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Journal de conchyliologie

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JOURNAL<br />

DE<br />

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CONCHYLIOLOGIE<br />

PUBLIE SOUS LA DIRECTION<br />

DE MM. CROSSE ET FISCHER.<br />

3« série. — Tome Xlll«.<br />

VOIilJI?I£ XXI.<br />

A PARIS.<br />

P*^.<br />

CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, '25.<br />

fS93,


JOURNAL<br />

la; »,<br />

CONCHYLIOLOGIE.<br />

f " Janvier iS93.<br />

Sur l'anatomie <strong>de</strong>s Hélice» carnassières <strong>de</strong> la<br />

H^ouvelle-Oalédonic,<br />

Par p. Fischer.<br />

L'absence <strong>de</strong> mâchoire , chez l'Hélix insequalis <strong>de</strong><br />

la Nouvelle-Calédonie, est un fait très-intéressant qui a<br />

été signalé, pour la première fois, par M. C. Seraper.Cet<br />

auteur a rapporté l'Hélix inaequalis au genre Rhytida<br />

d'Albers, et l'a classé parmi les Mollusques <strong>de</strong> la famille<br />

<strong>de</strong>s Testacellidœ (1).<br />

J'ai cherché à étudier le type <strong>de</strong>s Rhytida, tel que<br />

M. Semper le comprend, d'après plusieurs exemplaires <strong>de</strong><br />

l'Hélix inaequalis, conservés dans l'alcool et qui avaient<br />

été recueillis par MM. Montrouzier, Lambert et Marie.<br />

(1) Eine neue Teslacelli<strong>de</strong>ngallung in AusU'alien. Zeitschr. f.<br />

Wissensch. Zool., vol. XIX.


— 6 —<br />

Dans les mêmes envois se trouvaient aussi <strong>de</strong>s animaux<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux autres espèces d'Hélix <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie,<br />

l'Hélix multisulcala, forme voisine <strong>de</strong> l'Helis ineequalis,<br />

et l'Hélix Cabriti, qui constitue le type d'un petit groupe<br />

conchyliologique p" lier et propre à cette région.<br />

i° Hélix in^qualis, Pfeiffer.<br />

Système digestif. Le sac lingual est très-long, cylin-<br />

drique, charnu, absolument semblable à celui <strong>de</strong>s Glan-<br />

dina et Streptostyla, recourbé h son extrémité postérieure,<br />

où s'attachent <strong>de</strong>ux muscles rétracleurs soli<strong>de</strong>s et aplatis.<br />

L'œsophage, qui se détache du sac bucco-lingual vers son<br />

tiers anténeur, est très-long et étroit; il aboutit à un<br />

estomac court, dont la petite courbure est Irès-restreinte,<br />

et dont les tubérosités cardiaque et pyiorique sont bien<br />

prononcées. L'intestin s'abouche très-près <strong>de</strong> la terminai-<br />

son <strong>de</strong> l'œsophage. Cette forme d'estomac existe chez tous<br />

les Mollusques terrestres zoophages. L'intestin est court.<br />

Les glan<strong>de</strong>s salivaires décrivent un anneau étroit et<br />

complet autour <strong>de</strong> l'œsophage; elles ne sont pas appli-<br />

quées sur les parois <strong>de</strong> cet organe, circonstance qui est en<br />

rapport avec le genre <strong>de</strong> vie du Mollusque. En efiFet, au<br />

momenU<strong>de</strong> l'ingestion d'une proie d'un assez gros volume,<br />

l'œsophage doit pouvoir se distendre largement, pour<br />

atteindre l'anneau formé par les glan<strong>de</strong>s salivaires. En<br />

écartant avec soin les extrémités <strong>de</strong> ces glan<strong>de</strong>s, on s'aper-<br />

çoit qu'elles sont superposées pour fermer l'anneau, mais<br />

nullement soudées. Chez les Glandines, au contraire, je<br />

crois que tous les lobes sont soudés.<br />

Les canaux <strong>de</strong>s glan<strong>de</strong>s salivaires sont très-petits et au<br />

nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux.<br />

Il n'existe pas trace <strong>de</strong> mâchoire. La plaque linguale est


— 7 —<br />

bien développée et présente le type Carnivore le plus pro-<br />

noncé. La <strong>de</strong>nt rachiale manque, comme chez les Dau<strong>de</strong>-<br />

bardia; la partie centrale <strong>de</strong> la plaque est nue. Les <strong>de</strong>nts,<br />

disposées sur <strong>de</strong>s rangées arquées, ont leur extrémité<br />

simple comme celles <strong>de</strong>s Glandina ; leur insertion se fait<br />

vers la moitié <strong>de</strong> leur longueur. Les <strong>de</strong>ux premières <strong>de</strong>nts<br />

sont très-petites, les suivantes ont une taille moyenne; les<br />

marginales sont très-petites, mais ne diffèrent pas <strong>de</strong>s<br />

autres <strong>de</strong>nts. Les rangées sont assez rapprochées les unes<br />

<strong>de</strong>s autres 5 les pointes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts d'une rangée atteignent<br />

la base <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la rangée qui suit.<br />

La formule <strong>de</strong>ntaire est (12—0— 12) X 40.<br />

Système reproducteur. Tous les individus que j'ai ou-<br />

verts étaient remplis d'œufs; ils ont été pris, sans doute,<br />

à la même époque.<br />

La verge est peu allongée, subcylindrique, atténuée<br />

vers l'extrémité <strong>de</strong> son sac, où s'insère un muscle rétrac-<br />

leur grêle. Le canal déférent se détache près du cul-<strong>de</strong>-sac<br />

<strong>de</strong> la verge et va ensuite gagner les côtés <strong>de</strong> la matrice. Le<br />

vagin est assez long et épais, cylindrique; il s'abouche<br />

dans la matrice, dont les parois sont extrêmement minces<br />

et distendues par les œufs. Ceux-ci, au nombre d'une<br />

douzaiiiQ environ, présentaient différents états <strong>de</strong> dévelop-<br />

pement. Les plus rapprochés du vagin étaient plus gros ;<br />

leur enveloppe calcaire semblait plus soli<strong>de</strong>, leur grand<br />

diamètre atteignait 3 millimètres. En brisant l'enveloppe<br />

<strong>de</strong>s œufs, on trouvait une petite coquille jaune, pelluci<strong>de</strong>,<br />

portant <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> spire, aplatie en <strong>de</strong>ssus et obtusé-<br />

ment carénée, globuleuse, un peu atténuée vers la base<br />

<strong>de</strong> la columelle.<br />

Les naturalistes <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie, MM. Marie<br />

et Lambert notamment, ont observé que l'Hélix inœqualis


— 8 —<br />

était vivipare : ce fait se trouve confirmé par l'examen<br />

<strong>de</strong>s œufs contenus dans la matrice,<br />

La glan<strong>de</strong> albuminipare est très-petite ; elle ne pré-<br />

sente rien <strong>de</strong> particulier, non plus que la glan<strong>de</strong> en<br />

grappe.<br />

La poche copulatrice est arrondie et petite; elle dé-<br />

bouche dans un col médiocrement allongé.<br />

Il n'existe aucun appareil accessoire; ces organes géni-<br />

taux sont aussi simples que chez tous les animaux du<br />

groupe <strong>de</strong>s Testacellidae.<br />

Système nerveux. Le système nerveux diffère très-peu<br />

<strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s Glandines. Les ganglions sus-œsophagiens<br />

sont globuleux, accolés l'un à l'autre sur la ligne médiane.<br />

Les nerfs qui s'en détachent ont la même distribution etla<br />

même origine que chez les Glandines. Les ganglions sto-<br />

mato-gastriques sont globuleux, accolés l'un à l'autre,<br />

reliés aux ganglions sus-œsophagiens par <strong>de</strong> longues com-<br />

missures. Ils sont placés à une certaine distance <strong>de</strong> l'abou-<br />

chement <strong>de</strong> l'œsophage dans la poche linguale.<br />

Les ganglions sous-œsophagiens sont au nombre <strong>de</strong><br />

6 bien visibles ;<br />

2 antérieurs portant les capsules auditives,<br />

et fournissant, par leurs bords, <strong>de</strong>s nerfs au pied (une com-<br />

missure les unit aux ganglions sus-œsophagiens); 2 moyens<br />

qui reçoivent la <strong>de</strong>uxième commissure partant <strong>de</strong> ces<br />

mêmes ganglions sus-œsophagiens; enfin 2 postérieurs<br />

ovoï<strong>de</strong>s, allongés, d'où émergent les nerfs viscéraux. Les<br />

ganglions sous-œsophagiens moyens sont plus petits que<br />

les autres. Peut-être existe-t-il, à gauche, un troisième<br />

ganglion sous-œsophagien moyen, appliqué sur le gan-<br />

glion sous-œsophagien postérieur du même côté ?<br />

Il est remarquable que l'ensemble du système nerveux<br />

diffère absolument <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s Hélices. Chez ces Mol-


— 9 —<br />

lusques, en effet, il existe une commissure transverse plus<br />

ou moins longue, reliant entre eux les ganglions sus-œso-<br />

phagiens; une autre commissure grêle unit les ganglions<br />

stomato-gastriques, assez éloignés l'un <strong>de</strong> l'autre. Or, chez<br />

les Testacella, Glandinaet Streptostyla, les ganglions sus-<br />

œsophagiens sont accolés sans commissure visible exté-<br />

rieurement. Chez ces mêmes Mollusques, ainsi que chez<br />

les Dau<strong>de</strong>bardia, les ganglions stomato-gastriques se<br />

sou<strong>de</strong>nt ensemble, et leur volume, relativement énorme,<br />

est proportionnel à la gran<strong>de</strong>ur du sac lingual.<br />

2" Hélix multisulcata, Gassies.<br />

L'animal <strong>de</strong> l'Hélix multisulcata ne diffère que très-peu<br />

<strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l'Hélix inœqualis. Sa plaque linguale a pour<br />

formule (:25 — — 25) X 6o. Par conséquent, les <strong>de</strong>nts<br />

sont plus nombreuses dans chaque rangée. Les <strong>de</strong>ux moi-<br />

tiés symétriques <strong>de</strong> la plaque sont séparées par un espace<br />

assez considérable.<br />

Les premières <strong>de</strong>nts sont très-petites, étroites, allon-<br />

gées et représentant une petite plaque simple; les sui-<br />

vantes prennent la forme normale <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ce groupe ;<br />

la troisième et la quatrième <strong>de</strong>nt sont gran<strong>de</strong>s et larges.<br />

Les rangées <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts sont arquées ; elles sont suffisam-<br />

ment espacées entre elles pour que les cuspi<strong>de</strong>s d'une<br />

rangée n'atteignent jamais le bord supérieur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts<br />

placées au-<strong>de</strong>ssous.<br />

5° Hélix Cabriti, Gassies.<br />

La coquille <strong>de</strong> cette singulière espèce ayant une ouver-<br />

ture et <strong>de</strong>s tours <strong>de</strong> spire très-étroits, l'animal est com-<br />

primé latéralement ; son pied est très-aigu et très-<br />

mince.


— 10 —<br />

La plaque linguale a pour formule (16 — — 16) X ?<br />

Je n'en ai eu que <strong>de</strong>s fragments. Les rangées <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts<br />

sont arquées; les <strong>de</strong>nts sont obliques, à pointes dirigées en<br />

<strong>de</strong>dans. Chaque rangée atteint la moitié <strong>de</strong> la rangée pla-<br />

cée au-<strong>de</strong>ssous d'elle, et les <strong>de</strong>nts sont disposées <strong>de</strong> telle<br />

sorte qu'entre <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts d'une rangée sont intercalées la<br />

base <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nt qui est placée au-<strong>de</strong>ssous et la pointe <strong>de</strong><br />

celle qui est placée au-<strong>de</strong>ssus. Par conséquent, les <strong>de</strong>nts<br />

alternent.<br />

Chaque <strong>de</strong>nt est étroite; le renflement <strong>de</strong> la base est<br />

placé vers le milieu <strong>de</strong> la longueur totale. Les <strong>de</strong>nts les<br />

plus rapprochées du centre <strong>de</strong> la plaque ont ^nsiblement<br />

la même gran<strong>de</strong>ur que les autres.<br />

Résumé.<br />

Les trois espèces d'Hélix provenant <strong>de</strong> la Nouvelle-<br />

Calédonie, et que j'ai examinées, sont évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s<br />

Mollusques carnassiers <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Testacellidae,<br />

aussi bien par leur système digestif que par leur<br />

système nerveus. Leur plaque linguale permet <strong>de</strong> les divi-<br />

ser en <strong>de</strong>ux groupes : dans le premier sont compris les<br />

Hélix inaequalis et multisulcala, et dans le second l'Hélix<br />

Cabriti.<br />

Jusqu'à présent on ne connaissait, dans le groupe con-<br />

chyliologique <strong>de</strong>s Hélices, qu'un seul genre carnassier,<br />

sans mâchoire, celui <strong>de</strong>s Streptaxis (1). L'anatomie qu'en<br />

a donnée M. Stoliczka (2) montre que leur plaque lin-<br />

guale est pourvue d'une <strong>de</strong>nt centrale qui manque chez nos<br />

(1) M. Môrch pense que l'Hélix caffra appartient à la division<br />

<strong>de</strong>s Agnalha. (Journ. <strong>de</strong> Conchyl., vol. XIH, p. 395, 1865.<br />

(2) Journ. Asialic Soc. Bengal, vol. XL, part 2, 1871, p. 160,<br />

pl. vm.


— 11 —<br />

Hélices calédoniennes. La présence d'une <strong>de</strong>nt centrale se<br />

remarque encore chez les Glandina, Ennea et Gonospira ;<br />

les Dau<strong>de</strong>bardia, Testacella et Streptostyla en sont dé-<br />

pourvus.<br />

La transition entre les Mollusques <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s<br />

Testacellidœ et les Zonites dont les <strong>de</strong>nts marginales sont<br />

semblables, mais dont les <strong>de</strong>nts latérales présentent le<br />

type herbivore, est faite par les Hélices qui composent le<br />

genre Macrocyclis <strong>de</strong> Beck. D'après MM. Binney et<br />

Bland (1), les Macrocyclis Vancouverensis, Lea,et concava,<br />

Say, ont une plaque linguale enlièrernent composée <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>nts à type carnivorc; mais ils sont, en outre, pourvus<br />

d'une mâchoire analogue à celle <strong>de</strong>s Hyalina. Quant à Itf<br />

coquille <strong>de</strong>s Macrocyclis, elle n'est pas sans certains rap-<br />

ports avec celle <strong>de</strong>s Rhytida; mais le genre Macrocyclis<br />

est mal limité (2), et il me paraît difficile <strong>de</strong> laisser en-<br />

semble, d'une part, le type du genre (M. lasata, Férussac),<br />

et, d'autre part, les espèces <strong>de</strong> l'Amérique du Nord (M.<br />

Vancouverensis, Lea, concava, Say; sportella, Gould, et<br />

Voyana, Newcomb), auxquelles on <strong>de</strong>vra probablement<br />

ajouter (juelques formes <strong>de</strong>s Antilles (Hélix Baudoni, H.<br />

concolor) (o).<br />

^<br />

L'existence, à la Nouvelle-Calédonie, <strong>de</strong> plusieurs Mol-<br />

lusques à coquille héliciforme et à minimal <strong>de</strong>Glandine est<br />

un fait très-important. Désormais, dans toute ile possé-<br />

dant une faune conchyliologique spéciale, il sera néces-<br />

saire d'examiner anatomiquement ses Mollusques ter-<br />

restres. S'il est exact que l'on doive retrouver partout <strong>de</strong>s<br />

(1) Land and freshwater shells of Norlh America, fig. 90 et 96.<br />

(2) Albers, Heliceen, éd. iMarteii;5, p. 75.<br />

(3) Bland et Binney, American Journ. of Conch., vol. VII,<br />

p. 175.


— 12 —<br />

animaux carnassiers <strong>de</strong>stinés à modérer la proliBcation<br />

<strong>de</strong>s animaux herbivores, dans plusieurs îles <strong>de</strong> l'Océanie, il<br />

doit exister <strong>de</strong>s Mollusques carnassiers qui nous sont<br />

encore inconnus parce qu'ils habitent les coquilles <strong>de</strong>s<br />

genres supposés herbivores. La découverte <strong>de</strong> Pupa car-<br />

nassiers, dans les îles Mascareignes, est un avertissement<br />

qui ne doit pas être perdu pour tons ceux qui s'occupent<br />

<strong>de</strong> faunes locales.<br />

Dans ces conditions, je suis persuadé qu'on pourra con-<br />

stituer, dans quelques années, une série d'Agnathes ou<br />

Testacellidse ayant une gran<strong>de</strong> extension et dont les genres<br />

seront représentatifs <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>sHelicidae, ainsi que, chez<br />

les Mammifères, certains groupes <strong>de</strong>s Marsupiaux repré-<br />

sentent d'autres groupes <strong>de</strong>s Mono<strong>de</strong>lphes.<br />

P. F.<br />

Explication <strong>de</strong> la planche III.<br />

Fig. 1. Système digestif du Rhytida inœqualis.<br />

a, poche linguale; 6, ses muscles rétracteurs; c, œso-<br />

phage ; f/, estomac;^, glan<strong>de</strong>s salivaires; /, ganglions<br />

stomato-gastriques ;<br />

gf, intestin.<br />

Fig. 2,5. Dents isolées <strong>de</strong> la plaque linguale du même.<br />

Fig. 4. Système génital du même.<br />

a, verge; b, son muscle rétracteur; c, portion libre du<br />

canal déférent; d, vagin; e, matrice avec ses œufs;<br />

/", poche copulatrice 5 g, son col ; /i, orifice génital<br />

commun.<br />

Fig. 5. Coquille embryonnaire du même.<br />

Fig. 6. Système nerveux du même.<br />

a, ganglions sus-œsopliagiens; 6, ganglions sous-œso-<br />

phagiens antérieurs ; c, ganglions sous-œsophagiens


moyens -,<br />

d<br />

— 13 —<br />

, ganglions sous-œsophagiens postérieurs ;<br />

e, ganglions stomato-gastriques; f, commissures <strong>de</strong>s gan-<br />

glions sus-œsophagiens et sous-œsophagiens; g, commis-<br />

sures <strong>de</strong>s ganglions sus-œsophagiens et stomato-gas-<br />

triques.<br />

cata.<br />

Fig. 7. Portion <strong>de</strong> plaque linguale <strong>de</strong> R. multisul-<br />

Fig. 8. Portion <strong>de</strong> plaque linguale <strong>de</strong> R. Cabriti.<br />

Fig. 9. Une <strong>de</strong>nt isolée du môme.<br />

P. F.<br />

Note sur les caractères du genre Riiyttda et du<br />

nouveau genre nipiompiiaïus,<br />

Par h. Crosse et P. Fischer.<br />

Nous avons, dans un article précé<strong>de</strong>nt (1), annoncé,<br />

en quelques mois, la découverte, chez l'Hélix Cabriti, <strong>de</strong><br />

la Nouvelle-Calédonie, d'une armature linguale qui<br />

s'éloignait <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> ses congénères, l'H. inœqualis,<br />

Pfeiffer, excepté, et qui présentait tous les caractères <strong>de</strong>s<br />

Testacellidœ. En présence <strong>de</strong> cette organisation qui annon-<br />

çait un animal vivant <strong>de</strong> proie, et qui était accompagnée<br />

<strong>de</strong> caractères conchyliologiques tout à fait particuliers,<br />

nous avons cru <strong>de</strong>voir proposer, pour l'Hélix Cabriti et<br />

les formes voisines, le nouveau genre Diplomphalus (2),<br />

nous réservant d'en donner ultérieurement une diagnose<br />

plus détaillée, et d'étudier en même temps les espèces<br />

(1) Journ. <strong>de</strong> Conchyl., vol, XX, p. 288, 1872.<br />

(2) Etymologie : S'i'uhôç duplex, h^fj^AhU umbilicus.


— Il —<br />

néo-calédoniennes appartenant au genre Rhytida. Ces<br />

<strong>de</strong>ux genres appartiennent à la famille <strong>de</strong>s Testacellidae.<br />

I. Genre RHYTIDA, Albers, 1860 (emend.).<br />

La coupe <strong>de</strong>s Rhytida a été créée par Albers (1), comme<br />

huitième section du genre Hélix. L'espèce proposée pour<br />

type est l'Hélix Greenwoodi, Gray, <strong>de</strong> la Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>.<br />

Il est parfaitement certain que ni Albers ni son éditeur<br />

posthume, M. Martens, ne savaient rien, en 1860, <strong>de</strong> l'or-<br />

ganisation si particulière <strong>de</strong> quelques-unes <strong>de</strong>s espèces<br />

qu'ils comprenaient dans leur section <strong>de</strong>s Rhytida (notam-<br />

ment <strong>de</strong> l'H. inœqualis, Pfeiffer), <strong>de</strong> leur absence <strong>de</strong> mâ-<br />

choire, ni <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Testacellidae, puisqu'ils les ont<br />

rangées dans le genre Helix (sensu stricto). H y aurait donc<br />

lieu d'appliquer un nom nouveau au groupe dont le type<br />

est l'Helis inœqualis, si M. C. Semper, <strong>de</strong> Wurzburg, qui,<br />

le premier, a signalé les curieux rapports <strong>de</strong> cette espèce<br />

avec la famille <strong>de</strong>s Testacellidae, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'ar-<br />

mature linguale (2), n'avaitpas cru <strong>de</strong>voir conserver, pour<br />

elle et pour les formes voisines, la dénomination proposée<br />

par Albers et basée sur <strong>de</strong>s caractères purement conchy-<br />

liologiques et d'assez peu <strong>de</strong> valeur, même à ce point <strong>de</strong><br />

vue. M. Semper s'est, d'ailleurs, trompé au sujet <strong>de</strong> l'habi-<br />

tat réel <strong>de</strong> l'H. inaequalis, dont il a fait, à tort, une espèce<br />

australienne.<br />

Sur les dix espèces comprises par Albers dans la coupe<br />

<strong>de</strong>s Rhytida, <strong>de</strong>ux sont à éliminer tout d'abord, l'Helix<br />

Walkeri, Gray, parce que c'est une espèce à peu près pu-<br />

rement nominale et <strong>de</strong>s plus douteuses, et l'Helix Fischeri,<br />

(1) Heliceen, éd. Martens, p. 89, 1860.<br />

(2) Eine neue Teslacelli<strong>de</strong>ngatlung in Australien. Wurzburg,<br />

1869.


— 15 —<br />

Gassies, qui n'est autre chose qu'une variété <strong>de</strong> l'H. inae-<br />

qualis. Quatre autres, l'H. Greenwoodi (type <strong>de</strong> la section<br />

d'Albers) et l'H. Dunniae, Gray, <strong>de</strong> la Nouvelle-Zélan<strong>de</strong> ;<br />

l'H. ptychoinphala, Pfeiffer, d'Australie, et l'H. dictyo<strong>de</strong>s,<br />

Pfeiffer, <strong>de</strong> la Nouvelle Caléiionie, ne nous semblent pas<br />

<strong>de</strong>voir être maintenues dans le genre. l\ ne reste donc plus<br />

que quatre espèces que l'on puisse considérer comme <strong>de</strong><br />

véritables Rhytida, savoir: Hélix inœqualis, Pfeiffer, <strong>de</strong> la<br />

Nouvelle-Calédonie; H. Slrangei, Pfeiffer; H. capillacea,<br />

Férussac, et H. bullacea, Pfeiffer, d'Australie. Seulement<br />

il convient d'y ajouter :<br />

V Deux espèces <strong>de</strong> Tasmanie, qui ne se trouvent pas<br />

mentionnées dans l'ouvrage <strong>de</strong> MM. Albers et Martens, les<br />

H. Sinclairi et H. lampra, Pfeiffer ;<br />

2° Huit espèces <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie se rattachant<br />

plus ou moins intimement à l'H. insequalis, savoir : les<br />

H. multisulcata, Gassies-, H.luteolina,Gassies;H.Beraudi,<br />

Gassies ; H. subsidialis, Crosse ; H. Ferrieziana, Crosse; H,<br />

Coguiensis, Crosse; H.Depianchesi, Gassies; H. Ouveana,<br />

Souverbie.<br />

Les espèces <strong>de</strong> Rhytida actuellement connues sont dis-<br />

tribuées dans la Nouvelle-Calédonie, y compris ses dépen-<br />

dances, dans l'Australie et dans la Tasmanie. Nous en<br />

connaissons 14, et il est probable que ce nombre est <strong>de</strong>s-<br />

tiné à s'accroître.<br />

Caractères du genre Rhytida.<br />

Testa umbilicata, sat tenuis, convexo-<strong>de</strong>pressa, undu'<br />

lato-rugosa vel striata; spira parum elevata; anfractus<br />

i-^ planiusculi; umhilicus Latus, infundibuliformis ; aper-<br />

tura oblonge ovato-lunata; péris toma simplex, acutum,<br />

marginibus convergentibus.


— 16 —<br />

Animal viviparum, carnivorum, maxilla <strong>de</strong>stitutum,<br />

apparatus sexualis simplex ;<br />

radula in séries transverse<br />

obliquas, arcuatas, sat vicinas disposita {cuspi<strong>de</strong> <strong>de</strong>ntium<br />

seriei basin <strong>de</strong>ntium seriei sequentis attingente) ; <strong>de</strong>ns<br />

medianus nullus; locus <strong>de</strong>ntis <strong>de</strong>ficientis nudus {ut in<br />

generp Dau<strong>de</strong>bardia) ; <strong>de</strong>ntés acuti, spiniformes; latérales<br />

2 primi minimi^ sequentes majores, marginales minimi.<br />

Coquille pourvue d'un ombilic large et infundibuli-<br />

forme, assez mince, <strong>de</strong> forme convexe-déprimée, sillonnée<br />

d'ondulations rugueuses, ou, plus souvent, <strong>de</strong> stries.<br />

Spire peu élevée. Tours <strong>de</strong> spire au nombre <strong>de</strong> 4 à 5 et<br />

assez plans. Ouverture oblongue et <strong>de</strong> forme ovale semi-<br />

lunaire (i). Péristome simple, tranchant et à bords con-<br />

vergents.<br />

Animal vivipare et Carnivore. Pas <strong>de</strong> mâchoire. Organes<br />

génitaux simples et dépourvus d'appareils accessoires.<br />

Plaque linguale disposée en séries transversalement<br />

obliques, arquées et relativement assez voisines les unes<br />

<strong>de</strong>s autres pour que la cuspi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts d'une série vienne<br />

atteindre la base <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la série suivante. Pas <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>nt rachiale : la place qu'elle occupe habituellement est<br />

vi<strong>de</strong> et nue, comme dans le genre Dau<strong>de</strong>bardia. Dents<br />

aiguës et spiniformes; premières <strong>de</strong>nts latérales, au<br />

nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux, très-petites ;<br />

<strong>de</strong>nts suivantes plus gran<strong>de</strong>s<br />

et <strong>de</strong> dimension moyenne; <strong>de</strong>nts marginales également<br />

très-petites, mais, d'ailleurs, du même type que les<br />

autres. Base <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts placée à la partie médiane et légè-<br />

rement renflée.<br />

Voici le catalogue <strong>de</strong>s espèces que nous considérons<br />

comme appartenant au genre Rhytida.<br />

(1) Présentant quelquefois une ou <strong>de</strong>ux dénis ou lamelles à<br />

l'intérieur.


— 17 —<br />

Genre RHYTIDA, Albers, i860 (emend.).<br />

i. Rhytida iNiEQUALis, Pfeiffcr.<br />

Hélix inaequaIis,Pfeiffer, Proc.Zool. Soc. London, p. 1286,<br />

1854.<br />

Hab. Ile <strong>de</strong>s Pins (Mticgillivray) ; Nouvelle-Calédonie<br />

(R. P. Montrouzier; E. Marie).<br />

Obs. Cette espèce est le type du genre Rhytida.<br />

2. Rhytida mcltisulcata, Gassies.<br />

Hélix multisulcata, Gassies, Jour n. Conchyl., vol. VI, p. 2,<br />

pi. IX, fig. o, 4, 1857.<br />

Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier) ; Bala<strong>de</strong> (Magen) ;<br />

Nouméa (E. Marie).<br />

3. Rhytida lcteolina, Gassies.<br />

Hélix luteolina, Gassies, Faune caléd., p. 35, pi. v,<br />

fig. 7, 4863.<br />

Hab. Ile <strong>de</strong>s Pins (Raynal).<br />

4. Rhytida Beraudi, Gassies.<br />

Hélix Beraudi, Gassies, Journ. Conch., vol. VII, p. 68,<br />

1858.<br />

Hélix Beraudi, Gassies, Faune caléd., pi. i, fig. 18,<br />

1863.<br />

Hab. Nouvelle-Calédonie: Bala<strong>de</strong> ; Ouagap (E. Marie).<br />

2


— 18 —<br />

5. Rhytida subsidialis, Crosse.<br />

Hclix subsidialis, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XVIII,<br />

p. 239. pl.xiii,fig. 1, 1870.<br />

Bah. Nouvelle-Calédonie : Mont Mou et Ouagap (E.<br />

Marie).<br />

6. Rhytida Ferrieziana, Crosse.<br />

Hélix Ferrieziana, Crosse, Journ. Conch., vol. XVI,<br />

p. 278, 1868, et vol. XVII, pi. i, fig. 4, 1869.<br />

Bah. Baie du Sud (E. Marie), en Nouvelle-Calédonie.<br />

7. Rhytida Cogciensis, Crosse.<br />

Hélix Coguiensis, Crosse, Journ. Conchyl., vol, XX, p. 69<br />

et 448, pi. vii,fig. 3, 1872.<br />

Hab. Nouvelle-Calédonie : Mont Cogui et baie du Sud<br />

(Petit).<br />

8. Rhytida Deplanchesi, Gassies.<br />

Hélix Deplanchesi, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XVIII,<br />

p. 141,1870.<br />

Hélix Deplanchesi, Gassies, Faune caléd., 2* partie, pi. m,<br />

fig. 3, 1871.<br />

Hah. Iles Loyally : Lifou (Déplanches).<br />

9. Rhytida Ouveana, Souverbie.<br />

Hélix Ouveana, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. XVII,<br />

p. 416, 1869.<br />

Hélix Ouveana, Gassies, Faune caléd., 2^ partie, p. 32,<br />

pi. II, fig. 4,1871.<br />

Hab. Nouvelle-Calédonie.


— 19 —<br />

10. Rhytida Strangei, Pfeiffer.<br />

Hélix Strangei, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 108,<br />

18i8.<br />

Hélix Strangei, Cox, Austral. Land Shells, p. 26, pi. xviii,<br />

fig. 17, 1868.<br />

iïa^. Australie : Brisbane Water; Port Denison (Cox).<br />

11. Hhytida capillacea, Férussac.<br />

Helix capillacea, Férussac, Hisl. nat. , p. 206, pi. lxxxii,<br />

fig. 5.<br />

Hab. Australie : Port Jackson (Cox).<br />

12. Rhytida bullacea, Pfeiffer.<br />

Helix bullacea, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. London, p. 53,<br />

1854.<br />

Helix bullacea, Cox, Austral. Land Shells, p. 26, pi. iv,<br />

vray).<br />

fig. 11, et pi. XI, f]g. 10, 1868.<br />

Hab. Australie : Clarence et Richmond River (Macgilli-<br />

15. Rhytida lampra, Pfeiffer.<br />

Helix lampra, Pfeiffer, Proc. Zool. Soc. f.ondon, p. 55,<br />

1854.<br />

Helix lampra, Cox, Austral. Land Shells, p. 28, pi. x,<br />

f]g.9, 1868.<br />

Hab. Launceston, Tasmanic (Gunn).


— 20 —<br />

44. Rhytida SiNCLAiRi, Pfeififer.<br />

Hélix Sinclair!, Pfeiffer, Zeitsch. f. Malak,, p. 154, 1845.<br />

— Cox, Austral. Land Shells, p. o2,pl.vii,<br />

1868.<br />

Hab. Mount Wellington, Tasmanie (Cox).<br />

II Genre DIPLOMPHALUS, Crosse et Fischer, 1872.<br />

Nous n'avons pas à insister sur les différences conchy-<br />

liologiques considérables qui séparent les Diplomphalus<strong>de</strong>s<br />

Rhytida. Il est évi<strong>de</strong>nt qu'on répugnera toujours, à priori,<br />

à placer dans le même groupe <strong>de</strong>s formes conchyliologi-<br />

quement aussi différentes que l'Hélix insequalis et l'Hélix<br />

Cabriti. Au contraire, si l'on considère les <strong>de</strong>ux groupes<br />

au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong> mâchoire et <strong>de</strong> la forme,<br />

ainsi que <strong>de</strong> la disposition <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts linguales, ils sont<br />

très-rapprochés l'un <strong>de</strong> l'autre. Pourtant il n'est pas im-<br />

possible <strong>de</strong> trouver entre eux, même à ce point <strong>de</strong> vue,<br />

quelques caractères différentiels qui méritent d'être signa-<br />

lés. Ainsi, par exemple, les <strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Diplomphalus sont<br />

sensiblement égales entre elles, tandis que, dans les Rhy-<br />

tida, les <strong>de</strong>ux premières <strong>de</strong>nts latérales sont très-petites,<br />

les suivantes <strong>de</strong> dimension moyenne, et les marginales <strong>de</strong><br />

nouveau très-petites, mais toujours du môme type. Les<br />

<strong>de</strong>nts sont plus franchement obliques et plus étroites dans<br />

les Diplomphalus que dans les Rhytida. Enfin, chez les<br />

Rhylidn, les rangées <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts sont plus espacées et moins<br />

enchevêtrées les unes dans les autres que chez les<br />

Diplomphalus (1).<br />

(J) Pour <strong>de</strong> plus amples détails anatomiques, nous renvoyons<br />

cà l'article publié à la page 5 du présent numéro par l'un <strong>de</strong> nous<br />

et à la planche m. H. G. et P. F.


— 21 —<br />

Caractères du genre Diplomphalus.<br />

Testa latissime et perspective wnhilicata, subdiscoi<strong>de</strong>a,<br />

planorbiformis, utrinque concava; spira per<strong>de</strong>pressa, con-<br />

cava, medio profim<strong>de</strong> immersa; anfractus angustissimi,<br />

immersi, sutura val<strong>de</strong> impressa discreti, ultimus cœteros<br />

involvens; apertura ancjusta ; peristoma simplex, fere<br />

subcontinuum, marginibus {in adultis speciminibus), callo<br />

lamemformi plus minusve prominulo, antice remoto junc-<br />

tis^ externo inflexo, subacuto.<br />

Animal carnivorum, maxilla <strong>de</strong>stitutum, lateraliter<br />

compressum; pes val<strong>de</strong> acutus, tenuissimus; radula in<br />

séries transverse obliquas, arcuatas, regulariter inter-<br />

mixtas disposita; <strong>de</strong>ns medianus nullus; locus <strong>de</strong>ntis <strong>de</strong>-<br />

ficientis nudus; <strong>de</strong>ntés acutij spiniforines, angusti, obli-<br />

qui, subœquales, numerosi, <strong>de</strong>nsi, basi medlana, subin-<br />

flata.<br />

Coquille pourvue d'un ombilic très-large et laissant<br />

apercevoir tous les tours, subdiscoï<strong>de</strong>, planorbiforme,<br />

concave <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés. Spire excessivement déprimée,<br />

concave, infundibuliforme et profondément enfoncée à sa<br />

partie médiane. Tours <strong>de</strong> spire Irès-étroïts, séparés par<br />

une suture fortement marquée et visibles seulementen <strong>de</strong>s-<br />

sus et en <strong>de</strong>ssous; <strong>de</strong>rnier tour enveloppant les autres et<br />

les dépassant, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés. Ouverture étroite. Péristome<br />

simple, légèrement flexueux et paraissant, pour ainsi dire,<br />

continu, chez les individus adultes, par suite <strong>de</strong> la réunion<br />

<strong>de</strong>s bords, à l'ai<strong>de</strong> d'un dépôt calleux, lamelliforme, plus<br />

ou moins saillant, très-particulier et toujours placé nota-<br />

blement en avant <strong>de</strong> l'aplomb du bord externe, qui est<br />

infléchi et presque tranchant.


— 22 —<br />

Animal Carnivore, comprimé latéralement. Pied très-<br />

iiigu et très-mince. Pas <strong>de</strong> mâchoire. Plaque linguale dis<br />

posée en séries transversalement obliques, arquées et<br />

régulièrement enchevêtrées les unes dans les autres, <strong>de</strong><br />

façon à ce que chaque rangée atteigne la moitié <strong>de</strong> la ran-<br />

gée placée au-<strong>de</strong>ssous d'elle, et à ce qu'entre <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts<br />

d'une rangée se trouvent toujours intercalées la base d'une<br />

<strong>de</strong>nt placée en <strong>de</strong>ssous et la pointe d'une autre <strong>de</strong>nt placée<br />

en <strong>de</strong>ssus. Pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>nt rachiale ; la place qu'elle occupe<br />

habituellement est vi<strong>de</strong> et nue. Dents aiguës, spiniformes,<br />

à pointes dirigées en <strong>de</strong>dans, étroites, obliques, à peu près<br />

égales entre elles, nombreuses, serrées et à base placée à<br />

leur partie médiane et légèrement renflée.<br />

Voici la liste <strong>de</strong>s espèces que nous considérons comme<br />

appartenant à notre genre Diplomphalus.<br />

Genre DIPLOMPHALUS, Crosse et Fischer, 1872.<br />

Sectio I. Margine externe subacuto.<br />

1. Diplomphalus Cabriti, Gassies.<br />

Hélix volutella, Gassies, Journ. Cônchyl., vol. VIT, p. 70,<br />

i858 (Nec Pfeiffer).<br />

Hélix Cabriti, Gassies, Faune caléd., p. 20, pi. i, fig. 4<br />

(spec. juvénile), 1863.<br />

Hélix Cabriti, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p. 315,<br />

pi. XI, fig.2 (Descr. emend.), 1867.<br />

Hab. I. Art (R. P. Montrouzier) ; Bala<strong>de</strong> (Béraud) ,<br />

Pouebo (E. Marie).<br />

Obs. Cette espèce est le type du genre Diplomphalus.


— 23 —<br />

2. DiPLOMPHALUS MoNTRODZiERi, Souverbie.<br />

Hélix Montrouzieri, Souverbie, Journ. Conchyl., vol. VII,<br />

p. 63. pi. VIII, fig. 7, 1858.<br />

Hab. I. Art. (R. P. Montrouzier).<br />

Sectio II. Margine externo subexpaiiso.<br />

3. DiPLOMPHALUS Mariei, Crosse.<br />

Helix Jlariei, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XV, p.2H et<br />

312, pi. XI, fig. 1,1867.<br />

Hab. Koe, près Nouméa (K. Marie).<br />

4. DiPLOMPHALUS Vaysseti, MarÎG.<br />

Helix Vaysseti, Marie, Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 325,<br />

1871.<br />

Hab. Cap Colnett, sur la côte Est <strong>de</strong> la Nouvelle-Calé-<br />

donie, dans les montagnes (D' Vaysset).<br />

Obs. Nous ne connaissons, jusqu'à présent, que par la<br />

<strong>de</strong>scription originale <strong>de</strong> l'auteur, cette espèce, qui paraît<br />

très-voisine du D. Mariei.<br />

Nous ne terminerons pas notre travail sans appeler<br />

l'attention <strong>de</strong> nos lecteurs sur la forme inattendue que<br />

prend, en Nouvelle-Calédonie, en Australie et en Tasma-<br />

nie, le type <strong>de</strong>s Mollusques Pulmonés carnivores. En Eu-<br />

rope, ce sont <strong>de</strong>s Mollusques presque nus et plus ou moins<br />

limaciformes (Testacella, Dau<strong>de</strong>bardia), et c'est à peine si<br />

le genre dandina commence à se manifester, tandis que<br />

dans le Centre-Amérique et aux Antilles ce genre acquiert<br />

un développementconsidérable. Dans les îles Mascareignes,<br />

les Mollusques carnivores se présentent sous une appa-


—- 24 —<br />

rence pupiforme (genre Gonospira). En Amérique, en<br />

Asie et en Afrique, le genre Streptaxis offre un type<br />

Carnivore, conchyliologiquement très-particulier, à cause<br />

<strong>de</strong> son système <strong>de</strong> déviation et <strong>de</strong> l'aspect tantôt hélici-<br />

forme, tantôt pupiforme <strong>de</strong>s espèces qui le composent. Dans<br />

la partie <strong>de</strong> l'Océanie qui nous occupe, les Pulmonés<br />

carnivores appartiennent exclusivement à un type si fran-<br />

chement héliciforme en apparence, que, jusqu'au moment<br />

où l'on a pu connaître et étudier les animaux, chacune <strong>de</strong><br />

ces espèces a été considérée, par tous les naturalisltjs sans<br />

exception, comme faisant partie du genre Hélix.<br />

11 semble résulter du fait même <strong>de</strong> cette variété <strong>de</strong><br />

formes, coïncidant avec la présence, à peu près constante,<br />

<strong>de</strong> Mollusques pulmonés carnivores dans toutes les faunes<br />

spéciales un peu nombreuses, qu'il existe une sorte <strong>de</strong> loi<br />

naturelle, aux termes <strong>de</strong> laquelle, par un antagonisnle<br />

constant, les Mollusques se nourrissant <strong>de</strong> chair se trou-<br />

vent toujours placés dans les régions que fréquentent les<br />

Mollusques vivant <strong>de</strong> végétaux, afin <strong>de</strong> mettre obstacle au<br />

trop grand développement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers et d'empêcher<br />

la rupture <strong>de</strong> l'équilibre animal.<br />

L'intérêt que présente la curieuse organisation linguale<br />

<strong>de</strong>s Rhytida et <strong>de</strong>s Diplomphalus fait d'autant plus re-<br />

gretter l'absence <strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> documents sur l'orga-<br />

nisation intime <strong>de</strong> quelques autres formes néo-calédo-<br />

niennes curieuses, les Hélix Raynali, H. dictyo<strong>de</strong>s, H, Li-<br />

fouana et H, Bavayi, par exemple. Nous engageons donc<br />

vivement nos correspondants <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie à<br />

essayer <strong>de</strong> nous procurer, dès qu'ils en auront l'occasion,<br />

les animaux d'une ou plusieurs <strong>de</strong> ces espèces, conservés<br />

dans l'alcool ou dans la glycérine.<br />

Une communication <strong>de</strong> cette nature serait, croyons-


— 25 —<br />

nous, un véritable service rendu à la science malacologique,<br />

et contribuerait à éclairer les naturalistes au sujet <strong>de</strong>s<br />

principaux caractères <strong>de</strong> la faune néo-calédonienne.<br />

H. C. et P. F.<br />

Catalogue <strong>de</strong>s Wudîbranciics <strong>de</strong>s côtes du<br />

BoEiioiinaîs, dressé, d'après les notes <strong>de</strong><br />

Bouchard-Chantereaux<br />

Par h. E. Sauvage.<br />

Le catalogue <strong>de</strong>s Nudibranches du Boulonnais a été<br />

donné par Bouchard-Chantereaux en 1854 (Soc. agricul-<br />

ture, sciences et arts <strong>de</strong> Boulogne). I/auleur indique sur<br />

DOS côtes dix espèces : Eolis Cuvieri, E. affinis; Trilonia<br />

Hombergii 5 Scyllœa pelagica, Se. punctata ; Doris argus,<br />

D. pseudo-argus, D. obvelata, D. stellata, D. pilosa. Le<br />

Scyllaea punctata est décrit comme espèce nouvelle.<br />

Dans une note publiée en 1867, M. P. Fischer a rec-<br />

tifié la synonymie <strong>de</strong> quelques-unes <strong>de</strong> ces espèces. (Catal.<br />

<strong>de</strong>s Nudibranches et <strong>de</strong>s Céphalopo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s côtes océa-<br />

niques <strong>de</strong> la France, Jourii. conchyl.), ainsi qu'il suit :<br />

Doris pseudo-argus.<br />

Doris argus.<br />

Doris tuberculata.<br />

Doris obvelata. Doris bilamellata.<br />

Scyllaea pelagica. Dendronotus arborescens.<br />

Scyllœa punctata. Doto coronata.<br />

Eolis Cuvieri. Eolis papillosa.<br />

Eohs affînis. Eolis coronata.<br />

Une partie <strong>de</strong> ces erreurs <strong>de</strong> dénomination avait déjà,<br />

dès 1852, été signalée à Bouchard par une lettre que lui


— 26 —<br />

adressait M. Ai<strong>de</strong>r. Nous avons pu consulter les manu-<br />

scrits <strong>de</strong> Bouchard que vient d'acquérir la bibliothèque <strong>de</strong><br />

Boulogne : c'est d'après ces notes que nous avons pu éta-<br />

blir le catalogue <strong>de</strong> nos Nudibranches que nous donnons<br />

ici, catalogue qui comprend 22 espèces, dont <strong>de</strong>ux très-<br />

probablement nouvelles. Plusieurs <strong>de</strong> ces espèces ne sont<br />

pas nommées dans les notes <strong>de</strong> Bouchard, mais les <strong>de</strong>scrip-<br />

tions sont assez précises pour que, à l'ai<strong>de</strong> du bel ouvrage<br />

<strong>de</strong> MM. Ai<strong>de</strong>r et Hancock, on puisse les déterminer siîre-<br />

ment. Pour ce qui est <strong>de</strong>s détails relatifs aux espèces déjà<br />

étudiées par l'auteur boulonnais, nous renvoyons au cata-<br />

logue qu'il a publié.<br />

NUDIBRANCIIIATA.<br />

1. DoRis TUBERCULATA, Cuvier.<br />

Doris pseudo-argus, Bouchard, Cat. cit., p. 41.<br />

Doris tuberculata, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, pi. m. — Fischer,<br />

Cat. cit., p. 6.<br />

Hall. Commun sur toutes les côtes océaniques <strong>de</strong> France,<br />

dans les crevasses <strong>de</strong>s rochers. Habitant, dans le Boulon-<br />

nais, les rochers <strong>de</strong>s régions profon<strong>de</strong>s et les roches qui<br />

ne découvrent que lors <strong>de</strong>s basses mers <strong>de</strong>s marées <strong>de</strong>s<br />

syzygies.<br />

Obs. x>IM. Ai<strong>de</strong>r et Hancock sont disposés à considérer<br />

le Doris tuberculata <strong>de</strong> Cuvier comme habitant le nord<br />

et l'ouest <strong>de</strong> la France ; c'est bien cette espèce que Bou-<br />

chard-Chantereaux a confondue sous les noms <strong>de</strong> Doris<br />

arguset pseudo-argus. Levéritable Doris argus a une couleur<br />

rouge et est voisin du Doris flammea, A. et H.: il habite la<br />

Méditerranée.<br />

Le D. tuberculata est très-variable dans sa coloration.<br />

La coloration est généralement d'un jaune <strong>de</strong> safran ou


— 27 —<br />

d'une belle couleur orangée très-vive; mais fréquemment<br />

cette teinte est mêlée <strong>de</strong> taches verdâtres ou brun ver-<br />

dâtre. Selon Bouchard, la teinte vineuse <strong>de</strong>s branchies est<br />

produite par un liqui<strong>de</strong> qui circule entre les membranes<br />

qui les forment<br />

: lorsqu'on touche la base <strong>de</strong> celles-ci,<br />

tout le liqui<strong>de</strong> se porte aux extrémités <strong>de</strong>s panaches qui<br />

<strong>de</strong>viennent noirâtres.<br />

Les panaches branchiaux rentrent, en se contractant,<br />

dans une seule cavité dont l'ouverture peut se dilater<br />

extrêmement ou se fermer à la volonté <strong>de</strong> l'animal: l'ou-<br />

verture dilatée a plus <strong>de</strong> 2 centimètres <strong>de</strong> diamètre.<br />

Les Dcris aiment à se placer près <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong> Teau,<br />

<strong>de</strong> manière à pouvoir faire sortir un peu le côté droit du<br />

corps; ils restent ainsi souvent plusieurs heures, le bord<br />

du manteau relevé, et l'ouverture du cloaque dilatée.<br />

La ponte a lieu, l'animal tournant sur lui-même comme<br />

sur un pivot, car les œufs sont disposés en cercles propor-<br />

tionnés à la taille <strong>de</strong>s individus.<br />

Lorsque l'air diminue dans l'eau où l'on conserve <strong>de</strong>s<br />

Doris ou <strong>de</strong>s Tritonies, l'on voit peu à peu les branchies<br />

se crisper <strong>de</strong> telle sorte que leur volume diminue <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers : ces organes reprennent leurs dimensions<br />

primitives peu <strong>de</strong> temps après que l'on a renouvelé l'eau.<br />

Tous nos Nudibranches émigrent, après avoir déposé<br />

leurs œufs. Les Eoli<strong>de</strong>s et les Doris ne viennent à la côte<br />

que <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> novembre à la fin d'avril. En novembre,<br />

l'arrivée n'est annoncée que par quelques rares individus<br />

qui ont à peine atteint la moitié du développement qu'ils<br />

auront plus tard. C'est pendant les mois <strong>de</strong> mars et d'avril<br />

qu'ils sont surtout communs. A cette époque, il n'est<br />

point <strong>de</strong> pierre un peu grosse et convenablement placée<br />

qui nesoit recouverte d'œufs <strong>de</strong> Doris ou d'Eolis : ces <strong>de</strong>r-<br />

niers pon<strong>de</strong>nt un peu après les Doris et quittent nos côtes


— 28 —<br />

plus tard aussi. De la fin <strong>de</strong> mai au mois d'octobre, on ne<br />

rencontre jamais l'Eoli<strong>de</strong> papilleuse : cette espèce retourne<br />

à la haute mer vers le commencement <strong>de</strong> mai, époque à<br />

laquelle elle atteint le maximum <strong>de</strong> son développement.<br />

Comme on ne voit jamais, chaque année, venir à la côte<br />

que <strong>de</strong> jeunes individus, il est probable que, après avoir<br />

pondu, les adultes vont mourir en haute mer.<br />

i bis. DoRis TUBERCULATA, Cuvier, var. Argus.<br />

Doris argus, Bouchard, Cat. cit., p. 40.<br />

D'après une lettre adressée à Bouchard-Chantereaux,<br />

M. Ai<strong>de</strong>r considère l'espèce décrite par l'auteur boulon-<br />

nais sous le nom <strong>de</strong> D. argus comme une variété du D<br />

tuberculala <strong>de</strong> Cuvier.<br />

Hab. Les roches Bernard et celles qui ne découvrent<br />

que lors <strong>de</strong>s basses mers <strong>de</strong>s marées <strong>de</strong>s syzygies.<br />

La variété jaune-orange tachetée est assez commune sur<br />

les côtes <strong>de</strong> Boulogne.<br />

2. DoRis PLANÀTA, Ai<strong>de</strong>r et Hancock.<br />

Doris planata, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, Op. cit., pi. viii.<br />

Ilab. Très-rare sur les côtes du Boulonnais, où cette<br />

espèce n'a été trouvée qu'une seule fois. Rare en Angle-<br />

terre.<br />

o. DoRis RDBRA, d'Orbigny.<br />

Doris coccinea, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, Op. cit., pi. vu.<br />

Doris rubra, Fischer, Cat. cit., p. 6.<br />

Hab. Très-rare sur nos côtes : trouvé une seule fois<br />

par Bouchard-Chantereaux.


— 29 —<br />

4. DoRis BiLAMELLATA, Linné.<br />

Doris obvelala, Bouchard, Cat. cit., p. 42.<br />

Dorisbilamellala, Fischer, Cat. cit., p. 6. — Ai<strong>de</strong>r etHan-<br />

cock, Op. cit., pi. XI.<br />

Hab. Toutes les côtes <strong>de</strong> Boulogne, sous les pierres,<br />

aux laisses <strong>de</strong> basse mer. On ne peut plus commun pen-<br />

dant l'hiver et très-rare pendant les chaleurs. Pas rare à<br />

Fécamp. Commun en Angleterre.<br />

5. DoRis piLOSA, Millier.<br />

Doris pilosa, Bouchard, Cat. cit.. p. 43.<br />

Doris pilosa, Fischer, Cat. cit., p. 6.<br />

Acanthodoris pilosa, Gray, Arr. syst., 1850, p. 103,<br />

n° 6.<br />

Hab. Cette espèce est assez rare sous les pierres <strong>de</strong><br />

Châtillon.<br />

Obs. Elle est très-variable dans sa coloration, variant<br />

du blanc pur au blanc jaunâtre, au jaune serin, au jaune<br />

brun, au vcrdâtre, au brun pourpré, au noirâtre. Lamarck<br />

(2' éd., t. VII, p. 464] dit que le D. stellata <strong>de</strong> Gmelin<br />

est verdâtre avec les tentacules petits et arrondis, tandis<br />

que le D. pilosa est blanc avec les tentacules coniques effi-<br />

lés. MM. Ai<strong>de</strong>r et Hancock ont cependant regardé ces<br />

<strong>de</strong>ux formes comme <strong>de</strong>s variétés d'une môme espèce. Il en<br />

est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> M. P. Fischer qui, après avoir étudié les<br />

types <strong>de</strong> Cuvier, conclut qu'il est impossible <strong>de</strong> distinguer<br />

le Doris pilosa <strong>de</strong> la Rochelle, nommé par Cuvier, <strong>de</strong> son<br />

Doris stellata (1).<br />

(1) Note sur quelques espèces du genre Doris décrites par Cu-<br />

vier. Journ. Conchyl., 1870, p. 290.


— 30 —<br />

5 bis. DoRis PiLOSA, var. Stellata.<br />

Doris stellata, Bouchard, Cat. cit., p. 45.<br />

Obs. D'après une lettre adressée à Bouchard, en 1852,<br />

par M. Ai<strong>de</strong>r, il n'y a aucun doute que le D. stellata <strong>de</strong> la<br />

Manche ne doive être rapporté au D. pilosa <strong>de</strong> Cuvier et<br />

<strong>de</strong> Millier. 11 serait, toutefois, préférable <strong>de</strong> désigner l'es-<br />

pèce sous le nom <strong>de</strong> D. stellata, le nom <strong>de</strong> Graelin <strong>de</strong>vant<br />

avoir la priorité sur celui <strong>de</strong> Miiller et do Cuvier.<br />

6. GoNiODORis NODOSA, Moutagu, sp.<br />

Goniodoris nodosa, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, Op. cit., pi. xviii.<br />

Hab. Commun en Angleterre et en Irlan<strong>de</strong>. Assez rare<br />

sur les rochers du Boulonnais.<br />

7. Thecacera pennigera, xMontagu.<br />

T. pennigera, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, Op, cit., pi. xxi, a (De-<br />

vonshire, Cornwall,Weymouth).— Fischer, Cat.<br />

cit., p. 8 (lie Bréhat, Côtes-du-Nord).<br />

Hab. Cette espèce a été trouvée à la tour Croy ; elle y<br />

paraît très-rare.<br />

Obs. Bouchard a désigné dans ses notes manuscrites,<br />

sous le nom <strong>de</strong> Polycera, un Nudibranche qui doit évi<strong>de</strong>m-<br />

ment rentrer dans le genre Thecacera <strong>de</strong> Fleming, car<br />

l'auteur indique que les tentacules sont rétractiles dans<br />

<strong>de</strong> grands cornets. Or, chez les Polycères, et c'est là un<br />

caractère distinctif entre les <strong>de</strong>ux genres, les tentacules<br />

ne sont pas rétractiles. Ce Thecacera doit être rapporté<br />

au T. pennigera. Bouchard note, en effet, que le corps<br />

est blanchâtre, tacheté <strong>de</strong> points presque réguliers noirs


— 31 —<br />

et orange vif, peu espacés les uns <strong>de</strong>s autres et formant<br />

ainsi une robe bigarrée très-jolie.<br />

8. PoLYCERA ocELLATA, Ai<strong>de</strong>r et Hancock.<br />

Polycera ocellata. Ai<strong>de</strong>r et Hancock, Op. cit., pi. xxiii.<br />

Hab. Partie <strong>de</strong> la côte rarement découverte par la<br />

marée; roches Bernard, tour Croy, en septembre. Bou-<br />

chard a trouvé, en août, <strong>de</strong> nombreux individus, petits en-<br />

core, appartenant à une variété <strong>de</strong> cette espèce ; ils étaient<br />

d'une teinte verte plus uniforme que le type.<br />

Obs. Les œufs <strong>de</strong> cette espèce forment une petite<br />

ban<strong>de</strong> posée sur sa tranche, comme on le remarque chez<br />

les Doris: cette ban<strong>de</strong> est longue <strong>de</strong> 12 à 15 millimètres,<br />

haute <strong>de</strong> 5 à 4, épaisse <strong>de</strong> 1 ; elle est disposée en <strong>de</strong>mi-<br />

cercle; les œufs sont d'un blanc <strong>de</strong> neige.<br />

9. Polycera Lessoni, d'Orbigny.<br />

Polycera Lessonii, d'Orbigny, Mag. <strong>de</strong>Zool., t. VU, p. 5,<br />

pi. cv. — Fischer, Cat. cit., p. 9 (La Rochelle,<br />

Bréhat, îles Chaussey). — Aid. et Hanc, Op.<br />

cit., pi. XXIV.<br />

Hab. Cette espèce paraît très-rare sur les côtes du<br />

Boulonnais.<br />

10. Polycera, n. sp.<br />

Bouchard indique sur nos côtes un petit Polycère voisin<br />

du P. Lessoni, à couleur verte uniforme, différant <strong>de</strong>s<br />

Irois espèces citées par Ai<strong>de</strong>r et Hancock, par son appa-<br />

rence <strong>de</strong> Doris. Il est probable que ce Polycera <strong>de</strong>vra,<br />

quand il sera mieux caractérisé, former le type d'une<br />

espèce nouvelle. En l'absence <strong>de</strong> documents sufûsants, nous


— 32 —<br />

n'avons pas voulu imposer à ce Polycère une appellation<br />

spécifique complètement nominale.<br />

H. Idalia aspersa, Ailler et Hancock.<br />

Idalia aspersa, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, Op. cit., pi. xxvi.<br />

Hab. Celle espèce paraît rare en Angleterre. MM. Ai-<br />

<strong>de</strong>r et Hancock l'indiquent sur une coquille morte <strong>de</strong><br />

Fusus antiquus provenant du bateau-pêcheur <strong>de</strong> CuUer-<br />

casts. Elle est très-rare aussi sur nos côtes, où Bouchard ne<br />

l'a rencontrée qu'une seule fois.<br />

FAMILLE DES TRITONIAD^.<br />

12. Tritonia HoMBERGii, Cuvier.<br />

Tritonia Hombergii, Bouchard, Cat. cit., p. 57. — Fis-<br />

cher, Cat. cit., p. 9 (toutes les côtes <strong>de</strong> la<br />

Manche). — Aid. et Hanc , pi. ii (commun sur<br />

toutes les côtes anglaises).<br />

Hab. Cette espèce habite les régions profon<strong>de</strong>s, où elle<br />

est assez commune.<br />

Oôs. Elle paraît différer beaucoup, pour la disposition et<br />

le nombre <strong>de</strong>s branchies, suivant l'âge. D'après les notes<br />

<strong>de</strong> Bouchard, en effet, les jeunes individus <strong>de</strong> 5 à 6 milli-<br />

mètres <strong>de</strong> long (l'adulte a 5 pouces <strong>de</strong> long sur 15 lignes<br />

<strong>de</strong> large) n'ont que trois à quatre paires <strong>de</strong> branchies, es-<br />

pacées régulièrement sur les <strong>de</strong>ux côtés: chaque houppe se<br />

compose d'une seule tige divisée dans sa longueur en trois<br />

ou quatre branches simples; à cela près, le corps a la forme<br />

qu'il doit conserver; il est entièrement transluci<strong>de</strong>,<br />

excepté dans la partie contenant la masse viscérale, qui<br />

est rougeâtre. Parvenu à J2 mill. <strong>de</strong> long, le corps est<br />

absolument semblable à celui <strong>de</strong> l'adulte : on note huit à


— 33 —<br />

neuf paires <strong>de</strong> branchies rameuses déj


— 34 —<br />

Hah. Cette espèce n'a été trouvée qu'une seule fois, en<br />

juin, par Bouchard aux roches Bernard. L'individu, long<br />

<strong>de</strong> 2 pouces, était lie <strong>de</strong> vin très -claire, fortement<br />

veiné <strong>de</strong> brun ;<br />

ayant la même couleur.<br />

les branchies, les crêtes, les tentacules<br />

15. DoTO CORONATA, Gmeliu.<br />

Scyllaea punctata, n. sp., Bouchard, Cat. cit., p. 59.<br />

Doto coronata, Aid. et Hanc, pi. vi (assez commun sur<br />

les Corallines). — Fischer, Cat. cit., p. 9 (la<br />

Rochelle).<br />

Tergipes coronata, d'Orbigny, Mag. <strong>de</strong> Zool., pi. cm.<br />

Melybœa coronata, Johnston, Ann. Mag. nat. Hist.<br />

Obs. Bouchard avait considéré cette espèce comme<br />

nouvelle et appartenant au genre Scyllée : elle est rare sur<br />

les rochers <strong>de</strong>s roches Bernard. Il existe une variété qui,<br />

au lieu d'avoir <strong>de</strong>s taches violettes sur un fond <strong>de</strong> couleur<br />

jaune serin, les a sur un fond blanc <strong>de</strong> lait. Au mois <strong>de</strong><br />

juin, les petits sont à peine longs <strong>de</strong> 2 millimètres; ils ont<br />

beaucoup <strong>de</strong> peine à soutenir leur équilibre, à cause <strong>de</strong><br />

leurs énormes masses branchiales qui oscillent constam-<br />

ment <strong>de</strong> côté et d'autre.<br />

16. EoLis PAPiLLOSA, Lluné.<br />

EolisCuvieri, Bouchard, Cat. cit., p. 33.<br />

Eolis papillosa, Fischer, Cat. cit., p. 9 (tous les rivages du<br />

nord et du nord- ouest). — Aid. et Hanc, Op.<br />

cit., pi. IX.<br />

Ohs. Cette espèce a été décrite avec grands détails par<br />

Bouchard-Chantereaux, à l'ouvrage duquel nous ren-<br />

voyons. Elle habite toutes nos côtes du Boulonnais <strong>de</strong>puis


— 35 —<br />

novembre, époque pendant laquelle elle dépose ses œufs,<br />

jusqu'en mai et juin, moment où elle regagne la haute<br />

mer. Dans les temps calmes, cette Eolis peut gonfler la<br />

partie antérieure <strong>de</strong> son corps, <strong>de</strong> sorte qu'elle surnage<br />

sans faire aucun mouvement.<br />

17. Eolis coronata, Forbes.<br />

Eolis affinis, Bouchard, Cat. cit., p. 56.<br />

Eolis coronata, Fischer, Cat. cit., p. 10 (Luc, Calvados).<br />

— Aid. et Hanc, pi. xii.<br />

Flabellina affinis, Cuv., Règ. anim. moli., pi. xxx.<br />

Obs. Bouchard a confondu l'espèce du Boulonnais avec<br />

l'Eoli<strong>de</strong> pourprée qui habile la Méditerranée. L'Eoli<strong>de</strong><br />

couronnée est assez commune sous les pierres <strong>de</strong> nos<br />

côtes.<br />

18. EoLis NANA, Ai<strong>de</strong>r et Hancock.<br />

Eolis nana, Ai<strong>de</strong>r et Hancock (sous les pierres; rare en<br />

mai, juin, juillet à Whitley et Cullercoast), Op.<br />

cit., pi. XXV.<br />

Hab. Cette espèce est très-rare sur nos côtes, où elle<br />

n'a été rencontrée qu'une seule fois.<br />

19. Antiopa cristata. Délie Chiaje.<br />

Antiopa cristata, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, pi. xliv.<br />

Janus Spinolee, Vérany, Cat. iiiv. Genova, p. 24, p|. n,<br />

fig. 9.<br />

Janus Spinolœ, Blanchard, Ann. se. nat., 5* série, t. XI,<br />

p. 77.<br />

Hab. Cette espèce paraît être très-rare sur les côtes du<br />

Boulonnais.<br />

,


— 36 —<br />

20. Antiopa (Jands), n. sp.<br />

Obs. Dans l'oxploration <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> la tour Croy,<br />

lors <strong>de</strong> la basse merd'une marée équiuoxiale <strong>de</strong> septembre,<br />

Bouchard-Chanlereaux a trouvé trois magnifiques Janus<br />

qu'il note d'une espèce toute nouvelle. L'auteur avait eu,<br />

à cette époque, connaissance <strong>de</strong> l'ouvrage <strong>de</strong> MM. Ai<strong>de</strong>r et<br />

Hancock :<br />

ce n'est donc ni l'Antiopa hyalina, ni l'Anliopa<br />

cristala qu'il a eu en vue. En l'absence <strong>de</strong> tout document,<br />

nous nous bornons à signaler cette nouvelle espèce.<br />

PELLIBRANCHIATA.<br />

21. Elysia viRiDis, Montagu.<br />

Acteon viridis, <strong>de</strong> Quatrefages, Ann. se. nat., 3^ série,<br />

p. 158, pi. III, fig. 2. — Fischer, Cat. cit.,<br />

p. 11.<br />

Hab. Cette espèce habite les fucus; elle est rare sur les<br />

côtes du Boulonnais. M. <strong>de</strong> Quatrefages l'indique à l'île <strong>de</strong><br />

Bréhal: suivant M. Fischer, elle est assez commune à l'île<br />

Chaussey (Manche) et à Arcachon (Giron<strong>de</strong>).<br />

22. Elysia, sp.<br />

Nous ne savons à quelle espèce rapporter un Actéon <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> taille trouvé par Bouchard sous les pierres <strong>de</strong> la<br />

tour Croy. D'après les quelques indications données par<br />

l'auteur, cette espèce serait différente <strong>de</strong> l'Actéon vert.<br />

E. S.


— 37 —<br />

MoUusqnes <strong>de</strong> la UToiaveSle-KeiMliIe<br />

( IVovaja ^etatlia )<br />

Par 0. A. !.. Môrch.<br />

Grâce à l'obligeance du docteur Boeck, j'ai eu occasion<br />

récemment d'examiner quelques Mollusques, recueillis<br />

par le capitaine norwégien Maack, en 1870, dans la mer<br />

<strong>de</strong> Kara, par 70" 23' <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> iN. et 46" 23' <strong>de</strong> longi-<br />

tu<strong>de</strong> 0., et à l'île <strong>de</strong>s Acasies, dépendance <strong>de</strong> la Novaja<br />

Semlia, ou Nouvelle-Zemble, dans la partie septentrionale<br />

<strong>de</strong> la Russie (1). En voici la liste.<br />

1. Cylichna alba, Bronn, var. p corticata. La gran<strong>de</strong><br />

variété (14 mill. long.).<br />

2. Trichotropis dolium, Petit. Un jeune exemplaire.<br />

3. Pleurotoma Trevelliana, Turton, var. crassa. Long.<br />

10 l/2millim.<br />

4. Pleurotoma Valilii, Beck, var. tenuis. Long.<br />

15 millim.<br />

5. Margarita obscura, Couthouy, var. I. <strong>de</strong>s Acasies.<br />

6. Margarita Groenlandica, Cheranitz, var. spira ele-<br />

vata.<br />

7. Macoma calcarea, Chemnitz. Jeune individu.<br />

8. Astarte pulchella, Jonas.<br />

9. Astarte striata, Leach. I. <strong>de</strong>s Acasies.<br />

10. Nuculana (Portlandia) glacialis, Gray.<br />

11. Modiolaria laevigata, Gray.<br />

(1) Le capitaine Maak a découvert que, dans ces parages, la<br />

mer restait ouverte jusqu'en octobre et môme jusqu'en novembre,<br />

par suite <strong>de</strong> l'influence du Gulf Stream.


—'38 —<br />

Le Trichotropis dolium et l'Astarte pulchella étaient<br />

jusqu'ici seulement connus du Spitzberg, et le Margarita<br />

obscura du littoral <strong>de</strong> l'État <strong>de</strong> Massachussets (États-<br />

Unis). Les autres espèces sont répandues dans la région<br />

arctique.<br />

0. A. L. M.<br />

Note complémentaire sur le Voiuta Timtcheri<br />

<strong>de</strong> Mac-Coy,<br />

Par le D' Prévost.<br />

M. Mac-Coy a décrit, en 1868, dans les Annals and<br />

Magazine of natural History, sous le nom <strong>de</strong> Voluta That-<br />

cheri, une coquille fort remarquable, provenant <strong>de</strong>s mers<br />

d'Australie et dont la localité précise a été découverte pos-<br />

térieurement par M. J. Brazier (1). Malheureusement, sa<br />

<strong>de</strong>scription et sa figure laissent beaucoup à désirer. L'une<br />

et l'autre sont faites d'après un individu roulé, décoloré,<br />

à spire et à base tronquées et en très-mauvais état. Étant<br />

parvenu à nous procurer récemment un individu en par-<br />

fait état <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> cette espèce, encore si rare<br />

dans les collections, nous avons pu nous convaincre par<br />

nous-même <strong>de</strong>s imperfections <strong>de</strong> la diagnose originale,<br />

qui est insuffisante ou erronée, en ce qui touche les points<br />

suivants :<br />

1° Pour les proportions <strong>de</strong> la coquille, la largeur égale<br />

juste la moitié <strong>de</strong> la longueur du <strong>de</strong>rnier tour.<br />

(1) Jouni. Corichyl., vol. XVIII, p. 86, 1870.


- 39 —<br />

2° La columelle porte 8 plis et non pas 7, comme l'in-<br />

dique M. Mac-Coy.<br />

3" Au sujet du système <strong>de</strong> coloration : à part les tours<br />

embryonnaires du sommet, qui sont <strong>de</strong> couleur d'ambre,<br />

toute la surface est couverte d'un réseau <strong>de</strong> lignes oran-<br />

gées, circonscrivant, sur le fond d'un blanc carnéolé <strong>de</strong><br />

la coquille, <strong>de</strong>s aires cordiformes. Les fascies sont consti-<br />

tuées non-seulement par la con<strong>de</strong>nsation <strong>de</strong>s lignes réti-<br />

culées, mais encore par une couche subjacente <strong>de</strong> taches<br />

livi<strong>de</strong>s.<br />

4° Le nombre <strong>de</strong>s tours <strong>de</strong> spire est <strong>de</strong> 8, dont les<br />

5 premiers sont lisses et les 3 <strong>de</strong>rniers munis <strong>de</strong> côtes<br />

terminées par <strong>de</strong>s tubercules aigus.<br />

5" La forme <strong>de</strong> la spire est élancée, aiguë, à sutures<br />

contractées. La spire, sans le <strong>de</strong>rnier tour, égale le tiers<br />

<strong>de</strong> la longueur totale.<br />

Nous pensons donc qu'il y a lieu <strong>de</strong> compléter la<br />

diagnose <strong>de</strong> l'auteur anglais, afin <strong>de</strong> mieux fixer les carac-<br />

tères <strong>de</strong> son espèce, et qu'il n'est pas sans utilité <strong>de</strong><br />

donner en même temps, <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière, une bonne<br />

figure, qui permette aux naturalistes <strong>de</strong> la reconnaître<br />

facilement.<br />

VoLUTA Thaïcheri, Mac-Coy (pi. 1, fig. 1).<br />

Voluta Thatcheri, Mac-Coy, Ann. a. Mag. nat. Hist.,<br />

p. 54, pi. II, fig. i, 1868.<br />

Alcithoe Thatcheri, Brazier, Journ. Conchyl., vol. XVIII,<br />

p. 86, 1870.<br />

Voluta Thatcheri, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIX,<br />

p. 298, 1871.<br />

Vol. testa fusiformi-elongata, solida, nitida, longitudi-<br />

naliter transversimque leviter striata, albo-carnea, infra


— 40 —<br />

suturas et ad hasin macularum rubrarum série et undi-<br />

que lineis reticiilatis, aurantiis ornata, quarum inter-<br />

stitiis cordiformihus ; fasciis duabus lividis in ultimo an-<br />

fractu; spira elato-acuminata, ad suturas coarctata;<br />

anfract. 8; quinque superioribus lœvibus, palli<strong>de</strong> succi-<br />

neis, tribus inferioribus superne concavis, inferne costato-<br />

tuberculatis; costis^ in ultimo anfractu, ad médium<br />

evanidis ; apertura rosea ; columella alba, ad basin roseo<br />

maculata, plicis 8, inferioribus validis, superioribus<br />

2 minoribus instructa; margo externus crassus, supra<br />

paululum angulatus. — Long. 95, diam. maj. 34 mill.<br />

Apertura 65 mill. longa, 1 6 lata. (Coll. Prévost.)<br />

Hab. « Bampton's Reef » in vicinio littoris N. 0. Novœ<br />

Caledoniœ. (J. Brazier.)<br />

D^ P.<br />

Description <strong>de</strong> ifioiiuisques nouveaux provenant<br />

<strong>de</strong> Curafao et <strong>de</strong> !§alnte-liucie (AiitilleBJ,<br />

Par h. Crosse et Th. Bland.<br />

i. Cylindrella Raveni (pi. I, fig. 4).<br />

Cylindrelia Raveni, Bland ms., Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 157, 1872.<br />

Coquille pourvue d'une fente ombilicale, turriculée,<br />

fusiforme, assez mince et munie <strong>de</strong> costulations funiculi-<br />

formes obliques. Coloration d'un ton corné blanchâtre.<br />

Spire atténuée peu à peu, à sa partie supérieure, et tron-<br />

quée. Suture profondément marquée. Tours <strong>de</strong> spire per-


— 41 —<br />

sistants,au nombre <strong>de</strong> 8 i/2 à 9 et légèrement convexes<br />

<strong>de</strong>rnier tour brièvement détaché en avant, présentant une<br />

dépression anguleuse, obtuse en arrière du bord externe<br />

et un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la partie médiane, muni, à la<br />

base, d'une carène comprimée, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> laquelle les<br />

côtes forment comme <strong>de</strong>s nœuds. Ouverture verticale,<br />

subcirculaire, à côté externe subanguleux. Péristome<br />

brièvement développé <strong>de</strong> tous côtés et blanc. Colonne in-<br />

terne (axe columellaire) à peine tordue.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 71/4 millimètres, plus<br />

grand diamètre 2.<br />

Hab. Antilles, dans l'île <strong>de</strong> Curaçao (Henry Raven).<br />

Obs. Cette espèce est dédiée à feu M. Henry Raven, h<br />

qui la science est re<strong>de</strong>vable <strong>de</strong> sa découverte, ainsi que <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong> plusieurs autres nouveautés intéressantes, prove-<br />

nant également <strong>de</strong> Curaçao.<br />

2. Cylindrella Tatei (pi. 1, Gg. 3).<br />

Cjlindrella Tfitei,Bland ms.,Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 158, 1872.<br />

Coquille pourvue d'une légère fente ombilicale, turri-<br />

culée, fusiforme, munie <strong>de</strong> petites stries serrées et légère-<br />

ment obliques, transparente et d'une coloration cornée<br />

claire. Spire tronquée, légèrement renflée et élargie, à sa<br />

partie médiane. Suture bien marquée. Tours <strong>de</strong> spire per-<br />

sistants, au nombre <strong>de</strong> 9 à 91/2 et à peine convexes; <strong>de</strong>r-<br />

nier tour brièvement porté en avant, détaché, muni, à la<br />

base, d'une carène comprimée, crénelée par le passage<br />

<strong>de</strong>s stries, et excavé autour <strong>de</strong> la fente ombilicale. Ouver-<br />

liire verticale, subcirculaire, subanguleuse à sa partie<br />

liasale. Péristome brièvement étalé <strong>de</strong> tous côtés et blnn-<br />

châtre. Colonne interne (axe columellaire) tonlu.


— 42 —<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 9 millimètres, plus<br />

grand diamètre 2 1/2.<br />

Hah. Antilles, dans l'île <strong>de</strong> Sainte-Lucie (Ralph Tate).<br />

Obs. Cette espèce a été recueillie à Sainte-Lucie par<br />

M. Ralph Tate, à qui nous la dédions et qui a cru <strong>de</strong>voir,<br />

dans un récent mémoire (1), la rapporter au C. costata,<br />

Guilding, avec lequel elle a certainement beaucoup <strong>de</strong><br />

rapport, mais dont elle diffère spécifiquement. Elle s'en<br />

distingue par le renflement appréciable <strong>de</strong> la partie mé-<br />

diane <strong>de</strong> sa spire, par ses stries fines et serrées et par son<br />

<strong>de</strong>rnier tour libre el porté en avant, tandis que, chez le<br />

C. costata, l'atténuation s'effectue graduellement, <strong>de</strong> la<br />

base au sommet, les côtes sont espacées et le <strong>de</strong>rnier tour<br />

à peine détaché.<br />

Notre espèce est également voisine du C. collaris, sous<br />

le rapport <strong>de</strong>s stries, <strong>de</strong> la coloration et <strong>de</strong> la disposition<br />

<strong>de</strong> l'ouverture, mais elle en diffère par sa spire renflée à<br />

la partie médiane et par le nombre moins considérable<br />

<strong>de</strong> ses tours persistants.<br />

De plus, dans le C. costata et dans le C. collaris, l'axe<br />

columellaire est simple, tandis qu'il est tordu dans le C.<br />

Talei.<br />

3. PUPA LONGDRIO (pi. I, fig. 2).<br />

Pupa longurio, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 158,<br />

1872.<br />

Coquille munie d'une fente ombilicale, allongée, mince,<br />

marquée <strong>de</strong> petites stries obliques, peu apparentes et à<br />

peine visibles à la loupe, subtransluci<strong>de</strong>, et d'une colora-<br />

tion cornée, tournant au blanc sale. Spire allongée, ter-<br />

(1) Ami. a. Mag. of Nat. Hisl., 4^ sér., IV, p. 356.


— la-<br />

minée par un sommet obtus. Suture peu marquée. Tours<br />

<strong>de</strong> spire au nombre <strong>de</strong> 5 et légèrement convexes; <strong>de</strong>rnier<br />

tour plus petit que le reste <strong>de</strong> la spire. Ouverture presque<br />

arrondie. Péristome subcirculaire, presque continu, briè-<br />

vement étalé et d'un blanc sale : bords réunis par un<br />

dépôt calleux assez épais-, bord pariétal et bord columel-<br />

laire présentant chacun une <strong>de</strong>nt fortement prononcée,<br />

lamelliforme et placée profondément; bord basai obscu-<br />

rément bi<strong>de</strong>nté, tout au fond <strong>de</strong> l'ouverture ; bord<br />

externe quelquefois muni d'une <strong>de</strong>nt, au-<strong>de</strong>ssous du point<br />

d'insertion (ce caractère n'est point constant).<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 2 i/4 millimètres, plus<br />

grand diamètre 5/4.<br />

Hab. Curaçao (H. Raven).<br />

Obs. Les variations <strong>de</strong> cette espèce portent sur le plus<br />

ou moins <strong>de</strong> continuité <strong>de</strong> son péristome et sur la présence<br />

ou l'absence <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nt du bord externe.<br />

4. CiSTULA Raveni (pi. I, fig. 5).<br />

Cistula Raveni, Crosse, Journ. (^onchyl., vol. XX, p. 159,<br />

1872.<br />

Coquille munie d'une perforation ombilicale, turricu-<br />

lée, scalariforme, assez mince, subtransluci<strong>de</strong>, ornée <strong>de</strong><br />

côtes longitudinales, lamelleuses, grêles, espacées, et pré-<br />

sentant, dans le sens transversal, <strong>de</strong> petites stries obso-<br />

lètes et à peine sensibles. Coloration d'un jaune blan-<br />

châtre clair, avec 3 zones transverses étroites, interrom-<br />

pues, ne passant point par-<strong>de</strong>ssus les côtes et d'un brun<br />

marron clair. Spire brièvement turriculée et largement<br />

tronquée. Suture bien marquée et crénelée par les côtes.<br />

Tours <strong>de</strong> spire persistants, au nombre <strong>de</strong> 4 et <strong>de</strong> forme<br />

piano-convexe; <strong>de</strong>rnier tour <strong>de</strong>scendant, détaché et orné


—. i4 —<br />

<strong>de</strong> 4 zones transverses d'un brun marron clair. Ouverture<br />

subverticale, presque circulaire, <strong>de</strong> même coloration que<br />

le reste <strong>de</strong> la coquille et laissant apercevoir, par transpa-<br />

rence, les zones du <strong>de</strong>rnier tour. Péristome libre et<br />

double : bord interne brièvement porté en avant et tacheté<br />

<strong>de</strong> marron ; bord externe légèrement développé et très-<br />

élégamment déchiqueté et lacinié sur toute sa surface, à<br />

l'exception <strong>de</strong> la partie pariétale, où il disparaît brusque<br />

ment : la <strong>de</strong>rnière laciniation du bord droit est plus<br />

gran<strong>de</strong> et plus développée que les autres.<br />

Opercule inconnu.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 7 millimètres, plus grand<br />

diamètre à peine 5.<br />

Hab. Curaçao (H. Raven).<br />

06*. Bien que l'opercule <strong>de</strong> cette espèce nous soit in-<br />

connu, nous avons tout lieu <strong>de</strong> croire que c'est un Cistula,<br />

d'après ses rapports conchyliologiques, avec quelques es-<br />

pèces du même genre. La collerette laciniée et brusque-<br />

ment interrompue, que forme son <strong>de</strong>uxième bord, lui<br />

donne un aspect assez particulier.<br />

H. C. et T. B.<br />

Description d'un Dipiommatinf» inédit, prove-<br />

nant <strong>de</strong> la I¥ouvclle-€alédonie,<br />

Par h. Crosse.<br />

1. DiPLOMMATiNA Perroquini, Crosse (pi. I,<br />

fig. 6).<br />

Diplommatina Perroquini, Crosse, Journ. Conchyl.<br />

voL XIX, p. 204, 1871.<br />

,


— 45 —<br />

Coquille sénestre, munie d'une fente ombilicale à peine<br />

apparente, brièvement turriculée, légèrement renflée,<br />

assez mince, sans être fragile, etmorquée <strong>de</strong> petites stries<br />

obliques. Coloration d'un fauve clair. Spire conique, ter-<br />

minée par un sommet arrondi, légèrement obtus et lisse.<br />

Suture fortement marquée. Tours <strong>de</strong> spire au nombre<br />

<strong>de</strong> 6 et assez convexes -,<br />

<strong>de</strong>ux<br />

premiers tours lisses et d'un<br />

ton violacé tournant au fauve; tours suivants sillonnés <strong>de</strong><br />

stries obliques, assez espacées, fines et à peine flexueuscs-,<br />

avant-<strong>de</strong>rnier tour légèrement renflé ; <strong>de</strong>rnier tour remon-<br />

tantpresque jusqu'à l'antépénultième, pluspetitque l'avant-<br />

<strong>de</strong>rnier, presque entièrement dépourvu <strong>de</strong> stries, et ar-<br />

rondi à la base. Ouverture subverticale, arrondie et d'un<br />

fauve tournant à l'orangé. Péristome réfléchi, presque<br />

double, continu, à bords rapprochés l'un <strong>de</strong> l'autre et<br />

d'un fauve orangé. Opercule inconnu..<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 3 1/2 millim., plus<br />

grand diamètre 1 5/4. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture 1 i/4 mil-<br />

lim., plus gran<strong>de</strong> largeur 1 1/4.<br />

Hab. Nouvelle-Calédonie, sans indication précise <strong>de</strong><br />

localité (Perroquin).<br />

Obs. Cette espèce, qui se rattache à la section <strong>de</strong>s<br />

Diancta <strong>de</strong> Marlens.est voisine <strong>de</strong>s IJiplommatina <strong>de</strong> l'ar-<br />

chipel Viti. Elle a été recueillie par M. Perroquin, sous-<br />

officier d'artillerie <strong>de</strong> marine, qui nous l'a communiquée,<br />

par l'entremise <strong>de</strong> M. E.Marie, et auquel nous la dédions.<br />

H. G.


— 4.6 —<br />

Description <strong>de</strong> Mollusques terrestres provenant<br />

<strong>de</strong> la SiTontelle-Caléclonie<br />

Par J. B. Gassies.<br />

AVANT - PROPOS.<br />

M. J. B. Gassies ayant bien voulu mettre à notre dis-<br />

position les types <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> ses espèces <strong>de</strong> la Nouvelle-<br />

Calédonie, qui n'avaient pu être figurées sur les planches<br />

<strong>de</strong> son récent ouvrage (1), nous nous sonames empressé<br />

<strong>de</strong> saisir cette occasion <strong>de</strong> faire connaître, d'une façon<br />

plus complète, quelques-unes <strong>de</strong> ces formes curieuses.<br />

Nous remercions notre honorable confrère <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong><br />

son intéressante communication.<br />

H. Crosse.<br />

1. Hélix Lamberti (pi. II, fig. 1).<br />

Hélix Lamberti, Gassies, Faune caléd., 2" part., p. 54,<br />

187i.<br />

Coquille à ombilic très-largement ouvert et laissant<br />

apercevoir tous les tours, <strong>de</strong> forme lenticulaire, déprimée,<br />

mince, pelluci<strong>de</strong>, striée finement en travers, plus forte-<br />

ment en long. Coloration d'un fauve corné uniforme et<br />

luisanl, sauf les <strong>de</strong>ux premiers tours qui sont plus pâles.<br />

Suture profon<strong>de</strong>. Spire très-plane en <strong>de</strong>ssus, à sommet<br />

complètement horizontal. Tours au nombre <strong>de</strong> 5, s'ac-<br />

(1) Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre <strong>de</strong> la<br />

Nouvelle-Calédonie. — 2° partie. — Paris, 1871.<br />

,


— 47 —<br />

croissant rapi<strong>de</strong>ment; <strong>de</strong>rnier tour non <strong>de</strong>scendant, ar-<br />

rondi, assez convexe en <strong>de</strong>ssous et formant une carène<br />

mousse autour <strong>de</strong> l'ombilic. Ouverture presque ron<strong>de</strong>, un<br />

peu oblique et surbaissée, à bords distants, réunis par une<br />

légère callosité, le supérieur dépassant à peine d'un mil-<br />

limètre l'inférieur. Péristorae simple; columelle à peine<br />

épaissie, peu renversée; bord externe un peu dilaté. Inté-<br />

rieur <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> môme couleur que le reste du<br />

test.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 8 millimètres, plus<br />

petit 7, hauteur totale 2 1/2. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture<br />

2 millim., plus gran<strong>de</strong> largeur 2. (Coll. Gassies).<br />

Hab. Conception, près Nouméa. (R. P. Lambert).<br />

Obs. Espèce voisine <strong>de</strong> la variété /3 <strong>de</strong> l'H. Can<strong>de</strong>loli,<br />

Crosse et Marie, mais s'en distinguant par ses stries, qui<br />

se rapprochent <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s H. multisulcata et H. Ou-<br />

veana ; par son aspect plus luisant, par sa taille un peu<br />

plus gran<strong>de</strong>, enfin par son ombilic plus large et moins<br />

profond.<br />

. 2. Hélix décréta (pi. II, fig. 3).<br />

Hélix décréta, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 180,<br />

1871.<br />

Coquille largement ombiliquée, très-petite, déprimée,<br />

lenticulaire, flnement striée et <strong>de</strong> couleur <strong>de</strong> corne pâle,<br />

sous un épi<strong>de</strong>rme jaune-brun, peu luisant, sans taches ni<br />

fascies. Spire composée <strong>de</strong> 5 tours assez convexes, pressés,<br />

s'accroissant régulièrement; <strong>de</strong>rnier tour un peu <strong>de</strong>scen-<br />

dant. Suture linéaire, peu profon<strong>de</strong>. Sommet plan et d'un<br />

jaune luisant. Ouverture semi-lunaire, anguleuse à la<br />

partie supérieure, arrondie à la partie inférieure et <strong>de</strong>s-<br />

cendante. Péristome simple.


— 48 —<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 2 millimètres, plu?<br />

petit \ 4/2, hauteur totale 1. (Coll. Gassies.)<br />

Hab. Ile Nou. (R. P. Lambert.) — Fossile dans les ter-<br />

rains quaternaires <strong>de</strong> l'îlot Koutoumo et <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong>s Pins.<br />

(R. P. Lambert.)<br />

Obs. Cette petite espèce ressemble beaucoup à mon<br />

Hélix vetula, dont elle est la miniature et auquel je<br />

la réunissais comme étant son jeune âge. Elle en<br />

diffère par les points suivants : elle a 5 tours au lieu<br />

<strong>de</strong> 6, son <strong>de</strong>rnier tour est relativement plus grand, et<br />

sa striation à peine marquée. Les individus fossiles<br />

sont généralement plus épais, sans toutefois s'éloigner du<br />

type, dont ils possè<strong>de</strong>nt tous les caractères.<br />

3. Hélix Koutoumensis (pi. II, fig. 2).<br />

Hélix Koutoumensis, Gassies, Faune caléd., part. 2,<br />

p. 182, 1871.<br />

Coquille munie d'un ombilic profond mais peu évasé,<br />

déforme sublenticulaire, légèrement globuleuse, très-fine<br />

ment striée et laissant apercevoir encore quelques zones<br />

roussâtres, restes d'une coloration probablement plus in-<br />

tense. Spire composée <strong>de</strong> 4 tours convexes, s'accroissant<br />

régulièrement ; <strong>de</strong>rnier tour <strong>de</strong>scendant et à peine plus<br />

grand que ceux qui le précè<strong>de</strong>nt. Sommet corné, d'un<br />

jaune luisant. Suture médiocrement marquée. Ouverture<br />

<strong>de</strong> forme semi-lunaire arrondie. PéristOme simple : colu-<br />

melle assez large et renversée.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 2 1/2 millimètres,<br />

plus petit 2, hauteur totale 2. (Coll. Gassies.)<br />

Localité. Fossile <strong>de</strong>s sables quaternaires et <strong>de</strong>s agrégats<br />

calcaires <strong>de</strong> l'ilot Koutoumo. (R. P. Lambert.)<br />

Obs. Cette petite espèce, qui appartient au groupe <strong>de</strong>s


— 4.9 —<br />

Helix ostiolum, Crosse, et H. morosula, Gassies, se distin-<br />

gue <strong>de</strong> ces formes par sa taille constamment plus petite,<br />

sa spire plus plane et sa suture moins profon<strong>de</strong>, dépourvue<br />

<strong>de</strong> canaliculation.<br />

4. BULIMUS TURGIDULUS(pl. II, fig, 4).<br />

Bulimus turgidulus, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 188,<br />

1871.<br />

Coquille sénestre, largement et profondément ombili-<br />

quée, turbinée, bossue, conique et striée irrégulièrement.<br />

Coloration d'un ton corné pâle, sous un épi<strong>de</strong>rme d'un<br />

jaune fauve, unicolore et luisant. Sommet obtus, mame-<br />

lonné et d'une coloration cornée pâle luisante. Spire rac-<br />

courcie et conique. Tours au nombre <strong>de</strong> 5 à 6, convexes<br />

et tordus sur l'axe ; <strong>de</strong>rnier tour déprimé et fortement<br />

renversé obliquement sur le précé<strong>de</strong>nt, tout en laissant<br />

l'ombilic très-découvert. Suture profon<strong>de</strong>, faisant ressor-<br />

tir la convexité <strong>de</strong>s tours. Ouverture ovale, oblique, semi-<br />

lunaire. Péristome simple, un peu réfléchi : bords réunis<br />

par un dépôt calleux, qui rend Je péristome pour ainsi<br />

dire continu; columelle largement étalée et blanche. Inté-<br />

rieur <strong>de</strong> l'ouverture d'un jaune <strong>de</strong> corne.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 5 millimètres, plus<br />

grand diamètre 3 1/2. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture 2 milli-<br />

mètres, plus gran<strong>de</strong> largeur 2. (Coll. Gassies.)<br />

Hab. Ile Nou. (R. P. Lambert.)<br />

Ohs. Cette espèce, diminutif du Bulimus sinistrorsus,<br />

en est néanmoins distincte : 1° par sa taille moindre;<br />

2° par la torsion plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses tours; 5° par son om-<br />

bilic plus largement ouvert; 4° par son péristome plus<br />

continu.


— 50 —<br />

5. BULIMUS IMBRICATUS (pi. II, fig. 5).<br />

Bulimus irabricatus, Gassies, Faune caléd., part. 2,<br />

' p. 187, 1871.<br />

Coquille munie d'une légère perforation, <strong>de</strong> forme<br />

ovale-arrondie, conique, ventrue, soli<strong>de</strong>, flexueusement<br />

parcourue, dans sa longueur, par <strong>de</strong>s stries élevées en sil-<br />

lons, coupées en travers par d'autres stries irrégulières,<br />

nombreuses, imbriquées et se détachant assez nettement,<br />

en blanc luisant, sur le fond brun du test, qui est plus ou<br />

moins foncé et linéolé, en long, <strong>de</strong> brun foncé, presque<br />

noir, et <strong>de</strong> jaune obscur. Epi<strong>de</strong>rme peu persistant; les<br />

parties qui se détachent laissent voir un test d'une cou-<br />

leur très-blanche. Spire conique, ovale, ramassée, termi-<br />

née par un sommet ponctué. Suture comprimée, plissée<br />

à l'insertion et blanchâtre. Tours <strong>de</strong> spire au nombre <strong>de</strong><br />

7 et assez convexes; les 5 ou 4 premiers sont jaunes, lui-<br />

sants et striés 5 le <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong>scendant, développé, forme,<br />

à lui seul, plus <strong>de</strong>s 2/3 <strong>de</strong> la longueur totale. Ouverture<br />

auriforrae, ovale, anguleuse à la partie supérieure, arron-<br />

die et développée à la base. Péristome épais, réfléchi, si-<br />

nueux et d'un blanc carnéolé. Columelle assez large, peu<br />

tordue, munie d'un pli ascendant et assez grand, et pré-<br />

sentant, à la base, <strong>de</strong>s traces d'un tubercule peu saillant;<br />

pli pariétal conique , légèrement <strong>de</strong>scendant et assez<br />

pénétrant; bord externe assez fortement entaillé à son<br />

tiers supérieur ; bords réunis par un dépôt calleux assez<br />

épais. Intérieur <strong>de</strong> l'ouverture d'un rouge pourpre<br />

orangé.<br />

Longueur <strong>de</strong> la coquille 78-80 millimètres, plus grand<br />

diamètre 40. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture 42 millimètres,<br />

plus gran<strong>de</strong> largeur 20 (coll. Gassies).


— 51 —<br />

Hab. Baie Boulari (R. P. Lambert) : vu 5 exemplaires.<br />

Ohs. Cette espèce, du groupe <strong>de</strong>s Placostylus, est ca-<br />

ractérisée par sa forme trapue, sa striation imbriquée et<br />

sa columelle munie, à la base, d'une légère callosité tu-<br />

berculeuse.<br />

6. BULIMUS iEsOPEUS (pi. II, fig. 6).<br />

Bulimus ^sopeus, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 87,<br />

1871.<br />

Coquille étroitement et peu profondément ombiliquée,<br />

conique, pyramidale, turbinée, acuminée au sommet,<br />

arrondie à la base, globuleuse, courte, renflée au <strong>de</strong>rnier<br />

tour en <strong>de</strong>ssus et en <strong>de</strong>ssous, ornée <strong>de</strong> stries longitudi-<br />

nales, flexueuses et assez fortes, sans apparence <strong>de</strong> marte-<br />

lures. Coloration d'un blanc luisant : épi<strong>de</strong>rme absent<br />

sur l'unique individu connu. Spire composée <strong>de</strong> 7 tours<br />

très-convexes et s'accroissant rapi<strong>de</strong>ment ; tours embryon-<br />

naires lisses, blancs et luisants ; <strong>de</strong>rnier tour <strong>de</strong>scendant,<br />

relativement très -grand, formant, à lui seul, la moitié<br />

<strong>de</strong> la longueur totale et dépassant l'ombilic <strong>de</strong> 20 milli-<br />

mètres. Suture fortement crispée et sublacérée, pressant<br />

les tours à son insertion, <strong>de</strong> façon à les bri<strong>de</strong>r et à les<br />

forcer à une plus gran<strong>de</strong> convexité. Ouverture médiocre^<br />

ovalaire, auriforme, presque aussi large que longue.<br />

Péristome fortement épaissi, et d'un jaune luisant ; bord<br />

droit entaillé par une sinuosité qui fait paraître la partie<br />

inférieure très-saillante et comme tuberculéej columelle<br />

calleuse, arrondie, renversée sur l'ombilic et réunie au<br />

bord droit par un dépôt d'email épais, sans apparence <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>nl ou <strong>de</strong> lame; bord basai assez fortement développé.<br />

Intérieur <strong>de</strong> l'ouverture d'un jaune clair luisant.


— 52 —<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 50 millimètres, plus<br />

grand diamètre 34. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture 22 1/2 milli-<br />

mètres, plus gran<strong>de</strong> largeur 18, y compris le péristome<br />

(coll. Gassies).<br />

Hah. Ile <strong>de</strong>s Pins (R. P. Lambert) : vu un seul in-<br />

dividu.<br />

Ohs. Le R. P. Lambert n'a pu nous dire si cette cu-<br />

rieuse espèce, qui, comme la précé<strong>de</strong>nte, appartient au<br />

groupe <strong>de</strong>s Placostylus, avait été trouvée avec les Bulimus<br />

senilis (1) <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong>s Pins, <strong>de</strong> sorte que nous ne saurions<br />

affirmer si elle appartient encore à la faune actuelle : bien<br />

que privée d'épi<strong>de</strong>rme, elle nous paraît vivante, car le test<br />

est luisant et l'ouverture très-émaillée.<br />

7. PUPA OBSTRUCTA (pi. II, fig. 7).<br />

Pupa obstructa. Faune caléd. part. 2, p. 97, 1871.<br />

Coquille étroitement perforée, très-petite, ovale-co-<br />

nique, très -finement striée, à peine transluci<strong>de</strong>, d'une<br />

coloration cornée pâle, crétacée, d'aspect sale et roulé.<br />

Spire <strong>de</strong> forme conique, turbinée, à sommet obtus, luisant<br />

et <strong>de</strong> couleur jaune. Suture profondément entrante et<br />

toujours recouverte <strong>de</strong> matières étrangères. Tours au<br />

(1) Le B. senilis, Gassies, est un Placostylus récemment décou-<br />

vert, à l'état subfossile, sur plusieurs points <strong>de</strong> l'Archipel calédo-<br />

nien et notamment à l'île <strong>de</strong>s Pins, à l'îlot Koutoumo, à l'îlot aux<br />

Pigeons et dans les champs <strong>de</strong> Vao (Journ. Conchyl., vol. XVII,<br />

p. 71, 1869) : il est remarquable par l'épaississement véritablement<br />

prodigieux <strong>de</strong> son péristome, qui dépasse tout ce que l'on<br />

connaît dans les Placostylus actuellement connus à l'état vivant :<br />

sous le rapport <strong>de</strong> la forme générale il tient du B. flbratus et du<br />

B. Souvillei (Voyez Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 65, pi. n,<br />

fig. 15).<br />

H. Crosse.


— 53 —<br />

nombre <strong>de</strong> 6 1/2, croissant régulièrement; <strong>de</strong>rnier tour<br />

formant à peu près 1/5 <strong>de</strong> la longueur totale. Ouverture<br />

piriforme, étroite, relativement assez large vers le haut,<br />

rétrécie et obtusément anguleuse à la base, ce qui la rend<br />

presque triangulaire. Péristome continu, fortement réflé-<br />

chi et blanc : du bord pariétal part une forte lamelle qui<br />

divise inégalement l'ouverture et en obstrue l'entrée; le<br />

bord droit possè<strong>de</strong> un petit tubercule <strong>de</strong>ntiforme, peu<br />

apparent et faisant face à la base <strong>de</strong> la lamelle pariétale j<br />

la columelle est épaisse avec un petit pli sinueux. L'ombi-<br />

lic est presque clos par le renversement <strong>de</strong> la base du <strong>de</strong>r-<br />

nier tour, sur la partie externe duquel se voient <strong>de</strong>ux<br />

petites scrobiculations punctiformes.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 3 millimètres, plus grand<br />

diamètre 2 1/4 (coll. Gassies).<br />

Hah. Environs <strong>de</strong> Nouméa et <strong>de</strong> Conception (R. P.<br />

Lambert) : rare.<br />

Ohs. Espèce distincte <strong>de</strong> ses congénères <strong>de</strong> la Nouvelle-<br />

Calédonie par la forme triangulaire <strong>de</strong> son ouverture, que<br />

vient obstruer la lamelle pariétale et par l'expansion ex-<br />

traordinaire <strong>de</strong> son péristome.<br />

8. PUPA LiFOUANA (pi. II, fig. 8).<br />

Pupa Lifouana, Gassies, Faune caléd., part. 2, p. 98,<br />

1871.<br />

Coquille largement ombiliquée, très-petite, finement<br />

et régulièrement striée, luisante, couleur <strong>de</strong> corne rous-<br />

geâtre uniforme, avec une zone inégale d'un brun rou-<br />

geâtre, sur la périphérie du <strong>de</strong>rnier tour. Spire conico-<br />

cylindracée,à sommet obtus et mamelonné. Suture créne-<br />

lée et un peu profon<strong>de</strong>. Tours au nombre <strong>de</strong> 6 à 6 1/2 et


— 5li.<br />

—<br />

convexes; <strong>de</strong>rnier tour formant à lui seul 1/3 <strong>de</strong> la lon-<br />

gueur totale. Ouverture oblique, ovalaire, resserrée à la<br />

base, ornée <strong>de</strong> 4 plis ou lamelles, disposés comme il suit :<br />

1 sur la columelle, assez grand, <strong>de</strong>scendant et plongeant<br />

à l'intérieur; 2 pariétaux, dont le premier est fort petit,<br />

dirigé vers le fond et <strong>de</strong>scendant, tandis que le second est<br />

très-grand, placé fort en avant et débordant le péristome,<br />

un peu oblique vers le bord droit, mais perpendiculaire-<br />

ment à l'axe ; enfin le <strong>de</strong>rnier, placé à la base interne du<br />

bord inférieur, se dirige <strong>de</strong> droite à gauche en forme <strong>de</strong><br />

lame. Péristome épais, réfléchi, excavé au bord droit supé-<br />

rieur en face du grand pli qui le dépasse, ce qui fait que,<br />

vers les 2/3 du bord droit, le péristome forme un avance-<br />

ment calleux assez apparent.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 4 millimètres, plus grand<br />

diamètre 2 d/2 (coll. Gassies).<br />

Hah. Ile Lifou, groupe <strong>de</strong>s Loyalty : vit sous les fou-<br />

gères et dans la mousse (R. P. Lambert).<br />

Ohs. Espèce assez européenne d'aspect et se rappro-<br />

chant, sous quelques rapports, <strong>de</strong>s Pupa umbilicata et<br />

P. dolium. Ses stries sont remarquables par leur régularité<br />

constante.<br />

J. B. G.


— 56 —<br />

Descriptions d'espèces nouvelles <strong>de</strong> l Archipel<br />

calédonien,<br />

Par le docteur Souverbie<br />

(19» article)<br />

ET LE R. P. MONTROUZIER<br />

miss, apost. en Calédonie<br />

(16^ article).<br />

1. Pleurotoma (Clathurella) roseotincta,<br />

Montrouzier (pi. IV, fig. 1).<br />

Pleurotoma (Clathurella) roseotincta, Montrouzier, Journ.<br />

Conchjl., vol. XX, p. 361, 1872.<br />

Coq. ovale-fusi forme, turriculée, à sommet acuminé,<br />

avec <strong>de</strong>s stries d'accroissement fines et subflexueuses,<br />

munie <strong>de</strong> côtes longitudinales subobliques n'atteignant<br />

point le sommet <strong>de</strong>s tours, atténuées à la base du <strong>de</strong>rnier,<br />

et rendues subnoduleuses par le passage, sur elles, <strong>de</strong><br />

petites côtes spirales existant également dans leurs inter-<br />

valles; les côtes longitudinales sont très-marquées sur tous<br />

les tours, excepté sur le dos du <strong>de</strong>rnier, où elles dispa-<br />

raissent plus ou moins complètement en approchant du<br />

labre près duquel on ne remarque guère plus que les<br />

transversales se terminant aux interstices <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts qui<br />

existent sur sa tranche. Tours H ? (un <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux exem-<br />

plaires, dont l'extrême pointe est fracturée, et ayant<br />

cependant son <strong>de</strong>rnier tour embryonnaire, compte, celui-ci<br />

compris, 10 tours), peu convexes, subdéprimés en <strong>de</strong>ssus<br />

par suite <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong>s côtes sur ce point, notamment sur


— ^6 —<br />

les <strong>de</strong>rniers, séparés par une suture très-enfoncée ^ le<br />

<strong>de</strong>rnier arrondi, assez subitement atténué dans le bas où<br />

il se termine en une courte queue, un peu élargie, faible-<br />

ment recourbée en arrière et constituant le canal <strong>de</strong> l'ou-<br />

verture. Ouverture médiocrement large, en ovale-subtra-<br />

pézoï<strong>de</strong>, suboblique, transversalement (8-10) <strong>de</strong>nticulée à<br />

l'intérieur, parallèlement et un peu à distance <strong>de</strong> son<br />

bord droit, qui est <strong>de</strong>ntelé en scie sur sa tranche ; colu-<br />

melle subverticale avec 8-10 plis transverses, dont les<br />

supérieurs très-petits ; sinus profond, arrondi, à ouver-<br />

ture dirigée dans le même sens à peu près que la spire,<br />

séparé du tour précé<strong>de</strong>nt seulement par un épaississement<br />

appliqué du bord droit. Cette coquille, <strong>de</strong> couleur rose<br />

très-prononcée, mais plus pâle à la région du labre, très-<br />

luisante, blanche à l'intérieur, est entourée, à la base <strong>de</strong>s<br />

tours, sur un tiers environ <strong>de</strong> leur hauteur, d'une ban<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière couleur, et se continuant sur le milieu<br />

du <strong>de</strong>rnier, à la base duquel s'en remarque une autre un<br />

peu plus large, mais moins délimitée.<br />

Bob. I. Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier et<br />

R. P. Lambert). — Musée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux : vu <strong>de</strong>ux exem-<br />

plaires, dont nous en avons reçu un du R. P. Montrouzier,<br />

sous le nom <strong>de</strong> PI. Reevei, que nous avons cru <strong>de</strong>voir<br />

changer en raison <strong>de</strong> l'existence d'un Pl.Reeveana, Desh.,<br />

et le second, du R. P. Lambert, sans nom spécifique, mais<br />

avec même indication <strong>de</strong> provenance.<br />

2. Pleurotoma (Defrancia) nigrocincta,<br />

Montrouzier (pi. IV, fig. 2).<br />

Pleurotoma (Defrancia) nigrotincta, Montrouzier, Journ.<br />

Gonchyl., vol. XX, p. 562, 1872 (err. typog.).<br />

Coq. ovale-fusiforme, turriculée, à sommet pointu et


-— 57 —<br />

noir avec <strong>de</strong> fortes côtes longitudinales obtuses, subcon-<br />

tiguës, n'atteignant pas la base <strong>de</strong> la coquille, très-atté-<br />

nuées en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s sutures et découpées par <strong>de</strong> fortes<br />

côtes spirales en granulations transversalement oblongues<br />

jusque vers le niveau du tiers supérieur du bord columel-<br />

laire et en tubercules subarrondis au second tiers, le <strong>de</strong>r-<br />

nier ne présentant plus que lesdites côtes spirales. Tours 9,<br />

dont 2 et <strong>de</strong>mi embryonnaires, lisses et noirs, courts, ar-<br />

rondis, séparés par une suture enfoncée, subdéprimés et<br />

spiralement imprimés en <strong>de</strong>ssus par les côtes transverses<br />

qui y sont très-sensiblement atténuées et rapprochées, le<br />

<strong>de</strong>rnier atténué à sa base, se terminant en une queue<br />

courte assez large, subéchancrée et subrecourbée en arrière<br />

et concourant à former le canal apertural. Ouverture<br />

suboblique à l'axe, étroite, subsinueuse et à bords subpa-<br />

rallèles, le droit épaissi, obtus, avec 5-6 fortes <strong>de</strong>nts à<br />

l'intérieur sur sa marge, fortement variqueux extérieure-<br />

ment, le columellaire très-exactement appliqué, muni <strong>de</strong><br />

3-4, ou plus, forts plis (continuation <strong>de</strong>s côtes spirales)<br />

subascendants ; sinus profond, arrondi, séparé du tour<br />

précé<strong>de</strong>nt par une callosité du labre, exactement appli-<br />

quée. Cette coquille, <strong>de</strong> couleur blanchâtre et à sommet<br />

apical noir, est ornée, à la partie supérieure <strong>de</strong>s tours,<br />

d'une ban<strong>de</strong> noirâtre occupée par les <strong>de</strong>ux premières<br />

séries <strong>de</strong> tubercules qui y sont un peu blanchâtres, bordée<br />

en <strong>de</strong>ssous d'une ligne jaunâtre occupée par la série sui-<br />

vante; sur le <strong>de</strong>rnier tour, ces ban<strong>de</strong>s se répètent près <strong>de</strong><br />

sa base et se reproduisent, surtout la noirâtre, à l'inté-<br />

rieur.<br />

Hah. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier).<br />

— Musée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ; vu <strong>de</strong>ux exemplaires.


