L’ONU s’est alarmée lundi de l'"escalade" des hostilités en Syrie où la situation est "la plus dangereuse depuis longtemps", avec des retombées de la guerre entre Israël et le Hamas qui ont "déjà commencé".
Guerre Israël-Gaza
© AFP – LOUAI BESHARA
L’ONU s’est alarmée lundi de l'"escalade" des hostilités en Syrie où la situation est "la plus dangereuse depuis longtemps", avec des retombées de la guerre entre Israël et le Hamas qui ont "déjà commencé".
"Depuis mars 2020, le conflit syrien est dans une sorte d’impasse stratégique […] J’ai prévenu depuis longtemps que ce statu quo place la Syrie dans un risque de plonger dans une fragmentation plus profonde et prolongée, avec des risques d’escalade les plus effrayants", a déclaré devant le Conseil de sécurité l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Geir Pedersen. "Aujourd’hui, je tire la sonnette d’alarme : la situation est désormais la plus dangereuse depuis longtemps". "En plus de la violence générée par le conflit syrien lui-même, la population syrienne fait désormais face à la possibilité terrifiante d’une escalade potentiellement plus large, liée aux développements alarmants en Israël, dans les Territoires palestiniens occupés et la région", a-t-il ajouté. "Ça a déjà commencé", a-t-il fait remarquer, évoquant des frappes d’Israël notamment contre les aéroports d’Alep et de Damas, et les accusations américaines d’attaques contre ses forces en Syrie par des "groupes accusés d’être soutenus par l’Iran". "Même avant les développements régionaux, la Syrie avait vécu la pire augmentation de la violence en plus de trois ans", a noté l’envoyé spécial.
Mais les tensions dans la région "ajoutent de l’huile sur le feu, sur une poudrière qui était déjà sur le point d’exploser". "L’attention du monde est tournée vers la crise à Gaza, et c’est justifié. Mais nous ne devons pas nous détourner de crises humanitaires qui continuent ailleurs, à large échelle, y compris dans la même région", a insisté de son côté Edem Wosornu, une responsable du bureau des opérations humanitaires de l’ONU (OCHA).
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Les forces américaines et leurs alliés basés en Irak et en Syrie ont été la cible de 23 attaques de drones ou de roquettes depuis deux semaines, a affirmé lundi un haut responsable américain de la Défense.
Le nombre d’attaques visant les forces américaines et de la coalition internationale antijihadiste déployées en Irak et en Syrie a augmenté depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, groupe islamiste palestinien proche de l’Iran. "Entre le 17 et le 30 octobre, les forces américaines et de la coalition ont été attaquées au moins à 14 reprises en Irak et à 9 reprises en Syrie", a déclaré le responsable américain. Ces attaques ont été menées à la fois avec des drones et des roquettes et "la plupart ont échoué à atteindre leur cible grâce à nos défenses robustes", a-t-il ajouté. Washington accuse Téhéran d’être impliqué par procuration dans ces attaques. Les forces américaines ont mené la semaine dernière des frappes dans l’est de la Syrie contre deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des "groupes affiliés", selon le ministère américain de la Défense. Le Pentagone avait indiqué vendredi que 21 soldats avaient été légèrement blessés dans ces attaques et qu’un contractuel de l’armée a succombé à une crise cardiaque alors qu’il se mettait à l’abri lors d’une fausse alerte. Le responsable de la Défense a indiqué lundi qu’aucune autre victime n’était à déplorer. Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2500 en Irak qui combattent l’organisation jihadiste État Islamique et mènent fréquemment des attaques ciblant les jihadistes.
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