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Finance et marchés

L'incroyable charge de l'ex-patron du FMI contre les banquiers

EXCLUSIF- La croisade de Jacques de La Rosière contre les banquiers voyous, l'optimisme retrouvé de la Hadopi et la flambée programmée du prix du chauffage à Paris : les coulisses de Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier.

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JACQUES DE LAROSIÈRE PROPOSE AUX BANQUES UNE SOLUTION FACE À LA CRISE FINANCIÈRE

Jacques de La Rosière est l'ancien DG du FMI.

(c) Reuters

Toutes les semaines, les indiscrétions de Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier. 

Jacques de Larosière en croisade contre les banquiers voyous

"Le plus choquant est sans doute que, hormis en Islande, ces banquiers qui ont mis des millions de gens au chômage n’ont jamais été jugés pénalement." Nous ne sommes pas à un meeting de La France insoumise, mais à Saint-Philippe-du-Roule, l’une des principales paroisses professionnelles de Paris. Devant une église pleine, on décrypte Oeconomicae et pecuniariae quaestiones, un texte publié en mai dernier par la Congrégation pour la doctrine de la Foi du Vatican.

Celui qui s’exprime, pointant la responsabilité des financiers, des Etats surendettés et des banquiers centraux, s’appelle Jacques de Larosière. Pour lui, plus de dix ans après la crise financière des subprimes, rien ou presque n’a été réglé. Son CV  directeur du Trésor, directeur général du Fonds monétaire international, gouverneur de la Banque de France , fait qu’il parle d’or. A 89 ans, il en impose aux traders et experts présents. L’un d’entre eux, ex-chef scout, concède que, en raison de la dangerosité de leurs outils, " les financiers devraient avoir une éthique au moins équivalente à celle des militaires" .

La Hadopi retrouve « une forme d’optimisme » grâce à Altice-SFR

Depuis le 1er janvier, les Portugais peuvent, en plein match de football, se voir bloquer leur accès aux sites qui les diffusent illégalement. En partenariat avec Challenges, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) organise au Sénat un colloque international sur "les stratégies de lutte contre le piratage". Tout est à peu près possible, techniquement et juridiquement, si les fournisseurs d’accès jouent le jeu. En France, ils ont toujours refusé de le faire, au nom de la liberté de l’internaute juridiquement responsable. Denis Rapone, le président de la Hadopi, nous explique qu’il y a peu de chances qu’ils changent d’attitude, "hormis Altice-SFR, qui organise et diffuse des contenus, notamment via RMC Sport".

Pourrait-on imaginer une alliance pour lutter contre la piraterie sur Internet ? "Je n’exclus pas, par une forme d’optimisme, que l’on puisse y parvenir." En attendant, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la disparition de la Hadopi. Le ministre de la Culture, Franck Riester, inscrit au programme, s’est fait excuser. Mais Aurore Berger, pilier de la majorité parlementaire, est bien là, "même si la lutte contre les pirates n’a jamais été une bonne affaire politique".

A Paris, la hausse annoncée du prix du chauffage allume déjà le feu

Programmées au lendemain des élections municipales, les augmentations de 8 % des tarifs de la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) sèment le trouble alors que s’ouvre la campagne. Détenue aux deux tiers par Engie et pour un tiers par la ville, la CPCU couvre l’équivalent de 500 000 logements. En 2016, la mairie avait obtenu un gel des tarifs pendant quatre ans. Mais, aujourd’hui, la pilule des augmentations programmées passe mal au sein du Conseil de Paris. A deux reprises, Anne Hidalgo a retiré une délibération devant entériner une hausse des tarifs de chauffage de 3 % en septembre 2020 et une autre de 5 % au 1er mars 2021. "La situation financière de la ville est telle que plusieurs bombes à retardement, comme celle-ci, vont exploser après les municipales, souligne Eric Azière, président du groupe UDI-Modem. J’ai peur qu’on en trouve d’autres."

 On découvre l’une d’entre elles dans le rapport sévère  resté confidentiel  que la cour régionale des comptes consacre à la CPCU : les engagements de retraite du personnel (qui atteignaient déjà 162 millions d’euros, fin 2015) ne sont pas provisionnés par la ville de Paris, qui les récupérera pourtant à la fin de la concession, en 2023. La mairie a commandé un audit sur la CPCU, mais refuse de le transmettre aux groupes politiques.

Le Cercle des économistes donne de la visibilité au Davos de Bamako

Il y a le top, Davos, réservé aux happy few. En France, les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence se prévalent d’être "le principal lieu de débat ouvert au public en Europe". Mais qui connaît le Forum international de Bamako, créé en 2001 par Abdoullah Coulibaly, président de l’Institut des hautes études en management ? Il réunit décideurs politiques et économiques, entrepreneurs et universitaires soucieux du devenir du continent, et s’affirme comme "le Davos de l’Afrique".

Du 19 au 23 février, il traitera de l’immigration et le Cercle des économistes, présidé par Jean-Hervé Lorenzi, organisateur des rencontres d’Aix, est venu en renfort. A Paris, au siège de l’Organisation internationale de la francophonie, il scelle ce matin son rapprochement avec Coulibaly. Ce mariage vise selon eux à "favoriser les ponts entre l’Afrique et la France en développant un courant d’échanges tant en termes de débats intellectuels que de business". Palabres ? Pas seulement : sur les dix pays qui connaissent la plus forte croissance, six sont africains.

 

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