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Rio Tinto a battu des records au premier semestre

Le géant minier anglo-australien a enregistré de fortes hausses de ses résultats sur les six premiers mois de son exercice 2008. Le bénéfice net a plus que doublé à 6,9 milliards de dollars. Le groupe respectera les délais de son vaste programme de désinvestissements. 

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Paul Skinner AFP/Sajjad Hussain
Publié le 26 août 2008 à 08:35

Le groupe minier Rio Tinto a, à l'issue de ses six premiers mois d'exercice 2008, plusieurs motifs de satisfaction. D'abord, il a terminé la période sur des résultats fortement améliorés ; ensuite, il a fait des avancées notables dans son programme de cessions d'actifs non stratégiques. Reste son opposition à l'offre hostile (142 milliards de dollars) de son principal rival, BHP Billiton...

A 3,4 actions BHP pour une action Rio Tinto, l'offre, sur laquelle doivent se pencher les autorités européennes et australiennes de la concurrence au cours des prochains mois, est "trop basse", a de nouveau estimé le patron de Rio Tinto, Paul Skinner (photo), à l'occasion de cette publication.

Quoi qu'il en soit, pour l'heure, le géant anglo-australien affiche des résultats semestriels record. Le bénéfice net est passé en un an de 3,25 milliards de dollars (le groupe publie ses résultats en dollars américains) à 6,91 milliards et l'Ebitda de 6,6 à 11,4 milliards de dollars. Dans le même temps, la marge brute d'autofinancement a progressé de 54% pour atteindre 8,86 millions de dollars.

Il a tout à la fois profité de l'acquisition du fabricant d'aluminium Alcan, de  l'envolée des prix des matières premières et de la fermeté de la demande chinoise. Les volumes de production de minerai de fer, de bauxite, d'alumine et d'aluminium, de dioxyde de titane et de borates, ont enregistré des records.

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Plan de cessions : peut-être l'activité Emballage

Sur la question précise de son plan de cession d'actifs non-stratégiques, décidé après l'acquisition d'Alcan, le groupe a rappelé ce matin en conférence de presse qu'il avait atteint 3 milliards de dollars, en soulignant que ce programme de désinvestissement n'était pas accéléré. "Nous avions annoncé que 10 milliards d'actifs seraient concernés par ce programme de désinvestissement cette année, et nous respectons les délais" a-t-il été expliqué.

Le directeur financier Guy Elliott a par ailleurs indiqué que ces 10 milliards pourraient comprendre l'activité Emballage, mais que cela dépendrait du prix proposé. En ce qui concerne l'activité Produits Usinés, sa vente devrait intervenir "un peu plus tard que prévu par rapport à d'autres divisions", mais "nous la céderons en temps et en heure" ; les offres sont "bien au-dessus des attentes du marché".

Pour preuve de sa confiance, le groupe a décidé d'augmenter son dividende. A 68 cents par action, il marque une progression de 31%, et devrait croître de 20% par an, en 2008 et 2009.

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