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Movember Testicules, prostate, verge : 5 choses à savoir sur les cancers masculins

L'événement « Movember », mois de sensibilisation à la santé masculine, fête son 20e anniversaire. L'information autour des cancers du testicule, de la prostate et de la verge pour permettre de mieux lutter contre ces maladies est l'un des engagements du mouvement. Quels signes ou symptômes doivent vous amener à consulter ? Comment soigne-t-on ces cancers ? Faut-il réaliser des dépistages régulièrement  ? On en parle, sans tabou, avec le spécialiste Vincent Massard, oncologue à l'Institut de Cancérologie de Lorraine.

Hugo Scherrer - 23 nov. 2023 à 18:00 | mis à jour le 26 nov. 2023 à 13:32 - Temps de lecture :
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Le Dr Vincent Massard, oncologue à l'Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL). Photo ICL

Le Dr Vincent Massard, oncologue à l'Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL). Photo ICL

 1 – Le cancer du testicule est indolore

Cancer le plus fréquent chez les hommes de 15-45 ans, le cancer du testicule est le plus souvent indolore, ce qui peut retarder le diagnostic. Les signaux suivant doivent néanmoins vous alerter :

Infographie ICL

Infographie ICL

2 – La mortalité liée au cancer du testicule est quasi nulle en cas de dépistage précoce

« C’est l’un des cancers qui se soigne le mieux mais il faut pouvoir agir le plus précocement possible », note l’oncologue Vincent Massard, spécialiste des tumeurs urologiques à l’Institut Cancérologie Lorraine. Si la tumeur est diagnostiquée à un stade localisé, le taux de guérison est proche de 100%. « L’autopalpation testiculaire est un premier geste essentiel pour le dépistage. Et au moindre doute, il faut consulter. »

3 – Le taux d’incidence du cancer du testicule est plus élevé dans le Nord-Est que la moyenne nationale

La Lorraine, l’Alsace et la Franche-Comté font partie des régions française où le taux d’incidence de la maladie est le plus élevé. « Il y a un sur-risque de 15 à 20% dans le Grand Est », confirme le Dr Massard. Ces dernières années, autour de 800 cas ont été déclarés annuellement en Lorraine*. Des facteurs environnementaux peuvent expliquer cette tendance : le surpoids, le tabagisme, l’obésité et les expositions environnementales, notamment à certains polluants organiques persistants et métaux lourds.

Source : SNDS (système national des données de santé), chiffres 2020 à 2022

4 – Cancer de la prostate : il n’existe pas de dépistage systématique

Autre maladie que le mouvement « Movember » met en lumière chaque année : le cancer de la prostate. C'est le premier cancer chez l’homme (près de 60 000 cas par an), il survient généralement après 50 ans. Pourtant, il n’existe pas de programme national de dépistage, au contraire du cancer colorectal tous les 2 ans dès 50 ans par exemple. « Il faut en discuter au préalable avec son médecin traitant ou un urologue, pour évaluer le bénéfice-risque de ce dépistage, et déterminer l’examen le plus adapté [toucher rectal, ou prise de sang pour mesurer le taux de PSA - antigène spécifique de la prostate ], conseille le Dr Massard.

5 – Contre le cancer de la verge, une solution existe : la vaccination

Si les infections à papillomavirus (HPV) sont plutôt associées à des problèmes féminins (cancer du col de l’utérus notamment), ils sont aussi une affaire d’hommes. Le cancer de la verge (ou du pénis) est en effet souvent associé à une infection HPV. Il existe un rempart contre ce type d’infection : la vaccination. Elle est donc recommandée par la Haute Autorité de Santé à tous les adolescents, avant le début de la vie sexuelle. Le cancer de la verge représente environ 450 ans cas par an en France.

Chiffres, gestes à adopter : la plaquette « Movember » de l'Institut Cancérologie Lorraine est disponible en ligne.