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François-Henri Pinault remplace Serge Weinberg à la présidence de PPR

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Par Antoine Boudet

Publié le 3 févr. 2005 à 01:01Mis à jour le 6 août 2019 à 00:00

Entérinant la décision du président du directoire de PPR, Serge Weinberg, de quitter ses fonctions à la tête du groupe de distribution et de luxe pour créer son propre fonds d'investissement, un conseil de surveillance exceptionnel s'est réuni hier soir et a approuvé à l'unanimité la nomination à ce même poste de François-Henri Pinault, président d'Artémis, le holding familial qui contrôle PPR. Ce dernier prendra les rênes du groupe fondé par son père, François Pinault, le 21 mars prochain, indiquait dans l'après-midi le site Internet du « Figaro ». L'information a été mal perçue par les marchés, le titre perdant à la clôture de la Bourse 3,14 %, à 78,60 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40. « Serge Weinberg était apprécié par le marché, qui avait bien compris qu'il faisait le pompier et jonglait avec une situation qu'il ne cautionnait pas toujours », commentait hier à chaud un analyste.

Dans un communiqué publié à l'issue du conseil, François-Henri Pinault, qui reste président d'Artémis _ dont la direction générale est assurée par Patricia Barbizet _, a commenté ce changement à la tête du groupe : « PPR a connu quinze ans de développement et de croissance externe forte. Sous la direction de Serge, il est devenu un groupe mondial doté d'un portefeuille de marques prestigieuses. L'enjeu pour le groupe est aujourd'hui de conforter ses positions et de poursuivre son développement en s'appuyant sur la qualité de ses actifs et le savoir-faire de ses équipes. »

Pour François-Henri Pinault, qui cherche encore à se faire un prénom (lire ci-dessous), cette montée en première ligne vaut aussi sans doute comme un signe. A moins de quinze jours de l'ouverture du procès civil de l'affaire Executive Life contre le Crédit Lyonnais, l'Etat français et Artémis, le fils de François Pinault se projette ainsi dans l'avenir comme pour mieux conjurer un passé qu'il n'a pas à assumer.

« Le devoir accompli »

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De son côté, Serge Weinberg peut partir l'esprit tranquille. Il aura su mener à son terme, de main de maître et parfois à marche forcée, une profonde transformation du groupe. Moins de deux semaines après avoir présenté la nouvelle identité du groupe (ex-Pinault-Printemps-Redoute), qui parachève en quelque sorte l'aboutissement d'un repositionnement stratégique entamé le 19 mars 1999 avec l'entrée au capital du groupe de luxe Gucci, et mené à bien la cession de Rexel début décembre 2004, l'ancien haut commis de l'Etat (lire le portrait ci-dessous) gagne enfin son indépendance. « Après quinze ans dans le groupe dont dix à sa tête, il est difficile de quitter PPR, mais c'est avec le sentiment du devoir accompli que j'ai souhaité poursuivre une aventure entrepreneuriale », a-t-il commenté dans un communiqué. Serge Weinberg reste par ailleurs au conseil du groupe Gucci et de la FNAC et va entrer au conseil d'Artémis, le holding devant prendre une participation dans son fonds d'investissement. Le groupe a par ailleurs annoncé qu'il sera proposé à la prochaine assemblée générale de PPR de le transformer en société à conseil d'administration.

ANTOINE BOUDET

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