Caraïbes Import a mis en place, à l'entrée de ses ... - Fleurdepice

L’art de la table caribéenne 

H a ï t i C H é R i e 

Edition Spéciale - Février - Mars 2010 

#3 

Portrait du Chef 

Nadège Fleurimond 

Mes recettes 

préférées 

Nutrition : 

Comment aider 

Rencontre avec 

le Consul Général d’Haïti 

Dieunie Fanfan 

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Mèsi pou yo!!!! 

Edito 

« La maison s’est effondrée. Ton père est sous les 

décombres » me dit ma mère alors que j’essayais 

de le joindre. Mon monde s’est écroulé autour 

de moi, alors que je suis en Guadeloupe ! « Il est 

vivant, elle continue, on essaye de le sortir ». Une 

semi-bonne nouvelle. Au bout de 3 heures, ils ont 

réussi. Il est sain et sauf. 

Très peu de gens ont eu cette chance: une famille 

intacte, et surtout des nouvelles rapidement. Pour 

cela je remercie le Tout Puissant. 

La Guadeloupe ainsi que le reste du monde a 

répondu présent ! Tout a été mis en œuvre pour 

venir au secours de cette population sinistrée : à 

boire, à manger, des soins… Mais aujourd’hui les 

Haïtiens font face à une autre menace : la pluie. 

Des draps et bâches ne suffisent pas. Il leur faut 

des tentes à défaut de logement. 

Notre objectif est de les abriter et si vous êtes en 

train de lire ces lignes, vous avez contribué, ainsi 

que nos annonceurs, à l’achat de tentes et kit 

de survie qui se trouvent dans les « ShelterBox ». 

Ces boîtes seront acheminées directement en 

Haïti pour constituer des camps déjà en œuvre. 

Chaque tente peut loger 10 personnes et peut 

résister aux conditions climatiques. 

Dans ce numéro dédié à « Haïti Chérie », je vous 

offre en échange ce qu’on a de meilleur : notre 

cuisine, notre art. 

Je suis Haïtienne. Au nom de mon peuple et mon 

équipe je vous dis « Merci ». 

Tania Guérin

Sommaire 

News : p 6 

Portrait du Chef : p 10 


L’Invité : p 14 

Dieunie Fanfan 

Nutrition : p 16 

L’aide alimentaire 

Mes recettes préférées : p 18 

Manjé Lakay 

Rencontre : p 26 

Rolf Sambalé 

La Cave : p 28 

Le rhum Barbancourt 

Fiches Recettes : p 31 

Magazine Bimestriel 

Edition Spéciale « Haïti » 

Février - Mars 2010 

Edité par Beautiful Concepts SARL 

Directrice de publication : 

Tania Guérin 

Rédaction 

Dominique Urbino 

Malika Roux 

Marilyn Laurent (NYC) 

Direction Commerciale 

Tania Guérin : 

tg@fleurdepice.com 

Tel : 06 96 23 23 28 

Anouchka Aristide 

aa@fleurdepice.com 

Tel : 06 90 56 46 33 

Infographie 

Beautiful Concepts SARL 

Photo : 

Yvan Cimadure, 

James Hercule (NYC) 

David Uttley, 

Fotolia, 

Impression : PRIM 

Distribution Colibri 

N° ISSN : en cours 

Conformément aux lois, la reproduction 

ou contrefaçon même partielle des 

articles et illustrations dans le magazine 

est interdite 

www.FleurdEpice.com 

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News 

Le Zoo Rock Café, le soir du 29 Janvier dans un mouvement de solidarité avec le 

peuple haïtien, a organisé un « Grand Bœuf Musical » au bar de l’établissement. 

Ils se sont engagés à reverser la totalité des bénéfices de la soirée pour acheter 

des tentes avec la collaboration du Consulat Général d’Haïti. Un total de 4000€ 

a été récolté. 

Jean-Marc, Chef du Tourniquet, soutient l'action du CPAG ( Club Presse Archipel 

Guadeloupe) qui collecte des fonds pour le club Presse d'Haïti. Pour chaque 

repas acheté, le Restaurant Le Tourniquet reversera 1€ en faveur de l'opération. 

Il y a 2 ans déjà, Jean-Marc avait mis son établissement au service d'une bonne 

cause en servant une soupe populaire pour les démunis le 24 décembre. 

48 284, c'est le nombre de SMS envoyés par les clients Orange des trois DFA au 

terme de l'opération « Un SMS pour Haïti », le 31 janvier dernier. Chaque SMS 

émis correspondait à un don de 1 euro auquel Orange Caraïbe rajoutait 1 euro 

supplémentaire. Au total se sont donc 96 568 euros qui ont ainsi été récoltés grâce 

à cette opération. 

Orange Caraïbe reversera 48 284 euros à la Croix Rouge Française et la même 

somme à l'ONG CARE. Ces deux organisations sont présentes en République d'Haïti 

depuis de nombreuses années et interviennent auprès des populations sinistrés du 

pays en répondant aux premiers besoins d'urgence depuis le séisme du 12 janvier 

dernier qui a ravagé la capitale Haïtienne et certaines villes limitrophes de Port 

au Prince. 

La Poste : Un timbre de solidarité avec les victimes du séisme va être édité. Son 

prix de 1 euro intègre un don de 44 centimes à la Croix-Rouge.

News 

Dans le cadre de l'opération "500 000 bouteilles d'eau pour Haiti" nous avons pu 

grâce à la générosité des nombreux guadeloupéens qui ont répondu à notre 

appel, envoyer plus de 100 000 bouteilles à ce jour. 

On est certes encore loin du compte... .mais cela représente un beau 

volume ! 

Caraïbes Import a mis en place, à l'entrée de ses magasins, un chariot destiné à 

récolter des produits de première necessité pour Haïti ( draps, jerricannes, bâches 

... en vente à Caraïbes Import ), mais aussi des denrées non périssables ( eau, 

conserves, huile, légumes secs ... ) ramenés par ses client. L'acheminement des 

dons récoltés sera assuré par le SDIS. 

Maximini : portail d’info. 

Plutôt connu comme source d’actualité Antilles-Guyane (Guadeloupe, 

Martinique, Iles du Nord, Guyane,) Maximini.com propose, depuis bientôt 

10 mois, l’actualité politique, économique et sociale d’Haïti rédigé par leur 

correspondant, Claude Gilles, journaliste haïtien. 

Par ailleurs, lundi 16 février, une barge transportant 700 palettes emportera 

vers Haïti l'ensemble de la collecte guadeloupéenne vers Haïti. Ces palettes 

comprennent en priorité du matériel médical et paramédical, des produits secs, 

de l'eau, des conserves, des produits d'hygiène, notamment pour les bébés, du 

lait en poudre et concentré, des tentes et des bâches. 

Les départs se font depuis le port de Bergevin. (source Maximini) 

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Afin de venir en aide au peuple haïtien, la ville de Baie-Mahault a décidé de 

s’engager sur la durée. Interview de Teddy Bernadotte, Directeur de cabinet du 

maire de Baie-Mahault. 

