Polymérisation
par
Michel FONTANILLE
Professeur à l’Université Bordeaux I
et
Jean-Pierre VAIRON
Professeur à l’Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI
1.
Différentes classes de polymères .......................................................
2.
Classification des réactions de polymérisation ..............................
—
2
3.
3.1
3.2
3.3
Réactions de polymérisation par étapes (polycondensation) .....
Caractères généraux....................................................................................
Polymérisation par étapes de monomères bifonctionnels ......................
Polymérisation par étapes de monomères de fonctionnalité supérieure
à deux. Gélification......................................................................................
Exemples de polymères issus de polymérisations par étapes................
—
—
—
2
2
3
—
—
4
4
—
—
—
—
—
4
4
4
6
6
4.6
Réactions de polymérisation en chaîne.............................................
Caractères généraux....................................................................................
Polymérisation radicalaire ..........................................................................
Polymérisation ionique ...............................................................................
Copolymérisation ........................................................................................
Polymérisation en chaîne et polymérisation
par étapes (polycondensation) combinées ...............................................
Développements récents ............................................................................
—
—
7
7
5.
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
Techniques de polymérisation .............................................................
Polymérisation en masse............................................................................
Polymérisation en solution .........................................................................
Polymérisation en suspension ...................................................................
Polymérisation en émulsion .......................................................................
Polymérisation en phase gazeuse..............................................................
Comparaison des différentes méthodes....................................................
—
—
—
—
—
—
—
8
8
9
9
9
9
10
6.
Modification chimique des polymères...............................................
—
10
7.
7.1
7.2
7.3
7.4
Greffage et réticulation .........................................................................
Définitions ....................................................................................................
Méthodes chimiques ...................................................................................
Méthodes photochimiques .........................................................................
Méthodes radiochimiques ..........................................................................
—
—
—
—
—
12
12
12
12
13
3.4
4.
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
Pour en savoir plus...........................................................................................
A 3 040 - 2
Doc. A 3 040
e chapitre a pour objectif de présenter brièvement les bases théoriques
des réactions de polymérisation. Les grandes classifications sont définies
et les notions simples sont exposées, tant en ce qui concerne les polymérisations classiques et leurs développements que les nouvelles techniques.
Pour plus de détails sur la mise en œuvre des procédés industriels, les conditions opératoires, la description des unités de polymérisation, le lecteur se
reportera aux chapitres spécialisés du traité Génie des procédés, dont la liste
est donnée en bibliographie [2] à [8].
C
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A 3 040 − 1
POLYMÉRISATION
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1. Différentes classes
de polymères
Plusieurs classifications des composés macromoléculaires
peuvent être proposées selon qu’on choisit l’origine, le type d’architecture, la structure chimique des motifs ou le type de polymérisation, comme base de la classification.
Selon l’origine des polymères, on peut les classer en synthétiques,
naturels et artificiels, ces derniers résultant de la modification chimique des polymères naturels, le squelette macromoléculaire étant
préservé lors de cette modification.
La fonctionnalité du motif monomère nous permet de classer les
polymères en linéaires et tridimensionnels, mais certaines structures
intermédiaires (polymères ramifiés, polymères lamellaires) ne
peuvent que difficilement être assimilées à l’une ou l’autre catégorie.
La structure chimique des motifs permet une classification des
composés macromoléculaires en homopolymères et copolymères.
Néanmoins, certains copolymères à blocs ou greffés présentent des
propriétés qui les rapprochent plus des mélanges d’homopolymères
que des copolymères statistiques (chapitre [A 3 042] dans ce traité).
Enfin, le type de polymérisation n’est pas plus sélectif car certains polymères peuvent être obtenus aussi bien par polymérisation en chaîne (§ 3) que par polycondensation (§ 4).
Chaque classification montre rapidement une limite et c’est essentiellement en fonction des applications que telle classification sera
préférée à telle autre.
3. Réactions de polymérisation
par étapes (polycondensation)
3.1 Caractères généraux
Dans ce type de polymérisation, les macromolécules résultent de
réactions successives entre les fonctions antagonistes portées par
des molécules plurifonctionnelles (fonctionnalité ⭓ 2). La réaction
se produit dans les conditions où réagissent habituellement les
fonctions organiques concernées, par simple chauffage ou en
présence d’un catalyseur convenable. Les condensations qui, généralement, éliminent à chaque étape un tiers constituant, comme
l’eau, un alcool ou un hydracide, interviennent au départ entre
molécules monomères puis, au fur et à mesure de l’avancement de
la réaction, entre les molécules polymères formées, pour conduire
(théoriquement) au stade ultime de l’unique macromolécule.
3.1.1 Polymérisation de molécules
bifonctionnelles
a) Deux monomères possédant chacun un type de fonction :
+
Y—B—Y →
dimère +
monomère →
dimère +
dimère
→
tétramère, etc.
m-mère
→
(n + m)-mère.
X—A—X
soit n-mère +
X—A—B—Y
dimère bifonctionnel
trimère
2. Classification des réactions
de polymérisation
b) Un seul monomère possédant les deux fonctions réactives :
Selon le comportement cinétique et le mécanisme de la réaction
qui conduit à la formation du composé macromoléculaire, on distingue traditionnellement deux types principaux de réactions de
polymérisation :
— les polymérisations par étapes, le plus souvent appelées polycondensations, pour lesquelles la formation de la macromolécule
résulte de la réaction par étapes entre fonctions réactives portées
par les molécules monomères ou polymères ;
— les polymérisations en chaîne pour lesquelles un centre actif
initial unique (ion ou radical ou complexe organométallique ) permet
la formation d’une chaîne polymère.
Les premières se comportent comme de simples réactions équilibrées entre groupements fonctionnels alors que les secondes possèdent les caractéristiques des réactions en chaîne.
Les polymérisations par étapes interviennent dans la préparation
des polyesters, polyamides, polyuréthanes, phénoplastes, aminoplastes, résines époxydes, etc.
Dans les deux cas, le processus conduit à des macromolécules
linéaires.
2X — A — Y → X — A — A — Y
dimère
dimère + monomère → trimère, etc.
3.1.2 Polymérisation de molécules
de fonctionnalité supérieure à deux
La réaction entre un monomère bifonctionnel et un monomère
trifonctionnel conduit à un réseau tridimensionnel :
Les réactions de polymérisation en chaîne interviennent dans la
polymérisation des monomères éthyléniques (vinyliques, acryliques, allyliques, diéniques, etc.) et celle des hétérocycles et
assimilés (époxydes, lactames, siloxanes, aldéhydes, etc.).
La préparation de certains polymères tridimensionnels (thermodurcis) peut faire intervenir successivement les deux types de
réactions.
A 3 040 − 2
etc.
