine moins commune, connue des pêcheurs sous le nom de sériole bleue en raison de sa teinte gris bleuté. Elle présente également une bande longitudinale, mais cuivrée au lieu de jaune. zyxwv Seriola dumerili (Risso, 1810) Chinchards zyxwvutsrqp zyxw zyxw Decapterus sanctaehelenae (Cuvier, 1833) Tracburus tracburus (Einnaeus, 1758) Tracharus trecae Cadenat, 1949 Selar cramenophthalmus (Bloch, 1793) Decapteras rhoncbus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 181 7) Carangidae zyxwvut L’appellation de < chinchards D regroupe plusieurs espèces de la famille des Carangidae qui ont en commun la forme générale de leurs corps, rappelant celle du maquereau. Leur nageoire anale est presque aussi longue que la deuxième dorsale et la ligne latérale présente des scutelles sur toute ou partie de sa longueur. Les espèces se distinguent de la fason suivante : Decapteras sanctaehelenae est la seule â posséder une pinnule bien détachée en arrière de la dorsale molle et de l’anale, les autres en sont dépourvues. Tracharas tracharas et T. trecae ont leur ligne latérale armée de scutelles sur pratiquement toutesa longueur, les autres espèces n’en présentent que sur la partie postérieure rectiligne de la ligne latérale. Selar cra- menophthalmas et Decapterus rhonchas se différencient par l’existence d’un bouton charnu scapulaire (visible en soulevant l’opercule) et par un œil relativement plus grand chez SeZur. D’autres espèces appartenant aux genres Decapteras et Tracharas font partie également des chinchards ouest-africains, maiselles sont beaucoup moins communes que celles mentionnées ci-dessus. Dans l’ensemble, les chinchards ont le dosbleu-vert et les flancs plus ou moins argentés, avec parfois une bande longitudinale médiane vert bronze, comme chez Decapteras sunctaehelenae, ou jaune doré, commechez Decupteras zyxwvutsr rhonchas. Ce sont toutes des espèces pélagiques côtières d’assez zyxwvutsrqp zyxwvutsrqpo z petite taille (25 à 35 cm de long), sauf Selur crumenoph thalmus et Trachz~rastracharas qui peuvent: atteindre respectivement 60 et 70 cm de long. Les chinchards forment des bancs parfois importants ; ils se prennent au chalut et à la senne au-dessus du plateau continental. Ils représentent une part importante des captures de Carangidae ; la province sénégalo-mauritanienne a produit 500 O00 tonnes de chinchards en 1977. Decapteras sanctuehelenue est connu depuis le Sénégal jusqu'en Afrique du Sud. Trachurzls Zrucharzls est une espèce atlantique, commune de la Norvège à l'Afrique duSud. Trucbzlrzls trecue et Decapterus rhonchzls existent en Méditerranée et, au sud, jusqu'en Angola, mais sont surtout abondants du Maroc au Sénégal. Enfin Selar cramenophthulmus est cosmopolite des eaux chaudes tropicales et subtropicales. Remarque : Decapteras sunctuehel'enue est souvent confondu avec son homologue ouest-atlantique, DecupteTUS panctutus (CUVIER, 1829). Noms vernuculuires : Nengho, dyay (Sén.) ; kawre,Oologoui (Guinée, So.) ; nkoufi, likouanga, liouolo (Congo, V.). zyxwvutsrq zyxwv z zyxwvuts zyxwvutsrq commune Carangue Caranx crysos (Mitchill, 1815) Cette carangue a un corps oblong assez peu élevé et comprimé. La ligne latérale est pourvue de 46 à 56 scutelles uniquement dans sa partie postérieure rectiligne. L’anale et ladorsale molle sont approximativement de même longueur ; leurs premiers rayons sont allongés et forment un lobe antérieur modérément élevé ; il n’y a pas de pinnules isolées en arrière de ces nageoires. La pectorale est falciforme et atteint le niveau des premières scutelles. Enfin il existe 2 carènes de chaque côté de la queue et la poitrine porte des petites écailles. La coloration est gris argenté devenant bleuâtre sur le dos, et jaune doré sur le ventre. Les jeunes, comme chez la plupart des caran- Carangidae gues, présentent sur les flancs des bandes verticales noirâtres qui s’estompent avec la croissance. L’espèce est pélagique et se déplace habituellement en bancs, parfois importants, au-dessus du plateau continental où elle est pêchée à la ligne et à la senne. C’est une espèce atlantique qui pénPtre en Méditerranée ; elle est également commune sur la côte est-américaine, des GtatsUnis au Brésil. Elle atteint 60 cm de long. Noms uernuczrlaires : Cafang (Sén. O) ; japon noir (Côte d’Ivoire). zyxwv zyx Caranx crysos (Mitchill, 1815) zyxwvuts zyxwv zyxwvutsrqp Grande carangue Caranx lbippos (Linnaeus, 1766) Le corps de cette grande carangue est élevé et comprimé ; le front est busqué. Les nageoires anale et dorsale molle sont symétriques et prQentent un lobe antérieur bien développé ; elles ne sont pas suivies de pinnules. La pectorale, falciforme, atteint les premières scutelles dont le nombre varie entre 23 et 35 dans la partie rectiligne de la ligne latérale. La caudale porte 2 carènes à sa base. La poitrine est nue, sauf une petite plage losangique en avant des pelviennes. La coloration générale estblanc argenté, bleutée dorsalement et dorée vers le centre. Il existe une tache ovale noirâtre caractéristique sur les pectorales. Les nageoires verticales sont blanches ou jaunes et, à ce propos, il semble que la grande carangue à nageoires blanches, CUTUBX hippos, et la grande carangue à nageoires jaunes, Cu~unxcmungzls, soient en fait une seule et même espèce. Ainsi il serait souhaitable de désigner par CuTanx h$pos les différentes formes de la grande carangue connue en Atlantique oriental, du Portugal à 1’Af.ri- Carangidae que Australe, aussi bien qu’en Atlantique occidental, de la Nouvelle Ecosse à l’Uruguay. Cette espèce est pélagique comme ses congénères et son nom de grande carangue se justifie par la taille importante qu’elle peut atteindre : 150 cm de long pour un poids de 32 kg. Solitaireou en banc, c’est un poisson combatif quand il est prisà la ligne, car il résiste à la traction du fil en nageant perpendiculairement à celui-ci, utilisant ainsi la pression de l’eau sur son corps. zyxwvuts zyxwvutsrqp Noms vemczllaires : Kingfish, Yellow Jack, Cravalle Jack (pêcheurs sportifs) ; sakaï (Sén. L) ; sôtt ou sotto (Sén. O) ; tfandia (Sén. S) ; diaro (Sén. M) ; kanki, kawri (Guinée) ; poisson japon (Côte d’Ivoire, Abidjan) ; gouégoué (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; agbre (Côte d’Ivoire, AppoIonien) ; immouhoui (Côte d’Ivoire, Alladian) ; glamata,pampan (Togo) ; kpanpan (Bénin) ; nkabà (Congo, V.). zyxwv Caranx hi_ppos (Linnaeus, 1766) zyxwvutsrq z zyxwv zyxwvut zyxwvutsrqp Carangue’du Sénégal Caranx senegaddus Valenciennes, 1833 Bien plus petite (50 cm)que la précédente, la carangue du Sénégal a un corps élevé et assez fortement comprimé mais son front n’est pas busqué ; au contraire les profilsdorsal et ventral sont symétriques, donnant à la tête une forme en ogive. Les nageoires anale et dorsale molle sont également symétriques et leur lobe antérieur est très développé. La pectorale est falciforme comme chez les autres carangues. La ligne latérale est pourvue de scutelles, plus de 40, dans sa partie postérieure. La queue porte 2 carènes latérales. La poitrine est entièrement nue. La coloration est gris bleuâtre sur le dos, argentée sur les Carangidae flancs et le ventre ; les nageoires verticales sont grises tandis que les nageoires paires sont incolores. La Carangue du Sénégal est pélagique côtière et pénètre même, à l’occasion, en lagune. Son aire de distribution est limitée aux côtes occidentales de l’Afrique tropicale. Noms vernaculaires : Safar (Sén. L) ; tawett (Sén. O) ; gonda (Sén. M) ; kawra (Guinée) ; petit japon (Côte d’Ivoire, Abidjan) ; akuatié (Côte d’Ivoire, Jacqueville) ; fiayi (Côte d’Ivoire, Gonzagueville). zyxwv Caranx senegallus Valenciennes, 1833 zyxwv zyxwvutsr zyxwvutsrqp Liche amie Hypacaathm amia (Linnaeus, 1758) syn. Lichia amia (Linnaeus, 1758) La liche amie ou ‘encore << fausse palomète >> a un corps modérément élevé et comprimé, un‘museau pointu etune bouche relativement grande. Sa ligne latérale, dépourvue de scutelles, est très particulière ; elle décrit une courbe sigmoïde dans sa partie antérieure : de convexe au-dessus des pectorales elle devient concave en arrière de celles-ci, sa partie postérieure est rectiligne. La première nageoire dorsale est constituée de 7 épines très courtes et unies seulement à leur base, la première épine est orientée vers l’avant. La seconde dorsale et l’anale se font face et présentent un lobe antérieur moyennement développé. La liche amie est gris-bleu sur le dos et sa ligne 200 Carmgidae latérale, noire, tranche nettement sur le blanc argenté des flancs et du ventre. C’est une esp2ce pélagique côtière, migratrice, commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, depuis le Golfe de Gascogne jusqu’en Afrique du Sud. Les spécimens les plus courants ont 30 à 100 cm de long, mais l’espèce pourrait atteindre 180 cm ! Elle fait partie des poissons de pêche sportive. zyxw z Noms vernaculaires : Y’er bélo (Sén. L) ; war angol (Sén. O) ; ala (Côte d’Ivoire) ; kombléi (Togo) ; louviafi (Congo, V.). Lirio zyxwvutsrqp zyxwv z zyxwvu zyxwvutsrqp Campogramma glaycos (Lacepède, 180 1) syn. Lichia uadigo (Risso, 1810) Le lirio ressemble, par sa forme, à laliche amie, mais sa ligne latérale est normale et,surtout, sacolorationest typique : le gris-vert du dos semble en effet <( couler D sur le blanc argenté desflancs et du ventre ; cela donne à la livrée l’aspect d’un puzzle,dont les indentationsde l’élément dorsal viendraient correspondre à celles de l’élément ventral. L’espèce est plus petite que la précédente, elle ne 202 Carangidae semble pas en effet dépasser 50 cm. C’est une espèce estatlantiqueabondanteau Sénégal et surtout au Maroc. Elleexiste en Méditerranée et pourrait remonter plus au nord,puisque quelques exemplaires ontété signalés en Grande-Bretagne. Noms vernaculaires : Tiatio ou tathieu (Sén.). zyxwv zyxw Cam#ogramma glaycos (Eacepède, 180 1) 203 Liche glauque zyxwv zyxw zyx zyxwvutsrq Trachinotus ouafus (Linnaeus, 1758) syn. Eichia glauca (Linnaeus, 1758) Le corps de la liche glauque est élevé et très fortement comprimé. Les épines de la première dorsale sont totalement isolées, sansmembrane à la base. La deuxième dorsale et l’anale, de forme identique, ont un lobe antérieur modérément développé. Enfin la ligne latérale est presque rectiligne, sans aucune scutelle. Le dos est bleuvert, les flancsjaunes et le ventre rose argenté .; de plus les extrémités des nageoires verticales sont nettement noires et il existe 4 à 6 macules noirâtres sur les flancs. C’est une espèce pélagique et littorale, dont la limite 204 Carangidae sud se situe au niveau du Golfe de Guinée. Elle semble par ailleurs Iemonter assez loin vers le nord en Atlantique oriental ; elle est présente en effet en Manche et dans la partie méridionale de la Mer du Nord. Elle atteint 50 cm de long. Noms vernaculaires : Klan (Sen. L) ; vin tiur (Sén. O) ; nébé (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; akparaman (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; naniaranzoba (Côte d’Ivoire, . Alladian) ; louviaf1, tchimangà ntchi6fo (Congo, V.). zyxwv zyxwv zyxw Trachilzotus ouatus (Linnaeus, 1758) 205 zyxwvutsr zyxwvutsrq zyxw Trachynote de Gorée TrachiBotzcs goreensis Cuvier, 1832 Le corpsest losangique, élevé et fortement comprimé latéralement. Le front est busqué, le museau arrondi et la bouche petite. La ligne latérale, sans aucune scutelle, est à peine sinueuse. Les lobes antérieurs desnageoires anale etque dorsale molle sont très développés et falciformes, alors que la pectorale est courte. Le dos estgris bleuté, les flancs et le ventre argentés avec des reflets dorés. En outre il existe, le long de la ligne latérale, 5 taches noirâtres ; la première est ovale et verticale, les autres arrondies et de plus en plus petites vers la queue. Carangidae L’espèceesttrès commune au Sénégal ; elle se rencontre surtout à lacôte et fréquente volontiersles estuaires.Elle semble limitée aux côtesoccidentales de 1’Afritropicale et atteint 60 cm delong. zyxwvutsr 206 Noms vernaculaires : Ndoumboutakh (Séri. O). (Sén. L) ; doungou doungar zyxw zyxw Trachinotus goreensis Cuvier, 1832 207 Grande trachynote zyxwvutsrq zyxwvu zyxwz Trachinotus maxillosus Cuvier, 1832 Le corps est losangique mais trapu. Le front est busqué, le museau tronqué et la bouche petite. La ligne latérale, dépourvue de scutelles, est légèrement arquée dans sa moitié antérieure. Les lobes antérieurs des nageoires anale et dorsalemolles sont développés, mais non falciformes ; la pectorale est courte. La coloration est uniforme, sans marques particulières ; le tiers supérieur du corps, y compris la tête, est gris-bleu avec des reflets métalliques ; le reste est argenté. 208 Caratlgidae C’est une espèce pélagique littorale, commune sur les côtesoccidentales de l’Afrique tropicale. Elle atteint 80 cm de long. Noms vernaculaires : Yacol (Sén. L) ; terai (Sén. O). Les autres espèces de Trdchinotzu ne sont pas citées dans cet ouvrage, en raison du caractère douteux de leur présence effective ou de leur statut. Carangue médaille zyxwvutsrq zyxw z zyxwvuts zyxwvu zy zy CbZoroscombrzu cbrysurm (Linnaeus, 1766) La carangue médaille, le Q plat plat D des pêcheurs ivoiriens et congolais, a un corps fortement comprimé latéralement et un profil ventral nettement plus convexe que le profil dorsal ; le poisson a la forme d’une hache à doubletranchant, ses bords sont en effet relativement Q coupants >>. Les épines de la première dorsale, au nombre de 8, sont réunies par une membrane. La seconde dorsale et l’anale sont longues et identiques, mais leur lobe antérieur est à peine développé, et elles ne sont pas suivies de pinnules. La pectorale par contre est effilée, falciforme. La ligne latérale, arquée au-dessus de la pectorale, présente quelques scutelles dans sa partie postérieure rectiligne. La caudale est bien échancrée, son lobe supérieur est ïégèrement plus allongé que l’inférieur, mais il n’y a pas de carènes latérales à sa base. Le dos est jaune 210 Carangidae verdâtre, les flancs et le ventre argentés. Il existe une tache noirâtre à l’angle supérieur de l’opercule et une autre, en forme de selle, sur le pédoncule caudal. C’est une espèce pélagique, littorale, comrnune des eaux chaudes de l’Atlantique tropical et, bien qu’essentielIement marine, elle est également fréquente en lagune. Sa taille courante se situe entre 15 et 25 c m , mais elle pourrait atteindre 60 cm de long. Pêchée au chalut et surtout à la senne, elle se consomme séchée. Noms uernuculuires : Lagna lagna, ngoroporam (Sén.) ; dzudzüi, zozorovi (Togo) ; zozovi (Bénin) ; koto monni (Guinée, So.) ; tchimbèli (Congo, V.). zyxw zyx Chloroscombrus chrysurus (Linnaeus, 1766) 211 Mussolini zyxwvutsrq zyxwv zyxwvu zyx zy Selene domalis (Gil171862) syn. Vomer setapimis sensu Blache e t aZ., 1970 Le corps du mussolini est trapu, très élevé et fortement comprimé latéralement. Le profil de la tête est particulièrement caractéristique et lui a valu son surnom : le front est gibbeux à son sommet, puis devient abrupte et légèrement concave au niveau des yeux.La tête se termine par un museau émoussé et une mâchoire inférieure proéminente. Les épines de la première dorsale sont courtes, chezles adultes du moins, et les lobes antérieurs de la dorsale molle et de l’anale sont à peine marqués. Les pectorales sont bien développées, alors que les pelviennes restent rudimentaires. La ligne latérale est nettement arquée en avant et munie dequelques scutelles sur sa partie postérieure. Enfin la base de la caudale porte 2 carènes latérales. Le corps est entièrement argenté avec des reflets bleu- 212 Carangidae tés sur le dos ; l’angle supérieur de l’opercule présente une tache noirâtre chez les jeunes, il en existe une autre sur les flancs, au point d’inflexion de la ligne latérale. C’est une espèce très commune des côtes occidentales de l’Afrique tropicale, qui pénètre occasionnellement en lagune. Elle se pêche sur les petits fonds littoraux au chalut et à la senne. Elle atteint 40 cm de long. Noms vernacuhires : Fanta (Sén. L) ; fanta mbaï (Sén. O) ; pompi (Gui- née, So.) ; lagba lagba, besobengre (Côte d’Ivoire, Alladian) ; slinyania (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; ngugba, ngogba (Togo) ; gadawyè (Bénin) ; mboulou (Congo). zyxwvutsrq zyxwv z zy Scyris d’Alexandrie Alectis alexandrinus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17) syn. Scyris alexandriena (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Le corps est élevé et comprimé comme celui du mussolini, mais sa forme est plus quadrangulaire, son front plus haut et plus droit. Les épines de la premizre dorsale sont très réduites, tandis que les premiers rayons de la dorsale molle et de l’anale sont au contraire extremement allongés ; ils sont filamenteux chez les jeunes individus. Les pelviennes sont longues, toujours filamenteuses chez les jeunes ; la pectorale est falciforme. La ligne latérale est bien arquée antérieurement et présente quelques scutelles dans sa partie postérieure. Le corpsest argenté, bleuté dorsalement avecdes bandes verticalessombres sur les Coryphènes Le corps est allongé, comprimé et couvert de petites écailles lisses. La tête a un profil frontal plus ou moins vertical qui forme une gibbosité, bien marquée chez les * mâles, et croissantavec l’âge. La bouche est largement fendue et garnie de nombreuses petites dents. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale est unique et trss longue, 214 Carangidae flancs chez les jeunes. Les nageoires sont incolores, sauf les rayons filamenteux qui sont noirâtres. Le scyris d’Alexandrie est une espèce méditerranéenne et ouest-africaine, connue jusqu’en Angola. C’est une forme marine littorale qui peut atteindre 100 cm de long ; les jeunes individus pénètrent en lagune. Noms vemacuZaZreJ : Yawal (Sén. L) ; fantar (Sén. O) ; pompi yékhé, pomè (Guinée, So.) ; tantanantan (Côte d’Ivoire) ; mboulou vangà (Congo, V.). Corypkaenidae elle débute au niveau des yeux et atteint presque la caudale ; l’anale est également bien développée. Les pectorales, par contre, sont relativement courtes ; les pelviennes sont en position thoracique et escamotables durant la nage. La caudale est profondément fourchue. Les coryphênes sont des poissons pélagiques océani- 215 ques desrégionstropicales et tempérées chaudes. Elles vivent en bancs, près de la surface ou en profondeur, et suivent volontierslesépaves et objets flottants. Ce sont d’excellents nageurs, capables d’atteindre des vitesses de pointe de 80 km/h, particulièrement doués pour la chasse Coryphene commune Coryphaenidae flancs, blanche ou jaune argenté sur le ventre. Les flancs sont constellés de petites taches noires, bleues ou dorées. La dorsaleest bleu-nuit,l’analejaune doré. Sortie de l’eau, la coryphène devient beaucoup plus terne ; sa coloration est alors presque uniforme, d’un gris argenté jaunâtre. C’est une espèce pélagique océanique, cosmopolite desrégionstropicales et subtropicales. Elleest appelée Dolphinfish par les pêcheurs sportifs, et atteint 200 cm de long ; le record mondial est de 39,46 kg sur ligne de 2 4 kg (Costa Rica, 1976). Coryphaena equiselisLinnaeus, 1758 La plus grande hauteur se situe approximativement au milieu du corps et représente plus de 25 % de la lon216 zyxw NAEUS, 1758. Coryphaena hippurm Linnaeus, 1758 La plus grande hauteur du corps se situe juste en arrière de la tête et représente moins de 25 % de la longueur standard. La nageoire dorsale débute au-dessus de l’œil et compte 55 à 65 rayons, l’anale possède un lobe antérieur marqué luiconférant un profil concave. Enfin la langue porte des petites dents disposées en une plage circulaire. La coloration est splendide du vivant du poisson, mais change extrêmement rapidement lors de la capture. Vivante, la coryphène commune est bleu-vert à reflets métalliques sur le dos, dorée et argentée sur les Coryphène-dauphin zyx zy aux poissons volants. La famille comprend 2 espèces qui sont présentes en Atlantique oriental tropical : la coryphène commune Coryphaenu h$pzlrzls LINNAEUS, 1758 et la coryphène-dauphin Corypkaena eqzlisehs LIN- Coryphaenidae gueur standard. La nageoiredorsale débute légèrement en arrière du niveau de l’œil et compte 50 à 55 rayons, zyx zy z zy Coryphaeaa eqzliseZis Linnaeus, 1758 femelle 217 zyxw zyxw zyxwvu zyx l’anale ne présente pas de lobe antérieur marqué et a un profil convexe. Enfin les dents sur la langue forment une plage quadrangulaire. La coloration est identique à celle de la coryphsne commune et sujette aux mêmes changements, lorsque le poisson est sorti de l’eau. Elleest moins commune que la précédente, beaucoup plus petite (100 cm de long) et existe probablement dans toutes les mers chaudes des régions tropicales et subtropicales. Elle est parfois confondue avec les femelles ou Lutjans ou vivaneaux Les Lutjanidae sont des Perciformes typiques proches des Sparidae, des Lethrinidae et des Pomadasyidae. Ce sont des poissons au corps robuste, oblong et modérément comprimé. Leur tête est assez grande, triangulaire et terminée par un museau relativement pointu. Les joues et l’opercule sont écailleux ; ce dernier est dépourvu d’épine, mais le bord du préopercule est finement dentelé. Les mâchoires sont garnies de dents coniques parfois caninoïdes, mais jamais molariformes ; le palais présente 218 les jeunes mâles de C. hz)purus. Toutes deux ontune chair délicieuse et très prisée. Noms vernaculaires des coyphènes : Kakatarou guetj (Sén. L) ; yiteunte, dakn sin (Sén. O) ; loungonouénia (Congo). L’appellation <( dorades >, qui est parfois utilisée pour désigner les coryphènes, est à proscrire, les vraies dorades appartenant à la famille des Sparidae. Lutjanidae également des dents villiformes sur le vomer et les palatins. La bouche est grande, légèrement protractile, avec un maxillaire élargipostérieurement et en partie caché par le préorbitaire quand la bouche est fermée. La nageoire dorsale est continue avec une échancrure plus ou moins prononcée entre la partie épineuse et la partie molle. Les pelviennes sont en position thoracique et comportent un processus écailleux à leur base. Les bases de l’anale et de ladorsale molle sont partiellement couvertesd’écailles. zyxwvu zyxwv Lutjanus fulgens (Valenciennes, 1830) zy zyxwvu zyxwv zyxwvutsrqp Enfin la caudale est tronquée ou émarginée. Leurcolora-breux dans 1’Indo-Pacifique. Ce sont des prédateurs actifs tion estvariable mais, souvent, les teintes sont vives et qui chassent préférentiellement la nuit, en petits groupes jolies. occidentales ou isolément. côtes Sur les d’Afrique, il Les lutjans sont despoissons benthiques desrégionsn’existe que quelques espèces de lutjans qui sont regroutropicales et subtropicales. Ils sont particulièrement nompées sous l’appellation commerciale de <( carpesrouges >. Lutjans Lutjanus fulgens (Valenciennes, 1830) Lutjanus goreensis (Valenciennes, 1830) Lutjanus agennes Bleeker, 1863 Laqànus falgens se distingue des autres espèces par son nombre élevé de branchiospines en bas du premier arc branchial (15-16 au lieu de 8-12). Sa livrée est rouge vif, du moins chez les spécimens frais de plus de 30 cm, et rosée chez les jeunes avec le bord postérieur de la caudale liséré de noir. Lzktjanzls goreensis a un corps trapu de couleur rouge vermillon, devenant rose vif chez les grands individus. II présente toujours une ligne bleue sous-oculaire, continue ou fragmentée, depuis le maxillaire jusqu’à l’angle operculaire. Par ailleurs les dents du palais sont disposées en chevrons de part et d’autre d’une bande longitudinale médiane. 220 Lutjanidae Lzlqanas agennes a le corpsplus .allongé que le précédent et il est brun rougeâtre passant au rouge rosé sur les flancs et le ventre. Il ne possède pas de ligne bleue sousoculaire et ses dents vomériennes sont disposéeségalement en chevrons, maisil n’y a pas de bande longitudinale médiane. Ces lutjans atteignent respectivement 60, 80 et 100 cm de long. Ce sont des espèces communes des côtes occidentales de l’Afrique tropicale. Il existe d’autres espèces plus rares, parmi lesquelles le grand lutjan L dentutas (DUMÉRIL,1860) de teinte générale sombre et enfumée qui peut atteindre 150 cm de long. Ilsse prennent au chalut et à la ligne ; certaines pêches sont effectuées éga- zyxwvutsrq zyxwvut zy zyxwv zyxwvutsrq lement à la senne, notamment en lagune. Dans l’ensemble, les apports demeurent faibles. Noms vernacu/aires : L. falgens :m m simèr (Sin. L) ; madame simèr (§éa O). L. goreensi’ : ndiagataugn (Sén.). L. agennes :yâkh (Sén. L) ; diâbh (Sén. O). L. spp. ,’ woli (Guinée, So.) ; kessan, aidjoin, taumakpan (Côte d’Ivoire) ; nkombi (Congo, V.). Gerres Gerreidae Perciformes au corps oblong et comprimé ; le museau est pointu ; la bouche, extrêmement protractile, forme un tube dont l’ouverture est dirigée vers le bas quand elle est en extension. Les nageoires sont épineuses. Les partie épineuse (9 épines) et molle de la dorsale sont de longueur approximativement égale ; l’anale a 3 épines. La dorsale et l’anale sontdéppressibles dans une gaine écailleuse située à leur base. Les pectorales sont larges et pointues ; les pelviennes sont en position thoracique et argentée Friture ‘ Eucinostomus melanopteras (Bleeker, 1863) Le corps, oblong et comprimé, est couvert d’écailles relativement grandes, fines et très brillantes. La coloration générale est argentée, plus sombre sur le dos. Il existe 222 présentent un processus écailleux à leur base ; la caudale est fourchue. Ce sont des petits poissons côtiers des mers chaudes dont certaines formes sont estuariennes et quelques-unes d’eau douce. Ils fréquentent les petits fonds mous, sableux et vaseux, à la recherche de leur nourriture constituée de crustacés, vers et mollusques. Il existe 2 espèces très voisines sur les côtes occidentales d’Afrique, la plus fréquente étant Gen-es mel’anopteras BLEEKER, 1863. Gerreidae une tache noire caractéristique au sommet de la première dorsale. Les extrémités des pelviennes sont noirâtres. C’est une espèce littorale des côtes occidentales de z zyxw Eucinostomus medanopteras (Bleeker, 1863) zyxwvutsrq zyxwvutsrq zyxwv l’Afrique tropicale. Elle est très commune sur les petits fonds vaseux, entre O et 25 m de profondeur. Elle est égalementfréquente dans les lagunes ivoiriennes où son importance économique n’est pas négligeable. Sa pêche s’effectue surtout à la senne, parfois à i’épervier. C’est un petit poisson qui ne dépasse pas 25 cm et dont la chair est assez bonne. Noms vernacdaires : Diemti diérèm (Sén. L) ; dabbé, khour khour (Sén. 224 O) ; buin yékhé (Guinée) ; emlé (Côte d’Ivoire, Eb&) ; nou poussiva (Côte d’Ivoire, Alladian) ; ngoissan (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; noutuivi, ejivi (Togo) ; friti,nutui,nudvi (Bénin) ; nsoko (Congo). Remarqzce : ne pas confondre avec le pelon, Bradydezlterzcs ~.~2zl.r,dont la bouche n’est absolument pas protractile, mais qui est vendu padois mélangé à la friture argentée, zyxwvutsr zyxwvutsrqp zyxwvutsrq zyxwvu Perches ou carpes de mer Ce sont des Perciformes typiques, voisins des Serranidae. Ils s’en distinguent par un corps plus comprimé latéralement, une tête à profil très convexe et un maxillaire en partie recouvert par la région sous-orbitaire. Par ailleurs, la tête est écailleuse et pourvue d’une bouche relativement petite à lèvres épaisses. Le menton présente 1 ou 2 pores en son milieu. La nageoire dorsale, unique, se compose de 10-14 épines et 11-20 rayons mous ; les pelviennes, en position thoracique, de 1 épine et 5 rayons mous. L’anale débute par 3 épines, la seconde est souvent la plus forte. Enfin la caudale est généralement fourchue. Les noms de grondeurs, grogneurs, crocos, grunts Haemulidae (ex-Pomadasyidae) des anglosaxons qu’on leur attribue parfois, viennent du fait qu’ils sont capables d’émettre dessons en frottant leurs dents pharyngiennes entre elles,lavessie natatoire servant alors de caisse de résonance. Ce sont despoissons côtiers, de taille petite à moyenne, deseaux tropicales et subtropicales ; ils abondent particulièrement dans les récifs coralliens de 1’Indo-Pacifique.Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe une dizaine d’espèces dont certaines sont très abondantes localement. Cette abondance, alliée à une chair fine et goûtée, leur confère une place importante dans l’économie des pêches. 