Echec de l'OPE d'EEM sur Groupe Gascogne
Depuis le 22 juillet, date du lancement de l'OPE, le groupe gascon a tout fait pour que l'opération capote. D'abord, le Conseil de Surveillance du papetier de Saint-Paul-lès-Dax (Landes) a qualifié l'offre d'hostile, à sept voix contre cinq, jugeant les conditions financières peu attractives. Fin août, le Conseil des Marchés Financiers a du coup demandé à EEM de revoir sa copie pour la même raison. Le projet modifié a enfin été accepté fin septembre. Mais fin octobre, date de l'ouverture de l'offre, le Conseil de Surveillance de Gascogne a réitéré ses craintes en recommandant aux actionnaires de rejeter l'offre. Opposition que le landais a renouvelé courant novembre.
Son président, Paul Desarmeaux, craignait la vision à court terme d'EEM, alors que la société a aujourd'hui besoin d'une vision à moyen et long terme. Notamment en ce qui concerne la branche bois du groupe, déficitaire (perte de 2,1 millions d'euros au premier semestre 2003). Gascogne a ainsi décidé de « réduire la voilure » sur cette activité, sans pour autant fermer d'usines. La politique d'EEM aurait peut-être été d'un tout autre ordre.
Virginie Guérin