Boursier.com : Vous venez de relever votre prévision annuelle de croissance à l'occasion de la publication des résultats semestriels, pouvez-vous préciser vos nouvelles estimations ?

J.D. : Naturex renoue en 2004 avec une croissance organique soutenue. Compte tenu du chiffre d'affaires déjà réalisé au terme des 9 premiers mois de l'exercice 2004, nous estimons que le chiffre d'affaires annuel sera en croissance de 25 à 30% à dollar constant contre une prévision initiale de 20%.

Boursier.com : La rentabilité est aussi en forte hausse avec une marge d'exploitation qui est montée à 13% au premier semestre 2004 contre 9,9% un an plus tôt. L'intégration des activités Extraits de romarin de Hauser semble donc s'être déroulée très rapidement ?

J.D. : Compte tenu d'un métier où les charges fixes sont importantes, en particulier les frais de personnel, la hausse des marges observée au premier semestre 2004 nous rend optimiste. La reprise de l'activité Extraits de romarin du groupe Hauser est une acquisition remarquable car les actifs rachetés n'incluaient pas de site industriel. La production est assurée par les usines de Naturex au Maroc et en France. Nous sommes devenus numéro 2 mondial sur ce marché des extraits de romarin qui connaît, grâce à ses propriétés anti-oxydantes naturelles, une forte demande de l'industrie agro-alimentaire.

Cotation...

Boursier.com : Quelles sont vos perspectives pour les exercices suivants ?

J.D. : Nous comptons maintenir une croissance organique de 10 à 15% par an sur les prochains exercices. Au premier semestre 2005, le groupe va ouvrir un bureau commercial en Asie et nous allons aussi renforcer notre outil industriel dans la région de New-York.

Boursier.com : Ce rythme de croissance nécessite une extension de votre capacité de production. Quels sont les investissements prévus ?

J.D. : Nous allons consacrer un investissement de 1,5 à 2 ME sur notre site d'Avignon en 2005. En Californie, une extension des capacités est aussi prévue pour un montant de 0,6 ME.

Boursier.com : Naturex réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, existe-t-il un risque de change ?

J.D. : Le risque de change est très limité chez Naturex qui dispose d'une couverture naturelle liée à la structure de coûts. Plus de 60% de notre chiffre d'affaires est facturé en dollars mais tous les achats de matières premières et les frais de fonctionnement de la structure américaine sont aussi en dollars. De plus, notre endettement contracté pour les acquisitions de Brucia et des activités de Hauser est libellé en dollars.

Boursier.com : D'autres acquisitions sont-elles au programme ?

J.D. : Nous poursuivons nos recherches avec un certain nombre de dossiers à l'étude aux Etats-Unis et en Europe. Notre capacité financière, avec un gearing de seulement 50%, nous autorise à regarder des cibles de 1 à 10 ME de chiffre d'affaires.

Boursier.com : Le cours de bourse de Naturex a doublé depuis son introduction sur le Nouveau Marché en 1996 à 12 Euros, êtes-vous satisfait de ce parcours ?

J.D. : Nous sommes satisfaits de cette évolution mais nous espérons encore mieux compte tenu du rythme de croissance bénéficiaire affiché par Naturex. Je pense en effet que le cours de bourse actuel ne reflète pas complètement la forte hausse de la rentabilité et du chiffre d'affaires visible dans les comptes.