225 Crocro zyxwvutsrqp zyxwvu zyxw zyxw Pomadasys incisas (Bowdish, 1825) syn. Pomadasys bennetti (Lowe, 1841) Le corpsest uniformément gris argenté, sansraies ni points foncés à l’exception d’une tache noirâtre sur le bord de l’opercule ; les nageoires sont jaunâtres. Les plus grands individus ( 2 5 à 30 cm) sont très sombres et peu fréquents. La nageoire dorsale comporte 1 2 épines ; l’anale 12-13 rayons mous au lieu de 8 à 10 chez les autres espèces. C’est unepetite guère 20 cm de long. Haemulidae espècecôtière quine depasse Noms vernacdaires : Rurn botj (Sén. O ) ; rnbélo (Sén. L) ; amma, carpe métis (Côte d’Ivoire). zyxwv zyxw Pomadasys incisas (Bowdich, 1825) 227 zyxwvutsrqp zyxw zyxw zyxwvut Carpes blanches Pomadasys jubelini (Cuvier, 1830) et. Pomaitasys peroteti (Cuvier, 1830) La distinction de ces 2 espècess’avère délicate. P. jzcbeZini présente 5 rangées d’écailles au-dessus de la ligne latérale, au niveau de l’origine de la dorsale ; la dernière épine dorsaleest plus longue que l’avant-dernière ; la deuxième épine de l’anale est plus forte et plus longue que latroisième ; le maxillaireestmassif et robuste ; enfin les taches sont relativement petites, parfois plus ou moins disposées régulièrement et de couleur brun foncé. P. perotetz’ présente 7 rangées d’écailles au-dessus de la ligne latérale ; sa dernière épine dorsale est aussi longue que l’avant-dernière ; de même les deuxième et troisième épines de l’anale sont approximativement de taille identique ; le maxillaire est allongé et en forme de crochet ; enfin les taches sont assez grandes mais moins nombreuses, disposéessans ordre apparent et de couleur beige clair. Les carpesblanches sont des poissonscôtiers’,très 228 Haemulidae abondants sur les côtes ouest-africaines (de la Maur‘itanie à l’Angola) où elles se pêchent au chalut, à la senne,tournante et à la ligne, sur les fonds de 20 à 30 m. En Côte d’Ivoire, P. jzcbelz‘niest l’une des espèces les plus @partantes de la lagune Abi, après l’ethmalose. Au Sénégal, elles figurent toute l’année dans les débarquements, mais P. jzlbeZini est capturé en saison chaude dans la moitié sud du pays, tandis que P. perofeti est pris sur la côte nord ; plus de 3 500 tonnes de carpes blanches ont été débarquées au Sénégal en 1978. Noms vernucuhires : Sompat (Sen. L) ; Corogne khadre (Sén. O) ; ngokoy (Sén. S) ; krokoz (Sén. M) ; kési kési (Guinée) ; assiman (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saboué (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; kprékpré (Côte d’Ivoire, Alladian) ; tchikouata (Congo, V.). zyxwv Pomadasys jubelini (Cuvier, 1830) zyxwvutsrqp zyxwvutsr zyxw zyxwvutsr Carpes blanches Pomadasys saiZZas (Valenciennes, 1833) Il existe une troisième espèce de Pornudusys qui se distingue des précédentes par son museau pointu, ses tachessombresdisposées en rangées obliques régulières sur les flancs et ses auréoles jaune vif sur le front et les Haemulidae opercules. Il s’agît de Pomudasys sazLLu~(VALENCIENNES, 1833) qui est le Corogne tidiane (O) ou le yékem (L) des pêcheurs sénégalais ; cette espèceest moins commune que les 2 autres. Pelon zyxwvutsrqp zyxwv zyxw zyxwv Brachydeuterus auritus (Valenciennes, 1831) Petite espèce de 8 à 12 cm de long, qui peut atteindre 25 cm. Le museau est court et arrondi, l’œil relativement grand. La dorsale est composée de 10-13 épines et de 11-14 rayons mous. La coloration est argentée avec une grosse tache noire sur le bord postérieur de l’opercule. C’est une espèce semi-pélagique, qui se tient près du fond le jour et remonte en surface la nuit. Elle se capture au filettournant et au chalut,principalement sur les fonds de 30 à 50 m. Elle figure parmi les toutes premières espèces débarquées en Côte d’Ivoire. Sa chair, fragile et ’ Haemulidae altérable rapidement, lui confère une valeur marchande faible. Elleest par ailleurs très commune, du Sénégal à 1’Angola. Noms vernaculaires : Fdiour (Sén. O) ; niambiguetj, ndiaye kor mbodj (Sén. L) ; boro firé, kemp bobo (Guinée) ; loko loko, agbonzo (Côte d’Ivoire) ; awi,éfinvi (Togo) ; degbenomadu, ngugbu (Bénin) ; madongo kouéyikouéyi, lidongo (Congo). zyxwvu zyxw zyxw Brachydeuterzls auritus (Valenciennes, 183 1) 233 zyxwvutsrq zyxwvutsrqponmlkjih z zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ Dorade grise Plectorbinckas mediterraneas (Guichenot, 1850) -I 1 ; syn. Diagramma mediterrafzezls Guichenot, 1850 Le corps est comprimé latéralemenf et le front.haut comme celui d’une dorade, mais la bouche est petite avec de grosses lèvres. La dorsale se compose de 10-13 épines et ‘ de 17-20 rayons mous. La coloration est uniformément gris-violet plus ou moins foncé chez les adultes, les jeunes présentent de larges bandes alternativement cl&es et sombres. C’est un poisson de fond, côtier, qui atteint 60 cm , ’ Haemulidae zyxw de long. Très commun au Sénégal (700 t débarquées à Dakar en 1977 en provenance de la Petite Côte), il existe de l’Angola au Portugal eten Méditerranée où ilest beaucoup plus rare. Noms vernuczllazi.es : Banda, <( sénégalais )) (Sén.) ; kési (Guinée, §o.) ; carpe brune (Côte d’Ivoire) ; likouata, paloukou (Congo, V.). zyxw zyx zyx Plectorhinchus mediterraneus (Guickenot, 1850) 235 Pristipome à 4 bandes zyxwvutsrq zyxw z zyxwvu Parapristipoma octolineatam (Valenciennes, 1833) Espècecôtièretrès commune au Sénégal, mais de faible importance tconomique. Elle se reconnaît aisément à sa coloration grisvio1ac.é assez sombre et ses 4 lignes longitudinales bleu clair de chaque côté du corps.Elle atteint Daurades ou dorades (dentés et pagres) Pageaux ou pageots Sars, bogue, saupe, oblade Les Sparidae sont des Perciformes au corps généralement haut et comprimé, avec le plus souvent un profil frontal élevé et typique. La nageoire dorsale,’unique, est constituée de 10 à 13 épines et de 10 à 15 rayons mous, l’anale de 3 épines et de 8 à 12 rayons ; la caudale est fourchue. Mais la caractéristique essentielle des Sparidae est leur différenciation dentaire ou hétérodontie. Il existe en effet, dans cette famille, une spécialisation de la denture en fonction du régime alimentaire de l’espèce : ainsi les herbivores comme les sars, la bogue et la saupe, portent des inci&wsplates.et coupantes ; les prédateurs, tels 2 % Waemulidae 40 cm de long. Elleest commune du Portugal à l’Angola. Noms vernaculaires : Ngol bôt (Sén. L) ; mam i getj (Sén. O). Sparidae les dentés, sont munis de caninescrochues et les mangeurs de crustacés et de coquillages, cas des pagres, sont pourvus de molairesbroyeuses ; enfin les pageots, mangeurs de débris, ont une dentition semblable à celle des pagres, mais moins puissante. Tous ces dBérents types de dents, ainsi que leur arrangement, sont utilisés d2ns la classification des genres. Une autre particularité des Sparidae est leur fréquent hermaphrodisme : les individus pouvant être d’abord mâles puis femelles comme les sars (protandrie) ou, inversement, femelles puis mâlés comme les pageots (progynie). zyxwv zyxwv zyxw zyx Parapristipoma octoZineatum (Valenciennes, 1833) 237 zyxwvut zyxw zy zyxw Les Sparidae sont despoissons marins côtiersdes régions tropicales et tempérées, fréquentant à l’occasion les estuaires et les lagunes littorales. De meurs grégaires, les petites espèces forment desbancs importants, tandis que celles de grande taille se déplacent en groupes de quelques individus. La plupart des Sparidae ont une chair excellente ; celle des dorades est particulièrement appréciée.Leurprix de vente est en rapport avec la forte demande du marché, si bien que l’importance commerciale des Sparidae est considérable. Sur les côtes occiden- Denté bossu zyxw zyxwvutsr v Dentex gibboszcs (Rafinesque, 181O) syn. Dentex filosus Valenciennes, 1843 Les dents sont toutes pointues et coniques et il existe 4 à 6 canines à l’avant de chaque mâchoire. Les 2 premières épines de la dorsale sont très courtes, les troisième, quatrième et cinquième sont longues et effilées, du moins chez les jeunes ; chez les sujets âgés ces épines s’émoussent, mais il apparaît une forte bosse ou gibbosité sur le front, d’où les noms de$Losus et de gibbosas. A l’origine de ces deux appellations hocatrices, sont les descriptions de RAFINESQLJE et de VALENCIENNES : le premier ayant uti238 tales d’Afrique, la famille des Sparidae est l’une des plus inportantes du point de vue économiquk avec celle des Serranidae. Ainsi le pageot, Pagelfus bellottii est la première espèce pour le tonnage débarqué à Dakar en 1977, avec 6 350 tonnes en provenance de la Petite Côte et du secteur de Saint-Louis. La catégorie g dorade rose >>, qui regroupe plusieurs espèces des genres Dentex et S’arzcs, arrive en sixième position avec 1 900 t pêchées également dans les mêmes zones. Sparidae lisé un adulte et le second un jeune. Il s’agit bien en fait de la même espèce et l’on doit retenir le nom de la description la plus ancienne, soit D. gibbosus. Le corps est rosé plus ou moins rougeâtre, sans tache à la base des derniers rayons de la dorsale molle ou alors très réduite ; par contre il existe une tache foncée à l’origine de la ligne latérale et la caudale est bordée d’un finliséré noir. Parmi les caractères systématiques importants, on peut citer : la ligne latérale qui est constituée de 50 à 57 écailles, et la zyxwv Dentex gibbosus (Rafinesque, 1810) zyxwvu zyxwvutsrqp branche inférieure du premier arc branchial qui porte 8 à 10 branchiospines. C’est une espèce côtière des fonds sablo-vaseux ou graveleux, entre 30-et 200 m de profondeur. Les individus de taille courante (30-50 cm de long) sont pris au chalut sur les fonds dé 30 à 50 m ; les gros individus se prennent à la ligne et à la palangre à partir de 80 m de profondeur. zyxwvutsrq zyxw zyxwv zyxwvutsrq Denté àtache rouge Dentex canariensis Steindachner, 1881 Les mâchoires sont identiques à celles de D. gibbopremières épines de la dorsale sont également très courtes et les suivantes allongées, bien que beaucoup moins que chez les jeunes D. gibbosus. Ce denté se distingue par sagrosse tache foncée, nette et constante, à l’extrémité de la base de la dorsale molle, ainsi que par celle située à l’aisselle de la pectorale. Les autres caractèm importantssont : la ligne latérale constituée de 65-70 écailles et les 10-12 branchiospines inférieures du premier arc branchial. sas ; les 2 240 L’espèce atteint 100 cm de long et plus de 15 kg.Elleest connue en Méditerranée et côtes sur les atlantiques, du Portugal à l’Angola. Noms vernaculaires : Diarégne (Sén. L) ; selsel (moins de 50 cm) et diankhar fett (plus de 50 cm) (Sén. O ) ; paloko, paloukou (Congo, V.). Sparidae L’espèce est côtière ; elle se situe entre 20 et 110 m sur les fonds vaseux,sableuxourocheux. Elle est, en outre, typiquement ouest-africaine : son aire de répartition s’étendant du Maroc à l’Angola. Elle atteint 50 cm de long. Nomf vernaculaires Kibaro ngokh (Sén. O) ; basé (Sén. L) ; paloko, paloukou (Congo, V.). zyxwv zyx Dentex canariensis Steindachner, 1881 241 zyxwvuts zyxwvutsrqpo zyxw z zyxwvut Denté à gros yeux Dentex macrophthalmus (Bloch, 1791) Les yeux sont effectivement très grands par rapport à la taille du poisson, leur diamètre est supérieur à la distance préorbitaire. Les épines de la dorsale sont <( normales P : ni réduites, ni filamenteuses. Les mâchoires ne portent que des dents pointues et coniques, ainsi que 4 à 6 canines sur le devant. Le corps est rouge assez prononcé, sans aucune tache sinon parfois des ponctuations noirâtres le long de la ligne latérale. Par ailleurs, la ligne latérale est constituée de 49-55 écailles, et le premier arc branchial porte 17-20 branchiospines. L’espèce est à la fois côtièreet de profondeur puisque sa distribution bathymétrique s’étend dé 40 à 500 m. La reproduction a lieu d’octobre à avril dans le secteur du 242 Sparidae Cap Blanc au Cap Vert, au niveau des canyons de la pente continentale où se font les remontées d’eaux froides. Les œufs, pélagiques, remontent à lasurface ; les jeunes, eisentiellement planctophages, se développent aux profondeurs moyennes de 50-80 m , puis s’enfoncent au fur et à mesure de leur croissance. Le régime alimentaire des adultes se compose de poissons et d’invertébrés benthiques. C’est au moment des concentrations de reproduction que l’espèceestpêchée sur lessondes de 120 à 250 m, surtout par les chalutiers russes qui en prélèvent 30 à 40 O00 t par an, de la Mauritanie à l’Angola. L’espèce est connue égalernent sur les côtes du Portugal et en Méditerranée. Elle atteint 40 cm de long. zyxw zyxw zyx Dentex macrophthalmus (Bloch, 1791) 243 Denté congolais zyxwvutsrq zyxwv zyxw z zyxwvu Dentex congoensis Poll, 1954 Sparidae Ils’agit du plus petitdenté : sa taille ne dépasse en dessouschez D. macrophthal‘mas. On compte moins guère 20 cm de long. Ses mâchoires sont celles du genre de 49 écailles sur la ligne latérale et i2-14 branchiospines, Dentex et les épines de sadorsale sont a normales B. Son relativement longues, en bas du premier arc branchial. corpsest rouge presque vermillon, sans tache particulière. L’espèceestcôtière et commune en AtlantiquetropiParson œil relativement grand, ilressemble à D. cal africain, où elle se pêche au chalut sur les fonds sablomacrophthalmus, mais le bord inférieur de son œil sevaseux de 50 à 200 m. situe au niveau de la pointe du museau alors qu’il est bien Denté angolais Dentex angolensis $011 et Maul, 1953 Les dentés congolais et angolais sont des espèces très voisines et difficilement séparables, Cependant, la position du bord inférieur de l’œil par rapport au niveau de la lèvre supérieure permet de les distinguer dans la plupart des cas : il est au-dessus chez D. angolensis, et au même niveau chez D. congoensis. De plus, l’iris de D. angolensis est le plus souvent d’un jaune vif remarquable quand lepoissonest frais, alors qu’il est blanc avec destraces rouges et jaunes chez D. congoensis. Par ailleurs, il existe une tache rouge sombre à l’aisselle de la pectorale chez D. angol‘ensis, D. congoensis en est dépourvue. Enfin on compte seulement 9-10 branchiospines courtes en bas du 244 Sparidae premier arc branchial de D. angol’ensis, 1 2 à 14 relativement longues en bas de celui de D. congoensis. zyxwv zyx zyxwvu Le denté angolais est une espècetrès commune de l’Atlantique tropical oriental ; il vit sur les fonds de vase sableuse, entre 30 et 300 m. Les chalutiers l’exploitent sur les sondes de 75 à 250 m , notamment dans le Golfe de Guinée. Il atteint 35 cm de long. Remarqzle : ces 3 dernières espèces de Dentex, ainsi qu’une quatrième moins commune, D. maroccanus, sont dénommés globalement a demba sèn D par les pêcheurs lébous du Sénégal et << paloko >> par ceux du Congo. zyxwv zyxw zyxw Dentex angolensis Pol1 et Maul, 1953 245 zyxwvutsrq zyxwvutsrq zyxw zyxwvuts L Pagre des tropiques zyxwvutsrqponmlkjih Pagrzds africanus Akasaki, 1962 Le pagre des côtes ouest-africaines estlf$$rement différent de celui connu au-delà du 15“Nord et en Méditerranée ; Pdgrus pugrux (LINNAEUS, 1758) atteint, en effet, très rarement le Sénégal. Les 2 sous-espèces ont en commun : la préseqce de 4 à 6 canines en avant de chaque mâchoire, doublées intérieurementdedents en carde, et de 2 rangées latérales de dents molariformes. Les 2 premières épines de leur nageoire dorsale ne sont pas beaucoup plus courtes que les suivantes, qui ne sont ni allongées, ni effilées. L’anale compte 3 épines et 8-9 rayons mous, les joues 6-7 rangées d’écailles, le premier arc branchial 8-11 courtes branchiospines et la ligne lat& rale 48 à 60 écailles. Pagrzcs afnanzus se particularise par son œil beaucoup plus grand (le diametre oculaire est supérieur ou 6gal à la hauteur du sous-orbitaire), par le premier rayon mou de la pelvienne qui est filamenteux, et par sa coloration : le corps est rose argenté avec quel- 246 Sparidae ques points bleus sur le dos mais, surtout, il y a une grosse tache rouge sombre à l’aisselle de la pectorale et les nageoires, y compris la caudale, sont roses bordées d’orange. Chez Pagrus pagrzcs, la caudale estliserée de noir dans sa partiemédiane et ses extrémités sont blanches. C’est une espèce que l’on rencontre depuis la côte (20 m de profondeur) jusqu’au rebord du plateau continental (200 m), sur les fonds sablo-vaseux ou rocheux ; elle est surtout abondante entre100 et 150 m. En Atlantique tropical oriental, elle est commune du Sénégal à l’Angola. Elle atteint 75 cm de long. Noms vernaculaires : Ragoy, khaïaï (Sén. L) ; kibaro nul (Sén. O) ; paloko tchi mani (Congo). zyxwv zyxw Bagrus africanus Akasaki, 1962 247 zyxwvutsrq zyxwvutsr zyxw zyxwvut zyxwvuts Pagre à points bleus Pagrus caerdeostictzls (Valenciennes, 1830) syn. Pagrzls ehrenbergz’ Valenciennes, 1830 11 s’agit d’un cas de synonymie semblable à celui de Dentex gibbosm-$Lo.sa.s. En effet PugmJ cuemLeosti&us et Pugras ehrenbergi, décrits à l’origine par Valenciennes comme 2 espèces distinctes, sont en fait les formes adulte et jeune de la même espèce. C’est un pagre aux mâchoires pourvues de 4 à 6 fortes canines antérieures et de 2 rangées latérales de dents molariformes. Les 2 premières épines de la nageoire dorsale sont très courtes, les troisième, quatrième et cinquième sont effilées et nettement plus longues que les suivantes, surtout chez les jeunes. Le 248 Sparidae corps est rosé sans bandes transversales sombres et, sur le vivant, la région dorsale est constellée de points bleu vif. Les jeunes sont en général plus côtiers que les adultes : les premiers se situent au niveau du plateau continental sur les fonds sableux et vaseux de 12 à 80 m de profondeur, les secondssont plus profonds (250 m) et fréquentent parfois les zonesrocheuses.L’espèceestcommunedu Portugal à 1’Angoli et existe en Méditerranée. Elle atteint 5 5 cm de long. ’ - zyxwv zyx Pagrus caeruleostictus (Valenciennes, 1830) 249 Pagre rayé zyxwvutsrqp z zyxwv zyxwvutsr Pagrus auriga (Valenciennes, 1843) Les mâchoires sont pourvues de 4 à 6 canines antérieures, doublées de dents en carde etde 2 rangées latérales de dents molariformes. Les 2 premières épines de la nageoire dorsale sont très courtes, les troisième, quatrième et cinquième sont effilées etnettementplus longues que les suivantes. Ce pagre s’identifie aisément par 250 Sparidae son corps argenté rayé de 4 à 5 bandestransversales brun rougeâtre, plus ou moinslarges. C’est une espgce côtière des fonds rocheux, moins commune que les autres espèces de pagre ; elleest typiquement ouest-africaine. Elle atteint 50 cm de long. i i zyxwvu zyxwvutsr zyxw zyx zyxwvuts z Pageot (ou pageau) à tache rouge Pag-eddas beddottii Steindachner, 1882 syn. Pagellus cou$ei Dieuzeide, 1960 C’est un petit Sparidae au corps oblong et comprimé avec un profil frontal moins gibbeux que celui des dorades (pagres et dentés) ; le museau est tronqué et les dents sont en carde sur le devant des mâchoires qui portent 8 dents un peu plus longues et pointues ; les dents latérales sont molariformes et petites. Enfin l’écaillure sur la tête dépasse le niveau du milieu de l’œil. Le corps est rose à reflets argentés, avec quelques points bleus sur le dos et des bandes verticales rougeâtres sur les flancs qui disparaissent rapidement après la mort. 252 Sparidae C’est une espècedes fonds vaseux et sablo-vaseux que l’on rencontre entre la côte et 150 m de profondeur. Elle est exploitée au chalut sur les sondes de 10 à 100 m où elleestparfoistrès abondante. Elleest typiquement ouest-africaine et très commune du Sénégal à l’Angola ; elle serait présente également sur les côtes du Maroc et, en Méditerranée, sur les côtes algériennes. Elle atteint 35 cm de long ; la taille courante se situe entre 15 et 25 cm. Noms vernaculaires : Tikî (Sin. O) ; youfouf (Sén. L). zyxwvu zyxwv PageZZus beZZottii Steindackner, 1882 253 Marbré zyxwvutsrqp zyxwz zyxw zyxwvutsr Lithognathus mormyrzls (Linnaeus, 1758) Sparidae Ce Sparidae a un corps oblong, comprimé, mais C’est une espèce littorale de petits fonds (10-20 m) assez peu élevé. Le museau est long et saillant. Les dents de vase sableuse. Elleest commune en Méditerranée et en sontpetites et pointues sur le devant des mâchoires etAtlantiqueoriental, depuis le Go& de Gascogne jusqu’à molariformes sur lescôtés.Les épines dela nageoire dorl’Afrique du Sud. Elle atteint 35 cm de long. sale sont graduellement croissantes jusqu’à la cinquième Nom vernaculaire : ou sixième ; la pectorale est courte. Le corps, gris argenté, est zébré de 12 à 14 bandes transversales noirâtres qui Ringue (Sén.). s’estompent sur le ventre. 254 zyxw zyxw Eithognathzls mormyrzls (Linnaeus, 1798) 255 Bogue I zyxwvutsrq zyxwv z zyxwvuts Boops boops (Linnaeus, 1758) Avec son corps fusiforme à section presque ronde, la bogue est la plus allongée des espèces de Sparidae. Sa petite bouche présente une rangée de dents incisiformes à la mâchoire supérieure et des dents triangulaires et pointues à la mâchoire inférieure ; il n’y a aucune dent molariforme. Enfin la nageoire dorsale possède 13 à 15 épines. La coloration est grisargenté à reflets bronzés,-avec4 ou 5 bandes longitudinales jaune doré sur les flancs. Sparidae C’est une espèce côtière(75-200 m); qui vit en bancs à proximité du fond ou en pleine eau. Ellese nourrit d’algues et de petits crustacés. Commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à l’Angola, elle est parfois très abondante, mais sa chair est peu estimée. Elle atteint 30 cm de long. zyxwvut zy 256 Nom vernaculaire : Uèr uèr (Sén. L) ; lidéma (Congo, V.). zyxwv zyxw Boops boofPs (Linnaeus, 1758) 251 zyxwvutsrq zyxwv zyxwvutsrq Saupe Sarpa saka (Linnaeus, 1758) La saupe a un corpsovale, assez comprimé latéralement et une petite bouche incurvée. Les dents sont incisiformes à la mâchoire supérieure, triangulaires et pointues à l’inférieure. La dorsale n’a que 11-12 épines. Le doi est verdâtre, le ventre et les flancs argentés avec une dizaine de bandes longitudinales jaune orangé ; la base de la pectoraleest marquée d’une tache noire plus ou moins nette. C’est une esp6ce littorale (20 m) des fonds rocheux Sars 258 couverts de végétation dont elle se nourrit. Elle forme des petits bancs qui fréquentent souvent les abords des digues et desouvrages portuaires. Elleest commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à l’Afrique du Sud. Elle atteint 30 cm de long. zyxwvut Nom vernaculaire : Rasaw (Sin.). Diplodus spp. Les sars sont des Sparidae au corps ovale, comprimé et élevé. Leurs mâchoires portent desincisivesinsérées plus ou moins obliquement en <( dents de cheval )>, et suivies ou non de petites dents granuleuses ; les dents latéra- Sparidae Sparidae les sont molariformes. La coloration est généralement argentée avec des bandes noirâtres plus ou moins larges et nombreuses. Les espèces ouest-africaines sont assez nombreuses ; nous n’en retiendrons que 4. zyxwv zyxwvu zyxw Sarpa saZpa (Linnaeus, 1758) 259 zyxwvutsrqp zyxwzyz zyxw Sar àlèvres grosses Diplodus cervinus (Lowe, 1838) La mâchoire supérieure porte 10 à 1 2 incisives, l’inférieure 8 à 10 doublées de petites dents granuleuses ; les molaires latérales sont sur 2 rangées irrégulières. Les lèvres sont épaisses par rapport à celles des autres sars. Les flancs présentent des bandes claires et sombres (noirâtres) approximativement d’égale largeur sur toute la hauteur du corps. C’est une espèce littorale des fonds rocheux, com- 260 Sparidae mune en Méditerranée et sur les côtes atlantiques d’Afrique jusqu’au Sénégal ; elleexiste également à Madère, aux Canaries et aux Iles du Cap-Vert. Elle atteint 45 cm de long (1 550 g). - Noms vernuculuires : Ngaté yénno (Sén. L) ; sargo preto (Iles Cap-Vert) ; sargo molinero (Iles Canaries). zyxwv Diplodus ceruinus (Lowe, 1838) 261 . zyxwvutsrqponm zyxwvutsrq Il y a 8-10 incisives à chaque mâchoire ; elles sont doublées de dents granuleuses très nombreuses, qui occupent tout le plancher et le plafond buccal et qui se confondent avec les dents molarlformes des côtés. Les flancs sont gris argenté, avec 5 rayures foncées très nettes entre lesquelles d’autres rayures estompées se remarquent ; il n’y a pas de bande sur la nuque, mais. une tache plus ou moins circulaire, souvent en forme de selle sur le pédoncule caudal. 262 L’espèce fréquente les fonds rocheux littoraux, à la recherche des algueset de la petite faune associée. Elle est connue en Mtditerranée et en Atlantique, depuis le Golfe de Gascogne jusqu’au Sénégal où elleestsans doute l’espèce de sar la plus commune. Elle atteint 40 cm de long (1 250 g). Noms vernaczlluîres : Ngaté bu gur (Sén. L) ; ségor (Sén. O), zy zyxwv zyx zyx Diphdus sargus cadenati de la Paz, Bauckot et Daget, 1974 263 Sargue ou sar à t ê t e noire zyxwvutsr zyxwv z zyxwvu Diplodzu uulgaris (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Les incisives sont au nombre de 8-10 aux 2 mâchoires, elles sont doublées de petites dents granuleuses ; les molaires sont disposées sur 2 rangées. La colorationest variable mais les flancs présentent toujours des bandes longitudinales jaunedoré. La nuqueet le pédoncule cauda1 portent une bande brune noirâtre très prononcée ; la bande pédonculaire intéresse également la basedes parties molles des nageoires dorsale et anale. 264 Sparidae C’est une espèce littorale des fonds rocheux et sableux, connue en Méditeryanée et en Atlantique, du Golfe de Gascogne au Sénégal ; elle existe également à Madère et aux Iles Canaries. Elle atteint 30 cm de long (500 9). Noms vemacuhires : Ngaté bu digen (Sén. L) ; sargo seifa (Iles Canaries). zyxwvuts zyxwvutsr zyxw zyxw Sparaillon africain Dipdodus beklotkii (Steindachner, 1882) syn. Dz’plodas senegazensis Cadenat; 1964 Les incisives sont au nombre de 8-10 aux 2 mâchoires, chaque incisive est suivie d’une petite dent molariforme ; les molaires latérales sont disposées sur 2 rangées assez régulières. Le corps présente habituellement des marbrures irrégulièresfoncées sur le dos et une étroite bande longitudinale sombre dans l’axe du corps ; le pédoncule caudal porte une tache circulaire noirâtre, plus ou moins diffuse, sur chacun de ses côtés. 266 Sparidae zyxw zyxw zy L’espèce est littorale et fréquente les fonds rocheux et sableux jusqu’à 40 m. Elle se pêche à la senne de plage dans la région de M’Bour-joal, Communeau Sénégal, elle a été récemment signalée dans le détroit de Gibraltar. Elle atteint 16 cm de long. Nom vemacuhîre : Sundo (Sén.) ; tchiala (Congo, V.). zyxwv zyxwv zyx Dipdodzcs bedlottii ( tkiindashner, 1882) 261 Otolithes, ombrines, maigre zyxwvutsr z zyxwvuts zyxwvuts zyxw Ce sont des Perciformes au corps allongé, fusiforme ou oblong et plus ou moins comprimé. La nageoire dorsale est le plus souvent unique et divisée, par une profonde échancrure, en une partie antérieure de 9 à 11 épines et une partie postérieure longue, de 1 épine et 25 à 39 rayons mous. L’anale est pourvuede 2 épines seulement. Les pelviennes sont en position thoracique. La caudale est généralement pointue et losangique, parfois tronquée ou légèrement émarginée. La bouche est soit petite et infère, commechez les ombrines, soit grande et terminale, comme celle des otolithes ; elle est pourvue de dents en carde avec ou sans canines. Certaines espèces portent un barbillon et/ou des pores mentonniers. Ce sont des poissons côtiers des fonds mous et estuariens des eaux chaudes et tempérées. Ils sont grégaires et prédateurs. Les mâles en reproduction émettent des grognements ou des craquements d’où lesnoms de grogneurs (Croakers) etde tambours (Drums) qu’on leur attribue. Ces grognements sont produits par desvibra- Sciaenidae tions musculaires qnplifiées par la vessie natatoire. Cette dernière est utilisée pour la fabrication de colle de poisson. De nombreux Sciaenidae ont une chair fine et appréciée. Ils se pêchent surtout au chalut de fond, et certaines espèces au filet tournant et à la ligne. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les Sciaenidae représentent un groupe important pour les pêcheries. Ainsi les espèces du genre Psezcdotolithzcs arrivent en deuxième rang pour le tonnage débarqué à Dakar en 1977, avec 4 500 t dont 3 300 en provenance du secteur Bissagos-Casamance. La systématique desSciaenidae fait appel à descritères d’anatomie interne tels que la forme des otolithes (pièces calcaires de l’oreille interne jouant un rôle dans I’équilibration des poissons), de la vessie natatoire et de ses diverticules. Leur observation étant délicate et cet ouvrage se limitant aux espèces les plus communes, nous nous contenterons d’indiquer,pour chaque espèce, les caractèresexternes qui permettent une détermination rapide, mais pas toujours rigoureuse. 269 : Ombrines zyxwvutsrqp zyxwv zyxwz Umbrinna spp, Le corps est oblong ; la bouche petite et infère sans dents caninoïdes ; les branchiospines sont courtes ; levent menton porteun court barbillon et la nageoire caudale est Ombrine réticulée . . L . . _ tronquée chezles adultes. Deux espèces principales peuse rencontrer sur lescôtes ouest-africaines. zyxwvutsrqponmlk Unzbrina steindachneri Cadenat, 1950- C’est un beau -poisson, reconnaissable aisément aux vermiculations gris-bleu argenté, bordées de brun noirâtre, qui couvrent tout le corps. Il s’agit d’une espèce’ côtière ouest-africaine, connue du Sénégal à l’Angola. Elle peut atteindre 50 cm de long. 270 Sciaenidae Sciaenidae Noms vernaculaires : Torop (Sén. L) ; kuy (Sén. O) ; nkonto (Congo, V.). zyxwvutsrq zyxwvutsrq zyxw zyx Ombrine ponctuée Umbrina canariensis Valenciennes, 1843 Sa livréeest sombre avec desrefletsdorés et des lignes obliques trèsfoncées sur les flancs. C’est une espèce benthique des fonds sableux et vaseux, entre 60 et 300 m deprofondeur ; les jeunes sont plus côtiers.Elleestconnue en Méditerranée occidentale et e n Atlantique orien- Otolithes 272 zyxwvut tal,du Golfe de Gascogne à l’Angola. Elle atteint 50 cm de long. . Noms vernacul’aires : Torob (Sén. L) ; kuy (Sén. O) ; nkonto (Congo, V.). Pseudoto Lithus spp. Le corpsest allongé, plus ou moins cylindrique ou comprimé ; la bouche est grande et terminale, pourvue ou non de canines ; le menton est dépourvu de barbillon ; enfin, la caudale est pointue et losangique. Les otolithes Sciaenidae Sciaenidae zyx sont parfois appelés capitaines, mais il est préférable de réserver cette dernière dénomination aux représentants de la famille des Polynemidae et, en particulier, au vrai capitaine de mer, PolyductyZzcs qaudn$h. zyxwv zyx Umbrilza ca*ariensis Valenciennes, 1843 I 273 Otolithe du Sénégal zyxwvutsrq zyxwz zyxwv psezldotolitbas senegalemis (valenciennes, 1833) Le corps est fusiforme avec un profil dorsal légèrement plus convexe que le profil ventral. Les canines sont fortes. La coloration est gris argenté avec des points Sombres disposés en lignes obliques très nettes sur les flancs. La pointe de la dorsale épineuse est teintée de noir. (Dorsale à 11 épines et 28-32 rayons mous, 9 branchiospines en bas du premier arc branchial). Otolithe - .C’est - - une espèce côtière des fonds vaseux, sablovaseux ou rocheux situés entre 15 et 70 m de profondeur. Elle est assez commune du Sénégal à l’Angola, plus rare en Mauritanie. Elle atteint 90 cm de long. Noms vernaculaires : Feute (Sén.) ; melusa (Mauritanie) ; sosoé (Guinée, So.) ; likalala (Congo, V.). zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT Pseudotolithus Cypzls Bleeker, 1863 Lecorpsest fusiforme, la tête cylindrique ; lesprofils dorsal et ventral sont presque symétriques, les canines fortes. La coloration est argentée, sans lignes ni points, ou alors très peu marqués. (Dorsale à 10 épines et 28-32 rayons mous, 12 branchiospines en bas du premier arc branchial). C’est une espèce côtière des fonds vaseux ou rocheux situés entre 1 2 et 70 m de profondeur. Ellesesttrèscom-(Togo) 274 b Sciaenidae Sciaenidae. mune au Sénégal et connue jusqu’en Angola. Elle atteint 70 cm delong. Noms vernaculaires : Taunoun (Sén. L) ; foto (Sén. O) ; bosoro (Sén. M) ; sosoé (Guinée) ; nanka (Côte d’Ivoire) ; ékha. ; kan (Bénin) ; tchilondo (Congo, V.). zyxwv Psezcdotolithus seaegaleasis (Vahciennes, 1833) Otolithe zyxwvutsrqp zyxwvu zyxw zyxw P s e d o t o Zithus bruchygnathas Bleeker , 1863 Le corps est Iégèrement comprimé et‘ plus élevé que chez les espèces précédentes. Les canines sont moins fortes. La coloration est argentée avec de nombreuses lignes sombres sur le dos - obliques constituées de points et les flancs, ainsi que sur les membranes interradiales de la nageoire dorsale où elles forment une bande sur la partie épineuse et 2 bandes sur la partie molle. (Dorsale à 11 épines et 26-27 rayons mous, 7-11 branchiospines en bas du premier arc branchial). 