Academia.eduAcademia.edu
Public Disclosure Authorized Document technique de la Banque mondiale No. 25F L'Industrialisation en Afrique au sud du Sahara Stratégie et réalisations Public Disclosure Authorized William F. Steel et Jonathan W. Evans 7 HC 800 .S7414 1986 c.2 STEEL, WILLIAM F. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized LA 7 0C 800 . S7414 1986 JOINT BANK-FUND LIBRARY 7HcBoo .S7414 1986 c.2 e Lin dustria lization en Afrique au sud du Sahara strategie J.2LC05927 JLC059270 l 州 細 州 潤 州 的 召 劉 認 喲 邸 ︰ I 計 臺 細 他 閱必目 ` 勵 州 必 麩 荔 煙奠 必 .戶唱 覃■叫 州 戶哺 細 闕j 必 邸 唱 州 卜叫 訕 S6rie Industrie et finances Volume 6 Cette s6rie produite par le D6partement de l'industrie de la Banque mondiale vise a faire connaitre les travaux du d6partement et L encourager la La s6rie comprendra des rapports sur discussion des questions 6tudi6es. diverses branches de l'industrie ainsi que des 6tudes sur les aspects globaux de l'industrie dans le monde, les questions de strat6gie, de politique et de finance et financements industriels. D6ja paru en anglais : A Quantitative Volume 1. Structural Changes in World Industry: Analysis of Recent Developments Volume 2. Energy Efficiency and Fuel Substitution in the Cement Industry with Emphasis on Developing Countries Volume 3. Industrial Restructuring: Issues and Experiences in Selected Developed Countries Volume 4. Energy Efficiency in the Steel Industry with Emphasis on Developing Countries Volume 5. World Sulphur Survey Volume 7. Small Enterprise Development: Experience Volume 8. World Refinery Industry: Volume 9. Guidelines for Calculating Financial and Economic Rates of Return for DFC Projects Volume 10. A Framework for Export Policy and Administration: from the East Asian Experience Economic Issues from African Need for Restructuring Lessons D6jA paru en frangais : Volume 7. Le d6veloppement des petites entreprises : Questions 6conomiques tir6es du contexte africain Volume 9. Directives pour le calcul des taux de rentabilit6 financi6re et 6conomique des projets de SFD Document technique de la Banque mondiale No. 25F L'Industrialisation en Afrique au sud du Sahara Stratégie et réalisations William F. Steel et Jonathan W. Evan5 Banque mondiale Washington, D.C., Etats-Unis d'Amérique Copyright © 1986 Banque international pour la reconstruction et le développement/BANQUE MONDIALE 1818 H Street, N.W. Washington, D.C. 20433 Etats-Unis d'Amérique Tous droits réservés Imprimé aux Etats-Unis d'Amérique Première impression (édition anglaise) septembre 1984 Première impression (édition française) janvier 1986 Le présent document technique est publié par la Banque mondiale à titre officieux. Afin de présenter les résultats des travaux de recherche avec le moins de retard possible, le texte dactylographié n'a pas été établi selon les méthodes appliquées dans le cas de textes imprimés officiels et la Banque mondiale n'accepte aucune responsabilité pour les erreurs qui pourraient s'y trouver. La publication peut ëtre obtenue contre paiement d'un prix symbolique qui permet de défrayer la Banque d'une partie des coûts d'impression et de distribution. Les opinions et interprétations exprimées dans la présente publication n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la Banque mondiale ni de ses institutions affiliées ni d'aucune personne agissant pour leur compte. Les cartes qu'elle contient sont uniquement destinées à faciliter sa lecture; les termes qui y sont utilisés et les frontières qui y figurent n'impliquent, de la part de la Banque mondiale et de ses institutions affiliées, aucun jugement quant au statut juridique d'un territoire quelconque et ne signifient nullement que ces institutions reconnaissent ou acceptent ces frontières. La série complète des publications de la Banque mondiale est décrite dans le Cataloguedes publicationsde la Banque mondiale; le programme continu de recherche de la Banque est exposé dans le Programmerecherchede la Banque mondiale: Résumé des études en cours. Les deux brochures sont mises à jour chaque année; la plus récente édition de chacune d'elles peut étre obtenue sans frais auprès du Publications Sales Unit de la Banque à Washington ou du Bureau européen de la Banque, 66 avenue d'Iéna, 75116 Paris, France. William Steel est économiste industriel et Jonathan W. Evans, chercheur au Département de l'industrie de la Banque mondiale. ISBN 0-8213-0697-9 La Bibliothèque du Congres des Etats-Unis a catalogué comme suite l'édition anglaise: Steel, William F. Industrialization in sub-Saharan Africa. (World Bank technical paper, ISSN 0253-7494; no. 25) (Industry and finance series ; v. 6) Bibliography: p. 1. Africa, Sub-Saharan--Industries. 2. Industrial promotion--Africa, Sub-Saharan. 3. Industry and state-Africa, Sub-Saharan. I. Evans, Jonathan W., 1955II. Title. III. Series. IV. Series: Industry and finance series ; v. 6. HC800.S74 1984 338.0967 84-19558 ISBN 0-8213-0407-0 - v - Abrege Le présent document analyse le processus d'industrialisation en Afrique au sud du Sahara au cours des trois dernières décennies. D'après l'étude de dix principaux pays, il fait le bilan de l'incidence de la situation initiale, de l'environnement extérieur ainsi que des stratégies et politiques d'action sur le développement industriel enregistré jusqu'ici et présente les thèmes de la stratégie industrielle future. Il ressort de l'examen des politiques d'action adoptées pendant l'époque coloniale que, dans l'ensemble, les pays africains n'étaient pas prêts à l'industrialisation au moment de leur accès à l'indépendance. Le désir de réduire leur indépendance économique a débouché sur des politiques de développement qui ont favorisé les industries de substitution de biens de consommation importés. L'analyse s'articule autour de quatre grands thèmes. Premièrement, la stratégie introvertie de l'industrialisation, telle qu'elle a été mise en oeuvre dans la plupart des pays africains, a le plus souvent rendu ces derniers plus tributaires encore des importations et, par ailleurs, n'a pas été soutenue par des mesures capables de promouvoir une production excédentaire d'intrants d'origine locale. Deuxièmement, le secteur public est généralement intervenu par des mesures vigoureuses d'investissement ou de prise de contrôle en vue de développer les industries de base et de réduire la domination étrangère, mais les résultats financiers aussi bien que l'efficacité n'ont pas été à la mesure de ces efforts, les objectifs poursuivis étant trop nombreux. Troisièmement, une structure de motiva- tions créée par les politiques adoptées en matière de prix, de commerce extérieur, d'investissements et autres a été mise en place, mais les effets n'ont pas toujours été heureux : les mesures d'encouragement favorisant le capital, les mesures de protection vigoureuses à l'intention d'industries de montage et le contrôle direct exercé sur les prix et les taux de change ont souvent introduit des distorsions et fourni un appui à des industries inefficaces, décourageant par ailleurs la production de denrées agricoles et de biens d'exportation. L'évolution et la structure de l'industrialisation dans les pays d'Afrique au sud du Sahara indiquent que les objectifs de croissance et de diversification économique, de même que le renforcement du contrôle exercé par les gouvernements intéressés, ont été dans l'ensemble atteints au cours des années 60, mais que des problèmes fondamentaux sont apparus de plus en plus avec le ralentissement qui a marqué les années 70. La sous- utilisation persistante de la capacité suggère que l'échelle et la structure des investissements industriels ont été excessives par rapport à la capacité d'absorption d'un grand nombre de pays. La restructuration des industries existantes (de préférence à leur expansion ou à la création de nouvelles industries) constitue le principal objectif pour les années 80 et c'est à lui que nous devons accorder la priorité si nous voulons accroître l'efficacité et l'utilisation des ressources nationales et réduire la demande en matière de ressources publiques financières, matérielles et de gestion peu abondantes. - vi - Le document met en lumière les raisons fondamentales qui militent en faveur d'une industrialisation efficace et autonome. Parvenir à un bon équilibre entre les secteurs agricole et industriel et entre les grandes et les petites entreprises, déterminer comme il convient le rôle et les points d'intervention du secteur public, voilà quels sont les principaux objectifs à atteindre. Il s'agit d'adopter des stratégies en matière d'investissement et de commerce extérieur qui encouragent l'utilisation efficace des ressources. La présente étude et les questions dont elles traitent devraient servir de point de départ à l'analyse du choix approprié des politiques d'action que fera chaque pays, compte tenu de sa situation économique et de ses objectifs spécifiques. - vii - Abstract The paper analyzes industrialization experience in Sub-Saharan Africa in the last three decades.. Focusing on ten key countries, it draws conclusions about the impact of the initial conditions, the external environment, strategies and policies on past industrial development and identifies critical issues for future industrial policy. A review of colonial policies shows that the conditions for industrialization were generally lacking at the time African countries gained their independence. The desire to reduce economic d6pendence led to a development strategy that favored industries substituting for imported consumer goods. The analysis centers around three major themes. First, the inward-looking strategy of industrialization, as it was implemented in most African countries, generally increased dependence on imports and was not supported by policies to promote a growing surplus of domestic inputs. Second, vigorous public sector investment or take-over has been widely used to expand basic industries and reduce foreign domination, but pursuit of multiple objectives and over-extension have resulted in disappointing public sector financial performance and efficiency. The third theme concerns the incentive structure created by price, trade, investment and other policies. Incentives favoring capital, high effective protection to assembly-type industries, and direct controls over prices and foreign exchange have tended to introduce distortions and to support inefficient industries while discouraging agricultural and export production. The trends and structure of industrialization in Sub-Saharan Africa indicate that the objectives of growth, diversification and increased national control were largely achieved during the 1960s, but fundamental problems became increasingly evident with a slowdown in the 1970s. Persistent capacity underutilization suggests that the scale of industrial investment and its structure have surpassed the ability of many economies to support it. Restructuring existing industries (rather than building new capacity) is the main priority for the 1980s in order to raise efficiency and utilization of domestic resources and to reduce demands on scarce public financial, physical and management resources. The paper highlights the critical issues for self-sustained, efficient industrialization. Key strategic questions are the appropriate balance between agriculture and industry and between large- and small-scale sectors, and the appropriate public sector role and intervention points. Trade and investment policies need to provide incentives for efficient resource use. The experience and issues presented in the paper are intended to serve as background for the analysis of appropriate policy choices in individual countries in terms of their particular conditions and objectives. - viii - Extracto En este trabajo se analiza la experiencia en materia de industrialización de los países de Africa al Sur del Sahara durante las tres últimas décadas. Del análisis, que se centra en diez países, se extraen conclusiones acerca de la influencia de las condiciones iniciales, las circunstancias externas - las estrategias y políticas en el desarrollo industrial registrado en el pasado, y se identifican cuestiones de importancia crucial para la política industrial futura. Un examen de las políticas coloniales indica que, en el momento en que lograron su independencia, los países africanos carecían en general de las condiciones apropiadas para industrializarse. El deseo de reducir su dependencia económica los llevó a formular una estrategia de desarrollo que favoreció a las industrias de sustitución de bienes de consumo importados. El análisis gira en torno a tres temas importantes. En primer lugar, la estrategia de industrialización orientada al mercado interno, tal como fue puesta en práctica en la mayoría de los países africanos, por lo general hizo aumentar la dependencia de las importaciones y no fue apoyada por políticas encaminadas a fomentar un creciente excedente de insumos nacionales. En segundo lugar, a fin de ampliar las industrias básicas y de reducir el dominio extranjero, se aplicó una política vigorosa de inversiones públicas o de absorción de empresas por el Estado, pero la persecución de múltiples objetivos y la sobreinversión se han traducido en una decepcionante actuación y eficiencia financieras del sector público. El tercer tema concierne a la estructura