— 58 —<br />

5. Pleurotoma (Cithara) Guestieri, Sou-<br />

verbie (pi. IV, fig. 5).<br />

Pleurotoma (Cithara) Guestieri , Souverbie, Journ. Conchyl .<br />

vol. XX, p. 362, 1872.<br />

Coq. ovale-fusiforme, acuminée au sommet, longi-<br />

tudinalement costée et très-finement striée, avec <strong>de</strong>s stries<br />

transversales subélevées et serrées ; les côtes sont obtuses,<br />

saillantes, non contiguës, moindres que leurs intervalles,<br />

subétranglées et subinfléchies en avant dans le haut près<br />

<strong>de</strong> la suture, incurvées (celles <strong>de</strong> la partie ventrale plus<br />

sensiblement que les autres) en sens inverse à la base du<br />

<strong>de</strong>rnier tour, dont les dorsales atteignent seules la base,<br />

tandis que les autres se terminent au bord columellaire <strong>de</strong><br />

l'ouverture; elles sont, ainsi que leurs intervalles et, par<br />

suite, ainsi que les stries d'accroissement, croisées par les<br />

stries spéciales sur toute la surface <strong>de</strong> la coquille, ainsi qu'on<br />

le voit parfaitement à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la loupe. Tours 10 (dont 5<br />

embryonnaires, lisses, d'un blanc légèrement succiné) à<br />

peine convexes, séparés par une suture bien marquée, le<br />

<strong>de</strong>rnier égalant la moitié <strong>de</strong> la longueur totale, en cône<br />

renversé. Ouverture suboblique à l'axe, d'un blanc légère-<br />

ment cendré à l'intérieur, noirâtre à la base du canal,<br />

allongée, étroite et à bords subparallèles ;<br />

le droit subpro-<br />

fondément sinueux dans le haut, réuni au bord gauche, à<br />

son point d'insertion, par un fort épaississement du test,<br />

abord subobtus et riiuni, en <strong>de</strong>dans, <strong>de</strong><strong>de</strong>nts(10 environ)<br />

un peu fortes, variqueux en <strong>de</strong>hors; le gauche exactement<br />

appliqué , avec plusieurs (10-12) plis transverses assez<br />

forts, dont ceux <strong>de</strong>s extrémités sont les plus faibles. Cette<br />

coquille, <strong>de</strong> couleur cendrée, est ornée <strong>de</strong> 4 ou 5 petites<br />

,


— 59 —<br />

ban<strong>de</strong>s roussâtres, séparées par une ban<strong>de</strong> médiane d'un<br />

blanc peu prononcé sur chaque tour, autre que le <strong>de</strong>r-<br />

nier, sur lequel elles se continuent, à sa partie supérieure,<br />

jusqu'au labre dont la ban<strong>de</strong> blanche envahit tout le haut :<br />

en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> cette ban<strong>de</strong> et sur ce même tour, on<br />

compte une dizaine <strong>de</strong> petites ban<strong>de</strong>s roussâtres, attei-<br />

gnant plus on moins le labre. — Longueur 44 , largeur<br />

maximum 5 3/4 millim. — Ouverture 7 millim. <strong>de</strong> long,<br />

à peine 1 <strong>de</strong> large.<br />

Hah. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier),<br />

— Musée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Vu un seul exemplaire <strong>de</strong> cette espèce, que nous dé-<br />

dions à notre ami M. Daniel Guestier, conchyliologiste<br />

bor<strong>de</strong>lais.<br />

4. Pleurotoma (Cithara) biclathrata, Sou-<br />

verbie (pi. ÏV, fig. 4).<br />

Pleurotoma (Cithara) biclathrata, Souverbie, Journ.<br />

Conchyl., vol. XX, p. 365, 1872.<br />

Coq. fusi forme, allongée, subturriculée, à sommet ?<br />

(fracturé), parcourue longitudinalement par les stries<br />

d'accroissement du test et <strong>de</strong>s côtes élevées subobliques,<br />

prolongées jusqu'à la base <strong>de</strong> la coquille et croisées, les<br />

unes et les autres, par <strong>de</strong> très-petites côtes spirales un<br />

peu distantes, ainsi que par <strong>de</strong> petites stries élevées : par<br />

suite <strong>de</strong> cet entre-croisement, il résulte, sur toute la co-<br />

quille, une double clathralion, dont une à gran<strong>de</strong>s mailles,<br />

formée par les côtes, et l'autre à petites mailles, formée<br />

par les stries, et ne se manifestant guère que dans les<br />

intervalles du premier réseau, visible à la loupe et plus<br />

particulièrement caractérisée, sur notre exemplaire, dans<br />

l'espace compris entre la tranche du labre et le bourrelet


— 60 —<br />

qui existe presque immédiatement en arrière. Tours au<br />

nombre <strong>de</strong> 9? (l'on en compte 6 i/2-7 sur notre exem-<br />

plaire fracturé, probablement en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s tours em-<br />

bryonnaires) séparés par une suture enfoncée, peu con-<br />

vexes, le <strong>de</strong>rnier égalant la moitié <strong>de</strong> la longueur totale<br />

<strong>de</strong> la coquille, régulièrement atténué inférieurement en<br />

cône renversé. Ouverture oblique à l'axe, subétroite, allon-<br />

gée, se terminant en un canal un peu rétréci j bord droit<br />

tranchant, subsinueux à son insertion^, muni, à l'intérieur,<br />

près <strong>de</strong> sa marge, <strong>de</strong> 10-12 petits plis transverses et<br />

courts, et, à une très-faible distance <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière, en<br />

<strong>de</strong>hors, d'une forte varice 5 le columellaire très-exactement<br />

appliqué, se continuant supérieurement avec le bord droit,<br />

ayant <strong>de</strong> petits plis (10 environ) courts, transversalement<br />

disposés sur toute sa longueur, et dont le supérieur, le<br />

plus fort <strong>de</strong> tous, se trouve opposé au supérieur du labre,<br />

le plus fort aussi <strong>de</strong> sa série. Cette coquille, d'un blanc<br />

sale, est ornée <strong>de</strong> trois ban<strong>de</strong>s spirales très-inégales, <strong>de</strong><br />

couleur fauve, dont une, infra-suturale, médiocrement<br />

large, la <strong>de</strong>uxième filiforme, placée au milieu <strong>de</strong>s tours<br />

sur une <strong>de</strong>s côtes transverses, et la troisième, <strong>de</strong> même<br />

largeur que la première, inférieure : cette <strong>de</strong>rnière, invi-<br />

sible sur les tours supérieurs, cachée qu'elle est sous<br />

l'insertion <strong>de</strong> chacun d'eux, et ne pouvant être appréciée<br />

que sur le ventre du <strong>de</strong>rnier, d'où elle se continue sur son<br />

milieu jusqu'au labre, accompagnée à distance par la ban<strong>de</strong><br />

filiforme qui lui est supérieure ; sur ce <strong>de</strong>rnier tour,<br />

indépendamment <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux ban<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> l'infra-suturale,<br />

il en existe <strong>de</strong>ux autres en <strong>de</strong>ssous d'elles (1 filiforme et la<br />

<strong>de</strong>uxième plus large), peu marquées, ce qui en porte le<br />

nombre à 5, se reproduisant plus ou moins les unes et les<br />

autres à l'intérieur.


— 61 —<br />

Uab. Vu ce seul exemplaire, qui provient <strong>de</strong> l'île Art,<br />

Archipel calédonien (R. P. Montrouzier).<br />

5. RissoiNA Artensis, Montrouzier (pi. IV,<br />

fig. 5).<br />

Rissoina Artensis, Montrouzier, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 364, 1872<br />

Coq. fusiforme, à sommet pointu, turriculée, un peu<br />

comprimée à sa base, blanche et souvent recouverte d'un<br />

enduit noirâtre ou rougeâtre. Tours au nombre <strong>de</strong> 10,<br />

subconvexes; les 2 premiers (embryonnaires) lisses, les<br />

4-5 suivants courts, scalariformes, ornés <strong>de</strong> côtes longitu-<br />

dinales obliques, plus étroites que leurs intervalles, sé-<br />

parés par une suture profon<strong>de</strong>, crénelés par la saillie <strong>de</strong>s<br />

côtes; les suivants, qui se développent très -rapi<strong>de</strong>-<br />

ment, sont séparés par une suture enfoncée, mais moins<br />

que sur les précé<strong>de</strong>nts, et finement crénelée en <strong>de</strong>ssous;<br />

le <strong>de</strong>rnier subascendant, un peu comprimé à sa base ; tous<br />

spiralement imprimés <strong>de</strong> stries très-fines et très-serrées<br />

qui donnent un aspect soyeux aux individus, dépourvus <strong>de</strong><br />

l'enduit acci<strong>de</strong>ntel mentionné. Ouverture blanche h l'in-<br />

térieur, un peu oblique, semilunaire, anguleuse dans le<br />

haut,subcanaliculéeinférieurement; bord droit tranchant-<br />

mousse, un peu saillant en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> son milieu, vari-<br />

queux en <strong>de</strong>hors, la varice se continuant autour <strong>de</strong> la<br />

base du bord columellaire, celui-ci exactement appliqué<br />

dans toute son étendue et se réunissant dans le haut au<br />

bord droit.<br />

Hab. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier).<br />

Vu 4 exemplaires.<br />

Espèce voisine du Rissoina Montrouzieri et jouissant,<br />

comme lui (en certaines circonstances et par suite, proba-


— 62 —<br />

blement.<strong>de</strong>la ténuité <strong>de</strong> ses stries qui favorise l'adhérence<br />

<strong>de</strong>s dépôts calcaires), <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> se revêtir d'un enduit<br />

particulier : elle s'en distingue très-facilement par ses<br />

côtes moins fortes et moins serrées, par ses stries spirales<br />

plus prononcées, par la présence du bourrelet marginal<br />

<strong>de</strong> son labre, et enfin par ses dimensions beaucoup plus<br />

petites.<br />

6. RissoiNA suBCONCiNNÀ, Souverbie (pi. IV,<br />

fig.6).<br />

Rissoina subconcinna, Souverbie, Journ. Conchyl.,<br />

vol.XX, p.364, 1872.<br />

Coq. fusiforme, un peu raccourcie, acuminée au som-<br />

met, costulée longitudinalement, spiralement striée à sa<br />

base, blanche ou rougeâtre, ou blanche unizonée <strong>de</strong> rou-<br />

geâtre. Tours au nombre <strong>de</strong> 10 (dontl 1/2 embryonnaires,<br />

lisses), subconvexes, séparés par une suture bien marquée;<br />

les côtes qui les parcourent sont très-nombreuses, petites,<br />

égales à peu près (soit en plus, soit en moins, suivant les<br />

individus) à leurs intervalles, peu élevées et se continuant<br />

jusque tout à fait à la base du <strong>de</strong>rnier tour; sur celui-ci,<br />

elles sont croisées par les stries spirales, qui se voient par-<br />

faitement à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la loupe, principalement dans leurs<br />

intervalles. Ouverture oblique, semilunaire, subcanalicu-<br />

lée inférieurement ; bord droit un peu obtus, subépaissi<br />

en arrière du labre, le gauche exactement appliqué, tuber-<br />

culeux en <strong>de</strong>dans, dans le bas, à la base du canal. — Vu<br />

<strong>de</strong> nombreux exemplaires.<br />

Var. p, à côtes plus éloignées et un peu plus fortes. —<br />

Vu trois exemplaires.<br />

Hab. (Forme typique et variété) lie Art, Archipel calé-<br />

donien (R. P. Montrouzier).


— 63 —<br />

Espèce voisine du R. concinna, A. Adams, mais man-<br />

quant <strong>de</strong>s stries transverses <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> colora-<br />

tion différente et à côtes également différentes. Dans le<br />

R. concinna, les côtes forment couronne, à la suture <strong>de</strong><br />

chaque tour, et les stries spirales régnent sur toute la<br />

coquille.<br />

7. Leiostraca Montrouzieri, Souverbie<br />

(pi. IV, fig. 7).<br />

Leiostraca Montrouzieri, Souverbie, Journ. Conchyl.,<br />

vol. XX, p. 365, 1872.<br />

Coq. fusiforme, allongée, très-atténuée à ses <strong>de</strong>ux<br />

extrémités, aciculée au sommet, luisante, très-lisse, sans<br />

varice, transluci<strong>de</strong>, d'un blanc légèrement fauve. Tours<br />

au nombre <strong>de</strong> H , plans, séparés par une suture linéaire et<br />

seulement indiquée, noyée qu'elle est dans le test, le <strong>de</strong>r-<br />

nier faiblement convexe, égalant les 2/5 environ <strong>de</strong> la<br />

longueur totale, très-atténué antérieurement. Ouverture<br />

allongée, étroite, très-anguleuse dans le haut; bord droit<br />

tranchant, arqué au milieu, un peu <strong>de</strong>scendant en avant,<br />

pour aller rejoindre (en formant dans ce trajet une<br />

espèce <strong>de</strong> sinus qui permet <strong>de</strong> voir dans l'intérieur <strong>de</strong><br />

l'ouverture en la regardant dans la direction <strong>de</strong> son axe<br />

longitudinal) le bord gauche qui est exactement appliqué<br />

et renversé sur la columelle. Vu ce seul exemplaire.<br />

Hab. Ile Art, Archipel calédonien (R. P. Montrouzier).<br />

Cette espèce, que nous dédions à son inventeur, se dis-<br />

tingue <strong>de</strong> celles connues du genre principalement par<br />

sa forme très-atténuée aux <strong>de</strong>ux extrémités ainsi que par<br />

l'étroitesse <strong>de</strong> son ouverture.


— Gk —<br />

8. Melanopsis Lamberti, Souverbie (pi. IV,<br />

fig. 8).<br />

Melanopsis Lamberti , Souverbie , Journ. Conchyl.<br />

vol. XX, p. 148, 1872.<br />

Coquille ovale-renflée, à sommet subobtusément aigu,<br />

très- finement striée longiludinalement , luisante, d'un<br />

blanc légèrement bleuâtre sous un épi<strong>de</strong>rme noirâtre-oli-<br />

vacé, avec <strong>de</strong> très-nombreuses strigations transversales d' un<br />

bleuâtre cendré : ces strigations, <strong>de</strong> peu d'étendue en lon-<br />

gueur, ne se faisant pas suite les unes aux autres, mais, au<br />

contraire, disposées par groupes, la plupart indépendants<br />

les uns <strong>de</strong>s autres, et, par suite <strong>de</strong> cette disposition, con-<br />

stituant un <strong>de</strong>ssin chiné qui donne à la coquille un aspect<br />

fort élégant et tout à fait caractéristique. Spire très-courte,<br />

presque complètement enveloppée par le <strong>de</strong>rnier tour;<br />

suture simple, non lacérée; tours au nombre <strong>de</strong> 3, à peine<br />

distincts, le <strong>de</strong>rnier ventru, subdéprimé en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la<br />

suture et <strong>de</strong>scendant, plus ou moins abruptement, presque<br />

du sommet <strong>de</strong> la spire ; ouverture ample, ovale-piri forme,<br />

bleuâtre à l'intérieur par suite <strong>de</strong> la transparence du test<br />

auquel l' épi<strong>de</strong>rme donne cette couleur; bord droit tran-<br />

chant, noirâtre-olivacé, le columellaire blanchâtre, obli-<br />

quement tronqué inférieurement, épaissi dans le haut, près<br />

<strong>de</strong> l'insertion du labre, en un très-fort tubercule bleuâtre,<br />

le basai dépassant l'extrémité <strong>de</strong> la columelle. Opercule<br />

normal, noirâtre.<br />

Hab. Les environs <strong>de</strong> la baie du Sud, Nouvelle-Calédo-<br />

nie (R. P. Lambert).— Vu trois exemplaires.<br />

Espèce voisine du M. Mariei, Crosse (Journ. ConchyK,<br />

vol. XVII, p. 69 et 280, pi. viii, f. 3), <strong>de</strong> la môme loca-<br />

lité, dont elle se distingue, très-facilement, par sa forme<br />

,


— Go —<br />

plu\î raccourcie el plus globuleuse, ainsi que par les <strong>de</strong>s-<br />

sins dont elle est ornée.<br />

Diagnoses I7Iollia»coruni, Wovïe Calcdoniee<br />

incolaruni,<br />

AucTORE H. Grosse.<br />

1. CiTUARA Balansai, Crosse.<br />

T. fusiformis, crassiuscula, longitudinaliter costata,<br />

spiraliter creberrime sed parum conspicue striatula,<br />

sordi<strong>de</strong> albida, costarum interstitiis pnlli<strong>de</strong> rubiginoso-<br />

custaneis; spira elongala, apice acutiuscula; sutura sub-<br />

irregulariter linenris; anfractus 9, embryonales primi<br />

\ 1/2 lœvigati, translucidi, pnlli<strong>de</strong> castanei, sequentes ad<br />

suturam concaviuscnU, p'iulo supra médium angulati,<br />

costisW.ad angulum subacute nodosis, muniti.ultimus<br />

vix ascen<strong>de</strong>ns, spiram superans {:: W : 81/2}, supra<br />

médium angulatus (:: 2 : 9), zonis inœqualibus, palli<strong>de</strong><br />

rubiginoso-castaneis, interruptis, subevanidis, infra an^<br />

gulum transversim ornatus, basi fuscesccns; apertura<br />

elongata, angusta, intus livi<strong>de</strong> albida, zonis anfractus<br />

ultimi vix transmeantibus ; peristoma juxta insertionem<br />

subemarginato-sinuatum, albidum, margine columellari<br />

subrecto, undique granoso-plicato, externo ificrassato,<br />

versus linibum acuto, intus <strong>de</strong>nticulato. — Long. 19 1/2,<br />

diam. maj. 6 1/2 mill. Apertura vix 11 mill. longa,<br />

2 lata (Coll. Rossiter.)<br />

S.<br />

5


— GG —<br />

Habitat )'o, Novœ Caledonia^ orientalis (Balansa).<br />

Ohs. Species Citharœ [Mangeliœ] fusiformi lieevei vaî<strong>de</strong><br />

vicina, sed angulo anfractuum magis acuto, mterstitiis<br />

costarum longitudinaliter rnbiginoso-casta7ieis, mm'gine<br />

columellari granoso-plicato, margine extenio intus <strong>de</strong>nti-<br />

culato, basi fuscescente distinguenda.<br />

2. TORNATELLA FaBREANA, CfOSSC.<br />

T. vix rimato-perforata^ ovato-globosa, tenuiiiscula sed<br />

solidula, nitidula^ sulcis numerosis,regularibus,planis,<br />

transversim sculpta ^ interstitiis sulcorum longitudina-<br />

liter tenuissime liratis, albida, violaceo-fusco longitudi-<br />

naliter marmorata ; spira mediocriter elevata, apice snb-<br />

acuto; sutura profun<strong>de</strong> impressa, subcanaliculata ;<br />

anfractus 7, embryonales primi \ 1/2 lœves, albidi, se-<br />

quentes vix convexiiisculi, ultimus spiram superans<br />

( :: 8 : 2 1/3), basi attenuatus ; apertura oblongo-pirifor-<br />

mis, intus albida; peristoma simplex, margine columel-<br />

lari incrassato, unipUcato, livi<strong>de</strong> albo, externo rotun-<br />

dato, acuto. — Long. 101/3, diam. maj. 6 mill. Apertura<br />

vix 8 mill. longa, 3 lata (Coll. Rossiter).<br />

Habitat To, Novœ Caledoniœ orientalis (Balansa).<br />

Obs. Species Tornatellœ pudicœ Adamsi, insularum<br />

Philippinarum incolœ vicina, sed forma magis globosa,<br />

spira minore, colore et interstitiis costarum liratis dis-<br />

tinguenda.<br />

5. PSAMMOBIA ROSSITERI, CrOSSC.<br />

T. auguste transversa, subcompressa, subœquilateralis<br />

[latere postico paulo majore :<br />

: 21 : 17), t.enuiuscula, sub-<br />

lœvigata, nitidula, concentrice vix obsolète riigata, cor-<br />

neo-rosea, radiis subdistautibus, albis, et lineis angulatis,


— 67 —<br />

numerosis^ viulaceis picta, versus margines vivi<strong>de</strong> rosea;<br />

umhones rosei; latere antico anguste rotundato^ postico<br />

oblique ti'imcato, ad umbones compresso, submicjulato<br />

cardine in valva <strong>de</strong>xlra bi<strong>de</strong>ntato, in sinistra uni<strong>de</strong>n"<br />

tato; sinu pulliiprofundo, parum conspiciio; valvis intus<br />

luteis. — Diiwi. antero-post. 38, diam. umbono-marg. 21,<br />

crass. Il mill. (Coll. Rossiter).<br />

Habitat Lifon, insularum Loyalty dictarum (G. Rossi-<br />

ter), Nouméa, Novœ Caledoniœ (E. Marie).<br />

Obs. Species P. occi<strong>de</strong>nti, Chemnitzi et multo magis<br />

P. orHenti Deshayesi vicina, sed minor, tenuior, minus<br />

subquadrata, forma cl colore distingucnda.<br />

H. C.<br />

Diagnoses MoIIiiscovubbi novoruin<br />

AUCTORE H. Crosse.<br />

1. Hélix Mag-Neili, Crosse.<br />

T. late umbilicata, <strong>de</strong>pressa, tenuiuscula, sublœvis,<br />

parum nitens, corneo-fusca; spira wmiersa; sutura pro-<br />

funda; anfrac tus 4 1/3 convexi, penultimus et ultimus<br />

castaneo obscure trizonati, ultimus rotundatus, antice<br />

profun<strong>de</strong> <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, ex tus medio longe et basi magis<br />

breviter scrobiculatus, subtus pallidior, olivaceo-corneus;<br />

umbilicus latus, perspectivus, infundibuliformis ; aper^<br />

tura subhorizo7italiSj oblonge bisinuato-lunaris , intus la-<br />

mella longa et <strong>de</strong>nte basali, scrobiculationibus externis<br />

respon<strong>de</strong>ntibus, instructa, fusca; jieristoma reflexicm,<br />

album^ marginibiis disjunctis, basali et externo flexuosis^


. _<br />

08 —<br />

externo aUenuoto. — Diam. maj. 14, min. W \I2, ait.<br />

5 1/2 milL Apertura cum peristomaie 6 milL longa,<br />

5 lata. (Coll. Crosse et Bland.)<br />

Habitat « Chiriqua Lagoon » Nicaraguœ [Mac-Neil).<br />

Ohs. Species spira immersa^ anfractu ultimo profiin<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nte, extvs biscrohicidalo et apertura subhorizon-<br />

tali insignis.<br />

2. Clausilia Yokoiiamknsis, Crosse.<br />

T. vix arcïiato-rimata, fusiformi-turrita., solida, crus-<br />

siusciday suLoblique et irregularitcr riigoso-striatula,<br />

parum nitens^ saturate violaceo-fasca; spira attenuata^<br />

apice val<strong>de</strong> obtiiso; sutura impressa; anfractus 9 con-<br />

vexiuscuii, penultimus subinjlatus, cœteris latior, ulti-<br />

mus basi rotundatus haud solutus,, tertiam longitudinis<br />

partem vix subœquans [ :: 15 : 42^'; apertura piriformi-<br />

ovata^ intiis saturate violaceo-fusca; lamella parietalis<br />

supera valida, compressa^ emersa; infera emersa, parum<br />

elevata, mox subitiflata, nodulosa ;<br />

plica subcolumellaris<br />

emersa; hinella indistincta; plica palatalis unica, supera,<br />

e-longata; peristoma interj-uptum, crassum, subexpansum,<br />

albidum, marginibus callo junctis, columellari, basait et<br />

externo refîexis.— Long. 42, diam. maj. 1 1 mi II. Apertura<br />

cum peristomate 12 milL longa, 9 lata (Coll. Crosse.)<br />

Var. (i gracilior, paulo major, haud nitens, magis<br />

rudis, minus saturate fusca; apice obtuso, vix planius-<br />

culo. — Lo7ig. 44, diam. maj. 11 mill. Apertura cum<br />

peristomate 12 mill. longa, 9 lata. (Coll. Crosse.)<br />

Habitat in colle civitati Yokohama dictœ, Japoniœ vi-<br />

cino. (Paul Crosse <strong>de</strong> Bionville j<br />

Obs. Species Clausiiiœ Martensi, Japoniœ, slatura<br />

[quoad genus) gigantea, forma, apertura, lamellis et plica<br />

subcolumellari val<strong>de</strong> vicina, sed paulo major, numéro


— 09 —<br />

aiifracliium minore (0 nec 12), anfraciu penultimo subin-<br />

flato, colore saluraie violaceo-fusco nec corneo, testa parum<br />

nilente nec sericma, lunella indistincta et lamella<br />

infera eîihersu, medio peculiariter nodulosa distinguenda.<br />

Murjnitndine cœteras Clausilins viventes hactenus notas,<br />

ejcsuperat. Specimina 3 rcperta sunt.<br />

(Icnus noviim RAVENIA, Crosse. 1873.<br />

Testa imperforala, turrita, tennis, translucida, longi-<br />

tudinaliter striata; spira elongaia, apice obtuso ; sutura<br />

iinpressa; anfractiis lente accrescentes, ultimus spita<br />

mulLo minor; apertura snbverticalis, subauriformis ; pé-<br />

ris tonia haud continuum, subincrassatum, nuirginibus<br />

disjunctis, columellari spira tim contorto, basali rotun-<br />

dato, externo medio in/lexo, angulatim prominulo, <strong>de</strong>n~<br />

tem validum, apertia-am coarctantem intus emittente.<br />

Obs. Forma excentrica, inter Spiraxes et Pupas aper-<br />

tura quasi média, margine externo, medio peculiariter<br />

pî'ominulo, ut in Hélice Macgillivrayi et in Glandina leu-<br />

cozonia, insicjnis.<br />

5. Ravenia IBlandi, Crosse.<br />

T. imperforala, turrita^ tennis, translucida, subhya-<br />

iina, striis leviter flexuosis longitudinaliter impressa<br />

palli<strong>de</strong> corneo-lutescens ; spira elongata, apice obtuso,<br />

rotundato ; satura impressa ; anfractus 8 vix convexius-<br />

culi, lente accrescentes, ultimus spira multo minor; aper-<br />

tura subverticalis, subauriformis^ intus concolor; peri-<br />

stoma haud continuum, subincrassatum, album, margini-<br />

bus disjunctis., columellari spiratim contorto, basali<br />

rotundato, externo medio inflexo, angulatim prominulo.<br />

^


— 70 —<br />

<strong>de</strong>ntem validum, album, aperluram coarctantem iniits<br />

emittente. — Long. 3 1/4, dUwi. niaj. vix 2/3 mill.<br />

Habitat<br />

« Los Roques » m vicinio orientait insularum<br />

Biien Ayrc et Curaçao dictariim, Antillarum (H. Raven).<br />

H. C.<br />

Description d'une espèce nouvelle <strong>de</strong> Coioniftciie<br />

fossile<br />

Par p. Fischer et R. Tournouer,<br />

,<br />

CoLCMBKLLA PORCATA, FischcF cl Toumouér<br />

(pl. VI, fig. 4).-<br />

Testa conico-elongata, acuminala ; anfractus 8-9 sub-<br />

planati; priores obsolète et longitudinaliler plicati, spira-<br />

liter et regulariter paucisulcati, sulcis 2-3 ; sutura cana-<br />

liculata; anfractus ultimus dimidium testœ vix attin-<br />

gens, sulcis transversis 8-9 cxaratus; canalis brevis,<br />

obliquus, extus spiraliter liratus. — Long. 13, lat.<br />

t) millim.<br />

Coquille conique-allongée, acumince; 8 ou 9 tours <strong>de</strong><br />

spire peu convexes; les premiers tours obscurément et<br />

longitudinalement plissés, perlant, en outre, 2 ou 5 sillons<br />

transverses; suture canaliculée ; <strong>de</strong>rnier tour atteignant<br />

à peine la moitié <strong>de</strong> la longueur totale, et sillonné spira-<br />

lement par 8 ou 9 petites rigoles régulières 5 canal court,<br />

oblique et chargé <strong>de</strong> petites côtes Ircinsvcries.


— 71 —<br />

Fossile <strong>de</strong>s marnes miocènes supérieures <strong>de</strong> Cabrières<br />

près Ciicuron (Vaucluse).<br />

Observations. Cette espèce provient d'un gisement<br />

miocène marin très-important, et dont nous avons déjà<br />

décrit une espèce nouvelle dans ce Recueil (l), le lloleila<br />

Mandarinus. I.a faune complète sera prochainement pu-<br />

bliée dans un ouvrage spécial.<br />

Le ColumbeUa purcala diffère <strong>de</strong> ses congénères par la<br />

régularité et la largeur <strong>de</strong> ses sillons transverses. Jusqu'à<br />

présent, nous ne connaissons aucune espèce qui s'en<br />

rapproche.<br />

P. F. et U. T.<br />

Prodrome d'une classification <strong>de</strong>s icudistcs,<br />

Par m. Munier-Ghalmas.<br />

La noie que je donne ici n'est que le résumé d'un<br />

travail commencé, il y a plusieurs années, dans le labora-<br />

toire <strong>de</strong> géologie <strong>de</strong> l' École pratique <strong>de</strong>s Hautes Élu<strong>de</strong>s,<br />

sur <strong>de</strong>s matériaux recueillis en gran<strong>de</strong> partie par M. Hé-<br />

bert-, travail qui sera très-prochainement publié.<br />

On peut désigner actuellement, sous le nom général <strong>de</strong><br />

Rudisles, non-seulement les genres que Lamarck y avait<br />

placés, mais encore toute celle gran<strong>de</strong> série <strong>de</strong> Mollusques<br />

compris entre les Chama «H les Radiolites, série qui forme<br />

le groupe si naturel dont les Chama et les Arcinella sont<br />

les seuls représentants acUiels.<br />

(1) <strong>Journal</strong> do Conchyl., vol. XVll, 1869, p. 428, pi. xui,<br />

fis-. 5.


— 72 —<br />

C'est à M. Deshayes que revicnl l'honneur d'avoir<br />

dcmonlré le premier, d'une manière irrécusable, que les<br />

Radioliles, le.« Sphœruliles et les Hippurites étaient <strong>de</strong>s<br />

Mollusques Acéphales Dimyaires. Quelque temps après<br />

cette découverte, MM. Sharpe, Quenstedt, Woodward,<br />

Gemmellnro, Bayle et, plus récemment, M. Pictet vinrent<br />

successivement se ranger à celte opinion. Cependant ils<br />

modifièrent légèrement la classification <strong>de</strong> M. Deshayes en<br />

plaçant les <strong>de</strong>rniers genres, dont je viens <strong>de</strong> parler, près<br />

<strong>de</strong>s Chama, position qu'ils doivent conserver aujourd'hui.<br />

Enfin, il y a quelques années, M. Bayle, avec un ta-<br />

lent remarquable, circonscrivit, d'une manière très-nette,<br />

dans le Bulletin <strong>de</strong> la Société géologique <strong>de</strong> France, les<br />

trois genres Sphaerulites, Radioliles et Hippurites.<br />

Cependant, malgré ces nombreux travaux, il régnait<br />

encore beaucoup <strong>de</strong> doute, non-seulement sur la valeur<br />

<strong>de</strong>s genres compris entre les Diceras et les Caprines, mais<br />

' encore sur la place qu'ils doivent occuper.<br />

La classification que je propose ici repose sur l'élu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la structure du test, sur la position du ligament, sur<br />

le mo<strong>de</strong> d'insertion <strong>de</strong>s muscles adducteurs, sur la forme,<br />

le nombre et la disposition relative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts cardinales.<br />

Je n'ai cependant pas la prétenlion d'avoir dit le <strong>de</strong>rnier<br />

mot sur celte importante question, car il reste encore <strong>de</strong>s<br />

genres dont je n'ai pu étudier tous les caractères internes :<br />

ils sont marqués d'un ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux astérisques, selon qu'ils<br />

sont plus ou moins imparfailement connus. Dans mon<br />

travail général, je démontrerai facilement l'existence <strong>de</strong>s<br />

liens nombreux qui unissent étroitement tous les Rudisles<br />

entre eux, en faisant ressortir, d'une part, l'organisation<br />

si intéressante <strong>de</strong>s Vallelia et <strong>de</strong>s Bayleia, genres intermé-<br />

diaires enlre les Diceras, les Monopleura et les Caprines;<br />

d'un autre cùlé, en conslolant l'analogie générale du plan


là<br />

<strong>de</strong> conslriidion <strong>de</strong>s Chaperia et <strong>de</strong>s Hippuriles, au point<br />

<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la disposition <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts cardinales, <strong>de</strong> la cavité<br />

et <strong>de</strong> Tarète ligamentaire.<br />

Les Rudislcs peuvent se diviser en 7 familles renfer-<br />

mant 23 ou 24 genres.<br />

Familles,<br />

Arcinella, Schumacher.<br />

CiiAMA, Linné.<br />

V j DicERAS, Lamarck.<br />

CHAMin^ 1 ToDCASiA, M. Chalmas.<br />

2°<br />

MUiNOPLEURlD/E. .<br />

BAYLLII)^.<br />

4*<br />

CAPRIMD.E.<br />

5«<br />

HIPPUUITID.E.<br />

6'<br />

HETEROCAPRINIDE.<br />

HADIOLITIDE.<br />

j<br />

Mathero.via, m. Chalmas.<br />

Requienia, Matheron.<br />

Valletia, 1». Chalmas.<br />

. ( Monopleura, Matheron.<br />

Bayleia, m. Chalmas.<br />

Plagioptychos, Matheron.<br />

Gemmellaria, m. Chalmas.<br />

Sph/Erucaprina, * Geramellaro.<br />

Caprina, *d'Orbigny.<br />

Caprinula, ** d'Orbigny.<br />

Caprinella, ** d'Orbigny.<br />

Caprotina, d'Orbigny.<br />

Chaperia, M. Chalmas.<br />

HippuRiTES, Lamarck.<br />

Orbignya, Wood.<br />

Pyronea, ** Mcneghini,<br />

Heterocaprina, * M. Chalmas.<br />

Spuerulites, Lamarck.<br />

Raoiolites, Lamarck.


— Ik —<br />

Les genres nouveaux mentionnés plus haut ont été éta-<br />

blis sur les espèces suivantes :<br />

1° ToucASiA, M. Ch., 1872.<br />

Type : Requienia carinata, Matheron.<br />

Urgonien d'Orgon (Bouches-du-Uhône).<br />

2° Matheronia,M. Ch., 1872.<br />

Type : Caprotina Virginiœ, S. Gras.<br />

Urgonien <strong>de</strong> Navacelle (Gard).<br />

5° Valletia, m. Ch., 1872.<br />

Type : Vallelia Tombecki, M. Ch.<br />

INéocomien <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Chambéry (Savoie).<br />

Ce genre sénestre ne possè<strong>de</strong> plus, à sa valve «, qu'une<br />

<strong>de</strong>nt cardinale secondaire droite. H m'a été communiqué<br />

par M. l'abbé Vallel.<br />

4" Bayleia, m. Ch., 1872.<br />

Type ; Baylbia Pouechi, M. Ch.<br />

Craie à Hippurites organisans <strong>de</strong> l'Eschert (Ariége).<br />

Les Bayleia, par leur valve .3, qui est déroulée et qui<br />

possè<strong>de</strong>, pour l'insertion du muscle antérieur, une arête<br />

saillante, contournant les crochets à l'intérieur, se rap-<br />

prochent <strong>de</strong>s Diceras. La valve opposée rappelle, au con-<br />

traire, certains genres <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Caprinidœ par son<br />

enroulement et par les <strong>de</strong>ux cavités <strong>de</strong>stinées à recevoir le<br />

muscle antérieur. Je dois à l'obligeance <strong>de</strong> MM. Hébert et<br />

Pouech la communication <strong>de</strong> ce type intéressant.


— 75 —<br />

5° Gemmellaria, m. Cli., 187^2.<br />

Type : Caprina communis, Gemmellaro.<br />

Oaie à Rudistes <strong>de</strong> Sicile.<br />

Type :<br />

G" IIetfrocaprina, M. Ch., 1872.<br />

Radiolitcs polyconililes, d'Orbigny.<br />

Craie <strong>de</strong>s environs d'Angoulèrae el <strong>de</strong> Cognac.<br />

Le genre Diplidia, Malheron, est le moule intérieur<br />

d'un Sphœruiiles. Le genre Synodontites, Piron, paraît<br />

douteux; il pourrait bien n'ôtre qu'un Uadiolites ou un<br />

Sphœruiiles. Quant au genre Barrelia, Woodward, il ne<br />

me paraît, pas <strong>de</strong>voir être rapproclié <strong>de</strong>s Mollusques.<br />

iS^SSIi^^^: 1&A IPIEl S^<br />

.<br />

M. C.<br />

JfllsâioBi geicutiQqvie aia IVIexiqne et daiis<br />

BMnaériqaïc ee«atrale. OuvragO publié par<br />

ordre du Ministre


— 7G —<br />

FiscBicu* et II. ( roiiisc. — E5€u*.ièiue livrai-<br />

son (1).<br />

La <strong>de</strong>uxième livraison, qui vient <strong>de</strong> paraître, il y a<br />

quelques mois, est consacrée à Télu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s<br />

Limacidœ, qui comprend les genres Zonites et Limax ; à<br />

celle <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Tebennophoridœ, limitée au seul<br />

genre Tebonnophorus; enfin à celle <strong>de</strong> la majeure partie<br />

<strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Helicidœ (sous-famille <strong>de</strong>s Helicinœ, com-<br />

prenant les genres Xanfnonyx et Hélix, et sous-famille <strong>de</strong>s<br />

Berendtinœ, comprenant le genre Berendtia).<br />

Les Zonites sont représentés par 19 espèces, dont 12<br />

appartiennent au Mexique proprement dit, 2 au Yucatan<br />

et 5 au Guatemala. Mais une <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières espèces, le<br />

Z. vilrinoi<strong>de</strong>s, Tristram, doit être supprimée comme ne<br />

constituant qu'un double emploi <strong>de</strong> l'Hélix sigmoi<strong>de</strong>s,<br />

Morelet, et rentrant dans sa synonymie, ainsi que nous<br />

avons pu nous en convaincre postérieurement à notre pu-<br />

blication et grâce à <strong>de</strong> récentes communications (2). Les<br />

(1) Paris, 1872, Imprimerie nationale. Deuxième livraison<br />

grand m-4», imprimée avec luxe, comprenant 152 pages d'im-<br />

pression et accompagnée <strong>de</strong> 6 planches, dont 3 sont coloriées avec<br />

soin et retouchées au pinceau, 2 gravées sur cuivre et 1 lilho-<br />

graphiée.<br />

(2) A ce propos, nous ne pouvons nous empêcher <strong>de</strong> faire ob-<br />

server combien il est regrettable que M. Tristram, dans ses Mémoires<br />

sur les Mollusques terrestres et fluviaiiles recueillis au<br />

Guatemala parM.O. Salvin (1), n'ait pas tenu compte <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux antérieurs <strong>de</strong> M. A. Morelet sur le môme sujet, et se soit<br />

laissé entraîner à publier <strong>de</strong> nouveau, comme inédites, <strong>de</strong>s es-<br />

pèces déjà connues avant lui , comme son Helicina Salvini,<br />

double emploi <strong>de</strong> l'H. rostrata, Morelet ; son Macroceramus po-<br />

lystreplus, double emploi du M. concisus, Morelet; son Hélix vi-<br />

lrinoi<strong>de</strong>s, double emploi <strong>de</strong> TH. sjgmoi<strong>de</strong>s, Morelet, etc.<br />

(l) Procecd. Zool. Soc. Loudon, 1801-1803.


Zoiiitcs (lu Guatemala aclucllemenl connus sont donc, en<br />

réalité, au nombre <strong>de</strong> 4 seulement. Deux formes nouvelles<br />

du Mexique, les Z. Tuxtlensis et Z. Tehuanlepecensis,<br />

Croise et Fischer, sont décrites et figurées. Les genres<br />

Limax et Tebennophorus sont étudiés au point <strong>de</strong> vue ana-<br />

lomique; ils comprennent, chacun, une espèce nouvelle<br />

(Limax Guatemalcnsis et Tebennophorus Sallei, Crosse et<br />

Fischer).<br />

Dans la sous-famille <strong>de</strong>s Helicinœ, le genre Xanthonyx<br />

comprend 4 espèces, toutes mexicaines, et le genre Hélix, 54.<br />

Deux groupes nouveaux sont proposés :<br />

\° celui <strong>de</strong>s Odon-<br />

tiua, pour l'Hélix eximia, Pfeiffer, et l'H. Ghiesbreghti,<br />

Nysl, qui possè<strong>de</strong>nt, à la partie supérieure <strong>de</strong> leur extré-<br />

mité caudale, une sorte <strong>de</strong> crête <strong>de</strong>ntelée, tout à fait par-<br />

ticulière (les animaux sont figurés et leur organisation<br />

intime est étudiée, au point <strong>de</strong> vue anatomiquc, d'après<br />

les individus rapportés par M. Bocoiirt); 2" celui <strong>de</strong>s Lepta-<br />

rionta. composé <strong>de</strong> l'Hélix bicincla, Pfeiffor, et <strong>de</strong> l'H. fla-<br />

vescens,AViegmann.La section <strong>de</strong>sPolygyra est représentée<br />

dans la partie septentrionale du Mexique, comme au sud<br />

<strong>de</strong>s Étals-Unis, par <strong>de</strong> nombreuses espèces. Les <strong>de</strong>rnières<br />

pages du fascicule sont consacrées à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la sous-<br />

famille <strong>de</strong>s Berendtinœ et du genre Bercniltia (B. Taylori,<br />

PfeitTer).<br />

Grâce à une bienveillante communication <strong>de</strong> M. Arthur<br />

Morelet, nous avons pu donner les figures <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> ses<br />

espèces du Guatemala et du Yucatan, qui n'étaient con-<br />

nues, jusqu'ici, que par <strong>de</strong> simples diagnoses latines, et<br />

notamment celles <strong>de</strong>s Zonites trochulinus, Z. nitidopsis,<br />

Z. pauciliralus et Z. fulvoi<strong>de</strong>us; Hélix punctum, H. tur-<br />

binella, H. conspurcatella, H. pressula, H. sigmoi<strong>de</strong>s et<br />

IL oppilata. Nous ne saurions trop remercier notre hono-<br />

rable confrère du louable désintéressement scientifique


— 78 —<br />

dont il a fait preuve, en mellant libéralement ses types à<br />

notre disposition, dans le seul but d'ôlre utile aux natura-<br />

listes et <strong>de</strong> leur permettre <strong>de</strong> mieux connaître la faune ma-<br />

lacologique<strong>de</strong>s régions qu'ilavaitprécé<strong>de</strong>mmentexplorées.<br />

Latroisièmelivraison,dont l'impression est déjà presque<br />

complètement terminée , comprendra la fin du genre<br />

Berendtia et les genres Pupa, Vertigo, Holospira, Cœlo-<br />

centrum, Eucalodium, Cylindrella et Maoroceramus; elle<br />

paraîtra très-prochainement.<br />

H. Crosse et P. Fischer.<br />

•Tournai <strong>de</strong> Zoologie comprenant les différentes<br />

branches <strong>de</strong> cette science : Histoire <strong>de</strong>s animaux<br />

vivants et fossiles, mœurs, distribution géogra-<br />

phique et paléontologique, anatomie et physio-<br />

logie comparées, embryogénie, histologie, téra-<br />

tologie, zootechnie, etc. Par m. Pani Gervais,<br />

professeur d'anatomie comparée au Muséum <strong>de</strong><br />

Paris (1).<br />

Le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Zoologie, fondé par M. Paul Gervais, ren-<br />

ferme <strong>de</strong>s Mémoires originaux , relatifs aux diverses<br />

branches <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong>s animaux , <strong>de</strong>s analyses d'ou-<br />

vrages et publications ayant trait aux mêmes questions,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s notices biographiques. La plupart <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux publiés jusqu'à ce jour se rattachent aux animaux<br />

(1) Paris, 1872, chez Arllius Bertrand, éditeur, 21, rue Haute-<br />

feuille. — Premier volume. Chaque numéro, paraissant tous les<br />

<strong>de</strong>ux mois, se compose <strong>de</strong> 5 à 6 feuilles in-8 et <strong>de</strong> 4 à 5 planches.<br />

Prix <strong>de</strong> l'abonnement annuel pour Paris : 20 francs.


— 79 —<br />

supérieurs et, par conséquent, sortent <strong>de</strong> notre cadre.<br />

Néanmoins, nous signalons, dès h présent, à l'attention<br />

<strong>de</strong> nos lecteurs une lettre fort intéressante, traitant <strong>de</strong>s<br />

dragages exéculcs dans la mer, à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs,<br />

et adressée à M. Benjamin Peirce par M. le professeur<br />

Louis Agassiz.<br />

Le nouveau Recueil périodique <strong>de</strong> l'éminent professeur<br />

d'anatomie comparée du Muséum se recomman<strong>de</strong> au<br />

public scientifique par le choix et la diversité <strong>de</strong>s matières<br />

traitées et par le soin que prend le directeur <strong>de</strong> se tenir<br />

toujours au courant <strong>de</strong>s progrès <strong>de</strong> la science zoologique<br />

en Europe, aussi bien que dans les autres parties du<br />

mon<strong>de</strong>.<br />

II. Crosse.<br />

jTîoiuisîeos <strong>de</strong>l viaje al ff'ftpîfflco verifîcado <strong>de</strong><br />

18G2 à 1865 por una comision <strong>de</strong> naluralistas<br />

enviada por el Gobierno Espafiol. — l'arte<br />

ItpSEBser». — UaiÎTalvos tcrreistres por<br />

(Mollusques du Voyage au Pacifique, accompli<br />

<strong>de</strong> 1862 à 1865, par une commission <strong>de</strong> natu-<br />

ralistes envoyée par le Gouvernement espagnol.<br />

— Première partie. — Univalves terrestres par)<br />

•foaqiaiii Gonzalez IBidalgo (1).<br />

L'auteur expose les résultats obtenus, en ce qui con-<br />

cerne les Mollusques terrestres, par l'expédition scienti-<br />

fique que le gouvernement espagnol a envoyée dans<br />

(1) Madrid, 1869-1872. Un volume in-4", <strong>de</strong> 152 pages d'im-<br />

pression, accompagné <strong>de</strong> 8 planches coloriées avec soin.


— 80 —<br />

l'Amérique du Sud. <strong>de</strong> 18G2 à 1805, et qui a traversé<br />

cette partie du nouveau continent, dans sa plus gran<strong>de</strong><br />

largeur, du Pacifique à l'Atlantique, au piix <strong>de</strong>s plus<br />

dures fatigues et <strong>de</strong>s plus pénibles épreuves. Nos lecteurs<br />

ont déjà été tenus nu courant <strong>de</strong>s plus importantes décou-<br />

vertes faites par l'honorable prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission,<br />

M. P. Paz y Membiela , et par ses collègues , dont les<br />

laborieuses recherches ont contribué à augmenter la<br />

somme <strong>de</strong> nos connaissances, particulièrement en ce qui<br />

concerne la malacologie <strong>de</strong>s parties les moins connues<br />

jusqu'ici <strong>de</strong> la République <strong>de</strong> l'Equateur.<br />

Pour utiliser convenablement ces précieux matériaux,<br />

le gouvernement espagnol ne pouvait mieux faire que <strong>de</strong><br />

s'adresser à M. J. Gonzalez Hidalgo, à qui ses pré-<br />

cé<strong>de</strong>nts travaux, justement appréciés <strong>de</strong>s naturalistes,<br />

ont assuré un rang distingué parmi les savants <strong>de</strong> son<br />

pays.<br />

Toutes les espèces citées sont décrites en latin et en<br />

espagnol, avec l'indication exacte <strong>de</strong> leur habitat et <strong>de</strong> leur<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> station. Nous avons constaté avec plaisir que<br />

l'auteur, dans ses diagnoses, suivait exaclement la mé-<br />

tho<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive, que nous avons toujours préconisée et<br />

dont la découverte et l'application constituent un <strong>de</strong>s plus<br />

beaux titres scientifiques du docteur L. Pfeiiïer. Parmi les<br />

nouveautés qui ont été rapportées par les savants <strong>de</strong><br />

l'expédition, nous citerons les suivantes : Hélix Amori,<br />

H. Martinezi, H. quadriviltata; Bulimus Baezensis, B.<br />

Colmeiroi, B. Fungairinoi, B. gummatus, B. Jimenezi,<br />

B. semipiclus, B. visendus; Clausilia Crossei; Orthalicus<br />

Pfeifferi ;<br />

Cyclotus Perezi. La plupart <strong>de</strong> ces espèces, ainsi<br />

que d'autres non moins intéressantes, se trouvent figurées<br />

sur les planches coloriées qui accompagnent le texte. De<br />

plus, l'habitat d'un assez grand nombre d'entre elles^ dont


— 81 —<br />

la provenance était inconnue ou incertaine, se trouve<br />

exactement inJiqué, pour la première lois.<br />

En résumé, cette publication sera consultée utilement<br />

par les naturalistes, qui auront à s'occuper <strong>de</strong> la Malacologie<br />

<strong>de</strong> l'Amérique méridionale; el'e constitue, comme<br />

contribution à la connaissance <strong>de</strong> cette faune, un véritable<br />

service rendu à la science , service dont on doit tenir<br />

compte à l'autour, dans l'acception la plus large, car il<br />

a exécuté, avec le désintéressement le plus complet, un<br />

ouvrage qui a dû lui coiîter <strong>de</strong> longs et pénibles travaux,<br />

et, dans cette généreuse entreprise, il a été mû seulement<br />

par le dé.'ir <strong>de</strong> porter à la connaissance du mon<strong>de</strong> savant<br />

le résultat <strong>de</strong>s longues recherches <strong>de</strong> l'Expédition scienti-<br />

fique et <strong>de</strong> prouver qu'il existait en Espagne, aussi bien<br />

(jue dans les autres pays <strong>de</strong> l'Europe, <strong>de</strong>s naturelistes ca-<br />

pables d'entreprendre et <strong>de</strong> terminer heureusement un<br />

grand travail <strong>de</strong> Malacologie.<br />

H. Crosse.<br />

Auuales tSes gciesice» séologiffeies , publiées<br />

SOUS la direction <strong>de</strong> M. iBéBsere^ pour la<br />

partie géologique, et <strong>de</strong> m. aI|>ib. i^iiineiidwaiMSis<br />

, pour la partie paléontologique. —<br />

Tomes I (1) et II (2).<br />

I. Le premier tome comprend un Essai sur la géologie<br />

<strong>de</strong> la Palestine et <strong>de</strong>s contrées voisines, par M. Louis<br />

(1) Paris, 1869, un volume grand in-S" <strong>de</strong> 496 pages d'im-<br />

pression, accompagné <strong>de</strong> 3 planches litliograpliiées et <strong>de</strong> 4 caries<br />

géologiques. — Prix <strong>de</strong> l'abonnement annuel : 15 francs, pour<br />

Paris, et 16 francs, pour les départements.<br />

(2) Paris, 1870-1872, chez V. Masson. Un volume grand in-S",


— 82 —<br />

Lartet; <strong>de</strong>s recherches sur l'âge <strong>de</strong>s grès à combuslihle<br />

d'Helsingborg et d'Hoganas (Suè<strong>de</strong> méridionale), par<br />

M. Hébert (les Mytilus Lnndgrenii, Cypricardia Nilssoni,<br />

Schizodus Iriangularis et Analina Stoppanii sont décrits<br />

contime nouveaux et figurés); la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> quelques<br />

espèces d'Echini<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, par M. G. Cotleau; une<br />

Étu<strong>de</strong> sur la Zone à Avicuîa conlorta et l'infra-lias dans le<br />

sud-est <strong>de</strong> la France, par M. Dieulafait.<br />

II. Le <strong>de</strong>uxième tome renferme aussi <strong>de</strong>s Mémoires<br />

géologiques importants, mais qui sont tous en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

notre cadre, car ils se rattachent à l'histoire naturelle <strong>de</strong>s<br />

Mammifères, <strong>de</strong>s Oiseaux et <strong>de</strong>s Insectes.<br />

Nous pensons que la publication <strong>de</strong> ce nouveau et im-<br />

portant <strong>Journal</strong> scientifique sera bien accueillie<strong>de</strong>s savants,<br />

car,, indépendamment <strong>de</strong> la juste notoriété qui s'attache<br />

au nom <strong>de</strong> ses fondateurs, il vient combler une lacune<br />

fâcheuse, qui existait dans nos publications périodiques.<br />

Il nous paraît donc réunir laus les éléments du succès<br />

que nous lui souliailons.<br />

H. Crosse.<br />

Notizie intorno aile c


— 83 —<br />

Pellegiino, et à 224 pour Ficarazzi, soit, en tenant<br />

compte <strong>de</strong>s doubles emplois, h 445 formes spécifiques,<br />

dont 47 n'ont pas été jusqu'ici retrouvées dans la faune<br />

actuelle, oG2 vivent encore aujourd'hui dans la Méditer-<br />

ranée et 219 habitent les mers du nord <strong>de</strong> l'Europe,<br />

Le Mémoire est précédé d'un avant-propos dans lequel<br />

l'auteur discute, d'une façon souvent fort intéressante,<br />

cerlaines questions litigieuses, se rattachant à diverses<br />

espèces <strong>de</strong> Mollusques <strong>de</strong>s mers d'Europe et particulière-<br />

ment <strong>de</strong> la Méditerranée.<br />

Néanmoins, nous ne pouvons nous déci<strong>de</strong>r à accepter<br />

quelques-unes <strong>de</strong>s idées émises par lui et réellement un<br />

peu trop paradoxales, notamment celle par laquelle il<br />

semble considérer son Dolium Crosseanum comme étant<br />

peut-être le résultat d'un accouplement entre l'un <strong>de</strong>s<br />

Cassidarin et l'un <strong>de</strong>s Cassis <strong>de</strong> la Méditerranée. Cela fait<br />

songer involontairement à la fameuse histoire du produit<br />

<strong>de</strong> la Carpe et du Lapin, et, franchement, c'est pousser le<br />

Darwinisme un peu trop loin. Le Dolium précé<strong>de</strong>mment<br />

décrit par l'auteur est une coquille fort remarquable et<br />

fort curieuse, mais c'est un Dolium et pas autre chose. Il<br />

nous paraît donc aussi inutile <strong>de</strong> proposer pour lui, comme<br />

il le fait, le nom générique Doliopsis, que <strong>de</strong> lui chercher<br />

<strong>de</strong>s origines fantastiques. Nous avons quelque peine à<br />

croire que le Nerilina viridis <strong>de</strong>s Antilles soit tout i\ fait<br />

i<strong>de</strong>ntique à la coquille similaire <strong>de</strong> la 31éditerranée, et que<br />

le Murici<strong>de</strong>a subspinosa, A. Adams, <strong>de</strong> Chine, ait été<br />

retrouvé dans le golfe <strong>de</strong> Naples. Enfin, nous pensons<br />

qu'il n'est pas très-logique <strong>de</strong> supprimer le genre Raphi-<br />

toma, comme inutile, et <strong>de</strong> proposer, quelques lignes plus<br />

loin, le nouveau nom générique Echion, pour le Pleurotoma<br />

hystrix, Jan, qui est précisément le type du même<br />

genre Raphitoma.


Cette pari fuile à la critique, nous ne sommes que plus<br />

à l'aise pour renilrc juslirc à la remarquable connaissance<br />

<strong>de</strong>s espèces médilerranéeimes, dont l'auleur fait preuve<br />

dans son travail, qui, par sa disposition, rappelle ceux <strong>de</strong><br />

JVÎM. JelTreys et Mac-Andrew. On peut plus mal choisir<br />

ses modèles. L'auleur nomme Taranis emendata le Pleu-<br />

roloma Renieri, Philippi (non Scacclii). Il termine son<br />

Mémoire par un tableau comparatif <strong>de</strong>s dénominations<br />

employées par Philippi, pour les espèces fossiles <strong>de</strong>s envi-<br />

rons <strong>de</strong> Palerme, avec celles qu'il adopte lui-même et qui<br />

sont conformes aux progrès <strong>de</strong> la science.<br />

En résumé, celte brochure est assez intéressante pour<br />

que nous croyions pouvoir en recomman<strong>de</strong>r la lecture<br />

aux naturalisles qui s'intéressent aux questions <strong>de</strong> dislri-<br />

biilion géographique <strong>de</strong>s Mollusques marins dans les mers<br />

d'Europe.<br />

}î. Crosse.<br />

Diagnosen neuer ]ficeB*cs-i'«B*cSiySicii von Japan.<br />

Von (Diagnoses d'espèces nouvelles <strong>de</strong> Coquilles<br />

marines du Japon. Par) le isoctewr c. e.<br />

liisclBlke (1).<br />

Ce pelit Mémoire, dont l'auteur s'est déjà fait avanta-<br />

geusement connaître dans la science par ses belles publi-<br />

cations sur les Mollusques marins du Japon et leur distri-<br />

bulion géographique, renferme les diagnoses <strong>de</strong>s espèces<br />

nouvelles suivantes: Pleurotoma Uihdorfi, P. Ka<strong>de</strong>rlyi;<br />

(1) Cassel, 187-2. Brochure pelll in-S" <strong>de</strong> 10 pages d'impres-<br />

sion. (Tirage à part du volume XIX dos Malakozoologische<br />

fUUilti'r.)


— 85 —<br />

Buccinum leucosloma^ Cycloslrema duplicatum; Obelis-<br />

cus lenuisculptus; Monoptygma eximium; Sigaretiis un-<br />

diilalus, S. Japoniciis; Trochus nrgenleo-nitens, T. con-<br />

sors, T, pauperculus; Philine Japonica ; Tellina Jedoënsis,<br />

T. minuta; Solelellina mœsla ;<br />

nopsis divaricata -,<br />

Pectunculus<br />

Analina Japonica; Luci-<br />

albolineatus.<br />

H. Crosse.<br />

Descriplion d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> fi>isi«Bie<br />

française; P. Dubrueili, Nob. Par le «locteur<br />

A. BautSon (Ij.<br />

L'auteur décrit, sous le nom <strong>de</strong> Pisidium Dubrueili, et<br />

flgure une espèce nouvelle <strong>de</strong> France, qu'il a découverte<br />

à Saint Félix (Oise). Elle est voisine du P. nilidum, mais<br />

néanmoins elle s'en dislingue par son siphon con!»tam-<br />

ment cylindrique, ainsi que par sa coquille soli<strong>de</strong> et gon-<br />

flée, dont les stries transversales sont coupées par d'autres<br />

petites stries extrêmement délicates et formant un réseau<br />

<strong>de</strong>s plus fins. M. le D"^ Baudon profite <strong>de</strong> l'occasion pour<br />

constater qu'il a reconnu, après examen <strong>de</strong> trente indivi-<br />

dus authentiques et <strong>de</strong> divers âges, que le Cyclas Mou-<br />

chousii, Companyo (2), décrit comme nouveau, n'était<br />

autre chose que le Pisidium Casertanum, Poli, var. P. len-<br />

ticulare, Norm.<br />

H. Crosse.<br />

(i) Montpellier, 1872. Brochure iu-8° <strong>de</strong> 4 pages d'impression,<br />

accompagnée d'une planche lilhograpliiéc.<br />

(2) tlist. nal. du déparl. <strong>de</strong>s Pyréiiéos-Orientalos, lome III,<br />

p.ol9, 1863.


— 8(î —<br />

Mémoire sur les liieamcieBis du déparlement, <strong>de</strong><br />

l'oîse, par Awg. BnuiSou, docleur en mé<strong>de</strong>-<br />

cine (1).<br />

Ce Mémoire, consciencieusement traité, constitue une<br />

véritable monographie illustrée <strong>de</strong>s T.imaciens <strong>de</strong> l'Oise.<br />

L'auleur mentionne et décrit avec soin 5 Arion, i Geo-<br />

malacus, 1 Krynickillus et 6 Limas, dont un est publié<br />

comme nouveau, sous le nom <strong>de</strong> L. crispalus. Le seul<br />

reproche que nous ferons à M. Baudon est d'avoir,<br />

à l'exemple <strong>de</strong> quelques naturalistes fourvoyés, adopté le<br />

nom générique <strong>de</strong> Krynickillu?, alors que, l'auleur à qui<br />

est dédié le genre se nommant Krynicki, les règles <strong>de</strong> la<br />

nomenclature exigent que ce genre s'appelle Rrynickia.<br />

Les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong>s espèces sont minutieusement faites et<br />

bien traitées. De plus, celles d'entre elles qui sont inédites<br />

ou peu connues se trouvent figurées sur quatre planches<br />

que l'auteur a <strong>de</strong>ssinées lui-mètnc, avec son talent habi-<br />

tuel. Un travail <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> notre honorable<br />

confrère, étendu aux Limaciens <strong>de</strong>s aulres parties <strong>de</strong> la<br />

France, serait, assurément, d'une gran<strong>de</strong> utilité pour la<br />

science. Malheureusement, il exigerait, chez l'auteur, le<br />

talent du <strong>de</strong>ssinateur joint au savoir du naturaliste, et ces<br />

diverses aptitu<strong>de</strong>s se trouvent rarement réunies chez le<br />

même homme.<br />

H. Crosse.<br />

(1) lîeauvais, 1871. Brocimre grand iii-S" <strong>de</strong> 22 pages d'im-<br />

pression, accompagnée <strong>de</strong> 4 planches, <strong>de</strong>ssinées par l'auteur et<br />

coloriées.


— 87 —<br />

Révision <strong>de</strong>s espèces du genre "VasiBiui»,<br />

Férussac, par i'. FîscUer (1).<br />

L'auteur, après s'ôtre occupé <strong>de</strong> riiistorique du genre<br />

Vaginula, passe ensuite à la parlie <strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong>s espèces<br />

qui le composent. Il en cnumère 56, dont les suivantes<br />

sont décrites comme nouvelles :<br />

Vaginula brevis, <strong>de</strong> Zan-<br />

zibar; V. Maillard!, <strong>de</strong> Bourbon; V. Seycheliensis, <strong>de</strong>s<br />

Sejchelles; V. Gayi, du Chili Sur les 55 espèces, dont la<br />

patrie est connue exactement, 8 habitent le continent<br />

africain et les îles africaines (ces <strong>de</strong>rnières ont <strong>de</strong>s formes<br />

qui leur sont propres); 9 vivent sur le continent asia-<br />

tique; 8 dans l'Archipel malais; 1 en Nouvelle-Calédonie<br />

et 11 sur le continent américain et aux Antilles.<br />

L'Europe, le nord <strong>de</strong> l'Asie, le nord <strong>de</strong> l'Afrique et le<br />

nord <strong>de</strong> l'Amérique septentrionale ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong><br />

représentants du genre Vaginula. Il en est <strong>de</strong> même, jus-<br />

qu'ici, du continent australien, <strong>de</strong> la Nouvelle-Zélan<strong>de</strong> et<br />

<strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> la Polynésie. Les Vaginula sont, en résumé,<br />

<strong>de</strong>s animaux à régime herbivore, et répandus seulement<br />

dans les pays chauds : si quelques rares espèces dépassent<br />

les tropiques, c'est plutôt au Sud qu'au Nord. Un certain<br />

nombre d'espèces du genre, encore inédiles, ou mal con-<br />

nues, sont représentées sur la planche <strong>de</strong> ce Mémoire, qui<br />

Constitue une utile contribution à l'histoire naturelle <strong>de</strong>s<br />

Mollusques terrestres nus, encore si peu développée, et<br />

pour laquelle il reste tant à faire. Quelques-uns <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s-<br />

(1) Paris, 1872. Brochure in-4° <strong>de</strong> 28 pages d'impression, accompagnée<br />

d'une planche coloriée. (Fxlr. <strong>de</strong>s Nouvelles Archives<br />

du Muséum.)


— 88 —<br />

sins ont été faits d'après nature par M. A. Morelet.<br />

IJ. CllOSSE.<br />

Notes on spécimens of €opBiiccaEa«iaB in Ihe Cabinet<br />

of the Jardin <strong>de</strong>s Plantes at Paris, and on llie<br />

aulhorship of the Encyclopédie niélhodique. By<br />

(Notes sur <strong>de</strong>s spécimens <strong>de</strong> Corbiculadœ, faisant<br />

partie <strong>de</strong>s Collections dn Muséum <strong>de</strong> Paris, et<br />

sur l'Encyclopédie méthodique. Par) Temple<br />

Prime (!).<br />

Cette petite note contient i° <strong>de</strong>s renseignements utiles<br />

sur la date exacte <strong>de</strong> la publication du texte <strong>de</strong> l'Encyclo-<br />

pédie méthodique (Vers) et sur la part qui a été prise suc-<br />

cessivement à cet ouvrage par Bruguière , Lamarck et<br />

Deshayes; 2" <strong>de</strong>s rectifications assez importantes, au sujet<br />

<strong>de</strong> quelques espèces <strong>de</strong> Corbiculadfe. Ainsi, le Corbicula<br />

Japonica, Prime, paraît <strong>de</strong>voir tomber dans la synonymie<br />

du Cyrena orientalis, Lamarck. Le Cyrena oblonga, Quoy<br />

et Gaimard, n'est aulre chose qu'un Glauconome.<br />

H. Crosse.<br />

Tetbleau synchronislique <strong>de</strong>s Terrasras criHacés<br />

par Cîaarlcs xTSayca* (2).<br />

Ce tableau étant purement géologique, nous nous con-<br />

tentons <strong>de</strong> signaler le fait <strong>de</strong> sa publication à ceux <strong>de</strong> nos<br />

(1) Now-York, 1872. Brocliure in-S" <strong>de</strong> 3 pages d'impression<br />

acconïpagnée d'une gravure sur buis, dans le texte. (Extr. <strong>de</strong>s<br />

Aun. ol' the Lyc. uf New- York.)<br />

(•2) Zurich, 1872. Tableau in-folio, aulugraitliié.


— 89 —<br />

lecteurs, auxquels il pourra être utile' dans leurs étu<strong>de</strong>s<br />

paléontologiques.<br />

H. Crosse.<br />

Recherches sur la synonymie <strong>de</strong>s espèces placées<br />

par <strong>de</strong> Lamarck dans les genres Vermei,<br />

i^ergniie, '^eraBBaiic , et appartenant à la<br />

famille <strong>de</strong>s TeBB}i@B>ira«s«, par m. le »>" liéoii<br />

Vaillant [1].<br />

L'auteur a profité <strong>de</strong>s conditions exceptionnellement<br />

favorables dans lesquelles il se trouvait pour étudier avec<br />

soin, tant au point <strong>de</strong> vue anatomiijue qu'au point <strong>de</strong> vue<br />

conchyliologique, les nombreux représentants <strong>de</strong> la famille<br />

<strong>de</strong>s Vermelidœ ou Tubispirata, qui font partie du Muséum<br />

d'histoire naturelle <strong>de</strong> Paris. Dans son Mémoire actuel, il<br />

s'occupe seulement <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntification et <strong>de</strong> la synonymie<br />

<strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Lamarck, réservant à un travail ultérieur<br />

l'examen <strong>de</strong>s caractères anatomiques et <strong>de</strong> l'armature lin-<br />

guale <strong>de</strong>s espèces dont il a eu occasion d'étudier les<br />

animaux.<br />

M. Vaillant adopte, d'une manière générale, la classifi-<br />

cation proposée par M. Morch en 1861-18G2 (2), tout en<br />

diminuant le nombre <strong>de</strong> ses divisions et en n'admettant<br />

celles qu'il conserve qu'au point <strong>de</strong> vue subgénéri(]ue. Il<br />

reconnaîl <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s coupes : 1" les espèces à opercule<br />

nul (s. -genre Thylaro<strong>de</strong>s) ou rudimcnlaire (s. -genre Bivo-<br />

nia), qui sont réunies dans le genre Serpulorbis, S;issi :<br />

(1) Pariï;, 187-2. Brochure iii-4" do *2t pages (riiiiinessiuii.<br />

(-2) IVucecd. Zuol. Smc. Loiidon, 18G1-18G2.


— 90 —<br />

2" les espèces à opercule complet, qui se subdivisent en<br />

<strong>de</strong>ux genres, savoir, pour les coquilles lisses intérieure-<br />

ment, le genre Siphonium, Gr.iy, comprenant les sous-<br />

genres Siphonium (sensu stricto), Slephopoma, Vermiculus<br />

et Spiroglyphus, et, pour les coquilles à plis ou à lamelles<br />

intérieures, le genre Vermetus, Adanson, comprenant les<br />

sous-genres Vermetus (sensu stricto) et Petaloconchus.<br />

L'auteur passe en revue successivement toutes les espèces<br />

<strong>de</strong> Lamarck et donne, sur chacune d'elles, d'utiles rensei-<br />

gnements. Le nom <strong>de</strong> Serpula glomerata doit disparaître,<br />

d'après lui. Il change le nom du Serpula annulata, La-<br />

marck, necDaudin, pour celui <strong>de</strong> Siphonium annularium.<br />

Il décrit comme espèces nouvelles le Vermetus sipho,<br />

Rousseau, non Lamarck, sous le nom <strong>de</strong> V. Roussœi (dé-<br />

nomination qui nous paraît défectueuse, il faudrait dire<br />

V. Rousseau!, d'après les lois <strong>de</strong> la nomenclature), et l'un<br />

<strong>de</strong>s exemplaires du Serpula arenaria du Muséum (le n° 5),<br />

sous le nom <strong>de</strong> Serpulorbis Lamarckii.<br />

Ce Mémoire, fait sur une <strong>de</strong>s familles les plus difficiles<br />

à étudier et à classer qu'il y ait parmi les Mollusques, nous<br />

paraît mériter l'attention <strong>de</strong>s naturalistes.<br />

H. Crosse.<br />

Faune CoBBchyliologiefue terrestre Ct fliiviolactistrc<br />

<strong>de</strong> la HfoBivelle -CaIé


- 91 -<br />

tant si riche, a prise, dans le courant <strong>de</strong>s dix <strong>de</strong>rnières<br />

années, grâce aux recherches intelligentes et assidues <strong>de</strong>s<br />

R. P. Montroiizier et Lambert, <strong>de</strong> M. E. Marie, <strong>de</strong> M. Ros-<br />

siter et <strong>de</strong>s autres naturalistes ou collecteurs <strong>de</strong> la colonie.<br />

M. Gassies a donc pu facilement, en joignant à ses maté-<br />

riaux personnels, déjà considérables, ceux: du Musée <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> notre collection, réunir les éléments d'un<br />

<strong>de</strong>uxième volume, plus important que le premier, et con-<br />

sacré, comme lui, exclusivement à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Mollusques<br />

terrestres el fluviatiles.<br />

L'auteur arrive au chiffre respectable <strong>de</strong> 502 espèces,<br />

au lieu <strong>de</strong>s 155 <strong>de</strong> sa première partie. Il décrit, comme<br />

nouvelles, les suivantes : Limax Mouensis; Succinea Fis-<br />

cheri; Hélix rnorosula, II. Conceptionensis, H. Lamberli,<br />

H. décréta, H. Routoumensis ; Bulimus duplex, B. infun-<br />

(iibulum, B. ^Esopeus, B. imbricalus, B. corpulenlus, B.<br />

Debeauxi, B. Lalannei, B. turgiilulus; Pupa obslructa, P.<br />

Lifouana; Melampus Leai; Cassidulabalteata; MelaniaMa-<br />

riei; Hydroceria turbinata ; Physa varicosa; Melanopsis<br />

acutissima. De plus, toutes les espèces pour lesquelles il<br />

n'avait donné précé<strong>de</strong>mment qu'une simple diagnosedans<br />

le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie sont plus amplement décrites<br />

et figurées.<br />

Sur quelques points <strong>de</strong> délail, nous ne sommes pas tout<br />

à fait d'accord avec notre honorable confrère. Ainsi, nous<br />

ne pensons pas que le genre Limax existe en Nouvelle-<br />

Calédonie : la limacelle sur laquelle l'auteur se base, pour<br />

établir son L. Mouensis, doit vraisemblablement apparte-<br />

nir à l'une <strong>de</strong>s espèces d'Athoracophorus <strong>de</strong> l'île. Nous ne<br />

croyons pas non plus à la présence du genre Ampullaria<br />

Un volume grand iii-S", imprimé nu: papier fort, comprenant<br />

•212 pages d'impression et accompagné <strong>de</strong> 8 planches, dossiné3s<br />

par Lcvasscur cl coloriées avec soin.


— 9-2 ~<br />

dans notre coloiue. Les lîelix Aphrodite, H. Henschei et<br />

H. Villandrei appartiennent exclusivement à la Faune <strong>de</strong>s<br />

îles Salomon et nullement à la Faune Néo-Calédonienne :<br />

la <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> ces espèces a été récemment trouvée, en<br />

nombre, dans l'Archipel Salomon, et rapportée en Angle-<br />

terre, où elle a clé ('écrite, pour la secon<strong>de</strong> fois, par<br />

M. Angas, sous la dénomination d'iîelix Boycii, nom qui<br />

doit passer en synonymie. Les Cyclostoma <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle-Laléilonie, d'après kur opercule qui est<br />

maintenant connu, appartiennent nu genre Cyclophorus et<br />

non aux Cyclostoma. Nous pensons que l'auteur a un peu<br />

trop multiplié le nombre <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Bulimes Calédo-<br />

niens du groupe <strong>de</strong>s Placostylus, groupe, d'ailleurs, très-<br />

difficile et souvent fort embarrassant, nous n'hésitons pas<br />

à le reconnaître. Les B. buccalis, B. pinicoia, B. duplex,<br />

B. Debeauxi, B. Lalannei, Gassies, <strong>de</strong> môme que le B.<br />

Boulariensis, Souverbie, nous paraissent constituer <strong>de</strong><br />

simples variétés du B. fibralus, espèce dont le polymor-<br />

phisme est véritablement quelque chosp d'inouï : le B. in-<br />

fundibulum nous semble n'être qu'un individu mons-<br />

trueux et à ombilic anormal <strong>de</strong> la même espèce. La<br />

coquille figurée comme B. insignis est notre variété Ma-<br />

reana du B. fibratus. Le nom <strong>de</strong> B. cicatricosus nous pa-<br />

raît avoir été donné à tort, puisque celui <strong>de</strong> Kanalensis<br />

existait déjà anlérieuremenl. Nous continuons à ne croire<br />

à la présence du B. Founaki, dont l'auteur change le nom<br />

en celui <strong>de</strong> B. rliizophoraiœus, ni en Calédonie, ni aux<br />

îles Loyalty. C'est une espèce <strong>de</strong> l'Archipel Salomon^ et<br />

nous ne connaissons aucun Mollusque terrestre (les Auri^<br />

enlacés exceptés), qui se trouve à la fois dans ce groupe<br />

d'Iles et en Nouvelle-Calédonie. Le Pupa condila pourrait<br />

bien ne pas être une espèce terrestre : du moins, il n'en<br />

a guùre l'apparence. Nous signalerons aiissi , dans les


— 93 —<br />

planches, une interversion <strong>de</strong> numéros à propos <strong>de</strong>s Biili-<br />

miis Mnriei et Submariei, et l'oubli, par le <strong>de</strong>ssinateur, <strong>de</strong><br />

la lamelle pariétale qui caractérise noire II. Vincentina.<br />

Mainlenant que nous avons fait largement la part <strong>de</strong>là<br />

critique, nous pensons qu'il nous sera permis <strong>de</strong> faire res-<br />

sortir les mérites du nouveau livre <strong>de</strong> notre honorable<br />

confrère. Il a d'abord l'avantage précieux d'exposer, d'une<br />

manière tout à fait complète, ce que l'on connaît, dans<br />

l'élat actuel <strong>de</strong> la science, sur la Faune malacologique<br />

terrestre et fluvialile <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie , ce qui<br />

s'explique par la richesse <strong>de</strong>s matériaux dont l'auteur a<br />

pu disposer pour l'exécution <strong>de</strong> sou travail, et par la gran<strong>de</strong><br />

connaissance qu'il a <strong>de</strong> son sujet. Par une conséquence<br />

nalurclie, on trouve, dans son ouvrage, beaucoup d'obser-<br />

vations curieuses et <strong>de</strong> fails scientifiques intéressants, au<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la Zoologie ou <strong>de</strong> la Paléontologie. Nous<br />

cilerons, dans le nombre, l'existence <strong>de</strong> fossiles terrestres<br />

(luutern.iires, qui ^e trouvent signalées, pour la première<br />

fois, dans l'île <strong>de</strong>s Pins, dans rîlotKoutoumoel sur quelques<br />

autres points <strong>de</strong> l'Archipel Calédonien, ha plus remar-<br />

quable <strong>de</strong> ces espèces est un grand Placostylns, le Buli-<br />

miis sonilis, Gassies, dont le péristome a une épaisseur<br />

véritablement prodigieuse el dépassant tout ce que l'on<br />

connaît jusqu'ici : celte forme curieuse paraît actuelle-<br />

ment éteinte, mais la date <strong>de</strong> son extinction est probable-<br />

jnent assez récente.<br />

Si nous nous sommes étendu, peut-être un peu lon-<br />

guement, sur la récente publication <strong>de</strong> l'auteur, c'est<br />

d'abord parce qu'elle nous a paru assez importante pour<br />

en valoir la peine, et ensuite parce que nous savons que<br />

les travaux qui se rattachent au remarquable développe-<br />

ment <strong>de</strong> la Faune Néo -Calédonienne ne sont pas sans inté-<br />

rêt pour la majeure partie <strong>de</strong> notre public scientifique.


— 9V —<br />

Nous ajouterons que rexécution <strong>de</strong>s plandies <strong>de</strong> l'ouvrage<br />

est excellente et qu'un grand nombre d'espèces néo-calé-<br />

doniennes , qui n'avaient pas encore été figurées jusqu'à<br />

présent, s'y trouvent représentées, dans les meilleures<br />

conditions. Le nouveau livre <strong>de</strong> M. Gassies est donc <strong>de</strong><br />

nature à lui faire honneur, sous tous les rapports. II con-<br />

stitue un utile service rendu à la science malacologique,<br />

et, à ce titre, il a sa place marquée dans toutes les biblio-<br />

thèques importantes.<br />

H. Crosse.<br />

Monograph of Himalayan , Assawicse , Barinesc<br />

and Cingaiesc ciatisiiiaî , by (Monographie<br />

<strong>de</strong>s Clausilia <strong>de</strong> l'Himalaya, <strong>de</strong> l'Assam, <strong>de</strong> la<br />

Birmanie et <strong>de</strong> Ceylan, par) "iwniiam t. Bianfortî.<br />

— Postscript to the Monograph of Hima^<br />

layaiB and Btarmese Clausilise, by (Supplé-<br />

ment à la Monographie <strong>de</strong>s Clausilia <strong>de</strong> l'Hima-<br />

laya et <strong>de</strong> la Birmanie, par) le »* F. sto-<br />

liczka (1).<br />

Notre honorable correspondant, M. W. T. Blanford^<br />

dont nous avons annoncé naguère le voyage dans une <strong>de</strong>s<br />

parties les moins connues du Béloutchistan, vient <strong>de</strong> re-<br />

commencer ses intéressantes publications, qui avaient été<br />

interrompues momentanément par son expédition scien-<br />

tifique. 11 nous donne aujourd'hui une Monographie <strong>de</strong>s<br />

Clausilia <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, qu'il divise en 5 sections, dont la qua-<br />

(1) CalcuUa, 1872. Brochure in-8' <strong>de</strong> 12 pages d'impression,<br />

accompagnée d'une planche lilhographlée. (Exlr. <strong>de</strong> la 2« partie<br />

du vol. XLI du Joiirn. Asiatic Sor. of Bengal, p. 115, 1872.)


— 95 —<br />

trièmc, celle <strong>de</strong>s Oospira (lype : C. Philippiana, rfeiifer),<br />

est inédite. Les espèces suivantes sont décrites comme<br />

nouvelles :<br />

Clansilia Theobaldi, <strong>de</strong> Birmanie; C. ferrugi-<br />

nea, <strong>de</strong>s monts Naga, au sud <strong>de</strong> l'Assam ;<br />

C. Asaluensis et<br />

C. monticola, Godwin-Austen ms., du N. du Cachar; C.<br />

ovata, <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Moulmein.<br />

La brochure se termine par un supplément à la Mono-<br />

graphie du genre, dû à la plume d'un autre savant distin-<br />

gué <strong>de</strong> rin<strong>de</strong> anglaise, M. le D' Sloliczka. Nous trouvons,<br />

dans celte <strong>de</strong>rnière partie du Mémoire, <strong>de</strong>s détails inté-<br />

ressants sur quelques-unes <strong>de</strong>s formes spécifiques, dont il<br />

a élé question précé<strong>de</strong>mment, plus la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> 2 es-<br />

pèces nouvelles, le C. Waageni, recueilli dans la partie<br />

ouest <strong>de</strong> l'Himalaya, à une altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 9,000 pieds anglais,<br />

et le C. Arakana, Thcobald ms., <strong>de</strong>s montagnes <strong>de</strong> l'Ara-<br />

kan et <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Sandoway.<br />

Le nombre <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> la Faune indienne s'élève<br />

à 20, toutes répandues sur le continent, à l'exception<br />

d'une seule qui vil à Ceylan. On voit que le genre Clan-<br />

silia compte un assez grand nombre <strong>de</strong> représentants<br />

dans celte partie <strong>de</strong> l'Asie, aussi bien qu'en Chine et au<br />

Japon. Toutes les espèces citées figurent sur la planche<br />

qui accompagne le Mémoire. C'est donc une véritable<br />

Monographie illustrée <strong>de</strong>s Glausilies <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> anglaise que<br />

nous <strong>de</strong>vons à MM. W. T. Blanford et Sloliczka, et nous<br />

croyons qu'il y a lieu <strong>de</strong> les en remercier, au nom <strong>de</strong> la<br />

science, car un grand nombre <strong>de</strong>s espèces qu'ils men-<br />

tionnent étaient peu ou point connues, avant eux.<br />

II. Crosse.<br />

Palœonlologica Indica. — Crelaceous Fauna of<br />

Soutern IiMlîa. — Vol. IV. I. — The Bra-


— 9G —<br />

ffia3®ji»©sia , by (Paléontologie Indienne. Faune<br />

Crétacée <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> méridionale. Vol. IV. I. —<br />

Les Brachiopo<strong>de</strong>s, par) Fer«a. §toiiczkra (1).<br />

L'auteur adopte, pour les Brachiopo<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s<br />

divisions, celle <strong>de</strong>s Pleuropygin, comprenant la famille<br />

<strong>de</strong>s Lingulidœ, <strong>de</strong>s Discinidœ et <strong>de</strong>s Craniidœ,et celle <strong>de</strong>s<br />

Apygia, renfermant les familles <strong>de</strong>s Produclidœ, <strong>de</strong>s Cho-<br />

netidœ, <strong>de</strong>s Strophomenidœ, <strong>de</strong>s Spiriferidœ, <strong>de</strong>s Rhyn-<br />

chonellidœ et <strong>de</strong>s Terebratulidœ, avec la réserve qu'il y a<br />

vraisemblablement lieu <strong>de</strong> séparer <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers les The-<br />

cididae comme famille distincte. Trois <strong>de</strong> tes familles seu-<br />

lement sont représentées dans la Faune crétacée <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong><br />

méridionale, les CraniidîB, les Rhynchonellidœ et les Te-<br />

rebratulidœ.<br />

Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles :<br />

Rhynchonella mutua , R. Arrialoorensis , R. crenifera,<br />

R. plicatiloi<strong>de</strong>s; Terebratula sub<strong>de</strong>pressa, T. Ootatooren-<br />

sis, T. diphimorpha ; Terebratulina relicla; Kingena gra-<br />

nullfera, K. asperulina, K. Shalanurensis.<br />

Les Brachiopo<strong>de</strong>s ne sont p;is très-nombreux dans les<br />

terrains crétacés <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>. C'est à peine si le nombre<br />

<strong>de</strong> leurs espèces arrive au douzième <strong>de</strong>s Gastropoda ou<br />

<strong>de</strong>s Pelecypoda <strong>de</strong>s mêmes terrains : on n'en compte que<br />

21, distribuées dans 5 genres (Crania, 1 espèce; Rhyn-<br />

chonella, 6 espèces; Terebratula, 9 espèces; Terebratu-<br />

lina, 1 espèce; Kingena, 4 espèces). Neuf d'entre ces<br />

espèces existent dans les terrains crétacés d'Europe, ce<br />

qui donne un pourcentage comparatif <strong>de</strong> 43 pour 100,<br />

beaucoup plus élevé que celui <strong>de</strong>s Cephalopoda, qui n'est<br />

(1) CalcuUn, 1872. Fascicule grand in-â» comprenant 32 pages<br />

d'impression ot accompagné <strong>de</strong> 7 planches lilhographiées.


— 9T —<br />

que <strong>de</strong> ^Aj et que celui <strong>de</strong>s Gaslropoda et <strong>de</strong>s Petecypoda,<br />

qui n'est guère que <strong>de</strong> 12 à 15 pour iOO.<br />

Sur les trois groupes géologiques, que reconnaît l'au-<br />

teur, le plus bas comme niveau, celui d'Ootaoor, Ini<br />

paraît correspondre à l'étage Cénomanien; celui <strong>de</strong> Tri-<br />

chinopoly, à l'étage Turonien; celui d'Arrialoor, à l'étage<br />

Sénonien.<br />

Toutes les espèces et variétés mentionnées sont figurées<br />

avec soin, sur les planches, et l'on peut dire que cet ex-<br />

cellent et consciencieux travail est la digne continuation<br />

<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts Mémoires <strong>de</strong> M. le D"^ Stoliczka sur la Pa-<br />

léontologie <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> méridionale.<br />

H. Crosse.<br />

Systematisches Verzeichniss <strong>de</strong>r Versteinerungen<br />

<strong>de</strong>s Hclvetiau <strong>de</strong>r Scliiveiz und Scltiwabeiis,<br />

von (Catalogue systématique <strong>de</strong>s fossiles <strong>de</strong><br />

rHelvétieu <strong>de</strong> Suisse et <strong>de</strong> Souabe, par) le<br />

]>r Charles Iflayer (1).<br />

L'auteur, après une préface dans laquelle il se livre<br />

à <strong>de</strong>s considérations géologiques et paléontologiques se<br />

rattachant à son sujet, donne le catalogue systématique<br />

<strong>de</strong>s espèces fossiles <strong>de</strong> la Suisse et <strong>de</strong> la Souabe, qui ont<br />

été recueillies jusqu'à présent dans les divisions <strong>de</strong> l'élage<br />

Helvétien. Ce catalogue comprend non-seulement la tota-<br />

lité <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Mollusques actuellement connus, mais<br />

encore les Bryozoaires, les Echino<strong>de</strong>rmes, les Phyto-<br />

zoaires et les Spongiaires. Il est accompagné <strong>de</strong> tableaux,<br />

(1) Zurich, 1873. Brochure grand in-4' <strong>de</strong> 35 pages d'im-<br />

pression.<br />

7


— 98 —<br />

qui permetlent <strong>de</strong> se rendre compte immédiatement du<br />

plus ou moins <strong>de</strong> rareté <strong>de</strong> chaque espèce, tant dans l'Helvétien<br />

<strong>de</strong> la Suisse que dans celui <strong>de</strong>s autres pays, ou même<br />

dans la nature actuelle, lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> formes, dont la<br />

vitalité puissante a pu traverser impunément les siècles et<br />

qui vivent encore dans les mers <strong>de</strong> notre époque. Sur les<br />

740 espèces suisses, qui forment le total mentionné dans<br />

les 3 niveaux <strong>de</strong> l'Helvélien, 210 seulement, ce qui fait un<br />

peu moins <strong>de</strong> 50 pour 100, appartiennent à la Faune<br />

actuelle.<br />

Le nouveau travail <strong>de</strong> M. Mayer, très-complet et tout à<br />

fait au courant <strong>de</strong>s découvertes les plus récentes <strong>de</strong> la<br />

science, nous paraît <strong>de</strong>stiné à rendre d'utiles services<br />

aux naturalistes qui s'occupent <strong>de</strong> Géologie et <strong>de</strong> Paléon-<br />

tologie.<br />

KECROLOCilE.<br />

H. Crosse.<br />

Dans le courant <strong>de</strong> Tannée 1872, nous avons eu à re-<br />

gretter, en France, la mort <strong>de</strong> M. Lespès, professeur à la<br />

Faculté <strong>de</strong> Marseille et ancien collaborateur du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong><br />

Conchyliologie, jusqu'au moment où il commença à s'oc-<br />

cuper, <strong>de</strong> préférence, d'une autre branche <strong>de</strong> la Zoologie.<br />

Parmi les Malacologistes étrangers, la mort a frappé<br />

cruellement et nous avons à signaler <strong>de</strong>s pertes bien re-<br />

grettables.<br />

Aux États-Unis, M. Stimpson a succombé. C'était un<br />

<strong>de</strong>s naturalistes les plus éminents <strong>de</strong> son pays, et les dom-<br />

mages scientifiques irréparables, occasionnés par le désas-<br />

treux incendie <strong>de</strong> Chicago, ont peut-être contribué, dans


— 99 —<br />

une certaine mesure, à amener ce regrellable événement.<br />

M. Robert Swift, un <strong>de</strong> nos honorables correspondants,<br />

est mort à Sainl-Thomas le 5 mai 1872, dans la 11" année<br />

<strong>de</strong> son âge. Il a contribué, par ses recherches person-<br />

nelles et ses nombreuses communications, à faire con-<br />

naître la Faune malacoiogique d'un certain nombre <strong>de</strong>s<br />

Antilles. Il était parvenu à former <strong>de</strong>s colleclions conchy-<br />

liologiques importantes et d'une gran<strong>de</strong> valeur, dont sa<br />

fille, qui est son unique héritière, se propose <strong>de</strong> faire<br />

hommage à l'Académie <strong>de</strong>s sciences naturelles <strong>de</strong> Phila-<br />

<strong>de</strong>lphie. Ce sera une précieuse acquisition pour ce grand<br />

établissement scientifique, et nous ne saurions trop louer<br />

cet acte d'intelligente générosité.<br />

Un autre <strong>de</strong> nos plus zélés correspondiints, M. W.<br />

Ilarper Pease, est décédé à Ilonolulu (îles Hawaii). Nous<br />

ignorons ce que <strong>de</strong>viendront les riches collections d-3 co-<br />

quilles polynésiennes qu'il avait su réunir, et qui étaient<br />

non moins intéressantes par le nombre et la belle conser-<br />

vation <strong>de</strong>s espèces que par la certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s provenances.<br />

Celte mort est <strong>de</strong>s plus regrettables. En elTet, M. Pease<br />

s'était fait connaître dans la science par <strong>de</strong>s articles nom-<br />

breux et souvent fort intéressants sur les Mollusques <strong>de</strong><br />

rOcéanie, articles qui avaient été publiés, tantôt dans les<br />

ProceeJings of the Zoological Society of London, tantôt<br />

dans l'American <strong>Journal</strong> of Conchyliology, tantôt, enfin,<br />

dans noire <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie. De plus, il s'occu-<br />

pait activement <strong>de</strong> réunir les matériaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux grands<br />

ouvrages, l'un sur les Mollusques terrestres et fluvialiles<br />

<strong>de</strong>s îles Hawaii, et l'autre sur la Faune malacoiogique <strong>de</strong><br />

la Polynésie, lorsque la mort est venue le surprendre et<br />

anéantir ses projets, dont il nous avait souvent entretenu,<br />

dans sa correspondance.<br />

M. Pictet <strong>de</strong> la Rive est mort à Genève. Il était bien


— 100 —<br />

connu par ses travaux paléonlologiques et ses importantes<br />

publications scientifiques.<br />

Enfin, nous avons à regretter la perte <strong>de</strong> M. Franck<br />

van Heukelora, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce<br />

d'Amsterdam et possesseur d'une <strong>de</strong>s collections conthy-<br />

liologiques les plus riches et les plus précieuses <strong>de</strong> la HoJ-<br />

lan<strong>de</strong>, qu'il a généreusement léguée, ainsi que sa biblio-<br />

thèque scientifique, à la Société zoologique <strong>de</strong> la ville qu'il<br />

habitait. 11 a succombé, le 16 avril 1872, aux suites d'une<br />

attaque d'apoplexie, dont il avait été frappé.<br />

H. Crosse et P. Fischer.<br />

IVOUVEIiliES.<br />

Nous apprenons que M. le D' Louis Pfeifl"er vient <strong>de</strong><br />

cé<strong>de</strong>r ses collections conchyliologiques à M. le D' Dohrn,<br />

<strong>de</strong> Stellin. Nous avons craint un moment que celte déter-<br />

mination, toujours bien pénible à prendre pour un véri-<br />

table naturaliste, n'impliquât, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> notre savant<br />

confrère <strong>de</strong> Cassel, l'intention <strong>de</strong> renoncer à la science<br />

malacologique, dans laquelle il occupe un rang si distin-<br />

gué et à laquelle il a rendu tant <strong>de</strong> services. II n'en est<br />

rien, heureusement. Nous croyons même savoir que<br />

M. Pfeiffer travaille en ce moment à coordonner les maté-<br />

riaux d'un <strong>de</strong>rnier supplément à ses trois monographies<br />

classiques <strong>de</strong>s Pneumonopoma, <strong>de</strong>s Auriculacea et <strong>de</strong>s<br />

Helicea.<br />

H. Crosse.<br />

Paris. — linp. <strong>de</strong> madaïue veuve BoucbaiJ-HuzarJ, rue <strong>de</strong> l'Eperoo, 6.<br />

\


JOURNAL<br />

CONCHYLIOLOGIE<br />

t»' Avril 1S98.<br />

Faune ntalacolog;i4ue <strong>de</strong> quelques tien «le<br />

l'océan Pacifique occi<strong>de</strong>ntal ,<br />

Par Alb. Mousson. -<br />

Sixième article.<br />

Outre les espèces qui constituent la faune malacolo -<br />

gique <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> Samoa, <strong>de</strong> Viti et <strong>de</strong> Tonga, et qui<br />

ont fait le sujet <strong>de</strong> mes précé<strong>de</strong>nts articles (1), il m'est<br />

parvenu un ensemble d'objels qui se rapportent à quelques<br />

groupes d'îles plus ou moins isolés, appartenant égale-<br />

ment à la partie occi<strong>de</strong>ntale <strong>de</strong> l'océan Pacifique. En pu-<br />

bliant ces espèces, je ne me laisse pas tant gui<strong>de</strong>r par la<br />

(1) Art. 1, Journ. <strong>de</strong> Conchyl., 1865, VIII, p. 184. — Art. 3,<br />

id., 1869, IX, p. 323. - Art. 4, id., 1870, X, p. 179. — Art. 5,<br />

1871, XI, p. 1.<br />

8


— 102 —<br />

nalure même <strong>de</strong>s objets que par <strong>de</strong>s considérations <strong>de</strong><br />

géographie malacologique. Il ne s'agit, en effet, ni <strong>de</strong><br />

belles et gran<strong>de</strong>s formes, ni même <strong>de</strong> formes très-parti-<br />

culières, puisqu'elles rentrent, presque toutes, dans <strong>de</strong>s<br />

types déjà connus. Mais, en revanche, ces espèces sont les<br />

seuls représentants terrestres dévastes régions <strong>de</strong> l'Océan,<br />

et elles proviennent <strong>de</strong> source authentique et <strong>de</strong> localités<br />

tout à fait certaines que les naturalistes n'avaient que<br />

bien rarement, ou même jamais, visitées jusqu'ici.Un tra-<br />

vail d'ensemble et <strong>de</strong> comparaison sur la faune complète<br />

<strong>de</strong>s archipels pacifiques, tel que M. Harper Pease en a<br />

<strong>de</strong>ssiné quelques traits, serait du plus haut intérêt, car<br />

nulle part, sur notre globe, les influences géographiques<br />

et locales ne se manifestent d'une manière aussi large et<br />

aussi précise. Malheureusement les matériaux manquent<br />

encore, et la plupart <strong>de</strong>s faunes locales qui doivent for-<br />

mer la base d'un lel travail sont encore incertaines et<br />

incomplètes. Dans cet état <strong>de</strong> choses, chaque nouvelle<br />

contribution, <strong>de</strong> source authentique, a sa valeur, et les<br />

petites îles que nous avons en vue ne laissent pas que<br />

d'avoir une certaine importance. Jetées comme <strong>de</strong>s jalons<br />

dans l'espace qui sépare les groupes principaux ou comme<br />

<strong>de</strong>s avant-postes, à la limite <strong>de</strong> leur domaine, elles ont<br />

servi <strong>de</strong> stations intermédiaires ou <strong>de</strong> limites à <strong>de</strong>s migra-<br />

lions lointaines, et permettent, avant tout, <strong>de</strong> distinguer<br />

les espèces quasi cosmopolites, dans certaines parties du<br />

globe, <strong>de</strong> ces types ou développements particuliers qui<br />

forment les caractères individuels <strong>de</strong>s différents groupes<br />

et <strong>de</strong> leurs membres. C'est ce point <strong>de</strong> vue que je désire<br />

surtout faire valoir, dans la présente notice.<br />

1. — Iles Ellice.<br />

Au nord du groupe <strong>de</strong> Samoa et du grand archipel <strong>de</strong>


— 103 —<br />

Vili, séparés par <strong>de</strong> vastes étendues <strong>de</strong> mer, apparaissent<br />

divers groupes <strong>de</strong> petits îlots, qu'on réunit sons le nom<br />

d'îles Ellice. M. le docteur Graeffe, en parlant d'Upolu,<br />

visita successivement les principales <strong>de</strong> ces îles, qui, du<br />

sud au nord, sont placées dans Tordre suivant : i° Nuku-<br />

lailai ou Mitschell Island ; 2" Funafuti ou Ellice Island;<br />

3° Nukufetau ou île Peysler; 4° Vai-Tupu ou Tracy Island;<br />

S^Niutao ;<br />

6" enfin Nui ou Egg Island.<br />

Sans aucun doute, la base <strong>de</strong> toutes ces îles est formée <strong>de</strong><br />

sommets volcaniques, mais nulle part ces sommets<br />

n'émergent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la mer : leur partie visible ne se<br />

compose que <strong>de</strong>s constructions lentes et incessantes <strong>de</strong>s<br />

polypiers. Chacune d'elles consiste en une série <strong>de</strong> petits<br />

îlots plats, défendus, à l'extérieur, par une enceinte <strong>de</strong><br />

récifs coralliens et entourant une lagune commune d'une<br />

eau presque tranquille, qui, par quelques passes, commu-<br />

nique avec la mer. Se trouvant à l'écart <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong>s<br />

bâtiments qui sillonnent l'océan Pacifique entre l'Asie,<br />

l'Amérique et l'Australie, restant également étrangères<br />

aux atteintes <strong>de</strong>s missions religieuses qui recherchent les<br />

groupes peuplés, les îles Ellice ont presque échappé aux<br />

investigations <strong>de</strong>s voyageurs, et c'est à M. le docteur<br />

Graeffe que revient le mérite <strong>de</strong> nous les faire connaître,<br />

sous le rapport malacologique.<br />

La faune <strong>de</strong> ces îles se distingue, au reste, par son<br />

uniformité, par sa pauvreté et par la petitesse <strong>de</strong>s espèces<br />

qui la composent. Cela tient, d'une part, à leur faible<br />

étendue; <strong>de</strong> l'autre, à leur configuration plate et uniforme;<br />

enfin à l'uniformité <strong>de</strong> leur sol et <strong>de</strong> leur végétation <strong>de</strong> pal-<br />

miers. Une douzaine <strong>de</strong> formes, toutes petites, séjournent<br />

parmi les débris humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> végétaux, dont est couvert<br />

le sol, ou bien se cachent dans les anfracluosités <strong>de</strong>s récifs<br />

coralliens que les vagues ont accumulés. Ces formes, qui


— 104 —<br />

reviennent toujours, appartiennent à <strong>de</strong>s espèces ou, du<br />

moins, à <strong>de</strong>s types i<strong>de</strong>ntiques ;<br />

elles représentent ainsi la<br />

faune normale qui répond, dans ces parages, à une réunion<br />

déterminée <strong>de</strong> conditions locales extrêmement simples.<br />

Les espèces recueillies par M. Graeffe sont les sui-<br />

vantes :<br />

i. ZoNiTES Samoensis, Moussou.<br />

Art. I, 165.— Art. IIÏ, 331. — Art. IV, 116. —<br />

Art. V, 10.<br />

Cette espèce, qui traverse les îles <strong>de</strong> Samoa, les plus<br />

boréales <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> Tonga, et quelques-unes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />

Viti, se retrouve à peine modifiée dans plusieurs <strong>de</strong>s îles<br />

Ellice, Niutao, Vai-Tupu, Nui, Nukufetau. M. Garrett l'a<br />

retrouvée bien plus à l'est, dans l'île <strong>de</strong> Rarotonga, la<br />

principale <strong>de</strong>s îles Hervey ou <strong>de</strong> Cook.<br />

Art. V, H.<br />

2. Patdla vicaria, Mousson.<br />

Décrite comme appartenant aux îles boréales du groupe<br />

<strong>de</strong> Tonga, celte espèce passe aux îles Ellice et pullule dans<br />

celle <strong>de</strong> Funafuti. Dans les îles Aitu, Aitutaki et Raro-<br />

tonga, du groupe <strong>de</strong>s îles Hervey, on trouve, d'après<br />

M. Garrett, une forme presque i<strong>de</strong>ntique.<br />

3. Patula modicella, Férussac.<br />

Férussac. Hist. I, 90, t. LXXXVI,f. 2.<br />

Hah. Ile <strong>de</strong> Vai-Tupu.<br />

Cette espèce est plus gran<strong>de</strong> que la précé<strong>de</strong>nte (près <strong>de</strong><br />

3 millimètres au lieu <strong>de</strong> 2); elle possè<strong>de</strong> une forme moins<br />

convexe et un ombilic plus ouvert, égalant un tiers du


— 105 —<br />

diamètre basai, au lieu d'un quart. Les fascies radiales<br />

sont peu marquées, mais sensibles comme dans la figure<br />

<strong>de</strong> Férussac, tandis que le texte <strong>de</strong> M. Deshayes indique<br />

la couleur comme uniformément brun-cornée.<br />

4. PiTHYS DECEMPLICATA, MoUSSOn.<br />

T. parvula, satis umbilicata^ subrotuliformis, fortiter<br />

striato-costulata, alba vel grisea, fasciis transversis fus-<br />

cis, angulatis ornata. Spira <strong>de</strong>pressa, vix convexiuscula,<br />

arcte spirata; summo nonprominulo, corneo ; sutura im-<br />

pressa. Anfr. 5 1/2-6^ sensim accrescentes, supra subtere-<br />

tes ; ultimus non <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns , medio minus rotundatus,<br />

curvatim costulatus, linea peripherica média, subtus<br />

convexus. Apert. subverticalis (80" cum axi), lute falci-<br />

formis, lamellis 10 munila, 4 in pariete quarum 3 superis<br />

longioribus, 6 in basi et palato dispositis. Perist. rectum,<br />

acutum; marginibus distantibus, vix convergentibus, la-<br />

mina tenui junctis ; <strong>de</strong>xtroantrorsum leniter sinuato.<br />

Umbil. apertus, 1/4 diametri œquans.— Altit. 0, 9; diam.<br />

maj. 2 mill. Rat. anfr. 7 : 2; 7^at. apert. 5 : 2.<br />

Cette petite espèce, remarquable par le nombre et le<br />

relief relatif <strong>de</strong> ses lamelles, habite, en quantité, les îles<br />

Nukufetau et Vai-Tupu. Parmi les nombreuses formes<br />

analogues qui se répan<strong>de</strong>nt dans les îles <strong>de</strong> l'océan Paci-<br />

fique, elle se rapproche, particulièrement, <strong>de</strong> l'espèce <strong>de</strong>s<br />

îles <strong>de</strong> Cook, que M. Garrett a nommée H. mùlliplicata.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière espèce, toutefois, est plus gran<strong>de</strong> (3 mill.):<br />

sa forme est encore plus rotuliforme ; elle a sa ligne péri-<br />

phérique non au milieu, mais au haut <strong>de</strong>s tours; le nombre<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers est <strong>de</strong> 6 ou plus; l'ombilic est plus en-<br />

foncé ; les plis, dans l'ouverture, avancent moins, etc. Ce<br />

sont <strong>de</strong>ux modifications du même type.


