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Couverture : dessin P. Opic
Mérou rouge B points bleus
(voir page 163)
POISSONS D E M E R
DE L'OUEST AFRICAIN TROPICAL
zyxw
INITIATIONS-DOCUMENTATIONSTECHNIQUES
No 49
POISSONS DE M E R
DE L'OUEST AFRICAIN
TROPICAL
illustrations de Pierre OPlC
texte de Bernard SERET
ORSTOM
PARIS
1981
zyxwvutsrq
Réédition 1990
213, rue La Fayette, 75010 Paris
,
--..
zyxwv
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
1981
2-7099-0600-7
édition
ISBN Ire
ISBN Réédition
2-7099-0786-0
1986
revue
'ISBN Édition 1990, revue et augmentée 2-7099-1016-0
0 ORSTOM
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INTRODUCTION
A LA TROISIÈME ÉDITION
Desmissions en Afrique de l’Ouest effectuées par
l’auteur, postérieurement à l’édition de 1986, ont permis
de récolter et/ou de préciserlesnomsvernaculairesdes
poissons de mer ouest-africains en langue soussou (Guinée) et en langue vili (Congo). Dans le souci de fournir
un ouvrage actualisé, ces noms vernaculaires ont été
inclus dans la troisième édition. L’auteur remercie les collègues des centres ORSTOM de Pointe-Noire (Congo) et
de Conakry (Guinée) pour leur aide dans la collecte des
noms régionaux et le Professeur Jean Schmidt de l’Université d’Avignon pour ses conseils dans la transcription
des phonèmes.
Depuis l’édition de 1986, très peu de changements
sont intervenus dans la nomenclature et la systématique
despoissons de mer del’Atlantique oriental tropical.
Cependant, McEachran et Séret (1987), dans leur étude
sur les requins-marteaux, recommandent la
mise
en
synonymie de Sphyrnu cozlurdi avec Sphymu Zewini ;
dans la présente édition, le requin-marteau africainest
donc mis en synonymie avec le requin-marteau halicorne.
L’édition troisième du présent ouvrage témoigne de
l’accueil favorable qu’un public éclectique a réservé à ce
guide illustré des poissons de mer de l’Ouest africain tropical. Mais il n’est pas de succèssans critique, alors
l’auteur serait très reconnaissant aux lecteursde bien vouloir lui faire parvenir tout commentaire susceptible
d’améliorer encore ce guide, dans laperspective d’une
éventuelle édition quatrième !
V
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PRÉFACE
Le travail de MM. B. SERET et P. OPIC sur les Poissons marins de l’Ouest africain vient combler une lacune
notoire. En effet, à part les ouvrages de H. W. FOWLER
(1936) et de J. BLACHE, J. CADENAT et A. STAUCH (1970)
uniquement destinés aux systématiciens,
il
n’existait
aucune faune des Poissons’ de mer d’Afrique occidentale
accessible aux lecteurs non spécialisés. Certains se rappellent peut-être, dans lasériedes Initiations africaines, le
n o 3 << Poissons de mer du Sénégal >>,
publié par J. CADENAT en 1951. Ce volume illustré par l’auteur d’excellents
croquis, fut vite épuisé et n’a pas été réédité. Il est d’ailleurs devenu périmé car les progrès de l’ichtyologieouestafricaine ont été rapides au cours des dernières décennies.
En vue de la publication d’une faune illustrée dont il
avait reconnu la nécessité, mais qu’il n’a pas eu le temps
de réaliser lui-même, J. CADENAT avait chargé P. OPIC,
dont il avait su apprécier le coup d’œil et le talent, de
dessiner ou de peindre le plus grand nombre possible de
poissons marins. Il aurait été dommage que l’iconographie ainsi constituée restât inédite et confidentielle car,
outre son intérêt scientifique, elle présente une valeur
artistique que chacun pourra apprécier. B. SERET, biologiste des pêches engagé comme systématicien par I’ORSTOM, a eu comme premier objectif d’ajouter à l’œuvre
de P. OPIC un texte au courant des connaissances les plus
récentes. Le résultat de cette collaboration est une incontestable réussite et les auteurs doivent être félicités pour ce
manuel sur les Poissons marins de l’Ouest africain, aussi
bien rédigé qu’illustré.
On reproche souvent auxchercheursfrançais de se
complaire dans leur tour d’ivoire, ou de ne livrer le résultat de leurs recherches que dans des travaux lisibles seulement par quelques initiés, ou encore de répugner à la
rédaction d’ouvrages de vulgarisationdestinés au grand
public. Ces reproches sont souvent justifiés et pourtant
ces chercheurs sont les premiers à se plaindre d’être mal
compris et à regretter que des personnes incompétentes
ou mal informées en ce qui concerne leur domaine n’hésitent pas à recourir aux mass media. C’est pour moi une
agréablesatisfaction de constater qu’un jeune ichtyologiste fait les premierspas au devant des lecteurs. Sans
négliger une indispensable rigueur scientifique, il a réussi
VI1
zyxwvutsrqponm
à mettre ses connaissances à la portée de tousdans un
style clair, facile à lire et à comprendre. Les quelques ter-
mes techniques absolument nécessaires pour les descriptions sont expliqués dans un glossaire auquel il est facile
de se reporter. Enfin un double lexique des noms vernaculaires français et des noms scientifiques latins permettra
de retrouver rapidement les espèces pour lesquelles sont
également donnés les noms usuels dans les principales
langues parlées du Sénégal au Congo.
Toutes les espèces qui ontdéjà été rencontrées sur les
côtes ouest-africaines ne sont pas citées dans cet ouvrage.
Les plus rares, ou simplement celles que P. OPIC n’a pas
eu l’occasion d’observer lui-même et de représenter, ont
été omises. Si donc le lecteur s’aperçoit un jour qu’il a
entre les mains ou qu’il a vu un poisson non mentionné
par les auteurs, ilne faudra pas leur en tenirrigueur.
VI11
C’est en toute connaissance de cause qu’ils ont opéré un
choix et renoncé à faire figurer toutes les espèces pour ne
retenir que les plus courantes et les plus faciles à identifier. Pour les autres, il conviendra de recourir à des ouvrages de Systématique plus complets. Les spécialistes seront
toujours heureux d’aider les amateurs à déterminer les
captures exceptionnelles qu’ils voudront bien leur signaler.
Je suis certain que cet ouvrage, qui bénéficie d’une
présentation originale, sera favorablement accueilli par le
public, qu’il rendra service à tous ceux qui s’intéressent
auxPoissons et qu’il obtiendra le succès mérité par le
talent des auteurs.
J. DAGET
Professeur au Muséum national
d’Histoirenaturelle
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ommaire
Introduction à la seconde édition . . . . . . . . . . . . . . .
Préface . . . . . . , . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Notions de Systématique et de Nomenclature . . . . .
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les requins . . . . . . . .--.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Squalidae
Ginglymostomatidae
Odontaspididae
Alopiidae
Lamnidae
Scyliorhinidae
Triakidae
Carchaxhinidae
Sphyrnidae
Squatinidae
Les raies , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . .
Pristidae
Rhynchobatidae
Rhinobatidae
Platyrhinidae
Torpedinidae
Rajidae
Dasyatidae
Gymnuridae
V
VI1
3
7
11
17
18
18
20
20
22
24
26
28
40
Myliobatidae
Rhinopteridae
Mobulidae
Les poissons osseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Elopidae
Megalopidae
Albulidae
Muraenidae
Muraenesocidae
Ophichthidae
Clupeidae
Engraulidae
Ariidae
Lophiidae
Antennariidae
Merlucciidae
Ophidiidae
Hemiramphidae
Exocoetidae
Belonidae
Holocentridae
Zeidae
Fistulariidae
Syngnathidae
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74
76
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86
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92
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112
115
118
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123
124
128
130
134
136
Scorpaenidae
Triglidae
Dactylopteridae
Serranidae
Kuhliidae
Priacanthidae
Pomatomidae
Echeneidae
Rachycentridae
Carangidae
Coryphaenidae
Lutjanidae
Gerreidae
Haemulidae
Sparidae
Sciaenidae
Mullidae
Monodactylidae
Kyphosidae
Drepanidae
Chaetodontidae
Pomacanthidae
Pomacentridae
Mugilidae
Sphyraenidae
Polynemidae
Labridae
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147
150
155
174
176
178
180
184
185
2 14
2 18
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225
236
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286
288
290
292
296
300
302
Scaridae
Trachinidae
Uranoscopidae
Blenniidae
Gobiidae
Acanthuridae
Trichiuridae
Scombridae
Xiphiidae
Istiophoridae
Stromateidae
Psettodidae
Citharidae
Bothidae
Soleidae
Cynoglossidae
Balistidae
Monacanthidae
Ostraciontidae
Tetraodontidae
Diodontidae
Molidae
Et pour les gourmets, quelques recettes . . . . . . . . .
Bibliographie sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Classification générale des poissons . . . . . . . . . . . . .,
Index des noms scientifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Index des noms vernaculaires français . . . . . . . . . . . .
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336
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.
.
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zyxwvutsr
DUCTION
Cetouvrages’adresse
au naturaliste amateur, au
pêcheur sportif, au chasseur et plongeur sous-marins,
mais aussi au touriste curieux de découvrir un aspect particulier de l’Afrique, et à la ménagère soucieuse de connaître les poissons qu’elle prépare. En fait, il s’adresse à
tousceux qui s’intéressent, de près ou de loin, à lavie
marine. Le pêcheur professionnel et l’agent despêches
maritimes y trouveront les noms scientifiques et vernaculaires nécessaires à leur commerce.
Désirant satisfaire un large public, nous avons choisi
la forme de présentation la plus simple et la plus accessible à tous : celle du catalogue. Volontairement, nous
nous sommes éloignés d’un ouvrage didactique et exhaustif. Pour ce faire, nous avons sélectionné les espècesles
plus communes et retenu quelques autres pour leur originalité morphologique ou biologique. Les clés de détermination desespèces fontappel, le plus souvent, à des
notions trop spécialisées et s’avèrent d’un emploi délicat ;
aussi aucune d’elle n’est fournie. Nous pensons en effet
que, dans la plupart des cas, l’illustration suffit à reconnaître le poisson. La conception du catalogue permet une
consultation rapide et facilite la recherche du poisson à
identifier. Lorsqu’ilexistedesespècesvoisines,seulela
plus commune est représentée, les autres sont mentionnées et décrites brièvement dans le texte. Si l’espèce
recherchée ne figure pas dans le catalogue, il faudra se
reporter à des publications spécialisées tellesque les <( Clés
de détermination des poissons signalés dans l’Atlantique
oriental tropical de J. BLACHE, J. CADENATet A.
STAUCH, 1970.
Chaque espèce représentée estdésignée
par son
appellation commerciale ou simplement courante, française. Le nom scientifique indiqué est, en principe, ceiui
admis par la communauté des ichtyologistes. Cependant,
il arrive que certaines espèces soient encore désignées par
leurs anciens noms. Pour ces espèces nous avons ajouté au
nom actuel, seul valide, l’ancien nom ; celui-ciest précédé de syn. >> abréviation de synonyme. Quandune
famille comporte plusieurs espèces, ses caractères généraux sont exposés au préalable. Au niveau de chaque
espèce, une courte description, insistant sur les caractères
distinctifs et la coloration, complète le dessin s’il en est
)>
<(
3
zyxwvut
besoin. Viennent ensuite les données sur la répartition
géographique, l’habitat, la biologie et la pêche. La taille
maximale indiquée est, sauf exception, la longueur totale
du poisson mesurée de l’extrémité du museau à celle de la
queue. Les records mondiaux en poids sont donnés pour
les poissons de pêche sportive ; ce sont les records enregistrés officiellement par l’International Game Fish Association. Pour ces poissons,lesnoms
anglais, admis par
l’IGFA, sont mentionnés. Enfin les nomsvernaculaires
africains, dans les différentes langues régionales, sont
fournis dans la mesure où ils nous sont connus.
Les poissons sont présentés dans un ordre établi par
les systématiciens. Cet ordre tend à représenter l’arbre
généalogique despoissons.Il
existe, en fait, plusieurs
systèmes de classification. Nous ‘avons adopté, pour les
4
poissons cartilagineux, le schéma conventionnel requinsraies, maisle lecteur intéressé trouveraen annexe la classification moderne de COMPAGNO.
Les poissons osseux sorit
ordonnés selon une classification définie par GFEENWOOD
pourl’Atlantique oriental tropical. Dans la description
desespèces, un certain nombrede termes scientifiques
n’ont pu être évit6 ; nous nous en excusons auprès du
lecteur non initié et lui demandons de bien vouloir se
reporter au glossaire, placé au début de l’ouvrage, à son
attention. De la même façon, les schémas d’un requin,
d’une raie et d’un poisson osseux type rappellent la terminologie des principaux organes externes des poissons.
Une carte de l’Ouest africain est incluse pour aider le lecteur à visualiser la répartition des especes.
Dakar, février 1980
zyxwvut
z
L’auteur et l’artiste souhaitent remercier les personnes, collègues et amis qui les ont aidés de près ou de loin
dans la réalisation de cet ouvrage, et notamment :
- MonsieurA.
CROSNIER,Président du Comité
d’océanographie et d’Hydrobiologie de l’ORSTOM, sans
la volonté duquel ce livre n’aurait vu le jour ;
- Madame M.
L.
BAUCHOT et Monsieur J. C.
HUREAU, Sous-Directeurs au Muséum National d’Histoire
Naturelle de Paris, qui ont bien voulurelirele manus-.
crit ;
- le personnel scientifique et technique du Centre
de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiarroye,
particulièrement Messieurs P. CAYRE et B. STEQTJERT,
pour leursconseils,leurs
critiques constructives et leur
assistance technique-;
- Monsieur H . CHARRUAUD. Directeur du Centre
de Pêche Sportive de Dakar, pour son aimable collaboration.
L’auteur et l’artiste tiennent à rendre un hommage
particulier à MessieursJ. CADENAT
et J. BLACHE, dont les
travauxd’Ichtyologie ouest-africaine leur ont servisans
cesse de références.Ils dédient cetouvrage à Monsieur
C. CHAMPAGNAT,
océanographe- biologistede I’ORSTOM,
qui leur a fait bénéficier de sa profonde connaissance de
la faune ouest-africaine. En honorant sa mémoire, ils souhaitent exprimer leur gratitude aux chercheurs et techniciens de I’ORSTOM qui, depuis une vingtaine d’années,
apportent leurs contributions à la
Connaissance
des
<< Poissons Marins de l’Ouest-Africain >>.
Bernard SERET
Pierre OPIC
5
OUEST AFRICAIN
M
Mauritanie
S
Sénégal
Gie Gambie
G.B.Guinée Bissau
G.C. Guinée Conakry
S.L.
Sierra
Leone
L
Liberia
C.I. Côte d’Ivoire
Gh Ghana
T
Togo
B
Bénin
N
Nigeria
Ca Cameroun
G.E. Guinée Equatoriale
Gon
Gabon
Congo
Co
Cb Cabinda
Z
Zaire
A
Angola
SOA Sud-Ouest Africain
zyxwvu
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqponm
zyxwvuts
zyxwvuts
6
Ascension
O
O
1000 km
Ste Hélène
zyx
zyxwvutsr
Notions deystématiqueetdeomenclature
L’Ichtyologie a pour objet l’étude des poissons, c’està-dire des vertébrésaquatiques qui se déplacent au moyen
de nageoires et respirent grâce à des branchies. Cette définition peut paraître simpliste, maiselle témoigne de
l’extrême diversitédespoissons.
Avec environ 20 O00
espècesrecensées,ils représentent la moitié desespèces
connues de vertébrés.
Dès l’Antiquité, l’on a cherché à classer ces nombreuses formes. Maisce n’est qu’à partir du 16= siècle
qu’apparaissent les premières classifications scientifiques.
La super-classe des poissons est une division des vertébrés
qui regroupe les organismes pr&sentantun niveau d’organisation identique. Ainsi le niveau de la super-classe des
poissonsest équivalent,, chezles vertébrés, à celuides
tétrapodes ; les premiers sont des vertébrés à nageoires,
lessecondsdesvertébrés
à pattes (batraciens, reptiles,
oiseaux et mammifères). Chez les poissons, la nature du
squelette définit une nouvelle division : on distingue les
poissons à squelette cartilagineux, la classe des Chondrichthyens, et les poissons à squelette osseux,laclasse
des Osteichthyens. Chaque classe est elle-même subdivisée en ordres, les ordres en familles, les familles en genres
et les genres en espèces. L’espèce est l’unité systématique
fondamentale ; c’est l’ensemble des individus ayant un
aspect semblable et capables d’engendrer des individus
féconds.
Le nom scientifique des poissons se compose de deux
noms latins ou binôme ; le premier est le nom de genre,
lesecondestcelui
de l’espèce. Le nom de genrecommence toujours par une lettre majuscule, celui de l’espèce
s’écrit totalement en lettres minuscules. A ces deux noms,
peut s’ajouter un nom de sous-genre qui se place entre
parenthèses après le nom de genre, ou un nom de sousespèce qui suit le nom d’espèce, sans parenthèses. Chaque binôme est suivi du nom de l’auteur qui a décrit le
poisson, et de l’année de la publication de la description.
Lorsque le nom de l’auteur et l’année sont entre parenthèses, cela signifie que l’espèce fut originellement placée
dans un genre différent de celui indiqué. Un nom de
genre suivi de sp. désigne une espèce indéterminée. Les
noms de famille sont formés d’un radical provenant du
nom du gente le plus représentatif, auquel on ajoute le
suffixe idae.
7
nageoire caudale
zyxwvutsrq
lobe inferieur
fentes branchiales
TETE (face vent
DENT
zyxw
base
zyxw
cuspide accessoire
arête denticulee
8
sillon labial
arête lisse
commissure
cuspide principale
TERMINOLOGIEDESPRINCIPAUXORGANESEXTERNESD-UNERAIE
nageoire pectorale
bouche
narine
fentes
nageoire pelvienne
pterygopode (mâle1
nageoire dorsale
nageoire dorsale
nageoire caudale
zyxw
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZY
d'epines
l
1
I
...........................
.:.p..- .......
DORSALE
FACE
1
zyxwvutsrqp
9
TERMINOLOGIE DES PRINCIPAUXORGANESEXTERNES
10
D'UN POISSON OSSEUX
zy
zyxwvutsrq
zyxwvu
abdominal‘ ; relatif à l’abdomen. Les nageoires pelviennes* sont dites en position abdominale lorsqu’elles
sont insérées nettement e n arrière des nageoires pectorales. Cf. jugulaire * , thoracique * .
abyssal‘ ; relatifaux
grandes profondeurs. Cf. plaine
abyssale * .
adipeux ; de nature graisseuse. Une nageoire adipeuse est
une nageoire molle sans armature.
anguiZl‘$ornze ;ayant la forme d’une anguille. L’ordredes
Anguilliformes est l’ensemble des familles de poissons osseux ayant un corps allongé, dépourvu de
nageoirespelviennes et d’écaillescommecelui d’une
anguille. Les Anguilliformes correspondent aux Apoanciennes
classifications.
des des
apex ; sommet, pointe, extrémité.
appendice ; petit diverticule, prolongement ou saillie
développésurface
à la
d’une organe.
* mot défini dans
le glossaire
arc brgnchial‘ ; piècecartilagineuse ou osseuse ayant la
forme d’un arc et soutenant lesbranchies et les
branchiospines* .
bathybenthique ; qualifie l’habitat desorganismes qui
vivent sur le talus continental*, entre500 et 2 500 m
de profondeur.
benthique ; relatifau fond. Les organismes benthiques
sont ceux qui vivent en relation étroite avec le fond.
bicuspide : à 2 pointes.
‘
brunchiospine : appendice * des arcs branchiaux* ; dispoSées en sériecommeles
dents d’un peigne, les branchiospines retiennent les particules alimentaires.
busqué ; arqué.
caninoi’de ; qui a la forme d’une canine.
carde (dents en> : disposéescomme les dents du peigne
utilisé pour carder
la
laine.
carène ; chez les Clupeidae, il s’agit du bord ventral du
poisson dont la forme rappelle celle de la quille d’un
11
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqp
navire ; chezles Scombridae, c’est une saillie tégumentaire oblongue* située sur le pédoncule caudal*.
Les carènes assurent un écoulement régulier des filets
d’eau.
chalut ; engin de pêche actif constitué d’un filet conique
remorqué par un bateau, soit sur le fond (chalut de
fond), soit en pleine eau (chalut pélagique).
commisszlre ;point de jonction de deux ou plusieurs parties. Les commissuresbuccales sont les angles de la
bouche.
comprimé ; aplati latéralement.
cosmopoZite (espèce*) : qui a une répartition mondiale.
côtier ; relatif à la zone marine située au-dessus du plateau continental*. Par extension, une espèce* côtière
est une espèce qui vit dans cette zone. Syn. néritique. Ant. océanique * .
démersul ; qualifie les espèces* qui vivent sur le fond ou
à son voisinage immédiat, maissans être véritablement liées à celui-ci de façon permanente. Cf.
benthique * .
denticzlle ; très petite dent.
* mot défini dans le gfossaire
12
dépressible ; escamotable.
déprimé ; aplati dorso-ventralement.
dimoqhisme-sexzel ; il y a dimorphisme sexuel lorsque
le mâle et la femelle d’une même espèce* présentent
des caractères externes différents.
d o r d e épineuse ; c’est la première nageoire dorsale des
poissonsosseux ; elleest
constituée d’une crête
membraneuse soutenue par des rayons épineux*.
dorsale m o l e ; c’estla deuxième nageoiredorsaledes
poissonsosseux ; elle est constituée d’une crête
membraneuse soutenue par des rayons mous * .
émmginée (nageoire caudale) : dont le bord postérieur est
légèrement concave.
épzpipélugique
large.
;
relatif à la zone marine superficielle du
érectile (épine) : capable de se dresser.
espèce ; unité élémentaire concrète de la classifkation des
êtres vivants. C’est l’ensemble des individus d’aspect
semblable et capables d’engendrer des individus
féconds.
évent ; orifice d’inhalation d’eau situé en arrière de l’œil
chez les requins et les raies. Syn. spiracle.
zyxwvutsrqp
zyxwv
falczyorme ; en forme de faux, de croissant.
fintes branchiales ;ouvertures mettant en communication
le pharynx avec l’extérieur. Elles permettent l’évacuation de l’eau qui a pénétré par la bouche ou par
l’évent* .
fossette ; petit creux. Chez les requins, il s’agit de l’encoche située à la base du pédoncule caudal*.
génésique ; relatif à la reproduction.
gibbeux ; bossu.
gibbosité : bosse.
gonade ; glande sexuelle. La gonade mâle est le testicule,
la gonade femelle est l’ovaire.
hauturier ; de la haute mer.
hemzaphrodite ; doté de caractères des 2 sexes.
hyalin ; vitreux.
ichtyophage ; qui se nourrit de poisson.
infire (bouche) : située en-dessous du museau.
invertébrés ; animaux dépourvus de colonnevertébrale.
Ex. les mollusques, les crustacés.
iridescent ; qui a des reflets irisés.
jugulaire ; relatif à la gorge. Les nageoires pelviennes sont
dites en position jugulaire lorsqu’elles sont insérées
nettement en avantdesnageoirespectorales.Cf.
abdominal * , thoracique * .
LaciBié ; irrégulièrement découpé en lanières. Les écailles
laciniées ont leur bord postérieur finement frangé.
LeptocéphuLe ; stade larvaire de l’anguille.
ligne latérule ; ensembledesécaillesperforées
qui sont
disposées en ligne sur lesflancsdespoissons.Cette
ligne fait partie du systèmelatéral qui comporte
desorganessensorielsréagissantauxvariations
de
pression du milieu ; il permet au poisson de percevoir les corps en mouvement dans l’eau.
limivore : qui se nourrit de sédiments.
littoral ; qualifie la zone marine côtière comprise entre le
rivage et la profondeur de disparition des algues et
des
végétaux
marins, soit quelques dizaines de
mètres.
métabolisme ; ensemble des réactions chimiques se produisant dans l’organisme.
microphage ; qui se nourrit d’éléments de petite taille.
nécrophage : qui se nourrit de cadavres.
nérhique ; cf. côtier*.
zyxwvuts
* mot défini dans le glossaire
13
oblong
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyx
; plus
océanique
long que large.
; qualifie
la zone marine du large.
ocelle : tache arrondie dont le centre et le tour sont de
couleurs différentes.
omnivore : qui se nourrit indifféremment de divers
aliments.
orbicuhire
; rond.
ov@are ; qui se reproduit par des œufs qui éclosent après
la ponte.
ovovivz$are ; qui se reproduit par des œufs incubés à
l’intérieur du corps maternel et dont le développement est autonome, les réserves vitellines assurant la
nutrition des embryons. Syn. : vivipare incubant.
palangre : engin de pêche passif formé d’une ligne dormante, de surface ou de fond, et garnie à intervalles
réguliers de lignes secondaires à 1 hameçon.
papilZe
; petite
excroissance à la surface de la peau.
pêcherie : aire géographique dans laquelle les espèces sont
exploitées de manière artisanale ou industrielle.
* mot défini dans
14
le glossaire
pédoncule caudal :extrémité allongée du corps d’un poisson qui supporte la queue.
pédagique : relatif à la pleine eau. Ant. benthique * .
pelvienne : la ceinture pelvienne (le bassin) sur laquelle
sont insérées les nageoires (pelviennes), n’ayant
aucune relation fixe avec la colonne vertébrale, peut
varier de position le long du bord ventral du poisson ; les nageoires peuvent donc être insérées au
niveau del’abdomen,du
thorax ou de lagorge.
Cf. abdominal * , thoracique * , jugulaire * .
pente continentale : partie immergée des continents, à
forte inclinaison ; elle débute à la limite inférieure
du plateau continental*, soit vers 200 m de profondeur,et descend jusque la plaine abyssale*, soit
entre 1 500 et 2 500 m de profondeur. Syn. : talus
continental.
perciforme ; quia la forme d’une perche. L’ordredes
Perciformesest l’ensemble des familles de poissons
osseux ayant des nageoires épineuses. Ilestle plus
diversifié (150 familles) et le plus important (7 O00
espèces*) des groupes de poissons.
pinnule ; petite nageoire à un seul rayon ; elle est située
en arrièredesnageoiresdorsale
et anale chez les
Scombridae.
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxwvu
plaine abyssule ; zone à très faible pente située au pied
du talus continental* et réalisant la jonction entre les
continents et les grandes fosses océaniques. Occupant
près de 85 % de la surface des terres immergées, les
plaines abyssales constituent le << fond des océans B.
plancton ; ensemble des organismes végétaux et animaux
entraînés par les déplacements d’eau.
planctophuge ; qui se nourrit de plancton.
plateaucontinental ; plate-forme immergée autour des
continents, allant du rivage jusqu’au changement de
pente, soit environ 200 m de profondeur.
prédateur
prognathe
; qui
; qui
se nourrit de proies vivantes.
a la mâchoire proéminente.
protractile (bouche) : qui peut être étirée, distendue vers
l’avant.
rai;forme ; qui a la forme d’une raie. L’ordredesRajiformes est l’ensemble des familles de poissons cartilagineux qui ont l’aspect d’une raie.
ruyon épiheux ; simple baguette osseuse, rigide et pointue , soutenant certaines nageoires.
* mot défini dans le glossaire
rayon mou *, baguette plus ou moins ossifiée, segmentée.
ramifiée et flexible, soutenant certaines nageoires.
réczjr corallien ; construction en forme dehautfond,
édifiée par des organismesà squelette calcaire, vivant
en colonie dans les mers tropicales.
rhornboi‘de ; qui a la forme d’un losange.
scutelle ; écaille transformée en pièce dure et carénée.
sédentaire ; attaché à un lieu.
senne : engin de pêche actif constitué d’un filet que l’on
mouille en pleine eau pour encercler,un banc de
poissons (senne tournante), ou que l’on tire à partir
du rivage (senne de plage).
sigrnoide ; qui a la forme d’un sigma majuscule.
spiracle ; cf. évent * .
tulus continentul ; cf. pente continentale * .
thoracique ; relatif au thorax. Les nageoirespelviennes
Sont dites en position thoracique lorsqu’elles sont
insérées à peu près à l’aplomb des nageoires pectorales. Cf. abdominal*, jugulaire*.
upwelling ; remontées sur lacôte d’eaux profondes du
large, froides et riches en sels nutritifs, sous l’action
des vents.
15
zyxwvutsrqp
zyxwvuts
ventrales
(nageoires) ; synonymes de nageoires pelviennes * .
vermicdations : ornementations constituées de petites
stries sinueuses.
vessie natatoire ; chezlespoissonsosseux,ilexiste
un
diverticule dutube
digestif rempli de gaz (air,
azote) : la vessie gazeuse ou natatoire. Elle facilite les
déplacements verticaux du poisson, maiselle peut
aussi avoir une fonction sensorielle (auditive), respiratoire ou acoustique.
vilrGiformes (dents) : qui ontl’aspect du velours au toucher.
viv@a?-e; qui se reproduit par des œufs dont le développement s’effectue complètement à l’intérieur du
corps maternel et aux dépens de celui-ci, grâce à un
organe nourricier particulier : le placenta. Syn. : vivipare gestant. .
zyxw
ABRÉVIATIONS UTILISÉES
syn
Sén.
o.
L.
so.
* mot défini dans le glossaire
16
=
=
=
=
=
synonyme
Sénégal
Ouoloff
Lébou
soussou
S.
M.
Angl.
Esp.
V.
=
=
=
=
=
Sérère
Mandingue
anglais
espagnol
Vili
zyxw
zyxwvutsrqp
LES REQUINS
Les requins sont des poissons primitifs au squelette
entièrement cartilagineux. Ils possèdent 5 à 7 fentes branchiales latérales. Ils sont dépourvusd’écaillesmais
leur
peau est couverte d’une multitude de denticules dermiques lui conférant un toucher rugueux et abrasif. La bouche, le plussouvent infère, esttoujoursgarnie de plusieursrangées de dents qui sont, en fait, des denticules
dermiques transformés et constamment renouvelés. Certainesespèces présentent un orifice particulier, l’évent,
situé en arrière de l’œil. Il permet aux requins d’inhaler
l’eau nécessaire à leur
respiration.
Les requins sont
dépourvus de vessie natatoire mais leur foie volumineux
et riche en huile leur assure une certaine flottabilité. Les
requins ont en général un corps allongé et fusiforme qui
peut toutefois être plus ou moins déprimé. La tailleest
extrêmement variable : de quelques décimètres à plusieurs
mètres (requin-baleine et requin-pèlerin).
Essentiellement marins, les requins sont trèslargement distribués dans tous les océans. Benthiques ou pélagiques, ils se rencontrent sur le plateau continental, sur la
pente jusqu’au pied du talus continental et enhaute mer.
Toutefois, leurs zones de prédilection restent les eaux tro-
picalescôtières où ils sont nombreux et diversifiés. Ce
sont des prédateurs parfois voraces et aux proies variées :
poissons,céphalopodes,cétacés,organismesplanctoniques, invertébrés benthiques. Bien que certainesespèces
puissent représenter un réel danger pour l’homme, il ne
semble pas pourtant que tous les requins soient ces monstres sanguinaires et pervers tels qu’ils sont traditionnellement décrits. La reproduction peut-être ovipare ou vivipare. La fécondationesttoujours
interne ; le mâlepossède en effet une paire d’organes copulateurs, les ptérygopodes, qui servent à l’accouplement. Les requins sont
exploités pour leur chair, l’huile de leur foie riche en vitamine A, et leur peau utilisée comme abrasif ou bien en
maroquinerie (galuchat)après traitement approprié. Les
grands individus sont recherchés pour les dents de leurs
mâchoires.
Sur les côtes occidentales d’Afrique, les requins sont
bien représentés tant par le nombre des espèces que par
l’abondance des individus. Ainsi les pêcheries artisanales
de Cayar et de Saint-Louis, au Sénégal, en ont débarqué
1 200 t en 1978.
17
Aiguillat-galludo
zyxwvutsrqp
z
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyxwv
Squalus blainvillei (Risso, 1826)
Appelé également SqaaZas fernandinzls, c’est un
petit squale (100 cm de long) qui se caractérise par ses
épines dorsaleslisses, ses pectorales à bord postérieur légèrement concave et à angle interne presque droit, des denticules dermiques massifs et à trois pointes, une coloration
uniforme brun grisâtre.
Squalidae
300 mdeprofondeur.
Elleest vivipare, la femelle peut
porter 2 à 5 embryons. Elle se nourfit essentiellement
. d’animaux benthiques : crustacés, céphalopodes et poissons.
Noms uernucduires :
-.
C’est une espèce cosmopolite, commune sur le pla-Nguindagne
(Sén. O) ; thiour (Sén. L) ; tchissomto
teau continental et abondante sur la pente
entre
150 et
(Congo, V.).
Requin-nourrice
Ginglymostoma cirratum (Bonnaterre, 1788)
C’est un requinde grande taille (450 cm) qui se
caractérise par la présence de 2 longs barbillons nasaux et
de sillons reliant les narines à la bouche ; celle-ciest
petite et sub terminale. La première nageoire dorsale est
opposée aux ventrales. Il n’y a aucune carène ni fossette
sur le pédoncule caudal. La coloration est brune sur le
dos, elle s’éclaircit sur les flancs pour devenir blanc crème
sur le ventre.
C’est une espèce benthique littorale de mœurs
18
Ginglymostomatidae
débonnaires. Elle est commune sur les petits fonds-sablovaseux et à proximité des mangroves. Elle estprésente sur
les côtes occidentales du continent américain (de la Californie au Pérou) et en Atlantique tropical, departet
d’autre de l’océan. Sur les côtes occidentales d’Afrique,
elle est connue du Sénégal à l’Angola. Il semble que les
spécimens africains soient plus petits que leurs homologuesaméricains puisqu’aucune capture d’un animal de
plus de 280 cm n’a été enregistrée. L’espèce est ovovivipare,
la femelle peut porter 26 petits. Le régime alimentaireest
zyxwvuts
zyxwvut
zyxwvu
zyxwvutsr
zyx
constitué d’organismes benthiques : crustacés, poulpes,
poissons, et yet (Cymbium sp.). AU Sénégal, elleest..
pêchée d’avril a’ octobre.
Requin-taureau
.~
Odontaspididae
.- -
C’est une espèce littorale des fonds sableux inférieurs
à 70 m et des eaux tropicalesà tempérées chaudes. Elle est
commune sur toutes lescôtesoccidentales
d’Afrique
depuis le Maroc jusque l’Afrique du Sud. Les femelles
sont ovovivipares et mettent bas 1 ou 2 jeunes entre fin
décembre et début février au Sénégal. Son régime alimentaire est à base de poissons osseux et de petits requins.
Noms vernaculaires :
Méthiotou ; buki getj (Sén. O) ; sathieu, saïtj
(Sén. L) ; bokh diurab (Sén. S) ; moussodji
(Congo, V. ) .
Alopias uulpinus (Bonnaterre,
Alopiidae
1788)
Requin pélagique de grande taille (500 à 600 cm)
_identifiableaisément grâce à l’extrême développement du
lobe supérieur de sa-nageoire caudale qui est plus long
20
.
Eugomphodus
taurus
(Rafinesque, 1809)
syn. Odontaspis tauras (Rafinesque, 1.809)
Requin d’assez grande taille (300 cm) dont les
5 fentes branchiales sont situées en avant de la pectorale.
la bouche est largement fendueet garnie de dents à
pointe longue etunique. Les 2 nageoiresdorsales sont
sensiblement identiques ; la première est située en avant
du niveau des ventrales. Il existe une fossette précaudale à
la partie supérieure du pédoncule caudal. La nageoire
caudale est asymétrique ; le lobe supérieur présente une
encoche subterminale très nette ; le lobe ventral est beaucoup plus réduit. La coloration est brun-gris sur le dos,
blanche sur le ventre.
mer
Renard de
Noms vernaculaires :
Nêléwan (Sén. O) ; bukh (Sén. L) ; nini (Sén. S) ;
ningé
yékhé (Guinée).
que le reste du corps. Par ailleurs, il présente un muse,au
conique et 5 fentes branchiales dont les 2 dernières sont
situées au-dessus de la base de la pectorale. La première
zyxw
zyx
zyxwvu
zyxw
Eugomphodzls tazcrus (Rafinesque, 1809)
\i
Alopias-uulpinus (Bonmaterre, 1788)
21
zyxwvutsrq
zy
zy
nageoiredorsaleest
assez grande et bien en avant du
niveau des ventrales ; la seconde est minuscule. Les pectorales sont longues et falciformes. Le lobe inférieur de la
caudale est court mais bien individualisé et il existe une
fossette précaudale supérieure. La coloration est variable :
en général, elle est assez sombre sur le dos, brun-gris ou
gris-bleu foncé, plus claire ’sur les flancs et franchement
blanche sur le ventre.
zyxwv
Pélagique et solitaire, le renard est un hôte habituel
Requin-taupe
bleu
Nom vernadaire :
Tchissouèndji (Congo, V.).
Isurus oxyrinchus Rafinesque, 18 1O
Grandrequin (400 cm) au corps fusiforme et au
museau pointu. Les fentes branchiales au nombrede
5 paires sont allongées et situées en avant des pectorales.
La bouche est largement fendue et garnie de fortes dents
à pointe unique légèrement incurvée ; les arêtes sont lisses et tranchantes. La première nageoire dorsale est assez
grande et placée au-dessus de l’extrémité postérieure des
pectorales ; la secondedorsaleainsi
que l’anale sont
minuscules. Les pectorales sont relativement longues et en
forme de faux. La caudale est puissante et en forme de
croissant. La pédoncule caudal, très déprimé, porte une
22
de la haute mer, mais il peut être observéparfois à la
côte. C’est une espèce cosmopolite des eaux tropicales à
tempérées. Ovovivipare, lafemelle met bas de 2 à 4 jeunes.
Le renard se nourrit de petits poissons pélagiques tel5 que
maquereaux, sardines, etc.. . qu’il << fauche >> par de violents battements de sa queue. C’est un poisson combatif
qui peut procurer quelques émotions au pêcheur sportif.
Lamnidae
carène saillante qui se prolonge sur la queue. Le dos est
gris-bleu à bleu nuit, le ventre franchement blanc.
C’est une espèce cosmopolite des eaux tropicales et
tempérées
qui vit en haute mer, mais qui se présente par.fois à la côte à la poursuite des tassergals. Ovovivipare, la
femelle peut porter jusque 10 embryons. Sa nourriture se
compose principalement de poissons pélagiques vivant en
bancs (maquereaux, harengs, etc.. .) mais aussi de grandes
espècestelles que thons et espadons. C’est un excellent
nageur, solitaire, potentiellement dangereux ; il est capable d’effectuer des sauts prodigieux hors de l’eau (jusque
zyxwvu
zyxwv
zyxwv
Isurus oxyrinchus Rafinesque, 18 1O
23
zyxwvuts
zyxwvuts
zyxwvutsrqpo
zyxw
10 m), particulièrement quand il aété ferré. C’est le
Short-Fin Makodes pêcheurs sportifs ; reiord mondial :
481,26 kg sur ligne de 60 kg (Nouvelle Zélande).
Noms vernaculuires :
Sidi (Sén. O) . guissando (Sén. L) ; walandol
(Sén. S) ; moussodji (Congo).
Remurqzle ; appartient également à la famille des
Lamnidae, le fameux et tristement célèbre grand requin
blanc, Curchurodon curchurius (LINNAEUS, 175 8). Ce
roussette
Petite
Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758)
Requin de petite taille (80 cm), au corps allongé et à
la tête aplatie se terminant par un museau court et
arrondi. Les 2 nageoires
dorsales
sont rejetées vers
l’arrière. La caudale est presque horizontale. Les narines
sont pourvues de valvules qui atteignent la bouche et qui
sont contiguës. La coloration est brun sable avec de nombreuses petites taches noires.
C’est une espèce de la Méditerranée et de 1’Atlantique nord-est dont la limite sud de l’aire de répartition
semble se situer au niveau de la presqu’Ile du Cap-Vert.
24
mangeur d’homme >> se distingue par ses grandes dents
triangulaires en forme de fers de lances, aux arêtes denticulées et tranchantes. Malgré son nom, il est plutôt grisbrun dorsalement et seulement blanc sur le ventre. Peu
fréquent, il est sans aucun doute le requin le plus redouté
et sa mauvaise réputation n’est plus à établir, bien qu’en
fait ses mœurs soient encore peu connues. Rare en Atlantique oriental ; un spécimen a été capturé dans les environs de Dakar en 1945, un autre signalé près de Gorée en
1957.
<<
Scyliorhinidae
Elle se rencontre habituellement sur le plateau continental et la pente, entre 20 et 400 m de profondeur. La
femelle peut pondre une vingtaine d’œufs protégés par
une enveloppe cornée quadrangulaire et munie de filaments qu’elle accroche à une algue ou tout autre support
du fond. Les jeunes en sortiront au bout de 8 à 10 mois.
C’est un poisson paiiible et même indolent, qui se met
en activité la nuit pour la recherche de sa nourriture composée de mollusques, crustacés et petits poissons.
Sa proche parente la grande roussette, Scyliorhinzls
zyxwv
Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758)
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxwvutsrq
zyxw
steZZuni (LINNAEUS, 1758), se caractérise par desvalvulesaire
nasalesséparées etn’atteignant pasla bouche. Les taches120
noirâtres sont moins nombreuses mais plus grandes. Son
Emissole lisse
de répartition s’étendjusqu’en Angola. Elle atteint
cm de long.’
Mustelus mustelus (Linnaeus, 1758)
Requin depetité taille (150 cm) identifiable, sans
erreur possible, à sa dentition particulière, semblable à
celle des raies : les-dents sont en effet petites, émoussées.
et disposées en pavement. Le dos et les flancs sont uniformément gris avec parfois quelques petites taches noires ;
le ventre est blanc.
C’est une espèce littorale, commune en Méditerranée
et en Atlantique
oriental,
des
Iles
Britanniques à
l’Angola. Vivipare, la femelle met bas de 6 à 8 petits, du
moins sur les côtes du Sénégal où l’espèce est très abondante.
-~
Triakidae
Il existe sur lescôtesafricaines, de la Mauritanie à
l’Angola, une espèce ressemblant à l’émissole par la forme
générale du corps ; il s’agit du chien de mer roux, Leptochar;ds smithii (MÜLLERet ,HENIE,1839) de la famille
des Leptochariidae. C’est un requin plus petit (80 cm)
caractérisé par ses valvules nasales en forme de barbillons,
et des dents tricuspides à pointe médiane longue. Sa
livréeest brunâtre. Ilest commun au Sénégal durant
l’hivernage (de juillet à octobre).
Nom vemucul’aire :
Tchissouèndji (Congo, V.).
Requins vrais
La famille des Carcharhinidae est l’une des plus
importantes familles de requins sur les côtes occidentales
d’Afrique. Ce sont des requins de taille variable, au corps
26
fusiforme plus ou moins allongé, au museau conique et
légèrement déprimé. Ils ont 5 fentes branchiales, la dernière étant située au-dessus de la pectorale. La deuxième
z
\.-!
zyxwv
zyxw
zyxwvutsrqpon
Eepzocharias smithii (Müller et Henle, 1839)
Mustelus mustelm (Linnaeus, 1758)
27
zyxw
zyxwvutsr
zyxwvut
zyxwv
nageoire dorsale est nettement plus petite que la première
et approximativement identique à l’anale. Les fossettes
précaudales sont bien développées ainsi que la caudale
elle-mêm; dont le lobe inférieur est court mais bien marqué. Le lobe supérieur présente une encoche subterminale. L ’ a d est muni d’une paupière ou membrane nictitante. Les dents sont petites ou grandes, en lame triangu-
Requin-tigre
commun
Galeocerdo
cuvieri (Péron et Lesueur, 1822)
Espèce de grande taille (record 740 cm) au corps fusiforme, à la tête large et au museau court et arrondi.
L’évent, petit, est en forme de fente. Les lobes labiaux
sont longs et atteignent le niveau des yeux. Les dents sont
trèscaractéristiques : ce sont de largeslames aplaties et
triangulaires, aux arêtesserratulées
et présentant une
profonde encoche sur le bord externe. Enfin il existe une
carène sur le pédoncule caudal. La coloration est aussi très
caractéristique surtout chez les jeunes, et lui a valu son
nom de requin-tigre : la livrée est en effet gris-brun, marquée de taches et de bandes brunes ou noires, qui s’atténuent avec l’âge.
Le requin-tigre est présent dans toutes les mers tropicales, à la côte et en haute mer. Il est très prolifique : la
28
’
laire avec une seule pointe ; les plus grandes sont latérales.
Tous les Carcharhinidae sont vivipares. Ce sont des
prédateurs voraces que l’on pêche à la palangre flottante
ou de fond, au filet maillant, à la ligne et au chalut pour
leur chair, leur foie (huile et vitamine A), leur squelette
(gélatine) et leur peau (abrasif et maroquinerie).
Carcharhinidae
femelle peut mettre bas de 10 a“ 82 jeunes. La reproduction semble, de plus, avoir lieu toute l’année. C’est un
omnivore très vorace ’; outre une grande variété de poissons, cétacés, céphalopodes et crustacés, on trouve parfois
des objets et des détritus les plus hétéroclites dans son
estomac. Au Sénégal, il semble ne pas dépasser la taille
de 400 cm ; il y est peuabondant mais présent toute
l’année. C’est sans aucun doute l’espèce la plus redoutable pour la région et un rude combattant pour le pêcheur
sportif ; record mondial : 807,40 kg sur ligne de 60 kg
(U.S.A. 1964).
Noms vernucuZuires :
Yanakhor (Sén. O-L) ; 0101 (Sén. S) ; tchissouèndji
(Congo, V.).
zyxwv
Galeocerdo cuvieri ($&on et Lesueur, 1822)
zyxwvutsrq
zyxwz
zyx
Requin àmuseau
pointu
Rhizoprionodon acutus (Riippell, 1835)
Requin de petite taille (180 cm) au corps élancé et
fusiforme. Le museau est allongé et pointu. Les évents
sont absents. La deuxième nageoire dorsale est plus petite
que la nageoire anale et insérée en arrière de celle-ci. Les
dents sont fortement inclinées sur les côtés et leurs arêtes
sont lisses ou denticulées chez les adultes. Les fossettes précaudales, supérieure et inférieure, sont bien marquées.
Enfin les extrémités des nageoires dorsales et le bord postérieur de la nageoire caudale sont lisérés de noir.
C’est une espèce littorale très commune sur les côtes
d’Afrique,de la Mauritanie à l’Angola. Elle estégalement connue dans I’hdopacifique. Vivipare,la femelle
met bas de 1 à 6 jeunes en juin-juillet sur les côtes du
Sénégal. Son régime alimentaire est constitué de petits
poissons, de seiches et de poulpes.
Noms vernmduires :
Tiukh ou thiour (Sen. O) ; gaïndé goundaw (Sén. L).
Carcharhinus spp.
Le genre Carchurhzmw comprend au moins 8 espèces
sur les côtes occidentalesd’Afrique et représente le groupe
dominant pour la zone. Il se caractérise par une seconde
dorsale beaucoup plus petiteque la première dont la
base est située à égale distance du niveau des pectorales et
de celui des ventrales ou bien légèrement plus proche des
pectorales. Les évents sont absents ainsi que les carènes
précaudales. Les sillons labiaux sont très courts, limités aux
commissures de la bouche.
Excellents nageurs et migrateurs plus ou moins cos30
Carcharhinidae
Carcharhinidae
mopolites, les espèces du genre Carcharhinus ont une vaste
répartition. Il est donc possible que la liste desespèces
ouest-africaines puisse être complétée. Les noms vernaculaires sont nombreux et reflètent l’abondance des Carcharhinidae sur les côtesoccidentales d’Afrique, mais bien
souvent ils ne désignent pas une espèce particulière : ainsi
l’ensemble des requins vraies estappelé : gaïndé getj ou rô
(Sén. O) ; séréki (Guinée) ; étuku ou édongu (Côte
d’Ivoire) ; anamu {Togo) ; Bokhudé {Bénin) ; tchissomoto,
tchissouédji (Congo). Les requins à nageoires noires por-
zyxwv
zyxwv
zyxw
zyxw
Rhixoprionodon acutus (Riippell, 1835)
31
zyxwvuts
zyxwv
zyxw
tent plus particulièrement les noms de : ditlem (Sén. O) ;
sotom (Sén. S) ; potamo (Sén. M). Etant donné le nombre
important des espèces, nous nous contenterons d’illustrer
bordé
Requin
Carcharhinus limbatus (Valenciennes,
1839)
Le requin bordé est en effet très commun sur les
côtesoccidentales d’Afrique,du Sénégal au Congo. La
coloration est caractéristique : le dos est bronze bleuâtre,
le ventre blanc jaunâtre et les flancsprésentent une étroite
bande sombe depuis le niveau de la pectorale jusqu’à celui
des ventrales ; les extrémités inférieures des pectoralessont
Requin-tisserand
Carcharhinidae
noiresainsi que cellesdesventrales ; l’anale et les dorsales sont marquées ou non de noir. Parailleursson
museau est nettement plus pointuque chez les autres
espèces du genre.
L’espèce est cosmopolite, pélagique côtière ou hauturière et atteint 250 cm de long.
Carcharhinus brevipinna (Müller et Henle,
1839)
Ce requin ressemble beaucoup au précédent, mais il
s’en distingue par les ventrales qui restent blanches, ses
yeux plus petits, son museau plus long, sa”première dorsale légèrement plus reculée et ses dents inférieures à bords
32
zyxwv
le genre Carcharhinus par 3 espèces etdementionner
uniquement les autres.
Carcharhinidae
lisses (finement serratulées chez C. dzmbatas). Son nom lui
vient de sa technique de chasse : il va et vient comme une
navette, la gueule ouverte, dans les bancs des petits poissons pélagiques. Il atteint 280 cm de long.
zyxwv
zyx
Carcharhinus limbatus (Valenciennes, 1839)
33
Requin-bouledogue
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyx
Carcharhinus
leucas
C’est un requin gris à ventre blanc ; les extrémités de
ses nageoires sont sombres. La tête est large, le museau
Requin soyeux
trapuet les dents fortes, triangulaires et serratulées. Il
atteint 350 cm de long.
Carcharhinus falciformis (Bibron, 1839)
Il se reconnaît aisément à l’allongement important
des extrémités postérieures de la deuxième dorsale etde
l’anale, ainsi qu’au toucher velouté de sa peau. Le dos est
Requin à longues
nageoires
(Valenciennes,Carcharhinidae
18393
Carcharhinidae
gris foncé à bleu nuit, le ventre blanc à grisâtre. Il atteint
350 cm de long.
Carcharhinus longimanus (Poey, 1861)
Carcharhinidae
Ce requin est identifiable à sa première dorsale dont l’apex est largement arrondi, et aux extrémités blanches de
ses nageoires. II atteint 350 cm de long.
34
35
Requin sombre
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
zyxw
Carcharhinus o bscurus (Lesueur,
Carcharhinidae
18) 18
Le dos et les flancs sont gris-bleu foncé, presque
noirs ; le ventre estblanc et les nageoires sont légèrement
ombrées chez les jeunes ; enfin, les fentes branchiales sont
36
blanches intérieurement et tranchentnettement
sur le
fond sombre de lalivrée. Il atteint 400 cm de long.
zyxwv
Carcha&innzcs obscurus (Lesueur, 1818)
37
zyxwvu
zyx
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
\
Requin babosse
i
W
KATO, SPRlNGER & WAGNER
Carcharbinas altimas (Springer, 1950)
2pcm
Carcharhinidae
C'est un requin à museau long et conique. Le dos est gris-bleu, le ventre blanc, les extrémités et l'angle interne
de la pectorale sont noirâtres. Il atteint 300 cm de long.
38
Requin gris
zyxw
zyxwv
z
zyxwvutsr
ci
Carcharhinusplncmbencs (Nardo, 1827)
Ce requin estcaractérisé par la grande hauteur de sa
premièredorsale. La coloration, uniformément grisesurleblanc.
dos et les flancs. devient blanchitre sur le ventre. L’extrt-
Carcharhinidae
mité de lapectoraleestombrée
et parfoissoulignée de
Il atteint 300 cm de long.
39
zyxwvutsrz
zyxw
zyxwvutsrqpon
zyxwvutsrq
Requins-marteaux
Sphyrnidae
Les Sphyrnidae sont proches des Carcharhinidae mais
ils sont immédiatement reconnaissables à leurs expansions
céphaliques latérales, aplaties et portant lesyeux à leur
extrémité. Cescurieusesexpansions
ne semblent pas. .
avoir de réelle utilité.
Les requins-marteaux sont pélagiques et côtiers. Ils
sont largement distribués dans les eaux tropicales et tempérées chaudes. Vivipares, les femelles peuvent porter 30
à 40 embryons. Leurrégime alimentaire est constitué
Requin-marteau
halicorne
Sphyrna Zewini (Griffith et Smith, 1834)
syn. : S’hymza couardi Cadenat, 1950
C’est le requin-marteau le plus commun en Atlantique oriental tropical. Le bord antérieur de sa tête fortement convexe et présente une encoche céphalique
médiane. Les extrémités inférieures despectorales sont
40
principalement de poissonsosseux ou cartilagineux ; ils
semblent friands des raies à aiguillons (Dasyatidae). Sur
les côtes occidentalesd’Afrique, il existe au moins 4 espèces dont l’une, S’hyrna cozma?, est typiquement ouestafricaine.
Les noms vernaculaires sont communs à l’ensemble
desespèces : diarandoye, diengué (Sén. O) ; n’dianga’
daw (Sén. L) ; sangan, lokh (Sén. S) ; Sabayékhi (Guinée) ; egba, edamu (Côte d’Ivoire) ; mpakti (Congo).
