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BOTANIQUE CENTRE-OUEST

Voir le bulletin - Société Botanique du Centre-Ouest

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Date de parution : t, 11. 1982Nouvelle série 1982ISSNa154 98 98Tome 13BULLETINSOCIDE LAÉTÉ<strong>BOTANIQUE</strong>DU<strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>anciennementSOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> des DEUX-SÈVRESASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFfondée le 22 Novembre 1888


ADMINISTRATION:Président ; R. DAUNAS , «Le Clos de la Lande», Saint-Suloce-oe-go ven . 172 00 ROYA NSecrétai re; Ch . LAHONDERE, 94, Avenue du Parc, 17200 ROYANTrésori er ; M . ROGEON, 14 , rue H. Duna nt , 86 4 0 0 CIV RA YrCOTISAT ION ;A80 NNEM ENT ;COTISAT ION - ABONN EMENT 198 2Les co t isat ions do ivent être versées avant le 1sr Mar. :20,00 F70,00 F- de préféren ce par v irement post al au C .C.P. : Soci été Bot anique du Centre -Oue stn'' 2 15 7 9 Z Bordeau x ;- ou par chèque banca ire adressé au Trésor ier, ma is éta bli au nom de la Société .MANUSCRITSLes tra vaux des Soci ét aires seron t publiés dan s le Bullet in. La Rédact ion se réser vele droit:- de demande r aux auteur s d 'a pporter à leurs articles les modif icat ions qu' elle ju gera itnécessaires;- de refu ser la publicati on d'un article.La pu blicati on d ' un arti cle dans le Bullet in n'imp lique nu llem ent que la Soc iété approuv e ou ca ut ionne les opi nions ém ises par l'Auteur .Les arti cle s seront remis dactylogra phié. (ou écrits t rès lisiblement en script depréfé rence), recto seulement, avec double interligne et marge d 'au moins 5 cm .Les croquis ou dess ins rem is ave c le manus crit sero nt prés ent és sur papie r blan c oupapie r calque de bonne qua lité et effe ctués à l'e ncre de Chine noi re. S'il s doi vent êtrerédu its évite r les indicat ions d'é che lle du genre : x 1/2 , 1/10 , etc . ma is indi quer uneéchelle cent imétrique par exe mple. Reproduction prise en charge par la Sociét é.Les photog raphies (noi r et blanc) doiven t êtr e de bonne qualité . Leur reprod uctio nest prise en charge par la Société . L' impression des photographies en co uleurs est à lach arge des auteu rs. Un devi s pourr a êt re fourni .Chaque auteu r aura la possibilité d' obt enir des tirés à part (en fa ire la dem an de à laremise du manuscrit) dans les conditions suivantes:- 30 gratuitement ;- à part ir du 3 1ème les auteur s devront remb ourser à la Société les f rais eng agés ;- ap rès l'i mpres sion il ne ser a plus pos sibl e d'obtenir de t irés à part .


Date de parution: 1-11-1982Nouvelle série 1982ISSN 0154 9898Tome 13BULLETINde la , ,SOCIETE<strong>BOTANIQUE</strong>du<strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>anciennementsocIÉTÉ<strong>BOTANIQUE</strong>des DEUX-SÈVRESASSOCIATIONSANS BUT LUCRATIFfondée le 22Novembre 1888socIÉTÉ<strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>«Le Clos de La Lande» Saint-Sulpice-de-Royan17200ROYAN (France)


Date depublication: 1-11-1982 . ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 19822Service de reconnaissancedes plantes.Les Botanistes dont les noms suivent proposent leurs services pour aider leurs confrères, lesjeunes surtout, à déterminer leurs récoltes:• Pour les Charophycées: M. le Chanoine R. CORILLlON, Maître de Recherches au C.N.R.S., 18, rueMaurice Berné, 49130 LES-PONTS-DE-CÉ.• Pour les Champignons supérieurs: M. le Dr P. BOUCHET, Les Ouillères des Nouillers, 17380TONNAY-BOUTONNE.• Pour les Algues marines brunes et vertes : M. Ch. LAHONDÈRE, 94, avenue du Parc,17200 ROYAN• Pour les Muscinées:- M. R.B. PIERROT,Les Andryales Saint-André, 17550 DOLUS.(Responsable du Fichier Bryophytes du Centre-Ouest)- M. M. ROGEON, 14, rue Henri Dunant, 86400 CIVRAY.• Pour les Lichens:M. M. HOUMEAU, 1, avenue A. Briand, 79200 PARTHENAY.• Pour les Cryptogames vasculaires et les Phanérogames:- M. A. BARBIER, 11, rue de la Brouette du Vinaigrier, 86000 POITIERS.- M. P. BIGET, 37, rue Emile Zola, 79000 NIORT.- M. A. BOURASSEAU, 2, rue Bernard Palissy, 17100 SAINTES.- M. le Chanoine R. CORILLlON, Maître de Recherches au C.N.R.S., 18, rue MauriceBerné, 49130 LES-PONTS-DE-CÉ.- M. Ch. LAHONDÈRE, 94, avenue du Parc, 17200 ROYAN (Pour les plantes du littoral).• Pour le genre Hieracium: M. B. de RETZ, 6, avenue du Maréchal Leclerc, 781 50 LECHESNAY.Il est recommandé que chaque récolte comprenne, autant que possible, deux ou mieux troisparts d'herbier, la détermination étant d'autant plus sûre et plus précise qu'il est possible d'examinerun plus grand nombre d'échantillons. Cela permettrait aussi au déterminateur de conserver pour sonpropre herbier l'une des parts envoyées.NOTA: Il est demandé aux envoyeurs de dédommager les déterminateurs des frais de correspondance,surtout s'ils désirent que les échantillons envoyés aux fins de détermination leur soient retournés.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SDCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 19823NÉCROLOGIEÉmile CONTRÉÉmile CONTRÉ était né le 4 mars 1916 à Paizay-le-Tort (Deux-Sèvres).Entré à l'École Normale de Parthenay en 1932, il débuta sa carrière d'instituteur auxAlleuds (Canton de Sauzé-Vaussay) en 1935.Il effectua son service militaire en 1938 et 1939. Au cours de la dernière guerre, il futfait prisonnier et connut la captivité. Il fut libéré pour maladie en 1941 .Il exerça ensuite à l'Enclave et enfin à Mazières-sur-Béronnejusqu'à sa retraite anticipée,en 1968.Il est décédé le 18 novembre 1981 à Paizay-le-Tort et inhumé dans le cimetière decette commune le 20 novembre 1981 .Passionné par la botanique depuis l'âge de 13 ans, il consacra sa vie entière à cettescience.Émile CONTRÉ était Vice-Président de la S.B.C.O. et co-directeur de son bulletin.Sa mort nous a cruellement éprouvés et a laissé un vide immense au sein de notresociété.Conformément à ses dernières volontés, nous n'ajouterons rien à ces quelques lignes.


4Monique KERAUDREN-AYMONINMonique KERAUDREN-AYMONIN nous a quittés, le 25 mai 1981 . C'est avec une profondetristesse que nous avons appris sa disparition brutale, quelques semaines seulementaprès notre session de Provence, au cours de laquelle nous avions pu apprécier sa gentillesseet sa simplicité.Née à Camaret-sur-Mer le 8 décembre 1928, elle a fait ses études supérieures à laFaculté libre des Sciences d'Angers, puis à Rennes et à Paris-Sorbonne.Docteur ès Sciences (Botanique), elle a enseigné notamment à l'École Normale Supérieure(Paris, 1966).Elle occupait un poste de Sous-Directeur au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris(Phanérogamie).Elleétait Lauréat de l'Académie des Sciences et titulaire des Palmes Académiques.Elle participa à plusieurs explorations scientifiques à Madagascar, spécialement dansl'extrême Sud.Ellea découvert plusieurs genres et espèces botaniques nouveaux.Elle est l'auteur d'une centaine de publications ; près de mille pages y sont consacréesaux Grandes Flores tropicales de langue Française (Madagascar, Afrique, Asie).Elle réalisa et publia de nombreuses iconographies originales (dessins au trait et photographies).Elles'est intéressée également aux Flores dès montagnes et à celles du Bassin méditerranéen,et, dans LIntout autre domaine, aux constructions artisanales de navires de pêche(Camaret-sur-Mer) .René LUGAGNERené LUGAGNE, né le 22 janvier 1914 à Paris (Xl°), est décédé le 9 décembre 1981à Saint-Avit-de Tardes, près d'Aubusson (Creuse) où il a été inhumé.Instituteur, il a enseigné pendant 29 ans à Néouse (Creuse).René LUGAGNE a publié de nombreux travaux dans diverses publications. Il a participépour sa région à de vastes réalisations : Carte de la végétation, cartographie floristiquepar exemple. Botaniste de terrain complet, il avait beaucoup étudié les mycoses et lescécidies et était devenu un spécialiste fréquemment consulté.Il a légué son herbier et ses fichiers botaniques à la Faculté de Pharmacie de Limoges.A l'occasion de ces deuils, nous assurons les familles de ces trois botanistes. disparusde notre profonde sympathie.


Date depublication : 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRI( TOME 13, 19825Une espèce nouvelle méconnuede la flore française :POA FLACCIDULA Boiss. & Reut.par Michel KERGUÉLEN (1) et Paul MARTIN (2)IntroductionEn 1980, un Poa d'aspect curieux, apparemment voisin de Poa trivialisL., par ses feuillesculmaires avec des ligules longues et aiguës, était récolté par l'un d'entre nous (P.M.) prèsd'Allauch (Bouches-du-Rhône).Cette plante s'écartait cependant du classique P. trivialispar diverses caractéristiques morphologiques,ainsi que par son habitat sur rochers secs et en région méditerranéenne, alorsque P. trivialisest généralement connu pour préférer les zones humides et fertiles !Grâce notamment à la Monographie des Poa de la Péninsule ibérique par HERNÀNDEZ­CARDONA (1978, pp. 104-115,fig. 3.2.1.). ainsi qu'à la clef donnée par EDMONDSON pourles Poa dans le volume 5 de « Flora Europaea » (1980: 159-161, 164), cette plante a pu êtreidentifiée sans difficulté par l'un d'entre nous (M. K.) comme P. FLACCIDULA Boiss. & Reut.,espèce connue jusqu'à maintenant seulement d'Afrique du Nord et d'Espagne üncl. Majorque).Enfin, le nombre chromosomique de la plante d'Allauch a été déterminé à notre Laboratoirede la Minière (Mme PLANTEROSE), pour la première fois semble-t-il quant à cetteespèce : 2n = 28.Ce nombre diffère du nombre diploïde 2n = 14qui semble presque toujours donné pour P.trivialis,du moins en Europe.POA FLACCIDULA en Basse Provence:Histoire vécue d'une trouvaillepar Paul MARTINLe 15 Avril 1981, dans le cadre de la Session Provence que j'ai eu l'honneur de diriger, uneexcursion a conduit notre Société au coeur du Massif d'Allauch (Bouches-du-Rhône). Dansce même Bulletin, Marcel MANGE décrit magistralement cette excursion (3).Comme on l'imagine, cet itinéraire avait fait l'objet de quelques prospections préliminaires.C'est au cours de l'une d'elles, le 17 mai 1980, que je rencontrai pour le première fois, sur1) Michel KERGUÈLEN, Maître de Recherches I.N.R.A .. Station Nationale d'Essais de Semences. GEVES. La MinièreF. 78280 Guyancourt.2) Paul MARTIN. 300 Chemin de N.-D. des Anges, Logis-Neuf, 13190 Allauch.3) Compte rendu de la 8' Session Extraordinaire de la Société Botanique du Centre-Ouest tenue en Provence occidentale:2" journée, Massif d'Allauch, par Marcel MANGE (voir dans ce bulletin).


6 M. KERGUÉLEN ET P. MARTINrochers, un Pâturin en fleurs qui me parut peu banal: ligule lancéolée, rameaux invariablementpar deux, lemmes velues. Je repassaidans ce même secteur le 17juin 1980et trouvai laplante en fruits.Les quelques échantillons récoltés au cours de ces deux rencontres auraient dû me permettreune identification précise. Hélas! ni COSTE, ni BONNIER, ni ROUY ne purent rienpour moi, pas plus que l'excellent 5" supplément (1979)de P. JOVET et R. de VILMORIN à laFlore de COSTE, entièrement consacré sous la signature de Michel KERGUELENaux Graminéesde France: mon Poa était, certes, à rapprocher par sa ligule du complexe P. trivialis...mais ce n'était pas un P. trivialis !Quelques nouvelles tentatives me confirmèrent dans ma certitude que cette forme n'étaitpas décrite dans notre littérature, et je me décidai au bout de quelques mois - comme jel'avais fait précédemment pour quelques Fétuques du même Massif - à adresser mes échantillonsà l'ami KERGUELEN. Je lui suggérais, si la plante lui en semblait digne, l'appellation dePoa trivialis var. allaudensis. Voilà comme l'on est: on pense à son clocher, alors que l'heureest à l'Europe et au monde! Que n'ai-je eu l'idée de consulter « Flora Europaea », ou la Flored'Afrique du Nord? J'y aurais vu que cette plante était dûment connue et décrite, et que,loin d'être une obscure variété, c'était une bonne espèce (d'Afrique du Nord, Baléares etEspagne) que j'avais entre les mains! Rarement évoquée chez nous, il est vrai, puisqu'on nel'y avait jamais vue jusqu'ici, et que le nom qu'elle porte semble n'être que difficilement traduisibleen français !Michel KERGUELEN, cependant, fut plus rapide que moi à trouver le fin mot: Dès le surlendemain,le courrier m'apportait sa bonne parole, et lesjours qui suivirent furent tout autantfertiles en lettres enthousiastes, à travers lesquellesje constatais que nous étions DEUX à êtreheureux de cet événement: une Graminée nouvelle pour la flore française, cette trouvailleemplissait de joie, visiblement, autant le spécialiste français de cette famille que le découvreurde la plante, qui savait désormais qu'il avait le rare mérite d'avoir le premier trouvé en FrancePOA FLACCIDULA Boissier et Reuter !Parmi les Graminées récoltées au cours des mêmes excursions, se trouvait en outre Festucaoccitanica ILitard.) Auguier et Kerguélen, qui, certes, est banale en Basse-Provence(c'est ce que les anciens auteurs regroupaient avec une foule d'autres taxons sous le nom deF. ovine, et que l'on s'accorde maintenant à considérer comme une bonne espèce, endémiquedu S.E. de la France) ; mais il y avait aussi une Fétuque de 60 cm, proche de F. rubre, quis'est révélée être F. pseudotrichophylla Patzke, plante ibéro-marocaine qui jusqu'ici n'avaitguère été signalée en France qu'à Saint-Zacharie (Var).Le 15 Avril 1981, jour de l'excursion de la S.B.C.O., notre caravane passa à moins de 50mètres du gîte de Poa flaccidula. Je résistai cependant à la tentation d'y conduire le groupe :les quelques malheureuses plantes (une trentaine, tout au plus), disséminées à travers leschênes kermès - et pas encore épiées, d'ailleurs, à cette date - risquaient de mal résister aupiétinement et à la sollicitude d'une centaine de gaillards, et je me contentai de faire circulerun exsiccatum en séance d'ouverture.Seul un petit comité, constitué de mes amis Raoul AURIAUL T et Georges BOSC fut admislors d'un passage ultérieur, le 27 mai 1981, à visiter le saint des saints, à s'y extasier, et à yopérer de parcimonieux prélèvements.Mais les choses n'étaient pas terminées. Au retour de l'assez longue marche à pied quinous ramenait à nos voitures, R. AURIAUL T exprimait sa surprise: il revenait d'Espagne, oùil avait eu l'occasion de s'entretenir de cette découverte avec le Professeur Pedro MONTSER­RAT à qui Poa flaccidula est familier; et en Espagne, me disait AURIAULT, ce Pâturin se rencontrenon pas sur des rochers dégagés, comme ici, mais plutôt, au contraire, au pied defalaises à l'ubac. Je suggérai alors à mes deux collègues d'aller explorer ensemble un fond devallon voisin ... d'ailleurs situé, à un hectomètre près, 50 mètres en-dessous du lieu de notrepremière récolte.Les dieux étaient avec nous: au terme d'un cheminement malaisé à travers buissons etbranches calcinées, les plantes, en parfait état, y abondaient par centaines, localement ras-


POA FLACCIDULA 7semblées par endroits en un peuplement pur! Il Y avait cette fois TROIS heureux, parfaitementd'accord pour convenir que c'était là une bien belle station! Et si cela s'était passé deuxmois plus tôt, il est vraisemblable que j'aurais sans trop d'inquiétude allongé mon itinéraireS.B.C.O ...Comme je l'avais fait, le 28 avril 1981, pour la station « du haut», je suis retourné le 8 juin(et le 22 octobre) faire un relevé dans la station « du bas », Bon nombre d'espèces se retrouvantdans les deux sites, j'ai regroupé les deux résultats en un même tableau: la 1 è ,e colonneest consacrée à la première de ces deux localités (rochers ventés), la 2!' colonne à la stationprincipale (pied de falaise).Dans les deux cas, la pente est de 45° et l'exposition nord. Un terrible incendie a ravagéentièrement ce secteur, en juillet 1979,en même temps que plusieurs milliers d'hectares de cemagnifique Massif d'Allauch. Les deux localités se situent l'une et l'autre au sud de la célèbrefaille des géologues qui sabre le Massif au Vallon de l'Amandier. Ellesdominent la rive gauched'un torrent, lui-même affluent de rive gauche de ce Vallon. En période d'orages, une cascadese précipite de quelque quarante mètres, nettoyant les marmites de géants, à sec lereste de l'année comme tout cet ensemble. La roche, calcaire, appartient au Crétacé inférieur(Valanginienl. Les deux stations se trouvent de part et d'autre de la cascade: la première enamont, à l'est et au-dessus, à 325 mètres environ d'altitude; la seconde en aval, à l'ouest etau-dessous, vers 280 mètres.Ces cotes sont modestes, si l'on considère que le même Pâturin atteint 1400m à Majorque,2200 m dans les Pyrénées espagnoles, et 2900 m dans l'Atlas! Sa présence inédite dans cecoin de Basse-Provence est-elle pour autant aberrante? Celafut ma première impression lorsde mes visites du printemps et de l'été 1980et 1981, où je trouvai ces deux localités normalementensoleillées. Mais un récent passage, effectué le 22 octobre 1981, m'a apporté unerévélation inattendue: au pied de la falaise, sur l'ensemble du territoire où se situe la stationprincipale, le soleil n'apparaît pas de toute la journée! C'est dire que la plante occupe enautomne et en hiver (et probablement au début du printemps) une « station froide », entièrementà l'ombre. Elley trouve des conditions assurément exceptionnelles pour la région: cesconditions - qui justifieraient peut-être une étude approfondie de ce milieu - peuvent seulesexpliquer sa présence. Et pour ce qui est de la « station du haut », un examen plus attentifm'a permis de constater le 22 octobre que, si la plupart des espèces qui y sont présentes profitentde leur part de soleil, Poa tleccidule y est lui-même confiné au pied nord de bancs derochers, qui ne dépassent pas quelques décimètres de haut, mais constituent néanmoins des« mini-falaises» au pied desquellesl'appareil végétatif de la plante est dans une ombre totale!L'analyse comparée des deux relevés permet encore quelques constatations : Dans lesdeux cas nous nous trouvons dans des biotopes instables résultant de l'incendie. Au premierprintemps (1980) qui a suivi celui-ci, le botaniste parcourant le Massif était frappé par l'explosionahurissante d'espèces annuelles qui, dans toute la garrigue momentanément privée deses arbustes, ont soudain proliféré de façon anarchique: en pleine colline, on se trouvait dansdes peuplements de fumeterres ou de mourons, ou de crucianelles,passant sans transition àdes carrés de Linaria simplex et supins, Chaenorrhinum rubrifolium ssp. rubritolium, Arenariamodesta ou autres Picris pauciflora, aussi inattendus les uns que les autres. Les annuelles ontété singulièrement favorisées par les pluies qui ont fait suite au passage du feu, et les lieux quinous occupent plus particulièrement n'ont pas échappé au phénomène: Bien qu'un an plustard, et bien qu'en année très sèche, 1981a vu encore, présentes dans nos relevés, bon nombrede thérophytes qui régresseront sans doute rapidement, et dont la présence n'est pas desplus significative. (Cela ne vaut pas, bien entendu, pour nos Pâturins: ce sont des plantesvivaces, âgées de plusieurs années, bien antérieures à l'incendie et repoussées de souchedans leurs stations). S'agissant de lieux rupestres ou proches des rochers, un contingent deplantes saxatiles, de rocailles, pierrailles, crêtes et vires est parfaitement justifié, et chacunedes deux localités en a aussi sa part. Mais l'essentiel de la végétation, celle d'ailleurs qui prendraimmanquablement le dessus sur tout le reste, est constitué par les espèces appartenant àl'alliance du Quercion ilicis : Plus précisément, l'on reconnaîtra sans peine dans la première


8 M. KERGUELEN ET P. MARTINstation une garrigue classique à Chêne Kermès, du type Cocciferetum rosmarinetosum,tandis que le second groupement, plus frais et moins dégradé, s'apparenterait plutôt auQuercetum ilicis galloprovinciale (Bois de Chêne-vert) des phytosociologues traditionnels.Il convient d'ajouter que le Pâturin ne pousse pas à même le rocher, mais dans despoches de terre: « terra rossa» de couleur brun-roux dans le premier cas, terre noire humiquedans le second.Dans cette station froide (= « station abyssale »). des recherches plus fouillées ménageraientprobablement d'autres surprises. Sur le périmètre de Poa flaccidula auquel j'ai circonscritmes observations (occupant en ce bas de falaise à l'ubac un territoire relativement ensoleilléen été), j'ai pu déjà noter, avec Arabis verne, des taxons affectionnant les lieux ombreux,tels les rares Cerastium brachypetalum subsp. tauricum et Sanguisorba minor subsp. minor.Mais j'ai eu aussi la grande joie de reconnaître, jouxtant cette localité et cantonnée dans unsecteur où l'ensoleillement, l'été, dure un peu moins longtemps, une sous-espèce de Poa trivia/isque l'on n'avait guère remarquée auparavant en France continentale : la subsp. sy/vicola(connue en Corse). Et voilà un joyau de plus dans cet extraordinaire écrin! Au delà, ilreste quelques dizaines de mètres de cirque où le soleil pénètre encore plus parcimonieusement: peut-être ces lignes, qu'il faut arrêter ici pour cette année, ne seront-elles pas les dernièresà célébrer ce nouveau haut-lieu, qui mérite en tout cas, de la part de nos confrères quil'atteindront, d'exceptionnelles précautions pour la conservation de son intégrité!1°) - Strate arborescente et arbustiveAme/anchier ovalisAsparagus acutifoliusBup/eurum fruticosumCistus albidusClematis flammulaCoronilla junceaHedera helixJasminum fruticansJuniperus oxvcedrus, brûléLonicera implexaPhillyrea media L.Pinus halepensis, brûléPrunus spinosaOuercus cocciferaOuercus ilexRhamnus alaternusRhus coriariaRosa canina s.1.Rosmarinus officinalis, juv.Rubus ulmifoliusSmilax asperaV/ex parviflorusViburnum tinus2°) - Strate herbacéeAethionema saxatileAllium sphaerocephalonAlthaea hirsuta (L.) Willk.Andryala integrifolia var. sinuataAnthyllis vulneraria subsp. oreepropereArabidopsis thaliana+3.41.31.12.4+++4.4+++3.4++++21.1+3.4+2.3(+l+1.21.1++3.44.21.11.3++1.21.2+1.1


POA FLACCIDULA 9Arabis muralis + +Arabis sagittata + +Arabis verna +Arenaria leptoc/ados + +Arenaria serpy/ltfolia +.2 +Argyrolobium zanonii 1.2Arrhenatherum elatius + 1.2Asterolinon linum-stellatum + +Avenula bromoides +Biscutella mediterranea + 1.1Blackstonia perfoliata +Brachypodium retusum (= B. remosum) 2.3 2.4Bromus madritensis 1.3Bupleurum baldense + +Campanula erinus +Campanula rapunculus 1.2Cardamine hirsuta 1.4 +Carduus pycnocephalus + +Centranthus calcitrapae +Centranthus ruber + 2.3Cephalaria leucantha + +Cerastium arvense subsp. suffruticosum + +Cerastium brachypetalum subsp. tauricum 1.4Cerastium pumilum + 1.2C~peoœjonthœspisubsp. mkrocarpa(Maris ampl. Boiss.) Rouy et Fouc. +.4 1.4Conyza floribunda (= C. naudinii = C. albida) + 1.2Crepis foetida 1.1Crepis sancta (= Lagoseris sencte) + +Crucianella latifolia +Cynosurus elegans +.3Dactylis glomerata subsp. hispanica +Desmazeria rig/da (= Sc/eropoa r.) +.4 +Erophila verna + +Euphorbia characias 1.1 3.4Festuca occitanica (+) (+)Festuca pseudotrichophylla 1.3 +Fumana ericoides +Galium aparine +Galium corrudifolium 1.1 +Galium timeroyi (= .G.jordaniiJ + +Galium verticillatum +Geranium molle +Geranium purpureum 1.4 4.5Geranium rotundifolium +Hieracium praecox + +Hornungia petraea + +Inula conyza 1.1Lactuca perennis +Lactuca serriola + +Lactuca virosa + +Lathyrus saxatilis +Medicago lupulina 2.4Melica minuta + 1.1


10 M. KERGUELENET P. MARTINMyosotis ramosissimaOdontites luteaOnonis minutissimaParietaria diffusaPhleum prstense subsp. bertolonùPicris hieracioides subsp. spinulosaPOA FLACCIDULAPoa trivialis subsp. sylvicolaRanunculus bulbosusRanunculus parviflorusReseda phyteumaRubia peregrinaRumex intermediusSanguisorba minor subsp. minor ( = Poteriumdictyocarpum)Sanguisorba minor subsp. muricataSaxifraga continentalis (= S. hypnoides p.p.)Saxifraga tridactylitesSedum ochroleucum (=Senecio erucifoliusSenecio vulgarisSilene italicaSonchus oleraceusSonchus tenerrimusS. enopetslum)+2.32.3+1.2++++++1.2+++1.3+1.3+4.41.4++Teucrium chamaedrys +Teucrium flavum + 2.1Th~~w~m + +Torilis arvensis subsp. purpurea +Trifolium campestre 1.3Umbilicus rupestris ( + )Veronica arvensis +Veronica hederifolia +Vicia sativa subsp. amphicarpa +Viola alba subsp. scotophylla +La nomenclature utilisée est celle de « Flora Europaea », ouvrage auquel le lecteur pourra seréférer pour les citations de noms d'auteurs. Il y a quelques exceptions, pour lesquelles lesauteurs sont cités.1.2++1.2+++1.1++POA FLACCIDULA Boiss. & Reut. :Description, nomenclature, distribution géographiquepar M. KERGUELENDescription :Poa flaccidula ne se rapproche de P. trivialis que par ses ligules longues (2,5-3,5 mm) etaiguës et en diffère par des caractères importants :- Plante cespiteuse, ni stolonifère (comme P. trivialis) ni rhizomateuse.- Panicule effuse, avec des rameaux toujours par deux aux noeuds (et non par 3-61,rameaux longuement nus et ne portant des épillets que dans leur moitié supérieure,rameaux généralement étalés et flexueux à maturité.- Lemme présentant de nombreux poils soyeux appliqués entre les nervures, caractèretout à fait discriminant, quasiment unique pour les Poa européens.


POA FLACCIDULA 11+- -+è'".J0~\0~2 315o~=======--'l'fi mmriPoa flaccidula Boiss. et Reut.1 : Plante entière. Allauch (Bouches-du-Rhônel, mai 19!1l - leg. P. MARTIN; 2 ; Panicule jeune; 3 ; Panicule aprèsl'anthèse; 4 : Ligule (feuille culmairel ; 5 : Epillet; 6 : Glume inférieure; 7 : Glume supérieure; 8 : Lemme; 9 : Paléole; 10 :Anthère.(del. M. KERGUELEN)


12 M. KERGUELEN ET P. MARTINPoe flaccldula dans le Massif d'Allauch.Photo 1 : Vue générale de la station (Photo P. MARTINI.Photo 3 : Pos flaccidula dans la station (Photo P. MARTINI.


POA FLACCIDULA 13- Plante de 25-40 cm, souvent assez robuste.L'ensemble de ces caractéristiques est tel que l'identification ne pose aucun problème. Onpeut donc s'étonner du fait qu'aucun botaniste n'ait remarqué ce Paa en F~ance, mêm~ en e!1faisant par erreur une variété du P. trivialis ! alors que ce taxon semble bien spontane (maispeut-être est-il vraiment très localisé ?).Distribution géographique :P. flaccidula était connu jusqu'à nos jours avec certitude d'Algérie (Aurès, et Atlas d'Oranie).du Maroc (Rif, Moyen Atlas, Grand Atlas, 1700-2900 rn)- voir MAIRE & WEILLER (1955,3 : 94-95) -, de l'Est de l'Espagne, depuis la Sierra Nevada, jusqu'en Catalogne et Navarre(prov, Huesca, Navarra, Barcelona) et à Majorque -voir HERNANDEZ- CARDONA (1978)pour plus de détails -.Typification, Synonymie :Nous donnerons seulement les indications selon HERNÀNDEZ-CARDONAPoa flaccidula Boiss. & Reut., Pugill. PI. Nov. Agr. Bor. Hisp. Austr. : 128 (1852).Lectotype : « Hab. in umbrosis septentrionalibus jugi Cerro de San Cristoval », BaiS­SIER et REUTER (Genève, herbier BaiSSIER) = Sud Espagne, Sierra de San Cristobal.Type choisi par HERNANDEZ-CARDONA (1978).P. balearica Porta, Nuov. Giorn. Bot. Ital., 19 : 324 (1887). « M(allorca). Ad pedesrupium praeruptarum m. Coma den Arbona. 7 Jun. (1885) ».P. trivialis L. f. balearica (Portal Knoche, Etude Phytogéogr. îles Baléares, 1 : 310 (1921l.P. VentaI/ai Sennen herb. (Barcelona, Herb. SENNEN), ex HERNÀNDEZ, Disert. Bot.,46 : 105 (1978). pro svn. = P. flaccidula.P. zapateriSennen (exsiccatum, in Herb. Madrid, n? 11500)ex HERNÀNDEZ, loc. cit., prosyn. = P. tteccidde.ConclusionsDans sa station d'Allauch, Paa flaccidula paraît tout à fait spontané et l'on ne peut guèrepencher, dans un lieu aussi reculé, vers l'hypothèse d'une espèce introduite. D'ailleurs, M.AU RIAU LT nous a indiqué que la situation écologique de ce site paraissait fort comparable àl'habitat de cette espèce en Espagne.Il est donc fort possible, et même très probable, que Paa flaccidula puisse se trouver çàet là en région méditerranéenne française, même jusqu'à une certaine altitude (1000 m parex.}, dans des situations favorables : replats de rochers calcaires ombragés, éboulis fixés debases de falaises exposées au nord, ravins. Nous attirons donc l'attention de nos confrèresbotanistes qui herboriseraient en Provence, dans les Corbières, ou même sur les rebords desCausses ou les basses montagnes calcaires du versant méditerranéen (Préalpes, Ardèche ... )(4).Des recherches devraient être entreprises dans les herbiers pour savoir si Paa tteccidiüen'aurait pas été déjà récolté en France, sous une identification inexacte (P. trivielis, par ex.l(4) C'est en Provence que semble se situer le premier résultat positif de ces nouvelles recherches: tandis que s'effectuaitla mise en page de cette note, et alors qu'il conduisait - pour une tournée de photos destinées à une exposition -letechnicien Jean-Claude BARROIS du Parc National de Port-Cros, l'un de nous IP.M.) avait la joie de dénicher le 21mai 1982 une nouvelle localité inédite de Poa flaccidu/a. C'est dans le Massif de la Sainte-Baume (partie Bouches-du­Rhône), à une quinzaine de kilomètres des premières trouvailles, que croissent, à près de 800 m d'altitude, quelque dixpieds de ce Pâturin, au pied de rochers à exposition Nord-Est, dans un massif de Rosa pimpinellifo/ia, avec laquellecohabite un mélange d'espéces des crêtes calcaires Erysimo-Seslerietum, du Quercion iticis, et du Quercetumpubescent/s. Là encore, il s'agit d'un territoire brûlé très récemment, à fine terre noire. Les touffes de cette localité-comme d'ailleurs celles d'Allauch revues en 1982 - paraissent très jeunes, comme si Poa flaccidu/a, en raison probablementde l'intense sécheresse de ces dernières années, s'y conduisait en annuelle!


14 M. KERGUELEN ET P. MARTINPar ailleurs, dans la littérature, quelques numérations chromosomiques donnant 2n = 28pour «P. trivialis » existent et peuvent correspondre à des erreurs d'identification -voir parexemple GUINOCHET (1943) qui donne 2n =28 pour une plante de Grenoble (qui n'est peutëtrepas P. flaccidula), et pour une plante de l'Hérault (sans localisation précise)-. A vrai dire,aucun échantillon témoin ne semble avoir été déposé pour contrôles.Contrairement à une opinion bien répandue, la flore française est loin d'être très bienrecensée : il existe des taxons nouveaux (et même des espèces) à décrire ; divers taxonsexistant dans des pays voisins dépassent les frontières et se trouvent en France : enfin etsurtout la distribution géographique de très nombreux végétaux reste entièrement à définir surnotre territoire. Autant dire que le botaniste doit se pencher d'un oeil critique, même sur destaxons qui peuvent sembler banals, notamment quand ceux-ci ne paraissent pas se trouverdans les conditions écologiques considérées comme normales pour eux. Un botanistede terrain bien exercé peut encore faire en France des découvertes fort intéressantes! (5)BIBLIOGRAPHIEBalès (o. De) & MOUNIER (René) (1958). - Recherches phytosociologiques dans l'île deMajorque. Col/ectanea Botanica [Barcelona], 5 (3) : [pp. 758-759, 766-769, 34]BONAFÈ BARCElè (F.) (1977). - Flora de Mallorca. Palma de Mallorca, Editorial MolI,1 : [100]DUVIGNEAUD, (J.) (1979). - Catalogue provisoire de la Flore des Baléares. 2ème édition.Suppl. au fasc. 17 de la Soc. Echange PI. vascul. Europ. occid. Bassin médit., liège: (p.41)GUINOCHET (M.) (1943). - Recherches de taxonomie expérimentale sur la Flore des Alpeset la région méditerranéenne occidentale. 1.Notes caryologiques sur quelques Graminées.Rev. Cytol. Cytophysiol. Végét. [Paris). 6 (1-4) : 209-220.HERNANDEZ-CARDONA, (A.M.) (1976). - Notas sobre el Gènero Poa en la PeninsulaIbèrica. Act. Bot. Malacitana [Malaga). 2 : 31-38.HERNÂNDEZ-CARDONA, (A.M.) (1976). - Sobre la presencia en Mallorca de Poaangustifolia y P. flaccidula. Bol. Bot. Hist. Nat. Baleares, 21 : 154-158.HERNÂNDEZ-CARDONA (A.M.) (1977). - Une Nova Espècie per al Principat de Catalunya: Poa flaccidula : Bul. Inst. Catal. Hist. Nat. [Barcelonal, 41 (sect, Bot., 2) : 61-65,1 carte (en Catalan).HERNÂNDEZ- CARDONA (A.M.) (1978). - Estudio monografico de los generos Poa y Bellardiochloaen la Peninsula lberica e islas Baleares. Dissertationes Botanicae (Vaduz, J.Cramer),46 : 365 pp., fig., photos (pp. 104-116,fig. 3-2-1, 3-2-2, Carte 3-2-3).KNOCHE (H.) (1921). - Flora Balearica . Etude phytogéographique sur les îles Baléares.Montpellier, 1 : (310-311).MAIRE (R.) & WElllER (M.) (1955). - Flore de l'Afrique du Nord. Paris, Paul lechevalierédit., 3 : 400 pp. (cf. 94-95, fig. 447).QUÈZEl (P.) & SANTA (S.) (1962). - Nouvelle Flore de l'Algérie et des régions désertiquesméridionales. Paris, C.N.R.S., 1 : (137).(5) ln extremis, P.MARTIN nous téléphone ce 25 juin 1982 la présence de nouvelles localités de son Poa, bien vivace,à plusieurs niveaux du Vallon principal de l'Amandier. Cette « histoire vécue » est une belle histoire et rien n'indiquequ'elle soit terminée.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549B98BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ POTAN/QUE DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198215Une fougère exotique: Polystichum falcatum Dils.,var. Rochefordii, naturalisée à Biarritz, 64200, France.par A.G. PARROT (1)RÉSUMÉ. - Découverte récente à Biarritz (France) d'une Fougère exotique: Polystichum falcatum Dils.• var. RochefordÛ;parfaitement naturalisée et se reproduisant spontanément sur le flanc d'un mur maçonné situé en pleine ville.Après une présentation succincte de cette Fougère et sa répartition géographique, on étudie ses conditions de vie dansson nouveau lieu d'élection par comparaison avec ses exigences en culture ornementale et en rapport avec lesfacteurs climatiqueset édaphiques de son nouveau milieu.On expose enfin l'origine probable de son apparition.La fougère qui fait l'objet de cette note a été observée la première fois par ma femme, voiciune dizaine d'années à peu près, à Biarritz, sur le flanc du mur maçonné d'un passage quema femme utilise de temps en temps.C'est une petite impasse bien peu fréquentée et strictement réservée aux piétons. Elle estparallèle à une avenue de la ville.Ce passage est bordé par un grand mur maçonné, haut de 4 à 5 rn, et qui forme le soutènementde l'avenue. C'est au flanc de ce mur que ma femme découvrit 2 ou 3 touffes d'unefougère qui lui parut extraordinaire par la luxuriance de ses frondes et qui, de touteévidence,lui sembla bien différente de celles qu'elle connaît.D'après la description qu'elle m'en fit à l'époque, car la plante n'est pas accessible, on pouvaitpenser à un lusus extraordinaire de Polypode vulgaire dont les pinnules considérablementélargies et aiguës, coriaces et luisantes comme la fronde des Scolopendres, auraient affectéla forme d'une lame de faux. A l'époque, je n'ai pas cru bon de me rendre sur place.Cette année, ma femme insistant sur le fait que de nouvelles touffes étaient apparuesdepuis les années passées,je décidai enfin d'aller vérifier sur place, à la mi-juillet 1981,puis denombreuses autres fois depuis.J'ai vu alors, avec stupéfaction, de magnifiques touffes d'une Fougère incontestablementétrangère à la région. En effet, je me suis occupé autrefois des Fougères du Pays basquefrançais, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Savoie; mais il me fut impossible de reconnaîtreen cette plante une quelconque espèce de la flore française et européenne.Après avoir consulté, par acquit de conscience, les quelques ouvrages en ma possession,je ne découvris rien d'approchant; je fus seulement certain qu'il ne s'agissait pas du toutd'une forme anormale de Polypode vulgaire dçnt les aspects aberrants décrits dans la littératuretératologique me sont assez familiers.Pour moi, cette Fougère était bel et bien une exotique et plutôt un Aspidium ou un Polystichum.Mais comme il ne m'était pas possible d'établir les différences élémentaires reposanten particulier sur la morphologie des sores et de leur indusie, même après de nombreusesobservations aux jumelles 20 x 50, je décidai de photographier en couleurs ces frondes inhabituellesen utilisant le téléobjectif de 135 mm.Quelques agrandissements acceptables pouvaient alors permettre une recherche systématiquesérieuse dans les ouvrages traitant des plantes exotiques cultivées en serre puis utiliséessecondairement comme plantes d'appartement.Il) A.G. P., 25, rue Lavigerie, Biarritz.


16 A.G. PARROTJe possède à cet égard un petit ouvrage de H. ROSE (1966)répertorié dans la Bibliographieet qui traite des Cactées et autres plantes d'intérieur. A la page 73, dans un dessin aquarelléd'une fronde isolée, j'ai cru reconnaître la plante litigieuse sous le vocable de « Polystichumfalcatum » (Fougère en forme de faux). Mais, comme l'illustration - d'ailleurs reconnue aussipar ma femme - ne me paraissait pas tout à fait concordante, je décidai d'envoyer deux photographiesen couleurs à mon éminent ami P. JOVET.Dans sa réponse, P: JOVET, que je remercie bien vivement au passage, m'écrivait: « Dèsmon retour au labo, j'ai dactylographié le passage relatif à vos fougères dans trois ouvragesdifférents. Ces copies sont textuelles. Vous remarquerez facilement que chaque auteur utiliseles données climatiques de son « secteur ». Cette trouvaille mérite d'être signalée...Avec les indications reproduites ci-joint, vous pourriez faire des comparaisons avec lesconditions stationnelles du « Passage... »...» (loc, cit. in litt. 31 août 1981).Voici donc les Auteurs compulsés par P. JOVET et référenciés dans la Bibliographie.• GUIDE CLAUSE ~ • A. DUPERREX - • RUNA LDWENMO.Entre temps, je me suis procuré l'Encyclopédie des plantes de Jardin publiée par les EDI­TIONS DU READER'S DIGEST. Dans ce magnifique ouvrage on découvre d'admirablesphotographies en couleurs, de nombreuses illustrations au trait et un texte d'une grande précision.C'est ainsi qu'à la page 544 est présentée l'espèce type: Polystichum falcatum dansson milieu naturel.De la lecture de ces différentes publications, il ressort que notre plante est, sans aucundoute possible, Aspidium falcatum = Polystichum falcatum = Cvrtonium falcatum et assurémentla forme ou variété horticole connue sous les noms de Rochefordii ou encore Rochefordianum.En effet, en comparant mes photographies avec celle de l'Encyclopédie précitée, on voitparfaitement que les pinnules, légèrement dentées, sont bien plus larges dans la variétéRochefordii.D'après les rares informations en ma possession, l'aire naturelle de dispersion de cette Fou­- gère peut être résumée ainsi: pour l'hémisphère boréal, elle croît en Chine, dans le Sud duJapon et dans l'Himalaya; elle est donc d'Asie Orientale.Pour l'hémisphère Sud, elle existerait aussi en Polynésie et en Nouvelle-Zélande, d'après H.ROSE, et, de toute façon, et à ma connaissance, elle n'est pas signalée en Europe, ni dans leContinent américain.Ainsi, la station occasionnelle qu'elle occupe à Biarritz, représente donc la limite Nord­Occidentale de sa dispersion géographique.Notre plante est une de celles, qui en appartement, est des « plus résistantes aux conditionsde végétation ingrate» (Guide Clause) et « résistant aux pires conditions» (Encyclopédiedes Fleurs et Plantes de Jardin).Les frondes sont coriaces, de 40 cm à 1 m parfois, partant du coeur de la plante, au sommetd'un court rhizome. Le rachis est en général légèrement réfléchi et porte à sa base desécailles brunes.Les pinnules, de 6-8 x 4-5 cm, sont d'un vert métallique brillant, assez comparable à celuides frondes de Scolopendre. Ellessont disposées en légère alternance de part et d'autre durachis et sont nettement falciformes, irrégulièrement dentées et vaguement arrondies à labase.Au début du mois d'octobre, à la suite de violents coups de vent du sud, j'ai eu la chancede ramasser, au pied du mur, un fragment brisé de fronde fertile; j'ai pu ainsi faire les observationssuivantes. (Fig. 2).La face inférieure des pinnules, d'un vert pâle et mat, est garnie de nombreux sores disposéssans ordre apparent et qui, quand ils sont jeunes, sont couverts d'une indusie circulaire àbord lisse et hile central, ce qui laisse à penser, en se référant par exemple à la Flore de P.FOURNIER, que notre plante est plutôt un Aspidium à « indusie fixée par le centre, ouvertetout autour» (loc. cit. p. 9), plutôt qu'un Polystichum dont l'indusie est « en forme de rein,fixée par le centre et par un pli partant du centre et à bords entiers» (loc, cit. p. 9).


POLYSTICHUM FALCATUM VAR. ROCHEFORDII17Photo 1: Polystichum falcatum Dils. var Rochefordii à Biarritz (Photo A.G. PARROTI.Photo 2:Fragment de fronde fertile IPhotogramme A.G. PARROT)


18 A.G. PARROTJ'ai aussi remarqué que la nervation, si souvent dichotomique dans nos fougères européennes,rappelle beaucoup la « nervation réticulée à nervilles incluses» telle qu'elle est définiepar Mme TARDIEU-BLOT dans son ouvrage sur les Ptéridophytes, p. 35.Pour ce qui est de sa culture en serre ou en appartement, on peut retenir les observationssuivantes. C'est une plante très rustique, résistant bien aux conditions les plus difficiles. Parexemple, elle se contente d'une température peu élevée: de 12 à 15° C et, pendant la bellesaison, elle peut, sans inconvénients, être placée en plein air en situation ombragée; commetoutes les autres fougères, il lui faut une constante humidité. (d'après H. ROSE).Pour le GUIDE CLAUSE, elle se contente, en toutes saisons, d'endroits peu éclairés etpeut psser l'été en plein air. En hiver, elle préfère une température ne dépassant pas 10° C,mais elle peut supporter plus si on l'arrose suffisamment.Pour LOWENMO enfin, elle affectionne les emplacements bien éclairés (ce qui est en contradictionavec les deux auteurs précédents) mais à l'abri des rayons directs du soleil.La terre de culture, qui doit être toujours humide, est faite d'un mélange de terreau defeuilles et de terre de bruyère, à parts égales d'après LOWENMO, ou encore, d'aprèsCLAUSE, d'un mélange de 2 parties de terre de bruyère, une partie de terreau de feuilles etune partie de terre humifère. Enfin, précision importante, les arrosages et aspersions serontfaits en utilisant de préférence l'eau douce, non calcaire, d'après LOWENMO.Voilà donc présentée avec malheureusement trop peu de détails, cette curieuse fougèreasiatique venue se réfugier à Biarritz et dont les frondes rappellent bien plus les feuilles juvénilesde l'Acanthus mollis que les frondes des Fougères habituellement observées en Europe.Examinons maintenant, avec quelques détails, son nouvel emplacement.Le mur qui nous intéresse est maçonné avec de belles pierres de « calcaire de Bidache»portant ça et là quelques rognons de silex gris ou noir.Dans sa partie supérieure, il est parfaitement vertical reposant à mi-hauteur et vers le bassur de belles voûtes en arcades inclinées faites de pierres de taille, elles aussi en calcaire.L'exposition est nord - nord-ouest et l'ensoleillement y est à peu près nul, car, côté ouest,notre passage est bordé d'immeubles mitoyens, hauts de 4 à 5 étages qui l'isolent donc totalementdes rayons directs du soleil couchant et qui, de surcroît, forment un magnifique écraninterdisant les effets nocifs des vents salés venus du large.Les fougères sont installées sous une série horizontale de câbles de différents diamètres,les uns intéressant les feux de signalisation du quartier, les autres étant des câbles téléphoniques.Il peut paraître étonnant que j'insiste sur cette « association » entre câbles et fougères, lesquellespar ailleurs, prospèrent parfois, sur les claveaux des arcades inclinées signalées plushaut, ou bien encore dans deux ou trois chantepleurs.En effet, lorsqu'il pleut, les eaux dévalent rapidement la pente verticale puis sont freinées ets'arrêtent momentanément le long des câbles, formant un ruisselet sub-horizontal quis'écoule lentement, permettant aux plantes situées en-dessous, de profiter plus largement del'eau de pluie qui leur est indispensable.Ainsi, le mur abrite donc, en partant du nord-est vers le sud - sud-ouest, quelques touffesde Capillaires (Adiantum capillus - venerisl d'ailleurs plus ou moins mal venues.Plus loin, apparaissent quelques petites touffes de notre Fougère vieilles de 2 ou 3 ans. A lasuite, on note de beaux pieds de Scolopendre dont les frondes sont à peu près toutes anormales,avec les formes ou variétés lobatum Deakin aux extrémités bi, tri, ou quadrifides etaussi quelques touffes de la var. crispa Willd. au limbe curieusement ondulé.Enfin, on découvre les plus belles touffes de notre plante, les unes mêlées à des Scolopendresnormales, les autres en mélange avec Capillaires et Scolopendres et certaines, seules,qui sont les plus grandes et les plus saines, dont les frondes peuvent atteindre 30 à 40 cm.Un peu plus loin, croissent quelques petits pieds plus chétifs semble-t-il, en tout cas moinsâgés, certains, apparus cette année, ne dépassant pas quelques centimètres. Au total, onpouvait décompter 16 touffes au début du mois d'Octobre 1981.Enfin, dans la portion du mur un peu mieux éclairée et recevant à coup sûr le vent marin,


POLYSTICHUM FALCATUM VAR. RDCHEFDRDII19MUR VERTICALCÂBLESTOUFFECLAVEAUXDE VOÛTEENFONCEMENT INCLINÉPhoto 3 :La station de Polystichum falcatum Dils. var. RochefordiiàBiarritz (Photo A.G. PARROT)on découvre deux petites touffes d'Asplenium marinum dont on connaît bien la stricte halophilie.Et pour terminer notre inventaire, il faut remarquer l'absence absolue des Phanérogamessur la partie du mur colonisée par nos fougères et la présence de quelques coussinetsmoussus dans les interstices subsuintants et dans quelques chantepleurs. Il faut aussi noter,à hauteur d'homme, sur le mur de voûte le plus éclairé, la présence de deux touffettes deCochlearia danica ce qui semble bien indiquer l'arrivée jusque-là des vents marins.Voilà donc une Fougère exotique parfaitement naturalisée à Biarritz sans doute depuis aumoins 10-12ans. Il semble bien qu'elle ait trouvé sur son mur toutes les conditions requises àson existence et à sa reproduction, car il ne fait pas de doute que c'est par sporulation puisgermination des spores et enfin apparition des nouveaux sporophytes qu'elle s'est répanduesur une quinzaine de mètres à partir du pied initial. On peut donc estimer que les conditionsclimatiques, édaphiques et autres lui sont très favorables.D'après les quelques rares renseignements glanés çà-et-Ià, on peut alors essayer de comparerle comportement de cette plante étrangère dans notre région, avec celui qu'on lui connaîten horticulture.Un premier point est à préciser. Dans aucun des ouvrages consultés on ne mentionne avecprécision la nature chimique de la terre utilisée pour sa culture. Seul, LOWENMO précise qu'ilest souhaitable de ne pas utiliser l'eau calcaire pour les arrosages et les aspersions. Or, dans lastation de Biarritz, notre plante prospère parfaitement bien dans les interstices d'un murmaçonné fait de pierres calcaires. Il est donc logique de penser qu'elle ne profite que de quelquesdébris minéraux et organiques apportés par les eaux infiltrées qui, elles, sont d'uneextrême richesse en carbonate de calcium; d'ailleurs, la preuve en est fournie par la présence,au plafond des voûtes signalées plus haut, de nombreuses petites stalactites actives et aussi


20 A.G. PARROTde concrétions tuffeuses importantes incrustant les coussinets moussus du voisinage.On peut donc affirmer, sans risque de se tromper, que notre fougère ne dédaigne pas lecalcaire dans sa station occasionnelle, s'avérant ainsi, dans ce milieu naturel nouveau pourelle, une chasmophyte hygrophile, calcicole ou calciphile.Il est un deuxième point intéressant à élucider: c'est celui de connaître son comportementface aux températures extrêmes caractérisant le climat local.Pour ce faire, j'ai utilisé les tableaux climatologiques établis par L. RAOUT dans le Bulletindu Centre d'Etudes et Recherches Scientifiques de Biarritz, 1980,T. 13, fasc. 1, pp. 139-143,pour la période 1955-1979qui recouvre précisément la date probable d'apparition de notreFougère.Les relevés sont effectués à la Station météorologique de Biarritz-Parme, Altitude 70 rn,Latitude 42° 28' Nord, Longitude 01°32' Ouest.De cet ensemble très complet, je ne retiendrai que les données portant sur les températureset le degré d'humidité de l'atmosphère, facteur essentiel au bon développement desCryptogames vasculaires.Bien entendu, les nombres retenus pour les températures doivent obligatoirement être unpeu modifiés pour notre station située en plein centre de la ville, encadrée de toutes parts pardes immeubles importants, à une altitude voisine de 10m et de surcroît distante d'environ 250m du bord de mer. De plus, les relevésde L. RAOUT sont effectués sous abri, c'est pourquoi,il n'est pas inconcevable de modifier les nombres proposés d'1° C ou 2° C en plus, enmoyenne. C'est d'ailleurs ce que je vérifie personnellement depuis bien longtemps pour lesrelevés que je fais chez moi, surtout pendant la période hivernale.Ceci étant précisé, voici donc l'essentiel de ces observations qui recoupent à peu près cellesque j'ai publiées autrefois lorsque j'étudiais le climat de Biarritz sur une plus longuepériode.1- TEMPÉRATURES1 - Maximales 2 - Minimalesa) Absolue (06-1968) + 38°7 C a) Absolue (03-1958) - 11°5 Cb) Moyenne absolue + 25°4 C b) Moyenne absolue + 3°7 Cc) Moyenne annuelle + 17°2 C c) Moyenne annuelle + 9°8 C3 - Moyenne annuelle + 13°5 CIl - NOMBRE DE JOURS1 - Températures maximalesa) ~ + 30° C 7 joursb) ~ + 25° C 33 jours2 - Températures minimalesa) :E;;- 5° C 3 joursb):E;; 0° C 17 joursIII - HUMIDITÉ RELATIVE EN %1 - Maximale absolue: 94 3 - Minimale absolue: 342 - Maximale moyenne: 79 4 - Minimale moyenne: 61De cet ensemble, il faut retenir que notre Fougère s'accommode bien des températuresélevées qui peuvent parfois s'approcher de 39° C : ainsi en Juin 1968 (38°7 Cl, en Août 1974(37°3 C) et en Juillet 1975 (37°6 Cl.De même, et ceci semble beaucoup plus étonnant, elle paraît bien résister aux bassestempératuresdont les valeurs extrêmes, pour les 15dernières années, s'échelonnent entre - 7°2C en mars 1971 et - 3°4 C en novembre 1969.Ces différentes observations complètent donc les conseils édictés par les Auteurs précitésdans le cadre de la culture de cette plante en appartement et démontrent à l'évidence, sonextrême résistance aux fluctuations importantes des températures. Elleest en effet bien plusrésistante à cet égard que les Capillaires qui l'accompagnent et je suis intimement convaincuqu'elle pourrait être cultivée sans dommage en pleine terre sous le climat de Biarritz qui sem-


POLYSTICHUM FALCATUM VAR. ROCHÈFORDII 21ble si bien lui convenir. Mais dans cette éventualité, il faudrait qu'elle soit bien protégée duvent et qu'elle ne reçoive jamais directement les rayons du soleil, car elle apparaît plutôtcomme une ombrophile. D'ailleurs, c'est aussi l'opinion de H. ROSE qui note qu'on peut,dans la belle saison, la mettre « en plein air en situation ombragée» Iloc. cit.l.Par contre, LOWENMO souligne qu'elle affectionne « les emplacements bien éclairés,mais à l'abri des rayons du soleil» (loc. cit.l, ce qui est en contradiction partielle avec l'avis deH. ROSE et mes propres observations.Enfin, pour ce qui est de l'hygrométrie, notre plante ne risque pas de souffrir, jouissant àBiarritz d'une humidité atmosphérique extrêmement favorable puisque cette dernière estcomprise entre 94 % et 34 % pour les pourcentages extrêmes et entre 79 % et 61 % en donnéesmoyennes.Nous voici donc arrivés au terme de cette étude que j'aurais personnellement aimé compléteren étudiant d'un peu plus près cette Fougère peu accessible, afin de la faire mieux connaître.Il reste maintenant un point ultime à élucider pour cette plante venue de si loin et maintenantparfaitement acclimatée à Biarritz, devenant ainsi, adventice, sub-spontanée, puis naturalisée,c'est d'essayer de connaître son origine et la façon dont elle a pu arriver en son nouveaulieu d'élection.D'ailleurs, c'est le problème général qu'on aime à se poser et à résoudre, quand on découvrefortuitement une plante étrangère à la région prospectée et qui semble parfaitement acclimatéedans son nouveau domaine.Cela s'avère parfois assez facile; mais il arrive bien souvent que l'on doive se contenterd'échafauder des hypothèses plus ou moins compliquées et hasardeuses. Il arrive même qu'ilsoit impossible d'émettre une quelconque explication valable.Mais pour notre Polystichum falcatum venu donc d'Asie orientale ou de Polynésie, commeje l'ai rapporté plus haut, le problème est heureusement en partie résolu.Sans conteste, la plante a été, à l'origine, introduite volontairement en Europe pour lesbesoins de l'horticulture comme plante ornementale de serre, puis d'appartement; mais à cetégard, je n'ai trouvé aucun renseignement précis concernant l'époque probable de son introductionet j'ignore le nom du responsable de cette introduction.Par contre, pour nos Fougères de Biarritz, j'ai pu obtenir un précieux renseignement.J'ai donc contacté les différents Etablissements horticoles de la ville; les Établissementsfloraux ROUMAGNAC répondirent à mon attente.J'appris en effet que cette Fougère a bien été cultivée autrefois en serre, puis vendue assezsouvent dans le commerce, il y a environ 15 ans, sous la dénomination de Cyrtonium Rochefordianum.Mais depuis cette époque, elle n'est plus cultivée, ni donc commercialisée, nefigurant d'ailleurs plus dans les catalogues spécialisés utilisés par cet Etablissement. Or, cettedate correspond à peu de chose près, aux premières observations faites par ma femme. Celame permet donc d'affirmer que la plante provient bien du magasin de fleurs ROUMAGNACet n'a pu prendre possession du mur où elle prospère aujourd'hui, que par la dispersion desspores venues de quelque appartement du voisinage, et évidemment véhiculées par le vent.Cela n'a rien d'extraordinaire, car personne n'ignore que les spores des Fougères sontextrêmement nombreuses et très légères, pouvant être aéroportées par les courants d'air àdes distances parfois énormes, pouvant même franchir les océans « d'un seul vol» comme lesouligne Mme TARDIEU-BLOT (loc. cit. p. 15).C'est pourquoi on peut affirmer que c'est bien de cette façon que notre étrangère s'est installéesous le ciel biarrot, particulièrement clément, voici sans doute 10à 15 ans, ayant trouvésur une distance de 10 à 15 m environ, à partir du « pied-mère» toutes les conditions nécessaireset suffisantes à sa survie et à sa reproduction, ayant ensuite essaimé au fil des ans,pour prendre possession du mur dont il a été question.Et pour en terminer, il nous faut maintenant souhaiter que les cantonniers, les électricienset autres employés municipaux sachent respecter cette étrangère venue de si loin, en évitant


22 A.G. PARROTles arrachages intempestifs, et surtout l'emploi de désherbants qui perturberaient ou détruiraientcette plante intéressante qui vient s'ajouter à la liste, déjà longue, des adventices ounaturalisées de notre région privilégiée, comme j'ai eu l'occasion, après bien d'autres, de lemontrer autrefois dans différentes publicationsBIBLIOGRAPHIEDUPERREX (Atovs).1962. - Plantes d'appartement. Editions Delachaux & Niestlé, Neufchâtel (Suisse). Collection« Les Beautés de la Nature ». (36 photographies dont 32 en couleurs de DanielBUSCARLET, 1 carte et 36 pl. dessinées par l'Auteur).ENCYCLOPÉDIE DES FLEURS ET PLANTES DE JARDIN.1978. - Editions de Sélection du Reader's Digest, 799 pages.FOURNIER (P.).1940. - Les quatre Flores de la France. Chez l'Auteur au Monde des Plantes à Poinsonles-Grancey(Haute-Marne), 1091 p. 8075 dessins au trait.GUIDE CLAUSE.1979. - 1 volume de 600 p.LOWENMO (Runa).Sans date. - Plantes d'appartement, 191 p., 138 pl. couleurs d'Ellen BACKE, Copenhague; texte revu par H. ROSE.PARROT (AG.).1945. - Plantes rares ou adventices des Basses-Pyrénées (1 e ,e observation). Bull. Soc.Bot. France, T. 92.PARROT (AG.).1945. - A propos du Carpobrotus acinaciformis L. La Feuille des Naturalistes, Vol. 1.PARROT (AG.).1946. - Plantes rares ou adventices des Basses-Pyrénées, (2 e observation). Bull. Soc.Bot. France, T. 93.PARROT (AG.).1947. - A propos de Pterotheca nemausensis CassoLa Feuille des Naturalistes, T. II.PARROT (AG.).1947. - Une riche station de Fougères: le ravin du Pont Napoléon à Luz-Saint-Sauveur(Hautes-Pyrénées). La Feuille des Naturalistes, T. II.PARROT (AG.).1947. - Plantes adventices des environs de Luz (Hautes-Pyrénées). La Feuille des Naturalistes,T. II.PARROT (AG.).1948. - Autres adventices des environs de Luz (Hautes-Pyrénées). La Feuille des Naturalistes,T. III.PARROT (AG.).1949. - Liste des Fougères du Pays Basque Français. Bull. Soc. Bot. France, T. 96.PARROT (AG.).1952. - La station de Gymnogramma /eptophylla Desv. au Pays basque français. La Feuilledes Naturalistes, T. VII.PARROT (AG.).1955. - Récolte de Fougères aux environs de Chamonix (Haute-Savoie). Les Cahiers duNaturaliste; N.S., 11, fasc. 2.


POLYSTICHUM FALCATUM VAR. ROCHEFORDII 23PARROT (AG.).1955. - Les plantes américaines naturalisées au Pays basque français. Bull. Soc. Sc. Lettreset Arts, Bayonne, N° 72.PARROT (AG.).1957. - Des plantes américaines au Pays basque français. Activités du Pays basque,Bayonne, N° 89.PARROT (AG.).1958. - Le climat du Pays basque français de 1851 à 1940. Bull. C.E.R.S. Biarritz, T. 2,fasc. l , pp. 105-1216 fig.PARROT (A.G.).1958. - Le climat du Pays Basque français de 1851à 1940; première suite. Ibidem, fasc. 2,pp. 275-282, 4 fig.PARROT (AG.).1960. - Le climat du Pays basque français de 1851à 1940 ; deuxième suite. Ibidem, T. 3,fasc. l, pp. 131-137, 4 fig.PARROT (AG.).1960. - Le climat du Pays basque français de 1851à 1940 ; 3 e suite. Ibidem, fasc. 2, pp.249-263, 6 fig.PARROT (AG.).1961. - Le climat du Pays basque français de 1851à 1940; 4 e suite. Ibidem, T. 3, fasc. 4,pp. 539-545 3 fig.ROSE (H.).1966. - Cactées et plantes d'appartement. Editions des Deux Coqs d'Or, Paris; 159 p.illustrées en couleurs par Annie le FAOU.TARDIEU-BLOT (Mme).1954. - Ptéridophytes. Coll. CRYPTOGAMIA, S.E.D.E.S., Paris, 107 p., nombreusesillustrations.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 198224Contribution â l'étude des Orchidées du Limousinleur répartition géographique et écologiquedans la vallée de la Viennepar M. BOTINEAU(1) et A. VILKS (2)Certes, le Limousin n'est pas le « Pays des Orchidées ». Il ne peut être question de rivaliseren ce domaine avec la Charente calcaire par exemple.Mais il est apparu justement que nos Orchidées limousines sont moins bien étudiées qu'ailleurset que leur répartition, notamment, devait être précisée.En effet, le Catalogue des Plantes du Limousin de LE GENDRE se révèle peu précis pourbon nombre de ces plantes, qualifiant de « communes» la plupart d'entre-elles, ce qui sembletrès optimiste. De plus, les modifications écologiques (mode de culture, urbanisme, ... )qui se sont manifestées depuis la parution de ce Catalogue, soit plus de cinquante ans, fontqu'une mise à jour s'avère nécessaire.Notre terrain d'étude se limite actuellement à la vallée de la Vienne limousine, ce qui correspondà un petit secteur du département de la Corrèze, la section est-ouest de la Haute­Vienne, et une portion de la partie orientale de la Charente. Les terrains traversés sont cristallins,ce qui exclut la flore calcicole.Nous rencontrons dans la dition ainsi définie une quinzaine d'espèces appartenant à cettebelle famille. .1- CATALOGUEPour l'établir, nous avons repris les indications données par LE GENDRE lorsque nosobservations se révélaient trop partielles.La classification et la nomenclature ont été empruntées à FLORA EUROPAEA.• Epipactis palustris : l'unique station indiquée par LE GENDRE (d'après LAMY) dans ledépartement de la Haute-Vienne (environs de Saint-Léonard) est surprenante, car l'Epipactisdes marais est une caractéristique des tourbières neutro-alcalines (à Eriophorum latifolium etSchoenus nigricans, par exemple), naturellement absentes des terrains cristallins du Limousin.On aura donc plus de chances de rencontrer cette espèce dans le Poitou ou l'Angoumois.• Epipactis hel/eborine : nous avons observé assez souvent cette espèce entre Saint­Junien et Limoges, dans des bois assez frais, comme des Peupleraies ou des Chênaies­Frênaies.• Listera ovata : la Listère à feuilles ovales est rarement abondante, bien qu'à deux reprisesnous ayons rencontré de véritables colonies regroupant 20 à 30 individus (Manot, en Charente,et La Merlie, commune de Verneuil, en Haute-Vienne). De tels peuplements localiséssur quelques mètres-carrés s'expliquent par le fait que Listera ovata est une géophyte à rhizome.Cependant il est plus courant d'en rencontrer seulement 1 ou 2 pieds, et ceci tout aulong de la vallée.(1) M.B., Laboratoire de Botanique, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Limoges.(2) A. V., Laboratoire de Biologie Végétale, Faculté des Sciences, Université de Limoges.


CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ORCHIDÉES DU LIMOUSIN 25• Les Spiranthes : Spiranthes spiralis et Spiranthes aestivalis n'ont pas été observésrécemment dans notre secteur d'étude. Charles LE GENDRE a publié des cartes de répartitionpour ces deux espèces; nous y renvoyons le botaniste qui pourrait les actualiser, carcette publication date de 1908.• Goodyera repens: déjà signalée en Creuse (Catalogue LE GENDRE, Herbier SARRAS­SAT), observée en Corrèze (Session S.B.C.O.), il ne semble pas que cette plante à mycorhizesait été signalée dans le département de la Haute-Vienne (3). Nous l'avons observée dansun bois mêlé à Hêtre dominant mais parsemé de grands pins silvestres, vers 530m d'altitudedans la commune de Rempnat (coord. U.T.M. : D L 1-6).• Le genre Platanthera : nous n'avons pas rencontré d'espèces appartenant à ce genredans la vallée de la Vienne. Cependant la carte établie par l'un de nous (Contribution à l'EtudePhytogéographique du département de la Haute-Vienne) montre qu'il n'y a pas de localisationbien stricte dans la dition étudiée. Toutefois, Platanthera bifolia et P. chlorantha ne sontpas très communes dans notre région.• Gymnadenia conopsea : nous ne pouvons accepter le qualificatif de « commun» donnépar LE GENDRE à cette espèce. C'est certainement une plante rare pour le Limousin siliceux.En dehors de la vallée proprement dite, Gymnadenia conopsea existe en bordure des serpentinesde La Flotte, dans le sud du département de la Haute-Vienne. Quant à nous, nousn'avons jusqu'ici observé qu'une seule station, située dans le département de la Corrèze,entre Servières et Tarnac.Nous avons admiré ces beaux épis deux années de suite dans une prairie remarquable(pour un botaniste), qui présente par ailleurs un réel caractère montagnard, illustré par lerelevé suivant :- coord. U.T.M. : D L 2-6- altitude: 730 m.- superficie du relevé : 200 m 2- pente: 15 %, orientation Est.- recouvrement: 100 %.Gentiana luteaArnica montanaNardus strictaGalium saxatl7ePotentil/a erectaLuzula campestrisPolygala vulgarisViola caninaGymnadenia conopseaDactylorhiza maculataStachys officinalisSuecisa pratensisAgrostis caninaCarum verticil/atumScorzonera humilis2+2+111+21+1 Holeus lanatus2 Anthoxantum odoratum1 8riza media2 Leueanthemum vulgare1 Hypochoeris radicata1 Rumex acetosa1 Cerastium vulgatum L. (4)2 Centaurea gr. nigraPlantago lanceolata+ Hyperieum tetrapterum+1 Silene vulgaris1 Thymus serpyl/um2 Stel/aria holostea++221311+2+++++ 2+ 2++Ce relevé semble confirmer la localisation, pour le Massif Central, attribuée à cette espècepar DELARBRE (in CHASSAGNE) : « prairies des montagnes ».• Coeloglossum viride : a été indiqué par LE GENDREen plusieurs stations entre Limogeset Aixe-sur-Vienne; nous ne l'avons pas revu dans la vallée proprement dite; toutefois(3) Rappelons que Goodyera repens est connu depuis longtemps dans le département de la Vienne, à St-Georges-Ies­Baillargeaux. 1Bull. SBCO, n.s., tome 2, p. 77),(4) Dans FLORA EUROPAEA : C. fontanum ssp. triviale.22


26 M. BOT/NEAU ET A. VILKSl'Orchis vert a été observé par l'un de nous près de la Croix-des-Bouchats, au Sud de la Forêtd'Aixe.• Dactylorhiza maculata: si nous prenons l'espèce au sens large, sans distinction de sousespèces,nous pouvons dire qu'il s'agit de l'une de nos Orchidées les plus communes, ainsique l'illustre la carte n? 5. Répandu tout au long de la vallée de la Vienne, l'Orchis tacheté présentenéanmoins une densité apparemment plus importante à l'est d'Eymoutiers. Cecis'explique par l'abondance, dans cette zone, de prairies humides et de landes tourbeuses quisont ses terrains d'élection.• Orchis morio ssp. morio est également une des espèces le plus fréquemment rencontrée ;"l'Orchis bouffon affectionne des terrains variés, mais plutôt secs.• Orchis coriophora ssp. coriophora : bien qu'elle soit indiquée comme commune par LEGENDRE, nous n'avons pas encore rencontré cette espèce. Elleest donc à rechercher, particulièrementdans les prairies fraîches.• Orchis ustulata est commun partout.• Orchis mascula ssp. mascula : se rencontre sur les talus et dans les Chênaies à Charmes.• Orchis laxit/ora (lato sensu) semble assez commun, mais localisé à l'Ouest de Limoges.• Serapias lingua : il s'agit ici d'une indicatrice phytogéographique très intéressante. Nousn'avons pas retrouvé toutes les stations indiquées par LE GENDRE, notamment les stationsles plus orientales, les sites correspondants étant aujourd'hui lotis! L'exposition Sud-Sud­Ouest, favorable pour le Serapias, est aussi l'orientation recherchée pour construire ...• Ophrys apifera ssp. apifera a été signalé par E. CONTRÉ près de Saint-Junien. L'Ophrysabeille pénètre certainement très peu à l'intérieur du Limousin.Il - RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE.Les espèces citées précédemment appartiennent à des groupes phytogéographiques différents.Nous avons essayé de vérifier au niveau de notre région leur appartenance respective.Quelques cartes de répartition illustrent ces variations phytogéographiques.• Élément méridional.Appartiennent à ce groupe :Serapias lingua et Spiranthes aestivalis, considérés comme ayant une répartition méditerranéenne;Spiranthes spiralis, Orchis laxit/ora et Ophrys apifera présentent une répartition un peu plusvaste, subméditerranéenne.Nous avons cartographié le Serapias. Il présente une limite orientale au niveau du départementde la Haute-Vienne, que nous avons essayé de délimiter sur la carte n? 1.De même Orchis laxit/ora se localise sans doute dans la moitié ouest de ce même département(carte n? 2).Ophrys apifera est vraisemblablement beaucoup plus localisé, préférant les terrains calcaires.Les cartes établies par LE GENDRE pour les deux espèces du genre Spiranthes indiquentégalement une densité plus importante dans la partie occidentale de la Haute-Vienne; cependantla Spiranthe d'automne est indiqué en plusieurs points du département de la Creuse,jusque vers Aubusson, ce qui laissesupposer une pénétration plus profonde de cette espèce.• Élément paléotempéré.Les espèces appartenant aux régions tempérées de l'Europe sont: Epipactis he/leborine,(Epipactis palustris, dans la mesure de son existence en Limousin), Orchis mascula et Orchiscoriophora.La carte (nO4) illustrant la répartition de l'Epipactis he/leborine indique que cette espèce neprogresse guère dans la partie haute de la vallée.


CONTRIBUTION A L'ETUDE DES ORCHIDEES DU LIMOUSIN 27Orchis ustulata (Photo M. BOTINEAUI.Orchis maculata {Photo M. BOTINEAUI.Gvmnedenie conopsea {Photo M. BOTINEAUI.Serspies lingua (Photo M. BOTINEAUI.


28 M. BOT/NEAU ET A. VILKSNous n'avons pas recueilli suffisamment de données concernant l'Orchis mâle. Cependantil semble qu'il soit lui aussi plus commun dans la moitié occidentale de la région étudiée.• Élément eurasiatique.Celui-ci ne regroupe que Listera ovata et les espèces du genre Platanthera.La Listère se rencontre ça-et-là, tout au long de la vallée, comme le montre la carte n? 3.• Élément eurosibérien.Il comprend des espèces de large répartition.Nous l'avons vérifié pour Dactylorhizamaculata (carte n? 5). Si nos observations sont fragmentairesencore pour Orchis morio et Orchis ustulata, il semble que nous arrivions à unerépartition analogue.Nous avons déjà souligné la localisation restreinte de Gymnadenia conopsea qui appartientà ce même groupe.• Elément boréal et circumboréal.Nous incluons dans ce groupe Coeloglossum viride et Goodyera repens.III. - Écologie.De même qu'il y a diversité dans la répartition géographique chez les Orchidées, de mêmenous constatons une grande variété dans leur écologie.Toutefois, si les espèces de cette famille ne constituent pas de « caractéristique» d'associationphytosociologique, il est possible de déceler dans leur habitat des « préférences» quenous allons essayer de cerner, dans les limites géographiques déjà définies.• La végétation forestière.A propos de Goodyera repens: si nous avons découvert cette petite espèce dans un boisoù la strate sous-arbustive présentait surtout des Hêtres ainsi que des Chênes, de grands Pinsdominaient cet ensemble. Le développement des plantations de Conifères peut, sans doute,contribuer à propager l'espèce à plus basse altitude.Hormis ce cas particulier, nos bois sont très pauvres en Orchidées. Et il faut rechercher cesdernières dans les formations mésophiles relevant de l'ordre des Fagetalia : le substrat y estrelativement peu acide (compris entre 5,5 et 6) et le sol assez frais.Aux Chênaies-Charmaies semblent correspondre deux espèces: Orchis mascula ainsi queListera ovata.De même c'est au pied de haies à Charmes que l'on retrouve ces deux Orchidées.Dans les bois encore plus frais, où apparaît le Frêne, l'Orchis mâle disparaît. Par contre laListère demeure et nous trouvons, mais surtout à l'Ouest de Limoges, l'Epipactis helléborine.Nous sommes alors dans ce que les Phytosociologues appellent le Fraxino-Carpinion ouplus précisément le Querco-Fraxinetum, où dominent Frênes et Chênes pédonculés.Nous avons également observé à plusieurs reprises ces deux espèces dans des plantationsde Peupliers (qui, d'ailleurs, évoluent vers ce même Querco-Fraxinetum).• Landes et Prairies.- Les landes tourbeuses :Très localisées au niveau de notre terrain d'étude (partie montagneuse) ; nous rencontronsassez souvent Dactylorhiza maculata dans de tels milieux.- Les prairies humides :Ces prairies humides sont naturellement abondantes dans la vallée de la Vienne. Ellessontdéfinies par l'abondance des espèces appartenant à l'ordre des Molinietalia : Juncus acutiflorusssp. acutiflorus, dominant, mais accompagné constamment par Lotus uliginosus,Lychnis flos-cuculi ssp. ttas-cuculi, Myosotis scorpioides, Carum verticillatum, ...C'est dans ces milieux qu'abonde l'Orchis tacheté, qui appartient à ce même ordre desMolinietalia. On y rencontre également l'Orchis à fleurs lâches (O. texittore).


CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ORCHIDÉES DU LIMOUSIN 29L'Orchis bouffon (O. morio), l'Orchis brûlé (O. ustulata) ainsi que Serapias lingua semblentse localiser dans des zones intermédiaires entre ces prairies hygrophiles et des prairies mésophiles,donc plus sèches.- Les mégaphorbiaies à Filipendula ulmaria :Juncus acutiflorus ssp. acutiflorus est toujours présent, accompagné ici régulièrement parJuncus effusus, mais ces peuplements très denses sont ici dominés par Filipendula ulmariassp. ulmaria et, avec un recouvrement moindre, Lythrum salicaria, Lysimachia vulgaris etAngelica sylvestris. Parmi ces hautes herbes, nous retrouvons encore Dactylorhiza maculata.- Les prairies mésophiles :Elles nous semblent beaucoup plus pauvres en Orchidées. Dans de telles prairies où laphysionomie est dominée par les Graminées (Holcus lanatus, Anthoxanthum odorstum,Cynosurus cristatus ... ) et les Trèfles (Trifolium repens ssp. repens, T. pratense, T. dubium),on peut encore rencontrer Orchis ustulata et Orchis morio. Mais nous avons constaté chaquefois un sol localement un peu plus frais.- Nous trouvons à l'ouest de Limoges des prairies présentant une tendance xérophile signaléepar la présence de Sanguisorba minor ssp, minor, Trifolium ochroleucon ...Nous retrouvons là encore Orchis morio et Orchis ustulata, auxquels se mêle parfois Orchismascula.- Pelouses montagnardes, relevant de l'ordre des Nardetalia:Il n'est pas rare de trouver encore présent Dactylorhiza maculata dans ces pelouses, parmiNardus stricte, Galium saxatile, Polygala serpyllifolia, Genista anglica, Arnica montana, ...La diversité des lieux où se rencontre cette Orchidée pourrait laisser supposer qu'il ne s'agitpas toujours de la même sous-espèce. Encore faudrait-il établir une corrélation entre chacunde ces milieux et chaque sous-espèce.En guise de conclusion, nous ne pouvons résister à citer deux extraits d'une encyclopédieagricole du début du XIX- siècle, à la rédaction de laquelle ont participé des hommes illustres,tels PARMENTIER, CHAPTAL, DECANDOLLE (5) et BOSC (6), l'auteur de ces lignes :(( Ce n'est pas seulement comme plantes agréables qu'on doit considérer les orchis, c'estencore comme plantes utiles. La bulbe de la plupart des espècespeut se manger. J'svois calculésur la ressource qu'elles devoient me fournir lorsque dans les temps de proscriptionsrévolutionnaires j'étois réfugié dans les solitudes de la forêt de Montmorency, et que je craignoisde manquer de subsistance. C'est avec elles que les Turcs préparent le salep, cettemetière cornée, qu'on réduit facilement en farine sous le pilon, et qu'on ordonne si souventaux personnes dont l'estomac est délabré par suite de maladies, dont les forces sont épuiséespar l'effet des jouissances de l'amour. Olivier rapporte qu'on emploie, aux environs de Constantine,les espèces les plus communes des environs de Paris, c'est-à-dire probablement lesorchis pyramidale, mâle et bouffon; mais qu'il y a une telle différence entre leur qualité, qu'ily a du salep d'un prix double d'un autre >J.(... ) (( Jamais on ne pourra regarder en France les orchis comme un moyen général denourriture, comme un supplément efficace dans les momens de disette; mais Il est surprenantque l'on aille chercher loin, que l'on paie cher le salep, lorsque l'on peut s'en procurer àsi peu de frais, et que des familles pauvres laissent perdre ce précieux moyen de subsistance,que souvent elles ont en grande abondance autour de leur demeure. J'ai vu beaucoupd'endroits où ces plantes étoient assez communes pour qu'un enfant pût récolter en peud'heures une provision suffisante pour faire vivre sa famille pendant une semaine. Il est vraique cette ressource, d'après ce que j'ai dit plus haut, diminueroit nécessairement par t'useqe :151Il s'agit naturellement d'Augustin Pyrame DE CANDOLLE; l'ouvrage étant paru en 1lnl, certaines orthographesavaient évolué.(6) Louis Augustin Guillaume BOSC D'ANTIC (1750-1828), qui enseigna au Jardin des Plantes. Là encore, le noms'est singulièrement raccourci.


30M. BOT/NEAU ET A. VILKSmais pourquoi n'en pas profiter lorsqu'on le peut? ».BOSC,Inspecteur des Pépinières Impériales et de celles du Gouvernement.Les problèmes de protection d'espèces ne se posaient pas encore. Et heureusement, lesalep a été oublié par la Pharmacopée moderne !BIBLIOGRAPHIECollectif.1009. - Nouveau Cours Complet d'Agriculture théorique et pratique ou Dictionnaire Raisonnéet Universel d'Agriculture. Paris, chez Deterville. 13 volumes.BOTINEAU M.1980. - EsquissePhytogéographique de la Haute et Moyenne Vallée de la Vienne. BulletinS.B.C.O., n.s., tome Il ; pp. 131 à 158.BOURNERIAS M.1979. - Guide des Groupements Végétaux de la Région Parisienne.2" éd. SEDES, Paris.BRUNERYE (L.) et MAISONNEUVE (R.).1979. - Espècesintéressantes du Département de la Corrèze - III. Bulletin S. B. C.O., n.s.,tome 10 ; pp. 9 à 19.CHASSAGNE M.1956-1957 : Inventaire Analytique de la Flore d'Auvergne et contrées limitrophes desdépartements voisins. P. Lechevalier, Paris: 2 tomes.CHASTAGNOL R., CONTRE E., FREDON (J.J.), VILKS (A).1978 : Compte rendu de la 6" Session extraordinaire de la S.B.C.O. dans la région deSaint-Junien (Haute-Vienne). Bulletin S.B.C.o., n.s., tome 9; pp. 13à 99.CLEMENT J.L.1978. - Connaissance des Orchidées Sauvages. La Maison Rustique, Paris; 197 p.CONTRE E.1978. - Quelques localités de Plantes, principalement creusoises, de l'Herbier CI. SAR­RASSAT. Bulletin S.B.C.O., n.s., tome 9; pp. 128 à 158.GHESTEM A., FREDON J.J., VILKS A1976. - Compte rendu de l'excursion sur les serpentines de La Roche-l'Abeille et de LaFlotte (Haute-Vienne). Bulletin S.B. C. O., n.s., tome 7 ; pp. 98 à 100.LE GENDRE Ch.1904. - Serapias lingua. Revue Scientifique du Limousin nO 138 ; pp. 292 à 295.LE GENDRE CH.1906. - Herborisations en Limousin. Revue Scientifique du Limousin n? 163 ; p. 295.LE GENDRE CH.1908. - Genre Spiranthes Richard. Revue Scientifique du Limousin n? 189; pp. 290 à 293avec 2 cartes.LE GENDRE CH.1914, 1922, 1926. - Catalogue des Plantes du Limousin. Ducourtieux et Gout, Limoges:tome 1(312 p.), Bontemps, Limoges: tome Il (410 p.). et Supplément (96 p.).MOORE D.M.1980. - Orchidaceae, in FLORA EUROPAEA Cambridge University Press, pp. 325 à 350.OBERDORFER E.1970. - Pflanzensoziologische Exkursions Flora für Süddeutschland.Verlag Eugen Ulmer, Stuttgart; 987 p.


CONTRIBUTION À L'ETUDE DES ORCHIDÉES DU LIMOUSIN 31RUPIN E.1884. - Catalogue des Plantes vasculaires de la Corrèze. Impr. M. Roche, Brive; 377 p.VILKS A.1974. - Contribution à l'Etude Phytogéographique du Département de la Haute-Vienne.Thèse Doctorat 3" Cycle. Université Paul Sabatier, Toulouse; 127 p., 23 planches et 7tableaux hors-texte, 13 annexes. .


32M. BOT/NEAU ET A. V/LKS.-.:)\~.s~1 •C"l .!..'c .J:u~..0 • DU•'",",',..~..ft .-~~.~»:\.'-.1.....1ir\) ,r. __.-\.~.


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Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIETÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198235Les espèces végétales protégéesNous publions ci-dessous les deux listes des « espèces végétales protégées sur l'ensembledu territoire national» (Journal Officiel du 13 mai 1982, N.C. 4559 à 4562).Ces deux listes sont précédées d'un arrêté dont voici l'essentiel (arrêté du 20 janvier 1982) :Art. t« - Afin de prévenir la disparition d'espèces végétales menacées et de permettre laconservation des biotopes correspondants, il est interdit en tout temps et sur tout le territoirenational de détruire, de colporter, de mettre en vente, de vendre ou d'acheter et d'utiliser toutou partie des spécimens sauvages présents sur le territoirenational, à l'exception des parcelleshabituellement cultivées, des espèces citées à l'annexe 1du présent arrêté.Art. 2 - Aux mêmes fins, il est interdit de détruire tout ou partie des spécimens sauvagesprésents sur le territoire national, à l'exception des parcelles habituellement cultivées, desespèces inscrites à l'annexe Il du présent arrêté.Art. 3 - Pour les spécimens sauvages poussant sur le territoirenational des espèces citéesà l'annexe Il, le ramassage ou la récolte, l'utilisation, le transport, la cession à titre gratuit ouonéreux sont soumis à autorisation du ministre chargé de laprotection de la nature après avisdu comité permanent du conseil national de la protection de la nature.Conformément à la convention adoptée pour la rédaction de ce bulletin, la nomenclatureutilisée ici est celle de FLORA EUROPAEA. 1\a fallu modifier un assezgrand nombre de nomsd'espèces. Les simples variantes orthographiques ne sont pas signalées. En revanche, lesnoms figurant sur les listes du Journal Officiel sont indiqués entre parenthèses, quand ils sontnettement différents. Enfin des notes mentionnent quelques cas posant des problèmes(taxons non reconnus par FLORA EUROPAEA notamment).Dans un prochain bulletin, nous publierons la liste des plantes protégées présentes dans leCentre-Ouest, avec indication, pour chaque plante, des départements où elle est C('lnnl!f'.


36ESPÉCES VÉGÉTALES PROTÉGÉESDicotylédonesAdonis pyrenaicaAldrovanda vesiculosaAlyssum arenariumAlyssum corsicumAnagallis crassifoliaAnchusa crispaAndromeda polifoliaAndrosace spp. : toutes les espèces alpinesen coussinet ainsi que :Androsace chamaejasmeAnemone coronariaAnemone hortensisAnemone palmataAnemone sylvestrisAnemone trifolia ssp. trifoliaAngelica heterocarpaAnthyllis barba-jovisAquilegia alpinaAquilegia viscosaArenaria bifloraArenaria controversaArenaria provincialisArmeria maritima ssp. alpina(= A. pubinervisJArmeria maritima ssp. elongataArmeria maritima ssp. miscellaArmeria maritima var. profilicaulis(= A. filicaulis ssp. belgenciensisJArmeria pungensArmeria ruscinonensisArmeria soleiroIJïAsperula hexaphyl/aAsperula occidentalisAsperula taùrina ssp. taurinaAster amellusAster pyrenaeusAstragalus alopecuroidesAstragalus baionensisAstragalus centralpinusAstragalus leontinusAstragalus massiliensisAtractylis cancel/ata ssp. cancel/ataBartsia spicataBerardia subacaulisBetula nanaBrassica insularisBufonia perennisBuglossoides gastoniiBupleurum fruticescensCampanula alpestris (=C. al/ioniiJListe N° 1Campanula cervicariaCardamine chelidoniaCentaurea corymbosaCentaurea leucophaea ssp.pseudocoerulescensCentaurium chloodesCentaurium scil/oidesCephalaria syriacaCerinthe glabra ssp. tenuifloraChamaecytisus glaberCirsium montanumCistus populifoliusCistus psilosepalusCistus variusClematis alpina ssp. alpina(= Atragene etpine)Cochlearia aestuariaCortusa matthioliCrambe maritimaCrepis rhaeticaCytisus ardoiniDaboecia centebriceDaphne striataDaucus carota ssp. gadecaeiDelphinium requieniiDelphinium verdunenseDianthus gal/icusDracocephalum austriacumEchinospartum horridumBatine brochoniiErica erigenaErica lusitanicaErinacea anthyl/isEritrichium nanum ssp. nanumErodium manescaviErodium rodieiEryngium alpinumEryngium barrelieriEryngium spinalbaEryngium viviparumEuphorbia esula ssp. tommasinianaEuphorbia vallinianaEuphorbia variabilisEvax carpetanaEvax rotundataGalium trifidumGaridel/a nigel/astrumGentiana utriculosaGentianel/a amarella ssp. amarellaGentianel/a uliginosa


ESPECESVÉGÉTALESPROTÉGÉES37Geranium argenteumGeranium cinereum ssp. cinereumGeranium endressiiGeum heterocarpumHalimiocistus sahucii(Coste et Soulié) Janchen (1)Halimione pedunculataHedysarum boutignyanumHelianthemum lavandultfoliumHelianthemum marifoliumHelichrysum bitterenseCoste et Mourret (2)Heracleum minimumHeteropogon contortusHibiscus palustrisHieracium eriophorumIberis aurosicaIberis pruitii ssp. candol/eanaJordan (3)Inula bifronsIsatis al/ioniiJurinea hum/lisKickxia cirrhosa (= Linaria c.)Kickxia commutata ssp. commutata(= Linaria c.}Laser trilobumLathyrus jeponicus ssp. maritimusLavatera maritimaLegousia castel/anaLeuzea rhapontica (s.l.)Ligularia sibiricaLimoniastrum monopetalumLimonium cordatumLimonium diffusumLimonium girardianumLimonium humileLimonium minutumLimonium oleifolium ssp. oleifoliumLimonium oleifolium ssp. dictyocladumLimonium ramosissimum ssp. provincialeLimonium salmonisLinaria reflexaLinaria thymifoliaLinaria toutoni A. Chev. (4)Linnaea borealisLithodora diffusa ssp. diffusaLobelia dortmannaLoeflingia hispanicaLupinus varius ssp. variusLysimachia ephemerumLysimachia thyrsifloraLythrum thesioidesLythrum thymifoliaLythrum tribracteatumMatthiola ovensis Men. (5)Matthiola tricuspidataMinuartia strictsMoehringia provincialis Merxmull.et Grau. (6)Moehringia lebrunii Merxmull. (6)Moricandia arvensisMorisia monenthosMyosotis pusil/aMyosotis ruscinonensisNananthea perpusil/aNigel/a gal/icaNonea pul/aOdontites jaubertiana (s.I.)Oenanthe foucaudiiOmphalodes littoralisPedicularis recutitaPhyl/odoce caeruleaPhyteuma vil/arsiiPimpinella lutea (= Reutera 1.)Pimpinella siifoliaPinus mugoPolygonum oxyspermum ssp. raiiPotentilla fruticosaPrimula spp. (sauf P. elstior, P. vetis,P. vulgaris)Prunus lusitanica ssp. lusitanicaPseudor/aya pumilaPtilotrichum_macrocarpumPtilotrichum pyrenaicumPulicaria vulgarisPulsatilla halleri ssp. halleriPyrola rotundifolia ssp. maritimaQuercus crenataRanunculus garganicus (= R. csnutilRanunculus lateriflorusRanunculus linguaRanunculus mil/efoliatusRanunculus nodiflorusRanunculus ophioglossifoliusRanunculus revelieri (s.l.)Rhododendron hirsutumRosa X aveyronensis Coste (7)Rosa serafiniiRouya polygamaRumex rupestrisRumex tuberosus ssp. tuberosusSalix arenariaSalix crataegifoliaSalix daphnoidesSalix lapponumSalix myrsinitesSaponaria bellidifoliaSaponaria lutea


38SaJdfragaflorulentaSaJdfragahieracifoliaSaxifraga hirculusSaJdfragalantoscana Boiss. (81Saxifraga muscoidesSaxifraga mutata ssp. mutataSaJdfraga valdensisScandix stellataScrophularia pyrenaicaSedum andegavenseSenecio baionnensis Boiss. (9)Senecio congestusSenecio helenitis ssp. macrochaetusSerratula IycopifoliaSeseli bocconiSilene salzmanniiSilene velutinaSoldanella villosaSorbus latifoliaStachys brachycladaStachys ocymastrumSuccowia balearicaTamarix africanaTeline linifoliaTeucrium aristatumTeucrium fruticansTeucrium massilienseTeucrium pseudochamaepitysThorella verticillatinundataThymelaea ruiziiThymelaea tartonraira ssp. tartonrairaThymelaea tartonraira ssp. thomasiiTrientalis europaeaTrifolium cernuumVicia altissimaicia argenteaVicia barbazitaeVicia elegantissima R.J. Shuttlew (10)Viola arborescensViola elatiorViola hispida (= C. rothomagensis)Viola pinnataXatardia scabraMonocotylédonesA/lium chamaemolyA/lium lineareA/lium molyA/lium scaberrimumA/thenia barrandonii Duval-Jouve (11)Ambrosina bassiiAmpelodesmos mauritanicaBarlia robertianaESPECESVÉGÉTALESPROTÉGÉESBellevalia spp. : toutes les espècesBorderea pyrenaicaBromus bromoideusBromus grossusCaldesia parnassifoliaCalla palustrisCarex atrofuscaCarex bicolorCarex buxbaumii ssp. buxbaumiiCarex chordorrhizaCarex costei Rouy (12)Carex firmaCarex fritschiiCarex fuliginosa ssp. fuliginosaCarex grioletiiCarex heleonastesCarex hordeisteichosCarex limosaCarex magellanica ssp. irriguaCarex micheliiCarex microglochinCarex ornithopoda ssp. ornithopodioidesCarex pseudobrizoidesCarex vaginata ssp. vaginataChamaerops humilisColchicum cupaniiColchicum neapolitanumColeanthus subtilisCymodocea nodosaCypripedium calceolusDamasonium alismaDamasonium polyspermum Cosson (13)Epipogium aphyllumEriophorum gracileFritillaria orientalisGagea spp. : toutes les espècesGladiolus palustrisGynandriris sisyrinchium (= Iris s.)Hammarbya paludosaHermodactylus tuberosusHierochloe odorata ssp. odorataIris aphylla (= 1.penien)Iris sibiricaIris xiphiumJuncus balticusJuncus pyrenaeusLeucojum aestivum (s.l.)Leucojum longifoliumLeucojum nicaeenseLeymus arenarius (= E1ymuse.ILiparis loeseliiLolium parabolicae Sennen ex Samp. (14)Merendera filifoliaMolineriella minuta (= Peribalia m.)


ESPÉCESVÉGÈTALES PROTÉGÉES39Narcissus triandrus ssp. capaxNectaroscordum siculum ssp. siculumOphrys bertoloniiOphrys bombylifloraOphrys mangini Talion (15)Ophrys speculum ssp. speculumOphrys tenthrediniferaOrchis coriophora ssp. coriophoraOrchis coriophora ssp. fragransOrchis longicornuOrchis saccataOrchis spitzeliiPiptatherum virescensPosidonia oceanicaRuscus hypophyllumScheuchzeria palustrisSchoenus ferrugineusScilla hyacinthoidesScirpus pumilusSerapias neglectaSerapias parvifloraSpiranthes aestivalisSternbergia colchicifloraTofieldia pusilla ssp. pusillaTriglochin bulbosa ssp. laxifloraTulipa agenensisTulipa gesneranaTulipa praecoxTulipa sylvestris Is.l.)Urginea fugaxVeratrum nigrumPtéridophytesAsplenium fissumAsplenium jahandieziiAsplenium lepidumAsplenium seelos/ïBotrychium lanceolatumBotrychium matricariifoliumBotrychium multifidumBotrychium simplexCheilanthes catanensisCystopteris montanaDiphasium spp. : toutes les espècesDryopteris aemulaDryopteris cristataHymenophyllum tunbrigenseHymenophyllum wilsoniiIsoetes spp, : toutes les espècesLepidotis inundata (= Lycopodiella i.lMarsilea quadrifoliaMarsilea strigosaOphioglossum azoricumPhyllitis sagittata (= Scolopendriumhemionotis)Pilularia globuliferaPilularia minutaPolystichum brauniiThelypteris pozoi (= Stenogramma po)Trichomanes speciosumWoodsia ilvensisWoodwardia radicansListe N° 2DicotylédonesAdonis vernalisCampanula stenocodonCentaurium ervthreee var. capitatumCeratonia siliquaDelphinium staphisagriaDianthus superbus (s.l.)Drosera spp. : toutes les espècesEuphorbia peplisGratiola officinalisHelichrysum arenarium ssp. arenariumHeleborus niger ssp. nigerMyosotis soleiroliiNerium oleanderPaeonia ssp. : toutes les espècesPolemonium caeruleumPyrola rotundifolia ssp. rotundifoliaRanunculus macrophyllusRosa gallicaSalix helveticaSenecio doronicum ssp, ruthenensisTeucrium marumValeriana celtica ssp. celticaViola tricolor ssp. curtisiiVitex eqnus-cestos.MonocotylédonesAlisma gramineumAllium victorialisAsphodelus arrondeaui Lloyd (16)Iris germanica var. florentinaPotamogeton X variifoliusTypha X glauca (= T. etetsl (17)Urginea maritima


40 ESPECESVEGÉTALESPROTÉGEES1) Hybride intergénérique : Ha/imium umbel/atum X Cistus salvifo/ius.2) Ce taxon est inclus par FLORA EUROPAEA dans Helichrysum stoechas ssp. stoechas.3) FLORA EUROPAEA ne distingue pas la sous-espèce.41 Race à feuilles profondément découpées de Cymba/aria muralis. Ce taxon n'est pas reconnu par FLORA EURO­PAEA.51 Variété à feuilles vertes de Matthio/a sinuata. Ce taxon n'est pas reconnu par FLORA EUROPAEA.6) Cesdeux taxons ne sont reconnus ni par FLORA EUROPAEA ni par les flores françaises classiques. Ils figurentdans le Supplément n? 1 à la Flore de Coste, p. 56.71 Hybride de Rosa pimpinel/ifo/ia et de Rosa agrestis. Ce taxon ne figure pas dans FLORA EUROPAEA.8) Inclus par FLORA EUROPAEA dans Saxifraga cal/osa ssp. cal/osa.91 Ce taxon ne figure pas dans FLORA EUROPAEA. Voir le Supplément n? 3 à la Flore de Coste, p. 195.10) Ce taxon est inclus par FLORA EUROPAEA dans Vicia vil/osa ssp. pseudo-creees.11) Ce taxon est inclus par FLORA EUROPAEA dans Althenia fi/iformis.12) Hybride de Carex mairii et Carex distans.131FLORA EUROPAEA ne reconnaît pas à ce taxon de valeur systématique et l'inclut dans Damasonium a/isma.141Inclus par FLORA EUROPAEA dans Lo/ium italicum ssp. ita/icum.151Laposition de ce taxon est mal définie: s'agit-il de l'hybride entre Ophrys apifera ssp. apifera et Ophrys sphegodesssp. sphegodes (R. MOUNIER: « Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône », p. 92), oud'Ophrys apifera var. bicotor 10. et E. DANESCH : « Ophrys Hybriden », p. 252) ?16) Ce taxon est inclus par FLORA EUROPAEA dans Asphodelus a/bus (s.l.).17) Hybride de Typha angustifolia et Typha /atifolia.


Date de publication: 1-11-1982 . ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SERIE, TOME 13, 198241Contributionsà l'inventaire de la floreIntroductionChaque année, de nombreuses découvertes lou redécouvertes) floristiques, faute d'être publiées, sont ignorées de la plupartdes botanistes et risquent d'être passées sous silence lors de la parution des catalogues régionaux. Cette rubrique devraitpermettre de combler cette lacune.Tout sociétaire (botaniste confirmé ou amateur) pourra donc à l'avenir publier dans ces pages, sous son nom, les trouvaillesintéressantes qu'il aura faites dans le courant de l'année écoulée. Pour cela il lui suffira d'adresser au Siège Social par écrit,avant le ,,, novembre, pour chaque trouvaille, les renseignements suivants :. le nom de la plante,- le lieu exact lavec, si possible, les coordonnées U.T.M.) et la date de la découverte.éventuellement quelques très brèves indications sur l'abondance de la plante et sur l'étendue de la station.Compte- tenu de la simplicité des renseignements demandès, nous espérons que les « contributions » seront nombreuseset que tous les botanistes se feront un devoir de publier leurs découvertes.Bien entendu, les trouvailles les plus remarquables pourront, comme par le passé, faire l'objet d'articles détaillés publiés parailleurs dans notre Bulletin.Afin de donner à cette rubrique tout le sérieux qu'elle mérite et d'éviter la publication de renseignements erronés, les mesuressuivantes seront appliquées :- Toutes les plantes mentionnées devront avoir été vues par l'un des membres du « Service de Reconnaissance des plantes» de notre Société lvoir dans le bulletin) qui en aura confirmé la détermination. Mention en sera faite à la suite de chaqueplante : « détermination confirmée par M... ».- La Rédaction du Bulletin se réserve le droit de supprimer, des notes qui lui seront envoyées, toutes les plantes jugées tropbanales lceci afin de ne pas trop alourdir le Bulletinl.- La Rédaction se réserve également le droit de « banaliser » les indications concernant la localisation des stations de plantesrarissimes pour en éviter le pillage par des botanistes peu scrupuleux.Le nom des personnes qui ont apporté leur contribution est indiqué en tête de chaque listedépartementale, puis rappelé par des initiales pour chaque station.Départementde la CharenteContributions de: Y. BARON, J.-A. CHARRAUD, R. CHASTAGNOL, J. GUILLEUX, A. TER­RISSE.Althaea cannabinaCne de Saint-Angeau, au nord de Biagne, sur l'emplacement d'une ancienne haie qui longela rive est de la Tardoire (R.C. : août 1981).Astragalus purpureus1/ Cne d'Aigre, au sud : sentier du Bois Billon : quelques touffes dont une très importante(A.T. : 30 mai 1981 ; signalé par R. BEGAy).2/ Cne d'Ebréon : coteau de Puymorand, au sud de la cote 91 : une grosse touffe (A.T. : 27juin 1981).Briza minor1/ Les Landes du Moulin (Le Tâtre) (A.T. : 29 juin 1981).2/ Chagne-Chet (Touvérac) (id.}.Assez abondante dans la première station, plus rare dans la deuxième, chaque fois dans desterres siliceuses remuées.


42 CONTRIBUTIONS A L'INVENTAIRE DE LA FLORECampanula patufa ssp. patufa11 Le Porteuil, au sud-ouest de Reignac (A.T. : 29 juin 19811.21 Les Landes du Moulin (Le Tâtre) (id.l.Cette campanule est donc moins rare que ne l'indiquait le Catalogue de TRÉMEAU, qui nedonnait qu'une seule station (dans le Confolentais) ; mais DUFFORT l'avait notée à Baignes,c'est-à-dire à proximité des deux stations ci-dessus.Carex pseudocyperus11 Cne de Moutiers-sur-Boeme: « tourbières» de La Pradillerie, au bord d'un étang (A.T. :26 juin 1981).21 Cne d'Eymouthiers, rive gauche de la Tardoire, près du Chambon (A.T. : 6 septembre1981).Catananche caerufea11 Cne d'Aigre, au sud : Bois Billon : quelques tiges en bouton, près du sentier (30 mai1981 : A.T., avec R. BEGAY et J. TERRISSE).21 Cne de Birac: Les Terriers de Puycaillon : abonde au bord de la route et sur tout le coteau(A.T. : 29 juin 19811.31 Au nord du carrefour de la D 38 et de la D 731, sur le bord de la D 38 (au nord-nord-est deBarret) Iid.l.Chrysanthemum segetum11 Les Repaires (Alloue) (J.-R.C. : octobre 1977).21 Champ à droite de la route de Benest au Bouchage (J.-R.C. : 20 septembre 19791.31 Chez Vaslet (Benest) (J.-R.C. : 25 septembre 19811.Chrysospfenium oppositifofium11 Ruisseau de Pontereau (Ansac) (J.-R.C. : mars 1979, revu en 19f1}81).21 Ruisseau de Rioux-Martin, jusqu'au canal (J.-R.C. : revu chaque année).Cicendia fififormisCne de Touvérac : Chagne-Chet : terre siliceuse remuée: en pleine floraison (A.T. : 29 juin1981).Cirsium arvense ssp. incanum (Georgi) J.Ard.Cne de Saint-Sulpice: bois du Vallon sur un talus, en lisière (A.T. : 28 juin 1981).Ce taxon n'est pas reconnu par FLORA EUROPAEA, ni par la flore de FOURNIER (qui notecependant l'extraordinaire variabilité des feuilles). Ailleurs, il est considéré comme une simplevariété: var. vestitum Wimm. et Grab. (Nouvelle Flore de la Belgique, 1973, p.535), var. vestitumKoch (Rouy; IX, p. 65). C'est le Supplément à la Flore de COSTE (III, p. 217) qui lui donnele statut indiqué ci-dessus.Si les fleurs et le port général sont très semblables à ceux du type, qui se trouvait ici enmélange (sans spécimens intermédiaires), les feuilles sont très différentes, ce qui suffit à donnerà la variété un aspect très particulier : non seulement la face inférieure du limbe est tomenteuseblanchâtre,mais les lobes latéraux sont très obtus.Précisons par ailleurs que, si l'on suit la Flore belge, ce n'est pas le type qui se trouvait ici,mais une autre variété, var. horridum Wimm. et Grab..Corydalis sofida ssp. sofidaRive droite de la Vienne: au-dessus des rochers de la Brousse (St-Maurice) (J.-R.C. : avril1!Hl1. Rive gauche, face à l'île de Rioux-Martin et çà et là (Ansac) (J.-R.C.).Cyperus fuscusFontaine Ste-Terre (Benest) (J.-R.C. : 10 septembre 1!Hl ; revu en 19811.Cyperus fongus ssp. fongusRive droite de la Vienne, en amont de La Brousse (St-Maurice) (J.-R.C. : août 1979).Daphne faureola ssp. laureofa11 Deux pieds sur la rive droite de la Vienne, à 400 mètres en aval du village du Tourliot [St-


CONTRIBUTIONS JI L'INVENTAIRE DE LA FLORE 43Maurice) (J.-R.C. : juin 1978l.2/ Route d'Ansac à Manot, à la sortie du bourg : très belle station, de plus de 40 pieds,détruite en 1981, pour constructions (J.-R.C. : janvier 1979l.Doronicum pardalianchesRive droite de la Vienne, à 300 mètres en aval du Tourliot (St-Maurice), rochers, un are environ,dans un parc à moutons (J.-R.C. : avril 1977 ; station revue le 5 mars 1981l.Drosera rotundifoliaQuérouille, sud-ouest du village du Mas (Ansac) (J.-R.C. : 27 juillet 1979). C'est sans doute lastation signalée par CREvELIER dans son herbier.Dryopteris borretiCne de Touvérac : Chagne-Chet : à l'intérieur du bois, dans un fossé (A.T. : 29 juin 1981l.Epilobium angustifolium (= E. spicatum)1/ Quelques pieds sur la route de Confolens à Champagne-Mouton ; Gare aux Lapins(Hiesse) (J.-R.C.l.2/ Route de La Parlie (Ansac), reliant la route d'Angoulême à la route de Champagne­Mouton (J.-R.C. : juillet 1979).Eriophorum angustifoliumSt-Martin d'Ambernac, vallon du Braillou (Y.B. : 2 juin 1981l.Euphorbia esula ssp. tommasinianaCne de Voeuil-et-Giget: Bompart, au bord de la D 12, sur plusieurs mètres (A.T. : 26 juin1981).Euphorbia platyphyllosCne de Châteauneuf: abondant dans une friche au bord de la D 84, au sud de La Coutardière(A.T. : 29 juin 1981).Exaculum pusillumCne de Touvérac : Chagne-Chet : terre siliceuse remuée. Commence tout juste à fleurir. Ils'agit de la variété à fleurs roses nommée parfois var. candollei Griseb. (A.T: : 29 juin 1981).Galium borealeCne de St-Fraigne, à l'est: un seul pied sur la berme. Selon la Flore belge (DE LANGHE etal., 1973),ce gaillet se rencontre dans les prairies humides non amendées et - ce qui est le cas ici-« rarement dans les pelouses arides» (A.T. : 30 mai 1981 ; signalé par J. TERRISSEl.Geranium pyrenaicumCne de Vars, berme près de la gare, non loin de la station de Rhamnus alaternus : quelquespieds (A.T. : 30 mai 1981 ; signalé par J. TERRISSEl.Gratiola officinalisCne de Saint-Ciers, rive gauche de la Tardoire, au niveau du pont de la route de Saint-Ciers àVillars. Tout près: Rorippa amphlbia et Teucrium scordium (s.l.). A côté du pont: Linaria vulgan"s(R.C.: 10 juillet 1980 et 8 juillet 1981l.Isopyrum thalictroidesDeux ou trois pieds, sur la rive droite de la Vienne, au confluent du ruisseau de Villechaise(St-Maurice) (J.-R.C. : 12 avril 1980l.Lathyrus nissolia11 Quérouille (Ansac) (J.-R.C. : 26 juillet 1978l.2/ Route d'Alloue à Benest par Rioumort (J.-R.C. : août 1978).3/ Avenue de la gare (Ansac) (id.)Linaria pelisserianaUn pied dans un chaume, route des Repairesà Villemiers (Alloue) (J.-R.C. : octobre 1977l.Lysimachia nemorumRuisseau du Pontereau (Ansac), face au village de Chez Ganet (J.-R.C. : 17 Juin 1979; revuen 1980 et 1981l.


44 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLOREMe/ampyrum cristatumCne d'Aigre, au sud: Bois Billon: tout au long du chemin. Cette espèce est ignorée du Cataloguede TRÉMEAU (A.T. : 3) mai 1981).Monotropa hypopitysBois du Pendu (Ansac) (J.-R.C. : 15 juin 1981l.Myrica galeCne de Touvérac ; Chagne--Chet ; zone découverte, à l'intérieur du bois, avec Molinia cseruleassp. caerulea, Erica tetralix, Schoenus nigricans (A.T. : 29 juin 1981l.Odontites jaubertiana ssp, jaubertianaChamps, après les moissons, dans les communes d'Aussac, Coulgens et St-Angeau. Vudans un champ bordant la route de Coulgens à Ravaud (Cne de Coulgens) (R.C. : 20 Septembre1981l.Odontites luteaCommun dans la partie orientale de la commune d'Aussac. Forme des peuplements importantssur les bords de la route de Ravaud à Coulgens jusqu'à la limite de cette dernière commune.Avec Euphrasia stricta et Centeisiurn pulche/lum (R.C. : août 1981l.Ophioglossum vulgatumCne de Saint-Amant-de--Montmoreau, à l'ouest de Puyfoucaud, dans un petit vallon qui faitla limite entre un bois et un champ cultivé : terrain très humide, parfois inondé et constammentombragé. J'ai vu cinq pieds seulement, mais l'aspect de cette plante étant très discret, il est probableque d'autres ont échappé à mes regards (A.T. 22 avril 1981l.Cette espèce est ignorée du Catalogue de TRÉMEAU, mais DUFFORT signale, dans sesnotes, cinq stations de cette plante en Charente. Rappelons que, plus récemment, elle a ététrouvée près de la Chèvre Blanche (Cne de Salles-Lavalette), le 5 mai 1900, par MM. J. DELA­MAIN, le Dr KERHOAS, L. RALLET (cf. Bulletin de la S.B.C.O., tome 1, 1970, p. 53), et aussi,le 9 mai 1979, par MM. J.-R. CHARRAUD et R. CHASTAGNOL, entre Châtain et Benest.Ophrys fusca ssp. fuscaDans un pré bordant la route entre Lussac et les Brosses (Cne d'Etagnacl. Une vingtaine depieds disséminés parmi d'autres Orchidées: Serapias lingua, Orchis ustulata, Orchis morio ssp.morio, Orchis laxiflora ssp. laxiflora (J.G. : 17 mai 198Ol.Orchis coriophora ssp. coriophoraCne d'Ambernac: dans un pré à l'ouest de St-Martin. Un seul pied, observé parmi les Orchisustulata et Orchis laxiflora ssp. laxiflora (R.C. : 26 mai 198Ol.Au même endroit, avait été vu Coe/oglossum viride (un seul pied également), le V avril 1974.Orobanche alba (= O. epithymum)A l'est d'Aussac, au Iieu-dit« Chaume--la-lièvre», sur Thymus (R.C. : 24 juin 1981; déjà vu,au même endroit, le 3) mai 19771.Orobanche hederaeUne centaine de pieds sur quelques mètres carrés au bord de la route dans la traversée duBois de Fougère (Cne de St-Angeau) (R.C. : 16 juillet 1981l.Bien caractérisée par sa fixation sur le lierre, ses tiges violacées ayant jusqu'à 50 cm de haut,la teinte jaune des stigmates et des bases des corolles, ses corolles blanches veinées de violetbrusquement élargies à l'ouverture, dont la lèvre inférieure présente un lobe médian plus largeque les latéraux. Tous les exemplaires observés présentaient de nombreux poils glanduleux surles corolles et des étamines ciliées-glanduleuses à la base (FOURNIER écrit: « corolles et filetsdes étamines glabres ou presque »).Orobanche teucrii1/ Cne d'Aigre, au sud, Bois Billon: quelques pieds sur Teucrium chamaedrys (A.T. : 3) mai1981).2/ Cne d'Aussac, route de Ravaud à Coulgens à la limite de cette dernière commune; aubord de la route, fixé sur Teucrium chamaedrys (R.C. : 7 juillet 1981l.


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE 45Parentucelliaviscosa (= Euphragiav.IFriche, route de Benest au Bouchage (J.-R.C. : 20 septembre 1981).Petasiteshybridus ssp. hvbridusCne de Magnac-sur-Touvre, rive gauche de la Touvre (A.T. : 19 mars 1981); signalé par M.LANÇON)' Il s'agit de la variété à fleurs odorantes, nommée parfois var. pratensis (Jord.) Rouy.Les terrains proches de la rivière sont envahis sur une surface de plus d'un hectare parl'hybride PetasitesfragransX hybridusssp. hybridus, beaucoup plus abondant et vigoureux queles parents. On a vainement essayé d'en débarasser le terrain avec des désherbants.Petrorhagiaprolifera(= Dianthusp.lGare d'Ansac (J.-R.C. : juillet 1977).PotentillarectaCne d'Etagnac, sur la banquette de la route de Lascoux (J.G. : 20 juin 1900). La touffe, fauchéepar les cantonniers peu de temps après, a refleuri en 1981.Rapistrum rugosum ssp. orientale.Cne d'Aigre, au sud: Bois Billon: abondant tout autour d'un champ de blé, en lisièredu bois(A.T. : 30 mai 1981).Rorippasylvestris ssp. sylvestrisCne de Saint-Angeau, à l'ouest de Biagne. Très abondant peuplement dans le lit de la Tardoire.Il apparaît dès que celui-ci est à sec et se perpétue d'année en année: observé par exemplele 6 juillet 1900 (R.C.).Samolus valerandiAu lieu-dit « l'Etang », à l'ouest de Brie, à l'ancien lavoir. Le 6 juillet 1900, on pouvait voirdans les eaux voisines des espèces plus nettement aquatiques : Potamogeton coloratus etVeronicaanagallis-aquatica(R. C.)'Saxifragagranulatassp. granulataRive gauche de la Vienne en amont de Vaine (Ansac) et rive droite, presque en face ISt­Maurice) (J.-R.C.),SaJdfragatridactylitesMurs du quai du Goire à Confolens (J.-R.C. : juin 1978 ; revu en 1979et 1900).Scillabitoliassp. bitoliaPrès du ruisseau de Rioux-Martin, au départ d'un canal allant à Rioux-Martin (Ansac)(J.-R.C. : mars 1977 ; revu chaque année).SerapiaslinguaCne de Brigueuil, dans un pré à l'est de Puytabourier, avec Orchisustulata, Orchismorio ssp.morio, OrchislaJdflorassp. texittore,et l'hybride de ces deux dernières espèces: OrchisX alataFleury (R.C. : 23 mai 1900).Seseli libanotisssp. libanotisCommun dans la partie orientale de la commune d'Aussac, entre Ravaud et Terrebourg.Forme des peuplements importants sur le bord des routes de Ravaud à Coulgens et de Terrebourgà Vadalle (R.C. : août 1981).Stachys alpinaCoteau près de Ste-Terre (Benest) (J.-R.C. : 10 juillet 1977 ; revu en 1979, 1900, 1981).Stachys heracleaCne d'Aigre, au sud: Bois Billon: quelques bellestouffes prêtes à fleurir (A.T. : 30 mai 1981).Teucrium scordium (s.l.lCne de Mouthiers-sur-Boeme: « tourbières» du Châtaignier (A.T. : 26 juin 1981).ThelypterispalustrisCne de Voeuil-et-Giget, en deux points au bord du ruisseau de la Font des Quatre Francs:près d'une centaine de touffes. Selon le Catalogue de TREMEAU, cette fougère est assezcommune en Charente, mais c'est seulement la deuxième fois que nous la rencontrons dans


46 CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLOREce département (l'autre station se situant au sud de Roullet, vallée de la Vigouille) (A.T. : 25juin 1981, avec M. BOTINEAU).Veronica anagalloides1/ Cne de Saint-Ciers près de la Tardoire m.c.: 8 juillet 1981).2/ Cne de Puyréaux à l'ouest de Saint-Ciers, au bord d'une pièce d'eau située dans uneancienne carrière. Se trouvaient à côté: Juncus bulbosus et Juncus compressus (R.C. : 2juin et 8 juillet 1980).Veronica austriaca ssp. teucriumA l'ouest de Brie, sur le bord de la route des Brebions (R.C. 18 avril 1981 ; vu déjà, enfruits, le 18 juin 1978).Veronica prostrata ssp. scheereriCne de Brie, dans le champ de tir, à l'est de Chez Masset (R.C. : 18avril 1981l, Déjà vu, aumême endroit, le 10 mai 1978, accompagné de Carex flacca ssp. flacca, Hyacinthoides nonscripte.Orchis morio ssp. morio, Orchis mascula ssp. mascula, Euphorbia brittinqeri, Potentillamontana,Potentilla tabernaemontani, Polygala calcarea, Myosotis arvensis ssp. arvensiset Globulariapunctata. Était en fruits le 18 juin 1978.DépartementContributionde la Charente-Maritimede R. CHASTAGNOLVicia sativa ssp. heterophylla Presl,Forêt des Saumonards (Ile d'Oléron) à la hauteur de Fort Boyard. En mélange avec Viciahirsuta (R.C. : 10 juin 1981).Dans FLORA EUROPAEA, cette sous-espèce est confondue avec Viciasativa ssp. nigra (= V. angustifolia). Elleen est cependant bien distincte. Voici la description qu'on peut en liredans la « Flore du Massif Armoricain» publiée sous la direction de H. DES ABBAYES, en1971 :« tiges très grêles, parfois filiformes, couchées ou diffuses, 10-20 cm. Feuilles inférieuressans vrille, à 2-3 paires de folioles, obcordées ou obovales, émarginées, à mucron pluscourt que l'échancrure ou l'égalant; feuilles supérieures à vrille simple ou parfois fourchue, à3-4 paires de folioles linéaires-cunéiformes ou un peu oblongues, tronquées ou émarginées, àmucron dépassant longuement l'échancrure. Fleurs assez petites, environ 1 cm, rougepourpre,ordinairement solitaires; dents du calice un peu plus courtes que le tube. Goussenon ou peu bosselée, longue de 2,5 - 3,5 cm, à graines noires subglobuleuses. Sables maritimes.« Cette sous-espèce ressemble beaucoup à Vicialathyroides dont on la distinguera notammentpar la couleur de sa fleur qui est rouge et non violette, par la présence de quelques vrillesfourchues alors qu'elles sont toutes simples chez V. tethvroides, et par une pubescencemoins forte.« Elle n'était pas encore connue, semble-t-il, des côtes atlantiques françaises, où elle paraîtêtre localisée de préférence dans les îles, ce qui est conforme au comportement de nos plantesméditerranéo-atlantiques les plus exigeantes ».Je me permets d'ajouter à cette description que les.pieds les plus vigoureux peuvent atteindre50-60 cm de long et présenter quelques feuilles supérieures à vrille nettement ramifiée.Sur chaque stipule se remarque une fossette verte.Départementde la DordogneContribution de Mme P. ,LABATUT


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE 47Cistus salvifoliusBK 97 : subsiste à Gueyte (Ginestet) (P.L. : 1981).Epipactis microphyllaCK 58 : dans un bois sombre, Cne de Marquay, une huitaine de pieds (P.L. :. 1981).Fritillaria meleagris ssp. meleagrisCK 15: prairie humide, Leydou (P.L. : avril 1981).Galanthus nivalis ssp. nivalisCK 26 : station très abondante: Lalinde (P.L. : janvier et février 1981).Gladiolus italicus ( = G. seqetum)CK 07 : petite station dans une vigne, soixante pieds environ à Rosette, près de Bergerac(P.L. : 1981).Isopyrum thelictroidesCK 07: petite station: bois de Corbiac (P.L. : avril-mai 1981).Ophrys lutea ssp. murbecküCK 16 et CK 17 : plusieurs stations, jamais abondantes (P.L. : avril 1981).Orchis coriophora ssp. fragransCK 17: belle station: Cause-de-Clerans (P.L. : mai 1981).Orchis laxiflora ssp. palustrisCK 47 : une vingtaine de pieds, Les Grezes - marais de la Beune (P.L. : 1981).Orchis militaris X purpureaCK 25 : belle station, en compagnie des parents, abondants également, près de Beaumont,en bordure de la D 25 (P.L. : 1981).Orchis morio ssp. morio X Anacamptis pyramidalisCK 07: un pied (P.L. : 26 mai 1981).Orchis morio ssp. morio X O. laxiflora ssp. laxiflora = O. X alata FleuryCK 07: un pied (P.L. : 26 mai 1981).Orchis X SerapiasCK 07 : un pied, maintenant disparu (P.L. : mai 1978).Il s'agissait d'un hybride entre Orchis morio ssp. morio ou O. laxiflora ssp. laxiflora, d'unepart, et Serapias lingua ou S. vomeracea ssp. vomeracea, d'autre part, sans qu'il soit possiblede préciser davantage.Polystichum aculeatumCette fougère est dite rare dans le Périgord ; on la trouve cependant ça et là dans le BergeracoisNord, sur les talus des ruisseaux, avec Athyrium ft7ix-femina (A. LABATUT: 1981).Serapias cordigeraCK 07: petite station, en augmentation, à Rosette, près de Bergerac (P.L. : mai 1981).C'est la seule station connue actuellement en Dordogne.Tolpis barbataCK 07: quelques pieds, à Rosette, près de Bergerac (P.L. : 1981).Tulipa sylvestris ssp. sylvestrisCK 06 : Monbazillac: petite station dans une vigne (P.L. : avril 1981).Départementde l'IndreContribution de P. PLATN.B. : 1/ A l'exception de Dipsacus pilosus, Linum trigynum, Sei/la bifolia et Trifoliumangustifolium, il s'agit d'espèces trouvées dans la Brenne.2/ Les espèces dont le nom est suivi du signe (0) ne sont pas signalées par L. RALLET dans


48 CONTRIBUTIONS A L'INVENTAIRE DE LA FLOREsa thèse.Agrostis gigantea ssp. gigantea (0)Répandu dans les champs de la Brenne: Ste Gemme, à l'Etang Neuf (avec E. CONTRÉ:P.P. : 20 août 1900) ; abondant aux environs de l'Etang d'Oince, où il succède au Corynephoretum(P.P. : 3 octobre 1978).Agrostis vinealis (0)Uniquement dans les zones à Erica cinerea: St-Michel, près de l'Etang Fleur (P.P. : 31 août1981) ; près de l'Etang de l'Ardonnière et de l'Etang de Beauregard (P.P. : 23 septembre 1981); le long de la route Douadic - St-Michel (P.P. : 30 septembre 1981), etc...Ammi majus (01Adventice, sur la chaussée de l'Etang de Beauregard, St-Michel (P.P. : 20 août 1981).Apium repens (0)Azay-le-Ferron, ruisseau de l'Etang du Marais, où il est abondant (vidit E. CONTRÉ) P.P. :30 septembre 1981).Bidens radiata (0)Mézières, à l'Etang Renard, en assec (P.P. : 23 septembre 1981) ; quelques pieds (vidit E.CONTRÉ).B/echnum spicant (0)Rosnay, à l'Etang Sivé, dans la molinaie inondée, une touffe (P.P. : 17 juin 1981).Dipsacus pi/osusHors Brenne: le long de la Creuse: Le Blanc à Mont-la-Chapelle (P.P. : 19 septembre1979) ; Fontgombault et Preuilly-la-Ville (P.P.).Equisetum ramosissimum (0)Ste-Gemme, la Poterie, bermes de la route (P.P. : 28 août 1981) (vidit E. CONTRÉ).Genista pi/osaVendoeuvres, forêt de lancosmes, allée Aimée (P.P. : 11 juillet 1981).Hottonia pa/ustrisSte-Gemme, au gué du Coudreau, mares temporaires (P.P. : 29 avril 1981) ; Lingé, àl'Etang Gabriau (P.P. : 18 novembre 1981).Hypochoeris maculataVendoeuvres, forêt de lancosmes, allée Aimée (P.P. : 11 juillet 1981).Linum trigynumHors Brenne: Le Blanc, coteau de Mont-la-Chapelle (P.P. : 31 juillet 1981).Myagrum perfo/iatum (0)Lingé, moissons autour de l'Etang Purais (P.P. : 3 juin 1981).Myosurus minimus (0)Abondant sur les sables humides (vignes ou maïs) : Martizay, moulin de Bray (P.P. : 15avril 1981); St-Michel, champs à l'est de l'Etang du Tran (P.P. : 29 avril 1981); au Pouvereau.Panicum capillare (0)Adventice: Azay-le-Ferron, moulin de Priniers (P.P. : 30 septembre 1981).Panicum dichotomiflorum (0)Mézières, champ de maïs à l'ouest de l'Etang Piégu (P.P. : 20 septembre 1979) ; Rosnay:Etang de l'Hardouine en assec (P.P. : 30 septembre 1981). Adventice. (Vidit E. CONTRÉ).Petroselinum segetum (0)Lingé, le Petit Aslon (P.P. : 27 août 1981) ; Lingé, près du cimetière (P.P. : 27 août 1981).Potamogeton cotoretusAzay-le-Ferron, Etang du Marais, abondant (P.P. : 3 juillet 1981 ; vidit E. CONTRÉ).Rosa gallicaMigné, au Bois Dauphin, lisière sud-est (P.P. : 17 juin 1981).


CONTRIBUTIONS A L 'INVENTAIRE DE LA FLORE 495cil/a bifolia. ssp. bifoliaHors Brenne: Lurais, bois du Soudun (P.P. : 27 mars 1981).Trifolium angustifoliumHors Brenne: Le Blanc, coteau de Mont-la-Chapelle (P.P. : 31 juillet 1981) : une vingtainede pieds environ. Il était déjà connu au Blanc, au Puy Lambourg (LE GRAND, Flore du Berry,1894) ; mais à notre connaissance, il n'y existe plus, disparu sous les lotissements.Trifolium petens (0)Ste-Gemme, marais de la Ronde et de la Poterie (P.P. : 24 juin 1981 ; vidit E. CONTRE).Veronica triphyl/os (0)Martizay, route de Paulnay, champs sablonneux (P.P. : 29 avril 1981).Vicia cassubicaRosnay, entre le Coudreau et les Hérondins, le long du chemin (P.P. : 17 juin 1981).Vicia lathyroides (0)St-Michel, près de Chérines (P.P. : 15 avril 1981) ; Martizay, route de Paulnay, champssablonneux (P.P. : 29 avril 1981).Vicia vil/osa ssp. vIl/osa (0)Martizay, route de Paulnay, fossés (P.P. : 3 juillet 1981).DépartementContributiondes Deux-Sèvresde Y. BARONCaucalis platycarpos ( = C. deucoides)Le Moulin Neuf, à Marnes (Y.B. : 27 mai 1981); à proximité,sur pelouse calcaire de pente,quelques pieds d'Astragalus monspessulanus ssp. monspessulanus (voir C.R. de la sortie du31 mai 1981 dans ce même Bulletin).Corydalis ochroleuca ssp. ochroleucaLion, à Marnes (Y.B. : 27 mai 1981).Corydalis solida ssp. solidaBord de l'Argenton, à Massais, avec Oenanthe crocata, Lamium maculatum, etc ... (Y.B. :9 avril 1981).Départementde la VienneContributions de: Y. BARON, J.-R. CHARRAUD, F. JELENC, P. PLATAgrostemma githagoIngrandes, Croix de Vouloir entre la Brosse et Villiers (F.J. : 13juin 1981) ; Lencloître, Valléede l'Envigne (F.J. : 27 juillet 1981).Agrostis gigantea ssp. giganteaChamps autour de Montmorillon: La Rue (P.P. : 5 septembre 1900) ; Pindray, coteau desPamplunes (P.P. : 11 février 1981) ; Bourg-Archambault: Etang de la Loge (P.P. : 7 août1981); à Champs (P.P. : 19 août 1981), etc ...Agrostis vinealisZones à &ica cinerea: Bourg-Archambault, Etang de la Loge (P.P. : 24 août 1981); Montmorillon,landes de Ste-Marie (P.P. : 26 août 1981) ; St-Léomer : landes de l'Etang Grolleau(P.P. : 12 septembre 1981), etc ...Ajuga genevensis


50 CONTRIBUTIONS A L'INVENTAIRE DE LA FLOREVivonne (Y.B. : 1 er mai 1981).Althaea cannabinaLigugé, route de Croutelle, sur un muret (P.P. : 5 septembre 1981).Amaranthus a/bus•Adventice, Sillars, sur les rives du marais (P.P. : 12 septembre 1981, avec M. GESAN).AmmimajusBermes de la rocade est, Chauvigny (P.P. : 4 août 1981).Anthericum ramosumValdivienne, vallon de l'Aubineau, où il couvre littéralement tout un coteau (P.P. : 24 août1981).Armeria alliacea ssp. alliaceaDoussay, environs de la Jutière (F.J. : Z7juillet 1981).Berteroa incanaChâtelleraudais. Localité menacée (incendies, désherbages chimiques). Depuis 3 ans, lastation est en extension, malheureusement dans une zone susceptible d'urbanisation (F.J.1979 - 1981).Bup/eurum fa/catum ssp. fa/catumChauvigny, coteau route de Châtellerault (P.P. : 4 août 1981) ; vallée sur Talbat, A.C.(P.P. : 6 août 1981).Campanu/a persicifo/ia ssp. persicifo/iaLa Roche à Guet, à St-Pierre-de-Maillé (Y.B. : 16 mai 1981) ; assez répandu en forêt deScévolles (Y.B. : 14 juillet 1979; 5 juillet 1900 ; 3.iuillet 1981).Carex panicu/ata ssp. panicu/ataEtang de Fontou, à Payré (Y.B. : 10 avril 1981) ; Etang de la Loge, à Lhommaizé (Y.B. : 3mai 1981).Carex pu/icarisIngrandes, Croix de Vauloir entre la Brosse et Villiers (F.J. : 13 juin 1981).Catabrosa aquaticaPersac, source dans le vallon à l'ouest des Brousses, affluent de la Petite Blourde (P.P. : 16août 1900).Centaurea cyanusIngrandes, limite est de la zone industrielle (F.J. : 16juin 1981); Châtellerault, rive droite dela Vienne au nord de la ville (F.J. : 21 juillet 1981); Buxeuil, environs de Lilette. Forme à fleursd'un beau violet (F.J. : 13 juillet 1981 : signalé par M. et Mme CARRÉ).Coronilla scorpioidesLussac, coteau de Vaux (P.P. : 27 juillet 1981).Coryda/is ochro/euca ssp. ocbro/euca11 Châtellerault, sur un mur et dans quelques jardins (F.J. : printemps 1980).2/ Poitiers, rue de la Celle, une touffe (Y.B. : 8 novembre 1980).Crypsis a/opecuroidesSillars, ruisseau en amont de l'Hermitin, avec Juncus compressus (P.P. : 24 août 1981 ;vidit E. CONTRÉ).Cucuba/us bacciferLes Erondières, à Ligugé (Y.B. : 8 août 1981) ; route de Quinçay, à Vouillé (Y.B. : 20 août1981).Dacty/orhiza fuchsii ssp. fuchsiiLa Croix cassée, à Frontenay-s-Dive, une hampe, avec Anacamptis pyramida/is, très abondant,etc ... (Y.B. : 27 mai 1981; voir compte rendu de la sortie du 31 mai dans ce même Bulletin).