— 106 —<br />

5. Stenogyra jdncea, Gould.<br />

Art. III, 340.— Art. IV, 406.—Art. V, 15.<br />

Hab. Nukulailai, Fanafuti, Vai-Tupu, Nukufetau.<br />

Cette espèce est bien la plus cosmopolite <strong>de</strong> toutes ;<br />

elle ne varie en rien que sous le rapport <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur<br />

qui, dans ces îles, ne dépasse guère 8 à 9 millimètres. Elle<br />

compte <strong>de</strong> 6 1/2 à 7 tours <strong>de</strong> spire.<br />

6. Vertigo pediculus, Shuttlewbrth.<br />

Var. Samoensis, Mousson.—Art. 1, 175.—Art. III, 341.<br />

Art. IV, 127.— Art. V, 15.<br />

Voici encore une <strong>de</strong>s espèces les plus communes ! Elle<br />

ne manque jamais là où <strong>de</strong>s débris <strong>de</strong> plantes s'accumulent<br />

sur un sol humi<strong>de</strong>. M. Graeffe l'a recueillie dans les îles <strong>de</strong><br />

Funafuti, Vai Tupu, Nukufetau, Niutao et Nui.<br />

7. Ï0RNATELL1NA CONICA, MOUSSOU.<br />

Art. III, 342.— Art. IV, 128.— Art. V, 16.<br />

Cette espèce traverse tout l'archipel sans varier d'une<br />

manière sensible. Elle a été trouvée à Funafuti, Vai-Tupu,<br />

Niutao, Nui et Nukufetau.<br />

Var. impressa, Mousson.— Art. IV, 128.<br />

Cette variété, caractérisée par une faible impression à<br />

l'extérieur du bord libre <strong>de</strong> l'ouverture, domine à Vai-<br />

Tupu, mais se rencontre également dans les autres îles,<br />

comme déviation individuelle.<br />

8. Melampus luteus, Quoy el Gaimard.<br />

Art. III, 346. — Art. IV, 134.


— 107 —<br />

Le genre Melampus n'est représenté que dans la seule île<br />

(le Vai-Tupu, par <strong>de</strong> petits individus (4 millimètres <strong>de</strong> long<br />

sur 2 1/2 <strong>de</strong> large), qui me paraissent n'être qu'un déve-<br />

loppement imparfait <strong>de</strong> cette espèce si répandue. Le cône<br />

spiral peu élevé se termine par un petit grain hyalin proé-<br />

minent et compte 6 à 7 tours, tandis que, à l'état normal,<br />

il y en a <strong>de</strong> iO à 12. Les premiers tours ont un ou <strong>de</strong>ux<br />

sillons décurrents. Le côté pariétal <strong>de</strong> l'ouverture est garni<br />

<strong>de</strong> trois faibles lames, dont la supérieure est souvent<br />

double, et la moyenne la plus forte; le côté marginal <strong>de</strong> 4<br />

ou 5 lamelles (les échantillons adultes en ont 7 à 8), qu'on<br />

aperçoit par transparence comme <strong>de</strong>s lignes blanches<br />

opaques sur tout le pourtour <strong>de</strong> la coquille. La couleur est<br />

d'un jaune clair. Le fait <strong>de</strong> voir une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s<br />

formes spéciûques<strong>de</strong> ce genre se maintenir dans une île<br />

isolée, en un état quasi-rudimentaire, n'est pas rare, pour<br />

bien <strong>de</strong>s espèces à bord non épaissi. Il paraît que la fa-<br />

culté <strong>de</strong> la reproduction <strong>de</strong>vance souvent <strong>de</strong> beaucoup<br />

le développement final, que nous considérons communé-<br />

ment comme l'état adulte.<br />

9. Helicina musiva, Gould.<br />

Art. I, 478.— Art. IIl, 557. — Art. IV, 202. —<br />

Art. V, 25.<br />

Var. rolundata, Mousson. — Tenuior; fasciis radiatis<br />

pallidioribiis,sœpe concolor, cornea; peripheria non angu-<br />

lata, arcte rotundata<br />

Hab. Vai-Tupu.<br />

.<br />

C'est la seule Hélicine trouvée dans les îles Ellice. Elle<br />

est un peu plus arrondie au pourtour que la forme ty-


— 108 —<br />

pique. Le test, peu soli<strong>de</strong>, est faiblement coloré et orné <strong>de</strong><br />

flammules transverses peu accentuées. La forme générale,<br />

la gran<strong>de</strong>ur, le <strong>de</strong>ssin, le genre <strong>de</strong> vie, ne permettent pas<br />

<strong>de</strong> l'éloigner <strong>de</strong> l'H. musiva, une <strong>de</strong>s espèces les plus fré-<br />

quentes dans les îles <strong>de</strong> cette partie <strong>de</strong> l'océan Paci-<br />

fique.<br />

10. Omphalotropis ZEBRioLATA, Mousson.<br />

Art. I, 181. —Art. IV, 181. — Art. V, 27.<br />

Cette espèce se rencontre à Nukufetau, Funafuti, Vai-<br />

Tupu et Niutao, sous une forme toujours assez typique.<br />

Les flammules rouges ou brunâtres ne sont cependant vi-<br />

sibles que sur les individus jeunes et à surface bien con-<br />

servée; souvent elles manquent entièrement.<br />

11. Omphalotropis parva, Mousson.<br />

Art. I, 199.--Art. IV, 194.<br />

Hab. Nukufetau.<br />

On trouve mêlée à l'O. zebriolata une espèce plus<br />

petite, d'une forme analogue et d'une forme un peu plus<br />

élancée, que je considère comme le représentant <strong>de</strong> l'O.<br />

parva, qui, d'ordinaire, est encore plus petit. Des traces <strong>de</strong><br />

flammules sont çà et là visibles, mais sont ordinairement<br />

remplacées par une teinte uniforme, tantôt d'un jaunâtre<br />

pâle, tantôt d"'un brun pourpré, et plus rarement par une<br />

large ban<strong>de</strong> claire entre <strong>de</strong>ux ban<strong>de</strong>s foncées.<br />

12. Hydrocena parvcla, Mousson.<br />

Art. I, 184.— Art. III, 252. - Art. V, 29.<br />

Cette espèce a été recueillie dans les îles Vai-Tupu, Fu-<br />

nafuti et Nui, dans un état assez typique, quant à la forme,


— 109 —<br />

mais variant un peu sous le rapport <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur. Sa<br />

petitesse, sa surface brillante, ses tours bien arrondis et<br />

son absence totale <strong>de</strong> carène ombilicale la distinguent<br />

aisément <strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte espèce. Sa coloration est tantôt<br />

d'un ton corné clair, tantôt d'un brun assez foncé.<br />

iù. Truncatella VitianA; Gould.<br />

Art. I, 185. — Art. III, 556. — Art. IV, 195. —<br />

Art. V, 29.<br />

Cette espèce, qu'on reconnaît aisément à sa grosseur, à<br />

son port lourd, à ses côtes grossières et à sa carène ombi-<br />

licale à peine sensible, traverse les trois groupes <strong>de</strong> Samoa<br />

(Savai), <strong>de</strong> Tonga (Uea et Futuna) et <strong>de</strong> Viti (Vî;nua-Ba-<br />

lava) et reparaît à Funafuti.<br />

Art. V, 31.<br />

14. Truncatella CR3STATA, Crosse.<br />

Hab. Vai-Tupu.<br />

C'est bien la même espèce que cdie que M. Graeffe a<br />

recueillie précé<strong>de</strong>mment à Vavao et à Tongatabou. Ana-<br />

logue, par la gran<strong>de</strong>ur et la faible con 'exité <strong>de</strong> se» tours, à<br />

la T. rustica, Mousson (elle est plus délicate e: possè<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s côles bien plus nombreuses (28 à îO) et une crête om-<br />

bilicale plus grêle, ne formant, au pourtour <strong>de</strong> l'ouver-<br />

ture, qu'un faible dédoublemenl du bord.<br />

IL — Iles <strong>de</strong> Norfolk et <strong>de</strong> Kermandiic.<br />

Les <strong>de</strong>rniers groupes d'îles, qui, dans la direction du<br />

Sud, forment comme les avant-])Ostes <strong>de</strong>s archipels paci-<br />

fiques, sont ceux <strong>de</strong> Kerman<strong>de</strong>c et <strong>de</strong> Norfolk, situés tous


— 110 —<br />

les <strong>de</strong>ux sous 30" <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> sud. Le premier se compose<br />

<strong>de</strong> quelques petits îlots, parmi lesquels le Sunday Tsiand<br />

(île du Dimanche) est le plus connu : il émerge à peu près<br />

au milieu <strong>de</strong> la vaste étendue <strong>de</strong> mer qui sépare Tongala-<br />

bou <strong>de</strong> la Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>. Le second groupe, restreint à<br />

<strong>de</strong>ux îles seulement, divise plus à l'est, <strong>de</strong> la même ma-<br />

nière, la distance qui sépare la Nouvelle-Calédonie <strong>de</strong> la<br />

Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>. Les quelques espèces qui vont suivre<br />

sont les seules connues jusqu'ici comme provenant <strong>de</strong> ces<br />

îles et ne peuvent guère être regardées que comme les<br />

avant-coureurs d'une faune à explorer ultérieurement.<br />

Sans provenir directement <strong>de</strong> M. Greeffe lui-même, ces es-<br />

pèces, avec leurs étiquettes originales, écrites sur place,<br />

sont parfaitement authentiques.<br />

1. VlTRINA ULTIMA, MouSSOn (pi. Vil, flg. 1).<br />

T. <strong>de</strong>presso-globosa, tennis, nitidissima, pellucida, le-<br />

nissime striatula, saturate succinea. Spira plane con-<br />

vexiuscula; summo vix émergente, succineo; sutura plane<br />

adnata, vix impressa. Anfr. 3 1/2 rapi<strong>de</strong> accrescentes,<br />

primi parvuli ; ultimus magnus, globose auriformis, in<br />

medio magis rotundatus. Apertura obliqua (40" cum axi),<br />

magna, transverse semi-ovalis. Perist. rectum, tenue; mar~<br />

gine externo antice subrepando, columellari membranaceo,<br />

in insertionem excavato. — Diam. maj. 9, min. 6 ; altit»<br />

4, 6 mill. Ratio anfr. 5:4. — Rat. apert. 3 : 2.<br />

Cette charmante espèce, qui est une véritable Vitrine, à<br />

spire columellaire à peine cachée et à bord columellaire<br />

fragile et membraneux, habite en nombre le Sunday Is-<br />

land. Ce genre manque dans les archipels situés plus au


— 111 —<br />

nord, et rappelle la faune australienne, si riche en Vi-<br />

trines.<br />

2. MicROCTSTis Kebman<strong>de</strong>ci, Pfeiffer.<br />

Pfeiffer, Mon.Hel., V. 55.<br />

Hab. I. <strong>de</strong> Kerman<strong>de</strong>c.<br />

Ne connaissant pas cette espèce, je ne la place qu'avec<br />

doute parmi les petites Nanines <strong>de</strong> la section <strong>de</strong>sMicrocys-<br />

tis. L'expression <strong>de</strong> M. Pfeifi'er « margine columellari<br />

superne subreflexo, adnato » semble fixer sa place.<br />

3. Trocho-Nanina insccl'pta, Pfeiffer.<br />

Pfeiffer, Mon. Hel., III, 30.<br />

Cette jolie espèce est la plus connue <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />

l'île <strong>de</strong> Norfolk. Sa base est presque plane, impsrforée et<br />

peu enfoncée au centre. Elle est polie et brillante, quoique<br />

sensiblement striée, marginée le long <strong>de</strong> la carène et fas-<br />

ciée en brun clair et foncé suivant <strong>de</strong>s lignes radiales si-<br />

nueuses. La spire forme un maraelon plus ou mcins élevé,<br />

et présente une sculpture remarquablement prononcée,<br />

formée d'un fil relevé, souvent granuleux le long <strong>de</strong>là ca-<br />

rène, et <strong>de</strong> fortes costulations transverses qui couvrent<br />

obliquement la surface jusqu'à la sjture. La columelle<br />

calleuse est accompagnée, comme d ms plusieurs iVlicro-<br />

cystis, d'un bourrelet blanc, qui s'en 'oule autour d'elle et<br />

qui forme, dans l'ouverture, eoraïae une forte nodu-<br />

lation.<br />

4. Trocho-Nanina exposita, Mousson (pi. VII,<br />

fig-2).<br />

T. imperforata, obtuse frochiformis^ vix nitidiuscula,<br />

triatula, castariea, radiatim subfasciata. Spira obtuse


— 112 —<br />

conica, reguîaris ; summo piano, polito; sutura lineari,<br />

no7i impressa. Anfr. 4 i/2-5, regulariter et lente accres-<br />

centes, plani, ad carinam perspicuam minime excavati ;.<br />

ultimusnon <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, subacute carinatus, utrinque paulo<br />

compressus, basi convexiusculus, medio impressus, poli-<br />

tus, radiatim et sitiuose indistincte fasciatus. Apert. non<br />

obliqua (60° cum axi), securiformis. Perist. rectum, sub-<br />

acutum, marginibus non convergentibus ; supero antror-<br />

sum obliquo, basait leniter sinuato, ad insertionem callose<br />

reflexo et adnato. — Diam. maj. 7 ; minor 6 ; altit.<br />

44,5 mill.<br />

Celte petite espèce, qui provient <strong>de</strong> l'île du Dimanche<br />

(groupe <strong>de</strong> Kerman<strong>de</strong>c), me semble, d'après sa forme gé-<br />

nérale et la nature <strong>de</strong> sa région ombilicale, se ranger<br />

également parmi les Trocho-Nanina. Vue du côté <strong>de</strong> la<br />

base, elle ressemble à la précé<strong>de</strong>nte : sa coloration et ses<br />

fascies sinueuses rayonnantes sont les mêmes. Mais notre<br />

espèce est dépourvue <strong>de</strong> sillon le long <strong>de</strong> la carène, et <strong>de</strong><br />

nodulation à la columelle, qui n'est que calleuse à son in-<br />

sertion. Le cône spiral a aussi la même forme : les tours,<br />

par contre, n'ont pas <strong>de</strong> carène filiforme, mais une simple<br />

arête un peu comprimée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés; la- forle costula-<br />

tion est remplacée par une striation peu accentuée. Malgré<br />

ces différences, on ne peut méconnaître une certaine affi-<br />

nité entre ces <strong>de</strong>ux espèces habitant <strong>de</strong>s îles éloignées<br />

l'une <strong>de</strong> l'autre, il est vrai, mais placées pourtant dans une<br />

position analogue.<br />

5. Patula modicella, Férussac.<br />

Var. vicinaliSf Mousson. — Anfractibus mdgis rotunda-<br />

tis, costulis, sed tenuibus; albescens maculis et flammûlis<br />

rufis transverse picta. — Diam. 3 ; altit, 1 , 2 milL


Bah. Ile du Dimanche.<br />

— 113 —<br />

On pourrait, à la rigueur, ériger cette petite forme en<br />

espèce. Mais, convaincu que bon nombre <strong>de</strong> nos soi-<br />

disant espèces ne sont que <strong>de</strong>s développements isolés <strong>de</strong>s<br />

mêmes types, je préfère n'en faire qu'une variété, me bor-<br />

nant à indiquer les caractères qui la différencient <strong>de</strong> la<br />

forme typique. Ces différences consistent, avec une forme<br />

générale assez analogue, en <strong>de</strong>s tours un peu plus arron-<br />

dis, en <strong>de</strong>s costulations plus marquées, saillantes, mais<br />

délicates ; enfin en une coloration plus prononcée qui se<br />

compose <strong>de</strong> larges taches et <strong>de</strong> flammules transverses in-<br />

terrompues sur un fond blanchâtre.<br />

6. DiPLOMMATiNA Coxi, H. Adams.<br />

H. Adams, 1868. Proc. of zool. Soc. of London, p. 446,<br />

t. xxxvm, f. H.<br />

M. J. Brazier a recueilli, lui-même, cette petite espèce<br />

dans les parties montagneuses <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Norfolk et l'a<br />

i<strong>de</strong>ntifiée à l'espèce qu'il nomma, en 1865, mais sans la<br />

publier, Palaina Wisemani. Elle appartient, en effet, aux<br />

Diplommatina réguliers ou subréguliers, qui dominent<br />

dans les îles Pelew, tandis que la plupart <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong>s<br />

îles Vili ont une spire tordue et irrégulière (section Dianc-<br />

ta, Martens). Ce genre, que l'on retrouve dans la faune<br />

néo-calédonienne, semble manquer à celles <strong>de</strong>s îles Samoa<br />

et <strong>de</strong>s archipels situés plus à l'est.<br />

7. Helicina Norfolkensis, Pfeiffer.<br />

Pfeiffer, Monog. Pneum. viv. Suppl., I, 189.<br />

Celte espèce, décrite d'après <strong>de</strong>s échantillons portant<br />

l'étiquette « Norfolk Island, » et faisant partie <strong>de</strong> la col-


— lU —<br />

lection Cuming,aété contîstée par M. J. Brazier (Proc.<br />

zool. Soc. of Londoi , 1870), pour <strong>de</strong>ux raisons : d'abord<br />

parce qu'l la considc re comme i<strong>de</strong>ntique avec mon Heli-<br />

cina plicaî.ilis, <strong>de</strong>s îles Sanroa, et ensuite parce qu'il ne l'a<br />

point rencontrée dan» sa v site aux îles Norfolk. Possédant<br />

l'H. Norfolkensis, <strong>de</strong>puis 1859, <strong>de</strong> la nnain même <strong>de</strong><br />

M. Cumirgjela trojve fort différente <strong>de</strong> mon H. plicati-<br />

lis, comme le prouve letafcleau comparatif suivant :<br />

H. Norfolkensis, Pfeiffer.<br />

Spira <strong>de</strong>pressa, convexo-<br />

conica ;<br />

Summo minute papillari;<br />

Soliduli ,<br />

subpellucida;<br />

flavo - albidc ,<br />

Anfr. ultimus sup 'a con-<br />

vexuSf striatO'lœvigatus ;<br />

Peripheria mediana^ ob-<br />

tuse subangulata;<br />

Basis et spira œque con-<br />

vexœ, <strong>de</strong>pressœ;<br />

Area columellari callo<br />

prorninulo circumscripto.<br />

H. PLiCATiLis, Mousson.<br />

Depressa, concave conica;<br />

Regulariter subincrassato;<br />

Solida, lactea, virescenti-<br />

albida ;<br />

Supra concave impressus,<br />

lineis 1 vel 2 <strong>de</strong>currentibus<br />

signatus ;<br />

lata.<br />

Supera, subacute angu-<br />

Basis convexior, in centro<br />

tumidula;<br />

Area ad columellam ruga<br />

valida insigniter producta,<br />

munita.<br />

D'après cela, l'i<strong>de</strong>ntification me paraît impossible.<br />

Quant au second motif iillégué, quel collectionneur ne<br />

connaît pas le rôle que joue le plus ou moins <strong>de</strong> chance<br />

dans la découverte <strong>de</strong>s espèces ? Une réunion <strong>de</strong> circon-<br />

stances est nécessaire; le moment, le temps, la localité,<br />

l'habitat particulier, un certain hasard, tout cela peut<br />

amener, sous nos yeux, une espèce qui nous avait échappé


— 1115 —<br />

précé<strong>de</strong>mment. Aussi, tant qu'on n'aura pas indiqué, avec<br />

certitu<strong>de</strong>, une autre patrie pour l'espèce <strong>de</strong> Guming, on<br />

ne sera pas, selon nous, en droit <strong>de</strong> l'éliminer <strong>de</strong> la liste<br />

<strong>de</strong>s espèces norfolkiennes.<br />

8. Omphalotropis albocarinata , Mousson<br />

(pl. VII,fig. 5).<br />

T. perforatat ovato-conica, bicarinata, plus minusve<br />

CQStulato-striata, cinereo-hrunnea^ duabus fasciis albis in<br />

carinis picta. Spira regularis, conoi<strong>de</strong>a, summo minuto,<br />

corneo, polito; sutura satis impressa. Anfr. 5 convexi, <strong>de</strong><br />

sutura supera rétro arcuatim striati vel costulati; ulti-<br />

mus major, lente paulo <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, ad peripheriam infra-<br />

medianam et circum regionem perforationis filis albi^<br />

validis cinctus. Apert. subverticalis (75° cum axi), angu-<br />

loso-ovalis. Perist. rectum^ acutum; marginibus separatis,<br />

infero convergente ; <strong>de</strong>xtro <strong>de</strong> insertione paulo rece<strong>de</strong>nte;<br />

columellari tenui, vix reflexiusculo, recte patente. —<br />

Altit. 4 ; diam. 3 mill. — Rat. anfr. 3 : 1 ; Hat.<br />

apert. 5 : 4.<br />

Hab. Iles Norfolk.<br />

Cette petite espèce est assez particulière, non par sa<br />

forme générale, mais par ses détails. Les tours, assez con-<br />

vexes, sont couverts <strong>de</strong> stries ridées ou costulées Irans-<br />

verses. Le <strong>de</strong>rnier, en outre, est muni <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fortes ca-<br />

rènes filiformes: l'une à la périphérie, qui est submédiane;<br />

l'autre plus grosse encore, circonscrivant le plan uni qui<br />

s'enfonce vers la perforation. La coloration est ordinaire-<br />

ment d'un brun grisâtre variant en intensité et <strong>de</strong>venant<br />

plus foncé le long <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux carènes, qui s'en détachent<br />

vivement en blanc. Le bord columeilaire ne s'épaissit et ne


— 116 —<br />

se réfléchit guère, et s'insère en s'appliquant à l'avant-<br />

<strong>de</strong>rnier tour.<br />

Ces quelques espèces <strong>de</strong>s îles Norfolk et Kerman<strong>de</strong>c ne<br />

se rattachent que très-imparfaitement aux faunes <strong>de</strong>s ar-<br />

chipels pacifiques les plm rapprochés, qu'ont explorés si<br />

minutieusement MM. Grœffe et Garrett. A l'exception <strong>de</strong> la<br />

petite Patula modicella, encore modifiée, les sept autres<br />

espèces sont particulières. La Vitrine fait pressentir <strong>de</strong>s<br />

relations avec la fciune malacologique <strong>de</strong> l'Australie 5 la<br />

seule forme qui rappelle les Trocho-Nanina est l'Hélix<br />

rectangula, Pfeiffer, particulière aux îles Marquises, mais,<br />

d'ailleurr, totalement différente; le Diplommatina rap-<br />

pelle, sojs le rapport géiérique, la faune <strong>de</strong>s îles Pelew<br />

et Viti ; IHélicine fait partie <strong>de</strong> la section d'une espèce <strong>de</strong>s<br />

îles Samoa, sans pouvoir, toutefois, être i<strong>de</strong>ntifiée avec<br />

elle; rOiuphalotropis, enfin, est un développement parti-<br />

culier d'un genre qui envahit, pour ainsi dire, toute la<br />

Polynésie, tandis qu'il s'efface dans l'Australie et la Nou-<br />

velle-Zél.in<strong>de</strong>. Ces particularités raalacologiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>s groupes les plus extrêmes <strong>de</strong> l'océan Pacifique ren<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> nouvelles recherches fort désirables.<br />

A. M.<br />

Note sur l'habitat <strong>de</strong>s iieiix Chasteiiii, Férus-<br />

sac , et M. ftiigiirata , Sowerby,<br />

Par h. Crosse et P. Fischer.<br />

1. Hélix Chastellii, Férussac.<br />

En 1852, Férussac a figuré, sous le nom d'Hélix Chas-


— 117 —<br />

lellii (1), el sans indiquer la provenance, un llelix remar-<br />

quable par son lesl blanchâtre, parsemé <strong>de</strong> taches brunes,<br />

et par son bord externe tranchant. M. Gray^<strong>de</strong>ux ans phis<br />

tard (2), a décrit la même espèce sous le nom d'H. Cra-<br />

cherodii, qui doit passer en synonymie, et en indiquant,<br />

avec doute, il est vrai, l'In<strong>de</strong> comme sa patrie. Cette indi-<br />

cation est erronée, et c'est à M. Grandidier, bien connu<br />

du mon<strong>de</strong> savant par ses voyages à Madagascar, que re-<br />

vient l'honneur d'avoir découvert le véritable habitat <strong>de</strong><br />

l'H. Chastellii.<br />

Cette espèce a été recueillie par lui en nombre et avec<br />

l'animal, dans l'Ile <strong>de</strong> Madagascar, à Saint-Augustin. Bien<br />

qu'elle s'éloigne considérablement <strong>de</strong>s autres espèces ac-<br />

tuellement connues <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> île africaine, il ne peut<br />

plus subsister aucun doute au sujet <strong>de</strong> son habitat. D'ail-<br />

leurs, M. \V. T. Blanford, dont on sait la compétence en<br />

matière <strong>de</strong> Mollusques terrestres <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, et à qui nous<br />

avons montré l'espèce, nous a dit qu'il ne la connaissait<br />

pas et qu'elle n'existait point dans les collections <strong>de</strong> Cal-<br />

cutta.<br />

Nous n'avons pas encore étudié l'animal, au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la classification définitive <strong>de</strong> l'espèce, parmi les<br />

Pulmonés terrestres, mais nous comptons le faire ultérieu-<br />

rement. Tout ce que nous pouvons dire, dès à présent,<br />

c'est qu'il possè<strong>de</strong> un pore muqueux.<br />

2. Hélix fulgdrata, Sowerby.<br />

M. Sowerby a décrit, d'après un échantillon unique du<br />

British Muséum^, et sous le nom d'Hélix fulgurata(3),une<br />

(l) Férussac, Hist. na4., pi. lxxx, fig. 4, 1832.<br />

(2J<br />

Gray, Froc. Zool. Soc. Londoii, p. 67, 1834.<br />

(3) Malac. and Conch. Mag., 1, p. 47 c. tab.


— 118 —<br />

espèce voisine <strong>de</strong> l'H. lancnla, Férussac, <strong>de</strong> Madagascar,<br />

par sa forme générale et son ombilic, mais se rapprochant<br />

aussi <strong>de</strong> certaines espèces <strong>de</strong> l'Océanie, telles que l'H.<br />

Tayloriana, Adams et Ueeve, par la minceur <strong>de</strong> son lest.<br />

Son habitat était resté inconnu jusqu'ici. Nous nous trou-<br />

vons actuellement en mesure <strong>de</strong> combler celte lacune,<br />

grâce à une bienveillante communication <strong>de</strong> M. le profes-<br />

seur Deshayes. L'Hélix fulgurala provient <strong>de</strong> Madagascar,<br />

comme le faisaient pressentir, d'ailleurs, quelques-uns <strong>de</strong><br />

ses caractères. Celle espèce a été recueillie par M. Lantz,<br />

directeur du Musée d'histoire naturelle <strong>de</strong> la Réunion,<br />

dans le cours d'un voyage qu'il a fait à Madagascar, et il a<br />

envoyé au Muséum <strong>de</strong> Paris un <strong>de</strong>s exemplaires trouvés<br />

par lui.<br />

L'Hélix fulgurata est remarquable par son périslome<br />

d'un brun noirâtre et par les nombreuses fulgurations<br />

brunes, qui se détachent sur le fond clair <strong>de</strong> son test.<br />

L'espèce est encore très-rare dans les collections.<br />

H. G. et P. F.<br />

Noie sur quelques points <strong>de</strong> l'histoire naturelle<br />

(lu l*atellst Tnls;aris» ,<br />

Par h. E. Sauvage.<br />

M. P. Fischer a publié, dans le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchylio-<br />

logie (18G3, p. 5!20), une note intéressante sur l'histoire<br />

<strong>de</strong>s Patelles <strong>de</strong> nos côtes océaniques. Cet observateur a,<br />

loulefois, négligé l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelques faits sur lesquels


— 119 —<br />

nous croyons utile d'appeler raltcnlion <strong>de</strong>s natura-<br />

listes.<br />

Les Patelles pon<strong>de</strong>nt dans les <strong>de</strong>rniers jours <strong>de</strong> mars et<br />

les premiers jours d'avril. Nous avons très-souvent vu, à<br />

cette époque, comme M. Fischer, « que tous les rochers<br />

« émergés à marée basse sont couverts d'une innombrable<br />

« quantité <strong>de</strong> jeunes Patelles <strong>de</strong> coloration cornée bru-<br />

« nâtre, <strong>de</strong> forme ovalaire aplatie, et mesurant à peine<br />

« 1 millimètre <strong>de</strong> longueur. » Comme les Hipponyx, les<br />

embryons <strong>de</strong> Patelles ont une coquille cornée, très-mince<br />

dans Tovaire.<br />

M. Fischer suppose que les Patelles gar<strong>de</strong>nt une immo-<br />

bilité constante. « Toute la locomotion, dit-il, se borne à<br />

« l'élévation <strong>de</strong> la coquille au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la roche, par<br />

« suite du relâchement du muscle columellaire ou <strong>de</strong> son<br />

« abaissement. La formation <strong>de</strong>s empreintes est une<br />

« preuve sans réplique <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong> déambulation. »<br />

Nous pouvons affirmer le contraire. Nous avons vu, très-<br />

souvent, sur les côtes rocheuses <strong>de</strong> Boulogne, <strong>de</strong>s Patelles<br />

se mettre en mouvement, immédiatement après le retrait<br />

<strong>de</strong> la mnrée.Ce sont les individus <strong>de</strong> petite et <strong>de</strong> moyenne<br />

taille que nous avons toujours vus se déplacer. Quant aux<br />

individus <strong>de</strong> très-gran<strong>de</strong> taille, à coquille déformée et<br />

chagrinée, et ayant creusé <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s empreintes dans<br />

la roche sous-jacente, nous n'avons jamais pu parvenir à<br />

les voir en mouvement.<br />

Il nous est arrivé, souvent, <strong>de</strong> détacher <strong>de</strong>s Patelles<br />

avec précaution et <strong>de</strong> les déposer sur une surface unie, au<br />

bord <strong>de</strong> la mer. La plupart se fixaient immédiatement et<br />

restaient immobiles ; d'autres, au contraire, après s'être<br />

fixées quelques instants, après avoir élevé fortement leur<br />

coquille, se mettaient en mouvement, la tête dirigée en<br />

avant, le mufle sorti presque complètement, les tenta-


— 120 —<br />

cules s'agilant à droite et à gauche, romme pour explorer<br />

le terraiu. Quand l'animal en mouvement rencontrait un<br />

obstacle, il faisait ce qu'aurait fait un Hélix en pareil cas,<br />

il rentrait les tentacules et restait immobile, après avoir<br />

abaissé la coquille^ souvent il reprenait sa marche dans<br />

un autre sens, après quelques instants d'arrêt. Nous avons<br />

vu quelques Patelles s'agiter ainsi pendant plus <strong>de</strong> 20 mi-<br />

nutes, et parcourir un espace que l'on peut évaluer à<br />

30 centimèlres; mais ce sont là <strong>de</strong>s cas exceptionnels. Le<br />

plus souvent on voit l'animal s'agiter autour du point où<br />

ou l'a déposé, et r>e se déplacer que d'une très-faible dis-<br />

tance.<br />

Après avoir enlevé <strong>de</strong>s Patelles avec soin et les avoir<br />

transportées chez nous, à quelques kilomètresdu bord <strong>de</strong>là<br />

mer, nous en avons placé sur une suiface polie et verti-<br />

cale, sur un carreau <strong>de</strong> vilre, par exemple. Nous pouvions<br />

ainsi observer tous leurs mouvements <strong>de</strong> reptation. Dans<br />

ces conditions, nous avons toujours vu un certain nombre<br />

<strong>de</strong> ces Patelles se déplacer, monter ou <strong>de</strong>scendre et s'agi-<br />

ter plusieurs minutes avant <strong>de</strong> se fixer. Ce n'était pas seu-<br />

lement au moment où nous venions <strong>de</strong> les transporter sur<br />

la vitre que nous observions ces mouvements, nous les<br />

avons vu recommencer plusieurs fois dans la journée.<br />

Suivant les notes manuscrites laissées par Bouchard<br />

Chanlereaux, les Patelles <strong>de</strong> nos côtes ne se déplacent ja-<br />

mais pendant qu'elles sont recouvertes par l'eau <strong>de</strong> mer,<br />

tandis qu'elles sont très-souvent en mouvement, lorsque<br />

l'eau s'est retirée, surtout pendant les premières heures<br />

qui suivent la marée. Nos propres observations confirment<br />

complètement les recherches do Bouchard.<br />

Il nous reste à exposer quelques faits observés par Bou-<br />

chard et encore inédits. « Les Patelles, dit-il, paraissent<br />

« préférer les lieux où la mer brise le plus ordinairement:


— 121 —<br />

« là la coquille est plus pelile, plus chagrinée, plus coslu-<br />

« lée que dans les lieux plus baignés par la marée. Notre<br />

« Patelle ne se trouve jamais aux endroits complètement<br />

« submergés. Elles atteignent toujours un volume plus<br />


celle coloration sont constamment plus surbaissées, plus<br />

larges, bien moins coniques que les outres; elles se ren-<br />

contrent surtout au niveau du balancement <strong>de</strong>s ma-<br />

rées.<br />

E. S.<br />

Note sur raccoupiement <strong>de</strong>s cjtioriuia mats<br />

et îi. littoi'c» ,<br />

Pau h. E. Sauvage.<br />

Les Littorina rudis et littorea, si communs sur loutes<br />

"nos côtes, «u niveau du balancement <strong>de</strong>s marées, peuvent<br />

s'accoupler entre eux.<br />

M. Thompson [Ann. and Matj. of naL hisL, 1852,<br />

p. 7G) a, le premier, signalé un fait du même genre. Cet<br />

observateur a vu plusieurs cas d'accouplement adultérin<br />

entre les Lillorina rudis et L. obtusala. Suivant lui, le<br />

rôle du mule était toujours rempli par le L. rudis. M. Eat-<br />

tersby a pu confirmer, en Irlan<strong>de</strong>, les observations <strong>de</strong><br />

M. Thompson (Jefîreys, Brit. Concli., t. 111, p. 359). Le<br />

produit <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux espèces n'est pas connu. M. Jeffreys<br />

suppose que la variété du Littorina obtusala, connue dans<br />

la nomenclature sous le nom <strong>de</strong> Littorina palliata, est l'hy-<br />

bri<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux espèces; mais cette hypothèse est peu ad-<br />

missible, car, comme l'a fait observer M. P. Fischer<br />

{Journ. <strong>de</strong> Conchyl., 18G8, p. 15), la variété palliata no<br />

vit pas dans la localité où les accouplements adultérins<br />

ont été observés.<br />

Il nous a paru intéressant do rappeler le métissage entre<br />

<strong>de</strong>ux autres espèces du même genre Liltorine.rs'ous avons


— l-2;j —<br />

observé plusieurs fois, sur les côles du Boulonnais, l'union<br />

adultérine entre les Littorina rudis et L, liltorea. D'après<br />

les manuscrits laissés par Bouchard-Chantereaux, ces<br />

sortes d'union ne seraient pas très-rares. Ce savant nous<br />

apprend, en effet, qu'il a observé le fait au mois <strong>de</strong> mars.<br />

« Delà proviennent prob3blement,dit-il, <strong>de</strong>s individus aux<br />

« coquilles <strong>de</strong> couleur variée, jaunâtre, grisâtre, ou avec<br />

c< ban<strong>de</strong>s plus ou moins larges et plus ou moins nom-<br />

ce breuses. »<br />

E. S.<br />

Sur la Coquille embryonnaire <strong>de</strong>s Xenopiiora,<br />

Par p. Fischeu.<br />

11 est difficile <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong>s coquilles <strong>de</strong>Xenopbora<br />

en assez bon étal pour montrer les premiers tours <strong>de</strong> spire.<br />

J'ai pu cependant examiner récemment <strong>de</strong>ux Xenophora<br />

mediterranea <strong>de</strong> la collection du Muséum, et un Xeno-<br />

phora Senegalensis, Fischer (X. caperata. Petit <strong>de</strong> la Saus-<br />

saye, Journ. <strong>de</strong> ConchyL, vol. V, pi. x, fig. o, 4, non X.<br />

caperata, Philippi), dont le sommet <strong>de</strong> la spire était intact.<br />

Le sommet se compose <strong>de</strong> 5 6 tours convexes, jaunâtres,<br />

lisses, étroits, différant radicalement <strong>de</strong>s autres tours <strong>de</strong><br />

spire par l'absence <strong>de</strong> corps agglutinés 5 c'est après le cin-<br />

quième tour que l'agglutination commence et que la co-<br />

quille est pourvue <strong>de</strong> sillons transverses ou obliques.<br />

L'animal commence par fixer à sa coquille <strong>de</strong> petits<br />

grains <strong>de</strong> sable ou <strong>de</strong> pierre, et ces corps étrangers aug-<br />

mentent <strong>de</strong> dimension, à mesure que la coquille grandit.


— 12i —<br />

Chez quelques espèces <strong>de</strong> Xenophora, on ne voit <strong>de</strong><br />

corps agglutinés que sur les premiers lours <strong>de</strong> spire (X.<br />

indica,X. helvacea); mais l'animal les remplace par une<br />

remarquable expansion <strong>de</strong> la carène ou limbe. Les Xeno-<br />

jthora qui n'agglutinenl pas sont pourvus <strong>de</strong> longues épines<br />

qui paraissent jouer, pour l'animal, un rôle analogue à<br />

celui <strong>de</strong>s corps étrangers (X. solaris).<br />

P. F.<br />

Deux Coquilles <strong>de</strong> l'Equateur,<br />

Par a. Morelet.<br />

1. Cylindrellà ^Equatgria (pi. V, fig. 1).<br />

T. rimata, cyli?idracea, sursum attemmta, tenuis, ar-<br />

cuatvm et confertim costulato-striata, griseo-cornea, non<br />

nitens; anfractus 11 parum convexiy ultimus antice brevi-<br />

ter 'protractus, basi carinatus; apertiira verticalis, rotiin-<br />

data; peristoma expamum, liberam. — Longit. 18 ;<br />

5 miliim.<br />

diam.<br />

La carène dorsale qui caractérise le <strong>de</strong>rnier tour varie<br />

selon les individus; quelquefois elle est simplement indi-<br />

quée, et quelquefois très-saillante. Il en est <strong>de</strong> môme du<br />

périslome, qui peut être complètement détaché, ou qui<br />

peut adhérer par son bord supérieur. La coslulation, fine<br />

et nette, est uniforme, excepté sur la secon<strong>de</strong> moitié du<br />

<strong>de</strong>rnier tour, où elle <strong>de</strong>vient plus grêle et moins saillante;<br />

elle dégénère même en simples stries sur la partie qui<br />

correspond à la région ombilicale.<br />

Cette Cylindrclle me paraît être le représentant le plus


— 123 —<br />

méridional du genre, aucune autre, à ma connaissance,<br />

n'ayant été signalée, jusqu'ici, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'Equateur.<br />

2. Cyclostoma (Chondropoma) aspuaïile(i)1.V,<br />

«g. 2).<br />

T. anguste perforata, truncata, cyliiidraceo-turrita,<br />

costis distantibus, elevatis minorihusque in earum inter-<br />

stitiis sculpta, corneo-liitea vel pulli<strong>de</strong> violacescens ; sii-<br />

tara profimda, cotispicue <strong>de</strong>nticiilata ; anfractus superst.<br />

5 coïivexi, plicis ohsoletis, hasi eminentioribiis, spiraliter<br />

îiof.alij ultimus subœqualitcr costiilato-striahis, antice<br />

breviter solulus; apcrtura ovato-lunaris ; peristoma sub-<br />

dupleXj margine externo expaiiso, fimbriato, sursiim an-<br />

gulatim dilatato. — Opère, fulvidum, nucleo fere centrait.<br />

— Longil. 7-9; diam. 3-4 millim.<br />

La sculpture assez élégante <strong>de</strong> celle coquille n'est pas<br />

toujours exactement la même. En général, les quatre pre-<br />

miers tours portent <strong>de</strong>s cotes saillantes, souventgéminées,<br />

assez régulièrement espacées, dont l'extrémité <strong>de</strong>venue<br />

calleuse produit la <strong>de</strong>nliculalion <strong>de</strong> la suture; l'intervalle<br />

est rempli par d'autres côtes plus faibles; enfin, sur le<br />

<strong>de</strong>rnier lour, la sculpture <strong>de</strong>vient à peu près uniforme sans<br />

que la dtMiticuIation soit interrompue ou modifiée. Mais on<br />

voit aus>i, quelquefois, la disposition <strong>de</strong>s premiers tours<br />

se continuer sur le <strong>de</strong>rnier. Quant .uix plis transversaux,<br />

ils sont ordinairement au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois, mais<br />

très-peu apparents; ce n"'est que vers la base <strong>de</strong> la coquille,<br />

autour <strong>de</strong> la région ombilicale, qu'ils acquièrent un relief<br />

sensible.<br />

La perforation esl très-élroile et peu visible, mais ce-<br />

pendant profon<strong>de</strong>, comme on peut s'en assuicr en brisant<br />

partiellement le <strong>de</strong>rnier tour <strong>de</strong> la coquilb;. '


— 12C —<br />

Une espèce analogue, el môme assez voisine, que<br />

M. PfeilTer a nommée C. subauriculatum, habite le Vene-<br />

zuela; elle diffère principalement <strong>de</strong> celle-ci par son mo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> sculpture, les côtes spirales ayant plus d'importance que<br />

les stries longitudinales, par sa coloration, son <strong>de</strong>rnier<br />

tour <strong>de</strong> spire moins détaché, et son péristome, enfin, qui<br />

n'est pas libre.<br />

Ce Cyclostome, <strong>de</strong> même que la Cylindrelle, a été re-<br />

cueilli dans les environs <strong>de</strong> Quito par IVl. le D' Destruges.<br />

A. M.<br />

Diugnoses siiecierum ovariiiii ,<br />

AucTORE P. Fischer.<br />

i . Turbo carduus, Fischer,<br />

Testa conoi<strong>de</strong>a, crassa, imperforata; spira elonr/ata,<br />

lurrita, acuta ; anfractus 6 convexi, jjviores lutescentes,<br />

sequentes spiraliter et vali<strong>de</strong> costati, costis inœqualibus ;<br />

anfractus ullimus ventrosus, liris !2 elevaiis lirula inter-<br />

media separatis, undique squamis erectis, regidariter dis-<br />

positis, prominentibus cingnlatus; interstitiis radiât im<br />

striatis; apertura ovato-rotunda, inlns argeiitea; labrum<br />

plicatiim ; columella arciiata, medio angusta, iiiferne<br />

dilata ta, plicata. — Color palli<strong>de</strong> htlescens^ maculis casianeis<br />

variegatus. — Operculum—<br />

Long.b\ milL; lat. io mill.<br />

Habitat.... (Mus. Parisiense.)<br />

2. Turbo stenogyrus, Fischer.<br />

Testa ovalo-vojiita, avala, gritcilis, cloiifjala, impcrfo-


— 127 —<br />

rata; anfractus Q rotiindati, Iransversim lirati, radiatim<br />

et tenue striati ; anfractus ultimus dimidium testœ paulo<br />

swperans, ad suturam marginatus, liris angustis, vix<br />

pro7ninulis, inferne jilanis cingulatus ; interslitiis etmar-<br />

gine suturall tenerrime striatis; apertura circularis,<br />

fauce argentea ; columella regulariter arxuata, inferne<br />

non producta. — Coloi- palli<strong>de</strong> virescens^ strigis casta-<br />

neis variegatus ; iiris albo et f'iisco articulatis.— Opercu-<br />

lum....<br />

Long. 26 milL; lat. 21 milL<br />

Habitai ad Insulam Basilan dictam, PhUippinarum.<br />

(iMus. Parisiense.)<br />

P. F.<br />

Note sur l'habiUit du Succiii«a tiatuia,<br />

Bruguière<br />

Par a. Schr.uim,<br />

Le Succinea palula, <strong>de</strong> Bruguière (S. cucullata, La-<br />

marck), espèce remarquable par la forme originale <strong>de</strong> son<br />

périslome et par sa rareté dans les collections, semble<br />

appartenir exclusivement à la faune malacologique <strong>de</strong> la<br />

Gua<strong>de</strong>loupe. Du moins, je crois qu'il n'existe dans au-<br />

cune <strong>de</strong>s îles voisines (I). Les exemplaires qui m'ont été<br />

communiqués, il y a quelques années, par feu M. Robert<br />

Swift, sous le nom <strong>de</strong> Succinea cucullata, n'avaient rica<br />

<strong>de</strong> commun avec la coquille <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe.<br />

(1) M. Pfeifïer (Monog. Heliceorum, vol. V, p. 26, 1868J cito<br />

l'espèce comme ayant été recueillie, à Saint-Rills, par .M. Ilartvig,<br />

mais cel liabilat a besoin <strong>de</strong> coiilirmation. II. O.osse.<br />

,


— 1-28 —<br />

Celle-ci est grarido, large, soli<strong>de</strong>, et son bord etlerne<br />

est notablemenl épaissi. Avant le <strong>de</strong>rnier incendie, j'en<br />

possédais 2 exemplaires, recueillis à quelques lieues <strong>de</strong> la<br />

Pointe-à-Pître, dans le bois Boivin : bien que privés <strong>de</strong><br />

leur animal, au moment où ils avaient été trouvés, ils<br />

étaient assez frais et encore couverts <strong>de</strong> leur épi<strong>de</strong>rme.<br />

Aujourd'hui il ne me reste plus que le seul exemplaire<br />

que j'avais, <strong>de</strong>puis 18oC, dans ma coileclion <strong>de</strong> Lorraine,<br />

que je viens <strong>de</strong> faire revenir ;i la Gua<strong>de</strong>loupe(l). Cet exem-<br />

plaire a été trouvé sur la plage, non loin <strong>de</strong> l'affluent d'un<br />

cours d'eau dont le principal bassin se trouve dans la commune<br />

du Gosier, et est, par conséquent, riverain du bois<br />

Boivin. II est roulé, dépourvu <strong>de</strong> son épidémie et déco-<br />

loré (2) ; il a environ 1 pouce <strong>de</strong> longueur (27 millimètres<br />

<strong>de</strong> longueur et 18 <strong>de</strong> largeur).<br />

Le commandant Beau en possédait 2 ou 5 exemplaires<br />

assez frais dans sa collection : nous les avions ramassés en-<br />

semble près <strong>de</strong> ce môme affluent <strong>de</strong> la ravine du Go-<br />

sier.<br />

Toutes mes recherches faites, jusqu'ici, pour trouver<br />

l'espèce avec son mollusque ont clé infructueij^es. J'ai,<br />

(1) La rareté toujours croissante du Succinca palula et, par<br />

contre, le fait bien connu <strong>de</strong> sa présence dans presque toutes les<br />

anciennes collections semblent indiquer que l'espèce est en voie<br />

d'extinction, phénomène dont il exisie, à l'époque actuelle, plus<br />

d'exemples qu'on ne serait disposé à le croire, au premier abord.<br />

H. Crosse.<br />

(2) Nous possédons, dans noire collection, un exemplaire très-<br />

frais et qui a dû être recueilli vivant. Il provient <strong>de</strong> l'ancienne<br />

collection <strong>de</strong> Lafresnaye. La spire est rougeàtre et le <strong>de</strong>rnier tour<br />

est recouvert d'un épi<strong>de</strong>rme très-mince, s'écaillant un peu par<br />

endroits, et d'un jaune paille tournant à l'olivâtre. Le bord supé-<br />

rieur est a-sez fortement épaissi et rinlérieur <strong>de</strong> l'ouverture est<br />

luisant. H. Crosse.


— 129 —<br />

vainement, oiïert inie prime pécuniaire assez forte (îiO fr.<br />

d'aborJ, puis 100 fr.) ù celui qui m'en rapporterait un<br />

individu.<br />

Celte coquille se rencontre, à l'état fossile ou subfos-*<br />

sile, dans les tufs <strong>de</strong>s falaises du Moule : elle s'y trouve<br />

mêlée à <strong>de</strong>s Ilelix lyclinuchus, à <strong>de</strong>s Bulimus Gua<strong>de</strong>lou-<br />

pensis <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille et presque immédiatement à <strong>de</strong>s<br />

fragments <strong>de</strong> fossiles marins, parmi lesquels jai trouvé<br />

plusieurs échantillons d'une forme voisine du Scalaria per-<br />

nobilis, ou peut-être môme i<strong>de</strong>ntique à cette rare espèce,<br />

un très-grand Pleurotoniaria, <strong>de</strong>s Volutes etdiversesautres<br />

coquilles appartenant h <strong>de</strong>s espèces qui ne vivent plus dans<br />

nos mers.<br />

A. S.<br />

Description d'espèces iucdites provenant<br />

<strong>de</strong> la SITouvelle-Calédonie,<br />

Par II. Crosse.<br />

1. PSAMMOBIA ROSSITERI (pi. V, fig, G).<br />

Psammobia Uossiteri, Crosse, Journ. Gonchyi., vol. XXI,<br />

p. 66, 1873.<br />

Coquille étroitement Iransverse, légèrement compri-<br />

mée, subéquilatérale (le côté postérieur étant au côté an-<br />

térieur qui est un peu plus petit : : 21:17), assez mince, à<br />

peu près lisse, assez luisante et.^ peine marquée<strong>de</strong>quelques<br />

ri<strong>de</strong>s concentriques, obsolètes et peu apparentes. Colora-


lion d'un rose <strong>de</strong> chair (1), avec <strong>de</strong>s radiations blanches,<br />

partant <strong>de</strong>s crochets, pUis ou moins larges et assez espa-<br />

cées, et <strong>de</strong> nombreuses lignes anguleuses et d'un ton vio-<br />

let : la coloration rosée <strong>de</strong>vient plus vive dans le voisinage<br />

<strong>de</strong>s bords. Crochets d'un rose assez vif. Bord antérieur<br />

étroitement arrondi ; bord postérieur obliquement tron-<br />

qué, comprimé près <strong>de</strong>s crochets et subanguleux. Char-<br />

nière munie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts sur la valve droite et d'une seule<br />

sur la valve gauche. Sinus palléal profond, mais accusé<br />

avec peu <strong>de</strong> netteté. Impressions musculaires bien arquées.<br />

Coloration interne <strong>de</strong>s valves Jaunâtre.<br />

Diamètre antéro-postérieur 58 millimètres; diamètre<br />

ombonô-marginal (2) 21 ;<br />

épaisseur il.<br />

Hah. Lifou, une <strong>de</strong>s îles Loyalty (G. Rossiter) et Nou-<br />

méa (E. Marie).<br />

Obs. Cette espèce présente quelques affinités avec le P.<br />

occi<strong>de</strong>ns, Chemnitz, mais c'est surtout du P. oriens, Des-<br />

hayes, qu'elle se rapproche le plus, tout en étant plus pe-<br />

tite, plus mince, moins quadrangulaire et bien distincte<br />

par sa forme générale, ainsi que par son système <strong>de</strong> colo-<br />

ration. Nous la dédiens à M. R. Rossiter, qui a bien voulu<br />

nous la communiquer : l'individu figuré fait partie <strong>de</strong> sa<br />

collection.<br />

2. TORNATELLA FaBUEANA (pi. V, fig. 4).<br />

Tornatella Fabreana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XXI,<br />

p. 66, 4875.<br />

(i) C'est par suite d'une faute typographique que la diagnose<br />

latine renferme le mot « corneo-rosea » : il faut lire « carneo-<br />

rosea. »<br />

(2) Nous désignons ainsi la ligne qui, partant <strong>de</strong>s crochets<br />

(umbones) d'un Mollusque acéphale, arrive au bord opposé par le<br />

plus court chemin.


— 131 —<br />

Coquille munie d'une feule ombilicale ù peine visible,<br />

<strong>de</strong> forme ovale-globuleuse, assez mince, mais pourtant<br />

assez soli<strong>de</strong>, un peu luisante, marquée <strong>de</strong> sillons trans-<br />

verses, nombreux, qui forment un système <strong>de</strong> costulations<br />

régulières, aplaties, et dont les interstices sont finement<br />

rayés, dans le sens longitudinal. Coloration blanchâtre<br />

avec <strong>de</strong> larges marbrures longitudinales d'un brun violacé<br />

qui occupent la majeure partie <strong>de</strong> la surface du lest. Spire<br />

médiocrement élevée, terminée par un sommet aigu. Suture<br />

profondément arquée et subcanaliculéc. Tours <strong>de</strong> spire au<br />

nombre <strong>de</strong> 7; tours embryonnaires, au nombre <strong>de</strong> 1 1/2,<br />

lisses et blanchâtres; tours suivants à peine convexes et<br />

presque plans ; <strong>de</strong>rnier tour plus grand que la spire (:: 8 :<br />

2 1/5) et atténué cà la base. Ouverture oblongue, piriforme<br />

et blanchâtre, à l'intérieur. Périslome simple : bordcolu-<br />

mellaire épaissi, muni d'un pli bien distinct et d'un blanc<br />

livi<strong>de</strong>; bord externe arrondi, mince et tranchant.<br />

"<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 10 1/5 millimètres; plus<br />

grand diamètre 6, Longueur <strong>de</strong> l'ouverture un peu moins<br />

<strong>de</strong> 8 millimètres; plus gran<strong>de</strong> largeur 5.<br />

Hab. Yo, dans la partie orientale <strong>de</strong> la Nouvelle-Calé-<br />

donie (Balansa).<br />

0^5. Cette espèce n'est pas sans rapports avec leTorna-<br />

tella pudica, Adams, <strong>de</strong>s Philippines, mais elle en diffère<br />

par sa forme plus globuleuse, par sa spire plus courte, par<br />

sa coloration et par les rayures longitudinales <strong>de</strong>s inter-<br />

stices <strong>de</strong> ses côtes transverses. Nous lui donnons le nom <strong>de</strong><br />

M. G. Fabre, pilote major à Nouméa, aux recherches du-<br />

quel nous <strong>de</strong>vons la connaissance <strong>de</strong> plusieurs espèces in-<br />

téressantes <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie.<br />

5. ClTHARA BaLANSAI (j)I. V, fig. o).<br />

Cilhara Balansai, Crosse, J. Conch., vol. X\I,p. d,';, 1875,


— 132 —<br />

Coquille fusiforme, assez épaisse, munie <strong>de</strong> costnlations<br />

longitudinales assez fortes, croisées en sens spiral par <strong>de</strong>s<br />

stries très-fines, nombreuses, serrées mais peu apparentes.<br />

Test un peu luisant. Coloration d'un blanc jaunâtre sale,<br />

sur laquelle les interstices <strong>de</strong>s côtes se détachent en brun<br />

clair, ce qui forme autant <strong>de</strong> rayures longitudinales colo-<br />

rées qu'il y a <strong>de</strong> costnlations. Spire allongée, terminée par<br />

un sommet légèrement pointu. Suture un peu irrégulière-<br />

ment linéaire. Tours <strong>de</strong> spire au nombre <strong>de</strong> 9 ;<br />

tours em-<br />

bryonnaires, au nombre <strong>de</strong> 1 1/2, lisses, polis, translu-<br />

ci<strong>de</strong>s et d'un brun marron clair; tours suivants légèrement<br />

concaves dans le voisinage <strong>de</strong> la suture, <strong>de</strong>venant anguleux<br />

un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la partie médiane, et munis <strong>de</strong><br />

il côtes, qui, vers l'angle, forment autant <strong>de</strong> nodosités<br />

légèrement aiguës; <strong>de</strong>rnier tour à peine ascendant, plus<br />

grand que la spire (: : 1 1 : 8 1/2), anguleux au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

la partie médiane (:: 2: 9), brunâtre vers la base et pré-<br />

sentant, en sus <strong>de</strong>s caractères <strong>de</strong> coloration menlionnés<br />

pour les tours précé<strong>de</strong>nts, et au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Pangle,<br />

quelques zones transverses inégales, interrompues, s'effa-<br />

çant plus ou moins, par endroits, et d'un brun marron<br />

clair. Ouverture allongée, étroite, d'un blanc livi<strong>de</strong> à l'in-<br />

térieur, et laissant à peine apercevoir, par transparence,<br />

les zones du <strong>de</strong>rnier tour. Périslome présentant, dans le<br />

voisinage du point d'insertion, une petite échancrure el<strong>de</strong><br />

coloration blanchâtre ;<br />

bord columellaire à peu près droit<br />

et couvert <strong>de</strong> plis granuleux, sur toute sa surface; bord<br />

interne épaissi, mais tendant à <strong>de</strong>venir tranchant vers le<br />

limbe extrême, et muni, à l'intérieur, d'une série <strong>de</strong> fines<br />

<strong>de</strong>nticulations.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 19 l/'2 millimètres, plus<br />

grand diamètre 1/2. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture un peu<br />

moins <strong>de</strong> 1 1 millimètres, plus gran<strong>de</strong> largeur 2.


— 133 —<br />

Hab. Yo, dans la partie orientale <strong>de</strong> la Nouvelle-Calé-<br />

donie (Balansa).<br />

Obs. Forme intéressante, Irès-voisine du Mangelia fu-<br />

siformis, Reeve(l), mais s'en distinguant par l'angulation<br />

plus aiguë <strong>de</strong> ses tours, par la présence <strong>de</strong> raies longitudi-<br />

nales brunes dans les intervalles <strong>de</strong> ses côtes, par les plis<br />

granuleux <strong>de</strong> son bord columellaire, par les <strong>de</strong>nticula-<br />

tions <strong>de</strong> la partie intérieure <strong>de</strong> son bord externe, et, en-<br />

fin, par la coloration brunâtre <strong>de</strong> sa base Nous dédions<br />

cette espèce à M. Balansa, botaniste distingué, qui l'a re-<br />

cueillie, dans le cours <strong>de</strong> son exploration scientifique <strong>de</strong><br />

la Nouvelle-Calédonie.<br />

H. C.<br />

Description d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> €iaa»iiia<br />

du Japou ,<br />

Par h. Crosse.<br />

Clausilia Yokohamensis (pi. V, fig. 3).<br />

Clausilia Yokohamensis, Crosse, Journ . Conchyl . , vol. XXI,<br />

p. 68, 1875.<br />

Coquille munie d'une fente ombilicale excessivement<br />

faible et arquée, lurriculée, fusiforme, assez épaisse, mais<br />

pourtant sublransluci<strong>de</strong>, soli<strong>de</strong>, marquée <strong>de</strong> striai ions<br />

rugueuses, peu apparentes, irrégulières et légèrement<br />

(1) Le nom générique Mangelia ne peut être conservé. Il est<br />

basé sur l'écorchemenl du nom d'un savant italien, Mangili.<br />

10


— 134^ —<br />

obliques. Test peu luisant. Coloration d'un brun violâtre<br />

foncé. Spire atténuée, terminée par un sommet fortement<br />

obtus. Suture bien marquée. Tours <strong>de</strong> spire au nombre<br />

<strong>de</strong> 9 et légèrement convexes ; tours embryonnaires, au<br />

nombre <strong>de</strong> i 1/2, plutôt rugueux que striés et <strong>de</strong> colora-<br />

tion plus claire que le reste <strong>de</strong> la coquille ;<br />

avant-<strong>de</strong>rnier<br />

tour légèrement renflé et plus large que les autres ; <strong>de</strong>r-<br />

nier tour arrondi à la base, non détaché et formant un<br />

peu moins <strong>de</strong> 1/5 <strong>de</strong> la longueur totale (: : 15 : 42). Ou-<br />

verture ovale-piriforme et d'un brun violâlre foncé à l'in-<br />

térieur. Lamelle pariétale supérieure forte, comprimée,<br />

portée en avant et blanchâtre ; lamelle inférieure égale-<br />

ment portée en avant, peu élevée d'abord, puis présentant<br />

un renflement qui lui donne une apparence noduleuse et<br />

d'un blanc sale, tournant au brun clair ; pli subcolumel-<br />

laire <strong>de</strong> même coloration que la lamelle inférieure, égale-<br />

ment porté en avant et entourant le péristome. Lunelle<br />

imparfaitement distincte et peu apparente. Un pli palatal<br />

allongé, placé près <strong>de</strong> la suture, à la partie supérieure du<br />

tour, et disparaissant environ 1/4 <strong>de</strong> tour avant l'ouver-<br />

ture. Périslome interrompu, épais, légèrement étalé et<br />

d'une coloration blanchâtre, qui se détache sur le fond<br />

brun <strong>de</strong> l'ouverture : bords réunis par un dépôt d'émail<br />

transparent et presque incolore ;<br />

basai et bord externe réfléchis.<br />

bord columellaire, bord<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 42 millimètres, plus<br />

grand diamètre <strong>de</strong> 11 à 11 1/2. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture,<br />

y compris le périslome, 12 millimètres, plus gran<strong>de</strong> lar-<br />

geur 9. (Coll. Crosse.)<br />

Variété /S. Plus gran<strong>de</strong> et proportionnellement un peu<br />

moins large, plus terne, plus rugueuse et d'un brun moins<br />

foncé. Spire terminée par un sommet obtus et presque<br />

complètement aplati. Test présentant, par endroits, <strong>de</strong>s


— 135 —<br />

traces d'une sorte d'épi<strong>de</strong>rme très-mince, pelliculiformeet<br />

d'un jaune olivâtre.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 44 millimètres, plus<br />

grand diamètre un peu moins <strong>de</strong> M. Longueur <strong>de</strong> l'ou-<br />

verture, y compris le péristome, 12 millimètres, plus<br />

gran<strong>de</strong> largeur 9. (Coll. Crosse.)<br />

Hab. Japon, sur la colline qui avoisine la ville <strong>de</strong> Yoko-<br />

hama. (P. Crosse <strong>de</strong> Bionville.)<br />

Obs. Cette remarquable espèce ne peut être comparée<br />

qu'à une autre forme du Japon également gigantesque, le<br />

Clausilia Martensi, Herklots. Elle s'en rapproche par sa<br />

taille considérable, par sa forme générale, par la position<br />

<strong>de</strong> ses lamelles et <strong>de</strong> son pli subcolumellaire, mais elle s'en<br />

distingue par ses dimensions encore un peu plus gran<strong>de</strong>s,<br />

par le nombre plus restreint <strong>de</strong> ses tours (9 au lieu <strong>de</strong><br />

12), par le renflement <strong>de</strong> son avant-<strong>de</strong>rnier tour, par sa<br />

coloration d'un brun violâtre foncé et non point cornée,<br />

par son test un peu terne, par sa lunellepeu apparente et,<br />

enfin, par le développement particulier et la saillie <strong>de</strong> sa<br />

lamelle inférieure, qui entame le péristome, et qui <strong>de</strong>-<br />

vient noduleuse, en s'enfonçant dans l'intérieur <strong>de</strong> l'ou-<br />

verture.<br />

C'est à un <strong>de</strong> nos parents, M. Paul Crosse <strong>de</strong> Bionville,<br />

que nous <strong>de</strong>vons la découverte, dans le cours <strong>de</strong> son ré-<br />

cent voyage au Japon, et la communication <strong>de</strong> cette belle<br />

espèce, dont il a recueilli ô individus, qui font partie <strong>de</strong><br />

notre collection. Le Clausilia Yokohamensis vil dans les<br />

environs <strong>de</strong> Yokohama, en compagnie <strong>de</strong> l'Hélix peliom-<br />

phala, PfeiflTer, et <strong>de</strong> l'H, quaesita, Deshayes. Il dépasse,<br />

sous le rapport <strong>de</strong> la taille, toutes les Clausilies actuelle-<br />

ment connues à l'état vivant.<br />

H. C.


— 136 -<br />

Description d'un Heiix inédit, provenant<br />

<strong>de</strong> la IVouwelle-Calédonie,<br />

Par le R. P. Lambert.<br />

Hélix Megei, Lambert.<br />

Testa umbilicata, nautiliformis^ profun<strong>de</strong> biconcava,<br />

subglobosa, translucidula^ costulis vix prominulis, <strong>de</strong>nsis<br />

longitudinaliter impressa^ subcastanea ; spira in conum<br />

inversum, angustum profun<strong>de</strong> immersa; anfr. k 1/2-5,<br />

utrinque conspicui, ultimus rotimdato-inflatus, magnus,<br />

cœteros involvens ; apertuî'ci anguste semilunaris , subob li-<br />

gna, intus subviolaceo-alba et prope labrum subcallose<br />

marginata [an spécimen adultum'?); labrum acutum, si-<br />

nuosum, superne antice arcuatum, marginibus val<strong>de</strong> re-<br />

motis, callo tenui junctis ; umbilicus profun<strong>de</strong> infundibu-<br />

liformis, \j'idiametri œquans.—Diam,ma.j. 9, ait. 7 mill.<br />

(Mus. Burdigalense.)<br />

Habitai in loco « Baie du Sud » dicto.<br />

R. P. L.<br />

Diagnoses Iflolluscomni noiorum,<br />

AUCTORE H. Crosse.<br />

I. Scalaria Mariei, Crosse.<br />

T. obtecte perforata, elongato-pyramidata, subventri-<br />

cosa, lœvis, costulis distantibus , compressis^ val<strong>de</strong> promi-


— 137 —<br />

nulis, ad locum suturœ in lamellas productis , longitùdina-<br />

li ter impressa, alba^seriebus 3 macularum interruptarum,<br />

palli<strong>de</strong> fuscarum transversim picta ; spira elongata, apice<br />

fusco; sutura fere nulla, anfractibus costarwn tantum<br />

continuitate adhœrentihus ; anf'ractus [superst. spirœ<br />

fractœ)'7 , convexi, subsoluti , idtimus spiraminor (:•• 8 1/2:<br />

\^ \l'i); apertura subrotundata, intus alba, maculis vioc<br />

transmeantibus ; peristoma duplex, internum brève, niti-<br />

dum, externum breviter lamellosum, occiirsu costœ longi-<br />

tudinalis constitiitum.— Long. 22, diam. maj. \\ mill.<br />

Hab. Nouméa, Novœ Caledoniœ (E. Marie).<br />

Obs. Species S. clathro Linnei et S. coronatœ Lamarckii<br />

sat vicina, sed cingulo basait déficiente et costis magis<br />

distantibus bene distinguenda.<br />

2. Rumina <strong>de</strong>collata, Linné.<br />

Var. Maura. — T. perforato-rimata, siibventricosa,<br />

longitudinaliter rugato-striata {striis ad sutura m in cos-<br />

tulas <strong>de</strong>sinentibûs) , liris numerosis, Iransversis <strong>de</strong>cussata,<br />

subnitidula, saturate fulvo-castanea; anfractus supersti'<br />

tes 5 , ultimus spira paulo minnr ( : : 23 : 27) ; apertura<br />

fulvo-castanea; peristoma simplex , marginibus callo cras-<br />

siusculo, parum lato, albido-fuscescente junctis, coin-<br />

mellari sat dilafato, albido-fuscescente, externo fulvocastaneo.—<br />

Long. 50, diam. maj , 22. (Coll. Owen.)<br />

Habitat in regionibus interioribus imperii Murocani<br />

(Gooch.).<br />

Obs. Varietas insignis, sed ex mea sententia tantum<br />

varie tas.<br />

5. Hélix Rodriguezensis, Crosse.<br />

T. vix rimata, <strong>de</strong>presso-turbinata, tenuiuscuLa, sub-


— 138 —<br />

oblique striata, suh striis hic et illic fere inconspicue liris<br />

tenuissimis <strong>de</strong>cussata, olivaceo-fusca ; spira breviter CO'<br />

nica, apice obtusulo ; sutura impressa; anfractus 5 ij'ivix<br />

convexiusculi, ultimus ad peripheriam obtuse angulatus,<br />

basi sublœvigatns; apertura vix obliqua^ lunato-rotun-<br />

data, intus livida; peristoma simplex, margine colu-<br />

mellari superne breviter dilatato^ rimam umbilici fere<br />

ohtegente, externo subacuto.— Diam. maj. 12, min. 10,<br />

ait. 7 mill. (Coll. Desmazures.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

4. GONOSPIRA DUPONTIANA, CfOSSC.<br />

T. profun<strong>de</strong> rimata, subcylindracea, paululum inflata,<br />

tenuiuscula, oblique et confertim costulata, parum nitida,<br />

livi<strong>de</strong> albida; spira in conum brevem <strong>de</strong>sinens, apice ro-<br />

tundato, obtusulo; sutura impressa; anfractus 7 1/2 vix<br />

convexiusculi, embryonales primi \ 1/2 sublœvigati, se-<br />

quens tenuissime striatus, antepenultimus et penultimus<br />

subitiflati, ultimus ascen<strong>de</strong>ns^ spira paulo minor (:: 8 : 1 1),<br />

basi rotundatus ; apertura vix obliqua^ subovato -pirifor<br />

mis, intus albida; peristoma simplex , breviter expansiwi,<br />

albidum, marginibus callo crassiusculo junctis, columellari<br />

subdilatato, basali et externo vix reftexiusculis.—<br />

Long. 19, diam. maj. 10 mill. Apertura 8 mill. lotiga,<br />

6 lata. (Coll. Desmazures.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

Obs. Species Pupœ modiolo Ferussaci sat vicina, sed<br />

magis ventricosa, brevior, apertura majore, subobliqua et<br />

marginibus minus expansis, callo crassiusculo junctis<br />

distinguenda.<br />

5. GONOSPIRA RODRIGUEZENSIS, Grossc.<br />

T. rim>ata, oblongo-ovalis, subcylindracea, tenuiuscula,<br />

-


— 139 —<br />

subtranslucida, oblique et confertim costulato-slriata,<br />

nitidula, lacteo-albida ; spira in conum brevem <strong>de</strong>sinens,<br />

apice rotimdato, obtusulo ; sutura impressa ; anfractus vix<br />

7plano-convexiusculi, embryonales primi \ i/2 sublœvigati,<br />

sequens tenuissime striatus, ultimus ascen<strong>de</strong>ns^ spira paulo<br />

minor [:: 5 : 7 1/2), basi 7'otwidatus, subattemiatiis; aper-<br />

turasubverticalis,truncato-ovata, inlusalbida; peristoma<br />

simplex, vix reflexiusculum, albidum, marginibiis callo<br />

lenuiuscuLo junctis — Long. 12 \l2^diam. maj. 6 1/4 mill.<br />

Apertura 4 1/2 mill. longa, 3 lata. (Coll. Desmazures.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

Obs.Species varietati f6 Pupœ Mauriticniœ Moreleti af/i-<br />

nis, sed striis tenuioribus, anfractu ultimo ascen<strong>de</strong>nte, et<br />

marginibus minus expansis distincta.<br />

6. GoNOSPiRA Ghloris, Crosse.<br />

T. profun<strong>de</strong> perforato-rimata, breviter subcylindraceo-<br />

ovata, tennis, translucida, oblique costulata, parum niti-<br />

da, livi<strong>de</strong> luteo-albida; spira in conum brevissimum <strong>de</strong>si-<br />

nens, apice obtuso ; sutura impressa; anfractus^ 1/2 vix<br />

convexiusculi, embryonales primi 1 1/2 sublœvigati, se-<br />

cundus tenuissime striatus, sequentes subinflati, ultimus<br />

vix asceti<strong>de</strong>ns, spira paulo minor (:: 2 1/2 : 3 1/2), basi ro-<br />

tundatus ; apertura vix obliqua, lunato-ovata, intus<br />

albida; peristoma simplex, tenuiusculum, vix reflexius-<br />

culum, livi<strong>de</strong> albidum, marginibus callo nitidulo junctis,<br />

externo supra médium paululum inflexo. — Lotig. &,diam.<br />

maj., 3 1/2 mill. Apertura 2 1/2 mill. longa, vix 2 Lata.<br />

(Coll. Desmazures.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

Obs. Species Pupœ turgidulœ Deshayesi sat vicina, sed


— 14-0 —<br />

colore multo pallidior^ anfractibus primis niagis inftatis,<br />

apertura subobliqua et margine externe ad insertionem<br />

subinflexo distinguenda. Animal vivi<strong>de</strong> rubrum.<br />

7. PuPA Desmazuresi, Crosse.<br />

T. umbilicata, breviter cylindrica, tenuis, translucida^<br />

sublœvis (sub lente viœ oblique striatula), vix nitididuj<br />

palli<strong>de</strong> fulvido-cornea; spira in conum brevem <strong>de</strong>sinens,<br />

apice obtuse; sutura impressa; anfractus Qvixconvexius-<br />

culi, ultimus spira paule miner, basi subattenuatus, ro-<br />

tundatus; apertura subverticalis, rotundato-lunaris , ima<br />

fauce spiraliter bilamellata ; peristoma simplex, breviter<br />

expansum,vixre/lexiusciilum,palli<strong>de</strong>roseo~albidum,mar-<br />

ginibus disjunctis, parietali et columellari intus uni<strong>de</strong>nta-<br />

tis. — Long. 2 1/4, diam. maj. 1 mill. (Coll. Grosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

8. PUPA LiENARDIANA, CrOSSC.<br />

T. perforata, oblengo-ovata, lœvis, tenuis, translucida,<br />

nitidula, cornea; spira in apicem obtiisum, rotundatum<br />

<strong>de</strong>sinens; sutura impressa; anfractus ^ planiusculi, ulti-<br />

mus spira paulo mifior, basi rolundatus ; apertura sub-<br />

verticalis, rotundatO'lunaris, intus bi<strong>de</strong>ntata ; péris tema<br />

simplex, vix expansiusculum, albidum, marginibus dis-<br />

junctis, convergentibus, parietali <strong>de</strong>nte lamelliformi, vix<br />

bipartito munito, columellari etbasali minute imi<strong>de</strong>ntatis.<br />

— Long. 1 1/2, diam. maj.'èjlt mill, (Coll. Grosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta (A. Desmazures) ;<br />

insula Mauritiana. [E.Duipont.)<br />

in


— 141 —<br />

9. SucciNEA Nevilli, Crosse.<br />

T. imperforata, suhovata, leviter inflata^ striis incre-<br />

menti tenuibus longitudinaliter impr'essa, palli<strong>de</strong> luteo-<br />

albida, unicolor; spira mediocriter elongata, apice obtu-<br />

sulo; sutura linearis ; anfracius vix ^ conveœi, ultimus<br />

spircwi superans, inflatus, hasi rotundatus ; apertura subobliqua^<br />

ovata, concolor ; peristoma simplex, acutum.—<br />

Long. 6, diam. maj. 4 mill. (Coll. Crosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta (A. Desmazures); in<br />

insula Mauritiana et in insula Borbonica. (E. Dupont.)<br />

10. Cyclostoma h^mastomum, Anton.<br />

Var.(èRodrigueze7isis.—Minor, numéro anfractuum 4 1 /2<br />

[nec 5) mimita, sulcis spiralibus paulo minus numerosis<br />

{in anfractu penultimo :: 12 : 14). — Diam. maj. 8 1/2,<br />

min. 7, ait. 8 1/2 mill. Apertura vix 4 mill. longa,<br />

3 \ l'Hâta. (Coll. Crosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta, f'requentissima (A.<br />

Desmazures.)<br />

Obs. Variât colore, ut forma typica, cingulo f'usco an-<br />

fracius ultimi sœpe déficiente. Forma typica et varietas<br />

apice obtuso, lœvi et sutura canaliculata simillimœ. In<br />

forma typica, anfr. 5 {nec 5 \j'i,ut Cl. Pfeiffer (1) asserit)<br />

semper vidi.<br />

11. Cyclostoma Desmazuresi, Crosse.<br />

T. umbilicata, turbinata, tenuiuscula sed solidula, cas-<br />

tulis transversis, inœqualibus impressa, aliis (3-4) majo-<br />

(1) Monog. Pneuraon., p. 186, 1852.


— 142 —<br />

ribus, distantibus, albo et fusco plus minusve articulatis,<br />

quasi carinulas formanlihus, cœteris numerosis, parvulis,<br />

striis longitudinalibus <strong>de</strong>cussata, palli<strong>de</strong> fulvida, fusco<br />

maculata; spira breviter conica, apice obtusulo, rotundato;<br />

sutura irregulariter lineatHs, vix undulato-plicata ; an-<br />

fractus 4 1/2 conveœiusculi, embryonales primi \ 1/2 lœvi-<br />

gati, fusco-cornei, ultimus vix <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, spiram supe-<br />

rans{:: 5 : 3 1/2), ad peripheriam subcarinatus , paulo<br />

infra fusco cingulatus^ basi et circa umbilicum profundum,<br />

infundibuliformem pervium ,<br />

palli<strong>de</strong> castaneus, costulis<br />

umbilici majoribus et mugis distantibus ; apertura subver-<br />

ticalis, ovato-circulariSy ad suturam subangulata, intus<br />

palli<strong>de</strong> fulvida^ fusco lineata ; péris toma simplex, margi-<br />

nibus convergentibus, callo tenui Junctis, columellari<br />

reflexiusculo, aurantio-fusco, externo vix expansiusculo,<br />

subacuto.— Operculum testaceum, albidum, medio conca-<br />

viusculum.—Diam.majAO 1/4, min. 8 \ 12, ait. 81/2mî7/.<br />

Apertura 6 mill. longa, 4 lata. (Coll. Grosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

Obs. Species Cyclostomati pulchro Grayi, Seychellarum<br />

incolœ, forma et colore vicina, sed minor, numéro atifrac-<br />

tuum (4 1/2 nec5) et costulis transversis, numerosis^ par-<br />

vulis (3-4 majoribus alternantibus) facile distinguenda.<br />

Variât colore, tum palli<strong>de</strong> fulvido, fusco plus minusve ma-<br />

culato, tum violaceo-fusco, palli<strong>de</strong> fulvido longitudinaliter<br />

strigato, et margine columellari tum aurantio-fusco, tum<br />

pallidiore.<br />

42. Omphalotropis t^niata, Crosse.<br />

T. perforata,oblongo-conica, tenuiuscula, parum nitens,<br />

sublœvis, ad suturam spiraliter bisulcata, albida, zoîia<br />

fusca cingulata; spira subelongato-conica, apice subacute


— 143 —<br />

rotundato; sutura profun<strong>de</strong> impressa; anfractus 6 pla-<br />

niusculi^ embryonales primi 2 1/2 lœvigati, cornet, ulti-<br />

mus ad suturam spiraliter trisiilcatus, paulo infra peri-<br />

pheriam fusco cingulatus, spiram subœquans, hasi rotun-<br />

datus ; apertura vix obliqua, angulato-ovata, intus albida,<br />

zona anfractus ultimi transmeante; peristoma simplex,<br />

albidum, marginibus callo tenui, parum conspicuo junctis,<br />

cohimellari expansiusculo, basali et externo subacutis ;<br />

umbilicus carina funiculiformi, albida circumscriptus.<br />

—Operculum? Long. 6, diam. maj. 3 5/3 mill. (Coll. Des-<br />

mazures.)<br />

Habitat, in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

13. Omphalotropis littorindla, Crosse.<br />

T. perforata, elongato-conica^ solidula, liris confertis,<br />

subœqualibus spiraliter sculpta, parum nilens, fascescens,<br />

albido minute et obscure variegata; spira elongato-conica,<br />

apice obtusulo; sutura impressa; anfractus 6 vix con-<br />

vexiusculi, embryonales primi 2 nitiduli, lœvigati, viola-<br />

ceo-fusci, ultimus spira paulo minor, basi rotundatus<br />

apertura subverticalis, angulato-ovata, intus concolor;<br />

peristoma simplex, fuscescens, marginibus callo tenui<br />

junctis, columellari expansiusculo, basali et externo sub-<br />

acutis; umbilicus carina funiculiformi, sordi<strong>de</strong> albida<br />

circumscriptus. — Operculum? — Long. 1, diam. maj.<br />

3 \i%mill. (Coll. Desmazures.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

Obs. Species 0. multiliralœ Pfeifferi et 0. costellatœ<br />

Adamsi sat vicina, sed gi'acilior et litHs confertis, sub-<br />

œqualibus distinguenda.<br />

14, Omphalotropis Hameliana, Crosse.<br />

T. perforata, elongato-conica, tenuiusculu, parum nitens,


_ Uk —<br />

transversim tenuissime striata, sordi<strong>de</strong> albida, palli<strong>de</strong><br />

fusco variegata; spira elongato-conica^ apice ohtusulo ;<br />

sutura margina ta ; anfractus 6 vix convexiusculi^ emhryo-<br />

nales primi^ lœvigati, cornet^ uLtimus spira paulo minor,<br />

infra peripheriant zona albida fusco circumdato cingula-<br />

tus, basi rotundatus, striis ad occursum marginis externi<br />

evanidis; apertura subverticalis, angulato-ovata, intus<br />

luteo-albida, zona anfractus ultimi transmeante ; peri-<br />

stoma simplex, luteo-àlbidum, marginibus callo tenui<br />

junctis, columellari expansiusculo, basali et externo sub-<br />

acutis; umbilicus carina parum prominula, luteo-albida<br />

circumscriptus. — Operculum? — Long. 6 \l2,diam. maj.<br />

3 1/^r7u7/. (Coll. Grosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

Obs. Species prœce<strong>de</strong>nti affinis, sed striis spiralibus te-<br />

nuissimis, ad occursum marginis extei'ni evanidis, et zona<br />

anfractus ultimi distincta.<br />

15. Planorbis Rodriguezensis, Crosse.<br />

T. late et pervie umbilicata, <strong>de</strong>pressa, lenticularis,<br />

tenuis, translucida, sublœvis {sub lente striis incrementi<br />

vix conspicuis impressa), sub tegmento saturatiore luti<br />

luteo-albida; spira planata; sutura impressa ; anfractus<br />

3 planiusculi, ultimus rotundatus, basi planatus, circa<br />

umbilicum concavus; apertura subhorizontalis, ovato-ro-<br />

tundata, intus albida; peristoma simplex, albidum, mar-<br />

ginibus callo albido junctis.—Diam.maj. 3 1/2, min. 2 3/4,<br />

ait. 1 mill. (Coll. Crosse.)<br />

Habitat in insula Rodriguez dicta. (A. Desmazures.)<br />

H. G.


— 143 —<br />

Description <strong>de</strong> Coquilles fossiles^ <strong>de</strong>s terrains<br />

tertiaires supérieurs [suite] ,<br />

166. BucciNUM Beyrichi ,<br />

Par g. Mayer.<br />

Mayer<br />

(pi. VI, fig. 1).<br />

B. testa parva, ovato-cuneata, apice acuta; anfracti-<br />

bus 7, angustis, cotivexis, sutura impressa separatis,<br />

tertio quartoque tenuissime plicatulis, sicut sequentibus<br />

spiralitersulcatis; ultinio anfractu spirœ œquali,brevius-<br />

culo, convexoy sulculis basi <strong>de</strong>nsioribus ; apertura pnrva^<br />

ovato-rotundala ; canali brevissimo, 2atiusculo; labro<br />

extus i7icrassato, intus subreçjulariter et <strong>de</strong>nse crassipii-<br />

cato ; callo labii brevissimo.— Long. 10, lut. 6 millim.<br />

Coquille ovale-conique, à sommet pointu, formée <strong>de</strong><br />

sept tours <strong>de</strong> spire étroits, convexes, séparés par une su-<br />

ture imprimée. Troisième et quatrième tours finement<br />

plissés, et, <strong>de</strong> même que les suivants, ornés <strong>de</strong> sillons trans-<br />

verses très-accusés. Dernier tour aussi long que la spire,<br />

assez court, convexe, couvert <strong>de</strong> sillons dédoublés vers la<br />

base. Ouverture petite, ovale-arrondie; canal très-court<br />

et assez large. Bord libre épaissi en <strong>de</strong>hors, muni, en <strong>de</strong>-<br />

dans, <strong>de</strong> gros plis rapprochés et presque réguliers. Plaque<br />

columellaire très-courte.<br />

Celle espèce remplace, dans les marnes bleues <strong>de</strong>Saint-<br />

Jean-<strong>de</strong>-Marsacq, sa plus proche voisine, le B. labiosum,<br />

qui, elle, est très-répandue, quoique partout assez rare,<br />

dans les terrains tertiaires supérieurs. L'espèce présente


— 146 —<br />

se distingue du B. labiosum par sa taille <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

moitiémoindre.parsa forme pins raccourcie, forme qu'elle<br />

doit à la brièveté et à la convexité <strong>de</strong>s tours; enfin, par<br />

son ouverture plus arrondie, munie d'une plaque columel-<br />

laire plus petite. Il va sans dire qu'elle n'a rien à faire<br />

avec leB. doliolum, Eichw., variété h sillons du B. ven-<br />

tricosum, Grat.— Cinq exemplaires i<strong>de</strong>ntiques.<br />

167. BucciNUM CANCELLARiiFORME, Maycr (pi. VI, fig. 2).<br />

,, B. testa subovata, solida, spira acuta ; anfractibus 7<br />

angustis, convexis, obtuse angulatis, superne <strong>de</strong>pressis^<br />

contabulatis, sutura canaliculata, angusta^ separatis, in-<br />

ferne autem strangulatis;costulis numerosis, regularibus^<br />

interstitiis œqualibus, cingulisque spiralibus approxima-<br />

tis, reticulatis ; ultimo anfractu spiram œquante, brevi,<br />

convexo; apertura salis parva, subrotunda; canali bre-<br />

vissimo ; labro tenui, acuto, intus plicatulo ; callo labii<br />

brevissimo.— Long.'2,\^ lut. 15 millim.<br />

Coquille à peu près ovale, soli<strong>de</strong>, pointue au sommet.<br />

Tours au nombre <strong>de</strong> sept, étroits, convexes, obtusément<br />

anguleux, déprimés en leur partie supérieure et, partant,<br />

légèrement scalariformes, séparés par une suture formant<br />

un canal étroit, rétrécis et comme étranglés en leur par-<br />

tie inférieure, ornés <strong>de</strong> nombreuses côtes assez petites,<br />

régulière^, aussi larges que leurs interstices, et <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>-<br />

lettes spirales étroites et rapprochées. Dernier tour aussi<br />

long que la spire, court et convexe. Ouverture assez pe-<br />

tite, presque ron<strong>de</strong>. Canal très-court. Bord libre mince et<br />

tranchant, muni, à l'intérieur, <strong>de</strong>plis assez faibles. Plaque<br />

columellaire très-courte.<br />

,


— 117 —<br />

Par la forme <strong>de</strong>s tours et par leurs ornements, cette es-<br />

pèce s'éloigne assez considérablement <strong>de</strong> ses voisines, du<br />

groupe du B. clalhratum, pour mériter d'être distinguée,<br />

d'autant plus qu'il en existe plusieurs individusi<strong>de</strong>ntiques,<br />

provenant tant <strong>de</strong>s marnes bleues supérieures du Plaisantin<br />

que <strong>de</strong>s sables jaunes <strong>de</strong> l'Astésan.<br />

168. BccciNUM GiNGULATUM, Mayer (pi. VI, fig. 3).<br />

B. testa obovata, solida, spira acuta; anfractïbus 8,<br />

angustis, convexis, obtiise carinatis et scalariformibus,<br />

irregulariter et laxe costellatis, interdum costatis, spira-<br />

liter aiitem cingulatis; cingulis quinis^ inœqualibus, quo-<br />

rum tribus altiusculis ; ultimo anfractu spira paulo lon-<br />

giore, subgloboso, cingulis quatuor<strong>de</strong>cim subœqualibus ;<br />

apertura ovato-rotundata ; canali brevissimo, latiusculo ;<br />

labro acuto, intus plicato ; callo labii brevissimo^ subtus<br />

uniplicato.— Long. 25 1/2, lat. 17 millim.<br />

Coquiile presque ovale, soli<strong>de</strong>, à spire pointue. Tours<br />

au nombre <strong>de</strong> huit, étroits et convexes, divisés par une<br />

carène obtuse et sensiblement scalariformes, ornés <strong>de</strong> côtes<br />

longitudinales assez faibles, irrégulières et souvent avor-<br />

tées, et <strong>de</strong> cinq ban<strong>de</strong>lettes spirales dont trois sont assez<br />

élevées. Dernier tour un peu plus long que la spire, sensi-<br />

blement globuleux, orné <strong>de</strong> quatorze ban<strong>de</strong>lettes à peu<br />

près égales. Ouverture ovale-arrondie. Canal très-court et<br />

assez large. Bord libre tranchant, plissé à l'intérieur. Cal-<br />

losité columellaire très-courte, munie d'un pli à la partie<br />

supérieure <strong>de</strong> l'ouverture.<br />

Belle espèce <strong>de</strong> Buccin, du groupe du B. clathratum,<br />

voisine <strong>de</strong> l'espèce précé<strong>de</strong>nte et du B. scalare, mais à<br />

tours non canaliculés, et distincte, en outre, par son mo<strong>de</strong>


— 148 —<br />

d'ornementation. L'unique exemplaire que j'en connaisse<br />

provient <strong>de</strong>s marnes bleues supérieures <strong>de</strong> Monte-Zago,<br />

dans le Plaisantin.<br />

469. BucciNUM COLLATERALE, Mayer (pi. VI, fig. 4).<br />

B. testa parva, ovata, subtenui,apice acuta; anfracti-<br />

bus 7, angustis, convexis, sutura subcontabulatis, medianis<br />

tribus costellisobtusis^ leviter arcuatis, satis numerosis^<br />

interstitiis paulo majoribus, striisque spiralihiistenuibus,<br />

impressis, <strong>de</strong>cussatis; ultimo anfractu spira longiore, con-<br />

vexiusculo, costellis striisque dorso evanescentibus; aper-<br />

tura ovata; canali brevissinio ; labro extus leviter incrassato,<br />

acuto, intus tenuiplicalo ; callo labii subnuilo. —<br />

Long. 8 -! /2, lat. 5 millim.<br />

Coquille <strong>de</strong> petite taille, ovale, un peu mince, pointue<br />

au sommet. Tours au nombre <strong>de</strong> sept, étroits, convexes,<br />

légèrement scalariformes tout près <strong>de</strong> la suture, les trois<br />

moyens ornés <strong>de</strong> petites côtes obtuses, légèrement arquées,<br />

assez nombreuses et à peine plus larges que leurs inter-<br />

stices, et <strong>de</strong> stries spirales fines et imprimées. Dernier tour<br />

plus long que la spire, assez convexe, lisse sur le dos. Ou-<br />

verture ovale. Canal très-court. Bord libre tranchant,<br />

quoique sensiblement épaissi à l'extérieur, finement plissé<br />

en <strong>de</strong>dans. Callosité columellaire à peine indiquée.<br />

Au premier abord, l'on pourrait prendre ce Buccin<br />

pour une variété du B. costulatum ou variabile, dont il a<br />

à peu près la forme; mais, en y regardant <strong>de</strong> plus près, l'on<br />

reconnaît bientôt qu'il s'en distingue éminemment, tant<br />

par la sculpture <strong>de</strong>s tours que par les caractères <strong>de</strong> l'ou-<br />

verture. C'est, en définitive, au groupe <strong>de</strong>s B. Syltense et<br />

Holsaticum qu'il me paraît appartenir.


— 149 —<br />

Marnes bleues supérieures et sables jaunes du Plaisan-<br />

tin. — Très-rare. Trois exemplaires.<br />

170. Bdccinum Hungaricum, Mayer (pi. VI,<br />

fig. 5).<br />

B. testa ovato-cuneata, tenui^ apice acutissima; anfrac-<br />

tihus 8, angustis, globulosis, sutura subcanaliculata bene<br />

separatis, prope suturam canaliculo humili marginatis,<br />

transversim teniiiter paucisulcalis , primis longitudina-<br />

liter costellatis, sequentibus irrégularité)- costatis; costis<br />

leviter curvatis, obtusis, irregularibus, plus minusve<br />

tenuihus, sœpe evanescentibus ; icltimo anfractu spiram<br />

œquante, leviter globuloso^ sulcis spiralibus sœpe dupli-<br />

catis, apertura subovata ; canali brevissimo, lato; labro<br />

tenui, intus tenuiter plicato ; callo labii plus minusve re-<br />

pando. — Long. 19, lat. 12 millim.<br />

Coquille ovale-conique, mince, très-pointue au som-<br />

met. Tours au nombre <strong>de</strong> huit, étroits et globuleux, net-<br />

tement séparés par une suture légèrement canaliculée et<br />

bordés, près <strong>de</strong> la suture, d'un petit canal superficiel, mu-<br />

nis <strong>de</strong> quelques sillons spiraux superficiels et <strong>de</strong> côtes lon-<br />

gitudinales d'abord assez petites, puis plus larges, obtuses,<br />

légèrement courbées, irrégulières et souvent effacées.<br />

Dernier tour aussi long que la spire, légèrement globu-<br />

leux, à sillons spiraux, souvent dédoublés. Ouverture<br />

presque ovale. Canal très-court et assez large. Bord libre<br />

mince, finement plissé à l'intérieur. Callosité columellaire<br />

plus ou moins étendue.<br />

Parnii les espèces du groupe du B. mulabile, ce sont le<br />

B. ventricosum, Grat. (Bosthorni, Partsch) et le B. Derte-<br />

nense, May. (pseudo-clathratum, Mich.), qui me paraissent<br />

se rapprocher le plus <strong>de</strong> l'espèce actuelle. Celle-ci se dis<br />

u


— 150 —<br />

tingue lie ses voisines par sa taille moindre, sa forme<br />

moins ventrue, la brièveté du <strong>de</strong>rnier tour, ses côtes irré-<br />

gulières et distantes ; enfin par la plus gran<strong>de</strong> extension<br />

(le la plaque columellaire.<br />

J'ai trouvé les trois exemplaires sur lesquels je fon<strong>de</strong><br />

cette espèce, dans la collection <strong>de</strong> fossiles <strong>de</strong> Lapugy,<br />

que feu Hœrnes a bien voulu m'envoyer autrefois.<br />

Leur faciès, ainsi que celui qu'offre une partie <strong>de</strong>s autres<br />

espèces, me font présumer qu'ils proviennent <strong>de</strong>s couches<br />

lielvétiennes supérieures, plutôt que <strong>de</strong>s couches torto-<br />

niennes.<br />

17i. BucciNUM Jani, Mayer(pl. VI, fig. 6).<br />

B. testa mimtta, oblonga, turrita^ apice acutiuscula ;<br />

anfractibusl^ angvstis, globulosis, scalatis, costulis 'lO,<br />

subrectis^ a^assuliSj distantinsculis, striisque spiralibus<br />

validdusculis , remotiusculis <strong>de</strong>cussatis; ultimo anfractu<br />

brevi^ globuloso; canali brevi, trimcato, extus bistriato;<br />

apei^tura parva, rotundata ; labro val<strong>de</strong> incrassato^ intus<br />

plicato; callo labii brevissimo. — Long. 7, lat.<br />

4 1/2 millim.<br />

Coquille <strong>de</strong> petite taille, oblongue, turriculée, à sommet<br />

assez pointu. Tours au nombre <strong>de</strong> sept, étroits, globuleux,<br />

sensiblement sca la ri formes; ornés, chacun, <strong>de</strong> dix côtes à<br />

peu près droites, assez fortes et distantes, et <strong>de</strong> stries spi-<br />

rales élevées et peu serrées. Dernier tour court et globu-<br />

I eux. Canal court, tronqué, muni, à l'intérieur, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

stries spirales. Ouverture petite et arrondie. Bord libre<br />

très-épais, plissé à l'intérieur. Callosité columellaire très-<br />

courte.<br />

Parmi les nombreuses espèces <strong>de</strong> Buccins du groupe du<br />

B. incrassatuui, c'est en premier lieu le B. consocialum.


— 151 —<br />

puis le B. asperulum, qui se rapprochent le plus <strong>de</strong> la forme<br />

actuelle. Le nouveau type se distingue <strong>de</strong> la première <strong>de</strong>s<br />

espèces sus-nommées par sa taille <strong>de</strong> beaucoup moindre<br />

(<strong>de</strong>ux cinquièmes), sa forme moins allongée, provenant<br />

<strong>de</strong> ce qu'il a un tour et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> moins, ses côtes plus<br />

fortes et son ouverture plus rétrécie, à labre non aminci, à<br />

l'intérieur. Quant au second, il en dififère par sa taille <strong>de</strong><br />

beaucoup moindre, par ses côtes relativement du double<br />

plus fortes et moitié moins nombreuses, etc.<br />

Marnes tortoniennes <strong>de</strong> Stazzano, près <strong>de</strong> Novi. —<br />

Unicum.<br />

d72. BucciNUM Paretoi, Mayer (pi. VI,<br />

fig. 7).<br />

B. testa ohlonga, apice acuta ; anfractibus 7, angustius-<br />

culis, convexo-planis, prope suturam subcarinatis, in<strong>de</strong><br />

snbscalatis, costis 12-13, subrectis, crassulis^ elevatis,<br />

mterstitiis paululo angustioribus, striisque transi^ersis<br />

crassis, remotiusculis, <strong>de</strong>cussato-asperatis ; ultimo an-<br />

fractu spira breviore ^ dorao subcompldnato; in canalem<br />

brevem, latum, celeriter exeunte: apertura ovata; labro<br />

intus plicato; callo labri anguslo. — Long. 18, lat.<br />

9 millim.<br />

Coquille oblongue, j)ointue au sommet. Toursau nombre<br />

<strong>de</strong> sept, un peu étroits, piano-convexes, légèrement caré-<br />

nés près <strong>de</strong> la suture et , [larlan I , tant soit peu scalariformes,<br />

ornés, chacun, <strong>de</strong> douze à treize côtes presque droites, un<br />

peu épaisses, élevées, à peine plus étroites que leurs in-<br />

terstices et <strong>de</strong> stries transverses fortes et assez distantes,<br />

dont l'entre-croisement produit <strong>de</strong>s nodosités légèrement<br />

épineuses. Dernier tour plus court que la spire, un<br />

peu aplati sur le dos, passant rapi<strong>de</strong>ment à un canal


— 152 —<br />

court et large. Ouverture ovale. Bord libre plissé à l'inté-<br />

rieur. Callosité columellaire étroite.<br />

Espèce très-distincte et remarquable, sans analogue,<br />

dans les terrains tertiaires supérieurs.<br />

Marnes tortoniennes <strong>de</strong> Stazzano et <strong>de</strong> Santa-Agata, près<br />

<strong>de</strong> Tortone.— 4 exemplaires.<br />

473. BucciNUM PROCERUM , Mayer (pi. VI,<br />

fig. 8).<br />

B. testa elongato-conica, turrita, tenui, apice aciitata ;<br />

anfractibus 9, paululum dilatatis, conveœiusculis, sutura<br />

frofunda separatis, spiraliter striatis, medianis tribus vel<br />

quatuor costatis; costis <strong>de</strong>nsis, obtusis, leviter incurvatis;<br />

ultimis duobus vel tribus ecostatis, longitudinaliter stria-<br />

tis ; ultimo brevi, spira multo breviore, subgloboso, basi<br />

profun<strong>de</strong> sulcato; apertura ovata; canali brevissimo, la-<br />

tiusculo; labro acuto,intus plicato ; callo labii brevissimo.<br />

— Long. 18, lat. 7 millim.<br />

Coquille conique-allongée, turriculée, mince et fragile,<br />

acuminée au sommet. Tours au nombre <strong>de</strong> neuf, tant soit<br />

peu élargis, légèrement convexes, séparés par une suture<br />

profon<strong>de</strong>, tous également striés en travers, les trois ou<br />

quatre médians en outre couverts <strong>de</strong> côtes longitudinales<br />

assez faibles et obtuses, rapprochées et légèrement arquées;<br />

les <strong>de</strong>ux ou trois <strong>de</strong>rniers lours simplement striés en long.<br />

Dernier tour raccourci et beaucoup plus court que la spire,<br />

sensiblement globuleux, profondément sillonné à la base.<br />

Ouverture ovale, passant à un canal très-court et assez<br />

élargi. Bord libre tranchant, plissé à l'intérieur. Callosité<br />

columellaire très-étroite.<br />

Singulière espèce <strong>de</strong> Buccin, du groupe <strong>de</strong>s B. lineola-<br />

tum et Meyni, distincte <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, dont elle se rap-


— 153 —<br />

proche le plus par la brièveté du <strong>de</strong>rnier tour et par le<br />

manque <strong>de</strong> côtes sur celui-ci et le précé<strong>de</strong>nl. Elle paraît<br />

être assez commune dans les couches tortoniennes ou hel-<br />

vétiennes supérieures <strong>de</strong> Lapugy, car feu Hœrnes m'en a<br />

envoyé sept exemplaires.<br />

174. BucciNUM RECONDiTUM, Maycr (pi. X,<br />

fig. 1). .<br />

B. testa ovato-cuneata, solidula, apice acuta; anfracti-<br />

bus 7-8, angustis, convexiusculis, sutura angusta profun-<br />

daque separatis, ad suturam linea sœpe gemina margina-<br />

tis, tertio et quarto costellatis^ penultimo lœvi; ultimo<br />

spira breviore, convexo, spiraliter tenui-striato, striis<br />

canalem versus validioribus; apertura parva, ovato-ro-<br />

tundata; canali brevissimo ; labî'o incrassato, intus pau-<br />

ci<strong>de</strong>ntato, <strong>de</strong>ntibus c}'assis, inœqualibus; labio leviter<br />

<strong>de</strong>nticulato, callo crassulo, mediocriter repando. — Long.<br />

11 1/2, lat. 6 millim.<br />

Coquille ovale-conique, assez soli<strong>de</strong>, pointue au som-<br />

met, formée <strong>de</strong> sept à huit tours étroits et légèrement<br />

convexes, séparés par une suture étroite et profon<strong>de</strong>, et<br />

bordés, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la suture, d'une strie imprimée sou-<br />

vent double. Troisième et quatrième tours munis <strong>de</strong> petites<br />

côtes longitudinales; avant-<strong>de</strong>rnier lisse; <strong>de</strong>rnier plus<br />

court que la spire, convexe, orné <strong>de</strong> stries spirales assez<br />

fines, mais qui vont en grossissant vers la base. Ouverture<br />

petite, ovale arrondie. Canal très-court. Bord libre épaissi,<br />

muni, à l'intérieur, <strong>de</strong> quelques <strong>de</strong>nts épaisses et inégales.<br />

Bord columellaire légèrement <strong>de</strong>nticulé, flanqué d'une<br />

callosité un peu épaissie et médiocrement étendue.<br />

Espèce ambiguë et rappelante la fois leB. semistriatum


— 15i —<br />

et le B. turritum, distincte <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, dont elle se rap-<br />

proche le plus par sa petite taille, sa forme plus ovale,<br />

sa strie suturale, lesfines stries spirales du <strong>de</strong>rnier tour, et<br />

la forme <strong>de</strong> l'ouverture et <strong>de</strong> la plaque columellaire Je la<br />

connais à la fois <strong>de</strong>s marnes bleues <strong>de</strong> Stazzano et <strong>de</strong> San-<br />

ta-Agata, près <strong>de</strong> ïortone (trois exemplaires) et <strong>de</strong> Lapugy<br />

en Transylvanie (<strong>de</strong>ux exemplaires).<br />

C. M. *<br />

Description <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> Naticar <strong>de</strong>s<br />

terrains miocènes du S. O. <strong>de</strong> la France,<br />

Par R. Tournouer.<br />

1. Natica Aquitanica, Tournouer.<br />

Testa perfûrata, sub<strong>de</strong>presso-ovata, solida, striis subir-<br />

regularibus, tenuissimis longitudinaliter impressa ; spira<br />

brevissima ; anfractibus 5-6 sabrotundis, primis parum<br />

distinctis, ultimo peramplo; apertura mediocri, semilu-<br />

nari; columella late callosa, callo planato, <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nte,<br />

continuo, super umbilicum expansé ; umbilico lato, pafum<br />

profundo, funiculo spirali <strong>de</strong>stituto, limbo carinato extus<br />

distinctissime circumdato. — Longit. 18, diam. maj.<br />

\Smill.<br />

Loc. Occurrit frequens in slratis miocenicis inferis lo-<br />

corum « Merignac, Le Haillan, Saint-Paul <strong>de</strong> Dax, etc. »<br />

dictorum, Aquitaniœ.<br />

2. Natica Sallomacensis, Tournouer.<br />

Testa umbilicata, turbinato-globosa, CTàssiuscula, sub-


— 155 —<br />

lœvi, vel mmutissime striata ; spira prominula ; anfracti-<br />

hus 5-6 cotivexis, distinctis, penultimo et ultimo subito<br />

crescentibus y subgradatis ; apertiira mediocri, semilunari;<br />

columella obliqua, postice callosa, antice incrassata; um-<br />

bilico magna, profundo, funiculo valido, submediano instvucto.—<br />

Longit. 20-22, diarn. maj. 20 mill.<br />

Loc. Occiirrit in stratis miocenicis inferis Sallomacensi-<br />

bus, inAquitania.<br />

R. T.<br />

Diagnose complémenlaire d'une Térébratuie<br />

du Portlandien <strong>de</strong> Boulog;ne-sur-]fIerj<br />

Par E. Sauvage et E. Rigaux.<br />

Terebratula Bononiensis, Sauvage et Rigaux.<br />

Terebratula Bononiensis, Sauvage et Rigaux, Journ.<br />

Conchyl., vol. XX, pi, ix, fig. 3.<br />

Par suite d'erreurs typographiques, la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong><br />

cette espèce a subi <strong>de</strong>s altérations qui nous obligent à la<br />

rectifier. On est prié <strong>de</strong> la remplacer par la diagnose sui-<br />

vante :<br />

T. subrotunda , lœvi, nulla pUca notata; majore<br />

vaiva convexa, apice crasso, adunco, ad latera carinato;<br />

foramine magno ; minore valva subconvexa.<br />

Coq. ovalaire, assez renflée^ lisse, portant quelques<br />

lignes d'accroissement à peine marquées. Gran<strong>de</strong> valve<br />

fortement convexe; crochet arrondi, renflé, un peu


— 156 —<br />

caréné sur les côtés et percé d'un large foramen; petite<br />

valve peu convexe. Commissure <strong>de</strong>s valves droite.<br />

Elle ressemble beaucoup au jeune âge <strong>de</strong> la T. inter-<br />

media,Sow., dont elle se dislingue par l'absence complète<br />

<strong>de</strong> plis, sa forme un peu plus allongée et la légère carène<br />

du crochet.<br />

Portlandien moyen. Alpreck. Rare. (Coll. E. Rigaux.)<br />

E. S. et E. R.<br />

Diagnoses nioiinscorunt noYoruni, insulse<br />

ifiadagafscar dictée incolarum,<br />

AucT. H. Crosse et P. Fischer.<br />

Genus novum EUPTYCHÏA (1), Crosse et Fischer, 1873.<br />

Testa umbilicata, globoso-turbinata, tenuiuscula, longi-<br />

tudinaliter striata, haucl nitens, epi<strong>de</strong>rmi<strong>de</strong> tenuissima,<br />

<strong>de</strong>cidua partim ohtecta;, spira turbina to-conica, apice<br />

obtusulo; sutura subimpressa; anfractus convexi^ ultimus<br />

subascen<strong>de</strong>nSj magnus, laniellis longitudinalibus , com-<br />

pressis, prominentibus] pone marginem externum elegan-<br />

tissime ornatus; apertura subovato- circularis ; peristoma<br />

breviter expansum [interdum lamella vicina subduplica-<br />

tum), in adultis specimitiibus continuum {marginibus in<br />

juvenilibus speciminibus callo junctis), in vicinio anfrac-<br />

tus penultimi subangulatum.<br />

Operculum subovale, cartilagineo-corneum, planiuscu-<br />

lunij medio levissime incrassatum, margine simplice,<br />

(1) Étymologie : eu bené, rrrvxr) plica.