CCAS de BAie-MAhAult : Centre de ColleCte 

Comment la ville assure-t-elle la cohérence de ses actions en 

faveur d’Haïti ? 

Pour mieux coordonner et mieux cibler son action, le maire 

Ary Chalus a fait le choix d’appuyer des actions concrètes 

de développement. La première étape a été de s’adosser au 

Comité technique opérationnel (CTO) mis en place à l’initiative 

de l’état, de la région et du département. La ville a ainsi 

désigné un ingénieur, Didier Berald-Catelo, Directeur Général 

Adjoint de la ville, une personne ressource qui fait le lien entre 

la ville et le CTO. Ensuite, pour un meilleur suivi des actions, 

nous avons déterminé un point unique de collecte au Centre 

communal d’action sociale de Baie-Mahault. 

Quelles actions avez-vous mis en place ? 

La ville a mis à disposition du Groupement des producteurs 

et organisateurs de spectacles de la Guadeloupe (GPOS) le 

stade municipal pour le grand concert de solidarité en faveur 

des sinistrés d’Haïti organisé le samedi 30 janvier. Un spectacle 

de plus de 6 heures qui a rassemblé de nombreux artistes et 

permis de récolter plus de 33 000 euros grâce aux dons reçus et 

à la mise en place d’un centre d’appel installé sur place. 

Quelles sont les actions à venir ? 

Face au drame qui touche Haïti, la ville de Baie-Mahault 

a décidé de se mobiliser sur le long terme. Nous aimerions 

nous associer à un projet en participant au co-financement 

d’un projet (associations, Etat, Région, Département). Nous 

cherchons des partenaires haïtiens en vue de participer à des 

projets d’envergure. Nous aimerions aider à construire des 

salles de classe, voire des écoles. Nous voulons appuyer des 

actions concrètes de développement pour aider les enfants 

d’Haïti. Il s’agit d’unir nos forces plutôt que de mener chacun 

des actions éparses. 

À la suite du séisme qui a ravagé Haïti, la ville de Baie-Mahault a mis en place un centre de 

collecte unique. Ainsi, depuis le mois de Janvier, le Centre communal d’action sociale récolte les 

dons alimentaires de la population (associations, écoles, particuliers…). « Nous ne récoltons ni argent, 

ni vêtements », précise Valérie Michel, agent du CCAS. Conserves, produits secs, produits d’hygiène 

(savon, dentifrice…), lait en poudre, lait en brique, couches-culottes…, tous les produits non périssables 

sont les bienvenus. « Nous faisons une liste détaillée de tout ce qui est déposé. Puis, trois à quatre fois 

par semaine, nous acheminons les produits récoltés vers le Consulat d’Haïti qui les stocke dans un local 

à Pointe-à-Pitre », explique Valérie Michel. « Dès la première semaine, les dons ont afflué très vite. Nous 

avons communiqué dans les médias, la population a vraiment joué le jeu ». 

CCAS de Baie Mahault 

Place Childéric trinqueur 

97122 Baie-Mahault 

tel : 0590 38 94 91 

Par Malika Roux

Plus de 37.000€ 

récoltés entre la 

billeterie, les 

promesses de dons et 

sMs durant le concert 

du 30 janvier. 

La totalité des 

contributions a été 

remise à la 

Croix Rouge Francaise 

pour l’achat de 

«shelterBox» 

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Portrait du Chef 


Créole in the City 

Accra Malanga

Nadège Fleurimond est Haïtienne. Un diplôme en 

sciences politiques de l’Université de Columbia, 

elle décide de se lancer dans la cuisine. Elle a 

très tôt développé, sous le regard bienveillant 

de son père, une passion pour l'art culinaire, 

le goût des expériences et la satisfaction de 

parvenir à la saveur voulue. Son mot d'ordre : 

un bon chef doit pouvoir donner vie aux saveurs 

et aux arômes à portée de main. Aujourd’hui, 

Nadège est propriétaire de Fleurimond Catering, 

une entreprise caribéenne à New York qui 

dispose, comme il se doit, d'un service traiteur et 

évènementiel. 

Le sourire aux lèvres, elle dévoile le secret 

de son inspiration gastronomique : Haïti. Les 

saveurs caribéennes et latines sont mères de 

son génie. Sa cuisine est tentatrice: l’arôme des 

éléments qu’elle mêle, leur fraîcheur, leur saveur 

naturelle, le thym, l’ail, les poireaux et le coco... 

Ils débordent simplement de son frigo ! 

Ses meilleurs amis sont les poivrons, les oignons 

et le persil. Nadège apprécie la cuisine du 

Monde (japonaise, thaïlandaise et grecque) : 

en mélangeant, elle crée de nouvelles saveurs. 

C'est la base du lien inébranlable qui la joint 

à ses clients. Tout comme elle, ils adorent 

savourer un bon plat. Elle se donne. Elle leur 

sert une gastronomie familière. Elle attise leur 

Crevettes à la mangue 

goût et leur odorat avec ce brin particulier de 

créativité. Elle se trouve gratifiée des visages 

en extase et des soupirs de délectation. Parmi 

ses clients Budweiser, le Dr Mehmet Oz du show 

d’Oprah, Vivica Fox, l’Université Columbia, la 

mairie de la ville de New York, le Président de 

l’arrondissement de Manhattan, la Députée 

Mme Yvette Clarke, le Sénateur d’État M. Kevin 

Parker, Dwa Fanm, Haitian American Business 

Network, Consortium for Haitian Empowerment 

et bien d’autres encore... 

Bien que Nadège ait immigré aux États-Unis à 

sept ans, elle est toujours restée profondément 

liée à son pays et à sa culture. « Je ne suis pas 

haïtienne parce que je suis née en Haïti, mais 

parce que Haïti est née en moi ». Cette citation 

lui sied comme un gant. Elle excelle dans la 

préparation du cocktail de crevettes « touche 

haïtienne », une sauce de son cru. Et tiens! 

Maïs moulu, hareng et avocats : ils pourraient 

devenir une nouvelle recette de sushi. Ses 

pâtés croustillants au poulet, à la viande de 

bœuf hachée ou à la goyave sont fameux. Les 

initiés, nombreux, en raffolent... Selon Nadège, 

la cuisine haïtienne est si vaste qu’elle pourrait 

s’amalgamer à tellement de recettes, de bons 

condiments, à tellement d’autres cultures, de 

bons vins et continuer à se métamorphoser 

encore. C'est cela être vivant. Sa cuisine vit. Elle 

respire Haïti. 

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Nadège pense avec tristesse à la 

situation que vit présentement son île : 

« nos frères haïtiens ont besoin de tout. 

Tout est question de survie ». 