276 Sciaenidae C’est une espèce côtière, commune sur lescôtesoccidentales d’Afrique, du Sénégal à l’Angola. Elle atteint 120 cm de long. zyxw Noms vernaculaires : Lao (Sén. O) ; ngouken (Sén. L) ; fouta(Guinée, §o.) ; nuka, gabo (Côte d’Ivoire) ; tchivountou (Congo, V.). zyxwv zyxwv zyx Psezldoto Zithus brachygBathus Bleeker, 1863 277 Otolithe bossu zyxwvutsr zyxw zyxw zyxwz Pseudotolithus elongatus (Bowdich, 1825) Sciaenidae zyxwvu Le corpsest fusiforme et comprimé, sa plus grande hauteur se situe au niveaudespremières épines de la dorsale ; le museau est court et le profil dorsal est plus convexe que le profil ventral. Tous ces caractères confèrent à cet otolithe une silhouette particulière, qui l’a -fait surnommé le B bossu >>.Par ailleurs lesmâchoires sont dépourvues de canines,-les branchiospines sont longues et fines, enfin la deuxième épine de l’anale est particulièrement développée. La coloration est brun-olive sur le dos, argentée sur les flancs qui présentent des lignes de points foncés ; la partie épîneuse de ladorsaleest sombre, la partie molle ponctuée. (Dorsale à 11 épines et 31-33 278 rayons mous, 14-16 branchiospines en bas du premier arc branchial). C’est une espèce très côtière des fonds mous de 15 à 45 m deprofondeur. Elle fréquente souvent leszones estuariennes et lagunaires et est assez commune du Sénégal à l’embouchure du Congo. Elle atteint 45 cm de long. Khal (Sén. O) ; dioto (Sén. L) ; bobo fué, boboé (Guinée) ; wowo, vovoba, eze (Côte d’Ivoire) ; tchiyoyo (Congo). zyxwv zyx Psezldoto Zithzls edongatzls (Bowdich, 1825) 279 Corb zyxwvutsrq zyxwv Sciaena ambra Linnaeus, 1758 syn. Coruina nigra (Bloch, 1792) Sciaenidae zyxwvut zyxwv Par sa forme générale, le corb ressemble aux ombrines, mais il s'en distingue par une courbure dorsale fortement accentuée, et un museau conique terminé par une petite bouche infère sans barbillon mentonnier. Les dents sont petites, coniques et disposées en bandes sur les deux mâchoires. La première nageoire dorsale est courte, mais nettement élevée dans sa partie antérieure ; elle est constituée de10 à 12 épines. La secondenageoire dorsale estlongue, et comporte 1 épine et 23 à 25 rayons mous. La nageoire caudale est pointue chez les jeunes, elle devient tronquée ou légèrement arrondie chez les adultes. Le corb présente une belle livrée brun foncé uniforme avec des reflets dorés ou métalliques. Certains individus ont cependant une livrée plus claire, parsemée de nombreuses petites taches brunes. Les nageoires sont noirâtres, les ventrales et l'anale étant particulièrement foncées. 280 Le corb est une e s p h côtière commune en Méditerranée, et sur les côtes atlantiques, du Portugal au Maroc. Il est présent en Mauritanie, et se raréfie au Sénégal qui semble représenter la limite sud de son aire de répartition. Le corb mène une vie solitaire ou grégaire. Chasseur actif la nuit, il se réfugie durant le jour sous les surplombs rocheux et dans les anfractuosités du fond. 11 atteint communément 35 cm de long, mais des individus de 70 cm ont été pêchés au Sénégal. C'est un poissonrecherché par les pêcheurs amateurs et les chasseurs sous-marins. Noms vemuczlL'ares : Oboune (Mauritanie) ; kuy (Sén. O) ; naw nal ou naw nan (Sén. L). zyxwv zyxw Sciaena umbra Linnaeus, 1758 281 zyxwvuts zyxwv zyxw zyxwvutsrq Maigre ou courbine Argyrosomus regius (Asso, 1801) C’est un grand Sciaenidae au corps fusiforme, dont le profil dorsal est à peine plus convexe que le profil ventral. Les mâchoires portent des canines. Les branchiospines sont courtes et au nombre de 9-10 sur la partie inférieure du premier arc branchial. La dorsale se compose de 10-11épines et de 27-29 rayons mous. La caudale est tronquée. La coloration du dos est grisbrunâtre ou gris verdâtre avec des reflets bronzéset bleus ; les flancs sont argentés et brillants. Le maigre est une espèce semi-pélagique du plateau continental. Il a une très large répartition : des exemplaires ont été capturés en Manche et enMer du Nord,mais il 282 Sciaenidae zyxwv zy z est présent surtout en Méditerranée et le long des côtes occidentales d’Afrique jusqu’à l’Angola. Il est pêché au chalut et à la ligne lors des migrations de reproduction, de janvier àjuin sur les côtes de Mauritanie et du Sénégal (380 t débarquées à Dakar en 1977). C’est un chasseur qui poursuit les bancs de sardinelles etdemulets. II atteint 200 cm de long et peut dépasser 60 kg. Plus au sud, il existe une espèce très voisine, Argyrosomux hololepidotus (Lacepède, 1802). Noms vernacuhires : Sekhebi (Sén. O) ; beûr (Sén. L) ; sinodo (Sén. S) ; mouafi (Congo). zyxw zyxw Argyrosomus regius (Asso, 1801) 283 Friture zyxwvutsrqp zyxwv zyxwvuts zyxwv Pteroscionpeli (Bleeker, 1863) Il s’agit d’un petit Sciaenidae (25 cm maximum) au corps court, élevé et comprimé. La bouche est grande, terminale et oblique, sans canines sur les mâchoires. Le premier arc branchial porte 15 branchiospines, longues et fines sur sa partie inférieure. La nageoire dorsale est pourvue de 11 épines et de 26 à 29 rayons mous. La caudale est pointue, losangique. La coloration est argentée, brunâtre sur le dos ; l’opercule présente une tache noirâtre ainsi que I’aissclle de la pectorale ; les nageoires sont incolores, sauf la dorsale qui est grise. “est une espèce‘côtière, commune sur les côtes occidentales d’Afrique. Elle est particuli2rement abondante en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin. Elle se pêche au 284 Sciaenidae chalut et accessoirement à la senne sur les fonds de 12 à 70 m. Noms vernacajuires : zyxwv Baralé khal ac fdiour (Sén. O) ; friture blanche (Côte d’Ivoire) ; lidongo, madongo (Congo, V.). Remarque : ne pas confondre cette << friture )> avec le pelon, Braclyde~terusaaritu.r, ni avec la << friture argentée D, Eacinostomas meZanopteras ; ces 2 dernières espèces sont très brillantes, alors que Pteroscion peZiest beaucoup plus terne car il perd, en général, ses écailles au moment de la capture. zyxwv zyxw Pteroscion peli (Bleeker, 1863) 285 zyxwvutsz zyxwvutsrq zyxwvu zyxw Rougets-barbets, surmulets Mullidae Ce sont des Perciformes au corps allongé, peu comprimé, à profil dorsal nettement convexe, surtout au niveau du fiont, et à profil ventral presque rectiligne.Ils sont couverts de grandes écailles lisses. La bouche, petite et subterminale, est légèrement protractile ; le menton porte 2 longs barbillons qui peuvent se loger dans une gouttière. Les 2 dorsales et l’anale sont courtes ; la premmière dorsale, qui comprend 7 à 8 épines, est dépressible dans un sillon. Les pelviennes sont en position thoracique et comptent 1 épine et 5 rayons mous. L’anale a 2 épines ; la caudale est échancrée. Les rougets ‘sont,en général, Rouget-barbet africain Pseudupeneusprayensis (Cuvier, 1829) Ce rouget présente une jolie livrée rose-rouge rayée de fines bandes longitudinales, constituées de points jaunes sur les flancs, et bleus sur les joues. L’espèce est commune le long des côtes occidentales de l’Afrique tropicale, du Maroc à l’Angola. Elleest abondante sur les fonds vaseux mauritaniens et sénégalais, entre 25 et 75 m de profondeur. Environ 900 tonnes de rougets ont été débarquées à Dakar en 1977 ; la pro286 brillamment colorés, la teinte dominante étant le rouge, d’où leur nom. Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales et tempérées. Ils aflectionnent les fonds mous, vaseux et sableux. Leurs barbillons sont des organessensoriels et gustatifs, qui servent dans la recherche des proies : vers, crustacés et mollusques. Ils sont solitaires ou enpetits groupes ; leur chair est excellente et leur pêche s’effectue surtout au chalut. Sur les côtes occidentales d’Afri-’ que,il n’existe qu’une seule espèce : Pseudupenem pruyensis (CUVIER, 1829). Mullidae duction est presque totalement réservée à l’exportation sur les marchés européens. Le rouget-barbet africain atteint 30 cm de long. Noms vernuculaires : Ngor sikim (Sén. L-O) ; koro nongoturo, bama gbonté(Guinée, So.) ; aloué (Togo) ; nkombi (Congo, V.). zyxwv zyx Pseudzlpeneus prayensis (Cuvier, 1829) 287 Poisson-chandelle zyxwvutsrq zyxwv zyxw Monodactylus sebae (Cuvier, 183 1) syn. Psettzls sebae Cuvier, 1831 Il s’agît de l’unique représentant de la famille des Monodactylidae en Afrique occidentale. Nous proposons le nom de poisson-chandelle du fait qu’aucun nom vernaculaire propre ne lui est connu, la forme et les dessins du corps évoquant la flamme d’unebougie ! Le corps est en effet losangique, plus hautque long, et tr‘es comprimé latéralement. La nageoire dorsale est constituée de 7 ou 8 épines courtes et intégrées à la partie molle, qui présente un lobe antérieur élevé et une base recouverte d’écailles. La nageoire anale, qui a seulement 3 épines, est semblable à la dorsale, et lui est opposée. Les nageoires pectorales sont courtes, mais bien développées, tandis que les pelviennes sont rudimentaires, réduites à une épine minuscule. Le pédoncule caudal, très court, porte une nageoire caudale triangulaire à bord postérieur tronqué ou émarginé. La coloration générale est argentée, parfois brunâtre, avec quatre bandes verticales fuligineuses, visibles notamment chezles jeunes individus. Les nageoires sont fumées, ou plus ou moins translucides. 288 Monodactylidae Le poisson-chandelle est une espèce estuarienne, qui affectionne leseaux saumâtres des embouchures et des cours inférieurs des fleuves, des marigots et des lagons ; il remonte également en eau douce. En mer, il est beaucoup moins commun, et recherche les baies abritées et les zones portuaires. En Afrique del’Ouest,le poissonchandelle est connu du Sénégal à l’Angola. Sa nourriture est constituée principalement dedétritus etde petits invertébrés benthiques. Ressemblant au scalaire, le poisson-chandelle pourrait êne proposé aux aquariophiles. Il se pêche à la ligne, au filet maillant et à la senne de plage. II est consommé frais ou séché. 11 atteint 20 cm de long. zyxwv zyx Nom vernucduire : Thiagarak (Sén. O). zyxwv zyxw Monodactylas sebae (Cuvier, 183 1) Faussesaupe zyxwvutsrqp zyxwvu zyxwv z zyxwvutsr Kyphosus sectator (Linnaeus, 1766) L’appellation de fausse saupe vient du fait de sa ressemblance avec la saupe, S à ~ sa&a. a En effet, saupe et fausse saupe ont en commun la forme générale du corps, qui estovale et comprimée latéralement, et une petite bouche terminale garnie de dents incisiformes. Les caractères distinctifs portent sur le nombre de branchiospines de la branche inférieure du premier arc branchial (16 à 18 au lieu de 12 2 14 chez l$ saupe), et le nombre de rayons aux nageoires (dorsale à 11 épines et 11 à 13rayons mous au lieu de 11 à 12 épines et 14 à 17 rayons mous ; anale à 3 épines et 10 à 1 2 rayons mous au lieu de3 épines et13 à 15 rayons mous chez la saupe). De plus, la fausse saupe a son pré-opercule et toutes ses nageoires, sauf la dorsale épineuse, recouverts d’écailles. Sa coloration est grise ardoisée, presque uniforme, avec des lignes longitudinales jaunâtres, très Kyphosidae estompées, à peine visibles. La membrane operculaire est noirâtre. La fausse saupe est une espèce côtière de la Méditerranée, descôtes nord-ouest-africaines et de l’Atlantique Centre-Est. Bien que peu commune sur les côtes ouestafricaines, elle est susceptible d’être rencontrée jusqu’au Golfe de Guinée. La fausse saupe a un régime herbivore, elle se nourrit principalement d’algues benthiques. C’est au voisinagedes fonds rocheuxcouverts de végétation qu’elle estoccasionnellement pêchée à la ligne. Elle atteint 75cm de long. zyxwvutsr Nom vernaculaire : Au Sénégal, la fausse saupe est confondue avecla saupe sous le nom de rasaw. zyxwvu zyxwv Kyphoszls sectator (Linmaeus, 1766) zyxwvutsrq zyxwvutsr zyxwvu zyxwvutsrq zyxwvu zyxwvutsrqponm Poissons-disques Drepanidae Le corps est discoïde, robuste et couvert de petites écailles rugueuses, y compris sur les parties mollesdes nageoires dorsale et anale ; la bouche est petite et terminale. Les nageoiies sont épineuses ; la dorsale, échancrée, présente une partie antérieure de 8-9 épines et une partie molle développée en lobe ; l’anale a 3-4 épines et une partie molle en lobe semblable à celui de la dorsale; les pectorales sont longues et falciformes dans le genre Drepune, courtes dans le genre Che.toch)terus ; les pelviennes sont Drepane africain Drepane africana Osorio, 1892 Le corps est rhomboïde, comprimé, avec un profil frontal gibbeux ; la bouche est légèrement protractile. Les pectorales sont longues et falciformes ; la caudale est losangique. La coloration générale est gris argenté, plus claire sur le ventre ; les flancs présentent 8 bandes verticales sombres partant du dos et s’estompant sur la partie inférieure des flancs ; les nageoires sont incolores, sauf les pelviennes qui sont noirâtres. L’espèceest commune sur les côtes occidentales de l’Afrique tropicale, localement abondante sur les fonds I 292 en position thoracique ; la caudale est losangique, tronquée ou émarginée. Ce sont des poissons littoraux desmers tropicales, fréquentant surtout les zones rocheuses et les récifs coralliens. Très mauvais nageurs et de mœurs débonnaires, ils sont vulnérables face au chasseur sous-marin et au chalut. Deux espèces principales existent sur les côtes occidentales d’Afrique. Drepanidae sablo-vaseux entre 1 2 et 75 m de profondeur et pénètre occasionnellement en lagune. Le drepane africain figure régulièrement dans les prises des chalutiers : 400 t en ont été débarquées en 1977 à Dakar. L’espèce atteint 40 cm de long. Noms vernuculuires : Touazoua (Mauritanie) ; tapandâr (Sén. L-O) ; debeleni (Guinée, So,) ; oko (Côte d’Ivoire, Alla. dian) ; adamlangara (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; gbagbadza (Togo) ; tchipaplepangou (Congo, V.). zyxwv zyxw Drepane africana Qsorio, 1892 293 zyxwvutsr zyxwvutsr zyxwvu zyxwvutsrq Disque de Gorée Chaetodi$terus goreemis (Cuvier, 1831) syn. Ephippas goreensis Cuvier, 1831 Drepanidae zyxwv zyxwvuts zyx Les jeunes individus ont le corps rhomboïde comme celui du drepane ; la forme devient beaucoup plus circulaire chez les adultes ; en particulier le profil dorsal est largement convexe. Les pectorales sont courtes ; les épines de la dorsale, de la deuxième à la sixième, sont nettement prolongées, l’allongement étant beaucoup plus marqué chez les jeunes que chez les adultes. La coloration est gris argenté avec 5 ou G bandes verticales sombres, plus ou moins larges, rayant le corps sur toute sa hauteur, du moins chez les jeunes ; les nageoires sont grises ou noirâtres. 294 C’est une espèce assez commune des côtes occidentales d’Afrique, connue des Iles du Cap-Vert et du Sénégal au Gabon. Elle fréquente les mêmes types de fond quele drepane et, comme lui, figure dans les débarquements des chalutiers, mais dans une moindre proportion. Elle atteint 25 cm de long. Bey i getj, ilèr u getj, wasan pèr (Sén.) ; debeleni fikhe (Guinée, So.). I zyxw zyxwvutsrqponm zyxwvutsrqponmlkjihg 1 Chaetodipterzls goreensis (Cuvier, 183 1) 295 Poissons-papillons zyxwvuts zyxwvutz Chaetodontidae Ce sont des Perciformes au corps court et très comprimé, rhombique ou orbiculaire, couvert totalement de petites écailles rugueuses y compris la tête et les nageoires impaires. La bouche est petite, terminale, plus ou moins tubiforme et protractile. Les dents sont fines et en carde. Les nageoires sont épineuses ; la dorsale est continue avec une partie épineuse de 6 à 16 rayons et une partie molle opposée 2 l’anale ; celle-ci est précédée de 3 ou 4 épines ; les pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est émarginée ou tronquée. L’angle du préopercule ne présente pas d’épine particulièrement forte, caractère Poisson-papillon zyxwvuts zyxw fzeri. Baachotia marceZZae (Poll, 1950) Le corps est quadrangulaire avec un museau saillant, allongé, légèrement tubiforme. La coloration est beige argenté parsemé de petites taches jaune-orange irréguliB res. Une bandefrontaleoblique,franchement noire, passe par l’œil, entre la commissure buccaleet les premières épines de la dorsale ; une autre bande plus large, ver296 qui distingue les Chaetodontidae des Pomacanthidae. Les poissons-papillons présentent des couleurs et des dessins extraordinaires ; ils sont parmi les poissons les plus captivants par la diversité et l’esthétique de leur livrée. Ce sont despoissonscôtiersdesmerstropicales et subtropicales, particulièrement abondants et diversifiés dans l’hdo-Pacifique,notamment dans les merscoralliennes. En Atlantique oriental tropical, il existe quelques espèces de poissons-papillons ; nous ne retiendrons que les 2 principales : Bauchotiu murceZZae et Chaetodon hoe- Chaetodomtidae ticale, se situe à la partie postérieure du corps, entre les dernières épines de la dorsale et la base de l’anale. La base de la pectorale et le bord supérieur de l’opercule sont jaune doré ; le museau, les pelviennes, la dorsale molle, le pédoncule caudal et l’anale molle sont jaune orangé ; la caudale est légèrement grisâtre. zyxwv zyxw Baucbotia marceZZae (Poll, 1950) zyxwvuts zyxwvu zyxwvutsrq zyxwv zy zyxw C’est une espècecôtière ouest-africaine assez commune, qui marque une préférence pour les fonds durs,taire, rocheux, entre O et 100 mdeprofondeur. Elle atteint Poisson-papillon Elle ne présente aucun intérCt alimenmaisestparfoisrecherchée par les aquariophiles. Cbaetodon hoefleri Steindachner, 1882 Le corps de ce poisson-papillon est plus orbiculaire que celui du précédent et son museau moins allonge. La coloration est gris-beige argenté. Chaque écaille est marquée d’une tache jaune orangé, l’ensemble forme des rangées longitudinales régulières, Le corps est rayé de 4 bandes transversales brun noirâtre, plus ou moins jaunâtre : la premiere passe par l’œil ; la seconde, en arrière de l’opercule, traverse la base de la pectorale ; la troisième se situe au niveau du tiers postérieur du corps et la dernière au niveau du pédoncule caudal et des parties molles des nageoires dorsale et anale. Les nageoires dorsale et anale sont jaune-brun lisérées de noir et de blanc ; les pelviennes sont jaune orangé ; les pectorales incolores ; la cau- 298 12 cm delong. Chaetodontidae dale est marquée de bandes transversales hyalines et orangées. Une tache noirâtre arrondie existe parfois sur la partie molle de la dorsale. C’est le poisson-papillon le plus commun des côtes ouest-africaines ; on le rencontre depuis la Baie du Lévrier jusqu’en Angola. Côtier, il fréquente des fonds variés, mais préfère toutefois les fonds durs, entre O et 150 m de profondeur. Pris accessoirement au chalut et à la ligne, il est rejeté par les p2cheurs.Ce poisson-papillon atteint 15 cm de long. Noms vernucuhires : Souroumpagne (Sén. L) ; tilimpagne (Sén. O). zyxwv zyxw Cbaetodopz hoefZeri Steindachner, 1882 299 zyxwvuts zyxwvutsrq zyxwvutsrq zyxwvuts Pornacanthidae Poissons-anges Les poissons-anges sont proches des poissonspapillons (Chaetodontidae) avec lesquels d’ailleurs ils étaient réunis autrefois. Le corpsesttrès comprimé et orbiculaire ; la bouche est petite, terminale et protractile, jamais tubiforme ; les dents sont fines et en carde ; le préopercule présente une forte épine caractéristique. Les nageoires sont épineuses ; la dorsale est continue avec une partie épineuse de 9 à 15 rayons et une partie molle dont les rayons sont parfois allongés en filaments ; l’anale a 3 Poisson-ange africain Holacantbzcs africama Cadenat, 1950 La forme du poisson-ange africain ainsique sa coloration varient avec l’âge : chez les adultes le corps est orbiculaire et les nageoires dorsale et anale sont prolongées en lobe filamenteux ; la coloration ’générale est brun jaunâtre, les &ailles sont brunes à bords jaunâtres ; les nageoires sont également brunjaunâtre avec les extrémités jaune-orangé. La partie antérieure du corps, essentiellement la tête, et la partie postérieure englobant le pédoncule caudal sont brun foncé ; il existe en outre un ocelle noir, cerclé de jaune, à l’angle supérieur de lIopercule. 300 épines et ses rayons mous peuvent aussi être filamenteux ; 1;s pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est émarginée ou tronquée, Comme les chaetodons, les poissons’-anges sont brillamment colorés. Ce sont despoissonscôtiersdesmerstropicales et subtropicales, surtout abondants dans les récifs coralliens. Sur les côtes occidentalesd’Afrique la famille n’est représentée que par une seule espèce. Pomacanthidae Les jeunes individus sont presque uniformément bleu roi éclatant. C’est une espèce littorale ouest-africaine, assez commune, mais rarement capturée car elle s’aventure peu en pleine eau ; les crevasses, les failles et les grottes des petits fonds rocheux constituent son espace vital. Le nom de poisson-ange vient de sa faculté à se faufiler en souplesse dans les anfractuosités du fond. Le poisson-ange atteint 30 cm de long. Il est comestible. zyxwvuz zyx zyxwvutsrqp zyxwvu Demoiselles, sergents-majors, castagnoies Ce sont des poissons de petitetaille, au corps ovale et comprimé. La bouche est petite, terminale et protractile ; d l e est garnie de dents coniques ou incisiformes. Les nageoires sont épineuses ; la dorsale est échancrée et présente une partie épineuse longue (10-14 épines) et une partie molle développée en lobe ; l’anale est toujours pourvue de 2 épines, sa pbtie molle est semblable à celle de la dorsale : la caudale est échancrée, parfois profondément fourchue ; les pelviennes sont en position thoracique. Les écailles sont rugueuses ; celles de la ligne latérale présentent une structure tubulaire, centrale, La coloration est variable, souvent vive notamment chez les jeunes. Demoiselle Il s’agit d’une grande famille de petits poissons extrêmement abondants dans les mers coralliennes. Ils mènent une vie sociale développée, à proximité des récifs rocheux et coralliens, dans les anfractuosités desquels ils se réfugient à la moindre alerte mais, curieux, ils ne tardent pas à revenir folâtrer autour des massifs. Ils manifestent un instinct territorial prononcé : leur agressivité est bien connue des aquariophiles. Ils ont un comportement grégaire, mais ne forment jamais de véritables bancs. Ce sont des omnivores microphages. Quelques espèces seulement existent en Atlantique oriental tropical. Eu.omace~ztrzlsZeucostictus Miiller et Troschel, 1848 Les caractères distinctifs de cette demoiselle sont ses dents incisiformes, uniséliées, et son préopercule denticulé. La coloration varie en fonction de l’âge : les jeunes sont bleu nuit à reflets métalliques, avec un ocelle sombre auréolé de bleu clair à la base de la dorsale ; les adultes 302 Bomacentridae Pomacentridae sont brun noirâtre avec le ventre jaune clair ; les flancs supérieurs peuvent être marqués de petites taches bleu ciel, notamment au niveau de la tête. C’est une espèce atlantique tropicale, connue de part et d’autre de l’océan. Elle atteint 10 cm de long. Ezlpomacentms leucostictus zyxwv zyx zyx iiller et Troschel, 1848 303 Petite castagnole zyxwvuts zyxw zyxwvuts zyxwvutsrq Cbromis chromis (Linnaeus, 1758) La petite castagnole a son preopercule lisse et des dents coniques disposées en 2 à 4 rangées ; sanageoire caudale est nettement plus échancrée que chez les autres espèces. La coloration générale des adultes est brunmarron, mais elle est surtout reconnaissable à ses nageoires extrêmement contrastées : la dorsale, la caudale et l’anale sont en effet jaune clair avec leurs bords brun noirâtre. Les très jeunes individus, de moins d ’ l cm de long, sont d’un bleu turquoise lumineux. Pomacentridae C’est une espèce littorale des fonds rocheux de la Méditerranée et de l’Atlantique oriental tropical, localement abondante. Elle atteint 13 cm de long. Remarque ; il existe une seconde espèce de castagnole sur les côtesouest-africaines : Chromis Zineutzcs CADENAT, 1949. C’est une petitecastagnole au corps rayé de lignes longitudinales sombres ; elleoccupe le même biotope que Chromis chromis. zyxwv zyxw Chromis chromis (Linnaeus, 1758) 305 Sergent-major zyxwvutsrq zyxw z zyxwvut Abudefduf analogus (Gill, 1863) Le préopercule est lisse comme dans le genre C h o mis et les dents incisiformes et unisériées comme chez les Ezcpomucentrzcs, mais, chez le sergent-major, elles sont bicuspides. Le corps est jaune verdâtre, bleuté vers le ventre ; les flancs présentent 5 à 6 bandes verticales, larges et légèrement ondulées, noirâtres, qui s’estompent sur les flancs inférieurs. C’est une espèce littorale descôtesrocheuses de Mulets, muges Le corps est fusiforme, cylindrique ou comprimé, notamment vers l’arrière. La tête est large et aplatie, le museau court et obtus. La bouche est petite, terminale avec ou sans dents ; l’œil peut être couvert d’une forte paupière adipeuse ou non. Les écailles sont assez grandes, mais il n’y a pas de ligne latérale. Les nageoires dorsales sont nettement séparées l’une de l’autre, la première se compose de 4 épines. Les pectorales sont hautes sur les flancs ; les pelviennes sont enposition abdominale et pré306 Pomacentridae l’Afrique occidentale tropicale. Elle atteint 19 cm de long. Remurqzce ;Abzcdefdaf suxutilis (LINNAEUS, 1758) est une espèce atlantique tropicale qui peut être rencontrée sur les côtes ouest-africaines. Elle se distingue par ses bandes verticales plus étroites et ses dents à peine encochées. Noms vernacuhires des Pomucent?idae: Sur du1 (Sén.) ; turturi, pofu (Guinée). Mugilidae sentent un processus écailleux à leur base. La caudale est fourchue ou tronquée. Ce sont des poissonscôtiersdesmerstropicales et tempérées. Ils affectionnent particulièrement les eaux saumâtres à fortes variations de salinité et abondent dans les zones estuariennes et lagunaires. Certaines espèces remontent les cours inférieurs des fleuves et supportent parfaitement les conditions de vie en eau douce. Mais la reproduction a toujours lieu en mer. Ce sont deslimivores, zyxw zyxw zyxw Abudefduf analogas (GU,1863) 307 zyxwvu zyxwvu c’est-à-dire qu’ils avalent la vase et la tamisent grâce à un appareil branchial développé pour en extraire les particules organiques. Ils broutent également lesalgues et les petits organismes sur les fonds rocheux, aux abords des quais et desouvrages portuaires où l’on peut observerles bancs en déplacement. Ilsse prennentau filet maillant, à la senne de plage et à la ligne. Leur consommation est ancienne et traditionnelle. Leurvaleur éconornique est telle, que certainspays ont entrepris avecsuccès leur élevage.Surlescôtesoccidentales d’Afrique, lesespèces sont nombreuses et assez dXkiles à identifier. Nous illustrerons la famille par lesespèces les plus communes des genres Lixa et MugiZ. zyxwvut zyxwv Mulet à grandes nageoires Lizafah$&zznis (valenciennes, 1836) Le corps est nettement comprimé, le museau large et arrondi. L’cd est dcpourvu de paupière adipeuse. La bouche est petite avec la lèvre supérieure lisse et mince. Les nageoires dorsale et anale ont leurs rayons antérieurs prolongés, qui forment un lobe falciforme caractéristique. L’anale compte 3 épines et 10-11rayons mous, au lieu de 8-9 chezles autres espsces. La caudale est modérément fourchue, en croissant. La coloration générale est gris argenté, avec une tache noire à la base de la pectorale. 308 Mugilidae Ce mulet esttrès commun du Sénégal au Congo. C’est une forme estuarienne signalée en eau douce (Gambie) et dans les lagunes ivoiriennes. Il atteint 50 un de long. Noms vernacalaires : Thiar nbekh (Sén. L) ; thiar (Sén. O) ; séki (Guinée, So.) ; tchisounza (petits), nsounza (grands) (Congo, V. ) . - z zyxwv zyxw Liza fakipinnis (Valenciennes, 1836) 309 zyxwvutsrqp zyxwvutsr zyxw zyxw zyxwvu Mulet à grandes écailles Liza grandisquamis (Valenciennes, 1836) Le corps est modérément comprimé, le museau large et très arrondi. L’œil est dépourvu de paupière, la lèvre supérieure est lisse et peu épaisse. L’anale a 9 rayons mous. Les écailles sont grandes et peu nombreuses, moins de 30 enlignelatérale. La coloration genérale est gris argenté sans marque particulière ; l’anale et le lobe inférieur de la caudale sont de couleur jaunâtre. Mugiktae C’est une espèce commune sur lescôtes ouestdricaines, depuis l’embouchure du fleuve Sénégal à celle du Congo. Elle atteint 40 un de long. Noms vernacuhires : Kakandia (Sén. L) ; k i r (Sén. O) ; koli (Guinée) ; sinndé (Côte d’Ivoire) ; tchisounza (petits), nsounza (grands) (Congo, V.). zyxwv Liza grandisquamis (Valenciennes, 1836) 311 Mulet-cabot zyxwvutsrq zyxwvu zyxw MugiZ cepbalus Linnaeus, 175 8 Le corps du mulet-cabot est robuste, de forme cylindrique, légèrement comprimé latéralement. La tête est large et déprimée. La lèvre supérieure est mince et lisse, sans papilles. Une paupière adipeuse épaisserecouvre presque totalementl’œil,ne laissant subsister qu’une fente verticale elliptique sur la pupille. La seconde nageoire dorsale et l’anale ne sont recouvertes d’écailles que dans leur partie antérieure et sur leur base. La nageoire anale ne compte que 8 rayons mous. Le dos est gris bleuté, les flancs et le ventre sont argentés avec, en Mugilidae zyxw général, deslignes longitudinales grises et des reflets dorés. La nageoire anale et le lobe inférieur de la caudale sont jaunâtres. Le mulet-cabot est une espèce cosmopolite des eaux chaud& et tempérées. Il atteint communément 60 cm de long, et exceptionnellement 120 cm, pour un poids de 8 kg. Noms vernaczclaires : Zoule (Mauritanie) ; diabai (Sén. O) ; guiss (Sén. L). 313 zyxwvutsrqp zyxwvut zyxwvu zyxwv zyxwvuz Mulet blanc Ma@ carema Valenciennes, 1836 Le mulet blanc se distingue du mulet-cabot par sa nageoire anale comportant 9 rayons mous, et ses nageoires dorsale molle et anale qui sont presque totalement recouvertes d’écailles. Le corps est argenté, uniforme, à peine plus foncé sur le dos. En général, la base de la nageoire pectorale porte une tache noirâtre. Les nageoires pelviennes et l’anale sont jaunâtres, les dorsalestranslucides, et la caudale bordée de noir. C’est une espèce de l’Atlantique tropical, connue de part et d’autre de 1’Oce‘an. Sur les côtes ouest-africaines, elle existe du Sénégal au Congo. Le mulet blanc atteint 40 cm de long. Nom vemdczdzin? : m i r (Sén. O, L). 314 Mugilidae Remarqzce ; les autres mulets portent les noms de g’mel,taounite, tagaoua (Mauritanie) ; dem, signal, thiap, pôoné (Sén. O) ; afa, atibete, efa (Côte d’Ivoire). Au Sénégal, les mulets soht utilisés pour la confection du fameux dèm à la Saint-Louisienne. Il s’agit d’une savante préparation dans laquelle la chair, débarrassée de toutes les arêtes, est hachée, mélangée à divers condiments, puis remise en forme dans la peau du poisson. En Mauritanie, les mulets font l’objet d’une pêche spectaculaire, pratiquée à l’épervier (filet conique, garni de plombs, qu’on lance pour prendre le poisson) par les pêcheurs Imragen. Les ceufs sont salés, séchés, puis enduits de cire et vendus sous le nom de poutargue ou <( caviar de Mauritanie B. zyxwvu zyxwv zyxw zyxw MugiZ curema Valenciennes, 1836 - 315 Barracudas zyxwvuts zyxwvutsrqp zyxwv zyx zyxwvu Le corps est puissant, allongé et comprimé. La tête est longue et large, le museau pointu. La bouche est largement fendue et armée de fortes dents tranchantes, tant sur les mâchoires que sur le palais. Les 2 nageoires dorsales sont courtes et éloignées l’une de l’autre ; la première se compose de 5 épines, la seconde est molle et opposée à l’anale. La caudale est fourchue, les pelviennes sont en position abdominale et les pectorales sont courtes et basses sur les flancs. Ce sont des poissons pélagiques côtiers des mers tropicales et tempérées chaudes. Très bons nageurs, ce sont Sphyraenidae de redoutables prédateurs, célèbres par leur voracité et leurs attaques brusques. Les espèces de petite taille sont grégaires, elles se déplacent en petits groupes ; les grands barracudas sont solitaires. Ils chassent les aiguilles, les muges, les bonites, les thons, en fait tout ce qui est disponible pour leur appétit glouton. Sur les côtes occidentales d’Afrique, 2 espèces principalespeuvent se rencontrer : le petit barracuda à bande dorée, Sphyruena guachuncho CUVIER, 1829, espèce la plus fréquente, et le grand barracuda à chevrons : Sphyraenu ay5-u PETERS, 1844. 