— 157 —<br />

attenuato, acuto ; nucleo subexcentrico ; anfractibus<br />

^ sensim crescentibus ; pagina externa plicato-striatula,<br />

interna granosa, ad marginem lœvigata.<br />

Animal?<br />

Obs. Forma insignis testa et operculo inter Cyclophoros<br />

et Cycîostomata (gênera inter se animalis structura dis-<br />

crepantia) quasi média. Operculum operculo generis Cy-<br />

clostomatis forma subovali et anfractibus simillimum,<br />

sed corneum nec testaceum. Testa tenuitate, colore et<br />

aspectu Cyclophoris sat vicina, charactere peculiari la-<br />

mellarum anfractus ullimi gau<strong>de</strong>t (!).<br />

1. EuPTYCHiA METABLETA, Cfosse et Fischer.<br />

Testa umbilicata, globoso-tur^binata, tenuiuscula, sub-<br />

translucida, haud nitens, striis vix obliquis, sat confertis,<br />

validis longitudinaliter impressa, sub epi<strong>de</strong>rmi<strong>de</strong> tenui,<br />

partim <strong>de</strong>cidua, palli<strong>de</strong> luteo straminea cinnameo-ful-<br />

vida; spira turbinato-conica, apice obtusulo; sutura<br />

leviter impressa; anfractus 6 1/2-7 convexi, sat rapi<strong>de</strong><br />

accrescentes, embryonales 2 lœvigati, corneo-fitsci, ulli-<br />

mus subascen<strong>de</strong>ns ,<br />

magnus, lamellis 6-8 longitudinalibus,<br />

compressis, prominentibus, pone marginem externum<br />

elega?itissime ornatus, infra peripheriam interdum fusco<br />

obscure uni aut bizonatus, basi circu umbilicum anguste<br />

infundibuliformem rotundatus ; apertura subovato-circu'<br />

laris, intus saturaté nigricans ; peristoma breviter<br />

expansum {interdum lamella vicina subduplicatum), in<br />

adultis speciminibus continuwji, saturaté nigricans, in<br />

vicinio anfractus penultimi subangulatum. — Operculum<br />

(1) Cyclophorus foliaceus Cheranitzi eo<strong>de</strong>m charactere paululum<br />

gau<strong>de</strong>t, sed operculo typuni generis Cyclophori omnino<br />

exhibente val<strong>de</strong> discrepat.


— 158 —<br />

subovale, cartilagmeo-corneum, planiusculum, medio<br />

subincrassatum, ad marginem attenuatum, acutum, cor-<br />

neo-rufescens ; limbiis subangulatus ; nucleus suhexcentri-<br />

cus; anfractiis 5 sensim accrescentes ; pagina externa<br />

obsolète striato-plicatula, interna granosa, parum nitens,<br />

versus mnrginem lœvigata. — Diani. maj. 27, min. 21,<br />

ait. 25 mill. Apertura 13 mill. longa, 12 lata. (Coll.<br />

Grosse.)<br />

Var.li pallidior, zona <strong>de</strong>stituta, apertura et peristomate<br />

aurantio-fulvis. — Diam. maj. 26, min. 21, ait. 25 mill.<br />

Apertura 13 mill. longa, 12 lata. (Coll. Grosse.)<br />

Habitat iti insula Madagascar dicta : spacimina 21<br />

(18 ad formam typicam et 3 ad varietatem pertinentia)<br />

vidi.<br />

2, Hélix stragulum, Crosse et Fischer.<br />

T. anguste umbilicata, val<strong>de</strong> <strong>de</strong>pressa, tenuiuscula, sub<br />

lente îninnte granosa et lineis incrementi tenuissimis loti-<br />

gitudinaliter impressa, castaneo-fusca, maculi^ luteo-<br />

stramineis, raris guttata; spira subplanata, apice obtuso;<br />

sutura impressa; anfractus 4 planati, rapi<strong>de</strong> accrescen-<br />

tes, stiperi 2 1/2 violaceo-fusci, ultimus ad suturam luteo<br />

limbatus, magnus, supra sub<strong>de</strong>pressus, mox {paulo supra<br />

peripheriam) angulato-carinatus , basi convexus, inflatus,<br />

circa umbilicum subangulatus ; area umbilici saturate<br />

caslanea, zona palli<strong>de</strong> lutea circumdata; apertura<br />

magna, perobliqua, elliptico-ovalis, intus cœruleo-albida<br />

;<br />

peristoma late reflexum, cœruleo-albidum, marginibus'<br />

callo tenui junctis, externo medio et in vicinio insertionis<br />

dilatato. — Diam. maj. 36, min. 26, ait. 16 mill. Aper-<br />

tura cum peristomate, 21 mill. longa, 18 lata. (Coll.<br />

Grosse.)<br />

^


— 159 —<br />

Var. l6 olivacea, luteo obscure et rare guttata; area<br />

umbilici castaneu, zona lutea circumdata. — * Diam.<br />

maj. 32, mi7i. '^4, ait. 16 mill.<br />

Habitat in insuit Madagascar dicta.<br />

Obs. Species Helici sepulcrali Ferussaci vicina, sed<br />

spira subplanata, lesta minute granosa, anfraciu ultime<br />

supra peripheriam angulato-carinato ^ basi val<strong>de</strong> inflato et<br />

umbilico angusto distinguenda.<br />

BIBIilOGRAPHlE<br />

H. C. et P. F.<br />

Jflisslon scientifique au Mexique et dans<br />

Fitmérifiuc centrale. Ouvrage publié par<br />

ordre du IVIlnistre <strong>de</strong> l'instruction publique.<br />

— Recherches zoologiques pul)liées sous la<br />

direction <strong>de</strong> M. iviUne-Edivards, membre <strong>de</strong><br />

rinstilut. — Septiènie partie. Étu<strong>de</strong>s sur<br />

les mollusques terrestres et fluviatiles<br />

par M»I. Fisciier et H. Crosse. — Troisième<br />

livraison (1).<br />

Cette livraison comprend la fin du genre Berendtia (B.<br />

Taylori, Pfeiflfer), et la suite <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Helicidae,<br />

c'est-à-dire la sous-famille <strong>de</strong>s Pupinae, comprenant les<br />

genres Pupa et Vertigo, et celle <strong>de</strong>s EucaloJinœ (genres<br />

(1) Paris, 1873. Imprimerie nationale. Troisième livraison<br />

grand in-i", imprimée avec luxe, comprenant 80 pages d'impres-<br />

sion et accompagnée <strong>de</strong> 4 planches, dont 2 sont coloriées avec<br />

soin et retouchées au pinceau et 2 gravées sur cuivre. Prix :<br />

14 francs.


— 160 —<br />

Holospira, Martens emend., Cœlocentrum et Eucalodium,<br />

Crosse et Fischer).<br />

Les Pupa sont représentés, au Mexique et au Guatemala,<br />

assez pauvrement. Une seule espèce est particulière au<br />

Mexique, le P. chordata, Pfeiffer, et une autre au Guate-<br />

mala, le P. leucodon, Morelet. Une troisième, le P. pellu-<br />

cida, Pfeiffer, vit à la fois au Yucatan, au Guatemala, au<br />

Texas et aux Antilles. Le genre Vertigo ne possè<strong>de</strong> qu'une<br />

espèce, le V . ovata, Say, que l'on retrouve dans une gran<strong>de</strong><br />

partie <strong>de</strong>s États-Unis.<br />

Le genre Cylindrella, tel que le maintient M. Pfeiffer<br />

dans les <strong>de</strong>rniers volumes <strong>de</strong> sa Monographie <strong>de</strong>s Héii-<br />

céens, a âh être profondément remanié, à cause <strong>de</strong>s diffé-<br />

rences importantes qui existent entre les divers groupes<br />

d'espèces, tant au point <strong>de</strong> vue zoologique qu'au point <strong>de</strong><br />

vue conchyliologique. En effet, tandis que les véritables<br />

Cylindrella (sensu stricto), les Lia, les Macroceramus et<br />

les Pineria constituent une famille à part, celle <strong>de</strong>s Cylin-<br />

drellidae; d'autres groupes, tels que les Holospira, les Eu-<br />

calodium et les Cœlocentrum, se rattachent intimement à<br />

la famille <strong>de</strong>s Helicidae : la sous-famille <strong>de</strong>s Eucalodinae<br />

est proposée pour ces <strong>de</strong>rniers.<br />

Le genre Holospira, qui se compose <strong>de</strong> coquilles géné-<br />

ralement blanchâtres, plutôt pupiforraes que cylindrelli-<br />

formes, et vivant habituellement sur les plantes grasses,<br />

semble localisé dans une portion relativement très-res-<br />

treinte <strong>de</strong> l'Amérique septentrionale, au Texas et dans les<br />

États du nord et du centre du Mexique. Sur les 13 espèces<br />

actuellement connues, <strong>de</strong>ux vivent au Texas et <strong>de</strong>ux autres<br />

présentent encore un peu d'incertitu<strong>de</strong> au sujet <strong>de</strong> leur<br />

habitat, mais sont très-probablement mexicaines : les neuf<br />

autres proviennent authentiquement du Mexique.<br />

Le genre Cœlocentrum, Crosse et Fischer, remarquable


— 161 —<br />

par la singulière disposition <strong>de</strong> son axe columellaire,<br />

comprend huit espèces, qui toutes sont particulières au<br />

Mexique et au Guatemala. Le type du genre est le Cylin-<br />

drella turris <strong>de</strong> Pfeififer.<br />

Le genre Eucalodium, Crosse et Fischer, compte<br />

dix-neuf espèces, toutes localisées au Guatemala et dans<br />

les quatre Etats les plus méridionaux du Mexique (le Yu-<br />

catan excepté). Dans les États du nord et du centre du<br />

Mexique, ce genre et le genre précé<strong>de</strong>nt paraissent man-<br />

quer : ils sont remplacés par les Holospira.<br />

Les espèces suivantes se trouvent flgurées pour la pre-<br />

mière fois : Pupa leucodon, Morelel ; Holospira cretacea,<br />

Pfeiffer; H. microstoma, PfeifFer ; Eucalodium insigne,<br />

Crosse et Fischer ; E. neglectum. Crosse et Fischer; E.<br />

Blandianum, Crosse et Fischer; E. Moussonianum, Crosse<br />

et Fischer; E. Edwardsianum, Crosse et Fischer; E. Des-<br />

hayesianum, Crosse et Fischer. La planche XV comprend<br />

les coupes conchyliologiques <strong>de</strong>s Cœlocentrum turris, G.<br />

filicosla, Eucalodium Mexicanum et Blandianum. Les gé-<br />

néralités relatives aux Eucalodium sont accompagnées<br />

d'une étu<strong>de</strong> anatomique très-détaillée <strong>de</strong> l'E. Ghies-<br />

breghti.<br />

H. Crosse et P. Fischer.<br />

Fauna <strong>de</strong>r Kieier Bacbt von (Faune <strong>de</strong> la<br />

baie <strong>de</strong> Kiel, par) h. a. irieyer et K. mô-<br />

Mns. — Deuxième volume comprenant les<br />

Prosobranchia , les Lamellibranchià et un<br />

supplément aux Opisthobranchia (1).<br />

Ce livre, édité avec le même luxe que le volume précé-<br />

(1) Leipzig, 1872. Un volume grand in-4°, cartonné, imprimé


— 162 —<br />

<strong>de</strong>nt, comprend d'abord une introduction, dans laquelle<br />

les auteurs traitent les questions relatives aux courants,<br />

au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> salure <strong>de</strong> la mer, à la température <strong>de</strong>s eaux,<br />

à la distribution géographique <strong>de</strong>s Mollusques dans la baie<br />

<strong>de</strong> Kiel, et au plus ou moins d'abondance <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s<br />

espèces qui y vivent. Te nombre <strong>de</strong>s Mollusques recueillis<br />

s'élève à 65 espères, distribuées dans 40 genres et répar-<br />

ties comme il suit : 21 Opislhobranches, 19 Prosobranches<br />

et 23 Lamellibranches. Les Céphalopo<strong>de</strong>s, les Ptéropo<strong>de</strong>s<br />

et les Brachiopo<strong>de</strong>s paraissent manquer dans les eaux <strong>de</strong><br />

Kiel. On sait, d'ailleurs, que la Baltique est une mer relati-<br />

vement très-pauvre, sous le rapport <strong>de</strong>s Mollusques ma-<br />

rins.<br />

Toutes les espèces sontdécrites avec soin, et les animaux<br />

<strong>de</strong> la plupart d'entre elles sont représentés d'après nature<br />

sur <strong>de</strong>s p!anch(>s coloriées, dont l'exécution est fort remar-<br />

quable, l.e nombre <strong>de</strong>sNudibranches est relativement assez<br />

considérable. Nous signalerons la présence, dans <strong>de</strong>s eaux<br />

marines dont le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> salure est, il est vrai, assez peu<br />

élevé, <strong>de</strong> 1 Hydrobia ulvœ, espèce, d'ailleurs, très-répan-<br />

due sur les côtes occi<strong>de</strong>ntales du Holstein et du SIesvig. Le<br />

caractère <strong>de</strong> la faune est généralement septentrional. Elle<br />

comprend un certain nombre d'espèces du Spitzberg, du<br />

Groenland et du détroit <strong>de</strong> Behring, et notamment les sui-<br />

vantes : Tectura testudinaiis; Lacuna divaricata ; L. palli-<br />

dula ; Rissoa slriata; Pleurotoma turricula ; Modiolaria<br />

discors; Astarte borealis; Mya arenariaetM. truncata.<br />

En résumé, c'est un bel ouvrage, consciencieusement<br />

traité, et dont la publication est <strong>de</strong> nature à faire honneur<br />

à MM. Meyeret Môbius.<br />

H. Crosse.<br />

avec luxe, comprenant 139 pages d'impression et accompagné <strong>de</strong><br />

24 plancties coloriées.


— 163 —<br />

Iflalacolosia pliocenica Italiana <strong>de</strong>sci'itta ed<br />

illustrala da (Malacologie <strong>de</strong>s terrains pliocènes<br />

d'Italie, décrite et figurée par) Cesare «l'An-<br />

coiia. — 2' fascicule (1).<br />

Le <strong>de</strong>uxième fascicule <strong>de</strong> cette importante publication<br />

comprend les genres suivants : Pisania (1 espèce), Ranella<br />

(4 espèces), Triton (lî espèces), Fasciolaria (3 espèces),<br />

Turbinella (4 espèces), Cancellaria (21 espèces) et Fusus<br />

(17 espèces). L'auteur décrit comme nouveaux les Triton<br />

Do<strong>de</strong>rleini, T. Grasi, Bellardi ms.; Fasciolaria Lawleyana,<br />

F. Etrusca; Turbinella Targioniana, T. elegans, T. graci-<br />

lis ; Cancellaria Sismondai,C, Italica, C. Urcianensis; Fu-<br />

sus Borsonianus, F. Apenninicus, F. Bellardianus, F. fus-<br />

tiset F. Meneghinianus. Nous signalerons le remarquable<br />

développement qu'atteignent, dans les terrains pliocènes<br />

<strong>de</strong> l'Italie, les genres Triton et Fusus, et surtout le genre<br />

Cancellaria.<br />

Chacune <strong>de</strong>s espèces citées est décrite avec soin et très-<br />

bien figurée. La synonymie, ainsi que les indications <strong>de</strong><br />

localités, ne laissent rien à désirer. Nous n'avons donc que<br />

<strong>de</strong>s éloges à donner à l'auteur. La publication <strong>de</strong><br />

la faune malacologique <strong>de</strong>s terrains pliocènes d'Italie,<br />

faune si riche et si intéressante par la variété et la belle<br />

conservation <strong>de</strong> ses espèces, constituera assurément, quand<br />

elle sera terminée, une œuvre comparable à celle <strong>de</strong><br />

MM. Hôrnes et Partsch, et <strong>de</strong> nature à faire honneur à<br />

M.Cesared'Ancona.<br />

H. Crosse.<br />

(1) Florence, 1872. Brochure in-4° <strong>de</strong> 143 pages d'impression,<br />

accompagnée <strong>de</strong> 8 planches lilhographiées sur papier <strong>de</strong> Chine.


_ 164. —<br />

Notizîe intorno aile Conchlslte Iflediterranee<br />

pel (Notes sur les Coquilles <strong>de</strong> la Méditerranée<br />

par) le marquis t. a. di ifionterosato (1).<br />

L'auteur commence par exposer, dans une préface in-<br />

téressante, les plus importants résultats <strong>de</strong> l'examen qu'il<br />

vient <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s principales collections <strong>de</strong> coquilles mé-<br />

diterranéennes existant actuellement en Europe. Il rappelle<br />

qu'il a vu, dans la collection Aradas, 2 <strong>de</strong>s coquilles qui<br />

servirent aux expériences <strong>de</strong> Madame J. Power, dans la<br />

fameuse question du parasitisme ou du non-parasitisme<strong>de</strong><br />

l'Argonaute (2). Il cite le fait curieux, observé par lui au<br />

musée <strong>de</strong> Naples, d'une collection <strong>de</strong> coquilles trouvée à<br />

Pompéi (ce qui fait remonter Irès-haut l'antiquité <strong>de</strong>s col-<br />

lectionneurs), et comprenant, en sus <strong>de</strong>s espèces médi-<br />

terranéennes, un Conus textile et une variété foncée du<br />

Cyprœa tigrina. Il admet, comme ayant une valeur géné-<br />

rique, la coupe <strong>de</strong>s Circulus proposée par M. Jeffreys, à<br />

(1) Palerme, 1872. Brochure in-S» <strong>de</strong> 61 pages d'impression.<br />

(2) La pauvre Madame J. Power eut le tort d'avoir raison trop<br />

tôt, en affirmant, dès 1838, et en démontrant par ses expériences<br />

que le Poulpe <strong>de</strong> l'Argonaute était bien le seul auteur <strong>de</strong> sa co-<br />

quille et non point un parasite, comme on le prétendait. On la<br />

traita <strong>de</strong> visionnaire, et l'un <strong>de</strong>s princes <strong>de</strong> la science, M. <strong>de</strong><br />

Blainville, qui ne pouvait laisser passer une idée fausse, en ma-<br />

tière <strong>de</strong> malacologie, sans tomber en arrêt immédiatement, pour<br />

la happer avec délices (il avait un flair pour ces choses-là),<br />

prouva, par <strong>de</strong>s arguments plus irréfragables les uns que les<br />

autres, que les Argonautes n'avaient pas le droit <strong>de</strong> construire<br />

leur coquille eux-mêmes : ce qui n'empêcha, d'ailleurs, nullement<br />

ces Mollusques <strong>de</strong> continuer à sécréter ladite coquille, à la<br />

barbe <strong>de</strong> tous les corps savants. Les Céphalopo<strong>de</strong>s n'ont point<br />

<strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur! H. Crosse.


— 165 —<br />

titre <strong>de</strong> simple section du genre Trochus, pour la Valvata ?<br />

striata,Philippi, coquille non nacrée. Il propose lenouveau<br />

genre Ersilia pour une forme très-curieuse, précé<strong>de</strong>mment<br />

décrite par lui sous le nom <strong>de</strong> Lacuna mediterranea (Test.<br />

Sicil.,p. 15, fig.8).<br />

Dans le catalogue critique <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> la Méditerra-<br />

née, qui termine son travail, nouslui reprocherons d'avoir<br />

conservé le nom <strong>de</strong>Scalaria Turlonse, Turton, dénomina-<br />

tion détestable, contraire aux lois les plus élémentaires <strong>de</strong><br />

la nomenclature, et qui n'a été admise par quelques au-<br />

teurs anglais, que parce qu'elle était l'œuvre d'un <strong>de</strong> leurs<br />

compatriotes, ce qui n'est nullement une raison. Ce cata-<br />

logue nous paraît, d'ailleurs, dressé avec soin, bien que<br />

quelques-unes <strong>de</strong>s réunions spécifiques proposées par l'au-<br />

teur soient peut-être conlestabIes.il sera consulté avec fruit<br />

par les naturalistes qui s'occupent <strong>de</strong> la malacologie <strong>de</strong>s<br />

mers d'Europe.<br />

Nous ne pouvons donc que féliciter notre honorable<br />

confrère, M. A. <strong>de</strong> Monterosato, <strong>de</strong> son utile publication, et<br />

l'engager à poursuivre le cours <strong>de</strong> ses recherches sur la<br />

faune <strong>de</strong> la Méditerranée.<br />

H. Crosse.<br />

On Ihe liand Shells of Penaiig island, with<br />

<strong>de</strong>scription of the animais and anatomical notes;<br />

part first. Cyciostomacea, by (Sur les coquilles<br />

terrestres <strong>de</strong> l'île Penang, avec les <strong>de</strong>scriptions<br />

<strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong>s observations anatomiques.<br />

12


— 166 —<br />

— Première partie : Cyclostomacea, par) le ii' F.<br />

IStoliczka [1].<br />

La Faune malacologique <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Penang (Poulo-Pe-<br />

nang) ou du Prince <strong>de</strong> Galles ne comptait guère, jusqu'ici,<br />

qu'une dizaine d'espèces connues, se répartissant dans les<br />

Cyclostomacea et les Helicacea. M. le D' Stoliczka, qui l'a<br />

visitée et explorée en 1869, a constaté que, dans toutes<br />

les parties où la culture s'était introduite, les Mollusques<br />

terrestres se réduisaient à un très-petit nombre d'espèces,<br />

tandis que, dans les parties plus acci<strong>de</strong>ntées, plus sau-<br />

vages, où la nature avait été laissée à elle-même, et parti-<br />

culièrement dans les forêts du nord-ouest <strong>de</strong> l'île, la Faune<br />

malacologique <strong>de</strong>venait immédiatement plus riche et plus<br />

intéressante. Le même phénomène se reproduit à peu près<br />

partout, la nature reculant toujours <strong>de</strong>vant la civilisation,<br />

qui est son ennemi le plus dangereux.<br />

Dans ce Mémoire, qui constitue seulement la première<br />

partie du travail que l'auteur a l'intention <strong>de</strong> consacrer à<br />

l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Faune <strong>de</strong> Poulo-Penang, il n'est question que<br />

<strong>de</strong>s Cyclostomacea. Les espèces suivantes sont décrites<br />

comme nouvelles : Opislhoporus Penangensis, 0. solutus;<br />

Pupina auréola; Alycaens gibbosulus; Lagocheilus tro-<br />

choi<strong>de</strong>s, L. striolatus. En sus <strong>de</strong> ces 6 espèces, l'auteur a<br />

recueilli danslile le Megalomastoma sectilabrum, Gould,<br />

leCyclophorusMalayanus,Benson,quiyest assez commun,<br />

et le C. Borneensis, Metcalfe, qui, au contraire, paraît y<br />

être très-rare. Le C. porphyriticus, Pfeifter, est, d'après<br />

lui, établi sur un C. Borneensis <strong>de</strong> Singapour. Il n'a pas<br />

(1) Calcutta, 1872. Brochure in-S" <strong>de</strong> 11 pages d'impression,<br />

accompagnée d'une planctie lilhographiée. [Extr. <strong>de</strong> la 2° partie<br />

du vol. XLI du Journ. Asiatic Soc. of Bengal, p. 251, 1872.)


— 167 —<br />

rencontré 2 autres espèces, citées conime se trouvant à<br />

Poulo-Penang , le C. Pfeifferi, Reeve, et le Raphaulus<br />

Loraini, Pfeiffer.<br />

Il s'occupera <strong>de</strong>s Helicacea<strong>de</strong>rîle et <strong>de</strong> leur organisation<br />

anatomique dans la secon<strong>de</strong> partie qui sera prochaine-<br />

ment publiée.<br />

Voilà encore une région mal explorée, donl M. le D'<br />

Stoliczka entreprend <strong>de</strong> faire connaître la Faune raalaco-<br />

logique! C'est un service <strong>de</strong> plus à ajouter à ceux qu'il a<br />

déjà rendus, par ses précé<strong>de</strong>ntes publications, à la science<br />

et aux naturalistes.<br />

H. Crosse.<br />

The moUusca of Euro|ie compared with those of<br />

Easterii IK^ortli America. 6y<br />

(Les Mollusques<br />

d'Europe comparés avec ceux <strong>de</strong> la partie<br />

orientale <strong>de</strong> l'Amérique du Nord. Par) J. Gwyn<br />

•feffreys (1).<br />

L'auteur estime qu'il existe environ 1,000 espèces<br />

(200 terrestres et fluvialiles (2) et 800 marines) en Eu-<br />

rope, et 400 (110 terrestres et fluvialiles et 290 marines)<br />

dans l'État <strong>de</strong> Massachussets, dans le reste <strong>de</strong> la Nouvelle-<br />

Angleterre et dans le golfe <strong>de</strong> Saint-Laurent. Sur les<br />

560 espèces, dont il admet la présence dans le Massachus-<br />

(1) Londres, 1872. Brochure petit im-S» <strong>de</strong> 11 pages d'impres-<br />

sion. (Extr. du N» d'Octobre <strong>de</strong>s Ann. a. iMag. Nat. Hist.)<br />

(2) Nous pensons que, même en supprimant les espèces mal<br />

caractérisées ou peu sérieuses, qui ont été créées, dans le cours<br />

<strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rnières années par un petit nombre <strong>de</strong> naturalistes,<br />

engagés dans une mauvaise voie, on dépasserait <strong>de</strong> beaucoup le<br />

nombre indiqué par M. Jeffreys. H. C.


— 168 —<br />

sets seul (41 <strong>de</strong>s 401 espèces citées dans l'édition Binney<br />

<strong>de</strong>s Invertebrata <strong>de</strong> Gould lui paraissant établies sur <strong>de</strong><br />

simples variétés ou <strong>de</strong>s individus non adultes), 173 lui<br />

paraissent i<strong>de</strong>ntiques aux espèces d'Europe , savoir :<br />

39 terrestres et fluviatiles (sur 110) et 134 marines (sur<br />

250), ce qui donne, dans le premier cas, une proportion<br />

<strong>de</strong> 28 pour 100 et, dans le second, une proportion <strong>de</strong><br />

près <strong>de</strong> 54 pour 100. Il suppose, en ce qui concerne la<br />

distribution géographique <strong>de</strong>s Mollusques Nord -Améri-<br />

cains ainsi i<strong>de</strong>ntifiés, que les espèces terrestres et fluvia-<br />

tiles ont probablement passé <strong>de</strong> l'Europe au Canada par<br />

l'Asie septentrionale et que, pour les espèces marines, le<br />

plus grand nombre a dû être transporté <strong>de</strong>s mers arctiques,<br />

par le courant du détroit <strong>de</strong> Davis, dans la direction du<br />

Sud jusqu'au cap Cod, tandis que le reste doit provenir <strong>de</strong><br />

la Méditerranée et <strong>de</strong>s côtes occi<strong>de</strong>ntales <strong>de</strong> l'Atlantique<br />

et avoir été amené par le Gulf-Stream, dans une direction<br />

septentrionale. Nous croyons que la première au moins <strong>de</strong><br />

ces hypothèses aura <strong>de</strong> la peine à être admise d'emblée,<br />

et que, malgré la juste autorité qui s'attache au nom <strong>de</strong><br />

l'auteur, elle soulèvera quelque controverse. Pour notre<br />

part, nous avouons avoir beaucoup <strong>de</strong> peine à accepter la<br />

présence <strong>de</strong> 39 espèces terrestres et fluviatiles européennes<br />

dans l'État <strong>de</strong> Massachussets, et, malgré le fait incontes-<br />

table du rapprochement <strong>de</strong>s trois continents dans les ré-<br />

gions arctiques, nous sommes disposé à croire que la ri-<br />

gueur <strong>de</strong>s froids polaires constitue un grand obstacle à la<br />

dispersion <strong>de</strong>s Mollusques terrestres et, plus encore, à<br />

celle <strong>de</strong>s Mollusques fluviatiles, et que le petit nombre<br />

d'espèces européennes <strong>de</strong> cette nature, dont la présence<br />

dans l'Amérique du Nord est universellement admise, a<br />

très-probablement été introduit acci<strong>de</strong>ntellement, par le<br />

fait <strong>de</strong> l'homme et <strong>de</strong>s relations commerciales. C'est tou-


— 169 —<br />

jours, d'ailleurs, une grosse question à soulever que celle<br />

<strong>de</strong> la direction suivie par les espèces, dans leurs migra-<br />

tions, et il en est peu, dans la science, qui présentent un<br />

intérêt plus puissant.<br />

H. Crosse.<br />

Relation <strong>de</strong> l'excursion faite par la i^ociété maïa-<br />

cologriqiie <strong>de</strong> Belgique a Orp- le- Grand ,<br />

Foiz-ies-Caves, fVansin et autres localités<br />

voisines, par Armand Thieiens, suivie <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>scription <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces nouvelles, par<br />

H. IXjst (Ij.<br />

Ce travail renferme la liste <strong>de</strong>s fossiles qui ont été re-<br />

cueillis dans les diverses localités mentionnées ci <strong>de</strong>ssus<br />

et est suivi <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces nouvelles,<br />

recueillies à Folz-les-Caves, dans la craie Tuffeau <strong>de</strong> Maës-<br />

tricht, et dont une seule, l'Ostrea podopsi<strong>de</strong>a, Nysl, fait<br />

partie du domaine <strong>de</strong> la Malacologie.<br />

H. Crosse.<br />

Synopsis ifioiiuscorum à cl. J. Reinhardl lec-<br />

torum in circumnavigatione orbis terrarum<br />

Danicœ navis Caiathe» dictœ. Af (Catalogue<br />

synoptique <strong>de</strong>s Mollusques recueillis par J.<br />

Reinhardt, dans le cours du voyage <strong>de</strong> circum-<br />

(1) Bruxelles, 1872. Brochure grand in-8", comprenant 40 pages<br />

d'impression et accompagnée d'une planche lithographiée. (Extr.<br />

du tome VI <strong>de</strong>s Annales <strong>de</strong> la Société Malacologique <strong>de</strong> Belgique,)


— 170 —<br />

navigation du bâtiment <strong>de</strong> guerre Danois la<br />

Galathée. Par) o. a. 1a. jviërcii (1).<br />

L'auteur énumère les espèces qui ont été recueillies par<br />

M. J. Reinhardt, dans le cours du voyage <strong>de</strong> circumnavi-<br />

gation <strong>de</strong> la corvette la Galathée , d'abord à Madère<br />

(8 espèces), puis successivement sur la côte du Coroman-<br />

<strong>de</strong>l (23 espèces, dont 1 nouvelle, l'Hélix (Kaliella) Pelio-<br />

santhi, voisine du Nanina (Kaliella) Conuius, Blanford);<br />

sur le littoral <strong>de</strong> l'île Barren (17 espèces); enfin aux îles<br />

Nicobar (44 espèces, dont plusieurs sont nouvelles et ont<br />

été décrites comme telles dans le <strong>de</strong>rnier numéro du<br />

<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie) (2).<br />

H. Grosse.<br />

Description of Ten afew Specles Of Eiand and<br />

jfiarine siieiis. By (Description <strong>de</strong> dix espèces<br />

nouvelles <strong>de</strong> Coquilles terrestres et marines.<br />

Par) Greorge French Augas (3).<br />

L'auteur décrit et figure les espèces suivantes : Hélix<br />

Hélix (Geotrochus) Philoraela, <strong>de</strong>s îlesSalomon; H. (Xan-<br />

thomelon) Lyndi ; Thalotia Woodsiana ; Thracia Alciope ;<br />

Venus Gladstonensis; Axinaea fringllla, d'Australie; Car-<br />

ditaRaouli, <strong>de</strong>Tasraanie; Pectunculus Montrouzieri, <strong>de</strong><br />

Nouvelle-Calédonie 5<br />

Cardium, (Ctenocardia) victor, <strong>de</strong> l'île<br />

(1) Copenhague, 1872. Brochure petit in-8' <strong>de</strong> 27 pages d'im-<br />

pression.<br />

(2) Journ. Conchyl., vol. XX, p. 393, 1872.<br />

(3) Londres, 1872. Brochure in-8" <strong>de</strong> 6 pages d'impression,<br />

accompagnée d'une planche coloriée. (Tirage à part <strong>de</strong>s Procee-<br />

dings of the Zoological Society of London.)


— 171 —<br />

Maurice; Cytherea (Gomphina) Moerchi etVoluta (Aulica)<br />

Hargreavesi, <strong>de</strong> provenance inconnue. Pourtant, nous<br />

avons tout lieu <strong>de</strong> supposer que cette Volute provient <strong>de</strong>s<br />

mers d'Australie.<br />

H. Crosse.<br />

Voyage <strong>de</strong> MM. Antinori, Beccari et Issel dans la<br />

mer Rouge et le pays <strong>de</strong>s Bogos. mollusques.<br />

III. Notice sur les Coquilles terrestres et<br />

d'eau douce recueillies sur les côtes <strong>de</strong> l'Abys-<br />

siule, par M. Artliur ITIorelet (l).<br />

Les Mollusques terrestres et fluviatiles <strong>de</strong> l'Abyssinie<br />

sont encore bien imparfaitement connus aujourd'hui, et<br />

nous en sommes réduits, sous ce rapport, à un petit<br />

nombre <strong>de</strong> documents qui ont été mis à profit par M, E.<br />

Von Martens, dans ses articles <strong>de</strong>s Malakozoologische Blàt-<br />

ter, sur la faune malacologique <strong>de</strong> la région du Nil (2).<br />

L'expédition anglaise en Abyssinie, malgré la capacité et<br />

le zèle scientifique bien connu <strong>de</strong> M. W. T. Blanford, qui<br />

en faisait partie, n'a donné que <strong>de</strong> faibles résultats, à cause<br />

<strong>de</strong> sa rapidité et <strong>de</strong> la sévère discipline qui défendait aux<br />

officiers <strong>de</strong> dépasser, sous quelque prétexte que ce fût, les<br />

limites du campement. On doit donc accueillir, avec plai-<br />

sir, tout ce qui est <strong>de</strong> nature à augmenter la somme, en-<br />

(i) Gênes, 1872. Brochure grand in-8'^ <strong>de</strong> 31 pages d'impres-<br />

sion, accompagnée d'une planche coloriée. (Tirage à part du volume<br />

m <strong>de</strong>s Annali <strong>de</strong>l Museo civico.)<br />

(2) M. Jickeli, à la suite <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier voyage, vient<strong>de</strong> décrire<br />

récemmenl quelques espèces nouvelles d' Abyssinie. (Malak. Bl.,<br />

vol. XX, p. 99, 1873.)


— 172 —<br />

core si insuffisante, <strong>de</strong> nos connaissances sur cette partie<br />

du continent africain. MM. Antinori, Beccari et Issel ont<br />

récemment visité et exploré une partie du littoral africain<br />

<strong>de</strong> la mer Rouge, et notamment le pays <strong>de</strong>s Bogos, jusqu'à<br />

60 milles à l'O. <strong>de</strong> Massaouah, et notre honorable con-<br />

frère, M. Morelet, qui s'intéresse particulièrement à la<br />

faune africaine, a été chargé, par eux, <strong>de</strong> faire connaître<br />

le résultat <strong>de</strong> leurs recherches.<br />

Les espèces décrites comme nouvelles sont les suivantes:<br />

Yitrina Isseli, V. Cailliaudi; Heiicarion lymphaseus, H.<br />

pallens ;<br />

Succinea limicola,S. rugulosa; Hélix Isseli; Limi-<br />

colaria Beccarii; Achalina Antînorii; Ennea <strong>de</strong>nticulata ;<br />

Melampus Ehrenbergianus, M. Erythraeus, M. granum (1).<br />

Le nombre <strong>de</strong> ces espèces est <strong>de</strong> 13, auxquelles il con-<br />

vient d'en ajouter 15 autres déjà antérieurement connues<br />

(Hélix pilifera, Martens, H. ciliata, Venetz, H. cryophyla,<br />

Martens; Bulimus Abyssiniens, Pfeiffer; B. eminulus, Mo-<br />

relet, B, insularis, Ehrenberg; Pupa cœnopicta, Hulton ;<br />

Melampus fasciatus, Deshayes; Cassidula niicleus, Martyn;<br />

Plecotrema mordax, Dohrn; Planorbis Rûppelli, Dunker;<br />

Physa Forskalii, Ehrenberg; Melania tuberculala, Mùller) :<br />

le total est donc <strong>de</strong> 28.<br />

Il est assez étrange <strong>de</strong> retrouver, en Abyssinie, une es-<br />

pèce européenne <strong>de</strong>s Alpes, l'Hélix ciliata : le fait nous<br />

semble avoir besoin <strong>de</strong> confirmation.<br />

La liste générale <strong>de</strong>s coquilles terrestres d' Abyssinie,<br />

connues en 1872, est <strong>de</strong> 47 espèces, dont 21, c'est-à-dire<br />

3/7, se retrouvent ailleurs.<br />

Nous signalons, comme particulièrement intéressantes,<br />

les premières pages dans lesquelles l'auteur esquisse les<br />

(1) Ce nom a été déjà employé par M. Gassies en 1869.


— 173 —<br />

principaux traits <strong>de</strong> la faune malacologique africaine,<br />

beaucoup plus uniforme, en réalité, surtout en ce qui<br />

concerne les espèces fluviatiles, qu'on ne le supposait<br />

avant les découvertes<strong>de</strong>svoyageursqui ont visité la région<br />

<strong>de</strong>s grands lacs.<br />

Les diagnoses sont faites régulièrement, et toutes les<br />

espèces nouvelles ou peu connues se trouvent figurées<br />

sur une planche <strong>de</strong>ssinée et coloriée avec soin.<br />

fl. Crosse.<br />

JNotes on Barmese und Arakanese liand<br />

^siteiis, wilh <strong>de</strong>scriplions of a few species, — by<br />

(Notes sur <strong>de</strong>s Coquilles terrestres <strong>de</strong> la Birmanie<br />

et <strong>de</strong> l'Arakan, avec la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> quelques<br />

espèces nouvelles, — par) \¥. Tiieobaid et le<br />

Dr F. Stoliczka (1).<br />

Les auteurs décrivent comme nouvelles les espèces sui-<br />

vantes qui ont été recueillies, presque toutes, sur les col-<br />

lines <strong>de</strong> l'Arakan et dans les environs <strong>de</strong> Moulmain :<br />

Raphauluspach) siphon; Alycaeus Kursianus; Diplomma-<br />

tina angulata, D. Richihofeni ; Georissa fraterna ^ Acmella<br />

hyalina; Pupa filosa; iVlacrochIamys (Durgella) Rumahen-<br />

sis. Ces espèces sont figurées et assurément beaucoup plus<br />

reconnaissables, bien que faites dans l'In<strong>de</strong> et simplement<br />

lithographiées, que ne le sont leurs congénères sur les<br />

(1) Calcutta, 1872. Brochure in-S" <strong>de</strong> 6 pages d'impression,<br />

accompagnée d'uue planche lilhographiée. (E\lr. du vol. XLI,<br />

part. Il, p. 329 du <strong>Journal</strong> of the Asiatic Society of Bengal, 1872.]


— 17^ —<br />

planches coloriées du Conchologia Tndica, récent et déplo-<br />

rable ouvrage dont le texte est à peu près nul (pas une<br />

espèce ne se trouve décrite), et dont les planches sont au-<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> tout ce que l'on peut imaginer.<br />

H. Crosse.<br />

Description d'une OllTe <strong>de</strong>s sables inférieurs<br />

du Bassin Parisien. Par le docteur Bau-<br />

«lon (1).<br />

Ce mémoire contient la <strong>de</strong>scriptico et la figure d'une<br />

nouvelle espèce d'Oliva (0. antiqua), recueillie dans les<br />

sables inférieurs <strong>de</strong> Thury-sous-Glermont (Oise). Elle vient<br />

augmenter d'une sixième espèce un genre aussi pauvre<br />

dans le Bassin Parisien qu'il est riche dans la nature<br />

actuelle. L'O. antiqua nous paraît se distinguer principa-<br />

lement par sa spire élancée etacuminée, ainsi que par la<br />

forme anguleuse <strong>de</strong> ses tours.<br />

H. Crosse.<br />

American <strong>Journal</strong> of Concliology published by<br />

the Conchological Section of the Aca<strong>de</strong>my of<br />

Nalural Sciences (<strong>Journal</strong> américain <strong>de</strong> Conchy-<br />

liologie publié par la Section conchyliologique<br />

(1) Monlpellier, 1872. Brochure in 8° <strong>de</strong> 2 pages d'impression,<br />

accompagnée d'une planche lithographiée. (Kxtcait du numéro <strong>de</strong><br />

novembre 1872 <strong>de</strong> la Revue <strong>de</strong>s sciences naturelias.)


— 17& —<br />

<strong>de</strong> rAcadémie <strong>de</strong>s sciences naturelles. —<br />

Vol. V (1), VI (2) et VII (3).<br />

Volume V. Livr. 1. — Description, par MM. Gabb,<br />

<strong>de</strong>s fossiles secondaires suivants <strong>de</strong>s Etats du Pacifique :<br />

Orlhoceras Blakei ;<br />

Ammonites Nevadanus, A. Colfaxii, A.<br />

Billingsianus, Turbo? regius? T. ? elevatus; Pholadomya<br />

multilineata, P. Nevadana ; Goniomya aperta ; Cardium<br />

arcœformis; Astarle appressa, Cardinia? pon<strong>de</strong>rosa; Posi-<br />

donomya Blatchleyi ; Cassianella lingulata ; Monotis circu-<br />

laris^ Plicalula perimbricata ; Spirifer obtusus.<br />

Note sur les genres Alaria, Diarthema, Dicroloma, etc.,<br />

pour servir <strong>de</strong> supplément à un essai <strong>de</strong> révision <strong>de</strong>s<br />

Strombidae et <strong>de</strong>s Aporrhaidae, par W. M. Gabb.<br />

Description d'un nouvel Hélix (H. Hay<strong>de</strong>nii) <strong>de</strong> l'Utah,<br />

par W. M. Gabb.<br />

Description <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong> fossiles Snd-Américains.—<br />

N. 1. Tertiaire. Par W. M. Gabb (Fusus Payten-<br />

sis; Tritonium pernodosum; AmpullinaOrtoni; Cerilhium<br />

laeviusculum ; Littorina laqueala; Volulilithes plicifera 5<br />

Turritella cochleiformis; Raeta gibbosa; Cardium (Laevi-<br />

cardium) perlenuej Arca (Scapharca) Raimondii.<br />

Observations sur les Melantho. ParJ. Lewis.<br />

Sur l'armature linguale étudiée à l'ai<strong>de</strong> du microscope<br />

et <strong>de</strong> la photographie. Par W. G. Binney. Avec une note<br />

<strong>de</strong> Th. Bland. Cet article est accompagné d'une planche<br />

photographique très-intéressante, représentant le ruban<br />

(1) Phila<strong>de</strong>lphie, 1869-1870. Volume grand in-8° <strong>de</strong> 242 pages<br />

d'irapression, accompagné <strong>de</strong> 17 planches noires et coloriées.<br />

(2) Phila<strong>de</strong>lphie, 1870-1871. Volume grand in-8'' <strong>de</strong> 337 pages<br />

d'impression, accompagné <strong>de</strong> 22 planches noires el coloriées.<br />

(3) Phila<strong>de</strong>lphie, 1871-1872. Volume grand m-8'' <strong>de</strong> 280 pages<br />

d'impression, accompagné <strong>de</strong> 19 planches noires el coloriées.


— 176 —<br />

lingual (lu Pupa palanga et la mâchoire du Cylindrella<br />

rosea<br />

.<br />

Description <strong>de</strong> coquilles miocènes, éocènes et crétacées.<br />

Par T. A. Conrad. (M.—Pecten cerinus-,CallistaVirginiana;<br />

Scapharca tenuicardo ; Saxicava insita ; Capsa parilis. —<br />

E. — Pecten Kneiskerni ; Crassatella littoralis; Crassina?<br />

Veta; Bucardia veta; Caryatis Delawarensis ; Protocardia<br />

curta ; Onustus annosus; Terebratnla glossa. — Cr,<br />

(groupe <strong>de</strong> Crosswick) Inoceramus peculiaris; Crassatella<br />

prora; Vetocardia crenalirata; Trigonarca passa; Gonio-<br />

soma (genre nouveau) inflala ; Nucularia papyria ; Axinea<br />

Mortoni ; Cyprimeria spissa; Dentalium falcatum ; Luna-<br />

tia? oblusivolva 5 Turbinopsis <strong>de</strong>pressa).<br />

Observations sur le genre Astarte, avec <strong>de</strong>scription <strong>de</strong><br />

trois autres genres <strong>de</strong> Crassatellidae (genres nouveaux Li-<br />

rodiscus, proposé pour l'Astarte tellinoi<strong>de</strong>s, Conrad; Ra-<br />

dioconcha, pour les Crassatella Guerangeri et C. Robinal-<br />

dina, Orbigny; Pachythaerus, pour le Crassatella Vindie-<br />

mensis, Orbigny; Scambula pour le S. perplana, Conrad ,<br />

Velocardia, pour le V. crenalirata : espèces nouvelles :<br />

Gouldia <strong>de</strong>cemnaria, G. <strong>de</strong>clivis).<br />

Livr.'i. — Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> Gastéro-<br />

po<strong>de</strong>s habitant la Polynésie. Par W.HarperPease (Terebra<br />

sculptilis, T. suffusa, T. rosacea, T. propinqua, T. costel-<br />

lifera, T. lauta,T. sulcata,T.assimilis; Pleurotoma lirata;<br />

P. monilifera ; Mitra Newcombi ; Alcyna lineata, A.<br />

striata; Leptolhyra costata; Nassa nuca; N. balteata; En-<br />

gina nodulosa ; Planaxis atra ; Rissoina balteata ; Bulla<br />

conspersa; Atys coslulosa; Pachypoma virescens ;<br />

—<br />

Triton<br />

intermedius; Melampus lucidus; Scalaria umbilicata; En-<br />

gina lineata, Reeve, var. maculata; Cerithium tuberculi-<br />

ferum, C. sculptum, C. cylindraceum ; Littorina cinerea ;<br />

Narica granifera; Torinia sulcifera).


— 177 —<br />

Remarques sur <strong>de</strong>s Gastéropo<strong>de</strong>s marins habitant la<br />

côte occi<strong>de</strong>ntale d'Amérique, avec <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux es-<br />

pèces nouvelles (Murex foveolatus,Omphalius turbinatus)!<br />

ParW. Harper Pease.<br />

Corrections et additions à « Synonymie <strong>de</strong> Gastéropo<strong>de</strong>s<br />

marins habitant la Polynésie. Par W. Harper Pease.<br />

Description <strong>de</strong> mollusques fossiles nouveaux, principa-<br />

lement crétacés. Par T. A. Conrad (Pachycardium Spill-<br />

mani; Cardium Ripleyanum ; Gemma? cretacea ; Nemo-<br />

don Eufalensis (genre nouveau) ; Nemoarca cretacea ;<br />

Trigonarca cuneiformis ; Perrisonota protesta (genre nou-<br />

veau); Nucularia papyria ; Cyprimeria cretacea; Campto-<br />

nectes bellisculptus; Sinsyclonema ? simplicia (c'est un<br />

barbarisme !)• Mercenariaplena; Liroscapha squamosa ;<br />

Cancellaria subalta; Eulima cretacea; Gadus obnutus ;<br />

Carditameramacropleura; Saxicava incita; genre nouveau<br />

('yprinopsis, pour l'Artemis elliptica, Smith; genre nou-<br />

veau Palaeocorbis, pour le Corbiscordiformis, Orbigny.<br />

Trias. — Solemya triasina; Donax Fordii ; Solemya ven-<br />

tricosa.<br />

Note sur <strong>de</strong>s mollusques <strong>de</strong> l'époque actuelle. Par T. A.<br />

Conrad. Espèces nouvelles : Capulus Shreevei (c'est, sans<br />

doute, un fragment <strong>de</strong> coquille et, <strong>de</strong> plus, l'espèce étant<br />

(lédiéeàune femme, la désinence du nom spécifique <strong>de</strong>vrait<br />

être féminisée) ; Urosalpinx Floridana; Modulus Florida-<br />

nus; Gyrena prolexla; Anomalocardia Floridana.<br />

Descriptions <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong> Mollusques ter-<br />

restres <strong>de</strong>s îles Andaman, dans l'Archipel indien. Par Geo.<br />

W. Tryon Jr. (Rhysota Chambertinii ; Ampelita Bigsbyi ;<br />

Orobia Andamanensis; Opeas Pealei ; Cyclostoma ? Leai).<br />

Liw. 3. Sur les Pterocènes <strong>de</strong> Lamarck et leurs relations<br />

mutuelles. Par Th. Gill. (Voir notre compte rendu à la


— 178 —<br />

page i27 du volume XIX du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchylio-<br />

logie.)<br />

Matériaux pour une Monographie <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s F.e-<br />

petidae. ParW. M. Dali. (Voir noire compte rendu, l. c,<br />

vol. XIX, p. 126).<br />

Sur les mollusques terrestres et d'eau douce du Nicara-<br />

gun. Par Ualph Tate. Espèces nouvelles : Tebennophorus<br />

auratus; Krynickia Americana ; Guppya Gundlachi (au<br />

lieu <strong>de</strong> Stenopus); Hélix cœcoi<strong>de</strong>s, H. Blakeana ; Bulimus<br />

Tryonianus ;<br />

Tornatellina inlerstriata, T. hyalina; Planor-<br />

bis <strong>de</strong>clivis. Article intéressant. La faune malacologique<br />

du Nicaragua n'a rien <strong>de</strong> particulier : elle est plutôt carac-<br />

térisée par l'absence que par la présence <strong>de</strong> genres spé-<br />

ciaux. Elle se rattache» d'une part, au Guatemala et au<br />

Mexique par un assez grand nombre d'espèces communes<br />

et par la présence du genre Tebennophorus; <strong>de</strong> l'autre, à<br />

l'Amérique du Sud par la présence du genre Mycetopus.<br />

Descriptions d'espèces nouvelles <strong>de</strong> mollusques marins.<br />

Par W. Newcomb (Mitra Williamsi; Modiola Peasei; Proto<br />

Cornelliana).<br />

Description d'un Hélix américain nouveau (H.Hemphil-<br />

lii). Par W. Newcomb.<br />

Catalogue <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> coquilles <strong>de</strong> la rivière Goosa,<br />

dansl'Aiabama. Par James Lewis.<br />

Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> Mollusques bivalves<br />

marins se trouvant dans les collections <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s<br />

sciences naturelles. Par Geo. W. Tryon Jr. (Cyrtopleura<br />

exilis ; Mactra Gabbi; Lutraria costata ; Hiatula nitens ;<br />

Pecten Ruschenbergerii ;<br />

Sanguinolaria Roberlsii).<br />

Livr. 4.— Sur une nouvelle espèce <strong>de</strong> coquille terrestre<br />

hélicoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> Californie (Daedalochila Harfordiana). Par J.<br />

G. Gooper. Nous ferons remarquer qu'il existe déjà, <strong>de</strong>puis<br />

longtemps, un Hélix llarfordi, Bro<strong>de</strong>rip.


— 179 —<br />

Description <strong>de</strong> trois nouvelles espèces <strong>de</strong> coquilles (Ver-<br />

tigo tri<strong>de</strong>ntata, Pyrgula scalariformis; Limnea Tazewel-<br />

liana). Par J. Wolf.<br />

Notes sur les coquilles terrestres <strong>de</strong> la côte 0. d'Amé-<br />

rique. Par J. G. Cooper,<br />

Volume VI.— Livr. \ —Remarques sur la distribution<br />

géographique <strong>de</strong>s Marginellidae. Par M. Redfield.<br />

Remarques sur les espèces <strong>de</strong> Melania et <strong>de</strong> Limneea,<br />

habitant les îles Hawaii, avec <strong>de</strong>scriptions d'espèces nou-<br />

velles. Par W. Harper Pease (Limnsea turgidula, L com-<br />

pacln, L. ambigua; Melania Kauaiensis, M. contigua).<br />

Matériaux pour une Monographie <strong>de</strong>s Gadiniidae. Par W.<br />

H. Dall.{Voy, Jowrn. <strong>de</strong> Conchyliologie, BibViog., vol. XIX,<br />

p. 248, 1871.)<br />

Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> Mollusques Bivalves<br />

marins, appartenant à la collection <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s<br />

sciences naturelles. — N° 2. — Par Geo. W. Tryon Jr.<br />

(Mâcha Wilsonii; Donax (Serrula) pictus; Tellina (Pero-<br />

nœa) Conradi; Strigilla producla).<br />

Note sur les Cyclophorus foliaceus, Reeve (non Ghem-<br />

nitz) etc. Leai, Tryon. Par Geo. W. Tryon Jr.<br />

Catalogue <strong>de</strong>s Mollusques à coquilles du comté <strong>de</strong> Fulton,<br />

Illinois. Par. J. Wolf.<br />

Remarques sur l'analomie du genre Siphonaria, avec<br />

la <strong>de</strong>scription d'uneespèce nouvelle. [\oy.Journ.Conchyt.,<br />

Bibliog.,vol.XlX, p. 255, 1871.)<br />

Notes sur <strong>de</strong>s Mollusques <strong>de</strong> la baie <strong>de</strong> Monterey, Cali-<br />

fornie. Bar J. G. Cooper.<br />

No!es sur<strong>de</strong>s coquilles vivantes et fossiles, avec <strong>de</strong>scrip-<br />

tions d'espèces nouvelles. Par T. A. Conrad (l'auteur sup-<br />

primesonCapulusSchrevei.précé<strong>de</strong>mmentcréé par lui avec<br />

le cuilleron détaché d'un Pholas costataî); nouveau genre<br />

MoTa{M. cretacea); nouveau genre Tenea (T. parilis); As-


— 180 —<br />

tarte? staminea; nouveau genre Tellimera, pour le Tel-<br />

lina eborea ; nouveau genre iEnona , pour le Tellina<br />

Eufalensis;Veleda lintea; Venilia elevata; Cardium dumo-<br />

sum; nouveau genre Solyma, pour le S. lineolalus; nou-<br />

veau genre Artena, pour le Cytherea staminea et TA.<br />

undulata; Crepidula rostrata. C. Virginica, C. recurvi-<br />

rostra; Persicula ovula.<br />

Livr. 2.—Révision <strong>de</strong>s Terebratulidae et <strong>de</strong>s Lingulidae,<br />

avec <strong>de</strong>s observations et la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> quelques formes<br />

actuelles. Par W. H. Dali. (Voy./ourw. ConchyL,BM'iog.,<br />

vol. XIX, p. 256, 1871).<br />

Livr. 5. — Sur les relations <strong>de</strong>s Amphiperasidae. Par<br />

Th. Gill.<br />

Note sur les coquilles terrestres du Tennessee orien-<br />

tal. Par J. Lewis.<br />

Description <strong>de</strong> coquilles fossiles nouvelles du Haut-<br />

Amazone. Par T. A. Conrad (nouveau genre Isaea, pour l'I.<br />

lintea et le Mesalia Ortoni, Gabb; nouveau genre Liris,<br />

pour le L. laqueata; nouveau genre Ebora, pourl'E.cras-<br />

silabra, E. bella ; Hemisinus sulcatus; nouveau genre Dy-<br />

ris, pour le D. gracilis; Neritina Ortoni^ Bulimus linteus,<br />

Pachydon tenuis, P. carinatus,P.erectus, P. cuneatus, P.<br />

altus).<br />

Description <strong>de</strong> fossiles tertiaires nouveaux, avec notes<br />

sur <strong>de</strong>ux genres <strong>de</strong> Lamellibranches. Par T. A. Conrad<br />

(Macoma sublintea; Abra protexta; Axinaea bella; nouveau<br />

genre Sphaerella, pour le S. subvexa; Anodonta <strong>de</strong>curtata;<br />

Melania <strong>de</strong>cursa; Cytherea convexa, C. exigua)?<br />

Notes sur l'armature linguale <strong>de</strong>s Mollusques. Par W.G.<br />

Binney et Th Bland. — N" 2. — (Voy. Bibliog. Journ.<br />

ConchyL, vol. XX, p. 261, 1872).<br />

Sur les coquilles <strong>de</strong> la rivière Holston. Par J. Lewis.<br />

Sur les Patelles, considérées particulièrement au point


— 181 —<br />

«le vue <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> la côte 0. d'Amérique, et d'une clas-<br />

sificalion plus naturelle du groupe. Par W. H. Dali. (Voy.<br />

Bibliogr. Journ. Conchyf., vol. XX, p. 260, 1872).<br />

Livr. 4. — Description <strong>de</strong> Mollusques Nudibranclies<br />

habitant la Polynésie. ParW. HarperPease (Dorlopsis sca-<br />

bra; Triopa? gracilis; Trevelyana picla: Bornella arbo-<br />

rescens; Placobranchus gracilis, P. variegatus; Pterogas-<br />

teron marginatus.P. rufescens,P. nigropunctatus).<br />

Note sur quelques nouvelles formes <strong>de</strong> Mollusques ter-<br />

restres et fluviatiles trouvées à la Trinité. Par R. J. Lech-<br />

mere Guppy (nouveau genre Autonoe (A.riparia); Hyalin;i<br />

Alicea ; nouveau genre Blandiella (B. reclusa); Buliminus<br />

pilosus; Planorbis meniscus; Ancylus textilis).<br />

Sur l'armature linguale du Pompholjx efïusa. Par Th.<br />

Bland et W. G. Binney (Voy. Bibliog. Journ. Conchyl.^<br />

vol. XX,,p. 202, 1872.)<br />

Noies paléonlologiques. Par T. A. Conrad (espèces nou-<br />

velles : Zonites marginicola; Planorbis lunatus).<br />

Sur les opercules <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Strepomatidae. Par<br />

W. D. Hartman.<br />

Note sur les genres Gadinia et Rowellia. Par J. G.<br />

Cooper.<br />

Note sur le Waldheimia pulvinata, Gould. Par J. G.<br />

Cooper.<br />

Additions et corrections au catalogue <strong>de</strong>s Mollusques<br />

<strong>de</strong> Monterey, publié dans V American <strong>Journal</strong> of Concho-<br />

logy (vol. VI, part. 1).<br />

Volume VII. — Livr. \. — Description <strong>de</strong> quelques<br />

nouveaux types <strong>de</strong> coquilles paléozoïques. Par F. B. Meek<br />

("nouveau sous-genre Promacrus (P. nasutus, P. Missou-<br />

riensis), divisions du genre Sanguinoliles; Prolhyris ele-<br />

gans, Martesia ? Roessleri).<br />

13


— 182 —<br />

Description <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong> Niidibranches habi-<br />

tant la Polynésie. N^â.ParW.Iïarper Pcase (Doris villosa,<br />

I). <strong>de</strong>biiis. D. compta, D. ruhrilineata, 1). cinerosa, D. nu-<br />

bilosa, D. sordida, D. fiisceFcens; Chromodoris variegata,<br />

C. maculosa, C. rufomaculala, C. simples, C. inornata, C.<br />

lenliginosa, C. varians).<br />

Note sur la synonymie et la distribution <strong>de</strong> quelques<br />

Gastéropo<strong>de</strong>s marins, Par W. IJarper Pease. L'auteur<br />

propose les noms <strong>de</strong> Rissoina Angasii, pour le R. turri-<br />

cula, Angas non Pease; <strong>de</strong> Terebra contigua, pour le T.<br />

assimilis, Pease non Angas; <strong>de</strong> Triloni<strong>de</strong>a australis, pour<br />

le T. assimilis, Angas non Reeve. Il décrit comme espèce<br />

nouvelle le Colurabella maculosa et change le nom <strong>de</strong> son<br />

Marginella oryza, déjà employé, pour celui <strong>de</strong> M. <strong>de</strong>bilis.<br />

Il revendique l'antériorité <strong>de</strong> son genre Milroi<strong>de</strong>a (1865)<br />

sur le genre Mauritia <strong>de</strong> M. Adams (18G9).<br />

Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> coquilles terrestres.<br />

Par W. Harper Pease (Parlula expansa, P. bicolor.P. Bra-<br />

zieri ; genre nouveau Hyalopsis (II. tumida).<br />

Sur l'armature linguale du Clausilia tri<strong>de</strong>ns.— Sur l'ar-<br />

mature linguale <strong>de</strong> l'Helicina occulta. Par W. G. Biniiey et<br />

T. Bland. (Voy. Dibliogr. Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 2G5, 1872.)<br />

Livr. 2. — Supplément à la « révision <strong>de</strong>s Terebralu-<br />

lida;, » avec additions, corrections et révisions <strong>de</strong>s Cra«<br />

niidœ et <strong>de</strong>s Discinidœ (espèces nouvelles : Trimerella<br />

Billingsi, T. minor).<br />

JNole sur le Mémoire du docteur J. Lewis sur les co-<br />

quilles <strong>de</strong> la rivière Holston. Par Geo. W. Tryon Jr.<br />

Note sur le genre Anisolhyris, Conrad, avec la <strong>de</strong>scrip-<br />

tion d'une espèce nouvelle (A. ledœformis)» Par W. II.<br />

Dali.


— 183 —<br />

Description <strong>de</strong> (îO nouvelles formes <strong>de</strong> Mollusques <strong>de</strong> la<br />

côte 0. <strong>de</strong> l'Amérique du Nord et <strong>de</strong> l'océan Pacifique<br />

scplenlrionaL avec <strong>de</strong>s notes sur d'autres espèces précé-<br />

<strong>de</strong>mment décrites. Par W. IL Dali (espèces nouvelles :<br />

Onycholeulhis ? lobipennis ; Loliolus Sleenstrupi ; Bêla ?<br />

lœvigata;iMangelia? Âlaskensis, SI. Aleulica,M. funebrale;<br />

Daphnella fuscoliyata; Ciathurella Caiifieldi, C, alfinis ;<br />

Drillia Kennicolli ;<br />

Persirula dubiosa; Buccinum Fische-<br />

liiinum, B. Kenuicolti; Amphis^a versicolor ; Astyris au-<br />

rantiaca; ISili<strong>de</strong>lia elegar'.s; Alvania purpurea ; Odoslo-<br />

mia Beringi, Iphinoe peramabilis; Pedicularia Japonica ;<br />

Lamellaria Stearnsii, L. rhombica ; Amauropsis purpurea;<br />

Galliostoma affinis, C. Palraeri, C. gloriosum ; Gibbula<br />

Canfieldi; Leplothyra paucicostata ; Fissurellidœa bimacu-<br />

lala; Onchi<strong>de</strong>lla borealis; Limnœa Palmeri, du Mexique ;<br />

nouveau genre Uiclaxis (R. punclo-cœlata, Carpenler) ;<br />

Tornalina Harpa; Al<strong>de</strong>ria albopapillosa ; genre nouveau<br />

Corolla (C.spectabilis); Limacinapacifica-, Clione elegan-<br />

tissima; Pneumo<strong>de</strong>rmon pacificum ; Cleodoraocci<strong>de</strong>nlalis;<br />

Enlo<strong>de</strong>sma Scammoni-, Semele rubropicta; LiocymaScam-<br />

monf.L. viridis; Mercenaria Rennicotli; Chama inermis ;<br />

Turlonia occi<strong>de</strong>ntalis; Riclocyma mirabilis; Ceropsis<br />

minima ; Yoldia seminuda ; Modiolaria <strong>de</strong>nliculata ;<br />

Modiola aterrima ; Peclen Alaskensis ; Bollcnia Be-<br />

ringi ; Cynlbia Mouiereyensis; Salpa herculea, S. cym-<br />

biola).<br />

Sur la <strong>de</strong>nture linguale du Limnœa appressa et du L.<br />

megasoma, Say.—Sur la <strong>de</strong>nture linguale<strong>de</strong>s Veronicelia.<br />

ParTh. Bland et W. G. Binney (Voy. Bibliog. Journ.<br />

Conchyl.,\o\.\Xv- 265, 1872.)<br />

i;^r_ 5. _ Description d'une espèce nouvelle <strong>de</strong> Mono-<br />

ceros<strong>de</strong> Californie [^\. paucilirata) avec <strong>de</strong>s remarques sur


— 184^ —<br />

la iJislribulion <strong>de</strong>s espèces nord-américaines. Par Robert<br />

E. C. Stearns.<br />

Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> coquilles <strong>de</strong> Califor-<br />

nie. Par Robert E. C. Stearns (Ocinebra gracillima, 0.<br />

circumtcxta).<br />

Notes sur l'armature linguale et les mâchoires <strong>de</strong> Mol-<br />

lusques terrestres. N" 5. Par Th. Bland et W. G. Binney.<br />

Les auteurs étudient le radula et la mâchoire <strong>de</strong> nombreuses<br />

espèces, presque toutes <strong>de</strong>s Antilles et du conlinent. amé-<br />

ricain.<br />

Sur l'armature linguale <strong>de</strong>s genres lîlandieila, Geo-<br />

melania et Amphibulima. Par Th. Blan<strong>de</strong>tW. G. Binney.<br />

Le ruban lingual <strong>de</strong>s Blandiella se rapproche, d'après les<br />

auleurs, <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s Truncatella et <strong>de</strong>s Rissoidœ fluvia-<br />

tiles. Il en est <strong>de</strong> môme <strong>de</strong>s Geomelania. Le radula <strong>de</strong>s<br />

Amphibulima (A. palula, Bruguière) rentre dans la forme<br />

ordinaire <strong>de</strong>s Helicidœ.<br />

Sur la <strong>de</strong>nture linguale du Macroceramus Gossei.— Sur<br />

la <strong>de</strong>nture linguale <strong>de</strong>s Naniria. Par Th. Bland et W. G.<br />

Binney.<br />

Sur la position générique <strong>de</strong> l'Hélix Newberryana. Par<br />

Th. Bland et W. G. Binney. D'après sa mâchoire et son<br />

ruban lingual, c'est un véritable Hélix, et non un Macro-<br />

cjclis ou un Zonites, comme on le supposait.<br />

Note sur les Gadinia. Par W. H. Dali.<br />

Chitonidœ Polynésiens. Par feu W. Harper Peasc<br />

(Acanthochites viridis, A. armalus, auxquels il faut<br />

ajouter quatre espèces précé<strong>de</strong>mment connues : cela<br />

fait six pour toute la Polynésie; la famille y est très-<br />

pauvre).<br />

Description <strong>de</strong> quatre espèces <strong>de</strong> coquilles terrestres ha-<br />

liilaiit les îles <strong>de</strong> la Papouasie. Par fou W. Harper Pease


— 185 —<br />

(Parliila lurricula, P. concinna; Bulimus Coxi, Omphalo-<br />

tropis nebulosa).<br />

Synonymie du Palella exarala, Reeve. Par feu W. Har-<br />

per Pease.<br />

Livr. 4. — Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> coquilles<br />

terrestres et fluviatiies. Par Andrew J. Garrelt (Nerilina<br />

holosericea ; Plecotrema hirsuta; Ophicar<strong>de</strong>lus paludosus ;<br />

Pythia lenliginosa, P. perovata; Nanina Hoyli.N. tenella,<br />

N. Otareee, N. Go<strong>de</strong>flfroyana ; Hélix Tavinniensis ; Persa<br />

melanostoma; Paludinella Vitiana; Navicella picturata ;<br />

Truncatella granum; Àssiminea Vitiensis; Pitystumu-<br />

loi<strong>de</strong>s, P. cavernula, P. canalis, P. rudis, P. <strong>de</strong>corticata,<br />

P. Harveyensis, P. Otareœ, P. Youngi, P. tenuicostata,<br />

P. proxima, P. multilameliata).<br />

Liste <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Bulimus habitant les îles Vili, avec<br />

<strong>de</strong>s notes sur leur distribution géographique et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s-<br />

criptions d'espèces nouvelles. Par Andrew J. Garrett (Bu-<br />

limus ochrostoma, B. Rambiensis, B. crassilabrum, B.<br />

rugatus, B. Hoyti, B. Guanensis, B. Koroensis).<br />

Ce volume est le septième et le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> VAmerican<br />

<strong>Journal</strong> of Conchology, qui, après une honorable carrière<br />

j>cientifique, suspend sa publication pour se confondre avec<br />

les Proceedings <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong>s sciences naturelles <strong>de</strong><br />

Phila<strong>de</strong>lphie.<br />

H. Crosse.<br />

irialakozoologisclic Blatler. Als ForlgelZUllg<br />

<strong>de</strong>r Zeitschrift fur Malakozoologie. Herausge-<br />

geben von (Feuilles Malacologiques, continualioa<br />

(lu <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Malacologie, éditées par) le


— 18G —<br />

docteur liouis FfeifTer. — Yolumes XVIII (1),<br />

XIX (2) et XX (3).<br />

Volume XVIII, 4871. — Essai sur l'histoire <strong>de</strong> lu<br />

nomenclature conchyliologique. Par 0. A. L. Môrch.<br />

(Voy. Journ. Conchyl., vol. XX, p. 267, 1872.)<br />

Diaguose d'une nouvelle espèce d'Hélix (H. polygyra<br />

lundii, du Brésil). Par le D' 0. A. L. Môrch.<br />

Diagnoses <strong>de</strong> nouvelles espaces <strong>de</strong> coquilles marines du<br />

Japon. Par le D' C. E. Lischke. (Voy. pour les noms <strong>de</strong><br />

ces espèces Journ. Conchjl.,vol. XX, p. 569, 1872.)<br />

Sur quelques coquilles <strong>de</strong> Palestine. Par le D' E. v.<br />

Martens.<br />

Les premières coquilles <strong>de</strong> Samarcan<strong>de</strong>. Par le D"" E. v.<br />

Martens. L'auteur cite 4 espèces rapportées pour la pre-<br />

mière fois <strong>de</strong> celte partie peu connue <strong>de</strong> l'Asie centrale :<br />

Parmacella Olivier!, Cuvier; Helicarion Sogdianus, Mar-<br />

tens, n. sp.; Hélix Krynickii, Andrzejowski (l'H.Candalia-<br />

rica, Pfcitïer, est synonyme, d'après M. Martens); Cyrena<br />

(tlorbicula) fluminalis, Mûller.<br />

Description <strong>de</strong> coquilles terrestres nouvelles, provenant<br />

du Sud du Caucase, près <strong>de</strong> la mer Caspienne (Cyclotus<br />

Sieversi, Pupa Caspia et Clausilia Sievcrsi). Par le D' L.<br />

Pfeiiïer. Il est assez curieux <strong>de</strong> trouver un représentant<br />

du genre Cyclolus dans cette région où la faune malacolo-<br />

gique affecte un caractère généralement européen.<br />

(1) Casse!, 1871. Vol. in-S» <strong>de</strong> 228 pages d'impression, accompagné<br />

<strong>de</strong> 3 planches, dont 1 est chromolithographiée.<br />

(2) Casse), 1872. Vol. in-8" <strong>de</strong> 203 pages d'impression, accompagné<br />

<strong>de</strong> 5 planches, dont 2 sont chromolilhographiées.<br />

(3) Casiel, 1872-1873. Vol. iii-8» <strong>de</strong> 193 pages d'impression,<br />

accompagné <strong>de</strong> 5 planches, dont 2 sont chromolilhographiées.


— 187 —<br />

Description d'un nouvel Ennea <strong>de</strong> l'Afiique occiilentnle<br />

(E. Balaihana). Par le D^ L. Pfeiffer.<br />

Pour servir à la connaissance <strong>de</strong>s Uninées européennes.<br />

Par le D^ W. Robelt.<br />

Description d'Héliccens nouveaux. Par le D"^ L. Pfoifïer.<br />

Cylindrella (Leia) Dohrniana; Helix 'Ihomsoni, H. indu-<br />

siata, H. Tukanensis, 11. physalis, II. Kobelliana.<br />

Sur les espèces do coquilles provenant <strong>de</strong> la collection<br />

Malsburg et décrites par C. Th. Menke. J*ar le l)"" 0. A.<br />

L. Morch.<br />

Révision <strong>de</strong>s Vermetidaî européens. Par le D'' 0. A. L<br />

Môrch. L'auteur admet 12 espèces : Tenagodus (Siliqua-<br />

rius) obtusus, Schumacher; T. (Pj\ipoma?) Costœ, Can-<br />

traine; Vermetus (Slephopoma) Lyngbyanus, Morch;<br />

V. (Siphonium) Gœ<strong>de</strong>ropi ; V. (Vermicularia) sp.?; V.<br />

(Spiroglyphus) glomcratus, Bivona, non L.-, V. subcan-<br />

cellatus, Bivona; V. vermicella, Lamarck; V. (Bivonia)<br />

triqueter, Bivona; V. (B.) semirectus, Bivona; V. (Thyla-<br />

co<strong>de</strong>s) polyphragma, Sassi ;<br />

V. (T.?) scaber, Gravenhorst.<br />

Il considère comme appartenant au\ Annéli<strong>de</strong>s les Verme-<br />

tus Iricuspidatus, Sowerbyj V. echinatus, L.; V. di^cus,<br />

Uequien ;<br />

V. infundibulum, L.<br />

Diagnoses <strong>de</strong> coquilles marines nouvelles du Japon.<br />

Par le D^ C. E. Lischke. (Voy. Journ. Conchjl., vol. XX,<br />

p. 309, 1872.)<br />

iMollusques nouveaux du Musée Go<strong>de</strong>fTroy <strong>de</strong> Ham-<br />

bourg. Par G. Dunker. Melaraphe (Lilt.), Blanfordi;<br />

Lilorina (Melaraphe) Vitensis ; Amallhea rugulosa ;<br />

Calyptra (Calyptfcca) angulosa; Sigarelus auslrali»; Tur-<br />

ritella (Torcula) subsquamosa ; Eulima <strong>de</strong>ntiens ; Ceri-<br />

Ihium tubulus, C. fuscum; Bitlium scalatum; Vol-<br />

varia fulgens; V. pallidulaj iMitra (Turricula) cleganlulu ;<br />

Purpura (Polylropa) exilis -, P.<br />

(Sislrum) fusco-


— 188 —<br />

nigra; Tritoni<strong>de</strong>a aspera ; T. (Canlharus) Samoepsis;<br />

Amycla (Aslyris) strialula, A. (A.) tessellata; Columbella<br />

(Nili<strong>de</strong>lla) Vilensis-, C. (Anachis) nana, C. (A.) pusiola,<br />

C. (Nili<strong>de</strong>lla) plicalula ; Murex lamelliferus; Pleuroloma<br />

(Tunis) Peaseana; Drillia rufescens, D. <strong>de</strong>nseplicala; Cla-<br />

Ihurella corrugata, C. concinna, C. picla, C, purpuras-<br />

cens, C. heplagona, C. turricula, C. cincla, C. granosa,<br />

C. fuscolineata, C. fenestrata, C. punctala, C. solidula, C.<br />

pusilla ; Daphnella Philippiana ; Cilhara Hanleyi ; Man-<br />

gilia crassicostata, M. costulata ; Ranella eleganlula; Tri-<br />

tonium granulatum, T. fraterculus; Epidromus papilla-<br />

lus; Nerila Hilleana, N. Samoensis; Phasianella Grœffei;<br />

Trochus lenuiliralus; Glanculus rubicundus; Ziziphinus<br />

venustus, Z. multigranus, Z. subgranularis; Monilea Phi-<br />

lippiana; Solcn subcurvus; Mactra (Trigonella) radiala,<br />

M. (T.)laîvis; Tellina clara; Cylherea (Callista) Semperi ;<br />

Cardita (Actinobolus) Go<strong>de</strong>ffrovi; Crenella (Modiolaria)<br />

Adolphi; Modiola semivestita; Pecten rubellus; Pectun-<br />

culus tumidus, P. perobliquus; Plicalula cchinata. La<br />

majeure partie <strong>de</strong> ces espèces provient <strong>de</strong> la Polynésie ou<br />

<strong>de</strong> l'Auslralie.<br />

Pour servir à la connaissance <strong>de</strong> nos Pisidium. Par S.<br />

Clessin.<br />

Coup d'œil général sur la faune malacologique <strong>de</strong><br />

Nassau. Par le D' W. Kobelt.<br />

Avertissemenl par lequel M. le D' Pfeiffer annonce<br />

qu'il associe M. le D' Kobelt à la direction <strong>de</strong>s Malakozoo-<br />

logische Bliitter, à partir du dix-neuvième volume inclu-<br />

sivement.<br />

Volume XIX, 1872. — Coquilles <strong>de</strong>s voyages <strong>de</strong> Cook.<br />

Par, le D' Ed. von Marlens. Examen critique <strong>de</strong> 149 es-<br />

pèces recueillies dans le cours <strong>de</strong>s voyages du célèbre<br />

navigateur anglais.


— 189 —<br />

Coquilles du voyage <strong>de</strong> Bougainville. Par le D' Ed. von<br />

Martens.<br />

Mémoire pour servir à la connaissance <strong>de</strong> nos Pisidium.<br />

Par S. Clessin.<br />

Une nouvelle Dau<strong>de</strong>bardie (Dau<strong>de</strong>bardia Heldii, <strong>de</strong> Ba-<br />

vière). Par S. Clessin.<br />

Trois nouvelles espèces <strong>de</strong> coquilles terrestres <strong>de</strong> Suri-<br />

nam (Hélix Kiihni, H. Surinamensis; Hclicina Kiihni).<br />

Par le D' L. Pfeiffer.<br />

Une Limnée <strong>de</strong> l'Himalaya. Par le D' W. Kobelt.<br />

Coquilles <strong>de</strong> l'Alaska. Par Ed. von Martens. Énuméra-<br />

tion <strong>de</strong> 28 espèces terrestres et marines <strong>de</strong> celte région<br />

peu explorée : une d'elles est nouvelle, le Trochus (Mar-<br />

garita) Beecheyanus.<br />

Diagnoses <strong>de</strong> coquilles marines nouvelles du Japon.<br />

Par le D' C. E. Lischke. (Voy. Journ. Conchyl., vol. XXI,<br />

p. 84, 1873).<br />

Faune malacologique du lac <strong>de</strong> Stariiberger (Haute-<br />

Bavière). Par S. Clessin.<br />

Espèces nouvelles ou peu connues <strong>de</strong> Campylœa. Par le<br />

D^W. Kobelt. Campylœa benedicta; Hélix Serbica, Môl-<br />

lendorf, ms.; H. Pancici, Môllendorf, ms.<br />

Les Lima <strong>de</strong> Norwége. Par F. A. Verkriizen. Cet article<br />

renferme d'intéressants détails sur les conditions d'exis-<br />

tence du Lima excavata, Fabricius, et sur les localités que<br />

celle rare et belle espèce semble affectionner, en ]Nor-<br />

wége. C'est plus particulièrement dans le Fiord <strong>de</strong> Har-<br />

danger, entre Bergen et Stavanger, un peu avant le point<br />

où il s'intléchit vers l'ouest, à une dislance d'environ<br />

22 milles allemands <strong>de</strong> la mer, et par une profon<strong>de</strong>ur<br />

d'eau <strong>de</strong> 100 à 200 brasses, que Ton peut recueillir celle<br />

espèce assez abondamment, à l'ai<strong>de</strong> «Je la drague.


— 100 —<br />

Questions <strong>de</strong> priorité. Par le D' Ed. von Marlens.<br />

La Moule à perles du nord du SIesvig. Par le D' W.<br />

Kobelt.<br />

Limax brunneus. Draparnaud. Par D. F. Hejnemann.<br />

Appareil <strong>de</strong> fermeture <strong>de</strong>s Cjciadéens. Par S. Clessin.<br />

Mollusques d'Alsace, d'apiès L. Morlet. Par le D' Ed.<br />

von Martens.<br />

A propos <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong> Sloliczka sur les coquilles<br />

terrestres <strong>de</strong> Tln<strong>de</strong>. Par le D'C. Semper.<br />

Volume XX, 4872-1875. — Relation <strong>de</strong> voyage. Par<br />

C. F. Jickeli. Détails sur un voyage scientifique effectué<br />

par l'auteur en Egypte et en Abyssinie.<br />

Pour servir à la connai>sance <strong>de</strong> nos Pisidium. Par S.<br />

Clessin. Espèces décrites comme nouvelles : Pisidium<br />

Scholtzii, <strong>de</strong>Breslau; P. Ibericum, <strong>de</strong> Barcelonne.<br />

Sur les coquilles terrestres et fluviatiles du Pélopon-<br />

nèse. Par E. v. Martens. L'auteur énumère 77 espèces,<br />

parmi lesquelles les suivantes sont décrites comme nou-<br />

velles : Hélix Argcntellei, Kobelt, ms.; Clausilia Mene-<br />

laus, C. Agesilaus (ces 2 espèces sont <strong>de</strong>xlres) ; Pupa<br />

aemula, Parreyss, ms.<br />

Pupa e<strong>de</strong>nlula, Draparnaud. — P. inornata, Michaud.<br />

— P. columella, Benz. Par S. Clessin. L'auteur sépare<br />

<strong>de</strong> ces formes le P. inornata, Gretiler, non Michaud, du<br />

Tyrol, sous le nom <strong>de</strong> P. Gredleri.<br />

Clausilia biplicata, Mont., avec une ouverture anor-<br />

male. Par S. Clessin.<br />

Sur les défornjations <strong>de</strong> coquilles <strong>de</strong>s Planorbes. Par S.<br />

Clessin.<br />

Pour servir à la connaissance <strong>de</strong> nos Pisidium (suite).<br />

Par S. Clessin. L'auteur décrit comme nouvelle, sous le<br />

nom <strong>de</strong> P. Baudonii, la forme que M. Baudon représente


— 191 —<br />

sous la dénomination <strong>de</strong> P. Henslowianum, è la figure F<br />

<strong>de</strong> la planche IV <strong>de</strong> la Monographie <strong>de</strong>s Pisidies françaises.<br />

Unio Fiscallianus, Kleciach. Espèce nouvelle <strong>de</strong> Dal-<br />

nialie.<br />

Sur rUnio sinuatus, Lam., et son rôle archéologique.<br />

Par F. Sandberger.<br />

Diagnoses <strong>de</strong> Mollusques nouveaux, provenant <strong>de</strong> mon<br />

voyage. Par C. F. Jickeli. Vilrina helicoi<strong>de</strong>a, V. semiru-<br />

gata, V. <strong>de</strong>vexa, V. Martensii, V. planulata; Hyalina?<br />

Abyssinica, H. Vestii; Acanthinula membranaceaj Ferus-<br />

sacia uni<strong>de</strong>ntala ; Stenogyra Munzingerii, S. vernicosa,<br />

S. suaveolata, S. subulata, S. angustata, S. variabilisj<br />

Pupa Klunzingerii, P. Pleimesii, P. bisiiîcata, P. imbri-<br />

cala; Ennea papillifera. Toutes ces espèces proviennent<br />

d'Abyssinie, sauf la Férussacie, qui vil en Egypte.<br />

Relation <strong>de</strong> voyage (suite). Par C. F. Jickeli.<br />

Sur quelques espèces <strong>de</strong> l'Asie Orientale nouvellement<br />

décrites. Par le D' Ed. v. Martens.<br />

Sur les coquilles terrestres <strong>de</strong> Célèbes. Par le D^ Ed. v.<br />

Marions. Catalogue local intéressant, dans lequel l'auteur<br />

énumère 27 espèces : 3 sont nouvelles, les Cyclophorus<br />

bellus; jNanina limbifera, N. semisculpla.<br />

Mâchoire et ruban lingual <strong>de</strong> l'IIelix pygmaea. Par G.<br />

Schacko. Il résulte <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> l'auteur que la mâchoire<br />

<strong>de</strong> celle petite espèce se composerait <strong>de</strong> 19 plaques dis-<br />

tinctes et détachées et que les rangées <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts du radula<br />

seraient légèrement obliques.<br />

H. Ckosse,


— 192<br />

IVOUVEIiliES.<br />

Le type du Pleurolomaria Quoyana^ Fischer et Ber-<br />

nordi, après <strong>de</strong> nombreuses pérégrinations et une exposi-<br />

tion prolongée au British Muséum <strong>de</strong> Londres, vient<br />

d'être acquis récemment par mistress <strong>de</strong> Burgh, moyen-<br />

nant 25 livres sterling (625 fr.), prix certainement plutôt<br />

inférieur que supérieur à sa valeur réelle. En efifet, on<br />

achète journellement, à un prix égal ou plus élevé, <strong>de</strong>s<br />

espèces qui sont assurément moins rares, les Conus gloria-<br />

maris etC. cervus ou les CyprîBa princeps et C. guttata,<br />

par exemple. Nous félicitons mistress <strong>de</strong> Burgh <strong>de</strong> celle<br />

acquisition, qui constitue certainement la coquille la plus<br />

intéressante <strong>de</strong> sa belle collection. Par exemple, nous ne<br />

félicitons pas l'administration du British Muséum, qui a en<br />

tout le temps nécessaire pour étudier l'espèce, car elle est<br />

restée exposée plusieurs années dans ses vitrines, et qui a<br />

laissé échapper une pareille rareté.<br />

H. Crosse.<br />

Pari». — Impi'imetle <strong>de</strong> Mme \e Koucliaid-Hiiinrd, me <strong>de</strong> l'Éperon, 5.<br />

KO? 1^ ^^^


JOURNAL<br />

DE<br />

CONCHYLIOLOGIE.<br />

1«' Juillet 1993.<br />

Coquilles recueillies par M. ic nr sievers dans<br />

la Ruiiaie méridionale et asiatique,<br />

Par Alb. Mousson.<br />

Depuis la notice que j'ai publiée en 1865 (Coq. Schl.,<br />

II, i9) sur la faune malacologique <strong>de</strong> la Transcaucasie,<br />

d'après les envois <strong>de</strong> MM. Dubois, Bayer et Schlaefli,il n'a<br />

rien paru, à ma connaissance, d'un peu complet sur celle<br />

partie méridionale et asiatique <strong>de</strong> la Russie. Et cepen-<br />

dant, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la distribution et <strong>de</strong> la transfor-<br />

mation <strong>de</strong>s espèces, ces contrées ont une certaine impor-<br />

tance, car elles servent d'intermédiaire et <strong>de</strong> point <strong>de</strong><br />

départ aux investigations qui seront dirigées vers les vastes<br />

régions <strong>de</strong> l'Asie centrale. C'est dans celte direction qu'un<br />

jeune savant, M. le D' Sievers, originaire <strong>de</strong> Saint-Péters-<br />

bourg, se propose <strong>de</strong> pousser ses recherches, en se joi-<br />

14


— 19i —<br />

gnant à un <strong>de</strong>s corps d'armée russes qui avancent vers<br />

Khiva. Les premiers envois, datant <strong>de</strong> 1870 et 1871,<br />

proviennent <strong>de</strong> plusieurs points méridionaux <strong>de</strong>s bassins<br />

du Koura et <strong>de</strong> l'Araxe, <strong>de</strong>ux fleuves dont le premier<br />

forme l'artère <strong>de</strong>s provinces <strong>de</strong> Tiflis et <strong>de</strong> Bakou, et le<br />

second la frontière entre la province d'Erivan et la Perse.<br />

Trois espèces, provenant <strong>de</strong> cette source, ont été publiées<br />

par M. PfeilTcr (Mal. Blâtter, 1871, XVIII, p. 69) comme<br />

nouvelles : le Pupa caspia, le Clausilia Sieversi et le Cyclo-<br />

tus Sieversi -, mais il m'a semblé que l'ensemble <strong>de</strong>s envois<br />

<strong>de</strong> M. Sievers (M. le professeur Sandberger, <strong>de</strong> Wurzburg,<br />

a eu la bonté <strong>de</strong> me les confier) méritait d'être examiné<br />

en détail. En efTet, d'une part, ils servent à confirmer,<br />

par<strong>de</strong>slocalités authentiques, le peu d'indications que nous<br />

possédons, et, di l'autre, ils les com[)lètent et les<br />

éten<strong>de</strong>nt, à plusieurs égards.<br />

On peut remarquer que, en général, les objets qui<br />

proviennent <strong>de</strong>s vastes régions qui séparent l'Arménie <strong>de</strong><br />

la Tartarie sont très- rares dans les collections et, pour la<br />

plupart, très-peu authentiques. Il n'a, en effet, été publié<br />

<strong>de</strong> bien certain que quatre espèces qui se trouvent<br />

dans le Musée <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg et qui proviennent<br />

<strong>de</strong> Samarkand (Malak. BI.,XVI1I, 1871, p. Gl). M. Mar-<br />

tens les détermine comme il suit : Parmaceila Olivieri,<br />

Cuvier; Uelicarion Sogdianus, Marlens; Hélix Krynickii,<br />

Andrzejowski ; et Cyrena fluminalis. Millier. Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s<br />

contrées que nous avons en vue, il y a quelques régions<br />

un peu mieux connues. M. Parreyss a répandu un certain<br />

nombre d'espèces du Kurdistan et <strong>de</strong> la Perse, mais mal-<br />

heureusement sans en indiquer la source, ni souvent<br />

même la localité précise. Plus loin, au Sud, se trouve le<br />

Kandahar, que le capitaine Th. Hutton a exploré (Journ.<br />

of Asiat. Soc. Calcutta, 1849, II, p. 649). et d'où il men-


— 195 —<br />

tionne 21 espèces, qui ne sauraient en représenter la<br />

faune complète. C'est à ces quelques données, sans liaison<br />

entre elles, que se réduisent nos connaissances. Espérons<br />

que les efforts <strong>de</strong> M. Sievers contribueront à combler les<br />

gran<strong>de</strong>s lacunes qui restent encore!<br />

Les espèces qu'il a envoyées jusqu'ici sont les suivantes.<br />

Coq. Schl., II, 33.<br />

1. Hyalinia Koutaisana, Mousson.<br />

Hah. Borschom.<br />

Cette espèce passe du bassin du Rhéon à celui du<br />

Koura. Je l'ai considérée comme variété <strong>de</strong> l'H. cyprica,<br />

Pfeiffer ou protensa, Parreyss (Pfr. Mon., 1, 99), dont elle<br />

diffère par <strong>de</strong>s dimensions plus fortes et <strong>de</strong>s tours plus<br />

régulièrement arrondis à la base et non opaques, ni blan-<br />

châtres. L'H. Mingrelica, Mousson (Coq. Schl., II, 22), est<br />

plus globuleuse et se place entre celte espèce et l'H.<br />

filicum, Krynicki (Pfr. Mon., IV, 75).<br />

2. Hyalinia Petronell^e, Charpentier.<br />

Mort, et Dum., Moll. <strong>de</strong> Savoie, p. 320.<br />

Var. subnitidosa, Mousson. — Supra mmus striata,pal-<br />

li<strong>de</strong> corneo-albida, anfr. ultimo bene rotundato.<br />

Hab. Les bois près du lac <strong>de</strong> Gorktscha.<br />

Par sa spire plus élevée et son <strong>de</strong>rnier tour sans ten-<br />

dance à s'aplatir, cette espèce ressemble à la vraie Pelro-<br />

nellae <strong>de</strong>s Alpes : elle en diffère par une surface moins<br />

fortement striée en haut et une coloration ne tirant pas<br />

sur le vert, mais sur le jaune, ce qui la rapproche <strong>de</strong><br />

l'H. nitidosa, Férussac (pura, Ai<strong>de</strong>r). Au reste, en Suisse


— 196 —<br />

aussi, on rencontre, à certaines hauteurs, <strong>de</strong>s formes<br />

qu'on ne sait au juste dans quelle espèce classer.<br />

3. Patdla ru<strong>de</strong>rata, Stu<strong>de</strong>r.<br />

Var. Goj'ktschaana, Mousson. — Paulo <strong>de</strong>pressior, tennis,<br />

costulis minus confertiset minus distinctis.<br />

Hah. Forêt <strong>de</strong> Gorktscha.<br />

Elle ne diffère du type alpin que par <strong>de</strong>s tours faible-<br />

ment déprimés, un lest mince et une costulation moins<br />

serrée et moins saillanle. Celte espèce et la précé<strong>de</strong>nte<br />

sont une nouvelle acquisition pour la faune transcauca-<br />

sienne, appartenant aux régions montagneuses.<br />

k. Hélix (Xerophila) Derbentina, Andrzejowski.<br />

Coq.Schl.,p. 28.<br />

Hab. Borschom; Hachitschawan, dans les plaines <strong>de</strong><br />

l'Araxe ;<br />

Akstafa.<br />

Celle espèce que j'ai décrite dans ma notice remplace,<br />

dans les plaines du Koura et <strong>de</strong> l'Araxe, l'H. ericelorum<br />

<strong>de</strong> l'Europe moyenne et l'U. obvia <strong>de</strong>s bassins du<br />

Danube et du Pô. Le lest est tantôt entièrement blanc,<br />

tantôt fascié, et le plus souvent marqué d'une sé-<br />

rie <strong>de</strong> taches d'un brun-roux et longeant la suture,<br />

caractères que ne présentent pas les <strong>de</strong>ux autres espèces.<br />

Elle diffère <strong>de</strong> l'H. Krynickii, Andrzejowski (Coq. Schl.,<br />

p. 28), avec laquelle on la confond ordinairement, par<br />

une spire croissant moins rapi<strong>de</strong>ment, par un ombilic plus<br />

ouvert et par un <strong>de</strong>rnier tour qui, à la base, ne dévie que<br />

faiblement. Ces différences, au reste, varient et s'effacent<br />

quelquefois au point <strong>de</strong> laisser la détermination un peu<br />

incertaine.


— 197 —<br />

5. Hélix (Frcticicola) hispida, Linné.<br />

Coq.Schl.,II, 38.<br />

Var. hispidosa , Mousson. — Minor , minus <strong>de</strong>pressa<br />

(diam. 6-7. altit. 4 mill.]; margine basait bene ciirvato,<br />

7ton incrassato.<br />

Ilab. Kasikoparan.<br />

La petitesse <strong>de</strong> cette espèce, sa forme un peu plus glo-<br />

buleuse et son ouverture plus Arrondie par l'absence <strong>de</strong><br />

répaississement basa! la distinguent du type. Je ne la<br />

sépare pas <strong>de</strong> celte espèce, qui se rencontre dans le Cau-<br />

case même, parce qu'elle coïnci<strong>de</strong> avec le développement<br />

que présente l'hispida à Sion, dans le Valais, par exemple,<br />

vers la limite <strong>de</strong> son domaine.<br />

6. Hélix (Fruticicola) Arpatschaiana , Mousson<br />

(pi. vir, fig. 4).<br />

T. auguste umbilicata^ suborbiculato -<strong>de</strong>pressa, inœqua-<br />

liter striata, minutissime ruida, intense cornea, concolor,<br />

Spira convexo-<strong>de</strong>pressa, regulatis; summo obtiiso, lœvi-<br />

gato; sutura impressula. Anfr. 5 2/3, lente accrescentes,<br />

convexiusculi ; ultimus paulo <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns , angulo obtitso<br />

supramedio vix evanido prœditus, subtus convexior, siib-<br />

lœvigatus, pallidior. Apert. subobliqua (36" cum axi),<br />

transverse lunato-ovalis. Perist. vix eversum, auctum, in-<br />

tus modice albo labiatum; marginibus non approximaiis<br />

<strong>de</strong>xtro magis, basait minus curvatis, columellari vix re-<br />

flexiusculo. Umbilicus 1/10 diametri œquans. — Diam.<br />

maj. 14, min. 12; altit. 7 mill. Rat. anfr. 3:1. — Rat.<br />

apert. 5:4.<br />

Hah. Vallée d'Arpatschai, débouchant sur l'Araxe.


— 198 —<br />

Cette espèce, par sa forme, se range à côté <strong>de</strong>s H. vil-<br />

losa, Draparnaud, et circinata, Slu<strong>de</strong>r. Elle est dépour-^<br />

vue <strong>de</strong> poils comme la <strong>de</strong>rnière, et diffère <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par<br />

un ombilic étroit, <strong>de</strong>venant presque une simple perfora-<br />

tion. La striature est, en <strong>de</strong>ssus, assez forte et inégale,<br />

mais elle s'affaiblit à la base, où la couleur, assez<br />

foncée en <strong>de</strong>ssus, pâlit également. La ligne périphé-<br />

rique, située au tiers supérieur <strong>de</strong>s tours, forme une<br />

angulalion obtuse, qui se maintient cependant jusqu'à<br />

l'ouverture. Celle-ci forme un ovale entamé assez régu-<br />

lier, un peu élargi en travers; à l'intérieur, elle est pour-<br />

vue d'une labiation peu élevée.<br />

7. Hélix (Frcticicola) aristata, Krynicki.<br />

Bull.Mosc.,IX, p. 179. — Pfr. Mon., I, p. 145.<br />

Hab. Je crois reconnaître cette espèce dont l'auteur<br />

même n'avait qu'un échantillon défectueux sous les jeux,<br />

dans une coquille que M. Sievers a trouvée en trois échan-<br />

tillons à Borschom.<br />

Au total, elle ressemble à une gran<strong>de</strong> H. strigella un<br />

peu globuleuse, mais l'ouverture est plus transverse, les<br />

bords, à leur insertion, se rapprochent davantage, la sur-<br />

face est couverte <strong>de</strong> stries ridées un peu irrégulières, sur<br />

lesquelles se remarquent <strong>de</strong>s cicatrices pilifères. Le péri-<br />

slome s'évase un peu et s'étale près <strong>de</strong> l'ombilic assez<br />

largement j il présente, à l'intérieur, une faible mais<br />

large labiation. L'ombilic mesure 1/6 du diamètre. La<br />

couleur est d'un ton corné clair jaunâtre.<br />

8. Hélix (Fruticicola) globula, Krynicki.<br />

Bull. Soc. Mosc, 1837, p. 52. — 1853, p. 85. — Coq.<br />

Schl., II, p. 47.


— 199 —<br />

Hab. Cette espèce, que M. Dubois avait recueillie<br />

à Koutnis, habite également les environs <strong>de</strong> Borscliom.<br />

On la distingue facilement à sa petitesse (8-9 mill.), à<br />

sa forme globuleuse, à son test mince, d'un ton corné<br />

clair, <strong>de</strong>venant opaque par l'âge, à sa perforation étroite,<br />

à son ouverture presque circulaire et à sa forte labialion,<br />

dans les individus bien adultes. Les exemplaires <strong>de</strong> Bors-<br />

chom sont plus sensiblement striés que'ceux <strong>de</strong> Roulais.<br />

On confond souvent cette espèce avec TH. pisiformis,<br />

Pfeiffer (Mon., 1, p. 451), dont elle a la taille et la forme<br />

générale. Celte <strong>de</strong>rnière espèce, toutefois, est plus lisse, pré-<br />

sente, aux tours, une angulalion qui ne s'efface que vers<br />

l'ouverture et est ornée, sur la ligne périphérique, d'une<br />

mince zone opaque blanche, dont la globula ne présente<br />

nulle trace.<br />

9. Hélix (Fruticicola) psecdoglobula, Mousson<br />

(pi. Vil, fig. 5).<br />

T. distincte umhilicata, nec perforata, solidula, suhglo-<br />

boso-<strong>de</strong>pressa , inœqualiter striatulu, sub lente minutis-<br />

sime rugulosa^ nitore fere <strong>de</strong>stituta, rufescenti-cornea.<br />

Spiî^a obtuse et <strong>de</strong>presse co7îica, 7'egularis; summo fusces-<br />

cente; sutura impressa. Anfr. 5 1/2, modice accrescentes^<br />

convexi ; ultimus vix lente <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns^ obtuse angulatus,<br />

versus aperturam albescens. Apert. obliqua (42» cum axi),<br />

parvula, lunari-subcircularis, intus labiaticme alba for-<br />

titer coarctata. Perist. rectum^ auctum, intus vali<strong>de</strong> la-<br />

biatum; marginibus distantibiis, <strong>de</strong>xtro regulariter, ba-<br />

sait leniter curvatis, columellari vix reftexiusculo. Umbilicus<br />

1/8 diametri œquans. — Diam. 8, altit. 5 mill. —<br />

Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 6 : 5.<br />

Hab, Kaputschig.


— 200 —<br />

J'avais d'abord considéré cette espèce comme variété<br />

<strong>de</strong> l'H. globula, Kryniclii, mais <strong>de</strong>s différences essen-<br />

tielles s'opposent à ce rapprochement. La forme, en effet,<br />

est plus déprimée, le test plus soli<strong>de</strong> et plus opaque; un<br />

vrai ombilic remplace la perforation ;<br />

le <strong>de</strong>rnier tour porte<br />

une angulation obtuse jusqu'aux 2/3 <strong>de</strong> son évolution; la<br />

surface, enfin, outre une striature assez forte et irrégu-<br />

lière, laisse apercevoir, sous un fort grossissement, une<br />

surface chagrinée <strong>de</strong> fines linéoles, dont l'H. globula<br />

n'offre pas <strong>de</strong> traces. Les <strong>de</strong>ux espèces partagent la forte<br />

labiation intérieure qui se retrouve dans toute une série<br />

<strong>de</strong> formes caucasiques.<br />

10. Hélix (Fruticicola) Cirgassica, Charpentier.<br />

Coq. Schl., II, p. 50.<br />

Hab. Borschom.<br />

Je me réfère, quant à cette espèce, à ce que j'en ai dit<br />

à l'endroit cité. M. Bayer l'a nommée H. Colchica, mais,<br />

bien avant, M. Charpentier l'avait décrite sur <strong>de</strong>s échan-<br />

tillons que M. Dubois avait rapportés <strong>de</strong> Nikolakevi. Elle<br />

est la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce groupe et se reconnaît à son test<br />

léger, sa spire élevée, ses tours peu convexes, sa surface<br />

lisse, sa perforation étroite, sa coloration pâle, ornée<br />

d'une zone dorsale blanche, etc. Sa plus proche voisine<br />

est l'H. Schuberti, Roth (Coq. Schl., II, p. 49).<br />

11. HELiX (CAMPYLiEA) Narzanënsis, Krynickî.<br />

Bull Mosc, IX, p. 172. — Coq. Schl., H, p. 41<br />

Var. solidior, Mousson. — Major, solidior, fusco bifas-<br />

ciata, lineis <strong>de</strong>currentibus obsoletis.<br />

.


— 201 —<br />

Hab. Kisikoparan, et, <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> taille encore<br />

(22 mill. sur 17), Aschich-Da<strong>de</strong>.<br />

Cette belle espèce se place à la suite <strong>de</strong> l'H. Ravergien-<br />

sis, Férussac (Pfr. Mon., I, 138), qui est encore plus glo-<br />

buleuse. Cette <strong>de</strong>rnière est ornée d'une ban<strong>de</strong> périphérique<br />

opaque el blanche sur un fond faiblement coloré, un peu<br />

plus foncé près <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong>. L'H. Narzanensis,par contre,<br />

porte une ou <strong>de</strong>ux ban<strong>de</strong>s brunâtres bien limitées et assez<br />

distantes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés du pourtour. Examinée à la loupe,<br />

la surface <strong>de</strong> la Ravergiensis laisse' découvrir une minime<br />

granulation qui manque à l'autre espèce, laquelle, en re-<br />

vanche, présente çà et là <strong>de</strong>s linéoles décurrentes. Ce<br />

caractère s'efface d'autant plus que la coquille est plus<br />

forte et plus calcaire. Toules les espèces <strong>de</strong> ce groupe cau-<br />

casique se placent entre les Campylées et les Frutici-<br />

coles et développent à l'intérieur du bord une forte la-<br />

biation.<br />

Var. perlineata ,<br />

Mousson. — Depressm', fascia unica<br />

supera picta, lineis minulis <strong>de</strong>currentibus omnino in-<br />

sculpla.<br />

Hab. Vallée d'Arpatschai.<br />

Celte variété est un peu plus déprimée que le type,<br />

mais elle se dislingue surtout par la continuité et l'acuité<br />

<strong>de</strong> ses linéoles décurrentes. Les trois individus que j'ai<br />

vus n'ont que la fascie supérieure et non la secon<strong>de</strong> infé-<br />

rieure.<br />

12. Hélix (Campyl^a) pratensis, Pfeiffer.<br />

Mon.,I, p.261.— Chemn., H, t. xvii, fig. 17-19.— Coq.<br />

Schl., II, p. 41.<br />

Hab. Borschom.


— 202 —<br />

Dans ma première notice, j'ai signalé la relation intime<br />

qui existe entre cette espèce et la précé<strong>de</strong>nte, au point<br />

qu'on peut être embarrassé sur la question <strong>de</strong> savoir où<br />

placer certains individus. L'H. pratensis est, en somme,<br />

plus aplatie, son ombilic est plus ouvert, son bord basai<br />

presque droit. Les linéoles ne lui font pas entièrement<br />

défaut, quoiqu'elles soient moins sensibles que dans<br />

l'H. Narzanensis.<br />

13. Hélix (Vallonia) pulchella, Millier.<br />

Coq. Schl.,II, p. 53.<br />

Hab. Dans les alluvions <strong>de</strong> l'Araxe.<br />

Elle ne se dislingue pas <strong>de</strong> la forme non costulée, si<br />

répandue dans toute l'Europe.<br />

14. Hélix (Teerus) Dschulfensis, Dubois.<br />

Coq. Schl., Il, p. 55. — Bourg., Moll. lit., IV, t. xiii,<br />

f. 5-8.<br />

Hab. Cette belle espèce, qu'il est impossible <strong>de</strong> con-<br />

fondre avec l'H guttata, Olivier (Fér., t. xxxviii, f. 2), <strong>de</strong><br />

la baute Mésopotamie, habite surtout les environs <strong>de</strong><br />

Dscbulfa et d'Ordubad, au point le plus méridional <strong>de</strong> la<br />

province d'Erivan.<br />

Sa plus proche parente est l'H. Rurdislana, Parreyss<br />

(Bourg., Moll. lit., IV, t. xiii, f. 1-4, p. 87), qui, toute-<br />

fois, est une espèce plus gran<strong>de</strong> et plus forte, dont la spire<br />

est plus élevée, dont les tours sont plus convexes, et qui,<br />

<strong>de</strong> plus, est marquée, au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la suture, <strong>de</strong> sillons<br />

décurrenls qui manquent à l'H. Dschulfensis.


-. 203 —<br />

15. Hélix (Tachea) atrolabiata, Krynicki.<br />

Pfr. Mon., I, p. 275. — Coq. Schl., II, p. S5.<br />

Var. repanda j Mousson.<br />

Hab. Borschom.<br />

Les envois <strong>de</strong> M. Dubois m'ont engagé à distinguer plu-<br />

sieurs variétés, jouissant probablement <strong>de</strong> domaines par-<br />

ticuliers. La variété repanda se distingue surtout par l'in-<br />

tensité <strong>de</strong> sa coloration. La teinte foncée forme d'abord<br />

<strong>de</strong>ux larges fascies en haut et en bas, au lieu d'une seule<br />

ban<strong>de</strong> périphérique, puis elle se concentre, sur une ban<strong>de</strong><br />

suturale et à la base, en une tache centrale; enfin elle se<br />

répand en stries et fascies rayonnantes, qui envahissent<br />

plus ou moins toute la coquille. Aux environs <strong>de</strong> Tiflis,<br />

on rencontre celte variété mêlée à la forme ordinaire.<br />

Près <strong>de</strong> Borschom, elle paraît uniquement dominer.<br />

Var. Lenkorana^ Mousson.<br />

J'avais signalé cette secon<strong>de</strong> variété, fort caractéris-<br />

tique, d'après un échantillon provenant <strong>de</strong> M. Hohenac-<br />

ker. M. Sievers l'a retrouvée au môme endroit, sur le litto-<br />

ral <strong>de</strong> la mer Caspienne. Elle se distingue par <strong>de</strong>s<br />

dimensions relativement faibles, une surface ridée et plus<br />

ou moins vermiculée, une coloration générale foncée et<br />

d'un jaune brunâtre, une ouverture d'un noir foncé, etc.<br />

Je ne doute pas qu elle ne se rallie, par <strong>de</strong>s formes inter-<br />

médiaires, au type <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Tiflis; mais, pour le<br />

moment, elle se présente comme un développement indé-<br />

pendant.