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE 51Daphne laureola ssp. laureolaHaims, bois à l'est du bourg (P.P. : 11janvier 1981); Leignes-sur-Fontaines, bois à l'est duPoiroux (11 février 1981 : P.P.) ; Lathus, parc de la Dallerie (20 avril 1981).Digitalis lutea ssp. luteaSource de la Groge, à Béthines (Y.B. : 5 avril 1981) ; bois de la Brie, à Vivonne (Y.B. : 8avril 1981) ; vallée de la Fontaine de Fontou, à Payré (Y. B. : 10avril 1981) ; vallée du Palais, àVivonne (Y.B. : 1 mai 1981) ; la Roche à Guet, à St-Pierre-de-Maillé (Y.B. : 16 mai 1981).Dryopteris X taveliiAntigny, au Bois Blanchard (P.P. : 11 février 1981).Elymus caninus ( = Agrapyran c.)Naintré, immédiatement au sud de la voie ferrée, rive gauche de la Vienne (F.J. : 23 juin1981) ; Châtellerault, vallée de la Vienne au nord de la ville (F.J. : 21 juillet 1981).Epipactis hel/eborine .Châtellerault, vallée de la Vienne au nord de la ville (F.J. : 21 juillet 1981).Epipactis micraphyl/aVallée de l'Aubineau, près des Plaudes, à Valdivienne, 15pieds environ (Y. B. : 4 juin 1981).Epipactis palustrisVallée de l'Emprunt, à Ligugé, avec Anagal/is tenel/a, Juncus subnodulosus ( = J. obtusitlorusl,etc ... (Y.B. : 10 septembre 1981).Equisetum telmateiaQueaux, les Cordeliers, source (P.P. : 21 juin 1981) ; Persac, à Torfou, sur les bords de laPetite Blourde (P.P. : 24 juillet 1981) ; Archigny, vallée de l'Ozon (P.P. : 6 août 1981).Chénevelles, très abondant à la Gauviniellerie (F.J. : 28 septembre 1981).Euphorbia esula ssp. tommasinianaLe Champ Fort, à la Chaussée (Y.B. : 31 mai 1981).Euphorbia falcataValdivienne, Cubord, plateau de Villiers, moissons (P.P. : 24 août 1981).Euphorbia seguierana ssp. seguieranaChâtellerault, talus de la voie ferrée de Loudun (F.J. : 21 juillet 1981).Galinsoga ciliataDans Châtellerault, station très menacée (en partie détruite une semaine après sa découverte)(J. F. : 5 octobre 1981).Galium divaricatumValdivienne, Cubord. plateau de Villiers, moissons (P.P. : 24 août 1981).Galium parisienseSt-Léomer, jachère au nord de l'Etang Grolleau, C (P.P. : 24 juillet 1977).Genista pilosaPressac, bois de Charroux (P.P. : 6 juillet 1981).Geranium pyrenaicumMontmorillon, route de Moulismes, au pont S.N.C.F. (P.P. : 14 juin 1981).Geranium versicolor ( = G. strietum)Lussac, à Chantegros, anciennes carrières, adventice (P.P. : 28 juillet 1981).Goodyera repensMontmorillon, bois de pins entre Biard et Ste-Marie (P.P. : 30 mars 1981).Hottonia palustris1/ Forêt de Vouillé, les Lacs jumeaux (Y. B. : 20 juillet 1980).2/ Vivonne, près du tunnel de Mougon (Y.B. : 7 décembre 1980).3/ Pressac, mare de Chez Vincent (6 juillet 1981 : P.P.)Isopyrum thalictraides


52 CONTRIBUTIONS A L'INVENTAIRE DE LA FLOREBois des Feuillants, à Croutelle, une petite tache; dans ce même bois, en divers points:SCJ7laveme, Convallaria majalis (abondant), Milium effusum, etc ... (Y.B. : 21 avril 1981).Vallée du Palais, à Vivonne (Y.B. : 1 er mai 1981).Malvaux, à Cloué, avec Milium ettusum, etc ... (Y.B. : 7 mai 1981).Juncus heterophvllusSt-Léorner, Etang Cadoret (P.P. : 2 août 1981).Saulgé, mares de l'Etang Beaufraud (P.P. : 10 juillet 1976).Laserpitium latifoliumSillars, les Paturaux des Rigolles (P.P. : 9 février 1981).Pressac, abondant au bois de Charroux (P.P. : 6 juillet 1981).Lethvrus sylvestrisPersac, bord de la route de Lussac (P.P. : 25 juillet 1981).Lussac, route de Chauvigny, au pied du coteau (P.P. : 28 juillet 1981).Lethvrus tuberosusChâtelleraudais, belle station, malheureusement menacée par suite de la proximité d'uneroute et du voisinage d'un lotissement (F.J. : 1981).Legousia speculum-venerisIngrandes, Croix de Vauloir entre la Brosse et Villiers (F.J. : 13 juin 1981).Naintré, entre la voie ferrée et les carrières de Nonnes (F.J. : 23 juin 1981).Châtellerault, rive droite de la Vienne au nord de la ville (F.J. : 27 juillet 1981).Cernay, Moulin Quenet (F.J. 27 juillet 1981).Leonurus cardiacaLathus, Chez Derindeau (P.P. : 26 juin 1981).Lepidium graminifolium ssp. graminifoliumForêt de Châtellerault, un seul pied sur un talus (F.J. : 26 septembre 1981).Lepidium virginicumChâtelleraudais, en mélange avec Berteroa incana; semble moins bien résister (F.J. : 1979­1981).Lilium martagonBois des Grands Essarts, St-Germain, une petite colonie (Y.B. : 5 avril 1981).Bois de la Brie, à Vivonne, en trois points (Y.B. : 8 avril 1981).Linum triqvnum (= L. gallicumJPersac, chaume de Torfou (P.P. : 27 juillet 1981).Lussac, coteau route de Chauvigny (P.P. : 28 juillet 1981).Lobelia urensLisière sud-ouest de la forêt de Pleumartin, très abondant (F.J. : 3 août 1981).Leugny, forêt de la Guerche, au sud du Rond du Chêne (F.J. : 4 septembre 1981; signalépar Mlle S. RABIER).Lupinus angustifolius ssp. reticulatusChâtelleraudais, vigoureux, abondant, mais très localisé. Station menacée (cueillette, désherbage)(F.J. : 1979-1981).Malva alceaArchigny, vallée de l'Ozon, en aval des Jolines (P.P. : 6 août 1981).Narcissus poeticus ssp. poeticusSaint-Pierre-de-Maillé, prairie inondable au sud du bourg, rive droite de la Gartempe (16mai 1981 : F.J.).Nectaroscordum siculum ssp. siculum ( = Aflium s.JVallée de l'Aubineau, près des Plaudes, à Valdivienne, deux hampes, puis neuf un peu plushaut (Y.B. : 4 et 7 juin 1981). Espècerarissime, connue seulement à St-Pierre-de-Maillé pourla Vienne, non retrouvée en Charente.


CONTRIBUTIONS À L'INVENTAIRE DE LA FLORE 53Neottia nidus-evisBois du Paradis, Châtain (J.-R.C. : juin 1981).Nigella arvensis ssp. arvensisJournet, les Fonds de Résine (P.P. : 5 juillet 1981, avec M. GESAN).Oenanthe si/aifo/iaAdriers, la Sicardière, prairies humides (P.P. : 16 mai 1981).Oxa/is acetosellaLe Genèbres, à Iteuil, un petite colonie (Y.B. : 20 avril 1981). C'est la 3" station pour laVienne.Prunella grandiflora ssp. grandifloraArchigny, coteau des Jolines (P.P. : 6 août 1981).Ouercus ëexMirebeau, à Pitachon : un beau spécimen isolé, en plein champ (Y.B. : 3 juillet 1981).Sa/via verbenacaMontmorillon, route de Néchaud, bermes (P.P. : 31 mai 1981)Sedum forsteranum ( = S. e/egans)Bourg-Archambault, au pont sur le Salleron, près de Champs (P.P. : 19 août 1981).Sisymbrella aspera ssp. asperaSillars, marnière de Montplaisir,C (P.P. : 9 novembre 1900).Stachys germanica ssp. germanicaChâtelleraudais, un seul individu sur un talus de route. Station menacée (F.J. : 13 juillet1981).Teucrium scordium Is.l.)Saint-Sauveur, mare de la Grande Mortaigue (24 août 1981).The/ypteris pa/ustrisEtang de Monterban à Adriers (Y.B. : 17 avril 1981).Etang de la Loge à Lhommaizé (Y.B. : 3 mai 1981).Trifo/ium g/omeratumSaulgé, au Banchereau (P.P. : 8 juin 1981).Vacheresse Iid.).Tu/ipa sv/vestris ssp, sv/vestrisLa localité du Châtelleraudais se maintient; elle a souffert en 1979 - 00 d'un désherbagemal conduit et d'un effondrement de talus. Mais une recherche systématique a permisd'observer quelques peuplements qui semblent pouvoir se maintenir, sauf vandalisme ouurbanisation (F.J. : printemps 1981).Valeriana dioica ssp. dioicaMezeaux, à Ligugé (Y.B. : 19 avril 1981).Vallée du Rin, à Lhommaizé, avec Dacty/orhiza incarnata ssp. incarnata, etc ... (Y.B. : 3mai 1981).Verbascum b/attariaCernay, Moulin Quenet (F.J. : 27 juillet 1981).Verbascum virgatum ( = V. b/attarioides)Répandu aux alentours de Montmorillon: le Pinier (P.P. : 3 décembre 1900) ; Brigueil-Ie­Chantre, à Eports (P.P. : 2 juillet 1981; avec M. GESAN); St-Léomer, à Séchaud (P.P. : 12juillet 1981).Vicia bithynicaChâtelleraudais, petit peuplement, sur un mètre carré environ, talus de fossé (F.J. ; 1981).C'est la 2!'localité de la Vienne.Viola a/ba ssp. a/ba


54 CONTRIBUTlONS.il L'INVENTAIRE DE LA FLOREAngles sur l'Anglin, bois des Grandes Vignes (P.P. : 18 mars 1981).Xeranthemum cylindraceum ( = X. foetidum)La Croix Cassée, à Frontenay-sur-Dive (Y.B. : 31 mai 1981).Départementde la Haute-VienneContribution de M. BOTINEAU et C. DESCUBESPotentilla rectaQuelques pieds fleuris, dans une prairie de fauche exposée au midi, au sud du village de LaMerlie, commune de Verneuil-sur-Vienne. - coord. UTM : CL 5-7. (12 Juin 1981).Contributionde P. PLATDryopteris X taveliiDigue de l'Etang des Planchettes (P.P. : 21 décembre 19OOl.DépartementContributionsdes Pyrénées-Orientalesde : A. et J. TERRISSEN.B. : Sauf indication contraire, les espèces suivantes ne figurent pas dans le « Catalogueraisonné de la Flore des Pyrénées-Orientales» de G. GAUTIER (1898).Anemone ranunculoidesli Gorges du Carança, au nord de Thuès-entre-Vals (J.T. : 25 avril 1981).21 Val de Galbe, à l'ouest d'Espousouille, à 1000m d'altitude environ: encore deux piedsfleuris, le 20 juillet 1981, à l'ombre d'un rocher, dans cette vallée froide; d'autres sont enfruits; quelques dizaines en tout. Le « décalage» peut paraître énorme, par rapport à l'époquede floraison dans le Centre-Ouest (fin mars) ; mais notons que ce même jour (20juillet),tout près de cette anémone, Corydalis solida ssp. solida était en pleine floraison (A. T.).Sans être aussi rare que dans le Centre-Ouest, cette espèce est notée RR par le Cataloguede GAUTIER, qui précise: « exclusivement dans les massifs du Canigou (environs de Vernet)et de Madrès (forêts de Lapazeuil !, du Carcanet !, 1620 rn) ».Gagea luteaGorges du Carança, au sud de Thuès-entre-Vals (J.T. : 25 avril 1981l.La flore de ROUY ne signale pas cette espèce dans les Pyrénées françaises (mais dans lenord de l'Espagne), cependant que celle de COSTE mentionne « Pyrénées» sans autre précision.Dans la « Florule du Val d'Aran» (1913), les abbés COSTE et SOULlË la notent ainsi:« RR Artigue d'Arlos (JOURTAU). Artigue de Lin !»Galium rotundifoliumForêt au nord-est de Puyvalador (A.T. : 27 août 1981l.Ce gaillet n'est pas rare dans les forêts voisines de l'Ariège ou de l'Aude; il ne faut doncpas s'étonner de le rencontrer ici. Pourtant, après avoir cité trois localités données par lesbotanistes anciens (LAPEYR. ; POURR. ; GREN. & GODR.), G. GAUTIER ajoute dans sonCatalogue: « N'a pas été revu de nos jours ».Godyera repensCette orchidée est abondante dans certaines stations des Pyrénées-Orientales(par exempledans la forêt d'Osséja) ; mais ici, ce qui attire l'attention, c'est la nature du sol: un rochermoussu, le pin le plus proche iPinus uncineteï étant distant d'au moins 10mètres. Seuls deuxarbustes sont parvenus à s'installer dans les anfractuosités: Amelanchier ovalis et Lonicera


CONTRIBUTIONS A L'INVENTAIRE DE LA FLORE 55xylosteum. Sur ce rocher exposé à l'est, l'orchidée était en fleurs trois semaines plus tôtqu'en forêt, à altitude égale (environ 1500rn) (AT. : 18juillet 1981, à l'entrée des Gorges duSègre, près de Llo).Gypsophila repensPentes calcaires au sud du Pic de la Pelade (altitude : environ 2100 m) (31 août 1981)(AT.).Melica nutans11 Bord ouest de la route de Bolquère au Pla des Avellans, au nord de la D 618 (Cne deBolquèrel (AT. : 14 juillet 1981).2/ Porte, au bord de la route de la forêt, en plusieurs points (A.T. : 23 juillet 1981).3/ Au bord du chemin de l'étang de la Balmette, à l'ouest des Angles (A.T. : 10 août1981).Notons que cette graminée est surtout abondante dans la plus occidentale de ces trois stations,la forêt de Porte, voisine des montagnes d'Ariège.Milium effusumForêt au nord-est de Puyvalador. Cette station est voisine de la forêt du Carcanet, enAriège, où cette espèce est commune (A.T. : 27 août 1981).Rhamnus catharticusRive du Sègre, entre Estavar et Salillagouse (AT. : 2 août 1981).Teucrium montanumPentes calcairesau sud du Pic de la Pelade(de 2000à 2200m. d'altitude environ) (A.T. : 31août 1981).J'ai noté que l'exemplaire du Pic de la Peladen'a pas le calice « glabre» comme l'indiquentles flores de ROUY, de COSTE, de FOURNIER; ni même « peu poilu» (BONNIER) ; il est aucontraire couvert de nombreux poils crépus à peu près semblables à ceux qui recouvrent laface inférieure des feuilles.Cette constatation m'a amené à revoir les exemplaires récoltés dans le Centre-Ouest ; j'aialors remarqué qu'ils ont tous le calice velu.Précisons que le tomentum de la face intérieure des feuilles est beaucoup moins densedans l'exemplaire du Pic de la Pelade que dans les exemplaires charentais.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198256Compte rendu de l'excursion du 3 mai 1981à l'Ile d'OléronLa matinée du 3 mai était consacrée à l'étude de la flore marine au sud de la Pointe desBoulassiers, alors que l'après-midi a vu les participants s'intéresser à quelques aspects de laflore phanérogamique de l'île.1- Excursion algologique à la Pointe des Boulassiers.La S.B.C.O. se rendait pour la deuxième fois à la Pointe des Boulassiers déjà visitée le 28septembre 1980. Les pluies abondantes de la veille et le temps incertain du début de la matinéeavaient fait reculer beaucoup de sociétaires, et ce n'est qu'un petit nombre de participantsqui se retrouva aux Boulassiers où soufflait un vent violent rendant la température particulièrementfraîche malgré un très beau soleil. Le coefficient de la marée (80) n'était pasexceptionnel, ce qui n'a pas retiré tout intérêt à cette excursion.Les observations les plus intéressantes ont été celles de So/ieria chorda/is J. Ag. et deLaminaria digitata Lamour. So/ieria chorda/is est une Rhodophycée, voisine des Furcellariacées,rare sur les côtes du Centre-Ouest sauf à l'Ile de Ré ; à Oléron, A. LANCELOT ne la citequ'aux Boulassiers où nous en avons récolté quelques exemplaires, certains en épaves. Laminariadigitata se distingue de Laminaria hyberborea Foslie, seule autre laminaire à lame diviséedes côtes du sud de la Loire, par son stipe lisse. Nous avons envisagé que la laminaire observéepouvait être Laminaria ochro/euca La Pylaie, espèce plus méridionale que Laminaria digitata,mais en l'absence de canaux mucifères dans le stipe nous pensons qu'il s'agit de Laminariadigitata Lamour que A. LANCELOT ne cite pas au sud des Sables d'Olonne. Un seulexemplaire de cette algue, encore jeune, a été rencontré.Parmi les autres algues récoltées, notons ;- Ca//ib/epharisjubata Kützing ; assez abondante en mai, a disparu en septembre, période àlaquelle on rencontre Ca//ib/epharis ci/iata Kützing dont un seul échantillon, en mauvais état, aété observé le 3 mai ;- Cystoseira myriophy//oides Sauvageau et Cystoseira tamariscifo/ia Papenfuss sont biendéveloppées, la première dans l'étage littoral moyen, la seconde un peu plus bas; cette dernièren'avait pas été notée le 28 septembre 1980 ;- Gastroclonium ovatum Papenfuss est également bien développée et assez commune ;c'est une algue annuelle qui se développe donc au printemps et au début de l'été puisqu'enseptembre 1980, il n'en avait été observé qu'un spécimen;- Catene//arepens Batters est rare; nous ne l'avions pas notée en septembre 1980,très vraisemblablementà cause de sa petite taille ;- Po/ysiphonia e/ongata Harvey bien reconnaissable à ses extrémités rouge-vif s'agglutinantlorsque l'on sort l'algue de l'eau, et Po/ysiphonia nigrescens Greville avaient échappé à nosinvestigations précédentes ;- Laurencia pinnatifida Lamouroux est de taille plus grande et nous a semblé plus abondantequ'à l'automne 1980; nous avions fait la même observation à La Cotinière; P. GAY­RAL note à son propos que c'est une algue « souvent bien développée et fertile en hiver et auprintemps »,


SORTIE À L'ILE D'OLÉRON (CHARENTE-MARITIME) 57Les autres espèces rencontrées sont :Fucus vesicu/osus L.Fucus serratus L.Chondrus crispus LyngbyePy/aiella /ittora/is KjellmanU/va /actuca L.Laminaria saccharina Lamour.Graci/aria foliifera BoergensenRhodothamniella f/oridu/a J. FeldGraCJ7ariaverrucosa PapenfussCorallina officina/is L.Oîctvote dichotoma Lamour.Codium decorticatum HoweCodium tomentosum Stackh.C/adostephus spongiosus C. Ag.C/adostephus verticüetus LyngbyeEnteromorpha compressa GrevilleSaccorhiza po/yschides BattersGigartina acicu/aris Lamour.Lithophyllum incrustans PhilippiHi/debrandia prototypus NardoCeramium rubrum C. Ag.Callithamnion tetricum C. Ag.Rhodymenia pa/mata J. Aj ..Il - La dune boisée.Après le déjeuner tiré des sacs sous les Pins de la dune de La Gautrelle, nous avons étudiéla flore de la dune boisée, à La Gautrelle d'abord, à la Nouette un peu plus tard.1 - La dune boisée de La Gautrelle :Appartenant au Pino maritimi - Quercetum ilicis, elle est surtout célèbre par les cistesque l'on y rencontre. Ont été observés à ce niveau, avec le Chêne vert et le Pin maritime:Cistus /aurifo/iusSenecio vu/garis ssp. denticu/atusCistus monspe/iensis (= var. radiatus)Cistus psilosepalusCynog/ossum officinaleCistus sa/vifo/iusErodium cicutarium ssp. dunenseCepha/anthera /ongifo/iaAphanes arvensis(= C. xiphophyllum) Vincetoxicum hirundinaria ssp. hirundinariaAetheorhiza bu/bosa ssp. bu/bosa (= V. officinale)(= Crepis b.] Arabis p/anisi/iquaAnthriscus cauca/is (= A. vu/garis) (= A. hirsuta ssp. gerardii)Viola kitaibe/iana (= V. nana) Saxifraga tridacty/itesArenaria /eptoc/adosBellis perennisSenecio vu/gans ssp. vu/gansEphedra distachya ssp. distachyaTaraxacum /evipes D.C. Is.l.lAu niveau d'une dépression plus humide:Carex otrubae (= C. subvuipine) Carex f/acca ssp. f/acca (= C. g/auca)Ranuncu/us bu/bosus ssp. bu/bosus.Nous avons remarqué que la petite colonie de Cistus monspe/iensis est en excellent état etque les germinations de Cistus psi/osepa/us sont abondantes; malheureusement ces dernierssont piétinés et se développent mal par la suite.2 - La dune boisée de la Nouette :Le recouvrement par les arbres est beaucoup moins important à La Nouette qu'à La Gautrelle,car cette zone est en cours de reboisement. La colonie de Cistus monspehensis découvertepar M. PIERROT en 1979est, elle aussi, en parfait état. Son environnement où dominent,rappelons-le, Quercus i/ex, Daphne gnidium, Osyris a/ba, donne un cachet méditerranéenparticuièrement accentué à cette partie de la forêt des Saumonards.III - Les anciennes carrières du Labeur, près des Sables Vignier.Cette journée d'herborisation s'est terminée aux anciennes carrières du Labeur où la rudéralisationest de plus en plus importante, ce qui est très regrettable étant donné l'intérêt queprésente cette localité. Dans cet ensemble que l'on peut rattacher au Xerobromion nousavons noté la présence de :


58 C. LAHONDERECoroni//a scorpioidesA/hum roseumScorpiurus muricatus (incl.Trifo/ium striatumS. subvi//osus L.) Trifo/ium suffocatumMedicago orbicu/arisAceras anthropophorumMedicago po/ymorpha (== M. hispide} Euphorbia exiguaOphrys sphegodes ssp. sphegodes Orchis morio ssp. morio(== 0. aranifera) He/ichrysum stoechas ssp, stoechasHieracium pi/ose/la (s.t.)Sa/via verbenacaAira caryophy//ea ssp. caryophy//ea Desmazeria rigida ssp. rigidaAcinos arvensis(== Catapodium r.l(== Ca/amintha ecinos) Astero/inon /inum-ste//atumSanguisorba minor (s.l.}Valeriane/laeriocarpa(== Poterium sp.} Teucrium chamaedrysThymus serpy//um (s.l.lFoenicu/um vu/gare ssp. vu/gareB/ackstonia perfo/iata ssp. perfo/iata Muscari comosum(== Chlora p.) Plantago coronopus ssp. coronopusMyosotis discolor (s.l.l Anthoxanthum odoratum(== M. versicotor) Echium sp.Myosotis arvensis ssp. arvensisCarduus nutans ssp. nutans.Nous avons remarqué surtout l'abondance de Be//ardia trixago, non encore fleuri, commeplusieurs des espèces ci-dessus, et de Me/i/otus indica (== M. parvif/ora). L'importance desespèces d'origine méditerranéenne dans la liste précédente est, là encore, l'illustration. desconditions climatiques favorables régnant à l'lie d'Oléron,comme d'ailleurs sur tout le littoraldu Centre-Ouest.Christian LAHONDÈRE


Date depublication: 1-11-1982 _ ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SERIE, TOME 13, 198259Compte rendu de la sortie du 17 Mai 1981dans les Gorges de l'Auvézère (Dordogne)En ce dimanche du mois de Mai, nous nous retrouvons fort nombreux à Lanouaille,village de la Dordogne situé à la limite du Limousin et du Périgord. Heureusement, le tempsest tout à fait convenable. Nous partons en cortège par de petites routes en directionde Savignac-Ledrier, à travers un plateau mollement ondulé, couvert de ce pseudo-bocagetypique où dominent désormais très largement les prairies. Juste avant Savignac, noustraversons une première fois l'Auvézère. La vallée commence déjà à s'encaisser et lespentes en sont abondamment boisées. Autrefois ces bois servaient à alimenter de petitesforges locales. Il subsiste encore à cet endroit les ruines d'une de ces forges dont les bâtimentsindustriels se reconnaissent facilement bien que partiellement cachés par la végétation.Ce qui se remarque davantage, en contre-haut, c'est la magnifique maison anciennedes Maîtres de Forge qui est d'ailleurs encore habitée.De Savignac à St-Mesmin, la route suit la rive gauche dans le haut de la vallée et traverseles bois de pente où chênes et châtaigniers se mélangent. De loin en loin dans lefossé on remarque les belles fleurs bleues de la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta)qui redevient commune ici alors qu'un peu plus à l'est, en Corrèze, elle est absente.C'est à St-Mesmin que se situe notre premier arrêt qui sera d'ailleurs assez long (1 l. Lafin de la matinée sera consacrée à l'exploration des gorges au « Saut-Ruban ». Pour nous yrendre nous empruntons un circuit pédestre balisé qui part de l'église de St-Mesmin. Enhaut du plateau le circuit emprunte d'abord un chemin rural, ici bordé d'un vieux mur surlequel nous remarquons Ceterach officinarum, Asplenium trichomanes (s.l.). Chelidoniummejus, Pimpinella saxifraga, ... D'importants peuplements d'Anthriscus sylvestrisbordent également le chemin non loin du village et dans les haies claires qui les relaient unpeu plus loin sont encore notées : Bryonia cretica ssp. dioice, Carpinus betulus, Clematisvitalba, Cruciata laevipes (= Galium cruciete), Fraxinus excelsior ssp. excelsior, Ilex aquifohum,Ligustrum vulgare, Melica uniflora ...Une prairie de plateau, en faible pente, méso-xérophile, retient quelques instants notreattention. Elle a belle allure, avec de nombreuses plantes bien fleuries. Plus de trente espècesy sont relevées :Achillaea millefolium ssp. millefolium Cerastium fontanum ssp. trivialeAjuga reptansDactylorhiza maculata (s.l.)Anthoxanthum odoratum(= Orchis macula ta)Anthyllis vulneraria ssp. vulnerariaEuphrasia rostkoviana ssp. rostkoviana(à corolles rougissantes)Festuca gr. ovina s.1.1) Coordonnées UTM -CL 59x23 et 59x24- Géologie: Formations dites des « Grès de Thiviers» qui sont desroches acides métamorphiques à composition Rhyodacitique (Grauwackes) - Au niveau du pont sur l'Auvézère lacarte géologique indique aussi des Quartzites bleu-foncé à noires de composition chimique identique à celledes « Grès de Thiviers », Le tout est entrecoupé de métadiabases, roches basiques massives, vert sombre àgrains fins (Carte géologique de la France au 1/50 000 - feuille de Juillac).


60 R. CHASTAGNOL ET A. VILKSFilipendula vulgaris (= F. hexapetala)Galium verum ssp. verumHieracium pilosella (s. 1.)Hypochoeris radicataLathyrus montanusLathyrus pratensisLeontodon hispidus ssp, hispidusLeucanthemun vulgareLinum catharticumListera ovataLotus corniculatusLuzula campes trisOenanthe type s/7aifoliaOnonis gr. repensOrchis mascula ssp. masculaOrchis morio ssp. morioOrchis ustulataPlantago lanceolataPolygala vulgarisPotentilla erecta (= P. tormentilla)Primula veris ssp. verisRanunculus bulbosus ssp. bulbosusRhinanthus minorSaxifraga granulata ssp. granulataScilla vernaStachys officinalisTrifolium ochroleuconTrifolium pratenseTnfolium repens ssp. repens.Nous reprenons le sentier pour descendre vers les bois de pente. Au bord même de cesentier, dans les haies et sur les lisières, d'autres plantes sont encore notées;Anemone nemorosaJuncus tenuisAquilegia vulgaris Lonicera periclymenum ssp. periclymenumArum italicum ssp, italicumMelampyrum pratense ssp, pratenseA thyrium filix-feminaMyosotis sylvaticaCardamine pratensis ssp. pratensisssp. sylvaticaConopodium majusMyosotis discolor ssp. dubiaCornus sanguinea ssp, sanguineaPhyteuma spicatum ssp. spicatumCorylus avellanaPoa pratensis ssp. pratensisCrataegus monogyna ssp, monogyna Prunus spinosaDactylis glomerata ssp. glomerataPulmonaria longifoliaDeschampsia flexuosaRanunculus acris ssp. acrisDryopteris filix-masR. repensEuphorbia amygdaloidesRosa arvensisssp. amygdaloidesRumex acetosa ssp. acetosaFagus sylvaticaSilene vulgaris ssp. vulgarisFestuca gr. rubra s.1. (= S. inflata)Fragaria vescaSorbus torminalisGalium aparineStellaria gramineaGeranium lucidumTeucrium scorodoniaGeranium robertianumssp. scorodoniaGlechoma hederaceaVeronica chamaedrys ssp. chamaedrysHedera helix ssp. helixV serpyllifolia ssp. serpyllifoliaHyacinthoides non-scriptaVicia sepium(= Endymion nutensl Viola riviniana ssp. rivianianaPour arriver plus rapidement au bord même de l'Auvézère, nous descendons directementvers la rivière en quittant le sentier balisé et en traversant les bois de pente. Cesont essentiellement des bois de chênes pédonculés (Quercus robur ssp. roburl dont lacomposition floristique montre la plupart des espèces déjà observées le long du sentier eten plus;Buxus sempervirensPolygonatum multiflorumCastanea sativaPolypodium gr. vulgare (s.l.lCircaea lutetianaPolystichum setiferumDryopteris carthusianaPteridium aquilinumHolcus mollis ssp. mollisRuscus aculeatusHypericum pulchrumSambucus nigraMelittis melissophyllum ssp. melissophyllum Sedum reflexum


SORTIEDANS LES GORGESDE L'AUVÉZERE(DORDOGNE) 61Solidago virqeure« ssp. virgaureaTamus communis.Nous arrivons ainsi en bas, dans les gorges proprement dites. Nous les suivons sur larive gauche en descendant le cours en direction du pont. L'Auvézère s'engage là dansun rapide particulièrement pittoresque.La végétation le long de la rivière est toujours formée de bois, avec le chêne pédonculédominant ; de nouvelles espèces sont toutefois notées :Anemone nemorosaMoehringia trinerviaAngelica sylvestrisPhyteuma spicatum ssp. spicatumBrachypodium sylvaticum ssp. sylvaticum Poa nemoralisCarex sylvatica ssp. sylvaticaPopulus tremulaChrysosplenium oppositifoliumPrimula eletior ssp. elatiorDeschampsia cespitosa ssp. cespitosa(à limbe décurrent)Doronicum pardalianchesPyrus pyrasterEuonymus europaeusSalix atrocinerea ssp. atrocinereaEuphorbia dulcisSaxifraga granulata ssp. granulataFJlipendulaulmaria ssp. ulmariaSedum telephium ssp. telephiumFraxinus excelsior ssp. excelsiorSuccisa pratensisHeracleum sphondylium ssp. sphondylium Symphytum tuberosum ssp. tuberosumImpatiens noli-tangereTilia corda taLamiastrum galeobdolon (= Lamium g.) (abondant au bord même de l'eau)Luzula pilosa V/mus minor (= U. campestris)L. sylvatica ssp. sylvatica (et des formes hybrides)Mercurialis perennisVeronica montanaViburnum opulus.Sur les rochers ici très fréquents on peut encore citer :Acer monspessulanumGenista pilosaAsplenium septentrionalePolygala serpyllifoliaCarex pilulifera ssp. pilulifera (= P. serpyllacea)Cytisus scoparius ssp. scopariusVincetoxicum hirundinaria ssp. hîrun-Digitalis purpurea ssp. purpurea dinaria (= V. officinale).Arrivés au pont, nous remontons en direction de St-Mesmin en empruntant la routegoudronnée. Le long de celle-ci, quelques nouvelles espèces sont notées en lisière debois ou sur les talus secs et rocailleux :Anarrhinum bellidifoliumAsplenium adiantum-nigrumBrachypodium pinnatum ssp. pinnatumCampanula patula ssp. patulaCarex divulsa ssp. divulsaErica cinereaEupatorium cannabinum ssp. cannabinumRorippa pyrenaicaRubia peregrinaRumex acetosellaSagina procumbens ssp. procumbensSambucus ebulusSanguisorba minor ssp. minorScleranthus perennis ssp. perennisLepidium heterophyllumLinaria repens (= L. stria ta)Potentilla sterilis (= P. fragariastrum)Seseli montanum ssp. montanumTragopogon pratensis ssp. pratensisTrifolium subterraneumVlex minor.Près du village, au niveau de jardins, deux espèces d'origine culturale sont observées,il s'agit de Hesperis matronalis ssp. matronalis et Lunaria ssp. annua (= L. bienais),accompagnées dans le fossé de Mentha X. rotundifolia parfaitement spontanée.Après le repas de midi pris en commun à l'ombre des grands platanes de la place del'église, nous décidons de continuer quelque peu l' herborisation dans la vallée de l'Auvézèremais sur la rive droite. Nous empruntons un sentier qui grimpe sur la pente rocailleuseexposée au sud. La végétation ici est plus claire et mélangée avec des bois mais aussi


62 R. CHASTAGNOL ET A. VILKSdes zones plus dégarnies couvertes de friches broussailleuses et de fragments de pelousessèches.Dans les friches et les pelouses, nous retrouvons quelques espèces déjà notées lematin le long de la route goudronnée :Aira caryophylleassp. caryophylleaAnarrhinum bellidifoliumCvtisus scoparius ssp. scopariusErica cinereaLinaria repensRubia peregrinaSanguisorba minor ssp, minorScleranthus perennis ssp. perennisSeseli montanum ssp. montanum ;mais en plus :Asplenium adiantum-nigrumCalamintha gr. sylvaticaCalluna vulgarisCarex caryophylleaCarex flacca ssp. flaccaCentaurium erythraea ssp. erythraeaHieracium pilosella {s. 1.)Hypericum linarifoliumHypericum montanumJasione montana ssp. montanaLogfia minimaPolygala serpyllifoliaDanthonia decumbens(= P. serpyllacea)Dianthus carthusianorumPotentilla heptaphyllaFestuca tenuifoliaRhamnus catharticus(= F. capillata)Scabiosa columbaria ssp, columbariaFestuca type lemanii(feuilles glauques)Galeopsis angustifoliaHelianthemum nummulariumssp. nummulariumScilla autumnalisSedum reflexumSherardia arvensisTeesdalia nudicaulisThymus gr. serpyllum (s.l.)Vicia sativa ssp. nigra.Dans les parties boisées, le chêne pédondulé abonde partout. Localement toutefois,se rencontrent aussi quelques pieds de chênes sessiles (Ouercus petrees) ainsi que, aumoins, un chêne pubescent (Ouercus pubescens ssp. pubescensl. Ajoutons encore auxarbres un bel Acer monspessulanum.Le buis (Buxus sempervirens) est très fréquent sur cette pente où il forme des fourréspresque monospécifiques avec juste un tapis muscinal au pied.Près d'un ruisselet, sous de grands arbres, poussent encore:Asplenium adiantum-nigrumHypericum hirsutumCarex demissaMelica unifloraHypericum androsaemumSilene nutans ssp. nutans.Une rapide prospection le long de la route, en direction de Charoncle cette fois-ci, nouspermet encore d'observer :Acer campestreStachys alpinaEpilobium lanceolatumUmbilicus rupestris,ainsi que quelques pieds de Digitalis lutea ssp. lutea.Enfin, alors que J'après-midi est déjà bien avancé, nous décidons de quitter ce premiersite et de nous rendre dans la région de Hautefort. Là, nous pourrons observer une végétationdifférente venant sur les premiers affleurements sédimentaires de nature calcaireet marneuse. Ce deuxième arrêt a lieu à la Croix de Suze en limite des communes deBadefols d'Ans et de Nailhac au croisement des départementales 62 et 71, toujoursdans le département de la Dordogne (CL 56 x 09) (2).2) Géologie: Calcaires plus ou moins dolomitiques surmontant des argiles du Lias. (Carte Géologique de laFrance 1/50 000. feuille de Juillac).


SORTIE DANS LES GORGES DE L 'AUVÉZÉRE (DORDOGNE) 63Dans le fossé, le long de la route, au sein d'une flore banale, nous remarquons:Aceras anthropophorumGeranium columbinumA venula pubescens ssp. pubescens Hieracium gr. murorum(= A vena pubescens) Listera ovataChamaecvtisus supinusOrchis mascula ssp. masculaCornus sanguinea ssp. sanguineaOrchis militarisCrepis biennisPimpinella saxifragaCrepis vesicaria ssp. haenseleriSenecio erucifolius(= C. taraxacifolia) Tanacetum corymbosum ssp. corymbosumViburnum lantana.Puis, sur les coteaux, les changements dans la flore des pelouses et des fruticées seconfirment. Nous y avons noté, parmi les plantes ligneuses formant des buissons :Corylus avellanaJuniperus communis ssp. communisFrangula alnusLigustrum vulgare(= Rhamnus frangula) Rhamnus catharticuslIex aqwfolium (quelques-uns) Rosa sp.VImus minor (= U. campes tris),ainsi que de jeunes chênes pubescents et pédonculés avec leurs hybrides.Les plantes herbacées sont bien diversifiées, avec, entre autres :Anacamptis pyramidalisHelichrysum stoechas ssp. stoechasAquilegia vulgaris Linum suffruticosum ssp. salsoloidesAnthyllis vulneraria ssp. vulnerariaOphrys insectiferaArabis gr. hirsutaOphrys sphegodes ssp. sphegodes (ici avecBrachypodium pinnatum ssp. pinnatum un labelle présentant des protubérancesBromus erectus ssp. erectusbien marquées)Carex flacca ssp. flaccaOrchis purpurea (à moins que ce ne soitCentaurea scabiosa ssp, scabiosaune forme foncée de 0. militaris)Cirsium acaule ssp. acauleOrchis ustulataCoronilla minimaPlantago mediaDactylorhiza maculata (s.l.lPlatanthera chloranthaEryngium campestrePolygala calcareaGlobularia punctataPrimula veris ssp. veris(= G. vulgaris ssp. willkommii) Ruscus aculeatusHieracium gr. murorumSalvia pratensisHippocrepis comosaSerapias linguaHelianthemum nummulariumSeseli montanum ssp. montanumssp. nummulariumSesleria albicans ssp. albicansTeucrium chamaedrys.Un dernier coup d'oeil au loin sur le magnifique château de Hautefort, perché sur sacolline gréseuse, et nous nous séparons après une journée bien remplie.R. CHAST AGNOL ET A. VILKS


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198264Compte rendu de la sortie du 24 mai 1981à Jard-sur-Mer et Talmont-Saint-Hilaire(Vendée)Le G.E.N. :La « notion» de « Grand Ensemble Naturel Payré-Veillon» est d'apparition récentecomme, d'ailleurs, sa créatrice: la C.O.A.L. (Cellule Opérationnelle d'Aménagement du Littoral)organisme officiel créé par la Préfecture de la Vendée.Un permanent, Monsieur RANC, jeune ingénieur agronome, a été chargé pour un an (juin81 - juin 82) de l'étude du milieu G.E.N., y compris propositions de mesures de protection dela nature. Tout ceci n'est peut-être pas tout à fait étranger au projet de la future Z.A.C. (Zoned'Aménagement Concerté) de Bourgenay qui doit s'installer à 1 km, au nord-ouest avec unambitieux programme (5000 lits, 40 tennis, plusieurs piscines, étangs, port de plaisance de500 places, services, etc ... ).Cependant, un Syndicat Mixte, regroupant les participations de plusieurs syndicats déjàexistants (agriculteurs et ostréiculteurs surtout) soutient la politique du G.E.N. afin d'obtenir àmoindres frais des aménagements: dragage de chenaux et réparation d'écluses légères(« essayes» en parler local) notamment.Situation:Toutes les stations visitées ce jour sont dans la division U.T.M. XS 04, sauf la H)equi estdans le XS 14.Au sens officiel, le G.E.N. « s'inscrirait» en gros dans le triangle: VEILLON - TALMONT-JARD.C'est dans cette zone que la plupart de nos stations se trouvent, sauf la &, la 9" et la H)e.Pour nous, et d'un point de vue plus géographique, le G.E.N. est une vaste dépression(environ 20 km') limitée au nord par les schistes du Bas-Bocage maritime, au sud par la plainecalcaire de Jard.Les ruisseaux :Descendus du Bocage imperméable, ils se faufilent entre les buttes de Lias et deviennentdes chenaux en traversant le « bri », occupé tantôt par des marais salants souvent abandonnés,tantôt par des marais à poissons ou par des prés-marais livrés à la pâture privée. Quelquesschorres dans la plus basse vallée (ce sont les « roussières » du parler local).L'ostréiculture est toujours active dans la partie des chenaux atteinte par la marée.Le climat:Il semble marqué par 3 facteurs importants :a) pluviosité faible: les isohyètes 650 et 700 mm/an (thèse de MIQUEl), parallèles au littoral,encadrent à peu près le G.E.N.,b) grande luminosité (« touristiquement », le G.E.N. fait partie de la « Côte de Lumière »).Les nuits sans nuages sont nombreuses.c) Chaleurs excessives rares l'été (la vigne n'y donne pas de vins très généreux il.Froids excessifs rares l'hiver.


SORTIE A JARD-SUR-MER ET TALMONT-SAINT-HILAIRE (VENDEE) 65L~ G.E.N.«Sud- Vemdaa)1-' j ,z zLimi~C2 sché?mor'lquC2. 1-__ __1C2n~rG' BccOgC2 C2r PIOlna.... ---- 1Morois «br'l) •••••••• ~ 1o s ~ r é?i cul ~ u r C?0°0•• • •• • • 1 0 0'1,°0 0 0Pêche:Anguilles, mulets, plies, bars, crabes de marais (très estimés !).Avifaune:Nicheurs ou non, ont été observés :Gorgebleue, cisticole, milan noir, crécerelle, avocette, échasse blanche, cygne tuberculé(14 sujets au 24 mai 81 !) cigogne blanche (2 sujets le 23.08.80 !), mouette rieuse. Goélands:cendré, argenté, brun et marin.Héron cendré (considéré comme nuisible par les propriétaires de marais à poissons), Aigrettegarzette, Gravelot, Bécasseaux, Chevalier guignette et gambette, Tournepierre, Courlis,etc ...Les stations visitéesLes chiffres arabes correspondent aux chiffres arabes des stations de la carte schématique.1- Les coteaux de la Caserne des Saulniers : chemin, buissons et friches sur calcaires etmarnes du Toarcien : nous y avons noté:


66 A. HERAUL TET C. LAHONDERERosa sempervirensCarthamus lanatus ssp. lanatusBlackstonia perfoliata ssp. perfoliata( = Chlora perfoliataJXeranthemum cylindraceum (= X. foetidumJ semble n'élire domicile que sur Toarcien etparfois Hettangien (comme au bord de la route entre nos stations 8 et 9). Il donne ici parfoisde grands peuplements.Anacamptis pyramidalisTragopogon porrifoliusMuscari comosumssp. porrifoliusFilipendula vulgaris Quercus ilex "Une station artificielle (encore !) de Phlomis russeliana (voir Bulletin S.B.C.O. tome 12, p.149) mais ici, la plante est dangereusement concurrencée par la végétation arbustive envahissante.Vlmus minor (= U. cempestris), Dans nos pays maritimes, cette plante semble moinsatteinte par la graphiose que dans les régions plus continentales: sur la Place de l'Eglise àJard, on peut voir reverdir chaque année « l'Ormeau de Sully», planté, dit-on, par le ministredu « Bon Roy Henry» ; plusieurs fois cassé par les tempêtes, il ne lui reste plus qu'un tronccreux, égueulé jusqu'à terre, et tellement vaste (3 m de diamètre à la base!) que nous y avonsvu naguère des nomades y faire des feux de bivouac.Le 9.08.78, notre ami regretté Emile CONTRÉ avait visité la région, explorant nos stations 8et 9 et le marais salant de La Guittière.Le 29 du même mois, il revenait pour les stations 1, 2, 3, 5, 6, 7 et Les Conches de Longeville(pour Inula britannica et Seseli libanotis ssp. libanotis Il.Par la suite, il voulut vérifier certaines déterminations et profita d'une promenade mycologiquedu 11 novembre à Jard pour revoir surtout la station 5.Dans ces coteaux de la Caserne des Saulniers, il avait fait noter :Odontites verna ssp. serotinaCirsium acaule ssp. acauleOnonis repensCarlina vulgaris ssp. vulgarisOriganum vulgarePrimula veris ssp. verisBrachypodium pinnatum ssp. pinnatum Bromus diandrus (= B. gussoneiJet, près de la décharge publique :Torilis arvensis ssp. arvensisPetroselinum segetumRumex patientia ssp. patientiaAmaranthus bouchonii.2 - Petite mare au pied de la Caserne des Saulniers :C'est la première qu'on trouve à gauche du chemin qui descend du coteau et mène vers lesanciens marais-salants. Elleest précédée d'un puits maçonné mais abandonné et sans intérêtapparent. La salinité y est faible: pas de fossé de communication avec le marais salétrès voisin; écoulement des eaux douces sur la pente du coteau :Ranunculus sceleratus ssp. sceleratus Callitriche stagnalisRanunculus trichophyl/us ssp. trichophyl/us(= R. drouetiiJ.Le 29.08.78, E. CONTRÉ y faisait noter:Apium nodiflorumNasturtium officinale.3 - « Bossis » et chemins du marais de Paul Morin :Les « bossis » ou « mattes » sont les parties anciennement cultivées ou pacagées entre lesplans d'eau libre du marais. Elles étaient souvent rechargées par les vases provenant ducurage des larges fossés appelés « cordes à poissons». Halimione portulacoides appelé« pourrissiâ », extrêmement commun ici, était retaillé sur le bord quand on « frayait» lemarais (nettoyait) à l'aide de la pelle au fer long et très étroit, la « fraye ».De nos jours, les bossis ont tendance à s'affaisser et à se couvrir de végétaux de peu devaleur fourragère :


SORTIE À JARD-SUR-MER ET TALMONT-SAINT-HILAIRE (VENDÉE)67Prunus spinose, qui gêne les pêcheurs à laEryngium campestreFoeniculum vulgare ssp. vulgareNous y avons noté cependant :Brassica nigraVicia bithynicaBeta vulgaris ssp. maritimaBromus hordeaceus ssp. hordeaceuspetite senne,Dipsacus fullonumRubia peregrina etc ...Carduus tenuiflorusMedicago arabicaCentaurea calcitrapaDactylis glomerata(= B. mollis) ssp. glomerataCirsium arvenseVeronica arvensisCirsium vulgarePoa trivialis ssp. trivialisCarex divisaArtemisia maritima ssp. maritimaLe 29.08.78, E. CONTRE Y distinguait en plus:Artemisia maritima ssp. pseudogallica Rouy (presque au ras de l'eau)et dans l'eau: Ruppia sp..et au bord des chemins :Lathyrus hirsutusSpergularia marinaLactuca salignaSuaeda maritima ssp. maritimaLeontodon taraxacoides ssp. taraxacoides(= Thrincia hirte).4 - Chemin de la Vinière :Simple halte avant de sortir de la partie salée du marais pour voir une jolie crucifère peucommune:Cochlearia anglica.On la croyait confinée autour des bassins ostréicoles du Port de la Guittière à 2,5 km enaval ; elle est maintenant bel et bien jardaise et probablement en extension (marais de La« Cidelle » à environ 400 m au sud du hameau de la Vinière).5 - L'Abbaye du Lieu-Dieu en Jard:La feuille n? 140 de la carte géologique au 1/80 ()()()couleurs, 2" édition, semble comporterune erreur affectant plusieurs dizaines d'hectares. En effet, il est impensable que les Prémontrésaient pu construire leur abbaye sur le brioEn réalité, elle dresse ses ruines et ses bâtimentsagricoles modernes sur une légère élévation calcaire recouverte de bonne terre franche qui secontinue dans les champs voisins en direction du marais de St-Nicolas.Pour atteindre notre station n? 5, il faut traverser, venant du sud, le hameau de l'Abbaye etdescendre (de l'altitude 7 ou 8 m à l'altitude 3 ou 4 rn) vers la droite au niveau du brio D'ailleurs,nous sommes heureux de reproduire, à cette occasion, un croquis exécuté par E. CON­TRE.Nous notons :• a) Trou d'eau (abreuvoir) à salinité très faible (voir croquis de E. CONTRE)Coronopus squamatusJuncus bufoniusPlantago major ssp. majorGalium aparineGeranium dissectumFestuca arundinacea ssp. arundinaceaDipsacus fullonumEleocharis palustris (s.l.)Alisma plantago-aquaticaAlthaea officinalisRumex palustrisZannichellia palustrisUrtica dioics, etc ...Le 29.08.78, E. CONTRE y notait (en plus) :Ranunculus sceleratus ssp. sceleratus Veronica catenataOenanthe aquaticaLythrum hyssopifoliaRumex conglomera tus ssp. conglomeratus Sparganium erectum ssp. erectum


68 A. HÉRAUL TET C. LAHONDÉRE(Plantules présumées de Chenopodium botryodes (= Ch. chenopodioides), revues le11.11.78 pour donner le « oui » définitif !!. ..).•L'~D(I) J'.Tai. IIOU le 29 ao1lt 1978 1 1I1liqullll d.18 ..... riroll, u-. pau arqU61111• J. 1. loup. biaoau­-laire, j'a'n.111 lIot6 1 la maillo. 1 .. roailla,p .. d.«J"&1au O~ X. ~ph;rl1ua • Rais 1& pl_ta''t&1 t •• tria maUT&ll1 '''at ...,... 1: beauooup .~.rid. 1. lIeoh.NII •• -.( 1.4. obittru iadlqu •• t le aoab", da p•• ,)Le? c r o q u i s de? E. Con ~ ré?• b) deuxième pré à droite après l'abreuvoir :Bel exemple, selon nos phytosociologues, de végétation subhalophile sur terrain subsaumâtre:Puccinellia rupestris etPuccinellia maritimaen étroite association avecAJopecurus bu/bosus etJuncus gerardi ssp. gerardiCarex otrubaeRanuncu/us sardousLe 29.00.78, E. CONTRÉ Y montrait en plus:Leontodon autumna/is ssp. autumna/is et Centaurium tenuif/orum ssp, tenuif/orum,fastigié avec 8 entre-noeuds entre racine et inflorescence.• cl - fossés: M. DUPONT est heureux de déterminer sur le frais: Veronica cetenatadont la description n'est pas sur toutes les flores (pédicelles à angle droit avec l'axe,etc... l.Apium nodif/orumScirpus maritimusRanuncu/us trichophyllus ssp. trichophyllus ( = R. drouetiiJRanuncu/us baudotiiLe 29.00.78, E. CONTRÉ nous y montrait :Scrophu/aria auricu/ataPotamogeton pectinatusdes plantules de Chenopodium botryodes (= C. chenopodioidesJet surtout Ceratophyllum subrnersum, plante peu commune dont on découvrira une secondestation dans la « Corde puante », exutoire de l'étang artificiel du Plumat, entre nos stations 2


SORTIE A JARD-SUR-MER ET TALMONT-SAINT-HILAIRE (VENDEE) 69Photo 1 : Hyosciamus niger, en fruits, à l'Isle-Bernard de Saint-Hilaire-de-Talmont (Vendéel. Botte pointure 42 ! (ClichéBruno HERAULT).Photo 2 : Disposition des fruits sur rameau de Hyosciamus niger. (Cliché B. HERAULT).


ll.Jai~~"(....,Gt;:;f-:3~'l.I.j::t«:Photo 3 : Petite mare à l'Enfriotière de Saint-Hilaire-de-Talmont (Vendée) :,41ismalanceolatumet Scirpus tabernaemontani ICliché B. HERAULT).o!'-Photo 4 : Ins spurie (capsulesl et Aster ünosvns (non épanoui), sur talus à l'Enfriotière deSaint-Hilaire-de-Talmont (Vendée) (Cliché B. HERAULT).


SORTIE A JARD-SUR-MER ET TALMONT-SAINT-HILAIRE (VENDÉE) 71et 5 ; 23.08.1980.• dl - butte de curage:Chamomilla suaveo/ens(= Matricaria discoideslReseda /uteo/aBromus erectus ssp. erectusSi/ybum marianumEryngium campestreCentaurea ca/citrapaSonchus asper ssp. asperTriiolium repens ssp. repensConium macu/atumDipsacus fullonumPoa annua6 - Le Camping « La Coquille » :Un joyeux pique-nique y regroupe les 22 botanistes qui n'ont pas eu peur du temps couvert.Ce camping est installé sur une dune fossile dont la coupe verticale donne, du haut enbas:- sable : 40 à 90 cm,- terre argileuse :30 à 40 cm (elle représente l'ancienne plaine avant le recul des falaises),- et en dessous, calcaire bathonien.On n'y retrouve plus Paronychia argentea qui avait fait l'objet d'un petit article (BulletinS.B.C.O. 1977, tome 8). Par contre, ses compagnes signalées dans l'article existent toujours.Dans la partie ouest du camp, de l'autre côté de la rue des Frères Lumière, on peut voir:Ouercus pyrenaica (= O. toze) Hymantog/ossum hircinum ssp, hircinumOuercus robur ssp. roburAcanthus mollis Isubspontané)Centranthus ruber ssp. ruberSmyrnium o/usatrumTrifo/ium g/omeratumLunaria annua ssp. annua (subspontanélSi/ene gallica, qui devient AR en Vendée,etc ...7 - L'Isle Bernard :Commune de Talmont-Saint-Hilaire. Cette station a été vue trop rapidement par la SociétéBotanique de France, le 17 mai 1971, lors de sa dernière session vendéenne. Elle mérite qu'ons'y attarde :• a) - Champs sur Hettangien, rive droite du ruisseau de l'Isle Bernard: il s'agit des meilleuresterres à céréales de la région. Elles sont de couleur « marron foncé ». On y trouveSambucus ebu/us qui est, selon la tradition locale.le meilleur indice de fertilité. Nous yrencontrons de nombreuses plantules et jeunes plants d'Adonis annua ssp. annua devenurare en Vendée) en bordure des blés.Mais la corne sud-est du champ qui s'étend à l'ouest de la route est bien plus intéressanteles années où l'on y cultive des « denrées» (pommes de terre, haricots, etc ... l, C'est ainsique le 29.08.78, E. CONTRÉ nous y montrait:Kickxia spuria avec pélories (anomalies sur fleurs zygomorphes devenant actinomorphes),Chenopodium vu/variaet, de l'autre côté de la route, au nord-est, un pied géant de Hyoscyamus niger en fruits(1,20 m l), etc ...• b) - fossés d'eau douce le long du champ ouest; /ris pseudecorus. etc ...• c) - Le Marais Tiran dans ses parties les moins mouillées:A/opecurus myosuroides (= agrestis) Leucanthemum vu/gareGenista tinctoriaCynosurus cristatusGaudinia fragi/isSherardia arvensisCarex f/acca ssp. f/acca Ligustrum vu/gareRanuncu/us acris ssp. acrisG/echoma hederaceaCirsium arvenseBellis perennisCirsium vu/gareOphrys apifera ssp. apifera


72 A. HERAUL TETe. LAHONDERELathyrus pratensisLotus cornicu/atusCarex otrubaeCa/ystegia septum ssp. sepiumAnthoxanthum odoratumVicia sativa ssp, nigra(= V. angustifo/ia) (1)Senecio erucifo/ius(Station nouvelle pour la Vendée)Oenanthe si/aifo/iaOenanthe /achena/ii, etc ...mais trois plantes attirent bien plus l'attention ; ce sont ;Carex tomentosaLathyrus pannonicus ssp, esphodetoideset surtout /ris spuria ssp. maritima assez peu menacé ici sauf par la progression de la végétationarbustive.• d) - Le Marais Tiran dans ses parties les plus mouillées :Trig/ochin pa/ustrisG/aux maritima (habituellementRanuncu/us trichophyllus ssp.plus près de la mer)trichophyllus (= R. drouetii) Ruppia cirrhosa (= R. spira/is)Ranuncu/us ophiog/ossifo/ius, etc ...et, tout au fond de la parcelle :Zannichellia pa/ustris ssp. pedicellata Hegi = Z pedicel/ata Fries (dét. LAHONDÉRE)Le 29.08.78, E. CONTRÉ remarquait en plus:Mentha pu/egiumCarex extensaRuppia maritima (= rostel/ata) Teucrium scordium Is.l.let sur les parties moins mouillées à la belle saison :A/hum o/eraceumBup/eurum tenuissimum ssp. tenuissimumBromus commutatus ssp. commutatus.Une promenade au nord du buisson permettrait de voir, dans l'ourlet Aster /inosyris (stationnouvelle pour la Vendée),8 - Le Pâtis:Commune de Talmont-St-Hilaire. Un contact aimable avec les fermiers permet d'herboriseren toute quiétude.Il s'agit d'un promontoire pierreux (Hettangien) regardant plein sud, complètementdépourvu d'arbres ou arbustes et dominant le marais tout proche de quelques décimètres.Situation exceptionnelle pour la région.D'où le contingent suivant, original pour la région:Sa/via verbenacaTeucrium chamaedrysAcinos arvensisMedicago minimaDesmazeria rigida ssp. rigidaSese/i montanum ssp. montanumTrifo/ium striatumEuphorbia exiguaBrachypodium pinnatum ssp. pinnatum Sherardia arvensisThesium humifusumSedum acreEryngium campestre (2)Achillea millefo/ium ssp. millefo/iumTori/is nodosaOrobanche amethystea ssp. amethysteaPlusieurs pieds d'Echium ita/icum (= E pyramidale) ; c'est une chance, en compensationde la disparition de cette plante de son ancienne station de l'Isle Bernard, près du pont actuellementdémoli où le Chemin de Fer Départemental coupait le chenal Sud. Il ya tout lieu depenser que LLOYD parlait de cette dernière station dans sa 3" édition (1876), p. 209 : « cheminde Talmont à Jard (LETOURNEUX) ».Quelques mètres plus loin vers l'Est, une carrière abandonnée avec;Ophrys sphegodes ssp. sphegodesTrifo/ium campestreCarthamus /anatus ssp, /anatusMedicago orbicu/arisCarlina vu/garis ssp. vu/garis(rare en Vendée)(1) Ou Vicia sativa ssp. heterophylla Pres!. ; voir, dans ce même Bulletin, la contribution de R. CHASTAGNOL ill'Inventaire de la Flore (Charente-Maritime).(2) Accompagné de Pfeurotus eryngii.


SORTIE À JARD-SUR-MER ET TALMONT-SAINT-HILAIRE (VENDÉE) 73Trifolium angustifo/iumStachys recta ssp. rectaTrifo/ium squamosumReseda /uteaVu/pia ci/iata ssp. ci/iataHippocrepis comosa (PC dans la région)Centaurea ca/citrapaMarrubium vu/gareLe 9.08.78, E. CONTRE Y notait en plus:Pastinaca sativa ssp. urensLactuca serrio/aSpergu/aria marina (= S. salina) Parapho/is strigosaRumex pu/cher ssp. pu/cherLinum bienneLactuca sa/ignaLeontodon taraxacoides ssp.Ononis repens taraxacoides (= Thrincia hirte}Conium meculetum.et tout près de l'eau: Limonium vu/gare ssp. vu/gare.Il avait voulu aussi voir un trou d'eau sur plateau, entre la D 21 et la ferme du Pâtis. Nous yavions observé:Cyperus fongus ssp. fongusEleocharis pa/ustris ssp. pa/ustrisPo/ygonum amphibiumCarex otrubee,et dans le champ :Bromus arvensis ssp. arvensisChenopodium po/yspermumavec, au bord de la route étroite:Xeranthemum cy/indraceumFilipendu/a vu/garis.(= X. foetidum)Il ne faut pas quitter la ferme du Pâtis sans faire un tour au bord du bassin salé qui s'étendjuste devant les bâtiments d'habitation : on y voit l'un des plus denses peuplements d'Irisspuria ssp. maritime, de la Vendée, bien connu de plusieurs amateurs de fleurs coupées.9 - L'Enfriotière :Nous sommes au plus creux d'une vaste dépression dont le grand axe lest-ouest) est parallèleà la côte. Ici, pas de terrains atteints par la marée, mais les eaux pluviales y trouvent difficilementleur écoulement, « hésitant» entre le bassin du ruisseau de l'Isle Bernard et celui duGai Chatenay.L'année particulièrement pluvieuse a transformé champs et pâturages de l'Hettangien envéritable bourbier où la botte « reste prise ». Altitude: environ 9 m.• a) - Talus de la route qui va du Pâtis à Villa Bertha:Ophrys apifera ssp. apifera et O. sphegodes ssp. sphegodes, qui poussent habituellementdans le fossé et les bas-côtés fauchés, mais nous notons :FJ1ipendu/avu/garJ5Vicia bithynicaB/ackstonia perfo/iata ssp. perfo/iata, etc ...• b) - Champ à l'est de la route:Lathyrus aphacaRanuncu/us arvensisGeranium co/umbinumPapaver hybridumGeranium purpureumAlopecurus myosuroides (=Picris echioidesTrifo/ium squamosumPetrose/inum segetum.Notre président nous montre: Veronica acinifo/ia, PC dans la région.Le talus nord, parmi les ronces et épines, nous offre:Iris spuria ssp. maritimaAster /inosyris PC• cl - Petite mare à l'extrémité est de la parcelle étroite et très longue:Alopecurus bu/bosusSo/anum du/camaraEleocharis pa/ustris ssp. pa/ustris Ranuncu/us baudotii ;mais nous étions venus ici surtout pour :Alisma /anceo/atum et Scirpus /acustris ssp. tabernaemontani,fidèles au rendez-vous.A. agrestis)


74 A. HERAUL TETe. LAHONDERE(Scirpus tabemaemontani existe aussi près de l'étang artificiel du Plumat en Jard et àl'abreuvoir de la Mine en St-Hilaire-de-Talmont, mais il faut un peu de chance pour le trouver,parce que les bovins le broutent.Avec E. CONTRÉ, le 09.08.78, nous avions passé davantage de temps sur cette station del'Enfriotière. Nous y avions rencontré:• a) - Sur les talus :Oenanthe pimpinelloidesSenecio erucifoliusAllium oleraceumLepidium campestreEpilobium tetragonum ssp. tetragonumLathyrus pannonicus ssp. asphodeloidesLotus tenuisCirsium vulgareTorilisarvensis ssp. arvensisInula salicina ssp. salicinaScorzonera humilis ssp. hum/lis "• b) - à la petite mare ci-dessus:Carex f/acca ssp. f/acca Glyceriadeclinata ;• c) - buisson nord de la parcelle très allongée :Deschampsia cespitosa ssp. cespitosa var. convoluta Le Grand (R : une touffe !) ;• d) - buisson parallèle à la route et doublé d'un fossé:Une plante rare pour la Vendée, repérée depuis peu par HÉRAULT:Deschampsia media: une touffe seulement.Cette plante semble complètement étrangère au Massif armoricain qui, pourtant, commenceà quelques centaines de mètres en allant sur Villa Bertha.Nos collègues BOUZILLÉ et DE FOUCAUD l'ont revue, toujours au même endroit, le27.06.81.Le 9.08.78, E. CONTRÉ s'était longuement penché, non loin de là, sur:Cirsium tuberosumCirsium acaule ssp. acaule,et surtout LEUR HYBRIDE.Nous n'avions pas retrouvé, parmi Anthemis cotula, Thymelaea passerina, vu parHÉRAULT, l'année précédente.10 - Incursion dans le Bocage:Simple halte au bord de la D. 949, talus nord, sur granite porphyroïde, près du poteau PTTn? 57, entre les petites Vélisières et Bel-Air: pied unique de :Ouercus X pseudo-cenis (a. cerris X a. ùex). (Dét. : CONTRÉ).Il y avait jadis à cet endroit de grands individus de a. cerris. Ils ont été commercialisés. Il yavait partout en sous-étage, a. ilex qui forme de belles repousses fertiles. C'est donc icimême que l'hybridation a dû se faire.Une surveillance hivernale a montré que l'hybride garde ses feuilles plus longtemps que a.cerris et moins longtemps que a. üe«.Dislocation et chaleureux au-revoir.A. HÉRAULT & C. LAHONDÈRE


Date de publication: 1-11-1982 . ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SERIE, TOME 13, 198275Compte rendu de la sortie du 28 Mai 1981région d' Évaux-Les-Bains (Creuse)En ce dimanche du « joli mois de mai » nous nous retrouvons fort peu nombreux aupoint de rendez-vous.Le temps particulièrement exécrable et la situation, très excentrée pour le Centre-Ouest,du lieu de sortie, y étaient certainement pour beaucoup. La promenade s'est donc faiteentre membres limousins de la S.B.C.O. y compris ceux venant de la Charente limousine.Malgré tout, une certaine chance nous sourit. Dès notre arrivée au premier site à explorer,les gorges de la Tardes, vers Sainte Radegonde, commune de Budelière (coordonnéesU.T.M. : DM 62x20) (1), la pluie cesse quelque peu et ce n'est pas une simple illusiondue aux deux chênes sous lesquels nous avons arrêté nos voitures. Nous constatons enpassant que les deux chênes sont d'espèces différentes; il Y a là un chêne pédonculéiûuercus robur ssp. robur) et un chêne sessile (Ouercus petreeeï,Avec les chênes nous remarquons encore Carpinus betulus, Acer campestre, Crataegusmonogyna ssp. monogyna. Dans les talus, les fossés du bord de route et sur les lisières,nous notons aussi :Arrhenatherum e/atius ssp. e/atiusPoa nemora/isAsp/enium trichomanes (s.l.) (sur muret) P trivmlisssp. trivmlisCornus sanguinea ssp. sanguineaDactylis g/omerata ssp. g/omerataDryopteris fi/ix-masEuphorbia cyparissiasGa/eopsis tetrahit ssp. tetrahitGa/ium aparineGeranium robertianumHo/eus mollis ssp. mollisLonicera periclymenum ssp. periclymenumPoapratensis ssp. pratensisPrunus spinosaRanuncu/us acris ssp. acrisRibes a/pinumRosa type caninaRumex acetosellaSedum reflexumSenecio adonidifo/iusSi/ene nu tans ssp. nutansStellaria holosteeTeucrium scorodonia ssp. scorodoniaUrtica dioica.Bien équipés contre la pluie, car le ciel reste malgré tout très menaçant, nous descendonsen sous-bois sur la pente la plus proche. Il s'agit là de la rive droite d'un affluentde la Tardes: le ruisseau de l'étang de Lascaux, lui aussi transformé en partie en lac deretenue par le barrage de Rochebut (le barrage est situé tout près mais dans le départementvoisin de l'Allier).Nous sommes sous une chênaie fraîche à charmes. Outre l'aubépine et l'érable champêtredéjà vus au départ, dans les strates des arbres et des arbustres nous notons : Cory/usavellana, Rosa srvensis, Sambucus nigra, quelques Vibumum /antana et des jeunes Fagussy/vatica.1) Géologie : Limite entre des Granites type Guéret à Biotite et Cordiérite et Anatexites grenues à Cordiéritestype Aubusson (Carte Géologique de la France 1/80000. feuille d'Aubusson).


76 R. CHASTAGNOL ET A. VILKSLes espèces herbacées sont assez nombreuses. Nous avons relevé en plus des plantesdéjà observées au bord de la route :Ajuga reptansAnemone nemorasaCarex sylvatica ssp. sylvaticaDryopteris filix-masEpilobium montanumEuphorbia emyqdstoides ssp, amygdaloidesFestuca heterophy/laGeum urbanumHedera he/ix ssp. he/ixHieracium gr. murorum [s.l.)Isopyrum thalictroidesLamiastrum ga/eobdolon (2)Lathyrus montanusMelica uniflora(en peuplements)Moehringia trinerviaPhyteuma spicatum ssp. spicatumPo/ygonatum mu/tif/orumPolystichum setiferumPotentil/a sterilis (= P. fragariastrum)Primula veris ssp. veris (= P. officina/is)Pulmonaria affinisRanuncu/us ticsrie ssp. bu/biferR. nemorosus ssp. nemorosusSaxifraga granu/ata ssp, granu/ataValeriana repensVeronica chamaedrys ssp. chamaedrysViola gr. sv/vestris Lam.Plus près de l'eau nous remarquons encore : Fi/ipendula ulmaria, Festuca gigantea,Hypericum hirsutum. Scrophu/aria nodosa ; en face, sur l'autre rive, un peuplement de Salixtype a/ba.En continuant le long de la rive, nous observons aussi des formes un peu intermédiairesde Po/ystichum setiferum qui les rapprochent de P. acu/eatum et puis diverses autresespèces:Adoxa moschatel/inaArum sans doute maculatumConopodium majusG/echoma hederacea//ex aquifo/iumLinaria repens (= L stria ta)Luzu/a forsteri etL pilosa (avec aussi desformes intermédiaires)Mi/ium effusumMyosotis sy/vatica ssp. sy/vaticaPhalaris arundinacea ssp. arundinaceaSalix triandra ssp. triandraSanicu/a europaeaSei/la lilio-hyacinthus (défleurie)Si/ene dioica (= Melandryum silvestre)Veronica officinalis.Un orme retient notre attention plus longuement. Dans les vallées de la région il existeassez souvent mais présente des formes diverses difficiles à déterminer par les caractèresvégétatifs. Une samare, laborieusement pêchée dans les eaux de la rivière, a une formearrondie de 15 mm de diamètre et indique une probable appartenance de l'arbre à l'espèceV/mus procere. La graine occupe néanmoins une position bien centrale rappelant par làcelle de Ulmus g/abra. Peut-être là encore, sommes nous en présence d'une forme hybridecomme cela doit être très souvent le cas pour les ormes des vallées.Nous remontons ensuite jusqu'à un chemin empierré qui mène vers la chapelle deSte Radegonde. Tout de suite en bordure du chemin nous notons :AI/iaria petio/ataEuonymus europaeusCarex gr. divulsa Fragaria vesca . .Cornus sanguinea ssp. sanguineaLapsana commums ssp, commumsCvtisus scoparius ssp. scopariusLo/ium perenne(= Sarothamnus scoparius) Malva moschataDactylis g/omerata ssp. g/omerataPlantago major ssp, majorDigitalis /utea ssp. /uteaPoa annuaEpi/obium sans doute roseumPoa trivialis ssp. trivia/is(2) Base des tiges poilue tout autour, 1 verticille à 10 fleurs et quelques corolles de 24 mm ; bractées supérieuresplus de deux fois plus longues que larges: est-ce-là la ssp. montanum?


SORTIERÉGIOND'EVA UX-LES-BAINS (CREUSE) 77Renuncutus acris ssp. acrisRubus idaeusSolanum dulcamaraTaraxacum officinaleTeucrium scorodonia ssp. scorodoniaVeronica hederifolia ssp. hederifolia.Puis nous atteignons le sommet de l'éperon de confluence situé entre le ruisseau del'étang de Lascaux et la Tardes. Ce sommet est plus plat, avec une végétation moinshaute localement, formant une friche - lande à genêts à balais. En continuant vers la chapellenous observons encore, plus ou moins en bordure du chemin:Alopecurus pratensis ssp. pratensisLactuca sp. (qui sera soitBryonia cretica ssp. dioicaL. virosa, soit L. serriola)Chelidonium majusLolium perenneCirsium palustreRumex acetosellaCruciata laevipes (= Galium cruciata) Rumex crispusEupatorium cannabinum ssp. cannabinum Rumex obtusifolius ssp. obtusifoliusEuphorbia cyparissiasSaxifraga gr~nulata ssp. gr~nulataFestuca arundinacea ssp. arundinaceaStach~s alpme.(quelques pieds)Fragaria vescaSt~lIa:la grammeaGalium mollugoTrJ~o!Ju"! /?ratenseHeracleum sphondylium ssp. sphondylium Ur!,~a dlo!caHolcus lanatusVIcia sepiumHypericum perforatum Viola hirta ...Mais aussi Digitalis purpurea ssp. purpurea dont un exemplaire pratiquement glabre aune allure particulière; encore un Carex du gr. spicata avec une ligule plus longue quelarge, des épis de 3,5 mm mais des feuilles de moins de 3 mm de large et des grainesse terminant par une cambrure concave ...Enfin, nous arrivons à la chapelle, un peu perdue dans la végétation. Avec les chênes,nous observons aussi Fraxinus excelsior ssp. excelsior, un Tiliaplatyphyllos ssp. platyphylloset, en dessous, quelques espèces nouvelles pour lajournée :Brachypodium sylvaticumHelleborus foetidusssp. sylvaticumMedicago arabicaBromus sterilisPteridium aquilinumBromus cf. ramosusRanunculus bulbosus ssp. bulbosusChaerophyllum temulentumRumex acetosa ssp. acetosaGeranium columbinumSilene vulgaris ssp. vulgarisGeranium molleViola odorata.Ensuite nous redescendons de la chapelle par un sentier qui mène plus directementà la route goudronnée. Rapidement nous arrivons à une pente rocailleuse couverte debroussailles entremêlées de fragments de pelouses sèches. Il y a là un mélange assezcomplexe formé d'aubépines, fusains, ronces, genêts à balais, prunellier, Pyrus pyraster131,Rhamnus catharticus (quelques-uns! ... parmi les epsèces buissonnantes.Parmi les espèces herbacées, ont été également notées :Achillea millefolium ssp. millefolium Helianthemum nummularium ssp.Asplenium adiantum-nigrumnummulariumA. trichomanes (s.l.) Lamium purpureumFestuca type lemanii (avecMyosotis discolor ssp. dubiades feuilles glauques) (= M. versicolor)Glechoma hederaceaM. ramosissina ssp. ramosissinaHieracium pilosella (s.l.) (= M. collina)131Pyrus pyraster a été malencontreusement confondu en 1978 par A. VILKS avec Prunus mahaleb aucours d'une prospection rapide. En fait le bois de Ste Lucie. pourtant annoncé dans le programme de la sortie, n'apas été observé; cette espèce doit être supprimée de la flore de la station.


78 R. CHASTAGNOL ET A. VILKSOrnithopus perpusil/usSenecio sylvaticusPeucedanum oreoselinum Stechys officinalis (= Betonica officinalis)Polypodium interjectumStachys recta ssp, rectaPotentilla argenteaTamus communisP. tabemaemontani (= P. vema) Valerianella locusta (= V. olitoria)Rumex acetosellaVicia sativa ssp, sativaSilene nutans ssp. nutansViola arvensis.A midi, le repas tiré des sacs est pris rapidement à l'abri des chênes et nous voilà repartis,avec la pluie, en direction cette fois-ci de la Tardes. Au passage nous observons Hyacinthoidesnon-scripta (Endymion nutens), puis à gauche de la route, en descendant versle pont suspendu, la végétation d'un important talus rocailleux. C'est la suite de la pentebroussailleuse vue en fin de matinée. Quelques espèces supplémentaires peuvent êtreajoutées à la liste du matin :Anarrhinum belbdifoliumLepidium heterophyllumAndryala integrifoliaMicropyrum tenellumAsplenium ruta-muraria(= Nardurus lachenalii)A. septentrionaleRhynchosinapis cheiranthosBarbarea intermedia(= Brassica monensis)Chondrilla junceaEpilobium gr. tetragonumGeranium rotundifoliumSanguisorba minor ssp. minorSedum albumS. reflexumHieracium peleteranum Is.i.)Silene nutans ssp. nutansHippocrepis comosaUmbilicus rupestrisJasione montana ssp. montanaVicia hirsuta.Juniperus communis ssp. communisRemarquons aussi que Peucedanum oreoselinum est plutôt abondant au bord de laroute.Au niveau du pont suspendu, ont encore été observées: Calystegia sepium ssp.sepium (= Convolvulus s.), Echium vulgare et surtout Sempervivum arachnoideum ssp,arachnoideum, sans doute subspontané.Nous passons sur la rive droite de la Tardes; la route présente là aussi un grand talusmais exposé au nord, plus terreux et surmonté d'un bois. Nous y avons relevé: Callunavulgan"s, Deschampsia flexuosa, Festuca ovine, Genista pilosa, Melampyrum pratensessp. pretense, Peucedanum gallicum, Solidago virgaurea ssp. virgaurea, Veronica officinalis.Les bois de pente sont là encore composés de chênes, soit pédonculés, soit sessiles,avec charmes, hêtres et en sous-bois: Anemone nemorose, Festuca heterophylla, Luzulatorsten, L. pilosa et les formes intermédiaires, mais aussi localement Luzula sylvaticassp. sylvatica (= L. maxima) ...Vers le sommet de la pente, dans une partie rocailleuse, nous pouvons encore ajouterRobinia pseudacacia.Nous débouchons ensuite dans une zone cultivée. Le long d'un chemin de terre nousremarquons :Anthoxenthum odoratum Raphanus raphanistrum Is.l.)Erodium cicutarium ssp. cicutariumRhinanthus minorFestuca rubra (s.l.)Scleranthus annuus ssp. annuusLeucanthemum vulgare Trifolium dubiumRanunculus bulbosus ssp. bulbosusTnfolium pratenseTrisetum flavescens ssp. flavescens. T. repens ssp. repensPuis nous parcourons un peu une sorte de clairière qui correspond à un défrichement,occupée par une pelouse sèche se transformant en lande, avec un pied peut-être unique


SORTIERÉGIOND'EVA UX-LES-BAINS (CREUSE) 79de Muscari comosum mais aussi :Calluna vutçensOmithopus perpusillusCarex caryophylleaPolygala serpyllifoliaC. pilulifera ssp. pilulifera Pteridium aquilinumDanthonia decumbensSenecio adomdifolius(= Sieglingia decumbens) Teucrium scorodonia ssp. scorodoniaGalium saxatile ssp. saxatileTrifolium ochroleuconHypochoeris radicataVeronica officinalisLuzula campestrisVulpia bromoides.Enfin nous redescendons vers le pont en suivant la route goudronnée. Sur les lisières,nous notons encore: Aquilegia vulgaris, Campanula rotunditolle, Cardamine impatiens,Mycells muretis i> Lactuca murelis).De retour aux voitures, malgré le mauvais temps, nous décidons de faire une rapideprospection dans un autre endroit signalé par M. LUGAGNE : la vallée du Chat-Cros auxruines du château de la Roche Aymon, commune d'Évaux-Ies-Bains (Coordonnées U.T.M. :DM 58 x 12-13).A Évaux, nous nous perdons quelque peu à cause de la mauvaise visibilité due à la pluieet aussi à cause des châteaux d'eau ... Il y en a deux, donc un de trop pour bien se repérer.Enfin nous arrivons quand même à trouver la bonne route.La vallée du Chat-Cros est encaissée et fort pittoresque (4). On comprend parfaitementque des seigneurs aient bâti au Moyen Âge une forteresse dans le site; de nosjours, malheureusement, il n'en reste vraiment pas grand' chose. Qu'à cela ne tienne, noussommes venus ici pour voir les plantes et non de vieilles pierres.Nous restons d'abord au bord de la route. En descendant vers le pont, donc sur leflanc droit de la vallée, dans les fossés, les talus, sur les lisières, nous observons :Acer campestreOxalis acetosellaAdoxa moschatellinaPolypodium interjectumAsplenium septentrionaleRibes alpinumA. trichomanes ssp. trichomanes Rumex acetosa ssp. acetosaCampanula rotundifoliaSaxifraga granulata ssp. granulataDigitalis purpurea ssp. purpureaScrophularia nodosaOrvopteris fi/ix-masSedum albumMyosotis ramosissima ssp. ramosissima S. reflexum.Une violette se rencontre là encore, elle présente des feuilles intermédiaires entre Viola,hirta et V. odorata mais sans fleurs il est difficile de se prononcer pour une espèce déterminée.Au pont même, nous notons Aquilegia vulgaris, Lamium album. En remontant surl'autre flanc de la vallée (rive gauche), toujours au bord de la route, nous rencontronsencore:Agrimonia eupatoria ssp. eupatoriaAngelica sylvestrisArabidopsis thalianaArabis glabra(= Turritis glabra)Arum sans doute maculatumBryonia cretica ssp. dioicaCampanula sans doute glomeratassp. glomerataChaerophyllum temulentumClinopodium vulgare ssp. vulgareDigitalis lutea ssp. luteaGeranium pyrenaicumHieracium pilosella (s.l.)Lactuca sp, (soit serriola soit virosa)Leontodon hispidus ssp. hispidusLinaria repens (= L. striata)Mentha X rotundifolia4) Géologie: Granite orienté riche en biotite (Carte Géologique de la France: 1/80000 feuille d'Aubusson).


80 R. CHASTAGNOL ET A. VILKSMyosotis sylvatica ssp. sy/vaticaPoa nemora/isRibes uva-crispaRumex acetosa ssp. acetosaR. crispusR. obtusifo/ius ssp. obtusifo/iusSambucus ebulusSedum cepaeaS.tekphiumssp.te/ephiumSi/ene dioica (= Melandryum silvestre)S. nutans ssp. nutens.Une Barbarée nous pose quelques problèmes et sa position systématique est longuementdiscutée ... notamment à cause de son goût difficile à définir avec précision, certainle trouve semblable au goût du cresson, au moins au début, d'autres un peu amer. Sansdoute s'agit-il d'une forme hybride, peut-être Barbarea vulgaris X verna. (les feuilles supérieuressont pennées, les siliques de 3,5 cm, écartées).Puis nous longeons un peu le ruisseau du Chat-Cros en amont du pont et sur la rivedroite. Là encore nous sommes dans des bois frais particuliers avec: chênes pédonculés,frênes, noisetiers, fusains, saules (Sa/ix type etrocmereel, érables champêtres, les deuxgroseillers (Ribes alpinum et R. uva-crispa). En sous-bois nous observons :Adoxa moschate/linaAI/iaria petio/ataBrachypodium sy/vaticum ssp, sylvaticumDryopteris carthusianaFestuca giganteaGeum urbanumGlechoma hederaceaHedera he/ix ssp. he/ixLamiastrum ga/eobd%n (s.l.)Primu/a elatior ssp, e/atiorSanicu/a europaeaVa/erianarepens.La vallée se rétrécit ; bientôt des rochers tombant à pic dans l'eau nous empêchentd'aller plus loin. Passer par le ruisseau est impossible, le niveau des eaux dépasse la hauteurd'une botte moyenne! Nous revenons donc aux voitures tout en notant au passageArtemisia vu/garis, Knautia arvensis ssp. ervensis, Potentil/a tabernaemontani, le long de laroute.Avant de repartir, quelques saules nous intriguent. A côté de formes typiques de Sa/ixcepree, S. atrocinerea ssp, atrocinerea, d'autres individus présentent des aspects intermédiaireset notamment des formes de feuilles rappelant ce que l'on pourrait appelerSa/ix cinerea. Est-ce vraiment l'espèce ou un hybride auquel nous avons affaire ... nous nesaurions nous prononcer.L' après-midi ~ avance et la pluie est toujours là. Alors nous décidons de rentrer, chacunayant une longue route à faire et nous nous sommes bien assez mouillés comme cela !R. CHAST AGNOLA. VILKS


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198281Compte-rendude l'excursion botanique en Mirebalaisdu 31 mai 1981Calcaires, marnes et sables; pelouses, pré-bois, suintements, moissons, friches,sablières... Le programme présentait ainsi une large panoplie de milieux venant compléterl'excursion du 21 mai 1978 dans le même secteur.Le coteau de Naumont (Commune de Mazeuil), versant marneux d'une vallée sèche, nousoffrait d'abord ses anciennes friches ou pré-bois, à condition de s'en frayer l'accès à traversun rideau de broussailles hostiles qui le délimite inférieurement ; en le traversant on notaitdéjà:Ophioglossum I/ulgatumVicia tenuifoliaVicia craccaPresqu'aussitôt, à mi-pente, une tache suintante se distinguait du contexte par sa florehygrophile :Juncus subnodulosus (= obtusitlorus) Hypericum tetrapterumLythrum salicariaCirsium tuberosumMentha aquaticaCarex flacca ssp. flacca (= glauca)Samolus valerandiTussilago farfaraet une mousse : Anisothecium squarrosumPartout ailleurs sur la pente, la xérophilie reprenait ses droits. La flore des marnes se distinguetoutefois de son homologue calcicole par un mélange d'espèces calcicoles et silicicoles,xérophiles et hygrophiles, en relation avec la composition du sol et sa compacité, le rendanttour à tour engorgé ou très sec. Quelques espèces sont en outre plus ou moins spéciales,notamment en matière d'orchidées, assez richement représentées:Orchis ustulataMelampyrum arvense ssp. arvenseOrchis purpureaPopulus tremulaAnacamptis pyramidalisSorbus domesticaGymnadenia conopseaGenista tinctoriaOphrys insectifera (= musciters) Juniperus communis ssp. communisOphrys apifera ssp. apiferaBrachypodium pinnatum ssp. pinnatumOphrys sphegodes ssp. sphegodes (= ara- Brachypodium sylvaticum ssp. sylvaticumnifera)Bromus erectus ssp. erectusCoeloglossum virideBriza media ssp. mediaAceras anthropophorumKoeleria cristata (L.) Pers.Ornithogalum pyrenaicumCarex tomentosaLathyrus süvestris Silsum silaus (= Silaus prstensis)Onobrychis viciitoh» (= setivel Blackstonia (= Chlora) perfoliata ssp. per-Ononis repensfoliataGeranium columbinum Chamaecytisus (= Cytisus) supinusPolygala vulgarisCirsium acaule ssp. acauleLinum catharticumCirsium tuberosumRhinanthus minorLeontodon hispidus ssp. hispidus


82 Y. BARONCarduncellus mitissimusSalvia pratensisCentaurea scabiosa ssp, scabiosaPlantago mediaGalium pumilum (= silvestre)Les céréales du thalweg n'étaient, il faut le croire, pas trop saturées d'herbicides, tout aumoins en lisière, où l'on put voir quelques messicoles « miraculées» :Adonis annua ssp. annua (= automnalis) Veronica arvensisRanunculus arvensisViola tricolor ssp. tricolorBuglossoides (= Lithospermuml Scandix pecten-veneris ssp. pecten-veneris.arvensis.ssp. arvensis Alopecurus myosuroides (= agrestis)Bifora rediens Falcaria vulgaris (= rivini)Après une péripétie tragi-comique, (dont la moralité est que le plus court chemin n'est pasforcément la ligne droite, et que, si du moins l'on veut se risquer en un raccourci incertain,mieux vaut ne pas être suivi d'une dizaine de voitures ... ), le groupe parvint néanmoins en bonétat et au complet à l'étape suivante. Il s'agissait d'une nouvelle friche marneuse, sise au bordde la D 18 Poitiers-Thouars, à proximité du Puy de Mouron, au lieu-dit « La Croix cassée ».Dans ce nouveau pré-bois, non sans affinités floristiques avec le coteau précédent, on putadmirer une magnifique colonie d'Anacamptis pyramidalis, accompagnée d'un ensembled'espèces en partie nouvelles :Dactylorhiza fuchsii ssp, fuchsiiAceras anthropophorum(gr. de l'ex Orchis maculata)Lathyrus aphacaOrchis purpureaInula salicina ssp, salicinaOrchis laxiflora ssp. laxifloraCirsium tuberosumListera ovataOphioglossum vulgatumHimantoglossum (= Loroglossuml hircinum Genista tinctoriassp. hircinumRhamnus catharticusOphrys sphegodes ssp. sphegodes (= ara- Xeranthemum cylindraceum (= foetidum)niferalMelampyrum arvense ssp. arvenseLes nécessités du pique-nique nous amenèrent ensuite à St-Chartres, au pied du coteau deLauray (vallée de la Dive). A l'entrée du village, un botaniste sans doute plus perspicace quela moyenne, ou moins obsédé de préoccupations alimentaires, avait entre temps signalé Salviaverbenaca. Le groupe se scinda alors, les « hygrophiles» s'installant au bord du marais,au contact de Phalaris arundinacea ssp. arundinacea et de Glyceria maxima (= aquatica =spectabilis) - Attention, ne pas brouter machinalement: forte teneur en. ~NH ! ~, .Ies« xérophiles» trouvant encore la force de se hisser sur la base du coteau VOISin,anticipant de lasorte sur le programme de l'après-midi. .Cette prétendue « butte », n'est en fait qu'une légère avancée du versant est de la Dive, encalcaire bathonien, tapissée d'une pelouse sèche typique, et couronnée d'un petit bois dechêne pubescent. Sur l'essentiel de la pente, on note:Brachypodium pinnatum ssp, pinnatum Dianthus carthusianorumAnthyllis vulneraria ssp. vulneraria Globularia punctata (= willkommii)Teucrium chamaedrysHippocrepis comosaTeucrium montanumVincetoxicum hirundinaria ssp. hirundinariaEuphorbia cyparissias (= officinale)Galium pumilum (= silvestre) Arabis gr. hirsutaBlackstonia (= Chlora) perfoliata Thesium humifusumssp, perfoliataStachys recta ssp. rectaCar!ina vulgaris ssp. vulgarisThymus serpyllumEryngium campestreAsperula cynanchicaLinum tenuifoliumEuphrasia strictaHieracium pilose/la [s.l.)Orchis morio ssp, morioOnonis natrix ssp, natrixOphrys sphegodes ssp. sphegodesLinum catharticum (= aranifera)


SORTIE EN MIREBALAIS (VIENNE) 83Mais c'est en lisière du bois que se situe l'ensemble le plus remarquable, en une formationplus rase et clairsemée,ce dont les lapins sont probablement responsables:Platanthera chlorantha (= montana) Helianthemum salicifoliumHimantoglossum (= Loroglossum) Astragalus monspessulanus ssp.hircinum ssp. hircinummonspessulanusAlyssum alyssoides (= calycinum) Trinia glauca ssp. glaucaMinuartia hybrida ssp. hybridaEuphorbia seguierana ssp. seguierana(= Arenaria tenuitolie) (= gerardiana)Silene otites ssp. otites.Les quatre dernières espèces, groupées en quelques mètres carrés, ont été découvertes en1979 (cf. « Contributions ... » Bull. S.B.C.O. 10, p. 258-60). Le Silène, le plus rare peut-êtredes quatre dans la région, a été signalé à Sr-Chartres (« Roches» et « Puy taillé ») dansSOUCHE, donc tout près d'ici. On ne put en voir que deux pieds ce 31 mai, et seulement enboutons, par ce printemps décidément réticent.Ouelques champignons témoignaient encore, s'il en était besoin, de la pluviosité de lapériode écoulée: Volvaria murinella, Crepidotus mollis, Coprinus radians (avec ozoniurn). ..Un peu plus au nord, juste au-delà de la limite des Deux-Sèvres (commune de Marnes), cemême versant nous réservait encore quelques espèces des cultures, les unes au bord d'uneétroite langue de céréales :Caucalis platycarpos (= deucoidesl Buglossoides (Lithospermurnl arvensisssp. arvensis,les autres dans un petit champ d'asperges:Urtica urensEuphorbia lathyris,cette dernière, souvent plantée, sous le nom d'Epurge, en raison de sa réputation - paraît-ilusurpée - de chasser les taupes.Sur les pelouses des pentes alentour, étaient à signaler ;Astragalus monspessulanus Acinos arvensis (= Calamintha ecinos)ssp. monspessulanusCorom71aminimaAprès un demi-tour sur la D 19, un bref arrêt le long d'une vigne, à la hauteur de la butte deLauray, était justifié par la présence de :Aristolochia clematitis Falcaria vulgaris (= rivinilLamium amplexicaule ssp. amplexicaule Ammi majus (encore à l'état végétatif)Sur le chemin, une petite graminée aux épillets curieusement tordus hors de leur pland'insertion sur la hampe s'avéra n'être qu'une forme stérile de Loffum sp.Le programme nous entraînait ensuite à quelques kilomètres de là, à l'est de la Chaussée,sur sables cénomaniens. Près de Sarsale, en bordure d'un champ de pensées - spectacleinsolite du plus bel effet - quelques « mauvaises herbes » des cultures complétaient la liste dela matinée:Centaurea cyanusPapaver hybridumAnchusa (= Lvcopsis) arvensisssp. arvensisBuglossoides (= tithospermuml arvensisssp. arvensis (forme à fleurs roses)Chondrilla junceaLamium amplexicaulessp. amplexicaule.La friche du fond du champ se signalait en outre par une belle colonie d' Ornithopus cornpressus.Dans l'ancienne sablière du Glandis, tout près, nous ne sûmes pas retrouver le Carex muriestessp. lamprocarpa (= C. paireiJdécouvert l'an demier (seuletouffe connue à ce jour dansle département de la vienne, fort heureusement retrouvée quelques jours plus tard par E.CONTRE), pas plus d'ailleurs que l'Ornithopus compressus, vu, il est vrai, juste auparavant àSarsale. On notait par contre une flore « contradictoire» de calcicoles et calcifuges:Artemisia campestris ssp. campestris


84Y. BARONOphrys sphegodes ssp. sphegodes (= ara- Rumex acetose//aniferaJ Anthoxanthum odoratumScabiosa columbaria ssp. columbaria Ornithopus perpusillusSilene nutens ssp. nutensPotentilla argenteaEryngium campestreTrifolium striatumPoa bulbosaTrifolium arvenseMelampyrum cristatumVicia sativa ssp, nigraVicia hirsuta (= angustifolia).Il était trop tard dans la journée et trop tôt dans la saison,pour risquer une échappée sur lesmoissons calcaires toutes proches, à « la Cave à Thibault », au Sud immédiat de la Chaussée,où Consolida regalis ssp. regalis (= Delphinium consolida) avait été vu l'année précédente- et retrouvé depuis - un seul pied - le 3 juillet dernier -.Et personne ne savait alors, qu'au bord de la route du retour vers le sud (D 40, vers « lesGrippes »), nous attendait encore la découverte d'Euphorbia esula ssp. tommasiniana!Yves BARON


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIErÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉR/~ TOME 13, 198285Compte rendu de l'excursion du 7 juin 1981sur la côte nord de l'Ile de RéAucune excursion n'avait été organisée à l'Ile de Ré depuis très longtemps: l'accès à l'île,pas toujours aisé, mais qui est la condition du maintien de son caractère et de son atmosphèretrès particulière, est vraisemblablement la cause de l'absence d'observations botaniquessuivies. Nous voulons espérer que l'excursion du 7 juin sera suivie de nombreuses autrestant nous a paru intéressante la flore de l'Ile de Ré.1- La dune entre Sablanceaux et Rivedoux.On ne trouve pas, sur cette plage, la succession classique Agropyretum - Ammophi/etum- Ephedretum, qui est celle que l'on peut observer sur les côtes sableuses où il ya unapport de sable par la mer. La stabilité de la dune de Rivedoux exposée aux vents du nordouestse traduit d'une part par son profil, d'autre part par la rareté ou l'absence des composantesde l'Ammophi/etum.L'Euphorbio-Agropyretum juncei est bien développé au milieu de la plage; il est parfoisprécédé par des éléments isolés de l'Atrip/icetum arenariae : Atrip/ex /aciniata (= A. arenene),Sa/sola kali ssp. kali, Caki/e maritima ssp. maritima, qui ne forment nulle part unebande continue. L'Euphorbio-Agropyretum est le plus souvent monospécifique ; on peutcependant y rencontrer parfois, à côté d'Elymus farctus ssp. borea/i-at/anticus (= Agropyroniunceitorme), Matthio/a sinuata. Le Festuco-Ga/ietum arenarii est le premier groupementque l'on rencontre à l'est de la plage; plus à l'ouest, il succède à l'Euphorbio-Agropyretumcomme le signalent J.M. GEHU et M. PETIT, succession que nous n'avions, quant à nous,pas rencontrée jusqu'ici. Il résulte peut-être à la fois, de la destruction par le piétinement d'unancien Euphorbio-Ammophi/etum, car à côté de Festuca juncifo/ia on y rencontre desespèces de l'Ammophi/etum jamais abondantes:Ammophi/a arenaria ssp. arenaria Artemisia lIoydii Rouy (1)Matthio/a sinuataEuphorbia para/iasEryngium maritimumCa/ystegiaso/danella,et d'un arrêt de l'apport de sable par la mer. Les espèces de l'Artemisio-Ephedretum distachyae,plus connu sous le nom d' Helichrysetum, y sont abondantes :Koe/eria a/bescens (2)Si/ene conica ssp. conicaVu/pia membranaceaPh/eum arenarium ssp. arenariumVu/pia /ongiseta Hack. (3)Centaurea aspera ssp. asperaMedicago /ittora/isLagurus ovatusAetheorhiza bu/bosa ssp. bu/bosa Leontodon taraxacoides ssp. taraxacoides(= Crepis b.} (= Thrincia hirta)Hypochoeris radicata.Des transgressives de l'Euphorbio-Agropyretum et de l'Atrip/icetum arenariae pénè-Il) Ce taxon n'est pas reconnu par FLORA EUROPAEA, qui l'inclut probablement dans l'Artemisia campestris ssp. maritima.(2) Inclus par FLORA EUROPAEA dans K. glauca.131Inclus par FLORA EUROPAEA dans V. membranacea.


86 C. LAHONDÉREtrent à ce niveau :Elymus farctus ssp. borea/i-atlanticus Caki/emaritima ssp. maritima(= Agropyron junceiforme) Honkenya pep/oides,où Bromus diandrus (= B. gussonei) n'est pas rare et indique une certaine rudéralisation.L'Artemisio-Ephedretum distachyae est floristiquement très riche; il est plus évolué àl'ouest de la plage en arrivant à Rivedoux, où l'on a planté Pinus ha/epensis et Cupressusmacrocarpa. A côté des caractéristiques:Ephedra distachya ssp. dystachyaHelichrysum stoechas ssp. stoechasCorynephorus canescensJasione crispa ssp, maritimaArtemisia lIoydii RouyPh/eum arenarium ssp. arenariumKoe/eria albescens D.C.Aetheoriza bu/bosa ssp. bu/bosaDianthus gallicus(= Crepis b.lEuphorbia port/andica,et des espèces déjà citées dans le groupement précédent, nous avons relevé :Eryngium campestreCarex arenariaChondrilla juncea Desmazeria marina (= Catapodium /o/ia-Asparagus officinalisceum)ssp. prostratusSedum acreAI/ium vinea/e var. compactumC/ematis flammu/aAI/ium polyanthumBei/ardia trixagoTrifo/ium scabrumCrepis vesicaria ssp. haenseleriAvena barbata ssp. barbata (C = taraxacifo/ia)Lo/ium perenneLinaria supinaMedicago minimaHimantog/ossum hircinum ssp. hircinumArenaria /eptocladosSedum albumDesmazeria rigida ssp. rigidaPoa bu/bosa var. vivipara Koeler(= Catapodium r.) Tragopogon dubius ssp. major Vollm.Orobanche amethystea ssp. amethystea.Les espèces les plus intéressantes notées à ce niveau sont cependant : Pancratium maritirnum,dont Mme BOUZILLÉ a découvert une dizaine de pieds groupés non loin de la routeprès de Rivedoux et une Caryophyllacée qui est très vraisemblablement Si/eneportensis, déjàsignalé à cet endroit, mais qui n'y avait pas été revu tant les germinations de cette thérophytesont capricieuses :l'un de nous (C.L.) a même observé ce silène une seule fois, et avec unetrès grande abondance, en dix ans d'herborisations sur les sables cénomaniens de la CollineSr-Eutrope à Orange (Vaucluse) ,Il - Le Fort de la Prée.Un arrêt avait été prévu au fort de la Prée, où ont été signalées des espèces intéressantes.Malheureusement ce fort est maintenant utilisé par l'administration pénitentiaire qui en interditl'accès. Nous avons donc dû nous contenter d'herboriser dans les cultures et les broussaillesaux abords du fort; y ont été récoltés, avec Erodium ma/acoides, le plus souvent parasitépar ce qui nous a semblé être un oïdium :Torilis nodosaPapaver dubiumSmyrnium o/usatrumFoenicu/um vu/gare ssp. vu/gareHirschfeldia incana (= H. adpressa),alors que dans les fentes et au sommet du mur d'enceinte se développent:Crithmum maritimumDesmazeria rigida ssp. rigidaBeta vu/garis ssp. maritima (= Catapodium r.lDesmazeria marina (= Catapodium toüeceum)Enjuin 1980,nous avions pu pénétrer à l'intérieur du mur d'enceinte, où nous avions noté:- sur les murs :Bellardia trixagoMeli/otus indica (= M. parviflora)Limonium dodartii Kuntze (4)Reseda/uteo/a


SORTIE SUR LA CÔTE NORD DE L'ILE DE RE (CHTE-MMEJ 87- autour du fort :Papaver rhoeasPapaver hybridumVinca majorRhamnus alaternusBupleurum fruticosumLigustrum vulgareCheiranthus cheiriBlackstonia perfoliata ssp. perfoliata (= Chlora p.) ;Rhynchosinapis cheiranthosLinum strictum ssp. corymbulosumStachys recta ssp. rectaAnacamptis pyramidalisThesium humifusumLinum bienneSalvia verbenacaNous n'y avons pas observé Polygala monspeliaca, signalé autrefois en cet endroit, ainsiqu'au pied des remparts de St-Martin-de-Ré (J. LLOYD).L'espèce la plus intéressante de cette station est Bel/ardia trixago (= Bartsia trixago) queles participants n'ont pu récolter ici, ayant dû se contenter d'en observer un fragment coupépar un visiteur du fort! Un pied avait été vu à Rivedoux quelques minutes auparavant, mais iln'était pas fleuri. L'espèce est très abondante cette année dans les anciennes carrières duLabeur près des Sables Vignier à Oléron (voir compte-rendu de l'excursion du 3 mail.III - L'abbaye cistercienne de N.D. de Ré.Avant de déjeuner, nous nous arrêtons non loin de la route dans les ruines de l'abbaye deN.D. de Ré. Dans les taillis et les friches autour des ruines, nous notons la présence de:Erodium malacoidesOrobanche loricataFoeniculum vulgare ssp. vulgare(incl. O. picridis F. W. Schultz)Trifolium squamosum (= T. maritimum) Salvia verbenacaConyza ttotibundeHirschfeldia incana(= Erigeron naudini) Vicia lutea ssp. luteaVulpia clliata ssp. ciliataMarrubium vulgareCheiranthus cheiriGeranium rotundifoliumTorilis nodosaBromus madritensis.En 1980, Erodium malacoides était beaucoup plus abondant dans une vigne abandonnéesituée à côté de l'abbaye; on y avait également noté l'abondance d'Anthemis cotula et deFumaria parviflora.IV - Le Grouin de Loix:Les conditions météorologiques étant favorables à un déjeuner sur la plage, il fut décidéque celui-ci aurait lieu au Grouin de Loix, où l'excursion devait se poursuivre l'après-midi.La succession des associations sur les sables du Grouin de Loix est voisine de celle que l'ona observée à Rivedoux: l'absence de l'Euphorbio-Ammophiletum traduit un apport trèsfaible ou inexistant de sable par la mer. L'Atriplicetum arenariae est ici bien individualisé;sur le haut de la plage on rencontre :Atriplex laciniataCakile maritima ssp. maritimaSalsola kali ssp, kaliL'Euphorbio-Agropyretum lui succède, toujours floristiquement très appauvri, puisqueMatthiola sinuata n'accompagne que très rarement Bymus farctus ssp. boreeü-ettenticus (=Agropyron junceitormel. Si Sonchus asper ssp. asper est le reflet de la rudéralisation dumilieu, Beta vulgaris ssp. maritima peut être considérée comme une transgressive des préssalés secs voisins. Le groupement à Suaeda vera (Suaedetum verae) succède d'ailleurslatéralement à l'Agropyretum au sud de la plage du Grouin.Les sables fixés sont colonisés par un groupement riche en espèces où les plantes maritimessont mélangées à d'autres. C'est ainsi que l'on a relevé parmi celles-ci:Calystegia soldanel/aLagurus ovatusErodium cicutarium ssp. dunenseHerniaria ciliolataCarex arenariaHonkenya peploides(4) Inclus par FLORA EUROPAEA dans L. binervosum.


88 C. LAHONDEREMatthiola sinuataauxquelles on pourrait joindre la méditerranéo-atlantique Echium plantagineum dont leGrouin de Loix est la seule station du Centre-Ouest et qui, dans l'Ouest seulement, est localiséesur les sables pierreux littoraux. Le comportement de cette espèce méridionale est ainsiidentique à celui de nombreuses autres qui se cantonnent de plus en plus dans les régions littoralesau fur et à mesure qu'elles s'éloignent de leur région d'origine. A ces plantes se joignent;Medicago arabica (= M. maculata) Valerianellalocusta (= V. olitoria)TrifoliumcampestreEryngium campestreHypochoeris radicataTrifoliumresupinetum,alors que Torilisnodosa et Carduus nutans ssp. nutans témoignent d'un début de rudéralisationque nous avions déjà observée aux niveaux inférieurs. En arrière de cette pelouse setrouve un bois remplacé plus au sud par un talus sableux. En bordure du bois, nous avonsnoté:Vlmus minor (= U. campestris) Smyrnium olusatrumVrtica urens/ris foetidissima,et surtout Fumariacapreolata ssp. capreolata, espèce méditerranéo-atlantique très rare dansle Centre-Ouest.Le talus nous a montré entre autres Koeleriaalbescens D.C., Sedum acre, et surtout Trîtoliumste/latum, espèce méditerranéenne qui n'est connue qu'au Grouin de Loix dans tout leCentre-Ouest; la persistance de l'espèce notée à la fin du XIX· siècle par LEMARIÉ est unargument en faveur de son indigénat. Lavatera cretica également présent dans ce talus seretrouve en d'autres points de l'île, notamment autour de Loix en Ré ; c'est encore uneespèce méditerranéenne présente dans les Pyrénées Atlantiques et sur le littoral armoricain.Juncus gerardissp. gerardioccupe, en compagnie de Polypogon maritimus ssp. maritimusune dépression voisine.Non loin de là, l'aménagement de la zone s'est traduit par une dégradation de la végétationdes pelouses; Arrhenatherum elatius ssp. elatius y est l'espèce dominante. A elle se joignent:Desmazeria rigida ssp. rigida(= Catapodium r.IArenarialeptocladosAetheorhiza bulbosa ssp. bulbosa(= Crepis b.lEryngium campestreVulpialongiseta HackelTeucrium chamaedrys var.?Silene alba ssp. alba(= Me/andryum album)Viciasativa ssp. nigraMyosotis arvensis ssp. arvensis(= M. intermedia)GaliummollugoOrobanche caryophyllacea.V - La Lasse. Le Fier d'Ars :Nous nous rendons ensuite à l'extrémité ouest de la presqu'île de Loix. Sur la jetéesableuse séparant les marais salés de la Lasse se trouve une colonie de Bellardiatrixago .. laplante est très abondante à ce niveau. Un peu plus loin, on peut observer côte à côte Atriplexlaciniata et Atriplex littoralis.Les galets situés au nord de la jetée sont colonisés par un groupement constitué parSuaeda vera, Mhrocnemum perenne (= Salicorniap. = S. redicensl et Halimioneportulaco/des(= Obione p.) .. chaque espèce a sensiblement la même abondance et le groupementest très ouvert. Aucun des participants à l'excursion n'a vu ailleurs un tel ensemble; il estrecouvert par la mer, selon M. DEGENNE, dès que le coefficient de la marée dépasse 80. Lesvases salées du Fier d'Ars mériteraient très certainement une étude ... qui reste à faire. Enrevenant vers Loix, nous observons côte à côte Lavatera cretica et Malva sylvestris, qui ontun aspect voisin, mais qui se distinguent cependant, de loin, par la couleur plus foncée desfleurs chez le Lavatère, de près, par le calicule, dont les trois parties sont libres chez la Mauve,soudées à la base chez le Lavatère. Laprésence, à proximité, de Lavateraerboree, espèce unpeu partout présente à l'Ile de Ré, permet de compléter la comparaison Mauve - Lavatère.


SORTIE SUR LA CÔTE NORD DE L'ILE DE RÉ rCHTE-MMEJ 89VI - Trousse-Chemise :Nous nous arrêtons tout d'abord un peu avant le parking situé à l'extrêmité de la routeD. 101pour étudier une pelouse appartenant à l'Artemisio-Ephedretum distachyae. Nousrelevons:Ephedra distachya ssp. distachyaOmpha/odes /ittora/isLagurus ovatusCentaurea aspera ssp. asperaSanguisorba minor ssp. muricataSedum acreThymus serpy//um (s.l.)Eryngium campestrePlantago /anceo/ataAsparagus officina/is ssp. prostratusEuphorbia portlandicaCarex /iparocarpos ssp. /iparocarpos(= C. nit/da)Thesium humitusumCorynephorus canescensPetrorhagia prolifera (= Dianthus p.]Dacty/is g/omerata (s.L)Vincetoxicum hirundinerie ssp.hirundinaria (= V. officinale).A l'entrée de la forêt domaniale (route du Feu du Fier) se trouve une très importante coloniede Cistus psi/osepa/us (= C. hirsutus Lam. p.p.) en pleine floraison. Ce ciste atlantiqueappartient au Pino maritimi-Quercetum i/icis, constitué notamment par :Ouercus ilex dominantSanguisorba mlnor ssp. muricataRobinia pseudacaciaSedum acreLigustrum vu/gareRosa caninaCistus sa/vito/iusEuphorbia port/andicaCistus sa/vifo/ius X psi/osepa/usIris foetidissimaPinus pinester ssp. at/anticaEphedra distachya ssp. distachyaPinus pineaRubia peregrinaCentaurea aspera ssp. asperaHedera he/ix ssp. he/ixPo/ypodium interjectumEryngium campestreOnonis repens ssp. maritima Dumort Lagurus ovatusTeucrium chamaedrys var. ?Rubus fruticosus L. (s. ampl.)Vicia cracca.On peut se demander pourquoi font l'objet d'une introduction dans cette forêt où la florespontanée est fort bien représentée et développée :Pinus nigra ssp. lericioCedrus at/anticaCupressus macrocarpa.Dans un bois privé, au carrefour de la route de la Barre de Veille avec la route de la Patache,ontrouve la même association des dunes boisées, avec notamment:Cistus psi/osepa/usPinus ha/epensisCistus a/bidusPinus pineaOuercus i/exPinus pinaster ssp. at/anticaEphedra distachya ssp. distachyaVincetoxicum hirundinaria ssp. hirundinariaAsparagus officina/is ssp. prostratus (= V. officinale)Ompha/odes /ittora/isSedum acreEuphorbia port/andicaAnacamptis pyramida/isEuphorbia exiguaLagurus ovatus.Le bois et la zone de Trousse-Chemise présentent donc un très grand intérêt botanique: ladune boisée en particulier y montre une flore très riche. La présence de plusieurs cistes, celled' Ompha/odes /ittora/is, espèce devenue très rare sur le continent, auraient dû entraîner lasauvegarde de toute cette partie de l'île qui a, au contraire, été en grande partie livrée à la promotionimmobilière.Ajoutons que nous n'avons retrouvé ni Astero/inon /inum-ste//atum, ni Crepis suffrenianassp. suffreniana, ni Ononis ree/inata, sans que l'on puisse dire que ces plantes aient disparude Trousse-Chemise, tant l'apparition de certaines thérophytes est sujette à variations.Ch. LAHüNDÈRE


Datedepublication: 1-11-1982 . ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>,NOUVELLE SERIE- TOME 13, 198290Compte rendu de la sortie botaniquedans le nord de la Forêt de Braconne (Charente)14 juin 1981Cette journée charentaise a été favorisée par un beau temps, ensoleillé et chaud. Unevingtaine de personnes le matin, autant l'après-midi (vingt-cinq en tout, le groupe s'étantpartiellement renouvelé) vont participé, venues de Charente, mais aussi de Charente­Maritime, Vienne et Haute-Vienne.Il s'agissait surtout d'étudier la végétation thermophile de la pointe nord de la Braconne,à l'ouest de l'allée des Lignons : nous avons parcouru le matin les zones non-boisées dulieu-dit « Les Chaumes» (Carte I.G.N. au 1/25.000 e Mansle 7-81; nous avons mêmefranchi de quelques dizaines de mètres la lisière de la forêt domaniale, pour étudier audelàune pelouse et une friche sèches.L'après-midi, nous avons suivi une allée forestière au sud du Rond-Point des Chaumes,nous avons fait une courte incursion en un point précis de la Grande Combe (immédiatementau sud de la 012), pénétré de quelques mètres dans la zone dégagée du Champde Tir, pour terminer la journée aux abords de la Grande Fosse, après V être descendus.Galium glaucum (== Asperula galioides ==Asperula glauca) fut la plante la plus remarquableobservée le matin. Remarquable, elle l'est à plus d'un titre: elle est rare dans toutela France, et plus particulièrement dans le Centre-Ouest: on en connaît deux stations,de quelques dizaines de pieds chacune, dans la Vienne. Ici, il V en a des milliers et des milliersde pieds; elle est l'espèce dominante sur plusieurs hectares. Elle occupe presque latotalité des trois espaces blancs marqués sur la carte MANSLE 7-8 du signe conventionnel« broussailles » (terme qui convient d'ailleurs très mal ici). de part et d'autre du Rond­Point des Chaumes et de l'allée des Lignons, sur un axe NNO/SSE. A l'ouest de la cote105, du rebord de la falaise, on a une très belle vue surplombante sur la zone à Galiumglaucum située le plus au nord-ouest. Le 27 mai, deux semaines et demie avant notresortie, cette surface de plus d'un hectare apparaissait, de loin, toute blanche. Le 14 juin,malheureusement, ce gaillet était beaucoup moins spectaculaire : en avance de prèsde trois semaines par rapport à l'an dernier, il était maintenant en fin de floraison, et seulsquelques pieds conservaient leurs fleurs d'un blanc pur. La teinte glauque des feuillesdominait, effacée, de loin, par l'extraordinaire épanouissement de l'autre plante communeici : Anthyllis vulneraria ssp. vulneraria.Galium glaucum est encore une plante remarquable par son statut taxonomique, qui estincertain : on l'a longtemps classée dans les aspérules. Le nom vulgaire que lui attribue laflore belge (DE LANGHE et al., 1973, p. 479). « Aspérule faux-gaillet », traduction del'un des binômes latins (Asperula galioides) , est significatif à cet égard. En effet, les gailletsont en principe une corolle rotacée (c'est-à-dire étalée en roue), à tube nul ou presque nul,tandis que les aspérules ont une corolle en cloche ou en entonnoir, à tube plus ou moinsallongé. Or notre plante possède une corolle à moitié étalée (nettement plus, en tout cas,que ne le montre la figure de la Flore de COSTE, tome Il, p.256l et un tube nettementmarqué, mais de longueur inférieure aux lobes. Elle est classée dans les aspérules parles flores de ROUY (VIII p.54), COSTE (V compris dans le Supplément Il, p.141), FOURNIER


SORTIE EN FORÊT DE BRACONNE (CHARENTE) 91(p. 881). GUINOCHET (II p.489). Mais FLORA EUROPAEA(IV p.271 en fait un gaillet, Galiumglaucum. Respectant la convention admise pour la rédaction de ce bulletin, c'est donccette dernière dénomination que nous adoptons ici.Sur le terrain, c'est une plante dressée, élevée (dépassant souvent 80 crn.), à tigesraides et très cassantes. Si nous comparons la plante de la Braconne avec des exemplairesd'herbier provenant de Frontenay-sur-Dive (Vienne: bord d'un champ au sud de « LaMotte de Châteauneuf », cote 104 : 26 mai 1979 ; leg. E. CONTRÉl, nous constatonsque la plante charentaise est plus robuste, possède des feuilles plus larges, est plus glauque,ce qui correspondrait à la variété grandit/ora Nob. de la flore de ROUY. Mais un autre caractère,par contre, s'oppose à cette dénomination: les verticilles de feuilles sont plutôtmoins écartés que ceux de la plante de la Vienne.Précisons enfin que le Catalogue des plantes de la Charente (de TREMEAU DE ROCHE­BRUNE & SAVATIER, 18601 ignore cette plante. En revanche il signale, « en Forêt de laBraconne, entre Agris et Jauldes », Galium corrudaefolium. Il s'agit à peu près sûrementde notre station, et la détermination erronée faite par les auteurs du catalogue s'expliquesans doute par le fait que cette espèce, qui a l'aspect général d'un gaillet, était rangéeparmi les aspérules dans les flores du XIX" siècle.Les trois zones dans lesquelles cette plante s'est développée, près du Rond-Point desChaumes, ont ceci de commun que, hors de toute intervention humaine, la forêt ne s'yest pas installée. C'est sans doute l'absence de concurrence qui explique l'extraordinaireextension de ce gaillet. La zone située tout-à-fait au nord-ouest est la plus significative:les seules plantes qui « éliminent », à l'intérieur de cette zone, Galium glaucum, sont deuxsous-arbrisseaux : Spiraea hypericifolia ssp. obovata et Sideritis hyssopifolia ssp. guillonii;le premier surtout forme des buissons assez compacts. Malheureusement (du moinspour la Botanique), l'O.N.F. a commencé à reboiser cette zone jusque là improductive. Descèdres ont été plantés. Il est probable qu'ils s'y maintiendront, car on peut voir à proximitéquelques beaux spécimens qui ont sûrement plus de cinquante ans et sont d'assez bellevenue. Il serait dommage, cependant, qu'il ne subsiste pas, de ce milieu si original, aumoins une zone-témoin.En dehors des quatre plantes déjà signalées, qui constituent la presque totalité durecouvrement végétal (Galium glaucum, Anthyllis vulneraria ssp. vulneraria, Spiraea hypericifoliassp. obovete, Sideritis hyssopifolia ssp. guillonÎl), il faut encore noter quelques individusisolés - ou parfois quelques « taches» - des espèces suivantes:Biscutella laevigata ssp. laevigataEryngium campestreFilipendula vulgarisConvolvulus cantabricaPotentilla tabemaemontaniThymus serpyllumCoronille minimaCarduncellus mitissimusHippocrepis comosaLactuca perennis.Au-delà du sentier qui limite cette zone à son extrémité sud-est, quelques dizainesde mètres carrés ont été labourés l'an dernier; on y avait semé du sarrasin (pour la nourrituredu gibier 7) ; en 1981, le sarrasin ne s'est guère resemé, mais il est apparu de nombreuxpieds d'Arenaria controversa (en 1980, l'espèce était rare, sur le sentier même). Onne s'attendrait guère à trouver ici, dans la terre remuée, cette endémique ibéro-aquitaine,qui est une plante typique des « chaumes calcaires » des environs d'Angoulême. Elle adû profiter ici, momentanément, de l'absence de concurrence.Sur le sentier qui nous avait amenés jusque là, nous avions noté deux plantes intéressantes:Dianthus carthusianorum et Chamaespartium sagittale,toutes les deux rares en Charente, sauf, pour la 2", justement, le nord de la forêt de Braconne,où ce « genêt » est commun.


92 A. TERRISSEMais auparavant, pour rejoindre ce sentier, nous avions longé la route départementaleD11, et noté, sur le talus exposé d'abord au sud puis à l'ouest-sud-ouest de nombreusesespèces plus ou moins thermophiles. En plus des arbres:Prunus mahaleb et Acer monspessulanum, et d'un arbrisseau dont nous avons déjà parlé:Spiraea hypericifolia ssp. obovete,les principales herbacées suivantes :Biscutella laevigata ssp. laevigataSedum reflexumFilipendula vulgarisTrifolium rubensAnthyllis vulneraria ssp. vulnerariaCoronilla variaGeranium sanguineumLinum bienneHelianthemum nummulariumssp, nummulariumTordylium maximumVincetoxicum hinmdinariassp. hirundinariaConvolvulus cantabricaTeucrium chamaedrysAceras anthropophorumStachys recta ssp. rectaPrunella laciniataAcinos arvensisGlobularia punctataOrobanche teucriiAsperula cynanchicaGalium glaucum (pieds disséminés)Scabiosa columbariaInula montanaCarduncellus mitissimusHieracium pilosella ssp. pilosellaBromus erectus ssp, erectusA venula pubescens ssp. pubescensKoeleria vallesianaCarex humilisHimantoglossum hircinumet Ophrys scolopax ssp. scolopaxSortant du périmètre de la Braconne, au nord-ouest, nous avons visité d'abord unepelouse sèche de faibles dimensions, dont le caractère fortement xérique est marquépar la présence de :Linum tenuifoliumBombycilaena erectaBupleurum baldense ssp, baldenseCarex hallerana.Nous y revoyons aussi un certain nombre d'espèces déjà observées au cours de lamatinée, et plus particulièrement: Anthyllis vulneraria ssp. vulneraria, très abondant iciencore.Franchissant une haie, nous nous trouvons dans une friche sèche: le terrain a probablementété défriché il y a quelques années, puis ensemencé et, la récolte ayant été sansdoute décevante, abandonné à nouveau (depuis au moins deux ans, à en juger par lestouffes déjà importantes de Sedum acre, dont la floraison, particulièrement brillante, attirele regard). Nous notons:Arenaria serpyllifoliaSedum reflexumSedum rubensMedicago orbicularisTrifolium campestreTrifolium rubensLinum catharticumAlthaea hirsutaHypericum perforatumVicia lutea ssp. luteaEryngium campestreTordylium maximumAjuga chamaepitys ssp.Teucrium botrysStachys recta ssp. rectaLinaria repensValerianella eriocarpaPicris echioidesChondrilla junceaCrepis pulchraVulpia myuros.chamaepitysAvant de faire demi-tour, nous notons encore, entre la haie qui borde la friche et unterrain récemment déboisé : A venula pratensis ssp. pratensis.Nous revenons à notre point de départ en longeant la lisière nord de la forêt, puis en


SORTIE EN FORÊT DE BRACONNE (CHARENTE) 93« redescendant» l'extrémité nord de l'allée des Lignons, jusqu'au Rond-Point des Chaumes.En bordure de cette allée, nous remarquons la présence de : Chamaespartium sagfftaleet Peucedanum cervaria.Surtout, nous nous étonnons de rencontrer, dans les mêmes stations, des plantessilicicoles: Erica cinerea, Erica scoparia et Cytisus scoperius, mêlées à des espèces nettement« calcicoles » :Spiraea hypericifolia ssp. obovataFilipendula vulgarisBromus erectus ssp. erectus.Ce matin déjà, le long de la D11, nous avions remarqué, au milieu de nombreusesplantes « calcicoles ». la présence de : Aira caryophyllea ssp. caryophyllea et ssp. multiculmis.Peut-être ces deux derniers taxons recherchent-ils un sol léger, même s'il n'est passiliceux, mais le mélange des bruyères et des deux spirées s'expliquerait autrement. Dansune étude à paraître sur les groupements végétaux de la forêt de Braconne, M. YvesBARON donne un élément de réponse au problème ainsi posé : un terrain dont la couchesuperficielle très mince recouvre et masque un substrat de nature tout à fait différente :c'est ainsi que des plantes aux exigences opposées peuvent trouver les conditions quileur conviennent à des niveaux différents d'enracinement.Mais il est presque treize heures, et il fait déjà très chaud: pour « tirer le repas du sac »,nous apprécions l'ombre efficace d'un cèdre, seul arbre, semble-t-il, capable de prospérerdans un sol aussi aride.Dès quatorze heures, nous repartons, vers le sud du Rond-Point des Chaumes, cettefois: nous suivons d'abord l'allée des Lignons, avant d'emprunter un chemin forestieren direction du sud-ouest.Dès le départ, nous remarquons encore un mélange insolite : Coronilla minima et Ericacinerea, et un peu plus loin: Prunella laciniata tout à côté de Cytisus scoparius.Des deux plantes que nous venions voir ici précisément, l'une n'est pas fleurie: c'estGalium X pomerenicum, hybride de Galium verum ssp. verum et de Galium album ssp.album. La plante n'a pas encore épanoui ses corolles, et le caractère le plus visible, lacouleur des fleurs, ne peut donc être apprécié.L'autre plante est en pleine floraison ; c'est Campanulà persicifolia. Cette campanuleest rare en Charente : elle n'existe, semble-t-il, qu'en forêt de Braconne, en plusieurs points,mais toujours par individus peu nombreux. Il)Nous notons encore, en bordure de ce chemin :Sanguisorba minor ssp. minorLithospermum officinaleFragaria vescaBuglossoides purpureocaeruleaAstragalus glycyphyllosMelittis melissophyllum ssp.Lathyrus niger ssp. nigermelissophyllumTrifolium rubensAcinos arvensisTrifolium ochroleuconMelampyrum pratense ssp.Geranium sanguineumpratenseEuphorbia angulataInula salicina ssp. salicinaRhamnus catharticus Anthericum ramosumHypericum montanumHyacinthoides non-scriptaVincetoxicum hirundinaria ssp. hirundinaria Ophrys insectifera.Une brève incursion en un point précis de la Grande Combe, au sud de la D12, nouspermet de noter :Il) Mais. au début de ce siècle, elle avait été trouvée par V. DURET en deux autres points: « Marthon; Forêtde Bois Blanc» IBulletin de la Société Botanique des Deux-Sèvres, mars 1909, p.145).


94A. TERRISSELonicera xylosteumColchicum autumnalePolygonatum odoratumIris foetidissimaNeottia nidus-avis,et, au bord de la route forestière :Aquilegia vulgaris et Trifolium medium ssp. medium.Nous gagnons ensuite l'entrée du Champ de Tir, au sud de la D12 (cote 117). Stechvsherac/ea s'y présente ici par individus isolés, alors que dans les autres stations où nousl'avons vu en Charente (bois des Voisins, Cne de Brie; bois Billon, au sud d'Aigre). il seprésente en fortes touffes (jusqu'à dix tiges réunies). Des flores consultées, seule celle deROUY (XI p.307l note ce caractère: « souche pluricaule »,Nous notons. dans le voisinage immédiat:Thesium humifusumPeucedanum cervariaSpiraea hypericifolia ssp. obovataInula salicina ssp. salicinaChamaecytisus supinusLinum tenuifoliumTanacetum corymbosumBromus erectus ssp. erectusSerratula tinctoria ssp. tinctoria.Nous approchons maintenant de la Grande Fosse. A ses abords immédiats, nous voyonsquelques' pieds de Scorzonera hispanica. Comme pour Galium glacum et Campanulapersicifolia, le Nord de la Braconne constitue la seule station charentaise, à notre connaissance,de cette espèce; elle s'y trouve en plusieurs points (par exemple, aussi, au bordde la D 11, à l'ouest du Rond-Point des Chaumes, face au départ du sentier que nousavons pris ce matin), mais jamais abondante.Dans le voisinage immédiat de la Grande Fosse, nous remarquons :Cornus masCampanula tracheliumSanicula europaea,et un exemplaire bizarre d'Ophrys scolopax ssp. scolopex. tout en noir et blanc, et auxcouleurs comme fondues.Pour terminer, nous décidons de descendre au fond de la Grande Fosse, seule stationconnue dans le Centre-Ouest de Cystopteris fragJ1is(2). La fougère est toujours là oùM. CHASTAGNOL l'a découverte il y a quelques années. Les frondes sont relativementcourtes mais bien fructifiées; il y en a deux touffes, dont l'une au moins est bien protégéepar un pied de noisetier situé juste au-dessus.Après avoir contemplé cette fougère, les plus téméraires d'entre nous décident deremonter par la face sud de la Grande Fosse (c'est là que se trouve le Cvstopteris. en expositionnord). D'autres reviennent sagement par le sentier.Il est 16 h 45 ; c'est la fin de l'excursion. Une fois encore, nous avons pu vérifierque les lieux les plus intéressants pour les botanistes sont ceux qui ont été le moins modifiéspar l'homme.André TERRISSE(2) Notons. cependant. que cette fougère a existé autrefois dans les Deux-Sèvres: dans ce même Bulletinde la Société Botanique des Deux-Sèvres. en date de mars 1909. p. 56. R. DE L1TARDIEREindique que sonpère l'avait trouvêe quelques années auparavant. dans la commune de Saint-Pardoux. mais il ajoute: « on n' envoit plus de trace maintenant. malgré que la station n'ait subi aucune modification ». Il en conclut que cetteplante tend à disparaître.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198295Compte rendu de la sortie à Bonne-Anseet au Galon d'Or (Charente-Maritime)le 4 Octobre 1981Très peu de sociétaires avaient osé braver le froid et le mauvais temps qui ont sévi pendanttoute cette journée d'automne.La végétation de Bonne-Anse ayant fait l'objet d'un dossier documentaire (Bull. Soc. Bot.c.a. tome 10, 1979, p. 72-110) nous ne nous attarderons pas à la description des groupementslittoraux observés au cours de la matinée. Nous avons fait porter notre attention d'unepart sur un exemple du passage de la végétation dunaire à celle du schorre, d'autre part sur larépartition de quelques espèces des vases salées au fond de la baie, le long du cheminmenant aux établissements ostréicoles MORRISSET.1- Un passage de la végétation psammophile à la végétation halophile:Le tableau rend compte des observations faites. Nous noterons :nIOI"I:i!!111,50,1('110,'(Cie- la présence de l'Atriplicetum arenariae que nous ne connaissions pas en ce point deBonne Anse; la caractéristique, Atriplexlaciniata,est absente ici, ce qui ne doit pas surprendrecar cette espèce est peu commune en presqu'i1ed'Arvert ;- l'absence de l'Euphorbio-Ammophiletum : certaines espèces de cet ensemble figurentdans l'Euphorbio-Agropyretum et dans l'Artemisio-Ephedretum mais toujours avec uncoefficient d'abondance dominance très faible; ceci ne doit pas, non plus, étonner, les conditionsde développement de l'Euphorbio-Ammophiletum n'existant pas en ce point deBonne-Anse puisqu'il s'agit d'une portion du littoral abritée du vent où l'apport de sable esttrès faible.