Sphyrnidae
noires.L’espèceestcosmopolite
; sur lescôtes
ouestafricaines, elle s’observe surtout en saison froide, soit de
décembre à mai, au Sénégal Uoal) et de juillet à octobre
au Congo. Elle atteint 420 cm de long.
zyxwv
zyx
Sphyrna lewini (Griffith et Smith, 1834)
41
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxz
zyxwvu
requin-marteau
Grand
Sphyrna mokarran (Rüppell, 1835 )
Sphyrnidae
Ce requin-marteau se distingue des deux précédents
polite,benthique, côtier, ilest présent toutel’annéeau
parle bord antérieur de sa têtequi estbeaucoupmoinsSénégalmais
semble se déplacer à certainespériodes
convexe, presque rectiligne ; l’encoche médiane estcepen-(novembre
à janvier).
dant présente. Il peut atteindre 600 cm de long. Cosmo-
Requin-marteau
commun
Sphyrna
xygaena
Le bord antérieur de la tête est arrondi, sansencocheSénégal
médiane. Cosmopolite, pélagique, côtier, ils’observe auatteint
42
(Linnaeus, 1758)
Sphyrnidae
durant la saison froide (décembre à mai). Il
400 cm de long.
zy
zyxwvu
Sphyrna mokarran (Rüppel, 1835 )
Sphyrna xygaena (Linnaeus, 1758)
43
utsrqponmlkjiz
Les anges
Squatinidae
Les anges de mer présentent une combinaison de
caractères qui en font des animaux de transition entre les
requins et lesraies. Le corps et la tête sont fortement aplatis, maisla tête reste bien individualisée et séparée des
pectorales par une profonde échancrure. Celles-ci sont larges et triangulaires ; leur lobe antérieur recouvreles fen-muns
tesbranchiales qui sont en position latéro-ventrale. Les
nageoires dorsales sont situées sur la partie postérieure de
la queue et le lobe inférieur de la caudale est sensiblement plus long que le lobe supérieur.
Ce sont des
poissons
benthiques des fonds sablovaseux du plateau continental et desaccores. Ils se nourrissent de petits poissons plats, de mollusques et de crustacts. Ils sont vivipares. et atteignent destaillesrespectables (200 cm). En Atlantique, les anges de mer sont commais ne présentent pratiquement aucun intérêt économique. Surlescôtes ouest-africaines, ilexiste 2 espèces.
zyxwvutsrqpon
zyxwvut
neux
mer de Ange
Squatina aculeata Cuvier, 1829
Squatinidae
Cet ange de mer présente une rangée médiane de denticyles bien différenciés sur le dos.
Ange
merde
de Bonaparte
Squat-ina oculata Bonaparte, 1840
Cette espèce ne présente pas de denticules dorsaux
épineux. Elle est, de plus, légèrement plus petite, 100 cm
au lieu de 170 cm pour la précédente.
44
Squatinidae
Noms uernucdaires :
Meumeugner (Sén. O). ; mbengue (Sén. L).
zyxwv
zyxw
Sqzcatina aczdeata Cuvier, 1829
45
zyxwvutsr
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
Ce sont des poissons à squelette cartilagineux comme
les requins, mais ils présentent un ensemble de caractères
bien distinctifs : leur corps est fortement déprimé dorsoventralement ; les nageoires pectorales, élargies, sont soudées à la tête et au tronc, formant ainsi un disque aplati
plus ou moinslosangique ou arrondi ; les fentes branchiales, au nombre de 5 paires, sont situées sur la face ventrale ainsi que la bouche et lesnarines ; lesyeux et les
évents sont dorsaux ; la queue est plus ou moinsbien
développée et.porte 0-2 nageoires dorsales et 0-1 nageoire
caudalemaisjamais de nageoire anale. Ovovivipares ou
ovipares(familleRajidae),la
fécondation esttoujours
interne grâce à une différenciation des nageoires pelviennes du mâle en organes copulateurs : les ptérygopodes.
Les poissons-scies
Les poissons-scies ont une forme générale de requin,
mais leur tête est plus déprimée et prolongée par un long
rostre armé de dents robustes, implantées solidement
dans des alvéoles de chaque côté, lui donnant un aspect
En général, les raies sont marines,maiscertaines
espèces sont susceptibles de remgnter les estuaires et
même les cours inférieurs des rivières. Elles existent dans
tous les océans, mais la plupart des familles sont exclusivement tropicales ou subtropicales. Elles préfèrent les
eaux peu profondes côtières, cependant on en rencontre
sur la pente du plateau continental et jusque sur les plaid’Afrique, les
nesabyssales. Sur lescôtesoccidentales
raies sont bien représentées ; il existe environ 80 espèces
réparties en une dizaine de familles plus ou moins importantes.
Pristidae
de <( scie )>.Cette scie peut dépasser 200 cm de long et
représente environ le tiers de la longueur totale de l’animal.
Ce sont essentiellement des poissons d’eaux chaudes
47
zyxwvutsr
zyx
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxwv
littorales et estuariennes des zones tropicales et subtropicales.En quête de nourriture, ils semblent capables de
fouiller le sédiment avec leur rostre mais ils se servent plus
particulièrement de leur << arme >) pour tuer ou assommer
les mulets et les sardinelles dans les bancs desquels ils prélèvent la plus grande part de leur nourriture. Les histoires
extraordinaires les décrivant comme de redoutables agresseurs de
l’homme
n’ont
aucun fondément, aucune
preuve d’attaque volontaire n’ayant été enregistrée. Tou-
Poisson-scie
rostre
à long
Pristispectimzta Latham, 1794
Il s’agit de l’espècela plus commune ; elleestcôtière
etnettement plus marine que les deux autres. Sascieest
Poisson-scie
commun
tes les espèces sont ovovivipares. Bien que comestibles, les
poissons-scies sont peu consommés ; ils ne sont donc
pêchés qu’épisodiquement pour leur chair ou plutôt pour
leur scie vendue commesouvenir ou conservéecomme
trophée. Malgré leur puissance et leur endurance, ils ne
sont pas considérés comme des poissons
de pêche sportive.
Sur les côtes occidentales d’Afrique 3 espèces peuvent se
rencontrer.
Pristidae
armée de 2 1 à 27 paires de dents. Le poisson-scie à long
rostre atteint 500 cm’ de longueur totale.
Pristis pristis (Linnaeus, 1758)
Pristidae
Cette espèce est capable de remonter les estuaires et les rivières. Son rostre porte 16 à 20 paires de dents. Elle
atteint également 500 cm de long.
48
zyx
zyxwv
zyxw
1
Pristis pectinata Eatkarn, 1794
49
zyxwvutsrq
zyxw
z
Poisson-scie à queue
échancrée
Pristis microdon Latham, 1794
Ce poisson-scie se distingue des deux autres par la
position de sa première nageoire dorsale dont l’origine est
bien en avant du niveau des ventrales. Son rostre possède
19 à 20 paires de dents. C’est une espèce côtière remontant en rivière et pouvantatteindre,
voire dépasser,
700 cm de long.
Les poissons-scies sont surtout observés durant la sai-
Raies-guitares ou guitares de mer
son des pluies dans les régions de Joal, du Sine-Saloum,
de la Gambie et de la Casamance ; maisauxdiresdes
pêcheurs, leur abondance semble avoir nettement diminuée depuis quelques années.
Noms vemucdaires :
Sagna, safone (Sén. O) ; ndiassane (Sén. L) ;
mbàfou (Congo, V.).
EZkynchobatidae et ahinobatidae
Les raies-guitares sont ainsi appelées en raison de la
forme caractéristique de leur corps : la tête est prolongée
par un museau plat et saillant donnant au disque une
forme triangulaire ; la queue estépaisse et puissante
comme celle d’un requin, mais n’est pas nettement séparée du disque ; elle représente << le manche D de la guitare. Par ces caractères, les raies-guitares sont considérées
comme une forme de transition entre les requins et les
raies -vraies.
Ce sont des poissons d’assez grande taille, jusque
300 cm de long, qui vivent sur les fonds sablo-vaseux des
zones côtières tropicales, subtropicales et tempérées chaudes. Ils nagent comme les requins par des mouvements
50
Bristidae
latéraux de la queue et se nourrissent de petitspoissons de
fonds, de mollusques et decrustacés. Ils sont ovovivipares.
Malgré leur abondance, lesraies-guitares ne font pas
l’objet d’une pêche particulière. Leur queue est comestible ; on peut en trouver parfois sur les marchés locaux. Il
existe au moins 6 espèces de raies-guitares sur lescôtes
occidentales d’Afrique, réparties inégalement en 2
familles : les Rhynchobatidae et les Rhinobatidae. Les
Rhynchobatidae ont leur première nageoire
dorsale
située, au moins en partie, au-dessus des pelviennes, tandis qu’elle est située bien en arrière chez les Rhinobatidae. De plus les Rhynchobatidae ont la caudale bilobée.
zyxwvu
zyxwvut
Raie-guitare
zyxwvutsrqp
zyxwv
z
zyxwvut
Rhymhobatas Ziibberti Ehrenbaum, 1914
La face dorsale porte une rangée médiane de forts
granules épineux et 2 rangéeslatérales au niveau de la
nuque. De plus, elle présente de taches blanches arrondies, assez grandes, mais aux contours flous sur un fond
Rhynchobatidae
jaune à brun verdâtre. Cette espèce atteint 300 cm de
long.
Nom vernaculaire :
Loussimà loungo (Congo, V.).
51
Raie-guitare
52
zyxwvutsr
zyxwvz
Rhinobatos cemiculas E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17
Rhinobatidae
Raie-guitare
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvu
zyxwv
Rbinnobatos iruinei Norman, 1931
Les granules médio-dorsaux sont peu marqués ; la
coloration basaleest verdâtre avec destâches arrondies
beiges ou brun-clair, entourées de points noirs et dispo54
Rhinobatidae
Sées en lignes longitudinales ; ces taches forment entre les
yeux un X caractéristique. Cette espèce atteint 150 cm de
long.
Raie-guitare
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxw
zyxwvut
Rhinobatos albornacalatas Norman, 1930
IEahinobatidae
Cette petite raie-guitare ne dépassepas 80 cm de
Noms vernaculaires des raies-guitares :
long. Elle
est
aisément
reconnaissable
à ses nombreuses
Thiauker
(Sén.
O) ; tanneu (Sén. L) ; loussima
petitesblanches
arrondies,
taches
très
nettes.
(Congo).
55
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrq
zyxwv
zyx
Raie tigrée
Zanobatas schoenleinii (Müller et Henle, 1841)
La famille des Platyrhinidae n’est représentée que
par une sêule espèce sur les côtes occidentales d’Afrique :
laraie tigrée. Le disque est presque circulaireavec un
museau court et obtus. La peau est épaisse et pourvue de
granules dorsaux disposés en une rangée médiane sur la
queue et en arcs de cercles sur le disque et la tête. La face
dorsaleest marbrée et tachetée de brun plus ou moins
foncé. Les granules peuvent être plus clairs ou au contraire
plus foncés, ils forment une sorte de réseau ponctué. La
Platyrhinidae
face ventrale est soit blanche avec les bords des pectorales
bruns, soit ocre avec les bords plus foncés.
L’espèce, originaire de l’Océan Indien, est commune
sur les fonds sablo-vaseux des côtes ouest-africaines. Elle
est ovovivipare, dépasserarement 60 cm de long et ne présente aucun intérêt économique.
Noin vernaczdaire :
Lalan (Sén. O-L).
zyxwv
nobatas schoenzleinzii (Miiller et Henle, 1841)
Les torpilles
zyxwvutsrq
z
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrq
Torpedinidae
Les torpilles sont caractérisées par un disque arrondi,
charnu et mou, et la présence d’organes capables de produire des décharges électriques. Ces organes sont situés de
part et d’autre de la tête, sous la peau qui est nue. La
queue est trapue et également charnue. Les organes électriques des torpilles sont constitués d’empilements de cellules agissant chacune comme une pile de Volta. Disposées en série, elles sont capables de produire des décharges
de l’ordre de 45 volts. Cette faculté de produire des
décharges électriques constitue, pour l’animal, un moyen
de défense original et efficace.
Torpille ocellée
Torpedo (Torpedo) torpedo (Linnaeus, 1758)
Les évents sont pourvus de papilles ou de tubercules sur leurs bords (sous-genre Torpedo). La face dorsale
est brun rougeâtre et présente en général 5 ocelles caractéristiques, bleus, cerclés de noir et auréolés de blanc jaunâne.
C’est la torpille la plus commune sur lescôtes ouest58
Les torpilles sont des espèces benthiques, principalement côtières. Elles se nourrissent de petits poissons, de
crustacés et de mollusques. Elles sont ovovivipares. Prises
au chalut et à la senne de plage, elles ne sont pas consommées ; cependant, au Sénégal, leur peau est utilisée pour
la fabrication d’amulettes. Sur
les
côtes
occidentales
d’Afrique, il existe plusieurs esp2ces de torpilles mais certaines ne sont pas encore bien définies. Les plus communes sont la torpille ocellée et la torpille marbrée.
Torpedinidae
africaines. Elle est connue en Méditerranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à l’Angola. On la
trouve habituellement sur les fonds sablo-vaseux du plateau continental, depuis la côte jusque 60-70 m de profondeur, rarement au-delà. La torpille ocellée atteint
60 un de long.
zyxw
zyx
Torpedo (Torpedo) torpedo (Linnaeus, 1758)
59
zyxwvutsrqp
zyxw
z
zyxwvutsrq
Torpille
marbrée
Torpedo (Torpedo) murmorata Risso, 1810
Les papilles qui bordent les évents de la torpille marbrée sont longues et convergent vers le centre de l'évent.
La coloration est remarquable par sa variabilité ; toutefois, elle est typiquement chamois avec des taches et des
marbrures plus foncées. §on aire de répartition est semblable à celle de la torpille ocellée. Les années chaudes,
elle est signalée en Manche. La torpille marbrée atteint
60 cm de long.
Parmi les espèces de torpilles à évents lisses, dépourvus de papilles (sous-genre Tetronarce) il existe une
espèce deprofondeur etde grande taille (200 cm de
60
Torpedinidae
long) : la torpille noire - Torpedo (Tetronarce) nobil'iana
Bonaparte, 1835 - et 2 espècescôtieres indéterminées.
L'une est inféodée aux côtes du Sénégal et a une coloration gris-beige uniforme ou marquéede petites taches
claires arrondies ; l'autre, de la Côte d'Ivoire, a une coloration claire plus ou moins cachée par une multitude de
taches arrondies brun foncé, agrémentées de petites
taches blanches.
Noms uernacul'aires des to@il'les :
Meudj mbenjann, guetj (Sén. O) ; ndeugue sokbor
(Sén. L) ; lidéka (Congo).
zyxw
zyx
Torpedo (Torpedo) marmorata R~SSO,
1810
61
zyxwvutsrq
zyxwvut
zyx
zy
Les raies (au sens strict)
-
Les raies de la famille des Rajidae sont les poissons
qui réalisent le mieux le type rajiforme. Le corps est très
fortement aplati dorso-ventralement. La tête, le tronc et
les nageoires pectorales, élargies, sont soudés et confondus pour former un large disque quadrangulaire ou plus
au moins arrsndi. La queue est mince et bien individualisée par rapport au disque. La peau estlisse ou, le plus
souvent, couverte d’épines plus ou moins développées sur
la face dorsale du disque et de la queue. Cette rugosité
peut varieravec l’âge, lacroissance et le sexe. Les raies
présentent descolorationstrèsvariées
et beaucoup, en
particulier les espèces côtières, portent des dessins vifs sur
leurs nageoires pectorales. La face ventrale est généralement blanchâtre, plus ou moins bordée de brun. Les raies
vivant à de grandes profondeurs sont plus foncées, noirâtres, tant sur la face dorsale que sur la face ventrale.
Raie-miroir
Elleestreconnaissable
à ses 2 grands ocelles bleu
foncé auréolés dejaune orangé, situés au centre des pecto62
Rajidae
Les raies nagent par ondulations de leurs nageoires
pectorales qui agissent comme desa ailes D. Elles sont toutes ovipares ; leurs œufs sont protégés par une coque cornée, l’oothèque, que la femelle accroche à une algue ou
une gorgone sur le fond. Elles ont une répartition très
étendue ; marines, elles existent dans tous lesocéans,
sous toutes les latitudes, depuis la côte jusqu’aux grandes
profondeurs de la plaine abyssale. Elles font l’objet d’une
exploitation commerciale importante dans certaines
régions. En zone tropicale, elles sont beaucoup plus rares
et leur pêche estaccessoire.Surlescôtesoccidentales
d’Afrique, une trentaine d’espèces sont susceptibles
d’être rencontrées. Cependant parmi ces especes, la plus
commune, et de très loin, est incontestablement la raiemiroir.
Rajidae
rales ; lacolorationgénérale est brunâtre. Bien que communeet délicieuse à consommer, l’espèce nepeut faire
zyxwv
zyxw
Raja (Raja) miraletus Linnaeus, 1758
63
zyxwvuts
zyxw
l’objetd’une réelle exploitation car elle n’est jamaistrès
abondanteetpeu prisée sur les marchésafricains. Les chalutiers en prennent régulièrement sur les fonds vaseux et
sableux du plateau continental,notammententre
50 et
150 de
m
profondeur.
Raja miraletus est connue en
Méditerranée, en Atlantique
oriental, sur toutes les
côtes
raie-zero
Les pastenagues
zyxwvuts
zyxwvuts
Pastenagues à perle
Nom vernaculaire :
En Côte d’Ivoire la raie-miroir est
aussi
; tchibouèla (Congo, V.).
appelée
Dasyatidae
Les pastenagues ont un aspect général de raie, mais
elles se particularisent par une longue queue effilée en
fouet sans nageoires dorsales. Cette queue est plus longue
que le disque et porte, à sa base, un ou plusieurs aiguillons dentelés, venimeux. La piqûre de ces raiesesttrès
douloureuse et parfois dangereuse en raison de l’infection
qu’elle peut engendrer.
Lhitées aux eaux chaudes côtières, ces raies sont fré-
quentes en estuaires et dans les eaux saumâtres des lagunes et des mangroves. Elles sont ovovivipares. Parfois très
abondantes localement, elles ont une chair fine qui peut
être consommée fraîche ou fumée. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe plusieurs espèces de Dasyatidae.
Les plus communes sont les pastenagues à perle et la pastenague marbrée.
Dasyatis margarita (Giintker, 1870)
Dasyatis margaritella Compagmo et Roberts, 1984
Ces pastenagues se caractérisent par la présence
d’un gros tubercule nacré situé au centre du disque
64
ouest-africaines, et dans la partie sud-ouest del’Océan
Indien. L’espèce atteint 60 cm de long.
Dasyatidae
et entouré de nombreux granules plus petits. Le disque
lui-même est pentagonal,le museau saillant. La queue est
zyxwv
zyxw
Dasyatis margaritella Compagno et Roberts, 1984
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxwvuts
zyxwvutsrqp
très effilée et porte à sa base 1 ou 2 aiguillons dentelés. La
coloration générale est beige uniforme sur le dos, blanche
sur le ventre.
Ces deux espèces d’apparence semblable se distinguent principalement par leur taille ! En effet, D. murganifu dépasse 63 cm de longueur, alors que D. murgunifel’l’ul comme son nom l’indique, est un << modèle
réduit >> de murgudu1 et ne dépasse pas 30 cm de large.
A taille égale, les jeunes murgunhz présentent un développement moins importantde la granulation dorsale.
La mâchoire supérieure est plus fortement échancrée
chez murgarita, et les dents sont plus grandes et moins
nombreuses (26-29 au lieu de 36-42 chez murgu&eZZu).
Pastenague
marbrée
grande taille. Toutes deux se rencontrent sur les fonds
sableux et sablo-vaseux, depuis la côte jusqu’à 60 m de
profondeur ainsi qu’en lagune. Elles se prennent au chalut et à la senne de plage, les adultes de murgunhz semblent aussi se prendre à la ligne.
Noms vernucul’aires :
-
Rantan, law, irao (Sén.) ; kulé yékhè (Guinée) ;
dado, brébré, asakoui (Côte d’Ivoire) ; tatra, adadu
(Togo) ; azu (Bénin) ; tchibouela tchi mamani
(Congo).
Dasyatis marmorata (Steindachner, 1892)
Cette pastenaguea un disque de forme semblable à
celui de D. margan-tu mais d’une coloration tout à fait
daérente : de jolies marbrures d’un bleu vif ressortent
nettement du fond brun verdâtre. Par ailleurs le disque
est totalement lisse et ne dépasse guère 40 cm de large.
C’est une espèce
des
côtes
occidentales
de l’Afrique
66
D. murgu&ll’u est plus commune que sacongénère de
Dasyatidae
tropicale. Elle est moins commune que D. margunita,
maisest présente sur les mêmes fonds, sansjamais être
aussi littorale que la pastenague à perle.
Noms vernaczkhires :
Les mêmes que ceux de D. murgunitu.
zyxwvutsrz
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxwvutsr
Les raies-papillons
Gymnuridae
Ces raies se particularisent par l’extrême développement latéral de leurs nageoires pectorales, à tel point que
le disque est au moins une fois et demi plus large que
long. Ce sont des poissons de grande taille dont l’envergure peut atteindre 200 cm. La peau est nue, mais des
tubercules peuvent apparaître chez les individus âgés. La
queue est très courte, fine et pointue.
Raie-papillon
Les raies-papillons ont une très large répartition en
zones tropicales et tempérées chaudes, mais se cantonnent
aux petits fondssablo-vaseux côtiers.Elles sont ovovivipares
et se nourrissent principalement de crustacés et de mollusques. Leur chair estappréciée, mais elles ne sontpas assez
abondantes pour faire l’objet d’une pêche particulière.
Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe 2 espèces.
Gymnura altavela (Linnaeus, 1758)
Gymnum altavela présente unpetit tentacule en
arrière de l’évent et porte 1 ou 2 aiguillons à la base de la
queue. C’est une espèce atlantique qui existe de part et
d’autre de l’océan ; en Atlantique oriental, elle est con-
Gymnuridae
nue du Portugal au Congo ainsi qu’en Méditerranée. Elle
fréquente les fonds vaseux et vaso-sableux du plateau continentalentre 10 et 60 mdeprofondeur.
Elle atteint
150 cm d’envergure.
69
Raie-papillon
zyxwvutsrqp
zyxwv
z
zyxwvutsrq
zyxw
Gymnura micrura (Bloch
et
Gymnura micrura ne -présente ni tentacule à l’évent,
ni aiguillon à la base de la queue. C’est aussi une espèce
atlantique tropicale, présente sur les mêmes fonds que
G. ahavela, mais moins fréquente et plus petite : elle ne
semble pas dépasser 80 cm d’envergure.
Les raies-aigles ou aigles de mer
Ce sont de grandes raies au disque épais nettement
plus large que long ; leur envergure peut atteindre
300 cm. La tête est bien individualisée et saillante. Les
yeux et les évents sont en position latérale. Les nageoires
pectorales, non soudées à la tête, fornent avec le museau
un lobe triangulaire subrostral. Les pectorales sont développées en forme d’aile etont leur apex pointu. La
queue, en fouet, porte 1 à 3 aiguillons venimeux dentelés, précédés d’une petite nageoire dorsale. La bouche est”
garnie de dents aplaties et larges, caractéristiques, qui
agissent comme des meules et permettent à l’animal de
broyer les coquilles de mollusques dont il se nourrit.
70
Schneider, 1801)
Gymnuridae
Noms vernaculaires des raies-papillons :
Khop, bambay, tundiuraeb, koppor (Sén.) ; kunkasari yékhè, ‘ali yékhé (Guinée) ; mumulé (Côte
d’Ivoire) ; tchivéfi (Congo).
Myliobatidae
Les raies-aigles sont d’excellents nageurscapables
d’effectuer des sauts hors de l’eau, d’ailleurs les petits
sont expulsés par la mère de cette façon. Ce sont des poissons des mers tropicales et tempérées, pélagiques côtiers,
mais quifréquentent également les abords des îles en
hautemer. Leurchair est comestible et appréciée. Les
raies-aigles se prennent au chalut et à. la senne tournante.
Sur les côtes occidentales d’Afrique, il n’existe que quelques espèces parmi lesquelles nous ne retiendrons que la
plus fréquente : l’aigle-vachette.
71
Aigle-vachette
zyxwvutsr
zyxwv
zyxwv
Bteromykteas bouims (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
La tête est bien s6parée des pectorales qui sont falciformes. Le museau est en ogive aiguë. La nageoire caudale
est située enpartieau niveau des ventiales. La face dorsale
est brunâtre ou vert-bronze avec parfois des marbrures
claires transversales.
L’espèce est assez commune sur toutes les côtes
ouest-africaines ; elle existe aussi en Méditerranée et sur
les côtes méridionales de l’Afrique du Sud. Elle est p6la-
72
Myliobatidae
gique , mais se nourrit sur le fond et se déplace, souvent
en banc, au-dessus du plateaucontinental prèsdescôtes
où les pêcheurs la capturent .à la sennetournante. Son
envergure atteint 150 cm.
zyxwvut
Noms vernuculuires :
Ndiaouatt (Sen. O) ; soukel (Sén. L) ; tchissibissi
(Congo).
zyxwvut
zyxwv
Pteromylaeus bouinus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
13
wvutsrqponmlz
zyxwvu
zyxwvutsrqp
zyxw
es-souris Les
Rhinopteridae
Voisinesdesraies-aigles et parfois confondues avec
elles, les rhinoptères ontun
museau profondément
échancré en son milieu, formant ainsi 2 lobes frontaux
distincts et caractéristiques. Ce sont despoissons semi-
Mourine
échancrée
Rhinoptera bonasgs (Mitchill, 1815)
Les dents sont aplaties, larges et disposées en 5 à 8
rangées, le plus souvent 7, à chaque mâchoire. La peau
est lisse, sans épines, et d’un remarquable vert-bronze sur
le dos.
C’est une espèce atlantique tropicale et subtropicale,
connue de part et d’autre de l’océan. Sur les côtes ouestafricaines, elle existe de Gibraltar à l’équateur. Pélagique
côtière, elle se déplace en banc parfois important près de
la surface et effectue, de temps en temps, des sauts hors
de l’eau. Elle se nourrit sur le fond, de mollusques et de
crustacés, qu’elle découvre par des mouvements rapides
de ses pectorales, soulevant ainsi d’épais nuages de vase et
74
pélagiques des eaux côtièrestropicales
et tempéréeschaudes. La famille qui ne comprend qu’un seul genre, est
principalement représentée sur lescôtesouest-africaines
par Rhinoptera bonusus.
Rhinopteridae
de sable. Coquilles de mollusques et carapaces de crustacés sont broyées par les puissantes mâchoires de l’animal,
qui agissent comme desmeules. La mourine échancrée est
ovovivipare ; la femelle peut porter jusqu’à 6 petits. Elle
est exceptionnellement prise au chalut, plus communément à la senne tournante, mais n’a pratiquement aucune
importance économique. Elle peut atteindre 150 cm
d’envergure.
Noms vernaculaires :
Ndiaouatt (Sén. O) : toumboulann (Sén. L) ;
rutj,runtj
( S b S) ; tchimbombo, tchimbonga
(Congo, V. ) .
zyxwv
zyxw
Rhinoptera bonasus (Mitckill, 1815)
75
mantas
Les raies
: diables de mer et mantes
zyxwvuz
Ce sont les raies les plus grandes : leur envergure
peut dépasser 7 m et leur poids 3 O00 kg. Les pectorales
ont des extrémités aiguës comme celles des aigles de mer
et se prolongent de chaque côté de la tête par 2 cornes
aplaties, mobiles : les appendices ou nageoires céphaliques. Les yeux et les évents sont en position latérale. La
queue est plus longue que le disque, elle porte une petite
nageoire dorsale à sa base et parfois un long aiguillon serratulé. La peau est nue ou plus ou moins rugueuse. La
bouche est large et garnie de nombreuses dents, très petites et non fonctionnelles. Le système branchial esttrès
développé et forme un véritable filtre.
Manta birostris (Dornndorff, 1798)
Il s’agit de la seule espèce ouest-africaine du genre
Manta, c’est-à-dire à présenter une bouche terminale en
76
mer. Dans leurs déplacements, les raies mantas sont souvent accompagnées de poissons-pilotes et de rémoras.
Planctophages, elles captent leur nourriture au moyen de
leurs cornes qu’elles utilisent pour diriger les proies vers
leur bouche. Elles sont ovovivipares et ne portent qu’un
seul petit. Le nom de diable de mer vient de leur mauvaise
réputation légendaire : elles sont capables de surgir hors
de l’eau, comme des diables... et d’effectuer des sauts
impressionnants et spectaculaires. Retombant parfois sur
les petites embarcations, les raies mantas sont considérées
comme des êtres agressifspar l’imagination populaire ; en
fait ce sont des animaux parfaitement inoffensifs. Sur les
côtes occidentales d’Afrique, les raies mantas sont assez
régulièrement capturées, en particulier au large du
Congo, du Sénégal etde Gambie. S i x espèces ont été
signalées dans les eaux ouest-africaines dont deux principales.
zyx
zyxwvutsrqp
Les raies mantas sont présentes dans les eaux tropicales et tempérées chaudes de tous les océans. Ce sont des
poissons pélagiques, grands migrateurs qui se rencontrent
aussi bien au-dessus du plateau continental qu’en haute
Mante
Mobulidae
Mobulidae
position frontale. Les grandes cornes céphaliques sont
caractéristiques de l’espèce. La colorationestvariable ; en
zyxwv
zyxw
MaBnta birostris (Donndorff, 1798)
77
zyxwvuts
zyxwvut
général la face dorsale est brun olivâtre à noire avec partuellement par paire ou en petits groupes, mais on leur
fois des taches, des bandes ou des chevrons plus clairs ; la
suppose des périodes de repos durant lesquelles elles resface ventrale est en grande partie blanche.
teraient posées sur le fond. Cette manteatteint 6 m
C’est une espèce atlantique tropicale, connue depart
d’envergure et un poids de 3 500 kg.
et d’autre de l’océan. Elle est pélagique, nage indolemmenten surface et selaisse aisément approcher mais, harNoms vernaculaires :
ponnée, elle peut entraîner son agresseur
très rapidement
Choucounteur
(Sén. L) ; ndiaouratt bédjéne
etdurant plusieurs heures. Les mantes se déplacent habi(Sén. O) ; tchibouela likouessi (Congo).
Diable de mer
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxwvut
Mobula lacasana
Beebe
Les espèces du genre MobzzZu ont la bouche qui
s’ouvre sur la face inférieure de la tête. Mobzclu Zzl~usuva
neporte pas d’aiguillon sur la queueet présente des dents
disposées en bandes sur presque toute la largeur de la
bouche. Le dos est brun-violet foncé chez le mâle: bleunoir chez la femelle ; le ventre est entièrement blanc ; la
nageoiredorsale présente une tache blanche à son extrémité.
78
et Tee Van, 1938
Mobulidae
L’espèce, connue du Pacifique oriental et du Sénégal,aprobablementune
vaste répartition. §on mode de
vie est semblable à celuides autres raies mantas. Elle
atteint 220 cm d’envergure.
Noms vernaculaires :
Ndiaouatt bédjéne (Sén. O) ; souki (Sén. L).
zyxwv
zyxw
zyx
Mobzlda dmasana Beebe et Tee Van, 193s
19
zyxwvutsrq
zyxwv
zy
Les poissons à squelette entièrement ossifié constituent le groupe des Téléostéens. Un Téléostéen-type a ses
nageoires soutenues par des rayons ; ses fentes branchiales
sont recouvertes par un opercule et sesécailles sont de
simples lamelles ossifiées, lisses
ou rugueuses. Au cours de
I’évolution, les Téléostéens iont apparus après les poissons
cartilagineux. Dans la faune actuelle, ilexiste d’autres
groupes de poissons à squelette ossifié(cf.classification
généraledespoissons en fin d’ouvrage). Chez ces poisons, I’ossification du squelette est plus ou moins développée ; les parties cartilagineuses qui subsistent, sont soit
des vestigesancestraux soit le résultat d’une régression
secondaire.
Au sein des Téléostéens, on distingue une évolution
entreunétatinitial,primitif,
qualifié de malacoptérygien, et un état actuel, évolué, qualifié d’acanthoptérygien. L’état malacoptérygien est caractérisé par l’absence
de rayons épineux aux nageoires, des pectorales insérées
trèsbas sur les flancs, des pelviennes, quand ellesexistent, en position abdominale et ayant plus de 6 rayons,
des écailles lisses. Les Elopidae , Albulidae, Engraulidae,
Clupeidae, Muraenidae et Ophichthidae sont des exemples de familles de poissons présentant l’état malacoptérygien d’une manière plus ou moins complète. L’état acanthoptérygien est caractérisé par la présence de rayons épineux aux nageoires, des pectorales élevées sur les flancs,
despelviennes en position thoracique ou jugulaire et
rugueuses. C’est
ayant moins de 6 rayons,desécailles
dans l’ordre des Perciformes que cet état est le plus parfaitement réalisé. Entre ces deux extrêmes, il existe de nombreuses formes de transition.
Le groupe des Téléostéens est le plus diversifié et le
plus abondant de tous les groupes de poissons : il reptésente 95 % de la faune actuelle, soit environ 18 O00 espèces. L’ordre des Perciformes représente, à lui seul, 7 000
espèces,répartiesen
150 familles. Outre les caractères
acanthoptérygiens définisci-dessus, lesPerciformes ont
un corps symétrique, une nageoire dorsale simple ou multiple avec toujours une partie antérieure épineuse, des
pelviennes constituées d’une épine et de 5 rayons mous,
quelquefois moins, et une anale en partie épineuse. La
plupart des Perciformes sont des poissons marins côtiers.
1
81
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwv
Les principales familles sont : les Serranidae, lesCarangldae, les Sparidae, les Sciaenidae, les Pomadasyidae, lestes
Mugilidae, les Sphyraenidae, les Polynemidae, les Labri-
Guinée du Sénégal
Elops senegalemis Regan, 1909
Poisson osseux primitif au corps fusiforme et cylindrique, couvert de petites écailles argentées. Les nageoires
sont sans épines. Il n’existe qu’une seule dorsale située au
milieu du dos. Les pectorales sont basses et munies d’un
appendice écailleux. Les pelviennes sont en position
abdominale, ont un nombre élevé de rayons (10-16) et
présentent aussi un appendice écailleux. La dorsale et
l’anale ont leur baie entourée d’une gaine écailleuse.
C’est un poisson argenté, très brillant, légèrement
bleuâtre sur le dos ; les nageoires sont parfois bordées de
noir.
La Guinée du Sénégal est un pélagique côtier, assez
commun sur lescôtes ouest-africaines, du Sénégal au
Congo, au-dessus des fonds vaso-sableux jusqu’à 50 m de
profondeur. Il*pénètre occasionnellement en lagune. Pris
au chalut ou 8 la senne, ilprésente peu d’intérêt en raison
d’une chair plutôt insipide et contenant de nombreuses
82
dae, les Blenniidae, les Gobiidae et lesScombridae ; tousont bien représentées en Atlantique oriental tropical.
Elopidae
arêtes. Voisin du Lady-fish américain, il peut être admis
localement commepoisson de pêche sportive. C’est un
prédateur occasionnel quimord à la cuiller. Il atteint
90 un de long.
Noms vernaculaires :
Lou1 (Sén. L) ; lak (Sén. O) ; naïn pon (Sén. M) ;
kéni, téni, broun yékhé (Guinée) ; asranhoura (Côte
d’Ivoire, Ebrié) ; attiebete (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; diglikari (Côte d’Ivoire, Alladian) ; baavick
(Togo) ; agba, gbanvi (Bénin) ; m’vègni (Congo, V.).
Remarque : ilexiste une autre espèce ouest-africaine
d’Elopidae : EZops Zucerta Valenciennes, 1846, confondue
en général avec E. senegalemis. La détermination est
effectivement assez délicate et repose sur le nombre
d’écailles de la ligne latérale : moins de 85 chez E.
lacerta, plus de 90 chez E. senegaZensis.
zyxwv
zyxw
Elops senegalensis Regan, 1909
83
Tarpon atlantique
zyxwvutsrq
zyxwv
z
zyxwv
z
Tarpon utZanticas (Valenciennes, 1846)
syn . Megalops atlantica (Valenciennes, 1846)
Megalopidae
refuge dans les eaux saumâtres dépourvues d’oxygène.
Autrefois réunie aux Elopidae, la famille des MegaloTrès prolifique, la femelle pondjusqu’à
12 millions
pidae n’est représentée en Atlantique que par une seule
d’œufs qui donneront naissance à des larves transparentes
espèce : le tarpon atlantique. Il se caractérise par un corps
en forme de feuille,semblables à la larve leptocéphale des
fuselé, comprimé latéralement et couvert de grandes
anguilles. Les tarpons sont des prédateurs voraces, qui
écailles argentées (de 8 à 10 cm sur les grands spécimens).
chassent les bancs de petits pélagiques tels que sardines et
La mâchoire inférieure est prognathe. Les nageoires sont
mulets. Eux-mêmes sont presque exclusivement pris par
sans épines. La dorsale, unique, est insérée au milieu du
les pêcheurs sportifs, notamment dans les zones estuariendos ; elle présente un lobe antérieur élevé et son dernier
nes du Gabon, du Congo et de l’Angola. Le tarpon est en
rayon est extrêmement allongé. Les pectorales sont basses.
effet un des principaux favoris de ces pêcheurs en raison
Les pelviennes sont en position abdominale. L’anale préde sa capture difficile ;pris à la ligne, il effectue des sauts
sente aussi un lobe antérieur développé. Enfin la caudale
spectaculaires pour se libérer. Il peut dépasser 200 cm de
est fourchue et symétrique. La coloration est argentée,
long et peser 128,36kg, record mondial sur ligne de
très brillante, légèrement bleuâtre ou verdâtre sur le dos.
15 kg (Venezuela, 1956). Le record africain est de 115 kg
C’est un poisson pélagique côtier des eaux tropicales
(Gabon,
1980).
et subtropicales de l’Océan Atlantique. Plus abondant sur
les côtes américaines, il est régulièrement observé sur celNoms vernaculaires :
les de l’Afrique occidentale, du Sénégal (avant l’hivernage) à l’embouchure du Congo. Le tarpon possède uneWalidor
(Sén. O) ; mèl (Sén. L) ; dimtatoli (Sén. S) ;
vessie natatoire qu’il est capable de remplir directement
mbessi (Congo, V.). Les
larves
portent le nom de
d’air ; cette particularité permet aux jeunes de trouver
me‘ yékhé en Guinée.
84
zyxwvutsrqponmlkj
zyxwv
zyxw
Tarpon atlanticus (Valenciennes, 1846)
85
Banane de mer
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxwv
z
zyxwvuts
AZbzcZa uuGpes (Linnaeus, 1758)
Son nom vernaculaire de banane de mer lui vient de
sa forme vaguement a bananoïde >. En fait, son corps est
fuselé, arrondi sur le dos et aplati ventralement. Il est
couvert de nombreuses petites écailles argentées. Le
museau est allongé et forme un rostre conique au-dessus
de la bouche. Les nageoires sont semblables à celles des
Elopidae. C’est un poisson entièrement argenté, très brillant, avec des reflets bleu verdâtre sur le dos. Les jeunes
présentent des bandes transversales noirâtres sur le dos et
les flancs supérieurs, qui sont remplacées par des lignes
longitudinales chez les adultes ; ces marques disparaissent
très vite après la mort. Les nageoires sont jaunâtres ou
légèrement fumées.
AZbzlla v.u&es, unique espèce de la famille, est large, ment répandue dans les mers chaudes tropicales et subtropicales.Elleest pélagique côtière et marque une nette
Albulidae
préférence pour les très petits fonds (quelques dizaines de
cm) sablo-vaseuxsurlesquelselle
trouve sa nourriture
constituée de crabes,crevettes, oursins, vers et mollusI
ques. Grégaires, les jeunes AZbzlZu forment desbancs
importants, tandis que les adultes constituent des groupes
beaucoup plus petits. La reproduction est mal connue,
mais le développement passe par un stade larvaire pélagique : la larve leptocéphale. La banane de mer est principalement un poisson de pêche sportive connu sous le nom
de Bonefish (le recordmondial est de 8,61 kg sur ligne‘ de
15 kg en Afrique du Sud, 1962) ; elle atteint 80 cm de
long. §a chair est meilleure que celle des Elopidae, mais
contient autant d’arêtes !
Noms vernacduires :
Nguignane (Sén. L) ; tiasulan (Sén. S) ; lati borikhi
gnerekhi (Guinée, §o. ) .
,
zyxwvutsrq
zyx
zyxwv
zyxwvu
A h G a uuGpes (Linnaeus, 1758)
Murènes
zyxwvutsr
zyxwvu
Muraenidae
Les murènes sont des poissons Anguilliformes à peau
nue. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale et l’anale
sont longues et réunies à la caudale ; les pectorales et les
pelviennes absentes. Il n’y a pas de ligne latérale, mais
seulement quelques pores sur la tête, en avant des ouvertures branchiales qui sont très réduites. Les narines sont
tubulaires : la première paire est située sur le museau, la
seconde au niveaudesyeux. Les mâchoires et le palais
sont armés de fortes dents caninoïdes, qui peuvent infliger des blessures dangereuses quand la murène est provoquée,
Les murènes sont des poissons des mers tropicales et
tempérées chaudes. Elles sont communes et parfois même
abondantes sur les fonds rocheux lirtoraux. Ce sont des
prédateurs voraces qui chassent en général la nuit ; elles
peuvent être nécrophages à l’occasion. Les plus grandes
murènes peuvent dépasser 200 cm de long. Elles sont très
puissantes et très résistantes même hors de l’eau et c’est,
bien souvent, lorsqu’elles sont sur le pontdu bateau
qu’elles cherchent. à mordre. Leur pêche est accessoire,
elles mordent aux lignes et aux palangres. Certaines sont
comestibles, d’autres toxiques. Sur les côtes occidentales
d’Afrique, il existe de nombreuses espèces de murènes
que nous illustrerons par l’une des plus communes :
Muraenu melunotis.
z
zyxwvutsr
Murène ànoire
oreille
Muraena rnelanotis (Kaup, 1859)
Cette murène présente sur le dos, les flancs et la tête,
de -nombreuses taches jaune clairencastrées dans un
réseau brun noirâtre à brun violacé. Les taches sont plus
petites vers l’avant et sur la tête, plus grandes du côté
ventral que ducôté dorsal. Le ventre est jaunâtre. La fente
88
Muraemidae
zy
z
branchiale est située au centre d’une trèsgrosse tache
noire.
La murène à oreille noire est une espèce typiquement
ouest-africaine tropicale. Son aire de répartition se situe
entre Port Etienne et le Cap Frio. Elle niche D dans les
<(
zyxwv
Muraena melanotis (Kaup, 1859)
zyxwvuts
zyxwvutsr
zyxwvutsr
zyxwvutsrqz
zones rocheuses littorales, ainsi que dans les éboulis des
digues et des ouvrages portuaires. Son régime alimentaire
est fonction de la taille des individus : les jeunes semblent
préférer. les crustacés, les adultes sont avant tout ichtyophages. La murène à oreille noire atteint communément
80 cm de long et exceptionnellement 140 cm. Elle se
reproduit durant la saison chaude ; le développement
passe par‘un stade larvaire particulier : la larve leptocéphale en forme de feuille de laurier.
Nom vernacuhire :
Sik bu garé (Sén. L).
Remarqzle ;Maraena robasta (OSORIO, 1909), appe-
lée sik bu gur par les pêcheurs lébous, est assez commune
également en Atlantique oriental tropical. Sa coloration
basale est ocre à rouge-brun, parsemée de taches foncées
presque noires. Les noms vernaculaires suivants : sik (Sén.
L) ; diani guetj (Sén. O) ; bar0 nasar (Sen. M) désignent
toutes les autres espèces de murènes.
Congres-brochets
Muranesocidae
Ce sont despoissons Anguilliformes à peau nue. Les
nageoiresdorsale et anale sont réunies à la caudale ; les
pectorales sont présentes ; les pelviennes absentes. Prochesdes congres, ils s’en distinguentpar une grande bouChe armée de nombreuses dents sur les mâchoires et sur le
Congre-brochet
Cynopoanticusferox Costa, 1846
L’aspect général est celui d’un congre. Le palais est
garni de très grandes dents alignées et flanquées de canines plus petites. Le museau porte une forte indentation
90
palais où elles sont plus fortes. Ce sont despoissons de
grande taille desmerstropicales.
La famille comprend
peu d’espèces ; la plus fréquente en Atlantique oriental
est Cynoponticus ferox.
Muraenesocidae
au niveau de la narine antérieure. La ligne latérale est formée de pores ramifiés. La coloration générale estgrise
plus ou moins verdâtre ou brunâtre, plus foncée sur le
zyxw
Cynoponticus ferox Costa, 1846
zyxwvutsr
zyx
zyxwvutsr
zy
zyxwvutsrq
zyxwv
dos, plus claire sur lesflancs ; le ventre estblanc. Les
nageoires dorsale et anale sont claires et lisérées de noir ;
les pectorales sont grisâtres ou noirâtres.
C’est une espèce ouest-africaine tropicale, abondante
dans le Golfe de Guinée ; moins fréquente au nord, elle
remonte cependant jusqu’en Méditerranée occidentale où
quelques exemplaires ontété capturés. Ellevit sur les
fonds sableux et sablo-vaseux du plateaucontinental,
entre 10 et 100 m de profondeur. Les grands spécimens
(150 cm de long) se situent entre 75 et 100 m de profondeur. Le congre-brochet est un prédateur vorace essentiellement ichtyophage. Pris à la ligne ou au chalut, il n’a
pratiquement aucune valeurcommerciale sinon pour la
préparation de soupes de poisson.
Nom vernucuhire :
Diey (Sén. O.L.) ; mololo (Guinée, So.) : nsikimbila
(Congo, V.).
Poissons-serpents
Qphichthidae
Ce sont des poissons Anguilliformes à peau nue. Les
nageoires dorsale et anale sont réduites ; il n’y a pas de
caudale, la queue se termine en pointe. Les pelviennes
sont absentes, les-pectorales peuvent être présentes ou
absentes. Le museau est pointu et la bouche est toujours
bien garnie de dents acérées ou granuleuses.
Poisson-serpent
Pisodonophis semicinctas (Richardson, 1848)
Corps serpentiforme de coloration jaune sale, présentant 15 à 18 taches brun noirâtre en forme de sellesur le
92
Ce sont des poissons benthiques, côtiers ou de profondeur des mers tropicales et subtropicales. Sur les côtes
occidentales d’Afrique, lesespèces sont assez nombreuses ; plusieurs sont des petites formes rarement observées.
L’espèce la plus commune est Pisodonophis semicinctas,
baptisée abusivement <( serpent de mer B.
Qphichthidae
dos et lesflancs ; le museau est marquéde petits points
bruns.
zyxwvu
zyxwv
zyxw
zyx
Pisodonop&s semicinctus (Richardson, 1848)
93
zyxwvutsrq
zyxwvz
L’espèceesttrès
commune sur lescôtes
ouestafricaines ; elle
existe
aussi
en Méditerranée occidentale
sur lescôtes nord-africaines. Ellevit enfouie dans les sédiments sableux et sablo-vaseux par petits fonds, de la côte
jusqu’à 20 m de profondeur, et pénètre
à l’occasion en
lagune. Elle se nourrit principalement de petits crustacés
et mollusques. Fréquente dans lesprisesdes
sennes de
Sardine, sardinelles, ethmalose, rasoir
La très grande et très importante famille des Clupeidae est constituée ‘de petits poissons argentés au corps
oblong plus ou moins comprimé. Des écailles en chevrons
forment une carène aiguë sur le bord ventral de l’abdomen ; par ailleurs, les écailles sont lisses et caduques. La
bouche terminale a une mandibule prognathe typique du
groupe. Il n’existe qu’une seule nageoire dorsale, sans
rayons épineux, située au milieu du dos. La caudale est
fourchue, bienéchancrée.L’anale
est souvent longue,
tandis que les pelviennes peuvent être réduites ou absen94
plages et pouvant atteindre 80 cm delong, elle ne manque jamais d’impressionner les badauds attirés par le
spectacle de la mise à terre du filet.
Noms vernacdaires :
Sîk (Sén. L) ; diani guetj (Sén. O) ;livila (Congo, V.).
Clupeidae
tes. Les Clupeidae ont un système branchial bien développé agissant comme un véritable filtre à plancton. C’est
une famille cosmopolite qui comprend des espèces d’eaux
froides et des espèces d’eaux chaudes ; ces dernières étant
les plus diversifiées. Les Clupeidae forment d’immenses
bancs qui sont exploités tant par les pêcheries artisanales
qu’industrielles. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les
espèces sont nombreuses, mais toutes ne sont pas bien
définies. Les plus importantes économiquement sont les
sardinelles et I’ethmalose.
zyxwvu
zyxwvutsrqponm
zyxwv
zyxw
Sardinella aurita Valenciennes, 1847
95
zyxw
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxw
zyxwvu
zyxwvutsrq
Sardinelles
Clupeidae
Sardinelle
ronde
Sardinella aurifa Valenciennes, 1847
Sardinelleplate
Sardinella maderensis (Lowe, 1839)
syn. S. eba Valenciennes, 1847
Les sardinelles ont un corpsallongé et comprimé.
Elles sont qualifiées de ronde et de plate l’une
par rapport
à l’autre : S. aurita est en effet plusarrondie que S.
maderensis, sasectiontransversale
n’est cependant pas
ronde mais plutôt ovale ; sacarèneventraleestmoins
aiguë que celle de S. maderensis. Outre l’allure générale
du corps, ces deux espèces peuvent se distinguer par le
nombre de rayons de la pelvienne, 9 chez S. azlrita, 8
chez S. maderensis, et par leur coloration. S. auritd a le
dos bleu, les flancs et le ventre blanc argenté ; à la limite
du dos et des flancs se situe une bande jaune doré chez les
spécimens frais et il existe à l’angle supérieur de l’opercule, sur celui-ci, une tache diffuse sombre. S. maderensis
estgris bleuté dorsalement, lesflancs et le ventre sont
blanc argenté sans bande dorée, la tache diffuse sombre
est située en arrière de l’opercule et il en existe une autre
à la base des premiers rayons de la dorsale. Les sardinelles
atteignent 25 à 30 cm de long.
96
Ce sont des espèces pélagiques du plateau continental : S. maderensis fréqente les eaux côtières jusqu’à 50 m
de profondeur, tandis que S. aurita atteint le rebord du
plateau, soit environ 150 m . S. aurita est largement distribuée dans les eaux tropicales et subtropicales de l’Atlantique nord et sud, elle existerait également dans le Pacifique ouest. S. maderensis a une aire de répartition plus
restreinte, limitée à la Méditerranée et aux côtes occidentales d’Afrique, deGibraltar à l’Angola. Dans la province
sénégalo-mauritanienne, S. azlrita se reproduit sur les
fonds de 50 à 100 m et S. maderensis sur ceux de 10 à
50 m ; il se constitue ensuite 2 nurseries côtières, l’une au
niveau de la Petite Côte sénégalaise, l’autre en Mauritanie, au sud du Cap Blanc. Les jeunes de S. aurita restent
dans lesnurseries jusqu’à leur maturité puisrejoignent
lestockdes adultes qui migrent au large en suivant les
mouvements d’eauxfroides. S. aurita prédomine en effet
durant la saison hydEologique froide, de décembre à mai,
zyxwv
zyxw
Sardinella maderensis (Lowe, 1839)
zyxwvuts
zyxwvut
zyxwvutsr
zyxwvut
zy
zyxwvutsrqp
zyxwv
c’est-à-dire pendant la période des alizés qui entraînent
des remontées a’eaux froides et salées à la côte. Elle est
remplacée, en saison chaude, par S. muderensis sans toutefois disparaître. Les jeunes et les adultes de S.maderensis se dispersent aprèsla
reproduction dans la zone
sénégalo-mauritanienne, mais leur migration est de moins
grande amplitude que celle de S. atlrita. Les sardinelles
sont pêchées à la senne tournante et de plage. Elles sont
utilisées pour la consommation (conserveries-braisage), la
fabrication de farine de poisson et comme appât par la
flottille thonière. Dans les eaux sénégalaises, les captures
ont atteint près de 80 000 tonnes de S. aurita et 50 O00
tonnes de S. muderensis, en 1978. La production globale
du stock sénégalo-mauritanien était de 360 O00 tonnes en
1977. Au Sénégal, les sardinellesbraisées représentent
Sardine
Noms vernuczll’aires :
S. atlrita : allache(France)
; téyit (Mauritanie) ;
yaboï maureug (Sénégal) ; kankanman (Côte
d’Ivoire) ; massoudzi (Congo).
S. maderensis : grande allache (France) ; téyit (Mauritanie) ; y$ssou yaboï (individus de moins de 10 cm)
et yaboï tass (individus de plus de 10 cm)(Sénégal) ;
agouwa (Côte d’Ivoire, Ebriée) ; gran (Côte d’Ivoire,
Alladian) ; djandjerema (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; makouala (Congo).
Sardilzapilchardus (Walbaum, 1792)
11 s’agit de la <( vraie >> sardine qui se distingue des
sardinelles par son operculerayé de stries rayonnantes
(lissechezles
sardinelles) et laprésence de quelques
taches sombres plus ou moins diffuses et alignées sur les
flancs.
98
unepartimportante
de l’alimentation des populations
côtières et rurales ; une partie de la production est mise
en conserve dans les usines dakaroises et vendue sous le
nom de pilchards.
Clupeidae
C’est une espèce d’eaux tempérées qui remonte
jusqu’au Dogger Bank en Mer du Nord. Elle est très
abondante dans le Golfe de Gascogne et en Méditerranée
occidentale, ainsi que sur les côtes marocaines et mauritaniennes qui constituaient sa limite sud. Or, à la faveur de
zyxwv
Sardina pilchardus (Walbaum, 1792)
zyxwv
zyxw
zyxwvutsrqp
zyxw
zyx
zyxwvuts
conditions hydrologiques particulières (extension de la
zone d’upwelling), quelques individus, appartenant probablement au stock mauritanien, ont été récoltés en Baie
de Gorée en 1976-77. Comme ses congénères, la sardine
Ethmalose
Ethmalosa fimbriata (Bowdich, 1825)
L’ethmalose a un corps beaucoup plus élevé et comprimé que celuidessardînelles et ses profils ventral et
dorsal sont très convexes. Mais ce qui permet de reconnaître l’ethmalose au premier coup d’œil, c’est sonaspect
soyeux dû à ses écailles spéciales à bord libre lacinié. Le
dos est brun,olivâtre avec de jolis reflets dorés, les flancs
sont argentés avec une ou plusieurs tachesnoirâtresen
arrière de l’opercule.