Nadège encourage donc les jeunes, 

toujours. Elle organise des cours de 

cuisine et des concours de recettes 

pour les passionnés de bonne chair. Elle 

vient de publier son premier livre, « Taste 

of life » ( NDLR: Le goût de la vie ), un 

mémoire culinaire plein de recettes et 

d’anecdotes humoristiques. Son esprit 

novateur et entrepreneur réservera 

encore d'agréables surprises. La cuisine 

haïtienne est riche de chefs et de 

traiteurs tels que Nadège. Nadège 

relie Haïti au monde. En y ajoutant sa 

touche personnelle, sa touche culinaire 

de créativité. 

Crabby Crabs 

Blan Manjé 

Viann Bèf ak Kalalou 

Par Marylin Laurent, 

écrivain Haïtienne 

emmigrée à New York, 

auteure de Diary of 

an Innocent Dreamer 

(Journal d’un rêveur 

innoncent) et Statement 

(Déclaration).

«Mayi Moulin» et vivaneaux au poivrons 

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L’Invité 

Djeunie FaNFaN 

Consul Général d’Haïti 

Au delà du réel... 

Par Dominique Urbino 

Haïti est sur toutes les lèvres. Haïti 

est dans toutes les pensées. elle 

représente Haïti en Guadeloupe. 

Djeunie FaNFaN est la seule 

diplomate installée ici. elle raconte 

la souffrance d'un peuple, sa propre 

souffrance. elle raconte la douleur. 

elle raconte l'espoir de lendemains 

meilleurs... 

immanquable question... Que ressentez-vous 

maintenant, un mois après la brutale catastrophe 

qui a touché Haïti ? 

C'est dur à exprimer... Je n'ai plus de pensée... J'ai 

l'impression que d'un coup, tout s'est arrêté. La 

froideur de la situation... On ne sait pas quoi dire. 

Le silence, la gêne, l'impression de n'avoir plus rien 

de concret à dire.... Le spectacle inqualifiable. 

Se trouver frappée par la situation. Etre frappée 

par la non-vie.... (Profonde respiration). 

Et puis cette façon qu'ont les Haïtiens de faire 

face. La population reprend vie naturellement.... 

« Ces choses-là arrivent. On doit passer à autre 

choses... ». Ce fatalisme est très dur à vivre, 

à supporter.... Si les images sont révélatrices, 

elles ne révèlent qu'une partie de la réalité. 

Personnellement, j'ai trouvé particulièrement 

indécent ce besoin de sensationnel de certains 

photographes. Eux ne s'en préoccupent même 

pas... Il m'est arrivé d'être très choquée... 

Quelles sont, selon vous, les priorités à l'heure 

actuelle ? 

Les Haïtiens ont bien compris la réalité : il faut 

que l'on se relève. Rien est gratuit. Cet adage, le 

peuple haïtien l'a compris depuis bien longtemps. 

On doit travailler, toujours, organiser sa vie. Les 

maisons détruites sont le travail de toute une 

vie. Ils ont tous perdu en l'espace d'une minute, 

l'ouvrage de toute une vie.... Les Haïtiens ont 

besoin de tentes. Ils ont besoin d'ingénieurs, de 

professeurs : beaucoup sont décédés. Haïti a 

besoin de savoir-faire. La population sait qu'elle 

doit continuer. Elle doit continuer à vivre. 

J'imagine qu'à ces moments-là, on préfère se 

rappeler les beautés, les richesses de son pays... 

Nous sommes un peuple qui aime les autres. 

Nous savons vivre avec les autres. Nous avons 

une histoire incroyable et cela je pense que 

tout le monde le sait. Nous avons une grande et 

belle culture. Notre pays reste, en de nombreux 

domaines, un pays vierge... Il est riche d'espaces 

inexploités. Il y a beaucoup à faire. Nous 

devons réfléchir, ensemble à nos besoins, à la 

reconstruction optimale d'Haïti. 

Comment réagit la diaspora ? 

Elle est mobilisée. Très mobilisée. Nous avons 

tout pour être un pays comme les autres. 

Cette réflexion est désormais engagée, même 

si la nature se charge de nous rappeler nos

spécificités. Chacun essaie de retourner au 

pays pour apporter sa pierre à l'édifice. La 

diaspora doit s'unir, proposer des projets, fonder 

une réflexion commune pour rebâtir Haïti. Plus 

d'atermoiements inutiles, il ne s'agit que d'une 

chose, une chose seulement : sauver le pays. 

Nous sommes 10 millions d'Haïtiens. Nous avons 

tout à fait conscience que nous ne pourrons pas 

tout faire seuls. Avec nos amis, nous y arriverons. 

Mais maintenant, plus que jamais, l'union doit 

faire la force. 

Richesses historiques, richesses culturelles, 

richesses de l'âme, quelles sont, selon vous, les 

richesses culinaires d'Haïti ? 

Haïti est divisée en dix départements. Au sein 

de ces départements, chaque commune 

dispose de sa spécialité... Pour le reste, le 

manioc, le riz, la banane, le maïs ( maïs moulu, 

desserts, gâteaux...) constituent la base de 

nombreuses préparations. Nous disposons, entre 

îles caribéennes, de cet héritage partagé qui 

constitue à lui seul une richesse. Si la pêche n'est 

pas très développée, elle gagnerait à l'être. Ce 

serait d'ailleurs, selon moi, un bon support de 

coopération entre la Guadeloupe et Haïti... 

Quel est votre plat préféré ? 

Je mange très peu. Je mange de tout. J'aime la 

bonne cuisine simplement... 

Quelle est donc votre cuisine préférée ? 

Je trouve qu'au-delà de leurs différences, elles 

se ressemblent toutes.... Plus ou moins épicées, 

plus ou moins colorée mais toutes convergent 

vers un objectif unique : le bon goût. Je n'aime 

pas les fast-foods. Je suis fan de poissons et de 

crustacées.... 

si vous étiez un ustensile de cuisine, lequel 

auriez-vous été ? 

Sans équivoque, je serai une cuillère, une 

louche... Elle permet de goûter, de doser, de 

mélanger.... J'aime goûter lorsque je cuisine 

pour mieux ajuster le plat. J'aime le sentir évoluer 

au fur et à mesure de la cuisson.... 

Le Marron Inconnu 

Je vous laisse le mot de la fin... 

Je voudrais revenir sur l'élan de solidarité et de 

générosité du peuple guadeloupéen... Tout a 

été tellement rapide, tellement franc, tellement 

naturel.... Cette solidarité m'a laissée bouche 

bée. Je suis fière de cela. Je ne l'oublierai 

jamais. Le peuple haïtien n'est pas un peuple 

ingrat : il s'en souviendra... Merci au peuple 

guadeloupéen ! Même s'il y en a de moins en 

moins, il faut continuer à donner du cœur... 

Le Gouvernement Haïtien par le biais de Mme 

le Consul, a fait un appel aux dons de tentes, 

lampes à énergie solaire et matériaux de 

démolition (brouette, pioche, marteaux, burin 

etc.) entre autre. Le Consulat Général d’Haïti 

est situé au 12, Rue Schœlcher, à Pointe-à-Pitre 

et accepte tous vos dons. Pour toute information 

complémentaire contactez le 0590 89 35 80. 