96 c.LAHONDERENous signalerons enfin qu'à Elymuspungens f = Agropyrum pungens R. et Sch.) pouvaitse mêler Elymus pyenanthus f= Agropyrum pyenanthum G.G'), l'état des épis à cettepériode de l'année ne nous a pas permis de le déterminer. Nous pensons toutefois que si Bymuspyenanthus se trouve à ce niveau il doit être très rare car le sol est ici trop humide tropsalé et trop vaseux, ce chiendent préférant les sables fixés plus secs.Cependant la répartition d' Bymus pungens et d'Elymus pyenanthus, espèces parfois confondues,mériterait d'être précisée.Il - Répartition des principales espèces halophiles dans le fond de Bonne Anse :Le tableau rend compte des observations faites. Ajoutons qu'il n'a pas été possible derepérer Parapho/is strigosa si abondant à Bonne Anse et qui a disparu en octobre.Quelques individus de Limonium vu/gare, de Limonium dodartii Girard, de Spartina Xtownsendii étaient encore en fleurs. Les deux variétés d'Aster tripo/ium, le type avec desfleurs ligulées et la variété diseoideus sans fleurs ligulées, étaient présentes.Nous avons également noté la présence d'un pied de Crithmum maritimum, espèce communedes galets, des sables grossiers et surtout des falaises, sur le sable fin, en bordure duchemin menant à la plage.(j(l//(' ttrt c: ("I//(/)U(\I/ /'lll\ 1: ? :,l nc//;~1'c5e~' èl'f" J!tlire! u m Ilqrl]/JY'"FillmCb/C!2r! c Cb/ot?f'/Il ni ',n".ri"o/"mmarïl im, Iu('(r"rh/!/f-lli'f{ces/II - Le Galon d'Or :L'après-midi a été consacré à l'étude de la flore des vases saléesau Galon d'Or déjà visitéen d'autres occasions (voir Bull. Soc. Bot. C.O. t. 4 1973, p. 71-72 et t. 8, 19n, p. 80). Nousavons revu non loin l'une de l'autre Spartina maritima f = S. strieta Roth.) et Spartina Xtownsendii, cette dernière beaucoup plus rare : toutes deux présentaient encore des épis enfleurs. Nous avons surtout noté la présence deLimonium aurieu/ae-ursifo/ium f = L. /yehnidifo/iumKuntzel de plus en plus abondant depuis que nous l'avons vu ici pour la première fois,à la limite supérieure du schorre (Susedetum verse surtout) au contact des sablescoloniséspar l'Agropyretum ecuti.C. LAHONDÈRE


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÈrE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 198297Huitième session extraordinairede la Société Botanique du Centre-OuestPROVENCE OCCIDENTALE14 - 19 avril 1981organisée et dirigée par Paul MARTI NLe port de La Ciotat (dessin de Michelle LAHONDÈREL


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIETÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-OUES"" NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 198298Séance d'ouvertureLa séance d'ouverture de la 8" Session extraordinaire de la Société s'est déroulée dans unesalle du Lycée Auguste et Louis Lumière à La Ciotat, le lundi 13 Avril.M. DAUNAS, président de la S.B.C.O., ouvre la séance à 17h 15. Il souhaite la bienvenueà tous les participants à cette session. Il remercie Madame la Directrice du Lycée qui a bienvoulu mettre une salle à notre disposition, Mme L1GONIEqui est intervenue pour trouver unlocal disponible, M. MARTIN qui a organisé cette session et Mme MARTIN qui l'a secondé. Ilprésente les excuses de M. et Mme AYMONIN et de quelques autres qui rejoindront La Ciotatavec quelque retard.L'assemblée procède à l'élection du bureau de la session. Sont élus à l'unanimité:Président: M. MARTIN.Vice-Présidents: MM. BOSC (Phanérogamie), HÈBRARD (Bryologie), ROUX (Lichénologie).Secrétaire: M. LAHONDÈRE.Secrétaire adjoint: Mme THOMAS.Trésorier: Mme PIERROT.Trésorier adjoint: Mme SICARD.M. MARTIN assure aussitôt la présidence. A son tour, il souhaite la bienvenue, en sonnom et au nom de la Société Linnéenne de Provence qu'il préside et dont plusieurs membressont présents, à tous les participants et formule le souhait que le beau temps qui nous attendaiten Provence nous accompagne toute la semaine. Il rappelle les sessions extraordinairesprécédentes de la S.B.C.O. et remarque que cette 8" session a attiré beaucoup de monde carla Provence est une région privilégiée: il redoute l'honneur qui lui a été fait d'organiser cettesemaine d'études sur le terrain. Tant de monde lui fait aussi un peu peur car il yale larynx fragile: il demande donc que l'on « ménage ses cordes vocales» et ce, d'autant plus qu'il estaussi « un peu dur d'oreille ».Après avoir fait l'appel des participants il rappelle pourquoi cette session a lieu en avril. Iln'est pas possible de venir en été car beaucoup de plantes sont desséchées. Les obligationsdes enseignants, nombreux à la S.B.C.O., empêchent de programmer une session provençaleà la période la plus favorable (mai-juin) aussi le mois d'avril est-il un peu précoce pourl'étude de certains biotopes, particulièrement en Camargue et en Crau et ce d'autant plus queles premiers mois de1981 ont été peu arrosés. Le programme proposé par M. Martin étaitcelui prévu pour une session de la Société Botanique de France qui n'est pas venue en Provencedepuis 1934 (si l'on excepte la session de 1967en Haute-Provence). Ce projet n'ayantpas abouti, M. MARTIN l'a repris pour la S.B.C.O. en l'adaptant à cette période de l'année.M. MARTIN montre quelques plantes intéressantes: Poa flaccidula, espèce nouvelle pourla France et qui ressemble à Poa trivialis, Festuca occitanica (du groupe ovinel et Festucapseudotrichophylla (du groupe rubrel. A propos des Orchidées, dont il présentait quelquesespèces,il insiste sur la protection de toutes celles qui seront rencontrées: si l'on peut à larigueur cueillir quelques hampes florales, il faut absolument respecter les feuilles et les bulbes


SÉANCE D'OUVERTURE 99car, en prélevant les seules inflorescences on retarde la dissémination des graines d'uneannée mais on protège le capital.Après avoir donné quelques détails sur l'excursion du lendemain, il termine en priant lesparticipants de bien vouloir l'excuser d'avoir été un peu long !!M. DAUNAS reprend ensuite la parole pour remercier M. MARTIN, présenter quelquesouvrages, rappeler quelques détails sur l'organisation matérielle des différentes journées etpréciser que les comptes rendus seront rédigés par :• M. LAHONDÈRE : - Massif des Calanques (14 Avril) - Camarque (16 Avril).• M. MANGE: Massif d'Allauch (15 Avril).• M. VILKS : Quelques aspects peu connus de la flore du Var.• M. BERNARD: Massif de la Sainte-Baume.• M. TERRISSE: La Crau.Il lève la séance à 19 heures.Christian LAHONDÈREM.P. MARTIN à La Capelière en Camargue 16 avril 1981.(Photo R. THOMASI.


Datedepublication: 1-11-1982 ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>,NOUVELLE SERIE. TOME 13, 1982100Liste des participantsM. ANOR/EU Jacques, Résidence Marie-Christine, villa 28, 13012 Marseille.M. AYMON/N Gérard, 57 rue Cuvier, 75005 Paris.Mme AYMON IN (KÉRAUDREN-)Monique, 57 rue Cuvier, 75005 Paris.M. BEGAY Robert, Lycée Guez de Balzac 16016 Angoulême.M. BERNARD Christian, LaBartassière, 12520 Pailhas par Aguessac.M. BOSC Georges, 11 rue Deville, 31000 Toulouse.M. BOT/NEAU Michel, La Clef d'Or, 16410 Dignac.M. BOITÉ Francois, 110 rue Calmette, Saint-Cyr sur Loire 371 00 Tours.M. BOUZILLÉ.Jan-Bernard,203 Le Moulin Guérin, Landeronde, 85150La Mothe-Achard.M. BRUN Jacques, rue de la Source, 17160 Matha.M. BRUYNSEELSGuy, avenue Siegers 28, B 1200 Bruxelles.Mme CAILLON Marie-Claude, 10 rue du Petit Banc, 79000 Niort.M. CA/LLON Paul, 10 rue du Petit Banc, 79000 Niort.M. CHAISEMARTIN Didier, 263 rue A. Dutreix, 87000 Limoges.M. CHARA VY Philippe, 24 bis rue de l'Abbaye, 21400 Chatillon-sur-Seine.M. CHARPIN André, 74560 Monnetier-Mornex.Mme CHARPIN Annie, 74560 Monnetier-Mornex.Mlle CHARPIN Estelle, 74560 Monnetier-Mornex.M. CHARPIN Laurent, 74560 Monnetier-Mornex.Mlle DAUNAS Isabelle, Le Clos de la Lande, 17200 Saint-Sulpice de Royan.Mme DAUNAS Monique, Le Clos de la Lande, 17200 Saint-Sulpice de Royan.M. DAUNAS Rémy, Le Clos de la Lande, 17200 Saint-Sulpice de Royan.Mlle DAUNAS Sylvie, Le Clos de la Lande, 17200 Saint-Sulpice de Royan.Mme DESCHATRES Renée, Les Barges, 03700 Bellerive-sur-Allier.M. DESCHATRES Robert, Les Barges, 03700 Bellerive-sur-Allier.Mme DESCUBESChristiane, 29 rue G. Courbet, 87100 Limoges.Mme DROMER Éliane, 12 rue de Martrou, 17620 ÉchillaisM. DROMERJacques, 12 rue de Martrou, 17620 Échillais.Mme DUHAMEL Esther, 10 rue Copernic, 75116 Paris.M. DUHAMEL Gérard, 10 rue Copernic, 75116 Paris.Mlle DUR/VAULT Hélène, 78 Impasse du Vivier, 79000 Niort.Mme EDY Anne-Marie, 29 rue Ozenne, 31000 Toulouse.M. FABREGabriel, 21 A rue A. Briand, 12100 Millau.Mme FERRARIHélène, Faculté de Pharmacie, 13385 Marseille Cedex 5.Mme FIAMMENGO Luce, 23 boulevard Franck Pilatte, 06300 Nice.M. FIAMMENGO Robert, 23 boulevard Franck Pilatte, 06300 Nice.Mme FLEURIDAS Colette, 11 rue des Roblines, 91360 Linas par Monthléry.M. FOUQUÉ André, 12 rue des Blonds Épis, 14760 Bretteville-sur-Odon.M. GRELONJean, E.N.I.T.H., rue Le Nôtre, 49045 Angers cedex.M. GUÉRINJean-Claude, Périgné, 791 70 Brioux-sur-Boutonne.


LISTE DES PARTICIPANTS 101Mme GUÉRY Éliane, rue du Couvent, Auzebosc, 76190 Yvetot.M. GUÉRY René, rue du Couvent, Auzebosc, 761 90 Yvetot.M. GUILLOT Jean, 190 rue de l'Oradou, 63000 Clermont-Ferrand.M. GUILLOT Suzanne, 190 rue de l'Oradou, 63000 Clermont-Ferrand.M. HAVRENNE André, 12 rue G. Boudin, B 6311 Villers-Perwin (Belgique).M. HÉBRARD Jean-Pierre, Faculté des Sciences St-Jérôme, rue H. Poincaré,13397 Marseille cedex 4.M. HOUMEAU Jean-Michel, 1 avenue A. Briand, 79200 Parthenay.Mlle JACOB Isabelle, 5 place du 8 mai 1945,87220 Feytiat.Mme JACQUARD Micheline, La Cadenière, 07460 Saint-Sauveur de Cruzières.M. JAUZEIN Philippe, 4 rue Hardy, 78009 Versailles cedex.M. JÉLENC Féodor, 97 rue A. Fradin, 86100 Châtellerault.Mme J~LENC Germaine, 97 rue A. Fradin, 86100 Châtellerault.M. LAHONDÈRE Christian, 94 avenue du Parc, 17200 Royan.Mlle LAHONDÈRE Christine, 94 avenue du Parc, 17200 Royan.Mme LAHONDÈRE Michelle, 94 avenue du Parc, 17200 Royan.M. LAMAISON Jean-Louis, Faculté de médecine, BP 38, 63001 Clermont-FerrandM. LECOINTE Alain, U.E.R. Sciences de la Terre, 14032 Caen cedex.M. LEURQUIN Jean, 51 Chaussée du Châtelet, B 6060 Gilly (Belgique).Mlle L1CHTLÉChristiane, 24 rue Lhomond, 75231 Paris cedex 05.Mme MANGE Juliette, Faculté des Sciences La Bouloie, 25030 Besançon cedex.M. MANGE Marcel, Faculté des Sciences La Bouloie, 25030 Besançon cedex.M. MARTIN Paul, 300 chemin de N.D. des Anges, Logis neuf, 13190 Allauch.Mme MARTIN Rita, 300 chemin de N.D. des Anges, Logis Neuf, 13190 Allauch.Mme MERLET Martine, 1 bis rue Léopold Thézard, 86000 Poitiers.M. MERLET Michel, 1 bis rue Léopold Thézard, 86000 Poitiers.Mme PAPIN Lucette, rue des Fins Bois, 161 70 Rouillac.M. PAPIN Michel, rue des Fins Bois, 16170 Rouillac.Mme PASCAL Denise, 9 bis impasse de Douai, 31500 Toulouse.M. PASCAL Maurice, 9 bis impasse de Douai, 31500 Toulouse.M. PETIT Jean-Roger, les Landes, 44690 La Haie Fouassière.Mme PETIT Marie, les Landes, 44690 La Haie Fouassière.Mme PIERROTLydie, Saint-André, 17550 Dolus.M. PIERROTRaymond, Saint-André, 17550 Dolus.M. POIRION Louis, 14 rue des Roses, 06130 Grasse.Mlle RABIERSimone, Scorbe Clairvaux, 86140 Lencloitre.M. RAIMBAUL T Pierre, 16 rue Marthe Mourbel, 49000 Angers.M. REGLIPatrick, Faculté de Pharmacie, 13385 Marseille cedex 5.M. ROUET Jean-Marie, Nouziers, 23350 Genouillac.M. ROUX Claude, 16 boulevard des Pins, Les Borels, 13015 Marseille.Mme SICARD Denise, 15 rue Krüger, 94100 Saint-Maur des Fossés.M. SIMERAY Joël, Faculté de Médecine et de Pharmacie, 25030 Besançon cedexM. SCHUMACKER René, Station scientifique des Hautes Fagnes, Robertville,Mont Ribi, Belgique.M. TERRISSEAndré, Lycée M. de Valois, 16017 Angoulême.Mme THOMAS Renée, La Rosette, 2 rue Berthelot, 13014 Marseille.Mme VAST Huguette, 40 rue de Montcalm, 80000 Amiens.M. VAST Jacques, 40 rue de Montcalm, 80000 Amiens.M. VERGOUW Willem, Eikenlaan 27,1231 BG Loosdrecht (Pays-Bas).Mme VERGOUW-KORS Hélène, Eikenlaan 27, 1231 BG Loosdrecht (Pays-Bas).M. VILKS Askolds, Beauvalet, 87430 Verneuil-sur-Vienne.M. WATTEZ Jean-Roger, 14 rue F. Villon, 80000 Amiens.


Date de publication: 1-11-1982 _ ISSN : 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982102M.M.M.M.M.M.M.M.MmeM.M.M.MlleM.Liste des invités ayant participé à la session14 avril 1981M. FERLIN Roger, Ingénieur général de l'Armement en retraite, 19 boulevardRossillon, 83000 Toulon.M.(et Mme) KNOERR André, retraité des P.T.T., B 5 Esplanade boulevardde Roux prolongé, 13004 Marseille.le Professeur Roger MOLINIER, Faculté des Sciences de Marseille-Luminy.RONDON Yves, Chargé de Recherches au C.N.R.S. en retraite, 131 rueSaint-Pierre, 13005 Marseille.15 avril 1981 :Mme AQUILINA Marguerite, 16 square Jean Bouin, 13009 Marseille.MmeDULPHY Monique, Professeur certifié de Sciences naturelles, Collège Pythéas,13014 Marseille.MOUTTE Paul, Assistant à la Faculté Saint-Charles, Laboratoire de Phytosociologie,Université de Provence, 13331 Marseille cedex 3.M. RONDON YvesM. TALON Jacky, Professeur, Les Baumelles n? 5,13127 Vitrolles.16 avril 1981 :M. BERNARDChristian, Professeur au Lycée d'Orange, 26 allée de l'Hermitage,30400 Villeneuve-lès-Avignon.M.M.M.M.M.BIGOT Louis, Maître-Assistant, Laboratoire de Biologie animale et d'Écologie,Faculté Saint-Jérome, 13014 Marseille.BOUTIN Jean, Garde-Animateur à la Réserve de Camargue, La Marine, LeSambuc, 13200 Arles.BOYERAlain, Ilot du Moulin, 13880 Velaux.CALENDRIER. Principal de Collège en retraite, 19 avenue Legrand, 13600La Ciotat.CASSAND Léon, Professeur agrégé de Sciences Naturelles, 58 avenue desCaillols, 1301 2 Marseille.CLAUZADEGeorges,Professeuragrégé en retraite, Les Devens, 84220 GordesFLEURENT Dominique, Garde-Animateur à la Réserve de Camargue, LaCapellière, 13200 Arles.GAMISANS Jacques, Maître-Assistant, Faculté Saint-Jérôme, 31 LouCantounet, 13320 Bouc-Bel-Air.GIRAUD Robert, Responsable du Jardin botanique de Marseille, Parc Borelly,13008 Marseille.GlRERDBernard, Le Couvent, 84250 Le Thor.GOUDARD Martine, Assistante à la Faculté de Pharmacie, 12 rue du CommandantRolland, 13008 Marseille.GRUBER Michel, Maître-Assistant, Faculté Saint-Jérôme, Les Floralies A4,1301 3 Marseille.HEUILLANT Maurice, 643 avenue d'Avignon, 84140 Montfavet.JACQUARD Jean-Claude, 359 boulevard Mireille Lauze, La Mazenode, BâtimentC, 13011 Marseille.PASTRE Annie, Professeur au Lycée d'Orange, Les Platanes C 4, 84100Orange.RIOUSSET Louis, Pharmacien, Vice-Président de la Société Botanique du


LISTE DES PARTICIPANTS 103M.17 avril 1981 :Vaucluse, 7 alléeJousé d'Arbaud, 13910 Maillane.TARIS Jean-Claude, Garde-Animateur à la Réserve de Camargue, La Marine,Le Sambuc, 13200 Arles.M. ASTIER Joseph, Pharmacien, 65 Boulevard de la Libération, 13001Marseille.M. FERLINRoger.M. MOUTTE Paul.M. RaNDON Yves.18 avril 1981 :M. ASTIERJoseph.Mlle GUILLEMON Denise, 14 rue Pastoret, 13006 Marseille.Mme GOUDARD Martine.M. (et Mme) L1GONIAndré, 19 rue Calendal, 13600 La Ciotat.M. RaNDON Yves.M. THINON, Chercheur à la Faculté de Saint-Jérôme, 53 avenue de la PetiteSuisse, 13012 Marseille.19 avril 1981 :MmeMmeHÉBRARD,Marseille.RAFII ZARA, Maître de Conférences (Iran), Laboratoire de Botanique de laFaculté des Sciences de Saint-Jérôme, 13014 Marseille.


Datedepublication: 1-11-1982 ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SÉRIE. TOME 13, 1982104Propos introductifsur la pluie et le beau tempspar Paul MARTIN (1)Six jours durant, du 14 au 19 avril 1981, les collines de Provence ont retenti de la présencede quelque cent amoureux de sa flore, la plupart venus de fort loin :4 pays y étaient présents,dont, pour le nôtre,14 régions sur 22...Six jours durant, il a fait beau. C'était chose logique: sache, ami botaniste, qu'entre Méditerranée,Rhône et Durance, tu as séjourné dans la région de France où les moyennes detempérature annuelle sont les plus élevées, les hivers les plus doux, et qui bénéficie de plus de2 500 heures de soleil par an. Veux-tu quelques chiffres? 176jours y sont sans aucun nuage,109jours ensoleillés mais partiellement couverts, seuls les 80 jours restants pouvant être franchementnuageux. Alors qu'à Paris le nombre de jours de pluie dépasse 175, à Marseille il estinférieur à 75 : 100 jours de moins par an ! Et cela pour une quantité d'eau presque équivalente:540 mm à Marseille contre 560 à Paris. Le Cap Croisette, qui nous accueillit le mardi 14avril, est le plus sec de France avec ses 360 mm; la Sainte-Baume, en revanche, dépasse 900mm par endroits. C'est un sacré pays que la Provence sur le plan des précipitations: de plusen plus fréquemment, il peut se passer, deux, quatre, six mois ou davantage sans une goutted'eau. Juillet et août sont souvent dans ce cas: l'été marque un minimum absolu; janvier etfévrier y sont à peine plus arrosés. C'est essentiellement en automne (octobre - novembre), etsecondairement au printemps (mars - avril), que se situent les jours où le ciel se déchaîne, leplus souvent sous forme d'averses, amenées du sud-est par le vent marin, ou d'orages,venus du sud-ouest au souffle du labech. Des trombes d'eau peuvent s'abattre alors, ruisselantsur le sol, ravinant les pentes déboisées, se précipitant vers les torrents habituellement àsec (du type Vallon de l'Amandier dont nous suivions le lit le mercredi 15 avril dans le Massifd'Allauch), entraînant vers les imprudents lotissements d'aval troncs calcinés et carcasses devoitures abandonnées. Ces pluies courtes et violentes, souvent nocturnes, sont fréquemmentsuivies du réveil du mistral. Ce vent de nord-ouest, sec et froid, qui peut dépasser 100km/h et faire chuter la température de 10° en 24 heures, soufflera alors avec force duranttrois, six ou neuf jours à son gré, chassant les nuages, courbant les troncs d'arbres, buvantles flaques et desséchant le sol. Voilà le genre de manifestations qui nous a été épargné.Rétrospectivement, ami, imagine la chance que tu as eue le samedi 18avril alors que, cassanttranquillement la croûte sur la Sainte-Baume au Col du Saint-Pilon, tu t'es soudain vu environnéde nuages; heureusement qu'ils n'ont pas crevé! Prudemment, tu as remballé la fin deton repas, et tu t'es hâté vers le Pas de la Cabre où t'attendaient des vires plus accueillantes.Mais sais-tu que tu t'es trouvé, au Saint-Pilon, au coeur d'un phénomène vital pour la hêtraietraversée le matin? Par ce col, en effet, dévalent les nuages venus du sud-est, qui amènent,sur cette forêt relictuelle en périlleux équilibre, l'humidité indispensable à sa survie.Si cette curieuse hêtraie, « un peu de Scandinavie égarée au coeur de la Provence », s'estmaintenue sans trop de dommage jusqu'à nous, elle le doit aux strictes mesures de protectiondont son caractère sacré l'a fait bénéficier pendant deux millénaires. Le chênaie pubescentequi l'environne semble pourtant gagner du terrain à ses dépens; c'est qu'elle trouve là,Il) P.M .. 300, Chemin de N.D. des Anges, Logis-Neuf, 13190ALLAUCH.


PROPOS INTRODUCTIFlOSavec la serni-fraîcheur dont elle a besoin, des conditions satisfaisantes, et difficiles à retrouverailleurs : le chêne pubescent est moins opiniâtre que le chêne vert pour repousser indéfinimentde souche après les assauts livrés depuis l'âge du fer par l'Homme, sa hache, ses chèvreset son feu ; et les chênaies pubescentes, qui originellement recouvraient au moins lesplaines, les sommets et les ubacs des chaînes, sont maintenant difficiles à rencontrer enBasse-Provence! En dehors de la Sainte-Baume, nous n'en avons guère vu nous-mêmesqu'un lambeau appauvri le vendredi 17 avril au départ d'Evenos. L'exposition sud, lors decette excursion, donnait rapidement la prépondérance au chêne vert, dont nous pûmesobserver le cortège en redescendant du plateau de Fontagniou, comme nous l'avionsobservé le soir du mercredi 15 avril dans le Massif d'Allauch au Chemin de l'Oasis, et commenous devions le revoir enfin, infiniment dégradé, autour des « tonsures»que nous analysionsà plat ventre le dimanche de Pâques en Crau.Que ce soit hêtraie, ou chênaie pubescente, ou chênaie verte, ou ripisylve - dont nous avonsvu un échantillon en Camargue au matin du jeudi 16 avril - tu as pu constater, ami randonneurqui m'as accompagné durant six jours, qu'il subsiste peu de choses des forêts ininterrompuesqui recouvraient autrefois la totalité de la Provence: l'imprévoyance, l'inconscience,la malveillance, la folie des hommes en ont eu raison. Dans le Massif d'Allauch, saigné àblanc - pour la dixième fois au moins en cent ans - par l'incencie criminel de 1979, tu as vu lemercredi 15 avril, sur des centaines d'hectares, différents aspects de la dégradation de cesforêts: lavandaies parsemées de rares pins sylvestres à l'ubac des cols; garrigues à chênekermès sur les sols rocailleux; garrigues à romarin sur les sols marneux; avec l'apogée du pind'Alep, du buplèvre ligneux, de l'ajonc de Provence et du ciste cotonneux favorisés par le feu; pelouses à brachypodes, floristiquernent spectaculaires, mais atteignant rapidement, dansles éboulis à Gouffeia, un point de non-retour, dramatiquement illustré par l'aridité du Massifde Marseilleveyre de notre première journée.Certes, si l'on fait abstraction des malheureuses causes qui les expliquent, les paysagesque nous offre la Provence sont d'une extraordinaire diversité, et, vue sous la limpidité de sonciel, sa flore est adrnirable et imrnensérnent riche. D'innombrables botanistes s'y sont émerveillésdurant 500 ans. Dans une brillante rétrospective, notre collègue Georges J. AILLAUDévoque plus loin le souvenir des plus illustres d'entre eux: leurs patientes observations, rassembléesdans des conditions bien moins aisées que de nos jours, ont tissé les éléments denos connaissances. A ce tableau d'honneur, arrêté à la fin du 19" siècle dans le travail d'AIL­LAUD, il est juste d'associer succinctement quelques noms plus récents.Pour nous en tenir aux disparus: A. AUTHEMAN (1832 - 1913) herborisa activementautour de Martigues et de l'étang de Berre. Ludovic LEGRÈ (1838-1004), ami de FrédéricMISTRAL, tout en étudiant les environs de Rognes et La Montagne de Lure, s'attacha à tirerde l'oubli bon nombre de ses prédécesseurs méconnus dont il écrivit la biographie. AbelALBERT (t 1908)et Emile JAHANDIEZ (1876-1938)publièrent en 1908un excellent Cataloguedes Plantes vasculaires du Var, toujours d'actualité. Souvent en collaboration avec le DrMARNAC (1853-1929),Alfred REYNIER (1845-1932)apporta, dans une multitude de notulesvolontiers polémiques, une minutieuse contribution à la connaissance des micromorphes etdes espèces adventices. Pierre BLANC (t 1941) axa ses observations sur la Crau et sur laflore des ballasts, l'abbé Squivet de CARONDELET sur les mousses, et l'abbé DELMAS (t1941)sur la Sainte-Victoire et les environs d'Aix. Des localités intéressantes furent signaléessous les plumes de S. LAURANS, F. COSTE, V. DAVIN, L. CHARREL et E. DECROCQ,cependant que Louis LAURENT se consacrait plus particulièrement à la forêt de la Sainte­Baume, et au Catalogue des Plantes des Basses-Alpes, manuscrit achevé et conservé dont laparution s'est malheureusement interrompue avec sa vie (T 1946). En 1970, 1971 et 1972s'éteignaient successivement Pierre LE BRUN, qui avait atteint à bicyclette, vu en place etlocalisé dans le précieux « tooos » les plantes les plus rares d'Europe occidentale, leDrJoseph POUCEL, qui avait retrouvé toutes les Orchidées de France et peint 2.200 planchesd'une « flore d'après nature» inédite, et Gabriel TALLON, qui avait concentré sur la Camarqueet la Crau toute une vie d'observations.


106 P. MARTINUne place particulière doit être faite enfin au Professeur René MOUNIER (1899-1975) : leBulletin 1976de la Société Linnéenne de Provence - dont il a animé les conférences et les sortiesmensuelles pendant près de 30 ans - dénombre rien moins que 140 monographies etcommunications, et plus de 200 cartes de la végétation, dont 100 au 20.()()()e(inédites) couvrantle secteur limité par la Méditerranée, le Rhône, le Lubéron, le Verdon et l'Argens! Ses« Etudes phytosociologiques et écologiques en Provence occidentale» (1934), largementreprises dans le Prodrome des « Groupements végétaux de la France méditerranéenne» deson maître et ami Josias BRAUN-BLANQUET (1952) restent pour une bonne part la Bible duphytosociologue. Son oeuvre monumentale s'est achevée sur le Catalogue des plantes vasculairesdes Bouches-du-Rhône, publié à titre posthume (1981, participation Paul MARTIN).Pour tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître dans sa communion avec la nature,René MOUNIER restera un guide irremplaçable. Pour ce qui concerne les grandes excursions,il avait été en 1936, l'un des animateurs de la dernière Session que la Société Botaniquede France ait consacrée à la Provence; et, plus près de nous, il avait dirigé l'Excursion en Provencede la Société internationale de Phytosociologie (75 personnes représentant 16nations),du 28 mai au 4 juin 1958. Il nous a malheureusement quittés: la Société Linnéenne et son amiRoger de VILMORIN -lui-même disparu depuis - ne devaient pas le retrouver à l'embarcadèredu Vieux-Port de Marseille, où il nous avait donné rendez-vous pour une sortie commune auxIles du Frioul le 22 Juin 1975 !On ne succède pas à René MOUNIER. Il faut pourtant que se poursuive la vulgarisation. Etl'apparente disponibilité que me donne ma retraite ne m'a pas permis de me soustraire longtempsà l'amicale insistance de Rémy DAUNAS, qui préfère s'adresser aux vivants qu'auxmorts! Il fallait donc, avec les moyens limités dont peut disposer un amateur, s'efforcer deréaliser tant bien que mal un programme cohérent. La façon la plus sûre de mener à sonterme cette entreprise était encore de la concevoir et de la conduire seul (« chat échaudécraint l'eau froide »)... Voilà pourquoi je n'ai entraîné comme permanents dans mon aventureque les irremplaçables spécialistes que sont, pour les mousses Jean-Pierre HEBRARD, etpour les lichens Claude ROUX: bryologues et Iichénologues ne s'en sont pas plaints! Pour lajoie des phanérogamistes qui durent se contenter pendant six jours de ma portion congrue, lesalicornologue André KNOERR, le biologiste Louis BIGOT, les géologues Annie PASTRE etChristian BERNARD, le nério-euphorbiologue Paul MOUTIE, le mycologue Joseph ASTIERet le dendro-anthracologue Marcel THINON ont su dans leurs biotopes respectifs élever ledébat. Quelques autres de mes amis provençaux, amateurs ou universitaires, m'ont fait l'amitiéde se joindre à nous quand ils l'ont pu (ce n'était pas pour eux l'époque des vacances!) etj'ai trouvé dans leur présence le meilleur des réconforts. Que tous et toutes sachent combienj'ai été sensible - et d'autres avec moi - au sens affectueux de cette démonstration spontanée.Pour la Session que j'imaginais, l'époque optimale sur le plan des floraisons se serait située,en année normale, vers le 15 mai. Les impératifs du calendrier scolaire nous obligeaient malheureusementà avancer d'un mois cette date. Des secteurs « typiques », tels que la Camargueet la Sainte-Baume, bien que froids et tardifs, ne pouvaient décemment être écartés.Pour le reste,il fallait s'en tenir autant que possible aux parties les plus avancées, donc les plusméridionales. D'où le choix de La Ciotat comme point de départ. D'ailleurs, à l'exception dequelques infortunés que nos retours crépusculaires condamnèrent quelquefois à un accueilgrincheux, la majorité d'entre nous devait en définitive se féliciter de ce choix: il est attendrissantd'entendre, lors de retrouvailles, des confrères hilares se congratuler d'un « A La Ciotatc'était sympa ». Je voulais cependant m'en tenir à la moitié occidentale et calcaire de la Provence,afin de laisser toutes ses chances à la possibilité d'une Session éventuelle dans le secteuroriental et cristallin, dont je lance d'autant plus volontiers l'idée que j'ignore tout de cesecteur. Pour 1981, j'ai donc mordu le moins possible sur cette unité, dans laquelle, sous laconduite de Paul MOUTIE, nous avons fait seulement une courte incursion l'après-midi duvendredi 17 avril.L'hiver 1900-81s'étant montré exceptionnellement sec, la végétation manifestait en avril unretard regrettable, tout particulièrement en Camargue, où un décalage inattendu de plusieurs


PROPOS INTRODUCTIF 107semaines me causa bien du souci ! Mais des trésors de compréhension et d'indulgence nedemandaient qu'à s'épancher, dès lors qu'il faisait beau. Et effectivement, pour notre chance,pendant toute la durée de notre rassemblement, il a fait un temps magnifique. Cette conditionassure à une Session les trois quarts de sa réussite! Sans autre souci que celui de voir lemaximum de choses, nous avons pu tranquillement arpenter - et quelquefois passer au « peignefin» - rochers littoraux, garrigues, maquis, friches, sous-bois, dunes de sable, plaine degalets. Au gré des itinéraires, chacun y a plus ou moins trouvé du connu, du nouveau, ducurieux, du varié. Et, parce qu'il a fait beau, chacun était plus ou moins euphorique, et prêt àtomber sous le charme de cette Provence quelque peu envoûtante. Euphorisante et envoûtante,telle est bien, en effet, notre région pour ceux qui s'y aventurent du dehors; et envoûtés,pas mal le furent, si j'en juge par les témoignages chaleureux qui furent çà ou là exprimés...Envoûtés, qui par ses paysages, qui par ses indigènes et leur accent, qui par son ciel etsa lumière, qui par sa flore, anciens et nouveaux membres de la S.B.C.O. subirent sanstrop rechigner le programme assez lourd parfois auquel ils furent soumis. Ces forçats del'effort voulurent bien pour la plupart admettre que c'était pour leur bien: que ne faut-il pasadmettre par les temps qui courent! Mais passéle temps du sacrifice, que d'échantillons, quede photos, que de souvenirs leur resteront !Ces souvenirs, j'en suis convaincu, s'accompagneront souvent d'une intention, celle derevenir en Provence, d'y revoir, moins tôt et plus à loisir, ce qui ne fut qu'effleuré, et découvrirl'infinité de sites que nous ne pûmes visiter faute de temps : que de joies nous auraientapportées la Sainte-Victoire, la Durance, les Alpilles, le Lubéron, le Ventoux, pour nous entenir à la Provence occidentale calcaire de notre programme. Ces souvenirs, j'en suis convaincu,s'accompagneront souvent aussi d'un sourire, celui qu'avait sans doute le géographeE. BENEVENT en synthétisant ainsi ses impressions:« Provence 1... assemblage de plaines et de collines brûlées par le soleil et fouettées par levent, où des bassins humanisés, riches de cultures, ponctués de villagesperchés et de fermeséparses, s'encadrent de hautes collines désertes, chichement vêtues de pinèdes, de taillisd'yeuses ou de sèches garrigues, où les cigales crissent dans les olivettes tandis que les hommesmanifestent en une langue sonore leur sociabilité et leur bonne humeur ».Et cette bonne humeur, qu'ils auront souvent perçue, tant dans leur environnement de LaCiotat qu'au sein de l'équipe qui les accueillait, je pense que nos collègues la retrouverontsans nouvel effort, lorsqu'ils évoqueront cette courte semaine. Ils se rappelleront qu'ils travaillèrentbeaucoup, mais que ce fut dans la joie. Et ce sera là pour eux une facile longueurd'onde à retrouver: car travailler dans la joie, au fait, n'est-ce pas ce que l'on fait à longueurd'année à la Société Botanique du Centre-Ouest?Ami botaniste qui fus des nôtres, et qui gardes un souvenir indulgent et attendri de cettesemaine passée à la bonne franquette,tu habites certainement, toi aussi, dans de bien joliscoins; tes vacances te conduisent dans des lieux paradisiaques; n'y aurait-il pas quelquepossibilité de trouver, dans les secteurs qui te sont familiers, de quoi imaginer une petite Session?Si tu savais combien c'est exaltant de lire, dans le regard des collègues que tu estimes,le plaisir que tu leur as fait! Alors, à quand la prochaine? VILKS serait si heureux de faire sesprochainstours de passe-passeà ton repas de clôture! Et, si tu te dépêches, je pourrais peutêtreencore venir t'y rechanter « Malbrough ». Le livre d'or de Rémy DAUNAS se trémoussedéjà d'aise à cette évocation: avec TERRISSE, CHEVASSUS, CHASTAGNOL, MAISON­NEUVE, SAPAL Y, BERNARD et FABRE, on s'y sent en bonne compagnie. Il y reste taplace, et quelques autres. Puis-je, en prenant congé, te dire « A bientôt? ».


Date de publication: 1-11-1982 . ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOGIETÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU GENTRE-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE. TOME 13, 1982108Un peu d'histoire botaniquepar P. MARTIN(1 )C'est malheureusement avec un an de retard par rapport aux dates de notrepropre Session que s'organise à Marseille une Exposition, dont la visite eût été pournous d'un immense intérêt. Cette exposition se tient du 17 mars au 14 avril 1982à la Chambre de Commerce. Elle a pour thème « Les Botanistes à Marseille et enProvence du 16 e au 1g e siècle ».Le hasard fait quelquefois bien les choses. L'un des auteurs du Catalogue del'Exposition, notre collègue Georges J. AILLAUD, maître-assistant au Laboratoirede Phytomorphologie expérimentale de l'Université de Provence (Marseille - Saint­Charles) était un de ceux qui se désolaient de n'avoir pu, faute de loisirs à l'époqueadéquate, nous accompagner une journée et saluer les participants de la S.B.C.O ...Georges AILLAUD, cédant à mon amicale sollicitation, a bien voulu considérercomme positive l'idée que je lui ai suggérée, et m'autoriser à utiliser dans le cadredes comptes rendus de la session extraordinaire de la S.B.C.O. en Provence le textequ'il publie par ailleurs dans le Catalogue de l'exposition de Marseille.Je pense pouvoir associer l'ensemble des collègues de la S.B.C.O. aux remerciementschaleureux que je lui adresse, pour cette contribution aussi enrichissanteque désintéressée.1) P.M., 300, Chemin de N.D. des Anges, Logis-Neuf. 13190 ALLAUCH.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SER/~ TOME 13, 1982109Quatre siècles de botanique provençalepar Georges J. AILLAUD (1 )La botanique, comme les autres sciences, subit, du 16ème au 19ème siècle,une évolution extraordinaire, qui passe par des étapes successives, caractériséespar des préoccupations diverses avec une dominante à chaque époque. Juste avantla période qui nous intéresse, l'esprit de la Renaissance et les débuts de l'imprimeriepermettent l'édition des ouvrages de l'Antiquité grecque et latine et suscitent lesnombreux commentaires qui les accompagnent: l' « Historia naturalis » de PLINE,imprimée en 1469 eut 18 éditions incunables et près de 50 éditions latines au16ème ; les « Commentaires » de DIOSCORIDE, eurent moins de succès avec, aucours du 16ème, 8 éditions latines et 6 grecques. C'est l'époque des compilateurset des commentateurs, l'italien MATH IOLE étant le plus célèbre. Mais au 16ème,la description et l'identification des plantes deviennent la préoccupation dominante.L'observation directe, la description et la représentation des plantes et leur conservationsous forme d'exsiccata ou herbier, prennent le pas sur la recherche de celles-cià l'aide des indications parfois vagues des Anciens. Le but est encore utilitaire :connaître les plantes pour en utiliser les vertus. La plupart des grands botanistessont des médecins, mais déjà l'un des plus illustres descripteurs du 16ème, Charlesde l'ECLUSE (CLUSIUS) fera de la botanique pour elle-même.Très rapidement, devant la masse d'informations, les milliers de plantes décriteset parfois figurées (5226 dans l' « Historia universalis plantarum » de Jean BAUHINl,la nécessité d'ordonner, de classer, se fait sentir. Les descripteurs deviennent taxonomistesavant la lettre. Avec quelque logique les premiers classificateurs divisentle règne végétal en plantes herbacées et plantes arborescentes, ou encore, commel'Italien CESALPIN, en « Arbores, Fructices, Suffructices et Herbae ». Cette classificationcommode est employée durant deux siècles, mais divisant les groupes naturels,elle s'oppose au progrès en systématique.Plusieurs systèmes artificiels de classification basés sur divers caractères del'appareil végétatif ou de la fleur se succèdent, mais sont éclipsés par le systèmede PITTON de TOURNEFORT, qui à la fin du 17ème, par la publication de son « Institutionesrei herbariae » fait faire un progrès considérable à la botanique. Se servantde la forme et de la disposition des corolles des fleurs, il bâtit un système declassification qui servira plus d'un siècle. Bien qu'artificiel, ce système permet déjàdes rapprochements de groupes naturels. Le grand LINNÉ lui même bâtit un autresystème artificiel (système sexuel), mais sa contribution exceptionnelle c'est le systèmebinaire de nomenclature.L'idée d'une classification naturelle faisait son chemin, et la gloire en revient àl'Aixois Michel ADANSON qui publie en 1763 « Famille des plantes» et aux deJUSSIEU et particulièrement à Antoine Laurent de JUSSIEU avec son « Genera1) - G.J. AILLAUD, Laboratoire de Phytomorphologie expérimentale,Université de Provence (Marseille - Saint-Charles).


110 G.J. AILLAUDplantarum » en 1789. Cet ouvrage exerce une influence considérable et ouvre la voieà la taxonomie moderne. La dynastie suisse des de CANDOLLE, améliore le systèmede JUSSIEU, en introduisant notamment les caractères anatomiques, qui permettentde distinguer les végétaux vasculaires qui présentent un système de circulation dela sève, des végétaux cellulaires. C'est Augustin de CANDOLLE qui pose les principesde la classification et les appelle taxonomie, il rédige les 7 premiers volumesdu fameux « Prodromus Systematis Naturalis regni vegetabilis » qui sera continuépar son fils Alphonse-Pyrame jusqu'à son terme en 1873.L'effort exceptionnel fourni par les taxonomistes, avec l'aide de toutes lès découvertesfaites dans les différentes branches de la botanique (qui se diversifie de plusen plus au cours du 19ème), permet d'intégrer les nouveautés des voyageurs:en une soixantaine d'années (entre 1789 et 1850) 72 000 espèces nouvelles sontdécrites, portant le nombre des espèces connues à 92 000. Le « Genera plantarum» de BENTHAM et HOOKER (1862-1883) décrira 97 000 espèces, rien quepour les Phanérogames.Quelle est la part de la botanique provençale dans ce vaste mouvement d'acquisitionsscientifiques, et peut-on parler d'une école provençale?Une manière indirecte de répondre à ces questions, c'est d'énoncer deux faits:tout d'abord l'attrait qu'exerce dans l'Europe savante du 16ème, l'Université deMONTPELLIER et surtout son école de médecine dont l'enseignement et les examenssont réglementés depuis 1220. Les étudiants en médecine de l'époque se doiventde passer quelque temps à MONTPELLIER pour se perfectionner, sinon y passer leDoctorat (le diplôme de Maître Régent permet d'exercer la médecine dans le mondeentier, « hic et ubique terrarum »}, Arrivés à Montpellier, après avoir herborisé dansla région, les étudiants sont tentés de visiter Marseille 19 grande voisine, à l'attraitexotique, célèbre par tout ce qu'on peut y voir en provenance de toutes les régionsdu monde connu, attirant les amateurs par ses cabinets de curiosités. " suffit de lirela relation des frères PLADER pour s'en convaincre !Le deuxième fait, c'est qu'au fur et à mesure de la découverte du monde, lesnaturalistes voyageurs se lancent sur les traces des premiers découvreurs. En grandepartie, au moins pour la première période, ces départs ou ces retours s'effectuent parMarseille, depuis BELON l'un des premiers botanistes voyageurs (en 1546 en Méditerranéeorientale, Mer Egée, etc ...), en passant par RAUWOLFF vers la Syrie (1573),les pères PLUMIER et FEUILLEEvers les Antilles ou l'Amérique du Sud, TOURNEFORTau Levant, et plus tard au 18ème FORSKAEL vers l'Arabie.La conséquence de ces faits, c'est que sans grande Ecole de médecine, au moinspour la première partie de la période considérée (vers 1675, les communautés deProvence demandent lasuppression de la régence de Botanique « tout à fait inutiledans AIX» faisant remarquer notamment qu'il n'y a jamais plus de 18 à 20 étudiantsen médecine), sans « dynastie» de botanistes (bien que l'on parle parfois de « lignées», d'« équipes » ... 1, Marseille, Aix et la Provence, attirent de nombreux étrangersqui étudient à l'occasion notre flore. S'ajoute à cela l'existence de grands botanistesnés en Provence, qui travaillent, certains sur la Provence, d'autres sur la floredes régions lointaines. Mais déjà, au 17ème, Paris attire l'élite, et il ya peu de savantsou de beaux esprits qui résistent aux attraits de la capitale; il faut être commeGARIDEL « trop amoureux de la botanique de Provence pour se résoudre à changerde climat pour le gain » ou encore comme GERARD qui refuse une chaire au Muséumpour prendre la succession de son père comme médecin à Cotignac. " y a aussi lessavants comme le père FEUILLÉEqui fait à Paris de fréquents séjours utiles pour sontravail, faisant sa cour, obtenant des protections et les moyens de faire ses voyageset d'acheter ou construire ses instruments, mais qui entre chaque voyage rentre àMarseille au couvent des Minimes, son port d'attache.


QUATRE SIECLES DE <strong>BOTANIQUE</strong> PROVENÇALE 111Donc, sans qu'il y ait véritablement une école provençale, un grand nombre debotanistes provençaux ou étrangers ont apporté une contribution importante, soitdans la connaissance de la flore provençale, soit dans celle des contrées lointaines oud'autres branches de la botanique.En ce qui concerne les plantes de Provence, on peut trouver deux types de travaux:- D'abord les travaux concernant la flore provençale sous forme le plus souventde catalogues. GARIDEL est le premier à publier ce type de travaux en 171 4 avecson « Histoire des plantes qui naissent aux environs d'Aix ... », puis GERARD donneen 1761 sa « flore gallo-provincialis », et DARLUC fait paraître son « Histoire naturellede la Provence .. » (1782-1786). La curieuse « Florula Estaciensis» deFORSKAEL n'est éditée qu'en 1776 après la mort de son auteur, incluse dans la« Flora Aegyptiaco-Arabica ». Au 19ème, les flores locales se multiplient. La Provencen'échappe pas à ce mouvement. Il paraît notamment en 1845 un catalogue surMarseille par CASTAGNE, puis en 1862 le « Catalogue des plantes qui croissentnaturellement dans le département des B.D.A. » par le même (oeuvre posthume),puis un « Catalogue des plantes vasculaires qui croissent naturellement aux environsd'Aix» par de FONVERT et ACHINTRE en 1870, enfin en 1881, le « Cataloguedes plantes de Provence » d' Honoré ROUX, qui restera pendant un siècle le livrede référence pour la flore provençale.- Mais les plantes de Provence sont aussi présentes dans les « Herbarium »,« Pinax » et autres grands traités de botanique, observées, ramassées et dessinéespar des provençaux ou des étrangers: dans les « scholies » (1 549) d' Hugues deSOLIER « Sanionensem » (fier d'être de Saignon, petit bourg du Vaucluse), dans le« Stirpium Adversaria » de PENA (qui s'intitule lui-même Provençal) et LOBEL en1570, dans le « Rariorum plantarum historia » de CLUSIUS (1601) ou dans ses« Curae posteriores » où l'on trouve l'Astragale de Marseille envoyée par PEIRESC,dans 1'« Historia Universalis plantarum nova ... » de Jean BAUHIN (1650), dans le« Pinax theatri botanici ... » de Gaspard BAUHIN (1596). Ceci rien qu'au 16èmesiècle. Il serait fastidieux d'en faire une énumération plus complète. La nomenclatureatteste parfois cette présence, encore que, comme l'a fait remarquer LORET(dans sa « Flore de Montpellier »}, si LINNÉ eût reçu plus tôt la « Flora galloprovincialis» de GERARD, il est probable que plusieurs espèces porteraient le nom demassi/iensis ou de ga//oprovincia/is au lieu de monspe/iensis. En effet LINNÉ. quiconnaît les plantes méridionales par l'intermédiaire de son correspondant SAUVAGES,professeur à MONTPELLIER, croit que les plantes envoyées par celui-ci sont spécialesà cette région du Languedoc et « la petite mare de Grammont, qui n'a pas 20mètres de diamètre et qui tarit dans les années sèches, (est) devenue pour la plupartdes botanistes un lac fertile en plantes rares, et le petit bois voisin, une forêtd'une richesse incomparable ».La contribution des Provençaux à la connaissance de la flore des autres contrées,non seulement en Europe, mais surtout outre-mer et leur participation aux progrèsde la botanique en général, ne sont pas moins importantes. On peut citer celle dePLUMIER,spécialiste de la flore des Antilles, qui en trois voyages amasse une quantitéextraordinaire de documents, dont une petite partie seulement est publiée. Sa« Description des plantes d'Amérique» et sa « Nova plantarum americanumgenesa » ont fait connaître un grand nombre d'espèces nouvelles; la plupart desgenres qu'il a créés ont été conservés par LINNÉ; le père FEUILLÉE,autre Minime,surtout célèbre comme astronome, ramène de ses voyages au Levant, aux Antilles,en Amérique du Sud et aux Canaries, une grande quantité d'observations, dessins,exsiccata, qui le placent parmi les grands botanistes du grand siècle. TOURNEFORT,en dehors même de son voyage au Levant et des 1356 plantes nouvelles rapportées


112 G.J. AILLAUDa, par son système de classification et ses divers travaux, fait faire des progrès considérables; il a établi plus de 130 genres qui ont été conservés. Quel dommagepour la science, qu'il soit mort des suites d'un accident de la circulation à 52 ans!Que dire d'ADANSON, sinon répéter qu'il partage avec de JUSSIEU, la gloired'avoir lancé la méthode naturelle de classification ? Son voyage au Sénégal, lestravaux qu'il a 'publiés, notamment la description du baobab (qui porte son nom,Adansonial. modèle du genre, son herbier, une des richesses du Museum Nationald'Histoire Naturelle, tout nous démontre le grand savant.Au 19ème siècle, HECKEL dans un tout autre domaine, celui de la botaniqueappliquée, par la création du Jardin Botanique de Marseille et de l'Institut Colonial,joue un rôle très important pour l'utilisation des produits coloniaux et l'acclimatationde nombreuses plantes. Il joue un rôle prépondérant dans l'organisation de l'expositioncoloniale de Marseille en 1906.Nous n'avons pas abordé au cours de cet historique rapide, le rôle des institutions.Mais il faut penser que celles-ci n'ont joué en ce qui concerne la botanique, qu'unrôle tardif. Comme nous l'avons déjà dit, la botanique est d'abord l'affaire des médecins.La chaire de botanique de l'École de Médecine est créée à AIX en 1655, maiselle fonctionnera très mal et les maîtres ne reçoivent aucun gage jusqu'en 171 2. Demême les jardins botaniques, qui sont le complément indispensable de cet enseignement,n'existent pratiquement pas en dehors de celui de Montpellier et, plus tard,celui de Paris. L'édit de Marly de 1707, exige des maîtres qu'ils fassent « des démonstrationsde plantes usuelles tirées des jardins particuliers et les mènent (lesétudiantsl herboriser à la campagne au moins quatre fois par an ». C'est finalementen 1776 à Aix, et en 1804 à Marseille que sont créés les premiers jardins botaniquespublics.La Faculté de Médecine et son jardin botanique sont transférés à Marseille en1800. La Faculté des Sciences y est créée en 1854 avec une chaire de SciencesNaturelles dont le premier titulaire est DERBÈS, qui occupera la chaire de botaniqueen 1875.Les sociétés savantes, de création encore plus tardive pour la plupart (deuxièmemoitié du 19ème) ont eu un rôle surtout dans le domaine de la botanique appliquéeou de l'agricultme.En 191 3, COTTE, dans sa leçon inaugurale à l'École de Médecine et de Pharmaciede Marseille, dit à ses élèves: « la nature provençale est d'une extrême richesse,profitez-en... ne traversez pas en indifférents le spectacle qui s'offre continuellementà vous ... cherchez à déchiffrer ... r les feuillets, sans cesse renouvelés, de celivre qui ne se ferme jamais ». C'est ce qu'a fait, pour l'honneur de notre petite patrie,la pléiade de botanistes que nous venons d'évoquer et que nous essayons de fairemieux connaître par cette exposition, malheureusement trop brièvement, en oubliantbien d'autres aussi méritants.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SÉRIE. TOME 13, 1982113Histoire géologiquede la Provence occidentalepar Christian LAHONDÈRE (1)Comment ne pas se demander, lorsque l'on se trouve face à la blancheur éblouissante desfalaises de la côte marseillaise ou devant la haute arête du Massif de la Sainte Baume, dansquelles conditions se sont élaborés de tels paysages ? Comment ne pas évoquer le passéd'une région dont le cadre géologique joue un rôle considérable dans la distribution de savégétation ?1- L'ère précambrienne et l'ère primaire:On sait bien peu de choses sur ce qu'était la Provence jusqu'à la dernière partie de l'ère primaire.Les témoignages sur les temps les plus reculés de l'histoire provençale sont le plussouvent enfouis sous des couches de terrains plus récentes, ou recouverts par les eaux de laMéditerranée, quand ils n'ont pas été enlevés par l'érosion ou profondément transformés parle métamorphisme. Les connaissances sur cette très longue période sont donc très partielles:on sait par exemple qu'au Silurien une mer recouvrait au moins une partie de la Provence,puisque des Graptolites ont été observées dans les terrains de cet étage non loind'Hyères.La fin de l'ère primaire a laissé davantage de vestiges. Au Carbonifère et au Permien, laProvence, comme tout le sud de l'Europe, appartient à une vaste chaîne de montagnes, lachaîne hercynienne, qui demeure représentée dans la région par le massif Maures-Estérel. AuCarbonifère appartient la flore stéphanienne de Collobrières. Au Permien appartiennent desschistes et des grès rouges tendres qui s'étendent sur le pourtour du massif Maures-Estérel.La flore est celle des forêts permiennes avec, entre autres, Wa/chia et Callipteris.Le volcanismerevêtait une certaine importance, en Provence occidentale comme dans l'Estérel :l'andésite verte de La Garde forme un pointement rocheux près de Toulon, des filons debasalte s'intercalent çà et là, en particulier à Carqueiranne, le porphyre rouge ou porphyreamarante de l'Estérel donne son aspect si spécial au paysage; mais nous nous éloignons làde la Provence occidentale !Il - L'ère secondaire:1 - Le Trias:Le continent hercynien, usé par l'érosion au cours du Permien, ne présente plus que de faiblesreliefs; il s'étend au nord et à l'ouest, Corse et Sardaigne correspondant à ses limitesorientales; ce continent est un immense désert recouvert de lagunes. A l'est, une mer profonde,la mer alpine,recouvre l'Europe du sud-est; elle va s'étendre vers le nord et recouvrirl'Allemagne. Par un bras de mer jurassien, cette mer germanique va envahir petit à petit la.bordure orientale du continent hercynien correspondant à une partie au moins de la Provenceoccidentale: les calcaires du Muschelkalk des environs de Toulon renferment une faunemarine qui est celle que l'on rencontre en Allemagne et qui, pauvre en espèces mais riche enindividus, montre que les conditions de vie dans la mer germanique étaient différentes de cellesrégnant dans la mer alpine plus profonde. Cette mer est peu à peu remplacée par un(1) C.L.. 94, avenue du Parc, 17200ROYAN.


114 C. LAHONDERErégime de lagunes correspondant au Keuper : cet étage est représenté par des argiles vertesou rouges associées à du gypse ou à de la dolomie.2 - Le Jurassique :• a - Le Jurassique inférieur ou Lias :La mer envahit de nouveau la Provence, elle dépose des marnes avec des dolomies intercaléespuis des calcaires. C'est une mer peu profonde dans laquelle vivent des LamellibranchesfAvicula contorta puis Gryphea arcuata ... }, de nombreux Poissons dont les dents et les osforment un niveau appelé« bone-bed », puis des Ammonites (Amaltheus, Hildoceras, Grammoceras...J, des Bélemnites, des Brachiopodes, des Echinides, des Crinoïdes et des Brvozoaires.• b - Le Jurassique moyen ou Dogger:La mer s'approfondit par suite de l'affaissement du fond en certains points. En Provenceoccidentale elle dépose des marnes (« les terres noires ») et des calcaires marneux contenantdes Ammonites iStephenoceres, Lytoceres, Oppelia... L Elles'étend entre deux zones émergées: le Massif Central à l'ouest et au nord-ouest, le continent pyrénéo-corso-sarde au sud,continent dont il ne reste aujourd'hui que le massif Maures-Estérel. La bordure de ce dernierest donc le rivage de la mer provençale : y vivent des Polypiers, des Brachiopodes, desLamellibranches mais aussi des Ammonites (Garantiana, Parkinsonia... L Au nord, s'étendune mer plus profonde, la mer vocontienne (les Voconces étaient une tribu gauloise quihabitait la région de Vaison-Ia-Romainel.• c - Le Jurassique supérieur ou Malm :Au début de cette période, le régime marin se poursuit avec dépôt de marnes et de calcairesmarneux. A partir du Kimméridgien, il va être possible de distinguer deux zones.Au centre et au nord, il ya toujours des formations marneuses et calcaréo-marneuses :c'est le faciès tithonique correspondant à une mer profonde; dans les calcaires gris de cetteépoque se trouvent des Infusoires (Calpionella), des Foraminifères (Globigérines), desAmmonites fPérisphinctes, Hoplites ... l.mossi]central-------------------~,---Au sud et à l'est, le faciès tithonique est remplacé par un faciès récifal: au calcaire gris sesubstitue un calcaire blanc dans lequel Rudistes et Polypiers remplacent les Ammonites; toutceci indique une mer chaude peu profonde.Les sédiments jurassiques affleurent largement en Provence occidentale : la Montagne


HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE LA PROVENCE OCCIDENTALE 115Sainte-Victoire où se côtoient faciès récifal (sommet) et faciès tithonique (pli de Bimont), leMont Aurélien, le grand canyon du Verdon sont, parmi d'autres, des sites où peut êtreobservé le Jurassique supérieur dont les couches résistent mieux à l'érosion que les formationsplus anciennes, qui sont plus tendres.3 - Le Crétacé :• a - Le Crétacé inférieur: au nord de la Provence, s'étend la mer vocontienne, profonde,dans laquelle se déposent des marnes et des calcaires marneux atteignant 2000 mètresd'épaisseur, et où vivent des Ammonites (Phylloceras, Lytoceras ... l, des Bélemnites de merschaudes fDuva/ia,Be/emnopsis ... L des Lamellibranches de faciès profonds (Nucu/a ... ), desBrachiopodes curieux (Pyqope).Plus près du continent pyrénéo-corso-sarde, les faciès profonds font place à des faciès demer moins profonde, de plus en plus côtiers au fur et à mesure que l'on se rapproche des témoinsactuels de ce continent, le massif Maures-Estérel: des Oursins (Toxsster), des Lamellibranches(Plicatu/es, Huîtres), des Ammonites (Pu/che//ia) de mers peu profondes remplacentles animaux de la flore vocontienne.-------------------------,---'-:-. -1--~~~>, _.~_~~~-=_rr:~r_v_o_c_o_n_t~i-e-n-n-e-------imassifcentra e---+ re'cila!: + + • "" +~~-- ----------+ •-----. Ur!Jonien ,---------.-- .-.-.--/--_ .... ~ .. i- ~ ...~1---------' • • facie's côtiers ~~/'", ---7'~----,""~.~------~----_______ ---- ré~t'~ent pyre'néo.corso. sordecCré tace in/eneur-- ----Ce qui, à cette époque, est particulièrement remarquable, est le très grand développementdu faciès récifal dans la partie la plus occidentale de la Provence. Ce faciès, qui apparaît à lafin du Jurassique, prend au cours du Crétacé inférieur une extension considérable dans lesud-est: on lui a donné le nom d'Urgonien (d'Orgon, localité située au sud de Cavaillon, oùce faciès a été décrit pour la première fois par d'Orbigny). Constitué par un calcaire très blanc,très souvent dur (pierre de Cassis), parfois tendre (Orgon), l'Urgonien renferme une faunetrès riche. Parmi les animaux qui vivaient dans ces récifs, les Rudistes sont les plus originaux:Agria, Matheronia, Monop/eura, Requienia, Toucesie, abondent parfois et sont très recherchéspar les collectionneurs. L'Urgonien s'étend sur la bordure sud-ouest et ouest de la mervocontienne (il se prolonge largement dans le Gard), mais aussi sur la bordure nord. Iljoue unrôle considérable non seulement dans le relief provençal, où il constitue les falaises littoralesde Marseille à Cassiset une partie importante du cadre montagneux de Marseille, mais égaiementdans la vallée du Rhône (défilé de Donzère) et dans les régions subalpines (Vercors).Vers la fin du Crétacé inférieur, la région correspondant à la Basse Durance actuelle se soulève.Certains géologues ont vu là la formation d'une terre émergée qu'ils ont baptisée« isthme durancien », s'étendant entre les Maures et le Massif Central. D'autres considèrent


116 C. LAHONDEREqu'il n'y avait là que bombements et îlots. Sur ceux-ci les marnes du Crétacé inférieur ontsubi, sous un climat tropical, une altération latéritique qui a abouti à la formation des bauxites,dont le gisement classique se trouve aux Baux-de-Provence, dans les Alpilles, mais quel'on rencontre aussi bien au nord de Marseille que dans le Var.• b - Le Crétacé supérieur: la sédimentation marine est continue en dehors de ces bombementset îlots; c'est le cas dans les régions de Marseille et Toulon, correspondant au fondd'un golfe pyrénéo-provençal. Cependant les reliefs sous-marins évoluent, ce qui entraîneune variation des dépôts dans la première partie de cette période. C'est ainsi que dans le Bassindu Beausset le début du Crétacé supérieur est représenté par des sédiments lagunaires,alors que leur succèdent des marnes et des grès à Ammonites indiquant un approfondissement,puis des dépôts récifaux avec Polypiers, Rudistes et Eponges révélant un relèvementdu fond. Ces différentes formations constituent les falaises de Cassisà La Ciotat. Signalonsici les témoignages d'une érosion intense sur le continent pyrénéo-corso-sarde : des conglomératsd'origine torrentielle s'intercalent ainsi dans les falaises entre Cassis et La Ciotat, lefameux Bec de l'Aigle étant d'ailleurs uniquement constitué par ces conglomérats. Dans larégion d'Allauch les formations lacustres et lagunaires de l'Angoumien indiquent la présenced'un îlot submergé par la suite.----- --------~-------- -------------- ---------_==--- ---------- ------::=7"'-==:::::::::::--------------------7 i sUzme du r a n c i e n. >-----=I-f------- ----- --~=- -ê;;ntL-n en! Jynine-o .cor so . sardet±===.::::::..-Vers la fin du Crétacé supérieur (Maestrichtien et Danien) interviennent des plissementsimportants d'orientation pyrénéo-provençale : ainsi se crée un paysage avec des reliefsimportants limitant des bassins. Les sédiments tendres du Trias et du Lias, argiles et gypse,remontent à la surface et sont l'objet d'une érosion intense; les formations postérieures, plusdures, ne sont que faiblement attaquées.Aux formations marines, succèdent des formations continentales : des calcaires blancscontenant des Gastéropodes d'eau douce sont associés à des argiles rouges ainsi qu'à despoudingues à galets permiens; tout cela constitue le Rognacien qui correspond au sommetdes terrains secondaires dans la région. La Provence est parsemée de lacs bordés de Palmierset où végètent des Nelumbium et des Osmondes (Fuvélien = Maestrichtien inférieur) ; desReptiles s'y réfugient (Crocodëusl ou abandonnent leurs oeufs dans le sable (Hypselosaurus).L'érosion du continent pyrénéo-corso-sarde se poursuit: des torrents descendent de ce continentvers la Provence où ils abandonnent les galets que l'on retrouve aujourd'hui au nord del'étang de Caronte. C'est dans cette région en particulier et sur le bord méridional de l'étangde Berre, autour des Martigues, que ces formations si typiques sont le mieux représentées.


HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE LA PROVENCE OCCIDENTALE 117III - L'ère tertiaire :1 - L'Éocène :Pendant la première partie de l'Eocène la sédimentation lacustre et continentale se poursuit.Au cours de la deuxième partie de cette période vont se produire de nouveaux et trèsimportants plissements pyrénéo-provençaux. La couverture sédimentaire secondaire va sedécoller du socle antécambrien-primaire à la faveur des formations gypseuses et argileuses duTrias. Des poussées sud-nord entraînent le déplacement de cette couverture vers le nord; ilen résulte des chevauchements, les cuvettes synclinales chevauchant lebord sud des synclinauxplus septentrionaux. C'est ainsi que la Sainte-Baume est constituée par un pli couchévers le nord-ouest : la haute arête urgonienne dominant sur plus de 15 km de longueur lemassif (mais aussi des formations d'âge voisin) est renversée sur les terrains, plus récents, duCrétacé supérieur du Plan d'Aups. La surrection des chaînes provençales est immédiatementsuivie d'une intense érosion.2 - L'Oligocène :C'est une période pendant laquelle va se poursuivre la destruction des reliefs créés pendantla période précédente: des sédiments résultant de cette érosion vont se déposer dans denombreux bassins entre les plis. A Marseille, par exemple, des grès, des argiles et des poudinguesvont s'accumuler sur une épaisseur dépassant 1000 mètres ;une partie importante deces sédiments provient du continent pvrénéo-corso-sarde ; une telle puissance de matériauxne peut cependant s'expliquer que par un affaissement du fond de la dépression. Dans lesenvirons d'Aix-en-Provence le lac stampien a fait l'objet des très belles recherches deGideSAPORTA qui a reconstitué l'environnement de ce lac, en particulier sa flore tropicale. Aunord et à l'est de la Provence, les Alpes commencent à se former. Au sud, on assiste àl'effondrement du continent pvrénéo-corso-sards dont la mer prend la place : ainsicommence-t-on à voir apparaître la Méditerranée.3 - Le Miocène: Il est aléatoire de distinguer Oligocène et Miocène à l'ouest de Marseille;en effet la transgression marine, résultant de la destruction du continent pvrénéo-corsosarde,commencée à l'Oligocène, se poursuit au Miocène. Ces formations, aquitanienne (Oligocène)et Burdigalienne (Miocène), constituent le littoral de Carry à Sausset: elles sont forméesde sables et de mollasses à riche faune d'Oursins, de Lamellibranches, de Gastéropodes,de Bryozoaires et de Polypiers indiquant une mer peu profonde et chaude. La mer vaMiocène


118 C.LAHDNDEREs'étendre autour d'Istres, vers la Crau et les Alpilles, où le village des Baux est construit sur lecalcaire marin burdigalien. Par la Basse Durance cette mer est reliée aux régions subalpines. Ilfaut aussi signaler à cette époque le réveil de l'activité volcanique près d'Aix-en-Provence etd'Ollioules-Evenos. A la fin du Miocène, la mer se retire.4 - Le Pliocène :La Provence va acquérir petit à petit son aspect actuel. La mer reste localisée au sud ;cependant les rivages sont situés plus loin et plus bas. Une transgression marine a pour conséquencel'invasion de la vallée du Rhône jusqu'à Lyon: les sédiments déposés se rencontrentpar sondage sous la Crau. En se retirant la mer abandonne des formations lacustres etsaumâtres dans lesquelles on trouve les restes de grands Mammifères (Mastodons puis Éléphants,Rhinocéros).Au cours de l'ère quaternaire, la morphologie actuelle se précise peu à peu avec quelquesoscillations du niveau de la mer. Le dernier mouvement fait remonter le niveau de la Méditerranéevers le niveau actuel: c'est la transgression flandrienne qui aboutit à l'invasion desravins côtiers à l'est de Marseille; telle est l'origine des Calanques telles qu'on peut les admireraujourd'hui. Quant à la Crau, elle constitue le cône de déjection de la Durance au Quaternairemoyen alors que celle-ci, détournée par le col de Lamanon, se jetait dans l'étang deBerre.Bibliographie sommaireABRARD (R.)1948 - Géologie de la France. Payot. Paris.CORROY (G.) et DENIZOT (G.)1943 - La Provence occidentale. Coll. Géologie Régionale de la France, Hermann. Paris.GIGNOUX (M.)1950 - Géologie stratigraphique. Masson. Paris.GLiNTZBOECKEL (Ch.) et coll.19 ? - Paysages géologiques de Marseille à Menton. B.R.G.M. Orléans.GOGUEL (J.)1953 - Les Alpes de Provence. Coll. Géologie Régionale de la France. Hermann. Paris.GOUVERNET (c.) et coll.1979 - Provence. Coll. Guides Géologiques Régionaux. Masson. Paris.GUEIRARD (S.)1962 - Le Massif des Maures. Coll. Géologie Régionale de la France. Hermann. Paris.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIETE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982119Première journée : mardi 14 avrilGarrigues et falaises littoralesPar Christian LAHONDÈRE (1)Au cours de cette première journée ont été étudiés, d'une part plusieurs types de garrigues,notamment celles où le romarin jour un rôle essentiel, et d'autre part les associationscolonisant les falaises littorales de Marseille à La Ciotat.1. - La garrigue à romarin au Pas de Belle-Fille (commune de Cassis, B.-du-R.), 100mètres à l'E. de la N.559 (La Ciotat-Aubagne!. altitude 205 mètres. (UTM : GH 0988 =GH 08 ; FE : GH 1 ; 3, 0027 E X 48, 0240 grades) (2).Le premier arrêt de la journée a lieu au Pasde Belle Fille, entre La Ciotat et Cassis. Lesgarriguesà Romarin ont une très grande extension en Provence occidentale ainsi qu'en Languedoc.Ellesappartiennent à l'alliance de Romarino-Ericion à l'intérieur de laquelle on rencontredeux associations principales: le Rosmarineto-Lithospermetum ou garrigue à Romarinproprement dite et l'Helianthemeto-Ericetum multiflorae ou garrigue à Bruyère multiflore.La première, plus septentrionale que la seconde, trouve sa limite sud au Pas de BelleFille. Le groupement que nous observons ici est un Rosmarineto - Lithospermetumappauvri et pénétré par l'Helianthemeto-Ericetum multiflorae. Le substratum est constituépar un calcaire gréseux d'âge angoumien. Nous avons noté la présence des espèces suivantes:• Caractéristique de l'association (Rosmarineto-LithospermetumJ : Lithodora fruticosa(= Lithospermum f.J;• Caractéristique de l'association (Helianthemeto-EricetumJ: Erica multitlora ;• Caractéristiques d'alliance (Rosmarino-EricionJ :Rosmarinus officinalisStaehelina dubiaPinus halepensisGenistapilosaOphrys fusca ssp. fusca ;• Caractéristiques d'ordre (RosmarinetaliaJ;Fumana ericoides (= F. spachiiJ Leuzea coniferaAvenula bromoidesLavandula latifoliaAphyl/anthes monspeliensisOdontites luteaCistus salvifoliusLinum suffruticosum ssp. salsoloidesFumana thymifolia ;• Caractéristique de classe (Ononido-RosmarineteaJ : Carex humilis ;• Compagnes :Thymus vulgarisJuniperus oxvcedrus ssp. oxycedrusOnonis minutissimaDaphne gnidiumHelichrysum stoechas ssp. stoechasBrachypodium retusum (= B. ramosum)Carex hal/erana (= C. gynobasis)Teucrium polium ssp. poliumIl) C.L., 94, avenue du Parc, 17200ROYAN.(2) La localisation des stations est donnée dans le réseau U.T.M. au km', aux 100k~dans celui de FLORA EUROPAEAIFE: UTM simplifié: carrés de 50 x 50 km) et enfin en grades.


120 C. LAHONDERENous notons également :• la présence d'espèces de la garrigue à chêne kermès (Quercetum oocciteree) ;Ouercus cocciferaAsparagus acutifoliusLonicera implexaPhillyrea angustifoliaPistacia lentiscusDorycnium pentaphy/lum ssp.Smilax asperapentaphy/lumCistus albidus ;• la pénétration de plantes des pelouses xérophiles, en particulier des Thero­BrBchypodietBliB :Festuca occitanica (= F. ovina Urospermum dalechampiissp. eu-ovine HackDactylis glomerata ssp. glomeratavar. occitanica R. Lit.!Ophrys sphegodes ssp. sphegodesPlantago sempervirens (= P. cynopsl Dittrichia viscosa ssp. viscosaHieracium pilose/la (s.l.) (= Inula v.) ;• l'existence de deux espèces de la chênaie pubescente :Ame/anchier ovalisCephalanthera longifoliaA ce propos M. MARTIN nous signale que certains phytosociologues accordent maintenantune importance plus grande dans l'histoire de la végétation méditerranéenne au Chênepubescent: le Chêne vert aurait été, selon eux, favorisé parce qu'il repousse mieux de soucheet il aurait triomphé pour des raisons climatiques. La présence de Carexflacca (s.t.) (= C.glauca), espèce des milieux humides, est certainement accidentelle.Nous n'avons vu ni Globularia a/ypum ni Coroni/la minima var. austra/is G.G., caractéristiquesdu RosmBrino-Ericion, et qui sont cependant présents au Pas de Belle Fille.Il. - La végétation du littoral rocheux entre Marseille et le Cap-Croisette.1 - Premier arrêt: Commune de Marseille. Côte SW : N du Mont-Rose, au SW de laMadrague-de-Montredon, ait. 5 rn, sur Valanginien (UTM : FH 9089 = FH 98; FE: FH 3;3,3500 Ex 48,0353 grades).2 - Deuxième arrêt: Commune de Marseille. Côte SW : entre l'anse de Mongenet etle Cap Croisette, à l'ouest des Goudes, ait. 20 rn, sur calcaires compacts du Barrêmien àfaciès urgonien (UTM : FH 9007 = FH 98 ; FE : FH 3 ; 3,3395 Ex 48,0156 grades).3 - Marche jusqu'au lieu de repas: W. de Callelongue, au-dessus de la route, ait. maximaleau cours de la marche: 45 rn, ait. du lieu du repas: environ 30 m ; calcaires du Barrémienà faciès urgonien (UTM : FH 9187 = FH 98 ; FE : FH 31.Deux arrêts ont été effectués pour étudier cette végétation : au bas du Mont Rose puis auCap Croisette, face à l'île Maïre. Nous avons bénéficié, en plus, des explications de M. MAR­TIN, de celles de M. KNOERR, qui a tout particulièrement étudié la côte sud de Marseille etles îles de l'archipel de Riou. La végétation de cette zone se présente en ceintures parallèlesàla ligne de rivage; elle est sous l'influence du sel marin, qui est ici le facteur dominant, duvent et de la nature du substratum. On rencontre successivement :• La ceinture à Arthrocnemum glaucum :C'est la ceinture la plus proche de la mer; nous ne l'avons observée qu'au Cap Croisette.Arthrocnemum glaucum y est seul, on ne peut donc parler ici d'association. Les touffes decette Salicorne sont ici très clairsemées, la plante a un aspect différent de ce qu'il est dans lesmarais salés comme nous pourrons le constater en Camarque : rabougrie, prostrée, « émergeantà peine du rocher» dans les falaises, elle est robuste, dressée,atteignant fréquemmentun mètre de hauteur sur les vases salées. Les conditions de vie à ce niveau de la falaise sontparticulièrement difficiles : le sol est localisé dans les fentes du rocher qui peuvent être trèsétroites; ces fentes sont percolées, ce qui évite des concentrations de sel trop élevées; il n'endemeure pas moins qu'Arthrocnemum glaucum est capable de supporter une chlorinité,c'est-à-dire un taux de chlore par rapport à l'humidité du sol, élevée et très variable. Arthroc-


seSESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 121nemum présente une particularité adaptative intéressante mise en évidence par A. KNOERR: alors que « BRAUN-BLANQUET décrit cette plante comme ayant des racines superficielles...dans les marécages salés de Camargue ou du Languedoc, « cela tenant» probablementau fait que le sous-sol a tendance à être asphyxiant, il en est différemment dans les fentesde rochers. L'Arthrocnemum a bien un important chevelu de racines dans une zone de 10à 15 cm de profondeur. .. Mais il y a presque toujours un pivot qui, lui, descend profondément,de sorte que l'Arthrocnemum sur rochers dispose d'un système radiculaire derechange, en contact avec des parties à teneur en eau élevée ». Cette originalité de son organisationmorphologique permet donc à la plante de résoudre le problème de son alimentationen eau à un moment où, étant en pleine floraison, elle reçoit peu d'eau de pluie.• L'association à Crithmum maritimum et Limonium minutum (Crithmo-Staticetum) :Cet ensemble est le premier que l'on rencontre en venant de la mer lorsque la ceinture àArthrocnemum n'existe pas; ilest propre au littoral rocheux de la Provence occidentale.Nous y avons relevé les espèces suivantes :- Caractéristiques de l'association (Crithmo-Staticetum) :Limonium minutumCrithmum maritimumLotus drepanocarpusSonchus asper ssp. g/aucescensSenecio crassifo/ius (Cap Croisette) ;- Caractéristiques d'alliance (Crithmo-Staticion) et d'ordre (Crithmo-Staticeta/ia) :Desmazeria marinaSi/ene sedoides(= Catapodium /o/iaceumJ Daucus gingidium L.Asteriscus maritimus Euphorbia pinea (= E artaudianaJ ;- Compagnes :Dacty/is marina (3JPlantago coronopus ssp. coronopusReichardia picroides Parapholis incurva (= Lepturus i.J.Là encore la végétation est clairsemée et ne recouvre pas plus de 20 % de la surface. Lesfentes occupées par le Crithmo-Staticetum ressemblent à celles qui sont occupées parl'Arthrocnemum; elles en diffèrent essentiellement par une chlorinité inférieure. L'une descaractéristiques, Lotus drepanocarpus, est en voie de disparition. Cette plante, autrefoisabondante, a été récoltée sans ménagement par les étudiants marseillais; toutefois le ProfesseurDEVÈZE a mis en évidence la destruction de la cuticule des feuilles par un complexeformé par le sel marin, les hydrocarbures et les détergents: la pollution de la mer jouerait ainsiun rôle important dans l'appauvrissement de la flore littorale. ..L'accent est également mis sur la rareté de Senecio crassifo/ius qui se maintient difficilementau Cap Croisette.M. KNOERR signale une particularité intéressante dans la biologie des espèces pérennantesde ce niveau: la rareté des plantules. Bien que produisant des fruits asseznombreux contenantdes graines bien développées, puisque le pourcentage de germinations au laboratoireest important, les plantules du Crithme sont rares. Quant à Limonium minutum, si ses plantulessont plus nombreuses, c'est le nombre des graines formées qui est faible. Ceci doit êtreune raison supplémentaire pour protéger un ensemble végétal si intéressant et vivant dansdes conditions pour le moins difficiles, auxquelles les espèces qui le constituent sont bienadaptées. Le problème de l'eau, en particulier, est ici résolu de plusieurs façons: racines enforme de long pivot chez Limonium minutum, ce qui permet d'atteindre les zones humides;port en coussinet chez Asteriscus maritimus et Limonium minutum, ce qui réduit la transpiration; mise en réserve de l'eau chez Crithmum maritimum, Senecio crassifo/ius ou Daucusgingidium L...• L'association à Camphorosma monspeliaca et Frankenia hirsuta (Camphorosmo ­Frankenietum ) :Cette association est « assez hétérogène quant à sa composition floristique et (... ) se ren-(3) Détermination M. KERGUELEN. Ce taxon ne figure pas dans les flores françaises. FLORA EUROPAEA le localise surla côte ouest du Portugal et dans la région méditerranéenne.


122 C. LAHONDEREcontre plus ou moins fragmentaire en enclave dans le Crithmo-Staticetum 1...). Lesrelevéscomprennent surtout des éléments de l'Artemisieto-Staticetum virgatae)) ŒRAUN­BLANQUET et coll.}. C'est cependant à l'alliance du Crithmo-Staticion que les auteurs larattachent plutôt qu'à celle du Staticion gal/oprovincialis (à laquelle appartient l'Artemisieto- Staticetum virgatae) qui colonise les terrains desséchés dès le printemps, au solsablonneux ou pierreux à teneur en sel assez élevée. Nous avons noté à ce niveau :- Caractéristiquesde l'association lCamphorosmo-Frankenietum hirsutae): Anthemissecundiramea ssp. secundiramea et Frankeniahirsuta;- Caractéristiques d'alliance (Crithmo-Staticion) et d'ordre (Crithmo-Staticetalia) :Asteriscus maritimus Daucus gingidium L.Desmazeriamarinar= Catapodiumtoüeceuml ;- Compagnes (lI, espèces du Staticion gal/oprovincialis :Plantagocoronopus ssp. coronopus ParapholisincurvaArtemisia caerulescens ssp. gallica r= Lepturus incurvatus)(= A. gallica) Limonium oleifoliumssp. oleifoliumErodiumchium ssp. littoreum (= L. virgatum) (Cap Croisette)(Mont Rose)Hymenolobus procumbens'."r= Hutchinsiap.l (Cap Croisette) ;- Autres compagnes, en particulier espèces des Thero-Brachypodion :Evaxpygmaea ssp. pygmaeaCerastiumpumilum Is.l.)(Mont Rose)(Mont Rose)Lagurus ovatusAnthemis maritima(Mont Rose)(Mont Rose)Hyoserisradiatassp. radiataCynosurus echinatus(Mont Rose)(Mont Rose)Camphorosmamonspeliaca (Cap Croisette)La composition floristique de cet ensemble est donc très différente du Crithmo­Staticetum et des groupements suivants, comme nous allons le voir. Nous avons tout particulièrementrelevé la présence d'Anthemis secundirameassp. secundiramea, endémique littoraleprovençale qui se distingue d'Anthemis maritima, présente également dans l'association,par le fait que l'une est annuelle rA.secundirameaJ,et l'autre vivace.• L'association à Astragalusmassiliensiset Plantagosubulata ssp. subulata (Astragaleto­Plantaginetum subulataeJ :Ce groupement est très facilement identifiable, essentiellement par la port en coussinet dequatre de ses constituants essentiels (Astragalus, Plantago, Thymelaea,Asteriscus). Nousavons 'pu observer :- Caractéristiques de l'association (Astragaleto-Plantaginetum subulataeJ :Astragalus massiliensisThymelaeatartonrairassp. tartonraira(= A. tragacantha L. p.p.) Plantagosubulata ssp. subulata ;- Caractéristiques d'alliance (Crithmo-StaticionJ et d'ordre (Crithmo - StaticetaliaJ :Asteriscus maritimus Daucus gingidium L.Silene sedoidesDesmazeriamarinaEuphorbiapinea (= E. artaudiana) 1= Catapodiumloliaceuml ;- Compagnes :Parapholisincurva(= Lepturus incurvatus)ReichardiapicroidesBrachypodium retusum (= B. remosumïEuphorbiapeplus f. peploides Knoche(Mont Rose)DactylismarinaSedum litoreum (Mont Rose)Lobulariamaritima (= Alyssum rn.]Bellisannua ssp. annua(Mont Rose)Smilax aspera (Mont Rose).


seSESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 123L'association est remarquable pour plusieurs raisons. Deux de ses composantes les plusimportantes, Astraga/us massi/iensis et Asteriseus maritimus étaient en fleurs, le blanc del'Astragale alternant avec le jaune vif de l'Asteriseus était du plus bel effet sur le fond blanccassé de la roche. Le port en coussinet déjà souligné est l'illustration de l'influence exercéepar le Mistral. Un autre intérêt présenté par cette phytocoenose est la diversité des modesd'adaptation à la sécheresse: diminution de la transpiration assurée par la forme des feuillesallongées en aiguilles chez Plantago subu/ata ssp. subu/ata ; chute des folioles de l'Astragaledont une partie des feuilles est ainsi réduite au pétiole tranformé en épine, ce qui a pour effetde diminuer la surface transpiratoire ; développement de la pilosité des feuilles de Thyme/aeaqui a les mêmes conséquences sur l'économie de l'eau; mise en réserve de cette dernièredans les feuilles de l'Asteriseus.A. KNOERR a mis en lumière l'inégalité de la tolérance au sel chez les trois espèces caractéristiquesqui « s'approchent inégalement de l'extrémité» du Cap Croisette. En partant de laracine de la presquîle Thyme/aeatartonraira disparaît la première, puis l'Astragale, pour laisserPlantago subu/ata demeurer seul au contact du Crithmo-Staticetum. Comme cette dernièrel'Astraga/eto-P/antaginetum subu/atae est une association endémique de la Provenceoccidentale. Sa répartition géographique est même plus réduite, car si le Crithmo­Staticetum se retrouve appauvri en dehors du littoral sud de Marseille, « il n'y a pasd'Astraga/etum sur la côte au nord de Marseille ni à l'est de la Calanque de l'Escu sur la côtesud» (A. KNOERR). Notons enfin que le Crithmo-Staticetum est relayé en Provence cristallinepar l'association à Crithmum maritimum et Lotus eytisoides ssp. al/ionii Desv.(Crithmo-Lotetum allionii) dont l'une des caractéristiques est le très bel Anthyl/is barbajovis.• L'association à Eriea mu/tif/ora (He/ianthemeto-Ericetum multifioraeJ :En remontant vers le sommet du Cap Croisette, on constate que les espèces halophiles disparaissentet laissent la place aux espèces de la garrigue à Bruyère multiflore. L'aspect decette dernière n'est pas celui que nous verrons dans l'après-midi au Cap Canaille car, le ventjouant un rôle primordial, et le sel étant toujours présent bien qu'en quantité beaucoup moinsimportante qu'aux niveaux inférieurs, la vitalité de nombreuses espèces et en particulier duRomarin est réduite. Nous avons noté ici:- Caractéristiques de l'association (He/ianthemeto-Ericetum multifioraeJ :Eriea mu/tif/oraFumana /aevipesHelianthemum /avandu/ifo/ium- Caractéristiques d'alliance (Rosmarino-EricionJ et d'ordre (Rosmarineta/iaJ:Rosmarinus officina/isG/obu/aria a/ypumJuniperus phoenieeaCoris monspeliensisOphrys fusea ssp. fusea;- Compagnes :Cistus a/bidusSedum oehro/eueum ssp. oehro/eueumHe/iehrysum stoeehas ssp. stoeehas(= S. anopeta/um)Sedum sediformeThymus vu/garis(= S. nieaeense = S. a/tissimumJ Rhamnus a/aternusAsparagus aeutifo/iusEuphorbia eharacias ssp. eharaciasHe/ianthemum pi/osumPistaeia /entiseusAe/uropus /ittora/isDianthus godronianusLinaria supina (éboulis du sommet)(= D. sv/vestris ssp. virgineus)Smilax asperaDianthus sv/vestris ssp. sieu/usEehium parvif/orum (= E. ea/yeinum) ;- Espèces des groupements précédents :Astraga/us massi/iensisPlantago subu/ata ssp. subu/ata


124 C. LAHONDÉREHvmeootoous procumbens (= HutchinsiaJ Daucus gingidium L.Lobu/aria maritima (= Alyssum m.} Erodium chium ssp. /ittoreum.Il faut souligner la rareté d'Helianthemum /avandu/ifolium au Cap Croisette.Avant le déjeuner tiré des sacs nous recevons la visite du Professeur Roger MOUNIER, quidit quelques mots de son père, le Professeur René MOUNIER, sans lequel la botanique provençalene serait pas ce qu'elle est.Au cours de l'après-midi, nous avons visité la Calanque de Port-Miou et la corniche desCrêtes entre Cassis et La Ciotat.III - Calanque de Port-Miou, Calanque de Port-Pin et Pointe Cacaù (Commune deCassis) :- Calanque de Port-Miou, carrière Solvay, alt.5 rn, marche sur le sentier de la rive droitejusqu'au Trou Souffleur (UTM : GH : 0487 (puis 0486) = GH 08; FE : GH 1) ; calcaires duBarrêmien à faciès urgonien.- Calanque de Port-Pin : marche le long de la rive gauche de la Calanque de Port-Pinjusqu'à la Pointe-Cacaù (UTM : GH 0386 = GH 08; FE: GH 1 ; 3,5249 E x 47,9991 grades) etretour au fond de la Calanque de Port-Miou.Le fond de la calanque de Port-Miou est saccagé par un lotissement et plus encore par unecarrière de « pierre de Cassis ». Elleest cependant un « remarquable exemple de vallée creuséedans l'Urgonien et envahie ensuite par la mer dans sa partie basse» (G. CORROY et G.DENIZOTl. Près de la carrière, la flore est celle des pelouses xériques de l'ordre des Théro­Brachypodieta/ia dont le sol est parfois riche en nitrates :Centranthus ca/citrapae ssp.Reichardia picroidesca/citrapaeCrepis vesicaria ssp. haenseleriPiptatherum mi/iaceum (= C. taraxacifo/iaJ.(= P. mu!tif!orumJNous y avons également rencontré des espèces messicoles (ordre des Seca/ineta/iaJcomme Rapistrum rugosum ssp. /innaeanum, plante d'origine espagnole probablement naturaliséeen Provence depuis longtemps (R. MOUNIER) ; des rudérales (ordre des Chenopodieta/iaJcomme Fumaria capreo/ata ssp. capreo/ata, Tragopogon angustifo/ius Bell. (inclusdans T. crocifo/ius ssp. crocifo/iusJ et Lactuca viminea Is.l.).Sur le côté du chemin s'éloignant de la carrière, des éboulis sont colonisés par des végétauxtrès spécialisés, parmi lesquels nous avons pu relever : Arist%chia pistotochis, Rhuscoriaria (le vinaigrier) et Laserpitium gal/icum,. ce dernier, qui peut être observé du niveau dela mer aux éboulis des hautes régions alpestres et pyrénéennes, illustre le fait que dans cemilieu, où les conditions de vie sont particulièrement difficiles, « l'influence de l'édaphismeparaît prépondérante» (A. KNOERRl.La flore de la plus grande partie de la calanque appartient à deux ensembles végétaux plusou moins mélangés. Lagarrigue à Chêne kermès (Quercetum cocciferaeJ est celle que l'onrencontre sur les calcaires compacts de l'Urgonien qui, nous l'avons vu, constituent le substratumgéologique; mais la roche est très souvent nue et le sol est alors localisé dans des fentesplus ou moins larges et profondes. Les plus larges sont colonisées par la garrigue à Romarinet Genévrier de Phénicie (Rosmarino-Ericion, sous-ass. à Juniperus phoenicee],• 1 - Le Quercetum cocciferae :Appartiennent à cette garrigue :Quercus cocciferaPistacia terebinthusLonicera imp/exaRhamnus a/aternusBrachypodiurn retusum (=Asparagus acutifo/iusEuphorbia characias ssp, characiasLimodorum abortivumFumana ericoidesB. ramosumJ Ononis minutissimumAme/anchier ova/is.


8" SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 125Cassis: calanque de Port-Miou. 14 avril 1981 (Photo M. BOTINEAU).Astragalus messlliensis. Cap Croisette à Marseille. 14 avril 1981 (Photo M. BOTINEAUI.


126 c. LAHDNDEREAstenscusmeritimus. Pied du Mont-Rose à Marseille. 14 avril 1981 (Photo M. BOTINEAU).Anse de Figuerolles à La Ciotat (Photo J.M. HOUMEAU)


seSESSION EXTRAORDINAIRE DE LA s.e.c.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 127• 2 Le Rosmarino-Ericion, sous-ass. à Juniperus phoenicea (Juniperetum oxycedriphoeniceaephoeniceetosumJ :C'est un groupement dont la composition floristique rappelle celle des garrigues àRomarin rencontrées le matin même, puisqu'on y observe :Rosmarinus officina/isFumana /aevipesG/obu/aria a/ypumJuniperus phoeniceaErica multif/ora Staehe/ina dubia ;mais aussi: Coronilla juncea et Stipa offneri (= S. juncea auct.) qui le différencient del'He/ianthemeto-Ericetum multiflorae.Le Pin d'Alep (Pinus ha/epensisJdomine l'ensemble des deux formations.Les fentes plus étroites sont occupées par des espèces saxicoles de l'alliance Asplenionglandulosi :Piptatherum coeru/escensMelica minutaPhagnalon sordidumMelica bauhinii.Une espèce commune en Provence cristalline, Phagna/on saxatile, à capitules gros et solitaires(Phagna/on sordidum possède des capitules petits et groupés par 2-6), participe aumême groupement, ce qui est particulièrement rare. Par contre, nous n'avons pas noté laprésence d'Asp/enium petrarchae (= A. g/andu/osumJ, que nous aurons l'occasion de rencontrerlors d'une autre excursion. Il faut encore signaler à proximité Andryala integrifo/ia etsurtout un individu d'Ophrys sphegodes qui, selon M. MARTIN, appartient très probablementà la sous-espèce provincia/is Nels., endémique provençale dont la répartition régionaleest à préciser.En se rapprochant du niveau de la mer et de la sortie de la calanque, on retrouve des élémentsdu Crithmo-Staticetum observé dans la matinée :Crithmum maritimumLimonium minutumSüene sedoidesDaucus gingidium L.,mais aussi Spergularia media (= S. marginataJ.Avouons que nous avons alors oublié quelques instants la botanique: d'abord pour nousétonner devant le « Trou souffteur » : l'air, comprimé par la poussée des vagues dans unétranglement rocheux, s'échappe avec force par ce trou, en produisant des mugissementsimpressionnants.Pour regagner les cars, nous avons emprunté un itinéraire un peu différent, qui nous amenés jusqu'à la Pointe Cacaù, nous permettant d'admirer une deuxième calanque encoreplus belle (celle de Port-Pin),IV - Le Cap Canaille et les Falaises Soubeyrannes.Deux arrêts « panoramiques » ont été effectués le long de la Corniche des Crêtes Cassis­La Ciotat, aux belvédères dominant :- Le Cap Canaille, commune de Cassis (UTM : GH 0786 = GH 08; FE: GH 1 ; 3,5733 EX 47,9968 grades) ;- Les Falaises Soubeyrannes, commune de La Ciotat (UTM : GH 0884 = GH 08; FE:GH 1 ; 3,5844 EX 47, 988 grades).Altitude moyenne : 340 mètres.Le Cap Canaille constitue la plus haute falaise de France, puisqu'elle atteint 3


128 C. LAHONDEREFumana thymifo/iaStaehe/ina dubia• Parmi les compagnes :Juniperus oxycedrus ssp. oxvcedrusLonicera imp/exaG/obu/aria a/ypumAphyllanthes monspe/iensis ;Phi//yreaangustifo/iaTeucrium chamaedrys.Dans les éboulis et les fentes de rochers, nous avons noté la présence de :Chekoîophus intybaceusSesleria albicans ssp. a/bicans(= Centaurea i. J (= S. caeru/eaJCrepis a/bida ssp. albida,alors qu'au bord de la route nous avons pu observer Lactuca virosa var. flavida G.G. et desespèces plus nitrophiles de l'ordre des Chenopodieta/ia: Cynog/ossum creticum (= C.pictumJet Sisymbrium orientale (= S. co/umnaeJ.v - Le maquis à bruyère arborescente et arbousier au N du Sémaphore de La Ciotat,commune de La Ciotat, altitude 340 m (environ) (UTM : GH 0984 = GH 08 ; FE ; GH 1 ;3,5976 E X 47,9778grades).Le sous-sol est ici formé par des poudingues angoumiens, appelés « poudingues de LaCiotat », dont les galets de roches primaires, arrachés au Massif des Maures, ont été façonnéspar des torrents. La végétation est constituée par un maquis à Erica arborea et Arbutusunedo (Quercetum i/icis ericetosum). Cet ensemble, si commun en Provence cristalline, ason développement optimum en Provence calcaire, où il est rare, dans le fond des vallons, depart et d'autre de l'O/eo-Lentiscetum : « on peut déduire de sa localisation dans le Bassinde Beausset qu'il y recherche des parties assez humides et tout de même pas trop chaudesen été» (R. MOUNIER). La présence de cette association au Sémaphore de La Ciotat tientévidemment à la nature siliceuse du substratum. Nous avons relevé au cours d'un arrêtrapide:• Différentielles de la sous-association (Ericetosum) :Erica arborea Arbutus unedo ;• Caractéristique de l'association (Quercetum i/icis) :Lonicera imp/exa ;• Caractéristiques de l'ordre (Querceta/ia i/icis) :Quercus cocciferaDaphne gnidiumPhi//yrea angustifo/ia ;• Compagnes :Pinus ha/epensis Brachypodium retusum (= B. ramosumJDorycnium pentaphyl/umCistus sa/vifo/iusssp. pentaphyl/umCistus monspe/iensisHe/ichrysum stoechas ssp. stoechas Co/utea arborescens ssp. arborescensCalicotome spinosa Asphode/us aestivus (= A. microcarpusJLavandu/a stoechasAnthyl/is cytisoides.Deux remarques principales doivent être faites à propos de cette composition floristique.La première est que se mélangent ici des espècesdes maquis de la Provence cristalline (Ericaarborea, Arbutus unedo, Lavandu/a stoecnes, Ca/icotome spinoss, Asphode/us eestivusl etdes espècesde la garrigue de la Provence calcaire, comme Quercus coccifera, ce dernier supportantd'ailleurs très bien la concurrence. La seconde est la présence d'Anthyl/is cytisoides :cette plante ibéro-provençale est très rare en France ; dans les Bouches-du-Rhône, ellen'existe qu'entre Cassis et La Ciotat, où elle est l'une des caractéristiques del'He/ianthemeto-Ericetum multiflorae, dans lequel nous aurions pu la rencontrer au CapCanaille si nous avions eu le temps de nous y attarder.En bordure de maquis se trouvent des espèces des pelouses xériques appartenant auxThéro-Brachypodieta/ia méditerranéennes ;Trifo/ium ste/fatumArabidopsis tha/ianaC/ypeo/ajonth/aspissp, microcarpa Arcang.


8" SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S. B. C.0. : PROVENCE OCCIDENTALE 129Cynosurus echinatusDesmazeria rig/da ssp. rig/daCerastium semidecandrumssp. semidecandrum(= Sc/eropoa r.],l'une d'entre elles se rattachant aux Brameta/la plus septentrionales, Orchis morio ssp.picta.Avant de repartir pour La Ciotat nous notons la présence dans les rocailles du vinaigrier,Rhus coriaria.BibliographieBRAUN-BLANQUET (J.) et coll.1952. Les groupements végétaux de la France méditerranéenne. C.N.R.S ..KNOERR(A.)1955. Les Salicornes sur rochers des environs de Marseille. Bull. Soc. Linn. Provence. T. XX'p. 21-29.KNOERR(A.)1960-1961. Le milieu, la flore, la végétation, la biologie des halophytes dans l'archipel de Riouet sur la côte sud de Marseille. Bull. Museum Hist. Nat. Marseille. T. XX et XXI.MOUNIER (René)1957. La végétation du bassin synclinal de La Ciotat. Le Beausset (Var). Bull. Museum Hist.Nat. Marseille. T. XVII p. 45-71.MOUNIER (René)1959. L'excursion en Provence de l'Association Internationale de Phytosociologie. Vegetatio(La Haye). Vol. VIII, fasc. 5-6, p. 341-346.MOUNIER (René)1972. Documents pour l'enseignement de l'écologie. C.R.D.P. Marseille.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 1982130Deuxième journée : mercredi 15 avrille Massif d'Allauchpar Marcel MANGE (1)Le Massif d'Allauch s'étend sur environ 8000 hectares de terrains calcaires répartis en deuxgrands ensembles : une aire centrale constituée essentiellement de Crétacé comprenant lescalcaires blancs et durs du Barrémien à faciès Urgonien, les calcaires à silex et calcaires marneuxplus tendres de l'Hauterivien et les calcaires compacts du Valanginien ; une bordureplissée, formée d'une série complexe d'étages allant du Trias au Crétacé et affectée de trèsnombreuses failles.Le massif dont l'altitude atteint 730 m au Plan de l'Aigle est creusé de profonds vallons etde ravins parfois très escarpés, mais sous le climat méditerranéen, caractérisé par une périodede sécheresse très marquée en été, les pluies n'alimentent que des torrents temporaires.Les déboisements anciens, l'activité néfaste des troupeaux et surtout les fréquents incendiesont conduit à la destruction quasi totale de la forêt qui recouvrait jadis l'ensemble dumassif. Actuellement quelques bois, où le Pin d'Alep se mêle au Chêne vert, subsistent enbordure du massif, au voisinage des zones habitées mieux protégées des incendies. La disparitionde la couverture végétale a entraîné une destruction des sols ainsi qu'un assèchementdu climat local, lié à une plus forte évaporation. La forêt originelle a donc été remplacée progressivementpar des groupements végétaux de plus en plus xérophiles dont l'analyse a faitl'objet des travaux de LAPRAZ (1940) et de René MOUNIER (1942).Dans ce compte rendu nous tenterons, en fonction des espèces observées, de caractériserles principales formations végétales rencontrées sur l'itinéraire choisi par P. MARTIN.Partant du hameau de La Calèche (commune d'Allauch) nous traverserons successivementd'anciennes cultures, un bois de Pin d'Alep et une portion de garrigue à Chêne kermèsépargnée par le dernier incendie. Nous aborderons alors la zone incendiée que nous parcourronsdurant la plus grande partie de la journée : après passage à la cote 394, nous descendronsdans le Vallon de l'Amandier, puis nous remonterons en direction du réservoir de laLecque ; l'excursion se poursuivra ensuite par le Seuil des Escaouprés vers le Pas desMenoun ; de là nous nous dirigerons vers le pied Est de Tête Rougtr'avant de redescendre auVallon de l'Oasis à Montespin (commune d'Allauch) en passant à proximité de la Source duLaurier et de la Baume des Pestiférés.1. La végétation des anciennes cultures du hameau de la Calèche, au N d'Allauch,(commune d'Allauch), ait. 175m (UTM : GJ 0103 = GJOO; FE: GJ 2; 3,5012 EX 48,1600gr.l.La flore qui se développe après l'abandon des cultures renferme un ensemble de plantescaractérisant la pelouse à Brachypodium phoenicoides :Piptatherum mi/iaceumOrnithoga/um divergensPh/eum pratense ssp. bertolonùOphrys sphegodes ssp. sphegodesBrachypodium phoenicoidesHypericum perforatumIl) M.M., Laboratoire de Biologie végétale, Faculté des Sciences La Bouloie, 25030 Besançon Cédex.


Be SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 131Lathyrus ciceraDittrichia viscosa ssp. viscosaErodium acauleBellis svtvesttisFoeniculum vulgare ssp. vulgareCrepis vesicaria ssp. haenseleriEchium pustulatum (= C. taraxacifolia)Scabiosa atropurpureaPicris hieracioides ssp. spinulosa.Cesespèces, appartenant à l'association du Brachypodietum phoenicoidis et à l'alliancedu Brachypodion phoenicoidis, recherchent les sols meubles, profonds et pas trop secs,établis ici sur des alluvions quaternaires.Dans les endroits où le sol est moins profond, se localisent de préférence des plantes moinsexigeantes de l'alliance du Thero-Brachypodion et de l'ordre des Thero-Brachypodietalia;Muscari neglectumSedum sediformeMinuartia hybrida ssp. hybridaSaxifraga tridactylitesCerastium semidecandrumMedicago orbicularisssp. semidecandrumPsoralea bituminosaHornungia petraeaHippocrepis unisiliquosaErophila verna sp. vernaLinaria repensArabis sagittataSideritis hirsutaSedum ochroleucum ssp. ochroleucum Crepis foetida ssp. foetida.La pelouse à Brachypodium phoenicoides est peuplée aussi d'espèces liées aux cultures,mais affectionnant généralement les bords de routes et les décombres (ordre des Chenopodietalia);Euphorbia segetalis Conyza floribunda (= C. naudinii = C.Platycapnos spicata ssp. spicataalbida)Cardaria draba ssp. draba Conyza bonariensis (= C. ambigua)Diplotaxis erucoidesConyza canadensisReseda phyteumaSonchus oleraceusErodium cicutarium ssp. cicutarium Senecio vulgaris ssp. vulgarisQuelques plantes des champs de céréales telles que Anchusa azurea et Anthemls arvensisssp. incrassata, ou des prairies voisines: Poa bulbosa (forme vivipare), Daucus carota ssp.carota, Sanguisorba minor ssp. muricata, Plantago lancealata se mêlent aux espèces précédentesalors que Tussilago farfara s'est installé dans une zone plus fraîche.Dans cette pelouse où une belle colonie d'Orchis purpurea s'est développée, apparaissentdéjà des îlots arbustifs avec :Pinus halepensisEuphorbia characias ssp. characiasClematis vitalbaPvrus amygdaliformisSpartium junceumPhillyrea latifolia (incl. P. media)Viburnum tinus ssp. tinusCes formations nous montrent la colonisation du Brachypodietum phoenicoidis par lesespèces du bois de Pin d'Alep situé en bordure et son évolution vers un stade forestier.II. Le bois de pin d'Alep.La composition floristique change brusquement dès que nous entrons dans la pinède.Pinus halepensis, abondant, est représenté par des arbres de grande taille sous lesquels nousrelevons plusieurs caractéristiques du Rosmarino-Ericion et des Rosmarinetalia :Juniperus phoeniceaVlex parviflorus ssp. parviflorusJuniperus oxycedrus ssp. oxycedrus Coris monspe/iensisAnthericum liliagoOdontites luteaAphyllanthes monspeliensisRosmarinus otticinelisOphrys fusca ssp. fuscaGlobularia alypumFumana ericoidesStaehe/ina dubia


132 M.MANGEC'est dans ce type de groupementLeuzea conifera.que le Pin d'Alep trouve son optimum (René MOL/­NIER, 1981).Sous le couvert des pins, la strate arbustive renferme également un ensemble d'espècesattribuées classiquement (BRAUN-BLANQUET, 1952), au cortège du Quercion i/icis et desQuerceta/ia i/icis :Jasminum fruticansPhi/lyrea latifolia One/.P. media)Asparagus acutifoliusPhi/lyrea angustJfoliaQuercus ilex (quelques individus)Rubia peregrinaClematis flammulaLonicera implexaRhamnus a!.aternusViburnum tinus ssp. tinus.Cette flore souligne en fait l'évolution du Rosmarino-Ericion vers un bois mixte de Chênevert et de Pin d'Alep rattaché selon la conception actuelle (LOISEL, 1976) à l'ordre desPistacio-Rhamneta/ia a/aterni.Dans les endroits ciairiérés, Brachypodium retusum est abondant, en compagnie de quelquesxérophytes :Poa bulbosaCarex ha/leranaThymus vulgarisTeucrium polium ssp. poliumHelichrysum stoechas ssp. stoechasLes plantes de la pelouse à Brachypodium phoenicoides sont moins nombreuses :Ononis natrix ssp, natrixTordylium maximumBlackstonia perfoliata ssp. perfoliataVers le sommet du bois, les pins deviennent plus rares et la flore s'enrichit en espèces duThero-Brachypodion et des Thero-Brachypodieta/ia :Bromus madritensisAlyssum alyssoidesAllium sphaerocepha/onMedicago minimassp. sphaerocephalonMedicago orbicularisMinuartia hybrida ssp, hybridaAsterolinon linum-ste/latumErophila verna ssp. vernaVeronica ervensisGalium corrudifolium.En bordure du chemin se développent :Dactylis glomerata ssp. glomerataGladiolus italicusMuscari comosumLathyrus ciceraLathyrus setifoliusChenopodium album ssp. albumOlea europaea var. sylvestrisInula conyza.III. La garrigue à Chêne kermèsAprès avoir suivi sur un court trajet le chemin très rocailleux à proximité duquel se sont installés:Bromus rigidusCentaurea solstitialis ssp. solstitialisBromus sterilisPa/lenis spinosa ssp, spinosaEuphorbia helioscopiaPicnomon acarnaDiplotaxis tenuifoliaTragopogon crocifoliusRuta angustifolia ssp, angustifolius Bell. (2)Scorzonera laciniataLactuca serriola,nous pénétrons dans la garrigue à Chêne kermès, formation dominée par Quercus cocciferaet dont la hauteur moyenne ne dépasse guère 50 cm. L'association (Quercetum cocci-(2) Ce taxon est inclus par FLORA EUROPAEA dans la ssp. crocifolius.


8" SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 133ferae = CocciferetumJ, rangée auparavant dans le Quercion ilicis et les Quercetalia ilictscaractérisés par la présence de :Asparagus acutifoliusPistacia terebinthusSmilax asperaLonicera implexa,est rattachée actuellement au Rhamno-Quercion cocciferae ; Teucrium chamaedrys, rencontréfréquemment avec Quercus coccifera, représente la principale espèce caractéristique.Ce groupement, riche en Cistus albidus se développe sur des sols secs, pierreux, très superficiels.Lorsque la couverture du Chêne kermès n'est pas continue, Brachypodium retusum formedes tapis denses parsemés de diverses xérophytes :Festuca occitanica Sedum sediforme (= S. nicaeenseJCarex halleranaOnonis minutissimaNarcissus dubiusThymus vulgarisGalium corrudifolium.Des espèces transgressives du Rosmarino-Ericion et des Rosmarinetalia sont encoreprésentes:Aphyllanthes monspeliensisRosmarinus officinalisFumana ericoidesLavandula latifoliaCoronilla junceaGlobularia alypumOdontites luteaStaehelina dubia.Ulex parviflorus ssp. parviflorus forme localement des colonies importantes; de place enplace quelques individus isolés de Pinus halepensis sont l'indice d'un enrésinement naturel dela garrigue. Cette formation constitue un stade de dégradation de la chênaie verte, mais ellepourrait représenter aussi une étape vers la forêt si les incendies disparaissaient.IV. La pelouse à Brachypode rameux.L'excursion se poursuit désormais dans un paysage de pierres et de rochers, parsemé dessouches calcinées du Chêne kermès et des troncs noircis de rares Pins d'Alep. La garrigue quirecouvrait une grande partie du massif a en·effet presque complètement brûlé en 1979. Dèsque le feu a passé, de nouvelles espèces repartent à la conquête de ces espaces désertiques.Ce sont d'une part quelques plantes vivaces dont les bulbes ou les rhizomes profonds sontépargnés par le feu; les pyrophytes, et d'autre part de n~breuses petites plantes annuellespassant l'hiver sous forme de graines: les thérophytes. Sur ces sols squelettiques, extrêmementpierreux et presque totalement dépourvus de terre fine, les thérophytes germent dès lespremières pluies et constituent, lorsque la pente est faible ou nulle, un groupement pionnier:le Phlomido-Brachypodietum ramosi. Bien que représentant un stade extrême de dégradation,l'association à Brachypode rameux constitue le groupement le plus riche en espècesde la région méditerranéenne française (BRAUN-BLANQUET, 1952).Plusieurs territoires occupés par la pelouse à Brachypode rameux sont parcourus au coursde la journée :1. A la cote 394, sur les calcaires blancs, compacts du Barrémien, Brachypodium retusumse développe avec Bupleurum baldense ssp. baldense, Narcissus dubius et surtout Iris lutescensssp. chamaeiris Berto!. (3), Cette espèce représentée par des individus à fleurs bleues etd'autres à fleurs jaunes, forme une importante colonie en pleine floraison.Le groupement renferme plusieurs plantes du Thero-Brachypodion et des Thero­Brachypodietalia, récoltées entre les pierres :Desmazeria rigida ssp. rigidaAlyssum alyssoidesAllium sphaerocephalonSedum ochroleucum ssp. ochroleucumssp. sphaerocephalonArgyrolobium zanomï(3) Ce taxon est inclus par FLORA EUROPAEA dans la ssp. /utescens.


134 M.MANGEAnthyl/is vulneraria ssp. praepropera Linaria simplexTrinia glauca ssp. glaucaGalium corrudifoliumAsterolinon linum-stel/atumGalium parisienseGalium setaceum ssp. setaceum.Dans cette partie de garrigue incendiée nous notons aussi d'autres xérophytes:Ses!eria albicans ssp. albicansFumana laevipesArabis munJlisSedum micranthumAethionema saxatileSeseli montanum ssp. montanumHelianthemum canum ssp. canumTeucrium chamaedrysHelianthemum oelandicum ssp. italicum Asperula cynanchicaHelichrysum stoechas ssp. stoechas.2. En remontant une digitation du Vallon de l'Amandier, nous rencontrons à nouveau, surun sol très rocailleux (grès supérieurs du Coniacien-Santonien) et en légère pente, un faciès à/ris chamaeiris Bertol. de la pelouse à Brachypode rameux avec :Tulipa sylvestris ssp. australisConvolvulus cantabricaAlliu ṃ mos~hatum.Sax/traga tridectvütesCrucianel/a angustifoliaCrupina vulgarisCentaurea paniculata ssp. polycephala.Un peu plus haut, en direction du réservoir de la Lecque, sur les marnes de l'Hauterivien,Narcissus dubius croît en compagnie de :Festuca pseudotrichophyl/aClypeola jonthlaspi ssp. microcarpaCarex liparocarpos ssp. liparocarpos(Moris ampl. Boiss.) Arcang., RouyArenaria leptoc/adoset Fouc.Iberis stricta ssp. leptophyl/aArabidopsis thalianaHelianthemum hirtumDans cette station se développent aussi :Viola alba ssp. scotophyl/aTeucrium montanumMedicago lupulinaTeucrium f/avum ssp. f/avumKnautia purpurea3. Après avoir franchi le Seuil des Escaouprès en direction du Pas des Menoun, nousretrouvons sur la pente exposée au Sud (Valanginien) tout le cortège floristique duPhlomido-Brachypodietum ramosi ; des espèces nouvelles sont notées :Euphorbia exigua var. retusa L.Linum strictum ssp. strictumRuta angustifoliaSideritis hirsutaSilene italica ssp. italicaReichardia picroidesSilene nocturna ssp. nocturnaTragopogon porrifolius ssp, australis.Quelques plages de garrigue à Chêne kermès épargnées par le dernier incendie sont marquéespar la présence, avec Ouercus coccifera, de Cistus albidus et Asparagus acutifolius.Cette portion du trajet nous permet de découvrir une belle station d'Ophrys fusca ssp.fusca ainsi que deux autres Orchidées : Bar/ia robertiana et Aceras anthropophorum.Près du Pas des Menoun plusieurs pieds d'Orobanche variegata parasitent Coronil/a juncea; Verbascum boerhavii et Antirrhinum latifolium ont trouvé refuge entre les pierres ébouléesdes falaises proches.4. Les vastes surfaces presque planes situées entre le Pas des Menoun et le pied Est deTête Rouge (Turonien) nous offrent à nouveau la plupart des plantes de la pelouse à Brachypoderameux dont plusieurs non encore mentionnées dans le groupement :Bromus madritensisSedum acreHelianthemum salicifoliumMe/ilotus neapolitana


Be SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B. C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE13SHippocrepis ciliataPlantago afraValantia muralis.Dans le voisinage d'une très récente plantation de Pin d'Alep nous récoltons aussi:SCIllaautumnalisCarduus nigrescensAlthaea hirsutaPicris echioidesTeucrium botrysCentaurea paniculata ssp. polycephalaTeucrium polium ssp. poliumUrospermum picroidesXeranthemum inapertum.Quelques espèces du Quercetum cocciferae et des Quercetea ilicis sont encore observées:Ouercus cocciferaEuphorbia characias ssp. characiasLonicera implexaRubia peregrina.En effet, dans ces territoires brûlés, il arrive parfois que des buissons de Ouercus cocciferasoient épargnés par le feu. Par ailleurs, les souches extrêmement résistantes du Chêne kermèsproduisent déjà des drageons, et si la dent des chèvres ou des moutons ne détruit pasces jeunes pousses tendres, la garrigue pourra se reconstituer rapidement.V. Les éboulis à GouffeiaLorsque la pente est forte, les rocailles et les pierriers sont colonisés, après les incendies,par un autre groupement pionnier particulièrement bien développé en versant Sud: le Gouffeetumarenarioidis. Ce groupement xérophile et thermophile atteint son plus grand développementau printemps, avant la sécheresse estivale. Il représente le stade extrême dedégradation de la végétation dans le Massif d'Allauch où il occupe les zones les plus dégradées,presque totalement désertiques en été.1. En montant à la cote 394 puis dans la descente dans le Vallon de l'Amandier par leséboulis non stabilisés, du Barrémien nous observons : Arenaria provincialis = Gouffeia arenarioides,endémique provençale très commune dans le Massif d'Allauch, Crucianellalatifolia,Centranthus ruber ssp. ruber.Ces trois caractéristiques de l'association sont accompagnées de :Melica minutaChaenorhinum rubrifolium ssp. rubrifoliumLinaria supinaLactuca perennis,espèces fréquentes dans le Pimpinelleto-Gouffeion.2. Dans les rocailles bien exposées du haut du Vallon des Escaouprés et à proximité du Pasdes Menoun, des éléments du Pimpinelleto-Gouffeion se sont également installés :Ptychotis saxifragaCrucianellalatifoliaCentranthus ruber ssp. ruberCephalarialeucantha.Sur ces pentes aux éboulis mal stabilisés et soumis aux ravinements à chaque précipitation,l'évolution de la végétation vers la garrigue à Chêne kermès ne peut être qu'extrêmementlente.VI. La végétation du Vallon de l'Amandier.Le trajet suivi dans le Vallon de l'Amandier nous fait découvrir un ensemble floristique hétérogènecomprenant :- des espèces xérophiles des éboulis à Gouffeia :Scrophularia lucida ssp. provincialis Ry, Cephalarialeucantha, et de la garrigue à Chêne kermès:Ranunculus monspeliacusssp. saxatJ7is(Balb.) Ryet FdRumex intermediusSJ7eneitalica ssp. italica


136 M.MANGECerastium glomeratumLepidium hirtum ssp. hirtumCardamine hirsutaThlaspi perfoliatumBiscutella laevigata ssp. laevigataPotent/lla hirtaOnonis minutissimaBupleurum fruticosumSherardia arvensisCrepis sanctaHieracium praecox.Sur ces sols moins superficiels que ceux des pentes et des sommets voisins, la végétationpourrait évoluer plus rapidement vers la garrigue puis vers la forêt;- des espèces recherchant un sol plus profond et frais, et qui trouvent ici un milieu favorableà leur développement :Ranunculus bulbosus ssp. bulbosusGenista hispanica ssp. hispanicaCytisus sessilifoliusEchium pustulatumValeriana tuberosaErigeron acer ssp. acerLactuca serriolaTaraxacum obovatumssp. obovatum (Willd.) OC.Taraxacum obovatumssp. ochrocarpum van Soest.Le fond du Vallon peut être inondé en période de pluies et de petites mares temporaires seforment:- des espèces rudérales, nitrophiles :Euphorbia serrataFumaria officinalis ssp. officinalisFumaria officinalis ssp. wirtgeniiVeronica hederifolia ssp. hederifoliaArtemisia annuaBromus hordeaceus ssp. hordeaceusReseda phyteumaCynoglossum creticum(= B. mollis)Leur installation est liée à divers travaux de terrassement qui ont récemment affecté le lit àsec du torrent: traversée d'un gazoduc, réseau de chemins pour l'évacuation des bois brûlés ;par chance aucun véritable orage ne s'est abattu ces dernières années...De nouvelles stations d'Orchis purpurea et d'Ophrys sphegodes ssp. sphegodes sontobservées, ainsi que les espèces suivantes non encore citées :Isatis tinctoriaFumana thymifoliaHelianthemum oelandicum ssp. italicum Geranium purpureumAjuga chamaepitys ssp. chamaepitys.VII. La lande à Lavande vraie entre le Réservoir de la Lecque et le Seuil des Escaouprés.Au fur et à mesure que nous approchons du réservoir de la Lecque (UTM : GJ 0402 = GJ00 ; FE: GJ 2 ; 3,5354EX 48,1592gr.), situé à environ 500m d'altitude et en exposition Nord,les constituants de la pelouse à Brachypode rameux se raréfient: nous récoltons encore Hornungiapetraea et Linaria simplex. Par contre, dans cette région haute du massif où quelquesPins d'Alep ont échappé à l'incendie, les espèces des Rosmarinetalia sont abondantes:Koeleria vallesiana ssp. vallesianaVlex parviflorus ssp, parviflorusStipa offneriRosmarinus officinalisAvenula bromoidesLavandula latifoliaFumana thymifoliaGenista pilosaKnautia purpureaScabiosa triandraLeuzea conifera.Quelques transgressives du Rosmarino-Ericion :Juniperus phoeniceaHelianthemum oelandicum ssp, italicumJuniperus oxycedrus ssp. oxycedrus Fumana laevipes,sont associées à un ensemble caractéristique d'espèces de l'Aphyllanthion :


8" SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O . .. PROVENCE OCCIDENTALE 137Aphyllanthes monspeliensisPotentilla tabernaemontaniLinum campanulatumLinum suffruticosum ssp. salsoloidesSatureja montana ssp. montanaLavandula angustifoliassp. angustifolia = L. vera.Lavandula latifolia et L. angustifolia sont accompagnés de l'hybride : Lavandula X burnati(Briq.l, P. MARTIN a rencontré le Lavandin en conditions naturelles, chaque fois que l'airedes deux parents se rejoint (René MOLIN 1ER,1981); c'est le cas ici, au Seuil des Escaouprés.Le groupement se rencontre à partir de 500 rn, en exposition Nord, sur des sols dégradés,mais relativement frais; dans cette zone les calcaires à rognons de silex et les calcaires marneuxde l'Hauterivien retiennent l'humidité.La lande à Lavande vraie représente un stade de dégradation de la chênaie pubescente(Quercion pubescentisJ dont Juniperus communis ssp. communis et Amelanchier ovalissont encore les témoins.Signalons également la présence de Valeriana tuberosa et de Silene saxifraga, observé àproximité des falaises, en exposition Nord.VIII. La flore des rochers ensoleillés du Pas des MenounAu pas des Menoun les fissures des rochers calcaires exposés au Sud (Barrémien à facièsUrgonien) abritent une végétation particulière : le Phagnaleto-Asplenietum glandulosimarquée par la présence de :Asplenium petrarchae = A. glandulosum Melica minutaPhagnalon sordidum.Aux caractéristiques de l'Asplenion glandulosi se joignent plusieurs autres plantes rupestres:Ceterach officinarumAsplenium ruta-murariaPolypodium australeMinuartia mutabilisSedum dasyphyllumSedum sediforme (=Sedum micranthum.S. nicaeenseJDiverses héliophiles trouvent aussi refuge dans les fissures de ces rochers :Silene italica ssp, italicaSherardia arvensisAntirrhinum latifoliumCampanula erinusGalium verticillatum.Quelques espèces de la pelouse à Brachypode rameux se développent dans le voisinage :Lobularia maritimaCentranthus calcitrapae ssp. calcitrapaeSideritis romana ssp. romanaMedicago coronataValantia muralisLathyrus saxatilis.IX. La végétation des bords du chemin conduisant à Montespin.Au niveau d'un semis de Graminées destinées à la nourriture du gibier, puis le long du cheminqui descend à Montespin se sont installées diverses espèces rudérales de l'ordre desChenopodietalia et de la classe des Chenopodietea :Diplotaxis erucoidesEchium pustulatumSinapis ervensisLamium amplexicaule ssp. amplexicauleHirschfeldia înceneMarrubium vulgareReseda luteaCrepis vesicaria ssp. haenseleriErodium cicutarium ssp. cicutarium Carduus pycnocephalus ssp. pycnocephalusErodium malacoidesCirsium feroxCnicus benedictusCirsium vulgare.


138 M.MANGERhus coriaria et Scrophularia lucida ssp. provincialis Ry colonisent les bordures les plusrocailleuses du chemin. De chaque côté les pentes sont couvertes d'un important peuplementd'Vlex parviflorus ssp. parviflorus. Il s'agit d'un faciès de la garrigue lié à la fréquencedes incendies qui favorisent l'extension de l'Ajonc à petites fleurs au détriment du Chêne kermès,moins résistant au feu (René MOUNIER, 1942).Quelques exemplaires d'Ophrys arachnitiformisdéfleuris sont observés à proximité de la Baume des Pestiférés.En nous rapprochant de Montespin, nous voyons réapparaître, les espèces liées aux cultures:Ornithogalum divergensCentaurea aspera ssp. asperaScandix pecten-venerisCentaurea collina ssp. collinassp. pecten-venerisDittrichia viscosa ssp. viscosaCalamintha nepeta ssp. nepetaPicnomon acarnaPlantago sempervirensCrepis vesicaria ssp. haenseleri.Avant d'arriver au Vallon de l'Oasis, nous notons encore Stipa bromoides et Carthamuslanatus ssp, lanatus.X. La forêt mixte de Chêne vert et de Pin d'Alep du Vallon de l'Oasis à Montespin.Le site du Vallon de l'Oasis doit certainement aux propriétés privées qui s'y sont installéesd'avoir été heureusement épargné par les incendies. Il nous permet d'observer la plupart desespèces rangées, suivant les conceptions anciennes (BRAUN-BLANQUET, 1952) dansl'alliance du Quercion ilicis et l'ordre des Quercetalia ilicis :Ruscus aculeatusPistacia lentiscusSmilax asperaPistacia X saportaeAsparagus acutifoliusRhamnus alaternusOuercus ilexPhillyrea latifolia (incl. P. media)Osyris albaPhillyrea angustifoliaEuphorbia characias ssp. characias Rubia peregrinaClematis flammulaViburnum tinus ssp. tinusPistacia terebinthusLonicera implexa.La présence de ces espèces souligne la parenté de cette association avec le Vibumo­Quercetum ilicis = Quercetum gal/o-provinciale; toutefois compte tenu de l'abondancede Pinus halepensis, il paraît plus vraisemblable de rattacher ce bois mixte de Chêne vert et dePin d'Alep au Querco-Pinetum halepensis appartenant suivant les conceptions actuelles(LOISEL, 1976) à l'ordre des Pistacio-Rhamnetalia alatemi.La forêt renferme aussi quelques espèces transgressives de la garrigue :Ouercus cocciferaCistus albidusVlex parviflorus ssp. parviflorusSur ces sols frais de fond de vallon, des éléments de la chênaie pubescente peuvent sedévelopper :Ouercus pubescensHedera helix ssp. helixSorbus domesticaLigustrum vulgare.En bordure de la route, la strate herbacée renferme diverses xérophytes :Carex halleranaPoa bulbosaBrachypodium retusumHippocrepis unisiliquosaConvolvulus enheeoides ssp. althaeoides.Au voisinage des habitations Olea europaea et Broussonetia papyrifera (introduits) semêlent aux espèces spontanées.Le bois mixte de Chêne vert et de Pin d'Alep qui constitue actuellement le stade terminalde l'évolution de la végétation, est sensiblement différent des forêts c1imaciquesqui recou-


Be SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 139tris /utescens subsp. tutescens. dans la pelouse à Brachvpode rameux au Massif d'Allauch. 15 avril 1981(Photo M. MANGEI.


140 M. MANGEAu départ pour une lonque promenade dans le massif d'Allauch, M. MARTIN est attentivement écouté(15 avril 1981l (Photo R. DAUNASI.Asp/enium petrarchae. Allauch. 15 avril 1981 (Photo Monique KERAUDREN-A YMONINI


[Je SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 141vraient autrefois le Massif d'Allauch.XI. Aperçu sur la végétation liée aux cultures actuelles.La petite route goudronnée qui nous conduit vers la D 4 a (au SE de Fontvieille, communed'Allauch, ait. 175 m. UTM : GH 0299 = GH 09; FE : GH 1 ; 3,5073 EX 48,1355 grades),terme de notre excursion, serpente entre des champs cultivés. Plusieurs espèces liées auxchamps de céréales (ordre des Secalinetalia, classe des Secalinetea) se rencontrent sur lesaccotements :Papaver hybridumRapistrum rugosum ssp. rugosumLathyrus aphacaLathyrus aphaca var. grandiflorus Heldr.Geranium tuberosumCaucalis platycarposValerianella echinataEn bordure d'un champ de blé ponctué des fleurs superbes de Tulipa agenensis (= T.oculus-sohsl, Vicia lutea ssp. lutea et Vicia narbonensis constituent les dernières récoltes decette remarquable journée.XII. L'évolution de la végétation dans le Massif d'Allauch.Dans le Massif d'Allauch, la chênaie verte considérée classiquement comme représentantla végétation c1imaciquede la région méditerranéenne, devait recouvrir jadis d'après les indicationsde LAPRAZ (1940)et René MOUNIER (1942)les pentes exposées au Sud; la chênaiepubescente devait représenter le climax des pentes exposées au Nord et de certains vallonsfrais. Toutefois il est probable que le Chêne pubescent avait dans les temps anciens uneextension encore beaucoup plus grande. En effet, René MOUNIER (1942) montre le remplacementprogressif en versant Nord des taillis de Chêne pubescent (Quercion pubescentisJpar ceux de Chêne vert (Quercion ilicis) ; il est possible que cette évolution ait pu se produirede la même façon aux versants Sud, qui auraient été les premiers à perdre leur chênaiepubescente au profit de la chênaie verte. Par ailleurs des études récentes, baséessur les donnéespédoanthracologiques (THINON, 1979)semblent indiquer que dans la région méditerranéennele Chêne pubescent devait être beaucoup plus répandu qu'on ne le pense généralement.Ainsi, il est vraisemblable que la chênaie pubescente (Quercion pubescentis) constituaitjadis la forêt climacique de la quasi-totalité du Massif d'Allauch.Les formations végétales actuelles (schéma) traduisent une très forte évolution régressivede la végétation. En effet, l'élimination des forêts originelles consécutivement aux déboisementspuis surtout aux incendies a entraîné la destruction progressive des sols et un assèchementdu climat local. Des espèces peu exigeantes, telles que Quercus coccifera et Pinus halepensis,se sont installées formant une garrigue à Chêne kermès et Pin d'Alep. Cet arbre,moins résistant aux incendies que le Chêne, est rapidement éliminé par les feux et il subsistealors une garrigue bassedominée par Ouercus coccifera. Si les incendies sont trop fréquents,le Chêne kermès finit par disparaître et il ne reste que des formations végétales extrêmementdégradées: la pelouse à Brachypode rameux lorsque la pente est faible, ou le groupement àGouffeia sur les rocailles en pente forte. Au versant Nord, sur les calcaires marneux du Hauterivienretenant l'humidité, l'élimination du Chêne pubescent a fait place aux landes àLavande vraie.Cette évolution régressive de la végétation s'est encore accentuée depuis les observationsde LAPRAZ (1940) et René MOUNIER (1942) : extension de la pelouse à Brachypoderameux et des éboulis à Gouffeia aux dépens de la garrigue à Chêne kermès, réduction de lacouverture forestière aux bois mixtes de Chêne vert et de Pin d'Alep dans les zones les mieuxprotégées en bordure du massif.L'observation de la flore des cultures abandonnées nous offre cependant un exempled'évolution progressive de la végétation. Les surfaces d'anciennes cultures sont d'abord rapi-


142 MMANGERelations entre les principaux groupementsobservés dans le Massif d'Allauch.(Les chiffres romains renvoient aux paragraphes du texte)Éboulis àGouffeia:Pimpinelleto­Gouffeion (V)tRocailles-pierriers(pentes fortes ­exposition Sud) Sols caillouteux,~ -+ superficiels (pentesfaibles ou nulles)Forêts originelles - CLIMAXr--------4I Chênaie pubescente : Quercion pubescentisChênaie verte : Quercion ilicis(LAPRAZ, 1940, René MOLINIER, 1942)Garrigue à1- Chêne kermès:Rhamno-Quercioncocciferae (III)'\Pelouse àBrachypoderameux:Thero-Brachypodion(IV)., .--------1 ...._-. _Bois mixte de Chêne vert et Pin d'Alep : ---. iPistacio-Rhamnetalia alaterni (X) !/ ~dep;nd'Alep,Rosmarino-Ericion ~Pistacio-Rhamnetallaalaterni (II)Pelouse à Brachypodiumphoenicoides :Brachypodion(. )rCultures(Sols profonds)L-andeaLavande vraie :Aphyllanthion(VII)Sols superficiels,frais là partir de500 m - exposition Nord)dement envahies par les plantes de la pelouse à Brachypodium phoenicoides dans laquelle sedéveloppent, à partir du bois de pins situé à proximité, plusieurs espèces du Rosmarino­Ericion. La présence d'éléments du cortège de la chênaie verte et l'abondance du Pin d'Alepannoncent l'évolution de la végétation vers une forêt mixte de Chêne vert et de Pin d'Alepdans laquelle, si la fraîcheur est suffisante, le Chêne pubescent pourra peut-être s'installer.Les différents groupements de dégradations que nous avons observés (garrigue, lande,pelouse) peuvent représenter aussi des étapes d'une évolution progressive de la végétation.Après le passage du feu, les sols nus sont rapidement colonisés par une végétation de Thérophytesconstituant la pelouse à Brachypode rameux ou le groupement à Gouffeia deséboulis; en exposition Nord, les sols superficiels et frais sont colonisés par la lande à Lavandevraie. Si la pression des troupeaux n'est pas trop forte et si les incendies restent peu fréquentsles groupements pionniers représentés par la pelouse à Brachypode rameux et l'association àGouffeia pourront évoluer vers la garrigue à Chêne kermès dans laquelle le Pin d'Alep, espèce


[je SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 143à croissance rapide, s'installe et se maintient s'il est épargné par le feu. Le couvert du Pind'Alep rend alors possible la germination du Chêne vert, mais cette évolution ne peut se faireque très lentement et seulement dans les zones bénéficiant d'une protection efficace contreles incendies. Au versant Nord, les landes à Lavande vraie pourraient évoluer vers la chênaiepubescente. Malheureusement, l'envahissement de la lande et de la garrigue par le Pind'Alep, soit naturellement, soit à la suite de plantation, se révèle en réalité désastreux; rappelonsà ce sujet l'affirmation de P. L1EUTAGHI (Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, p.1058) : « Ces arbres qui peuvent constituer un stade progressif vers la forêt de feuillus relativementrésistante au feu, ne représentent bien souvent qu'une étape vers sa disparition compiète...En reconquérant le terrain perdu, le pin prépare la venue de feux futurs ».Actuellement une évolution de la végétation vers la chênaie pubescente (QuercionpubescentisJ ou même la chênaie verte (Quercion ilicisJ paraît totalement impossible pourla quasi-totalité du Massif. Malgré la présence de quelques espèces du Quercion pubescentissur les sols frais des fonds de vallons et des ubacs, une évolution vers la chênaie pubescenteparaît également bien improbable dans ces régions. Aujourd'hui les bois mixtes deChêne vert et de Pin d'Alep représentent le stade c1imaciquede la végétation. Ce climax esten réalité très différent du véritable climax originel et constitue plutôt un paraclimax ou subclimax.Nous pouvons aussi considérer la garrigue à Chêne kermès, et même la pelouse àBrachypode rameux dans les zones où elle est régulièrement brûlée, non comme des étapesd'une évolution progressive, mais comme des groupements permanents.Malgré l'extrême dégradation de sa couverture végétale, le Massif d'Allauch nous a révéléune flore extrêmement riche en espèces, en particulier en Thérophytes ; il est remarquable deconstater que P. MARTIN y a découvert récemment une espèce nouvelle pour la flore deFrance : Poa flaceidula (4). Aussi nous sommes persuadés que les botanistes trouverontencore beaucoup de plaisir et de satisfaction à parcourir ce massif.BibliographieBRAUN-BLANQUET (J.).1952 - Les groupements végétaux de la France méditerranéenne (Prodrome des groupementsvégétaux de la France) - C.N.R.S.LAPRAZ (G.).1940 - Etude phytogéographique du Massif d'Allauch. Ann. Fac. Sei. Marseille, XIII,2, 103-203.L1EUTAGHI (P.).1969 - Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux. (2 volumes) Robert MOREL Editeur.LOISEL (R.l.1976 - La végétation de l'étage méditerranéen dans le Sud-Est continental français.Thèse Sci.Nat. Mar:seille.MOLINIER (René).1942 - Notes sur la flore et la végétation du Massif d'Allauch (Marseille) (( Le chêne >J,n" 47, 1-15.MOLIN 1ER(René)1981 - Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône. (ouvrage publié à titreposthume avec la participation de Paul MARTIN) - Imprimerie municipale, Marseille.THINON (M.l.1979 - Incidence écologique des reboisements du Mont Ventoux (Vauclusel. Aspectsfloristiques et pédologiques. Thèse de 3" cycle Univ. Aix-Marseille.Carte géologique de la France au1/50 ()()()e - Aubagne-Marseille, 1969.(4) Voir article de M. KERGUELEN et P. MARTIN, dans ce même Bulletin.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIETÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-OUES~ NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982144Troisième journée: jeudi 16 avrilLa Camarguepar Christian LAHONDÈRE (1)Cette journée était consacrée à l'étude de quelques aspects de la végétation camarguaise.La Camargue nous a été présentée par Mlle Annie PASTRE et M. Christian BERNARD, professeursau Lycée d'Orange, après un premier arrêt à la Capelière, siège de la Réserve Nationale,où nous avons été accueillis par M. L. BIGOT, écologiste au C.N.R.S., lequel nous aguidés.tout au long de cette joumée.1- La Camargue. présentation du milieu.1 - Le milieu physique.• a - Généralités :La Camargue correspond au delta du Rhône, delta d'une très grande superficie, puisqu'iln'est dépassé que par ceux du Guadalquivir et de la Volga. Elle est limitée à l'ouest par la« costière» nîrnoise et à l'est par la Crau. Au niveau d'Arles le Rhône se divise en deux branches,le Grand Rhône et le Petit Rhône, entre lesquels s'étend la Grande Camargue, domainedu Parc Naturel Régional de Camargue.La Réserve Nationale a une superficie de 13.117 hectares. Sa création est l'aboutissementd'un accord passé entre une société chimique, la Société d'Alais, Froges et Camargue (àlaquelle succéda la Compagnie des Salins du midi) et la Société Nationale de Protection de laNature et d'Acclimatation de France.Du point de vue biologique, la Camargue constitue une mosaïque d'écosystèmes. On peutdistinguer deux grandes zones: la Camargue fluvio-Iacustre et la Camargue laguno-marine.• b - Géologie: au début de l'ère quaternaire la Méditerranée atteignait Beaucaire, sonniveau se situant à une cote de + 70 à + 80. Avant le Flandrien eut lieu une régressionmarine (régression préflandrienne) qui amena le niveau de la mer à 30 mètres au-dessous duniveau actuel ; le Rhône était alors une rivière très agitée qui déposait des galets et des graviersconstituant le soubassement actuel de la Crau et de la Camargue. Au Flandrien, leniveau de la mer remonte (transgression flandrienne) ; il en résulte que le Rhône devient pluscalme et dépose des sédiments plus fins, les limons, sur 20 à 30 mètres d'épaisseur. Ceslimons constituent le sol de la Camargue.Depuis cette période, on assiste à quelques mouvements fluctuants. Le Rhône dépose dela vase et du sable (par exemple au They du Roustan), qui sont plus ou moins remaniés parles courants marins, lesquels isolent des lagunes qui élargissent le delta.la mer gagne au niveau des Saintes-Maries-de-la-Mer, que l'on doit préserver par la constructionde digues. Par contre, la terre l'emporte à la Pointe de Beauduc et au sud d'Aigues­Mortes où se forment des pointes orientées vers l'ouest. la morphologie camarguaise est larésultante de deux actions contradictoires: l'alluvionnement dû au Rhône, mais aussi au mistral,l'érosion par la mer d'où vient le vent marin ou vent grec.(1) CL, 94, avenue du Parc. 17200 ROYAN.


seSESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 145,(. ,({,(Iric······1O!UI7CS'fZ??/~ , ,1-G ' eH r : - "~./ '((/(I:',·ncs el er(jl~,~-)très/dL-cm!esen .,lar7Zorgue. l!u'î.