— 204 —<br />

i6. BuLiMiNUS (Zebrina) Hohenackeri, Krynicki.<br />

Bull. Soc. Mosc, 1875, p. 53. — Rossm., Icon., ILI,<br />

n"» 912-913. — Coq. Schl., II, p. 60.<br />

Hah. C'est le Bulirne le plus répandu dans tous les<br />

lieux secs et non abrités <strong>de</strong>laïranscaucasie; il y remplace<br />

le B. détritus, Millier, d'Europe.<br />

M. Sieversa envoyé la forme typique, à spire plus co-<br />

nique et plus élancée, à test plus crayeux, à ouverture<br />

plus étroite et plus colorée que dans le B. détritus, <strong>de</strong><br />

plusieurs localités, <strong>de</strong> Borschom, <strong>de</strong> Nachitschewan, sur<br />

l'Araxe, et <strong>de</strong>s montagnes Souwantiques, sur la frontière<br />

<strong>de</strong> la Perse. Il a recueilli la variété plus ramassée et plus<br />

glaridiforme, que j'avais nommée var. intermedia (Coq.<br />

Schl., II, p. 61), à Takialta; enfin il a rencontré <strong>de</strong>s in-<br />

dividus plus grêles et se rapprochant, par là, du B. Darda-<br />

nus, sans perdre la coloration <strong>de</strong> l'ouverture, ni atteindre<br />

le même nombre <strong>de</strong> tours (8 au lieu <strong>de</strong> 9), aux environs<br />

<strong>de</strong> Borschom. Les individus <strong>de</strong>s frontières persanes ont<br />

l'ouverture, à l'intérieur, d'un brun presque noir, carac-<br />

tère assez variable, auquel il ne faut pas attacher trop<br />

d'importance.<br />

17. BuLiMiNDS (Nap^us) Merdwenianus , Krynicki.<br />

Bull. Mosc, VI, 421, t. IX, f. 7. -- Bul. tener, Ziegler.<br />

Rossm. Icon., VI, 46, n° 388.<br />

Hab. Il est intéressant <strong>de</strong> voir reparaître cette espèce,<br />

qu'on considère comme assez spéciale à la Crimée, à Bors-<br />

chom, dans le bassin du Koura.<br />

Il se distingue <strong>de</strong>s espèces voisines du B. montanus


— 205 —<br />

d'Europe, par exemple, par sa forme régulièrement co-<br />

nique et pointue, par ses tours fortement arrondis, par<br />

son ouverture circulaire, à bords presque continus, enfin<br />

par son bord peu réfléchi et peu labié.<br />

18. BuLiMiNUS (NAPiEus) uMBROsus, Mousson<br />

(pl. Vlll, fig. 1).<br />

T. parvula, rimata, ovato-elongata, oblique striatula,<br />

nitidiuscula, fusco-cornea. Spira convexo-conica; summo<br />

prominulo, corneo; sutura leviter impressa. Anfr. 6 1/2,<br />

nucleolares convexi, sequentes plano-convexi ; penultimus<br />

maximus; ultimus ^jl longitudinis œquans^ paulo atle-<br />

nuatus, ad basin subcompressus. Apert. subverticalis (28**<br />

cum axi), sinuato-ovalis . Perist. acutum, expansum, in-<br />

tus tenuiter labiatum; marginibus non approximatis<br />

<strong>de</strong>xtro leniter, basait breviter curvatis, columellari dila-<br />

tato, patente. — Long. 7, diam. Smill. — Rat. anfr. 4:1.<br />

— Rat. apert. 5 : 3.<br />

Bab. Borschom.<br />

Ce petit Bulime ne peut être confondu avec le B. Ben-<br />

jamiticus, Benson (Coq. Schl., II, p. 60), qui, comme on<br />

sait, forme un <strong>de</strong>s rares chaînons qui relient la Palestine<br />

à la Transcaucasie, et ressemble à un B. Merdwenianusen<br />

miniature. 11 n'a, en effet, ni la spire conique et pointue,<br />

ni les tours arrondis et à profon<strong>de</strong> suture, ni l'ouverture<br />

circulaire, ni les bords rapprochés, ni, enfin, la perfora-<br />

tion <strong>de</strong> cette espèce, et se rapproche bien plus <strong>de</strong> l'obscu-<br />

rus européen. II en diffère, néanmoins, par sa petitesse,<br />

sa forme moins ventrue, ses tours moins convexes, son<br />

ouverture moins inclinée, plus étroite, sa perforation<br />

moins sensible. Ces différences ne sont pas telles, qu'elles


— 206 —<br />

excluent la possibilité <strong>de</strong> n'en être qu'une simple variété.<br />

Le véritable B. obscurus existe jusque dans la Russie euro-<br />

péenne méridionale : je le possè<strong>de</strong> à l'état typique, <strong>de</strong><br />

Dumanof, en Podolie.<br />

19. Chondrus Bayeri, Parreyss.<br />

Var. Kubanensis, Bayer.<br />

Pfr. Novit., II, 159, t. xlii, f. 6, 7. — Coq. Schl.,<br />

IT, p. 67.<br />

Hab. Borschom.<br />

Cette coquille se rapporte parfaitement à la variété<br />

moyenne du Ch. Bayeri, qui provient <strong>de</strong> Piatigorski, au<br />

nord du Caucase. Il existe, en outre, une variété encore<br />

plus petite, que j'ai nommée Caucasica, et qui traverse<br />

toute la Russie méridionale, à partir du Dnieper, et se<br />

répand jusqu'en Mingrélie et à Tiflis. Ces trois formes<br />

sont intimement liées et remplacent, dans ces contrées,<br />

le Ch. Iri<strong>de</strong>ns, MùUer, dont elles diflfèrent par une forme<br />

plus ventrue, une coloration plus blon<strong>de</strong>, une ouverture<br />

plus large, un système <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts plus développé, dans lequel<br />

la <strong>de</strong>nt columellaire est plus forte, souvent double, et la<br />

<strong>de</strong>nt du bord droit plus saillante et plus rapprochée <strong>de</strong> la<br />

grosse <strong>de</strong>nt pariétale.<br />

20. Chondrus scapus, Parreyss.<br />

Pfr. Mon., III, 558. — Chemn., II, t. xxxvi, f. 24-25.<br />

Var. <strong>de</strong>stitutus^ Mousson. — Profun<strong>de</strong> riniaia, perfecte<br />

cylindî'ucea, minor [long. 9,5 ,<br />

diam. 4 milL], spira supra<br />

breviter conica, sutura tenuiter submarginata, <strong>de</strong>ntibus<br />

marginali et columellari parvulis vel nullis.


— 207 —<br />

Hab. Takyalta et les bords <strong>de</strong> l'Araxe.<br />

C'est une vaiiélé fort accentuée du B. scapus, que bien<br />

<strong>de</strong>s Malacologues érigeraient en espèce. Elle est plus cy-<br />

lindrique que le type : la partie décroissante <strong>de</strong> la spire<br />

forme un cône court et abaissé; la suture est finement<br />

marginée; Touverture n'a que la <strong>de</strong>nt pariétale bien<br />

développée, tandis que les <strong>de</strong>ux autres sont ou très-faibles,<br />

ou imperceptibles. La longueur, au lieu <strong>de</strong> 16 millimètres,<br />

n'en mesure que 9 à 10. Ayant été recueillie sur plusieurs<br />

points <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> l'Araxe, elle paraît y dominer<br />

exclusivement.<br />

21. Chondrus Sieversi, Mousson (pi. Vil, fig. 6).<br />

T. rimato-suhperforata., cylindracea, oblique striatiUa,<br />

7iitidiila, siibopaca, palli<strong>de</strong> cornea. Spira cylindrica] su-<br />

pra subito diminuta; summo obtuso, corneo, hyalino ; su-<br />

tura vix impressula, tenuiter marginata. Anfr. 8 1/2, su-<br />

peri magis, 4 inferi subœquales minus convexi^ ultimus<br />

lente ascen<strong>de</strong>ns, minime inflatiis, a^itice medio impressiis,<br />

ad basin attenuatus, subcompressus. Apert. verticalis (5°<br />

cu7n axi) , ovato-trigona , ad basin rimatim coarctata.<br />

Péris t. vix subeversum, intus crasso-labiatuni, tri<strong>de</strong>nta-<br />

tum, <strong>de</strong>nte parietali unico , parvulo, retracto, lamelii-<br />

formi, <strong>de</strong>nte marginali maximo, producto, pyramidali,<br />

columellari antice noduloso , rétro plicose immerso. —<br />

Long. 8 , diam. 2,7 7nill. — Rat. anfr. 3:1. — Rat.<br />

apert. 1:1.<br />

Hab. Dans les alluvions <strong>de</strong> l'Araxe.<br />

Cette charmante espèce ne paraît point encore décrite.<br />

Sa forme est cylindrique et promptement atténuée vers le<br />

sommet. Les 4 <strong>de</strong>rniers tours sont presque égaux, le <strong>de</strong>r-


— 208 —<br />

nier est un peu renflé en diamètre, bien qu'atténué vers<br />

la base; il est, en outre, impressionné à l'extérieur, à<br />

l'endroit correspondant à la <strong>de</strong>nt principale marginale.<br />

L'ouverture forme un triangle sinueux, la base en haut,<br />

la pointe en bas. Des trois <strong>de</strong>nts, la plus forte et la plus<br />

saillante occupe, sous forme <strong>de</strong> pyrami<strong>de</strong>, le bord libre;<br />

la plus petite, enfoncée el lamelliforme, est la pariétale;<br />

enfin, la columellaire, qui avec la première forme un<br />

sinus basai étroit, commence en avant par une nodulation<br />

et se prolonge vers l'intérieur en un pli obtus, enroulant<br />

la columelle.<br />

22. Chondrus NuciFRAGus, Parreyss.<br />

Rossm., Icon., III, n'*921.<br />

Hab. M. Dubois avait rencontré cette espèce à Poti, en<br />

Mingrélie. M. Sievers l'a recueillie dans les atterrissements<br />

<strong>de</strong> l'Araxe.<br />

Il faut s'en tenir, pour la définition <strong>de</strong> cette espèce,<br />

fréquemment confondue avec la suivante, à la diagnose <strong>de</strong><br />

Rossmàssler, bien qu'elle n'ait été établie que sur un seul<br />

échantillon peu adulte. La forme est plus allongée-ovale<br />

que celle du C. Phasianus, mais c'est surtout la nature <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nts, qui permet <strong>de</strong> les distinguer. La nodulation, à l'in-<br />

sertion du bord droit, est nulle ou très-faible; la paroi<br />

aperturale porte <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts (au lieu d'une) très-rappro-<br />

chéesou confondues, dont la supérieure, située au-<strong>de</strong>ssous<br />

<strong>de</strong> l'insertion droite, n'est que faible; l'inférieure, bien<br />

plus forte, s'enfonce, en direction droite, vers l'intérieur<br />

<strong>de</strong> l'ouverture. Le bord droit n'offre que <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts, dont<br />

la supérieure, située à moitié hauteur du bord, est plus<br />

forte que la secon<strong>de</strong>, ou pour le moins égale. Puis vient,<br />

tout à la base, une petite <strong>de</strong>nt assez distincte, et enfin, à la


— 209 —<br />

columelle^ une sixième <strong>de</strong> nouveau plus forte. Ces carac-<br />

tères se reconnaissent dans la figure que donne Ross-<br />

mâssler, mais sont moins saillants que dans les individus<br />

bien adultes.<br />

23. Chondrus Phasianus, Dubois (pi. VII, fig. 7).<br />

Coq. Schl., II, p. 69.<br />

T. parvula, rimato-perforata, breviter ovata, solidula,<br />

oblique slriatula, nitidula, griseo-albida vel palliée cor-<br />

nea. Spira medio ventricosa, supra breviter conica ;<br />

summo obtusulo , corneo; sutura subimpressa. Anfr.<br />

6, superi magis, sequentes minus convexiusculi ; ultimus<br />

satis ascen<strong>de</strong>ns, 2/5 altitudinis subœquans, rolimdatus<br />

subtus tumidulus , antice albescens. Apert. verticalis<br />

(6' cum axi) semi-subcircularis, fortiter coarctata. Perist,<br />

vix eversunif obtusum, intus fortiter labiatum, 8 <strong>de</strong>nla^<br />

tum; <strong>de</strong>nte primo nodulato ad insertionem marginis <strong>de</strong>x-<br />

tri^ callose juncto cum <strong>de</strong>nte parietali unico^ cristam tor-<br />

tuosam, immersam fingente ; <strong>de</strong>ntibus palatalibus 4, quo-<br />

rum 2 superi parvulij tertius médius, quartus maximus,<br />

lateobtusus; <strong>de</strong>nte septimo basait parvulo vel obsoleto;<br />

octavo <strong>de</strong>nique columellari , lamelliformi , intrante. —<br />

Long. 3, diam. 2,2 mill. — Rat. anfr. 3:1. — Rat.<br />

apert. 6:5.<br />

Eab. Kisirkoparan et dans les alluvions <strong>de</strong> l'Araxe.<br />

J'avais d'abord considéré cette espèce comme une<br />

variété du Chondrus lamelliformis, Rossm. (Icon., III,<br />

95, n"'919), que M. Parreyss m'a envoyé comme prove-<br />

nant <strong>de</strong> Chypre. Mais la constance <strong>de</strong> ses particularités et<br />

l'importance <strong>de</strong> son rôle dans la Transcaucasie, où elle<br />

remplace, pour ainsi dire, le Chondrus ovularis <strong>de</strong> Pales-<br />

tine, m'engagent à exposer ses caractères au complet.<br />

15


— 210 —<br />

Elle diffère du Chondrus nucifragiis par une forme plus<br />

ramassée, une ouverture presque semi-circulaire et <strong>de</strong>s<br />

détails dans le nombre et la nature <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts. La nodula-<br />

tion insertionelle est forte et liée à la <strong>de</strong>nt pariétale unique<br />

(et non double), qui se rapproche du côté droit et s'en-<br />

fonce en crête tortueuse vers le fond <strong>de</strong> l'ouverture. Le<br />

bord droit, au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux, porte quatre <strong>de</strong>nts, dont les<br />

<strong>de</strong>ux premières sont petites, la troisième moyenne, la<br />

quatrième (et non la troisième) <strong>de</strong> beaucoup la plus forte<br />

et la plus large. La <strong>de</strong>nt basale, par contre, s'efface<br />

presque entièrement, tandis que la <strong>de</strong>rnière, columel-<br />

laire, se présente comme une forte lamelle qui s'enroule<br />

autour <strong>de</strong> la columelle. Ces caractères se retrouvent con-<br />

stamment sur un grand nombre d'individus, variant dans<br />

leur forme plus ou moins globuleuse et par rapport à leur<br />

test plus ou moins corné.<br />

Les différences du C. Phasianus avec le C. lamelliferus<br />

sont une gran<strong>de</strong>ur moitié moindre, la forte courbe <strong>de</strong> la<br />

lame pariétale, la présence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts supplémen-<br />

taires précédant les <strong>de</strong>ux plus gran<strong>de</strong>s, la largeur <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>nt principale, la quatrième <strong>de</strong> la série; enfin, la peti-<br />

tesse <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nt basale.<br />

24. PuPA ( Sphyradium ) bifilaris , Mousson<br />

(pi. VIII, fig. 8).<br />

T. parviila, arcte rimata, ovato-cylindracea, sublœvi-<br />

gnta, lamellis remolis membranaceis fugacibusque ornata,<br />

rufo-cornea. Spira arcte voluta , supra celeriter <strong>de</strong>-<br />

crescens ; summo obtuso; sutura impressula. Anfr. 8;<br />

primi convexiy sequentes planiusculi ; ultimus lente sub-<br />

ascen<strong>de</strong>ns, rotundatus, subtus subtumidulus . Apert. sub-<br />

verticalis (12° cum axi), subsemicirculuris. Perist. albo^


— 211 —<br />

reflexum, intus lahiatum; marginibus remotù, parietah<br />

lamella unica regulai'i miinito ; <strong>de</strong>xtro <strong>de</strong> insertione sub-<br />

siniiato, tuin paitlo incrassato et antice paiilo producto ;<br />

columellari late patente, filis binis, nipero minuto im-<br />

merso , infero majore volvente ornato. — Long. 4,1,<br />

diam. 2,3 mill — iRa^ aiifr. 7 : 2. Hat apert. 1:1.<br />

Hab. Forêt <strong>de</strong> Gorklscha.<br />

On serait tenté <strong>de</strong> subordonner celle espèce soit au<br />

P. muscorum, soit plutôt encore au P. doliolum, mais un<br />

examen altentif s'oppose n ce rapprochement. La gran-<br />

<strong>de</strong>ur est intermédiaire; le nombre <strong>de</strong>s tours ne surpasse<br />

pas le nombre <strong>de</strong> 8 à 9 ; la surface est garnie, el cela jus-<br />

qu'au <strong>de</strong>rnier tour, <strong>de</strong> stries distantes lamelliformes ;<br />

l'ouverture est un peu allongée; le bord blanc se réfléchit<br />

assez fortement; la <strong>de</strong>nt pariétale unique forme une lan-<br />

guette assez mince, mais saillante et régulière; enfin on<br />

découvre, à la columelle, <strong>de</strong>ux fils saillants, le supérieur<br />

moins fort et enfoncé, l'inférieur plus visible et s'enrou-<br />

lant autour <strong>de</strong> la columelle. Le P. trifilaris, Mousson<br />

(Coq. Schl., II, p. 71), auquel il faudra peut-être réunir<br />

le P. Raymondi, Bourguignat (Coq. lilig., p. 48, t. VI,<br />

f. 10-15), porte, au même endroit, 5 fils.<br />

25. Pdpà signata, Mousson (pi. Vill, fîg. 7).<br />

T. minuta, rimato-perforata, inflato-cylindracea, soli-<br />

dula, oblique vix striatula, sublœvigata, palli<strong>de</strong> cornea.<br />

Spira fere œqualiter spirata, celeriter <strong>de</strong>crescens; sununo<br />

obtuso; sutura impressula ; anfr. 7-8, satis convexi, très<br />

superi celeriter aucti , sequentes subœquales ; ultimus<br />

paulo ascen<strong>de</strong>ns, diminutus, rotundatus, versus apertu-


— 212 —<br />

ram oblique gibbosiis, tum paulo constrictus, ad basin an-<br />

tice obtuse cristatus et juxta cum impressione signatus.<br />

Apertura parvula, verticalis (6" cum axi), semicircula-<br />

ris, fortiter coarctata ; in pariete lamina unica intrante<br />

et in fundo palati <strong>de</strong>nte elongato, sulco externo respon-<br />

<strong>de</strong>nte ornata. Perist. album, late limbatim expansum,<br />

intus fortiter acute labiatum; marginibus remotis, lamina<br />

callosa prominula junctis; <strong>de</strong>xtro ad insertionem tenui,<br />

tum subnoduloso et incrassato; columellari late patente,<br />

e<strong>de</strong>ntulo. — Long, i, diam. 2 mill. — Rat. anfr. 5:1. —<br />

Bat. apert. 1:1.<br />

Hab. Parmi les alluvions <strong>de</strong> l'Araxe.<br />

Cette espèce varie beaucoup sous le rapport <strong>de</strong> la di-<br />

mension (les dimensions indiquées sont prises sur un<br />

grand individu) et du nombre <strong>de</strong>s tours, qui s'élève <strong>de</strong> 7<br />

à 8. Le P. signala, qui paraît très-commun, peut être<br />

considéré comme un P. triplicala, Stu<strong>de</strong>r, <strong>de</strong> taille gigan-<br />

tesque et à caractères exagérés. Les différences sont les<br />

suivantes : 1 à 2 tours <strong>de</strong> plus, le <strong>de</strong>rnier tour plus atté-<br />

nué; à l'extérieur <strong>de</strong> l'ouverture, une gibbosité et un<br />

étranglement plus forts; à la base, une sorte <strong>de</strong> crête ob-<br />

tuse et arrondie, qu'accompagne un sillon latéral ; un<br />

péristome plus largement évasé en <strong>de</strong>hors et labié en <strong>de</strong>-<br />

dans; une nodulation plus ou moins sensible à l'intérieur<br />

du bord droit, là où commence, après un espace non<br />

épaissi, le développement <strong>de</strong> la labiation; la forte lame<br />

calleuse qui réunit les <strong>de</strong>ux insertions; la longueur <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>nt pliciforme, qui répond au sillon extérieur; enfin,<br />

l'absence totale <strong>de</strong> <strong>de</strong>nt columellaire. Malgré ces diffé-<br />

rences que nous signalons, il existe une aflinilé manifeste<br />

entre ces <strong>de</strong>ux espèces.


— 213 —<br />

26. PoPA (Sphyradidm) Caspia, Pfeiffer (pi. VÏI[,<br />

fig. 9).<br />

Malak. Blalt., 1871, vol. XVIII, p. 70.<br />

Bah. Celte espèce, décrite par M. Pfeiffer, provient <strong>de</strong><br />

Lenkoran, à l'extrémité orientale <strong>de</strong> la Transcaucasie.<br />

Elle diffère essentiellement <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes et se rap-<br />

proche du groupe du P. umbilicata, Draparnaud, particu-<br />

lièrement du P. Villae, Charpentier (Pfeiffer, Mon., II,<br />

p. 530), mais elle est plus cylindrique j ses tours sont<br />

plus serrés et sa <strong>de</strong>nt unique pariétale n'est pas prolongée<br />

en arrière.<br />

27. Vertigo sinuata, Mousson (pi. VIII, fig. 10).<br />

T. minima, <strong>de</strong>xtrorsa, rimata, globoso-ovata^ vix stria-<br />

tula, pelliicida , nitida , palli<strong>de</strong> cornea. Spira convexo-<br />

conica ; summo obtuso; sutura impressula. Anfr. 5 celer-<br />

rime accrescentes, penultimus maximus, inflatus; ultimus<br />

paulo uscen<strong>de</strong>ns, infra attenuatus, distincte striatus, in<br />

medio altitudinis acute impressus et trajisversim ruga<br />

obtusa albu prœditus. Apert. parva, verticalis, irregula'<br />

riter semiovalis, ad <strong>de</strong>xtram supra imighiter sinuata;<br />

intusl <strong>de</strong>ntata : <strong>de</strong>ntibus 2 distinctis et tertio rudimen-<br />

tario parietalibus , ujio elongato <strong>de</strong> angulo postsiîiuali<br />

oriente, uno profundo elongato et altero breviore in mar-<br />

gine inféra, septimo <strong>de</strong>nique immerso in columella dispo-<br />

sitis. Perist. obtusulum, reflexiusculum, intus labiatum;<br />

marginibus subapproximatis et convergentibus, lamella<br />

subcallnsa junctis, <strong>de</strong>xtro bisinuato, angulo interposito in<br />

aperturam fortiter, antrorsum paulo producto. — Long.<br />

— Hat. apert.<br />

0,9, diam. 0,6 mill. —• Rat. anfr. S : L<br />

1 : 1.


Hab. Bords <strong>de</strong> l'Araxe.<br />

— 214 —<br />

Celte petite espèce pnrlage, h première vue, les carac-<br />

tères du V. pygmaea, Draparnaud, mais elle en diffère à<br />

bien <strong>de</strong>s égards. Sa forme est bien plus ventrue et son<br />

avant-<strong>de</strong>rnier tour plus dominant. On compte, sur la paroi<br />

aperturale, au lieu d'une, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts distinctes et une<br />

rudimentaire. Le contour du bord libre est bien plus for-<br />

tement sinueux et avance, par un angle aigu, dans l'ouver-<br />

ture : ce point, en outre, s'élève un peu hors du plan <strong>de</strong><br />

l'ouverture. Il en part, vers l'intérieur, une <strong>de</strong>nt en forme<br />

<strong>de</strong> pli allongé, à laquelle correspond, à l'extérieur, une<br />

impression en sillon. La caviié basale <strong>de</strong> l'ouverture offre<br />

<strong>de</strong>ux plis, le supérieur enfoncé et allongé, l'inférieur plus<br />

court et plus avancé. Un <strong>de</strong>rnier pli enfin s'enroule autour<br />

<strong>de</strong> la columelle. Le V. pygmaea, au contraire, n'a toujours<br />

(pie 5 plis peu développés et un bord moins fortement<br />

sinueux ; il ne présente pas, au <strong>de</strong>rnier tour, cette large<br />

rugosité blanchâtre qui traverse le tour et le sillon et à<br />

laquelle succè<strong>de</strong> un étroit rétrécissement.<br />

28. Clausilia (Serrulina) Sieversi, Pfeiffer (pi. VIII,<br />

fig. 4).<br />

Malak. Bl., 1871, vol. XVIII, p. 70.<br />

Hab. Lenkoran.<br />

En comparant cette espèce avec ma C. semilamellata<br />

(Coq. Schl., II, p. 76), on pourrait, au premier abord,<br />

les croire i<strong>de</strong>ntiques. Elles se ressemblent par leur peti-<br />

tesse, par leur forme générale, par l'acuité insolite <strong>de</strong> leur<br />

spire, et par la disposition <strong>de</strong> leur ouverture. Mais cette<br />

ressemblance disparaît bientôt <strong>de</strong>vant un examen minu-<br />

tieux. En effet, la C. semilamellata est plus délicate et<br />

plus grêle; sa coloration est simplement d'un ton corné


— 215 —<br />

dair et non marbré <strong>de</strong> gris ; sa surface est presque lisse<br />

et polie, et nullement striée, à l'exception du <strong>de</strong>rnier tour<br />

qui, dans les <strong>de</strong>ux espèces, se couvre, à la base et en<br />

avant, <strong>de</strong> slries costulées. L'ouverture pressente, dans mon<br />

espèce, un intervalle interlamellaire recouvert <strong>de</strong> nom-<br />

breux plis, qui se terminent par <strong>de</strong>s grains hyalins ; dans<br />

l'espèce <strong>de</strong> M. Pfeiffer, cet espace est toujours lisse, no-<br />

nobstant les granules marginaux, et limité par <strong>de</strong>ux plis<br />

serrés, qui forment la continuation <strong>de</strong> la lamelle infé-<br />

rieure, laquelle reste très-enfoncée. La paroi palatale, dans<br />

la semilamellata, porte trois plis prononcés et prolongés,<br />

tandis que la C. Sieversi n'en a qu'un seul, le plus supé-<br />

rieur, et encore peu distinct. Ces différences sont con-<br />

stantes et démontrent qu'elles constituent bien réellement<br />

<strong>de</strong>ux espèces. Seulement, ces <strong>de</strong>ux espèces appartiennent<br />

à un même groupe, particulier pour la Transcaucasie, et<br />

que j'ai désigné sous le nom <strong>de</strong> Serrulina, h cause <strong>de</strong> ses<br />

granulations marginales.<br />

29. Clausilia (Lacinaria) in<strong>de</strong>x, Mousson (pi. VIII,<br />

Coq. Schl., II, p. 81.<br />

Hab. Borschom.<br />

fig. 5).<br />

J'avais mentionné, à l'occasion <strong>de</strong> cette espèce, caracté-<br />

risée surtout par le prolongement <strong>de</strong> la lamelle inférieure<br />

jusqu'au bord extrême <strong>de</strong> l'ouverture, un individu unique<br />

plus petit, trouvé à Reduktaleh. M. Sievers a recueilli<br />

cette même forme en plusieurs exemplaires à Borschom,<br />

ce qui autorise à établir une variété.<br />

Var. minor, Mousson.— Minor [long. 14, diam. SmilL);


— 216 —<br />

crista basait breviore; labiatione intus in adultis sub-<br />

granulata; intervallo interlamellari 1 vel 2 plicato.<br />

30. Clausilia (Lacinaria) foveicollis, Parreyss.<br />

Charpentier, Journ. <strong>de</strong> Conchyl., 1852, p. 599. — Coq.<br />

Schl., II, p. 82.<br />

Bab. Borschom.<br />

Elle correspond parfaitement à la forme qui s'est ren-<br />

contrée sur plusieurs autres points <strong>de</strong> la Transcaucasie.<br />

51. Clausilia (Lacinaria) Sandbergeri, Mousson<br />

(pl. VIII, fig. 2).<br />

T. rimata, valida, solidula, ventricoso-fusiformis, for-<br />

titer striato-costulata et albo strigillata, nitore <strong>de</strong>ficiens,<br />

griseo-cornea. Spira <strong>de</strong> medio crasso concave attenuala ;<br />

summo elato, acutiusculo, hyalino-coi^neo ; sutura fere<br />

impressa. Anfr. 12, superi magis, sequentes sensim minus<br />

convexi; ultimus non <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, rotundato-attenuatus,<br />

<strong>de</strong> latere leviter plane impressus, crebre costulato-striatus,<br />

cervice crista et sulco obtusis prœditus. Apert. verti-<br />

calis (5° cum axi), oblique quinquies angulata, angulo ba-<br />

sali canaliculato. Perist. album, obtusulum, patulum et<br />

reflexum, intus tenuiter labiatum, breviter solutum; mar'<br />

gine parietali bilamellato ; lamella supera Juxta sinulum<br />

parvulum compressa, subarcuata; infera immersa, irre-<br />

gulariter duplicata ; plicis palatalibus in apertura per-<br />

spicuis 4, prima continua subsuturali, secunda paulo bre-<br />

viori, tertia approximata, antice incrassata, quarta brevi<br />

ad canalem; lunella nulla. — Long. 22, diam. 6 mill. —<br />

Rat. anfr. 6:1. — Rat. apert. 7 ; 5.<br />

Hab. Borschom.


— 217 —<br />

C'est la plus gran<strong>de</strong> espèce <strong>de</strong> la Transcaiicasie ; elle se<br />

place à côté <strong>de</strong> la C. Somchelica, Pfeiffer, et <strong>de</strong> ses va-<br />

riétés (Coq. Schl., II, p. 79), partageant sa particularité<br />

<strong>de</strong> développer, sur la paroi du bord libre, dans l'ouverture,<br />

une nodulation allongée sur le prolongement du troisième<br />

pli. L'espèce présente est plus gran<strong>de</strong> que la C. Somche-<br />

lica et n'a pas sa forme lour<strong>de</strong> et ramassée. L'ouverture,<br />

par suite, est moins large, allongée en pentagone, avec<br />

une rigole à l'angle basai. La crête et l'impression externe<br />

du <strong>de</strong>rnier tour sont moins marquées. Les plis n'avancent<br />

pas autant sur la paroi palatale et ne grossissent que vers<br />

la fin, sans former <strong>de</strong> tubercules insolites.<br />

32. CioNELLA (Ferussacia) lubriga, Mûller.<br />

Hab. Forêt <strong>de</strong> Gorktscha.<br />

C'est tout à fait le type européen, qui paraît se répandre<br />

sur toute la Transcaucasie, d'après les envois <strong>de</strong> MM. Du-<br />

bois et Schlaefli. Peiit-élre faut-il y adjoindre le Bulimus<br />

nitidissimus, Krynicki (Bull, <strong>de</strong> Mosc, 1833,VI, p. 420),<br />

que personne ne connaît? L'expression « suturis dupH-<br />

calîs, » à la vérité, ne convient pas à la C. lubrica, à<br />

moins qu'on n'enten<strong>de</strong> par cette expression la fausse mar-<br />

gination qui n'est qu'un effet <strong>de</strong> transparence et non une<br />

particularité extérieure <strong>de</strong>s tours.<br />

33. CioNELLA (Ferussacia) pdlchella, Hartmann.<br />

Hab. Borschora.<br />

L'unique échantillon que M. Sievers a envoyé <strong>de</strong> cette<br />

coquille, qu'on considère ordinairement comme variété<br />

<strong>de</strong> la précé<strong>de</strong>nte, correspond en tout point au type euro-<br />

péen. Elle diffère <strong>de</strong> la lubrica par une taille moindre.


— 218 —<br />

une forme moins ventrue, <strong>de</strong>s tours plus lâchement en-<br />

roulés, un poli moins parfait, une coloration moins foncée,<br />

une ouverture moins anguleuse, au côté gauche <strong>de</strong> la base,<br />

une columelle moins tordue, à l'extrémité. Ces différences<br />

s'affaiblissent quelquefois au point <strong>de</strong> disparaître à peu<br />

près complètement.<br />

34. Cyclostomds costulatds, Ziegler.<br />

Coq. Schl., II, p. 87.<br />

flab. Environs <strong>de</strong> Borschom.<br />

C'est l'espèce qui domine dans la Transcaucasie, comme<br />

dans une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l'Asie i\lineure : elle diffère du<br />

C. glaucum, Sowerbv, par une costulation spirale plus<br />

grossière et moins serrée.<br />

55. Cyclotus Sieversi, Pfeiffer (pi. VIT, fig. 8).<br />

Malak. Bl., 1871, vol. XVIII, p. 69.<br />

Hab. Cette espèce provient du point extrême <strong>de</strong> Len-<br />

koran.<br />

Elle a été décrite par M. Pfeiffer. Elle forme une ano-<br />

malie curieuse dans la faune <strong>de</strong> ces contrées, qui, en<br />

somme, partage les caractères <strong>de</strong>s faunes européennes. Le<br />

genre Cyclotus est resté jusqu'ici étranger au continent<br />

européen, aussi bien qu'à la majeure partie <strong>de</strong> l'Amérique<br />

du Nord : il ne fait son apparition que dans les régions<br />

tropicales, dans les In<strong>de</strong>s, au Mexique et dans l'Amérique<br />

centrale. Et cependant l'espèce transcaucasienne est, par<br />

son aspect général, par son ouverture, et surtout par son<br />

opercule, un véritable Cyclotus. Ses caractères sont positi-<br />

vement ceux d'une coquille terrestre, ce qui exclut tout<br />

rapprochement avec le genre Valvata.


— 219 —<br />

36. LiMNiEA (Stagnicola) stagnalis, Linné.<br />

Var. Gorktsckaana, Mousson. — Minor (long. 36, diam.<br />

19 milL], tenuissima, peliucida, striata et late lamellata;<br />

anfr. ultimo ovato, subexpanso ; columella filiformi, elon-<br />

gate lorta.<br />

Hah. Le lac <strong>de</strong> Gorktscha.<br />

Cette variété, je ne saurais lui donner un antre titre,<br />

paraît constante dans cette localité. Klle se distingue par ses<br />

faibles dimensions, même à l'état adulte, sa ténuité, sa<br />

surface striée et largement martelée, son <strong>de</strong>rnier four<br />

bien ovale, s'étendant latéralement et antérieurement,<br />

enfin, sa columelle grêle, se tordant en un fil mince.<br />

57. LiMNiEA (Gdlnaria) PoDKUMENSis, Bayer.<br />

Coq. Schl.,U,p. 85.<br />

Hah. Nachitschawan.<br />

Cette forme, qui probablement n'est pas une bonne<br />

espèce, se rencontre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés du Caucase. Sa gran-<br />

<strong>de</strong>ur et son genre <strong>de</strong> vie rappellent la L. peregra. Son <strong>de</strong>r-<br />

nier tour, cepenilant, est moins allongé, ce qui rend l'ou-<br />

verture plus large. Le bord columellaire recouvre en partie<br />

une fente ombilicale et lient à une columelle qui est<br />

excavée et un peu lordue. Gran<strong>de</strong>ur 14 millimètres<br />

sur 10.<br />

58. Limn-ka (Gulnaria) confinis, Mousson.<br />

T. rimato-perforata, solidula, globoso-ovata, striutula,<br />

corneo-albescens. Spira modice elata, acuta; summo mi-<br />

nu to , violaceo'Qriseo ; sutura breviter adnata., infra-


— 220 —<br />

mediana. Anfr. 4 1/2-5, celeriter accrescentes, convexi;<br />

ultimus non ascen<strong>de</strong>nsj 2/3 altiiudinis paulo superans,<br />

inflatuSy supra rotundato - tabulatus , linea peripherica<br />

supramediana. Apert. subverticalis (5° cum axi) ampla,<br />

ovato-circularis, angulo insertionis supero recto. Perist.<br />

acutum, tenue, non expansiim ; margine <strong>de</strong>xtro supra ma-<br />

gis curvato , antrorsum arcitatim producto, basali sub-<br />

effiiso, columellari m laminam j)erforationem semitegen-<br />

tem réflexe. Columella tenuiter cuî'vata, infra protracta,<br />

obscure plicata.— Long. 23, diam. maj. 18, min. 13 mill.<br />

— Rat. anfr. : 2 : 1 . — Rat. apert. 4 : 3.<br />

Hab. Balyk-Goh, un <strong>de</strong>s lacs <strong>de</strong>s hautes chaînes <strong>de</strong><br />

l'Ararat, situé sur la frontière <strong>de</strong> l'Arménie.<br />

En choisissant un nom, je ne veux que préciser une<br />

forme déterminée, sans vouloir préjuger sa valeur comme<br />

espèce. Elle diffère cependant <strong>de</strong>s nombreuses variétés <strong>de</strong><br />

l'auricularia. La spire est plus élevée, à peu près comme<br />

dans la vulgaris, Rossmâssler; par contre, ses tours, sur-<br />

tout le <strong>de</strong>rnier, sont aussi larges et ampullacés. Ce qui<br />

caractérise les <strong>de</strong>ux individus que j'ai vus, c'est d'abord<br />

la forme un peu aplatie <strong>de</strong>s tours en haut, ce qui déter-<br />

mine une angulation fort arrondie du tour; puis l'inser-<br />

tion <strong>de</strong> la suture au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la ligne périphérique <strong>de</strong>s<br />

tours, d'où provient l'aspect un peu scalaroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> la spire.<br />

La columelle forme un faible pli allongé, qui, vers le bas, se<br />

courbe en avant et cache à <strong>de</strong>mi la perforation par son<br />

expansion latérale.<br />

. 39.<br />

LiMN^A (Gulnaria) teÎTera, Parreyss.<br />

Chemn., éd. 2, Limn., 54, t. XII, f. 4, 2.<br />

Hab. Le lac Gorktscha.


— 221 —<br />

Ces échantillons, comparés au type persan, sont un peu<br />

plus renflés vers le haut <strong>de</strong>s tours, et se rapprochent par<br />

là <strong>de</strong> la L. vulgaris, Rossmàssier, bien qu'ils soient plus<br />

petits.<br />

Var. fragilis.<br />

40. LiMNiEA PALUSTRis, Mûller.<br />

Hab. Cette variété, plus petite et plus délicate que le<br />

type, a été recueillie à Lenkoran, sur la mer Caspienne.<br />

41. Planorbis marginaïds, Millier.<br />

42. Planorbis carinatus, Mùller.<br />

Coq.Schl.,11, p. 86.<br />

Hah. Ces <strong>de</strong>ux espèces, rencontrées déjà sur d'autres<br />

points <strong>de</strong> la Transcaucasie, habitent également et sans<br />

modification appréciable le lac <strong>de</strong> Gorktscha.<br />

45. Planorbis sdbangulatus, Philippi.<br />

Philippi, Enura. Molt. Sic, II, il9, t. XXI, f. 6.<br />

Hah. Balyk-Goh.<br />

Cette espèce répond d'une manière très-parfaite, comme<br />

gran<strong>de</strong>ur, couleur, forme, faible angulation, etc., à la<br />

coquille sicilienne, qui, au resle, se trouve sur d'autres<br />

points <strong>de</strong> l'Europe méridionale et même moyenne.<br />

44. Planorbis Sieversi, Mousson (pi. VII, fig. 9).<br />

T. discoi<strong>de</strong>a, utrinque concava, tenuiter arcuatim stn'a-<br />

tula et regulariter leniter et late rugosa, corneo-fusca,<br />

nitidiuscula. Spira supra et infra fere œqualiter concava;<br />

summo minuto; sutura supra magis, infra minus impressa.


— 222 —<br />

Anfr. 5-5 1/2, modice accrescentes ^ sublus paulo con-<br />

vexiores; ultimns sub<strong>de</strong>pressus, antice distinctius obtuse<br />

angulatus, angulo in quinto infero altitudinis, rugis eva-<br />

nidis. Apert. obliqua (40° cum axi), transverse lunato-<br />

ovalis. Perist. rectum, acutum; marginibus 4/5 altitudi-<br />

nis^ distantibus, lamina tenuissima junctis : <strong>de</strong>xtro supra<br />

curvatim <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nte, basali minus curvato. — Diam. 9<br />

altit. 2,1 mill. — Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 4 : 5.<br />

Bab. Daralagher.<br />

Ce n'est peut-être qu'une variété <strong>de</strong> l'espèce précé<strong>de</strong>nte,<br />

que j'isole pour en faire ressortir les différences. Les tours<br />

croissent sensiblement plus lentement et sont, à la base,<br />

plus convexes ; la surface est finement striée, mais, en<br />

outre, elle est, dans les premiers tours, comme froncée<br />

par <strong>de</strong> faibles ri<strong>de</strong>s, également espacées; la coloration, au<br />

lieu d'être blon<strong>de</strong>, est d'un brun roussâtrc foncé; l'angu-<br />

lation, située un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la base, est peu marquée<br />

et <strong>de</strong>vient plus distincte sur le <strong>de</strong>rnier tour, tandis que,<br />

dans le subangulalus, elle s'efface toujours davantage.<br />

45. Ancylus fluviatilis, Muller.<br />

Hab. Environs d'Erivan.<br />

C'est une petite variété qu'on rencontre assez commu-<br />

nément dans les cours d'eau vive d'un faible débit. Son<br />

diamètre ne surpasse pas 5 millimètres; sa base forme un<br />

ovale peu allongé^ son sommet ne s'élève guère plus que<br />

<strong>de</strong> la moitié du diamètre ;<br />

sa surface, rongée vers le som-<br />

met, ne laisse pas découvrir <strong>de</strong> costulalions distinctes;<br />

son test est mince et d'un blanc faiblement corné.<br />

46. Neritina LiTURATA, Eîchwald.<br />

Coq. Schl., II, p. 93.<br />

,


Hab. L'Araxe.<br />

— 223 —<br />

Cette espèce, facile à reconnaître à son système d'orne-<br />

ment, composé <strong>de</strong> fines linéoles en zigzags, se trouve sur<br />

plusieurs autres points <strong>de</strong> la Transcaucasie, à Talisch, à<br />

Kretsch, et jusqu'en Crimée.<br />

Il sera peut-être <strong>de</strong> quelque intérêt <strong>de</strong> terminer la<br />

présente notice par un coup d'œil sur l'ensemble <strong>de</strong> la<br />

faune transcaucasienne, dans l'état actuel <strong>de</strong> nos connais-<br />

sances. Nous étendons cette dénomination à tout le pays<br />

limité au Nord par le Caucase et son prolongement, à<br />

l'Ouest et à l'Est par la mer Noire et la mer Caspienne, au<br />

Sud par la frontière politique <strong>de</strong> la Russie, du côté <strong>de</strong> la<br />

Turquie et <strong>de</strong> la Perse. Les trois premières limites peuvent<br />

être considérées comme naturelles la <strong>de</strong>rnière est pure-<br />

ment artificielle. Les bassins du Rhéon, du Koura et <strong>de</strong><br />

l'Araxe occupent la majeure partie <strong>de</strong> ce territoire.<br />

Les Mollusques <strong>de</strong> ces contrées ont en partie été pu-<br />

bliés, il y a déjà 30 ans, par les naturalistes russes Kry-<br />

nicki, Eichwald, Andrzejowski, Siemaschko, Kalenic-<br />

zenko, etc. Depuis lors, il n'a rien paru <strong>de</strong> ce côté-là, et<br />

le reste <strong>de</strong>s espèces connues provient <strong>de</strong>s récoltes, dont on<br />

est re<strong>de</strong>vable aux naturalistes et voyageurs Hohenacker,<br />

Kin<strong>de</strong>rmann, Dubois, Bayer, Schlœfli et Sievers, La liste<br />

<strong>de</strong>s espèces (et bonnes variétés) s'élève maintenant à 134,<br />

dont 107 terrestres et "27 fluviatiles. Nous la considérons<br />

encore comme incomplète sous un triple rapport : 1° elle<br />

ne comprend que les espèces testacées; 2° elle néglige la<br />

plupart <strong>de</strong>s Bivalves; 3° enfin, malgré les acquisitions<br />

dues à M Sievers, elle ne me semble pas complète, en ce<br />

qui concerne les espèces habitant les contrées boisées et<br />

montagneuses, du moins si l'on en juge d'après d'autres<br />

contrées <strong>de</strong> l'Europe.


— 22?!^ —<br />

Dans la faune transcaucasienne, on dislingue, 5 ce qu'il<br />

me semble, 5 éléments différents qui s'y sont rencontrés<br />

et mêlés.<br />

I. — On y voit d'abord un certain nombre d'espèces <strong>de</strong><br />

l'Europe moyenne, qui se continuent à travers la Russie<br />

méridionale jusqu'au <strong>de</strong>là du Caucase. Ce sont, avant lout,<br />

<strong>de</strong>s espèces habitant les lieux humi<strong>de</strong>s, puis <strong>de</strong>s petites<br />

espèces, qui se faufilent partout, enfin <strong>de</strong>s espèces fluvia-<br />

tiles, qui varient souvent plus d'un cours d'eau à l'autre<br />

que par l'influence <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s disinnces. Ces trois caté-<br />

gories d'espèces jouissent déjà , en Europe, d'une dispersion<br />

très-gran<strong>de</strong> et <strong>de</strong> domaines vaguement délimités.<br />

i. Hyalina collaria, Millier.<br />

2. — nitida, Millier.<br />

3. — Petronellae, Charpentier, var. subnitidosa,<br />

Mousson.<br />

4. — fulva, Millier.<br />

5. Patula ru<strong>de</strong>rala,Stu<strong>de</strong>r,var.Gorktschaana, Mousson.<br />

6. Hélix hispida, Linné, var. hispidosa, Mousson.<br />

7. — sericea, Millier.<br />

8. — strigella, Draparnaud.<br />

9. — Vindobonensis, C. Pfeiffer.<br />

10, — pulchella, Millier.<br />

H. Pupa minulissima, Hartmann.<br />

12. — avena, Draparnaud.<br />

13. Chondrus tri<strong>de</strong>ns. Millier.<br />

\A. Succinea Pfeifferi, Kossmâssler.<br />

15. Ferussacia lubrica, Millier.<br />

16. — pusilla, Hartmann.<br />

17. Caecilianelia acicula. Millier.<br />

18. Limnaea slagnalis, Linné.<br />

19. — palustris, Millier, var. fragilis.


— 225 —<br />

20. Limnaea truncatula, Mûller.<br />

21. Planorbis complanatus, Draparnaud.<br />

22. — spirorbis, Michaud.<br />

25. — marginatiis, Mùller.<br />

24. — carinatus, Mûller.<br />

25. — siibangulatus, Philippi.<br />

26. Ancylus fluviatilis, Mûller.<br />

27. Unio batavus, Lamarck.<br />

28. Fisidium amnicum, Tennant.<br />

Parmi ces 27 espèces, il y en a plusieurs, dont la pré-<br />

sence tient à la nature montagneuse et boisée du sol, con-<br />

formément à la loi connue, que les produits <strong>de</strong>s hautes<br />

chaînes se ressemblent sur une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l'hémi-<br />

sphère boréal du globe.<br />

II. — Un second groupe d'espèces appartient évi<strong>de</strong>m-<br />

ment à la faune <strong>de</strong>s pays méditerranéens; il a dû opérer<br />

une migration en suivant le littoral <strong>de</strong> la Turquie et <strong>de</strong><br />

l'Asie mineure, où on rencontre également les espèces qui<br />

en font partie. On peut y ranger les espèces suivantes :<br />

1. Hclix vermiculata, Mûller.<br />

2. — frequens, Mousson.<br />

3. — variabilis, Draparnaud.<br />

4. — profuga, A. Schmidt.<br />

5. — occi<strong>de</strong>ntalis, Recluz.<br />

6. Chondrus quinque<strong>de</strong>ntatus, Mûhifeldt.<br />

7. Pupa umbilicata, Draparnaud.<br />

8. Clausilia papillaris, Draparnaud.<br />

9. Planorbis etruscus, Ziegler.<br />

10. Paludina fasciata Mûller.<br />

11. Bylhinia similis, Draparnaud.<br />

12. Hydrobia stagnalis, Linné.<br />

13. Neritina thermalis, Boubée.<br />

16


— 226 —<br />

Le fait le pins curieux, et celui qui aurait le plus besoin<br />

d'être confirmé, est l'apparition parmi ces 13 espèces <strong>de</strong><br />

l'Hélix occi<strong>de</strong>ntalis, Recluz, qui appartient à la faune <strong>de</strong><br />

la péninsule ibérique.<br />

III. — Une partie essentielle <strong>de</strong> la faune transcauca-<br />

sique se compose d'espèces qui lui sont communes avec<br />

le raidi <strong>de</strong> la Russie européenne, d'un côté avec la Cau-<br />

casie et le Kouban, <strong>de</strong> l'autre avec la Tauri<strong>de</strong> et la Crimée.<br />

La liaison avec ces contrées a pu s'établir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières<br />

différentes, soit à travers le Caucase, toutefois sur une<br />

échelle très-reslreinte, à cause <strong>de</strong> l'influence séparatrice<br />

<strong>de</strong>s hautes chaînes, soit le long <strong>de</strong> la côle, qui se continue<br />

régulièrement jusqu'en Crimée. La série <strong>de</strong>s hauteurs,<br />

au midi <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière presqu'île, peut être considérée<br />

comme la terminaison <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> chaîne caucasique, et<br />

elle ne sépare


H. Helix globula, Krynicki.<br />

— 227 —<br />

12. — Stauropolitana, A. Schmidl.<br />

13. — atrolabiata, Krynicki.<br />

14. Bulimlnus Caucasiens, Pfeiiïer.<br />

15. — niveus, Parreyss.<br />

16. — Hohenackeri, Krynicki.<br />

17. — illibatus, Ziegler.<br />

18. — Tauricus, Lang.<br />

19. — Merdwenianus, Krynicki.<br />

20. Chondrus bi<strong>de</strong>ns, Krynicki.<br />

21. — Bayer i, Parreyss,<br />

22. — — var. Kubanensis, Bayer.<br />

23. Clausilia serrulata, Mid<strong>de</strong>ndoriï.<br />

24. — <strong>de</strong>tersa, Rossmâssler.<br />

25. — foveicollis, Parreyss.<br />

26. — Duboisi, Charpentier.<br />

La connaissance <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ces 26 espèces est due<br />

à <strong>de</strong>s naturalistes russes.<br />

IV. — Un quatrième groupe d'espèces n'a jusqu'ici été<br />

rencontré que dans la Transcaucasie et les contrées voi-<br />

sines au Sud. Il contient, par conséquent, les espèces les<br />

plus particulières : plusieurs d'entre elles, et <strong>de</strong>s plus in-<br />

téressantes, sont dues aux voyages <strong>de</strong> MM. Schlœfli et<br />

Sievers.<br />

1. Hyalina Mingrelica, Mousson.<br />

2. — Cypria, Pfeiffer; var. Koulaisana, Mousson,<br />

3. — Duboisi, Charpentier.<br />

4. — sorella. Mousson.<br />

5. Helix Buchi, Dubois.<br />

6. — Arpatschaiana, Mousson.<br />

7. — aristala, Krynicki.


— 228 —<br />

8. Hélix pseudoglobula, Mousson.<br />

9. — Narzanensis, Krynicki.<br />

jO. — — var. perlineata, Mousson.<br />

i\,<br />

12.<br />

15.<br />

14.<br />

15.<br />

— Circassica, Charpentier.<br />

— pratensis, Pfeiffer.<br />

— <strong>de</strong>labris, Mousson.<br />

— Eichwaldi, Pfeiffer.<br />

— Armenica, Pfeiffer.<br />

16. — pisiformis, Pfeiffer.<br />

17. — flaveola, Krynicki.<br />

18. — Schuberli, Rossmâssler.<br />

19. — nymphsea, Dubois.<br />

20. — Jasonis, Dubois.<br />

21. — ceratomma, Roth.<br />

22. — Dschulfensis, Dubois.<br />

23. — atrolabiala Krynicki, var. repanda, Dubois.<br />

24. — — — var. Lenkorana, Mousson.<br />

25. Buliminus Nogelli, Roth.<br />

26. — umbrosus, Mousson.<br />

27. Chondrus Duboisi, Mousson.<br />

28. — scapus, Parreyss, var. <strong>de</strong>stitulus, Mousson.<br />

29. — Sievertii, Mousson.<br />

50. — Phasianus, Dubois.<br />

51. Pupa Schaflii, Mousson.<br />

o2. — Irifilciris, Mousson.<br />

35. — bifî'aris, Mousson.<br />

oi. — Caucasica, Bayer.<br />

55. — Caspia, Pfeiffer.<br />

36. — signala. Mousson.<br />

57. Verligo sinuala, Mousson.<br />

58. Ciausilia Somchctica, Pfeiffer.<br />

59. — Sandbergeri, Mousson.


— 229 —<br />

40. Clausilia filosa, Mousson.<br />

41. — semilamellata, Mousson (pi. viii, fig. 5).<br />

42. — Sieversi, Pfeitfer.<br />

43. — <strong>de</strong>rasa, Parreyss.<br />

44. — in<strong>de</strong>x, Mousson.<br />

45. Physa Gerhardi, Parreyss.<br />

4(). Limnsea confinis. Mousson.<br />

47. Planorbis Sieversi, Mousson.<br />

48. Cyclotus Sieversi, Pfeiiïer.<br />

49. Paludina Duboisiana, Mousson.<br />

50. Bythinia sphaerion, Mousson.<br />

51. Neritina liturala, Eichwald.<br />

Il est assez curieux que cette nombreuse série d'espèces<br />

ait presque entièrement échappé aux investigations <strong>de</strong>s<br />

naturalistes russes.<br />

V. — Enfin un certain nombre d'espèces se relient<br />

évi<strong>de</strong>mment aux contrées plus méridionales, en première<br />

ligne, à l'Arménie, l'Anatolie et le Kurdistan ;<br />

en secon<strong>de</strong>,<br />

à la Mésopotamie et la Syrie. Ces espèces pénètrent [)lus<br />

ou moins avant dans les provinces Iraiiscaucasiques russes,<br />

et s'arrêtent définitivement à la haute barrière du Cau-<br />

case.<br />

1 .<br />

Hyalina Cypria, Pfeilïer.<br />

2. Hélix veslalis, Parreyss.<br />

3. — Nordmanni, Parreyss.<br />

4. Buliminus Lycicus, Pfeiff"er.<br />

5. — Benjamiticus, Benson.<br />

6. — Dardanus, Frivaldszky.<br />

7. Chondrus tetrodon, Mortillet.<br />

8. — nucifragus, Parreyss.<br />

9. Clausilia corpulenta, Frivaldszky.


— 230 —<br />

iO. Clausilia funiculum (1), Mousson (pi. viii, fig. 6).<br />

M. Cyclostomus coslulaliis, Ziegler.<br />

42. LimnîBa tenera, Parreyss.<br />

13. Melanopsis Mingrelica, Bayer.<br />

14. Melania tuberculata, Miiller.<br />

15. Neritina Jordani, Roth.<br />

16. Cyrena cor, Lamarck.<br />

Comme au Midi, la délimitation du territoire qui nous<br />

occupe n'est qu'artificielle, la séparation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>r-<br />

nières catégories d'espèces n'est que très-précaire et ne<br />

saurait prétendre à autre chose qu'à fixer l'état actuel <strong>de</strong><br />

nos connaissances.<br />

En résumant cet aperçu, nous obtiendrons les espèces<br />

ou variétés principales suivantes :


231 —<br />

Notice sur les Coquilles rapportées par MM. Bou-<br />

vier et <strong>de</strong> Cessac <strong>de</strong>s îles du €ap-Vert,<br />

Par a. Morelet.<br />

Les îles du Cap-Vert, connues par la sécheresse <strong>de</strong> leur<br />

climat, ne sauraient être considérées comme une terre<br />

promise par le conchyliologiste. On peut même s'étonner<br />

<strong>de</strong> la persistance que mettent à vivre et à se perpétuer<br />

plusieurs espèces <strong>de</strong> mollusques terrestres sous un ciel qui,<br />

pendant <strong>de</strong>s années, ne verse pas une goutte d'eau. Il<br />

faut croire que l'humidité <strong>de</strong> l'Océan et les rosées nocr<br />

turnes suppléent, dans une certaine mesure, à la rareté<br />

<strong>de</strong>s pluies, et suffisent à l'entretien <strong>de</strong> la vie chez ces ani-<br />

maux, au moins dans quelques lieux privilégiés, abrités<br />

par l'escarpement <strong>de</strong>s montagnes ou ombragés par une<br />

antique végétation.<br />

Malgré ces conditions défavorables, il n'était pas sans<br />

intérêt <strong>de</strong> s'assurer du caractère et <strong>de</strong>s affinités d'une<br />

faune aussi complètement isolée, voisine <strong>de</strong> la Séné-<br />

gambie, et seulement à 15 <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> l'équateur. On pos-<br />

sédait, il y a une vingtaine d'années, bien peu <strong>de</strong> données<br />

sur la matière, et même, en 1865, le catalogue publié pai<br />

Reibisch, qui résumait les connaissances du temps, ne<br />

comprenait que onze espèces appartenant à l'archipel : il<br />

est vrai que ce chiflfrc, en suppléant aux omissions <strong>de</strong><br />

l'auteur, s'élevait réellement à quatorze. Le voyagç <strong>de</strong><br />

Dohrn, dont les résultats ont été publiés dans les Malak.<br />

Blàtter <strong>de</strong> l'année suivante, a éclairé enfin d'une lumière<br />

suffisante la Malacologie terrestre <strong>de</strong> ces parages. Nous


— 232 —<br />

en savons assez aujourd'hui pour pouvoir affirmer que la<br />

faune <strong>de</strong>s îles du Cap-Vert n'a aucun rapport avec celle du<br />

continent voisin, mais qu'elle se rattache à celles <strong>de</strong>s<br />

Canaries et <strong>de</strong>s Madères, plus étroitement encore à cette<br />

<strong>de</strong>rnière, comme l'a démontré M. Mousson dans l'analyse<br />

minutieuse qui résume son mémoire sur les Canaries<br />

(Faune malac. <strong>de</strong>s Canaries, p. 165). Il est donc acquis dé-<br />

sormais que les quatre groupes d'îles échelonnés sur<br />

l'Océan Atlantique, <strong>de</strong>puis la latitu<strong>de</strong> du Portugal jusqu'à<br />

celle <strong>de</strong> la Sénégambie, sont liés entre eux par l'analogie<br />

<strong>de</strong> leurs productions malacologiques, comme ils le sont<br />

aussi par la constitution <strong>de</strong> leur sol et par leur origine.<br />

Chaque groupe a sa physionomie propre, plus accentuée<br />

au centre qu'aux <strong>de</strong>ux extrémités; mais tous sont liés<br />

entre eux par <strong>de</strong>s caractères généraux qui impriment une<br />

sorte d'unité h leur ensemble. Les îles du Cap-Vert for-<br />

ment, au Sud, le <strong>de</strong>rnier anneau <strong>de</strong> la chaîne : à partir<br />

<strong>de</strong> là domine exclusivement, la faune équatoriale <strong>de</strong><br />

l'Afrique qui s'étend jusqu'aux îles Bissagos.<br />

Les matériaux qui ont servi à cette notice ont été rap-<br />

portés par M. Bouvier, dont le séjour aux îles du Cap-Vert<br />

a coïncidé avec une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécheresse, et par<br />

M. <strong>de</strong> Cessac qui poursuit en ce moment ses investigations<br />

au Gabon. Ces voyageurs ont enrichi <strong>de</strong> huit espèces, dont<br />

<strong>de</strong>ux fossiles, le catalogue restreint <strong>de</strong>s mollusques <strong>de</strong><br />

l'Archipel.<br />

1. Hélix ADVENA, Webb et Berthelot.<br />

C'est avec raison que MM. Webb et Berthelot ont<br />

donné, dans leur Synopsis , le nom d'advena à cette<br />

coquille, car il est bien certain qu'elle est étrangère aux<br />

Canaries, où le groupe même auquel elle se rattache<br />

[Frulicicola) ne compte pas un représentant. Elle ne vit


— 233 —<br />

pas davantage aux îles Madères ni aux Açores ; c'est une<br />

espèce propre aux îles du Cap-Vert.<br />

On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, toutefois, si l'Helix advena <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux naturalistes est bien celle que l'on considère comme<br />

telle aujourd'hui. Le doute naît du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> coloration qui<br />

est caractéristique chez l'espèce : <strong>de</strong>ux zones supérieures<br />

confondues en une seule, et <strong>de</strong>ux zones inférieures dis-^<br />

linctes. Or, la coquille du Synopsis, décrite avec plus <strong>de</strong><br />

détails et figurée par d'Orbigny, présente une ornemen-<br />

tation bien différente; elle porte <strong>de</strong> trois à six ban<strong>de</strong>s<br />

étroites, interrompues par <strong>de</strong>s taches blanches : « avec un<br />

peu plus d'aplatissement, dit l'auteur, elle représenterait<br />

tout à fait la forme <strong>de</strong> notre Hélix aspersa. » Aucun <strong>de</strong>s<br />

nombreux spécimens <strong>de</strong>s îles S. Vicente, S. Nicolao et<br />

Maio, que j'ai eus sous les yeux, ne montre la plus légère<br />

tendance à s'écarter <strong>de</strong> la forme normale pour prendre<br />

cette livrée : on peut donc mettre en doute l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux coquilles et se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, par exemple, si l'Helix<br />

advena <strong>de</strong> Webb et Berlhelot ne correspondrait pas à<br />

une <strong>de</strong>s variétés nombreuses <strong>de</strong> l'Helix erubesceiis.<br />

H existe une ressemblance incontestable entre l'Helix<br />

advena et l'Helix Rayraondi <strong>de</strong> l'Algérie : les <strong>de</strong>ux<br />

coquilles sont <strong>de</strong> la même taille, avec le même genre <strong>de</strong><br />

sculpture et <strong>de</strong> coloration; <strong>de</strong> plus, elles se rattachent au<br />

même groupe. Chez la <strong>de</strong>rnière, seulement, les bords du<br />

péristome se rapprochent davantage à leur point d'inser-<br />

tion et impriment à l'ouverture une forme plus complète-<br />

ment circulaire. On peut noter ce rapprochement comme<br />

une coïnci<strong>de</strong>nce, sans chercher, entre les <strong>de</strong>ux faunes,<br />

une analogie que leur examen ne justifie pas.<br />

Les spécimens qui ont été rapportés offrent <strong>de</strong>ux<br />

nuances <strong>de</strong> coloration distinctes, selon l'intensité <strong>de</strong> leurs<br />

fascies, qui est toujours en harmonie avec celle du fond.


— 231^ —<br />

Chez les uns, ces fascies sont d'un brun-marron foncé;<br />

chez les autres, elles sont d'un gris bleuâtre, souvent con-<br />

fuses et même un peu effacées, en sorte que la teinte<br />

générale prend une apparence uniforme. Cette variété,<br />

figurée dans la secon<strong>de</strong> édition <strong>de</strong> Chemnitz, paraît domi-<br />

nante à l'île San Nicolao.<br />

m<br />

2. H. MYRiSTiCA, Shuttleworth.<br />

Cette Hélice n'a pas été rencontrée par M. Dohrn qui,<br />

cependant, a exploré avec beaucoup <strong>de</strong> soin l'archipel du<br />

Cap-Vert. M. <strong>de</strong> Cessac, plus heureux, l'a rapportée <strong>de</strong><br />

San Yago. A la vérité, il ne l'a pas trouvée vivante, mais<br />

vi<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps et entraînée, sans doute, par les<br />

eaux fluviales dans ks parages <strong>de</strong> la Praya. Il est donc<br />

présumable qu'elle vit sur quelque point élevé <strong>de</strong>s<br />

alentours.<br />

Les individus que j'ai sous les yeux sont ornés, sur un<br />

fond d'un fauve pâle, <strong>de</strong> cinq à six fascies rousses, inter-<br />

rompues <strong>de</strong> loin en loin par quelques stries blanchâtres.<br />

Quand les fascies sont au nombre <strong>de</strong> six, les <strong>de</strong>ux pre-<br />

mières <strong>de</strong>viennent plus ou moins confluentes. Le test a<br />

conservé <strong>de</strong> l'épaisseur , quoique les stries soient émous-<br />

sées par le frottement, et la callosité <strong>de</strong> l'ouverture est<br />

très-sensible.<br />

Une variété semi-fossile a été découverte par le même<br />

voyageur à la Praya <strong>de</strong> San Yago, dans un calcaire infé-<br />

rieur à une coulée <strong>de</strong> basalte, <strong>de</strong> 12 à 14 mètres d'épais-<br />

seur, qui s'étend sous la ville. Plus déprimée que la forme<br />

typique, elle compte un <strong>de</strong>mi-tour <strong>de</strong> moins à la spire : le<br />

<strong>de</strong>rnier est, en môme temps, plus dilaté. La coloration,<br />

assez bien conservée, consiste en zones noirâtres sur un<br />

fond d'un gris livi<strong>de</strong>; ces zones, excepté celle <strong>de</strong> la base,


— 235 —<br />

sont à peu près confondues entre elles, en sorte que la<br />

coquille, du côté <strong>de</strong> la spire, est d'un noir bleuâtre uni-<br />

forme.<br />

3. H. BoLLEi, Albers.<br />

Recueillie à Monte Ver<strong>de</strong>, dans l'île <strong>de</strong> San Vicente,<br />

sous les pierres, et sur les feuilles d'Agave, à l'époque <strong>de</strong>s<br />

pluies. Les plus grands individus ont 15 millimètres <strong>de</strong><br />

diamètre; les plus petits n'en comptent que 11<br />

4. H. BouviERi, Morelet, sp. nov.<br />

T. pervio umbilicata , orbiculato-conveœa , carinata,<br />

cornea, subopaca, parum nitens, <strong>de</strong>nse et irregulariter<br />

striata, epi<strong>de</strong>rmi<strong>de</strong> sparsim erosa vestita; spira obtuse<br />

convexa, ad apicem <strong>de</strong>nudata. Anfr. 4 1/2-5 planulati,<br />

sensim crescentes, ultimo non <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nte. Perisl. sim-<br />

plex, rectum, marginibus callo tenui junctis, columellari<br />

ad insertionem vix dilatato. — Diam. maj. 8 1/2, min.<br />

7 1/2, altit. 6 millim.<br />

Cette petite coquille se rapproche beaucoup <strong>de</strong> l'Hélix<br />

hispida par la taille, la forme et la couleur; toutefois elle<br />

est anguleuse, totalement dépourvue <strong>de</strong> villosilés, et elle<br />

compte un tour <strong>de</strong> moins à la spire. Les <strong>de</strong>ux espèces,<br />

malgré ces différences, offrent, au premier aspect, une<br />

asï'ez gran<strong>de</strong> ressemblance. L'Hélix Bouvieri est gravée <strong>de</strong><br />

stries pressées, peu régulières, interrompues par <strong>de</strong>s traits<br />

obliques et par <strong>de</strong> petites taches blanchâtres, qui sont dus<br />

à l'érosion <strong>de</strong> l'épi<strong>de</strong>rme. Les sujets que j'ai eu l'occasion<br />

d'examiner, au nombre d'une douzaine, présentaient tous<br />

cette particularité. Le sommet est généralement dénudé ,<br />

l'ombilic étroit et profond ; enfin l'angle périphérial,<br />

«


— 236 —<br />

neltement accusé, sans être saillant, persiste jusqu'à Tou-<br />

verlure. — Habite les hauteurs <strong>de</strong> Monte Ver<strong>de</strong>, dans l'île<br />

<strong>de</strong> San Vicente.<br />

5. H. ARMILLATA, Lowe.<br />

Deux individus <strong>de</strong> l'espèce, jeunes, mais parfaitement<br />

reconnaissables, ont été recueillis avec la précé<strong>de</strong>nte dans<br />

l'île <strong>de</strong> San Vicente. L'Hélix armillata existe donc aux<br />

îles du Cap-Vert, comme aux Madères et aux Açores ; il<br />

est difficile <strong>de</strong> croire qu'elle manque aux Canaries, bien<br />

que M. Mousson n'en fasse aucune mention dans son<br />

ouvrage.<br />

ESPÈCES FOSSILES.<br />

6. H. PRiMiEVA, Morelet, sp. nov.<br />

T. perforata, <strong>de</strong>presse turbinata, plicis obliquis grossii-<br />

lis corrugata ; spira conoi<strong>de</strong>a; anfr. 4 convexi, idtimus<br />

inflatus, teres, non <strong>de</strong>flexus; sutura impressa, apertura<br />

ovato-hmaris ; peristoma? — Diam.maj. 18, min. 16,<br />

altit. 11 millim.<br />

Cette coquille, par sa forme et par sa sculpture, offre<br />

quelque ressemblance avec l'Hélix undata <strong>de</strong> Madère. Elle<br />

en diffèrt^, toutefois^ par une costulation plus grossière,<br />

qui n'est point ondulée, et par la direction normale du<br />

<strong>de</strong>rnier tour qui se maintient au niveau <strong>de</strong> la périphérie.<br />

La plupart <strong>de</strong>s échantillons sont <strong>de</strong>s moules intérieurs qui<br />

permettent seulement d'apprécier la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l'om-<br />

bilic : chez d'autres, mieux conservés, on reconnaît très-<br />

bien la forme <strong>de</strong> la coquille dont la spire est conique et<br />

généralement atténuée au sommet. L'ouverture ne laisse


— 237 —<br />

pas d'incertitu<strong>de</strong> : il n'en est pas ainsi du péristome,<br />

engagé partiellement dans une pâte calcaire <strong>de</strong> la plus<br />

gran<strong>de</strong> dureté. On peut présumer, néanmoins, qu'il a peu<br />

d'épaisseur, le bord supérieur étant droit, le bord colu-<br />

mellaire un peu calleux et probablement apprimé. L'Hélix<br />

primœva, qui, sans doute, a cessé <strong>de</strong> vivre dans l'Ar-<br />

cbipel, habitait l'île do Pal, où elle a été recueillie sur un<br />

plateau calcaire <strong>de</strong> la côte est.<br />

H. 7. Atlanti<strong>de</strong>a, Morelet, sp. nov.<br />

T. imperforata, globoso-<strong>de</strong>pressa, confertim et regiila-<br />

riter costulato-striata; spira convexa , versus apicem<br />

l'œvis; anfr. 3 \I2 convexiusculi, sutura impressa jimcti,<br />

celeriter crescentes, ùltimus dilatatus, obtuse angulatus,<br />

non <strong>de</strong>flexus. Apertura ovato-lunaris , margitiibus callo<br />

junctis, supero recto, columellari calloso, dilatato, ap-<br />

presso. — Diam. maj. 13, min. 11 , altit. 8.<br />

Cette Hélice a été détachée <strong>de</strong> la même roche que la<br />

précé<strong>de</strong>nte. Elle rappelle, au premier aspect, l'Hélix<br />

chrysomela <strong>de</strong> Porto-Santo; mais elle est un peu plus<br />

déprimée, avec un tour et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> moins ; le <strong>de</strong>rnier est,<br />

en même temps, plus dilaté. On remarque, à la surface<br />

du test, une costulation blanchâtre, fine, serrée, régulière,<br />

et, en outre, <strong>de</strong>s vestiges <strong>de</strong> marbrure que le temps n'a<br />

pas complètement effacés. L'angle périphérial, d'abord<br />

assez prononcé, s'atténue graduellement en approchant<br />

<strong>de</strong> l'ouverture. L'intérieur <strong>de</strong> cette cavité est rempli<br />

d'un calcaire très-dur qui ne permet pas <strong>de</strong> pousser plus<br />

loin l'examen : on reconnaît cependant qu'elle est ovale<br />

et que les bords en sont unis par une callosité blanchâtre,<br />

largement étalée sur la région ombilicale.


— 238 —<br />

8. BoLiMUS DECOLLATUS, Linné.<br />

Je suis surpris que personne, jusqu'Ici, n'ait men-<br />

tionné la présence <strong>de</strong> celte coquille, aux îles du Cap-Vert,<br />

le point le plus reculé, vraisemblablement, où elle<br />

s'avance dans le Sud. Du reste, je ne pense pas qu'elle<br />

appartienne à la faune originaire du pays, et je ne par-<br />

tage pns davantage l'opinion <strong>de</strong> M. Mousson qui la croit<br />

indigène aux Canaries (Faune malac. <strong>de</strong>s Canaries, p. 163).<br />

Il me paraît bien difficile d'admettre comme autochthones<br />

ces formes banales <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong> la Méditerranée, qui<br />

semblent étrangères et comme dépaysées au milieu d'une<br />

création aussi originale et aussi parfaitement homogène:<br />

leur présence me paraît donc acci<strong>de</strong>ntelle, non-seulement<br />

aux îles du Cap-Vert, mais dans les autres groupes qui<br />

font partie <strong>de</strong> la même chaîne, sans en excepter celui <strong>de</strong>s<br />

Açores.<br />

Les spécimens rapportés par M. <strong>de</strong>Cessac proviennent<br />

<strong>de</strong> San Nicolao et <strong>de</strong> Boa-Vista ; ils ont été recueillis morts<br />

sur la plage.<br />

9. B. SUBDIAPHANUS, King.<br />

Celte coquille, que l'on rencontre communément aux<br />

îles du Cap-Vert, avait été mentionnée par Férussac, sous<br />

le nom singulier <strong>de</strong> Bamboucha, dans le Bulletin univ.<br />

<strong>de</strong>s sciences, t. I, p. 306, 1827. Elle fut décrite, sous le<br />

môme nom, par Webb et Berlhelol, dans leur Synopsis<br />

Moll. Canariensium; mais dans l'intervalle, c'ost-à-direen<br />

1830, King l'avait publiée dans le Zoological <strong>Journal</strong> <strong>de</strong><br />

Londres, et la priorité lui était acquise.<br />

On a remarqué l'analogie frappante qui rattache le<br />

Pupa <strong>de</strong>albata <strong>de</strong>s Canaries à certaines formes <strong>de</strong>s îles


— 239 —<br />

Mascareignes : la ressemblance n'est pas moins gran<strong>de</strong><br />

entre le B. subdiaphanus et le B. insularis <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong><br />

la mer Rouge ; elle est telle que les <strong>de</strong>ux espèces seraient<br />

facilement confondues sans une comparaison attentive.<br />

Je possè<strong>de</strong> plusieurs exemplaires <strong>de</strong> B. subdiaphanus<br />

qui m'ont été donnés, jadis, par M. Webb, comme prove-<br />

nant <strong>de</strong>s Canaries : il est très-douteux cependant que le<br />

Mollusque y vive. M, Mousson, qui a réuni, sur la faune<br />

<strong>de</strong> ces îles, les matériaux les plus complets qu'on ait pos-<br />

sédés jusqu'ici, n'a recueilli aucun indice qui permît <strong>de</strong> le<br />

supposer.<br />

Le B. subdiaphanus compte ordinairement <strong>de</strong> 11 à<br />

12 DJillim. <strong>de</strong> longueur; cependant on rencontre <strong>de</strong>s indi-<br />

vidus dont la taille atteint 17 millimètres.<br />

10. B. Hannensis, Rang.<br />

Deux exemplaires seulement <strong>de</strong> cette petite coquille<br />

ont été rapportés par M. Bouvier <strong>de</strong> l'île San Nicolao. Je<br />

présume que c'est celle dont M. Dohrn a fait mention,<br />

dans sa Notice sur les îles du Cap-Vert, et qu'il a comparée<br />

au Stenogyra Goodalii (Malak. Blâtt., 1869, p. 9). L'es-<br />

pèce vit également à l'île du Prince.<br />

H. Melampus flavus, Graelin.<br />

Cette Auriculacée, qui paraît être originaire <strong>de</strong>s An-<br />

tilles, a été rencontrée à Maio, une <strong>de</strong>s îles du Cap-Vert;<br />

elle habite aussi l'île du Prince, en compagnie du M. pu-<br />

sillus du même auteur.<br />

12. LiMN^A ovATA, Drapamaud.<br />

Je partage l'avis <strong>de</strong> M. Reibisch qui considère cette<br />

forme comme une simple variété <strong>de</strong> l'ovata : les sujets que


— 2k0 —<br />

j'ai sous les yeux ne me laissent aucun cloute à cet égard.<br />

M. Dohrn a cru reconnaître, dans ceux qu'il a recueillis<br />

lui-môme sur les lieux, la L. sordulenta d'Angola, ce<br />

qu'il faut attribuer, sans doute, à l'insuffisance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>s-<br />

cription et <strong>de</strong> la figure que j'en ai données. Tout en con-<br />

servant une gran<strong>de</strong> analogie avec notre espèce d'Europe,<br />

la L. sordulenta est bien moins ventrue que l'ovata ; son<br />

ouverture, par suite, est moins dilatée et sa spire est<br />

aussi moins aiguë. J'ajouterai qu'aucun Mollusque <strong>de</strong> nos<br />

climats n'a été rencontré jusqu'ici sur la côte <strong>de</strong> Guinée.<br />

Une variété <strong>de</strong> San Antao, qui paraît constante dans<br />

ses proportions, ne compte que 10 millim. <strong>de</strong> hauteur<br />

sur 6 <strong>de</strong> large.<br />

Les Limnéens <strong>de</strong>s îles du Cap-Vert avaient été signalés<br />

déjà par Férussac qui avait laissé leur détermination incer-<br />

taine (Bulletin univ. <strong>de</strong>s Sciences, 1. 1, p. 408, 1827).<br />

13. Hydrobia acuta, Draparnaud.<br />

Cette petite Paludine est évi<strong>de</strong>mment celle dont il est<br />

fait mention dans la Notice <strong>de</strong> M. Dohrn, mais que l'au-<br />

teur a laissée innomée, faute <strong>de</strong> matériaux suffisants,<br />

tout en jugeant qu'elle se rapprochait <strong>de</strong> Pacuta. L'i<strong>de</strong>n-<br />

tité, pour moi, ne fait nul doute; je ne trouve aucune<br />

différence entre cette coquille et l'espèce <strong>de</strong> Draparnaud.<br />

Au surplus, la présence <strong>de</strong> l'Hydrobia acuta dans ces pa-<br />

rages ne surprendra pas plus que celle <strong>de</strong> la Limnaea<br />

ovata.<br />

14. Melama tuberculata. Millier.<br />

Melania Tamsiana, Dunker.<br />

Je ne puis découvrir aucune différence spécifique entre<br />

cette Mélanie et la virgulata <strong>de</strong> Férussac, qui n'est elle-


— 241 —<br />

môme qu'une variété <strong>de</strong> la tuberculata <strong>de</strong> Miiller.<br />

M. Brot, qui professe une autre opinion, lui assigne<br />

oomme caractères dislinctifs moins <strong>de</strong> convexité dans les<br />

tours <strong>de</strong> spire, une l)ordure claire à la suture et une<br />

sculpture moins nette, donnant à la surface une appa-<br />

rence graisseuse. Or, si la réunion <strong>de</strong> ces particularités<br />

imprime à quelques individus un faciès distinct qui per-<br />

met <strong>de</strong> les classer à part, il faut avouer qu'elles manquent<br />

en partie ou en totalité chez beaucoup d'aulres : rien<br />

alors ne sépare plus ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong> l'espèce <strong>de</strong> Millier.<br />

Si j'avais eu un doute sur la question d'i<strong>de</strong>ntité, il m'eût<br />

été impossible <strong>de</strong> le conserver en présence <strong>de</strong> certains<br />

spécimens recueillis, à l'état semi-fossile, dans les sables<br />

agrégés <strong>de</strong> l'île San Vicente, entre Ribeira Don Juan et<br />

la mer. Ces spécimens concor<strong>de</strong>nt parfaitement avec plu-<br />

sieurs échantillons <strong>de</strong> M. tuberculata qui font partie <strong>de</strong><br />

ma collection et qui ont élé trouvés, dans le même état,<br />

parmi les sables <strong>de</strong> l'oasis <strong>de</strong> Qâsr, en Egypte. Les uns et<br />

les autres sont <strong>de</strong> la même taille (27 mill. sur 9), leurs<br />

tours <strong>de</strong> spire offrent la môme convexité et leur sculpture<br />

le même relief : on aurait peine à les distinguer s'ils<br />

étaient mélangés entre eux. Cet exemple paraît concluant.<br />

Du reste, quoique nous en soyons réduits aux conjectures,<br />

au sujet <strong>de</strong>s lois qui ont présidé à la répartition <strong>de</strong>s êtres<br />

vivants sur le globe, l'existence d'une forme primordiale<br />

<strong>de</strong> pareille valeur, dans un pays dépourvu d'eau et doté<br />

d'une faune aussi pauvre, aurait lieu <strong>de</strong> nous surprendre.<br />

Je terminerai cette notice par la liste <strong>de</strong>s Mollusques<br />

terrestres et d'eau douce qui ont été observés jusqu'à ce<br />

jour dans l'Archipel.<br />

1. Succinea Lowei, Dohrn.<br />

2. — Wollastoni, Dohrn.<br />

17


— '2'r2 —<br />

3. Hélix advena, Webb et Berlhelot.<br />

4. — armillata, Lowe.<br />

5. — Atlanli<strong>de</strong>a, Moielet (fossile).<br />

6. — Berlholdiann, Pfeiffer.<br />

7. — Bollei, Albers.<br />

8. — Bouvieri, Morelet.<br />

i). — corneo-virens, Pfeiiïer.<br />

iO. — Draparnaldi, Beck.<br />

11. — Fogoensis, Dohrn.<br />

12. — Gorgonarum, Dohrn.<br />

13. — hypocrita, Dohrn.<br />

14. — ienticula, Férussac.<br />

15. — leptostyla, Dohrn.<br />

16. — myrlstica, Shultleworih.<br />

17. — primœva, Moi'clet (fossile),<br />

18. — serta, Albers.<br />

19. — Visgeriana, Dohrn.<br />

20. Biilimus <strong>de</strong>collalus, Linné.<br />

21. — gemmula, Benson.<br />

22. — Hannensis, Rang.<br />

23. — subdiaphanus,King.<br />

24. — ventricosns, Draparnaud.<br />

25. Glandina Ma<strong>de</strong>rensis, Albers.<br />

26. Cœcilianella Amœnitatum, Dohrn.<br />

27. Pupa acarus, Benson.<br />

28. — anconosloraa, Lowe.<br />

29. — Gorgonica, Dohrn.<br />

50. — Milleri, Dohrn.<br />

51. — molecula, Dohrn.<br />

52. Carychium minus, Férussac.<br />

53. Melampus flavus, Gmelin.<br />

54. Pianorbis corelus, Deshayes.<br />

55. Limna^a auricularia, Draparnaud.


— 243 —<br />

56. Limnœa ovala, Draparnaud.<br />

37. Physa Wahlbergi, Krauss.<br />

58. Ancylus Milleri, Dohrn.<br />

59. Hydrobia aciita, Draparnaud.<br />

40, Melania tuberculata, Miiller.<br />

A. M.<br />

Iflollusques luarins <strong>de</strong>s îles Aléouticnnes,<br />

provenant du voyage <strong>de</strong> M. Aipii. Pinart,<br />

Par p. Fischer.<br />

§ i. Dans un récent voyage sur le littoral <strong>de</strong> l'Amé-<br />

rique russe et <strong>de</strong>s îles Aléoutiennes, M. A. Pinart a re-<br />

cueilli quelques coquilles marines qu'il m'a communi-<br />

quées. Les espèces <strong>de</strong> ces parages sont assez rarement<br />

signalées, mais les recherches d'Eschscholtz, <strong>de</strong> Mid<strong>de</strong>n-<br />

dorff, et les <strong>de</strong>rniers travaux <strong>de</strong> von Martens (1) et Dali (2),<br />

ont montré l'intérêt que présente la faune <strong>de</strong> la région<br />

aléoutienne, qui forme le trait d'union entre la faune <strong>de</strong><br />

rOrégon et celle du Japon.<br />

M. Pinart n'a pas suivi toute la chaîne <strong>de</strong>s Aléoutiennes<br />

et n'a exploré que quelques îles voisines <strong>de</strong> la péninsule<br />

d'Alaska. Son voyage, d'ailleurs, a été entrepris au point<br />

<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'ethnographie et <strong>de</strong> l'anthropologie. Dans la<br />

nouvelle exploration qu'il doit bientôt commencer, il sui-<br />

(1) Malak. Blàtler, 1872, p. 78 et suivantes.<br />

(2) Amer. Journ. of Conch., 1872, t. VTI, p. 93 et suiv.


— 2.V.V —<br />

VTQ les îles Aléoulienncs el les Kouriles, et il pourra rap-<br />

porter <strong>de</strong>s matériaux pins nombreux.<br />

Sur les neuf espèces que nous enregistrons, six : Triton<br />

Oregonense, Murex laciuca. Purpura lima, Cardium<br />

Groenlandicum,Tapesstamineuset Anomia macroschisma,<br />

vivent à la fois sur les côtes ouest du nord <strong>de</strong> l'Amérique<br />

et sur les côtes est du nord <strong>de</strong> l'Asie (mer d'Ocliotsk), où<br />

elles ont été cataloguées par L, von Schrenck dans son bel<br />

ouvrage sur les Mollusques <strong>de</strong> l'Amour (1); les trois<br />

autres sont américaines.<br />

La faune aléoutienne présente le caractère particulier<br />

d'un mélange d'espèces arctiques, provenant <strong>de</strong> la faune<br />

circumpolaire, dont le caractère d'uniformité est remar-<br />

quable ; d'espèces américaines et d'espèces asiatiques<br />

dont les colonies s'avancent à la rencontre les unes <strong>de</strong>s<br />

autres, le long <strong>de</strong>s îles qui relient ces régions. Si l'on<br />

pouvait dresser la faune comparative <strong>de</strong>s îles placées aux<br />

extrémités <strong>de</strong> la chaîne, on trouverait probablement <strong>de</strong>s<br />

différences sensibles au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong>s<br />

types américains ou asiatiques.<br />

Je signalerai l'existence, au nord du Pacifique, <strong>de</strong><br />

formes conchyliulogiques tellement voisines <strong>de</strong> celles du<br />

nord <strong>de</strong> l'Atlantique qu'on les a souvent confondues.<br />

Ces espèces représentatives, distinctes aujourd'hui,<br />

proviennent, sans doute, d'une môme souche, dont les<br />

colonies ont été modifiées par le séjour dans <strong>de</strong>s pro-<br />

vinces marines éloignées. Elles sont intéressantes à étu-<br />

dier, parce qu'elles montrent l'influence régionale sur les<br />

caractères spécifiques.<br />

Le polymorphisme <strong>de</strong>s Mollusques du nord du Pacifique<br />

(1) Reisen und Forschungcn im Amur-Landc. Mollusken.


— ^\o —<br />

est un fiiil non moins imporlaiil; les variations <strong>de</strong>s Murex,<br />

Purpura, Buccinum, Chrysodomus ren<strong>de</strong>nt l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

leurs espèces extrêmement difficile.<br />

1° Triton Orcgonense, Uedfield. Ann. of Lyc. New-York,<br />

1848, p. 1G5, pi. Il, fig. 2. — Fusus Orego-<br />

nensis, Reeve, Concli. Icon., fig. Cl. — Trito-<br />

nium cancellatum, Mid<strong>de</strong>ndorff, Beitr. Mal.<br />

Boss., II, p. IGi, pi. III, fig. 1-2.<br />

Bab. Ile Ounimak. — Middondorff cite celte espèce à<br />

rîle Kadjak et à l'île Ounalaska.<br />

2° Chrysodomus caslaneus, Morch, in Dunker, Novit.<br />

Conchol., p. 7, pi. I, fig. 1-2 (Neptunea). —<br />

Vorf Marions, Malakoz. Blâtter, 1872, p. 84.<br />

Ilab. Ile Ounimak. — Le type <strong>de</strong> Môrch provient <strong>de</strong><br />

rîle Silcha.<br />

3° Chrysodomus liratus, Martyn,Univ.Conch.,II,pl.xcii[<br />

(Buccinum). — Chrysodomus Mid<strong>de</strong>ndorffi,<br />

Cooper, Pac. R. R. Rep. XII, part, ii, p. o70.<br />

Tritonium <strong>de</strong>cemcostatum, Mid<strong>de</strong>ndorff, Beitr.<br />

Mal. Ross., II, p. 158.<br />

Hab. Ile Ounfmak. — Ile Kadjak.<br />

Cette espèce représente, dans le nord du Pacifique, le<br />

Chrysodomus dccemcostatus, Say, <strong>de</strong> la côte est <strong>de</strong> l'Amé-<br />

rique du Nord. \V. Cooper et Dali (Amer. Journ. of<br />

Conch., t. VII, p. 109) ont indiqué les différences qui<br />

sépareni les <strong>de</strong>ux espèces et qui, en somme, sont peu<br />

importantes, puisque Mid<strong>de</strong>ndorff et Carpenter ont cru à<br />

leur i<strong>de</strong>ntité.


— 2.^6 —<br />

k°3îitrexlacluca,E&chscho\{z,loo\.ai\as, lab.ix,fig.5A<br />

et fig. 2 B. •— Mid<strong>de</strong>ndorff, Mal. Ross., p. 120,<br />

pi. VII, fig. 1-2.<br />

Hab. Ile Ounalaska. — Le type d'Eschschollz provient<br />

<strong>de</strong> l'île Silcha.<br />

Le Buccinum plicatum <strong>de</strong> Marlyn (pi. 44) et le Buccinum<br />

crispatum <strong>de</strong> Chemnilz, vol. XI, p. 8i, fig. 1802,<br />

1803, appartiennent probablement à la même espèce,<br />

comme l'indique von Martens.<br />

5° Purpura lima, Martyn, Univ. Conch., pi. xlvi (Buc-<br />

cinum). — Purpura altenuata, Reeve, Concli.<br />

Icon., fig. 49. — Purpura Preycineti, Mid<strong>de</strong>n-<br />

dortr, Sibir. Reise, pi. xii, fig. 1-9 (non<br />

Deshayes)<br />

.<br />

Hab. Ile Ounimak. — Le type <strong>de</strong> Martyn provient du<br />

détroit <strong>de</strong> Nulka. La figure <strong>de</strong> Reeve représente très-bien<br />

la forme commune à Ounimak.<br />

6" Peclen rubidns, Hinds, Zool. Voy. Sulphur, p. 61,<br />

pi. XVII, fig. 5. — Reeve, Conch. Icon., fig. 90.<br />

ïlab. Ile Tchaïka : très-commun. — Le type <strong>de</strong> Reeve<br />

est <strong>de</strong> l'Alaska.<br />

7" Cdrdimn Groenîandicum, GmcWn, Syst. nal., éd. 15,<br />

' Hab.<br />

p. 5252. — Chemnilz, Conchyl. Cabin.,t. VI,<br />

pi. XIX, fig. 198. — Reeve, Conch. Icon.,<br />

fig. 55.<br />

Ile Tchaïka. — Détroit <strong>de</strong> Behring (Slimpson).<br />

Espèce circumpolaire et qui ne diffère pas, au nord du<br />

Pacifique, <strong>de</strong>s formes du nord <strong>de</strong> rAtlanlique.<br />

»<br />


•2V7<br />

8' Tapes slamineus, Conrad, Journ. Acad. nat. Se. Phi-<br />

ladclphia, vol. VU, 1857, p. 250, pi. xix,<br />

fig. 15 (Venus). — Venerupis Petiti, Deshayes,<br />

Rev. Zool., 1859, p. 559, et Mag.Zool., 1841,<br />

pi. xxxix. — Tapes diversa, Sowerby jun.,<br />

Thés. Conch., pi. cxlvi, fig. 41, n" 65.<br />

Hab. Ile Tchaïka. — les types <strong>de</strong> Conrad, <strong>de</strong> Des"<br />

hayes et <strong>de</strong> Sowerby proviennent <strong>de</strong> Californie. — Mid-<br />

<strong>de</strong>'ndorff l'indique à Silcha et L. von Schrenck dans la<br />

mer d'Ocholsk.<br />

9" Anomia macroschisma, Desliayes, Rev. zool., Soc. Cuv.,<br />

1859, et Mag. zool., 1841, pi. xxxiv. — Reeve,<br />

Conch. Icon., fig. 7 (Placununomia).<br />

Hab. Iles Tchaïka et Ounalaska. — Le type <strong>de</strong> Des-<br />

hayes proviendrait du Kamtschalka.<br />

§2. M. Pinart a rapporté encore <strong>de</strong> son exploration<br />

une série <strong>de</strong> roches <strong>de</strong> la péninsule d'Alaska, qui ren-<br />

ferment quelques fossiles intéressants que j'ai déjà signa-<br />

lés dans une Note présentéeà l'Académie <strong>de</strong>s sciences (1).<br />

1*» Les roches du cap Nounakalkhah, à l'entrée <strong>de</strong> la<br />

baie Poualouk, sont formées d'empreintes et <strong>de</strong> moules<br />

<strong>de</strong> Monotis salinaria, Bronn, espèce caractéristique <strong>de</strong>s<br />

dépôts salifériens <strong>de</strong> Saltzbourg, et dont l'extension géo-<br />

graphique parait considérable, puisqu'elle est citée dans<br />

Pile sud <strong>de</strong> la Nouvelle-Zélan<strong>de</strong> (Ziltel) et à la Nouvelle-<br />

Calédonie (Deslongchamps).<br />

2° Les roches <strong>de</strong> la baie d'Aniakshak et <strong>de</strong> la baie <strong>de</strong><br />

Nakhalilik renferment <strong>de</strong>s Aucella, coquilles longtemps<br />

confondues avec les Inoceramus, et dont le type est<br />

rinoceramus concentricus, Fischer, <strong>de</strong> Poxfordien <strong>de</strong>s<br />

(l) Comptes rendus, séance du 23 dcccnibre 1872.


— 248 —<br />

environs <strong>de</strong> Moscou. Les exemplaires <strong>de</strong> l'Alaska ne pa-<br />

raissent pas différer <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> Russie.<br />

3° Enfin, dans les îles PribylofT, au nord <strong>de</strong> la chaîne<br />

<strong>de</strong>s Aléoutiennes, M. Pinart a découvert <strong>de</strong>s moules<br />

d'une coquille bivalve <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille, que je crois <strong>de</strong>-<br />

voir attribuer à un Cardium tertiaire ou quaternaire du<br />

groupe du CardiumGroenlandicum, Gmelin. P. F.<br />

Descriptions d'csisèccs nouvelles ,<br />

Par h. Crosse.<br />

i. CONUS FULVOCINCTUS (pi. XI, fig. 5).<br />

Conus fulvocinclus, Cros.ee, Journ. Concliyl., vol. XX,<br />

p. 214, 1875.<br />

Coquille <strong>de</strong> forme cylindracéo-conique, épaisse, assez<br />

pesante, marquée <strong>de</strong> stries d'accroissement, dans le sens<br />

longitudinal, et présentant <strong>de</strong>s sillons transverses assez<br />

espacés et peu apparents, si ce n'est au-<strong>de</strong>ssous '<strong>de</strong> sa<br />

partie médiane. Test assez luisant et olTrant, sous un épi-<br />

<strong>de</strong>rme assez mince, très-peu persistant et brunâtre, une<br />

coloralion générale blanchâtre, avec une large ban<strong>de</strong> d'un<br />

fauve clair, atténuée et presque interrompue par endroits,<br />

médiocrement apparente et placée un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />

partie médiane du <strong>de</strong>rnier tour. Spire brièvement conique.<br />

Suture bien marquée et un peu irrégulière. Tours <strong>de</strong> spire<br />

au nombre <strong>de</strong> 10, assez plans, présentant même un peu<br />

<strong>de</strong> concavité à leur partie médiane, ^'accroissant lente-<br />

ment et marqués <strong>de</strong> fines raies spirales; 5 premiers tours<br />

séparés par une suture à peine visible; <strong>de</strong>rnier tour obtu-


— 249 —<br />

sèment anguleux et allénué vers la base. Ouverture<br />

allongée, étroite, légèrement élargie près du bord basai<br />

et blanche. Bord coluraellaire peu visible du <strong>de</strong>hors,<br />

épaissi et légèrement porté en arrière, à la base (ce qui<br />

donne plus <strong>de</strong> largeur à l'ouverture), et <strong>de</strong> coloration<br />

blanche. Bord externe à peu près tranchant, présentant, à<br />

son limbe extrême et vers la base, quelques petites cré-<br />

nelures ou plis obsolètes espacés, qui correspon<strong>de</strong>nt aux<br />

sillons transverses du <strong>de</strong>rnier tour, et assez fortement<br />

échancré dans le voisinage du point d'insertion.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 75 millimètres, plus<br />

grand diamètre 44.<br />

Hab. Côte occi<strong>de</strong>ntale d'Afrique.<br />

Obs. Celte espèce, qui nous a été communiquée obli-<br />

geamment par M. B. Thomas, et qui fait partie <strong>de</strong> sa col-<br />

lection, ne nous paraît, bien que sans caractères nette-<br />

ment tranchés, pouvoir être rapportée à aucune <strong>de</strong>s<br />

espèces du genre actuellement connues. Son épi<strong>de</strong>rme,<br />

dont il ne reste <strong>de</strong> traces, chez l'exemplaire figuré, que<br />

sur une partie <strong>de</strong> la spire et en arrière du bord externe,<br />

est assez particulier; il est plus épais sur la spire que sur<br />

le reste <strong>de</strong> la coquille.<br />

2. Murex Thomasi (pi. X[, fig. 4).<br />

iMurex Thomasi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 212,<br />

1875.<br />

Coquille imperforée, brièvement fusiformc, subglobu-<br />

leuse, soli<strong>de</strong>, terne et d'une coloration rosée uniforme.<br />

Spire médiocrement allongée. Suture irrégulière et peu<br />

apparente. Tours <strong>de</strong> s()irc subsistants, au nombre <strong>de</strong> G (les<br />

tours euibrjonnaircs manquent), munis <strong>de</strong> G varices<br />

arrondies, renflées, saillantes et altornalivement plus<br />


— 250 —<br />

gran<strong>de</strong>s et plus peliles, marqués <strong>de</strong> côtes Iransverses<br />

assez espacées et <strong>de</strong> nombreux petits sillons dans l'inter-<br />

valle qui sépare les côtes; <strong>de</strong>rnier tour un peu plus grand<br />

que la spire, donnant naissance, un peu au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> sa<br />

partie médiane et par ses trois gran<strong>de</strong>s varices, à quelques<br />

petites épines, nombreuses et très-courtes, et se termi-<br />

nant par un prolongement caudal large' assez court,<br />

presque droit et muni également <strong>de</strong> quelques petites<br />

épines espacées et servant, pour ainsi dire, <strong>de</strong> prolonge-<br />

ments aux côtes transverses. Ouverture à peu près arron-<br />

die, petite, presque entière, blanche à l'intérieur et se<br />

terminant par un canal presque fermé. Péristome subcon-<br />

tinu eld'un rose vif : bord columellaire légèrement arqué<br />

et lisse; bord externe crénelé près du limbe et présentant,<br />

un peu plus à l'intérieur <strong>de</strong> l'ouverture, <strong>de</strong>s dcnlicula-<br />

tions blanches, qui se prolongent jusqu'aux crénelures,<br />

mais qui sont à la fois plus fortes et moins nombreuses;<br />

bord pariétal muni d'une <strong>de</strong>nticulation obsolète.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 45 millimètres, plus<br />

grand diamètre 24. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture 11 millim.,<br />

plus gran<strong>de</strong> largeur iO.<br />

Hab. Nouka-Hiva, dans l'archipel <strong>de</strong>s Marquises (B.<br />

Thomas).<br />

Obs. Ce Murex est très-voisin du M. maurus,Bro<strong>de</strong>rip,<br />

par son aspect général, par ses petites épines espacées et<br />

par la forme <strong>de</strong> son prolongement caudal ; mais il s'en<br />

distingue par sa spire un peu moins élevée, par son ouver-<br />

ture plus arrondie et par sa coloration d'un rose uni-<br />

forme, tandis que l'autre espèce est brunâtre, avec <strong>de</strong>s<br />

linéoles noirâtres. L'exemplaire typique fait partie <strong>de</strong> la<br />

collection <strong>de</strong> M. B. Thomas, <strong>de</strong> Brest, à qui nous avons<br />

le plaisir <strong>de</strong> dédier l'espèce; il en possè<strong>de</strong> un <strong>de</strong>uxième<br />

exemplaire, recueilli dans la même localité.


— 2ol —<br />

5. Helicina Scurammi (pi. XI, fig. 5).<br />

Helicina Schrammi, Crosse, Journ. Concbyl., vol. XX,<br />

p. 212, 1872.<br />

Coquille <strong>de</strong> forme conique, turbinée, munie <strong>de</strong> stries<br />

d'accroissement fines et à peine visibles, mince, translu-<br />

ci<strong>de</strong>, assez luisante et d'une coloration cornée uniforme.<br />

Spire médiorremenl élevée, terminée par un sommet assez<br />

pointu. Suture bien marquée. Tours <strong>de</strong> spire au nom.bre<br />

<strong>de</strong> 5 et assez plans; <strong>de</strong>rnier tour à peine plus grand que<br />

la spire, muni d'une carène obtuse à la périphérie et<br />

assez aplati du côté <strong>de</strong> la base 5 columelle courte, don-<br />

nant naissance à un dépôt calleux, petit et d'un blanc <strong>de</strong><br />

lait. Ouverture oblique, snbtriangulaire et d'une colora-<br />

lion cornée à l'intérieur. Péristome simple: bord basai et<br />

bord externe minces, fragiles et tranchants.<br />

Opercule mince et <strong>de</strong> coloration cornée.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 5 2/5 millimètres,<br />

hauteur totale 5 millimètres.<br />

Hab. Gua<strong>de</strong>loupe, dans les bois du Matouba (Schramm).<br />

Obs. Nous avons reçu cette espèce, à diverses re-<br />

prises, <strong>de</strong> nos coirespondanls <strong>de</strong>s Antilles et particulière-<br />

ment <strong>de</strong> M. Schramm. Nous avons longtemps hésité à la<br />

décrire, à cause <strong>de</strong> son bord externe mince et tranchant,<br />

qui lui donnait l'apparence d'une coquille incomplètement<br />

adulte. Il résulte <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> M. Schramm, qui a<br />

recueilli un grand nombre d'individus <strong>de</strong> cette espèce<br />

(trente, lors <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>rnière excursion <strong>de</strong> 1872), que la té-<br />

nuité <strong>de</strong> son bord externe est parfaitement normale et<br />

constitue un <strong>de</strong> ses caractères spécifiques.


— 252 —<br />

4. BuLiMus Hauxwelli (pi. XI, fig. 2).<br />

Bulimus HaiixwoUi, Crosse, Journ. Conchjl., vol. XX,<br />

p. 211,4872.<br />

Coquille munie d'une fente ombilicale assez marquée,<br />

Gvale-fusiforme, peu épaisse, mais assez soli<strong>de</strong>, sub-<br />

transluci<strong>de</strong>, assez terne, paraissant lisse, à l'œil nu,<br />

maisen réalité pourvue <strong>de</strong> granulations très-fines, visibles<br />

seulement à la loupe. Coloration d'un brun-marron clair,<br />

avec <strong>de</strong>s lignes longitudinales nombreuses, plus ou moins<br />

fulgurées, irrégulièrement distribuées, quelquefois con-<br />

fluentes, et d'un ton blanchâtre hydrophane, qui consti-<br />

tuent au test un réseau très-original et fort élégant. Spire<br />

conique, terminée par un sommet légèrement obtus. Su-<br />

ture légèrement marquée et à peine irrégulière. Tours <strong>de</strong><br />

spire au nombre <strong>de</strong> cinq et à peine convexes; premiers<br />

tours à peu près lisses et d'un brun clair uniforme; troi-<br />

sième tcur marqué <strong>de</strong> stries d'accroissement légèrement<br />

obliques, obsolètes et peu apparentes; <strong>de</strong>rnier tour <strong>de</strong>s-<br />

cendant, plus grand que la spire (:: 29 : 21), pourvu<br />

d'une sorte <strong>de</strong> dépression assez fortement prononcée, en<br />

arrière et à la partie médiane du bord externe, allongé<br />

et atténué à la base, dont la coloration est noirâtre. Ou-<br />

verture très-allongée, étroite, plus resserrée encore, du<br />

côté <strong>de</strong> la base, et d'un blanc livi<strong>de</strong>, tournant au brun-<br />

marron, à l'intérieur. Péristome légèrement épaissi et<br />

d'un noir ardoisé livi<strong>de</strong> : bords éloignés l'un <strong>de</strong> l'autre,<br />

réunis par un dépôt d'émail mince et noirâtre; bord co-<br />

lumelluire dilaté, cachant presque enlièremcut la perfora-<br />

tion ombilicale par son développement et doimunl nais-<br />

sance, à sa partie interne, à un pli situé profondément,


— 253 —<br />

forlemenl prononcé et d'un blanc livi<strong>de</strong>; bord basai et<br />

bord externe réfléchis.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 50 millimètres, plus<br />

grand diamètre 19. Longueur totale <strong>de</strong> l'ouverture, y<br />

compris le périslome, 29 millimètres, plus gran<strong>de</strong> lar-<br />

geur 12.<br />

llab. Bords <strong>de</strong> la rivière Ambiyacu, à Pebas, dans la<br />

partie péruvienne du bassin <strong>de</strong> l'Amazone (John Haux-<br />

well).<br />

Obs. Cette espèce, aussi remarquable par sa forme que<br />

par l'originalilé <strong>de</strong> son système <strong>de</strong> coloration, appartient<br />

à la section <strong>de</strong>s Pelecychilus <strong>de</strong> Guilding. Par l'ensemble<br />

<strong>de</strong> ses caractères, elle est, pour ainsi dire, intermédiaire<br />

entre leBulimus goniostomus, Férussac, du Brésil, et le B.<br />

distortus, Bruguière, du Venezuela. Nous la dédions au<br />

naturaliste qui l'a découverte, M. John Hauxwell : elle<br />

fait partie <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> M, Orton, qui a bien<br />

voulu nous la communiquer, par l'entremise <strong>de</strong> noire ho-<br />

nor.ible correspondant <strong>de</strong> New-York, M. Th. Bland.<br />

5. Spondylus Wrightiancs (pi. IX, fig. 1 et 1 a).<br />

SpondylusWrightianus, Crosse, Journ.Conchyl., vol. XX,<br />

p. 560, 187-2.<br />

Coquille <strong>de</strong> forme 5 peu près ovale, assez renflée, assez<br />

«''paisse, munie décotes rayonnanles et d'une coloration<br />

blanchâtre tournant légèrement au jaune. Côtes inégales<br />

entre elles; six ou sept, plus gran<strong>de</strong>s que les autres, sont<br />

hérissées d'épines très-longues, assez nombreuses e« en<br />

forme <strong>de</strong> spalules creuses; les autres côtes ne possè<strong>de</strong>nt<br />

que <strong>de</strong>s épines beaucoup plus courtes et plus fines; les<br />

interstices présentent un système très-élégant <strong>de</strong> petites<br />

squamulations presque granuleuses, disposées transversa-


— ^54 —<br />

lement et serrées. L'aire <strong>de</strong> la charnière est courte et<br />

marquée, sur toute sa surface, <strong>de</strong> raies longitudinales ex-<br />

cessiveraent fines. Les <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la charnière sont nor-<br />

males-, les valves sont blanchâtres à l'intérieur rt légère-<br />

ment crénelées vers les bords.<br />

Diamètre antéro-postérieur 56 millimètres (sans les<br />

épines) et 115 (avec les épines), diamètre umbono-mar-<br />

ginal 75 millimètres (sans les épines) et 95 (avec les<br />

épines).<br />

Hah. Nichol's Bay (Australie), d'après M. B. M- Wright.<br />

Obs. Parmi les espèces du genre que nous connais-<br />

sons, nous ne voyons guère que le Spondylus foliaceus,<br />

Ghemnitz, et le S. regius, Linné, qui se rapprochent sen-<br />

siblement <strong>de</strong> notre nouvelle forme spécifique. Bien que<br />

voisine <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux espèces sous certains rapports, elle<br />

s'en distingue facilement par ses épines plus longues et<br />

plus nombreuses, par les interstices <strong>de</strong> ses côtes, qui pré-<br />

sentent <strong>de</strong>s squamulalions granuleuses mais non aculéi-<br />

formes, et enfin par les raies longitudinales, fines et ser-<br />

rées <strong>de</strong> son aire cardinale.<br />

Cette belle espèce appartient à M. B. M. Wright, <strong>de</strong><br />

Londres, qui a bien voulu nous la communiquer et à qui<br />

nous la dédions. H. C.<br />

Description d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> Cyprœa,<br />

provenant <strong>de</strong> la côte occi<strong>de</strong>ntale d'Afrique,<br />

Par h. Crosse et P. Fischer.<br />

Cypr^a Petitiana (pi. XI, fig. 6).<br />

Cyprœa Petitiana, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl.,<br />

vol. XX, p. 215, 1872.


