Bernard Esambert, spectateur engagé
PORTRAIT - À 86 ans, celui qui a été le bras armé de la politique industrielle de Pompidou, avant de devenir banquier puis industriel, rêve toujours de moraliser l’économie.
Publier aujourd’hui un livre qui fait l’éloge d’un «libéralisme moral» alors que la pandémie du coronavirus a contraint le gouvernement à multiplier les aides de l’État et les dépenses publiques «quoi qu’il en coûte», peut évidemment sembler paradoxal. Mais Bernard Esambert qui, du haut de ses 86 ans, a piloté la publication d’Éthique et économie: comment sauver le libéralisme (Les Ozalids d’Humensis) ne s’attarde pas à ce type de contradiction. Point d’éloge béat dans son entreprise. Non, dans une démarche salutaire, même si elle peut sembler utopique et encore floue, Esambert espère faire en sorte que le libéralisme - qui a «permis aux deux tiers de l’humanité de sortir de la misère depuis un demi-siècle » - puisse prolonger ses vertus tout en limitant ses défauts et ses excès.
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Certains s’étonneront que celui dont le nom demeure à jamais attaché à la «République des ingénieurs» chère à Georges Pompidou - et au sein de laquelle il fut le bras armé d’une politique industrielle française…
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