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Transports

A380 : Airbus n'a pas vocation à construire des avions "dont personne ne veut"

Depuis son lancement en 2007, l'A380 a été commandé à seulement 319 exemplaires et le groupe a annoncé l'été dernier une réduction de la cadence de production.

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Airbus A380

L'Airbus A380 n'a jamais vraiment réussi à trouver sa vitesse de croisière sur le plan commercial.

Airbus

Le patron d'Airbus Tom Enders est toujours optimiste sur l'avenir de l'A380, le vaisseau amiral de l'avionneur européen, mais estime que le groupe n'a pas vocation à construire des appareils qui ne se vendent pas. "À ce jour, je suis toujours optimiste sur le fait que nous allons trouver de nouveaux clients" pour l'A380, a-t-il déclaré dans une interview à l'AFP en marge de l'assemblée générale des actionnaires d'Airbus à Amsterdam. "Je peux seulement vous dire que nous n'avons pas abandonné" l'A380.

"Mais si à un moment donné notre carnet de commandes se vide, écoutez, nous construisons des avions pour des gens qui en veulent, des compagnies aériennes qui en veulent (...) Nous ne sommes dans un business où l'on dessine ou construit des avions dont personne ne veut et pour les parquer sur le tarmac de Toulouse ou ailleurs", a-t-il ajouté. "Nous n'en sommes pas là", a-t-il poursuivi en rappelant que son groupe tentait de trouver des solutions pour rendre l'A380 plus attractif auprès des compagnies aériennes, avec notamment la possibilité d'ajouter 80 sièges supplémentaires au super jumbo, qui passerait ainsi de 490 places en moyenne aujourd'hui à 580.

Airbus a également créé une application pour permettre aux passagers de privilégier un vol en A380 parmi les compagnies desservant une même destination, qui a "beaucoup de succès", selon lui. Depuis son lancement en 2007, l'A380 a été commandé à 319 exemplaires par 18 compagnies, et Airbus doit en livrer encore 126. Mais alors que l'avionneur tablait sur 1.200 commandes pour les 20 ans à venir, l'appareil n'a pas réussi à trouver sa vitesse de croisière sur le plan commercial. Afin de se donner du temps, l'avionneur a annoncé en juillet une réduction de la cadence de production de l'appareil, qui sera produit à un exemplaire par mois à partir de 2018, contre 27 au total en 2015, soit de 8 à 10 années de production.

 

A400M : une réunion "constructive"

Par ailleurs, la récente rencontre à Madrid entre les Etats clients de l'A400M et Airbus a été "constructive", a affirmé le patron de l'avionneur européen, qui souhaite voir allégées les pénalités imposées à son groupe du fait des retards du programme. "Nous ne communiquons pas sur des réunions de ce type, mais ce que je peux dire est que c'était une réunion positive", a déclaré Tom Enders.

Selon lui, le contrat originel entre les Etats clients du programme d'avions de transport militaire et Airbus lui "impose des pénalités trop lourdes si l'on livre l'appareil en retard, avec des capacités insuffisantes". "C'est fondamentalement une partie sur laquelle nous souhaitons négocier ou discuter avec les Etats autour de la façon d'atténuer cela". Il a insisté sur le fait que son groupe ne réclamait pas "comme en 2009 des milliards de contributions additionnelles de la part des Etats, tout en refusant de donner plus de détails sur la teneur des discussions.

(Avec AFP)

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