Jugeant que certains citoyens ne respectent pas l’arrêté municipal en la matière, la Ville de Grand-Sault souhaite réduire la présence de conteneurs sur des propriétés se situant sur son territoire.

Le directeur général de la ville, Éric Gagnon, a affirmé, lors de cette réunion, que la situation est devenue très préoccupante au cours de l’été. Il a même parlé d’un débordement de conteneurs utilisés comme bâtiments de stockage ou de bâtiments accessoires un peu partout au sein de la municipalité.

«Depuis au moins 2005, il n’y a jamais eu de permissions, à la ville de Grand-Sault, d’utiliser ces conteneurs-là (…) On comprend que les gens veulent économiser de l’argent parfois et que la solution la plus rapide, au lieu de construire un bâtiment, est le conteneur, mais on demande aux gens de s’informer auprès du service d’utilisation des terres.»

Selon l’arrêté municipal en vigueur à Grand-Sault, ce genre de conteneurs, qui sont souvent utilisés par les gens comme façon de stocker certains biens, ne sont pas permis dans les secteurs résidentiels et commerciaux.

Avec l’approbation de la Ville, les propriétés se situant dans un secteur industriel ont toutefois le droit d’en avoir. Il y a aussi quelques exceptions.

«Le seul temps que les gens peuvent avoir sur leur terrain, c’est quand il y a des dégâts à nettoyer sur leur propriété, s’il y a eu un feu ou un dégât d’eau, ou s’ils font des rénovations. Il faut que ce soit sur une base temporaire», a expliqué le maire de Grand-Sault, Marcel Deschênes.

«Le problème que l’on a est qu’il y a des gens qui veulent avoir ça en permanence.»

Selon M. Deschênes, la taille des conteneurs varie d’un endroit à l’autre. Peu importe leur dimension, toutefois, il estime que ce genre de structure de métal n’est pas attrayant visuellement.

Ce problème ne date d’ailleurs pas d’hier. Marcel Deschênes rapporte qu’il y a quelques années, des entrepreneurs avaient l’habitude de placer une remorque de camion lourd à côté de leur entreprise.

«Ils stationnaient ça et comme c’était sur des roues, ils n’avaient pas de taxes à payer. Ça “avait l’air du diable” si on peut le dire ainsi. On a réussi à régler ce problème-là avec la mise en place d’un arrêté municipal, mais voilà que l’on commence à faire quelque chose de semblable une fois de plus.»

Plusieurs lettres ont donc été envoyées aux personnes fautives dans l’espoir qu’elles se départissent de leurs conteneurs. Ceux-ci ont aussi été invités à contacter le secteur de développement du territoire afin d’en arriver à certains arrangements.

Des amendes pourraient évidemment être décernées si les citoyens visés ne se plient pas aux demandes de la Municipalité.

Un léger débat, à ce sujet, a d’ailleurs éclaté entre un citoyen et le conseil municipal lors de la dernière réunion publique de la Municipalité.

Le citoyen en question a soutenu que la Municipalité ne s’est attardée qu’à certaines propriétés et non l’ensemble des propriétaires en faute.

Selon le directeur général de la ville de Grand-Sault, tous les propriétaires de conteneurs, dont les agissements ont été portés à l’attention de la Municipalité, ont reçu un avertissement.

«Les employés ont fait le tour et ont répertorié les endroits qu’ils ont vus. Ils en ont peut-être manqué en cours de route, mais si c’est le cas, ils vont tous les faire.»

Selon le maire, ce genre d’arrêté n’est pas nouveau au Nouveau-Brunswick, mais il souhaite que la Municipalité règle ce problème aussi rapidement que possible.

«On ne prend aucun plaisir à faire ça, mais le voisin qui se conforme à la loi, est-ce qu’il y a besoin de voir un conteneur à côté de chez lui? On agit sur des plaintes et on a eu plusieurs plaintes alors on a envoyé nos employés du secteur d’urbanisme pour discuter avec ces gens-là.»

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