La réticulation est également obtenue lorsque l’on introduit un
tiers constituant réactif trifonctionnel dans un mélange
bifonctionnel :
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_____________________________________________________________________________________________________________________ POLYMÉRISATION
3.2 Polymérisation par étapes
de monomères bifonctionnels
3.2.1 Évolution du degré de polymérisation moyen
en nombre DPn au cours de la réaction,
dans le cas d’un mélange stœchiométrique
des fonctions réactives
La définition du DP n est donnée dans l’article Masses molaires
moyennes [A 3 060] du présent traité. Soit la polycondensation
d’un monomère à deux fonctions antagonistes X — A — Y :
n (X — A — Y) → X — A — (A)n – 2 — A — Y
ou d’un mélange 1/1 de deux monomères X — A — X et Y — B — Y :
n (X — A — X) + n (Y — B — Y) → X — A — (AB)n – 1 — B — Y
mais l’unité massique moyenne s’exprime, à partir des masses
molaires des précurseurs, par :
m = ( m1 + m2 – 2 a ) ⁄ 2
m1 masse molaire du monomère X — A — X,
m2 masse molaire du monomère Y — B — Y,
a
masse molaire du constituant éventuellement éliminé.
La cinétique de la polymérisation par étapes est évidemment
dépendante de la présence ou non d’un catalyseur. Il faut noter, en
outre, que la plupart des polycondensations sont des réactions
équilibrées et que le constituant formé dans la réaction doit être
éliminé continuellement pour déplacer l’équilibre dans le sens de
la production du polymère. Certaines réactions, par exemple celles
des alcools sur les isocyanates conduisant aux uréthanes, sont
totalement déplacées sans élimination d’un produit volatil.
avec
Au départ (t = 0), N0 molécules sont en présence et, à l’instant t,
le milieu comporte N t molécules de tous types (monomères,
dimères... n-mères).
Le degré d’avancement p de la réaction, égal à la fraction de
fonctions de type X ou de type Y ayant réagi, s’exprime par :
3.2.2 Évolution de DPn , dans le cas d’un mélange
non stœchiométrique de fonctions réactives.
Contrôle de la masse molaire
lors des polycondensations
p = 2(N0 – N t)/2N0 = 1 – (N t /N0)
Les propriétés physiques du polycondensat sont directement liées
à sa masse molaire. Il faut donc pouvoir préparer un produit de DP n
déterminé. Cela peut se faire en arrêtant la réaction au degré d’avancement voulu, par exemple en refroidissant le milieu dans le cas de
la polyestérification ou de la polyamidification. Toutefois, les macromolécules portent à chaque extrémité une fonction X ou Y susceptible de réagir à nouveau lors de la mise en œuvre du polymère,
et donc de modifier sensiblement ses propriétés. On préfère
contrôler la masse molaire en utilisant un léger excès de l’une des
fonctions : la réaction se poursuit jusqu’à consommation totale de
la fonction en défaut. Les macromolécules possèdent alors, à leurs
extrémités, deux groupes fonctionnels identiques et le polycondensat obtenu est stable.
et, en remarquant qu’à l’instant t :
DP n = N 0 ⁄ N t
on a :
DP
n
= 1 ⁄ (1 – p)
Le degré de polymérisation moyen en nombre DP n est le nombre
moyen d’unités constitutives des macromolécules :
DP
n
= (M n – a ) ⁄ m
avec M n masse molaire moyenne en nombre du polymère
(chapitre [A 3 060] déjà cité),
m
masse molaire de l’unité constitutive,
a
masse molaire du constituant éventuellement éliminé.
On notera qu’il faut retirer à M n la masse molaire a d’une
molécule du constituant éventuellement éliminable (H2O, HCl, etc.),
puisque chaque macromolécule possède à ses deux extrémités
une fonction n’ayant pas réagi.
L’unité constitutive se définit de façon simple lors de la condensation d’un seul monomère de type X — A — Y.
Exemple : l’acide 11-amino-undécanoïque,
H2N — (CH2)10 — COOH conduit au polyamide 11 qui a pour unité
constitutive :
— NH — (CH2)10 — CO —
polyundécanamide
On définit par contre une unité moyenne pour ce qui concerne
la masse molaire, dans le cas de la polycondensation d’un monomère X — A — X avec un monomère Y — B — Y.
Par exemple, l’acide adipique HOOC — (CH2)4 — COOH et l’hexaméthylènediamine H 2 N — (CH 2 ) 6 — NH 2 donnent l’ unité
constitutive :
— NH —(CH2)6 — NH — CO — (CH2)4 — CO —
hexaméthylèneadipamide
(séquence de répétition du polyamide 6-6)
Considérons la polycondensation de deux monomères bifonctionnels X — A — X et Y — B — Y, effectuée avec un excès de
fonctions Y par rapport aux fonctions X. Si N X et N Y sont les
nombres de fonctions X et Y, le défaut relatif de X est exprimé par
le rapport stœchiométrique r :
r = N X /N Y
On montre que le degré de polymérisation s’exprime par :
DP n = ( 1 + r ) ⁄ ( 1 + r – 2 rp )
avec p degré d’avancement de la polycondensation (§ 3.2.1).
En fin de réaction (p → 1), DP n devient alors :
DP n = ( 1 + r ) ⁄ ( 1– r )
il ne dépend plus que du rapport initial r entre les deux types de
fonctions, donc de l’excès de l’une par rapport à l’autre.
Le même contrôle du DP n peut être obtenu en ajoutant dans un
mélange stœchiométrique (X — A — Y, Y — B — Y) une quantité
déterminée d’un constituant monofonctionnel portant l’une des
fonctions X ou Y. Ainsi, dans le cas des polyamides, on contrôle le
DP n en ajoutant un monoacide (acide acétique ou acide laurique).
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A 3 040 − 3
POLYMÉRISATION
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3.3 Polymérisation par étapes
de monomères de fonctionnalité
supérieure à deux. Gélification
■ Amorçage
Ce terme désigne la réaction au cours de laquelle une molécule
monomère M est transformée en centre actif M *
1.
M → M*
1
Les résines thermodurcies sont en général des polycondensats
tridimensionnels obtenus à partir de monomères de fonctionnalité
moyenne supérieure à deux :
f = ∑ N i f i / ∑ N i
i
i
où Ni est le nombre de moles des espèces de fonctionnalité f i.
Toutefois, la réticulation ne doit être obtenue qu’au moment de
la mise en œuvre du matériau. Il est donc important, lors de la
synthèse de ces résines, d’arrêter la polymérisation avant que la
gélification se produise, conduisant à un produit infusible et insoluble. Les prépolymères commerciaux sont obtenus en arrêtant la
réaction soit avant le degré d’avancement critique (pc ) correspondant au début de la gélification, soit au voisinage de ce degré
critique. Dans la pratique, ce stade est déterminé soit de façon empirique (fluidité du milieu), soit à partir de calculs approchés permettant de prévoir la valeur de pc (équation de Carothers, théorie
statistique de Flory [9]).
3.4 Exemples de polymères issus
de polymérisations par étapes
Quelques exemples de polycondensats courants sont rassemblés dans le tableau IV de la référence bibliographique [1].
