Montalieu-Vercieu Vicat, fierté de l’industrie française

la rédaction du DL - 10 juil. 2011 à 05:35 - Temps de lecture :

« Nous sommes fiers de ce que vous avez apporté, de ce que vous apportez et de ce que vous apporterez à l’industrie française. » C’est en ces mots que le député-maire de Crémieu, Alain Moyne-Bressand, a rendu hommage, vendredi, à Jacques Merceron-Vicat, président du conseil d’administration du groupe français Vicat. À l’occasion du 150 e anniversaire du décès de Louis Vicat, inventeur du ciment artificiel en 1817, son descendant, Jacques Merceron-Vicat, a été élevé au rang d’officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur.

La cérémonie, qui s’est déroulée au sein de la cimenterie à Montalieu-Vercieu, fut l’occasion de revenir sur l’histoire familiale de cette entreprise, véritable fleuron de l’industrie française. « Votre entreprise s’inscrit dans la continuité de l’œuvre scientifique et industrielle », a ajouté Éric Le Douaron, préfet de l’Isère, avant de conclure, non sans humour, « c’est un discours simple mais en béton, et en béton Vicat, naturellement ! » « Ne jamais lâcher une prise avant d’avoir assuré la prochaine »

C’est ensuite Pierre Breuil, préfet honoraire, qui a pris la parole et souligné le courage, la droiture, la faculté d’adaptation et le volontarisme de l’ancien président-directeur général du groupe. Après avoir résumé minutieusement son parcours, le préfet a insisté sur son implication dans le développement à l’international de l’entreprise dont il a pris les rênes en 1984, et qui compte aujourd’hui 7 300 collaborateurs à travers 11 pays. Il a ensuite démontré les qualités humaines de “l’homme de culture”, en appuyant notamment sa passion pour la musique classique, les arts lyriques et l’histoire de France. Le préfet Pierre Breuil a enfin mis l’accent sur la “philosophie montagnarde” chère à Jacques Merceron-Vicat : « Ne jamais lâcher une prise avant d’avoir assuré la prochaine. »

Avant de lui remettre son insigne, il a tenu à saluer Edwige Collin-Dufresne, mariée depuis 1965 à Jacques Merceron-Vicat, « car la destinée des grands hommes est liée à leur bonheur affectif ».

Non sans émotion, Jacques Merceron-Vicat s’est empressé de remercier Pierre Breuil, membre du conseil d’administration de son groupe, soulignant les valeurs communes qui les rapprochent. Il a ensuite salué Éric Le Douaron et Gilles Cantal, préfet et sous-préfet de l’Isère, ainsi que le député-maire de Crémieu Alain Moyne-Bressand, pour l’attention qu’ils portent au développement économique du département et leur « intérêt pour l’industrie ». Avant d’évoquer longuement le souvenir de son père et de son aïeul Louis Vicat « qui a préféré la gloire d’être utile à l’avantage d’être riche ».

L’occasion également de citer les deux nouveaux ouvrages édités cette année par le groupe : “Louis Vicat”, biographie complète de l’inventeur du ciment artificiel, et “Vicat, deux siècles au service du ciment”, un livre de 160 pages dédié à l’histoire du groupe.

À l’image de l’entreprise, Jacques Merceron-Vicat a enfin salué sa femme, ses enfants et petits-enfants, mais aussi son gendre Guy Sidos, actuel directeur général du groupe. Il a également rendu hommage à Elvire, sa fille disparue.

Pour conclure, M. Merceron-Vicat a repris les mots du père Henri-Dominique Lacordaire, rappelant à tous que « le monde matériel n’est que moyen ». Un discours longuement salué par les nombreuses personnalités présentes, dont Henri-Pierre Guilbert, président-directeur général du Dauphiné Libéré.