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Des centaines d’armes à feu, dont des dizaines imprimées en 3D, saisies au pays

Des carcasses d'armes en 3D.

Plus de 150 carcasses d'armes à feu imprimées en 3D ont été saisies.

Photo : Radio-Canada / Pascal Robidas

Des services policiers de plusieurs provinces, en plus de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des services frontaliers, ont mis la main sur des centaines d'armes à feu, y compris des dizaines d'armes imprimées en 3D, dans le cadre du premier coup de filet du genre, mardi.

Dans le cadre d'une conférence de presse tenue mercredi, des responsables de divers corps policiers, notamment la Sûreté du Québec (SQ), la Police provinciale de l'Ontario (PPO), la GRC et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), ont ainsi détaillé les résultats d'une soixantaine de perquisitions menées dans toutes les provinces, à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard.

Ces interventions, a-t-on indiqué, ont permis d'arrêter 45 individus, fournisseurs de pièces détachées, fabricants ou autres.

Les autorités se sont aussi emparées de 440 armes à feu, dont 62 armes de poing, 71 pistolets imprimés en 3D et 2 armes longues – des fusils de type AR-15, régulièrement utilisés aux États-Unis lors de fusillades –, ainsi que d'imprimantes, entre autres biens.

L'intervention pancanadienne, appelée projet Reproduction, est liée à Centaure, la stratégie québécoise de lutte contre la violence armée.

Au Québec, d'ailleurs, 19 perquisitions ont eu lieu au cours de la journée de mardi, y compris à Montréal et sa région, mais aussi à Québec, Gatineau, Berthierville, ou encore New Carlisle, en Gaspésie.

Et au cœur de tout ce système, on trouve, disent les autorités, un fournisseur de pièces détachées pour armes à feu qui avait commandé une grande quantité de systèmes de fixation par rail en provenance d'Asie; cette pièce permet notamment l'installation facile d'accessoires sur une arme à feu.

Quant aux autres personnes arrêtées, il s'agit pour la plupart de fabricants, tous d'origine canadienne, et dont l'âge varie grandement. Le plus jeune suspect n'a ainsi que 16 ans, alors que le plus âgé, lui, a soufflé ses 77 bougies.

Une imprimante 3D.

En plus des armes, des dizaines d'imprimantes 3D ont aussi été saisies par les autorités.

Photo : Radio-Canada / Pascal Robidas

25 % des armes saisies ont été imprimées

Dans le cadre des différentes interventions policières, ce sont aussi 176 carcasses d'armes à feu imprimées en 3D qui sont tombées entre les mains des autorités, des pièces principalement destinées à devenir des pistolets de type Glock.

Selon ce qu'a mentionné l'inspecteur-chef Benoit Dubé, directeur des enquêtes criminelles à la SQ, cette opération s'inscrit dans la foulée de la stratégie visant à réduire l'accès aux armes à feu, afin de faire diminuer le nombre d'actes criminels commis à l'aide de celles-ci.

La collaboration entre les divers services de police est d'ailleurs le maître-mot, a fait savoir un responsable de la PPO. Selon lui, la qualité des armes 3D saisies vient renforcer la nécessité de maintenir une relation étroite entre policiers.

Au total, le quart des armes à feu saisies sont maintenant des armes imprimées en 3D, aussi appelées « armes fantômes » en raison de l'impossibilité de retracer leur origine, puisque leurs pièces constituantes, faites de plastique, ne comportent pas de numéro de série, à l'inverse des armes traditionnelles en métal.

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