de incentivos creada por las políticas en materia comercial, de precios, de inversiones y en otras esferas. Los incentivos que favorecen al capital, la elevada protección efectiva de industrias de ensamblaje o similares y los controles directos sobre los precios y las divisas han tendido a crear distorsiones y a apoyar industrias ineficientes, a la par que han desalentado la producción agrícola y de exportación. Las tendencias y la estructura de la industrialización en Africa al Sur del Sahara indican que durante el decenio de 1960 se lograron en gran medida los objetivos de crecimiento, diversificación y aumento del control nacional, pero posteriormente, con la desaceleración de los años setenta, se ha puesto de manifiesto la existencia de problemas fundamentales. La persistente subutilización de la capacidad es un síntoma de que la escala y la estructura de las inversiones industriales han sobrepasado la capacidad de muchas economías para sostenerlas. La principal prioridad para el decenio de 1980 es la reestructuración de las industrias existentes (más bien que la instalación de nueva capacidad), si se desea elevar los niveles de eficiencia y utilización de los recursos internos y reducir las presiones sobre los escasos recursos financieros, físicos y administrativos del sector público. En el trabajo se ponen de relieve los requisitos fundamentales para lograr una industrialización eficiente y autosostenida. Las cuestiones estratégicas clave son el adecuado equilibrio entre la agricultura y la industria y entre las empresas grandes y de pequeña escala, y la función e intervención apropiadas del sector público. Es necesario que las políticas comerciales y de inversión ofrezcan incentivos que estimulen el uso eficiente de los recursos. La experiencia y las cuestiones esbozadas en este estudio se presentan con el fin de que sirvan de base para el análisis de las opciones en materia de política industrial que sean apropiadas en los distintos países conforme a sus condiciones y objetivos particulares. - ix - Remerciements La présente étude a été préparée en vue d'une série de séminaires de haut niveau sur la politique industrielle observations participants à ces séminaires nous des remercions Dervis, Ravi Kohli, Gilles services de remercier également Gulhati, Michel, de Tariq Husain, Stephen la Bibliothèque Antonio leur Tenorio, de appui et Martin O'Brien la Banque Wilson en Afrique et de nous au sud du Sahara. ont été leurs Don et Robyn MM. Keesing, Please, et du Fonds. Peiris utiles suggestions Karcher, Stanley très Nous Bell Les ainsi et Kemal Harinder que les tenons aussi à du Service traitement de textes qui nous ont aidés à établir le présent document. de LISTE DES ABREVIATIONS BAD Banque africaine de développement CCDAA Conférence pour la coordination du développement en Afrique australe CEA Commission économique pour l'Afrique CEEAC Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale CEDEAO Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest CITI Classification internationale type par industrie DUI Déclaration unilatérale d'indépendance OCDE Organisation de coopération et de développement économiques OIT Organisation internationale du travail ONUDI Organisation des Nations Unies pour le développement industriel OUA Organisation de l'unité africaine PIB Produit intérieur brut PNB Produit national brut ZEP Zone d'échanges australe préférentiels de l'Afrique de l'Est et l'Afrique - xi - TABLE DES MATIERES Liste des abréviations I. II. .................................... x Le cadre .................................................. Thèmes centraux ........................................... Approche et organisation . .................................. 1 2 5 INTRODUCTION CONDITIONS INITIALES ET OBJECTIFS Politiques coloniales ..................................... Situation à l'indépendance ................................ Objectifs de l'industrialisation .......................... III. STRATEGIES ET POLITIQUES Stratégies d'industrialisation de l'offre et de la demande Stratégies d'investissement et Formulation de la politique et Changements de stratégie et de IV. : les sources ............................. d'intervention ............. structure des incitations ... politique .................. 19 23 26 31 EVOLUTION ET STRUCTURES L'environnement extérieur ................................. Tendances de la croissance ................................. Substitution aux importations - l'expérience de quelques pays V. 8 11 16 .......................................... 34 38 49 PROBLEMES ET PERFORMANCES Problèmes de l'industrialisation Utilisation de la capacité .......................... 62 ................................ 62 Productivité, intensité des facteurs, VI. coûts unitaires et efficacité ........................... Expansion et performances du secteur public ............... 67 70 Décisions d'investir et marchés régionaux ................. Esprit d'entreprise ....................................... 77 79 CONCLUSIONS Evaluation ................................................ Les préoccupations immédiates ............................. Problèmes de stratégie à plus long terme .................. Questions de politique .................................... Conclusion ................................................ TABLEAUX ANNEXES REFERENCES 81 85 87 90 93 - xii - TABLEAUX 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Ll. Exportations en pourcentage du PIB, en Afrique au sud du Sahara et dans d'autres régions, en 1960 et 1979 .......... 12 Parts de la consommation et de l'investissement public dans le PIB par groupe ....................................... 25 Variations des termes de l'échange et du volume des exportations des importateurs et exportateurs de pétrole africains de 1960 à 1981 ............................. 35 Croissance du PIB par habitant en Afrique au sud du Sahara et dans d'autres régions, en 1960-70 et 1970-79 .............. 37 Croissance de la production manufacturière africaine et ratio par rapport à la croissance du PIB pour les périodes quinquennales de 1960 à 1980 .................... 40 Part de l'industrie manufacturière dans le PIB de l'Afrique au sud du Sahara et d'autres groupes de pays, en 1960, ................................................. 1970 et 1980 42 Part et croissance de la main-d'oeuvre industrielle par groupe de pays, 1960 à 1980 .............................. 45 Part des régions en développement dans la valeur ajoutée et les exportations de l'industrie manufacturière mondiale ...... 46 Croissance en valeur des exportations de produits de base sélectionnés provenant d'Afrique et de tous les pays en développement, 1961-77 et 1977-80 ............................ 48 Changements dans la production de biens manufacturés dans quelques pays ............................................ 50 Répartition de la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière par branche industrielle pour quelques pays ................................................. 53 12. Répartion des importations en fonction de l'usage final dans quelques pays, de 1960 à aujourd'hui .................. 13. Sources de la croissance de la production de biens manufacturés en Zambie, au Kenya et en Tanzanie .............. 56 57 - xiii - TABLEAUX (suite) 14. 15. 16. A.1 A.2 A.3 A.4 Parts des agroindustries et des industries basées sur les importations dans la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière ivoirienne, 1965, 1972 et 1977 ................ 60 Utilisation moyenne de la capacité de l'industrie manufacturière dans quelques pays ............................. 63 Parts des secteurs public et privé dans la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière dans quelques pays ............. 72 Croissance du PIB de l'industrie manufacturière et du PIB global par groupe de pays, pour les périodes quinquennales, de 1960 à 1980 ................................ 95 Part de l'industrie manufacturière dans le PIB par groupe de pays, de 1965 à 1980 ........................... 96 Part et croissance de la population active dans l'industrie par groupe de pays, de 1960 à 1980 ........................... 97 Répartition des principaux nouveaux projets industriels en Afrique, de 1965 à 1967 ................................... 98 - xiv - Nous avons ici, en Afrique, tout ce qui est nécessaire pour devenir Loin de manquer de ... industrialisé continent puissant, moderne, un ressources, l'Afrique est probablement mieux équipée pour l'industrialisation que presque toutes les autres régions du monde. Chaque fois que nous importons des biens que nous pourrions ... manufacturer si toutes les conditions étaient réunies, nous maintenons notre Ce sont dépendance économique et retardons notre croissance industrielle. nous de afin justement ces conditions que nous prévoyons de fournir... constituer un ensemble de connaissances, de techniques et de compétences, d'accroître notre confiance en nous et notre autonomie, et de promouvoir notre indépendance économique. - Kwame Nkrumah Africa Must Unite (1963) L'industrialisation du continent africain constitue une option du l'Afrique sortir à destinée globale l'action dans fondamentale développement Le économique. dépendance sa de et sous-développement d'une création la exige africain continent du intégré social économique et à destinée et pays du l'intérêt dans conçue membre, Etat chaque industrie dans la de niveau au d'action complémentarité d'une cadre le se renforcer dans sous-région et de la région. Cette industrialisation contribue notamment à a) b) c) d) e) f) la satisfaction des besoins fondamentaux des populations; la valorisation des ressources naturelles locales; la création d'emplois; la formation d'une base de développement des autres secteurs économiques; la création d'une cadre d'assimilation et de promotion du progrès technologique; la modernisation de la société. La coopération industrielle crée les conditions favorables à ... réalisation de l'autonomie collective à l'échelle de la région et de Les Etats Membres sont convaincus du rôle fondamental de sous-région... inter-africaine comme instrument d'autonomie coopération industrielle industriel. développement du d'accélération la la la et est Etat membre chaque de industriel développement Le ... conditionné par la conception d'une politique nationale d'industrialisation les objectifs, les moyens humains, financiers et précisant les priorités, nécessaires. institutionnels - Organisation de l'Unité africaine Plan d'action de Lagos (1982) I. INTRODUCTION Le cadre Quand 1.01 les pays africains permettant d'adopter intéressés à celles des l'un leurs des anciennes ont propres écarts les coloniales le développement de provenant L'accès d'Europe. colonies en à l'indépendance que clé logiquement de les l'illustrent la efforts les de du l'indépendance et, plus récemment, leurs ils leur se sont économies production produits économique, de produits manufacturés été le industrielle Président du sauf venant accompagné L'industrialisation, a Ghana, les objectifs exposés thème en et industrielle. s'est naturellement économique. promotion déclarations entre la de politique transformation développement, d'échanges-exportation échange du souci de mettre fin à la dépendance tant : politique industriel avait été découragé, faisait partie du schéma colonial des de flagrants là où il base l'indépendance stratégies plus puissances D'une manière générale, obtenu en soutenant Afrique, M. Nkrumah, comme après dans le Plan d'action de Lagos de l'Organisation de l'Unité africaine (voir page précédente). Des 1.02 dernières accoler décennies. L'industrie les manufacturière dans tous "Fabriqué notamment notamment significatifs Presque une étiquette populaires, pays, changements les été les années sont pays ici" sur boissons, a se africains les les bien que au cours peuvent des deux maintenant biens de consommation les plus textiles et le moteur de 60, produits les la croissance son impact chaussures. de beaucoup ait été de en général - 2 - limité des par sa petite africaines exportations Dans certains pays, transformés. et diversifié se pour contribue de forme de produits base urut (PIB) été sans suffisants, les intérieur 10 % au produit de grande industriel est aujourd'hui assez le secteur plus la sous fait plus part beaucoup une Aujourd'hui, dimension. mais, dans d'autres, il est encore embryonnaire. importations alimentaires n'augmentent pas nécessaires. La substitution de assez vite croissance produits et s'accroissent agricoles couvrir pour le coût s'est industrielle intrants des à ralentie se sont pas créées. ne de financières pertes attirés en dans notamment par le secteur public. parce qu'elle n'a pas pu absorber les a été décevante, grand nombre vers les la que et de biens Il existe des preuves d'inefficacité et substantielles, entrepris et gérés investissements industriels mesure atteint ses limites et que des industries de biens intermédiaires d'éqttipement exportations locale aux importations a d'origine de consommation des recettes les pas n'a l'Afrique d'investissements Faute problèmes. graves de l'industrialisation ailleurs Par 1.03 zones urbaines gros certains L'industrialisation travailleurs qu'elle a et que sa contribution au développement a été faible en dehors des villes principales. Thèmes