146 C. LAHONDEREL'homme se heurtait ainsi en Camargue à deux facteurs, l'eau et le sel. Contre les débordementsdu Rhône, il construisit un système de digues sur les berges du Grand et du PetitRhône. Contre la pénétration de la mer, il construisit la Digue à la Mer. L'une des conséquencesde l'endigage du Rhône est la montée du sel dans le sol camarguais: il faut donc pomperl'eau du Rhône pour dessaler le sol et permettre la culture du riz, et pomper dans l'autre senspour rejeter l'eau saumâtre.La Camargue est un milieu fermé, limité par les digues du Rhône et la Digue à la Mer :seule l'action de l'Homme permet d'y maintenir l'équilibre actuel. D'un point de vue économique,on peut diviser la Camargue en trois zones :- la Haute Camargue fluvio-Iacustre où l'on pratique la culture du blé, des fruits et de lavigne;- la Moyenne Camargue où les remontées de sel obligent à pomper l'eau du Rhône: c'estlà que l'on cultive le riz;- la Basse Camargue: la quantité de sel, importante, y empêche toute culture; c'est la partieréservée à l'élevage des chevaux et des taureaux carnarquaistà cornes hautes) et espagnols(à cornes basses) ; c'est aussi la principale zone touristique. C'est en Basse Camargueque se trouve la Réserve Nationale.2 - Les grands ensembles végétaux :Une coupe nord-sud de la Camargue nous donne une idée de la succession des groupementsvégétaux que l'on est susceptible de rencontrer de la mer au Rhône (voir Planches) :• a - La plage et la dune: la plage est le plus souvent privée de végétaux supérieurs; onpeut cependant trouver parfois des touffes d'Arthrocnemum g/aucum, qui montre ainsi satolérance au sel et qui, en arrêtant le sable poussé par les vents du large, élabore des dunesembryonnaires.• b - La dune jeune: lorsque la dune embryonnaire a atteint une certaine hauteur, elle estcolonisée par l'association à Agropyron farctum Rothm. (2) (= Agropyrum junceum P.B.ssp. mediterraneum Sirnonet). Il est intéressant de signaler l'absence an Camargue de l'unedes caractéristiques de cet ensemble, Cyperus capitatus (= C. aegyptiacus = Gali/eamucronataJ; ce très curieux et très intéressant souchet est présent à la fois sur la côte languedocienneet sur le littoral varois, « on s'explique (donc) mal son absence sur les dunes littoralesde la Carnarpue » (R. MOUNIER)'• c - La dune en cours de fixation: alors que l'Agropyretum mediterraneum peutêtre atteint par les vagues lors des tempêtes, l'Ammophi/etum arundinaceae est à l'abri detelles incursions, sa tolérance au sel étant inférieure à celle des espèces de l'Agropyretum.Ammophi/a arenaria ssp. arundinacea se différencie du type par ses glumelles plus courtesque les glumes alors que glumelles et glumes ont la même longueur chez l'oyat des côtesatlantiques. Il faut noter l'absence en Camargue de Ca/ystegiaso/dane//a présent dans le Gardmais toujours moins commun sur le littoral méditerranéen que sur les côtes de l'Océan ;d'Otanthus maritimus (= Diotis m. J absent également du Gard mais présent dans l'Hérault;de Pseudor/aya pumi/a (= Or/aya maritimaJ présent dans le Gard et l'Hérault.• d - Les « caoudeires » : le mistral, vent très violent, attaque la partie continentale de ladune, y creuse des entonnoirs appelés « caoudeires ». Ces derniers correspondent donc àune zone de destruction de la dune qui peut être colonisée par le Juncetum acutae. La présenced'espèces hygrophiles comme Schoenus nigricans souligne l'humidité du sol alors quela présence du sel est marquée par d'assez nombreux halophytes iHvmenotobus procumbens,Limonium pl. sp... ).• e - La dune consolidée: une fois fixée, la dune est consolidée par un groupement quioccupe la quasi-totalité de la surface du sable. Le Crucianel/etum maritimae est très mal(2) FLORA EUROPAEA inclut ce taxon dans Bymus terctus. La synonymie pour cels) genre(s) étant très embrouillée,nous précisons, pour les synonymes, les noms d'auteurs.


JeSESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 147représenté en Camargue; sans doute faut-il en rendre responsable le mistral dont l'effet estde fragmenter cette association.• f - Les sansouires et les enganes : le terme de « sansouires » désigne des terrainssalés qui, l'été, se couvrent d'efflorescences salines blanches: ce niveau est colonisé parl'Arthrocnemetum, association la plus halophile de Camargue.Entre les touffes d'Arthrocnemumg/aucum, le sol, du fait de la sécheresseestivale, se découpe en fentes polygonales.« Sansouire » désigne parfois également un terrain moins salé recouvert de salicornes, quel'on appelle encore « engane ».L'association la plus représentative des enganes est le Sa/icornietum fruticosae.• g - Le bois des Rièges : ce bois fragmenté par l'action du mistral et se déplaçant vers lesud-sud-est sous la poussée de ce vent ne contient ni le Chêne vert ni le Pin parasol (présenten Petite Camargue). Les espèces dominantes caractéristiques (Juniperus phoenicea, Pistacia/entiscus) apparentent ce bois à l'O/eo-Ceratonion, ensemble qui se développe dans lessecteurs les plus chauds de la côte méditerranéenne et qui est éliminé de la vallée du Rhônepar les froids hivernaux.• h - Les étangs salés et saumâtres: Le taux de chlorure de sodium dans ces étangs,très variable dans le temps et dans l'espace, détermine la composition floristique. Ruppiamaritima ssp. spira/is Dum. supporte de fortes concentrations de sel (70 à 80 gr/litre), mais setrouve également dans les eaux très peu saumâtres (4 à 5 gr/litre) où il est concurrencé pardes espèces moins halophiles. Les eaux douces d'irrigation rejetées des rizières, en particulierdans le Vaccarès, conduisent à une extension des roselières en bordure des étangs et àune modification de la faune: les mulets (ou muges des Provençaux) y ont remplacé les rougetset les soles, et sont eux-mêmes chassés par les carpes.• - i - Les pelouses basses à Papilionacées : si les pelouses à Brachypodium phoenicoidessont bien représentées en Camargue, que ce soit par la sous-association à Bymuspycnanthus (= Agropyrum p.I, ou par le faciès humide à Carex chaetophyl/a Steud. Iincl,dans C. divisa) de cette association, l'un des ensembles végétaux les plus caractéristiques dece territoire est la pelouse basse à Papilionacées que l'on peut rencontrer en bordure desmarais, que ce soit lorsqu'un chemin longe celui-ci ou lorsque l'on passe à une dune intérieure.La flore est essentiellement constituée par de petites Papilionacées, surtout des trèfleset des luzernes, mais aussi des Composées et des Graminées. R. MOUNIER ya noté 150espèces en 12 relevés, ce qui contraste avec la pauvreté floristique des groupements halophiles.• j - Les mantilles: les montilles ou dunes intérieures sont d'origine fluviatile rhodanienne.Elles avaient autrefois un grand développement mais beaucoup ont été rasées, enparticulier pour l'installation de rizières. Lorsque la montille est assezélevée (3 à 6 mètres), à labase s'installe l'/mperato-Erianthetum, alors que le sommet est colonisé par l'Artemisio­Teucrietum. On ne rencontre que le premier ensemble sur les dunes plus basses. Sil'Imperato-Erianthetum est un groupement de hautes herbes assez pauvre en espèces,l'Artemisio-Teucrietum est « l'association de Camargue la plus riche en espèces» : 174espèces y ont été recensées par R. MOUNIER.• k - Les roubines : dans les canaux d'irrigation ou d'assainissement appelés « roubines» court une eau très peu salée à végétation plus ou moins flottante, constituant leCa/litricho-Ranunculetum baudotii. L'intérêt floristique de cet ensemble réside surtoutdans la présence ici d'une espèce atlantique, Cal/itrichetruncata ssp. occidenta/is. En borduredes eaux douces et des eaux très peu salées se développe une roselière que R. MOUNIERrattache au Scirpetum maritimi /ittoralis.• 1- Les rizières: le riz (Oryza setive) est en Camargue à sa limite écologique: certainesannées, les récoltes sont donc mauvaises. Les rizières ont occupé jusqu'à 20 000 hectaresdans les années 60 ; elles sont aujourd'hui en très net recul. Le blé et le riz sont cultivés enassolement. La culture du riz nécessite l'irrigation (par le pompage des eaux du Rhône) et


m ea cu tmarifimae.148 c. LAHONDEREEtojement de la vejjécaéion en fonction de fa-'J.w~pe cL"PQLI.-dOLice- et de ta n0f'f-'"salee -fJfè 5_5!.e fa Cap-p!Ù?r,,:~ ".1-________________________ (d c-',brt..o,Annu}ust,. d c17nscÛJ.1/BernardA3ropyretum A'"moplidetum Junceéurn Crudane!!etum 1d ct erra acrrrn arundinaceae. ae: 1A!Jr6pyron [orocom: Ammopfufa areno.rca. Jljncu.s aCLLéu s . (rvdoneffa f1!ordima 1~porobOeU5arenarw.s ssjJ ar arra crrocec, P(Qnt'":-~(JDcra..5.s'fc&-Q Tèucrcurn fJ.oftym./1aUfzLofa s[ntJota. l1ecÙcagc> marr-fl.a I, ,':>cfl,;e.n.(.~5 IUlJrlc:ans TrvÇJ.r. mant,mumEut/lOrblo. pepe.,S Antliem. /..$ morcccm a IInL'!'D.Vl_ft>C-/:J.5o. .n.E f l-Cf7cỵ 5.urn .s/:z:Je.c.f't.asGalden moere. '7o.éc~ 6èfz(l7-op,!zpra .cbaco eo. 5t(rpus !'ivto.scfi.:~nu..!', var. in arccirno: .(Al3LlfS :nor6(5) Eu..j:Jh.orbtCL /Xtrotia.s ssp roçn o n u e rArt-eml:5)Qcarnpe.strt!3Er:yI1.scqm mané.irnum . t:nontft.us r averm ae var. gtuL-t'nosa'RJnc.~Qtl.Llm m.,anbmuml CrepU3 bufbt'..sa... SCOblO.5Q mardiroaCalf/le morct cmo. Lirrioncom. ofet.fofwm var. é;.ypicC;l/'foP;-Ll{rnra tittcrea. Lcmoncli.m .VLlf 9.I1cLtt-fit"o!a sscnuo co u.re! .....55;:' .s eroc cno.liimenof06US procl(Inbr'f!.S.aroj:lt.d'('s fdlfornL{.s0F;'.3Cn rrrarrrcrnuS1 .....])uneJeune.{J,,,,,·n""'d':1/'leri-


8 0 SESSIONEXTRAORDINAIREDE LA S.B.C.O. : PROVENCEOCCIDENTALE 149opufeéLi rn.athae.âmonlimonnhO/LeRLëJLSifve


150 C. LAHONDEREl'assainissement (par le refoulement de ces dernières vers les marais, ce qui entraîne l'adoucissementévoqué plus haut). Si l'on ajoute à cela l'utilisation de désherbants chimiques, onen déduira l'effet nocif de la riziculture sur le milieu naturel camarguais. Car les « mauvaises»herbes sont assez nombreuses dans les rizières, où se développe l'association à Oryza sativaet Cyperus difformis (Oryzo-Cyperetum) avec, en particulier, Echinoch/oa oryzoides( = Panicum crus-ga//i ssp. orvzoides), Echinoch/oa crus-ga//i X oryzoides, Scirpus mucronatus.• m - La ripisilve : le Popu/etum a/bae qui s'étend sur les rives du Rhône peut égaiementêtre observé le long des canaux à l'intérieur de la Camargue. Sa pauvreté floristique doitêtre soulignée.Il - La roselière et la ripisilve à La Capelière, commune d'Arles.A La Capelière nous avons visité une très remarquable exposition sur la Camargue, puisnous avons emprunté le parcours botanique situé à proximité immédiate du siège de laRéserve et disposé autour d'une roubine : la végétation appartient essentiellement à deuxgrands ensembles, la roselière à Phragmites austra/is et la ripisilve à Popu/us a/ba. (AIt. 1 rn)(UTM : FJ 32 21 = FJ 32 ; FE : FJ 2 ; 2,5637 EX 48,3725 grades).1 - La roselière : à cet ensemble appartiennent :Phragmites austra/isLythrum sa/icariaAlisma p/antago-aquaticaTypha angustifo/iaGa/ium mo//ugo ssp. e/atum Syme /ris pseudecorus,espèces auxquelles se mêlent des plantes de prairies marécageuses comme Eleocharispa/ustrisssp. pa/ustris et Eleocharis unig/umis ssp. unig/umis ou des plantes de prairies humidescomme Carex distens. En bordure de la roubine se développe sur une bande assez étroite laripisilve à Popu/us a/ba.2 - La ripisilve : nous avons pu y observer :Popu/us a/baSa/ix a/ba ssp. a/baV/mus minor (= U. cempestris) Crataegus monogyna ssp, monogynaOphiog/ossum vu/gatum Arist%chia rotundaCornus sanguinea ssp. sanguineaUn frêne à larges feuilles étiqueté Fraxinus oxycarpa (nom valide : Fraxinus angustifo/iassp. oxycerpel n'est pas correctement identifié selon M. P. MARTIN, qui y voit plutôt Fraxinusamericana déjà signalé à La Capelière par G. TALLON.Nous avons pu voir encore: Amorpha fruticosa : c'est une Légumineuse arbustive originaired'Amérique du Nord, notée pour la première fois par DUPIN; elle a été signalée par B.GIRERD dans le Vaucluse et nous l'avons vue nous-mêmes très abondante dans le mêmedépartement à Caderousse.Nous avons encore relevé la présence, à proximité du siège de la Réserve, de : Rubus u/mifo/ius,Hedera he/ix ssp. he/ix, Brachypodium phoenicoides et Phi//yrea angustJfo/ia; peutêtres'agit-il de la variété rosrnarinifo/ia Ait. que G. TALLON a notée en Camargue. Alors queTamarix ga//ica est abondant un peu partout, on note en bordure de la route une pelouse àCarex chaetophy//a Steud., espèce que BRAUN-BLANQUET considère comme caractéristiquedu faciès humide de la pelouse à Brachypodium phoenicoides ; cette plante est inclusepar FLORA EUROPAEA dans Carex divisa, dont il est difficile de la distinguer. Dans le mêmeensemble, a été notée la présence de Tetrsçonolabus maritimus ssp. si/iquosus Murb. : c'estune découverte intéressante car en Camargue c'est la sous-espèce maritimus qui est commune; se distinguant de cette dernière par sa pilosité, la sous-espèce si/iquosus « doit êtrerecherchée ailleurs» (qu'à Marignane) selon R. MOUNIER.Nous nous sommes ensuite dirigés vers Salin de Badon, où A. PASTRE et Ch. BERNARDnous ont présenté le milieu camarguais. Leur exposé (voir plus haut), particulièrement clair, aété très applaudi. Avant de déjeuner, nous nous sommes éloignés un peu pour étudier lavégétation halophile.


8° SESSION EXTRAORDINAIRE DELA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE151Mlle A. PASTRE. M.C. BERNARD. La Capelière. 16 avril 1981.(Photo R. DAUNASI.MM. MARTIN et BIGOT à la Capelière. en Camargue. Une « roubine » près de Tour Vieille, en Camargue.16 avril 1981 (Photo A. VILKS). 16 avril 1981 (Photo A. VILKSI.


152 C. LAHONDEREPavsaqe de Camargue. 16 avril 1981 (Photo M. BOTINEAU).Sentier et « engane », près de Salin de Badon en Carmargue. 16 avril 1981 (Photo A. VILKS).


8 0 SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B. C.0. : PROVENCE OCCIDENTALE 153III - L'engane de Salin de Badon, commune d'Arles, ait. environ 0,4 m. (UTM :FJ 3315 et 3314 = FJ 31 ; FE : FJ 2).Une piste suit une ancienne saline, constituant maintenant une engane. Du point de vuephytosociologique il s'agit du Salicornietum fruticosae où Arthrocnemum fruticosum (=Salicornia t.) est l'espèce dominante. Avec elle on a pu noter:Salicornia emericiInula crithmoidesSalicornia ramosissima (?)Suaeda veraLimonium bellidifoliumLimonium vulgare ssp. serotinumLimonium oleifolium ssp. oleifolium Arthrocnemum glaucum(= L. virqstum) Juncus maritimusHalimione portulacoidesScirpus maritimusSuaeda maritima ssp. maritima.Le long de la piste, Suaeda vera est assez abondant en compagnie d'Arthrocnemumglaucum ; on a pu encore y observer :Juncus acutus ssp. ecutusLimonium echioidesPhillyrea angustifolia (var.rosmarinifolia Ait. ?)Tamarix gallicaDittrichia viscosa ssp. viscosa(= Inula v.)Après le déjeuner et avant de partir pour Tour Vieille, nous remarquons la présence dePotamogeton crispus dans le canal non loin du bâtiment, ainsi que celle de Paainfirma (= P.annua ssp. exilis) en bordure de la route.IV - La végétation halophile près de Tour Vieille, commune d'Arles, ait. 0,6 m(UTM : FJ 3408 = FJ 30 ; FE : FJ 2 ; 2,5842 EX 48,2400 grades).De nombreux mas camarguais portent le nom de « Tour» car les habitations étaient autrefoisfortifiées: la Tour permettait à des guetteurs de signaler les Sarrasins pilleurs; la constructionde Tour Vieille daterait de 1760.Prèsde Tour Vieille se trouve un marais où la végétation est intermédiaire entre l'engane etla prairie à Juncus maritimus. A la végétation des enganes, c'est-à-dire des Salicornietea,appartiennent :Arthrocnemum fruticosum (= Salicornia) Aeluropus littoralisHalimione portulacoidesSuaeda maritima ssp. maritimaLimonium vulgare ssp. serotinumHymenolobus procumbensSuaeda veraJuncus subulatusSagina maritimaAtriplex hastatus ssp. hastatusvar. salinus Wallr.,alors que les suivantes appartiennent à la prairie salée des Juncetalia maritimi :Juncus maritimusRanunculus sardousAlthaea officinalis (= R. phüonotis)Certaines espèces ont, vis à vis du sel, une tolérance qui leur permet de se développer dansla prairie salée (R. MOUNIER) :Geranium dissectumAnagallis arvensisou même au milieu des Salicornes :Myosurus minimusMyosotis discolor ssp. discotor(= M. versicolor),Plantago coronopus ssp. coronopus.La présence de Samolus valerandi, caractéristique des Phragmitetalia, peut indiquer unedessalure plus poussée, de même que celle de Carex chaetophylla (incl, dans C. divisa) et deBellis perennis.Nous avons noté Galium aparinella Lange (Gaillet litigieux commun en Provence, inclus parFLORA EUROPAEA dans G. psrisiense. mais rapproché aussi parfois de G. spùrium), Juneusacutus ssp. scutus, Veronica ervensis, ainsi que Cardaria draba ssp. draba (= Lepidium


154 C. LAHONDEREd.) et Si/ybum marianum, espèces nitrophiles. A propos de cette dernière, R. MOUNIER écritqu'elle se trouve « autour des mas et en tous lieux fréquentés par les manades jusque sur lesdunes marines où la nitrophilie est en rapport avec l'intense fréquentation touristique estivale».Dans une roubine se développent deux plantes caractéristiques du Callitricho­Ranunculetum baudotii des eaux saumâtres: ce sont des hydrophytes: Zannichellia palustrisssp. pedunculata Fries et Ranuncu/us baudotii.v - Les dunes de transition à La Martelière du Fangassier, communed'Arles, ait. 2 m. (UTM : FJ 3108 = FJ 30 ; FE : FJ 2 ; 2,5363 EX 48,2405 grades).Nous arrivons à La Martelière du Fangassier, carrefour de la « Digue à la Mer» et de lapiste de Beauduc. Après avoir admiré de nombreux Flamants roses sur le seul lieu de nidificationde cette espèce en Europe, nous nous dirigeons vers les dunes. Celles-ci sont situées trèsen arrière des dunes marines; l'influence du vent et du sel est cependant encore importante,comme le montrera l'analyse de la végétation. Les associations représentées ici sont différentesde celles qui occupent les dunes intérieures ou montilles que nous ne pourrons malheureusementpas étudier aujourd'hui. Nous observerons cependant certains éléments des montillesdans l'un des deux groupements suivants.Au bord de la piste, on relève la présence d'espèces des enganes : Puccinellia festuciformis(s.l.J, Spergu/aria media, Halimione portulacoides, Arthrocnemum glaucum, Parapholisincurve.Le profil de ces dunes est très irrégulier. Sur les parties hautes on trouve des plantes desdunes littorales appartenant à l'alliance de l'Ammophilion :Ammophi/a arenaria ssp. arundinacea Anthemis maritimaMa/colmia littoreaHe/ichrysum stoechas ssp. stoechasl'o!1edicagomarinavar. maritimum RyEchinophora spinosaMatthio/a sinuataPolygonum maritimumPancratium maritimum,ainsi qu'Artemisia cempestris ssp. glutinosa vicariant d'Artemisia campestris ssp, lIoydii Rydes côtes atlantiques.Plus bas, s'étend le Juncetum acutae dans lequel on note, avec des espèces de l'ensembleprécédent, des plantes des montilles :Juncus acutus ssp, scutusArtemisia caeru/escens ssp. gal/icaJuncus maritimusLimonium o/eifolium ssp, oleifolium/nu/a crithmoides(= L. virgatumJPhragmites australisTriglochin bu/bosa ssp, barre/ieriSchoenus nigricansLagurus ovatusScirpus holoschoenus var. australis KochLimonium echioidesValantia mura/isAetheorhiza bu/bosa ssp. bu/bosaSpart/na versicolor(= Crepis b.JGa/ium aparinella LangeSpergu/aria heldreichiiLolium perenne var. tenue Rchb.Hvmenolobus procumbensTamarix gallicaHypochoeris radicataSëene ita/ica ssp, ita/icavar. arenico/a Deb.Cons monspeliensis.Des espèces de la pelouse à Brachypodium phoenicoides (Brachypodietum phoenicoidis)annoncent une évolution possible :Carex chaetophylla Steud.Melilotus officinalis(incl. dans C. divisa)Hedypnois creticaBarlia robertianaCentaurea aspera(= Loroglossum longibracteatum) ssp, pseudosphaerocephala.On a pu constater au cours de cette journée que la flore méditerranéenne n'était quemodestement représentée en Camargue. En effet, bien que le climat méditerranéen s'exprime


8° SESSION EXTRAORDINAIRE DELA SB. C. O. : PROVENCE OCCIDENTALE 155ici, notamment dans le bois des Rièges, les facteurs édaphiques jouent un rôle capital. On apu calculer qu'une culture convenablement irriguée évaporait l'équivalent de 1200à 1300mmde pluie, alors que la pluviosité moyenne est de 550 mm; ce déficit est compensé par l'eau dela nappe aquifère provenant du Rhône; c'est ce qui explique l'importance de l'élémentmédio-européen dans la flore dont la ripisilve et la roselière sont l'illustration. Le sel fait sentirson influence dans une grande partie de la Camargue: c'est le facteur physique le plus importantdans les sansouires, les enganes et les étangs saumâtres où nombre d'espèces présentesle sont également sur les côtes atlantiques. Il en est de même de la végétation des dunes où latexture du sol joue un rôle capital. Tout cela fait que le botaniste venant des bords de l'Océanest moins dépaysé en Camargue qu'ailleurs en Provence. Il n'en demeure pas moins que lavariété des ensembles végétaux et la beauté des paysages font de la Camargue un milieu uniquequ'une session d'étude en Provence occidentale ne pouvait ignorer.BibliographieANONYME1974 - Introduction à la Camargue. Parc Naturel Régional de la Camargue.CORRE (J.-J.)1979 - Structure des communautés végétales salées. La Terre et la Vie. Rev. Ecol.,Suppl. 2, p. 105-128.DEVAUX (J.-P.)1978 - Notice explicative de la carte phytosociologique de la Camargue au 1/50.()()()e.Revue de Biol. et Écol. médit. T. 5, n? 4, p. 159-196.GIRERD (B.)1978 - Inventaire écologique et biogéographique de la flore du département du Vaucluse.Soc. Et. Sc. Nat. Vaucluse. Avignon.MOUNIER (René)1959 - L'excursion en Provence de l'Association Internationale de Phytosociologie. Vegetatio(La Haye), vol. VIII, fasc. 5-6, p. 375-382.MOUNIER (René)1964 - L'évolution du relief et les caractères de la végétation en Camargue. Annales de laS.S.N.A.TV., p. 52-79.MOUNIER (René)1900 - Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône. Marseille. Imprimeriemunicipale.MOUNIER (René) et TALLON (G.)1949 - Sur les possibilités d'extension ou d'amélioration des prairies en Camargue. Bull.Soc. Linn. Provence. T. XVII, p. 21-27.MOUNIER (René) et TALLON (G.)1969 - A propos de trois espèces rares ou peu communes observées en Camargue. Bull.Museum Hist. Nat. Marseille. T. XXIX, p. 5-23.MOUNIER (René) et TALLON (G.)1970 - Prodrome des unités phytosociologiques observées en Camargue. Bull. MuseumHist. Nat. Marseille. T. XXX, p. 5-110.MOUNIER (René) et TALLON (G.)1974 - Documents pour un inventaire des plantes vasculaires de la Camargue. Bull. MuseumHist. Nat. Marseille. T. XXXIV, p. 7-165.TALLON (G.)1957 - Ruppiacées de Camargue. La Terre et la Vie, n? 2-3, p. 103-116.TALLON (G.)1959 - Les sols alcalins de Camargue et leur végétation. La Terre et la Vie, n? 1, p. 1-17.TALLON (G.)1959 - Additions à la flore de la Camargue; Chénopodiacées (sous-ordre ChenopodineaeRouy). La Terre et la Vie., n? 1, p. 18-25.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIETÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>- NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982156Quatrièmejournée : vendredi 17 avrilLe Varpar Askolds VILKS (1 )Aujourd'hui, le départ de la Ciotat se fait en direction de Toulon. Dès la sortie de l'agglomération,M. MARTIN attire notre attention sur quelques espèces du bord de la routeparticulièrement abondantes : Silene italica ssp. iteüce. Cardaria draba ssp. draba.Avant St Cyr-sur-Mer, on prend à gauche en direction de la Cadière-d'Azur. Partoutdans la campagne on aperçoit de nombreuses vignes et beaucoup d'arbres fruitiers.La Cadière-d'Azur est un pittoresque village perché comme il y en a d'assez nombreuxdans la région.Après la Cadière on continue en direction du Beausset à travers des collines dont devastes surfaces sont couvertes de garrigues à romarins plus ou moins envahies de pinsd'Alep. Sur les pentes on peut remarquer un peu partout des terrasses de cultures mais laplupart sont abandonnées. La vigne existe, toujours plantée, soit dans la vallée, soit surles premières pentes les plus proches, où elle occupe les basses terrasses les plus larges.L'olivier existe aussi par-ci par là, notamment en bordure des terrasses.Entre le Beausset et Ste-Anne-d'Evenos, la route suit davantage la vallée, où les vignesabondent toujours. A Ste-Anne, nous prenons à gauche en direction d'Evenos. La routegrimpe dans les collines en suivant les pentes d'une vallée encaissée en forme de défilé.Quelques chênes pubescents occupent le fond plus frais et plus humide de la vallée tailléedans des grès tendres du Crétacé supérieur.Rapidement les pentes s'accentuent et se terminent même par des falaises de calcairecompact (faciès Urgonien) très fréquentées par les choucas. Sur ces pentes la végétationest essentiellement constituée de brousses à chênes kermès, venant souvent toutefoissous des bois clairs de chênes verts. Le long de la route une plante à fleurs jaunes se remarqueabondamment; il s'agit de Coronilla juncea.Au-dessus des pentes, en arrivant sur des replats, vers 300 m d'altitude, c'est à nouveaule chêne pubescent qui remplace le chêne vert.Nous laissons les Iichénologues à Evenos, magnifique village perché, mais aux rues ôcombien étroites, où les cars ont bien du mal à faire demi-tour. Pendant les manoeuvresdélicates nous avons tout loisir d'admirer dans les jardins diverses espèces exotiquesintroduites et notamment Medicago arborea fleuri, ainsi que Ruscus bvpoçtossum au« feuillage » caractéristique. Partout encore on peut remarquer les arbres de Judée en pleinefloraison : ils donnent à l'environnement des tons rouge-violacé du plus bel effet.Un coup d'oeil rapide, en passant, aux ruines du château féodal d'Evenos, et nousvoilà enfin au premier point d'arrêt, la base du plateau de Fontagniou (ou Fountaniou). communed'Evenos (UTM : (arrêt) GH 3183 = GH 38 ; FE : GH1 ; 3,9027 Ex 47,9617grades; (plateau) : GH 3183 = GH 38; FE : GH 1 ; 3,9061 E x 47,9630 grades;(retour) : GH 3283). Ce que nous sommes venus voir ici, c'est la végétation toute particu-(1) - A.V .• Laboratoire de biologie végétale. UER .• Limoges.


8° SESSIONEXTRAORDINAIREDELA S.S.C. 0. : PROVENCEOCCIDENTALE 157Iière qui peuple un substratum géologique également original : « les coulées basaltiquesd'Evenos ». Ces coulées dateraient du Pontien terminal ou du début du Pliocène (èretertiaire) selon Coulon, le plateau de Fontagniou constituant l'un des affleurements principaux.Depuis la route au bord de laquelle nous sommes arrêtés (altitude 31 0 ml, il faut maintenantgrimper jusqu'au sommet du plateau (370 ml. Tout d'abord nous traversons unechênaie pubescente fortement pénétrée d'espèces méditerranéennes appartenant plutôtà la série du chêne vert. Parmi les espèces du cortège de Ouercus pubescens ssp.pubescensnous avons noté V/mus minor (en lisière, au point d'arrêt). Brachypodium pinnatum ssp.pinnatum (assez abondant en sous-bois). Euphorbia amygda/oides ssp. emvçdeloides,Stachys recta ssp. recta, Hedera he/ix ssp. he/ix et son orobanche associée Orobanchehederee, ainsi que d'assez nombreuses ronces non déterminées avec certitude.Les espèces de la série du chêne vert sont nombreuses et deviennent de plus en plusfréquentes au fur et à mesure que nous grimpons et que le sous-bois devient plus rocailleuxet plus clair ; citons : Ouercus i/ex (surtout des jeunes sous les chênes pubescents). Euphorbiacharacias ssp. characias, Pistacia lentiscus, Asparagus acutifo/ius, Rhamnusetstemus, PhJ7/yreamedia L. (2). Juniperus oxycedrus ssp. oxycedrus, Spartium junceum,Rubia peregrina, Arisarum vu/gare ssp. vu/gare, Ruscus acu/eatus.Sur les rochers nous avons encore relevé divers Asp/enium : A. trichomanes (s.l.),A. onoptens. et peut-être du véritable A. adiantum-nigrum, mais aussi Ca/icotome spinose,Si/ene ita/ica ssp. ita/ica, Lathyrus /atifo/ius, Ouercus coccifera, quelques Cistus elbidusavec du Cvtinus ruber, parasite spécifique des Cistes à fleurs roses.Vers le haut, les arbres s'éclaircissent et la végétation devient très hostile, forméed'une sorte de brousse-maquis à Calycotome sur rocailles quasiment impénétrables.Heureusement nos guides (HEBRARD et MARTIN) se sont dévoués quelques jours auparavantpour venir tracer un sentier qui nous facilite grandement la progression ; celle-cireste malgré tout pénible et « accrocheuse» : gare à celui qui veut s'échapper par lescôtés, le Calycotome le rappelle bien vite à l'ordre. Au cours de cette grimpée difficile, nousn'oublions toutefois pas la botanique et notons au passage:Arebidopsis tha/iana,Foenicu/um vu/gare ssp. vu/gare,Brachypodium retusum (= B. remosum), Geranium purpureum,Carex distachya (= C. /ongiseta), Lavandu/a stoeches,Cardamine hirsute,Me/ica unitlors,Centranthus ruber ssp. ruber,Pistacia terebinthus,Ceterach officinarum,Ranuncu/us bu/bosus ssp, bulbosus,Cistus monspeliensis,Senecio /ividus,Dacty/is g/omerata ssp. g/omerata,Thymus vu/garis,Veronica cymba/aria (aux fleurs blanches).Nous voilà enfin sur le plateau et heureusement la végétation devient soudain beaucoupmoins dense ... ouf! Il Y a là un ensemble particulier, tout en mosaïque avec desformations arbustives en maquis-cistaies entrecoupées de pelouses quelquefois très rases;le tout est formé d'espèces aussi bien calcicoles que calcifuges d'une grande diversité.Parmi les espèces ligneuses du maquis-cistaie, nous avons observé :~~~~ O~~~Phillyrea angustifo/iaO. cocciferaCistus monspe/iensisLavandu/a stoechasJasminum fruticansRhamnus a/aternusSpartium junceumThymus vu/garis(2) Selon FLORA EUROPAEA, ce taxon doit être inclus dans P. latifolia.


158A. VILKSO/eaeuropaeaPinus ha/epensis(quelques-uns)Ca/icotome spinosaSorbus domestica.Dans les pelouses où divers faciès se mélangent, notamment très secs sur les bosses,plus hygrophiles dans les dépressions, de très nombreuses plantes sont notées; malheureusementbeaucoup resteraient non déterminées avec certitude car l'époque est encoreun peu précoce. (3)Citons:Aegi/ops triuncieüs,Moenchia erecta ssp. octendre,Aira caryophyl/ea ssp. caryophyl/ea, Muscari comosum,A. cupenisne, Myosotis ramosissima ssp, remosissime,AI/ium roseum,Neatostema eputum.A. sphaerocepha/on ssp, sphaerocepha/on, Omithopus compressus L.,A/yssum a/yssoides ( = A. cstvcinuml, Parentucel/ia /atifo/iaAnemone hortensis (= A. steüete), (= Bartsia /atifo/ia),Anthemis arvensis Is.l.).Pisum sativum ssp. eletius,Arabidopsis tha/iana, P/antago afra (= P. psyl/iurn),Astero/inon /inum-stel/atum,P. bel/ardii ssp. bel/ardii,A vena barbata ssp. berbete,P. coronopus ssp, coronopus,Barbarea verne,P. /agopus,Brachypodium distschvon.Poa bu/bosa (le type),B. retusum, Ranuncu/us pa/udosus (= R. f/abel/atus/,Briza maxima,Resedaphyteuma,Bromus medritensis,Rumex bucepha/ophorusB. hordeaceus ssp, hordeaceus (= B. molüsl, ssp. bucephelophorus,R. rubens, Saxifraga tridacty/ites,Cerastium g/omeratum, Scorpiurus subviüosus L.C/ypeo/a microcarpa Moris (4),(incl. dans S. muricatus),Convo/vu/us cantabrica,Sedum ochro/eucum ssp, ochro/eucumCrepis sancta (= Pterotheca nemausensis) (= S. anopeta/um)Crepis vesicaria ssp. haense/eriS. rubens,(= C. taraxacifo/ia), Senecio lividus,Cynosurus echinetus.S. vu/garis ssp, vu/garis,Dacty/is g/omerata ssp, g/omerata,Serapias vomeracea ssp. vomerecee,Daucus caro ta ssp, cerote,Sherardia ervensis,Echium pustuletum,Sideritis romana ssp, romana,Erodium cicutarium (s.l.)Si/enegal/ica var. quinquevulners,Erophi/a vema (s.l.),Thymus vu/garis,Gagea toüose.Tragopogon porrifo/ius ssp. eustrelis,Ga/actites tomentose,Trifo/iurn ervense,Hypochoeris echvropborus.T. campestre,H. redicete, T. cherleri,Juncus butorüus,T. stel/atum,Lathyrus clvrnenum,T. strietum,Linaria ervensis,T. subterreneum,L. pe/isseriana, Va/erianel/alocusta (= V. o/itoria)Medicago preecox,Vicia bithynica,Mibora minima,V. /utea ssp. Iutee,Misopates orontium (= Antirrhinum œoatum), V. tenuissima rv.graci/is),(3) .Jean-Pierre HEBRARD. qui visite régulièrement ce site remarquable. non seulement en bryologue. mais aussien phanérogamiste et entomologiste. a pu fort heureusement y revenir le 16 mai 1981. et enrichir la présenteliste de quelques espèces qui nous auraient semblé plus familières un mois plus tard.14)FLORA EUROPAEA inclut ce taxon dans Clypeo/a jontblespl.


8° SESS/ONEXTRAORD/NA/REDELA s.e.c.o.: PROVENCEOCC/DENTALE 159Vu/pia bromoides,\/. ciliata ssp. ciliata,\/. mura/is,Dans une petite dépression humide : /soetes durieui.Sur le bordure sud du plateau, avant de repasser sur des pentes boisées nous remarquonsencore :Bel/is sv/vestris,Carex hal/erana,Carduus pycnocepha/us ssp. pycnocepha/us, Odontites lutes.Campanu/a repunculus,Tyrimnus /eucographus.Puis nous descendons à travers une yeuseraie assez typique à lentisque, calycotome,térébinthe, Viburnum tinus ssp. tinus, oxycèdre, cistes, petit-houx, Phil/yrea /atifo/ia,Osyris a/ba, Smilax espere, Po/ypodium australe. Sur un rocher Convo/­vu/us a/thaeoides ssp. a/thaeoides a aussi été observé. En arrivant à la route, au bas de lapente, dans un léger vallon plus frais, nous voyons réapparaître le chêne pubescent.Nous y notons en outre Prunus spinosa et un Laurus nobi/is.Enfin nous revenons en direction des cars en suivant la route goudronnée. Tout aulong du trajet qui s'avère assez long, dans le fossé, sur les talus de bord de route, sur leslisières, la végétation mélangée permet de reconnaître de nombreuses espèces pas encorenotées, telles que :Aetheorhiza bul/osa ssp. bu/bosaOnonis natrix ssp. netrix,(= Crepis b.l,0. minutissima,AI/ium po/yanthum,A. neapo/itanum,OpoponaxchifoniurnPal/enis spinosa ssp. spinose,Aphyl/anthesA vena fatua,monspe/iensis( = Asteriscus spinosus),P/antago tsnceotete,Borago officina/is,Bromus steri/is,Cepha/aria /eucantha,C/ematis f1ammu/a,Coronil/a juncea L.,Crupina vu/garis,Echium pustu/atum,Rosa sernpervirens,Rubus discolor (?),Ruta angustifo/ia,Sa/via gr. verbenaca,peut-être S. clandestina L.,Saponaria ocvrnoides,Scabiosa atropurpurea,Eryngium campestre,Scandix pecten-veneris ssp. pecten-veneris,Feru/a communis ssp. g/aucaSedum sediforrne (= S. niceeensel,Foenicu/um vu/gare ssp. vu/gare,Fumana /aevipes,Ga/ium corrudifo/ium,Senecio erucitolius,Srnyrniurn otusetrum,Sonchus aspec (s.l.).Geranium rotundifo/ium,Tragopogon crocifo/ius ssp. crocitoüusKnautia purpurea (= K. col/ina),(= T. angustifo/ius),Lathyrus aphaca,Leontodon tuberosus (=Lonicera implexe,Me/ilotus officina/is,Nigel/a damascena,Thrincia tuberose),Urosperrnurn picroides,U. da/echarnpii,Verbascurn boerhavii,Vicia bithynica,\/. sativa (s.l.),Vinca mejor.Dans un virage il convient de mentionner un petit affleurement calcaire sur lequel s'estdéveloppée une brousse à chênes kermès, chênes verts et romarins mais où nous avonssurtout pu admirer de fort près, blotti dans une fente de rocher, un magnifique lézardgecko.De retour aux cars, nous y retrouvons aussi les lichénologues qui sont bien au rendezvous.Il faut maintenant continuer, mais voilà, nous ne pourrons pas aller au Mont Faron;


160 A. VILKSla route est interdite aux autobus. Nous envisageons alors le Mont Caume; nos chauffeurs,qui sont pourtant très habiles, déconseillent vivement cette aventure, car là aussila route est très étroite et pentue et on risque fort d'être bloqué en chemin. Prudemmentnous décidons d'abandonner ces deux stations d'altitude et nous ne verrons pas la végétationdes éboulis et des lapiaz. De toute façon, à l'exception des R.R. Ptilotrichumspinosum et Brassica oleracea ssp. robertiana, peu d'espèces nouvelles devaient nousy être montrées. Nous repartons donc directement en direction de Toulon par une routeétroite et sinueuse, surtout après le col du Corps de Garde. La descente sur Toulon, quelquefoisparmi des peuplements de Ferula communis [s.l.I. est particulièrement impressionnanteet pittoresque. Aux portes de la ville les pentes abruptes sont garnies partoutd'innombrables terrasses (= « bancaous »] presque toutes abandonnées ... travail ô combienpénible dont subsistent des vestiges dans toute la région méditerranéenne, et qui, ici,fut accompli en son temps par d'anciens bagnards de Toulon.La traversée de Toulon est également très difficile. Enfin, nous voilà quand mêmesur la route de Carqueiranne. Nous longeons un piton andésitique sur lequel est construitle village de la Garde et nous arrivons au Pradet. Nous nous arrêtons à la ferme Allemandou de l'Aubine (UTM : KN 5777 = KN 57; FE : KN 3; 4,0921 Ex 47,9020 grades).Dans le fossé, dès la d~scente des cars, nous observons quelques espèces : Alliumneapolitanum, Anemone hortensis (= A. steüsts), Cerinthe major, Ornithogalum divergens,Thalictrum morisonii ssp. mediterraneum, Vinca major.Ceci nous permet de patienter quelque peu, le temps que le maître de céans ait rentréses chiens, paraît-il féroces!. Puis nous voilà dans une vigne abandonnée, avec beaucoupd'espèces intéressantes. Malheureusement le site doit être prochainement loti.Nous avons pu observer, cueillir ou photographier ainsi:Bellevalia romana,Pnmella hyssoplfolia,Bellevalia trifoliata, Gladiolus italicus (= G. segetum),Romulea ramiflora ssp. ramifloraCarex divisa,(au niveau d'un chemin herbu),Dittrichia viscosa ssp. viscosaOrnithogalum divergens (très abondant), (= Inula viscose),Narcissus tazetta ssp. tazettaLathyrus aphaca,(formant des peuplements),Lotus tenais,Tulipa agenensis (= T. oculus-solis ;mais dont il ne subsistait que les feuilles),Mais aussi des espèces plus banales pour la plupart d'entre nous, telles que:Alopecurus myosuroides ( = A. agrestis), Poa trivieës ssp. trivialis,Bellis perennis,Potentilla reptsns,Cichorium intvbus,Ranunculus ficaria ssp. ficariaCirsium ervense, (= Ficeri« ranunculoides),Convolvulus srvensis,avec la forme Ficaria grandiflora Robert,Dactylis glomerata ssp, glomerata,R. bulbosus ssp. bulbosus avec la ssp. aleaeDaucus caro ta ssp, caro ta,(aux racines renflées),Dipsacus fullonum,R. ervensis.Medicago lupulina,Rumex crispus,Plantago lanceolata,Senecio erucifolius,P. major (s.l.) Trifolium pretense,Verbena officinalis.Le repas de midi (de 13 h passées !) est pris sur place et à 14 heures passées égaIement,nous voilà repartis en direction d'Hyères. En cours de route nous remarquons par-cipar-là des cultures florales ainsi que quelques orangers couverts de belles oranges. Dansles agglomérations l'aspect typique, caractéristique de la Côte d'Azur s'affirme avecles nombreuses plantations de palmiers de long des routes, des allées, ainsi que dans les


8° SESSIONEXTRAORDINAIREDELA s.s.C. 0. : PROVENCE OCCIDENTALE 161Vallon de St-Clair, près du Lavandou:Euphorbia dendroides. 17 avril 1981 (Photo R. DAUNASl.Romulea ramlflora suosp. rermttore, en bordure d'anciens champs vers Le Pradet. 17 avril 1981.(Photo M. MANGEI.


162 A. VILKSUne portion du maquis sur les basaltesvers Evenos. 17 avril 1981. (Photo M. MANGE).M. Paul MOUrrE, au milieu de la Nériaie, dans la vallée Be/leva/ia trifoliata, à proximité d'anciennes cultures vers Ledu Maravenne à La Londe-les-Maures. 17 avril 1981. Pradet. 17 avril 1981 (Photo M. MANGE),(Photo R. DAUNAS).


8 0 SESSION EXTRAORDINAIRE DELA S. B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 163jardins où ils côtoient fréquemment de grands eucalyptus et bien d'autres espèces exotiquesintroduites.A la sortie de la Londe-les-Maures, nous prenons la direction de Valcros et nous nousarrêtons dans la vallée de Maravenne, commune de la Londe-les-Maures, voir un « ouedà lauriers-roses» (UTM: KN 7681 = KN 78; FE : KN 3; 4,3514 E x 47,9420grades), ait. 25 m. Le programme prévoyait la vallée du Pansard, mais la vallée du Maravenneest identique et plus rapide à visiter.M. Paul MOUTTE, de l'Université de Provence-Marseille, qui nous accompagne aujourd'hui et qui a étudié et cartographié la région, nous explique pourquoi selon ses travaux,dans des stations particulières comme celle du Maravenne, le laurier-rose peut être considérécomme spontané en France. Ce sont des raisons écologiques qui plaident en faveurde la spontanéité du Nerium dans des groupements très localisés qui appartiennent d'ailleursà la série méditerranéenne la plus thermophile en France, celle de l'Oleo-lentisque. Lanériaie est un aspect particulier de la série, venant au bord de l'eau, dans certainesvallées où les facteurs suivants doivent être obligatoirement rassemblés :- être largement ouvertes aux influences adoucissantes venant de la mer ;- être orientées principalement nord-sud ;- montrer un régime, quant au cours d'eau qui y coule, de nature torrentielle et rappelanttout à fait celui des oueds nord-africains où le Nerium abonde également.Quoiqu'il en soit, la végétation du vallon est particulièrement intéressante avec unmélange d'espèces venant normalement au bord des eaux et d'espèces typiquementméditerranéennes, thermoxérophiles, formant des bois et des maquis-cistaies mélangésappartenant davantage à la série du chêne-liège, (car ici nous sommes en pays siliceux) oude l'Oleo-Ientisque.Parmi les espèces hygrophiles, ont été reconnues :A/nus g/utinosa,Mentha aquatica,Chamaeme/um fuscatumLysimachia vu/garis,Juncus acutus ssp. ecutus,Equisetum arvense,(= Anthemis praecox) (spéciale au Var), Arundo donax (celui-ci bien caractéristiqueScirpus holoschoenus,du midi méditerranéen).Typha angustifo/ia,Parmi les espèces thermoxérophiles des pentes de la vallée :Quercus suber,Cistus monspeliensis,C. sa/vifo/ius,Spartium junceum,Phillyrea angustifolia,Pinus helepensis,Erica arborea,E. scoparia ssp. scoparia,Rubia peregrina,Si/ene ita/ica ssp. italica,Me/ica minuta (incl, ssp. major (Parlat.)Trab.),Si/ene gallica ssp. quinquevu/nera,Cytisus villosus i> C. trittorus),Arbutus unedo,Dorycnium hirsutum (= Bonjeania hirsute),D. rectum (= Bonjeania recta),O/ea europea var. sv/vestris,Pistacia ientiscus,Myrtus communis ssp communis,et bien sûr : Nerium o/eander.Il convient d'ajouter encore la présence subspontanée du mimosa: Acacia dea/bata,.qui se resème un peut partout, ainsi que de Fraxinus omus.Après le ravin, nous continuons par une courte excursion sur un replat, en rive gauche,où, en limite des bois et maquis de la vallée et d'une vigne occupant le replat cultivé,d'autres espèces sont observées dont :A/lium triquetrum,Asparagus acutifo/ius,


164 A. VILKSAsphodelus aestivus (= A. rmcrocerpusl. Lethvrus cicers,Avena barbata ssp barbata,Lophochloa cristete ( = Koeleriaphleoides),Bunias erucago,Lamium maculatum,Centaurea aspera (s.l.).Lupinus angustifolius ssp angustifolius,Chamaemelum mixtum (= Anthemis rrüxts), Orchis morio ssp champagneuxii (formeCnicus benedictus.d'Orchis morio à 3 bulbes, intéressanteErodiumbotrvs var. luxurians Guss.,et rare),Euphorbiabiumbellata,Omithogalum divergens,Geraniumpurpureum,Omithopus compressus,Knautiaintegrifolia(= K. hybrida), Osvris alba,Piptatherum miliaceum (= P. multiflorum),mais encore plus classiques pour nous :Aira cervophvüee ssp csrvoonvëee.Anthoxanthum odoretum,Arabidopsis thaliana,Bromus hordeaceus ssp. hordeaceusCerastium semidecandrumssp, semidecandrum,Geraniummolle,Spergula arvensis.(= B. mollis),Après une rencontre et un échange de paroles quelque peu vif avec le propriétaire de lavigne qui manifestement ne doit pas aimer les touristes -ou qui avait peut-être peur qu'onlui vole sa terre !- nous regagnons les cars pour rejoindre le dernier point d'arrêt prévupour la journée.C'est un peu au-delà du Lavandou, à Sr-Clair, que nous nous arrêtons pour aller explorerle vallon de la cascade. Une rapide marche à pied est nécessaire; elle permet de noterentre autres, le long de la route : toujours Allium triquetrum qui abonde dans les fossés,Malva syîvestris, Phagnalon saxatile (sur les rochers), une vipérine à fleurs rouge foncé,probablement Echium creticum ssp. macranthum Coutinho.Nous voilà donc au pied de la cascade, actuellement petit ruisselet qui dévale d'uneraide pente rocailleuse. (UTM : KN 8680 = KN 88 ; FE : KN 3 ; 4.481 5 E x 47,9405grades). Depuis le bas nous remarquons facilement, accrochés aux rochers, les importantspeuplements d'Euphorbia dendroides dont la couleur vert clair vif tranche dans lepaysage. Ces formations constituent un autre stade de dégradation de la série de l'Oléolentisqueoù l'on peut distinguer plusieurs associations végétales. Nous nous aventuronsplus ou moins hardiment sur les pentes rocailleuses du vallon. Tout près de l'eau, sur lesrocailles, ont été observées: Selaginella denticulata, Anogramma leptophvlla (l.) Link(= Gvmnogramma leptophvlla), une forme de Cheilanthes fragrans, C. -propre aux rocherssiliceux- et aussi Arundo donex, Acacia dealbata, Isoetes durieui.L'essentiel du vallon est occupé par un mélange de formations buissonnantes en maquiset de pelouses plus rases venues sur rochers siliceux, riches en espèces parmi lesquellesnous avons noté: Olea europaea et la variété sauvage svlvestris, Pistaciatentiscus, Mvrtus communis ssp. commums, caractéristiques de la série, mais encore :Arisarum vulgaressp vulgare,Gladiolussp.,Asphodelus eestivus,Ixiamaculata et FreesiarefractaBiscutellacichoriifolia,(subspontanées),Calicotome splnose,Lagurus ovetus,Cistus monspetiensis,Lstbyrus clvmenum.C. salvifolius, Lavandulastoeches,Convolvulus althaeoides ssp althaeoides, Lavatera olbia,Echium creticum ssp. creticumLinum narbonense,(ou E plantagineum) ?Lotus eduüs,Ericascoparia ssp scoperie.Muscari neglectum,Euphorbiabiumbellata,Phagnalonsexetùe,Galactites tornentose,Psoraleabiturmnose,


8° SESSION EXTRAORDINAIRE DELA S.B.C.G. : PROVENCE OCCIDENTALE 165Piptatherum coerulescensRuta chelepensis,(= Oryzopsis coerulescens)Satureja montana,Rhamnus eleternus,Serapias neqlecte,Stachys recta ssp. recta.Quelques autres espèces sont encore notées de-ci, de-là :Ranunculus muricatus (au bord d'un champ), Trifolium tomentosumJasione montana ssp. montanaSisymbrium officinale.'(talus de la route),M. DESCHÂTRES retrouve au Lavandou une forme d'Euphorbia characias sans glandesnoires qu'il a récemment rencontrée en Corse et qui semble bien correspondre à la ssp,wulfemï; M. MOUTTE ajoute que cette forme semble être celle que l'on rencontre communémentdans les Maures.Maintenant, il se fait tard et il faut bien revenir sur la Ciotat. Toulon est toujours aussipénible à traverser avec sa circulation « infernale ». Enfin, nous voilà sur l'autoroute quinous permet de rentrer au plus vite.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>- NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982166Cinquième journée: samedi 18 avrilla Sainte-Baumepar ChristianBERNARD (1)Cette avant-dernière journée de session est consacrée à l'étude du massif de la Sainte­Baume, bien connu pour les traditions religieuses qui y sont liées et pour les richessesnaturelles que l'on y rencontre au plan botanique et phytogéographique. Signalons enparticulier la célèbre hêtraie rélictuelle à Ifs qu'il abrite au sein de la région méditerranéenne.11Aperçu du milieu physique.Le massif de la Sainte-Baume est un massif montagneux dissymétrique, étiré d'ouesten est, coiffé par une barre rocheuse culminant à plus de 1000 mètres d'altitude (1147 mau Joug de l'Aigle).La géologie permet d'expliquer sa géographie: c'est un anticlinal couché vers le nord;son axe est marqué par une dépression creusée par l'érosion dans les terrains triasiqueset liasiques entre Cuges et Signes.Le flanc méridional du massif comporte une carapace urgonienne inclinée vers la Méditerranéeformant le plateau de Comps (500-550 m ).Le versant nord est renversé et ce sont les calcaires compacts de l'Urgonien qui formentla barre rocheuse culminale au pied de laquelle s'ouvre la fameuse baume (grotte),où, selon la légende, Ste Marie Madeleine vint expier ses péchés ...Cette barre rocheuse dénudée domine des versants boisés et le plateau du Plan d'Aups(altitude: 700 m l. synclinal de grès calcaro-siliceux du crétacé supérieur.En raison de la topographie et de la géologie que nous venons de résumer, les conditionsédaphiques et climatiques sont très contrastées.Sur le versant sud règnent la chaleur et la sécheresse; la pluviométrie n'atteint que600à 650 mm.La crête rocheuse, balayée par les vents, offre des conditions thermiques plus rigoureusespour les végétaux. Bien que la pluviométrie y soit plus élevée, la sécheresse règnecar les sols sont squelettiques.Sur le versant exposé au nord l'ensoleillement est faible, les températures plus fraîches,la pluviométrie (900 - 1000 mm ) et l'hygrométrie plus élevées. En hiver la neige peut s'ymaintenir pendant quelques jours. Les sols y sont plus profonds.21 Les étages de végétation.De très nombreux travaux leur ont été consacrés.Sont représentés :• al l'étage du Chêne vert caractérisé par des taillis (Querceto ilicis gal/oprovinciale(1) - C.B.,« La Bartassière », 12520 Pailhas par Aguessac.


[Je SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 167Br.-BI. (1915, 1936) et ses stades de dégradation: garrigue à Romarin et garrigue àGenévrier. Il occupe le versant sud, pouvant atteindre 700 à 900 m d'altitude, et contournele massif par l'ouest pour s'étendre également sur la partie nord à des altitudesplus faibles .• b/ l'étage du Chêne pubescent caractérisé par une chênaie pubescente (Querco­Buxetum Br.-BI. (1931, 1932)et ses stades de dégradation: bois de Pin sylvestre, lavandaieà Lavande vraie, pelouses à Aphy//anthes monspe/iensis et pelouses à Fétuqueset Bromes (Festueo Brometea Br.-BI. et Tx. 1943).Cet étage est bien représenté au-dessus de 700 m t notamment sur le plateau duPlan d'Aups (Bois des Béguines ...l.• c/ l'étage du Hêtre (Fagetum gallieum Br.-BI. (1915, 1932). Il apparaît sur leversant nord de la crête principale, entre 700 et 950 m , essentiellement dans la forêtdomaniale.• d/ enfin, la crête principale, souvent très lapiazée, et les vires rocheuses du flancnord abritent des associations originales ; ce sont :- l'Erysimeto Seslerietum caeruleae Mol. 1934,- le Sileneto Asplenietum fontani Mol. 1934,- et le Genistetum lobelii Mol. 1934.3/ Compte rendu de l'herborisation.Le premier arrêt de la journée est effectué sur la bordure occidentale et au pied du massifde la Sainte-Baume, non loin de Gémenos.Dès la descente des cars, à proximité immédiate du Pont des Tompines sur la Fauge,commune de Gérnenos, ait. 210 m (UTM : GH 1496 = GH 19 ; FE : GH 1 ; 3,6800 E x48,1023 grades), on peut observer un bel exemplaire de Pistacia X saportae (P. lentiseusX P. terebinthus) et noter l'abondante naturalisation de Cercis si/iquastrum dans toutle vallon.Non loin de là existait un peuplement de Phyl/itis scolopendrium (= Asp/enium s. =Scolopendrium officinale) en partie pillé par les horticulteurs.Au pied de petites falaises calcaires que longe la route, on peut découvrir en quelquesminutes un mélange d'espèces de la Chênaie verte et des falaises et rocailles calcaires,ainsi que plusieurs nitrophytes méditerranéens.Ce sont:Ouercus cocciferaSmilax asperaBrachypodium retusum (= ramosum)Rhus coriariaRubia peregrinaLactuca perennisPiptatherum mi/iaceum t> mu/tif/orum) Rhagadio/us stel/atusCoronil/ajuncee, parasité par:Orobanche variegataArabis muralisSedum sediforme (= nicaeense)Teucrium f/avum (s.l.)C/ypeo/ajonth/aspiA/lium roseumMe/ica minutaTragopogon angustifo/iusBellardi ex Willd. (2)Veronica cymba/aria ...Puis nous amorcons la montée en car vers le Plan d'Aups par le col de l'Espigoulierd'où l'on découvre un vaste panorama sur toutes les basses régions avoisinantes.Non loin de l' Hostellerie du Plan-d'Aups, commune du Plan-d'Aups, les cars nous dé-121FLORA EUROPAEA inclut ce taxon dans Tragopogon crocifo/ius ssp. crocifo/ius.


168 C. BERNARDposent au carrefour de la D. 80 et de la D. 95 au lieu-dit « les Trois Chênes », où commencela course pédestre de la journée. (UTM : GJ 2402 = GJ 20 ; FE : GJ 2) (AIt.675m).Par le « chemin des Roys », à travers la forêt domaniale, le groupe doit atteindre lacrête du massif au col du Sr-Pilon, parcourir cette crête en direction du couchant jusqu'au« Pas de la Cabre» où s' effectuera la descente vers l'Hostellerie, lieu du regroupement.Ce périple permet de visiter la forêt domaniale (sa Chênaie pubescente, sa Hêtraie àIfs) et de découvrir la végétation et la flore des falaises et des rochers lapiazés du sommet.Au départ de cette excursion, M. MARTIN, Directeur de session, présente M. THINON(Faculté St-Jérôme, Marseille), qui accompagne le groupe durant cette journée.Selon ce chercheur, dont les travaux portent sur l'étude des fragments de charbonde bois présents dans le sol, le Hêtre était jadis plus largement répandu à la Sainte-Baume.Cette présence est d'ailleurs attestée par la toponymie de localités et sites nombreux,occupés aujourd' hui par la chênaie pubescente et la chênaie verte.Sous l'effet des pressions liées aux activités humaines, l'ambiance écologique propiceau Hêtre a été progressivement altérée, entraînant sa régression. Les dégradations du solqui s'ensuivirent ont favorisé l'installation des chênaies et de leurs stades de dégradation.L'existence actuelle de la hêtraie, au pied du versant nord, où existent des conditionsde milieu particulièrement propices, est due aux mesures de protection dont la forêt domanialeest l'objet depuis plusieurs siècles. Ces mesures sont actuellement renforcées par lamise en place d'une surveillance constante du site par les forestiers.Les nombreux travaux de René MOLINIER et coll., consacrés à cette forêt, ont misl'accent, à diverses reprises, sur les dangers que présente l'exploitation des chênaiesavoisinantes qui enserrent la hêtraie et qui contribuent ainsi à maintenir une ambianceforestière relativement fraîche favorable à la régénération du hêtre.Le groupe s'engage dans la chênaie pubescente, qui est particulièrement riche enéléments septentrionaux.La strate arborescente, qui peut atteindre 12 à 15 m , est occupée par :Quercus pubescens ssp. pubescens, Sorbus aria ssp. aria,Acer campestre,Sorbus torminalis,Acer opalus,Sorbus dornestice,Acer monspessulanum,Tiliaplatyphy//os ssp. platyphy//os,Acer X martinii.Dans la strate arbustive, on note :Hedera helix ssp. hehx,Juniperus communis ssp, communls.lIex aquifolium,Ligustrum vulgare,Taxus beccete,Ruscus aculeatus,Lonicera etrusce,Cvtisus sessilifolius,Daphne laureola ssp. laureola,Euonymus latifolius,Pyrus amygdaliformis,Coromlla emerus ssp. emerus,Amelanchier ovalis.Le tapis herbacé permet une abondante cueillette :Polygala calcarea, Viola sua vis (= sepincole),Hepatica nobilis (= trilobe}, Euphorbia dulcis,Ranunculus ficaria ssp. ficariaEuphorbia amygdaloides ssp, amygdaloides,(= Ficaria vema ssp. veme), Sanicula europaea,Luzula sylvatica ssp. sylvatica (= maxima), Primula veris ssp. columnae (= sueveolens),Viola riviniana ssp. riviniana,Tamus commuais,Viola reichenbachiana,Lilium martagon,


8 0 SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA S.B. C.0. : PROVENCE OCCIDENTALE 169Buglossoides purpureocaeruleaCarex hallerana,(= Lithospermum p.),Veronica chamaedrys ssp. chamaedrys,Helleborus toetidus,Hypericum montanum,Polygonatum odoratum,Carex montana,Genista hispenice ssp. hispenics,Clinopodium vulgare ssp. vulgare,Luzula forsteri,Genista pi/osa,Narcissus poeticus ssp. poeticus ...Au fur et à mesure que l'on s'approche des hauts versants et de la falaise adspectéenord, on passe progressivement à la hêtraie.Dans la strate arborescente, le Hêtre est l'essence dominante. Il peut atteindre 15 à18 m. de hauteur. Seuls l'accompagnent l'If (souvent de belle venue) et Tiliaplatyphyllosssp. platyphyllos.On retrouve ces trois essences dans la strate arbustive. S'y joignent:Euonymus latifolius,Coronilla emerus ssp. emerus.lIex aquifolium,Rhamnus alpinus ssp. alpinus,et Ribes alpinum.Comme c'est généralement le cas dans les hêtraies, la strate' herbacée occupe unfaible recouvrement avec :Sesleria albicans ssp. albicans (3),Campanula trachelium ssp. trachelium,Hordelymus europaeusLamium garganicum ssp. laevigatum(exceptionnel en Provence), (= L. longiflorum),Viola suavis (= sepincols}. Digitalis lutea ssp. lutes,Heracleum sphondvlium ssp. sphondylium, Corydalis solida ssp. solide (fructifié),Dactylorhiza sambucina ssp. sambucina Arum maculatum,(à fleurs jaunes et à fI. purpurines), Luzula sylvatica ssp. sylvatica (= maxima),Euphorbia dulcis,Moehringia trinervia,Saxifraga granulata ssp. granulata,Ranunculus lanuginosus,Arabis pauciflora,Vicia septum,Mercurialis perennis,Melittis melissophyllum ssp. melissophyllum..Localement on note la prédominance de l'If et du Houx aux dépens du Hêtre; le sousboisherbacé de la hêtraie est alors d'une remarquable pauvreté floristique.Le sentier atteint le pied de la falaise urgonienne. Sur les pentes rocailleuses et la paroirocheuse apparaît l'association à Silene saxifraga et Asplenium fontanum. A son voisinageimmédiat une association originale à Erysimum squerrosum Jan (incl. dans E. grand/~florum) et Sesleria caerulea ssp. elegantissima Br.-BI. (incl. dans S. albicans ssp. albicans)se développe sur les replats rocheux.Ce voisinage et celui de la hêtraie amènent des pénétrations réciproques des élémentsde la flore.On peut noter au bord du sentier qui s'élève rapidement vers le col du St-Pilon:Arabis alpina,Campanula persicifolia ssp. persicitoüe,Asplenium fontanum,Valeriana tuberose,Saxifraga continentelis,Arenaria grandiflora,Rhamnus cetherticus,Iberis saxatilis ssp. saxatilisCeterach officinarum,var. recurvifolia Ry,Asplenium trichomanes (s.l.),Seseli glaucum L. (incl. dans S. montanumCampanula rotundifolia,ssp. montanum),Ribes elpinum,Laserpitium süer,Teucrium chamaedrys,Globularia repens,(3) Dans les flores traditionnelles (COSTE, FOURNIER) : Sesleria caerulea.


170 C. BERNARDTanacetum corymbosum ssp. corymbosum Phyteuma orbiculare,(= Chrysanthemum c.), Daphne alpina,Cerastium arvense ssp, suffruticosum Saxifraga callosa ssp, catalaunica ...(= ssp.laricifolium),Vers midi le col est atteint (Ait. 950 m) (UTM : GJ 2401 = GJ 20; FE : GJ 2).Malgré un temps gris et brumeux on peut découvrir un large panorama sur le plateau duPlan d'Aups et la forêt domaniale que nous avons traversée du nord au sud.Le repas est tiré des sacs. Puis nous poursuivons l'excursion vers l'ouest sur la crêtelapiazée battue par un violent vent du midi.Sur le parcours sont observées les espèces de l'association à Genêt de Lobel :Genista lobelii ssp. lobelii,Anthyllis montana ssp. montana,Iberis saxatilis ssp. saxatilisParonychia kapela ssp. kapelavar. recurvifolia Ry, (= capitata auct. non (L.) Lam.),Teucrium polium ssp. aureum,Valeriana tuberose,Santolina chamaecyparissus ssp,Stipa pennata ssp. penna ta,chamaecyparissus var. vil/osissima DC,Bupleurum ranunculoides ssp, ranunculoidesErysimum squarrosum Jan (incl. dans (incl. ssp. telonense (Gr.) Briq.),E. grandifloruml, Serratula nudicaulis,Arenaria aggregata ssp. aggregata ••Ainsi que de nombreuses espèces des groupements voisins :Centaurea spinabadia ssp, hanryi,Saxifraga tridactylites,Crepis albida ssp. albida,Rubus ceesius.Hieracium humile,Orchis mascula ssp. olbiensisJuniperus phoenicea,(bien fleuri),Potentilla tabernaemontani, Aster sedifolius ssp. sedifolius (= acer)Iris chamaeiris Berto!. (incl. dansBuglossoides arvensis ssp. gasparriniil lutescens ssp. lutescens)Potentil/a recta,Tulipa sylvestris ssp, australis,Achillea tomentose,Cephalaria leucantha,Jasminum truticens,Hippocrepis comose,Biscutella laevigata (s.l.)Coronilla minima, Dianthus godronianus (= D. sylvestrisErophila verna (s.l.).ssp. virgineus),Lactuca viminea ssp. ramosissima ...En raison de la date, bon nombre de ces espèces sont reconnues à l'état végétatif.Quelques essences arborescentes, réduites ici à l'état d'arbustes tortueux, parviennentà s'accrocher dans les fissures du lapiaz. Ce sont essentiellement Acer opalus et Tiliaplatyphyllos ssp. platyphyllos, témoins de l'ancienne forêt qui occupait jadis (?) la majeurepartie du massif.Le Pas de la Cabre est atteint (Ait. : 980 m) (UTM : GJ 2300 = GJ 20 ; FE: GJ 2).Nous amorçons la descente par un sentier escarpé. Sur la paroi calcaire Silene saxifragaest observé une fois encore, ainsi que :Sedum album,Asplenium ruta-muraria,Sedum ochroleucum ssp. ochroleucum Asplenium onopteris ...(= anopetalum) ,Sur un replat herbeux, quelques exemplaires rabougris de Sorbus aria ssp, aria sont parasitéspar Viscum album ssp. album. Il est encore trop tôt pour rechercher Milium vernalequi a été signalé en ce lieu.Au pied de la falaise on retrouve la hêtraie.Quelques touffes d'A tropa bella-donna sont repérées dans une clairière.


8 0 SESSION EXTRA ORDINAIRE DELA S.B.C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE171M. THINON présentant aux congressistes la forét de la Sainte-Baume.18 avril 1981 (Photo R. DAUNASI/beris sexetilis subsp. sexetilis, sur les lapiaz du Massif de la Ste- Baume. 18 avril 1981(Photo M. MANGEI.


172 C. BERNARD


8 0 SESSIONEXTRAORDINAIREDE LA s.e.C.0. : PROVENCEOCCIDENTALE 173Plus bas, en bordure d'une piste forestière, gisent quelques vieux exemplaires de Taxusbaccata abattus par les bûcherons. Un rapide examen de la section de leur tronc, rendudifficile par la décomposition du coeur, permet d'évaluer leur âge à près de trois siècles.La lisière de la hêtraie est atteinte. Lui succède une pinède à Pinus sylvestris trèsc1airiérée.Dans les zones ouvertes apparaît un gazon à :Festuca occitanica, Linum suffruticosum ssp. salsoloides,Festuca hervieri,Coronilla minima,Bromus erectus ssp. erectus,Aphyllanthes monspeliensis,Koeleria vallesiana,Helianthemum oelandicum ssp. italicum,Echinops ritro ssp. ritro,Lavandula angustifolia ssp. angustifoliaEryngium campestre, (= vera),Genista hispanica ssp. hispanica, Scabiosa triandra (= gramuntia),Potentilla hirta,Carlina acanthifolia ssp. acanthifolia,Polygala calcarea,Cirsium acaule ssp. acaule,Teucrium polium ssp. potium,Carex hallerana,Teucrium chamaedrys, Carduncellus monspeliensium ...En bordure du chemin qui conduit vers l' Hostellerie, se développent quelques lambeauxde pelouse à Deschampsia media, avec :Carex flacca (s.l.).Plantago maritima ssp. serpentine,Briza media ssp. media,Leucanthemum pallens,Prunella hyssopifolia (= Brunella h.)Phleum pratense ssp. bertolonii,Sisymbrella aspera ssp. aspera( = Nesturtium â.],Centaurea bracteata (incl. C. jacea L. ssp.amara (L.) P.F. var. timbali Martr.-Don.) ...Dans une friche piquetée d'Aubépine (Crataegus monogyna ssp. monogyna) , parasitéepar Viscum album ssp. album, sont repérées quelques touffes de Phlomis herbaventissp. herba-venti au stade végétatif.La visite des bordures d'un champ de céréales installé sur sol argileux permet d'observer:Gagea arvensis (fleuri),Lepidium campestre,Cirsium arvense,Veronica hederifolia ssp. hedenfolia,Ranunculus ervensis, Lamium amplexicaule ssp. amplexicaule ...Non loin de l'Hostellerie, un magnifique sujet, isolé, de Quercus pubescens ssp.pubescens attire notre attention. A son voisinage, M. MARTIN nous fait observerRanunculus monspeliacus ssp. saxatilis (Balb.) Ry et Fd et Taraxacum autumnale Cast.(= gymnanthum) (incl. dans T. bithynicum gr.) en rosette.Le regroupement se fait; ainsi se termine cet intéressant périple, qui, malgré la saisontrop peu avancée, a permis d'avoir un aperçu sur les richesses floristiques de la Sainte­Baume.Après un dernier regard vers le St-Pilon et le Joug de l'aigle enveloppés de brume, leretour vers La Ciotat s'effectue par le Plan d'Aups.A travers les vitres des cars, nous pouvons apercevoir de beaux peuplements deGenista cinerea ssp. cinerea et Iris chamaeiris (inclus dans 1. lutescens ssp. lutescens)à fleurs bleues et à fleurs jaunes.


174C. BERNARDBibliographie consultéeLAURENT (L.)1922. - Le Massif de la Sainte-Baume. Esquisse de Géographie botanique. Marseille.LAURENT (L.)1932. - A propos de la forêt de la Sainte-Baume (Bull. « Le Chêne », n? 34 ; Marseille).MOLINIER (René et Roger)1950. - Note sur les associations végétales de la Sainte-Baume (Var). Marseille.MOLINIER (René)1958. - Le Massif de la Sainte-Baume. Considérations d'ensemble d'après la nouvellecarte de 1/20.000- (Bulletin du Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille. T. XVIII).Société Internationale de Phytosociologie 1958 (mai et juin). - Excursions en Provence: le Massif de la Sainte-Baume.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982175Sixième journée : Dimanche 19 AvrilLa Craupar André TERRISSE. (1)Le repas « de clôture », la veille, s'était terminé à une heure raisonnable, et nous avionsreçu des nouvelles plutôt rassurantes des passagers de la voiture qui, n'ayant pas respectéune balise de priorité, avait été heurtée assezviolemment par le premier car.Le temps était beau. M. MARTIN nous avait promis une journée « reposante », Reposante,elle le fut ... relativement: environ trois cents espèces furent notées, et le retard de lavégétation nous obligea à quelques arrêts supplémentaires, pour essayer de voir en état desplantes qui n'étaient pas encore venues à maturité dans leur milieu le plus typique,Précisons que ce retard de la végétation nous a fait prendre conscience, de façon encoreplus nette, de notre incompétence: sans M, MARTIN, et sa parfaite connaissance du milieu,nous aurions été incapable de nommer bon nombre de plantes : certaines présentaient toutjuste la rosette des feuilles de la base ; d'autres se réduisaient à la hampe florale sèche del'année passée, Notre rôle s'est donc bomé presque uniquement à enregistrer. Leretard de lavégétation explique aussi certaines imprécisions dans ce compte rendu, ce que traduit, enparticulier, la mention « s.1. » (sensu latol,Notre premier arrêt fut pour une garrigue. Certes, nous avions déjà visité, dès le premiermatin, un représentant de l'association du Rosmsrineto-Lithospermetum. Mais ici, aulieu-dit « Les Plaines d'Arbois », au nord-est de l'échangeur du Griffon, sur la route d'Aix,commune de Vitrolles, ait. 13> m (UTM : FJ 8512 = FJ 81 ; FE: FJ 4; 3,2836 EX 48,2700grades), nous venions surtout voir Helianthemum marifo/ium, endémique ibéro-provençale,localisée en France presque uniquement sur les collines qui entourent l'Etang de Berre. Ici,elle est abondante (2).Nous notons aussi, outre les deux espèces qui ont donné leur nom à l'association:Rosmarinus officina/is et Lithodora fruticosa,avec certaines de leurs compagnes habituelles :Dorycnium pentaphyllum (s.l.)Phillyreaangustifo/iaCistus albidusTeucrium po/ium ssp. po/iumCoris monspeliensisG/obu/ariaatypum,quelques plantes spectaculaires par leur floraison actuelle :Tu/ipa sv/vestris ssp. australisNarcissus dubiusIris /utescens ssp. /utescens (3)Orchis purpurea.Ajoutons enfin :Cistus sa/vito/ius/nu/a montana(11A.T., Lycée Marguerine de Valois, 10017 Angoulême.(21 Cette espèce est beaucoup plus commune dans le Nord-Est de l'Espagne. Ramon FOLCH 1GUILLEN en fait une descaractéristiques de trois associations de l'alliance du Rosmarino-Ericion (« La vegetaeio dels països catalans », 1981, p.00, 88 et 140) : Rosmarino-Unetum suffruticosum ; Helianthemo- Thymatum piperelltJe et Erico- ThymeltJeetumtinctonse, sous-ass. helianthemetosum marifolii. On remarque que la dénomination d'une association et celle d'unesous-association se réfèrent expressément à cette plante.(3) Du moins si l'on s'en tient à la terminologie de FLORA EUROPAEA, qui inclut Iris chamaeiris dans Iris lutescens subsp.lutescens. Ne serait-il pas préférable de nommer la plante provençale; Iris lutescens subsp. chamaeiris ?


176 A. TERRISSEErica multifloraBrachypodium retusumNous faisons ensuite un long arrêt entre le Pas des Lanciers et Marignane (Cne de Saint­Victoret) (UTM : FJ 81œ = FJ 00; FE: FJ 4; 3,22ffl EX 48,2375 grades), et, sur la berme,nous remarquons certaines plantes de l'Asphode/etum fistu/osi, qui est l'association spécialeau « coussou »de la Crau. Nous verrons ce soir un aspect typique du « coussou » (cesera notre dernier arrêt!. Mais, comme la végétation y est très en retard, nous récoltons iciquelques-unes des plantes de cette association : sur ce bord de route, elles sont plus précoces.Déjà, Asphodelus fistu/osus, qui a donné son nom à ce groupement steppique, est abondanteet bien fleurie. C'est une plante africaine, qui est proche, ici, de sa limite-nord.Nous notons aussi quelques espèces caractéristiques de l'alliance (Thero­Brachypodion) :Evax pygmaea ssp. pygmaeaHelianthemum sa/icifoliumHippocrepis ci/iataPhlomis Iychnitis,de l'ordre (Thero-Brachypodieta/ia) et de la classe (Thero-Brachypodi6t6B) :ReichardiapicroidesLinum strictum ssp. strictumConvo/vulus cantabrica Seseli tortuosum ;ainsi que des compagnes habituelles :Eryngium campestreCrepis sanctaAjoutons:Sisymbrium orientaleCentaurea calcitrapaTeucrium polium ssp. poliumPlantago lagopus.Erodium ciconiumScorzonera laciniataConvolvu/us lineatusCrepis foetida ssp. foetidaScabiosa atropurpureaCrepis vesicariassp. haenseleriAchillea tomentosa (= C. taraxacifoliaJ.Nous prolongeons cet arrêt par le parcours d'un terrain vague, à la limite de Marignane;sans doute destiné à être bâti, il a été débroussaillé, ce qui semble avoir favorisé la multiplicationdes espèces. En moins d'une heure, nous en avons noté plus de cent. Cette abondance,et la rareté de certaines d'entre elles, compensaient l'absence de cohérence phytosociologique.Nous avons cependant remarqué un certain nombre de plantes appartenant à l'associationde l'Asphode/etum fistu/osi. Ce sont :Euphorbia exiguaPetrorhagiaproliferaCarduus nigrescensLinum strictum ssp. strictumTrifolium ste/latumEchium pustulatumPlantago afraCarthamus/anatus ssp. lanatusDesmazeriarigidaLobularia maritimaArenaria leptocladosAlyssum alyssoides.Nous avons aussi reconnu, au-delà du chemin de terre qui marque la limite de Marignane,un semblant de garrigue, avec :Rosmarinus officinalisOuercus cocciferaThymus vulgarisVlex parviflorus ssp. parviflorusCistus albidusNous citerons ensuite les espèces qui se distinguent par leur rareté :Helianthemum ledifolium,dont on pouvait reconnaître quelques hampes sèches subsistant de "an dernier;Astragalus sesameusAstragalus incanus ssp. incanusGlaucium corniculatum, aux fleurs spectaculaires, et l'hybride entre CentaureacalcitrapaetCentaureaaspera (s.l.) : Centaurea X pouzinii DC..Quant aux autres espèces, celles qui ne se distinguent ni par leur rareté, ni par leur appartenance- du moins ici - à un cadre phytosociologique - et elles sont les plus nombreuses -,nous nous contenterons de les énumérer :


8 0 SESSIONEXTRAORDINAIRE DE LA s.e.c.0. : PROVENCEOCCIDENTALE 177Bilderdykia aubertiiChenopodium album ssp. albumSte/laria pallidaSilene vulgaris ssp. vulgarisSilene noeturna ssp. noeturnaPapaver argemonePapaver hybridumGlaucium flavumFumaria officinalis (5.1.)Fumaria densifloraSisymbrium orientaleIsatis tinetoriaHornungia petraeaLepidium graminifolium ssp.graminifoliumCardaria draba ssp. drabaDiplotaxis erucoidesDiplotaxis tenuifoliaHirschfe/dia incanaRapistrum rugosum (5.1.)Reseda phyteumaSedum ochroleucum ssp. ochroleucumSanguisorba minor ssp. muricataArgyrolobium zanomïVicia narbonensisVicia pannonica ssp. striataLathyrus ciceraOnonis minutissimaTrigone/la monspe/iacaGeranium molleGeranium rotundifoliumErodium malacoidesEuphorbia he/ioscopiaRuta angustifoliaHe/ianthemum apenninumFumana ericoidesFumana thymifoliaScandix pecten-veneris ssp.peeten-venerisFoeniculum vulgare ssp. vulgareBup/eurum baldense ssp. baldenseAsterolinon linurn-ste/latumConvolvulus arvensisAnchusa azureaCynoglossum cheirifoliumMarrubium vulgareDatura stramoniumLinaria simplexGalium verticillatumRubia peregrinaPlantago lanceolataValeriane/la discoideaPallenis spinosa ssp. spinosaAnthemis arvensis ssp. incrassataSenecio vulgaris ssp. vuJgarisCalendula arvensisCirsium acaule ssp. acaulePicnomon acarnaOnopordum illyricumCentaurea aspera îs.l.lCentaurea paniculata ssp. polycephalaMantisalca salmanticaScolymus hispanicusUrospermum dalechampiiPicris hieracioides (5.1.)Tragopogon crocifolius ssp.crocifolius (4)Tragopogon porrifolius ssp. australisSonchus oleraceusLactuca serriolaTaraxacum obovatum (5.1.)Chondrilla junceaCrepis bursifoliaAphyllanthes monspe/iensisAllium paniculatumAsparagus acutifoliusVulpia unilateralisDaetylis glomerata ssp. glomerataAvena barbata ssp; barbataUn très bref arrêt permet de récolter, au bord de la route, Plantago albicans, dont la hampeflorale commence juste à paraître. (UTM : FJ 8>16 = FJ 81 ; FE : FJ 4 ; 3,2103 E X 48,3120grades).Mais le temps presse, et le premier car se contente de ralentir légèrement pour permettre àses passagers d'apercevoir, à travers les vitres :Rubia tinetorum.Le ralentissement fut si peu sensible qu'il ne fut pas perçu par les passagers du second car,qui ne remarquèrent pas la plante.Pourtant, l'heure du déjeuner n'est pas encore arrivée, et nous faisons un nouvel arrêt,d'un quart d'heure environ, au bord de la D10, près de l'étang de Berre, sur la commune de(4) FLORA EUROPAEA ne reconnaît pas, non plus. l'existence autonome de Tragopogon angustifo/ius (inclus dans T.crocifoiius subsp. crocifo/iusi. Peut-être pourrions-nous proposer le binôme: Tragopogon crocifo/ius subsp. angustifolius?


178 A. TERRISSESaint-Chamas. (UTM : FJ 7022. = FJ 72 ; FE : FJ 4; 3,0700 EX 48,3610 grades). Nous yvoyons (ou revoyons) un certain nombre d'espèces de l'Asphodeletum fistulosi:Asphode/us fistulosusPhlomis IychnitisSalvia verbenaca ssp.Reichardia picroidesmultifida Sibth. & Sm.Thymus vulgarisHippocrepis ciliataLobularia maritimaTrifolium scabrumEryngium campestrePlantago afraSanguisorba minor Is.l.)He/ianthemum salicifoliumErodium circutarium ssp. cicutarium.Mais beaucoup d'autres plantes, encore, sont notées au passage:Paronychia capitataAjuga ivaPapaver hybridumTeucrium chamaedrysDiplotaxis tenuifoliaCalamintha nepeta ssp. nepeteSedum sediformeVerbascum sinuatumPyrus amygdaliformisMisopates orontiumCrataegus monogyna ssp. monogyna Plantago sempervirensVlex parviflorus ssp. parviflorusCentranthus ruber ssp. ruberViciaperegrinaHe/ichrysum stoechas ssp stoechasLathyrus ciceraPallenis spinosa ssp. spinosaOnonis minutissima Calendula arvensis « var. parviflora »Trigone/la monspe/iacaCentaurea aspera (s.l.lErodium ciconium Tragopogon crocifolius ssp. crocifolius (4)Erodium malaco/des Aetheorhiza bulbosa ssp, bulbosaEuphorbia helioscopiaSonchus tenerrimusEuphorbia serrataLactuca viminea (s.l.)Fumana thymifoliaChondrilla junceaFoeniculum vulgare ssp. vulgareMuscari comosumVinca majorBrachypodium retusumConvolvulus lineatusAvena barbata ssp. barbataCynoglossum creticumBarlia robertiana.Pendant ce temps, quelques botanistes, ayant traversé la route, notent de l'autre côté:Apium graveolensValerianelladiscoideaCochlearia glastifoliaOphrys fusca ssp. fuscaConvolvulus althaeoides ssp. althaeoides. Ophrys sphegodes ssp. sphegodesEnfin, une graminée, abondante ici, nommée d'abord Dacty/is glomerata ssp. hispanica,voit son statut contesté par un participant à la session. Il affirme qu'il s'agit d'une plante différentede celles que nous avons rencontrées précédemment. Pour trancher, un examen plusapprofondi sera nécessaire (5).Nous gagnons rapidement, par Saint-Martin de Crau, le lieu du déjeuner: le Mas des Aulnes,au bord de l'étang du même nom (= Etang Dézeaumes). (Ait. 18rn) (UTM : FJ 4428 =FJ 42; FE: FJ 2; 2,7241 EX 48,4400grades). On nous accorde quarante-cinq minutes. Nousnous installons sous les arbres centenaires.Mais, même alors, la botanique n'est pas tout à fait oubliée: M. MARTIN nous fait partd'un projet de classement des prairies de la Crau, tel qu'il lui a été exposé par la propriétaired'un domaine voisin de l'Etang des Aulnes: on demanderait à un botaniste assermenté declasser les prairies, selon leur valeur fourragère, en se fondant sur les espèces qu'on y rencontre.Cela permettrait aux propriétaires des terrains répondant à certaines normes d'obtenirune sorte de label.Pas de temps mort, donc, même pendant le déjeuner; et peut-être est-ce le moment(5) M. MARTIN a donc envoyé des échantillons à M. KERGUÉLEN. Celui-ci a confirmé que le dactyle de St-Chamas étaitbien Dactylisglomeratassp, hispanica.En revanche, il a rattaché à Dactylismarinales exemplaires récoltés sur la côte le 14Avril.


8 0 SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA 5.8. C.O. : PROVENCE OCCIDENTALE 179d'ajouter qu'il en fut de même pendant les trajets en car. Les passagersdu deuxième car, entout cas, furent presque constamment tenus au courant de la réalité géographique, géologique,économique, voire folklorique, des lieux traversés. C'est ainsi que Mme THOMAS, dontnous ne pouvons malheureusement pas ici rendre l'accent, nous donna des renseignementssur les sujets les plus divers :- le saucisson d'Arles, fait essentiellement avec la viande des taureaux tués dans l'arène;- l'Etang de Berre qui, recevant à la fois de l'eau de la Méditerranée, par le Chenal deCaronte, et de l'eau douce, que lui apportent surtout la Touloubre et l'usine électrique deSaint-Chamas, est plus ou moins salé, selon le degré de l'évaporation provoquée par le soleilet le mistral (actuellement, la pollution de cet étang a été enrayée par la construction de stationsd'épuration, et on y prend des anguilles très appréciées... des Hollandais) ;- le vieux village de St-Chamas, qui, après son Pont Flavien (romain), nous montre savieille horloge et ses habitations troglodytiques dont l'harmonie est rompue par une seulebâtisse... le C.E.S. ;- les « boues rouges» déversées à proximité de la première station visitée ce matin, etqui se sont répandues comme une coulée de lave, détruisant toute végétation sur leur passage;- les accidents de voiture provoqués, la nuit, dans les environs de Port-Saint-Louis, parles taureaux échappés, et la façon dont les victimes, passagers des voitures accidentées,s'efforcent de couper l'oreille du taureau - non pas pour en faire un trophée - mais pour identifierla manade à laquelle il appartenait ;- la transhumance, enfin: les moutons, qu'on avait pris j'habitude de transporter encamions, ces dernières années, reprennent à pied, maintenant, chaque été, le chemin desAlpes.Les quarante-cinq minutes prévues pour le déjeuner sont écoulées; cependant, un quartd'heure supplémentaire nous est accordé: il permet de prendre le café, et même, pour certains,de troquer le cognac charentais contre des griottes provençales.Mais, ce quart d'heure, il va falloir le rattraper, au moins en partie, en accélérant la marchequi nous permettra de rejoindre le sud-est de l'étang, où nous attendent les cars.Et nous recommençons à noter, d'abord, près du mas lui-même:Vrtica urensBal/ota nigra ssp. foetidaRumex pu/cher ssp. pu/cherVeronicapersicaRumex obtusifo/ius ssp. obtusifo/ius Galium verum ssp. verumOxa/is cornicu/ataBe//isperennisMa/va sv/vestrisArctium minusEchium italicumSi/ybum marianumMarrubium vu/gareCentaurea ca/citrapaLamium purpureumBrachypodium sy/vaticum ssp. sy/vaticum;dans le pré qui sépare le mas de l'étang :Si/ene a/ba ssp. a/baCrataegus monogyna ssp. monogynaTetreqonotobus maritimuset plus près de l'étang:Popu/us a/baV/mus minorAnchusa azureaSalvia verbenaca « ssp. horminoides ))Eupatorium cannabinum ssp. cannabinum iEuphorbia cyparissiasIris foetidissimaRubus u/mifo/iusScirpus holoschoenus.Nous longeons maintenant l'étang à quelques dizaines de mètres de sa rive nord-est, etnotons au passage, dans une zone qui a récemment brûlé :Sa/ix cinereaQuercus robur ssp. roburRanuncu/us acris ssp. acrisAgrimonia eupatoria ssp. eupatoriaLotus tenuisErodium acauleVerbena officina/isPrunella officinalis


180 A. TERRISSEPlantago maritima ssp. serpentinaOrnithoga/um divergensDittrichia viscosaDeschampsia mediaPu/icaria dysentericaCarex divisa [incl, Carex chaetophy//a Steud.)Cichorium intybusCarex muricata ssp. muricataLeontodon hirtusCarex f/acca ssp. f/accaLeontodon tuberosusCarex distansSchoenus nigricansOphrys fusca ssp. fuscaOphrys sphegodes ssp. sphegodes ;et, au bord de l'étang:Iris pseudacorusCarex e/ata ssp. e/ata.Tout au long de cette marche, nous avons rencontré de nombreux trèfles et luzernes, àpeine sortis de terre, que nous avons renoncé à identifier.Nous arrivons à un bois de chênes verts, où nous n'avons pas l'autorisation de pénétrer:on ya mis des faisans: il convient de ne pas les effaroucher, afin qu'ils soient « prêts» pourla chasse.Nous notons simplement en lisière :Plantago coronopus ssp, coronopusLavandula /atifo/iaBrachypodium phoenicoidesStipa capi//ataCampanu/a rapunculus (à fleurs presque blanches),Avant de rejoindre les cars, nous recherchons maintenant les « tonsures », au SE del'étang, entre ce dernier et Redorcamin. (AIt. 20 rn) (UTM : FJ 4528 = FJ 42 ; FE : FJ 2 ;2,7386 EX 48,4330 grades). Ce sont des zones légèrement déprimées (plus basses de quelquescentimètres seulement), où l'eau a séjourné un peu plus longtemps. Ellesforment desîlots au milieu de la pelouse steppique de l'Asphode/etum fistu/osi. Il y a de nombreuxlichens, mais la végétation phanérogamique n'y est pas très dense. Laterre est fine, rougeâtre.C'est l'association du Ti/laeetum, décrit par MOLlNIER et TALLON en 1950.Bien que, ici encore, la végétation soit loin d'être à son optimum, nous rencontrons troisdes cinq espèces caractéristiques de cette association :Crassula til/aeaLinaria arvensisSpergu/a pentandra,et aussi quelques espèces caractéristiques de l'alliance (Helianthemion guttat,1 :Vu/pia bromoidesTuberaria guttataLogfia minimaPlantago be//ardii ssp. be//ardii,et de l'ordre (He/ianthemetalia guttatiJ :Logfia gal/icaAira cupaniana,et bon nombre des compagnes habituelles :Trifo/ium suffocatumAstero/inon /inum-ste//atumGa/ium muraleRanuncu/us pa/udosusEvax pygmaea ssp. pygmaeaNeatostema apu/umPsi/urus incurvusTrigone//amonspe/iaca.Sherardia arvensis.Ajoutons enfin les autres espèces rencontrées, que nous considérerons comme « accidentelles»:Ste//ariapal/idaHippocrepis ci/iata.Cardamine hirsutaHe/ianthemum nummu/arium (s.l.)Sedum caespitosumPlantago /agopusSedum acreMyosotis ramosissima (s.l.]Vicia /athyroidesSideritis romana ssp, romana.Sur le trajet du retour, nous faisons encore un bref arrêt au Nord-Est de Mas Thibert, prèsdu pont qui enjambe le canal de Vigueirat. (UTM : FJ 39 (et 40) 24 = FJ 3 (et 4) 2; FE: FJ21.


8 0 SESSION EXTRA ORDINAIRE DE LA S.B. C. O. : PROVENCE OCCIDENTALE 181Dans le fossé qui borde la route, nous remarquons deux plantes particulièrement spectaculaires:Euphorbia pa/ustris et Leucojum aestivum ssp. aestivum,et aussi, au pied même du pont:Sinapis a/ba ssp. a/ba.Notons encore deux carex :Carex riparia et Carex e/ata ssp. e/ata,dans le fossé, avec Phragmites austra/is,et enfin, sur la berme:Anstotochie rotunda et Linum bienne.Un tout dernier arrêt, au domaine de la Trinitaire, près de Fos, nous permet de voir un« coussou » avec son aspect typique: c'est une vaste étendue plate, où la végétation rasesurmonte à peine les galets charriés jadis par la Durance. (Commune d'Arles, ait. 6 ml (UTM :FJ 4622 = FJ 42 ; FE : FJ 2; 2,7531 EX 48,3795 grades).Seuls quelques tas de galets viennent rompre la monotonie de la plaine. Ils ont été faitspendant la dernière guerre, sur l'ordre des Allemands, pour empêcher tout atterrissage. Ilsfont le bonheur, aujourd'hui, des gens qui, construisant une maison, viennent en chercherdes pleins camions.Le caractère essentiel, du point de vue pédologique, est l'existence, à très faible profondeur,d'un poudingue imperméable: l'eau du sous-sol ne peut remonter en surface. Sansl'irrigation, qui amène des eaux prises à la Durance, la Crau ne recevrait que l'eau des précipitations,qui sont faibles (de 45 à 60 cm).Presque aucune plante, à cette date, n'est en état. L'asphodèle (Asphode/us fistu/osus) esten bouton. Mais M. MARTIN n'a pas voulu que nous quittions la Provence sans avoir jeté unregard sur ce paysage à la fois ingrat et attachant. Il nous recommande d'y revenir une autrefois, plus tard, fin mai par exemple, pour trouver ce milieu en son plein éclat. Nous nous promettonsde suivre son conseil.Deux plantes seulement seront notées ici : Plantago holosteum, qui forme des touffesvigoureuses, n'est pas encore fleuri. Au contraire, quelques tiges d'Euphorbia seguieranassp. seguierana, que M. AYMONIN est allé cueillir un peu plus loin, sont en parfait état. Cesont deux espèces caractéristiques de l'Asphode/etum fistu/osi.Mais c'est le moment des au revoir. Une redistribution se fait dans les cars, selon que lesuns veulent passer par la gare de Marseille, pour prendre le train, et d'autres par la Faculté desSciences, pour retrouver leur voiture qu'ils y ont laissée le matin.Ainsi s'achève la session de la S.B.C.O. en Provence Occidentale. Malgré le retard de lavégétation, elle a tenu ses promesses, grâce au dévouement et à la gentillesse de M. MAR­TIN, et à son exceptionnelle compétence.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-OUES"" NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 1982182Bryophytes observéespendant la huitième session extraordinairede la Société botanique du Centre-Ouesten Provence occidentalepar J.P. HÉBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT, R. SCHUMACKER (1)Nos récoltes n'ont été effectuées que dans les Bouches-du-Rhône et dans les parties méridionaleet occidentale du Var. Pour les deuxième et troisième jours, le programme établi parP. MARTIN prévoyait l'étude de biotopes xériques (garrigues incendiées, terrains salés), pauvresen cryptogames; aussi, des itinéraires différents ont-ils été suivis par les bryologues etles lichénologues.Signalons également que nous avons parfois complété les résultats de nos excursions par desobservations antérieures de J'un d'entre nous (J.P. HÉBRARD) concernant des stations prochesde nos points d'arrêt.Pour les mousses, la nomenclature employée ici est conforme à l'Index Muscorum deWIJK, MARGADANT et FLORSCHÜTZ (1959-1969), sauf pour les taxons de créationrécente où nous avons suivi SMITH (1978), alors que pour les hépatiques, nous avons utiliséle travail de GROLLE (1976).L'identification de certains échantillons (binômes suivis d'astérisques dans le texte) a étéeffectuée (**) ou contrôlée (*) par F. DEMARET et R. WILCZEK (Meise: Bryum) et par S.JOVET-AST (Paris: RicciaJ,à qui nous adressons nos remerciements; l'un de nous (R.S.)remercie également Ph. DE ZUlTERE pour sa participation à la détermination des récoltes.La flore muscinale des deux départements visités est assez bien connue dans son ensemble.Ainsi, un catalogue est disponible pour le Var (CORBIÉRE et JAHANDIEZ 1921), alorsque plus récemment SQUIVET DE CARONDELET (1961), puis HÉBRARD (1973) ont fournide nombreuses données relatives au Sud-Est français.A J'heure actuelle, les massifs cristallins des Maures et de l'Estérel ont été les mieux explorés(CROZALS 1925, HÉBRARD 1968, 1970, 1975, 1978, 1979). Peu de travaux ayant étéconsacrés aux mousses et aux hépatiques des terrains calcaires de basse Provence (BERNER1948, 1949, 1954, LAWALRÉE 1953et HÉBRARD 1969pour les environs de Marseille, PAR­RIAT 1950pour la Carmargue, RIEUX et al. 1977pour la Crau), l'intérêt bryologique de cettesession était indiscutable.(1) - J.P. HEBRARD, Laboratoire de botanique et d'écologie méditerranéenne, Université d'Aix-Merseêle, Faculté dessciences et techniques de Saint-Jérôme, rue Henri-Poincaré, F-13397 Marseille Cedex 4 ;- A. LECOINTE, Laboratoire de phytogéographie, Université de Caen, F-l4032 Caen Cedex;- R.B. PIERROT, Les Andryales, F-175&) Dolus d'Oléron;- R. SCHUMACKER, Département de botanique, Université de Liège, Sart-ni man, B-4(XX)Liège, Belgique.


[Je SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES18314 avril 19811. Bouches-du-Rhône, Cassis, Pas-de-Belle-Fille (UTM/GH 0988 = GH 08; FE/GH 1)(2), 190-210 miE (3), grès calcaire, garrigue avec Quereus eoecifera L., Erieamu/tif/ora L. etRosrnarinus officinalis L.En Provence, le peuplement bryophytique de ces garrigues n'offre jamais une grandediversité et, en raison de plusieurs facteurs limitants (passagefréquent du feu, sol peu épaiss'asséchant vite, litière coriace de feuilles mortes), la surface occupée par les muscinées estrarement importante. Les pottiacées xérophiles, commeAstomum erispum c. fr., Pleuroehaete squarrosa,Barbu/a fallax,Tortel/a f/avovirens,B. vinealis, T. nitida,Hymenostomum torti/e c. fr., Triehostomum erispu/um,ou nitrophiles, comme Barbula eonvo/uta var. eonvo/uta et B. unguieulata, l'emportent souventen nombre sur les autres familles représentées par .Bryum bicolor c. fr.,Fissidens cristetus,B. radieulosum c. fr.**, Hypnum cupressiformeB. torquescens c. fr", var. cupressitorme,Enealypta vulgaris c. fr.,Rhynehostegium megapo/itanum.2. Bouches-du-Rhône, Marseille, mont Rose (UTM/FH 9089 = FH 98 ; FE/FH 3),0-20miS, calcaire compact, pelouse à Brachypodium retusum (Pers.) Beauv. sur Iithosol.Les quelques espèces notées dans cette station ont été observées au pied des falaises,dans les zones les mieux protégées du soleil ; citons notamment, sur le sol,Acaulon triquetrum c. fr.,Rhynchostegium megapolitanum c. fr.,Aloina aloides var. aloides c. fr.,Scorpiurium circinatum,Hymenostomum tortile c. fr., Tortu/a vahliana c. fr.,Pottia bryoides c. fr.,Trichostomum braehydontium,P. mutica c. fr., T. crispulum,et, sur les rochers nus, Tortella nitida.3. Bouches-du-Rhône, Cassis, entre les calanques de Port-Miou et de Port-Pin, duparking jusqu'au-delà du trou souffleur (UTM/GH 0486 = GH 08; FE/GH 1), 10-50 rn,calcaire compact.La surface des rochers secs est peuplée par un groupement saxicole à faible recouvrement,qui abonde dans les massifs environnants et qui comporte, entre autres,Grimmia orbieu/aris c. fr.,Homalotheeium sericeum,G. pu/vinata var. pulvinata c. fr., Orthotriehum anomalum c. fr.,Torte/la nitida.Dans les fissures d'une paroi fraîche exposée à l'est, se développe Eucladium verticùlstumqui bénéficie là de suintements temporaires. Au pied de cette falaise, sur sol ombragé, nousrécoltons Fissidens incurvus c. fr., Tortel/a flavovirens c. fr. et Trichostomum crispu/um. Lestalus de la pinède de pin d'Alep sont occupés par Bryum torqueseens c. fr. (aussi sur les vieillessouches), Hymenostomum tortile c. fr., Pottia mutica c. fr., Rhynchostegium megapolitanum,Scorpiurium cireinatum et Tortella flavovirens.Au retour, non loin du parking, dans les faibles dépressions argileuses asséchées à cette(2) - La localisation des stations est donnée dans le réseau U.T.M. au km' et aux 100 km', ainsi que dans celui de FloraEuropaea (FE: UTM simplifié; carrés de 50 x 50 km).131. altitude 1 exposition.


184 J.-P. HEBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERépoque, nous trouvons Bryum bic%r c. fr., Didymodon trifarius et Funaria hygrometrica c.fr.4. Bouches-du-Rhône, La Ciotat, montagne de la Canaille, près du sémaphore(UTM/GH 0983 =GH 08 ; FE/GH 1),340 m, poudingue turonien (grès et quartzite).Seules quelques muscinées xérophiles, telles que Barbu/a unguicu/ata c. fr., Hymenostomummicrostomum c. fr., H. tortile c. fr., Pottia starkeana c. fr., Weissia controversa var.controversa c. fr., s'observent çà et là sur la terre dénudée, dans un groupement très'dégradé, dominé par Erica arborea L. et Cistus monspe/iensis L.15 avril 1981Au cours de cette excursion, nous avons étudié la bryoflore des terrains calcaires entreLogis-Neuf et la terminaison orientale du massif de la Sainte-Victoire.1. Bouches-du-Rhône, La Fève, 500 m après le village vers le Terme-de-Peypin, prèsde la carrière, au bord de la N. 8 bis (UTM/GJ 0204 = GJ 00; FEIGJ 2), 190m/NW, calcairecompact.Ce premier arrêt nous permet de prospecter une falaise 'fraîche, coiffée par des peuplementsde pin d'Alep. A la surface de la paroi, diverses mousses saxicoles et photophiles, tellesqueGrimmia orbicularis c. fr.,G. pu/vinata var. pu/vinata c. fr.,Schistidium apocarpumvar. apocarpum c. fr.,Scorpiurium circinatum,sont concurrencées par des taxons à plus vaste amplitude écologique comme Homa/otheciumsericeum, Hypnum cupressiforme var. cupressiforme et Plasteurhynchium meridionale,alors que, dans les fissures, apparaissentAloina a/oides var a/oides c. fr.,Encalypta vu/garis c. fr.,Fissidens cristatus,Tortu/a inermis c. fr.,etTrichostomum crispu/um.Le trajet des eaux de ruissellement est souligné par d'importantes colonies d'Euc/adiumvertici//atum, accompagné du cortège habituel, calcicole et hygrosciaphile, aussi présentdans les fissures liées aux passées marneuses, comprenant :Didymodon tophaceus,Fissidens aff. subimmarginatus,Gymnostomum calcareum,Cephaloziel/abaumgartneri,et Southbya nigre//a.Les talus argileux, en contrebas de la route, nous livrentBarbu/a fa//ax,Oxyrrhynchium swartzii,Bryum donianum,Pleurochaete squarrosa,B. torquescens c. fr.", Pottia starkeana c. fr.,Camptothecium /utescens,Rhynchostegium megapo/itanum,Dicranel/a howei,Tortu/a rura/is subsp. rura/is,Funaria pulchel/a (4) c. fr.,Rebou/ia hemisphaerica c. fr.,et plusieurs espèces nitrophiles, en particulier,Barbu/a unguicu/ata,Pottia /ancea/ata,Funaria hygrometrica c. fr.,Lunu/aria cruciata.(4) - Pour OÜLL (1981, en préparation). Funariapulchella = F. mediterranea = F. mühlenbergiifo. polygama = F. calcareavar. mediterranea = F. dentata var. patula = F. neglecta, tandis que Funaria mühlenbergii = F. calcarea = F. dentata= F. mediterranea auet.


8' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 1852. Bouches-du-Rhône, La Fève, à 2,4 km vers le Terme-de-Peypin(UTM/GJ 0404 = GJ 00 ; FE/GJ 2), 240 miS, calcaire compact.A la surface des barres calcaires bien ensoleillées, prospèrent :Crossidium squamiferum c. fr.,Orthotrichum anomalum c. tr.,Encalypta vulgaris c. fr..Schistidium apocarpum,Grimmia orbicularis c. fr.,var. apocarpum c. fr.,G. pulvinata var. pulvinata c. fr., Tortula muralis var. incana c. fr.,Homalothecium sericeum,Trichostomum crispulum.Nous remarquons, au passaqe, l'abondance de Grimmia trichophy/la, plus commune sur lasilice, mais que l'on rencontre aussi sur les calcaires plus durs.Au niveau des sédiments accumulés dans les dépressions des dalles rocheuses à peu prèsplanes, végètent :Barbula vinealis,Pleurochaete squarrosa,Desmatodon convolutus c. fr.,Tortula ruralis var. caleicola,Hymenostomum tartile c. fr.,Trichostomum crispulum.Enfin, dans les cavités abritées, nous notons :Encalypta streptocarpa,Fissidens cristetus,Gymnostomum caleareum,Tortula inermis c. fr.3. Bouches-du-Rhône, La Fève, ruines du château de Ners (UTM/GJ 0404 = GJ 00 ;FE/GJ 2), 310 m/NW, calcaire compact.Toute la partie correspondant aux anciennes constructions du château est envahie par despeuplements denses de chêne vert et de pin d'Alep. Sur le sol et les talus ombragés abondentBarbula convolutaCamptothecium lutescens,var. commutata,Fissidens cristatus,B. unguiculata c. fr., Hypnum cupressiformeB. vinealis, var. cupressiforme,Brachythecium glareosum,Bryum canariense,Scorpiurium circinatum,Tortula ruralis subsp. ruralis,Reboulia hemisphaerica,alors queCheilothela chloropus,Scleropodium touretii,Pottia recta c. fr.,Riccia sorocarpa,ne s'observent que sur la terre tassée des sentiers et sont plus rares.La pauvreté des troncs et des branches de Ouercus ilex L. est remarquable puisque nousn'avons noté queLeptodon smithÙ;Zygodon bsumqsrtnen,Tortula laevipila var. laevipila,Fru/lania dilatata,Radula complanata.Par contre, la bryoflore des parois et des blocs calcaires est un peu plus variée, avecnotamment, à la surface des rochers secs et ensoleillés,Grimmia orbicularis c. fr.,Pterogonium gracile,G. pulvinata var. pulvinata c. fr., Schistidium apocarpumG. trichophy/la c. fr., var. apocarpum c. fr.,Orthotrichum anomalum c. fr.,Scorpiurium circinatum,Tortula intermedia,et, sur le crépi décomposé des murs en ruines,Aloina aloides var. ambigua c. fr.,Encalypta vulgaris c. fr.,Barbula vinealis,Gymnostomum calcareum,Torte/la humilis c. fr.


186 J.-P HÉBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKEREnfin, en revenant à la route, sur les affleurements rocheux ombragés et exposés au nord(rive gauche du ruisseau temporaire), nous récoltons:Camptothecium lutescens var. fallax, Leptodon smithii,Homalothecium sericeum,Plasteurhynchium mendionale,Orthotrichum anomalum c. fr.,Tortella tortuosa,O. cupulatum var. cupulatum c. fr., Poretlaplatyphylla.4. Bouches-du-Rhône, Peynier, à 1 km en venant d'Auberge-Neuve, au bord de la N.8 bis (UTM/GJ 1212 = GJ 11 ; FE/GJ 2), 330 rn, calcaire marneux et marne.Une brève halte est consacrée à une pelouse à dominance de Poa bulbosa L. et de diversMedicago, installée en bordure d'une pinède de pin d'Alep et jonchée d'ordures. La plupartdes mousses observées ici peuvent être considérées comme des rudérales, recherchant lessols riches en azote et en divers sels minéraux. Citons en particulier;Acaulon triquetrum c. fr.,Funaria hygrometrica c. fr.,Barbula fallax,Phascum cuspidatumB. unguiculata, var. cuspidatum c. fr.,Bryum argenteum,Pottia bryoides c. fr.,B. bicolor c. fr.*, P. lanceolata c. fr.,Dicranella howei,Pterygoneurum ovatum c. fr.5. Var, entre Trets et Pourrières, au bord de la 0.23,500 m avant le croisement avecla N. 7 en venant de Trets (UTM/GJ 1917 = GJ 11 ; FE/GJ 2), 250 m, argile rouge et sablecalcaire.Le sol, peu incliné, demeure très humide en hiver et au début du printemps. Il est occupépar des colonies étendues de Cheilothela chloropus, au milieu desquelles s'épanouissentdiverses phanérogames (Tuberaria guttata (L.) Fourn., Parentucellia latifolia (L.) Caruel,Rumex bucephalophorus L., Helianthemum salicifolium (L.) Mill.), alors que d'autresbryophytes, en particulier,Barbula acuta,B. fallax,Camptothecium aureum,Funaria hygrometrica c. fr.,Pleurochaete squarrosa,ont un recouvrement plus faible, à l'exception du rare Bryum angustirete c. fr. * qui constitue,çà et là, de belles colonies bien repérables par l'abondance et la couleur des sporophytes.Enfin, sur l'argile humide dans un fossé, nous avons noté Bryum bicolor c. fr., Dicranellahowei c. fr. et Pottia dava/liana c. fr.6. Var, Pourrières, 2,5 km au nord, vers Rians, au bord de la D. 23 (UTM/GJ 2123 =GJ 22 ; FE/GJ 2), 400 miN, calcaire compact.Sur les parois calcaires ombragées par quelques chênes verts, prospère un groupementcalcicole sciaphile, très répandu en Provence dans tout l'étage méditerranéen, que définissentles espèces suivantes :à la surface de la roche,Camptothecium lutescensvar. fa/lax,Ctenidium molluscum,et dans les fissures,Ditrichum flexicaule,qu'accompagnentAnomodon viticulosus,Brachythecium glareosum,Bryum torquescens c. fr.,Neckera complanata,N. crispa,Tortella tortuosa,Encalypta streptocarpa,Enca/ypta vulgaris c. fr.,Fissidens aistetus,Grimmia pulvinata var. pulvinata,


BeSESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 187Homalothecium serîceum,Hypnum cupressiformevar. cupressfforme,Leptodon smithii,Orthotrichum cupulatumvar. cupulatum c. fr.,Plagiomnium affine,Plasteurhynchium meridionale,P. striatulum,Schistidium apocarpumvar. apocarpum c. fr.,Scorpiurium circinatum,Tortula inermis c. fr.,T. intermedia c. fr.,T. muralis var. incana c. fr.,T. princeps c. fr.,Lejeunea cavifolia,Porella arboris-vitae,P. platyphylla,Radula complanata c. fr.,Reboulia hemisphaerica c. fr.,Targionia hypophylla c. fr.Au niveau des pentes rocailleuses exposées au nord-ouest et couvertes de pelouses àBrachypodium retusum (Pers.) Beauv., piquetées de Quercus ilex L., Amelanchier ovalisMed., Cistus stbidus L., nous retrouvons plusieurs terricoles indifférentes au substratcomme, par exemple,Brachythecium glareosum,Camptothecium eureum,Campylium chrysophyllum,Pleurochaete squsrrose,Tortella humilis c. fr.,Tortula ruralis subsp. ruralis,Reboulia hemisphaerica c. fr.,alors que les blocs dénudés, en exposition chaude et sur les crêtes, sont le domaine du cortègexérophile et photophile habituel, avecCrossidium squamiferum, c. fr..Grimmia orbicularis c. fr.,Grimmia pulvinata var. pulvinata c. fr.,Orthotrichum anomalum c. fr.,Tortula muralis var. incana c. fr.Enfin, nous remarquons, au bord de la route, d'importantes colonies de Barbula convolutavar. convoluta c. fr.7. Les données recueilliesau cours de ce dernier arrêt peuvent être complétées par des prospectionsantérieures (J.P. HÉBRARD, 4.3.1978)réaliséesun peu plus au nord, à l'ubac duPain-de-Munition (UTM/GJ 2125 = GJ 22 ; FE/GJ 2), vers 570 rn, calcaire compact.Le sol des taillis denses d'yeuse est peuplé parBrachythecium rutabulum,Camptothecium lutescens,Hypnum cupressiforme var. cupressiforme,Pleurochaete squarrosa,Rhynchostegium megapolitanum,alors que, sur les rochers secs, abondentBarbula revolute,Grimmia trichophylla,Camptothecium lutescensOrthotrichum cupulatumvar. fallax,var. cupulatum c. fr.,Ditrichum flexicaule,Plasteurhynchium meridionale,Encalypta vulgans c. fr.,Tortella tortuose,Grimmia orbicularis c. fr.,Tortula ruralis subsp. ruralis.16 avril 1981A. Récoltes de J.P. HÉBRARD, A. LECOINTE et R. SCHUMACKER1. Var, Le Castellet, Le Camp, au bord de la D. 2, 100 m au nord-est du carrefouravec la N. 8 (UTM/GH 2393 = GH 29 ; FE/GH 1), 398 m.


188 J.-P. HEBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKEREn site demi-ombragé, sur le sol sablonneux ou sur le placage sablo-humifère des dalles etpierres de fondations d'une ancienne maison (substrat calcaire), nous ne récoltons que lesbanales pottiacées et bryacées plus ou moins nitrophiles, parmi lesquelles dominentBarbula unguiculata c. fr.,Bryum torquescens c. fr.,Bryum bicolor,Phascum cuspidatumvar. cuspidatum c. fr.,accompagnés par Barbula vinealis, Didymodon trifarius et Tortula ruralis subsp. ruralis.2. Var, Signes, route forestière vers Solliès-Toucas, près de l'abîme des Morts(UTM/GH 3591 = GH 39 ; FE/GH 1),650 rn, calcaire compact.En surplomb de l'abîme, l'inventaire de la partie exposée au nord des troncs de chênepubescent et de chêne vert s'établit ainsi :espèces corticolesFabronia pusillaHabrodon perpusillusOrthotrichum acuminatum0. diaphanumO. IyelliiO. pumilumO. tenellumTortula laevipila var. laevipilaespèces cortico-saxicolesHypnum cupressiforme var. cupressiformevar. strictifoliumLeptodon smithiiFrullania dilatataQuercuspubescens+++ c. fr.+ c. fr.++ c. fr.+ c. fr.+ c. fr.+++ c. fr.Q.ilex+ c. fr.+ c. fr.++ c. fr.+les parois calcaires ombragées et fraîches, à l'orée du gouffre, sont riches en bryophytes,telles queCamptothecium lutescensvar. fa/lax c. fr.,Ctenidium molluscum,Neckera complanata,Plagiomnium undulatum,auxquelles s'ajoutent encoreFissidens cristatus,Homalothecium sericeum,Hypnum cupressiformevar. cupressiforme c. fr.,Leptodon smithii,Plasteurynchium meridionale c. fr.,P. striatulum,Tortefla tortuose,Cololejeunea rossettiene,Lejeunea cavifolia,Orthotrichum cupulatumvar. cupulatum c. fr.,Pterogonium gracile,Porella platyphylla,Radula complanata c. fr.,avec, sur l'argile colmatant les fissures, Fissidensincurvus c. fr., et, dans l'abîme proprementdit, Neckera crispa, Plagiomnium undulatum et Thamnobryum alopecurum à - 5 m (la dernièrede ces mousses se retrouvant aussi vers - 25 ml (5).D'autre part, les rochers nus du lapiaz environnant montrent la bryovégétation xérophileet saxicole habituelle ; citons en particulier :(5) - Le28 décembre 19n. à la demande de R. FERLIN, les spéléologues du club de Sanary ont eu "amabilité de récolterpour nous des bryophytes dans les abîmes des Morts et de Maramoye.


seSESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 189Grimmia orbieu/aris c. fr.,G. pu/vinata var. pu/vinata c. fr.,G. triehophy/la,Orthotriehum anoma/um c. fr.,O. eupu/atum var. eupu/atum c. fr.,Sehistidium apoearpumvar. apoearpum c. fr.,Torte/la nitida,T. tortuose,Tortu/a intermedia,Tortu/a mura/is var. ineana c. fr.Enfin, la surface des bancs calcaires est creusée de petites cuvettes peu profondes danslesquelles s'est accumulée une couche d'argile rouge mélangée à des cendres et à des fragmentsde charbon de bois. A côté de muscinées nitrophiles, commeBarbu/a eonvo/uta c. fr.,B. bicolor c. fr.,B. unguieu/ata c. fr., Funaria hygrometriea c. fr.,Bryum argenteum c. fr.,Pottia /aneeo/ata c. fr.,Pterygoneurum ovatum c. fr.,on trouve égalementBarbu/a fa/lax,Pleuroehaete squarrosa,Fissidens cristetus,Tortu/a inermis c. fr.,Hypnum eupressiforme var. cupressitorme, Tortu/a rura/is subsp. rurstis,et plusieurs autres qui recherchent les substrats argileux, notamment, A/oina a/oides var. a/oidesc. fr., Barbu/a aeuta et Cepha/ozie/la ste/lu/ifera c. fr.3. Var, Signes, abîme de Maramoye (UTM/GH 3290 = GH 39; FE/GH 1), env. 500 m.Nous n'avons pu visiter ce site, mais un inventaire en avait été dressé par l'un d'entre nous(J.P. HÈBRARD, en compagnie de R. FERLlN, 28.12.1977).Aux abords immédiats du gouffre, la bryostrate des rochers calcaires nus offre peu d'originalité,avecEnea/ypta vu/garis c. fr.,Orthotriehum eupu/atumGrimmia pu/vinatavar. eupu/atum c. fr.,var. pu/vinata c. fr.,Seorpiurium circinatum,Homa/othecium serîceurn,Torte/la nitida,Leptodon smithii,Tortu/a intermedia,Orthotriehum anoma/um c. fr.,T. mura/is var. ineana c. fr.Sur les parois de l'abîme, les spéléologues du club de Sanary ont récoltéà -7 rn,Leptodon smithii et Seorpiurium cireinatum (la seconde est présente jusqu'au fond, à -35rn, où la première n'a pu être détectée),à -11 rn,Orthotriehum eupu/atum var. eupu/atum c. fr. et Plasteurhynehium meridiona/e,de -17 à - 22 rn,Anomodon vitieu/osus,Neekera besseri,Homalia /usitaniea,Colotejeunee rossettiana,Lejeunea eavifo/ia,à -28 rn,Eucladium vertiei/latum et Orthothecium intricetum,- 35 rn,Anomodon viticiüosus, Plasteurhynehium meridionele,Neekera eomp/anata,Thamnobryum etopecurum,Oxyrrhynehium prae/ongumCololejeunes rossettiene,var. stokesii,Radu/a eomp/anata.4. La composition floristique des peuplements muscinaux des gros rochers et des parois estmonotone dans toute la région traversée, comme le montre un relevé effectué par l'un


190 J.-P. HÈBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERd'entre nous (J.P. HÈBRARD, 12.4.1979l.Var, Solllès-Toucas. 12,4 km après le croisement de la route de Signes au Camp,vers Solliès-Toucas (UTM/GH 3990 = GH 39; FE/GH 1),640 mIN, parois calcaires dansune futaie de chênes pubescents.Camptothecium lutescens var. fallax,Ctenidium molluscum,Encalypta streptocerpe,Fissidens cristetus,Grimmiapulvinata var. pulvinata c. fr..Homalothecium sericeum,Leptodon smithii,Leucodon sciuroides,Neckera cornplenete,Orthotrichum cupulatumvar. cupulatum c. fr.,Pfasteurhynchium striatulum,Pterogonium gracile,Schistidium apocarpumvar. apocarpum c. fr.Tortellatortuose,Tortulaintermedia,Lejeunea cavifolia,Porellasrboris-vitee,P. platyphylla.5. Var, Solliès-Toucas, forêt des Morières, 500 m après la route forestière de Signesà Solliès-Toucas, piste menant à la chartreuse de Montrieux-le-Jeune, sous la ligneà haute tension, 6 km à vol d'oiseau à l'WNW de Solliès-Toucas (UTM/GH 4089 = GH48 ; FE/GH 1), 610 miE, calcaire compact.Dans cette station très sèche, les récoltes ont surtout concerné les taillis denses de Quereusilex L., avec,sur les troncs,des corticoles,Habrodon perpusillus,Orthotrichum affine c. fr..O. Iyellii,et des cortico-saxicoles,Leptodon smithii,Zygodon baumgartneri,sur les souches en début desur les rochers,Brachythecium velutinum c. fr.,Bryum torquescens c. fr.,Camptothecium tutescens,Grimmiapulvinatavar. pulvinata c. fr.,Homalothecium sericeum.Orthotrichum cupulatumvar. cupulatum c. fr.,Orthotrichum striatum c. fr.,Tortulalaevipilavar. laevipilac. fr.,Frullaniadilatata,Metzgeria turcete,décomposition, DicranoweisaPfasteurhynchium meridionete,Rhynchostegium contertum,Schistidium apocarpumvar. apocarpum c. fr.,Tortellanitide,Tortulaintermedia,T. muralis var. incana c. fr.,Radula complanata c. fr.,et, enfin, sur le sol (zones sabio-humifères dénudées dans la garrigue),Bryum canariense c. fr.,Hymenostomum tortile c. fr..Hymenostomum microstomum c. fr., Riccia sorocarpa.cirrata c.6. Var, Méounes-lès-Montrieux, forêt des Morières, aiguilles de Valbelle, à 2,5 km àvol d'oiseau à l'WSW de la chartreuse de Montrieux-le-Jeune (UTM/GH 3992 = GH39; FE/GH 1),500 rn, calcaire dolomitique.Dans les couloirs rocheux obscurs, les parois sont riches en bryophytes:Bryoerythrophyllum recurvirostre. Fissidens cristatus c. fr..Ctenidium molluscum,Grimmiapulvinata var. pulvinata c. fr.,Encalypta streptocerpe,Homalothecium senceum,Euc/adium verticillatum,Hypnum cupressiforme var. cupressitorme,fr.,


!JeSESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 191Leptodon srmthli,Neckera complanata,N. crispa,Orthotrichum cupulatumvar. cupulatum c. fr.,Oxyrrhynchium praelongum var. stokesù,Plasteurhynchium mendionale, .P. striatulum,Pterogonium gracile,Rhynchostegiella tenella var. tene/la c. fr.,Rhynchostegium confertum c. fr.,Schistidium apocarpum var. apocarpum c. fr.,Scorpiurium circinatum,Cephaloziellabaumgartneri,Cololejeunea rossettiana,Lejeunea cavffolia,Porella obtusata,P. platyphylla,Radula complanata.Au niveau des escarpements ruiniformes, nous récoltons, à la surface de la roche, dansdes biotopes comparables :Ctenidium molluscum,Neckera crispa,Encalypta streptocarpa,Pterogonium gracile,Fissidens cristatus c. fr.,Cololejeunea rossettiana,Hypnum cupressiforme var. cupressiforme, Frullania tamarisci,Leptodon smith/Ï,Lejeunea cavffolia,Leucodon sciuroides,Porella obtusata c. fr.,Neckera besseri,P. platyphy/la,N. complanata,Scapania aspera.Dans les fissures, nous avons la surprise de découvrir, à côté de quelques banalités (Ditrichumf1exicaule, Trichostomum brachydontium, T. aispulum), deux muscinées rares enbasse Provence, Distichium ceplüeceum c. fr. et Plagiochila porelloides, qui, tout commeBryoerythrophyllum recurvirostre, n'apparaissent dans le Sud-Est français qu'à partir dusupraméditerranéen et ne deviennent vraiment communes qu'à l'étage montagnard; ellestémoignent donc ici d'une ambiande microclimatique plus froide et plus humide.Un peu en contrebas, le sol très incliné d'un bosquet de chênesverts exposé au nord, nouslivre, sur sable dolomitique:Brachythecium glareosum,Gymnostomum calcareum,B. rutabulum c, fr., Plagiomnium undulatum,Camptothecium lutescens,Pseudoscleropodium purum,Encalypta vulgaris c. fr.,Scleropodium touretii.Enfin, sur le tronc et les branches d'un vieux chêne pubescent, nous retrouvons des corticoles,Habrodon perpusillus c. fr.,Orthotrichum affine c. fr.,Orthotrichum Iyellii,Tortula laevipila var. laevipila c. fr.,des cortico-saxicoles,Hypnum cupressiformevar. filiforme,Leptodon smith/Ï,Leucodon sciuroides,Neckera complanata,Orthotrichum diaphanum,Pterogonium gracile,Zygodon baumgartneri,Frullania dilatata c. fr.,Lejeunea cavifolia,Metzgeria furcata,Pore/la obtusata,et des ubiquistes,Bryum capillare c. fr.,Hypnum cupressiforme var. cupressiforme.7. Au retour. avant de rejoindre Signes. nous longeons la vallée du Gapeau. danslaquelle l'un d'entre nous (J.P. HÉBRARD) a déjà herborisé.a. Var. Méounes-lès-Montrieux. entre la chartreuse de Montrieux-le-Jeune et la D.202 (UTM/GH 4094 = GH 49; FE/GH 1), LlO rn, talus calcaire au bord du ruisseau (J.P.HÉBRARD, 4.6.1977).


