Academia.eduAcademia.edu
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ************************ UNIVERSITE DE TOLIARA ********************* DOMAINE DES SCIENCES ET DE TECHNOLOGIE *************** MENTION SCIENCES DE LA VIE FORMATION DOCTORALE EN BIODIVERSITE ET ENVIRONNEMENT Mémoire de Diplôme d’Etude Approfondies (DEA) Option : Biologie végétale ETUDE DES FORMATIONS VEGETALES HABITAT DES ESPECES CIBLES DE CONSERVATION DANS LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE AMORON’I ONILAHY : CAS DES FORETS D’ANTANIMENA ET D’ANTAFOKA, REGION SUD-OUEST DE MADAGASCAR Présenté par : Joselin RAZAFINDRALEDY Soutenu le 24 Mars 2018 Membres du jury : Président du jury : Professeur DINA Alphonse Examinateur : Professeur REJO-FIENENA Félicitée Rapporteur : Docteur RASOAVOLOLONJANAHARY Myria Flore Année universitaire : 2016-2017 1 13ème Promotion Remerciements Ce travail est le fruit d’une collaboration entre le Département des Sciences Biologique (Mention) de l’Université de Toliara et l’organisme WWF (Worldwide Fund for Nature ou Fonds Mondial pour la Nature). A travers ces quelques lignes, je tiens à montrer ma profonde gratitude à tous ceux qui de près ou de loin nous ont aidé, conseillé et soutenu tout au long de la réalisation de ce mémoire de fin d'étude. Je leur adresse mes remerciements les plus sincères, en particulier :  Professeur FATIANY Ruphin, Doyen de la Faculté des Sciences et de Technologie de l’Université de Toliara, de m’avoir autorisé à faire cette soutenance. Recevez mes plus vifs remerciements.  Professeur DINA Alphonse Enseignant chercheur de la Faculté des Sciences et de Technologie de l’Université de Toliara qui a accepté de présider le jury de ce mémoire, malgré ses lourdes responsabilités. Nous lui exprimons nos vif remerciements ;  Docteur RASOAVOLOLONJANAHARY Myria Flore, Enseignant chercheur de la Faculté des Sciences et de Technologie de l’Université de Toliara, qui a fait l’honneur d’être encadreur de ce mémoire. Merci pour vos précieux conseils autant lors de la collecte des données que pendant la rédaction de ce mémoire, et aussi pour votre patience. Nous sommes profondément reconnaissants de votre ferme soutien.  Professeur REJO-FIENENA Félicitée Enseignant chercheur et Directeur de l’école Doctorale en Biodiversité et Environnement de la Faculté des Sciences et de Technologie de l’Université de Toliara. Je vous suis reconnaissant du temps que vous avez consacré à ce travail en acceptant d’examiner cette soutenance. Qu’elle trouve ici l’expression de nos remerciements les plus chaleureux ;  Monsieur ANDRIANARIMANANA Manjakalaza Coordinateur du projet « Ala maiky » Amoron’i Onilahy au WWF Toliara pour son aide très précieux et son soutien sur terrain, ainsi que pour ses encouragements. Veuillez accepter mes respectueux remerciements.  Tous les membres du WWF, ainsi que la population locale, qui m’ont accueillie et accompagnie de qui j’ai passé des moments inoubliables. C'est grâce à eux que j'ai pu mener à bien et dans des excellentes conditions ce travail.  Je tiens également à présenter ma profonde reconnaissance à tous les enseignants de la Faculté des Sciences et de Technologie de l’Université de Toliara, plus particulièrement les enseignants du Département au sein de la Mention Sciences de la vie de cette Faculté. Merci d’avoir bien voulu partager avec nous votre savoir. Il est clair que rien de ce travail n’aurait pu se faire sans l’enseignement que vous nous avez prodigués pendant toutes ces années. Je tiens également à remercier :  A ma famille et mes chers amis qui ont toujours su être là quand j’en avais le plus besoin. Merci d’avoir cru en moi, de m’avoir aidée tout au long de ces années et pour mener à terme ce travail.  A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail et dont je ne saurais énumérer tous les noms ici, je vous dois beaucoup. Sachez que je vous en suis éternellement reconnaissante. Merci infiniment à tous ! RESUME Ce travail de recherche concerne L’étude des formations végétales habitats des espèces cibles de conservation dans la nouvelle Aire Protégée Amoron’i Onilahy : cas des forêts d’Antanimena et d’Antafoka. L’objectif est d’étudier la composition et la structure de la formation végétale dans les différents habitats des espèces cibles dans les forêts d’Antanimena et d’Antafoka. La NAP figure parmi les écorégions les plus rares, les plus riches et dotées d’une grande diversité biologique de la Région Sud-ouest de Madagascar. Cette région écologique se caractérise également par le degré élevé d’hétérogénéité de ses habitats ainsi que par le taux d’endémisme de sa flore et de sa faune. Afin d’atteindre l’objectif fixé, des enquêtes socio-économiques et la méthode d’inventaire par quadrat de BROWER et al (1990) ont été adoptées. Le résultat obtenu de l’inventaire montre que le site d’étude est très riche en espèce floristique. Dans la forêt sèche, 134 espèces ont été inventoriées. Les 104 espèces identifiées se repartissent en 59 genres et 32 familles. Dans la forêt galerie, 84 espèces réparties en 40 genres et 24 familles ont été répertoriées. Au niveau de l’endémicité dans la forêt sèche, 38 espèces, 7 genres et 2 familles sont endémiques alors que dans la forêt galerie 15 espèces, 6 genres et 2 familles sont endémiques. Malgré la potentialité des espèces floristiques dans cette zone, la destruction de la surface forestière ne cesse d’augmenter graduellement. Les principales causes de la dégradation des ressources naturelles sont la production de charbon de bois, la collecte de bois de feu, le défrichement et le braconnage. Mots clés : NAP Amoron’i Onilahy, formation végétale, habitat, conservation, endémicité, ressources naturelles, dégradation, inventaire. ABSTRACT This research work concerns the Study of vegetal formations habitats of the conservation target species in the new Amoron'i Onilahy Protected Area: case of the Antanimena and Antafoka forests. The objective is to study the composition and structure of plant formation in the various habitats of the target species in the Antanimena and Antafoka forests. NPA is one of the rarest, richest and most biodiverse ecoregions in South Western Madagascar. This ecological region is also characterized by the high degree of heterogeneity of its habitats as well as the endemicity level of its flora and fauna. In order to achieve the objective, socio-economic surveys and the quadrat inventory method of BROWER et al. (1990) were adopted. The result obtained from the inventory shows that the study site is very rich in floristic species. In the dry forest, 134 species have been inventoried. The 104 species identified are divided up into 59 genera and 32 families. In the gallery forest, 84 species in 40 genera and 24 families have been identified. Concerning the level of endemicity in the dry forest, 38 species, 7 genera and 2 families are endemic where as in the gallery forest 15 species, 6 genera and 2 families are endemic. Despite the floristic species potential in the area, the destruction of the forest area is steadily increasing. The main causes of damage to the natural resources are charcoal production, firewood collection, land clearing and poaching. Keys words: Amoron’i Onilahy NPA, vegetal formation, habitat, conservation, endemicity, damage, natural ressources, inventory. LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte de localisation de la NAP Amoron’i Onilahy ................................................. 7 Figure 2 : Carte de localisation de la site d’étude ...................................................................... 8 Figure 3 : Courbe pluviométrique .............................................................................................. 9 Figure 4 : Courbe de la température. ........................................................................................ 11 Figure 5 : Lac Antafoka et le fleuve Onilahy ........................................................................... 12 Figure 6 : Forêt sèche d’Antanimena ....................................................................................... 13 Figure 7 : Forêt galerie d’Antafoka .......................................................................................... 13 Figure 8 : Oplurus cyclirus....................................................................................................... 14 Figure 9 : Leioheterodon geayi ................................................................................................ 14 Figure 10 : Pourcentage de la population en fonction des ethnies dans les villages d’Antanimena et d’Antafoka. ................................................................................................... 15 Figure 11 : Pourcentage des différentes activités de la population dans la zone d’étude . ...... 16 Figure 12 : Schéma du quadrat. ................................................................................................ 19 Figure 13 : Les 5 placettes de comptage des plantules............................................................. 19 Figure 14 : Distribution de dhp des abres dans la forêt galerie d’Antanimena. ....................... 33 Figure 15 : Distribution de dhp des arbres dans la forêt calcaire d’Antanimena. .................... 33 Figure 16 : Distribution de dhp des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka .......................... 34 Figure 17 : Distribution de dhp des arbres dans la forêt calcaire d’Antafoka .......................... 35 Figure 18 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena.............. 36 Figure 19 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena. ..... 36 Figure 20 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka. ................. 37 Figure 21 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt sur sol calcaire d’Antafoka. .... 38 Figure 22 : Comparaison de la distribution de dhp des arbres dans les deux forêts galeries. .. 38 Figure 23 : Comparaison de la distribution de dhp des arbres dans les deux forêts sur calcaire .................................................................................................................................................. 39 Figure 24 : Comparaison de la distribution des hauteurs des arbres de la forêt galerie des deux sites étudiés. ............................................................................................................................. 40 Figure 25 : Comparaison de la distribution des hauteurs des arbres dans les deux forêts sur calcaire. .................................................................................................................................... 40 Figure 26 : Distribution de la dominance des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena. ...... 45 Figure 27 : Distribution de la dominance des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena.46 Figure 28 : Distribution de la dominance des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka. ........... 46 Figure 29 : Distribution de la dominance relative des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antafoka ................................................................................................................................ 47 Figure 30 : Fréquence relative des espèces d’arbres dans la forêt galerie d’Antanimena. ...... 48 Figure 31 : Fréquence relative des espèces d’arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena. 48 Figure 32 : Fréquence relative des espèces d’arbre dans la forêt galerie d’Antafoka. ............. 49 Figure 33 : Fréquence relative des espèces d’arbres dans la forêt de sur calcaire d’Antafoka . .................................................................................................................................................. 50 Figure 34 : Répartition phenologique des arbres dans la forêt sur sol calcaire. ....................... 54 Figure 35 : Répartition phenologique des arbres dans la forêt galerie. .................................... 55 Figure 36 : Une souche abattue pour la fabrication de charbon ............................................... 57 Figure 37 : Des charbons prêt à la vente à Ankotrifoty............................................................ 57 Figure 38 : Exploitation illicite des bois de construction à Antafoka ...................................... 57 Figure 39 : Bois de confection de clôture ................................................................................ 58 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Familles les plus diversifiées dans la zone d’étude ............................................... 29 Tableau 2 : Espèces d’arbres les plus représentées dans la formation sur calcaire de la zone d’étude. ..................................................................................................................................... 30 Tableau 3 : Les espèces les plus peuplées dans la forêt galerie ............................................... 31 Tableau 4 : Répartition de la densité des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena .............. 41 Tableau 5 : Répartition de la densité des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena ....... 42 Tableau 6 : Distribution de la densité des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka .................. 43 Tableau 7 : Distribution de la densité des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antafoka .......... 44 Tableau 8 : Aire basale des arbres dans les deux sites d’étude ................................................ 44 Tableau 9 : Diversification des familles et des espèces d’arbres dans la zone d’étude ........... 50 Tableau 10 : Valeur des 5 premières familles importantes dans la zone étudiée. .................... 51 Tableau 11 : L’IVI de quelques familles dans les deux sites étudiés ....................................... 52 Tableau 12 : Indice de diversité des espèces dans la zone d’étude. ......................................... 53 Tableau 13 : Matrice de similitude de la formation végétale de la zone d’étude ..................... 53 Tableau 14 : Taux de régénération naturelle. ........................................................................... 55 Tableau 15 : Nombre des bois coupés dans le site d’inventaire de la zone d’étude. ............... 56 Tableau 16 : Probabilité calculée de dhp de chaque formation végétale. ................................ 59 Tableau 17 : Probabilité calculée de la hauteur de chaque formation. ..................................... 60 LISTE DES ANNEXES Annexe I : Répartition de la pluviométrie dans le district de Toliara I, II, année 2016 Annexe II : Activité de la population dans la zone d’étude Annexe III : Distribution de diamètre à la hauteur de la poitrine (dhp) Annexe IV : Répartition de la dominance relative des arbres Annexe V : Diversité des espèces au niveau des sites Annexe VI : Répartition de la fréquence relative et la densité relative des arbres Annexe VII : Diversité spécifique par famille des arbres Annexe VIII : Distribution de la Valeur de la Famille Importante ou Family Importance Value (FIV) Annexe IX : Distribution de l’Indice de Valeur Importante des arbres ou Importance Value Index (IVI) Annexe X : Coordonnées géographiques du site étudié Annexe XI : Endémicité spécifique de chaque formation végétale Annexe XII : Fiche de relevée botanique et d’enquête socio-économique ABREVIATIONS ET ACRONYMES ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées Dhp : Diamètre à la hauteur de la poitrine GPS: Global Positining System IVI: Importance Value Index FAO: Food and Agriculture Organization FIV: Family Importance Value MNP : Madagascar National Parks NAP : Nouvelle Aire Protégée OPCI : Organisme Publique de Coopération Intercommunale PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion SAPM : Système des Aires Protégées à Madagascar UICN : Union International pour la Conservation de la Nature WWF : World Wide Fund ZUC : Zone d’Utilisation Contrôlée TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES ABREVIATIONS ET ACRONYMES INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1 PARTIE I : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE ............................................................ 6 I.1. Historique de la NAP d’Amoron’i Onilahy ..................................................................... 6 I.2. Localisation géographique de la zone d’étude ................................................................. 7 I.3. Sites d’études.................................................................................................................... 8 I.3.1. Antanimena ................................................................................................................ 8 I.3.2. Antafoka .................................................................................................................... 8 I.4. Milieu physique ................................................................................................................ 9 I.4.1. Pluviométrie............................................................................................................... 9 I.4.2. Température ............................................................................................................. 10 I.4.3. Le vent ..................................................................................................................... 11 I.4.4. Hydrographie ........................................................................................................... 11 I.4.5. Pédologie ................................................................................................................. 12 I.5. Milieu biologique ........................................................................................................... 13 I.5.1. Flore ......................................................................................................................... 13 I.5.2. Faune ....................................................................................................................... 13 I.6. Milieu humain ................................................................................................................ 15 I.6.1. Population ................................................................................................................ 15 I.6.2. Activités de la population ........................................................................................ 15 PARTIE II : MATERIELS ET METHODES .......................................................................... 17 II.1. Matériels utilisés ........................................................................................................... 17 II.2. Méthodes d’étude .......................................................................................................... 17 II.2.1. Compilation des données bibliographiques ........................................................... 17 II.2. 2. Collecte des données sur terrain ............................................................................ 18 II.2.2.1. Enquête socio-économique .............................................................................. 18 II.2.2.2. Methodes d’inventaire floristique .................................................................... 18 II.2.2.3. Etude de la régénération naturelle ................................................................... 19 II.2.3. Reconnaissance des sites d’inventaire .................................................................... 19 II.2.4. Choix du relevé ...................................................................................................... 20 II.2.5. Typologie des sites d’inventaire ............................................................................. 20 II.2.5.1. Le noyau dur ou Zone Prioritaire de Conservation ......................................... 20 II.2.5.2. Zone d’Utilisation Contrôlée ........................................................................... 20 II.2.5.3. Sites dégradés ou zone d’utilisation ................................................................ 20 II.2.6. Méthode d’évaluation des pressions....................................................................... 21 II.2.7. Paramètres floristiques ........................................................................................... 21 II.2.8. Paramètres biométriques ........................................................................................ 21 II.2.9. Récolte botanique ................................................................................................... 22 II.3. Analyse des données des inventaires ............................................................................ 22 II.3.1. Paramètres biométriques ........................................................................................ 23 II.3.1.1. Distribution de diamètre à la hauteur de la poitrine (dhp) ............................... 