L’ethmalose est une espèce
ouest-africaine
très
côtière.Elle remonte lesestuaires et pénètre en lagunes
durant la saison sèche. Elle semble se reproduire toute
l’année avec toutefois des Q poussées B printanière, estivale et automnale. Sa contribution aux apports des Clupeidae de la Sénégambie est d’environ 17 000 t (1978).
Elleest pêchée ‘a la senne et au filet maillant dans les
100
est pélagique, migratrice et planctophage. Elle atteint
25 cm de long en Atlantique et fait l’objet d’une importante exploitation. Le stock mauritanien fournirait environ 500 O00 t par an.
Clupeidae
régions du fleuveSénégal et de Saint-Louis, du SineSaloum, de la Gambie et de laCasamance. En C6te
d’Ivoire, l’ethmalose est l’esptce lagunaire prépondérante ; les captures (environ 15 O00 t) sont constituées en
grande partie de jeunes individus qui supportent mieux la
dessaluredes eaux que les adultes. L’ethmalose atteint
45 cm de long et un poids de 1 kg.
Noms vernaculaires :
lgir bicham (Mauritanie) ; awatt , obeu (Sén. O) ;
fassou coba, cobo (Sén. L) ; tindaltchatch,tiatj
(Sén. S) ; tialo (Gambie) ; diata (Casamance) ;
bonga, bonga seri (Guinée) ; aywo (Côte d’Ivoire,
Ebrié) ; ehoube (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; tiaka,
aywé, folé, wékuako (Bénin) ; awefu, bongo, bonji
(Sierra-Leone) ; mandji, liandji (Congo, V.).
\\
:
zyxw
zyxwv
zyx
Ethmalosa fimbriata (Bowdick, 1825)
101
Rasoir
zyxwvutsrqp
zyxwv
z
zyxw
Ilisba africana (Bloch, 1795)
Le rasoir est un poisson curieuxpar son extrême aplatissement latéral et sa forme en lame de couteau. L’image
est justifiée en outre par l’existence d’une carène ventrale
tranchante et serratulée. La mâchoire inférieure est particulièrement proéminenteet relevée. Les ventrales sont
rudimentaires et l’anale longue. La teinte générale est
jaunâtre, à reflets argentés.
C’est une espèce pélagique très commune le long des
côtes occidenTales de l’Afrique tropicale. Elle est prise au
102
Clupeidae
chalut et à la senne, mais présente peu d’intérêt pour la
pêche ; elle est habituellement rejetée à la mer. Le rasoir
atteint 25 cm de long.
Noms vernaculaires :
Rimbol (Sén.) ; lati (Guinée) . lala (Côte d’Ivoire,
Ebrié) ; nafran (Côte d’Ivoire,
Appolonien)
;
aflema, kaflan (Bénin) ; bonga (Nigeria) ; litchiendjilà
(Congo, V .) .
zyxwv
zyxw
IGisba africana (Bloch, 1795)
103
Anchois
zyxwvutsrq
zyxwv
Engraulis encrasicolas (Linnaeus, 1758)
syn. Anchoa gihzeensis Rossignol et Blache, 196 1
zyxwvut
zy
zyxwvutsrq
zy
L’anchoisest un petit poisson d’une quinzaine de
centimètresayant l’allure général d’un Clupeidae, mais
qui se caractérise par un corps fusiforme et arrondi, sans
carène ventrale, et surtout par un museau allongé, proéminent, formant une sorte de rostre au-dessus de la bouche qui est oblique et largement fendue ; lemaxillaire
dépasse nettement le bord postérieur de l’œil. La coloration générale est brunâtre, avec une bande longitudinale
argentée, et présente des reflets métalliques sur les flancs,
lorsque le poisson n’a pas perdu ses écailles ; le dosest
légèrement plus sombre.
Elzgraulis encrasicolus est l’unique représentant.de la
famille desEngraulidae en Atlantique oriental tropical.
C’est une espèce pélagique côtière qui peut former des
Silures ou poissons-chats ou mâchoirons
La famille des
poissons-chats
est
essentiellement
constituée de formes estuariennes, toutefois
certaines
espèces montrent des affinités nettement marines, d’autres
au contraire sont totalement d’eau douce. Ce sont des
104
Engraulidae
bancstrès importants. Elleest planctophage et effectue
desmigrationssaisonnières
de faibles amplitudes. Très
commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, de
laMer du Nord au Maroc, elle y est pêchée à la senne
tournante et au chalut pélagique. Sa valeur commerciale
est considérable dans ces régions où elle est consommée à
l’état frais. salée. au vinaigre, en pâte ou en filets mis en
conserve. Sur les côtes ouest-africaines, sa biologie et son
potentiel de production sont mal connus ; elle n e semble
être exploitée qu’au Ghana.
Noms vernacdaires :
Galadakh (Sén. L) ; youssou nokoum (Sén. O ) ;
pankan muntali (Sén. S).
Ariidae
poissons des régions tropicales et tempérées chaudes qui
se caractérisent par un corps nu, sans écaille et une tête
fortement ossifiée et aplatiesurledessus
formant ainsi
une sorte de bouclier céphalique. La bouche est entourée
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxwvutsrqp
zyx
de 3 paires de barbillons : 1 paire de barbillons maxillaires et 2 paires de barbillons mandibulaires. Les mâchoires,
et souvent le palais, sont garnis de dents villiformes ou
granuleuses. Le rayon antérieur de la première dorsale, et
celui des pectorales, est transformé en un fort aiguillon
barbelé ; la deuxième dorsaleest adipeuse, sans aucun
rayon, réduite et rejetée en arrière ; les pelviennes sont en
Mâchoiron
zyxwv
Arius heudeloti Valenciennes, 1840
La caractéristique spécifique principale de ce mâchoiron est la présence de dents palatines disposées en petites
plages ovoïdes et largement écartées. Le dos est brunâtre
plus ou moins violacé,lesflancs
argentés et le ventre
blanc. Les nageoires sont brunâtres, plus foncéesaux
extrémités.
C’est une espècecôtière ouest-africaine, commune
sur les fonds vaseux, du Sénégal à l’Angola. Parfois abondante localement, elle peut donner lieu à des prises notables : 1 O00 t de mâchoirons ont été débarquées à Dakar
par la flottille chalutière en 1977.Les mâchoirons peuvent
se prendre aussi au filet maillant, à la senne et à la ligne.
Leur chair est de très bonne qualité et très appréciée sur
106
position abdominale, la caudale est grande et largement
fourchue.
En Atlantique tropical, seul le genre Arias est représenté. Il comprend plusieurs espèces marines, estuariennes et d’eau douce. Parmi les espèces d’affinités marines,
une des plus communément rencontrées est Anks headeLoti.
Ariidae
les côtes d’Afrique. Toutefois il faut se méfier de leurs
aiguillons lors des manipulations, car ils peuvent infliger
des
blessures
douloureuses. Les formes marines des
mâchoirons pratiquentl’incubation buccaledesœufs
:
après la fécondation, les œufs, peu nombreux,mais volumineux, sont avalés par le mâle qui les gardera dans sa
bouche jusqu’à l’éclosion, leur assurant ainsi une meilleure chance de survie. A signaler l’intéressante expérience, menée récemment en Côte d’Ivoire, concernant
l’élevage d’une espèce lagunaire de mâchoirons de la
famille des
Bagridae.
La technique est maîtrisée et
il semble que la phase d’exploitation industrielle puisse
être envisagée avec optimisme.
zyxwv
zyx
Arius heudeloti Valenciennes, 1840
107
zyxwvutsrq
zyxwv
zy
Noms vemucuhh-es :
Kong (Sin. L.) ; dakak, ank, gardj (Sén. O) ; kun
kélo (Sén. M) ; kutkudian (Sén. S) ; konko, konchoé
Baudroies (lottes)
Lophiidae
Les baudroies sont en général assez peu connues du
public, car seules lesqueues dépouillées sont commercialisées sous j e nom de lotte (à ne pas confondre avec les
queues de Lugocephah, cf. famille des Tetraodontidae).
Ces poissons <( tout-en-gueule >> ont effectivement une
tête hideuse qui pourrait représenter un obstacle à leur
vente. Cependant, cette tête possède des a joues >> charnues très appréciées des connaisseurs ! L’énorme tête des
baudroies est arrondie et déprimée, elle représente
approximativement la moitié du corps. Elle porte le plus
souvent des lambeaux cutanés, des tubercules épineux et
descrêtesosseuses. Le corps se termine par une queue
relativement courte et conique. La bouche est excessivement fendue et garnie de fortes dents pointues. La première nageoire dorsale est constituée de 2 ou 3 rayons
céphaliques isolEs et de 3 rayons post-céphaliques unis
par une.membrane. Le premier rayon céphalique est
108
(Guinée, So.) ; gangangri (Côte d’Ivoire, Ebrié et
Alladian) ; ebo (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; kokoté
(Togo) (Bénin) ; ntchiendo (Congo).
transformé en un filament pêcheur (illicium) qui peut se
terminer par un lambeau cutané (esca). La seconde
nageoire dorsale etl’anale sont courtes et rejetéesvers
l’arrière du corps. Les nageoires pelviennes sont réduites
eten position jugulaire. Les nageoirespectorales sont
pédiculées, elles forment des moignons charnus et membraneux plus ou moins mobiles. La nageoire caudale est
tronquée. Les orifices operculaires s’ouvrent en arrière de
la base des pectorales. La peau est nue, ou couverte de
tubercules. La coloration des baudroies est variable, fonction de la nature du fond sur lequel elles se trouvent.
Les baudroies sont des poissons benthiques .du plateau continental etdu talus,notammententre
200 et
600 m de profondeur. Sédentaires, .elles chassent à l’affût
en restant immobile sur le fond avec lequel elles se confondent, agitant seulement leur filament pêcheur pour
attirer leurs proies (principalement des poissons) qu’elles
zyxwvuts
zyxwv
engloutissent dans leur énorme gueule. Elles sont vora-les
ces, et seraient capables demonter en surface pour s’attaquer aux oiseaux de mer ! La chairdes baudroies est
blanche, ferme, et très appréciée des gourmets. La valeur
commercialedesbaudroiesestélevée,
dans lesmers tempérées, et notamment
l’Atlantique
Nord,
elles sont
exploitées par les chalutiers. Sur les côtes ouest-africaines,
zyxw
zyxw
baudroies sont rarement commercialisées.Ellesconstituent le plus souvent <( lagodaille >> du pêcheur, c’est-àdire la part de la pêche que chaque marin est autorisé à
prendre pour saconsommation personnelle. Les baudroies peuvent atteindre de grandes tailles, 200 cm de
long pour un poids de 40 kg.
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwvutsrq
africaine
Baudroie
Lophius vaillant; Regan, 1903
Cette baudroie se caractérise par l’absence de l b beau cutané à l’extrémité de son filament pêcheur. Sa
colorationest
brunâtre, assez claire, avec des petites
taches brun foncé éparses sur le dos. La face ventrale est
gris-brun, comme fumée. Les nageoires sont noirâtres,
notamment la moitié distale des pectorales.
La baudroie africaine est connue du Maroc au Golfe
de Guinée. Elle vit sur les fonds sablo-vaseux de la pente
continentale,entre 200 et 800 m de profondeur. C’est
sur_ ces sondes que les crevettiers et les chalutiers la capturent occasionnellement. Sa chair est plus aqueuse et plus
flasque que celledesespèces
de l’Atlantique Nord,et
nécessite d’êtreégouttée avant consommation. La baudroie africaine atteint 50cm de long.
Lopkiidae
terranée, Lophins bzldegassa Spinola, 1807 et Lophizls
piscatorizcs Linnaeus, 1758. L. bzldegassa présente un
appendice charnu bilobé à l’extrémité de son filament
pêcheur ; sesnageoirespectorales
sont bordées d’une
bande noirâtre étroite et nette. Cette espèce n’est susceptible d’être rencontrée que sur lescôtes de Mauritanie,
qui représentent la limite sud de son aire de répartition.
Le leurre de Lophins piscutorins est large, frangé et porte
une papille centrale ; les nageoires pectorales sont tachetées à leur extrémité. La présence de cette espèce sur les
côtes ouest-africaines est peu probable, car elle ne semble
pas dépasser vers le sud la latitude de Gibraltar.
zyxwvuts
zyxwvutsr
zy
Remarqzle ;la baudroie africaine est souvent confondue avec les espèces de l’Atlantique Nord et de la Médi-
110
Nom vernaculaire :
Nkout’ tobo lima mani (Congo, V.).
zyxwvutsr
z
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrq
Poissons-crapauds
Antennariidae
Ce sont de curieux poissons au corps trapu et globuleux, à peau nue (Histno) ou spinuleuse (Antennurizls).
La bouche est assez grande, oblique et presque verticale ;
la mâchoire inférieure est proéminente ; les dents sont villiformes. La dorsale épineuse est réduite à 3 épines ; la
première, située au-dessus de la bouche, est transformée
en filament pêcheur ou illicium ; les-deux autres sont isolées, enrobées dans la peau, et en forme de cornes. La
pectorale et la pelvienne, pédonculées, ressemblent à des
<( pattes >>.L’ouverture branchiale, très réduite, s’ouvre à
la base de la pectorale.
Poisson-crapaud
Antemarias seBegaZensis Cadenat, 1959
Cet Antennurizls se distingue des autres formes par
les rayons de sa pectorale qui sont tous branchus et plus
112
Ce sont despoissons benthiques côtiersdesmers
chaudes. Certaines espèces du genre Histro vivent sur les
touffes d’algues dérivantes, notamment les sargasses. Mais
la plupart sont littorales et se maintiennent immobiles,
dissimulées sur le fond, à l’affût de proies qu’elles attirent au moyen de leur illicium, qui agit comme un véritable leurre. Les poissons-crapauds ne sont pas consommés,
mais ils présentent cependant un intérêt commercial pour
les aquariophiles. Il existe quelques espèces de poissonscrapauds sur les côtes ouest-africaines, parmi lesquelles
nous retiendrons la plus commune.
Antennariidae
nombreux (12-14). La coloration générale est gris rosé ou
gris jaunâtre, avecdes réticulations gris foncé ou verdâ-
113
zyxwvutsrqp
zyxwv
zy
zy
tres ; il existe une grande tache caractéristique noire,
auréolée de clair, à labase de ladorsale molle ; celle-ciest
précédée et suivie de quelques autres plus petites.
L’espèce
est
benthique, côtière et
typiquement
ouest-africaine : elle est connue du Maroc au Congo. Au
Sénégal, elle est commune sur les fonds sablo-vaseux de
40 à 80 m. Elle figure assez régulièrement dans les prises
chalutières mais est rejetée. A n t e n n u h s senegazensis est
114
le plus grand des
poissons-crapauds
ouest-africains, il
peut dépasser 40 cm de long et peser plus de 3 kg.
Nom vernucuhire :
Aucun connu, sinon celui de poule de mer év9quant vaguement la position du’ poisson sur le pont
lorsque l’abdomen est distendu par l’eau ingurgitée
par l’animal au moment de la capture.
Merlus
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvu
zyxwvu
Le corps est fusiforme, plus large en avant. La tête est
grande, la bouche terminale, largement fendue et garnie
de dents fortes. Les nageoires sont sansépines. Il y a
2 dorsalesséparées,
la première courte et élevée,la
seconde longue, échancrée,
opposée
et semblable à
l’anale. Les pelviennes sont en position jugulaire. La caudale est tronquée.
Ce sont des poissons benthiques des mers froides et
tempérées,présentsen
profondeur sous les tropiques.
Merlucciidae
L’espèce européenne MerZiccizls merhccizcs (LINNAEUS,
1758) ou merlu blanc, atteint les côtes du Sénégal mais y
estrare.Sur
les côtesoccidentales d’Afrique; 2 espèces
sont susceptibles d’être rencontrées : MerZzcccizcs senegalensix, CADENAT, 1950 et &ferhccizcs Po&, CADENAT,
1950. Plus au sud, elles sont relayées par l’espèce sudafricaine Merl’zlccim cqbensix CASTELNAU, 1861 ou Stockfish .
115
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
Merlus noirs
Merduccius senegadensis Cadenat, 1950
et Merduccius podla Cadenat, 1950
Très semblables, ces 2 espèces sont difficiles à distinguer l’une de l’autre. M. poll’i compte 10 rayons à la première dorsale et 10-11 branchiospines sur le premier arc
branchial dont 8-9 sur la branche inférieure. M. senegaLeensis compte 11rayons à la première dorsale et plus de 14
branchiospines sur le premier arc branchial dont 11 à 14
sur la branche inférieure. Ces merlus noirs sont effectivement beaucoup plus sombres que leurs congénères européens, aussi bien extérieurement qu’intérieurement : les
muqueuses buccales, branchiales et operculaires ainsi que
le péritoine sont nettement noirs. Les aires de répartition
des 2 espèces se chevauchent largement : celle de M . poZl‘i
s’étend du Sénégal au Congo, celle de M. senegal‘ensis du
Maroc au Golfe de Guinée.
Benthiques, les merlus noirs ne se rencontrent
116
Merlucciidae
qu’au-delà de200 m de profondeur sur le talus continental et jusqu’à 500 m environ. Ils se déplacent en bancs
dans lesquels les 2 espèces peuvent coexister. Ce sont des
prédateurs essentiellement ichtyophages quipratiquent
volontiers le cannibalisme. Sur les côtes ouest-africaines,
les merlus sont surtout abondants durant les mois froids,
de décembre à avril. Ils sont pêchés principalement par les
grands chalutiers russes et polonais, mais leur densité ne
semble pas suffisante pour alimenter une pêcherie importante comme celle du merlu blanc européen. Les merlus
noirs ont d’ailleurs une chair de consistance molle,de
moins bonne qualité que celle de l’espèce européenne.
Seuls les jeunes individus (25 cm)sont excellents et commercialisables ; ce sont aussiles
plus abondants, les
grands individus de 70 cm étant rares.
zyx
zy
zyxw
zyx
Merluccius senegalemis Cadenat, 1950
117
Brotules
zyxwvutsrqz
Qphidiidae
Le corpsest allongé, cylindrique, progressivement
rétréci vers l’arrière. Les nageoiresdorsale et anale sont
longues et confluent avec la caudale qui se termine en
pointe. Aucune des nageoires n’est épineuse. Les pelviennes sont en position jugulaire et réduites à 1 ou 2 rayons
filamenteux. La bouche est grande, subterminale et garnie de dents pointues disposées en bandes. Le corps est nu
ou couvert de petites écailles lisses, incluses dans la peau.
Brotule
Ce sont despoissons bathybenthiques qui existent
jusqu’aux plus grandes profondeurs des océans ; quelques
espèces sont côtières dans les mers chaudes. Les brotules
sont vivipares, ichtyophages et comestibles. En Atlantique
oriental tropical, lesespèces de grande profondeur sont
nombreuses mais rarement observées et sans aucune
valeùr économique ; la famille des Brotulidae sera illustrée par son unique représentant côtier : BrotaZu barbutu.
zy
zyxwvutsrqp
Brotda barbata (Bloch et Schneider, 1801)
Cette brotule possède 3 paires de barbillons à chaque
mâchoire ; sa nageoire pelvienne est réduite à 1seul rayon
filamenteux et bifurqué ; son corps est couvert de petites
écailles. La coloration est brun rougeâtre plus ou moins
uniforme, éclaircie sur le ventre ; la dorsale et l’anale sont
bordées de noir,
L’espèce est très commune en Atlantique tropical ;
sur les côtes ouest-africaines, les chalutiers la prennent sur
118
,
Ophidiidae
les fonds vaseux et sableux entre 50 et 300 m de profondeur. Au Sénégal, elle arrive en cinquième position des
espèces débarquées avec 2 800 t pour 1977. La pêche
s’effectue principalement dans le secteur de Saint-Louis,
de janvier à mai. BrotuZu barbutu atteint 75 cm de long.
zyxwv
Noms VemucaZaires :
Mori (Sén.) ; dugba (Côte d’Ivoire) ; lifouifou
(Congo, V.).
%
zyxwv
zyxwvutsrqponmlkjihgfedc
B r o t d a barbata (Bloch et Schneider, 1801)
Demi-becs
zyxwvutsrq
z
zyx
zyxwvutsrq
Hemiramphidae
Proches des aiguilles, les demi-becs ont un corps plus
trapu et plus comprimé, couvert d’écailles assez grandes,
lisses et caduques. Seule la mâchoire inférieure est allongée, la supérieure restant courte et triangulaire. Les
nageoires sont sans épines. La dorsale et l’anale sont
opposées et très reculées à proximité de la caudale qui est
fourchue. Les pelviennes sont en position abdominale ;
les pectorales sont courtes et élevées sur les flancs. La ligne
latérale, très basse, longe le bord ventral. Les demi-becs
sont des pélagiques côtiers des mers tropicales et tempérées chaudes. Ils pénètrent couramment en estuaire et en
Demi-bec brésilien
Hemiramphus brasiliensis (Linnaeus, 1758)
Demi-bec à mâchoire inférieure très allongée, la
mâchoire supérieure est courte, triangulaire et non écailleuse. La nageoire dorsale compte 1 2 à 16 rayons, l’anale
12 ou 13. La caudale est nettement fourchueavec un lobe
inférieur. plus développé que lesupérieur ; la pectorale est
courte. La coloration est celle des poissons pélagiques de
120
lagune à larecherche de nourriture ; quelques espèces
vivent en eau douce. Ce sont des omnivores : petits crustacés planctoniques, algues dérivantes, larves et petits
poissons constituent leur menu. Bon nageurs, ils ont la
faculté de se propulser hors de l’eau par des battements
rapides de la caudale. Leur chair est excellente et appréciée.Ilsse prennent à la senne et, la nuit, au moyen
d’une larppe etd’une épuisette. Ils sont utilisésaussi
comme appât pour la pêche G au gros >>.
Sur les côtes occidentales . d’Afrique, seul le demi-bec brésilien est vraiment commun.
Hemirampkidae
surface : dos bleu verdâtre, flancs et ventre argentés. Il
existe une bande longitudinale sombre sur. les flancs. Le
lobe supérieur de la caudale est jaune orangé, l’inférieur
gris cendre. Enfin le bec est noir avec son extrémité charnue rouge corail.
C’est une espèce atlantique tropicale, commune de
zyxw
zyx
Memiramfihm brasiliemis (Linnaeus, 1758)
121
zyxwvut
zyxw
zyxwvutsr
partetd'autrede 1'océan.Sur les côtesafricaines,elleest
connue des Iles Canaries et du Sénégal à l'Angola. Les
bancs de demi-becs s'observent surtout durant les saisons
chaudes. Elle atteint 40 cm de long.
122
Noms vemawl'aires :
Soûron (Sen. L) ; soun soun (Sén. O) ; tîérèm (Sén.
S) ; nokro (Côte d'Ivoire) ; loungandou (Congo).
z
zyxwvutsrqp
.
Poissons volants
Exocoetidae
Identifiables immédiatement à leurs nageoires pectorales extrêmement développées, les poissons volant ont,
par ailleurs, un corps allongé et arrondi, couvert de grandes écailles lisses et caduques. Le museau est émoussé avec
une petite bouche garnie ou non de dentsminuscules. Les
nageoires sont sans épines ; la dorsale et l’anale sont reculées ; la caudale est fourchue avec son lobe inférieur nettement plus long que le supérieur ; enfin les pelviennes
sont en position abdominale et peuvent être également
très
développées.
On distingue alors
les
espèces
à
2 ailes >> des espèces à << 4 ailes >>.
Ce sont des poissons pélagiques du large, des régions
tropicales et tempérées chaudes. Ils sont bien connus pour
leur faculté d’effectuer des vols planés qui se terminent
parfois, pour leur malheur, sur le pont des bateaux. Leur
<(
vol peut atteindre 100 m de long et durer quelques secondes, soit un déplacement à une vitesse moyenne proche
est
habituellement interprété
de 40 km/h. Ce vol
comme une réaction de fuite, en fait il peut s’agir également d’un comportement normal du poisson.
.:)En Atlantique, lesespèces de poissonsvolants sont
nombreuses et serépartissentenplusieursgenres.Leur
identificationestdélicate et cecirésulte du fait que les
jeunes subissentdeschangementsnotables
au cours de
leur croissance : ainsi les jeunes d’une espèce peuvent être
confondus avec les individus plus âgésd’une autre espèce.
En Atlantique oriental, le genre Cheilopogon est le mieux
représenté, aussi nous servira-t-il d’exemple pour illustrer
la famille.
zyxwvutsrqponmlkjihgfed
123
Poisson volant
zyxwvutsrq
zyxw
zyxw
zy
zy
Cbeilopogom sp.
syn. Cypselzcrus sp.
Les pectorales sont longues et dépassent le milieu de
la dorsale ; les pelviennes sont longues également et atteignent au moins le milieu del’anale ; celle-ciest plus
xourte que ladorsale et légèrement plus en arrière ; la
caudale est largement fourchue avec le lobe inférieur bien
développé. La coloration générale estcelledespoissons
pélagiques de surface : dos bleu-vert sombre, flancs et
ventre argentés. Les nageoires sont claires,grisâtres et
peuvent présenter des taches et des bandes sombres ; les
pectorales sont parfois d’un joli bleu nuit.
Ce sont despoissonsd’assez
petite taille qui ne
Exocoetidae
dépassent guère 45 cm delong. Lesespèces du genre
Cheil‘ojogon sont difficiles à distinguer ; cependant, au
large, on -rencontrera plus probablement C. nignkans ou
C. fzlrcatus et,’ 5 la côte, C. pinnatibarbatus. Les poissons
volants sont abondantsdans les eauxsénégalo-gambiennes
où une étude fait état de 500 individus au k m 2 , densité
suffisante pour envisager une exploitation commerciale si
toutefois une technique spécifique de capture existait.
Noms vernacul’aires :
New new ; firn, firndo (Sén.) ; tchifoundji (Congo).
\
Orphies, aiguilles
Poissons au corps très allongé et plus ou moins comprimé latéralement,Les mâchoires inférie‘ureet supérieure
sont extrêmement étirées en un bec robuste muni .de
dents fines et pointues. Les nageoires sont sans épines ; la
dorsale est rejetée en arrière, à l’opposé de l’anale, et près
de la caudale qui est tronquée ou fourchue. Les pelvien124
Belonidae
zyxwvu
nes sont en position abdominale ; lespectorales sont
réduites et implantées assez haut sur les flancs. La ligne
latérale, par contre, est très basse et longe le bord ventral.
Enfin le corps est couvert de petites écailles lisses et caduques.
Ce sont des poissons pélagiques des mers tropicales
zyxwv
zyxw
Chedopogon sp.
125
et tempérées,
quelques
espèces
vivent en eau douce. Encoloré
bancs, en petits groupes ou solitaires, ils nagent près de la
surface et chassent les petits poissons. Ce sont des nageurs
rapides capables de s’élancer hors de l’eau. Les aiguilles’
ontune chairexcellente et un squelette curieusement
Aiguille-crocodile
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, la famille des
Belonidae est surtout représentée par l’aiguille-crocodile.
Tyloszcrus crocodilzcs crocodilus (Péron et Lusueur, 182 1)
syn. Strongylzcra crocodila (Péron et Lesueur, 1821)
Le corps est à peine’comprim6, de section subcylindrique. Lesarcs branchiaux ne portent aucune brahchiospine. Les premiers rayons des nageoires dorsale et anale
sont allongés et forment un lobe antérieur élevé. La caudale est fourchue, le lobe inférieur étant légèrement plus
long que le supérieur. Le dos est vert bleuté ; les flancs
sont argentés avec une bande longitudinale gris-bleu ; le
ventre est blanc argenté ; les nageoires sont noirâtres.
C’est une espèce pélagique côtière des régions tropi-
126
z
en vert. Elles se pêchent au filet maillant, à la
senne et à la ligne.
Belonidae
zy
zyx
cales et tempérées chaudes. Elle peut atteindre 100 cm de
long. Sur les côtesouest-africaines, elle figure dans les prises des sennes tournantes et de plage. Elle est consommée
et sert d’appât pour la pêche << au gros B.
Noms vernucul’uires :
Katara, khessein (Sén. L) ; sambassilett (Sén. O ) ;
ati&m (Sén. S) ; adaï, lébé (Côte d’Ivoire) ; dayi
(Togo) ; mové, mowa (Congo, v.).
zyxwvutsr
zyxwv
zyx
Tylosur~scrocodilzcs crocodilzcs (Pkron et Lesueur, 1821)
127
zyxwvuts
zyxwvu
zyxwvutsrqpo
zyxwvutsr
Poissons-soldatsou marignans
Holocentridae
Le corps
est
oblong,
modérément
comprimé. Le
poissons-soldats sont souvent brillamment colorés, la
museau est court etobtus,l’œilgrand, lesbords du préo-teintedominanteétant
le rouge.
percule et de l’opercule sont dentelés et portent de fortes
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales,
épines. La dorsale présente une partie épineuse longue et
hôtes habituels desrécifscoralliens.Ils
mènent une vie
une partie molle courte, séparées par une échancrure. Il y
nocturne, Ie jour ils se mettent à l’abri sous les surplombs
a 4 épines à l’anale, une seule aux pelviennes qui sont en
ou dans lés crevasses. Les très jeunes stades ont une vie
position thoracique. La caudale est fourchue. Les écailles
pélagique.
sont grandes, fortes et extrêmement rugueuses. Les
Poisson-soldat
Adioryx bastatas (Valenciennes, 1829)
Cet holocentre présente une forte Cpine à l’angle
du préopercule. La dorsaleestcomposée de 11 épines et
14 rayons mous, l’anale de 4 épines, la 3‘ étant particulièrement forte,et 9 rayons mous. En fait, lacoloration deont
ce joli poisson-soldat sufflt pour l’identifier : le corpsest
rouge brillant avec des lignes longitudinales blanches ; il
existe, en outre, une tache noire au niveau des premiers
dorsale.
rayons de la
128
Holodentridae
Adioryx hastatm est une espèce ouest-africaine
tropicale deszonesrocheuses, entre 20 et 100 m de profondeur. Les individus pris à la ligne, rarement au chalut,
couramment 26 cm delong, maisl’espèce pourraît
atteindre 45 cm. Sa chairest excellente.
Nom vernacuhire :
Walanka (Sén. O).
Saint-Pierre
zyxwvutsrq
zy
zyxwvuts
Zeidae
Le corpsest court, élevé et fortement comprimé latéCe sont despoissons benthiques profonds desmers
ralement. La tête est grande avecdescrêtes osseuses et destropicales
et tempérées. En fait ils viventprès du fond et
épines. La boucheest grande également e: extrêmement
au-dessus, en pleine eau où ils forment des petits grouprotractile. La nageoiredorsalesecompose
d’une partie
pes.Sur lescôtesoccidentales
d’Afrique, 2 espèces de
épineuse de 7 à 9 épines et d’une partie molleopposée à
.. Saint-Pierre peuvent être observées : Zeus$ber maun’tal’anale ; celle-ciestprécédée
de 2 ou 3 épines. Les pectonzczcs DESBROSSES, 1937 et Zenopsis conchz,4er (LOWE,
rales sont courtes,
les
pelviennes
en position thoracique ;
1852).
la caudale est tronquée. La peau est couverte de petites
écailles ou bien nue avec quelques écussonsosseuxépineux à la base de l’anale et de la dorsale.
Saint-Pierre
Mauritanie
de
zyxwvut
zyx
eus faber mauritanicus (Desbrosses,
Il s’agit d’une variété géographique du Saint-Pierre
européen, Ze2d.r faber, LINNAEUS, 1758. Le corpsest
ovale, fortement comprimé, couvert de très petites écailles
lisses. Il existe une série d’écussons épineux à la base de la
dorsale et de l’anale. Les rayons épineux de la dorsale sont
prolongés en longs filaments. La colorationgénéraleest
gris bleuté plus ou moins argenté, brunâtre sur le dos ; les
flancs présentent un ocelle caractéristique noir, auréolé de
130
1937)
Zeidae
jaune clair. Selon la légende; il s’agirait des empreintes
digitales de Saint-Pierre,alors qu’ilprenait lepoisson
pour lui retirer de la bouche une pièce d’or...
La variété Zezls faber mazcn’tanicus existe de laMauritanie à l’Afrique du Sud. Elle est commune, mais jamais
abondante. Elle fréquente des fonds de nature variable :
vase, sable et roche, entre 75 et 250 m de profondeur. les
Saint-Pierre sont des prédateurs, ils happent les petits
zyxw
zyx
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwvuts
zyxwvut
poissons pélagiques au moyen de leur grande bouche
extensible. Sur les côtes du Sénégal et de Mauritanie , ils
se reproduisent plus tôt (février-juin) que sur lescôtes
européennes (juin-août). Par contre ils sont nettement
Saint-Pierre maculé
*
elzopsis conchifer (Lowe, 1852)
Semblable par laforme à l’espèce précédente, Zenopris conchzjrr se caractérise par des rayons épineux dorsaux
non filamenteux, la présence de grands écussons osseux et
épineux à labasedesnageoiresdorsale
et anale, le long
du bord ventral et sur la poitrine ; par ailleursla peau est
nue. La coloration genérale estgris bleuâtre sur le dos,
argentée sur les flancs et le ventre. Il n’y a pas d’ocelle
mais plusieurs macules noirâtres sur les flancs, bien visibles chez les jeunes individus.
c
132
plus petits : ils atteignent seulement 45 cm de long au
lieu de 65 cm et il semble que la taille diminue avec la
latitude. Ils se prennent à la ligne et au chalut. Leur chair
est excellente et de grande valeur commerciale.
Zeidae
L’espèce est commune en Atlantique oriental tropical maisjamais abondante. Parfois capturée avec Zear
fuber muzlritaniczls, elle se trouve en général sur des sondes
plus importantes (150-250 m). Elleest plus grande (75 cm)
et semble plus vorace que l’espèce précédente ; elleest
capable en effet des’attaquer aux dorades.
zyxwv
zyxw
Zenopsis conchifer (Lowe, 1852)
133
zyxwvutsrz
z
zyxw
zyxwvutsrq
Poissons-trompettes
Fistulariidae
Curieux poissons au corps très allongé et déprimé,au
museau tubiforme et terminé par une petite bouche garnie de fines dents. La peau est nue ; elle présente parfois
quelques écussonsosseux chez les adultes ou de faibles
éppines chez les jeunes. Les nageoires dorsale et anale sont
courtes mais élevées, opposées et reculées. La caudale est
en croissantavecsesrayonsmédians
filiformes. Les pclviennes sont en position abdominale. Les pectorales sont
courtes.
Ce sont des poissons littoraux des mers tropicales et
Poisson-trompette
Fistg Zaria tabacaria Linnaeus, 1758
Le corps est très allongé et nettement déprimé, plus
large que haut ; le museau en trompette )> porte une
crête latérale non serratulée (serratulée chez F. petirnba).
La coloration générale est rouge-brun, agrémentée de
grandes taches bleutées.
C’est une espèce atlantique tropicale qui existe de
part et d’autrede l’océan. Elle atteint 150 cm de long
<(
134
surtout des récifs coralliens, auxquels d’ailleurs ils sont
très bien adaptés : leur long museau fonctionnant comme
une pipette, ils sont capables de prélever petits crustacés
et poissons entre les branches des coraux. Ils sont appelés
poissons-trompettes car la forme de leur museau rappelle
celle d’une trompette et aussi parce qu’ils produisent des
petits couinements semblables à ceux émis par cet instrument. Sur les
côtes
occidentales d’Afrique, il existe
2 espèces ; Fistulanà tat5acaTid et Fistulanà petimba, la
première étant plus communément observée.
Fistulariidae
(sans le filament caudal). Elle fréquente les petits fonds
durs, rocheux et sablo-pierreux, riches en concrétions
végétales et animales. Comestible et priseparfois
en
grandnombrepar
les chalutiers, elle n’acependant
aucune valeur commerciale,
Noms vernacuhires :
Mbimbann (Sen. L) ; krawach netj (Sén. O).
zyxwv
zyxw
Fistzdaria tabacaria Linnaeus, 1758
FistaZaria petimba Lacepède, 1803
135
Syngnathes et hippocampes
zyxwvutsz
Les syngnathes et les hippocampes sont de curieux
petits poissons dont le corps, de section quadrangulaire
ou pentagonale, est cuirassé de plaques osseuses disposées
en anneaux, le rendant rigide et peu mobile. Le museau
est tubiforme, il se termine par une toute petite bouche
dépourvue dedents.
Les nageoires sont réduites ou
absentes. II n’existe qu’une seule nageoire dorsale constituée de rayons mous, les nageoires pelviennes sont toujours absentes, les pectorales, l’anale et la caudale sont
présentes ou non. Les syngnathes ont le corps très allongé
et la tête dans le prolongement du corps. La queue, très
effilée, se termine par une nageoire caudale plus ou
moins développée ; elIe n’est pas préhensile. Le corps des
hippocampes revêt une forme tout à fait étrange et caractéristique : la tête qui rappelle celle du cheval, forme un
angle aigu ou droit avec l’axe du corps ; celui-ci est renflé
et se termine par unequeue préhensile sans nageoire
caudale.
Syngnathidae
Les syngnathes et les hippocampes sont des poissons
littoraux desmers chaudes et tempérées. Trèsmauvais
nageurs, ils se déplacent le plus souvent verticalement par
des ondulations de leur nageoire dorsale, d’où le nom de
poissons-baromètres qui leur est parfois attribué. Ce sont
despoissons benthiques qui mènent une vie sédentaire
dans les algues et les herbiers, mais certaines espèces sont
pélagiques et vivent parmi les algues flottantes. D’autres
espèces sont estuariennes et remontent occasionnellement
en eau douce. Leur nourriture est constituée de petites
proies et departicules organiques qu’ils aspirent au moyen
de leur museautubiforme qui .fonctionne comme une
pipette. Outre leur forme extravagante, les syngnathes et
les hippocampes se particularisent par un mode de reproduction peu commun. A l’issue d’une parade nuptiale
gracieuse, la femelle introduit ses œufs dans une poche
incubatrice que le mâle porte sur le ventre en dessous de
son orifice génital. Un meme mâle peut ainsi incuber les
pontes de plusieurs femelles. Après quelques jours ou
quelques semaines d’incubation, les œufs éclosent dans la
poche. Le mâle expulse alors les alevins par des balancements rythmés qui contractent la poche incubatrice. Les
syngnathes et les hipppcampes n’étant pas comestibles, ils
ne présentent aucun intérêt pour le
pêcheur sinon que leur
capture est considérée commeun heureux présage. Parfois,
zyx
ils sont naturalisés pour être proposésaux amateurs de
curiosités, sous les noms divers de vipères, d’aiguilles, de
porte-plume et de chevaux de mer ! Sur les côtes occidentales d’Afrique, quelques espèces peuvent ainsi être rencontrées dans les boutiques de souvenirs ou sur les plages
lors de la mise à terre d’une senne.
137
Syngnathe
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxwv
zyxwvutsrq
Sy%g*athuspelagicus Linnaeus, 17 58
C’est un petit syngnathe d’une vingtaine de centimètres de long, qui secaractérise par desnageoires pectorales développées, une anale rudimentaire, une dorsale
constituée de 28 à 31 rayons mous, et une caudale déve-avec
loppée et arrondie. Les crêtes longitudinales formées par
les jonctions des plaques osseuses sont rugueuses, mais
sans épines. La colorationest brunâtre, plus ou moins
uniforme, les crêtes pouvant être claires.
Syngnathidae
observé sur lescôtes ouest-africaines. Il se particularise
par une légère bosse oblongue sur la nuque. Sa colotation est variable, en général, dans les bruns verdâtres
des striesverticales alternativement claires et sombres. 11 atteint 45 cm de long.
zyxwvutsrq
Remarque : le grand syngnathe des côtes européennes, syngnuths mus Linnaeus, 1758, peut aussi être
Noms vernucuZuires :
Sambassilet (Sen. O) ; katara, khessen (Sen. L).
139
Hippocampe
zyxwvutsrq
zyxwz
zyxwvutsr
zyx
Hippocampuspzlnctzllatus Guichenot, 1850
Cet hippocampe se caractérise par un museau relativement long, au moins égal au tiers de la longueur de la
tête. Les crêtes formées par les plaques osseuses sont bien
marquées sur le corps et la queue. La têteporte des
tubercules sur lescôtés, et des filaments cutanés sur le
dessus.Sacolorationest
brunâtre avec de nombreuses
vermiculations plus foncées et h e minuscules points blanchâtres. Comme ses congénères, ilne
dépasse guère
15 cm de long. C’est une espèce de l’Atlantique tropical,
connue de part et d’autre de l’Océan.
Remarqzre ; deux autres hippocampes sont susceptibles d’être observés. L‘un a un museau long, des fila-
140
Syngnatkidae
ments cutanés bien fournis et une colorationrosée, il
s’agit de H~pocampzlsrumzlZoszls Leach, 1814. L’autre a
un museau court, des filaments cutanés rudimentaires et
une coloration brunâtre plus ou moins tachetée de blanc,
il s’agit de Hip~ocumpzlsbippocampzls (Linnaeus, 1758).
Ce sont des espèces de laMéditerranée et de l’Atlantique
Oriental.
Nom vernaCuhiTe :
Fas u getj (Sen. O, L).
Rascasses
zyxwvuts
zy
zyxwvuts
Scorpaenidae
Ce sont des Perciformes au corps trapu et épineux,
recouvert d’écaillesrugueuses. La tête est cuirassée de plaques et decrêtes osseuseset armée de fortes épines. La dorsale est unique, elle présente une partie épineuse allongée
et une partie molle plus petite ; l’anale est pourvue de
3 épines. Les pelviennes sont en position thoracique ; les
pectorales sont relativement bien développées et la caudale est, soit arrondie, soit tronquée. La bouche est
grande, terminale et garnie de dents villiformes sur les
mâchoires et, parfois, sur le palais.
Ce sont des poissons benthiques côtiers ou de profondeur. Largement répandus dans toutes lesmers du
globe, ils sont particulièrement diversifiés dans 1’IndoPacifique. Ils se cantonnent de préférence sur les fonds
Rascasse de fond
zyxwvutsrq
HeZicoZenus dactylopterus (Delaroche, 1809)
Larascasse de fond a une tête fortement épineuse
mais sanslambeaux cutanés, le museau est court et obtus ;
l’œil, de grande taille, a son diamètre compris 3 fois dans
142
rocheux auxquels ils s’intègrent grâce 2 leur mimétisme.
Ainsi dissimulés, ils chassentà l’affût les petits poissons et
les crustacés passant à leur portée. Les épines des rascasses
possèdent, à leur base, une glande à venin rendant leur
piqûre dangereuse mais non mortelle, du moins chez les
espèces atlantiques. Leurchairest
comestible et très
appréciée pour la préparation de soupes de poissons. Leur
importance économique est faible car leur abondance est
insuffisante et les fonds rocheux, sur lesquelsellesse
maintiennent, sontdifficilement chalutables. Sur les côtes
occidentales d’Afrique, les
espèces
sont relativement
nombreuses, certaines sont côtières, d’autres plus profondes. Ces dernières, débarquées par les chalutiers, sont les
plus fréquemment observées sur les marhés locaux.
Scorpaenidae
la longueur de la tête ; enfin les 8 ou 9 rayons inférieurs
de la pectorale sont libres sur le tiers de leur longueur. La
coloration générale est rouge, rosé sur le ventre ; la pre-
zyxw
zyx
Helicolenzls dactylopterus (Delaroche, 1809)
143
mière nageoiredorsale présente une tache noirâtre au
niveau de l’échancrure ; l’intérieur de la bouche est également noirâtre. Les jeunes individus sont parfois zébrés
de larges bandes transversales grisâtres.
C’est une espèce profonde de l’Atlantique et de la
zyxw
Méditerranée ; elle vit sur les fonds mous de la pente continentale, entre 200 et 600 m de profondeur. Elle atteint
38cm de long ; sa taille habituelle se situe entre 20 et
zyxw
25
un.
zyxwvutsrq
-
Rascasse
-
Scorpaena stephanica Cadenat, 1943
zyxwvut
zyx
La tête porte des lambeaux cutanés sauf à la
mâchoire. inférieure ; la gorge et la poitrine sont dépourvues d’écailles ; les rayons inférieurs de la pectorale sont
simples mais reliés par une membrane, les rayons supérieurs sont branchus ;l’œil,plutôt ovale,estcompris
5 fois dans la longueur de la tête. La coloration est rougeâtre, plus foncée au niveau de la tête et sur le dos ; la
dorsale épineuse présente une tache noire bien visible ;
les autres nageoires présentent
_ _ également des taches noirâtres, mais plus floues.
144
Scorpaenidae
C’est une espèce commune, mais jamais abondante,
descôtesoccidentales d’Afrique,de la Mauritanie à la
Guinée. Elle fréquente les fonds sablo-vaseux et rocheux
du plateau continental, entre 75 et 200 m de profondeur.
Elle atteint 40 cm de long.
Noms vernucuhires des rascasses :
Téyontan (Sén. O) ; dièn maw (Sén. L) ; mambolo
kro (Côte d’Ivoire) ; kondo (Guinée, So.).
zyxwv
zyxw
zyx
Scorpaeaa stephanica Cadenat, 1943
145
Grondins
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqp
zyx
Les Tliglidae sont despoissonstrèsspécialisés,
qui
présentent un certain nombre de caractères originaux. Le
corps est conique, effilé vers i’arrière et trapu au niveau
de la tête ; celle-ciestcuirassée de plaques osseuses et
pourvue d’épines robustes. La bouche est légèrement
infère ; le museau se prolonge souvent par un’ rostre plus
ou moins fourchu. Il y a 2 nageoires dorsales, la première
courte et épineuse, la seconde longue, molle et opposée à
l’anale. La pectorale est longue, les 2 ou 3 premiers rayons
inférieurs sont totalement libres et digitiformes. Enfin la
ligne latérale peut présenter des écussons osseiur.ou scutelles. La teinte générale rougeâtre de ces poissons leur a
valu le nom de rougets ; celui de grondins, qui leur est
Triglidae
également appliqué, provient de leur faculté d’émettre
des sons au moyen de leur vessie natatoire.
Ce sont des poissons benthiques côtiers des mers tropicales et tempértes. Fouilleurs de vase et de sable, ils utilisent leur rostre et leurs << doigts 2 pour la recherche des
proies dans les sédiments. Leurrégime alimentaire se
compose principalement de vers,crustacés, mollusques,
échinodermes et de petits poissons de fond. Ils sont
comestibles, mais, jugés trop petits, ils sont le plus souv p t rejetés à la mer par les chalutiers. Sur les côtes occidentales d’Afrique, plusieurs espèces sont susceptibles
d’être rencontrées ; nous n’en retiendrons que trois.
147
zyxwvutsrqpo
zyx
Grondin
strié
zyxwvut
zyxwvut
Chelidonichthys Zastouiza (Bonnaterre, 1788)
syn. TrigZa lineata Gmelin, 1789
Ce grondin a 3 rayons pectoraux libres et desécailles
petites, disposées en rangées
transversales et légèrement
obliques, donnantun aspect strié au corps ; le museau
présente 2 protubérances légères et à peine tchancrées. La
coloration est rouge brillant, sauf au niveau du ventre et
des flancs qui sont blancs à blanc rosé ; les pectorales sont
bleu-noir avec des taches sombres sur leur face interne.
Grondin
C’est une espèce littorale de la Méditerranée etde
l’Atlantique
oriental.
Elle se rencontre sur les fonds
sableux de 30 à 50 m, à proximité des roches.Elle atteint
35 cm de long.
Chedidonnichthys gabonensis (Poll et ROUX,1955)
Triglidae
syn. Trigla gabonensis Poll et ROUX,195 5
CheZidonichthys grkbonensis est une espèce littorale
des côtes occidentalesd’Afrique qui se distingue du grondin strié par ses écailles non disposées en stries, par
Grondin
Triglidae
l’existence de protubérances rostrales prononcées et pourvues de 2 à 3 épines et par une bouche plus largement
fendue : le maxillaire atteint le niveau du centre de l’œil.
Lepidotrigla cadmani Regan, 1915
. Triglidae
Lep‘idotrzglu cudmani est une espèce de plus grande profondeur que les précédentes ; elle s’identifie aisément
par les grandes écailles qui recouvrent son corps.
148
zyxwv
Chelidonichthys lastoviza (Bonnaterre, 1788)
Grondins volants
zyxwvutsrz
Dactylopteridae
Les Dactylopteridae se caractérisentpar un corps semblable à celui des Triglidae. La tête est forte, déprimée et
entièrement cuirassée ; elle est prolongée en arrière par 2
très fortes épines. L’opercule présente aussi une forte
épine dirigée vers l’arrière. Le museau est court et
émoussé, la bouche petite et garnie de dents granuleuses.
La dorsale épineuse est courte, séparée de la dorsale
molle ; l’anale, opposée à la dorsale molle, est dépourvue
d’épine ; la caudale est émarginée ; les pelviennes en position thoracique et les pectorales sont extraordinairement
développées et en 2 parties. Enfin il existe, de part et
d’autre du pédoncule caudal, 2 écailles tranchantes.
150
Ce sont des poissons de fond des mers chaudes qui,
malgré leur nom, sont incapables d’effectuer des vols planés hors de l’eau comme ceux-des vrais poissons volants.
Ils viennent cependant en pleine eau et près de la surface
en période de reproduction ; ils semblent effectuer, à
cette occasion, quelques bonds hors de l’eau. En fait, ce
sont bien des poissons benthiques, qui se déplacent sur le
fond au moyen de leurs nageoires pelviennes et des lobes
inférieurs des pectorales. Ils seprennent d’ailleurs au chalut, mais ne sont pas consommés. Ils émettent des grognements comme les grondins. Sur les côtes occidentales
d’Afrique, il n’existe qu’une seule espèce.
zyxwvu
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvut
Grondin volant
Cephadacanthus voditans (Linnaeus, 1758)
syn. Dact-do$terus uoditans (Linnaeus, 1758)
Le dos et les flancs sont brun rougeâtre, marqués de
rangées longitudinales de points blancs et de taches bleu
ciel ; le ventre est blanc ; la pectorale est bleu nuit à noirâtre avec une zone translucide verdâtre marquéede
tache;noires ; lesbords de la nageoire présentent des
taches bleu ciel plus petites.
C’est une espèce atlantique tropicale, connue de part
et d’autrede l’océan et en Méditerranée. Elle est très
commune sur les côtes ouest-africaines, sans jamais être
Dactylopteridae
abondante. Les chalutiers la prennent sur les fonds
sableux et vaseux du plateau continental entre 10 et 85 m
de profondeur, mais non consommée, elle est rejetée. Son
régime alimentaire est constitué d’organismes benthiques
tels que crustacés, mollusques et petits poissons de ‘fond.
Elle atteint 50 cm de long.
Nom vemacdazre :
Nawane (Sén .).
Bars, mérous, serrans
zyxwvutsr
z
Perciformes typiques présentant un maxillaire large
et entièrement visible : sa partie postérieure n’est pas
recouverte par larégion sous-orbitaire. La bouche est
grande et pourvue de dents en cardes sur les mâchoires et
le palais(vomer et palatins) ; il existeparfois quelques
canines sur le devant des mâchoires. En général les bords
du préopercule sont dentelés et l’opercule porte 3 épines
aplaties. La partie épineuse de la dorsale comprend de 7 à
12 épines ; les pelviennes, en position thoracique, prisentent toujours 1 épine et 5 rayons mous ; l’anale débute
par 3 épines et la caudale, qui peut être arrondie, tronquée, émarginée ou fourchue, est constituée de 15 rayons
branchus. La coloration est extrêmement variable, certaines espèces sont mêmes capables de changements rapides
de coloration, cependant lalivrée permet bien souvent
d’identifier facilement les spécimens fraîchement pêchés.
Ce sont des poissons côtiers ou démersaux des eaux
tropicales et subtropicales et , accessoirement, tempérées ;
quelques espèces sont susceptibles de fréquenter les eaux
saumâtres. Ils peuvent être sédentaires ou effectuer des
migrations bathymétriques ou géographiques. Tous sont
des prédateurs ichtyophages. Ilschassent en général à
Serrariidae
l’affût et sont capables de détentes vives, en bondissant
sur leursproies qu’ils engloutissent dans leur énorme
gueule. La plupart ont la particularité d’êrre hermaphrodites : les serrans, par exemple, ont des gonades constituées de tissusmâles etde tissusfemelles fonctionnels
et matures simultanément ; dans ce cas, il y a autofécondation possible. Par contre les EpinepheZzGs sont des hermaphrodites potentiels dans la mesure où l’un des tissus
sexuels est inhibé par l’autre : le tissu à l’état de latence
ne se développera que si le tissu fonctionnel cesse son activité ; dans ce cas, il peut y avoir inversion sexuelle, l’individuest d’abord femelle puis mâle (hermaphrodisme
progynique) ou inversement (hermaphrodisme protandrique). La famille des Serranidae comprend des espèces de
quelques centimètres à 2 et même 3 mètres de longueur.
La plupart de ses représentants ont une chair excellente ;
ils sont recherchés et pêchés à la ligne ou au chalut. Les
gros mérous sont particulièrement appréciés
par
les
pêcheurs sportifs et les chasseurs sous-marins. Sur les côtes’
occidentales d’Afrique, les Serranidae sont très
bien
représentés : les espèces sont nombreuses (une vingtaine
connues) et certaines sont très abondantes.
zyxwvuts
zyxwvutsrq
zy
155
b
Bar tacheté
zyxwvutsrqp
zyxw
zyx
zyxw
zyxwvutsrqp
Dicentrarcbus punctatus (Bloch, 1792)
syn. Morone punctata (Bloch, 1792)
C’est le seul Serranidae ouest-africain (que l’on range
maintenant dans la famille des Moronidae) à posséder
2 nageoires dorsales séparées ; la première est constituée
de 9 épines et la seconde de 12 à 14 rayons mous. La
forme est élancée, lacoloration brillante ; le ventre est
argenté et le dos gris acier parsemé de petites taches foncées arrondies.