192 J.-P. HÉBRARO A. LECOINTE. R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERCirriphyllum erassinervium,Fissidens erassipes,Oxyrrhynehium swartzii,Thamnobryum alopeeurum.b. Var, Méounes-lès-Montrieux. rive gauche du Gapeau, 200 m en amont du parkingde la chartreuse de Montrieux-le-Jeune. sur la D. 202. vers Le Camp du Castellet(UTM/GH 4094 = GH49; FE/GH 1),220 m (J.P. HÉBRARD, 31.3.1979).Sur les troncs d'arbres dans la ripisylve,Anomodon viticotosus,Cirriphyllum crsssinetvium,Neekera eomplanata,Neekera crispa,Plasteurhynehium striatulum,Pterigynandrum filiforme,Zygodon baumgartneri,Frullania dilatata,Lejeunea eavifolia,Porella platyphylla,Radula eomplanata,et, sur les rochers calcaires humides au bord de l'eau,Conoeephalum eonieum,Jungermannia atrovirens.B. Récoltes de R. B. PIERROT en Camargue.Les biotopes visités (dunes, terrains salés, prairies) sont peu favorables au développementdes muscinées. En outre, le milieu déjà trop sec rend les recherches difficiles.Toutes les stations sont situées à très bassealtitude (pratiquement au niveau de la mer) etsur substrat calcaire.1. Bouches-du-Rhône, Arles-Trinquetailles, phragmitaie de La Capellière (UTM/FJ3321 = FJ 32 ; FE/FJ 2).Sur la vase au bord des fossés et en sous-bois, à la base des tamaris, végètent Arnblystegiumserpens c. fr., Leptodietyum riparium et Rhynehostegium eonfertum, qui remontentégalement sur les troncs (jusqu'à 30 cm), où l'on note encore Hypnum eupressiforme,Rhynehostegiella tenella var. tenella c. fr. et Tortula laevipila var. laevipila c. fr.2. Id .• id., salin de Badon (UTM/FJ 3315 = FJ 31 ; FE/FJ 2).Le long des canaux, on rencontre, sur les levées de terre argileuse :Bryum bieolor,Funaria hygrometriea c. fr.,Didymodon tophaeeus,Phaseum euspidatum var. piliferum c. fr.3. Id.• id .• salin de Giraud. près de Tourvieille (UTM/FJ 34œ = FJ 30 ; FE/FJ 2).Sur argile compacte, dans une prairie, Phaseum euspidatum var. piliferum c. fr.4. Id .• id .• Martelières-du-Fangassier. départ de la piste de Beauduc (UTM/FJ 3108 =FJ 30 ; FE/FJ 2).La dune fixée ne porte que quelques touffes isoléesde Bryum bieolor, Torte/la flavovirenset Rhynehostegium megapolitanum.17 avril 1981Cette journée a été consacrée à plusieurs affleurements siliceux dont la bryoflore est plusriche que celle du calcaire.1. Var. Evenos. à 2 km de Sainte-Anne d'Evenos vers Evenos. le long de la D. 462(UTM/GH 3184 = GH 38; FE/GH 1), 2a) m. grès calcaires.La D. 462 longe sur plusieurs centaines de mètres un ravin profond (valléede Cimay) danslequel avaient déjà été notés (J.P. HEBRARD 2.3.1978) :sur les parois humides,Fissidens eristatus,Grimmia pulvinata var. pulvinata c. fr.,Rhynehostegiella eurviseta c. fr.,Triehostomum erispulum,


Be SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES193Trichostomumbrachydontium,et sur les talus ombragés par Ouercus üex L. et Erica arborea L.,Hypnum cupressiformeScorpiurium circinatum,var. cupressiîorme,Trichostomum brachydontium,Pfagiomnium affine,Lejeunea cavifolia,Scleropodium tooretü, Lophocolea cuspidata.2. Var, Evenos, rebord sud-ouest du plateau de Fontagniou (UTM/GH 3183et GH 3283= GH 38 ; FE/GH 1),350 rn, basalte.La végétation muscinale de cette station ayant fait l'objet d'un travail antérieur (HÉBRARDet DESPLANQUES 1970), nous omettrons certaines espèces déjà mentionnées dans cet article,à l'exception de quelques-unes, non citées ailleurs dans le présent compte rendu, ourarement récoltées durant la session.Un bon moment est consacré aux blocs de basalte ombragés dans une chênaie pubescente,sur lesquels se développent:Grimmia laevigata c. fr.. Rhynchostegium confertum c. fr.,G. trichophylla subsp. lisse, Zygodon baumgartneri c. fr.Orthotrichum rupestre c. fr.. etO. rupestre var. sturmù c. fr., Frullania tamarisci.C'est à leur niveau qu'abonde Ptychomitrium nigrescens c. fr., mousse à aire de répartitionsurtout macaronésienne et qui se trouve ici dans la seule localité française connue pour lemoment.L'étude d'échantillons de référence aimablement prêtés par les herbiers de BR, LG, NAM etPC a montré que la mousse si commune à Evenos correspond parfaitement au taxon présentaux Açores, à Madère, aux Canaries et jusqu'au Portugal (Algarve) ; le tableau 1 résume lescaractères principaux qui permettent de le distinguer de Ptychomitrium pusillum (Europeméridionale et Caucase).Tableau 1Principales différences entre Ptychomitrium nigrescenset P. pusil/umGamétophyte P. nigrescens P. pusüumLongueur des (7) 10 - 15 (18) mm 3 - 4 (5) mmtiges feuillées :Forme des feuilles : lancéolées linéaires, lancéolées Iingulées,graduellement rétrécies apex obtus, presque toujoursde bas en haut, apexcucu lié, marge incurvée àtriangulaire aigu;partir du 113inférieur, aumarge plane, rarement moins d'un côtéun peu incurvéeNervure: presque lisse sur les souvent papilleuse - mamildeuxfacesleuse sur les deux facesdans le 112supérieur


194 J.-P. HÉBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERAréolation dans les4/5 supérieurs du limbefoliaire:Longueur des feuilles :lisse ; en vue latéraleou sur les coupes de feuilles,les parois cellulaires sontlégèrement bombées(2,8) 3 - 3,5 (4) mmles saillies des paroiscellulaires constituent despapilles et mamilles biendistinctes sur les coupestransversales de feuilles quisont, de ce fait, nettementcrénelées sur les deux faces1 - 2 mmSporophyte (6)Longueur du pédicelle:Longueur de la capsulesans l'opercule:(2,8) 3 - 4 mm(1) 1,2 - 1,5 (1,8) mm2 - 2,2 mm0,9 - 1 mmEchantillons examinésPtychomitrium nigrescens (Kunze) Wijk & Marg.Portugal, Algarve, Caldas de Monchique, schistes ombragés, ait. 250 m, leg. V. & P. Allorge, 10.4.1929 (Brvoth, iber.n? 138, PC); Açores, Santa Maria, Maio Molho, murettes,leg. V. & P. Allorge, s. n", iter azoricum, 20.6.1937 (PCI ;Canaries, Tenerife, sortie de El Palmarvers le barranco, gros blocs formant muret de soutènement, ait. 660 m,/eg. J. R.De Sloover nO72M40, 7.4.1972 (NAM) ; id., id., Los Silos, au nord de Los Andarranes, sur rochers dans une barrancaombragée, ait. 1000 m,leg. C.C. Townsend n? 78/229, 28.3.1978 (NAM),Ptychomitrium pusi//um B.S.G.Italie, Novara, Biassa prés de Miazzina (lac Majeurl, ait. 450-600m, leg. Artavia, 9.6.1898 lin J. Warnstorf, Herb. eur.,PC) ; France, Hautes-Pyrénées, Lourdes, lac, sur rochers, leg. A. de Crozals, (PCI ; id., Basses-Pyrénées, entreBéhérobie et Esterençuby, murettes en blocs de quartzite, leg. V. & P. Allorge ?, 5.1939 (PCI.Sur les branches et les troncs de Quercus ilex L., nous n'avons guère le temps que derécolter l'intéressant Orthotrichum philibertii c. fr., accompagné par Leptodon smithii, Orthotrichumtenellum, Tortulalaevipila var. laevipila c. fr., Frullaniadilatata et Radula complanatac. fr.Sur le sol ombragé, nous notons surtout la relative abondance de Hssidens incurvus c. fr.,Weissia controversa var. controversa c. fr., accompagnés par Fossombronia pusilla c. fr.Nous atteignons ensuite le plateau proprement dit (380 d'altitude) où les pelouses, alternantavec des peuplements denses de Cistus monspeliensis L., sont déjà bien sèches, Malgréces conditions plutôt défavorables, nous retrouvons les groupements dominés par Corsiniacoriandrina, Riccia nigrella c. fr., Bryum alpinum et Trichostomum brachydontium. Nouspouvons ajouter à la liste déjà publiée :Archidium alternifolium,Barbula hornschuchiana,B. vinealis,Camptothecium aureum,Cheilothe/a chloropus,Entosthodon fascicularis c. fr"Pottia starkeana c. fr.,Riccia bicarinata**,R. canescens *,R. crozalsii**,R. michelii**.(6) - Chez JeSdeux espèces, les dents du péristome ne diffèrent pas: elles sont papilleuses et divisées en deux branches,égales ou non, sur une longueur variable. D'autre part, les andréeies, sessilesou courtement pédonculées, sont très semblables.


8' SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE) .. BRYOPHYTES 1953. Var, Le Pradet, domaine des Gravettes (UTM/KN 5m = KN 57 ; FE/KN 3), 25 rn,limons et cailloutis non calcaires du Würm récent.Les résultats des herborisations sont ici très limités; signalons toutefois, Dicranella howeiet Fissidens viridulus var. viridulus c. fr. sur le sol et les talus, notamment dans la vigne,Habrodon perpusillus et Tortula papillosa sur les arbres à l'intérieur de la propriété.4. Var, La Londe-des-Maures, vallée de Maravenne (UTM/KN 7681 = KN 78 ; FE/KN3), 25 m, phyllades des Sauvettes.Sur les berges humides du ruisseau, le peuplement bryologique est bien diversifié et comportede nombreuses mousses,Bryum donianum,Oxyrrhynchium praelongumEntosthodon templetonii c. fr.,var. stokesii,Epipterygium tozeri,O. schleicheri,Fissidens brvoides,F. ovatifolius c. fr.,F. taxifolius,Rhynchostegiella pumila,Trichostomum brachydontium c. fr.,Weissia controversaF. taxifolius subsp. pallidicaulis,var. controversa c. fr.,et les hépatiques suivantes,Corsinia coriandrina,Fossombronia angulosa c. fr.,Lunularia cruciata,Phaeoceros laevis c. fr.,Reboulia hemisphaerica.Sur le sédiment riche en calcaire, déposé à la surface des blocs siliceux dans le lit du coursd'eau, nous récoltons encore: Bryum gemmiparum, Didymodon tophaceus et Lophozia turbinata.5. Var, Le Lavandou, vallon de Saint-Clair (UTM/KN 8600 = KN 88; FE/KN 3),60-80 rn,gneiss migmatitique de Bormes.En quittant le village vers le nord, nous observons, dans les fissures des rochers exposés ausud, quelques colonies desséchéesde Tortula canescens c. fr. et de Mannia androgyna c. fr.Puis, nous remontons dans le vallon au milieu d'un beau peuplement d'Euphorbia dendroidesL. Sur les talus et dans les fissures des blocs au bord du ruisseau, abondentBryum donianum c. fr.,Trichostomum brachydontiumFissidens taxifolius subsp. pallidicaulis, var. littorale,Philonotis aff. Fontana,Corsinia coriandrina,Tortella nitida,Fossombronia angulosa c. fr.,Trichostomum brachydontium,Lunularia cruciata,auxquels s'ajoutent quelques espèces typiquement méridionales et thermophiles, notamment,Fissidens ovatifolius c. fr. et Plagiochasma rupestre, alors que Bryum alpinum var.viride, Platyhypnidium riparioides et Scorpiurium deflexifoliumcolonisent la surface desrochers suintants. Enfin, dans l'eau légèrement polluée, végète Octodiceras fontanum, fissidentacéeaquatique, rare en Provence.18 avril 19811. Bouches-du-Rhône, Gémenos, à proximité du pont des Tompines, vallon deSaint-Pons (UTM/GH 1496et GH 1596 = GH 19; FE/GH 1), 170-200miN, calcaire compact.Des prospections antérieures (J.P. HÉBRARD, 24.12.1975) effectuées sur la rive gauche


196 J.-P. HÉBRARD, A. LECOINTE. R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERdu vallon ont donné les résultats suivants :- canal en contrebas de la D. 2 (UTM/GH 1496),• sur les parois calcaires humides,Assidens viridulusConocephalum corucum,var. viridulus c. fr.,Lophozia turbinata,Scorpiurium circinatum,Lunularia cruciata,Tortula marginata c. fr.,Pellia endiviifolia,• sur les rochers immergés, Fissidens crassipes ;- pinède de pins d'Alep à sous-bois de garrigue dominé par Ouercus coccifera et Vlex parvif/orus(UTM/GH 1596),• sur le sol,Brachythecium rutabulum c. fr.,Bryum canariense,Fissidens cristatus,Pleurochaete squarrosa,Pseudosc/eropodium purum,Tortella humilis c. fr.,Hypnum cupressiformevar. cupressiforme,• et sur les rochers,Plasteurhynchium meridionale etTrichostomum crispu!lJm.2. Var, Plan-d'Aups, forêt de la Sainte-Baume, chemin des Rois, 300 m après la pistede l'hôtellerie aux Béguines, vers le Saint-Pilon (UTM/GJ 2401 = GJ 20; FE/GJ 2),710rn, calcaire compact.J.P. HÉBRARD, J.M. HOUMEAU et C. ROUX ont prospecté cette station en attendantl'arrivée de leurs collègues cryptogamistes. Les troncs de Ouercus pubescens portent unensemble bryosociologique, très répandu dans la forêt domaniale, qui regroupedes corticoles,.Tortula laevipila var. laevipila c. fr., Habrodon perpusillus,et des cortico-saxicoles,Anomodon viticulosus,Homalothecium sericeum,Hypnum cupressiformevar. filiforme,Leptodon smithii c. fr.,Leucodon sciuroides,Neckera besseri,Pterogonium gracile,Zygodon baumgartneri,Frullania dilatata,Metzgeria furcata,dont plusieurs (Anomodon viticulosus, Homalothecium sericeum, Leptodon smithii, Neckerabesseril abondent également sur la face nord des gros rochers, en compagnie deCirriphyllum crassinervium,Orthotrichum cupulatumHypnum cupressiformevar. cupulatum c. fr.,var. cupressiforme,Plasteurhynchium striatulum,Neckera complanata,Porella platyphylla.Abandonnant les lichénologues absorbés par l'étude de la végétation épiphyte, nous rejoignonsle chemin des Rois à la cote 000 m après un rapide détour vers l'est et nous remarquonsau passage :Barbula cylindrica,Campylium ca/careum c. fr.,Ctenidium molluscum,Ditrichum flexicaule,Isothecium mvurum,Rhynchostegiella tenellavar. tenella c. fr.,Scorpiurium circinatum,Plagiochila porelloides.3. Var, Plan-d'Aups, chemin des Rois vers le col du Saint-Pilon (UTM/GJ 2401 = GJ20 ; FE/GJ 2), 000 - 950 mIN, calcaire compact.


!JeSESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 197a. entre 800 et 900 m d'altitudeSur les blocs ombragés dans la hêtraie, nous retrouvons toutes les espèces notées auniveau du même biotope dans la station 2, avec, en plus :Ctenidium molluscum,Neckera menziesù,Mnium marginatum c. fr.,Seligeria acutifolia c. fr.,Radula complanata c. fr.Les troncs d'arbres, en particulier de Ouercuspubescens Willd. s'enrichissent ici de Bryumflaccidum (essentiellement à leur base), Fabronia pusilla c. fr., Orthotrichum stramineum c.fr. et O. striatum c. fr.Autour de la fontaine, les incrustations calcaires très humides servent de support à de bellescolonies de Cratoneuron filicinum var. fallax et de Platyhypnidium riparioides.Au-dessus, les pentes caillouteuses auxquelles s'accrochent des hêtres rabougris sontassez pauvres (Brachythecium velutinum c. fr., Tortula subulata var. subulata c. fr.). Toutefois,ce milieu ombragé au pied de la falaise du Saint-Pilon abrite un cortège de bryophytesnettement orophiles dans le Sud-Est français, où elles ne deviennent fréquentes qu'au nordd'une ligne passant d'ouest en est par Aiguines, Comps, Escragnolles, Coursegoules,Levens, Sospel.Tel est le cas, par exemple, pour Hylocomium splendens, Mnium marginatum et Timmiabavarica c. fr., qui se maintiennent sur le sol de la hêtraie, à 200 m environ à l'est de la grotteaux Oeufs (sentier du Pas-de-la-Cabre). en compagnie de Plagiomnium undulatum, Pseudoscleropodiumpurum, Thamnobryum alopecurum.En outre, on est frappé par le manque de diversité de la bryoflore des souches et des troncsabattus qui ne sont colonisés, au bout de plusieurs années, que par des taxons à vaste amplitudeécologique, tels que Brachythecium velutinum et Hypnum cupressiforme var. cupressiforme.La décomposition du bois mort ne semble pas atteindre ici un degré suffisant (probablementen raison du déficit hydrique de l'été) pour permettre l'apparition des groupementssaprolignicoles (7), qui sont pourtant fort bien individualisés dès l'étage montagnard dansbeaucoup de forêts (hêtraies, sapinières, pessièresou mélézaies) des Alpes-Maritimes ou deHaute-Provence.b. entre 900 m d'altitude et le col du Saint-PilonSur les parois calcaires exposées au nord, Distichium capillaceum, Pseudoleskeellacetenelataet Plagiochila porelloides sont assezfréquents; ils appartiennent aussi à l'élément alticoledont nous avons parlé plus haut.Le fond de la végétation muscinale comporte, à la surface de la roche,Cirriphyllum crassinervium,Neckera menziesii,Ctenidium molluscum,Pterogonium gracile,Homalothecium sericeum,Schistidium apocarpumLeptodon smithii,var. apocarpum c. fr.,Neckera complanataPorella platyphylla,N. crispa, Scapania aspera,et dans les fissures,Barbula cylindrica,Plagiopus oeden,Bryum capillare c. fr.,Trichostomum crispulum,Enca/ypta streptocarpa,Lejeunea cavifolia.4. Var, Plan-d'Aups, entre le col du Saint-Pilon et la grotte aux Oeufs par le Pas-dela-Cabre(UTM/GJ 2300 = GJ 20 ; FE/GJ 21, 950-800 rn. calcaire compact.a. En longeant la crête en direction du Pas-de-la-Cabre, nous récoltons, sur le sol humifèreaccumulé dans les cuvettes des rochers,(7) - Signalons toutefois que l'un d'entre nous (J.P. HEBRARD. 26.1.1975) a récolté vers 750 rn, exposition nord, dans laforêt située entre le Grand-Saint-Cassien et le Petit-Saint-Cassien, Dicranumtauricumqui participe largement à ces groupements.


198 J.-P. HÉBRARD, A. LECOINTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERBryum argenteum,Camptothecium sureum,Encalypta vulgaris c. fr.,Hypnum cupressiformevar. cupressiforme,Tortula princeps c. fr.,T. ruralis subsp. ruralis,e~ sur les troncs d'Acer opalus Miller, Leucodon sciuroides, Orthotrichum Iyellii et Frullaniadilatata.b. Au col du Pas-de-la-Cabre,vers 940 mIN, la surface des parois calcaires est assez pauvreen muscinées, avec, sur la roche,Camptothecium lutescens var. fallax, Leptodon smithii,Homalothecium sericeum,Pterogonium gracile,et, dans les fissures,Bryum capillare,Gymnostomum calcareum,Ditrichum f/exicaule var densum,Tortella tortuose,Encalypta streptocerps,Trichostomum brachydontium,ainsi que l'orophvte, Myurella julacea var. scabrifolia.Enfin, des saxicoles, telles que Ctenidium molluscum, Neckera crispa, Scapania aspera etTortella tortuose, s'installent également sur l'humus des vires à Sesleriacoerulea (U Ard., encompagnie de Fissidens cristetus, Hypnum cupressiforme var. lacunosum et Tortula subulatavar. subulata c. fr.c. Entre le Pas-de-la-Cabreet la grotte aux Oeufs, le sentier emprunte une corniche boisée,toujours entre 900 et 800 miN.Nous notons sur le sol dans un bosquet composé de Quercus pubescens Willd., Acer opelusMiller et Tilia platyphyllos Scop.Brachythecium rutabulum,Hypnum cupressiformeCamptothecium lutescens,var. cupressitorme,Pseudosc/eropodium purum.Sur les parois calcaires ombragées, on observe, à la surface de la roche,Bryum capillare,Neckera crispa,Leptodon smithii,Neckera besson,Plagiopus oederi c. fr.,Pterogonium gracile,Scapania espere,et, dans les cavités ou fissures remplies d'humus,Fissidens ctiststus,Se/igeria acutifolia c. fr.,Orthothecium intricatum,Thamnobryum elopecurum,Plagiomnium undulatum,Cololejeune a rossettiana.Sur l'écorce des troncs d'arbres:espèces corticolesHabrodon perpusillusTortula virescensespèces cortico-saxicolesHomalothecium sericeumLeptodon smithiiLeucodon sciuroidesPterogonium gracileZygodon baumgartneriFrullania dilatataAcer opalusTi/ia platyphyllos++++++ +++++


8" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES199autre espèceBryum capillare c. fr. +5. Var, Plan-d'Aups (UTM/GJ 2200 GJ 20 ; FE/GJ 2), 800-900 miN.Évitant la grotte aux Oeufs, sur les parois desquelles végètent Distichium capillaceum,Eucladium verticillatum, Fissidens cristetus, Seligeria trifaria et Reboulia hemisphaerica,nous descendons en diagonale vers le sud-ouest pour rejoindre l'hôtellerie par la Mine.Ce détour permet d'admirer de beaux peuplements de rochers calcaires ombragés avec,en particulier,Ctenidium molluscum,Tortella tortuose,Ditrichum f/exicaule var. densum, Lejeunea cavifolia,Neckera crispa,Porella srboris-vitee,Scapania espere,qu'accompagnent encoreBrachythecium glareosum,Fissidens cristetus,Grimmia trichophylla,HomalotheciumPterogonium gracile,Schistidium apocarpumvar. apocarpum c. fr.,sericeum,auxquelsBryoerythrophyllum recurvirostre c. fr., Plagiopus oederi c. fr.,Distichium capillaceum c. fr., Barbilophozia barbata,confèrent une tonalité montagnarde indiscutable.Camptothecium lutescens et Tortella humilis c. fr. abondent sur l'humus au pied desbarres calcaires. Enfin, quelques colonies fertiles de Dicranoweisia cirrete, probablementnouveau pour le massif, sont récoltées sur un gros tronc mort.19 avril 19811. Bouches-du-Rhône, Vitrolles, près du Griffon, bord de la D. 9 vers Aix-en­Provence (UTM/FJ 8612 = FJ 81 ; FE/FJ 4), 219 m.Ce premier arrêt nous permet de revoir quelques banalités dans un contexte de garrigue(Quercus coccifera L., Rosmarinus officinalis L., Erica multif/ora L.) sur argile rougecalcaire, peu propice aux herborisations bryologiques :Barbula fallax c. fr., Hymenostomum tortile c. fr.,Bryum torquescens c. fr., Rhynchostegium megapolitanum c. fr.,Trichostomum crispulum.2. Bouches-du-Rhône, Saint-Victoret, entre Marignane et le Pas-des-Lanciers,sortie de l'agglomération en bordure de la D. 20. (UTM/FJ 8209 = FJ 80; FE/FJ 4),20 rn, argile calcaire.Dans une pelouse à Brachypodium retusum (Pers.) Beauv., servant de décharge, nousretrouvons le groupement nitrophile habituel avecBarbula convoluta var. commutata, Bryum bicolor c. fr.,B. unguiculata c. fr., Phascum cuspidatumBryum argenteum c. fr., var. cuspidatum c. fr.,Portia bryoides c. fr.,alors qu'en s'éloignant de la route, les mousses xérophiles suivantes deviennent plus fréquentesdans la garrigue :


200 J.-P. HÉBRARD, A. LECOINTE, HB. PIERROT ET R. SCHUMACKERAstomum levieri c. fr., P/eurochaete squarrosaDesmatodon convo/utus, etHymenostomum torti/e c. fr., Pottia daval/iana c. fr.3. Bouches-du-Rhône, Saint-Martin-de-Crau, étang des Aulnes (UTM/FJ 4428 =FJ 42; FE/FJ 1), 15-20 m.L'état avancé de sécheresse des biotopes a constitué le handicap majeur pour les prospectionsau niveau du Crassu/etum til/aeae. Signalons que cette association, quirecherche le sol argileux non calcaire formé à partir des poudingues fluviatiles, a été étudiéerécemment par RIEUX et al. (1977). Nous y avons récolté:Barbu/a hornschuchiana, Ceratodon purpureus c. fr.,Barbu/a unguicu/ata,R. gougetiana**,Riccia nigrel/a.Enfin, sur un talus calcaire en bordure d'une phragmitaie, se développentDicranel/a howei et Didymodon tophaceus c. fr.ConclusionsLes résultats bryologiques de cette huitième session extraordinaire sont satisfaisantspuisque 209 taxons spécifiques et infraspécifiques, dont 173 mousses et 36 hépatiques,ont été observés ou récoltés.Du point de vue bryofloristique, il convient de mentionner plusieurs muscinées raresen basse Provence qui, à notre connaissance, n'avaient jamais été signalées dans lesBouches-du-Rhône (Astomum /evieri, Tortu/a marginata) ou dans le sud-ouest du départementdu Var (Bryum angustirete, Dicranum tauricum, Orthotrichum acuminatum, O.phi/ibertii, O. stramineum, Pterigynandrum filiforme, Tortu/a papi'l/osa, T. virescens,Colotejeunes rossettiana, Riccia cenescens).D'autre part, certains taxons dont la répartition locale est encore insuffisamment connueont été rencontrés en des stations nouvelles:Tel est le cas pour Acau/on triquetrum, Astomum crispum, Barbu/a ecote, B. hornschuchiana,B. revo/uta, Bryoerythrophyl/um recurvirostre, Dicranel/a howei, Dicranoweisiacirrata, Distichium capil/aceum, Entosthodon fascicu/aris, Leptodictyum riparium,Mnium marginatum, Octodiceras fontanum, Orthotheeium intricatum, Orthotrichumpumi/um, Pottia bryoides, Rhynchostegiel/a curviseta, Scorpiurium deflexifo/ium, Tortu/acanescens, Tortu/a princeps, Cepha/oziel/a beumqertneri, Frul/ania tamarisei, Jungermanniaatrovirens, Lophoco/ea cuspidata, Mannia androgyna, P/agiochi/a porel/oides,Porel/a obtusata et Targionia hypophyl/a.Nous avons également retrouvé quelques bryophytes très intéressantes dans des localitésclassiques; citons, parmi les plus remarquables, Homa/ia /usitanica, Neckera besseri,N. menziesii, Barbi/ophozia barbata et P/agiochasma rupestre.Pour ce qui est des proportions entre les différentes familles, les résultats de l'ensemblede la session mettent bien en évidence les principaux caractères du peuplementbryophytique des basses régions méditerranéennes.Les mousses (tableau 2), toujours plus nombreuses (173 soit 82,77 % du nombre totalde bryophytes, sous-espèces et variétés incluses) appartiennent à 29 familles de la classedes Bryopsida. Les Sphagnopsida et Andreaeopsida font défaut.Les Pottiaceae, avec beaucoup de xérophiles, sont de loin les mieux représentées (54taxons, soit 31,2 % du total des mousses, et 19 genres dont plusieurs très importants, e.a. Tortu/a (13) et Barbu/a (6)), suivies par les Brachytheciaceae (20 taxons, soit 11,5 %du total des mousses, et 10 genres), puis par les Orthotrichaceae, Bryaceae et Fissidentaceae,d'importance comparable (8,1 % à 5,8 % du total des mousses), mais


!JeSESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 201représentées chacune seulement par 2 genres très inégaux en nombre de taxons (13Orthotrichum et 1Zygodon,o 12 Bryum et 1 Epipterygium ; 9 Fissidens et 1 Octodiceres).Parallèlement, on remarque la faible représentation des Dicranaceae, Grimmiaceae,Ditrichaceae et Thuidiaceae, dont le nombre augmente de façon notoire dès que l'ons'éloigne des zones à bioclimat trop sec et qui présentent donc une diversité plus grandesur les hautes montagnes.Tableau 2Répartition des genres et taxons de mousses selon les famillesNombre total Pourcentage de chaquefamille par rapportGenres Taxons spécifiques au total des taxonset infra-spécifiques spécifiques etinfra-spécifiquesFamilles: Session Terrains' Session Terrains' Session Terrains'calcaires calcaires calcairesPottiaceae . . . . . . . . . 19 18 54 47 31,21 37,00Brachytheciaceae .. 10 10 20 17 11,56 13,38Orthotrichaceae .... 2 2 14 3 8,09 2,36Bryaceae . . . . . . . . . . 2 1 13 9 7,51 7,OSFissidentaceae ..... 2 1 10 5 5,78 3,94Neckeraceae . . . . . . . 3 3 6 6 3,43 4,72. Grimmiaceae ...... 2 2 6 4 3,43 4,72Amb/ystegiaceae ... 4 4 5 5 2,89 3,94Hypnaceae ........ 2 2 5 3 2,89 2,36Ditrichaceae ....... 4 3 5 4 2,89 3,15Dicranaceae ....... 3 1 3 1 1,73 0,79Funariaceae ....... 2 1 4 2 2,31 1,57Mniaceae ......... 2 2 3 3 1,73 2,36Entodontaceae ..... 3 2 3 2 1,73 1,57Lembophyllaceae ... 2 2 3 3 1,73 2,36eucodontaceae . . . . 2 2 2 2 1,15 1,57Encalyptaceae ..... 1 1 2 2 1,15 1,57Seligeriaceae ...... 1 1 2 2 1,15 1,57Bartramiaceae ..... 2 1 2 1 1,15 0,79Rhytidiaceae . . . . . . . 1 1 1 1 0,58 0,79eskeaceae . . . . . . . . 1 1 1 1 0,58 0,79Timmiaceae ....... 1 1 1 1 0,58 0,79Thamniaceae ...... 1 1 1 1 0,58 0,79Theliaceae ........ 1 1 1 1 0,58 0,79Thuidiaceae ....... 1 1 1 1 0,58 0,79abroniaceae ...... 2 0 2 0 1,15 0I-Iedwigiaceae . . . . . . 1 0 1 0 0,58 04rchidiaceae . . . . . . . 1 0 1 0 0,58 0Ptychomitriaceae ... 1 0 1 0 0,58 0TOTAL ...... 29. 79 65 173 127 99,9 99,9• Les genres et taxons que nous n'avons rencontrés que sur silice ou en terrain non calcaire ou encore exclusivement surécorces d'arbres et souches mortes, ne sont pas pris en compte.


202 J.-P. HÉBRARD, A. LECO/NTE, R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERLes hépatiques (tableau 3) ne regroupent pour leur part que 36 taxons (17,22 % du totaldes bryophytes) répartis en 21 familles. Les Jungermanniales acrogynes (11 familles et 13genres) et les Marchantiales (6 familles et 8 genres) prédominent largement, l'écart numériqueentre les deux ordres n'étant pas considérable (17 taxons soit 47,22 % du total des hépatiquespour le premier, 14soit 38,88 % pour le second). Ici encore, le caractère bien particulierde la bryoflore des plaines du pourtour mésogéen apparaît clairement, avec une sousreprésentationmanifeste des Lophoziaceae, Scapaniaceae et Jungermanniaceae parti-Tableau 3Répartition des genres et taxons d'hépatiques selon les famillesNombre total Pourcentage de chaquefamille par rapport auGenres Taxons spécifiques et total des taxonsinfra-spécifiques spécifiques etinfra-spécifiquesSession Terrains' Session Terrains' Session Terrains'calcaires calcaires calcairesOrdres/famillesAnthocerota/esAnthocerotaceae ... 1 0 1 0 2,77 0Marchantia/esGrima/diaceae. . . . . . 3 1 3 1 8,33 4,54Ricciaceae ........ 1 1 7 1 19,44 4,54Targioniaceae . . . . . . 1 1 1 1 2,77 4,54Conocepha/aceae . . . 1 1 1 1 2,77 4,54Lunu/ariaceae ...... 1 1 1 1 2,77 4,54Corsiniaceae ....... 1 0 1 0 2,77 0Jungermannia/esAnacrogynesCodoniaceae . . . . . . . 1 0 2 0 5,55 0Metzgeriaceae ..... 1 0 1 0 2,77 0Pelliaceae . ........ 1 1 1 1 2,77 4,54AcrogynesPorellaceae . ....... 1 1 3 3 8,33 13,63Lophoziaceae . . . . . . 2 2 2 2 5,55 9,09Lejeuneaceae ...... 2 2 2 2 5,55 9,09Cepha/oziellaceae. . . 1 1 2 2 5,55 9,09Frullaniaceae. . . . . . . 1 1 2 1 5,55 4,54Lophoco/eaceae . . . . 1 1 1 1 2,77 4,54Jungermanniaceae .. 1 1 1 1 2,77 4,54Southbyaceae ..... 1 1 1 1 2,77 4,54Plagiochi/aceae . . . . . 1 1 1 1 2,77 4,54Scapaniaceae ...... 1 1 1 1 2,77 4,54Radu/aceae . . . . . . . . 1 1 1 1 2,77 4,54Total ........ 21. 25 19 36 22 99,8 99,9* Les genres et taxons que nous n'avons rencontrés que sur silice ou en terrain non calcaire ou encore exclusivement surécorces d'arbres et souches mortes, ne sont pas pris en compte.


8" SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES 203culièrement riches en espèces (notamment sur silice) dans le nord, le centre et l'ouest du continenteuropéen, ainsi que sur les reliefs d'altitude élevée.Compte tenu du programme des excursions, nos prospections ont surtout été effectuéessur des affleurements calcaires dont le bilan bryofloristique (127 mousses et 22 hépatiques)concorde à peu près avec les résultats de l'ensemble de la session.Ainsi, en ce qui concerne les mousses, une seule famille (FabroniaceaeJ, 5 genres (Dicranum,Dicranoweisia, Fabronia, Habrodon, Pterigynandrum) et 20 taxons, dont beaucoupd'Orthotrichum corticoles, n'ont été rencontrés que sur troncs d'arbres ou souches (corticoles: Dicranoweisia cirrata, Fabronia pusil/a, Habrodon perpusil/us, Orthotrichum acuminatum,O. affine, O. diaphanum, O. Iyel/i;, O. philibertii, O. pumilum, O. stramineum, O. striatum,O. tenel/um, Tortula laevipila var. laevipila, T. papil/osa, T. virescens; autres: Bryumflaccidum, Dicranum tauricum, Hypnum cupressiforme var. filiforme et var .strictifolium, Pterigynandrumfiliforme), alors que 3 familles (Archidiaceae, Hedwigiaceae, Ptychomitriaceee),9 genres (Archidium, Ceratodon, Entosthodon, Epipterygium, Hedwigia, Octodiceras,Philonotis, Ptychomitrium, Weissia)et 26 taxons n'apparaissent que sur les substrats siliceuxou complètement décalcifiés; tel est le cas pour un bon nombre d'acidophiles (ou dumoins se comportant ainsi dans la région étudiée), comme par exemple : Bryum alpinum etsa var. viride, Archidium alternifolium, Entosthodon fascicularis, E. templetonii, Epipterygiumtozeri, Fissidens bryoides, F. ovatifolius, F. taxifolius et sa var. pal/idicaulis, Grimmia laevigata,Hedwigia ciliata, Orthotrichum rupestre et sa var. sturmii, Oxyrrhynchium schleicheri,Philonotis aff. Fontana, Ptychomitrium nigrescens, Tortula canescens, Weissia controversavar. controversa, auxquelles s'ajoutent encore Barbula hornschuchiana, Ceratodon purpureus,Grimmia trichophyl/a subsp. lisae, Octodiceras fontanum, Rhynchostegiel/a pumila,Scorpiurium deflexifolium et Trichostomum brachydontium var. littorale qui semblent moinsexigeantes à l'égard du pH édaphique.A propos des hépatiques, on remarque que seuls une famille (MetzgeTÏBceae), un genre(Metzgeria) et deux espèces de Jungermanniales cortico-saxicoles (Metzgeria furcata et Frullaniadilatata) n'ont été récoltés que sur les écorces d'arbres; par contre, les sols siliceux oudépourvus de calcaire sont plus riches et nous ont livré exclusivement 3 familles (Anthocerotaceae,Codoniaceae, Corsiniaceae), 5 genres (Corsinia, Fossombronia, Mannia, Phaeoceros,Pfagiochasma)et 12 espèces (Corsinia coriandrina, Fossombronia angulosa, F. pusil/a,Mannia androgyna, Phaeoceros laevis, Pfagiochasma rupestre, Riccia bicarinata, R. canescens,R. crozalsii, R. gougetiana, R. michelii et R. nigrel/a).Les herborisations effectuées au cours de cette huitième session extraordinaire de laS.B.C.O. ont montré l'étonnante richesse bryofloristique de certains sites privilégiés, probablementuniques en Provence. Alors que la dévastation de ce pays se poursuit sans relâche etprogresse de façon alarmante, du moins à proximité des côtes et sur le littoral (proliférationdes incendies, des constructions, pollutions multiples liées à l'activité humaine et aux concentrationsexcessives de population), il serait urgent d'assurer la protection rigoureuse de certaineszones.Nous pensons en particulier aux sites abyssaux de la forêt des Morières (aiguilles de Valbelle: Neckera besseri, Distichium capil/aceum, Bryoerythrophyl/um recurvirostre, Pfagioch/7aporeüoides), à la coulée basaltique d'Evenos avec, sur le plateau de Fontagniou, Ptychomitriumnigrescens (deuxième localité d'Europe) et des pelouses temporairement humides trèsvariées (nombreux Riccia dont R. cenescens), et, enfin, au vallon de Saint-Clair du Lavandoudans lequel Fissidens ovatifolius, Octodiceras fontanum, Pfagiochasma rupestre, etc ... sontmenacés par la pollution des eaux du ruisseau.


204 J.-P. HEBRARD, A. LECOINTE. R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERA - Musci ((173 taxons)Liste des taxons citésAeaulon triquetrum (Sprucel C. Müll.Aloina aloides (Schultz) Kindb. var. aloidesAloina aloides (Schultz) Kindb. var. ambigua (B.S.G.) Craig in GroutAmblystegium serpens (Hedw.) B.S.G.Anomodon vitieulosus (Hedw.) Hook. et Tay/.Arehidium alternifolium (Hedw.) Min.Astomum erispum (Hedw.l HampeA. levieri Limpr.Barbula aeuta (Brid.) Brid.B. eonvoluta Hedw. var. eonvolutaB. eonvoluta Hedw. var. eommutata (Jur.) Husn.B. eylindriea (Tayl.) Schimp.B. fa/lax Hedw.B. hornsehuehiana SchultzB. revoluta Brid. in Schrad.B. unguieulata Hedw.B. vinealis Brid.Braehythecium glareosum [Spruce) B.S.G.B. rutabulum (Hedw.) B.S.G.B. ve/utinum (Hedw.) B.S.G.Bryoerythrophyllum reeurvirostre (Hedw.) ChenBryum alpinum Huds. ex With.Bryum alpinum var. viride Husn.B. angustirete Kindb. ex MacounB. argenteum Hedw.B. bieolor Dicks.B. eanariense Brid.B. eapillare L. ex Hedw.B. donianum Grev.B. flaecidum Brid.B. gemmiparum De Not.B. radieulosum Brid.B. torqueseens Bruch ex De Not.Camptothecium aureum (Lag.) B.S.G.C. lutescens (Hedw.) B.S.G.C. lutescens (Hedw.) B.S.G. var. fallax (Philib.) Breid/'Campylium chrysophyllum (Brid.) J. LangeC. calcareum Crundw. et Nyh. (= C. hispidulum [Brid.) Min. var.sommerfe/tii (Myr.l Lindb.)Ceratodon purpureus (Hedw.l Brid.Cheilothela ehloropus (Brid.) Broth.Cirriphyllum erassinervium (Tayl.) Loeske et Fleisch.Cratoneuron filieinum (Hedw.) Spruce var. fallax [Brid.) G. RothCrossidium squamiferum (Viv.) Jur.Ctenidium molluscum (Hedw.) Min.Desmatodon convolutus (Brid.) GroutDieranella howei Ren. et CardoDicranoweisia cirrata (Hedw.) Lindb. ex Milde


seSESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES205Dicranum tauricum SapehinDidymodon tophaceus (Brld.) LisaD. trifarius (Hedw.) Hôhl.Distichium capil/aceum (Hedw.) B.S.G.Ditrichum flexicaule (Schwâqr.) HampeDitrichum flexicaule (Schwagr.) Hampe var. densum (B.S.G.) Braithw.Encalypta streptocarpa Hedw.E. vulgans Hedw.Entosthodon fascicularis (Hedw.) C. Mül\.E. templetonii [Sm.) Schwâqr.Epipterygium tozeri (Grev.) Lindb.Euc/adium verticillatum IBrid.) B.S.G.Fabronia pusilla RaddiHssîdens brvoides Hedw.F. crassipes Wils. ex. B.S.G.F. ctistetus Wils. ex Mitt.F. incurvus Starke ex Hôhl,F. ovatifolius Ruthe in Limpr.F. aff. subimmarginatus Philib.F. taxifolius Hedw.F. taxifolius Hedw. subsp. pal/idicaulis (Mitt.) Monk.F. viridulus ISw.) Wahlenb. var. viridulusFunaria hygrometrica Hedw.F. pulchel/a Philib.Grimmia laevigata IBrid.l Brid.G. orbicularis Bruch in Wils.G. pulvinata (Hedw.) Sm. var. pulvinataG. trichophyl/a Grev.G. trichophylla Grev. subsp. üsee (De Not.) Bou\.Gymnostomum calcareum Nees et Hornsch.Habrodon perpusil/us (De Not.) Lindb.Hedwigia ciliata (Hedw.) P. Beauv.Homalia lusitanica Schimp.Homalothecium sericeum (Hedw.) B.S.G.Hylocomium splendens Il-ledw.) B.S.G.Hymenostomum microstomum (Hedw.) B.S.G.H. tortile (Schwâqr.l B.S.G.Hypnum cupressiforme L. ex Hedw. var. cupressiformeHypnum cupressiforme L. ex Hedw. var. filiforme Brid.Hypnum cupressitormeL. ex Hedw. var. lacunosum Brid.Hypnum cupressiforme L. ex Hedw. var. strictifolium Warnst.Isothecium myurum Brid.Leptodictyum riparium (Hedw.) Warnst.Leptodon smith/ï (Hedw.) Web. et MohrLeucodon sciuroides (Hedw.l Schwàqr.Mnium marginatum (With.) P. Beauv.Myurel/a julacea (Schwâçr.) B.S.G. var. scabrifolia Lindb. ex Limpr.Neckera besseri Il.obar.) Jur.N. complanata (Hedw.) Hüb.N. crispa Hedw.N. menziesii Hook in Drumm.Octodiceras fontanum (B. Pyl.) Lindb.Orthothecium intricatum (Hartm.) B.S.G.Orthotrichum acuminatum Philib.


206 J.-P. HÉBRARD, A. LECOINTE. R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERO. affine Schrad. ex Brid.0. anomalum Hedw.O. cupulatum Hoffm. ex Brid. var. cupulatumO. diaphanum Schrad. ex Brid.0. lye/Iii Hook. et Tayf.O. philibertii Vent.O. pumilum Sw.O. rupestre Schleich. ex Schwâqr.O. rupestre Schleich. ex Schwâqr. var. sturmii (Hornsch.l Jur.O. stramineum Hornsch. ex Brid.0. striatum Hedw.O. tenellum Bruch ex Brid.Oxyrrhynchium praelongum (Hedw.) Warnst. var. stokesü (Tum.) Podp.O. schleicheri (Hedw. f.) Roll0. swartzii (Turn.) Warnst.Phascum cuspidatum Schreb. ex Hedw. var. cuspidatumPhascum cuspidatum Schreb. ex Hedw. var. piliferum (Hedw.) Hook. et Tayl.Philonotis aff. Fontana (Hedw.) Brid.Plagiomnium affine (Funckl Kop.P. undulatum (Hedw.) Kop.Plagiopus oederi (Brid.) Limpr.Plasteurhynchium meridionale (B.S.G.) Fleisch.P. striatulum (Spruce) Fleisch.Platyhypnidium riparioides (Hedw.) Dix.Pleurochaete squarrosa (Brid.l Lindb.Pottia bryoides {Dicks.l Mitt.P. davalliana [Srn.) C. Jens.P. lanceolata (Hedw.) C. Mü/I.P. mutica Vent.P. recta (With.l C. Mü/I.P. starkeana (Hedw.) C. Müll.Pseudoleskeella catenulata IBrid.] Kindb.Pseudosderopodium purum (Hedw.) Fleisch.Pterigynandrum filiforme Hedw.Pterogonium gracile (Hedw.) Sm.Pterygoneurum ovatum (Hedw.l Dix.Ptychomitrium nigrescens (Kunze) Wijk et Marg.Rhynchostegiella curviseta [Brid.) Limpr.R. pumila (Wils.l E. Warb.R. tenella [Dicks.) Limpr. var. tene/laRhynchostegium confertum [Dicks.) B.S.G.R. megapolitanum (Web. et Mohr) B.S.G.Schistidium apocarpum (Hedw.l B.S.G. var. apocarpumScleropodium touretii (Brld.) L. KochScorpiurium circinatum (Brid.) Fleisch. et LoeskeS. deflexifolium (So/ms) Fleisch. et LoeskeSeligeria acutifolia Lindb. in Hartm.S. trifaria (Brid.) Lindb.Thamnobryum alopecurum (Hedw.) Niewf.Timmia bavarica Hessl.Tortella flavovirens (Bruch) Broth.T. humilis (Hedw.) Jenn.T. nitida (tindb.) Broth.T. tortuosa (Hedw.l Limpr.


[Je SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.O. (PROVENCE): BRYOPHYTES207Tortula canescens Mont.T. inermis (Bnd.) Mont.T. intermedia (Brid.) De Not.T. laevipiila (Brld.) Schwâqr. var. laevipilaT. marginata (B.S.G.) SpruceT. muralis (Hedw.) var. incana (B.S.G.) Wils.T. papil/osa Wils. ex SpruceT. princeps De Not.T. ruralis (Hedw.) Gaertn., Meyer et Scherb. subsp. ruralisT. ruralis (Hedw.) Gaertn., Meyer et Scherb. var. calcicola (Amann) Barkm.T. subulata Hedw. var. subulataT. vahliana (Schultz) Mont.T. virescens (De Not.) De Not.Trichostomum brachydontium BruchTrichostomum brachydontium Bruch var. littorale (Min.) e. Jens.T. crispulum BruchWeissia controversa Hedw. var. controversaZygodon baumgartneri MaltaB - Hepaticae(36 taxons)Barbilophozia barbata (Schmid. ex Schreb.) LoeskeCephaloziel/a baumgartneri Schiffn.C. stel/ulifera (Tay!.) Schiffn.Cololejeune a rossettiana (Mass.l Schiffn.Conocephalum conicum (L.) Dum.Corsinia coriandrina (Spreng.) Lindb.Fossombronia angulosa [Dicks.) RaddiF. pusil/a (L.) NeesFrul/ania dilatata (L.) Dum.F. tamarisci (L.) Dum.Jungermannia atrovirens Dum.Lejeunea cavifolia (Ehrh.) Lindb.Lophocolea cuspidata (Nees) Limpr.Lophozia turbinata (Raddil Steph.Lunularia cruciata (L.l Dum.Mannia androgyna (L. emend. l.indb.) EvansMetzgeria furcata (L) Dum.Pellia endiviifolia (Dicks.l Dum.Phaeoceros laevis (L) Prosk.Plagiochasma rupestre (Forst.) Steph.Plagiochila porel/oides (Torrey ex Nees) Lindenb.Porel/a arboris-vitae (With.) GrolleP. obtusata (Tayl.) Trev.P. platyphyl/a (L.) Pfeiff.Radula complanata (L.) Dum.Reboulia hemisphaerica (L.) RaddiRiccia bicarinata Lindb.R. canescens Steph.R. crozalsii Lev.R. gougetiana Durieu et Mont.R. michelii RaddiR. nigrel/a De.R. sorocarpa Bisch.


208 J-P. HEBRARD, A. LECOINT!=. R.B. PIERROT ET R. SCHUMACKERScapania aspera H. Bern.Southbya nigrella (De Not.) Hem.Targionia hypophy/la L.BibliographieBERNER L., 1948 - Les muscinées des environs de Marseille. Rev. Bryol. Lichénol., 17 :55-72BERNER L., 1949- Biologie des muscinées hygrophiles de Provence. Rev. Bryol. Lichénol.,18: 59-65.BERNER L., 1950 - Les mousses urbaines de Marseille. Rev. Bryol. Lichénol., 19 : 82-86.BERNER L., 1954- Mousses et lichens des murs de soutènement en basse Provence. Rev.Bryol. Lichénol., 23 : 282-290.CORBIÈREL. et JAHANDIEZ E., 1921- Muscinées du département du Var. Ann. Soc. Hist.Natur. Toulon, 4, 6 : 63 p.CROZALS A., 1925- Excursions hépaticologiques dans les environs de Toulon. Ann. Soc.Hist. Natur. Toulon, 11 : 32-38.DÜLL R., (en préparation) - The Bryopsida (MuseiJ of Europe, West Asia and MacaronesiaIisted by R. DÜLL (3.1981) 32 p.GROLLE R., 1976- Verzeichnis der Lebermoose Europas und benachbarter Gebiete. FeddesRepertorium, 87 : 171-279.HÈBRARD J.P., 1968 - Ètude bryologique du massif des Maures et de l'Estérel. Th. Doc.Spécial. Marseille, 139 p., 7 tabl. h.t.HÈBRARD J.P., 1969 - Compte rendu de quelques herborisations bryologiques et Iichénologiquesdans le département des Bouches-du-Rhône. Rev. Bryol. Lichénol., 36 : 595­602.HÈBRARD J.P., 1970 - Formations muscinales rupicoles de Provence cristalline. Ann.Fac. Sei. Marseille, 44 : 99-119.HÈBRARD J.P., 1973 - Ètude des bryo-associations du sud-est de la France et de leurcontexte écologique. Th. Doct. Etat, Marseille, 422 p. + 75 tabl. et 17pl. h.t, (2 tomes).HÉBRARD J.P., 1975- Documents pour une étude comparée de la végétation bryologiquedes cistaies et maquis humides de Provence cristalline et du littoral corse Oriental. Lindbergia,3 : 93-105.HÈBRARD J.P., 1978 - Contribution à l'étude de la flore et de la végétation muscinale duparc national de Port-Cros (Var), Trav. Scient. du Parc National de Port-Cros, 4 : 9-68.HÈBRARD J.P., 1979- Complément à l'étude de la bryoflore du parc national de Port-Croset notes sur le pH édaphique. Trav. Scient. du Parc National de Port-Cros, 5:35-58HÈBRARD J.P. et DESPLANQUES A., 1970- A propos de la présence de Ptychomitriumnigricans Schimp. sur les gisements basaltiques de la région d'Evenos (Var). Ann. Fac.Sei. Marseille, 43 B : 147-163.LAWALREE A. 1953 - Florule bryologique de Marseilleveyre. Bull. Soc. Linn. Lyon,1 : 143-144.MULLER K., 1951-1958 - Die Lebermoose Europas. In : Rabenh. Kryptog.-Flora vonDeutschland, Osterreich und der Schweiz, Band VI. Geest et Portig éd., Leipzig:1365p.PARRIAT H., 1949- Sur deux espèces du midi de la France. Rev. Bryol. Lichénol, 18: 169­171.


[je SESSION EXTRAORDINAIRE S.B.C.o. (PROVENCE): BRYOPHYTES 209PARRIAT H., 1950 - La végétation muscinale de la Carmargue. Rev. Bryol. tichénot.,19 : 197-205.RIEUX R., RITSCHEL G. et ROUX C., 1977 - Etude écologique et phytosociologique duCrassuletum tillaeae Molinier et Talion 1949. Biol. Ecol. Médit., 4 : 117-143.SMITH A.J.E., 1978- The moss flora of Britain and Ireland. University Presséd., Cambridge706 p.SQUIVET DE CARONDELET J., 1961 - Mousses de Montpellier et contributions diversesà la bryologie du sud-est de la France (plaines et basses montagnes). Naturalia Monspeliensie,sér. Bot., 13 : 73-185.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 1982210Lichens observéslors de la sesession extraordinairede la Société Botanique du Centre-Ouesten Provence occidentalepar CI. ROUX*RESUME. - Listedes lichenset champignons Iichénicolestrouvés dans22 stationsde Provenceet de l'extrêmeW du Languedoclorsde la 8' session extraordinairede la S.B.C.O. Prêsde al) taxons ont été identifiés,parmi lesquels5 espècessontnouvelles pour le Midi de la Franoe,et 3 pour la France.2, qui ne semblent pas figurer dans la littérature lichénologique,devront faire l'objet de recherchesoomplémentaires.Huit nouvellescombinaisonssont proposées.RESUMa. - Listode la likenojkaj nelikenigintajfungoj trovitaj en 22lokoj el Provencokajekstrem-LlaLangvedokodum la8 aneordinarasesiode S.B.C.O. Preskaùal) taksonoj estis identigitaj, el kiuj 5 specioj estas novtrovitaj en S-Francio kaj 3 enFrancia ; 2, kiuj §ajne ne kuSasen la likenoiogialiteraturo, estu plie studotaj. Ok novaj kombinajoj estasproponitaj.INTRODUCTIONLa Provence a déjà fait l'objet de nombreux travaux lichénologiques récents (CLAUZADE,1965à 1970 ; CLAUZADE et ROUX, 1972à 1900 ; MATIEI, 1970, 1972; RaNDON, 1963;ROUX, 1967à 1981), parmi lesquels des études floristiques, phytosociologiques et écologiques.C'est pourquoi le présent compte rendu sera volontairement limité à une simple énumérationdes espèces rencontrées au cours des huit journées d'excursion auxquelles ont participéJ.M. HOUMEAU, P. RAIMBAUL T et moi-même.STATIONSÉTUDIÉESVingt-deux stations ont été prospectées entre le 10 et le 12-4-1981(préexcursion limitéeaux seuls Iichénologuesl et entre le 14 et le 18-4-1981(excursion proprement dite).Les stations d'Evenos {SI, La Londe (T) et du Lavandou (U) ont été étudiées en mêmetemps que les phanérogamistes, donc d'une manière beaucoup trop brève. Les autres stations,par contre, ont été examinées beaucoup plus attentivement; plusieurs d'entre ellesavaient d'ailleurs fait l'objet d'études préalables et sont mentionnées dans des publications(stations A à l, R et V) ; l'une d'elle (Sainte-Baume, V) a été en outre étudiée une deuxièmefois pour sa végétation corticole par F. ROSE et moi-même.Les résultats de ces diverses investigations sont synthétisés dans la liste des espèces (II) oùles stations, énumérées ci-après, sont désignées par une lettre.104-1981 :A. Entre la Bergerie du Coucou et le Mas d'lcard, NE du village de Fos-sur-Mer,Crau, Bouches-du-Rhône. AIt. 2,5 à 10 m. Sur galets de quartzite (non calcaires), sol• C.N.R.S., Laboratoirede Botanique et Ecologieméditerranéenne,Facukédes Scienceset Techniquesde Saint-Jérôme,rue Henri Poincaré, F 13 ~7 Marseille.


8" SESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 211argilo-sableux (pH: 5 à 7,4), troncs et branches de Quercus i/ex (dans un Quercetum i/icisplus ou moins dégradé) et de Popu/us a/ba (au bord des canaux d'irrigation). [RIEUX,19n ; RIEUX, RITSCHEL et ROUX, 19n; RaNDON, 1963 ]B. Extrémité S de la Combe du Castellas. Châteauneuf-les-Martigues. Bouches-du­Rhône. Ait. 00 m. Sur calcaire urgonien compact et très cohérent (CLAUZADE etROUX, 1975; ROUX, 1978).11-4-1981 (Stations situées dans l'extrême W du Languedoc)C. Les Fosses-de-Fournès, Fournès, 3 km à l'ESE de Remoulins (20 km à l'WSWd·Avignon!. Gard. Ait. 60-80m. Sur marnes pliocènes; petites pierres sur le sol; troncset branches d'V/mus campestris. (CLAUZADE et ROUX, 1972).D. La Capelle-et-Masmolène, W de Pouzilhac. Gard. AIt. 240 m. Sur grès siliceux-ferrugineuxméso-crétacé ; sable argileux ; troncs et branches de Ouercus ëex (dans unQuercetum i/icisJ. de Ouercus pubescens et Castanea sativa (dans un QuercetumpubescentisJ. [ROUX, 1967J.E. SW de Caries et NE de l'Etang de Pujaut, entre Pujaut et Villeneuve-lès-Avignon.Gard. Ait. 50-60 m. Sur calcaire compact et cohérent, plus ou moins marneux du Barrémien; sol argileux, ± calcaire, parfois décalcifié en surface.12.4.1981 (avec la participation de G. CLAUZADE).F. Les Devens et les Dilais, Gordes. Vaucluse. Ait. 350 m. Sur molasse burdigaliennecalcaire et cohérente (ROUX, 1978l ; troncs et branches de Ouercus i/ex et O. pubescensdans une chênaie mixte à O. i/ex dominant.G. Extrémité E du village de Joucas. Vaucluse. Ait. 200 m. Sur molasse burdigaliennecalcaire et cohérente ainsi que sur calcaire urgonien compact et très cohérent. (ROUX,1978).H. Gorges de Régalon. versant S du Petit Lubéron. Vaucluse. Ait. 100 m. Sur calcaireurgonien compact et très cohérent (CLAUZADE et ROUX, 1975l.1. Un peu en-dessous et au S du Château d'Oppède-le-Vleux, Vaucluse. Ait. 250 m.Sur molasse burdigalienne calcaire et cohérente. (ROUX, 1978).14.4.1981 :J. E de l'Anse de Figuerolles. La Ciotat. Bouches-du-Rhône. Ait. 50-100 m. Sur poudingueturonien (galets de quartzite [non calcairesl ; ciment légèrement calcairel ; troncset branches de Ouercus i/ex et Pinus ha/epensis. [ROUX. 19nJ.15.4.1981 :K. 500-1000 m à l'ENE de la Fève. Allauch (NE de Marseille). Bouches-du-Rhône. Ait.170-230m. Calcaires portlandien et kimméridgien compacts et très cohérents.L. Immédiatement au-dessous des ruines du Château de Ners. 2.5 km à l'ENE de laFève. Allauch. Ait. 290-300 m. Calcaire kimméridgien compact et très cohérent.M. Bois communal de Pourrières. 2.5-3 km au N de Pourrières. NNE de Trets.Bouches-du-Rhône. Calcaire portlandien compact et très cohérent; troncs et branchesde Ouercus i/ex.16-4-1981 :N. A proximité immédiate du carrefour entre la route nationale N 8 et le chemindépartemental D 2. le Camp du Castellet. 15 km à IWSW de Signes. Var. Ait. 405


212 C. ROUXmètres. Tronc de Quereus i/ex isolé.0.200 m à IW de l'Abîme des Morts (voir ci-dessous). Ait. 660 m. Troncs et branchesde Quereus pubeseens ; calcaire compact et très cohérent.P. Environs immédiats de l'Abîme des Morts, 12 km au SSE de Signes, Var. Ait.660 m. Calcaire compact et très cohérent; sol argileux (complètement décalcifié oupresque).a. Forêt domaniale de Morières (100 m au S du point coté 619 ml, 12 km au SSW deMéounes-Ies-Montrieux, Var. Ait. 600 m. Troncs de Ouercus pubeseens et Q. üex,dans une chênaie mixte à Q pubeseens dominant.R. Aiguilles de Valbelle, 8,5 km au SW de Méounes-Ies-Montrieux, Var. Ait. 540 m.Calcaire dolomitique du Jurassique moyen. (CLAUZADE et ROUX, 1975 ; ROUX,1978) ; troncs de Ouercus pubeseens.17-4-1981S. a) Village d'Evenos, Var. Ait. 330 m. Basalte vacuolaire. (ROUX, 1977).bl 500 m au NNE du village d'Evenos. Ait. 350 m. Calcairemarneux; troncs de Ouereuspubeseens.T. Vallée de Maravenne, près de la Londe des Maures, à l'ENE de Hyères, Var.Ait. 25 m. Sur Quereus suber et Popu/us a/ba, au bord du ruisseau.U. Vallon de Saint-Clair du Lavandou, près du Lavandou, Var. Ait. 60 m. Surgneiss migmatitique.V. Forêt domaniale (Quercetum pubescentis et Fagetum), Sommet du Saint-Pilonet descente de Giniez (à l'W du St-Pilon), commune du Plan d'Aups, Var. Ait.670-940 m. Troncs et branches de divers feuillus (surtout Quercus pubescens, Fagussy/vatiea, Aeer eampestris et A. opa/us) ; calcaire compact et très cohérent (urgonien) ;calcaire dolomitique.Il - LISTE DES TAXONS RÉCOLTÉSDans cette liste, les lettres A à V correspondent aux stations énuméréesen 1; les signes +et * signifient que le taxon est nouveau respectivement pour le midi de la France ou pour laFrance; le signe • indique que le taxon ne semble pas décrit dans la littérature.Parailleurs, lorsque la nomenclature adoptée s'écarte des flores d'OZENDA et CLAUZADE(1970) - pour les lichens - et de CLAUZADE et ROUX (1976) - pour les champignonsIichénicoles non Iichénisés - la synonymie est précisée.Acarospora cervina (Pers. in Ach.) MassaI. v. eervina : E F G K VA. eomplanata H. Magn. : ADJ SA. fuseata (Nyl.) Arnold. : D J SUA. heufleriana Koerb. v. heufleriana J SA. /aqueata Stiz. in Flag. : GA. maerospora (Hepp) Bagl. ssp. murorum (MassaI.) Clauz et Roux [= A. murorumMassal.l:CEFA. m. ssp. mu. f. dolophene (Nyt. in Hue)Clauz. et Roux [= A. dotopbene (Nyt. in Hue)H. Magn.J : EA. mieroearpa (Nyl.) Wood: S (sur Dip/osehistes ectinostomusïA. nodu/osa (Duf.) Hue v. reagens (Zahlbr.) Clauz. et Roux [= A. reagens Zahlbr.l : CA. seh/eieheri (Ach.) MassaI. : ADEA. umbilieata Bagl. : JA. veronensis Massai. : D S


8" SESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 213Acrocordia conoidea (Fr.) Koerb. : E H K MOR VA. gemmata (Ach.) MassaI. [= A. alba [Schrad.) Zahlbr.] : VA/ectoria fuscescens Gyeln. : VA. jubata (U Ach. em. Mot: VAnaptychia ciliaris(U Koerb. : 0 S VAnema nummularium (Duf.) Nyl. : E FArthonia dispersa (Schrad.) Nyl. : TA. radiata [Pers.l Ach. v. swartziana (Ach.) Almq. : J TVArthopyrenia saxicola Massai. : VArthothe/ium sardoum Bagl. : TAspici/ia caesiocinerea (Nyl. ex Malbr.) Arn. : D UA. calcarea (U Mudd : B CEG H 1J K L M 0 Q R S VA. c. v. reagens (Zahlbr.) Szat. : BEG LA. cernohorskyana (Clauz. et Vêzda) Roux [= Lecanora c. Clauz. et Vëzdal : FA. chadefaudiana Roux : VA. cheresina (Müll. Arg.) Hue v. cheresina: E K M VAspicilia cheresina (Müll. Arg.) Hue v. justii [Servit.) Clauz. et Roux[= A. justii Servit] :VA. c. v. microspora (Zahlbr.) Clauz. et Roux [= A. microspora (Zahlbr.) Hue] : 0• A. cf. circummunita (Nyl.) Flagey à médulle P-, K + (jaune orangé) : MA. coerulea MassaI. [= Lecanora c. (DC.) Nyl.l : VA. contorta (Hoffm.) Krempel. : CEG K VA. coronata (Massal.l B. de Lesd. [= A. laurensii B. de Lesd.] : B EH 1J K M 0 QA. cupreoglauca B. de Lesd. : D J SA. cupreogrisea (Th. Fr.) Hue: JA. farinosa (Nyl.) Arnold (à thalle K-) : K MA. hoffmannii (Ach.) Flag. : ACE G K LOSA. inornata Arnold : D J S UA. intermutans (Nyl.) Arnold : ADJ SA. prevostii (Duby) Anzi [Lecanora p. (Duby) Th. Fr.l : E F K M VA. similis MassaI. [= Lecanora s. (Massal.) Nyl.l : E F K R VA. subcircinata (Nvl.) Coppins [= Lecanora s. Nvl.l : G K Q VA. s. à thalle K- [= Lecanora radiosa auct. non (Hoffm.) Schaer.l : D SA. viridescens (MassaI.) Hue: E MAstrop/aca opaca (Duf. ex Fr.) Bagl. [= Psora o. (Duf. ex Fr.) MassaI.] : E F 1M RBacidia cf. arnoldiana Koerb. : VB. cuprea (MassaI.) Lett. : RB. rosella (Pers.) De Not : VB. rubella (Hoffm.) MassaI. : L R VB. sabuletorum (Schreb.) Lett. v. sabuletorum : VBiatorella fossarum (Duf.) Th. Fr. : A EBue/lia alboatra (Hoffm.) Branth et Rostr. : VB. ambigua [Ach.) Malm. : AB. badia (Fr.) MassaI. (parasite de lichens crustacés) : JB. canescens (Dicks.) De Not. : B E FL SB. cerussata L1imonaet Werner : JB. crozalsiana B. de Lesd. : JB. epigaea (Pers.) Tuck. [= B. nivea sensu Oz. et Clauz. non (Anzi) Zahlbr.] : CBuellia epipolia IAch.) Mong. v. epipolia: C E F G J K M 0 S VB. lactea (MassaI.) Koerb. : ADJB. lainea (Ach.) Clauz. : GB. leptocline [Flot.) MassaI. : JB. leptoclinoides (Nyl.) Stein. JB. lusitanica Stein. : D


214 C. ROUXB. porphyrica (Arnold) Mong. : JB. punctata (Hoffm.) MassaI. : A J V TB. saxorum MassaI. : 0B. sororia Th. Fr. [= Rinodina atrocinerella (Nyl.) Boist.] : 0B. subcanescens Werner : JB. subdisciformis (Leiqht.) Vain. : JB. tergestina Stein. et Zahlbr.B. tumida (MassaI.) Bagl. : 0B. venusta (Koerb.) Lett. : E F G VCa/op/aea adriatica (Zahlbr.] Servit: H 1C. agardhiana (Ach. ?) MassaI. (cf. CLAUZAOE et ROUX, 19n) : E F 1K L M 0 VC. a/ociza (Massal.) Mig. (cf. CLAUZAOE et ROUX, 19n) : E F G H K MOR S VC. alpestris [Ach.) Oz. et Clauz. : E F G H 1VC. atroflava (Turn.) Mong. : A JC. aurantia (Pers.) Hellb. [= C. callopisma (Ach.) Th. Fr.l : G H 1K M R S VC. biatorina (MassaI.) Stein v. biatorina: RC. b. v. gyalolechioides Müll. Arg. : E P RC. carphinea (Fr.) Jatta : A 0C. cerina (Ehrh. ex HOOw.) Th. Fr. : ADE F M NOVC. cerinella (Nyl.) Flag. : 0 LC. chalybaea (Fr.) Müll. Arq, : E G,K 0 R VC. isidigera Vèzda [= C. areolata sensu Oz. et Clauz.non sensu (zahlbr.) Clauz.l : E F G VC. cirrochroa (Ach.) Th. Fr. : E F H 1RC. citrina (Hoffm.) Th. Fr. : E F G J K SC. conglomerata (Bagl.) Jatta [= C. squamulosa (Wood.) B. de Lesd. non sensu Oz.et Clauz.J : 0 UCaloplaca corona ta (Krempel.) Steiner : E F G M S VC. cravensis (Clauz. et Wunder) Rieux: AC. diphyodes (Nyl.) Jatta : AC. erythrocarpa (Pers.) Zw. : E F G M 0 VC. ferrarii (Baql.] Jatta : A E FC. ferruginea (l-luds.) Th. Fr. : ADE F M 0 Q R SVC. festiva (Ach.) Zw. : ADJ S UC. f1avorubescens (Huds.] Laund. [= C. aurantiaca auct.l : VC. f1avovirescens (Wulf.) 0 T. et Sarnth. : F J SC. granulosa (Müll. Arg.) Jatta : G F H 1R VC. haematites (Chaub. ex St-Amans) Zw. : ADC. heppiana (Müll. Arg.) Zahlbr. : F G H 1J K L M R VC. inconnexa (Nyl.) Zahlbr. : parasite de divers lichens à thalle épilithique : E F G VC. i. v. verrucariarum Clauz. et Roux (parasite de Verrucaria permiaere et V. sphinctrinella): B F H MORC. irrubescens (Nyl.) zahlbr. : 0 UC. lactea (MassaI.) Zahlbr. v. lactea : E F G K L M VC. 1. v. rubra B. de Lesd. : E G H 1K R VC. lamprocheila (OC.) Flag. : 0 SC. lecideina (Müll. Arg.) Clauz. et Rond. : B EC. lithophJ7aH. Magn. : F KC. necator Poelt et Clauz. (parasite d'A. inornete) : 0 J S UC. nubigena (Krempel.) DT. et Sarnth. v. keissleri (Serv.) Clauz. et Roux: VC. oasis (MassaI.) Szat. f. oasis (parasite de Verrucaria calciseda et V. parmigera) : GHI KMVC. o. rohlenae [Serv.) Clauz. et Roux (parasite de venucsnssphinctrinella) : M 0 V.


BeSESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 215c. obscurella (Lahm.) Th. Fr. : TC. ochracea (Schaer.l Flag. : B F G H 1K L R VC. proteus Poelt : RC. pyracea [Ach.) Th. Fr. : AC. rubelliana (Ach.l Lojka : ASCaloplaca saxicola (Hoffm.) Nordin [= C. murorum (Ach.) Th. Fr.] : E F VC. schaereri (Floerke) Zahlbr. : BC. suberythrella (Nyl.) Clauz. et Rondon : VC. subochracea Wern. em. Clauz. et Roux: BC. subpallida H. Magn. : D JC. teicholyta (Ach.) Steiner: C G JC. tenuata (Nyl.) Zahlbr. (non sensu Oz. et Clauz.) : G H 1C. tenuatula (Nvl.) Zahlbr. [non sensu Oz. et Clauz. = C. tenuata sensu Oz. et Clauz.lEFGLC. t. f. athallina Clauz. et Roux: E G H 1C. variabilis (Pers.) Müll. Arg. : E G K LM Q 0 VC. velana (Massat.l D.R. [= C. dolomiticola (Hue) lahlbr.] : E F G H 1J LM R VC. xantholyta (Nyl.) Jatta : F H 1K L M R VC. sp. : JCandelaria concolor (Dicks.) Stein : A D F VCandelariella aurella (Hoffm.) lahlbr. : A E F JC. medians (Nyl.) A.L. Sm. : F GC. vitellina (Hoffrn.) Müll. Arg. : D F J S UC. xanthostigma (Ach.) Lett. : A VCatitlaria athallina (Hepp) Helb. [= Catinariaacrustacea (Hepp) Vain1: BEF G H 1KMOVC. atropurpurea (Schaer.) Th. Fr. : VC. chalybeia (Borr.) MassaI. : D E F J M L S VC. dolosa ISrn.) Zahlbr. : E H L RC. lenticularis (Ach.) Th. Fr. : E F H K L M RC. nigroclavata (Nvt.) Schul. : A DC. schumannii Koerb ex Stein v. meridionalis Roux et ~zda : A DC. sp. : RCatinaria grossa (Pers. ex NyI.) Vain. : VCetraria pinastri (Scop.) Gray: VCladonia anomaea [Ach.) Ahti et P. James [= C. pityrea (Floerke) Fr.l : GC. capitata (Michx.) Spreng. : DCladonia cervicornis IAch.) Flot. ssp. cervicornis [= C. verticillata (Hoffm.) Schaer. v.cervicornis (Ach.) Floerke] : ADJC. c. ssp. verticillata (Hoffm.) Ahti [= C. verticillata (Hoff.) Schaer.l : DC. fimbriata (L.) Fr. : D J Q VC. firma Nyl. [= C. nylanderi Cout.l : DC. foliacea (Huds.) Will. v. foliacea : C MC. f. v. convoluta [Larn.l Vain. : AC D E F J K M NOVC. furcata (Huds.) Schrad. v. palamaea (Ach.) Nyl. : ADE F J NOVC. f. v. racemosa IHoffm.) Floerke : VC. f. ssp. subrangiformis (Scriba ex Sandst.) Pi~ut : AC. polydactyla (Floerke) Spreng. [= C. flabelliformis auct.l : VC. pyxidata (L.) Hoffm. v. pyxidata : C D E F J R VC. p. v. pocillum (Ach.l Flot. : E F J K L M RC. rangiformis Hoffm. v. pungens (Ach.) Vain. f. pungens : A E F J R VC. r. v. p. f. foliosa Floerke : D E F MC. symphicarpa (Ach.) Fr. : A E JCollema auriculatum Hoffm. : H R V


216 C. ROUXC. cristatum (L.) Wigg. : CF G 1J K MOR VC. flaccidum (Ach.) Ach. : 0 VC. furfuraceum (Arnold) du Rietz : D 0 Q VC. subf/accidum Degel. [= C. subfurvum sensu Degel. non (Huds.) Trev.l : D 0 R SVC. subnigrescens Degel. : QC. tenax (Swartzl Ach. v. tenax f. tenax: E F 1K 0 S VC. t. v. t. f. papu/osum (Schaer.I Degel. : F 1C. t. v. ceranoides (Barr.) Degel. : E F 10C. t. v. diffractoareo/atum (Schaer.l Degel : ACE LC. t. v. vu/gare ISchaer.I Degel. : A E LC. undu/atum Laur. ex Flot. v. undu/atum: D J K M 0 S VC. u. v. granu/osum Degel: R VCornicu/aria acu/eata (Schreb.l Ach. : A DC. muricata auct. : DDermatocarpon cinereum (Pers.) Th. Fr. : DED. contumescens (Nyl.) Zahlbr. : JD. insu/are (MassaI.) Mig. : G Q VD. miniatum (L.) Mann. v. miniatum : D R VD. monstrosum (Schaer.) Vain. : E F G VD. rufescens (Ach.) Th. Fr. : C E F J K LM R SVD. trachytichum (Hazsl.) Vain. : G J VD. trapeziforme (Koenig) Trevis : ACE F N 0Dime/aena oreina (Ach.) Narm. [= Rinodina o. (Ach.) MassaI.] : D JDimerella di/uta (Pers.) Trevis : VDip/oschistes actinostomus (Pers.) Zahlbr. v. actinostomus : A DD. a. v. farinosus (Anzi) Zahlbr. : E SD. bisporus (Baql.) Steiner [= D. ochraceus [Anzi) Steiner] : SD. gypsaceus auct. : M R VD. muscorum (Scop.) R. Sant. [= D. bryophi/us (Ehrh. ex Ach.) Zahlbr.l : DE J MD. ocellatus (ViiI.) Narm. : E KD. scruposus (Schreb.) Norm. : D ED. steppicus Reichert : CDirina repanda (Fr.) Nyl. v. repanda f. repanda : BEF H 1D. r. v. r. f. stenhammari (Fr. ex Stenh.) Clauz. et Roux [ D. stenhammari (Fr. exStenh.) Poelt et Follm]: BEF HLM R VD. r. v. schistosa Bagl. f. schistosa : JD. r. v. s. f. sorediata L1imonaet Roux: SEndocarpon pusillum Hedw. : AE. simp/icatum Nyl. : A DEpiph/oea terrena (Nyl.) Trevis. : AEvernia prunastri (L.) Ach. : DO Q VE. p. f. herimï (Duviqn.) D. Hawksw. : F QFu/gensia desertorum [Tornin) Poelt : CF. fu/gens (Swarz) Elenk. incl. F. subbracteata (Nvt.) Poelt : ACE F VF. fu/gida (Nyl.) Szat, : E F K L M VF. schistidii [Anzi) Poelt : M VFuscidea cyathoides (Ach.) V. Wirth et ~zda : DGraphis scripta (L.) Ach. : V+ Gya/ecta f/otowii Koerb. : VGya/ecta /eucaspis (Massai.) Zahlbr. : RG. jenensis (Batsch) Zahlbr. : V HG. u/mi (Swartz) Zahlbr. : V


8" SESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 217Gyalideopsis athalloides (Nvl.l Vêzda : DHeppia reticulata (Duf.l Nyl. : DHuilia cf. cinereoatra (Ach.) Hertel [ = Lecidea cf. c. Ach.l : AH. macrocarpa (DC.) Hertel v. macrocarpa: DH. platycarpoides (Baql.) Hertel [ = Lecidea percontigua Ny1.J: DHyperphyscia adglutinata (Floerke) Mayrhofer et Poelt [ = Physcia elaeina (Sm.] A.L. Srn.] : ADE FLN S THypocoenomyce scalaris(Ach.) Choisy [ = Psora s. (Ach. ) Hookl : VHypogymnia bitteriana (Zahlbr.) Ras. [ = Parmeliab. Zahlbr.] : VH. physodes (U Nyl. [ = Parmeliap. (U Ach.] : A D F 0 Q VH. tubulosa (Schaer.) Havaas [ = Parmeliat. (Schaer.l Bitt.l : D F VLecania erysibe (Ach.) Mudd : E F G K RL. holophaea (Mont.l A. L. Sm. : JL. rabenhorstii (Hepp) Arnold: A E F H 1 LVL. cf. tenere (NyI.) Clauz. et Roux n.c.Lecanora agardhianaAch. f. agardhiana: E FL. a. f. viridisClauz. et Roux: 1 H VL. albescens (Hoffm.) Branth. et Rostr. : E F K LVL. allophana (Ach.) Rôhl. : F AL. atra (Huds.) Ach. : ADJ S VL. campestris (Schaer.) Hue: ADJ UL. c. v. alba B. de Lesd. : E F LVL. carpinea (U Vain: DE F L 0 Q VL. cenisia Ach. : DL. chlarotera Nyl. f. chlarotera: ADE F H 1 J L M NOR ST VL. c. f. meridionalis(H. Magn.) Oz. et Clauz. : Q VL. c. f. rugosella (Zahlbr.) Poelt : A D F L 0 Q VL. clauzadei B. de Lesd. : A ULecanora crenulata (Dicks.] Hook. : KL. dispersa (Pers.) Sommerf. (parasite de divers lichens à thalle épilithique) : F G K LMO PVL. d., forme à couronne parathéciale bleue (parasite de divers lichens à thalle épilithique): VL. frustulosa (Dicks.) Ach. : D+ L. fugiens Nyl. : JL. gangaleoides Nyl. : D J SL. hageni Ach. (saxicole - calcicole et corticole) : A L F KL. intumescens (Rebent.) Rabenh. : VL. leptyrodes (Nyl.) Nilss. : VL. muralis (Schreb.) Rabenh. v. muralis: A D S UL. m. v. diffracta (Ach.) Rabenh. : D SL. m. v. versicolor[Pers.) Tuck : E F G VL. orosthea (Ach.l Ach. : DL. praepostera Nyl. : JL. prominens Clauz. et ~zda : B VL. pruinosa Chaub. : E F G K M VL. psarophana (Nyl.) : D SL. pulicaris (Pers.) Ach. [ = L. chlarona auct. non (Ach.) Nyl. ] forme P- : VL. sambuci (Pers.) Nyl. : T VL. sienae B. de Lesd. : D E F L M N SL. strobilina(Sprenq.) Kieff. [= L. conizaea (Ach.) Nyl. 1 : A D F J L 0 Q R TVL. subcarnea (Lijlebl.) Ach. : DL. subfusca (U Ach. em. Hue: A V


218 C. ROUXL. subrugosa Nyl. : VL. su/phurata IAch.) Nyl. : SL. su/phurea (Hoffm.) Ach. : D SL. symmicta (Ach.) Ach. : DL. xanthostoma Wedd ex Roux : VL. sp. cf. psarophana mais médulle C+ (rouge) : JLeeidea aeruginosa Borr. [ = L. flexuosa auct. non (Fr.) Nyl.l : Q VL. athroocarpa [Ach.) Ach. : A D SL. fuscoatra (L.) Ach. : SL. f. v. grisella (Floerke ex Schaer.) Nyl. [ = L. grisella Floerke ex Schaer. 1 : AS UL. granu/osa (Hoffm.) Ach. : DL. /u/ensis (Hellb.) Stitzenb. l = L. /eucophaeoides Nyl. 1 : DL. cf. sanguineoatra (Wulf.) Ach. : TVL. sarcogynoides Koerb. : A D UL. u/iginosa (Schrad.) Ach. v. u/iginosa: QL. sp.: VLeeidella achristotera (Nyl.) Hertel et Leuckert : QL. carpathica Koerb. : ADJ S UL. e/aeochroma (Ach.) Choisy: DE F H 1J LM N 0 Q R ST VL. euphorea IFloerke) Hertel: VL. stigmatea (Ach.) Hertel et Leuckert f. stigmatea : FL. s. f. egena (Krempel.) H. Magn. : Fl.ecidelle subincongrua (Nyl.) Hertel et Leuckert v. subincongrua : D J SL. s. v. e/aeochromoides (Nyl.) Hertel et Leuckert : D JLepraria cande/aris (L.) Fr. : LL. crassissima (Hue) Lett. : E F G H 1J K L MOR VL. incana (L.) Ach. : J VL. /atebrarum Ach. : A L 0 Q S RL. neg/ecta auct. : VLeproeau/on microscopicum (ViII.) Gams. ex D. Hawks. [ Stereocau/on quisquitiare(Leers) Hoffm. 1: JLeptogium cretaceum (Srn.) Nyl. : 1L. /ichenoides (L.) lahlbr. v. /ichenoides : L R VL. /. v. pu/vinatum IHoffrn.) Zahlbr. : E L M Q R VL. saturninum (Dicks.) Nyl. : VLiehinella stipatu/a Nyl. (sur Toninia sberberoms) : J SLobaria pu/monaria (L.) Hoffm. : VMaronea constans (Nyl.) Hepp : QMe/aspi/ea e/isae (Massal.) Redding. : HM. urceo/ata (Fr.) Almb. [ = M. arthonioides (Fée) Nyl. 1: VMiearea vio/acea (Crouan ex Nyl.) HedI. [ = Bi/imbia v. (Crouan ex Nyl.) Arnold 1: DMierog/aena muscorum (Fr.) Th. Fr. : A DNephroma /aevigatum Ach. : VOehro/eehia parella (L.) MassaI. : D J UO. p. corticole (= O. pallescens (L.) MassaI.) : 0 VO. subvindis (Hoeg) Erichs. : 0 VOpegrapha atra Pers. v. atra : ENVO. a. v. arthonioidea Leight : LO. betulinoides B. de Lesd. : JO. ca/carea Turn. ex Sm. : B E HLM 0 T+ O. herbarum Mont. [ = 0. betu/ina Sm. ] : VO. /ichenoides Pers. : L VO. rufescens Pers. : V


[je SESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 219O. r., forme sorédiée pauvre en ascocarpes : VO. saxatilis DC. : H VO. saxicola Ach. : BO. variaeformis Anzi : R+ Pachyphiale cornea (With.) Poetsch. : VPannaria ignobllis Anzi : VP. mediterranea Tavares : R VP. olivacea P. Jorg. : QParmelia acetabulum (Neck.) Duby: ADE F L 0 Q VP. caperata (L.) Ach. : ADJ L 0 Q T VP. carporrhizans (Tayl.) Poelt et Vèzda: ADE F Q T VP. conspersa (Ach.) Ach. : D J SP. contorta Bory : VP. exasperata de Not. [ = P. aspera Massal.l : 0 VP. exasperatula Nyl. : VP. glabra (Schaer.l Nyl. : [ P. laetevirens (FloU Rosend ] : L 0 Q VP. glabratula (Nyl.) Lamy, riche en isidies [ = P. laetevirens (Flot. ex Koerb., Rosend]:TP. g. ssp.fuliginosa (Fr. ex Duby) Laund. [ = P. fuliginosa (Fr.) Nyl. ] : DSP. loxodes Nyl. [ = P. isidiotyla Nyl. ] : D S UP. pastillifera (Harm.) R. Schub. et Klem. : 0 VParmelia pertata [Huds.) Ach. : A D F 0 Q T VP. perreticulata (Ras.) Hale : D(1)P. pulla Ach. v. pulla [= P. prolixa (Ach.) Carroll] : D JP. p. v. delisei (Duby) Nyl. : A J S UP. p. v. pokornyi (Koerb.) : AP. saxatilis (L.) Ach. : VP. soredians Nyl. : F Q S TP. stenophylla (Ach.l Heug.: ADJ S UP. s. f. hypoc/ista (Nyl.) H. Magn. : A E DP. subargentifera Nyl. : LP. subaurifera Nyl. : A D F L 0 Q T VParmelia borreri ISm.) Turn. v. borreri [= P. pseudoborreri Asah.l et P. borreri v.subrudecta (Nyl.) Clauz. et Roux n.c. [= P. subrudecta Nyl. = P. borreri sensu Oz.et Clauz. non (Sm.) Turn.] : ADE F L Q T VP. sulcata Tayl. : ADE F L 0 Q T VP. tIliacea (l-ioffm.) Ach. [ = P. scortea (Ach.] Ach.l : ADE F L M N Q S VP. tinctina Mah. et Gi!. : A J S UParme/iopsis ambigua (Wulf.) Nyl. : VParme/iella p1umbea (Lightf.l Vain. : VPe/tigera collina (Ach.) Schrad. : VP. horizonta/is (Huds.) Baumg. : VP. neckeri MÜII' Arg. [= P. polydacty/a p.p.l : TP. praetextata (Floerke ex Sommerf.) Zopf. [ = P. canina (L.) Willd. ssp. praetextata(Floerke ex Sommerf.) Lambinon ] : VP. polydactyla (Neck.) Hoffm. : DP. rufescens (Weis.) Humb. : M VP. spuria (Ach.) DC. : LPeltula euploca (Ach.l Poelt ex Oz. et Clauz. : D J SPertusaria albescens (Huds.l Choisy et Werner v. albescens : 0 V(1) Observé en 1967, 1970et 1975; semble avoir disparu depuis l'installation de quelques villas à proximité immédiate de lastation.


220 C. ROUXP. a. v. a. f. g/obu/ifera (Turn.l Oz. et Clauz. : VP. a. v. eorallina (Zahlbr.) LaundonP. amara (Ach.) Nyl. : D J Q T VP. a. v. slesvieiensis Erichs. : a VP. eoeeodes (Ach.) Nyl. : VP. flavieans Lamy : D SP. flavida (DC.) Laundon : VP. galliea B. de Lesd. : JP. hemisphaeriea IFloerke) Erichs. : VP. hymenea (Ach.) Schaer. [ = P. wulfenii DC. ] : D VP. /eiop/aea DC. : TP. /eueosora Nyl. : SP. /eueostoma (Berhn.) MassaI. : TP. pertusa (Weigel) Tuck. : a Q T VP. pseudoeorallina (Liljebl.) Arnold: DP. rupieo/a (Fr.) Harm. v. eoralloidea (Anzil de Croz. : JPetraetis clausa IHoffrn.) Krempel. : LVP. hypo/euea IAch.) Vëzda : H VP. /uetkemuelleri (zahlbr.) Vêzda : B HP. the/otremella (Bagl.) Vëzda : BPh/yetis age/aea (Ach.) Flot. : VPh/yetis argena (Sprenq.) Flot. : D a VPhaeophyseia endophoenieea (Harm.) Moberg à médulle K- [Physcia /abrata auct. l:VP. hirsuta (Mereschk.) Moberg [ = Physcia h. Mereschk. ] : ADE F VP. orbicu/aris (Neck.) Moberg [ = Physcia o. (Neck.l Poetsc. 1 : ADE F J LM VPhyseia adscendens (Fr.) H. Olïv. : A E F G J K LM N a Q R ST U VP. aipo/ia (Ehrh. ex Humb.) Fürnrohr. : ADE FLa Q VP. biziana (Massal.] zahlbr. : ADE F J L M SP. b. v. /eptophylla Vézda [ = P. rondoniana Clauz. et Vê'zda ] : D (?) J SP. clementei (Sm.) Maas Geest. : DP. dubia (Hoffm.) Lettau : D JP. /uganensis Mereschk. : ADNP. semipinnata [Ach.) DC. [ = P. /epta/ea (Ach.l DC.! : ADE F J LN VP. tenella (Scop.) DC. : TVP. vainoi Ras. : DPhyseonia enteroxantha (Nyl.) Poelt [= Physcia e. Nyt.] : TP. farrea (Ach.) Poelt. : [ = Physcia f. (Ach.) Vain. ] : QP. grisea [l.arn.) Poelt. [= Physcia g. (Lamk.) Zahlbr. : ADE F J L S VP. g. ssp. Ji/acina (Arnold) Poelt [ = Physcia /i/aeina (Arnold) Poelt j : S UP. pu/veru/aeea Moberg [= Physeia pu/veru/enta auct. non (Schreber)Poelt] : ADE F J L a Q S T VP. venusta (Ach.) Poelt. [ = Physcia v. (Ach.l Nyl.l : D Q VP/aeidiopsis tenella (Nyl.) Zahlbr. : PP/aeynthium hungarieum Gyeln. : MP. nigrum (Huds.) Gray ; E F K L MP. subradiatum (Nyl.) Arnold : 1MPo/yb/astia amota Arnold : RPOTinaaeroeordioides Zahlbr. : B HP. aenea (Wallr.) Zahlbr. [= P. earpinea (Pers. ex Ach.) Zahlbr.] : J VP. byssophi/a (Koerb.) Zahlbr. : H LP. ginzbergeri Zahlbr, (f. à spores de 6-9 mu de large) : RP. o/eriana (MassaI.)Lett. : B HP. /inearis ILeiqht.) Zahlbr. : B E H M R V


8" SESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 221Protoblastenia calva (Dicks.) lahlbr. v. calva:P. c. v. sanguinea (Arnold) Roux: K LM a vE F 1K LM a R vP. chondrodes (MassaI.) Zahlbr. : G H 1P. immersa (Web.) Steiner: E F L M a vP. incrustans (DC.) Steiner: E 1 K M a vP. metzleri (Koerb.) Steiner [ = Lecidea coarctata f. cotaria sensu Oz. et Clauz. ] : EP. monticola (Ach.l Steiner: C E F K MOR vP. rupestris (Scop.) Steiner: C E F K L M R VP. testacea (Hoffm.) Clauz. et Rond. : K MPseudevernia furfuracea (L.) Zopf. [= Parmelia f. (L.) Ach.l : A D VPsora albilabra (Duf. in Fr.) Koerb. : EP. decipiens (Hedw.l Hoffm. : ACE F K M N aP. gresinonis B. de Lesd. : A DP. lurida (With.) DC. : F H 1J MOR VP. tabacina (Ram.) DC. : E MPsorotichia montinii (MassaI.) Forss. : G H 1Pyrenopsis conferta (Born.l Nyl. : DRamalina breviuscula Nyl. incl. R. mediterranea H. Magn. : JR. calicaris (L.) Fr. : aR. canariensis Steiner : A TR. farinacea (L.) Ach. v. farinacea : A DO Q T VR. f. v. reagens B. de Lesd. non R. subfarinacea (Nyl. ex Crornb.) Nyl. : VR. fastigiata (Pers.) Ach. : Q a VR. f. v. ondata Hue: TR. fraxinea (L.) Ach. v. fraxinea : a Q T VR. f. v. f. f. oleae (Massal.) Jatta : a VR. f. v. calicariformis Nyl. : VR. pollinaria (Westr.) Ach. : DRechingera cribellifera (Nyl.) Serv. [ = Thyrea c. (Nvl.) Zahlbr.] : D ERhizocarpon disporum (Naeg. ex Hepp) Müll. Arg. (1 spore par asque) : DR. geographicum (L.) DC. ssp. geographicum : D JR. g. ssp. tinei (Run.) ne. : ADJ S• R. cf. simillimum (Anzil Lettau (mais thalle C + rouge et spores un peu plus grandes): JR. umbilicatum (Ram.) Flag. v. reagens (8. de l.esd.l Clauz. et Roux n.c. : VR. viridiatrum (Wulf.) Koerb. (sur Aspicilia calcifuqes) : D S URinodina alba Metzler ex Arnold [= R. michaudiana (Harrn.l de Croz.l : JR. atrocinerea (Dicks.) Koerb, soredié ( = R. fatiscens Th. Fr.) : AR. biscbottù IHepp) MassaI. : G K aR. calcarea Arnold : G 1R. confragosa (Ach.) Koerb. : JR. exigua (Ach.) Gray, (forme à thalle K- et spores plus grandes) : STR. genarii Bagl. [ = R. salina Degel.] : AR. immersa (Koerb.l Arnold: E F G 1K MOR VR. luridescens (Anzil Arnold [ = R. sciodes (Nyl.) Oliv. ] : A* R. miocenensis Flagey : DR. obnascens (Nyl.) Oliv. : DR. ocellata (Hoffm.) Arnold: C F G 1VR. pyrina (Ach.) Arnold: ADE SR. sophodes (Ach.) MassaI. : VR. teichophila (Nyl.) Arnold : JRinodinella controversa (MassaI.) Mayrhof. et Poelt : GR. dubyanoides (Hepp) Mayrhof. et Poelt : F G H 1KM


222 C. ROUXRoccella phycopsis (Ach.) Ach. [ = R. fucoides Vain. 1 : B J SSagio/echia protuberans [Ach.) MassaI. : E F H 1K M R VSarcogyne privigna (Ach.) MassaI. : AS. regu/aris Koerber v. regu/aris [ = S. pruinosa auct.l : C KS. r. v. decipiens (MassaI.) Golubk. ; C E K VS. r. v. mecrotome (Floerke ex Koerb.) Golubk. : ES. simplex (Davies) Nyl. : A JSchismatomma decolorsns (Turn. et Borr. ex Sm) Clauz. et VÈ!zda: A JS. picconianum (Bagl.) Steiner : A JS. cf. picconianum stérile et sorédié ? : J (2)Sco/iciosporum umbrinum (Ach.) Arnold v. umbrinum: JS. u. v. compactum (Koerb.) n.c, : DS. u. v. cortico/um (Anzi) n.c. : VSo/enopsora candicans (Dicks.) Steiner : E F M R VS. cesatii (Massal.) Zahlbr. : E F H 1 L M R VSo/enopsora o/ivacea Ifr.) Kilias. ssp. o/ivacea: B RS.o. ssp. o/biensis (NyI.) Clauz. et Roux n.c. : HlM RSotortn« saccata (L.) Ach. ; M R VS%rinella asteriscus Anzi : CSpi/onema paradoxum Bornet : D JSquamarina carti/aginea (With.) P. James [ = S. crassa IHuds.) Poelt 1 : C E F J KLMORVS. concrescens (Müll. Arg) Poelt v. concrescens : E J KS. c. v. cravensis Clauz. et Roux: AS. gypsacea [Srn.) Poelt : E F H M 0 VS. /entigera (Weber) Poelt : ACE FS. o/eosa (Zahlbr.) Poelt : E KS. pericu/osa (Dut.) Poelt : E Q R VS. stella-petraea Poelt : F VStaurothe/e bacilligera (Arnold) Arnold: CS. cata/epta (Ach.) Blomb et Forss. ; DS. guestpha/ica (Lahm.) Arnold: ES. immersa (MassaI.) DT. et Sarnth. : E F 1K L M 0 VSyna/issa ramu/osa (Hoffm.) Fries l = S. symphorea IAch.l Nyl.] : F K M 0 VTe/oschistes chrysophta/mus (L.) Th. Fr. : A D FThe/idium decipiens (Nyl.) Krempel. : E VT. cf. impressum (Stizenb.) Zsch. : BT. incavatum Nyl. ex Mudd : EThrombium aoristum (NyI.) Arnold: AThyrea nummu/aria (Nyl.) Zahlbr. : E FThyrea pu/vinata (Schaer.) MassaI. : E G 1T. p/ectospora MassaI. l = T. phylliscoides (Nyl.) Zahlbr. ] : G 1Toninia aromatica ITurn. ex Sm.) MassaI. : C E F LT. candida (Weber) Th. Fr. : F H M VT. cinereovirens (Schaer.) MassaI. : E G M VT. caeru/eonigricans (Liqht.) Th. Fr. : C E K L M R VT. g/aucome/a (Nyl.) Boist. : AT. opuntioides (ViiI.) H. Baumg. ; AT. sbarbaronis B. de Lesd. : J ST. toniniana (Massal.l Zahlbr. : HT. tumidu/a (Sm.) Zahlbr. : E F K(2) Semble correspondre à S. diplotommoides (= S. picconianuml v. monstruosum B. de Lesd. (nom. nud ?) connud'un seul spécimen de Ligurie.


8" SESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 223Umbilicaria grisea Hoffm. : DUsnea hirta (L.) Wigg. : VU. fu/voreagens (Ras) Ras, à thalle K-, KC-, P- [ = U. /aricina sensu Oz. etClauz.l : A D FU. subf/oridana Stirt. [ = U. comosa [Ach.) Vain. ] : VVerrucaria ade/minienii Nyl. : C RV. amy/acea MassaI. : RV. ba/densis MassaI. : E F H K R VV. ca/ciseda DC. : E F G K R VV. cazzae Zahlbr. : M 0V. coeru/ea DC. : VV. conf/uens MassaI. : HV. controversa MassaI. : E H K L RV. cyanea MassaI. : E H K MOR VV. dolomitice (MassaI.) Krempel. : EV. dufourii DC. : M VV. fusconigrescens Nyl. : AV. g/aucodes Nyt. : M (?) RV. granu/osariae Clauz. et Zehetleiner (parasite de Ca/op/acagranu/osa, plusrarement de Verrucaria /ecideoides) : F G 1V. hochstetteri Fr. [= V. hiascens (Ach.) Hepp] : H M VV. integra (Nyl.) Nyl. : E F K VV. /ecideoides (Massal.) Trevis. : E F G 0 VV. macrostoma Duf. ex DC. : C E FV. marmorea (Scop.) Arnold: G H KM 0 VV. mortarii Lamy : EV. mura/is Ach. : EV. nigrescens Pers. : C E F G H 1K L MOR VV. nigricans (Nyl.) Zsch. [ = V. g/aucina Ach. ? J : E K LVV. ochrostoma (Borr. ex Leight.) Trevis. : EV. parmigera Steiner : E F G H 1K M 0 VV. p. v. subrosea Servit: H K M R VV. pe/oc/ita Nyl. : EV. pinguicu/a MassaI. : F H 1K 0V. sphinctrina Ach. : EV. sphinctrinella Zsch. : E F H MOR VV. tabacina (Massal.l Trevis. : E F H 1 K LM SVV. tectorum [Massal.) Koerber : EV. transi/iens Arnold : E F H K M VV. viridu/a Ach. sensu Zsch., Oz. et Clauz.,oo. non (Schrad.) Ach. sensu auct. anglaisLCXanthoria aureo/a auct. : F G H 1J L M S U VX. cande/aria (L.) Th. Fr. : AX. parietina (L.) Th. Fr. : D E F J N 0 Q S VX. resendei Poelt et Tavar. : JChampignons lichénicoles non lichénisésAbrothallus parme/iarum (Sommerf.) Arnold, sur Parme/ia exasperata : 0Arthonia clemens [Tul.) Th. Fr., parasite des apothécies de Lecanora dispersa: VArthonia epime/a Norm. in Almq. (sur thalles crustacés stériles; sur Ca/op/aca teichotvte): CEl VCercidospora epipo/ytropa (Mudd) Arnold (sur thalles épilithiques) : F G 1VDidymella sphinctrinoides (Zwackhl Berl. et Vogl. (sur thalles endolithiquesl : E F G H 1


224 C. ROUXEchinothecium (?) sp. 1 stérile; sur Aspicilia calcarea, A. subcircinata et Lecanoramuralis v. versicolor : G VE. (?) sp. 2 stérile (sur thalles endolithiques de Verrucaria) : E F G H 1Laestadia ah/es/ana (Hepp.) Vouaux (sur thalle de Caloplaca heppiana et Rinodinelladubyanoides) : GL. cf. microtheliae (Wall) Vouaux, (sur Psorotichia montiniil : HL. sp., (sur Aspicilia coenüesl : V* Lecenectis zwackii Massai, (sur Phlyctis argena) : VLeptosphaeria crozalsii Vouaux, (sur Aspicilia calcarea et Caloplaca erythrocarpa) : F+ Muellerella polyspora Hepp ex MÜII. Arg. incl. M. haploptella (Nvl.) Arnold (SurLecanora praepostera) : JM. pygmaea (Koerb.) O. Hawks. [ = Tichothecium pygmaeum Koerb 1(sur diversthalles épilithiques) : E F G L VOpegrapha centrifuga MassaI. (sur thalles endolithiques) : E F H 1 K MORO. parasitica (Massal.l Vêzda (sur thalles épilithiques) : E FPhaeospora peregrina (Hot.) Arnold (sur Protoblastenia incrustans) : VPharcidia lichenicola (MassaI.) Vouaux (sur Aspicilia calcarea) : F VPhysalospora cf. lecanorae (Stein) Winter (sur Verrucaria parmigera) :Polycoccum marmoratum (Krempelk.) O. Hawks. [ = Microthelia m. (Krempel.)Hepp] (sur thalles endolithiques) : E F H 1 V* P. squemetioides (Mudd) Arnold (sur Phlyctis argena) : VRhizocarpon malençonianum (Lhimona et Werner), Haffelner et Mayrhoffer [Opegrapha m. L1imonaet Werner] (sur thalle de Diploschistes muscoruml : AScutula episema (Nyl.) Zopf. (sur thalle d'Aspicilia calearea) : E F LStigmidium dispersum (Lahm. ex Koerb.) O. Hawks. [ = Pharcidia dispersa (Lahm. exKoerb.) Winter (sur thalles épilithiques) : E 1 VVerrucaria phaeosperma Arnold (sur thalles endolithiquesl : 1 VIII - LISTE COMMENTÉE DES TAXONS NOUVEAUXPOUR LA FRANCE ET LE MIDI DE LA FRANCEA. Taxons nouveaux pour la France.TAXONS REPARTITION DEJÀ LOCALISATION 1 ECOLOGIECONNUE EN EUROPEDANS LE MIDI DE LA FRANCERinodina Europe du S et du SE. La Capelle (0) Sur grès siliceux contenant desmioeenensis Flagey Afrique du N [trouvé le 21-1-1961 et traces de Ca C03 ;le 21-11-1966 ; identifié par exposition S ; nitrophile.J. MAYRHOFER en 1980 ;inédit.lLeeanaetis zwaekii Allemagne Champignon lichénicole nonMassaI.lichénisé. Sur Ph/yetis argena.sur Aeer opalus dans la zonede contact entre le Queree-Forêt domaniale de la tum pubescentis et leSainte-Baume (V)FagetumAIt. 700 mPo/yeoeeum Iles Britanniques, Champignon lichénicole nonsquamarioides (Mudd) Europe Centrale Iichénisé. Sur Ph/yetis argena,Arnoldsur tronc de Quereus pubescensdans le Quercetumpubescentis


{JeSESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS225B. Taxons nouveaux pour le Midi de la FranceTAXONS REPARTITION DEJA LOCALISATION 1 ECOLOGIECONNUE EN FRANCEDANS LE MIDI DE LA FRANCEGyalecta flotowii Ouest Forêt domaniale Sur tronc deKoerber de la Sainte OuercuspubescensBaume (V)dans la chênaieAit. 700 mpubescenteLecanora fugiens Nyl. Finistère La Ciotat (J) littoral ; calcifuge ;Opegrapha herbarumMont.W, Ardennes, Centre,Région ParisienneForèt domaniale de la Sur tronc de Fagus sylvaticaPachyphiale cornea Çà et là sauf dans les Sainte-Baume (V)(With.) Poetsch Montagnes et la AIt. 720 m dans la hêtraieRégionméditerranéenneMuellerella polyspora Auvergne La Ciotat (J) Champignon lichénicole surHepp ex Müll. Arg.Lecanora praeposteraCONCLUSIONLe nombre de taxons identifiés (près de 600) est considérable et donne une idée de larichesse de la végétation lichénique de la Provence, bien que ni le Mont-Ventoux, ni les Maureset l'Estérel, ni les îles d'Hyères (régions particulièrement riches et passablement différentesdes stations étudiées) n'aient été prospectées. Six espèces nouvelles pour le Midi de laFrance (dont un champignon lichénicole non lichénisél et trois nouvelles pour la France (dontdeux champignons lichénicoles non lichénisés) ont été découvertes, quoique la région ait faitl'objet de nombreuses recherches lichénologiques. Mais en fait, celles-ci ont été surtout consacréesà la végétation des roches calcaires tandis que les taxons nouveaux ont été trouvéssur roche non calcaire ou écorce. Enfin, un Aspicilia calcicole (cf. clrcurnmunite), déjà récoltéau cours d'autres investigations, ainsi qu'un Rhizocarpon calcifuge (cf. simillimum} ne semblentpas figurer dans la littérature lichénologique et devront faire l'objet de recherches complémentaires.Par ailleurs, il convient d'attirer l'attention sur la station, toujours très menacée, desFosses-de-Fournès (Cl. Au cours de cette excursion nous avons en effet constaté qu'unepartie du relief (karst marneux unique en Europe) et des stations lichéniques à Acarosporetumreagentis - placodiiformis (connu en Europe seulement en Espagne [Liimonal et àFournès) ont été recouverts de briques brisées provenant des rebuts (abondants en raison dela composition chimique des marnes) d'une des deux briqueteries qui exploitent celles-ci.CLAUZADE et moi (1972) avions déjà attiré l'attention sur ce problème en souhaitant quele site soit protégé. Depuis, aucune mesure n'a été prise et il est à craindre que cette stationtout à fait exceptionnelle soit irrémédiablement détruite d'ici quelques années.


226C. ROUXNOUVELLES COMBINAISONS1 - Lecania tenera (Nyl.) Clauz. et Roux c.n. [= Lecanora t. (Nyl.) CrombieJBas. Lecidea tenera Nyl. in : Flora, 52 : 83 (1869)Grâce à l'obligeance de Q. VITIKAINEN (Helsinki), j'ai pu examiner l'holotype de Lecideatenera Nyl. (Herbier Nylander : n? 30756; récolté par Crombie en 1868).C'est un Lecania etnon un Lecanora puisque les spores sont le plus souvent à 1 cloison et les asques ont un th>lus entièrement 1+ bleu (non interrompu dans sa zone axiale).2 - Parmelia borreri (Sm.) Turn. v. subrudecta (Nyl.) Clauz. et Roux n.c.Bas. Parmelia subrudecta Nyl. in Lich. Nov. Zeland: 26 (1888).D'après les auteurs, P. subrudecta Nyl. contient de l'acide lécanorique et son thalle a laface inférieure d'un brun très clair sur le bord; au contraire P. borreri ISrn.) Turn. contient del'acide gyrophorique, la face inférieure de son thalle est sombre (brun noir) jusqu'au bord et,en outre, la face supérieure est souvent un peu verdâtre.En fait, dans le Midi de la France, de nombreuses observations morphologiques complétéespar l'étude des acides lichéniques au moyen de tests par cristallisation, montrent qu'iln'existe pas une bonne corrélation entre les caractères morphologiques et chimiques cidessusmentionnés. Il n'est pas rare en effet de rencontrer des échantillons identifiés morphologiquementcomme P. subrudecta mais qui contiennent de l'acide gyrophorique et inversementdes échantillons morphologiquement identiques à P. borreri mais contenant de l'acidelécanorique. D'après nos observations, en Provence et Languedoc, 25 à 50 % des échantillonsprésentent une telle dissociation des caractères morphologiques et chimiques.C'est pourquoi nous pensons qu'il est préférable de considérer P. subrudecta Nyl. commeune simple chémovariété de P. borreri. Quant aux caractères morphologiques invoqués parles auteurs, ils nous paraissent de peu de valeur systématique et, au moins dans le Midi de laFrance, ne peuvent être pris en considération.3 - Rhizocarpon geographicum (L.) OC. ssp. tinei (Run.) Clauz. et Roux n.c.Bas. Lecides tinei Tornabene in : Lichenographia sicula. Atti Acad. Gioen. Catania, VCatania: 17 (1848).4 - Rhizocarpon umbilicatum (Ram.) Flag. v. reagens (8. de l.esd.) Clauz. et Roux n.c.Bas. Diplotomma calcareum v. reagens B. de Lesd. in Bull. Soc. Bot. France 57: 33(1910). 'Ce lichen, commun dans l'Arthopyrenietum saxicolae Roux 1978, est caractérisé par samédulle K + (jaune puis orangé ou orangé rouge) alors que celle du type est K- ou presque.5 - Seolieiosporum umbrinum (Ach.) Arnold v. eompaetum (Koerb.) Clauz. et Roux n.c.Bas. Scoliciosporum eompactum Koerb. in Syst. Lieh. German: 268 (1855).6 - Seolieiosporum umbrinum v. eorticolum (Anzi) Clauz. et Roux n.c,Bas. Bacidia holomelaena v. eorticieola Anzi in Catal. Lieh. Sondr. : 71 (1860).7 - Solenopsora olivaeea (Fr.) Kilias ssp. olbiensis (Nyl.) Clauz. et Roux n.c,Bas. Leeanora olbiensis Nyl. in : Flora, 59: 306 (1876).= Plaeodiella olivacea (Duf.) Szat. v. olbiensis (Ny1.) Szat.Ce lichen, considéré jusqu'ici comme une simple variété de Plaeodiella olivaeea, en diffèretoutefois non seulement par la présence de soralies arrondies, mais également par son écolo-


[JeSESSION EXTRAORDINAIRE: PROVENCE: LICHENS 227gie. Il est en effet caractéristique du Solenopsoretum olbiensis Clauz. et Roux 1975,associationqui colonise, aux étages méditerranéens méridional et septentrional, les roches ± calcaires,cohérentes, non ensoleillées alors que le type se rencontre surtout dans le Caloplacetumsubochraceae (Clauz. et Roux 1975) Roux 1978, association limitée à l'étage méditerranéenméridional, dans des biotopes peu à modérément ensoleillés, également sur rochescohérentes ± calcaires. En outre, nous n'avons observé aucune forme de transition entre cesdeux taxons si bien que nous proposons d'élever la v. olbiensis (Nyl.) Szat. au rang de sousespèce:Solenopsora olivacea ssp. olbiensis Clauz. et CI. Roux.REMERCIEMENTSIl m'est agréable de remercier ceux qui m'ont apporté leur concours lors de cette excursionainsi que ceux qui m'ont aidé par la détermination ou le prêt d'échantillons: G. CLAUZADE(Gordes), J.P. HÉBRARD (Marseille), J.M. HOUMEAU (Parthenay), P. RAIMBAULT(Angers), F. ROSE (Liss). R. SCHUMACKER (Liège) et O. VITIKAINEN (Helsinki).BIBLIOGRAPHIECLAUZADE G., 1965. - Quelques lichens intéressants pour la flore française méridionale, II.Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille, 25 : 41-47CLAUZADE G., 1969a. - Quelques lichens intéressants pour la flore française méridionale(III).Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille, 29 : 101-105.CLAUZADE G., 1969b. - Quelques lichens intéressants pour la flore française méridionale(IV). Bull. Soc. Linn. Provence, 25 : 87-95.CLAUZADE G., 1969 c. - Présence d'Acarospora laqueata Stiz. dans le Sud de la France.Herzogia, 1 : 95-99.CLAUZADE G., 1970. - La végétation lichénique des îles et des îlots de Marseille. Portugaliaeacta Biologica, série B, 11 (1,2) : 1-34.CLAUZADE G., et ROUX CI., 1972. - La végétation lichéno-bryophytique des Fosses deFournès (Gard). Bull. Soc. Et. Sei. nat. Vaucluse, 1970-19n : 21-41CLAUZADE G. et ROUX CI., 1973. - Quelques lichens intéressants pour la flore françaiseméridionale (V). Bull. Soc. Linn. Provence, 26 : 39-55.CLAUZADE G. et ROUX CI., 1974. - Quelques lichens intéressants pour la flore françaiseméridionale (VI). Bull. Soc. Linn. Provence, Zl : 35-61.CLAUZADE G. et ROUX CI., 1975. - Étude écologique et phytosociologique de la végétationlichénique des roches calcaires non altérées dans les régions méditerranéenneet subméditerranéenne du sud-est de la France. Bull. Mus. Hist.Nat. Marseille, 35 : 153-208. .CLAUZADE G. et ROUX CI., 1976. - Les champignons lichénicoles non lichénisés. Laboratoirede Systématique et de Géobotanique méditerranéenne de l'Institut deBotanique de Montpellier, 110 p.CLAUZADE G. et ROUX CI., 1977. - Lichénologie : taxons nouveaux et intéressants pour leMidi de la France. Bull. Soc. Linn. Provence, 30 : 9-36CLAUZADE G. et VtZDA A., 1966. - Lecanora prominens Clauzade et Vèzda nova species.Revista da Facultade de Cièncias de Lisboa, série 2C, 14 (1) : 45-50.CLAUZADE G. et VtzDA A., 1969. - Lecanora congesta Clauzade et Vêzda nova species.


228 C. ROUXPortugaliae Acta Biologica, série B, 9 (3-4) : 331-337.CLAUZADE G. et VËZDA A., 1970. - Lecanora cernohorskyana Clauzade et Vézda sp. n.Preslia (Praha), 42 : 215-219.CLAUZADE G. et VEzDA A., 1973. - Lecania tavaresiana Clauzade et VÊ!zdaspecies nova.Portugaliae Acta Biologica, série B, 11 (1,4) : 10-16.MATIEI J., 1970. - Aperçu sur la végétation lichénique de la dépression de Luminy(Marseille). Ann. Soc. Sci. Nat. et Archéol. de Toulon et du Var., 22: 58-67.MATIEI J., 1972a. - Observations sur la végétation lichénique de Marseilleveyre (Marseille).Ann. Soc.Sci. Nat. et Archéol. de Toulon et du Var, 19n: 56-66.MATIEI J., 1972b. - La végétation lichénique du Massif du Puget (Marseille). Bull. Mus.Hist. Nat. Marseille, 32 : 189-195.RIEUX R., 1977. - Végétation lichénique et pollution atmosphérique dans la zone deFos-sur-Mer. Premières observations. Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille, :Il :93-107.RIEUX R., RITSCHEL G. et ROUX CI., 1977. - Etude écologique et phytosociologiquedu Crassuletum tilleeee Molinier et Talion 1949.Rev. Biol. Écol. médit., 4 (3)117-143.RaNDON Y., 1963. - Vue sur la végétation lichénique de la Crau quaternaire. Bul. Soc.Linn. Provence, 23 : 85-91.ROUX CI., 1967. - Étude de la végétation lichéno-bryophytique des principales associationsphanérogamiques de la région de Villeneuve-lez-Avignon (Gard).D.E.S. Fac. Sei. Marseille, 152 p.ROUX CL., 1977a. - Champignons lichénisés ou lichénicoles intéressants pour la florefrançaise méridionale (II). Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille, :Il : 83-92.ROUX CI., 1977b. - Aspicilia chadefaudiana sp. nov. et remarques sur le genre Aspicilia.Rev. Bryol. Lichénol., 143 (2): 159-172 (57-701.ROUX CI., 1978. - Complément à l'étude écologique et phytosociologique des peuplementslichéniques saxicoles-calcicoles du SE de la France. Bull. Mus. Hist.Nat. Marseille, 38 : 65-186.


Date depublication: 1-11-1982 . ISSN : 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ<strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>,NOUVELLESERIE, TOME 13, 1982229Orthotrichum sprucei Mont. en france.Comparaison avec O. rivulare Turn.par R. B. PIERROT (1)RESUME. - Orthotrichum sprucei, connue jusqu'alors, en France, du seul département de Saône-et-Loire (PHILIBERT1878, SEBILLE 18881,a été trouvée, en compagnie de O. rivulare, dans la lit du Lot à Estaing (Aveyron) et sur les bergesde l'Argenton, au Breuil-sous-Argenton (Deux-Sèvres). Ces deux espèces, liées par leur écologie, sont séparées par descaractères plus nombreux que ceux indiqués jusqu'à présent.Dans la Section Microthelia Vent, des Orthotrichum, deux espèces sont très distinctes parleur écologie : O. rivu/are et O. sprucei. Ce sont des hydrophiles cantonnées au bord descours d'eau dans les zones périodiquement inondées, surtout sur les arbres, plus rarement(pour O. rivu/are) sur des rochers. SCHIMPER les plaçait dans une section à part: Rivu/aria;récemment VITI a créé le sous-genre Rivu/arium. Dans un travail antérieur, j'ai expliqué lesraisons qui m'ont amené à ne pas suivre ces points de vue,Si 0. rivu/are est assez répandue dans l'Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Centre de laFrance, les récoltes françaises d'O. sprucei semblent très rares et anciennes. Ellessont citéespar PHILIBERT et SEBILLE et concernent le seul département de Saône-et-Loire: bords duSolnan à Bruailles et à Sainte-Croix, 1878 (Musci Gal. n? 609) ; bords de la Grosne à laChapelle-de-Bragny, 1888.1. - O. rivu/are et O. sprucei à Estaing (Aveyron).Le 12,07,1981,j'ai récolté O. sprucei sur un orme, au bord du Lot, à Estaing (Aveyron), encompagnie d'O. rivu/are et de Leskea po/ycarpa. Les arbres voisins, surtout des peupliers,portaient abondamment le seul O. rivu/are, beaucoup plus grand et vigoureux qu' 0. sprucei(avec Tortu/a /atlto/ia, Cinc/idotus tontina/oides, Homa/ia trichomanoides .. .).Les Flores indiquent courarnment les caractère distinctifs des deux espèces, J'en retiens:- O. rivu/are : plante de 2-4 cm, feuilles ovales à la base, puis oblongues; nervure forte,épaisse, saillante sur le dos; cellules supérieures petites 8--11-(14-17)mu, les basilaires de 12­15 x 40 mu, anneau de la capsule de 4-5 rangs de petites cellules.- O. sprucei: plante plus petite (1 cm), plus molle; feuilles netternent ovales, larges, obtusesavec souvent un petit apicule ; nervure plus faible, peu épaisse, et peu saillante sur ledos ; cellules supérieures grandes 17-20 mu et plus, les basilaires de 20 x 60-80 mu ; anneauétroit, de 2 rangs. Les figures A et B illustrent ces différences.Cependant, la cornparaison de l'O. sprucei d'Estaing avec 1'0, rivu/are de la rnêrne localitéfait apparaître des différences ou des similitudes en contradiction avec les descriptions desFlores. C'est ainsi que je n'ai relevé aucune différence notable entre les capsules quant à leurforme et leur aspect à sec; le rapport de taille entre les cils et les dents du péristome, le nombrede cils, ne constituent pas ici des caractères distinctifs valables, Par contre les feuilles del'0. sprucei d'Estaing changent brusquement de taille en s'élevant sur la tige : les feuillesmoyennes mesurant environ 2 mm passent presque sans transition aux feuilles périchétialesatteignant 4 mm, Chez O. rivu/are, ce passage est progressif; il en résulte un aspect différentde la plante. D'autres différences sont à noter en ce qui concerne:(li Les Andryales, 17560 DOLUS D'OLERON.


230 R.B. PIERROT- les stomates : ils sont très couverts par les cellules environnantes dans O. riviüere,peunombreux, généralement sur un seul rang et placés sur la partie supérieure du col (fig. B, 6) ;dans l'autre espèce, ils sont plus nombreux, sur deux rangs, le rang supérieur vers le milieu dela capsule; ils sont moins couverts, surtout ceux du rang supérieur (fig. A, 6).- la coiffe: dans la plante d'Estaing, la coiffe d'O. sprucei est brune, celle d'O. rivu/are verte,mais cette observtion mériterait d'être revue, car la première espèce était plus précoce que laseconde ; la différence essentielle réside dans le bord des ailes des plis : fortement créneléscabrepar la saillie des parois cellulaires chez 0. rivu/are, presque lisse chez 0. sprucei (fig. Aet B, 7) ; les cellules des bords des ailes des plis sont plus allongées dans la seconde espèce.2. - O. rivu/are et O. sprucei des berges de l'Argenton (Le Breuil-sous-Argenton, sitede Grifferus, Deux-Sèvres).Au cours de révisions des spécimens d'O. rivu/are de mon herbier, j'ai découvert la présenced'O. sprucei dans une récolte faite en compagnie de P. BIGET, sur les berges del'Argenton, au Breuil-sous-Argenton (Deux-Sèvres), le 2 mai 1965. La plante avait été alorsnégligée en raison de sa taille réduite (moins de 1 cm contre plus de 2 cm pour O. rivu/are) etde son état (touffes sales, encombrées de terre). Ce fait incite à penser qu'O. sprucei accompagneparfois O. rivu/are, mais passe inaperçue pour les deux raisons indiquées ci-dessus.Le 10.10.1981, je suis retourné sur le site et ai rapporté un matériel plus abondant que lorsdu passage de 1965. L'O. sprucei du Breuil-sous-Argenton,qui croît sur les aulnes, est trèssemblable à celui d'Estaing par la forme des feuilles, le tissu, la nervure, les stomates, la coiffelisse. La comparaison des deux espèces des bords de l'Argenton montre des différences souventplus accusées que celles observées sur les plantes des bords du Lot. Ici, O. rivu/are a descellules supérieures de 12 mu, une nervure atteignant 120-150mu de large à la base, épaisseet saillante sur le dos de la feuille; l'anneau est très large, de 4-5 rangs de cellules; les dentsdu péristome ont 320 mu de long sur 160-190mu de large à la base, les 8 cils principaux, légèrementpapilleux, sont égaux aux dents, cependant que les 8 cils intermédiaires atteignent lamoitié des dents; les spores papilleuses mesurent 13 mu ; l'opercule à bordure orange estassez allongé, avec un bec plus ou moins égal au diamètre de l'opercule; la coiffe, large, a unbec scabre sur les ailes.O. sprucei, plus petit dans toutes ses parties, a des cellules supérieures de 18-20-(23) mu,une nervure faible, mince, atteignant au maximum 110mu de large à la base sur les plus grandesfeuilles; l'anneau de la capsule présente ici et là 3 rangs de cellules; les dents du péristomeont 240 mu de long sur 160 mu de large à la base; les 8 cils principaux, sublisses, sontun peu plus courts que les dents; il Y a 8 cils intermédiaires très réduits et irréguliers atteignantle quart des dents ; les spores papilleuses mesurent 15-16 mu ; l'opercule à bordurerouge est court, avec un bec égal à la moitié de son diamètre; la coiffe, étroite, a un bec lisse.Les feuilles des deux espèces sont bien caractérisées, celles d'O. rivu/are sont larges etdentées au sommet; celles d'O. sprucei entières avec un petit apicule d'une cellule. Les stomatesmontrent les différences observées sur tous les autres spécimens d'autre provenance.3. - Matériel d'herbier.L'examen des récoltes de PHILIBERT, de SEBILLE, d'AIGRET (Belgique), de Van derSANDE LACOSTE (Pays-Bas) et R.B. PIERROT (Grande-Bretagne) confirme les observationsfaites sur les O. sprucei d'Estaing et de Breuil-sous-Argenton. Les stomates de l'O.sprucei de Bruailles (Saône-et-Loire) tendent à être identiques à ceux d'o. rivu/are, les cilssont plus courts que les dents; mais les caractères du gamétophyte de tous les spécimensconcordent. On peut noter cependant quelque variation dans les dimensions des cellulessupérieures des feuilles (jusqu'à 25 mu pour la plante d'Olloy (Belgique). O. sprucei est uneespèce bien caractérisée et peu variable.


ORTHOTRICHUM SPRUCEI EN FRANCE 231o-co -e33Î\ . 5A 77Fig. A : Orthotrichumsprucei - Fig. B : O. rivulare.Estaing, 12.07.1981, R.B.P.1. Feuille moyenne, 2. Tissu supérieur de la feuille, vu à l'état frais et non éclairci, 3. Tissu de la base près de la nervure, 4.Coupe de la nervure, 5. Bord supérieur de la capsule déoperculée, 6. Stomates, 7. Pointe de la coiffe.


232 R.B. PIERROT4. - Hybride O. sprucei X O. diaphanum.PHILIBERT a décrit des capsules hybrides entre ces deux espèces. Au Breuil-sous­Argenton, O. sprucei est assezsouvent en mélange intime avec un O. diaphanum très réduit,à très grandes cellules foliaires, dont la feuille tend à ressembler à celle d' 0. sprucei. mais présentetoujours la pointe hyaline très nette et caractéristique.L'examen des tiges d'O. sprucei des récoltes du 10.10.1981 m'a permis d'observer unecapsule très probablement hybride. Cette capsule est pâle, à stries peu marquées. Le premierrang de stomates est haut placé, à la limite du tiers supérieur, les cellules environnantes sontpeu saillantes et couvrent peu les cellules stomatiques. De tels stomates se retrouvent sur lescapsules d'O. diaphanum de la même localité. Le péristome est pâle, plus ou moins divisé en16 dents, certaines plus nettement adhérentes entre elles. Ces dents, peu régulières, n'ontque 7-8 articles couverts de grosses papilles; elles sont donc très proches de celles d'O. diaphanum.Cette capsule n'avait plus ni coiffe ni opercule. Il semble que les spores ne se soientpas développées. De nouvelles investigations à la bonne saison sont nécessairespour étudierl'hybridation entre O. sprucei et O. diaphanum sur les berges de l'Argenton.4. - Répartition d'O. sprucei.O. sprucei est citée de Grande-Bretagne (41 vice-comtés). d'Irlande (4 vice-comtés), deBelgique (2 localités), des Pays-Bas (1 localité) et de France. En Amérique du Nord, selonVITI, la citation d'O. sprucei est due à une confusion avec O. euryphyllum qui est « only amodification of 0. rivulare »,.cet auteur l'exclut donc de la Bryoflore de l'Amérique du Nord.O. sprucei a ainsi une aire beaucoup plus réduite que celle d'O. rivulare. Ellesemble être uneespèce euatlantique à aire limitée aux Iles Britanniques avec stations avancées isolées.Cependant, sa petitesse, sa ressemblance en place et son mélange avec O. rivulare ont pu lafaire négliger; on doit la trouver ailleurs en France.5. - Localisation des stations françaises d'O. sprucei connues au 1.11.1981.Les coordonnées sont données dans le Code FE, puis dans le Code UTM 10 x 10 km.Saône-et-Loire. Bruailles: FM 3 FM 76Saône-et-Loire. La Chapelle-de-Bragny: FM 1 FM 36Aveyron. Estaing: OK 4 OK 73Deux-Sèvres. Le Breuil-sous-Argenton: XT 4 XT 906. - Remerciements.Je remercie MM. BAUDOIN, BIGET, DE ZUTIERE, LECOINTE, ROGEON, SCHUMAC­KER, TOUW de m'avoir fourni aimablement des documents et du matériel d'étude.BIBLIOGRAPHIEDEMARET F. et LAMBINON J., 1969. Bryophytes rares, disparus ou menacés de disparitionen Belgique. Service des Réserves nat. domaniales et de la Conservation de la Nature.Travaux n? 4 : 87-124.LAMBINON J., 1963. Coup d'oeil sur la végétation bryophytique et lichénique de la régiond'Olloy-Oignies. Bull. de l'Ass. nationale des Prof. de Biologie de Belgique, 9: 225-248.PHILIBERT H., 1879. Sur deux nouvelles mousses découvertes dans le département deSaône-et-Loire. Rev. Bryol., 6" année (4) : 62-64.PHILIBERT H., 1883. Un Orthotrich hybride. Rev. Bryol., 1Ü"année: 8-13.


ORTHOTRICHUM SPRUCEI EN FRANCE 233PHILIBERT H. et SEBILLE R., 1927. Nouveau Catalogue raisonné des Muscinées de Saôneet-Loire.Bull. Soc. Hist. Nat. d'Autun.PIERROT R.B., 1978. Contribution à l'étude des espèces françaises du genreOrthotrichumHedw. Bull. Soc. Bot. du Centre-Ouest, Nouv. série, 9 : 167-183.Revue Bryologique, 1879. Nouvelles, 6" année (1) : 16.SMITH A.J.E., 1978. The Moss Flora of Britain and Ireland. Cambridge Univ. Press.VITI D.N., 1973. A revision of the genus Orthotrichum in North America, North of Mexico.Bryophytorum Bibliotheca (J. CRAMER).••...'-, "-.. _:: ->;~) () o Clo OC~.:~.~:ç. 8,8·~,ÜE(~:~.\.Présence française connue au 1.11.1981.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982234Rhodobryum ontariense (Klndb.l Kindb.en FranceparR.B. PIERROT (1)RÉSUMÉ. - Rhodobryum ontsriense (Kindb.) Kindb. est une espèce distincte de R. roseum (Hedw.l Limp. Selon lespremières investigations, eUedoit être répandue en France où elle est à rechercher surtout sur les rochers calcaires fraisdes bois de feuillus montagnards.IWATSUKI et KOPONEN ont montré que R. onteriense, considéré comme synonyme ouvariété de R. roseum, était une bonne espèce, présente dans tous les continents de l'hémisphèreboréal. ORBÂN et POCS, puis FRAHM ont donné des précisions sur la distribution deR. ontariense en Europe Centrale.. 1. - Caractères distinctifs de R. roseum et R. ontariense (d'après ORBÂN et POCS).R. roseum R. ontarienseCoupe de la nervure montrant un petit Coupe de la nervure montrant un grandgroupe de stéréides peu nombreuses groupe de stéréides très nomséparéde la couche épidermiquebreuses, non séparé de la couchedorsale par un rang de grandes épidermique dorsale (fig. 3).cellules (fig. 1).Feuilles spatulées, étroites à la base, F. obovales-cunéiformes,peu révolutées (fig. 2). fortement révolutées-enroulées(fig. 4).F. de la rosette peu crispées à sec, F. de la rosette crispées et spiralées,± étalées. ± réfractées.Nervure des F. évanescente, sauf celle Nervure des F. percurrente àdes F. périchétiales.excurrente.Rosette supérieure généralementRosette supérieure de plus decomposée de moins de 20 feuilles.20 feuilles.Ces différences permettront de distinguer les deux espèces. La coupe des feuilles (nervureet bord), facile à obtenir (feuilles nombreuses, de grande taille), est déterminante. Les autrescaractères différentiels sont parfois plus difficiles à saisir. Il semble même parfois que des spécimenssoient aberrants et présentent à la fois certains caractères plus ou moins atténués desdeux espèces (hybrides ?).2. - Écologie.En France, R. roseum est une espèce acidiphile-neutrophile des forêts montagnardes deconifères et de feuillus, croissant sur humus riche. R. ontarienseest une espèce plus nettementthermophile et basiphile des forêts de feuillus, recherchant les fentes des parois calcai-(1) Les Andryales, 17560 Dolus.


RHODOBRYUM ONTARIENSE EN FRANCE 235Fig. 1 - R. roseum (Drôme. Forêt de Lente, nO55166, 12.00.1955, R.B.P.I : coupe de la nervure. Fig. 2 - Id. : bord de lafeuille.Fig. 3 - R. ontariense (Haute-Garonne. Gorges du Lys, nO51499,15.00.1951, R.B.P.I : coupe de la nervure. Fig. 4­Id. : bord de la feuille.