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Haïti : 

l’aide alimentaire en 

question 

Par Malika Roux 

La 

Guadeloupe 

a déjà collecté 

10 à 12 tonnes de 

conserves pour 

Haïti. 

Quelles sont les denrées alimentaires à envoyer en priorité? Pourquoi 

faut-il privilégier les aliments secs et les conserves, les boîtes à ouverture 

facile? Comment proposer une aide alimentaire saine et variée? 

Eléments de réponse. 

Au titre de l'aide alimentaire, certains produits sont prioritaires : 

Les conserves : 

Une bonne nutrition dépend du bon état de conservation des 

aliments et de la préservation de leurs qualités nutritives. C’est 

pourquoi les conserves sont incontournables. En effet, les produits 

en conserve sont stérilisés à température élevée, ce qui permet 

une conservation longue et à température ambiante. L’unité de 

recherche en nutrition humaine de l’Inserm souligne par ailleurs 

l’intérêt nutritionnel spécifique de certains produits en conserve 

comme les poissons gras (sardine, maquereau, anchois), « sans 

lesquels il est quasiment impossible d’atteindre une alimentation 

suffisamment riche en vitamine D et en acides gras oméga-3 ». 

D’autre part, mieux vaut envoyer des conserves à ouverture facile 

car la population haïtienne manque d’ouvre-boîtes. 

APPel Aux donS d’uStenSileS de CuiSine 

Les denrées sèches : 

Riz, pâtes, farine, haricots rouges, soupes en 

sachets… Ce sont également des produits de 

longue conservation, pratiques et faciles à 

distribuer. 

Presque un mois après le séisme qui a durement touché Haïti, l’aide internationale s’est mise en 

place. Des tonnes de colis alimentaires se posent chaque jour sur le sol haïtien. Mais les besoins 

sont multiples. Outre les difficultés d’hébergement, les besoins en eau et produits de santé, la 

population manque de fournitures et d’ustensiles de cuisine. « Les haïtiens manquent de tout. Des 

assiettes, des timbales, des couverts, des verres, des casseroles, des ouvre-boîtes, nous permettrons 

de constituer des kits de cuisine », note le CTO 

*Source : Comité Technique Organisationnel (CTO).

Les légumineuses : 

Les légumineuses, en particulier les haricots et les lentilles, sont 

une excellente source de protéines végétales. De plus, elles 

constituent le régime le plus approprié au groupe bénéficiaire. 

Par contre, elles fournissent très peu de calories et sont déficitaires 

en acides aminés si bien qu’il faut les combiner à des céréales. 

Les autres produits : 

Huile végétale, sucre, poisson séché, 

concentré de tomates… les huiles végétales 

apportent des calories au régime alimentaire 

et le sucre constitue une importante source 

d'énergie, indispensable lors d’une crise 

alimentaire. « L’huile de colza est quant à 

elle indispensable pour équilibrer les apports 

en acides gras essentiels », note l’Inserm. 

Les aliments pour bébé : 

En matière d’aide alimentaire, priorité est donnée aux 

femmes enceintes et aux bébés. Les besoins en produits 

laitiers (lait en poudre, lait en brique, petits pots pour 

bébés…) sont importants. 

Le CTO Guadeloupe lance 

l’opération « Un biberon, un 

goupillon », car sur le terrain, 

les haïtiens ne disposent que 

de peu d’ustensiles pour bébé. 

L’eau : 

« On meurt plus vite de soif que de faim. Une jeune fille de 16 

ans a été retrouvée vivante après 3 semaines passées sous les 

décombres parce qu’elle avait à sa disposition une petite source 

d’eau », note un agent du CTO. En effet, privé de nourriture, 

l’homme peut survivre environ 1 mois. Par contre, il ne peut se 

priver d'eau plus de 3 ou 4 jours. 

le régiMe AliMentAire hAïtien 

En termes d’aide alimentaire, il est important de prendre en compte les habitudes alimentaires du 

groupe bénéficiaire. Ainsi, les haïtiens sont de gros consommateurs de maïs moulu, de manioc, de 

riz et de haricots. 

Menu journalier type : 

- Le petit-déjeuner : il est riche en sucres lents, en féculents et protéines : pâtes, farine de maïs, 

bananes et hareng saur ou foie de bœuf, morue, œufs... 

- Le déjeuner : repas complet composé de féculents, de riz, de viande et de bananes ... C’est le 

repas le plus consistant de la journée. 

- Le souper : plutôt léger consiste de soupe, bouillie, pain beurre… 

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Griot ak banann pézé

Mes recettes préferées 

Rares sont les restaurants qui servent cette cuisine si 

délicieuse et j’admets, rares les fois où je la prépare, mais 

à chaque fois je me demande pourquoi ? 

Dans les plats haïtiens présentés ci-dessous, vous trouverez 

des ingrédients familiers, communs dans toute la Caraïbe, 

mais cuisinés différemment. La cuisine haïtienne est une 

cuisine de bon goût, bien épicée et mijotée longuement, 

dû surtout au problème de conservation (coupure 

d’électricité). Ben voilà ! Je le fais rarement parce que ça 

risque d’être long et je suis plutôt cuisine express. 

Néanmoins, après la séance de photo, on s’est bien régalé. 

Je tiens à remercier ma mère, qui m’a rejoint après le 

séisme, et qui m’a aidé à préparer ces plats pour vous. 

Mirlitons farcis 

Manjé 

Lakay... 

Chez nous, on dit «mirliton» au lieu de «christophine». Là je vous confie une recette de ma grand-mère, 

préparée par ma mère. Attention, il ne s’agit pas de la recette de base avec du pain : la farce contient 

du steak haché ! 

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Banann pézé 

Le « griot ak bannan pézé » est “LE” plat 

incontournable d’Haïti, vendu dans 

tous les restaurants comme à chaque 

coin de rue du pays. Mes meilleurs 

souvenirs de griot datent d’un soir 

à Kenscoff, dans la montagne où il 

fait très frais, les vendeuses de fritay 

(fritures) le font refrire sur place... 

Avec un bon «pikliz» et une Prestige, 

la bière locale bien fraîche, on oublie 

qu’il fait 12°C! 

Banann pézé 

Pour 6 personnes 

- 4 bananes plantains vertes 

- 25 cl d’eau salée. 

- Huile pour friture 

Pelez les bananes et coupez-les à 

la diagonale, en morceaux de 2 

à 3 cm d’épaisseur. Déposez les 

morceaux dans de l’eau froide pour 

les empêcher de noircir. 

Chauffez l’huile et faites cuire les 

morceaux de banane égouttées 3 

minutes, sans les laissez brunir. 

Retirez- les de l’huile et pressez-les 

avec un presse-banane (d’où son 

appellation) ou entre deux soucoupes, 

de façon à bien les aplatir. Passez-les 

sous l’eau salée, puis les faire frire à 

nouveau dans l’huile pour les brunir et 

les rendre croustillantes. 