Dans ce
articles :
[A 3 360]
[A 3 370]
[A 3 381]
[A 3 385]
[A 3 397]
[A 3 415]
[A 3 425]
[A 3 435]
[A 3 445]
[A 3 475]
[A 3 485]
■ Propagation (ou croissance)
Il s’agit de l’étape au cours de laquelle se répètent un grand
nombre d’additions successives de molécules monomères sur le
centre actif ainsi formé :
traité, le lecteur pourra utilement se reporter aux
Polyamides
Polyesters thermoplastiques
Polycarbonates
Polyacétals : polyoxyméthylènes POM
Polyimides
Aminoplastes
Polyuréthanes
Phénoplastes
Polyesters insaturés
Silicones
Poly(bismaléimides).
*
M*
1 +M→— M2
*
— M*
n + M → — Mn + 1
■ Terminaison
Cette étape peut donner lieu :
— soit à la disparition du centre actif
— M*
n → — M n (terminaison de chaîne cinétique) ;
— soit à son transfert sur une autre molécule du milieu, laquelle,
à son tour, génère une nouvelle chaîne
— M*
n + T → — M n + T*
T* + M → M*
1 , etc.
(terminaison de la macromolécule sans qu’il y ait terminaison de
la chaîne cinétique).
Selon la nature du centre actif qui provoque l’addition des motifs
successifs, on peut classer toute polymérisation en chaîne dans
l’un des sous-groupes suivants :
— polymérisation radicalaire ;
— polymérisation anionique ;
— polymérisation cationique ;
— polymérisation par coordination (amorcée par des complexes
des métaux de transition).
Dans le premier cas, le centre actif est un radical libre. Dans les
trois derniers cas, l’extrémité active de la macromolécule peut être
associée à un contre-ion ou bien à un complexe de coordination.
C’est le dernier type de polymérisation qui, à présent, est le plus
important sur le plan industriel.
4.2 Polymérisation radicalaire
4. Réactions de polymérisation
en chaîne
Le centre actif est constitué par un groupement moléculaire porteur d’un électron non apparié, espèce de grande réactivité que
l’on obtient généralement par rupture homolytique d’une liaison
covalente au sein des molécules d’amorçeur et de monomère :
A:B→A +B
●
4.1 Caractères généraux
Une réaction de polymérisation en chaîne est une réaction au
cours de laquelle une molécule M est additionnée sur un centre
actif porté par la chaîne macromoléculaire en cours de croissance.
Si l’on appelle — M*
une chaîne active pour laquelle DP = n, la
n
polymérisation peut être schématisée par :
— M*
n + M → — M*
n+1
* désigne un centre actif radicalaire, cationique, anionique ou organométallique.
A 3 040 − 4
●
Ces radicaux libres donnent lieu à diverses réactions que nous
retrouverons au cours des différentes étapes de la polymérisation
en chaîne : addition, élimination, combinaison, transfert.
4.2.1 Amorçage
●
■ La formation d’un radical libre primaire R , à partir duquel se
propage la polymérisation, nécessite un apport énergétique destiné
à rompre une liaison covalente de l’amorçeur. Certains groupements
moléculaires, instables, se décomposent relativement facilement ;
c’est le cas :
— des peroxydes et hydroperoxydes organiques (utilisés entre
50 et 150 oC)
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_____________________________________________________________________________________________________________________ POLYMÉRISATION
Le choix de l’amorceur est fait en fonction de la nature du milieu
réactionnel (aqueux ou organique) et de la température souhaitée
pour la polymérisation.
Exemples :
le peroxyde de benzoyle :
Le mécanisme de la réaction de polymérisation n’induit pas de
structures stéréorégulières et les polymères obtenus par voie radicalaire sont généralement atactiques et donc – polyéthylène mis à
part – non cristallins. Néanmoins, les répulsions stériques et électrostatiques au sein du centre actif et de la molécule du monomère
entrant favorisent un enchaînement de type syndiotactique d’autant
plus marqué que la température est basse.
Nota : la tacticité des structures macromoléculaires est expliquée dans le chapitre
[A 3 042] du présent traité.
Une des réactions caractéristiques des radicaux libres est la réaction d’élimination. En effet, l’addition de radicaux sur une double
liaison
l’hydroperoxyde de tertiobutyle :
correspond à une variation négative de l’entropie et l’on peut prévoir
une réversibilité de cette réaction par élévation de température.
Avec les radicaux macromoléculaires, on a :
— des azoïques (utilisés entre 0 et 80 oC)
Exemple :
l’azo-bis(isobutyronitrile) (AIBN) :
avec kp constante de vitesse de polymérisation,
k –p constante de vitesse de dépolymérisation.
Cette réaction d’élimination correspond à la dépolymérisation
(ou dépropagation ) et la température à laquelle la polymérisation
devient thermodynamiquement impossible s’appelle la température plafond. Celle-ci est d’autant plus basse que la compression
stérique du polymère est plus élevée.
— des peroxydes minéraux et des persels
Exemples :
— le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) :
H2O2 → 2 OH
●
— le persulfate de potassium :
2+
2–
+
–
K 2 S 2 O 8 → 2K , SO 4
●
■ On peut aussi générer des radicaux libres par réaction
d’oxydo-réduction :
Exemples :
— sel ferreux + eau oxygénée :
Fe
2+
+ H 2 O 2 → Fe
3+
–
+ OH + OH
●
2–
2–
●
–
2–
L’existence de cette température plafond joue un rôle prépondérant sur le processus de dégradation thermique de certains composés macromoléculaires.
4.2.3 Réactions de transfert, de terminaison
et d’inhibition
— persulfate + thiosulfate :
S 2 O 8 + S 2 O 3 → SO 4
Exemples de température plafond de monomères vinyliques
polymérisés en masse :
— styrène............................................................................310 oC
— méthacrylate de méthyle ...............................................220 oC
— α-méthylstyrène ...............................................................61 oC
+ SO 4 + S 2 O 3–
●
■ Il est également possible d’obtenir la formation directe du radical
libre sur la molécule monomère. L’apport énergétique peut se faire
par voie thermique, photochimique ou radiochimique (§ 7.2 et 7.3).
Les mécanismes de formation des radicaux libres sont alors
complexes.
4.2.2 Propagation
En raison de la très grande réactivité des radicaux libres qui propagent la réaction, le temps nécessaire à la formation d’une chaîne
macromoléculaire est très court (une fraction de seconde). On a
constaté expérimentalement que les valeurs des constantes
absolues de vitesse de propagation pour les monomères vinyliques
sont d’autant plus élevées que le pouvoir stabilisant du substituant
(effet inductif donneur, délocalisation ) est faible.