23 II.3.1.2. Distribution des hauteurs ................................................................................. 23 II.4. Paramètres floristiques .................................................................................................. 23 II.4.1. Densité .................................................................................................................... 23 II.4.2. Aire basale (surface terrière) .................................................................................. 23 II.4.3. Dominance ............................................................................................................. 24 II.4.4. Fréquence ............................................................................................................... 25 II.4.5. Diversité spécifique par famille ............................................................................. 25 II.4.6. Valeur de la famille importante ou Family Importance Value (FIV).................... 25 II.4.7. Indice de valeur importante ou Importance Value Index (IVI) .............................. 25 II.4.8. Indice de diversité des espèces cibles des sites ...................................................... 26 II.4.9. Etude comparative de la flore ................................................................................. 26 II.5. Analyse de la régénération naturelle ......................................................................... 27 II.6. Analyse statistique des résultats .................................................................................... 28 PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS .......................................................... 29 III.1. COMPOSITION FLORISTIQUE DES SITES ÉTUDIÉS ......................................... 29 III.1.1. Richesse floristique de chaque type de formation végétale de la zone d’étude........ 30 III.1.1.1. Forêt sur calcaire ................................................................................................ 30 III.1.1.2. Forêt galerie ....................................................................................................... 30 III.1.2. Endémicité de chaque formation végétale dans la zone d’étude .............................. 31 III.1.2.1. Forêt sur calcaire ................................................................................................ 31 III.1.2.2. Forêt galerie ....................................................................................................... 32 III.2. LA STRUCTURE DE LA VÉGÉTATION ................................................................ 32 III.2.1. Paramètres biométriques ....................................................................................... 32 III.2.1.1. Distribution de diamètre à la hauteur de la poitrine ....................................... 32 A.Site 1: Antanimena ................................................................................................ 32 A.1. Forêt galerie ................................................................................................... 32 A.2. Forêt sur calcaire ............................................................................................ 33 B.Site 2 : Antafoka .................................................................................................... 34 B.1. Forêt galerie .................................................................................................... 34 B.2. Forêt sur calcaire ............................................................................................ 34 III.2.1.2. Distribution de la hauteur des arbres dans les deux sites étudiés ................... 35 A.Site 1 : Antanimena ............................................................................................... 35 A.1. Forêt galerie ................................................................................................... 35 A.2. Forêt sur calcaire ............................................................................................ 36 B.Site 2 : Antafoka .................................................................................................... 37 B.1. Forêt galerie .................................................................................................... 37 B.2. Forêt sur calcaire ............................................................................................ 37 III.2.2. Comparaison de la structure de la formation végétale dans les deux sites étudiés... 38 III.2.2.1. Diamètre à la hauteur de la poitrine (Dhp) ........................................................ 38 A. Forêt galerie .............................................................................................................. 38 B. Forêt sur calcaire ...................................................................................................... 39 III.2.2.2. Hauteur des arbres .............................................................................................. 39 A. Forêt galerie ........................................................................................................... 39 B. Forêt sur calcaire .................................................................................................... 40 III.3. PARAMETRES FLORISTIQUES .............................................................................. 41 III.3.1. Densité des arbres ..................................................................................................... 41 A.Site 1: Antanimena ........................................................................................................ 41 A.1. Forêt galerie ........................................................................................................... 41 A.2. Forêt sur calcaire ................................................................................................... 42 B.Site 2: Antafoka ............................................................................................................. 42 B.1. Forêt galerie ........................................................................................................... 42 B.2. Forêt sur calcaire ................................................................................................... 43 III.3.2. Aire basale (surface terrière) .................................................................................... 44 III.3.3 Dominance relative .................................................................................................... 45 A.Site 1 : Antanimena ....................................................................................................... 45 A.1. Forêt galerie .............................................................................................................. 45 A.2. Forêt sur calcaire ....................................................................................................... 45 B.Site 2 : Antafoka ............................................................................................................ 46 B.1. Forêt galerie ............................................................................................................... 46 B.2. Forêt sur calcaire ........................................................................................................... 47 III.3.4. Fréquence relative..................................................................................................... 47 A.Site 1: Antanimena ........................................................................................................ 47 A.1. Forêt galerie .............................................................................................................. 47 A.2. Forêt sur calcaire ....................................................................................................... 48 B.Site 2: Antafoka ............................................................................................................. 49 B.1. Forêt galerie ............................................................................................................... 49 B.2. Forêt sur calcaire ........................................................................................................... 49 III.3.5. Diversité spécifique relative par famille ................................................................... 50 III.3.6. Valeur de la famille importante ou Family Importance Value (FIV) ....................... 51 III.3.7. Indice de valeur importante ou Importance Value Index (IVI) ................................ 52 III.3.8. Indice de diversité des espèces ................................................................................. 53 III.3.9. Etude comparative de la flore ................................................................................... 53 III.3.10. Etude phénologique ................................................................................................ 54 III.3.10.1. Saison de pluie ................................................................................................. 54 III.3.10.2. Saison sèche ..................................................................................................... 54 III.4. ETUDE DE LA RÉGÉNÉRATION NATURELLE ................................................... 55 III.5. EVALUATION DES PRESSIONS DANS LA ZONE D’ÉTUDE ............................ 56 III.5.1. La production de charbon et bois de chauffe ........................................................ 56 III.5.2. Le bois de construction et de service .................................................................... 57 III.5.2.1. Construction de maison...................................................................................... 57 III.5.2.2. Confection de clôture ......................................................................................... 58 III.5.2.3. Fabrication des charrettes .................................................................................. 58 III.5.2.4. Fabrication des pirogues .................................................................................... 58 III.5.3. Défrichement ......................................................................................................... 58 III.6. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES ............................................................ 59 DISCUSSIONS ........................................................................................................................ 61 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ...................................................................... 64 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 67 INTRODUCTION INTRODUCTION 1. Contexte Général Madagascar est une grande Ile isolée de l’Océan indien. Elle a un renom mondial « Terre promise aux naturalistes » (TYSON, 2000), pour son exceptionnelle méga biodiversité, son taux d’endémisme élevé et sa flore originale (MYERS et al., 2000). Séparé de l’Afrique il y a 160 millions d’années, puis de l’Inde il y a 90 millions d’année (MITTERMEIR et al., 2006). Madagascar a évolué en incroyable monde de biodiversité, de milliers d’espèces qui ne se retrouvent nul par ailleurs sur la terre. La diversité de la faune et la flore de Madagascar la classe parmi les pays génétiquement plus riches dans le monde. En effet, le taux d’endémisme y est très élevé car 78% des espèces existent dans la Grand Ile (ANDRIANANTENAINA, 2005). La richesse et la diversité de la flore sont remarquables car 85% des espèces floristiques sur près 12 000 espèces sont endémiques (GOODMAN et BENSTEAD, 2005). Ainsi, si l’on combine l’importance de l’endémisme et de la biodiversité, aussi bien pour la faune que pour la flore, Madagascar se classe au sixième rang mondial (MITERMEIER et al., 2006). Depuis 1988, l’île a été classée par l’UICN parmi les « 25 Biodiversity Hotspots » prioritaires pour la conservation de la ressource naturelle (MITTERMEIER, 1998 ; MYERS, 1988) et fait aussi partie des Global 200 (les écorégions) définies par le WWF (OLSON et DINERSTEIN, 1998). Cela nous renvoie aux expressions des premiers explorateurs découvrant l’île à travers la personne de COMMERSON en (1771) : « Puis-je vous annoncer que Madagascar est la terre promise des naturalistes ? La nature semble s’y être retirée dans un sanctuaire privé ». Cependant les actions anthropiques, les catastrophes naturelles ont entrainé au fil des temps la dégradation des écosystèmes, la destruction des communautés biologiques, l’extinction des espèces et la perte de la diversité biologique. La pression exercée sur les écosystèmes forestiers s’intensifie avec l’accroissement de la population humaine et sa demande grandissante en bois d’œuvre, en bois d’énergie, de bois de construction et d’autres produits non ligneux (RAJOELISON, 2005). Au Sud et Sud-ouest de la grande île, la dégradation des forêts s’accélère avec une vitesse de déforestation entre 16 et 25 km2 par an (RAZANAKA, et al., 2001). Dans cette région l’environnement révèle une diversité biologique. On y rencontre plusieurs types de formations 1 végétales, telle que la forêt galerie et aux fourrés xérophytes, végétation de la région subaride du Sud-ouest (REJO FIENENA, 1995). Ce fourré est typique de la Région Sud et Sud-ouest avec un taux d’endémicité très élevé ; 48% au niveau du genre et 95% au niveau des espèces (KOECHLIN et al., 1974). La région écologique (ou écorégion) de forêt épineux du Sud fait partie de 234 écorégions identifiées par le WWF en 1996 pour être l’objet d’initiative de conservation présente et future. De larges superficies naturelles se trouvent en dehors du réseau des Aires Protégées existantes à Madagascar. Par exemple, pour une superficie de 14.115km2 des forêts épineuses, seulement 3,2% se trouvent dans les zones officiellement protégées (WWF, 1999 et MAHAFETY, 2001). Cette surface est loin d’être suffisante pour assurer la pérennité de la biodiversité représentative de la région écologique. Ce pour cela que le WWF intervient dans la région d’Amoron’i Onilahy. Ce dernier se rencontre des divers écosystèmes terrestres allant de la forêt dense sèche caducifoliée, de la forêt galerie, jusqu’à la végétation xérophile de type fourré (VELOMILA, 2001). Selon MIASA (2005), la basse vallée de l’Onilahy se distingue par ses multitudes biotopes qui offrent des sites et des lieux pittoresques. Actuellement, la NAP d’Amoron’i Onilahy est une Aire Protégée de catégorie V (paysage harmonieux protégé). Cette zone comporte plusieurs types d’habitats constitués par le fourré épineux développé sur sol calcaire. La forêt galerie est située le long du fleuve Onilahy et les zones humides sont constituées des lacs comme le lac Antafoka et du sept lacs. La NAP renferme également une large gamme d’espèce faunistique et floristique (PAG, 2013). 2 2. Problématique Les écosystèmes de la région d’Amoron’i Onilahy sont reconnus par leur biodiversité unique et exceptionnelle, représenté surtout par la forêt sèche et la forêt galerie. L’action anthropique est considérée comme étant le principale menace qui pèse sur la diversité biologique et constitue le moteur de la destruction des ressources naturelles. La pratique incessante de la culture sur brûlis, la fabrication du charbon, le besoin croissant en bois d’énergie et des bois de construction et les plantes médicinales entrainent la régression de la surface forestière. Cependant, cette zone subit depuis plusieurs années une déforestation anthropique (GROUZIS et al., 2000). La situation s’aggrave incessamment. Cette pratique destructive s’accentue d’une année à l’autre et la quasi-totalité de la surface forestière parte en fumée à cause de l’action humaine (GREEN et SUSSMAN, 1990; NELSON et HOMING, 1993). Dans l’écosystème forestier du Sud-ouest la vitesse de la déforestation a quadruplé depuis la fin des années 1980 (RAZANAKA et al., 2001). Les chiffres qui circulent depuis des décennies dénoncent la destruction continue de la forêt. Les pertes annuelles restent importantes et oscilleraient entre 100 000ha et 200 000ha (PERRIER DE LA BATHIE 1921, RAZANAKA et al., 2001 ; FAO 2002). D’après RAHARINIRINA en 2009, la déforestation reste un problème majeur dans cette zone. C’est dans ce contexte qu’a été proposé ce thème s’intitule « ETUDE DES FORMATIONS VEGETALES HABITATS DES ESPECES CIBLES DE CONSERVATION DANS LA NAP AMORON’I ONILAHY : CAS DES FORETS D’ANTANIMENA ET D’ANTAFOKA » afin d’assurer la conservation de la diversité biologique de l’écosystème. 3 3. Choix du site Le site choisi est la NAP d’Amoron’i Onilahy qui est une zone d’intervention de l’Organisation non gouvernementale internationale appelée WWF, ayant son accord de siège à Madagascar depuis 1979. Sa mission est de stopper la degradation de l’environnement dans cette zone et de construire un avenir où la population riveraine de la NAP peut vivre en harmonie avec la nature. La NAP appartient à l’écoregion «Ala Maiky » comprenant les forêts sèches du Sud-ouest de Madagascar. Elle est parmi les écoregions les plus rares, les plus riches et dotées d’une grande diversité biologique de la Région Sud-ouest de Madagascar. Cette région écologique se caractérise aussi bien par le degré élevé d’hétérogéneité de ses habitats que par le taux d’endémisme de sa flore et de sa faune unique. Cette zone constitue un paysage typique et abrite de nombreuses espèces faunistiques et floristiques spécifiques. Elle est composée essentiellement par deux types de formations telles que la forêt galerie et la forêt sur sol calcaire. Ces deux formations végétales constituent un habitat des espèces cible de conservation ce qui confère au site une raison de sa priorisation en matière de conservation. En effet, cette zone est très importante par sa diversité biologique, son taux d’endémicité élevé et sa vulnérabilté. 4. Objectif principal L’objectif principal est d’étudier la composition et la structure de la formation végétale dans les différents habitats des espèces cibles dans la forêt d’Antanimena et d’Antafoka afin d’orienter la gestion et la conservation durable de la NAP d’Amoron’i Onilahy. 5. Objectifs spécifiques Pour atteindre l’objectif principal, de nombreux objectifs spécifiques sont entrepris :  Inventorier les espèces floristiques dans les deux types de formation forestière (forêt sèche et forêt galerie) ;  Etudier la structure de la végétation ;  Déterminer les paramètres floristiques dans les deux sites ;  Déterminer la régénération naturelle de la zone étudiée ;  Etudier les pressions et les menaces qui pèsent sur l’écosystème. 4 5. Hypothèse à verifier Compte tenu de la problématique avancée et des objectifs fixés, quatre hypothèses sont formulées.  H1 : Il n’y a pas de différence entre la distribution de dhp des arbres de chaque site et de chaque formation.  H2 : La distribution de la hauteur des arbres de chaque site et de chaque formation végétale est différente.  H3: La régénération naturelle des espèces floristiques dans les deux sites étudiés est faible.  H4: La dégradation des ressources naturelles de la zone d’étude est due aux activités de la population riveraine. 5 I. DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE PARTIE I : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE I.1. Historique de la NAP d’Amoron’i Onilahy La zone d’Amoron’i Onilahy fait partie de 09 aires prioritaires de conservation identifiées par WWF en 1998. Par la division phytogéographique définie par HUMBERT (1955), la NAP appartient au domaine phytogéographique du Sud de Madagascar et faisant partie du secteur Mahafaly. L’atelier scientifique mené par l’ANGAP en 1999 a proposé le Moyen et le Bas-Onilahy comme étant des zones prioritaires de conservation. Dès l’année 1999, par le biais du processus « AGERAS », le concept de gestion communautaire des ressources naturelles, à travers « l’Intercommunalité » est opérationnel dans la zone Amoron’i Onilahy. En 2005, dès l’adoption du concept de « Système des Aires Protégées de Madagascar » (SAPM), l’initiative de création de la NAP d’Amoron’i Onilahy apparue et en 2006 une demande de création de la NAP a été déposée. La NAP d’Amoron’i Onilahy a été proposée comme une aire de catégorie V de l’UICN « Paysage Harmonieux Protégée » avec un mode de gestion impliquant les communautés et les acteurs locaux sous formes de cogestion. Le statut de « Mise en Protection Temporaire » est acquis à travers la sortie de l’arrêté interministériel N°1067/2007MINENVF/MAEP/MEM du 27 /01/2007. Cet arrêté stipule que durant sa mise en place, la DREF et la DRDR du Sud-ouest seront les gestionnaires tandis que le WWF sera le promoteur de la NAP d’Amoron’i Onilahy. En 2010, un autre arrêté interministériel de la mise en protection temporaire global des AP en cours de création, numéro : 52005/2010 du 20 Décembre 2010, a été promulgué. Le 06 Mai 2013, un nouvel arrêté interministériel numéro 9874/2013 modifiant certaines dispositions du précédant arrêté est sorti. Ce dernier arrêté a prolongé de deux ans non renouvelables à compter de signature dudit arrêté la protection globale des NAP en cours de création (PAG WWF, 2013). Actuellement, la NAP Amoron’i Onilahy est gérée par le groupement de 14 Communes Rurales dont Saint-Augustin, Soalary sud, Ambolofoty, Ambohimahavelona, Manorofify, Antanimena, Tameantsoa, Tongobory, Ankazomanga, Maroarivo, Vatolatsaky, Besely, Andranovory, Andranoinaly. Ces Communes forment une association appelée OPCI « Organisme Publique de Coopération Intercommunale » ou « Onilahy Henany Mitambatse Handroso » (OHEMIHA). Avec l’obtention de statut de protection du 18 Octobre 2008, l’actuelle Aire Protégée couvre officiellement une superficie de 100482 ha (BABAREZOTO, 2010). 