317 zyxwvutsr zyxw zyx Petit barracuda à bande dorée Sflhyraena guacbancbo Cuvier, 1829 syn. Spbyraena dubia Bleeker, 1863’ Barracuda de petite taille, ne dépassepas 1 m de long. Outre sa taille, il est reconnaissable à la bande longitudinale étroite, jaune doré quand le poisson est frais, qui s’étend sur les flancs ; on devine également des traces de chevrons chez les grands individus. Par ailleurs, le dos estgris verdâtre, les flancs et le ventre argentés et les nageoires souvent bordées de noir. C’est une espèce pélagique côtière de l’Atlantique tropical, connue de part etd’autre de l’océan et très commune sur les côtes africaines. Elle est grégaire, fréquente les fonds vaseux et pénètre en lagune. La chair est excellente et fort appréciée. Elle se prend au chalut et à la ligne durant la saison chaude, à proximité des estuaires. Sphyraenidae Noms vernacuZaires : Seudole (Sén. L) ; khéde (Sén. O) ; fatat (Sén. S) ; wankano (Sén. M) ; kuta (Guinée) ; akouatcha (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; ekoudi (Côte d’.Ivoire, Appolonien) ; okotcha (Côte d’Ivoire, Alladian), lizi (Togo) ; édia, ogu (Bénin) ; ntornbo, rnouédji (Congo, V.). zyxwvu Remarqzce : tous ces noms vernaculaires sont valables pour l’ensemble des espèces de barracudas y compris les grands barracudas. Sur les marchés africains, les barracudas sont parfois proposés aux consommateurs sous le nom impropre de brochet. zyxw zyxw zyxw §phyraena gaachancho Cuvier, 1829 Sphyraena afra Peters, 1844 319 Capitaines zyxwvutsr zyxwvutsr Polynemidae zyxw zyx zyxwv zyxwvuts Les capitaines ont un corps oblong couvert d’écailles rugueuses assez grandes ; leur museau est conique et proéminent. Ils sont essentiellement caractérisés par leurs nageoires pectorales très basses sur les flancset constituées de 2 parties : une partie supérieure normale et une partie inférieure composée d’un certain nombre de rayons libres et-filiformes. Par ailleurs, les nageoires dorsales sont bien séparées, les pelviennes sont en position abdominale, la caudale est grande et fourchue. Ce sont des poissons très côtiers, abondants sur les fonds meubles jusqu’à 50 m de profondeur. Ils fréquen- 320 tent les zones estuariennes et lagunaires et remontent parfois dans les cours inférieurs des rivières. Leurs filaments pectoraux semblent avoir un rôle tactile dans la recherche de la nourriture, qui est constituée de crevettes, de crabes et de petits poissons. Ils doivent leurs noms de capitaines à ces filaments pectoraux qui sont assimilés, par les pêcheurs, aux e ficelles D ( = galons) des officiers. Sur les côtesoccidentales d’Afrique, la famille est représentée seulementpar 3 espèces, dont 2 sont particulièrement recherchées pour leur chair fine. Capitaine zyxwvutsrq zyxwvu zyxw zyxwvutsrq Pol’dact~lus quadrifiilis (Cuvier, 1829) Il s’agit du a vrai capitaine de mer >> (cf. Sciaenidae : otolithes). ‘Il est identifiable à sa pectorale pourvue de 4 rayons libres filiformes, relativement courts, inférieurs à la longueur du corps. Sa coloration dorsale gris-brun s’éclaircit sur les flancs pour devenir blanche au niveau du ventre ; les nageoires sont grises ou jaunâtres. C’est une espèce littorale qui pénètre dans les estuaires et les lagunes. Elle peut atteindre 200 cm de long et peser 80 kg ; les gros individus sont en général pris en mer. Elle est commune sur les côtes ouest-africaines, du Sénégal au Congo. Noms vernacdaires : Ndiané (Sén. L) ; nidia ndioo (individus de moins de Polynemidae 30 cm de long), koutoulou ndiamé (30 à 60 cm), ndiané (plus de 60 cm) (Sén. O) ; kutiali, kudiali (Sén. M) ; sori, suri, salé (Guinée) ; ésèn (petit), aybroma (moyen), asan (grand), salébro (très grand) (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; ebouadjo (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; ebrokro (Côte d’Ivoire, Alladian) ; siko (Togo et Bénin) ; nvouka (Congo). zy zy Remarque : le a capitaine d’eau douce D, Lates d o ticas (LINNAEUS, 1762), que l’on rencontre dans les fleuves africains (Nil, Tchad, Congo, Niger, Volta et Sénégal) appartient à la famille des Centropomidae. 321 zyxwvutsrqp zyxw z zyxwvutsrq zyxwvutsrq Capitaine-plexiglas Gadeoi’des decadactylas (Bloch, 1795) ‘Beaucouppluspetite (45 cm) quela précédente, cette espèce possède 9 à 10 filaments pectoraux libres et courts. Son museau est remarquablement obtus et conique ; il est plus ou moins hyalin, ce qui lui a valu le surnom de plexiglas. La coloration est brun pâle à jaunâtre, avec une dizainede bandes longitudinales foncées. sur- les flancs qui disparaissent assez rapidement après la mort. Ïl existe parfois une tache fumée arrondie au-dessus de la pectorale. Les nageoires sont jaunâtres ou grisâtres. C’est une forme plus marine que le vrai capitaine ; elle est très commune sur les côtes occidentalesd’Afrique, du Cap Blanc à l’Angola. Elleest abondantejusqu’à 322 Polynemidae 35 m sur les fonds meubles (vases et sables) où elle est pêchée au chalut (1 300 t débarquées à Dakar en 1977, soit la septièmeplace,en provenance dela région Bissagos-Casamance). L’espècesemble se reproduire toute l’année, avec des <( poussées D au début et en find’hivernage. Les individus sont maturesà 13-14 cm, soit au bout d’une année. Noms vernadaires : Thiékem (Sén. L) ; sibet mbao (Sén. O) ; damald, woruma (Sén. S) ; sanusi, sanis (Guinée, So.) ; ébo, obo, abogne (Côted’Ivoire) ; gakué, tikuévi,lokwatsé (Togo) ; fanvi, tikué(Bénin) ; likouimbimbi (Congo). Galeozdes dec&ctydus zyxw zyxw (Bloch, 1795) 323 Capitaine-moustache zyxwvutsrq zyxwv zyxw z zyxw Pentanemus quinquarias (Linnaeus, 1758) Capitaine de petite taille (35 cm de long), au corps fortement comprimé, caractérisé par ses 5 longs filaments pectoraux dépassant nettement la longueur du corps. La colorationest plus ou moins uniformément jaunâtre ; les nageoires sont également jaunâtres avec leurs bords grisâtres . Cette espèce est commune sur les fonds vaseux litto- Polynemidae raux d’Afrique occidentale tropicale, mais moins appréciée que les 2 autres espèces. Noms vernucuhires : Ndiané (Sén. L) ; ndiéné diara (Sén. O) ; gbalakassa (Guinée So.) ; guinfia (Togo) ; guinfio (Bénin) ; madougos mandifo, nkanga (Congo, V.). 325 Vieilles, girelles zyxwvutsrq z Labridae Le corpsest en général allongé et comprimé, mais rarement très élevé. La bouche est terminale, protractile et munie de lèvres charnues plus ou moins épaisses ; les dents antérieures des mâchoires sont caniniformes et souvent proéminentes ; le pharynx porte des dents molariformes qui forment un appareil masticateur supplémentaire. La dorsale est continue avec une partie antérieure constituée de 8 à 13 épines faibles ; l’anale. a 3-5 épines ; les pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est arrondie ou droite avec des lobes filamenteux. Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales, subtropicales et tempérées. On les trouve sur des substrats divers : fonds rocheux ou sableux, herbiers et récifs coralliens. Leurs couleurs sont vives et varient en fonction de l’âge et du sexe. Certaines espèces sont hermaphodites ; Vieille du Sénégal zyxwvutsrq Bodianus speciosas (Bowdisk, 1825) syn. Diastodoa sfleciosus Bowdich, 1825 Le corpsest oblong, le museau conique, leslèvres épaisses ; les canines antérieures sont fortes, obliques et saillantes. La dorsale compte 11-12 épines flexibles ; la 326 la reproduction donne lieu à l’exécution de parades nuptiales, à la construction de nid et à la << couvaison >> des œufs. Ils sonthabituellement solitaires et trèsactifs le jour. Omnivores ou herbivores, certaines espèces recherchent particulièrement les parasites externes infestant les autres poissons et tiennent de véritables stations de nettoyage, dans lesquelles les poissons parasités viennent se confier aux soins des petits labres nettoyeurs. Les labres sont comestibles ; ils sont pris à la ligne et au filet maillant, mais ont une valeur économique assezfaible,.Les petites espèces sont utilisées pour la préparation de soupes de poissons. Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, la famille n’est représentée que par quelques espèces plus ou moins communes. Labridae caudale est droite, ses rayons supérieurs et inférieurs sont prolongés, filamenteux. L; ligne latérale, continue, est composée de 32-33 grandes écailles lisses. La teinte géné- zyxwvuts zyxw z zyxwvutsr zyxwv zy rale est rose, rougeâtre sur le dos et jaune pâlesur le ventre. Les écailles portent chacune une tache orangée. Une large bande verticale, brun-violet, bien marquée au niveav des dernières épines de la dorsale, s’estompe sur la partie inférieure des flancs ; le pédoncule caudal porte une tache mauve. La nageoire caudale est rougeâtre, ses rayons filamenteux sont brun-violet . C’est une. espèce littorale des côtes occidentales de l’Afrique tropicale. Elle est capturée à la ligne ou au har- Girelle atlantique Noms vernucuZaires : Tathieu, dienou guéwel (Sén. L) ; demba sène (Sén. 0). Cork atlantica Giintker, 1862 La girelle atlantique, C. atlantica, est souvent confondue avec la girelle royale, C. julis. Les deux espèces se ressemblent, et cohabitent sur les côtes ouest-africaines. Ces girelles ont un corps allongé, fusiforme et comprimé, mais le museau est moins pointu chez C. aduntica. Cette dernière se distingue enoutrede sacongénère par des nageoires pelviennes nettement plus longues, qui atteignent l’anus, et souvent même les premiers rayons de la nageoire anale ; les tubules des écailles de la ligne latérale s’ouvrent en pore simple, alors qu’ils s’évasent en enton528 pon par les pêcheurs sous-marins, dans les zones rocheuses par 15 à 30 m de profondeur. Son régime alimentaire semble constitué de mollusques, dont on retrouve les débris de coquilles dans l’estomac. La vieille du Sénégal atteint 50 cm de long. Labridae noir chez C. j d i s ; enfin les pores situés sous l’cri1 sont plus nombreux (une douzaine au lieu de six). La coloration est variable, et fonction du sexe, et de l’état de maturation de l’individu. En général, les couleurs sont vives et bigarrées chez les mâles, et plus ternes chez les femelles. Les girelles atlantique et royale sont des espèces littorales. La première est ouest-africaine, la seconde est commune en Méditerranée, mais moins fréquente en Atlantique oriental. Leur répartition exacterespective, sur les zyxwvuts zyxwvu côtes d’Afriquedel’Ouest, reste à préciser. Ce sont des petits poissons qui ne dépassent guère 25 cm de long. Ils sont très actifs, et picorent sans cesse les petits animalcules à la surfacedesrochers et dans les algues. Les plongeurs .prennerit beaucoup de plaisir à leur offrir des oursins, Girelle-paon << dans la main >> avec beaucoup zyxwvutsr zyxw Noms vernacuZuires : Nar am toy, dièn i géwèl (Sén.). Thalassomapauo (Linnaeus, 1758) La girelle-paon a un corps couvertde grandes écailles, 25 à 28 sont comptées sur la ligne latérale ; la dorsale a 8 épines, la caudale est droite avec les rayons inférieurs et supérieurs prolongés en filaments, du moins chezles adultes. La coloration est variable comme chez la girelle royale ; cependant la teinte dominante est le vert, avec destaches et des marbrures rouge orangé et bleu turquoise. Une bande oblique jaune vif est située entre les premiers rayons de la dorsale et la base de la pectorale. Ces couleurs s’avivent aumomentde la reproduction, 330 qu’ils viennent manger d’agitation. Labridae notamment chez le mâle qui mérite alors son surnom de paon. L’espèce est abondante en Méditerranée ; en Atlantique oriental, elle est connue du Portugal au Gabon et représente sans doute le Labridae le plus commun des côtes ouest-africaines. La girelle-paon occupe le même biotope que la girelle royale. Elle atteint 20 cm de long. Noms vemucuZuires : Les mêmes que ceux de la girelle royale. z Rason zyxw zyxw zyxwvutsrqp zyxw Xyrichthys fiovacula (Linmaeus, 1758) syn. Hemipteronotus novacula (Linnaeus, 1758) Le corps est élevé et fortement comprimé en lame de couteau ; le profil frontal est abrupt, presque vertical. La bouche est petite, les lèvres sont minces, les canines antérieures saillantes. La ligne latérale présente 2 segments : l’un de 20-21 écailles, parallèle au bord dorsal, l’autre, de 5-6 écailles, court et rectiligne sur le pédoncule caudal. La dorsale comprend 9 épines flexibles. La coloration générale est rouge orangé ; chaque écaille est barrée d’un trait vertical bleuté ; la tête est marquée de lignesverticales alternativement bleuâtres et orangées. Poissons-perroquets C’est une espèce littorale de la Méditerranée et de l’Atlantique tropical, connue de part et d’autrede l’océan. S p les côtes occidentales d’Afrique, de Gibraltar au Cap Lopez, elle n’est jamais abondante. On la trouve sur les fonds sableux, dans lesquels elle peut s’enfouir, et dans les herbiers entre O et 50 mdeprofondeur. Elle figure dans les prises occasionnelles des chalutiers et des pêcheurs à la ligne. Elle atteint 20 cm de long. Pas de nom vernaculaire régional connu. Scaridae zyxwvuts Le corps est oblong, à peine comprimé, avec une tête arrondie antérieurement. Les dents sont soudées entre elles et forment un véritable bec, robuste et tranchant, comme celui d’un perroquet. La nageoire dorsale est continue, sa partie antérieure est constituée de 9 épines flexibles ; l’anale a 3 épines ;. la caudale est de forme variable et se modifie avec la croissance. Le corps est couvert de 332 Labridae grandes écailleslisses ; on en compte 22 à 24 sur la ligne latérale ; cette dernière est souvent fragmentée en 2 segments. La coloration est fonction du sexe et du stade de maturation : les femelles et les jeunes mâles sont en général brun rougeâtre ou gris avec des bandes ; les mâles adultes sont brillamment colorés dans lestonsverts et bleus. zyxwv zyxwv I Xyrichtrbys nouacala (Linnaeus, 1758) 333 zyxwvutsrq Ce sont des poissons côtiers des mers chaudes, extrêmementabondants dans lesrécifscoralliens de 1’IndoPacifique. Essentiellement herbivores, ils broutent les algues à la surface des rochers et des coraux, mais ils sont capables de ,broyerles branches de corailavec leur bec puissant pour en extraire la matière organique ; les quantités de coraux ainsi réduites en poudre sonttelles qu’elles jouent un rôle, parfois important, dans la sédimentation. Les poissons-perroquets ontune vie diurne active ; la nuit, ilsse reposent à l’intérieur d’un cocon muqueux qu’ils sicrètent, ou à l’abri d’un surplomb. Au moment de la reproduction, certaines espècess’accouplent et montrent un instinct territorial développé. Les jeunes poissons-perroquets sont grégaires,les grands individus, qui sont presque toujours des mâles, sont solitaires. Leur chair, bien que molle, est appréciée, mais elle est parfois toxique dans certaines régions ou à certains stades de leur développement. Sur les côtes occidentales d’Afrique, une seule espèce est réellement commune : le perroquet vert. zyxwvutsrqp zyxwv vert Perroquet Scarzls hoefleri (Steirndachner, 1881) Ce perroquet est caractérisé par des épines dorsales enrobées dans une formation cutanée les rendant, de ce fait, non piquantes. Les dents sont toutes soudées en 2 blocsavec une suture médiane plus ou moins visible ; quand la bouche est fermée, les plaques dentaires de la mâchoire supérieure recouvrent partiellement celles de la mâchoire inférieure. Le bec ainsi formé est d’un joli ton pastel bleu-vert. Les femelles et les jeunes mâles sont jaunâtres ; les flancs présentent de larges bandes transversales 334 Scaridae brunes qui deviennent rouge-brun après la mort ; les mâles adultes, plus grands, sont orangés, vert jade, bleu turquoise et jaunes. L’espèce est assez commune sur les côtes occidentales de l’rqfrique tropicale, mais rarement observée sur les marchés : les fonds rocheux littoraux qu’elle fréquente ne sont pas chalutables et les prises à la ligne s’avèrent d81ciles du fait du redoutable bec qui cisaille le fil. C’est un poisson de chasse sous-marine de taille respectable : il zyxwvut zy Noms vernaculaires : peut atteindre 60 cm de long. Sa chair assez molle convient très bien pour la préparation du poisson à la tahitienne. Udé, new u getj (Sén.) ; nkoussou (Congo). Vives Trachinidae Le corpsest modérément allongé et à peine comprimé ; il est subcylindrique et couvert de petites écailles lisses disposées en rangées obliques. Le museau est court, la bouche grande et oblique ; les dents sont pointues et en carde ; les yeux sont situés sur le dessus de la tête. Les nageoires sont très épineuses ; la première dorsaleest courte et compte 6 épines venimeuses ; la seconde dorsale est longue et opposée à l’anale qui est précédée de 2 épines ; les pelviennes sont en position jugulaire ; la caudale est le plus souvent tronquée. L’opercule porte une forte Vive rayée zyxwvut zyxwvut Trachinus radiatus Cuvier, 1829 C’est une vive de coloration claireponctuée de taches brun noirâtre sur le dos et les flancs et de points noirs sur la tête ; le ventre est jaunâtre, clair. La dorsale épineuse est presque totalement noire, les membranes de la dorsale 336 épine venimeuse, dirigée vers l’arrière. La coloration est variable, généralement assez terne et mimant le fond. Ce sont des poissons de l’Océan Atlantique oriental, tropical et tempéré, et de la Méditerranée. Ils chassent à l’affût, enfouis dans les sédiments. Ils sont redoutés par les pêcheurs et les baigneurs pour les piqûres douloureuses qu’ils peuvent infliger ; non soignée, une blessure due à une vive peut s’avérer fatale. L’espèce la plus commune des côtes occidentales d’Afrique est la vive rayée. Trachinidae molle et de la caudale sont mouchetées de gris ; les autres nageoires sont incolores ou grisâtres. L’espèce est très commune en Méditerranée, un peu moins sur,lescôtesouest-africaines où elleest connue zyxwvutsrqp zyxw jusqu’en Angola. On la trouve sur les petits fonds sableux et à proximité desrochers. La chairest tr& fine etfort appréciée sur lescôtes méditerranéennes, pour la préparationde la fameuse bouillabaisse, qui ne peut se concevoir sans vives. Sur les côtes ouest-africaines, la vive est peu prisée et le plus souvent rejetée par les pêcheursMori 338 (chalut et ligne). Lavive rayée est la plus grande des vives ouest-africaine : elle atteint 35 cm delong. Noms vernucuhires : (Sén.) ; ndouma (Congo). Uranoscopes + z zyxwvutsrq zyxwvuts zyxwvutsrq zyxwvutsrqp Les uranoscopes ont un corps lourd et trapu ; il est cylindrique en avant et s’amenuise légèrement vers l’arrière. La tête est énorme, cubique, cuirassée et déprimée. Les yeux sont sur le dessus de la tête, comme si le poisson < regardait le ciel B. La bouche est grande, oblique, presque verticale ; la lèvre inférieure présente un appendice charnu, vermiforme, utilisé comme leurre. La première dorsale, qui compte 3 à 5 épines, est séparée de la partie molle ; l’anale est sans épine ; les pectorales sont bien développées et puissantes ; les pelviennes sont en position jugulaire ; la caudale est tronquée ou arrondie. L’angle supérieur de l’opercule porte une forte épine venimeuse, dite humérale ; elle peut être plus ou moins ‘Uranoscopidae longue et incluse dans un fourreau cutané. La peau est nue ou couverte de petites écailles lisses. Ce sont des poissons benthiques des mers chaudes et tempérées. Ils vivent enfouis dans le sable et la vase du plateau continental ; ils utilisent leur appendice vermiforme comme appât pour attraper les petits poissons passant à leur portée. Les uranoscopes sont comestibles, mais plus ou moins appréciés ; ils se prennent surtout au chalut. Sur les côtes occidentales d’Afrique, plusieurs espèces ontété signalées ; nous ne retiendrons que les espèces typiquement ouest-africaines et, en particulier, la plus côtières d’entre elles : UranoscopzcspolK 339 Uranoscope zyxwvutsrqp zyxwz zyxwvutsrq Uralzoscopzlspodli Cadenat, 1953 Cet uranoscope se distingue par une épine humérale courte, des yeux écartés, une langue étroite en lanière, et une coloration caractéristique : le corps est gris-brun avec de nombreuses tachesclaires arrondies sur la tête, plus grandes sur le dos et les flancs ; la première dorsale est entièrement noire, à l’exception de la base de la première épine qui est implantée dans une tache circulaire blanche. L’espèce est commune sur les fonds sableux des côtes ouest-africaines, à partir de 10 m deprofondeur. Elle atteint 25 cm de long. Nom vernucuhire : Buki getj (Sén.). Blennies Les blennies sont des petits poissons au corps plus ou moins allongé et comprimé, plus élevé dans sa partie antérieure que postérieure ; le museau est court et émoussé. La bouche*estentourée de lèvres charnues ; elle est garnie d’une rangée de dents incisiformes, disposées en peigne, et parfois de quelques canines. En général, il 340 Uranoscopidae Remarque : il existe 2 autres espèces ouest-africaines d’uranoscopes. U. ulbescu REGAN, 1915, se reconnaît à ses grandes épines humérales, sa langue courte et arrondie, et sa coloration uniforme, assez claire ; sa dorsale est iotalement noire. U. cudenuti POU, 1959, a des épines humérales courtes, une langue effilée, une coloration uniforme brun rougeâtre ; la dorsale épineuse est noire, sauf le bord distal et labase de la première épine qui sont blancs. Ces 2 dernières especes vivent plus profondément que U. polli et sont moins communes. Blenniidae existe des tentacules ou des filaments sur la tête, la nuque et autour des narines. La peau est le plus souvent nue et sécrète un abondant mucus rendant le poisson visqueux ; quelques espèces possèdent des écaillesvestigiales. Les nageoires dorsale et anale sont longues ; les épines de la dorsale sont faibles et flexibles, à peine différentes des zyxwv Uranoscopm Pol&Cadenat, 1953 zyxwvuts zyxwvutsrq zyx zyxwvutsr rayons mous qui sont simples ; seuls ceux de la caudale sont branchus ; les pelviennes sont en position jugulaire et présentent 1 épine flexible suivie de 2 à 4 rayons mous. Ce sont des poissons littoraux des mers tropicales et tempérées. On les trouve, à la côte, sur les rochers et dans les flaques à marée basse. Ils résistent très bien aux variations de température et de salinité, ce qui leur a permis de peupler les côtes de pratiquement toutes les mers du globe etdepénétrer dans lesestuaires et lagunes. Les blennies se nourrissent des algues et des animalcules faés Blennie de Goree ou se déplaçant sur les rochers. En période de reproduction, le mâle se pare d’une livrée nuptiale aux couleurs vives ; après la ponte et la fécondation, il prend soin des œufs fixés sous une pierre ou une coquille et les défend farouchement jusqu’à l’éclosion. En raison de leur petite taille, les blennies n’ont aucune valeur économique. Les blennies sont bien représentées sur les côtes ouestafricaines, mais pas toujours aisément identifiables. Nous illustrerons cette famille par 2 exemples assez typiques : la blennie de Gorée et la blennie atlantique. Parabdeanizcs goreensis (Valenciennes, 1836) syn. Blen&zls goreensis Valenciennes, 1836 Blenniidae La blennie de Gorée a un corps comprimé et nu, un générale estgrisviolacéavecdes bandes transversales sommuseau obtus. Leslèvres sont épaisses, les dents incisifor-bres ; lesnageoires sontuniformément grisâtres ou noirâmes, fortes et immobiles ; il existe une canine de chaque tres . côtC des mâchoires. L’œil situé sur le profil dorsal est L’espèce est ouest-africaine, très commune sur les surmonté d’un tentacule pourvu de 5 à 7 ramificacôtes rocheuses de la Sénégambie. Elle ne dépasse pas tions. La narine postérieure s’ouvre en pore, l’antérieure 8 cm de long. en tube avec un petit tentacule palmé. La coloration zyxwv zyx Parablennius goreensis (Vaienciermes, 1836) 343 zyxwvutsr zyxwvu zyxw zyxwvutsrq Blennie atlantique Ophioblennius atlanticus (Valenciennes, 1836) Le corps de la blennie atlantique est allongé, comprimé et nu ; le profil frontal est abrupte. L’œil, situé très ‘haut, est surmonté d’un fin tentacule simple. La narine antérieure présente un tentacule ramifié en 6 à 8 cirres,la narine postérieure est un simple pore. La nuque porte 2 cirres fins et courts. La bouche est infère ; les dents sont très petites et mobiles, implantées dans la peau des lèvres ; il existe de plus une paire de fortes canines en crochets à la mâchoire inférieure. La ligne latérale est formée de 2 segments discontinus. La colorationest très caractéristique : la teinte générale est brun foncé, mais la bouche et les tentacules sont rouge vif ; les joues et la gorge sont marquées de bandes jaunes. Les nageoires pectorales sont, de bas en haut, successivement noires, Gobies Il s’agit d’une très grande famille de petits poissons au corps trapu ou allongé, de section cylindrique, légèrement rétréci en arrière. La tête estgrosse, arrondie et déprimée. Lesyeux sont le plus souvent assez grands et saillants. Les nageoiresdorsales sont séparées ou conti344 Blenniidae rouge vif et jaunes ; la caudale, qui est pointue,présente aussi une succession de couleurs : la partie inférieure est rose bordée de noir, le centre de la nageoire est noire et la partie supérieure rose. Comme son nom l’indique, l’espèce est atlantique. Elle est connue de part et d’autre de l’océan : sur les côtes du Brésil, dans les îles et sur les côtes ouest-africaines.Elle est très abondante au Sénégal. On la trouve sur les rochers et dans les flaques à marée basse, mais aussi dans les touffes d’algues dérivantes et sur les bois flottés. Elle atteint 16 cm de long. Noms vemacdaires des Blenniidae : Ndondo (Sén. L) ; matouad mbakhir (Sén. O). Gobiidae guës ; la première est constituée de 2 à 8 épines flexibles ; la dorsale molle et l’anale sont opposées et semblables. Les pelviennes sont soudées pour former un disque adhésif caractéristique leur permettant de se fBer sur le fond. Ce sont despoissonsdesmerstropicales et tempé- z ~ zyxwvu zyxwvutsrqp zyxw zyxw rées, avec des formes d’eaux saumâtres et des formes d’eaux douces.Ils forment la famille la plus diversifiée des poissons marins et c’est parmi les Gobiidae que l’on trouve le plus petit poisson du monde (1 cm). Les gobies occupent pratiquement tous les biotopes possibles, cependant la plupart sont littoraux et vivent au niveau de la zone de balancement des-marées. Les régimes alimentaires sont aussi très variés : les gobies peuvent être carnivores, planctophages, herbivores, etc.. . Certaines espèces Gobie Thorogobius angolensis (Norman, 1935) syn. Gobius angolensis Norman, 1935 Le corps est fusiforme et possède une grosse tête légèrement déprimée. Le museau est court et arrondi. De nombreuses papilles sensorielles sont visibles sur la tête. La dorsale épineuse a ses premiers rayons filamenteux ; la caudale est arrondie, mais légèrement acuminée. La teinte générale est gris jaunâtre, parsemée de petites taches sombres sur les flancs et claires sur la tête et le dos ; les nageoires sont grisâtres ; ladorsale molle et la caudale sont rayées de bandes sombres. C’est une espèce côtière (50 à 135 m de.profondeur) 346 nidifient au moment de la reproduction et présentent un dimorphisme sexuel chromatique. Très diversifiés et abondants, les gobies n’ont aucune valeur éconornique en raison de leur petite taille, qui ne dépasse guère 15 cm pour les plus grands. Les côtes occidentalesd’Afrique sont très riches en gobies : les espèces sont nombreuses, mais assez difficilement discernables, aussi nous contenterons nous d’illustrer la famille par une seule espèce. Gobiidae des côtes occidentales de l’Afrique tropicale. Elle atteint 10cm de long. Nom vemacdaire : Maouad mbakhir (Sén.). Remarque ; Sur les côtes ouest-africaines, il existe un curieux petit poisson proche desgobies : lepériophthalme, Periophthalmzls papi‘lio BLOCH, 1801. Celui-ci est capable de vivre hors de l’eau grâce à un système de zyxw Thorogobius avzgolensis (Norman, 1935) 347 zyxwvutsrqponm zyxwv < resplration aérienne >. Il se rencontre dans les zones vaseuses des estuaires et des mangroves. Il se déplace par Poissons-chirurgiens ou poissonsdocteurs bonds rapides au moyen de ses pectorales très développées et se réfugie à la moindre alerte dans son terrier. zyxwvu Le corpsest oblong, élevé et comprimé. La,bouche est petite, terminale et garnie de petites dents pointues ou incisiformes disposées en une seule rangée. La dorsale est continue, sans échancrure, avec une partie antérieure épineuse courte ; l’anale est longue et précédée de 2-3 épines ; les pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est de forme variable. Il existe, de part et d’autre du pédoncule caudal, une forteépine érectile et tranchante comme un bistouri. Les chirurgiens ou docteurs sont des poissons côtiers desmers tropicales, le plus souvent associés aux récifs Chirurgien ou docteur coralliens. Herbivores, ils broutent les algues à la surface des rCcifs.Ils mènent une viegrégaire et diurne. Leurs épines, qu’ils érigent en cas de danger, peuvent provoquer de sérieusesblessures ; ils doivent, de ce fait, être manipulés avec précaution. Leur chairest comestible, bien que parfois toxique dans certaines zones. Ils se prennent au filet, à la ligne, et les grands spEcimens sont quelquefois la cible des pêcheurs sous-marins. En Atlantique tropical africain, iln’existe que quelques espèces dont une seule est commune. Acantburus monrouiae Steindachner, 1876 Ce chirurgien, deformetout à fait classique, est de teinte générale brun chocolat avec une multitude de fines 348 Acantkuridae Acanthuridae lignes longitudinales bleuâtres ; l’épine est située au centre d’une tache jaune orangé vif. zyxwv zyx Acanthurus monrouiae Steindachner, 1876 349 L’espèce est typiquement ouest-africaine et assez commune sur les fonds rocheux côtiers. Elle semble avoir un régime assez éclectique, constitué de tout ce qui vit fixé sur les rochers littoraux. zyxwvut zyxw zyxwv zyx Noms vernaculaires : Sourou s‘egne (Sén. L) ; doktorou dièn (Sén. O) ; finadi yékhé (Guinée, So.). Poissons-sabres Trickiuridae Les poissons-sabres ont un corps extrêmement allongé et comprimé en ruban B, effilé dans sa partie postérieure. La peau est nue, sans écailles. La tête est longue, le museau pointu, la bouche largement fendue et armée de fortes dents pointues et tranchantes sur les mâchoires et le palais. La dorsale est longue et continue avec une partie épineuse et unepartie molle. Les peluiennes et la caudale sont rudimentaires ou absentes. L’anale est courte ou réduite à quelques épines isolées. Sabre I zyxwvutsrqp Trichiurzls Zeptzcrus Linnaeus, 1758 Le corps rubané se termine en pointe effilée, la caudale étantabsente, de mêmeque les pelviennes ; l’anale’ est réduite à quelques épines isolées incluses dans la chair 350 Ce sont des poissons benthiques, qui vivent en profondeur dans les mers tropicales et tempérées chaudes. Excellents nageurs et prédateurs voraces, ils viennent en pleine eau pour chasser de nombreuses variétés de poissons. Un seul poisson-sabre est commun sur les côtes occidentales d’Afrique. Trickiuridae et à peine visibles. La coloration est uniformément gris argenté. L’espèce,cosmopolitedeseaux chaudes, esttrès 351 commune sur les côtes occidentales d’Afrique. Elle fréquente les fonds vaseux du plateau continental, ainsi que ceux delapentejusqu’à 350 mdeprofondeur. Au Sénégal, où elle est abondante, elle se prend, à la ligne, notammentau niveau de la fosse de Cayar et, au chalut, entre 30 et 100 mdeprofondeur. Le poisson-sabre atteint 150 cm de long. I 352 zyxwvu zyxw z Noms vernaculaires : Khauss (Sén. L-O) ; talakh (Sén. s) ; pani yékhé (Guinée, So.) ; anipa (Togo) ; n’nongo (Congo, V.). Ilestaussi dénommé <( ceinture >> en Afrique de 1’Ouest. z zyxwvutsr zyxwvutsrq zyxwvutsr Thons, maquereaux, bonites Les Scombridae regroupent aujourd’hui les Scombridae (au sens strict), les Cybiidae et les Thunnidae, jusqu’à présent séparés en familles distinctes. La caractéristique majeure des représentants de cette grande famille est leur remarquable adaptation à la nage rapide. Certains thons, par exemple, sont capables de soutenir des vitesses moyennes de 40 km/h etd’atteindre des vitessesde pointes de 80 à 100 kmlh. Cette adaptation se traduit morphologiquement par un corps hydrodynamique, puissant, en forme de torpille, avec un museau pointu ressemblant à un bec et un pédoncule caudal mince et caréné. La première dorsale est escamotable dans un sillon ; de même, les pectorales, qui sont élevées sur les flancs, et les pelviennes, qui sont en position thoracique, peuvent s’effacer pendant lanage dans desdépressions du corps. La deuxième dorsale et l’anale sont suivies de plusieurs pinnules ; enfin la caudale est grande et largement fourchue. Une autre adaptation hydrodynamique est la réduction de I’écaillure qui tend à se limiter au niveau du thorax où elle forme une sorte de corselet. Les Scombridae présentent en général la coloration typique des poissons pélagi- Scombridae ques, soit bleu-vert dorsalement et blanc argenté ventralement. Poissons hauturiers des mers chaudes et tempérées, ils effectuent des migrations trophiques ou génésiques parfois importantes. Leurs déplacements sont r6gis par la température des eaux et notamment par les mouvements des fronts thermiques ; en zone intertropicale, ils sont présents pratiquement toute l’an&. Parmi les Scombridae, les thons présentent une particularité tout à fait exceptionnelle chez les poissons : il s’agit de la régulation de la température internede leur corps.Celle-ci peut dépasser de 10 “C la température ambiante ; cette régulation thermique est rendue possible grâceà un système circulatoire sous-cutané développé et un métabolisme élevé. Les Scombridae sont le plus souvent grégaires et voraces ; ils poursuivent les bancs de petits poissons pélagiques, de céphalopodes etde crustacés planctoniques dont ilsse nourrissent. Ils font l’objet de pêcheries extrêmement importantes du point de vue économique. Les modes dé captures sont variés et plus ou moins élaborés : les Scombridae se prennent à la palangre flottante (long line), à la 353 zyxwvuts senne coulissante (purse seine) et à la canne avec de l’appât vivant. 