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Electricité & Eaux de Madagascar rate son OPE sur Gascogne

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Par Valérie Leboucq

Publié le 5 janv. 2004 à 01:01

La tentative de prise de contrôle du groupe papetier Gascogne par Electricité et Eaux de Madagascar (EEM), son principal actionnaire, a sans surprise échoué. Ouverte le 28 octobre et close le 22 décembre, l'offre publique d'échange (OPE) lancée par le holding de François Gontier ne lui a pas permis de rallier plus de 50 % du capital, seuil imposé par l'Autorité des marchés financiers. Seulement 5,08 % du capital _ soit 98.720 actions _ ont été apportés à l'OPE, portant la participation totale d'EEM à 34,55 %, a indiqué l'autorité des marchés. Ces titres seront donc restitués aux actionnaires, laissant à EEM sa participation initiale de 29,5 % du capital (26,7 % des droits de vote).

Le holding avait été contraint à deux reprises par les autorités à revoir son projet d'OPE. Dans sa dernière version, celui-ci offrait trois obligations remboursables en actions nouvelles (Orane) d'un rendement de 4 % par an en échange d'une action Gascogne, conditions relativement minimalistes, puisqu'elles valorisaient Gascogne un peu en dessous de son cours de Bourse. Les actionnaires du groupe originaire de Saint-Paul-lès-Dax, dans les Landes, ont donc suivi l'avis du conseil de surveillance de la société, qui leur avait recommandé de ne pas apporter leurs titres.

En revanche, aucun autre acteur n'est venu proposer une surenchère, comme l'espéraient les dirigeants de Gascogne, conscients de la nécessité de recomposer le capital et désireux de l'adosser de préférence à un grand industriel du secteur. Les noms d'Arjo Wiggins et d'Antalis (tous deux filiales du groupe Worms & Cie) ont circulé, mais François Wanecq, le patron d'Arjo, qui a regardé la branche distribution de Gascogne, a indiqué qu'il avait décidé de ne pas donner suite.

Des questions à régler
Spécialiste de la contestation des organes de direction de sociétés cotées, EEM, qui souhaitait faire le ménage à la tête de Gascogne, a été desservi dans cette opération par la médiocrité de ses propres performances et donc des perspectives offertes à ses futurs actionnaires. Le holding diversifié dans l'aquaculture, l'exploitation forestière et l'hôtellerie en Asie a en effet enregistré une perte de 6,9 millions d'euros au premier semestre 2003 pour un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros. Sur la même période, Gascogne affichait encore un résultat net positif de 3 millions d'euros.

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Groupe Gascogne, dont le président du directoire, Paul Desarmeaux, est censé partir prochainement à la retraite, doit toutefois régler encore plusieurs problèmes, à commencer par la restructuration de sa branche bois, qui grève lourdement ses comptes. A cet égard, les mesures annoncées à la mi-décembre _ suppression de 72 emplois sur les 600 que compte cette activité _ semblent très en deçà des attentes.

V. L.

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