Pikliz 

½ chou (250g environ), 1 carottes, 1 cignon moyen, 1 échalote, piments forts, vinaigre. Coupez tous 

les légumes en julienne, mélangez et recouvrez de vinaigre. Laisser reposer au moins 1 heure.

Riz Djon Djon 

Le riz « djon djon » est un plat typiquement haïtien. Il consiste tout simplement en la cuisson du riz et 

du “djon djon”, un champignon noir comestible qui ne pousse qu’en Haïti (dit-on). Quand on fait 

bouillir les champignons, l’eau devient noire et c’est dans celle-ci qu’on fait cuire le riz. Il est souvent 

cuisiné avec des petits pois, des crevettes et des ciriques de mer (crabe bleu). Il est rare de trouver 

du djon djon en Guadeloupe, mais on peut le trouver sous forme de cube sur le marché. 

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Soup Joumou 

La « soup joumou » est la soupe traditionnelle d’Haïti, à base de giraumon, cuisinée avec du bœuf, 

des pomme de terres, carottes, navets, persil et épices. On y rajoute aussi des vermicelles en général. 

Cette soupe est consommée tous les 1er Janvier, pour commémorer l’Indépendance d’Haiti en 

1804, quand, pour la première fois, les esclaves libérés ont pu goûter à ce plat réservé à leurs anciens 

maîtres. 

Très simple à réaliser, les aubergines sont 

d’abord cuites à l’eau ou à la vapeur, 

puis mixés avec épices, lait condensé 

ou crème, mie de pain, fromage « tête 

de Maure » (que je ne trouve jamais en 

Guadeloupe), donc substitué par de 

l’édam. 

Gratin d’aubergines

Diri Colé ou Riz National 

Il s’agit en fait du riz et pois rouge, mais en toute sincérité, il n’est pas cuisiné de la même manière 

aux Antilles. On le prépare avec du riz jaune (étuvé), des haricots rouges et leur eau de cuisson. 

Boulettes véritable et morue 

croquettes de fruit à pain et morue 

23

24 

Crémas 

Le crémas (ou crémasse) 

est une boisson alcoolisée 

à base de crème de 

coco, de lait évaporé 

et lait condensé sucré 

et bien sur de rhum. Il 

est servi frais, avec de la 

glace pilée, ou même à 

température ambiante.

Le Pain Patate de 

ma Maman 

Ingrédients : 

1kg de patate douce 

400 g de sucre 

3 bananes dessert 

50 cl de lait évaporé Gloria 

25 cl de Lait de CoCo Jaja’ 

2 cuil à soupe d’extrait de vanille 

1 cuil à café de canelle en poudre 

1 cuil à café de gingembre râpé 

1 cuil à café de muscade 

30 g de beurre doux 

Pelez et râpez les patates douces finement 

et réservez. Dans votre robot, mélangez 

les 2 laits avec 200 g de sucre (pour éviter 

que ça tourne). Ajoutez les bananes en 

coupées en rondelles et la patate douce. 

Versez le tout dans une casserole et ajoutez 

le sucre et les épices. Laissez cuire environ 

20 mn. Ajoutez le beurre en fin de cuisson. 

Dressez dans votre moule préalablement 

beurré, puis enfournez à 180°. Laissez cuire 

45 mn, servez tiède. 

Ce dessert peut être servi avec une sauce 

au rhum raisin. 

Sauce au Rhum Raisin 

de Marie Denise* 

250 g de sucre 

50 cl d’eau 

250 g de raisin secs 

25 cl de rhum vieux 

1 bâton de canelle 

Le zeste de citron vert 

Mélangez tout sauf le rhum et faire bouillir 

à feu moyen jusqu’à épaississement de la 

sauce. Ajoutez le rhum. Mélangez bien. 

Laissez refroidir. 

*Extrait du livre de cuisine Mes recettes 

préférées : Cuisine d’Haïti et d’Ailleurs 

de Marie-Denise Célestin, chef-pâtissière 

installée à New York depuis 1987. 

25

26 

Haïti : un artiste témoigne 

Rolf 

SAMBALE 

Par Malika Roux 

artiste peintre originaire d’Haïti, Rolf 

sambale a parcouru le monde. après 

avoir survécu au séisme du 12 janvier, il 

a décidé de revenir en Guadeloupe, sa 

terre d’adoption. témoignage. 

D’où venez-vous ? 

Je suis né à Port-au-Prince en 1961. Je suis un 

être hybride né d’une mère haïtienne et d’un 

père allemand. Ma mère était est assistante 

administratrice au Programme des Nations 

unies pour le développement et mon père était 

attaché commercial et culturel à l'ambassade 

d'Allemagne. Mon cœur bat pour Haïti, c’est làbas 

que j’ai grandi. À l’âge de 19 ans, je suis parti 

faire mes études en Allemagne puis à l’école 

des Beaux-Arts de Bordeaux. Mes voyages ont 

enrichi mon travail, mais Haïti reste ma palette. 

Justement, comment définissez-vous votre 

œuvre ? 

C’est une peinture d’actualité, un meltingpot 

aux influences amérindiennes, africaines 

et européennes. J’explore les symboles d’une 

Afrique mystique et d’une Haïti précolombienne. 

Mon oeuvre est très caribéenne, une Caraïbe 

qui se définit comme un carrefour de rencontres 

entre plusieurs mondes, véritable creuset culturel.

selon vous, quel regard porte le monde sur Haïti ? 

Mon pays est souvent vu comme une île maudite. 

Notre indépendance, nous l’avons acquise en 

chassant la puissante armée française en 1804. 

Nous avons aussi participé à plusieurs révolutions, 

à la bataille de Savannah. Tout cela nous a 

condamnés aux yeux des occidentaux. Haïti reste 

ainsi la première république noire indépendante. 

Mais, les généraux de l’indépendance ont 

échoué, ne faisant que reproduire le modèle 

néocolonialiste. Cela a produit une succession 

de dictature. Pourtant, Haïti commençait à 

se relever, à s’organiser. Tout cela vient d’être 

anéanti par ce séisme d’une atrocité terrible. Il 

faudra 10 à 15 ans pour tout reconstruire. 

Ou étiez-vous le 12 janvier 2010 ? 

J’étais chez moi, sur la route de Kenscoff, audessus 

de la commune de Pétion-Ville dans 

la banlieue de Port-au-Prince. La ville a été 

partiellement endommagée par le séisme. Ma 

maison a subi d’importants dégâts matériels, 

mais ma famille est saine et sauve. Avec deux 

autres familles sinistrées, nous avons dormi 

dans notre jardin pendant 12 jours, terrorisés 

par les répliques. Puis, nous avons gagné la 

Guadeloupe à bord d’un avion militaire affrété 

par l’ambassade de France. En Haïti, il n’y a plus 

rien, plus de travail, j’ai préféré mettre ma famille 

à l’abri. À notre arrivée en Guadeloupe, une 

cellule psychologique nous a pris en charge. Le 

traumatisme psychologique est fort. La nuit, ma 

femme se réveille en sursaut. Heureusement, ma 

fille de 4 ans ne semble pas trop traumatisée. Elle 

sera bientôt scolarisée en Guadeloupe. 