11 existe d’autres modes de pêche tels que la madrague méditerranéenne, sans oublier les méthodes Maquereau espagnol zyxwvutsr zyxwz Scomber japonicus Houttuyn, 1780 Scomberjaponicus est la seule espèce de maquereau signalée en Atlantique tropical africain. Comme ses congénères, il a un corps fusiforme et arrondi, entièrement recouvert de petites écailles, sans corselet différencié. Les dorsales sont bien séparées ; il existe 5 pinnules dorsales et 5 pinnules anales. Le pédoncule caudal présente 2 crêtes latérales mais pas*de carène médiane. Enfin l’œil est pourvu d’un paupière adipeuse. La coloration est bleu acier sur le dos avec des bandes sombres irrégulières, ondulantes ; elle est jaune argenté sur les flancs et le ventre avec de nombreuses taches arrondies sombres. 354 propres à la p$che sportive. Sur les côtesoccidentales d’Afrique, il existe une douzaine d’espèces de Scornbridae dont certaines sont activement exploitées. Scombridae C’est une espèce commune, cosmopolitedes eaux chaudes des océans Atlantique, Indien et Pacifique. Dans la région sénégalo-mauritanienne le stock est surexploité ; les captures ont été de 120 O00 t en 1977. Le maquereau espagnol atteint 50 cm de long. Noms vernaculaires : zyx Chub Mackerel (Angl.) ; estornino (Esp.) ; ou0 (Sén. L, O) ; mouémbila (Congo, V.). zyxwv zyxw Scomber japonnicus Houttuyn, 1780 355 Palomète zyxwvutsr zyxwvuts zyxwv zyx Orcy~o$sisunnicolor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) La palomète a un corps très comprimé latéralement et la peau nue, sauf au niveau du thorax où un corselet d’écailles assez grandes entoure la base des pectorales. La ligne latérale est bien marquée et légèrement sinueuse. Les nageoiresdorsales sont contiguës et suivies de 7 à 9 pinnules, l’anale n’est suivie que de 6 à 8 pinnules. Le pédoncule caudal présente une carène médiane située entre 2 petites crêtes latérales. Enfin les dents sont petites, coniques, et parfois légèrement aplaties. La coloration est bleu grisâtre sur le dos, devenant blanc argenté sur les flancs et le ventre. La première nageoire dorsale est noire, à l’exception des 3 derniers rayons qui sont blancs ; 356 Ssombridae zyxwvuts l’anale est jaune. Les jeunes individus ont les flancs tachetés de brun. C’est une espèce commune des côtes occidentales de l’Afrique tropicale et subtropicale, qui pénètre également en Méditerranée occidentale. Au Sénégal, elle se rencontretoutel’année, maiselle est surtoutabondante de décembre à avril, époque à laquelle les pêcheurs sportifs la prennent. Elle atteint 130 cm de long. Noms vernucuhires : Plain Bonito (Angl.) ; tasarte (Esp.) ; iril (Mauritanie) ; sipon (Sén.). zyxwv zyx Orcynopsis anicolor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17) 357 Maquereau-bonite zyxwvutsrq zyxw z zyxwvut Scomberomorus tritor (Cuvier, 1832) syn. Cybium tritor ;Blache et al., 1970 Scornbridae Malgré son nom, le maquereau-bonite n’est niun bridae d’Afrique occidentale à pénétrer en lagune. il est maquereau niunebonite, il s’agit d’un Scombridae au extrêmement commun sur toutes lescôtes de l’Afrique corps particulièrement comprimé latéralement ; il est occidentale tropicale etabondeau Sénégal, particulièreentièrement recouvert de petites écailles sanscorselet mentdurant l’hivernage. Il atteint 115 cm de long. individualisé. La bouche est largement fendue et armée . de dents fortes et aplaties en lame de couteau. La ligne Noms vernaczklizires : latérale est sinueuse. Les dorsales sont contiguës ; la deuxième dorsale est suivie de 8 à 9 pinnules, l’anale de West African Spanish Mackerel (Angl.) ; carita 7 à 9 , généralement 8. Le pédoncule caudal est munid’une (Esp.) ; tainkiditt (Mauritanie) ; dioun (Sén. L) ; forte carène médianeflanquéede 2 plus petites. La colorandiounde (Sén. O) ;, sirgal (SEn. §) ; makré, bariaké tion est bleutéesurle dos, blanc argenté sur les flancs et le (Guinée) ; alaha (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saafro (Côte ventre, avec des taches foncées plus ou moins arrondies. d’Ivoire, Appolonien) ; aissa (Côte d’Ivoire, AllaLe maquereau-bonite est pélagique côtier. 11 marque dian) ; dzadu (Togo) ; édiadudu, banmadvi une préférence pour les eaux dessalées, il est le seul Scom(Bénin). ~ 358 zy zyxw zyxw Scomberomorzcs tritor (Cuvier, 1832) 359 zyxwvutsrq zyxwvutsr zyxwvutsrq zyxw Bonite à dos rayé S a r h Sarh (Bloch, 1793) C’est unpetit thon au corps effilé, entièrement recouvert d’écaillesminuscules, sauf au niveau du corselet où elles sont développées. La ligne latérale est sinueuse. La première dorsale, longue, est à peine séparée de la deuxième dorsale qui est suivie de 7 à 9 pinnules ; les pinnules anales sont au nombre de 6 à 8. Le pédoncule caudal porte une carène médiane et 2 petites crêtes latérales. Le dos est bleu acier avec 5 à 11rayures sombres, obliques, partant du dos et dirigées vers l’avant ; les flancs inférieurs et le ventre sont gris argenté. C’est une espèce pélagique néritique de l’Atlantique Scombridae tropical et subtropical etde la Méditerranée. Elle est migratrice (présente dans les eaux sénégalaises d’octobre à mai), grégaire et ichtyophage : son régime alimentaire est constitué de sardines et de maquereaux. La bonite à dos rayé atteint 85 cm de long et un poids de 6 kg environ. Le record mondial est de 6,15 kg (Madère, 1980). zyxwvutsrq 360 ‘ Noms vernaculaires : Atlantic Bonito (Angl.) ; bonito (Esp.) ; h i kiri (Sén. L) ; doulou doulou (Sén. O) ; mbinda, linkabankala (Congo, V .). zyxwv zyxw Sarda Sarh (Bloch, 1793) 361 Bonite à ventre rayé ou listao zyxwvutsr zyxw z zyxwvutsrq Katsuwomupelamis (Linnaeus, 1758) Le corps de section circulaire est nu, sauf au niveau du corselet et de la ligne latérale. Les 2 nageoires dorsales sont presque contiguës ; il y a 7 à 9 pinnules dorsales et 7 à 8 anales. Le pédoncule caudal est muni d’une forte carène médiane et de 2 crêtes latérales. Le dos est bleuviolet foncé, les flancs et le ventre gris argenté avec 4 à 6 branches longitudinales sombres qui apparaissent discontinues lorsque le poisson est vivant. C’est une espèce océanique, cosmopolitedeseaux tropicales et subtropicales. E h est typiquement migratrice et forme des bancs importants (plus de 50 O00 individus). §on régime alimentaire est varié, constitué de petits poissons, de céphalopodes et de crustacés planctoni- 362 - Scombridae ques. En Atlantiqueoriental, 73 O00 t de listao sont pêchées chaque année par les senneurs espagnols, américains, ivoiriens et français et par les canneurs japonais, coréens et sénégalais. Cette production est destinée presqu’exclusivement aux conserveries qui la cornmercialisent sous l’appellation de << thon B . La bonite à ventre rayé atteint 100 cm de long et un poids de 18 kg, mais les poids courants varient entre 2 et 5 kg ; les individus d’un poids supérieur à 5 kg sont rares. Noms vernucuZuires : Skipjack Tuna (Angl.) ; listado (Esp.) ; mbinda, linkabankala (Congo, V.). zyxwvu zyxwv zyxw Katsuwonus pelamis (Linnaeus, 1758) 363 Thonine zyxwvutsrqp zyxw zyxwvu Ezlthynnus aZZetteratzcs (Rafinesque, 18 1O) Le corps est nu, sauf au niveau du corselet et de la lignelatérale. Les dorsales sontpresque contiguës ; les premiers rayons de la dorsale épineuse, plus longs que les suivants, lui confèrent un,profil concave ; la seconde dorsaleest nettement plus petite et suivie de 8 pinnules, l’anale de 7 pinnulesseulement. Le pédoncule caudal présente une forte carène médiane et. 2 plus petites de part et d’autre. Le dos est bleu foncé avec des marbrures irrégulières sur les deux tiers postérieurs du corps ; les flancs et le ventre sont gris argenté avec plusieurs taches caractéristiques au niveau du thorax, entre la pectorale et la pelvienne. C’est une espèce pélagique côtière, qui affectionne les eaux littorales à forts courants et les abords des hauts fonds et des îlots. Elle est commune dans les régions tropicales et tempérées de l’Atlantique et de la Méditerranée. Elle effectue des migrations, mais ses-déplacements sont plus limités que ceux des autres espèces. Son régime 364 Scombridae zy zyx zyxw zy alimentaire se compose de petits poissons, de larves et de crustacés planctoniques. Lesbancs de thonines peuvent être localisés par laprésence d’oiseaux de mer quise nourrissent également d’alevins et de petits poissons: La thonine atteint 100 cm de long, plus fréquemment 70 cm pour un poids de 6 kg. Le record mondial est de 12,24 kg (Floride, 1976). La production de petits thonidés, principalement de thonine, en Atlantique oriental est évaluée à 2 500 t par an, prises en grande partie (2 O00 t) par les pêcheries artisanales. N Q ~vernacuzaires S : Little tunny , Atlantic Little Tuna (Angl.) ; bacoreta (Esp.) ; labeidna (Mauritanie) ; deleudeleu (Sén. L) ; oualass (Sén. O). Remarque : le terme de << ravil D, utilisé par certains thoniers, est à proscrire car il prête. à. confusion avec celui de e rabil D qui est le nom espagnol de l’albacore (Thunnus albacare$ ; d’ailleurs il est vraisemblable que ravil soit une déformation de rabil. zyxw zyxwv zyxwv Euthymus alletteratus ( afirnesque, 18 1O) 365 zyxwvuts zyxwvu zyxw Albacore ou thon à nageoires jaunes Thunnus albacares (Bonnaterre, 1788) C’est une grande espèce au corps ventru, couvert de petites écailles et présentant un corselet thoracique d’écailles plus grosses.L’œilest petit. Les dorsales soit presque contiguës ; la deuxième dorsale et l’anale peuvent être extrêmement allongées êt falciformes, du moins chez les grands individus car ce caractère varieen fonction de la taille et de la zone de capture ; les pectorales sont longues, mais dépassent rarement la deuxième dorsale. Enfin il y a une forte carène médiane et 2 plus petites latérales sur le pédoncule caudal. Une particularité biologique permet, en outre, distinguer de cette espèce du thon obèse : il s’agit de la présence d’un couple de vers plats dans chaque narine. La coloration bleumétallique foncé du dos s’estompe sur les flancs, elle devient alors jaune doré, puis passe au gris argenté sur le ventre ; les nageoires sont jaunes ainsi que les pinnules dans les bords sont lisérés de noir. Les jeunes présentent, en plus, des rangées verticales de petites tachesblanches sur le ventre. L’albacoreest sans doute le thon le plus brillamment coloré. C’est une espèce pélagique d’eau chaude qui existe dans tout l’Atlantique tropical ; elle est d’ailleurs la plus tropicale des espèces de thons. Elle est grégaire ; les bancs 366 Scombridae des jeunes individus sont fréquemment mêlés à d’autres espèces telles que la bonite à ventre rayé et le thon obèse. Bien que pélagique et océanique, l’albacore vient régulièrement à la côte au cours de ses migrations. Son régime alimentaire est variéet fonction des disponibilités locales ; il marquecependant une préférence pour les poissons volants et autres petits pélagiques. En Atlantique africain, I’albacore est, avec le listao, la principale espècedes pêcheries thonières (palangriers, senneurs, canneurs). Sa chairtrès estimée lui confère une .valeur commerciale importante ; 100 O00 tonnes d’albacores sont mises en conserve chaque année. Une telle production est le résultat d’une exploitation intensive qui doit être rationalisée si l’on veut sauvegarder le stock d’albacore et assurer une production stable. L’albacore atteint 150 à 170 cm de long et exceptionnellement 250 c m . Sa croissance est très rapide : à 2 ans le jeune albacore pèse 6 kg et à 4 ans, 60kg ; le poids maximum observé est de 176,35 kg, il s’agit du record mondial sur fil de 36 kg (Mexique, 1977). Noms vernucuZaîres : Yellowfin Tuna (Angl.) ; rabil (Esp.) ; wockhandor (Sén. O) ; nkaba (Congo, V.). z zy zyxwvu zyxwv zyxw zyxwv Thannus albacares (Bonnaterre, 1788) , 367 zyxwvutsrqp zyxwvutsr zyxwv Thon obèse Le thon obèse et l’albacore sont des espèces semblables ; les jeunes individus, qui vivent ensemble dans les pêcheries, sont particulièrement difficiles à distinguer. Cependant le thon obèse est, comme son nom l’indique, plus ventru et plus trapu que l’albacore. L’mil est plus grand. La deuxième dorsale et l’anale ne sont jamais aussi développées que celles de l’albacore. Par contre, les pectorales sont longues ; elles dépassent chez les jeunes individus le niveau de la deuxième dorsale. Un autre critère de difYérenciation est l’aspect du foie : chez le thon obèse, le, foie est strié et ses trois lobes sont approximativement de même longueur ; parfois le lobe central estlégèrement1 plus long que les deux autres ; chez I’albacore, le foie est lisse et le lobe droit est nettement plus long queles deux autres lobes. Le thon obèse a le dos d’un bleu-noir métallique qui s’estompe au niveau des flancs en un bleu violacé iridescent. Le ventre est blanc jaunâtre et présente, chez les adultes fraîchement pêchés, des petites lignes blanches continues ; ces lignes sont discontinues chez l’albacore. Les nageoires sont jaunes, plus oumoins grisâtres. Les pinnules sont aussi jaunes, mais elles présentent 368 - Thzlmzls obeszls (Lowe, 1839) Scombridae une large bordure noire ; la bordure est étroite chez l’albacore . C’est une espèce pélagique océanique des eaux chaudes et tempérées chaudes. Elle est très commune en Atlantique et souvent capturée avec d’autres thons ou bonites. Ses migrations sont mal connues, mais elles semblent importantes. Le thon obèse est présent toute l’année au niveau de l’équateur. Au Sénégal, on note son passage en juin. Espèce hauturière, elle est capable de plonger à des profondeurs de 250 m ; on trouve d’ailleurs dans les estomacs de thon obèse des poissons de profondeur. La pêche duthon obèse s’effectue surtout à la palangre et, accessoirement, à l’appât vivant ou à la senne. En général, il est congelé à bord et expédié vers le Japon où il est consommé a frais D. Sa chair, notamment celle des gros individus, supporte assez mal la hise en conserve. Le thon obèse peut atteindre 236 cm de long et un poids de 197,31kg (recordmondial sur fil de 60 kg, au Pérou, 1957). Noms vernaculaires : Bigeye‘Tuna (Angl.) ; patudo (Esp.) ; nkaba (Congo, V.). zyx zy zyxw zy 1 zyxwv zyxw Thunnus obesus (Lowe, 1839) 369 Espadon zyxwvutsrqp zyxwv zyxw zyxz Xiphias gdadius Linnaeus, 1758 Unique représentant de la famille, l’espadon,est un très grand poisson au corps trapu, arrondi et robuste, sans écailles. Le rostre est nettement plus allongé que celui des marlins et, surtout, il est aplati comme une épée. Les 2 dorsales sont séparées, la première est courte, pointue et non repliable dans un sillon ; les pelviennes sont absentes, les pectorales rigides. Il n’y a qu’une seule carène sur le pédoncule caudal mais très forte. La caudale change de forme avec I’âge : émarginée chez les jeunes, elle devient successivement fourchue puis en’ croissant chez les adultes. La coloration est variable, mais habituellement brun foncé sur le dos et la partie supérieure des flancs, marron clair sur la partie inférieure des flancs et le ventre ; les nageoires sont brun-noir. C’est une espèce largement répandue dans les mers tropicales et tempérées. Elle est océanique et côtière, migratrice et solitaire. Peu commune au Sénégal où, toutefois, sa présence est signalée en septembre. Comme les 370 Xiphiidae marlins, l’espadon utilise son <( épée )> pour forcer les bancs de petits poissons pélagiques à se concentrer, mais plus agressif que les marlins, il est capable de s’attaquer à des proies plus grosses telles que les coryphènes. L’espadon est pris par les palangres des thoniers (prise annuelle de 18 O00 t pour la zone atlantique) ; sa chair est excellente, mais sa consommation est déconseillée dans certaines zones, car elle concentre les polluants mercuriques. 11 donne beaucoup de g plaisir D aux pêcheurs sportifs et nombreux sont ceux qui ambitionnent d’en mettre un à bord (record mondial : 536,15 kg sur fil de 60 kg, au Chili). Les grands individus sont toujours des femelles, les mâles ne d6passent pas 90 kg. L’espadon peut atteindre 450 cm de long, mais les tailles courantes se situent entre 100 et 220 cm. zyxwv Noms vernacuhîres : Broadbill swordfish (Angl.) ; pez espada (Esp.). zyxwv zyxw Xiphias gladizls Linnaeus, 1758 371 Voiliers, marlins zyxwvutsrq z zyxwvu zyxwvu Cette famille est constituée de poissons de grande taille, au corps puissant plus ou moins comprimé, prolongé en avant par un long rostre à section ronde, qui est une extension de la mâchoire supérieure. Ils possèdent 2 nageoiresdorsales, la première bien développée étant repliable dans un sillon, et 2 anales, la première étant également repliable dans un sillon. Les pectorales sont longues et falciformes, les pelviennes sont réduites à 1 épine et 1 ou 2 rayons effilés. La caudale est haute, fort? et fourchue avec une paire de carènes latérales à la base. Le corps est couvert de petites écaillesincluses dans la peau. Istiophoridae Les voiliers et les marlins sont des poissons des eaux chaudes atlantiques et indo-pacifiques. Ce sont d’excellents nageurs, résistants et rapides, qui accomplissent d’importantes migrations parfois transocéaniques. Redoutables prédateurs de sardines, maquereaux, mulets, bonites, etc.. ., ils les poursuivent jusque dans les zones tempérées durant la saison chaude. Ils sont pêchés à la palangre (4 O00 t pour le secteur <( Atlantique et Méditerranée >> en 1977) et sont, parmiles poissons, les plus recherchés pour la pêche sportive. 373 zyxwvutsrqpo zyxw z zyxwv zyxwvut atlantique Voilier , ~st~opborzcs albicans (Latreille, 1804) Par sa première dorsale longue et élevée, le voilier est identifiable immédiatement et sans erreur possible. La coloration du voilier est bleu nuit sur le dos, s’éclaircissant sur les flancs pour devenir blanc argent6 sur le ventre ; les flancs sont parfois zébr6 de bandes verticales constituées de taches bleu clair.La << voile B, bleu cobalt, est constellée de nombreuses petites taches noires. Le voilier est très commun dans les eaux tropicalesde l’Océan Atlantique. Il existe dans 1’Indo-Pacifique une espèce de voiliertrès voisine, mais apparemment dBérente, à laquelle il conviendrait de réserver l’appellation spécifique d’lstiophorm platypferus (SHAW et NODDER, 1791). Migrateur océanique, grégaire ou solitaire, le voi; lier atlantique fréquente volontiers les eaux côtières àforts courants. Au Sénégal, les captures se font surtout au large de la Presqu’île du Cap Vert durant l’hivernage, de juin à octobre. Le voilier est un prédateur vorace qui utilise son rostre pour effrayer les bancs de petits poissons pélagi- 374 Istiophoridae ques ; cette action a pour effet de concentrer les bancs et de faciliter la prise des proies. Les jeunes voiliers ont une croissance très rapide, ils peuvent atteindre en 6 mois la taille de 140 cm et ïin poids de 3 kg. L’espèce atteint 300 cm delong, les femelles étant généralement plus grandes que les mâles. Sa longévité est d’environ 10 anS.Les captures commerciales du voilier se font à la palangre,mais il est surtout un poisson de pêche sportive fgmeux, qui a la réputation d’effectuer des sauts acrobatiques lorsqu’il a mordu à l’hameçon ; cependant il se fatigue rapidement (record mondial : 58 kg sur fil de 10 kg en Angola, 1974). Sa chair est médiocre, sauf quand elle est fumée. Noms vernaculaires : Atlantic Sailfish (Angl.) ; pez vela del Atlantic0 (Esp.) ; malan,doungdoung (Sén. L) ; diénou doungue (Sén. O) ; nsouambetou (Congo, V.). zyxwv zyxw Istiophorzls albicam (Latreille, 1804) 375 zyxwvutsrq zyxwvutsrq z zyxwv Marlin bleu Makaira Bigrieans Eacepckle, 1802 Le marlin bleu a un corps moins comprimé que celui du voilier et couvert d’écailles épaisseset Cpineuses, incluses dans la peau. Le front est gibbeux. La première dorsale est longue et basse, sauf dans sa partie antérieure où elle présente un lobe élevé et pointu. Enfin la ligne latérale, très caractéristique quand elle est visible, est constituée d’une résille sur les flancs, en arrière des pectorales ; cette résille n’est pas toujours très bien marquée chez les grands individus. Le dos est bleu foncé, le ventre gris argenté et les flancs présentent 10 à 15 bandes verticales constituées de taches rondes ou allongées, bleu cobalt. La première dorsale est bleu nuit, sans taches, les autres nageoires sont brun-noir à bleu foncé. Ce marlin est commun dans leseauxtropicales èt subtropicales de l’Océan Atlantique mais plus abondant dans sa partie occidentale. Comme pour le voilier, le marlin bleu de 1’Indo-Pacifique est certainement une espèce 376 Istiophoridae différente. M. nigriGans est un migrateur ocCanique qui se concentre en Atlantique Sud-Ouest, de janvier à avril, et en Atlantique Nord-Ouest, de juin à octobre. Au Sénégal, les captures ont lieu durant l’hivernage. Son régime alimentaire est constitué de petits thons, de bonites et de calmars. C’est un combattant agressif, puissant et résistant ; il est capable de plonger profondément ou, au contraire, d’effectuer des sauts aériens importants donnant une .idée de sa force (recordmondial : 581,51 kg sur fil de 60 kg, aux Iles Virginie). Les grands individus sont toujours des femelles, les’m9les ne dépassent guère 140 kg. La chair du marlin bleu est meilleure que celle du voilier, elle est utilisée en Asie pour la fabrication de saucisse de poisson. Le marlin bleu est un des plus grands marlins, il atteint 400 cm de long. zyxwv Noms vemzacdaires : Atlantic Blue Marlin (Angl.) ; .aguja atul (Esp.). zyxwv zyxw Makaira nigricans Lacepède, 1802 311 Stro-matés zyxwvutsrq z zyxwvutsrq zyxwv Stromateidae Le corps est élevé, comprimé et en général de forme ovoïde. Le museau est court et obtus, la bouche petite, pourvue de dents faibles. La dorsale et l’anale sont longues et uniques, symétriques et couvertes de petites écailles ; les épines sont peu nombreuses et faibles. La caudale est profondément échancrée. Les pelviennes sont absentes, les pectorales bien développées. Stromaté fiatole Stromateus fiatola Linnaeus, 1758 Ce stromaté a un corps presque parfaitement ovale, avec des nageoires dorsale et anale longues, symétriques, et une caudale largement fourchue. La forme générale rappelle un peu celle des liches. Les adultes sont bleu violacé sut le dos , argentés sur les flancset le ventre. Lorsque le poisson est frais, des taches oblongues et des lignes longitudinales jaune verdâtre sont visibles sur les flancs, de part et d’autre de la ligne latérale. Les jeunes, de moins de 10 un de long, présentent 7 à 9 bandes verticales noirâtres, 378 Ce sont des poissons pélagiques des mers tropicales et tempérées. Ilsse nourrissent d’organismes planctoni- . ques tels que crustacés, œufs et larves divers. Les jeunes sont souvent associés à des objets dérivants ou à des organismes planctoniques commeles méduses, auprès desquels ils trouvent un refuge. Une seule espèce est signalée en Atlantique oriental tropical. Stromateidae C’est une espèce ouest-africaine qui atteint le Golfe de Gascogne et la Méditerranée au nord, le Cap de Bonne Espérance au sud. Pélagique côtière, ellese prend à la senne et au chalut sur les fonds de 12 à 50 m. Sa chair est excellente et appréciée. Le stromaté fiatole atteint 50 cm de long. Noms vernucuZuires : Kheussow (Sén.) ; mademoiselle (Côte d’Ivoire) ; likouf (Congo, V.). zyxwv zyxwv zyxw Stromateus fiato ta Linnaeus, 1758 379 zyxwvutsrqpo zyxwvu Les poissons plats Les poissons plats présentent un certain nombre de caractères curieux qui témoignent de leur adapatation à la vie benthique ; parmi ceux-ci, l’aplatissement et surtout la dissymétrie de leur corps sont les plus spectaculaires. Cette dissymétrie n’est pas originelle, maisacquise au cours du développement : en effet la jeune larve pleuronectiforme est pélagique et symétrique, l’inversion ne s’effectue qu’au moment de la métamorphose. Celle-ci débute par le phénomène de migration oculaire, c’est-àdire que l’un des yeux passe sur la face opposée ; ainsi le poisson plat possède-t-il une face aveugle, en contact avec le fond etgénéralement incolore, et une face oculée, pigmentée. En général tous les individus d’une mêmeespèce sont couchés sur le mkme flanc, les yeux peuvent être alors sur le côté droit (poisson dextre) ou sur le côté gauche (poisson senestre), mais il arrive que l’inversion ne soit pas toujours aussi bien déterminée ; chez les Psettodidae, par exemple, il y a autant d’individus dextres que senestres. Les poissons plats existent dans toutes les mers du globe, depuis la côte jusqu’à la plaine abyssale ; ils sont habituellement sédentaires et se tiennent sur les fonds meubles. Lorsque le fond est sableux ou sablo-vaseux, ils s’enfouissent légèrement dans les sédiments ne laissant dépasser que lesyeux ; sur les fonds graveleux, ils sont capables d’adopter la coloration générale du milieu ambiant. Leur régime alimentaire reflète leur mode de vie benthique ; il est constitué de vers, mollusques, crustacés, échinodermes et petits poissons de fond. De nombreux poissons plats ont une chair excellente et certaines espèces sont des poissons de choix ayant une valeur marchande élevée. Les espèces commerciales sont prises au chalut sur le plateau continental. Surlescôtesoccidentales d’Afrique, les poissons plats sont représentés par une quarantaine d’espèces réparties en 5 familles, la plus importante étant celle des Soleidae. zyxw zyxwvu 381 zyxwvutsrq zyxwvutsrq zyxw zyxwvut Turbots tropicaux Les Psettodidae sont les moins spécialisésdes poissons plats : leur corps est ovale et épais, assez peu comprimé,indBéremment dextre ou senestre. Ils ontune grande bouche symétrique armée de. fortes dents. La tropical Turbot 382 nageoire dorsale débute au niveau de la nuque et ses premiers rayons, ainsi que ceux de l’anale, sont épineux ; les pectorales et les pelviennes sont symétriques ; la caudale tronquée. Psettodes belcheri Bennett, 1831 La face pigmentée est brunâtre avec destaches et des marbrures plus foncées ; la nageoire caudale porte aussi des taches foncéesarrondies, plus ou moins régulièrement alignées. Le turbot tropical atteint 60 cm de long ; il semble Psettodidae . limité Psettodidae aux côtes occidentales de l’Afrique tropicale, de la Mauritanie au Gabon, sur les petits fonds sablo-rocheux. Noms vernaculaires : Palpalé bign (Sén. L) ; mbang (Sén. O) ; afrel (Mauritanie) ; fagba khane (Guinée, So.) ; libondo lima mani (Congo, V.). zyxwv zyxw Psettodes belcheri Bennett, 1831 383 zyxwvutsr zyxw z zyxwvutsr Feuilles Citharidae Le corpsestovale,très comprimé et senestre, le museau pointu et la bouche grande, symétrique et garnie de dents. La nageoire dorsale commence sur la tête, en Feuille Citharus diqpatuda (Linnaeus, 1758) syn. Citharas mamodepidotus (%loch,1787) Le corpsestcouvert de grandes écailles et présente une ligne latérale arquée dans sa partie antérieure. Sa face pigmentée est brun clair à jaunâtre, avec des petites taches noirâtres à la base des nageoiresdorsale et anale ; celles situées au niveau des derniers rayons de ces nageoires sont plus accentuées. Cette espèce atteint 25 cm de long. Elle est com- 384 avant du niveaudesyeux ; les nageoires n'ont pas de rayons épineux, sauf la pelvienne qui possède 1 épine et 5 rayons mous. Citharidae mune en Méditerranée et sur lescôtesoccidentales d'Afrique, de Gibraltar à l'Angola. Elle est chalutée habituellement sur les fonds vaseux et vaso-sableux du plateau continental,entre 30 et 200 m deprofondeur. zyxw Noms vernaculaires : Tapalé ( S b . L) ; ndérère (Sén. O). zyxwv zyxw Citharzcs Zinguatula (Linnaeus, 1758) 385 zyxwvutsrq zyxwv zyxwvutsrqp Turbots Bothidae zyxwvu zyxw Les Bothidae ont un corps ovale, comprimé, senestre ; leur dorsale débute en avant du niveaudesyeux Turbot Syacium micrurum Ranzani,1840 Ce turbot est caractérisé par une ligne latérale rectiligne et un museau conique et court. Sa face oculée est brunâtre, parsemée de taches foncées ; ses nageoires sont mouchetées. Il atteint 40 cm de long. C’est une espècecôtière qui existe de part et d’autre de l’Atlantique. Sa distribution étant limitée au nord etausudpar l’isotherme 386 comme chez les Citharidae, mais les nageoires,y compris la pelvienne, sont totalementdépourvues de rayons épineux. 