centraux 1.04 L'industrialisation l'interaction de quatre des facteurs pays : les l'environnement économique et politique; adoptées. Les deux premiers facteurs africains conditions a de été départ; la stratégie choisie; ont eu une marquée influence le climat par et et les mesures majeure sur le - 3 cours de facteurs l'industrialisation en Afrique mais il s'agit externes échappant au contrôle des décideurs. essentiellement En fait, de le rôle des décideurs est d'ajuster la stratégie et la politique aux conditions de départ et à l'environnement point critique à cet politiques peuvent ce document matière est externe égard façonner centré pour' améliorer les est comment de le cours sur savoir de l'analyse résultats les industriels. stratégies l'industrialisation. de l'expérience Le et les C'est pourquoi des pays africains en d'industrialisation dans le contexte des stratégies et des politiques qu'ils ont adoptées. La combinaison des 1.05 même que les résultats facteurs centraux de ressortir les thèmes thèmes centraux de stratégie Le présent document cette expérience. thème central de pays, de s'efforce de A cette fin, deux politique peuvent être Ces thèmes serviront de base pour analyser dans quelle mesure les identifiés. ont et un dans chaque été différente et les problèmes. faire pays a pu atteindre les objectifs de développement industriel fixés, à savoir : (a) le poids relatif accordé à la demande et aux intrants nationaux par rapport à la demande et aux intrants étrangers dans la structure de la production industrielle; (b) le recours à l'intervention directe plutôt qu'indirecte; et (c) la cohérence des d'industrialisation. politiques par rapport aux objectifs - 4 - concerne les rapports entre le secteur Le premier thème stratégique 1.06 et industriel l'offre, le quelle dans et dans localement concerne de quelle ou l'économie. le pays mesure satisfaction la internationaux vers mesure la de les utilise-t-il les est-il demande, intérieurs? pour ce qui est en ce à population faible des manufacturés à vers les marchés Et, sein des marchés au les besoins d'intrants du secteur la l'autosuffisance, que ainsi consommateurs ces effectivement revenu, à revenu questions pour dépendance à qui orienté lui-même et les besoins de produits de consommation de base de industriel de disponibles ressources Deuxièmement, importe-t-il? marchés les d'abord, Tout dans quelle mesure satisfait-il intérieurs, réponse reste la demande plus élevé? savoir l'égard si du produits actuelle de Il connaître faut l'industrialisation externe secteur la et la réduit accroît et si elle stimule la croissance économique générale ou bien en dépend. Le 1.07 second l'intervention Tout d'abord, thème directe dans stratégique et quelle indirecte mesure concerne dans les le l'importance processus recours à d'industrialisation. le investissements, du financement et la gestion proviennent-ils de sources étrangères, du secteur public ou du secteur privé national? expatriés et les les décisions en réponse structure par le biais au petites concernant aux des Et, prix sein ce activités dernier, quels "informelles" par le réglementée d'une planification marché, ou bien rôles jouent-ils? la répartition des ressources fixés incitations de sont-elles résidents Deuxièmement, sont-elles sont-elles et de contrôles les déterminées influencées prises centralisés? par une directement Ces questions jouent sur les moyens d'accélérer le rythme de l'industrialisation (et sur les -5- et sur la façon dont les prix et conséquences d'une industrialisation forcée) les profits traduisent les coûts et les avantages économiques ou bien d'autres objectifs de développement. Les thèmes 1.08 la structure de politique des incitations affecte les prix, les permis d'importation et aux peut se demander comment forte de intensité production est salariales cette capital orientée structure ou vers de si la structure compétitivité questions, d'arriver nationales et industries maturité, de Selon les et le code des investissements. On taxes, fait les ou les le main-d'oeuvre, choix de dans vers quelle le la réponses qui auront plus d'utiliser mesure remplacement productivité à la des et la seront apportées à ces ou moins efficacement indépendantes. l'industrie techniques importés ou d'intrants nationaux progresser raisonnablement l'aptitude de restrictions influence embryonnaires c'est-à-dire devenir dépend également subventions, les les d'intrants incitations internationale. les à des aux l'exportation importations et vers l'utilisation et imposées investissements, les politiques taux d'intérêt, dont des investissements les caractéristiques le taux de change, tarifs, la manière essentiellement La structure des incitations est déterminée et de la production industriels. par concernent de les De ces chances ressources réponses à contribuer à la réalisation des objectifs d'emploi et de rentrée de devises. Approche et organisation Les schémas, 1.09 variés en justice à Afrique cette que stratégies les diversité pays dans et politiques d'industrialisation eux-mêmes. un seul On ne document. peut En pas ce qui sont aussi espérer rendre concerne les - 6 - expériences nationales - comme pour les thèmes de stratégie et de politique nous rechercherons d'explorer les concentrerons structure L'accent donc des limites sur de leur quelques industrielles est mis généralisations sur portée. indicateurs qui sont et des points communs plutôt que Ce qui globaux veut de disponibles dire la pour que croissance et plupart des la dans une certaine mesure secteur leurs (mais pas entièrement) ressources industriel nous de la pays. l'Afrique au sud du Sahara tant à cause de l'attention portée récemment à cette région que parce que les pays d'Afrique revenu et nous pétrolières. "moderne", différents L'étude le développement concerne de du Nord sont par leur niveau de principalement le la petite entreprise étant couvert dans l'étude de Page et Steel, 1984. Plutôt que d'entreprendre une analyse approfondie des expériences de 1.10 tous les pays, nous essaierons échantillon choisi de pays. le Kenya, le Malawi, ont choisis été industriel, ainsi les expériences Ces pays (la Côte d'Ivoire, le Mali, pour d'illustrer le Nigéria, représenter que différentes la Tanzanie, différentes régions communes l'Ethiopie, à un le Ghana, le Zaïre et la Zambie) approches et conditions de au développement départ. Il sera aussi fait référence à des caractéristiques d'autres pays. 1.11 La Section développement mouvement vers 2 analyse les conditions de départ se rapportant au industriel des pays vers le début des années 60, au plus fort du l'indépendance, et elle examine ont conduit les pays à mettre l'accent étudie les choix de stratégie les différents sur l'industrialisation. objectifs qui La Section 3 faits par différents pays et lie les mesures de politique à leur impact sur la structure des incitations. Elle analyse aussi - 7 - le bien-fondé et la nature de changements majeurs de stratégie et de politique dans certains structure de pays. La Section l'industrialisation 4 en décrit les Afrique tendances et s'efforce rapports avec la stratégie et la politique économiques. des problèmes spécifiques l'utilisation de La Section 6 problèmes clés de la capacité, présente générales et d'établir la des La Section 5 examine performance du secteur l'efficacité et le secteur public/parapublic. conclusions et met évidence certaines nés d'expériences passées dont il faut formulation des stratégies et des politiques à venir. industriel, en tenir compte notamment certains dans la - 8 - CONDITIONS INITIALES ET OBJECTIFS II. Politiques coloniales Si les dirigeants africains 2.01 à l'industrialisation se sont intéressés c'est en partie comme moyen d'obtenir une indépendance économique plus grande, pays colonisateurs, les pour notamment colonies les coloniales qui ont rendu à cause des politiques biens manufacturés. colonies pour principales Les années. l'exportation et fabrication la dans dans l'Est, d'immigrants d'Afrique de se exceptions de la des général, les -En tout au moins jusqu'aux activités industrielles ont été fortement découragées, dernières tributaires sont les de produits transformation produits dans produites localement consommés ayant une faible valeur par rapport au volume. coloniale L'aversion 2.02 manufacturière d'importantes 1981). Au locale a été modérée populations talents par Kenya, l'administration locales, généralisée coloniale auxquelles d'hommes ils de colons exemple, à l'égard l'industrie de dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est où européens colons ont soutienne et les pour qu'elle s'étaient (Acharya, installées à influencer les industries réussi protège ont pu aussi fournir des compétences techniques et des d'affaires. Au Zimbabwe 1/, c'est la British South Africa Company qui a lancé les premiers efforts d'industrialisation. 1/ Nous utiliserons les noms actuels plutôt que les noms coloniaux. - 9 - 2.03 La première transformation l'exportation a été l'objet principal coloniale. Nigéria parce Certains la matières première se serait agricoles pour durant la période l'huile de palme du Cameroun, ont dû être exportés matière premières de l'industrialisation produits - par exemple, et du Ghana - que de sous une avariée. forme 'a semi-transformée perte de poids a été aussi une raison importante de la création d'industries de transformation, exemple celle du Côte d'Ivoire. sisal, de la la café de avait thé, (le au la et celle 168 usines représentant reste pour Ghana étant de industrielle limité, d'arachide au nigériane par exemple, Sénégal, (Bailey, en transformation de en locale; par des sous la 1977), l'ensemble des majorité de Fransman, mais restrictions pression des par sciage 29 % de constitué consommation du la transformation pour l'exportation représentait production était vert Tanzanie et alimentaire En 1958, d'industrie d'huile de citron manufacturières transformation de de En 1939, coton, entreprises p. 61). jus du à 1982, la moitié même ce type la production huiliers français (Rodney, 1972). L'industrialisation a été permise dans 2.04 marché colonial. Les produits alimentaires, des produits en bois industries de des boissons, et autres certains la boulangerie, du tabac, industries des de cas pour servir la transformation de textiles, de biens le des chaussures, de consommation ont été développées au Sénégal avant et surtout après la Seconde guerre mondiale pour approvisionner l'Afrique similaires été créées ont occidentale encore française plus tôt (Ewing, au Zaïre 1968). qui, Des industries par accord, a été ouvert aux investisseurs de tous pays et dans certains autres pays à cause des restrictions commerciales de la Seconde guerre mondiale. En revanche, des - 10 - industries d'outils artisanales en fer, locales, telles que le tissage et la fabrication ont été parfois remplacées par des importations. Ce fut le cas en Tanzanie sous la domination allemande (Fransman, 1982, p. 62). Ces 2.05 contexte mesures colonial; limitées jusqu'à un certain point, et du Moyen-Orient exclus, mais pour le par Africains de Afrique de la marché par loi, les commerciaux non au Nigéria, de de suite, à de ce rapport fut filatures restrictions - notamment cultures Les le imposées dans le "pays tiers", d'Asie petites entreprises Africains étaient généralement pour à ont sérieusement agricoles. En l'interdiction la (Rodney, pratique de faite aux 1972). En l'agriculture limité leurs contacts avec Afrique de l'Ouest les toutefois au Ghana et au Sénégal - une tradition mieux établie a entraîné une participation manufacture légère (Acharya, 1981). d'entreprise africains au commerce et, par la dans les métiers artisanaux et la Cependant, la capacité des chefs à passer à des industries plus importantes est restée freinée par la position retranchée la de de coton en Ouganda entreprises africaines de prises les cas petites poursuite été leur manque d'accès à l'éducation et aux capitaux, commerciale par les Africains milieux (notamment intérieur). comme posséder des l'Est, par des ressortissants principalement non seulement même ont les industries étaient détenues et gérées par des Européens et, produisant d'industrialisation domination commerciales et financières. par des hommes d'affaires des étrangers des expatriés grandes et par la entreprises il - 2.06 Une est celle politique de coloniale l'intervention -- particulièrement active de l'Etat, importante non et guerre mondiale), mais aussi dans -la commercialisation services destinés à l'exportation, commerce Après et, l'octroi d'une manière l'indépendance ces publics de générale, (principalement licences traditions ont fortement par l'apport après de la de produits industrielles, la régulation l'avenir seulement d'infrastructure de pour Seconde agricoles le contrôle du l'activité économique. incité les gouvernements à fournir des services à vaste échelle et à intervenir directement pour résoudre des problèmes ou poursuivre des objectifs. Situation à l'indépendance Vers 1960, 2.07 au plus africaines se caractérisaient sur l'extérieur. sud du Sahara, haut de par leur petite Les exportations soit trois la vague d'indépendance, fois taille fournissaient leur part dans et les économies leur forte ouverture 22 % du PIB de l'Afrique au l'ensemble des pays à faible revenu et plus que le pourcentage enregistré dans l'ensemble des pays à revenu intermédiaire ou industrialisés (Tableau 1). pétrole au sud du Sahara, à revenu intermédiaire Dans le cas des importateurs plus du double de celui des pays à faible revenu, des exportations consommation non étaient importés. organismes échanges dans la création de richesse. alimentaires et de commercialisation commerciaux et du ce qui indique l'importance tous les biens d'équipement politique ait donné le contrôle des aux nouveaux secteur (37 %) était de La majeure partie des biens de pratiquement Bien que l'indépendance le rapport de gouvernements, financier et la le propriété contrôle des des grands équipements de production dans les secteurs des exportations et de l'industrie sont restés aux mains d'étrangers. - 12 - Tableau 1 EXPORTATIONS EN POURCENTAGE DU PIB, EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA ET DANS D'AUTRES REGIONS, EN 1960 ET 1979 (pourcentage) 1979 1960 Groupes Afrique au sud du Sahara 16 16 (semi-arides) (13) (22) (autres) (17) (15) importateurs de pétrole 37 27 exportateurs de pétrole 17 26 22 23 7 il Tous pays à revenu intermédiaire 16 20 Pays industrialisés 12 19 Pays à faible revenu Pays à revenu intermédiaire Afrique au sud du Sahara Tous pays à faible revenu Source : Banque mondiale (1981), Tableau 5 (Annexe). 