Le sacrifice de François Viguier, instituteur et combattant

  • François Viguier, directeur d'école à Nègrepelisse. La vocation de ce Hussard de la République allait de pair avec sa passion pour la pêche. François Viguier, directeur d'école à Nègrepelisse. La vocation de ce Hussard de la République allait de pair avec sa passion pour la pêche.
    François Viguier, directeur d'école à Nègrepelisse. La vocation de ce Hussard de la République allait de pair avec sa passion pour la pêche. Photos DDM, archives
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La Dépêche du Midi

1914-1918… La grande guerre paraît si lointaine. Un siècle déjà avec le risque de voir enseveli par le temps, les sacrifices humains, les drames ayant brisé tant d'existences, souvent ordinaires. L'histoire de François Viguier, directeur de l'école primaire de Nègrepelisse est à ce sujet exemplaire. Cet enseignant de la République vivait avec son temps, partagé entre son métier, sa vocation pourrait-on dire et ses loisirs comme la pêche qu'il appréciait particulièrement.

Mort en champagne

Le 25 avril 1917, il y a 99 ans tout juste, François Viguier disparaissait, lors des combats dans le secteur de Villers Marmery à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Reims. Il était instituteur, directeur de l'École Primaire de Nègrepelisse. Il avait 43 ans. Il avait d'abord appartenu au 132° Régiment d'Infanterie Territoriale de Montauban et avait été reversé à la 8° Section d'infirmiers. Responsable d'une section de brancardiers, il fut grièvement blessé ce 25 avril 1917 et décéda le jour même à l'ambulance 204.

Né à Montech

François était né le 28 mai 1874, à Montech. Il était le fils de Philippe Viguier, employé du Chemin de Fer du Midi, demeurant à Cette, et de Jeanne Lavat une jeune montéchoise. François avait effectué avec brio sa formation d'élève maître à l'École Normale de Montauban. Nommé Instituteur stagiaire à Finhan de 1986 à 1898 avant d'être titularisé à Montauban de 1898 à 1911. Promu directeur il rejoindra l'école de Nègrepelisse en 1911, poste qu'il occupa jusqu'à son départ au front en 1917.

Comme la plupart des instituteurs, il s'engage volontaire le 24 octobre 1894, avec faculté d'être renvoyé dans ses foyers au bout d'un an de service. Il sera libéré le 27 septembre 1895. Il effectuera toute cette période au 11° régiment d'infanterie de Montauban, obtenant son certificat de Bonne Conduite.

Tué en secourant les blessés

François, accomplira ensuite une période d'instruction au 11° R.I. du 23 août au 17 septembre 1897. Nommé sergent, le 19 septembre 1897 à l'issue d'une période de réserve (du 27 août au 23 septembre 1900), il passera dans l'armée territoriale le 1° octobre 1907. La Mobilisation Générale le remet sous les drapeaux le 3 août 1914. Il sera classé dans le service auxiliaire pour raisons de santé. Rappelé le 25 septembre 1915, au 132° R. I. T de Montauban, il rejoint le 8 février 1917 la section des infirmiers militaires. C'est dans le cadre de cette affectation qu'il sera tué le 25 avril 1917

Cité à l'ordre de la division

Pour sa bravoure, il sera cité à l'ordre de la Division : «Sous-officier énergique, discipliné et consciencieux, auxiliaire remarquable pour ses chefs, a été tué le 25 avril 1917 en se portant, un des premiers, au secours des victimes d'un bombardement tombé au voisinage de la formation dont il faisait partie.» Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre étoile d'argent.

François Viguier symbolise avec tous ses collègues disparus le sacrifice des instituteurs de Tarn et Garonne.

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Les commentaires (1)
Pintade82 Il y a 8 années Le 25/04/2016 à 08:41

Félicitation à ce brave homme, merci à vous et respect.