20 Bothidae tant sur la côte americaine que sur la côte africaine, soit de la Floride à Rio de Janeiro d’une part, etde la Mauritanie à l’Angola d’autre part. Elle est commune sur les fonds sablo-vaseux, entre 20 et 75 m de profondeur, maissans grandintérêt économique. Noms vernucuhires : Les mêmes que ceux de Cithumcs lingmtulu. O C , zyxwv zyxw Syacium micrurum Ranzani, 1$40 387 Petit turbot ouest-africain Lecorps est très aplati et grossièrement discoïde. Le museau est court, la bouche petite,lefront élevé et les yeux bien écartés l’un de l’autre. La ligne latérale est fortement sinueuse dans sa partieantérieure. La face pigmentée est brun verdâtre, mouchetée de petites taches sombres. C’est une petite espèce d’une vingtaine de cm, des côtes occidentales de l’Afrique tropicale, connue du Cap Blanc à l’Angola. Elle fréquente les petits fonds de nature Soles Le corpsestovale, comprimé et dextre, le museau court, la bouche petite et dissymétrique ; lesyeux sont rapprochés. La dorsale commence en avant des yeux ; il n’y a aucun rayon épineux aux nageoires. La caudale est arrondie ou pointue ; la pectorale de la face aveugle est généralement plus petite que celle de lafaceoculée et parfois absente ; la pelvienne est réduite, rudimentaire. La famille comprend plusieurs genres parmi lesquels SoZea, Pegzlsa, DicologogZossa et Synapturu. Les soles du genre 388 zyxwv zyxw zyx zyxwv Bothus podas (Delaroche, 1809) syn. Bothus podas africanus Nielsen, 1961 Bothidae variée : vaseux, sableux ou rocheux.Elle présente un dimorphisme sexuel au niveau de l’écartement des yeux : ceux du mâle sont nettement plus éloignés que ceux de la femelle. Elleestsans intérêt commercial. Nom vernaculaire : Aucun connu, nous proposons celui de petit turbot ouest-africain >>. (t Soleidae Synuptura ont leurs nageoires dorsale, anale et caudale confluentes ; la plus commune sur les côtes occidentales d’Afrique est Synapturapzcnctat~ssimu,reconnaissable à sa face pigmentée brun verdâtre mouchetée de points foncés et à ses nageoires dorsale, anale et caudale sombres lisérées de blanc. Les autres soles sont nombreuses mais assez délicates à d3érencier ; les plus communément rencontrées sont : Pegusa Zuscunir, Solea senegazensis et Dicologoglossu hexophthulma. zyxwv zyxw Bothus podas (Delaroche, 1809) 389 Sole pole zyxwvutsrq zyxwvu zyxw Pegusa lascaris‘(Risso, 18 1O) syn. Solea Zascaris (Risso, 1810) Soleidae zyxwv zyxwvutsrq La sole pole est caractérisée par la narine antérieure de la face aveugle, dilatée en forme de rosette presque aussi grande que l’ceil. La face pigmentée est brun jaunâ- que tre,ponctuée de petites taches bleu clair sur le vivant et qui deviennent rapidement noirâtres après le mort ; la pectorale présente une tache noire en son milieu. Sole du Sénégal La sole pole est une espèce commune en Méditerranée etenAtlantique oriental, de la Mer Celtique à 1’Afridu Sud. Elle se pêche au chalut et au filet maillant, sur les fonds vaseux et sableux du plateaucontinental. Elle atteint 35 cm de long. Solea senegalemis Kaup, 1858 Proche de la précédente etde lasole commune européenne SoZea vdgaris, la sole du Sénégal n’a pas de narine dilatée en rosette ; sa face pigmentée est brune, assez sombre et sa nageoire pectorale est presque entièrement noire sur les deux tiers de son extrémité distale. Soleidae La sole du Sénégal est une espècecôtièredes fonds sableux et vaseux etqui remoctejusqu’au Golfe de Gascogne . Elle atteint 40 cm de long. zyxw zyxw Solea seaegaleasis Maup, 1858 391 zyxw zyxwvutsrqp zyxwvutsr zyxwvu zyxw Sole à 6 ocelles Dicologoglossa hexophthalma (Bennett, 1831) syn. Solea hexophthalma Bennett, 1831 Cette sole n’a pas denarine en rosette, mais présente 6 jolis ocelles, caractéristiques, brun chocolat, auréolés de clair, 3 à la base de la dorsale et 3 à la base de l’anale ; la coloration générale est brune avec des bandes transversales irrégulières plus foncées. C’est une petite espèce d’une vingtaine de centirnètres, des fonds sableux de l’Atlantique oriental, connue du Portugal à l’Angola. 392 Soleidae Noms vernucuZuirex des soles: Idiss (Mauritanie) ; palpalé (Sén. L) ; papayo ou papay u getj (Sén. O) ; bambaku et abrawan désignent à la fois les vraies soles et les soles cynoglosses en Côte d’Ivoire ; libondo (Congo). zyxw zyx Dicologoglossa hexophthalma (Bennett, 183 1) 393 Cynoglosses ou soles-langues de chien zyxwvutz zyxw zyxwvut zyxwv Lescynoglosses ont lecorps allongé, linguiforme, sendstre, sans nageoire pectorale. La pelvienne est réduite du côté oculé, absente du côté aveugle. La dorsale débute bien en avant de l’ceil et conflue, ainsi que l’anale, avec la caudale qui se termineenpointe. Le museau est arrondi, la bouche petite et dissymétrique et les yeux très rapprochés. Elles n’ont aucune ligne latérale (genre Symphurzcs) contraire au ou plusieurs (genre Cynoglossus). Les noms vernaculaires africains des cynoglosses sont soit les mêmes que ceuxutilisés pour lesvraiessoles (papayo, papay u getj, tapalé, palpalé au SénCgal ; bam- Sole-langue baku, abrawan en Côte d’Ivoire), soit plus spécifiques aux cynoglosses : isapal, lambas (Sénégal) ; bamban doubie, fagba(Guinée, So.) ; libonolo (Congo, V.) ; lavranda (Côte d’Ivoire). En ce qui concerne les appellations commerciales, on utilise généralement le nom de sole-langue pour les Cynoglossus ssp. et celui de sole de roche pour les vraies Soleidde. En 1977, la catégorie sole-langue arrivait au troisième rang desespèces débarquées à Dakar avec 3 O00 t, alors que la seconde catégorie ne dépassait pas 300 t. Le genre Cynogzosszls est représenté, sur les côtes ouest-africaines, par 5 espèces plus ou moins fiéquentes . Cynoglossus senegalensis (Kaup, 1858) syn. Cynoglossus goreensis Steindachner, 1882 Cette sole-langue est la pluscommune et la plus grande également : elle peut atteindre 72 cm de long. Elle possède 2 lignes latérales sur la face oculée et une seule sur la face aveugle ; ses écailles sont rugueuses. Sa coloration est brunâtre ou jaunâtre, plus ou moins uni394 Cynoglossidae Cynoglossidae forme, avec des reflets verdâtres sur le vivant ; la région operculaire est souvent pigmentée de noir. C’est une espèce très littorale, particulièrement abondante sur les fonds sableux et sablo-vaseux, entre 5 et 10 m. Elle est connue de la Mauritanie à l’Angola. zyxw zyxw Cynogkossas senegadensis (Kaup, 1858) 395 Sole-langue zyxwvutsrq zyxwv zz Cynoglossus monodi Chabanaud, 1949 Comme la préctdente, cette sole-langue présente 2 lignes latérales sur la face oculée et une seule sur sa face aveugle, mais son museau est nettement plus allongé que chez les autres espèces et il est subanguleux, en forme de coin. C’est une espècetrès littorale, commune sur les petits fonds de nature varié, depuis les côtes du Sénégal à celles du Congo, Elle atteint 40 cm de long. Balistes Le corpsestélevé et comprimé, de forme ovale, et recouvert d’une carapace épaisse formée de plaques dermiques losangiques. La bouche est petite, terminale, et p o u h e de fortes dents incisiformes. La première nageoiredorsale est constituée de 3 épiriesérectiles ; I’épine antérieure est la plus forte et peut être maintenue érigéegrâce à un système de gachette formépar la deuxième épine, servant de loquet,et la troisième, de verrou. La deuxième dorsale est reculée, opposée à l’anale 396 Cynoglossidae Parmi les autres soles-langues, il en est une assez commune et très facilement identifiable : il s’agit de Cynoglosszcs canariensis STEINDACHNER, 1882 : elle est en effet la seule à posséder 3 lignes latérales sur sa face oculée et une sur sa face aveugle. C’est une espèce des côtes occidentalesde l’Afrique tropicale, qui atteint 60 cm de long. Balistidae et dépourvue d’épine. Les pelviennes sont réduites à une épine unique. Ce sont des poissons benthiques côtiers des mers tropicales et subtropicales, notamment des mers coralliennes. Certaines espèces sont pélagiques et peuvent se rencontrer assez loin au large. Dans l’ensemble les balistes ont un comportement grégaire ; seuls les grands individus semblent indépendants et solitaires. Leur nourriture est constituée en majeure partie d’organismes benthiques et, zyxwvu zyxwv zyxw Cy~oglossusmonodi Chabanaud, 1949 391 zyxw zy zyxw dans une moindre mesure, d’organismes planctoniques et chalutpélagique, à la senne etau moyen de nasses. Sur de petits poissons pélagiques. Les balistes sont comesti-lescôtesoccidentales d’Afrique, il existe quelques espèces bles, appréciés dans certaines régions, non consommés de balistes, mais 2 seulement sont communes : Bahtes dans d’autres ; quelques espèces indo-pacifiques sont carolinensis et Balistes punctatlcs. réputées toxiques. Ils se pêchent au chalut de fond ou au Baliste-cabri zyxw Balistes carolinensis Grnelin, 1789 syn. Balistes capriseus Grnelin, 1789 Le baliste-cabri a un corps ovale, de teinte générale grisâtre, avec des zones diffuses brun verdâtre sur la partie supérieure des flancs.La coloration du ventre est plus claire, en particulier le menton et la gorge qui sont jaunes ou blanc sale. Il semblerait d’ailleurs que ces dernières colorations soient en relation avec l’état sexuel de l’individu, les mâles étant le plus souvent jaunes et les femelles blanchâtres. Enfin les nageoires sont grisâtres et plus ou moins ponctuées de taches sombres et claires. Il s’agit d’une espèce atlantique tropicale, connue de part et d’autre de l’océan. En Atlantique oriental, elle est très commune sur les côtes ouest-africaines, de Gibraltar à l’Angola. Elle existe également en Méditerranée et remonte sur lescôtes nord-européennes avec les eaux 398 Balistidae chaudes ; elle est signalée dans le Golfe de Gascogne, en Manche et jusqu’en Mer du Nord certaines années particulièrement chaudes. Le baliste-cabri est surtout une espèce pélagique grégaire que 1,011 rencontre au-dessus du plateau continental, entre 10 et 100 m de profondeur. Sur les côtes ouest-africaines, elle est abondante au-delà de 30 m deprofondeur. Depuis quelques années, une invasion de balistes semble se produire en saison chaude ; ce phénomène, qui a débuté en- 1972 dans le Golfe de Guinée, a atteint le Sénégal en 1978. Son évolution doit être suivie car l’accroissement massif de la population de balistes pourrait avoirdesconséquences sur les populations d’autres espèces, notamment au niveau de la compétition alimentaire. BaZistes caroZinensis bien qu’essen- zyxwvu zyxwv zyxw Balistes carohensis Grnelin, 1789 399 zyxw z zyxwvu zyxwvutsrq zyx zyxw z tiellement pélagique, a un régime alimentaire constitué en grandepartie d’organismes benthiques. Le baliste est, lui-même, chassé et consommé par la sériole ambrée Senôla damerili. Le baliste-cabri atteint 60 cm de long. On ne trouve pas de mâles chez les petits individus, ce Baliste ponctué BaZistes panctatas Gmelin, 1789 syn. Balistes forcipatas Gmelin, 1789 Le baliste ponctué a un corps plus losangique que celui du baliste-cabri ; par ailleurs, chezles adultes, les premiers rayons de la dorsale molle sont allongés en fdaments. La coloration est beige grisâtre marquée de nombreusestaches arrondies brunâtres ; ces ponctuations se poursuivent sur les nageoires dorsale et anale. La tête, le menton et la gorge présentent des lignes et des ponctuations bleuâtres sur un fond brun jaunâtre s’éclaircissant ventralement ; en&, la partie supérieure du pédoncule caudal porte une tache sombre plus grande que les autres. d’Afrique, C’est une espècedescôtesoccidentales 400 qui semblerait indiquer l’existence d’un phénomène d’intersexualité chez cette espèce.Bien que comestible et abondant dans les prisesdes chalutiers, le baliste-cabriest habituellement rejeté par les pêcheurs. Balistidae . - connue de la Mauritanie à l’Angola. Elle est benthique, littorale et marque une préférence pour les petits fonds rocheux, depuis la côte jusqu’à 30 m de profondeur, Elle est beaucoup moins abondante que le baliste-cabri, plus solitaire et aussi plus petite (45 cm de long). Elle est prise à la ligne, mais est rarement consommée. Noms vernacalaires des balistes : 1 Ndor (Sén.) ; sifa-tokho yékhé (Guinée, So.) ; akpamgba, fume ha (Togo) ; madàmi (Congo, V.). Poissons-bourses zyxwvutsrz zyxwvutsrq Monacanthidae Voisinsdes Balistidae, les Monacanthidae en diffèrent par un corps plus allongé et plus comprimé, couvert d’une peau chagrinée, mais surtout par la dorsale épineuse qui ne comprend que 2 épines ; la première est très longue, forte et érectile ; la seconde, minuscule, sert de gachette. Bourse Ahtera panetata Agassiz, 1829 Le corpsest plus ou moins trapézoïdal avec une très grande nageoire caudale à bord postérieur arrondi. La peau est couverte de petites aspérités au toucher rugueux. La coloration générale est brun verdâtre avec une grosse tache noirâtre au milieu desflancs et quelquesautres, irrégulières, sur le corps et la tête. C’est une espèce de l’Atlantique oriental tropical ; 402 Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales et tempérées que l’on trouve aussi bien sur les fonds . rocheux que sablo-vaseux. Les espècesouest-africaines sontpeu nombreuses etplutôt rares, aussi nous n’en retiendrons qu’une pour illustrer la famille. zyx Monacanthidae peufréqudnte, elleest capturée de temps en temps à la ligne ou auchalut, sur les fondsde 20 à 40 m de nature variée : rocheux, sableux ou vaseux.Elle atteint 50 cm de long. Bien que comestible, elle n’est pas consommée. , Nom vernaculaire : Ndor gar (Sén.). zyxwv Alutera punctata Agassiz, 1829 403 Poissons-coffres zyxwvutsrz Ostraciontidae Les poissons-coffres sont extrêmement curieux par leur carapace rigide, polyédrique, constituée d’écailles transformées en plaques osseuseshexagonalessoudées entre elles, formant une sorte de << coffre )> indéformable. Cette carapace est percée au niveau de la bouche, qui est petiteet pourvue de faibles dents,etau niveau des nageoires, dont aucune n’est épineuse. Les pectorales sont précédées d’une ouverture branchiale réduite à une simple fente ; les pelviennes sont absentes, ladorsale et l’anale rejetées en arrière. Les coffres sont de piètres nageurs. Ils broutent les algues et picorent les animalcules du fond. Leur chair est comestible, mais il est prudent de ne pas la consommer car certaines espèces se sont avérées toxiques. Leur toxicité ne se limite pas à la consommation de leur chair ; mis en aquarium, ils sont capables de libérer des substances nocives pour les autres occupants. Les coffres se prennent au casier et sont utilisés à des fins décoratives. zyxwvutsrq zyxwvutsrqp Poisson-coffre Acanthostracion guineensis (Bleeker, 1865) Le genre Acanthostracion est caractérisé par une carapace à section transversale triangulaire et armée de 4 épines : 2 frontales dirigées vers l’avant et 2 postéro-ventrales dirigées vers l’arrière. L’espèce ouest-africaine tropicale, 404 Ostraciontidae A. guineensis, présente sur chaque plaque de sa carapace des taches foncées triangulaires affrontées par leur sommet. C’est une espèce de petite taille (20 cm de long) des fonds rocheux littoraux. zyxw zyx Acanthostracion guineensis (Bleeker, 1865) 405 Poissons-globes z zyxwvutsrq Les poissons-globes ont un corps en forme d’c outre >>, qu’ils sont capables de gonfler en ingérant de l’air ou de l’eau dans un appendice du tube digestif : le sac stomacal. Leur peau est nue, sans écailles, ou couverte de petites épines érectiles. Les dents sont soudées entre elles en 2 blocs séparés par une suture mediane à chaque mâchoire ; l’ensemble forme un bec robuste et tranchant. L’ouverture branchiale est réduite à une simple fente en avant des pectorales. Les pelviennes sont absentes, la dorsale et l’anale rejetées loin en arrière, la caudale est tronquée ou arrondie, aucune des nageoires n’est épineuse. Ce sont des poissons des mers chaudes et tempérées, particulièrement abondants à proximité ’ des récifs coralliens ; quelques espèces pénètrent en eau douce comme, par exemple, le Tetraodon fabaka d’Afrique occidentale. La natation des poissons-globes est assuréepar les nageoires dorsale et anale, les pectoralesservantaux changements d’immersion et la caudale de direction. Leur faculté de se c gonfler D est habituellement interprétée comme un moyen de défense ; certains auteurs ont émis l’hypothèse d’une utilisation dans la locomotion et la respiration. Les poissons-globes sont des carnivores, leur bec Tetraodontidae puissant leur permet de broyer les tests, coquilles et carapaces d’oursins, de mollusques, de crustacés, etc.. . et de couper net les lignes des pêcheurs. Ils semblent capables de s’attaquer à de grands poissonslorsqu’ils‘sont en groupe. Leur chair est comestible, mais leurs viscères sont trèstoxiques ; ils contiennent un poison, la tétrodontoxine, qui résiste à la chaleur de la cuisson.Une contamination, même légère, pouvant être dangereuse, il est déconseillé de consommerlachairdespoissons-globes. Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, 5 espèces peuvent être rencontrées. Elles sont sansvaleurcommerciale ; cependant les queues-de Lagocephuhs sont vendues abusivement sous le nom de lotte sur certains marchés africains. En Côte d’Ivoire, leur vente est interdite, à la suite d’un accident mortel survenu en 1966 à Abidjan. L’ensemble des espèces ouest-africainesde Tetraodontidae est désigné par l’appellation générale de poissons-globes. Il en est de même au niveau des noms vernaculaires régionaux : réguègne (Sén. L) ; baun foli (Sén. O) ; sagalè, bayakuié (Guinée) ; Guedè (Togo) ; gboto (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saouama (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; ékénien (Côte d’Ivoire, Alladian) ; ngouébou (Congo, V.). zyxwvutsrqp zyxwvutsrq zyxwvuts 407 Poisson-globe zyxwvutsrq zyxwvu zyxw zyxw zy zy Ephippiolz guttiferum Tetraodontidae 1831) (Bennett, Nu chez les jeunes, le corpssecouvreprogressivement de granulations puis de plaques osseuses, au fur età mesure de la croissance ; finalement les plaques forment une sorte de carapace dorsale en forme de selle ; le ventre est couvert de petits granules épineux ; les narines sont pourvues d’appendices bifides ; la caudale, arrondie chez les jeunes, devient émarginée chez les adultes ; enfin la Poisson-globe Lagocephalus laeuigatus Le corps est nu, sauf le ventre qui est couvert de denticules osseux étoilés. II existe, de chaque côté du corps, une carène ventrale partant du menton et atteignant la base de la caudale. Les narines sont en forme de papilles percées de 2 orifices. La nageoire caudale est échancrée, ses lobes inférieur et supérieur sont approximativement de mêmelongueur. La dorsale comporte 13 à 14 rayons, l’anale 12 à 13. Le dos est brun verdâtre ; les flanc‘s vert olive passent au jaune puis au blanc sur le ventre ; les nageoires sont claires. 408 dorsale compte 10 à 12 rayons et l’anale 9 2 11. Le dos et lesflancs sontbrun verdâtre avec destaches arrondies blanches ; le ventre est blanc. C’est une espèce très côtière des petits fonds vaseux d’Afrique occidentale, connue du Maroc 2 l’Angola, et également sur les côtes algériennes. Elle atteint 80 cm de long. (Linnaeus, Tetraodontidae 1766) C’est une espèce benthique de l’Atlantique tropical, connue sur lescôtesaméricaines et africaines.Elleest régulièrement prise par les chalutiers sur les fonds sableux et vaseux du plateau continental, mais elle est capable de former des petits bancs de quelques dizaines d’individus en pleine eau. Elle atteint 60 cm de long. Remarque ; il existe une espècevoisine, beaucoup plus rare, Lagocephah lagocephah(LINNAEUS, 1758) qui se distingue par sa teinte générale bleu noirâtre, ses nageoires noires et sa caudale en croissant dissymétrique. zyxwvut zyxw , ,'. +y, \. zyxwvutsrqpon zyxw 1 Ephippion guttiferum (Bennett, 1831) ~ Lagocephalus daeuigatus (Linnaeus, 1766) zyx 409 Poisson-globe zyxwvutsrq zyxwv zyxw zyxwvuts zy Sphoeroides czltunezls (Giintker, Tetraodontidae 1870) syn. Liosucczls czltunezls (Giinther, 1870) Le corps est entièrement nu, mêmele ventre. Les C’est une espèce benthique, commune enAtlantique narines sont situées à l’extrémité d’un appendice arrondi. oriental. Elleestprise au chalut sur des fonds variés du La dorsale et l’anale ont 9 rayons,la caudale est tronquée.plateau continental et du rebord. Elle atteint 25 un de Le dosest brunâtre, s’éclaircissantsur les flancs ; le ventre long. est blanc, les nageoires claires. t Poisson-globe Sphoeroides spengleri (Bloch,’1782) C’est une petite espèce (20 cm), au corps parsemé de fines granulations épineuses, particulièrement au niveau du ventre. Les narines sont situées à l’extrémité d’un appendice ovale. La caudale est légèrement arrondie, la dorsale comporte 8 rayons, l’anale 7. Enfin il existe, sur les flancs, des petits lambeaux cutanés dont une paire caractéristique au-dessus des pectorales. Le dos est grisâtre, le ventre blanc ; des taches noirâtres arrondies et ali- 410 Tetraodontidae gnées s’ordonnent sur la partie inférieure des flancs ; elles deviennent irrégulières .sur le dos. C’est une espèce littorale de l’Atlantique tropical (côtes américaines et africaines). Elle est commune sur les petits fonds sablo-vaseux (10 à 30 m) ; elle fréquente également les zones rocheuses. Prisesdans les sennes de plage et les chaluts, elle se met e en boule B par un gonflement considérable de son sac stomacal. zyxwvutsrqp zyxwv zyxwv i Sphoeroides czltanezls (Giinther, 1870) 5"" 1 I 1 I zyxwvutsrz zyxwvutsrqpo zyxw Poissons-porcs-épics Diodontidae Voisinsdes poissons-globes, lespoissons-porcs-épics sont capables, comme eux, de se gonfler d’air ou d’eau. Mais leur corps est couvert d’écailles transformées en épines, soit longues, acérées,érectiles et à base bifurquée (genre Diodon), soit courtes, massives, fixes et à base trifùrquée (genre Chidomycterm). Les dents sont toutes soudées entre elles, ainsi qu’aux mâchoires, pour former un bec extrêmement robuste, sans aucune suture, comme celui d’un perroquet. L’ouverture branchiale est réduite à une fenteverticale en avant des pectorales. Les pelviennes sont absentes, la dorsale et l’anale rejetées en arrière, la caudale arrondie. Diodon Diodon hystrix Linnaeus, 1758 Le corps et la tête sont couverts de nombreuses épines longues et érectiles. Le dos et les flancs sont blanchâtres à crème, constellés de petites taches brun noirâtre ; le ventre est blanc ; les nageoires sont marquées des mêmes petites taches que les flancs. Il s’agit du vrai diodon, espècecosmopolitedesmers 412 Ce sont des poissons benthiques littoraux des milieux tropicaux, qui affectionnent les fonds rocheux et particulièrement les récifs coralliens.Les jeunes ont une phase de développement pélagique. Leurchairest vénéneuse et interdite à la consommation. Cependant ils ont uncertain intérêt commercial, car ils sont naturalisés à des fins décoratives et pour la confection de < lampes D. Sur les côtes occidentales d’Afrique, 3 espèces principales peuvent être rencontrées. Diodontidae tropicales, assez rare sur les côtes ouest-africaines. Benthiques,ies adultes se nourrissent de mollusques, crustacés et oursins dont ils broient les coquilles, les carapaces et les tests grâce à leur puissant << bec D. C‘est une espèce littorale, des fonds rocheux, que le plongeur sous-marin ne manque jamais detaquiner ; en effet,peu farouche ou I zyxwvutsrqponmlkji zyxwvu Diodon hystrix Linnaeus, 1758 l zyx zyxwvutsr zyxw zyxwvutsrqp plutôt sûr de son système de défense, le diodon selaisse a i s h e n t approcher, maisse gonfle aumoindre contact, hérissant ses épines contre l’agresseur. Le diodon est le Poisson-porc-épic Chilomycterus spinosus mauretanicus (Le Danois, 1959) Lecorps est couvert d’épines fures,courtes et massives, à 3 ou 4 racines.Ilexiste une paire d’épines plus fortes au-dessus des yeux etune pluspetiteau milieu du front. Lacolorationbasale est blanchâtre à jaunâtre avec des vermiculations brun-noir sur les flancs, les joues et le museau. Le corps présente quelques grosses taches, dont 414 plus grand despoissons-porcs-épics : il peut atteindre 90 cm de long. Diodontidae une sous la pectorale et une autre au-dessus. Les nageoires sont incolores. C’est unepetite espèce (30 cm de long) des côtes . occidentales de l’Afrique tropicale. zyxwvutsrq zyxwv zyx zyxwvutsrqpo Poisson-porc-épic Chilomycterus reticulatus (Linnaeus, 1758) syn. Chilomycterzls atringa (Linnaeus, 1758) Le corps est hérissé d’épines fuces courtes et massives, à 3 ou 4 racines. Il existe une paire d’épines plus fortes au-dessus des yeux, mais aucune sur le milieu du front, sinon une légère arête à peine visible. La coloration basale est blanchâtre ou jaunâtre, constellée de nombreuses petitestaches noires. Les nageoires sont égaiement densément ponctuées. Diodontidae C’est une espèce atlantique tropicale, commune sur lescôtesoccidentales d’Afrique. Elle atteint 60 cm de long. Noms uernaczdaires des Diodontidae : Ce sont en général les mêmes que ceux des Tetraodontidae . zyxw 1 Chilomycterus reticdatus (Linnaeus, 1758) zyxw zyxwvuts zyxwvuts zyxw Poissons-lunes ou moles Mola mola (Linnaeus, 1758) Mastaras lanceolatus (Libnard, 1841) Raezaazia laevis (Pennant, 1776) Les poissons-lunes sont rarement observés, cependant ils figurent de temps en temps à la rubrique des captures ou deséchouagesexceptionnels dans les journaux locaux. Il estvrai queleur forme aberrante est digne d’intérêt. En effet, le corps des poissons-lunes est trapu, lenticulaire et très fortement comprimé latéralement. Le pédoncule caudal est inexistant, le corps semble tronqué vers l’arrière. La tête est confondue avec le corps, elle porte des petits yeux et se termine par une bouche en entonnoir munie d’un bec tranchant comme cehi des poissons-perroquets. L’ouverture branchiale est rudimentaire, elle forme une sorte d’évent en avant de la nageoire pectorale. La peau est épaisse et rugueuse. Les nageoires dorsale et anale sont en forme d’aileron, elles sont symétriques et rejetées en arrière du corps ; elles ne présentent aucuneépine. La nageoire caudale est atrophiée, comme inachevée. Les nageoirespectorales sont petites et les pelviennes absentes. La coloration est variable, en général grisâtre, plus ou moins foncée, avec des taches claires et des reflets argentés. 418 Molidae Ce sont despoissons de grande taille, pouvant atteindre 300 cm de long et un poids de 2 O00 kg ! Bien que pélagiques, lespoissons-lunes sont de trèsmauvais nageurs, et leur indolence naturelle les porte à se laisser entraîner au gré des courants, parfois couchés sur le flanc à la surface de la mer. Ils se nourrissent de méduses, d’algues, de larves et d’alevins. Le plus souvent en surface, ils semblent capables de plonger profondément, comme en témoigne l’analyse de leurs contenus stomacaux. En dépit de leur grande taille, lespoissons-lunes ont de très petits œufs (0,5 mm de diamètre), et ils sont probablement les plus féconds des poissons, la femelle de MoZa m o h est capable d’émettre 300 millions d’œufs ! La chair des poissons-lunes est gélatineuse et n’est pas consommée. De plus, lespoissons-lunes sont généralement porteurs de nombreux parasites tant internes qu’externes. Ils se prennent parfois dans les filets maillants, les sennes tournantes et les chaluts. Ils se laissent facilement approcher, et harponner ! Malgré tout, les prises sont rares, sauf parfois certainesannées dites à poissons-lunes >>, fonction zyxw z <( zyxwvuts zyxwvut zyxwvu zyxwvuts zyxw des grands courants océaniques. Il n’existe que trois espèces de poissons-lunes, elles sont cosmopolitesdeseaux chaudes et tempérées. La plus G fréquente )> est MoZu molu, les deux autres sont rarissimes. Molu molu : le corpsest presque circulaire,sa hauteur étant approximativement égale à sa longueur. La nageoire caudale ne porte pas de lobe médian. Les nageoirespectorales sont arrondies. C’est le plus grand des poissons-lunes, il atteint 300 cm de long et un poids de 2 O00 kg. Mustuna ZamxolutuJ ; le corps est plus oblong, sa hauteur estcomprise une fois et demie dans sa longueur. La nageoire caudale présente un lobe médian lancéolé caractéristique de l’espèce. Les nageoires pectorales sont arrondies. Ce poisson-lune dépasse le mètreenlongueur,enfait sa taille maximaleest inconnue faute de captures suffisantes. 420 Runzuniu luevis : le corps est encore plus allongé, sa hau- teur estcomprise deux fois dans sa longueur. La nageoire caudale n’a pas de lobe médian. Les nageoirespectorales sont falciformes. C’est le plus petit des poissons-lunes, il ne semble pasdépasser 80 cm de long. Noms vernaculaires : Les noms de poissons-lunes et de moles (latinmola = meule) évoquent la forme lenticulaire de ces étranges poissons. De la même façon, les reflets argentés du corps évoqueraient ceux de la lune sur l’eau! Les Anglo-saxonsles désignent par le nomde G Sunfishes D, signifiant poissons-soleil ! Apparemment, il n’existe pas de noms vernaculaires africains pour les poissons-lunes. zy 42 1 zyxw zyxwv zyxw zyxwv zyxwvut zyxwvuts t poztr les gourmets, qaelqaes recettes... La diversité despoissons ouest-africains permetde très nombreuses préparations culinaires, et la plupart des recettes européennes et exotiques s’adapte parfaitement aux esptces locales. Ainsi peut-on concevoir une bouillabaisse tropicale, une brandade de thiof, ou des filets de Saint-Pierre au bissap. Les quelques recettes qui suivent, ont été sélectionnées en fonction de leur caractère typique et de leur originalité. Elles ont pour but de donner un bref apersu des multiples combinaisons auxquelles se prêtent les poissons de mer de l’Ouest africain. Riz au poisson ou tiébou dièn Il s’agit du plat national, et quotidien, au Sénégal. Les jours defête, il s’enrichit de nombreux légumes. 