2.08 Dans beaucoup de pays, le secteur exportateur mines - était une enclave séparée du reste de l'économie. certaines industries manufacturières bois en Zambie) l'exportation avaient mais, été créées d'une manière (par exemple, pour entretenir générale, - notamment les Dans quelques cas, les produits en métal et en la production destinée à le secteur exportateur avait peu - 13 - de liens directs produits locaux avec ou de l'économie fournir locale, des biens qu'il de souvent deux types d'économie se côtoyaient, secteur moderne finance, (comprenant le commerce, ainsi que la production s'agisse consommation sans grande l'industrie destinée d'utiliser nationale. des Plus intégration entre le manufacturière à l'exportation) et et la le secteur de subsistance "traditionnel". L'infrastructure 2.09 était concentrée construction coloniales de sur le voies avaient économique soutien ferrées activement ferrées dans les colonies 2/. reliées dans l'Ouest, les régions l'alternance réseau de transports de qui du mené en des Bien que colonies de Europe, les voies l'Afrique ports la période d'import-export. travaux françaises les durant commerce déclinait minières reliait construite et de les Comme de voies soient assez bien australe, en britanniques à l'intérieur la administrations construction ferrées coloniale a Afrique de laissé un mais ne raccordait pas les pays à leurs voisins. 2.10 A mesure l'industrialisation francophones tels que l'indépendance s'approchait, s'est accéléré dans certains pays, que la Côte d'Ivoire et le le rythme de notamment dans des pays Sénégal (Ewing, 1968). Ces industries se substituaient principalement à des importations de biens de 2/ Ceci a été fait non seulement pour ouvrir de nouvelles régions, mais aussi "pour des raisons militaires stratégiques ou impériales... On construisait d'abord des voies ferrées et on essayait ensuite de les rentabiliser" (Kamarck, 1967, pp. 168-69), ce qui a parfois découragé le développement qui ne soutenait pas les chemins de fer; au Ghana, par exemple, l'administration coloniale a découragé la construction de routes pendant un certain temps dans les régions productrices de cacao. - 14 - basées sur consommation, étaient généralement représentaient souvent des efforts d'entreprises des qui marchés appartenaient à jusqu'alors des intrants commerciales importés pour s'assurer concurrentes importations des et - tendance qui s'est poursuivie à mesure que les tarifs étaient relevés durant suivant la période manufacturier représentant économies Maurice à est l'indépendance néanmoins moins de faible resté 7 % du revenu 3/. PIB petit très en 1960, Seuls (sur 32 pays pour lesquels les le p. 1979, (Rweyemamu, en Afrique le Zimbabwe, sont secteur Le au sud du Sahara, 12 % pour contre données 71 à 74). Zaïre, l'ensemble le Sénégal disponibles) avaient des et des secteurs manufacturiers représentant plus de 10 % du PIB en 1960 4/. 2.11 Les ressources humaines nécessaires à étaient l'industrialisation extrêmement limitées en Afrique au sud du Sahara au début des années 60. Non seulement les systèmes éducatifs légués par les puissances coloniales ne 3/ Le chiffre de 12 % pourrait être considéré "normal" pour les pays ayant sur la base de l'analyse de un revenu par habitant de 100 dollars, de 51 pays années 50 sur les données les utilisant régression "Patterns of Industrial Growth", American Economic (Hollis B. Chenery, L'écart entre l'Afrique au Review 50,4 (Septembre 1960), pp. 624-654). sud du Sahara et les autres régions a été plus faible en ce qui concerne (mines, services publics et construction l'ensemble de l'industrie compris) qui représentait 16 % du PIB en Afrique au sud du Sahara et 17 % L'Afrique du Nord était pour l'ensemble des pays à faible revenu. avec 15 % du PIB pour l'industrie relativement plus industrialisée, manufacturière en 1960, contre 13 % pour l'ensemble des exportateurs de pétrole à revenu inermédiaire et 23 % pour l'ensemble des importateurs de (le secteur industriel au sens large pétrole à revenu intermédiaire à revenu pour l'ensemble des pays représentait 30 % du PIB Voir le Tableau 6 ci-après et le rapport de la Banque intermédiaire). mondiale (1981), Tableau 3 de l'Annexe. 4/ Le Congo, le Kenya et la Haute-Volta étaient l'Ouganda juste en-dessous. juste au-dessus de 9 %, et - 15 produisaient qu'une l'orientaient publique. principalement La prédominance faisait que avaient peu de de main-d'oeuvre la cadres gestionnaire industrialisées d'entreprises plupart vers des des moyens ou de du Zimbabwe, de haut les professions expatriés pays et dans ayant peu du gérées Kenya fonction affaires et le commerce accédé par de des à l'indépendance de chef d'entreprise, économies et ils la les les mais et récemment Même nombreuse, libérales possédant des compétences technicien. détenues niveau relativement l'Ouganda Africains n'avaient employant plus pas au moins déformé. Tout dix personnes (Acharya, 1981). 2.12 Le barème des d'abord, la base salaires du barème industriels était doublement était généralement haute par rapport aux revenus moyens par suite du désir d'attirer une main-d'oeuvre permanente provenant des zones rurales 5/. main-d'oeuvre hautement Ensuite, non qualifiée qualifiée, des et agents l'écart les de entre les rémunérations de la salaires et avantages de la main-d'oeuvre maîtrise et des cadres était fortement creusé par les primes payées pour attirer des Européens. 2.13 une En somme, époque où les leurs pays africains économies ont étaient acquis l'indépendance encore intégrées, sur le plan intérieur et extérieur. 5/ fort politique à dépendantes et non Cinq types principaux de Acharya (1981). Dans certaines colonies toutefois, notamment dans le secteur minier, les salaires étaient délibérément maintenus à un faible revenu afin de prolonger les délais dans lesquels les employés atteindraient leur "objectif de revenu" et retourneraient dans leurs villages. - 16 - dépendance peuvent commerciale (pourcentages exportations); absence être b) la d'industries identifiés élevés des échanges dépendance des biens (Roemer, 1981) : étrangers; s'adapter et e) la rigidité aux chocs externes). l'indépendance et les commerciaux, technologique d'équipement); cadres et hommes d'affaires étrangers; d) dépendance concentration (technologies des étrangères, c) la dépendance à l'égard des la dépendance à l'égard des capitaux économique objectifs a) la (incapacité L'accent fixés mis ont sur été à se transformer et l'industrialisation dans une large à après mesure des réactions contre ces types de dépendance. Objectifs de l'industrialisation L'accent que les dirigeants africains tels 2.14 l'industrialisation en tant été renforcé par Le l'échange. un Mali désir et le que Nkrumah ont mis sur que moyen de réduire la dépendance commerciale a d'échapper Kenya, par à la détérioration exemple, ont des explicitement termes de cherché à faire des économies en produisant localement au lieu d'importer "à prix fort" (Mali, non daté; Kenya, 1966). Nombre de pays devraient importer des biens manufacturés exportaient. La transformation promue pour diversifier absolue envers diversification considérée les de les prix des produits d'une manière de la rigidité économique est défavorable. industrielle recettes la production générale lorsque avec par se demandaient des matières de de base" le biais premières matériaux et pour "mettre exportés fin à cette (Tanganyika, de 1964, des ils qu'ils a été dépendance p.x). l'industrialisation comme un moyen de réduire la conjoncture pourquoi a La été les conséquences échanges internationaux - 17 2.15 Le thèmes potentiel de croissance dû à communs aux plans de développement vie en portant priorités. l'objectif Cependant, de les croissance l'industrialisation était un des qui visaient à élever le niveau de économique planificateurs au premier reconnaissaient rang de leurs explicitement que leurs économies restaient basées sur l'agriculture et que l'expansion continue de la production agricole était un économique et industrielle générale. toujours conformées considéré l'industrialisation à court terme la ce On pour a nécessaire à l'expansion Bien que les politiques ne se soient pas constat, les premiers plans ont généralement comme un objectif à plus long terme nécessitant croissance l'infrastructure. l'enseignement à fondement de aussi surmonter l'agriculture mis la fortement dépendance et des l'accent investissements sur à l'égard des dans l'expansion cadres de et hommes d'affaires étrangers et promouvoir la croissance future de l'industrie. 2.16 accepté En poursuivant de technologie remettre et les à les plus planifié d'aide et bout d'un certain tard capitaux d'investissement étrangère objectifs la la réduction de étrangers nécessitera d'importations temps, ci-dessus, toutefois, leur parce que inévitablement de capitaux" plupart dépendance "le pays ont envers la niveau une quantité (Nigéria, le remplacement des 1962, élevé importante p. 2). Au du personnel expatrié de haut niveau et la propriété nationale des capitaux sont devenus des objectifs de plus en plus importants, ce qui a amené les pays à adopter une stratégie de propriété de l'Etat et d'investissements publics dans le secteur industriel. - 18 - Les attentes et les objectifs concernant l'industrialisation se sont 2.17 généralement accrus dans les années 60 6/, notamment croissance du PIB espérés ne se sont pas concrétisés. en plus reconnu comme un objectif de les lorsque taux de L'emploi a été de plus l'industrialisation, tant pour absorber la main-d'oeuvre urbaine en croissance rapide que pour créer des possibilités d'emploi rémunéré géographique matières comme premières dans un les zones objectif locales est en rurales soi). aussi (ce Une devenue qui posait plus grande un thème la dispersion utilisation des de la majeur planification du développement industriel. 6/ indiqué le La Tanzanie a constitué une exception à cet égard, comme l'a Président Nyerere à Arusha en 1968 : "Nous avons trop mis l'accent sur L'erreur que nous commettons est de penser que le les industries... Nous n'avons pas les moyens développement commence par les industries... Il ne suffit de créer beaucoup d'industries modernes dans notre pays... pas de dire que nous emprunterons les capitaux et les techniciens à Nous d'autres pays pour qu'ils viennent faire démarrer les industries... ne pouvons pas obtenir assez d'argent et emprunter assez de techniciens pour faire démarrer toutes les industries dont nous avons besoin." (Nyerere, 1968, p. 241). - 19 - III. STRATEGIES ET POLITIQUES Stratégies d'industrialisation : Les sources de l'offre et de la demande La substitution aux importations 3.01 a été l'approche la plus courante de l'industrialisation de l'Afrique au sud du Sahara dans les années 60, s'agisse d'une intention une importations ou d'une conséquence demande qui actuelles; il est déjà n'exige connue et peut être jusqu'à ce que industrielles modernes. des preuves visibles le pays acquière d'autosuffisance à un apport nationaux (y compris main-d'oeuvre, : il mesures visant grandes sociétés industries de à mesurée par les Il offre la portant sur la phase plus d'expérience des technologies La production locale de biens de consommation fournit cette production fait appel supplémentaire politiques donc aucune étude de marché. possibilité de commencer par les procédés les plus aisés, finale, de Le remplacement des importations est attrayant parce qu'il protectionnistes. satisfait explicite qu'il est facile protéger de et peut économiser important de facteurs qui devises de remplacer les importations ont établi substitution aux importations bon En fait, nombre - si production capitaux et matières premières). la production nationale. commerciales des Avantage en prenant ce sont des des les premières pour s'assurer des débouchés 7/. Un inconvénient est que la substitution aux importations tend à mettre 7/ En créant une unité de production suffisamment grande pour approvisionner le marché intérieur, ces sociétés ont parfois pu obtenir une protection de l'Etat tant contre des investissements similaires de la part de concurrents que contre les importations. Souvent, ces usines se contentaient de monter les produits semi-finis importés de leurs fournisseurs étrangers. - 20 - l'accent sur la production destinée moyens d'acheter des marchandises aux consommateurs qui avaient déjà importées - y compris des articles C'est ainsi qu'une grande cours des premières années qui ont suivi l'indépendance partie des équipements industriels les de luxe. construits au faisaient appel à des sources d'approvisionnement étrangères pour produire des articles destinés aux consommateurs nationaux à revenu élevé 8/. 