2. LE CYCLE DE L'EAU
1. INTRODUCTION
2. L'EAU, GENERALITÉS
3. DÉFINITION & COMPOSANTES DU SYSTEME HYDROLOGIQUE
3.1. Définition
3.2. Les précipitations
3.3. L'évaporation
3.4. L'interception et le stockage
3.5. L'infiltration et la percolation
3.6. Les écoulements
4. LA REPARTITION DES EAUX
4.1. A l'échelle du globe
4.2. A l'échelle des continents
4.3. A l'échelle d'une zone géographique
5. LE BILAN HYDRIQUE
3. 1.INTRODUCTION
● La question de la disponibilité et d'accès à l'eau est sans
aucun doute un des problèmes majeurs auquel devra faire
face l'humanité durant le siècle à venir.
● Aujourd'hui on estime en effet qu'un habitant sur cinq de la
planète n'a pas accès à l'eau en suffisance et un sur trois
a une eau de qualité.
4. 2.L'EAU: GÉNÉRALITÉS
● L'eau est la source principale et originelle de toute vie. Elle
se présente, dans la nature, sous trois états :
* Solide : neige et glace.
* Liquide : eau chimiquement pure ou chargée en solutés.
* Gazeux : à différents degrés de pression et de
saturation.
● Le changement de phase de l'eau dépend essentiellement
de la température et de la pression mais aussi du degré de
pollution de l'atmosphère
5. 2.L'EAU: GÉNÉRALITÉS
● La figure suivante donne les différentes conditions de
pression et de température pour les trois états de l'eau,
ainsi que les transformations de phase.
6. 2.L'EAU: GÉNÉRALITÉS
● L'eau se retrouve, sous ses trois formes dans
l'atmosphère terrestre.
● Les eaux sont en constante circulation sur la terre et
subissent des changements d'état.
● L'ensemble des processus de transformation et de
transfert de l'eau forme le cycle hydrologique.
7. 2.L'EAU: GÉNÉRALITÉS
Les mécanismes des mouvements de l'eau dans la nature sont déterminés par,
● L'énergie thermique du soleil: produit une circulation de l'air dans
l'atmosphère, en raison du fait que la surface terrestre est réchauffée de
façon inégale.
● La force de gravité: responsable des phénomènes de précipitations, de
ruissellement, d'infiltration et de courant de convection.
● L'attraction solaire et lunaire: à l'origine des marées et des courants
marins.
● Les différences de pression atmosphérique: occasionnent les
déplacements horizontaux de l'air.
● Les forces intermoléculaires dans le sol: provoquent les phénomènes
capillaires ainsi que la viscosité et influencent donc la vitesse d'écoulement.
● Les activités humaines: l'homme intervient directement sur les processus
de mouvement et de transformation de l'eau.
8. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
3.1.DEFINITION
Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les
phénomènes du mouvement et du renouvellement des eaux
sur la terre (voir Figure): les mécanismes régissant le cycle
hydrologique sont concomitants =>le cycle hydrologique n'a
donc ni commencement, ni fin.
9. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
● Le cycle de l'eau est donc sujet à des processus
complexes et variés parmi lesquels nous citerons:
– les précipitations,
– L'évaporation,
– la transpiration (des végétaux),
– l'interception,
– le ruissellement, l'infiltration, la percolation,
l'emmagasinement et les écoulements souterrains.
● Ces divers mécanismes sont rendus possibles par un
élément moteur, le soleil, organe vital du cycle
hydrologique.
10. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
3.2.LES PRECIPITATIONS
● Toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de
la terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que
sous forme solide (neige, grésil, grêle) et les précipitations
déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre,...).
● Elles sont provoquées par un changement de température
ou de pression. La vapeur d'eau de l'atmosphère se
transforme en liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée
par refroidissement ou augmentation de pression.
● Pour produire la condensation, il faut également la
présence de certains noyaux microscopiques (d'origine
océanique, continentale ou cosmique), autour desquels se
forment des gouttes d'eau condensées.
11. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
● Le déclenchement des précipitations est favorisé par la
coalescence des gouttes d'eau. L'accroissement de poids
leur confère une force de gravité suffisante pour vaincre
les courants ascendants et la turbulence de l'air, et
atteindre le sol.
● Enfin, le parcours des gouttes d'eau ou des flocons de
neige doit être assez court pour éviter l'évaporation totale
de la masse.
● Les précipitations sont exprimées en intensité (mm/h) ou
en lame d'eau précipitée (mm) (rapport de la quantité
d'eau précipitée uniformément répartie sur une surface).
12. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
3.3.L'ÉVAPORATION/EVAPOTRANSPIRATION
● Evaporation = passage de la phase liquide à la phase vapeur dont les
principales sources sont les plans d'eau et la couverture végétale. Le
principal facteur régissant l'évaporation est la radiation solaire.