On appelle réaction de transfert une réaction qui termine une
macromolécule sans arrêt de la chaîne cinétique. Cela implique que
l’espèce formée par la réaction de transfert est suffisamment réactive
pour amorcer la croissance d’une nouvelle macromolécule. Les réactions de transfert peuvent se produire sur des fonctions portées par
toute molécule présente dans le milieu réactionnel. Les transferts
au monomère, à l’amorceur, au solvant, ou à toute molécule, autre
que le polymère, présente dans le milieu réactionnel, donnent lieu
à un abaissement de la masse molaire moyenne de l’échantillon car
un seul centre actif initial peut ainsi conduire à la formation de
plusieurs macromolécules. Par contre, les réactions de transfert
inter- et intramoléculaire au polymère conduisent à des ramifications
longues ou courtes dont le nombre par macromolécule dépend des
vitesses relatives des réactions de transfert et de terminaison.
Les réactions de terminaison correspondent à une destruction des
centres actifs et provoquent la disparition simultanée de deux
radicaux libres. Selon que le mécanisme de la réaction est une
combinaison :
— M m + — M n → — Mm + n
●
●
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A 3 040 − 5
POLYMÉRISATION
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ou bien une dismutation :
et, parmi elles, on distinguera en particulier les polymérisations
amorçées par les complexes des métaux de transition.
— M m + — M n → — Mm + — Mn
●
●
il se produit ou non un doublement statistique de la masse molaire.
Les vitesses relatives des réactions d’amorçage et de terminaison
déterminent la cinétique globale de la polymérisation. L’amorçage
nécessite une énergie d’activation élevée , alors que l’énergie
correspondant à la terminaison est très faible. En d’autres termes,
si la formation des radicaux libres primaires est difficile, leur
disparition se produit très facilement et il en résulte que la durée
de vie des chaînes actives est très courte ( ⭐ 1 s). Néanmoins la
vitesse de terminaison diminue rapidement quand la viscosité du
milieu croît, et la formation rapide de radicaux libres primaires
(concentration élevée de l’amorceur, température élevée) peut
conduire à une réaction en chaîne explosive. Les conditions de la
polymérisation devront être calculées de telle manière que la vitesse
de disparition des radicaux libres soit sensiblement égale à leur
vitesse de formation (état quasistationnaire ).
La polymérisation spontanée (parfois explosive) des monomères
au cours du stockage peut être prévenue par addition de composés
appelés inhibiteurs (polyphénols, amines aromatiques, etc.) qui
peuvent transformer, au fur et à mesure de leur apparition dans le
milieu, des radicaux libres actifs en radicaux libres inactifs pour la
polymérisation.
4.3 Polymérisation ionique
Selon le signe de la charge portée par la chaîne croissante, on
distingue :
— les polymérisations cationiques :
+
–
+
— Mn , A + M → — Mn + 1 , A
— les polymérisations anioniques :
–
+
–
■ Les catalyseurs de Ziegler-Natta résultent de la complexation
entre un dérivé alcoylé de métal léger des groupes I à III (Al surtout,
mais aussi Be, Li...) et un halogénure d’un métal de transition des
groupes IV à VIII (Ti, V, Zr...). Parmi les systèmes les plus utilisés,
signalons le complexe TiCl3 , Al(C2H5)3 . L’effet stéréorégulateur est
lié à la géométrie de l’atome de titane, le composé organoaluminique
jouant le rôle d’agent alkylant favorisant la formation du centre actif
primaire. Le système catalytique, insoluble, est généralement utilisé
en suspension dans un hydrocarbure et est très sensible à la présence d’impuretés dans le milieu.
De nouveaux catalyseurs, voisins des précédents mais solubles
dans le milieu réactionnel, associant des métallocènes et des méthylaluminoxanes, sont de plus en plus utilisés industriellement pour
la production de polyéthylènes linéaires et le seront bientôt pour
celle du polypropylène et du polystyrène syndiotactiques [10].
■ Les oxydes métalliques de certains métaux de transition (Ni, Co,
Mo, Cr...), sur supports d’alumine ou de silice, sont généralement
moins actifs que les catalyseurs de Ziegler-Natta. Ils sont néanmoins
utilisés pour la polymérisation de l’éthylène sous basse pression car
ils conduisent à des molécules presque parfaitement linéaires.
4.4 Copolymérisation
–
— M n , Met + M → — M n + 1 , Met
En plus de l’intérêt des structures nouvelles (polyéthylènes
linéaires, haute, moyenne et basse densités, polypropylène isotactique, etc.), l’utilisation des catalyseurs de polymérisation par
coordination accélère ou même rend possible la polymérisation de
certains monomères moins ou peu sensibles à l’action des amorceurs classiques (dérivés allyliques, par exemple).
Deux types principaux de catalyseurs, décrits ci-après, sont utilisés industriellement.
+
(Met + est en général un cation métallique).
En dehors de la production du caoutchouc SBR, du caoutchouc
butyl et du copolymère à blocs styrène-butadiène (S-b -B) employé
comme additif pour liant routier, les polymérisations ioniques sont
relativement peu utilisées industriellement car elles nécessitent la
présence de solvants organiques ; de plus, la récupération du polymère à partir des solutions en accroît le prix de revient.
C’est une polymérisation permettant l’incorporation des unités
constitutives de deux ou plusieurs monomères A, B, C... dans une
même chaîne macromoléculaire.
Nous n’aborderons que le cas des copolymérisations statistiques
radicalaires. La copolymérisation d’un mélange de 2 comonomères
A et B se fait au cours de l’étape de propagation et l’on peut envisager les 4 réactions ci-après :
En raison des possibilités de contrôle qu’elles apportent, on doit
néanmoins s’attendre à un développement de ce type de polymérisation.
Signalons que certaines polymérisations ioniques peuvent, dans
des conditions particulières, se dérouler sans réactions de transfert
ni de terminaison (situation « vivante »), permettant la réalisation de
copolymères diblocs ou triblocs relativement bien définis, ainsi
d’ailleurs que celle de nombreuses autres architectures particulières.
Exemple :
pour un copolymère dibloc noté poly (A - b - B) :
Certaines polymérisations ioniques permettent d’obtenir une
stéréorégularité élevée des unités constitutives. Ces polymérisations, appelées stéréospécifiques, se produisent selon un mécanisme dont la connaissance est encore imparfaite, mais le processus
stéréorégulateur fait intervenir une coordination du monomère au
groupement actif porté par la chaîne en cours de croissance. Pour
cette raison, on les appelle aussi polymérisations par coordination
A 3 040 − 6
avec les constantes de vitesse correspondantes kAA, kAB, etc.
On pourrait aisément montrer, en utilisant l’hypothèse de l’état
quasi stationnaire (– d[A*]/dt = d[B*] /dt ), que la composition instantanée du copolymère d[A]/d[B] est reliée à la concentration [A]
et [B] de chaque comonomère par l’équation :
[ A ] r1 [ A ] + [ B ]
d[A]
------------- = --------- ⋅ ----------------------------[ B ] r2 [ B ] + [ A ]
d[B]
k AA
k BB
- et r 2 = --------en posant : r 1 = --------k AB
k BA
Les rapports de réactivité r1 et r2 du couple de monomères A et
B reflètent la réactivité relative des différentes espèces. Leur connaissance permet de calculer la composition du mélange des comonomères pour obtenir une composition instantanée donnée du
copolymère, et d’avoir une idée sur le type de structure du copolymère (distribution aléatoire vraie, tendance à former des blocs ou
encore des séquences alternées).