Comment se mobiliser pour venir en aide aux 

artistes sinistrés ? 

Beaucoup d’artistes ont disparu dans le séisme. 

En tant que peintre, je souhaite participer à 

une mission d’évaluation dont le but sera de 

déterminer une façon d’aider et d’encadrer les 

artistes et artisans haïtiens. Nous voulons mettre 

en place un groupe de soutien permanent, créer 

avec d’autres pays un front commun pour Haïti. 

La culture est-elle tout ce qu’il reste d’Haïti ? 

La culture, c'est ce petit quelque chose très 

spécial, comme un grain de beauté sur un visage, 

qui différencie une soeur de sa jumelle. C’est 

l’âme d’un peuple. Le béton a tué nos frères et 

nos sœurs, mais pas cette riche culture qui coule 

dans nos veines. 

Qu’espérez-vous pour Haïti ? 

Faire table rase. Dans cette destruction, 

remarquons que des symboles forts se sont 

effondrés. Je pense aux ministères, au palais 

national, aux écoles élitistes…, c’est bien le signe 

que nous faisions fausse route. 

Vous connaissiez déjà la Guadeloupe ? 

La Guadeloupe, c’est ma terre d’adoption. J’y 

ai mis les pieds pour la première fois en 1990 

pour une exposition à l’atelier Michel Cazanove. 

Puis, je m’y suis installé de 1991 à 1995 où je 

travaillais comme graphiste au Conseil Général. 

J’ai aussi institué le Festival Indigo, festival intercaribéen 

d'arts plastiques annuel qui réunissait, 

dans l'enceinte du Fort Fleur d'Epée, des artistes 

venus d'une dizaine de pays de la région. Puis, je 

suis parti 12 ans avant de revenir pour plusieurs 

expositions. 

Quels sont vos projets ? 

Richard Viktor Sainsily a récemment mobilisé les 

plasticiens pour Haïti autour d’une opération 

de création à ciel ouvert. La rencontre était 

intéressante car je n’avais plus l’énergie 

émotionnelle pour peindre. Aujourd’hui, je veux 

continuer à peindre et peut-être trouver un 

emploi de graphiste. J’aimerais créer un pont 

entre Haïti et la Guadeloupe, développer une 

coopération. 

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28 

Barbancourt : 

le rhum d’Haïti 

Le rhum Barbancourt est un rhum agricole produit en Haïti depuis 1862 et considéré par les 

connaisseurs comme un des meilleurs rhums de sa catégorie. 

La maison Barbancourt fut fondée par Dupré Barbancourt, originaire de la Charente en France, 

qui utilisa pour son rhum la méthode charentaise de double distillation utilisée pour le cognac et le 

vieillissement en fût de chêne du Limousin. 

Implantée à l'origine à Port-au-Prince, la distillerie Barbancourt est située depuis 1990 dans la plaine 

du Cul-de-Sac, près de la frontière avec la République dominicaine. La famille Gardère en assure 

l'exploitation depuis la mort de Dupré Barbancourt. Elle produit essentiellement des rhums bruns : 

3 étoiles de 4 ans d'âge et 5 étoiles de 8 ans d'âge, la « Réserve du Domaine » de 15 ans d'âge 

n'étant disponible qu'en quantité limitée. 

Peu de gens savent que c’est le rhum le plus récompensé mondialement. En 2009, la « Réserve du 

Domaine Barbancourt » remporte le titre de meilleur rhum du monde. Ces spécialistes ont dégusté 

pas moins d’une vingtaine de rhums, vieillis pendant au moins 7 ans, pour « finalement jeter leur 

dévolu sur ce rhum brun, qui les a surpris par son élégance, son arôme et sa saveur.

Lait de Poule 

Zombie Haïtien 

Ingrédients: 

6 cl de Rhum Barbancourt 3 Étoiles 

15 cl de Lait 

1 cuillère à café de sucre en poudre 

1 oeuf entier 

Noix de muscade 

4 cl de Rhum Barbancourt 3 Étoiles 

4 cl de Rhum Barbancourt Blanc 

1 cl de Clairin Haïtien 

1 cl de sirop de grenadine 

2 cl de jus d'ananas 

2 cl de jus de citron 

Glace pilée 

Dans un shaker, mettez une bonne quantité de glace pilée, puis ajoutez tous 

les ingrédients. Mélangez bien, puis filtrez et verser dans un verre à long drink 

préalablement remplit de glace. Pour décoration utilisez des feuilles de menthe 

et une cerise. 

Barbancourt Orange 

10 cl de jus d'orange fraichement pressé 

4 cl de Rhum Barbancourt Blanc 

Glaçons 

Dans un verre, versez le jus d'orange et le rhum bien agiter à 

l'aide d'un agitateur à cocktail, puis complétez avec des glaçons. 

Décorez avec une demi tranche d'orange et une cerise. 

Grogue "Ogou Féraille" 

Mélangez tous les ingrédients ensemble avec de la glace, à 

l'exception de la noix de muscade, et versez dans un verre. 

Saupoudrez de noix de muscade sur le dessus et servez. 

8 cl de Rhum Barbancourt 3 étoiles 

3 grandes cuillérées de miel 

3 cl de jus de fruit de la passion 

1 pincée de cannelle et de muscade en poudre 

Mélangez, chauffez et flambez. Versez dans un 

verre à pied large et saupoudrez de cannelle et de 

muscade. 

Le Barbancourt est rare, mais il existe en Guadeloupe. Il sera bientôt disponible à «Terre de Vins» à 

JardiVillage. Vous pourrez toujours remplacer les rhums par celui de votre choix. 

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. 

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Viann bèf ak calalou 

1 kg de bœuf 

6 ciriques 

1 kg de gombos frais 

2 carottes 

2 oignons 

4 gousses d’ail pressées 

le jus d’un citron 

1 piment 

4 tomates 

3 clous de girofle 

huile, sel et poivre 

Découpez la viande en morceaux, lavez-la dans 

de l’eau citronnée. Egouttez les morceaux puis 

assaisonnez-les de sel, poivre, ail écrasé et piment 

haché. Laisser mariner trente minutes. Taillez les 

légumes en cubes, sauf les gombos : coupez les 

têtes afin qu’ils ne soient pas trop gluant. 

Dans une cocotte, faites chauffer l’huile et mettez-y 

la viande, réservez la marinade. Lorsque 

la viande est bien dorée, ajoutez les tomates 

coupées en morceaux, les carottes, les gombos, 

les oignons, le girofle, le sel et le poivre et la marinade. 

Couvrez d’eau et laissez cuire pendant 

quinze minutes environ. 

Servez avec du riz, des ignames ou du plantain 

bouillis. 

