Un carrefour est toujours un endroit à la fois dangereux et prometteur. Deux routes se croisent, des destins s'entremêlent. Certains choisissent de s'y poster, en vigie. Avec ses affabilités d'ambassadeur et son entregent d'homme du sérail, le président de Carrefour, Amaury de Sèze est un de ces hommes indispensables au bon fonctionnement de l'establishment français des affaires. A soixante-et-un ans, ce fils de colonel de cavalerie, lointain descendant d'une grande lignée de magistrats et de médecins, qui ont défendu Louis XVI et soulagé la sciatique, sait se rendre utile. Après vingt-cinq ans dans l'industrie, il s'est dévoué pour redresser l'activité de participations industrielles de Paribas, la transformer en fonds d'investissement agressif, et faire fortune au passage. Mais cet amateur de gibier à plume, habitué du Jockey Club, a su internationaliser ses relations par la fréquentation des deux étrangers les plus influents de la finance hexagonale : le Canadien Paul Desmarais dont il vice-préside la société d'investissement, et le Belge Albert Frère, proche de Bernard Arnault, nouvel homme fort... de Carrefour (lire page 20).
Nouveau : découvrez nos offres Premium !
Nos Vidéos
SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?
Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?
