Date de publication : le • Modifié le 25 août 2022 • Temps de lecture : 3 min.

L’ÉCHOCARDIOGRAPHE

L’échocardiographie

A QUOI SERT-IL ?

Ces techniques ultrasonores permettent de préciser des diagnostics qui nécessitaient autrefois des explorations invasives. Le principe est identique à celui d’un sonar, équipement de détection sous-marine basé sur la réflexion des ondes sonores (écho). Le navire émet un faisceau d’ultrasons qui est renvoyé par le fond sous-marin, le temps qui sépare l’émission de la réception de l’écho étant proportionnel à la distance.

En cardiologie, la sonde placée sur le thorax émet des ultrasons qui rencontrent un obstacle (le cœur) en perpétuel mouvement. Toutes les structures cardiaques rencontrées par les ultrasons sur leur passage sont visualisées selon leur forme, leur structure et leur contenu grâce au traitement du signal rendu « lisible » sur un écran vidéo.

DANS QUELS CAS ?

L’échocardiographie transthoracique

Cet examen est indolore. Le sujet est installé torse nu, allongé sur le côté gauche. Le médecin place sur la poitrine une sonde, le contact avec la peau étant assuré par un « gel » qui conduit les ultrasons. La durée de l’examen est très variable suivant les cas : de l’ordre de quinze à trente minutes, parfois plus.

L’appareil recrée ainsi l’image du cœur, qui apparaît en mouvement sur l’écran. Les échos engendrés par les globules rouges situés à l’intérieur du cœur ou des vaisseaux sont traduits, selon le choix de l’opérateur, par des bruits (ressemblant à ceux perçus au stéthoscope), par des flux colorés se surimposant à l’image du cœur, ou par des « courbes » de vitesse en fonction du temps qui permettent des mesures précises de la vitesse du sang.

L’échocardiographie transœsophagienne

Elle se réalise à jeun, sous anesthésie locale de la gorge. La sonde est introduite dans l’œsophage et se trouve au contact même du cœur (l’œsophage étant situé juste derrière l’oreillette gauche). Cette sonde permet l’acquisition d’images d’une grande qualité de définition pour, en particulier, l’analyse précise de l’oreillette gauche, de la valve mitrale et de l’aorte thoracique. Cette analyse vient en complément des images obtenues avec l’échocardiographie transthoracique.

Cet examen d’une durée de cinq à dix minutes est devenu essentiel et irremplaçable dans la surveillance des atteintes des valves cardiaques, dans le suivi et la recherche des complications des endocardites (infection des valves cardiaques), pour la détection des caillots sanguins dans l’oreillette gauche et pour l’exploration de l’aorte.

L’échocardiographie de stress

Elle a pour objectif la détection de l’ischémie myocardique (c’est-à-dire un apport insuffisant de sang au cœur), mais aussi la recherche de la viabilité myocardique (cellules myocardiques en souffrance, mais non détruites de façon irréversible) après infarctus du myocarde. Pour réaliser ce stress, on a recours à des médicaments (administration par perfusion intraveineuse) ou à un exercice quantifié (bicyclette ergométrique). L’examen est une échocardiographie transthoracique, avec acquisition de plusieurs coupes anatomiques, au repos, au pic du « stress » (recherche de la fréquence maximale théorique) et en cours de récupération. Une analyse de la contraction est faite segment par segment, permettant de détecter une souffrance d’une ou des parois du muscle cardiaque.

Les échocardiographies tridimensionnelle et de contraste

Encore en cours de développement, l’échocardiographie tridimensionnelle permet des reconstitutions spatiales des différentes structures cardiaques et vasculaires.
L’échocardiographie de contraste myocardique permet la recherche d’un shunt  droit-gauche tel qu’un foramen ovale perméable. Le principe de cet examen repose sur l’injection de microbulles qui vont passer dans la grande circulation par le foramen ovale perméable. Cette recherche de shunt droit-gauche par cette technique est indiquée chez les patients ayant fait un accident vasculaire cérébral ischémique et chez ceux qui ont fait un accident de décompression lors d’une plongée sous-marine.

Cette technique peut aussi aider à la détection des défauts de perfusion du muscle cardiaque. En effet l’échogénicité du contraste donne une densité particulière aux zones du muscle cardiaque normalement perfusées alors que les zones ayant un défaut de vascularisation apparaissent moins denses.

L’échographie Doppler des vaisseaux

Elle permet une approche également non invasive des artères et des veines, non seulement des membres, du cou et de l’abdomen, mais également, grâce au Doppler transcrânien, des vaisseaux intracérébraux. Ces examens constituent un préalable d’orientation indispensable pour guider les indications des artériographies et phlébographies (radiographie des veines).

L’écho-Doppler veineux

Utilisé pour le diagnostic et l’évaluation de l’insuffisance veineuse, cet examen renseigne sur la vitesse et le sens d’écoulement du sang dans les veines, ainsi que sur l’existence d’un thrombus (caillot) signant une phlébite. Normalement, le sang veineux doit remonter depuis les pieds jusqu’au cœur. L’écho-Doppler cherche à mettre en évidence un reflux de sang vers les pieds. L’échographie permet de visualiser les veines sous la peau, leur variation anatomique et leur calibre.

L’écho-Doppler artériel

Il permet de localiser les plaques d’athérome et les sténoses (rétrécissements) ou obturations qu’elles entraînent et d’apprécier leur retentissement sur la circulation artérielle. Cet examen est utilisé par exemple dans le diagnostic de l’artérite des membres inférieurs en complément de l’examen clinique et de la mesure de l’indice de pression systolique. Dans le cadre du bilan initial de l’athérosclérose, l’exploration écho-Doppler des vaisseaux à destinée cérébrale (carotides, vertébrales au niveau du cou), de l’aorte abdominale et des artères de membres inférieurs est indispensable à la recherche d’autres localisations de la maladie.

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