La N25, qui a toute l’apparence d’une autoroute, présente diverses caractéristiques qui la rendent particulièrement dangereuse. "Le profil de la N25 est même quasiment unique en Wallonie", commente Benoit Godart, porte-parole de l’Institut Vias.
D’abord, il y a son tracé, une route très sinueuse par endroit (ce qui peut réduire la visibilité) et une forte déclivité. Ensuite, il y a la densité du trafic. Enfin, sur cet axe où la vitesse maximale autorisée est de 120 kilomètres à l’heure, il n’est pas rare de dépasser des engins agricoles circulant à faible allure. Cette cohabitation étonnante a causé de nombreux accidents ces dernières années. Il y a quelques jours encore, une camionnette et un tracteur se sont percutés à hauteur de Court-Saint-Etienne.
Pour améliorer la situation, un premier radar tronçon a été mis en service en septembre 2020 à hauteur de Genappe, dans les deux sens de circulation toujours, sur un peu plus de cinq kilomètres. Plus de 2500 excès de vitesse ont été enregistrés depuis. Un deuxième radar est donc annoncé, une bonne chose pour tous les usagers.
"Systématiquement, là où on installe des radars tronçons, le pourcentage d’infractions graves diminue de 85 à 90%, donc c’est une très bonne chose, explique Benoit Godart. Ca va vraiment obliger les conducteurs à rouler à la bonne vitesse sur plusieurs kilomètres, ce qui aura une conséquence positive sur la mobilité et sur la sécurité routière. Sur la mobilité parce qu’on n’aura plus cet effet accordéon entre ceux qui roulent très très vite et ceux qui roulent simplement à la bonne vitesse ou plus lentement. Et sur la sécurité routière puisque là où on installe de tels radars, on a généralement une diminution du nombre d’accidents graves de 50 à 60%."