Cette espèce, commune, ne dépasse guère 50 cm ; la
taille la plus fréquente varie de 25 à 35 u n . Connue en
Méditerranée, sa limite sud semble se situer au niveau des
Iles du Saloum. Elle est capable de pénétrer en milieu
156
Serranidae
dessalé , ou au contraire légèrement sursalé (Sine Saloum).
On la rencontre habituellement sous le nom impropre de
<( truite de mer D, sur les marchés sénégalais. L’espèce voisine, Morone Lubrax (LINNAEUS, 1758), connue sous les
noms de bar atlantique ou loupde Méditerranée, est
plus septentrionale et ne dépasse pas les côtes marocaines.
Noms vernaculaires ;
Soroy, douroï (Sén. O) ; silin’ke, sinin’ke (Sén. L) ;
dian doulla (Sén. S.).
3
zyxwvu
zyxw
zyxw
zyxwvutsrqponmlkjihgfe
Dicefztrarchuspunctatus (Bloch, 1792)
157
Serran-vachette
zyxwvuts
zyxwvu
zyxw
z
zyxw
zyxwvu
Serramu cabrizla (Linnaeus, 1758)
Petit Serranidae d’une vingtaine de centimètres, originaire de Méditerranée où il est très commun ; .il est
connu en Atlantique-Est, depuis la Manche jusqu’à
l’Angola. Il secaractérise parune seule nageoiredorsale
constituée de 10 épines etde 14 à 16 rayons mous,unequel’on
anale à 3 Cpines et 7 à 8 rayons mous etseulfment
2 épines operculaires. Lecorpsest jaune orangé vif du
vivant de l’animal, avec des bandes longitudinales jaunes
ou lilas qui se prolongent sur lesjoues etqui disparaissentSopa
très vite aprzs la mort.
Serranidae
Le serran écriture, Seruezks scriba (LINNAEUS, ‘1758)
diffère de S. cubrilla par la présence depetites‘ stries
sinueuses rougeâtres sur l’opercule qui évoquent I’écriture
arabe. Ce sont desespèces littorales des fonds rocheux
capture surtout à la ligne, parfois auchalut.
Nom vernucduire :
n’gamé (Sén. O) ; nkoutou tobo (Congo, V.).
zyxwv
zyxw
Serraazls cabrilla (Linnaeus, 1758)
*
159
Badèche
zyxwvutsrqp
zyxwz
zyxwvutsr
Mycteroperca rubra (Bloch, 1793)
La badèche se particularise par son corps allongé et
comprimé latéralement, son museau pointu et prognathe,
et par les 11 épines de sa dorsale. Mais ce qui la distingue
nettement des autres mérous avec lesquels elle peut être
confondue et, en particulier, du mérou de Gorée, c’est
l’existence de 11 à 12 rayons mous à l’anale (au lieu de 7
à 9). Son premier arc branchial porte 40 à 50 branchiospines dont 29 à 32 sur la partie inférieure. La coloration est
brun rougeâtre, parfois plus ou moins verdâtre, avec des
marbrures claires irrégulières, formant des sortes d’ondulations.
160
Serranidae
C’est une espèce typiquement ouest-africaine, très
commune sur les côtes du Sénégal où elle peut atteindre
75 cm de long et peser 6 kg. Elleexiste également en
Méditerranée et sur lescôtes du Brésil et desCaraïbes.
C’est un poisson recherché par les chasseurs sous-marins
et les pêcheurs à la ligne.
Noms vernuculdires :
Yétonto, yédyo (Sén. O).
zyxwv
zyxw
Mycteroperca rubra (Bloch, 1793)
161
zyxwvuts
zyxwvut
zyxw
zy
z
Mérou rouge à points bleus Epinephelus (Cephalopholis) taeniops (Valenciennes,,l&28)Serranidae
Serranidae ayant une seule
nageoire
dorsale
constituéed’une partie antérieure à 9 épines et d’une partie
postérieure à 13-15 rayons mous ; l’anale a 3 épines et
9-10 rayons mous. Sa livrée permet de le reconnaître sans
doute possible : lacolorationest en effet rouge vermillon
très vif, parsemé de nombreux petits ocelles
bleus.
11
existe une variété à la livrée noir brillant,marquée Ggalement de points bleus.
162
C’est une espèce littorale de petite taille (40 cm),
très commune le long des côtesoccidentales d’Afrique. Sa
chairest excellente.
Noms vernacuZaires :
Khonkhé, kêle (Sén. O) ; agnat0 (Togo) ; litobo
(Congo, V.) ; garoupo (Angola).
Mérou géant
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwvut
zyxw
Epinephelus (gromicrops) eso!t.zu.e(Ehrenbaum, 1914)
L
I s’agit du plus grand mérou descôtes
ouestafrkaines (230 cm pour 175 kg). C’est un mérou au corps
massif, de section trallsversale presque circulaire. La tête
est large et pourvue d’une bouche énorme ; les yeux sont
petits. La dorsale est constituée de 11 épines et 16 rayons
mous, mais la partie épineuse basse permet de le distin- ,
guer des autres espèces. La coloration est brune, devenant
verdâtre ventralement ; la tete et le dos sont ponctués de
petites taches noirâtres.
164
Serranidae
C’est un poisson très côtier qui fréquente les estuaires et les entrées des lagunes. Quelques individus ont été
capturés par deschasseurs sous-marins à la pointe des
Almadies et aux Iles de Gorée et de la Madelaine. Il a un
homologue américain : Epinephelzls (Promicrops) itajura
(LICHTENSTEIN, 1822), le Jewfishdes pêcheurs sportifs
dont un individu de 308,44 kg fut capturé en Floride sur
fil de 36 kg.
zyxw
zyx
Epineplbedus (Bromicrops) esonue (Ekrernbaum, 1914)
165
Mérou bronzé
zyxwvuts
zyxwvut
zyxwv
zyxwvutsr
zyxwvuts
zyxwvutsr
z
Epinepkelus ieneus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Il s’agit du célèbre tiof, tant apprécié au Sénégal
pour la préparation du fameux riz au poisson ou tiebou
dien. C’est un grand Serranidae de couleur grisâtre avec
des bandes plus ou moins bronzées, notamment chez les
jeunes. Le critère principal d’identification est la présence
de 3 lignes claires divergentes à partir de l’œil et s’étendant sur. les opercules. Par ailleurs la nageoire caudale est
légèrement arrondie même chez les jeunes.
La taille habituelle est d’environ 50 cm pourun
poids moyen de 5 kg, mais elle peut atteindre 100 un et
un poids de 12 à 13 kg. L’espèce est très commune sur les
fonds sablo-vaseux de la Méditerranée orientale et des
166
Serranidae
côtes ouest-africaines jusqu’à l’Angola. Elle se pêche à la
ligne et au chalut (525 t débarquées à Dakar en 1977)
entre 20 et 200 m de profondeur ; la période la plus favorable se situe de décembre à juin. C’est également pendant cette période qu’elle se rencontre dans les lagunes
ivoiriennes.
Noms vernaculaires :
Khoutch, loger (Sén. O) ; tiof (Sén. L) ; nodiof
(Sén. S ) ; rikotté (Guinée) ; dadassou ekoué, orousin
(Côte d’Ivoire) ; litobo (Congo, V.). Parfois appelé
e fausse morue B au Sénégal.
zyxwvuts
zyxwv
E’inephelus aeneus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Mérou
commun
zyxwvut
zyxwv
zyxw
z
zyxwv
Méditerranée
de
Epinepbelus guaza (Linnaeus, 1758)
syn. Epinephelus gigas (Brünnich, 1768)
Grand Serranidae au corps trapude couleur brün
rougeâtre sur le dos et jaune orangé sur le ventre avec des
marbrures gris verdâtre qui disparaissent rapidement
après la mort. La nageoire caudale est arrondie chez les
adultes.
La taille courante est d’environ 60 cm mais peut
atteindre 140 cm. C’est une espèce sédentaire et solitaire
des fonds rocheux du plateau continental,entre 10 et
200 m de profondeur. Elle est commune en Méditerranée
168
Serranidae
et en Atlantique oriental, depuis le Golfe de Gascogne
jusque l’Afrique du Sud ; elleexiste également sur les
côtes du Brésil et de Guyane. Elle se capture surtout à la
ligne et parfois au chalut. C’est une cible de choix pour
les chasseurs sous-marins, amateurs de trophée etde
bonne chair:
Noms vernaculaires :
Dialakh (Sén. O) ; kotj, kotyo (Sén. L) ; awro (Côte
d’Ivoire) ; Iitobo (Congo, V.).
zyxwvu
zyxwv
zyxw
Epinephelzls guaxa (Linnaeus, 1758)
169
zyxwvutsrqp
zyxwvuts
zyxwvu
zyxwv
zyxwvu
zyxwvu
Mérou noir
Epinephedus caninus (Valenciennes, 1843)
Très grand Serranidae dépassant 150 cm de long. Il
estcaractérisé par laprésence de fortes canines sur le
devant des mâchoires. La dorsale a 11 épines et
13-14 rayons mous, la caudale est.tronquée. La coloration
est uniforme, grisviolacéavec, sur les joues, 2 bandes
étroites foncées partant de l’œil ; il existe en général une
tâche noire le long du maxillaire.
170
Serranidae
C’est une espèce des fonds sablo-vaseux du plateau
continental et du rebord jusqu’à 300 m de profondeur.
Assez commune sur les côtes ’de l’Afrique du Nord et de
l’Ouest, du Maroc au Sénégal ; elle est plus rare au sud
mais connue jusqu’au Congo.
Noms vernacdaires :
Ngdïngo (Sén. O) ; rour (Sén. L).
zyxwvut
zyxwv
zyxw
Epinephelas caninus (Valenciennes, 1843)
171
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvutsrq
zyxwvut
Mérou-badèche
E’inephelus alexandrinas (Valenciennes, 1828)
C’est un mérou au corps plus allongé et plus comprimé que les espèces précédentes du genre. Par sa forme,
il ressemble à la badèche : Mycterojerca rabru. La
nageoire dorsale possède 11 épines et 15-16 rayons mous,
l’anale 3 épines et 7-9 rayons mous. La caudale est arrondie chez les jeunes ; elle est tronquee ou émarginée chez
les adultes. La colorationest brune sur le dos et les
flancs ; elle devient grisâtre sur le ventre. Les adultes présentent souvent une grande tache jaune doré au niveau de
la partie antérieure de la ligne latérale, entre la pectorale
et la partie épineuse de la dorsale. Les jeunes sont marqués de lignes longitudinales sombres.
C’est une espècecôtièredes
fonds rocheux, très
abondanteautourde
la Presqu’Ile du Cap-Vert. Elle
atteint communément 80 cm de long et exceptionnelle-
172
Serranidae
ment 140 cm. Le mérou-badèche est souvent faussement
désigne‘ Pa! l’appellation scientifique EpinepheZw
goreensis (Valenciennes, 1830). En fait le mérou de
Gorée est une espèce plus rare, plus petite (60 cm) et qui
se particularise par une livrée brunâtre, plus claire sur le
ventre, et zébrée de cinq bandes noirâtres et diffuses,
disposées obliquement sur les
flancs
supérieurs. La
dépression supramaxillaire est noirâtre. Le mérou de
Gorée se rencontre sur la partie interné du plateau continental,notamment
au voisinagedeszonesrocheuses,
depuis la côte jusqu’aux profondeurs de l’ordre d’une
centaine de mètres, où il est pêché à la palangre par les
cordiers:
Nom vernucaZuire :
Doy, ndoy (Sen. O).
zyxw
zyx
Epilzephedas adexalzdrilzas (Valenciennes, 1828)
173
Poissons-pavillons
zyxwvutsrq
z
zy
Muhliidae
Perciformes au corps oblong et comprimé, couvert
Ce sont despoissons de taille petite à moyenne, plus
d’écailles rugueuses y compris sur les joues et lesopercules.
particulièrement répandus dans les mers chaudes de
Les nageoires sont épineuses, ladorsale présente une par1’Indo-Pacifique. La famille compte surtout desespèces
tie épineuse de 10 à 12 rayons et une partie molle oppo-d’eaux
saumâtres et d’eaux douces. En Atlantique oriensée à l’anale qui estprécédée de 3 épines. Dorsale et
ta1 tropical, elle n’est représentée que par une seule
anale sont dépressibles en partie dans un fourreau écail-espèce
: Pumkuhliu mucrophthulmzls (OSONO, 1894).
leux situé à leur base. Les pectorales sont relativement
longues et pointues, les pelviennes sont en position thoracique et unies entre elles, la caudale est échancrée.
zyxw
Crocro à gros yeux
zyxwvutsrq
Parakuhlia yzacrophthalmus (Qsorio, 1894)
Kukliidae
Son nom lui vient de saressemblance avec le crocro,
torale descôtesoccidentales de l’Afrique tropicale, conPomudasys bennetti, duquelil diffère par ses yeux beaunue du Sénégal au Congo. Elle fréquentesurtout les
coup plus grands, son museau plus pointu et soncorpszonesrocheuses
où elle se prend à la ligne.
plus comprimé. Le crocro à gros yeux est uniformément
argenté, ses nageoires sont
jaune
orangé vif.
Nom vernuczclaire :
Le
crocro à gros yeux est unepetite espèce (15 cm) litDara (Sén. L).
174
Beauclaires
zyxwvuts
zyxwvutsrq
Priacantkidae
Perciformescomprimés latéralement qui possèdent
des yeux très grands et une bouche largement fendue et
oblique dont la mandibule est proéminente. Les nageoires sont épineuses : la dorsale est formée d’une partie épineuse (10 épines) et d’une partie molle, non séparées par
une échancrure ; l’anale a 3 épines. Les pelviennes sont
en position thoracique. La caudale est émarginée ou
arrondie. Le corps, y compris la tête, est entièrement couvert de petites écailles rugueuses. La coloration est, le plus
souvent, rouge vif.
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales
et subtropicales. Ils mènent une vie nocturne ; le jour ils
Beauclaire-soleil
z
zyxwvuts
Priacanthus arenatus Cuvier, 1829
Le corpsest oblong et comprimé. La coloration,
rouge brillant, devient rapidement terne après la mort et
présente parfois des
plages
irrégulières
argentées au
moment de la capture. Les pelviennes sont noirâtres à leur
extrémité.
C’est une espèce atlantique tropicale, commune sur
176
se maintiennent sous les surplombs, dans les grottes et les
faillesdeszonesrocheuses
et desrécifs.Ilschassent
en
pleine eau les petits poissons et les crustacés planctoniques. Inquiétés, ils sont capables de changer de couleur ;
les flancs présentent alors des marbrures argentées. Leur
chair est excellente, mais peu appréciée sur les côtes occidentales d’Afrique où 2 espèces sont présentes. L’une est
cosmopolite des régions tropicales : le beauclaire sanglant,
Priucunthu~ cmentutm (LACÉPÈDE, 1801) ; l’autre est
atlantique tropicale : le beauclaire-soleil, Priacanthus arenu tu^ CUVIER, 1829.
Priacanthidae
les côtes africaines au-delà de 50 m et jusqu’à 200 m de
profondeur sur des fonds de nature variée. Prise au chalut, parfois en quantité importante, elleest habituellement rejetée par les pêcheurs, faute de débouchés. Elle
peut atteindre 45 cm de long, maislesexemplaires les
plus courants mesurent de 15 à 20 cm.
zyxw
zyxw
Priacanthus arenatus Cuvier, 1829
177
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxwvuts
zyxwvutsrqp
zyxwv
Noms vemucuhires :
Pas de noms régionaux connus. Les appelations
<( grosyeux
D et << motard D sont souvent utilisées
Tassergal
Pomatomas sahator (Linnaeus, 1766)
Proche voisine des Carangidae, la famille des Pomatomidae ne comprend qu’un seul représentant : le tassergal. Son corps est allongé, fusiforme et puissant comme
celui d’une sériole, mais il s’en disFingue par sa large bouche armée de dents pointues et tranchantes et sa mâchoire
inférieure proéminente,luidonnantun
air féroce. De
plus ses dorsales sont séparées par un petit espace, sa caudale bien que fourchue n’est pas aussi échancréeque celle
d’un Carangidae et les épines de son anale ne sont pas
isolées ; enfin l’anale est plus courte que la dorsale molle.
Le dosest bleu verdâtre assez sombre, lesflancs sont
argentés et le ventre est blanc.
Le tassergal est une espèce cosmopolite des eauxtempérées chaudes del’Atlantiqueetde
1’Indo-Pacifique.
Sur les côtes occidentales d’Afrique, il est surtout abondant en Mauritanie et au Sénégal (Grande Côte) durant la
178
pour désigner les Priacunthus, mais il est préférable
d’employer le terme de beauclaire qui est beaucoup
plus spécifique.
Pomatomidae
saison froide, de décembre à juin. En effet, dans cette
région il effectue des migrations saisonnières liées au climat hydrologique et à la productivité des eaux. Ainsi en
décembre-janvier, on assiste à un mouvement général vers
le sud, les plus jeunes arrivant les premiers au Sénégal ;
ils dépasseront la Presqu’Ile du Cap-Vert alors que les
adultes se stabiliseront au niveau de Cayar, qu’ils quitteront avec le réchauffement des eaux en juin. A cette époque ils remontent vers Saint-Louis, puis vers le Banc
d’Arguin et le Cap Timiris, où ils se reproduiront en eau
peu profonde. Le tassergal fait l’objet d’une pêche artisanale saisonnière importante : les piroguiers, concentrés à
Cayar et Saint-Louis, en capturent environ 10 000 *tpar an
à la ligne. Le tassergal atteint 120 cm de long, maissa
taille courante se situe entre 30 et 60 cm. C’est le c Bluefish )> des pêcheurs sportifs dont le record mondial est de
14,40 kg sur ligne de 24 kg (USA, 1972).
zy
zyxwv
Pomatomus sadtator (Linnaeus, 1766)
zyxwvutsrq
zyxwv
zy
Noms vernaculaires :
Ngot, nalnol (jeunes) (Sén. O) ; sako (Sén. L).
Remarque ; le nom de tassergal viendrait du mot
Remqras
Les remoras sont de curieux poissons, au corps fusiforme, et à la tête aplatie portant un disque adhéssif caractéristique,forméde lamellestransversales mobiles, qui
n’est, en fait,que ladorsale épineuse transformée. La
dorsale molle et l’anale sont longues, symétriques et sans
épines ; les pectorales sont rondes ou pointues et situées
haut sur les flancs ; les pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est échancrée ou lancéolée. Les écailles
sont minuscules, lisses et incluses dans la peau.
Ce sont des poissons pélagiques cosmopolitesdes
mers tropicales et subtropicales. Leur mode de vie est tout
à fait particulier : leur disque adhésif leur permet ‘de se
fixer sur de nombreux hôtes tels que : requins, raies, voiliers, marlins , espadons, thons, tortues marines, dauphins
et baleines. Certains remoras marquentune spécificité
180
berbère tasargâlt, signifiant bar commun. Du bar, le
tassergal n’a que la voracité, carsa chair grise est relativement médiocre et s’altère rapidement.
Echeneidae
pour l’hôte d’accueil, ainsi le rémora blanc, Remorina
alTbescens, se fixe préférentiellement sur les raies mantas ;
d’autres sont moins exigeants et certains même se contentent d’unecoque de bateau, voire de la combinaison d’un
plongeur sous-marin. Ce comportement leur assure transport, protection et nourriture. Ils se furent généralement
sur les parties ventrales de l’animal récepteur ; mais
quelques-uns s’installent à l’intérieur même de la cavité
buccale ou branchiale. La furation se fait par des mouvements de succion des lamelles provoquant un effet de
ventouse. L’adhérence est telle qu’elle est mise à profit par
les pêcheurs de certaines régions d’Amérique centrale et
d’Asie : une cordelette est attachée à la queued’un
rémora vivant ; remis à l’eau, le rémora va chercher un
hôte récepteur et s’y furer ; il suffit alors de ramener le
.
zyx
z
Echeneis nazccrates Linnaeus, 1758
181
zy
zyxwvutsrq
zyxwvut
rémora pour obtenir en même temps le poisson ou la tortue réceptrice. Les rémoras eux-mêmes ne sont pas consommés. La plupart des espèces connues de rémoras sont
présentes en Atlantique oriental africain (7 sur 8). Cellesci sont plus ou moins communes et se divisent en 2. sousfamilles : les Remorinae et les Echeneidae.
Remorinae : le corps est assez peu allongé ; le disque
céphalique comporte 12 à 19 paires de lamelles ; la pectorale est ronde ; la caudale encochée et la coloration uniforme. Deux représentants principaux : RemonGa uZbescens (TEMMINCK
et SCHLEGEL, lS45), à 12-14 paires de
lamelles et blanchâtre, et Remoru remoru (LINNAEUS,
1758), qui est gris noirâtre et à 16-20 paires de lamelles.
Echeneidae : le corps est nettement plus allongé ; le
disque céphalique compte 10-11 (Phtheirichthys) ou 2026 (Echeneis) paires de,lamelles ; la pectorale est pointue ;
la caudale lancéolée et il existe généralement sur les flancs
une bandelongitudinale sombre bordée de blanc. L’espèce
la plus commune est Echeneis nuzmutes LINNAEUS,1758,
c’est le plus grand des rémoras, il atteint 100 un de long.
zyxwvu
182
Noms vemacuZaires :
Takegal (Sén. L) ; dag (Sen. O) ; grebi bagre (Côte
d’Ivoire, Ebrié), lavousrin (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
ametachene (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; levulevui
(Togo) ; loubana (Congo).
zyxwvu
Remarque : Les rémoras sont parfois appelés, à tort,
poissons-pilotes ; le vrai poisson-pilote est un Carangidae, Nuzlcrutes dactor (LINNAEUS, 1758), qui
accompagne les grands poissons pélagiques mais sans
jamais s’y fixer.
zyxwv
zyx
Rachycentron canadum (Einnaeus, 1766)
183
1
zyxwvutsrq
zyxwz
zyxwvutsrqpo
zyxw
zyx
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVU
Mafou ou cobia
Wachycelztron canadam (Linnaeus, 1766)
Seule espèceconnue de la famille des Rachycentridae,
le mafou se caractérise par un corps fusiforme, une tête
large et déprimée, et une queuepuissante. La forme générale rappelle celle des rémoras. La première nageoire dorsale est constituée de 7 à 9 6pines courtes et isolées. La
seconde nageoire dorsale et l’anale sont longues et élevées
dans leur partie antérieure. La nageoire caudale est arrondie chez les jeunes, puis devient progressivement tronquée
pour finalement être en croissant chez les adultes. Le dos
et les flancs sont brun foncé et présentent deux bandes
étroites longitudinales argentées ou bronze. Le ventre est
blanchâtre à jaunâtre. Les nageoires sont brun foncé à noîrâtres .
Le mafou est une espèce pélagique cosmopolite des
eaux chaudes tropicales.C’est un excellent nageur qui
184
Rachycentridae
aime suivre, comme les rémoras, les objets dérivants et les
gros poissons tels que les requins. II se déplace parfois en
bancs, et s’approche’volontiersdes côtes. C’est essentiellementun mangeur de crabes et occasionnellement de
poissons. Les pêcheurs sportifs, qui le connaissent plus particulièrement sous le nom de cobia, apprécient sa combativité, et les sauts répétés qu’il effectue pour sa défense. Le
record mondial est de 50 kg sur ligne de 24 kg (Kenya,
1964). Le mafou atteint communément 100 cm de long,
et exceptionnellement 200 cm. Il est pêché à la ligne par
les piroguiers, et parfois au chalut, mais lesapports restent
faibles. Sa chair blanche et ferme est excellente.
Noms vernacuhires :
Cobia (Angl. et Esp.) : todié (Sen. O) ; parfois désigné faux thon, reine des mers ou porte-bonheur.
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxwv
zyxwvutsr
Carangues, chinchards, liches, sérioles, trachynotes
Les Carangidae sont desPerciformes dont lecorps
peut être, soit allongé et fusiforme, soit au contraire élevé
et comprimé latéralement, Malgrécettevariabilité
de
forme, ils sont aisément reconnaissables grâce à un certain
nombre de caractères originaux. La peau est nue ou bien
couverte de petites écaillesparfois à peine visible. Les
2 nageoires dorsales sont plus ou moins &parées, la première, épineuse, montre une tendance à laréduction
alors que laseconde, molle, estbiendéveloppée.
La
nageoire
anale
est
précédée
de 3 épines dont les
2 premières sont habituellement séparées. La ligne latérale peut présenter, sur tout ou partie de sa longueur, des
écussons rugueux ou épineux : les scutelles. Les nageoires
dorsale et anale peuvent être suivies de petites nageoires
supplémentaires ou pinnules. Enfin la caudale est nettement fourchue et leplus souvent symétrique. Le corps est
généralement argenté, plus foncé sur le dos, et prése‘nte
ou non des taches ou des bandes sur les flancs.
Carangidae
Les Carangidae sont essentiellement des poissons grégaires pélagiques des mers tropicaleset subtropicales. Plus
ou moins bons nageurs, selon la forme de leur corps, certains effectuent des migrations saisonnières. Il existe des
espèces plus côtières à mœurs benthiques etd’autres
capables de pénétrer dans les lagunes littorales. Le fameux
poisson-pilote, Naucrutes dzrctor, qui accompagne
les
requins dans leurs déplacements, est aussi un Carangidae.
Leurrégimealimentaireestprincipalementconstitué
de
petits poissons (sardinelles, maquereaux), de larves et de
crustacésplanctoniques. Ils se pêchent à la senne tournante ou de rivage, au chalut et à la ligne. Les grands spécimens comme les sérioles, par exemple, sont également
recherchés par les pêcheurs sportifs. Sur les côtes occidentales d’Afrique, la
famille
comprend une
trentaine
d’espèces plus ou plus abondantes selon les régions et les
saisons.
Coureur-arc-en-ciel
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
zyx
Edagatis &iflimaGata(Quoy et Gaimard, 1824)
C’est un poissond’assez grande taille, quipeut
atteindre 120 cm de long. Son corps est allongé et fusiforme,terminé, en avant, par une tête conique et un
museau pointu pourvu d’une bouche relativement petite
et, en arrière, par une grande nageoire caudale profondément échancrée. La ligne latérale est dépourvue de scutelles. Les nageoires dorsale et anale sont suivies de 2 pinnules dont -l’existence est rappelée dans le nom spécifique.
Autrk caractéristique importante : la présence d’une seule
épine isolée en avant de l’anale, au lieu de 2 chez les
autres espèces. Mais ce qui particularise à première vue, ce
poisson, c’estsacoloration
remarquable : en effet les
flancs présentent 2 bandes longitudinales, étroites, bleu
ciel et une bande plus large, bleu foncé, située vers le dos
Carangidae
qui est bleu-vert. La coloration entre ces bandes est
jaune ; elle devient blanc argenté vers le ventre. Enfin les
nageoires sont verdâtres, sauf la caudale qui est également
jaune.
Le coureur-arc-en-ciel est une espèce pélagique du
large, des eaux chaudes tropicales de tous les océans. Les
jeunes vivent en bancs et semblent suivre les épaves dérivantes. Des petits groupes de coureurs ont été observés
escortant de grands requins pélagiques, tout comme les
poissons-piIotes.Bien
qu’océanique, ce poisson vient
occasionnellement à la côte où il est pris par les pêcheurs
sportifs. Le record mondial pour le Rainbow Runner est
de 15,25 kg sur ligne de 24 kg (Mexique, 1976).
zyxwv
zyx
Edagatis bipinndata (Quoy et Gaimard, 1824)
187
zyxwvutsrqpo
zyxw
z
zyxwvutsrqp
zyxwvut
ambréeSériole
Seriola dumerili (Risso, 1810)
La sériole ambrée est un poisson puissant, au corps
allongé mais pas tout à fait fusiforme ; ses flancs sont en
effet légèrement comprimés. Par sa forme elle ressemble
au tassergal, Pomatomus suZtutor, mais s’en distingue par
ses nageoires dorsales séparéesl’une de l’autre, sa caudale
largement échancrée et son anale plus courte que la dorsale molle. De plus ses dents sont petites, alors que celles
du tassergal sont grandes et triangulaires. Par ailleurs la
ligne latérale est dépourvue de scutelles, ‘mais il existeune
légèrecarène au niveau du pédoncule caudal. L’anale
est précédée de 3 épines, dont les 2 premières sont isolées.
La dorsale molle et l’anale ne sont pas suivies de pinnules. La coloration de cette espèceest bien definie,
du moins chez les spécimens frais : le dos est bleu brillant
plus ou moins verdâtre ; lesflancs sont brun-rose devenant plus clairvers le ventre etprésententune
large
bande longitudinale médiane de couleur jaune ambre. 11
peut exister, au niveau de l’œil, une bande sombre qui
part de la bouche et atteint l’origine de la première dorsale.
188
Carangidae
La sériole ambrée est une espèce pélagique, probablement cosmopolite des eaux chaudes. Elle est signalée,
en effet, dans lesmerstropicales
et subtropicales de
l’Atlantique et de 1’Indo-Pacifique.En Atlantique oriental, elle est connue du Golfe de Gascogne à l’Angola.
Excellente nageuse, la sériole se déplace habituellement
près de la surface, maiselleestparfois
capturée sur les
fonds de 50 à 130 m. Sa puissance musculaire et sa combativité lui confèrent une place honorable parmi les poissons de pêche sportive ; il s’agit du Greater Amberjack
dont le record mondial est de 67,58 kg pour une longueur
à la fourche de 150 cm, sur ligne de 36 kg (Bermudes,
1964).
Nom vernuculuire :
Tie ou tye (Sén.).
Remarque : Serioh rivolidna Cuvier, 1833, est
une espèce voisine moins commune, connue des pêcheurs
sous le nom de sériole bleue en raison de sa teinte gris
bleuté. Elle présente également une bande longitudinale,
mais cuivrée au lieu de jaune.
zyxwv
Seriola dumerili (Risso, 1810)
Chinchards
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxw
Decapterus sanctaehelenae (Cuvier, 1833)
Tracburus tracburus (Einnaeus, 1758)
Tracharus trecae Cadenat, 1949
Selar cramenophthalmus (Bloch, 1793)
Decapteras rhoncbus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 181 7)
Carangidae
zyxwvut
L’appellation de < chinchards D regroupe plusieurs
espèces de la famille des Carangidae qui ont en commun
la forme générale de leurs corps, rappelant celle du
maquereau. Leur nageoire anale est presque aussi longue
que la deuxième dorsale et la ligne latérale présente des
scutelles sur toute ou partie de sa longueur. Les espèces se
distinguent de la fason suivante : Decapteras sanctaehelenae est la seule â posséder une pinnule bien détachée en
arrière de la dorsale molle et de l’anale, les autres en sont
dépourvues. Tracharas tracharas et T. trecae ont leur
ligne latérale armée de scutelles sur pratiquement toutesa
longueur, les autres espèces n’en présentent que sur la
partie postérieure rectiligne de la ligne latérale. Selar cra-
menophthalmas et Decapterus rhonchas se différencient
par l’existence d’un bouton charnu scapulaire (visible en
soulevant l’opercule) et par un œil relativement plus grand
chez SeZur. D’autres espèces appartenant aux genres
Decapteras et Tracharas font partie également des chinchards ouest-africains, maiselles sont beaucoup moins
communes que celles mentionnées ci-dessus. Dans
l’ensemble, les chinchards ont le dosbleu-vert et les
flancs plus ou moins argentés, avec parfois une bande longitudinale médiane vert bronze, comme chez Decapteras
sunctaehelenae, ou jaune doré, commechez Decupteras
zyxwvutsr
rhonchas.
Ce sont toutes des espèces pélagiques côtières d’assez
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrqpo
z
petite taille (25 à 35 cm de long), sauf Selur crumenoph
thalmus et Trachz~rastracharas qui peuvent: atteindre respectivement 60 et 70 cm de long. Les chinchards forment
des bancs parfois importants ; ils se prennent au chalut et
à la senne au-dessus du plateau continental. Ils représentent une part importante des captures de Carangidae ; la
province sénégalo-mauritanienne a produit 500 O00 tonnes de chinchards en 1977. Decapteras sanctuehelenue est
connu depuis le Sénégal jusqu'en Afrique du Sud. Trachurzls Zrucharzls est une espèce atlantique, commune de
la Norvège à l'Afrique duSud.
Trucbzlrzls trecue et
Decapterus rhonchzls existent en Méditerranée et, au sud,
jusqu'en Angola, mais sont surtout abondants du Maroc
au Sénégal. Enfin Selar cramenophthulmus est cosmopolite des eaux chaudes tropicales et subtropicales.
Remarque : Decapteras sunctuehel'enue est souvent
confondu avec son homologue ouest-atlantique, DecupteTUS panctutus (CUVIER, 1829).
Noms vernuculuires :
Nengho, dyay (Sén.) ; kawre,Oologoui (Guinée,
So.) ; nkoufi, likouanga, liouolo (Congo, V.).
zyxwvutsrq
zyxwv
z
zyxwvuts
zyxwvutsrq
commune
Carangue
Caranx crysos (Mitchill, 1815)
Cette carangue a un corps oblong assez peu élevé et
comprimé. La ligne latérale est pourvue de 46 à 56 scutelles uniquement dans sa partie postérieure rectiligne.
L’anale et ladorsale molle sont approximativement de
même longueur ; leurs premiers rayons sont allongés et
forment un lobe antérieur modérément élevé ; il n’y a
pas de pinnules isolées en arrière de ces nageoires. La pectorale est falciforme et atteint le niveau des premières scutelles. Enfin il existe 2 carènes de chaque côté de la queue
et la poitrine porte des petites écailles. La coloration est
gris argenté devenant bleuâtre sur le dos, et jaune doré sur
le ventre. Les jeunes, comme chez la plupart des caran-
Carangidae
gues, présentent sur les flancs des bandes verticales noirâtres qui s’estompent avec la croissance.
L’espèce est pélagique et se déplace habituellement
en bancs, parfois importants, au-dessus du plateau continental où elle est pêchée à la ligne et à la senne. C’est une
espèce atlantique qui pénPtre en Méditerranée ; elle est
également commune sur la côte est-américaine, des GtatsUnis au Brésil. Elle atteint 60 cm de long.
Noms uernuczrlaires :
Cafang (Sén. O) ; japon noir (Côte d’Ivoire).
zyxwv
zyx
Caranx crysos (Mitchill, 1815)
zyxwvuts
zyxwv
zyxwvutsrqp
Grande carangue
Caranx lbippos (Linnaeus, 1766)
Le corps de cette grande carangue est élevé et comprimé ; le front est busqué. Les nageoires anale et dorsale
molle sont symétriques et prQentent un lobe antérieur
bien développé ; elles ne sont pas suivies de pinnules. La
pectorale, falciforme, atteint les premières scutelles dont
le nombre varie entre 23 et 35 dans la partie rectiligne de
la ligne latérale. La caudale porte 2 carènes à sa base. La
poitrine est nue, sauf une petite plage losangique en
avant des pelviennes. La coloration générale estblanc
argenté, bleutée dorsalement et dorée vers le centre. Il
existe une tache ovale noirâtre caractéristique sur les pectorales. Les nageoires verticales sont blanches ou jaunes et,
à ce propos, il semble que la grande carangue à nageoires
blanches, CUTUBX
hippos, et la grande carangue à nageoires jaunes, Cu~unxcmungzls, soient en fait une seule et
même espèce. Ainsi il serait souhaitable de désigner par
CuTanx h$pos les différentes formes de la grande carangue connue en Atlantique oriental, du Portugal à 1’Af.ri-
Carangidae
que Australe, aussi bien qu’en Atlantique occidental, de
la Nouvelle Ecosse à l’Uruguay.
Cette espèce est pélagique comme ses congénères et
son nom de grande carangue se justifie par la taille importante qu’elle peut atteindre : 150 cm de long pour un
poids de 32 kg. Solitaireou en banc, c’est un poisson
combatif quand il est prisà la ligne, car il résiste à la traction du fil en nageant perpendiculairement à celui-ci, utilisant ainsi la pression de l’eau sur son corps.
zyxwvuts
zyxwvutsrqp
Noms vemczllaires :
Kingfish, Yellow Jack, Cravalle Jack (pêcheurs sportifs) ; sakaï (Sén. L) ; sôtt ou sotto (Sén. O) ; tfandia
(Sén. S) ; diaro (Sén. M) ; kanki, kawri (Guinée) ;
poisson japon (Côte d’Ivoire, Abidjan) ; gouégoué
(Côte d’Ivoire, Ebrié) ; agbre (Côte d’Ivoire, AppoIonien) ; immouhoui (Côte d’Ivoire, Alladian) ; glamata,pampan (Togo) ; kpanpan (Bénin) ; nkabà
(Congo, V.).
zyxwv
Caranx hi_ppos (Linnaeus, 1766)
zyxwvutsrq
z
zyxwv
zyxwvut
zyxwvutsrqp
Carangue’du Sénégal
Caranx senegaddus Valenciennes, 1833
Bien plus petite (50 cm)que la précédente, la carangue du Sénégal a un corps élevé et assez fortement comprimé mais son front n’est pas busqué ; au contraire les
profilsdorsal et ventral sont symétriques, donnant à la
tête une forme en ogive. Les nageoires anale et dorsale
molle sont également symétriques et leur lobe antérieur
est très développé. La pectorale est falciforme comme chez
les autres carangues. La ligne latérale est pourvue de scutelles, plus de 40, dans sa partie postérieure. La queue
porte 2 carènes latérales. La poitrine est entièrement nue.
La coloration est gris bleuâtre sur le dos, argentée sur les
Carangidae
flancs et le ventre ; les nageoires verticales sont grises tandis que les nageoires paires sont incolores.
La Carangue du Sénégal est pélagique côtière et
pénètre même, à l’occasion, en lagune. Son aire de distribution est limitée aux côtes occidentales de l’Afrique tropicale.
Noms vernaculaires :
Safar (Sén. L) ; tawett (Sén. O) ; gonda (Sén. M) ;
kawra (Guinée) ; petit japon (Côte d’Ivoire, Abidjan) ; akuatié (Côte d’Ivoire, Jacqueville) ; fiayi
(Côte d’Ivoire, Gonzagueville).
zyxwv
Caranx senegallus Valenciennes, 1833
zyxwv
zyxwvutsr
zyxwvutsrqp
Liche amie
Hypacaathm amia (Linnaeus, 1758)
syn. Lichia amia (Linnaeus, 1758)
La liche amie ou ‘encore << fausse palomète >> a un
corps modérément élevé et comprimé, un‘museau pointu
etune bouche relativement grande. Sa ligne latérale,
dépourvue de scutelles, est très particulière ; elle décrit
une courbe sigmoïde dans sa partie antérieure : de convexe au-dessus des pectorales elle devient concave en
arrière de celles-ci, sa partie postérieure est rectiligne. La
première nageoire dorsale est constituée de 7 épines très
courtes et unies seulement à leur base, la première épine
est orientée vers l’avant. La seconde dorsale et l’anale se
font face et présentent un lobe antérieur moyennement
développé. La liche amie est gris-bleu sur le dos et sa ligne
200
Carmgidae
latérale, noire, tranche nettement sur le blanc argenté des
flancs et du ventre.
C’est une esp2ce pélagique côtière, migratrice, commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, depuis
le Golfe de Gascogne jusqu’en Afrique du Sud. Les spécimens les plus courants ont 30 à 100 cm de long, mais
l’espèce pourrait atteindre 180 cm ! Elle fait partie des
poissons de pêche sportive.
zyxw
z
Noms vernaculaires :
Y’er bélo (Sén. L) ; war angol (Sén. O) ; ala (Côte
d’Ivoire) ; kombléi (Togo) ; louviafi (Congo, V.).
Lirio
zyxwvutsrqp
zyxwv
z
zyxwvu
zyxwvutsrqp
Campogramma glaycos (Lacepède, 180 1)
syn. Lichia uadigo (Risso, 1810)
Le lirio ressemble, par sa forme, à laliche amie, mais
sa ligne latérale est normale et,surtout, sacolorationest
typique : le gris-vert du dos semble en effet <( couler D sur
le blanc argenté desflancs et du ventre ; cela donne à la
livrée l’aspect d’un puzzle,dont les indentationsde l’élément dorsal viendraient correspondre à celles de l’élément
ventral.
L’espèce est plus petite
que
la précédente, elle ne
202
Carangidae
semble pas en effet dépasser 50 cm. C’est une espèce estatlantiqueabondanteau
Sénégal et surtout au Maroc.
Elleexiste en Méditerranée et pourrait remonter plus au
nord,puisque quelques exemplaires ontété signalés en
Grande-Bretagne.
Noms vernaculaires :
Tiatio ou tathieu (Sén.).
zyxwv
zyxw
Cam#ogramma glaycos (Eacepède, 180 1)
203
Liche glauque
zyxwv
zyxw
zyx
zyxwvutsrq
Trachinotus ouafus (Linnaeus, 1758)
syn. Eichia glauca (Linnaeus, 1758)
Le corps de la liche glauque est élevé et très fortement comprimé. Les épines de la première dorsale sont
totalement isolées, sansmembrane à la base. La deuxième
dorsale et l’anale, de forme identique, ont un lobe antérieur modérément développé. Enfin la ligne latérale est
presque rectiligne, sans aucune scutelle. Le dos est bleuvert, les flancsjaunes et le ventre rose argenté .; de plus les
extrémités des nageoires verticales sont nettement noires
et il existe 4 à 6 macules noirâtres sur les flancs.
C’est une espèce pélagique et littorale, dont la limite
204
Carangidae
sud se situe au niveau du Golfe de Guinée. Elle semble
par ailleurs Iemonter assez loin vers le nord en Atlantique
oriental ; elle est présente en effet en Manche et dans la
partie méridionale de la Mer du Nord. Elle atteint 50 cm
de long.
Noms vernaculaires :
Klan (Sen. L) ; vin tiur (Sén. O) ; nébé (Côte
d’Ivoire, Ebrié) ; akparaman (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; naniaranzoba (Côte d’Ivoire, . Alladian) ;
louviaf1, tchimangà ntchi6fo (Congo, V.).
zyxwv
zyxwv
zyxw
Trachilzotus ouatus (Linnaeus, 1758)
205
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyxw
Trachynote de Gorée
TrachiBotzcs goreensis Cuvier, 1832
Le corpsest losangique, élevé et fortement comprimé
latéralement. Le front est busqué, le museau arrondi et la
bouche petite. La ligne latérale, sans aucune scutelle, est à
peine sinueuse. Les lobes antérieurs desnageoires anale etque
dorsale molle sont très développés et falciformes, alors
que la pectorale est courte. Le dos estgris bleuté, les
flancs et le ventre argentés avec des reflets dorés. En outre
il existe, le long de la ligne latérale, 5 taches noirâtres ; la
première est
ovale
et verticale, les autres arrondies et de
plus en plus petites vers la queue.
Carangidae
L’espèceesttrès
commune au Sénégal ; elle se rencontre surtout à lacôte et fréquente volontiersles estuaires.Elle semble limitée aux côtesoccidentales de 1’Afritropicale et atteint 60 cm delong.
zyxwvutsr
206
Noms vernaculaires :
Ndoumboutakh
(Séri. O).
(Sén. L) ; doungou doungar
zyxw
zyxw
Trachinotus goreensis Cuvier, 1832
207
Grande trachynote
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxwz
Trachinotus maxillosus Cuvier, 1832
Le corps est losangique mais trapu. Le front est busqué, le museau tronqué et la bouche petite. La ligne latérale, dépourvue de scutelles, est légèrement arquée dans sa
moitié antérieure. Les lobes antérieurs des nageoires anale
et dorsalemolles sont développés, mais non falciformes ; la pectorale est courte. La coloration est uniforme,
sans marques particulières ; le tiers supérieur du corps, y
compris la tête, est gris-bleu avec des reflets métalliques ;
le reste est argenté.
208
Caratlgidae
C’est une espèce pélagique littorale, commune sur
les côtesoccidentales de l’Afrique tropicale. Elle atteint
80 cm de long.
Noms vernaculaires :
Yacol (Sén. L) ; terai (Sén. O).
Les autres espèces de Trdchinotzu ne sont pas citées
dans cet ouvrage, en raison du caractère douteux de leur
présence effective ou de leur statut.
Carangue médaille
zyxwvutsrq
zyxw
z
zyxwvuts
zyxwvu
zy
zy
CbZoroscombrzu cbrysurm (Linnaeus, 1766)
La carangue médaille, le Q plat plat D des pêcheurs
ivoiriens et congolais, a un corps fortement comprimé
latéralement et un profil ventral nettement plus convexe
que le profil dorsal ; le poisson a la forme d’une hache à
doubletranchant, ses bords sont en effet relativement
Q coupants >>.
Les épines de la première dorsale, au nombre de 8, sont réunies par une membrane. La seconde
dorsale et l’anale sont longues et identiques, mais leur
lobe antérieur est à peine développé, et elles ne sont pas
suivies de pinnules. La pectorale par contre est effilée, falciforme. La ligne latérale, arquée au-dessus de la pectorale, présente quelques scutelles dans sa partie postérieure
rectiligne. La caudale est bien échancrée, son lobe supérieur est ïégèrement plus allongé que l’inférieur, mais il
n’y a pas de carènes latérales à sa base. Le dos est jaune
210
Carangidae
verdâtre, les flancs et le ventre argentés. Il existe une
tache noirâtre à l’angle supérieur de l’opercule et une
autre, en forme de selle, sur le pédoncule caudal.
C’est une espèce pélagique, littorale, comrnune des
eaux chaudes de l’Atlantique tropical et, bien qu’essentielIement marine, elle
est
également fréquente en
lagune. Sa taille courante se situe entre 15 et 25 c m , mais
elle pourrait atteindre 60 cm de long. Pêchée au chalut et
surtout à la senne, elle se consomme séchée.
Noms uernuculuires :
Lagna lagna, ngoroporam (Sén.) ; dzudzüi, zozorovi
(Togo) ; zozovi (Bénin) ; koto monni (Guinée, So.) ;
tchimbèli (Congo, V.).
zyxw
zyx
Chloroscombrus chrysurus (Linnaeus, 1766)
211
Mussolini
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxwvu
zyx
zy
Selene domalis (Gil171862)
syn. Vomer setapimis sensu Blache e t aZ., 1970
Le corps du mussolini est trapu, très élevé et fortement comprimé latéralement. Le profil de la tête est particulièrement caractéristique et lui a valu son surnom : le
front est gibbeux à son sommet, puis devient abrupte et
légèrement concave au niveau des yeux.La tête se termine
par un museau émoussé et une mâchoire inférieure proéminente. Les épines de la première dorsale sont courtes,
chezles adultes du moins, et les lobes antérieurs de la
dorsale molle et de l’anale sont à peine marqués. Les pectorales sont bien développées, alors que les pelviennes restent rudimentaires. La ligne latérale est nettement arquée
en avant et munie dequelques scutelles sur sa partie postérieure. Enfin la base de la caudale porte 2 carènes latérales. Le corps est entièrement argenté avec des reflets bleu-
212
Carangidae
tés sur le dos ; l’angle supérieur de l’opercule présente
une tache noirâtre chez les jeunes, il en existe une autre
sur les flancs, au point d’inflexion de la ligne latérale.
C’est une espèce très commune des côtes occidentales
de l’Afrique tropicale, qui pénètre occasionnellement en
lagune. Elle se pêche sur les petits fonds littoraux au chalut et à la senne. Elle atteint 40 cm de long.
Noms vernacuhires :
Fanta (Sén. L) ; fanta mbaï (Sén. O) ; pompi (Gui-
née, So.) ; lagba lagba, besobengre (Côte d’Ivoire,
Alladian) ; slinyania (Côte d’Ivoire, Appolonien) ;
ngugba, ngogba (Togo) ; gadawyè (Bénin) ; mboulou
(Congo).
zyxwvutsrq
zyxwv
z
zy
Scyris
d’Alexandrie
Alectis alexandrinus (E. Geoffroy
Saint-Hilaire, 18 17)
syn. Scyris alexandriena (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Le corps est élevé et comprimé comme celui du mussolini, mais sa forme est plus quadrangulaire, son front
plus haut et plus droit. Les épines de la premizre dorsale
sont très réduites, tandis que les premiers rayons de la
dorsale molle et de l’anale sont au contraire extremement
allongés ; ils sont filamenteux chez les jeunes individus.
Les pelviennes sont longues, toujours filamenteuses chez
les jeunes ; la pectorale est falciforme. La ligne latérale est
bien arquée antérieurement et présente quelques scutelles
dans sa partie postérieure. Le corpsest argenté, bleuté
dorsalement avecdes bandes verticalessombres sur les
Coryphènes
Le corps est allongé, comprimé et couvert de petites
écailles lisses. La tête a un profil frontal plus ou moins
vertical qui forme une gibbosité, bien marquée chez les *
mâles, et croissantavec l’âge. La bouche est largement
fendue et garnie de nombreuses petites dents. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale est unique et trss longue,
214
Carangidae
flancs chez les jeunes. Les nageoires sont incolores, sauf
les rayons filamenteux qui sont noirâtres.
Le
scyris
d’Alexandrie est une espèce méditerranéenne et ouest-africaine, connue jusqu’en Angola. C’est
une forme marine littorale qui peut atteindre 100 cm de
long ; les jeunes individus pénètrent en lagune.
Noms vemacuZaZreJ :
Yawal (Sén. L) ; fantar (Sén. O) ; pompi yékhé,
pomè (Guinée, So.) ; tantanantan (Côte d’Ivoire) ;
mboulou vangà (Congo, V.).
Corypkaenidae
elle débute au niveau des yeux et atteint presque la caudale ; l’anale est également bien développée. Les pectorales, par contre, sont relativement courtes ; les pelviennes
sont en position thoracique et escamotables durant la
nage. La caudale est profondément fourchue.
Les coryphênes sont des poissons pélagiques océani-
215
ques desrégionstropicales et tempérées chaudes. Elles
vivent en bancs, près de la surface ou en profondeur, et
suivent volontierslesépaves et objets flottants. Ce sont
d’excellents nageurs, capables d’atteindre des vitesses de
pointe de 80 km/h, particulièrement doués pour la chasse
Coryphene commune
Coryphaenidae
flancs, blanche ou jaune argenté sur le ventre. Les flancs
sont constellés de petites taches noires, bleues ou dorées.
La dorsaleest bleu-nuit,l’analejaune doré. Sortie de
l’eau, la coryphène devient beaucoup plus terne ; sa coloration est alors presque uniforme, d’un gris argenté jaunâtre. C’est une espèce pélagique océanique, cosmopolite
desrégionstropicales
et subtropicales. Elleest appelée
Dolphinfish par les pêcheurs sportifs, et atteint 200 cm de
long ; le record mondial est de 39,46 kg sur ligne de
2 4 kg (Costa Rica, 1976).
Coryphaena equiselisLinnaeus, 1758
La plus grande hauteur se situe approximativement
au milieu du corps et représente plus de 25 % de la lon216
zyxw
NAEUS, 1758.
Coryphaena hippurm Linnaeus, 1758
La plus grande hauteur du corps se situe juste en
arrière de la tête et représente moins de 25 % de la longueur standard. La nageoire dorsale débute au-dessus de
l’œil et compte 55 à 65 rayons, l’anale possède un lobe
antérieur marqué luiconférant un profil concave. Enfin la
langue porte des petites dents disposées en une plage
circulaire. La coloration est splendide du vivant du poisson, mais change extrêmement rapidement lors de la
capture. Vivante, la coryphène commune est bleu-vert à
reflets métalliques sur le dos, dorée et argentée sur les
Coryphène-dauphin
zyx
zy
aux poissons volants. La famille comprend 2 espèces qui
sont présentes en Atlantique oriental tropical : la coryphène commune Coryphaenu h$pzlrzls LINNAEUS, 1758
et la coryphène-dauphin Corypkaena eqzlisehs LIN-
Coryphaenidae
gueur standard. La nageoiredorsale débute légèrement en
arrière du niveau de l’œil et compte 50 à 55 rayons,
zyx
zy
z
zy
Coryphaeaa eqzliseZis Linnaeus, 1758
femelle
217
zyxw
zyxw
zyxwvu
zyx
l’anale ne présente pas de lobe antérieur marqué et a un
profil convexe. Enfin les dents sur la langue forment une
plage quadrangulaire. La coloration est identique à celle
de la coryphsne commune et sujette aux mêmes changements, lorsque le poisson est sorti de l’eau.
Elleest moins commune que la précédente, beaucoup plus petite (100 cm de long) et existe probablement
dans toutes les mers chaudes des régions tropicales et subtropicales. Elle est parfois confondue avec les femelles ou
Lutjans ou vivaneaux
Les Lutjanidae sont des Perciformes typiques proches
des Sparidae, des Lethrinidae et des Pomadasyidae. Ce
sont des poissons au corps robuste, oblong et modérément
comprimé. Leur tête est assez grande, triangulaire et terminée par un museau relativement pointu. Les joues et
l’opercule sont écailleux ; ce dernier est dépourvu
d’épine, mais le bord du préopercule est finement dentelé. Les mâchoires sont garnies de dents coniques parfois
caninoïdes, mais jamais molariformes ; le palais présente
218
les jeunes mâles de C. hz)purus. Toutes deux ontune
chair délicieuse et très prisée.
Noms vernaculaires des coyphènes :
Kakatarou guetj (Sén. L) ; yiteunte, dakn sin (Sén.
O) ; loungonouénia (Congo). L’appellation <( dorades >, qui est parfois utilisée pour désigner les coryphènes, est à proscrire, les vraies dorades appartenant
à la famille des Sparidae.
Lutjanidae
également des dents villiformes sur le vomer et les palatins. La bouche est grande, légèrement protractile, avec
un maxillaire élargipostérieurement et en partie caché par
le préorbitaire quand la bouche est fermée. La nageoire
dorsale est continue avec une échancrure plus ou moins
prononcée entre la partie épineuse et la partie molle. Les
pelviennes sont en position thoracique et comportent un
processus écailleux à leur base. Les bases de l’anale et de
ladorsale molle sont partiellement couvertesd’écailles.
zyxwvu
zyxwv
Lutjanus fulgens (Valenciennes, 1830)
zy
zyxwvu
zyxwv
zyxwvutsrqp
Enfin la caudale est tronquée ou émarginée. Leurcolora-breux
dans 1’Indo-Pacifique. Ce sont des prédateurs actifs
tion estvariable mais, souvent, les teintes sont vives et
qui chassent préférentiellement la nuit, en petits groupes
jolies.
occidentales
ou isolément.
côtes Sur les
d’Afrique, il
Les lutjans sont despoissons benthiques desrégionsn’existe
que quelques espèces de lutjans qui sont regroutropicales et subtropicales. Ils sont particulièrement nompées sous l’appellation commerciale de <( carpesrouges >.
