Manger équilibré / Allergie alimentaire

8 mythes et réalités sur les arachides

Cet article est une gracieuseté d'Allergies Québec

Puisque les arachides sont un allergène très connu, plusieurs mythes entourent leur consommation. Pour remettre les pendules à l’heure, nous avons démystifié huit questions sur les arachides.

Serez-vous capable de démêler la vérité du mythe?

1. Les arachides font partie de la famille des légumineuses.

VRAI. Les arachides font partie de la famille des légumineuses. Toutefois, seulement 5 à 10 % des personnes allergiques aux arachides sont également allergiques à une autre légumineuse. Généralement, une personne allergique aux arachides ne devrait pas éliminer les légumineuses de son alimentation par simple précaution.

Si la personne est allergique à plusieurs légumineuses, par exemple : aux arachides, haricots et lentilles, il y a alors plus de chances qu’elle doive exclure toutes les légumineuses de sa diète, ne serait-ce que pour réduire le risque associé aux contaminations croisées.

2. Les gels antibactériens détruisent les protéines de l’arachide et assurent un nettoyage optimal des traces d’arachides.

FAUX. Les gels antibactériens ne délogent pas les protéines sur les mains. Donc, le risque de contamination demeure présent. Généralement, les lingettes humides commerciales antibactériennes réussissent mieux à déloger les protéines. La meilleure solution demeure de mélanger du savon et de l'eau tiède.

3. L’introduction hâtive des arachides dans la diète des tout-petits diminue le risque de développer une allergie à cet aliment.

VRAI. La nouvelle étude LEAP publiée au mois de février 2015 le confirme : les arachides peuvent être introduites au même moment que les autres aliments, soit à partir d’environ 6 mois. Les spécialistes recommandent aussi une consommation hebdomadaire des arachides afin de réduire le risque de développer cette allergie.

4. Si un aliment n’affiche pas de mention « peut contenir des arachides », il est sécuritaire pour une personne allergique aux arachides.

FAUX. Une personne allergique doit lire attentivement la liste des ingrédients afin de vérifier la présence possible de l’allergène. Au Canada, la loi actuelle n’oblige pas l’industrie agroalimentaire à indiquer sur l’étiquette s’il y a des risques de contamination par un allergène. Cette mention est faite sur une base volontaire. S’il n’y a pas de mention « peut contenir », cela ne garantit pas que l’aliment soit exempt de contamination par un allergène. En cas de doute, il est judicieux de contacter la compagnie.

5. Recevoir un baiser d’une personne ayant mangé des arachides peut déclencher une réaction chez son partenaire allergique à cet aliment.

VRAI. C’est possible si des traces d’arachides sont présentes dans la bouche et/ou la salive de la personne qui en a consommé.

Voici les recommandations pour le partenaire de la personne allergique :

  • Se brosser les dents et se rincer la bouche après la consommation de l’allergène;
  • Consommer un autre aliment sans traces d’allergène après la consommation de l’aliment problématique;
  • Attendre quelques heures avant d’embrasser la personne allergique.

6. L’huile extraite des arachides doit être évitée au même titre que l’allergène lui-même.

VRAI. Les huiles utilisées en alimentation sont produites de différentes façons. Les huiles pressées à froid contiennent généralement de nombreuses protéines de l’aliment allergène. Plus l’huile est purifiée, moins elle contiendra de protéines allergènes.

Cependant, avant d’utiliser une huile d’arachide raffinée pour une personne allergique aux arachides, il est nécessaire d’avoir une certification de sa pureté. En cas de doute, vaut mieux éviter l’huile d’arachide.

7. Les protéines végétales hydrolysées peuvent contenir la présence d’arachides.

VRAI. La plupart du temps, les protéines végétales hydrolysées sont dérivées du soya. Il peut aussi s’agir de protéines de la famille de l’arachide. Les compagnies sont tenues d’inscrire la source de protéines végétales hydrolysées ainsi que de mentionner les allergènes dont ils proviennent le cas échéant.

8. L’odeur de l’arachide est dangereuse pour une personne allergique.

Généralement, FAUX. L’odeur d’un aliment est produite par des molécules aromatiques qui s’évaporent facilement dans l’air et ces molécules ne sont pas reconnues par le corps comme étant des allergènes.

Ce sont les protéines des aliments qui peuvent déclencher des réactions allergiques et habituellement celles-ci ne se retrouvent pas dans l’air ambiant.

Cependant, si des particules de l’aliment sont en suspension dans l’air, par exemple dans une usine où l’on écaille des arachides, des particules de l’aliment peuvent se retrouver en suspension dans l’air et être inhalées par la personne sensibilisée et causer une réaction allergique.

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3 commentaires

  1. Julie
    16 Sep 2015

    Concernant la mention « peut contenir… », cela veut donc dire qu’une personne allergique devrait s’abstenir de consommer tout produit qui n’est pas certifié « sans arachides », même si le produit en question ne porte aucune mention « peut contenir… »?
    Je prends par exemple tous les produits de base comme la farine, le beurre, etc… ceux-ci ne sont pas nécessairement certifiés sans arachides, mais ils ne portent pas non plus la mention « peut contenir »… J’aurais tendance à ne pas m’en priver puisque s’il y avait des risques, ils l’indiqueraient sur l’emballage… Qu’en pensez-vous?

    • Marie-Claude
      21 Sep 2015

      Bonjour Julie,

      Je vais envoyer votre commentaire à l’Association québécoise des allergies alimentaires afin de vous donner l’heure juste. Merci.

    • Marie-Claude
      21 Sep 2015

      Bonjour Marie-Ève,

      Voici la réponse de l’Association québécoise des allergies alimentaires :

      Les allergènes principaux recensé par Santé Canada doivent obligatoirement figurer sur la liste des ingrédients. Pour ce qui est du ‘peut contenir’, celle-ci n’est pas règlementée, il n’est donc pas obligatoire (quoique fortement recommandé) pour un fabriquant ou un manufacturier d’en faire mention.

      Plutôt que de se priver de manière définitive de la consommation d’un produit n’en faisant pas mention, nous suggérons aux consommateurs de contacter le contrôle de la qualité ou le service à la clientèle de la compagnie qui pourra les renseigner sur les risques de contamination avec des allergènes.

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