422 C’est un plat familial qui se partage volontiers entreamis. Poissons conseillés : le thiof bien sûr, mais aussi tout autre mérou, ainsi que les daurades, les carpes blanches et les lutjans. Compter environ 200 à 250 g de poisson frais par personne. Pour 6 à 8 personnes, il faut 600 g de riz cassé dit petit riz, 3 cubes de bouillon debœuf, 1 morceau de poisson sec et/ou 1 morceau de yet (Mollusque Gastéropode du genre Cymbiwz), 1 quart de litre d’huile d’arachide, 6 cuillers à soupe de purée de tomates, 6 navets, 6 carottes, 6 patates douces, 6 gombos, 3 aubergines, 2 petits choux verts, 1 morceau de 300 gde manioc, 1 morceau de 300 g de potiron, 6 petites tomates amères ou diakhatou, 1 gros oignon, 5 oignons verts, 2 bouquets de persil, 1 feuille de laurier, 1 branche de thym, 1 ou 2 piments verts, sel et poivre. Nettoyer le poisson (vider, écailler,laver). Ilpeut être préparé à l’africaine c’est-à-dire découpé en gros morceaux, mais pour une présentation plus agréable, il sera avantageusement conservé entier, avec ses nageoires. Le découpage se fera au moment de servir. zyxwvu Dansune grande marmite, faire fondre l’oignon haché dans l’huile. Puis ajouter la purée de tomates, un verre d’eau et les cubes de bouillon de bœuf. C’est à ce stade que le poissonsec et/ou le morceau de yet sont ajoutés à la sauce. Ces morceaux sont destinés à renforcer le fumet de lasauce. Ils seront retirés avant la cuisson des légumes, et mis de côté pour les amateurs ! En fait, ces ingrédients peuvent être facultatifs pour des palais délicats ! Préparer la farce en pilant dans un mortier le persil, le laurier, le thym, les oignons verts, un piment, le sel et le poivre, jusqulà obtention d’une pâte homogène. Farcir le poisson. Pratiquer quelques scarlfications dans les flancs du poisson, et les remplir de farce. Saisir le poisson ainsi préparé dans la sauce.Puis ajouter un litre et demi d’eau froide, saler, poivrer, et porter à ébullition. Lorsque l’eau bout, ajouter les ‘légumes pelés, en commençant par les plus fermes (carottes, navets, choux, manioc et potiron), puis les aubergines, les tomates amêres, et les patates douces, enfin le piment vert et les gombos seront ajoutés en dernier. Laisser cuire une vingtaine de minutes, et retirer le poisson, le conserver au chaud. Continuer la cuisson des légumes pendant une dizaine de minutes. Quand les légumes sont cuits, les retirer, et les conserver au chaud. Garder un grand bol de bouillon pour lessauces. Cuire le riz dans le bouillon restant. Lorsqu’il a absorbé tout le bouillon (il doit être sec), le dresser sur un plat avec le poisson et les légumes en gHniture. Le bouillon mis de côté servira de sauce douce, et une sauce forte piquante sera préparée en délayant de l’harissa, du piment en poudre ou frais dans une partie du bouillon. (Recette élaborée avec lacollaboration cuisinier à Dakar.) de Saliou TINE, 423 zyxwvutsrq zyxwvutsr zyxwvutsr zyxwvuts Poisson farci à la Saint-Louisienne Poissons conseillés : les mérous et les mulets, dont le corps rond permet de contenir la farce. Pour 6 personnes, il faut un gros mulet ou un mérou de 1 500 g, 250 g de tomates, 4 cuillers à soupe de purée de tomates, 2 gros oignons, 1 bouquet de persil, 1 piment vert, 1 quartdebaguette de pain sec, 1 quart de litre d’huile, 150 g de beurre, sel et poivre. Accompagnement : riz blanc. Préparation du poisson : il s’agit de le vider de ses entrailles etde préleversachair tout en conservantla peau intacte. Pour cela, écailler le poïsson et le laver. Enlever les branchies et vider les entrailles par les ouïes. Les nageoiresdorsales seront coupees, maisles autres nageoires peuvent être conservées pour une présentation plus agréable. Pratiquer une incision longitudinale sur le dos, et décoller délicatement la peau avec les doigts ou un couteau rond. Préleverla chair, et ôter l’arête centrale. Préparation de la farce : dans un mortier, piler l’ail, le persil, 1 oignon haché et un piment vert. Saler et poivrer. Ajouter la chair préalablement découpée en petits morceaux. Malaxer. Ajouter le pain trempé dans un peu de lait et bien égoutté, puis le beurre. Homogénéiser la farce, et ajuster l’assaisonnement. Garnir la peau avec cette farce en essayant de reconstituer la forme naturelle du poisson. Recoudre l’incision. Préparation de la sauce :, faire fondre un oignon haché dans l’huile, puis ajouter les tomates et la purée délayée dans un verre d’eau. Laisser mijoter quelques minutes, et passer à la moulinette. Mettre le poisson dans un plat beurré, verser la sauce par-dessus, et cuire à four chaud environ 3 / 4 d’heure. Dresser sur un plat avec le riz blanc. Découper en tranches assez épaisses, et servir nappé de sauce. (Recette élaborée avec la collaboration de Saliou TINE, cuisinier à Dakar.) Poutargue ou caviar de Mauritanie . zyxwvutsrq Lesoeufs de mulet et de courbine, salés et séchés, sont commercialisés sous le nom de poutargue. La poutargue se présente sous la forme d’une saucisse sèche double, enrobée de cire ou de paraffine. Avant consommation, cette gangue protectrice sera enlevée, ainsi que l’enveloppe naturelle qui entoure les œufs. La poutargue se consomme à l’apéritif et en hors-d’oeuvre, au naturel ou en beurre. zyxwvu Au naturel : découper simplement la poutargue en fines lamelles, déguster sur des tartines beurrées, additionnées, ou non, d’un filet de citron. Beurre de poutargue : râper finement la poutargue, ajouter une quantité égale de beurre frais, et mélanger. Poivrer, et ajouter 2 gousses d’ail pilées, 1 cuiller à soupe d’huile d’olive, le jus d’un citron, une pointe de piment, et une cuiller de Cognac. Bien malaxer jusqu’à obtenir une pâte homogène. Servir frais sur canapés grillés. 425 zyxwvutsrq zyxwvutsrq Poisson à la tahitienne Pour cette marinade qui nous vient de Tahiti, choisir un poisson à chair ferme ; les carangues, les thons, les bonites, les mérous et les poissons-perroquets conviennent parfaitement pour cette préparation. Prélever les filets et. les découper en cubes réguliers de 1 ou 2 cm de côté selon le goût de chacun. Compter environ 150 g de chair par personne. Les morceaux ainsi préparés peuvent être lavés à l’eau salée. Les mettre dans un saladier, et recouvrir de jus de citron (vert ou jaune). Laissermacérer au réfrigérateur, en remuant régulièrement. Le temps de macération dépend de la qualité dela chair, de la taille des morceaux et de l’acidité du jus de citron. Plus les morceaux seront gros, plus la macération 426 sera longue. Demême, l’utilisation du jus de citron jaune, beaucoup moinsacide que celui de citron vert, augmentera le temps de macération. Fonction de ces facteurs, la macération sera d’une vingtaine de minutes à quelques heures. Lorsque la chair est devenue blanche, comme cuite, les morceaux peuvent être égouttés et rincés. Les Tahitiens préfèrent une macération courte qui garde la chair rosée à cœur. Durant la macération, préparer un lait de coco en faisant bouillir la pulpe râpée d’une noix dans son jus. Le lait ainsi obtenu est filtre‘ et refroidi. Il servira à adoucir la préparation. Saler, poivrer, selon le goût, ajouter un fdet de citron et pimenter au besoin. Servir frais tel quel, ou accompagné de légumes crus : carottes râpées, morceau de chair de tomate, feuilles de laitue. zyxw zyxwvutsrqp zyxw zyxwvutsrqponm zyxwvut zyxwvutsrq zyxwvut zyxwvutsrqp BLACHE, J. ; CADENAT,J, ; STAUCH, A. 1970.Clés dedétermination des poissons de mer signalés dans l'Atlantiqueoriental, entre le 20' parallèle Nord et le 15' parallèle Sud.Faune tropicale, XVIII : 479 p., 1-152 fig. ORSTOM, Paris. CADENAT, J. 1951. 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Clofnam,supplément1978, TORTONESE, Les Presses de l'Unesco : Cybium, 3' série, 1979 ( 5 ) : p. 5 (333)-66 (394). 421 zyxwvutsrq zyxwvut Super-classe des Pisces Classe des Agnatha (poissons sans mâchoires ; lamproies et myxines) Classedes Chondrichthyes (poissons cartilagineux) sous-classe des Elasmobranchii (requins et raies) sous-classe des Holocephali (chimères) ClassedesOsteichthyes(poissonsosseux) sous-classedes Dipneusti (poissons pulmonés) sous-classe des Crossopterygii (poissons à nageoires pédonculées ; le coelacanthe) sous-classedesBrachiopterygii(poissons à pectorale pédonculée et dorsale fragmentée) sous-classedes Actinopterygii (poissons à nageoiresrayonnées) super-ordre des Chondrostei (poissons â squelette partiellement ossifié ; esturgeons) super-ordre des Holostei (poissons 1 squelette partiellement ossifié ; eaux douces américaines) super-ordre des Teleostei (poissons à squelette entièrement ossifié) Sous-classe des Elasmobranchii super-ordre des Squalomorphii ordre desHexanchiformes famille des Chlamydoselachidae famille des Hexanchidae ordre des Squaliformes famille des Squalidae super-ordre des Batoidea ordre desRajiformes famille des Rhynchobatidae famille des Rhinobatidae famille des Platyrhinidae famille des Rajidae ordre desPristiformes famille des Pristidae ordre des Torpediniformes famille des Totpedinidae ordre desMyliobatiformes famille des Dasyatidae famille des Gymnuridae famille des Myliobatidae famille des Rhinopteridae famille des Mobulidae zyxwvu requins à collerette hexanchides squales, chiens de mer raies-guitares guitares de mer, raies-guitares raie tigrée raies poissons-scies torpilles zyxw pastenagues raies-papillons aigles de mer, raies-aigles mourines, raies-chauves-souris mantes. raies mantas 43 1 super-ordre des Squatinomorphii ordre des Squatiniformes famille des Squatinidae super-ordre des Galeomorphii ordre desOrectolobiformes famille des Ginglymostomatidae ordre desLamniformes famille des Odontaspididae famille des Alopiidae famille des Cetorhinidae famille des Lamnidae ordre desCarcharhiniformes famille des Scyliorhinidae famille des Carharhinidae famille des Sphyrnidae Sous-classe des Holocephali ordre des Chimaeriformes famille des Chimaeridae anges de mer requins-nourrices requins de sable requins-renards requin-pélerin requins-taupes roussettes requins-tigres requins-marteaux chimères zyxw zyx Poissons TéZéostéens : onhes et fumiZ2e.s ordre desElopiformes famille des Elopidae famille des Megalopidae ordre des Albuliformes famille des Albulidae ordre desAnguilliformes famille des Muraenidae famille des Anguillidae famille des Congridae famille des Muraenosocidae famille des Ophichthidae ordre desClupeiformes famille des Clupeidae famille des Engraulidae ordre desSiluriformes famille des Ariidae ordre desLophiiformes famille des Lophiidae famille des Antennariidae ordre desGadiformes famille des Merlucciidae famille des Ophidiidae ordre des Atheriniformes famille des Hemiramphidae famille des Exocoetidae famille des Belonidae guinées tarpons poissons-bananes murenes anguilles congres congres-brochets poissons-serpents sardines, sardinelles anchois poissons-chats baudroies, lottes poissons-crapauds merlus brotules demi-becs poissons-volants orphies, aiguilles zyxwv 433 ordre desBeryciformes famille des Holocentridae ordre desZeiformes famille des Zeidae ordre des Gasteroteiformes famille des Fistulariidae famille des Syngnathidae ordre desScorpaeniformes famille des Scorpaenidae famille des Triglidae ordre des Dacrylopteriformes famille des Dactylopteridae ordre desPerciformes famille des Serranidae famille des Kuhliidae famille des Priacanthidae famille des Pomatomidae famille des Echeneidae famille des Rachycentridae famille des Carangidae famille des Coryphaenidae famille des Lutjanidae famille des Gerreidae famille des Haemulidae famille des Sparidae famille des Sciaenidae famille des Mullidae famille des Monodactylidae famille des Kyphosidae famille des Drepanidae famille des Chaetodontidae 434 marignans, poissons-soldats Saint-Pierre poissons-trompettes syngnathes et hippocampes rascasses grondins grondins volants bars, mérous, serrans poissons-pavillons beauclaires tassergal rémoras mafou carangues, liches, chinchards coryphènes vivaneaux, lutjans gerres carpes ou perches de mer dorades, pageots, sars otolithes, ombrines, courbines rougets-barbets poissons-chandelles fausse saupe disques poissons-papillons zyxwvutsrqpon \ famille des Pomacanthidae famille des Pomacentridae famille des Mugilidae famille des Sphyraenidae famille des Polynemidae famiile des Labridae famille des Scaridae famille des Trachinidae famille des Uranoscopidae famille des Blenniidae famille des Gobiidae famille des Acanthuridae famille des Trichiuridae famille des Scombridae famille des Istiophoridae famille des Xiphiidae famille des Stromateidae ordre desPleuronectiformes famille des Psettodidae famille des Citharidae famille des Bothidae famille des Soleidae famille des Cynoglossidae ordre des Tetraodontiformes famille des Balistidae famille des Monacanthidae famille des Tetraodontidae famille des Ostracionudae famille des Diodontidae famille des Molidae poissons-anges demoiselles, sergents-majors muges, mulets barracudas capitaines labres, vieilles, girelles poissons-perroquets vives uranoscopes blennies gobies poissons-chirurgiens poissons-sabres thons, maquereaux, bonites voiliers, marlins espadon suomatés turbots tropicaux feuilles turbots soles soles-langues ou cynoglosses balistes poissons-bourses poissons-globes poissons-coffres poissons-porcs-épics poissons-lunes,moles zy 43 5 zyx zyxwvutsrqpo Index des noms scientifiques Abudefduf analogus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Abudefdurf saxatilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Acanthostracionguineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ACANTHCJRIDAE ..................................... Acanthurus monroviae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adioryx hastatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Albula vulpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ALBULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alectis alexandrinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alopias vulpinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ALOPIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Alutera punctata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Anchoaguineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ANTENNARIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Antennarius senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Argyrosomus hololepidotus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Argyrosomus regius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ARIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arius heudeloti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Balistescapriscus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Balistescarolinensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Balistes forcipatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Balistes punctatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BALISTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bauchotiamarcellae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BELONIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ~ 306 306 404 348 348 128 86 86 2 14 20 20 402 104 112 112 282 282 104 106 398 398 400 400 396 296 124 BLENNIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Blenniusgoreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bodianusspeciosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Boopsboops . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . BOTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bothus podas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Bothus podas africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Brachydeuterus auritus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Brotula barbata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Campogramma glaycos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CARANGIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caranxcarangus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caranxcrysos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caranx hippos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caranxsenegallus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CARCHARHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus altimus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus brevipinna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinusfalciformis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus leucas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinuslimbatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus longimanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinusobscurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus plumbeus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carchatodon carcharias .................................. 340 342 326 256 386 388 388 232 118 202 185 196 194 196 198 28 38 32 34 34 32 34 36 39 24 437 z zyxwvutsrqp . Cephalacanthus volitans ................................. Chaetopdipterus goreensis ............................... Chaetodon hoefleri ..................................... CHAETODONTIDAE .................................. Cheilopogon spp. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chelidonichthys lastoviza ................................ Chelidonichthys gabonensis .............................. Chilomycterus atringa ................................... Chilomycterus reticulatus ................................ Chilomycterus spinosus mauretanicus ...................... Chloroscombrus chrysms ............................... chromis chromis ....................................... Chromis lineatus ....................................... CITHARIDAE ......................................... Citharus linguatula ..................................... Citharus macrolepidotus ................................. CLUPEIDAE ........................................... Coris atlantica ......................................... Cork julis ............................................. Corvina nigra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coryphaena equiselis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coryphaenahippurus ................................... CORYPHAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CYBIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cybium uitor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CYNOGLOSSIDAE .................................... Cynoglossus canariensis .................................. Cynoglossusgoreensis ................................... Cynoglossus monodi .................................... Cynoglossussenegalensis ................................ 438 152 294 298 296 124 148 148 416 416 4 14 210 304 304 384 384 384 94 328 328 280 216 216 2 14 353 358 394 396 Cynoponticus ferox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cypselurus nigricans .................................... Cypselurus furcatus ..................................... Cypselurus pinnatibarbatus .............................. Cypselurus spp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DACTYLOPTERIDAE .......................... :. . . . . . . Dactylopterus volitans ................................... DASYATIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dasyatis margarita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dasyatis margaritella . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dasyatis marmorata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Decapterusrhonchus .................................... Decapteruspunctatus ................................... Decapterussanctaehelenae ............................... Dentex angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dentex canariensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dentex congoensis ...................................... Dentex filosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dentexgibbosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dentex macrophthalmus ................................ Dentexmaroccanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diagramma mediterraneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diastodon speciosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dicentrarchus labrax .................................... Dicentrarchus punctatus ................................. Dicologoglossa hexophthalma ............................ Diodonhystrix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DIODONTIDAE ...................................... Diplodus bellottii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diplodus cervinus ...................................... 90 124 124 124. 124 150 152 64 64 64 66 190 192 190 244 240 244 238 238 242 244 234 326 156 156 392 412 412 266 260 . zyxwvuts 394 396 394 zyxwvutsrqpon Diplodus sargus cadenati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diplodus senegalensis ................................... Diplodus vulgaris ...................................... Drepane africana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DREPANIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ECHENEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Echeneis naucrates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Elagatis bipinnulata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ELOPIDAE ........................................... Elops lacerta ........................................... Elopssenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ENGRATXIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Engraulisencrasicolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ephippion guttiferum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ephippus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Epinephelus aeneus ..................................... Epinephelus alexandrinus ................................ Epinephelus caninus .................................... Epinephelus (Promicrops) esonue ......................... Epinephelus (Promicrops) itajara .......................... Epinephelus gigas ...................................... Epinephelus goreensis ............. :..................... Epinephelusguaza ..................................... Epinephelus (Cephalopholis) taeniops ..................... Ethmalosa fmbriata .................................... Eucinostomus melanopterus ....................... Eugomphodustaurus ................................... Eupomacenms leucostictus .............................. Euthynnus alletteratus .................................. EXOCOETIDAE ....................................... 262 266 264 292 292 180 181 186 82 82 82 104 104 408 294 166 172 170 164 164 168 172 168 Fistularia petimba ...................................... Fistularia tabacaria ..................................... FISTULARIIDAE ....................................... . . Galeocerdo cuvlerl ...................................... Galeoidesdecadactylus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . GERREIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ginglymostoma cirratum ................................ GINGLYMOSTOMATIDAE ............................. GOBIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gobius angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gymnura altavela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gymnura micrura ...................................... GYMNURIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . HAEMULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Helicolenus dactylopterus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hemipteronotus novacula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . HEMIRAMPHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hemiramphus brasiliensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hippocampushippocampus .............................. Hippocampuspunctulatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hippocampus ramulosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Holacanthus africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . HOLOCENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hypacanthusamia ...................................... Ilishaafricana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ISTIOPHORIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Istiophorus albicans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Istiophorusplatypterus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Isurus oxyrinchus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Katsuwonuspelamis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 134 134 28 322 222 18 18 344 346 68 70 68 225 142 332 120 120 140 140 140 300 128 200 102 zyxwvuts 162 100 222 20 302 364 123 373 374 374 22 362 439 zyxwvutsrqpo KUHLIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KYPHOSIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kyphosussectator . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LABRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lagocephaluslaevigatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lagocephaluslagocephalus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LAMNIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lepidotrigla cadmani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Leptocharias smithii .................................... Lichiaamia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lichiaglauca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lichiavadigo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Liosaccus cutaneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Liza falcipinnis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i . . . Liza gtandisquamis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lithognathus mormyrus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LOPHIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lophiusbudegassa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lophiuspiscatorius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lophius vaillanti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LUTJANIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lutjanus agennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lutjanusdentatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lutjanusfulgens ....................................... Lutjanus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Makaira nigricans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Manta birostris ......................................... Masturus lanceolatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MEGALOPIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Megalops atlantica ...................................... 440 174 290 290 326 408 408 22 148 26 200 204 202 410 308 310 254 108 110 110 110 218 220 220 220 220 376 76 418 84 84 ' MERLUCCIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Merluccius capensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Merluccius merluccius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Merluccius polli ........................................ Merlucciussenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mobula lucasana ....................................... MOBULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mola mola ............................................ MOLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MONACANTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MONODACTYLIDAE .................................. Monodactylus sebae .................................... Morone punctata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MORONIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mugil cephalus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mugil curema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MUGILIDAE .......................................... "LLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Muraena melanotis ..................................... Muraena robusta ....................................... MLJRAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . WRAENESOCIDAE .................................... Mustelus mustelus ...................................... MYLIOBATIDAE ...................................... Mycteroperca rubra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Naucrates ductor ....................................... ODONTASPIDIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Odontaspis taurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . OPHICHTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . OHIDIIDAE .......................................... 115 11j 11j 116 116 78 76 418 418 402 288 228 1j6 1j6 312 314 306 286 88 90 88 90 26 70 160 182 20 20 92 118 zyxwvutsrqp Ophioblennius atlanticus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Orcynopsis unicolor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . OSTRACIONTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagellus bellottii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagellus coupei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagrus africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagrus auriga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagruscaeruleostictus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagrus ehrenbergi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pagrus pagrus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Parabiennius goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Parakuhlia macrophthalmus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Parapristipoma octolineatum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pegusalascaris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pentanemusquinquarius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Periophthaimuspapilio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pisodonophissemicinctus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PLATYRHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Plectorhinchus mediterraneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Polydactylus quadrifilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . POLYNEMIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . POMACANTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . POMACENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . POMADASYIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pomadasys bennetti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pomadasysincisus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pomadasys jubelini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pomadasys peroteti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pomadasyssuillus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . POMATOMIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344 356 404 252 252 246... 