● Le terme évapotranspiration englobe l'évaporation et la transpiration des
plantes. On distingue :
– l'évapotranspiration réelle (ETR) : somme des quantités de vapeur
d'eau évaporées par le sol et par les plantes quand le sol est à une
certaine humidité et les plantes à un stade de développement
physiologique et sanitaire spécifique.
– l'évapotranspiration de référence (ET0
) : quantité maximale d'eau
susceptible d'être perdue en phase vapeur, sous un climat donné, par un
couvert végétal continu spécifié bien alimenté en eau et pour un végétal
sain en pleine croissance.
13. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
3.4.L'INTERCEPTION ET LE STOCKAGE
● La pluie peut être retenue par la végétation, puis redistribuée en une partie
qui parvient au sol et une autre qui s'évapore: la partie n'atteignant jamais le
sol forme l'interception (importance difficile à évaluer, souvent marginale
sous nos climats, donc souvent négligée).
● Eau de stockage = eau retenue dans les creux et les dépressions du sol
pendant et après une averse.
● La quantité d'eau susceptible d'être interceptée varie considérablement. Si
la végétation offre un important degré de couverture, la rétention d'eau peut
atteindre jusqu'à 30% de la précipitation totale pour une forêt mixte, 25%
pour les prairies et 15% pour les cultures.
● L'effet respectif de l'interception et du stockage dans les dépressions est
très variable et diminue au cours de l'averse. Il provoque en générale un
retard dans le démarrage et la réaction hydrologique qui peut être perçue à
l'exutoire du bassin.
14. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
3.5.L'INFILTRATION & LA PERCOLATION
● Infiltration = mouvement de l'eau pénétrant dans les couches superficielles
du sol et l'écoulement de cette eau dans le sol sous l'action de la gravité et
des effets de pression (en mm/h ou m3/s).
● Percolation = l'infiltration profonde dans le sol, en direction de la nappe
phréatique.
● Capacité d'infiltration ou infiltrabilité = tranche d'eau maximale qui peut
s'infiltrer par unité de temps dans le sol et dans des conditions données.
● L'infiltration est nécessaire pour renouveler le stock d'eau du sol, alimenter
les eaux souterraines et reconstituer les réserves aquifères. Elle peut aussi
réduire les débits de ruissellement.
15. 3.LE CYCLE HYDROLOGIQUE
3.6.LES ECOULEMENTS
● Ecoulements rapides & écoulements souterrains plus lents:
– les écoulements qui gagnent rapidement les exutoires pour constituter
les crues se subdivisent en écoulement de surface (mouvement de
l'eau sur la surface du sol) et écoulement de subsurface (mouvement
de l'eau dans les premiers horizons du sol).
– l'écoulement souterrain désigne le mouvement de l'eau dans le sol.
– les écoulements dans les canaux et rivieres.
● Les écoulements peuvent aussi se signaler par leur domaine d'application:
– Ecoulement de surface = écoulement sur une surface en
volume/surface/temps =>souvent exprimé en millimètre par année
hydrologique,
– Ecoulements souterrains et en rivière => notion de débit, à savoir à
un volume d'eau traversant une section par unité de temps.
16. LE CYCLE DE L'EAU: Rappel du
cours precedent
1. INTRODUCTION
2. L'EAU, GENERALITÉS
3. DÉFINITION & COMPOSANTES DU SYSTEME HYDROLOGIQUE
3.1. Définition
3.2. Les précipitations
3.3. L'évaporation
3.4. L'interception et le stockage
3.5. L'infiltration et la percolation
3.6. Les écoulements
4. LA REPARTITION DES EAUX
4.1. A l'échelle du globe
4.2. A l'échelle des continents
4.3. A l'échelle d'une zone géographique
5. LE BILAN HYDRIQUE
17. 4.LA RÉPARTITION DES EAUX
4.1.A L'ÉCHELLE DU GLOBE
Les océans occupent 70% de la surface du globe
représentent 97% de la masse totale d'eau dans la biosphère
18. 4.LA RÉPARTITION DES EAUX
● La superficie des terres émergées de l'hémisphère Nord
est deux fois supérieure à celle de l'hémisphère sud.
● La distribution spatiale des aires continentales et
océaniques à la surface du globe est inhomogène.
● Les eaux douces ne représentent qu'environ 3% du
volume total des eaux du globe et se retrouvent à 99%
dans les calottes polaires, les glaciers et les eaux
souterraines de grandes profondeurs difficilement
accessibles.
● Dans certaines régions montagneuses, les eaux de fonte
alimentent la plupart des cours d'eau => débit des fleuves
étroitement lié au taux de fonte des glaciers.
19. 4.LA RÉPARTITION DES EAUX
● Eaux souterraines = 2eme réserve mondiale en eau douce après les eaux
contenues dans les glaciers.
Plus de la moitié à plus de 800m de profondeur => captage difficile.
Exploitation abusive => abaissement irréversible des nappes phréatiques.
● Les eaux continentales de surface (lacs d'eau douce, rivières, fleuves, etc.)
sont très accessibles mais quantitativement infimes et susceptibles d'être
plus facilement polluées.