6 I.2. Localisation géographique de la zone d’étude La NAP Amoron’i Onilahy est située dans le complexe de Belomotse, entre le District de Betioky et de Toliara II. Cette zone est formée par un immense ensemble karstique qui borde la fleuve Onilahy (figure 1). La NAP est localisée entre :43°59’42.13’’au Nord de longitude Est et 23°16’23.97’’ de latitude Sud ; au Sud 44°07’43.83’’de longitude Est et 23°37’36.26’’ de latitude Sud ; à l’Ouest 43°45’34.26’’de longitude Est et 23°32’40.82’’de latitude Sud et enfin à l’Est 44°24’27.19’’ de longitude Est et 23°33’50.88’’de latitude Sud (PAG ; WWF, 2013) Figure 1 : Carte de localisation de la NAP Amoron’i Onilahy (WWF, 2013) 7 I.3. Sites d’études Cette recherche a été effectuée dans les deux sites suivants (figure 2) : I.3.1. Antanimena Antanimena est une Commune Rurale localisée dans la Région Sud-ouest de Madagascar, District de Toliara II. Elle est géolocalisée à 23°53’02.5’’de latitude Sud et à 043°98’59.6’’ de longitude Est. I.3.2. Antafoka Ce site se trouve dans la Région Sud-ouest de Madagascar, district de Toliara II. Il est situé géographiquement à 23°29’15.9’’de latitude Sud et à 044°03’56.6’’ de longitude Est. Il appartient aussi à la Commune Rurale d’Ambohimahavelona (RASOANIRINA, 2006), plus précisément entre la Commune Rurale d’Ambohimahavelona à l’Ouest, Tongobory à l’Est, Vatolatsaky et Andranovory au Nord et enfin au Sud le fleuve Onilahy. Figure 2 : Carte de localisation de la site d’étude ( RAZAFINDRALEDY, 2018) 8 I.4. Milieu physique I.4.1. Pluviométrie La zone d’étude se localise dans la Région la plus touchée par la sècheresse à Madagascar (Sud et Sud-ouest de Madagascar) où l’indice d’efficacité de la saison humide IHS est inférieur à 4 (BATTISTINI, 1986). Selon MORAT 1969 cité par RAZANAKA en 1995, deux types de bioclimat peuvent être observés dans la Région sud-ouest : -Le type semi-aride, pour l’ensemble des zones à l’intérieur, caractérisé par une pluviométrie annuelle entre 500-900 mm d’eau dont plus de 70% de précipitation s’observent pendant la période chaude et humide (décembre au mois de mars). -Le type subaride caractérisé par une pluviométrie annuelle inférieure à 500 mm d’eau avec la valeur moyenne oscillant autour de 350 mm d’eau avec une légère augmentation de température. C’est dans la Région de Toliara et le long de la plaine côtière Mahafaly que l’on observe la pluviosité la plus faible de Madagascar (moins de 400 mm). Cette pluviosité augmente vers le nord-est au fur et à mesure que l’on pénètre dans l’intérieur des terres (BATTISTINI, 1964). En général, la moyenne annuelle de pluviométrie dans la Région Sudouest ne dépasse pas 600 mm d’eau par an (MONOGRAPHIE DE LA REGION ATSIMO ANDREFANA, 2008). En 2016, plus de 80% des précipitations se font pendant la saison humide (entre le mois de novembre au mois d’avril), et le mois de mars étant le mois le plus arrosé (figure 3). Par contre, la période qui s’étend d’avril au mois d’octobre est remarquablement sèche, le minimal était autour de 0 à 1,1mm d’eau en avril, août et septembre. Figure 3 : Courbe pluviométrique (Station météorologique Andranomena-Toliara, 2016) 9 Bien que la zone Amoron’i Onilahy fasse partie du domaine du sud, elle reçoit une précipitation excédante. La valeur maximale est de 500mm d’eau (HUMBERT, 1959). Ceci nous permet de dire que cette région a un bioclimat de type semi-aride (HUMBERT ET COURS DARNE, 1965). Selon SALOMON 1993, c’est une zone présentant une variation très locale, suivie par une variation de couvert végétal. Il existe trois saisons biens distinctes dans la zone selon les populations riveraines : -Une saison de pluie courte ou « asara » caractérisée par des précipitations moins de 400mm/an (Plan d’Aménagement et de Gestion EAU et FORET, 2012) et avec la température légèrement élevée. La température moyenne minimale peut descendre jusqu’à 23°C, rarement en dessous (BAIBO/AJFUT, 2000). Cette saison se passe pendant trois mois (entre décembre au février) ; -Une saison sèche et fraîche ou « asotry » qui se prolonge jusqu’à 04 mois, entre le mois mars et juin. Elle est caractérisée par la diminution de la précipitation et de la température, avec une température moyenne minimale de 19°C ; -Une longue saison sèche et chaude ou « faosa » dure pendant 5mois (du juillet au novembre). Elle est marquée par la raréfaction de la pluie avec une température très accentuée dominée par le vent « tiokatsimo » qui caractérise la Région Sud-ouest de Madagascar. I.4.2. Température Au cours de l’année, la température moyenne mensuelle dans la Région de Toliara varie de 20°C (juin et juillet) à 27,5°C (janvier et février). La température moyenne annuelle est de 25,5°C (HERVIEU, 1968). Elle croit avec l’altitude, au fur et à mesure que l’on se rapproche du littoral. Cependant, l’influence maritime du Canal de Mozambique est modérée car c’est une mer chaude (BAIBO/AJFUT, 2000). La température maximale mensuelle est de 28°C et celle du minimal est de 19°C. L’amplitude thermique annuelle est comprise entre 5 à 9°C en moyenne. Pendant l’année 2016, la température moyenne mensuelle varie entre 21°C à 28°C. La température maximale mensuelle est comprise entre 27°C à 33°C et la minimale tourne autour de 15°C (figure 4). 10 Figure 4 : Courbe de la température (Station météorologique Andranomena-Toliara, 2016). I.4.3. Le vent Le vent du sud-ouest appelé « tiokatsimo » prédomine nettement dans la Région de Toliara. Ce vent a un caractère d’une brise marine assez forte, se levant dans le courant de la matinée et atteignant leur maximum d’intensité au milieu de l’après-midi (PICHON, 1964). Le « tiokatsimo» influe également dans la zone Amoron’i Onilahy. Ce type de vent dominant, peut avoir une vitesse moyenne mensuelle de 12 à 15 km/h. Il est très violent entre le mois de juillet au novembre et souffle principalement de l’après-midi (THOMASSON M. et THOMASSON G, 1991). I.4.4. Hydrographie Le fleuve Onilahy est l’un des plus grands fleuves dans la Région Sud-ouest de Madagascar. Sa longueur dépasse 400 km et son bassin versant de 32000 km2 couvre une grande partie du centre sud (CHAPERON, 1993 et RABETOKOTANY, 1998) dont les 2/3 sont situés dans le socle cristallin et le 1/3 restant dans le sédimentaire. Le débit moyen mensuel du fleuve observé sur une période de 5 ans à Tongobory (à 60 km de l’embouchure), varie de 45 m3/s en saison sèche et 378 m3/s en saison humide. Il peut atteindre de 1000m3/s en période de crue et peut descendre à 25 m3/s en période d’étiage. (BATTISTINI et al., 1964). La NAP est drainée par ce fleuve, en traversant le grand écosystème d’Antanimena et d’Antafoka. Il fait partie de la catégorie du cours d’eau à bassin versant mixte, c'est-à-dire traversant à la fois le socle cristallin des hautes terres et le bassin versant sédimentaire de l’ouest (PAG EAU ET FORÊT, 2012). Ce fleuve a un régime simple car le maximum 11 hydrologique est lié au maximum pluviométrique. La période de crue débute au mois de décembre jusqu’au mois de mars avec une montée importante en janvier. L’accès en eau potable reste encore un problème majeur de la population de la zone à cause de l’impureté de l’eau (eau très boueuse). Par ailleurs, certains villageois sont obligés d’effectuer à une heure de marche à pied pour s’en procurer (cas d’Antanimena). Ainsi pour le cas d’Antafoka, l’eau est tout près du village mais la valeur de turbidité reste encore un problème majeur pour la santé des villageois (figure 5). Figure 5 : Lac Antafoka et le fleuve Onilahy (RAZAFINDRALEDY, 2018) I.4.5. Pédologie Dans la zone d’étude, la couverture sédimentaire s’étend d’Est en Ouest sur 130 km de largeur, entre les terrains métamorphiques du socle précambrien malgache et le canal de Mozambique. A l’ouest, le tertiaire marin, notamment l’Eocène affleure sur 50 km de large, formant le plateau calcaire mahafaly. Ce plateau se termine du côté de la mer par une falaise grossièrement rectiligne de hauteur de centaine de mètres qui correspond à l’escarpement de la faille de Toliara (BESAIRIE, 1953 et CLIQUET, 1957). Cette zone est constituée généralement par des sols ferrugineux tropical sur le calcaire éocène et du complexe sols caliciformes plus rouges méditerranés nummulitiques selon KOECHLIN et al., (1974). 12 I.5. Milieu biologique I.5.1. Flore La végétation de la NAP d’Amoron’i Onilahy est composée par deux grandes régions phytogéographiques, la région du sud et celle du sud-ouest où sont rencontrés des divers écosystèmes forestiers tels que la forêt galerie, la forêt rupicole jusqu’à la végétation xérophytique de type fourré. Le fourré xérophile est la végétation typique de la zone à condition sévère de la sècheresse de la Région Sud et du Sud-ouest de Madagascar (MORAT, 1969). Il est marqué par l’existence des différentes formes d’adaptation biologique à la sècheresse comme la caducifoliée, l’aphyllie, la spinescence, la microphyllie et la pachycaulie (figure 6). La forêt galerie est la formation végétale qui longe les bords des cours d’eau (PERRIER DE LA BATHIE, 1921 et HUMBERT, 1965). Elle est caractérisée par l’aspect sempervirent et pluristratifié. Elle est également marquée par la hauteur des arbres (KOECHLIN et al., 1974). La forêt galerie est aussi dominée par des grands arbres comme les espèces de Tamarindus indica et Ficus megapoda. Ces arbres peuvent atteindre jusqu’à 20 m de haut. Cette formation joue un rôle très considérable car elle constitue le lieu de dortoir pour les lémuriens, à titre d’exemple Lemur catta (figure 7). Figure 7 : Forêt galerie d’Antafoka Figure 6 : Forêt sèche d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY, 2018) I.5.2. Faune La NAP Amoron’i Onilahy est une zone très importante par la grande diversité de ses paysages et de ses habitats. Elle est connue par l’importance de sa diversité biologique très vulnérable mais le taux d’endémicité faunistique est élevé. Selon l’inventaire biologique 13 effectué par Frontière-Madagascar entre juillet 2001 et juillet 2002, la NAP renferme une large gamme d’espèce faunistique dont la plupart est classée comme « vulnérable » selon la liste de l’UICN 2002 ou rares dans la région. Ces espèces sont présentées par : - 79 espèces d’oiseaux parmi lesquelles, on peut citer Ardea humbloti, Ardeola idae, Circus macrosceles, Aviceda madagascariensis, Motacilla flaviventus, Zosterops maderaspatana, Nycticorax nycticorax, Egrette alba et Scopus umbretta. Le pourcentage d’endémisme est très élevé, plus de 80% (Frontière-Madagascar, 2003). - 55 espèces de reptiles parmi lesquelles, les espèces de Phelsuma standingi, Boa dimerili, Sanzinia madagascariens et Geochelone radiata. Parmi ces 55 espèces, 19 sont endémiques de Madagascar (figure 8 et figure 9). Figure 8 : Oplurus cyclirus Figure 9 : Leioheterodon geayi (RAZAFINDRALEDY, 2018) - 25 espèces de mammifères comprenant 6 espèces de lémuriens dont Propithecus verreauxi, Cheirogaleus medius, et Lemur catta présentent dans la zone d’étude. - 6 espèces d’amphibiens à savoir Ptychadena mascareniensis, Boophis sp, Mantidadyius sp, Scaphiophryne calcarata, Tomopterna labrosa et S. brevis (WWF, 2013). 14 I.6. Milieu humain I.6.1. Population Pour le cas de la Commune Rurale d’Antanimena, la population compte environ 2018 habitants. Elle est formée en majorité par le Mahafaly qui est la population autochtone de la Commune, mais il y a aussi d’autres ethnies comme le Masikoro et le Tanalana. Ainsi, pour la population d’Antafoka, elle est composée environ de 230 habitants. Le village est quasiment formé par le Masikoro qui est la population native. Les ethnies Mahafaly, Antanosy et Tanalana sont considérés comme des anciens migrants du village. L’histogramme ci-dessous nous montre le pourcentage de population par ethnie selon l’enquête personnelle effectuée dans les deux villages de la zone d’étude (figure 10). Figure 10 : Pourcentage de la population en fonction des ethnies dans les villages d’Antanimena et d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018). I.6.2. Activités de la population Les principales activités de la population dans la zone d’étude sont l’agriculture et élevage des bovins surtout des caprins. Les activités secondaires sont représentées par la fabrication de charbon, l’exploitation minière et autre comme la pêche et le commerce (figure 11). 15 Figure 11 : Pourcentage des différentes activités de la population dans la zone d’étude (RAZAFINDRALEDY, 2018). 16 II. MATERIELS ET METHODES PARTIE II : MATERIELS ET METHODES II.1. Matériels utilisés Durant la descente sur terrain, les matériels suivants sont utilisés :  Stylo pour écrire ;  Crayon pour écrire ;  Bloc note, enregistrement des données collectées ;  Fiche d’enquête ;  Fiche de relevé botanique ;  Mètre à ruban pour mesurer la circonférence des arbres ;  GPS pour la géolocalisation par satellites des quadrats ;  Corde plastique de 100 m pour la délimitation de la surface du relevé ;  Appareil photo numérique pour prendre photo comme référence ;  Flag pour marquer les limites des quadrats ;  Presse herbier. II.2. Méthodes d’étude La méthodologie générale adoptée durant l’étude repose une demande en trois phases dont :  Compilation des données bibliographiques ;  Collecte des données sur terrain ;  Analyse des données. II.2.1. Compilation des données bibliographiques Cette phase fait l’objet de la collecte des informations existantes concernant le thème étudié. L’étude bibliographique a été surtout réalisée avant la descente sur terrain et avant la rédaction du mémoire. Elle a été effectuée dans plusieurs centres de documentation, entre autres :  La bibliothèque de l’Université de Toliara au niveau de centre d’information et documentation sur l’environnement Toliara (CEDRATOM) ;  La bibliothèque TSIEBO Calvin à Maninday ;  Auprès de WWF ; 17  La recherche bibliographique sur internet a été également très priorisé et exploité. II.2. 2. Collectes des données sur terrain II.2.2.1. Enquêtes socio-économiques Afin d’obtenir un maximum d’information quantitative et qualitative sur l’utilisation des espèces floristiques, des enquêtes ethnobotaniques ont été effectuées auprès des guides et de la population locale. Cette enquête nous permet de connaitre l’utilisation des ressources naturelles ainsi que les menaces et les pressions dans la NAP. L’objectif est de déterminer les différentes espèces végétales cibles de diverses exploitations comme de bois de feu, le bois de construction et les plantes médicinales. Les groupes cibles de cette enquête sont les villageois, les autorités locales et les membres de la communauté de base ou VOI (Vondron’Olona Ifotony). En bref, la survie des villageois dépend beaucoup de la forêt. Elle lui offre de nourriture, des plantes médicinales, des bois d’énergie et des bois de construction. II.2.2.2. Méthodes d’inventaire floristique Du fait que le peuplement des végétaux dans le site d’étude ne peut pas être inventorié en totalité (MAGURRAN, 1988), il faudra adopter une stratégie d’échantillonnage qui fournit l’image le plus représentatif possible du secteur étudié. Pour cela, la stratégie choisie a été la méthode d’inventaire par quadrat de BROWER et al., (1990). Ce dernier consiste à définir une surface de 30 m x 30 m soit au total de 900 m2 selon le protocole de suivi élaboré par MNP en 2010. Chaque site comporte 18 quadrats dont 12 quadrats dans la forêt sèche et 6 quadrats dans la forêt galerie. Pour la forêt sèche ces quadrats se repartissent comme suit :  4 quadrats dans le noyau dur (ND) ;  4 quadrats dans la zone d’utilisation contrôlée (ZUC) ;  4 quadrats dans la zone d’utilisation (ZU). Les deux sites étudiés dont la forêt d’Antanimena et la forêt d’Antafoka comportent au total 36 quadrats, afin d’obtenir une surface de 32400 m2 soit 3,24 ha. L’emplacement du quadrat se fait au hasard. La figure ci-après, nous montre le quadrat utilisé lors de la collecte des données sur terrain (figure 12). 18 Quadrat 1 Quadrat 2 30m 30m 30m 30m Figure 12 : Schéma du quadrat. II.2.2.3. Etude de la régénération naturelle La régénération naturelle désigne l’ensemble des processus par lequel les plantes se reproduisent naturellement sans intervention sylvicole (ROLLET, 1979). Elle a pour évaluer le taux et la potentialité de la régénération de l’espèce. Pour cette étude, on utilise le même quadrat précédent en traçant 5 placettes de 2m x 2m sur les 4 cotés et au milieu (figure 13). 2m 2m 2m 2m 2m 2m 2m Figure 13 : Les 5 placettes de comptage des plantules II.2.3. Reconnaissance des sites d’inventaire La reconnaissance des sites est une étape préliminaire permettant d’avoir une vision globale sur la physionomie et la structure de la forêt. Elle a été effectuée avec l’aide d’un 19 guide local. Dans ce cas, nous avons essayé d’avoir à chaque fois une esquisse du lieu de relevé : état, homogénéité et superficie. Cette phase de reconnaissance nous permettrait de mieux connaitre la zone d’étude. II.2.4. Choix du relevé Le choix de l’emplacement du relevé est primordial pour l’étude botanique d’une formation végétale. Les sites doivent être représentatifs et reflètent l’image de l’ensemble des secteurs et de toute l’étendue de la zone d’étude. Il est ainsi dépend de la variation de la végétation au sein de la zone d’étude, les types du sol et la variation topographique du milieu. Durant lequel, nous avons essayé d’équilibrer la distance entre les quadrats (500 m). II.2.5. Typologie des sites d’inventaire L’objectif est d’intégrer dans le site d’inventaire tous les habitats existants dans la zone d’étude, mais la distinction se base notamment sur le degré de dégradation ou d’anthropisation. Par conséquent, trois types de sites ont été identifiés. II.2.5.1. Le noyau dur ou Zone Prioritaire de Conservation C’est la zone la plus protégée d’un site. Elle est généralement constituée par des fourrés intacts. Seule l’activité de gestion et de la conservation y est autorisée. Le noyau dur recouvre au moins 10% de la surface de l’Aire Protégée. C’est une zone sanctuaire d’intérêt biologique et esthétique. II.2.5.2. Zone d’Utilisation Contrôlée C’est une zone moyennement dégradée au niveau de l’Aire Protégée car elle n’est pas encore entièrement exploitée. Cependant, elle est en cours de dégradation et nécessite une intervention afin de procéder à sa restauration. La ZUC est un endroit situé au sein du site où la population locale a le droit d’utiliser certaines ressources naturelles d’une manière sélective et réglementée. II.2.5.3. Sites dégradés ou zone d’utilisation C’est la zone accessible aux villageois dont la dégradation est très élevée et généralement d’origine anthropique. Ce sont des lieux de fabrication de charbon, de collecte de gaulette et des bois de chauffage. Cette zone est formée par des savanes et nécessite aussi des activités de restauration. 20 II.2.6. Méthode d’évaluation des pressions Plusieurs pressions peuvent être observées dans le site d’étude à savoir : La fabrication du charbon de bois, la collecte de bois d’énergie et de construction, le braconnage, la coupe illicite, la coupe sélective de bois de cercueil et la divagation du bétail. L’évaluation des pressions s’effectue également par le comptage de bois mort, des souches coupées dans le quadrat et le dénombrement du four à charbon abandonné ou encore opérationnel. L’estimation de la quantité de bois mort produite journalière par individu et par les hameaux a été faite également. II.2.7. Paramètres floristiques Pour chaque espèce, les paramètres suivants ont été pris en considération pendant l’inventaire floristique :  Le nom vernaculaire ;  Le nom scientifique ;  La famille de chaque individu ;  Le nombre d’individu par espèce ;  L’état phénologique de chaque individu. II.2.8. Paramètres biométriques  Dhp (Diamètre à la hauteur de la poitrine) La mesure biométrique consiste à déterminer le diamètre des espèces inventoriées telles qu’arbre, arbuste et liane à hauteur supérieure ou égale à celui du niveau de la poitrine de la personne effectuant la mesure. Dans la pratique, le dhp est mesuré à 1,30 m de hauteur au-dessus de la surface du sol à l’aide d’un dendromètre mais faute de ce matériel, la mesure sera effectuée à l’aide d’un mètre à ruban en mesurant la circonférence de l’individu. Ensuite, pour avoir le diamètre, on la divise par 3,14 ou π. Dans chaque quadrat, tous les arbres et arbustes ayant leurs racines avec une hauteur supérieure ou égale à 1,30 m du sol pour le cas des arbres plus de 2,5 cm de diamètre sont mesurés et enregistrés. En ce qui concerne les petits arbustes et les arbrisseaux des espèces cibles de moins de 1,30 m de hauteur sont notées et puis recensés pour l’étude de la régénération naturelle. Dhp = circonférence ̸ π 21  Hauteur La hauteur des individus ayant un dhp supérieur ou égal à 2,5 cm est estimée par rapport à l’observateur qui fait le travail. Cette mesure donne une idée pour la structure verticale de la formation végétale.  