Lutjans
Lutjanus fulgens (Valenciennes, 1830)
Lutjanus goreensis (Valenciennes, 1830)
Lutjanus agennes Bleeker, 1863
Laqànus falgens se distingue des autres espèces par
son nombre élevé de branchiospines en bas du premier arc
branchial (15-16 au lieu de 8-12). Sa livrée est rouge vif,
du moins chez les spécimens frais de plus de 30 cm, et
rosée chez les jeunes avec le bord postérieur de la caudale
liséré de noir.
Lzktjanzls goreensis a un corps trapu de couleur rouge
vermillon, devenant rose vif chez les grands individus. II
présente toujours une ligne bleue sous-oculaire, continue
ou fragmentée, depuis le maxillaire jusqu’à l’angle operculaire. Par ailleurs les dents du palais sont disposées en
chevrons de part et d’autre d’une bande longitudinale
médiane.
220
Lutjanidae
Lzlqanas agennes a le corpsplus .allongé que le précédent et il est brun rougeâtre passant au rouge rosé sur les
flancs et le ventre. Il ne possède pas de ligne bleue sousoculaire et ses dents vomériennes sont disposéeségalement en chevrons, maisil n’y a pas de bande longitudinale
médiane.
Ces lutjans atteignent respectivement 60, 80 et
100 cm de long. Ce sont des espèces communes des côtes
occidentales de l’Afrique tropicale. Il existe d’autres espèces plus rares, parmi lesquelles le grand lutjan L dentutas
(DUMÉRIL,1860) de teinte générale sombre et enfumée
qui peut atteindre 150 cm de long. Ilsse prennent au
chalut et à la ligne ; certaines pêches sont effectuées éga-
zyxwvutsrq
zyxwvut
zy
zyxwv
zyxwvutsrq
lement à la senne, notamment en lagune. Dans l’ensemble, les apports demeurent faibles.
Noms vernacu/aires :
L. falgens :m m simèr (Sin. L) ; madame simèr
(§éa O).
L. goreensi’ : ndiagataugn (Sén.).
L. agennes :yâkh (Sén. L) ; diâbh (Sén. O).
L. spp.
,’ woli (Guinée, So.) ; kessan, aidjoin,
taumakpan (Côte d’Ivoire) ; nkombi
(Congo, V.).
Gerres
Gerreidae
Perciformes au corps oblong et comprimé ; le
museau est pointu ; la bouche, extrêmement protractile,
forme un tube dont l’ouverture est dirigée vers le bas
quand elle est en extension. Les nageoires sont épineuses.
Les partie épineuse (9 épines) et molle de la dorsale sont
de longueur approximativement égale ; l’anale a 3 épines. La dorsale et l’anale sontdéppressibles dans une gaine
écailleuse située à leur base. Les pectorales sont larges et
pointues ; les pelviennes sont en position thoracique et
argentée
Friture
‘
Eucinostomus melanopteras (Bleeker, 1863)
Le corps, oblong et comprimé, est couvert d’écailles
relativement grandes, fines et très brillantes. La coloration
générale est argentée, plus sombre sur le dos. Il existe
222
présentent un processus écailleux à leur base ; la caudale
est fourchue.
Ce sont des petits poissons côtiers des mers chaudes
dont certaines formes sont estuariennes et quelques-unes
d’eau douce. Ils fréquentent les petits fonds mous,
sableux et vaseux, à la recherche de leur nourriture constituée de crustacés, vers et mollusques. Il existe 2 espèces
très voisines sur les côtes occidentales d’Afrique, la plus
fréquente étant Gen-es mel’anopteras BLEEKER, 1863.
Gerreidae
une tache noire caractéristique au sommet de la première
dorsale. Les extrémités des pelviennes sont noirâtres.
C’est une espèce littorale des côtes occidentales de
z
zyxw
Eucinostomus medanopteras (Bleeker, 1863)
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
zyxwv
l’Afrique tropicale. Elle est très commune sur les petits
fonds vaseux, entre O et 25 m de profondeur. Elle est égalementfréquente dans les lagunes ivoiriennes où son
importance économique n’est pas négligeable. Sa pêche
s’effectue surtout à la senne, parfois à i’épervier. C’est un
petit poisson qui ne dépasse pas 25 cm et dont la chair est
assez bonne.
Noms vernacdaires :
Diemti diérèm (Sén. L) ; dabbé, khour khour (Sén.
224
O) ; buin yékhé (Guinée) ; emlé (Côte d’Ivoire,
Eb&) ; nou poussiva (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
ngoissan (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; noutuivi,
ejivi (Togo) ; friti,nutui,nudvi
(Bénin) ; nsoko
(Congo).
Remarqzce : ne pas confondre avec le pelon, Bradydezlterzcs ~.~2zl.r,dont la bouche n’est absolument pas
protractile, mais qui est vendu padois mélangé à la friture argentée,
zyxwvutsr
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrq
zyxwvu
Perches ou carpes de mer
Ce sont des Perciformes typiques, voisins des Serranidae. Ils s’en distinguent par un corps plus comprimé latéralement, une tête à profil très convexe et un maxillaire
en partie recouvert par la région sous-orbitaire. Par ailleurs, la tête est écailleuse et pourvue d’une bouche relativement petite à lèvres épaisses. Le menton présente 1 ou
2 pores en son milieu. La nageoire dorsale, unique, se
compose de 10-14 épines et 11-20 rayons mous ; les pelviennes, en position thoracique, de 1 épine et 5 rayons
mous. L’anale débute par 3 épines, la seconde est souvent
la plus forte. Enfin la caudale est généralement fourchue.
Les noms de grondeurs, grogneurs, crocos, grunts
Haemulidae (ex-Pomadasyidae)
des anglosaxons qu’on leur attribue parfois, viennent du
fait qu’ils sont capables d’émettre dessons en frottant
leurs dents pharyngiennes entre elles,lavessie natatoire
servant alors de caisse de résonance. Ce sont despoissons côtiers, de taille petite à moyenne, deseaux tropicales et subtropicales ; ils abondent particulièrement
dans les récifs coralliens de 1’Indo-Pacifique.Sur les côtes
occidentales d’Afrique, il existe une dizaine d’espèces
dont certaines sont très abondantes localement. Cette
abondance, alliée à une chair fine et goûtée, leur confère
une place importante dans l’économie des pêches.
225
Crocro
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxw
zyxw
Pomadasys incisas (Bowdish, 1825)
syn. Pomadasys bennetti (Lowe, 1841)
Le corpsest uniformément gris argenté, sansraies ni
points foncés à l’exception d’une tache noirâtre sur le
bord de l’opercule ; les nageoires sont jaunâtres. Les plus
grands individus ( 2 5 à 30 cm) sont très sombres et peu
fréquents. La nageoire
dorsale
comporte 1 2 épines ;
l’anale 12-13 rayons mous au lieu de 8 à 10 chez les autres
espèces. C’est unepetite
guère 20 cm de long.
Haemulidae
espècecôtière
quine
depasse
Noms vernacdaires :
Rurn botj (Sén. O ) ; rnbélo (Sén. L) ; amma, carpe
métis (Côte d’Ivoire).
zyxwv
zyxw
Pomadasys incisas (Bowdich, 1825)
227
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxw
zyxwvut
Carpes
blanches
Pomadasys jubelini (Cuvier, 1830)
et. Pomaitasys peroteti (Cuvier, 1830)
La distinction de ces 2 espècess’avère délicate. P.
jzcbeZini présente 5 rangées d’écailles au-dessus de la ligne
latérale, au niveau de l’origine de la dorsale ; la dernière
épine dorsaleest plus longue que l’avant-dernière ; la
deuxième épine de l’anale est plus forte et plus longue
que latroisième ; le maxillaireestmassif
et robuste ;
enfin les taches sont relativement petites, parfois plus ou
moins disposées régulièrement et de couleur brun foncé.
P. perotetz’ présente 7 rangées d’écailles au-dessus de la
ligne latérale ; sa dernière épine dorsale est aussi longue
que l’avant-dernière ; de même les deuxième et troisième
épines de l’anale sont approximativement de taille identique ; le maxillaire est allongé et en forme de crochet ;
enfin les taches sont assez grandes mais moins nombreuses, disposéessans ordre apparent et de couleur beige
clair.
Les carpesblanches sont des poissonscôtiers’,très
228
Haemulidae
abondants sur les côtes ouest-africaines (de la Maur‘itanie
à l’Angola) où elles se pêchent au chalut, à la senne,tournante et à la ligne, sur les fonds de 20 à 30 m. En Côte
d’Ivoire, P. jzcbelz‘niest l’une des espèces les plus @partantes de la lagune Abi, après l’ethmalose. Au Sénégal,
elles figurent toute l’année dans les débarquements, mais
P. jzlbeZini est capturé en saison chaude dans la moitié
sud du pays, tandis que P. perofeti est pris sur la côte
nord ; plus de 3 500 tonnes de carpes blanches ont été
débarquées au Sénégal en 1978.
Noms vernucuhires :
Sompat (Sen. L) ; Corogne khadre (Sén. O) ; ngokoy
(Sén. S) ; krokoz (Sén. M) ; kési kési (Guinée) ; assiman (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saboué (Côte d’Ivoire,
Appolonien) ; kprékpré (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
tchikouata (Congo, V.).
zyxwv
Pomadasys jubelini (Cuvier, 1830)
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvutsr
Carpes blanches
Pomadasys saiZZas (Valenciennes, 1833)
Il existe une troisième espèce de Pornudusys qui se
distingue des précédentes par son museau pointu, ses
tachessombresdisposées en rangées obliques régulières
sur les flancs et ses auréoles jaune vif sur le front et les
Haemulidae
opercules. Il s’agît de Pomudasys sazLLu~(VALENCIENNES,
1833) qui est le Corogne tidiane (O) ou le yékem (L) des
pêcheurs sénégalais ; cette espèceest moins commune
que les 2 autres.
Pelon
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxw
zyxwv
Brachydeuterus auritus (Valenciennes, 1831)
Petite espèce de 8 à 12 cm de long, qui peut atteindre 25 cm. Le museau est court et arrondi, l’œil relativement grand. La dorsale est composée de 10-13 épines et
de 11-14 rayons mous. La coloration est argentée avec une
grosse tache noire sur le bord postérieur de l’opercule.
C’est une espèce semi-pélagique, qui se tient près du
fond le jour et remonte en surface la nuit. Elle se capture
au filettournant et au chalut,principalement sur les
fonds de 30 à 50 m. Elle figure parmi les toutes premières
espèces débarquées en Côte d’Ivoire. Sa chair, fragile et
’
Haemulidae
altérable rapidement, lui confère une valeur marchande
faible. Elleest par ailleurs très commune, du Sénégal à
1’Angola.
Noms vernaculaires :
Fdiour (Sén. O) ; niambiguetj, ndiaye kor mbodj
(Sén. L) ; boro firé, kemp bobo (Guinée) ; loko
loko, agbonzo (Côte d’Ivoire) ; awi,éfinvi (Togo) ;
degbenomadu, ngugbu (Bénin) ; madongo kouéyikouéyi, lidongo (Congo).
zyxwvu
zyxw
zyxw
Brachydeuterzls auritus (Valenciennes, 183 1)
233
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqponmlkjih
z
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZ
Dorade
grise
Plectorbinckas mediterraneas (Guichenot, 1850)
-I
1
; syn. Diagramma mediterrafzezls Guichenot, 1850
Le corps est comprimé latéralemenf et le front.haut
comme celui d’une dorade, mais la bouche est petite avec
de grosses lèvres. La dorsale se compose de 10-13 épines et ‘
de 17-20 rayons mous. La coloration est uniformément
gris-violet plus ou moins foncé chez les adultes, les jeunes
présentent de larges bandes alternativement cl&es et
sombres.
C’est un poisson de fond, côtier, qui atteint 60 cm
,
’
Haemulidae
zyxw
de long. Très commun au Sénégal (700 t débarquées à
Dakar en 1977 en provenance de la Petite Côte), il existe
de l’Angola au Portugal eten Méditerranée où ilest
beaucoup plus rare.
Noms vernuczllazi.es :
Banda, <( sénégalais )) (Sén.) ; kési (Guinée, §o.) ;
carpe brune (Côte d’Ivoire) ; likouata, paloukou
(Congo, V.).
zyxw
zyx
zyx
Plectorhinchus mediterraneus (Guickenot, 1850)
235
Pristipome à 4 bandes
zyxwvutsrq
zyxw
z
zyxwvu
Parapristipoma octolineatam (Valenciennes, 1833)
Espècecôtièretrès commune au Sénégal, mais de faible importance tconomique. Elle se reconnaît aisément à
sa coloration grisvio1ac.é assez sombre et ses 4 lignes longitudinales bleu clair de chaque côté du corps.Elle atteint
Daurades ou dorades (dentés et pagres)
Pageaux ou pageots
Sars, bogue, saupe, oblade
Les Sparidae sont des Perciformes au corps généralement haut et comprimé, avec le plus souvent un profil
frontal élevé et typique. La nageoire dorsale,’unique, est
constituée de 10 à 13 épines et de 10 à 15 rayons mous,
l’anale de 3 épines et de 8 à 12 rayons ; la caudale est
fourchue. Mais la caractéristique essentielle des Sparidae
est leur différenciation dentaire ou hétérodontie. Il existe
en effet, dans cette famille, une spécialisation de la denture en fonction du régime alimentaire de l’espèce : ainsi
les herbivores comme les sars, la bogue et la saupe, portent des inci&wsplates.et coupantes ; les prédateurs, tels
2
%
Waemulidae
40 cm de long. Elleest commune du Portugal à l’Angola.
Noms vernaculaires :
Ngol bôt (Sén. L) ; mam i getj (Sén. O).
Sparidae
les dentés, sont munis de caninescrochues et les mangeurs de crustacés et de coquillages, cas des pagres, sont
pourvus de molairesbroyeuses ; enfin les pageots, mangeurs de débris, ont une dentition semblable à celle des
pagres, mais moins puissante. Tous ces dBérents types
de dents, ainsi que leur arrangement, sont utilisés d2ns la
classification des genres. Une autre particularité des Sparidae est leur fréquent hermaphrodisme : les individus
pouvant être d’abord mâles puis femelles comme les sars
(protandrie) ou, inversement, femelles puis mâlés comme
les pageots (progynie).
zyxwv
zyxwv
zyxw
zyx
Parapristipoma octoZineatum (Valenciennes, 1833)
237
zyxwvut
zyxw
zy
zyxw
Les Sparidae sont despoissons marins côtiersdes
régions tropicales et tempérées, fréquentant à l’occasion
les estuaires et les lagunes littorales. De meurs grégaires,
les petites espèces forment desbancs importants, tandis
que celles de grande taille se déplacent en groupes de
quelques individus. La plupart des Sparidae ont une chair
excellente ; celle des dorades est particulièrement appréciée.Leurprix
de vente est en rapport avec la forte
demande du marché, si bien que l’importance commerciale des Sparidae est considérable. Sur les côtes occiden-
Denté bossu
zyxw
zyxwvutsr
v
Dentex gibboszcs (Rafinesque, 181O)
syn. Dentex filosus Valenciennes, 1843
Les dents sont toutes pointues et coniques et il existe
4 à 6 canines à l’avant de chaque mâchoire. Les 2 premières épines de la dorsale sont très courtes, les troisième,
quatrième et cinquième sont longues et effilées, du moins
chez les jeunes ; chez les sujets âgés ces épines s’émoussent, mais il apparaît une forte bosse ou gibbosité sur le
front, d’où les noms de$Losus et de gibbosas. A l’origine
de ces deux appellations hocatrices, sont les descriptions
de RAFINESQLJE et de VALENCIENNES : le premier ayant uti238
tales d’Afrique, la famille des Sparidae est l’une des plus
inportantes du point de vue économiquk avec celle des
Serranidae. Ainsi le pageot, Pagelfus bellottii est la première espèce pour le tonnage débarqué à Dakar en 1977,
avec 6 350 tonnes en provenance de la Petite Côte et du
secteur de Saint-Louis. La catégorie g dorade rose >>, qui
regroupe plusieurs espèces des genres Dentex et S’arzcs,
arrive en sixième position avec 1 900 t pêchées également
dans les mêmes zones.
Sparidae
lisé un adulte et le second un jeune. Il s’agit bien en fait
de la même espèce et l’on doit retenir le nom de la description la plus ancienne, soit D. gibbosus. Le corps est
rosé plus ou moins rougeâtre, sans tache à la base des derniers rayons de la dorsale molle ou alors très réduite ; par
contre il existe une tache foncée à l’origine de la ligne
latérale et la caudale est bordée d’un finliséré noir. Parmi
les caractères systématiques importants, on peut citer : la
ligne latérale qui est constituée de 50 à 57 écailles, et la
zyxwv
Dentex gibbosus (Rafinesque, 1810)
zyxwvu
zyxwvutsrqp
branche inférieure du premier arc branchial qui porte 8 à
10 branchiospines.
C’est une espèce côtière des fonds sablo-vaseux ou
graveleux, entre 30-et 200 m de profondeur. Les individus
de taille courante (30-50 cm de long) sont pris au chalut
sur les fonds dé 30 à 50 m ; les gros individus se prennent
à la ligne et à la palangre à partir de 80 m de profondeur.
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwv
zyxwvutsrq
Denté àtache rouge
Dentex canariensis Steindachner, 1881
Les mâchoires sont identiques à celles de D. gibbopremières épines de la dorsale sont également
très courtes et les suivantes allongées, bien que beaucoup
moins que chez les jeunes D. gibbosus. Ce denté se distingue par sagrosse tache foncée, nette et constante, à
l’extrémité de la base de la dorsale molle, ainsi que par
celle située à l’aisselle de la pectorale. Les autres caractèm
importantssont : la ligne latérale constituée de 65-70
écailles et les 10-12 branchiospines inférieures du premier
arc branchial.
sas ; les 2
240
L’espèce atteint 100 cm de long et plus de 15 kg.Elleest
connue en Méditerranée et
côtes
sur les
atlantiques, du
Portugal à l’Angola.
Noms vernaculaires :
Diarégne (Sén. L) ; selsel (moins de 50 cm) et
diankhar fett (plus de 50 cm) (Sén. O ) ; paloko,
paloukou (Congo, V.).
Sparidae
L’espèce est côtière ; elle se situe entre 20 et 110 m
sur les fonds vaseux,sableuxourocheux.
Elle est, en
outre, typiquement ouest-africaine : son aire de répartition s’étendant du Maroc à l’Angola. Elle atteint 50 cm
de long.
Nomf vernaculaires
Kibaro ngokh (Sén. O) ; basé (Sén. L) ; paloko,
paloukou (Congo, V.).
zyxwv
zyx
Dentex canariensis Steindachner, 1881
241
zyxwvuts
zyxwvutsrqpo
zyxw
z
zyxwvut
Denté à gros yeux
Dentex macrophthalmus (Bloch, 1791)
Les yeux sont effectivement très grands par rapport à
la taille du poisson, leur diamètre est supérieur à la distance préorbitaire. Les épines de la dorsale sont <( normales P : ni réduites, ni filamenteuses. Les mâchoires ne portent que des dents pointues et coniques, ainsi que 4 à 6
canines sur le devant. Le corps est rouge assez prononcé,
sans aucune tache sinon parfois des ponctuations noirâtres
le long de la ligne latérale. Par ailleurs, la ligne latérale
est constituée de 49-55 écailles, et le premier arc branchial
porte 17-20 branchiospines.
L’espèce est à la fois côtièreet de profondeur puisque
sa distribution bathymétrique s’étend dé 40 à 500 m. La
reproduction a lieu d’octobre à avril dans le secteur du
242
Sparidae
Cap Blanc au Cap Vert, au niveau des canyons de la pente
continentale où se font les remontées d’eaux froides. Les
œufs, pélagiques, remontent à lasurface ; les jeunes,
eisentiellement planctophages, se développent aux profondeurs moyennes de 50-80 m , puis s’enfoncent au fur
et à mesure de leur croissance. Le régime alimentaire des
adultes se compose de poissons et d’invertébrés benthiques. C’est au moment des concentrations de reproduction que l’espèceestpêchée
sur lessondes de 120 à
250 m, surtout par les chalutiers russes qui en prélèvent
30 à 40 O00 t par an, de la Mauritanie à l’Angola.
L’espèce est connue égalernent sur les côtes du Portugal et
en Méditerranée. Elle atteint 40 cm de long.
zyxw
zyxw
zyx
Dentex macrophthalmus (Bloch, 1791)
243
Denté congolais
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxw
z
zyxwvu
Dentex congoensis Poll, 1954
Sparidae
Ils’agit du plus petitdenté : sa taille ne dépasse
en dessouschez D. macrophthal‘mas. On compte moins
guère 20 cm de long. Ses mâchoires sont celles du genre
de 49 écailles sur la ligne latérale et i2-14 branchiospines,
Dentex et les épines de sadorsale sont a normales B. Son
relativement longues, en bas du premier arc branchial.
corpsest rouge presque vermillon, sans tache particulière.
L’espèceestcôtière
et commune en AtlantiquetropiParson
œil relativement grand, ilressemble
à D.
cal africain, où elle se pêche au chalut sur les fonds sablomacrophthalmus, mais le bord inférieur de son œil sevaseux
de 50 à 200 m.
situe au niveau de la pointe du museau alors qu’il est bien
Denté angolais
Dentex angolensis $011 et Maul, 1953
Les dentés congolais et angolais sont des espèces très
voisines et difficilement séparables, Cependant, la position du bord inférieur de l’œil par rapport au niveau de la
lèvre supérieure permet de les distinguer dans la plupart
des cas : il est au-dessus chez D. angolensis, et au même
niveau chez D. congoensis. De plus, l’iris de D. angolensis est le plus souvent d’un jaune vif remarquable quand
lepoissonest frais, alors qu’il est blanc avec destraces
rouges et jaunes chez D. congoensis. Par ailleurs, il existe
une tache rouge sombre à l’aisselle de la pectorale chez D.
angol‘ensis, D. congoensis en est dépourvue. Enfin on
compte seulement 9-10 branchiospines courtes en bas du
244
Sparidae
premier arc branchial de D. angol’ensis, 1 2 à 14 relativement longues en bas de celui de D. congoensis.
zyxwv
zyx
zyxwvu
Le denté angolais est une espècetrès commune de
l’Atlantique tropical oriental ; il vit sur les fonds de vase
sableuse, entre 30 et 300 m. Les chalutiers l’exploitent sur
les sondes de 75 à 250 m , notamment dans le Golfe de
Guinée. Il atteint 35 cm de long.
Remarqzle : ces 3 dernières espèces de Dentex, ainsi
qu’une quatrième moins commune, D. maroccanus, sont
dénommés globalement a demba sèn D par les pêcheurs
lébous du Sénégal et << paloko >> par ceux du Congo.
zyxwv
zyxw
zyxw
Dentex angolensis Pol1 et Maul, 1953
245
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwvuts
L
Pagre des tropiques
zyxwvutsrqponmlkjih
Pagrzds africanus Akasaki, 1962
Le pagre des côtes ouest-africaines estlf$$rement différent de celui connu au-delà du 15“Nord et en Méditerranée ; Pdgrus pugrux (LINNAEUS, 1758) atteint, en
effet, très rarement le Sénégal. Les 2 sous-espèces ont
en commun : la préseqce de 4 à 6 canines en avant de
chaque mâchoire, doublées intérieurementdedents en
carde, et de 2 rangées latérales de dents molariformes. Les
2 premières épines de leur nageoire dorsale ne sont pas
beaucoup plus courtes que les suivantes, qui ne sont ni
allongées, ni effilées. L’anale compte 3 épines et 8-9
rayons mous, les joues 6-7 rangées d’écailles, le premier
arc branchial 8-11 courtes branchiospines et la ligne lat&
rale 48 à 60 écailles. Pagrzcs afnanzus se particularise par son œil beaucoup plus grand (le diametre oculaire
est supérieur ou 6gal à la hauteur du sous-orbitaire), par
le premier rayon mou de la pelvienne qui est filamenteux,
et par sa coloration : le corps est rose argenté avec quel-
246
Sparidae
ques points bleus sur le dos mais, surtout, il y a une
grosse tache rouge sombre à l’aisselle de la pectorale et les
nageoires, y compris la caudale, sont roses bordées
d’orange. Chez Pagrus pagrzcs, la caudale estliserée
de noir dans sa partiemédiane et ses extrémités sont
blanches.
C’est une espèce que l’on rencontre depuis la côte
(20 m de profondeur) jusqu’au rebord du plateau continental (200 m), sur les fonds sablo-vaseux ou rocheux ;
elle est surtout abondante entre100 et 150 m. En Atlantique tropical oriental, elle est commune du Sénégal à
l’Angola. Elle atteint 75 cm de long.
Noms vernaculaires :
Ragoy, khaïaï (Sén. L) ; kibaro nul (Sén. O) ; paloko
tchi mani (Congo).
zyxwv
zyxw
Bagrus africanus Akasaki, 1962
247
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvut
zyxwvuts
Pagre à points bleus
Pagrus caerdeostictzls (Valenciennes, 1830)
syn. Pagrzls ehrenbergz’ Valenciennes, 1830
11 s’agit d’un cas de synonymie semblable à celui de
Dentex gibbosm-$Lo.sa.s. En effet PugmJ cuemLeosti&us et
Pugras ehrenbergi, décrits à l’origine par Valenciennes
comme 2 espèces distinctes, sont en fait les formes adulte
et jeune de la même espèce. C’est un pagre aux mâchoires
pourvues de 4 à 6 fortes canines antérieures et de 2 rangées latérales de dents molariformes. Les 2 premières épines de la nageoire dorsale sont très courtes, les troisième,
quatrième et cinquième sont effilées et nettement plus
longues que les suivantes, surtout chez les jeunes. Le
248
Sparidae
corps est rosé sans bandes transversales sombres et, sur le
vivant, la région dorsale est constellée de points bleu vif.
Les jeunes sont en général plus côtiers que les adultes : les premiers se situent au niveau du plateau continental sur les fonds sableux et vaseux de 12 à 80 m de
profondeur, les secondssont plus profonds (250 m) et fréquentent parfois les zonesrocheuses.L’espèceestcommunedu Portugal à 1’Angoli et existe en Méditerranée.
Elle atteint 5 5 cm de long. ’
-
zyxwv
zyx
Pagrus caeruleostictus (Valenciennes, 1830)
249
Pagre rayé
zyxwvutsrqp
z
zyxwv
zyxwvutsr
Pagrus auriga (Valenciennes, 1843)
Les mâchoires sont pourvues de 4 à 6 canines antérieures, doublées de dents en carde etde 2 rangées latérales de dents molariformes. Les 2 premières épines de la
nageoire dorsale sont très courtes, les troisième, quatrième et cinquième sont effilées etnettementplus longues que les suivantes. Ce pagre s’identifie aisément par
250
Sparidae
son corps argenté rayé de 4 à 5 bandestransversales brun
rougeâtre, plus ou moinslarges.
C’est une espgce
côtière des fonds rocheux, moins
commune que les autres espèces de pagre ; elleest typiquement ouest-africaine. Elle atteint 50 cm de long.
i
i
zyxwvu
zyxwvutsr
zyxw
zyx
zyxwvuts
z
Pageot (ou pageau) à tache
rouge
Pag-eddas beddottii Steindachner, 1882
syn. Pagellus cou$ei Dieuzeide, 1960
C’est un petit Sparidae au corps oblong et comprimé
avec un profil frontal moins gibbeux que celui des dorades (pagres et dentés) ; le museau est tronqué et les dents
sont en carde sur le devant des mâchoires qui portent 8
dents un peu plus longues et pointues ; les dents latérales
sont molariformes et petites. Enfin l’écaillure sur la tête
dépasse le niveau du milieu de l’œil. Le corps est rose à
reflets argentés, avec quelques points bleus sur le dos et
des bandes verticales rougeâtres sur les flancs qui disparaissent rapidement après la mort.
252
Sparidae
C’est une espècedes fonds vaseux et sablo-vaseux
que l’on rencontre entre la côte et 150 m de profondeur.
Elle est exploitée au chalut sur les sondes de 10 à 100 m
où elleestparfoistrès
abondante. Elleest typiquement
ouest-africaine et très commune du Sénégal à l’Angola ;
elle serait présente également sur les côtes du Maroc et, en
Méditerranée, sur les côtes algériennes. Elle atteint 35 cm
de long ; la taille courante se situe entre 15 et 25 cm.
Noms vernaculaires :
Tikî (Sin. O) ; youfouf (Sén. L).
zyxwvu
zyxwv
PageZZus beZZottii Steindackner, 1882
253
Marbré
zyxwvutsrqp
zyxwz
zyxw
zyxwvutsr
Lithognathus mormyrzls (Linnaeus, 1758)
Sparidae
Ce Sparidae a un corps oblong, comprimé, mais
C’est
une espèce littorale de petits fonds (10-20 m)
assez peu élevé. Le museau est long et saillant. Les dents
de vase sableuse. Elleest commune en Méditerranée et en
sontpetites et pointues sur le devant des mâchoires etAtlantiqueoriental,
depuis le Go& de Gascogne jusqu’à
molariformes sur lescôtés.Les épines dela nageoire dorl’Afrique du Sud. Elle atteint 35 cm de long.
sale sont graduellement croissantes jusqu’à la cinquième
Nom vernaculaire :
ou sixième ; la pectorale est courte. Le corps, gris argenté,
est zébré de 12 à 14 bandes transversales
noirâtres
qui
Ringue (Sén.).
s’estompent sur le ventre.
254
zyxw
zyxw
Eithognathzls mormyrzls (Linnaeus, 1798)
255
Bogue
I
zyxwvutsrq
zyxwv
z
zyxwvuts
Boops boops (Linnaeus, 1758)
Avec son corps fusiforme à section presque ronde, la
bogue est la plus allongée des espèces de Sparidae. Sa
petite bouche présente une rangée de dents incisiformes à
la mâchoire supérieure et des dents triangulaires et pointues à la mâchoire inférieure ; il n’y a aucune dent molariforme. Enfin la nageoire dorsale possède 13 à 15 épines.
La coloration est grisargenté à reflets bronzés,-avec4 ou 5
bandes longitudinales jaune doré sur les flancs.
Sparidae
C’est une espèce côtière(75-200 m); qui vit en bancs
à proximité du fond ou en pleine eau. Ellese nourrit
d’algues et de petits crustacés. Commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à
l’Angola, elle est parfois très abondante, mais sa chair est
peu estimée. Elle atteint 30 cm de long.
zyxwvut
zy
256
Nom vernaculaire :
Uèr uèr (Sén. L) ; lidéma (Congo, V.).
zyxwv
zyxw
Boops boofPs (Linnaeus, 1758)
251
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxwvutsrq
Saupe
Sarpa saka (Linnaeus, 1758)
La saupe a un corpsovale, assez comprimé latéralement et une petite bouche incurvée. Les dents sont incisiformes à la mâchoire supérieure, triangulaires et pointues
à l’inférieure. La dorsale n’a que 11-12 épines. Le doi est
verdâtre, le ventre et les flancs argentés avec une dizaine
de bandes longitudinales jaune orangé ; la base de la pectoraleest marquée d’une tache noire plus ou moins nette.
C’est une esp6ce littorale (20 m) des fonds rocheux
Sars
258
couverts de végétation dont elle se nourrit. Elle forme des
petits bancs qui fréquentent souvent les abords des digues
et desouvrages portuaires. Elleest commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à
l’Afrique du Sud. Elle atteint 30 cm de long.
zyxwvut
Nom vernaculaire :
Rasaw (Sin.).
Diplodus spp.
Les sars sont des Sparidae au corps ovale, comprimé
et élevé. Leurs mâchoires portent desincisivesinsérées
plus ou moins obliquement en <( dents de cheval )>, et suivies ou non de petites dents granuleuses ; les dents latéra-
Sparidae
Sparidae
les sont molariformes. La coloration est généralement
argentée avec des bandes noirâtres plus ou moins larges et
nombreuses. Les espèces ouest-africaines sont assez nombreuses ; nous n’en retiendrons que 4.
zyxwv
zyxwvu
zyxw
Sarpa saZpa (Linnaeus, 1758)
259
zyxwvutsrqp
zyxwzyz
zyxw
Sar àlèvres
grosses
Diplodus cervinus (Lowe, 1838)
La mâchoire supérieure porte 10 à 1 2 incisives, l’inférieure 8 à 10 doublées de petites dents granuleuses ; les
molaires latérales sont sur 2 rangées irrégulières. Les lèvres
sont épaisses par rapport à celles des autres sars. Les flancs
présentent des bandes claires et sombres (noirâtres)
approximativement d’égale largeur sur toute la hauteur
du corps.
C’est une espèce littorale des fonds rocheux, com-
260
Sparidae
mune en Méditerranée et sur les côtes atlantiques d’Afrique jusqu’au Sénégal ; elleexiste également à Madère,
aux Canaries et aux Iles du Cap-Vert. Elle atteint 45 cm
de long (1 550 g).
-
Noms vernuculuires :
Ngaté yénno (Sén. L) ; sargo preto (Iles Cap-Vert) ;
sargo molinero (Iles Canaries).
zyxwv
Diplodus ceruinus (Lowe, 1838)
261
.
zyxwvutsrqponm
zyxwvutsrq
Il y a 8-10 incisives à chaque mâchoire ; elles sont
doublées de dents granuleuses très nombreuses, qui occupent tout le plancher et le plafond buccal et qui se confondent avec les dents molarlformes des côtés. Les flancs
sont gris argenté, avec 5 rayures foncées très nettes entre
lesquelles d’autres rayures estompées se remarquent ; il
n’y a pas de bande sur la nuque, mais. une tache plus ou
moins circulaire, souvent en forme de selle sur le pédoncule caudal.
262
L’espèce fréquente les fonds rocheux littoraux, à la
recherche des algueset de la petite faune associée. Elle est
connue en Mtditerranée et en Atlantique, depuis le Golfe
de Gascogne jusqu’au Sénégal où elleestsans
doute
l’espèce de sar la plus commune. Elle atteint 40 cm de
long (1 250 g).
Noms vernaczlluîres :
Ngaté bu gur (Sén. L) ; ségor (Sén. O),
zy
zyxwv
zyx
zyx
Diphdus sargus cadenati de la Paz, Bauckot et Daget, 1974
263
Sargue ou
sar
à t ê t e noire
zyxwvutsr
zyxwv
z
zyxwvu
Diplodzu uulgaris (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Les incisives sont
au
nombre
de
8-10 aux 2 mâchoires, elles sont doublées de petites dents granuleuses ; les
molaires sont disposées sur 2 rangées. La colorationest
variable mais les flancs présentent toujours des bandes
longitudinales jaunedoré. La nuqueet le pédoncule cauda1 portent une bande brune noirâtre très prononcée ; la
bande pédonculaire intéresse également la basedes parties
molles
des
nageoires
dorsale
et anale.
264
Sparidae
C’est une espèce littorale des fonds rocheux et
sableux, connue en Méditeryanée et en Atlantique, du
Golfe de Gascogne au Sénégal ; elle existe également à
Madère et aux Iles Canaries. Elle atteint 30 cm de long
(500 9).
Noms vemacuhires :
Ngaté
bu
digen (Sén. L) ; sargo
seifa
(Iles
Canaries).
zyxwvuts
zyxwvutsr
zyxw
zyxw
Sparaillon africain
Dipdodus beklotkii (Steindachner, 1882)
syn. Dz’plodas senegazensis Cadenat; 1964
Les incisives sont au nombre de 8-10 aux 2 mâchoires, chaque incisive est suivie d’une petite dent molariforme ; les molaires latérales sont disposées sur 2 rangées
assez régulières. Le corps présente habituellement des
marbrures irrégulièresfoncées sur le dos et une étroite
bande longitudinale sombre dans l’axe du corps ; le
pédoncule caudal porte une tache circulaire noirâtre, plus
ou moins diffuse, sur chacun de ses côtés.
266
Sparidae
zyxw
zyxw
zy
L’espèce est littorale et fréquente les fonds rocheux
et sableux jusqu’à 40 m. Elle se pêche à la senne de plage
dans la région de M’Bour-joal, Communeau Sénégal,
elle a été récemment signalée dans le détroit de Gibraltar.
Elle atteint 16 cm de long.
Nom vemacuhîre :
Sundo (Sén.) ; tchiala (Congo, V.).
zyxwv
zyxwv
zyx
Dipdodzcs bedlottii ( tkiindashner, 1882)
261
Otolithes, ombrines, maigre
zyxwvutsr
z
zyxwvuts
zyxwvuts
zyxw
Ce sont des Perciformes au corps allongé, fusiforme
ou oblong et plus ou moins comprimé. La nageoire dorsale est le plus souvent unique et divisée, par une profonde échancrure, en une partie antérieure de 9 à 11 épines et une partie postérieure longue, de 1 épine et 25 à
39 rayons mous. L’anale est pourvuede 2 épines seulement.
Les pelviennes sont en position thoracique. La caudale est
généralement pointue et losangique, parfois tronquée ou
légèrement émarginée. La bouche est soit petite et infère,
commechez
les ombrines, soit grande et terminale,
comme celle des otolithes ; elle est pourvue de dents en
carde avec ou sans canines. Certaines espèces portent un
barbillon et/ou des pores mentonniers.
Ce sont des poissons côtiers des fonds mous et estuariens des eaux chaudes et tempérées. Ils sont grégaires et
prédateurs. Les mâles en reproduction émettent des grognements ou des craquements d’où lesnoms de grogneurs (Croakers) etde tambours (Drums) qu’on leur
attribue. Ces grognements sont produits par desvibra-
Sciaenidae
tions musculaires qnplifiées par la vessie natatoire. Cette
dernière est utilisée pour la fabrication de colle de poisson. De nombreux Sciaenidae ont une chair fine et appréciée. Ils se pêchent surtout au chalut de fond, et certaines
espèces au filet tournant et à la ligne. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les Sciaenidae représentent un groupe
important pour les pêcheries. Ainsi les espèces du genre
Psezcdotolithzcs arrivent en deuxième rang pour le tonnage
débarqué à Dakar en 1977, avec 4 500 t dont 3 300 en
provenance du secteur Bissagos-Casamance. La systématique desSciaenidae fait appel à descritères d’anatomie
interne tels que la forme des otolithes (pièces calcaires de
l’oreille interne jouant un rôle dans I’équilibration des
poissons), de la vessie natatoire et de ses diverticules. Leur
observation étant délicate et cet ouvrage se limitant aux
espèces
les
plus communes, nous nous contenterons
d’indiquer,pour chaque espèce, les caractèresexternes
qui permettent une détermination rapide, mais pas toujours rigoureuse.
269
:
Ombrines
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxwz
Umbrinna spp,
Le corps est oblong ; la bouche petite et infère sans
dents caninoïdes ; les branchiospines sont courtes ; levent
menton porteun court barbillon et la nageoire caudale est
Ombrine réticulée
.
.
L
.
. _
tronquée chezles adultes. Deux espèces principales peuse rencontrer sur lescôtes ouest-africaines.
zyxwvutsrqponmlk
Unzbrina steindachneri Cadenat, 1950-
C’est un beau -poisson, reconnaissable aisément aux
vermiculations gris-bleu argenté, bordées de brun noirâtre, qui couvrent tout le corps. Il s’agit d’une espèce’
côtière ouest-africaine, connue du Sénégal à l’Angola.
Elle peut atteindre 50 cm de long.
270
Sciaenidae
Sciaenidae
Noms vernaculaires :
Torop (Sén. L) ; kuy (Sén. O) ; nkonto (Congo, V.).
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
zyxw
zyx
Ombrine ponctuée
Umbrina canariensis Valenciennes, 1843
Sa livréeest sombre avec desrefletsdorés
et des
lignes obliques trèsfoncées sur les flancs. C’est une espèce
benthique des fonds sableux et vaseux, entre 60 et 300 m
deprofondeur ; les jeunes sont plus côtiers.Elleestconnue en Méditerranée occidentale et e n Atlantique orien-
Otolithes
272
zyxwvut
tal,du Golfe de Gascogne à l’Angola. Elle atteint 50 cm
de long.
. Noms vernacul’aires :
Torob (Sén. L) ; kuy (Sén. O) ; nkonto (Congo, V.).
Pseudoto Lithus spp.
Le corpsest allongé, plus ou moins cylindrique ou
comprimé ; la bouche est grande et terminale, pourvue
ou non de canines ; le menton est dépourvu de barbillon ;
enfin, la caudale est pointue et losangique. Les otolithes
Sciaenidae
Sciaenidae
zyx
sont parfois appelés capitaines, mais il est préférable de
réserver cette dernière dénomination aux représentants de
la famille des Polynemidae et, en particulier, au vrai capitaine de mer, PolyductyZzcs qaudn$h.
zyxwv
zyx
Umbrilza ca*ariensis Valenciennes, 1843
I
273
Otolithe du Sénégal
zyxwvutsrq
zyxwz
zyxwv
psezldotolitbas senegalemis (valenciennes, 1833)
Le corps est fusiforme avec un profil dorsal légèrement plus convexe que le profil ventral. Les canines sont
fortes. La coloration est gris argenté avec des points Sombres disposés en lignes obliques très nettes sur les flancs.
La pointe de la dorsale épineuse est teintée de noir. (Dorsale à 11 épines et 28-32 rayons mous, 9 branchiospines
en bas du premier arc branchial).
Otolithe
- .C’est
- - une espèce côtière des fonds vaseux, sablovaseux ou rocheux situés entre 15 et 70 m de profondeur.
Elle est assez commune du Sénégal à l’Angola, plus rare
en Mauritanie. Elle atteint 90 cm de long.
Noms vernaculaires :
Feute (Sén.) ; melusa (Mauritanie) ; sosoé (Guinée,
So.) ; likalala (Congo, V.).
zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUT
Pseudotolithus Cypzls Bleeker, 1863
Lecorpsest fusiforme, la tête cylindrique ; lesprofils
dorsal et ventral sont presque symétriques, les canines fortes. La coloration est argentée, sans lignes ni points, ou
alors très peu marqués. (Dorsale à 10 épines et 28-32 rayons
mous, 12 branchiospines en bas du premier arc branchial).
C’est une espèce
côtière
des
fonds vaseux ou rocheux
situés entre 1 2 et 70 m de profondeur. Ellesesttrèscom-(Togo)
274
b
Sciaenidae
Sciaenidae.
mune au Sénégal et connue jusqu’en Angola. Elle atteint
70 cm delong.
Noms vernaculaires :
Taunoun (Sén. L) ; foto (Sén. O) ; bosoro (Sén. M) ;
sosoé (Guinée) ; nanka (Côte d’Ivoire) ; ékha.
; kan (Bénin) ; tchilondo (Congo, V.).
zyxwv
Psezcdotolithus seaegaleasis (Vahciennes, 1833)
Otolithe
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxw
zyxw
P s e d o t o Zithus bruchygnathas Bleeker , 1863
Le corps est Iégèrement comprimé et‘ plus élevé que
chez les espèces précédentes. Les canines sont moins
fortes. La coloration est argentée avec de nombreuses
lignes
sombres sur le dos
- obliques constituées de points
et les flancs, ainsi que sur les membranes interradiales de
la nageoire dorsale où elles forment une bande sur la partie épineuse et 2 bandes sur la partie molle. (Dorsale à
11 épines et 26-27 rayons mous, 7-11 branchiospines en
bas du premier arc branchial).
276
Sciaenidae
C’est une espèce côtière, commune sur lescôtesoccidentales d’Afrique, du Sénégal à l’Angola. Elle atteint
120 cm de long.
zyxw
Noms vernaculaires :
Lao (Sén. O) ; ngouken (Sén. L) ; fouta(Guinée,
§o.) ; nuka, gabo (Côte d’Ivoire) ; tchivountou
(Congo, V.).
zyxwv
zyxwv
zyx
Psezldoto Zithus brachygBathus Bleeker, 1863
277
Otolithe bossu
zyxwvutsr
zyxw
zyxw
zyxwz
Pseudotolithus elongatus (Bowdich, 1825)
Sciaenidae
zyxwvu
Le corpsest fusiforme et comprimé, sa plus grande
hauteur se situe au niveaudespremières
épines
de la dorsale ; le museau est court et le profil dorsal est plus convexe que le profil ventral. Tous ces caractères confèrent à
cet otolithe une silhouette particulière, qui l’a -fait surnommé le B bossu >>.Par ailleurs lesmâchoires
sont
dépourvues de canines,-les branchiospines sont longues et
fines, enfin la deuxième épine de l’anale est particulièrement développée. La coloration est brun-olive sur le dos,
argentée sur les flancs qui présentent des lignes de points
foncés ; la partie épîneuse de ladorsaleest sombre, la
partie molle ponctuée. (Dorsale à 11 épines et 31-33
278
rayons mous, 14-16 branchiospines en bas du premier arc
branchial).
C’est une espèce très côtière des fonds mous de 15 à
45 m deprofondeur. Elle fréquente souvent leszones
estuariennes et lagunaires et est assez commune du Sénégal à l’embouchure du Congo. Elle atteint 45 cm de long.
Khal (Sén. O) ; dioto (Sén. L) ; bobo fué, boboé
(Guinée) ; wowo, vovoba, eze (Côte d’Ivoire) ;
tchiyoyo (Congo).
zyxwv
zyx
Psezldoto Zithzls edongatzls (Bowdich, 1825)
279
Corb
zyxwvutsrq
zyxwv
Sciaena ambra Linnaeus, 1758
syn. Coruina nigra (Bloch, 1792)
Sciaenidae
zyxwvut
zyxwv
Par sa forme générale, le corb ressemble aux ombrines, mais il s'en distingue par une courbure dorsale fortement accentuée, et un museau conique terminé par une
petite bouche infère sans barbillon mentonnier. Les dents
sont petites, coniques et disposées en bandes sur les deux
mâchoires. La première nageoire dorsale est courte, mais
nettement élevée dans sa partie antérieure ; elle est constituée de10 à 12 épines. La secondenageoire dorsale estlongue, et comporte 1 épine et 23 à 25 rayons mous. La
nageoire caudale est pointue chez les jeunes, elle devient
tronquée ou légèrement arrondie chez les adultes. Le corb
présente une belle livrée brun foncé uniforme avec des
reflets dorés ou métalliques. Certains individus ont cependant une livrée plus claire, parsemée de nombreuses petites taches brunes. Les nageoires sont noirâtres, les ventrales
et l'anale étant particulièrement foncées.
280
Le corb est une e s p h côtière commune en Méditerranée, et sur les côtes atlantiques, du Portugal au Maroc. Il
est présent en Mauritanie, et se raréfie au Sénégal qui semble représenter la limite sud de son aire de répartition. Le
corb mène une vie solitaire ou grégaire. Chasseur actif la
nuit, il se réfugie durant le jour sous les surplombs rocheux
et dans les anfractuosités du fond. 11 atteint communément 35 cm de long, mais des individus de 70 cm ont été
pêchés au Sénégal. C'est un poissonrecherché par les
pêcheurs amateurs et les chasseurs sous-marins.
Noms vemuczlL'ares :
Oboune (Mauritanie) ; kuy (Sén. O) ; naw nal ou
naw nan (Sén. L).
zyxwv
zyxw
Sciaena umbra Linnaeus, 1758
281
zyxwvuts
zyxwv
zyxw
zyxwvutsrq
Maigre ou courbine
Argyrosomus regius (Asso, 1801)
C’est un grand Sciaenidae au corps fusiforme, dont
le profil dorsal est à peine plus convexe que le profil ventral. Les mâchoires portent des canines. Les branchiospines sont courtes et au nombre de 9-10 sur la partie inférieure du premier arc branchial. La dorsale se compose de
10-11épines et de 27-29 rayons mous. La caudale est tronquée. La coloration du dos est grisbrunâtre ou gris verdâtre
avec des reflets bronzéset bleus ; les flancs sont argentés et
brillants.
Le maigre est une espèce semi-pélagique du plateau
continental. Il a une très large répartition : des exemplaires ont été capturés en Manche et enMer du Nord,mais il
282
Sciaenidae
zyxwv
zy
z
est présent surtout en Méditerranée et le long des côtes
occidentales d’Afrique jusqu’à l’Angola. Il est pêché au
chalut et à la ligne lors des migrations de reproduction,
de janvier àjuin sur les côtes de Mauritanie et du Sénégal
(380 t débarquées à Dakar en 1977). C’est un chasseur
qui poursuit les bancs de sardinelles etdemulets.
II
atteint 200 cm de long et peut dépasser 60 kg. Plus au
sud, il existe une espèce très voisine, Argyrosomux hololepidotus (Lacepède, 1802).
Noms vernacuhires :
Sekhebi (Sén. O) ; beûr (Sén. L) ; sinodo (Sén. S) ;
mouafi (Congo).
zyxw
zyxw
Argyrosomus regius (Asso, 1801)
283
Friture
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxwvuts
zyxwv
Pteroscionpeli (Bleeker, 1863)
Il s’agit d’un petit Sciaenidae (25 cm maximum) au
corps court, élevé et comprimé. La bouche est grande, terminale et oblique, sans canines sur les mâchoires. Le premier arc branchial porte 15 branchiospines, longues et
fines sur sa partie inférieure. La nageoire dorsale est pourvue de 11 épines et de 26 à 29 rayons mous. La caudale
est pointue, losangique. La coloration est argentée, brunâtre sur le dos ; l’opercule présente une tache noirâtre
ainsi que I’aissclle de la pectorale ; les nageoires sont
incolores, sauf la dorsale qui est grise.
“est une espèce‘côtière, commune sur les côtes occidentales d’Afrique. Elle est particuli2rement abondante
en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin. Elle se pêche au
284
Sciaenidae
chalut et accessoirement à la senne sur les fonds de 12 à
70 m.
Noms vernacajuires :
zyxwv
Baralé khal ac fdiour (Sén. O) ; friture blanche (Côte
d’Ivoire) ; lidongo, madongo (Congo, V.).
Remarque : ne pas confondre cette << friture )> avec le
pelon, Braclyde~terusaaritu.r, ni avec la << friture argentée D, Eacinostomas meZanopteras ; ces 2 dernières espèces
sont très brillantes, alors que Pteroscion peZiest beaucoup
plus terne car il perd, en général, ses écailles au moment
de la capture.
zyxwv
zyxw
Pteroscion peli (Bleeker, 1863)
285
zyxwvutsz
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
Rougets-barbets, surmulets
Mullidae
Ce sont des Perciformes au corps allongé, peu comprimé, à profil dorsal nettement convexe, surtout au
niveau du fiont, et à profil ventral presque rectiligne.Ils
sont couverts de grandes écailles lisses. La bouche, petite
et subterminale, est légèrement protractile ; le menton
porte 2 longs barbillons qui peuvent se loger dans une
gouttière. Les 2 dorsales et l’anale sont courtes ; la premmière dorsale, qui comprend 7 à 8 épines, est dépressible
dans un sillon. Les pelviennes sont en position thoracique
et comptent 1 épine et 5 rayons mous. L’anale a 2 épines ; la caudale est échancrée. Les rougets ‘sont,en général,
Rouget-barbet africain
Pseudupeneusprayensis (Cuvier, 1829)
Ce rouget présente une jolie livrée rose-rouge rayée
de fines bandes longitudinales, constituées de points jaunes sur les flancs, et bleus sur les joues.
L’espèce est commune le long des côtes occidentales
de l’Afrique tropicale, du Maroc à l’Angola. Elleest
abondante sur les fonds vaseux mauritaniens et sénégalais, entre 25 et 75 m de profondeur. Environ 900 tonnes
de rougets ont été débarquées à Dakar en 1977 ; la pro286
brillamment colorés, la teinte dominante étant le rouge,
d’où leur nom.
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales
et tempérées. Ils aflectionnent les fonds mous, vaseux et
sableux. Leurs barbillons sont des organessensoriels et
gustatifs, qui servent dans la recherche des proies : vers,
crustacés et mollusques. Ils sont solitaires ou enpetits
groupes ; leur chair est excellente et leur pêche s’effectue surtout au chalut. Sur les côtes occidentales d’Afri-’
que,il
n’existe qu’une seule espèce : Pseudupenem
pruyensis (CUVIER, 1829).
Mullidae
duction est presque totalement réservée à l’exportation
sur les marchés européens. Le rouget-barbet africain
atteint 30 cm de long.
Noms vernuculaires :
Ngor sikim (Sén. L-O) ; koro nongoturo, bama
gbonté(Guinée,
So.) ; aloué (Togo) ; nkombi
(Congo, V.).
zyxwv
zyx
Pseudzlpeneus prayensis (Cuvier, 1829)
287
Poisson-chandelle
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxw
Monodactylus sebae (Cuvier, 183 1)
syn. Psettzls sebae Cuvier, 1831
Il s’agît de l’unique représentant de la famille des
Monodactylidae en Afrique occidentale. Nous proposons
le nom de poisson-chandelle du fait qu’aucun nom vernaculaire propre ne lui est connu, la forme et les dessins
du corps évoquant la flamme d’unebougie ! Le corps est
en effet losangique, plus hautque long, et tr‘es comprimé latéralement. La nageoire dorsale est constituée de
7 ou 8 épines courtes et intégrées à la partie molle, qui
présente un lobe antérieur élevé et une base recouverte
d’écailles. La nageoire anale, qui a seulement 3 épines,
est semblable à la dorsale, et lui est opposée. Les nageoires pectorales sont courtes, mais bien développées, tandis
que les pelviennes sont rudimentaires, réduites à une
épine minuscule. Le pédoncule caudal, très court, porte
une nageoire caudale triangulaire à bord postérieur tronqué ou émarginé. La coloration générale est argentée,
parfois brunâtre, avec quatre bandes verticales fuligineuses, visibles notamment chezles jeunes individus. Les
nageoires sont fumées, ou plus ou moins translucides.
