Groupe Gascogne tombe dans le rouge
DE NOTRE CORRESPONDANT À BORDEAUX. Le groupe landais Gascogne (bois, papier, emballage, distribution) enregistre au 1er semestre une dégradation très sensible de ses résultats. Légèrement bénéficiaire au 1er semestre 2004 (+4,1 millions d'euros), il affiche une perte de 7,4 millions sur les six premiers mois de 2005, pour un chiffre d'affaires en recul de 3,2 % (313,4 millions d'euros).
Ces pertes, aggravées par une conjoncture morose et un dollar bas, proviennent surtout de deux grands secteurs. D'abord, la Papeterie de Mimizan, berceau historique du groupe, reste très largement dans le rouge avec un résultat opérationnel courant négatif de 2,45 millions. Et ce, à cause du bas niveau des prix et des problèmes techniques de l'usine. Pour tenter de redresser la barre, d'importants travaux de maintenance ont été effectués cet été et l'effectif est en cours de réduction par le biais de mesures d'âge. Deuxième problème, la branche emballages complexes (papierplastique). Elle était naguère un des principaux centres de profit du groupe, mais son résultat opérationnel courant s'est dégradé (_ 1,4 million) sous l'effet des baisses de prix et des évolutions monétaires. La situation est en revanche plus favorable dans la division sacs, la distribution (Cenpac) et le bois (Escobois, Espiet, etc.).
La publication de ces résultats intervient après plusieurs changements clefs au sein du groupe de quelque 3.000 salariés. En juillet, l'entreprise, qui a pour principal actionnaire le holding EEM, a remplacé l'ancienne structure à directoire et conseil de surveillance par un conseil d'administration. François Vitoz, qui avait succédé à Paul Desarmeaux à la tête du directoire en 2004, et qui est PDG depuis l'été dernier, s'efforce de rétablir la rentabilité et d'imprimer sa marque. Depuis son arrivée, les branches bois et papier ont changé de patrons, tandis que Bruno Vizioz, le directeur financier, vient d'être remplacé par Jérôme Montoya. Parallèlement, le PDG a mis en oeuvre une politique de réduction des investissements et de rationalisation financière qui a fait baisser l'endettement et le besoin en fonds de roulement. Il a aussi annoncé hier des mesures visant à améliorer les synergies internes dans des domaines comme l'international, l'informatique, et les ressources humaines.
BERNARD BROUSTET