— ^255 —<br />

Coquille ovale-piriforme, assez renflée, assez épaisse,<br />

luisante, alténuée à ses <strong>de</strong>ux extrémités et subrostrée.<br />

Coloration <strong>de</strong> la partie dorsale d'un fauve brunâtre, avec<br />

<strong>de</strong>s taches blanches arrondies, nombreuses, assez gran<strong>de</strong>s<br />

et irrégulièrement disposées; parties latérales et extrémi-<br />

tés d'une coloration carnéolée, formant une large ban<strong>de</strong>,<br />


— 25G —<br />

nuance dans les <strong>de</strong>ux espèces, bien que le C. Peliliana<br />

seul possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s taches blanches arrondies ; mais la colo-<br />

ration <strong>de</strong> la partie basale, blanche dans l'une, carnéolée<br />

chez l'autre, est fort distincte, et les <strong>de</strong>nticulations <strong>de</strong>s<br />

bords ne se ressemblent nullement, étant à la fois plus<br />

nombreuses et beaucoup moins développées chez le<br />

C. Grayi. Pourtant, c'est du C. pyrum, Gmelin, que<br />

notre espèce se rapproche le plus; elle semble en être un<br />

diminutif, car elle en a presque complètement la forme,<br />

et, sous le rapport <strong>de</strong> la coloration, elle est très-voisine <strong>de</strong><br />

certaines variétés pâles. Néanmoins, môme sous ce rap-<br />

port, on peut dire que les variétés les plus claires du<br />

C. pyrum n'atteignent jamais le rose carnéolé <strong>de</strong> notre<br />

espèce. De plus, les taches blanches <strong>de</strong> la partie dorsale<br />

du C. pyrum, quand elles existent, ne sont ni aussi appa-<br />

rentes, ni proportionnellement aussi gran<strong>de</strong>s. Enfin le<br />

nombre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts aperturales est toujours un peu plus<br />

considérable chez le C. pyrum.<br />

Nous donnons à cette espèce le nom <strong>de</strong> feu M. Petit <strong>de</strong><br />

la Saussaye, notre regrettable ami. La forme typique ap-<br />

partient à la collection <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong> nous, et la variété /3 à<br />

celle <strong>de</strong> M. B. Thomas, <strong>de</strong> Brest. II. C. et P. F.<br />

Description d'un Zonitcs provenant <strong>de</strong> la<br />

IVouvelIc-Catédonie ,<br />

Par h. Crosse.<br />

ZoNiTES Desmazuresi, Crosso (pi. XI, fig. i).<br />

Zonites Desmazuresi, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 225, 1872.


— 257 —<br />

Coquille pourvue d'une fenle ombilicale à peine sen-<br />

sible, <strong>de</strong> forme orbiculaire déprimée, mince, transluci<strong>de</strong>,<br />

lisse, polie, très-luisante et d'un brun corné. Spire peu<br />

élevée, terminée par un sommet assez aplati et luisant.<br />

Suture bien marquée et subniarginée. Tours <strong>de</strong> spire au<br />

nombre <strong>de</strong> 4 1/4, piano-convexes et s'accroissant régu-<br />

lièrement; <strong>de</strong>rnier tour assez arrondi et légèrement<br />

piano-convexe, du côté <strong>de</strong> la base. Ouverture oblique-<br />

ment semi-lunaire et <strong>de</strong> même couleur que le reste du<br />

test, à l'intérieur. Péristome simple et mince : bords<br />

éloignés l'un <strong>de</strong> l'autre ; bord columellaire légèrement<br />

dilaté, réfléchi, à sa partie supérieure, <strong>de</strong> façon à ca-<br />

cher presque complètement la fenle ombilicale, et d'un<br />

rose violâtre foncé-, bord basai et bord externe tran-<br />

chants.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 8 J/2 millimètres,<br />

plus petit 7 i/4, hauteur totale 4- 1/2.<br />

Hab. Environs <strong>de</strong> Nouméa, en Nouvelle-Calédonie<br />

(E. Marie).<br />

Obs. Celte espèce se rapprocbe, par sa forme générale,<br />

<strong>de</strong> l'Hélix Artensis, Souverbie; mais son test, au lieu<br />

d'être presque terne, est lisse, poli et très-luisant, comme<br />

l'est généralement celui <strong>de</strong>s Zonites <strong>de</strong> la section <strong>de</strong>s<br />

Hyalinia. D'ailleurs, sa coloration d'un brun corné beau<br />

coup plus foncé, sa fente ombilicale plus couverte et<br />

moins apparente, enfin la nuance vic^âtre <strong>de</strong> son bord<br />

columellaire constituent autant <strong>de</strong> caractères qui l'éloi-<br />

gnent, à première vue, <strong>de</strong> l'espèce <strong>de</strong> notre honorable<br />

confrère <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Nous dédions cette espèce à M. A. Desmazures, jeune<br />

naturaliste <strong>de</strong> Maurice, à qui nous <strong>de</strong>vons la connaissance<br />

<strong>de</strong>s Mollusques terrestres et fluviatiles <strong>de</strong> l'ile Rodri-<br />

18


— 258 —<br />

guez, presque complètement inconnus, avant ses re-<br />

cherches (1).<br />

H. C.<br />

Note sur la distribution géographique <strong>de</strong>s Heiix<br />

du Mexique et du Ciaateniaia, accompagnée<br />

d'un Catalogue <strong>de</strong>s espèces actuellement<br />

connues,<br />

I . Catalogue<br />

Par h. Crosse et P. Fischer.<br />

<strong>de</strong>s Hélix du Mexique.<br />

SECT. I. MICROPHYSA, Albers.<br />

4. Hélix Berendti, Pfeiffer.<br />

H«Iix Berendti, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi-<br />

que, Mollusques, p, 225, pi. x, fig. 6, 6 a et 6 6,<br />

J872.<br />

Hab. Mexique : environs <strong>de</strong> Mirador, dans l'Etat <strong>de</strong><br />

Vera Cruz (D' Berendt ; Strebel).<br />

SECT. II. PATULA, Held.<br />

2. Hélix AMPLA, Pfeiffer.<br />

Hélix ampla, Pfeiffer, Malak. Blalter, vol. XHI, p. 78,<br />

1866.<br />

Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera Cruz<br />

(D' Berendt).<br />

(IJ Nous comptons donner,, dans un <strong>de</strong> nos plus prochains nu-<br />

méros, le catalogue <strong>de</strong>s Mollusques terrestres el fluviatiles <strong>de</strong> l'île<br />

Rodriguez. H. Crosse.


— 259 —<br />

3. Hélix punctdm, Morelet.<br />

Helix punctum, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi-<br />

que, Mollusques, p. 228, pi. xii, fig. i, 1 a et i 6,<br />

1872.<br />

Bab. Mexique : sur les feuilles d'arbres <strong>de</strong>s jardins <strong>de</strong><br />

Merida, dans l'Etal <strong>de</strong> Yucatan (A. Morelet).<br />

4. Helix ihpcra, Pfeiffer.<br />

Helix impura, Pfeiffer, Malak. Blâtler, vol. XIII, p. 79,<br />

1866.<br />

Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera Cruz<br />

(D' rencit).<br />

5. Helix WiLHELMi, Pfeiffer.<br />

Helix Wilhelmi, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi-<br />

que, Mollusques, p. 230, pi. x, Gg. 5, 5 a et 5 6,<br />

1872.<br />

Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat <strong>de</strong> Yera Cruz<br />

(D'Berendt).<br />

6. Helix Mazatlanica, Pfeiffer.<br />

Helix Mazatlanica, Tryon, Amer. Journ. Conch., vol. II,<br />

p. 266, pi. IV, fig. 59, 1866.<br />

Hab. Mexique : Mazatlan, dans TElat <strong>de</strong> Cinaloa<br />

(E. Klocke). — Californie (Dali) ; environs <strong>de</strong> San Fran-<br />

cisco, dans les troncs <strong>de</strong> chêne pourris (J. G. Cooper),<br />

7. Helix conspdrcatella, Morelet,<br />

Helix conspurcalella. Crosse et Fischer, Mission scient.


— 260 —<br />

Mexique, Mollusques, p. 232, pi. xii, fig. 5, 5 a,<br />

5 ^» et 5 c, 1872.<br />

Hah. Mexique : environs <strong>de</strong> Merida, dans l'Etat <strong>de</strong><br />

Yucatan (4. Morelet). — Guatemala, Tenosique et Flores,<br />

dans le Peten, sous les pierres (A. Morelet).<br />

8. Hélix Hermanni, PfeiflFer.<br />

Hélix Herraanni, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi-<br />

que, Mollusques, p. 235, pi. x, fig. 4, 4 a et 4 6,<br />

1872.<br />

Bab. Mexique : Mirador, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera Cruz<br />

(D'Berendl).<br />

9. Hélix coactiliata, Férussac.<br />

Hélix coactiliata, Férussac et Deshayes, Hist. nat.,p. 18,<br />

pi. lxxu, fig. 1-5, 1838.<br />

Var. /3. Hélix Cordovana, Pfeiffer.<br />

Hélix Cordovana, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi-<br />

que, Mollusques, p. 254, pi. xii, fig. 4, 4 a, 4 6 e<br />

4 c, 1872.<br />

Hab. 31exique : Tuspan, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera Cruz (d'a-<br />

près M. Deshayes) ; dans l'Etat<strong>de</strong>Tabasco (d'après M. Nyst) :<br />

Chiapa, dans l'Elat <strong>de</strong> Chiapas (d'après M. Pfeiffer). —<br />

Guatemala : Duenas (0. Salvin). — Beiize (Bocourt). —<br />

Real Llejos, dans le Nicaragua, sous Técorce gercée <strong>de</strong>s<br />

grands arbres (H. Cuming). La variété /2, que M. Pfeiffer a<br />

décrite, à tort, selon nous, comme une espèce particulière,<br />

sous le nom d'Hélix Cordovana, n'a été jusqu'à présent<br />

recueillie qu'aux environs <strong>de</strong> Cordova, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera-<br />

Cruz, par M. Auguste Salle.<br />

t


— 261 —<br />

SECT, III. DISCUS, Albers.<br />

10. Hélix Oajacensis. Koch.<br />

Hélix Oajacensis, Koch, in Philippi, Abbild., vol. l, p. 23,<br />

pi. II, fig. 6, 1842.<br />

Hab. Mexique : environs d'Oajaca, dans l'Etat du<br />

même nom (Hegewisch).<br />

H .<br />

SECT. IV. LEPTAXIS, Lowe.<br />

Hélix Mexicana, Koch.<br />

Hélix Mexicana, Koch, in Philippi, Abbild., vol. I, p. 23,<br />

pi. II, fig. 5, 1842.<br />

Hab. Mexique (Hegewisch).<br />

Obs. Espèce un peu douteuse et sans localité certaine.<br />

SECT. V. POMATIA, Beck.<br />

12. Helix HuMBOLDTiANA, Valeuclennes.<br />

Hélix Humboldtiana, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 240, pi. xi, fig. 1 et 1 a,<br />

1872.<br />

Var. H. Helix Buffoniana, Pfeilïer.<br />

Helix Buffoniana, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi-<br />

que, Mollusques, p. 240, pi. xi, fig. 2, 1872.<br />

Hab. Mexique : environs <strong>de</strong> Mexico, en terre froi<strong>de</strong><br />

(A. Boucard); Desierlo, Venta <strong>de</strong> Guajimilpan, pour la<br />

forme typique (Hegewisch) et environs du Rio Frio, pour<br />

la variété p (d'après Pfeififer) : ces <strong>de</strong>ux localités sont si-<br />

tuées en terre froi<strong>de</strong>, au sommet <strong>de</strong> la Cordillière, qui<br />

entoure la vallée <strong>de</strong> Mexico.


— 262 —<br />

SECT. VI. ODONTURA, Crosse et Fischer.<br />

\Z. Hélix Ghiesbreghti, Nyst.<br />

Helix Ghiesbreghti, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, MolUisques, p. 245, pi. x, fig. 9 et<br />

9 6, 1872.<br />

Var. /3. Fauve el à zone d'un brun-marron, du côté <strong>de</strong><br />

la spire.<br />

Eab. Mexique : environs <strong>de</strong> Chiapa, dans l'Etat <strong>de</strong><br />

Chiapas (Ghiesbreght). — Guatemala : Coban, dans le<br />

haute Vera Cruz (A. Morelel; Bocourl) ; Duenas (0. Sal-<br />

vin). — San Salvador (A. Morelet).<br />

SECT. VII. ARIONTA, Leach (emend.).<br />

14. Helix Stearnsiana, Gabb.<br />

Helix Stearnsiana , Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 248, pi. xi, fig. 5 et 5 a,<br />

4872.<br />

Rah. Mexique : basse Californie, <strong>de</strong> Santo Tomas à<br />

Rosario(W. M. Gabb).<br />

15. Helix Remondi, Tryon.<br />

Helix Carpehteri, Newcomb (nec Bland).<br />

Helix Remondi, Tryon, Proceed. Acad. Phila<strong>de</strong>lphia,<br />

p. 281, pi. II, fig. I, 1863.<br />

Hah. Mexique : environs <strong>de</strong> Mazatlan, dans l'État <strong>de</strong><br />

Cinaloa(A. Rémond); Trinidad et Moleje, dans la basse<br />

Californie, sur les hauts plateaux (W. M. Gabb) . — Etats-<br />

Unis : Tulare Valley et San Joaquin Valley, dans la haute<br />

Californie (Newcomb).


— 263 —<br />

16. Hélix Mormonum, Pfeiffer.<br />

Hélix Morrnoniim, W. G, Binney, Terr. Moll., vol. IV,<br />

p. 16, pi. Lxxix, fig. 21, 1859.<br />

Hah. Mexique, dans l'État <strong>de</strong> Sonora (Frick). — Elats-<br />

IJnis : hante Californie (Gabb ; Newcomb ;<br />

per; Voy ;<br />

Whilney; Yates).<br />

Brewer; Coo-<br />

Obs. L'habitat mexicain <strong>de</strong> cette espèce est assez dou-<br />

teux, bien que nullemenl invraisemblable, d'ailleurs: il a<br />

besoin d'être contirmé.<br />

\7. Hélix Rowelli, Newcomb,<br />

Hélix Rowelli, Binney et Bland, Land a. fresh wal. Shells<br />

N. Amer. I, p. 185, fig. 326, 1869.<br />

Var. /3. Hélix Lôhrii, Gabb.<br />

Hab. Mexique : hauts plateaux <strong>de</strong> Moleje, dans la<br />

basse Californie (W. M. Gabb). — Etats-Unis : Arizona<br />

(Frick, d'après Newcomb).<br />

SECT. VIII. LEPTARIONTA, Crosse et Fischer. •<br />

18. Hélix bicincta, Pfeiffer.<br />

Hélix bicincta, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 253, pi. x, fig. 7 et 7 a, 1872.<br />

Bab. Mexique : Panistlahuaca, dans l'Etat d'Oajaca,<br />

sur les feuilles (A. Boucard) ; Juquila, dans le même Etat<br />

(A. Boucard); Oajaca (Hegewisch; Uh<strong>de</strong>).<br />

19. Hélix flavescens, Wiegmann.<br />

Hélix flavescens, Kiister, Cheranitz, éd. nova, p. 258,<br />

pi. cxii, fig. U, 15, 1850.<br />

Hab. Mexique : environs <strong>de</strong> Papantla, dans l'Etat <strong>de</strong>


- 264 -<br />

Vera Cruz (Deppe); Chiap;», dans l'Etat <strong>de</strong> Chiapas<br />

(Ghiesbreght).<br />

SECT. IX. FRUTICICOLA, Held.<br />

20. Hélix Berlandieriana, Moricand.<br />

Helix Berlandieriana, Moricand, Mém. Soc. hist. nat. Ge-<br />

nève, t. VI, p. 537, pi. I, fig. 1, 1833.<br />

Hab. Mexique : Etat <strong>de</strong> Tamaulipas (Couch) et généra<br />

lement la partie du territoire mexicain qui longe le Texas<br />

— Etats-Unis: Texas et Arkansas (Berlandier^ Wur<strong>de</strong>mann<br />

5 W. G. Binney et Th. Bland).<br />

21. Helix GRiSEOLA, Pfeiffer.<br />

Helix griseola, Riister, Chemnitz, éd. nova, p. 342,<br />

pi. LX, fig, 17, 18, 1850.<br />

Hab. Mexique: environs <strong>de</strong> Vera Cruz (Hegewisch ;<br />

Uh<strong>de</strong>; A, Salle ; Frie<strong>de</strong>l ; Dolfus-Ausset) ; Etat <strong>de</strong> Tamau-<br />

lipas (Couch).—Etats-Unis : Texas (Couch). —Guatemala :<br />

bords du lac Flores (A. Morelel). — Nicaragua, près du<br />

volcan <strong>de</strong> Masaya (A. Salle ;<br />

OErstedt).<br />

22. Helix trypanomphala, Pfeiffer.<br />

Helix trypanomphala, Pfeiffer, Malak. Blatter, vol. III,<br />

p. 45, 1856.<br />

. ffab. Mexique: Sierra Maestra (d'aprèsM. Poey).<br />

Ob^. Espèce à habitat encore un peu douteux.<br />

SECT. X. TRICHIA, Hartmann.<br />

23. Helix obsita, Pfeiffer.<br />

Helix obsita, Pfeiffer, Malak. Blatter, vol. XIII, p. 80,<br />

1866.


Bab. Mexique (D' Berendl).<br />

— 265 — ^<br />

24. Hélix Sumichrasti, Crosse et Fischer (pi. IX,<br />

fig. 4et ia).<br />

Helix Sumichrasti, Crosse et Fischer, Journ. Gonchyl.,<br />

vol. XX, p. 147, 1872.<br />

Coquille munie d'un ombilic assez large et laissant aper-<br />

cevoir tous les tours, déprimée, subdiscoï<strong>de</strong>, assez mince,<br />

mais pourtant assez soli<strong>de</strong>, subtransluci<strong>de</strong>, hérissée d e la-<br />

melles écailleuses petites, nombreuses, assez espacées,<br />

disposées en sens longitudinal, offrant l'apparence <strong>de</strong> poils<br />

courts et un peu plus foncées <strong>de</strong> nuance que la coloration<br />

générale qui est d'un brun corné clair. Spire à peine sail-<br />

lante, terminée par un sommet aplati. Suture profondé-<br />

ment marquée. Tours <strong>de</strong> spire au nombre <strong>de</strong> 4 \\5, s"ac-<br />

croissant lentement et assez plans; tours embryonnaires<br />

au nombre <strong>de</strong> i li2, à peu près lisses et cornés; <strong>de</strong>rnier<br />

tour fortement <strong>de</strong>scendant, muni, un peu au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

la périphérie, d'une carène assez large et un peu obtuse,<br />

présentant une légère dépression au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la carène,<br />

puis légèrement convexe et assez aplati vers la base.<br />

Ombilic formant un peu plus du tiers du diamètre total.<br />

Ouverture très-oblique, <strong>de</strong> forme semi-lunaire un peu<br />

arrondie et d'un brun blanchâtre à l'intérieur. Péristome<br />

réfléchi et d'un blanc sale: bords convergents, réunis par<br />

un dépôt calleux médiocrement épais; bord columellaire<br />

recouvrant une faible partie <strong>de</strong> l'ombilic; bord basai<br />

arrondi ; bord supérieur porté en avant et à peine atténué,<br />

dans le voisinage du point d'insertion.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 16 millimètres, plus<br />

petit 13 i/2, hauteur totale 7. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture, y<br />

compris lepéristome, 8 millimètres, plus gran<strong>de</strong> largeur 7.


— 266 —<br />

Hab. La Hiiallaga, au Mexique (D' Sumichrast).<br />

Obs. Cette curieuse espèce a été recueillie par M, le<br />

docteur Sumichrast, à qui nous avons le plaisir <strong>de</strong> la dé-<br />

dier, lors <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier voyage scientlGque dans diverses<br />

parties du Mexique et notamment dans l'isthme <strong>de</strong> Tc-<br />

huanlepec. Elle nous a été communiquée, avec beaucoup<br />

<strong>de</strong> bienveillance, par le Smithsonian Institution et fait<br />

partie du Musée <strong>de</strong> ce bel établissement scientifique, dont<br />

nous regrettons <strong>de</strong> ne pas avoir l'équivalent en France.<br />

Malheureusement, nous l'avons reçue trop tard pour pou-<br />

voir la faire figurer sur l'une <strong>de</strong>s planches d'Hélix <strong>de</strong> notre<br />

ouvrage du Mexique. Elle est ru<strong>de</strong>, au toucher, et paraît,<br />

au premier abord, hérissée <strong>de</strong> gros poils courts et espacés,<br />

qui ne sont, en réalité, que <strong>de</strong>s lamelles cornées très-par-<br />

ticulières. Nous en donnons le détail grossi, sur notre<br />

planche IX, figure 4 a.<br />

SECT. XI. EUPARYPHA, Hartmann.<br />

25. Hélix areolata, Sowerby.<br />

Helix areolata, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 262, pi. xi, fig.4, 1872.<br />

Hab. Mexique : îles Cedros et baie Margarita, en basse<br />

Californie (D' Veatch). — Etats-Unis : haute Californie<br />

(d'après W. G. Binney, Bland et Tryon) -,<br />

Ce <strong>de</strong>rnier habitat est un peu douteux.<br />

Orégon (Hinds)<br />

Obs. Cette espèce est représentée, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la forme<br />

typique, par une variété /2, à <strong>de</strong>nt aperturale obsolète, et<br />

une variété y <strong>de</strong> petite tiiille et à <strong>de</strong>nt aperturale forte-<br />

ment prononcée.<br />

26. Helix Veatchi, Newcomb (emend.).<br />

Arionta Veitchii, Tryon, Amer. Journ. Conch., vol. If,<br />

p. 316, pi. V, fig. 19, 4866.<br />

.


— 267 —<br />

Hab. Mexique : îles Cedros ou Cerros, en basse Califor-<br />

nie (D' Veatch).<br />

27. Hélix PANDORiE, Forbes.<br />

Hélix Pandorœ, Forbes, Proceed.Zool. Soc. London, p. 55,<br />

pi. IX, fig. 5, 1850.<br />

Haff. Mexique : île et baie Margarila, en basse Cali-<br />

fornie (Xanlus). — Etats-Unis : Santa Barbara, en Cali-<br />

fornie.<br />

SECT. Xll. STROBILA, Morse.<br />

28. Hélix Strebeli, Pfeiffer.<br />

Hélix Slrebeli, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 267, pi. xii, fig. 7, 7a et 76, 1872.<br />

Hab. Mexique : Mirador, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera Cruz :<br />

rare (D"" Berendl).<br />

Obs. Espèce très-voisine <strong>de</strong> l'Helix labyrinlhica, Say,<br />

mais néanmoins spécifiquement distincte.<br />

SECTION Xm. POLYGYRA, Say.<br />

29. Hélix anilis, Gabb.<br />

Hélix anilis, Gabb, Amer. Journ. Conch., vol. I, p. 209,<br />

pi. XIX, fig. 1-4, 1865.<br />

Hab. Mexique : environs <strong>de</strong> Guaymas, dans la Sonora<br />

(A. Rémond).<br />

30. Hélix plagioglossa, Pfeiffer.<br />

Hélix plagioglossa, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 270, pi. xn, fig. 9, 9 a, 9h<br />

et 9 c, 1872.<br />

Hab. Mexique : environs d'Oajaca, dans l'Etat du même<br />

nom, et Etat <strong>de</strong> Puebla, sur les arbres (A. BoQcard).


— 268 —<br />

31. Hélix HELiCTOMPHALA, Pfeififer.<br />

Hélix heliclomphala, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 272, pi. xii, fig. 10, 10 a,<br />

10 6 et 10 c, 1872.<br />

Hah. Mexique : Chiapa, dans l'Etat <strong>de</strong> Chiapas (Ghies-<br />

breght)<br />

.<br />

32. Hélix Hindsi, Pfeiffer.<br />

Hélix Hindsi, Reeve,Conchol. Iconica, 712, 1852.<br />

Hah. Mexique. — Etals-Unis : Texas (Hinds, Sowerby;<br />

Pfeiffer; Gould; Martens ; Tryon ; W.<br />

Blan .<br />

33. Hélix ventrosula, Pfeiffer.<br />

G. Binney et<br />

Hélix ventrosula, Kiister, Chemnitz, éd. nora, p. 373,<br />

pi. Lxv, fig. 6, 6, 1849.<br />

Hah. Mexique : Mazatlan, dans l'Etat <strong>de</strong> Cinaloa<br />

(A. Rèmond); Colima, dans l'Etat <strong>de</strong> Jalisco (Xantus). —<br />

Etats-Unis : Texas (Sowerby: Pfeiffer; Tryon; W. G.<br />

Binney et Bland).<br />

34. HelixMooreana, W. G. Binney.<br />

Hélix Mooreana, W. G. Binney, Terr. Moll., vol. IV, p. 80,<br />

pi. Lxxviii, fig. 24, 1859.<br />

Hah. Mexique : Etats voisins du Texas; Léon (Blake).<br />

— Etats-Unis : Texas (F. Moore).<br />

35. Helix Behri, Gabb. (emend.).<br />

Hélix (Polygyra) Behrii, Gabb, Amer. Journ. Conch., vol. I,<br />

p. 208, pi. XIX. fig. 5-9, 1865.


— 269 —<br />

Hab. Mexique : environs <strong>de</strong> Guaymas, dans la Sonora<br />

(A. Rémond).<br />

36. Hélix YuCATANEA, Morelet.<br />

Heliï Yucalanea, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexi<br />

que, Mollusques, p. 277, pi. xii, fig. 14,14 a, 1872.<br />

Hab. Mexique : Etal <strong>de</strong> Tabasco et littoral du Yucatan<br />

(A. Morelet); île<strong>de</strong> Carmen, dans le Yucatan (Salle ^ Tryon;<br />

Cloué).<br />

57. Hélix Texasiana, Moricand.<br />

Hélix Texasiana, Reeve, Conch. Iconica, 707, 1852.<br />

Hab. Mexique : Etat <strong>de</strong> Tamaulipas (Conch.); Etat <strong>de</strong><br />

Vera Cruz (Uh<strong>de</strong>). — Etats-Unis : Texas (Berlandier;<br />

Shumard; Wur<strong>de</strong>mann).<br />

38. Hélix bicruris, PfeifiFer.<br />

Hélix bicruris, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 280, pi. xii, 15, 13 a, 156 et 15 c,<br />

1872.<br />

Hab. Mexique : €hiapa, dans l'Etat <strong>de</strong> Chiapas (A. Salle)<br />

59. Helix Chiapensis, Pfeiffer.<br />

Hélix ChiapensiS;, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. London,<br />

p. 377, 1856.<br />

Hab. Mexique : Chiapa, dans l'Etat <strong>de</strong> Chiapas (Ghies-<br />

breght).<br />

40. Helix Couloni, Shuttleworlh.<br />

Helix Couloni, Shuttleworlh, Diag. neuer Moll., p. 17,<br />

1852.<br />

Hab. Mexique : Cordova, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera Cruz (d'a-<br />

près Shuttleworlh) ; Vera Cruz (Frie<strong>de</strong>l).


— â70 —<br />

41 . Hélix implicata, Beck.<br />

Hélix implicata, Crosseet Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 283, pi. xii, fig. 12, 12a, 126 et i2c,<br />

1872.<br />

Hab. Mexique : Rio <strong>de</strong> Tecoluta, dans l'Etat <strong>de</strong> Vera<br />

Cruz (Deppe); Vera Cruz (Uh<strong>de</strong>; Frie<strong>de</strong>l).<br />

42. Hélix oppilata, Morelet.<br />

Hélix oppilata, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 285, pi. xii, fig. 11, Ha, lU et lie,<br />

1872.<br />

Hah. Mexique : Yucatan (A. Morelet). La variété /2, plus<br />

petite et <strong>de</strong> coloration plus claire, provient <strong>de</strong> l'isthme <strong>de</strong><br />

Tehuantepec (A. Salle).<br />

43. Hélix Ariadn^, PfeifFer.<br />

Hélix Ariadnae, Crosseet Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 287, pi. xii, fig. 8, 8«, 86 et 8c,<br />

1872.<br />

Hab. Mexique : Etat <strong>de</strong> Tamaulipas (D' Berlandier) ;<br />

Matamoros, dans l'Etat <strong>de</strong> Tamaulipas (W. G. Binney) ;<br />

Vera Cruz (Uh<strong>de</strong>) ; bassin du Rio Gron<strong>de</strong> (W. G. Binney<br />

et Bland). — Elats-Unis : Texas (Lea).<br />

44. Hélix acute<strong>de</strong>ntata, W. G. Binney.<br />

Hélix acute<strong>de</strong>ntata, W. G. Binney, Terr. Moll., vol. IV,<br />

p. 23, pl.LXXvi, fig. 1, 1859.<br />

Hab. Mexique : bords <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong> Mazatlan, dans<br />

l'Etat <strong>de</strong> Cinaloa (Gambel). — La variété 7, qui est <strong>de</strong><br />

plus petite taille que la forme typique, vit aux Etats-Unis,<br />

dans le Texas (W. G. Binney).


— 271 —<br />

Obs. La variété p, qui possè<strong>de</strong> 5 <strong>de</strong>nts, a été décrite<br />

par M. W. (i. Binney, comme espèce particulière, sous<br />

le nom d'Hélix Loïsa.<br />

SECT. XIV. CORASIA, Albers.<br />

45. Hélix Guillabmodi, Shuttleworth.<br />

îlelix Guillarmodi, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 296, pi. x, fig. 8 et 8a,<br />

1872.<br />

Hab. Mexique : environs <strong>de</strong> Vera Cruz (Jacot-Guillar-<br />

mod) j Hacienda <strong>de</strong> Toxpan, près <strong>de</strong> Cordova, dans l'Etat<br />

<strong>de</strong> Yera Cruz, sur les feuilles <strong>de</strong>s arbres (A. Salle).<br />

Obs. Forme tout à fait voisine <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s Philippines,<br />

<strong>de</strong>s îles Salomon et <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> l'Amirauté, et constituant<br />

un cas véritablement exceptionnel dans la fautie malacolo-<br />

gique terrestre <strong>de</strong> l'Amérique.<br />

En sus <strong>de</strong>s 45 espèces que nous venons d'énuraérer, il<br />

en existe 5 autres, qui ont été citées plus ou moins à tort,<br />

comme provenant du Mexique.<br />

1° Hélix contorluplicata, Beck, que l'auteur comprend<br />

dans le groupe <strong>de</strong>s Polygyra. C'est une espèce purement<br />

nominale, et qui, n'ajant été ni décrite ni figurée, est<br />

dénuée <strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> valeur et doit être rayée <strong>de</strong>s<br />

catalogues.<br />

2° Hélix trigonostoma, PfeifiTer, var. e. Cette variété,<br />

que M. Pfeiffer a considérée comme une espèce distincte et<br />

qu'il a décrite sous le nom d'Hélix Salleana, est rangée<br />

par M. W. G. Binney au nombre <strong>de</strong>s espèces mexicaines.<br />

L'exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cet habitat ne s'est point confirmée jus-<br />

qu'ici, tandis qu'il est parfaitement certain que la variété<br />

en question vit au Guatemala. Néanmoins, il est fort pos-


— 272 —<br />

sible qu'on la retrouve dans quelques-uns <strong>de</strong>s Etats méri-<br />

dionaux du Mexique.<br />

3° Uelix lenuicostala, Dunker. L'auteur donne le Mexi-<br />

que comme patrie à cette espèce, sans indiquer <strong>de</strong> loca-<br />

lité précise et sans s'appuyer d'aucune autorité sérieuse.<br />

Or, elle appartient au groupe <strong>de</strong>s Polymita, qui est plutôt<br />

répandu aux Antilles que sur le continent américain. On<br />

doit donc considérer cet habitat comme excessivement<br />

douteux.<br />

4° Hélix indistincla, Férussac. Cette espèce appartient<br />

à la section <strong>de</strong>s Plagioptycha, très-répandue aux Antilles.<br />

La forme typique vit à Haïti. La variété /3, qui est plus<br />

petite, est citée par Pfeiffer comme mexicaine; mais<br />

M. Auguste Salle Ta recueillie authentiquemenl à Haïti,<br />

lors <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier voyage dans cette île. Or, comme nous<br />

ne connaissons guère d'espèces terrestres communes à l'île<br />

d'Haïti et au Mexique, il y a tout lieu <strong>de</strong> croire que l'in-<br />

dication mentionnée par M. Pfeiffer est erronée.<br />

5° Hélix slolepliora, Valenciennes. C'est une espèce<br />

<strong>de</strong>s Philippines, appartenant à la section <strong>de</strong>s Rhysota, et<br />

citée par l'auteur comme mexicaine, d'après <strong>de</strong>s indica-<br />

tions erronées <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong> Humboldt et Bonpiand.<br />

II. Catalogue <strong>de</strong>s Hélix du Ouatemala.<br />

SECT. I. PATULA, Held.<br />

1. Hélix turbinella, Morelet.<br />

Hélix turbinella, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 229, pi. xii, fig. i ,<br />

1872.<br />

iaeiib,<br />

Hab. Guatemala : forêts du Peten : très-rare (A. Mo-<br />

relet).


— 273 —<br />

2. Hélix Almonteana, Tristram (emend.).<br />

Hélix Almonte, Tristram, Proceed. Zool. Soc. London,<br />

p. 4H, 1863.<br />

Hab. Guatemala : Vera Paz (0. Salvin).<br />

Obs. Cette espèce, médiocrement nommée, insuffisam-<br />

ment décrite et non figurée, est fort douteuse, sous tous<br />

les rapports.<br />

o. Hélix conspurcatella, Morelet.<br />

Hélix conspurcatella, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 232, pi. xii, fig. 3, 3a, 36<br />

et 3c, 1872.<br />

Hab. Guatemala : Tenosique et Flores, dans le Pelen,<br />

sous les pierres (A. Morelet). — Mexique, dans le Yuca-<br />

tan (A. Morelet).<br />

4. Hélix coactiliata , Férussac.<br />

Hélix coactiliata, Férussac et Deshayes, Hist. nat., p. 18,<br />

pl.Lxxii, fig. 1-5, 1838.<br />

Var. y. Hélix suturalis, Pfeiffer.<br />

Hélix suturalis, Pfeiffer , Proceed. Zool. Soc. London,<br />

p. 37, 1846.<br />

Habl Guatemala : Duenas (0. Salvin). — Mexique (d'a-<br />

près MM. Deshayes, Nyst et Pfeiffer). — Belize (Bocourt).<br />

— Nicaragua (H. Cuming). La variété y, que M. Pfeiffer<br />

a décrite comme espèce particulière, vit au Guatemala, à<br />

San Luis, dans le Peten (A. Morelet) et au Honduras<br />

(Dyson).<br />

5. Hélix pressula, Morelet.<br />

Hélix pressula. Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

19


—- 274 —<br />

Mollusques, p. 236, pi. xii, fig, 5, 5a, 56 et 5c,<br />

1872.<br />

Hah. Guatemala : forêts vierges d'Istapa, dans le voi-<br />

sinage du littoral pacifique (A. Morelet).<br />

6. Hélix Guatemalensis, Crosse et Fischer (pi. IX,<br />

fig. 3).<br />

Hélix Guatemalensis, Crosse et Fischer, Journ. Conchyl.,<br />

vol. XX, p. 222, 4872.<br />

Coquille munie d'une perforation ombilicale légèrement<br />

recouverte, <strong>de</strong> forme globuleuse turbinée, mince, trans-<br />

luci<strong>de</strong>, peu luisante, marquée <strong>de</strong>stries fines, nombreuses,<br />

régulières et fortement obliques. Coloration d'une nuance<br />

cornée uniforme. Spire médiocrement élevée et terminée<br />

par un sommet obtus. Suture marquée. Tours <strong>de</strong> spire au<br />

nombre <strong>de</strong> 4, convexes et s'accroissant lentement; <strong>de</strong>r-<br />

nier tour non <strong>de</strong>scendant, à peu près aussi grand que la<br />

spire et <strong>de</strong>venant presque lisse, à la base. Ouverture <strong>de</strong><br />

forme semi-lunaire arrondie, <strong>de</strong> même couleur, à l'inté-<br />

rieur, que le reste <strong>de</strong> la coquille. Périslome simple et à<br />

bords éloignés l'un <strong>de</strong> l'autre; bord columellaire un peu<br />

développé, cachant une petite partie <strong>de</strong> la perforation<br />

ombilicale et <strong>de</strong> coloration blanchâtre ; bord basai et bord<br />

externe tranchants.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 2 millimètres, plus<br />

petit 1 5/4, hauteur totale 2.<br />

llab. Guatemala (Sarg).<br />

065. Celle Hélice semble se rapprocher, par quelques-<br />

uns <strong>de</strong> ses caractères, <strong>de</strong> l'Hélix Salvini, Tristram, autant<br />

qu'il est permis d'en juger d'après la <strong>de</strong>scription assez<br />

insuffisante <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière espèce, mais elle s'en dis-<br />

tingue facilement par son test muni d'une simple perfora-


— 275 —<br />

lion, et non jirofondément ombiliqué ; par son <strong>de</strong>rnier<br />

tour arrondi, au lieu d'être muni d'une carène tranchante;<br />

jiar sa base à peu prcs lisse; par son bord externe Iran-<br />

chant, et enfin par les stries foi tcnieni obliques, qui sillon-<br />

nent ses tours <strong>de</strong> spire.<br />

SECT. II. GONOSTOMA, Held.<br />

7. Hélix sigmoi<strong>de</strong>s, Morelet.<br />

Hélix sigmoi<strong>de</strong>s, Morelet, Test, novissima, part, ii, p. 9,<br />

1851.<br />

Hélix vilrinoi<strong>de</strong>s, Tristram, Proceed. Zool. Soc. London,<br />

p. 411, 1863 (née Deshayes).<br />

Zonites vitrinoi<strong>de</strong>s, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 170, 1872.<br />

Hélix sigmoi<strong>de</strong>s , Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 239, pi. xii, fig. 6, 6a, 66,<br />

6c et 6d, 1872.<br />

Hab. Guatemala : Vera Paz, dans <strong>de</strong>s grottes couvertes<br />

d'épaisses broussailles : très-rare (A. Morelet); Vera Paz<br />

(0. Salvin).<br />

Obs. L'Hélix sigmoi<strong>de</strong>s est une <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> M. Mo-<br />

relet, que M. Tristram a jugé à propos <strong>de</strong> décrire une<br />

secon<strong>de</strong> fois et sous un autre nom, sans se préoccuper en<br />

rien <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> son <strong>de</strong>vancier : le nom d'Hélix vitri-<br />

noi<strong>de</strong>s, adopté par lui, était, d'ailleurs, déjà employé dans<br />

la nomenclatute, et par conséquent, inacceptable à un<br />

double litre. Nous ajouterons que la <strong>de</strong>scription insuffi-<br />

sante et non accompagnée <strong>de</strong> figure <strong>de</strong> l'auteur ne nous a<br />

pas permis d'arriver, en temps utile, à l'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong><br />

son espèce : nous avons cru à tort, d'après les termes<br />

mêmes <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>scription, <strong>de</strong>voir la ranger, avec doute il


— 276 —<br />

est vrai, dans le groupe générique <strong>de</strong>s Zonites. Qui se<br />

serait douté, à priori, qu'un malacologiste croirait <strong>de</strong>voir<br />

nommer Hélix vitrinoi<strong>de</strong>s une espèce comme l'H. sig-<br />

moi<strong>de</strong>s, absolument terne, velue et n'ayant aucun rapport<br />

avec les Yilrina? En tout cas, l'espèce <strong>de</strong> M. Tristram esl<br />

à supprimer, aussi bien comme Hélix dans son Mémoire<br />

que comme Zonites dans notre <strong>de</strong>uxième livraison <strong>de</strong>s<br />

Mollusques du Mexique.<br />

SECT. III. ODONTURA, Crosse et Fischer.<br />

8. Hélix eximiâ, Pfeiffer.<br />

Hélix eximia, Crosse et Fischer, Mission scient. Mexique,<br />

Mollusques, p. 24i, pi. xi, fig. 3, oa, 3d, 1872.<br />

Var. /?. Pourvue <strong>de</strong> 6 ban<strong>de</strong>s peu apparentes.<br />

Hélix eximia var. /S, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, pi. xi, fig. 56 et 5c, 1872.<br />

Var. y. Unicolore, sans ban<strong>de</strong>s.<br />

IJab. Guatemala. Environs <strong>de</strong> Coban (A. Morelet) ;<br />

envi-<br />

rons <strong>de</strong> Duenas (0. Salvin) ; montagnes <strong>de</strong> la haute Vera<br />

Paz (Bocourt); Vera Paz (Sarg).<br />

Obs. Cette espèce atteint parfois une très-gran<strong>de</strong> taille :<br />

nous avons reçu tout récemment <strong>de</strong> M. Sarg, par M. Th.<br />

Bland, un individu, dorit le plus grand diamètre était <strong>de</strong><br />

54 millimètres et le plus petit <strong>de</strong> 40. Ce sont presque les<br />

dimensions d'un Hélix Ghiesbreghli, Nysl, <strong>de</strong> taille ordi-<br />

naire.<br />

9. Hélix Ghiesbreghti, Nyst.<br />

Hélix Ghiesbreghli, Crosse et Fischer, Mission scient.<br />

Mexique, Mollusques, p. 245, pi. x, fig. 9 et 9 6,<br />

1872. ,


— 277 —<br />

Var. /S. Fauve et à zone d'un brun marron, du côté <strong>de</strong><br />

la spire.<br />

Var. y. Fauve clair avec 3 zones d'un brun marron.<br />

Hélix Ghiesbreghti, var. 7, Crosse et Fischer, Mission<br />

scient. Mexique, Mollusques, pi. x, fig. 9a, 4872.<br />

Var,


<strong>de</strong> forme piano-convexe ;<br />

— 278 —<br />

<strong>de</strong>rnier tour fortement <strong>de</strong>scen-<br />

dant, muni, à la périphérie, d'un angle un peu obtus,<br />

qui disparaît presque complètement dans le voisinage du<br />

bord externe, aplati à la base et autour <strong>de</strong> l'ombilic, par-<br />

ties qui <strong>de</strong>viennent plus claires et d'un brun olivâtre.<br />

Ombilic un peu plus grand que le tiers du diamètre <strong>de</strong> la<br />

coquille. Ouverture oblique, <strong>de</strong> forme ovale semi-lunaire<br />

et blanchâtre, à l'intérieur. Périslome réfléchi et d'un<br />

blanc sale, abords séparés l'un <strong>de</strong> l'autre mais convergents<br />

et séparés par un intervalle médiocre; bord columellaire<br />

recouvrant une très-petite partie <strong>de</strong> l'ombilic; bord ex-<br />

terne porté en avant et légèrement développé.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 27 i/2 millimètres,<br />

plus petit 23, hauteur totale 12. Longueur <strong>de</strong> l'ouverture<br />

(sans le périslome) 10 millimètres, plus gran<strong>de</strong> largeur<br />

8 1/2 (Coll. Crosse).<br />

Hab. Guatemala, dans les forêts <strong>de</strong> Tamaju (F. C. Sarg).<br />

Obs. Cette espèce, ainsi que l'Hélix Guatemalensis et<br />

l'H. Sumichrasti , nous est parvenue tout récemment<br />

et trop tard pour pouvoir figurer dans le genre Hélix <strong>de</strong><br />

notre grand ouvrage, actuellement en cours <strong>de</strong> publica-<br />

tion (i). Elle provient du voyage scientifique queM. F. C.<br />

Sarg vient d'accomplir et dans le cours duquel il a re-<br />

cueilli un grand nombre <strong>de</strong> Mollusques Guatémaliens,<br />

intéressants pour la science.<br />

SECT. V. FRUTICICOLA, Held.<br />

H. Hélix GRiSEOLA, PfeifTer.<br />

Hélix griseola, Kiister, Chemnitz, éd. nova, p. 542, pi. lx,<br />

eg. 47, 18. 1850.<br />

(1) Nous espérons pouvoir donner, à la fin <strong>de</strong> l'ouvrage, ces<br />

espèces en supplément. H. C. et P. F.


— 279 —<br />

Hab. Guatemala : bords du lac Flores (A. Morelet). —<br />

Nicaragua, près du volcan <strong>de</strong> Masaya (A. Sallé). — Mexi-<br />

que : environs (le Vera-Criiz (Hegewisch; Uh<strong>de</strong>; A. Sallé ^<br />

Frie<strong>de</strong>l; Dolfiis-Ausset) ;<br />

Etats-Unis; Texas (Conch).<br />

Etat <strong>de</strong> Tamaulipas (Couch). —<br />

Obs. Celte espèce est abomlammenl répandue dans l'A-<br />

mérique centrale et dans la partie méridionale <strong>de</strong> l'Amé-<br />

rique du Nord.<br />

12. Hélix Salvini, Tristram.<br />

Hélix Salvini, Tristram, Proceed. Zool. Soc. London,<br />

p. Ht, 1865.<br />

Hab. Guatemala, dans les forêts montagneuses <strong>de</strong> la<br />

Vera Paz (0. Salvin).<br />

06*. Espèce insuffisamment décrite, non figurée et, par<br />

conséquent, fort douteuse : elle semble appartenir au<br />

groupe <strong>de</strong>s Fruticicola.<br />

SECT. VT. GEOTROCHUS, Hasselt.<br />

15. Hélix trigonostoma, Pfeifîer.<br />

Hélix trigonostoma, Reeve, Conchol. Iconica, 584, 1852.<br />

Var. (i. Luteo-albida.<br />

Hélix trigonostoma, var. p, Crosse et Fischer. Mission<br />

scient. Mexique, Mollusques, pi. xi, fig. 6, 1872.<br />

Var. y Elevato-conica.<br />

Uelix trigonostoma, var. y. Crosse et Fischer, Mission<br />

scient. Mexique, Mollusques, pi. xi, fig. 6 a.<br />

Var.


Var. ç. Salleana.<br />

— 280 —<br />

Hélix Salleana, Pfeiffer, Proceed.Zool.Soc.London,p, 129,<br />

1849.<br />

Var. Ç. Subunicolor.<br />

Hélix trigonostoma, var. ç, Crosse et Fischer, Mission<br />

scient. Mexique, Mollusques, pl.xi, Qg. 6 c.<br />

Var. w. Obscura,<br />

Hélix trigonostoma, var. >;, Crosse et Fischer, Mission<br />

scient. Mexique, Mollusques, pi. xi, fîg. 6 d.<br />

Hab. Amérique centrale. La forme typique vit au<br />

Honduras, sur les feuilles d'arbres (Delattre) et au Guate^<br />

mala, dansles forêls du Peten, en terre chau<strong>de</strong> (A. Morelet).<br />

Les variétés p et y proviennent <strong>de</strong>s montagnes <strong>de</strong> la Vera<br />

Paz et les variétés S", Ç et v <strong>de</strong>s forêts <strong>de</strong> San Augustin,<br />

dans le Guatemala (Bocourt). La variété s, dont M. Pfeiffer<br />

a fait, à tort selon nous, une espèce distincte, sous le nom<br />

d'Hélix Salleana, a été recueillie par M. Auguste Salle<br />

dans la Sierra <strong>de</strong>l Mico,surla route <strong>de</strong> Guatemala à Yzabal.<br />

L'habitat du Mexique indiqué par M. W. G. Binney pour<br />

cette <strong>de</strong>rnière variété est, selon toute apparence, erroné.<br />

in. Distribution géograpiiique <strong>de</strong>s Helis^<br />

«lu ]!7Iexique et du Guatemala.<br />

T. Mexique. — Sous le rapport <strong>de</strong> la distribution géo-<br />

graphique les principaux caractères <strong>de</strong>s espèces du genre<br />

Hélix, qui vivent au Mexique, sont les suivants :<br />

1. Le développement <strong>de</strong> la section <strong>de</strong>s Polygyra,<br />

qui compte seize espèces, répandues sur les <strong>de</strong>ux versants.<br />

Pacifique et Atlantique, mais plus particulièrement sur le<br />

<strong>de</strong>rnier, et dont une, l'Hélix ventrosula, Pfeiffer, paraît<br />

exister <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés. Ce caractère <strong>de</strong> la faune malacolo-


— 281 —<br />

gique mexicaine lui est commun avec celle <strong>de</strong> la partie<br />

méridionale <strong>de</strong>s Etats-Unis.<br />

2. La présence, sur le versant pacifique seulement,<br />

d'espèces appartenant aux Arionta et aux Euparypha,<br />

groupes représentés également sur le littoral pacifique <strong>de</strong>s<br />

Etats-Unis, mais paraissant manquer complètement dans<br />

l'Amérique du Sud, aussi bien que dans l'Amérique cen-<br />

trale et dans la partie atlantique <strong>de</strong> l'Amérique du Nord.<br />

5. La présence d'un petit groupe particulier, composé<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces (H. bicincta et H. flavesceris) et qui<br />

ressemble aux Fruticicolaparla ténuité du test, tandis qu'il<br />

se rapproche <strong>de</strong>s Arionta par le système <strong>de</strong> coloration :<br />

Nous le désignons sous le nom <strong>de</strong> Leptarionta.<br />

4. L'existence, en terre froi<strong>de</strong> il est vrai, d'une espèce<br />

paraissant appartenir au groupe <strong>de</strong>s Pomatia, l'Hélix<br />

Humboidliana.<br />

5. L'existence authentique d'une espèce, l'Hélix Guil-<br />

larmodi, qui rentre dans la section <strong>de</strong>s Corasia, repré-<br />

sentée jusqu'ici seulement aux Philippines et dans les îles<br />

Salomon.<br />

6. La présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Trichia (l'Hélix obsita et notre<br />

H. Sumichrasti) et d'un Strobila (H. Strebeli).<br />

7. L'existence, dans le sud du Mexique, <strong>de</strong> l'Hélix<br />

Ghiesbreghli, une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux espèces dont se compose jus-<br />

qu'à présent notre section <strong>de</strong>sOdontura.<br />

11. Guatemala. — Relativement aux espèces d'Hélix<br />

du Guatemala, nous signalerons d'abord, comme carac-<br />

tères négatifs, l'absence complète <strong>de</strong>s groupes suivants,<br />

qui existent au Mexique :<br />

Microphysa,<br />

Discus, Leptaxis,<br />

Pomalia, Arionta, Leptarionta, Euparypha, Trichia, Stro-<br />

bila, Corasia et Polygyra.<br />

Par contre, nous constatons, au Guatemala, la présence


— 282 —<br />

du groupe <strong>de</strong>s Aglaia (H. Sargi) et <strong>de</strong>sGonosloma (H. sig-<br />

moi<strong>de</strong>s), qui manquent tous <strong>de</strong>ux au Mexique, et <strong>de</strong> celui<br />

<strong>de</strong>s Geoirochus (H. trigonostoma), dont l'existence, au<br />

iMexique, bien que signalée, semble être assez douteuse.<br />

Enfin, le Guatemala paraît être le centre <strong>de</strong> développe-<br />

ment <strong>de</strong> la .section <strong>de</strong>s Odontura (H. eximia et H. Ghies-<br />

breghti), à peine représentée, à l'extrémité méridionale<br />

du Mexique.<br />

Les groupes cosmopolites <strong>de</strong>s Patula et <strong>de</strong>s Fruticicola<br />

sont représentés dans les <strong>de</strong>ux pays.<br />

En définitive, sur les 45 espèces d'Hélix, que nous con-<br />

naissons actuellement au Mexique, d'une façon suffisam-<br />

ment authentique, 4 seulement lui sont communes avec<br />

le Guatemala ; l'Hélix griseola, qui s'étend du sud <strong>de</strong>s<br />

Etats-Unis jusqu'au Nicaragua, l'H. conspurcatella, TH.<br />

coacliliata et l'H. Ghiesbreghti. Peut-être retrouvera-t-on,<br />

ultérieurement, dans le sud du Mexique, une autre espèce<br />

guatémalienne, l'H. trigonostoma? On retrouve au Mexi-<br />

que, parficulièrement dans sa partie septentrionale, 11 es-<br />

pèces du sud <strong>de</strong>s Etats-Unis, savoir : sur le versant pa-<br />

cifique, 2 Arionta (H. Mormorura et H. Rowelli) et 2 Eu-<br />

parypha (H. areolata, H. Pandorae); sur le versant atlan-<br />

tique, 2 Fruticicola (H. griseola, H. Berlandieria) et<br />

5 Polygyra (H. Ariadnœ, H. Mooreana, H. Texasiana,<br />

H. Hindsi, H. ventrosula). Ce <strong>de</strong>rnier chiffre n'est pas<br />

aussi considérable qu'on pourrait le supposer, au premier<br />

abord, d'après la vaste étendue <strong>de</strong> frontières, le plus sou-<br />

vent dépourvues d'obstacles naturels suffisants, qui sépare<br />

le Mexique <strong>de</strong>s Etats-Unis. En effet, on sait déjà que le<br />

plus grand <strong>de</strong> ces obstacles naturels, le Rio Gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>l<br />

Norte, n'empêche pas qu'il n'existe un certain nombre<br />

d'espèces communes au Tamaulipas et au Texas, c'est-à-


— 283 —<br />

dire à ses <strong>de</strong>ux rives, et cela dans la partie <strong>de</strong> son cours<br />

où il atteint la plus gran<strong>de</strong> largeur. Il y a donc tout lieu<br />

<strong>de</strong> croire que le nombre <strong>de</strong>s espèces communes au sud<br />

<strong>de</strong>s Etats-Unis et au nord du Mexique s' accroîtra sensible-<br />

ment, lorsque les Etats <strong>de</strong> Nuevo-Léon, <strong>de</strong> Cohahuila, <strong>de</strong><br />

Chihuahua, <strong>de</strong> Sonora, et <strong>de</strong> basse Californie, scientifi-<br />

quement inconnus, ou peu s'en faut, aujourd'hui, auront<br />

été explorés, conjointement avec les parties correspon-<br />

dantes du Texas, <strong>de</strong> TArizona et <strong>de</strong> la Californie.<br />

Les espèces d'Hélix actuellement connues au Guatemala<br />

sont au nombre <strong>de</strong> 13. Deux d'entre elles et <strong>de</strong>s plus ca-<br />

ractéristiques, l'Hélix Ghiesbreghti et l'H. trigonostoraa, se<br />

retrouvent au Honduras, ce qui permet <strong>de</strong> supposer que<br />

ce <strong>de</strong>rnier pays, encore peu exploré cl bien insuffisam-<br />

ment connu, doit être, au point <strong>de</strong> vue malacologique,<br />

intimement relié au Guatemala, dont il n'est séparé,<br />

d'ailleurs, par aucun grand obstacle naturel.<br />

Nous ajouterons une <strong>de</strong>rnière observation relative à la<br />

distribution géographique du genre Hélix sur le conti-<br />

nent américain. Ce genre prédomine dans l'Amérique du<br />

Nord, tandis que les formes bulimoï<strong>de</strong>s (Bulimus, Buli-<br />

mulus et Orthalicus) l'emportent <strong>de</strong> beaucoup et régnent<br />

presque exclusivement, dans l'Amérique du Sud. Le Mexi-<br />

que est la région dans laquelle l'équilibre semble s'établir<br />

le plus sensiblement entre la proportion <strong>de</strong>s espèces hé-<br />

liciformes et celle <strong>de</strong>s espèces bulimiformes^ Or, comme<br />

le Mexique est situé dans l'Amérique septentrionale, on<br />

voit que, sous le rapport malacologique, ce sont les<br />

formes du Sud qui envahissent le Nord dans le nouveau<br />

continent. La réciproque n'existe, en Amérique, que dans<br />

<strong>de</strong>s cas très-rares et tout à fait exceptionnels.<br />

H. C. ET P. F,


— 284 —<br />

Diagnoses iriollnscoi'iiiti novorum,<br />

AuGTORE H. Crosse.<br />

1. Murex Lienardi.<br />

T. vix aut non rimat.a, fusiformis, solidula,palli<strong>de</strong> vio-<br />

laceo-albida ; spira elongata^ apice ohtusulo; sutura late<br />

marginata ; anfr. 6 sexvaricosi {interdum septemvaricosi),<br />

embryonales primi 1 1/2 sublœves, sequentes varicibus ro-<br />

tundatis longitudinaliter muniti , costulis prominulis ,<br />

plus minusve obsolète squamulatis, varices superanti-<br />

bus transversim cincti, ultimus spira paulo major^ vari-<br />

cibus alternatim majoribus et minoribus instructus^ va-<br />

rice ultimo, -penultimo et antepenultimo et costulis viola-<br />

ceo-fuscis; apertura ovata , parva , intus violacea , in<br />

canalem breviusculum, subrecurvum , violaceum <strong>de</strong>si-<br />

nens; perîstoma subcontinuutn ,<br />

violaceum, margine colu-<br />

mellari subarcuato, plicis 3 minutis^ albicantibus munito,<br />

externo intus <strong>de</strong>nticulis 6 armato, ad limbum crenulato,<br />

mox extus, occursu varicis ultimi, in alam brevem, pul-<br />

chre fimbriatam, purpureo-violaceam producto. — Long.<br />

25, diam. maj. 13 1/2 mill. Apertura 7 mill. longa<br />

[canali excluso], 4 lata. (Coll. Grosse, Liénard et Rœters<br />

van Lennep.)<br />

Habitat ad littus insulœ Mauritii, parum frequens.<br />

(Robillard.)<br />

2. Meroe Roetersiana.<br />

T. ovata, transversa, subcompressa, subinœquilateralis<br />

{latere antico breviore), antice rotundata, postice obtuse<br />

truncato-rotundata, lœvigata , palli<strong>de</strong> roseo-fuscescens<br />

guttulis longitudinalibus, paulo saturatioribus, parum<br />

conspicuis suffusa ; fossa ligamenti longa, profunda, extus<br />

,


— 285 —<br />

utrinque striis impressis, suhito evanidis circumdata; lu-<br />

nula lanceolata; cardo normalis; pagina interna roseo-<br />

albida, in vicinio cicatriculœ posticœ purpureo-violaceo<br />

picta; margo externus crassiusculus, tenuiter crenulato-<br />

<strong>de</strong>nticulatus. — Diam. antero-post. 52, umbono-margin.<br />

39, crass. 19 1/2 mill. (Coll. Rœters van Lennep.)<br />

Habitat ?<br />

3. Terebratula Cernica.<br />

T. globoso-piriformis, convexa, pellucida, sublœvigata^<br />

vix concentrice striatula, vitreo-hyalina; valva dorsalis<br />

medio convexa ^utrinque atténuata, vix obsoletissimesuban-<br />

gulata; foramen ovato-rotundatunij sat magnum ; rostrum<br />

vix productum, oblique truncatum ; valva ventralis val<strong>de</strong><br />

inflata; margo externus ex ii troque latere subflexuosus.<br />

— Diam. antero-post. 28, umbono-marg. valvœ dorsalis<br />

[e foramine ad marginem] 35, ventralis 33, crass. 20 mill.<br />

(Coll. E. Liénard.)<br />

Habitat in mari insulam Mauritii alluente. (Teste<br />

E. Liénard.)<br />

Obs. Species inter Terebratulam vitream et T. uvam<br />

quasi média.<br />

H. C.<br />

Description d'un iriurex nouveau , provenant<br />

<strong>de</strong> l'île Jflauplce,<br />

Par e. Liénard.<br />

Murex Crossei.<br />

T. vix obtecte subrimata, breviter pyramidato-fusifor'


— 286 —<br />

mis, solida, palli<strong>de</strong> violaceo-alba ; spira turbinata, sat<br />

elongata, apice obtusulo; sutura parum conspicua, linea-<br />

ris; anfr. 6 quadrivaricosi [varicibus elevatis, crasse ro-<br />

•tundatis, lœvigatis, longitudinaiiler subobliquis, albis),<br />

primi 2 indistincti, sequentes costa unica, ultimus costis 2<br />

validiSj obtuse rotundatis, vix striatis albidis, cum<br />

varicibus commixtis transversim munitus , spiram vix<br />

superans, basiet ipsa unicostata attenuatus; apertura art"<br />

guste ovata, intus violacea, in canalem brevissimum, fere<br />

nullum, violaceum <strong>de</strong>sinens; peristoma subcontinuum,<br />

violaceum, margine columellari vix arcuato, externo in-<br />

tus obsoletissime <strong>de</strong>nticulato, extus, occursu varicis ulti-<br />

mi, in alam crassam, breviter prominulam, albam pro-<br />

ducto. — Long. 17, diam. maj. i2 mill. Apertura 7 mill.<br />

longa, 3 1/2 lata. (Coll. E. Liénard.)<br />

Habitat ad littus insulœ Mauritii, haud frequens.<br />

E. L.<br />

DiagûOsis Bulimull novi, Guatemalee IdCoIsB,<br />

AucT. H. Crosse et P. Fischer.<br />

BuLiMDS IsTAPENSis, Oossc et Fischcr.<br />

Testa vix obtecte subrimata, ovato-elongata, tenais, mi-<br />

nute et suboblique striatula, nitida, sordi<strong>de</strong> albido-hya-<br />

lina; spira subelongato-conica, apice obtusulo; sutura im-<br />

pressa; anfractus 6 vix convexiuscuH, ultimus spira paulo<br />

minor (: : 6 1/2 : 8), basi subattenuutus, rotundatus ; aper-<br />

tura acuminato-ovalis , intus concolor; peristoma sim-<br />

plex, rectum, margine columellari dilatato, rimam um^<br />

bilici fornicatimet fere omnino obtegente; albido, basali et


— 287 —<br />

externo acutis. — Long. 14 1/2, diam. maj. vix 7 mitl.<br />

Apert. 6 1/2 mill. longa, 4 lata. (Coll. A. Morelet.)<br />

Hab. Istapa, Guatemalœ, in silvis. (A. Morelet.)<br />

H. C. et P. F.<br />

Note complémentaire sur <strong>de</strong>ux espèces provenant<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle- Calédonie,<br />

Par le docteur Souverbie.<br />

1. Chiton Montrouzieri, Souverbie.<br />

Chiton insculptus, Souverbie, Journ. Conch., vol. XIV,<br />

p. 248, pi. IX, f. 5 (Junior!), 1866, nec<br />

A. Adams, Proceedings Zooi. Soc, 1852.<br />

Ajouter à la dingnose : examinée à la loupe, la sur-<br />

face <strong>de</strong> toutes les valves paraît très-finement chagrinée.<br />

Long. 55 mill. et plus.<br />

Hab. Ile Art; île Nou; Nouméa; assez commun.<br />

2. Caledoniella Montrouzieri, Souverbie.<br />

Journ. Conch) 1., vol. XVII, p. 421, et vol. XVIII, p. 71,<br />

pi. IX, f. 4.<br />

« Obs. Le Caledoniella s'est trouvé plusieurs fois entre<br />

« les pattes <strong>de</strong>s Gonodactyles ; seulement tous les échan-<br />

« tillons que j'ai recueillis, sauf celui que je vous ai en-<br />

« voyé et qui a servi à la diagnose, sont très-petils ; on ne<br />

« l'a pas trouvé ailleurs.<br />

« Il me semble qu'on pourrait le placer à côté <strong>de</strong>s Ca-<br />

« bochons. »<br />

(Montrouzier in litt. Presqu'île Ducos, 14 fév. 1873.)<br />

*<br />

S.


— 288 —<br />

Description <strong>de</strong> CoqiiiUeis fossiles <strong>de</strong>s terrains<br />

tertiaires supérieurs [suité].<br />

Par C. Mayer.<br />

175. BucciNUM SECTicosTA, Majer (pi, X, fig. 2).<br />

B. testa parvula, ovato-oblonga, vel oblonga, apice acu-<br />

tiuscula; anfractibus 8, angustis, convexiusciilis, sub-<br />

contiguis, sutura bene separatis, penultimo et ultimo va-<br />

ricosis, costellis 13 ad 18, rectis, obtusis, approximatis,<br />

striisque spiralibus numerosis ^ impressis , <strong>de</strong>cussatis ;<br />

ultimo anfractu spira breviore^ convexo; apertura par-<br />

vula , ovata , in canalem brevissimum , latiiisculum ,<br />

exeunte; labro varicoso. — Long. 10, lat. 5 millim.<br />

Coquille <strong>de</strong> petite taille, ovale-oblongue ou un peu al-<br />

longée, à sommet un peu pointu. Tours au nombre <strong>de</strong><br />

huit, étroits, légèrement convexes, presque contlgus, net-<br />

tement séparés par la suture, l'avant-<strong>de</strong>rnier el le <strong>de</strong>r-<br />

nier munis d'une varice, tous ornés chacun <strong>de</strong> treize à<br />

dix-huit petites côtes longitudinales^ droites, obtuses et<br />

rapprochées, et <strong>de</strong> nombreuses stries spirales imprimées.<br />

Dernier tour plus court que la spire, convexe. Ouverture<br />

petite et ovale, passant à un canal très-court et assez large.<br />

Bord libre muni d'un boirrrelet.<br />

C'est du B. pygmaeum, Lara, (non Schloth.) que cette<br />

espèce se rapproche le plus. Elle en difTère par ses côtes<br />

bien plus nombreuses et plus serrées et par ses ban<strong>de</strong>-<br />

lettes spirales très-serrées, ne laissant entre elles qu'une<br />

fine strie imprimée, qui coupe légèrement les côtes. Ne<br />

connaissant pas <strong>de</strong> modifications individuelles aussi impor-<br />

tantes, parmi les individus récents du B. pygmaeum, je<br />

pense que les fossiles que je distingue ici forment un type


— 289 —<br />

à part et <strong>de</strong> la même valeur que les B, Monense et conso-<br />

ciatum, formes qui appartiennent au môme sous-groupe<br />

que le B. pygmaeum.<br />

Comme ce <strong>de</strong>rnier, le B. «eclicosla n'est que médiocre-<br />

ment rare dans les marnes bleues et les sables jaunes<br />

supérieurs du Plaisantin, en compagnie <strong>de</strong>s B. asperulum<br />

et serralicosta, qui m'ont, eux aussi, tout l'air <strong>de</strong> bonnes<br />

espèces.<br />

176. BccciNUM TUBERiFERUM, Mayer (pi. X, fig. 5).<br />

-B. testa ovato-oblonga, crassa et solida, apice acuto; an-<br />

fractibus 7, convexo-planis , subcontiguis , conum effor-<br />

mantibus, sutura angusta, impressa, vix separatis, tertio<br />

guartoque longitudinaliter plicatis, seqiientibus lœvibus;<br />

ultimo spira paulo lotigiore, convexiusculo, subtîis prope<br />

suturam leviter tuberoso, basi paucistriato ; canali brevi,<br />

angusto. profundo; apertura angusta, ovata; labro incrns-<br />

sato, late marginato, intus plicatulo; labio superne uni-<br />

<strong>de</strong>ntato, inferne rugoso, callo crasso, angusto.— Long. 23,<br />

lat. 111/2 mUlim.<br />

Coquille ovale-oblongue, épaisse et soli<strong>de</strong>, à sommet<br />

pointu, comprenant sept tours <strong>de</strong> spire piano-convexes,<br />

presque contigus et formant un cône régulier, séparés<br />

néanmoins par une suture étroite et imprimée. Troisième<br />

et quatrième tours plissés en long; les suivants complète-<br />

ment lisses; le <strong>de</strong>rnier plus long que la spire, médiocre-<br />

ment convexe, muni, en <strong>de</strong>ssus et dans le voisinage <strong>de</strong><br />

la suture, <strong>de</strong> quelques gros tubercules émoussés, et, à la<br />

base, <strong>de</strong>quelques sillons spiraux. Ouverture étroite, ovale,<br />

passant à un canal court, étroit et profond. Bord libre<br />

épaissi et muni d'un bourrelet aplati et élargi, légèrement<br />

20


— 290 —<br />

plissé à l'intérieur. Bord cohimellaire portant une <strong>de</strong>nt<br />

en haut et quelques rugosités en bas. Callosité columel-<br />

laire épaisse et étroite.<br />

Voisine du B. turritum, cette espèce s'en distingue par<br />

sa forme moins allongée, ses tours moins nombreux, la<br />

gran<strong>de</strong>ur du <strong>de</strong>rnier tour, ses tubercules, etc. Elle n'a<br />

rien à faire avec le B. Bonellii,Sism., qui, lui, n'est qu'une<br />

variété du B. mulabile.<br />

Le B. tuberiferum provient du torlonien <strong>de</strong> Stazzano et<br />

<strong>de</strong>Sant-Agata. — Cinq exemplaires.<br />

-177. BucciNUM TURBiNiFORME, Majcr (pi. X, fig. 4).<br />

B. testa ovato-abbreviata, solida, apice acutissima; an-<br />

f'ractihus 7, angustiSyplano-convexis,subcontiguis, sutura<br />

canaliculata separatis, ad suturam undulato-subspinosis<br />

spiraliter multicingulatis , longitudinaliter costellatis ;<br />

costellis obtusiusculis, obliquis, approximatis ; ultinio an-<br />

fractu magno ,<br />

spira longiore^ subgloboso, medio carina<br />

acutiuscula, undato-subspinosa bipartito^ tectiformi, cos-<br />

tis ad carhiam obtuse angulosis; apertura majiiscula ,<br />

ovato-rotundata ; canali brevissimo ; labro acuto, intus<br />

plicato callo labii brevi , tenui. — Long. 21 , lai.<br />

16 millim.<br />

Coquille ovale - raccourcie , soli<strong>de</strong>, à sommet très-<br />

pointu. Tours au nombre <strong>de</strong> sept, étroits, piano-convexes,<br />

presquecontigus, séparés par une suture creusée en canal<br />

et terminés, à son bord, par <strong>de</strong>s ondulations légèrement<br />

épineuses, tous ornés <strong>de</strong> nombreuses ban<strong>de</strong>lettes spirales<br />

et <strong>de</strong> côtes longitudinales assez étroites, obtuses, obliques<br />

et rapprochées. Dernier tour relativement grand, plus long<br />

que la spire, médiocrement globuleux, divisé en <strong>de</strong>ux<br />

,


— 291 —<br />

parties à peu près égales par une carène spirale assez a:-<br />

giie, ondulée et légèrement épineuse, qui lui donne la<br />

forme d'un toit. Côtes formant un angle obtus, au passage<br />

<strong>de</strong> ladite carèno. Ouverture assez gran<strong>de</strong>, ovale-arron-<br />

die, passant à un canal très court. Bord libre tranchant,<br />

plissé ;"i l'intérieur. Callosité columellaire courte et<br />

mince.<br />

Cette curieuse modification du B. clalhratum mérite<br />

d'autant plus d'être distinguée comme espèce, qu'elle n'est<br />

point reliée au type par <strong>de</strong>s formes intermédiaires, et<br />

que, d'un autre côté, rien en elle ne permet d'ad-<br />

mettre qu'elle soit le produit d'un soi disant cas patholo-<br />

gique.<br />

L'exemplaire unique qui représente cette espèce pro-<br />

vient <strong>de</strong>s marnes bleues supérieures <strong>de</strong> Monle-Zago dans<br />

le Plaisantin.<br />

478. BucciNUM TURRicuLA, Maj'er (pi. X,fig. V).<br />

B. testa parvula, oblonga, turrita, apice acutiuscula ;<br />

anfractibus 8, angustis, convexiusculis, superne angula-<br />

tis, contabulatis, costulis 12, rectis, crassulis, interstitiis<br />

latioribus, striisque spiralibus tenuibus, remotiusculis,<br />

<strong>de</strong>cussatis; ultimo anfractu spira nulto-breviore, subglo-<br />

boso, in canalem brevissimum, angustum, extus striatum,<br />

exeunte ; apertura parvula, ovato-rotundata ; labro levi-<br />

ter incrassato; callo labri brevissimo. — Long. 6 1/2, lut.<br />

3 millim.<br />

Coquille <strong>de</strong> petite taille, oblongue, turriculée, à som-<br />

met assez pointu. Tours au nombre <strong>de</strong> huit, étroits, légè-<br />

rement convexes, anguleux en avant et scalariformes,<br />

ornés, chacun, <strong>de</strong> douze côtes droites, assez épaisses, plus


— 292 —<br />

larges que les interstices, et <strong>de</strong> stries spirales minces, et<br />

assez distantes. Dernier tour beaucoup plus court que la<br />

spire, légèrement globuleux, passant à un canal très-court<br />

et étroit, strié à l'extérieur. Ouverture assez petite, ovale-<br />

arrondie, à bord libre légèrement épaissi. Callosité colu-<br />

mellaire très-courte.<br />

Quoique appartenant encore, je crois, au groupe du B.<br />

incrassatum, cette jolie espèce se distingue facilement <strong>de</strong><br />

toutes ses voisines par sa forme turriculée, par ses tours en<br />

gradins, ainsi que par ses côtes droites, fortes et rappro-<br />

chées. C'est encore du B.Jani, décrit précé<strong>de</strong>mment, qu'elle<br />

me semble se rapprocher le plus.<br />

Marnes tortoniennes <strong>de</strong> Stazzano. — Deux exemplaires.<br />

C. M.<br />

Descriplion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux IVatlca <strong>de</strong>s terrains mio-<br />

cèneii du s. O. <strong>de</strong> la France,<br />

Par R. Tournouer.<br />

1. Natica Aquitanica (pi. XI, fig. 6).<br />

Natica Aquilanica, Tournouer, Journ. Conchyl.,vol. XXI,<br />

p. 154, 1873.<br />

Coquille ombiliquée, <strong>de</strong> forme ovale subdéprimée, so-<br />

li<strong>de</strong> et marquée <strong>de</strong> stries longitudinales très-fines et un<br />

peu irrégulières. Spire très-courte. Tours <strong>de</strong> spire au<br />

nombre <strong>de</strong> 5 à 6 et assez arrondis; premiers tours peu


— 293 —<br />

distincts; <strong>de</strong>rnier tour très-ample. Ouverture médiocre et<br />

<strong>de</strong> forme semi-lunaire. Columelle munie d'un dépôt cal-<br />

leux, large, aplati, <strong>de</strong>scendant et se prolongeant au-<strong>de</strong>s-<br />

sus <strong>de</strong> rombilic, dont il bouche le fond et qui est large,<br />

peu profond, dépourvu <strong>de</strong> funicule spiral et entouré<br />

d'une carène extérieure développée, saillante et très-dis-<br />

tincte.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 48 millimètres, plus<br />

grand diamètre 18,<br />

Etage : miocène inférieur, dans les couches Aquita-<br />

taniennes supérieures (Mayer) <strong>de</strong> Mérignac, Le Haillan<br />

près Bor<strong>de</strong>aux, Saint-Paul <strong>de</strong> Dax, etc., où l'espèce est<br />

commune.<br />

Celte espèce, du groupe <strong>de</strong>s Natices ombiliquées sans<br />

funicule spiral, se dislingue <strong>de</strong> ses congénères, V par sa<br />

forme ovalaire déprimée ; 2° par la callosité columellaire<br />

qui s'étend sur toute la longueur du bord gauche en s'é-<br />

panchant sur la cavité <strong>de</strong> l'ombilic, laquelle est peu pro-<br />

fon<strong>de</strong> et dépourvue <strong>de</strong> funicule (cette expansion <strong>de</strong> la<br />

callosité columellaire remplit quelquefois complètement<br />

l'ombilic); 3" par le limbe Irès-netlement circonscrit qui<br />

délimite la partie ombilicale et rejoint le bord droit à la<br />

base <strong>de</strong> la columelle.<br />

Une variété, provenant <strong>de</strong> Saint-Paul <strong>de</strong> Dax,est un peu<br />

plus forte et plus ron<strong>de</strong>.<br />

2. Natica Sallomacensis (pi. XI, fig. 7).<br />

NaticaSallomacensis,Tournouër,Journ.Conchyl.,vol.XXI,<br />

p. 154, 1873.<br />

Coquille ombiliqiiée, <strong>de</strong> forme globuleuse turbinée,<br />

assez épaisse, presque lisse ou très-finement striée. Spire<br />

assez saillante. Tours <strong>de</strong> spire au nombre <strong>de</strong> 5 à 6, con-


— 29i —<br />

vexes et dislincls; avanl-<strong>de</strong>rnier tour et <strong>de</strong>rnier tour s' ac-<br />

croissant brusquement et légèrement étages. Ouverture<br />

médiocrement développée et <strong>de</strong> forme semi-lunaire. Co-<br />

lumelle oblique, calleuse en arrière et épaissie en avant.<br />

Ombilic grand, profond et muni d'un funicule fortement<br />

prononcé et submédian.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> la coquille 20 à 22 millimètres,<br />

plus grand diamètre 20.<br />

Etage : miocène (1) supérieur (helvétien II, Mayer) do<br />

Salles, près <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (déparlement <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>).<br />

Celle espèce, du groupe <strong>de</strong>s Nalices à grand ombilic<br />

muni d'un funicule, auquel appartient le N. millepunc-<br />

tataetqui <strong>de</strong>vient très-nombreux à partir du miocène<br />

supérieur, se distingue facilement par le caractère un peu<br />

scalaire que prend la coquille à partir <strong>de</strong> l'avant-<strong>de</strong>rnier<br />

tour, retour et le <strong>de</strong>rnier se détachent un peu carrément,<br />

d'une façon inusitée chez les Natices.<br />

Celte espèce est très-commune dans le falun <strong>de</strong> Salles ;<br />

elle ne dépasse pas la taille indiquée ci-<strong>de</strong>ssus et elle est<br />

très-constante dans ses caractères, <strong>de</strong>puis les plus petits<br />

et les plus jeunes échantillons jusqu'aux plus adultes. Les<br />

jeunes présentent un limbe ombilical qui s'efface et dis-<br />

paraît dans les plus vieux. R. T.<br />

BIBIilOCiRAPHIi).<br />

Grosses Concltyltenswerk VOn Martini imd<br />

(1) C'est par suite d'une erreur typographique que, dan? la<br />

diagnose latine <strong>de</strong> l'espèce, il y a « inferis » au lieu <strong>de</strong> « superis. »<br />

R. T.


— 295 —<br />

1-hemnUx. — Neue reich, vermehrte Aiisgabe,<br />

in Verbindung mit Prof. Philippi, D' Pfeiffer,<br />

D' Kobelt, H. Weinkauff, u. A. herausgegeben<br />

von (Grand ouvrage conchyliologiqiie <strong>de</strong> Martini<br />

et Chemnitz. — Nouvelle édition, considérable-<br />

ment augmentée, publiée avec, la collaboration<br />

<strong>de</strong> MM. Philippi, Pfeiffer, Dunker, Kobelt,<br />

Weinkauff, etc., sous la direction <strong>de</strong>) M. le<br />

D' H. c. liuster. — Sections 55 à 65, publiées<br />

<strong>de</strong> 1868 à 1872 (1).<br />

La nouvelle édition du grand ouvrage conchyliologique<br />

<strong>de</strong> Martini et Chemnitz continue le cours <strong>de</strong> sa publica-<br />

tion, à intervalles réguliers. Dans le cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>r-<br />

nières années, 11 sections ont paru successivement :<br />

allons en donner l'analyse.<br />

nous<br />

Sect. 55 (2). — Elle comprend la Monographie <strong>de</strong>s<br />

genres Argonâuta (6 espèces) ; Naulilus (5 espèces); Spi-<br />

rula (1 espèce) ; Umbrella (3 espèces) ; Tylodina (5 espè-<br />

ces); Janthina (14 espèces); Recluzia (2 espèces); Rici-<br />

nula (44 espèces); Tridacna (6 espèces) ; Hippopus (1 es-<br />

pèce). Ces Monographies sont faites par le D' U. C. Kiister.<br />

• Sed. 50 (5). — Veneracea, par le D^ L. PfeilTer. Ce<br />

fascicule comprend la Monographie, du genre Cyprina<br />

(1 espèce) et le commencement <strong>de</strong> celle du genre Cytherea<br />

(40 espèces).<br />

(1) Nuremberg,<br />

1868-187-2, chez Bauer et Raspe (Ludwig<br />

Korn), éditeurs.— il sections ou fascicules ia-4° cartonnés et<br />

accompagnés <strong>de</strong> planclies coloriées.<br />

(2) 1868 : 10 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

(3) 1869 : 7 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.


— 296 —<br />

Secl. 57 (1). — Cardiacea, par le D' E. Rômer. L'au-<br />

teur divise le genre Isocardia en 2 seclions : Tychocardia<br />

(f. cor.) et Meiocardia (I. Mollkiana, I. vulgaris). Pour<br />

les espèces du genre Cardium, au nombre <strong>de</strong> 7.1, il admet<br />

W sections : Tropidocardium (C. hians); Acanthocardium<br />

(C aculeatum) ; Cerasto<strong>de</strong>rma (C. edule) ; Trachycardium<br />

(C. isocardia); Pectuncumus (C. Asiaticum); Papyri<strong>de</strong>a<br />

(C. bullatum) ; Laevicardium (C. serratum); Serripes<br />

(C.Groenlandicum); Fragum(C. unedo) ; Gorculum(C. car-<br />

dissa); Lunulicardia(C. relusum).<br />

Sect. 58 (2). — Suite <strong>de</strong> la Monographie du g. Murex<br />

(n°30 — n« H5).<br />

Sect. 59 (5). — Suite <strong>de</strong> la Monographie <strong>de</strong>s Venera-<br />

cea, par le D' L. Pfeiffer. L'auteur termine la Monogra-<br />

phie <strong>de</strong>sCytherea (n° 41 à n° 59). Il donne ensuite celle<br />

<strong>de</strong>s genres Sunetta ou Meroë (8 espèces); Dosinia (18 es-<br />

pèces) ; Cyclina (6 espèces); Lucinopsis (l espèce. L. un-<br />

data, Pennant) ; Venus (78 espèces). Les <strong>de</strong>scriptions et<br />

la synonymie sont traitées avec l'érudition et la correction<br />

qui distinguent tous les ouvrages scientifiques du docteur<br />

L. Pfeiffer.<br />

Sect. 60 (4). — Donacidse, par le D' E. Rômer. L'au-<br />

teur comprend dans cette famille les genres Donax et<br />

Iphigenia. La Monographie <strong>de</strong>s Donax renferme 69 espèces,<br />

divisées en 7 sections : Hecuba (D. Scortum) , Chion<br />

(D. rugosus); Serrula (D. trunculus); Machaerodonax<br />

(D. scalpellum) ; Latona (D. cuneatus) ; Capsella (D. vina-<br />

(1) 1869 : 16 feuilles <strong>de</strong> texle et 14 planches coloriées.<br />

(2) 1869 : 8 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

(3) 1869 : 21 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

(4) 1869 : 16 feuilles <strong>de</strong> texte et 22 planches coloriées.


— 297 —<br />

ceus); Heterodonax (D. bimaculatus). La Monographie<br />

du genre Iphigenia se compose <strong>de</strong> 5 espèces.<br />

Secl. 61 (1). — Suite <strong>de</strong> la Monographie du g. Murex<br />

(n° 115 — n» 132). Monographie du g. Ranella (58 es-<br />

pèces) et commencement <strong>de</strong> celle du g. Triton (n° l à<br />

nM5).<br />

Secl. 62 (2). -^Sect. 65 (5). — Sect. 64 (4). — Telli-<br />

nidœ par le D. E. Rômcr. Dans le genre Tellina, l'auteur<br />

mentionne successivement 170 espèces qu'il divise en<br />

5 groupes subgénériques, comprenant eux-mêmes un cer-<br />

tain nombre <strong>de</strong> sections et <strong>de</strong> sous-sections : Musculus<br />

(T. radiatci); Tellinella (T. interrupta); Subsectio Arco-<br />

pagia (T. scobinata)-, Peronaeo<strong>de</strong>rma (T. punicea) ; Pero-<br />

nœa (T. .«^emiplanata); Angulus (T. lanceolata); Phylloda<br />

(T. foliacea) ;<br />

TeHini<strong>de</strong>s(T. Timorensis); Homala(T. trian-<br />

giilaris) ; Subgenus Strigilla (T. carnaria); Subgenus Tel-<br />

lidora (T. Buriieti) ; Subgenus Métis (T. lacunosa); Sub-<br />

genus Macoma (T. Baltica); Scct. Rexithaerus (T, secta);<br />

scct. Tollinungula (T. Bruguieri); Subgenus Gaslrana<br />

(T. fragilis).<br />

L'auteur décrit comme espèces nouvelles les T. mellea,<br />

T. flacca, T. Erythraea, V. vesicaria, T. tricostata, T. prae-<br />

milis, T. Capsicum.<br />

Cette Monographie, ainsi que celle <strong>de</strong>s Donacidae, est<br />

très-complète et faite avec beaucoup <strong>de</strong> soin. On sait,<br />

d'ailleurs, que, <strong>de</strong>puis longtemps, M. E. Rœmer étudie<br />

spécialement ces <strong>de</strong>ux familles, ainsi que celles <strong>de</strong>s Vene-<br />

ridœ et <strong>de</strong>s Cardiidœ.<br />

(Ij 1870<br />

(2) 1871<br />

(3) 1872<br />

(4) 1872<br />

8 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

8 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

15 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

14 feuilles <strong>de</strong> texte et 16 planches coloriées.


— 298 —<br />

Sect. 65 (1). — Monographie du genre Avicula par le<br />

D' W. Dunker. L'auteur décrit comme nouvelles et figure<br />

un assez grand nombre d'espèces, dont les noms suivent :<br />

Avicula (Meleagiina) Scheepmakeri, A. (Mel.) Reentsii,<br />

A. (Mel.) horrida, A. (\Iel.) grisea, A. (Mel.) longisqua-<br />

mosa, A. (Mel.) olivacea, A. (Mel.) varia, A. (Mel.) echi-<br />

nus, A. (Mel.) tristis, A. (Mel.) pallida, A. (Mel.) concinna,<br />

A. (Mel.) prasina; A. Venezuelensis,A. nigrofusca, A. cyp-<br />

sellus, A. Cochenhauseni, A. Giûneri, A atrata, A. bre-<br />

vialata. Il nomme A. Peasei, l'A. radiala, Pease, necLeach,<br />

nec Philippi, nec Gein.<br />

Si nous comparons les Monographies <strong>de</strong> la nouvelle<br />

édition <strong>de</strong> Chemnilz à celles <strong>de</strong>s ouvrages similaires, ac-<br />

tuellement en cours <strong>de</strong> publication, c'est-à-dire au Con-<br />

chologia Iconica <strong>de</strong> Reeve et au Thésaurus <strong>de</strong> Sowerby,<br />

nous trouvons une gran<strong>de</strong> supériorité dans le texte <strong>de</strong>s<br />

premières, dont les diagnoses détaillées et généralement<br />

correctes permettent <strong>de</strong> reconnaitre facilement les espèces,<br />

et dont la synonymie est bien traitée, tandis que les <strong>de</strong>s-<br />

criptions spécifiques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux auteurs anglais sont trop<br />

souvent insuffisantes, au point <strong>de</strong> vue scientifique, comme<br />

nous avons eu l'occasion <strong>de</strong> le constater précé<strong>de</strong>mment<br />

dans notre Recueil (2). Quant aux planches, l'ouvrage alle-<br />

mand est en grand progrès <strong>de</strong>puis quelques années, et il<br />

ne lai.sse plus à désirer, comme autrefois, au point <strong>de</strong> vue<br />

du coloriage. Il n'est peut-être pas encore, sous ce rap-<br />

portf arrivé à la hauteur du Conchologia Iconica, qui a le<br />

grand avantage <strong>de</strong> pouvoir figurer les exemplaires <strong>de</strong> la<br />

collection Guming, exemplaiies généralement hors ligne,<br />

(1) 1872 : 7 feuilles <strong>de</strong> texte et 18 planches coloriées.<br />

(•2) Voy. Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 251, 1870.


— 299 —<br />

sous le rapport <strong>de</strong> la beauté et <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> conservation,<br />

mais il nous paraît l'emporter sur lui toutes les fois qu'il<br />

s'agit <strong>de</strong> représenter <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> petite taille. Or, on<br />

sait que ce sont les plus difficiles à reconn.iîlre et à i<strong>de</strong>n-<br />

tifier.<br />

En résumé, la publication <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> encyclopédie<br />

conchyliologique alleman<strong>de</strong> est <strong>de</strong> nature à rendre d'im-<br />

portants services à la science, surtout si les Monographies<br />

continuent à être rédigées par les malacologisles distin-<br />

gués dont nous venons <strong>de</strong> citer les noms et dont l'éditeur<br />

s'est assuré la collaboration.<br />

H. Crosse.<br />

On the Eiancl SItells of Peiiai«g lii^laiicl , witll<br />

<strong>de</strong>scriplion of Ihe animais and analoinical notes;<br />

part second, iieiicacca, by (Sur les coquilles<br />

terrestres <strong>de</strong> l'île Penang, avec les <strong>de</strong>scriptions<br />

<strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong>s observations anatomiques.<br />

— Deuxième partie : Helicacea, par) le %i' F.<br />

Stoliczka (1).<br />

Dans ce Mémoire, l'auteur mentionne successivement<br />

23 espèces, dont les suivantes sont nouvelles : Rotula bi-<br />

juga; Sitala carinifera; Macrochlamys stephoi<strong>de</strong>s; Micro-<br />

cystis palmicola; Helicarion permolle; Vitrina nucleata;<br />

(1) Calcutla, 1873. Brocliure in-8» <strong>de</strong> 28 pages d'impression,<br />

accompagnée <strong>de</strong> 3 planelies liltiograpliiées. (Extr. <strong>de</strong> la 2° partie<br />

du vol. XLII du Joiirn. Asiatic Soc. of Bengal, 1873.) — Voy.<br />

pour l'analyse <strong>de</strong> la l" partie Joiirn. Conchyl., vol. XXI, p. 165,<br />

1873.


— 300 —<br />

Trachia Penangensis ; Clausilia (Phaedusa) Penangensis,<br />

C. (P.) Glicostata ; Philomyciis pictusj Pupa (Scopelophila)<br />

Palmira, P. (Pupisoma) orcella. Les genres Rhysota, Tro-<br />

chomorpha, Amphidromus,Stenogyra , Ennea et Vaginulus<br />

sont représentés par <strong>de</strong>s espèces déjà connues antérieu-<br />

rement.<br />

L'auteur a pu observer, à Pétat vivant, presque tous les<br />

Mollusques <strong>de</strong> l'île, ce qui lui permet <strong>de</strong> donner d'inté-<br />

ressants détails sur leur forme extérieure ainsi que sur<br />

les caractères anatomiques qui les distinguent et <strong>de</strong> les<br />

grouper <strong>de</strong> la manière la plus exacte et la plus sûre, d'a-<br />

près leur organisation intime.<br />

Ainsi que l'on <strong>de</strong>vait s'y attendre, d'ailleurs, la faune<br />

malacologique <strong>de</strong> Penang est Malaise par l'ensemble <strong>de</strong> ses<br />

caractères. C'est, au reste, la même faune qui s'étend,<br />

<strong>de</strong>puis les Philippines eih travers la Birmanie et l'Arakan,<br />

jusque dans les vallées chau<strong>de</strong>s du Sikkim et qui, dans les<br />

plaines du Bengale, vient se mêler à la faune indienne<br />

proprement dite.<br />

Le nouveau travail <strong>de</strong> M. le D' Stoliczka est fait avec<br />

soin, et il nous semble mériter, à tous égards, d'être signalé<br />

à l'attention <strong>de</strong>s naturalistes, qui y trouveront d'intéres-<br />

sants détails sur une faune presque complètement incon-<br />

nue jusqu'ici.<br />

H. Crosse.<br />

Die wlrbellosen Tliiere <strong>de</strong>r Ostsee, mit<br />

Unterslùtzung <strong>de</strong>r Professorem R. Kupflfer,<br />

E. Heeckel, 0. Schmidt und <strong>de</strong>s D' Bùtschli<br />

bearbeitet von (Lès Animaux sans vertèbres <strong>de</strong><br />

la Baltique. Mémoire fait avec le concours <strong>de</strong>s


— 301 —<br />

Professeurs K. Kupffer, E. Hseckel, 0. Schmidt et<br />

du D' Bùlschli, par) Kari iriUbiusi (1).<br />

La faune malacologique <strong>de</strong> la Baltique est très-pauvre,<br />

comme on sait, par suite <strong>de</strong>s conditions émineaiment peu<br />

favorables au développement <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s espèces franche-<br />

ment marines dans lesquelles elle se trouve placée : elle se<br />

compose d'un mélange <strong>de</strong> formes <strong>de</strong> la partie septentrio-<br />

nale <strong>de</strong> l'Atlantique avec celles <strong>de</strong> la mer du Nord.<br />

Le nouveau catalogue <strong>de</strong> M. Môbius n'ajoute qu'un petit<br />

nombre d'espèces au grand ouvrage qu'il a publié récem-<br />

ment, en collaboration avec M. Meyer, sur les Mollusques<br />

marins <strong>de</strong> la baie <strong>de</strong> Kiel. Toutefois, il signale quelques<br />

faits intéressants, notamment la présence du Loligo vul-<br />

garis, près <strong>de</strong> Travemiin<strong>de</strong>, celle du Loligo Forbesii, près<br />

du Kiel, enfin celle du Sepiola Ron<strong>de</strong>leti et duTerebratula<br />

caput-serpenlis, à Arendal. Il sera consulté utilement, au<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la distribution géographique <strong>de</strong>s espèces,<br />

car il donne très-exactement l'indication <strong>de</strong>s localités dans<br />

lesquelles les espèces ont été recueillies, avec <strong>de</strong>s rensei-<br />

gnements intéressants sur la nature <strong>de</strong>s fonds qu'elles<br />

fréquentent et la profon<strong>de</strong>ur à laquelle elles vivent habi-<br />

tuellement.<br />

H. Crosse.<br />

Record of Zoological Literature. — 1871. —<br />

jfioUusca, by (Résumé <strong>de</strong> la Bibliographie<br />

(1) Kiel, 1873. Brochure grand in-4" <strong>de</strong> 60 pages d'impression,<br />

accompagnée d'une planche noire. (Extrait du Rapport sur l'Ex-<br />

pédition <strong>de</strong> recherches physico-chimiques el biologiques effectuée<br />

en 1871, dans la Baltique, à bord <strong>de</strong> l'aviso <strong>de</strong> guerre Pomme-<br />

rauia.)


— 302 —<br />

Zoologique <strong>de</strong> 1871. — Mollusques, par) E.<br />

Ton Iflartens (1)<br />

.<br />

L'auteur poursuit avec persévérance sa publication<br />

annuelle sur la Bibliographie malacologique. Le fascicule<br />

qu'il vient <strong>de</strong> faire paraître comprend le catalogue analy-<br />

tique et Texamen critique <strong>de</strong> tous les travaux <strong>de</strong> Mala-<br />

cologie qui ont été édités dans le cours <strong>de</strong> l'année 1871.<br />

Ce catalogue est très-complet, irès-mélhodique, sous le<br />

rapport du classement <strong>de</strong>s matières, et nous n'avons pas h<br />

insister sur les services qu'un travail d'érudition comme<br />

celui-là est appelé à rendre aux naturalistes, eu simplifiant<br />

leurs recherches et en f;icilitant leurs travaux. Nous signa-<br />

lerons spécialement comme méritant d'être consultée la<br />

partie consacrée aux ouvrages qui traitent <strong>de</strong> la distribu-<br />

tion géographique <strong>de</strong>s Mollusques, <strong>de</strong>s changements con-<br />

temporains <strong>de</strong>s Faunes et <strong>de</strong> la Paléontolique <strong>de</strong>s espèces<br />

actuelles.<br />

^OUV£IiIi£S.<br />

H. Crosse.<br />

Nous apprenons le départ d'une exjiédition scientifique<br />

française, ayant pour but l'exploration du Tong-King et<br />

placée sous la direction <strong>de</strong> SI. Deiaporte, l'un <strong>de</strong>s hardis<br />

officiers <strong>de</strong> marine, qui ont remonté le x^Iei-Kong, il y a<br />

quelques années, et pénétré en Chine par cette voie dan-<br />

gereuse. L'expédition, dont la durée probable sera <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

ans, se propose <strong>de</strong> monter le Song-Coi ou fleuve du<br />

Tong-King, qui s'étend <strong>de</strong> la côte orientale <strong>de</strong> l'Indo-<br />

(1) Londres, 1872. Brochure in-S» <strong>de</strong> 66 pages d'impression.


— 303 —<br />

Chine, où est son embouchure, jusqu'au cœur <strong>de</strong> la Chine<br />

méridionale, et paraît être navigable presque jusqu'à sa<br />

source, bien ditférent enceladu Mei-Konget<strong>de</strong> l'Iraouady.<br />

Cos régions peuvent être considérées comme complète-<br />

ment inexplorées, au point do vue <strong>de</strong>s sciences zoologi-<br />

ques, car les quelques matériaux, rapportés récemment<br />

du Yun-nan par l'expédition anglaise du capitaine Sla<strong>de</strong>n,<br />

sont relativement peu importants. Le Ministère <strong>de</strong> la ma-<br />

rine a mis une canonnière à vapeur à la disposition du<br />

chef <strong>de</strong> l'expédition, aux frais <strong>de</strong> laquelle il contribue,<br />

ainsi que le Ministère <strong>de</strong> l'instruction publique, le Mu-<br />

séum <strong>de</strong> Paris, la Société <strong>de</strong> géographie et le Gouverneur<br />

<strong>de</strong> Cochinchine, sur les fonds <strong>de</strong> la colonie. Un zoologiste,<br />

le D" Julien, et un jeune géologue font partie <strong>de</strong> l'expé-<br />

dition, qui donnera, nous l'espérons, d'heureux résultats,<br />

au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s sciences naturelles.<br />

Nous apprenons également le récent départ <strong>de</strong> Calcutta<br />

d'une expédition scienlifique anglafse, dirigée vers l'Asie<br />

centrale et à laquelle est attaché M. le D*^ F. Stoliczka,<br />

bien connu par ses importants travaux paléontologiques<br />

et zoologiques. L'expédition, qui a dû partir <strong>de</strong> Simla,<br />

dans l'Himalaya, le 1" juin, se propose <strong>de</strong> visiter<br />

Yarkand, Kachgar, et <strong>de</strong> pénéirer jusqu'à Kaboul, dans<br />

l'Afghanistan, en passant par Badakchan. Bien que notre<br />

honorable correspondant ait pour mission principale l'é-<br />

tu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la géologie et <strong>de</strong>s animaux supérieurs, il compte<br />

bien ne pas négliger la Malacologie, pour laquelle ces ré-<br />

gions lointaines sont restées jusqu'ici à l'état <strong>de</strong> terre<br />

inconnue, ou peu s'en faut. En tous cas, les documents<br />

zoologiques qu'il recueillera, danslecours <strong>de</strong> son voyage,<br />

seront, à coup siir, <strong>de</strong>s plus intéressants pour la science.


— 304 —<br />

Par arrêté en date du 42 mai 1873, M. le Ministre <strong>de</strong><br />

l'Instruction publique vient d'allouer à M. <strong>de</strong> Folin une<br />

subvention <strong>de</strong>stinée à lui permettre <strong>de</strong> poursuivre ses<br />

recherches zoologiques et ses opérations <strong>de</strong> draguages sur<br />

les côtes du S. 0. <strong>de</strong> la France.<br />

La collection <strong>de</strong> coquilles <strong>de</strong> notre honorable ami,<br />

M. Patricio M. Paz y Membiela, vient d'être acquise par<br />

le Muséum d'histoire naturelle <strong>de</strong> Madrid, moyennant le<br />

prix <strong>de</strong> 52,000 francs. C'est la plus complote qu'il y ait<br />

en Espagne et la plus remarquable par le nombre et la<br />

beauté <strong>de</strong>s échantillons. Elle renferme les types <strong>de</strong> la col-<br />

lection Poey, ceux du voyage au Pacifique <strong>de</strong> la commis-<br />

sion scientifique espagnole et un grand nombre <strong>de</strong> raretés<br />

conchyliologiques. Nous félicitons le Muséum <strong>de</strong> Madrid<br />

<strong>de</strong> cette acquisition, qui va lui permettre <strong>de</strong> faciliter et <strong>de</strong><br />

développer les étu<strong>de</strong>s malacologiques en Espagne, et nous<br />

constatons, en même temps, avec plaisir que, dans ce<br />

pays, les discor<strong>de</strong>s civiles n'onl pas arrêté, autant qu'on<br />

aurait pu le craindre, le progrès <strong>de</strong>s sciences naturelles.<br />

M. Macé, <strong>de</strong> Cannes, nous apprend qu'un exemplaire<br />

d'une <strong>de</strong>s espèces les plus rares <strong>de</strong> la Méditerranée, le<br />

Mitrazonala, Marryat, vient d'être recueilli dans les eaux<br />

<strong>de</strong> sa localité. Cet exemplaire fait actuellement partie <strong>de</strong><br />

sa collection.<br />

M. L. Gay, <strong>de</strong> Toulon, nous écrit que l'on vient <strong>de</strong><br />

trouver près du château d'If, dans les eaux <strong>de</strong> Mar-<br />

seille, sur une pierre, draguée à une assez faible profon-<br />

<strong>de</strong>ur, plusieurs exemplaires du Siliquaria anguina, tous<br />

vivants el remarquables par leur grand développement.<br />

H. Grosse.<br />

Paris. —Inip. <strong>de</strong> madame vêuve Bouchard-Huiard, rue <strong>de</strong> l'Eperon, 6.


JOURNAL<br />

DE<br />

CONCHYLIOLOGIE.<br />

Octobre 1S93.<br />

Mémoire sur douze IfloUustines IVudibranches<br />

nouveaux, recueillis en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest,<br />

Par m. Hesse.<br />

Nous avions, <strong>de</strong>puis longtemps, le désir <strong>de</strong> faire con-<br />

naître les Mollusques Nudibranches que nous avons re-^<br />

cueillis dans nos excursions, en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest; mais, comme<br />

nous savions que nos voisins d'outre-Manche ont fait <strong>de</strong><br />

nombreuses publications sur les productions <strong>de</strong> leurs<br />

côtes, nous avons cru pru<strong>de</strong>nt, afin d'éviter les doubles<br />

emplois, <strong>de</strong> consulter leurs travaux, avant <strong>de</strong> mettre notre<br />

projet à exécution. Nous avons, en conséquence, profité<br />

d'un voyage que nous venons <strong>de</strong> faire à Paris, pour nous<br />

procurer les ouvrages qu'ils ont écrits sur ce sujet, et com-<br />

parer les résultats <strong>de</strong> leurs recherches avec les nôtres.<br />

A cet effet, nous avons apporté, avec nous, un album<br />

21


— 306 —<br />

contenant un grand nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Mollusques,<br />

tous exécutés sur <strong>de</strong>s individus vivants, c'est-à-dire ayant<br />

conservé l'élégance <strong>de</strong> leurs formes et la vivacité <strong>de</strong> leurs<br />

couleurs. Cependant, malgré les efforts que nous avons<br />

faits pour nous rapprocher, le plus possible, <strong>de</strong> nos mo-<br />

dèles, nous avons dû reconnaître, lorsque nous avons<br />

comparé les Mollusques que nous avons <strong>de</strong>ssinés à ceux<br />

qui sont représentés dans le magnifique atlas <strong>de</strong> l'ouvrage<br />

<strong>de</strong> MM. Ai<strong>de</strong>r et Hancock, qu'il y avait encore <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

difficultés pour constater l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s individus ou pour<br />

acquérir la certitu<strong>de</strong> que l'on était en présence d'espèces<br />

nouvelles.<br />

On sait, en effet, combien l'âge, l'état <strong>de</strong> vitalité, la<br />

nourriture, ont d'influence sur la taille, la coloration, et<br />

même la forme <strong>de</strong>s individus, <strong>de</strong> sorte que les erreurs <strong>de</strong>-<br />

viennent très-faciles à commettre et que Ton a pris sou-<br />

vent pour <strong>de</strong>s espèces différentes <strong>de</strong>s variétés qui ne sont<br />

dues qu'à <strong>de</strong>s modifications résultant <strong>de</strong>s circonstances<br />

dont nous venons <strong>de</strong> parler. Aussi eussions-nous probable-<br />

ment éprouvé beaucoup <strong>de</strong> difficultés sans l'extrême obli-<br />

geance <strong>de</strong> MM. Grosse et Fischer, auxquels nous nous<br />

empressons <strong>de</strong> témoigner notre gratitu<strong>de</strong>, et qui ont bien<br />

voulu nous prêter le concours <strong>de</strong> leur savoir et <strong>de</strong> leur<br />

expérience pour faciliter notre travail.<br />

Voici les douze nouvelles espèces <strong>de</strong> Nudibranches que<br />

nous décrivons et dont nous avons donné, par avance,<br />

les diagnoses dans le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie (1).<br />

i. POLYCERA HORRIDA, Kobis (pi. XII, fig. 1, 2).<br />

Polycera horrida, Hesse, Journ. Conchyl. , vol. XX,<br />

p. 545, 1872.<br />

(1) Vol. XX, p. 345, 1872.