288
Monodactylidae
Le poisson-chandelle est une espèce estuarienne, qui
affectionne leseaux saumâtres des embouchures et des
cours inférieurs des fleuves, des marigots et des lagons ; il
remonte également en eau douce. En mer, il est beaucoup moins commun, et recherche les baies abritées et les
zones portuaires. En Afrique del’Ouest,le
poissonchandelle est connu du Sénégal à l’Angola. Sa nourriture
est constituée principalement dedétritus etde petits
invertébrés benthiques. Ressemblant au scalaire, le
poisson-chandelle pourrait êne proposé aux aquariophiles. Il se pêche à la ligne, au filet maillant et à la senne
de plage. II est consommé frais ou séché. 11 atteint 20 cm
de long.
zyxwv
zyx
Nom vernucduire :
Thiagarak (Sén. O).
zyxwv
zyxw
Monodactylas sebae (Cuvier, 183 1)
Faussesaupe
zyxwvutsrqp
zyxwvu
zyxwv
z
zyxwvutsr
Kyphosus sectator (Linnaeus, 1766)
L’appellation de fausse saupe vient du fait de sa ressemblance avec la saupe, S à ~ sa&a.
a
En effet, saupe et
fausse saupe ont en commun la forme générale du corps,
qui estovale et comprimée latéralement, et une petite
bouche terminale garnie de dents incisiformes. Les caractères distinctifs portent sur le nombre de branchiospines
de la branche inférieure du premier arc branchial (16 à
18 au lieu de 12 2 14 chez l$ saupe), et le nombre de
rayons aux nageoires (dorsale à 11 épines et 11 à
13rayons mous au lieu de 11 à 12 épines et 14 à
17 rayons mous ; anale à 3 épines et 10 à 1 2 rayons mous
au lieu de3 épines et13 à 15 rayons mous chez la
saupe). De plus, la fausse saupe a son pré-opercule et
toutes ses nageoires, sauf la dorsale épineuse, recouverts
d’écailles. Sa coloration est grise ardoisée, presque uniforme, avec des lignes longitudinales jaunâtres, très
Kyphosidae
estompées, à peine visibles. La membrane operculaire est
noirâtre.
La fausse saupe est une espèce côtière de la Méditerranée, descôtes nord-ouest-africaines et de l’Atlantique
Centre-Est. Bien que peu commune sur les côtes ouestafricaines, elle est susceptible d’être rencontrée jusqu’au
Golfe de Guinée. La fausse saupe a un régime herbivore,
elle se nourrit principalement d’algues benthiques. C’est
au voisinagedes fonds rocheuxcouverts de végétation
qu’elle estoccasionnellement pêchée à la ligne. Elle
atteint 75cm de long.
zyxwvutsr
Nom vernaculaire :
Au Sénégal, la fausse saupe est confondue avecla
saupe sous le nom de rasaw.
zyxwvu
zyxwv
Kyphoszls sectator (Linmaeus, 1766)
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxwvutsrqponm
Poissons-disques
Drepanidae
Le corps est discoïde, robuste et couvert de petites
écailles rugueuses, y compris sur les parties mollesdes
nageoires dorsale et anale ; la bouche est petite et terminale. Les nageoiies sont épineuses ; la dorsale, échancrée,
présente une partie antérieure de 8-9 épines et une partie
molle développée en lobe ; l’anale a 3-4 épines et une partie molle en lobe semblable à celui de la dorsale; les pectorales sont longues et falciformes dans le genre Drepune,
courtes dans le genre Che.toch)terus ; les pelviennes sont
Drepane africain
Drepane africana Osorio, 1892
Le corps est rhomboïde, comprimé, avec un profil
frontal gibbeux ; la bouche est légèrement protractile. Les
pectorales sont longues et falciformes ; la caudale est
losangique. La coloration générale est gris argenté, plus
claire sur le ventre ; les flancs présentent 8 bandes verticales sombres partant du dos et s’estompant sur la partie
inférieure des flancs ; les nageoires sont incolores, sauf les
pelviennes qui sont noirâtres.
L’espèceest commune sur les côtes occidentales de
l’Afrique tropicale, localement abondante sur les fonds
I
292
en position thoracique ; la caudale est losangique, tronquée ou émarginée.
Ce sont des poissons littoraux desmers tropicales,
fréquentant surtout les zones rocheuses et les récifs coralliens. Très mauvais nageurs et de mœurs débonnaires, ils
sont vulnérables face au chasseur sous-marin et au chalut.
Deux espèces principales existent sur les côtes occidentales
d’Afrique.
Drepanidae
sablo-vaseux entre 1 2 et 75 m de profondeur et pénètre
occasionnellement en lagune. Le drepane africain figure
régulièrement dans les prises des chalutiers : 400 t en ont
été débarquées en 1977 à Dakar. L’espèce atteint 40 cm
de long.
Noms vernuculuires :
Touazoua (Mauritanie) ; tapandâr (Sén. L-O) ;
debeleni (Guinée, So,) ; oko (Côte d’Ivoire, Alla. dian) ; adamlangara (Côte d’Ivoire, Appolonien) ;
gbagbadza (Togo) ; tchipaplepangou (Congo, V.).
zyxwv
zyxw
Drepane africana Qsorio, 1892
293
zyxwvutsr
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxwvutsrq
Disque de Gorée
Chaetodi$terus goreemis (Cuvier, 1831)
syn. Ephippas goreensis Cuvier, 1831
Drepanidae
zyxwv
zyxwvuts
zyx
Les jeunes individus ont le corps rhomboïde comme
celui du drepane ; la forme devient beaucoup plus circulaire chez les adultes ; en particulier le profil dorsal est largement convexe. Les pectorales sont courtes ; les épines
de la dorsale, de la deuxième à la sixième, sont nettement
prolongées, l’allongement étant beaucoup plus marqué
chez les jeunes que chez les adultes. La coloration est gris
argenté avec 5 ou G bandes verticales sombres, plus ou
moins larges, rayant le corps sur toute sa hauteur, du
moins chez les jeunes ; les nageoires sont grises ou noirâtres.
294
C’est une espèce assez commune des côtes occidentales d’Afrique, connue des Iles du Cap-Vert et du Sénégal
au Gabon. Elle fréquente les mêmes types de fond quele
drepane et, comme lui, figure dans les débarquements
des chalutiers, mais dans une moindre proportion. Elle
atteint 25 cm de long.
Bey i getj, ilèr u getj, wasan pèr (Sén.) ; debeleni
fikhe (Guinée, So.).
I
zyxw
zyxwvutsrqponm
zyxwvutsrqponmlkjihg
1
Chaetodipterzls goreensis (Cuvier, 183 1)
295
Poissons-papillons
zyxwvuts
zyxwvutz
Chaetodontidae
Ce sont des Perciformes au corps court et très comprimé, rhombique ou orbiculaire, couvert totalement de
petites écailles rugueuses y compris la tête et les nageoires
impaires. La bouche est petite, terminale, plus ou moins
tubiforme et protractile. Les dents sont fines et en carde.
Les nageoires sont épineuses ; la dorsale est continue avec
une partie épineuse de 6 à 16 rayons et une partie molle
opposée 2 l’anale ; celle-ci est précédée de 3 ou 4 épines ; les pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est émarginée ou tronquée. L’angle du préopercule
ne présente pas d’épine particulièrement forte, caractère
Poisson-papillon
zyxwvuts
zyxw
fzeri.
Baachotia marceZZae (Poll, 1950)
Le corps est quadrangulaire avec un museau saillant,
allongé, légèrement tubiforme. La coloration est beige
argenté parsemé de petites taches jaune-orange irréguliB
res. Une bandefrontaleoblique,franchement
noire,
passe par l’œil, entre la commissure buccaleet les premières épines de la dorsale ; une autre bande plus large, ver296
qui distingue les Chaetodontidae des Pomacanthidae. Les
poissons-papillons présentent des couleurs et des dessins
extraordinaires ; ils sont parmi les poissons les plus captivants par la diversité et l’esthétique de leur livrée.
Ce sont despoissonscôtiersdesmerstropicales
et
subtropicales, particulièrement abondants et diversifiés
dans l’hdo-Pacifique,notamment dans les merscoralliennes. En Atlantique oriental tropical, il existe quelques
espèces de poissons-papillons ; nous ne retiendrons que
les 2 principales : Bauchotiu murceZZae et Chaetodon hoe-
Chaetodomtidae
ticale, se situe à la partie postérieure du corps, entre les
dernières épines de la dorsale et la base de l’anale. La base
de la pectorale et le bord supérieur de l’opercule sont
jaune doré ; le museau, les pelviennes, la dorsale molle,
le pédoncule caudal et l’anale molle sont jaune orangé ;
la caudale est légèrement grisâtre.
zyxwv
zyxw
Baucbotia marceZZae (Poll, 1950)
zyxwvuts
zyxwvu
zyxwvutsrq
zyxwv
zy
zyxw
C’est une espècecôtière ouest-africaine assez commune, qui marque une préférence pour les fonds durs,taire,
rocheux, entre O et 100 mdeprofondeur.
Elle atteint
Poisson-papillon
Elle ne présente aucun intérCt alimenmaisestparfoisrecherchée
par les aquariophiles.
Cbaetodon hoefleri Steindachner, 1882
Le corps de ce poisson-papillon est plus orbiculaire
que celui du précédent et son museau moins allonge. La
coloration est gris-beige argenté. Chaque écaille est marquée d’une tache jaune orangé, l’ensemble forme des
rangées longitudinales régulières, Le corps est rayé de 4
bandes transversales brun noirâtre, plus ou moins jaunâtre : la premiere passe par l’œil ; la seconde, en arrière de
l’opercule, traverse la base de la pectorale ; la troisième se
situe au niveau du tiers postérieur du corps et la dernière
au niveau du pédoncule caudal et des parties molles des
nageoires dorsale et anale. Les nageoires dorsale et anale
sont jaune-brun lisérées de noir et de blanc ; les pelviennes sont jaune orangé ; les pectorales incolores ; la cau-
298
12 cm delong.
Chaetodontidae
dale est marquée de bandes transversales hyalines et orangées. Une tache noirâtre arrondie existe parfois sur la partie molle de la dorsale.
C’est le poisson-papillon le plus commun des côtes
ouest-africaines ; on le rencontre depuis la Baie du Lévrier
jusqu’en Angola. Côtier, il fréquente des fonds variés,
mais préfère toutefois les fonds durs, entre O et 150 m de
profondeur. Pris accessoirement au chalut et à la ligne, il
est rejeté par les p2cheurs.Ce poisson-papillon atteint
15 cm de long.
Noms vernucuhires :
Souroumpagne (Sén. L) ; tilimpagne (Sén. O).
zyxwv
zyxw
Cbaetodopz hoefZeri Steindachner, 1882
299
zyxwvuts
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
zyxwvuts
Pornacanthidae
Poissons-anges
Les poissons-anges sont proches des
poissonspapillons (Chaetodontidae) avec lesquels d’ailleurs ils
étaient réunis autrefois. Le corpsesttrès
comprimé et
orbiculaire ; la bouche est petite, terminale et protractile,
jamais tubiforme ; les dents sont fines et en carde ; le
préopercule présente une forte épine caractéristique. Les
nageoires sont épineuses ; la dorsale est continue avec une
partie épineuse de 9 à 15 rayons et une partie molle dont
les rayons sont parfois allongés en filaments ; l’anale a 3
Poisson-ange africain
Holacantbzcs africama Cadenat, 1950
La forme du poisson-ange africain ainsique sa coloration varient avec l’âge : chez les adultes le corps est orbiculaire et les nageoires dorsale et anale sont prolongées en
lobe filamenteux ; la coloration ’générale est brun jaunâtre, les &ailles sont brunes à bords jaunâtres ; les nageoires sont également brunjaunâtre avec les extrémités
jaune-orangé. La partie antérieure du corps, essentiellement la tête, et la partie postérieure englobant le pédoncule caudal sont brun foncé ; il existe en outre un ocelle
noir, cerclé de jaune, à l’angle supérieur de lIopercule.
300
épines et ses rayons mous peuvent aussi être filamenteux ;
1;s pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est
émarginée ou tronquée, Comme les chaetodons, les
poissons’-anges sont brillamment colorés.
Ce sont despoissonscôtiersdesmerstropicales
et
subtropicales, surtout abondants dans les récifs coralliens.
Sur les côtes occidentalesd’Afrique la famille n’est représentée que par une seule espèce.
Pomacanthidae
Les jeunes individus sont presque uniformément bleu roi
éclatant.
C’est une espèce littorale ouest-africaine, assez commune, mais rarement capturée car elle s’aventure peu en
pleine eau ; les crevasses, les failles et les grottes des petits
fonds rocheux constituent son espace vital. Le nom de
poisson-ange vient de sa faculté à se faufiler en souplesse
dans les anfractuosités du fond. Le poisson-ange atteint
30 cm de long. Il est comestible.
zyxwvuz
zyx
zyxwvutsrqp
zyxwvu
Demoiselles, sergents-majors, castagnoies
Ce sont des poissons de petitetaille, au corps ovale et
comprimé. La bouche est petite, terminale et protractile ;
d l e est garnie de dents coniques ou incisiformes. Les
nageoires sont épineuses ; la dorsale est échancrée et présente une partie épineuse longue (10-14 épines) et une
partie molle développée en lobe ; l’anale est toujours
pourvue de 2 épines, sa pbtie molle est semblable à celle
de la dorsale : la caudale est échancrée, parfois profondément fourchue ; les pelviennes sont en position thoracique. Les écailles sont rugueuses ; celles de la ligne latérale
présentent une structure tubulaire, centrale, La coloration
est variable, souvent vive notamment chez les jeunes.
Demoiselle
Il s’agit d’une grande famille de petits poissons
extrêmement abondants dans les mers coralliennes. Ils
mènent une vie sociale développée, à proximité des récifs
rocheux et coralliens, dans les anfractuosités desquels ils se
réfugient à la moindre alerte mais, curieux, ils ne tardent
pas à revenir folâtrer autour des massifs. Ils manifestent
un instinct territorial prononcé : leur agressivité est bien
connue des aquariophiles. Ils ont un comportement grégaire, mais ne forment jamais de véritables bancs. Ce sont
des omnivores microphages. Quelques espèces seulement
existent en Atlantique oriental tropical.
Eu.omace~ztrzlsZeucostictus Miiller et Troschel, 1848
Les caractères distinctifs de cette demoiselle sont ses
dents incisiformes, uniséliées, et son préopercule denticulé. La coloration varie en fonction de l’âge : les jeunes
sont bleu nuit à reflets métalliques, avec un ocelle sombre
auréolé de bleu clair à la base de la dorsale ; les adultes
302
Bomacentridae
Pomacentridae
sont brun noirâtre avec le ventre jaune clair ; les flancs
supérieurs peuvent être marqués de petites taches bleu
ciel, notamment au niveau de la tête.
C’est une espèce atlantique tropicale, connue de part
et d’autre de l’océan. Elle atteint 10 cm de long.
Ezlpomacentms leucostictus
zyxwv
zyx
zyx
iiller et Troschel, 1848
303
Petite castagnole
zyxwvuts
zyxw
zyxwvuts
zyxwvutsrq
Cbromis chromis (Linnaeus, 1758)
La petite castagnole a son preopercule lisse et des
dents coniques disposées en 2 à 4 rangées ; sanageoire
caudale est nettement plus échancrée que chez les autres
espèces. La coloration générale des adultes est brunmarron, mais elle est surtout reconnaissable à ses nageoires extrêmement contrastées : la dorsale, la caudale et
l’anale sont en effet jaune clair avec leurs bords brun noirâtre. Les très jeunes individus, de moins d ’ l cm de long,
sont d’un bleu turquoise lumineux.
Pomacentridae
C’est une espèce littorale des fonds rocheux de la
Méditerranée et de l’Atlantique oriental tropical, localement abondante. Elle atteint 13 cm de long.
Remarque ; il existe une seconde espèce de castagnole sur les côtesouest-africaines : Chromis Zineutzcs
CADENAT, 1949. C’est une petitecastagnole au corps rayé
de lignes longitudinales sombres ; elleoccupe le même
biotope que Chromis chromis.
zyxwv
zyxw
Chromis chromis (Linnaeus, 1758)
305
Sergent-major
zyxwvutsrq
zyxw
z
zyxwvut
Abudefduf analogus (Gill, 1863)
Le préopercule est lisse comme dans le genre C h o mis et les dents incisiformes et unisériées comme chez les
Ezcpomucentrzcs, mais, chez le sergent-major, elles sont
bicuspides. Le corps est jaune verdâtre, bleuté vers le ventre ; les flancs présentent 5 à 6 bandes verticales, larges et
légèrement ondulées, noirâtres, qui s’estompent sur les
flancs inférieurs.
C’est une espèce littorale descôtesrocheuses
de
Mulets, muges
Le corps est fusiforme, cylindrique ou comprimé,
notamment vers l’arrière. La tête est large et aplatie, le
museau court et obtus. La bouche est petite, terminale
avec ou sans dents ; l’œil peut être couvert d’une forte
paupière adipeuse ou non. Les écailles sont assez grandes,
mais il n’y a pas de ligne latérale. Les nageoires dorsales
sont nettement séparées l’une de l’autre, la première se
compose de 4 épines. Les pectorales sont hautes sur les
flancs ; les pelviennes sont enposition abdominale et pré306
Pomacentridae
l’Afrique occidentale tropicale. Elle atteint 19 cm de
long.
Remurqzce ;Abzcdefdaf suxutilis (LINNAEUS, 1758) est
une espèce atlantique tropicale qui peut être rencontrée
sur les côtes ouest-africaines. Elle se distingue par ses bandes verticales plus étroites et ses dents à peine encochées.
Noms vernacuhires des Pomucent?idae:
Sur du1 (Sén.) ; turturi, pofu (Guinée).
Mugilidae
sentent un processus écailleux à leur base. La caudale est
fourchue ou tronquée.
Ce sont des poissonscôtiersdesmerstropicales
et
tempérées. Ils affectionnent particulièrement les eaux saumâtres à fortes variations de salinité et abondent dans les
zones estuariennes et lagunaires. Certaines espèces remontent les cours inférieurs des fleuves et supportent parfaitement les conditions de vie en eau douce. Mais la reproduction a toujours lieu en mer. Ce sont deslimivores,
zyxw
zyxw
zyxw
Abudefduf analogas (GU,1863)
307
zyxwvu
zyxwvu
c’est-à-dire qu’ils avalent la vase et la tamisent grâce à un
appareil branchial développé pour en extraire les particules organiques. Ils broutent également lesalgues et les
petits organismes sur les fonds rocheux, aux abords des
quais et desouvrages portuaires où l’on peut observerles
bancs en déplacement. Ilsse prennentau filet maillant, à
la senne de plage et à la ligne. Leur consommation est
ancienne et traditionnelle. Leurvaleur éconornique est
telle, que certainspays ont entrepris avecsuccès leur élevage.Surlescôtesoccidentales
d’Afrique, lesespèces sont
nombreuses et assez dXkiles à identifier. Nous illustrerons la famille par lesespèces les plus communes des genres Lixa et MugiZ.
zyxwvut
zyxwv
Mulet à grandes nageoires Lizafah$&zznis (valenciennes, 1836)
Le corps est nettement comprimé, le museau large et
arrondi. L’cd est dcpourvu de paupière adipeuse. La
bouche est petite avec la lèvre supérieure lisse et mince.
Les nageoires dorsale et anale ont leurs rayons antérieurs
prolongés, qui forment un lobe falciforme caractéristique.
L’anale compte 3 épines et 10-11rayons mous, au lieu de
8-9 chezles autres espsces. La caudale est modérément
fourchue, en croissant. La coloration générale est gris
argenté, avec une tache noire à la base de la pectorale.
308
Mugilidae
Ce mulet esttrès commun du Sénégal au Congo.
C’est une forme estuarienne signalée en eau douce (Gambie) et dans les lagunes ivoiriennes. Il atteint 50 un de
long.
Noms vernacalaires :
Thiar nbekh (Sén. L) ; thiar (Sén. O) ; séki
(Guinée, So.) ; tchisounza (petits), nsounza (grands)
(Congo, V. ) .
-
z
zyxwv
zyxw
Liza fakipinnis (Valenciennes, 1836)
309
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
zyxw
zyxw
zyxwvu
Mulet à grandes écailles
Liza grandisquamis (Valenciennes, 1836)
Le corps est modérément comprimé, le museau large
et très arrondi. L’œil est dépourvu de paupière, la lèvre
supérieure est lisse et peu épaisse. L’anale a 9 rayons
mous. Les écailles sont grandes et peu nombreuses, moins
de 30 enlignelatérale. La coloration genérale est gris
argenté sans marque particulière ; l’anale et le lobe inférieur de la caudale sont de couleur jaunâtre.
Mugiktae
C’est une espèce commune sur lescôtes
ouestdricaines, depuis l’embouchure du fleuve Sénégal à celle
du Congo. Elle atteint 40 un de long.
Noms vernacuhires :
Kakandia (Sén. L) ; k i r (Sén. O) ; koli (Guinée) ;
sinndé (Côte d’Ivoire) ; tchisounza (petits), nsounza
(grands) (Congo, V.).
zyxwv
Liza grandisquamis (Valenciennes, 1836)
311
Mulet-cabot
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
MugiZ cepbalus Linnaeus, 175 8
Le corps du mulet-cabot est robuste, de forme cylindrique, légèrement comprimé latéralement. La tête est
large et déprimée. La lèvre supérieure est mince et lisse,
sans papilles. Une paupière adipeuse épaisserecouvre
presque totalementl’œil,ne
laissant subsister qu’une
fente verticale elliptique sur la pupille. La seconde
nageoire dorsale et l’anale ne sont recouvertes d’écailles
que dans leur partie antérieure et sur leur base. La
nageoire anale ne compte que 8 rayons mous. Le dos est
gris bleuté, les flancs et le ventre sont argentés avec, en
Mugilidae
zyxw
général, deslignes longitudinales grises et des reflets
dorés. La nageoire anale et le lobe inférieur de la caudale
sont jaunâtres.
Le mulet-cabot est une espèce cosmopolite des eaux
chaud& et tempérées. Il atteint communément 60 cm de
long, et exceptionnellement 120 cm, pour un poids de
8 kg.
Noms vernaczclaires :
Zoule (Mauritanie) ; diabai (Sén. O) ; guiss (Sén. L).
313
zyxwvutsrqp
zyxwvut
zyxwvu
zyxwv
zyxwvuz
Mulet blanc
Ma@
carema Valenciennes, 1836
Le mulet blanc se distingue du mulet-cabot par sa
nageoire anale comportant 9 rayons mous, et ses nageoires
dorsale molle et anale qui sont presque totalement recouvertes d’écailles. Le corps est argenté, uniforme, à peine
plus foncé sur le dos. En général, la base de la nageoire
pectorale porte une tache noirâtre. Les nageoires pelviennes et l’anale sont jaunâtres, les dorsalestranslucides, et la
caudale bordée de noir.
C’est une espèce de l’Atlantique tropical, connue de
part et d’autre de 1’Oce‘an. Sur les côtes ouest-africaines,
elle existe du Sénégal au Congo. Le mulet blanc atteint
40 cm de long.
Nom vemdczdzin? :
m i r (Sén. O, L).
314
Mugilidae
Remarqzce ; les autres mulets portent les noms de
g’mel,taounite,
tagaoua (Mauritanie) ; dem, signal,
thiap, pôoné (Sén. O) ; afa, atibete, efa (Côte d’Ivoire).
Au Sénégal, les mulets soht utilisés pour la confection du
fameux dèm à la Saint-Louisienne. Il s’agit d’une savante
préparation dans laquelle la chair, débarrassée de toutes
les arêtes, est hachée, mélangée à divers condiments, puis
remise en forme dans la peau du poisson. En Mauritanie,
les mulets font l’objet d’une pêche spectaculaire, pratiquée à l’épervier (filet conique, garni de plombs, qu’on
lance pour prendre le poisson) par les pêcheurs Imragen.
Les ceufs sont salés, séchés, puis enduits de cire et vendus
sous le nom de poutargue ou <( caviar de Mauritanie B.
zyxwvu
zyxwv
zyxw
zyxw
MugiZ curema Valenciennes, 1836
-
315
Barracudas
zyxwvuts
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyx
zyxwvu
Le corps est puissant, allongé et comprimé. La tête
est longue et large, le museau pointu. La bouche est largement fendue et armée de fortes dents tranchantes, tant
sur les mâchoires que sur le palais. Les 2 nageoires dorsales sont courtes et éloignées l’une de l’autre ; la première
se compose de 5 épines, la seconde est molle et opposée à
l’anale. La caudale est fourchue, les pelviennes sont en
position abdominale et les pectorales sont courtes et basses sur les flancs.
Ce sont des poissons pélagiques côtiers des mers tropicales et tempérées chaudes. Très bons nageurs, ce sont
Sphyraenidae
de redoutables prédateurs, célèbres par leur voracité et
leurs attaques brusques. Les espèces de petite taille sont
grégaires, elles se déplacent en petits groupes ; les grands
barracudas sont solitaires. Ils chassent les aiguilles, les
muges, les bonites, les thons, en fait tout ce qui est disponible pour leur appétit glouton. Sur les côtes occidentales
d’Afrique, 2 espèces principalespeuvent se rencontrer : le
petit barracuda à bande dorée, Sphyruena guachuncho
CUVIER, 1829, espèce la plus fréquente, et le grand barracuda à chevrons : Sphyraenu ay5-u PETERS, 1844.
317
zyxwvutsr
zyxw
zyx
Petit barracuda à bande
dorée
Sflhyraena guacbancbo Cuvier, 1829
syn. Spbyraena dubia Bleeker, 1863’
Barracuda de petite taille, ne dépassepas 1 m de
long. Outre sa taille, il est reconnaissable à la bande longitudinale étroite, jaune doré quand le poisson est frais,
qui s’étend sur les flancs ; on devine également des traces
de chevrons chez les grands individus. Par ailleurs, le dos
estgris verdâtre, les flancs et le ventre argentés et les
nageoires souvent bordées de noir.
C’est une espèce pélagique côtière de l’Atlantique
tropical, connue de part etd’autre de l’océan et très commune sur les côtes africaines. Elle est grégaire, fréquente
les fonds vaseux et pénètre en lagune. La chair est excellente et fort appréciée. Elle se prend au chalut et à la
ligne durant la saison chaude, à proximité des estuaires.
Sphyraenidae
Noms vernacuZaires :
Seudole (Sén. L) ; khéde (Sén. O) ; fatat (Sén. S) ;
wankano (Sén. M) ; kuta (Guinée) ; akouatcha (Côte
d’Ivoire,
Ebrié)
; ekoudi
(Côte
d’.Ivoire,
Appolonien) ; okotcha (Côte d’Ivoire, Alladian), lizi
(Togo) ; édia, ogu (Bénin) ; ntornbo, rnouédji
(Congo, V.).
zyxwvu
Remarqzce : tous ces noms vernaculaires sont valables
pour l’ensemble des espèces de barracudas y compris les
grands barracudas. Sur les marchés africains, les barracudas sont parfois proposés aux consommateurs sous le nom
impropre de brochet.
zyxw
zyxw
zyxw
§phyraena gaachancho Cuvier, 1829
Sphyraena afra Peters, 1844
319
Capitaines
zyxwvutsr
zyxwvutsr
Polynemidae
zyxw
zyx
zyxwv
zyxwvuts
Les capitaines ont un corps oblong couvert d’écailles
rugueuses assez grandes ; leur museau est conique et
proéminent. Ils sont essentiellement caractérisés par leurs
nageoires pectorales très basses sur les flancset constituées
de 2 parties : une partie supérieure normale et une partie
inférieure composée d’un certain nombre de rayons libres
et-filiformes. Par ailleurs, les nageoires dorsales sont bien
séparées, les pelviennes sont en position abdominale, la
caudale est grande et fourchue.
Ce sont des poissons très côtiers, abondants sur les
fonds meubles jusqu’à 50 m de profondeur. Ils fréquen-
320
tent les zones estuariennes et lagunaires et remontent parfois dans les cours inférieurs des rivières. Leurs filaments
pectoraux semblent avoir un rôle tactile dans la recherche
de la nourriture, qui est constituée de crevettes, de crabes
et de petits poissons. Ils doivent leurs noms de capitaines
à ces filaments pectoraux qui sont assimilés, par les
pêcheurs, aux e ficelles D ( = galons) des officiers. Sur les
côtesoccidentales d’Afrique, la famille est représentée
seulementpar 3 espèces, dont 2 sont particulièrement
recherchées pour leur chair fine.
Capitaine
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
zyxwvutsrq
Pol’dact~lus quadrifiilis (Cuvier, 1829)
Il s’agit du a vrai capitaine de mer >> (cf. Sciaenidae :
otolithes). ‘Il est identifiable à sa pectorale pourvue de 4
rayons libres filiformes, relativement courts, inférieurs à la
longueur du corps. Sa coloration dorsale gris-brun s’éclaircit sur les flancs pour devenir blanche au niveau du ventre ; les nageoires sont grises ou jaunâtres.
C’est une espèce littorale qui pénètre dans les estuaires et les lagunes. Elle peut atteindre 200 cm de long et
peser 80 kg ; les gros individus sont en général pris en
mer. Elle est commune sur les côtes ouest-africaines, du
Sénégal au Congo.
Noms vernacdaires :
Ndiané (Sén. L) ; nidia ndioo (individus de moins de
Polynemidae
30 cm de long), koutoulou ndiamé (30 à 60 cm),
ndiané (plus de 60 cm) (Sén. O) ; kutiali, kudiali
(Sén. M) ; sori, suri, salé (Guinée) ; ésèn (petit),
aybroma (moyen), asan (grand), salébro (très grand)
(Côte d’Ivoire, Ebrié) ; ebouadjo (Côte d’Ivoire,
Appolonien) ; ebrokro (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
siko (Togo et Bénin) ; nvouka (Congo).
zy
zy
Remarque : le a capitaine d’eau douce D, Lates d o ticas (LINNAEUS, 1762), que l’on rencontre dans les fleuves africains (Nil, Tchad, Congo, Niger, Volta et Sénégal)
appartient à la famille des Centropomidae.
321
zyxwvutsrqp
zyxw
z
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
Capitaine-plexiglas
Gadeoi’des decadactylas (Bloch, 1795)
‘Beaucouppluspetite
(45 cm) quela précédente,
cette espèce possède 9 à 10 filaments pectoraux libres et
courts. Son museau est remarquablement obtus et conique ; il est plus ou moins hyalin, ce qui lui a valu le surnom de plexiglas. La coloration est brun pâle à jaunâtre,
avec une dizainede bandes longitudinales foncées. sur- les
flancs qui disparaissent assez rapidement après la mort. Ïl
existe parfois une tache fumée arrondie au-dessus de la
pectorale. Les nageoires sont jaunâtres ou grisâtres.
C’est une forme plus marine que le vrai capitaine ;
elle est très commune sur les côtes occidentalesd’Afrique,
du Cap Blanc à l’Angola. Elleest abondantejusqu’à
322
Polynemidae
35 m sur les fonds meubles (vases et sables) où elle est
pêchée au chalut (1 300 t débarquées à Dakar en 1977,
soit la septièmeplace,en
provenance dela
région
Bissagos-Casamance). L’espècesemble se reproduire toute
l’année, avec des <( poussées D au début et en find’hivernage. Les individus sont maturesà 13-14 cm, soit au bout
d’une année.
Noms vernadaires :
Thiékem (Sén. L) ; sibet mbao (Sén. O) ; damald,
woruma (Sén. S) ; sanusi, sanis (Guinée, So.) ; ébo,
obo, abogne (Côted’Ivoire) ; gakué, tikuévi,lokwatsé
(Togo) ; fanvi, tikué(Bénin) ; likouimbimbi (Congo).
Galeozdes dec&ctydus
zyxw
zyxw
(Bloch, 1795)
323
Capitaine-moustache
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxw
z
zyxw
Pentanemus quinquarias (Linnaeus, 1758)
Capitaine de petite taille (35 cm de long), au corps
fortement comprimé, caractérisé par ses 5 longs filaments
pectoraux dépassant nettement la longueur du corps. La
colorationest plus ou moins uniformément jaunâtre ; les
nageoires sont également jaunâtres avec leurs bords grisâtres .
Cette espèce est commune sur les fonds vaseux litto-
Polynemidae
raux d’Afrique occidentale tropicale, mais moins appréciée que les 2 autres espèces.
Noms vernucuhires :
Ndiané (Sén. L) ; ndiéné diara (Sén. O) ; gbalakassa
(Guinée So.) ; guinfia (Togo) ; guinfio (Bénin) ;
madougos mandifo, nkanga (Congo, V.).
325
Vieilles, girelles
zyxwvutsrq
z
Labridae
Le corpsest en général allongé et comprimé, mais
rarement très élevé. La bouche est terminale, protractile
et munie de lèvres charnues plus ou moins épaisses ; les
dents antérieures des mâchoires sont caniniformes et souvent proéminentes ; le pharynx porte des dents molariformes qui forment un appareil masticateur supplémentaire.
La dorsale est continue avec une partie antérieure constituée de 8 à 13 épines faibles ; l’anale. a 3-5 épines ; les
pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est
arrondie ou droite avec des lobes filamenteux.
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales,
subtropicales et tempérées. On les trouve sur des substrats
divers : fonds rocheux ou sableux, herbiers et récifs coralliens. Leurs couleurs sont vives et varient en fonction de
l’âge et du sexe. Certaines espèces sont hermaphodites ;
Vieille du Sénégal
zyxwvutsrq
Bodianus speciosas (Bowdisk, 1825)
syn. Diastodoa sfleciosus Bowdich, 1825
Le corpsest oblong, le museau conique, leslèvres
épaisses ; les canines antérieures sont fortes, obliques et
saillantes. La dorsale compte 11-12 épines flexibles ; la
326
la reproduction donne lieu à l’exécution de parades nuptiales, à la construction de nid et à la << couvaison >> des
œufs. Ils sonthabituellement solitaires et trèsactifs le
jour. Omnivores ou herbivores, certaines espèces recherchent particulièrement les parasites externes infestant les
autres poissons et tiennent de véritables stations de nettoyage, dans lesquelles les poissons parasités viennent se
confier aux soins des petits labres nettoyeurs. Les labres
sont comestibles ; ils sont pris à la ligne et au filet maillant, mais ont une valeur économique assezfaible,.Les
petites espèces sont utilisées pour la préparation de soupes
de poissons. Sur lescôtesoccidentales
d’Afrique, la
famille n’est représentée que par quelques espèces plus
ou moins communes.
Labridae
caudale est droite, ses rayons supérieurs et inférieurs sont
prolongés, filamenteux. L; ligne latérale, continue, est
composée de 32-33 grandes écailles lisses. La teinte géné-
zyxwvuts
zyxw
z
zyxwvutsr
zyxwv
zy
rale est rose, rougeâtre sur le dos et jaune pâlesur le ventre. Les écailles portent chacune une tache orangée. Une
large bande verticale, brun-violet, bien marquée au
niveav des dernières épines de la dorsale, s’estompe sur
la partie inférieure des flancs ; le pédoncule caudal porte
une tache mauve. La nageoire caudale est rougeâtre, ses
rayons filamenteux sont brun-violet .
C’est une. espèce littorale des côtes occidentales de
l’Afrique tropicale. Elle est capturée à la ligne ou au har-
Girelle atlantique
Noms vernucuZaires :
Tathieu, dienou guéwel (Sén. L) ; demba sène (Sén.
0).
Cork atlantica Giintker, 1862
La girelle atlantique, C. atlantica, est souvent confondue avec la girelle royale, C. julis. Les deux espèces se ressemblent, et cohabitent sur les côtes ouest-africaines. Ces
girelles ont un corps allongé, fusiforme et comprimé, mais
le museau est moins pointu chez C. aduntica. Cette dernière se distingue enoutrede
sacongénère par des
nageoires pelviennes nettement plus longues, qui atteignent l’anus, et souvent même les premiers rayons de la
nageoire anale ; les tubules des écailles de la ligne latérale
s’ouvrent en pore simple, alors qu’ils s’évasent en enton528
pon par les pêcheurs sous-marins, dans les zones rocheuses par 15 à 30 m de profondeur. Son régime alimentaire
semble constitué de mollusques, dont on retrouve les
débris de coquilles dans l’estomac. La vieille du Sénégal
atteint 50 cm de long.
Labridae
noir chez C. j d i s ; enfin les pores situés sous l’cri1 sont
plus nombreux (une douzaine au lieu de six).
La coloration est variable, et fonction du sexe, et de
l’état de maturation de l’individu.
En général, les couleurs
sont vives et bigarrées chez les
mâles, et plus ternes chez les
femelles.
Les girelles atlantique et royale sont des espèces littorales. La première est ouest-africaine, la seconde est commune en Méditerranée, mais moins fréquente en Atlantique oriental. Leur répartition exacterespective, sur les
zyxwvuts
zyxwvu
côtes d’Afriquedel’Ouest, reste à préciser. Ce sont des
petits poissons qui ne dépassent guère 25 cm de long. Ils
sont très actifs, et picorent sans cesse les petits animalcules
à la surfacedesrochers
et dans les algues. Les plongeurs
.prennerit beaucoup de plaisir à leur offrir
des oursins,
Girelle-paon
<<
dans la main
>>
avec beaucoup
zyxwvutsr
zyxw
Noms vernacuZuires :
Nar
am toy, dièn i géwèl (Sén.).
Thalassomapauo (Linnaeus, 1758)
La girelle-paon a un corps couvertde grandes écailles,
25 à 28 sont comptées sur la ligne latérale ; la dorsale a
8 épines, la caudale est droite avec les rayons inférieurs et
supérieurs prolongés en filaments, du moins chezles
adultes. La coloration est variable comme chez la girelle
royale ; cependant la teinte dominante est le vert, avec
destaches et des marbrures rouge orangé et bleu turquoise. Une bande oblique jaune vif est située entre les
premiers rayons de la dorsale et la base de la pectorale.
Ces couleurs s’avivent aumomentde
la reproduction,
330
qu’ils viennent manger
d’agitation.
Labridae
notamment chez le mâle qui mérite alors son surnom de
paon.
L’espèce est abondante en Méditerranée ; en Atlantique oriental, elle est connue du Portugal au Gabon et
représente sans doute le Labridae le plus commun des
côtes ouest-africaines. La girelle-paon occupe le même
biotope que la girelle royale. Elle atteint 20 cm de long.
Noms vemucuZuires :
Les mêmes que ceux de la girelle royale.
z
Rason
zyxw
zyxw
zyxwvutsrqp
zyxw
Xyrichthys fiovacula (Linmaeus, 1758)
syn. Hemipteronotus novacula (Linnaeus, 1758)
Le corps est élevé et fortement comprimé en lame de
couteau ; le profil frontal est abrupt, presque vertical. La
bouche est petite, les lèvres sont minces, les canines antérieures saillantes. La ligne latérale présente 2 segments :
l’un de 20-21 écailles, parallèle au bord dorsal, l’autre, de
5-6 écailles, court et rectiligne sur le pédoncule caudal. La
dorsale comprend 9 épines flexibles. La coloration générale est rouge orangé ; chaque écaille est barrée d’un trait
vertical bleuté ; la tête est marquée de lignesverticales
alternativement bleuâtres et orangées.
Poissons-perroquets
C’est une espèce littorale de la Méditerranée et de
l’Atlantique tropical, connue de part et d’autrede
l’océan. S p les côtes occidentales d’Afrique, de Gibraltar
au Cap Lopez, elle n’est jamais abondante. On la trouve
sur les fonds sableux, dans lesquels elle peut s’enfouir, et
dans les herbiers entre O et 50 mdeprofondeur. Elle
figure dans les prises occasionnelles des chalutiers et des
pêcheurs à la ligne. Elle atteint 20 cm de long.
Pas de nom vernaculaire régional connu.
Scaridae
zyxwvuts
Le corps est oblong, à peine comprimé, avec une tête
arrondie antérieurement. Les dents sont soudées entre
elles et forment un véritable bec, robuste et tranchant,
comme celui d’un perroquet. La nageoire dorsale est continue, sa partie antérieure est constituée de 9 épines flexibles ; l’anale a 3 épines ;. la caudale est de forme variable
et se modifie avec la croissance. Le corps est couvert de
332
Labridae
grandes écailleslisses ; on en compte 22 à 24 sur la
ligne latérale ; cette dernière est souvent fragmentée en
2 segments. La coloration est fonction du sexe et du stade
de maturation : les femelles et les jeunes mâles sont en
général brun rougeâtre ou gris avec des bandes ; les mâles
adultes sont brillamment colorés dans lestonsverts
et
bleus.
zyxwv
zyxwv
I
Xyrichtrbys nouacala (Linnaeus, 1758)
333
zyxwvutsrq
Ce sont des poissons côtiers des mers chaudes, extrêmementabondants dans lesrécifscoralliens de 1’IndoPacifique. Essentiellement herbivores, ils broutent les
algues à la surface des rochers et des coraux, mais ils sont
capables de ,broyerles branches de corailavec leur bec
puissant pour en extraire la matière organique ; les quantités de coraux ainsi réduites en poudre sonttelles qu’elles
jouent un rôle, parfois important, dans la sédimentation.
Les poissons-perroquets ontune vie diurne active ; la
nuit, ilsse reposent à l’intérieur d’un cocon muqueux
qu’ils sicrètent, ou à l’abri d’un surplomb. Au moment
de la reproduction, certaines espècess’accouplent et montrent un instinct territorial développé. Les jeunes
poissons-perroquets sont grégaires,les grands individus,
qui sont presque toujours des mâles, sont solitaires. Leur
chair, bien que molle, est appréciée, mais elle est parfois
toxique dans certaines régions ou à certains stades de leur
développement. Sur les côtes occidentales d’Afrique, une
seule espèce est réellement commune : le perroquet vert.
zyxwvutsrqp
zyxwv
vert Perroquet
Scarzls hoefleri (Steirndachner, 1881)
Ce perroquet est caractérisé par des épines dorsales
enrobées dans une formation cutanée les rendant, de ce
fait, non piquantes. Les dents sont toutes soudées en 2
blocsavec une suture médiane plus ou moins visible ;
quand la bouche est fermée, les plaques dentaires de la
mâchoire supérieure recouvrent partiellement celles de la
mâchoire inférieure. Le bec ainsi formé est d’un joli ton
pastel bleu-vert. Les femelles et les jeunes mâles sont jaunâtres ; les flancs présentent de larges bandes transversales
334
Scaridae
brunes qui deviennent rouge-brun après la mort ; les
mâles adultes, plus grands, sont orangés, vert jade, bleu
turquoise et jaunes.
L’espèce est assez commune sur les côtes occidentales
de l’rqfrique tropicale, mais rarement observée sur les
marchés : les fonds rocheux littoraux qu’elle fréquente ne
sont pas chalutables et les prises à la ligne s’avèrent d81ciles du fait du redoutable bec qui cisaille le fil. C’est un
poisson de chasse sous-marine de taille respectable : il
zyxwvut
zy
Noms vernaculaires :
peut atteindre 60 cm de long. Sa chair assez molle convient très bien pour la préparation du poisson à la tahitienne.
Udé, new u getj (Sén.) ; nkoussou (Congo).
Vives
Trachinidae
Le corpsest modérément allongé et à peine comprimé ; il est subcylindrique et couvert de petites écailles
lisses disposées en rangées obliques. Le museau est court,
la bouche grande et oblique ; les dents sont pointues et
en carde ; les yeux sont situés sur le dessus de la tête. Les
nageoires sont très épineuses ; la première dorsaleest
courte et compte 6 épines venimeuses ; la seconde dorsale
est longue et opposée à l’anale qui est précédée de 2 épines ; les pelviennes sont en position jugulaire ; la caudale
est le plus souvent tronquée. L’opercule porte une forte
Vive rayée
zyxwvut
zyxwvut
Trachinus
radiatus
Cuvier, 1829
C’est une vive de coloration claireponctuée de taches
brun noirâtre sur le dos et les flancs et de points noirs sur
la tête ; le ventre est jaunâtre, clair. La dorsale épineuse
est presque totalement noire, les membranes de la dorsale
336
épine venimeuse, dirigée vers l’arrière. La coloration est
variable, généralement assez terne et mimant le fond.
Ce sont des poissons de l’Océan Atlantique oriental,
tropical et tempéré, et de la Méditerranée. Ils chassent à
l’affût, enfouis dans les sédiments. Ils sont redoutés par les
pêcheurs et les baigneurs pour les piqûres douloureuses
qu’ils peuvent infliger ; non soignée, une blessure due à
une vive peut s’avérer fatale. L’espèce la plus commune
des côtes occidentales d’Afrique est la vive rayée.
Trachinidae
molle et de la caudale sont mouchetées de gris ; les autres
nageoires sont incolores ou grisâtres.
L’espèce est très commune en Méditerranée, un peu
moins sur,lescôtesouest-africaines où elleest connue
zyxwvutsrqp
zyxw
jusqu’en Angola. On la trouve sur les petits fonds sableux
et à proximité desrochers. La chairest tr& fine etfort
appréciée sur lescôtes méditerranéennes, pour la préparationde la fameuse bouillabaisse, qui ne peut se
concevoir sans vives. Sur les côtes ouest-africaines, la vive
est peu prisée et le plus souvent rejetée par les pêcheursMori
338
(chalut et ligne). Lavive rayée est la plus grande des vives
ouest-africaine : elle atteint 35 cm delong.
Noms vernucuhires :
(Sén.) ; ndouma (Congo).
Uranoscopes
+
z
zyxwvutsrq
zyxwvuts
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqp
Les uranoscopes ont un corps lourd et trapu ; il est
cylindrique en avant et s’amenuise légèrement vers
l’arrière. La tête est énorme, cubique, cuirassée et déprimée. Les yeux sont sur le dessus de la tête, comme si le
poisson < regardait le ciel B. La bouche est grande, oblique, presque verticale ; la lèvre inférieure présente un
appendice charnu, vermiforme, utilisé comme leurre. La
première dorsale, qui compte 3 à 5 épines, est séparée de
la partie molle ; l’anale est sans épine ; les pectorales sont
bien développées et puissantes ; les pelviennes sont en
position jugulaire ; la caudale est tronquée ou arrondie.
L’angle supérieur de l’opercule porte une forte épine
venimeuse, dite humérale ; elle peut être plus ou moins
‘Uranoscopidae
longue et incluse dans un fourreau cutané. La peau est
nue ou couverte de petites écailles lisses.
Ce sont des poissons benthiques des mers chaudes et
tempérées. Ils vivent enfouis dans le sable et la vase du
plateau continental ; ils utilisent leur appendice vermiforme comme appât pour attraper les petits poissons passant à leur portée. Les uranoscopes sont comestibles, mais
plus ou moins appréciés ; ils se prennent surtout au chalut. Sur les côtes occidentales d’Afrique, plusieurs espèces
ontété signalées ; nous ne retiendrons que les espèces
typiquement ouest-africaines et, en particulier, la plus
côtières d’entre elles : UranoscopzcspolK
339
Uranoscope
zyxwvutsrqp
zyxwz
zyxwvutsrq
Uralzoscopzlspodli Cadenat, 1953
Cet uranoscope se distingue par une épine humérale
courte, des yeux écartés, une langue étroite en lanière, et
une coloration caractéristique : le corps est gris-brun avec
de nombreuses tachesclaires arrondies sur la tête, plus
grandes sur le dos et les flancs ; la première dorsale est
entièrement noire, à l’exception de la base de la première
épine qui est implantée dans une tache circulaire blanche.
L’espèce est commune sur les fonds sableux des côtes
ouest-africaines, à partir de 10 m deprofondeur. Elle
atteint 25 cm de long.
Nom vernucuhire :
Buki getj (Sén.).
Blennies
Les blennies sont des petits poissons au corps plus ou
moins allongé et comprimé, plus élevé dans sa partie
antérieure que postérieure ; le museau est court et
émoussé. La bouche*estentourée de lèvres charnues ; elle
est garnie d’une rangée de dents incisiformes, disposées
en peigne, et parfois de quelques canines. En général, il
340
Uranoscopidae
Remarque : il existe 2 autres espèces ouest-africaines
d’uranoscopes. U. ulbescu REGAN, 1915, se reconnaît à
ses grandes épines humérales, sa langue courte et arrondie, et sa coloration uniforme, assez claire ; sa dorsale est
iotalement noire. U. cudenuti POU, 1959, a des épines
humérales courtes, une langue effilée, une coloration uniforme brun rougeâtre ; la dorsale épineuse est noire, sauf
le bord distal et labase de la première épine qui sont
blancs. Ces 2 dernières especes vivent plus profondément
que U. polli et sont moins communes.
Blenniidae
existe des tentacules ou des filaments sur la tête, la nuque
et autour des narines. La peau est le plus souvent nue et
sécrète un abondant mucus rendant le poisson visqueux ;
quelques espèces possèdent des écaillesvestigiales. Les
nageoires dorsale et anale sont longues ; les épines de la
dorsale sont faibles et flexibles, à peine différentes des
zyxwv
Uranoscopm Pol&Cadenat, 1953
zyxwvuts
zyxwvutsrq
zyx
zyxwvutsr
rayons mous qui sont simples ; seuls ceux de la caudale
sont branchus ; les pelviennes sont en position jugulaire
et présentent 1 épine flexible suivie de 2 à 4 rayons mous.
Ce sont des poissons littoraux des mers tropicales et
tempérées. On les trouve, à la côte, sur les rochers et dans
les flaques à marée basse. Ils résistent très bien aux variations de température et de salinité, ce qui leur a permis
de peupler les côtes de pratiquement toutes les mers du
globe etdepénétrer
dans lesestuaires et lagunes. Les
blennies se nourrissent des algues et des animalcules faés
Blennie de Goree
ou se déplaçant sur les rochers. En période de reproduction, le mâle se pare d’une livrée nuptiale aux couleurs
vives ; après la ponte et la fécondation, il prend soin des
œufs fixés sous une pierre ou une coquille et les défend
farouchement jusqu’à l’éclosion. En raison de leur petite
taille, les blennies n’ont aucune valeur économique. Les
blennies sont bien représentées sur les
côtes
ouestafricaines, mais pas toujours aisément identifiables. Nous
illustrerons cette famille par 2 exemples assez typiques : la
blennie de Gorée et la blennie atlantique.
Parabdeanizcs goreensis (Valenciennes, 1836)
syn. Blen&zls goreensis Valenciennes, 1836
Blenniidae
La blennie de Gorée a un corps comprimé et nu, un
générale estgrisviolacéavecdes bandes transversales sommuseau obtus. Leslèvres sont épaisses, les dents incisifor-bres
; lesnageoires sontuniformément grisâtres ou noirâmes, fortes et immobiles ; il existe une canine de chaque
tres .
côtC des
mâchoires.
L’œil situé sur le profil dorsal
est
L’espèce
est ouest-africaine, très commune sur les
surmonté d’un tentacule pourvu de 5 à 7 ramificacôtes
rocheuses
de la Sénégambie. Elle ne dépasse
pas
tions. La narine postérieure s’ouvre en pore, l’antérieure
8 cm de long.
en tube avec un petit tentacule palmé. La coloration
zyxwv
zyx
Parablennius goreensis (Vaienciermes, 1836)
343
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxw
zyxwvutsrq
Blennie
atlantique
Ophioblennius atlanticus (Valenciennes, 1836)
Le corps de la blennie atlantique est allongé, comprimé et nu ; le profil frontal est abrupte. L’œil, situé
très ‘haut, est surmonté d’un fin tentacule simple. La
narine antérieure présente un tentacule ramifié en 6 à
8 cirres,la narine postérieure est un simple pore. La
nuque porte 2 cirres fins et courts. La bouche est infère ;
les dents sont très petites et mobiles, implantées dans la
peau des lèvres ; il existe de plus une paire de fortes canines en crochets à la mâchoire inférieure. La ligne latérale
est formée de 2 segments discontinus. La colorationest
très caractéristique : la teinte générale est brun foncé,
mais la bouche et les tentacules sont rouge vif ; les joues
et la gorge sont marquées de bandes jaunes. Les nageoires
pectorales sont, de bas en haut, successivement noires,
Gobies
Il s’agit d’une très grande famille de petits poissons
au corps trapu ou allongé, de section cylindrique, légèrement rétréci en arrière. La tête estgrosse, arrondie et
déprimée. Lesyeux sont le plus souvent assez grands et
saillants. Les nageoiresdorsales sont séparées ou conti344
Blenniidae
rouge vif et jaunes ; la caudale, qui est pointue,présente aussi une succession de couleurs : la partie inférieure
est rose bordée de noir, le centre de la nageoire est noire
et la partie supérieure rose.
Comme son nom l’indique, l’espèce est atlantique.
Elle est connue de part et d’autre de l’océan : sur les côtes
du Brésil, dans les îles et sur les côtes ouest-africaines.Elle
est très abondante au Sénégal. On la trouve sur les rochers
et dans les flaques à marée basse, mais aussi dans les touffes d’algues dérivantes et sur les bois flottés. Elle atteint
16 cm de long.
Noms vemacdaires des Blenniidae :
Ndondo (Sén. L) ; matouad mbakhir (Sén. O).
Gobiidae
guës ; la première est constituée de 2 à 8 épines flexibles ;
la dorsale molle et l’anale sont opposées et semblables.
Les pelviennes sont soudées pour former un disque adhésif caractéristique leur permettant de se fBer sur le fond.
Ce sont despoissonsdesmerstropicales
et tempé-
z
~
zyxwvu
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxw
rées, avec des formes d’eaux saumâtres et des formes
d’eaux douces.Ils forment la famille la plus diversifiée
des poissons marins et c’est parmi les Gobiidae que l’on
trouve le plus petit poisson du monde (1 cm). Les gobies
occupent pratiquement tous les biotopes possibles, cependant la plupart sont littoraux et vivent au niveau de la
zone de balancement des-marées. Les régimes alimentaires sont aussi très variés : les gobies peuvent être carnivores, planctophages, herbivores, etc.. . Certaines espèces
Gobie
Thorogobius angolensis (Norman, 1935)
syn. Gobius angolensis Norman, 1935
Le corps est fusiforme et possède une grosse tête légèrement déprimée. Le museau est court et arrondi. De
nombreuses papilles sensorielles sont visibles sur la tête.