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_____________________________________________________________________________________________________________________ POLYMÉRISATION
Par exemple, pour le couple acrylonitrile-styrène, on a :
• pour l’acrylonitrile.......................................... r1 = 0,04
• pour le styrène ............................................. r2 = 0,40
Un taux relativement élevé en unités acrylonitrile dans le copolymère va nécessiter une très forte concentration de ce monomère. À
concentrations égales des comonomères, des motifs uniques de polyacrylonitrile B seront, par exemple, isolés par de longues séquences de
polystyrène A :
4.5 Polymérisation en chaîne
et polymérisation par étapes
(polycondensation) combinées
4.6 Développements récents
4.6.1 Polymérisation par métathèse
La réaction de métathèse est une trans-alkylidénation, laquelle,
appliquée aux alcènes, peut être représentée par :
Cette réaction ne peut conduire à des polymères que si elle est
appliquée aux cyclo-alcènes (cyclo-oléfines) et les polymères correspondants (polyalcénamères) sont polyinsaturés :
Les réactions de polymérisation en chaîne et de polymérisation
par étapes peuvent être combinées pour permettre la préparation
de certaines structures.
Des polymères de faible masse molaire (oligomères) peuvent être
obtenus par polymérisation en chaîne suivie de la formation, à
chaque extrémité des chaînes, de groupements fonctionnels susceptibles de donner des réactions de polycondensation (polymères téléchéliques). Ces prépolymères sont généralement liquides et peuvent
être mis en œuvre par simple mélange des réactifs (coulée).
Exemple :
des polybutadiènes dihydroxylés
HO — ( CH 2 — CH
CH — CH 2 ) n — OH
Le mécanisme intime de la polymérisation fait intervenir une
espèce alkylidénique coordinée à un métal de transition (Met) :
Les amorceurs couramment utilisés pour cette polymérisation
sont soit solubles, soit insolubles dans le milieu réactionnel, et d’efficacité (proportion des espèces réellement actives) très variable.
Industriellement, les amorceurs le plus souvent employés sont des
halogénures de métaux de transition, associés à un coamorceur.
Exemples :
ou
des polyéthers dihydroxylés
RuCl3 /n -butanol
H — ( O— CH 2 — CH 2 ) n — OH
WCl6 /Sn(CH3)4
peuvent réagir à la température ambiante avec des di- ou tri-isocyanates
pour donner des polyuréthanes
L’efficacité de ces amorceurs est faible, mais la réactivité des
centres actifs générés étant très élevée, il en résulte une activité
relativement importante.
Les masses molaires moyennes des polyalcénamères obtenus à
l’aide de ces systèmes d’amorçage sont en général très élevées
(> 106 g · mol–1). Le contrôle de ces masses molaires peut être
obtenu par introduction, dans le milieu réactionnel, d’un alcène acyclique qui joue le rôle d’agent de transfert :
avec
R motif polybutadiène ou polyéther précédemment cités,
R ’ radical aliphatique ou aromatique.
À l’inverse, des précurseurs oligomères polyesters insaturés obtenus par polycondensation peuvent être ensuite copolymérisés avec
des comonomères vinyliques (styrène, méthacrylate de méthyle) [3].
Il existe maintenant des amorceurs dont l’efficacité est totale et
qui donnent lieu à des réactions de polymérisation sans intervention des processus de transfert et de terminaison (polymérisations
« vivantes »). De tels systèmes permettent, comme avec certaines
polymérisations ioniques, la réalisation de polymères à architecture contrôlée.
La polymérisation par métathèse est appliquée industriellement
[13] :
— au norbornène :
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A 3 040 − 7
POLYMÉRISATION
_____________________________________________________________________________________________________________________
— au cyclooctène :
La propagation est alors analogue à la réaction d’amorçage :
— au dicyclopentadiène :
qui donne un polymère dont les unités sont :
Dans ce dernier cas, la présence de deux cycles polymérisables
dans la molécule monomère lui donne une fonctionnalité égale à 4.
Même si, au cours de la polymérisation, les deux cycles ne sont
pas systématiquement ouverts, il en résulte un polymère tridimensionnel avec toutes les propriétés qui en découlent.
Selon le même mécanisme, la polymérisation de diènes acycliques
peut être obtenue avec les caractères généraux des polymérisations
par étapes [14] :
4.6.2 Polymérisation par « transfert de groupe »
Introduite en 1983 par DuPont, cette méthode permet d’obtenir
des polymères acryliques [poly(méthacrylate de méthyle) en particulier] isomoléculaires et de masses molaires prédéterminées [11].
L’amorçage, court devant la propagation, est obtenu à partir de
molécules possédant une structure silylcétèneacétal analogue à celle
de l’extrémité propageante de la chaîne. Ces amorceurs sont
eux-mêmes obtenus par addition, sur le monomère, de molécules
alkylsilylées :
La polymérisation est de type « vivant » – sans terminaison ni
transfert de chaîne – et le DP n est donc égal au simple rapport des
concentrations en monomère et en amorceur. Elle est rapide et
complète, et sa vitesse est contrôlée par celle de l’addition du monomère dans le milieu. Le mécanisme est quelque peu controversée
[12] car l’on retrouve dans cette réaction les caractéristiques d’une
polymérisation anionique conventionnelle. Elle est d’une mise en
œuvre plus simple que cette dernière et, surtout, elle évite les réactions secondaires que donnent, dans le cas des (méth)acrylates, les
extrémités organométalliques habituelles [11]. Les développements
concernent essentiellement les polyacryliques fonctionnalisés aux
extrémités et les copolymères à blocs.
5. Techniques
de polymérisation
Quel que soit le type de polymérisation (polymérisation en chaîne,
polycondensation) auquel elles se rattachent, les réactions de
synthèse industrielle des polymères sont effectuées selon cinq techniques principales : polymérisation en masse, en solution, en suspension, en émulsion, en phase gazeuse. Pour plus de détails, on
pourra par exemple consulter les chapitres spécialisés du traité
Génie des procédés : références bibliographiques [2] à [8].
5.1 Polymérisation en masse
monomère M
avec — Σ = — CN, — SCH3 , etc.
L’acétal résultant (1), activé par un catalyseur le plus souvent
nucléophile, transfèrerait le groupe trialkylsilyle au monomère,
créant ainsi une extrémité propageante de même nature :
A 3 040 − 8
Le système réactionnel est constitué :
— soit du monomère pur en présence de son seul système
d’amorçage s’il s’agit d’une polymérisation en chaîne ;
— soit des deux monomères fonctionnels X — A — X et
Y — B — Y s’il s’agit d’une polymérisation par étapes.