Mayi Moulin : 

250g de farine de maïs, 75cl d’eau, 2 cuil à soupes de 

cives, 1 cuil à soupe d’huile végétale, Sel 

Préparation : 

Chauffez l’huile dans une casserole moyenne et faites 

revenir les cives. Ajoutez l’eau et du sel à volonté. Laissez 

bouillir. Dans un grand bol, trempez la farine de maïs dans 

3 fois son volume d’eau tiède, puis filtrez. Ajoutez à l’eau 

bouillante, en remuant toute les 2 minutes jusqu’à évaporation 

de l’eau. Couvrez et laissez cuire à feu très doux. Au 

bout de 10 mn, remuez avec une cuillère en bois. Couvrez 

encore 5 min. Servez chaud avec du poisson, des haricots 

rouges etc.… 

Vivaneau aux poivrons 

1 kg de vivaneau entier évidé et écaillé 

Le jus de 2 citrons, 4 cuillère à soupe de cives 

1 oignon moyen, 2 gousses d’ail pressé 

3 cuil à soupe de concentré de tomate 

1 cuil à café de persil, 1 cuil à café de thym 

6 clous de girofle, Sel et poivre à volonté 

1 piment fort, 1 cube 

Sauce : 

4 cuil à soupe d’huile végétale 

1 cuil à soupe de concentré de tomate 

120 g de poivrons rouge et vert en julienne 

Nettoyé le poisson au citron, rincez. Mixez les cives, oignon, 

ail et citron. Versez sur le poisson puis laissez mariner 2 h au 

frigo. Enlevez le poisson de la marinade et placez-le dans 

un plat allant au four à 180°C. 

32 

Acra 

500 g de malanga 

Sel et poivre à volonté 

1 cuil à soupe de cives 

2 échalottes 

1 gousse d’ail 

¼ poivron vert 

½ piment fort 

2 cuil à soupe de farine 

½ l d’huile pour friture 

Râpez le malanga finement ou passez au mixeur. 

Ajoutez tous les autres ingrédients et mixez 

jusqu’à obtention d’une pâte plus ou moins uniforme. 

Formez des quenelles pas plus gros que 

votre pouce et faites frire à l’huile très chaude. 

Une fois dorez, déposer sur du papier absorbant 

pour enlever l’excédent d’huile. Servez chaud 

avec du pikliz. 

Brochettes de crevettes 

à la mangue 

1 kg de crevettes avec queue 

2 cuil à soupe d’huile de colza 

4 cuil à café de pâte de curry 

3 cuil à soupe de chutney de mangue 

4 oignons nouveaux 

1 poivron rouge 

Jus d’1/2 citron 

Préparations : 

Mélangez le curry, le chutney de mangue et 

le jus de citron. Coupez le poivron en morceaux 

de 2 cm et les oignons nouveaux en 

4 cm. Enfilez les crevettes sur des brochettes 

préalablement trempées en alternant avec les 

poivrons et cives. Badigeonnez les brochettes 

à l’aide d’une brosse avec la marinade. 

Grillez. Servez.

34 

Blan Mangé 

30 cl de crème épaisse 

30 cl de lait condensé sucré (ou moins) 

30 g de cocktail de fruits au sirop 

1 cuil à café de vanille 

1 orange traité 

Cerises confites 

10 cl de rhum 

Prélévez le zeste de l’orange et réservez. A l’aide 

d’ une passoire, prélevez les fruits de leur liquide 

et mettez les dans un bol avec le rhum. Laissez 

tremper environ 1 h au frigo. 

Dans un autre bol, mélangez la crème, le lait 

condensé, le zeste d’orange et la vanille. Réservez 

au frais. 

Une fois les fruits prêts, mélangez avec le mélange 

de crème et réservez encore au frais pendant 

au moins 2h. Servez dans des verres à pieds 

avec une cerise pour décorer. 

Mirliton Farci 


2 cristophines moyennes 

200g de steak haché 

1 oignon moyen 

4 gousses d’ail 

1 cuil à soupe de persil ciselé 

2 cuil à soupe de farine 

1 œuf 

2 cuil à soupe d’huile d’olive 


Lavez et coupez les cristophines en 2 et 

faites cuire à la vapeur. Entre temps, dans 

une poêle, faites revenir l’oignon haché très 

fin et l’ail pressé dans 1 cuil à soupe d’huile, 

puis ajoutez la viande haché. En fin de 

cuisson rajoutez le persil. Réservez. 

Prélevez la chair des cristophines sans 

abîmer la peau, mixez là et mélangez avec 

la viande. Salez et poivrez à volonté. 

“Crabby Crab” 

2 crabes 

1 citron 

1 cuil à café de paprika 

1 kub or 

1 cuil à café d’ail pressé 

1 branche de thym 


25 cl d’eau 

1 cuil à soupe d’huile d’olive 

Lavez les crabes avec du citron. Assaisonnez 

et réservez 2 hr au frigo. Chauffez l’huile dans 

une poêle et ajoutez les crabes. Laissez cuire 

3 mn. Ajoutez l’eau, puis sel et poivre. Ajustez 

l’assaisonnement. laissez mijoter 5 mn de 

chaque côté. Servez. 

Griot de porc : 

2 kg porc (pour ragoût de préférence) 

1 orange amère 

1 citron 

3 tiges de thym 

1 cuil à café de poivre 

1 piment 

2 cuil à soupe de persil 

Sel 

De l’huile pour friture 

Lavez la viande coupée en cubes et assaisonnez 

avec les jus d’orange amère et citron, le poivre, le 

persil, thym et sel et piment à volonté. 

Dans une cocotte faites cuire le porc recouvert 

d’eau à feu moyen avec son couvercle. Mélangez 

de temps en temps jusqu’à ce qu’il soit bien cuit. 

Laissez égoutter la viande dans une grande 

passoire. Laissez refroidir. Faites frire dans une 

friteuse, ou dans une poêle au fur et à mesure 

jusqu’à ce qu’elle brunit. Servez avec les fameuses 

banann pézé et du pikliz.

Soup Joumou 

Pour 6 personnes Soup Joumou 

Ingrédients 

500g de poitrine de boeuf 

500g de jaret de boeuf 

500g de giraumon en purée 

2 oignons 

4 grosses carottes 

3 navets 

1 choux moyen 

1 paquet de céléri 

4 poireaux 

6 pommes de terre moyennes 

1 cuillerée à thé d’ail écrasé 

1 cuillerée à soupe de jus de citron 

1 cuillerée à soupe de vinaigre 

100g de spaghetti 

1 piment vert 

Sel à volonté 

1 cuillerée à soupe de margarine 

Préparation 

Faire bouillir la viande dans 6 litres d’eau. D’autre 

part, faire cuire les giraumons dans 3 litres d’eau. 

Une fois cuits, les passer au moulin en utilisant l’eau 

de cuisson du giraumon, puis passer au tamis pour 

obtenir une purée bien lisse. Quand la viande est 

cuite, la sortir de son eau de cuisson et l’assaisonner. 

La remettre dans son eau de cuisson. Ajouter la purée 

de giraumon et les légumes sans les pommes de terre. 

