Comment cuisiner la patate douce ?

Tout savoir sur la patate douce

Son nom prête encore à confusion. Il laisse supposer que ce drôle de tubercule tropical serait un parent proche de la pomme de terre, mais en version sucrée. Or, rien n’est moins vrai ! Certes, elle nous vient — comme la pomme de terre — des Amériques et offre elle aussi de jolies nuances de couleurs : de la teinte crème à la couleur violette, en passant par l’orange. Car il en existe quelque quatre cents variétés même si, sur nos étals, on trouve surtout des spécimens à chair corail. Comptant 62,8 kcal/100g, la patate douce contient de nombreux micronutriments essentiels, comme le fer ou le potassium, et des antioxydants qui permettent de ralentir le vieillissement de nos cellules. La patate douce, en particulier les variétés à chair orangée, est riche en bêtacarotène, un pigment végétal que notre corps convertit en vitamine A. Essentielle au fonctionnement du corps humain, la vitamine A permet de maintenir une bonne hygiène de la peau, des yeux, et du système immunitaire ainsi que des muqueuses. En surconsommation, cette vitamine peut cependant être toxique pour l’organisme, ce qui n’est pas le cas du bêtacarotène, puisque le corps n’en convertit que la dose nécessaire. 

Comme sa rivale parmentière, elle s’accommode également en frites et en purée. Mais les similitudes s’arrêtent là. À condition d’être très finement râpée et d’être mélangée en salade avec une vinaigrette, d’autres légumes ou fruits, elle peut se consommer crue. Elle s’accorde aussi bien dans un velouté en entrée (surtout mariée à la carotte), qu'avec des fromages forts en goût comme la feta, le fromage de chèvre ou la raclette, des plats de viande rôtie ou dans un gâteau en dessert. Assez peu calorique malgré sa saveur douce, elle s’intègre aisément dans une alimentation légère et offre une délicieuse façon de diversifier le repas des bébés. 

Comment cuisiner la patate douce ?

Comment la choisir ?

Elle doit être ferme au toucher, lourde dans la main et sans tache, signes de fraîcheur. Ne la choisissez pas trop biscornue, elle sera plus facile à peler. Elle dégage une odeur trop prononcée ? Fuyez !

Comment la préparer ?

Il n’est pas nécessaire de l’éplucher car sa peau est très fine, mais il faut bien la brosser et la laver. Si vous ne la manipulez pas immédiatement après l’avoir coupée, trempez-la dans l’eau froide, car sa chair noircit rapidement au contact de l’air.

Comment la cuire ?

Au four, entre 45 et 50 minutes à 180°/th. 6, ouverte en deux, en quadrillant préalablement la chair. A l’eau bouillante, elle cuit en 20 minutes avec 1 gramme de gros sel pour 90 grammes de patate douce. Dans une poêle, elle dore en 15 minutes dans un peu d’huile et peut être aromatisée avec du basilic. Au micro-ondes, 6 minutes à puissance maximum, dans un petit fond d’eau, recouverte d’un film plastique non percé, et le tour est joué. 

Comment la décliner ?

En purée, en frites ou bien simplement au four, la patate douce s’adapte à tout. Sa sucrosité est telle qu’elle fait merveille dans les desserts, comme le célèbre gâteau à la patate douce de La Réunion.

Comment la conserver ?

Sensible au froid, qui risquerait de durcir son coeur, la patate douce crue et non pelée se plaira dans un endroit sec et frais (environ 12°C). Quand elle est cuite, elle se conserve trois à quatre jours au réfrigérateur, dans un récipient pourvu d’un couvercle. Vous pouvez aussi la congeler dans des sacs fermés hermétiquement, mais pas pendant plus d’un an.

Ses origines

Sa jolie teinte orangée plaît aussi beaucoup aux enfants : un bon point pour changer des pâtes et du riz ! Si c’est le navigateur Christophe Colomb qui l’aurait importée en Europe, on trouve, en France, des traces écrites attestant de sa présence à partir de 1750. Fidèle à ses origines tropicales, elle est sensible au froid, raison pour laquelle il faut impérativement lui éviter le réfrigérateur. Son succès croissant dans l’Hexagone fait qu’on en importe de plus en plus d’Asie mais aussi des Antilles. Et depuis quelque temps, on la cultive même en Provence… Raison de plus pour profiter pleinement de sa richesse en minéraux, antioxydants et bêtacarotènes, qui vont nous donner bonne mine et bon oeil tout l’hiver !