La réaction peut être conduite avec ou sans agitation du milieu,
en phase homogène ou hétérogène suivant la solubilité ou l’insolubilité du polymère dans son propre monomère.
Pour les polymérisations en chaîne, la méthode permet d’obtenir
les masses molaires indispensables aux bonnes propriétés mécaniques, mais son défaut majeur est lié à l’importance du dégagement
thermique. Dans le cas des polymérisations radicalaires en masse,
l’élévation rapide de la viscosité du milieu provoque une autoaccélération [effet Trommsdorff] en cours de réaction qui, non seulement,
peut conduire à des macromolécules de masse élevée, à un élargissement très sensible de la distribution des masses molaires et
à un arrêt de la polymérisation par prise en masse à conversion
incomplète du (ou des) monomère(s), mais aussi à une perte de
contrôle de la réaction. On pallie ces inconvénients (maîtrise du dégagement thermique et du degré de polymérisation) en effectuant la
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_____________________________________________________________________________________________________________________ POLYMÉRISATION
réaction en deux étapes : prépolymérisation jusqu’à 30 à 40 % de
conversion, suivie d’une polymérisation finale du sirop dans un autre
réacteur adapté au contrôle thermique de la réaction.
L’amorceur choisi doit être soluble dans le monomère et donc, le
plus souvent, organosoluble.
À titre d’exemple, la méthode est employée pour la synthèse radicalaire du polystyrène. Le polymère est soluble dans son monomère
et le milieu demeure homogène. La prépolymérisation, amorcée par
un peroxyde organique, est effectuée sous contrôle précis de la température, puis la réaction est poursuivie jusqu’à conversion élevée
(70 %) ou même presque complète, en soumettant le sirop, dans une
série de réacteurs, à un gradient croissant de température. En fin
de ligne, le polymère fluidifié est débarrassé du monomère résiduel,
extrudé et granulé [6].
La polymérisation radicalaire en masse du chlorure de vinyle
s’effectue, par contre, en milieu hétérogène. La technique demeure
analogue, mais le système, prépolymérisé sous pression (température d’ébullition du monomère : – 14 oC à la pression atmosphérique) jusqu’à 10 à 12 % de conversion, est une suspension de
polymère insoluble dans le monomère. Les particules ont une
granulométrie déterminée par la vitesse d’agitation dans le prépolymériseur et servent de semences pour la deuxième étape de la
polymérisation effectuée en autoclave, sous agitation lente, jusqu’à
75 % de conversion. Le poly(chlorure de vinyle) pulvérulent est
ensuite séparé de son monomère par simple dégazage.
Pour certaines applications, la deuxième étape de la polymérisation en masse peut être réalisée sans agitation, par simple coulée
du sirop prépolymérisé dans le moule approprié, suivie du traitement
thermique nécessaire à l’achèvement de la polymérisation [fabrication des plaques de poly(méthacrylate de méthyle), par exemple].
mère hydrosoluble, et en maintenant une agitation appropriée. En
fin de réaction (à taux de conversion élevé), la suspension est lavée
et les particules de polymère (diamètre : 0,1 à 1 mm) sont séparées
et séchées. À titre d’exemple, ce procédé est industriellement utilisé
pour la synthèse radicalaire du polystyrène expansible, ou encore
pour celle du poly(chlorure de vinyle), méthode la plus importante
en tonnage.
5.2 Polymérisation en solution
5.4 Polymérisation en émulsion
La polymérisation en solution est effectuée cette fois en présence d’un solvant du polymère, dont le rôle essentiel est de permettre un contrôle de dégagement thermique lors de la réaction.
Plusieurs cas devront être distingués suivant que le polymère et
l’amorceur sont, simultanément ou non, solubles ou insolubles
dans le milieu réactionnel.
À titre d’exemple, la polymérisation de l’éthylène peut être réalisée
en solution dans un solvant hydrocarboné sous une pression de
quelques mégapascals, en présence d’amorceurs de type Ziegler, à
la condition de maintenir le milieu à une température suffisante pour
que le polymère soit dissous (150 à 250 oC). Le système catalytique
est une suspension résultant de la réaction entre tétrachlorure de
titane et l’alkylaluminium. Son activité est très élevée lorsque son
support est de la silice ou du chlorure de magnésium par exemple,
ce qui évite d’avoir à éliminer les traces demeurant dans le polymère.
Le polyéthylène est aisément séparé du monomère résiduel et du
solvant par dégazage et évaporation. On notera que le procédé
conduit aussi bien au PE-HD, polyéthylène linéaire de haute densité
et fortement cristallin, qu’aux PE-BDL et PE-MDL, copolymères
linéaires (de basse et moyenne densités) de l’éthylène avec une
α-oléfine (procédés DuPont, Dow, etc.). (Voir article [A 3 310] et [5]).
Bien qu’il semble voisin du précédent, ce procédé de polymérisation en est tout à fait différent.
5.3 Polymérisation en suspension
Dans ce type de polymérisation, le monomère est insoluble dans
un milieu dispersant, l’eau en général. L’amorceur n’est soluble que
dans le monomère et chaque gouttelette de la suspension peut être
considérée comme un système isolé de polymérisation en masse.
La viscosité du milieu varie peu pendant la conversion et les
échanges de chaleur avec les parois du réacteur se font efficacement tout au long de la polymérisation. On évite la coalescence
des gouttelettes (10 à 1 000 µm de diamètre) en cours de polymérisation en utilisant un agent de suspension, généralement un poly-
Figure 1 – Principe de la polymérisation en émulsion
Le monomère, pratiquement insoluble dans le milieu dispersant
(eau), est maintenu sous forme d’émulsion micellaire grâce à un
agent tensioactif et à une agitation adaptée. Le système d’amorçage
est soluble dans l’eau et non plus dans le monomère (par exemple,
systèmes rédox, persulfates, etc.). L’agent émulsifiant (tensioactif
anionique, cationique ou non ionique) comporte dans sa molécule
une partie hydrophile et une partie hydrophobe. Il se forme ainsi
dans l’eau des agrégats micellaires de molécules d’émulsifiant
contenant des monomères dans leur partie hydrophobe. Le monomère sera donc présent sous trois formes :
— gouttelettes en suspension (« réservoirs ») ;
— émulsion micellaire ;
— faible fraction dissoute dans la phase aqueuse.
On admet actuellement que l’amorçage de la polymérisation se
produit dans l’eau (nucléation homogène) et que les oligoradicaux
formés pénètrent et activent les micelles (figure 1). Celles-ci s’enrichissent en polymère au détriment des gouttelettes-réservoirs par
diffusion du monomère à travers la phase aqueuse. Ces micelles se
transforment en particules contenant du monomère et du polymère
et, si leur taille augmente, leur nombre demeure sensiblement
constant durant la majeure partie de la polymérisation. Ce procédé
permet d’avoir simultanément une vitesse et un degré de polymérisation élevés, ce qui n’est pas possible avec les autres méthodes.