3.02 Dans transformer certaines des produits transformation ait été colonies, destinés l'industrie visait à l'exportation, généralement assez bien que limitée. davantage transformé leurs produits de base exportés, leurs recettes d'exportation. production marchés en devises En principe, nationale mondiaux. et pour diversifier cette d'intrants Il transformation s'accroît, se peut approche tout en a 8/ pays qu'à la ont la de promouvoir compétitivité mesure que recettes le la sur les degré de les bénéfices d'une réduction des coûts de transport (par exemple, l'huile de ne peut pas être transportée en vrac et peut se détériorer elle n'est pas maintenue obtenir. nombreux à à la fois pour accroître l'avantage et d'une diminution des pertes en cours de transport palme raffinée De la portée de la structure de leurs assurant toutefois principalement à la bonne température) soient plus difficiles si à Cette stratégie se heurte aussi au problème de la pénétration sur Clive Thomas (1974, p. 123) a décrit cette orientation comme une "déviation du schéma d'utilisation des ressources nationales, de demande intérieure et des besoins de la majorité de la communauté", qui a eu tendance à maintenir la dépendance et à freiner la transformation de la structure économique. - 21 - les marchés oligopolistiques; par exemple, le Ghana a trouvé difficile d'obtenir un prix adéquat pour son beurre de cacao dans un marché dominé par quelques producteurs de chocolat qui avaient leur propre capacité de matériaux de intrants et transformation. Les 3.03 industries construction, des biens Le exemple, les produits d'équipement importantes pays. des fer telles chimiques, à stratégies et base, l'acier, du stratégie est de vers une Nigéria, réduire structure sur les les qui le du métaux, industries, ciment et le et la dépendance plus intermédiaires de été un raffinage la intégrée, dans des des des composantes certain nombre de pétrole les premiers Tanzanie. à l'égard et ont dans prioritaires Ghana les fournissent d'industrialisation industrielle biens que etc., d'autres compté parmi les industries développement basée de Le ont, de par plans but de de cette importations en allant servant la demande d'équipement produits locale avec et des ressources nationales (Thomas, 1974). Certaines des difficultés tiennent à ce que clés pas les ressources consommation ne soient disponibles et que la doit être réorientée vers des biens susceptibles d'être produits à partir des ressources locales (Roemer, des marchés, toujours il 1981). En raison de la petite taille est essentiel d'adopter une approche régionale aux industries de base en Afrique. Le principe 3.04 produits manufacturés et a les moyens des besoins essentiels, orienté vers simples que la population à faible d'acheter (vêtements, instruments la fabrication de revenu peut utiliser aratoires, matériaux de - 22 - construction bon marché, n'a pas bénéficié ustensiles de ménage et meubles de beaucoup d'attention lors rudimentaires, des premiers etc.), efforts d'industrialisation des pays africains, bien qu'il soit mis en valeur dans le Plan L'industrialisation d'action mentionnée de Lagos sous l'angle d'emplois pour Quelques pays, fortement les de 1982). la diffusion travailleurs ruraux du développement que pour sur notamment une par industrialisation le biais de a et l'ouverture de à leurs été plus besoins. ont mis par la suite qui petites rurale répondre tels que l'Ethiopie et la Tanzanie, l'accent population, (OUA, serve à la majorité industries plus de artisanales la qui peuvent desservir les petits marchés locaux et utilisent plus de main-d'oeuvre que de capital. L'intégration 3.05 régionale a été considérée tels que les Présidents Nkrumah et Nyerere, économique optimale et à l'introduction dépassait toutefois, oeuvre fréquemment les considérations des intrafricains transport, stratégies réussie les d'industries petits et il de du développement de marchés y a libre-échange investissements restent néanmoins des éléments décennie dirigeants, base dont nationaux. la En taille général, nationales ont eu tendance à dominer la mise en industrielles accords certains comme essentielle à l'indépendance dans l'industrie manufacturière. les par industriel du Plan d'action de Lagos (OUA, 1982), peu d'échanges L'amélioration et la importants en Afrique (CEA, des réseaux planification de des du Programme pour la OUA et ONUDI, ainsi que de groupements que la CEDEAO, la CCDAA, la ZEP et la CEEAC. commerciaux 1982) et régionaux tels - 23 3.06 L'analyse que tous les pays ont adopté une stratégie bien formulée. une "stratégie" mesures des stratégies n'a émergé adoptées ad hoc, qui précède que de déclarations souvent ne doit pas ce qui a présenté entendre Dans bien des cas, générales d'intentions et de en réaction à des situations particulières. De fait, les politiques sont souvent allées à l'encontre stratégiques, laisser certains problèmes, de certains objectifs qui sont analysés plus loin (par. 3.11-3.15). Stratégies d'investissement et d'intervention 3.07 a Le dilemme auquel les pays d'Afrique au sud du Sahara ont fait face été de savoir suffisantes comment de capitaux, d'infrastructure et de jointes à la petite faire de démarrer chefs l'industrialisation d'entreprise, de main-d'oeuvre services logistiques nationaux. taille sans réserves qualifiée, Ces caractéristiques, des marchés et au manque de réseaux de transports, ont fait de l'investissement industriel une entreprise risquée et coûteuse. 3.08 un La plupart engagement position où, des envers de notre pays une se sont rendu compte que, industrialisation propre gré, des l'étranger, capitaux ou (Tanganyika, 1964, dont bien p. xiii). nous la fois des capitaux et mettait avons aide technique besoin devra provenir d'entreprises Certains que des "dans une expérimentée... d'investissements pays, sont fortement appuyés sur des investisseurs à les nous souhaitons avancer beaucoup plus vite que nous ne le pouvons en l'absence d'une majorité rapide dans ces conditions, experts. tels Même des d'emprunts pays à privées" la Côte-d'Ivoire, privés étrangers La se pour se procurer comme le Mali, qui - 24 - avaient mis l'accent sur le besoin de "pousser jusqu'au bout la décolonisation développement un (par) économique... de leurs objectifs de croissance "implique réalisation accepté ont autocentré", la que l'obtention d'une aide étrangère à des conditions favorables" (Mali, non daté, pp. 6-7). 3.09 En même secteur public en ce de vie transformer à et l'infrastructure, l'indique le Tableau 2, l'économie de marché", consommation la du secteur même il reconnaître n'a économique humaines dans pas public dans par une forte intervention de l'Etat, le été et cas d'une possible le PIB en de rôles de les niveaux dans investissant clés. Comme "orientée vers industries les approche la d'empêcher en Côte d'Ivoire, part de la au Kenya et au pays caractérisés tant en 1979 qu'en 1960 9/. En dépit de l'investissement différences quant l'industrie, le total des dépenses d'investissement moyenne pratiquement le diverses manières, à élever Malawi de rester à nouveau 150 % de son niveau dans quatre aux que l'effort dans en oeuvre de se sont engagés structure ressources les à le degré d'intervention directe dans le secteur qui concerne mais tous les gouvernements industriel, accordé d'entraînement rôle un jouer doit s'est Ce rôle directeur a été mis développement. notamment le monde tout temps, la même part du PIB dans public direct dans publiques représentait en les deux groupes en 1977. La part de la consommation du secteur public dans le PIB a augmenté de façon plus 9/ Les données sur les dépenses du gouvernement central indiquent que les deux groupes de pays sont partis du même ratio de dépenses publiques par rapport au PIB (16 %) en 1960, mais que les pays "étatistes" sont passés en 1975 à un niveau légèrement plus élevé (27 %) que les pays "orientés vers l'économie de marché" (25 %; Acharya, 1981, Tableau 9). - 25 - abrupte et, en 1979, importateurs de elle atteignait un niveau plus élevé pétrole du sud du Sahara que dans (15 %) dans les pays d'autres pays à revenu faible ou intermédiaire. Tableau 2 PARTS DE LA CONSOMMATION ET DE L'INVESTISSMENT PUBLIC DANS LE PIB, PAR GROUPE (pourcentage du PIB) Groupe Pays "étatistes" /a Consommation du secteur public 1960 1979 Dépenses d'investissement 1977 8 13 9 10 n.c 6 9 9 16 il 16 n.c n.c 1 8 12 18 9 Côte d'Ivoire Kenya 10 i 17 20 13 5 Malawi 16 17 8 10 13 7 10 15 6 1h 15 9 7 1h n.c 9 i n.c Tous pays à revenu intermédiaire il 13 n.c Pays industrialisés 15 17 n.c Ghana Guinée Soudan Tanzanie Pays "à économie de marché" /a Afrique au sud du Sahara Pays à faible revenu Pays importateurs de pétrole à revenu intermédiaire Pays exportateurs de pétrole à revenu intermiédiaire Tous pays à faible revenu /a Selon la définition d'Acharya (1981). Note : n.c. = non connu Source : Banque mondiale (1981), Tableaux 5 et 39 (Annexes). - 26 - 3.10 Il important était dans souvent l'industrie capitaux étrangers justifié pour s'est reposant principalement sur les davantage appel qui industrielle bénéfices, à l'investissement serve notamment les dans une approche socialiste secteur public joue la dépendance que les investisseurs impatienté des résultats investissements étrangers et prendre des risques On pas le supplanter prendre. voulaient que à un rôle l'égard des étrangers ne d'une et politique on a fait public pour mettre en place une structure intérêts du pays et réduise les sorties de les pays qui ont changé de stratégie et ont adopté (voir par. 3.16-3.18). Un rôle public a aussi été dicté par le désir de réduire cadres et hommes d'affaires étrangers important du secteur la dépendance à l'égard des en l'absence d'un milieu des affaires indigène 10/. Formulation de la politique et structure des incitations Les 3.11 incitations à l'investissement par le secteur privé ont été un instrument important de l'industrialisation dans de nombreux pays au cours des années suivant incitations l'indépendance mises en place dans (parfois, les il dernières s'est années agi de de poursuivre l'ère des coloniale), même dans les pays qui ont mis l'accent sur l'investissement public direct. 10/ Une stratégie de développement progressif d'un milieu d'affaires, sans accroissement de la dépendance à l'égard de l'étranger ou du secteur public, aurait ralenti le rythme du développement. Dans certains cas, une telle stratégie fut même explicitement évitée de peur de renforcer un groupe qui pourrait menacer le pouvoir politique en place (Killick, 1978, p. 37). Qui plus est, les gouvernements ont parfois craint que les résidents d'origine étrangère soient les premiers bénéficiaires d'une politique de laisser-faire. - 27 - Les différents de Galenson, spéciales types d'incitations 1984) offertes protection par les facilités de financières infrastructure stable ont peuvent être classés en plusieurs dans et de développement, et aussi l'investissement. de catégories le cadre du code d'investissement politiques crédit de (analysés de manière détaillée dans l'étude de -licences industrielles participation et services été A taux d'intérêt adéquats considérés l'origine, et comme les au la des codes et commerciales, par favorables. création des des capitaux investis, opérateurs à faible d'équipement Soit soit coût importés), du capital (qu'il ce les avantages frais s'agisse de étaient sociétés L'apport importants d'une d'attirer investissements on s'est efforcé d'inclure les investisseurs nationaux, entreprises. des de d'un environnement généralement orientés vers les grandes entreprises étrangères; et moyennes concessions et du code fiscal, capital moyens : étaient ultérieurement, notamment les petites subordonnés au montant était mis à la disposition des capital qui a eu pour effet financier d'orienter ou de biens la structure des incitations en faveur de gros investissements à forte intensité de capital l1/. Les politiques d'intervention du secteur public ont pris des 3.12 diverses. formes L'affectation directe d'une partie du budget d'équipement de l'Etat a été utilisée presque partout, tout au moins pour les industries clés et l1/ D'autre part, les techniques à forte intensité de main-d'oeuvre ont été découragées dans le secteur moderne par le barème déjà élevé des salaires qui s'est trouvé aggravé par les efforts faits pour remplacer les expatriés par des Africains aux niveaux supérieurs, puis pour combler l'écart en augmentant assez rapidement les niveaux inférieurs. - 28 - celles considérées comme trop grandes investissments privés. Or, dimensions intensité et à forte ces ou industries, de trop