Bientôt du carburant vert obligatoire dans les avions européens

Les compagnies aériennes devront utiliser au moins 6 % de carburants durables dans le kérosène d’ici 2030, et 70 % à horizon 2050. Une augmentation des coûts pour les transporteurs qui aura un impact sur le prix des billets.

Certaines compagnies aériennes comme Air France se vantent d'avoir déjà amorcé la transition vers les carburants durables d'aviation. LP/Arnaud Journois
Certaines compagnies aériennes comme Air France se vantent d'avoir déjà amorcé la transition vers les carburants durables d'aviation. LP/Arnaud Journois

    Le ciel va se verdir. L’Union européenne est parvenue ce printemps à un accord historique et ambitieux pour le secteur de l’aérien. Il contraindra les compagnies aériennes à introduire 6 % de biocarburants et carburants de synthèse — appelés carburants durables d’aviation (CDA) — dans le kérosène des avions d’ici 2030. La hausse, progressive, prévoit une part de 70 % à l’horizon 2050. « Issus de feuilles d’arbres, d’algues ou de gras (huile de fritures), ils permettent de réduire de 70 % à 80 % le bilan carbone d’un vol », appuie Xavier Tytelman, expert du secteur de l’aérien.

    Unique, le texte intitulé « ReFuel UE » vise ainsi à accélérer le verdissement de l’aérien, enjeu majeur pour les transporteurs et constructeurs alors qu’ils représentent 4 % des gaz à effets de serre émis sur le Vieux Continent. « L’adoption généralisée des CAD est un élément essentiel de la feuille de route de l’aviation pour atteindre le net zéro carbone en 2050. L’accord offre une certitude immédiate et une perspective aux compagnies aériennes », salue l’association Airlines for Europe (A4E), regroupant les principaux transporteurs.