Antoine Giscard d'Estaing, Directeur Financier de Schneider Electric

Antoine Giscard d'Estaing Directeur Financier de Schneider Electric

La nouvelle économie est une source de productivité formidable
Antoine Giscard d'Estaing, Directeur Financier de Schneider Electric

Boursier.com : Le groupe Schneider Electric vient d'annoncer une hausse de 18% de son bénéfice net à 481 millions d'Euros. La marge opérationnelle progresse sensiblement de 11,2% à 12,6%. Pouvez-vous revenir en détail sur ces résultats ?

A.GdE. : Alors que notre activité a progressé de 11%, notre rentabilité a connu une nouvelle amélioration importante qui tient à la hausse de notre résultat d'exploitation dans toutes les zones géographiques d'activité. Notre plan d'amélioration de productivité "Schneider 2000" porte ici clairement ses fruits... Dans nos deux grands métiers, l'amélioration des marges est très nette. Dans la distribution électrique qui représente 70% de notre activité, la marge progresse de 11,8% à 13,1%. Dans les automatismes industriels, la marge passe de 10 à 11,5%. La réduction des coûts a ici produit ses premiers effets.

Boursier.com : Vous déclarez attendre une nouvelle progression sensible des résultats du groupe cette année. Pouvez-vous chiffrer ces anticipations ?

A.GdE : L'exercice 2000 verra effectivement une nouvelle amélioration de la rentabilité d'exploitation. Nous avons franchi un pas important en 99, confirmé par un très bon deuxième semestre qui nous encourage dans cet effort. Nous dépasserons nos objectifs avec une marge de 14% d'ici 2001 contre 13,4% prévue initialement.

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Boursier.com : Pouvez-vous faire le point sur votre recherche d'alliance dans l'activité haute-tension ?

A.GdE : La haute-tension représente 5% de notre chiffre d'affaires global. Nous avons déjà développé des partenariats technologiques avec le groupe Toshiba afin de développer des produits communs et une offre avec eux. Dans un contexte de baisse des volumes et des prix nous poursuivons nos recherches de partenaires dans ce domaine...

Boursier.com : Vous soulignez l'importance du "on-line" qui représente déjà 20% de vos ventes. Pouvez-vous nous expliquer votre positionnement qui semble très offensif dans ce domaine...

A.GdE : Nous réalisons effectivement d'ores et déjà 20% de nos ventes en ligne, soit par liaison internet soit par liaison EDI avec les distributeurs. Nous avons réalisé de gros efforts d'investissements dans ce domaine du "business to business" ces dernières années qui portent désormais leur fruits. Schneider assure ainsi des prestations en ligne avec ses clients à partir de 60 sites dans 40 pays. Notre base de données comporte 100.000 références industrielles réactualisées en temps réel. Nous avons aussi beaucoup investi dans l'interface entre les sites, la base de données et le système de gestion interne de l'entreprise. Notre outil pour faire du "B to B" en ligne est donc déjà très performant, ce qui explique la part élévée de notre CA réalisée dans ce domaine.

Boursier.com : La "nouvelle économie" offre donc de nouveaux horizons au groupe Schneider...

A.GdE : Tout à fait, Pour prendre un exemple, dans le pilotage des automates programmables, nous avons fait le choix d'utiliser internet ou ethernet... c'est un système ouvert sans langage propriétaire. Cela nous permet de vendre des pages web embarquées et de dialoguer en permanence avec nos clients. Pour le métro de Lyon, c'est ce que nous avons fait avec des pages web embarquées dans les automates programmables.

Boursier.com : Quel est votre avis sur la tenue de votre cours en bourse et sur les rumeurs d'OPA qui animent régulièrement le marché ?

A.GdE : Comme on dit, le marché a toujours raison. Cela dit, après un bon parcours en 99, le début 2000 ne reflète pas en bourse nos ambitions pour l'avenir. Nous sommes sans doute pénalisé par une image d'entreprise traditionnelle qui n'est pas justifiée. A nous de prouver le contraire et de montrer que la nouvelle économie est une source de productivité formidable pour une entreprise comme la notre. Schneider Electric créé de la valeur avec une rentabilité après impôt de 11%. Nous sommes parmi les grands créateurs de valeur du marché. Quant aux rumeurs d'OPA, notre capital est ouvert, le monde aussi... Nous vivons très bien avec ça.

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