236 R. B. PIERROTres fraîches. L'étude phytosociologique de ces deux espèces est à faire quand on les auramieux distinguées sur le terrain.3. - Localités françaises de R. ontariense (reconnues au 1.1.19821.Une révision complète des spécimens de R. roseum des herbiers est nécessaire. La publicationde cette première note, très incomplète, suscitera, je l'espère, cet examen.Grâce à l'obligeance de M. BRUNEAU, d'Angers, j'ai pu réviser les Rhodobryum de l'HerbierBOREAU-BOUVET. Un seul spécimen se rapporte à R. ontariense: Yonne. « Merry-sur­Yonne 1850 (P.S.), herbier BOREAU » (coordonnées FE/EN t).ORBÀN et POCS citent: « Alsace, s.1. sp. com. Ph. SCHIMPER, ex Hb. L1MPRICHT,42272; Fontaine près Grenoble (Isère), rochers calcaires dans les bois, coll. PELLET, Soc.Dauph. nO2695, 7850 », (FE/GL 2).FRAHM indique en outre: « sur la terre dans le bois, Gare de Grimbosq (Calvados) (Musc.Gall. n? 527) ». Or, l'examen de plusieurs planches de ce n? 527 montre qu'il y a un mélangedécelable à l'oeil nu. Sur la planche de l'exemplaire des Musci Galliae conservé à Liège,notamment, une touffe est nettement R. roseum, la seconde R. ontariense. A. LECOINTEconnaît bien la station de la gare de Grimbosq, et ses spécimens, récoltés aussi bien en 1973qu'en 1981,sont tous à rapporter à R. roseum, de même que les deux échantillons du nO527des M.G. conservés à Caen. Les conditions écologiques du bois de Grimbosq semblent défavorablesà R. ontariense. On est amené à penser que, pour réaliser les nombreuses planchesde ce n? 527, il a fallu peut-être compléter les récoltes du bois par des spécimens d'autre provenance.Dans ces conditions, je ne pense pas, jusqu'à nouvelle récolte, qu'on puisse retenirla localité de Grimbosq pour R. ontariense.Par contre, un spécimen français communiqué par R. SCHUMACKER (herbier J. LAMBI­NON, Liège) est un net R. ontariense : Haute-Savoie, versant SE du Salève, 600 rn,21/10/1951, R. BLANCHE (FE/GM 2).La révision de mon herbier ajoute 5 localités de R. ontariense :- Basses-Pyrénées. Laguinge, rochers calcaires ombragés dans une châtaigneraie. 290 m,3.8.1951 (R.B. PIERROT) (FE/XN 3l.- Haute-Garonne. Gorges du Lys, rochers ombragés, 1200 rn, 15.08.1951 (R.B. PIERROT(FE/CH 2l.- Saône-et-Loire. - Cuiseaux, rochers de calcaire jurassique, sur la terre, 600 rn, 6.4.1957(E. BONNOT) (FE/FM 3).- Côte-d'Or. - Etaules, combe calcaire, 14.8.1958 (M. BIZOT et R.B. PIERROT) (FE/FN1).- Jura.-Lemuy, bois du Frasnois, rochers ombragés, 650 rn, 25.09.1963 (P. CUYNET)(FE/GM 1).Il est certain que la liste des localités de R. ontariense s'enrichira nettement au fur et àmesure des révisions d'herbiers. Les localités françaises actuellement reconnues ont étéreportées sur la carte (fig. 5), à l'exception de la localité d'Alsace, trop imprécise.J'exprime ma vive gratitude à M. A. LECOINTE pour sa participation à ce travail et sesconseils éclairés. Je remercie également MM. BRUNEAU et SCHUMACKER du matérield'herbier et des documents qu'ils m'ont aimablement communiqués.BibliographieFRAHM, J.P., 1979. Zum Vorkommen von Rh. ontariense (Kindb.) Kindb. in Mitteleuropa.Herzogia, Band 5 : 163-179.IWATSUKI, Z. and KOPONEN, T., 1972. On the taxonomy and distribution of Rhodobryumroseum and its related species (Bryophytal. Acta Bot. Fennica, 96 : 3-22.ORBÀN, S. and POCS, T., 1976.Rhodobryum ontsnense (Kindb.) Kindb. in Central Europe.Acta Bot. Acad. Scient. Hungaricae, T. 22 (3-41 : 437-448.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIETE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982237Note sur la répartition en Francede l'hépatique Nowellia curvifolia (Dicks.) Mitt.Perspectives cartographiquespar J. SAPAL y*Les flores bryologiques donnent peu de renseignements sur la dispersion de cette espèce.AUGIER demeure très vague, BOULAY cite quelques stations, HUSNOT indique seulementles principales régions concernées. Il m'a paru intéressant de la rechercher systématiquementcar ses exigences édaphiques et climatiques assezstrictes, sa morphologie prêtant peu à confusion,ont beaucoup facilité mes prospections.MM. R.B. PIERROT et A. ROGEON m'ont communiqué des stations fort intéressantes.M. R. SCHUMACKER a dressé une carte de travail qui a bien orienté mes recherches sur leterrain. Je les en remercie vivement.Je n'indiquerai que mes propres localités de façon sommaire, mais précise, grâce aucodage dans le réseau U.T.M. à mailles kilométriques. Conformément aux prescriptions duSecrétariat de la Faune et de la Flore du Muséum National d'Histoire Naturelle, j'ajoute presquetoujours les coordonnées géographiques dans le système grades Paris avec la précisiondu centième de grade. Les départements et communes sont cités en principe dans l'ordrealphabétique avec mention de l'altitude et de la date de la récolte.Une carte d'ensemble montrera l'état actuel et provisoire de la connaissance de la distributiongénérale en France. Ce travail demeure bien incomplet, car je n'ai pu visiter de nombreusesrégions qui me semblent pourtant propices. La moitié ouest du Cantal et ses environs ontété assez bien prospectés, ce qui se traduit par une aire presque continue. Quelques autrescartes illustreront ce qui peut être entrepris à l'échelle régionale ou locale avec emploi de maillesplus fines.Je ne tirerai aucune conclusion relative à l'aire française de cette hépatique, laissant ce soinà la compétence des phytogéographes. Si le facteur altitudinal paraît jouer quant à l'abondancede l'espèce, l'élément climatique et particulièrement hygrométrique m'est moinsaccessible.Nowellia curvifolia semble se comporter en pionnière sollicitée par la pratique croissante del'enrésinement depuis plusieurs décennies. Je l'ai presque toujours rencontrée sur bois pourrissantdénudé, une seule fois sur écorce. Les essences servant de support appartiennent leplus souvent aux genres Abies, Picea, Pinus, Fagus rarement au genre Castanea ou autres.Puisse ce modeste travail préliminaire d'un néophyte évoquer l'intérêt de la cartographiefloristique et inciter les bryologues à la concertation en vue de l'organisation de la prospectionsystématisée en France.• J.S., 56, Boulevard A. Joly, 15000 AURILLAC.


238J. SAPALYListe des stations.ALLIER:ARIÈGE:CANTAL:- St-Nicolas-des-Biefs : bois du Sapey, au nord de la Grande Ecluse, à l'ouestde la route D 177. EL62-96. LoE : 1,63gr laN : 51,13. Ait. : 1.000. (13.07.81l.- Augirein: près du chemin forestier au sud du col de Nédé. CH 29-50. LaW:1,59 laN: 47,64. Ait. : 1.300. (07.08.81l.- Aulus-les-Bains: route du col de la Trappe. CH 62-39 et 62-38. LaW: 1,13laN : 47,54. Ait. : 1.000. (08.08.81l.- Belesta: sapinière à l'ouest du col de la Croix-des-Morts. DH 16-47. LaW:0,40 laN : 47,63. Ait. : 1.000. (10.08.81l.- Biert: un peu en aval du pont de la route N 618 sur l'Arac. CH 51-61. LaW:1,15 laN: 47,67. Ait. : 590. (12.08.81l.- Burret: près d'un petit affluent de la rive gauche de l'Arget. CH 76-57. LaW:0,95 laN : 47,73. Ait. : 620. (12.08.81l.- Couflens: près du Salat. CH 52-41. LaW: 1,26 LaN: 47,56. Ait. : 600.(08.08.81).- Le Port: route du col de Port, au sud de la localité. CH 67-46. LaW: 1,07 LaN: 47,61. Ait. : 1.000 (09.08.81l.- Les Bordes: bord du Lezen amont du pont de la route D 4. CH 39.50. LaW:1,46 laN : 47,65. Ait. : 550 (07.08.81l.- Montferrier: sapinière sous la maison forestière de l'Orri. CH 99-46. LaW:0,63 laN : 47,63. Ait. : 1.300. (11.08.81).- Moulis : forêt de Caplong, près du col de l'Arrech. CH 44-51. LaW: 1,38laN : 47,66. Ait. : 1.300. (12.08.81l.- Quérigut: bois au sud de la route D 16. DH 27-26. LaW: 0,25 LaN: 42,42Ait.: 1.300. (10.08.81).- Sentein: bord du Lez, entre Le Bocart et La Plagne. CH 30-43. LaW: 1,57laN: 47,57. Ait. : 1.050. (07.08.81).- Près du ruisseau de l'Isard, près du pont en amont de Rechendech. CH29-48. LaW: 1,59 laN: 47,62. Ait. : 1.000. (07.08.81).- Suc-et-Sentenac: au nord-ouest de La Prade. CH 73-39. LaW: 0,98 LaN:47,54. Ait. : 1.000. (09.08.81).- Ally: petit ravin du ruisseausous Fridefont, au sud du pont de Coste Mauve.DL 47-04. LaW: 0,00 laN : 50,20. Ait. : 520. (26.12.80).- Arches: bord du ruisseau Le Labiou. DL 44-13. LaW: 0,05 LaN: 50,30 Ait. :400. (24.08.81).- Arnac: petit ravin à l'est de St-Rouffy. DK 37-91. LaW: 0,14 LaN: 50,07.Ait. : 450. (23.11.80),- Ayrens: petit affluent de la rive gauche du ruisseau de Braulle, au lieu-dit LaForêt. DK 44-82. LaW: 0,04 laN : 49,99. Ait. : 560. (22.10.80).Flanc nord du lieu-dit Les Côtes de la Passoune. DK 49-82. LoE : 0,02 LaN:49,99. Ait. : 600. (26.10.80).- Bassignac: ruisseauau nord de Parensol. DL 52-18. LoE : 0,05 LaN: 50,35.Ait. : 470. (23.08.81).- Brezons: bord du ruisseaudes Cros, en aval de la cascadedu Cros-Haut. DK84-85. LoE 0,51 laN : 50,02. Ait. : 1.200. (20.04.81).- Calvinet : au nord de Ladraye, en contre-bas de la route N 601. DK 53-53.LeE: 0,07 laN : 49,70. Ait. : 650. (29.09.79).


RÉPARTITION EN FRANCE DE NOWELLIA CURVIFOLIA 239- Chalvignac: petit ravin du ruisseau du Bac, au nord du pont du Pestre. DL39-07. LoW : 0,12 laN : 50,24. Ait. : 350. (26-12-80).Bord du ruisseau de Pialevedel,en amont du pont du sentier des Fourches.DL 40-09. LoW : 0,10 laN : 50,25. Ait. : 450. (26.12.80).- Champagnac-les-Mines: flanc sud du Puy de Lacollange. DL 51-24. LoE :0,04 laN : 50,41. Ait. : 620. (01-05-1980),- Champs-sur-Tarentaine: rive gauche de la Tarentaine, au nord du Gondier.DL 65-28. LoE : 0,24 laN : 50,45. Ait. : 530. (07.06.81).- Condat: rive droite de la Rhue, au sud de Roche-Grande. DL 82-22. LoE :0,48 laN : 50,39. Ait. : 750. (08.07.80).Rive gauche de la Rhue, à la limite de la commune de Chanterelle. DL 84-24.LoE : 0,51 laN : 50,41. Ait. : 800. (08.06.81).- Cros-de-Montvert: rive gauche de la Maronne, en aval du pont du Chambon.DK 30-91. LoW : 0,23 LaN: 50,07. Ait. : 310. (12.04.81).Au confluent du ruisseaudes Esclotset de la Maronne. DK 34-92. LoW : 0,18laN : 50,08. Ait. : 380. (23.11.80).- Cros-de-Ronesque: ravin à l'est du pont de Plancarade. DK 68-70. LoE : 0,29laN : 49,86. Ait. : 650. (03.04.81).- Girgols: petit affluent de la Doire, au nord de la montagne du PerleDK 65-89.LoE : 0,24 laN : 50,06. Ait. : 1.020. (03.04.81).- Lanobre: forêt de Gravière, au nord de Chez Leroux. DL 69-32. LoE : 0,29laN : 50,49. Ait. : 800. (07.06.81).- Forêt de Gravière, au nord-ouest du Pont du Diable. DL 70-32. LoE : 0,31laN : 50,49. Ait. : 700. (07.06.81).- Laroquebrou: près du ruisseau de Roquefort, sous La Gave. DK 34-79. LoW: 0,18 laN: 49,95. Ait. : 520. (02.11.80).- La Trinitat : ruisselet au nord du lieu-dit Les Adrets. DK 96-55. LoE : 0,69laN : 49,72. Ait. : 1.130. (01.05.81).- Laveissière : près du ruisseau de Chambeuil, au sud de la Montagne desGrands Champs. DK 83-93. LoE : 0,50 laN : 50,10. Ait. : 1.400. (18.07.80),- Le Falgoux: bois d'Impra mau, près du début de la route des Italiens DK 71­97. LoE : 0,33 laN : 50,14. Ait. : 1.110. (31.08.80).- Malbo: au sud de la cascade de Captat, DK 79-82. LoE : 0,44 LaN: 49,99.Ait. : 1.060. (20.04.81).- Marcenat: ravin du ruisseau de la Bastide. DL 82-18. LoE : 0,48 LaN: 50,35.Ait. : 780. (08.06.81).- Marcolès : dans les bois au sud-est de Lacamp : DK 49-64. LoE : 0,03 LaN:49,80. Ait. : 700. (01.11.80).- Montboudif: bois au nord-ouest de Cournillou : DL 75-22. LoE : 0,38 LaN:50,39. Ait. : 650 (17.07.80).- Montvert: vallon du ruisseau de Cabrespine. DK 34-82. LoW : 0,18 LaN:49,98. Ait. : 570. (17.05.81).- Nieudan: près du ruisseau de Branugues, au nord-ouest de Bois-Grand. DK38-82. LoW : 0,13 laN : 49,98. Ait. : 580. (01.11.81).Bois au sud-ouest de Le Sayes. DK 40-82. LoW : 0,09 LaN: 49,99. Ait. : 550.(01.02.81).- Pers: bois au nord-ouest de la cote 599. DK 39-69. LoW : 0,11 LaN: 49,85.Ait. : 570. (05.07.8H.Au sud du Puech dei Riou; en amont du pont sur le ruisseau du PontaI. DK38-74. LoW : 0,13 LaN:49,91. Ait. : 520. (01.11.81).


240 J. SAPALY- Pleaux: vallon du ruisseau l'Encan, en amont du pont de la route D 302. DK35-92. LaW: 0,17 laN : 50,09. Ait. : 380. (23.11.80).- Roannes-St-Mary: bois de Pomeyrol, au-dessus du ruisseau du Palat. DK51.65. LoE : 0,05 laN : 49,82. Ait. : 620. (01.11.80).Bois de Vinai, à l'ouest du chemin de Mazeirac. DK 49-66. LoE : 0,02 LaN:49,83. Ait. : 670. (14.06.81).- St-Cernin: ruisseau de Cabral. DK 50-90. LoE : 0,03 LaN: 50,07. Ait. : 560.(05.04.81).A l'est de Bellières, ruisselet affluent du ruisseaude Lagarde. DK 51-87. LoE :0,05 laN : 50,04. Ait. : 700. (05.04.81).- St-Cirgues-de-Malbert : près du ruisseau de Cabrol. DK 50-91. LoE : 0,03laN ; 50,07. Ait. : 540. (05.04.81).- St-Constant: rive gauche du Célé, au sud du château de Merle. DK 41-47.LaW: 0,08 laN : 49,64. Ait. : 280. (12.06.81).- St-Ètienne-Cantalès : au lieu-dit Les Fongères, dans la forêt. DK 41-77.LaW: 0,08 laN : 49,94. Ait. : 560. (07.10.81).Au nord du Devez. DK 41-78. LaW: 0,09 laN: 49,94. Ait. : 550. (07.10.81).- St-Illide: ravin du ruisseau de Prat-Marty. DK 46-90. LaW: 0,01 LaN: 50,07.Ait. : 550. (01.02.81).- St-Mamet-la-Salvetat: rive gauche de la Cère, en amont du Pont du MaudouroDK 44-72. LaW: 0,04 laN: 49,89. Ait. : 520. (11.11.80),Rive droite du ruisseaude Go, au sud de Lacamp. DK 49-65. LoE : 0,02 LaN:49,82. Ait. : 680. (14.06.81).- St-Martin-Cantalès : au nord du pont du Rouffet. DK 41-91. LaW; 0,08laN : 50,09. Ait. : 500. (01.02.81).- St-Projet-de-Salers: affluent rive gauche de la Bertrande, à l'est de la route D35. DK 66-91. LoE : 0,26 laN : 50,08. Ait. : 1.060 (03.04.81).- St-Santin-Cantalès : à l'est de Malbert, en amont du pont de la route D 43.DK 42-88. LaW: 0,07 laN : 50,04. Ait. : 520. (01.02.81).Au nord-ouest de la Combe de Bétaliole. DK 37-85. LaW: 0,14 LaN: 50,02.Ait. : 640. (23.11.80).- St-Saury: vallon au sud du moulin de la Veuve. DK 30-72. LaW: 0,23 LaN:49,89.Alt. : 590. (04.11.81).- Sansac-de-Marmiesse: ravin d'un affluent de la Cère, à l'ouest du pont duLaurent.DK 46-70. LaW: 0,01 laN : 49,86. Ait. : 570. (11.11.80),- Vezels-Roussy: ravin entre Croux-del-Lac et la route D 6.DK 67-63. LoE :0,27 laN : 49,80. Ait. : 500. (16.11.80).Ravin du ruisseau de Dizogal. DK 67-64. LoE : 0,27 LaN : 49,80. Ait. : 520.(16.11.80).- Vitrac: au nord-ouest du Lieu-dit Cayrou. DK 46-64. LaW: 0,02 LaN: 49,80.Ait. : 660 (21.05.81).- Ytrac: forêt de Branviel, ruisselet affluent du ruisseau de Quitiviers. DK 50­72. LoE : 0,03 laN : 49,89. Ait. : 620. (31.05.81).- Ally: rive gauche de l'Auze, en amont du pont de la République. DL 45-05.LaW: 0,03 laN : 50,21. Ait. : 450. (11.11.81).- Méallet : bord du Mars au nord de Monbrun. DL 54-09. LoE : 0,08 LaN:50,26. Ait. : 530. (11.11.81).Rive du Mars, au nord de Romananges. DL 53-10. LoE : 0,07 LaN: 50,28.Ait. : 470. (11.11.81).


RÉPARTITION EN FRANCE DE NOWELLIA CURVIFOLIA 241CORRÈZE: - Camps: ravin du ruisseau de Bois Grand. DK 23-81. LoW : 0,33 LaN: 49,97.Ait. : 350. (25.01.81).Ravin du ruisseau de Belpeuch, sous la route D139. DK 16-80. LoW : 0,43laN : 49,95. Ait. : 440. (08.11.81).- St-Geniez-ô-Merle : rive gauche de la Maronne, en amont du pont suspendu.DK 27-90. LoW : 0,28 laN : 50,06. Ait. : 280. (12.04.81).DRÔME:GARD:- La Chapelle-en-Vercors: près de la Chabertière. FK 92-85. LoE : 3,44 LaN:49.99. Ait. : 900. (22.07.81),- St-Julien-en-Vercors. Près de la route D203, au-dessus du pont de la GouleNoire. FK 94-95. LoE : 3,50 laN : 50,08. Ait. : 850. (22.07.81).- Breau-et-Salagosse: chemin forestier partant de la route D 48, un peu aunord du col du Minier. EJ 43-78. LoE : 1,34 laN : 48,95. Ait. : 1.240.(31.03.81).ISERE: - Rencurel : un peu en aval du tunnel de la route D 35. FL 95-05. LoE : 3,50laN : 50,19. Ait. : 870. (22.07.81).- St-Philibert: au sud des Cloîtres. GL 23-29. LoE : 3,91 laN : 50,42. Ait. : 950.(20.07.81).- St-Pierre-de-Chartreuse: à l'est de Mourinas. GL : 19-23. LoE : 3,84 LaN:50,36. Ait. : 900. (19.07.81).- St-Pierre-d'Entremont: gorges du Guiers sous la route. GL 21-33. LoE : 3,88laN : 50,46. Ait. : 500. (20.07.81).- Sarcenas: bois de Sarcenas. GL 17-18. LoE : 3,81 LaN: 50,31. Ait. : 1.250.(22.07.81).LOIRE: - St-Priest-Laprugne : bois Molette, à l'ouest de la route D 51. EL 56-86 LoE :1,54 laN: 51,01. Ait. : 1.060. (12.07.81).HAUTE-LOIRE: - Les Estables: forêt des Estables entre la maison forestière et la Croixde Peccata. EK 92-74. LoE : 2,04 LaN: 49,90. Ait. : 1.540. (23.07.81).- St-Prejet-d' Allier: à l'est du barrage de Pouzas. EK 49-75. LoE : 1,43 LaN:49,93. Ait. : 820. (02.08.80),LOT: - Frayssinhes: bord de la Bave en aval du Martinet. DK 16-67. LoW : 0,43laN : 49,82. Ait. : 180. (08.11.81).- Gorses: ravin du ruisseaude La Buste, en aval du pont de Cahuac. DK 20-64.LoW : 0,38 laN : 49,80. Ait. : 440. (08.11.81).- Lamativie: rive gauche de la Cère, en aval du viaduc de chemin de fer. DK22.81. LoW : 0,35 laN : 49,96. Ait. : 270. (25.01.81).Au sud de la route D 25, vallon à 30 m. en amont du pont. DK 23-81. Ait. :425. (25.01.81). .Près du ruisseau de Soubacle, au sud du chemin du barrage de l'Escalmels.DK 24-78. Ait. : 500. (25.01.81).- Laval-de-Cère: rive gauche de la Cèreen amont de la centrale électrique. DK17-78. LoW : 0,42 laN : 49,82. Ait. : 180. (08.11.81).PUY-DE-DÔME: - Arconsat: Massif des Bois Noirs au sud du bois brûlé. EL 56-83. Ait. :980. (12.07.81).- St-Victor-Montvianeix: près du ruisseau de la Font-Noire. EL 50-88. Ait. :780. (12.07.81).


242 J. SAPALYHAUTES-PYRÉNÉES: - Aragnouet: partie ouest de la sapinière de Couplan. BH 69-45.LoW : 2,40 LaN: 47,57. Ait. : 1.800. (06.08.81).- Bord de la Neste de Couplan, près de la cascade. BH 70-44. LoW : 2,42 LaN:47,57. Ait. : 1.600. (06.08.81).PYRÉNÉES-ORIENTALES: - Les Angles: bord de l'Aude, en amont du pont de la route D32. DH 24-12. LoW : 0,28 LaN: 47,28. Ait. : 1.670 (10.08.81).SAVOIE: - Apremont: à l'est de la Pointe de la Gorgeat. GL 27-42. LoE : 3,96 LaN 50,55.Ait. : 900. (20.07.81).- Flumet: à l'est de la RN 509, près les Glières. LR 06-80. LoE : 4,63 LaN:50.94. Ait. : 1.000. (17.07.81).- Héry : gorges de l'Arly. LR 04-71. LoE : 4,60 LaN : 50,85. Ait. : 520.(17.07.81).HAUTE-SAVOIE: - Chatillon-sur-Cluse: au nord du col de Chatillon. LS 13-07. LoE : 4,71LaN: 51,21. Ait. : 760. (17.07.81).- Domancy: près Le Coudray. LR 17-86. LoE : 4,78 LaN: 51,00. Ait. : 700.(17.07.81).- Les Gets: au sud des Mouilles. LS 21-16. LoE : 4,82 LaN: 51,30. Ait. : 1.200.(16.07.81).- Marnaz: ruisselet limitant la commune de Scionzier. LS 09-03. LoE : 4,66laN : 51,16. Ait. : 680. (15.07.81).- Montriond: à l'est du Lavanchy. LS 23-19. LoE : 4,85 LaN: 51,33. Ait. :1.080. (16.07.81).Au nord de la route D 228, au nord-ouest du Lindaret. LS 27-30. LoE : 4,91laN: 51,35. Ait. : 1.250. (16.07.81).- St-Jean-d'Aulps: à l'ouest de l'Abbaye. LS 18-23. LoE : 4,78 LaN: 51,37.Ait. : 800. (f6.07.81).- Taninges: près du ruisseau le Foron, au nord de Fry. LS 16-12. LoE : 4,76laN : 51,26. Ait. : 960. (16.07.81).


RÉPARTITION EN FRANCE DE NOWELLIA CURVIFOLIA 243légendes des cartesCarte na 1 :Répartition de Nowellia curvifolia dans le département du Cantal.Mailles U.T.M. de 1 km de côté.Données postérieures à 1950.


244 J. SAPALYEN \ FN,/ ,.li ~" .....( ('-Il ri \l 1\ \ ) 5JO.\1'- \ 1 FL'-.,.;""'" L'Il' '"In- A ~I--\ \ 1}-\ Il I/L"t (\ ~ 1 k \ .1 17) (\ J'\.,.'".r ~ A ( \ f~ /J L____. ~ ,- (1,., \ ' \j• 1- - • 1 1 '"c-••1~ ( 1',(' 1•l \ ~. \'\,JCL...... • ••• ••••1/'•• • .1 •l o. 00K r. •• 530 •• •• ••• ~FKt • ... ••.1•••• •• ••1•~I. ./ .I(• '--""1 o. • r- ~ ---'\. .--{•_ru/'1 V, ~


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Date de publication: 1-11-1982 . ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982246Cinclidotus danubicus Schiffn. et Baumg.dans le Rhin français.par P. CRIVELLI (1 )Ayant lu l'article sur Cinclidotus danubicus publié en 1980 par ROGEON et PIERROTdans le bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest, j'ai pensé qu'il pourrait êtreopportun de présenter dans le même bulletin, et bien qu'elles se rapportent à un échantillonnageexclusivement alsacien, quelques notes consignées à la suite de contacts répétésavec la plante en question.Lorsque je débutai en Bryologie, il n'y a pas si longtemps encore, C. danubicus fut unede mes premières découvertes dans le Rhin français, ce qui montre bien l'abondancelocale de la mousse; par la suite ma surprise fut d'autant plus grande en apprenant quepersonne ne semblait avoir signalé sa présence, hormis M. Vincent RASTETIER. Il estprobable que les anciens bryologues, ayant assez de stations diverses à explorer, négligeaientles cours d'eau d'accès difficile comme ce grand fleuve dont le niveau moyendepuis lors a beaucoup baissé à la suite du creusement du Grand Canal d'Alsace, exposantdésormais de façon habituelle des stations tout à fait ignorées jadis. Mais puisqu'on découvremaintenant C. danubicus un peu partout en France, c'est qu'il croît là où il n'existaitpas auparavant, ou alors qu'on l'y cherche mieux! Mon opinion personnelle est que l'airede répartition est en extension. Certes on a longtemps confondu la plante avec les espècesvoisines, mais, aujourd'hui, cela paraît étonnant, car les différences sont assez marquéespour que même un amateur comme moi en soit frappé. C. danubicus est bien distinctnon seulement morphologiquement mais aussi d'une façon beaucoup plus subtible, un« je ne sais quoi» qui ne trompe guère, sa texture par exemple, plus ferme sous le rasoirlorsqu'on pratique un coupe à l'aide d'une loupe binoculaire.Disposant d'une provision inépuisable de la bryophyte, je me suis laissé aller, dans leslimites de mes moyens de demi-profane, à l'étudier plus attentivement, encouragé parM. BAUDOIN, du Laboratoire de Cryptogamie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, quia bien voulu déterminer pour moi mes premiers échantillons, alors que je ne disposais d'aucuneFlore décrivant la plante (deux lignes dans AUGIER, et je ne connaissais pas encorel'article de LAMBINON et EMPAIN) et me fournir, avec l'observation princeps deSCHIFFNER et BAUMGARTNER, des dessins de feuilles et de coupes effectués par luimêmesur des spécimens du Muséum de Paris.Mais avant d'aller plus loin, qu'on prenne note de ce que je ne suis qu'un amateurà 100 % qui a bien un peu étudié la Botanique, mais sans acquérir une réelle formationdans cette discipline, et je ne veux pas donner aux considérations qui suivent une importancetout à fait imméritée. Conséquence de la dispersion d'examens souvent interrompus,oubliés, abandonnés et repris en fonction du temps dont je disposais, mon travail n'a, enfin de compte, d'intérêt que par ce qu'il m'a apporté de plaisir de l'esprit, avec sans doutel'espérance d'une illusoire mais possible utilité! Au fond, n'est-ce pas cela la vraie ré-(1) - 8. rue Lamartine. 68100 Mulhouse.Les dessins et les photographies illustrant cet article sont de P. CRIVELLI.


CINCLlDOruS DANUBICUS DANS LE RHIN FRANÇAIS 247compense de tout effort et le but réel de toute étude désintéressée ? Alors j'espère compenserla pauvreté de ma vaine science par la quantité de l'observation. En effet, m'armantde patience, j'ai dépouillé brin par brin, feuille par feuille, peut-être cinq cents grammes deplante sèche, et, avec plus de patience, cela eût pu être dix fois plus.La muscinée qui nous intéresse croît sur presque tout le cours du Rhin que j'ai exploré,soit environ cinq à six kilomètres de la rive gauche entre le barrage de Kembs et la pointede l'TIeartificielle -réserve ornithologique- créée par le creusement du Grand Canal d'Alsace.(Carte I.G.N. 1/25000 Altkirch 3-4 ; Lambert 2305-2317 et 993-988,5. Long. de5,755 à 5,80 gr. E ; Lat. 52,93 à 52,98 gr. N)Les stations, plus ou moins confondues en une seule vaste plantation, peuvent êtredépartagées en trois types :1 0) les rochers calcaires franchement exondés de façon plus ou moins permanente,noyés lors des montées d'eau saisonnières ou causées par les délestages du barrage ;2 0 l les rochers proches des rives, assez constamment mouillés, ou au moins régulièrementéclaboussés par les embruns ;3 0 ) les rochers toujours recouverts, même à l'étiage, situés le plus souvent en plein coursdu fleuve, impossible à repérer et à approcher pour la récolte et les examens in situ.La première station ne livre C. danubicus qu'en petites touffes serrées, entremêlées deC. riparius (Brid.) Arnott très abondant. C. fontina/aides (Hedw.) Beauv. apparaît dans lesecond cas cependant que C. danubicus s'allonge en brins pouvant atteindre 5 cm et plus.Enfin, en plein courant, sur les rochers toujours noyés, la mousse atteint son plus granddéveloppement.Ces trois formes se retrouvent groupées et très abondantes dans la magnifique stationqu'est la « Barre d'Istein » en aval du barrage de Kembs. Ici, le fleuve a une largeur moyennequi doit dépasser 150 m et il est entièrement coupé par des rapides violents où lesroches, même lorsqu'elles sont occasionnellement exondées, sont perpétuellement mouillées,au moins sur leurs flancs. A les contempler, on songe à la côte bretonne quand lamarée découvre le goémon. Ici, cependant, il s'agit de C. danubicus en peuplementsans doute pur sur des milliers de mètres carrés, mais il est impossible, sinon par extrapolation,de vérifier étendue et composition exactes de la station. Toute exploration de labarre est empêchée par la violence extrême du courant ; l'état particulièrement glissantdes roches, la profondeur de l'eau et le danger permanent, imprévisible, des brusques ettrès fortes montées de niveau qui suivent les délestages du barrage tout proche.Malgré une interdiction absolue de s'y aventurer et une surveillance très active, tous lesans, on y déplore des noyades. Ce ne fut qu'au moyen d'un crochet monté sur une longueperche que je pus me procurer des échantillons peu abondants et pris à quelques mètresseulement de la rive. Utilisant une ligne à lancer lourd pour brochet, j'ai pu tirer du milieu dufleuve, à environ deux kilomètres en aval du présent site, un spécimen de C. danubicusmesurant presque 30 cm de longueur, bien différent des touffes de 2 à 3 cm recueillies surles roches exondées. Il est sûr que les rhéomorphoses représentent les plus belles formesde la plante !Donc, C. danubicus, qui pousse en association sur les rives, comme l'indiquent ROGEONet PIERROT, semble croître à l'état pur en plein courant. On peut pourtant espérer qu'unjour on l'y trouvera mêlé à C. aquaticus (Hedw.l B. & S., connu dans le Jura proche,mais qui, jusqu'à plus ample informé, semble absent du Rhin. Quoiqu'il en soit, C.danubicus, ici, se trouve en surabondance.Ayant examiné d'innombrables échantillons, j'ai été frappé par la grande quantitéde feuilles anormales qu'on y découvre. J'ai pu collectionner des centaines de feuillesbifides, à raison d'une ou deux, parfois plus, par tige, la récolte étant plus abondante icique là, mais ce sont les formes courtes et moyennes qui 'sont les plus riches, et il ne sem-


248 P. CRIVELLIble guère y en avoir dans les grandes rhéomorphoses.Outre le peuplement pur de C. danubicus dans le Rhin à Schaffhausen, AMANN,citant M. JAEG, a aussi constaté l'existence de ces feuilles monstrueuses déjà entrevuespar BAUMGARTNER. Les spécimens récoltés par JAEG montreraient de nombreusesfeuilles bifides avec une bifurcation de la nervure.PHILlPPI, je le sais, a aussi traité de C. danubicus dans le Rhin, mais comme je n'ai puprendre connaissance de ses travaux, il reste que, pour moi, c'est surtout AMANN qui aabordé, et en quelques mots, le phénomène. Je conçois bien qu'il ne faille pas lui accorderune importance trop grande, néanmoins je pense que la fréquence d'apparition de ces feuilleschez C. danubicus ainsi que leur absence totale, semble-t-il, dans les autres espèces,doit avoir une signification. Enfin, leur présence pourrait rendre service occasionnellementdans des détermination délicates, par exemple !On trouve tous les degrés de bifurcation depuis la trace à peine perceptible, quelquescellules formant une simple amorce, jusqu'à l'existence de deux nervures aussi importantesl'une que l'autre, partant du tiers inférieur ou très proches du sommet de la feuille.Le limbe peut être unique, quasi-unique, à peine bifide, ou bifide avec deux apex tout àfait indépendants. Il peut être en ailette, suggérant alors la formation progressive d'unefeuille de Fissidens (fig. 1 et 2) ou encore collé à lui-même et difficile à disséquer.Ces feuilles sont situées à différents niveaux sur les tiges, quelques-unes assez bas, lamajorité dans le tiers supérieur. Mais la malformation n'est pas limitée non plus aux feuillesordinaires, car j'ai trouvé aussi quelques feuilles périchétiales ainsi déformées. (fig. 3).Par ailleurs ces feuilles monstrueuses participent certainement de façon importante à ladissémination de la plante. On voit paraître en effet, soit sur le limbe, soit sur la nervure,qu'ils soient normaux ou pas, des rhizoïdes et des bourgeons feuillus. Le détachementd'un fragment de limbe au-dessus de la bifurcation est fréquent et doit être à l'originede boutures, ce qui nous amène à considérer le problème de la reproduction de cettemousse.Il est plus que vraisemblable que nous avons toujours affaire à plusieurs clones entremêlés.Je pense, quant à moi, que le grand nombre de feuilles. bifides rencontrées est enfaveur d'une unité d'origine, excluant l'influence de facteurs extérieurs. La c1onisation supposeune bouture qui provient certainement de l'effritement des feuilles; je n'ai jamaisdécouvert de propagules. Dans les petites formes de la plante, on voit, sur les tiges, surtoutvers leur base, des bourgeons assez fragiles. S'ils restent en place, ils croissent sousla forme de rameaux latéraux habituels; détachés, ils doivent probablement développerdes rhizoïdes et devenir des plantes nouvelles. On voit souvent sur les nervures, et parfoissur les tiges (fig. 4), se former de véritables petites plantules complètes qui finissent par selibérer et devenir totalement autonomes. Il n'y a dans tout ceci que des faits bien connus,depuis longtemps, autant chez les mousses que chez les plantes supérieures, mais je nesais si cela a été précisé dansle cas de C. denubicus, et je pense qu'il n'est pas inutile dele rappeler !Cette question de la reproduction nous conduit naturellement au problème autrementintéressant du sporogone, et ici je me trouve en bonne compagnie, car c'est bien en vainque je l'ai cherché jusqu'à présent! Quand, cependant on considère C. danubicus commeétant stérile, il faut s'entendre et distinguer la stérilité de l'état neutre. En effet tant qu'onn'aura pas découvert une capsule, on pourra dire qu'en pratique il s'agit d'une espècestérile, mais si les pieds pris séparément sont en majorité asexués, certains sont femelleset apparemment parfaitement en état d'être fécondés par un éventuel pied mâle. Il s'agitdonc d'une stérilité purement circonstantielle.C. danubicus est loin d'être seul à poser un problème de cet ordre. Si j'en crois AUGIERMarsupel/a commuta ta (Limpr.) Bern., par exemple, n'aurait encore révélé que despieds femelles, mais, comme en l' occurence on en connaîtrait les sporophytes, on peut


CINCLIDOTUS DANUBICUS DANS LE RHIN FRANÇAIS 249vi.0E(1)>::(1)-0


250 P. CRIVELLIO,S"",-- ------jf\ '- 50~~!pi!}Jt{é ~'1/ ./~·i \\Fig, 2 : Types divers , de feuilles bifides,, de feuilles bifides,Fig, 1 : Types diversJ..Fig, 3 : Feuilles ' pene , ' hétiales (l'une bile, ifidl'autre normale),-- -8-IlI~M, de feuilles bifides,Fig, 5 : Types divers


CINCLIDOTUS DANUBICUS DANS LE RHIN FRANÇAIS251too}'(OUF' CD]-Fig. 6 : Coupes de feuilles bifides (cf. fig. 51Fig. 7 : Portion de feuille avecamorce de bifurcation.(del, P. GRIVElUIconclure que certainement les pieds mâles existent quelque part. Le problème de C.danubicus étant presque similaire, on devrait admettre que dans certaines régions àdécouvrir, les deux sexes coexistent et que la plante s'y reproduit par fécondation. Delà sans doute quelques brins femelles, et eux seulement, auraient été transplantés cheznous.Biologiquement, de nombreuses espèces « asexuées » sont depuis longtemps cataloguées,mais peut-il en exister une véritablement « unisexuée» ? Je n'ai pas qualité pouraborder ces questions en Botanique, mais en Biologie générale, on connaît fort bien lareproduction parthénogénétique, classiquement décrite chez les Pucerons où une générationsur deux est femelle; chez les Abeilles, les Bourdons, etc, l'influence ou l'absencede fécondation entraîne des conséquences radicales. S'agirait-il d'un phénomène dumême ordre chez les Bryophytes? y aurait-il une influence biochimique quelconque, « alimentaire», si je puis avancer le terme ; ou autre, par défaut ou apport de je ne sais quellesubstance dans l'eau de nos régions ? Je ne puis que poser la question avec une naïvetécertaine.Si, dès l'origine, tous les pieds étaient femelles, pourquoi la c1onisation produit-ellemaintenant des pieds neutres ; asexués?Si, dès l'origine, la plante était asexuée, d'où proviennent les pieds femelles actuels?Pourquoi l'évolution ne s'est-elle pas faite parallèlement vers des pieds mâles?Originellement monoïque, la mousse aurait-elle évolué vers la dioécie, suivie pour uneraison inconnue de l'exclusion des pieds mâles ? Cela semble de toute façon en contradictionavec l'opinion d'ANDO (1980) qui pense que la monoécie est une forme plusévoluée que la dioécie.Je pense qu'il est donc raisonnable d'admettre que des pieds mâles existent et qu'ilsrestent à découvrir, soit que, comme dans le cas d'Elodea canadensis, ils ne se trouventque sur un autre continent, soit que, tout simplement, nous ne savons pas les reconnaître.Après tout, il y a bien des animaux chez qui les sexes sont tellement dissemblables qu'onles a longtemps pris pour des espèces distinctes! Ne peut-il pas en être de même chez lesvégétaux? Il faut se rappeler que C. danubicus n'est décrit que depuis quelques décenniesseulement.Pour terminer, sur les conseils de M. BAUDOIN, j'ai tenté de mettre à profit la grandequantité de matériel jeune et frais qui se trouve à ma disposition pour étudier les chromosomesde la plante, mais actuellement encore mes nombreuses obligations imposentdes limites sévères à ce que je suis à même d'entreprendre. J'espère pouvoir commencerdans quelques années cette étude qui, si j'avais déjà pu m'y adonner, serait sans doute laseule partie vraiment valable de ce que je viens d'exposer.


252P. CRIVELLIBIBLIOGRAPHIEAMANN J. (1933). Flore des mousses de la Suisse, Vol. III « Révisions et additions»p. 40. Zurich.AN DO H. (1980). Évolution of Bryophytes in relation to their sexuality : Proc. Bryol. Soc.Japan 2 ; 9, résumé anglais.AUGIER J. (1966). Flore des Bryophytes p. 391-392. Paris.DEMARET F. et CASTAGNE E. (1964). Flore générale de Belgique, Vol. Il, fasc. III, p. 382.Bruxelles.LAMBINON J. et EMPAIN A. (1973). Les espèces de Cinclidotus (Musci) de la Meuseet de la Sambre, en Belgique et dans les Ardennes françaises. Bull. Soc. Roy. Bot. Belg.,tome 106, p. 175.ROGEONA. et PIERROTR.B. (1980). Les stations de Cinclidotus dans le fleuve Charente.Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, tome 11.RASTETTER V. Communications personnelles et articles divers.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982253Cortèges et listes des bryophytes observéespendant la 7 e session extraordinairede la S. B.C.O. dans le Cantal:Corrections, précisions, conclusions et bibliographiepar A. LECOINTE, R. SCHUMACKER, R.B. PIERROTet M.A. ROGEON (1)En complément de notre article précédent (LECOINTE & al. 1981), on trouvera ci-après:un certain nombre de corrections d'erreurs typographiques ou orthographiques, et de réparationsd'oublis relatifs à des taxons cités;des corrections et précisions relatives aux espèces du genre Marsupella, dont la totalitédu matériel récolté a été étudiée par le Dr J. Vàna (Prague) que nous remercions chaleureusement;des conclusions précisant, notamment, l'importance de la contribution originale de cettesession à la connaissance de la bryoflore du Cantal ;une bibliographie aussi exhaustive que possible des travaux consacrés, directement ouindirectement, à la flore bryophytique de ce département.1. Correctionsp. 49 • dern. 1. : au lieu de « compte-rendu », lire compte rendu;p. 50 • 3" 1. : insérer (UTM; DK 85.89 ; DK 8ll; FE ; DK 3) après « (Commune de Dienne) » ;p. 50 • 24' l. col.de droite: remplacer « Pohlia proligera » par Pohlia camptotrachela ;p. 51 ·21' 1. : corriger « Homenie » el" (( Homalia));p. 54 • dern. 1. : lire UTM ; DL 96.09 ;p. 56 • 3" 1., col. de droite: supprimer Bryum cf. intermedium ;p. 56 • 4' paragr., 4' 1. : corriger « hématiques » en hépatiques ;p. '57• 11' 1. : au lieu de « quasi-exclusive », lire quasi exclusive;• 22' 1. : supprimer « Campylium polyganum)) et ajouter Amblystegium saxatile en tête dela liste de ce paragraphe ;.31' 1. : remplacer (( Sphagnum ttexuosum » var. squerrosaom » par Sphagnum palustre var. squarrosulump. 58 • 7'1. av. la fin col. de droite: remplacer (( Pohlia proligera )) par Pohlia camptotrachela ;av.-dern. 1.corriger « dK »en DK;p. 60 • paragr. 3 : corriger « Arpon-de-Diable » en Arpon-du-Diable ;• 1.33 : ajouter Fissidens taxifo/ius après (( Ditrichum lineare )) ;p. 61 • Tableau : remplacer (( Lophozia alpestris )) par Lophozia sudetica ;p. 63 • 5' 1. : ajouter Isopterygium pulcheHum ;• 7' 1. : corriger (( wondraczeckii )) en wondraczekii ;p. 64 • 11' 1. : col. de droite : remplacer ({ Pohlia proligera )) par Pohlia camptotrachelap. 66 • 13" 1. : remplacer (( Lophozia badensis )) par Lophozia bantriensis ;p. 68 • 14' 1., col. de droite: corriger (( Thizomnium )) en Rhizomnium;p. 71 • 20' 1. : ajouter ... et var. sturmi;' après (( Orthotrichum rupestre» ;• 21' 1., col. de droite: remplacer var. (( dacipiens )) par majus ;• 2fI' 1. : ajouter Drepanodadus aduncus après (( Dicranella palustris ii ;p. 72 • 7' paragr., col. de droite, 3" 1. : mettre Heterodadium dimorphum en italiques ;p. 73 • légende photo 10 : lire pourrissants au lieu de « pourrissantes » ;p. 75· 2!' paragr., 2!'1. : après « UTM », ajouter; DK 73.95 ;p. 79 • 2fI' 1. : remplacer (( Lophozia badensis )) par Lophozia bantriensis ;(1) LECOINTE, Laboratoire de phytogéographie, Université de Caen, F-l4032 Caen cedex.R.B. PIERROT, Les Andryales, F-17560 Dolus-d'Oléron.M.A. ROGEON, 14, rue Henri-Dunant, F-86400 Civray.R. SCHUMACKER, Station scientifique des Hautes-Fagnes, Université de Liége, B-489B Robertville.


254 A. LECOINTE, R. SCHUMACKER, R.B. PIERROT ET M.A. ROGEONp. !Kl • ajouter (UTM = DK 89 ; FE = DK 3) pour toutes les localités, sauf pour celle de Salers (UTM = DK 59 ; FE =DK 31 ; dans la liste du 14 juillet 198) : supprimer (( Scorpiurium circinatum }) ;p. 81 .8' 1.av. la fin: après Landeyrat, lire DL 89.14 au lieu de « DL 98.14 » ;p. 82 • titre: au lieu de « compte-rendu », lire compte rendu;dans la liste :supprimer (( Barbilophozia attenuata, Marsupella cf. alpina et M. cf. sullivantii »,corriger (( Lejeunia }) en Lejeunea,ajouter Riccardia latifrons ;p. 83 • dans la liste : ajouter Arnblystegium saxatile,supprimer (( Campylium po/ygamum )) et (( Bryum intermedium )) ;p. 84 • dans la liste: remplacer (( Grimmia leucophaea» par Grimmia laevigata,ajouter Mnium marginatum et Po/ytrichum juniperinum,supprimer Pohlia proligerap. 85 • dans la liste : supprimer Scorpiurium circinatum3' 1. av. la fin : corriger (( Nova hedwigia )) en Nova Hedwigia.2. Corrections et précisions relatives aux espèces du genre Marsupella.p. 00 • 1.20-22 : supprimer le « cf. » pour Marsupe/la sparsifolia ; supprimer (( Marsupella cf. sphacelata )) et (( M. cf.sullivantii )) ;p.61 • dans la liste: supprimer le « cf. » pour Marsupella boeckii et M. sparsifolia; supprimer (( Marsupella cf. sphacelata)) et (( M. cf. sullivantii )) ;p. 68 • dem. 1. : remplacer (( Marsupel/a cf. a1pina)) par Marsupella sphacelata ;p. 69 • dans la liste : supprimer le (( cf. )) pour Marsupella funckii; remplacer (( M. cf. sparsifolia )) par M. sphacelata ;supprimer (( M. sullivantii )) ;p. 71 • 16' 1. : remplacer (( Marsupella sp. pl. » par Marsupella emarginata et M. sphacelata ;au point 7, dans la liste ; supprimer (( Marsupella sullivantii )) ;p. 74· dans la liste au bas de la page: remplacer (( Marsupe/la cf. a1pina}) par M. sphacelata; remplacer (( M. cf.tunckù, M. cf. sullivant/ï )) et (( M. sp. » par M. emarginata ;p. 75· 10' 1. ; supprimer le « cf. » pour Marsupella emarginata;p. 76 • 4' 1.av. la fin ; remplacer (( Marsupella cf. sullivantii }) par M. emarginata ;p. 77 • 19' 1. av. la fin ; remplacer (( Marsupella cf. sullivantii }) par M. emarginata ;6' 1.av. la fin ; supprimer le « cf. » pour M. emarginata ;p. 82 • dans la liste, col. de gauche: supprimer les « cf. » pour tous les Marsupella; supprimer (( Marsupella cf. alpina })et (( Marsupella cf. sullivantii ».Le nombre élevé d'erreurs de détermination (même provisoires l) des espèces de ce genreparticulièrement difficile est dû au fait que la plupart des échantillons récoltés à haute altitudese présentent sous des formes extrêmement rabougries et sont stériles; le D' J. Vàna, qui arevu tout le matériel récolté par les signataires, a lui-même éprouvé des difficultés pour identifiercertaines récoltes.Parmi les espèces récoltées,M. boeckii est certainement la plus intéressante; elle fait partie,avec Anthelia juratzkana et Eremonotus myriocarpus (ce dernier non récolté au cours dela session), de l'élément (= cortège) subarctique-subalpin des sommets auvergnats.Bien des espèces citées par HERIBAUD Joseph (1899) ou par CULMANN (1923) (M.adusta, M. alpina, M. commutata, M. condensata, M. sprucei) n'ont pas été revues au coursde cette session ; certaines nous ont très probablement échappé ou sont mentionnées desites que nous n'avons pas visités; de nouvelles explorations et la révision des matériaux citéspar ces auteurs seront nécessairespour établir, avec certitude, la liste exacte des espèces dece genre dans cette région.3. Bilan bryologique de la session S.B.C.O. 1980 dans le Cantal.Au cours de cette session, nous avons recueilli:- 112 taxons d'hépatiques (108 espèces ou sous-espèces et 4 variétés),- 298 taxons de mousses (277 espèces ou sous-espèces et 21 variétés), dont 23 sphaignes(21 espèces et 2 variétés), soit, au total, 410 taxons.Sur base d'un catalogue critique de la flore bryophytique du Cantal en cours d'élaborationpar l'un de nous (R.S.l, il existerait dans ce département quelque 160 hépatiques et 510mousses, soit, au total, quelque 670 taxons (espèces et sous-espèces, ainsi que variétés,habituellement reconnues par les auteurs modernes).Du seul point de vue du nombre de taxons observés, le bilan est donc assez remarquable,


1" SESSION EXTRAORDINAIRE (CANTAL) : BRYOPHYTES. COMPLÉMENTS 255puisqu'en 10 jours de prospection (si l'on inclut les sorties de pré- et de post-session), nousavons observé 61 % des taxons actuellement connus de la bryoflore cantalienne (70 % deshépatiques et 59 % des mousses).Si l'on tient compte du fait que nous n'avons pas parcouru les terrains calcaires du sud dudépartement, auxquels environ 110 taxons de la bryoflore cantalienne sont limités, c'est enfait 73 % du total des taxons connus que nous avons observés.Pourtant, les surfaces réellement explorées furent très faibles et se situent dans 25 carréskilométriques du réseau UTM, soit à peine 0,43 % de la superficie du département!Ces quelques kilomètres carrés parcourus se répartissent principalement dans les carrésFE/DK 3 (1) (Puy Violent, Puy Mary, col d'Entremont, Plomb-du-Cantal, forêt de Murat,environs de Laveyssière) et FE/DL 4 (gorges de la Santoire, vallée de la Rhue, Landeyrat,Hoc-de-Cuzel, dans lesquels nous avons observé, respectivement, 294 et 240 taxons. Lazone la plus riche est certainement celle du Puy Mary (UTM/DK 79) (2) : nous y avons relevé159 taxons sur 3 km 2 et notre bilan est certainement fort incomplet.Dans la région des puys, les grandes variations altitudinales, la diversité des biotopes installéssur substrats acides à basiques, oligotrophes à mésotrophes, sont, sans aucun doute, responsablesde cette richesse bryophytique exceptionnelle, caractérisée en outre par l'importancedes éléments subarctique-subalpin et boréomontagnard.Des paradis bryologiques que constituent également les vallées de la partie nord occidentaleet occidentale du département, nous n'avons eu qu'un modeste aperçu en explorant unepartie de celles de la Rhue et de la Santoire ; ici à côté de la richesse, c'est l'importance deséléments subatlantique et océanique qui étonne : granites et encaissements profonds enambiance forestière, s'allient pour les accueillir dans leurs dernières irradiations vers l'est.Taxons nouveaux pour le Cantal.Par taxon nouveau, nous entendons tout taxon dont la présence dans le Cantal n'a pas étéexplicitement publiée. Notre opinion est basée sur l'étude de la littérature consacrée directementou indirectement à la bryoflore de ce département. Pour certaines espèces appartenantà des genres dont la taxonomie n'a été mise au point que récemment (Calypogeia, Jungermsnnie,Mnium s.I..J, nous n'avons retenu les données anciennes que dans la mesure où ilressortait, sans ambiguité, de la publication ou de l'examen de spécimens d'herbier correspondants,qu'il s'agissait bien du taxon cité.A. HepaticaeAnthelliajuratzkana: la localité de l'Arpon-du-Diable (UTM/DK 88 ; FE/DK 3), vers 1750m,exp. N, que nous avons signalée, est en fait la seconde pour le Cantal; en effet, il fut récoltépar A. LACHMANN en 1957 au Pas-de-Rolant (UTM/DK 79 ; FE/DK 3), 1750 rn,exp. N; mais, bien que du matériel ait été distribué par la S.E.M. (3) , cette découverte n'avait jamais été publiée.Calypogeia muellerana, C. neesisne, C. trichomanis: la première et la troisième de ces espècesont sans aucun doute été récoltées auparavant dans le Cantal, mais aucune publicationne fait mention du caractère des oléocorps bleus qui, seul, permet d'identifier exactementle véritable C. trichomanis. Compte tenu de la confusion qui a régné jusqu'à récemmentdans la systématique de ce genre, nous considérons ces trois taxons comme nouveaux,avec certitude, pour le Cantal.C. muellerana: Landeyrat (UTM/DL 81 ; FE/DL 4) ; col de Prat-de-Bouc et col de la Tornbe-du-Père(UTM/DK 88 ; FE/DK 3) ;C. neesiana : Landeyrat (cf. supra) ;Il) FE : carrés de 50 x 50 km du système de l'Atlas florae Europaeae.121carrés de 10 x 10 km du réseau UTM.(3) Société d'échange de muscinées.


256 A. LECOINTE, R. SCHUMACKER, R.B. PIERROT ET M.A. ROGEONC. trichomanis: col de la Tombe-du-Père (cf. supra).Cephaloziella subdentata : autre espèce subarctique-subalpine ou boréo-montagnarde,rarement signalée en France, probablement nouvelle pour le Massif Central: Dienne, tourbièred'Entremont vers 1200m (UTM/DK 88; FE/OK 3) (espèce non reprise par AUGIER,1966, alors qu'elle est connue en France depuis 1905 l).FrullaniajackiÏ (fig. 1) : découvert au Pas-de-Roland (UTMIDK 79 ; FEIDK 3), dans unetouffe de Grimmia torquata; probablement nouvelle pour le MassifCentral, cette espècen'est connue en France que des massifs alpin et vosgien (également non reprise parAUGIER, 1966).Lophozia ventricosa var. silvicola: élevé au rang d'espèce par les auteurs les plus modernes,ce taxon a certainement été récolté antérieurement dans le Cantal, mais très probablementinclus dans L. ventricosa ou confondu avec L. guttulata (= L. porphvroleucel ; seuls, lescaractères des oléocorps observés sur le frais et du périanthe permettent de distinguer lesdifférents taxons de ce groupe complexe dont la répartition précise reste à étudier enFrance; forêt de Murat (UTMIDK 89 ; FE/OK 3).Porellabaueri : récolté à trois reprises au cours de la session (Sainte-Anastasie, sur la D. 679face au Roc-de-Cuze, UTM/DL 90 ; FE/DL 4 ; Saint-Jacques-des-Blats, Les Gardes,UTM/DK 78, FE/OK 3 ; barrage de Voussaire, UTM/DL 72, FE/DL 4), il avait déjà étérécolté par l'un de nous (R.B.P.) à Le Claux, au bois Mary (UTM/DK 79 ; FEIDK 3) en1961, découverte restée inédite.Riccardialatifrons: récolté en forêt de Murat (UTMIDK 89; FE/OK 3) sur souche d'Ables.Riccia warnstorfii: récolté aux gorges de la Santoire (UTM/DL 81 ; FE/DL 4) en compagniede Fossombronia wondraczekJï (dont c'est la 2 e localité pour le Cantal).Scapania calcicola : entre le col d'Eylac et le Pas-de-Roland (UTM/DK 79 ; FE/OK 3), vers1500m.On ajoutera encore à ces découvertes de la session, une autre, jamais publiée, faite, bienantérieurement, par l'un de nous m.B.p.).Cololejeune a calcarea: découvert à Le Claux (UTMIDK 79; FEIDK 3) dans la plaine du boisMary, en 1961, en compagnie d'Orthothecium intricatum et de Gvmnostomum rupestre.B. MusciAmblystegium saxatile Schimp. (= Hypnum saxatile P. Beauv. == Campylium radicale(P. Beauv.) Grout = Amblystegium hygrophilum LJur.) Schimp. ; non Amblystegium radicaleBt.Eur. = A. varium (Hedw.) Lindb.) (fig. 2).Ce taxon, dont la synonymie est particulièrement compliquée, n'était connu avec certitudedu Massif Central que par une seule récolte faite en Corrèze (Veix-Affieux, marais du Peuch)par L. Brunerye en 1976 et identifiée par l'un d'entre nous (R.B.P.) (cf. LECOINTE & al.1980 : 230).BOULAY (1872 : 289) mentionne une récolte de LAMY DE LA CHAPELLE dans la Haute­Vienne, mais cette mention n'apparaît plus dans BOULAY (1884: 78-79), ni dans HUSNOT(1884-1894).Il est cité par HERIBAUD Joseph (1899: 220), mais il s'agit à l'évidence (liste dessynonymes et écologie) d'Amblystegium varium; les échantillons conservés à Clermont­Ferrand (Laboratoire de botanique) dans l'herbier DUMAS-DAMON appartiennent à A.varium.Au cours de la session du Cantal, il a été récolté, fertile, par l'un d'entre nous à Landeyrat,Les Tourbières (UTMIDL 81 ; FE/DL 4), sur des débris végétaux pourrissants (graminées etaiguilles de conifères) en lisière de la tourbière et a été erronément cité dans le compte rendu(LECOINTE & al. 1981 : 57) sous Campylium polyganum.Amblystegium sexetlle, qui est une espèce assez rare en France et même en Europe, se


7" SESSION EXTRAORDINAIRE (CANTAL) : BRYOPHYTES. COMPLEMENTS 257Figure 1. -Frullania jackii Gatt. IHepaticaei1. Rameau feuillé en vue ventrale; I.d. : lobe foliaire dorsal; Lv. : lobule foliaire ventral; a. : amphigastre ;2. Détail d'une feuille en vue ventrale;3. Détail de l'insertion du lobule ventral sur la tige (t.), montrant le stylet (st.) ;4. Cellules foliaires médianes centrales, à trigones (tr.) noduleux très réfringents et à membranes épaissies opaques ;5. Amphigastre d'une tige principale montrant la trace d'un faisceau de cellules en voie de différencier des rhizoïdes(f. LI;6. Détail de la partie centrale inférieure d'un amphigastre montrant un début de différenciation de rhizoïdes (f. r.l .. lIeg. A. LECOINTE, 1900, France, Cantal, Pas-de-Roland ; deI. R. SCHUMACKER, 1!1:l2).


258A. LECOINTE. R. SCHUMACKER, R.B. PIERROT ET M.A. ROGEON4E:::LoIIIE1da!. ~.s. I",tFigure 2. -Amblystegium saxatile Schimp. (Muscii1. Aspect général d'une tige feuillée ;2. Feuilles caulinaires ;3. Détail de l'aréolation à la base des feuilles (vue dorsale) ;4. Idem (vue ventrale) ;5. Cellules foliaires médianes marginales ;6. Cellules foliaires médianes centrales .. (Ieg. M. A. ROGEON, 1900, France, Cantal, Landeyrat; deI. R. SCHUMACKER, 19821.


7' SESSION EXTRAORDINAIRE (CANTAL) : BRYOPHYTES. COMPLEMENTS 259distingue assez aisément de Campy/ium po/yganum par les cellules foliaires beaucoup pluscourtes, les feuilles à marge dentée et à base longuement décurrente sur la tige, ainsi que parla capsule bien arquée et les spores plus petites. Il ne peut non plus être confondu avec A.varium dont la nervure atteint l'apex et dont les cellules sont à peine 2-4 fois aussi longuesque larges. La couleur d'un vert doré soyeux des touffes lâches d'Arnb/ystegium saxatile estégalement assez caractéristique.Plagiomnium e//ipticum : la découverte de cette nouveauté cantalienne revient à KOPONEN(1971) I« Ruines », Poirion, 1938??), indication à laquelle viennent s'ajouter une récolte del'un de nous (R.B.P.) à Dienne, tourbière près de Chaumeil (UTM/DK 89; FE/DK3) en1961, et notre récolte de Landeyrat, Les Tourbières (UTM/DL 81 ; FE/DL 41.Plagiothecium denticu/atum var. obtusifo/ium: entre le col de la Tombe-du-Père et le Plomb(UTM/DK 88 ; FE/DK 3).Plagiothecium succu/entum : récolté à trois reprises, entre Vèze et Auriac-l'Eglise (UTM/EL01 ; FE/EL 2), au Puy Violent (UTM/DK 69; FE/DK 3) et en forêt de Murat (UTM/DK 89;FE/DK 3).Pahlia camptotrache/a (Ren. & Card.) Broth. (4) : en raison de l'observation des seulespropagules de premier stade (cf. WILCZEK & DEMARET, 1970), nous avons déterminé etpublié, à tort, ce taxon sous le nom de Pahlia pro/igera, dans nos articles précédents(LECOINTE & al., 1980, 1981).Les quatre localités où P. camptotrache/a est connu avec certitude du Cantal sont :Champagnac-Vernejoux (UTM/DL 52; FE/DL 41, aux confins du Cantal et de la Corrèze(LECOINTE & al., 1980) ; Dienne, col d'Entremont, (UTM/DK 88 ; FE/DK 3), le col dePrat-de-Bouc (UTM/DK 881et les Essarts, dans la vallée de la Rhue (UTM/DL 72; FE/DL41, au cours de la session cantalienne (LECOINTE & al., 1981).C'est probablement aussi à ce taxon qu'il conviendra de rattacher les deux récoltesanciennes effectuées, l'une par RENAULD, près d'Allanches, en 1886 (cf. HÈRIBAUDJoseph, 1899 : 307-308 et CULMANN, 1923 : 53, sub. Webera annotina Schwaeqr.),l'autre par DUCLOS, au Pas-de-Peyrol (cf. DOIGNON, 1946 : 23, sub. Webera annotinaHedw.), Le matériel correspondant reste à vérifier.Poh/ia rothii : récolté sur une falaise en exposition N à l'Arpon-du-Diable (UTM/DK 88 ;FE/DK 3) vers 1750 m. (NOTA: détermination réaliséeavec la flore de SMITH, 1978; laposition taxonomique de cette espèce reste à revoir).Sphagnum crassic/adum : à Landeyrat, Les Tourbières (UTM/DL 81 ; FE/DL 41.Sphagnum subti/e: idem.Trematodon ambiguus : récolté (fertile) au col de Prat-de-Bouc (UTM/DK 88 ; FE/DK 31vers 1400 m sur les berges du Lagnon ; probablement la seconde localité pour le MassifCentral (cf. LECOINTE & al., 1980 : 230) ; espèce circumboréale, extrêmement rare.A ces découvertes de la session, on ajoutera encore, sur base de récoltes antérieures nonpubliées:Rhizomnium magnifo/ium : récolté par l'un de nous (R.B. P.) au Plomb-du-Cantal(UTM/DK 88 ; FE/DK 3), vers 1700 rn, en 1955,Rhynchastegium /usitanicum : mentionné par LECOINTE et al. (1980) aux confins avecLa Corrèze, à Champagnat, Vernejoux (UTM/DL 52 ; FE/DL 4),Sphagnum warnstarfii: récolté par DUCLOS en 1939,au col de Prat-de-Bouc (UTM/DK 88;FE/DK 3), dans une tourbière (comm. DOIGNON, R.B.P.) (cf. DOIGNON, 1946 : 23) etpar l'un de nous (R.B. P.) en 1961,à Dienne, tourbière de Chaumeil (UTM/DK 89; FE/DK3),et enfin,Tay/aria serrata: récolté par l'un de nous (R.B. P.) à Le Claux, plateau du Limon (UTM/DL(4) Nous remercions MM. R. WILCZEK et F. DEMARET d'avoir bien voulu revoir notre matériel de Pohlia et de Bryum.


260 A. LECOINTE, R. SCHUMACKER, R.B. PIERROT ET M.A. ROGEON70; FE/DL 4) en 1961 ; échantillons, distribués par la S.E.M. sous le n? 1873,Soit, au total, 25 taxons nouveaux pour le département, dont un nouveau pour le MassifCentral.Taxons rarement observés dans le Cantal.En plus des nouveautés précitées, il n'est pas inutile de souligner, parmi les taxons quenous avons récoltés, ceux qui n'avaient été signalés qu'une seule fois antérieurement, oudont la présence avait été mise en doute, dans le département.On notera, pour les hépatiques, Asterella gracilis (5), Cephalozia catenulata, C. connivens,C. /ammersiana, Cephaloziella gracil/ima, Fossombronia wondraczekii, Kurzia pauciflora,Lophozia bentriensis, Mylia anomala, Odontoschisma sphagni, Pti/idium pulcherrimum, Rieciasorocarpa, Tritomaria exsecta et T. exsectiformis, ainsi que, parmi les mousses,Anomodon rugelii, Brachythecium rivulare var. cetersctum, Campylopus fragi/is, Dicranummajus, Grimmia caespiticia (revu au Plomb), G. incurva (revu au Plomb), Homomalliumincurvatum (revu au Roc-de-Cuze puis trouvé au barrage de Vousseire), Hypnum irnponens,Plagiothecium platyphyllum, Rhizomnium pseudopunctstum, Sphagnum fimbriatum, S.tlexuosum, S. inundatum et S. laxifolium.A ces raretés, s'sjoutent encore une cinquantaine de mousses et d'hépatiques, qu'il seraitfastidieux d'énumérer ici, dont on connaissait moins de 5 localités dans le département.BibliographieAUGIER P. (1966). Flore des bryophytes. Paris, Lechevalier, 702 p. 82 pl. h.t.BOULAY N. (1872). Flore cryptogamique de l'Est. Muscinées (Mousses, sphaignes, hépatiques).Paris, Savy, 880 p.BOULAY N. (1884). Muscinées de la France. Première partie. Paris, Savy, CXXIV + 624 p.CARDOT J. (1880). Note sur les récoltes du frère Gasilien dans le Puy-de-Dôme et le Cantal.Rev. bryol., 13 : 37-41.CHARBONNET J.B. (1914). Essai d'une monographie géobotanique des monts du Cantal.Bull. Soc. bot. France, 60 (1913), sess. extr. : CXXI - CCXXVII.CREGUT R. (1919). Frère Héribaud. Notice biographique. Bull. hist. et scientif. Auvergne.,1919 : 136-146.CULMANN P. (1920). Contribution à la flore bryologique de la Suisse et de l'Auvergne.Rev. bryol. 47 : 21-24.CULMANN P. (1920). Muscinées spéciales de l'Auvergne. Rev. bryol. 47 : 65-69.CULMANN P. (1921). Sur quelques mousses d'Auvergne à péristome imparfait. Rev. brvol.,48 : 17-22.CULMANN P. (1923). Contribution à la flore bryologique du bassin supérieur de l'Alagnon(Cantal). Rev. bryol., 50 : 9-15, 33-61, 65-71.DELARBRE A. (1796). Flore d'Auvergne. Clermont-Ferrand, 40 + 220 + 24 + 8 p.DELARBRE A. (1000). Flore de la ci-devant Auvergne. Clermont-Ferrand, 26 + 891 p.DENIS M. (1928). Etat des recherches botaniques en Auvergne. Bull. Soc. bot. France, 75 :640-652.DISMIER G. (1907). Essai monographique sur les Philonotis de France. Mém. Soc. nation.Sci. natur. math. Cherbourg, 36 : 367-428.DISMIER G. (1913). Sur le Lophozia hatcheri (Evans) Stephani. Bull. Soc. bot. France, 60(5) Grâce à l'obligeance de Madame VIVAT, conservatrice du Musée LECOCQ à Clermont-Ferrand, l'un de nous (R.S.) apu vérifier le matériel correspondant à la récolte par l'abbé BRÉVIÈRE au Plomb-du-Cantal en 1896 (cité par HERIBAUDJoseph. 1899 : 510),


» SESSION EXTRAORDINAIRE (CANTAL): BRYOPHYTES. COMPLEMENTS 261sess. extr. : LVII-LX.DISMIER G. (1927). Les sphaignes de France. Arch. Bot., 1, Mém., 2: 61 + 2 p. (Caen).DOIGNON P. (1946). Les récoltes bryologiques du D' P. Duclos d'après son herbier duMuséum. Bull. Soc. bot. France, 93 : 20-24.DOUIN Ch. (1903).Jungermannia kunzeana en Auvergne. Rev. bryol., 30 : 61.DOUIN Ch. (1906). Contribution à l'étude des muscinées françaises. Rev. brvol., 33 : 65-75.DOUIN Ch. (1908l. Autour du Sancy. Rev. brvol., 35 : 131-137.DUCLOS P. & LAVERGNE L. (1943-1944).La végétation bryologique de la Châtaigneraie duCantal. Rev. bryol. lichénol., 14 : 58-80.DUMAS-DAMON J.B. (1889). Bryologie du département du Puy-de-Dôme. Rev. scientif.Bourb. & Centre France, 2 (1889) : 92-103, 137-153.DUMAS-DAMON J.B. (1890). Cryptogames (supplément), ln : DUMAS-DAMON J.B.(1890). Botanique du département du Puy-de-Dôme. Rev. scientJf. Bourbonnais & centreFrance, 3 : 70-74.DUMAS-DAMON J.B. (1890). Contribution à la flore bryologique de l'Auvergne. Cataloguedes mousses récoltées du Puy-de-Dôme, ou près de ses limites. Moulins, Auclaire, 28+ 8 p. (Brochure composée des tirages numérotés des deux articles précédents, avecnouvelle page de titre, erronément datée de 1889l.FREY E. & OCHSNER F. (1926). Contribution à la connaissance de la végétation lichéniqueet muscinale. Rev. d'Auvergne, 41 : 57-84 (distribué dans: Arvemia, 2l.GASILIEN (frère) (1893). Hépatiques rares ou nouvelles pour la flore de l'Auvergne. Rev.bryol., 20 : 89-72.GASILIEN (frère) (1894). Mousses nouvelles pour la flore d'Auvergne. Rev. brvol., 21: 22-25.HÈRIBAUD Joseph (frère) (1899). Les muscinées d'Auvergne. Mém. Acad. Sci., Belles­Lettres et Arts, Clermont-Ferrand,2' sér., 14: 1-544.HUSNOT T. (1884-1894).Muscologia gallica, Paris, Savy, X + 458 p., 8 pl. h.t,KOPONEN T. (1971). A monograph of Plagiomnium sect. Rosulatae (MniaceaeJ.Ann. bot. tenn., 8 : 305-367.KOPONEN T. (1980).A synopsis of Mniaceae (BryophytaJ. IV. Taxa in Europe, Macaronesia,NW Africa and the Near East. Ann. bot. tenn., 17 : 125-162.LACHMANN A. (1956). Bryophytes observés durant la session d'Auvergne (juillet 1955l.Bull. Soc. bot. France, 103, 82 e sess. extr. : CXVII-CXX.LACHMANN A. (1956). L'herbier Gilbert Tourret. Liste des bryophytes. Rev. scientif. Bourb.& Centre France, 1954 : 3-22.LECOINTE A., ROGEON MA, PIERROT R.B. & HOUMEAU J.M. (198Ol.Cortèges et listesdes bryophytes observées pendant la sixième session extraordinaire de la Société Botaniquedu Centre-Ouest en Corrèze (19). Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, N.S., 10 (1979) :187-230.LECOINTE A., SCHUMACKER R., PIERROT R.B. & ROGEONMA (coll. HOUMEAU J.M.et DE ZUTTERE Ph.) 1981l. Cortèges et listes des bryophytes observées pendant la7 e Session extraordinaire de la Société Botanique du Centre-Ouest dans le Cantal. Bull.Soc. bot. Centre-Ouest, N.S., 11 (1980) : 49-45.L10U T.N. & VERRIER M.L. (1926). Liste des plantes récoltées par M. Liou et Mlle Verrierau col du Lioran et Plomb du Cantal. In GRENIER (Mlle) : compte rendu de l'excursion auPlomb du Cantal. Bull. Soc. Hist. natur. Auvergne, 9 : 11-13.MARTIN-SANS E. (1927l. Un herbier du frère Saltel: mousses et lichens de la collectionHerrmann. Bull. Soc. Hist. natur. Toulouse, 56 : 116-146.RÈCHIN (abbé) (1879). Rapport sur une excursion bryologique au Lioran. Bull. Soc. bot.France, 26, sess. extr. : LXXIX-LXXXII.


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Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉR/~ TOME 13, 1982263Bacidia cyanea et Lecanora daunasii,deux lichens nouveaux pour la sciencedécouverts dans le Cantal(Massif Central, France)par J.M. HOUMEAU (1) et CI. ROUX (2)RESUMÈ. - Description de Bac/diacyanea Houmeau et Roux sp. nov. et de LecanoradaunasiiHoumeau et Roux sp.nov. trouvés dans le Cantal (Massif Central, Francel. Remarques systématiques sur le groupe de LecanorasulphureaIHoffm.1 Ach.RESUMa. - Priskribo de Bacidiacyanea Houmeau et Roux sp. nov. kaj LecanoradaunasiiHOUMEAU et ROUX sp.nov. trovitaj en Kantalo ICentra Montaro, Francio). Sistematikaj rimarkoj pri Lecanorasulphurea - grupo.Introduction.Dans le compte rendu Iichénologique de la 7° session extraordinaire de la S.B.C.O. dans leCantal,les auteurs (HOUMEAU et ROUX, 1981)signalaient brièvement la découverte de d~uxespèces nouvelles pour la science. La présente note a pour objet la description de ces deuxtaxons.Bacidia cyanea Houmeau et Roux sp, nov.Lors de l'excursion au Puy Violent, notre attention a été attirée par plusieurs lichens muscicoles.L'étude microscopique du matériel récolté nous a permis non seulement d'identifierCatitfaria dufourii (Ach.) Vain. et Lecidea parasemella Nyl. jusqu'ici inconnus en France, maisaussi de découvrir un Bacidia nouveau pour la science, proche de B. trachona (Ach.) Lett. Ilest toutefois bien distinct de ce dernier par son habitat et surtout par la morphologie de sonthalle et de ses apothécies, ainsi que par la couleur bleu de prusse de son épithécium. C'estd'ailleurs ce dernier caractère que nous avons utilisé pour nommer l'espèce.1. - Description (Figures 1 à 4).A. Thalle: crustacé, d'un gris assezclair, non dispersé, à surface inégale et même granuleuse,assez mince (0,2-0,3 mm), peu étendu (1-2 cm'), insensible aux réactifs usuels (1-,K-, C-, KC-, P-), contenant des algues d'un vert vif appartenant vraisemblablement augenre Trebouxia.B. Apothécies• 1. Morphologie :Assez nombreuses, de taille moyenne (0,2-1,2 mm) noires, non brillantes, même au début1111, avenue Aristide Briand, 79200 PARTHENAY.(2) C.N.R.S., laboratoire de Botanique et Ecologie Méditerranéenne, Faculté des Sciences et Techniques de Saint­Jérôme, rue Henri Poincaré, 13397MARSEILLE Cedex 4.


264 J.M. HOUMEAUETC. ROUXnon enfoncées dans le thalle, saillantes, à base plus ou moins rétrécie, ou appliquées, à contourd'abord circulaire puis onduleux, à la fin sinueux et même lobé;- bord propre noir comme le disque, bien distinct car saillant au-dessus de ce dernier, persistant,d'abord entier puis ondulé, à la fin sinueux et même lobé;- disque d'abord concave puis plan, seulement à la fin légèrement convexe.• 2. Structure.Typiquement lécidéines, les apothécies sont caractérisées par les éléments constitutifs suivants:a) Epithécium (10-25 mu) dépourvu de cristaux, constitué par deux couches, la supérieureou épipsama (5-10 mu) gélatineuse, incolore ou brun clair, l'inférieure, épithécium proprementdit, (5-15 mu), constituée par l'extrémité des paraphyses, d'un beau bleu de prusse,K + (vert).b) Hyménium (35-60 mu) incolore ou bleu pâle, à partie supérieure d'un bleu plus vif passantà l'épithécium, 1+ (bleu).cl Subhyménium et hypothécium (50-00 mu) non distincts l'un de l'autre, d'un brun sombre± grisâtre, noirâtre, rougeâtre ou bleuâtre.d) Excipulum (50-00 mu) bien développé, se prolongeant sous l'apothécie, à structurerayonnante typique, constitué de deux parties :1°) Partie externe (cortex) mince (10-20 mu), d'un brun très sombre, presque noir, devenantbleu sale très sombre en surface, recouverte d'une fine couche gélatineuse incolore(environ 5 mu).2°) Partie interne (médulte) épaisse, plus claire que l'externe, d'un brun sombre parfoisrougeâtre).e) Paraphyses assez grêles, peu renflées au sommet (diamètre à la base; 1,7-2 mu ; ausommet 3-3,5 mu), simples ou presque (quelques paraphyses ramifiées une fois près du sommetou vers le milieu), assez lâchement cohérentes car engluées dans une substance gélatineuse.f) Asques (26-37 x 12-14 mu) à épaississement sommital [thelus) 1+ (bleu), à paroi mince,1-, entourée d'un gélin 1+ (bleu) épais, très adhérent.g) Spores (9-19x4-6 mu) incolores, par 8 dans les asques, à 0-3 cloisons, ellipsoïdales allongées(rapport de la longueur à la largeur compris entre 2,1 et 3,1), droites, à extrémités plusou moins arrondies.Il - DiagnoseOn peut résumer les principaux caractères de Bacidiacvenee, en le comparant à B. trechonaIAch.) Lett. qui en est très proche par la diagnose suivante (en latin et en espéranto) :Affinis Bacidiatrachonae (Ach.) Lett. sed ejus dissimilis nam muscicola cum :- thallo cujus superficies inaequalis atque etiam granulosa est, quam ejus thallus crassiore,- apotheciis majusculis (0,2 - 1,2 mm) quam ejus apothecia, primum concavis, deinde planis,tandem convexiusculis, quorum propria margo crassior est, prominentiuscula permanens,primum integra, dein sinuosiuscula, tandem sinuosa atque etiam lobata,- epithecio cujus inferior pars pulchre cyanea est,- sporis (9-16 x 4-6 mu) aliquanto minus longis sed latioribus quam ejus sporae, 0-3-septatae.- Hab. Gallia (Cantal), Puy-Violent, muscicola (ad AndreaeaJad verticalem basalticae massaesuperficiem.- Holotypus in J.M. HOUMEAU herba rio- Isotypus in CI. ROUX herbarioAfina al Bacidiatrachona [Ach.) Lett. sed de tiu êi bone diferenca pro :- talo pli dika, surmuska,kun suprajo neegala aù eê granuleca ;- apotecioj iom pli grandaj (0,2 - 1,2 mm) unue konkavaj, poste daùre ebenaj, nur finevolueiom konveksaj, kun sufiêe dika propra randajo iom elstara, daùra, unue entjera, poste sinueta,finevolue sinua kaj eê lobhava ;


BAC/D/A CYANEA ET LECANORA DAUNAS// 265100 pm~31 5 pm 1210 pm@@@--10 pm4eeess000Fig. 1 - Bacidiacyanea : coupe radiale d'une apothécie et coupe transversale du thalle.Fig. 2 - Bacidiacyanea : 3 paraphyses simples (coloration: lugol).Fig. 3 - Bacidiacyanea: Asque coloré par le lugol (solution icdo-iodurée). En pointillé, gélin (1+) entourant l'asque proprementdit; en noir tholus (1+ ).Fig. 4 - Bacidiacyanea : spores (0 - 3 - septéesl,


266 J.M. HOUMEAUET C. ROUX- epitecio kun suba parto bele prusblua ;- sporoj (9-19 x 4-6 mu) iom malpli longaj sed pli largaj. 0 - 3 - septaj ;- Kreskejo : Francio, Centra Montaro, Kantalo, Puy Violent, surmuska (sur Andreaea) surpreskaù vertikala surfaco de bazaltbloko. Ait. 1500 m.- Holotipo : en la likenkolekto de J.M. HOUMEAU.- Isotipo : en tiu de CI. ROUX.III - Répartition, écologie.L'espèce n'est pour l'instant connue que par l'holotype et l'isotype (cf. ci-dessus) qui croissaientsur une mousse saxicole (Andreaea) dans un Ca/op/acetum niva/is Kalb. 1970appauvri à Ca/op/aca niva/is (Koerb.) Th. Fr. et Arthrorhaphis citrinella (Ach.l Poelt, sur uneparoi subverticale orientée vers le nord, dans une station particulièrement froide et humide(humidité atmosphérique souvent élevée).IV - AffinitésTrès proche de Bac/dia trachona (Ach.) Lett, par la structure microscopique de ses ascocarpes,asques et spores, cette nouvelle espèce s'en distingue aisément par les caractèresmentionnés dans le tableau 1. .trachonaBacidiacyaneaThalle souvent peu distinct, très mince, bien distinct, assez mince (0,2 -granuleux - pulvérulent0,3 mm), à surface inégale ougranuleuse.Apothécies 0,2 - 0,8 mm 0,2 - 1,2 mmd'abord planes et à mince rebord, d'abord concaves puis planes,puis convexes et immarginées, seulement à la fin légèrementà contour circulaire. convexes; rebord relativementépais, persistant, d'abord entierpuis ondulé, sinueux et mêmelobé à la fin.Epithécium à peine teinté de brun, d'un beau bleu de prussebrun noir ou noirâtredans sa partie inférieure.Spores 11 - 24 x 3 - 4 mu, à 1 - 3 9 - 19 x 4 - 6 mu, àcloisons, parfois légèrement o- 3 cloisons, droitesincurvées.Habitat saxicole et corticole muscicole, sur AndreaeaTableau 1. - Caractères distinctifs de Bacidia trachona(Ach.] Lett. et de B. cyanea sp. nov.Lecanora daunasii Houmeauet Roux sp. nov.C'est sur le flanc NE du Puy-Mary, au cours de l'ascension d'un défilé rocheux situé entrele col d'Eylac et la Brèche de Roland, que nous avons découvert, sur lave basique non calcaire,un Lecanora proche de L. su/phurea mais bien distinct de celui-ci par ses apothécies


BACIDIA CYANEA ET LECANORA DAUNASII 267orange brunâtre (comme celles de Protoblasteniarupestris (Scop.) Steiner, mais bien sûrK-) et son thalle K-.N'ayant trouvé aucune mention de ce lichen dans la littérature, nous sommes heureux dele dédier au président de notre société, R. DAUNAS.1- Description (figures 5 à 11)A. Thalle: crustacé, vert jaunâtre clair, non luisant, fendillé-aréolé ; aréoles (0,3 - 1,4 mm)polygonales, anguleuses, souvent subdivisées par des fissures, peu épaisses (0,3-0,4 mm), àsurface régulière, le plus souvent planes, parfois légèrement à moyennement convexes, 1-,K-, C-, KC-, P-, contenant des algues d'un vert vif appartenant vraisemblablement augenre Trebouxie ; hypothalle noir, visible à la périphérie du thalle.B. Apothécies• 1 - Morphologie : nombreuses, de taille moyenne (0,2-1,1 mm), orange brunâtre[ comme chez Protoblasteniarupestris (Scop.) Steiner L au début entièrement enfoncéesdans le thalle et entourées d'un bord thallin (concolore au thalle, mince, souvent plus oumoins profondément denté) puis devenant rapidement saillantes, convexes et immarginées,à la fin très convexes, à surface irrégulière parfois bosselée. Toutes les parties de l'apothéciesont K-, C-, KC-, P-; l'hyménium est 1+ (bleu).• 2. Structure.a) Epithécium (10-20 mu) jaune brun, N + (brun), contenant dans toute son épaisseur,mais surtout dans sa partie supérieure, de fins granules cristallins (d'environ 1 mu) bien visiblesen lumière polarisée (sommet des paraphyses coloré en jaune brun, entouré et recouvertpar les granules).b) Hyménium (35-50 mu), incolore.c) Subhyménium et hypothécium incolores, à peine distincts l'un de l'autre, l'ensemblemesurant 100-130mu de hauteur.d) Parathécium incolore, réduit, n'atteignant pratiquement pas la surface de l'apothécie.e) Amphithécium très pel! net, continu avec le thalle et non différencié de cedernier,comprenant un cortex riche en petits cristaux (au maximum 4 mu) et une couchealgale sous-hypothéciale.f) Paraphysesassezgrêles, peu renflées au sommet (diamètre à la base: 1.7 - 2,2 mu; ausommet 2-3 mu), simples ou presque (quelques paraphyses ramifiées une fois vers le sommet),cohérentes car engluées dans une substance gélatineuse.g) Asques (35-45x 8-17 mu) du type Lecanora,c'est-à-dire à tholus 1+ (bleu) sauf en sonaxe vertical et à nasse apicale, bien visible, à quatre baguettes.h) Spores (8-13 x 4-7,5 mu) par 8, non cloisonnées, hyalines, ellipsoïdales (rapport de lalargeur à la longueur: 1,5-2,4).Il - DiagnoseEn raison des affinités entre Lecanoradaunasiiet L. sulphurea (Hoffm.) Ach. nous nouscontenterons, dans la diagnose ci-dessous, (en latin et en espéranto) de mentionner les principauxcaractères qui séparent ces deux espèces.Affinis Lecanorasulphurea (Hoffm.l Ach. sed ejus dissimilis- thallo K-, KC-, atro hypothallo cineto bene visibili,- apotheciorum disco fusculoluteo (0,2-1,1 mm),- epithecio fuscoluteo leviter N + Ifusco),- ecologia : non nitrophila sed sciaphila.Hab. Gallia (Cantal) in Puy-Mary NE latere, inter Eylac et Brèche de Roland, ad alcalinamlavam ad NE observam.


268 J.M. HOUMEAUETC. ROUXFig. 5 - Lecanora daunasii: coupe radiale d'une apothécie et coupe transversale du thalle.Fig. 6 - Lecanora daunasii: fragment d'hyménium montrant les paraphyses (simples ou presque). Coloration au bleu delaetophénol lia paroi des paraphyses n'est pas représentée). En pointillé: asques et cellules ascogènes.


BACIDIA CYANEA ET LECANORA DAUNASII 269710 ~m810 pm10 pmSpm10Fig. 7 - Lecanora daunasii : trois paraphyses dont une ramifiée (coloration : lugol).Fig. 8 - Lecanora daunasii: asques et ascospores (non colorésl.Fig. 9 - Lecanora daunasii: deux asques, colorés au lugol, montrant le tholus 1+ bleu (en noir sur la figurel.Fig. 10 - Lecanora daunasii : sommet d'un asque montrant la nasse apicale (coloration: lugol).


270 J.M. HOUMEAU ETC. ROUXHolotypus : in CI. ROUX herbario.Isotypus in J.M. HOUMEAU herbario.Afina al Lecanora sulphurea (Hoffm.) Ach. sed de tiu êi bone diferenca pro- talo K-, KC-, êirkaùita de nigra hipotalo bone videbla,- apotecioj (0,2-1,1 mm) kun disko brunete oranqa,- epitecio brune flava, ete N + (bruna),- ekologio : ombreja, ne nitrumeja.Kreskejo : Francia, Centra Montaro, Kantalo, NE-a flanko de Puy Mary, inter Brèche deRoland kaj intermonto Eylac, en nesuna interkrutajo NE-orientita, sur iom vakuola lafo bazriêa.Ait. 1490 m.Holotipo : en la likenkolekto de CI. ROUX.Izotipo : en tiu de J.M. HOUMEAU.III - Répartition géographique. écologie.L'espèce n'est pour l'instant connue que par l'holotype et l'isotvpe (cf. ci-dessus) qui croissaientdans un défilé relativement étroit, non ensoleillé, orienté vers le NE, sur une paroi subverticaleorientée vers le N d'une trachy-andésite basique, à 1490m d'altitude, dans un peuplementà Lecanora umbrosa Degel., Lecidea speirea (Ach.) Ach. (type et var. alpina (Heppex Arnold) Hertel, Rhizocarpon lavatum (Fr.) Arnold, Huilia macrocarpa (DC.) Hertel v. trullisata(Arnold) Hertel. .. (cf. HOUMEAU et ROUX, 1981).IV - Affinités~et remarques systématiques sur le groupe des Leeanora (= Leeidea)sulphurea.Lecanora daunasii doit être incontestablement rapproché de L. sulphurea (Hoffm.l Ach.qui, comme lui, a des apothécies d'abord enfoncées dans le thalle, à mince bord thallin, devenanttrès tôt saillantes, convexes et immarginées. De plus, chez ces deux espèces, la structuremicroscopique de l'apothécie, des paraphyses et de l'asque est très semblable.Toutefois, comme le fait apparaître le tableau 2, ces deux espèces sont bien distinctes l'unede l'autre non seulement par des caractères chimiques du thalle et de l'épithécium (ce dernierétant responsable de la différence de teinte des apothécies), mais encore par leur écologie.sulphureaLecanoradaunasiiThalle K+ et KC+ (jaune ± brunâtre) K-, KC-Hypothalle souvent indistinct noir, bien visible à la périphériedu thalleApothécies 0,5 - 2 mm 0,2 - 1,1 mmà disque noir presque dès le à disque orangé brunâtre dèsdébut, parfois verdâtre pâle le début, non pruineuxau début, souvent pruineuxEpithécium vert sombre ou olivâtre, jaune brun, dans toute sonrecouvert d'une couche de épaisseur (mais surtout vers lecristaux Iépipsarna). N + (vert- sommet) riche en fins cristauxbleu puis rapidement pourpre) granuleux, N faiblement + (brun)Ecologie ± héliophile et nitrophile trouvé dans une stationombragée, pauvre en nitrates.Tableau 2. -Caractères distinctifs de Lecanora sulfurea (Hoffm.)Ach. et de L. daunasii sp. nov.


BACIDIA CYANEA ETLECANORA DAUNASII 271Plusieurs auteurs modernes, notamment HAWKSWORTH et al. (1980), HERTEL(1970),NOWAK et TOBOLEWSKI (1975), ont placé Lecanora su/phurea dans le genre Lecidea[ Lecidea su/phurea (Hoffrn.) Wahlenb.], HERTEL(p. 429) soulignant cependant la positionsystématique incertaine de cette espèce.Avec OZENDA et CLAUZADE (1970)nous pensons qu'il est préférable de ranger ce lichen(et donc L. daunasii) dans le genre Lecanora car les apothécies sont entourées d'un bordthallin fugace et ont une couche algale sous-hypothéciale.En outre la présente étude apporte des éléments nouveaux qui renforcent le point de vuede ces derniers auteurs : les asques de Lecanora su/phurea, comme ceux de Lecanora daunesii,sont du type Lecenore, c'est-à-dire à tholus amyloïde comportant une zone axiale 1- età nasse apicale bien visible.Au contraire les Lecidea s.str. ont un tholus faiblement amyloïde ne montrant pas de différenciationparticulière (HERTEL, 1977).Lecanora orosthea Ach. et Lecidea e/ata Schaer, tantôt rangés parmi les Lecanora, tantôtparmi les Lecidea, appartiennent également, selon toute vraisemblance, au groupe de Lecanorasu/phurea. Par contre Lecidea ag/aea et les espèces affines de celui-ci n'en font pas partiecar leurs asques et paraphyses sont bien différents (1). Le groupe de Lecanora su/phurean'est donc pas identique à la section Elatae Jatta, telle qu'elle est comprise dans HERTEL(1977), et prend place naturellement dans le genre Lecanora où il occupe cependant uneposition particulière en raison du caractère plus ou moins fugace du bord thallin des apothécies.(1) L'un de nous (C.R.), en collaboration avec A. BELLEMÈRE et M.A. LETROUIT prépare un travail à ce sujet qui n'estpas approfondi dans le cadre du présent article.OOOgOOOO~OOO0000000000001 1FIg. 11 -Lecanora daunasii : spores.Tous les dessins illustrant cet article sont de C. Roux.


272J.M. HOUMEAUETC.ROUXBibliographie.HAWKSWORTH D.L., JAMES P.W. et COPPINS B.J., 1980. - Checklist of British lichenforming,lichenicolous and allied fungi. Lichenologist, 12 (1) : 1-115.HERTEL H., 1970. - Parasitische lichenisierte Arten der Sammelgattung Lecidea in Europa.- Herzogia, 1 : 321-329.HERTEL H., 1977. - Gesteinsbewohnende Arten der Sammelgattung Lecidea (Uchenes)aus Zentral-, Ost - und Südasien. Eine erste Übersicht. Khumbu Himal, 6 (3) : 145-378.HOUMEAU J.M. et ROUX CI., 1981. - Lichens et groupements lichéniques observés lorsde la 7 e session extraordinaire de la S.B.C.O. dans le Cantal. Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest(1980), 11 : 87-103.NOWAK J. et TOBOLEWSKI, 1975. - Porosty Polskie. Varsovie. 1177 p.OZENDA P. et CLAUZADE G., 1970. - Les lichens. Etude biologique et flore illustrée. Massonet Cie édit., 801 p.


Datedepublication: 1-11-1982 ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIETÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982273Champignons Iichénisés ou lichénicolesdu Centre-Ouest :espèces nouvelles et intéressantespar Jean-Michel HOUMEAU (1)et Claude ROUX (2)RÉSUMÉ: Liste commentée de 17 lichens et 1 champignon lichénicole non lichénisé, récoltés dans le Centre-Ouest de laFrance, dignes d'intérêt ou mentionnés pour la première fois dans cette région; description d'une variété nouvelle:Schaereria tenebrosa var. sorediata Houmeau et Roux var. nov.RESUMO : Komenta listo de 17 Iikenoj kaj llikenkreska fungo nelikeniginta, kolektitaj en Okcident-centra Francio, interesindajaù unuafoje menciitaj en tiu regiono ; priskribo de nova vario : Schaereria tenebrosa var. sorediata Houmeau etRoux var. nov.Arthonia impo/ita (Hoffm.) Borr. :Nous avons récolté en novembre 1981 dans la commune de la Chapelle-Bertrand (Deux­Sèvres) un Arthonia présentant les réactions et tous les caractères microscopique d'Arthoniaimpo/ita. Notre échantillon, qui colonisait une surface importante de l'écorce ombragée d'unvieux Quercus sessi/iflora, se singularise par la présence de nombreuses soralies superficielles,mal délimitées et concolores au thalle.Baeidia assu/ata (Kërb.) Vèzda :Nous ignorons si cette espèce, connue dans divers pays d'Europe, avait déjà été trouvéeen France. Elle ne figure d'ailleurs pas dans la flore d'OZENDA et CLAUZADE (1970). Nousl'avons récoltée sur le tronc d'un Carpinus betu/us dans le bois des Patellières, commune deBorcq-sur-Airvault (Deux-Sèvres), à une altitude d'environ 13> m. Elle est assez proche deBacidia /aurocerasi (Delise ex Duby) Zahlbr., mais s'en distingue notamment par ses sporesplus petites (35-65 x 1-3 mu) et ses apothécies très claires au début.Ca/op/aea sehaereri (Floerke) Zahlbr. :D'après OZENDA et CLAUZADE (1970), ce lichen est connu en France sur le littoral méditerranéen.Il se trouve également sur le littoral atlantique, puisque nous l'avons récolté à St­Palais-sur-Mer (Charente-Maritime) sur une paroi verticale de calcaire tendre exposée aunord, dans la zone des embruns, Il était accompagné de Opegrapha cheval/ieri Leighton et deOpegrapha trifurcata Hepp.Leeanora agardhiana Ach. subsp. cata/aunica Clauz. et Roux:Cette sous-espèce était connue jusqu'à présent de la Région Méditerranéenne et de laPéninsule Ibérique (CLAUZADE et ROUX 1977). Elleexiste également dans le Centre-Ouest,au bord de la mer, sur des calcaires ensoleillés, dans la zone des embruns, à St-Palais-sur­Mer et dans l'Ile d'Aix (Charente-Maritime).Lecanora eomp/anata Kôrb, :La flore d'OZENDA et CLAUZADE (1970) signale ce lichen dans les Vosges et peut-êtredans les Alpes. Nous l'avons récolté en 1978à Ligugé (Vienne), à Port-Seguin, sur des surfa-(lIl, avenue Aristide Briand, 79200 Parthenay.(21 CNRS, Laboratoire de Biologie et Ecologie méditerranéennes. Faculté des Sciences, Saint-Jérôme, rue Henri Poincaré,13397 Marseille cédex 4.


274 J.M. HOUMEAU ET C. ROUXces de granite, exposées au sud, où il parasitait un Rhizocarpon cf. geographicum.Lecanora praepostera Nyl. :Trouvé sur une paroi subverticale de granite orientée vers l'ESE, à Thouars (Deux-Sèvres),à une altitude d'environ 100rn, ce Lecanoraest proche de LecanoracenisiaAch. Il en diffèrepar ses apothécies très saillantes, très resserrées à la base et par son thalle K + jaune puisrouge.Lecides fuliginosa Tayl. :OlENDA et CLAUZADE (1970)signalent ce lichen en France dans les Vosges et au Mont­Aigoual. Or, nous l'avons récolté près de la Cascade de Cornilloux dans le Cantal (HOU­MEAU, ROUX et coll. 1981),puis, deux semaines plus tard, à Thouars (Deux-Sèvres), surune surface de granite inclinée à 45°, ensoleillée, orientée vers l'ouest, à une altitude d'environ100 m.Lecidea modesta Müll. Arg. :Connu en France dans le Jura selon OlENDA et CLAUZADE (1970).Nous l'avons trouvéen 1975dans la commune de Xaintray (Deux-Sèvres), à une altitude d'environ 100 rn, surschistes affleurant à la base d'un talus argileux. Notre échantillon présente un thalle trèsréduit. L'examen de la structure des paraphyses et des asques montre qu'il s'agit plutôt d'unMicarea.Lecidea speirea (Ach.) Ach. :Cette espèce est habituellement localisée dans les montagnes, surtout au-dessus de 1500m. Nous avons eu la surprise de la récolter à 130 m d'altitude seulement, sur une surface subhorizontalede granite exposée à l'est, dans la vallée des Tines de Chobert, commune de Nanteuil(Deux-Sèvres). Notre échantillon se rapproche de la variété alpina par ses apothéciespeu saillantes, mais s'en distingue par son écologie et ses spores un peu plus grandes: 16-21x 7,5 -10 mu.Lecidel/a lacteola (Nyl.) Hertel et Leuckert :Très proche de Lecide/lacarpathicaKôrber, il en diffère par son thalle très légèrement grisjaunâtreet surtout par son hyménium inspergé et ses spores un peu plus petites (9-13 x 5-7mu). Connu en Allemagne mais vraisemblablement pas encore en France, peut-être à caused'une confusion entre les deux espèces, nous l'avons récolté en deux points des Deux­Sèvres, sur rochers de granite vers 130 m d'altitude, une fois à Chatillon sur Thouet et uneautre fois aux Tines de Chobert.Micarea sylvicola (Flotow) Hertel et Wirth :Ce lichen était connu en France çà et là dans les régions montagneuses (OlENDA etCLAUZADE, 1970). Pourtant il a été récolté en 1975sur des rhyolites fossiles affleurant à labase d'un talus argileux, dans le vallon de Cathelogne, commune d'Augé (Deux-Sèvres), àune altitude de 120rn, et en 1981à la base d'un talus très ombragé au bord d'une mare dansle bois des Proutières, commune de Chiché (Deux-Sèvres) à une altitude de 160 m.Pertusaria excludens Nyl. :Ce Pertusariaexiste au chaos du Boussignou (altitude 200 ml, commune de Largeasse(Deux-Sèvres) où il forme sur les boules de 1granite porphyroïde de grandes taches blanchesatteignant plusieurs décimètres de diamètre. Nous l'avons également récolté à Thouars où ilest-beaucoup plus discret. Tous les thalles observés étaient stériles. Jusqu'ici il était connudans le S, SE, SWet E de la France ainsi que dans les Iles Glénans.Psorotichia montinii (MassaI.) Forss. :Sur des surfaces subhorizontales de rochers calcaires tendres, dans la zone des embrunsau bord de la mer à St-Palais-sur-Mer et dans l'Ile d'Aix (Charente-Maritime), on peut trouverun Psorotichiaà thalle presque nul et à spores (11-17x 6-11mu) souvent très largement ellipsoïdales:P. montinii. En France, il avait jusqu'à présent été signalé seulement dans le Midi.


CHAMPIGNONS L/CHÉNlSÉS OU L/CHÉN/COLES DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong> 275Schaereria tenebrosa (Flotow) Hertel et Poelt var. sorediata Houmeau et Roux var. nov. :Nous avons récolté en 1978sur des surfaces inclinées à 45°, bien ensoleilléesen expositionouest, de granite à grain très fin, à une altitude d'environ 100rn, à Thouars (Deux-Sèvres), enmême temps que le type, un Schaereriatenebrosaprésentant des soralies bien délimitées, ±hémisphériques, noires en surface et jaune vert à "intérieur, très apparentes sur le thalle trèssombre. Nous pensons qu'il s'agit d'une variété nouvelle dont voici le diagnose:Schaereriatenebrosa (Flotow) Hertel et Poeltvar. sorediataHoumeau et Roux var. nov.A typo differt bene terminatis, plus minusve hemisphaericis, extra nigris, intus flavoviridibussoralibus.Hab. : Gallia (Deux-Sèvres) Thouars, in aprica duraque rupes granitea.Holotypus : in herbario J.-M. HOUMEAU.Isotypus : in herbario CI. ROUXDiferencas de la tipo pro soraloj bone lirndifinitaj, pli malpli duonsferaj, êesupraje nigraj,êeinterne verdflavaj.Kreskejo : Francio (Deux-Sèvres), Thouars, suna roksurfaco el tre kohera granito.Holotipo : en la likenkolekto de J-M HOUMEAU.Izotipo : en la likenkolekto de CI. ROUX.1 mm•Schaereria tenebrosa IFlotow) Hertel et PoeI! var. sorediata Houmeau et Roux (holotvpus)


276 J.M. HOUMEAU ET C. ROUXSchismatomma virgineum D. Hawksw. & P. James:Cette espèce, qui ne figure pas dans la flore d'OZENDA et CLAUZADE (1970), car décriteen 1974 par Hawksworth et James, était connue en France seulement en Bretagne. Nousl'avons récoltée en 1977sur le tronc d'un Chêne au Bois du Fouilloux, commune de la Mothe­St-Héray (Deux-Sèvres), à une altitude d'environ 100 m. Ellese présente sous la forme d'unthalle très clair, entièrement farineux, P-, K+ jaune, C- et KC-.Verrucaria lecideoides (MassaI.) Trev. var. minuta Hepp :D'après Roux (1977) cette variété de V. lecideoides est connue en France dans le Nord, enLozère, dans les Alpes-Maritimes, les Alpes de Haute-Provence et le Gard. Elleexiste égaiementdans le Centre-Ouest car nous l'avons récoltée sur des roches calcaires tendres, au bordde la mer, dans la zone des embruns à l'Ile d'Aix (Charente-Maritime).Verrucaria levata Ach. :En France, ce lichen était signalé dans les Pyrénées-Orientales (OZENDA et CLAUZADE,1970)et le Vaucluse (Roux, 1979, 1981). Nous l'avons récolté en Deux-Sèvres à Germond etXaintray (1975), Secondigny (1976) et Thouars (1978). Sur le terrain, cette espèce se reconnaîtfacilement à son thalle vert vif à l'état humide. En Deux-Sèvres, nous l'avons toujoursobservée sur des rochers siliceux à grain fin (le plus souvent quartzite) inondés dans de petitsruisseaux ombragés et frais, ou sur des parois verticales ou subverticales lisses, ombragées ethumides.Laestedia sp. :Ce champignon lichénicole non lichénisé parasitait un thalle de Caloplaca citrina (Hoffm.)Th. Fr. sur des calcaires ensoleillés à St-Palais-sur-Mer (Charente-Maritime). Ses sporesmesurent 7-9 x 5-8 mu.RemerciementsNous tenons à remercier ceux qui nous ont aidés par le prêt de documents et la déterminationd'échantillons, et particulièrement MM. CLAUZADE (Cavaillon) et VÈZDA (Brno).Références bibliographiquesCLAUZADE G. et ROUX C. 1976 - Les champignons lichénicoles non lichénisés. Laboratoirede Systématique et de Géobotanique méditerranéennes de l'Institut de Botaniquede Montpellier. 110 p.CLAUZADE G. & ROUX C. 1977. Uchénologie. Taxons nouveaux et intéressants pour lemidi de la France. Bull. Soc. Linnéenne Provence. 30 : 10-36.HAWKSWORTH D.L. & JAMES P.W. 1974. Distribution maps of Lichens in Britain (carte16 : Schismatomma virgineum) The Lichenologist, 6 : 194-196.HAWKSWORTH D.L., JAMES P.W. & COPPINS B.J. 1980. Checklist of british lichenforming,Iichenicolous and allied fungi. Lichenologist 12 (1) : 1-115.HERTEL H. & LEUCKERT Ch., 1969 Uber Flechtenstoffe und Systematik einiger Arten derGattungen Lecidea, Pfacopsis und Trapelia mit C + rot reagierendem Thallus. Willdenowia,5 (3) : 369-383.HOUMEAU J-M, ROUX C., BOTINEAU M., SCHUMACKER R. 1981 : Lichens et groupementslichéniques observés lors de la 7" session extraordinaire de la SBCO dans le Cantal.Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, nouv. série, 11: 87-103.OZENDA P. & CLAUZADE G. 1970 : Les Lichens. Etude biologique et flore illustrée. MassonParis. 001 p.POELT J. 1969. Bestimmungsschlüssel europaïscher Flechten. Cramer-Verlag, Lehre. 707 p.POELT J. & VEZDA A. 1977; Bestimmungsschlüssel europaïscher Flechten. Erganzungsheft1. Cramer édit., Vaduz, 3 + 258 p.RICHARD O.J. 1877 Catalogue des lichens des Deux-Sèvres. Niort. 18 + 50 p.


CHAMPIGNONS LlCHÉNlSÉS OU LlCHÉNICOLES DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong> 277ROUX C. 1977. Champignons lichénisés ou Iichénicoles intéressants pour la Flore françaiseméridionale (II) Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille37: 83-92.ROUX C. 1979. Etude écotoqiqueet phytosociologique des peuplements lichéniques saxicoles-calcicolesdu SE de la France. Thèse de Doctorat d'Etat, Université Pierre etMarie Curie, Paris. 534 p + 4 pub!. ann.ROUX C. 1981. Etude écologique et phytosociologique des peuplements lichéniquessaxicoles-calcicolesdu SE de la France. Bibliotheca Lichenologica, 15: 1-557.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIErÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982278Lichens observés lors de la septième session extraordinairede la S.B.C.O. dans le Cantal:compléments et correctionspar J-M HOUMEAU (1) et C. ROUX (2)avec la collaboration de A. LECOINTE (3) et R. SCHUMACKER (4)Résumé: Supplément et corrections à la liste publiée'en 1981par les mêmes auteurs. Addition de 19 taxons parmi lesquelsLopadium pezizoideum (Ach.) Kôrb. semble mentionné pour la première fois dans le Massif Central. Au contraire.nous avionsconsidéré à tort Thamnolia vermicularis var. subuliformis (Ehrh.) Schaer. comme nouveau pour cette région.Enfin le lichen que nous avions nommé Lecanora polytropa var. afpigena (Ach.) Rabenh. est en fait L. si/vae-nigrae, enFrance jusqu'ici connu seulement dal'1S les Vosges.Resuma: Suplemento kaj karektoj alla lista publikigita en 1981far la samaj aùtoroj. Aldono de 19 taksonoj, el kiuj Lopediumpezizoideum (Ach.) Kôrb. sajnas unuafoje menciita el Centra Montaro. Male ni erare taksis Thamnolia vermicularis-nankoraù ne menciita el tiu regiono. Fine, Iikeno nomita far ni Lecanora poIytropa var. afpigena (Ach.) Rabenh. estas fakteL. ~nig'ae V. WIth, en Francio gisnun konata nur en Vogezoj.Après la rédaction du compte rendu de la session 1900dans le Cantal, (HOUMEAU et al.1981),A. LECOINTE et R. SCHUMACKER nous ont communiqué des lichens qu'ils avaientrécoltés au cours de cette session. Dans la présente note, nous avons dressé la liste:- des taxons non mentionnés dans HOUMEAU et al. (1981)et indiqués ici par •.- des taxons figurant déjà dans cette publication, mais trouvés en d'autres stations.Les symboles utilisés pour désigner les stations sont les mêmes que dans HOUMEAU et al.(1981). Le symbole LC désigne ici la station suivante:Cantal: Forêt de Murat, ruisseau de Chambeuil, entre 1350et 1450rn, à la limite des communesde Laveissièreet d'Albepierre (UTM = DK 83.93), sur troncs d'Abies; 19 juillet 1900.• Alectoria bic%r (Ehrh.) Nyt. : B• A. capil/aris (Ach.) Cromb. : B• A. /anestris (Ach.) Gyeln. : B• A. sarmentosa Ach. : L C• Anaptychia obscurata (Nyt.) Vain. : B• Catil/aria schumannii Kôrb. ex Stein : Eforme de transition entre Cetraria hepatizon (Ach.) Vain. et C. commixta (Nyl.) Th. Fr.:BC/adonia digitata (L.) Hoffm. : L C• C. furcata (Huds.) Schrad. var. pa/amaea (Ach.) Nyt. : BC. furcata var. racemosa (Hoffm.) Floerke : AC. pyxidata (L.) Hoffm. var. pyxidata : BC. rangiferina (L.) Wigg. : BC. squamosa (Scop.l Hoffm. var. denticol/is (Hoffm.) Floerke : CCol/ema flaccidum (Ach.) Ach. : A(1) 1, avenue A. Briand, 79200 Parthenay.(2) C.N.R.S., laboratoire de Biologie et Ecologie méditerranéennes. Faculté des Sciences de Saint-Jérôme, rue HenriPoincaré 13397Marseille cedex4.(3) laboratoire de Phytogéographie. UER des Sciences de la Terre et de l'Aménagement régional. Université de Caen,14032 Caen cedex.(4) Station scientifique des Hautes-Fagnes B-48!l8 Robertville, Belgique.


» SESSION EXTRAORDINAIRE: CANTAL: LICHENS (COMPLÉMENTS ET CORRECTIONS) 279Dermatoearpon miniatum (L.) Mann. var. eomplieatum (Lightf.) Hellb. : E (récolté parM. MANGE).Hypogymnia bitteriana (lahlbr.) Ras. : L C• lemadophila erieetorum (L.) lahlbr. : L C• Leeanora gangaleoides Nyl. : BL. muralis (Schreb.) Rabenh. : A• Leeidea sanguineoatra (Wulf.) Nyl. : L C• Leptogium eyaneseens (Pers.} Korb. : DLeptogium liehenoides (L.) Zahlbr. : DLetharia divarieata (L.) Hue: BLobaria serobieulata (Scop.) DC. : L CLobaria pulmonaria (L.) Hoffm. : A• Lopadium pezizoideum (Ach.) Kôrb, : D5• Oehroleehia subviridis (Hoëg.) Erichs. : BPannaria pezizoides (Web.) Trev. : L CParmelia aeetabulum (Neck.) Duby: BP. eonspersa (Ach.) Ach. : BP. exasperata De Not. (= P. aspera MassaI.) : BP. glabratula (Lamy) Nyl. subsp. fuliginosa (Fr. ex Duby) Laundon : BP. omphalodes (L.) Ach. : DP. pulla Ach. (= P. prolixa (Ach.l Carroll : BP. sulcata Tayl. : L C• P. pastillifera (Harm.) R. Schubert et Klem. (= P. seortea var. pastillifera Harm.) : BParmeliopsis ambigua (Wulf.) Nyl. : L CParmeliopsis hyperopta (Ach.) Am. : L CPeltigera horizontalis (Huds.) Baumg. : AP. malaeea (Ach.) Funck : AP. neekeri Müll. Arg. : AP. polydaetyla (Neck.) Hoffm. : L C• Phlyetis argena (Ach.) Flot. : BSphaerophorus globosus (Huds.) Vain. : D• Stereoeaulon evolutum Graewe : D• S. saxatile H. Magn. f. pasehaleoides Lamb: B• Stieta limbata [Sm.) Ach. : CS. sylvatiea (Huds.) Ach. var. fuliginosa (Dicks.) Hepp : A• Usnea eomosa (Ach.) Rôhl. : AMuellerella liehenieola (Sommerf. ex Fr.) D. Hawks. parasite deLecanora gangaleoides Nyl. : BParmi ces taxons, Lopadium pezizoideum semble nouveau pour le Massif Central et Stereoeaulonsaxatile f. pasehaleoides pose un problème. Le premier n'avait été signalé enFrance par OZENDA et CLAUZADE (1970) que dans les Vosges et le massif du Mont Blanc.Les recherches bibliographiques ne nous ont pas jusqu'à présent permis de préciser la répartitionen France du second.Par contre, R. DESCHÂTRES nous a fait parvenir une des publications (1976) dont nousn'avions pas eu connaissance et dans laquelle il signale l'existence de Thamnolia vermieularisvar. subuliformis dans le Massif Central, notamment au Plomb du Cantal. C'est donc à tortque nous avions signalé ce taxon nouveau pour l'Auvergne.De plus, Umbiliearia nylanderiana lahlbr. avait déjà été récolté dans la station B1 par R.DESCHÂTRES Idét, H. des ABBAYES) en septembre 1968, mais non publié.Enfin le lichen que nous avions nommé Leeanora polytropa var. alpigena (Ach.) Rabenh.(station E1)en diffère par sa médulle apothéciale (en particulier du bord thallin) P + (rouge).Il s'agit en fait d'une espèce très proche de L. polytropa, L. silvae-nigrae V. Wirth connuedans la Forêt-Noire, la Bavière et les Vosges (Wirth, 1980). Elleest donc signalée pour la pre-


280J.M. HOUMEAU ET C. ROUXmière fois dans le Massif Central.Errata:Deux erreurs se sont glissées dans notre publication de 1981 citée en référence:- p. 95, nous avons indiqué Lecidea fuliginosa Th. Tayl. en B, alors que nous l'avions récoltéeen C3.- p. 100, première ligne, il faut lire: Répartition déjà connue en Europe (et non en France).Remerciements :E. SERUSIAUX (Liège) a bien voulu accepter la tâche délicate de revoir nos récoltes deStereocaulon de cette session. Qu'il trouve ici l'expression de nos remerciements.Références bibliographiques :DESCHÂTRES R. (1976) : Le lichen Thamnolia subuliformis (Ehrh.) Culbers. dans le MassifCentral. Rev. Scient. Bourbonnais 1976: 14-18HOUMEAU J.-M., ROUX C., BOTINEAU M., SCHUMACKER R. (1981) : Lichens et groupementslichéniques observés lors de la 7" session extraordinaire de la S.B.C.O. dans le Cantal.Bull. Soc. Bot.Centre-Ouest, n.s. 11 (1900) : 87-103.WIRTH V. (1900): Flechtenflora. Okologische Kennzeichnungs und Bestimmung der FlechtenSüdwestdeutschlands und angrezender Gebiete. Eugen Ulmer édit., Stuttgart 552 p.


Date depubliceuon : 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>,NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982281Mycologie:« Signes particuliers»par Guy FOURRÉ (1)Chaque année, depuis 1978, nous évoquons dans notre bulletin quelques « signes particuliers» qui n'ont pas été trouvés sur la « carte d'identité» des espèces concernées.Il s'agit soit de la divergence d'une des caractéristiques alors que toutes les autres concordent; soit d'observations complémentaires qui ont peut-être déjà été signalées, mais nonreprises par les flores ou atlas classiques. Tout le monde n'a pas l'occasion de fréquenterrégulièrement la bibliothèque de la S.M.F. à Paris, mais nos bibliothèques personnelles, trèsdispersées sur le plan géographique, peuvent par contre se compléter: ce que l'un n'a pastrouvé dans sa documentation, l'autre le découvrira peut-être ...Si l'observation notée est inédite, la correspondance entre mycologues aboutira à unesomme de remarques concordantes permettant de compléter les descriptions classiques. Oude nuancer des affirmations trop catégoriques sur l'habitat, les dimensions, l'aire de répartition,etc ...Cette rubrique peut constituer un lien entre les mycologues lecteurs du bulletin, et le courrierreçu après les précédentes publications semble indiquer que c'est une possibilité appréciée.Nous allons donc publier de nouvelles réponses aux questions déjà posées, et évoquerquelques petits « mystères» supplémentaires, en invitant les lecteurs à faire part sans hésitationde leurs observations éventuelles sur ces même sujets (1).Phylloporus rhodoxanthusLa vive réaction en bleu-vert aux vapeurs d'ammoniaque, mentionnée par toutes les florespour cette espèce, n'avait pas été constatée sur nos premières récoltes, effectuées dans lesPyrénéesen 1977et 1978. Et en 1979comme en 1980, malgré la prospection des mêmes secteurs,nous n'avions pas revu cette rare et capricieuse Bolétacée.Le Dr BOIFFARD nous avait suggéré la solution en signalant que SINGER précise, dans« Die R6hrlinge », « sur les jeunes exemplaires tout frais ».Un de nos lecteurs de l'Indre, M. Christian DECONCHAT, confirme à la fois notre observation- sa seule récolte ne réagissait pas non plus - et la réserveformulée également dans l'atlasde Poelt & Jahn « Champignons d'Europe », où il est indiqué que les spécimens fraisdeviennent bleu-vert aux vapeurs de NH 3.Entre temps, nous avons fait en 1981 de nouvelles récoltes de Bolets à lames, toujoursdans le même secteur des Pyrénées, et cette fois cinq jeunes carpophores réagissaient vivementà l'ammoniaque, si bien que nous avons pu fixer cette coloration spectaculaire en bleuvertsur des diapos. Mais dans une deuxième récolte, l'un des exemplaires avait une réactionpositive, alors que le second, plus vétuste, était insensible aux mêmes vapeurs.« L'affaire» semble donc classée, et quand nous rencontrerons de nouveau cette attachanteespèce dans « nos» Pyrénées d'adoption, nous la laisserons désormais en place- compte-tenu de sa rareté - en nous contentant de lui sourire comme à un vieil ami.Il) Adresser le courrier concernant cene rubrique à : Guy FOURRÉ - 152. rue Jean Jaurès - 79(XX) NIORT.


282 G. FOURREMais pour ceux qui découvriraient pour la première fois le Phylloporus rhodoxanthus, iln'est peut-être pas inutile de savoir que la réaction en bleu-vert ne se produit que sur desexemplaires jeunes et très frais. On risque d'autant plus de ne pas l'observer que cette espèceest très putrescible et devient vite vétuste.Amanita umbrinoluteaNotre collègue M. René CHASTAGNOL de Saint-Junien (Haute-Vienne), a égalementrécolté en plaine, sous feuillus, « des formes rappelant assez bien Amanita umbrinoluteatelle qu'elle est décrite par ROMAGNÉSI ... »Alors que cet auteur la considère comme « typiquedes sapinières et pessières des montagnes ».Quant au cercle sombre antémarginal qui est constant... sur les icônes de cette espèce(mais beaucoup moins régulier dans la nature), M. CHASTAGNOL pense qu'il existe peutêtreaussi, occasionnellement, sur d'autres Amanitopsis, et il propose une explication:« A l'origine des stries marginales du chapeau, il existe une plus grande surface de cuticulepour un même diamètre apparent, du fait du plissement. Ce serait une erreur de croire que lacuticule y présente elle-même une plus grande densité: j'ai vérifié qu'observée sous un fortgrossissement, elle ne paraissait pas plus colorée qu'ailleurs. Au fur et à mesure que le carpophorevieillit, la densité de pigmentation atteint son maximum de plus en plus tardivementvers la marge, et c'est lorsque ce maximum est atteint au niveau de l'origine des stries,qu'apparaît à l'oeil nu le cercle sombre antémarginal. Cela risque de se produire chez toutesles formes ayant une coloration susceptible de paraître sensiblement plus foncée par suite dece phénomène d'accumulation ».Qu'en pensent les spécialistes de la morphologie des Amanites?En tout cas, les observations recueillies à propose du champignon généralement appeléAmanita umbrinolutea Secr. concordent sur un point: c'est qu'il n'est lié ni aux résineux ni àla montagne. A moins que le fameux cercle sombre antémarginal ne conduise à une identificationtrompeuse entre des espèces ou des formes écologiques en réalité différentes ?Amanita spissa et Amanita excelsaLa plupart des mycologues que nous connaissons ont rencontré dans notre région del'Ouest deux Amanites qui leur semblent bien différentes, et qui correspondent l'une à Amanitaspissa (Fr.) Kummer; l'autre à Amanita excelsa (Fr.) Quél. (= A. ampla Pers.). Laseconde se distingue de la précédente par un chapeau d'un gris plus clair, avec des verruesmoins nombreuses et plus larges, un pied plus long et toujours profondément enterré, uneodeur agréable de biscotte ou de pomme, alors que A. spissa sent la rave et a le bulbe au rasdu sol.On sait que M. MESPLÉDE, dans sa révision des Amanites, « trucide» A. excelsa en affirmant,après IMLER et GILBERT, qu'il s'agit d'un aspect accidentel d'A. spissa. CependantM. MOSER, dans « Die Rôhrlinge und Blâtterpilze », maintient une « var. excelse » Ifr.).Notre ami CHASTAGNOL apporte de l'eau au moulin de M. MESPLÉDE en nous écrivantqu'il n'a jamais observé la conjonction des caractères attribués à A. excelsa. Et pour expliquerles formes si variables du pied en des lieux très voisins, il suggère que la plus ou moins grandeprofondeur d'apparition du primordium ne dépend pas uniquement de la nature du terrain.Il a sans doute raison sur ce dernier point. Mais pour notre part, nous n'avons jamais vud'Amanites qui présenteraient en même temps un pied profondément enterré, le chapeaubrun et l'odeur de rave d'A. spissa; ou le chapeau gris clair d'A. excelsa avec le bulbe au rasdu sol d'A. spissa. Alors que ce devrait être possible s'il s'agissait de la même espèce.Bien entendu, le fait que nous n'ayons pas rencontré ces formes « mixtes» ne veut pasdire qu'elles n'existent pas! Et s'il était possible de faire fructifier les Amanites en laboratoire,les tests d'inter-compatibilité démontreraient peut-être que M. MESPLÉDE a raison.Mais pour l'instant les différences évoquées nous semblent trop constantes - du moinsdans notre région - pour que l'élimination d'A. excelsa nous paraisse justifiée.


MYCOLOGIE: (( SIGNES PARTICULIERS)) 283Boletus aestivalis= reticulatusDans le bulletin de 1979, nous avions signalé d'exceptionnelles récoltes de cèpes au moisde juin, en disant qu'ils nous paraissaient correspondre à B. edulis. Mais un auteur mycologuecélèbre nous avait écrit qu'à cette époque de l'année, il ne pouvait s'agir de B. edulis, quin'apparaît pas avant l'automne, mais plutôt de B. aestivalis (= B. reticulatus).Cet argument ne nous avait pas tout à fait convaincu, du fait de nombreux exemples« d'infractions» aux règles saisonnières, du chapeau extrêmement visqueux (par temps depluie) de nos cèpes de juin et de l'absence de réseau sur le stipe.De nouvelles récoltes dans la même station, au mois de juin 1981, par temps sec cette fois,rendent plus plausible l'hypothèse de B. aestivalis : plus de chapeau visqueux, absence deteinte vineuse sous la cuticule, et réseau blanc apparent... à la loupe !Cependant, si l'on voulait suivre à la lettre les descriptions et icônes de B. aestivalis ou reticulatus,on aurait encore du mal à identifier à cette espèce nos récoltes de juin à Chizé : leréseau n'est pas du tout en relief ni évident, et la cuticule est bien plus proche, par sa couleuret son aspect, de B. edulis.On serait plutôt tenté, en poussant les recherches, de suivre BLUM qui, dans un articleparu en 1968dans le bulletin de la S.M.F., ne synonymise pas B. aestivalis et B. reticulatus,et les sépare notamment par la structure microscopique de la cuticule. En vérifiant cettecaractéristique sur un échantillon de notre récolte de juin 1981, nous avons trouvé dans lacuticule des hyphes correspondant à la forme et aux dimensions de ... B. aestivalis (mais pasde B. reticulatus 1) d'après les dessins et descriptions de BLUM.Mais en fait, ces distinctions sont tellement subtiles qu'il est sans doute plus raisonnabled'affecter à nos cèpes de juin le binôme de B. aestivalis et d'adopter la synonymie avec B.reticulatus. Nous serions quand même heureux de savoir si nos lecteurs ont noté des divergencessensibles et constantes entre les différents « cèpes d'été ».Des goûts et des couleurs ...Aucun de nos correspondants n'est jamais « tombé» sur des Bolets orangés amers,comme cela nous est arrivé. Mais des constatations gustatives aussi surprenantes ont parfoisété faites sur d'autres espèces: ainsi M. DECONCHAT a récolté en 1978, en forêt de Chateauroux,sous des hêtres, des Cantharellus cibarius ayant à l'état cru une saveur âcre (alorsque cette espèce peut être consommée sans cuisson: nous en avons fait l'expérience).D'autres Giroles trouvées en Bourgogne étaient légèrements amères...A propos d'Hygrophorus penetius, auquel nous n'attribuons pas la même suprématie gustativeque les auteurs de l'Est de la France, M. CHASTAGNOL lui trouve, en forêt de La Braconne,lesmêmes vertus que dans la littérature, « au point de le considérer comme l'un desmeilleurs champignons, seulement comparable à Arnanita caesarea ».Il fait observer que la forêt charentaise estpourtant beaucoup plus proche du massif deChizé (d'où proviennent nos récoltes) que de la Franche-Comté de Becker. Et il souligne quel'appréciation des qualités gustatives d'un mets est quelque chose de très personnel, variabled'un individu à l'autre.C'est vrai, mais notre enthousiasme modéré sur la valeur d'H. penarius est partagé par lesquelques autres mycologues (et mycophages) qui l'ont récolté dans la même forêt de Chizé.Or, cette forêt représente un biotope bien particulier: c'est la hêtraie de plaine la plus méridionaleet la plus proche de l'Atlantique, sur terrain calcaire, et cela se traduit par une floreoriginale. Est-ce suffisant pour qu'une variété écologique d'Ho penarius n'ait pas la mêmesaveur que le type? Nous posons seulement la question.Lepista nebularis var. alba (= Clitocybe nebularis)Dans le bulletin de 1981, nous rapportions la découverte, exactement à la même époquemais à une centaine de kilomètres de distance, de cercles de Lepista nebularis (= Clitocyben.) entièrement blancs, à côté de cercles normaux : les uns en forêt d'Aulnay (Charente-


284 G. FOURREMaritime), les autres près du Jard-sur-Mer; sur la Côte Vendéenne.M. DECONCHAT nous écrit qu'il connaît depuis 1977, en forêt de Châteauroux, une stationde ces Clitocybes albinos, sous hêtres. Il existe deux cercles, distants de quelquesmètres, de nébuleux blancs, pas très loin d'autres cercles de nébuleux ordinaires.M. CHASTAGNOL a vu lui aussi, en forêt d'Etagnac, en Charente Limousine, toute unefamille de Clitocybes nébuleux à chapeau blanc, entourés d'une multitude d'exemplaires normaux,dont ils ne différaient que par la couleur du chapeau. « Je ne pense pas qu'il faille enfaire une sous-espèce ou une variété, ni même une race distincte », nous écrit-il.Cependant M. DECONCHAT observe: « Il ne semble pas que l'on trouve des spécimensblancs dans un cercle de gris, ou inversement des gris dans les blancs ».Simultanéité:Comme nos amis MORNAND, BARON, AYEL, CHASTAGNOL, etc ... nous avons souventété frappé par la simultanéité de fructification de certaines espècespeu courantes, à descentaines de kilomètres de distance. Voici ce qui nous a été écrit à ce sujet par M.Jean BOI­DIN, Président de la Société Mycologique de France:« La simultanéité - qui est un fait - de la sortie, certaines années, d'un champignon rare,s'explique sans doute par l'exigence de ces espècesqui, pour fructifier, doivent subir l'actionsuccessive ou simultanée de divers facteurs, physiques notamment (températures, sécheresse,etc... ) dans un ordre déterminé. Ces conditions, indispensables pour elles, fontqu'elles ne fructifient que certaines années. Il doit y avoir autour de nous bien des champignonsqui restent à l'état végétatif et que nous ne connaissons pas, ou très exceptionnellementà l'état parfait ».Macrolepiota venenata :Dans un précédent article du bulletin de 1979 sur les intoxications par les champignons,nous avions évoqué la création récente de l'espèce Macrolepiota venenata Jacob ex Bon, à lasuite d'une intoxication survenue en Mayenne.Une visite sur la station d'origine nous avait laissé perplexe, en raison des différencesd'aspect entre carpophores semblant issus du même mycelium, certains d'entre eux neparaissant pas s'écarter de la bien connue Macrolepiota rhecodes.La découverte de deux stations de cette nouvelle espèce en Deux-Sèvres, et le courrieréchangé avec le descripteur de M. venenata, ne faisaient qu'accroître nos doutes: des récoltesprovenant de stations de l'espèce dite vénéneuse avaient été consommées sans problème...tandis que des exemplaires récoltés dans la station d'origine avaient des spores deM. rhacodes !M. Marcel BARON, de Cholet, nous a écrit qu'un de ses amis et lui-même ont consommésans dommage, récemment, des Lépiotes provenant de la même station que des exsiccataconfirmées « venenata » par l'inventeur de l'espèce. Mais d'autres récoltes d'origine identiqueont aussi provoqué des malaises, dans trois cas... Alors? Le mystère reste entier...Nouvelles questionsAgrocybe dura:En juin 1981, notre ami Didier VIAUD, de Brioux-sur-Boutonne (Deux-Sèvres), nous avaitsignalé l'apparition en très quantité de curieux champignons, dans un champ de maïs decette région: il s'agissait d'Agrocybe dura (Fr. ex Bolt.) Sing., dont nous avions pu récolterde nombreux carpophores à tous les stades de développement.Le lieu n'avait rien de surprenant: cette espèce est connue pour sa prédilection pour leschamps cultivés. Et les caractéristiques macroscopiques correspondaient parfaitement... saufune! La plupart des auteurs parlent en effet d'une espèce inodore. Or tous nos carpophoresdégageaient une odeur forte et désagréable. C'est même ce qui avait attiré l'attention du profanequi avait signalé cette poussée à D. VIAUD!