étaient stratégiques pour généralement main-d'oeuvre. Les pays de qui des grandes ont mis l'accent sur une stratégie d'investissement et de propriété directs de l'Etat ont généralement pour surveiller l'Etat a été créé leurs licences sociétés portefeuille Dans à des entreprises entreprises lorsqu'il de investissements. étendue en "invitant" les notamment des y industrielles avait a un été de utilisé cas, parapubliques propriété de par la nationalisation, ou une majorité changement parfois certains existantes à vendre ("holding") de leurs stratégies. pour protéger la fonds propres, Le les système de entreprises parapubliques de la concurrence du secteur privé. La politique 3.13 des échanges événements plutôt qu'en tant d'industrialisation, incitations à majorés réduire élevés pour étant maintenus industriel. les les les budgets à un Les biens recettes la demande appliqués concernant Une hausse du courantes dans les années 60, dépassait ressources intégrante d'une stratégie concertée mais elle a eu des effets importants sur la structure des importations pour souvent été déterminée en réaction aux que partie l'investissement. paiements étaient a en de d'équipement faible restrictions l'exportation. augmentation ou nul les des Les Etats), de biens pour quantitatives la balance des tarifs ont été (ainsi que pour mobiliser des consommation et de à mesure que la croissance des d'importations aux biens niveau à déficit par l'importation relevaient de priorités similaires. les luxe, tandis intermédiaires encourager le taux biais les plus que ceux étaient l'investissement des licences à Il en est résulté des taux - 29 - très élevés de protection type montage faisant effective, appel à des notamment sur les opérations intrants importés. intensité d'importations ont été aussi favorisées finales de Les opérations à forte par la tendance à maintenir des taux de change fixes plutôt que de leur permettre de se déprécier à mesure que les résulté devises a faiblissaient découragé la : la surévaluation production pour des taux de change qui en a l'exportation et l'agriculture en général. 3.14 Les politiques de prix ont, elles aussi, souvent été déterminées par les événements au lieu de faire partie d'une stratégie dans certains cas, elles aient représenté une industrielle, tentative de réduction de vente faite aux monopoles étrangers en produisant à prix inférieurs de capitaux publics. réaction à dues un à des l'inflation croissante manque dévaluation. de contrôles des devises, ou des prix ont été prix et bien aux pour et permanents les producteurs produits pouvaient retard à l'aide institués pénuries de atténuer l'impact dans certains pays, en marchandises pouvaient légalement effectivement se l'écart se creusait obtenir vendre et sur le d'une le de croissants l'inflation, pour parapubliques, qui les il est devenu entreprises étaient les moins difficile - notamment en mesure entre ce prix auquel marché de L'application des contrôles de prix conduisant généralement en la A mesure que les contrôles et les pénuries devenaient de plus en plus courants que Souvent, quoique, de leurs détail. à des ajustements couvrir pour de ne pas les des coûts entreprises tenir compte des contrôles des prix. D'autre part, la politique courante de détermination des prix du sur la base "prix de revient majoré" ("cost plus") a réduit - 30 l'incitation à contenir les coûts. et de taxes à l'exportation L'application rigoureuse de prix plafonds sur les produits agricoles a eu tendance à créer une distorsion des termes de l'échange national au détriment de l'agriculture. A l'évidence, 3.15 l'encontre faible certaines des politiques décrites ci-dessus allaient à de l'objectif d'un développement coût locales. et forte intensité de indépendant main-d'oeuvre par une production utilisant des à ressources Les problèmes en résultant - examinés à la Section 5 - ont causé des préoccupations dans certains pays tels que le Malawi (1971, p. 2) : La création d'industries à forte intensité de capital par des investisseurs étrangers aurait une faible contribution directe ... si elles supposaient une augmentation des prix intérieurs par suite d'une surprotection ou bien de la fermeture d'entreprises locales existantes à forte intensité de main-d'oeuvre... L'objet d'une politique tarifaire est de fournir un marché national sûr à des producteurs et des fabricants compétitifs sur le plan international - et non de fournir un abri aux entreprises inefficaces ni un encouragement aux investissements non rentables. Toutefois, même lorsque le besoin d'une réforme de politique en harmonie avec les objectifs de l'industrialisation a été reconnu, été facile. En fait, les gouvernements il ne faudrait pas déduire de l'analyse qui précède déterminées sécheresse, part, les que ont été libres de déterminer ou de changer les politiques en fonction de la logique économique. être la tâche n'a pas toujours rapidement en D'une part, réaction à des les politiques ont souvent dû chocs externes, la hausse du prix du pétrole ou bien une guerre intérêts nationaux potentiellement tels civile. que la D'autre conflictuels ont dû être pris en compte - notamment les travailleurs des villes, l'armée et les fonctionnaires, mais aussi les investisseurs étrangers et les paysans. - 31 - Changements de stratégie et de politique Un 3.16 certain nombre s'appuyer principalement de pays qui avaient initialement continué sur le secteur étranger privé pour leur développement industriel ont changé de cap pour adopter une stratégie où le secteur jouerait un rôle prédominant Tanzanie (1967) et par en Zambie considérée l'utilisation comme des (1968), ce essentielle ressources et la dépendance à l'égard motivations similaires en lançant industriel, toutefois pour des rapidement secteur changement a obtenir moyens de en 1976, substantielle des anciens aux nationalisation en Ethiopie (1974-1975), de la révolution contrôle Le national et Zaïre pour (1973) de réduire a eu des contre socialiste; cet effort a lorsque les problèmes liés à sa mise politique partie accompagné La propriété publique a production philosophie conduit à une nouvelle fait En la "zaïrianisation et la radicalisation" du en oeuvre ont possessions logiquement le des étrangers. sans cependant été largement renversé public la nationalisation et l'investissement. une approche socialiste d'un développement autonome. été à de "rétrocession" propriétaires qui n'avait l'élite jamais dirigeante d'une part étrangers. été et La colonisée, contre a les possessions étrangères. Bien que ces changements de stratégie aient été partiellement 3.17 une idéologie, structure privé, et ils indiquaient du rythme notamment en gestionnaires et de ce qui un mécontentement l'industrialisation concerne d'actionnaires. l'accès Ces plus général dépendant de des autochtones changements se sont à l'égard liés à de la l'investissement à des postes de accompagnés de - 32 - politiques introverties industriel futur de la qui ont tendance eu à concurrence extérieure. pour attirer de nouveaux investissements isoler le développement En concurrence avec le Kenya industriels, la Tanzanie a perdu, et elle a fini par renoncer à l'intégration régionale au profit de la protection de son marché 12/. Les efforts pour maintenir face à une inflation rapide au Zaïre (et, un taux de change surévalué dans une moindre mesure, en Zambie) ont conduit à une protection effective très élevée par le biais des politiques tarifaires et de licences à l'importation. l'objectif d'éliminer la dépendance étrangers est devenu primordial, à On peut dire que, des l'égard cadres dans ces pays, et des capitaux dans l'espoir que l'expérience acquise par la pratique et la production de bénéfices permettraient de surmonter la pénurie nationale de ces ressources. Ces dernières 3.18 années, le Zaïre tout comme la Zambie ont entrepris des réformes de politique dans le sens d'un plus grand appui sur les forces du marché, plutôt ressources, contrôle que sans sur des contrôles directs, nécessairement changer direct vigoureux du secteur change ont réduit forte intensité leur public. pour guider la répartition des croyance Leurs ajustements l'orientation des incitations de et capital contenu fondamentale en élevé faveur des des dans un taux de industries d'importations, et à la libéralisation des prix a rendu les bénéfices plus sensibles à l'efficacité et 12/ La dissolution de la Communauté de l'Afrique de l'Est a eu bien d'autres causes. - 33 aux conditions du marché qu'aux décisions administratives. Les contraintes budgétaires ont réduit leur impact sur l'investissement public dans le secteur industriel. raison, et d'ensemble) La ses Côte d'Ivoire réformes de a élagué politiques son secteur récentes parapublic (conformes à pour la même sa stratégie englobent aussi des efforts pour modifier la structure des tarifs de manière à réduire et égaliser la protection effective. - 34 - EVOLUTION ET STRUCTURES IV. L'environnement extérieur 4.01 Les efforts dernière décennie, une traversait d'industrialisation ont crise eu lieu où et le En matière de défavorables. à une climat commerce de l'Afrique, notamment époque où et conditions les les politiques du pétrole et la récession mondiale. étaient les problèmes plus l'augmentation des saillants ont été les déficits des balances des paiements, prix internationale l'économie international, ceux de la L'instabilité et la postérieurs à politique sécheresse ont aussi affecté le développement de certains pays. Les 4.02 efforts ont l'indépendance, paiements et les tendances favorables une en été pression devises généralement situation n'atteigne des proportions la hausse du prix du pétrole pays leur PIB - soit développement élevé p. 20). de Dans minéraux), toute le cas le autre des volume et des Toutefois, les de l'échange que empêcher jusqu'au milieu des la années 70; les déficits en compte courant au sud du Sahara ont atteint en moyenne 9 % le double du déficit de l'ensemble des pays en Ce chiffre est incontestablement plus région en développement" importateurs de pétrole des des termes pour suffisantes crise pays. balance Depuis 1973, de pétrole. importateurs que pour de de la ont alors aggravé les positions importateurs de pétrole environ de beaucoup sur et la sécheresse déjà précaires de nombreux pays. des de années 60, croissante des exportations du volume ont des développement exercé réserves le Tableau 3) (voir de exportations comme (Banque mondiale, 1981, (notamment des exportateurs leur pouvoir d'achat ont - 35 - pétrole prolongée celles des importateurs publique mais la récession mondiale qui s'est années 70, années 80 des a les compromis africains en matière en matière de termes pétrole de aussi affaibli l'aide début jusqu'au exportateurs les durant africains de exportateurs des ressources les La hausse du pétrole a amélioré décliné. volume de perspectives des d'exportations et La de l'échange. a récession l'engagement des pays industrialisés envers un accroissement de au développement, laquelle est à 0,4 % du inférieure restée PIB des pays de l'OCDE depuis la fin des années 60 et a commencé à diminuer en termes réels. Nombre emprunts commerciaux, de pays se sont plus de tournés en vue de maintenir leur croissance, leur capacité à assurer le service de leur dette, qui a en plus les vers souvent au-delà de rapidement augmenté par suite des échéances relativement courtes et des taux d'intérêt élevés. Tableau 3 VARIATIONS DES TERMES DE L'ECHANGE ET DU VOLUME DES EXPORTATIONS DES IMPORTATEURS ET EXPORTATEURS DE PETROLE AFRICAINS DE 1960 à 1981 (% par an) Groupe Pouvoir d'achat des exportations 1961-70 1970-79 1979-81 Volume des exportations 1960-70 1970-79 1980 1981 -4,6 Pays importateurs de pétrole /a 7,6 -2,7 9,4 4,7 -1,5 -17,3 Pays exportateurs de pétrole /b 7,7 12,6 -3,2 7,2 -2,0 -11,7 /a /b Afrique au sud du Sahara pour les chiffres l'Afrique en développement pour 1979-81. Nigéria, Angola et Congo pour les chiffres de et Libye pour 1979-81. de 1960-79; 1960-79; ensemble Nigéria, Source : Banque mondiale (1981); Tableau 3.2, pour les chiffres CEA (1982), Tableaux II.C.4 et II.C.5 pour 1979-81. -29,1 de de Algérie 1960-79; - 36 4.03 La suivre la croissance sécheresse années, africaine démographique. (notamment et une a freiné dans Les n'a généralement deux raisons la région du industriels, orientation devises déjà ont augmenté, d'approvisionner des des Sahel incitations l'industrialisation qui exigent des outre, agricole pas réussi à principales ont été la en 1972-74 et, ces dernières dans cette même région et de grandes parties de l'Afrique orientale et australe) Ceci production les guerres du fait rares et défavorable que les font à l'agriculture. importations alimentaires, ainsi concurrence aux intrants et que les excédents commercialisables susceptibles industries (notamment transformatrices en Afrique ont cessé australe) et d'augmenter. luttes civiles En ont désorganisé la production agricole et découragé les investisseurs étrangers. 