Structure de la végétation Toute formation végétale possède une structure particulière qui correspond à la disposition de chaque individu par rapport aux autres. Cette disposition peut être le plan vertical (structure verticale) ou sur le plan horizontal (structure horizontale), (DAJOZ, 1975). La structure verticale permet de connaitre les différentes strates qui composent la végétation et de décrire le degré de dégradation à partir de la continuité de la voute forestière. La strate se définit comme le niveau de concentration de la masse foliaire (GOUNOT, 1969). II.2.9. Récolte botanique Lors de l’inventaire floristique, des échantillons de quelques espèces sont récoltés. Ils sont déposés dans le papier d’emballage et puis empilés l’ensemble dans une presse herbier. Ces échantillons récoltés seront comparés à ceux de l’herbier de référence du laboratoire phytobiologie du Parc Tsimbazaza à Antananarivo pour la détermination de la famille, du genre et de l’espèce. II.3. Analyse des données des inventaires Les données obtenues par chaque site admettent de faire une étude de paramètre biométrique telle que l’analyse de la distribution des espèces floristiques selon leur diamètre à la hauteur de la poitrine (dhp) et leur hauteur. De plus, elles permettent de recueillir les paramètres floristiques dont le calcul de la densité, la dominance, la fréquence et la diversité spécifique des espèces. Il y a aussi des éléments qui tiennent une place important pour la variable floristique à savoir : Importance Value Index ou Indice de Valeur Important (IVI) ; Family Importance Value ou Valeur de la Famille Important (FIV). 22 II.3.1. Paramètres biométriques L’analyse des données biométriques permet de faire l’analyse sur la distribution de dhp et des hauteurs des arbres dans les sites étudiés. II.3.1.1. Distribution de diamètre à la hauteur de la poitrine (dhp) Pour chaque site, la distribution de dhp est représentée sous forme de diagramme et la valeur des intervalles est espacée de 2,5 cm. II.3.1.2. Distribution des hauteurs La distribution des hauteurs des arbres, dont on a mesuré le dhp, est présentée par l’intervalle de 5 m. II.4. Paramètres floristiques II.4.1. Densité La densité d’un taxon végétale est le nombre d’individus de ce taxon présent considéré par unité de surface (PAVILLARD, 1935). D Avec : D : densité des individus ; N : Nombre d’individu du même taxon et S: Surface de relevée. Unité : nombre d’individus par unité de surface (du m2 à l’hectare). Elle permet d’indiquer l’importance de l’état de l’écosystème. Elle permet également de définir à la raréfaction des individus d’un taxon et ainsi d’évaluer les tendances évolutives (régénération et dégradation) d’une formation végétale. II.4.2. Aire basale (surface terrière) C’est le recouvrement basal représenté par la surface occupée par les parties aériennes des individus des espèces au niveau du sol, ou dans le cas des arbres à la hauteur de la poitrine (GOUNOT, 1969). En utilisant le dhp, l’aire basale est calculée pour chaque individu mesuré (CTF, 1989 ; GOODMAN et RASOLONANDRASANA, 1999). La valeur de la dominance 23 pour le taxon peut donner une information sur l’importance de taxon en considérant l’aire occupée par celui-ci sur l’aire totale étudiée (MORI et al., 1983). D’après RAJOELISON et al., (1992), l’aire basale est obtenue par la formule : Gi= Avec : Gi : Surface terrière de l’espèce (cm2) et Di : Diamètre mesuré à 1,30 m du sol (dhp) de tous les individus de l’espèce i (cm), et π =3,14. II.4.3. Dominance La valeur de la dominance pour le taxon peut donner une information sur l’importance des espèces en considérant l’aire occupée par celui-ci sur l’aire totale étudiée (MORI et al., 1983). La dominance relative des espèces est le rapport entre la surface terrière occupée par une espèce et la surface terrière du peuplement. Elle est calculée à partir de la formule suivante : DR(%) En tenant : DR : Dominance relative de l’espèce i, gi : Surface terrière de l’espèce i et G : Surface terrière du peuplement. La surface terrière G représente la surface occupée par tous les individus dans un peuplement peut être exprimée par la formule : G=Σ gi 24 II.4.4. Fréquence La fréquence d’une espèce correspond au nombre d’apparition de cette espèce dans un site (CURTIS & MCINTOSH, 1950). La fréquence relative d’un site correspond à la valeur de fréquence d’une espèce par rapport à la valeur totale de toute l’espèce trouvée. La fréquence relative d’une espèce est : Dont : Fr : Fréquence relative d’une espèce i fi : Fréquence de l’espèce i dans tout le quadrat ; F: Somme de la fréquence des individus recensés dans le quadrat. II.4.5. Diversité spécifique par famille C’est le nombre d’espèces comptées appartenant à une famille donnée dans une surface délimitée (CURTIS et MCINTOSH, 1950 ; MESSMER et RAKOTOMALAZA, 1999). Elle permet d’évaluer la richesse floristique. II.4.6. Valeur de la famille importante ou Family Importance Value (FIV) L’indice de valeur de la famille importante établit la famille la mieux représentée en considérant les trois facteurs : densité relative (abondance), dominance relative (aire basale), et la diversité spécifique (MORI et al., 1983). II.4.7. Indice de valeur importante ou Importance Value Index (IVI) L’indice de valeur importante des espèces permet d’évaluer la diversité au niveau des espèces, en considérant les trois facteurs tels que l’abondance (densité), l’aire basale (dominance), et la fréquence relative (CURTIS et MCINTOSH, 1950). 25 II.4.8. Indice de diversité des espèces cibles des sites L’indice de diversité a été étudié pour savoir les sites les plus diversifiés en espèces cibles. Pour mesurer la diversité spécifique, l’indice de diversité de Shannon-Weaver a été considéré. Il est calculé par l’équation suivante : H=-Σ [pi x log10 pi] pi Avec : ni= nombre des individus des espèces étudiés N= nombre total des individus Un indice de diversité élevé indique que les conditions du milieu sont favorables au développement des espèces. Ces espèces sont représentées par le nombre d’individu plus ou moins égaux. Par contre, un indice de diversité faible explique par le fait que les conditions du milieu de développement des espèces sont défavorables. Dans ce cas, la répartition des espèces est très inégale. II.4.9. Etude comparative de la flore Cette étude comparative a été basée sur le test de similitude de Sorensen. Ce test permet de déterminer les affinités floristiques entre les relevés. Il a été utilisé afin de comparer la composition floristique des deux zones d’études. Pour ce faire, le coefficient de similitude de SORENSEN (1948) a été adopté : Ps Avec : a : nombre d’espèces dans le site A b : nombre d’espèces dans le site B c : nombre d’espèces commune dans les deux sites A et B Ps : désigne le coefficient de Similitude de Sorensen exprimé en pourcentage Deux relevés sont dits similaires si le coefficient de similitude est supérieur ou égal à 50%. 26 II.5. Analyse de la régénération naturelle L’analyse de la régénération naturelle est basée sur la connaissance du taux de régénération et la structure de la population. L’analyse concerne uniquement les petits arbres ayant un diamètre inférieur à 2,5 cm (RAJOELISON, 1997).  Taux de régénération (TR) Selon ROTHE (1964), le taux de la régénération naturelle est le rapport entre les individus régénérés et les individus semenciers. Il permet également d’évaluer la capacité de l’espèce à se régénérer (ANDRIANJOHANINARIVO, 2005). Deux critères ont été retenus pour la distinction des individus régénérés et semenciers. Les individus ayant un dhp inférieur 2,5cm et une hauteur inférieure ou égale à 1m sont appelés des individus régénérés tandis que les individus ayant un diamètre supérieur ou égal 2,5 cm et une hauteur supérieure 1m sont des semenciers. Le taux de régénération est donné par la formule de ROTHE (1964) : TR (%) = x100 Où TR (%) : Taux de régénération, Nr : Nombre d’individus régénérés, et Ns : Nombre d’individus semenciers. D’après cette formule, un taux de régénération inférieur à 100% indique que l’espèce a une difficulté de régénération. Par contre, si TR est entre 100% à 999%, on a un taux de régénération moyenne et une possibilité de renouvellement du peuplement. Si TR est largement supérieur à 1000%, l’espèce a un potentiel de régénération élevé même en milieu perturbé. 27 II.6. Analyse statistique des résultats Cette analyse se concentre sur la comparaison du diamètre à la hauteur de la poitrine (dhp) et la hauteur des arbres dans chaque site d’étude. Le seuil de la probabilité de chaque test est fixé à 0,05(Ps). L’objectif est de connaitre la différence ou la ressemblance des variables étudiées de chaque site et de chaque formation végétale. Avant de connaitre la distribution des données et le choix du test, nous utilisons le logiciel XLSTAT 2014 pour vérifier la normalité. La comparaison de la valeur de paramètre étudié s’effectue à l’aide de logiciel STISTICA 6.0. Ainsi, les tests suivants ont été appliqués :  Le test de normalité de Shapiro-Wilk ;  Le test de « U de Mann-Whitney ». Après avoir trouvé la valeur du test, deux cas possibles peuvent être obtenu:  1er cas si la probabilité calculé (Pc) est supérieure au niveau de signification seuil (Ps= 0,05), l’hypothèse nulle (H0) est acceptée.  2e cas si la probabilité calculé (Pc) est inférieure au niveau de signification seuil (Ps= 0,05) l’hypothèse nulle (H0) est rejetée. 28 III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS III.1. COMPOSITION FLORISTIQUE DES SITES ÉTUDIÉS L’analyse spécifique de la forêt a permis de déterminer leur caractère floristique, physionomique et biologique. Lors de la descente sur terrain, trente et six (36) quadrats ont été effectués dans toutes les formations végétales de la zone d’étude (Antanimena et Antafoka). Dans l’ensemble des relevés, 5588 pieds d’arbres ont été recensés avec 173 espèces dont 53 espèces d’arbres sont indéterminés. Les 120 espèces identifiées se répartissent en 84 genres et 41 familles. Parmi les 84 genres identifiés, 7 genres sont endémiques de Madagascar telles que :  Operculicarya (Anacardiaceae) ;  Baudouinia (Fabaceae) ;  Rhopalocarpus (Sphaerosepalaceae) ;  Tetrapterocarpon (Fabaceae) ;  Helmiopsiella (Sapotaceae) ;  Cedrelopsis (Rutaceae) ;  Physena (Physenaceae). Parmi les 41 familles dans la zone d’étude, deux sont endémiques de Madagascar dont la famille de Physenaceae et la famille de Sphaerosepalaceae. Les familles mieux représentées de la zone d’étude sont les familles de Fabaceae, Malvaceae Euphorbiaceae et Burseracaea (tableau 1). Tableau 1 : Familles les plus diversifiées dans la zone d’étude Familles Nombre des genres Nombre d’espèces FABACEAE 11 15 MALVACEAE 8 10 EUPHORBIACEAE 7 9 BURSERACEAE 2 9 (RAZAFINDRALEDY, 2018). 29 III.1.1. Richesse floristique de chaque type de formation végétale de la zone d’étude III.1.1.1. Forêt sur calcaire Le résultat de l’inventaire floristique dans la forêt calcaire des deux sites d’étude (Antanimena et Antafoka), nous a permis de donner la richesse floristique dans cette zone. Dans l’ensemble du relevé, 134 espèces ont été inventoriées dont 30 espèces sont non déterminées. Les 104 espèces identifiées se répartissent en 59 genres et 32 familles. Le tableau ci-après (tableau 2) nous montre les espèces le plus diversifiées selon leurs familles dans la forêt sur calcaire des deux sites étudiés. Tableau 2 : Espèces d’arbres les plus représentées dans la formation sur calcaire de la zone d’étude. Genres et espèces Nombre d’individus Commiphora lamii 393 BURSERACEAE Commiphora orbicularis 335 RUBIACEAE Tarrena tulearensis 327 Euphorbia antso 221 Euphorbia laro 136 Securinega capuronii 126 RUTACEAE Cedrelopsis grevei 129 COMBRETACEAE Terminalia ulexoides 128 Delonix floribunda 131 Baudouinia rouxevillei 110 Familles EUPHORBIACEAE FABACEAE (RAZAFINDRALEDY, 2018) III.1.1.2. Forêt galerie Au terme de l’inventaire, 84 espèces qui repartissent en 40 genres et 24 familles ont été répertoriées. Le tableau suivant montre les espèces les plus peuplées dans ce type de forêt (tableau 3). 30 Tableau 3 : Les espèces les plus peuplées dans la forêt galerie Familles Genres et espèces Nombre d’individus ULMACEAE Celtis hilippiensis 58 RUBIACEAE Canthium pilosulum 48 EUPHORBIACEAE Gymnospora trigyna 40 PHYSENACEAE Physena sassiliflora 34 BRASSICACEAE Crateva excelsa 28 (RAZAFINDRALEDY, 2018) III.1.2. Endémicité de chaque formation végétale dans la zone d’étude III.1.2.1. Forêt sur calcaire Parmi les 32 familles identifiées, deux sont endémiques telles que la famille de Physenaceae et famille de Sphaerosepalaceae. Et sur les 59 genres enregistrés, 7 sont endémiques dont :  Operculicarya (Anacardiaceae) ;  Baudouinia (Fabaceae) ;  Rhopalocarpus (Sphaerosepalaceae) ;  Tetrapterocarpon (Fabaceae) ;  Helmiopsiella (Sapotaceae) ;  Cedrelopsis (Rutaceae) ;  Physena (Physenaceae). Au niveau de l’endémicité spécifique, 38 espèces ont été trouvées (annexe xi), à titre d’exemple, on a les espèces de :  Baudouinia rouxevillei (Fabaceae) ;  Diacraepetalum mahafaliensis (Fabaceae)  Fernandoa madagascariensis (Bignoniaceae)  Jatropha mahafaliensis (Euphorbiaceae) ;  Operculicarya decaryi (Anacardiaceae) ;  Neobeguea mahafaliensis (Meliaceae). 31 III.1.2.2. Forêt galerie Dans les forêts galerie d’Antanimena et d’Antafoka, deux familles endémiques ont été identifié à savoir la famille de Physenaceae et Sphaerosepalaceae. Au niveau de l’endémisme générique, 6 ont été enregistré parmi les 40 genres trouvés et 15 espèces sont endémiques (annexe xi).  Cordia varo (Boraginaceae) ;  Craton mahafaliensis (Euphorbiaceae) ;  Physena sassiliflora (Physenaceae) ;  Moringa drouhardii (Moringaceae) ;  Rhopalocarpus lucidus (Sphaerosepalaceae) ;  Poederum grevei (Rubiaceae). III.2. LA STRUCTURE DE LA VÉGÉTATION L’étude de dhp et de la hauteur des arbres permettent de connaitre la structure globale de la formation végétale dans la zone d’étude. III.2.1. Paramètres biométriques III.2.1.1. Distribution de diamètre à la hauteur de la poitrine A.Site 1: Antanimena A.1. Forêt galerie La distribution de dhp des individus dans la forêt galerie d’Antanimena est classée en huit catégories (figure 14). Les individus ayant un dhp compris entre [2,5-5[sont très abondants de l’ordre de 27,48%. Alors que les individus ayant un dhp entre l’intervalle de [5 7,5[et [7,5-10[sont assez important, de l’ordre de 18,47%. Le dhp des arbres supérieur ou égal à 20 cm est très remarquable car il représente 11,71% de l’individu de la formation. Ce sont les espèces de Tamarindus indica et Ficus megapoda. 32 Figure 14 : Distribution de dhp des abres dans la forêt galerie d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY, 2018). A.2. Forêt sur calcaire La majorité des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena est formée par des individus ayant un dhp compris entre [2,5-5[cm. Dans cet histogramme, le dhp supérieur à 5cm est présent mais au fur et à mesure que le dhp augmente, le nombre des individus diminue (figure 15). Figure 15 : Distribution de dhp des arbres dans la forêt calcaire d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY, 2018). 33 B.Site 2 : Antafoka B.1. Forêt galerie La forêt galerie d’Antafoka est quasiment formée par des arbres ayant un dhp inférieur à 5cm. L’histogramme ci-dessous (figure 16) montre la distribution de dhp dans cette formation. L’intervalle de classe [2,5-5[représente le pourcentage le plus élevé de l’ordre de 49,15% des individus dans cette forêt. Ce pourcentage diminue progressivement jusqu’à l’intervalle de [17,5-20[(1,41% des individus). Le dhp supérieur ou égal à 20 cm existe mais avec un pourcentage significativement faible (7,63% des individus recensés). Figure 16 : Distribution de dhp des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018) B.2. Forêt sur calcaire La forêt sur calcaire d’Antafoka se repartit en huit classes de dhp. D’après le résultat, 39,59% des arbres dans cette formation ont un dhp inferieur à 5cm. Les individus ayant un dhp supérieur ou égal 20 cm, ne représentent que 3,35% seulement. La majorité des individus formant cette forêt incluse dans les deux intervalles [2,5-5[et [5-7,5[(figure 17). Donc la formation est formée par des arbres possèdant un dhp très faible. 34 Figure 17 : Distribution de dhp des arbres dans la forêt calcaire d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018) III.2.1.2. Distribution de la hauteur des arbres dans les deux sites étudiés A.Site 1 : Antanimena A.1. Forêt galerie La distribution des arbres par classe de la hauteur dans la forêt galerie d’Antanimena est illustrée par l’histogramme ci-après (figure 18). Nous observons ici que les arbres ayant une hauteur inferieure à 5m sont plus nombreux (76,58% des arbres). Ces sont les petits arbres qui forment la première stratification (strate inférieure). La deuxième strate est représentée par l’intervalle de classe entre [5-10[qui forment le 15,77% du peuplement. Seul 1,35% des individus recensés qui constituent les arbres émergents, ils sont représentés généralement par les espèces de Tamarindus indica, et Ficus megapoda. 35 Figure 18 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY, 2018). A.2. Forêt sur calcaire La forêt sur calcaire d’Antanimena est formée par des petits arbres ayant une hauteur inferieure à 5m (figure 19). Cette strate constitue le 95,29% des individus récensés. Les individus ayant une hauteur supérieure à 5m existent mais avec une proportion de l’ordre de 3,74% des individus inventoriés. Figure 19 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY, 2018). 36 B.Site 2 : Antafoka B.1. Forêt galerie La forêt galerie d’Antafoka est généralement constituée par des arbres moins hauts, inferieure à 5m de hauteur, soit 61% des individus récensés. Les individus ayant une hauteur supérieure ou égale à 20m sont présents dans la formation mais avec une proportion très faible (figure 20). Figure 20 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018). B.2. Forêt sur calcaire La quasi-totalité de la forêt sur calcaire d’Antafoka est formée par des arbres inférieurs à 5m de haut c’est-à-dire que 88,59% des individus inventoriés ont une hauteur inférieure à 5m. Les arbres ayant une hauteur supérieure à 5m comprise entre l’intervalle de classe [510[et [10-15[existent mais avec un pourcentage très faible. On peut dire que cette formation est moins haute et unistratifiée (figure 21). 37 Figure 21 : Distribution des hauteurs des arbres dans la forêt sur sol calcaire d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018). III.2.2. Comparaison de la structure de la formation végétale dans les deux sites étudiés III.2.2.1. Diamètre à la hauteur de la poitrine (Dhp) A. Forêt galerie La forêt galerie d’Antanimena et d’Antafoka est généralement constituée par des arbres ayant un dhp inférieur à 5cm. Dans le cas d’Antanimena, le pourcentage des arbres ayant un dhp inferieur à 5cm est assez faible (27,48%) alors qu’Antafoka, il est très élevé de l’ordre de 49,15% (figure 22). On constate que les arbres ayant un dhp supérieur ou égal à 20m est très remarquable dans la forêt galerie des deux sites. Figure 22 : Comparaison de la distribution de dhp des arbres dans les deux forêts galeries. 38 B. Forêt sur calcaire La forêt sur calcaire dans les deux sites d’étude (Antanimena et Antafoka) est généralement formée par des arbres ayant un dhp inférieur à 10 cm. La distribution des arbres ayant un dhp supérieur ou égal à 20 cm dans les deux sites est presque identique (figure 23). Figure 23 : Comparaison de la distribution de dhp des arbres dans les deux forêts sur calcaire (RZAFINDRALEDY, 2018) III.2.2.2. Hauteur des arbres A. Forêt galerie La forêt galerie d’antanimena et d’Antafoka est formée par des arbres ayant une hauteur inferieure à 5m. Pour le cas d’Antanimena, le pourcentage est très élevé de l’ordre de 76,58% alors qu’Antafoka, il est 61,02%. A partir de la classe de hauteur [5-10[, le pourcentage de la hauteur des arbres d’Antafoka est très remarquable. On observe aussi que le pourcentage des arbres diminue au fur et à mesure que l’hauteur augmente (figure 24). 39 Figure 24 : Comparaison de la distribution des hauteurs des arbres de la forêt galerie des deux sites étudiés (RAZAFINDRALEDY, 2018). B. Forêt sur calcaire La forêt sur calcaire dans les deux sites d’étude est quasiment formée par des arbres de hauteur inférieure à 5m. Autrement dit, la valeur de pourcentage des arbres de chaque classe est égale. Nous constatons aussi que la forêt sur calcaire des deux sites est sensiblement unistratifiée et moins haute (figure 25). Figure 25 : Comparaison de la distribution des hauteurs des arbres dans les deux forêts sur calcaire (RAZAFINDRALEDY, 2018). 