MYCOLOGIE: (( SIGNES PARTICULIERS ii 285M. BARON a lui aussi fait des récoltes d'A. dura à odeur forte et désagréable, égalementdans des champs de maïs. Les engrais, herbicides et pesticides abondamment utilisés pourcette culture, sont-ils la cause de cette odeur inhabituelle?Notons que sur le plan microscopique, on relève des divergences assezsensibles, dans lalittérature, à propos de la dimension des spores de cette espèce: MOSER indique 10-12 x5,6; KÜHNER & ROMAGNESI : 10,7 - 14 x 6 -7,5; CEDa: 11-13x 7-8; et BON, dans larévision du genre Agrocybe : (10) 11-13(15) x (6) 7 - 8 (9). Pour notre part, nous avons relevésur nos récoltes de juin 1981 : (10,9) 12 - 14,4 (15,1) x (6,1) - 7 - 8,4, dimensions nettementsupérieures à celles indiquées par MOSER mais correspondant assez bien aux mesures deBON.Laetarius flavidus :Nous rencontrons chaque année, en grande quantité, en forêt de Chizé (Deux-Sèvres), surcalcaire, un Lactaire jaunâtre dont le lait blanc macule de violet la chair, le stipe et les lames.D'après exsiccata et diapos, M. MARCHAND, l'auteur de « Champignons du Nord et duMidi », nous a déterminé cette espèce Lactarius flavidus.Là encore, tout correspond parfaitement ... sauf une caractéristique: le lait devrait êtreimmuable isolé de la chair, alors que même recueilli avec les plus grands précautions, par gravitéet sur lame de verre, il devient d'un beau violet foncé, en un laps de temps allant de 15mn à 1 heure. Plusieurs expériences nous ont donné les mêmes résultats.Et si l'on cherche du côté des Lactaires dont le lait n'est pas immuable isolé (ils sont d'ailleursfort peu nombreux), il n'y a plus rien « qui colle» pour les autres caractères.Faut-il passer outre, et s'en tenir à Lactarius flavidus au nom de la « globalité des caractères» ! Ou poursuivre les recherches?Canthare/lus ... Noircissant !Au mois d'août 1981, nous avions bien cru avoir trouvé, en forêt d'Aulnay (Charente­Maritime), et grâce à M. André MERLET, le très rare Craterellus Konradi (R. Maire)Kühn.-Romagn. : Hyménium presque lisse et d'un jaune allant de citrin à souci, silhouette entrompette très évasée, carpophores noircissant progressivement de façon très évidente...Mais le microscope, s'il permet de résoudre des problèmes (pas tous, loin de là l), apporteaussi des déceptions ... En l'occurence, des boucles manifestes à toutes les cloisons deshyphes rendaient impossible le classement de nos échantillons dans les Craterellus, qui sedistinguent des Cantharellus précisément par l'absence de boucles. Quand on n'en voit pas,on ne peut être sûr de leur absence, mais dans le cas contraire, aucun doute n'est permis...Un examen plus attentif des caractères macroscopiques, à la loupe, nous montra desmèches cendrées sur le dessus du chapeau, très discrètes mais évoquant un peu Cantharelluslutescens (de même que l'hymenium sublisse et de couleur vive). Alors que les dimensionsdes spores correspondaient plutôt à Cantharellus tubaeformis ... (elles mesuraient 7,6 - 10,9 x5 - 6,5),Quant au noircissement, peut-être était-il dû tout simplement à des conditions atmosphériquesexceptionnelles? Nous étions au début d'août et il faisait une chaleur inhabituelle pournotre région.S'il s'agit d'une forme rare et capricieuse, la règle de simultanéité que nous évoquons plushaut a peut-être permis à certains de nos collègues d'observer des récoltes de ce genre?Nous aimerions le savoir, dans l'affirmative ...Un Gyromitre (sous-genre diseina) inconnu ...En Juin 1981, notre collègue et ami Michel SANDRAS nous transmettait plusieurs exemplairesfrais d'une Pezizequelque peu surprenante, qu'il récoltait chaque année depuis 8 ansdans la région de Saint-Maigrin (Charente-Maritime), sur des souches de peuplier en décomposition.


286 G. FOURRÉL'hymenium pourpre, la chair très épaisse et cassante, la coupe étalée et plissée au centre,les asques non amyloïdes, tout cela évoquait assez bien Discina per/ata ... Mais les spores decette Pezize étaient tout à fait dépourvues des apicules évidents caractérisant per/ata ...Nous avions transmis nos exsiccata, avec des diapos prises sur le frais, à M. DONADINI,éminent spécialiste des Discomycètes. Il nous a répondu tout récemment qu'il s'agit probablementd'une espèce nouvelle, mais qu'il serait indispensable de lui adresser des exemplairesfrais pour la décrire.Manque de chance: la station que M. SANDRAS connaissait depuis 8 ans, et qui produisaitchaque année en quantité les mêmes Pezizes, a été détruite depuis l'an dernier,les souchesde peuplier ayant été enlevées.En 8 ans (au moins), ces Pezizesont du produire des millions de spores. Et il est possibleque la station connue ne soit pas la seule, s'il s'agit d'une espèce vraiment distincte.Nous lançons donc un appel aux lecteurs mycologues, particulièrement à ceux qui opèrentaux confins de la Charente et de la Charente-Maritime: si, lors des prochains printemps, vousdécouvrez des Pezizes pourpres, à chair épaisse et cassante, fructifiant sur des souches endécomposition, ne manquez pas d'en avertir M. SANDRAS ou nous-même ...Les difficultés de la détermination :Le bulletin de 1981 de la Société Mycologique du Poitou publie un excellent article intitulé« pièges et impasses de la détermination ».L'auteur de cet article, M. André MOINARD, écrit notamment: « ... de nombreux dossiersdemeureront toujours des énigmes. Cette incertitude persistante est la rançon des déterminationsqu'on aura enfin réussies et du plaisir qu'on en a tiré.« Il vaut mieux « savoir qu'on ne sait pas» que se satisfaire d'une fausse certitude ... Lamycologie est une discipline exigeante. Il faut accepter le doute, se résigner à l'échec, ourenoncer à s'intéresser aux champignons ... ».C'est bien notre avis. Nous acceptons volontiers le doute et l'échec, qui sont fréquents. Etsi un quelconque ordinateur nous donnait automatiquement la clef de toutes les énigmes, lesmycologues n'auraient plus rien à se dire, ni à s'écrire!


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>. NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982287Un champignon inconnuen Charente-Maritimepar J. DROMER (1 )Au tout début de ce printemps, me promenant avec mon épouse sur le littoral de l'îled'Oléron, dans les dunes entre la Pérrotine et la Pointe de Bellevue, nos pas et aussi le hasardnous conduisirent sous des cyprès qui semble-t-il constituent les vestiges d'un ancienparc.Pour suivre le sentier, nous avons dû passer sous les branches basses et touffuesde ces arbres qui ne laissent pénétrer qu'une faille lumière. Le sol très sableux ne portaitaucune végétation. Nous allions dépasser les cyprès sans y prêter autrement attentionlorsque les pieds de ma femme heurtèrent quelque chose de ferme qui fut projeté un peuplus loin.Penchés aussitôt sur cet obstacle imprévu, nous eûmes la surprise de ramasser deuxchampignons à peau sombre et à chair dure qui venaient ainsi d'être arrachés à leur station! Un examen rapide de ceux-ci me montrait que nous venions de rencontrer là uneespèce qui m'était inconnue.Mais, comme sans l'avoir voulu, nous les avions en quelque sorte « shootés », ainsique se serait exclamé notre ami KERHOAS, j'avais le plus grand désir de trouver des individusintacts, d'abord par respect pour eux-mêmes, la plénitude de leurs formes, ensuiteavec l'intention de les photographier puis de les étudier.Par bonheur, tout autour de nous, nous avons pu découvrir de curieux petits monticulesde sable dont chacun cachait un champignon. Quelques carpophores, pardon, quelques« sémaphorons », soigneusement débarrassés de leur manteau sableux, nous ontmontré:- un chapeau très charnu, à cuticule épaisse et feutrée, brun. rouge au disque, à margefortement enroulée et blanchâtre;- un stipe court, très épais, dur, enfoui dans le sol, blanc, floconneux au sommet etbrunissant à la base ;- des lames très jaunes, larges, arrondies ou même échancrées en arrière, l'arête semblenue;- une chair dure, blanche, très épaisse au centre du chapeau, elle a tendance à rosir puisà brunir à l'air. Marcel BON lui trouve une odeur de mousseron (Agaricusl ou de PholioteL in lit.).L'étude microscopique montre des :- spores lisses (4,5 - 7 X 3,5 - 4,5 mu) ovales à elliptiques, incolores sous lemicroscope;- poils marginaux grêles et sinueux, très épars (X 1,5 - 2,5) ;(11 J.O., 12, rue de Martrou, Echillais, 17620 SAINT-AGNANT.


288 J. DROMER- absence de cystides faciales ou marginales;- boucles très nombreuses au pied des basides, des hyphes du sous-hyménium, et auxhyphes grêles, déjà bien visibles dans l'eau,Après avoir noté tous ces caractères, conscient d'avoir fait un travail sérieux, jeme suis emparé de la flore analytique de Kühner et Romagnési, persuadé de reconnaîtremon champignon au travers de toutes ses clés. Après de longues recherches, j'ai dû avouermon impuissance à mettre un nom de façon certaine sur ce champignon des cyprès.J'ai conclu provisoirement à un Leucopaxille offrant des ressemblances avec L. tricolor.Mais, ce résultat ne me satisfaisait pas et j'éprouvais des doutes qui m'amenèrent àadresser le dernier sujet encore intact après mes triturations, à notre éminent collègue MarceiBON, qui très aimablement m'a indiqué que j'avais fait une trouvaille en la personne de :Lyophyllum hypoxanthum Joss. Riousset (SMF 90: 353)espèce qu'il avait lui-même récoltée à Penbrom en Novembre 1981 (Ieg. Chené) sousCupressus macrocarpa.Je remercie ici, Marcel BON, qui par ses grandes connaissances mycologiques, nouspermet d'ajouter sur nos listes une espèce qui semble très rare et qui ne figure pas dansles flores que nous consultons habituellement.En effet, ce champignon est demeuré jusqu'ici totalement inconnu de nous!Lyophyllum hypoxanthum. Ile d'Oléron. (Photo J. DROMER).


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549B98BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 1982289Mycotoxicologie :des intoxiqués meurent encoresans avoir été soignés à temps ...par Guy FOURRÉ (1)Résumé : Deux personnes sont mortes dans le Loiret en septembre 1981, après avoir consommé des champignons.Comme à Cholet en 1900, les services spécialisés n'avaient été alertés que deux jours après le déclenchement des troubles,et il était alors trop tard.Le problème n'est pas celui d'une polémique à propos de tel ou tel traitement, mais celui du diagnostic. Dans la plupartdes cas mortels de ces demières années, les malades ont d'abord été soignés pendant plusieurs jours comme pour unebanale intoxication alimentaire, à domicile ou dans des services hospitaliers non spécialisés, parce que les premiers médecinsappelés avaient méconnu les symptômes et les risques de l'intoxication phalloïcflenne.Quant au traitement proposé par le D' BASTIEN, il a encore permis de sauver des intoxiqués en 1981, et quatre médecinsspécialisés du C.H.U. d'Angers ont publié un article en faveur de ce protocole dans une revue médicale intemationale,« The Lancet »,Certains spécialistes français persistent cependant à ignorer le protocole BASTIEN ou à lui dénier toute valeur. C'est cequi a amené le D' BASTIEN à s'intoxiquer volontairement, pour la Jofois, en septembre 1981, et il s'est une fois de plustiré d'affaire en utilisant son seul traitement.En octobre 1980, un retraité de 61 ans décédait à l'hôpital de Cholet, 5 jours après avoirconsommé des champignons : nous avons publié dans le Tome 11 de ce même bulletin lesrésultats de notre enquête, montrant que le Centre anti-poisons n'avait été alerté que deuxjours après le déclenchement de l'intoxication.Or, les services spécialisés que sont les centres anti-poisons obtiennent la guérison de90 % des intoxiqués, soit par les méthodes modemes de réanimation, soit par le protocoleBastien, à condition que ces traitements spécifiques, quels qu'ils soient, soient misen oeuvre dans les 24 heures qui suivent l'apparition des troubles.Mais le mercredi 23 septembre 1981,deux personnes (un jeune couple) décédaient à quelquesheures d'intervalle à l'hôpital Beaujon à Paris, où ils étaient arrivés le jour même,alors que l'intoxication s'était déclarée trois jours avant, le dimanche matin!Nous sommes en possession du témoignage écrit par la mère de l'une des victimes. Voiciles précisions qu'elle donne sur la façon dont l'intoxication a été traitée :Dominique G., 27 ans, et Madeleine, 21 ans, avaient mangé des champignons le samedisoir 19 septembre 1981, en compagnie d'un ami M. Jean-Claude M ... Les deux enfants ducouple n'avaient pas participé à ce repas.Au matin du dimanche 20, les trois convives étaient en proie à une forte diarrhée accompagnéede vomissements. Lechien, qui avait bu le jus de la cuisson, était malade également. (IIdevait mourir le soir même !J. Les deux enfants, qui n'avaient pas mangé de champignons,étaient en pleine forme. L'intoxication fongique ne faisait donc aucun doute et elle s'étaitdéclarée une dizaine d'heures après le repas.Le Dr M ... visita les trois malades le dimanche matin et prescrivit un traitement (vogalène,diarrsed, abiocinel. Mais Dominique et Madeleine étant trop malades pour pouvoir s'occuperde leurs enfants en bas âge, toute la famille fut emmenée chez les parents de lajeune femme,dans une localité du département voisin. C'est là qu'un second médecin, le Dr L., fut appeléle lundi matin. Il fit hospitaliser la jeune femme dans la petite ville la plus proche, parce que satension artérielle était descendue à 8. Et il conseilla à son mari de « continuer les cachets,(1) G.F., 152, rue J. Jaurès, 79000 NIORT.


290 G. FOURRÉboire beaucoup d'eau gazeuse, et le soir de manger des cerises dénoyautées s'il avaitfaim ... ».Le mardi après-midi, l'hôpital local affirmait à la mère de Madeleine qu'elle pourrait rentrerchez elle « dans 3 jours ». Des recherches avaient été effectuées au domicile du jeune couplele lundi pour retrouver des restes des champignons ingérés. Ces restes avaient été confiés àune pharmacie pour analyse, mais le résultat ne fut connu que le mardi (48 h après le déclenchementde l'intoxication).Quelques heures après la déclaration optimiste de l'hôpital local sur l'état de santé deMadeleine G., la décision était prise de la faire transporter à l'hôpital Beaujon à Paris. Nousignorons si cette décision des médecins locaux était motivée par une brusque aggravation del'état de la malade ou par le résultat de l'analyse des restes des champignons.Il était de toute façon trop tard. Lajeune femme arriva le mercredi à 0 h 30, à Beaujon, prèsde trois jours après le début des troubles. Elle mourut le même jour à 6 h.Entre temps, l'hôpital Beaujon avait réclamé le mari, qui arriva à Paris à l'heure où safemme rendait le dernier soupir. Il décéda à son tour le même jour à 19 h, Ce jeune couplelaissait deux orphelins de 4 ans et 2 ans.Letroisième intoxiqué, M. Jean-Claude M., moins gravement atteint, eut la chance de s'entirer après quelques jours d'hospitalisation.Ainsi, malgré l'apparition de fortes diarrhées et de vomissements une dizaine d'heuresaprès un repas de champignons, deux médecins généralistes, plus ceux de l'hôpital local, nesemblent pas avoir pensé aux risques d'intoxication phalloïdienne, ni à demander l'aide ducentre anti-poisons le plus proche dès le début des troubles.De même à Bonneville (Haute-Savoie), en 1979,deux enfants étaient morts pour avoir étésoignés sur place pendant plusieurs jours avant d'être transportés dans un service spécialisé.Des faits analogues se sont produits il y a quelques années dans le Sud-Ouest.Combien de morts faudra-t-il encore pour que l'on se décide à informer tous les médecinsde France (les généralistes et leurs confrères des hôpitaux dépourvus de service spécialisé)d'un principe pourtant bien simple: à savoir que toute gastro-entérite survenant plusde 6 heures après un repas de champignons signifie danger de mort et nécessite lamise en oeuvre d'un traitement spécifique dans les 24 heures, sous le contrôle d'unservice spécialisé. . .Mais ce problème ne semble pas préoccuper les responsables de l'enseignement de lamédecine: un de nos amis médecins nous a indiqué que les intoxications phalloïdiennes, quifiguraient au programme de l'externat des hôpitaux, en ont été retirées.Traitement Bastien: 30 guérisons à AngersEn Mars 1981, la revue médicale internationale « The Lancet » (l'une des plus lues dans lemonde entier), publiait une lettre signée de 4 médecins du service de réanimation et du centreanti-poisons du Centre Hospitalier et Universitaire d'Angers, les Dr Anne-Marie DUMONT,Jean-Marie CHENNERAULT, Philippe ALQUIER et Henry JARDEL. Ces quatre spécialistessignalaient qu'au cours des cinq années passées, 30 personnes présentant les symptômesd'une intoxication phalloïdienne ont été soignées avec succès, dans leur service, par le traitementdu Dr BASTIEN. Et ils citaient comme particulièrement révélateur le cas des trois Deux­Sévriennes envoyées par l'hôpital de Thouars et guéries en 4 jours par le seul protocole BAS­TIEN (Nous avons évoqué ce cas dans notre article du bulletin de 1980).Pourtant, six mois plus tard, dans « Le Monde médical », un article de près d'une page surles intoxications phalloidiennes passait sous silence ces 30 cas positifs, alors que l'auteur del'article, un médecin, possédait la copie de l'information publiée par « The Lancet »...De même, en juin 1981, une revue médicale nationale consacrait plusieurs pages à uneétude sur les intoxications par les champignons, sous la signature d'un médecin spécialisé: ilne faisait allusion au traitement du Dr Bastien - sans le nommer - que pour lui dénier toutevaleur.En janvier 1982, un professeur agrégé de réanimation parlait « d'un traitement discutableparce que mal évalué et présenté de manière polémique », reprochant notamment au proto-


MYCOTOXICOLOGIE 291cole BASTIEN « de ne pas être étayé par une étude en double aveugle », En l'occurence,cela consisterait sans doute à laisser mourir des intoxiqués pour voir si ceux qui recevraient letraitement guériraient et seulement eux ?Bien sûr, et heureusement, ce n'est pas envisageable. Pourtant, cela s'est presque fait,mais de manière involontaire: 9 personnes d'une même famille ayant été intoxiquées à Forbach,six d'entre elles reçurent - entre autres - le traitement Bastien et guérirent; les troisautres, envoyées dans un autre service hospitalier, ne bénéficièrent que d'une partie du protocole(l'un des éléments avait été oublié) et deux d'entre elles moururent.Une troisième auto-intoxicationDevant la persistance de ces réticences des milieux médicaux, le Dr Bastien décidait enseptembre 1981de s'intoxiquer pour la 3" fois, en se rendant à Genève, au siège de l'organisationMondiale de la Santé.Le 15 Septembre 1981, après avoir été refoulé au siège de l'O.M.S., il s'attablait dans unrestaurant devant un plat de 70 grammes d'Amanites phalloïdes : une dose largement suffisantepour entraîner la mort ...Dans une chambre d'hôtel, assisté du Dr DUMONT, médecin-chef du centre anti-poisonsd'Angers, il se soigna lui-même avec son traitement. L'épreuve fut pénible, mais une fois deplus il s'en tira avec une hépatite très modérée: le taux des transaminases - résultat d'analysequi traduit l'état du foie - ne dépassa pas 200. Or, en-dessous de 500, l'atteinte hépatique estconsidérée comme bénigne.Mais une troisième expérience n'a plus l'aspect de nouvelle à sensation qu'avait la première: l'auto-intoxication de Genève n'aurait intéressé la grande presse qu'au cas où le DrBASTIEN serait mort ! Et si les journalistes demandaient l'avis de sommités du monde médical,il est fort probable qu'ils étaient incités à une prudente réserve. Toujours est-il que cettedernière tentative, pourtant réussie, n'eut pas le retentissement espéré.De nouvelles guérisonsPourtant, quelques semaines plus tard, de nouvelles guérisons étaient obtenues avec leprotocole Bastien, dans des circonstances particulièrement dramatiques: dans le Doubs, unenfant de ~ mois était mort après avoir mangé des champignons ramassés par son oncle.Celui-ci un jeune homme de 26 ans, désespéré d'avoir causé le décès de son neveu, voulut sesuicider par le même moyen : il absorba volontairement cinq Amanites phalloïdes. Ayantavoué son geste le lendemain, alors qu'il était déjà en proie aux symptômes caractéristiquesde l'intoxication phalloïdienne, il fut transporté au centre anti-poisons de Besançon où il reçutle traitement Bastien. Et il fut sauvé.A Mulhouse, un autre suicidaire de 26 ans ayant absorbé plusieurs Amanites phalloïdes futégalement guéri par le protocole Bastien. A Nancy, une famille de 4 personnes intoxiquéespar la Phalloïde fut aisément tirée d'affaire par le même moyen. Résultat positif identique àAgen pour 4 personnes (en 2 cas).Dans « The Lancet »Jes quatre médecins angevins écrivaient en conclusion: « Bien quel'efficacité de ce traitement reste largement basée sur des données empiriques, un emploiplus répandu pourrait permettre une confirmation statistique de sa valeur ».Mais il faudrait pour cela que les spécialistes chargés de l'information des médecins debase, dans les publications professionnelles, cessent d'ignorer ou de démolir le traitementBASTIEN. Ne pourraient-ils pas écrire: « il y a aussi cette méthode: elle ne repose pas surdes bases scientifiques éprouvées mais elle semble donner des résultats. Elle ne fait couriraucun risque aux malades, elle est simple et peu coûteuse (1), alors vous pouvez toujoursl'essayer si vous asez des intoxiqués en danger de mort ... »,Un·professeur agrégé, chef de service du centre anti-poisons de l'hôpital Fernand Vidal àParis, a prétendu que le traitement du Dr BASTIEN comportait un danger, celui de donnerune confiance excessive dans les possibilités de guérison, ce qui amènerait un relâchementdes efforts de prévention et une augmentation du nombre des intoxications. Un tel raisonne-


292 G. FOURRÉment est pour le moins surprenant: est-ce que les promeneurs s'amuseraient à saisir unevipère sous prétexte qu'ils connaissent l'existence du sérum anti-venimeux ?Certes, la vivacité du Dr BASTIEN lui inspire parfois des réactions qui choquent ses confrèreset indisposent certains responsables de médias. Mais comment ne s'indignerait-il pas enconstatant que des intoxiqués meurent sans que son traitement si simple ait été essayé 7...LEiTraitementBastienVoici le traitement du Dr BASTIEN, tel qu'il le décrit lui-même :« En cas de troubles digestifs survenant plus de 6 heures après l'ingestion de champignons,il faut immédiatement ;• Faire une injection intraveineuse de un gramme de Vitamine C ;• Faire absorber par la bouche deux gélules d'Ercéfuryl 200 et deux comprimés d'Abiocine,en injectant du Primpéran en intraveineuses pour calmer les vomissements;• Se mettre en rapport avec le centre anti-poisons le plus proche.« Si le malade refuse l'hospitalisation, ce traitement doit être poursuivi trois fois parjour pendant deux jours ».L'admission dans un centre anti-poisons reste toujours souhaitable: on y pratiquera enplus la rééquilibration hydro-é1ectrolytique destinée à compenser l'intense déshydratationqui est l'une des conséquences de l'intoxication phalloïdienne, et qui peut provoquer lamort dans les premières 48 h par insuffisance circulatoire ou rénale.A propos de l'hépatite phalloïdienne qui est la cause de la plupart des décès, le Dr BAS­TIEN estime - empiriquement - que « le foie agit comme un barrage sur les toxines quiarrivent par le sang de la veine porte. Il ne les laisse pas transiter vers la veine cave maisessaie de les métaboliser et les refoule vers l'intestin par le cholédoque (circuit entérohépatiqueparfaitement démontré par FAUSER) ; à ce moment se déclenche l'alarmesous forme d'une violente gastro-entérite qui tente d'expulser les toxines; mais celles-cireviennent au foie et commencent sa destruction ... c'est un peu comme un mur quis'effrite sous l'assaut de vagues successives... »,La désinfection intestinale - qui fut longtemps contestée SOU$ prétexte que les toxinesétaient passées dans le sang quand l'intoxication se déclarait - a pour but d'attaquer et deréduire les toxines à chacun de leurs passages successifs du cycle entéro-hépatique.A titre préventif, en cas de douteNous rappellerons enfin que l'apparition très précoce des troubles, dans l'heure qui suit lerepas par exemple, n'est pas une garantie absolue de l'absence d'intoxication phalloïdienne.Certains mycophages sont tellement inconscients qu'ils seraient très capables de manger à lafois des Amanites mortelles et des Entolomes livides, par exemple. Dans ce cas, le déclenchementpresque immédiat de la gastro-entérite pourrait être faussement rassurant...En cas de doute, notamment si vomissements et diarrhée apparaissent une dizaine d'heuresaprès le repas bien qu'un lavage d'estomac (traitement classique de l'intoxication parl'Entolome livide) ait été effectué, il serait plus prudent de mettre en oeuvre le traitement préconisépar le médecin de Remiremont.Le protocole Bastien présente l'énorme avantage d'être absolument sans danger (tout lemonde est d'accord là-dessus), et aussi simple que bon marché (2). Il pourrait donc être utiliséal titre préventif, dans les cas douteux. Ce devrait être une raison supplémentaire de lefaire connaître.(2) A titre indicatif, et bien que ce ne soit pas un élément déterminant quand la vie de quelqu'un est en jeu, signalonsquand même que j'hémoperfusion sur colonne de charbon (l'un de moyens de lutte employés par les services spécialisés)coOte environ 5000 F par jour lselon le 0' BASTIEN) et comporte desrisques pour le patient, de l'aveu même de l'un desdétracteurs du médecin vosgien.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>- NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982293L'année mycologique 1981dans le Centre-Ouestpar le Dr Pierre BOUCHET(lIPréambule:Les conditions météorologiques ont été peu favorables, dans l'ensemble, à la poussée deschampignons: printemps tardivement froid, les mois d'août et septembre très secs, saufdans les régions où des orages très localisés se sont manifestés, vague de froid de quelquesjours au début de novembre. Seul le mois d'octobre a permis une poussée fongique satisfaisante.Les récoltes de Morilles ont été maigres au printemps, sauf aux environs immédiats deSaint-Jean-d'Angély où, même au centre de la ville, on a trouvé une Morille poussant entreles pavés, dans une cour privée.Voyons maintenant la répartition des espèces par genres. C'est le genre Rhodophyllus quia proliféré cette année, depuis les grosses espèces, l'Entolome livide, jusqu'aux petits spécimensde Leptonia, de Nolanea et d'Eccilia. Parmi ces demières, de belles raretés que je décriraien fin d'article. Le genre Inocybe a fourni aussi des espèces intéressantes qui seront mentionnées.Par contre, relativement peu de Bolets, de Russules, d'Amanites: l'Amanite citrinequi pullule d'ordinaire n'a pas été fréquente. Seule l'Amanite rougeâtre a permis de bellesrécoltes. L'Amanite phalloïde n'a pas été vue en grande quantité. Peu de Discales en général.Voilà l'allure générale de la poussée pour cette année.Chronique des empoisonnements:C'est l'Entolome livide qui en a provoqué, vu son abondance. Il est curieux de constater lagrande difficulté qu'éprouvent les récolteurs « mycophages » à reconnaître cette espèce et àla distinguer du Clitobe nébuleux et cela malgré les efforts faits par les mycologues pour montrerles différences qui séparent les deux espèces. Même les récolteurs « chevronnés» arriventà se tromper !Manifestations mycologiques :En plus des excursions habituelles, plusieurs expositions, bien réussies, ont été offertes aupublic: celles de Pons, Rochefort-sur-Mer, Niort, La Rochelle et Royan. Outre les espècescourantes, on a pu y admirer quelques raretés. Tous ceux qui ont oeuvré pour la réussite etont uni bénévolement leurs efforts méritent d'être remerciés et encouragés.Principales récoltes de l'année 1981 :A - Période hivernale : 1- trimestre :• Janvier:- Collybia velutipes Fr. ex Curt. (Myxocollybia Singer) : La Magnonnière. Récolte deM. PERTHUIS.• Février:- Pleurotus ostreetus Jacq. : même lieu.(1) P.B., Les Ouillères, Les Nouillers, 17300Tonnay-Boutonne.


294 P.BOUCHET• Mars :- Disciotis venosa : même lieu.- Pholiotina blattaria (sensu Ricken) Kühner : Bois d'Annezay (M. PERTHUIS).- Melanoleuca grammopodia Fr. ex Bull., variété subbrevipes Métrod.Chapeau large, jusqu'à 15 cm de diamètre, beige ocracé, Lamelles gris ocracé. Sporesfinement verruqueuses: 8-10 x ~ mu.Cystides d'arêtes des lamelles à long col grêle et coifféesdecristaux d'oxalate de calcium. Assez bon comestible (essai PERTHUIS!. Chaumes deSèche-Bec. Espèce remarquable aussi par son stipe court.- Conocybe macrocephala Kühner :Espèce du groupe tenera, mais à spores plus petites: au plus 10 mu de longueur. Cystidesà tête assez grosse, jusqu'à 5 mu de diamètre. Chapeau de couleur terne, ocracé brunâtre.Stipe pâle, blanchâtre, strié. Cette espèce, mentionnée rare par KÜHNER, est bien ancréedans la pelouse de mon jardin où elle apparaît plusieurs fois dans l'année, dès que l'humiditéest suffisante (Les Ouillères).B - Période vernale : 2" trimestre :• Avril:- Le3:- Panaeolus fimicola Fr. ex Weinm. 1 spécimen (Chaumes de Sèche-Bec).Chapeau campanulé-convexe, ocre brunâtre, de 1 cm de diamètre, devenant brun rosé parendroits, strié fortement vers la marge assez rugueuse et débordante. Lamelles d'abord beigeocré. Stipe de :1) x 1,5 mm, long, cylindrique, pruineux et strié au sommet, de teinte pâle.Spores de 10-13x EHi,5mu, à pore germinatif très net.- Panaeolus foenisecii (Fr. ex Pers.) Kühner : (Chaumes de Sèche-Bec!.Rappelle les Psylocybes à cause de ses spores moins foncées que celles des Panéoles, etmême à reflets violacés parfois. La rugosité de la spore n'est bien visible qu'à l'immersion. Il afallu beaucoup chercher pour arriver à la détermination de cette espèce, peut-être pas trèsrare mais méconnue souvent.• Mai:- Le 10 : L'Embellie. Récoltes PERTHUIS.- Inocybe margaritispora sensu Lange. 1 spécimen typique.Chapeau de 2 cm de diamètre, convexe puis étalé, brun ocré, parsemé, surtout au centre,de petites écailles brunes bien nettes, se distinguant nettement sur fond plus clair ; longuesfibrilles rimeuses vers la marge. Chair mince, chamois jaunâtre. Lamelles adnées, minces,d'un blanc grisâtre au début, puis brunâtres, larges de 2,5 - 3 mm. Stipe élargi en haut et bulbeux,unpeu marginé à la base, de 35 x 4-5 mm, finement soyeux au sommet, blanchâtre,puis se tachant d'ocracé au contact. Cystides muriquées, fusiformes, allongées. Spores àgrosses bosses, isolées, de 8-9 (10) x 6, 5-7, 5 mu.Remarque : Espèce rare du groupe des (( Mixtilis » qui se distingue surtout par son chapeauécailleux, de couleur plus foncée, et à ses spores moins allongées et à bossespeu nombreuses..- Agrocybe vervacti (Fr. sens. lange) Romagnesi : espèce peu fréquente mais récoltéeplusieurs fois cette année.- Agrocybe arvalis Fries : Bois d'Essouverts. PERTHUIS. Espècebien caractérisée par sescystides faciales terminées par plusieurs appendices. Rare.- Rhodophy/lus speculum Fries :1 spécimen. Bois des Héros. (PERTHUIS!.Groupe des Apriles : le plus petit du groupe.Chapeau petit, 25 mm de diamètre, brun clair, mamelonné, mat, presque lisse. Marge unpeu enroulée, débordante. Chair blanchâtre, bleuissant nettement à la teinture de gayac.Lamelles moyennement serrées, rosissantes. Stipe de 20 x 4 mm, ferme, dur, blanchâtre.Spores de 10 x 9 mu en moyenne, subglobuleuses.


L'ANNÉEMYCOLOGIQUEDANS LE <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>:1981 295- Le 17 : Ile d'Oléron. Il ya déjà Tricholorna argyraceum, Boletus granulatus et Amanitarubescens : au Bois des Héros: Amanita spissa et une Chanterelle; dans les champs Lepiotanaucina, à spores un peu plus grosses que normalement : 11 x 6 mu au lieu de 7-9 de longueur.Dans la pelouse de mon jardin, poussée de Conocybe rnacrocephala et Agrocybedura.- Le 25 : Bois des Héros. (PERTHUIS).- Agrocybe vervacti, Russula ve/enovskyi Melzer-Zv.- Le Tl : Bois d'Essouverts, près de Loulay. Récoltes PERTHUIS.- Inocybe paludine/la Peck. 2 spécimens.Petit Inocybe à chapeau blanchâtre, stipe blanc assez grêle, spores à bosses évidentes.Récolte : ornière boueuse. Section des Petiginosae.Chapeau de 4 à 5 cm de diamètre, peu mamelonné, d'abord blanchâtre, puis couvert defibrilles d'un ocre clair, se rompant par endroits en fines écailles appliquées.Chair blanche, puis légèrement ocrée, ferme, de 3 à 4 mm d'épaisseur, peu odorante.Lamelles grisâtres, puis ocre pâle, étroites, 3 à 4 mm de largeur, décurrentes par une dent.Stipe cylindrique, 50-70 x 5-7 mm, dilaté un peu au sommet et légèrement bulbeux à labase, blanc, jaunissant à la fin, entièrement couvert d'une très fine pruine.Spores assezpetites: 7-8 x 5-5, 5-6 mu, au maximum 10 x 7 mu, à bosses très proéminentes,assez nombreuses, 14 en moyenne.Cystides à parois assez épaisses, couvertes de cristaux au sommet. Espèce assez rare.- Pluteus cinereofuscus Lange. 1 spécimen.Espèceassezrare, voisine de satur mais à chapeau grisâtre (au lieu d'un beau brun commecelui de satur).- Marasmius impudicus Fries.• Juin:- Le 8: Bois des Héros. Récoltes PERTHUIS.- Rhodophyllus (Leptonia) ardosiacus Bull. :Chapeau et stipe gris violacé. Lamelles blanchâtres. Stipe ponctué au sommet,- Russula rubroalba Romagnesi (= R. alutacea), ssp. rome/Iii, forme rubroalba Singer).Réaction au sulfate de fer : brun rosâtre. Chair brunissant. Stipe se salissant de brun ocré aufrottement.- Rhodophyllus (Eccilia) nigrellus sensu Lange. 1 spécimen.Chapeau de 15 mm de diamètre, brunâtre ocré, ombiliqué au centre, lisse, mais à margeincurvée assez longuement, sillonné.Chair très mince, inodore, concolore.Lamelles minces, fortement décurrentes, étroites, peu serrées, brunâtre sale.Stipe de 30 x 1,5 mm, blanchâtre, lisse, ferme.Spores de 9 x 6 mu en moyenne, anguleuses.Ressemble à une petite espèce d'Omphalia, type obbata. Très rare d'après Romagnesi.- Le 12 : Pluteus leoninus sensu Fayod. Chapeau finement écailleux.- Le 13: Bois du Poupeau :- Inocybe terrifera Kühner :Espèce robuste. Chapeau peu fibrilleux, non écailleux, ocre jaunâtre. Chair inodore. Stipeépais, entièrement pruineux, blanchâtre, un peu renflé à la base. Cystides à paroisminces,fusiformes. Spores petites, pruniformes, le plus souvent de 8 mu de longueur, rarement10 mu. Débris de terre sur le chapeau humide.- Drosophila spadiceogrisea sensu Ricken, variété rnammifera.- Pluteus satur Kühner.- Ciliaria trechispora.- Le 29 : Bois des Héros : belle colonie d'Anthurus.L'Embellie à Ronce-les-Bains:


296 P. BOUCHET- Boletus lepidus.- Inocybe lucifuga, variété hirte/Ia sensu Heim- Inocybe decipiens Bres. Chapeau grisâtre.- Inocybe gramrnata Quélet. 1 spécimen.Chapeau de 40 mm de diamètre, obtusément mamelonné, finement squamuleux au centre,finementfibrilleux ailleurs, ocre jaunâtre, devenant ocre bistré en séchant. M~rge récurvée.Chair blanche, mince, à forte odeur vireuse. Lamellesassezserrées, pâles au début, puisbistrées.Stipe de 00 x 8 mm, à bulbe renflé atteignant 10 mm d'épaisseur, rosâtre, au sommet,vite ocré terre de Sienne, fibrilleux, en grande partie pruineux. Cystides à parois peuépaisses,fusiformes. Spores à bosses peu proéminentes et peu nombreuses, petites (7-8 mule plus souvent et rarement 10 mu de longueur!.C - Période estivale : Juillet, Août, Septembre :• Juillet :Assez pauvre en Charente-Maritime à cause de la sécheresse. Davantage de champignonsen Charente et en Umousin à cause des orages locaux.- Le 3 : Bois des Héros :- Russula acrifolia- Russula cutefracta Cooke- Russula smaragdina, variété innocua- Pluteus depauperatus- Lactarius aspideus Fr. = flavidus Boud.- Le 10 : Bois d'Essouverts :- Lepiote/la irrorata Quélet.Bois des Héros : Russula anthracina, Russula rubroalba Romagnesi.- Le 20 : Bois d'Archingeay:- Russula sylvestris Singer, forme à chapeau jaune crème, sans trace de rouge. Assezrarement vue.- Amanita asteropus Sabo : de beaux sujets.• Août:- Le 9: vers Rougnac (Charente) :- Rhodophyllus (Leptomel Que/etti Boudier :Très rare espèce, récoltée en plusieurs spécimens par M. PERTHUIS en bordure del'Arboretum.Chapeau de 10 à 15 mm de diamètre, déprimé au centre, entièrement recouvert de finesmèches concentriques, plus ou moins appliquées, mat rougeâtre purpurin, puis seulementjaune d'ocre mastic à la fin. Marge incurvée.Chair mince, concolore, sans odeur spécifique sur le frais, mais dégageant une odeurfétide assez forte en se desséchant.Lamelles peu serrées, rosâtres, larges de 1,5 à 2 mm, adnées mais non décurrentes.Stipe nettement blanc de 25-30 x 1,5-2 mm, puis devenant roussâtre en séchant, nettementpruineux au sommet, vite creux.Spores de 12 x 8 mu en moyenne, anguleuses.- Rhodophyllus leptonipes Kühner & Romagnesi. 1 petit spécimen.- Hygrophorus miniatus Fries.- Tricholorna psammopum Kalchbr. :Espècespéciale au mélèze, du groupe albobrunneum. Chapeau assezpetit. Lamellesblanchesau début, sans goût ni odeur spéciale. Chapeau et stipe finement écailleux.- Sarcodon acre: couleur claire, jaunâtre. Aiguillons blanchâtres.


L'ANNÉE MYCOLOGIQUE DANS LE <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>: 1981 297• Septembre :En Limousin, M. PERTHUIS retrouve Bo/etus h%pus,rare, et Inocybe g/obocystis Vel.D - Période automnale: Octobre. novembre et décembre:C'est la grande période des excursions et des expositions. Lesorganisateurs fournissantdes listes détaillées, je ne mentionnerai que les espèces qui me paraissent les plus rares ou lesplus intéressantes.• Octobre:- Le 4 : Excursion en forêt de Chizé.Assez peu d'espèces, parmi lesquelles Naucoria centuncu/us Fries, Russu/a decipiens Singer,Bo/etus variegatus Fries.Des environs de Montendre, Monsieur PERTHUIS ramène deux spécimens de Trich%rnaexscu/ptum sensu Bresadola, du groupe de T. o/ivascens Boudier. Chapeau olivâtrebrunâtre.Lamelles ocrées. verdoyantes. Stipe fibrilleux brun-jaune verdâtre. Sur bois deconifères. Rare.- Le 8 : Excursion aux environs de Pons pour alimenter l'exposition du 9 au 11 Octobre:quelques espèces rares: Marasmius chordalis Fries, Eccillia ompha/iformis Rom., Mycenaa/bido/i/acea Kühner et Rom. à chapeau d'un beau violet et lamelles bordées de rouge brunâtre,Ca/ocybe ionides Bull.- Le 11 : Excursion de la région de Saint-Agnant, organisée par M. DROMER qui donnera laliste des espèces récoltées.Le même jour, quelques espèces récoltées par moi-même aux chaumes de Sèche-Bec:- Lepiota pallida Locquin, à spores fusiformes. Rare.- Rhodophyllus (No/anea) versati/is Fries. 1 seul spécimen.Chapeau de 15 mm de diamètre, d'aspect soyeux brillant en séchant, nettement mamelonné,brun olivâtre: nombreuses petites fibrilles brunâtres sur fond uniformément olivâtre,pâlissant un peu en séchant.Chair très mince, concolore, subinodore, sans goût.Lamelles espacées, ascendantes, uncinées, larges de 2 mm environ, brunâtres.Stipe grêle,long de 4 cm, épais de 2 mm, cylindrique, nettement pruineux (pruine grisâtre)au sommet et finement sillonné, plein, assez ferme, noircissant à partir de la base. Chair dustipe concolore.Caractères microscopiques :Cuticule piléique : hyphes à parois minces, contenant des pigments brun verdâtre, épais de15 à 25 mu de diamètre.Lamelles: hyphes de 8 à 12 mu de diamètre. pigmentés de jaune verdâtre.Spores à granulations jaune verdâtre, anguleuses, mesurant (7) 8-10 (12) x (5,5) 6,5 - 7,5\8,5) mu.Grandes cystides mesurant (30) 40-00mu de longueur et (15) 20 - 25 mu au ventre, terminéespar un appendice étroit, parfois terminées en bouton. Espèce rare.- Le 16 : A l'exposition de Rochefort, deux espèces rares ont ete presentees :- Collybia fu/iginaria Weinm. Quelques spécimens.Ressemble un peu aux espèces noircissantes de Lyophyllum. section des nigrescenûa deLange, mais les chapeaux sont plus petits, les stipes plus longs et cartilagineux et surtout leslamelles présentent d'énormes cystides qui ne peuvent passer inaperçues._ Lentinel/us bisus [Ouélet) Kühner-Maire, variété flabel/inus Bolt., à stipe nul. Sur débrisde branche de conifères.- Le 18 : Excursion de la forêt d'Aulnay.C'est la forêt des Cortinaires par excellence, plus de 20 espèces différentes ont été


298 P. BOUCHETrécoltées et encore M. BRUN qui organisait l'excursion en avait parfois vu davantage. Citonsspécialement C. splendens Henry, qui a eu l'honneur des photographes, et une espèce plutôtrare: Cortinarius herpeticus sensu Ricken : Chapeau brun olive, lamelles bleu violacé jeunes,chair violette au sommet du stipe. Spores petites: 7-8 x 4,5 mu. Ne pas confondre avec C.herpeticus de Fries qui a de grandes spores de 12-15 x 6,5-7 mu, toujours du même groupedes Glaucopodes.Parmi les Inocybes: Inocybe phaeoleuca Kühner dont la couleur châtain noirâtre du chapeaucontraste avec la blancheur du stipe entièrement pruineux.- Le 25 : Excursion de Rougnac :Espèceremarquée; Rhodophyllus madidus sensu Quélet. Encore une espèce de plus dansle genre Rhodophylle, vraiment riche cette année !- Le 31 : Récolte personnelle près du phare de la Coubre :- Cortinarius bive/us Fries, sensu Konrad: très beau Cortinaire robuste, à chapeau châtainclair vif, à marge enroulée et à stipe pourvu d'un anneau très nettement formé. Raredansnos régions.• Novembre:- Le ,- : Excursion de la forêt de la Palmyre et de la Coubre.A la Palmyre le matin :- Mycena alba Bres., section des hiemales de Kühner. En troupes nombreuses sur troncmoussu d'arbre vivant.- Laetarius atlanticus Bon :Cette curieuse espèce a une odeur très complexe. Chair brisée: odeur de punaise, de fenugrecet de Lactarius decipiens, trois odeurs mélangées. La cuticule piléique a des cellules subglobuleuses(non cylindriques) et les spores, petites, sont nettement crêtées.Dans l'herbe, en bordure de chemin :- Marasmius littoralis Quélet.L'après-midi, vers les marais de Bréjat, sous les pins:- Inocybe pusio Karst. Chapeau à longues fibrilles brunes, non écailleux. Haut du stipeviolet.- Bolbitius titubans Fr. ex Bull. :Une forme très curieuse, que je n'avais jamais renconfrée : chapeau visqueux,vert comme celui de l'Amanite phalloïde, lamelles jaune citrin mais verdâtres parendroits. Stipe jaune vif. Spores comme celles de l'espèce type. Habitat: dans l'humus outerre fumée, en bordure d'un sentier.- Le 8 : Excursion de l'île d'Oléron.Un temps froid et sec, persistant depuis quelques jours, avait nui un peu à la poussée deschampignons. Il yen avait moins qu'à l'habitude. A signaler cependant quelques espècesintéressantes.Le matin, dans les bois de Saint-Trojan:1 spécimen de Limace/la furnacea Letel., qui existe aussi dans l'île de Ré mais qui est rare.L'après-midi, quelques Cortinaires, surtout du groupe des azurei:- C. diabolicus sensu Ricken, à chapeau ridé et stipe non écailleux;- C. tabularis de Lange, à chapeau argileux clair et stipe blanchâtre;- C. caninoides de R. Henry, à stipe présentant une zone annulaire très nette. Cetteespèce est la plus rare.Parmi les espèces du groupe des cinnamomei: Cortinarius cinnamomeobadius Henry, àchapeau brun rouge vif mais à lamelles jaunâtres.Parmi les Inocybes, Inocybe lacera Fries, sensu Ricken, reconnaissable à ses spores trèsallongées et à son stipe non pruineux mais finement floconneux. Cette espèce a été récoltéeaussi, cette année, en forêt de la Coubre.Vers les mêmes dates, M. PERTHUIS recueille sur terre brûlée: Collybia ambusta Fries =Tephrophana sphaerosporum Kühn. et Romagn., voisin de T. atratum, mais à spores rondes.


L'ANNÉE MYCOLOGIQUE DANS LE <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>: 1981 299La dernière excursion du 11 novembre à Jard a eu lieu par un temps froid et sec et le nombred'espèces récoltées a été nettement moindre qu'à l'habitude.• Décembre:- Le 6 : L'Embellie près de Ronce-les-Bains :- Inocybe griseolilacina Lange. 1 spécimen.Chapeau conique, violet liIacin vers la marge, ocre pâle au disque, se craquelant concentriquementautour du mamelon. Lamellesviolettes au début. Chair blanchâtre, puis blanche enséchant, subinodore. Stipe violet clair, soyeux fibrilleux, à chair violette. Cystides à paroisminces, muriquées. Spores assez grandes: 8-12 x 5-6 mu. Espèce assez rare.- Inocybe leptocystis Atkinson. 1 spécimen.Chapeau petit, finement soyeux fibrilleux. Stipe finement floconneux (pas pruineuxl.Cystides à long col cylindracé, à parois minces, très saillantes sur l'arête des lamelles.- Inocybe scabella sensu Bresadola, variété minor Kühner. Chapeau petit, fibrilleux, àpeine écailleux. Odeur faible sur le frais.- Le 10 : prés autour des Ouillères: Rhodopaxillus saevus Gillet. 1seul spécimen. Pasfréquentici.- Le 11 : Bois des Héros. Récolte de M. PERTHUIS.- Drosophila exalbicans Rom. 1 spécimen.Se distingue aisément des autres espèces du groupe de spadiceogrisea, sensu Ricken, parson stipe plus épais, parsemé de fins flocons provenant du voile général. Croît souvent surbrindilles de bois enfouies dans le sol, comme c'était le cas ici.Chapeau très hygrophane, roux fauve, pâlissant fortement en roussâtre blanchâtre, ridulé,vite plan, mesurant 28 mm de diamètre.Chair mince, presque blanche en séchant, subinodore.Lamelles espacées, ocrées, puis brunâtre violacé pâle, adnées, assez étroites.Stipe cylindrique, épais: 5 mm de largeur, assez court: 40 mm, blanc puis ocré, fibrilleux,avec de fins vestiges floconneux, écailleux vers la base.Cystides à col épais, peu différencié, sur l'arête des lamelles.Spores le plus souvent de 7,5-8 x 5 mu.- Omphalia cyathiformis, espèce typiquement tardive.Cortinarius azureus (Dermocybe).Conclusion :Année à peine moyenne, mais pendant laquelle il a été permis de récolter des espèces raresou intéressantes appartenant souvent aux genres Inocybe ou Rhodophyllus.Ce qui mérite d'être noté dans le Centre-Ouest, c'est l'ampleur des manifestations mycologiques: expositions et excursions, l'excellente ambiance au cours de ces réunions où labonne humeur et la courtoisie unissaient l'ensemble des participants. Tout cela est réconfortantet permet d'envisager l'avenir de notre Société avec sérénité et confiance.


Date de publication: ,~ 11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME13, 1982300Les champignons et la loi :- Règlementation générale;Cadre juridique spécifique (et récent)Arrêtés préfectoraux déjà promulgués.par Guy FOURRÉ(1)Résumé. - En principe, le ramassage des champignons n'est autorisé nulle part sans l'accord du propriétaire du solou du gestionnaire ...D'abord, prairies et champs cultivés constituent des propriétés privées. Le propriétaire peut en interdire l'entrée et iln'est même pas obligé de le signaler: il appartient à celui qui veut y pénétrer de s'assurer au préalable que l'accès estautorisé. L'absence de panneaux d'interdiction est généralement considérée comme un accord tacite, mais ne constituepas une excuse absolutoire.Ensuite, il faut distinguer le droit d'accès du droit de cueillette. Dans les bois, en l'absence de signalisation, l'accèsest considéré comme autorisé, mais pas la cueillette. Les champignons appartiennent au propriétaire du sol et celui-cia toujours le droit de s'en réserver le ramassage. Même dans les forêts domaniales, la récolte des champignons peutêtre interdite ou réglementée.Nous verrons dans une première partie quels sont les textes généraux applicables en cas de conflits entre propriétaireset ramasseurs.Dans une seconde partie, nous publierons le texte d'un arrêté interministériel donnant aux Préfets le pouvoir deréglementer le ramassage des champignons, en application de la loi du 10/7/1976 sur la protection de la Nature.Trois arrêtés préfectoraux (au moins) ont été pris en vertu de l'arrêté interministériel du 24/4/79. Nous donnerons letexte de ces arrêtés préfectoraux, en attirant l'attention sur certains points. Ils con cement le Jura, la Haute-Saône et laHaute-Savoie, trois départements fort éloignés de notre région du Centre-Ouest. Mais ces arrêtés risquent de servir demodèle au cas où il serait décidé, dans l'un de nos départements, d'édicter une réglementation. Nous pouvons doncêtre concernés, et nous verrons que certaines dispositions seraient plutôt gênantes pour les mycologues.Enfin dans une troisième partie, nous publierons le texte intégral d'une circulaire du Ministre de l'Agriculture sur« l'accueil du public en forêt ». Cette circulaire est extrêmement intéressante, aussi bien pour les botanistes phanérogamistesque pour les mycologues, et d'une façon générale pour tous ceux qui s'intéressnt à la Nature. Il devrait êtrepossible de s'y référer pour intervenir contre certains abus de la part des gestionnaires des forêts, domaniales ou non.Mais il faut souhaiter qu'elle reste applicable, car elle est signée d'un Ministre de l'ancien gouvernement ...Deux grands principes ... restrictifsLa cueillette des champignons est une activité si pacifique et si sympathique que l'onvoudrait ne pas avoir à brandir des textes de loi à son propos ...Il faut pourtant savoir que les plus désintéressés des mycologues peuvent se retrouverun jour en inculpés devant un tribunal, en vertu de deux grands principes restrictifs, àsavoir:• Tout propriétaire peut interdire l'accès à son terrain:Il existe certes des exceptions à cette règle, notamment celle qui a été créée par la loi surla chasse au profit des chasseurs des A.C.C.A. (Associations Communales de ChasseAgréées!. Mais ces droits de passage ne donnent en aucun cas à leurs bénéficiaires lafaculté de ramasser les champignons .• Les « fruits naturels de la terre » appartiennent au propriétaire « par voied'accession ».(Article 547 du code civil). L'article 583 ajoute que « les fruits naturels» sont ceux qui sont(1) G.F., 152, rue J. Jaurès, 79000 NIORT.


LES CHAMP/GNONS ET LA La/ 301le produit spontané de la terre. Ce qui est le cas des champignons.Il est donc bien établi par le code civil que les champignons appartiennent au propriétairedu sol, contrairement au gibier et aux poissons qui peuvent être considérés - sauf cas particulier- comme « res nullius », c'est-à-dire n'appartenant à personne.Il résulte de ces principes de base que toute cueillette de champignons sans l'autorisationdu propriétaire du sol peut donner lieu à poursuites, de même que la simple prospection- même infructueuse - sur un terrain privé lorsque le droit d'accès n'a pas été obtenuau préalable.Nous verrons cependant que les pénalités applicables se prêtent à de savantes disgressionsentre juristes, et que la situation n'est pas la même selon que l'on se trouve en forêtou dans des prairies ou champs cultivés.1°) Dans les prairies et champs cultivés.A - Accès:Prairieset champs cultivés sont des propriétés privées et le propriétaire est toujours libred'en interdire l'accès.En principe, il n'est même pas obligé de le signaler: il appartient à celui qui veutpénétrer dans une propriété privée de s'assurer que l'accès lui est autorisé. Mais en pratique,il est probable que l'absence de signalisation constituerait une large circonstance atténuanteen cas de poursuite.Les propriétaires qui veulent interdire le passagesur leur terrain ont donc tout intérêt à lemanifester clairement par des pancartes placées aux principaux points d'accès.Cette signalisation serait particulièrement importante en cas de présence sur le terraind'un animal dangereux (taureau, par exemple). Le propriétaire est en effet responsabledesaccidents causés par les animaux dont il a la garde, mais il est évident que si la victime aenfreint une signalisation interdisant l'accès, la respon~abilité du « gardien» de l'animalsera grandement atténuée.S - Ramassage des champignons sans autorisation :Même si rien n'interdit l'accès au terrain, celui qui ramassedes champignons sans autorisationpeut être poursuivi pour « maraudage» ou « vol de récolte », en application desarticles R 38 et R 388 du code pénal. .Le simple maraudage est sanctionné par une amende contraventionnelle de 60 à 400 F etéventuellement une peine d'emprisonnement de 8 jours au maximum, pouvant être portéeà 10 jours en cas de récidive.En cas de circonstance aggravante, c'est l'article 388 qui doit être appliqué et il prévoit500 à 1000 F d'amende et 15jours à deux ans de prison'Or pour les champignons, les circonstances aggravantes seront pratiquementtoujours établies, car elles résultent, selon le 5" alinéa de l'article 388, de « l'emploi depaniers ou sacs ou autres objets équivalents, circonstance de nuit, emploi de voiture ouanimaux de charge, réunion de plusieurs personnes). L'article 377 permet aux tribunauxde considérer comme circonstance aggravante de l'infraction l'emploi d'une automobile,ou de tout autre véhicule, pour se rendre sur le lieu du délit ou s'en éloigner, etl'article 379 prévoit la confiscation du véhicule! A ce stade,les champignons peuventcoûter très, très cher...Certains juristes ont prétendu que pour l'application de ces textes, il fallait qu'il s'agissede « productions habituellement et périodiquement récoltées par les propriétaires, et nonde simples fruits sauvages qui restent en dehors de ses prévisions ». Mais d'autres spécialistesnon moins éminents ont contredit cette thèse en s'appuyant sur une note du Dalloz(90.3.24, note 2) : « on entend par productions utiles de la terre au sens de l'article 388,tous les produits de la végétation susceptibles d'offrir quelque utilité à l'homme ». Lemycologue ayant récolté des espèces rares mais sans intérêt pratique pourrait-il s'appuyer


302 G. FOURREsur cette dernière définition pour échapper aux poursuites? A notre connaissance, lesjuristesne se sont pas encore posé la question ... et il est probable que dans la pratique, seule larécolte de champignons comestibles serait de nature à inciter le propriétaire à entamer uneaction contre l'intrus.2°) Dans les bois ou forêtsA - Accès:La loi française n'accorde pas explicitement au public un droit d'accès en forêt mais nel'interdit pas pour autant à la condition que son exercice n'entraîne aucun dommage.Le propriétaire est donc censé accepter ou tolérer la venue du public dans saforêt dès lors que celle-ci n'est pas clôturée ou interdite d'accès par des panneaux.Cependant le propriétaire peut invoquer le code civil (article 544) pour s'opposer à l'accèsdes promeneurs en raison des « troubles de jouissance» (décantonnement du gibiernotamment).La clôture constitue la seule mani.festation concrète, incontestable et permanente, de lavolonté du propriétaire de jouir de &:>nbien d'une manière exclusive. En fait, contre celuiqui pénètre dans une forêt clôturée, il ne peut être invoqué que le bris de clôture s'il estconstaté, ou le « trouble de jouissance». Mais attention: le « décantonnement du gibier»serait certainement un « trouble de jouissance ».facile à invoquer dans la plupart des cas.Signalons que la responsabilité pénale du propriétaire risque d'être engagée, que la forêtsoit close ou non, si un accident est provoqué à un visiteur par un piège, même visiblementsignalé.Enfin, en l'absence d'un texte permettant d'infliger une amende, un garde forestier nepeut qu'inviter l'intrus à quitter la forêt interdite d'accès, et le cas échéant, constater lesdommages ou « troubles de jouissance ».B - Ramassage des champignons en forêt.Si l'accès aux bois et forêts est censé être autorisé en l'absence de clôture ou de signalisationd'interdiction, il n'implique pas, là encore, le droit de ramasser les champignonssans autorisation.L'article 9 du décret nO58-1303du 23/12/1958, remplaçant l'ancien article 366 du codeforestier, abrogé, vise « l'enlèvement non autorisé des glands, faînes, fruits et semencesdes bois et forêts ».Il s'applique aux champignons, institue une contravention de 5" classe (pouvant êtrerelevée par un garde assermenté de la propriété) et la punit d'une amende de 2 à 3 F parlitre de produit enlevé avec un maximum de 1000 F.Selon un grand principe du droit français, la législation spéciale, lorsqu'elle existe, à lapriorité sur le texte général. Le décret du 23/12/58 constituant un texte spécial, il doit doncl'emporter, au moins dans les terrains soumis au régime forestier, sur le code pénal. Et onne manquera pas de remarquer que l'article 9 du décret 58-1303est infiniment moins sévèreque les articles R 38 et R 388 du code pénal. L'amende de 2 à 3 F par litre (II est même uneaimable plaisanterie lorsqu'il s'agit, par exemple, de cèpes payés 30 à 50 F le kilo aux récolteurs!Cependant que les professionnels du ramassage sur autrui ne se réjouissent pas tropvite: dans une étude sur « le vol des champignons sauvages », M. Charles PARRA, professeurà l'Ecole Nationale Supérieur de la Police (et Président de la Fédération Nationaledes Producteurs de Truffes), signale que « la jurisprudence (et tout particulièrement cellede la Cour de Cassation) a plutôt tendance à prôner l'application du texte le plus répressif,même si celui-ci est en concurrence avec une loi spéciale apparemment mieux adaptée à lasanction de l'acte incriminé.« En tenant compte de ces principes, on peut donc supposer que les cours et tribunaux,


LES CHAMP/GNONS ET LA LO/ 303lorsqu'ils seront appelés à sanctionner des vols de champignons sauvages, auront recoursde préférence à l'article R 38, paragraphe 7 du code pénal, et en cas de circonstancesaggravantes, à l'article 388 du même code qui, lui, prévoit des peines délictuelles et nonplus contraventionnelles ... ».Mais l'étude de M. PARRA ne signale qu'un seul jugement concernant le « vol dechampignons» et il s'appuie sur la législation spéciale (l'article 9 du décret n? 58-1303 du23/12/58) pour n'infliger qu'une sanction très minime aux contrevenants: quatre ramasseursvenant de récolter 15 kilos de chanterelles dans une forêt furent condamnés chacun à... 20 F d'amende « pour avoir enlevé sans autorisation des fruits et semences des bois etforêts », Et ce jugement du Tribunal de Sarrebourg (Moselle), en date du 18/3/68, fut confirmépar la Cour d'Appel de Colmar (arrêt du 27/6/68) !Il est vrai qu'il s'agissait d'un « enlèvement non autorisé» dans... une forêt domaniale:beaucoup de personnes pensent que le ramassagedes champignons ne peut pas être interditdans ces forêts appartenant à l'Etat. Mais c'est une erreur. L'Office National des Forêts,chargé de la gestion de ces biens publics, peut fort bien interdire ou réglementer, dans telleou telle forêt, la récolte des champignons, ou encore faire payer une redevance lorsque lavente est manifestement le but du ramassage.En définitive, on retiendra de ce qui précède que sur le plan juridique, le ramassage deschampignons n'est autorisé nulle part sans l'accord du propriétaire du sol (ou dugestionnaire dans le cas des forêts domaniales).Quant aux sanctions, elles dépendent dans une très large mesure de l'appréciation destribunaux, et elles peuvent varier de l'amende de 2 à 3 F par litre (sous bois seulement), à lapeine de prison de 15 jours à 2 ans et 500 F à 1000 F d'amende, en forêt comme dans leschamps.Dans la pratique, l'absence de signalisation d'interdiction est généralement considéréecomme une tolérance, au moins en forêt.Mais il convient d'éviter tout ce qui est de nature à inciter les propriétaires à faire usagede leur droit d'exclusivité: laisser ouverte la barrière d'une prairie où se trouvent des bestiaux,prendre une luzerne pour un parking, faire preuve de désinvolture à l'égard du propriétairequand il se trouve sur les lieux, sont autant d'attitudes susceptibles de faire « fleurir» les pancartes « Entrée interdite» ou « Champignons interdits ».Nouveau cadre juridique créé parl'Arrêté Interministériel du 24/4/1979sur les conditions de ramassage des champignons.Les articles du code civil, du code rural et du décret remplaçant le code forestier, peuventservir de base au règlement des conflits, sur tout le territoire français, entre propriétaireset ramasseurs de champignons. Mais ils n'ont pas été conçus spécialement pour cetteactivité: ils s'appliquent de la même façon à d'autres « produits sauvages» (les airelles,par exemple).L'arrêté interministériel du 24/4/1979, par contre, a créé un cadre juridique spécifiquepour le ramassage des champignons. Voici le texte de cet arrêté (Journal Officiel du 12mai1979) :Fixation pour les champignons des conditions de ramassageet de cession à titre gratuit ou onéreuxLe Ministre de l' environnement et du cadre de vie et le Ministre de "agriculture,Vu la loi n" 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, notamment son article 5,Vu le décret nO 77-1296 du 25 novembre 1977 pris pour son application concernant l'autorisatioh de certainesactivités portant sur les animaux d'espèces non domestiquées et les végétaux d'espèces non cultivées, no-


304 G. FOURRÉtamment son article 4 ;Vu l'avis formulé par le conseil national de la protection de la nature le 2 1 juin 1978,Arrêtent,Art. 1·' - Le ramassage ou la récolte et la cession à titre gratuit ou onéreux de toutes les espèces de champigno~_JlOO"éultivéespeuvent être soumis à autorisation ou interdits dans chaque département par un arrêtépréfectoral permanent ou temporaire qui fixe pour une ou plusieurs espèces nommément désignées, l'étendue duterritoire concerné, la période d'application de la réglementation ou de l'interdiction, les conditions d'exercice duramassage ou de la récolte et de la cession ainsi que la qualité des bénéficiaires de l'autorisation.Art. 2 - L'arrêté préfectoral mentionné à l'article précédent est pris sur la proposition du directeur départementalde l'agriculture, après avis de la commission départementale des sites siégeant en formation de protectionde la nature, ainsi que de la chambre d'agriculture. Lorsque le ramassage ou la récolte s'effectue sur les terrainsdomaniaux soumis au régime forestier, l'avis du chef du centre de gestion de l'office national des forêts estrequis.Art. 3 - Le directeur de la protection de la nature, le directeur de la qualité, les préfets et les maires sont chargés,chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au journal officiel de la Républiquefrançaise ».Le ministre de l'agriculture,Pour le ministre et par délégation,Le directeur de la qualité,E. MATHIEUFait à Paris, le 24 avril 1979Le ministre de l'environnement et du cadre de viePour le ministre et par délégation :Le directeur de la protection de la nature,J. SERVATLes arrêtés préfectorauxL'arrêté interministériel du 24/4/1979 ne comporte aucune disposition générale applicablesur tout le territoire, Il reste donc lettre morte tant qu'il n'a pas été complété pardes arrêtés préfectoraux pris dans les conditions indiquées.A notre connaissance, ces arrêtés préfectoraux avaient été pris dans trois départementsseulement, entre le 24/4/79 et la fin de l'année 1981. Grâce à l'obligeance desservices du Ministère de l'Environnement, direction de la protection de la Nature, nousavons pu recevoir la copie des arrêtés préfectoraux pris dans ces trois départements,la Haute-Saône, le Jura et la Haute-Savoie.Nous publions ci-après ces trois textes, et nous ferons suivre chacun d'eux de quelquescommentaires personnels (n'engageant que leur auteur 1).HAUTE-SAÔNEVesoul, le 16 Janvier 1980Arrêté S3/R/80 n? 36 du 4 Janvier 1980Réglementant le ramassage ou la récolte et la cessionà titre gratuit ou onéreux des espèces de champignons non cultivées.Le Préfet de la Haute-Saône,Chevalier de la Légion d'Honneur,- Vu la loi nO 76-629 du 10 Juillet 1976 relative à la Protection de la Nature et notamment son article 5 ;- Vu le décret n? 77-1296 du 25 Novembre 1977 pris pour son application concernant l'autorisation de certainesactivités portant sur les animaux d'espèces non domestiques et les végétaux d'espèces non cultivées et notammentson article 4 ;- Vu l'arrêté interministériel du 24 Avril 1979 fixant pour les champignons des conditions de ramassage et de cessionà titre gratuit ou onéreux ;- Vu l'avis de la Commission Départementale des Sites siègeant en formation de la Protection de la Nature en datedu 25 Septembre 1979 ;- Vu l'avis en date du 29 Octobre 1979 de M. le Directeur Régional de l'Office National des Forêts en ce qui concerneles terrains domaniaux soumis au régime forestier;- Vu l'avis de la Chambre d'Agriculture en date du 26 Novembre 1979 ;- Sur proposition de M. l'Ingénieur en Chef du Génie Rural des Eaux et des Forêts, Directeur Départemental de


LES CHAMPIGNONS ET LA LOI305l'Agriculture de la Haute-Saône :-ARR~TE -Article 1.:Le ramassage ou la récolte de toutes les espèces de champignons non cultivées pourra être pratiqué sans formalitésdans les forèts domaniales.Il pourra en être de même dans les forêts communales et les terrains communaux à moins qu'un arrêté municipal,dûment approuvé, réserve ce ramassage ou cette récolte aux seuls habitants et résidents de la Commune.Toute personne, autre que le propriétaire ou le fermier, qui désirerait ramasser ou récolter des espèces de champignonsnon cultivées dans un terrain privé devra, au préalable, en obtenir l'autorisation du propriétaire ou dufermier.Article 2. :La cession à titre gratuit ou onéreux de toutes espèces de champignons non cultivées ramasséesou récoltées, aussibien dans les forêts domaniales que dans les forêts communales et terrains communaux, est interdite.Il en est de même pour les espèces de champignons non cultivées ramassées ou récoltées dans les terrainsprivés par les personnes autres que les propriétaires ou fermiers.Article 3. :L'utilisation d'outils scarificateurs tels que le piochon, serfouette, grappin, râteau, croc, etc ... est interdite pourle ramassage ou la récolte de toutes les espèces de champignons non cultivées.Article 4. :MM. le Secrétaire Général de la Haute-Saône, le Sous-Préfet de Lure, les Maires, le Directeur Départemental del'Agriculture, le Directeur Régional de l'Office des Forêts, le Commandant du Groupement de Gendarmerie, lesGardes Chasse "Iationaux, les Gardes Pêche Commissionnés par décision ministérielle sont chargés, chacun en cequi le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Recueil des Actes Administratifs.Pour ampliationSecrétaire Général et par délégationattaché, chef de la section,Jocelyne DURAFFOURGLe Préfet,pour le Préfet et par délégation,Le Secrétaire Général,Bernard BOUCAULTCommentaires personnels sur l'arrêtéde la Haute-Saône:• L'article 1 donne la possibilité aux Maires de prendre un arrêté pour réserver le ramassage auxsd:trabitants et résidents de la commune, mais ceci ne concerne que les bois et terrains communaux.Les arrêtés municipaux qui interdisent, ou réservent aux locaux, le ramassage des champignonssur l'ensemble du territoire de la commune (terrains privés y compris) sont généralementillégaux: ils ne pourraient être motivés que par la nécessité de protéger l' hygiène ou l'ordre public,ce qui ne serait que rarement établi .• L'article 2 interdit la vente des champignons, sauf lorsqu'ils ont été récoltés sur un terrain privé parle propriétaire ou fermier. Si cette disposition se généralisait et s'il était possible de la faire respecter,on éviterait déjà bien des abus !JURAArrêté D.D.A./I ST nO 286Le Préfet du Jura,Chevalier de la Légion d'Honneur,_Vu la loi n? 76-729 du 10 Juillet 1976 relative à la Protection de la Nature, notamment son article 5,_Vu le décret 77-1296 du 25 Novembre 1977 pris pour son application concernant l'autorisation de certainesactivités portant sur des animaux d'espèces non domestiques et les végétaux d'espèces non cultivées, notammentson article 4,- Vu le Code Forestier et notamment son article R 331-2,_Vu l'arrêté ministériel du 24 Avril 1979 fixant pour les champignons les conditions de ramassage et de cession àtitre gratuit ou onéreux,


306 G. FOURRÉ- Vu l'avis de la Commission départementale des sites siègeant en formation de protection de la Nature, en datedu 28 Mai 1980,- Vu l'avis de la Chambre d'Agriculture en date du 21 Mars 1980,- Vu l'avis de M. le Directeur Régional de l'Office National des Forêts en ce qui concerne les terrains domaniauxsoumis au Régime Forestier, en date du 7 Décembre 1979,- Sur proposition de M. l'Ingénieur en Chef, Directeur Départemental de l'Agriculture du Jura,ARR~TE:Article 1·'. :Le ramassage ou la récolte de champignons d'espèces non cultivées est limité à 2 kg par jour et par personne dansl'ensemble du département du Jura.Est interdite pour ce ramassage ou cette récolte l'utilisation d'outils scarificateurs, tels que piochon, serfouette,grappin, râteau, crocs, etc ...Article 2.:Le ramassage ou la récolte de champignons d'espèces non cultivées est interdit en tout temps dans les réservescynégétiques (réserves d' A.C.C.A. ou réserves ministériellesl.Article 3.:Pardérogation à l'article 1·', des autorisations de ramassage ou de récolte d'un poids supérieur à 2 kg peuvent êtreaccordées pour des raisons scientifiques ou éducatives.Article 4. :Le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat de champignons d'espèces comestibles non cultivées sontlimités aux espèces suivantes:Girolle ou Chanterelle (Cantharellus ou Craterellus cibarius)Trompette des morts (Cantharellus cornucopioides ou Craferellus)Piedde mouton (Hydnum repandum)Bolet (cèpe de Bordeaux) (Boletus edulis)Petit 9ris de sapin (Tricholoma terreum)Morille (Morche/la sp.)Psalliote champètre ou rosé des prés (Psalliota campestris)ArtIcle 5.:MM. le Secrétaire Général de la Préfecture, les Maires, le Directeur Départemental de l'Agriculture, le DirecteurRégionalde l'Office National des Forêts, le Commandant du Groupement de ge'1darmerie,le Directeur des ServicesVétérinaires, l'Inspecteur des Fraudes, l'Inspecteur de la Protection des végétaux, les gardes chasse commisionnésde l'Administration, les gardes pèche commissionnés de l'Administration sont chargés, chacun en ce qui lesconcerne, de l'application du présent arrêté, qui sera inséré au Recueil des Actes Administratifs.lons-I.satmier, le 10 juin 1980LePré1et,Michel PETIT-UZACPour ampliation,Pour le Secrétaire Généralet par délégation,l'Attaché, Chef de la 4ème Section,C. COUCOGNECommentaires personnels sur l'arrêté du Jura:• Comme en Haute-Saône, l'arrêté précise qu'il est interdit d'utiliser pour le ramassage, des outils« tels que piochon, serfouette, grappin, râteau, crocs, etc ... ». C'est une disposition très judicieuse,et il serait souhaitable que les gardes chargés de l'application la fassent respecter avec une grande rigueur.En effet, dans certaines régions, des ramasseurs professionnels utilisent des râteaux, quidétruisent les myceliums et causent de graves dommages à toute la flore.• L'interdiction du ramassage des champignons dans les réserves de chasse peut être très grave - etinjustifiée -pour les mycologues.• Les autorisations de récoltes de plus de 2 kg pour « des raisons scientifiques ou éducatives » peuventsurprendre à première vue. Pour étudier un champignon, il n'est généralement pas nécessaire d'enrécolter 2 kg ! Mais il est vrai que cette limite semble s'appliquer à la récolte globale, toutes espècesconfondues, et que certains champignons peuvent à eux seuls dépasser ce poids. Faut-il alors aller


LES CHAMPIGNONS ET LA LOI 307demander à la Préfecture une autorisation spéciale, pour récolter un Amadouvier ou un Polyporegéant de plus de 2 Kg ?• L'interprétation stricte de l'article 4, qui comporte une liste limitative des espèces autorisées àla vente, rendrait illégale la mise sur le marché d'espèces comestibles très abondantes et nullementmenacées de disparition, comme les Bolets raboteux, par exemple. Ce qui serait parfaitement ridicule!HAUTE-SAVOIEAnnecy, le 5 mars 1981Le Préfet de la Haute-Savoie,Chevalier de la Légion d'Honneur,Arrêté nO 81/487- Vu la loi n? 76-629 du 10 Juillet 1976 relative à la protection de la nature, notamment son article 5 ;- Vu le décret n? 77-1296 du 25 Novembre 1977 pris pour son application, concernant l'autorisation de certainesactivités portant sur les animaux d'espèces non domestiques et les végétaux d'espèces non cultivées, notammentson article 4 ;- Vu l'arrêté ministériel du 24 Avril 1979 concernant la fixation pour les champignons des conditions de ramassageet de cession à titre gratuit ou onéreux ;- Vu l'avis formulé par la Chambre d'Agriculture de la Haute-Savoie. le 9 Septembre 1980 ;- Vu l'avis formulé par la Commission Départementale des Sites siègeant en formation de protection de la naturele 14 Janvier 1981 ;- Considérant la nécessité de réglementer le ramassage ou la récolte et la cession à titre gratuit ou onéreux detoutes les espèces de champignons non cultivées en vue d'assurer leur protection ;- Sur la proposition de M. le Directeur Départemental de l'Agriculture;-ARRÊTE -Article 1·'.:Le ramassage ou la récolte de certaines espèces de champignons est limité quantitativement, par jour, commesuit:Chanterelle commune (Cantharellus cibarius) et Chanterelle bleue ou oreille d'âne (Nevrophyllum c1avatum) ; cinqcent grammes par personne et un kilogramme pour l'ensemble des personnes occupant un véhicule;Bolets (toutes espèces) : cinq kilogrammes par personne et dix kilogrammes pour l'ensemble des personnes occupantun véhicule.Article 2. :Il est interdit de détruire de façon volontaire et systématique les champignons (toutes espèces) non récoltés.Article 3. :La cession. à titre gratuit ou onéreux de toutes les espèces de champignons non cultivés autochtonesest interdite en tout temps. Cependant, cette interdiction ne s'applique pas aux champignons en provenanced'autres départements d'autres pays sous réserve que cette origine puisse être prouvée d'une manière irréfutable(facture, emballage, étiquette, etc ... )Article 4.:Les dispositions de l'article 3 ci-dessus s'appliquent à toute personne à l'exception des familles d'exploitantsagricoles sous réserve que la vente des champignons se fasse sur des marchés régulièrement autorisés et dans lecas des quantités précisées à l'article 1·', soit 500 g par personne pour les chanterelles et 5 kg pour les bolets.Article 5. :Le présent arrêté est applicable sur tout le territoire du département de la Haute-Savoie.Article 6. :Messieurs les Maires, Monsieur le Directeur Départemental de l'Agriculture, Monsieur le Directeur Régional del'Office National des Forêts, Monsieur le Colonel, Commandant le Groupement de Gendarmerie ainsi que tous Officierset Agents de Police Judiciaire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêtéqui sera publié au Recueil des Actes Administratifs de la Haute-Savoie, et dans deux journaux locaux ou régio-


308G.FOURRÉnauxdiffusés danstout le départementet affiché danstoutes lescommunesdu département,Commentaires personnels sur l'arrêté de la Haute-Savoie:Pour le PréfetLe Secrétaire GénéralMarius HONNART• La généralisation de la limitation de récolte à toutes les espèces de Bolets est là aussi difficilementjustifiable, si ce n'est par le souci de faciliter la tâche des agents chargés du contrôle, et qui ne sontpas forcément mycologues.• L'article 2 est intéressant, car son application stricte permettrait de punir le réflexe stupide du coupde pied donné au champignon que l'on ne connaît pas, et qui est peut-être une espèce rare...• La ventedes champignons est interdite, sauf s'ils proviennent d'un autre département! En sommele Préfet de la Haute-Savoie dit à ses administrés: « Ne faites pas çà chez nous, mais vous pouvezaller chez les voisins ! »• Les familles d'exploitants agricoles ont le droit de vendre des charnpiqnons.irnême s'ils ont étéramassés sur les terrains d'autrui! (Étant bien entendu que dans ce cas, les propriétaires ont la facultéde poursuivre les ramasseurs en vertu du code rural, ainsi que nous l'avons vu précédemment).Réflexions générales sur les arrêtés préfectorauxDes trois textes dont nous avons eu connaissance, l'arrêté du Préfet de la Haute-Saône est de loinle plus raisonnable : sans fixer de limite arbitraire et plus ou moins justifiée sur le poids ou sur une listed'espèces, il pourrait déjà permettre de réduire les abus résultants de la vente des champignons.Il est possible que d'autres arrêtés préfectoraux aient été pris en application de l'arrêté interministérieldu 24/4/1979, Nous savons que les départements du Gard, de l'Aube et du Var, notamment,s'intéressaient aussi à cette question. Si certains de nos lecteurs connaissent d'autres textes, nousleur serions reconnaissant de nous les signaler.Peut-être avez-vous pensé que les arrêtés préfectoraux pris en Haute-Saône, dans le Jura ou enHaute-Savoie, ne vous concernent pas? Ce n'est pas si sûr ...A tout moment, un arrêté préfectoral « fixant les conditions de ramassage des champignons» peut être mis en chantier dens votre propre département. Et le fonctionnaire chargé de préparerun tel texte peut être tenté, plutôt que de consulter les Sociétés Mycologiques, de demander auMinistère la copie d'un arrêté pris dens un autre département (même si c'est à l'autre bout de laFrance) et s'en inspirer de très près.Or à l'évidence, certains de ces textes risquant de servir de modèle n'ont pas été établis par despersonnes compétentes en matière de mycologie !Il serait peut-être prudent d'alerter, à titre préventif, des personnes qui sont obligatoirement consultées: par exemple des membres de la commission des sites, de la direction départementale del'agriculture, de la chambre d'agriculture. Cela pourrait permettre d'éviter, en cas de préparation.d'unarrêté préfectoral, des dispositions restrictives gênantes et injustifiées, comme l'interdictiondu ramassage dans les réserves de chasse. Ou d'autres du même genre qui peuvent apparaître dans denouveaux arrêtés préfectoraux.Il serait surtout souhaitable que les auteurs d'une réglementation sur les champignons consultent,avant de l'édicter, les responsables des Sociétés Mycologiques locales, même si la loi ne leur enfait pas obligation.Il convient enfin de remarquer et de souligner que l'arrêté du 24/4/1979, base juridique destextes préfectoraux réglementant le ramassage des champignons, se réfère expressément à la protectionde la nature.On peut se demander en conséquence si d'éventuelles dispositions qui auraient pour effet de protéger,non pas les végétaux, mais les intérêts de certaines catégories de personnes, ne pourraientpas être attaquées ...En tout état de cause, il est certain que beaucoup de personnes seraient prêtes à réclamer uneréglementation du ramassage des champignons pour des raisons plus proches de la défense d'intérêts


LES CHAMP/GNONS ET LA LO/ 309matériels que de la protection des espèces. C'est une raison de plus, pour les mycologues désintéressés,de se montrer vigilants.L'accueil du public en forêtLe Journal Officiel du 25 juillet 1979 a publié le texte de la circulaire du 26 février1979, relative à l'accueil du public en forêt, adressée par le Ministre de l'Agriculture àMM. les Préfets.Cette circulaire est extrêmement intéressante, non seulement pour les mycologues,mais également pour les phanérogamistes, et d'une façon générale par tous les amateursde promenades en forêt.C'est pourquoi, malgré sa longueur, il nous paraît utile de la publier in-extenso:Circulaire du 26 février 1979 relative à l'accueil du public en forêt.Paris, le 26 février 1979Le ministre de l'agriculture à MM. les préfets.La première circulaire sur le rôle des forêts dans la civilisation des loisirs date du 20 octobre 1964 ; elle a étéprécisée et complétée le 12 août 1971 et le 22 février 1973 par d'importantes directives de politique forestière.Cependant, le mouvement d'évasion des citadins vers les espaces verts forestiers périurbains a êté beaucoupplus important qu'on pouvait le prévoir en 1964 et la pression exercée est devenue dans certaines zones difficilementsupportable par la forêt. En particulier, l'accroissement du parc automobile et l'extension considérablede l'usaqe des engins à moteur ont facilité la pénétration en forêt avec tous les risques que la circulationde ces véhicules présente pour la quiétude et la sécurité des promeneurs, pour la flore et pour la faune. En outre,le développement de certaines formes de tourisme ou de sport pose des problèmes nouveaux.Il est donc apparu au Gouvernement nécessaire que soient prises des dispositions nouvelles mieux adaptées à lasauvegarde de la forêt et à l'accueil des visiteurs, toujours plus nombreux, dont elle doit satisfaire les aspirations aucalme, à la détente et au contact avec la nature.Ces dispositions nouvelles tiennent, par ailleurs, largement compte des enseignements tirés de la politiqueconduite ou des réalisations effectuées depuis quinze ans.Enfin, la circulaire de 1964 intéressait essentiellement la forêt domaniale. Or, il est indispensable que les collectivitéspubliques et les propriétaires privés ouvrent de plus en plus leurs forêts au public et les aménagent pour lesrendre les plus accueillantes possible tout en protégeant les secteurs sensibles. Il importait donc qu'un textenouveau puisse concerner l'ensemble de la forêt française, impératif en ce qui concerne les forêts domaniales etindicatif pour les forêts des collectivités publiques et des particuliers.CHAPITRE 1·'L'ouverture des forêts au publicLe probléme de l'accueil du public en forêt est apparu au terme d'une évolution récente qui date des lendemainsde la seconde guerre mondiale et qui est caractérisée par une explosion démographique et industrielle et par uneforte concentration urbaine.La croissance rapide des villes ne faisant pas toujours place à des espaces verts suffisants, a engendrê chez lescitadins de plus en plus nombreux un besoin toujours plus grand de nature, d'air pur et de calme.Dans le même temps, le territoire rural traditionnellement ouvert a commencé à s'enclore pour résister à d'excessivespressions de fréquentation.C'est donc essentiellement vers la forêt et surtout vers la forêt publique que le citadin s'est tourné dans sarecherche d'espace libre.Les forêts domaniales sont ouvertes au public ; c'est le cas également de la plupart des forêts des collectivitéslocales. Nombre d'entre elles ont êquipé et étendu leur domaine forestier pour accueillir le public.Cependant, lorsque la fréquentation devient trop forte, elle risque d'être nuisible à la forêt et d'entraîner diversesdégradations : incendies, tassement du sol, mutilation des arbres, piétinement des semis, cueillette des menusproduits, dépôts d'ordures, etc.Cette fréquentation doit donc être organisée grâce à un aménagement rationnel de l'accueil du public avec lesouci constant de la part du gestionnaire que les équipements ne nuisent pas à la pérennité du milieu forestier.


310 G. FOURRÉOr. tant que le propriétaire d'une forêt ne manifeste pas son opposition par la mise en place d'une clôtureou, à défaut, par l'apposition de panneaux, il est d'usage de considérer que la pénétration y est admise ICf. en annexe: Le droit et l'accès en forêt).Dès lors, certains propriétaires privés ont entouré leurs forêts de clôtures. Des forêts péri-urbaines ou situéesà proximité des grandes agglomérations ont été ainsi fermées alors qu'elles seraient particulièrement nécessairesà la détente et aux loisirs des citadins.Cette évolution est préoccupante. Pour éviter qu'elle se poursuive, il est souhaitable, lorsque les propriétairesne sont pas opposés à la fréquentation de leurs forêts par les promeneurs, que l'accès du public y soit organisédans le cadre de contrats passés avec les collectivités locales intéressées. Ces contrats devraient prévoir la priseen charge de la responsabilité civile et des risques de dommages à la forêt, ou des frais d'assurance correspondants,ainsi que du minimum d'équipement indispensable, et la contrepartie des contraintes, frais d'exploitation etde sylviculture supplémentaires et du trouble de jouissance qui en résultent. L'article L. 130-5 du code de l'urbanismehabilite les communes, dans le cadre de contrats d'ouverture au public de bois situés sur le territoirecommunal, à allouer des subventions d'entretien aux propriétaires forestiers et à assurer dès prestations en naturetelles que travaux d'entretien et gardiennage.Les orientations de la présente instruction pourront être, 'dans la mesure du possible, retenues pour les forêtsprivées dont l'ouverture au public serait ainsi organisée.Deux autres voies peuvent être suivies pour l'ouverture au public et la sauvegarde d'une forêt particulière :1 0 Son classement en forêt de protection au titre de l'article L. 411-1 du code forestier, qui permet, certes,d'assurer une protection particulière pour la forêt, mais également d' y réglementer la pénétration du public pararrêté préfectoral;2 0 Son acquisition par une collectivité publique ou par l'État aux fins d'aménagement pour l'accueil du public.Lorsque le propriétaire prend l'initiative de favoriser la fréquentation en réalisant des équipements qu'il met à ladisposition du visiteur, le statut propre du bien privé que possède toute forêt, même domaniale, n'en est pasaffecté. L'ouverture au public de la forêt n'en a pas pour autant le caractère d'un service public ni les travauxréalisés celui de travaux publics. (Conseil d'État, affaire Abamonte, 28 novembre 19751. Cependant, la compétencedes maires et des préfets pour y prendre toutes mesures garantissant la sécurité, la tranquillité et la salubritépubliques s'y exerce alors. (Cf. en annexe: Le droit et l'accès en forêt).CHAPITRE IlL'utilisation multiple de la forêtSi l'accueil du public -doit être pris en compte au même titre que les rôles de production et de protection de laforêt, l'objectif assigné au gestionnaire est d'assurer au mieux la conciliation entre ces trois fonctions.Dans l'application d'un tel principe, il ne peut exister de règles générales, lé problème de la conciliation entreles divers objectifs devant être étudié et réglé au niveau de chaque forêt en fonction de l'intensité de sa fréquentationet des impératifs de gestion. Dans la plupart des cas, toutefois, la fonction de production ou la fonction deprotection, ou ces deux fonctions, demeurent prioritaires, tandis que la vocation sociale demeure un objectifassocié, facilement conciliable avec les deux premiers. Cependant, dans certains cas particuliers exceptionnels,comme celui des forêts de la première « ceinture verte» de l'agglomération parisienne, la fonction socialedevient première.CHAPITRE IIILes activités de plein air en forêtLa forêt doit conserver son caractère naturel : la politique d'accueil du public en forêt fondée sur la mise à sa dispositiond'un espace le plus naturel possible, doit donc s'appuyer sur des équipements légers, diffus et discrets.L'expérience montre que ce sont les équipements linéaires (sentiers) qui permettent le mieux le contact avec la natureet qui sont les plus compatibles- avec la conservation du milieu forestier. Les équipements lourds doiventdemeurer l'exception.De tels principes peuvent rencontrer des difficultés d'application dans les forêts très fréquentées du typede celles de la première « ceinture verte» de Paris dont le seuil de capacité d'accueil est atteint voire dépassé. Legestionnaire est souvent conduit à y mettre en pratique une solution de zonage : certains secteurs, de surfaceaussi limitée que possible, sont traités en zones d'accueil liées à des points de stationnement appelées àsupporter une fréquentation élevée.A. - Les activités itinérantes.La promenade à pied doit être privilégiée dans la mesure où elle permet réellement le contact avec la nature, ladécouverte du milieu et son observation. Elle peut s'exercer dans toute la forêt à l'exception des parcelles enrégénération (art, R. 26-13 du code pénal). Pour éviter les déprédations éventuelles le promeneur sera incité à emprunterles allées et sentiers créés à cet effet.Le sentier constitue un élément essentiel de l'aménagement de la forêt pour l'accueil du public. Conduisantle promeneur à travers les peuplements, les sentiers seront sinueux, agréables, facilement praticables, bien en-


LES CHAMP/GNONS ET LA La/ 311tretenus et clairement balisés.On distingue :Les sentiers de promenade dont la longueur sera variée et la durée des parcours indiquée. Ils partiront d'une aired'accueil et y reconduiront;Les sentiers de randonnée qui peuvent se poursuivre hors forêt;Les sentiers éducatifs où seront donnés, à l'aide de panneaux ou de brochures, des renseignements sur lespeuplements traversés, les essences rencontrées, les travaux sylvicoles en cours, etc. ;Les sentiers sportifs établis en liaison avec les services du ministère de la jeunesse et des sports.Convenablement implanté, le réseau des sentiers satisfera l'attente du public, lui fera découvrir la forêt, le conduirade point d'intérêt en point d'intérêt tout en évitant les secteurs à protéger d'une trop forte fréquentation.La cueillette en forêt des menus produits est une activité très attractive pour le visiteur. La réglementationen est cependant très stricte.Le classement de certaines espèces animales ou végétales en application des articles 3 et 4 de la loi du 10 juillet1976 relative à la protection de la nature a pour effet d'en interdire strictement la cueillette.De plus, les articles L. 331-2 et R. 331-1 à 6 du code forestier interdisent de couper, d'enlever du bois, mêmedu bois mort, quel que soit son âge et son diamètre, d'éhouper, d'écorcer, de mutiler des arbres.d'en couper les principales branches, d'enlever frauduleusement les menus produits de la forêt: fleurs, fruits,baies, champignons et plus généralement tous végétaux et semences, d'extraire ou d'enlever sans autorisationdes pierres, sables, minerais, terre ou gazon, tourbe, bruyère, genêts, herbes, feuilles vertes ou mortes, engraisexistant sur le sol des forêts.Toutefois, l'autorisation préalable des propriétaires permet d'assouplir la rigueur de cette dernière réglementation.Les cavaliers trouvent en forêt des conditions favorables à la pratique de l'équitation: grands espaces etpaysages de qualité ... Si l'équitation peut être encouragée, elle est néanmoins réglementée (art. R. 331-3 du codeforestier).Les cavaliers ne doivent emprunter que les cheminements qui leur sont réservés et qu'une signalisation appropriéepermet d'identifier aisément. Ces cheminements seront tracés de façon qu'ils n'entraînent aucune gêne pourles autres utilisateurs de la forêt. Ils éviteront les sentiers de promenade à pied ainsi que les aires d'accueil dupublic. La pratique de l'équitation implique une liaison avec certains équipements lourds implantés hors de laforêt: centres et relais équestres.Depuis quelques années, on constate un développement de la pratique de la bicyclette. L'ouverture de la forêtaux cyclistes peut contribuer à satisfaire une demande croissante et qui mérite d'être encouragée. Toutefois,comme l'équitation, son exercice est réglementé (art, R. 331-3 du code forestier). Aussi, ce sport ne sera autorisé,en dehors des voies carrossables, que sur les pistes qui lui sont réservées. Celles-ci sont avantageusement intégréesà des itinéraires régionaux de randonnée. Si les conditions de fréquentation, de sol ou de topographie lenécessitent (forêt dunaire par exemple), ces pistes recevront un revêtement spécial.Le développement de la pratique du ski contribue d'une façon primordiale à l'essor économique de certainesrégions de montagne.Or, dans ces régions, le manteau forestier est particulièrement fragile. La mise en valeur des champs de neigedoit donc tenir le plus grand compte des données de l'économie traditionnelle agro-sylvo-pastorale ainsi que descontraintes du milieu naturel; risques d'avalanches, d'érosion ou de glissements de terrain et difficultés de régénérationde la forêt.A cet égard, il convient de distinguer le ski de piste, le ski de fond et le ski de randonnée,Le ski de piste nécessite des équipements lourds dont l'implantation en forêt doit être évitée .. Toutefois,lorsqu'il ne peut en être autrement, l'aménagement des pistes de ski et de remontées mécaniques en forêt doitfaire l'objet de précautions particulières en raison des effets catastrophiques qui peuvent accompagner les défrichementssur de fortes pentes. Il convient, en particulier, de réduire au strict nécessaire le remodelage du solet de veiller au bon état de la couverture herbacée de protection.Le ski de fond autorisé seulement sur pistes balisées, qui suppose des équipements légers, permet une bonneobservation du milieu naturel. Il doit donc être privilégié chaque fois que le relief et la végétation le permettent. Lesconsidérations développées dans le paragraphe relatif à la promenade à pied lui sont appiicables.Le ski de randonnée, par définition pratiqué en dehors des pistes et des sentiers balisés, est parfois dommageablepour la forêt lorsque l'épaisseur de la couche de neige atteint la hauteur de la cime des jeunes plants et semis. Selonles conditions d'enneigement, il pourra donc apparaître nécessaire d'interdire le ski de randonnée dans certainssecteurs.L'utilisation des automobiles ou des motocyclettes s'étant généralisée, la forêt attire chaque année de plus enplus de promeneurs motorisés. Il est nécessaire de contrôler ce phénomène, qui peut être à l'origine de gravesatteintes au milieu forestier, par le bruit, les émanations de gaz, l'érosion accélérée du sol, les incendies et accidentsqu'il risque de provoquer. La circulation des véhicules en forêt doit donc être canalisée (art. R. 331-3 ducode forestier) et rigoureusement limitée aux voies ouvertes à la circulation publique ; elle est donc interdite surtoutes les autres voies et, a fortiori, en tous terrains. Cette interdiction vaut en particulier pour la « moto verte»


312 G. FOURREdont la pratique doit être strictement prohibée en forêt domaniale.A cet égard, il faut distinguer la voirie forestière de la voirie publique, telles qu'elles ont été définies dans la circulairedu 13 mars 1973 IEnvironnement, intérieur et agriculture) traitant de l'utilisation des véhicules « tousterrains ».La voirie forestière, établie par le propriétaire sur son propre fonds et entretenue à ses frais exclusivement pourl'usage, le service et l'exploitation de la forêt, lui est réservée ainsi qu'à ses ayants droit dans la mesure où l'accésde ces voies est interdit par une pancarte ou un obstacle physique.La voirie ouverte à la circulation publique comprend les routes publiques (routes nationales, départementaleset communales). les chemins ruraux et, exceptionnellement, les routes forestières carrossables et non interditesqui seront dotées en tant que de besoin d'une signalisation conforme au code de la route. Les pistes en terrainnaturel, les chemins non carrossables, les sentiers et les allées forestières ne sauraient en aucun cas être présumésouverts à la circulation des véhicules.Le réseau des routes ouvertes à la circulation publique doit être limité aux seules voies indispensables à l'accèsde la forêt. Une création de route à seul but touristique sera envisagée avec beaucoup de prudence et ne peut recevoirune aide financière du ministère de l'agriculture.La circulation des véhicules sur les voies ouvertes au public est soumise aux dispositions du code de la route.Par ailleurs, les pouvoirs de police donnés aux maires et aux préfets par le code des communes (art. L.131-3 et suivants) leur permettent d'interdire ou de limiter l'accès de certains itinéraires pour des raisons d'ordrepublic. De toute manière, le propriétaire peut interdire par panneau et de sa propre initiative la circulation et le stationnementdes véhicules utilitaires et commerciaux sur les routes ouvertes à la circulation publique à des finsrécréatives .. Dans les secteurs forestiers très fréquentés par le public et dans certaines forêts périurbaines se pose le problemede la coexistence entre les promeneurs et les chasseurs qui pratiquent la chasse à tir.Certes, les chasseurs concourent au maintien nécessaire de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique et leur activités'exerce dans le cadre de la gestion et de l'exploitation cynégétique de la forêt sans lesquelles il ne serait pas possiblede préserver les fragiles équilibres naturels et de maintenir la diversité et le bon état sanitaire de la faunesauvage.Cependant, les chasseurs utilisent l'espace forestier à titre exclusif pendant les actions de chasse, ce qui rendcette activité difficilement praticable dans certaines forêts périurbaines très fréquentées. Aussi, la chasse sera-t-elle interdite dans les parcs forestiers; le droit de chasse doit être amodié avec circonspection dans les autresforêts périurbaines. En tout état de cause, il convient d'y prendre des mesures de limitation ou même d'interdictioncertains jours de la semaine (samedi, dimanche et jours fériés, voire mercredi).Outre les mesures évoquées ci-dessus, le recours à l'exploitation par voie de licences doit permettre d'imposerles contraintes nécessaires en matière de sécurité et d'adapter les techniques de chasse à l'évolution de la pressiondu public.B - Les activités liées à un point de stationnementSi les visiteurs doivent pouvoir trouver en forêt calme et solitude, ils peuvent être également heureux derencontrer des zones spécialement aménagées pour leur distraction. C'est surtout dans certaines forêts suburbainesoù la fréquentation est si importante qu'elle dépasse la capacité d'accueil normale de ces forêts que legestionnaire peut être amené à prévoir l'aménagement de zones d'accueil dont l'équipement sera particuliérementimportant.Ces zones d'accueil sont des clairières, des pelouses arborées ou des sous-bois bien dégagés. S'il s'avèrenécessaire d'y supprimer une partie de la végétation forestière, il faut veiller particulièrement au dessin des limitesde la trouée réalisée dans les peuplements pour qu'elle paraisse naturelle. La localisation de saires de jeux et depique-nique doit être attentivement choisie en fonction de la résistance des peuplements à la fréquentation, del'agrément propre du site, de la nature du sol, choisi sain et filtrant et des conditions de desserte. La circulationmotorisée en est écartée et les parcs de stationnement des voitures maintenus à distance.La venue du public dans les zones d'accueil sera favorisée par la mise en valeur des particularités naturellesvoisines de ces zones telles que les points de vue, les petits étangs, les grottes, les parcours d'escalade, ainsi quecertains éléments remarquables pouvant avoir un caractére culturel ou éducatif: stations botaniques, arbres exceptionnels,sites géologiques, vestiges, etc. On ne manquera pas de faire appel, pour cela, aux spécialistes desdisciplines intéressées et aux associations.Le souci d'accueillir le public en forêt ne doit cependant pas conduire à la dégradation et au recul du milieu forestier.Les équipements lourds comme les grands parcs de stationnement de voitures ou les terrains de campingorganisés sont incompatibles avec la conservation de la forêt. Cependant, le camping sous forme de bivouac peutêtre autorisé par le propriétaire sur des aires naturelles soigneusement délimitées et susceptibles de surveillance,notamment lorsqu'il est indispensable à l'exercice d'autres activités de plein air: randonnée, escalade, etc.Le goût du public pour l'approche des animaux sauvages a parfois conduit à réaliser des « parcs de vision ».Compte tenu des difficultés de gestion et des charges qui en résultent, ces expériences ne doivent pas êtremultipliées.


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314G. FOURRÉCHAPITREL'aménagement forestier et les traitements sylvicolesen forêts périurbainesDans !a plupart des forêts les êquipements conçus pour la gestion et l'exploitation suffisent à répondre à la fonctionsociale recherchée.Lorsque les forêts sont très fréquentées, des équipements spéciaux pour l'accueil du public doivent êtreréalisés. La nature et la densité de ces équipements dépendront de l'importance de la fréquentation. Ils seront trèsimportants dans les parcs forestiers.A. - L'aménagement forestierPour les forêts ouvertes par leurs propriétaires au public, un chapitre spécial du plan d'aménagement ou du plansimple de gestion sera consacré à la fonction sociale de la forêt. Il précisera la nature des équipements d'accueil dupublic existants ou prévus et leur localisation dans la forêt afin de permettre une pratique harmonieuse des différentesactivités de plein air et veillera à ce que ces équipements et leur utilisation par le public ne nuisent pas à l'intégritédu milieu forestier.Ce chapitre fera apparaître notamment:- un plan de circulation précisant les circuits autorisés aux véhicules à moteur ainsi que les itinéraires réservésaux utiiisateurs non motorisés: cavaliers, cyclistes, skieurs et piétons;- l'aménagement des zones d'accueil réservées au repos, au pique-nique ou au jeu. Ces zones seront équipéesd'installations nécessaires au public, simples, bien entretenues, signalées mais discrètes. Elles auront pour rôle desoulager les sites les plus fragiles d'une pression excessive;- éventuellement, l'emplacement de zones de silence;- l'implantation à l'extérieur de la forêt des équipements lourds liés à la fréquentation; grands parcs de stationnementet bâtiments à usages divers (restauration, bases de plein air, cercles hippiques, centres sportifs, etc.l.En outre, le plan d'aménagement ou le plan simple de gestion prendront en compte les règles particulières imposéesau gestionnaire par des dispositions législatives ouréqlernentaires lorsque la forêt est classée forêt deprotection, réserve biologique, réserve nationale de chasse, parc national, réserve naturelle, etc.Enfin, certaines activités, comme la moto verte, qui sont ou risquent d'être dommageables pour la forêt mêmesi on les cantonne, ne sauraient être prises en compte par !e plan d'aménagement ou par le plan simple de gestion.B. - Les traitements sylvicoles des zones d'accueilDans les zones d'accueil, l'aménagement touristique qui ne doit pas se limiter à la mise ne place d'une infrastructure,requiert l'amélioration et l'entretien de l'environnement forestier au sein duquel est placé le visiteur.Ainsi, le traitement des peuplements, par le moyen des coupes et des travaux sylvicoles, sera mené avec lapréoccupation constante de rendre, en les dégageant, ces peuplements attrayants pour le public, tout en contrôlantle couvert afin d'éviter leur embroussaillement. La sylviculture visera la sauvegarde du caractère naturel,apparemment sauvage, de la forêt. Elle devra tendre à la diversité des peuplements, dans la nature des essences,dans leurs tailles, leurs coloris ou leurs associations.Le choix portera également sur les essences les plus longé vives et les plus résistantes au piétinement et à l'incendie.Le terme d'exploitabilité des peuplements sera repoussé au maximum sans dépasser toutefois l'âge limitepermettant leur régénération naturelle.Lorsque le moment de régénérer un peuplement sera venu, il faudra prendre toutes les précautions nécessairespour en assurer la réussite sans pour autant risquer de choquer tes visiteurs. En particulier, dans le cas où larégénération par coupe rase serait une obligation, elle devra être conduite sur des placettes d'étendue réduite dontla répartition et la forme seront étudiées pour rendre moins sensibles les modifications du paysage.Afin de protéger la croissance des semis ou des jeunes plantations, il sera souvent nécessaire d'écarter le publicde ces placeaux par des clôtures.CHAPITRE VL'information du publicL'objectif de l'information du public sur la forêt est double:- apprendre au visiteur à connaître la nature;- le sensibiliser à la protection de la forêt.Il s'agit de faire connaître et comprendre le milieu vivant que constitue la forêt. Celle-ci ne doit pas êtreseulement un cadre neutre où sont pratiquées des activités diverses, mais un lieu d'observation et d'initiation à lanature.Pour une meilleure approche de la forêt et de ses fonctions, des actions d'information permettront au public demieux comprendre le travail du forestier, de faire disparaître des idées fausses et de réduire les causes dedégradation.IV


LES CHAMP/GNONS ET LA LO/ 315Deux types d'actions peuvent être engagées :- des actions de sensibilisation destinées à toucher le plus grand nombre de personnes. Il s'agit. par exemple,des expositions, de la diffusion de documents (dépliants, affiches, etc.l. d'articles de presse, d'émissions de radioou de télévision ;- des actions en profondeur. Complétant les précédentes, elles ont un effet plus durable mais nécessitent unengagement plus grand des forestiers. Ce sont les tournées commentées en forêt, les conférences, les débats, etc.Ces actions ont la possibilité de s'appuyer sur des équipements spécialisés (maison de la forêt, sentiers éducatifs,etc.) ou du matériel approprié (audiovisuels, valises pédagogiques, etc.). Elles doivent être organisées par prioritépour les enseignants et les éducateurs.CHAPITRE VILe financement des équipements et de leur entretienLes forêts domaniales et les forêts des collectivités locales sont ouvertes gratuitement au public. L'accueil dupublic en forêt est néanmoins d'un coût élevé dû à la mise en place des équipements, à leur entretien et, surtout,au nettoyage et au ramassage des ordures. De plus, la fréquentation allant en croissant et les équipements semultipliant, cette charge financiére augmente rapidement (600 F par hectare et par an en 1977 pour l'ensembledes forêts domaniales de la premiére ceinture verte de Paris).Or, les équipements destinés aux diverses activités de plein air ne peuvent jouer pleinement leur rôle que si unentretien régulier les maintient en bon état. Les dégradations liées à leur usage doivent donc être rapidement effacées.Cette nécessité exige que tout projet de création 'd'équipements pour l'accueil du public en forêt comporte lesengagements financiers des différents intervenants afin d'en assurer l'exploitation et l'entretien dans les meilleuresconditions.Il convient d'étudier ce problème en distinguant les différentes natures de propriétés.A. - les forêts domaniales.Les forêts domaniales intéressées sont essentiellement des forêts périurbaines où des équipements touristiquesdevront être installés à la demande des collectivités locales ou bien des forêts acquises dans le but de les aménagerpour l'accueil du public,Il importe de préciser qu'il s'agit uniquement du financement des équipements destinés à accueillir le public, deleur entretien et de la propreté de la forêt. car l'entretien, la régénération et la protection des peuplements forestierssont pris en charge par l'Office national des forêts (O.N.F.).En concertation étroite avec les collectivités locales intéressées, l'O. N.F. établira un projet technique d'unéquipement récréatif dans une forêt domaniale et un projet de répartition financière entre les collectivités, destravaux d'investissement, d'entretien et de propreté suivant une grille basée sur des critères définis au niveaurégional (taux de fréquentation par exemple). L'Etat appréciera le niveau de sa participation qui, dans la limite descrédits jont il dispose, se situera entre 30 p. 100 et 80 p. 100 pour l'équipement suivant l'intérêt présenté par leprojet au plan national et entre 20·p. 100 et 50 p. 100 pour l'entretien proprement dit. La contribution de l'O. N.F.à l'opération se traduira par les surcoûts dus au personnel supplémentaire, à une sylviculture plus coûteuse et à desexploitations plus délicates.L'accord des différentes parties intéressées se traduira par une convention spécifiant la nature des réalisations àeffectuer et les engagements respectifs de financement, convention établie entre l'État, maître d'ouvrage,l'O.N.F., maître d'oeuvre et les collectivités locales concernées. Celles-ci devraient comprendre, au mieux, l'établissementpublic régional, la métropole régionale, les départements (11 de la région de situation de la forêt et lescommunes limitrophes.L'État ne saurait entreprendre des équipements récréatifs en forêt domaniale si l'accord des collectivités localessur l'opportunité de leur création n'a pu être recueilli et si les modalités de leur financement et de celui des entretiensinduits n'ont pu être dégagées.B. - les forêts des collectivités publiquesIl s'agit des forêts communales, départementales ou régionales soumises au régime forestier dans lesquelles lepropriétaire manifeste le désir de réaliser des équipements d'accueil.Dans la mesure où le projet d'équipement respecte les dispositions de la présente instruction et où l'O.N.F. estchoisi comme maître d'oeuvre, l'État dans la limite des crédits dont il dispose, participera financièrement à cetteréalisation.Il appartient naturellement à la collectivité intéressée de rechercher ailleurs, si elle le souhaite, d'autres concoursfinanciers, notamment auprès du département ou de l'établissement public régional s'il s'agit d'une commune.C. - Les forêts particulières.L'État, dans la limite de ses crédits budgétaires, est disposé à apporter son concours financier à tout projetd'équipement d'une forêt particulière pour y accueillir le public, au terme d'un contrat d'ouverture passé avec une


316 G. FOURREcollectivité. Ce concours est toutefois conditionné par la conformité du projet aux dispositions de la présenteinstruction et par la gratuité de l'accès du public à la forêt ainsi aménagée.CONCLUSIONTrois points doivent guider le propriétaire ou le gestionnaire dans l'équipement d'une forêt pour l'accueil dupublic:1 0 Dans un territoire occupé à 75 p. 100 soit par les entreprises urbaines, industrielles Ou de transport, soit parune agriculture très artificialisée, la forêt, bien que cultivée depuis des siècles, demeure la principale source de viesauvage, donc l'un des seuls territoires où l'homme peut renouer le contact avec la nature.En matière d'accueil du public, ceci conduit à interdire formellement en forêt toute installation ou toutéquipement incompatible avec la recherche de ce contact: interdiction des terrains de camping ou de la pratiquemotocycliste, limitation de la circulation automobile.2 0 Les grandes formations forestières étant un patrimoine précieux, il y a lieu d'éviter à tout prix d'y rien entreprendred'irréversible et de continuer à l'aménager le plus discrètement et le plus légèrement possible en vue delui laisser la totalité de ses possibilités d'utilisation ultérieures.3 0 Les trois fonctions de la forêt (protection. production et loisirs doivent être conciliées le plus harmonieusementpossible, ce qui entraîne forcément des Compromis, lesquels ne sastisferont jamais entièrementl'ensemble des usagers. Les choix effectués doivent être d'autant plus clairement expliqués par les responsablesde la gestion forestière. Cette information mettra également l'accent sur la fragilité de la forêt et l'impérieusenécessité pour la nation de conserver et d'accroître son patrimoine forestier afin de l'aménager pour le plus grandbien de tous.Pierre MÉHAIGNERIEIl) Dans les départements où s'applique la législation des périmètres sensibles, la taxe départementaled'espace vert peut contribuer à ce financement dans le cadre des conventions d'ouverture au public prévues parl'article L. 130-5 du code de l'urbanisme qui sont susceptibles d'intéresser toutes les catégories de propriétaires:l'Etat et ses établissements publics, les collectivités territoriales et les propriétaires particuliers.ANNEXEA. - Le droit et l'accès en forêtLa loi française n'accorde pas explicitement au public un droit d'accès en forêt mais ne l'interdit pas pour autantà la condition que son exercice n'entraîne aucun dommage. Deux textes peuvent être considérés comme les basesjuidiques a contrario de ce droit à l'accès en en fixant les limites. Il s'agit de l'article R. 26-13 du code pénal lIivre IV)et de l'article R 331-1 du code forestier punissant d'amendes quiconque aura pénétré sur une parcelle en cours derégénération ou dont les véhicules ou bestiaux auront été trouvés hors des routes.Sous réserve de ces dispositions, le propriétaire est donc sensé accepter ou tolérer la venue du public dans saforêt dès lors que celle-ci n'est pas clôturée ou interdite d'accès par des panneaux.Les rapports juridiques entre propriétaire et public sont alors fixés par:- Le code civil, en ce qui concerne les troubles de jouissance: le propriétaire d'une forêt peut invoquer les dispositionsde l'article 544 du code civil pour s'opposer à l'accès des promeneurs et faire constater tout trouble dejouissance (décantonnement du gibier par le bruit des véhicules motorisés] en demandant des dommages-intérêtsdont le montant sera apprécié par les tribunaux ;- le code forestier et le code pénal, en ce qui concerne la protection des biens: responsabilité pénale du visiteurà l'égard du propriétaire s'il commet des dommages lincendies, arrachages ou coupes d'arbres, etc.), enlèvedes produits sans autorisation (bois morts, champignons, fleurs, fruits, etc.) ou ne respecte pas certaines dispositionslégislatives "Ouréglementaires, telle celle de l'interdiction d'allumer du feu en forêt sans l'accord du propriétaire(art, R. 322-1 du code forestier) ;- le code civil (art. 1382 et suivants), en ce qui concerne les accidents, sous réserve de l'appréciation destribunaux: responsabilité à l'égard des.tiers, promeneurs ou usagers des routes publiques pour les accidents résultantd'une faute, d'une négligence ou d'une imprudence du propriétaire, des exploitants ou des entrepreneurs ainsique des personnes dont ils sont civilement responsables. Les tribunaux peuvent néanmoins décharger le propriétairede sa responsabilité lorsqu'il a averti les personnes des risques encourus. Le propriétaire doit envisager ces diversrisques et peut contracter des assurances garantissant sa responsabilité civile en ces matières. Inversement,le visiteur est responsable vis-à-vis du propriétaire des dommages qu'il peut occasionner.La présence du public sur une propriété privée, dès lors qu'elle est acceptée ou tolérée par le propriétaire,entraîne en corollaire la compétence des maires et des préfets pour prendre toutes mesures garantissant lasécurité, la tranquillité et la salubrité publiques (art. L. 131-2 et L. 131-13 du code des communes). Un aspectimportant de cette compétence en matière de sécurité publique a trait à la circulation sur la voirie forestière:toute voie carrossable est réputée ouverte à la circulation publique dès lors que le public en fait usage avec l'accordexprès ou tacite du propriétaire Ijurisprudence constante de la Cour de cassation]. Les dispositions du codede la route s'y appliquent de plein droit et les préfets sont compétents pour édicter des règles de circulation ou destationnement en application des articles L. 25 et R. 225 de ce code. Les maires sont compétents pour imposer uneréglementation sur la voirie privée des forêts domaniales si l'ordre ou la sécurité publique la légitiment.


LES CHAMPIGNONS ET LA LOI 317Cependant, si un propriétaire de forêt veut en interdire l'accès au public, il doit le manifester de façon nonéquivoque par une clôture ou la pose de panneaux d'interdiction. La clôture constitue la seule manifestation concrèteincontestable et permanente de la volonté du propriétaire de jouir de son bien de manière exclusive.En fait, contre celui qui pénètre dans une forêt clôturée il ne peut être invoqué que le bris de clôture s'il estconstaté (code pénal, art. 4561. La compétence du maire ou du préfet en matière de police cesse dans une forêtclôturée à moins qu'un motif réel d'ordre public ou de sécurité publique n'impose une réglementation. La clôturedoit, en principe et sous réserve de l'appréciation des tribunaux, dégager la responsabilité du propriétaire en casd'accident banal. La pose de panneaux ne permet au propriétaire que de s'assurer une certaine tranquillité. Saresponsabilité pénale risque cependant d'être engagée, que la forêt soit close ou non, si un accident est provoquéà un visiteur par un piège même visiblement signalé.Le propriétaire a encore la possibilité d'interdire l'accès par le gardiennage. Cependant, en l'absence d'untexte permettant d'infliger une amende, le garde forestier ne peut qu'inviter l'intrus à quitter la forêt et, en casde refus, que constater le trouble de jouissance et, le cas échéant, les dommages causés à la forêt. Les gardesseront assermentés pour que leur témoignage soit valable conformément aux articles L. 224-1, L. 231-1 etL. 342-4 et suivants du code forestier.Commentaires (personnels) sur la circulaire du 26/2/1979 :Les Ministres passent, mais il faut souhaiter que les circulaires restent applicables, car ce textenous semble plein de bon sens et de judicieux conseils.Il contredit heureusement un autre Ministre de l'Agriculture, M. COINTAT, qui avait déclaré il y aune dizaine d'années: « La forêt (domaniale) doit être gérée comme un champ de patates ou depetits pois !... »Les défenseurs de la Nature devraient pouvoir se référer à cette circulaire du 26/2/1979 pourintervenir, si nécessaire, quand des responsables de massifs forestiers ont tendance à appliquerle point de vue de M. COINTAT plutôt que les conseils de M. MEHAIGNERIE.Quelques points méritent d'être soulignés:• En contre-partie de l'ouverture au public, les propriétaires de forêts pourraient bénéficier de subventions:il serait intéressant de savoir si cette possibilité a été exploitée.• La promenade à pied doit être privilégiée. Il est cependant rappelé qu'il est interdit « d'enleverfrauduleusement les menus produits de la forêt ». Ne pas confondre le droit d'accès et le droit decueillette!• Cette circulaire peut être invoquée pour réclamer l'interdiction de la circulation des motos « tousterrains » en-dehors des voies ouvertes à la circulation publique.• L'exploitation de la forêt doit être conduite avec le souci de préserver son agrément pour le public.« Dans le cas où la régénération par coupe rase serait une obligation, elle devra être conduite surdes placettes d'étendue réduite, dont la répartition et la forme seront étudiées pour rendre moinssensibles les modifications du paysage » : c'est un principe qui semble quelque peu ignoré des responsables,si l'on en juge par les résultats: C'est ainsi que la forêt de Secondigny (Deux-Sèvres), l'unedes plus belles de la région, a été complètement rasée en 2 ou 3 ans sur près de la moitié de sa superficie.• « Les trois fonctions de la forêt (protection, production et loisirs) doivent être conciliées le plusharmonieusement possible », On serait tenté de conclure: « Ainsi soit-il! »,Il n'est pas interdit ... de permettre!Voici quelques années, en Vendée, entre la Chaize-le-Vicomte et la Limouzinière, à l'entrée duchemin conduisant au village de Lambergère, on pouvait lire sur une pancarte: ccLe ramassage deschampignons n'est pas interdit chez Perrotin et Poiraud ».Mais un peu plus loin, à l'entrée d'un autre chemin, un panneau portait l'inscription: « Chasseet ramassage des champignons interdits, sous peine de poursuites ». Et en-dessous le propriétaireexclusif avait ajouté ccsauf chez Perrotin et Poiraud » !


318G. FOURRÉLes champignons et la loiNote complémentaire sur des dispositions abrogéesNotre article était rédigé lorsque nous avons appris, par notre collègue C. DECONCHAT,que certaines dispositions pouvant servir de base.aux règlements des conflits ont été abrogées:- Le décret n? 81-4n du 12 mai 1981 (J.O. du 13/5/1981, p. 1344) abroge le 7° de l'articleR. 38 du code pénal: il s'agit de l'article qui sanctionne par une amende contraventionnelle(ou au maximum 8 jours de prison) le simple maraudage de récoltes ou champignons, endehors des forêts.Il serait hasardeux d'en déduire, à notre avis, que le ramassage devient libre sur les terrainsnon boisés, sans l'accord du propriétaire.En effet, il n'est pas question, parmi les dispositions abrogées par le décret du 12/5/81, del'article R 388 du code pénal, qui transforme la contravention de maraudage en délit de vol derécolte en cas de circonstances aggravantes. Or, nous avons vu que ces « circonstancesaggravantes », dans le cas des champignons, sont pratiquement toujours établies,puisqu'elles résultent de l'emploi de sacs ou paniers, ou d'une voiture pour se rendre sur lelieu du délit et s'en éloigner.On pourrait peut-être soutenir que l'article R 388 étant un complément du R 38-7, il devientsans objet de parler de circonstances aggravantes à partir du moment où le point de départde la faute est supprimé.Mais il est pour le moins aussi vraisemblable que l'intention du législateur de 1981 était desupprimer seulement la simple contravention de maraudage, en laissant subsister la répressiondu délit.Nous avons posé la question à un avocat qui n'a pu trancher: les deux hypothèses pourraientsans doute se plaider et il faudrait attendre une jurisprudence pour se prononcer.Par ailleurs l'article 547 du code civil stipulant que « les fruits naturels de la terre» (dont leschampignons) appartiennent au propriétaire du sol par voie d'accession, n'a pas été abrogé,à notre connaissance. On ne voit pas très bien comment, sur le plan juridique, un ramasseurde champignons non autorisé pourrait déposséder le propriétaire du sol des « fruits naturels»qui lui appartiennent sans encourir de poursuites.Enfin l'abrogation de l'article R. 38-7 du code pénal ne donne pas non plus le droit d'accèsau terrain, le propriétaire pouvant toujours interdire cet accès, même sans qu'il soit questionde ramassage de champignons.- La loi n? 81-82 du 2 Février 1981 « renforçant la sécurité et protégeant la liberté despersonnes» (dite Loi Peyrefitte) - J.O. du 3/2/1981, a abrogé, parmi un grand nombred'autres dispositions, l'article 456 du code pénal : il s'agit de l'article qui réprime le « bris declôture », et qui pourrait être invoqué en forêt, contre les intrus, par le propriétaire.Là encore, la portée de cette abrogation doit être très limitée en ce qui nous concerne.D'autre part, il serait envisagé, depuis le changement de majorité politique, d'abroger cetteloi du 2/2/1981, ce qui remettrait sans doute en vigueur l'article 456.- Le décret du 23/12/1958 avait remplacé l'ancien code forestier, abrogé. Mais il existemaintenant un nouveau code forestier: pour les champignons, il a repris les mêmes dispositionsque les précédents, en les précisant et en actualisant le montant des peines.Ainsi l'art. R. 331-2 de ce nouveau code forestier réprime « L'extraction ou l'enlèvementnon autorisé de champignons. glands, faînes et autres fruits et semences des bois etforêts ... ». Le mot « champignons» ne figurait pas dans l'ancien texte, mais la jurisprudenceavait considéré qu'ils faisaient partie des « autres fruits et semences ».L'amende prévue par l'art. 331-2 du code forestier est portée à « 10 à 15 F par litre de pro-


LES CHAMP/GNONS ET LA LO/ 319duits extraits ou enlevés, sans pouvoir dépasser une amende totale de 2000 F ». (au lieu de 2à 3 F par litre avec un maximum de 1000F dans l'ancien texte).Depuis la publication du nouveau code forestier, ce tarif des amendes a déjà été réactualisé: le décret n" 00-567 du 1817/80 (J .0. du 23/7/80) les a portées « de 20 à 30 F par litreavec un maximum de 6000 F ».Signalons enfin que dans les forêts domaniales, la cueillette des champignons est généralementtolérée pour la consommation familiale. Mais quand la récolte est manifestementdestinée à la vente, un droit d'enlèvement est appliqué et peut faire l'objet d'un permis, limitédans le temps et dans l'espace.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN ..01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982320Comptes rendus.de sorties mycologiquesAvertissement concernant la nomenclature.Nous utilisons pour les comptes rendus de sorties mycologiques la nomenclature dite nouvelle,et qui devrait plutôt être qualifiée d'exacte ... à la date de publication des ouvrages deréférences.Il ne s'agit pas, pour nous, de suivre une mode, mais plutôt de prémunir nos lecteurs contrele choc qu'ils pourraient éprouver en recevant des livres ou bulletins récents utilisantexclusivement cette nomenclature.Cependant, pour faciliter la consultation de nos listes, nous donnerons également l'équivalenceentre nouveaux et anciens noms de genre ou d'espèce.Même si la majorité des mycologues - à l'échelon international - se rallient à cette nomenclature,elle ne peut être considérée comme définitive. Les progrès réalisésdans la taxonomie(délimitation des taxa: espèces, genres, familles, etc ... ) et dans la systématique (position destaxa les uns par rapport aux autres) amènent fatalement la remise en cause de combinaisonsconsidérées jusque là comme seulesvalides. Et des champions de la nomenclature exacte ontdéjà dû changer des noms dont ils avaient proclamé bien haut la valeur exclusive...Cette adaptation continuelle n'est sans doute pas l'aspect le plus enthousiasmant du« sport intellectuel» que constitue la mycologie. Nous pensons qu'il faut quand même s'yrésigner, au moins partiellement, sous peine de buter un jour, dans une publication, sur unbinôme parfaitement inconnu et correspondant en réalité à un champignon familier.Mais que nos lecteurs ne craignent pas non plus d'être ridicules en employant, dans lesconversations ou dans leurs notes personnelles, des termes considérés comme périmés. Ontrouve encore Rhodopaxillus dans le compte rendu officiel du congrès 1900 de la SociétéMycologique de France (paru dans le bulletin de 1981)...Il est par contre utile de savoir, par exemple, s'il est question de Lepista personets, qu'ils'agit de notre vulgaire « pied bleu» (des prés), ex Rhodopaxillus saevus; qu'il faut chercherle « nébuleux », dans la table des matières des ouvrages modernes, non point à Clitocybemais également à Lepista; ou encore que l'Entoloma sinuetum, malgré ce nom moins inquiétantque « lividum », est tout aussi dangereux, vu qu'il s'agit d'une seule et même espèce,etc ...L'important, finalement, est de s'entendre sur le champignon dont on parle. Or, en rejetantsans appel toute nomenclature nouvelle, on risquerait un jour ou l'autre de se trouver en faced'un autre mycologue partageant la même passion mais ne parlant pas le même langage.Guy FOURRÉOuvrages utiliséspour la nomenclature employéedans les listes qui suivent :• Pour les Agaricales :(( Die R6hrlinge und Blatterpilze », de Meinhard MOSER (1978) - Traduction en Italiensous le titre (( Guida alla determinazione dei funghi » (1900).


SORTIE MYCOLOGIQUE A ROUGNAC ET DIGNAC (CHARENTE) 321• Pour les Aphyllophorales :- (( Champignons du Nord et du Midi », d'André MARCHAND.- (( Pi/ze die an holz wachsen )) (les champignons qui poussent sur le bois), d'HermannJAHN (1979).• Pour les Gastéromycètes :- (( Les Gastéromycètes », de V. DEMOULIN (Ed. les Naturalistes belges), 2' tirage, 1975.- (( Champignons du Nord et du Midi », d'André MARCHAND.• Pour les Ascomycètes :- « Champignons de Suisse - Tome 1, Les Ascomycètes » par J. BREITENBACH et F.KRÀNZLlN, Société de Mycologie de Lucerne (Octobre 1981).Compte rendu de la sortie mycologiquedu 25 Octobre 1981dans les environs de Rougnac et Dignac (Charente)De nombreux mycologues se sont retrouvés, ce dimanche, à Rougnac pour la sortie organiséetraditionnellement avec la Société Mycologique du Umousin. Beaucoup de Charentais(départements 16 et 17) se trouvaient là, mais l'on remarquait un certain nombre de « ff7 »dans le long cortège des voitures.le circuit, identique à celui parcouru l'an dernier, a déjà été décrit (Bull. SBCO, tome 12,1981). .La matinée fut consacrée à l'exploration d'un secteur de la forêt du Clédou, comprenantl'arboretum et ses abords (coord, UTM : Bl 9-4). Sur le talus de la route, en vis-à-vis del'arboretum, nous avons trouvé une colonie d'Ent%rna rnadidum (= Rhodophyl/us madidus)(visibles encore 8 jours plus tard). Ces beaux carpophores d'un bleu acier sont assez, rarement observés.Une autre espèce également remarquable par sa couleur devait être observée dans unepartie très aérée et herbeuse de pinède : Hygrocybe /aeta (= Hygrophorus /aetus) dont lechapeau est d'un bistre-orangé très particulier et les lames gris-verdâtre clair; ce champignona une odeur également originale de corne brûlée. Non loin de là, un Pin était parasité parHeterobasidion annosum (= Ungu/ina ennose).Si les cèpes pouvaient se compter sur les doigts d'une main, certains remplissaient allègrementleurs paniers de Russules charbonnières, particulièrement abondantes cette année.Cependant la pluie troubla quelque peu la recherche. Et à la mi-journée, l'accueil du Centrede Convalescence de Monchoix fut particulièrement apprécié par les pique-niqueurs.l'après-midi, sous un ciel plus clément, nous parcourions un secteur des bois attenant à ceCentre de Convalescence, où nous devions exposer, à partir de 16 h, les principales espècesrécoltées.Malgré des conditions de tri difficiles, nous pouvions, avec l'aide de M. GUlllEUX, exposerune centaine d'espèces, devant un public qui ne cessa de défiler pendant plus de deuxheures.les Amanites éveillaient la curiosité de tous. Si chacun donnait son avis à propos d'Amanitamuscaria, la belle assiette d'Amanfta phal/oides ne semblait guère retenir le regard...D'autres Amanites étaient exposées: Amanfta gemmata, A. vaginata, A. ciuine, A. tubescens,A. spissa, A. pantherina.la semaine précédente, il était encore possible de récolter dans ces mêmes bois Amanftaasteropus.Les Bolets constituaient l'autre « pôle» de l'exposition. Se trouvaient côte à côte: Leccinum(= Bo/etus) aurantiacum, Leccinum /eucophaeum, Xerocomus (= Bo/etus) badius,


322 H. FROUINBo/etus ca/opus, B. erythropus, B. regius, Suillus bovinus (= Bo/etus), Suillus grevillei ( =Bo/etus e/egans), et Suillus granu/atus. Si cette dernière espèce est ici assez courammentconsommée, sous le nom de {( Cèpe de pins », Bo/etus erythropus ne semble guère attirant,pas plus d'ailleurs que Xerocomus badius, peu récolté lui aussi dans la région. Soulignons larécolte de Bo/etus regius, qui fut observé à plusieurs reprises cette année par l'un de nousdans les bois du département de la Charente.Les autres espèces intéressaient davantage le mycologue. Retenons parmi celles-ci :- récoltées le matin au Clédou :Psathyrella (= Drosophi/a) caput-medusae, /schnoderma resinosum (= /. fu/iginosum,Ungu/inaresinosa) parasitant des feuillus, Pho/iota aurivel/asur conifères et Clitocybe umbi/icata.- des bois de Monchoix provenaient :Leotia /ubrica, Cortinarius caesio-cyaneus, Sparassiscrispa.R. CHASTAGNOL et M. BOTINEAUCompte rendu de l'excursion mycologiquedu 11 Novembre 1981 à Jard-sur-Mer (Vendée).A un moindre degré qu'en 1900, la gelée était au rendez-vous traditionnel encore cetteannée, et inhibait les senteurs fongiques, auxiliaires si utiles des déterminateurs à l'odoratexercé.Cependant, les espèces suivantes ont pu être reconnues et nommées avec assez de certitude:Amanita phal/oïdesTticholome atrosquamosumAmanita citrinaTricholoms saponaceumAgaricus impudicus (= Psalliota variegata) Ttichotome auratum (= equestre p.p.)Pluteus atricapillus (= cervinus) Tricbotome su/phureumArmillariella mellea (s.l.)Trichokuns pessundatumCollybia butyracea Trich%ma focaleLaccaria /accataTtichotome psammopusLaccaria amethystinaPho/iota subsquarrosa,qui diffère de squarrosa par sa taille faible, ses squames apprimées et non érigées, et seslamelles sublibres. L'exemplaire récolté semblait sec et non visqueux, mais les conditionsmétéorologiques rendaient ce critère difficilement appréciable. Par ailleurs, certains auteursdonnent cette espèce comme glutineuse alors que d'autres la décrivent sèche !?Ga/erinamarginataInocybe geophyllaCortinarius elatiorHygrophorus o/ivaceoa/busDermocybe cinnamomea (= Cortinatius Hygrophoropsis aurantiacacinnamomeus s.l.)Paxillus invo/utusDermocybe semisanguineusRussu/afragi/is(= Cortinarius... ) Russu/a toru/osa(avec des spécimens luxuriants) Russu/asanguineaCortinarius orellanus, mortel !Russu/axerampelinaCortinarius a/bovio/aceusLactarius deliciosusCortinarius ferrugineus (ss Ricken ?) Lactarius chrysorrheusCortinarius caninusLaetarius hepaticusCortinarius obtususLactarius decipiensCortinarius gr. bivelus sp.Lactarius rugatusLeucocortinarius bu/biger Suillus bovinus (= Boletusl


SORTIE MYCOLOGIQUE A JARD-SUR-MER (VENDEE) 323Suillus luteus (= Boletus)Gvroporus castaneus (= BotetuslSuillus teptopus (= Boletus)Ganoderma lucidum (exemplaires géants)Apoxona (= Hexagona) nitidaHohenbuehelia rickenii(= Acemnocvstis, = Pleurotus)Cantharellus lutescensClavulinopsis fusiformisStereum hirsutumTreme/la mesentericaCalocera viscosaLycoperdon perlatum (= gemmatum)Lycoperdon pyriformeScleroderma citrinum (= aurantium,=vulgare)Scleroderma polyrhizum(= Sderangium polyrrhizon,= Sderoderma geaster)Phallus hadrianii (= Ph. imperialis)Helve/la lacunosaHelvella crispaLeotia lubricaEnfin, une Tubérale, qui n'a pu encore être déterminée avec certitude. De la grosseur d'unepetite noix, plus ou moins bosselée et obsolètement verruqueuse, à péridium très mince, noirâtre,semblant se tacher plus ou moins de rose au froissement mais s'écorchant plutôt trèsfacilement pour laisser voir sa chair. Cette dernière, à la coupe, offrant un aspect rose « jambon» irrégulièrement veiné de blanc, et une odeur aromatique agréable. Les asques semblentcontenir 3 à 4 spores verruculeuses. (voir note ci-dessous).M'étant trouvé finalement seul pour « couvrir» cette sortie, on voudra bien me pardonnerles omissions que j'aurai certainement, et bien involontairement, commises.Hubert FROUINComplément d'informationsur la tubérale évoquée par H. FROUINdans la dernière partie de son compte renduLa récolte de cette Tubérale comportait plusieurs exemplaires, ce qui permit à notre collègueMarcel BARON, de la Société de Cholet, d'en emporter quelques-uns et de les transmettreà M. Jean MORNAND, président de la section mycologique de la Société d'Etudes Scientifiquesde l'Anjou.M. MORNAND, ne trouvant rien de concordant dans la documentation dont il disposait, larécolte fut envoyée à M. Raymond BERTAULT, puis à M. MALENCON, ancien Président dela Société Mycologique de France et spécialiste des Tubérales.M. MALENCON communiqua la réponse à M. BARON : il s'agissait de De/astria rosee,une Tubérale déjà connue de l'Ouest de la France - notamment de la Loire-Atlantique -, dansles dunes ou pinèdes sableuses. Elle est citée très brièvement dans « Champignonsd'Europe », de Roger HEIM.Même s'il ne s'agit pas d'une nouveauté, c'est quand même une belle trouvaille, car cechampignon est peut-être relativement commun, mais comme tous les hypogés peu odorantsil n'est que très rarement récolté!G. FOURRÉNote de la Rédaction : Les comptes rendus des autres sorties mycologiques ne nous sont pas parvenus.