4.04 L'une des conséquences de l'environnement généralement défavorable au développement en Afrique au sud du Sahara a été un taux de croissance de la production réelle développement par habitant à niveaux de inférieur à celui d'autres revenu comparables et qui a, régions en fait, en globalement baissé durant les années 70 tant dans les pays à faible revenu que dans ceux à revenu des intermédiaire revenus réels (à par l'exception habitant a du Nigéria; été observée Tableau 4). jusque dans Une diminution 15 pays. La situation ne s'est pas améliorée au début des années 80 et elle a empiré pour les pays exportateurs de pétrole. - 37 - Tableau 4 CROISSANCE DU PIB PAR HABITANT EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA ET DANS D'AUTRES REGIONS, EN 1960-70 et 1970-79 (% par an) 1960-70 1970-79 Afrique au sud du Sahara Pays à faible revenu Nigéria Autres pays à revenu intermédiaire 1,6 0,1 1,9 -0,3 4,2 -0,5 Tous pays en développement : Pays à faible revenu Pays à revenu intermédiaire 1,8 3,9 1,6 /a 2,8 /a Tous pays industrialisés 4,1 2,5 /a Région la 1970-1980. Source : Banque mondiale (1981), Tableau 1.1. Le ralentissement des années 70 a sérieusement compromis la capacité 4.05 des pays africains à faible revenu à épargner et investir. La part de l'épargne dans le PIB est tombée dans ces pays de 11 % en 1960 à moins de 7 % en 1980, alors qu'elle s'élevait pour l'ensemble des pays en développement faible revenu de 17 % à 22 % 13/ 13/. à Bien que l'assistance étrangère ait du Fonds africain de proviennent paragraphe ce de chiffres Les générale des reconstitution la quatrième pour "Proposition développement de développement, 1983), africaine Banque (Abidjan ressources" Les pays africains exportateurs de pétrole ont réussi à Tableau 2. élever leurs taux d'épargne et d'investissement au-dessus de ceux de africains pays Les intermédiaire. revenu à pays l'ensemble des un taux maintenu ont importateurs de pétrole à revenu intermédiaire d'épargne pratiquement aussi élevé en 1980 (14 %) qu'en 1960 (15 %) et ils ont réussi à faire passer leur taux d'investissement de 15 % à 24 % par leur accès à l'emprunt à l'étranger, mais ces chiffres sont restés inférieurs à ceux de l'ensemble des pays à revenu intermédiaire. - 38 permis aux pays africains à faible au-dessus de l'épargne intérieure, elle aussi, 19 % à baissé, 25 % pour l'investissement 1960-70 à revenu. intérieur l'ensemble durant la période 1975-81, de tombée de pays brut est s'est ralentie, l'épargne, la part de l'investissement dans le PIB a, des des est l'investissement l'ensemble de mouvements maintenir alors qu'elle durant développement de de 15 % en 1960 à 12 % en 1980, 2,8 % seulement croissance revenu à tombée de de La 5,4 % l'an la période 1970-80. mouvements de faible 11 % par an durant croissance durant Dans capitaux s'élevait de la les pays la période 1970-75 et la part de l'Afrique au sud du Sahara 16 % en 1974 l'investissement et de à 14 % en 1981 l'assistance période l'intervalle, vers 14/. de la en à 4 % dans ces Ces montants de laissent supposer que la croissance des pays d'Afrique au sud du Sahara restera probablement en deçà de celle des autres régions en développement. Tendances de la croissance 4.06 Les tendances défavorables traduites par manufacturés, relativement un déclin notamment élevé production réelle de de dans 9,3 % de biens décrites à la section précédente la les croissance pays l'an à faible de 1960 manufacturés de dans la production revenu. à 1965, les la pays non se de Partant biens du croissance arides sont à taux de faible revenu a régulièrement baissé durant chaque période quinquennale, devenant 14/ Banque/Fonds africain de développement, BAD 1983), Tableaux 3 et 4. Rapport annuel 1982 la (Abidjan - 39 - négative de 1975 intermédiaire uniforme et à 1980 ont 15/. réussi assez élevé à Les maintenir d'environ un taux 7,6 % l'an entre les pays et entre les années) à 4,2 %. importateurs de moyen de (quoique jusqu'en 1975, pétrole à revenu croissance avec des assez variations année où le taux est tombé Qu'il s'agisse des pays au sud du Sahara semi-arides à faible revenu ou exportateurs de pétrole à revenu intermédiaire, l'industrialisation n'a pas progrissé Les rapidement avant croissance rapidement la fin des années 60. premiers ont vu leur amoindrie par les tendances défavorables des années 70, la croissance de la valeur ajoutée nulle de 1975 à 1980. Seuls pays au sud du Sahara) ont du secteur manufacturier les exportateurs réussi à ranimer de pétrole leurs devenant presque (Afrique du Nord et taux de croissance de la production industrielle à la fin des années 70. 4.07 A l'évidence, dans les années 60, celui du PIB l'industrie manufacturière avec un taux de croissance moyen nettemment plus élevé que global de l'Afrique continué à jouer un rôle majeur dans les années 70, 15/ au sud du les pays Sahara (Tableau 5). à revenu intermédiaire Elle a durant quoique dans un rapport plus faible avec la croissance du PIB, mais elle est devenue de 1975 à 1980. a été un secteur de pointe un secteur retardataire dans les pays à faible revenu Ceci laisse supposer que la position plus faible des La différence entre la première et la seconde moitié des années 70 est même plus vive dans les statistiques sur la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière. Les pays à faible revenu hors des régions semi-arides ont vu passer leur croissance annuelle de +5 % à -5 %, et les importateurs de pétrole à revenu intermédiaire ont enregistré un vif déclin, passant d'une croissance de 9 % à une croissance négligeable. (Banque mondiale, Rapports sur le développement dans le monde.) Tableau 5 CROISSANCE DE LA PRODUCTION MANUFACTURIERE AFRICAINE ET RATIO PAR RAPPORT A LA CROISSANCE DU PIB POUR LES PERIODES QUINQUENNALES DE 1960 A 1980 (pourcentage; prix constants de 1970) Groupe de pays Croissance de la production de biens manufacturés (% par an) 1960-65 1965-70 1970-75 1975-80 Ratio croissance des biens manufacturés/ croissance du PIB 1960-65 1965-70 1970-75 1975-80 Afrique au sud du Sahara Pays à faible revenu Semi-arides Autres 4,8 9,3 9,7 8,2 1,8 2,4 0,4 -0,2 1,5 2,7 4,0 2,2 1,1 1,4 0,1 nég. Pays à revenu intermédiaire 7,5 Importateurs de pétrole 3,7 Exportateurs de pétrole 7,6 15,9 7,7 6,6 4,2 11,5 1,6 0,8 1,7 3,1 1,5 0,8 1,2 2,3 Total Afrique au sud du Sahara 7,3 9,3 5,3 4,4 1,7 2,1 1,0 1,2 Afrique du nord 6,2 5,6 5,6 11,7 1,8 0,9 1,4 1,6 Source : Tableau A.1 (Annexe). - 41 - ressources des pays vulnérable à l'environnement stratégie et de à la faible revenu a extérieur politique rendu défavorable industrielles. l'industrialisation par rapport à l'objectif tout de au moins, de la leur production secteur et aux industriel faiblesses Manifestement, de croissance ressources le dépend, excédentaires plus de la succès de en partie ailleurs dans l'économie. 4.08 L'Afrique au sud du Sahara a réussi à augmenter l'industrie manufacturière au PIB, notamment dans les la contribution de années 60. En 1960, l'industrie manufacturière ne représentait que 6 % du PIB des pays africains à faible revenu, soit deux tiers de sa part dans celui de l'ensemble des pays à faible revenu, Chine et Inde exclues (Tableau 6). de 10 % en 1980, revenu, Chine intermédiaire soit et ont l'équivalent Inde porté exclues. la de Les celui Ce rapport est passé à près de l'ensemble des pays à faible importateurs de pétrole à revenu part de leur industrie manufacturière dans le PIB de 10 % à 14 % durant cette période, pétrole à revenu intermédiaire tandis que le groupe des importateurs restait à 23 %. D'autre part, de les exportateurs de pétrole au sud du Sahara et les pays d'Afrique du Nord ont vu leurs parts décliner PIB), légèrement (par suite tandis que la part de de l'impact l'ensemble de la hausse des exportateurs du pétrole de pétrole sur le à revenu intermédiaire augmentait quelque peu. 4.09 C'est manufacturière aient surtout dans apparemment dans le PIB a enregistré les années augmenté. un léger 60 Bien que que la les accroissement part pays de à l'industrie faible supplémentaire revenu de cette part - mesurée en prix courants - dans les années 70, les chiffres en prix - 42 - Tableau 6 PART DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS LE PIB DE L'AFRIQUE AU SUD DU SAHARA ET D'AUTRES GROUPES DE PAYS EN 1960, 1970 ET 1980 (% du PIB du groupe) Prix courants 1960 1970 1980 Groupes Afrique au sud du Sahara Afrique au sud du Sahara Importateurs de Exportateurs de à faible revenu à revenu intermédiaire pétrole pétrole Total Afrique au sud du Sahara Afrique du Nord Tous pays à faible revenu (Chine et Inde exclues) Tous importateurs de pétrole à revenu intermédiaire Tous exportateurs de pétrole à revenu intermédiaire Pays industriels à économie de marché Source : constants Tableau A.2 (Annexe); dans le monde 1982. indiquent déflateur une implicite baisse des Banque mondiale, à prix a augmenté que croissante ce soit par les tarifs a permis à la pour valeur le PIB, ajoutée 6,3 9,0 9,6 8,3 10,0 5,0 13,1 4,8 14,0 4,9 15,3 5,9 6,8 8,6 8,2 9,0 15,0 12 (8) 14,2 13,4 15 (10) 19,2 23 23 13 30 16 27 Rapport 8 % (Tableau 6), manufacturière (que 1980 en prix constants de 1970 plus probablement apparente de l'industrie en l'industrie une vite signifie pour que que le l'industrie la protection ou par les restrictions quantitatives) réelle. indiquent le développement Ceci parce s'accroître plus vite que sa contribution prix constants sur part de manufacturière de D'autre part, les chiffres manufacturière beaucoup - 43 - plus élevée dans les pays exportateurs de pétrole probablement parce qu'en raison de et ceux d'Afrique la hausse du pétrole, du Nord, l'inflation globale des prix a dépassé celle de l'industrie manufacturière 16/. Les pays d'Afrique au sud du Sahara ont 4.10 secteur industriel 17/ deux dernières les autres dans décennies, l'ensemble mais ils pays en développement. de n'ont la population active pas comblé (contre de 11 % la population pour active l'ensemble exceptées) et 19 % pour (contre 21 % pour l'ensemble intermédiaire; voir le les des du au cours des l'écart avec pleinement des atteignant dans les pays pays à faible exportateurs Tableau 7). la part La part du secteur industriel a fortement augmenté dans tous les groupes de pays africains, l'ensemble aussi augmenté de à revenu intermédiaire au sud du Sahara n'ont revenu, pétrole exportateurs Toutefois, faible les de au près de 10 % de revenu Chine sud pétrole importateurs atteint que en 1980 et Inde du Sahara à revenu de pétrole à 9 % en 1980, ce qui est inférieur à la moyenne de pays comparables. 4.11 la En dépit production du déclin du PIB et du ralentissement de la croissance industrielle, la croissance de la main-d'oeuvre de industrielle s'est accélérée dans les années 70, ou tout au moins n'a baissé dans aucun des 16/ La structure varie selon les pays du groupe des importateurs de pétrole à revenu intermédiaire, mais le chiffre global est plus élevé en prix constants qu'en prix courants, parce que les trois plus grands pays en termes de PIB (la Côte d'Ivoire, le Kenya et le Cameroun) sont ceux qui ont connu une inflation générale rapide des prix globaux par rapport au prix des biens manufacturés. 17/ Les données englobent les mines, la construction et les services publics, ainsi que l'industrie manufacturière. - 44 - groupes de pays africains à l'exception des exportateurs intermédiaire (Tableau 7). La main-d'oeuvre industrielle dans particulièrement surprenante croissance les vu la annuelle pays de 8 % projetée semi-arides faiblesse de de pétrole à revenu de 1970 leur performance pour à 1980 la est économique. Bien que la croissance de la main-d'oeuvre industrielle ait légèrement ralenti à la fin des années 70 en Afrique au sud du Sahara, de celle pour des années 60. l'industrialisation A notre avis, est devenu c'est primordial que l'emploi a progressé sous l'effet elle est restée au-dessus parce dans que les l'objectif années 70, d'emploi de sorte des pressions politiques et des nouveaux investissements, alors même que la production n'en faisait pas autant 18/. 4.12 Bien que impressionnant, le rythme tout de au moins la croissance avant d'autres régions en développement. 1975, industrielle il est De 1960 à 1975, resté africaine ait inférieur à été celui la part de l'Afrique dans la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière mondiale n'est passée que de 0,7 % à 0,8 %, alors que celle des pays asiatiques s'élevait de 2,2 % à 3 % et celle de l'Amérique latine de 4,1 % à 4,8 % (Tableau 8). Bien que les pays africains aient atteint l'objectif intérimaire de 1 % de la production 18/ Les pays ex:ortateurs de pétrole d'Afrique au sud du Sahara et d'Afrique du Nord ont connu des accroissements particulièrement forts de la part industrielle de la main-d'oeuvre. Bien qu'une partie de l'accroissement de la main--'oeuvre industrielle ait été due dans ces pays au secteur pétrolier, les données par pays indiquent qu'il y a eu aussi des accroissements substantiels de l'emploi dans l'industrie manufacturière, bien que la part de cette dernière dans le PIB ait été en déclin (OIT, Annuaire des statistiques sur le travail, années 1960-82, Genève : OIT). - 45 - Tableau 7 PART ET CROISSANCE DE LA MAIN-D'OEUVRE INDUSTRIELLE PAR GROUPE DE PAYS, 1960 A 1980 /a (pourcentage) Part de la main-d'oeuvre industrielle Groupe 1960 1970 3,4 6,1 5,2 7,8 9,6 9,6 5,9 4,2 8,0 4,2 Pays à revenu intermédiaire Importateurs de pétrole 5,6 10,2 Exportateurs de pétrole 7,1 14,1 9,0 18,8 4,5 4,7 4,9 4,4 6,8 9,0 11,7 4,5 4,6 Afrique du nord 13,0 18,2 27,3 4,7 6,8 Tous pays à faible revenu (Chine et Inde exclues) 10 (8) Afrique au sud du Sahara Pays à faible revenu Semi-arides Autres Total Afrique au sud du Sahara Tous pays à revenu intermédiaire 16 Importateurs de pétrole Exportateurs de pétrole 13 n.d. (10) /b ) ) ) 1980 Croissance de la main-d'oeuvre industrielle (% par an) /c 1960-70 1970-80 /c 15 (11) 22 17 21 Pays industriels à économie de marché 38 39 38 Pays industriels à économie planifiée 31 38 45 Note : n.d. = non disponible. /a Inclut l'industrie manufacturière, les mines, la construction et les services publics. /b /c Exclut la Chine mais inclut l'Inde. Projections. Source : Afrique : voir le Tableau A.3 (Annexe); Rapport sur le développement dans le monde, 1983 (Washington, D.C. : Banque mondiale). autres régions : Banque mondiale, 1982 et World Tables, 3ème édition, - 46 mondiale de biens manufacturés avant 1985 (CEA, conformément au Plan d'action de Lagos (OUA, fortes difficultés à atteindre l'objectif OUA et 1982), de il 2 % de ONUDI, 1982, p. 27), se peut qu'ils aient de la Déclaration de Lima d'ici l'an 2000. Tableau 8 PART DES REGIONS EN DEVELOPPEMENT DANS LA VALEUR AJOUTEE ET LES EXPORTATIONS DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE MONDIALE (pourcentage) Année Afrique Amérique latine Asie du Sud et de l'Est Reste de de l'Asie Part de la valeur ajoutée 1960 1970 1975 0,7 0,7 0,8 4,1 4,2 4,8 1,9 2,0 2,5 0,3 0,4 0,5 Moyen-Orient asiatique Part des exportations 1970-71 1975-76 1,1 0,6 1,5 1,6 0,3 0,5 3,1 4,9 Source : Fransman (1982), Tableaux 1 et 3. 