.^307 —<br />

Corps allongé, d'une coloration cendrée claire, tour-<br />

nant au jaunâtre, orné <strong>de</strong> nombreuses taches brunes, ir-<br />

régulièrement distribuées, et <strong>de</strong> gros points jaunâtres, dis-<br />

posés en une série longitudinale. Vélum frontal formant<br />

quatre pointes courtes, obtuses et jaunâtres à leur extré-<br />

mité. Tentacules obtus <strong>de</strong> même coloration que le reste<br />

<strong>de</strong> l'animal et jaunâtres à leur extrémité. Branchies au<br />

nombre <strong>de</strong> 2, 3 ou davantage, grêles, portant un certain<br />

nombre <strong>de</strong> renflements en forme d'anneaux et entourées<br />

<strong>de</strong> 4 lobes allongés (1), jaunâtres à leur extrémité. Pied<br />

allongé, émarginé et anguleux en avant, pointu en<br />

arrière.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 3 millimètress<br />

Nous n'avons rien à ajouter à la <strong>de</strong>scription qui pré-<br />

cè<strong>de</strong>. Seulement nous signalerons à l'attention <strong>de</strong>s natu-<br />

ralistes la singulière conformation <strong>de</strong>s tiges grêles (2) qui<br />

se trouvent au centre <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> la respiration, et qui<br />

sont entourées <strong>de</strong> quatre ou cinq anneaux, espacés à <strong>de</strong>s<br />

distances régulières les uns <strong>de</strong>s autres. C'est la première<br />

fois que nous rencontrons cette conformation bizarre, qui<br />

suffit pour rendre notre espèce très-reconnaissable et qui<br />

empêchera <strong>de</strong> la confondre avec d'autres.<br />

Nous l'avons obtenue par la drague, en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, le<br />

10 juillet 4855. Nous ne saurions dire si notre exemplaire<br />

est complètement adulte.<br />

2. iEGiRus HispiDus, Nobis (pi. XII, fig. 5-7).<br />

yEgirus hispidus, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 346,<br />

1872.<br />

Corps allongé, d'un brun roussâtre, muni <strong>de</strong> forts tu-<br />

(1) Voy. pi. XII, fig. 2.<br />

(2) Ibid., ib.


— 308. —<br />

hercules d'un brun cendré, hispi<strong>de</strong>s, arrondis et portant<br />

tous, à leur partie centrale, une tache foncée. Vélum fron-<br />

tal hilohé. Tentacules cylindriques, hispi<strong>de</strong>s, sortant d'une<br />

gaine hispi<strong>de</strong> elle-même etéchancrée. Lames branchiales<br />

blanches, grêles et ramifiées. Partie caudale munie, à sa<br />

partie supérieure, <strong>de</strong> tubercules disposés par rangées <strong>de</strong><br />

trois. Pied tronqué en avant.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 5 millimètres.<br />

Les particularités les plus remarquables que présente ce<br />

Mollusque sont d'avoir le corps entièrement couvert <strong>de</strong><br />

gros tubercules arrondis, hérissés, en forme <strong>de</strong> villosi-<br />

tés (1), <strong>de</strong> petites pointes, tantôt aiguës, tantôt émous-<br />

sées, comme si leur extrémité avait été cassée par un<br />

choc. En outre, par suite <strong>de</strong> la mobilité <strong>de</strong> la peau sur la-<br />

quelle ils sont fixés, ces tubercules peuvent, par <strong>de</strong>s con-<br />

tractions ou <strong>de</strong>s extensions produites en sens divers, se<br />

combiner <strong>de</strong> telle sorte qu'ils modifient l'ordre dans le-<br />

quel ils étaient, pour en prendre un autre. Ainsi, il<br />

arrive qu'ils peuvent former, sur le dos et au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />

base <strong>de</strong>s branchies, un nouveau losange, semblable à celui<br />

qui se trouve à la partie médiane et antérieure du corps :<br />

dans ce cas, il est coloré, au milieu, comme Test l'autre,<br />

d'un brun rubigineux dont le ton est assez vif.<br />

Les tentacules (2) sont, comme les autres parties du<br />

corps, couverts <strong>de</strong> vtllosités, et, <strong>de</strong> plus, échancrés à leur<br />

sommet. Ils nous ont paru creux, et, dans tous les cas, ils<br />

sont rétractiles et peuvent s'invaginer dans les gaines <strong>de</strong>s-<br />

quelles ils émergent.<br />

Les branchies (5) sont aussi très-remarquables. Elles<br />

sont transparentes, blanches, rameuses, et placées, comme<br />

(1) Voy. pi. xn, fig. 3.<br />

(2) Ibid., fig. 6.<br />

(3) Ibid., fig. 5.


— 309 —<br />

chez les Polycères, aux trois quarts postérieurs du corps.<br />

Enfin la bouche, qui est largement ouverte au-<strong>de</strong>ssous<br />

<strong>de</strong> la tête, présente un orifice ovale et vertical, environné<br />

<strong>de</strong> lèvres à rebords saillants et arrondis.<br />

Nous avons obtenu ce Mollusque par la drague, en ra<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Brest, le 25 octobre 1852. 11 se trouvait sur un Fucus,<br />

le Sphacelaria scoparioi<strong>de</strong>s. i<br />

Nous donnons, sous le n" 7 <strong>de</strong> notre planche xii, un<br />

autre individu qui a, avec celui qui précè<strong>de</strong>, une analogie<br />

extrêmement gran<strong>de</strong>, tant pour sa forme que pour sa<br />

coloration. Il n'en difi'ère que par la taille qui est d'un<br />

tiers environ plus petite, ainsi que par l'absence <strong>de</strong>s bran-<br />

chies et la disposition <strong>de</strong>s tubercules qui sont placés dans<br />

un autre ordre, mais qui n'en sont pas moins hérissés,<br />

comme dans l'autre espèce, <strong>de</strong> spicules en forme <strong>de</strong> villo-<br />

sités. L'espace occupé par les branchies est ici remplacé<br />

par une tache noire qui se trouve aussi, comme dans<br />

l'autre espèce, environnée <strong>de</strong> tubercules.<br />

L'absence <strong>de</strong> branchies, chez ce Mollusque, et sa taille<br />

beaucoup plus petite, nous ont fait penser que ce pouvait<br />

bien être un individu à l'état jeune, appartenant à la même<br />

espèce que la précé<strong>de</strong>nte, mais n'ayant pas encore atteint<br />

tout son développement.<br />

Nous l'avons trouvé, à la basse mer, le H mars 1855,<br />

sur une <strong>de</strong>s grèves <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, parmi <strong>de</strong>s plantes<br />

marines appartenant aux Floridées.<br />

5. HERMiEA POLYCHROMA, Nobis (pi. XII, fig. 8-12).<br />

Hermœa polychroma, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 546, 1872.<br />

Corps excessivement grêle, acuminé, obtus en avant,


«- 31Ô —<br />

bleuâtre et orné d'une longue ligne rougeâtre, à la partie<br />

supérieure <strong>de</strong> la partie caudale. Cou jaune, orné <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

lignes d'un rouge violacé, réunies à leur base, et diver-<br />

geant ensuite pour arriver à la base <strong>de</strong>s tentacules, qui<br />

sont allongés, fusiformes, fendus et creux à leur partie<br />

inférieure (1), pointus au sommet et d'une coloration<br />

bleuâtre. Vélum frontal large, développé latéralement,<br />

obtus, arqué et bleuâtre. Branchies disposées en <strong>de</strong>ux sé-<br />

ries latérales, dont chacune se compose <strong>de</strong> 6 à 7 lobes<br />

aplatis, fortement développés, bien distincts les uns <strong>de</strong>s<br />

autres, présentant une disposition arborescente, à l'inté-<br />

rieur, et d'un rouge <strong>de</strong> sang, à l'exception <strong>de</strong> l'extrémité<br />

qui est d'un jaune orangé.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 20 millimètres.<br />

C'est à l'amitié <strong>de</strong> MM. Crouan frères, savants algo-<br />

logues <strong>de</strong> notre ville, dont nous avons à regretter la perte<br />

récente, que nous <strong>de</strong>vons la connaissance <strong>de</strong> cette magni-<br />

fique espèce d'Hermœa. Ils l'ont trouvée, le 15 mars 1855,<br />

sur le littoral <strong>de</strong> notre ra<strong>de</strong>, où elle vivait sur leGriffith-<br />

sia secundiflora. Il y en avait <strong>de</strong> tous les âges, et nous<br />

avons pu constater que le nombre <strong>de</strong>s cirrhes ou lobes<br />

branchiaux n'est pas le même chez les adultes que chez<br />

les jeunes individus (2). Ces <strong>de</strong>rniers, en effet, n'en ont<br />

que quelques-uns, qui sont alors fort grands, et en quelque<br />

sorte disproportionnés avec leur taille. Dans les adultes,<br />

ils sont au nombre <strong>de</strong> six à sept, placés <strong>de</strong> chaque côté du<br />

corps, sur la partie dorsale, <strong>de</strong> manière à former <strong>de</strong>ux<br />

rangées (3). Ceux qui occupent le milieu sont trois fois,<br />

au moins, aussi longs que les latéraux. Comme ils ont la<br />

(1) Voy. pi. xn, fîg. 12.<br />

(2) Ibid., ûg. 10.<br />

(3) Jbid., fig. 8 et 9.


— 311 —<br />

forme <strong>de</strong> lames minces et qu'ils sont transparents, on<br />

aperçoit facilement, à travers leur tissu, les ramifications<br />

du système artériel qui est arborescent (1) et qui n'est<br />

que la continuation <strong>de</strong> celles que l'on aperçoit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

côtés du corps, et qui vont <strong>de</strong> l'extrémité <strong>de</strong>s tentacules à<br />

celle du pied.<br />

Celte espèce est complètement inodore, comme l'Hermœa<br />

<strong>de</strong>ndritica, Ai<strong>de</strong>r et Hancock, que nous avons trouvé<br />

abondamment sur le Briopsis pluviosa et sur le Codium<br />

tomentosum, plantes qui croissent en grand nombre sur<br />

les billes <strong>de</strong> bois submergées. L'Hermaea <strong>de</strong>ndritica a les<br />

cirrhes bien plus étroits : les individus jeunes sont com-<br />

plètement noirs, et cette couleur fait un joli effet sur la<br />

plante qui est d'un vert très-vif. Celte coloration foncée se<br />

dissipe, petit à petit, en captivité, soit que la plante ne<br />

fournisse plus <strong>de</strong> matière colorante aussi abondante, soit<br />

que les jeunes, en grandissant, se rapprochent <strong>de</strong>s adultes<br />

qui sont d'un jaune verdâtre assez brillant.<br />

L'Hermaea <strong>de</strong>ndritica pond une quantité considérable<br />

d'œufs qui sont renfermés, outre leur enveloppe particu-<br />

lière, dans une enveloppe commune en forme <strong>de</strong> cordon.<br />

Les embryons, à leur sortie <strong>de</strong> l'œuf, 'présentent une<br />

forme ovale et ont, <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la partie antérieure,<br />

un appendice arrondi et creux dont les bords sont entou-<br />

rés <strong>de</strong> cils vibratiles très-actifs, qui servent à leur loco-<br />

motion.<br />

Les Hermsea <strong>de</strong>ndritica sonttrès-vivaces: nous en avons<br />

conservé près <strong>de</strong> trois mois. Lorsqu'on les plonge dans<br />

l'alcool, ils lui communiquent une coloration d'un vert<br />

jaunâtre, dont la teinte a beaucoup <strong>de</strong> rapport avec celle<br />

<strong>de</strong> la bile.<br />

(1) Voy. pi. xn, fig. 11.


— 312 —<br />

Enfin rHermsea bifida, Montagu, qui est la troisième<br />

espèce que nous possédions sur nos côtes, se distingue <strong>de</strong>s<br />

autres, non-seulement par ses tentacules qui, au lieu<br />

d'être terminés en pointe, sont fourchus à leur extrémité<br />

(ce qui lui a, sans doute, valu son nom), mais surtout par<br />

l'exhalaison d'une o<strong>de</strong>ur très-forte et très-féti<strong>de</strong>, que nous<br />

avions comparée à celle du bouc, mais que le professeur<br />

Lovèn, croyons-nous, dit ressembler à celle du Géranium<br />

Roberlianum. Notre savant compatriote Bonnemaison,<br />

dont le nom a été donné à une tribu <strong>de</strong> plantes marines :<br />

les Bonnemaisonia, avait attribué cette o<strong>de</strong>ur au Griffithsia<br />

corallina, sur lequel ce Nudibranche vit exclusivement.<br />

Ses cirrhes qui sont très-caducs, ce qui n'a pas lieu dans<br />

les autres espèces, portent, au tiers antérieur <strong>de</strong> leur lon-<br />

gueur, <strong>de</strong>ux pointes latérales qui leur donnent l'aspect <strong>de</strong><br />

ces fers <strong>de</strong> lance que portaient autrefois les hallebar-<br />

diers.<br />

4. EoLis Nemesis, Nobis (pi. XII, fig. 13).<br />

Eolis Nemesis, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 546,<br />

1872.<br />

Corps grêle, allongé, terminé par une queue très-poin-<br />

tue, marbré <strong>de</strong> blanc et <strong>de</strong> roux. Tentacules antérieurs<br />

courts et <strong>de</strong> même coloration que le reste du corps. Ten-<br />

tacules supérieurs du double plus longs et simples. Lobes<br />

branchiaux très-inégaux , rougeâtres avec <strong>de</strong>s taches<br />

noires, renflés à leur partie médiane, pointus à leur extré-<br />

mité et faiblement incurvés. Pied tronqué en avant.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 6 millimètres.<br />

Cette Eoli<strong>de</strong> est remarquable par la longueur et la gros-<br />

seur <strong>de</strong>s cirrhes qui, sous ce rapport, sont disproportion-<br />

nés avec le corps. Nous n'en avons trouvé qu'un seul


— 313 —<br />

exemplaire, le 23 octobre 1854, sur la carène d'un navire<br />

qui venait d'Amérique.<br />

5. EoLis Armoricana, Nobis (pi. XII, fig. 14-15).<br />

Eolis Armoricana, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 347, 1872.<br />

Corps allongé et d'un jaune clair, avec <strong>de</strong>s marbrures<br />

fauves. Tentacules antérieurs allongés. Tentacules supé-<br />

rieurs également longs, simples et d'une coloration oran-<br />

gée. Pied grêle, développé en avant, tronqué et tranchant<br />

sur ses côtés. Lobes branchiaux renflés, fusiformes, dispo-<br />

sés en <strong>de</strong>ux groupes et d'un jaune orangé.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 9 millimètres.<br />

Cette Eoli<strong>de</strong> est remarquable par la manière dont sont<br />

disposés ses cirrhes qui forment <strong>de</strong>ux groupes, dont l'un<br />

occupe la partie antérieure du corps, et l'autre l'extrémité<br />

inférieure, laissant, entre eux, un espace qui paraît comme<br />

dénudé, par suite <strong>de</strong> la chute <strong>de</strong>s cirrhes intermédiaires.<br />

Mais ce n'est qu'une apparence, car l'individu que nous<br />

avons eu à notre disposition était parfaitement vivant et<br />

très-intact. Les cirrhes sont assez gros et fusiformes (1) ;<br />

ceux du groupe antérieur sont beaucoup plus grands que<br />

ceux <strong>de</strong> l'autre, et ceux qui sont rangés en <strong>de</strong>hors sont<br />

plus petits que ceux qui occupent le milieu. Nous avons<br />

recueilli ce Nudibranche, étant à la pêche, sur la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Brest, le 8 juillet 1849. Il était flxé sur un amas <strong>de</strong> Cys-<br />

toseira fibrosa qui flottait à la surface <strong>de</strong> l'eau.<br />

6. DoTo DNCiNATA, Nobis (pi. XIII, fig. 1-3).<br />

Doto uncinata, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 347,<br />

1872.<br />

(1) Voy. pi. xn, flg. 15.


— 314 —<br />

Corps allongé et d'un rouge carminé vif. Vélum frontal<br />

muni, <strong>de</strong> chaque côté, d'un appendice antérieur trilobé,<br />

bordé <strong>de</strong> vert. Tentacules supérieurs simples, d'un vert<br />

clair et sortant d'une gaîne conique, à bords arrondis et<br />

entiers, et d'un rouge carminé. Lobes branchiaux au<br />

nombre <strong>de</strong> 4 <strong>de</strong> chaque côté, paraissant découpés, formés<br />

<strong>de</strong> quatre tubercules crochus et opposés entre eux : colo-<br />

ration d'un rouge carminé avec un liséré d'un vert clair.<br />

Pied brusquement tronqué. ,<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 5 millimètres.<br />

Cette Doto est extrêmement remarquable par l'ensemble<br />

<strong>de</strong>s caractères exceptionnels qu'elle présente. Nous signa-<br />

lerons d'abord son vélum qui est mince, élégamment dé-<br />

coupé et trifolié <strong>de</strong> chaque côté (1) ; puis ses cirrhes, qui<br />

sont au nombre <strong>de</strong> huit, alors que les autres espèces en<br />

ont ordinairement dix ; leur politesse relative qui leur<br />

donne l'air d'être atrophiés, et la conformation <strong>de</strong>s<br />

quatre tubercules qui les composent et qui sont crochus, op-<br />

posés entre eux et enroulés en forme <strong>de</strong> crosse (2), comme<br />

cela se voit dans la préfoliation <strong>de</strong>s fougères ;<br />

enfln l'extré-<br />

mité tronquée <strong>de</strong> son pied qui, au lieu <strong>de</strong> se terminer en<br />

pointe, comme cela se voit d'habitu<strong>de</strong>, est coupé horizon-<br />

talement au bout.<br />

Ses tentacules, ainsi que ses cirrhes, sont lisérés <strong>de</strong><br />

vert. Sa bouche est gran<strong>de</strong>, son ouverture ovale est placée<br />

perpendiculairement au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la tête, et elle est en-<br />

tourée <strong>de</strong> lèvres à rebords saillants (5).<br />

Ses mouvements sont très-lents; nous l'avons trouvée, le<br />

21 septembre 1851, sur <strong>de</strong>s polypiers (Antennaria indi-<br />

(1) Voy. pi. xni, fig. 2.<br />

(2) Jbid., fig. 3.<br />

(3) Ibid., fig. 2.


— 315 —<br />

visa et Tubularia tricoi<strong>de</strong>s), qui s'étaient développés sur<br />

<strong>de</strong>s canons sauvés du vaisseau naufragé le Républicain,<br />

qui, en sortant <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest pour combattre les An-<br />

glais, se perdit, le 25 décembre 1794, sur la roche Main-<br />

gant.<br />

Ces Mollusques ne sont pas, comme presque tous les<br />

autres Nudibranches, phytophages, mais, au contraire,<br />

très-avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> substances animaleà, et c'est pour cela qu'ils<br />

se rencontrent plus particulièrement dans les lieux où<br />

croissent les Polypiers dont ils dévorent les sécrétions<br />

mucilagineuses et les débris organiques.<br />

7. DoTO PiNNiGERA, Nobis (pi. XIII, fig. 4-5).<br />

Doto pinnigera, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 54.7,<br />

1872.<br />

Corps allongé, d'un jaune rougeâtre et parsemé <strong>de</strong> pe-<br />

tites taches noirâtres. Vélum frontal arqué. Tentacules<br />

bruns, jaunes au sommet et sortant d'une gaine conique,<br />

courte, peu développée et à bord entier. Lobes branchiaux<br />

au nombre <strong>de</strong> cinq <strong>de</strong> chaque côté, épais et formés par la<br />

réunion <strong>de</strong> nombreux tubercules arrondis, granuleux et<br />

grisâtres.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 9 millimètres.<br />

Cette Doto se distingue facilement, par la forme globu-<br />

leuse <strong>de</strong> ses cirrhes, qui ressemblent, par la disposition et<br />

l'aplatissement <strong>de</strong>s petits tubercules dont ils sont com-<br />

posés, aux fruits <strong>de</strong>s conifères (1). Elle n'est pas très-rare,<br />

en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, et on la trouve, <strong>de</strong> temps en temps, re-<br />

jetée sur le rivage avec les résidus <strong>de</strong>s objets provenant<br />

(1) Voy. pi. xm, flg. S.


— 316 —<br />

<strong>de</strong>s draguages que font les pêcheurs. Nous l'avons recueil-<br />

lie <strong>de</strong>ux fois : l'une le 20 mars 1856, et l'autre le 10 sep-<br />

lembre 1868.<br />

8. DoTO Armoricana, Nobis (pi. XIII, fig. 6).<br />

Doto Armoricana, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 547, 1872.<br />

Corps allongé, gris, marbré <strong>de</strong> noir et rosâtre vers sa<br />

partie médiane. Vélum frontal arqué. Tentacules cylin-<br />

driques, sortant d'une gaine bien développée. Lobes bran-<br />

chiaux au nombre <strong>de</strong> cinq <strong>de</strong> chaque côté et composés <strong>de</strong><br />

plusieurs séries <strong>de</strong> tubercules coniques, dépourvus <strong>de</strong><br />

taches à leur sommet.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 13 millimètres.<br />

Les cirrhes <strong>de</strong> cette Doto sont remarquables par leur<br />

forme étroite et leur petite dimension, et par celle <strong>de</strong><br />

leurs tubercules qui sont coniques. La gaîne <strong>de</strong>s tenta-<br />

cules est évasée à son ori6ce, et son bord est parfaitement<br />

horizontal.<br />

Nous l'avons recueillie en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

drague, le 8 mars 1851 ;<br />

elle était fixée sur une Gorgone<br />

dont elle rongeait probablement les Polypes, ainsi que cela<br />

a lieu dans les autres espèces <strong>de</strong> Doto qui, comme nous<br />

l'avons dit précé<strong>de</strong>mment, sont très-avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> substances<br />

animales.<br />

9. Doto aurita, Nobis (pi. XIIÏ, fig. 7-11).<br />

Doto aurita, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 348,<br />

1872.<br />

Corps allongé, jaune avec <strong>de</strong>s marbrures noires. Vélum


frontal arqué. Tentacules allongés, sortant d'une gaîne<br />

courte et à bord <strong>de</strong>ntelé. Lobes branchiaux au nombre <strong>de</strong><br />

cinq <strong>de</strong> chaque côté et composés <strong>de</strong> cinq à six séries <strong>de</strong> tu-<br />

bercules, marqués d'une tache blanche à leur extrémité.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 8 millimètres.<br />

Cette espèce est remarquable par les <strong>de</strong>ntelures qui<br />

découpent le bord <strong>de</strong> ses gaines tentaculaires, et aussi par<br />

le peu <strong>de</strong> grosseur <strong>de</strong> ses cirrhes, dont les tubercules sont<br />

courts et terminés par un point blanc,<br />

L'oviducte est très-volumineux ; il est placé au côté<br />

droit et près <strong>de</strong>s premiers cirrhes. Les œufs sont <strong>de</strong> cou-<br />

leur très-foncée (1), d'un rose carminé : ils sont contenus<br />

dans un cordon plat (2) en forme <strong>de</strong> ruban, contourné sur<br />

lui-même et fixé, par un <strong>de</strong> ses côtés, sur un objet soli<strong>de</strong><br />

quelconque. Ils ont chacun une enveloppe particulière et,<br />

à leur sortie <strong>de</strong> l'œuf, les embryons nagent avec une cer-<br />

taine vélocité, à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs cils vibratiles placés sur<br />

<strong>de</strong>ux appendices qui se trouvent <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la<br />

tête (5).<br />

Nous avons trouvé ce Nudibranche, le 2 juillet 1858,<br />

sur un Tubulaire tricoï<strong>de</strong>, fixé à la coquille d'un Pecten<br />

raaximus.<br />

10. DoTO STYLiGERA, Nobis (pi. XIII, fig. 12).<br />

Doto styligera, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 348,<br />

1872.<br />

Corps allongé, grêle et d'un rouge cendré, avec <strong>de</strong>s<br />

marbrures noires. Vélum frontal large et tronqué. Tenta-<br />

(1) Voy. pi. xni, fig. 7.<br />

(2) Ibid., fig. 8.<br />

(3) Ibid., fig. 10 el 11.


_ -* 318 —<br />

cules cylindriques, sortant d'une gaine longue, mais peu<br />

large, et à bord non échancré. Lobes branchiaux, au<br />

nombre <strong>de</strong> 5 <strong>de</strong> chaque côté, formés <strong>de</strong> 2 séries <strong>de</strong> tu-<br />

bercules allongés, saillants, tachés <strong>de</strong> noir au sommet, et<br />

d'un autre tubercule terminal, plus grand que les autres,<br />

grêle et dépourvu <strong>de</strong> tache noire.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 12 millimètres.<br />

Cette Doto se distingue particulièrement <strong>de</strong> ses congé-<br />

nères par la longueur plus gran<strong>de</strong> du tubercule qui ter-<br />

mine ses cirrhes et qui, sous la forme d'un stylet, dépasse<br />

l'exlrémité <strong>de</strong>s autres, d'où nous lui avons donné son nom<br />

<strong>de</strong> styligère.<br />

Il est, en outre, à remarquer que cette pointe n'est pas<br />

ponctuée <strong>de</strong> noir comme le sont toutes les autres.<br />

Nous l'avons trouvée, non loin <strong>de</strong> Brest, dans la ra<strong>de</strong>,<br />

le 20 novembre 1850, au milieu <strong>de</strong> divers objets ramenés<br />

du fond par la drague.<br />

11. Doïo coNFLUENS, Nobis (pi. XIII, fig. 15).<br />

Doto confluons, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 348,<br />

1872.<br />

Corps allongé, grêle, jaune, avec <strong>de</strong>s taches noires et<br />

rouges. Vélum frontal tronqué et légèrement échancré.<br />

Tentacules allongés, sortant d'une gaine développée et<br />

conique. Lobes branchiaux, au nombre <strong>de</strong> 5 <strong>de</strong> chaque<br />

côté, composés <strong>de</strong> 4 ou 5 tubercules plus ou moins amal-<br />

gamés les uns dans les autres et peu distincts.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 8 millimètres.<br />

Cette espèce se distingue <strong>de</strong> ses congénères par la briè-<br />

veté <strong>de</strong>s tubercules <strong>de</strong> ses cirrhes, qui Sont à peine<br />

distincts et se confon<strong>de</strong>nt, dans l'ensemble, avec la masse


— 319^ —<br />

formant ces appendices. Ses tentacules sont d'une lon-<br />

gueur remarquable.<br />

Nous l'avons obtenue, par la drague, le 25 novembre<br />

1850, dans la baie du Poulmic, qui est une <strong>de</strong> celles qui<br />

se trouvent dans la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest.<br />

12. DoTO ONUSTA, Nobis (pi. XIII, fig. 14).<br />

Doto onusta, Hesse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 348,<br />

4872.<br />

Corps grêle, allongé, <strong>de</strong> coloration variable, jaune avec<br />

<strong>de</strong>s marbrures ou <strong>de</strong>s ponctuations roses et noires. Velura<br />

frontal subtronqué. Tentacules sortant d'une gaine échan-<br />

crée obliquement. Lobes branchiaux, au nombre <strong>de</strong> 5 à 6,<br />

<strong>de</strong> chaque côté, el composés <strong>de</strong> 5' à 4 séries <strong>de</strong> tubercules<br />

développés, arrondis, et à sommet blanchâtre, terminé par<br />

une tache rouge ou noire.<br />

Longueur totale <strong>de</strong> l'animal, 6 millimètres.<br />

Les tentacules, dans cette espèce, sont également très-<br />

longs et le fourreau dont ils émergent est légèrement<br />

échancré en <strong>de</strong>ssus, à son bord supérieur. Les lobes bran-<br />

chiaux sont très-gros et très-globuleux, <strong>de</strong> sorte qu'ils se<br />

touchent, dans leur partie moyenne, et ne sont libres et<br />

distants les uns <strong>de</strong>s autres qu'à leur base et à leur extrémité.<br />

Nous avons trouvé, le 15 novembre 1855, cette espèce<br />

fixée sur le Dasia coccinea qui croissait sur les canons du<br />

vaisseau le Golymen, qui se perdit, en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, le<br />

23 mars 1814 : ces canons furent, après un séjour <strong>de</strong><br />

58 ans, retirés <strong>de</strong> la mer par <strong>de</strong>s plongeurs.<br />

Cette espèce paraît varier assez souvent <strong>de</strong> couleur et<br />

même <strong>de</strong> forme, ainsi que le prouve la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s<br />

trois variétés que nous ajoutons à la forme typique que<br />

nous venons <strong>de</strong> décrire :


— 320 —<br />

Var. /S. Corps grêle et très-long, <strong>de</strong> couleur jaune et<br />

ponctué <strong>de</strong> noir. Le bord frontal élargi et tronqué. Les<br />

tentacules longs, sortant d'un fourreau très-évasé à son<br />

orifice, et échancré en <strong>de</strong>ssus, à son bout supérieur. Les<br />

lobes branchiaux sont au nombre <strong>de</strong> 6, <strong>de</strong> chaque côté ;<br />

ce qui constitue une exception, attendu qu'il n'y en a or-<br />

dinairement que 5 : ils sont assez gros, globuleux et for-<br />

més <strong>de</strong> 3 à 4 tubercules gros, arrondis, peu distincts et<br />

tous marqués d'un point noir à leur sommet; ils sont, en<br />

outre, parsemés <strong>de</strong> taches blanches, sur un fond brun<br />

clair.<br />

Longueur, 6 millimètres.<br />

Nous avons trouvé cette forme, le 4 mars 1856, sur la<br />

carène d'un vaisseau qui venait <strong>de</strong> faire un voyage dans la<br />

Méditerranée.<br />

11 est probable que c'est à la longueur exceptionnelle<br />

du corps <strong>de</strong> cette Doto qu'est due la présence <strong>de</strong> six lobes<br />

branchiaux au lieu <strong>de</strong> cinq, chiffre qui est le nombre ha-<br />

bituel.<br />

Var. y. Corps long et grêle, jaune ponctué <strong>de</strong> noir et<br />

ayant, au milieu et sur le dos, une large ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> couleur<br />

rouille, qui commence un peu en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la tête et va<br />

en diminuant progressivement <strong>de</strong> largeur, jusqu'à l'extré-<br />

mité du pied. Le corps paraissant annelé et divisé par six<br />

anneaux, en relief, <strong>de</strong> couleur jaune et ponctués <strong>de</strong><br />

noir (1).<br />

Ces anneaux sont placés : le premier, à la base <strong>de</strong>s pre-<br />

miers lobes branchiaux; les autres, entre chaque faisceau<br />

<strong>de</strong> ceux-ci. Vélum frontal arrondi. Tentacules assez longs:<br />

bord <strong>de</strong> leur fourreau échancré obliquement.<br />

(1) Nous avons constaté une disposition semblable dans le<br />

Doto pinnatifida, Montagu.


— 321 •—<br />

Les lobes branchiaux, au nombre fie 5 do chaque côté,<br />

sont gros et globuleux, ovales, formés <strong>de</strong> 3 séries <strong>de</strong> tu-<br />

bercules peu apparents, mais d'une longueur uniforme,<br />

<strong>de</strong> sorte que les points noirs dont ils sont marqués, à leur<br />

sommet, semblent alignés et forment <strong>de</strong>s lignes parallèles.<br />

Ces lobes sont d'un beau jaune vif et d'une couleur rouille<br />

à leur base.<br />

Longueur <strong>de</strong> l'animal, A millimèlres.<br />

Nous avons trouvé celte variété, le 19 septembre 1853,<br />

sur <strong>de</strong>s Polypiers qui étaient fixés sur les canons sauvés<br />

par <strong>de</strong>s plongeurs et provenant du vaisseau le Golymen :<br />

nous l'avons conservée, vivante, pendant <strong>de</strong>ux mois, sans<br />

lui donner aucune nourriture.<br />

Var. J". Corps très-grêle, très-allongé-, et se terminant<br />

en pointe aiguë, d'une couleur jaune vif, marbré <strong>de</strong> lâches<br />

d'un rouge carmin. Vélum frontal arrondi. Tentacules<br />

assez longs, sortant d'un fourreau également assez allongé,<br />

et incurvé, dont le bord <strong>de</strong> l'orifice est taillé obliquement,<br />

en pointe. Les lobes branchiaux i-ont au nombre <strong>de</strong> cinq<br />

<strong>de</strong> chaque côté; ils ^ont étroits et ovales, composés <strong>de</strong><br />

trois rangées <strong>de</strong> tubercules assez longs, d'une couleur gris<br />

<strong>de</strong> fer, terminés par un large point noir, environné d'un<br />

limbe blanc.<br />

Longueur <strong>de</strong> l'animal, 6 millimètres.<br />

Nous l'avons trouvé, en grand nombre, le 28 octobre<br />

1854, sur la carène d'un navire <strong>de</strong> commerce américain,<br />

qui avait fait une assez longue traversée et conséquem-<br />

ment était couvert, dans sa partie submergée, d'une<br />

croûte formée par <strong>de</strong>s plantes marines, <strong>de</strong>s Polypiers et<br />

<strong>de</strong>s Cirrhipè<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plusieurs espèces, telles que : Balanes,<br />

Analifes, Otions, etc., sans compter beaucoup <strong>de</strong> Mol-<br />

lusques Nudibranches, qui se plaisent dans ces conditions<br />

T2


— 322 —<br />

il'e^islence, conïnic les Kolitliens et les Dolo, attendu<br />

qu'ils vivent <strong>de</strong>s œufs <strong>de</strong> ces animaux et <strong>de</strong>s débris orga-<br />

niques qui en proviennent.<br />

Celui dont nous nous occupons était fortement fixé, par<br />

son pied, à la carène du navire, <strong>de</strong> manière à ne pas être<br />

enlevé par la résistance <strong>de</strong> l'eau refoulée par le sillage dn<br />

bâtiment. Ses œufs étaient nombreux et formaient <strong>de</strong>s<br />

cordons plats, enroulés, fixés, par un <strong>de</strong> leurs côtés, à la ca-<br />

rène du navire.<br />

La coquille qui contient l'embryon a la forme <strong>de</strong> celle<br />

<strong>de</strong>s Natices; son ouverture est très-évasée et donne le<br />

moyen à l'embryon qu'elle contient <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong>s cils<br />

vibratiles qui sont placés sur les bords <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux orifices<br />

circulaires, que l'on aperçoit <strong>de</strong> cbaque côté <strong>de</strong> la tête,<br />

pour nager avec assez <strong>de</strong> vélocité et chercher un endroit<br />

qui lui convienne. Cette locomotion est généralement gi-<br />

ratoire et elle s'exécute <strong>de</strong> gauche à droite.<br />

Les orifices, garnis <strong>de</strong> cils, ont la forme <strong>de</strong> cupules ou<br />

<strong>de</strong> ventouses. On aperçoit déjà, sur la tête, <strong>de</strong>ux taches<br />

rouges pigmentaires, qui sont probablement les rudiments<br />

<strong>de</strong>s yeux. . H.<br />

Eœpltcalîon <strong>de</strong>s planches.<br />

Planche xii.<br />

1. Polycera horrida, vu <strong>de</strong> profil, grossi <strong>de</strong> 14 à 15<br />

fois.<br />

2. Lames branchiales du môme, vues également <strong>de</strong> pro-<br />

fil et Irès-grossies.<br />

3. /Rgirus hispidus, adulte, vu en <strong>de</strong>ssus, grossi 14<br />

fois.


— 323 —<br />

4. Un <strong>de</strong> ses tentacules exlrêmcment grossi.<br />

5. Ramifications branchiales du même, très-forlement<br />

grossies.<br />

6. Tentacule du môme, très-grossi.<br />

7. iEgirus hispidus, jeune, vu en <strong>de</strong>ssus, grossi 40 fois.<br />

8. Hermœa polychroma, vu en <strong>de</strong>ssus, grossi 4 fois.<br />

9. Le même, rapetissé, vu <strong>de</strong> profil pour montrer la<br />

double rangée <strong>de</strong> ses lobes branchiaux, dont les plus<br />

grands occupent le milieu et les moins grands les<br />

côtés extérieurs.<br />

10. Le même, Irès-pelit, vu <strong>de</strong> profil, montrant que, dans<br />

le jeune âge, les lobes branchiaux sont beaucoup<br />

moins nombreux que dans Télat aduKe et surtout<br />

très-inégaux entre eux.<br />

H. Un lobe branchial du même, très-grossi, pour mon-<br />

trer les arborescences du système artériel.<br />

12. Tête très-grossie du même, vue en <strong>de</strong>ssous, montrant<br />

l'ouverture longitudinale <strong>de</strong>s tentacules.<br />

15. Eolis Nemesis, vu en <strong>de</strong>ssus et grossi 10 fois.<br />

14. Eolis Armoricana, vu <strong>de</strong> profil, grossi 6 fois.<br />

13. Lobe branchial très-grossi du même pour montrer<br />

qu'il est fusiforme.<br />

Planche xiii.<br />

1. Doto uncinata, vu en <strong>de</strong>ssus, et grossi 11 fois.<br />

2. Tête du même, très-grossie, vue en <strong>de</strong>ssous, pour<br />

montrer Touverture buccale.<br />

5. Lobes du même, très-grossis.<br />

4. Doto pinnigera, vu en <strong>de</strong>ssus, grossi 6 fois.<br />

5. Un <strong>de</strong> ses lobes, Irès-grossi.<br />

6. Doto Armoricana, vu en <strong>de</strong>ssus et grossi 4 fois.<br />

7. Doto aurita, vu en <strong>de</strong>ssus et grossi G fois.


— 32 't<br />

8. Un (In SCS œufs, vu renfermé dans son enveloppe.<br />

0. Ses œufs disposés en rubans, et renfermés dans une<br />

enveloppe commune.<br />

iO et H. Deux embryons, sortis <strong>de</strong> leur enveloppe, et<br />

très-grossis, monlrant les expansions arrondies,<br />

placées <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la tôte, munies <strong>de</strong> cils vi-<br />

braliles, au moyen <strong>de</strong>squels ils nagent assez rapi-<br />

<strong>de</strong>ment.<br />

12. Doto slyligera, vu en <strong>de</strong>ssus, et grossi o fois.<br />

\7}. Doto confluens, vu <strong>de</strong> profil, grossi 7 fois.<br />

li. Doto onusta, vu en <strong>de</strong>ssus, grossi 10 fois.<br />

Noie sur l'animal du ^nceiue» rulie^rcns,<br />

—<br />

Férussac,<br />

Par p. Fischer.<br />

Notre honorable correspondant à la Martinique, M. l'or-<br />

donnateur 3Iazé, nous a envoyé dans l'alcool l'animal du<br />

Succinea rubescens, Férussac, dont nous avons fait l'exa-<br />

men anatomique. Voici le résumé sommaire <strong>de</strong> nos obser-<br />

vations, qui seront publiées prochainement en détail dans<br />

un travail que nous préparons sur les Succinea <strong>de</strong>s .4ntilles.<br />

L'animal ne peut rentrer complètement dans sa co-<br />

quille 5 le pied est très-large; la poche pulmonaire a <strong>de</strong>s<br />

parois très-épaisses.<br />

La mâchoire est semblable à celle <strong>de</strong>s Pellicula, <strong>de</strong>s<br />

Bulimulus du Mexique et <strong>de</strong>s Cylindrella. Elle est mince et<br />

porte, <strong>de</strong> chaque côté, une trentaine <strong>de</strong> plis divergents au


— 3-25 —<br />

centre. La plaque linguale se compose<strong>de</strong> rangées obliques,<br />

comme celles <strong>de</strong>s Orlhalicus. La <strong>de</strong>nt centrale a une large<br />

cuspi<strong>de</strong> moyenne <strong>de</strong>scendant tr^s-bas ; les <strong>de</strong>nts latérales<br />

sont tricuspi<strong>de</strong>s; mais la cuspi<strong>de</strong> moyenne est gran<strong>de</strong> et<br />

largement tronquée. Les <strong>de</strong>nts marginales sont tricus-<br />

pi<strong>de</strong>s; la cuspi<strong>de</strong> moyenne est très-petite, et les cuspi<strong>de</strong>s<br />

interne et externe, très-obtuses, ont à peu près la môme<br />

dimension ; elles ressemblent aux <strong>de</strong>nts latérales <strong>de</strong>s<br />

Gœolis (1),.<br />

Cette plaque linguale a <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s affinités avec celle<br />

<strong>de</strong>s Pellicula, <strong>de</strong>s Gœolis, et <strong>de</strong>s rapports avec celle <strong>de</strong>s<br />

Orthalicus et <strong>de</strong>s Bulimulus.<br />

Les organes génitaux et le système nerveux sont sem-<br />

blables à ceux <strong>de</strong>s Pellicula.<br />

Nous ne donnons ici qu'une note préliminaire^ nous ne<br />

discuterons donc pas les différences qui séparent les Suc-<br />

cinea rubescens <strong>de</strong>s genres voisins j mais celte espèce pré-<br />

sente <strong>de</strong>s caractères particuliers qui permettent <strong>de</strong> créer<br />

pour elle au moins un sous-genre que nous appellerons<br />

provisoirement Rhodonyx (2) et qui <strong>de</strong>vra rentrer dans la<br />

sous-famille <strong>de</strong>s Amphibuliminœ, composée <strong>de</strong>s genres<br />

Amphibulima, Pellicula, Gœotis, Simpulopsis, qui ellemême<br />

appartient à la famille <strong>de</strong>s Bulimulidœ.<br />

Il est impossible <strong>de</strong> maintenir le Succinea rubescens<br />

parmi les Succinea véritables, dont le caractère anato<br />

mique invariable est la présence d'une plaque quadran-<br />

gulaire au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la mâchoire. P. F.<br />

(1] Binney and Bland, Ami. of Lyc. of New-York, vol. X,<br />

jjI. xi,fig. 5.<br />

(2J PocTor, rosa, bVv^, unguis.


— 32() —<br />

Sur <strong>de</strong>ux observations critiques <strong>de</strong>s iwaiak. Biftttvr<br />

<strong>de</strong> 1893,<br />

Par a. Morelet.<br />

Dans un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers numéros du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Cassel (i),<br />

M. Dohrn, considérant comme synonymes les noms <strong>de</strong><br />

Welwitschii etd'Angasi appliqués à une Vitrine d'Angola,<br />

tranche la question <strong>de</strong> priorité en faveur d'Adams, dont<br />

la publication remonte au 9 janvier 1868, tandis que le<br />

Voyage du D' Welwitsch n'aurait paru qu'à une date incer-<br />

taine et vraisemblablement postérieure, dans le cours <strong>de</strong><br />

la même année.<br />

Cette présomption, qui semble assez fondée au premier<br />

abord, se trouve infirmée cependant par un fait péremp-<br />

toire. On n'ignore pas que les publications françaises sont<br />

astreintes à un dépôt légal, et qu'un journal spécial, celui<br />

<strong>de</strong> la librairie, en fait un relevé hebdomadaire au Ministère<br />

<strong>de</strong> l'instruction publique. C'est une sorte d'enregistre-<br />

ment qui fixe, d'une manière authentique, la date <strong>de</strong><br />

toutes les productions scientifiques et littéraires. Or, le<br />

Voyage du D' Welwitsch est inscrit au <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> la librai-<br />

rie, sous le n" 9228, à la date du 26 octobre 1867. S'il<br />

porte le millésime <strong>de</strong> 1868, c'est parce que les éditeurs<br />

(mal inspirés ici) ont l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> rajeunir les publica-<br />

tions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers mois <strong>de</strong> l'année en les datant <strong>de</strong> la sui-<br />

vante. Le public, assurément, n'est pas obligé <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

à une enquête pour s'assurer <strong>de</strong> la vérilé, et l'inscription<br />

(1) Malak. Ulàllcr, vol. XXI, \k 78, 1873.


— 327 —<br />

du livre fait foi; mais si l'application <strong>de</strong> celle règle fait<br />

perdre au Voyage du D' Welwilsch le bénéfice <strong>de</strong> l'an-<br />

née 1867, il n'en prend pas moins dale au 1" jan-<br />

vier 1868, puisqu'il avait paru à cette époque. Il est donc,<br />

<strong>de</strong> toute manière, antérieur à la publication <strong>de</strong> M. H.<br />

Adams.<br />

J'ai dû faire cette rectification po«ir conserver un nom<br />

qui doit être précieux pour tous les amis <strong>de</strong> la science.<br />

M. Dohrn, dans le môme article <strong>de</strong> synonymie critique,<br />

discute les caractères <strong>de</strong> l'Achatina Dohrniana d'Angola,<br />

et conclut que cette belle coquille est i<strong>de</strong>ntique à l'A.<br />

Ban<strong>de</strong>irana du môme pays. Je ne puis partager cette ap-<br />

préciation, car il m'etst impossible <strong>de</strong> reconnaître l'A. Ban-<br />

<strong>de</strong>irana dans la figure que PfeîlTer a donnée <strong>de</strong> cette es-<br />

pèce : la ressemblance avec l'A. Welwitschii me paraît<br />

beaucoup plus frappante, comme l'a remarqué lui-môme<br />

l'estimable auteur <strong>de</strong>s Novitatcs.<br />

Je n'ai eu entre les mains, à la vérité, que <strong>de</strong>ux exem-<br />

plaires <strong>de</strong> l'A. Ban<strong>de</strong>irana, tous <strong>de</strong>ux à peu près i<strong>de</strong>n<br />

tiques, et vraisemblablement adultes, car ils comptent<br />

8 tours 1/2 <strong>de</strong> spire, c'est-à-dire un <strong>de</strong>mi-tour <strong>de</strong> plus<br />

que l'A. Dohrniana, dont le développement complet n'est<br />

pas contesté. La direction verticale <strong>de</strong> la columelle ne sau-<br />

rait donc être attribuée à l'âge, comme l'a supposé<br />

M. Dohrn : c'est un caractère spécifique, autant qu'il est<br />

permis d'en juger d'après le nombre restreint <strong>de</strong>s obser-<br />

vations. Ces <strong>de</strong>ux individus portent, sur le <strong>de</strong>rnier tour,<br />

une zone obscure, mais parfaitement visible, qu'on ne re-<br />

trouve pas chez l'A. Dohrniana; ils se distinguent par<br />

une forme élanCée et par une spire turriculée qui égale<br />

presque le <strong>de</strong>rnier tour. La figure que j'en ai donnée est<br />

fort médiocre, et je souscris ici au jugement <strong>de</strong> iM, Dohrn :


— 3-28 —<br />

le <strong>de</strong>ssinateur n'a pas fait sentir le caractère essentiel <strong>de</strong><br />

l'espèce, qui consiste dans le développement proéminent<br />

<strong>de</strong> la spire, beaucoup trop raccourcie chez l'individu vu<br />

<strong>de</strong> face ; enfin, le coloriste s'est permis d'agrémenter celte<br />

partie <strong>de</strong> la coquille par <strong>de</strong>s linéoles rousses qui n'existent<br />

pas dans la nature. Tel est l'inconvénient <strong>de</strong>s publications<br />

exécutées loin <strong>de</strong>s yeux <strong>de</strong> l'auteur. En tenant compte <strong>de</strong><br />

ces reclificalions, qui concor<strong>de</strong>nt, du reste, avec la <strong>de</strong>s-<br />

cription <strong>de</strong> l'espèce, on voit qu'elle ne se confond pas avec<br />

l'A. Dohrniana.<br />

Il faut remarquer aussi que Pfeiffer dit positivement,<br />

en décrivant celte <strong>de</strong>rnière coquille, que la marbrure el<br />

les stries jaunâtres dont elle est nuancée appartiennent à<br />

un seul et même épi<strong>de</strong>rme qui est <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux couleurs. 11<br />

n'est guère présumable qu'un observateur aussi exercé se<br />

soit mépris sur un fait pour ainsi dire tangible.<br />

Cet épi<strong>de</strong>rme bicolore n'existe pas chez l'A. Welwitschii,<br />

comme je l'ai constaté chez une vingtaine d'individus <strong>de</strong><br />

divers âges, provenant <strong>de</strong> points différents. En outre, la<br />

granulation du test ne s'étend jamais sjr la moitié infé-<br />

rieure du <strong>de</strong>rnier tour, tandis que, chez l'A. Dohrniana,<br />

elle règne sur toute la surface, <strong>de</strong>puis le sommet jusqu'à<br />

la base. Quant aux proportions <strong>de</strong> la spire et <strong>de</strong> l'ouver-<br />

ture, elles varient trop chez l'A. Welwitschii pour fournir<br />

un bon caractère : généralement la spire est plus longue;<br />

mais, quelquefois aussi, surtout quand la coquille est<br />

très-ventrue, la hauteur <strong>de</strong> l'ouverture dépasse la lon-<br />

gueur <strong>de</strong> la spire.<br />

En résumé, l'A. Dohrniana n'est nullement i<strong>de</strong>ntique à<br />

l'A. Ban<strong>de</strong>irana ;<br />

elle se distingue <strong>de</strong> l'A. Welwitschii, qui<br />

lui ressemble davantage, par une granulation plus com-<br />

plète cl par un épi<strong>de</strong>rme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux couleurs : le premier <strong>de</strong>


— 320 —<br />

ces caraclères n'olï're peut-être pas une gran<strong>de</strong> solidité ;<br />

le second peut avoir plus <strong>de</strong> valeur. II faut attendre, pour<br />

déci<strong>de</strong>r, que l'espèce soit un peu mieux connue.<br />

A. M.<br />

iVoYitates Conciiyiioiosirie in itinei'c per<br />

Africain leqiiinoctialeiit a CI. IVIarcBic ct<br />

lie Coni|iiè^nc collccloe,<br />

AUCTORE H. MORELET.<br />

i. Hélix palmardm.<br />

T.perforata, tiirbinata, te7iuis,cornea, nitens, minulim<br />

capillaceo-striata ; spira conica, aculula; anf'r. 7 con-<br />

vexinsculi, priores distinctius striati^ sequentes sub lente<br />

<strong>de</strong>cussati, ultimus acute carinatus, basi convexus et lœvi-<br />

galîis ; sutura exiliter murginuta; apert. securiformis ;<br />

perist. aculum, rectum, margine columellari superne<br />

reflexiusculo. — Diam. maj. 5, min. k^allit. 5 mill.<br />

Habitat in prov. Gabon, Africœ occi<strong>de</strong>ntaiis. Ab IL<br />

Adansoniœ spira minus elata, apice ucutiore et sculptura<br />

bene distincta.<br />

2. Hélix seminium.<br />

T. purvula, imperforata, obtuse turbinata, tennis, rufo-<br />

cornea, 'parum nitens, omnino glabra; anfr. 4 1/2-5 con-<br />

vexiusculi, ultimus leviter <strong>de</strong>pressus, subtus convexiov et<br />

nitidior; apert. obliqua^ <strong>de</strong>presse lunaris, marginibussim-<br />

plicibus, redis, columellari superne vix rc/lcxlusculo. —<<br />

Diain. maj. 3 1/3, min, 3. altit, 3 milt.


— 330 —<br />

Habitat in prou. Gabon. Helici fulvœ persimilis ; differt<br />

spira macfis <strong>de</strong>pressa, et anfractuum numéro minore; ab<br />

H. parvula, Rang, statura, anfractuum numéro et perfo-<br />

rât ionis <strong>de</strong>fectu distinguitur.<br />

Ô. ACHATINA (StENOGYRA) DECOLLATA.<br />

T. <strong>de</strong>collata, tenuis^ cylindraceo-lurrita, virenti-cor-<br />

îiea, pellucida, nitens, strigis obsoletis, irregularibus<br />

oblique notata; sutura in anfract. prioribus testœ integrœ<br />

minutim <strong>de</strong>nticulata, in cœteris submarginata ; anfr.<br />

superst. 5 1/2 planiusculi, leviter contabulati, ultimus<br />

peripheria obtuse angulatus , longitudinis 2/7 œquans ;<br />

columella arcuata, oblique truncata; apertura mediocris,<br />

acute ovalis, marginibus simplicibus, redis.— Longit. 30,<br />

diam. 9 mill.<br />

Habitat cum prœce<strong>de</strong>nte.<br />

4. Ennea monodon.<br />

T. rimata, oblonga, vix striata, Juxta suturam brevi-<br />

ter et obsolète plicata, nitida, hyalina; spira sensim<br />

attenuata, apice obtusiuscula ; anfr. 8 parum convexi,<br />

ultimus leviter ascen<strong>de</strong>ns^ dorso obsolète costulatus, basi<br />

attenuatus; apertura truncato- ovalis, <strong>de</strong>nte parietali<br />

parvo, compresso, prope insertionem marginis <strong>de</strong>xtri mu-<br />

nita; perist. obticsum, margine externo flexuoso, medio<br />

ungulatim producto, columellari arcuato^breviterreflexo.<br />

— Longit. 10, diam. 4 mill.<br />

Habitat cum prœce<strong>de</strong>nte.<br />

5. Ennea bicristata.<br />

T, oblique rimata, sabfusifonnis. albula, crgslallina,<br />

plicis disiunlibus, aabrcciis ornala ; anfr. S coiivexiasciiU,


— 331 —<br />

ultimus basi atlenuatus, bici-istatus, non ascen<strong>de</strong>ns ; su-<br />

tura profunda^ vix <strong>de</strong>nticulata; apertura irregulariter<br />

ovalis^ plica 1 flexuosa, angulo marginis <strong>de</strong>xtri adnata,<br />

extrorsum porrecta et penitus intrante, lamellis 2 parie-<br />

talibus, suturœ parallelis, quarum supera peristomium<br />

attingit, et <strong>de</strong>nticulo minuto marginis <strong>de</strong>xtri coarctata ;<br />

columella callosa, cristata ; perist. obtusum, reflexum,<br />

marginibvs callo jmictis, <strong>de</strong>xtro medio flexuoso. —<br />

Longit. 7, diam. 3 mill.<br />

Habitat cum prœce<strong>de</strong>nte.<br />

6. Ennea doliolum.<br />

T. flexuose rimata, oblique plicatula, albida, hyalina,<br />

nitens ; spira in conum obtusum <strong>de</strong>sinens ; sutura sim-<br />

plex, profunda; anfr. 7 convexiusculi, ultimus non ascen-<br />

<strong>de</strong>ns, basi biscrobiculatus ; apert. subovalis, plica 1 valida,<br />

recta, juxta insertionem marginis <strong>de</strong>xtri, <strong>de</strong>nticulo<br />

1 basali et altero majore columellari, tuberculo <strong>de</strong>mum<br />

\ irregulari in inargine <strong>de</strong>xtro, coarctata; columella cal-<br />

losa, tuberculnm alterum profundius simulans; perist.<br />

undique expansum, reflexum, marginibus leviter flexuosis.<br />

— Loîigit. 6 1/2, diam. 3 mill.<br />

Habitat cum prœce<strong>de</strong>nte.<br />

7. Cyclophorus Leonensis.<br />

T. late umbilicata, <strong>de</strong>pressa, tenuis, opaca, fulvo-cor-<br />

nea, plicis distantibus, obliquis ornata ; spira convexius-<br />

cula, sursum <strong>de</strong>pressa; anfr. 4 convexi, rapi<strong>de</strong> crescentes,<br />

sutura profunda juncii ;<br />

umbilicus perspectivus ; apertura<br />

vix obliqua, circuiaris; perist. siinplex, aculum, rectum.


— 3;J2 —<br />

continumn. — Opercuhini ? — Diam. maj. 7, min. 5 1/2,<br />

altit. 3 1/2 milL<br />

Uabila t Sierra Leone ^ Africœ occi<strong>de</strong>ntalis.<br />

8. CyCLOPHORUS LlLLlPUTIANUS.<br />

T. pa7-vula, umbilicata, <strong>de</strong>presse titrbinata, lamellis<br />

diskmtibus eleganter ntrinque sculpta, nitida, hyalina,<br />

ulbida ; spira late conoi<strong>de</strong>a, apice oblusiuscula ; anfr. 4<br />

convexi, rapi<strong>de</strong> crescentes, sutura profunda juncti, ul-<br />

timus vix <strong>de</strong>pressus; umbilicus îuediocris, perspectivus ;<br />

apertura recta, circularis, marginibus simplicibus, conti-<br />

nuis, redis. — Operculum ? — Diam. maj. 4, min. 3,<br />

altit. 2 Xjlmill.<br />

Habitat in prov. Gabon.<br />

Tertia species Gabonensis exstat; sed specimina emor-<br />

tua et epi<strong>de</strong>rmi<strong>de</strong> <strong>de</strong>stiluta characteribus sufjicientibus<br />

ad diagnosim rite perficiendam <strong>de</strong>ficiunt.<br />

A. M.<br />

Descriplion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> ]!¥»tten <strong>de</strong>s mers<br />

d Es|>as»^7<br />

Par le D" J. G. Hidalgo.<br />

1 . Psatica Priëtok<br />

Testa mediocriler, in junior ibus anguste umbilicata,<br />

rjluboso-neritoi<strong>de</strong>a, solida, opuca, nitidiuscula, lœvigata<br />

{sub lenlc siriis invreiiwnli ci spirulibus sublilissiuie <strong>de</strong>-<br />

M


— 3:};î —<br />

cusftaUi), castanea, albido minute et. irregularUer macu-<br />

Inta, fasciis tribus angustis subindistinctis (medio, basi et<br />

prope suturam), maculis alternatim albidis et castaneis<br />

saturatioribus compositis zonaque albida prope umbilicum<br />

rufum, intus spiraliter vix sulcatum, ornata; spira bre-<br />

viter conoi<strong>de</strong>a, apice acutiuscula; anfr.<br />

c), primi minu-<br />

tissimi, pla7iulati, cœteri rapidissime accresceîites, ad<br />

suturam subcompressi, <strong>de</strong>in<strong>de</strong> convexiusculi, tiltimics 7na~<br />

(jnus,ve7ilricosus, subobliquus ; apertura obliqua, lunari-<br />

nvata, 2/3 longitudinis œquans, intics albida, labro sim-<br />

plici, obtusiusculo, albido ; columella rufescente aut<br />

albida extusque rufo-marginata, infra médium sinuosa,<br />

superne callosa, callo crassiusculo, breviter expanso, ad-<br />

nato, ad umbilicum vix dilata ta, inferm angusta,—'Oper-<br />

culum calcareum, extus albidum, lœvigatum, margine<br />

externo subelevuto, 4-5 striato.—Long. 29, diam. moj. 28,<br />

min. 25 millim.<br />

Hab. Isla <strong>de</strong>l Aire, à Minorque (Prietol). Espèce trou-<br />

vée à une profon<strong>de</strong>ur très-considérable. La sinuosité <strong>de</strong> la<br />

rolumelle n'est pas visible en regardant la coquille <strong>de</strong> face,<br />

mais on l'aperçoit très-bien <strong>de</strong> côté.<br />

Dans le fond <strong>de</strong> cette sinuosité, on découvre une petite<br />

dépression (fine, comme si elle était faite avec l'ongle),<br />

qui correspond au commencement d'un sillon spiral peu<br />

marqué <strong>de</strong> l'ombilic.<br />

J'ai le plaisir <strong>de</strong> dédier cette espèce à mon ami,<br />

M. Prieto, qui l'a trouvée en recherchant <strong>de</strong>s coquilles<br />

pour mon ouvrage sur les Moluscos marinos <strong>de</strong> Espaùa.<br />

Elle sera représentée sur la planche 20 B (fig. 2, 5) <strong>de</strong><br />

cette publication.


— 33V —<br />

2. NaTICA INTRICATOIDES.<br />

Nalicavillata.Gmelin part.Philippi in Chemnilz.â* édit.,<br />

pi. II, fig. il?<br />

Natica vitlata, Weink., Conch. Milt., 2, page 247?<br />

Testa mediocriter vel late umbilicata, globosa, solida,<br />

opaca^parum nitida, lœvigata, ad suturam vix striatula,<br />

albido-fiilva, fulvo tenuissime et confertim reticulata li-<br />

neisque quatuor [quarum tribus œquidistantibus in medio<br />

ultimi anfractus, altéra ad suturam) albido fuscoque ar-<br />

ticulatis cincta, basi zona fusca umbilicum albidum cir-<br />

cumdante ornata ; spira globosa , apice acutiuscula ;<br />

anfr. 5, primi minuti, angusti, convexiusculi, cœteri glo-<br />

bosi, rûpidissime accrescentes, ultimus sub<strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns ;<br />

aperturu obliqua, lunari-ovata, 4/5 longitudinis œquans,<br />

intus palli<strong>de</strong> fulva, fusco minute substrigata, labro sim-<br />

plici, acuto, intus albido; columella angusta, superne vix<br />

callosa, ad umbilicum funiculum spiralem, intrantem<br />

medio emittente.— Operculum calcareum, extus albidum,<br />

sublœvigatum, prope marginem unisulcatum.— Long. 16,<br />

diam. maj. 1 5, min. 1 2 millim.<br />

Bah. Algesiras (Pazl). — Cadizl L'exemplaire trouvé<br />

à Gadiz, à une profon<strong>de</strong>ur assez considérable, possè<strong>de</strong> son<br />

opercule et est bien conservé; l'autre, plus grand, est<br />

roulé et a été recueilli sur la plage. Celte Nalice est très-<br />

semblable au Natica intricata, Donovan, mais elle en dif-<br />

fère par sa spire plus globuleuse, son opercule calcaire,<br />

les rélicnlations <strong>de</strong> sa surface et par la présence d'un seul<br />

funicule ombilical. Je crois que cette coquille a été déjà<br />

connue par MM. Philippi et Weinkauff, qui l'ont consi-


— 3:35 —<br />

(lérée, m.iis à tort, comme le Nalica viltata, Gmelin. Mais<br />

la <strong>de</strong>scription originale et les figures <strong>de</strong> Ghemnilz in-<br />

diquent une coquille différente. Le Nalica forala, Reeve,<br />

a aussi <strong>de</strong>s analogies avec notre espèce; mais il en dif-<br />

fère par sa coloration « albida, punctis et macuUs auran-<br />

liis eximie picta. » (Reeve, Monog. Natica, fig. 129).<br />

M. riiilippi range le N. viltata parmi les espèces à oper-<br />

cule corné, et M. Weinkauff parmi celles à opercule cal-<br />

caire.<br />

Le N. intricatoi<strong>de</strong>s sera figuré dans mes Moluscos ma-<br />

rinos <strong>de</strong> Espana, pi. xx B, fig. 12, 15.<br />

J. G. H.<br />

Description d'espèces terrestres et iluvialiles,<br />

provenant <strong>de</strong> la ]Vouvelle-€alë(lonie,<br />

Par j. b. Gassies.<br />

1. Hélix (Zonites) sdbnitens (pi. XIV, fig. 8).<br />

llelix (Zonites) subnitens, Gassies, Journ. Conchyl.,<br />

vol. XX, p. 366, 1872.<br />

Coquille très-peiile, munie d'une fente ombilicale<br />

étroite, <strong>de</strong> forme un peu convexe en <strong>de</strong>ssus et en <strong>de</strong>ssous,<br />

discoï<strong>de</strong>, luisante, finement striée en travers, <strong>de</strong> couleur<br />

uniformément fauve ou fauve-brunâtre sans fasciesj som-<br />

met presque plan, luisant; spire déprimée, un peu con-<br />

vexe, composée <strong>de</strong> k tours presque horizontaux, à peine<br />

surélevés, le <strong>de</strong>rnier non <strong>de</strong>scendant; suture profon<strong>de</strong>;<br />

ouverture oblique, ovale-anguleuse; bord latéral plus


— ;3:{6<br />

îivancé que le coliimellaire^ périslome simple; intérieur<br />

<strong>de</strong> môme couleur que le test.<br />

Plus grand diamètre 2à 2 1/2 millimètres, plus petit<br />

1 1/2, hauteur 1 ; longueur <strong>de</strong> l'ouverture 1 1/2, lar-<br />

geur 1/2.<br />

Hah. Bourail, dans la partie N. 0. <strong>de</strong> la Nouvelle-Ca-<br />

lédonie (R. P. Lambert).<br />

Obs. Cette petite espèce appartient au genre Zonites;<br />

elle est, en raccourci, la représentation exacte du Z. ni-<br />

tens (Hélix), Michaud, commun dans les bois montueux<br />

—<br />

et humi<strong>de</strong>s du sud-ouest <strong>de</strong> la France.<br />

2. Hélix Bourailensis (pi. XIV, fig. 4)<br />

Hélix Bourailensis, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 566, 1872.<br />

Coquille petite, ombiliquée, convexe, arrondie, striée<br />

finement en travers, couleur cornée fauve, transluci<strong>de</strong>,<br />

sale; sommet un peu élevé; spire convexe; suture pro-<br />

fon<strong>de</strong>; tours au nombre <strong>de</strong> 4 1/2, arrondis, croissant ré-<br />

gulièrement, le <strong>de</strong>rnier non <strong>de</strong>scendant ;<br />

ouverture ovale-<br />

arrondie; péristome simple, le bord supérieur dépassant<br />

à peine l'inférieur; intérieur <strong>de</strong> même couleur que le test;<br />

ombilic profond.<br />

Plus grand diamètre 4 millimètres, plus petit o 1/4,<br />

hauteur 2; longueur <strong>de</strong> l'ouverture 2, largeur 1 li4.<br />

Ilab. Bourail (R. P. Lambert).<br />

Obs. Celte espèce ne peut être rapprochée" que <strong>de</strong>s<br />

H. osliolum. Crosse, et morosula, Gassies; mais elle en<br />

diffère par sa taille bien moindre, sa spire plus plane et<br />

son test transluci<strong>de</strong>.


— 337 —<br />

3. Hélix Melaleucarum (pi. XIV, fig. 7).<br />

Hélix Melaleucarum, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 367, 1872.<br />

Coquille petite, étroitement ombiliquée, convexe en<br />

<strong>de</strong>ssus, presque plane en <strong>de</strong>ssous, carénée, <strong>de</strong> forme ar-<br />

rondie, munie <strong>de</strong> stries transverses, flexueuses, se déta-<br />

chant en gris sale sur l'épi<strong>de</strong>rme, qui est brun-marron<br />

obscur, sans reflets luisants; sommet élevé jaunâtre lui-<br />

sant ; spire trochiforrae, suture profon<strong>de</strong> ; tours au nombre<br />

<strong>de</strong> 5 assez convexes, croissant régulièrement, le <strong>de</strong>rnier<br />

<strong>de</strong>scendant ;<br />

ouverture oblique, ovale-arrondie; péristome<br />

simple; intérieur brunâtre.<br />

Plus grand diamètre 6 i/k millimètres, plus petit 5,<br />

hauteur 4; longueur <strong>de</strong> l'ouverture 2 1|2, largeur 2.<br />

Hah. Bon<strong>de</strong> (R. P. Lambert) et l'île Nou (E. Marie).<br />

Obs. Cette petite espèce, que nous avons reçue <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

provenances opposées (Ouest et Est), ne peut être rappro-<br />

chée que <strong>de</strong> nos Hélix dispersa, Melilœ, rusticula, sub'<br />

coacla et Rhyzophorarura, mais il sera toujours facile <strong>de</strong><br />

la séparer, 1° par l'élévation <strong>de</strong> sa spire, 2° par son om-<br />

bilic très-étroit, et 5° par sa striation flexueuse, grisâtre,<br />

qui donne à l'épi<strong>de</strong>rme un aspect usé et caduc.<br />

Trouvée à la base <strong>de</strong>s Niaoulis (Melaleuca leuco<strong>de</strong>n-<br />

dron), si communs dans toute la Nouvelle-Calédonie.<br />

4. Hélix Bruniana (pi. XIV, fig. 6).<br />

Hélix Bruniana, Gassies, Journ. Conchyl., vol. XX,<br />

p. 365, 1872.<br />

Coquille étroitement ombiliquée, déprimée, presque<br />

discoï<strong>de</strong>, à carène mousse, mince, luisante, striée fine-<br />

23


— 338 —<br />

ment eu travers; ommet presque borizontal-, couleur <strong>de</strong><br />

corne pâle, ornée en <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> linéoles fauves, qui<br />

prennent naissance à la suture par <strong>de</strong>s taches épaisses,<br />

qui vont s'amincissant sur les tours en suivant le sens spi-<br />

ral, se dirigeant vers l'ouverture oii elles per<strong>de</strong>nt un peu<br />

<strong>de</strong> leur intensité; celles qui arrivent en <strong>de</strong>ssous s'effacent<br />

et ne sont plus visibles vers l'ombilic; spire déprimée,<br />

suture profon<strong>de</strong>, un peu canaliculée vers le haut, d'où les<br />

stries saillent assez fortement ; tours au nombre <strong>de</strong> 4 1/2<br />

à 5, à peine convexes, déprimés, croissant régulièrement,<br />

le <strong>de</strong>rnier un peu <strong>de</strong>scendant; fente ombilicale étroite et<br />

close par une lame cornée, luisante; pourtour <strong>de</strong> l'ombilic<br />

infundibuliforme, formant une légère élévation mousse<br />

qui part <strong>de</strong> l'intérieur <strong>de</strong> l'ouverture, contourne le <strong>de</strong>r-<br />

nier tour inférieur et va se relier à la b;ise du péristome<br />

en décrivant une ligne flexueuse; ouverture oblique, irré-<br />

gulière, étroitement ovale, bord supérieur dépassant beau-<br />

coup l'inférieur; péristome simple, légèrement garni<br />

d'un bourrelet interne lactescent; bord basai sinué, muni<br />

d'une <strong>de</strong>nt conique, épaisse, obtuse; le renversement du<br />

bord produit une sorte <strong>de</strong> canal dans son parcours exté-<br />

rieur jusqu'à la scrobiculation <strong>de</strong>ntaire; bord du limbe<br />

corné brunâtre, intérieur blanc-jaunâtre transparent, lais-<br />

sant apercevoir les linéoles du <strong>de</strong>ssus.<br />

Plus grand diamètre 9 millimètres, plus petit 7 i/2,<br />

hauteur 5; longueur <strong>de</strong> l'ouverture 5, largeur 2.<br />

Hah. Ouagap (R. P. Lambert).<br />

Ohs. Cette espèce, parfaitement caractérisée, appartient<br />

au petit groupe <strong>de</strong> celles dont l'ombilic est fermé : H. oc-<br />

clusa, Turneri, astur, Bala<strong>de</strong>nsis, Saisseli, etc. Elle ne<br />

peut être confondue avec aucune d'elles, à cause <strong>de</strong> son<br />

ouverture étroite, anguleuse, <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>nt et <strong>de</strong> sa scrobicu-<br />

lation. A part l'H. Saisseli, dont elle est loin d'atteindre la


— 339 —<br />

taille, elle est la plus gran<strong>de</strong> du groupe. Elle nous a été<br />

envoyée par notre excellent ami le R. P. Lambert; elle<br />

parait rare.<br />

Nous dédions celte jolie Hélice à noire ami, M. Victor<br />

Brun, directeur du Musée d'histoire naturelle <strong>de</strong> Mon-<br />

tauban, comme témoignage d'afifection.<br />

5. Physa varicosa (pi. XIV, fig. 9).<br />

Physa varicosa, Gassies, Faune Caléd., 2" partie, p. d97,<br />

i87i.<br />

Coquille munie d'une fente ombilicale très -étroite,<br />

ovale, tordue, ventrue, flnement et flexueusement striée<br />

en long, luisante, transluci<strong>de</strong>, jaune fauve, avec une ou<br />

plusieurs varices produites par les repos d'accroissement,<br />

toujours plus développées sur le <strong>de</strong>rnier tour, où elles font<br />

une forte saillie en forme <strong>de</strong> côte élevée, bordée <strong>de</strong> brun<br />

foncé et <strong>de</strong> jaune vif; spire aiguë; sommet non tronqué;<br />

tours embryonnaires d'un fauve violacé ; spire composée<br />

<strong>de</strong> 6 tours convexes, le <strong>de</strong>rnier gibbeux, formant plus <strong>de</strong>s<br />

2/5 <strong>de</strong> la longueur totale; suture profon<strong>de</strong>, presque plis-<br />

sée; ouverture ovale-allongée, rélrécie, oblique à la base,<br />

anguleuse à la partie supérieure ; columelle tordue,<br />

blanche, luisante; périslome simple, tranchant; callosité<br />

jointe au périslome par un dépôt assez mince; intérieur<br />

<strong>de</strong> l'ouverture d'un brun rosé brillant.<br />

Longueur 2G millimètres, plus grand diamètre 16;<br />

longueur <strong>de</strong> l'ouverture 17, largeur 6.<br />

Ilab. Baie Boulari (R. P. Lambert) : vu 5 exem-<br />

plaires.<br />

Obs. L'espèce dont notre Physe se rapproche le plus


— 340 —<br />

est la P. castanea, Lamarck, mais elle s'en distingue faci-<br />

lement, 1° par sa forme plus courte et plus bossue; 2° par<br />

son test plus luisant et plus clair; 3° par l'acuité <strong>de</strong> son<br />

sommet; 4° par sa columelle blanche; 5° enfin, par la<br />

présence constante <strong>de</strong> varices d'accroissement chez tous<br />

les individus que nous avons vus.<br />

Nous profitons <strong>de</strong> l'occasion qui nous est offerte pour<br />

signaler les rectifications suivantes à opérer dans la 2* par-<br />

tie <strong>de</strong> la Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie, que nous avons publiée en 1871<br />

et cil il s'est glissé quelques erreurs dans la désignation<br />

<strong>de</strong>s espèces figurées :<br />

BulimusTheobaldianus, p. 93, pi. m, lisez : fig. 8, au lieu <strong>de</strong> fig. 9.<br />

— Arlensis, -p. 94, — — fig. 9 — fig. 10.<br />

— Marie], p. 78, pi. v, — fig. 3 — fig. 2.<br />

— Submariei, p. 80, — — fig. 2 — fig. 3.<br />

Helicina gallina, p. 127, pi. v, ajoutez : fig. 9.<br />

Physa auriculata,<br />

var. zonata, p. 140, pi. vi, lisez : fig. 18 au lieu <strong>de</strong> fig. 16.<br />

Succinea Fischer], p. 15, pi. vu — fig. 17 — fig. 19.<br />

Hélix morosula, p. 48 — — fig. 16 — fig. 18.<br />

Bulimuspseudocale-<br />

donicus,v.<strong>de</strong>nlala,p. 81 — — fig. 1 — fig. 2.<br />

BulimusBon<strong>de</strong>ensis, p. 84 — — fig. 2 — fig. 3.<br />

— Eddystonensis, p. 88 — — fig. 3 — fig. 4.<br />

ScarabusCrosseanus,p.l02 — — fig. 4 — fig. 5.<br />

— maurulus, p. 103 — — fig. 5 — fig. 6.<br />

Marinula Forestieri, p. 103 — — fig. 6 — fig. 7.<br />

DiplommatinaMariei,p.l25 — — fig. 7 — fig. 8.<br />

Physa hispida, var.<br />

pilosa, p. 141 — — fig. 11 — fig. 12.<br />

,


— 342 —<br />

du côté <strong>de</strong> la base. Ouverture un peu oblique, <strong>de</strong> forme<br />

semi-lunaire arrondie, et <strong>de</strong> même coloration que le reste<br />

<strong>de</strong> la coquille. Péristome simple ; bord columellaire légè-<br />

rement dilaté, entamant une petite portion <strong>de</strong> la perfora-<br />

lion ombilicale et d'un brun violâtre ; bord basai et bord<br />

externe tranchants.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 4 3i4 millimètres,<br />

plus petit 4, hauteur totale 5. Longueur et largeur <strong>de</strong><br />

l'ouverture un peu moins <strong>de</strong> 2 millimètres.<br />

Hab. Nouvelle-Calédonie, dans les environs <strong>de</strong> Nouméa<br />

(E. Marie).<br />

Ohs. L'Hélix morosula, Gassies (1), ne nous paraît<br />

guère constituer qu'une simple variété à stries un peu<br />

moins serrées <strong>de</strong> notre espèce.<br />

H. C.<br />

Note sur la distribution géographique <strong>de</strong><br />

rAniphibulima patula, Brugulère ,<br />

Par t. Bland (2).<br />

J'ai lu avec intérêt la « Note sur l'habitat du Succinea<br />

patula, Bwiguière, publiée par M. A. Schramm dans un<br />

(1) Faune Conchyl. lerr. et fluvio-lac. Caléd., 2« partie, p. 48,<br />

pi. VII, fig. 16, 1871.<br />

(2) Traduit <strong>de</strong> l'anglais, sur le manuscrit original, par H.<br />

Crosse.


— 343 —<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers numéros du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie (1).<br />

Pourtant je crois qu'il est dans Terreur en assignant, pour<br />

habitat exclusif à cette espèce, l'Ile <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, où,<br />

d'après lui, ce Mollusque est <strong>de</strong>venu extrêmement rare,<br />

s'il n'est pas totalement éteint.<br />

Dans la collection <strong>de</strong> feu M. Robert Swift, qui se trouve<br />

momentanément entre mes mains, il existe un spécimen<br />

un peu endommagé, décoloré, présentant l'apparence<br />

d'une coquille fossile et étiqueté : « Succinea cucullata,<br />

« fossile, Gua<strong>de</strong>loupe (2). — On ne le trouve, à la Gua-<br />

« <strong>de</strong>loupe, qu'en cet état. » Il existe, dans la même col-<br />

lection, <strong>de</strong>ux spécimens vivants <strong>de</strong> la même espèce, éti-<br />

quetés : « Succinea cucullata, Lam., S. patuln, Brug.<br />

« Ile <strong>de</strong> la Dominique , Rev. Mr. Hamilton , fé-<br />

« vrier 1861. »<br />

M. Swift et moi-même, nous étions en relations d'inti-<br />

mité et <strong>de</strong> correspondance avec M. Hamilton, ministre<br />

morave, <strong>de</strong>puis plusieursannees.il résidait autrefois à An-<br />

tigoa et à Saint-Thomas ; plus tard il s'est transporté à la<br />

Jamaïque. C'était un collecteur soigneux et sachant<br />

apprécier parfaitement l'importance <strong>de</strong> l'exactitu<strong>de</strong> pour<br />

tout ce qui concerne la distribution géographique <strong>de</strong>s es-<br />

pèces. M. Hamilton a visité la Dominique et a donné à<br />

(1) Vol. XXI, p. 127, avril 1873.<br />

(2) Selon toute apparence, M. Swift a dû recevoir son échan-<br />

tillon fossile d'A. patula <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe <strong>de</strong> M. Beau, dont le<br />

Catalogue <strong>de</strong> Coquilles <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, publié en décembre<br />

1857, dans la Revue coloniale, mentionne le S. cucullata, Lamarck,<br />

avec l'annotation suivante : « Cette espèce n'a presque<br />

« jamais été trouvée vivante à la Gua<strong>de</strong>loupe Elle existe, à<br />

« l'étal vivant, dans quelques quartiers <strong>de</strong> l'ile Saint-Christoplie.<br />

« M. R. Swift, <strong>de</strong> Saint-Thomas, en possè<strong>de</strong> plusieurs spécimens<br />

« <strong>de</strong> cette île. »


— 344- —<br />

M. Swift plusieurs espèces qu'il y avait recueillies lui-<br />

même, et notamment l'Amphibulima patula, l'Hélix ba-<br />

dia etle Bulimulus virginalis. Je ne puis donc pas avoir le<br />

moindre doute au sujet <strong>de</strong> l'exactilu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'habitat <strong>de</strong>s<br />

Amphibulima palula <strong>de</strong> la Dominique, qui se trouvent<br />

dans la collection Swift.<br />

M. R. J. Lechmere Guppy a fait <strong>de</strong>s recherches mala-<br />

cologiques à la Dominique, vers la fin <strong>de</strong> l'année 1867,<br />

et il en a publié le résultat dans les Annals and Magazine<br />

of natural History <strong>de</strong> juin 1868. 11 cite l'A. patula et ajoute<br />

que, en faisant l'ascension <strong>de</strong>s premières pentes qui se<br />

trouvent dans le voisinage <strong>de</strong> la mer, il a rencontré cette<br />

espèce en même temps que plusieurs formes d'Hélix,<br />

qu'on pouvait recueillir ces diverses coquilles partout,<br />

entre 300 et 400 pieds anglais d'altitu<strong>de</strong>, et que l'A. pa-<br />

tula est plus commun sur la lisière que dans l'intérieur<br />

<strong>de</strong>s bois.<br />

L'attention <strong>de</strong> M. Guppy se portait spécialement sur le<br />

genre Amphibulima, dont il découvrit une autre espèce<br />

inconnue <strong>de</strong> lui, et sur l'A. patula : j'ai donc tout lieu <strong>de</strong><br />

croire qu'il a dû déterminer correctement cette <strong>de</strong>rnière<br />

espèce.<br />

Le même naturaliste a envoyé à W. G. Binney et à<br />

moi-même l'Odontophore <strong>de</strong>l'A. patula, préparé et monté<br />

pour le microscope. Nous l'avons examiné et nous avons<br />

publié le résultat <strong>de</strong> cet examen, avec les figures, dans<br />

l'American <strong>Journal</strong> of Conchology (1).<br />

Une comparaison récente <strong>de</strong> l'armature linguale <strong>de</strong><br />

l'exemplaire <strong>de</strong> la Dominique avec celle d'autres individus<br />

provenant <strong>de</strong> Saint-Kitts nous a permis <strong>de</strong> constater<br />

(1) Vol. VII, p. 186, pi. XVII, fig. 1, 2, 1872.


— 345 —<br />

entre elles quelques différences, mais trop faibles, à notre<br />

avis, pour pouvoir prétendre à une valeur spécIGque (1).<br />

Il existe également, dans la colleclion Swift, trois beaux<br />

échantillons adultes du « Succinea cucullata, Lamarck.<br />

« Saint-Kitts. » Ayant trouvé, dans les papiers <strong>de</strong> M.Swift,<br />

une note indiquant la localité précise et le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> station<br />

<strong>de</strong> cette espèce à Saint-Kitts, j'ai écrit au docteur W. J.<br />

Brandi, qui l'habite, et qui a bien voulu visiter l'endroit<br />

et m'envoyer <strong>de</strong>s spécimens, en même temps qu'une lettre<br />

intéressante, récemment publiée par W. G. Binney et par<br />

moi-même (2).<br />

C'est par le docteur Branch que M. Swift a pu se pro-<br />

curer lesA. patula <strong>de</strong> sa collection (5). Mais je crois qu'il<br />

en avait reçu auparavant <strong>de</strong> M. Hamillon, sur l'autorité<br />

duquel j'ai cité, en 1861, le Succinea patula comme pro-<br />

venant <strong>de</strong> Saint-Kitts (4).<br />

Le docteur Pfeiffer cite également le S. patula comme <strong>de</strong><br />

Saint-Kitts (5) en s'appuyant sur l'autorité d'un autre mi-<br />

nistre morave, leRév. Hartvig, qui rési<strong>de</strong>và Saint-Thomas<br />

(1) Nous avons reçu <strong>de</strong>rnièrement <strong>de</strong> M. Schramm <strong>de</strong>s exem-<br />

plaires avec l'animal du Succinea rubescens, Deshayes, et nous<br />

avons trouvé que ce Mollusque possédait la màclioire d'un Amplii-<br />

bulima et non celle d'un Succinea. Nous nous proposons <strong>de</strong> pu-<br />

blier ultérieurement <strong>de</strong>s figures <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts linguales <strong>de</strong> cette es-<br />

pèce, ainsi que <strong>de</strong>s figures supplémentaires <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> l'A. pa-<br />

tula <strong>de</strong> la Dominique et <strong>de</strong> Saint-Kilts.<br />

(2) Ann. Lyceum of New York, vol. X, p. 223, pi. xi, fig. 8,<br />

1873. La mâchoire <strong>de</strong> l'espèce est figurée.<br />

(3) M. Swift a dû recevoir <strong>de</strong> Saint-Kilts l'A. patula en nombre,<br />

car je vois, dans son registre d'échanges, que, <strong>de</strong> 1859 à 1864, il<br />

a procuré plusieurs exemplaires <strong>de</strong> cette rare espèce à huit <strong>de</strong><br />

ses correspondants, et notamment à M. Cuming, qui en a reçu<br />

six à lui seul.<br />

(4) Ann. Lyceum of New York, vol. VII, p. 358.<br />

(5) Monog. Helic, vol. V, p. 26, 1868.


— 346 —<br />

où il se trouvait en 1852, en même temps que M. Swift.<br />

M. Hartvig possè<strong>de</strong> une belle collection <strong>de</strong> coquilles qu'il<br />

peut augmenter, grâce à ses relations avec les Frères mo-<br />

raves <strong>de</strong>s autres Antilles, et il avait, je crois, l'habitu<strong>de</strong><br />

d'envoyer ses espèces douteusesàM. PfeifFer, pour les faire<br />

déterminer.<br />

Quand je compare les spécimens provenant <strong>de</strong> Saint-<br />

Kitts et <strong>de</strong> la Dominique avec les individus fossiles <strong>de</strong> la<br />

Gua<strong>de</strong>loupe, je ne puis hésiter à reconnaître qu'ils appar-<br />

tiennent tous à une seule et même espèce, l'Amphibulima<br />

patula, Bruguière.<br />

Les coquilles varient sous le rapport <strong>de</strong> la taille, mais<br />

les individus adultes, provenant <strong>de</strong> Saint-Ritts et <strong>de</strong> la<br />

Dominique, présentent tous l'ensemble <strong>de</strong>s caractères<br />

mentionnés récemment par M. Crosse{l), d'après l'exem-<br />

plaire <strong>de</strong> sa collection.<br />

Voici les dimensions <strong>de</strong> quelques-uns <strong>de</strong>s exemplaires<br />

<strong>de</strong>là collection Swift.<br />

LONG.


— 347 —<br />

Saint- Kitls (1) et h celle <strong>de</strong> la Dominique<br />

T. B.<br />

Note sur les caractères dislinctifs <strong>de</strong> l'Heiix<br />

Barayi et <strong>de</strong> l'Hélix Hecbeliaiia , <strong>de</strong> la<br />

Nouvelle-Calédonie<br />

Par h. Crosse.<br />

Nous avons décrit précé<strong>de</strong>mment, dans le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong><br />

Conchyliologie, <strong>de</strong>ux espèces d'Hélix <strong>de</strong> la Nouvelle-Calé-<br />

donie, remarquables par l'ensemble <strong>de</strong> leurs caractères,<br />

voisines l'une <strong>de</strong> l'autre à certains égards, mais pourtant<br />

parfaitement distinctes, et au sujet <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>squelles<br />

il semble subsister encore un peu <strong>de</strong> confusion qu'il im-<br />

porte <strong>de</strong> faire cesser. Nous voulons parler <strong>de</strong> l'Hélix Ba-<br />

vayi, Grosse et Marie (5), et <strong>de</strong> l'Hélix Heckeliana (4),<br />

Crosse (H. Rossiteriana, Crosse olim, nec H. Rossiteri,<br />

Angas)<br />

A propos <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> ces espèces, nous trouvons<br />

l'appréciation suivante dans la <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> la<br />

Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre <strong>de</strong> la<br />

(1) Les auteurs anglais et américains désignent sous le nom<br />

abréviatif <strong>de</strong> Saint-Kilts l'île <strong>de</strong> Saint-Chrislophe. H. C.<br />

(2) Si l'Amphibulima patula est réellement éteint à la Gua<strong>de</strong>-<br />

loupe, ce ne peut être que <strong>de</strong>puis un très-petit laps <strong>de</strong> temps. Il<br />

est même possible qu'il y existe encore, bien qu'en voie d'extinc-<br />

tion. H. C.<br />

(3) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 149, pi. vni, fig. 3, 1868.<br />

(4) Journ. Conchyl., vol. XIX, p. 201, 1871, et vol. XX, p. 71,<br />

1872.


— 348 —<br />

Nouvelle-Calédonie <strong>de</strong> M. Gassies (1)<br />

: « Nous avons vai-<br />

« nement cherché <strong>de</strong>s caractères pour distinguer cette<br />

. « espèce <strong>de</strong> l'H. Bavayi, M. Souverbie et nous, et, malgré<br />

« une étu<strong>de</strong> attentive, nous n'avons pu réussir à les sépa-<br />

« rer. La seule différence que nous ayons pu constater<br />

« sur les 4' exemplaires <strong>de</strong> M. Marie, c'est la moindre<br />

« élévation <strong>de</strong>s lames épi<strong>de</strong>rmiques. »<br />

Nous allons donc essayer <strong>de</strong> signaler les caractères dis-<br />

tinclifs, pourtant bien réels, qui paraissent avoir échappé<br />

à notre honorable confrère <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Nous n'avons rien à ajouter à notre diagnose originale<br />

<strong>de</strong> l'Hélix Bavayi, mais il y a lieu <strong>de</strong> supprimer, à la troi-<br />

sième et à la quatrième ligne (2), les mots : « albido mar-<br />

« morata, » En effet, ces marbrures blanchâtres prove-<br />

naient uniquement <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> conservation médiocre <strong>de</strong><br />

l'individu mis alors à notre disposition, ainsi que nous<br />

avons pu le reconnaître ultérieurement quand nous avons<br />

reçu <strong>de</strong>s exemplaires plus frais. Par suite, la figure que<br />

nous avons donnée précé<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> l'espèce est, au<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la coloration, un peu défectueuse.<br />

L'Hélix Bavayi, en bon état <strong>de</strong> conservation, est d'un<br />

brun-marron uniforme, assez luisante et marquée <strong>de</strong> pe-<br />

tites costulations longiludinales à peine obliques, sail-<br />

lantes, arrondies, assez serrées : entre ces costulations,<br />

on distingue, sous un très-fort grossissement, <strong>de</strong>s stries<br />

également longitudinales et extrêmement fines. L'aspect<br />

général <strong>de</strong> la coquille est nautiliforme, la spire fortement<br />

enfoncée et nettement concave à sa partie centrale, la<br />

(1) Faune Caléd., part. 2, p. 198, 1871.<br />

(2) Journ. Conchyl., vol. XVI, p. 149, lignes 24 et 25, 1868.


— 349 —<br />

fente ombilicale presque entièrement recouverte par le<br />

dcveloppement du bord columellaire.<br />

Nous figurons sous trois aspects, <strong>de</strong> face, du côté <strong>de</strong> la<br />

spire et du côté <strong>de</strong> l'ombilic (pi. xiv, fig. 2), l'H. Bavayi,<br />

qui paraît être assez rare en Nouvelle-Calédonie et dont il<br />

n'a été recueilli jusqu'ici, à notre connaissance, qu'un<br />

petit nombre d'exemplaires sur le mont Mou (Bavay;<br />

E. Marie) et dans un bois situé à 2 lieues <strong>de</strong> Nouméa<br />

(E. Marie).<br />

L'Hélix Heckeliana est également assez luisante, d'as-<br />

pect nautiliforme et d'un brun-marron, mais cette espèce<br />

se distingue, à première vue, <strong>de</strong> l'H. Bavayi par les carac-<br />

tères suivants, qui sont constants :<br />

1° Une spire presque horizontale, à peine enfoncée et à<br />

concavité centrale presque nulle;<br />

2" Des tours <strong>de</strong> spire ornés, dans le voisinage <strong>de</strong> la<br />

suture, d'une sorte <strong>de</strong> couronne <strong>de</strong> taches d'un brun foncé<br />

alternant avec <strong>de</strong>s taches blanches, qui n'existent jamais<br />

dans l'autre espèce;<br />

o° Des costulations longitudinales plus petites, plus<br />

nombreuses, beaucoup plus serrées et à peine saillantes ;<br />

4° Une fente ombilicale un peu plus ouverte;<br />

5° Une ouverture proportionnellement un peu plus<br />

large.<br />

Nous ajouterons que la variété f6 <strong>de</strong> l'H. Heckeliana est<br />

encore plus distincte <strong>de</strong> l'H. Bavayi que la forme typique,<br />

par ses caractères <strong>de</strong> coloration.<br />

D'ailleurs, nous pensons que les figures que nous don-<br />

nons sur notre planche xiv, <strong>de</strong>s H. Bavayi et Heckeliana,<br />

empêcheront, à l'avenir, toute espèce <strong>de</strong> confusion entre<br />

ces <strong>de</strong>ux formes spécifiques.<br />

Une autre espèce, précé<strong>de</strong>mment décrite par nous,


— 350 —<br />

l'Hélix Genlilsiana (!), est encore assez voisine <strong>de</strong>s H.<br />

Bavayi et H. Heckeliana, tout en se distinguant facilement<br />

<strong>de</strong> l'un et <strong>de</strong> l'autre par <strong>de</strong> bons caractères spécifiques.<br />

Sa spire, moins enfoncée que celle <strong>de</strong> l'H. Bavayi, l'est<br />

plus que celle <strong>de</strong> l'H. Heckeliana. Elle est donc intermé-<br />

diaire, sous ce rapport, entre les <strong>de</strong>ux espèces, dont elle<br />

se distingue, d'ailleurs, par sa coloration d'un jaune-ver-<br />

dâtre clair.<br />

Nous <strong>de</strong>vons ici rectifier une autre erreur <strong>de</strong> M. Gas-<br />

sies. H dit, à propos <strong>de</strong> l'H. Gentilsiana (2), que sa spire<br />

est plus profondément enfoncée que celle <strong>de</strong> l'H. Bavayi.<br />

C'est tout le contraire, et il suffit <strong>de</strong> consulter nos figures<br />

et nos <strong>de</strong>scriptions pour constater que l'auteur bor<strong>de</strong>lais a<br />

méconnu le principal caractère <strong>de</strong> notre espèce.<br />

Nous terminerons notre article par la <strong>de</strong>scription dé-<br />

taillée <strong>de</strong> l'H. Heckeliana, dont nous n'avons publié jus-<br />

qu'ici que la diagnose latine.<br />

Hélix Heckeliana (pi. XIV, fig. 1).<br />

Hélix Rossiteriana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XIX,<br />

p. 201, 1871 (nec H. Rossiteri, Angas, 1869).<br />

Hélix Heckeliana, Crosse, Journ. Conchyl., vol. XX, p. 71,<br />

1872.<br />

Coquille munie d'une perforation ombilicale en partie<br />

recouverte, subnautiliforme, globuleuse, un peu dépri-<br />

mée, marquée <strong>de</strong> costulations longitudinales très-nom-<br />

breuses, serrées, grêles, peu saillantes et égales entre<br />

elles. Test luisant et d'un brun-marron. Spire à peine<br />

1870.<br />

(1) Journ. Conchyl., vol. XVIII, p. 136 et 403, pi. xiii, fig. 4,<br />

(2) Faune Caléd., part. 2, p. 43, 1871.


— 351 —<br />

enfoncée, faiblement concave à sa partie médiane el<br />

presque horizontale. Suture bien marquée. Tours <strong>de</strong> spire<br />

au nombre <strong>de</strong> 4 1/2, légèrement convexes, un peu étroits<br />

et ornés, dans le voisinage <strong>de</strong> la suture, d'une sorte <strong>de</strong><br />

couronne <strong>de</strong> taches d'un brun foncé alternant avec <strong>de</strong>s<br />

taches blanches; <strong>de</strong>rnier tour à peine <strong>de</strong>scendant en<br />

avant, grand, renflé, très-obtusément anguleux près <strong>de</strong> la<br />

suture et légèrement aplati à la base. Ouverture légère-<br />

ment oblique, presque horizontale, étroitement semi-lu-<br />

naire, un peu plus gran<strong>de</strong>, du côté <strong>de</strong> la base, et d'un<br />

brun livi<strong>de</strong>, tournant au blanchâtre, à l'intérieur. Péri-<br />

stome simple, d'un blanc livi<strong>de</strong>, à bords éloignés l'im <strong>de</strong><br />

l'autre et réunis par un dépôt calleux large et mince;<br />

bord columellaire court, réfléchi "en forme <strong>de</strong> voiite (1),<br />

<strong>de</strong> manière à cacher la majeure partie <strong>de</strong> la perforation<br />

ombilicale; bord basai arrondi et légèrement épaissi in-<br />

térieurement; bord externe mince el presque tranchant.<br />

Plus grand diamètre <strong>de</strong> la coquille 6 1/2 millimètres,<br />

plus petit 5 0/4, hauteur totale un peu moins <strong>de</strong> 4. Lon-<br />

gueur <strong>de</strong> l'ouverture o 1/2 millimètres, plus gran<strong>de</strong> lar-<br />

geur un peu moins <strong>de</strong> 2 (coll. Crosse).<br />

Var. (i. Grammica (pi. xiv, fig. 1 a). Dernier tour orné<br />

<strong>de</strong> nombreuses taches blanches, disposées assez régulière-<br />

ment pour former, avec le fond <strong>de</strong> coloration d'un brun-<br />

marron, une sorte <strong>de</strong> réseau très élégant.<br />

Bab. Baie du Sud, en Nouvelle-Calédonie (E. Marie).<br />

Obs. Espèce voisine <strong>de</strong>s H. Bavayi et H, Gentilsiana,<br />

mais s'en distinguant spécifiquement par <strong>de</strong> bons carac-<br />

tères, ainsi que nous l'avons exposé plus haut-<br />

Nous avons dû changer le premier nom assigné par<br />

(1) Par suite d'une faute d'impression, il y a, dans la diagnose<br />

latine, formicatim au lieu <strong>de</strong> fornicalim.


— 352 —<br />

nous à cette espèce, parce qu'il avait déjà été employé<br />

précé<strong>de</strong>mment. On excusera cette faute, nous l'espérons,<br />

si l'on considère que, à l'époque où elle a été commise<br />

(en mai 1871), nous étions loin <strong>de</strong> notre bibliothèque et<br />

plus occupé à essayer <strong>de</strong> défendre nos administrés contre<br />

les exigences <strong>de</strong> l'occupation prussienne qu'à toute autre<br />

chose.<br />

Nous donnons à cette espèce le nom <strong>de</strong> M. Heckel,<br />

pharmacien <strong>de</strong> la Marine, qui, pendant son séjour en<br />

Nouvelle-Calédonie, s'est souvent associé aux recherches<br />

scientifiques <strong>de</strong> M. E. Marie.<br />

H. C.<br />

Diagnoses ivioiiuscorum novorum, ex insula<br />

Haïti dicta oriundorum,<br />

AucTORE H. Crosse.<br />

i. Choanopoma Newcombi.<br />

T. late et perspective umbilicata, breviter conica, te-<br />

nuiiiscula, subtranslucida,. transversim liris numerosis,<br />

tenuibus impressa, longitudinaliter striis incremenii <strong>de</strong>-<br />

cussata, violaceo-fusca; spira turbinata, apice obtiisulo ;<br />

sutura profun<strong>de</strong> impressa, canaliculata, tenuissime et<br />

subregulariter <strong>de</strong>nticulato-laciniata ; anfr. vix^ convexi,<br />

embryonales \ 1/2 sublœvigati, idlimus antice breviter<br />

ascen<strong>de</strong>ns, po?ie marginem externum albidus, basi subpla-<br />

natus, ad umbilicum liris validioribus et magis distanti-<br />

bus muni tus ; apertura obliqua, circularis, intus li-<br />

vi<strong>de</strong> violaceo-fusca ; peristoma duplex, albidum, exter-


— 353 —<br />

num ?ion liberum, expansum, imjirimis ad occursum an-<br />

frac tus penuUimi dilatatum, internum brevissinnmi, ro-<br />

tundatum. — Operculum normale. — Diam. maj. 9 1/2<br />

mm. 8, ait. 6 mill. Apertura 3 mill. longa et lata. (Coll.<br />

Grosse.)<br />

Habitat in régions Dominicanainsulœ Haïti, Antillarum<br />

(W. M. Gabb).<br />

2. Choanopoma Gabbi.<br />

T. late et perspective umbilicata, brevissime <strong>de</strong>presso^<br />

conica, tenuiuscula sed solidula, vix siibtranslucida,<br />

transversim costulata et supra médium imicarinata, Ion-<br />

gitudinaliler liris validis, crebris, elegantissime <strong>de</strong>ciis-<br />

sata, sordi<strong>de</strong> albida, fusco obscure spiraliter zonata ;<br />

spira brevissime conica, apice obtusulo; sutura profun<strong>de</strong><br />

impressa, late canaliculata, <strong>de</strong>nliculis subdistantibus,<br />

plerumque bifidis subobstructa ; anfr. 41/2 breviter gra-<br />

dati, embryo7iales primi 2 sublœvigati, lutescentes, ulti-<br />

mus antice vixascen<strong>de</strong>ns, pone margine^n externum sub-<br />

conslrictus, basi subplanatus, carinis 5 <strong>de</strong>nticulatis spira-<br />

liter cinctus, prima supramediaiia, secunda mediana va-<br />

lidiore, acuta, tertia inframediana, qiiurta et quinta basa-<br />

libus, inter secundam et tertiam zona fusca obscure pictus;<br />

umbilicus intus inconspicue costulatus ; apertura oblique<br />

siibhorizontalis, circularis, intus co7icolor ; péris toina du-<br />

plex, externum non liberum, expansum, latum, flexuose<br />

foliaceum, co?icentrice tenuissime str^iatulum, albidum,<br />

fusco obscure maculatum, internum brève, prominulum,<br />

rotundatum. — Operculum subnormale, margine anfrac-<br />

tuum extus parum prominente.—Diam. maj. 7, min.^^f^,<br />

ait. 4 mill. Apertura 2 1/4 mill. longa et lata. (Coll.<br />

Grosse.)<br />

21


— 354 —<br />

Habitat in regioneDominicuna insulœ Haïti, Antillarum.<br />

(W. M. Gabb.)<br />

5. Choanopoma Moreletianum.<br />

T. late et perspective iimbilicata, suborbicularis, <strong>de</strong>-<br />

pressa, tenuiuscula, diaphana, costulis stibdistantibus<br />

spiraliter cincta, lamellis gracilibus ^ compressis, adoccur-<br />

sum costularum spinulas cavas^ tubuliformes ^ brèves<br />

emitteiitibus longitudinaliter sculpta [interstitiis lamel-<br />

lan lit lenuissime slriatis), albida ; spira subplanata,<br />

medio vix prominula^ apice rotundato, obtusulo; sutura<br />

profun<strong>de</strong> impressa, subcanaliculata, occursu lamelldrum<br />

<strong>de</strong>nticulata ; anfrA ] j'isubplanati, embryonalea 1 1/2 /ce-<br />

vigati, albidi, ultimus subito <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, basi planiuscu-<br />

lus; apertura oblique subhorizontalis, circularis, intus<br />

albida ; peristoma non omnino liberum, duplex, albidum,<br />

fusco vix obscure guttatum, externum dilatatum, tenue,<br />

foliaceum, concentrice striatum, juxta i^isertionem in<br />

alam latam, adnatam abiens, internum tenue, rotunda-<br />

tum, prominulum, brevissime tubuliforme. — Operculum<br />

in lus subplana tum, medio vix concaviusculum , lutescens,<br />

extus cavatum, marginibus anfractuum val<strong>de</strong> prominen-<br />

tibus et fere verticaliter éleva lis, albidum. — Diam.<br />

maj. M, min. vix 10, ait. 5 mil l. Apertura 3 mill. longa<br />

ei/a/a.(Coll. Bland.)<br />

Habitat in regione Dominicatiainsulce Haïti, Antillarum.<br />

(W. M. Gabb.)<br />

4. Helicina Gabbi.<br />

Helicina Gabbi, Crosse et Newcomb, m?.<br />

T. subconoi<strong>de</strong>o-globosa, solida, sublœvigaio, sed hic et<br />

llic quasi malleata, nitidula, purpureo-rufescens ; spira


— 355 —<br />

parvula, hrevissime conicu, apice oblusulo; sutura leviter<br />

impressa; cwfr. i 1/4 convexiusculi, pi^imi 3 purpurei,<br />

ultimus suhinflatus , rolundatus^ purpureo-rufescens , ad<br />

peripheriam zona angusta,palli<strong>de</strong> lutea cingulatus, infra<br />

médium et basi nitidior; apertura obliqua, semiovalis,<br />

intus palli<strong>de</strong> purpurascens, zona anfrac tus ultimi trans-<br />

meante; peristoma album, margine columellari arcuato,<br />

brevi, piano, basi in nodulum <strong>de</strong>sinente, callum emittente<br />

crassum, circumscriptum, nitidum, cœruleo-albidum, ba-<br />

sali et externo reflexiusculis, subincrassatis, ad limbum<br />

albidis. — Operculum liaud crassum, tenuissime subgra-<br />

nulato-rugosum, submargaritacco-i'ufescens. — Diam.<br />

maj.M, min. 14 1/2, ait. 13 mill. Apertura cum peristo-<br />

mate 10 mill.longa, 6 luta. (Coll. Biand etNewcomb.)<br />

Habitat Saniana, in regione Donrinicana insulce Haïti,<br />

Antillaruîn. (!) Newcomb.)<br />

Obs.Species Helicinœ malleatœ Pfeifferi statura sut vi-<br />

cina, sed minus globosa, nitidior, colore et zofia periphe-<br />

rica distinguenda. Zona pallida anfractus ultimi II. sub-<br />

marginatam Grayi et H. pulcherrimum Leai commé-<br />

mora t.<br />

6. Geostilbia Gundlachi.<br />

Achalina Gundlacki, Pfeiffer, Zeils. f. Malak,, p. 80,<br />

1850.<br />

Spécimen a domina Fo<strong>de</strong>ringham in vicinio civitatis<br />

« Port-au-Prince » dictœ lectum et a cl. T. Bland bénévole<br />

communicatum nullo modo ab Achalina Gundlachi Pfeif-<br />

feriy Cubœ et insulœ Sancti-Thomasi incolœ, differre vi-<br />

<strong>de</strong>tur.<br />

A. Gundlachi ad genus nostrum Geostilbinm verisimili-


— 356 —<br />

ter pertinetfCui apice subito rotundato, ohtusissimo^ colu-<br />

mella truncatiiram mentiente sed non truncata^ sutura et<br />

testa corneo-hyalina val<strong>de</strong> affinis (1).<br />

H. C.<br />

Description d'un Heiix inédit provenant <strong>de</strong> la<br />

Afouvelle-Calédonie<br />

Par le R. P. Lambert.<br />

Hélix Megei (pi. XIV, fig. 5).<br />

Hélix Megei, Lambert, Journ. ConchyL, vol. XXI, p. 136,<br />

1873.<br />

Coquille ombiliquéc, nauliiiforme, profondément bi-<br />

concave, subglobuleuse, longitudinalement imprimée par<br />

<strong>de</strong>s stries d'accroissement flexueuses, fines, serrées et<br />

comme groupées <strong>de</strong> manière à simuler presque <strong>de</strong> petites<br />

côtes à peine saillantes, faiblement transluci<strong>de</strong> et <strong>de</strong> cou-<br />

leur châtain; spire profondément enfoncée, en cône ren-<br />

versé très-étroit ;<br />

tours au nombre <strong>de</strong> 4 1/2 à 5, très-étroits<br />

(à l'exception du <strong>de</strong>rnier qui est grand, arrondi et enve-<br />

(1) La diagnose <strong>de</strong> l'A. Gundlachi, contrairement à ce que l'on<br />

remarque dans les autres <strong>de</strong>scriptions spécifiques <strong>de</strong> M. le<br />

D' Pfeiffer, laisse un peu à désirer sous le rapport <strong>de</strong> i'exacli-<br />

tu<strong>de</strong>. Dans cette espèce, la spire n'est nullement « apice acutius-<br />

cula, » mais, au contraire, obtuse au point <strong>de</strong> paraître presque<br />

tronquée, et nous trouvons habituellement plutôt 4 que 5 tours <strong>de</strong><br />

spire. L'espèce est, d'ailleurs, difficile à bien observer, à cause <strong>de</strong><br />

sa transparence, <strong>de</strong> sa petitesse et <strong>de</strong> sa fragilité. H. C.<br />

,


— 357 --<br />

loppe complètement tous les autres), séparés par une su-<br />

ture enfoncée et tous visibles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> la co-<br />

quille, mais moins facilement en <strong>de</strong>ssus, par suite <strong>de</strong><br />

l'étroitesse <strong>de</strong> Touverture du cône dans lequel ils se déve-<br />

loppent sous forme <strong>de</strong> cordon arrondi. Ouverture étroite,<br />

semilunaire-allongpe, suboblique, à intérieur blanc sub-<br />

violacé et subcalleusement marginé (est-ce l'état adulte?)<br />

près du bord 5 labre simple, tranchant, subépaissi à son<br />

insertion columellaire, très-sinueux, arqué en avant dans<br />

le haut, <strong>de</strong> manière à former, avec le tour précé<strong>de</strong>nt, une<br />

échancrure à son point d'insertion; ses extrémités, éloi-<br />

gnées <strong>de</strong> toute la hauteur du tour sur lequel elles s'im-<br />

plantent subverticalement, sont réunies par une mince<br />

callosité. Ombilic profond, infundibuliforme, arrivant<br />

presque au contact du cône formé par la dépression <strong>de</strong> la<br />

spire, et dont il n'est séparé que par l'épaisseur du pre-<br />

mier tour, large et égalant le 1/3 environ du diamètre <strong>de</strong><br />

la coquille<br />

Diam. 9 mill., haut. 7 (Musée <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux).<br />

Habite la baie du Sud (Nouvelle-Calédonie). Vu 2 exem-<br />

plaires.<br />

Je dédie cette espèce qui, par sa forme générale, appartient<br />

au groupe <strong>de</strong>s H. Bavayi, Gentilsiana, etc., <strong>de</strong> môme<br />

provenance, mais dont elle se distingue très-facilement<br />

par tous ses caractères, à iVl. l'abbé Mège, mon excellent<br />

confrèreet ami, qui s'occupe avee zèle d'histoire natu-<br />

relle.<br />

R. P. L.


— 358 —<br />

Description d'une nouvelle espèce d'Helix<br />

d'Espagne,<br />

Par J. g. Hidalgo.<br />

Hélix Cantabrica, Hidalgo.<br />

Testa laie umbilicata, orbiculato-<strong>de</strong>pressa, tenuis, vix<br />

nitens, minutissime et irregulariter ruguloso-striatula,<br />

sub lente sœpe punctis minutissimis impressis, in juniori-<br />

bus pilis brevissimis instructis^ confertim sculpta; cor-<br />

neo-pellucida^ albidoaut lulescenti-opaco inœquahter stri-<br />

gata, vel albida aut lutescenti-opaca, corneo-pellucido<br />

varie strigata et punctata; sp ira plana; sutura impressa;<br />

anfr. 5, convexiusculi, 3 primi lente accrescentes, ultimus<br />

penultimo fere duplo latior, peripheria obtuse angulatus,<br />

antice subdilatatus, <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>ns, infra convexior; umbili-<br />

cus 1/4 diametri œquans; apertura lunato-circularis, cor-<br />

neo-fulva; perist. rectum, acutum,intus albido-labiatum,<br />

marginibus approximatis, columellari dilatato, subelon-<br />

gato. — Diam. maj 13, min. 11, umbil. 3, ait.<br />

4 1/2 millim.<br />

Hah. Pena Abis, aux environs <strong>de</strong> Caldas <strong>de</strong> Oviedo<br />

(Asluries).<br />

Var. /3. Testapaulo major ^ minus rugulosa et impresso-<br />

punctata.<br />

Hah. Monsacro, à 17 kilom. d'Oviedo (Asturies).<br />

Celte espèce a été trouvée par mon ami, M. le comte <strong>de</strong><br />

Torrepan<strong>de</strong>, botaniste distingué, et moi, dans le cours <strong>de</strong>


— 359 —<br />

nos excursions scientifiques, et, malgré <strong>de</strong> minutieuses<br />

recherches, nous en avons recueilli seulement 9 exem-<br />

plaires avec l'animal (qui est entièrement noir, avec le<br />

manteau blanchâtre) et quelques autres morts. Cependant,<br />

je crois qu'on pourra trouver <strong>de</strong>s exemplaires plus nom-<br />

breux en opérant ses recherches à l'époque <strong>de</strong>s pluies, et<br />

dans d'autres montagnes <strong>de</strong>s Asturies.<br />

Nous avons trouvé toujours les exemplaires avec l'ani-<br />

mal adhérents à la surface <strong>de</strong>s rochers calcaires, taillés à<br />

pic, et à une altitu<strong>de</strong> ne dépassant pas la moitié <strong>de</strong> la hau-<br />

teur <strong>de</strong>s montagnes.<br />

La coquille, vue à la loupe, présente, surtout vers sa<br />

partie supérieure, un aspect comme chagriné, par suite <strong>de</strong><br />

la réunion <strong>de</strong>s petites stries et <strong>de</strong>s points. La columelle se<br />

prolonge, dans les exemplaires bien adultes, en se termi-<br />

nant à peu <strong>de</strong> distance <strong>de</strong> l' insertion du bord droit ; par<br />

suite, les <strong>de</strong>ux bords sont très-rapprochés. Ce caractère,<br />

joint à quelques autres, dislingue assez bien cette coquille<br />

<strong>de</strong> l'Hélix Fontenillii, iMichaud, avec laquelle elle offre <strong>de</strong><br />

la, ressemblance. Dans la coquille jeune, les bords <strong>de</strong> l'ou-<br />

verture ne sont pas rapprochés, le bord supérieur ne <strong>de</strong>s-<br />

cend pas, et le bourrelet blanchâtre du bord droit<br />

manque; les poils sont bien visibles.<br />

BIBIilOCRAPHIE<br />

J. G. H.<br />

liltliologie du fond <strong>de</strong>is mers», par<br />

91. Delesise (1).<br />

Dans cet ouvrage important, publié sous les auspices <strong>de</strong><br />

(1) Paris, 1871, chez E. Lacroix, éditeur, 54, rue <strong>de</strong>s Saints-


— 360 —<br />

M. le Minisire <strong>de</strong> la marine et <strong>de</strong> M, le Ministre <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux publics, l'auteur s'est proposé <strong>de</strong> faire l'étu<strong>de</strong> litho-<br />

logique du fond <strong>de</strong>s mers. Bien que ce sujet ne semble<br />

pas rentrer directement dans le cadre <strong>de</strong> nos étu<strong>de</strong>s, il s'y<br />

rattache néanmoins par plusieurs points. II est incontes-<br />

table, en elTet, que la nature du fond influe sur la répar-<br />

tition <strong>de</strong>s animaux marins, sur leurs conditions d'exis-<br />

tence, et, jusqu'à un certain point, sur leurs caractères<br />

distinctifs. Aujourd'hui, après les belles explorations <strong>de</strong><br />

MM. Carpenter, JefFreys, Mac-Andrew, Forbes, Thompson,<br />

Pourlalès, Agassiz, etc., il <strong>de</strong>vient impossible aux natura-<br />

listes <strong>de</strong> ne plus se tenir au courant <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> ba-<br />

thymétrie, dont l'étu<strong>de</strong> a fait révolution dans les sciences<br />

zoologiques.<br />

L'ouvrage <strong>de</strong> M. Delesse est basé sur <strong>de</strong>s analyses ex-<br />

trêmement nombreuses qui lui ont permis d'établir la<br />

composition <strong>de</strong> tous les dépôts littoraux et sous-marins<br />

<strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> France. I/auteur a examiné la répartition <strong>de</strong>s<br />

Mollusques sur nos rivages, ainsi que les conditions du<br />

développement <strong>de</strong>s Huîtres. La lithologie <strong>de</strong>s principales<br />

mers du globe a été également l'objet d'un travail appro-<br />

fondi, ainsi que la configuration <strong>de</strong>s rivages <strong>de</strong> notre pays,<br />

aux diverses époques géologiques.<br />

Un appendice contient les analyses <strong>de</strong> tous les dépôts<br />

littoraux et sous-marins, dont l'auteur donne les carac-<br />

tères physiques, minéralogiques et organiques. La déter-<br />

mination <strong>de</strong>s débris d'animaux marins compris dans ces<br />

dépôts a été faite par M. P. Fischer, et le résumé <strong>de</strong> ces<br />

observations est publié, à la fin <strong>de</strong> l'ouvrage, par MM. De-<br />

lesse et Fischer.<br />

Pères. 2 volumes grand in-S", accompagnés d'un allas in-folio,<br />

coniprenanl 4 caries coloriées.


