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FRANCE - DISTRIBUTION

Arnault, actionnaire principal de Carrefour

Bernard Arnault, PDG de LVMH, va devenir actionnaire principal de Carrefour, en partenariat avec un fond d'investissement. L'enseigne est le deuxième distributeur mondial.

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Les membres de la famille Halley ont annoncé mercredi qu'ils allaient mettre fin à leur pacte au sein du groupe Carrefour, laissant la voie libre à Bernard Arnault et au groupe américain Colony Capital pour devenir les maîtres du deuxième distributeur mondial.

 

Jusqu'alors premier actionnaire du groupe avec plus de 13% du capital et plus de 23% des droits de vote, les nombreux membres de la famille Halley ont décidé de dissoudre leur pacte familial, ce qui redonne la liberté à chacun d'agir à sa guise et de pouvoir revendre ses actions sans en référer aux autres.

 

"Leur participation au titre de Comet BV. et Halley Participations, qui représente plus de 10% du capital de Carrefour, va disparaître en tant que bloc à l'issue de l'assemblée générale du 15 avril", selon un communiqué diffusé à la veille de la publication des résultats annuels du groupe.

 

"La restructuration entraînera la perte des droits de vote double attachés" à ces actions, ajoute le document.

 

Avec les 3% qu'elle détenait à titre individuel, la famille Halley possédait au total un peu plus de 13% de capital.

 

Déjà en juin 2004, le pacte entre les grands actionnaires de Carrefour avait été réduit aux seules familles Halley et March. Cette dernière était sortie peu après, en décembre 2005, en raison du départ des trois familles fondatrices de Carrefour qui s'étaient retirées pour cause de divergences.

 

Immédiatement, le groupe Arnault, holding du PDG de LVMH, et le fonds américain Colony Capital ont souligné dans un communiqué qu'ils allaient devenir "ipso facto, le premier actionnaire" de Carrefour.

 

En mars 2007, à la surprise générale, le groupe Arnault était entré en force dans le capital de Carrefour en tandem avec le fonds d'investissement américain Colony Capital, par ailleurs premier actionnaire du groupe d'hôtellerie Accor.

 

Ils disposent de 9,1% du capital, et même de 9,8% en association avec le fonds Axon Capital.

 

Les deux alliés, réunis dans la société Blue Capital, avaient, dans une traité de "paix armé" avec la famille Halley, obtenu surtout la possibilité de doubler leur participation cette année.

 

Au-delà, le tandem trouvera une certaine marge de manoeuvre, sous certaines conditions inscrites dans une lettre d'engagement à Carrefour. Parmi celles-ci figurent l'éventuelle "décision du groupe familial Halley de céder sa participation" ou "l'entrée d'un tiers qui prendrait une participation d'au moins 5% du capital".

 

Comme gage de leur bonne conduite, ils avaient assuré "ne pas avoir l'intention de prendre le contrôle de Carrefour", en accordant leur soutien "dans la durée" à l'équipe actuelle et à la stratégie de reconquête menée par José Luis Duran, président du directoire.

 

Blue Capital a assuré mercredi qu'il entendait "jouer pleinement" le "rôle d'actionnaire de référence, attaché à la stabilité du groupe".

 

A partir du 15 avril, Blue Capital sera représenté au conseil de surveillance de Carrefour par Sébastien Bazin, responsable des opérations européennes de Colony, et par Nicolas Bazire, directeur général du groupe Arnault, alors que le clan Halley ne sera plus représentée que par Robert Halley, chef de la famille, souligne une source proche du dossier.

 

L'arrivée de Colony avait renforcé les spéculations sur une possible vente des actifs immobiliers de Carrefour, comme Colony avait poussé Accor à le faire après s'être invité à son capital. Carrefour estime ses actifs immobiliers entre 15 et 20 milliards d'euros.

 

Les membres de la famille Halley ont tenu "à réaffirmer leur fort attachement au groupe Carrefour et confirment leur confiance dans le directoire et son président José Luis Duran, pour poursuivre la mise en oeuvre de la stratégie engagée depuis trois ans".

 

Mais cela ressemble à un chant du cygne pour la famille fondatrice du groupe normand Promodès, qui avait fusionné avec Carrefour en 1999.

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