● Eaux météoriques = étape essentielle du cycle de l'eau. Le pourcentage
d'eau disponible pour l'homme est certes très faible, mais suffisant grâce à
la circulation ou au recyclage de cette eau.
● Temps de séjour moyen ou temps de résidence = vitesse de
renouvellement des eaux dans les réservoirs.
= taille du réservoir / flux d'entrée (somme de tous les flux entrants) ou de
sortie (somme de tous les flux sortants).
20. 4.LA RÉPARTITION DES EAUX
● Cycle global de l'eau = cycles océanique et continental. Des échanges
d'environ 40000 km3/an équilibrent le bilan de ces deux cycles. A l'échelle
du globe, le bilan hydrique est théoriquement nul.
● La contribution de l'océan = 86% de l'évaporation totale, mais seulement
78% des précipitations.
La différence de 8% se retrouve, sur les continents, par l'excès des
précipitations sur l'évaporation => écoulement fluvial continental.
● L'évaporation prédomine dans les régions océaniques tropicales
● Les précipitations se produisent principalement dans les zones océaniques
et continentales équatoriales et au-dessus des chaînes de montagne
situées aux basses latitudes.
=> cycle de l'eau influencé par le rapport des superficies continents-océans
ou, à superficies égales, par la répartition des aires continentales en
fonction de la latitude ou, à positions égales, par la distribution des
altitudes.
21. 4.LA RÉPARTITION DES EAUX
● Les précipitations, l'évaporation et le ruissellement, décroissent
de l'équateur vers les pôles.
● Sur un même parallèle, l'intensité de l'évaporation sur les
continents est pratiquement uniforme.
● La quantité totale de précipitations en un point est inversement
proportionnelle à sa distance à l'océan.
● Pour une même position géographique, les précipitations et le
ruissellement sont directement proportionnelles à l'élévation
moyenne du bassin versant (jusqu'à une certaine altitude,
l'optimum pluviométrique).
● L'évaporation est la moins sensible aux changements
d'environnement géographique, suivie des précipitations et du
ruissellement.
22. 4.LA RÉPARTITION DES EAUX
4.2.A L'ECHELLE DES CONTINENTS
Le pourcentage des précipitations qui ruisselle est plus important dans
l'hémisphère Nord (~40%) que dans l'hémisphère sud (Australie : ~35%,
Afrique : ~20% et Amérique du sud : ~10%).
23. 5.LE BILAN HYDRIQUE
● Schématisation du cycle de l'eau en trois phases: les précipitations, le
ruissellement de surface et l'écoulement souterrain, l'évaporation.
● L'estimation des quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle
hydrologique peut se faire à l'aide du bilan hydrique des quantités d'eau
entrant et sortant d'un système défini pour une période et un bassin
donnés :
P + S = R + E + (S ∓DS)
ou, P : précipitations (liquide et solide) [mm],
S : ressources (accumulation) de la période précédente (eaux souterraines,
humidité du sol, neige, glace) [mm],
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm],
E : évaporation (y compris évapotranspiration) [mm],
S + DS : ressources accumulées à la fin de la période [mm].
24. 5.LE BILAN HYDRIQUE
● On exprime généralement les termes du bilan hydrique en hauteur d'eau
(mm par exemple), on parle alors de lame d'eau (précipitée, écoulée,
évaporée, stockée, etc.).
● La différence entre le débit d'eau entrant et le débit d'eau sortant d'un
volume donné au cours d'une période déterminée est égale à la variation du
volume d'eau emmagasiné au cours de la dite période:
=> E = I – O ∓ DS
ou, E : évaporation [mm] ou [m3],
I : volume entrant [mm] ou [m3],
O : volume sortant [mm] ou [m3],
DS : variation de stockage [mm] ou [m3].
25. 5.LE BILAN HYDRIQUE
● Bassin versant relativement imperméable => la variation de stock sur une
période donnée peut être considérée comme nulle (DS=0) => déficit
d'écoulement D tel que,
I – O = D
Déficit d'écoulement = pertes dues à l'évaporation.
● Il peut être estimé à l'aide de mesures ou de méthodes de calcul (a l'aide
des formules de Turc et Coutagne),
- Formule de Turc:
ou, D : déficit d'écoulement [mm],
P : pluie annuelle
T : température moyenne annuelle [°C],
L = 300 + 25 T + 0.05 T3
26. 5.LE BILAN HYDRIQUE
-Formule de Coutagne:
ou, D : déficit d'écoulement [mm],
P : pluie annuelle [mm],
m= 1/(0.8 + 0.16 T) : coefficient régional (m=0.42 pour la France).
● La connaissance du déficit d'écoulement permet d'évaluer le
comportement du système ou la fiabilité des données sensées le
décrire, par comparaison entre les valeurs du déficit calculées
directement et les valeurs estimées dans un bassin versant plus
grand.