En fin de réaction, le polymère se présente sous forme d’une émulsion stable de fines particules (latex) qui peut être utilisée telle
quelle ou qui peut être coagulée [8].
(0)
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A 3 040 − 9
POLYMÉRISATION
_____________________________________________________________________________________________________________________
Tableau 1 – Comparaison des diverses méthodes de polymérisation
Méthode
Avantages
Inconvénients
Polymérisation
en masse
Polymère contenant un minimum
d’impuretés résiduelles.
Difficulté de contrôle des échanges de chaleur.
Difficulté de contrôle du degré de polymérisation et distribution large
des masses molaires moyennes pour les fortes conversions.
Polymérisation
en solution
Contrôle aisé du dégagement thermique.
Pureté du polymère.
Difficulté pour débarrasser totalement le polymère du solvant résiduel.
Équipement complexe et onéreux pour la récupération et la purification
du solvant.
Réaction relativement lente.
Polymérisation
en suspension
Contrôle aisé du dégagement thermique.
Séparation aisée du polymère.
Contrôle critique de l’agitation.
Réaction relativement lente.
Contamination du polymère.
Polymérisation
en émulsion
Polymérisation rapide, conduisant
à des polymères de degré
de polymérisation élevé.
Contrôle aisé du dégagement thermique.
Souplesse du procédé en
copolymérisation.
Contamination du polymère par l’émulsifiant et l’agent de coagulation,
d’où une coloration variable du polymère et une limitation des domaines
d’applications.
5.5 Polymérisation en phase gazeuse
Ce type de réaction peut être rattaché au procédé de polymérisation en masse, en milieu hétérogène. Le monomère est, cette
fois, introduit en phase gazeuse sur un catalyseur solide finement
divisé (quelques micromètres), suffisamment efficace et donc en
concentration suffisamment faible pour qu’il ne soit pas nécessaire
de l’extraire ultérieurement du polymère. La technique est celle du
lit fluidisé où l’introduction du monomère, au sein de la masse
catalytique, permet à la fois l’agitation du milieu (suspension des
particules de catalyseur dans le courant gazeux), la régulation de
dégagement thermique dû à la polymérisation et le contact étroit
entre le gaz et la particule solide de polymère en croissance. Le
catalyseur solide est introduit en continu et le monomère résiduel
est recyclé, tandis que le polymère soutiré sous forme de poudre
à la base du réacteur est, après dégazage, directement utilisable. Ce
type de polymérisation, mis en œuvre pour les oléfines légères
(éthylène, propylène), ne nécessite que des températures modérées
(80 à 100 oC), de faibles pressions (2 à 4 MPa), de faibles quantités
de catalyseur et ne fait pas intervenir de séparation de diluant ou
de solvant. Développé par BASF [15] pour le polypropylène par
catalyse Ziegler modifiée, et par Union Carbide [5] pour le polyéthylène haute densité avec un catalyseur au chrome sur un
support, il a permis des réductions considérables d’investissements. Les points délicats demeurent toutefois la haute productivité
indispensable du catalyseur (par exemple : 600 kg de polymère par
gramme de chrome, pour le PE-HD), et la régulation de température
nécessaire pour assurer une distribution constante des masses
molaires. L’extension du procédé au polyéthylène basse densité
linéaire constitue une simplification importante par rapport aux procédés conventionnels « haute pression » [5].
5.6 Comparaison des différentes
méthodes
Le tableau 1 rassemble quelques éléments de comparaison des
diverses méthodes.
De façon générale, les polycondensations sont effectuées en
masse ou en solution (réactions faiblement exothermiques), les polymérisations radicalaires par l’un des cinq procédés, choisi suivant
le type de polymère désiré (par exemple, les polymères à bonnes
propriétés optiques sont préparés en masse) et les polymérisations
ioniques uniquement en solution organique puisque l’eau désactive
les amorceurs cationiques, anioniques ou de Ziegler.
A 3 040 − 10
Le tableau 2 indique les diverses techniques utilisées pour la
synthèse des polymères les plus courants.
6. Modification chimique
des polymères
Elle consiste en une modification de la nature des groupements
réactifs portés par chaque motif unitaire d’une chaîne [1]. Les mécanismes réactionnels de ces transformations sont, en général, assez
proches de ceux de la chimie organique classique, mais une caractéristique essentielle de la transformation chimique des polymères
est l’aspect topochimique de ces réactions. Si nous représentons par
A le groupement fonctionnel porté par la chaîne qui, réagissant avec
B, se transforme en groupement fonctionnel C, on peut écrire :
Si la transformation de A en C est partielle, les groupements(0)
C
sont répartis aléatoirement le long de la chaîne. Le polymère ainsi
obtenu présente une structure voisine de celle des copolymères
statistiques. Seule la transformation totale des sites réactifs
conduit à une structure définie.
Une autre caractéristique de ces transformations est la différence
de réactivité que l’on observe entre l’unité constitutive d’une
chaîne et le modèle micromoléculaire correspondant. Cette différence de réactivité peut être due à l’existence d’interactions entre
groupements fonctionnels portés par une même chaîne, ou bien à
des particularités structurales liées à la nature macromoléculaire
du substrat : tacticité, structure conformationnelle, etc.
Mais, en général, la réactivité des systèmes macromoléculaires
est fortement abaissée en raison de la difficulté d’approche des
sites réactifs. L’encombrement de ces derniers, la faible solubilité
des polymères, la viscosité élevée de leurs solutions, en sont
responsables.
La transformation chimique des polymères synthétiques est
encore peu utilisée industriellement car la plupart des structures
peuvent être obtenues directement par polymérisation du monomère correspondant.
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Tableau 2 – Techniques de préparation de quelques polymères commerciaux
++ méthode principale + méthode secondaire
Polymérisation en...
masse
Polystyrène
Poly(chlorure de vinyle)
solution
suspension
++
++
+
+
++
+
Polyéthylène
++
Polypropylène
++ (2)
+
++
++
++
Polymérisations
en chaîne
++
++
+
++ (3)
Polyisobutène
Poly(téréphtalate d’éthylène) (4)
++
++
Polymérisations
par étapes
+
Phénoplastes
++
Aminoplastes
++
Polyuréthanes
phase
gazeuse
++
ABS (1)
Poly(méthacrylate de méthyle)
Polyamide 6-6
émulsion
++
(1) Poly[butadiène-g-(styrène-co-acrylonitrile)] avec g : greffé.
(2) Suspension dans le monomère liquide.
(3) Avec précipitation du polymère dans le milieu.
(4) Nomenclature officielle IUPAC, en désaccord avec celle préconisée par l’ISO.