La dorsale épineuse a ses premiers rayons filamenteux ; la
caudale est arrondie, mais légèrement acuminée. La teinte
générale est gris jaunâtre, parsemée de petites taches sombres sur les flancs et claires sur la tête et le dos ; les
nageoires sont grisâtres ; ladorsale molle et la caudale
sont rayées de bandes sombres.
C’est une espèce côtière (50 à 135 m de.profondeur)
346
nidifient au moment de la reproduction et présentent un
dimorphisme sexuel chromatique. Très
diversifiés
et
abondants, les gobies n’ont aucune valeur éconornique en
raison de leur petite taille, qui ne dépasse guère 15 cm
pour les plus grands. Les côtes occidentalesd’Afrique sont
très riches en gobies : les espèces sont nombreuses, mais
assez difficilement discernables, aussi nous contenterons
nous d’illustrer la famille par une seule espèce.
Gobiidae
des côtes occidentales de l’Afrique tropicale. Elle atteint
10cm de long.
Nom vemacdaire :
Maouad mbakhir (Sén.).
Remarque ; Sur les côtes ouest-africaines, il existe un
curieux petit poisson proche desgobies : lepériophthalme, Periophthalmzls papi‘lio BLOCH, 1801. Celui-ci
est capable de vivre hors de l’eau grâce à un système de
zyxw
Thorogobius avzgolensis (Norman, 1935)
347
zyxwvutsrqponm
zyxwv
< resplration aérienne >. Il se rencontre dans les zones
vaseuses des estuaires et des mangroves. Il se déplace par
Poissons-chirurgiens ou poissonsdocteurs
bonds rapides au moyen de ses pectorales très développées
et se réfugie à la moindre alerte dans son terrier.
zyxwvu
Le corpsest oblong, élevé et comprimé. La,bouche
est petite, terminale et garnie de petites dents pointues
ou incisiformes disposées en une seule rangée. La dorsale
est continue, sans échancrure, avec une partie antérieure
épineuse courte ; l’anale est longue et précédée de
2-3 épines ; les pelviennes sont en position thoracique ; la
caudale est de forme variable. Il existe, de part et d’autre
du pédoncule caudal, une forteépine érectile et tranchante comme un bistouri.
Les chirurgiens ou docteurs sont des poissons côtiers
desmers tropicales, le plus souvent associés aux récifs
Chirurgien ou docteur
coralliens. Herbivores, ils broutent les algues à la surface
des rCcifs.Ils mènent une viegrégaire et diurne. Leurs
épines, qu’ils érigent en cas de danger, peuvent provoquer de sérieusesblessures ; ils doivent, de ce fait, être
manipulés avec précaution. Leur chairest comestible,
bien que parfois toxique dans certaines zones. Ils se prennent au filet, à la ligne, et les grands spEcimens sont quelquefois la cible des pêcheurs sous-marins. En Atlantique
tropical africain, iln’existe que quelques espèces dont
une seule est commune.
Acantburus monrouiae Steindachner, 1876
Ce chirurgien, deformetout à fait classique, est de
teinte générale brun chocolat avec une multitude de fines
348
Acantkuridae
Acanthuridae
lignes longitudinales bleuâtres ; l’épine est située au centre d’une tache jaune orangé vif.
zyxwv
zyx
Acanthurus monrouiae Steindachner, 1876
349
L’espèce est typiquement ouest-africaine et assez
commune sur les fonds rocheux côtiers. Elle semble avoir
un régime assez éclectique, constitué de tout ce qui vit
fixé sur les rochers littoraux.
zyxwvut
zyxw
zyxwv
zyx
Noms vernaculaires :
Sourou s‘egne (Sén. L) ; doktorou dièn (Sén. O) ;
finadi yékhé (Guinée, So.).
Poissons-sabres
Trickiuridae
Les poissons-sabres ont un corps extrêmement
allongé et comprimé en ruban B, effilé dans sa partie
postérieure. La peau est nue, sans écailles. La tête est longue, le museau pointu, la bouche largement fendue et
armée de fortes dents pointues et tranchantes sur les
mâchoires et le palais. La dorsale est longue et continue
avec une partie épineuse et unepartie molle. Les peluiennes et la caudale sont rudimentaires ou absentes. L’anale
est courte ou réduite à quelques épines isolées.
Sabre
I
zyxwvutsrqp
Trichiurzls Zeptzcrus Linnaeus, 1758
Le corps rubané se termine en pointe effilée, la caudale étantabsente, de mêmeque les pelviennes ; l’anale’
est réduite à quelques épines isolées incluses dans la chair
350
Ce sont des poissons benthiques, qui vivent en profondeur dans les mers tropicales et tempérées chaudes.
Excellents nageurs et prédateurs voraces, ils viennent en
pleine eau pour chasser de nombreuses variétés de poissons. Un seul poisson-sabre est commun sur les côtes occidentales d’Afrique.
Trickiuridae
et à peine visibles. La coloration est uniformément gris
argenté.
L’espèce,cosmopolitedeseaux
chaudes, esttrès
351
commune sur les côtes
occidentales d’Afrique. Elle fréquente les fonds vaseux du plateau continental, ainsi que
ceux delapentejusqu’à
350 mdeprofondeur.
Au Sénégal, où elle est abondante, elle se prend, à la ligne,
notammentau niveau de la fosse de Cayar et, au chalut,
entre 30 et 100 mdeprofondeur.
Le poisson-sabre atteint
150 cm de long.
I
352
zyxwvu
zyxw
z
Noms vernaculaires :
Khauss (Sén. L-O) ; talakh (Sén. s) ; pani yékhé
(Guinée, So.) ; anipa (Togo) ; n’nongo (Congo, V.).
Ilestaussi
dénommé <( ceinture >> en Afrique de
1’Ouest.
z
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
Thons, maquereaux, bonites
Les Scombridae regroupent aujourd’hui les Scombridae (au sens strict), les Cybiidae et les Thunnidae, jusqu’à
présent séparés en familles distinctes. La caractéristique
majeure des représentants de cette grande famille est leur
remarquable adaptation à la nage rapide. Certains thons,
par exemple, sont capables de soutenir des
vitesses
moyennes de 40 km/h etd’atteindre des vitessesde pointes
de 80 à 100 kmlh. Cette adaptation se traduit morphologiquement par un corps hydrodynamique, puissant, en
forme de torpille, avec un museau pointu ressemblant à
un bec et un pédoncule caudal mince et caréné. La première dorsale est escamotable dans un sillon ; de même,
les pectorales, qui sont élevées sur les flancs, et les pelviennes, qui sont en position thoracique, peuvent s’effacer pendant lanage dans desdépressions du corps. La
deuxième dorsale et l’anale sont suivies de plusieurs pinnules ; enfin la caudale est grande et largement fourchue.
Une autre adaptation hydrodynamique est la réduction de
I’écaillure qui tend à se limiter au niveau du thorax où
elle forme une sorte de corselet. Les Scombridae présentent en général la coloration typique des poissons pélagi-
Scombridae
ques, soit bleu-vert dorsalement et blanc argenté ventralement.
Poissons hauturiers des mers chaudes et tempérées,
ils effectuent des migrations trophiques ou génésiques
parfois importantes. Leurs déplacements sont r6gis par la
température des eaux et notamment par les mouvements
des fronts thermiques ; en zone intertropicale, ils sont
présents pratiquement toute l’an&. Parmi les Scombridae, les thons présentent une particularité tout à fait
exceptionnelle chez les poissons : il s’agit de la régulation
de la température internede leur corps.Celle-ci peut
dépasser de 10 “C la température ambiante ; cette régulation thermique est rendue possible grâceà un système circulatoire sous-cutané développé et un métabolisme élevé.
Les Scombridae sont le plus souvent grégaires et voraces ;
ils poursuivent les bancs de petits poissons pélagiques, de
céphalopodes etde crustacés planctoniques dont ilsse
nourrissent. Ils font l’objet de pêcheries extrêmement
importantes du point de vue économique. Les modes dé
captures sont variés et plus ou moins élaborés : les Scombridae se prennent à la palangre flottante (long line), à la
353
zyxwvuts
senne coulissante (purse seine) et à la canne avec de
l’appât vivant. 11 existe d’autres modes de pêche tels que
la madrague méditerranéenne, sans oublier les méthodes
Maquereau espagnol
zyxwvutsr
zyxwz
Scomber japonicus Houttuyn, 1780
Scomberjaponicus est la seule espèce de maquereau
signalée en Atlantique tropical africain. Comme ses congénères, il a un corps fusiforme et arrondi, entièrement
recouvert de petites écailles, sans corselet différencié. Les
dorsales sont bien séparées ; il existe 5 pinnules dorsales
et 5 pinnules anales. Le pédoncule caudal présente 2 crêtes latérales mais pas*de carène médiane. Enfin l’œil est
pourvu d’un paupière adipeuse. La coloration est bleu
acier sur le dos avec des bandes sombres irrégulières,
ondulantes ; elle est jaune argenté sur les flancs et le ventre avec de nombreuses taches arrondies sombres.
354
propres à la p$che sportive. Sur les côtesoccidentales
d’Afrique, il existe une douzaine d’espèces de Scornbridae dont certaines sont activement exploitées.
Scombridae
C’est une espèce commune, cosmopolitedes eaux
chaudes des océans Atlantique, Indien et Pacifique. Dans
la région sénégalo-mauritanienne le stock est surexploité ;
les captures ont été de 120 O00 t en 1977. Le maquereau
espagnol atteint 50 cm de long.
Noms vernaculaires :
zyx
Chub Mackerel (Angl.) ; estornino (Esp.) ; ou0 (Sén.
L, O) ; mouémbila (Congo, V.).
zyxwv
zyxw
Scomber japonnicus Houttuyn, 1780
355
Palomète
zyxwvutsr
zyxwvuts
zyxwv
zyx
Orcy~o$sisunnicolor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
La palomète a un corps très comprimé latéralement
et la peau nue, sauf au niveau du thorax où un corselet
d’écailles assez grandes entoure la base des pectorales. La
ligne latérale est bien marquée et légèrement sinueuse.
Les nageoiresdorsales sont contiguës et suivies de 7 à
9 pinnules, l’anale n’est suivie que de 6 à 8 pinnules. Le
pédoncule caudal présente une carène médiane située
entre 2 petites crêtes latérales. Enfin les dents sont petites, coniques, et parfois légèrement aplaties. La coloration
est bleu grisâtre sur le dos, devenant blanc argenté sur les
flancs et le ventre. La première nageoire dorsale est noire,
à l’exception des 3 derniers rayons qui sont blancs ;
356
Ssombridae
zyxwvuts
l’anale est jaune. Les jeunes individus ont les flancs tachetés de brun.
C’est une espèce commune des côtes occidentales de
l’Afrique tropicale et subtropicale, qui pénètre également
en Méditerranée occidentale. Au Sénégal, elle se rencontretoutel’année,
maiselle est surtoutabondante de
décembre à avril, époque à laquelle les pêcheurs sportifs
la prennent. Elle atteint 130 cm de long.
Noms vernucuhires :
Plain Bonito (Angl.) ; tasarte (Esp.) ; iril (Mauritanie) ; sipon (Sén.).
zyxwv
zyx
Orcynopsis anicolor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17)
357
Maquereau-bonite
zyxwvutsrq
zyxw
z
zyxwvut
Scomberomorus tritor (Cuvier, 1832)
syn. Cybium tritor ;Blache et al., 1970
Scornbridae
Malgré son nom, le maquereau-bonite n’est niun
bridae d’Afrique occidentale à pénétrer en lagune. il est
maquereau niunebonite,
il s’agit d’un Scombridae au
extrêmement commun sur toutes lescôtes de l’Afrique
corps particulièrement comprimé latéralement ; il est
occidentale
tropicale etabondeau
Sénégal, particulièreentièrement recouvert de petites écailles sanscorselet
mentdurant l’hivernage. Il atteint 115 cm de long.
individualisé. La bouche est largement fendue et armée .
de dents fortes et aplaties en lame de couteau. La ligne
Noms vernaczklizires :
latérale est sinueuse. Les dorsales sont contiguës ; la
deuxième dorsale est suivie de 8 à 9 pinnules, l’anale de
West African
Spanish
Mackerel
(Angl.) ; carita
7 à 9 , généralement 8. Le pédoncule caudal est munid’une
(Esp.) ; tainkiditt (Mauritanie) ; dioun (Sén. L) ;
forte carène médianeflanquéede 2 plus petites. La colorandiounde (Sén. O) ;, sirgal (SEn. §) ; makré, bariaké
tion est bleutéesurle dos, blanc argenté sur les flancs et le
(Guinée) ; alaha (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saafro (Côte
ventre, avec des taches
foncées plus ou moins arrondies.
d’Ivoire, Appolonien) ; aissa (Côte d’Ivoire, AllaLe maquereau-bonite est pélagique côtier. 11 marque
dian) ; dzadu (Togo) ; édiadudu,
banmadvi
une préférence pour les eaux
dessalées, il est le seul Scom(Bénin).
~
358
zy
zyxw
zyxw
Scomberomorzcs tritor (Cuvier, 1832)
359
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxwvutsrq
zyxw
Bonite à dos rayé
S a r h Sarh (Bloch, 1793)
C’est unpetit thon au corps effilé, entièrement
recouvert d’écaillesminuscules, sauf au niveau du corselet
où elles sont développées. La ligne latérale est sinueuse. La
première dorsale, longue, est à peine séparée de la
deuxième dorsale qui est suivie de 7 à 9 pinnules ; les
pinnules anales sont au nombre de 6 à 8. Le pédoncule
caudal porte une carène médiane et 2 petites crêtes latérales. Le dos est bleu acier avec 5 à 11rayures sombres, obliques, partant du dos et dirigées vers l’avant ; les flancs
inférieurs et le ventre sont gris argenté.
C’est une espèce pélagique néritique de l’Atlantique
Scombridae
tropical et subtropical etde la Méditerranée. Elle est
migratrice (présente dans les eaux sénégalaises d’octobre à
mai), grégaire et ichtyophage : son régime alimentaire est
constitué de sardines et de maquereaux. La bonite à dos
rayé atteint 85 cm de long et un poids de 6 kg environ.
Le record mondial est de 6,15 kg (Madère, 1980).
zyxwvutsrq
360
‘
Noms vernaculaires :
Atlantic Bonito (Angl.) ; bonito (Esp.) ; h i kiri
(Sén. L) ; doulou doulou (Sén. O) ; mbinda, linkabankala (Congo, V .).
zyxwv
zyxw
Sarda Sarh (Bloch, 1793)
361
Bonite à ventre
rayé
ou listao
zyxwvutsr
zyxw
z
zyxwvutsrq
Katsuwomupelamis (Linnaeus, 1758)
Le corps de section circulaire est nu, sauf au niveau
du corselet et de la ligne latérale. Les 2 nageoires dorsales
sont presque contiguës ; il y a 7 à 9 pinnules dorsales et 7
à 8 anales. Le pédoncule caudal est muni d’une forte
carène médiane et de 2 crêtes latérales. Le dos est bleuviolet foncé, les flancs et le ventre gris argenté avec 4 à
6 branches longitudinales sombres qui apparaissent discontinues lorsque le poisson est vivant.
C’est une espèce océanique, cosmopolitedeseaux
tropicales et subtropicales. E h est typiquement migratrice et forme des bancs importants (plus de 50 O00 individus). §on régime alimentaire est varié, constitué de
petits poissons, de céphalopodes et de crustacés planctoni-
362
-
Scombridae
ques. En Atlantiqueoriental, 73 O00 t de listao sont
pêchées chaque année par les senneurs espagnols, américains, ivoiriens et français et par les canneurs japonais,
coréens et sénégalais. Cette production est destinée
presqu’exclusivement aux conserveries qui la cornmercialisent sous l’appellation de << thon B . La bonite à ventre
rayé atteint 100 cm de long et un poids de 18 kg, mais les
poids courants varient entre 2 et 5 kg ; les individus d’un
poids supérieur à 5 kg sont rares.
Noms vernucuZuires :
Skipjack Tuna (Angl.) ; listado (Esp.) ; mbinda,
linkabankala (Congo, V.).
zyxwvu
zyxwv
zyxw
Katsuwonus pelamis (Linnaeus, 1758)
363
Thonine
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxwvu
Ezlthynnus aZZetteratzcs (Rafinesque, 18 1O)
Le corps est nu, sauf au niveau du corselet et de la
lignelatérale. Les dorsales sontpresque contiguës ; les
premiers rayons de la dorsale épineuse, plus longs que les
suivants, lui confèrent un,profil concave ; la seconde dorsaleest nettement plus petite et suivie de 8 pinnules,
l’anale de 7 pinnulesseulement. Le pédoncule caudal
présente une forte carène médiane et. 2 plus petites de
part et d’autre. Le dos est bleu foncé avec des marbrures
irrégulières sur les deux tiers postérieurs du corps ; les
flancs et le ventre sont gris argenté avec plusieurs taches
caractéristiques au niveau du thorax, entre la pectorale et
la pelvienne.
C’est une espèce pélagique côtière, qui affectionne
les eaux littorales à forts courants et les abords des hauts
fonds et des îlots. Elle est commune dans les régions tropicales et tempérées de l’Atlantique et de la Méditerranée. Elle effectue des migrations, mais ses-déplacements
sont plus limités que ceux des autres espèces. Son régime
364
Scombridae
zy
zyx
zyxw
zy
alimentaire se compose de petits poissons, de larves et de
crustacés planctoniques. Lesbancs de thonines peuvent
être localisés par laprésence d’oiseaux de mer quise nourrissent également d’alevins et de petits poissons: La thonine atteint 100 cm de long, plus fréquemment 70 cm
pour un poids de 6 kg. Le record mondial est de 12,24 kg
(Floride, 1976). La production de petits thonidés, principalement de thonine, en Atlantique oriental est évaluée à
2 500 t par an, prises en grande partie (2 O00 t) par les
pêcheries artisanales.
N Q ~vernacuzaires
S
:
Little tunny , Atlantic Little Tuna (Angl.) ; bacoreta
(Esp.) ; labeidna (Mauritanie) ; deleudeleu (Sén.
L) ; oualass (Sén. O).
Remarque : le terme de << ravil D, utilisé par certains
thoniers, est à proscrire car il prête. à. confusion avec celui
de e rabil D qui est le nom espagnol de l’albacore (Thunnus albacare$ ; d’ailleurs il est vraisemblable que ravil
soit une déformation de rabil.
zyxw
zyxwv
zyxwv
Euthymus alletteratus ( afirnesque, 18 1O)
365
zyxwvuts
zyxwvu
zyxw
Albacore ou
thon
à nageoires jaunes
Thunnus albacares (Bonnaterre, 1788)
C’est une grande espèce au corps ventru, couvert de
petites écailles et présentant un corselet thoracique
d’écailles plus grosses.L’œilest petit. Les dorsales soit
presque contiguës ; la deuxième dorsale et l’anale peuvent être extrêmement allongées êt falciformes, du moins
chez les grands individus car ce caractère varieen fonction
de la taille et de la zone de capture ; les pectorales sont
longues, mais dépassent rarement la deuxième dorsale.
Enfin il y a une forte carène médiane et 2 plus petites
latérales sur le pédoncule caudal. Une particularité biologique permet, en outre, distinguer
de
cette espèce du thon
obèse : il s’agit de la présence d’un couple de vers plats
dans chaque narine. La coloration bleumétallique foncé du
dos s’estompe sur les flancs, elle devient alors jaune doré,
puis passe au gris argenté sur le ventre ; les nageoires sont
jaunes ainsi que les pinnules dans les bords sont lisérés de
noir. Les jeunes présentent, en plus, des rangées verticales
de petites tachesblanches sur le ventre. L’albacoreest
sans doute le thon le plus brillamment coloré.
C’est une espèce pélagique d’eau chaude qui existe
dans tout l’Atlantique tropical ; elle est d’ailleurs la plus
tropicale des espèces de thons. Elle est grégaire ; les bancs
366
Scombridae
des jeunes individus sont fréquemment mêlés à d’autres
espèces telles que la bonite à ventre rayé et le thon obèse.
Bien que pélagique et océanique, l’albacore vient régulièrement à la côte au cours de ses migrations. Son régime
alimentaire est variéet fonction des disponibilités locales ;
il marquecependant une préférence pour les poissons
volants et autres petits pélagiques. En Atlantique africain,
I’albacore est, avec le listao, la principale espècedes
pêcheries thonières (palangriers, senneurs, canneurs). Sa
chairtrès estimée lui confère une .valeur commerciale
importante ; 100 O00 tonnes d’albacores sont mises en
conserve chaque année. Une telle production est le résultat d’une exploitation intensive qui doit être rationalisée
si l’on veut sauvegarder le stock d’albacore et assurer une
production stable. L’albacore atteint 150 à 170 cm de
long et exceptionnellement 250 c m . Sa croissance est très
rapide : à 2 ans le jeune albacore pèse 6 kg et à 4 ans,
60kg ; le poids maximum observé est de 176,35 kg, il
s’agit du record mondial sur fil de 36 kg (Mexique, 1977).
Noms vernucuZaîres :
Yellowfin Tuna (Angl.) ; rabil (Esp.) ; wockhandor
(Sén. O) ; nkaba (Congo, V.).
z
zy
zyxwvu
zyxwv
zyxw
zyxwv
Thannus albacares (Bonnaterre, 1788)
,
367
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
zyxwv
Thon obèse
Le thon obèse et l’albacore sont des espèces semblables ; les jeunes individus, qui vivent ensemble dans les
pêcheries, sont particulièrement difficiles à distinguer.
Cependant le thon obèse est, comme son nom l’indique,
plus ventru et plus trapu que l’albacore. L’mil est plus
grand. La deuxième dorsale et l’anale ne sont jamais aussi
développées que celles de l’albacore. Par contre, les pectorales sont longues ; elles dépassent chez les jeunes individus le niveau de la deuxième dorsale. Un autre critère de
difYérenciation est l’aspect du foie : chez le thon obèse, le,
foie est strié et ses trois lobes sont approximativement de
même longueur ; parfois le lobe central estlégèrement1
plus long que les deux autres ; chez I’albacore, le foie est
lisse et le lobe droit est nettement plus long queles deux
autres lobes. Le thon obèse a le dos d’un bleu-noir métallique qui s’estompe au niveau des flancs en un bleu violacé iridescent. Le ventre est blanc jaunâtre et présente,
chez les adultes fraîchement pêchés, des petites lignes
blanches continues ; ces lignes sont discontinues chez
l’albacore. Les nageoires sont jaunes, plus oumoins grisâtres. Les pinnules sont aussi jaunes, mais elles présentent
368
-
Thzlmzls obeszls (Lowe, 1839)
Scombridae
une large bordure noire ; la bordure est étroite chez
l’albacore .
C’est une espèce pélagique océanique des eaux chaudes et tempérées chaudes. Elle est très commune en
Atlantique et souvent capturée avec d’autres thons ou
bonites. Ses migrations sont mal connues, mais elles semblent importantes. Le thon obèse est présent toute
l’année au niveau de l’équateur. Au Sénégal, on note son
passage en juin. Espèce hauturière, elle est capable de
plonger à des profondeurs de 250 m ; on trouve d’ailleurs
dans les estomacs de thon obèse des poissons de profondeur. La pêche duthon obèse s’effectue surtout à la
palangre et, accessoirement, à l’appât vivant ou à la
senne. En général, il est congelé à bord et expédié vers
le Japon où il est consommé a frais D. Sa chair, notamment celle des gros individus, supporte assez mal la hise
en conserve. Le thon obèse peut atteindre 236 cm de long
et un poids de 197,31kg (recordmondial sur fil de 60 kg,
au Pérou, 1957).
Noms vernaculaires :
Bigeye‘Tuna (Angl.) ; patudo (Esp.) ; nkaba (Congo, V.).
zyx
zy
zyxw
zy
1
zyxwv
zyxw
Thunnus obesus (Lowe, 1839)
369
Espadon
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxw
zyxz
Xiphias gdadius Linnaeus, 1758
Unique représentant de la famille, l’espadon,est un
très grand poisson au corps trapu, arrondi et robuste, sans
écailles. Le rostre est nettement plus allongé que celui des
marlins et, surtout, il est aplati comme une épée. Les 2
dorsales sont séparées, la première est courte, pointue et
non repliable dans un sillon ; les pelviennes sont absentes, les pectorales rigides. Il n’y a qu’une seule carène sur
le pédoncule caudal mais très forte. La caudale change de
forme avec I’âge : émarginée chez les jeunes, elle devient
successivement fourchue puis en’ croissant chez les adultes. La coloration est variable, mais habituellement brun
foncé sur le dos et la partie supérieure des flancs, marron
clair sur la partie inférieure des flancs et le ventre ; les
nageoires sont brun-noir.
C’est une espèce largement répandue dans les mers
tropicales et tempérées. Elle est océanique et côtière,
migratrice et solitaire. Peu commune au Sénégal où, toutefois, sa présence est signalée en septembre. Comme les
370
Xiphiidae
marlins, l’espadon utilise son <( épée )> pour forcer les
bancs de petits poissons pélagiques à se concentrer, mais
plus agressif que les marlins, il est capable de s’attaquer à
des proies plus grosses telles que les coryphènes. L’espadon est pris par les palangres des thoniers (prise annuelle
de 18 O00 t pour la zone atlantique) ; sa chair est excellente, mais sa consommation est déconseillée dans certaines zones, car elle concentre les polluants mercuriques. 11
donne beaucoup de g plaisir D aux pêcheurs sportifs et
nombreux sont ceux qui ambitionnent d’en mettre un à
bord (record mondial : 536,15 kg sur fil de 60 kg, au
Chili). Les grands individus sont toujours des femelles, les
mâles ne d6passent pas 90 kg. L’espadon peut atteindre
450 cm de long, mais les tailles courantes se situent entre
100 et 220 cm.
zyxwv
Noms vernacuhîres :
Broadbill swordfish (Angl.) ; pez espada (Esp.).
zyxwv
zyxw
Xiphias gladizls Linnaeus, 1758
371
Voiliers, marlins
zyxwvutsrq
z
zyxwvu
zyxwvu
Cette famille est constituée de poissons de grande
taille, au corps puissant plus ou moins comprimé, prolongé en avant par un long rostre à section ronde, qui est
une extension de la mâchoire supérieure. Ils possèdent 2
nageoiresdorsales, la première bien développée étant
repliable dans un sillon, et 2 anales, la première étant
également repliable dans un sillon. Les pectorales sont
longues et falciformes, les pelviennes sont réduites à 1
épine et 1 ou 2 rayons effilés. La caudale est haute, fort?
et fourchue avec une paire de carènes latérales à la base.
Le corps est couvert de petites écaillesincluses dans la
peau.
Istiophoridae
Les voiliers et les marlins sont des poissons des eaux
chaudes atlantiques et indo-pacifiques. Ce sont d’excellents nageurs, résistants et rapides, qui accomplissent
d’importantes migrations parfois transocéaniques. Redoutables prédateurs de sardines, maquereaux, mulets, bonites, etc.. ., ils les poursuivent jusque dans les zones tempérées durant la saison chaude. Ils sont pêchés à la palangre (4 O00 t pour le secteur <( Atlantique et Méditerranée >> en 1977) et sont, parmiles poissons, les plus recherchés pour la pêche sportive.
373
zyxwvutsrqpo
zyxw
z
zyxwv
zyxwvut
atlantique
Voilier
,
~st~opborzcs
albicans (Latreille, 1804)
Par sa première dorsale longue et élevée, le voilier est
identifiable immédiatement et sans erreur possible. La
coloration du voilier est bleu nuit sur le dos, s’éclaircissant
sur les flancs pour devenir blanc argent6 sur le ventre ; les
flancs sont parfois zébr6 de bandes verticales constituées
de taches bleu clair.La << voile B, bleu cobalt, est constellée de nombreuses petites taches noires.
Le voilier est très commun dans les eaux tropicalesde
l’Océan Atlantique. Il existe dans 1’Indo-Pacifique une
espèce de voiliertrès voisine, mais apparemment dBérente, à laquelle il conviendrait de réserver l’appellation
spécifique d’lstiophorm platypferus (SHAW et NODDER,
1791). Migrateur océanique, grégaire ou solitaire, le voi;
lier atlantique fréquente volontiers les eaux côtières àforts
courants. Au Sénégal, les captures se font surtout au large
de la Presqu’île du Cap Vert durant l’hivernage, de juin à
octobre. Le voilier est un prédateur vorace qui utilise son
rostre pour effrayer les bancs de petits poissons pélagi-
374
Istiophoridae
ques ; cette action a pour effet de concentrer les bancs et
de faciliter la prise des proies. Les jeunes voiliers ont une
croissance très rapide, ils peuvent atteindre en 6 mois la
taille de 140 cm et ïin poids de 3 kg. L’espèce atteint
300 cm delong, les femelles étant généralement plus
grandes que les mâles. Sa longévité est d’environ 10
anS.Les captures commerciales du voilier se font à la
palangre,mais il est surtout un poisson de pêche sportive
fgmeux, qui a la réputation d’effectuer des sauts acrobatiques lorsqu’il a mordu à l’hameçon ; cependant il se fatigue rapidement (record mondial : 58 kg sur fil de 10 kg
en Angola, 1974). Sa chair est médiocre, sauf quand elle
est fumée.
Noms vernaculaires :
Atlantic Sailfish (Angl.) ; pez vela del Atlantic0
(Esp.) ; malan,doungdoung
(Sén. L) ; diénou
doungue (Sén. O) ; nsouambetou (Congo, V.).
zyxwv
zyxw
Istiophorzls albicam (Latreille, 1804)
375
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
z
zyxwv
Marlin bleu
Makaira Bigrieans Eacepckle, 1802
Le marlin bleu a un corps moins comprimé que celui
du voilier et couvert d’écailles épaisseset Cpineuses, incluses dans la peau. Le front est gibbeux. La première dorsale
est longue et basse, sauf dans sa partie antérieure où elle
présente un lobe élevé et pointu. Enfin la ligne latérale,
très caractéristique quand elle est visible, est constituée
d’une résille sur les flancs, en arrière des pectorales ; cette
résille n’est pas toujours très bien marquée chez les grands
individus. Le dos est bleu foncé, le ventre gris argenté et
les flancs présentent 10 à 15 bandes verticales constituées
de taches rondes ou allongées, bleu cobalt. La première
dorsale est bleu nuit, sans taches, les autres nageoires sont
brun-noir à bleu foncé.
Ce marlin est commun dans leseauxtropicales èt
subtropicales de l’Océan Atlantique mais plus abondant
dans sa partie occidentale. Comme pour le voilier, le marlin bleu de 1’Indo-Pacifique est certainement une espèce
376
Istiophoridae
différente. M. nigriGans est un migrateur ocCanique qui
se concentre en Atlantique Sud-Ouest, de janvier à avril,
et en Atlantique Nord-Ouest, de juin
à octobre. Au Sénégal, les captures ont lieu durant l’hivernage. Son régime
alimentaire est constitué de petits thons, de bonites et de
calmars. C’est un combattant agressif, puissant et résistant ; il est capable de plonger profondément ou, au contraire, d’effectuer des sauts aériens importants donnant
une .idée de sa force (recordmondial : 581,51 kg sur fil de
60 kg, aux Iles Virginie). Les grands individus sont toujours des femelles, les’m9les ne dépassent guère 140 kg.
La chair du marlin bleu est meilleure que celle du voilier,
elle est utilisée en Asie pour la fabrication de saucisse de
poisson. Le marlin bleu est un des plus grands marlins, il
atteint 400 cm de long.
zyxwv
Noms vemzacdaires :
Atlantic Blue Marlin (Angl.) ; .aguja atul (Esp.).
zyxwv
zyxw
Makaira nigricans Lacepède, 1802
311
Stro-matés
zyxwvutsrq
z
zyxwvutsrq
zyxwv
Stromateidae
Le corps est élevé, comprimé et en général de forme
ovoïde. Le museau est court et obtus, la bouche petite,
pourvue de dents faibles. La dorsale et l’anale sont longues et uniques, symétriques et couvertes de petites écailles ; les épines sont peu nombreuses et faibles. La caudale
est profondément échancrée. Les pelviennes sont absentes, les pectorales bien développées.
Stromaté fiatole
Stromateus fiatola Linnaeus, 1758
Ce stromaté a un corps presque parfaitement ovale,
avec des nageoires dorsale et anale longues, symétriques,
et une caudale largement fourchue. La forme générale
rappelle un peu celle des liches. Les adultes sont bleu violacé sut le dos , argentés sur les flancset le ventre. Lorsque
le poisson est frais, des taches oblongues et des lignes longitudinales jaune verdâtre sont visibles sur les flancs, de
part et d’autre de la ligne latérale. Les jeunes, de moins
de 10 un de long, présentent 7 à 9 bandes verticales noirâtres,
378
Ce sont des poissons pélagiques des mers tropicales
et tempérées. Ilsse nourrissent d’organismes planctoni- .
ques tels que crustacés, œufs et larves divers. Les jeunes
sont souvent associés à des objets dérivants ou à des organismes planctoniques commeles méduses, auprès desquels ils trouvent un refuge. Une seule espèce est signalée
en Atlantique oriental tropical.
Stromateidae
C’est une espèce ouest-africaine qui atteint le Golfe
de Gascogne et la Méditerranée au nord, le Cap de Bonne
Espérance au sud. Pélagique côtière, ellese prend à la
senne et au chalut sur les fonds de 12 à 50 m. Sa chair est
excellente et appréciée. Le stromaté fiatole atteint 50 cm
de long.
Noms vernucuZuires :
Kheussow (Sén.) ; mademoiselle (Côte d’Ivoire) ;
likouf (Congo, V.).
zyxwv
zyxwv
zyxw
Stromateus fiato ta Linnaeus, 1758
379
zyxwvutsrqpo
zyxwvu
Les poissons plats
Les poissons plats présentent un certain nombre de
caractères curieux qui témoignent de leur adapatation à la
vie benthique ; parmi ceux-ci, l’aplatissement et surtout
la dissymétrie de leur corps sont les plus spectaculaires.
Cette dissymétrie n’est pas originelle, maisacquise au
cours du développement : en effet la jeune larve pleuronectiforme est pélagique et symétrique, l’inversion ne
s’effectue qu’au moment de la métamorphose. Celle-ci
débute par le phénomène de migration oculaire, c’est-àdire que l’un des yeux passe sur la face opposée ; ainsi le
poisson plat possède-t-il une face aveugle, en contact avec
le fond etgénéralement incolore, et une face oculée, pigmentée. En général tous les individus d’une mêmeespèce
sont couchés sur le mkme flanc, les yeux peuvent être
alors sur le côté droit (poisson dextre) ou sur le côté gauche (poisson senestre), mais il arrive que l’inversion ne
soit pas toujours aussi bien déterminée ; chez les Psettodidae, par exemple, il y a autant d’individus dextres que
senestres.
Les poissons plats existent dans toutes les mers du
globe, depuis la côte jusqu’à la plaine abyssale ; ils sont
habituellement sédentaires et se tiennent sur les fonds
meubles. Lorsque le fond est sableux ou sablo-vaseux, ils
s’enfouissent légèrement dans les sédiments ne laissant
dépasser que lesyeux ; sur les fonds graveleux, ils sont
capables d’adopter la
coloration
générale
du milieu
ambiant. Leur régime alimentaire reflète leur mode de vie
benthique ; il est constitué de vers, mollusques, crustacés,
échinodermes et petits poissons de fond. De nombreux
poissons plats ont une chair excellente et certaines espèces
sont des poissons de choix ayant une valeur marchande
élevée. Les espèces commerciales sont prises au chalut sur
le plateau continental. Surlescôtesoccidentales d’Afrique, les poissons plats sont représentés par une quarantaine d’espèces réparties en 5 familles, la plus importante
étant celle des Soleidae.
zyxw
zyxwvu
381
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
zyxw
zyxwvut
Turbots
tropicaux
Les Psettodidae sont les moins spécialisésdes poissons plats : leur corps est ovale et épais, assez peu comprimé,indBéremment dextre ou senestre. Ils ontune
grande bouche symétrique armée de. fortes dents. La
tropical
Turbot
382
nageoire dorsale débute au niveau de la nuque et ses premiers rayons, ainsi que ceux de l’anale, sont épineux ; les
pectorales et les pelviennes sont symétriques ; la caudale
tronquée.
Psettodes belcheri Bennett, 1831
La face pigmentée est brunâtre avec destaches et des
marbrures plus foncées ; la nageoire caudale porte aussi
des taches foncéesarrondies, plus ou moins régulièrement
alignées.
Le turbot tropical atteint 60 cm de
long ; il semble
Psettodidae
. limité
Psettodidae
aux côtes occidentales de l’Afrique tropicale, de la
Mauritanie au Gabon, sur les petits fonds sablo-rocheux.
Noms vernaculaires :
Palpalé bign (Sén. L) ; mbang (Sén. O) ; afrel (Mauritanie) ; fagba khane (Guinée, So.) ; libondo
lima mani (Congo, V.).
zyxwv
zyxw
Psettodes belcheri Bennett, 1831
383
zyxwvutsr
zyxw
z
zyxwvutsr
Feuilles
Citharidae
Le corpsestovale,très
comprimé et senestre, le
museau pointu et la bouche grande, symétrique et garnie
de dents. La nageoire dorsale commence sur la tête, en
Feuille
Citharus diqpatuda (Linnaeus, 1758)
syn. Citharas mamodepidotus (%loch,1787)
Le corpsestcouvert de grandes écailles et présente
une ligne latérale arquée dans sa partie antérieure. Sa face
pigmentée est brun clair à jaunâtre, avec des petites
taches noirâtres à la base des nageoiresdorsale et anale ;
celles situées au niveau des derniers rayons de ces nageoires sont plus accentuées.
Cette espèce atteint 25 cm de
long. Elle
est
com-
384
avant du niveaudesyeux ; les nageoires n'ont pas de
rayons épineux, sauf la pelvienne qui possède 1 épine et 5
rayons mous.
Citharidae
mune en Méditerranée et sur lescôtesoccidentales d'Afrique, de Gibraltar à l'Angola. Elle est chalutée habituellement sur les fonds vaseux et vaso-sableux du plateau continental,entre 30 et 200 m deprofondeur.
zyxw
Noms vernaculaires :
Tapalé ( S b . L) ; ndérère (Sén. O).
zyxwv
zyxw
Citharzcs Zinguatula (Linnaeus, 1758)
385
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxwvutsrqp
Turbots
Bothidae
zyxwvu
zyxw
Les Bothidae ont un corps ovale, comprimé, senestre ; leur dorsale débute en avant du niveaudesyeux
Turbot
Syacium micrurum Ranzani,1840
Ce turbot est caractérisé par une ligne latérale rectiligne et un museau conique et court. Sa face oculée est
brunâtre, parsemée de taches foncées ; ses nageoires sont
mouchetées.
Il atteint 40 cm de long. C’est une espècecôtière
qui existe de part et d’autre de l’Atlantique. Sa distribution étant limitée au nord etausudpar
l’isotherme
386
comme chez les Citharidae, mais les nageoires,y compris la
pelvienne, sont totalementdépourvues de rayons épineux.
20
Bothidae
tant sur la côte americaine que sur la côte africaine, soit de la Floride à Rio de Janeiro d’une part, etde
la Mauritanie à l’Angola d’autre part. Elle est commune
sur les fonds sablo-vaseux, entre 20 et 75 m de profondeur, maissans grandintérêt économique.
Noms vernucuhires :
Les mêmes que ceux de Cithumcs lingmtulu.
O C ,
zyxwv
zyxw
Syacium micrurum Ranzani, 1$40
387
Petit
turbot
ouest-africain
Lecorps est très aplati et grossièrement discoïde. Le
museau est court, la bouche petite,lefront élevé et les
yeux bien écartés l’un de l’autre. La ligne latérale est fortement sinueuse dans sa partieantérieure. La face pigmentée est brun verdâtre, mouchetée de petites taches
sombres.
C’est une petite espèce d’une vingtaine de cm, des
côtes occidentales de l’Afrique tropicale, connue du Cap
Blanc à l’Angola. Elle fréquente les petits fonds de nature
Soles
Le corpsestovale, comprimé et dextre, le museau
court, la bouche petite et dissymétrique ; lesyeux sont
rapprochés. La dorsale commence en avant des yeux ; il
n’y a aucun rayon épineux aux nageoires. La caudale est
arrondie ou pointue ; la pectorale de la face aveugle est
généralement plus petite que celle de lafaceoculée et
parfois absente ; la pelvienne est réduite, rudimentaire.
La famille comprend plusieurs genres parmi lesquels SoZea,
Pegzlsa, DicologogZossa et Synapturu. Les soles du genre
388
zyxwv
zyxw
zyx
zyxwv
Bothus podas (Delaroche, 1809)
syn. Bothus podas africanus Nielsen, 1961
Bothidae
variée : vaseux, sableux ou rocheux.Elle présente un
dimorphisme sexuel au niveau de l’écartement des yeux :
ceux du mâle sont nettement plus éloignés que ceux de la
femelle. Elleestsans
intérêt commercial.
Nom vernaculaire :
Aucun connu, nous proposons celui de petit turbot
ouest-africain >>.
(t
Soleidae
Synuptura ont leurs nageoires dorsale, anale et caudale
confluentes ; la plus commune sur les côtes occidentales
d’Afrique est Synapturapzcnctat~ssimu,reconnaissable à sa
face pigmentée brun verdâtre mouchetée de points foncés
et à ses nageoires dorsale, anale et caudale sombres lisérées
de blanc. Les autres soles sont nombreuses mais assez délicates à d3érencier ; les plus communément rencontrées
sont : Pegusa Zuscunir, Solea senegazensis et Dicologoglossu
hexophthulma.
zyxwv
zyxw
Bothus podas (Delaroche, 1809)
389
Sole pole
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
Pegusa lascaris‘(Risso, 18 1O)
syn. Solea Zascaris (Risso, 1810)
Soleidae
zyxwv
zyxwvutsrq
La sole pole est caractérisée par la narine antérieure
de la face aveugle, dilatée en forme de rosette presque
aussi grande que l’ceil. La face pigmentée est brun jaunâ- que
tre,ponctuée de petites taches bleu clair sur le vivant et
qui deviennent rapidement noirâtres après le mort ; la pectorale présente une tache noire en son milieu.
Sole du Sénégal
La sole pole est une espèce commune en Méditerranée etenAtlantique oriental, de la Mer Celtique à 1’Afridu Sud. Elle se pêche au chalut et au filet maillant,
sur les fonds vaseux et sableux du plateaucontinental.
Elle atteint 35 cm de long.
Solea senegalemis Kaup, 1858
Proche de la précédente etde lasole commune européenne SoZea vdgaris, la sole du Sénégal n’a pas de
narine dilatée en rosette ; sa face pigmentée est brune,
assez sombre et sa nageoire pectorale est presque entièrement noire sur les deux tiers de son extrémité distale.
Soleidae
La sole du Sénégal est une espècecôtièredes fonds
sableux et vaseux etqui remoctejusqu’au Golfe de Gascogne . Elle atteint 40 cm de long.
zyxw
zyxw
Solea seaegaleasis Maup, 1858
391
zyxw
zyxwvutsrqp
zyxwvutsr
zyxwvu
zyxw
Sole à 6 ocelles
Dicologoglossa hexophthalma (Bennett, 1831)
syn. Solea hexophthalma Bennett, 1831
Cette sole n’a pas denarine en rosette, mais présente
6 jolis ocelles, caractéristiques, brun chocolat, auréolés de
clair, 3 à la base de la dorsale et 3 à la base de l’anale ; la
coloration générale est brune avec des bandes transversales
irrégulières plus foncées.
C’est une petite espèce d’une vingtaine de centirnètres, des fonds sableux de l’Atlantique oriental, connue
du Portugal à l’Angola.
392
Soleidae
Noms vernucuZuirex des soles:
Idiss (Mauritanie) ; palpalé (Sén. L) ; papayo ou
papay u getj (Sén. O) ; bambaku et abrawan désignent à la fois les vraies soles et les soles cynoglosses
en Côte d’Ivoire ; libondo (Congo).
zyxw
zyx
Dicologoglossa hexophthalma (Bennett, 183 1)
393
Cynoglosses ou soles-langues
de chien
zyxwvutz
zyxw
zyxwvut
zyxwv
Lescynoglosses ont lecorps allongé, linguiforme,
sendstre, sans nageoire pectorale. La pelvienne est réduite
du côté oculé, absente du côté aveugle. La dorsale débute
bien en avant de l’ceil et conflue, ainsi que l’anale, avec
la caudale qui se termineenpointe.
Le museau est
arrondi, la bouche petite et dissymétrique et les yeux très
rapprochés. Elles n’ont aucune ligne latérale (genre
Symphurzcs) contraire
au
ou
plusieurs
(genre
Cynoglossus).
Les noms vernaculaires africains des cynoglosses sont
soit les mêmes que ceuxutilisés pour lesvraiessoles
(papayo, papay u getj, tapalé, palpalé au SénCgal ; bam-
Sole-langue
baku, abrawan en Côte d’Ivoire), soit plus spécifiques aux
cynoglosses : isapal, lambas (Sénégal) ; bamban doubie,
fagba(Guinée, So.) ; libonolo (Congo, V.) ; lavranda
(Côte d’Ivoire). En ce qui concerne les appellations commerciales, on utilise généralement le nom de sole-langue
pour les Cynoglossus ssp. et celui de sole de roche pour
les vraies Soleidde. En 1977, la catégorie sole-langue arrivait au troisième rang desespèces débarquées à Dakar
avec 3 O00 t, alors que la seconde catégorie ne dépassait
pas 300 t. Le genre Cynogzosszls est représenté, sur les
côtes ouest-africaines, par 5 espèces plus ou moins fiéquentes .
Cynoglossus senegalensis (Kaup, 1858)
syn. Cynoglossus goreensis Steindachner, 1882
Cette sole-langue est la pluscommune et la plus
grande également : elle peut atteindre 72 cm de long.
Elle possède 2 lignes latérales sur la face oculée et une
seule sur la face aveugle ; ses écailles sont rugueuses. Sa
coloration est brunâtre ou jaunâtre, plus ou moins uni394
Cynoglossidae
Cynoglossidae
forme, avec des reflets verdâtres sur le vivant ; la région
operculaire est souvent pigmentée de noir.
C’est une espèce
très
littorale, particulièrement
abondante sur les fonds sableux et sablo-vaseux, entre 5
et 10 m. Elle est connue de la Mauritanie à l’Angola.
zyxw
zyxw
Cynogkossas senegadensis (Kaup, 1858)
395
Sole-langue
zyxwvutsrq
zyxwv
zz
Cynoglossus monodi Chabanaud, 1949
Comme la préctdente, cette sole-langue présente
2 lignes latérales sur la face oculée et une seule sur sa face
aveugle, mais son museau est nettement plus allongé que
chez les autres espèces et il est subanguleux, en forme de
coin.
C’est une espècetrès littorale, commune sur les
petits fonds de nature varié, depuis les côtes du Sénégal à
celles du Congo, Elle atteint 40 cm de long.
Balistes
Le corpsestélevé et comprimé, de forme ovale, et
recouvert d’une carapace épaisse formée de plaques dermiques losangiques. La bouche est petite, terminale, et
p o u h e de fortes dents incisiformes. La première
nageoiredorsale est constituée de 3 épiriesérectiles ;
I’épine antérieure est la plus forte et peut être maintenue
érigéegrâce à un système de gachette formépar la
deuxième épine, servant de loquet,et la troisième, de
verrou. La deuxième dorsale est reculée, opposée à l’anale
396
Cynoglossidae
Parmi les autres soles-langues, il en est une assez
commune et très facilement identifiable : il s’agit de
Cynoglosszcs canariensis STEINDACHNER, 1882 : elle est
en effet la seule à posséder 3 lignes latérales sur sa face
oculée et une sur sa face aveugle. C’est une espèce des
côtes occidentalesde l’Afrique tropicale, qui atteint 60 cm
de long.
Balistidae
et dépourvue d’épine. Les pelviennes sont réduites à une
épine unique.
Ce sont des poissons benthiques côtiers des mers tropicales et subtropicales, notamment des mers coralliennes.
Certaines espèces sont pélagiques et peuvent se rencontrer
assez loin au large. Dans l’ensemble les balistes ont un
comportement grégaire ; seuls les grands individus semblent indépendants et solitaires. Leur nourriture est constituée en majeure partie d’organismes benthiques et,
zyxwvu
zyxwv
zyxw
Cy~oglossusmonodi Chabanaud, 1949
391
zyxw
zy
zyxw
dans une moindre mesure, d’organismes planctoniques et
chalutpélagique, à la senne etau moyen de nasses. Sur
de petits poissons pélagiques. Les balistes sont comesti-lescôtesoccidentales
d’Afrique, il existe quelques espèces
bles, appréciés dans certaines régions, non consommés
de balistes, mais 2 seulement sont communes : Bahtes
dans d’autres ; quelques espèces indo-pacifiques sont
carolinensis et Balistes punctatlcs.
réputées toxiques. Ils se pêchent au chalut de fond ou au
Baliste-cabri
zyxw
Balistes carolinensis Grnelin, 1789
syn. Balistes capriseus Grnelin, 1789
Le baliste-cabri a un corps ovale, de teinte générale
grisâtre, avec des zones diffuses brun verdâtre sur la partie
supérieure des flancs.La coloration du ventre est plus claire,
en particulier le menton et la gorge qui sont jaunes ou
blanc sale. Il semblerait d’ailleurs que ces dernières colorations soient en relation avec l’état sexuel de l’individu,
les mâles étant le plus souvent jaunes et les femelles blanchâtres. Enfin les nageoires sont grisâtres et plus ou moins
ponctuées de taches sombres et claires.
Il s’agit d’une espèce atlantique tropicale, connue de
part et d’autre de l’océan. En Atlantique oriental, elle est
très commune sur les côtes ouest-africaines, de Gibraltar à
l’Angola. Elle existe également en Méditerranée et
remonte sur lescôtes nord-européennes avec les eaux
398
Balistidae
chaudes ; elle est signalée dans le Golfe de Gascogne, en
Manche et jusqu’en Mer du Nord certaines années particulièrement chaudes. Le baliste-cabri est surtout une
espèce pélagique grégaire que 1,011 rencontre au-dessus du
plateau continental, entre 10 et 100 m de profondeur.
Sur les côtes ouest-africaines, elle est abondante au-delà
de 30 m deprofondeur. Depuis quelques années, une
invasion de balistes semble se produire en saison chaude ;
ce phénomène, qui a débuté en- 1972 dans le Golfe de
Guinée, a atteint le Sénégal en 1978. Son évolution doit
être suivie car l’accroissement massif de la population de
balistes pourrait avoirdesconséquences sur les populations d’autres espèces, notamment au niveau de la compétition alimentaire. BaZistes caroZinensis bien qu’essen-
zyxwvu
zyxwv
zyxw
Balistes carohensis Grnelin, 1789
399
zyxw
z
zyxwvu
zyxwvutsrq
zyx
zyxw
z
tiellement pélagique, a un régime alimentaire constitué
en grandepartie d’organismes benthiques. Le baliste est,
lui-même, chassé et consommé par la sériole ambrée
Senôla damerili. Le baliste-cabri atteint 60 cm de long.
On ne trouve pas de mâles chez les petits individus, ce
Baliste ponctué
BaZistes panctatas Gmelin, 1789
syn. Balistes forcipatas Gmelin, 1789
Le baliste ponctué a un corps plus losangique que
celui du baliste-cabri ; par ailleurs, chezles adultes, les
premiers rayons de la dorsale molle sont allongés en fdaments. La coloration est beige grisâtre marquée de nombreusestaches arrondies brunâtres ; ces ponctuations se
poursuivent sur les nageoires dorsale et anale. La tête, le
menton et la gorge présentent des lignes et des ponctuations bleuâtres sur un fond brun jaunâtre s’éclaircissant
ventralement ; en&, la partie supérieure du pédoncule
caudal porte une tache sombre plus grande que les autres.
d’Afrique,
C’est une espècedescôtesoccidentales
400
qui semblerait indiquer l’existence d’un phénomène
d’intersexualité chez cette espèce.Bien que comestible et
abondant dans les prisesdes chalutiers, le baliste-cabriest
habituellement rejeté par les pêcheurs.
Balistidae
.
-
connue de la Mauritanie à l’Angola. Elle est benthique,
littorale et marque une préférence pour les petits fonds
rocheux, depuis la côte jusqu’à 30 m de profondeur, Elle
est beaucoup moins abondante que le baliste-cabri, plus
solitaire et aussi plus petite (45 cm de long). Elle est prise
à la ligne, mais est rarement consommée.
Noms vernacalaires des balistes :
1
Ndor (Sén.) ; sifa-tokho yékhé (Guinée, So.) ;
akpamgba, fume ha (Togo) ; madàmi (Congo, V.).
Poissons-bourses
zyxwvutsrz
zyxwvutsrq
Monacanthidae
Voisinsdes Balistidae, les Monacanthidae en diffèrent par un corps plus allongé et plus comprimé, couvert
d’une peau chagrinée, mais surtout par la dorsale épineuse qui ne comprend que 2 épines ; la première est très
longue, forte et érectile ; la seconde, minuscule, sert de
gachette.
Bourse
Ahtera panetata Agassiz, 1829
Le corpsest plus ou moins trapézoïdal avec une très
grande nageoire caudale à bord postérieur arrondi. La
peau est couverte de petites aspérités au toucher rugueux.
La coloration générale est brun verdâtre avec une grosse
tache noirâtre au milieu desflancs et quelquesautres,
irrégulières, sur le corps et la tête.