250 248 248 246 342 174 236 390 324 346 92 56 234 32 1 320 300 302 Pomatomus saltator ..................................... PRIACANTHIDAE ..................................... Priacanthusarenatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Priacanthus Cruentatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRISTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pristis microdon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pristis pectinata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pristis ptistis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Promicropsesonue ..................................... Psettodesbelcheri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PSETTODIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Psettussebae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pseudotolithus brachygnathus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pseudotolithuselongatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pseudotolithus senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pseudotolithus typus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pseudupeneus prayensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pteromylaeusboyinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pteroscion peli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RACHYCENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rachycentron canadum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Raja (Raja) miraletus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RAJIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ranzania laevis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Remoraremora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Remotinaalbescens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RHINOBATIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rhinobatosalbomaculatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rhinobatos cemiculus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rhinobatos irvinei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178 176 176 176 47 50 48 48 164 382 382 288 276 278 274 274 286 72 284 184 184 62 62 418 182 182 50 zyxwvutsr 225 226 226 228 228 230 178 55 52 54 441 zyxwvutsrqpo zyxwvuts Rhinobatos rasus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rhinobatos rhinobatos .................................. Rhinoptera bonasus ..................................... RHINOPTERIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rhizoprionodon acutus .................................. RHYNCHOBATIDAE .................................. Rhynchobatus liibberti .................................. Sarda sarda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sardina pilchardus ...................................... Sudinella aurita ........................................ Sardinella eba ......................................... Sardinella maderensis ................................... Sapasdpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SCARIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Scarus hoefleri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sciaena umbra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SCIAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Scomber japonicus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Scomberomorus tritor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SCOMBRIDAE ........................................ Scorpaena stephanica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SCORPAENIDAE ...................................... SCYLIORHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Scyliorhinus canicula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Scyliorhinus stellaris .................................... Scyris alexandrina . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Selar crumenophthalmus ................................ Selenedorsalis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Seriola dumerili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Seriolarivoliana ........................................ 442 52 53 74 74 30 50 51 360 98 96 96 96 258 332 334 280 269 354 358 353 144 142 24 24 26 214 190 212 188 188 SERRANIDAE ......................................... Serranus cabrilla ....................................... Serranus scriba ......................................... Solea hexophthalma .................................... Solealascaris .......................................... Soleasenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SOIEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SPARIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sphoeroidescutaneus ................................... Sphoeroides spengleri ................................... Sphyraena dubia ....................................... Sphyraenaguachancho .................................. Sphytaena afra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SPHYRAENIDAE ...................................... Sphyrnacouardi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sphyrna lewini ......................................... Sphyrna mokarran ...................................... Sphyrna zygaena ....................................... SPHYRNIDAE ........................................ SQUMIDAE .......................................... Squalus blainvillei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Squalusfernandinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Squatinaaculeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Squatinaoculata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SQUATINIDAE ....................................... STROMATEIDAE ...................................... Sttomateus fiatola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Strongylura crocodila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Syacium micrurum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Synaptura punctatissima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 158 158 392 390 390 388 236 410 410 318 318 319 317 40 40 42 42 40 18 18 18 zy 44 44 44 378 378 126 386 388 zyxwvutsrqpo SYNGNATHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Syngnathus acus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Syngnathus pelagicus ................................... Tarponatlanticus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tetraodonfahaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TETRAODONTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thalassomapavo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thorogobius angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . THLJNNIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thunnus albacares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Thunnus obesus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TORPEDINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Torpedo(Torpedo)marmorata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Torpedo (Torpedo) torpedo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Torpedo (Tetronarce) nobiliana ........................... TRACHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trachinus radiatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trachurustrachurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trachurus trecae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trachinotus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trachinotus maxillosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trachinotus ovatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 138 138 84 407 407 330 346 353 366 368 58 60 58 60 336 336 190 190 206 208 204 TRIAKIDAE .......................................... TRICHIURIDAE ....................................... Trichiurus lepturus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Triglagabonensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Trlgla lmeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TRIGLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tylosuruscrocodiluscrocodilus ........................... Umbrina canariensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Umbrinasteindachneri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . URANOSCOPIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Uranoscopus albesca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Uranoscopus cadenati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Uranoscopus polli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vomer setapinnis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Xiphiasgladius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIPHIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Xyrichthys novacula ..................................... Zanobatus schoenleinii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ZEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Zenopsis conchifer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Zeus faber . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Zeus fabermauritanicus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 350 350 148 148 147 126 272 270 339 340 340 340 212 370 370 332 56 130 132 130 130 443 zyx zyxwvutsrqpo zyxwvutsr Index des noms vernaculaires fransais aigle-vachette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . aigles de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . aigles (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . aiguillat-galludo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . aiguille-crocodile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . aiguilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . albacore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . allache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . anchois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . angede mer épineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . angedemerdeBonaparte ............................... anges demer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . anges (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . babosse (requin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . badkhe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . baliste-cabri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . baliste ponctué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . balistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bananede mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . baratlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bar tacheté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . barracudas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . baudroie africaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 70 70 18 126 124 366 98 104 44 44 44 300 38 160 398 400 396 86 156 156 3 17 155 110 baudroies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . beauclaire-soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . beauclaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . blennie atlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . blennie de Gorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . blennies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bonite à dos rayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bonite à ventre rayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bonite (maquereau-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bonites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bourses (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . brotules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . capitaine-moustache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . capitaine-plexiglas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . capltalnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carangue commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carangue du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carangue-médaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carangue (grande) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carangues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carpesblanches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . carpes de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . castagnole (petite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 176 176 344 342 340 256 360 362 358 353 402 118 324 322 320 194 196 210 196 185 228 225 304 445 zyxwvutsrqpo castagnoles ............................................ chats(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . chauves-souris (raies-) ................................... chiendemer roux ...................................... chinchards ............................................ chirurgiens (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . cobia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . coffres (poissons-) ...................................... congre-brochet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . corb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . coryphène commune .................................... coryphène-dauphin ..................................... coryphènes ............................................ courbine .............................................. c0ureur:arc.en.cie1 ...................................... crapauds (poissons-) .................................... crocro ................................................ crocro à grosyeux ....................................... cynoglosses ............................................. daurades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . demi-bec brésilien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . demi-becs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . demoiselles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . denté à grosyeux ....................................... denté à tacherouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . denté angolais ......................................... denté congolais ........................................ denté bossu ........................................... dentés ................................................ diables de mer ......................................... 446 ' zyxwvutsrqpo ........................................ 302 104 74 26 185 348 184 404 90 280 2 16 216 214 282 186 112 226 172 394 236 120 120 302 242 240 244 244 238 236 76 diodon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . disquedeGorée disques(poissons-) ...................................... docteurs(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . dorade grise ........................................... dorades ............................................... drepane africain ........................................ emissole lisse .......................................... ethmalose ............................................. espadon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . fausse saupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . feuilles ............................................... friture ................................................ friture argentée ........................................ gerres ................................................ girelle atlantique ....................................... girelle-paon ........................................... girelleroyale ........................................... girelles ............................................... globes(poissons-) ........................................ gobies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . grandbarracuda à chevrons .............................. grandrequinblanc ..................................... grandrequinmarteau ................................... grande allache ......................................... grandecarangue ........................................ grande roussette ........................................ grandetrachynote ...................................... grondin strié ........................................... grondins .............................................. 412 294 292 348 234 236 292 26 94 370 290 384 284 222 222 328 330 328 326 407 344 317 24 42 98 196 24 208 148 147 zyxwvutsrqpo zyxwvuts grondins volants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . guinée du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . guitares de mer ......................................... guitares (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . hippocampes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . langues de chien (soles-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . liche amie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . liche glauque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . liches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . lirio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . listao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . lottes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . loup de Méditerranée ................................... lutjans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . machoirons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mafou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . maigre ............................................... mantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . maquereau-bonite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . maquereau espagnol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . maquereaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . marbré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . marignans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . marlin bleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . marlins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . marteaux (requins-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . merlu blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . merlus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . merlus noirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 82 50 50 136 394 200 204 185 202 362 108 156 218 104 184 269 76 356 354 353 254 128 376 373 40 115 115 116 mérou-badèche ........................................ méroubronzé .......................................... méroucommundeMéditerranée .......................... mérou de Gorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mérougéant ........................................... mérou noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mérou rouge à points bleus ............................... mérous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . moles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mourine .............................................. mourine échancrée ...................................... muges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mulet à grandes écailles ................................. mulet à grandes nageoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mulet blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mulet-cabot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mulets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mur& à oreillenoire ................................... murènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mussolini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . nourrice (requin-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ombrineponctuée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ombrine réticulée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ombrines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . orphies ............................................... otolithe bossu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . otolithe du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . otolithes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pageau à tacherouge .................................... pagredes tropiques ..................................... 172 166 168 172 164 170 162 155 418 74 74 306 310 308 314 312 306 zy 88 88 212 18 272 270 269 124 278 274 269 252 246 447 zyxwvutsrqpon pagre à points bleus ..................................... pagrerayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pagres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . palomète ............................................. papillons (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . papillons (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pastenagues à perle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pastenaguemarbrée .................................... pastenagues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pavillons(poissons-) .................................... pelon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . perches de mer ......................................... périophtbalme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . perroquetvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . perroquets (poissons-) ................................... petit barracuda à bande dorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . petit turbot ouest-africain ................................ petite castagnole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . petlte roussette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poisson-ange africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poisson-chandelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poisson-pilote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poisson-scie à long rostre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poisson-scie à queue échancrée ............................ pomon-scle commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-anges ......................................... poissons-bourses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-chats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-chirurgiens .................................... poissons-coffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 448 248 250 236 356 296 68 64 66 64 174 232 225 346 334 332 3 18 388 304 24 300 288 182 48 50 48 300 402 104 348 404 poissons-crapauds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-disques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-docteurs ...................................... poissons-globes ........................................ poissons-lunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . polssonsosseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-papillons ...................................... poissons-pavillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-perroquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons plats .......................................... poissons-porcs-épics ..................................... poissons-sabres ......................................... poissons-sues .......................................... poissons-serpents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-soldats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . poissons-trompettes ..................................... poissonsvolants ........................................ porcs-épics(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pristipome à 4 bandes ................................... . . . rale-mtrou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . raie tigrée ............................................. raies-aigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . raies-chauves-souris ..................................... raies-guitares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rammantas ........................................... raies-papillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rascasse de fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rascasses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rasotr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 292 348 407 418 81 296 174 332 381 412 350 47 92 128 134 123 412 236 62 56 70 74 50 zyxwvuts 76 68 47 142 142 94 zyxwvutsrqpon rason . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rémorablanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rémoras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . renard de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin à longues nageoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin à museau pointu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin babosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin-baleine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requinbordé .......................................... requin-bouledogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requmsgrls . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin-marteau africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requm-marteaucommun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin-marteau halicorne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requm-nourrm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requinpélerin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin sombre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requmsoyeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin-taupebleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requm-taureau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin-tigrecommun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requin-tisserand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requlns . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requlns-marteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . requins vrais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rouget-barbet africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . rougets-barbets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . roussettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sabre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Saint-Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332 180 180 20 34 30 38 17 32 Saint-Pierre de Mauritanie ............................... Saint-Pierre macule' ..................................... sar à grosseslèvres ......................... ............ sar $ tête noire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ sar commun du Maroc ................................... sardine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sardinellepfate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sardinelle ronde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sardinelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sargue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ saupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . scyris d'Alexandrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sergents-majors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sériole ambrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sériole bleue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sérioles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . serran-écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . serran-vachette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . serrans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . silures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sole à 6 ocelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sole du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . ,...................... sole pole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . soies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . soles-langues de chien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sparaillon africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . stromaté fiatole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . stromatés .............................................. surmulets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 132 260 264 262 zyxwvutsrqp 34 39 40 42 40 18 17 36 34 22 20 28 32 17 40 26 286 286 24 350 130 94 96 96 94 264 258 258 214 302 188 188 185 158 158 155 104 392 390 390 388 394 266 378 378 286 449 zyxwvutsrqpo syngnathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tarponatlantique ....................................... tassergal . . . . . . ....................................... thon obèse ............................................ thon à nageoires jaunes .................................. thonine ............................................... thons ................................................. tigre commun (requin-) ................................. tisserand (requin-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . torpille marbrée ........................................ torpille noire .......................................... torpille ocellée ......................................... torpilles .............................................. trachynote de Gorée .................................... 136 84 178 368 366 364 353 28 32 60 60 58 58 206 trachynote (grande) ..................................... trachynotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . turbot (petit t . africain) ................................... turbots tropicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . turbots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . uranoscopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vieille du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vieilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vivaneaux ............................................. viverayée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . voilier atlantique ....................................... voiliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208 185 388 382 386 339 326 326 218 336 336 374 373 zyxwvuts 450 zyxwvuts Photocomposé et imprimé par JOUVE, 18, rue Saint-Denis, 75001 Paris N” 32019. - Dépôt légal : Novembre 1990 zy ISBN 2-7099-1016-0