40 III.3. PARAMETRES FLORISTIQUES III.3.1. Densité des arbres A.Site 1: Antanimena A.1. Forêt galerie La densité des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena se répartit différemment suivant les espèces (annexe vi). Ainsi 04 espèces sont les plus dense dans la forêt galerie de ce site dont :  Canthium pilosulum (87,03 individus à l’hectare) ;  Gymnospora trigyna (61,11individus/ha) ;  Euphorbia stenoclada (40,74 individus/ha) et  Fernandoa madagascariensis (38,88 individus/ha). Et les espèces d’Erythroxylum sp, Alchomea sp, Bathiorhamnus sphaerocarpa et Salvadora angustifolia sont les epèces moins représentées dans cette formation (tableau 4) Tableau 4 : Répartition de la densité des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena Genres et espèces Nombre de Surface pieds (en hectare) Densité (individus/ha) Canthium pilosulum 47 0,54 87,03 Gymnospora trigyna 33 0,54 61,11 Euphorbia stenoclada 22 0,54 40,74 Fernandoa madagascariensis 21 0,54 38,88 Erythroxylum sp 1 0,54 1,85 Alchomea sp 1 0,54 1,85 Bathiorhamnus sphaerocarpa 1 0,54 1,85 Salvadora angustifolia 1 0,54 1,85 (RAZAFINDRALEDY, 2018) 41 A.2. Forêt sur calcaire La distribution de la densité des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena est différente d’une espèce à l’autre (annexe vi). Le tableau ci-après montre la densité de quelques espèces inventoriées dans cette formation (tableau 5). Euphorbia antso est l’espèce la plus dense avec 185,19 individus/ha, suivi par Commiphora lamii (148,15 individus/ha), Euphorbia laro (111,11 individus/ha) et Tarrena tulearensis qui occupe aussi 103,70 individus/ha. Néamoins les espèces le moins denses dans cette formation sont representées par Poupartia caffra (0,93 individu/ha), Stereospermum nematocarpon (0,93 individu/ha), Strychnos madagascariensis (0,93 individu/ha) et Capurodendron mandrarensis (0,93 individu/ha). Tableau 5 : Répartition de la densité des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena Genres et espèces Nombre de Surface Densité pieds (en hectare) (individus/ha) Euphorbia antso 200 1,08 185,19 Commiphora lamii 160 1,08 148,15 Euphorbia laro 120 1,08 111,11 Tarrena tulearensis 112 1,08 103,70 Poupartia caffra 1 1,08 0,93 Stereospermum nematocarpon 1 1,08 0,93 Strychnos madagascariensis 1 1,08 0,93 Capurodendron mandrarensis 1 1,08 0,93 (RAZAFINDRALEDY, 2018). B.Site 2: Antafoka B.1. Forêt galerie Le tableau ci-dessous nous montre la distribution de quelque densité des individus par hectare dans cette forêt. Quatre (04) espèces sont plus denses dans cette formation telles que l’espèce de Celtis hilippiensis (107,41 individus/ha), Physena sassiliflora (62,96 individus/ha) Craton sp (53,70 individus/ha) et Crateva excelsa (51,85 individus/ha). Il y a aussi d’autre espèces qui sont moins denses comme l’espèce de Terminalia ulexoides, Euphorbia oncoclada, Canthium pilosulum et Combretum grandidieri (tableau 6). 42 Tableau 6 : Distribution de la densité des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka Genres et espèces Nombre des pieds Densité Surface (en hectare) (Individus /ha) Celtis hilippiensis 58 0,54 107,41 Physena sassiliflora 34 0,54 62,96 Craton sp 29 0,54 53,70 Crateva excelsa 28 0,54 51,85 Terminalia ulexoides 1 0,54 1,85 Euphorbia oncoclada 1 0,54 1,85 Canthium pilosulum 1 0,54 1,85 (RAZAFINDRALEDY, 2018). B.2. Forêt sur calcaire La forêt sur sol calcaire d’Antafoka est formée par des arbres dont la répartition de la densité varie d’une espèce à l’autre (annexe vi). Dans cette forêt, quatre espèces sont plus denses telles que Commiphora orbicularis (266,67 individus/ha), Commiphora lamii (215,74 individus/ha), Tarrena tulearensis (202,98 individus/ha) et Baudouinia rouxevillei (101,85 individus/ha). Cette formation est également constituée par des arbres ayant une densité très faible de l’ordre de inférieur un individu par mètre carré comme l’espèce de Pachypodium geay, Terminalia rhopalophora, Albizia tulearensis et Noebeguea mahafaliensis (tableau 7). 43 Tableau 7 : Distribution de la densité des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antafoka Densité Noms scientifiques Nombre des pieds Surface (en hectare) Commiphora orbicularis 288 1,08 266,67 Commiphora lamii 233 1,08 215,74 Tarrena tulearensis 219 1,08 202,78 Baudouinia rouxevillei 110 1,08 101,85 Pachypodium geayi 1 1,08 0,93 Terminalia rhopalophora 1 1,08 0,93 Albizia tulearensis 1 1,08 0,93 Noebeguea mahafaliensis 1 1,08 0,93 (Individu/ha) (RAZAFINDRALEDY, 2018). III.3.2. Aire basale (surface terrière) La surface terrière occupée par les arbres ayant un dhp supérieur ou égal à 2,5 cm dans les deux sites est de 333510,39 cm2. Le tableau ci-dessous (tableau 8), montre l’aire basale des individus par site. Nous remarquons que la forêt galerie d’Antafoka présente une valeur de l’aire basale assez élevée (73526,60 cm2) par rapport à celle de la forêt galerie d’Antanimena (61836,59 cm2). Pour la forêt sur sol calcaire de deux sites, nous observons que la surface terrière de la forêt sur sol calcaire d’Antanimena est très élevée (99658,21cm2) par rapport à celle d’Antafoka (98488,99 cm2). Tableau 8 : Aire basale des arbres dans les deux sites d’étude Site Nombre d’individus Aire basale (cm2) 222 61836,59 Forêt sur calcaire 1574 99658,21 Forêt galerie 354 73526,60 Forêt sur calcaire 1849 98488,99 3999 333510,39 Formation végétale Antanimena Forêt galerie Antafoka Total (RAZAFINDRALEDY, 2018) 44 III.3.3 Dominance relative A.Site 1 : Antanimena A.1. Forêt galerie La forêt galerie d’Antanimena est dominée par Tamarindus indica et Ficus cocculifolia avec le pourcentage de 43% et 15% des individus (figure 26). Les individus moins dominants dans cette formation presentent un pourcentage de l’ordre de 4% et occupés par 19 espèces végétales. Figure 26 : Distribution de la dominance des arbres dans la forêt galerie d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY,2018). A.2. Forêt sur calcaire Delonix floribunda et Euphorbia antso sont les 2 espèces les plus remarquables du point de vue dominance dans la forêt sur sol calcaire d’Antanimena, avec un pourcentage respectif de l’ordre de 35% et 22% (figure 27). 45 Figure 27 : Distribution de la dominance des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY,2018). B.Site 2 : Antafoka B.1. Forêt galerie La forêt galerie d’Antafoka est généralement dominée par 3 espèces telles que Ficus megapoda 37%, Tamarindus indica 15% et Creteva excelsa 11%. 29 espèces representent une dominance de l’ordre de 24% (figure 28). Figure 28 : Distribution de la dominance des arbres dans la forêt galerie d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY,2018). 46 B.2. Forêt sur calcaire Trois espèces dominantes sont observées dans la forêt sur calcaire d’Antafoka. Ce sont Commiphora lamii, Commiphora orbicularis et Delonix floribunda avec un pourcentage respectif de 19%, 14% et 11%. On constate que 25% des individus recensés sont representés par 66 espèces végétales (figure 29). Figure 29 : Distribution de la dominance relative des arbres dans la forêt sur calcaire d’Antafoka III.3.4. Fréquence relative A.Site 1: Antanimena A.1. Forêt galerie Canthium pilosulum, Gymnospora trigyna et Euphorbia stenoclada sont les espèces d’arbres les plus fréquentes dans cette forêt. Le pourcentage respectif est de l’ordre de 21%, 15% et 10%. 27% de la fréquence relative des arbres dans cette formation est occupée par 19 espèces (figure 30). 47 Figure 30 : Fréquence relative des espèces d’arbres dans la forêt galerie d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY,2018). A.2. Forêt sur calcaire Le diagramme ci-après, nous montre la fréquence relative des arbres dans la forêt sur sol calcaire d’Antanimena. Dans cette formation, nous observons que deux espèces d’arbres sont plus fréquentes telles que Euphorbia antso 13% et Commipphora lamii 10%. Nous remarquons également que 35% de la fréquence relative des arbres dans cette forêt sont constituées par 58 d’autres espèces (figure 31). Figure 31 : Fréquence relative des espèces d’arbres dans la forêt sur calcaire d’Antanimena (RAZAFINDRALEDY,2018). 48 B.Site 2: Antafoka B.1. Forêt galerie Deux espèces sont fréquentes dans la forêt galerie d’Antafoka. Ce sont les espèces de Celtis hilippiensis, Physena sassiliflora avec un pourcentage respectif de l’ordre de 16% et 10%. 34% de la fréquence relative des arbres est représenté par l’ensemble de 27 espèces (figure 32). Figure 32 : Fréquence relative des espèces d’arbre dans la forêt galerie d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY,2018). B.2. Forêt sur calcaire Trois espèces d’arbres sont les plus fréquentes dans la forêt sèche d’Antafoka. Elles sont représentées par Commiphora orbicularis 16%, Commiphora lamii 13% et Tarrena tulearensis 12%. 34% de la fréquence relative d’arbres dans cette formation est représenté par 65 autres espèces (figure 33). 49 Figure 33 : Fréquence relative des espèces d’arbres dans la forêt de sur calcaire d’Antafoka (RAZAFINDRALEDY,2018). III.3.5. Diversité spécifique relative par famille Parmi les 41 familles répertoriées dans la zone d’étude, la famille d’Euphorbiaceae, Fabaceae et Malvaceae sont les plus représentées. Elles regroupent plusieurs espèces pour chaque type de formation étudiée. Le tableau ci-dessous (tableau 9) montre quelques familles avec les espèces les plus diversifiées dans la zone d’étude. Tableau 9 : Diversification des familles et des espèces d’arbres dans la zone d’étude Antanimena N° Familles Antafoka Forêt Forêt galerie calcaire sur Forêt galerie Forêt calcaire 1 EUPHORBIACEAE 5 6 7 8 2 FABACEAE 3 7 1 9 3 MALVACEAE 3 6 4 8 4 BURSERACEAE 2 8 1 5 5 RUBIACEAE 3 4 2 1 (RAZAFINDRALEDY, 2018). 50 sur III.3.6. Valeur de la famille importante ou Family Importance Value (FIV) La valeur de la famille importante ou FIV est calculée à partir de trois paramètres tels que la densité, la dominance et la diversité spécifique des espèces. Ces trois facteurs permettent de déterminer la valeur de FIV. Le tableau ci-après (tableau 10) nous montre la valeur de la famille importante rencontrée dans la zone d’étude. D’après ce tableau, 5 familles par site représentent une FIV très élevée. Ce sont les familles les plus abondantes, les plus dominantes et ayant une diversité spécifique très élevée. Tableau 10 : Valeur des 5 premières familles importantes dans la zone étudiée. Sites Type de Familles Densité Dominance Diversité formation FIV spécifique RUBIACEAE 87,04 7,93 11,54 106,51 EUPHORBIACEAE 61,11 1,98 19,23 82,32 Forêt FABACEAE 22,22 42,88 11,54 76,64 galerie BIGNONIACEAE 38,89 1,1 3,85 43,84 SANPIDACEAE 20,37 5,09 3,85 29,31 EUPHORBIACEAE 185,19 9,84 22,17 217,19 BURSERACEAE 148,15 13,11 7,59 168,85 Forêt sur FABACEAE 83,33 11,48 34,86 129,67 calcaire RUBIACEAE 103,70 6,56 1,49 111,75 COMBRETACEAE 50,00 3,28 1,10 54,38 ULMACEAE 107,41 6,37 3,23 117 Forêt EUPHORBIACEAE 53,70 0,61 22,58 76,9 galerie PHYSENACEAE 62,96 1,16 3,23 67,35 BRASSICACEAE 51,85 10,70 3,23 65,78 MALVACEAE 40,74 1,05 12,9 54,69 BURSERACEAE 266,67 14,19 8,47 289,33 RUBIACEAE 202,78 8,55 1,69 213,02 Forêt sur FABACEAE 101,85 6,43 15,25 123,54 calcaire 75,00 1,17 3,39 79,56 COMBRERTACEAE 68,52 1,63 6,78 76,93 Antanimena Antafoka RUTACEAE (RAZAFINDRALEDY, 2018) 51 III.3.7. Indice de valeur importante ou Importance Value Index (IVI) L’IVI est composé de trois facteurs à savoir la densité, la dominance et la fréquence relative. Le tableau ci-déssous (tableau 11) nous montre l’IVI rencontré dans la formation végétale de la zone d’étude. Ce sont les familles abondantes, dominantes et très fréquentes dans les sites étudiés. Notons que 5 familles par type de formation végétale possèdent l’IVI très élevé dans cette zone. Tableau 11 : L’IVI de quelques familles dans les deux sites étudiés Sites Densité Dominance Fréquence IVI 87,04 7,93 21,17 116,14 Forêt EUPHORBIACEAE 61,11 1,98 14,86 77,95 galerie BIGNONIACEAE 38,89 1,1 9,46 49,45 SANPIDACEAE 20,37 5,09 4,95 30,41 MORACEAE 7,41 15,29 1,8 24,50 22,17 12,71 220,07 Type de Familles formation RUBIACEAE Antanimena EUPHORBIACEAE 185,19 Forêt sur BURSERACEAE 148,15 7,59 10,17 165,91 calcaire FABACEAE 83,33 34,86 5,72 123,92 RUBIACEAE 103,70 1,49 7,12 112,31 COMBRETACEAE 50,00 1,10 3,43 54,53 ULMACEAE 107,41 6,37 16,38 130,16 Forêt PHYSENACEAE 62,96 1,16 9,60 73,73 galerie BRASSICACEAE 51,85 10,70 7,91 70,46 EUPHORBIACEAE 53,70 0,61 8,19 62,51 MALVACEAE 40,74 1,05 6,21 48,00 BURSERACEAE 266,67 14,19 15,58 296,44 Forêt sur RUBIACEAE 202,78 8,55 11,84 223,17 calcaire FABACEAE 101,85 6,43 5,95 114,23 COMBRETACEAE 68,52 1,63 4 74,15 RUTACEAE 75,00 1,17 4,38 80,55 Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018) 52 III.3.8. Indice de diversité des espèces L’indice de diversité de Shannon-Weaver permet de connaitre la diversification spécifique et la condition de développement des espèces. Les resultats montrent que la diversité des espèces dans la zone étudiée est assez élevée (tableau 12). Autrement dit, les conditions du milieu est favorable au développement des espèces. D’après le calcul de l’indice de diversité par site et par type de formation, la forêt galerie d’Antafoka présente une diversité des espèces très élevée (1,269) par rapport à celle d’Antanimena (1,080). Par contre, l’indice de diversité de la forêt sèche d’Antanimena (1,446) est assez élevé par rapport à celle d’Antafoka (1,351). Dans l’ensemble de formation, la forêt sèche possède un indice de diversité élevé de l’ordre de 2,797 par rapport à la forêt galerie (2,349). Tableau 12 : Indice de diversité des espèces dans la zone d’étude. Sites Antanimena Antafoka Type de Nombre Pi Log10 Pi H=-Σ (Pi Log10 formation d’invidus Forêt galerie 222 -1,080 1,080 Forêt sèche 1574 -1,446 1,446 Forêt galerie 354 -1,269 1,269 Forêt sèche 1849 -1,351 1,351 Pi) (RAZAFINDRALEDY, 2018) III.3.9. Etude comparative de la flore La valeur du coefficient de similitude des relevés prise dans les deux forêts galeries est inférieure à 50% (42,10%). Donc, la composition floristique de ces deux formations ne parait pas similaires (tableau 13). Cependant, le coefficient de similitude des relevés dans les deux forêts sur calcaire est de 53,33% (supérieur à 50%). Donc, la composition floristique de ces deux formations de la zone d’étude est similaire. Tableau 13 : Matrice de similitude de la formation végétale de la zone d’étude Type de formation Forêt galerie Forêt sur calcaire Coefficients de similitude 42,10% 53,33% (RAZAFINDRALEDY, 2018) 53 III.3.10. Etude phénologique Puisque l’étude sur terrain a été effectuée pendant deux saisons dont la saison de pluie et la saison sèche. Ces deux saisons permettent de bien connaitre la phenologie des espèces végétales de la zone d’étude. Ecologiquement, la phenologie est l’étude de l’influence des climats sur les phénomènes biologiques saisonniers des végétaux (feuillaison, floraison fructification et autres). III.3.10.1. Saison de pluie Pendant la saison de pluie, la quasi-totalité des espèces floristiques rencontrées dans la zone d’étude sont en feuillaison. III.3.10.2. Saison sèche Pendant la saison sèche, des nombreuses espèces d’arbres dans la zone d’étude sont caractérisées par la caducité foliaire. Ce phénomène est observé surtout dans la formation sur sol calcaire (figure 34). Par contre dans la forêt galerie, les espèces floristiques sont toujours en feuillaison (figure 35). Cette formation est caractérisée par l’aspect sempervirent grâce à l’emplacement situé au bord du fleuve ou du lac. Figure 34 : Répartition phenologique des arbres dans la forêt sur sol calcaire (RAZAFINDRALEDY,2018). 54 Figure 35 : Répartition phenologique des arbres dans la forêt galerie (RAZAFINDRALEDY,2018). III.4. ETUDE DE LA RÉGÉNÉRATION NATURELLE La plupart des individus rencontrés dans les différentes formations forestières de la zone d’étude ont de dhp supérieur ou égal à 2,5 cm. Ils sont classés comme des arbres semenciers car ils sont capables de se reproduire et portent des fleurs et ou des fruits. Les individus régénérés sont des individus en phase de croissance, c'est à dire ne portent pas des fleurs ni des fruits. Le tableau suivant (tableau 14) nous montre le rapport ramené en pourcentage entre le nombre d’individu régénéré et le nombre d’individu semencier. D’après le resultat obtenu, le taux de régénération dans les deux sites est largement inférieur à 100% mais celui d’Antanimena est plus élevé (53,23%) par rapport à celui d’Antafoka (28,73%). Cela veut dire que la régénération de la formation dans le deux site est mauvaise. Tableau 14 : Taux de régénération naturelle. Sites Nb d’individus régénérés Nb d’individus semenciers TR (%) Antanimena 956 1796 53,23 Antafoka 633 2203 28,73 Total 1589 3999 39,73 (RAZAFINDRALEDY, 2018) 55 III.5. EVALUATION DES PRESSIONS DANS LA ZONE D’ÉTUDE La NAP Amoron’i Onilahy est connue par sa diversité floristique inestimable. Pendant l’inventaire, beaucoup d’espèces floristiques sont victimes de divers actes d’exploitations d’après nos observations. Dans cette zone, la majorité de la population locale reste tributaire à des ressources naturelles de façon permanente. Il apparaît que les écosystèmes sont entrains de perdre leurs composantes floristiques. En effet, certaines espèces végétales risquent de disparaitre à cause de la production de charbon, le bois de chauffage, le bois de service et le bois de construction. Le tableau ci-après (tableau 15) montre le nombre des bois coupés dans le site d’inventaire de la zone d’étude. Tableau 15 : Nombre des bois coupés dans le site d’inventaire de la zone d’étude. Sites Type de formation Nombre des bois coupés Antanimena Forêt galerie 230 Forêt sèche 379 Forêt galerie 198 Forêt sèche 400 Antafoka Total 1207 (RAZAFINRALEDY, 2018) Ainsi, la forêt sèche presente un nombre assez important de bois coupé par rapport à celle de galerie. III.5.1. La production de charbon et bois de chauffe L’approvisionnement en bois de charbon et bois de chauffe pris par la population locale est assuré principalement par les formations végétales dans les deux sites étudiés. Cette action a été pratiquée de façon illicite. Cette activité destructive augmente d’une année à l’autre à cause de la forte demande en bois d’énergie de la population surtout la ville de Toliara (figure 36 et figure 37). Les espèces les plus touchées sont les espèces d’Alantsilodendron sp (Fabaceae), Erytrophysa sp (sapindaceae), Securinega capuronii (Euphorbiceae), Gyrocarpus americanus (Hernandiaceae), Tamarindus indica (Fabaceae), Cedrelopsis grevei (Rutaceae), Diacraepetalum mahafaliensis (Fabaceae). 56 Figure 36 : Une souche abattue pour la Figure 37 : Des charbons prêt à la vente à fabrication de charbon Ankotrifoty (RAZAFINDRALEDY, 2018) III.5.2. Le bois de construction et de service La vie des villageois est étroitement liée aux ressources forestières. Ils les exploitent pour la construction de leur case, des charrettes, des clôtures et des pirogues. III.5.2.1. Construction de maison Les différentes parties de la case nécessitent des bois dont le diamètre est très variable. Les espèces résistantes et dures sont cibles de cette construction. De nombreuses espèces ont ces caractéristiques entre autres les espèces de Cedrelopsis grevei, Gyrocarpus americanus et Diacraepetalum mahafaliensis (figure 38). Figure 38 : Exploitation illicite des bois de construction à Antafoka (RAZAFINDRALEDY, 2018) 57 III.5.2.2. Confection de clôture Les espèces utilisées pour la confection de clôtures sont les espèces d’Alantsilodendron sp, Diacraepetalum mahafaliensis (Fabaceae), Gyrocarpus americanus (figure 39). Figure 39 : Bois de confection de clôture (RAZAFINDRALEDY,2018) III.5.2.3. Fabrication des charrettes Les espèces les plus utilisées pour la fabrication des charrettes sont des espèces ayant de bois durs, pouvant supporter un poids lourd et résistant. Ce sont les espèces de Commiphora sp, Gyrocarpus americanus, Diacraepetalum mahafaliensis, Cedrelopsis grevei et Cordia varo qui sont les plus recherchées. III.5.2.4. Fabrication des pirogues Les bois utilisés pour la fabrication des pirogues sont les bois à gros diamètre légère et résistants à l’attaque des insectes phytophage. Dans ce cas, les plus recherchées sont les espèces de Commiphora lamii, Commiphora sp, Commiphora aprevalii. III.5.3. Défrichement Selon l’enquête personnelle effectuée dans la zone d’étude, la plupart de la population locale sont des agriculteurs. Elle pratique la déforestation pour augmenter la surface cultivable. La culture de maïs, de manioc, de patate douce et de pois de cap sont les plus pratiqués. L’extension de la surface agricole le long du fleuve menace les essences forestières. Et d’après l’observation sur terrain, la forêt galerie est généralement cible de cette activité. 58 III.6. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES  Au niveau de dhp H0 : Il n’y a pas de différence entre la distribution de dhp des arbres de chaque site dans la formation. H1 : Il y a de différence entre la distribution de dhp des arbres de chaque site dans la formation. Ainsi d’après le test de « Shapiro-Wilk », il s’agit des données quantitatives à distribution anormale c’est-à-dire, test non paramétrique à deux variables indépendantes. Donc le test de « U de Mann-Whitney » a été utilisé (tableau 16). -Dans la forêt galerie, cette analyse montre que la probabilité calculée (Pc) égale à 0,87 supérieure à P seuil (0,05) alors, H0 est acceptée c’est-à-dire, il n’y a pas de difference entre la distribution de dhp des arbres dans la forêt galerie des deux sites. -Ainsi, dans la forêt sur calcaire, le résultat du test révèle que la probabilité calculée (Pc = 0,72) est aussi largement supérieure à P seuil (0,05). Donc H0 est accepté. Les résultats du test d’U de Man Whitney dans les deux formations justifient qu’il n’y a pas de différence significative entre la distribution de dhp des arbres dans la forêt sèche des deux sites étudiés. Tableau 16 : Probabilité calculée de dhp de chaque formation végétale. Probabilité Dhp Forêt galerie 0,87 Forêt sur calcaire 0,72 (RAZAFINDRALEDY, 2018)  Au niveau de la hauteur Ho : Il n’y a pas de différence entre la distribution des hauteurs des arbres de chaque site dans la formation végétale. H1 : Il y a de différence entre la distribution des hauteurs des arbres de chaque site dans la formation végétale. 59 Selon le test de normalité de « Shapiro-wilk », la distribution des données est anormale. C’est un test non paramétrique à deux variables indépendantes. Le test de « U de Mann-Whitney » a été choisi pour vérifier l’hypothèse (tableau 17). -Dans la forêt galerie, la probabilité P calculée égale à 0,42 (Pc= 0,42) et dans la forêt sur calcaire P calculée est égale à 0,84 (Pc= 0,84). Ces valeurs sont strictement supérieures à la valeur de la P seuil (0,05) donc l’hypothèse H0 est acceptée. Statistiquement, il n’y a pas de différence significative entre la distribution des hauteurs des arbres dans la forêt galerie et il en est de même pour la forêt sèche. Tableau 17 : Probabilité calculée de la hauteur de chaque formation. Probabilité Hauteur Forêt galerie 0,42 Forêt sur calcaire 0,84 (RAZAFINDRALEDY, 2018) 60 DISCUSSIONS DISCUSSIONS La méthodologie adoptée a permis d’atteindre les objectifs requis pour la présente recherche. Au total 5588 pieds d’arbres répartis dans 173 espèces, en 84 genres et 41 familles ont été recensés dans la zone d’étude. Parmi les 84 genres identifiés, 7 sont endémiques de Madagascar. Et parmi les 8 familles endémiques de Madagascar citées par SCHATZ en 2001, deux sont trouvées dans les deux sites étudiés telles que la famille de Physenaceae et Sphaerosepalaceae. Au niveau des 173 espèces enregistrées dans cette zone, 53 sont endémiques. Ces résultats prouvent que le taux d’endémicité de la flore dans la NAP est très élevé (RAKOTOMALAZA, 2000). L’étude effectuée par EONINTSOA en (2015) montre qu’il a pu recenser 1470 pieds d’arbres répartis dans 100 espèces, 34 familles et 61 genres. La différence observée au niveau des résultats, peut être expliquée par la méthode utilisée, la surface du relevé et ainsi que les sites étudiés. En comparant la richesse floristique dans les deux formations étudiées, la forêt sur sol calcaire est plus riche en espèces par rapport à la forêt galerie. Cette différence peut être due aux facteurs écologiques et aux perturbations du milieu. WRIGHT (1992) a trouvé que c’est l’aridité des conditions et l’indisponibilité minérale qui limitent le nombre d’espèce dans l’écosystème tropical. De plus dans la forêt tropicale sèche, la perturbation anthropique sont les principaux facteurs qui affectent significativement la richesse floristique, voir même la densité des espèces (GILLESPIE et al., 2000 ; NEWMANN et al.,1999). Les familles botaniques les mieux représentées pour les deux formations étudiées sont les familles d’Euphorbiaceae, de Fabaceae, de Malvaceae, de Rubiaceae, de Burseraceae, de Bignoniaceae et de Combretaceae. Ces familles comportent également plusieurs espèces. Concernant la distribution des dhp des arbres, les espèces ayant un dhp inférieur à 10 cm sont très remarquables dans les deux formations. Ces espèces sont observées surtout dans la formation sur calcaire. Et les espèces ayant un dhp supérieur à 10 cm sont présentes dans la formation forestière mais avec une valeur très faible entre 3 à 8%. Dans la forêt galerie, seule les espèces de Tamarindus indica (Fabaceae) et Ficus megapoda (Moraceae) possèdent un dhp très élevé. Ce sont des gros arbres caractéristiques de cette formation végétale. L’analyse de la structure de la végétation montre que la forêt galerie est constituée par des arbres de hauteur élevée. Alors que la forêt sur sol calcaire est formée par des arbres moins hauts. Dans le cas de la forêt sur calcaire d’Antanimena, 95,29% des individus recensés ont une hauteur inférieure à 5m. Pour le cas d’Antafoka 88,59% des arbres 61 inventoriés ont également une hauteur inférieure à 5m. Cela veut dire que la formation sur calcaire est formée généralement par une seule strate. Par contre la forêt galerie est une formation pluristratifiée. Elle est caractérisée par des arbres très hauts et un aspect sempervirent. Elle est composée généralement par les espèces de Tamarindus indica, Ficus megapoda, Celtis hilippiensis et Azadirachta indica qui peuvent atteindre jusqu’à 20m de haut. La densité des arbres dans la zone d’étude se repartie suivant l’espèce et varie aussi d’une formation à l’autre. Dans la forêt galerie la densité des arbres est très faible par rapport à la forêt sur calcaire. La forêt galerie est constituée par des espèces de grosse taille alors que la forêt sèche est généralement formée par des espèces de petite taile. Pour la dominance relative, dans la forêt galerie l’espèce de Tamarindus indica, Ficus megapoda sont les plus dominantes. Ces deux espèces jouent un rôle très importantes du point de vue de régime alimentaire du Lémurien (EMMETT et al., 2003). En effet, elles sont les espèces cible de conservation dans cette zone. De plus l’espèce de Tamarindus indica est considérée comme des arbres à valeur spirituelle selon la tradition de la population locale. C’est pour- quoi cette espèce est très dominante dans la zone d’étude. Au niveau de la fréquence relative des arbres, les espèces pachycaulies et les bois tendres sont plus fréquentes. Cela signifie que ces espèces sont les moins exploitées. Alors que les arbres à bois dur sont moins fréquents. Ce sont aussi les familles caractéristiques de la végétation de la Région du Sud-ouest. Concernant les resultats de FIV et l’IVI dans la zone d’étude, les familles de Fabaceae d’Euphorbiaceae, de Malvaceae, de Burseraceae, de Bignoniaceae Combretaceae et de Rubiaceae sont les plus remarquables. Ce sont les familles plus denses, plus dominantes et ayant une diversité spécifique très élevée. Dans les formations étudiées, la valeur de FIV et l’IVI des espèces est très élevée. En comparant qualitativement et quantitativement les deux formations forestières étudiées au moyen de coefficient du Sorensen, le coefficient ainsi calculé entre la forêt galerie d’Antanimena et d’Antafoka donne une proportion de 42,10%. Cette valeur de pourcentage est inférieure à 50% donc il n’y a pas de similarité entre les deux formations végétales. Cette différence peut s’expliquer par le niveau de perturbation dans le milieu. 62 Dans la formation sur sol calcaire, le coefficient obtenu est de 53,33%(supérieur à 50%). Ce résultat justifie qu’il y a une ressemblance de la composition floristique entre les deux formations forestières, c’est-à- dire la forêt sur calcaire d’Antanimena et d’Antafoka. Concernat l’étude phenologique, quelques remarques ont été considérées c’est-à-dire dans la forêt sur calcaire, plusieurs essences perdent leurs feuilles pendant la saison sèche pour lutter contre le déficit hydrique. La floraison a eu lieu en saison humide avant l’apparition des feuilles (GOODMAN, 2000). Alors que dans la forêt galerie, la majorité des essences sont en feuillaison même pendant la saison sèche. Cette formation est très caractéristique par son aspect sempervirent. A propros de la régénération naturelle, les formations étudiées presentent un taux de la régénération naturelle très faible car la valeur obtenue après le calcul de ce taux est largement inférieur à 100%. Ces resultats indiquent que la régénération des espèces est mauvaise à cause de la perturbation du milieu. Néamoins, la NAP est menacée par des pressions d’origine anthropique comme la fabrication des charbons, la collecte de bois de chauffe, le bois de service, le bois de construction et surtout le défrichement. Les espèces les plus touchées sont les espèces d’Alantsilodendron sp (Fabaceae), Erytrophysa sp (sapindaceae), Securinega capuronii (Euphorbiceae), Gyrocarpus americanus (Hernandiaceae), Tamarindus indica (Fabaceae), Cedrelopsis grevei (Rutaceae), Diacraepetalum mahafaliensis (Fabaceae). Ces espèces sont cible de ces pressions grace à sa qualité de bois. Autrement dit, ce sont des espèces ayant de bois dur et résistant. Il y a aussi d’autre menace comme la divagation des betails dans la forêt. Dans cette zone, les villageois considèrent que la forêt est un lieu de pâturage. Mais cette pratique est une des origines de la perturbation de la forêt surtout la régénération naturelle. Ces activités destructives risquent à la disparition des espèces. Si des mesures ne sont pas prises à ce niveau, ces espèces disparaîtront progressivement. 63 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Les résultats de cette étude ont permis d’avoir un aperçu global sur la diversité des espèces floristiques dans la NAP Amoron’i Onilahy. La NAP abrite des nombreuses familles, des genres et surtout des espèces d’arbres endémiques de Madagascar. Ils sont rencontrés dans des diverses formations telles que la formation galerie et la formation sur sol calcaire. La composition floristique de ces deux formations forestières ainsi que la structure de la végétation sont significativement différentes. Dans la forêt galerie, les arbres sont très hauts et généralement en feuillaison par rapport à la formation sur calcaire qui est caractérisée par une formation moins haute et caduque. La forêt galerie est composée généralement par l’espèce de Tamarindus indica et Ficus megapoda alors que les espèces de Commiphora lamii, C.orbicularis, Euphorbia antso et Delonix floribunda sont très remarquable dans la forêt sur sol calcaire. Ainsi, les familles d’Euphorbiaceae, Fabaceae et les Malvaceae sont les familles les mieux representées dans la formation végétale des deux sites étudiés. La densité des espèces dans les deux formations sur sol calcaire des deux sites est très différente due à la composition floristique de chaque formation végétale. On constate que la régénération naturelle est très mauvaise dans les deux formations étudiées. Donc les espèces floristiques dans cette formation ont de difficultés de se régénérer car la divagation des bétails constitue une des principales causes de la perte des jeunes pousses d’arbre dans cette zone. Face à la croissance démographique galopante de la région et aux multiples usages des espèces floristiques, la pression anthropique est le principal facteur menaçant cette NAP. Les ressources naturelles sont toutefois soumises à des différentes pressions telles que la coupe illicite, la production de charbon et le défrichement. L’avenir des espèces sont ainsi inquiétante surtout dans la zone de conservation. De ce fait, le WWF intervient afin de stopper la dégradation de l’environnement et de construire un avenir où la population locale peut être vivre en harmonie avec la nature. De plus, cet organisme collabore avec la population riveraine pour préserver et valoriser la diversité biologique en particulier les espèces floristiques. En effet en comparant aux résultats de la présente recherche et celles déjà effectué, la NAP Amoron’i Onilahy reste toujours représentative dans le Sud-ouest de Madagascar. 64 Ce travail est loin d’être complet mais il peut servir de base pour les autres recherches ultérieures sur les espèces végétales dans la NAP. Elle constitue aussi un outil de décision efficace pour les gestionnaires de la NAP. En vue de la meilleure conservation et pour la sauvegarde de l’écosystème forestier de façon durable, nous recommandons de : - Renforcer l’éducation environnementale aux communautés villageoises afin qu’elles connaissent l’importance de la conservation de la biodiversité et le rôle que tient la forêt dans la régulation du climat. - Renforcer le travail de suivi de la flore et de la faune dans la NAP pour faciliter le choix à entreprendre pour la conservation adéquate de la biodiversité. - Renforcer le service de patrouille de la forêt pour éviter l’exploitation illicite dans la NAP et mettre à la disposition des agents les matériels adéquats pour la surveillance. - Sensibiliser et former les populations locales à la protection de la forêt. - Améliorer la stratégie de conservation en soutenant techniquement les communautés des bases. - Encourager les villageois en faveurs des actions environnementales auprès du village périphérique de la NAP. - Créer des alternatives au développement communautaires dans la zone périphérique de la NAP pour améliorer le bien-être de la population. - Appuyer techniquement et matériellement les villageois dans le secteur agricole afin qu’ils puissent valoriser les terres abandonnées. - Aménager les différents périmètres irrigables à l’aide de construction des ouvrages hydroagricoles. - Restaurer les formations végétales dégradées en y plantant des espèces résistantes au climat de la région. - Former les éleveurs à planter des espèces fourragères. - Encourager les communautés dans la pratique de technique moderne de l’élevage. 65 - Développer le circuit touristique dans la NAP. L’existence de l’écotourisme dans cette zone constitue un apport économique non négligeable pour la population environnante. 66 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES  ANDRIANANTENAINA, H., 2005. Contribution à l’étude de la potentialité d’envahissement d’Opuntia monacantha dans la Reserve spécial Bezà-Mahafaly. Mémoire de fin d’étude, Ecole Supérieur des Sciences Agronomique, Département des Eaux et Forêts, Univrsité d’Antananarivo.  ANDRIANJOHANINARIVO, T., 2005. Contribution à la conservation de quelques espèces menacées aux environs de Diego Suarez et proposition de plan de gestion : cas d’A.perrieri, A.suarezensis, P.decaryi et P.windsorii. Mémoire de diplôme d’Etudes Approfondies, Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, Départements des Eaux et Forêts, Université d’Antananarivo, 98 p.  ANGAP., 1999. La gestion de la conservation (Manuel de planification), MINENV, 230pages  BATTISTINI, R. & HOERNER J.M., 1986 : Géographie de Madagascar, EDICEF & SEDES, France, 187pages.  BATTISTINI, R., 1964. Etude geomorphologique de l’extrème Sud de Madagascar. Etudes malgaches, Labo.Géo.These Edition Cujas, 577p.  BABAREZOTO, S.F., 2010. Contribution à l’évaluation des espèces floristiques menacées et l’élaboration d’un plan de sauvegarde de la Forêt de l’Amoron’i Onilahy cas de la forêt de Mahaleotse. Mémoire de Licence professionnelle en Biodiversité et Environnement. Université de Toliara.  BAIBO/AJFUT, 2000. Monographie du grand écosystème de Sept Lacs. Sud-ouest de Madagascar. Rapport de recherche, 49p.  BATTISTINI, R. ; JOUANIC, C. ; MAUGE, L.A. ; CASELLATO, G. et VERNIER E., 1964. Morphologie et Sédimentologie du Canyon Sous-marin de l’Onilahy (Sudouest de Madagascar). Cah.ORSTOM ; Sér, Géol, Vol. III, n°2,1975 :95-110.  BATTISTINI, R. et HOERNER, J. M., 1986. Géographie de Madagascar. 187p.  BESAIRIE, H., 1953. Géologie de Madagascar. Le sud du bassin de Morondava. Trav.Bur Géol. n°44,93p.  BROWER, E. J. ; Zar, H.J. et VON, C.N., 1990. Fields and laboratory Methods for General Ecology. 3rd ed.W.M.G. Brown Publishers. 268p. 67  CHAPERON, P., 1993. Fleuves et rivières de Madagascar. ORSTOM-DMH-CNRE, Paris. Pp 521-539.  CLIQUET, J.P., 1957. Tectonique profonde du sud du bassin de Morondava. C.R. Confer. C.C.T.A. Tananarive, Serv. Géol: 375-396.  CURTIS ET MCINTOSH, 1950.The interrelations of certain analytic and synthetic phytosociological characters. Ecology. 31: 434-455.  C.T.F (CENTRE TECHNIQUE FORESTIER TROPICAL), 1989. Mémento du Forestier. Techniques rurales en Afrique : Ministère de la coopération et du développement : 244-245.  DAJOZ R, 1975. Précis d’écologie. Extrait des travaux de la section scientifique et technique de l'Institut français de Gauthier-Villars.534p.  EAU ET FORÊT TULEAR, 2012. Plan d’Aménagement et de Gestion de la forêt de Mahaleotse 33 p.  EMMETT, D.A. ; FANNING, E. et OLSSON, A., 2003. The proposed Parc Regional de Belomotse: biodiversity survey and conservation evaluation. Frontier Madagascar. 118p.  EONINTSOA, 2015. La distribution des espèces cibles de conservation dans la Nouvelle Aire Protégée (NAP) Amoron’i Onilahy » Cas de fourré sur calcaire de Maroamalona et forêt galerie d’Antafoke. Mémoire de Diplôme d’Etude Approfondie (DEA), Université de Toliara. 60p, annexées.  FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nation), 2002. Evaluation des ressources forestieres 2000. Rapport principal. Etude FAO, Forêts n°140, Rome, 343p.  GILLESPIE, T.W. ; GRIJALVA, A. et FARRIS, C. N., 2000. Diversity, composition and structure of tropical dry forest in Central America. Plant Ecology, 147: 37-47.  GOODMAN, S. M., 2000. A floral and faunal inventory of the Reserve Natural Andohahela, Madagascar: With reference to elevation variation. Fieldiana : Zoology, new serie.  GOODMAN, S., 2000. Recherche en forêt dense sèche, forêt de kirindy et de Région de Morondava. Article 2e version 14p.  GOODMAN, S. ET BEANSTEAD, J., 2005. Uptated estimates of biotic diversity and endemism for Madagascar. Oryx, 39 :73-77. 68  GOODMAN, M. G. et RASOLONANDRASANA, B. P. N., 1999. Inventaire biologique de la Réserve Spéciale du Pic d'lvohibe et dzr couloir forestier qui la relie au Parc National d 'Andringitra. Série sciences biologiques no 15. Antananarivo Madagascar.  GOUNOT, M., 1969. Méthode d’étude quantitative de la végétation. Masson, Paris 314p.  GREEN, G.N. ET SUSMAN, R.W., 1990. Déforestation history of the eastern rain forest of Madagascar from satellite images. Sciences, 248 :212-215.  GROUZIS, M., 2000. Evolution de la végétation et d’indicateur édaphique au cours de la phase post-culturale. In Société paysanne, dynamiques écologiques et gestion de l’espace rurale dans le Sud-ouest de Madagascar. Acte de l’atelier de restitution CNRE/IRD. 8-10 Novembre 1999, Madagascar.  GREIG SMITH, P., 1964. Quantitative Plant Ecology. 2nd edition. Butterworth, London Great Britain 256p.  GSPM (Groupe des Spécialistes des Plantes de Madagascar), 2011. Liste rouge des plantes vasculaires endémiques de Madagascar.  HERVIEU, J., 1968. Contribution à l’étude de l’alluvionnement en milieu tropical. Mém. ORSTOM, n°24, Paris, 463p.  HUMBERT, H., 1955. Les territoires phytogéographiques de Madagascar. In colloques internationaux du CNRS. LIX : Les divisions écologiques du monde, moyen d’expression, nomenclature cartographie, Paris, juin-juillet 1954.Année biologique Série3, 31 (5-6) :439-448.  HUMBERT et COURS DARNE, 1965. Notice de la carte de Madagascar,  KOECHLIN, J., 1974. Les écosystèmes forestiers terrestres dans la région du sudouest de Madagascar.  KOECHLIN, J. ; GUILLAUMET, J.L. ; MORAT, P., 1974. Flore et Végétation de Madagascar. Vaduz, Cramer, 687p.  MAGURRAN, A.E., 1988. Ecological diversity and its measurement. Princeton University Press. New Jersey. Plan GRAP. 2001. Plan de Gestion. 69  MAHAFETY, S.C., 2001. Etude phytosociologique du plateau calcaire Mahafaly : Cas d’Hatokaliotsy à Itampolo. Mémoire de DEA en Biodiversité et Environnement, Université de Toliara, 96p.  MEYERS, N. ; MITTERMEIER, C. et KENT, J., 2000. Biodiversity hotspot for conservation priorities- Nature 40: 853-858.  MIASA, E., 2005. La zone Amoron’i Onilahy, WWF, Toliara.  MITTERMEIER, R. ; KONSTANT, W. ; HAWKINS, F. ; LEWIS, E. ; LANGRAND, O. ; RATSIMBAZAFY, J. ; RASOLOARISON, R. ; GANZHORN, J. ; MEYERS, D. ; RAJAOBELINA, S. et TATTERSALL, I., 2006. Lemurs of Madagascar, 2nd édition Conservation International Tropical Field Guide, Séries 23-254.  MITTERMEIER, R.A. ; MYERS, N. ; THOMSEN, J.B. ; DAFONSECA, G.A.B. ; OLIVIERI, S., 1998. Biodiversity Hotspots and Major Tropical Wilderness Areas: Approaches to setting Conservation Priorities. Conservation Biology, 12,3 :516-520.  MORAT, P., 1969. Note sur 17 applications à Madagascar du quotient pluviométrique d’Emberger. Cah-ORSTOM. Série biol., 10,117-132.  MORI, S. A., 1983. Ecological importance of Myrtaceae in an eastern Brazilian wet forest Biotropical 15: 68-70.  MYERS, N., 1988.Threatened biotas: « hotspots » in Tropical forest Environmentalist, 8: 187-208.  MYERS, N.; MITTERMEIER, R.A.; MITTERMEIER, C.G.; DAFONSECA, G.A.B.; ET KENT, J., 2000. Biodiversity hotspots for conservation priorities. Nature, 403: 853-858.  