Au cours de la cuisson, ajouter la pomme de terre, le 

spaghetti et la margarine. Réctifiez l’assaisonnement 

si nécessaire. Servir chaud 

Boulette véritable et 

morue 



500 g de chair de morue 

3 œufs 

1 cuillerée à café de beurre 

1 fruit à pain 

10 cl de lait évaporé 

500 g de farine 

2 oignons 

3 branches de persil 

1 piment vert 

1 gousse d'ail 

Sel à volonté 

Préparation 

Bouillir le fruit à pain avec très peu d'eau et en 

faire une purée. 

Séparément, faire bouillir la morue (pas trop 

longtemps pour ne pas trop dessaler). Laisser 

refroidir et la déchiqueter. Mariner la morue 

avec les épices en ajoutant au fur et à mesure 

les œufs, le beurre, la farine et le lait. 

Mélanger la purée de fruit à pain et la farce de 

morue. Former les boulettes, les rouler dans la 

farine, les faire dorer au feu dans un bain 

d'huile. 

36Flan de Légumes Express 

Aubergine gratinée 



1 kg d’aubergines 

2 tranches de pain de mie 

2 cuil à soupe de pâte d’épice 

200g de fromage edam râpé 

20 cl de lait Gloria 

3 cuil à soupe de chapelure 

1 cube de bouillon 

Préchauffez votre four à 180° 

Pelez et coupez les aubergines en cubes puis faites 

bouillir dans suffisamment d’eau et le cube de 

bouillon. Une fois cuite, dégouttez dans une passoire 

fine en enlevant le maximum d’eau. Trempez les 

tranches dans le lait puis mixez avec l’aubergine. 

Faites revenir votre pâte d’épices dans une petite 

poêle, ajoutez-la au mélange d’aubergine, ainsi que 

le fromage. Dressez dans un plat et parsemez de 

chapelure. Enfournez 30mn, ou jusqu’à coloration. 

Servez en accompagnement. 

Pâte d’Epices 

Si vous ne le faites pas déjà, ce mélange vous sera 

très utile dans vos préparations. Il suffira de le faire 

revenir avec un peu d’huile avant d’ajouter vos 

autres ingrédients. 

2 Oignon moyens, 6 gousses d’ail, 1 bouquet garni 

5 cl huile, jus d’1 citron. 

Mixez le tout jusqu’à obtention d’une pâte verte. 

Diri Colé ou Riz National 

Pour 6 personnes, 

Ingrédients : 

500g riz étuvé 

150g haricots rouges 

150g de lardons salé 

75 cl liquide (utiliser le bouillon de cuisson des 

haricots) 

2 gousses d’ail 

1 oignon moyen ou 3 tiges de cives 

2 tiges de thym 

Sel et poivre 

1 clou de girofle (facultatif) 

1 piment entier (facultatif) 

Faire cuire les haricots secs dans un litre d'eau. 

Surveiller la cuisson pour qu'ils ne soient pas trop cuits. 

Une fois cuits, les séparer de l'eau et garder cette 

eau pour l'utiliser plus tard. D'autre part, faire revenir 

les lardons, puis ajouter les haricots rouges cuits et 

les épices broyées finement. Ajouter un peu de sel et 

poivre et l'eau de cuisson des haricots. A ébullition, 

verser le riz en pluie et rectifier l'assaisonnement. 

Laisser cuire à découvert. A évaporation complète 

de l'eau, ajouter une cuillerée à soupe d’huile 

et terminer la cuisson à l'étouffée à feu très doux. 

Laissez PaRMeNtieR cuire environ 30 mn. De Mélangez CaNaRD encore et et 

rajouter de l’eau du liquide si nécessaire. Recouvrez 

et gardez au chaud COUsse-COUCHe 

avant de servir.

38 

Crémas 


• ½ boite de crème Jaja 

• 250 g de sucre blanc 

• 25 cl de Rhum Blanc 

• 1 grande boîte de lait concentré (non sucré) 

• 2 grandes boîtes de lait concentré sucré 

• Essence de vanille (selon votre goût) 


Mélangez la crème de coco JaJa au Rhum 

Blanc. Ajoutez le sucre et tournez jusqu'à 

ce qu'il soit fondu. Ajoutez les boîtes de lait, 

sucrées et non sucrée puis l'essence de vanille. 

Passez ensuite le tout au tamis et mettez en 

bouteille. 

Note 1 : A cette recette vous pouvez ajouter 

un zeste de citron, de la muscade, de la 

cannelle ou encore de l’anis étoilé, et de la 

menthe comme décoration... au goût ! 

Note 2 : Ne jamais ajouter d'eau à la 

préparation du crémasse. 

Note 3 : Le crémasse se sert surtout durant le 

temps des fêtes. 

Potion d’amour 

Ingrédients: 

• 2 cl de Rhum Barbancourt Blanc 

• 6 cl de jus de canneberge (cranberry) 

• 1/2 cl de liqueur de framboise 

• Jus de lime 

• Sirop de grenadine 

• Framboise pour la décoration 

• Glaçe 

Remplir un shaker avec de la glace, puis 

ajouter le jus de canneberges (cranberry), la 

liqueur de framboise, le Rhum Barbancourt 

Blanc, un trait de jus de lime et de sirop de 

grenadine. Bien agiter. Verser dans un verre à 

cocktail. Déposer une framboise dans le verre 

et déguster. 

Riz Djon Djon 


500 g de riz blanc 

(le riz basmati peut faire l'affaire) 

125 g de djon-djon 

(champignon noir, en vente dans les épiceries 

spécialisées) 

250 g de petits pois frais écossés 

6 cuillerées à soupe d'huile 

1 grossse gousse d'ail écrasé 

1 bouquet garni 

1 pimet "bouc" 

Beurre 

Sel et poivre 


Rincer puis faire le djon-djon dans 3/4 de litre d'eau 

pendant une dizaine de minutes. Passer le tout au 

moulin à légumes puis au tamis. 

Par ailleurs, faire revenir les petits pois dans l'huile. 

Ajouter l'ail écrasé, saler et poivrer. 

Verser la préparation du djon-djon sur les petits 

pois, avec le piment entier et le bouquet garni 

A ébullition, vérifier l'assaisonnement et verser le 

riz. Laisser cuire (feu moyen) à découvert jusqu'à 

évaporation de l'eau. Ajouter quelques noix de 

beurre et finir la cuisson à l'étouffée (feu doux). 

Avant de servir, enlever le piment et le bouquet 

garni 

Blue on Beach 

Ingrédients (pour une personne) 

• 2 cl de curaçao bleu 

• 2 cl de Rhum barbancourt Blanc 

• 5 cl de jus de raisin blanc 

• Tonic 

• Glace 

Dans un shaker mettre le curaçao, le Rhum 

Barbancourt Blanc, le jus de raisin et 3 cubes 

de glace, agiter bien. Filtrer le mélange puis 

verser sur de la glace pilée dans un verre. 

Compléter avec du tonic.

Caraïbes Import a mis en place, à l'entrée de ses ... - Fleurdepice

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