Figure 2 – Structure chimique de la cellulose
Nous citerons néanmoins deux exemples :
— celui de la préparation du poly(hydroxyéthylène) (improprement appelé alcool polyvinylique), qui est obtenu par hydrolyse du
poly (acétate de vinyle) :
Cette hydrolyse peut être totale ou partielle et réalisée en milieu
acide ou en milieu basique, conduisant à des matériaux de caractéristiques variables ;
—
celui de la surchloration du poly(chlorure de vinyle) :
qui peut être réalisée par réaction du chlore gazeux avec le polymère solide.
La transformation chimique des polymères naturels, et plus
particulièrement celle de la cellulose, est considérablement plus
importante.
La cellulose (figure 2) est un polysaccharide dont le motif de répétition, du point de vue chimique, contient trois fonctions alcool qui
développent entre elles des liaisons hydrogène assurant à ce matériau une infusibilité totale et une solubilité particulièrement réduite.
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A 3 040 − 11
POLYMÉRISATION
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La transformation chimique de ce polyalcool peut néanmoins être
réalisée soit après un gonflement qui réduit la densité des liaisons
hydrogène, soit après transformation de la cellulose de départ en
alcali-cellulose ; elle conduit aux esters cellulosiques : acétate,
nitrate, acétobutyrate, etc., ainsi qu’aux éthers cellulosiques :
méthylcellulose, éthylcellulose, benzylcellulose et carboxyméthylcellulose, avec des taux de substitution variables.
On peut ainsi obtenir la vulcanisation des caoutchoucs, la réticulation du polyéthylène et celle de nombreux polymères vinyliques.
Lorsque la réaction est réalisée en présence d’un monomère B, parallèlement à la formation du copolymère greffé poly (A-g -B), il se
forme une certaine quantité d’homopolymère polyB qui est en général très difficile à séparer du copolymère.
7.2.2 Action de l’oxygène moléculaire
7. Greffage et réticulation
Il se crée un groupement hydroperoxyde en α de la double
liaison dans le cas des polyènes tel le polyisoprène cis-1,4 :
7.1 Définitions
■ Le greffage des polymères est une opération qui consiste à fixer
des blocs macromoléculaires poly B sur un squelette macromoléculaire poly A. On obtient ainsi des copolymères greffés
poly(A-g -B) dont la structure est décrite dans l’article [A 3 042] du
présent traité.
■ La réticulation correspond à l’établissement de liaisons covalentes entre chaînes linéaires, conduisant à la formation d’un réseau
tridimensionnel. Lorsque la liaison est assurée par un segment
macromoléculaire, l’opération peut être assimilée à un greffage
bifonctionnel.
■ Greffage et réticulation de macromolécules linéaires préformées
font donc intervenir des techniques analogues : chimiques, photochimiques et radiochimiques.
On notera toutefois que les structures polymères réticulées sont
fréquemment obtenues par polymérisation en chaîne de monomères ou d’oligomères portant deux fonctions polymérisables.
La décomposition thermique donne des radicaux libres qui
peuvent se combiner ou bien greffer des blocs d’un second monomère.
Des copolymères linéaires à blocs peuvent être obtenus par peroxydation sélective des extrémités de chaînes.
7.3 Méthodes photochimiques
L’amorçage photochimique de la polymérisation radicalaire
(monomères bifonctionnels)
7.2 Méthodes chimiques
Nous avons déjà abordé un aspect de ce problème lors de l’étude
de la condensation des monomères polyfonctionnels (§ 3). Nous
considérerons uniquement les systèmes dans lesquels les sites réactifs permettant le greffage ou la réticulation ne préexistent pas dans
la chaîne macromoléculaire linéaire.
Les greffages faisant intervenir des mécanismes radicalaires sont
couramment utilisés. La création de radicaux libres sur un squelette
macromoléculaire peut être obtenue de plusieurs manières, décrites
ci-après.
7.2.1 Action de radicaux libres primaires
et la photoréticulation (monomères tétra ou polyfonctionnels)
peuvent être obtenus par irradiation UV (énergie inférieure à
l’énergie d’ionisation), soit du monomère M pur, soit plus généralement du mélange monomère + amorçeur photodégradable.
La molécule photosensible passe par un état excité triplet qui
conduit, entre autres, à la formation de radicaux qui vont amorcer
la réaction de polymérisation ou de réticulation :
Ils produisent l’arrachement d’un atome d’hydrogène de la
chaîne :
De tels radicaux libres sont particulièrement instables et donnent
lieu à une recombinaison rapide :
A 3 040 − 12
Les amorçeurs sont des molécules conduisant sous irradiation
UV :
— soit à une fragmentation homolytique aisée comme, par
exemple, dans le cas d’éthers dérivés de la benzoïne ou de
l’acétophénone :
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Figure 3 – Greffage et réticulation
d’un polymère vinylique par irradiation
— soit à une abstraction d’hydrogène comme, par exemple, pour
l’association de la benzophénone et d’une amine :
7.4 Méthodes radiochimiques
Des mécanismes radicalaires et des mécanismes ioniques ont été
invoqués pour rendre compte de la réticulation et du greffage des
polymères sous l’action des radiations ionisantes (α, β, γ, rayons X,
etc.).
Le principal effet de telles radiations sur une molécule est une
ionisation :
AB → AB + + e –
Les monomères utilisés dans l’industrie pour réaliser des dépôts
ou des vernis réticulés de faible épaisseur sont généralement des
oligomères portant, à chaque extrémité, des fonctions acryliques et
susceptibles de se polymériser en un temps très court (de la
seconde à la minute) :
(X : polyester, polyéther, époxyde...)
suivie de ruptures de liaisons covalentes conduisant à des espèces
radicalaires susceptibles d’amorcer le greffage ou la réticulation.
Ces deux réactions peuvent se produire sous l’action des
espèces ioniques primaires, mais celles-ci, extrêmement instables,
ont une durée de vie très courte à l’état condensé ; il a été montré
que, dans les conditions habituelles, seul le mécanisme radicalaire
doit être envisagé.
Selon la structure chimique du polymère, l’atome d’hydrogène ou
le groupement arraché est localisé à un endroit ou à un autre de
la chaîne macromoléculaire. À titre d’illustration, le greffage et la
réticulation, dans le cas d’un polymère vinylique, sont représentés
très schématiquement sur la figure 3.
L’irradiation du polyéthylène conduit à une réticulation partielle
qui donne au matériau irradié des propriétés thermiques très
intéressantes.
La technique permet également d’obtenir la vulcanisation d’élastomères à haute valeur ajoutée ou bien encore divers greffages sur
des polymères de faible réactivité comme le polytétrafluoroéthylène
(PTFE).
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A 3 040 − 13
P
O
U
R
Polymérisation
par
E
N
Michel FONTANILLE
Professeur à l’Université Bordeaux I
et
Jean-Pierre VAIRON
Professeur à l’Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI
Références bibliographiques
Dans le traité Génie des procédés
des Techniques de l’Ingénieur
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MARECHAL (E.). – Synthèse des polymères,
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