NELSON, R.; HORNING, N., 1993. AVHRR-LAC estimates of the eastern rain forest area in Madagascar, 1990. Int.J.Remote Sensing, 14,8 :1463-1475.  NEWMANN, K. et MULLER-HAUDE, P., 1999. Forêts sèches au sud-ouest du Burkina Faso: vegetation, sol, action de l’homme. Phytocoenologia, 29 (1): 53-85.  OLSON, D.M.; DINERSTEINE, E., 1998. The global 200: A representation Approache to conserving the earth’s Most Biologically Valuable Ecoregion. Conservation Biology, 12,3 :502-515. 70  PAVILLARD, J., 1935. Eléments de sociologie végétale (phytosociologie), Hermann, Paris. 102 p.  PERRIER DE LA BATHIE, H., 1921. La végétation malgache. Annales du musée colonial de Marseille, I.  PICHON, M., 1964. Contribution à l’étude des madréporaires sur les récifs de Tuléar, Madagascar. Rec. Trad. Stat.Mar. Endoume, fasc. Hors série suppl.n°2 :79203.Pondichéry Hors série n°06.  RABETOKOTANY, C.R., 1998. Rapport sur l’analyse diagnostic des phénomènes de pression sur la biodiversité terrestre du sud-ouest de Madagascar, 150p  RAHARINIRINA, L.N., 2009. Contribution à l’élaboration de modèle de restauration de la formation végétale de l’Aire Protégée communautaire : Andatabo-SaintAugustin 77p.  RAJOELISON, L., 1997. Etude d’un peuplement, analyse sylvicole, Manuel à usage des techniciens du développement rural, Manuel Forestier n°5. 26 p.  RAJOELISON, L., 2005. Les Forêts Littorales de la Région Orientale de Madagascar : Vestiges à Conserver et à Valoriser, Thèse de Docteur d’Etat ES-Sciences-physiques, Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo, Filière Génie Industrielle, Université d’Antananarivo 206p.  RAJOELISON, L.G., 1995. Etude sylvicole de la forêt tropicale humide Malagasy. Exemple de la Foret Littorale exploitée de Tampolo (Fenoarivo-Atsinanana) Côte-Est de Madagascar. Département des Eaux et Forêts, série 4, Université d'Antananarivo 138 p.  RAKOTOMALAZA, P.J. and MESSMER, N., 1999. A study of structural and floristic composition of the vegetation of the Reserve Natural Integral Andohahela, Madagascar pp. 5 1-72.  RASOANIRINA, J., 2006. Rôle de la femme dans la gestion moderne et traditionnelle de l’environnement (cas de la forêt autour de Sept Lacs-Toliara), 69 p.  RAZANAKA, S. ; GROUZIS, M. ; MILLEVILLE, P. ; MOIZO, B. ; AUBRY, C. ; 2001. Société paysannes, transition agraires et dynamique écologiques dans le Sudouest de Madagascar. Actes de l’Atelier CNRE-IRD. 8-10 novembre 1999 Antananarivo. 71  RAZANAKA, S., 1995. Délimitation des zones de contact des Aires semi-aride et subaride de la végétation du sud-ouest de Madagascar. Thèse de doctorat, Université d’Antananarivo. 266p.  REJOFIENENA, F., 1995. Etude phytosociologique de la végétation de la région de la Tuléar, Madagascar et gestion des ressources végétales par les populations locales (cas du PK 32), Paris, Muséum National d’Histoire Naturelle, Thèse ethnobotanique, 144p et annexes.  ROLLET, B., 1979. Application de Diverses Méthodes d’Analyses de Données à des Inventaires Forestiers Détaillés: Levés en Forêt Tropicale. Tome 14. Ed. GauthierVillars, pp 319-344.  ROTHE, P. L., 1964. Régénération naturelle en forêt tropicale. Le Dypterocarpus dregyi (DAU) sur le versant cambodgien de Golf de Siam. Bois et forêts des tropiques. Madagascar.Vol 8. Pp 368-397.  SALOMON, J.N., 1993. La déforestation à Madagascar«Une dynamique inquiétante » ed. DESPAM CNRE/ORSTOM.15p.  SCHATZ, G. E., 2001. Generic tree flora of Madagascar. Royal Botanical Garden Kew et Missouri Botanical Garden R. Linklater, 503p.  SORENSEN, T. 1948. A method of establishing groups of equal amplitude in plant sociology based on similarity of species content. Kopenhague. Biol.Skrif, S. synthetic phytosociological characters. Ecology. 32: 434-455.  VELOMILA, M., 2001. Contribution à l’étude phytosociologique de la forêt de Mikea cas de la forêt d’Ankatepoky-Tsifota. Mémoire de Diplôme d’Etude Approfondie (DEA), Université de Toliara.  THOMASSON, M. ET THOMASSON, G., 1991. Essai sur la flore du Sud-ouest Malgache, Originalité, affinités et origines, Bulletin du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, 4e série, Section 6, Adansonia n°l-2, 13 : 71 -89.  TYSON, P., 2000. The eight continent-life, death and discovery in the lost world of Madagascar. New York: Harper Collins. 19p.  WRIGHT, 1992. Seasonal Drouht, soil fertility and the species density of tropical forest plant Communities. Tree, 7 (8): 260-263. 72  WWF, 2013. Plan d’Aménagement et de gestion de la NAP d’Amoron’i Onilahy, novembre 2013,128p.  WWF, septembre 1999. Madagascar Programme Office«Spiny dry Forest Ecoregion», Atelier sur l’approche écoregionale de conservation, centre écologique Libanona Tolagnaro du 20 au 22 janvier 1999,68p. Annexées. 73 ANNEXES Annexe I : Répartition de la pluviométrie dans le district de Toliara I, II, année 2016 Mois Janvier Février Mars Avril Mais Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Pluie (mm) 10,3 96,4 116,0 0,0 1,1 7,9 13,2 0,0 0,0 13,1 0,5 11,9 T min (°C) 24,0 24,1 24,6 19,8 16,5 15,6 16,2 15,8 16,9 19,1 21,9 23,1 T max (°C) 33,6 32,7 32,6 31,4 29,4 28,3 28,0 27,8 29,9 29,0 30,8 32,3 T moyenne (°c) 28,8 28,4 28,6 25,6 23,0 21,9 22,1 21,8 23,4 24,1 26,4 27,7 Annexe II : Activité de la population dans la zone d’étude Zone d’étude Antanimena Antafoka Zone d’étude Antanimena Antafoka Ethnies Mahafaly Tanalana Antanosy Masikoro Nombre de 1210,8 201,8 100,9 504,5 population Pourcentage 60 10 5 25 Nombre de 57,5 23 11,5 138 population Pourcentage 25 10 5 60 Activités Nombre de population Pourcentage Nombre de population Pourcentage Cult 1009 Elev Autres 847,56 121,08 Pêch 40,36 Total 2018 50 57,5 42 57,5 10 23 2 92 100 230 25 25 10 40 100 Total 2018 100 230 100 Annexe III : Distribution de diamètre à la hauteur de la poitrine (dhp) Antanimena Forêt galerie Dhp en cm [2,5-5 [ [5-7,5 [ [7,5-10[ [10-12,5 [ [12,5-15 [ [15-17,5[ [17,5-20[ ≥ 20 Total Dhp en cm [2,5-5 [ [5-7,5 [ [7,5-10[ [10-12,5 [ [12,5-15 [ [15-17,5[ [17,5-20[ ≥ 20 Total Nombre des individus 61 41 42 18 18 8 8 26 222 Pourcentage 27,48 18,47 18,92 8,11 8,11 3,6 3,6 26 100,00 Antafoka Forêt galerie Nombre des Pourcentage individus 174 49,15 63 17,80 46 12,99 19 5,37 13 3,67 7 1,98 5 1,41 27 7,63 354 100,00 Forêt sur calcaire Nombre des individus 174 341 170 129 62 44 31 54 1574 Pourcentage 47,20 21,66 10,80 8,20 3,94 2,80 1,97 3,43 100,00 Forêt sur calcaire Nombre des Pourcentage individus 732 39,59 542 29,31 300 16,22 85 4,60 62 3,35 34 1,84 32 1,73 62 3,35 1849 100,00 Distribution de la hauteur des arbres Hauteur en m [0-5 [ [5-10 [ [10-15[ [15-20 [ ≥ 20 Total Antanimena Forêt galerie Nombre des Pourcentage individus 170 76,58 35 15,77 14 6,31 3 1,35 0 0 222 100,00 Forêt sur calcaire Nombre des Pourcentage individus 1500 95,29 59 3,74 15 0,95 0 0 0 0 1574 100,00 Hauteur en cm [0-5 [ [5 -10[ [10-15[ [15-20 [ ≥ 20 Total Antafoka Forêt galerie Nb des individus Pourcentage 216 61,02 83 23,45 43 12,15 9 2,54 3 0,85 354 100,00 Forêt sur calcaire Nb des individus Pourcentage 1638 88,59 194 10,49 17 0,92 0 0 0 0 1849 100,00 Annexe IV : Répartition de la dominance relative des arbres N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Gi (cm2) DR Fernandoa madagascariensis Commiphora guillauminii Commiphora lamii Kalanchoe scandeus Erythroxylum sp Euphorbia stenoclada Croton mahafaliensis Securinega capuronii Jatropha mahafaliensis Gymnospora trigyna Tamarindus indica 682,04 675,7 226,57 37,03 6,6 5234,41 26,12 26,12 86,86 1224,84 26514,43 1,1 1,09 0,37 0,06 0,01 8,46 0,04 0,04 0,14 1,98 42,88 Tainosy Farifary Tagnantagna Lahiriky Nimo Adabo Acacia minutifolia Acacia farnesiana Grewia geayi Alchomea sp Abutilon pseudocleistagnum Azadirachta indica Ficus cocculifolia 475,32 40,14 110,06 13,2 19,81 527,46 9452,88 0,77 0,06 0,18 0,02 0,03 0,85 15,2 Losy Bathiorhamnus sphaerocarpa 50,24 0,08 Vorodoky Berchemia discolor 990,19 1,6 SALVADORACEAE Kaposera Sarongazo Voampotaky Sasavy Poederum grevei Canthium pilosulum Euclinia suavissima Salvadora angustifolia 54,08 4904,18 501,66 6372,64 0,09 7,93 0,81 10,31 SANPIDACEAE TILIACEAE Matitibehena Malimatse Stadmania oppositifolia Grewia barorum 3145,28 20,42 5,09 0,03 Familles BIGNONIACEAE BURSERACEAE Somotsoy Boy foty Boy CRASSULACEAE Sofasofa ERYTHROXYLACEAE Karimbola Famata Hazombalala EUPHORBIACEAE Hazomena Katratra Tsangilofilo Kily FABACEAE Roy MALVACEAE MELIACEAE MORACEAE 19 20 21 22 23 24 25 26 Forêt galerie d’Antanimena Noms vernaculaires Noms scientifiques RHAMNACEAE RUBIACEAE Kasy Samengoka Sareraka 27 28 29 Indet3 Indet4 Indet2 Total N° Familles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 ANACARDIACEAE ASCLEPIADACEAE BIGNONIACEAE BURSERACEAE CAPPARIDACEAE FABACEAE COMBRETACEAE CRASSULACEAE EBENACEAE ERYTHROXYLACEAE EUPHORBIACEAE Forêt sur calcaire d’Antanimena Noms Noms scientifiques vernaculaires Jabihy Operulicarya decaryi Sakoa Poupartia caffra Sakoakomiky Poupartia sylvatica Bokabe Marsdenia cordifolia Somotsoy Fernandoa madagascariensis Hazonta Rhygozum madagascariensis Mangarahara Stereospermum nematocarpum Daro Commiphora aprevalii Boy foty Commiphora guillauminii Romby Commiphora humbertii Boy Commiphora lamii Tarabimena Commiphora mahafaliensis Boy mena Commiphora marchandi Taraby Commiphora orbicularis Kotro Commiphora simplifolia Paky Boscia longifolia Falimaray Bauhinia grandidieri Taly Terminalia seryrigi Fatra Terminalia ulexoides Sofasofa Kalanchoe scandeus Maintifototsy Diospyros aculeata Kobaintsifotsy Diospyros latispatula Maintifototsy Diospyros manampetsae Bakoa/ Erythroxylum sp Karimbola Hazombalala Craton mahafaliensis Antso Euphorbia antso Famata Euphorbia laro Famata Euphorbia stenoclada Katratra Jatropha mahafaliensis Hazomena Securinega capuronii Roy Acacia minutifolia Havoha Alantsilodendron decaryanum Ambilazo Alantsilodendron sp 9,62 9,62 399,07 0,02 0,02 0,65 61836,59 100 Gi (cm2) DR 708,49 121,09 1096,48 25,77 153,75 117,06 11,45 357,56 1193,4 543,56 7565,85 3208,49 277,69 4606,47 91,73 328,92 480,37 89,14 1101,05 147,38 10,21 176,32 170,87 81,51 0,71 0,12 1,10 0,03 0,15 0,12 0,01 0,36 1,20 0,55 7,59 3,22 0,28 4,62 0,09 0,33 0,48 0,09 1,10 0,15 0,01 0,18 0,17 0,08 321,8 22095,4 4191,99 92,97 3289,89 1546,91 259,8 631,53 1551,27 0,32 22,17 4,21 0,09 3,30 1,55 0,26 0,63 1,56 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 FABACEAE HERNANDIACEAE LOGANIACEAE LYTHRACEAE MALVACEAE OLACACEAE MELIACEAE RHAMNACEAE RUBIACEAE RUTACEAE SAPINDACEAE SAPOTACEAE SPHAREOSEPALACEAE TILIACEAE Hazondragnaty Malamasafoy Fengoky Lovainafy Kapaipoty Hazomby Boramena Tsikidrakaky Satro Malimatse Katepoky Hazofoty Pelambato Andy Kotro Losy Vorodoky Matsaky Voligejy Kaposera Taintsanda Katrafay Monongo Andimbohitse Sarikily Nato Talafoty Malimatse Vorindreo Hantambogna Kelifotsy Hafobakondra Vorindreo Betrongo Sareraky Chadsia grevei Delonix floribunda Delonix pumila Diacraepetalum mahafaliensis Gyrocarpus americanus Strychnos madagascariensis Lawsonia sp Bridelia pervilleana Dombeya sp Grewia ambovombensis Grewia grevei Grewia microcyclea Helmiospiella madagascariensis Neobeguea mahafaliensis Ximenia sp Bathiorhamnus sphaerocarpa Berchemia discolor Enterospermum sp Gardenia sp Poederum grevei Tarrena tulearensis Cedrelopsis grevei Zanthoxylum decaryi Erytrophysa sp Capurodendron androyensis Capurodendron mandrarensis Rhopalocarpus lucidus Grewia barorum Indet 12 Indet10 Indet11 Indet12 Indet13 Indet14 Indet15 363,81 34745,6 190,27 225,15 388,72 20,42 64,64 89,26 14,72 31,7 82,12 438,01 284,42 0,37 34,86 0,19 0,23 0,39 0,02 0,06 0,09 0,01 0,03 0,08 0,44 0,29 1398,6 34,01 15,61 58,78 17,55 70,49 465,51 1486,11 650,07 258,61 128,03 108,42 11,45 20,42 80,9 5,51 711,37 16,67 28,13 61,72 112,48 332,83 99658,2 1,40 0,03 0,02 0,06 0,02 0,07 0,47 1,49 0,65 0,26 0,13 0,11 0,01 0,02 0,08 0,01 0,71 0,02 0,03 0,06 0,11 0,33 100,0 N° Familles 1 2 3 4 BORAGINACEAE BRASSICACEAE BURSERACEAE FABACEAE 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 COMBRETACEAE 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 MORACEAE MORINGACEAE PASSIFLORACEAE PHYSENACEAE RHAMNACEAE RUBIACEAE ERYTHROXYLACEAE EUPHORBIACEAE FABACEAE LOGANIACEAE MALVACEAE SANPIDACEAE SPHAEROSEPALACEAE TILIACEAE ULMACEAE Forêt galerie Antafoka Noms Noms scientifiques vernaculaires Varo Cordia varo Kalaogna Crateva excelsa Boy Commiphora lamii Bagnaky Bauhinia madagascariensis Kapikala Combretum grandidieri Fatra Terminalia ulexoides Bakoa Erythroxylum sp Sandrisandry Croton sp Hazombalala Croton mahafaliensis Hazondomohy Drypites sp Famatabetondro Euphorbia oncoclada Tsingilofilo Gymnospora trigyna Katratra Jatropha mahafaliensis Hazomena Securinega capuronii Kily Tamarindus indica Relefo Strychnos sp Tagnantagna Alchomea sp Afodolo Dombeya sp Katepoky Grewia grevei Fitsakantsifake Hildegerdia erytrosiphon Fihamy Ficus megapoda Hazomarosiragna Moringa drouhardii Hola Adenia olaboensis Fandriandambo Physena sassiliflora Vorodoky Berchemia discolor Sarongazo Canthium pilosulum Matsaky Coptosperma sp Matitibehena Stadmania oppositifolia Talapoty Rhopalocarpus lucidus Malimatse Grewia barorum Tsiambanilaza Celtis hilippiensis Andahoza Indet1 Tsivagno Indet5 Sohihy Indet10 Soaravy Indet6 Litsaka Indet7 Rotsy Indet8 Masonaombilahy Indet9 Gi (cm2) DR 985,35 7869,37 553,25 51,68 1,34 10,70 0,75 0,07 12,94 9,62 34,30 450,51 76,89 395,33 15,90 219,56 132,26 146,80 11046,87 27,27 768,55 36,88 106,63 202,15 0,02 0,01 0,05 0,61 0,10 0,54 0,02 0,30 0,18 0,20 15,02 0,04 1,05 0,05 0,15 0,27 27224,66 1919,53 847,31 851,37 22,50 54,08 30,03 173,47 61,56 590,74 4684,79 3109,57 386,15 1145,50 731,35 217,31 1318,86 7015,67 73526,60 37,03 2,61 1,15 1,16 0,03 0,07 0,04 0,24 0,08 0,80 6,37 4,23 0,53 1,56 0,99 0,30 1,79 9,54 100,00 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 Forêt sur calcaire d’Antafoka Noms Noms scientifiques vernaculaires ANACARDIACEAE Jabihy Operculicarya decaryi Sakoakomiky Poupartia caffra APOCYNACEAE Vontaky Pachypodium geayi Mahafangalotse Stereospermum nematocarpon BIGNONIACEAE Mafangalotse Stereospermum variabili Daro Commiphora aprevalii Boy foty Commiphora guillauminii BURSERACEAE Romby Commiphora humbertii Boy Commiphora lamii Taraby Commiphora orbicularis CAPPARIDACEAE Paky Boscia longifolia FABACEAE Falimaray Bauhinia grandidieri Bagnaky Bauhinia madagascariensis Kapikala Combretum grandidieri Talinala Terminalia rhopalophora COMBRETACEAE Taly Terminalia seryrigi Fatra Terminalia ulexoides CRASSULACEAE Falimaray Bauhinia grandidieri Sofasofa Kalanchoe scandeus CUCURBITACEAE Tapisaky Xerosicyos diversifolia EBENACEAE maintifototse Diospyros manampetsae Hazombalala Croton mahafaliensis Hazondomohy Drypetes sp Antso Euphorbia antso Laro Euphorbia laro Famatabetondro Euphorbia oncoclada EUPHORBIACEAE Famata Euphorbia stenoclada Katratra Jatropha mahafaliensis Hazomena Securinega capuronii Havoha Alantsilodendron decaryanum Maindoravy Albizia tulearensis Manjakabenitany Baudouinia rouxevillei Hazondragnaty Chadsia grevei Malamasafoy Delonix floribunda FABACEAE Lovainafy Diacraepetalum mahafaliensis Kirava Mimosa delicatula Hanadroy Mimosa grandidieri Vaovy Tetrapterocarpon geayi HERNANDIACEAE Kapaipoty Gyrocarpus americanus Tsikidrakatry Bridelia pervilleana Satro Dombeya sp Katepoky Grewia grevei MALVACEAE Tainkafotse Grewia microcarpa Hazofoty Grewia microcyclea Pelambatotse Helmiospella madagascariensis Familles Gi (cm2) DR 6722,08 998,4 31,85 64,32 271,1 1286,78 4422,56 586,71 18742,75 13980,28 842,91 269,41 90,52 45,3 140,44 103,18 1601,43 15,61 303,89 35,99 579,14 422,93 270,86 1533,76 769,25 447,29 1918,3 1343,23 1023,63 23,01 45,86 6333,14 124,92 10463,19 685,27 710,09 25,8 321,1 3922,39 11,47 5,09 345,7 174,03 313,78 11,47 6,83 1,01 0,03 0,07 0,28 1,31 4,49 0,6 19,03 14,19 0,86 0,27 0,09 0,05 0,14 0,1 1,63 0,02 0,31 0,04 0,59 0,43 0,28 1,56 0,78 0,45 1,95 1,36 1,04 0,02 0,05 6,43 0,13 10,62 0,7 0,72 0,03 0,33 3,98 0,01 0,01 0,35 0,18 0,32 0,01 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 Seta Fitsakantsifake MELIACEAE Handy MORACEAE Kononoko OLACACEAE Kotro OLEACEAE Vavaloza PASSIFLORACEAE Hola PEDALIACEAE Farehitra RUBIACEAE Taintsanda RUTACEAE Katrafay Monongo SAPOTACEAE Nato TILIACEAE Malimatse VITACEAE Lelantandraka Andrahiboky Malaintambio Lamiry Somorombohitry Malaignevotse Engitse Sakelidambo Tsokosy Volomboto Malailambo Reboke Hahe Mahafanono Lambotaho Fatatindriky Takilodambo Tsivagno Total Hembertiella henrici Hildegerdia erytrosiphon Noebeguea mahafaliensis Ficus sp Ximenia sp Commorantus minor Adenia olaboensis Uncarina stellulifera Tarrena tulearensis Cedrelopsis grevei Zanthoxylum seyrigii Capurodendron mandrarensis Grewia barorum Cissus bosseri Indet16 Indet17 Indet18 Indet19 Indet20 Indet21 Indet22 Indet23 Indet24 Indet25 Indet26 Indet27 Indet28 Indet30 Indet31 Indet32 Indet5 26,51 265,21 15,61 140,44 70,23 673,22 117,91 424,43 8422,03 1153,35 15,61 15,61 598,79 31,37 126,51 208,93 515,05 1304,22 17,91 62,42 7,96 402,07 17,91 78,51 64,34 214,96 27,07 23,01 31,85 6,45 1029,29 98488,99 0,03 0,27 0,02 0,14 0,07 0,68 0,12 0,43 8,55 1,17 0,02 0,02 0,61 0,03 0,13 0,21 0,52 1,32 0,02 0,06 0,01 0,41 0,02 0,08 0,07 0,22 0,03 0,02 0,03 0,01 1,05 100 Annexe V : Diversité des espèces au niveau des sites Antanimena Forêt sur calcaire Espèces Nb 6 PiLog10 Pi -0,0092 Poupartia caffra Poupartia sylvatica Marsdenia cordifolia Fernandoa madagascariensis Rhygozum madagascariensis Stereospermum nematocarpum Commiphora aprevalii Commiphora guillauminii Commiphora humbertii Commiphora lamii Commiphora mahafaliensis Commiphora marchandi Commiphora orbicularis Commiphora simplifolia Boscia longifolia Bauhinia grandidieri Terminalia seryrigi Terminalia ulexoides Kalanchoe scandeus Diospyros aculeata Diospyros latispatula Diospyros manampetsae Erythroxylum sp Craton mahafaliensis Euphorbia antso Euphorbia laro Euphorbia stenoclada Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii Acacia minutifolia Alantsilodendron decaryanum 1 6 1 10 4 1 2 23 2 160 37 3 47 4 12 31 7 54 16 2 18 8 1 19 200 120 3 43 91 16 14 -0,002 -0,0092 -0,002 -0,014 -0,0066 -0,002 -0,0037 -0,0268 -0,0037 -0,1009 -0,0383 -0,0052 -0,0455 -0,0066 -0,0161 -0,0336 -0,0105 -0,0502 -0,0203 -0,0037 -0,0222 -0,0117 -0,002 -0,0232 -0,1138 -0,0852 -0,0052 -0,0427 -0,0716 -0,0203 -0,0182 Alantsilodendron sp 91 -0,0716 Operulicarya decaryi Forêt galerie Espèces Fernandoa madagascariensis Commiphora guillauminii Commiphora lamii Kalanchoe scandeus Erythroxylum sp Euphorbia stenoclada Croton mahafaliensis Securinega capuronii Jatropha mahafaliensis Gymnospora trigyna Tamarindus indica Acacia minutifolia Acacia farnesiana Grewia geayi Alchomea sp Abutilon pseudocleistagnum Azadirachta indica Ficus cocculifolia Bathiorhamnus sphaerocarpa Berchemia discolor Poederum grevei Canthium pilosulum Euclinia suavissima Salvadora angustifolia Stadmania oppositifolia Grewia barorum Indet3 Indet4 Indet2 H=  Σ(PiLog10Pi) Nb 21 6 4 4 1 22 2 2 2 33 12 3 3 6 1 3 6 4 1 5 1 47 4 1 11 1 1 1 14 222 PiLog10 Pi -0,088 -0,042 -0,031 -0,031 -0,011 -0,09 -0,018 -0,018 -0,018 -0,101 -0,066 -0,025 -0,025 -0,042 -0,011 -0,025 -0,042 -0,031 -0,011 -0,037 -0,011 -0,098 -0,031 -0,011 -0,062 -0,011 -0,011 -0,011 -0,072 -1,081 1,081 Chadsia grevei 26 -0,0294 Delonix floribunda 90 -0,0711 Delonix pumila 2 -0,0037 Diacraepetalum mahafaliensis 14 -0,0182 Gyrocarpus americanus 5 -0,0079 Strychnos madagascariensis 1 -0,002 Lawsonia sp 7 -0,0105 Bridelia pervilleana 8 -0,0117 Dombeya sp 2 -0,0037 Grewia ambovombensis 4 -0,0066 Grewia grevei 6 -0,0092 Grewia microcyclea 31 -0,0336 Helmiospiella madagascariensis 13 -0,0172 Neobeguea mahafaliensis 46 -0,0448 Ximenia sp 4 -0,0066 Bathiorhamnus sphaerocarpa 1 -0,002 Berchemia discolor Enterospermum sp Gardenia sp Poederum grevei Tarrena tulearensis Cedrelopsis grevei Zanthoxylum decaryi Erytrophysa sp Capurodendron androyensis Capurodendron mandrarensis Rhopalocarpus lucidus Grewia barorum Indet 12 Indet10 Indet11 Indet12 Indet13 Indet14 Indet15 4 2 6 30 112 49 10 4 3 1 1 5 1 11 3 4 5 2 8 1574 -0,0066 -0,0037 -0,0092 -0,0328 -0,0817 -0,0469 -0,014 -0,0066 -0,0052 -0,002 -0,002 -0,0079 -0,002 -0,0151 -0,0052 -0,0066 -0,0079 -0,0037 -0,0116 -1,4467 1,4467 H=  Σ(PiLog10Pi) Antafoka Forêt sur calcaire Espèces Nb Operculicarya decaryi Poupartia caffra Pachypodium geayi Stereospermum nematocarpon 56 8 1 5 PiLog10 Pi -0,045 -0,01 -0,002 -0,007 Stereospermum variabili Commiphora aprevalii Commiphora guillauminii Commiphora humbertii Commiphora lamii Commiphora orbicularis Boscia longifolia Bauhinia grandidieri Bauhinia madagascariensi Combretum grandidieri Terminalia rhopalophora Terminalia seryrigi Terminalia ulexoides Bauhinia grandidieri Kalanchoe scandeus Xerosicyos diversifolia 3 27 22 2 233 288 16 16 11 2 1 7 74 1 23 4 -0,005 -0,027 -0,023 -0,003 -0,097 -0,102 -0,018 -0,018 -0,013 -0,003 -0,002 -0,009 -0,054 -0,002 -0,024 -0,006 Diospyros manampetsae Craton mahafaliensis Drypetes sp Euphorbia antso Euphorbia laro Euphorbia oncoclada Euphorbia stenoclada Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii Alantsilodendron decaryanum Albizia tulearensis Baudouinia rouxevillei Chadsia grevei Delonix floribunda Diacraepetalum mahafaliensis Mimosa delicatula Mimosa grandidieri 26 22 