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Malgré l'urgence climatique, le nombre d'avions dans le ciel devrait exploser d'ici 20 ans

Si Boeing a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale, ainsi que celle du trafic de passagers, le nombre d’avions devrait bondir de 82% d’ici 2041.

Rédaction JDD avec AFP
Illustration d'un Boeing 737 KLM au départ de l'aéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino (photo d'illustration).
Illustration d'un Boeing 737 KLM au départ de l'aéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino (photo d'illustration). © Massimo Insabato/Mondadori Portf/SIPA

Il y avait 25 900 appareils en service en 2019. Puis 22 880 en 2020, selon Airbus . Mais ce chiffre devrait fortement bondir à en croire les prévisions de son concurrent Boeing, que relaie l’AFP. Malgré la crise sanitaire, les voyages en avion vont reprendre et les compagnies n’hésitent pas à repasser des commandes. Ainsi, lors des vingt prochaines années, soit à l’horizon 2041, Boeing pense qu’il y aura 47 080 avions dans le ciel. C’est un petit peu moins que le chiffre évoqué par le constructeur l’an passé qui tablait sur 49 405 avions, mais il reste énorme malgré l’objectif de « zéro émission nette » pour l’aérien en 2050.

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Dans son rapport annuel publié à la veille de l'ouverture du salon aéronautique de Farnborough, au Royaume-Uni, Boeing a revu à la baisse ses prévisions pour la croissance économique mondiale annuelle (+2,6% au lieu de +2,7% en moyenne). Si cela entraîne une baisse de croissance du trafic des passagers (+3,8% au lieu de +4,0%), c’est toujours plus que ce que prévoit son concurrent Airbus. Le géant américain espère écouler 41 770 appareils d’ici 2041, sans compter ceux prévus pour le marché russe, très incertain en raison de la guerre en Ukraine. Pour le responsable du marketing commercial chez Boeing, « la demande n'est plus le principal obstacle » en 2022 « depuis que les gens peuvent de nouveau voyager ». Le principal problème reste « l’offre » à cause des différentes pénuries et des problèmes de chaîne d’approvisionnement.

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Augmentation du transport de marchandises

Pourquoi les constructeurs sont-ils si optimistes ? Parce que le tourisme a repris, en témoigne les avions monocouloirs, dont le trafic est revenu à 98% de ce qu’il était avant la pandémie mondiale. En ce qui concerne les gros porteurs, le trafic est revenu à 78%. Cependant, des éléments interrogent le géant de l’aéronautique, à commencer par les problèmes sanitaires, de personnel et de grèves en Europe, alors que la Covid-19 rattrape la Chine. Mais dans le monde, les voyages reprennent plus rapidement. Autre élément qui explique ces chiffres mis en avant par Boeing : la hausse substantielle du fret et transport de marchandises, qui, grâce au commerce en ligne, devrait bondir de 80% d’ici 20 ans. Reste des questions en suspens qui doivent être réévaluées chaque année à cause de la situation mondiale : le prix du kérosène, les nouvelles taxes carbone et ceux des carburants d’aviation durables . Car si le secteur de l’aviation ne veut pas être pointé du doigt, il devra s’adapter et réagir très rapidement pour se verdir et s’aligner sur l’accord de Paris sur le climat et celui de l'Union européenne.

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