— 361 —<br />

L'allas qui accompagne ce travail est très- remarquable<br />

par la perfection <strong>de</strong>s cartes et le grand nombre <strong>de</strong> rensei-<br />

gnements qu'on y trouve. Il comprend une carte <strong>de</strong>s<br />

mers <strong>de</strong> la France, une carte <strong>de</strong>s mers <strong>de</strong> l'Europe, une<br />

carte <strong>de</strong>s mers <strong>de</strong> l'Amérique et plusieurs petites cartes<br />

<strong>de</strong>s mers anciennes <strong>de</strong> la France. Toutes les profon<strong>de</strong>urs<br />

sont indiquées et réunies par <strong>de</strong>s courbes; les fonds sont<br />

teintés suivant leur composition, et l'on a marqué <strong>de</strong><br />

signes conventionnels les principaux dépôts organiques.<br />

Des coupes permettent <strong>de</strong> saisir facilement la forme et la<br />

profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s mers : parmi les plus intéressantes, nous<br />

citerons celles <strong>de</strong> la Méditerranée, du golfe <strong>de</strong> Gascogne<br />

et du golfe du Mexique.<br />

En signalant ce bel ouvrage à l'attention <strong>de</strong>s natura-<br />

listes, nous croyons accomplir un acte <strong>de</strong> justice envers<br />

l'juteur, dont le travail n'a pas été apprécié en Angleterre<br />

comme il méritait <strong>de</strong> l'être. Les cartes <strong>de</strong> M. Delesse con-<br />

stituent un véritable progrès dans l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la géographie<br />

sous-marine, et leur importance ne peut que s'accroître à<br />

mesure que les explorations du fond <strong>de</strong>s mers se multi-<br />

plieront.<br />

H. Crosse et P. Fischer.<br />

Rapport présenté à l'assemblée <strong>de</strong> MM. les Pro-<br />

fesseurs-Adminislraleurs du Muséum d'histoire<br />

naturelle dans la séance du 21 novembre 1871<br />

sur l'état actuel <strong>de</strong>s collections dépendantes <strong>de</strong><br />

la chaire <strong>de</strong>s Mollusques, Annéli<strong>de</strong>s, Vers et<br />

Zoophytes, par m. Desimyes (1).<br />

L'auteur expose les améliorations qu'il a introduites<br />

(1) Pans, 1872. Brochure in-â" <strong>de</strong> 8 pages d'impression.


— 362 —<br />

dans le classement <strong>de</strong>s colleclions qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> sa<br />

chaire. La collection d'Echino<strong>de</strong>rmes vivants, l'une <strong>de</strong>s<br />

plus complètes qui existent, a été classée mélhodiquement<br />

avec le concours <strong>de</strong> MM. Cotteau et A. Agassiz. Celle <strong>de</strong>s<br />

Mollusques dans l'alcool, qui est également très-remar-<br />

quable, a été mise en état d'ôlre consultée par le public<br />

scientifique; elle constitue actuellement un Gênera Mol-<br />

luscorum presque complet. Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> la collec-<br />

tion <strong>de</strong>s Annéli<strong>de</strong>s. Les Coquilles appartenant à la classe<br />

<strong>de</strong>s Mollusques Acéphales sont mises en ordre cl classées<br />

dans 560 tiroirs. Il n'en est malheureusement pas ainsi<br />

<strong>de</strong>s Céphalopo<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s Gastéropo<strong>de</strong>s, et cela faute <strong>de</strong><br />

place! Le savant professeur s'est également occupé <strong>de</strong><br />

rassembler les premiers éléments d'une Faune malacolo-<br />

gique française, à l'exemple <strong>de</strong> ce qui se fait <strong>de</strong>puis long-<br />

temps, à Londres, au Brilish Muséum.<br />

Nous constatons avec plaisir les améliorations considé-<br />

rables introduites par M. Deshayes dans le classement <strong>de</strong>s<br />

colleclions malacologiques du Muséum, qui laissaient tant<br />

à désirer autrefois, et nous espérons avec lui qu'il obtien-<br />

dra bientôt l'emplacement qui lui a manqué jusqu'ici et<br />

qui l'a empêché d'en développer toutes les parties.<br />

H. Crosse.<br />

Sopra alcune Faune Criuresl è lilasicbe di<br />

Siciiia Sludi paleontologici di (Étu<strong>de</strong>s paléon-<br />

tologiques sur quelques Faunes jurassiques et<br />

liasiques <strong>de</strong> Sicile par) le Professeur g. g.<br />

Cicmnieiiaro (1). — Fascicules 1 et 2.<br />

L'auteur poursuit le cours <strong>de</strong> ses utiles publications sur<br />

(1) Palerme, 1872. Brochure in-4° <strong>de</strong> 52 pages d'impressiou,


— 363 —<br />

les terrains anciens <strong>de</strong> la Sicile et les fossiles qu'ils ren-<br />

ferment, sujet bien peu étudié jusqu'ici et bien mal connu<br />

avant ses travaux. Le fascicule double qu'il vient <strong>de</strong> faire<br />

paraître comprend 2 Monographies.<br />

I. Sur les Céphalopo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la zone à Stephanoceras ma-<br />

crocephalum, <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Calalafimi, dans la province<br />

<strong>de</strong> Trapani. — Les espèces suivantes sont décrites comme<br />

nouvelles et figurées : Phylloceras isomorphum ; Lytoceras<br />

polyanchomenum ; Oppelia Neumayri , 0. pherolopha-,<br />

Stephanoceras globuliforme, S. dicosmum; Perisphinctes<br />

leptus, P. Sciutoi, P. Recuperoi, P. Caroli.<br />

II. Sur les Céphalopo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la zone à Aspidoceras acan-<br />

thicum, <strong>de</strong> Burgilamuni , près Favara , dans la province<br />

<strong>de</strong> Girgenti. — Espèces nouvelles : Lytoceras Orsinii;<br />

Oppelia subcallicera, 0. plalyconcha; Aspidoceras méri-<br />

dionale; Simoceras Cavouri, S. rachistrophum , S. Agri-<br />

gentinum, S. peltoi<strong>de</strong>um, S. Cafisii, S. Favaraenscj Peri-<br />

sphinctes a<strong>de</strong>lus.<br />

L'auteur se propose <strong>de</strong> compléter son volume en pu-<br />

bliant successivement, et toujours par voie monographique,<br />

le résultat <strong>de</strong> ses recherches paléontologiques sur d'autres<br />

zones fossilifères <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> Sicile. Nous ne pouvons<br />

que l'encourager à persévérer dans cette voie.<br />

H. Crosse.<br />

Rectification of T. A. Conrad's Synopsis of the<br />

Family of Naïa<strong>de</strong>s of Norlh America. — New<br />

accompagnée d'un allas <strong>de</strong> 9 planches grand in-4*, lithographiées<br />

sur papier <strong>de</strong> Chine. — Dépôt à Paris, chez F. Savy, libraire, rue<br />

Haulefeuille, 24.


— 364 —<br />

édition. By (Rectification du Synopsis <strong>de</strong> la<br />

famille <strong>de</strong>s Naïa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Amérique septen-<br />

trionale <strong>de</strong> T. A. Conrad. — Nouvelle édition.<br />

Par) Isaac lica (1).<br />

L'auteur, dans cette brochure, rectifie les dates erro-<br />

nées, auxquelles M. Conrad rapporte la création d'un<br />

assez grand nombre <strong>de</strong> ses espèces. Si nous pensons, avec<br />

M. Lea, qu'on est en droit <strong>de</strong> ne pas tenir compte <strong>de</strong>s<br />

diagnoses spécifiques insuffisantes, mal faites, laissant<br />

dans le doute au sujet <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s espèces, et<br />

qu'il faut alors leur préférer <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scriptions postérieures<br />

mais certaines, nous ne pouvons admettre sa prétention<br />

<strong>de</strong> considérer, comme date <strong>de</strong>là création d'une espèce, le<br />

jour <strong>de</strong> la lecture, <strong>de</strong>vant un corps savant, du Mémoire<br />

où elle se trouve décrite. Les espèces ne prennent date,<br />

selon nous, que du jour <strong>de</strong> leur publication effective par<br />

voie d'impression, quel que soit, d'ailleurs, le mo<strong>de</strong> d'im-<br />

pression employé, et qu'il s'agisse d'une planche ou d'une<br />

page imprimée.<br />

H. Crosse.<br />

iVouveaii Gui<strong>de</strong> du C}éoiog;ue, Géologie générale<br />

<strong>de</strong> la France, suivi d'un Appendice sur la<br />

Géologie <strong>de</strong>s principales contrées <strong>de</strong> l'Europe,<br />

par Ed. I^ambert (^).<br />

L'auteur, en publiant son ouvrage, a eu pour but <strong>de</strong><br />

(1)<br />

pression<br />

Phila<strong>de</strong>lpliie, 1871. Brocliure grand in-8° <strong>de</strong> 45 pages d'im-<br />

(2) Paris, 1873, cliez F. Savy, libraire, rue Haulefeuille, 24.<br />

Un volume in-12 <strong>de</strong> 503 pages d'impression, avec 76 figures in-


— 365 —<br />

servir <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> aux jeunes géologues français, <strong>de</strong> les ini-<br />

tier à la connaissance <strong>de</strong> la géologie <strong>de</strong> leur pays, et <strong>de</strong><br />

leur aplanir les premières difficultés <strong>de</strong> la science.<br />

Dans la première partie, il groupe tous les renseigne-<br />

ments indispensables à celui qui commence l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

géologie, les instructions utiles pour la recherche, l'em-<br />

ballage et la conservation <strong>de</strong>s fossiles, les conseils pour les<br />

voyages, la manière <strong>de</strong> former et d'entretenir les collec-<br />

tions; en un mot, tout le côté pratique <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s géolo-<br />

giques. Il y joint les éléments <strong>de</strong> Conchyliologie, dont la<br />

connaissance est nécessaire à tout géologue sérieux.<br />

La secon<strong>de</strong> partie est consacrée à la géologie générale <strong>de</strong><br />

la France : l'auteur suit les contours <strong>de</strong>s bassins géolo-<br />

giques <strong>de</strong> chaque gran<strong>de</strong> formation, en passant successive-<br />

ment <strong>de</strong>s terrains azoïquesaux terrains paléozoïques, car-<br />

bonifère, permien, <strong>de</strong> trias, jurassique, crétacé, tertiaire,<br />

quaternaire et mo<strong>de</strong>rne. Cette partie est accompagnée<br />

d'une bibliographie, relevée avec soin, <strong>de</strong> tous les ouvrages<br />

généraux qu'il peut être utile <strong>de</strong> consulter, lorsqu'on se<br />

livre aux étu<strong>de</strong>s géologiques et paléontologiques.<br />

La troisième partie comprend l'étu<strong>de</strong> spéciale et aussi<br />

complèle que possible <strong>de</strong> la géologie <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> nos dé-<br />

partements, considérés séparément. Les localités fossili-<br />

fères cl les gisements les plus intéressants sont relevés,<br />

étage par étage, et indiqués en détail ; <strong>de</strong> plus, à la suite<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription géologique <strong>de</strong> chaque département, un<br />

exposé bibliographique très-bien fait indique les ouvrages<br />

<strong>de</strong>s auteurs qui l'ont exploré. Le même travail s'étend aux<br />

trois provinces <strong>de</strong> l'Algérie.<br />

lercalées dans le texte, cl accompagné <strong>de</strong> la Carte géologique <strong>de</strong><br />

la France par MM. Dufrénoy el Élie <strong>de</strong> Beauraont.)


— 366 —<br />

Enfin, l'auteur termine son ouvrage en donnant, sous<br />

forme d'appendice, <strong>de</strong>s indications générales sur la con-<br />

stitution géologique <strong>de</strong>s principales contrées <strong>de</strong> l'Eu-<br />

rope.<br />

11 est facile <strong>de</strong> s'apercevoir que M. Lambert, en rédi-<br />

geant son nouveau gui<strong>de</strong>, s'est inspiré <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s<br />

géologues les plus éminenls et les plus accrédités : tout en<br />

n'oubliant pas que son principal but est <strong>de</strong> venir en ai<strong>de</strong><br />

à ceux qui débutent dans la science, et, par conséquent,<br />

tout en restant élémentaire et pratique avant tout, il sait<br />

se tenir, autant qu'il le fau4, à la hauteur <strong>de</strong> la science et<br />

<strong>de</strong>s découvertes mo<strong>de</strong>rnes.<br />

C'est donc avec plaisir que nous signalons la publication<br />

<strong>de</strong> ce nouveau volume, d'un format très-portatif, aux na-<br />

turalistes qui désirent trouver <strong>de</strong>s renseignements scien-<br />

tifiques exacts sur la géologie <strong>de</strong> nos départements : il<br />

leur épargnera bien <strong>de</strong>s recherches et bien du temps<br />

perdu.<br />

H. Crosse.<br />

Diagnosen neuer Meeres-Concliyllen aus Japan.<br />

Von (Diagnoses <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong><br />

Coquilles marines du Japon. Par) le docteur<br />

€. £. liischke (1).<br />

L'auteur publie les diagnoses latines <strong>de</strong>s espèces nou-<br />

velles suivantes : Columbella compta, Ancillaria albo-cal-<br />

losa, Chiton Japonicus, G. rubro-linealus,<strong>de</strong>s environs <strong>de</strong><br />

(1) Cassel, 1873. Brochure in-S" <strong>de</strong> 7 pages d'impression. (Ex-<br />

trait du vol. XXI <strong>de</strong>s Malak. Blatler <strong>de</strong> 1873.


Nagasaki ;<br />

— 367 —<br />

Oliva signala, <strong>de</strong> la baie <strong>de</strong> Yedo; Triton tenni-<br />

liralus et Dosinia Troscheli du littoral méridional du<br />

Japon.<br />

Ces espèces seront, sans doute, plus amplement décrites<br />

et figurées dans la suite du grand et luxueux ouvrage sur<br />

la Faune malacologique japonaise, dont la publication fait<br />

beaucoup d'honneur à M. le docteur C. E. Lischke, car<br />

elle est <strong>de</strong> nature à jeter beaucoup <strong>de</strong> lumière sur d'im-<br />

porlanles questions <strong>de</strong> distribution géographique.<br />

H. Crosse.<br />

Calalogus ad rationem synonymion ordinatus<br />

MarinorBini 1?Iolliiscoi*ii»i Dalmatise qua ut<br />

inler opéra artificiaque propalam collocanda<br />

ponerentur anno 1873 Vindobonam miltit<br />

(Catalogue synonymique <strong>de</strong>s Mollusques marins<br />

<strong>de</strong> Dalmatie, envoyés à Vienne, pour faire<br />

partie <strong>de</strong> l'Exposition universelle <strong>de</strong> 1873, par)<br />

Blasius Kleciak (1).<br />

Ce catalogue comprend l'énumération <strong>de</strong> 500 espèces<br />

ou variétés <strong>de</strong> Mollusques marins provenant du littoral <strong>de</strong><br />

la Dalmatie, et réparties dans 28 familles et 138 genres.<br />

L'auteur, en mentionnant chaque espèce, cite les localités<br />

dans lesquelles elle a été recueillie. Nous ferons observer<br />

que. ces espèces étant toutes <strong>de</strong> provenance parfaitement<br />

authentique, le travail <strong>de</strong> M. B. Kleciak constitue un bon<br />

catalogue local, pour ce qui concerne les espèces marines<br />

(1) Spalalo, 1873. Brochure in-8« <strong>de</strong> 44 pages d'impression.


— 368 —<br />

<strong>de</strong> la partie <strong>de</strong> la Méditerranée, qui baigne les côtes <strong>de</strong><br />

Dalmatie.<br />

H. Crosse.<br />

On the early stages of Terebratulina septenlrio-<br />

naiisi. By (Sur les premières phases <strong>de</strong> déve-<br />

loppement du Terebratulina septentrionalis.<br />

Par) Edward S. JVIorse (1).<br />

On compte déjà un certain nombre <strong>de</strong> mémoires con-<br />

sacrés à l'étu<strong>de</strong> embryogénique ou à la classification <strong>de</strong>s<br />

Brachiopo<strong>de</strong>s, et quelques-uns <strong>de</strong> ces travaux ont une<br />

gran<strong>de</strong> valeur scientifique. Pourtant, il subsiste encore<br />

quelques doutes au sujet <strong>de</strong>s véritables affinités <strong>de</strong> ces<br />

êtres énigmatiques et <strong>de</strong> la place qu'il convient <strong>de</strong> leur<br />

faire occuper dans la métho<strong>de</strong>. Doivent-ils continuer à<br />

faire partie <strong>de</strong>s Mollusques, comme le pensaient les an-<br />

ciens auteurs? Appartiennent-ils, au contraire, aux Arti-<br />

culés, comme le soutiennent plusieurs naturalistes mo-<br />

<strong>de</strong>rnes? Faut-il constituer pour eux une division à part,<br />

empruntant quelques-uns <strong>de</strong> ses caractères aux <strong>de</strong>ux<br />

embranchements que nous venons <strong>de</strong> citer, mais pourvue<br />

en même temps <strong>de</strong> caractères spéciaux? Enfin, que doit-on<br />

penser <strong>de</strong> leurs affinités avec les Polyzoa ? Tels sont les<br />

principaux problèmes à résoudre, et, sur quelques points<br />

encore, la lumière n'est pas faite d'une façon compléte-<br />

(1) Boston, 1871. Brochure grand in-8° <strong>de</strong> 66 pages d'impres-<br />

sion et accompagnée <strong>de</strong> 2 planches noires gravées. (Exir. <strong>de</strong> la<br />

V^ partie du volume II <strong>de</strong>s Memoirs of the Boston Society of<br />

Natural History.)


— 369 —<br />

ment satisfaisante. Aussi doit-on accueillir avec plaisir<br />

toute nouvelle tentative faite dans le but d'éclaircir ces<br />

questions controversées.<br />

M. Morse, bien connu déjà dans la science par d'inlé-<br />

ressants travaux <strong>de</strong> micrographie, a profité <strong>de</strong>s facilités<br />

qu'il avait eues <strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong> nombreux individus <strong>de</strong><br />

Terebralulina seplentrionalis, dragués vivants à Eastport<br />

(Maine), pour étudier leur organisation intime et les<br />

diverses phases <strong>de</strong> leur développement.<br />

Dans un certain nombre d'exemplaires , les ovaires<br />

étaient remplis d'œufs généralement réniformes. L'au-<br />

teur signale la remarquable ressemblance <strong>de</strong> forme<br />

que, dans le premier âge, la coquille présente extérieu-<br />

rement avec les Lingules, ressemblance que rend en-<br />

core plus frappante la longueur proportionnellement<br />

considérable du pédoncule, à celte pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> développe-<br />

ment <strong>de</strong> l'animal. Il n'a pas été plus heureux que<br />

M. Hancock, en ce qui concerne la découverte d'une<br />

issue anale.<br />

La coquille présente une structure écailleuse toute par-<br />

ticulière, et qu'il est facile <strong>de</strong> suivre et d'observer sur les<br />

individus jeunes.<br />

L'auteur trouve, dans l'examen du premier âge <strong>de</strong>s<br />

Terebratulina, <strong>de</strong> nouvelles preuves <strong>de</strong>s relations intimes<br />

qui existent entre les Brachiopoda et les Polyzoa, et qui<br />

ont été signalées par <strong>de</strong> nombreux naturalistes, parmi les-<br />

quels nous citerons MM. Milne-Edwards, Huxley, Hancock,<br />

Agassiz et Hyatt. Certains Polyzoa, les Lepralia par<br />

exemple, sont attachés par une portion <strong>de</strong> leur coquille et<br />

possè<strong>de</strong>nt un test calcaire, marqué <strong>de</strong> fines piqûres, qui<br />

rappellent^ d'une manière frappante, les trous <strong>de</strong> celui <strong>de</strong><br />

quelques Brachiopo<strong>de</strong>s.<br />

25


-. 370 —<br />

M. Morse a exprimé précé<strong>de</strong>mment (i) l'opinion que les<br />

Brachiopo<strong>de</strong>s étaient <strong>de</strong> véritables Articulés, se reliant<br />

intimement aux Vers. Il fuit observer, à propos <strong>de</strong>s affini-<br />

tés que nous venons <strong>de</strong> signaler enlre les Brachiopoda et<br />

les Polyzoa, que Leuckart a, <strong>de</strong>puis longtemps, classé ces<br />

<strong>de</strong>rniers animaux parmi les Vers, et que, dans un ouvrage<br />

d'anatomie comparée tout récent (2), le professeur C. Ge-<br />

genbaur les a égalomeiit retirés <strong>de</strong>s Mollusques pour les<br />

réunir nux Vers.<br />

H. Crosse.<br />

Catalog <strong>de</strong>r Concliylien - SRinmlang VOn<br />

(Catalogue <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> Coquilles <strong>de</strong>)<br />

Fr. Paetel (3).<br />

Ce catalogue, rédigé dans une forme Irès-scientifîque et<br />

en rapport avec la classification mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong>s Mollusques,<br />

est précédé d'un exposé systématique énumérant, avec les<br />

gran<strong>de</strong>s divisions, les coupes génériques et subgénériques<br />

adoptées par l'auteur, ainsi que les synonymes <strong>de</strong> ces<br />

coupes. Les espèces énumérées sont comprises dans<br />

132 familles et 776 genres. Elles sont fort nombreuses et<br />

constituent, dans leur ensemble, une collection considé-<br />

rable. Nous signalerons quelques erreurs faciles à réparer,<br />

d'ailleurs. Ainsi, par exemple, le Conuscinctus n'a pas plus<br />

(1) The Brachiopoda, a revision of Annelida. (Amer. Journ.<br />

Science, 1870.)<br />

(2) Grimdzûge <strong>de</strong>r Vergleichen<strong>de</strong>n Aiiatomie. (2« éd., Leipzig,<br />

1870.)<br />

(3) Berlin, 1873, chez les frères Paetel. Brochure grand in-S»<br />

<strong>de</strong> 172 pages d'impression.


— 371 —<br />

été décrit par Souverbie que le C. Daulei par Benson; cette<br />

<strong>de</strong>rnière espèce, décrite par nous, provient <strong>de</strong> Madagascar<br />

et<strong>de</strong>s Comores, et non <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie. Parcontre,<br />

l'auteur nous attribue à tort la paternité <strong>de</strong> l'Hélix con-<br />

victa et <strong>de</strong> l'H. Coxeni, d'Austnilie : ces espèces sont <strong>de</strong><br />

M. Cox. Il place à tort, selon nous, notre genre Strebelia<br />

à côté <strong>de</strong>s Succinea et <strong>de</strong>s Lithotis : sa place naturelle est<br />

dans la famille <strong>de</strong>s Testacellidœ, près <strong>de</strong>s Glandina. Enfin<br />

nous avons créé récemment, avec notre collaborateur Fis-<br />

cher, le genre Tomocyclus et non ïomocyclos, comme le<br />

dit l'auteur, pour le T. simulacrum et le T. Gealei.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces observations, nous n'avons que <strong>de</strong>s<br />

éloges à donner à la nouvelle publication, qui remplacera<br />

avantageusement, pour le classement <strong>de</strong>s collections, les<br />

anciens catalogues <strong>de</strong> Jay, car elle est moins coîjteuse,<br />

d'un format plus commo<strong>de</strong> et, par suite <strong>de</strong> la date récente<br />

<strong>de</strong> la publication, plus à la hauteur <strong>de</strong>s progrès <strong>de</strong> la<br />

science.<br />

H. Crosse.<br />

Notizie inlorno ai «Solarii «lel Jfleillterrauco pel<br />

(Noie sur les Solarium <strong>de</strong> la Méditerranée par)<br />

le marquis A. <strong>de</strong> Moutcrosato (1).<br />

Nous voyons avec plaisir notre honorable confrère <strong>de</strong><br />

Palerme continuer le cours <strong>de</strong> ses intéressantes étu<strong>de</strong>s sur<br />

les Mollusques <strong>de</strong> la Méditerranée, il s'occupe, cette fois,<br />

(1) Palerme, 1873. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 15 pages d'impres-<br />

sion, accompagnée d'une planche lithographiée sur papier <strong>de</strong><br />

Chine.


— 372 —<br />

du genre Solarium. Il n'admet que six espèces véritable-<br />

ment méditerranéennes, savoir : S. discus, Philippi (nom<br />

qu'il préfère à celui <strong>de</strong> S. pseudo perspectivum, Brocchi,<br />

qui comprend plusieurs espèces dans sa <strong>de</strong>scription) ; S.<br />

moniliferum, Bronn ; S. mediterraneum, Ail. di Mont.<br />

(c'est le S. pseudo-perspectivum <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s auteurs,<br />

mais non celui <strong>de</strong> Brocchi) ; S. hybriclum, L. ; S. fallacio-<br />

sum, Tiberi (c'est le S. siramineum <strong>de</strong>s auteurs, mais non<br />

relui <strong>de</strong> T.amarckj ; S. AichilcB, 0. Costa (le S. Sowerbyi,<br />

llaiik} , es! vraisemblublement un synonyme <strong>de</strong> cette<br />

espèce). L'auteur ne croit pas que l'on doive attacher une<br />

gran<strong>de</strong> importance, chez les Solarium, aux caractères tirés<br />

<strong>de</strong> l'opercule ; il pense que les genres Bifrontia et Gyriscus<br />

<strong>de</strong>vront probablement être réunis au genre Solarium.<br />

D'après l'auteur, l'A<strong>de</strong>orbis supra-nitidus, S. Wood,<br />

appartient au genre Girculus, et ne constitue qu'une<br />

simple variété du G. striatus.<br />

Le Mémoire se termine par quelques notes ou rectifica-<br />

tions se référant à un précé<strong>de</strong>nt opuscule intitulé : « Noti-<br />

zie intorno aile Gonchiglie Méditerranée. »<br />

H. Crosse<br />

Coneliological Meinorauda. Par Robert E. €.<br />

Stearns.— N» X (1).— N" XI (2).— N" XII (3).<br />

N" X. — Description <strong>de</strong>s Mangelia interlirata; Sipho-<br />

(1) San Francisco, 187-2. Brochure in-8 <strong>de</strong> 7 pages d'impres-<br />

sion, accompagnée d'une planche noire. (Exlr. <strong>de</strong>s « Proceed. of<br />

the California Aca<strong>de</strong>my of Sciences, 1872. »)<br />

(2) Boston, 1872. Brochure in-8 <strong>de</strong> 4 pages d'impression.<br />

(Exlr. <strong>de</strong>s « Proceed. of the Boston Society of Nat. Hislory, 1872. »)<br />

(3) San Francisco, 1873. Brochure in-8 <strong>de</strong> 6 pages d'impres-<br />

sion, accompagnée d'une planche noire. (Extr. <strong>de</strong>s « Proc. of<br />

the California Acad. of Sciences, 1873. »)


— 373 —<br />

naria Brannani ; Truricatella Stimpsonii, <strong>de</strong> Californie.<br />

L'auteur constate que le Purpura canaliculata, Duclos, est<br />

répandu sur le littoral pacifique américain, <strong>de</strong>puis Una-<br />

lashka, au nord, jusqu'à Monterey, au sud. Il se livre à<br />

<strong>de</strong>s considérations générales sur les caractères <strong>de</strong>s faunes<br />

conchyliologiques <strong>de</strong>s côtes atlantiques et pacifiques <strong>de</strong><br />

l'Amérique du Nord. Du côté du Pacifique, l'ordre <strong>de</strong>s Scu-<br />

libranches offre un développement remarquable et <strong>de</strong>vient<br />

véritablement prépondérant. La famille <strong>de</strong>s Haliotidae et<br />

celle <strong>de</strong>s Chitonidae y sont également représentées large-<br />

ment.<br />

Le nombre total <strong>de</strong>s espèces ou <strong>de</strong>s variétés bien carac-<br />

térisées <strong>de</strong> Mollu-ques marins, dont l'existence a été<br />

constatée sur le littoral <strong>de</strong> la Californie et <strong>de</strong> rOrégon,est<br />

<strong>de</strong> 630, savoir : 200 espèces d'Acéphales et 450 autres<br />

espèces <strong>de</strong> Mollusques, sur lesquelles 125 appartiennent<br />

aux Scutibranches.<br />

N° XI. — Description <strong>de</strong>s Marginella (Glabella) opalina;<br />

M. (Glabella) aureocincta; Drillia Ostrearum; Mangelia<br />

stellata; Architectonica tricarinata et Cerithi<strong>de</strong>a turrita,<br />

<strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong>.<br />

N°XII. — Description du nouveau genre Lateribran-<br />

chiaea (L. festiva), établi sur un Nudibranche <strong>de</strong> Califor-<br />

nie, voisin (les Triopa, et caractérisé par la présence <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux branchies latérales remplaçant les branchies grou-<br />

pées habituellement vers le sommet du tiers postérieur <strong>de</strong><br />

la partie dorsale. Description <strong>de</strong>s Triopa Garpenteri; Co-<br />

nusDalli; Plychatractus occi<strong>de</strong>ntalis ; Fusus (Chrysodo-<br />

mus ?) Harfordii ; Pleurotoma (Drillia) Montereyensis, P.<br />

(DrilIia)Hemphillii; Murici<strong>de</strong>a subangulata; Astyris varie-<br />

gata; Pholas Pacifica, également <strong>de</strong> Californie.<br />

H. Grosse.


The Peeiens, or Scaiiop-Shciis. By (Les Peignes<br />

ou Coquilles à festons. Par) ws. e. C Stearns (1).<br />

Cet article contient <strong>de</strong>s généralités sur les coquilles du<br />

genre Peclen et leurs divers emplois dans l'antiquité et<br />

dans les temps mo<strong>de</strong>rnes.<br />

H. Crosse.<br />

Catalog <strong>de</strong>r im ewropîliscltem FaiineuKebiet<br />

leben<strong>de</strong>n nieeres-eonchyiicn. Von (Catalogue<br />

<strong>de</strong>s Coquilles marines appartenant à la faune<br />

européenne actuelle. Par) H. c. "iveinka«ir(2).<br />

L'auleur s'est proposé <strong>de</strong> publier, en un petit nombre<br />

<strong>de</strong> pages et dans un format commo<strong>de</strong>, un catalogue <strong>de</strong>s<br />

coquilles marines <strong>de</strong>s mers d'Europe, qui permît aux na-<br />

turalistes d'éliqueter convenablement les espèces <strong>de</strong> leurs<br />

collections, <strong>de</strong> constater facilement leurs <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata, et,<br />

enfin, d'établir une classification rationnelle et en rapport<br />

avec les progrès <strong>de</strong> la science.<br />

11 énumère 1,312 espèces, réparties dans 294 genres.<br />

Son travail commence par une introduction dans laquelle<br />

il expose les principes qui l'ont guidé : nous le félicitons,<br />

à ce propos, <strong>de</strong> ne pas avoir abusé <strong>de</strong>s sous-genres et <strong>de</strong><br />

n'avoir adopté, dans les coupes génériques, que celles qui<br />

étaient réellement justiGées et correctement établies.<br />

(i) Brochure in-8 <strong>de</strong> 4 pages d'impression. (Extr. du numéro<br />

d'avril 1873 <strong>de</strong> l'Overland Monlhly.)<br />

(2) Creuznach, 1873. Brochure in-18<strong>de</strong> 88 pages d'impression.


— 375 —<br />

Le plan général <strong>de</strong> l'ouvrage est bon, et nous ne nous<br />

permellrons qu'un petit nombre d'observations critiques.<br />

L'auteur adopte 7 gran<strong>de</strong>s divisions qu'il désigne sous<br />

le nom <strong>de</strong> zones et qui correspon<strong>de</strong>nt pins ou moins aux<br />

provinces zoologiques <strong>de</strong> Forbes et <strong>de</strong> Woodward.<br />

L Zone arctique (Spitzberg, Nouvelle-Zemble, Laponie<br />

russe, mer Blanche, Laponie norwégienne jusqu'aux îles<br />

Lofo<strong>de</strong>n, N. <strong>de</strong> l'Islan<strong>de</strong> et N. E du Groenland).<br />

IL Zone boréale (S, <strong>de</strong> l'Islan<strong>de</strong>,!. Feroë, J. Shetland,<br />

Norwége jusqu'à Bergen-Staffanger et S. du Groenland).<br />

III. Zone germanique (Ecosse, Angleterre, S. <strong>de</strong> la<br />

Norwége et <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong>, Danemark, Allemagne, y com-<br />

pris la Baltique, et Hollan<strong>de</strong>).<br />

IV. Zone celtique (Irlan<strong>de</strong>, S. <strong>de</strong> l'Angleterre, îles <strong>de</strong><br />

la Manche, Belgique, France et N. <strong>de</strong> l'Espagne).<br />

V. Zone htsilanienne (0. et S. <strong>de</strong> l'Espagne, Portugal,<br />

côtes atlantiques du Maroc, Madère, Canaries et Açores).<br />

VI. Zone méditerranéenne, subdivisée en 3 parties :<br />

a. Antérieure (Espagne, Provence, N. et 0. <strong>de</strong> l'Italie,<br />

Corse, Sardaigne, Sicile, Baléares, Tunis, Algérie et côtes<br />

méditerranéennes du Maroc). — b. .Moyenne (littoral <strong>de</strong><br />

ïarente, mer Ionienne et mer Adriatique). — c. Posté-<br />

rieure (Asie-Mineure, Syrie et Egypie).<br />

VIL Zone pontiqiie (mer <strong>de</strong> Marmara, mer Noire et<br />

mer d'Azof).<br />

Nous critiquerons d'abord l'expression <strong>de</strong> Zones employée<br />

par M. Weinkaufîpour désigner ce qu'on nomme<br />

habituellement régions ou provinces : en matière <strong>de</strong> géo-<br />

graphie zôologi(iue, on donne plutôt au mot zone une<br />

acception bathymétrique (zone liltorale, zone lamina-<br />

rienne, zone corallienne, etc.)<br />

Nous adoptons complètement, avec l'auteur, les pro-


— 376 —<br />

vinces arctique, boréale, celtique, lusitanienne et médi-<br />

terranéenne : ce sont <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s divisions, assez nette-<br />

ment établies et généralement admises aujourd'hui. La<br />

province Pontique nous semble plus contestable. C'est une<br />

simple dépendance <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> province méditerranéenne<br />

avec laquelle elle communique directement, et les seuls<br />

caractères qui la dislinguent sont :<br />

1° une gran<strong>de</strong> pauvreté<br />

sous le rapport <strong>de</strong>s espères ; la présence d'un petit nombre<br />

<strong>de</strong> formes Aralo-Caspiennes (genres Adacna, Monodacna<br />

et Didacna), intéressantes sans doute, mais insuffisantes<br />

pour justifier la création d'une division importante.<br />

Quant à la province ou zone Germanique, elle ne nous<br />

paraît pas reposer sur <strong>de</strong>s bases sérieuses, car elle ne se<br />

compose que <strong>de</strong> lambeaux arrachés un peu arbitraire-<br />

ment h la province celtique. Comment admettre, par<br />

exemple, que le littoral <strong>de</strong> la Hollan<strong>de</strong> soit placé dans une<br />

zone différente <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la Belgique ? Si encore la Bal-<br />

tique était une mer exclusivement alleman<strong>de</strong>, on pourrait<br />

dire que la zone Germanique est caractérisée par Pabsence<br />

<strong>de</strong> Mollusques comme l'empire Germanique par l'absence<br />

<strong>de</strong> colonies. Mais on n'a même pas cette ressource. Nous<br />

ne pouvons donc considérer l'invention <strong>de</strong> la zone Germa-<br />

nique que comme une véritable plaisanterie malacolo-<br />

gique ou une exigence <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bismarck.<br />

Nous signalerons aussi une erreur, dans la note, par la-<br />

quelle l'auteur semble disposé à considérer le Columbella<br />

Crosseana comme ne constituant peut-être qu'une forme<br />

monstrueuse du C. rustica. 1/espèce qui porte notre nom<br />

se rattacherait plutôt au Milrella Gervillei, Payrau<strong>de</strong>au,<br />

par l'ensemble <strong>de</strong> ses caractères.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces critiques, nous n'avons que <strong>de</strong>s éloges<br />

à donner au nouvel ouvrage <strong>de</strong> M. Weinkauff, que nous


— 377 —<br />

croyons appelé à rendre d'utiles services aux naturalistes<br />

<strong>de</strong> tous les pays.<br />

H. Crosse.<br />

Notes on lingual «lentition of Certains species of<br />

JVortli Americau liaiad Sliells. — On the<br />

relations of certains Gênera of Terrestrian<br />

iTioUusca of, or related to, the Subfamily<br />

iSacciniiise, with notes on the lingual «lentition<br />

of Succinea apQsendicniata , Pfeiffer. Des-<br />

cription of Eficmpiftillia, new genus of Terrestrial<br />

Mollusks. — On the lingual <strong>de</strong>ntition of<br />

certains Terrestrial Pnlmonata foreign tO<br />

the United §tates.— On the lingual <strong>de</strong>ntition<br />

and jaw of certains Terrestrian Pulntonata<br />

from the Uniteii States, with remarks on their<br />

systematic value. — On PropUysaon, a new<br />

Pulnionatc Iflollusk , on Arioliniax , on<br />

Hélix lyeiinneiius and other species. By<br />

(Notes sur la <strong>de</strong>nture linguale <strong>de</strong> certaines<br />

espèces <strong>de</strong> Mollusques terrestres <strong>de</strong> l'Amérique<br />

du Nord (1).—Sur les affinités <strong>de</strong> certains genres<br />

<strong>de</strong> Mollusques terrestres appartenant ou rappor-<br />

tés à la sous-famille <strong>de</strong>s Succininœ, avec <strong>de</strong>s<br />

observations sur la <strong>de</strong>nture linguale du Succinea<br />

(1) Phila<strong>de</strong>lphie, 1872. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 3 pages d'im-<br />

pression. (Extr. <strong>de</strong>s Proceed. Ac. Nat. 'Sciences of Phila<strong>de</strong>lphia,<br />

1872.)


— 378 —<br />

appendiculala, Pfeiffer. Description da nouveau<br />

genre <strong>de</strong> Mollusques terrestres Hemphillia (1).<br />

— Sur la <strong>de</strong>nture linguale <strong>de</strong> certains Pulmonés<br />

terrestres étrangers aux États-Unis (2). — Sur la<br />

<strong>de</strong>nture linguale et la mâchoire <strong>de</strong> certains<br />

Pulmonés terrestres <strong>de</strong>s États-Unis, avec <strong>de</strong>s<br />

remarques sur leur valeur systématique (3). —<br />

Sur le Prophysaon, nouveau genre <strong>de</strong> Mollusque<br />

Pulmoné, sur le genre Ariolimax, sur l'Hélix<br />

lychnuchus et d'autres espèces (4). Par) Tatontas<br />

Bland et li¥. &. Binney.<br />

I. Description <strong>de</strong>s caractères <strong>de</strong> la mâchoire et du ru-<br />

ban lingual <strong>de</strong>s espèces suivantes : Zoniles laevigatus, Z.<br />

intertextus, Z. <strong>de</strong>missus, Z. lasmodon, Z. inlernus ; Patula<br />

slrigosa, P. Coopcri, P. Idahoensis, P. perspecliva, P. po-<br />

lygyrella; H. palliata, H. obstricta, H. dévia, H. fi<strong>de</strong>lis ;<br />

Pallifera dorsalis. Ce <strong>de</strong>rnier genre est décidément bien<br />

distinct <strong>de</strong>s Tebennophorus par la structure <strong>de</strong> sa mâ-<br />

choire.<br />

II. Cette brochure contient <strong>de</strong>s observations critiques<br />

intéressantes sur les genres Simpulopsis, Succinea, Am-<br />

(1) New-York, 1872. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 15 pages d'im-<br />

pression, accompagnée d'une planche lithographiée sur papier <strong>de</strong><br />

Chine. (Extr. du vol. X <strong>de</strong>s Ann. Lyceum New-York, 187-2.)<br />

(2) New-York, 1872. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 7 pages d'impres-<br />

sion. [Extr, du vol. X <strong>de</strong>s Ann. Lyc. New-York, 1872.)<br />

(3) Phila<strong>de</strong>lphie, 1873. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 17 pages d'im-<br />

pression, accompagnée d'une planche lithographiée sur papier <strong>de</strong><br />

Chine. [Extr. <strong>de</strong>s Proc. Ac. Nat. Se. Phila<strong>de</strong>lphia, 1873.)<br />

[4] New-York, 1873. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 19 pages d'im-<br />

pression, accompagnée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux planches lithographiéessur papier<br />

<strong>de</strong> Chine. (Extr. du vol. X <strong>de</strong>s Ann. Lyc. New -York, 1873.)


— 379 —<br />

phibulima, Omalonyx et Pellicula, considérés au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la mâchoire et <strong>de</strong> l'armature linguale. Les auteurs<br />

décrivent en détail la structure <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux organes dans<br />

le Succinea appendiculata. La mâchoire se rapproche <strong>de</strong><br />

celle du Bulimulus, et est très-différente <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s Pel-<br />

licula. Le ruban lingual présente également <strong>de</strong>s diflFé-<br />

rences : les <strong>de</strong>nts latérales et centrales ressemblent à celles<br />

du Simpulopsis sulculosa.<br />

Les auteurs proposent le nouveau genre Hemphillia<br />

pour une forme curieuse <strong>de</strong> Mollusque terrestre <strong>de</strong> l'Oré-<br />

gon (H. glandulosa), caractérisé 1° par une coquille exté-<br />

rieure petite, unguiforme, rudimentaire, à moitié cachée<br />

par les replis du manteau, et située, en haut <strong>de</strong> la partie<br />

dorsale, vers le milieu du corps; 2° par une mâchoire et un<br />

ruban lingual voisins <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s Arions-, 5" par un pore<br />

muqueux transverse, placé en arrière à la partie supérieure<br />

du pied et protégé par une forte saillie coniforme, qui<br />

donne un singulier aspect à la partie postérieure <strong>de</strong><br />

l'animal.<br />

IIL Description <strong>de</strong> Parmature linguale <strong>de</strong>s Hclix<br />

Jayana ; Leucochroa Boissieri ; Hélix circumflrmata, H.<br />

Bermu<strong>de</strong>nsis, H. perplexa ; Gonospira sulcata; Bulimus<br />

aulacostylus, B. auris-Sileni. Les auteurs constatent que<br />

le Leucochroa Boissieri n'est point un Zonites, comme on<br />

le supposait, et que, par ses <strong>de</strong>nts marginales <strong>de</strong> type<br />

carré, il rentre complètement dans le genre Hélix, dont il<br />

ne peut constituer tout au plus qu'une coupe subgéné-<br />

rique, tandis que, par sa mâchoire, il se rapproche <strong>de</strong>s<br />

Clausilia et <strong>de</strong>s Pupa.<br />

MiVl. Bland et Binney donnent, dans une note addition-<br />

nelle, <strong>de</strong>s détails intéressants sur la présence <strong>de</strong> TAmphi-<br />

bulima patula, à l'état vivant, dans l'île <strong>de</strong> Saint-Kitts, aux<br />

Antilles : cette espèce rare a été découverte à Bayford,sur


— 380 —<br />

les bords d'un petit cours d'eau : elle vit sur le plantain sau-<br />

vage. L'animal a pu être observé, La mâchoire est arquée<br />

et atténuée à ses extrémités : elle est plissée délicatement,<br />

comme celle <strong>de</strong>s Cylindrella, Macroceramus et Bulimulus,<br />

mais elle ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> plaque médiane triangulaire.<br />

La plaque linguale est longue, large, composée <strong>de</strong> nom-<br />

breuses rangées horizontales <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts appartenant au type<br />

ordinaire <strong>de</strong>s Helicidœ.<br />

IV. Description <strong>de</strong> l'armature linguale et <strong>de</strong> la mâ-<br />

choire <strong>de</strong>s Macrocyclis Duranti ;<br />

Limax campe:(iis; Zoni-<br />

tes limatulus ; Vitrina Pfeifferi, V. exilis ; Ilelix Moo-<br />

reana, H. Hazardi, H. auriformis, H. hirsuta, H. spinosa,<br />

H. Rugeli,H. failax, H. tri<strong>de</strong>ntata, H. Hopetonensis, H.<br />

<strong>de</strong>ntifera, H. Rœmeri, H. elevata^ H. germana, H. gri-<br />

seola, H. sequoicola, H. exaraia, H, Traski,H. Ayresiana,<br />

H. ruficincta, H. Kelletti, H. Newberrjana (pour cette<br />

<strong>de</strong>rnière espèce, les auteurs proposent la nouvelle section<br />

ou groupe subgénérique Glyplostoma, dénomination tirée<br />

<strong>de</strong>s lignes sculptées particulières qui régnent sur le bord<br />

pariétal) ;<br />

Succinea campestris, S. lineata.<br />

A la suite <strong>de</strong> leur Mémoire, les auteurs publient une<br />

liste récapitulative <strong>de</strong> tous les Mollusques, pour la plupart<br />

terrestres, dont ils ont décrit et figuré la mâchoire et l'ar-<br />

mature linguale antérieurement à 1873 et dans d'autres<br />

ouvrages que les parties I, II et III <strong>de</strong> leurs « Land and<br />

Fresh-water Shells of North America » et la secon<strong>de</strong> édi-<br />

tion <strong>de</strong>s Inverlebrata du Massachussets. Leur conclusion<br />

est que l'on peut trouver dans la structure <strong>de</strong> la mâchoire<br />

un bon caractère pour diviser les Mollusques Pulmonés<br />

compris dans les Heliceen d'Albers en 5 sous-familles :<br />

1° a. Mâchoire d'une seule pièce ;<br />

2° 6. Mâchoire composée <strong>de</strong> pièces séparées et imbri-<br />

quées ;


— 381 —<br />

ô° c. Mâchoire d'une seule pièce avec une plaque acces-<br />

soire supérieure.<br />

Nous pensons que l'établissement <strong>de</strong> la sons-famille b<br />

repose sur une erreur d'observations que nous rele-<br />

vons dans la 4* livraison <strong>de</strong> nos « Étu<strong>de</strong>s sur les Mol-<br />

lusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guate-<br />

mala, » qui vient <strong>de</strong> paraître (1).<br />

Le Mémoire se termine par une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s organes gé-<br />

nitaux et Hélix infumala, H. Newberryana, H. Townsen-<br />

diana et H. fi<strong>de</strong>lis.<br />

V. Les auteurs proposent le nouveau genre Prophysaon<br />

pour un Mollusque terrestre limaciforme, à coquille in-<br />

terne, subhexagonale, à ruban lingual du type Hélicéenet<br />

à mâchoire légèrement arquée, munie <strong>de</strong> côtes fortes et<br />

nombreuses et à bords <strong>de</strong>ntelés : il est dépourvu <strong>de</strong> pore<br />

muqueux. Espèce unique : Prophysaon Hemphilli, <strong>de</strong><br />

rOrégon et <strong>de</strong> la Californie.<br />

Ils étudient le genre Arioliraax et constatent que cette<br />

coupe a <strong>de</strong>s affinités avec les genres Limax, Arion et Pro-<br />

physaon, mais que néanmoins elle s'en distingue suffi-<br />

samment.<br />

Un nouvel examen <strong>de</strong> l'Hélix lychnuchus les met en<br />

contradiction avec M. <strong>de</strong> Saint-Simon (2), qui considère<br />

cette espèce comme un Zoniles. Ce Mollusque, <strong>de</strong> même<br />

que d'autres formes du groupe <strong>de</strong>s Denlellaria, comme les<br />

Hélix <strong>de</strong>ntiens, H. Isabella, H. orbiculata, H. perplexa,<br />

par exemple, possé<strong>de</strong>rait, d'après MM. Bland et Binney, un<br />

ruban lingual caractérisé par <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts marginales carrées,<br />

semblables à celles <strong>de</strong>s vrais Hélix : on sait que les véri-<br />

tables Zonites sont caractérisés par un ruban lingual à<br />

(1) Étu<strong>de</strong>s MoU. terr. et fluv. Mexique, 4« livraison, p. 428,<br />

1873.<br />

(2) Journ. Conchyl., vol. III, p. 227, 1852.


— 382 —<br />

dénis marginales aculéiformes. Les auteurs font observer,<br />

d'ailleurs, que quelques Hélix d'Amérique ont un système<br />

génital fort simple, tandis que, par contre, plusieurs vrais<br />

Zonites possè<strong>de</strong>nt exceptionnellement un dard, une poche<br />

du dard et quelque apparence <strong>de</strong> vésicule multifi<strong>de</strong>.<br />

D'après les auteurs, l'Hélix Columbiana, Lea, et l'H.<br />

germana, Gould, <strong>de</strong>ux formes très-voisines, peuvent être<br />

distingués spécifiquement par leurs caractères anato-<br />

miques. L'Hélix Baudoni est un Macrocyclis, d'après son<br />

ruban lingual. Les Bulimulus multifasciatus et B. alter-<br />

nans possè<strong>de</strong>nt une mâchoire mince, divisée en replis<br />

nombreux et à plaques médianes supérieures triangulaires.<br />

Les Hélix pachygastra et H. Josephinee possè<strong>de</strong>nt un ru-<br />

ban lingual pareil à celui <strong>de</strong> l'Hélix lychnuchus, et il e.i<br />

est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> l'H. invalida, <strong>de</strong> la Jamaïque, du groupe<br />

<strong>de</strong>s Pleurodonta.<br />

Après une discussion approfondie, les auteurs concluent<br />

à l'i<strong>de</strong>ntité probable duPunclum minulisslmum, Lea, avec<br />

l'Hélix pygmœa, Draparnaud, espèce qui pourrait être<br />

alors considérée comme à peu près complètement circum-<br />

polaire.<br />

Le Mémoire se termine par l'examen <strong>de</strong> l'organisation<br />

du Geomalacus maculosus, <strong>de</strong>s îles Britanniques, dont ils<br />

ont pu examiner quelques exemplaires conservés dans<br />

l'alcool et communiqués par M. J. JefTreys.<br />

On voit, par notre exposé, tout l'intérêt que présentent<br />

les nouvelles Koles <strong>de</strong> MM.BIand et Binney, et quels ser-<br />

vices ils continuent à rendre à la science malacologique,<br />

en faisant connaître l'organisation intime d'un grand<br />

nombre d'animaux peu ou point observés, avant leurs<br />

utiles travaux.<br />

H. GuossE.


— 383 —<br />

Transactions of tho Royal Society of Arts and<br />

Sciences of iTiauritius (Transactions <strong>de</strong> la<br />

Société royale d'Arts et <strong>de</strong> Sciences <strong>de</strong> Maurice).<br />

— Nouvelles séries. Volume V (1).<br />

Nous voyons avec plaisir que Maurice, l'ancienne et re-<br />

grettable Ile <strong>de</strong> France, tient toujours à ne pas rester<br />

étrangère au progrès <strong>de</strong>s sciences en général, el à celui <strong>de</strong>s<br />

sciences naturelles en particulier. Le nouveau volume que<br />

vient <strong>de</strong> publier la Société Royale en est une preuve. Au<br />

point <strong>de</strong> vue malacologique, nous avons à y signaler :<br />

1" Une communication <strong>de</strong> M. Robillard, l'une sur la<br />

découverte, à Maurice, d'un Pedicularia qu'il propose, en<br />

cas <strong>de</strong> nouveauté, <strong>de</strong> nommer P. Lienardi, mais qui n'est,<br />

selon toute apparence, qu'une variété <strong>de</strong> coloration du P.<br />

elegantissima, Deshayes -,<br />

2" Une note du même auteur sur le genre Cyclostoma,<br />

accompagnée <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription, malheureusement un peu<br />

trop concise, d'une espèce <strong>de</strong> Maurice qu'il nomme Cyclo-<br />

stoma Duponti ;<br />

3° Une lettre <strong>de</strong> M. Henry Adams contenant d'intéres-<br />

sants détails sur l'étu<strong>de</strong> anatomique, faite par le docteur<br />

Macdonald, du seul individu recueilli jusqu'ici à l'état vi-<br />

vant du Mauritia Barclayi, Adams, genre curieux qui<br />

semble, au point <strong>de</strong> vue conchyliologique, intermédiaire<br />

entre les Mitra et les Dibaphus. Nous en traduisons ce qui<br />

suit : « La <strong>de</strong>nture longitudinale... tranche la question<br />

(1) Maurice, 1871. Un volume grand in-8 <strong>de</strong> 194 pages d'im-<br />

pression.


— 384 —<br />

« (<strong>de</strong> classification) : elle présente trois séries <strong>de</strong> peignes<br />

« sur le court odontophore <strong>de</strong>s Mitres (qu'il ne faut pas<br />

a confondre avec l'odontopliore allongé <strong>de</strong>s Fasciolaria),<br />

a au lieu du rachis désarmé et <strong>de</strong>s crochets pleuraux fo-<br />

« liés que, je dois le dire, je m'attendais à trouver, comme<br />

« dans les Columbella. Les <strong>de</strong>nticulations <strong>de</strong>s séries ra-<br />

« chidiennes sont au nombre <strong>de</strong> 7, et celles <strong>de</strong>s plaques<br />

« pleurales, dans le présent cas, <strong>de</strong> 17, sur lesquelles, en<br />

« procédant du <strong>de</strong>dans au <strong>de</strong>hors, la quatrième est la plus<br />

a gran<strong>de</strong>, tandis que le reste diminue graduellement <strong>de</strong><br />

tt taille jusqu'à la dix-septième, qui est très-petite. Le ra-<br />

« chis est, par conséquent, semblable à celui du iMilra<br />

« episcopalis, dont au moins le tiers externe est simple,<br />

a sans armature, ce qui constitue son caractère dislinctif.<br />

« La coloration <strong>de</strong> l'animal semble être d'un vert olive<br />

« foncé. Les tentacules sont coniques et probablement <strong>de</strong><br />

« longueur considérable, lorsqu'ils se dévelo{)pent à l'état<br />

« vivant. Les yeux sont saillants et situés à la base externe<br />

« <strong>de</strong>s tentacules. L'ouverture orale est disposée <strong>de</strong> ma-<br />

« nière à indiquer l'existence d'une trompe rétraclile. Le<br />

« pied est allongé, avec un sillon longitudinal en <strong>de</strong>s-<br />

« sous... Le siphon est proéminent... et l'organe mâle<br />

« externe occupe, sur le côté droit du corps, à peu près la<br />

« région intermédiaire entre les <strong>de</strong>ux extrémités du<br />

a pied. »<br />

H. Crosse.<br />

Muséum d'histoire naturelle do Paris. Zoologie<br />

(Aiinéli<strong>de</strong>i^, MolluMiues, Zoopliy<strong>de</strong>s). Cours


— 385 —<br />

<strong>de</strong> ]fi. Ueshaycs. — Leçon d'ouverture. -<br />

Histoire <strong>de</strong> la Conchyliologie (1).<br />

M. le professeur Deshayes a inauguré son cours, il y a<br />

quelques mois, par une leçon d'ouverture, dans laquelle<br />

il a esquissé à grands traits, la marche progressive <strong>de</strong> la<br />

science conchyliologique, <strong>de</strong>puis les travaux <strong>de</strong> Lamarck<br />

et <strong>de</strong> Cuvier jusqu'à nos jours. Il insiste particulièrement<br />

sur la prépondérance incontestable <strong>de</strong>s Mollusques dans<br />

les étu<strong>de</strong>s paléontologiques. Dans une sorte d' auto-biogra-<br />

phie très-intéressante, il expose comment il a été amené à<br />

constater l'existence <strong>de</strong>s cinq gran<strong>de</strong>s formations ter-<br />

tiaires, crétacées, jurassiques, triasiques et paléozoïques,<br />

séparées par l'absence <strong>de</strong> tout lien commun, et possédant,<br />

chacune, tant dans la faune que dans la flore, un cachet<br />

particulier que l'œil <strong>de</strong> l'observateur exercé arrive à re-<br />

connaître facilement. Il rappelle, en ce qui louche les ter-<br />

rains tertiaires, qu'il les a le premier divisés en trois<br />

groupes : inférieurs, moyens et supérieurs, dénominations<br />

que M. Lyell a remplacées par celles d'éocène, miocène et<br />

pliocène, aujourd'hui d'un usage général. Le reste du dis-<br />

cours d'ouverture est consacré au développement d'autres<br />

documents, utiles pour l'histoire générale <strong>de</strong> la Conchylio-<br />

logie-et dans l'exposition <strong>de</strong>squels le savant professeur du<br />

Muséum déploie la profon<strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>s matières<br />

malacologiques et paléontologiques qui le dislingue à un<br />

si haut <strong>de</strong>gré.<br />

H. Crosse.<br />

(1) Paris, 1873. Brochure in-4 <strong>de</strong> 9 pages d'impression. (Ex-<br />

trait du numéro du 5 juillet 1873 <strong>de</strong> la Revue Scienlifique.)<br />

?6


— 386 —<br />

On the Physical Geography of, and Ihe Distribution<br />

of Terrestrial Iflollasca in- the Baliauia<br />

leiaudst. By (Sur la Géographie physique <strong>de</strong>s<br />

îles Bahama et la distribution <strong>de</strong>s Mollusques<br />

terrestres dans ces îles. Par) Tiiomas Biand (4).<br />

Cette brochure renferme <strong>de</strong> très-intéressants détails sur<br />

la géographie physique <strong>de</strong>s îles Bahama, dont aucune<br />

n'excè<strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong> 200 pieds anglais, et qui consti-<br />

tuent, aux Antilles, un groupe plus important par le<br />

nombre <strong>de</strong> ses îlots et par le vaste espace <strong>de</strong> mer qu'ils<br />

occupent que par le développement particulier <strong>de</strong> chacun<br />

d'eux. D'après Dana, ces îles sont d'origine corallienne, et<br />

leur formation, semblable à celle <strong>de</strong>s Bermu<strong>de</strong>s, est ana-<br />

logue à celle <strong>de</strong>s atolls.<br />

Le nombre total <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> Mollusques terrestres<br />

<strong>de</strong>s Bahama est d'environ 80, dont un quart appartient<br />

aux genres pourvus d'un opercule. Nous signalerons la<br />

présence d'un Schasicheila (S. Bahamensis, Pfeiffer), le<br />

seul qui existe aux Antilles. Sauf ce point, par lequel cette<br />

faune se rattache au continent américain, elle offre tous<br />

les caractères d'une faune ouest-indienne, et les espèces<br />

<strong>de</strong>s îles du grand banc, particulièrement, sont étroitement<br />

alliées à celles <strong>de</strong> Cuba. Parmi les espèces inoperculées,<br />

nous signalerons 1 Cylindrella, 2 Macroceramus, 1 Lepti-<br />

naria, 1 Glandina, quelques Hélix et <strong>de</strong> nombreux Pupa,<br />

presque tous <strong>de</strong> la section <strong>de</strong>s Strophia (16 à 18 espèces<br />

(1) New-York, 1873. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 14 pages d'im-<br />

pression. (Extrait du volume X <strong>de</strong>s Annals of Lyc. of Nat. Hist.<br />

New-York, 1873.)


— 387 —<br />

dont 6 au moins vivent également à Cuba et 1 dans les<br />

Cayes <strong>de</strong> la Flori<strong>de</strong>)<br />

H. Crosse.<br />

Il monte Titaiio (Terrilorio délia ropubblica di<br />

San Marino), i suoi fossili, la sua età ed il suo<br />

modo d'origine per (Le mont Titano (Territoire<br />

<strong>de</strong> la république <strong>de</strong> Saint-Marin), ses fossiles,<br />

son âge et son mo<strong>de</strong> d'origine par) A. nian-<br />

zoni (1).<br />

L'auteur énumère les différents Vertébrés (Poissons) et<br />

Invertébrés (Mollusques, Bryozoaires, Echino<strong>de</strong>rmes, Po-<br />

lypiers, Rhizopo<strong>de</strong>s) recueillis dans la formation géolo-<br />

gique du mont Titano, qui rappelle celle <strong>de</strong> Crosara et <strong>de</strong><br />

Castelgomberto par l'importance qu'y présente le Porites<br />

ramosa. Celte faune appartient, en partie, au miocène in-<br />

térieur, et en partie à l'éocène supérieur, ou groupe supé-<br />

rieur <strong>de</strong> l'étage nummulitique. Au point <strong>de</strong> vue malacolo-<br />

gique, la faune du mont Titano est caractérisée par la<br />

présence <strong>de</strong> nombreux Peclen, d'une Térébratule et <strong>de</strong><br />

quelques Gastéropo<strong>de</strong>s gigantesques appartenant au genre<br />

Cassis, mais représentés seulement par leur moule interne<br />

et peu déterminables, au point <strong>de</strong> vue spécifique.<br />

]!lfOUVEIiIiES.<br />

H. Crosse.<br />

Nous apprenons que notre honorable correspondant,<br />

W. John Brazier, <strong>de</strong> Sydney, après avoir successivement<br />

(1^ Florence, 1873. Brochure grand in-8 <strong>de</strong> 46 pages d'impres-<br />

sion, accompagnée d'une planche lilhographiée.


— 388:—<br />

visité et exploré, dans le courant <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, les<br />

îlesSalomon, Caroline, Marshall et Kingsmill, se trouve,<br />

<strong>de</strong>puis quelque temps, en Nouvelle-Calédonie, où il s'oc-<br />

cupe activement <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong>s Mollusques.<br />

M. le professeur Deshayes a ouvert son cours auMuséum<br />

le 6 juin 1873 (Annéli<strong>de</strong>s, Mollusques et Zoophytes).<br />

Par anôlé <strong>de</strong> M. le Ministre <strong>de</strong> l'Instruction publique,<br />

M. E. Marie, sous- commissaire <strong>de</strong> la marine, vient d'être<br />

nommé officier d'Académie, pour ses recherches zoolo-<br />

giques en Nouvelle-Calédonie.<br />

H. Crosse.


— 389 —<br />

LISTE<br />

<strong>de</strong>s ailleurs qui ont concouru à la rcdaclion du volume XXI<br />

Bland (Th.).<br />

Gassies (J. B,).<br />

Hesse.<br />

Hidalgo (D' G.).<br />

Lambert (l\. P.).<br />

Liénard (E.).<br />

Mayer (Prof. C).<br />

Montrouzier (U. P.).<br />

Môrch (D' 0.)<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie.<br />

Morelet (A.).<br />

Mousson (Prof. A.).<br />

Munier-Ghalmas.<br />

Prévost (D^).<br />

Rigaux (E.).<br />

Sauvage (D^ E.).<br />

Schramm (A.).<br />

Souverbie (D').<br />

Tournouër (R.).<br />

LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS.<br />

Bavay Gua<strong>de</strong>loupe.<br />

Belleville (Col. E.) Toulouse.<br />

Gaudion (H.) Marseille.<br />

Mazé (H.) Martinique.<br />

Paetel (Fr.) Berlin.<br />

Sowerby (G. B.) Londres.<br />

Van Kempen Saint-Omer.<br />

Vignal Paris.


— 390<br />

TABLE DES MATIÈRES.<br />

TOME XXI.<br />

mollusques vlTants.<br />

Sur l'analomie <strong>de</strong>s Hélices carnassières <strong>de</strong> la Nou-<br />

Pages.<br />

velle-Calédonie, par P. Fischer 5<br />

Note sur les caractères du genre Rhytida et du nou-<br />

veau genre Diplomphalus, par H. Crosse et P.<br />

Fischer 13<br />

Catalogue <strong>de</strong>s Nudibranches <strong>de</strong>s côtes du Boulon-<br />

nais, dressé d'après les notes <strong>de</strong> Bouchard-Chan-<br />

tereaux, par H. E. Sauvage 25<br />

Mollusque <strong>de</strong> la Nouvelle-Zemble (Novaja-Zemlia),<br />

parO. ^. L. Môrch 37<br />

Note complémentaire sur le Volnta Thatcher! <strong>de</strong><br />

Mac-Coy, par le D' Prévost 83<br />

Description <strong>de</strong> Mollusques nouveaux provenant <strong>de</strong><br />

Curaçao et <strong>de</strong> Sainte-Lucie (Antilles), par H.<br />

Crosse et Th. Bland 40<br />

Description d'un Diplommatina inédit, provenant <strong>de</strong><br />

la Nouvelle-Calédonie, par H. Crosse. ... 44<br />

Description <strong>de</strong> Mollusques terrestres provenant <strong>de</strong><br />

la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies. . . 46<br />

Description d'espèces nouvelles <strong>de</strong> l'archipel calé-<br />

donien, par le D' Souverbie et le R. P. Monlrou-<br />

zier 55


— 391 —<br />

Diagnoses Molluscorutn, Novae Caledonise incola-<br />

Pages<br />

rum, auctore H. Crosse . 65<br />

Diagnoses Molluscorum novorum , auctore JI.<br />

Crosse. 67, 156, 284<br />

Faune malacologique <strong>de</strong> quelques îles <strong>de</strong> l'océan Pa-<br />

cifique oriental (6" article), par A. Mousson. . 101<br />

Note sur l'habitat <strong>de</strong>s Hélix Chastellii, Férussac, et<br />

H. fulgurata, Sowerby, par H. Crosse et P. Fis-<br />

cher. 116<br />

Note sur quelques points <strong>de</strong> l'histoire naturelle du<br />

Patelia vulgaris, par H. E. Sauvage 118<br />

Note sur l'accouplement <strong>de</strong>s Littorina rudis et L.<br />

littorea, par H. E. Sauvage 122<br />

Sur la coquille embryonnaire <strong>de</strong>s Xenophora, par<br />

P.Fischer 123<br />

Deux coquilles <strong>de</strong> l'Equateur, par i4. More/ef. . . 124<br />

Diagnoses specierum novanim, auctore P. Fis-<br />

cher 126<br />

Note sur l'habitat du Succinea patula, Bruguière^,<br />

par A. Schramm 127<br />

Description d'espèces inédites, provenant <strong>de</strong> la<br />

Nouvelle-Calédonie, par H. Crosse 129<br />

Description d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> Clausilia du<br />

Japon, par//. Crosse 133<br />

Description d'un Hélix inédit, provenant <strong>de</strong> la<br />

Nouvelle-Calédonie, parle R. P. Lambert. 136, 356<br />

Diagnoses Molluscorum novorum, insulœ Madagas-<br />

car dictae incolarum, auct. //. Crosse et P. Fis-<br />

cher 156<br />

Coquilles recueillies par le D' Sievers dans la Russie<br />

méridionale et asiatique, par /4. ilfowMon. . . 193


— 392 —<br />

Notice sur les coquilles rapportées per MM. Bouvier<br />

et <strong>de</strong> Cessac, <strong>de</strong>s îles du Cap-Vert, par A. More^<br />

Pages.<br />

Ut. 251<br />

Mollusques marins <strong>de</strong>s îles Aléoutiennes prove-<br />

nant du voyage <strong>de</strong> M. A. Pinart, par P. Fis-<br />

cher 245<br />

Description d'espèces nouvelles, par H. Crosse. . 248<br />

Description d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> Cyprœa,<br />

provenant <strong>de</strong> la côte occi<strong>de</strong>ntale d'Afrique, par<br />

H. Crosse et P. Fischer 254<br />

Description d'un Zonites provenant <strong>de</strong> la Nouvelle-<br />

Calédonie, par H. Crosse 256<br />

Note sur la distribution géographique <strong>de</strong>s Hélix du<br />

Mexique et du Guatemala, accompagnée d'un ca-<br />

talogue <strong>de</strong>s espèces actuellement connues, par<br />

H. Crosse et P. Fischer 258<br />

Description d'un Murex nouveau provenant <strong>de</strong> l'île<br />

Maurice, par E. Liénard 285<br />

Diagnosis Bulimuli novi, Guatemalae incolœ, auct.<br />

H. Crosse et P. Fischer 286<br />

Note complémentaire sur <strong>de</strong>ux espèces provenant <strong>de</strong><br />

la Nouvelle-Calédonie, par le D"' Souverbie. . . 287<br />

Mémoires sur douze Mollusques Nudibranches nou-<br />

veaux recueillis en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest, par M. Hesse. 503<br />

Note sur l'animal du Succinea rubescens, Férussac,<br />

par P. Fischer 524<br />

Sur <strong>de</strong>ux observations critiques <strong>de</strong>s Malak. Blâtter<br />

<strong>de</strong> 1875, par ^. More/e/ 526<br />

Novitates Conchyliologicae in itinere per Africam<br />

aequinoctialem a Cl. Marche et <strong>de</strong> Compiègne<br />

co\\ec[ad,diUclore A. Morelet 529


— 393 —<br />

Description <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> Natica <strong>de</strong>s mers<br />

Pages.<br />

d'Espagne, par le D' J. G. Hidalgo. . . . 352<br />

Description d'espèces terrestres et fluviatiles prove-<br />

nant <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gas-<br />

sies<br />

Description d'un Hélix inédit, provenant <strong>de</strong> la Nou-<br />

335<br />

velle-Calédonie, par II. Crosse 341<br />

Note sur la distribution géographique <strong>de</strong> TAmphi-<br />

bulima patula, Bruguière, par r/i. ^/a^d. . . 342<br />

Note sur les caraclères distinctifs <strong>de</strong> l'Hélix Bavayi<br />

et <strong>de</strong> l'Helix Heckeliana, <strong>de</strong> la Nouvelle-Calédo-<br />

nie, par //. Crosse 347<br />

Diagnoses Molluscorum novorum, ex insula Haïti<br />

dicta oriundorum, auctore H. Crosse. . . . 552<br />

Description d'une nouvelle espèce d'IIelixd'Espagne,<br />

ipar J . G . Hidalgo 358<br />

Paléontologie .<br />

Description d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> Colombelle<br />

fossile, par P. Fischer et R. Tournouè'r. . . 70<br />

Prodrome d'une classification <strong>de</strong>s Rudistes, par<br />

Munier-Chalmas 71<br />

Description <strong>de</strong> coquilles fossiles <strong>de</strong>s terrains ter-<br />

tiaires supérieurs (suite), par C Mayer. , 145, 288<br />

Description <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> Natica <strong>de</strong>s terrains<br />

miocènes du sud ouest <strong>de</strong> la France, par/î, Tour-<br />

nouèr 154, 292<br />

Diagnose complémentaire d'une Térébralule du<br />

portian.dien <strong>de</strong> Boulogne-sur-Mer, par E. Sau-<br />

vage eiE. Rigaux 155


Bibliograpliie.<br />

a. Mollusques vivants.<br />

Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique<br />

centrale. — Étu<strong>de</strong>s sur les Mollusques terrestres<br />

et fluviatiles du Mexique et du Guatemala, par<br />

P. Fischer et H. Crosse. — 2" livraison (1872),<br />

Pages.<br />

3" livraison (1873) 76, 159<br />

<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Zoologie, ^par Paul Gervais {iS72). . 78<br />

Moluscos <strong>de</strong>l viaje al Pacifico, verificado <strong>de</strong> 1862 à<br />

1865, por una comision <strong>de</strong> naturalistas enviada<br />

por el Gobierno espanol. — Univalvos terrestres,<br />

por J. G. Hidalgo (1869-1872) 79<br />

Diagnosen neuer Meeres-Conchylien von Japan, von<br />

C. E. Lischke{\872) 84, 566<br />

Description d'une nouvelle espèce <strong>de</strong> Pisidie fran-<br />

çaise : P. Dubrueili, par le D' A. Baudon (1872). 85<br />

Mémoire sur les Limaciens du département <strong>de</strong> ..<br />

l'Oise, par A. Baudon (1872) 86<br />

Révision <strong>de</strong>s espèces du genre Vaginula, Férussac,<br />

par P. Fischer (1872) 87<br />

Notes on spécimens of Corbiculadae in the Cabinet<br />

of the Jardin <strong>de</strong>s Plantes at Paris, and on the au-<br />

thorship of the Encyclopédie méthodique, by<br />

T. Prime (1872). 88<br />

Recherches sur la synonymie <strong>de</strong>s espèces placées,<br />

par <strong>de</strong> Lamarck, dans les genres Vermet, Ser-<br />

pule, Vermilie, et appartenant à la famille <strong>de</strong>s<br />

Tubispirala, par L. Vaillant (1872). ... 89<br />

Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre


— 395 —<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle-Calédonie, par J. B. Gassies<br />

Pages.<br />

(1871) , . 90<br />

Monograph of Himalayan, Assamese, Barraese and<br />

Cingalese Clausilise, by W. T. Blanford. —<br />

Postcript to the Monograph of Himalayan and<br />

Barmese Clausilise, by F. Stoliczka (1872). . 94<br />

Fauna <strong>de</strong>r Kieler Bucht, von //. A. Meyer und K.<br />

Môhim. Vol. II (1872) 161<br />

Notizie intornoalleConchiglie Méditerranée pel Mar-<br />

quese r. /l. duî/on/ero5a/o (1872) 164<br />

On the land shells of Penang island, wilh <strong>de</strong>scrip-<br />

tion of the animais and analomical Notes. Part<br />

first: Cyclostomacea, byF. Stoliczka (1872), —<br />

Part second, Helicacea (1875). . . . 166, 299<br />

The Mollusca of Europe, compared with those of<br />

EasternNorlh America, byJ. GiuynJeffreijs{iS7'2). 16%<br />

Synopsis Molluscorum a cl. J. Reinhardt lectorum<br />

in circumnavigatione orbis terrarum Danicae na-<br />

vis Galatheae dictœ, ab 0. A. L. Môrch (1872). 170<br />

Description of ten new species of land and marine<br />

shells, by G. French Angas (1872). ... 170<br />

Voyage <strong>de</strong> MM. Antinori, Beccari et Issel dans la<br />

mer Rouge et le pays <strong>de</strong>s Bogos. Mollusques.<br />

Notice sur les coquilles terrestres et fluviatiles<br />

recueillies sur les côtes <strong>de</strong> l'Abyssinie, par A. Mo-<br />

relet (1872). . 171<br />

Notes on Barmese und Arakanese Land shells, wilh<br />

<strong>de</strong>scriptions of a few species, hyW. Theobald and<br />

F. Stoliczka (1872)» 173<br />

American <strong>Journal</strong> of Conchology, published by the<br />

Conchological section of the kcu<strong>de</strong>my of natural<br />

sciences. —Vol. V, VI, VII (1869-1872). . . 174


— 396 —<br />

Malakozoologische Blâtler, herausgegeben von L.<br />

Pages<br />

Pfeiffer, vol. XVIÏI, XIX et XX (1871-1873). . 186<br />

Grosses Conchylienwerk von Martini uncl Chemnitz.<br />

— Neue reich vermehrte Ausgabe , in Verbin-<br />

dung mit prof. Philippi, D"^ Pfeiffer, D"" Kobelt,<br />

H. Weinkauff u. A. herausgegeben von D'' H. C.<br />

^M5fer.— Sections 55 à 65 (1868-1872). . . 294<br />

Die Wirbellosen Thiere <strong>de</strong>r Ostsee, bearbeitet von<br />

K. Môbius {\875)<br />

Record of Zoological Literalure. 1871, Mollusca,<br />

301<br />

by E. von Marlens (1872) 502<br />

Lithologie du fond <strong>de</strong>s mers, par M. /)e/^55e. . . 359<br />

Rapport présenté à l'assemblée <strong>de</strong> MM. les Profes-<br />

seurs-Administrateurs du Muséum d'histoire na-<br />

turelle dans la séance du 21 novembre 1871 sur<br />

l'état actuel <strong>de</strong>s collections dépendantes <strong>de</strong> la<br />

chaire <strong>de</strong>s Mollusques, Annéli<strong>de</strong>s, Vers et Zoo-<br />

phytes, par M. Deshayes 361<br />

Rectification of T. A. Conrad's Synopsis of the Fa-<br />

mily of Naia<strong>de</strong>s of North America. New édition,<br />

by Isaac Lea 363<br />

Catalogus ad rationem synonymion ordinatus Mari-<br />

norum Molluscorum Dalmatiœ, qua ut inter<br />

opéra arlificiaque propalam collocanda poneren-<br />

turannol873Vindobonam mittit BlasiusKleciak. 367<br />

On the early stages of Terebratulina septentrionalis,<br />

hy EdîvardS. Morse 368<br />

Catalog <strong>de</strong>r Conchylien-Sammlung von Fr. Paetel. 370<br />

Notizie intorno ai Solarii <strong>de</strong>l Mediterraheo pel mar-<br />

chese A. di Monterosato 371<br />

Conchological Memoranda.By jRoôerf £. C, Stearns.<br />

— N° X, n° XI, n° XII . 372<br />

.


— 397 —<br />

Catalog (1er im europaïschen Faunengeblet leben<strong>de</strong>n<br />

Pages.<br />

Meeres-Conchylien. Von H, C, Weinkauff. . . 374<br />

Notes on lingual <strong>de</strong>ntition of certains species of<br />

North American Land Shells. — On the relations<br />

of certains Gênera of Terrestrian Molluska of, or<br />

relaled to, the subfamily Succininae, with notes<br />

on the lingual <strong>de</strong>ntition of Succinea appendicu-<br />

lata, Pfeiffer. — Description of Hemphillia new<br />

genus of Terrestrial Mollusks. — On the lingual<br />

<strong>de</strong>ntition ofcertains Terrestrial Pulmonata foreign<br />

to the United States. — On the lingual <strong>de</strong>ntition<br />

and jawof certains Terrestrial Pulmonata from the<br />

United States, with remarks on Iheir systematic<br />

value. — On Prophysaon, a new Pulmonate Mol-<br />

lusk, on Ariolimax, on Hélix lychnuchus and<br />

other species. By Th. Bland and W. G. Binney. 377<br />

Transactions of the Royal Society of arts and<br />

sciences of Maurilius. — New séries. Vol. V. . 383<br />

Muséum d'histoire naturelle <strong>de</strong> Paris. Zoologie<br />

(Annéli<strong>de</strong>s, Mollusques, Zoophytes). Cours <strong>de</strong><br />

M. Deshayes. — Leçon d'ouverture. — Histoire<br />

<strong>de</strong> la Conchyliologie 584<br />

On the Physical Geography of, and the distribution<br />

of Terrestrial Mollusca in the Bahama Islands. By<br />

Th. Bland 386<br />

b. PALÉONTOLOGIE.<br />

Annales <strong>de</strong>s sciences géologiques, publiées sous la<br />

direction <strong>de</strong> M. Hébert pour la partie géolo-<br />

gique, et <strong>de</strong> M. A. Milne-Edwards pour la par-<br />

tie paléontologique. Tomes I et II (1869-1872). 81<br />

-


— 398 —<br />

Notizie intorno aile Conchiglie fossili di monte Pel-<br />

legrino e Ficarazzi, pel marquese T. A. di<br />

Pagei.<br />

Monterosato (1872) 82<br />

Tableau synchronislique <strong>de</strong>s terrains crétacés, par<br />

Charles Mayer {iS7^) 88<br />

Palœonlologica Indica. — Cretaceous fauna of sou-<br />

Ihern India. Vol. IV. I.— The Brachiopoda, by<br />

F. Stoliczka (1872) 96<br />

Systematisches Verzeichniss <strong>de</strong>r Versteinerungen<br />

<strong>de</strong>s Helvetian <strong>de</strong>r Schweiz und Schwabens, von K.<br />

Mayer{\8l5) 07<br />

Malacologia pliocenica Italiana <strong>de</strong>scritta ed illustrata<br />

ôa Césare d'Ancona.— 2* fascicule (1872). . . 165<br />

Relation <strong>de</strong> l'excursion faite par la Société malaco-<br />

logique <strong>de</strong> Belgique à Orp-le-Grand, Folz-les-<br />

Caves, Wansin et autres localités voisines, par<br />

Armand Thielens, suivie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux espèces nouvelles, par H. Nyst (1872). . 469<br />

Description d'uneOIive<strong>de</strong>s sables inférieurs du Bas-<br />

sin Parisien, par le D' /?awdon (1872). . . . 474<br />

Sopra alcune Faune Giuresi e Liasiche di Sicilia.<br />

Studi paleontologici di prof. G. G. Gemmellaro. 362<br />

Nouveau gui<strong>de</strong> du Géologue. Géologie générale <strong>de</strong><br />

la France. Suivi d'un Appendice sur la Géologie<br />

<strong>de</strong>s principales contrées d'Europe, par Ed. Lam-<br />

bert 364<br />

II monte Titano (Territorio délia repubblica di San<br />

Marine), i suoi fossili, la sua età ed il suo modo<br />

d'origine per A. Manzoni 387


— 399 —<br />

nrouTelleiN.<br />

Vente <strong>de</strong> la collection conchyliologique du D' L.<br />

Pages.<br />

Pfeiffer »... 100<br />

Acquisition du type du PleurotoraariaQuoyana, par<br />

M istress <strong>de</strong> B^/r^/i 192<br />

Départ <strong>de</strong> l'expédition scientifique pour le Tong-<br />

King, sous la direction <strong>de</strong> M, Delaporle. . . 302<br />

Départ <strong>de</strong> l'expédition scientifique pour l'Asie cen-<br />

trale, à laquelle est attaché le D' F. Sloliczka. . 305<br />

Allocation accordée à M. c?e Folin pour poursuivre<br />

ses opérations <strong>de</strong> dragages 504<br />

Vente <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> M. P. Prt^ 304<br />

Découverte, dans les eaux <strong>de</strong> Cannes, du Mitra<br />

zonata 304<br />

Découverte, dans les eaux <strong>de</strong> Marseille, du Siliqua-<br />

ria anguina 304<br />

Voyage scientifique <strong>de</strong> M. John Brazier aux îles<br />

Salomon, Caroline, Marshall^ Kingsmill et en<br />

Nouvelle-Calédonie 38"<br />

Ouverture du cours <strong>de</strong> Zoologie (Mollusques) <strong>de</strong><br />

M . le professeur De^Aa^e^ 588<br />

Nomination <strong>de</strong> M. E. Marie comme officier d'Aca-<br />

démie 388<br />

IVécrologle.<br />

Mort <strong>de</strong> MM. Lespès, Stimpson, Robert Swift, W.<br />

Harper Pease, Pictet <strong>de</strong> la Rive, F. van Heuke-<br />

•om 98


— 4-00 —<br />

Liste <strong>de</strong>s auleurs qui ont concouru à la rédaction<br />

Pages.<br />

du tome XXI du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie. . 389<br />

Liste <strong>de</strong>s nouveaux abonnés.<br />

TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.<br />

a. Mollusques vivants.<br />

o89<br />

AcHATiNA Ban<strong>de</strong>irana, Morelet 327<br />

— Welwitschii, Morelet 327<br />

— (Stenogyba) <strong>de</strong>collala, Morelet. . . . 330<br />

.^GiRUS hispidus, Hesse 307<br />

Amphibulima patula, Bruguière 342<br />

BuLiMiNus umbrosus, Mousson 205<br />

BuLiMULus Istapensis, Crosse et Fischer 286<br />

BuLiMUS iEsopœus, Gassies<br />

— Hauxwelli, Crosse<br />

— imbricatus, Gassies<br />

— turgidulus, Gassies<br />

Caledoniella Montrouzieri, Souverbie. ... .<br />

51<br />

252<br />

50<br />

49<br />

287<br />

Chiton Montrouzieri, Souverbie 287<br />

Choanopoma Gabbi, Crosse 353<br />

— Moreletianum, Crosse 354<br />

— Newcombi, Crosse 352<br />

Chondrus Bayeri, Parreyss. . , 206<br />

— nucifragus, Parreyss 208<br />

— Phasianus, Dubois 209<br />

— scapus, Parreyss 206<br />

— Sieversi, Mousson 270<br />

CiSTULA Raveni, Crosse 43<br />

CiTHARA Balansai, Crosse 65, 131


— 401 —<br />

Pages.<br />

Clausilia in<strong>de</strong>x, Mousson 215<br />

— Sandbergeri, Mousson 216<br />

— Sieversi, Pfeiffer 214<br />

— Yokohamensis, Crosse 68, 133<br />

CoNUS fulvocinclus, Crosse 248<br />

Cyclophorus Leonensis, Morelet 331<br />

— Lilliputianus, Morelet 332<br />

Cyclostoma aspratile, Morelet 125<br />

— hœmastomum, Anton 141<br />

— Desniazuresi, Crosse 141<br />

Cylindrella ^Equatoria, Morelet 124<br />

— Raveni, Bland 40<br />

— Tatei, Bland 41<br />

CYPRiEA Petiliana, Crosse et Fischer 254<br />

DiPLOMMATiNAPerroquini, Crosse 44<br />

DiPLOMPHALUS (G.) 20<br />

DoRis tuberculata, Cuvier 26<br />

DoTo Armoricana, Hesse 316<br />

— aurita, Hesse • . 316<br />

— confluens, Hesse 318<br />

— onusta, Hesse 319<br />

— pinnigera, Hesse 315<br />

— styligera, Hesse. . ., 317<br />

— uncinata, Hesse.<br />

Ennea bicristata, Morelet<br />

— doliolum, Morelet.<br />

— monodon, Morelet<br />

313<br />

330<br />

331<br />

330<br />

EoLis Armoricana, Hesse<br />

— Nemesis, Hesse<br />

313<br />

312<br />

EUPTYCHIA (G.)<br />

— nietableta, Crosse et Fischer<br />

156<br />

157<br />

Geostilbia Gundiachi, Pfeiffer 355<br />

GoNospiRA Chloris, Crosse. . . ...<br />

.<br />

. . 139<br />

27


— ^02 —<br />

Pages.<br />

GoNospiRA Dupontiana, Crosse 138<br />

— Rodriguezensis, Crosse . . . . . . 138<br />

Helicina Gabbi, Crosse et Newcomb 354<br />

— musiva, Gould 107<br />

— Norfolkensis, Pfeiffer 114<br />

— plicatilis, Mousson. ....... 114<br />

— Schrammi, Crosse 251<br />

Hélix advena, Webb et Berthelot 232<br />

— Arpatschaiana, Mousson 197<br />

— atrolabiala, Krynicki 203<br />

'<br />

— Bavayi, Crosse et Marie<br />

. . . 348<br />

— Bouvieri, Morelet 235<br />

— Bruniana, Gassies 337<br />

— Cabriti, Gassies 9<br />

— Cantabrica, Hidalgo. . . . . . . . . 358<br />

— Ch'aslelli, Férussac 116<br />

— décréta, Gassies 47<br />

— fulgurata, Sowerby 117<br />

— Guatemalensis, Crosse et Fischer 274<br />

— Heckeliana, Crosse 350<br />

— hispida, Linné 197<br />

— inaequalis, Pfeiffer 6<br />

— Koutoumensis, Gassies 48<br />

— Lamberti, Gassies 46<br />

— Mac-Neili, Crosse 67<br />

— Megei, Lambert. . 136, 356<br />

— Melaleucarum, Gassies 337<br />

— multisulcata, Gassies 9<br />

— myristica, Shuttleworth 234<br />

— Narzanensis, Krynicki 200<br />

— ostiolum, Crosse 341<br />

— Palmarum, Morelet . . . . 329<br />

—• Bourailensis, Gassies 336


— 403 —<br />

Pagei.<br />

Hélix pseudoglobula, Mousson 199<br />

— pygmœa, Draparnaud 191<br />

— Rodriguezensis, Grosse 137<br />

— Sargi, Crosse et Fischer 277<br />

— seminium, Morelet 329<br />

— sigmoi<strong>de</strong>s, Morelet 275<br />

— stragulum, Crosse et Fischer 158<br />

— Sumichrasti, Crosse et Fischer 265<br />

— (ZoNiTEs) subnitens, Gassies 335<br />

HERMiEA polychroma, Hesse 309<br />

Hyalinia. Petronellae, Charpentier. ...... 195<br />

Leiostraca Montrouzieri, Souverbie 63<br />

Lima excavata, Fabricius 189<br />

LiMACiD^ (F.) 86<br />

LiMNiEA confinis, Mousson 219<br />

— stagnalis, Linné 219<br />

LiTTORINA (G.) 22<br />

Mauritia (G.) 383<br />

— Barclayi, Adams 383<br />

Melania tuberculata, Millier 240<br />

Melanopsis Lamberti, Souverbie 64<br />

Meroe Roetersiana, Crosse 284<br />

Murex Crossei, Liénard 285<br />

— Lienardi, Crosse 284<br />

— Thomasi, Crosse 249<br />

Natica intricatoi<strong>de</strong>s, Hidalgo 334<br />

— Prietoi, Hidalgo 332<br />

Omphalotropis albocarinata, Mousson 115<br />

— Hameliana, Grosse 143<br />

— Littorinula, Crosse 143<br />

— tœniata, Crosse 142<br />

Patella vulgaris, Linné 118<br />

Patula modicella, Férussac . 112


— 404- -^<br />

Pages.<br />

Patula ru<strong>de</strong>rata, Stu<strong>de</strong>r . 196<br />

Physa varicosa, Gassies 339<br />

PisiDiuM Dubrueili, Baudon . 85<br />

PiTHYS <strong>de</strong>cemplicata, Mousson 105<br />

Planorbis Rodriguezensis, Crosse H4<br />

— Sieversi, Mousson. 221<br />

Pleurotoma biclathrata, Souverbie 59<br />

— Guestieri, Souverbie 58<br />

— nigrocincta, Montrouzier 56<br />

— roseotincla, Montrouzier 55<br />

PoLYCERA horrida, Hesse 306<br />

PsAMMOBiA Rossiteri, Crosse 66, 129<br />

PuPA bifilaris, Mousson 210<br />

— Desmazuresi, Crosse 140<br />

— Lienardiana, Crosse 140<br />

— Lifouana, Gassies 53<br />

— longurio, Crosse 42<br />

— obstructa, Gassies. 52<br />

— signala, Mousson 211<br />

Ravenia(G.) 69<br />

— Blandi, Crosse 69<br />

Rhodonyx (S. G.) 325<br />

Rhytida(G.) 13<br />

RissoiNA Artensis, Montrouzier 61<br />

— subconcinna, Souverbie 62<br />

Rumina <strong>de</strong>collata, Linné 137<br />

ScALARiA Mariei, Crosse . 136<br />

gPONDYLUS Wrightianus, Crosse 253<br />

SucciNEA Nevilli, Crosse 141<br />

— patula, Bruguière 127<br />

— rubescens, Férussac 324<br />

ÏEREBRATULA Ccrnica, Crosse 285<br />

ToRNATELLA Fabrcana, Crosse 66, 130


— 405 —<br />

Tritonia Hombergi, Cuvier. . .......<br />

Pagei.<br />

32<br />

Trocho-Nanina exposita, Mousson<br />

— insculpta, Pfeiffer. ......<br />

111<br />

111<br />

TUBISPIRATA (F.) . 89<br />

Turbo carduus, Fischer<br />

— stenogyrus, Fischer<br />

Vaginula(G.)<br />

Vertigo sinuata, Mousson<br />

.126<br />

126<br />

87<br />

213<br />

ViTRiNA Angasi, Adams 326<br />

— ultima, Mousson 110<br />

— Welwitschii, Morelet 326<br />

VoLUTA Thatcheri, Mac-Coy<br />

Xenophora (G.)<br />

ZoNiTES Desmazuresi, Crosse<br />

b. Mollusques fossiles.<br />

38<br />

123<br />

256<br />

BucciNUM Beyrichi, Mayer 145<br />

— cancellariiforme, Mayer 146<br />

— cingulatum, Mayer 147<br />

— collatérale, Mayer. 148<br />

— Hungaricum, Mayer 149<br />

— Jani, Mayer 150<br />

— Paretoi, Mayer 151<br />

— procerum, Mayer 152<br />

— reconditum, Mayer 153<br />

— seclicosta, Mayer 288<br />

— tuberiferum, Mayer 289<br />

— turbiniforme, Mayer 290<br />

— turricula, Mayer 291<br />

Columbella porcala, Fischer et Tournouër. ... 70<br />

Hélix Atlanti<strong>de</strong>a, Morelet .237<br />

— primaeva, Morelet * . 236


— 406 —<br />

Pages.<br />

Natica Aquitanica, Tournouër 154, 292<br />

— Sallomacensis, Tournouër 134, 293<br />

RUDISTES (F.) 71<br />

Terebratula Bononiensis, Sauvage et Rigaux. . . 155<br />

Paris. —Imp. <strong>de</strong> madame reuve Bouchard-Huiard, rue <strong>de</strong> rËperon, i.


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conclwliolodie. 187J.<br />

3<br />

r<br />

Ai-nciU <strong>de</strong>i<br />

2 .<br />

^v<br />

H %<br />

f.<br />

I. Voluta Thalclieri, Mac-Coj.<br />

3 . Cylindre]]<br />

Pupa<br />

londurio , Crosse.<br />

a Tatei ,, Sland<br />

.<br />

f »<br />

4. CjlmdreJla Raveni ,<br />

5. Cishila B.aveni , Crosse<br />

///y:' baquet, Far,<br />

Sland.<br />

6 Diplommatma Perroauini ,<br />

Ctoss<br />

PL.I<br />

^.


<strong>Journal</strong> rie Conchyliologie. 187J. PL. II.<br />

4<br />

1. Helîx Lamherti, Gassies.<br />

2. H Koutoumensis ,<br />

3. H décréta , Gassies<br />

Gassie<br />

4. BulmiUS turfildulus, Gassies.<br />

5. BxillimiS im"bTlcaiuS, Gassies.<br />

6. B ./Esopeus ,<br />

Gassies.<br />

7- Pupa obstructa, Gassies.<br />

8. p. Lifouana, Gassies.


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie 18/3 PL. m.<br />

i<br />

.<<br />

Hélices carnassières <strong>de</strong> lal^ouvelle-Calédonie


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> ConchyLoloc^ie, 1372. PL . IV,<br />

%<br />

•tin<br />

Pleurotoma roseotmcta.MontrouzLer.<br />

P. .. nigrocmcta<br />

P— Guesiien, Souverbie.<br />

P ticlathrata,<br />

5. PvlSSOma Artensis, Montrouzier.<br />

6. p. sutconcmna, Souvertie.<br />

7. Leiostraca Montrouzien,<br />

8. Melanopsis Lamberti,


1 . Cylindrella<br />

lournai <strong>de</strong> Conchyliolodie . 18^3. PL. V.<br />

Arn


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie 1873 PL. YI.<br />

%<br />

^<br />

Ârncul À/ /i'ii)._ùei^tui,^raris.<br />

1, Buccmum Beynchi , Majer<br />

2 Tj cancellarnforme, Majer.<br />

3. B cingnlatuin,, Mayer.<br />

4 B- collatérale, Majer<br />

g .<br />

ColumBella<br />

.<br />

5. Bucciniim Hungancum, Mayer.<br />

6. B Jani ,<br />

7. B Paretoi ,<br />

Majer,<br />

, 8 B procerum<br />

porcata , Tisclier et TournoTier.<br />

Mayer<br />

Maver<br />

.


oiinial (le Couchyliologie. [Sjô. PL. VIL<br />

i. V\triua ultima ,<br />

l^Iousson.<br />

% ]<br />

2. Trocho-Nanina exposita, Mousson .<br />

3. OiupKalotropis a[bocarmata,Mo\issûii.<br />

4. HcHx ArpatscKaiana ,<br />

Mouiison.<br />

9 . 8. (yy'cloins SiGversi .PfeiiTec.<br />

Planorbis Sieversi, M<br />

1<br />

/mjj £ixatltt,I'


J ourn al <strong>de</strong> C onc hyliolo di e<br />

o<br />

1<br />

I<br />

^i<br />

1. Bulinimus umbrosus, Mousson.<br />

2. Clausûia Sandtergeri, Mousson.<br />

3 c semilamellata, Mousson .<br />

4 C Sieversi .Pfeiiïer.<br />

5. C. m<strong>de</strong>x, Mousson.<br />

8<br />

I<br />

1<br />

f<br />

9<br />

I<br />

PL. VIII.<br />

6. ClauSlha fuiliculum, Mousson.<br />

7 Pupa Siqnata, Mousson.<br />

8. P "biRlans .<br />

Mousson.<br />

9. p Caspia, Pfeiffer .<br />

10 Veriiqo sinuata, Mousson.


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> ConcKylioloo'ie . 1873, PL. IX.<br />

ti^m^^^<br />

""^à<br />

Arni,ul dii^<br />

1 SpondyluS Wrio-hlianus ,<br />

2.Helix Sarqi ,<br />

Crosse<br />

.-«..fiii!i:"<br />

Crosse.<br />

\^ - ,-^^<br />

' > \ % * > ^^<br />

%!!1^<br />

^M<br />

Jma._D£-Cfit€t, 2ari<br />

3. HellX G-uatemaleilSlS, Crosse etEsclier.<br />

etEscKer. |4. H Suinichrasti ,


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Concliyliolodie. 1873<br />

ô<br />

AriiouZ dil.<br />

1, Buccinum recondiluTn ,<br />

6<br />

Mayer.<br />

2. B Secticosta, Mayer<br />

3^ B tuberiferum, Mayer.<br />

6 Natica Aquitanica .<br />

7. Natica Sallomacensis , To<br />

PL.X.<br />

-'t^<br />

/ny:>. âtutu^/., Faru<br />

i Biicciimm turtiTiiforme ,<br />

5 B turricula, Mayer.<br />

Mayer.<br />

Touniouer.<br />

.


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchyliologie, 1873. PL, XI.<br />

Arnou/- du.<br />

I^p<br />

1. Zonites Desmazuresi, Crosse. 4. Miirex Tliomasi ,,<br />

2, BullTTlllS HaUXVVelll, Crosse.<br />

0, Helicma Schrammi , Crosse.<br />

3<br />

5, Co nus fulvocmctus ,<br />

y777p .Buaui-t^ J^OJ-U .<br />

Crosse,<br />

Crosse.<br />

6. Cj/prasa Petltiana, Crosse et Fischer,


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Concliyliolo^ie . I87J. PL. XI]<br />

Ariiou! dit.<br />

1,2. Polycera homda, Hesse<br />

3 _ 7 . .'Eqirus<br />

liispidus, Hesse<br />

14,15. Eolis ArmoTicaria, Hesse.<br />

7I<br />

8^12. Hermaea polycliroTna, Hesse.<br />

13. Eolis Nemesis Hesse.<br />

,


<strong>Journal</strong> <strong>de</strong> Conchj'liolo^ie. 187J. PL. XIII,<br />

i_3. Doto uncmata, Hesse.<br />

4,5. D pirmijera, Hesse .<br />

6. D.. Armoncana, Hesse.<br />

14 Doto onusta ,<br />

7_ii. Doto aiiriia ,<br />

12. D sijligera ,<br />

13, D COnflueilS ,<br />

Hcs<br />

Hesse<br />

Hesse<br />

.<br />

Hesse,


jurnal <strong>de</strong> Conchyliologie, 187 J.<br />

^ ,<br />

lii ,;'y a/?\s<br />

1>^<br />

#<br />

1. Helix Heckeliana, Crosse<br />

2, H Bavayi , Crosse et Marie.<br />

3 H Mecjei Lambert.<br />

4-. H Boaraileiisis, Gassies.<br />

.<br />

^^•ir<br />

5. Helix ostiolum Crosse .<br />

,<br />

6. H BruTiiaTia ,<br />

Gassies<br />

PL. XIV.<br />

#<br />

7. H Melaleiicarum, Gassies .<br />

.<br />

8. ZomteS sulsnit eus ,<br />

9. Physa vancosa Gassies .<br />

Gassies.


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