6 21 15 9 42 41 35 1 1 110 9 41 31 29 1 -0,026 -0,023 -0,008 -0,022 -0,017 -0,011 -0,037 -0,036 -0,032 -0,002 -0,002 -0,069 -0,011 -0,036 -0,029 -0,028 -0,002 Forêt galerie Espèces Nb Cordia varo Crateva excelsa Commiphora lamii Bauhinia madagascariensis Combretum grandidieri Terminalia ulexoides Erythroxylum sp Craton sp Croton mahafaliensis Drypites sp Euphorbia oncoclada Gymnospora trigyna Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii Tamarindus indica Strychnos sp Alchomea sp Dombeya sp Grewia grevei Hildegerdia erytrosiphon Ficus megapoda Moringa drouhardii Adenia olaboensis Physena sassiliflora Berchemia discolor Canthium pilosulum Coptosperma sp Stadmania oppositifolia Rhopalocarpus lucidus Grewia barorum Celtis hilippiensis Indet1 Indet5 Indet10 Indet6 Indet7 Indet8 PiLog10Pi 11 28 6 6 -0,046 -0,081 -0,03 -0,03 2 1 3 29 3 9 1 7 5 6 7 3 22 4 5 17 -0,013 -0,007 -0,017 -0,082 -0,017 -0,04 -0,007 -0,033 -0,026 -0,03 -0,033 -0,017 -0,071 -0,022 -0,026 -0,061 3 3 2 34 2 1 2 3 3 13 58 25 9 1 7 7 4 -0,017 -0,017 -0,013 -0,089 -0,013 -0,007 -0,013 -0,017 -0,017 -0,051 -0,102 -0,076 -0,04 -0,007 -0,033 -0,033 -0,022 Tetrapterocarpon geayi Gyrocarpus americanus Bridelia pervilleana Grewia grevei Grewia microcarpa Grewia microcyclea Helmiospella madagascariensis Hembertiella henrici Hildegerdia erytrosiphon Noebeguea mahafaliensis Ficus sp Ximenia sp Commorantus minor Adenia olaboensis Uncarina stellulifera Tarrena tulearensis 2 20 1 33 5 30 1 3 14 1 1 2 28 2 4 219 -0,003 -0,021 -0,002 -0,031 -0,007 -0,029 -0,002 -0,005 -0,016 -0,002 -0,002 -0,003 -0,027 -0,003 -0,006 -0,096 Cedrelopsis grevei Zanthoxylum seyrigii Capurodendron mandrarensis Grewia barorum Cissus bosseri Indet16 Indet17 Indet18 Indet19 Indet20 Indet21 Indet22 Indet23 Indet24 Indet25 Indet26 Indet27 Indet28 Indet30 Indet31 Indet32 Indet5 Total H=  Σ(PiLog10Pi) 81 1 1 22 2 6 21 2 33 1 1 1 2 1 8 4 3 2 1 1 1 47 1849 -0,058 -0,002 -0,002 -0,023 -0,003 -0,008 -0,022 -0,003 -0,031 -0,002 -0,002 -0,002 -0,003 -0,002 -0,01 -0,006 -0,005 -0,003 -0,002 -0,002 -0,002 -0,04 -1,351 1,351 Indet9 H=  Σ(PiLog10Pi) 2 354 -0,013 -1,269 1,269 Annexe VI : Répartition de la fréquence relative et la densité relative des arbres Antanimena Forêt sur calcaire Noms vernaculaires Nb Fr Densité/ha Jabihy 6 0,38 5,56 Sakoa 1 0,06 0,93 Sakoakomiky 6 0,38 5,56 Bokabe 1 0,06 0,93 Somotsoy 10 0,64 9,26 Hazonta 4 0,25 3,70 Mangarahara 1 0,06 0,93 Daro 2 0,13 1,85 Boy foty 23 1,46 21,30 Romby 2 0,13 1,85 Boy 160 10,17 148,15 Tarabimena 37 2,35 34,26 Boy mena 3 0,19 2,78 Taraby 47 2,99 43,52 Kotro 4 0,25 3,70 Paky 12 0,76 11,11 Falimaray 31 1,97 28,70 Taly 7 0,44 6,48 Fatra 54 3,43 50,00 Sofasofa 16 1,02 14,81 Maintifototsy 2 0,13 1,85 Kobaintsifotsy 18 1,14 16,67 Maintifototsy 8 0,51 7,41 Bakoa/Karimbola 1 0,06 0,93 Hazombalala 19 1,21 17,59 Antso 200 12,71 185,19 Famata 120 7,62 111,11 Famata 3 0,19 2,78 Katratra 43 2,73 39,81 Hazomena 91 5,78 84,26 Forêt galerie Noms vernaculaires Nb Fr Somotsoy 21 9,46 Boy foty 6 2,7 Boy 4 1,8 Sofasofa 4 1,8 Karimbola 1 0,45 Famata 22 9,91 Hazombalala 2 0,9 Hazomena 2 0,9 Katratra 2 0,9 Tsangilofilo 33 14,86 Kily 12 5,41 Roy 3 1,35 Tainosy 3 1,35 Farifary 6 2,7 Tagnantagna 1 0,45 Lahiriky 3 1,35 Nimo 6 2,7 Adabo 4 1,8 Losy 1 0,45 Vorodoky 5 2,25 Kaposera 1 0,45 Sarongazo 47 21,17 Voampotaky 4 1,8 Sasavy 1 0,45 Matitibehena 11 4,95 Malimatse 1 0,45 Kasy 1 0,45 Samengoka 1 0,45 Sareraka 14 6,31 Total 222 100 Densité /ha 38,89 11,11 7,41 7,41 1,85 40,74 3,70 3,70 3,70 61,11 22,22 5,56 5,56 11,11 1,85 5,56 11,11 7,41 1,85 9,26 1,85 87,04 7,41 1,85 20,37 1,85 1,85 1,85 25,93 411,11 Roy Havoha Ambilazo Hazondragnaty Malamasafoy Fengoky Lovainafy Kapaipoty Hazomby Boramena Tsikidrakaky Satro Malimatse Katepoky Hazofoty Pelambato Andy Kotro Losy Vorodoky Matsaky Voligejy Kaposera Taintsanda Katrafay Monongo Andimbohitse Sarikily Nato Talafoty Malimatse Vorindreo Hantambogna Kelifotsy Hafobakondra Vorindreo Betrongo Sareraky Total 16 14 91 26 90 2 14 5 1 7 8 2 4 6 31 13 46 4 1 4 2 6 30 112 49 10 4 3 1 1 5 1 11 3 4 5 2 8 1574 1,02 0,89 5,78 1,65 5,72 0,13 0,89 0,32 0,06 0,44 0,51 0,13 0,25 0,38 1,97 0,83 2,92 0,25 0,06 0,25 0,13 0,38 1,91 7,12 3,11 0,64 0,25 0,19 0,06 0,06 0,32 0,06 0,7 0,19 0,25 0,32 0,13 0,51 100 14,81 12,96 84,26 24,07 83,33 1,85 12,96 4,63 0,93 6,48 7,41 1,85 3,70 5,56 28,70 12,04 42,59 3,70 0,93 3,70 1,85 5,56 27,78 103,70 45,37 9,26 3,70 2,78 0,93 0,93 4,63 0,93 10,19 2,78 3,70 4,63 1,85 7,41 1457,41 Antafoka Forêt sur calcaire Noms vernaculaires Nb Fr Jabihy Sakoakomiky Vontaky Mahafangalotse Mafangalotse Daro Boy foty Romby Boy Taraby Paky Falimaray Bagnaky Kapikala Talinala Taly Fatra Falimaray Sofasofa Tapisaky maintifototse Hazombalala Hazondomohy Antso Laro Famatabetondro Famata Katratra Hazomena Havoha Maindoravy Manjakabenitany Hazondragnaty Malamasafoy Lovainafy Kirava Hanadroy Vaovy 56 8 1 5 3 27 22 2 233 288 16 16 11 2 1 7 74 1 23 4 26 22 6 21 15 9 42 41 35 1 1 110 9 41 31 29 1 2 3,03 0,43 0,05 0,27 0,16 1,46 1,19 0,11 12,6 15,58 0,87 0,87 0,59 0,11 0,05 0,38 4 0,05 1,24 0,22 1,41 1,19 0,32 1,14 0,81 0,49 2,27 2,22 1,89 0,05 0,05 5,95 0,49 2,22 1,68 1,57 0,05 0,11 Densité/ha 51,85 7,41 0,93 4,63 2,78 25,00 20,37 1,85 215,74 266,67 14,81 14,81 10,19 1,85 0,93 6,48 68,52 0,93 21,30 3,70 24,07 20,37 5,56 19,44 13,89 8,33 38,89 37,96 32,41 0,93 0,93 101,85 8,33 37,96 28,70 26,85 0,93 1,85 Forêt galerie Nb Fr Noms vernaculaires Varo Kalaogna Boy Bagnaky Kapikala Fatra Bakoa Sandrisandry Hazombalala Hazondomohy Famatabetondro Tsingilofilo Katratra Hazomena Kily Relefo Tagnantagna Afodolo Katepoky Fitsakantsifake Fihamy Hazomarosiragna Hola Fandriandambo Vorodoky Sarongazo Matsaky Matitibehena Talapoty Malimatse Tsiambanilaza Andahoza Tsivagno Sohihy Soaravy Litsaka Rotsy Masonaombilahy 11 28 6 6 2 1 3 29 3 9 1 7 5 6 7 3 22 4 5 17 3 3 2 34 2 1 2 3 3 13 58 25 9 1 7 7 4 2 3,11 7,91 1,69 1,69 0,56 0,28 0,85 8,19 0,85 2,54 0,28 1,98 1,41 1,69 1,98 0,85 6,21 1,13 1,41 4,80 0,85 0,85 0,56 9,60 0,56 0,28 0,56 0,85 0,85 3,67 16,38 7,06 2,54 0,28 1,98 1,98 1,13 0,56 Densité/ha 20,37 51,85 11,11 11,11 3,70 1,85 5,56 53,70 5,56 16,67 1,85 12,96 9,26 11,11 12,96 5,56 40,74 7,41 9,26 31,48 5,56 5,56 3,70 62,96 3,70 1,85 3,70 5,56 5,56 24,07 107,41 46,30 16,67 1,85 12,96 12,96 7,41 3,70 Kapaipoty Tsikidrakatry Satro Katepoky Tainkafotse Hazofoty Pelambatotse Seta Fitsakantsifake Handy Kononoko Kotro Vavaloza Hola Farehitra Taintsanda Katrafay Monongo Nato Malimatse Lelantandraka Andrahiboky Malaintambio Lamiry Somorombohitry Malaignevotse Engitse Sakelidambo Tsokosy Volomboto Malailambo Reboke Hahe Mahafanono Lambotaho Fatatindriky Takilodambo Tsivagno Total 20 1,08 1 0,05 1 0,05 33 1,78 5 0,27 30 1,62 1 0,05 3 0,16 14 0,76 1 0,05 1 0,05 2 0,11 28 1,51 2 0,11 4 0,22 219 11,84 81 4,38 1 0,05 1 0,05 22 1,19 2 0,11 6 0,32 21 1,14 2 0,11 33 1,78 1 0,05 1 0,05 1 0,05 2 0,11 1 0,05 8 0,43 4 0,22 3 0,16 2 0,11 1 0,05 1 0,05 1 0,05 47 2,54 1849 100 18,52 0,93 0,93 30,56 4,63 27,78 0,93 2,78 12,96 0,93 0,93 1,85 25,93 1,85 3,70 202,78 75,00 0,93 0,93 20,37 1,85 5,56 19,44 1,85 30,56 0,93 0,93 0,93 1,85 0,93 7,41 3,70 2,78 1,85 0,93 0,93 0,93 43,52 1712,04 Total 354 100,00 655,56 Annexe VII : Diversité spécifique par famille des arbres N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 Familles EUPHORBIACEAE FABACEAE MALVACEAE BURSERACEAE RUBIACEAE COMBRETACEAE BIGNONIACEAE ANACARDIACEAE EBENACEAE RHAMNACEAE RUTACEAE CRASSULACEAE SAPOTACEAE ACANTHACEAE APOCYNACEAE ASCLEPIADACEAE BORAGINACEAE BRASSICACEAE CAPPARIDACEAE CELASTRACEAE COMMELINACEAE CUCURBITACEAE ERYTHROXYLACEAE HERNANDIACEAE LOGANIACEAE LYTHRACEAE MELIACEAE MORACEAE MORINGACEAE OLACACEAE OLEACEAE PASSIFLORACEAE PEDALIACEAE PHYSENACEAE SALVADORACEAE SANPIDACEAE SAPINDACEAE SPHAEROSEPALACEAE TILIACEAE Antanimena Forêt galerie Forêt sur calcaire 5 6 3 8 3 6 2 8 4 4 2 2 1 3 3 3 2 2 2 1 1 2 1 Antafoka Forêt galerie Forêt sur calcaire 7 8 2 11 4 8 1 5 2 1 2 4 2 2 1 1 2 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 40 41 ULMACEAE VITACEAE 1 1 Annexe VIII : Distribution de la Valeur de la Famille Importante ou Family Importance Value (FIV) Antanimena Forêt galerie N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Familles Nb RUBIACEAE 3 EUPHORBIACEAE 5 FABACEAE 3 BIGNONIACEAE 1 SANPIDACEAE 1 MORACEAE 1 MALVACEAE 3 BURSERACEAE 2 MELIACEAE 1 CRASSULACEAE 1 RHAMNACEAE 2 TILIACEAE 1 ERYTHROXYLACEAE 1 SALVADORACEAE 1 Total 26 FIV 106,51 82,32 76,64 43,84 29,31 26,54 22,83 19,89 15,81 11,31 9,62 5,73 5,71 16,01 Forêt sur calcaire Familles Nb EUPHORBIACEAE 6 BURSERACEAE 8 FABACEAE 8 RUBIACEAE 4 COMBRETACEAE 2 RUTACEAE 2 MELIACEAE 1 MALVACEAE 6 EBENACEAE 3 CRASSULACEAE 1 BIGNONIACEAE 3 CAPPARIDACEAE 1 ANACARDIACEAE 3 LYTHRACEAE 1 RHAMNACEAE 2 HERNANDIACEAE 1 TILIACEAE 1 SAPOTACEAE 2 SAPINDACEAE 1 OLACACEAE 1 ERYTHROXYLACEAE 1 ASCLEPIADACEAE 1 SPHAREOSEPALACEAE 1 LOGANIACEAE 1 FIV 217,19 168,85 129,67 111,75 54,38 49,3 45,64 38,98 21,76 16,6 14,33 13,08 11,57 8,19 7,04 6,66 6,35 6,17 5,47 5,38 2,65 2,59 2,59 2,59 Antafoka N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Forêt galerie Familles Nb ULMACEAE 1 EUPHORBIACEAE 7 PHYSENACEAE 1 BRASSICACEAE 1 MALVACEAE 4 MORACEAE 1 FABACEAE 2 TILIACEAE 1 BORAGINACEAE 1 BURSERACEAE 1 MORINGACEAE 1 COMBRETACEAE 2 RUBIACEAE 2 SANPIDACEAE 1 ERYTHROXYLACEAE 1 SPHAEROSEPALACEAE 1 LOGANIACEAE 1 PASSIFLOARACEAE 1 RHAMNACEAE 1 FIV 117 76,9 67,35 65,78 54,69 45,81 31,21 28,1 24,94 15,09 11,39 10,17 10,2 9,02 8,83 8,87 8,82 8,08 6,96 Forêt sur calcaire Familles Nb BURSERACEAE 5 RUBIACEAE 1 FABACEAE 11 RUTACEAE 2 COMBRERTACEAE 4 ANACARDIACEAE 2 EUPHORBIACEAE 8 MALVACEAE 8 OLEACEAE 1 EBENACEAE 1 HERNANDIACEAE 1 TILIACEAE 1 CRASSULACEAE 2 CAPPARIDACEAE 1 BIGNONIACEAE 2 PEDALIACEAE 1 CUCURBITACEAE 1 PASSIFLORACEAE 1 OLACACEAE 1 VITACEAE 1 MORACEAE 1 APOCYNACEAE 1 SAPOTACEAE 1 MELIACEAE 1 FIV 289,33 213,02 123,54 79,56 76,93 62,07 54,4 44,46 28,3 26,36 24,19 22,68 25 17,37 8,09 5,83 5,44 3,67 3,62 3,58 2,76 2,65 2,64 2,64 Annexe IX : Distribution de l’Indice de Valeur Importante des arbres ou Importance Value Index (IVI) Forêt galerie d’Antanimena Familles Noms scientifiques BIGNONIACEAE Fernandoa madagascariensi BURSERACEAE Commiphora guillauminii Commiphora lamii CRASSULACEAE Kalanchoe scandeus ERYTHROXYLACEAE Erythroxylum sp Euphorbia stenoclada Croton mahafaliensis EUPHORBIACEAE Securinega capuronii Jatropha mahafaliensis Gymnospora trigyna Tamarindus indica FABACEAE Acacia minutifolia Acacia farnesiana Grewia geayi Noms vernaculaires Somotsoy Boy foty Boy Sofasofa Karimbola Famata Hazombalala Hazomena Katratra Tsangilofilo Kily Roy Tainosy Farifary IVI 49,45 14,9 9,58 9,27 2,31 59,11 4,64 4,64 4,74 77,95 70,51 7,68 6,97 13,99 MALVACEAE MELIACEAE MORACEAE RHAMNACEAE RUBIACEAE SALVADORACEAE SANPIDACEAE TILIACEAE Alchomea sp Abutilon pseudocleistagnum Azadirachta indica Ficus cocculifolia Bathiorhamnus sphaerocarpa Berchemia discolor Poederum grevei Canthium pilosulum Euclinia suavissima Salvadora angustifolia Stadmania oppositifolia Grewia barorum Indet3 Indet4 Indet2 Forêt sèche d’Antanimena Familles Noms scientifiques Operulicarya decaryi ANACARDIACEAE Poupartia caffra Poupartia sylvatica ASCLEPIADACEAE Marsdenia cordifolia Fernandoa madagascariensis BIGNONIACEAE Rhygozum madagascariensis Stereospermum nematocarpum Commiphora aprevalii Commiphora guillauminii Commiphora humbertii BURSERACEAE Commiphora lamii Commiphora mahafaliensis Commiphora marchandi Commiphora orbicularis Commiphora simplifolia CAPPARIDACEAE Boscia longifolia FABACEAE Bauhinia grandidieri COMBRETACEAE Terminalia seryrigi Terminalia ulexoides CRASSULACEAE Kalanchoe scandeus Diospyros aculeata Tagnantagna Lahiriky Nimo Adabo Losy Vorodoky Kaposera Sarongazo Voampotaky Sasavy Matitibehena Malimatse Kasy Samengoka Sareraka Noms vernaculaires Jabihy Sakoa Sakoakomiky Bokabe Somotsoy Hazonta Mangarahara Daro Boy foty Romby Boy Tarabimena Boy mena Taraby Kotro Paky Falimaray Taly Fatra Sofasofa Maintifototsy 2,32 6,94 14,66 24,5 2,38 13,11 2,39 116,14 10,02 12,61 30,41 2,33 2,32 2,32 32,89 611,11 IVI 6,65 1,11 7,04 1,01 10,05 4,07 1 2,34 23,95 2,53 165,91 39,83 3,25 51,13 4,05 12,2 31,16 7,01 54,53 15,98 1,99 EBENACEAE Diospyros latispatula Diospyros manampetsae ERYTHROXYLACEAE Erythroxylum sp Croton mahafaliensis Euphorbia antso EUPHORBIACEAE Euphorbia laro Euphorbia stenoclada Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii Acacia minutifolia Alantsilodendron decaryanum Alantsilodendron sp FABACEAE Chadsia grevei Delonix floribunda Delonix pumila Diacraepetalum mahafaliensis HERNANDIACEAE Gyrocarpus americanus LOGANIACEAE Strychnos madagascariensis LYTHRACEAE Lawsonia sp Bridelia pervilleana Dombeya sp MALVACEAE Grewia ambovombensis Grewia grevei Grewia microcyclea Helmiospiella madagascariensis MELIACEAE Neobeguea mahafaliensis OLACACEAE Ximenia sp RHAMNACEAE Bathiorhamnus sphaerocarpa Berchemia discolor Enterospermum sp RUBIACEAE Gardenia sp Poederum grevei Tarrena tulearensis RUTACEAE Cedrelopsis grevei Zanthoxylum decaryi SAPINDACEAE Erytrophysa sp SAPOTACEAE Capurodendron androyensis Capurodendron mandrarensis SPHAEROSEPALACEAE Rhopalocarpus lucidus TILIACEAE Grewia barorum Indet 12 Indet10 Kobaintsifotsy Maintifototsy Bakoa/Karimbola Hazombalala Antso Famata Famata Katratra Hazomena Roy Havoha Ambilazo Hazondragnaty Malamasafoy Fengoky Lovainafy Kapaipoty Hazomby Boramena Tsikidrakaky Satro Malimatse Katepoky Hazofoty Pelambato Andy Kotro Losy Vorodoky Matsaky Voligejy Kaposera Taintsanda Katrafay Monongo Andimbohitse Sarikily Nato Talafoty Malimatse Vorindreo Hantambogna 17,98 8,09 1,07 19,13 220,07 122,94 3,06 45,85 91,59 16,1 14,49 91,6 26,09 123,92 2,17 14,08 5,34 1,01 6,99 8,01 2 3,99 6,02 31,11 13,15 46,92 3,99 1 4,01 2 6,01 30,15 112,31 49,13 10,16 4,08 3,08 1 1,01 5,03 0,99 11,6 Indet11 Indet12 Indet13 Indet14 Indet15 Forêt galerie d’Antafoka Familles Noms scientifiques BORAGINACEAE Cordia varo BRASSICACEAE Crateva excelsa BURSERACEAE Commiphora lamii FABACEAE Bauhinia madagascariensis COMBRETACEAE Combretum grandidieri Terminalia ulexoides ERYTHROXYLACEAE Erythroxylum sp Croton sp Croton mahafaliensis Drypites sp Euphorbia oncoclada EUPHORBIACEAE Gymnospora trigyna Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii FABACEAE Tamarindus indica LOGANIACEAE Strychnos sp Alchomea sp MALVACEAE Dombeya sp Grewia grevei Hildegerdia erytrosiphon MORACEAE Ficus megapoda MORINGACEAE Moringa drouhardii PASSIFLORACEAE Adenia olaboensis PHYSENACEAE Physena sassiliflora RHAMNACEAE Berchemia discolor RUBIACEAE Canthium pilosulum Coptosperma sp SANPIDACEAE Stadmania oppositifolia SPHAEROSEPALACEAE Rhopalocarpus lucidus TILIACEAE Grewia barorum ULMACEAE Celtis hilippiensis Indet1 Indet5 Kelifotsy Hafobakondra Vorindreo Betrongo Sareraky 2,98 3,98 5,01 2,09 8,25 1657,41 Noms vernaculaires Varo Kalaogna Boy Bagnaky Kapikala Fatra Bakoa Sandrisandry Hazombalala Hazondomohy Famatabetondro Tsingilofilo Katratra Hazomena Kily Relefo Tagnantagna Afodolo Katepoky Fitsakantsifake Fihamy Hazomarosiragna Hola Fandriandambo Vorodoky Sarongazo Matsaky Matitibehena Talapoty Malimatse Tsiambanilaza Andahoza Tsivagno IVI 24,82 70,46 13,56 12,88 4,29 2,15 6,45 62,51 6,51 19,75 2,16 15,24 10,85 13,01 29,96 6,44 48 8,59 10,82 36,56 43,43 9,01 5,42 73,73 4,3 2,21 4,31 6,64 6,49 28,55 130,16 57,59 19,73 Indet10 Indet6 Indet7 Indet8 Indet9 Forêt sèche d’Antafoka Familles Noms scientifiques ANACARDIACEAE Operculicarya decaryi Poupartia caffra APOCYNACEAE Pachypodium geayi BIGNONIACEAE Stereospermum nematocarpon Stereospermum variabili Commiphora aprevalii Commiphora guillauminii BURSERACEAE Commiphora humbertii Commiphora lamii Commiphora orbicularis CAPPARIDACEAE Boscia longifolia FABACEAE Bauhinia grandidieri Bauhinia madagascariensi Combretum grandidieri COMBRETACEAE Terminalia rhopalophora Terminalia seryrigi Terminalia ulexoides CRASSULACEAE Bauhinia grandidieri Kalanchoe scandeus CUCURBITACEAE Xerosicyos diversifolia EBENACEAE Diospyros manampetsae Croton mahafaliensis Drypetes sp Euphorbia antso EUPHORBIACEAE Euphorbia laro Euphorbia oncoclada Euphorbia stenoclada Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii Alantsilodendron decaryanum Albizia tulearnsis Baudouinia rouxevillei Chadsia grevei Sohihy Soaravy Litsaka Rotsy Masonaombilahy Noms vernaculaires Jabihy Sakoakomiky Vontaky Mahafangalotse Mafangalotse Daro Boy foty Romby Boy Taraby Paky Falimaray Bagnaky Kapikala Talinala Taly Fatra Falimaray Sofasofa Tapisaky maintifototse Hazombalala Hazondomohy Antso Laro Famatabetondro Famata Katratra Hazomena Havoha Maindoravy Manjakabenitany Hazondragnaty 3,69 15,94 15,24 10,33 13,81 855,56 IVI 61,71 8,85 1,01 4,97 3,22 27,77 26,05 2,56 247,37 296,44 16,54 15,95 10,87 2,01 1,12 6,96 74,15 1 22,85 3,96 26,07 21,99 6,16 22,14 15,48 9,27 43,11 41,54 35,34 1 1,03 114,23 8,95 FABACEAE HERNANDIACEAE MALVACEAE MELIACEAE MORACEAE OLACACEAE OLEACEAE PASSIFLORACEAE PEDALIACEAE RUBIACEAE RUTACEAE SAPOTACEAE TILIACEAE VITACEAE Delonix floribunda Diacraepetalum mahafaliensis Mimosa delicatula Mimosa grandidieri Tetrapterocarpon geayi Gyrocarpus americanus Bridelia pervilleana Dombeya sp Grewia grevei Grewia microcarpa Grewia microcyclea Helmiospella madagascariensis Hembertiella henrici Hildegerdia erytrosiphon Noebeguea mahafaliensis Ficus sp Ximenia sp Commorantus minor Adenia olaboensis Uncarina stellulifera Tarrena tulearensis Cedrelopsis grevei Zanthoxylum seyrigii Capurodendron mandrarensis Grewia barorum Cissus bosseri Indet16 Indet17 Indet18 Indet19 Indet20 Indet21 Malamasafoy Lovainafy Kirava Hanadroy Vaovy Kapaipoty Tsikidrakatry Satro Katepoky Tainkafotse Hazofoty Pelambatotse 50,8 31,08 29,14 1,01 2,29 23,58 0,99 0,99 32,69 5,08 29,72 0,99 Seta Fitsakantsifake Handy Kononoko Kotro Vavaloza Hola Farehitra Taintsanda Katrafay Monongo Nato Malimatse Lelantandraka Andrahiboky Malaintambio Lamiry Somorombohitry Malaignevotse Engitse 2,97 13,99 1 1,12 2,03 28,12 2,08 4,35 223,17 80,55 1 1 22,17 1,99 6,01 20,79 2,48 33,66 1 1,04 Indet22 Indet23 Indet24 Indet25 Indet26 Indet27 Indet28 Indet30 Indet31 Indet32 Indet5 Sakelidambo Tsokosy Volomboto Malailambo Reboke Hahe Mahafanono Lambotaho Fatatindriky Takilodambo Tsivagno 0,99 2,37 1 7,92 3,99 3,16 1,99 1 1,01 0,99 47,11 1912,04 Annexe X : Coordonnées géographiques du site étudié N° du quadrat Q1-Q2 Q3-Q4 Q5-Q6 Q7-Q8 Q9-Q10 Q11-Q12 Q13-Q14 Q15-Q16 Q17-Q18 Q19-Q20 Q21-Q22 Q23-Q24 Q25-Q26 Q27-Q28 Q29-Q30 Q31-Q32 Q33-Q34 Q35-Q36 Latitude 23.53109° 23.53746° 23.53768° 23.48589° 23.48878° 23.49090° 23.54651° 23.54698° 23.54535° 23.54192° 23.54326° 23.54616° 23.48266° 23.48312° 23.4906° 23.48644° 23.47133° 23.29571° Longitude 043.99176° 043.98779° 043.99020° 044.06891° 044.07019° 044.07352° 043.99554° 043.98941° 043.99996° 043.99676° 043.98771° 043.98390° 044.06795° 044.06339° 044.06677° 044.06513° 044.07240° 044.04174° Altitude 46.7 34.9 38 50 54.1 56.6 104 81 114 121.6 79.5 85 89 102 80 119 221 83 Type de forêt Sites Forêt galerie Antanimena Forêt galerie Antafoka Forêt sur calcaire Antanimena Forêt sur calcaire Antafoka Annexe XI : Endémicité spécifique de chaque formation végétale Forêt galerie Genre et espèce Adenia olaboensis Bauhinia madagascariensis Canthium pilosulum Commiphora lamii Cordia varo Crateva excelsa Croton mahafaliensis Fernandoa madagascariensis Jatropha mahafaliensis Securinega capuronii Moringa drouhardii Physena sassiliflora Rhopalocarpus lucidus Poederum grevei Grewia geayi Endémicité Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Forêt sèche Genre et espèce Adenia olaboensis Albizia tulearensis Baudouinia rouxevillei Bauhinia madagascariensi Capurodendron androyensis Capurodendron mandrarensis Cedrelopsis grevei Chadsia grevei Commiphora lamii Commiphora mahafaliensis Croton mahafaliensis Diacraepetalum mahafaliensis Diospyros manampetsae Euphorbia laro Euphorbia oncoclada Euphorbia stenoclada Fernandoa madagascariensis Grewia ambovombensis Grewia grevei Helmiospella madagascariensis Endémicité Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Jatropha mahafaliensis Marsdenia cordifolia Neobeguea mahafaliensis Operculicarya decaryi Pachypodium geayi Poederum grevei Rhopalocarpus lucidus Rhygozum madagascariensis Securinega capuronii Strychnos madagascariensis Tarrena tulearensis Tetrapterocarpon geayi Uncarina stellulifera Zanthoxylum decaryi Zanthoxylum seyrigii Cissus bosseri Commiphora orbicularis Commiphora simplifolia Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Endémique Annexe XII : Fiche de relevée botanique et d’enquête socio-économique Relevée botanique Nom du collecteur : N° du quadrat : Date : Compartiment : Site : Etat de la forêt : Position géographique : N° Nom vernaculaire Circonférence (cm) Hauteur (m) Phenologigie Pression Usage Enquête socio-économique Date : Site : Nom de l’enquêteur : Activité primaire et secondaire N° Noms et Prénoms Nbf Sex Age Org/Mig Elev Cult Pêch Charb Com Autre Epu Légende : Nbf : Nombre de famille ; Sex : Sexe ; Org/Mig : Originaire/Migrant ; Elev : Eleveur ; Cult : Cultivateur ; Pêch : Pêcheur ; Char : Charbonnier ; Com : Commerçant ; Epu : Espèces plus utilisées.