Stangalard. Rendez-vous en terre inconnue

Tous les mercredis matin, le conservatoire botanique de Brest propose desvisites guidées à ceux qui souhaitent découvrir lessecrets delabotanique ou des plantes rares. Un voyage enterre inconnue.

«Pour sauver les plantes rares, ilfaut les multiplier», voilàlemessage que fait passer leconservatoire botanique àsesvisiteurs d'un jour.
«Pour sauver les plantes rares, ilfaut les multiplier», voilàlemessage que fait passer leconservatoire botanique àsesvisiteurs d'un jour.
Aux temps anciens, quand l'homme ne tapotait pas encore sur un écran tactile, mais faisait plutôt glisser ses doigts sur les parois de Lascaux, dix espèces végétales disparaissaient par an. Depuis que cet empaffé d'hominidé estdevenu un animal technique, on observe la disparition définitive de 100 plantes par jour. Définitive? Pas complètement, car des organismes comme leconservatoire botanique de Brest, sur le flanc est du vallon du Stangalard, gardent et protègent certains trésors de l'épopée de la vie. Une des plus grandes collections au monde. Au conservatoire, l'animateur scientifique, maître des lieux, c'est Loïc Ruellan, qui assure lesvisites toutes les semaines devant une grosse douzaine depersonnes, en faisant preuve d'un fascinant mélange d'érudition et de pédagogie.

Des conseils aux amateurs

Loïc, c'est aussi un peu Nicolas lejardinier car, à peine cinq minutes sont passées qu'il se fait déjà alpaguer par une retraitée parisienne sur un problème d'hybridation d'ipomée... Les serres font seulement 1.000m² et abritent des plantes menacées d'extinction dans leur habitat naturel. D'autres plantes s'épanouissent en plein air. «Ona de la chance d'avoir, àBrest, le meilleur climat aumonde, il pleut tout le temps et il ne fait jamais très chaud, c'est parfait pour faire pousser des plantes», assure Loïc Ruellan à son auditoire du jour. En préambule d'une visite, quelques rappels basiques sont faits sur les techniques de multiplication des graines, de bouturage, de pollinisation, ainsi que les méthodes in vitro. Car le but de tout conservatoire botanique, c'est de multiplier les plants devégétaux rares afin d'assurer leur pérennité sur terre.

Cinq continents végétaux

Il suffit de passer les portes quiséparent les serres les unes des autres pour voyager entrelesclimats et les continents: toutd'abord, les zones tropicales d'altitude, puis les zones tropicales sèches, avant laforêt tropicale... Loïc Ruellan regorge d'anecdotes sur l'histoire des plantes qui ont trouvé refuge à Brest: ainsi, cepin wolleni d'Australie, découvert seulement en 1994 par un garde-chasse de Nouvelle-Galles du sud, connu jusque-là seulement à l'état de fossile. Le reste de la visite n'est qu'un poème aux senteurs de chlorophylle qui égrène des noms exotiques ou savants: bananier sauvage du Japon, sinapidendron sempervivifolium, aristochea gigantea du Brésil... D'un arbre à une plante vivace voisine, on passe de Hawaï à Sumatra après une escale à Madère. Une façon comme une autre de faire le tour du monde, à quelques encablures du centre-ville de Brest.

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