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TF1 : Gilles Pélisson, ce nouveau patron qui connaît bien la maison

L’homme d’affaires a été à la tête d’Euro Disney, d’Accor, et a déjà travaillé avec Nonce Paolini chez Bouygues Télécom.

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Le nouveau patron de TF1 est d’abord un homme d’affaires reconnu, bon connaisseur du groupe audiovisuel dont il est administrateur depuis 2009

Par Marina Alcaraz

Publié le 28 oct. 2015 à 18:33

Qui se cache derrière le nouveau patron de TF1 ? Pas un professionnel du monde des médias, mais un homme d’affaires reconnu, bon connaisseur de la maison TF1. A 58 ans, Gilles Pélissonest administrateur du groupe audiovisuel depuis février 2009, président du comité des rémunérations et du comité d’audit. Il a touché presque 32.000 euros (en brut) l’an dernier de TF1, dans ses fonctions de mandataire non dirigeant.

Mais, il est aussi un fidèle de Martin Bouygues, qu’il a connu grâce à Patrick Le Lay, ex-PDG de TF1, alors que Gilles Pélisson dirigeait l’opérateur Noos, à la fin des années 90. En 2001, en pleine bulle Internet, Martin Bouygues le place à la tête de Bouygues Télécom.

« Il sait très bien s’entourer  »

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Sous sa direction, l’opérateur dégage les premiers bénéfices de son histoire. Chez Bouygues Télécom, le numéro 2 n’est autre que.... Nonce Paolini, qu’il retrouve donc pour une période de transition au sein de la chaîne. Compte tenu de cette proximité avec le groupe, cela fait donc plusieurs années que oe nom de Gilles Pélisson est ressorti périodiquement pour entrer au comité de direction du groupe audiovisuel.

Même s’il n’est pas un homme de médias, « il sait très bien s’entourer », dit un analyste. « Il a connu dans sa carrière différents secteurs d’activité qui vont directement lui servir : la technologie, le divertissement et c’est un homme de marketing », explique une proche. En outre, il a un « bon sens de la synthèse », dit Jean-Michel Blanquer directeur de l’Essec, dont Gilles Pélisson préside la fondation.

Début de carrière aux Etats-Unis

Ce Lyonnais d’origine a, en effet, un solide passé dans de grands groupes cotés en Bourse. Diplômé de l’Essec et titulaire d’un MBA de Harvard, il débute sa carrière aux Etats-Unis au début des années 80, à la Société Générale puis chez Novotel. Rapidement, il se fait une place dans l’hôtellerie sous l’aile de son oncle Gérard Pélisson, cofondateur d’Accor. Il fera notamment son baptême du feu au Cameroun, où il lance un Novotel.

Au milieu des années 90, il quitte le groupe familial pour Euro Disney, puis pour Suez, avant de revenir au bercail en 2006. En un quinquennat chez Accor, il a profondément transformé le groupe : un recentrage vers son cœur de métier avec notamment la mise en Bourse du pôle services devenu Edenred.

L’histoire s’est terminée par ce qu’il qualifie lui-même à l’époque de « divorce », compte tenu de divergences stratégiques avec des fonds actionnaires de référence. « Il n’y a pas de raison particulière, mais une accumulation de choses », expliquait-il en 2010 aux Echos.

« Il est très humain »

Depuis son départ d’Accor, il multiplie les mandats d’administrateur indépendant : chez Lucien Barrière, chez Accenture, à l’hôtel Sun Resorts International à L’Ile Maurice, mais aussi conseiller à la banque Jefferies etc. L’homme d’affaires réside actuellement en Belgique, où il a investi dans une cristallerie, mais il va déménager.

Homme de terrain, qui n’a pas hésité à de déguiser en Pluto pour participer à la parade à Disneyland Paris, il est décrit comme quelqu’un « d’agréable, optimiste », par Jean-Michel Blanquer. « Il est très humain », dit Thierry Drilhon, PDG d’Euro Media Group. Ce que ne démentira sans doute pas Nonce Paolini : « Gilles peut être très drôle et très cool, y compris dans ses tenues vestimentaires », disait-il en 2006 au magazine Challenges.

Toutefois, de l’avis d’autres observateurs, il lui manquerait le sens d’un visionnaire.« Il est plutôt un bon meneur d’hommes qu’un stratège », grince un observateur. « Il a plus le profil d’un COO (responsable opérationnel) que d’un CEO (directeur général) ». Chez Bouygues, par exemple, il se dit qu’il savait très bien se tenir à la bonne place dans l’ombre de Martin Bouygues... Bis repetita chez TF1 ?

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Marina Alcaraz

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