C’est une espèce de
l’Atlantique
oriental tropical ;
402
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales
et tempérées que l’on trouve aussi bien sur les fonds
. rocheux que sablo-vaseux. Les espècesouest-africaines
sontpeu nombreuses etplutôt rares, aussi nous n’en
retiendrons qu’une pour illustrer la famille.
zyx
Monacanthidae
peufréqudnte, elleest capturée de temps en temps à la
ligne ou auchalut, sur les fondsde 20 à 40 m de nature
variée : rocheux, sableux ou vaseux.Elle atteint 50 cm de
long. Bien que comestible, elle n’est pas consommée. ,
Nom vernaculaire :
Ndor gar (Sén.).
zyxwv
Alutera punctata Agassiz, 1829
403
Poissons-coffres
zyxwvutsrz
Ostraciontidae
Les poissons-coffres sont extrêmement curieux par
leur carapace rigide, polyédrique, constituée d’écailles
transformées en plaques osseuseshexagonalessoudées
entre elles, formant une sorte de << coffre )> indéformable.
Cette carapace est percée au niveau de la bouche, qui est
petiteet pourvue de faibles dents,etau
niveau des
nageoires, dont aucune n’est épineuse. Les pectorales sont
précédées d’une ouverture branchiale réduite à une simple fente ; les pelviennes sont absentes, ladorsale et
l’anale rejetées en arrière.
Les coffres sont de piètres nageurs. Ils broutent les
algues et picorent les animalcules du fond. Leur chair est
comestible, mais il est prudent de ne pas la consommer
car certaines espèces se sont avérées toxiques. Leur toxicité
ne se limite pas à la consommation de leur chair ; mis en
aquarium, ils sont capables de libérer des substances nocives pour les autres occupants. Les coffres se prennent au
casier et sont utilisés à des fins décoratives.
zyxwvutsrq
zyxwvutsrqp
Poisson-coffre
Acanthostracion guineensis (Bleeker, 1865)
Le genre Acanthostracion est caractérisé par une carapace à section transversale triangulaire et armée de 4 épines : 2 frontales dirigées vers l’avant et 2 postéro-ventrales
dirigées vers l’arrière. L’espèce ouest-africaine tropicale,
404
Ostraciontidae
A. guineensis, présente sur chaque plaque de sa carapace
des taches foncées triangulaires affrontées par leur sommet. C’est une espèce de petite taille (20 cm de long) des
fonds rocheux littoraux.
zyxw
zyx
Acanthostracion guineensis (Bleeker, 1865)
405
Poissons-globes
z
zyxwvutsrq
Les poissons-globes ont un corps en
forme
d’c outre >>, qu’ils sont capables de gonfler en ingérant de
l’air ou de l’eau dans un appendice du tube digestif : le
sac stomacal. Leur peau est nue, sans écailles, ou couverte
de petites épines érectiles. Les dents sont soudées entre
elles en 2 blocs séparés par une suture mediane à chaque
mâchoire ; l’ensemble forme un bec robuste et tranchant.
L’ouverture branchiale est réduite à une simple fente en
avant des pectorales. Les pelviennes sont absentes, la dorsale et l’anale rejetées loin en arrière, la caudale est tronquée ou arrondie, aucune des nageoires n’est épineuse.
Ce sont des poissons des mers chaudes et tempérées,
particulièrement abondants à proximité ’ des récifs coralliens ; quelques espèces pénètrent en eau douce comme,
par exemple, le Tetraodon fabaka d’Afrique occidentale.
La natation des poissons-globes est assuréepar les nageoires dorsale et anale, les pectoralesservantaux changements d’immersion et la caudale de direction. Leur
faculté de se c gonfler D est habituellement interprétée
comme un moyen de défense ; certains auteurs ont émis
l’hypothèse d’une utilisation dans la locomotion et la respiration. Les poissons-globes sont des carnivores, leur bec
Tetraodontidae
puissant leur permet de broyer les tests, coquilles et carapaces d’oursins, de mollusques, de crustacés, etc.. . et de
couper net les lignes des pêcheurs. Ils semblent capables
de s’attaquer à de grands poissonslorsqu’ils‘sont
en
groupe. Leur chair est comestible, mais leurs viscères sont
trèstoxiques ; ils contiennent un poison, la tétrodontoxine, qui résiste à la chaleur de la cuisson.Une contamination, même légère, pouvant être dangereuse, il est
déconseillé de consommerlachairdespoissons-globes.
Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, 5 espèces peuvent
être rencontrées. Elles sont sansvaleurcommerciale
;
cependant les queues-de Lagocephuhs sont vendues abusivement sous le nom de lotte sur certains marchés africains. En Côte d’Ivoire, leur vente est interdite, à la suite
d’un accident mortel survenu en 1966 à Abidjan.
L’ensemble des espèces ouest-africainesde Tetraodontidae
est désigné par l’appellation générale de poissons-globes.
Il en est de même au niveau des noms vernaculaires régionaux : réguègne (Sén. L) ; baun foli (Sén. O) ; sagalè,
bayakuié (Guinée) ; Guedè (Togo) ; gboto (Côte d’Ivoire,
Ebrié) ; saouama (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; ékénien
(Côte d’Ivoire, Alladian) ; ngouébou (Congo, V.).
zyxwvutsrqp
zyxwvutsrq
zyxwvuts
407
Poisson-globe
zyxwvutsrq
zyxwvu
zyxw
zyxw
zy
zy
Ephippiolz guttiferum
Tetraodontidae
1831)
(Bennett,
Nu chez les jeunes, le corpssecouvreprogressivement de granulations puis de plaques osseuses, au fur età
mesure de la croissance ; finalement les plaques forment
une sorte de carapace dorsale en forme de selle ; le ventre
est couvert de petits granules épineux ; les narines sont
pourvues d’appendices bifides ; la caudale, arrondie chez
les jeunes, devient émarginée chez les adultes ; enfin la
Poisson-globe
Lagocephalus
laeuigatus
Le corps est nu, sauf le ventre qui est couvert de denticules osseux étoilés. II existe, de chaque côté du corps,
une carène ventrale partant du menton et atteignant la
base de la caudale. Les narines sont en forme de papilles
percées de 2 orifices. La nageoire caudale est échancrée, ses
lobes inférieur et supérieur sont approximativement de
mêmelongueur. La dorsale comporte 13 à 14 rayons,
l’anale 12 à 13. Le dos est brun verdâtre ; les flanc‘s vert
olive passent au jaune puis au blanc sur le ventre ; les
nageoires sont claires.
408
dorsale compte 10 à 12 rayons et l’anale 9 2 11. Le dos et
lesflancs sontbrun verdâtre avec destaches arrondies
blanches ; le ventre est blanc.
C’est une espèce très côtière des petits fonds vaseux
d’Afrique occidentale, connue du Maroc 2 l’Angola, et
également sur les côtes algériennes. Elle atteint 80 cm de
long.
(Linnaeus,
Tetraodontidae
1766)
C’est une espèce benthique de l’Atlantique tropical,
connue sur lescôtesaméricaines
et africaines.Elleest
régulièrement prise par les chalutiers sur les fonds sableux
et vaseux du plateau continental, mais elle est capable de
former des petits bancs de quelques dizaines d’individus
en pleine eau. Elle atteint 60 cm de long.
Remarque ; il existe une espècevoisine, beaucoup
plus rare, Lagocephah lagocephah(LINNAEUS, 1758) qui
se distingue par sa teinte générale bleu noirâtre, ses
nageoires noires et sa caudale en croissant dissymétrique.
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zyxw
,
,'.
+y,
\.
zyxwvutsrqpon
zyxw
1
Ephippion guttiferum (Bennett, 1831)
~
Lagocephalus daeuigatus (Linnaeus, 1766)
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409
Poisson-globe
zyxwvutsrq
zyxwv
zyxw
zyxwvuts
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Sphoeroides czltunezls (Giintker,
Tetraodontidae
1870)
syn. Liosucczls czltunezls (Giinther, 1870)
Le corps est entièrement nu, mêmele ventre. Les
C’est une espèce benthique, commune enAtlantique
narines sont situées à l’extrémité d’un appendice arrondi.
oriental. Elleestprise au chalut sur des fonds variés du
La dorsale et l’anale ont 9 rayons,la caudale est tronquée.plateau
continental et du rebord. Elle atteint 25 un de
Le dosest brunâtre, s’éclaircissantsur les flancs ; le ventre
long.
est blanc, les nageoires claires.
t
Poisson-globe
Sphoeroides spengleri (Bloch,’1782)
C’est une petite espèce (20 cm), au corps parsemé de
fines granulations épineuses, particulièrement au niveau
du ventre. Les narines sont situées à l’extrémité d’un
appendice ovale. La caudale est légèrement arrondie, la
dorsale comporte 8 rayons, l’anale 7. Enfin il existe, sur
les flancs, des petits lambeaux cutanés dont une paire
caractéristique au-dessus des pectorales. Le dos est grisâtre, le ventre blanc ; des taches noirâtres arrondies et ali-
410
Tetraodontidae
gnées s’ordonnent sur la partie inférieure des flancs ; elles
deviennent irrégulières .sur le dos.
C’est une espèce littorale de l’Atlantique tropical
(côtes américaines et africaines). Elle est commune sur les
petits fonds sablo-vaseux (10 à 30 m) ; elle fréquente également les zones rocheuses. Prisesdans les sennes de plage
et les chaluts, elle se met e en boule B par un gonflement
considérable de son sac stomacal.
zyxwvutsrqp
zyxwv
zyxwv
i
Sphoeroides czltanezls (Giinther, 1870)
5""
1
I
1
I
zyxwvutsrz
zyxwvutsrqpo
zyxw
Poissons-porcs-épics
Diodontidae
Voisinsdes poissons-globes, lespoissons-porcs-épics
sont capables, comme eux, de se gonfler d’air ou d’eau.
Mais leur corps est couvert d’écailles transformées en épines, soit longues, acérées,érectiles et à base bifurquée
(genre Diodon), soit courtes, massives, fixes et à base trifùrquée (genre Chidomycterm). Les dents sont toutes soudées entre elles, ainsi qu’aux mâchoires, pour former un
bec extrêmement robuste, sans aucune suture, comme
celui d’un perroquet. L’ouverture branchiale est réduite à
une fenteverticale en avant des pectorales. Les pelviennes
sont absentes, la dorsale et l’anale rejetées en arrière, la
caudale arrondie.
Diodon
Diodon hystrix Linnaeus, 1758
Le corps et la tête sont couverts de nombreuses épines longues et érectiles. Le dos et les flancs sont blanchâtres à crème, constellés de petites taches brun noirâtre ; le
ventre est blanc ; les nageoires sont marquées des mêmes
petites taches que les flancs.
Il s’agit du vrai diodon, espècecosmopolitedesmers
412
Ce sont des poissons benthiques littoraux des milieux
tropicaux, qui affectionnent les fonds rocheux et particulièrement les récifs coralliens.Les jeunes ont une phase de
développement pélagique. Leurchairest
vénéneuse et
interdite à la consommation. Cependant ils ont uncertain
intérêt commercial, car ils sont naturalisés à des fins décoratives et pour la confection de < lampes D. Sur les côtes
occidentales d’Afrique, 3 espèces principales peuvent être
rencontrées.
Diodontidae
tropicales, assez rare sur les côtes ouest-africaines. Benthiques,ies adultes se nourrissent de mollusques, crustacés
et oursins dont ils broient les coquilles, les carapaces et les
tests grâce à leur puissant << bec D. C‘est une espèce littorale, des fonds rocheux, que le plongeur sous-marin ne
manque jamais detaquiner ; en effet,peu farouche ou
I
zyxwvutsrqponmlkji
zyxwvu
Diodon hystrix Linnaeus, 1758
l
zyx
zyxwvutsr
zyxw
zyxwvutsrqp
plutôt sûr de son système de défense, le diodon selaisse
a i s h e n t approcher, maisse gonfle aumoindre contact,
hérissant ses épines contre l’agresseur. Le diodon est le
Poisson-porc-épic
Chilomycterus spinosus mauretanicus (Le Danois, 1959)
Lecorps est couvert d’épines fures,courtes et massives, à 3 ou 4 racines.Ilexiste une paire d’épines plus fortes au-dessus des yeux etune pluspetiteau
milieu du
front. Lacolorationbasale est blanchâtre à jaunâtre avec
des vermiculations brun-noir sur les flancs, les joues et le
museau. Le corps présente quelques grosses taches, dont
414
plus grand despoissons-porcs-épics : il peut atteindre
90 cm de long.
Diodontidae
une sous la pectorale et une autre au-dessus. Les nageoires
sont incolores.
C’est unepetite espèce (30 cm de long) des
côtes
. occidentales de l’Afrique tropicale.
zyxwvutsrq
zyxwv
zyx
zyxwvutsrqpo
Poisson-porc-épic
Chilomycterus
reticulatus
(Linnaeus, 1758)
syn. Chilomycterzls atringa (Linnaeus, 1758)
Le corps est hérissé d’épines fuces courtes et massives,
à 3 ou 4 racines. Il existe une paire d’épines plus fortes
au-dessus des yeux, mais aucune sur le milieu du front,
sinon une légère arête à peine visible. La coloration basale
est blanchâtre ou jaunâtre, constellée de nombreuses petitestaches noires. Les nageoires sont égaiement densément
ponctuées.
Diodontidae
C’est une espèce atlantique tropicale, commune sur
lescôtesoccidentales
d’Afrique. Elle atteint 60 cm de
long.
Noms uernaczdaires des Diodontidae :
Ce sont en général les mêmes que ceux des Tetraodontidae .
zyxw
1
Chilomycterus reticdatus (Linnaeus, 1758)
zyxw
zyxwvuts
zyxwvuts
zyxw
Poissons-lunes ou moles
Mola mola (Linnaeus, 1758)
Mastaras lanceolatus (Libnard, 1841)
Raezaazia laevis (Pennant, 1776)
Les poissons-lunes sont rarement observés, cependant ils figurent de temps en temps à la rubrique des
captures ou deséchouagesexceptionnels dans les journaux locaux. Il estvrai queleur forme aberrante est
digne d’intérêt. En effet, le corps des poissons-lunes est
trapu, lenticulaire et très fortement comprimé latéralement. Le pédoncule caudal est inexistant, le corps semble
tronqué vers l’arrière. La tête est confondue avec le corps,
elle porte des petits yeux et se termine par une bouche
en entonnoir munie d’un bec tranchant comme cehi des
poissons-perroquets. L’ouverture branchiale est rudimentaire, elle forme une sorte d’évent en avant de la
nageoire pectorale. La peau est épaisse et rugueuse. Les
nageoires dorsale et anale sont en forme d’aileron, elles
sont symétriques et rejetées en arrière du corps ; elles ne
présentent aucuneépine. La nageoire caudale est atrophiée, comme inachevée. Les nageoirespectorales sont
petites et les pelviennes absentes. La coloration est variable, en général grisâtre, plus ou moins foncée, avec des
taches claires et des reflets argentés.
418
Molidae
Ce sont despoissons
de grande taille, pouvant
atteindre 300 cm de long et un poids de 2 O00 kg ! Bien
que pélagiques, lespoissons-lunes sont de trèsmauvais
nageurs, et leur indolence naturelle les porte à se laisser
entraîner au gré des courants, parfois couchés sur le flanc
à la surface de la mer. Ils se nourrissent de méduses,
d’algues, de larves et d’alevins. Le plus souvent en surface, ils semblent capables de plonger profondément,
comme en témoigne l’analyse de leurs contenus stomacaux. En dépit de leur grande taille, lespoissons-lunes
ont de très petits œufs (0,5 mm de diamètre), et ils sont
probablement les plus féconds des poissons, la femelle de
MoZa m o h est capable d’émettre 300 millions d’œufs ! La
chair des poissons-lunes est gélatineuse et n’est pas consommée. De plus, lespoissons-lunes sont généralement
porteurs de nombreux parasites tant internes qu’externes.
Ils se prennent parfois dans les filets maillants, les sennes
tournantes et les chaluts. Ils se laissent facilement approcher, et harponner ! Malgré tout, les prises sont rares, sauf
parfois certainesannées dites à poissons-lunes >>, fonction
zyxw
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zyxwvuts
zyxwvut
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des grands courants océaniques. Il n’existe que trois espèces de poissons-lunes, elles sont cosmopolitesdeseaux
chaudes et tempérées. La plus G fréquente )> est MoZu
molu, les deux autres sont rarissimes.
Molu molu : le corpsest presque circulaire,sa hauteur
étant approximativement égale à sa longueur. La
nageoire caudale ne porte pas de lobe médian. Les
nageoirespectorales sont arrondies. C’est le plus
grand des poissons-lunes, il atteint 300 cm de long
et un poids de 2 O00 kg.
Mustuna ZamxolutuJ ; le corps est plus oblong, sa hauteur estcomprise une fois et demie dans sa longueur. La nageoire caudale présente un lobe médian
lancéolé caractéristique de l’espèce. Les nageoires
pectorales sont arrondies. Ce poisson-lune dépasse le
mètreenlongueur,enfait
sa taille maximaleest
inconnue faute de captures suffisantes.
420
Runzuniu luevis : le corps est encore plus allongé, sa hau-
teur estcomprise deux fois dans sa longueur. La
nageoire caudale n’a pas de lobe médian. Les
nageoirespectorales sont falciformes. C’est le plus
petit des poissons-lunes, il ne semble pasdépasser
80 cm de long.
Noms vernaculaires :
Les noms de poissons-lunes et de moles (latinmola =
meule) évoquent la forme lenticulaire de ces étranges poissons. De la même façon, les reflets argentés
du corps évoqueraient ceux de la lune sur l’eau! Les
Anglo-saxonsles désignent par le nomde G Sunfishes D, signifiant poissons-soleil ! Apparemment, il
n’existe pas de noms vernaculaires africains pour les
poissons-lunes.
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42 1
zyxw
zyxwv
zyxw
zyxwv
zyxwvut
zyxwvuts
t poztr les gourmets,
qaelqaes recettes...
La diversité despoissons ouest-africains permetde
très nombreuses préparations culinaires, et la plupart des
recettes européennes et exotiques s’adapte parfaitement
aux esptces locales. Ainsi peut-on concevoir une bouillabaisse tropicale, une brandade de thiof, ou des filets de
Saint-Pierre au bissap. Les quelques recettes qui suivent,
ont été sélectionnées en fonction de leur caractère typique et de leur originalité. Elles ont pour but de donner
un bref apersu des multiples combinaisons auxquelles se
prêtent les poissons de mer de l’Ouest africain.
Riz au poisson ou tiébou dièn
Il s’agit du plat national, et quotidien, au Sénégal.
Les jours defête, il s’enrichit de nombreux légumes.
422
C’est un plat familial qui se partage volontiers entreamis.
Poissons conseillés : le thiof bien sûr, mais aussi tout
autre mérou, ainsi que les daurades, les carpes blanches
et les lutjans. Compter environ 200 à 250 g de poisson
frais par personne.
Pour 6 à 8 personnes, il faut 600 g de riz cassé dit
petit riz, 3 cubes de bouillon debœuf, 1 morceau de
poisson sec et/ou 1 morceau de yet (Mollusque Gastéropode du genre Cymbiwz), 1 quart de litre d’huile d’arachide, 6 cuillers à soupe de purée de tomates, 6 navets,
6 carottes, 6 patates douces, 6 gombos, 3 aubergines,
2 petits choux verts, 1 morceau de 300 gde manioc,
1 morceau de 300 g de potiron, 6 petites tomates amères
ou diakhatou, 1 gros oignon, 5 oignons verts, 2 bouquets
de persil, 1 feuille de laurier, 1 branche de thym, 1 ou
2 piments verts, sel et poivre.
Nettoyer le poisson (vider, écailler,laver). Ilpeut
être préparé à l’africaine c’est-à-dire découpé en gros
morceaux, mais pour une présentation plus agréable, il
sera avantageusement conservé entier, avec ses nageoires.
Le découpage se fera au moment de servir.
zyxwvu
Dansune grande marmite, faire fondre l’oignon
haché dans l’huile. Puis ajouter la purée de tomates, un
verre d’eau et les cubes de bouillon de bœuf. C’est à ce
stade que le poissonsec et/ou le morceau de yet sont
ajoutés à la sauce. Ces morceaux sont destinés à renforcer
le fumet de lasauce. Ils seront retirés avant la cuisson des
légumes, et mis de côté pour les amateurs ! En fait, ces
ingrédients peuvent être facultatifs pour des palais délicats !
Préparer la farce en pilant dans un mortier le persil,
le laurier, le thym, les oignons verts, un piment, le sel et
le poivre, jusqulà obtention d’une pâte homogène. Farcir
le poisson. Pratiquer quelques scarlfications dans les
flancs du poisson, et les remplir de farce. Saisir le poisson
ainsi préparé dans la sauce.Puis ajouter un litre et
demi d’eau froide, saler, poivrer, et porter à ébullition. Lorsque l’eau bout, ajouter les ‘légumes pelés, en
commençant par les plus fermes (carottes, navets, choux,
manioc et potiron), puis les aubergines, les tomates amêres, et les patates douces, enfin le piment vert et les gombos seront ajoutés en dernier. Laisser cuire une vingtaine
de minutes, et retirer le poisson, le conserver au chaud.
Continuer la cuisson des légumes pendant une dizaine de
minutes. Quand les légumes sont cuits, les retirer, et les
conserver au chaud. Garder un grand bol de bouillon
pour lessauces. Cuire le riz dans le bouillon restant.
Lorsqu’il a absorbé tout le bouillon (il doit être sec), le
dresser sur un plat avec le poisson et les légumes en gHniture. Le bouillon mis de côté servira de sauce douce, et
une sauce forte piquante sera préparée en délayant de
l’harissa, du piment en poudre ou frais dans une partie
du bouillon.
(Recette élaborée avec lacollaboration
cuisinier à Dakar.)
de Saliou TINE,
423
zyxwvutsrq
zyxwvutsr
zyxwvutsr
zyxwvuts
Poisson farci à la Saint-Louisienne
Poissons conseillés : les mérous et les mulets, dont le
corps rond permet de contenir la farce.
Pour 6 personnes, il faut un gros mulet ou un
mérou de 1 500 g, 250 g de tomates, 4 cuillers à soupe
de purée de tomates, 2 gros oignons, 1 bouquet de persil, 1 piment vert, 1 quartdebaguette
de pain sec,
1 quart de litre d’huile,
150 g de beurre, sel et poivre.
Accompagnement : riz blanc.
Préparation du poisson : il s’agit de le vider de ses
entrailles etde préleversachair
tout en conservantla
peau intacte. Pour cela, écailler le poïsson et le laver.
Enlever les branchies et vider les entrailles par les ouïes.
Les nageoiresdorsales seront coupees, maisles autres
nageoires peuvent être conservées pour une présentation
plus agréable. Pratiquer une incision longitudinale sur le
dos, et décoller délicatement la peau avec les doigts ou
un couteau rond. Préleverla chair, et ôter l’arête centrale.
Préparation de la farce : dans un mortier, piler l’ail,
le persil, 1 oignon haché et un piment vert. Saler et poivrer. Ajouter la chair préalablement découpée en petits
morceaux. Malaxer. Ajouter le pain trempé dans un peu
de lait et bien égoutté, puis le beurre. Homogénéiser la
farce, et ajuster l’assaisonnement. Garnir la peau avec
cette farce en essayant de reconstituer la forme naturelle
du poisson. Recoudre l’incision.
Préparation de la sauce :, faire fondre un oignon
haché dans l’huile, puis ajouter les tomates et la purée
délayée dans un verre d’eau. Laisser mijoter quelques
minutes, et passer à la moulinette.
Mettre le poisson dans un plat beurré, verser la sauce
par-dessus, et cuire à four chaud environ 3 / 4 d’heure.
Dresser sur un plat avec le riz blanc. Découper en
tranches assez épaisses, et servir nappé de sauce.
(Recette élaborée avec la collaboration de Saliou TINE,
cuisinier à Dakar.)
Poutargue ou caviar de Mauritanie
.
zyxwvutsrq
Lesoeufs de mulet et de courbine, salés et séchés,
sont commercialisés sous le nom de poutargue. La poutargue se présente sous la forme d’une saucisse sèche double, enrobée de cire ou de paraffine. Avant consommation, cette gangue protectrice
sera
enlevée, ainsi que
l’enveloppe naturelle qui entoure les œufs. La poutargue
se consomme à l’apéritif et en hors-d’oeuvre, au naturel
ou en beurre.
zyxwvu
Au naturel : découper simplement la poutargue en
fines lamelles, déguster sur des tartines beurrées, additionnées, ou non, d’un filet de citron.
Beurre de poutargue : râper finement la poutargue,
ajouter une quantité égale de beurre frais, et mélanger.
Poivrer, et ajouter 2 gousses d’ail pilées, 1 cuiller à soupe
d’huile d’olive, le jus d’un citron, une pointe de piment,
et une cuiller de Cognac. Bien malaxer jusqu’à obtenir
une pâte homogène. Servir frais sur canapés grillés.
425
zyxwvutsrq
zyxwvutsrq
Poisson à la tahitienne
Pour cette marinade qui nous vient de Tahiti, choisir un poisson à chair ferme ; les carangues, les thons, les
bonites, les mérous et les poissons-perroquets conviennent parfaitement pour cette préparation.
Prélever les filets et. les découper en cubes réguliers
de 1 ou 2 cm de côté selon le goût de chacun. Compter
environ 150 g de chair par personne. Les morceaux ainsi
préparés peuvent être lavés à l’eau salée. Les mettre dans
un saladier, et recouvrir de jus de citron (vert ou jaune).
Laissermacérer au réfrigérateur, en remuant régulièrement. Le temps de macération dépend de la qualité dela
chair, de la taille des morceaux et de l’acidité du jus de
citron. Plus les morceaux seront gros, plus la macération
426
sera longue. Demême, l’utilisation du jus de citron
jaune, beaucoup moinsacide que celui de citron vert,
augmentera le temps de macération. Fonction de ces facteurs, la macération sera d’une vingtaine de minutes à
quelques heures. Lorsque la chair est
devenue blanche,
comme cuite, les morceaux peuvent être égouttés et rincés. Les Tahitiens préfèrent une macération courte qui
garde la chair rosée à cœur.
Durant la macération, préparer un lait de coco en
faisant bouillir la pulpe râpée d’une noix dans son jus. Le
lait ainsi obtenu est filtre‘ et refroidi. Il servira à adoucir
la préparation. Saler, poivrer, selon le goût, ajouter un
fdet de citron et pimenter au besoin. Servir frais tel quel,
ou accompagné de légumes crus : carottes râpées, morceau de chair de tomate, feuilles de laitue.
zyxw
zyxwvutsrqp
zyxw
zyxwvutsrqponm
zyxwvut
zyxwvutsrq
zyxwvut
zyxwvutsrqp
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1953 : p. 1-258, 104 fig., 8 pl. ; Vol, IV, fascicule 3A. TéléostéensAcanthoptérygiens, 1" partie,1954 : p. 1-390, 107 fig.,
9 pl. ; Vol. IV, fascicule3B,TéléostéensAcanthoptérygiens,
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(394).
421
zyxwvutsrq
zyxwvut
Super-classe des Pisces
Classe des Agnatha (poissons sans mâchoires ; lamproies et myxines)
Classedes Chondrichthyes (poissons cartilagineux)
sous-classe des Elasmobranchii (requins et raies)
sous-classe des Holocephali (chimères)
ClassedesOsteichthyes(poissonsosseux)
sous-classedes Dipneusti (poissons pulmonés)
sous-classe des Crossopterygii (poissons à nageoires pédonculées ; le coelacanthe)
sous-classedesBrachiopterygii(poissons
à pectorale pédonculée et dorsale fragmentée)
sous-classedes Actinopterygii (poissons à nageoiresrayonnées)
super-ordre des Chondrostei (poissons â squelette partiellement ossifié ; esturgeons)
super-ordre des Holostei (poissons 1 squelette partiellement ossifié ; eaux douces américaines)
super-ordre des Teleostei (poissons à squelette entièrement ossifié)
Sous-classe des Elasmobranchii
super-ordre des Squalomorphii
ordre desHexanchiformes
famille des Chlamydoselachidae
famille des Hexanchidae
ordre des Squaliformes
famille des Squalidae
super-ordre des Batoidea
ordre desRajiformes
famille des Rhynchobatidae
famille des Rhinobatidae
famille des Platyrhinidae
famille des Rajidae
ordre desPristiformes
famille des Pristidae
ordre des Torpediniformes
famille des Totpedinidae
ordre desMyliobatiformes
famille des Dasyatidae
famille des Gymnuridae
famille des Myliobatidae
famille des Rhinopteridae
famille des Mobulidae
zyxwvu
requins à collerette
hexanchides
squales, chiens de mer
raies-guitares
guitares de mer, raies-guitares
raie tigrée
raies
poissons-scies
torpilles
zyxw
pastenagues
raies-papillons
aigles de mer, raies-aigles
mourines, raies-chauves-souris
mantes. raies mantas
43 1
super-ordre des Squatinomorphii
ordre des Squatiniformes
famille des Squatinidae
super-ordre des Galeomorphii
ordre desOrectolobiformes
famille des Ginglymostomatidae
ordre desLamniformes
famille des Odontaspididae
famille des Alopiidae
famille des Cetorhinidae
famille des Lamnidae
ordre desCarcharhiniformes
famille des Scyliorhinidae
famille des Carharhinidae
famille des Sphyrnidae
Sous-classe des Holocephali
ordre des Chimaeriformes
famille des Chimaeridae
anges de mer
requins-nourrices
requins de sable
requins-renards
requin-pélerin
requins-taupes
roussettes
requins-tigres
requins-marteaux
chimères
zyxw
zyx
Poissons TéZéostéens : onhes et fumiZ2e.s
ordre desElopiformes
famille des Elopidae
famille des Megalopidae
ordre des Albuliformes
famille des Albulidae
ordre desAnguilliformes
famille des Muraenidae
famille des Anguillidae
famille des Congridae
famille des Muraenosocidae
famille des Ophichthidae
ordre desClupeiformes
famille des Clupeidae
famille des Engraulidae
ordre desSiluriformes
famille des Ariidae
ordre desLophiiformes
famille des Lophiidae
famille des Antennariidae
ordre desGadiformes
famille des Merlucciidae
famille des Ophidiidae
ordre des Atheriniformes
famille des Hemiramphidae
famille des Exocoetidae
famille des Belonidae
guinées
tarpons
poissons-bananes
murenes
anguilles
congres
congres-brochets
poissons-serpents
sardines, sardinelles
anchois
poissons-chats
baudroies, lottes
poissons-crapauds
merlus
brotules
demi-becs
poissons-volants
orphies, aiguilles
zyxwv
433
ordre desBeryciformes
famille des Holocentridae
ordre desZeiformes
famille des Zeidae
ordre des Gasteroteiformes
famille des Fistulariidae
famille des Syngnathidae
ordre desScorpaeniformes
famille des Scorpaenidae
famille des Triglidae
ordre des Dacrylopteriformes
famille des Dactylopteridae
ordre desPerciformes
famille des Serranidae
famille des Kuhliidae
famille des Priacanthidae
famille des Pomatomidae
famille des Echeneidae
famille des Rachycentridae
famille des Carangidae
famille des Coryphaenidae
famille des Lutjanidae
famille des Gerreidae
famille des Haemulidae
famille des Sparidae
famille des Sciaenidae
famille des Mullidae
famille des Monodactylidae
famille des Kyphosidae
famille des Drepanidae
famille des Chaetodontidae
434
marignans, poissons-soldats
Saint-Pierre
poissons-trompettes
syngnathes et hippocampes
rascasses
grondins
grondins volants
bars, mérous, serrans
poissons-pavillons
beauclaires
tassergal
rémoras
mafou
carangues, liches, chinchards
coryphènes
vivaneaux, lutjans
gerres
carpes ou perches de mer
dorades, pageots, sars
otolithes, ombrines, courbines
rougets-barbets
poissons-chandelles
fausse saupe
disques
poissons-papillons
zyxwvutsrqpon
\
famille des Pomacanthidae
famille des Pomacentridae
famille des Mugilidae
famille des Sphyraenidae
famille des Polynemidae
famiile des Labridae
famille des Scaridae
famille des Trachinidae
famille des Uranoscopidae
famille des Blenniidae
famille des Gobiidae
famille des Acanthuridae
famille des Trichiuridae
famille des Scombridae
famille des Istiophoridae
famille des Xiphiidae
famille des Stromateidae
ordre desPleuronectiformes
famille des Psettodidae
famille des Citharidae
famille des Bothidae
famille des Soleidae
famille des Cynoglossidae
ordre des Tetraodontiformes
famille des Balistidae
famille des Monacanthidae
famille des Tetraodontidae
famille des Ostracionudae
famille des Diodontidae
famille des Molidae
poissons-anges
demoiselles, sergents-majors
muges, mulets
barracudas
capitaines
labres, vieilles, girelles
poissons-perroquets
vives
uranoscopes
blennies
gobies
poissons-chirurgiens
poissons-sabres
thons, maquereaux, bonites
voiliers, marlins
espadon
suomatés
turbots tropicaux
feuilles
turbots
soles
soles-langues ou cynoglosses
balistes
poissons-bourses
poissons-globes
poissons-coffres
poissons-porcs-épics
poissons-lunes,moles
zy
43 5
zyx
zyxwvutsrqpo
Index des noms scientifiques
Abudefduf analogus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Abudefdurf saxatilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Acanthostracionguineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ACANTHCJRIDAE .....................................
Acanthurus monroviae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adioryx hastatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Albula vulpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ALBULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Alectis alexandrinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Alopias vulpinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ALOPIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Alutera punctata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Anchoaguineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ANTENNARIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Antennarius senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Argyrosomus hololepidotus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Argyrosomus regius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ARIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Arius heudeloti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Balistescapriscus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Balistescarolinensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Balistes forcipatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Balistes punctatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
BALISTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bauchotiamarcellae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
BELONIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
~
306
306
404
348
348
128
86
86
2 14
20
20
402
104
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282
282
104
106
398
398
400
400
396
296
124
BLENNIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Blenniusgoreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bodianusspeciosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Boopsboops . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
BOTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bothus podas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bothus podas africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Brachydeuterus auritus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Brotula barbata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Campogramma glaycos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CARANGIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caranxcarangus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caranxcrysos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caranx hippos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Caranxsenegallus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CARCHARHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinus altimus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinus brevipinna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinusfalciformis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinus leucas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinuslimbatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinus longimanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinusobscurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carcharhinus plumbeus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carchatodon carcharias ..................................
340
342
326
256
386
388
388
232
118
202
185
196
194
196
198
28
38
32
34
34
32
34
36
39
24
437
z
zyxwvutsrqp
.
Cephalacanthus volitans .................................
Chaetopdipterus goreensis ...............................
Chaetodon hoefleri .....................................
CHAETODONTIDAE ..................................
Cheilopogon spp. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chelidonichthys lastoviza ................................
Chelidonichthys gabonensis ..............................
Chilomycterus atringa ...................................
Chilomycterus reticulatus ................................
Chilomycterus spinosus mauretanicus ......................
Chloroscombrus chrysms ...............................
chromis chromis .......................................
Chromis lineatus .......................................
CITHARIDAE .........................................
Citharus linguatula .....................................
Citharus macrolepidotus .................................
CLUPEIDAE ...........................................
Coris atlantica .........................................
Cork julis .............................................
Corvina nigra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Coryphaena equiselis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Coryphaenahippurus ...................................
CORYPHAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CYBIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cybium uitor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CYNOGLOSSIDAE ....................................
Cynoglossus canariensis ..................................
Cynoglossusgoreensis ...................................
Cynoglossus monodi ....................................
Cynoglossussenegalensis ................................
438
152
294
298
296
124
148
148
416
416
4 14
210
304
304
384
384
384
94
328
328
280
216
216
2 14
353
358
394
396
Cynoponticus ferox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cypselurus
nigricans ....................................
Cypselurus furcatus .....................................
Cypselurus pinnatibarbatus ..............................
Cypselurus spp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DACTYLOPTERIDAE ..........................
:. . . . . . .
Dactylopterus volitans ...................................
DASYATIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dasyatis margarita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dasyatis margaritella . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dasyatis marmorata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Decapterusrhonchus ....................................
Decapteruspunctatus ...................................
Decapterussanctaehelenae ...............................
Dentex angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dentex canariensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dentex congoensis ......................................
Dentex filosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dentexgibbosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dentex
macrophthalmus
................................
Dentexmaroccanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Diagramma mediterraneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Diastodon speciosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dicentrarchus labrax ....................................
Dicentrarchus punctatus .................................
Dicologoglossa hexophthalma ............................
Diodonhystrix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DIODONTIDAE ......................................
Diplodus bellottii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Diplodus cervinus ......................................
90
124
124
124.
124
150
152
64
64
64
66
190
192
190
244
240
244
238
238
242
244
234
326
156
156
392
412
412
266
260
.
zyxwvuts
394
396
394
zyxwvutsrqpon
Diplodus sargus cadenati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Diplodus senegalensis ...................................
Diplodus vulgaris ......................................
Drepane africana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DREPANIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ECHENEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Echeneis naucrates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Elagatis bipinnulata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ELOPIDAE ...........................................
Elops lacerta ...........................................
Elopssenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ENGRATXIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Engraulisencrasicolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ephippion guttiferum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ephippus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Epinephelus aeneus .....................................
Epinephelus alexandrinus ................................
Epinephelus caninus ....................................
Epinephelus (Promicrops) esonue .........................
Epinephelus (Promicrops) itajara ..........................
Epinephelus gigas ......................................
Epinephelus goreensis ............. :.....................
Epinephelusguaza .....................................
Epinephelus (Cephalopholis) taeniops .....................
Ethmalosa fmbriata ....................................
Eucinostomus melanopterus .......................
Eugomphodustaurus ...................................
Eupomacenms leucostictus ..............................
Euthynnus alletteratus ..................................
EXOCOETIDAE .......................................
262
266
264
292
292
180
181
186
82
82
82
104
104
408
294
166
172
170
164
164
168
172
168
Fistularia petimba ......................................
Fistularia
tabacaria
.....................................
FISTULARIIDAE .......................................
. .
Galeocerdo
cuvlerl ......................................
Galeoidesdecadactylus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
GERREIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ginglymostoma cirratum ................................
GINGLYMOSTOMATIDAE .............................
GOBIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gobius angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gymnura altavela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Gymnura
micrura
......................................
GYMNURIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
HAEMULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Helicolenus dactylopterus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hemipteronotus novacula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
HEMIRAMPHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hemiramphus brasiliensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hippocampushippocampus ..............................
Hippocampuspunctulatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hippocampus ramulosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Holacanthus africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
HOLOCENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hypacanthusamia ......................................
Ilishaafricana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ISTIOPHORIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Istiophorus albicans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Istiophorusplatypterus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Isurus
oxyrinchus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Katsuwonuspelamis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
134
134
134
28
322
222
18
18
344
346
68
70
68
225
142
332
120
120
140
140
140
300
128
200
102
zyxwvuts
162
100
222
20
302
364
123
373
374
374
22
362
439
zyxwvutsrqpo
KUHLIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
KYPHOSIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Kyphosussectator . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LABRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lagocephaluslaevigatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lagocephaluslagocephalus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LAMNIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lepidotrigla cadmani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Leptocharias smithii ....................................
Lichiaamia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lichiaglauca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lichiavadigo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liosaccus cutaneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Liza falcipinnis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i . . .
Liza gtandisquamis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lithognathus mormyrus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LOPHIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lophiusbudegassa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lophiuspiscatorius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lophius vaillanti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LUTJANIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lutjanus agennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lutjanusdentatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lutjanusfulgens .......................................
Lutjanus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Makaira nigricans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Manta birostris .........................................
Masturus lanceolatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
MEGALOPIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Megalops atlantica ......................................
440
174
290
290
326
408
408
22
148
26
200
204
202
410
308
310
254
108
110
110
110
218
220
220
220
220
376
76
418
84
84
'
MERLUCCIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Merluccius
capensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Merluccius
merluccius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Merluccius polli ........................................
Merlucciussenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mobula
lucasana
.......................................
MOBULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mola
mola
............................................
MOLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
MONACANTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
MONODACTYLIDAE ..................................
Monodactylus
sebae
....................................
Morone punctata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
MORONIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mugil cephalus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mugil curema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
MUGILIDAE ..........................................
"LLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Muraena
melanotis
.....................................
Muraena
robusta .......................................
MLJRAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
WRAENESOCIDAE ....................................
Mustelus mustelus ......................................
MYLIOBATIDAE ......................................
Mycteroperca rubra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Naucrates ductor .......................................
ODONTASPIDIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Odontaspis
taurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
OPHICHTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
OHIDIIDAE ..........................................
115
11j
11j
116
116
78
76
418
418
402
288
228
1j6
1j6
312
314
306
286
88
90
88
90
26
70
160
182
20
20
92
118
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Ophioblennius atlanticus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Orcynopsis unicolor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
OSTRACIONTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagellus bellottii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagellus coupei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagrus africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagrus auriga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagruscaeruleostictus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagrus ehrenbergi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pagrus pagrus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Parabiennius goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Parakuhlia macrophthalmus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Parapristipoma octolineatum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pegusalascaris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pentanemusquinquarius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Periophthaimuspapilio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pisodonophissemicinctus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
PLATYRHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Plectorhinchus mediterraneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Polydactylus quadrifilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POLYNEMIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POMACANTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POMACENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POMADASYIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pomadasys bennetti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pomadasysincisus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pomadasys jubelini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pomadasys peroteti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pomadasyssuillus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
POMATOMIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
344
356
404
252
252
246...
250
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248
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324
346
92
56
234
32 1
320
300
302
Pomatomus saltator .....................................
PRIACANTHIDAE .....................................
Priacanthusarenatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Priacanthus Cruentatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
PRISTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pristis microdon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pristis pectinata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pristis ptistis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Promicropsesonue
.....................................
Psettodesbelcheri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
PSETTODIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Psettussebae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pseudotolithus brachygnathus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pseudotolithuselongatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pseudotolithus senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pseudotolithus typus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pseudupeneus prayensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pteromylaeusboyinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pteroscion peli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
RACHYCENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rachycentron canadum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Raja (Raja) miraletus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
RAJIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ranzania laevis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remoraremora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Remotinaalbescens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
RHINOBATIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rhinobatosalbomaculatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rhinobatos cemiculus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rhinobatos irvinei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
178
176
176
176
47
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48
48
164
382
382
288
276
278
274
274
286
72
284
184
184
62
62
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182
182
50
zyxwvutsr
225
226
226
228
228
230
178
55
52
54
441
zyxwvutsrqpo
zyxwvuts
Rhinobatos rasus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rhinobatos
rhinobatos
..................................
Rhinoptera bonasus .....................................
RHINOPTERIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rhizoprionodon
acutus ..................................
RHYNCHOBATIDAE ..................................
Rhynchobatus liibberti ..................................
Sarda sarda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sardina
pilchardus ......................................
Sudinella
aurita
........................................
Sardinella
eba
.........................................
Sardinella
maderensis ...................................
Sapasdpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SCARIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Scarus hoefleri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sciaena umbra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SCIAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Scomber japonicus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Scomberomorus tritor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SCOMBRIDAE ........................................
Scorpaena stephanica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SCORPAENIDAE ......................................
SCYLIORHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Scyliorhinus
canicula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Scyliorhinus
stellaris
....................................
Scyris alexandrina . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Selar crumenophthalmus ................................
Selenedorsalis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Seriola dumerili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Seriolarivoliana ........................................
442
52
53
74
74
30
50
51
360
98
96
96
96
258
332
334
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354
358
353
144
142
24
24
26
214
190
212
188
188
SERRANIDAE .........................................
Serranus cabrilla .......................................
Serranus scriba .........................................
Solea hexophthalma ....................................
Solealascaris ..........................................
Soleasenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SOIEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SPARIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sphoeroidescutaneus ...................................
Sphoeroides spengleri ...................................
Sphyraena dubia .......................................
Sphyraenaguachancho ..................................
Sphytaena afra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SPHYRAENIDAE ......................................
Sphyrnacouardi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Sphyrna lewini .........................................
Sphyrna mokarran ......................................
Sphyrna zygaena .......................................
SPHYRNIDAE ........................................
SQUMIDAE ..........................................
Squalus blainvillei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Squalusfernandinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Squatinaaculeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Squatinaoculata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SQUATINIDAE .......................................
STROMATEIDAE ......................................
Sttomateus fiatola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Strongylura crocodila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Syacium micrurum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Synaptura punctatissima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
155
158
158
392
390
390
388
236
410
410
318
318
319
317
40
40
42
42
40
18
18
18
zy
44
44
44
378
378
126
386
388
zyxwvutsrqpo
SYNGNATHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Syngnathus acus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Syngnathus pelagicus ...................................
Tarponatlanticus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tetraodonfahaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TETRAODONTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Thalassomapavo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Thorogobius angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
THLJNNIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Thunnus albacares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Thunnus obesus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TORPEDINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Torpedo(Torpedo)marmorata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Torpedo (Torpedo) torpedo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Torpedo (Tetronarce) nobiliana ...........................
TRACHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trachinus radiatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trachurustrachurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trachurus trecae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trachinotus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trachinotus maxillosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Trachinotus ovatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
136
138
138
84
407
407
330
346
353
366
368
58
60
58
60
336
336
190
190
206
208
204
TRIAKIDAE ..........................................
TRICHIURIDAE .......................................
Trichiurus lepturus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Triglagabonensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
.
Trlgla lmeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TRIGLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tylosuruscrocodiluscrocodilus
...........................
Umbrina canariensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Umbrinasteindachneri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
URANOSCOPIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Uranoscopus
albesca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Uranoscopus cadenati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Uranoscopus polli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Vomer setapinnis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Xiphiasgladius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
XIPHIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Xyrichthys
novacula
.....................................
Zanobatus
schoenleinii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ZEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Zenopsis conchifer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Zeus faber . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Zeus fabermauritanicus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
26
350
350
148
148
147
126
272
270
339
340
340
340
212
370
370
332
56
130
132
130
130
443
zyx
zyxwvutsrqpo
zyxwvutsr
Index des noms vernaculaires fransais
aigle-vachette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
aigles de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
aigles (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
aiguillat-galludo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
aiguille-crocodile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
aiguilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
albacore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
allache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
anchois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
angede mer épineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
angedemerdeBonaparte
...............................
anges demer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
anges (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
babosse (requin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
badkhe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
baliste-cabri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
baliste ponctué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
balistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bananede mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
baratlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bar tacheté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
barracudas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
baudroie africaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
72
70
70
18
126
124
366
98
104
44
44
44
300
38
160
398
400
396
86
156
156
3 17
155
110
baudroies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
beauclaire-soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
beauclaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
blennie atlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
blennie de Gorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
blennies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bonite à dos rayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bonite à ventre rayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bonite (maquereau-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bonites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
bourses (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
brotules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
capitaine-moustache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
capitaine-plexiglas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .
capltalnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carangue commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carangue du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carangue-médaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carangue (grande) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carangues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carpesblanches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
carpes de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
castagnole (petite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
108
176
176
344
342
340
256
360
362
358
353
402
118
324
322
320
194
196
210
196
185
228
225
304
445
zyxwvutsrqpo
castagnoles ............................................
chats(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
chauves-souris (raies-) ...................................
chiendemer roux ......................................
chinchards ............................................
chirurgiens (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
cobia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
coffres
(poissons-) ......................................
congre-brochet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
corb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
coryphène commune ....................................
coryphène-dauphin .....................................
coryphènes ............................................
courbine ..............................................
c0ureur:arc.en.cie1 ......................................
crapauds (poissons-) ....................................
crocro ................................................
crocro à grosyeux .......................................
cynoglosses .............................................
daurades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
demi-bec brésilien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
demi-becs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
demoiselles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
denté à grosyeux .......................................
denté à tacherouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
denté angolais .........................................
denté congolais ........................................
denté bossu ...........................................
dentés ................................................
diables de mer .........................................
446
'
zyxwvutsrqpo
........................................
302
104
74
26
185
348
184
404
90
280
2 16
216
214
282
186
112
226
172
394
236
120
120
302
242
240
244
244
238
236
76
diodon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
disquedeGorée
disques(poissons-) ......................................
docteurs(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
dorade grise ...........................................
dorades ...............................................
drepane africain ........................................
emissole
lisse
..........................................
ethmalose .............................................
espadon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
fausse saupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
feuilles ...............................................
friture ................................................
friture argentée ........................................
gerres ................................................
girelle atlantique .......................................
girelle-paon ...........................................
girelleroyale ...........................................
girelles ...............................................
globes(poissons-) ........................................
gobies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
grandbarracuda à chevrons ..............................
grandrequinblanc
.....................................
grandrequinmarteau
...................................
grande allache .........................................
grandecarangue ........................................
grande
roussette ........................................
grandetrachynote ......................................
grondin strié ...........................................
grondins ..............................................
412
294
292
348
234
236
292
26
94
370
290
384
284
222
222
328
330
328
326
407
344
317
24
42
98
196
24
208
148
147
zyxwvutsrqpo
zyxwvuts
grondins volants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
guinée du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
guitares de mer .........................................
guitares (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
hippocampes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
langues de chien (soles-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
liche amie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
liche glauque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
liches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
lirio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
listao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
lottes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
loup de Méditerranée ...................................
lutjans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
machoirons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mafou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
maigre ...............................................
mantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
maquereau-bonite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
maquereau espagnol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
maquereaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
marbré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
marignans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
marlin bleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
marlins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
marteaux (requins-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
merlu blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
merlus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
merlus noirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
150
82
50
50
136
394
200
204
185
202
362
108
156
218
104
184
269
76
356
354
353
254
128
376
373
40
115
115
116
mérou-badèche ........................................
méroubronzé ..........................................
méroucommundeMéditerranée ..........................
mérou de Gorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mérougéant ...........................................
mérou noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mérou rouge à points bleus ...............................
mérous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
moles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mourine ..............................................
mourine échancrée ......................................
muges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mulet à grandes écailles .................................
mulet à grandes nageoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mulet blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mulet-cabot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mulets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mur& à oreillenoire ...................................
murènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
mussolini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
nourrice (requin-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ombrineponctuée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ombrine réticulée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ombrines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
orphies ...............................................
otolithe bossu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
otolithe du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
otolithes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pageau à tacherouge ....................................
pagredes tropiques .....................................
172
166
168
172
164
170
162
155
418
74
74
306
310
308
314
312
306
zy
88
88
212
18
272
270
269
124
278
274
269
252
246
447
zyxwvutsrqpon
pagre à points bleus .....................................
pagrerayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pagres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
palomète .............................................
papillons (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
papillons (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pastenagues à perle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pastenaguemarbrée ....................................
pastenagues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pavillons(poissons-) ....................................
pelon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
perches de mer .........................................
périophtbalme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
perroquetvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
perroquets (poissons-) ...................................
petit barracuda à bande dorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
petit turbot ouest-africain ................................
petite castagnole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
petlte roussette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poisson-ange africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poisson-chandelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poisson-pilote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poisson-scie à long rostre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poisson-scie à queue échancrée ............................
pomon-scle commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-anges .........................................
poissons-bourses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-chats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-chirurgiens ....................................
poissons-coffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
448
248
250
236
356
296
68
64
66
64
174
232
225
346
334
332
3 18
388
304
24
300
288
182
48
50
48
300
402
104
348
404
poissons-crapauds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-disques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-docteurs ......................................
poissons-globes ........................................
poissons-lunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
polssonsosseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-papillons ......................................
poissons-pavillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-perroquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons plats ..........................................
poissons-porcs-épics .....................................
poissons-sabres .........................................
poissons-sues
..........................................
poissons-serpents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-soldats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
poissons-trompettes
.....................................
poissonsvolants ........................................
porcs-épics(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
pristipome à 4 bandes ...................................
. . .
rale-mtrou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
raie tigrée .............................................
raies-aigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
raies-chauves-souris .....................................
raies-guitares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rammantas ...........................................
raies-papillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rascasse de fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rascasses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rasotr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
112
292
348
407
418
81
296
174
332
381
412
350
47
92
128
134
123
412
236
62
56
70
74
50
zyxwvuts
76
68
47
142
142
94
zyxwvutsrqpon
rason . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rémorablanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rémoras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
renard de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin à longues nageoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin à museau pointu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin babosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin-baleine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requinbordé ..........................................
requin-bouledogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .
requmsgrls . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin-marteau africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requm-marteaucommun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin-marteau halicorne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requm-nourrm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requinpélerin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin sombre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requmsoyeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin-taupebleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requm-taureau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin-tigrecommun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requin-tisserand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requlns . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requlns-marteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
requins vrais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rouget-barbet africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
rougets-barbets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
roussettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sabre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Saint-Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
332
180
180
20
34
30
38
17
32
Saint-Pierre de Mauritanie ...............................
Saint-Pierre macule' .....................................
sar à grosseslèvres .........................
............
sar $ tête noire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
........
sar commun du Maroc ...................................
sardine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sardinellepfate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sardinelle ronde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sardinelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sargue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
........
saupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
scyris d'Alexandrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sergents-majors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sériole ambrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sériole bleue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sérioles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
serran-écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
serran-vachette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
serrans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
silures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sole à 6 ocelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sole du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . ,......................
sole pole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
soies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
soles-langues de chien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sparaillon africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
stromaté fiatole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
stromatés ..............................................
surmulets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
130
132
260
264
262
zyxwvutsrqp
34
39
40
42
40
18
17
36
34
22
20
28
32
17
40
26
286
286
24
350
130
94
96
96
94
264
258
258
214
302
188
188
185
158
158
155
104
392
390
390
388
394
266
378
378
286
449
zyxwvutsrqpo
syngnathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
tarponatlantique .......................................
tassergal . . . . . . .......................................
thon obèse ............................................
thon à nageoires jaunes ..................................
thonine ...............................................
thons .................................................
tigre commun (requin-) .................................
tisserand (requin-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
torpille marbrée ........................................
torpille noire ..........................................
torpille ocellée .........................................
torpilles ..............................................
trachynote de Gorée ....................................
136
84
178
368
366
364
353
28
32
60
60
58
58
206
trachynote (grande) .....................................
trachynotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
turbot (petit t . africain) ...................................
turbots tropicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
turbots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
uranoscopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
vieille du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
vieilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
vivaneaux .............................................
viverayée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
vives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
voilier atlantique .......................................
voiliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
208
185
388
382
386
339
326
326
218
336
336
374
373
zyxwvuts
450
zyxwvuts
Photocomposé et imprimé par JOUVE, 18, rue Saint-Denis, 75001 Paris
N” 32019. - Dépôt légal : Novembre 1990
zy
ISBN 2-7099-1016-0