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Entreprise

"Bureau Veritas se développe dans les nouvelles énergies"

Sur le plateau du Club Business, réalisé en partenariat avec Euro Media France, Didier Michaud-Daniel, directeur général de Bureau Veritas, revient sur ses opportunités de croissance.
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Didier Michaud-Daniel
Didier Michaud-Daniel
(c) Stéphane Lagoutte pour Challenges

Didier Michaud-Daniel est directeur général de Bureau Veritas, leader mondial de la conformité et de la certification. Même en période de ralentissement économique, le groupe, présent dans 142 pays avec 62.000 salariés, a de multiples opportunités de croissance, tant les besoins de contrôle et de sécurité sont importants.

Comment se comporte votre groupe ? Ressentez-vous des frémissements de reprise, notamment en Europe ?

Dans certains pays d’Europe, oui, mais pas en France. Cependant, nous avons réalisé 4,7 % de croissance organique au premier semestre, ce qui est une belle performance quand on regarde l’économie mondiale aujourd’hui. Parmi les activités qui se développent le plus pour nous, il y a les biens de consommation et l’industrie, notamment tout ce qui a trait aux nouvelles énergies et à la protection des actifs dans ce domaine.

La Chine est devenue votre premier marché. Quelles sont vos activités dans ce pays complexe ?

C’est une vieille histoire, puisque nous y avons commencé en 1882 avec la marine. Les compagnies d’assurances avaient besoin de certificats de navigabilité. Aujourd’hui, nous y employons 10 000 personnes. C’est notre premier pays pour les effectifs, et le deuxième en chiffre d’affaires.

Qu’est-ce que vous y faites exactement ? On entend souvent parler de contrefaçons : participez-vous à la lutte ?

Nous avons 7.500 personnes qui travaillent dans des laboratoires ou dans l’inspection. Par exemple, pour tester les mobiles sur l’électromagnétique, la réception et même la sécurité, mais aussi les jouets ou les vêtements. En fait, tout ce qui peut être exporté de la Chine vers l’Europe et les Etats-Unis a pu être testé par Bureau Veritas.

On parle aussi de fraudes alimentaires en Chine et en Europe. Ce secteur vous intéresse-t-il ?

Absolument. Nous sommes déjà impliqués de trois manières. La traçabilité, d’abord, de la fourche à la fourchette. La certification, ensuite. Nous délivrons, par exemple, le "Label rouge" ou "Produit en France". Et, enfin, le testing, dans nos laboratoires.

Vous êtes aussi présent dans le gaz de schiste aux Etats-Unis. Peut-on produire cette énergie proprement ?

Nous avons racheté l’an dernier une société qui fait du contrôle dans le forage, mais nous sommes aussi sur la partie industrielle avec le contrôle non destructif des soudures, et l’environnement pour contrôler s’il y a des risques de pollution. J’ai la conviction que si l’on mettait en œuvre tout ce qui est prévu en matière de process dans ce domaine, on n’aurait pas de risque de pollution. Et en utilisant des sociétés comme Bureau Veritas, on limite ces risques, je dirais presque à 100 %.

Dans le nucléaire, le débat sur l’allongement de la durée de vie des centrales vous intéresse aussi.

C’est presque l’une de nos activités principales en termes d’ingénierie aujourd’hui en France. Pour vous donner un exemple, l’an dernier, j’ai visité l’une de nos grandes centrales nucléaires, dix de nos ingénieurs y travaillaient. Ils étaient cinquante à la fin de l’année du fait de ce qui s’est passé à Fukushima et des nouvelles réglementations qui nous ont fait renforcer notre présence pour l’autorité nucléaire française.

Autre métier qui se développe : la délégation de services aux douanes. En quoi cela consiste-t-il ?

Nous avons créé un guichet unique qui enregistre à distance toutes les informations d’un bateau quand il approche du port afin de faciliter les procédures de dédouanement, mais aussi la collecte de l’impôt. Nous venons de signer un gros contrat avec la République démocratique du Congo ainsi qu’avec le Togo. En Côte d’Ivoire, 15 % des marchandises qui entrent dans ce pays passent sous notre scanner.

Propos recueillis par Kira Mitrofanoff et Gilles Fontaine.

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