Un château, de jolis bâtiments, de coquettes demeures, la commune du Brabant wallon n’a rien à envier aux autres entités de Belgique. Certains édifices sont classés par la commune, d’autres sont inscrits sur la liste du patrimoine de la province.
L’entité doit la première partie de son nom à l’Hain, anciennement la Braine, une rivière qui la traverse. La seconde partie est liée à un château féodal des 11ème et 12ème siècles, aujourd’hui détruit. Il avait été construit sur deux mottes de terre défensives.
Le château
Le château actuel, dit des comtes de Hornes ou de Robiano, fait la fierté des Brainois. Il fut érigé au 12ème siècle, le long de l’Hain.
Serti de douves, la demeure privée revêt des allures de demeure de prestige. Edifié autour d’un donjon, le château féodal de défense devient résidence d’agrément au terme du 15ème siècle. Depuis 1954, le site est classé.
Lors des Journées du Patrimoine, les 10 et 11 septembre prochains, de 14 h à 16 h seul l’extérieur sera accessible au public. La visite durera plus ou moins 1 h. Aucune inscription n’est requise.
Le Moulin banal
Drôle de nom pour un moulin à eau dont les murs conservent une précieuse histoire depuis 1226. Il appartenait à la fois au seigneur et au chapitre de Sainte-Waudru à Mons.
Sous l’Ancien Régime, les paysans du coin et de Haut-Ittre, situé à côté, venaient y moudre leur grain.
Pour ce faire, ils étaient contraints de payer une " banalité " au seigneur de lieu, d’où son nom de moulin banal.
Au 18ème siècle, les bâtiments ont été remaniés et agrandis. Dépendance du château, il appartient toujours au Comte Cornet de Ways Ruart, actuel propriétaire et descendant de la famille des Comtes de Robiano.
Jusqu’en 1947, le moulin construit en pierre, granit et briques locales était en activité. Il est classé en 1970.
Le week-end dédié au Patrimoine, les visites d’une trentaine de minutes auront entre 14 h et 17 h. L’inscription est recommandée.
Un pilori
Braine-le-Château possède un pilori (1521), dressé en pierre bleue sur la place à 200 m du château. C’est l’un des mieux conservés d’Europe. La construction de 8,40 m de haut comporte une lanterne pouvant abriter un homme debout.
Jadis, les jours de marché, les condamnés à la peine d’exposition publique et les coupables de délits mineurs y étaient attachés et subissaient la vindicte de la population.
En 1794, les révolutionnaires français voulurent le détruire. Le dernier bailli, attaché tout comme la population, à ce symbole de la commune, le sauva de justesse.