Datedepublication: 1-11-1982 . ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982324Les journées mycologiques de PonsC'est environ deux cent espèces de champignons qui furent présentées au publicde Pons et d'ailleurs pendant trois jours du vendredi 9 au dimanche 11 octobre 1981dans la grande salle du donjon de Pons où les vieilles pierres et la nature s'étaient donnérendez-vous pour la joie et l'étonnement de quelques trois cents visiteurs, des élèvesdes écoles primaires et de l'enseignement secondaire.La sortie du jeudi servit à alimenter l'exposition avec l'aide de M. le Docteur BOUCHETaccompagné de M. PERTHUIS, M. le Docteur KERHOAS et M. DROMER qui eut à déterminerles récoltes apportées entre temps.Le vendredi matin M. SANDRAS vint apporter une dernière touche à la déterminationdes espèces qui continuaient à nous parvenir de toutes parts, avant l'ouverture à 14 h.Les bois autour de Pons n'auraient pas suffit à alimenter l'exposition, en raison de lapoussée tardive et je remercie encore tous mes amis prospecteurs qui me fournirent desespèces intéressantes dont quelques raretés :Marcrolepiota venenata. (apportée des environs de Mortagne)Au sujet de cette lépiote, voir le bulletin de la S.B.C.O. de 1979 tome 10, p. 120 :un brillant exposé de M. Guy FOURRÉcomblera les mycologues intéressés.Agaricus bitorquis. (Q) Sace.Curieuse psalliote à chair épaisse et compacte. Plusieurs carpophores avaient entraînéun véritable monticule de bitume collé sur leur chapeau.Langermannia gigantea. (Batsch. per Pers.) Rostk.Enorme vesse de loup, pour la curiosité des visiteurs.Cùtocvbe elexendri. (Gill. Konr.)Récolté aux environs de Bédenac, sous pins, (voir bulletin 1981 tome 12,p.84) dans lachronique « Signes particuliers» par M. Guy FOURRÉ.Calocybe ionides. (Fr. ex Bul.) Kühn. - Romagn.Récolté dans les bois de . l'Aube du jour» près de Pons, sous feuillus.Calocybe chrysenteron. (Fr. ss. Q.) Kühn. - Romagn.Espèce entièrement jaune, petite, à chapeau de 2-4 cm, récoltée sous feuillus en forêtde Pons mais apportée de Bédenac pour l'exposition.J'espère en conclusion que l'année 1982 nous apportera encore bien des champignonset de riches expositions.C. VOU.


Date de publication : 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 1982325BibliographieBulletins et travaux des sociétésavec lesquélles nous pratiquons l'échangereçus pendant l'année 19811- SOCIÉTÉS FRANÇAISES:03 ALLIER:MOULINS: Société Scientifique du Bourbonnais pour l'Etude et la Protection de la Nature.Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France.Année 1980 :• L. Guillot - La complainte des arbres suppliciés. Pages 3 à 13 avec une photographie.• R. Deschatres - Un coteau à Cladonia près de Montluçon. Pages 14à 19avec un relevé desphanérogames et des lichens terricoles rencontrés, un commentaire sur quelques lichensrares ou mal connus et des indications bibliographiques.• G. Dutartre - Contribution à l'étude de la flore de la Corse. Pages 20 à Z7avec référencesbibliographiques.• L. Guillot - Dendrologie en Val d'Allier. Pages28 à 37 avec 4 tableaux, une photographie etune courte bibliographie.08 ARDENNES:CHARLEVILLE-MÉZIÈRES: Société d'Histoire Naturelle des Ardennes.Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle des Ardennes.Tome 70 (1980) :• J. Larose - A propos de Tubérales dans les Ardennes et les environs. Page 32.• J. Duvigneaud et R. Behr - Notes sur la flore du département des Ardennes (Seconde contributionl.Pages33 à 35 avec références bibliographiques.• J. Larose - Exposition mycologique 1900. Pages 52 à 55 avec la liste des champignons présentés.10 AUBE:SAINTE-SAVINE: Bulletins trimestriels de La Gentiana (Section de l'Aube du ClubAlpin Français), numéros 91,92,93 et 94.N° 91 (4e trimestre 1900) :• R. Prin - Collybia conigena et Naucoria minutalis. Page 8.• Dr L. Vaille - Galinsoga parviflora Cav., plante nouvelle pour l'Aube. Pages9 et 10 (caractèresdifférentiels en comparaison avec Galinsoga ciliata).• R. Dhien - Végétation des haies du Gâtinais. Pages 10 et 11 avec la liste des espèces rencontrées.• Dr L. Vaille - Utilisation des réactifs en lichénologie. Pages 12 à 14 avec un tableau .• Dr L. Vaille - Toujours les Hébélomes : Pages 14, 15 et 25. Hebeloma versipelle, H. crustuliniforme, H. fastibile, H. edurum.


326 A. BOURASSEAUN° 92 (1 er trimestre 1981) :• R. Delvincours - La Nature et Nous: proverbes, adages, dictons et expressions diversesinspirés par la Nature: le règne végétal. Pages 13 à 19. Animaux et mycophagie, page 19.• R. Prin - Une grande Lépiote toxique: Macrolepiota venenata M. Bon. Pages20 à 23 avecun tableau de comparaison avec la déguenillée (Macrolepiota rhecodes).N° 93 (2" trimestre) :• J.M. Royer et R. Prin - Orchis laxiflora Lam., un espèce nouvelle pour l'Aube. Pages 23 à25.• Anémone PulsatJ7le: nom vulgaire. Page 25.N° 94 (3" trimestre) :• R. Dhien - Les poètes et la botanique. Page 24. Liste des plantes citées dans l'oeuvre deLamartine.11 AUDE:CARCASSONNE: Société d'Études Scientifiques de l'Aude.Bulletin de la Société d'Études Scientifiques de l'Aude.Tome LXXIX (Année 1979) :Aucun article n'y est consacré à la botanique.Tome LXXX (Année 1900) :Ce numéro est.entièrement consacré à l'archéologie et à l'histoire.13 BOUCHES-DU-RHÔNE:MARSEILLE;Société Linnéenne de Provence.Bulletin de la Société Linnéenne de Provence.Tome XXXII (1979-1900) :• J.P. Hébrard - Contribution à l'étude de la végétation muscinale de quelques formations dumaquis corse: les pelouses sèches ou humides sur silice. Pages 15 à 45 avec 6 tableaux degroupements, 1 analyse pédologique et références bibliographiques.• G. Clauzade et CI. Roux - Localité type des taxons lichéniques nouveaux décrits par Asta,Clauzade et Roux entre 1973 et 1977. Pages 47 à 55 avec références bibliographiques.• CI. Roux - Typification des syntaxons lichéniques nouveaux décrits par J. Asta, G. Clauzadeet CI. Roux entre 1973et 1978. Pages 57 à64 avec 2 tableaux et références bibliographiques.• CI. Roux - Étude de la durée de mouillage du substrat dans cinq peuplements lichéniquessaxicoles-calcicoles de Provence. Pages65 à 97 avec 6 figures et références bibliographiques.MARSEILLE: Université de Provence. Laboratoire de Botanique.Bulletins trimestriels « Biologie - Écologie méditerranéenne ».Tome VII, numéro 1 (1900):Recherches cytotaxonomiques sur la flore de l'Iran. 64 pages.Tome VII, numéro 2 :Phytosociologie et biocénotique.• C. Roux et R. Rieux - L'aire minimale des peuplements de lichens crustacés saxicolescalcicoles.Pages 65 à 88 avec 4 tableaux, 10 figures et bibliographie.• L. Bigot, L. Borel, J. Giudicelli et A. Lavagne - Contribution à l'écologie de la Crau(Bouches-du-Rhône). Recherches sur les écosystèmes terrestres et limniques de l'étang desAulnes et de ses abords. Pages 97 à 110 avec 1 carte, 4 figures, 1 tableau et bibliographie.Tome VII. numéro 3 :Congrès sur les sociétés d'insectes (Sénanque, sept. 1900).


BIBLIOGRAPHIE 327Tome VII, numéro 4 :Cartes phytosociologiques :• A. Archiloque, L. Borel et J.P. Devaux - Carte phytosociologique d'Allos à 1/50 ()()()e.Pages211 à 248 avec 9 figures, 6 tableaux et une abondante bibliographie. C'est un commentairedétaillé de la carte.• A. Lavagne et P. Moutte - Carte phytosociologique de Draguignan à 1/1OO.()()()e. Pages265à 312 avec 7 tableaux, 11 figures et une importante bibliographie. Commentaire de la carte.Les 2 cartes en couleurs sont à la fin de l'ouvrage, en encart.Tome VIII, numéro 1 (1981) :Botanique et biologie végétale :• M.T. Perdrigo i ariso - Contribution à l'étude cytotaxinomique du genre Eryngium L. Pages3 à 12 avec 2 planches et bibliographie.Les nombres chromosomiques de 13 taxa y sont déterminés ou confirmés.Tome VIII, numéro 2 :Biologie et écologie animales.MARSEILLE: Musée d'Histoire Naturelle de Marseille.Bulletin du Musée d'Histoire Naturelle de Marseille.Numéro spécial du Bulletin du Musée, tome IL (1980) :• R. Molinier - Catalogue des plantes vasculaires des Bouches-du-Rhône. (Ouvrage publié àtitre postume avec la participation de Paul Martin), Fort volume de 376 pages sous couvertureillustrée. Ouvrage remarquable et très complet. Suit la nomenclature moderne et gagnerait àêtre imité pour tous les départements.17 CHARENTE-MARITIME:LA ROCHELLE: Société des Sciences Naturelles de la Charente-Maritime.Annales de la Société des Sciences Naturelles.Volume VI, fascicule 8(Mars 1981) :• P. Bouchet - L'année mycologique 1900 dans le Centre-Ouest. Pages 001 et 002. Compterendu habituel.TONNAY-CHARENTE: Groupe Ornithologique Aunis-Saintonge.Bulletin semestriel « La Trajhasse » n? 11 (Juin 1900).Il est entièrement consacré à l'ornithologie.19 CORRÈZE:BRIVE: Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze.Bulletin annuel 1980.Tome 1()2e(1·'·, 2", 3" et 4· livraisons) :Aucun article n'y est consacré à la botanique.21 CÔTE D'OR :DIJON: Société de Sciences Naturelles de Dijon (Faculté des Sciences).Bulletin Scientifique de Bourgogne.Tome 33, fascicules 1-2 (1900) :• F. Bugnon - Une formule simple pour l'estimation de la qualité biologique des haies. Pages13 à 16.25 DOUBS:MONTBÉLIARD: Société d'Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard.Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard.


328A. BOURASSEAUAnnée 1980 :• P. Maillot - Le coin des mycophiles. Pages 3 et 4 (avec 1 planche de dessins page 5), Présentationet comestibilité de Clitocybe nebularis. « Bien des personnes sont allergiques à saconsommation ».• Notules floristiques :- Des stipules sur aubépine par C. Antony. Page 7 (avec dessin).- Stations botaniques inédites et compléments phytosociologiques sur quelques bryophyteset fougères par J.C.Vadam. Pages9 à 17 avec 2 figures, 1 photo et une abondante bibliographie.- Sur quelques galles observées en 1979 par C. Antony. Page 19. Cinq galles y sont brièvementdécrites et dessinées.• V. Rastetter - Contribution à la flore des Bryophytes de l'Alsace (Plaine elle-rhénane, bordsdu Rhin, Vosges centrales et méridionales, collines calcaires sous-vosgiennes, contrefortsgranitiques et porphyriques du Piédmont vosgien, Sundgau et Jura alsacien). Pages21 à 64avec une abondante bibliographie.• F. Gillet - La Seigne des Cerneux-Gourinots : un exemple original de tourbière jurassienne.Pages65 à 76 avec 2 figures, 2 photos, 5 relevés, liste et classification des groupements citéset bibliographie.• J.C. Vadam - Les groupements à Aloina et Encalypta streptocarpa dans le Jura septentrional.Pages 77 à 81 avec 1 tableau et bibliographie.29 FINISTÈRE:BREST: Société pour l'Étude et la Protection de la Nature en Bretagne.Bulletins trimestriels « PENN AR BED » : numéros 102, 103, 104 et 105.N° 102 : (Septembre 1900) :• A.-H. Dizerbo et J.-Y. Floc'h - Le site des Verres (Anse de Morgat en Crozon, Finistère) etle Macrocystis pyrifera (L.) C.A. Ag. Pages313 à 316 avec 1 carte de répartition de l'algue etbibliographie.N° 106 (Juillet 19811:• J.-C. Leveufre et M. Le Demezet - Quelques réflexions sur la gestion des espaces naturels.Pages 61 à 65 avec 1 photographie.• R. Capitaine - Les Prêles. Pages66 à 73 avec 1 planche de 4 photos en couleurs, 2 planchesde 4 photos en noir, 1 dessin, 1 photo de coupes transversales de tiges et 1 carte de répartitiondes 4 espèces les plus rares en Bretagne. Caractères généraux des prêles et répartition.31 HAUTE-GARONNE :TOULOUSE: Société d'Histoire Naturelle de Toulouse.Bulletins semestriels 1980.Tome 116, fascicules 1 et 2 (1 er et 2" trimestres) :• M. Gruber - Lechêne sessiledans la vallée du Louron (Hautes-Pyrénées). Pages 165à 174avec 1 carte et 1 relevé de l'association à laquelle appartient le chêne sessile (Quercuspetrees};TOULOUSE: Le Monde des Plantes:Numéros 406. 4ffl : (Juillet à Décembre 1900), 408 à 410 (1981)Ce journal est entièrement consacré à la botanique et poursuit la publication du« Catalogue-Flore des Pyrénées» de H.Gaussen et ses collaborateurs. Il apporte de fréquentescontributions aux flores locales et générales en signalant les espèces récemment découvertes.


BIBLIOGRAPHIE32933 GIRONDE:BORDEAUX: Jardin Botanique de Bordeaux.Index Seminum 1900 :Catalogue alphabétique et par familles des semences récoltées dans les cultures du JardinBotanique et dans la flore naturelle régionale en 1900. L'ouvrage est agrémenté de renseignementsmétéorologiques, de 15 planches photographiques en noir et d'une carte. Un bulletinde commande est joint.BORDEAUX: Société Linnéenne de Bordeaux (Section mycologique),Bulletins trimestrielsN° 11 (Décembre 1900) :• A-G. Parrot (Biarritz) - Observations sur l'écologie de Xerocomus badius (Fries) Kühn. exGilbert. Pages 3 à 6 avec une planche de dessins.• J. Guinberteau - Sur quelques Inocybes hygrophiles des saulaies-aulnaiesdu sud-ouest dela France. Pages 9 à 26 avec un avant-propos (page 7), 9 planches et bibliographie. Cetteétude a aussi paru dans les excellents « Documents mycologiques )} de Lille n? 41 (Août1900).• C. Rouzeau - Le Bolet à beau pied (Bo/etus ca/opus). Page 27.• G. Aupied - Comment reconnaître les arbres (suite), 2" partie: les feuillus. Pages 28 à 43avec 8 planches d'excellents croquis représentant feuilles et fruits.34 HÉRAULT:MONTPELLIER: Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault.Annales de la Société, volumes 120 et 121.Volume 120, fascicule 3-4 (1900) :• L. Passama - Notice nécrologique de Charles Sauvage (1009-1900),Ce botaniste a grandementcontribué à l'étude de la flore marocaine et au développement de l'écologie scientifiqueen France. Page 74.• J.-L. Vernet - La flore sauvage. Page 75.• M. Samalin - De la flore spontanée à la flore ... spontanée. Pages 76 à 78. Plaidoyer enfaveur du Comité de sauvegarde et de rénovation des forêts et des espaces naturels de Marseille(créé en 1969),• F. Leenhardt - La forêt, les forestiers et le public. Pages 79 à 84 avec un tableau.• M. Denizot - L'utilisation des algues. État actuel de la question. Pages 85 à 89.• G. Chevassut et ses collaborateurs - La poussée fongique de l'automne 1979dans la régionLanguedoc-Cévennes. Compte rendu suivi d'observations sur quelques espèces rares ounouvelles. Pages 103 à 105.Volume 121, fascicule 1 (1981) :• P. Lhérault - ln memoriam: Roger Rolet (1904-1900),agronome. Page 4.• P. Lhérault - Le concours des écoles fleuries 1900. Pages 5 et 6.• F. Livet - Le parc naturel régional du Haut-Languedoc et sa flore. Pages 7 à 10.• V.P. Mouillard - Les plantations en ville... Cri d'alarme en faveur d'un avenir meilleur. Celanous concerne tous. Pages 11 et 12.• R. Roquefère - Pour une éducation relative à l'environnement. Pages 13 à 16.• G. Chevassut et ses collaborateurs - XV- Journées Mycologiques du Languedoc­Roussillon. Pages 37 à 41 avec quelques observations sur les espèces les plus intéressantes.Liste des espèces ou variétés nouvelles pour la région en 1900, page 42.Volume 121, fascicule 2 (1981) :


330 A. BOURASSEAU• F. Livet - La réserve du Caroux en danger! Pages 51 et 52 avec une photographie. Lesmenaces contre la flore et la faune de cette réserve originale de l'Hérault.:r1INDRE-ET-LOIRE :TOURS: Institut de Botanique Pharmaceutique.Bulletin nO 16 (Mars 1981) :Les actualités du Jardin botanique. Page 4.• C. Mouline - Orchidées tourangelles : demande de renseignements. Page 5.• C. Mouline et P. Poulet - Plantes peu fréquentes observées en 1980. Page 6.• Documentation botanique :Elledonne l'adresse de 3 libraires (à Paris, en Suisse, en Angleterre) et les derniers ouvragesde floristique I1CIrus,pages 20 à 23.• M.R. - A quoi sert la botanique? 1- L'apport de la botanique à la connaissance du passé.Pages 24 à 35 avec 4 figures et références bibliographiques.Bulletin nO 17 (Août 1981) :• Dr Bréchot - Les principales plantes toxiques. Conduite à tenir en cas d'intoxication. Pages21 à 26 avec 1 figure.• Bibliographie: Liste d'ouvrages utiles à la détermination des plantes. Pages 27 et 28.44 LOIRE-ATLANTIQUE:NANTES: Société des Sciences Naturelles de l'Ouest de la France.Bulletins trimestriels (nouvelle série) de 1980et 1981.Tome 2:Numéros 2-3 (Juin et Septembre 1980) :• Notes bibliographiques: Mycologie: Eloge de l'ouvrage de Maurice Chassain sur lesMyxomycètes. Page 104.N° 4 (Décembre 1980) :• A la recherche des Orchidées dans l'Ouest de la France:- Serapias lingua L., orchidée nouvelle pour la Bretagne, par G. Rivière. Page 151.- Spiranthes aestivaJis (U L.C. Richard, Spiranthes spiralis (U Chev. en Morbihan et enLoire-Atlantique, par R. Corbineau. Pages 152 à 155.- A propos d'Ophrys apifera Huds. et de Listera ovata (U R. Br. en Loire-Atlantique, par R.Corbineau. Pages 155 à 159 avec références bibliographiques.Tome 3:N° 1 (Mars 1981) :• R. Corillion et CI. Figureau - Observations floristiques et migrations ligériennes récentes enAnjou. Pages 17à 22 avec bibliographie. Le site de Pontigné y est d'un grand intérêt pour lesOrchidacées.N° 2 (Juin 1981) :• N. Mahieu - La sauvegarde des forêts de pins de la côte atlantique. Pages88 à 92 avec 2planches (4 photos). Desmesuresde protection des vieux arbres contre les insectes parasiteset l'accélération du reboisement s'imposent.45 LOIRET:ORLÉANS : Association des Naturalistes Orléanais et 'de la Loire moyenne.Bulletins trimestriels « Les Naturalistes Orléanais )) numéros 32. 33, 34.N° 32 (4e trimestre 1980) :• J.-L. Pratz - Un site en sursis: la terre de Courpain, commune d'Ouvrouer-Ies-Champs.


BIBLIOGRAPHIE 331Pages25 à 42 avec 1 figure, 6 photos, 1tableau sur l'avifaune et une bibliographie sommaire.Ce site menacé est d'un grand intérêt pour la botanique et l'ornithologie.N° 33 (1 er trimestre 1981) :Il est entièrement consacré à l'ornithologie.N° 34 (2" trimestre 1981) :Il est entièrement consacré à la mycologie :• G. Garnier - Nomenclature, taxonomie et systématique. De leur application en mycologie etplus particulièrement chez les Cortinaires. Pages 3 à 25. Cette importante étude a le grandmérite de présenter et de commenter en 3 parties et 6 chapitres le Code International deNomenclature de 1969. Brochure indispensable aux mycologues.• A. Garnier - Récoltes mycologiques en Orléanais. Pages 27 à 37. Liste par familles deschampignons récoltés.• J. Vivien - L'Anthurus d'Archer en forêt de Montargis (Loiret). Pages 39 et 40 avec unebibliographie sommaire.49 MAINE-ET-LOIRE:ANGERS: Société d'Études Scientifiques de l'Anjou.Bulletins trimestriels numéros 45 et 46 (1979), 47, 48, 49 (1980), 50 à 52 (1981).N° 45 (Avril-Juin 1979) :• J. Mornand - Résumé des activités en 1978de la Section Mycologique.N° 48 (Avril-Juin 1900) :• J. Mornand - Note mycologique.• J. Mornand - Saison mycologique 1979.N° 50 (Janvier-Mars 1981) :• R. Corillion - Observations sur les groupements végétaux aquatiques du Val de Loire armoricain.Note de 3 pages avec une courte bibliographie.Mémoires numéros 3 (1978), 4 et 5 (1980).Mémoire na 4 : Travaux dédiés à R. Corillion et M. Gruet : géologie, botanique, archéologie.• R. Corillion - Nouvelles observations sur le dynamisme de la végétation dans les milieuxaquatiques et tourbeux de l'étang de Malaguet (Chaumont d'Anjou). Pages 119à 132avec 3cartes, 2 tableaux (relevés de la c1adiaieet évolution) et bibliographie.• M. Guerlesquin - Recherches récentes sur les Charophycées (morphologie, systématique,cvtotaxonornle). Pages 143 à 155. Bilan des recherches récentes avec une abondante bibliographiedonnant les travaux essentiels pour les diverses régions du globe.• M.-R. Albrecht - Dianthus caryophyllus L., une jolie plante de l'Ouest de la France.Pages157 à 159. Ce magnifique Oeillet, hôte des vieux murs et des châteaux, a été introduit enAnjou par le roi René.• J. Grelon - A propos de Marchantia po/ymorpha L., hépatique, adventice nouvelle, enextension dans les pépinières angevines. Pages 161à 163avec bibliographie. Les conditionsde culture en conteneurs favorisent la dissémination de cette hépatique.• D. Bruneau - Regards sur l'étude des Muscinées et des Lichens en Anjou. Pages 165à 169.• J. Mornand - Gastéromycètes rares en Maine-et-Loire. Pages 177à 191avec 2 planches dedessins et bibliographie. Sur les 18 espèces citées et commentées par l'auteur (1 en note), 11sont nouvelles pour le Maine-et-Loire.• H. Germain - Les Mastogloia en Anjou. Pages 193, 194 et une planche de photos de cesDiatomées.


332 A. BOURASSEAU52 HAUTE-MARNE:CHAUMONT: Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de la Haute-Marne.Fascicules trimestriels numéros 31, 32, 33 et 34 (Tome XXII.Fascicule N° 31 (4e trimestre 1900):• J.-M. Royer - Vicia pisiformis L. en Haute-Marne. Pages 274 et 275 avec une brève bibliographie.Cette papilionacée centreuropéenne atteint sa limité occidentale en Haute-Marne.• V. Parmin - A propos de Sisyrinchium montanum Greene. Page 276. Cette petite Iridacéerarement naturalisée vient d'être trouvée aux environs de Chaumont par l'auteur.Fascicule n? 32 (1·r trimestre 1981) :• B. Didier, J.-C. Rameau et J.M. Royer - Bilan actuel des marais en Haute-Marne (3" partie).Pages 200 à 283.• B. Dangien - Morilles, Morillons, Verpes et Gyromitres. Pages 285 à 292 avec 1 tableau, 1planche de dessins, une clé sommaire de détermination et bibliographie.Fascicule nO 34 (3" trimestre 1981) :• Notes de lecture: Présentation par J.-C. Rameau et J.-M. Royer du remarquable ouvragede Marcel BOURNÉRIAS « Guide des groupements végétaux de la région parisienne ». (2"édition). Page 322.• J.-C. Rameau - Une nouvelle espèce pour la Haute-Marne: Carex Pi/osa Scop. Pages 323et 324 avec un relevé de la station.59 NORD:BAILLEUL: Association amicale internationale de Phytosiologie.« Documents phytosociologiques ». Nouvelle série.Volume V (Mai 1900) :• B. de Foucault - Les prairies permanentes du Bocage Virois (Basse-Normandie - France).Typologie phytosociologique et essai de reconstitution des séries évolutives herbagères.Pages 1 à 109 avec 35 tableaux, 6 figures et une importante bibliographie. Thèse de 3" cyclesoutenue à la Faculté de Pharmacie de Lille (1979). 16 associations, dont 8 nouvelles, sontdécrites dans ce travail.• J. Bardat et P.-N. Frileux - Étude phytoécologique sur la végétation forestière du massif deBrotonne (Seine-Maritime). Pages 111à 140 avec 5 figures, 11 tableaux et une importantebibliographie. Étude et identifiction des principaux groupements.• B. Clément, J.C. Gloaguen et J. Touffet - Une association originale de lande de Bretagneoccidentale: l'Erica cinereae-Vsccinietum myrtilli. Pages 167 à 176 avec 1 carte, 2tableaux et références bibliographiques. Le statut de la nouvelle association est précisé.• B. Comps, J. Letouzey et J. Timbal - Essaide synthèse phytosociologique sur les hêtraiescollinéennes calcicoles du Domaine Atlantique français. Pages 177à 211 avec 2 tableaux, 1liste, graphiques et bibliographie.• H. et B. de Foucault - Application d'une méthode d'étude de la végétation à la typologie etla classification des exploitations agricoles de la France. Pages 213 à 241 avec 7 cartes, 32tableaux et bibliographie. 43 types d'exploitations sont décrits grâce à la méthode sigmatiste.• M. Gruber - Les forêts montagnardes des vallées de Louron et de Bareilles (Pyrénées Centrales).Pages 305 à 313 avec 1 tableau de relevés, 1 carte et bibliographie.• J.-M. et J. Géhu - Aperçu phytosociologique sur les falaises d'Hendaye et de Saint-Jeande-Luz(Pays Basque). Pages 363 à 374 avec bibliographie. 5 associations des falaises maritimesy sont décrites à l'aide de tableaux et de relevés.• A. Bernard et R. Carbiener - Etude des écotypes d'espèces collectives praticoles inféodéesaux prairies subalpines primaires (Cs/smsgrostion srundinscese) des Hautes Vosges.Comparaison aux taxons collinéens et planitiaires correspondants de la région Alsace. 2" par-


BIBLIOGRAPHIE 333tie : les taxons à affinité continentale. Pages375 à 408 avec 1tableau et une abondante bibliographie.Recherches sur la biosystématique de 14 espèces eurasiatiques polymorphes.• B. Comps, J. Letouzeyet J. Timbal - Essaide synthèse phytosociologique sur les hêtraiescollinéennes du Domaine Atlantique français : Il - Les hêtraies sur sols acides et neutres.Pages409 à 443 avec graphiques, 5 tableaux et bibliographie. Suite de l'article ci-dessus. Ungroupement original réparti sur l'ensemble de l'Aquitaine y est défini.• J. Gamisans et M. Gruber - Les forêts et fruticées hautes dans le secteur de la Motte­Chalançon et la partie sud-est de la montagne d'Angèle (Drôme). Pages 445 à 454 avec 7tableaux de relevés et références bibliographiques. 7 groupements ont été individualisés dont1 seul est nouveau.• B. Clément - Compte rendu de la session de l'Amicale internationale de Physotociologie enBretagne (22 - 29 Juillet 1979). Pages467 à 501 avec 11tableaux, 6 figures et bibliographie. Laliste des unités synsystématiques observées est donnée.• B. de Foucault et C. Van Haluwyn - Séminaire de Phytosiologie cryptogamique (Lille, 16­17 Février 1979). Pages503 à 521 avec 5 tableaux et bibliographie. Les problèmes de rnvcosociologie,de bryosociologie et de lichénosociologie y ont été étudiés par 21 participants.Les tableaux de relevés phytosociologiques importants correspondant à tous ces travauxsont réunis dans une pochette à la fin du présent volume.LILLE: Association de Systématique et Phytocoenologie. Laboratoire de Botanique. U.E.R.de Pharmacie. Rue Laguesse. 59000 Lille.Documents mycologiques :Tome XI:Fascicule 43(Avril 1981) :Entièrement consacré à la « Clé monographique des Lépiotes d'Europe» par Marcel Bon.Pages 1 à 77 avec la table alphabétique des genres, sous-genres, sections, sous-sections etespèces.Fascicule 44 (Mai 1981) :• J. Trimbach - Matériel pour une « Check-List» des Alpes-Maritimes (Suite). Cette notecomprend la description d'Entoloma cistophilum, espèce nouvelle, d'Entolome nitriolens(Kühn.) comb. nouv., d'Entoloma pernitrosum (Orton) comb. nouv., d'Entoloma hebes(Rom.) comb. nouv. et d'Entoloma costatum (Fr.) Kummer (avec description et habitat,figure et diagnose latine pour la l ere ) . Pages 1 à 9.Miscellanées, page 10.• M. Chassain - Myxomycètes de France. Pages 11 à 18. Catalogue d'espèces rares ou nonsignalées dans les inventaires avec commentaires et notes écologiques. Bibliographie.• M. Bon et Ch. Van Haluwin - Lactarietum lacunarum, nouvelle association fongique deslieux inondables. Pages 19 à 27 avec 1 tableau de relevés commenté.• Novitates par M. Bon, page 28.• M. Bon et Ch. Van Haluwin - Macromycètes des terrils de charbonnages du Nord de laFrance (2" note) : Bolétales, Russulales. Pages 29 à 50 avec 3 figures.LILLE: Société de Botanique du Nord de la France.Bulletins de la Société de Botanique du Nord de la France, Volumes 32 (fin) et 33(1980).Volume 32, fascicule 3-4 (1979) :• J .-L. Mériaux - Les Carex du Parc Naturel Régional de Saint-Amand-Raismes et leur placephytosociologique. Pages33 à 38 avec 1carte du parc et bibliographie. 24 espèces de Carex ysont citées.Volume 33. fascicule 1-2 :


334 A. BOURASSEAUIl est entièrement consacré à l'étude suivante (pages 1 à 39) :• A. Borel et J.-L. Polidori - Données floristiques sur le Bassin supérieur de la Tinée (Alpes­Maritimes, Parc National du Mercantour). Rappeldes travaux consacrés à la dition, inventairedes Ptéridophytes, espècesrares ou nouvelles (4 y sont ajoutées) de Spermatophytes, 9 figures,importante bibliographie.Volume 33, fascicule 3-4 :• A. Borel et J.-L. Polidori - A propos d'une localité nouvelle de CheilanthesMarantae (UDomin dans la moyenne vallée de la Tinée, Alpes-Maritimes. Pages47 à 64 avec 1 carte (localitésfrançaises de la Fougère) et une importante bibliographie. Les caractères climatiques etédaphiques des stations permettent de tenter de préciser l'écologie de la plante.• C. Arnaiz, J.-M. Géhu et J. Géhu-Franck - Apport à la connaissance des espècesdu genreROSA dans la région Nord-Pas-de-Calais(France), Pages65 à 83 avec 5 tableaux, 1 planchede dessins, 1 clé de détermination et une abondante bibliographie. Onze espècesy sont étudiéesainsi que 2 variétés nouvelles particulières aux dunes.64 PYRÉNÉES-ATLANTIQUES:BIARRITZ : Centre d'Études et de Recherches Scientifiques de Biarritz.Bulletins semestriels du Centre d'Études, tome 13, fascicules 2 et 3.Tome 13 - Fascicule 2 (;le semestre 1900) :• Entièrement consacré à l'étude de Bernadette Lizet sur l'évolution du milieu minéral etvégétal sous l'influence humaine sur la Côte Basque (Biarritz). Réflexions sur l'aménagement.Première partie: le milieu physique. Pages 151à 262 avec 36 figures, 1 tableau et 51 illustrationsphotographiques.Tome 13 - Fascicule 3 (1·r semestre 1981) :• Entièrement consacré à la suite de l'étude de B. Lizet sur la Côte Basque (Biarritz),Deuxième partie :le milieu végétal. Troisième partie: conclusions et suggestions pour l'aménagement.Pages271 à 418 avec 26 figures, lltableaux, 42 photos et une abondante bibliographie.66 PYRÉNÉES-ORIENTALES:BANYULS-SUR-MER: Laboratoire Arago.Bulletins trimestriels du Laboratoire Arago « VIE ET MILIEU », série C : biologie terrestre.Volumes 28, 29 et 30.Volume XXVIII-XXIX (Années 1978-1979)- Fascicule 28-29 :• J .-J. Corre - Etude phyto-écologique des milieux littoraux salésen Languedoc et en Camargue(suite), IV. Dynamique de la végétation. Conclusions générales. Pages291 à 314 avec 4figures, 1 tableau et bibliographie.Volume 30, N° 1 (Mars 1900) :Nouvelle présentation en 30 x 21 cm. Périodique d'écologie.Volume 30. N° 2 (Juin 1900)":• J.-P. Baudin - Contribution à l'étude écologique des milieux saumâtres méditerranéens: I­Les principaux caractères physiques et chimiques des eaux de l'étang de Citis (Bouches-du­Rhône). Pages121à 129 avec 6 figures, 3 tableaux et une importante bibliographie.69 RHÔNE:LYON: Société Linnéenne de Lyon.Bulletins mensuels de la 5()e année. (1981).N° 4 (Avril 1981) :• J.-C. Felzineset E.-J. Bonnot - Bodea nuttall/ï(Piench.) St-John, espèce nouvelle pour ledépartement de la Nièvre. Pages 119 à 122 avec bibliographie. Cette adventice vient d'être


BIBLIOGRAPHIE 335trouvée dans un étang près de Nevers.• P. Carié - Une plante rare du Vaucluse: Legouzia castel/ana. P. 122.• P. Aubin - Sur la progression de Medicago arborea L. en France. Page 123 avec bibliographie.N° 6 (Juin 1981) :• G. Dutartre et G. Nétien - Considérations sur la situation floristique actuelle de certainsmarais de la région lyonnaise. Pages 202 à 208 avec références bibliographiques.N° 7 (Septembre 1981) :• P. Berthet - Lycopodium alpinum L. au Mont Pilat. Pages237 et 238 avec index des travauxcités.• L. Garraud - Contribution à l'étude de la flore du Parc National de la Vanoise: vallée dePeisey-Nancroix (Savoie). Pages 239 et 240 avec références bibliographiques. Précisions surdes stations de plantes inédites.N° 8 (Octobre 1981) :• P. Berthet - Un nouvel hybride d'Asplenium : A. dutartrei (Fougères). Pages250 à 253 avec2 planches de photos et bibliographie. Trouvé en Corse, cet hybride d'A. sagittatum X A.ceterach serait l'homologue occidental et triploïde d'Asplenium hybridum, oriental et tétraploïde.67 BAS-RHIN:SAVERNE: Association des Amis du Jardin Botanique du Col de Saverne.Bulletins annuels 1980 et 1981.Bulletin 1980 :• M.-P. Grossetête - Contribution à l'étude du genre Anthoxanthum L. Pages 6 à 20 avec 2tableaux et bibliographie. Etude caryologique de l'espèce commune Anthoxanthum odoratumL. et relation entre les résultats et l'écologie des plantes récoltées.• B. Heitz - Un aspect curieux de la sexualité des plantes: l'hétérostylie. Pages25 à 33 avec 4figures et 3 schémas.• R. Engel - Cartographie des Orchidées. Pages 35 à 47 avec 1 planche de dessins et 1 carte.4" notice consacrée aux Ophrys d'Alsace et des Vosges avec description (y compris les hybrides)et clé de détermination.Bulletin 1981 ;• S. Muller - Le Jardin Botanique de Saverne. Pages 14 à 16.• A. Ortscheit - Quelques conseils pour une bonne utilisation des plantes médicinales. Pages17 à 29 avec 2 figures.• R. Engel - Evolution de la flore régionale et protection de la nature. Pages 30 à 38 avec unebibliographie sommaire.• H. Klein - Le Hêtre d'Orient d'Allenwiller. Pages 39 à 44 avec une carte et une planche dedessins. .STRASBOURG: Association philomatique d'Alsace et de Lorraine.Bulletins: tomes 16 (1977) et 17 (1980).Tome 16:• P. Duquénois - Notice sur quelques plantes médicinales du Jura alsacien rencontrées lorsde notre excursion du 15 Juin 1975. Pages 53 à 57 avec bibliographie.• M. Meylaender et P. Duquénois - Variations morphologiques induites par les facteurs édaphiqueschez l'Hieracium pilosel/a L.. Fragilité des subdivisions de l'espèce. Page 59 à 62 avecbibliographie. L'Epervière piloselle, très sensible aux conditions du milieu, est très influencéepar une forte alimentation azotée.


336 A. BOURASSEAU• G. Ochsenbein et E. Kapp - A//ium suaveo/ens Jacq. Une nouvelle, 'J.estation pour l'Alsaceet la France. Page 63, avec relevés de la station pages 64 et 65.• E. Kapp et P. Jaeger - Une plante fourragère méconnue : le Ranuneu/us fluitans Lmk.Pages fil à 69 avec bibliographie. Ce Batraehium est utilisé depuis longtemps en Alsace pourla nourriture du bétail.• M. Hoff - Carte phytoécologique du sud du champ de fracture de Saverne. Pages 71 à 99avec 4 figures (photographies), 1 carte et sa légende et bibliographie .• M. Schortanner - Un étang forestier remarquable du Bas-Sundgau: l'étang du Marbach.Pages 101 à 123 avec 6 figures (1 carte et 5 photos), 5 tableaux et bibliographie. Deuxannexes et un tableau comparatif permettent d'opposer les 2 stations Est et Ouest.• J. Meyer - Hommage à Henri Jean Maresquelle (1898-1977).Biographie et publicationsscientifiques. Un portrait. Pages 124à 135.71 SAONE-ET-LOIRE :AUTUN: Société d'Histoire Naturelle et des Amis du Muséum d'Autun.Bulletins trimestriels numéros 96, 97, 98 et 99.N° 96 (Janvier 1981) :• G. Robbe - Principaux caractères de la végétation du Mont Beuvray. Pages 11 à 15 avec 1carte. Principales alliances rencontrées et remarques sur les espèces rares.• J. de la Comble - Notules scientifiques: botanique, pages 19 à 21 (découvertes récentes),mycologie, pages 21 et 22 (espèces présentées),N° 98 (Juin 1981) :• J. de la Comble - Notules scientifiques: botanique, page 2 (plantes notées par Gillot etretrouvées) .MÂCON: Société d'études du milieu naturel en Mâconnais (SEMINA), ancienne Sociétéd'Histoire Naturelle et de Préhistoire de Mâcon.Revue trimestrielle « TERRE VIVE », numéros 41. 42. 43.N° 41 (1900-81) :• M. Nicolas - Une plante de nos murs: la Linaire cymbalaire. Pages 2 et 9.• M. Nicolas - A proximité de Mâcon et du Val de Saône, une localité de l'association submontagnardeAconito vu/pariae - Quercetum peduncu/atae IBugnon et Rameau 74).Pages 3 à 9 avec 1 carte et 1 planche de dessins d'A. Barbin. Inventaire phytosociologique dela localité de la Mouge et bibliograhie, pages 10 et 11.N° 42 (1900-81):• A. Barbin - Champignons. Pages 3 à 6 avec 2 planches de dessins de l'auteur.• A. Chougny - Promenades sous la pluie (sortie du 5 septembre). Pages 13et 17. Une planchede dessins page 14.• A. Chougny - La végétation' des tourbières. Pages 15 à 17 avec 1 planche de dessins.• M. Nicolas - Randonnées dans les forêts auvergnates. Pages 23 à 28 avec tableaux de relevéset 1 planche de dessins.N° 43 (1900-81):• N. Guichardon - Botanique au Col de Supeyres. Pages 3 et 4 avec 1 planche de dessins.• J. Marguin - Souvenirs de Perrier (10 septembre 1980). Page 7 avec 1 planche de dessinsd'A. Barbin.• M. Nicolas, A. Barbin et F. Nicolas - Comptes rendus des sorties: Col de la Pistole, régionde la Clayette, région de St-Bonnet-de-Joux. Pages 13 à 21 avec 1 planche de dessins.• M. Nicolas- Notules 1979 : Andrya/a integrifo/ia L., Medieago orbieu/aris L., Gagea LuteaL.


BIBLIOGRAPHIE 33773 SAVOIE:MONTMÉLIAN: Fédération Mycologique Dauphiné-Savoie.Bulletins trimestriels de 1981.N° 80 (Janvier) :• Dr L. Giacomoni - Cortinarius phoeniceus, gentilis, aureifolius ... et les autres : les champignonsmortels de demain ! Pages 20 à 22.• M. Bourlier - Les méthodes actuelles de mycologie. Pages 24 à 29.• Dr P. Ramain - Essai de mycogastronomie. Pages 30 à 34. Suite de l'article précédent.• G. Muller - A propos des « Icones Mycologicae » d'Emile Boudier. Pages 35 à 38. Historiqueet difficultés de cette publication actuellement rééditée.N° 81 (Avril) :• R. Houy - Les Gastéromycètes : ordres, familles, genres, habitat. Pages 6 à 8.• A Marchand - Cortinarius amigochrous et Cortinarius argillopallidus. Pages 11 à 13 avec 2figures (leur spore).• M. Estades - Promenade automnale sur l'étang de l'Estomac. Pages 14, 17 à 19.• J.L. Cheype - L'Hygrophore du Hêtre: Hygrophorus fagi (Becker et Bon), une espèceméconnue. Page 20 avec 1 figure.• Ch. Rouzeau - Une récolte d'Amanita friabilis en Haute-Savoie. Pages 21 et 22 avec 1figure.• Romagnesi et Coquand - Rhodocollybia stenosperma. Page 24.• G. Henze - Les Hygrophoracées de France (d'après les Documents Mycologiques). Pages25 à 31. Clés détaillées de détermination. .N° 82 (Juillet) :• G. Henze - Les Hygrophoracées de France. Pages 7 à 12. Suite de l'article ci-dessus.• CI. Chaussin - La fécondation chez les plantes supérieures. Pages 17 à 20 avec 6 figures etbibliographie.• A-G. Parrot - Observations sur l'écologie de Xerocomus badius (Fries) Kühner ex Gilbert.Pages 28 à 30 avec 1 planche de croquis.• B. Boullard - Mycologie et écologie forestière. Pages 31 à 37.N° 83 (Octobre) :• G. Henze - Les Hygrophoracées de France (Suite). Pages 4 à 9.• J.C. Menes - Les Truffes. Pages 10 et 11.• A Estades, R. Garcin et J.-M. Begou - Boletus PierrhuguesJÏ Boudier 1900. Pages 17à 23avec 1 photo en couleurs et 1 planche de croquis. l ere partie: description de Boudier et desrécoltes du Dévoluy.• J. Bordon et R. Fillion - Glanes cortinariologiques en forêt de Semine. Pages 24 et 25.• Dr Bastien (d'après le) - Les champignons: leurs joies et leurs dangers. Pages 27 à 31.• G. Chevassut et J. Lagarde - Essaid'une clé simplifiée des principaux Cortinaires non visqueuxet hygrophanes (groupes Telamonia et Hydrocvbe), Pages 32 à 37.Nous recommandons particulièrement à nos sociétaires ce petit Bulletin qui, en 40 pagessur beau papier couché et avec une typographie très soignée, publie des articles intéressantset variés ainsi que 3 photographies en couleurs commentées. Prix de l'abonnement annuel:50 F à verser au C.C.P. Lyon 63 74-88V (M. André COMBET, Directeur du Bulletin, Le Carret,38140 Héaurnont).74 HAUTE-SAVOIE:ANNECY: Société d'Histoire Naturelle de Haute-Savoie.Bulletins trimestriels de 1981, 1,2. 3 et 4.


338 A. BOURASSEAUN° 2:• C. Kohler - Les Orchidées. Pages6 à 9 avec 1 figure. Compte-rendu de la conférence du 25Octobre 1900.• G. Amigues - A propos de la création d'une nouvelle réserve naturelle en Haute-Savoie.Pages 35 à 41 avec 1 carte.N° 4:• F. Hiblot - Les réserves naturelles de Haute-Savoie: la tourbière. Pages 11 à 14. Compterendu de la causerie-projection du 9 mai par R. Siffointe.• F. Hiblot - Un exemple d'analyse pollinique. Pages 28 et 29 avec un graphique.75 SEINE:PARIS: Muséum National d'Histoire Naturelle.Bulletins du Muséum National d'Histoire Naturelle 4e série, tome 2, 1980 Section B(botanique) numéros 2, 3 et 4, Miscellanea, Adansonia 4 e série, tome 3 , 1981 numéros1 et 2.N° 3 (Section B, Botanique) :• J.-P. Reduron - La morphologie florale des espècesfrançaises de Peucedanum (Umbelliferae)en liaison avec leur écologie et leur palynologie. Pages279 à 292 avec 4 tableaux, 2 figures,liste des échantillons étudiés et références bibliographiques. Des comparaisons sont établiespour aborder les liaisons : palynologie - morphologie florale - écologie.PARIS: Les Naturalistes Parisiens.Cahiers des Naturalistes: Bulletins trimestriels des Naturalistes Parisiens (nouvellesérie).Tome 36 (1980), fascicules 1, 2, 3 et 4.Fascicule 3 :• M. Bournérias et S. Depasse - Quatrième supplément à la flore de l'Aisne. Pages45 à 63avec conclusions et index des travaux cités. Uste de stations nouvelles et de stations anciennesretrouvées pour 315 taxons grâce à 15 ans d'observations continues. Les commentairesécologiques ou taxinomiques sont donnés brièvement. Les auteurs insistent sur l'urgence demesures effectives de conservation des biotopes menacés et remarquables.Fascicule 4 :• Analyse par M. Bournérias des ouvrages suivants :- G. Claustres et C. Lemoine (avec la collaboration de R. CoriIlion et P. Dupont) - Connaîtreet reconnaître la flore et la végétation des côtes Manche-Atlantique. Rennes (éditions« Ouest-France ») 1900, 1 vol. de 332 pages, nombreux dessins et photos en couleurs. « Celivre représente aux points de vue scientifique et pédagogique une très belle réalisation ».- L. Lanier, P. Joly, P. Bondoux et A. Bellemère - Mycologie et pathologie forestières. 2vol. Paris (Masson éditeur), 1976et 1978.Tome 37 (1981) :Fascicule 1 :• C. Dupuis - Le français, langue scientifique; documents d'actualité. Pages 17 à 23. Nousdevons défendre notre langue.PARIS: Société des Amateurs de Jardins Alpins.Bulletins trimestriels de la Société « Plantes de montagne ».Tome VIII, numéros 116, 117, 118.N° 116 (4e trimestre 1900) :• S. Barrier - Daphne cneorum L. : photographie en couleurs et fiche descriptive. Pages85 et86.


BIBLIOGRAPHIE 339• P. Jovet - Roger Lévêque de Vilmorin (1905-1980). Pages 88 à 91 avec un portrait du disparu.Notice nécrologique du grand botaniste, membre de l'Académie d'Agriculture et de laSociété Botanique de France, co-auteur de Flores récentes.• Y. Bernard - Semis de spores de Fougères. Pages 105 à 108 avec 3 Photographies.• En supplément : Liste des semences de plantes de montagne et de plantes de rocailles(hiver 1980-81).N° 117 (1 er trimestre 1981l :• J. Beaujan - Deux plantes de rocaille décrites par Edouard Morren. Pages 114à 118avec 3dessins et carte de distribution. Il s'agit de Primula sieboldii et de Sempervivum funckii A.Braun, variété aqualiense E. Morren.• P. Plan - La flore du grès d'Annot alpino-subalpin dans les Alpes de Haute-Provence. Pages119 à 126 avec 1 carte et 5 figures.• Y. Bernard - Foire aux plantules 1980. Pages 138à 140avec 2 photographies et une liste dequelques espèces proposées.N° 118 tz-trimestre 19811:• S. Barrier - Veronica spicata L. : photographie en couleurs et fiche descriptive. Pages 145et146.• Y. Bernard - Visite du Jardin Alpin de Paris. Pages 148 à 150 avec 2 photographies.• J. Arsac - Euphorbia clavarioides. Pages 165 et 166 avec 1 photo.PARIS: Société Mycologique de France (par voie d'abonnement).Bulletins trimestriels: tome 96, fascicule 4 119801et tome 97, fascicules 1, 2 et 3.Tome 96 - Fascicule 4 :• G. Malençon - Observations complémentaires sur l'Hysterangium incarceratum Mal. Pages413 à 422 avec 2 planches de dessins et bibliographie. Ce champignon hypogé marocain vientd'être trouvé dans le Var permettant des observations inédites.• H. Romagnesi - Deux Agarics pleurotelloides à hyménium plissé. Pages 423 à 428 avec 1planche de figures et description de Campanella conchata [Vel.) Rom., comb. nov. et deCampanella caesia, nov. spec.• Mycologie pratique: S. Cochet et J. Bozannet - Les Myxomycètes de France. Nouveautéset compléments. Pages 115 à 120.• H. Mesplède - Morilles, Mitrophores, Verpes, Gyromitres, Helvelles, Leptopodes, Cyathipodes,Acétabules et faux Sparassis crispa. Pages 120 à 129.• Atlas: Planche en couleurs et notice descriptive de :PI. 219 - Hygrophorus f1avipes Britz. (= H. lacmus Lange)PI. 220 - Geopetalum mastrucatum (Fr.) Kühn.-Romagn.PI. 221 - Armillariellabulbosa (Barial RomagnesiPI. 222 - Psalliota elvensis (Bk-Br.).Tome 97 - Fascicule 1 :• P. Bernaux - Champignons recensés sur le riz en Carmargue. Pages 15à 21 avec bibliographie.Espèces parasites, espèces secondaires ou saprophytes.• Mycologie pratique: A. Gérault - Intoxication collective de type orellanien provoquée parCortinarius splendens R. Hy. Pages 67 à 72 avec bibliographie.• R.C. Azéma - Sur des empoisonnements causés par Cortinariusspeciosissimus. Pages73 à76.• A. Gérault - Point de vue et compléments (sur ces empoisonnements). Pages 76 et Tl,Tome 97 - Fascicule 2 :• J. Melot - Éléments de la flore mycologique du Baar. II. Pages49 à 79 avec 18figures et uneimportante bibliographie. 4 cortinaires y sont décrits et commentés: CortinariusanthracinusFr., C. argutus Fr., C. vulpinus (Vel.) Henry et C. brassicolens, nov. spec. Discussion relative


340 A. BOURASSEAUà Hygrophorus pustu/atus et H. tephro/eucus.• F. Gourbière - Champignons des aiguilles de Sapin (Abies a/ba Miller). 7 - Microflores basophiles.Pages 81 à 89 avec 7 tableaux et bibliographie.• R. Cailleux, A. Diop et P. Joly - Relations d'Interfertilité entre quelques représentants desPleurotes des Ombellifères. Pages97 à 119avec 4 tableaux et bibliographie. 5 planches de 6photographies illustrent l'étude, pages 120 à 124.• Mycologie pratique: R. Picard - Observations sur la vie, croissance et évolution desMorilles. Pages 97 à 100 avec 2 figures.• J.C. Donadini - Clefs des Peziza L. per St-Amans pour la France. Synthèse des clefs deMme Le Gal et de M. Moser, en incluant les nouveaux taxons. Pages 101à 108avec bibliographie.Tome 97 - Fascicule 3 :• R. Henry - Les Cortinaires. Pages 157 à 279 avec 30 figures (planches de dessins). Trèsimportante étude par le grand spécialiste du genre Cortinaire. L'auteur donne d'abord la listedes réactifs utilisés dans cette étude puis décrit des espècesdéjà publiées mais demandant uncomplément de description. Une clé des espèces et variétés est donnée pour certains groupes.• Atlas : Planche en couleurs et notice descriptive de :PI. 223 - Russu/a 17icisRomagn., Chef. et Priv.PI. 224 - Lentinellus ompha/odes (Fr.] Karst.PI. 225 - Rhodophyllus (Leptorüe) euchrous Quélet.PI. 226 - Lycoperdon mammiforme Pers.76 SEINE-MARITIME:ELBEUF: Société d'étude des Sciences Naturelles et du Musée d'Elbeuf.Bulletin annuel 1980.78 YVELINES:VERSAILLES: Société Versaillaise de Sciences Naturelles.Bulletins trimestriels de 1981 : 1,2,3.Tome 8 - Fascicule 1 (Mars 1981) :Liste par familles des espèces et variétés présentées à l'exposition mycologique des 18 et 19Octobre. Pages 34 à 40.79 DEUX-SÈVRES:NIORT: Association des Deux-Sèvres pour la Sauvegarde de la Nature.Bulletin annuel n? 10 (1981), fascicules 1, 3, 4.Fascicule 1 (Mars) :• G. Bonnin - Activités du Cercle des Naturalistes.Une sortie a eu lieu le 7 Juin dans la presqu'île d'Arvert et les marais du Galon d'Or. Compterendu pages 38 à 44 avec 6 dessins et 1 photo. Cette sortie a été effectuée avec le concoursde M. Lahondère, de Royan.• Mycologie: Comptes rendus des sorties. L'année mycologique par G. Fourré [Potirinus).• G. Bonnin - Cannabacées : Chanvre - Houblon. Pages 53 à 59 avec bibliographie et unesplendide planche (Cannabis sativa) due au talent de Marie-Claude Guérineau. Le problèmedu « Chanvre indien» et de la toxicomanie y est largement traité.Fascicule 3 (Septembre) :• Le Communal de Périgné. Pages 19à 22. Faute de pouvoir préserver ce site si riche pour laflore et la faune par sa mise en réserve naturelle, un arrêté préfectoral de préservation a étédemandé. Cette requête fait l'objet d'une instruction par les services concernés.


BIBLIOGRAPHIE 341Fascicule 4 (Décembre) :• Le remembrement en Deux-Sèvres: un cas très particulier. Pages4 et 5. Il s'agit du remembrementde la commune de Marigny .• Histoire d'arbres ... et sauvegarde de la nature (Histoire exemplaire et édifiante). Extrait dubulletin municipal d'Aiffres. Pages 6 à 8.86 VIENNE:CHÂ TELLE RAU LT : Société des Sciences de Châtellerault.Bulletins trimestriels de la Société (1981) :1er trimestre (Janvier) :• Y. Guiboine et F. Jelenc - Le Jardin et le Parc botanique de Châtellerault. Pages 14 et 15.• Mycologie: D. Reau - Caractères à observer pour la classification des champignons. Pages17et 18. Classification générale. Pages 19et 20 avec 2 figures. Classification des Agaricacées,page 21. Les Amanitées, page 22 avec 1 planche de dessins des principales Amanites page23.2e trimestre (Avril) :• F. Jelenc - La réalisation d'un herbier. Pages 10à 21 avec 2 figures et 3 fac-similés de partsd'herbier. De judicieux conseils aux débutants.4 e trimestre (Octobre) :• F. Jelenc - Plantes vasculaires observées d'Octobre 1980à Septembre 1981. Pages 10à 29.La liste est présentée sous forme de tableaux. Notes sur quelques espèces intéressantes.POITIERS: Centre Régional de Documentation Pédagogique.Bulletins de Liaison des Professeurs de Sciences Naturelles:N° 1 (Janvier 1980) :La ',tepartie fournit une documentation sur le parasitisme, la symbiose, le commensalisme.N° 2 (Juin 1980), nO 3 (Décembre 1980) et nO4 (Juin 1981).Numéros spéciaux :• Quelques aspects de l'écologie régionale en milieu continental. Quelques exemples d'équilibresbiologiques et de leurs altérations. La recherche appliquée.• Quelques aspects de l'écologie régionale en milieu littoral: excursion à Loix-en-Ré. Lesalgues à la pointe de Loix. Les milieux littoraux, sableux et vaseux sur les côtes de Saintonge.• Le Marais Poitevin: le Marais. La façade maritime: Anse de l'Aiguillon et Pointe d'Arçay.• Sol et végétation. Application de la Pédologie à l'Ecologie forestière.• Diapositives « Aspects biologiques d'Orchidées» : Série 1: pollinisation (12 vues), série Il :hybridation, symbiose (12 vues).frl HAUTE-VIENNE:LIMOGES: Société Mycologique du Limousin.Bulletin n? 7 (Mai 1981) :• Deux espèces rares étudiées par Monsieur GUINBERTEAU. Pages 2 et 3 avec 2 figures(spores) et 2 photographies. Il s'agit d'Inocybe calamistrata et d'Hygrophoropsis umbonata.• R. Chastagnol- Quelques champignons récoltés en 1979. Pages4 à 7. Les principaux sont:Lactarius hysginus Fr., Russula luteotacta Rea, Amanita asteropus Sabo, Cortinarius xenthophyllusCooke, Cortinarius scauroides Henry, Cortinarius concinnus Karst.• R. Chastagnol - A propos des Lactaires. Pages 8 à 10. L'auteur souligne et regrette lesdivergences entre les auteurs de récents ouvrages sur les Lactaires.• Expositions et sorties : liste des espèces présentées ou rencontrées. Pages 11 à 23.


342 A. BOURASSEAU89 YONNE:AVALLON: Société d'Etudes d'Avallon: Histoire - Sciences - Lettres et Arts.Bulletins d'informations bimestriels numéros 6 (1980) et 1, 2, 3, 4, 5-6 (1981).Bulletin de la Société d'Études d'Avallon: 70e volume (119" à 121· années: 1977 à1979).Il - PUBLICATIONSÉTRANGÈRES:BELGIQUE:BRUXELLES: Société Royale de Botanique de Belgique.Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique.Tome 113 - Fascicule 1 (1900) :• P. Auquier - Graminées adventices nouvelles ou intéressantes pour la flore belge. II. Pages3 à 13 avec 2 figures et une importante bibliographie. 9 graminées adventices nouvelles y sontsignalées et commentées. Le genre Phalaris, faisant l'objet d'une analyse particulière, estaccompagné d'une clé des divers taxons ayant été récoltés dans la dition.• E. Coppejans - Sur quelques Rhodophycées rares de la côte du Boulonnais (Pas-de-Calais,France). Pages 14 à 32 avec 1 carte de la région étudiée, 6 planches de dessins et bibliographie.L'auteur mentionne 10 Rhodophycées rarement observées le long des côtes françaises.• M. Asperges - Les lichens Cladonia deformis (U Hoffm. et C. sulphurina (Mich.) Fr. enBelgique. Pages 66 à 74 avec 1 tableau, 12 photos, 2 cartes de distribution et bibliographie.Description détaillée et distribution de ces 2 lichens difficiles à distinguer.• L. Remels, D. Van de Gucht et H. Borgoo - La flore diatomique benthique de la réservenaturelle « De Zegge », Geel, Belgique). Pages 91 à 104 avec 1 carte, 5 tableaux, 1 planchede graphiques et bibliographie. Texte en flamand.• R. d'Hose et J.E. De Langhe - Nouvelles stations de plantes rares en Belgique. VIII. Pages119 à 125 avec liste des plantes trouvées et observations. Texte en flamand.Tome 113 - Fascicule 2 (1900) :• J. Lambinon - Paul Auquier (1939-1900). Notice biographique et bibliographique. Pages129 à 138 avec 1 portrait du grand festucologue brutalement disparu.• R. Schumacker, P. De Zuttere et C. Joye - Oligotrichum hercynicum (Hedw.) Lam. et DC(Muscinée) en Belgique: observations chorologiques, écologiques et phytosociologiques.Pages 173 à 186 avec 1 planche de dessins, 2 cartes de distribution, 2 tableaux de relevés etune importante bibliographie. Texte en anglais.• D. Van Speybroeck, D. Van De Gucht, S. Smet et J.J. Symoens - Esquissephytosociologiquede la réserve naturelle « De Zegge », Geel, Belgique. Pages 203 à 217 avec 1 carte de laréserve naturelle, 3 tableaux de relevés et une abondante bibliographie. Texte en flamand.Tome 114 - Fascicule 1 (1981)• V. Messe - Pellia borealis Lorbeer en Belgique. Pages 3 à 14 avec 3 tableaux, 2 figures etune carte de répartition, références bibliographiques. Pellia borealis est un autodiploïde de P.epiphy/la (U Corda. L'auteur propose d'en faire une sous-espèce.• D. Tyteca - Observations sur quelques Dactylorhiza de Belgique et du Nord de la France.Pages 15 à 30 avec 2 tableaux, 2 figures et bibliographie. L'auteur décrit Dactylorhiza sphagnicola(Hop.) S06 et son hybride avec D. maculata. Il propose une nouvelle clef de déterminationdes Dactylorhiza pour la Flore de Belgique.


BIBLIOGRAPHIE 343• R. D'Hose et J.E. De Langhe - Nouvelles stations de plantes rares en Belgique. IX. Pages41 à 48 avec la liste des observations de 1980. Texte en flamand.• M. Goossens et J. De Sloover - Étude taxonomique et synécologique des espèces du genreSphagnum section subsecunda dans une tourbière de Haute Ardenne. Pages 89 à 105 avec 2tableaux, 3 figures et références bibliographiques.• Q. Vyvey et H. Stieperaere - The rich-fen vegetation of the nature reserve « Het Torfbroek» at Berg-Kampenhout (Prov. of Brabant, Belgiuml. Pages 106 à 124 avec 2 cartes, 6tableaux et références bibliographiques. Texte en anglais.• M. Gryseels et M. Hermy - Derelict marsh and meadow vegetation of the Leie-Meersen atOostkamp (Prov. West-Flanders, Belgiuml. Pages 125 à 139 avec 2 figures, 2 tableaux etnombreuses références bibliographiques. Texte en anglais.• Comptes rendus d'ouvrages: Analyse par A Lawalrée du Catalogue des Plantes vasculairesdes Bouches-du-Rhône par R. Molinier.MARCHIENNE-AU-PONT: Sociétés de Naturalistes des Provinces wallonnes (5 sociétés).Revue trimestrielle « Natura Mosana », volume 33 n? 4 et volume 34. nO 1.2 et 3.Volume 33. n? 4 (Octobre-Décembre 1980) :• J. Duvigneaud - Propriétés privées et devoirs des naturalistes. Pages 169 et 170.• J. Lambinon - L'herbier Hélène de Luesemans : quelques récoltes botaniques intéressantesde la région d'Aywaille (Province de Liège) il ya trois quarts de siècle. Pages 171 à 186. Listedes découvertes les plus intéressantes, commentaire et index des travaux cités.• E. Sérusiaux - Quelques réflexions à propos de l'évaluation des éco-systèmes forestiers.Pages 190à 205 avec 1 tableau et une abondante bibliographie.• N. Delarge - Présence d'Epipactis muelleri dans le bassin de l'Ourthe. Pages 206à 208avecdescription et mesures, un tableau des 2 stations découvertes et bibliographie.• R. Schumacker et Ph. de Zuttere - Distribution en Belgique et dans les régions limitrophesde l'hépatique Nowellia curvifolia (Dicks.) Mitt. Pages209 à 215 avec 1 carte de distribution etbibliographie.• Comptes rendus de lectures: Critique par J. Larnbinon de l'ouvrage de M.V. Locquin« Flore mycologique », vol. III et IV : Cortinariales. Paris, J.-F. Guyot éditeur, 1977.Volume 34. n? 1 (Janvier-Mars 1981) :• G.H. Parent - L'apport de Henri Heim de Balsac (1899-1979) à la connaissance de la fauneet de la flore lorraines. Pages 1 à 22 avec nombreuses références bibliographiques.• Ch. Van Damme - Rumex palustris et Rumex maritimus dans la région de La Louvière­Seneffe (District Brabançon). Pages 36 à 43 avec 3 tableaux et bibliographie.• Comptes rendus de lecture: critique par J. Duvigneaud de l'ouvrage de J.G. Williams, AE.Williams et N. Arlott : « Guide des Orchidées sauvages d'Europe et du bassin méditerranéen». Delachaux et Niestlé; coll. Les Guides du Naturaliste, 1979. Ouvrage recommandéaux orchidophiles.Volume 34. n? 2 (Avril-Juin 1981) :• J. Duvigneaud - Une nouvelle réserve d'Ardenne et Gaume : le tienne Breumont à Nismes(province de Namur, Belgique). Pages 57 à 76, avec 4 figures et bibliographie. En annexe:remarques sur quelques noms de lieux dans la région de Nismes et de Frasnes, par P. Blondeau.• J. Lambinon et M. Kerguélen - A propos de la publication de « Flora Europaea )) volume 5.Remarques chorologiques, taxonomiques et nomenclaturales concernant la flore de la Belgiqueet des régions voisines. Pages 00 à 104.• Supplément : Bibliographie de l'histoire naturelle en Belgique : B. Botanique 1979. 48pages.Travaux parus au cours de l'année 1979.


344 A. BOURASSEAUVolum'e 34, nO 3 (Juillet-Septembre 1981) :• J. Duvigneaud - Le Mont Pelé à Rivière et Annevoie-Rouillon (Province de Namur, Belgique),Pages 126à 135avec 3 figures et une importante bibliographie. Les principaux aspectsde la végétation du site.• G. Clabeck - Plantes rares observées récemment dans la Province de Liège (Belgique),Pages 136 à 138. Liste des espèces rencontrées et index des publications citées.• Ph. De Zuttere et A. Sotiaux - Aperçu de la flore bryologique de quelques régions peu connuesdu Hainaut Belge. IV. Les vallées de la Samme et de la Sennette, entre Feluy­Arquennes et les Ecaussines. Pages 139à 149 avec 1 carte géologique de la dition, 1tableaudes espèces observées, notes bryologiques et bibliographie.• R. Fabri - Aperçu de la florule des Diatomées de la Sennette et de ses affluents. Pages 150à158 avec 2 figures, 2 tableaux et bibliographie.DANEMARK:KOBENHAVN:Dansk botanisk arkiv : volume 34, fascicules 1 (1900) et 2 (1981),Bind 34, n? 1 :• Orchid Genera in Thailand IX (Flickingeria Hawkes et Epigeneium Gagn.) by Gunnar Seidenfaden.Beau volume de 104 pages abondamment illustré de dessins très soignés et de 11planches en couleurs et consacré aux Orchidacées de Thaïlande, genres Flickingeria et Epigeneium.Texte en anglais.Bind 34, n? 2 :• Plant communities of the Galapagos Islands, by Ole Hamann. Volume de 164pages illustréde photos et de figures et consacré aux communautés de plantes des îles Galapagos avec 20tableaux de relevés d'associations. Texte en anglais.Lindbergia, a journal of bryology, volume 5, numéros 1 et 2 (1979)Volume 6, numéros 1 et 2 (1980) et volume 7, n? 1 (1981).• Cesfascicules d'environ 70 pages sont consacrés à la flore bryologique exotique et à la révisionde quelques genres ou espèces critiques. Texte en anglais.ESPAGNE:MADRID: Jardin Botanico de Madrid.Anales dei jardin botanico de Madrid, tomes 37, 1 et Il (1900),Tomo 37 - 1 :• C. Lad6 et G. Moreno - Contribuci6n al estudio de los Myxomycetes en Espana peninsular.III. Provincia de Madrid. Pages 5 à 30 avec 14 figures des champignons décrits et bibliographie.Texte en espagnol.• J.F. Casas et F. Munos Garmendia - De Pteridophytis hispanicis notulae chorologicae. II.Pages 31 à 39. Additions à l'atlas de Flora Europaea. Texte en espagnol.• S. Castroviejo et P. Coollo - Datos cariol6gicos y taxon6micos sobre las Salicorniinae A.J.Scott ibéricas. Pages 41 à 73 avec 25 photos, 2 planches de dessins, la carte de distributiondes espèces, 1 clé de détermination et une importante bibliographie. Texte en espagnol.• T.R. Dudley - A new Alyssum for Spain. Pages75 et 76. Texte en anglais. Description de lavariété nouvelle hispanicum Dudley.• G. L6pez Gonzàlez - Omphalodes commutata sp. nov. (O. brassicifolia auct. non (Lag.)Sweet). Pages 77 à 84 avec 1 photo et bibliographie. Texte en espagnol. .• A. M. Hernàndez Cardona - El género Wangenheimia Moench (Poaceae) en la peninsulaibérica. Pages 85 à 94 avec 2 figures et 1 carte de distribution de l'espèce unique. Texte en


BIBLIOGRAPHIE 345espagnol.• G. Lôpez Gonzélez - Aportaciones a la flora de la Provincia de Cuenca. Nota III : algunasplantas nuevas 0 poco conocidas. Pages 95 à 99 avec références bibliographiques. Texte enespagnol.• F. Valle Tendero et C. Morales Torres - Localisaciôn de aigu nos tàxones interesantes de laProvincia de Granada. Pages 101à 111. Texte en espagnol. 83 taxons y ont été récoltés etlocalisés, la présence de Carexhumilis confirmée.• J.A. Elena-Rosellô - Contribuciôn al estudio cariolôqico de los tomillos espanoles. Pages113à 115 avec bibliographie. Le nombre chromosomique de 7 espèces de Thymus est indiqué.Texte en espagnol.• J. Mansanet, J .A. Alcober, H. Boira, J. B. Peris et R. Curras - Contribuci6n al estudio eco­16gico de la Ericaerigena R. Ross en el Reino de Valencia. Pages 117à 123avec 1 carte desstations, 2 tableaux (le second de relevés) et bibliographie. Texte en espagnol. L'écologie decette Bruyère serait à comparer à celle qu'elle présente en Gironde (ex Ericameditetrenee L.1.• A. Velasco Negueruela - Notas sobre la vegetaci6n de los enclaves hidroturbosos de losmontes de Toledo (Espanal. Pages 125à 128avec 2 nouvelles associations, leurs tableaux derelevés et bibliographie. Texte en espagnol.• F. Velasco, A. Polo, M. Ladero et G. Almendros - La hurnificaciôn en diversos ecosistemasforestales representativos de la Provincia de Toledo. Pages 129à 141avec 1 tableau, 11graphiqueset références bibliographiques. texte en espagnol.• S. Castroviejo et S. Cirujano - Sarcocornieteaen la Mancha (Espanal. Pages 143 à 154 avec4 tableaux de relevés, 1 schéma et bibliographie. Texte en espagnol.• S. Cirujano - Las lagunas manchegas y su vegetaci6n. 1. Pages 155à 191avec 1 carte, 10tableaux, 2 figures, fiches des lagunes et une abondante bibliographie. Texte en espagnol.• H. Valdés-Bermejo - Numeros cromosomàticos de plantas occidentales. Pages 193à 198avec 10 photos et bibliographie. Texte en espagnol.• J. Fernàndez-Casas, A. Pons-Sorolla et A. Susanna - Numeros crornosomàticos de plantasoccidentales. Pages 199 à 201 avec 2 figures et bibliographie. Texte en espagnol.• J. Fernàndez-Casas, J. Molero-Briones et A. Pons-Sorolla - Numeros cromosomâticos deplantas occidentales. Pages 203 et 204 avec deux figures et bibliographie. Texte en espagnol.• 'Notas breves. Pages 205 à 216. Texte en espagnol.• Resenas biblioqràficas, Pages 217 à 219. Texte en espagnol.Tomo n - Il :Conférences :• S. Rivas-Martinez - Les étages bioclimatiques de la végétation de la Péninsule Ibérique.Pages 251 à 267 avec 2 tableaux, 1figure, 1 carte et une abondante bibliographique. Texte enfrançais.• M. Costa et J. Mansanet - Los ecosistemas dunares levantinos : la dehesa de la albufera deValencia. Pages 277 à 299 avec 8 tableaux de relevés, 2 figures et références bibliographiques.Texte en espagnol.• M. Barbero - Les pénétrations méditerranéennes dans la haute montagne alpienne. Pages301 à 314 avec 1 tableau et références bibliographiques. Texte en français.• J. Gamisans - La montagne corse : une montagne subméditerranéenne marquée parl'endémisme. Pages 315 à 319 avec 1 tableau et bibliographie. Texte en français.• P. Küpfer - Les processus de différenciation des taxons orophiles en Méditerranée occidentale.Pages 321 à 337 avec 5 cartes de distribution et références bibliographiques. Texte enfrançais.• J. Izco - Aportaciôn de la boténica espanola a las ciencias de la vegetaci6n - Pages 373 à391 avec 4 tableaux, 1 graphique, 1 carte et une abondante bibliographie. Texte en espagnol.


346 A. BOURASSEAUÉtudes:• Sauf indication contraire, elles sont toutes en langue espagnole.• A. Ortega et R. Galan - Contribuci6n al estudio dei género Cortinarius Fr. en Andalucia.Pages 395 à 406 avec 3 planches de dessins, une clé de détermination et bibliographie.• J.L. Garcia-Manj6n et G. Moreno - Estudios sobre Aphyllophora/es 1. Fructificacionessobre Juniperus. Pages 407 à 416 avec 14 photos et références bibliographiques.• C. Casas et M. Brugués - Estudio comparativo de la flora briol6gica de algunas sierras deisistema ibérico. Pages 417 à 430 avec 2 figures, 1 important tableau et références bibliographiques.• C. Casas, R.M. Sim6 et J. Varo - Aportaciones al conocimiento de la flora briol6gica espanola.N6tula V : avance sobre un estudio de la Sierra de la Demanda. Pages 431 à 454 avec 1catalogue des Mousses récoltées, leur répartition (avec 1 graphique) et 9 cartes de distribution.Abondante bibliographie.• B.D. Garretas et AE. Salvo - Ensayo bioqeoqràfico de los pterid6fitos de las Sierras deAlgeciras. Pages 455 à 462 avec liste des espèces, leur répartition et bibliographie.• P. Uotila - Chenopodium exsuccum and its affinities. Pages 463 à 466 avec 2 planches dedessins et bibliographie. Texte en anglais.• C. Sàenz Lain - Research on Daucus L. (Umbelliferael. Pages 481 à 533 avec clé des espècesdu genre ûeucus. un index des synonymes, bibliographie et 30 planches de dessins.Texte en anglais.• M.A. Cardona et E. Sierra-Ràfols - Contribuci6n al estudio dei genero RUB/A. 1.Tàxonesmediterràneo-occidentales y macaronésicos. Pages 557 à 575 avec 3 planches de dessins, 2cartes de répartition, une clé de détermination et références bibliographiques.• M. Aiello, S. Brullo et V. Piccione - Numerical analysis applied to the taxonomy of thegenus VALANTIA L. (Rubiaceae). Pages 577 à 586 avec 1tableau de synthèse, 5 figures, uneclé de détermination et références bibliographiques. Texte en anglais.• J.L. Hosùa - El complejo Rosmarinus erioca/yx - tomentosus en la Peninsula Ibérica. Pages587 à 595 avec 2 planches de dessins des espèces, 1 carte de distribution, une clé de déterminationdes 2 espèces et des 2 hybrides et références bibliographiques.• G. Blanca L6pez - Origen, evoluci6n y endemismo en la secci6n Willkommia G. Blanca(Gén. Centaurea U. Pages fJJl à 61"8avec 1 carte de distribution, 6 figures et référencesbibliographiques.• P. Montserrat Recorder - Gagea dei Herbario Jaca y otras novedades floristicas. Pages 619à 627 avec 3 cartes de distribution et bibliographie.• A.T. Romero Garcia et C. Morales Torres - Notas acerca de algunas gramineas de la Provinciade Granada. Pages 629 à 643 avec 6 planches de dessins, descriptions et référencesbibliographiques.• J. Molero Mesa, F. Pérez Raya et J.M. Martinez Parras - Relaci6n de las Orchidaceae de laProvincia de Granada. Pages 645 à 659 avec 4 cartes de distribution et références bibliographiques.Catalogue des Orchidacées de la Province de Grenade.• P.M. Sanchez Castillo et C. Morales Torres - A1gunas especies hidroffticas de la Provinciade Granada. Pages 677 à 692 avec 3 figures et références bibliographiques.• J. Guerra et J. Varo - Contribuci6n al conocimiento de la vegetaci6n briofitica terricola ybas6fila dei sur de la Peninsula Ibérica. Pages 693 à 701 avec 2 tableaux de relevés, 1 carte dedistribution et références bibliographiques.• J. A Gil et J. Guerra - Aportaciones briosociol6gicas ibéricas. 1.comunidades epifitas delas Sierras de Algeciras. Pages 703 à 719 avec 1 figure, 3 tableaux de relevés et référencesbibliographiques.


BIBLIOGRAPHIE 347• A. Velasco Negueruela - Comportamiento ecoléqico y fitosociolôqico de Teucrium oxytepisFont Quer subsp, marianum Ruiz de la Torre et Ruiz dei Castillo. Pages 721 à 724 avec 1tableau de l'association et bibliographie.• F. Valle - Contribuciôn al estudio fitosociolôqico de las Sierras de Alfacar y HuétorIGranada-Espana). Pages 725 à 736 avec 2 tableaux de relevés, 1 graphique et référencesbibliographiques.• M. Ladero et collaborateurs - Algunas consideraciones sobre las comunidades nitrôfilas deGranada Œspana). Pages 737 à 763 avec 9 tableaux de relevés des associations.SAN SEBASTIAN: Sociedad de ciencias naturales ARANZADI.Munibe : Ano XXIX, Fasciculo 3-4 (1977) :E. Descals, P.F. Sanders y U.O. Ugalde - Hifomicetos ingoldianos dei PaisVasco. Pages237à 260 avec 5 tableaux, 1 carte de distribution, 10 figures commentées et bibliographie.PORTUGAL:COIMBRA : Sociedade Broteriana.Anuàrlo da Sociedade Broteriana :Ano XLVI (1900) :• J. Do Amaral Franco - Chaves das familias de dicotiledôneas de Portugal (Incluindo Açores).Pages 41 à 54. Clé de détermination des seules familles de Dicotylédones représentéesau Portugal et aux Açores.Boletim da Sociedade Broteriana :Volume Lili (2" série, l ere partie) 1979-80 :• M. Oueirôs - Numeros cromoss6micos para a flora portuguesa. 16-37. Pages 15à 28 avec 2planches. Nombres chromosomiques de 22 taxa.• M. Lainz, S.J. -Aportaciones al conocimiento de la flora cântabro-astur, XII. Pages29 à 54avec une abondante bibliographie. Notes sur la flore cantabrique et asturienne. Texte enespagnol.• M. Rusan et A. Manoliu - Trichothecium roseum Link ex Fr. VIII. Influence of ultravioletirradiations on the biosynthesis of trichothecine. Pages 55 à 66 avec 4 tableaux et bibliographie.Texte en anglais.• L. Verde y F.D. Calonge - Callistosporium Sing. (Basidiomvcetes), género nuevo paraespana. Pages 89 à 91. Description du champignon et bibliographie. Texte en espagnol.• M.T. Telleria - Bulbillomyces Jül. (Corticiaceae, Aphvllophoreles), género nuevo paraespana. Pages 85 à 88 avec description du champignon, une planche de croquis et bibliographie.Texte en espagnol.• J.E. Wright, G. Moreno y F.D. Calonge - Tulostoma giovanellae Bres. (Basidiomycetes),nuevo para espana peninsular. Pages 93 à 95 avec 1 figure, 1 planche de photos (spores) etbibliographie. Texte en espagnol.• M.C. Viera Benitez et M.E. Ron Alvarez - Estudio briologico de la Sierra de Alange y de laSierra de Oliva 0 de penas blancas (Badajoz). Pages 167 à 174 avec bibliographie. 63 taxa yont été collectés en 1979. Texte en espagnol.• A. Lawalrée - Quelques Fougères de Bagnes (Suisse, Valais). Pages 231 à 240 avec 1 photographie.Texte en français.• A.L. Stork et J. Wüest - Morettia D.C. (Cruciferae) : a.rnorpholoqical and taxonomicalstudy. Pages 241 à 262 avec 4 figures et une abondante bibliographie. Appendice pp. 263 à268. Texte en anglais. 4 planches de photos commentées.• G. Lôpez-Gonzàlez - Dos Campanulas espanolas : C. decumbens D.C. y (( C. mollis L. »,


348 A. BOURASSEAUPages299 à 308 avec bibliographie. L'auteur décrit une variété nouvelle de la première et proposede remplacer le nom linnéen de la seconde, trop ambigu, par Campanula velutina Desf.et il en donne 1 clé analytique des sous-espèces et variétés. Texte en espagnol.• J. Malato-Beliz - Notas de floristica : XI. Pages477 à 491 avecbibliographie et 5 planches dedessins de A. Cadete. Deux plantes nouvelles pour le Portugal ont été récoltées.• C. Favarger et Kim Lang Huynh - Contribution à la cytotaxonomie des Caryophyllacéesméditerranéennes. Pages 493 à 514 avec 5 tableaux, 14 figures et une importante bibliographie.Le tableau 5 compare les nombreuses formes de Polycarpon tetraphyllum. Texte enfrançais.• A.R. Pinto Da Silva et A.N. Teles - Convolvulus fernandesii, nov. spec. Pages 515 à 518.Diagnose en latin, texte en portugais. Une planche de dessins représentant la nouvelle espèceportugaise.• J.J. Gonzalez Aguilera, A.M. Fernandez Peralta et A. Sanudo - Cytogenetic and evolutivestudies on the spanish species of the family Resedaceae L. : 1. Sections Phyteuma L. andResedastrum Duby. Pages 519 à 536 avec 6 tableaux, 13figures et 2 planches. Bibliographie.Texte en anglais.• Ph. Küpfer - A propos de quelques Gentianes de la section Chondrophyllae Bunge. Pages537 à 547 avec 1 carte de distribution, 1 figure, 1 tableau et une abondante bibliographie. Lesdonnées cytologiques permettent de mettre de l'ordre dans cette section. Texte en français.• M. Ruiz Rej6n, J.L. Oliver et C. Ruiz Rej6n - Variabilidad cromos6mica en Sc/7laautumnalisL. (Liliaceae) de la Peninsula Ibérica. Pages 555 à 562 avec 1 planche de photos et bibliogra- .phie. Texte en espagnol.• P. Montserrat Recoder - El Odontites pyrenaea sus afinidades y distribuci6n. Pages 587 à594 avec 1 figure et bibliographie. Une nouvelle sous-espèce est créée. Texte en espagnol.• N. Degraeve - Étude de diverses particularités caryotypiques des genres Silene, Lychnis etMelandrium. Pages 595 à 643 avec 7 tableaux, 6 planches représentant 116taxa et une abondantebibliographie. Texte en français.• J. Fernàndez Casas- De Narcissis Hispanicis notulae sparsae. Pages 645 et 646 avec 2 photos.Texte en espagnol.• 1. Melo - Sete espécies de Polyporaceae novas para Portugal. Pages 647 à 662 avec bibliographie.Sept Polypores nouveaux pour le Portugal y sont décrits et figurés.• T. Luque - Numeros cromosomicos de algunas Boraginaceas de Portugal. Pages663 à 670,avec bibliographie. Les nombres chromosomiques de 5 Boraginacées du Portugal sont fournis.Texte en espagnol.• J.A. Devesa - Carduus pycnocephalus L. [Compositae) en Portugal. Pages 671 à 673 avec1 tableau de comparaison avec l'espèce voisine Carduus tenuiflorus et bibliographie. Texte enespagnol.• 1. Melo, M. Correia et J. Cardoso - Acerca das Polyporaceae de Portugal - II. Pages 675 à723 avec bibliographie. Inventaire des Polypores contenus dans l'herbier de l'Université deLisbonne.Sauf indication contraire, les travaux sont en portugais.SUISSE:FRIBOURG: Société Fribourgeoise des Sciences Naturelles.Bulletin de la Société Fribourgeoise des Sciences Naturelles.Volume 68 - Fascicule 1/2 (1979) :Volume 69 - Fascicule 1 (1900) :• A. Fasel - Le Musée d'Histoire Naturelle de Fribourg en 1979. Pages 50 à 60. Botanique:Une salle est en construction pour aménager cette section.


BIBLIOGRAPHIE 349GENÈVE: Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève.Candollea : Organe des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève.Volume 34/1 (1979) :• A.-M. Cauwet-Marc - Contribution à la caryologie à la connaissance de la systématique etde la phylogénie du genre Bup/eurum L. Pages 49 à 86 avec 9 figures, 1 schéma, 1 carte derépartition, 1 tableau et nombreuses références bibliographiques.• B.E. Widler et G. Bocquet - Brassica insu/aris Moris : Beispiel eines messinischen Verbreitungsmusters.Pages 133 à 151 avec 5 figures (dont 3 cartes de répartition en Europe et enCorse), 1 tableau et bibliographie. C'est un exemple de distribution messinien. Une nouvellevariété est décrite. Texte en allemand.• H.M. Burdet - Cartulae ad botanicorum graphicem : XV. Pages 167 à 218. Biographie etéchantillons autographes de grands botanistes (de T, Trinius à Z, Zuccarini). Bibliographiepage 168.Volume 34/2 (1979) :• Ph. Lebreton - Le Genévrier commun et le Genévrier nain: deux espèces à contenus proanthocyaniquesdistincts. Pages 241 à 245 avec 1 tableau et bibliographie. La biochimie permetde séparer les deux espèces.• F. Badré et R. Deschatres - Les Ptéridophytes de la France, liste commentée des espèces(taxinomie, cytologie, écologiè et répartition générale). Pages379 à 457 avec 1 schéma et uneabondante bibliographie. L'aire étudiée s'étend à la Corse et les hybrides sont indiqués. Etuderecommandée aux amateurs de Fougères terrestres ou aquatiques.Volume 35/1 (1900) :• D. Aeschimann et G. Bocquet - Allorhizie et homorhizie, une reconsidération des définitionset de la terminologie. Pages 19 à 35 avec 1 planche de dessins et bibliographie. A partirde l'étude de Si/ene vu/garis L., certains termes sont précisés, des nouveaux sont proposés etfigurent dans un lexique en 4 langues.• O. Reymond - Contribution à l'étude de Treubaria Bernard (Chlorophycées). Pages 37 à 70avec 38 figures, 1 clé de détermination des Treubaria (algues du phytoplancton) et une importantebibliographie.• B. Lüônd et R. l.üônd - Hybridization in Ajuga populations. Pages ffl à 109avec 17figures,2 tableaux et bibliographie. L'hybridation dans des populations d'Ajuga reptans et d'A. genevensis.Texte en anglais.• J. Gamisans - A propos de Be/lium nivale Requien. Pages201 à 209. Une description détailléede ce taxon endémique corse est donnée et place en synonymie Bei/ium corsicum Simon,nom superflu. Bibliographie.• J. Gamisans - Bibliographie botanique corse 1955-1979.Pages 211 à 221. Liste des travauxbotaniques sur la Corse à l'époque indiquée.• J. Granier - Esprit Requien et son herbier. Pages 223 à 229 avec 1 portrait du botaniste etbibliographie. L'herbier est conservé au Musée Requien à Avignon.Volume 35/2 (1900) :• A. Stork, S. Snogerup et J. Wüest - Seeds characters in Brassica section Brassica andsome related groups. Pages 421 à 450 avec 6 planches de photos, 1 tableau et référencesbibliographiques. Caractéristiques morphologiques des graines du genre Brassica et de quelquesgroupes voisins. Texte en anglais.• D. Aeschimann et G. Bocquet - Les types biologiques du Si/ene vu/garis L. (Caryophyllaceae].Pages 451 à 495 avec nombreux dessins et photographies et bibliographie. 15 typesbiologiques différents sont décrits et récapitulés dans une clé dichotomique.• Ch. Bock - Contribution à la connaissance taxonomique du Si/ene acau/is (l.) Jacq. : lesgraines et leur germination. Pages 541 à 564 avec 11 figures et références bibliographiques.


350 A. BOURASSEAUVolume 36/1 (1981) :• J. Gamisans - Contribution à l'étude de la flore de la Corse. VIII. Pages 1 à 17 avec 1 planchede 4 figures et bibliographie. Une sous-espèce nouvelle est décrite et une combinaisoninfraspécifique est proposée dans le genre Agrostis.• B. l.üônd et R. l.ûônd - Ecological investigations on Ajuga reptsns, A. genevensis and theirF 1 hybrids. Pages 155 à 165 avec 5 figures, 1 tableau et bibliographie. Recherches écologiquessur les 2 Ajuga et leurs hybrides de 1 ere génération. Texte en anglais.• A. Charpin et J. Fernandez Casas- Iter secundum austrohispanicum. Pages223 à 241 avec2 figures et bibliographie. Liste des récoltes faites par les auteurs dans les montagnes du sudde l'Espagne (1978). Une combinaison nouvelle est proposée pour une sous-espèce de Lactucaperennis. Texte en français.• G. Bocquet et D. Aeschimann - Une modification de la classification des formes biologiquesd'Eilenberg & Mueller-Dombois. Pages 271 à 278 avec 1 figure et bibliographie. Unenouvelle catégorie de géophytes est proposée.• D. Jeanmonod et G. Bocquet - Remarques sur la distribution de Süene mo/lissima (L.)Pers. et des espèces affines en Méditerranée occidentale. Pages 279 à 287 avec 3 cartes etréférences bibliographiques. Leur aire de répartition disjointe permet une hypothèse expliquantles « petites espèces» endémiques et leur rattachement.Boissiera:Volume 30 (1979) : Mémoires des Conservatoire et Jardin Botaniques de la Ville deGenève.• Ce volume de 182 pages est entièrement consacré à l'étude de L. Bernardi « Tentamenrevisionis generis Ferulago ». Révision illustrée du genre Feru/aga (Ombelliférées). Texte enanglais.Histoires de plantes : Printemps.Histoires de plantes : Automne.• Cespetites brochures contiennent à chaque page une fiche illustrée des plantes (même cultivées)poussant au Jardin botanique à la saison indiquée. 44 pages et 64 pages.TCHÉCOSLOVAQUIE:BRATISLAVA: Universitas Comeniana.Acta facultatis rerum naturalium universitatis comenianae.Botanica XXVIII (1981) :• D. Miadok - Schuttwâlder des nordwestlichen Teiles des Gemerské rudohorie Gebirges.Pages 1 à 18 avec 2 tableaux de relevéset bibliographie. Étude phytosociologique des associationsMercuriali-Ti/ietum et Fraxini-Aceretum. Texte en allemand.• F. Wilcekova - Unkrautgesellschaften des Verbandes Fumario-euphorbion Gors 1966inden kleinkarpatischen Weingebieten. Pages 19 à 36 avec 2 tableaux de relevés et bibliographie.Texte en allemand.• E. Majzlanova - Wiesen-und Weidengesellschaften des westlichen Teiles der Kleinen Karpaten.Pages 37 à 58 avec 3 cartes, 8 tableaux et bibliographie. Etude phytosociologique enallemand.• A. Murfn et V. Feràkovà - Caryological study of Siovakian flora. III. Pages59 à 62. Nombrechromosomique de 10 taxa de Slovaquie. Texte en anglais.• A. Peciar - Studia bryofloristica Siovaciae. XII. Pages63 à 75 avec la liste des Mousses etHépatiques récoltées. Texte en allemand.• F. Cincura - Vicia cracca agg. in der Siowakei. Pages77 à 94 avec 12planches de fig ures etbibliographie. Etude de l'espèce et de ses formes. Texte en allemand.


BIBLIOGRAPHIE 351• K. Micieta - Zytotaxonomische Probleme einiger Pflanzensippen des Javorniky-Gebirges.Pages95 à 104avec une importante bibliographie. Analyse caryologique de 22taxa de la zoneindiquée (en allemand).André BOURASSEAUOuvrages de parution récentereçus à la S.B.C.O.Atlas de la Flore du Cantal par Jean SAP AL YC'est une fort belle réalisation qui doit inciter à faire de même dans d'autres départements.Les cartes sont effectuées selon le quadrillage U.T.M., divisions de 5 km de côté. Ellessontaccompagnées d'indications sur la géographie, la géologie, le climat, de remarques phvtogéographiques,etc...Cet atlas est en vente au prix de 70 F (taxes et port compris) au Secrétariat de la Faune etde la Flore. Adresser la commande et le règlement à « Société pour l'Inventaire de la Faune etde la Flore », 57, rue Cuvier, 75231 Parix Cedex 05, CCP Paris n? 13 118 14 R.Catalogue des plantes des lacs, marais, prés humides et tourbières (Départementsdu Doubs, Jura; Jura suisse), par J. F. PROST.Ce catalogue est précédé d'une introduction extrêmement intéressante. L'auteur y étudieles causes de la disparition des zones humides en Franche-Comté et dans les contrées voisines: exploitation de la tourbe, drainage, comblement, enrésinement, urbanisation ainsi queleurs conséquences sur la flore, raréfaction puis disparition des espèces les plus intéressantes.Il en résulte la banalisation d'un environnement particulièrement riche, banalisation quechacun d'entre nous peut aussi constater dans notre région.Ce catalogue peut être obtenu en envoyant commande et chèque de 22 F à : Comité deliaison pour les recherches écofaunistiques dans le Jura,4, rue Lucien-Fèbvre, 25000 Besançon.


Date depublication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982352Dons à la bibliothèquede la Société Botanique du Centre-OuestBrochures et tirés à partofferts par leurs auteursDon de M. J. Astier:• R. Jullien et J. Astier - Orchidées de Provence. Brochure de 28 pages avec 13 photos encouleurs et 2 dessins. Généralités sur les Orchidées et liste commentée des espèces provençalesles plus notables. Couverture cartonnée illustrée.Don de M. Ch. Bernard:• Ch. Bernard - Aperçu de la végétation et de la flore de la montagne de Crussol. Tiré à partde 4 pages extrait du « Monde des Plantes» nO406, pages 5 à 7. Suite au n? 407, pages 6à 8.• C. Bernard et G. Fabre - Contribution à l'étude de la flore des Grands Causses cévenols etrégions périphériques. « Le Monde des Plantes» n? 393, pages 6 à 8.• Ch. Bernard et G. Fabre - A propos de quelques plantes intéressantes observées dans lesud du Plateau Central. Tiré à part de 4 pages extrait du Bull. de la Soc. Bot. de Francen? 128, pages 87 à 90.• Ch. Bernard et G. Fabre - Contribution à l'étude de la flore vasculaire de l'Aveyron. Tiré àpart de 4 pages, même Bulletin, pp. 55 à 58.• Mêmes auteurs - Une curieuse station du Lathraea squamaria L. dans la région des GrandsCausses cévenols. Même Bulletin, pages 91 et 92.• Mêmes auteurs - Les travaux du chanoine Hippolyte COSTE concernant la flore de l'Aveyron.Tiré à part de 6 pages avec 1 planche de photos extrait du Bull. de la Soc. Bot. de Francen? 128, pages 33 à 38 avec la liste chronologique des travaux de Coste.Don de M. Louis Bigot:• L. Bigot - Le comportement alimentaire et les biotopes d'alimentation de la pie (Pica picaL.) en Camargue. Tiré à part de 24 pages extrait de « La Terre et la Vie» n? 3 (1966).• L. Bigot - Contribution à la connaissance des Lépidoptères de la région de Lamto (Côted'Ivoire). 1 brochure de 10 pages extraite des Annales de la Faculté des Sciences de Marseille,tome XLIII (1970).• L. Bigot et collaborateurs - Contribution à l'écologie de la Crau. Recherches sur les écosystèmesterrestres et limniques de l'étang des Aulnes et de ses abords. 1 brochure de 14 pagestirée de « Biologie-écologie méditerranéenne », tome VII, n? 2 (1980).• L. Bigot et P. Bodot - Contribution à l'étude biocoenotique de la garrigue à Ouercus coccifera:- 1.- Étude descriptive de l'habitat et de la faune des Invertébrés inventoriés. Tiré à part de 30pages extrait de « Vie Milieu », vol. 23.- II. - Composition biotique du peuplement des Invertébrés. Tiré à part de 24 pages extrait dumême volume.- III. - Dynamique de la zoocoenose d'Invertébrés. Tiré à part de 18 pages extrait du mêmevolume de la même revue.


DpNS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA S.B. C. 0. 353• L. Bigot - Contribution à l'étude écologique des peuplements halophiles de la région deTuléar: Il La mangrove. 1 brochure tirée des Annales de l'Université de Madagascar, 6(1968). 12 pages illustrées.• L. Bigot - Contribution à l'étude des moeurs de l'araignée Olios coenobita Fage. Tiré à partde 16 pages extrait de la « Rev. Cornp. Animal », tome 3 (1969).• « Ecologia mediterranea » revue d'écologie terrestre et limnique, tome Il - 1976. 172 pages.Une étude de R. Loisel y est consacrée à la place et au rôle des espèces du genre Pinus dansla végétation du Sud-Est méditerranéen français, pages 131 à 152.• L. Bigot - Essai d'écologie quantitative sur les Invertébrés de la sansouire camarguaise. 1brochure de 100 pages éditée à Lons-le-Saunier (Imprimerie Declume, 1965).• P. Aguesse et L. Bigot - Observations floristiques et faunistiques sur un étang de MoyenneCamargue: la baisse salée de la Tour du Valat. Tiré à part de 28 pages extrait de « Vie etMilieu », tome XI.• J. Thérond et L. Bigot - Les populations de coléoptères des dunes littorales en Camargue.Tiré à part de 16 pages extrait du Bulletin de la Société d'Études des Sciences Naturelles deNîmes, tome L.• L. Bigot et P. Jouventin - Quelques expériences de comestibilité de Lépidoptères gabonaisfaites avec le Mandrill, le Cercocèbe à joues grises et le Garde-boeufs. TIré à part de 19pagesextrait de « La Terre et la Vie », volume 28 (1974).• L. Bigot et R. Chandebois - Quelques observations sur les Lumbricides de Camargue. Tiré àpart de 8 pages extrait de « La Terre et la Vie », n? 3 (1964).• L. Bigot - Recherches sur les groupements de Gastéropodes terrestres: la constitution des« grappes ». 1 brochure de 28 pages avec photos tirée de « Vie et Milieu », tome XVIII(1967).• L. Bigot et F. Guillaumont - Sur les communautés d'Arthropodes et leurs rapports avec lavégétation dans l'île de Porquerolles (Var). 1 brochure de 20 pages extraite des « Trav. sei.Parc nation. Port-Cros ». tome 5, p. 59-77, 1979.• J. Altes et L. Bigot - Sur quelques éléments de la communauté entomologique d'une portionde plage sénégalaise des environs de Dakar. 1 brochure de 3 pages de texte (Annales del'Université de Provence, tome XLV, 1971).Don de MM. A. Borel et J.-L. Polidori :• A. Borel et J.-L. Polidori - A propos de stations italiennes et d'une station française d'Athyriumdistentifolium Tausch ex Opiz dans les Alpes-Maritimes. Tiré à part de 6 pages photocopiéessur le Bull. Soc. Bot. N. Fr. 30 (1-2) 1977. Cette fougère est nouvelle pour le bassinsupérieur de la Tinée.• Mêmes auteurs - A propos d'une localité nouvelle de Cheilanthes marantae (L.) Domindans la moyenne vallée de la Tinée (A-M)' Tiré à part de 18 pages extrait du Bull. Soc. Bot.N. Fr. 33 (3-4), 1980. Les caractères de cette station nouvelle sont étudiés.• Mêmes auteurs - Données floristiques sur le bassin supérieur de la Tinée (Parc National duMercantour). Bulletin nO33 (fasc, 1-2) de la même Société (voir à 59-Nord).Don de M. le Professeur P. Dupont:• P. Dupont et collaborateurs - Introduction à la cartographie floristique de la France : présentationde 42 cartes expérimentales; perspectives. TIré à part de 35 pages extrait du Bulletinde la Société Botanique de France (Lettres botaniques), tome 126, pges 543.à 577.Don de M. Girerd (Fonds Talion) :• G. Talion - Trifolium angu/atum W. et K. et Ranuncu/us /aterif/orus D.C. dans l'/soetion dela Costière Nîmoise. Tiré à part de 3 pages extrait du Bull. de la Soc. bot. Fr. 114, nO 7-8(1967).• R. Molinier et G. Talion - A propos de 3 espèces rares ou peu communes observées en


354 DONS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA S.B. C.0.Camargue.Tiré à part de 19 pages extrait du Bulletin du Museum d'Histoire Naturelle de Marseille,tome XXIX (1969).Il s'agit de Cerastium siculum Guss., de Callitriche truncata Guss. ssp. occidentslis Schots. etde Spergularia heldreichlÏ Sim. et Monn.Don de M. Yves Gruet :• Y. Gruet - Expansion sur les côtes de la Manche de Sargassum muticum grande alguebrune originaire du Japon. Tiré à part de 7 pages avec 1 carte et 2 dessins extrait de Penn arBed n? 91 (1977).• Y. Gruet - Présence de l'algue japonaise Sargassum muticum Yendo sur la côte françaisede Normandie. Tiré à part de 4 pages avec 1 planche de dessins et 1 carte extrait du Bull.Soc. sc. nat. Ouest de la Fr., tomé LXXIV, pages 101 à 104 (1976).• Y. Gruet - Progression de l'algue brune Sargassum muticum sur les côtes de la Manche.Tiré à part de 3 pages avec carte extrait du Bull. Soc. sc. nat. Ouest de la France, tome 2(1900).Don de M.A. Lecointe :• A. Lecointe - Intérêts phytogéographiques de la bryoflore normande: 2 - Le cortège atlantiqueS. L. Tiré à part de 10 pages extrait du Bull. Soc. Linn. Normandie, volume 108, pp. 51 à60 (1981).• A Lecointe - Riccia crozelsù Levier, Riccia mgrella D.C., Cololejeune a rossettiana (Mass.)Schiffn. et Pfasteurhynchium striatulum (Spr.) Fleis., espèces nouvelles pour le district deBasse-Normandie armoricaine. Tiré à part de 8 pages extrait du même Bulletin, volume 108,pages 43 à 50 (1981).Don de t R. Lugagne :• R. Lugagne - Les Aubépines. Brochure de 13 pages de texte tirée des Mémoires de laSociété des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, tome 40 (1900). Etude desaubépines creusoises : les deux espècesindigènes, leurs hybrides, lesformes ornementales etmême les hôtes (champignons, insectes, cécidies, parasites). Les usages.Don de M. R. Massonnaud :• 1 lot de bulletins anciens de la Société Mycologique de France :Tome XLVIII (année 1932) : 1 er , 2", 3" et 4 e fascicules.Tome XLIX (année 1933) : 1 e ' , 2", 3" et 4 e fascicules.Tome L (1934) : fascicules 1, 2, 3 et 4.Tome LI (1935) : fascicules 1, 3 et 4.Tome LU(1936) : fascicules 1 et 4.Ces bulletins contiennent quelques articles intéressants, notamment sur les Russuleset lesCortinaires (par le D' R. Henry, spécialiste du genre).Don de M. P. Moutte:• A. Lavagne, P. Moutte et H. Weiss - Répartition et signification des stations à Euphorbiadendroides L. entre Toulon et l'embouchure du Var. Tiré à part de 18 pages avec cartes desstations et 1 tableau des groupements, extrait du Bull. du Museum d'Histoire nat. de Marseille,tome XXXIV (1974).• P. Moutte - Une zone naturelle à protéger: les étangs de Villepey à Fréjus (Var). 1 brochurede 5 pages de texte et une carte extraite des Annales de la Société des Sc. nat. et d'archéol.de Toulon et du Var n? 31 (1979).• P. Moutte et collaborateurs - Carte phytosociologique de Hyères - Porquerolles au1/50.()()()e.Numéro spécial de 96 pages du tome IV, n? 4 (1977) de « Biologie et écologieméditerranéenne ».Don de Potirinus (M. G. Fourré) :• Potirinus - Les champignons et la loi: règlementation actuelle sous bois et hors des bois;


DONS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SB. C.0. 355nouveaux textes parus en 1979. Tiré à part de 9 pages extrait du Bulletin de la Société Mycologiquedes Deux-Sèvres Nord, nO 5 (Janvier 19801.Des textes que tous les amateurs dechampignons doivent connaître.Don de M. W. Vergouw :• 1 exemplaire de la revue néerlandaise « Natura » (Juillet-Août 1981)pour l'article suivant:• W. Vergouw et W.D. Margadant - Buxbaumia, een boeiend mossengestacht. Pages250 à258 avec nombreuses figures, 1 carte et bibliographie.Bryologie: discussion sur le genre Buxbaumia créé par Von Haller.Don de M. A. Vilks :• M. Denefle, B. Valadas et A. Vilks - Analyses polliniques et datations au carbone 14 sur leplateau de Millevaches (Limousin) : la tourbière du Longeroux. Tiré à part de 4 pages (note depalynologiel extrait du C.R. Acad. Sc. Paris, tome 290 (1980l.• A. Ghestem et A. Vilks - Contribution à l'étude phytosociologique des tourbières acides duLimousin. Tiré à part de 22 pages extrait des Colloques phytosociologiques VII (1978).• A. Ghestem et A. Vilks - Les landes à Erica ciliaris L. du sud-ouest du département de laHaute-Vienne. Tiré à part de 6 pages avec 1 carte extrait des Documents phytosociologiquesde Lille, volume IV (19791. Deux exemplaires.Ouvrages plus importants:Don de M. le Professeur CI.-Ch. Mathon :CI.-Ch. Mathon - Phytogéographie appliquée: l'origine des plantes cultivées. Ce volume estle cinquième de la nouvelle collection: « Ecologie appliquée et sciences de l'environnement»(Masson éditeur). Ouvrage cartonné de 184 pages illustré de 120 figures (cartes de distributiondes végétaux étudiés). Après avoir précisé les aires plus ou moins probables de primodomesticationou d'origine de quelques plantes cultivées, l'auteur traite de la biogéographie dequelques récoltes importantes: l'olivier, la vigne, les céréales, la pomme de terre, la canne àsucre, la betterave ... Des éléments de vocabulaire et deux index terminent cet importantouvrage.Don de M. Emile Rabiet :• E. Rabiet - Plantes mellifères, plantes apicoles. Rapports entre les plantes et l'abeille domestique.Beau volume de 196 pages sous couverture cartonnée illustrée, illustré par des photographiesde l'auteur et fruit de ses nombreuses observations et expériences. Ouvrage recommandé,en vente chez l'auteur (membre de la S.B.C.O'), Saint-Martial-de-Vitaterne, 17500JONZAC. Prix: 90 F + 9 F de port. 1981.Don de M. le Professeur S. Renaudin :• S. Renaudin - Contribution à l'étude de la biologie des Phanérogames parasites: recherchessur Lathraea clandestina L. (Scroohulariacées). Tome 1 (texte) et tome Il (planchesl.Thèse de doctorat ès Sciences naturelles soutenue à l'U.E.R. des Sciences de la Nature del'Université de Nantes en 1974. Forts volumes de 203 pages de texte (plus table des matièreslet de 61 planches commentées.La Société Botanique du Centre-Ouest adresse ses plus vives félicitations à MM. lesAuteurs des travaux ci-dessus et remercie chaleureusement les généreux donateurs pourtous ces ouvrages offerts à sa bibliothèque.André BOURASSEAU


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982356Compte rendu de la réunion du Bureaude la Société Botanique du Centre-Ouesttenue en mairie de Coulon (Deux-Sèvres)le 20 Septembre 1981Présents: MM. BARON,' BOTINEAU, BONNIN, CHASTAGNOL, DAUNAS, FROUIN,GÉSAN, HÉRAULT, HOUMEAU, LAHONDÉRE, TERRISSE.14 membres du bureau empêchés, ont adressé un pouvoir.Service de Diffusion des publications de la S.B.C.O. :Le Bureau décide de confier ce service à M. PIERROT, Vice-Président de la Société. Lescommandes devront maintenant être adresséesà :Société Botanique du Centre-Ouest,Les Andryales, Saint-André,17550Dolus d'Oléron.Remboursement de l'emprunt 1978 :Sept parts doivent être remboursées. Après tirage au sort, ce sont: n? 9 (ROGEON M.l,n? 13 (VILKS A.l, 29 (BOURASSEAU A.), 20 (MÉMIN E.l, 22 (PIERROT R.l, 26 et 27(HÉRAULT A).Cotisation-abonnement 1982 :Pour 1982, la cotisation est maintenue à 20 F, l'abonnement est porté de 50 à 70 F.Contrat Marais Poitevin :Le Bureau donne son accord au Président pour signer avec le Parc Naturel Régional duMarais Poitevin un contrat d'étude dans le cadre du projet d'assèchement des marais del'ouest.Ce contrat prévoit 2 phases :- '[ere phase: collecte de tous les renseignements possédés par les botanistes de la SBCOsur ce secteur ;- 2" phase : étude sur le terrain pour déterminer les zones les plus intéressantes.Le montant de ce contrat s'élève, dans un premier temps, à 30.000 F. Il sera augmenté sinécessaire.Tous les botanistes de cette région seront invités à participer à cette étude. Lesparticipantsseront indemnisés des frais engagés sur la base de 1 F du km et de 50 F par repas.Répartition des tâches à la S.B.C.O. :- Service de diffusion du bulletin: R.B. PIERROT(v. plus haut).- Mise au point du programme des sorties :+ sorties de printemps et d'été: A. TERRISSE.+ sorties mycologiques d'automne et exposition: J. DROMER.Le Secrétaire,Le Président,C. LAHONDÉRE R. DAUNAS.


Date de publication: 1-11-1982 ISSN: 01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE, TOME 13, 1982357Compte rendu de la réuniondu Bureau de la S.B.C.O.tenue à la mairie de Coulon (OS)le 6 Décembre 1981Présents: MM. BARON, BIGET, ~ONNIN, BOTINEAU, CAILLON Michel, CAILLON Paul,DAUNAS, DROMER, FROUIN, HERAULT, HOUMEAU, LAHONDÈRE, TERRISSE.15 procurations de membres absents ont été recues. .Le Président ouvre la séance et informe le bureau de la brutale disparition de Emile CON­TRE. Une minute de silence est observée. Le Président évoque la vie du disparu et fait part deses dernières volontés.Legs CONTRÉEmile CONTRÈ avait par le passé légué à la Société son herbier, ses notes et ses floresrégionales.Le problème du logement de l'herbier est abordé. M. CAILLON Michel propose une solution: confier cet herbier, en dépôt, au Musée de Poitiers. Grâce à la compréhension de lasoeur du disparu, le problème n'est pas urgent et le Président est chargé:- de contacter le Conservateur du Musée de Poitiers,- d'étudier les autres solutions qui pourraient se présenter.Fichier plantes du Centre-Ouest :M. CONTRÈ était chargé de la tenue de ce fichier. En raison de sa disparition, il est décidéde confier ce travail à un responsable par département, soit :Vienne : M. BARONLimousin: M. BOTINEAU et M. VILKS.Charente: M. TERRISSE.Charente-Maritime: M. LAHONDÈRE.Vendée: M. BOUZILLÈ.Comité de lecture :Il est constitué de la façon suivante :Bryologie: MM. PIERROT, ROGEON, HOUMEAU.Lichénologie : MM. ROUX et HOUMEAU.Mycologie: MM. FROUIN, CAILLON Paul, DROMER, CHASTAGNOL.Algologie: M. LAHONDÈRE.Phanérogames : MM. BARON, BOTINEAU, BOURASSEAU, DAUNAS, TERRISSEAndré, VILKS.La nomenclature utilisée dans le Bulletin sera celle de FLORA EUROPAEA pour les végétauxsupérieurs et celle de MOSER pour les champignons.États régionaux de l'Environnement:La S.B.C.O. décide de participer activement à ces états régionaux. En Poitou-Charentes,les responsables par département seront MM. BOTINEAU (16), LAHONDÈRE (17), HOU­MEAU (79) et BARON (86).La séance est levée à 12 h 20.Le Secrétaire,Ch. LAHONDÈRELe Président,R. DAUNAS


Datedepublication: 1-11-1982 ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTE <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SERIE, TOME 13, 1982358Compte rendu de l'assemblée généralede la Société Botanique du Centre-Ouesttenue au Collège de Celles-sur-Belle(Deux-Sèvres)le 3 avril 1982Présents: MM. BARON Yves, BEAUVAIS J.-François, BIGET Paul, BOTINEAU Michel,BRUN Jacques, CHARRAUD Jean-Robert, CHASTAGNOL René, COLLIN Jean-Marie,Mme DAUNAS Monique, MM. DAUNAS Rémy, DROMER Jacques, GÉSAN Marcel, HOU­MEAU Jean-Michel, Mme KADRI Françoise, MM. LAHONDÉRE Christian, MÉMIN Emile,Mme PIERROT Lydie, MM. PIERROT Raymond, PLAT Pierre, Mme ROGEON Luce, MM.ROGEON Marcel, TERRISSE André, TERRISSE Jean.Absents excusés : MM. BARBIER, CAILLON Michel, BONNIN, CRIVELLI, FOURRÉ,VILKS.Le Président ouvre la séance à 15 H 10.Le Secrétaire lit le compte rendu de l'Assemblée Générale 1981. Une discussion s'engage àpropos de la nomenclature mycologique : l'adoption de la nomenclature MOSER est remiseen cause car peu de mycologues possèdent l'ouvrage de MOSER dont il n'existe pas de traductionfrançaise. En ce qui concerne la nomenclature phanérogamique FLORA EUROPAEAest un ouvrage coûteux mais M. André TERRISSE accepte de revoir les articles pour modifierles noms et les rendre conformes à FLORA EUROPAEA. En résumé, la nomenclature FLORAEUROPAEA est adoptée pour la rédaction du bulletin, celle de MOSER est jugée un peu prématurée.Le compte-rendu de l'A.G. 1981est accepté à l'unanimité.Le Président fait part à l'Assemblée des décès d'Emile CONTRÉ, de René LUGAGNE et deMme Monique KERAUDREN-AYMONIN et dit quelques mots sur chacun des membres de laS.B.C.O. disparus.1- Rapport moral :1 - Activités 1981a - Sorties réalisées :- phanérogamie et algologie: 10- mycologie: 10- expositions mycologiques : 4 (Pons, Rochefort, Niort, Royan).b - Session extraordinaire :- 6 jours en Provence occidentale (avril 1981).c - Bulletins:En 1981,2 bulletins ont été distribués (nO 11/1900 et n01211981).d - Bibliothèque :Sa remise en état, effectuée par Mme Monique DAUNAS, est poursuivie et avance rapidement:e - Nombre de sociétaires :Il est en progression constante.2 - Protection de la Nature : bilan 1981.a - Vienne (Responsable M. BARON Yves).La rédaction des fiches de préinventaire se poursuit : 114 ont déjà été réalisées.


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 1982 359b - Charente (Responsable M. BOTINEAU Michel).Les fiches de préinventaire sont complétées. M. André TERRISSE a participé à leur rédaction.c - Deux-Sèvres (Responsable M. HOUMEAU Jean-Michel).Le travail est réalisé en commun avec l'Association de Sauvegarde de la Nature dans lesDeux-Sèvres; des projets de réserves naturelles et de protection de biotope existent. En cequi concerne le communal de Périgné, il ya blocage administratif.d - Vendée (Responsable M. BOUZILLÉ Bernard),M. LAHONDÉRE (en l'absence de M. BOUZILLÉ) explique que de graves problèmes sontposés. Une intervention et une étude en faveur du communal de Luçon n'ont eu aucun succès.Une intervention en faveur de Bourgenay n'a eu qu'un succès partiel.e - Charente-Maritime (Responsable M. LAHONDÉRE Christian).Un rapport sur l'intérêt de la flore de l'île de Ré a été rédigé, à la demande de la D.D.E., parMM. LAHONDÉRE et DAUNAS, des mesures de protection ont été proposées à l'administration.Un rapport sur l'intérêt (exceptionnel) du marais de l'Anglade, commune des Gonds,près de Saintes, est en cours de rédaction (demande de la D.D.A.).Le rapport moral est approuvé à l'unanimité.Il - Rapport financier:Il est lu par le trésorier.Recettes:Vente de bulletins .......•................... :Fraisde port :Cotisations :Dons :Remboursement de facture :Abonnements :Contrat Parc Marais Poitevin (1 er versement) :Session La Ciotat :Total Recettes :Avoir au 1.1.81 :Total généralDépenses:Fournitures :Entretien matériel :Électricité, téléphone :Assurance MAIF :Taxe CCP :Timbres poste :Abonnement et cotisation :Remboursement emprunt :Contrat Parc Marais Poitevin :Frais de session La Ciotat :Total :MontantRemboursements en 1979Dû en 198033.531,883.281,4013.130,001.029,001.025,4725.025,006.000,0020.640,00103.663,554.693,56108.357,11 108.357,1160.800,813.824,252.012,902.356,225,0012.391,00105,004.750,00482,4020.640,00107447,58 107.447,58Excédent au 31.12.81 : 909,53EMPRUNTS S.B.C.O.Emprunt 1979 Emprunt 197866.000,0055.000,0011.000,006.500,001.500,005.000,00


360ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 1982Remboursements en 1980Dû en 1981Remboursements en 1981Dû en 19828.000,003.000,003.000,00Néant1.500.003.500,001.750.001.750,00Emprunt 1978 Emprunt 1979Détail des parts rembourséesen 1981Détail des remboursementsHÉRAULT A. 500,00PIERROT R.B 250,00 Daunas R 3.000.00MÉMII",IE. 250,00BOURASSEAU A 250,00VILKS A 250.00ROGEON M.A 250,00Total 1.750,00Parts restant dues en 1982FREDON J.J 250,00DROM ERJ 750,00PIERROT R.B. . 500,00BOURASSEAU A 250,00Total 1.750,00L'emprunt 1979 est éteint.L'emprunt 1978 ne l'est pas encore: 7 parts restent à rembourser.Une rigueur plus grande est demandée en ce qui concerne les tirés à part: il est décidé quetous les tirés à part au-dessus du 3Qe seront facturés aux auteurs au prorata des dépensesengagées par la S.B.C.O.Les frais de port devront être remboursés par les auteurs.L'accent est également mis sur la nécessité de réajuster les prix des bulletins anciens.Le problème de la demande de subventions auprès du ministère de l'Environnement et desConseils Généraux des départements du Centre-Ouest est évoqué.La cotisation 1983 est portée à 25 F, l'abonnement 1983à 80 F. Ces chiffres pourront êtrerevus à la fin 1982.Le compte rendu financier est voté à l'unanimité.III - Plantes à protéger.Monsieur Yves BARON demande que soit établie et publiée une liste des plantes à protégerdans la région.Dans ce but sont désignés pour :- la Vienne: MM. BARON, GÉSAN et PLAT;- la Charente: MM. BOTINEAU et TERRISSE;- le Limousin: MM. BOTINEAU et VILKS ;- les Deux-Sèvres: les notes de E. CONTRÉ seront utilisées;- la Charente-Maritime: M. LAHONDÉRE ;- la Vendée: MM. BOUZILLÉ et HÉRAULT.IV - Herbier E. CONTRÉLa famille de E. CONTRÉ n'est pas favorable au dépôt de l'Herbier à Poitiers, comme ilavait été envisagé au départ.Il est donc décidé :-de transférer l'herbier DUFFORT (actuellement au siège de la S.B.C.O.1 à Angoulême,aux Archives départementales dans un premier temps. (l'herbier DUFFORT, entreposé à la


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 1982 361S.B.C.O. n'est pas la propriété de notre Société).- de faire construire 2 placards (payés par R. DAUNAS et qui lui seront remboursés au furet à mesure des possibilités de la Société).La place laissée par l'herbier DUFFORT et ces 2 placards permettront de ranger l'herbierCONTRÉ.A l'unanimité, il est décidé de transférer l'herbier CONTRÉ au siège de la S.B.C.O.v - Sessions extraordinaires- La session « Grands Causses Cévenols - Levezou - Aigoual est en cours de préparation.- Session futures: 1983 = Vosges et Alsace.1984 : Corse.VI - Questions diverses:Le projet « d'utilité sociale» du ministère du temps libre est évoqué.Le Président lève la séance à 17 h 45.Le Secrétaire,C.LAHONDÉRELe président,R. DAUNAS.


Datedepublication: 1-11-1982 ISSN:01549898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> DU <strong>CENTRE</strong>-<strong>OUEST</strong>, NOUVELLE SÉRIE- TOME 13, 1982362Table des matièresPagesService de reconnaissance des plantes .Nécrologie .Une espèce nouvelle méconnue de la flore française:Poa flaccidula Boiss. et Reut., par M. KERGUÉLENet P. MARTIN .Une fougère exotique: Polystichum falcatum Dils. var. rochefordii, naturaliséeà Biarritz, par A.G. PARROT .Contribution à l'étude des Orchidées du Limousin :leur répartition géographique et écologique dans la vallée de la Vienne, parM. BOTINEAU et A. VILKS .Les espèces végétales protégées .Contributions à l'inventaire de la flore .Compte rendu de l'excursion du 3 mai 1981 à l'île d'Oléron, par C. LAHONDÉRE .Compte rendu de la sortie du 17 mai 1981 dans les gorges de l'Auvézère(Dordogne), par R. CHASTAGNOL et A. VILKS .Compte rendu de la sortie du 24 mai 1981 à Jard-sur-Mer et Talmont-Saint-Hilaire (Vendée), par A. HÉRAULT et C. LAHONDÈRE .Compte rendu de la sortie du 28 mai 1981 : région d'Évaux-Ies-Bains (Creuse).par R. CHASTAGNOL et A. VILKS .Compte rendu de l'excursion botanique du 31 mai 1981 en Mirebalais (Vienne).parY. BARON .Compte rendu de l'excursion du 7 juin 1981 sur la côte nord de l'île de Ré,par C. LAHONDÈRE,.Compte rendu de la sortie botanique du 14 juin 1981 dans le nord de la forêtde la Braconne (Charente), par A. TERRISSE .Compte rendu de la sortie à Bonne-Anse et au Galon d'Or (Charente-Maritime),par C. LAHONDÈRE .Huitième session extraordinaire de la Société Botanique du Centre-Ouest:Provence occidentale (14-19 avril 1981 ) .Séance d'ouverture, par C. LAHONDÉRE .Liste des participants .Liste des invités ayant participé à la session .Propos introductif sur la pluie et le beau temps, par P. MARTIN .Un peu d'histoire botanique, par P. MARTIN .Quatre siècles de botanique provençale, par G.J. AILLAUD .Histoire géologique de la Provence occidentale, par C. LAHONDÈRE .Première journée: mardi 14 avril: garrigues et falaises littorales, par C.LAHONDÈRE .2351524354156596475818590959798100102104108109113119


363Deuxième journée: mercredi 15 avril: le massif d'Allauch, par M. MANGE .Troisième journée: jeudi 16 avril: la Camargue, par C. LAHONDÈRE .Quatrième journée: vendredi 17 avril: le Var, par A. VILKS .Cinquième journée: samedi 18 avril: la Sainte-Baume, par C. BERNARD .Sixième journée: dimanche 19 avril: la Crau, par A. TERRISSE .Bryophytes observées pendant la huitième session extraordinaire de la SociétéBotanique du Centre-Ouest en Provence occidentale par J.P. HÉBRARD, A.LECOINTE, R.B. PIERROTet R. SCHUMACKER .Lichens observés lors de la 8 e session extraordinaire de la Société Botaniquedu Centre-Ouest en Provence occidentale, par C. ROUX .Orthotrichum sprucei Mont. en France. Comparaison avec 0. rivulare Turn.,par R.B. PIERROT .Rhodobryum ontariense (Kindb.) Kindb. en France, par R.B. PIERROT .Note sur la répartition en France de l'hépatique Nowellia curvifolia (Dicks.) Mitt.Perspectives cartographiques, par J. SAPAL Y ' .Cinclidotus danubicus Schiffn. et Baumg. dans le Rhin français, par P. CRIVELLI ..Cortèges et listes des bryophytes observées pendant la 7 0 session extraordinairede la S.B.C.O. dans le Cantal: corrections, précisions, conclusions et bibliographie,par A. LECOINTE, R. SCHUMACKER, R.B. PIERROT et MAROGEON .Bacidia cyanea et Lecanora daunasii, deux lichens nouveaux pour la sciencedécouverts dans le Cantal (Massif Central, France}, par J.M. HOUMEAUetC. ROUX .Champignons lichénisés ou lichénicoles du Centre-Ouest: espèces nouvelles etintéressantes, par J.M. HOUMEAU et C. ROUX .Lichens observés lors de la septième session extraordinaire de la S.B.C.O. dansle Cantal: compléments et corrections, par J.M. HOUMEAU et C. ROUX avecla collaboration de A. LECOINTE et R. SCHUMACKER .Mycologie: « Signes particuliers ». par G. FOURRÉ .Un champignon inconnu en Charente-Maritime, par J. DROMER .Mycotoxicologie : des intoxiqués meurent encore sans avoir été soignés à temps ..,par G. FOURRÉ .L'année mycologique 1981 dans le Centre-Ouest, par le D' P. BOUCHET .Les champignons et la loi: réglementation générale; cadre juridique spécifique(et récent) ; arrêtés préfectoraux déjà promulgués, par G. FOURRÉ .Comptes rendus de sorties mycologiques .- Avertissement concernant la nomenclature, par G. FOURRÉ .- Sortie mycologique dans les environs de Rougnac et Dignac le 25 octobre1981 (Charente), par R. CHASTAGNOL et M. BOTINEAU ,- Sortie mycologique du 11 novembre 1981 à Jard-sur-Mer (Vendée), parH. FROUIN .suivi d'un complément d'information, par G. FOURRÉ .- Les journées mycologiques de Pons, par C. YOU .Bibliographie: Bulletins et travaux des Sociétés avec lesquelles nous pratiquonsl'échange reçus pendant l'année 1981 , par A. BOURRASSEAU1- Sociétés françaises .Il - Sociétés étrangères .Ouvrages de parution récente reçus à la S.B.C.O .130144156166175182210229234237246253263273278281287289293301320320321322323324325342351


364Dons à la bibliothèque de la S.S.C.Q .Réunion du bureau de la S.S.C.Q. : 20 septembre 1981 .Réunion du bureau de la S.S.C.Q. : 6 décembre 1981 .Assemblée générale 1982 de la S.S.C.Q .352356357358Imprimeur: Société Botanique du Centre-Ouest, nO 18Éditeur: Société Botanique du Centre-Ouest, n? 18Dépôt légal: 4ème trimestre 1981Directeurs de la publication: R. DAUNAS et A. TERRISSEPhotocomposition: PubliSaintonge - Royan Tél.: (46) 38.10.46.


ANC IENS BULLETINSLes anciens Bulletin s peuvent être adressés aux nouveau x adhérents au prix franco de :Nouvelle série :- Bulletin n'' 1 (197 0 1 : 25 F - Bulletin nv 7 (1976 1: 52 F- Bulletin n ? 2 (19711 : 25 F - Bulletin nv 8 (1877 1: 58F- Bulletin n '' 3 (1972 1 : 25 F(11 - Bulletin n O 9 (1978 1 : 64F- Bulletin n '' 4 11973 1 : 30 F - Bulletin n O10 (19 7 91 : 64 F- Bulletin nO 5 11974 ) : 46 F - Bulletin n O11 119 BOI : 64 F- Bulletin nO 6 1197 5) : 46F - Bulletin n " 12 119 8 11 : 64F( 1) : «La végétat ion des vases salées sur le litto ral du Centre- Oues t de la Pointed'A rçay à la Gironde», par Ch . LAHONDERE .Bulletin. antér ieur. à la nouvelle sé rie :• Bulletins de la Soc iété Botanique des Deux-Sèvres (Soc iété Régionale de Botanique) :Sont seulement disponibles (et souvent en très petit nom br. d 'exemplaires)les bulletins des année s suivantes :19 0 3 19071905 1908 /19 0919 06 1909 119 10Le Bulletin annu el : 42 F (franco )191 0 /1911191 1/191 2191419261927• Bulletins de la Société Botanique du Centre-Ouest:Années disponi bles : 1931 - 19 33 - 19 3 4 - 19 35 - 19 39 : 35 F l'anné e Ifranc ol194 0 - 194 6 : 10 F l'ann ée (franco!• (Cat alogue des M usciné es du Dépa rte ment des Deux-Sèvre s d' après les notest rouv ées dans les papiers de J . CHARRIER 118 7 9 - 19 6 31», par L. RA LLET (publiédans la Revue de la Féd . Fr. des Soc. de Sc . Nat. , 3èm e série, tom e 5 , n ? 19,Février 19661 : 20 F (francol.• «Contribution à l'étude de la Bryof lore du Département de la V ienne ».par A . BARB IER (même Revue que ci-dessus, 3ème série , tome 12 , n " 50 , M ars1973 1: 20 F (trancol .Adresser la comman de, accompagnée du règlement , à : Société Botanique du Centre­Ouest, Service de diffusi on des publications, ( Les An drvates». Saint-And ré, 1755 0DOLUS-D'OL ERON.• Chèqu e libellé au no m de la: "S ociét é Bote mque du Centre-Oues t» •SERVICE PRt T DES REVU ESLes rev ues reçue s par la Soc iété Bot anique du Centr e-Oues t (vo ir rubrique«Biblio qra phie») po urron t êt re prêt ées aux Sociét aires qui en fe ront la deman de.T out emp runteur s'enga ge :- à retourne r la revue au Siège social de la S.B.C .O. dans un délai de 30 jo ursmax imum ;- à rembourse r tous les fra is de port eng agés par la S.B.C.O. pour l'e xp édit ion (emballageen sus le cas échéa nt ) ;- à ne pas dét ériorer les revues prêté es.Le non respect de l'un e de ces clauses entr aînera la rad iati on du Sociétair e du Ser ­vice de prêt des revues .


j----------------------------.....rBulletinsde laSOCIÉTÉ <strong>BOTANIQUE</strong> du <strong>CENTRE</strong>-oUESTNuméros spéciaux1-1974 : ais de détennlnation des Bryophytes de la région Poitou­Charentes-Vendée, par R.B. PIERROT . Épuisé. Remplacé parle n° 5 - 1982.2-1.978 : Matériaux pour une étude floristique et phytosoclologique dulimousin occidental : Foret de Rochechouart et secteurs limitrophes(Haute-Vienne),par H . BOUBY. (134 pages).franco : 50 F.3-1979 : Les Discomycètes de France d'après la Classification de Roudier ,par L. l . GRELET, réédition 1979. (709 pages).franco recommandé : 290F.4-1980: La vie dans les dunes du Centre-ouest flore et faune .213 pages).franco: 70 F.5-1982 : Les Bryophytes du Centre-Oue st : classification , détermination,répar tition ; par R.B. PIE RROT , (120 pages).franco : 60 F.Note : Commande à adresser (accompagnée du règlem ent ) à .­Socié té Botanique du Centre-Ouest, Servicede diff usion des publica tions, «Les A ndrv eles»,Saint-André, 17550 DOLUS-D'OLÉRON.• Chèque libellé au nom de la : «S ociété Botanique du Cent re-Ouest"•

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