4.13 Les pays africains n'ont pas tiré profit de marchés mondiaux des exportations de produits manufacturés en développement durant biens manufacturés les années 70. progressait (Tableau 8). régions croissance provenant des des pays Leur part des exportations globales de est en fait tombée de 1,1 % en 1970-71 alors que celle des autres la en développement Ceci laisse supposer à 0,6 % en 1975-76, (notamment l'Asie du Sud) un manque de compétitivité biens manufacturés africains sur les marchés mondiaux. des - 47 4.14 D'autre part, développement l'Afrique est restée en retard tant en ce qui que les produits transformés d'huile de palme, que les pays consommaient croissance premières des (Tableau 9). les exportations de matières en provenant. De 1961 plus à les grandes exportations transformer parts de des Des taux relativement élevés de dérivés du cacao que à celle des autres régions. la des d'arachide durant produits dans les et d'huile d'huile des de matières marchés basés sur nationaux mais ces à base régions d'arachide se et Dans ne l'ensemble, semble pas avoir l'absence premières d'huile de et par (Steel et Sarr, 1983). été la matières en sont, obtenus à transformé ou non, mais ils en développement. de Ce cacao n'est que africaine a été égale ou a baissé, développement. plus rapide cependant, alors qu'elle Les exportations d'une manière générale, effondrées en Afrique que dans Cependant, les exportations africaines coprah toutefois, beaucoup d'encouragements ont Durant la période 1977-80, pays en développement. performances. gênée par exportations commercialisés), l'expansion mais à un rythme bien palmiste d'exportation africains autres cette période, l'ensemble les croissance de bois d'oeuvre, supérieure augmentait les premières tombée en deça de celle de l'ensemble des pays en développement produits valeur que transformés ont été inférieurs à ceux des autres régions les (et excédents produits tous les stades des exportations pour à 1977, pays en coprah et d'arachide venant d'Afrique ont stagné tandis se mettaient de est de concerne sur les autres à l'absorption ont la enregistré transformation progressé. une augmentation croissante d'assez par à bonnes des Cette activité fins a été rapide de l'offre de la demande intérieure - 48 - Tableau 9 CROISSANCE EN VALEUR DES EXPORTATIONS DE PRODUITS DE BASE SELECTIONNES PROVENANT D'AFRIQUE ET DE TOUS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT, 1961-77 et 1977-80 (pourcentage par an) /a 1961-1977 Produits Afrique 1977-1980 PVD Afrique PVD Matière premières Huile de palme Coprah Arachide Cacao en fèves Bois rond 0,2 0,3 -1,8 9,5 9,9 15,9 -0,2 0,7 10,2 14,1 6,7 -12,7 -19,6 6,4 8,4 21,3 -13,8 -5,3 1,9 16,6 Huile de palmiste Huile de coprah Huile d'arachide 10,2 0,4 6,9 18,3 11,5 8,1 45,8 52,5 -25,2 32,2 14,0 -12,7 Pâte de cacao Beurre de cacao 31,1 24,8 31,8 19,0 -29,4 -1,9 6,5 11,2 Bois scié Vernis Contre-plaqué 8,1 13,7 5,7 15,2 16,3 23,3 -0,2 3,9 1,2 24,5 2,8 16,7 Produits de base transformés Note : PVD = tous pays en développement. /a Taux de croissance ajustés pour 1961-77; 1977-80. Source : Steel et Sarr (1983), Tableau 3.3. taux annuels composés pour - 49 - Substitution aux importations - l'expérience de quelques pays Structure 4.15 la plupart de des pays africains, production de biens consommation industries boissons la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière. et (en et au début manufacturés elle était particulier les produits était années 60, fortement souvent la des orientée fortement transformation alimentaires). à la structure vers concentrée des Les neuf les sur Dans de la biens de quelques fins d'exportation, pays portés les au Tableau 10 ont tous réalisé plus de 40 % de leur production globale de biens manufacturés dans les industries de consommation simples des premières étapes des pays relativement de leur processus (à l'exclusion des textiles) d'industrialisation. Bien que lors trois plus développés de ce groupe aient réalisé plus de 20 % de leur production dans les biens d'équipement (définis ici comme les produits métalliques, les machines et le matériel), cette part a été inférieure à 10 % dans quatre des autres pays 19/. La forte part des industries orientées 4.16 que ces pays importations. se trouvaient En principe, aux premiers la substitution stades structure industrielle plus équilibrée, de la substitution passe après un certain biens de consommations aux biens intermédiaires une vers la consommation indique et d'équipement, diversifiée aux temps des créant et indépendante. ainsi Les investissements entrepris durant les années 60 couvraient une vaste gamme 19/ Quoique le processus d'industrialisation au Ghana ait été plus avancé que celui de la Côte d'Ivoire à cette époque, la partie de la production du Ghana consacrée aux biens d'équipement (produits métalliques, machines et matériel) était cependant beaucoup plus faible que celle de la Côte d'Ivoire. - 50 - Tableau 10 CHANGEMENTS DANS LA PRODUCTION DE BIENS MANUFACTURES DANS QUELQUES PAYS (pourcentage de la production globale) Pays (Années entre parenthèses) Début/milieu des années 60 Ind. de InterBiens consommation médiaires d'équip. Milieu/fin des années 70 ou 80 Ind. de InterBiens consommat. médiaires d'équip. Valeur ajoutée Ghana (1962, 1979) 50,0 42,5 7,5 53,0 41,2 5,8 Zambie (1965, 1980) 43,9 34,0 22,2 40,8 35,5 23,7 Tanzanie (1961, 1978) 74 23 3 57 35 Nigéria (1964, 1977/78) 54,5 36,3 9,4 42,6 34,4 18,1 Côte d'Ivoire (1960, 1974) 50,0 25,1 25,0 63,1 18,2 18,9 Kenya (1960, 1980) 55,2 30,6 14,2 51,1 29,9 18,9 ZaPre /a (1966, 1976) 67,5 20,6 11,9 70,4 19,6 10,0 Zimbabwe /b (1965, 1978) 49,1 26,0 24,8 54,0 21,7 24,0 Ethiopie (1967, 1978/79) 79,4 19,5 1,1 67,7 30,0 2,3 8 Production brute Note /a lb Les "industries de consommation" englobent les catégories 31, 32 et 39 de la CITI; celles des biens "intermédiaires" englobent les industries 33-37; et celle des "biens d'équipement" se rapporte à l'industrie 38. Les chiffres étant arrondis, il se peut que leur total ne s'élève pas à 100. Prix constants de 1976. Prix constants de 1964. Source : Fransman (1982), pp. 112, 298 et 331 (Tanzanie, Zimbabwe et Nigéria); den Tuinder (1978), p. 421 (Côte d'Ivoire); Pearson (1969), p. 116 (Kenya); Banque mondiale, documents internes. - 51 - y d'industries, compris des de industries base, telles que le le ciment, pétrole et les métaux de base (voir le Tableau A.4 en Annexe) - bien que ces industries aient été généralement basées des matières premières nationales. sur des importations plutôt que sur - Cependant, relativement peu de changements ont été apportés à l'orientation fondamentale vers les biens de consommation, bien que des pays aient diversifié la gamme des biens produits. indique que production les dans les années 70 et ce, eux 20/. La neuf pays réalisaient industries des encore biens avec une part plus élevée part des industries de tous plus Le Tableau 10 de 40 % de consommation à la fin leur des qu'auparavant pour quatre d'entre intermédiaires n'a augmenté de manière significative qu'en Tanzanie et en Ethiopie. Bien que 4.17 la Côte d'Ivoire et le Zimbabwe aient eu des structures industrielles relativement développées dans les années 60, ils ont enregistré une baisse de la part des industries des biens d'équipement et intermédiaires et une augmentation de la part des industries des biens de consommation. Côte d'Ivoire, renouveau des cette évolution exportations a été associée, basées accroissement de la transformation. 20/ sur dans les l'agriculture, années 70, y En à un compris un Les industries des biens de consommation Les chiffres globaux cachent certaines tendances au sein des grandes catégories. Par exemple, les textiles sont généralement passés d'une production de type final à des processus plus intégrés, y compris le filage et le tissage ainsi que l'impression, mais cet accroissement de la production de biens intermédiaires n'est pas saisi dans les statistiques. D'autre part, certaines des industries englobées sous la rubrique biens d'équipement consistent simplement à monter des appareils de grande consommation. - 52 - du Zimbabwe ont été protégées par les sanctions à son encontre dans le cadre de la DUI et étendues à une plus large gamme de produits que dans pratiquement tout autre pays au consommation ont, avoir été sud du Sahara. elles aussi, initialement délaissées de consommation, les dans leur les de même produits pays une part relativement Kenya, augmenté produits alimentaires y a mené, biens Au les part industries dans années 60. les La années 70 après transformation qu'en Côte d'Ivoire, alimentaires des biens de la reprise de des représentant dans ces trois élevée de 30 % ou plus de la production de biens manufacturés (Tableau 11). Ces 4.18 ne s'est structure données généralement de l'industrie diversification des l'agrégation) 21/. n'en est différente laissent pas supposer que accompagnée (il faut et De fait, la structure qu'au premier stade du d'un changement reconnaître produits de l'industrialisation développement industrialisés de l'Afrique au sud du Sahara. la la masquée par actuelle du Mali, qui industriel, de celle de la Côte d'Ivoire et du Zimbabwe, de partie de verticale industrielle l'Afrique important qu'une certaine l'intégration de est n'est pas très deux des pays les plus Le Tableau 11 indique que tous trois font plus de 30 % de leur production dans les industries de 21/ Le Ghana, la Zambie et la Tanzanie - trois pays où le secteur public a joué un rôle moteur dans l'industrialisation - ont les structures industrielles les plus diversifiées, en ce sens qu'aucune branche industrielle ne représente plus de 22 % de la production (Tableau 11). Le Nigéria, le Kenya et le Malawi sont, eux aussi, diversifiés, en ce sens que cinq de leurs branches industrielles font au moins 10 % de la production. Tableau 11 REPARTITION DE LA VALEUR AJOUTEE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE PAR BRANCHE INDUSTRIELLE POUR QUELOUES PAYS (pourcentage) Ghana Zambie Tanzanie Nigéria Côte d'Ivoire Kenya 1977/78 1974 Branche industrielle 1979 1980 1974 Alimentation 11,4 13,2 20,0) 22,4 8,7 Textiles, vêtements et cuir 12,1 18,4 Malawi Mali Zimbabwe 1980 1976 1975 1979 1978 1978/79 36,0 30,4 13,8 22,3 41,0 Ud 30,1 26,3 4,4 10,6 27,9 26,6 8,2 15,3 15,8 17,5 10,1 22,6 13,9 14,3 26,1 Bois, articles en bois et meubles 7,7 5,6 9,1 4,0 2,2 4,4 2,4 2,2 4,5 4,6 3,8 Lg .2,0) 22,0 4,2) Lhs Zaïre 26,5 Boissons et tabac La 20,0 Ethiopie Lh 9,0 Papier, impression et édition Produits chimiques, pétroliers, etc. 5,7) 20,5 19,0 20,0 13,4 7,1 Lb 7,1 15,3 11,4 6,6 13,0 L! 3,0 15,1 Li 2,0 3,5 6,0 21,6 12,0 18,1 18,9 18,9 10,0 Autres industries manufacturières 7,1 0,4 1.0 0.3 5.1 - 6,1 100,0 19,7 5,0) 1,7 1,4 2,8 5,8 100.0 13,0 17,0 Le 2,1 Produits métal., machines, équip. Total 12,9) ) Produits minéraux non métalliques Industries des métaux de base 5,2 100.0 100,0 100,0 100,0 100.0 10,5 22,0 Lf- 24,0 2,3 14 100.0 100.0 100,0 100.0 âgUg : Les chiffres ayant été arrondis, le total ne correspond pas toujours à la somme des éléments. La Contribution au produit intérieur brut. LZ Production brute. Lb En prix constants de 1964. Zd AgroIndustrie (principalement décorticage de riz, raffinage d'huile d'arachide et sucre). LI Englobe les matériaux de construction (ciment, articles en plastique et tôle ondulée). Zf Energie et produits mécaniques (électricité, motocyclettes, bicyclettes et tubes, instruments aratoires). L Inclut les boissons et le tabac. Zh Savons et détergents inclus dans les produits minéraux non métalliques. Li Inclut "matériaux de construction" et autres biens non durables (y compris savons et détergents, poterie et porcelaine, verre et produits en verre)". I "Métaux non ferreux". Source : Voir Tableau 10. - 54 - transformation métalliques, dans de produits alimentaires, les machines et le matériel, les textiles industrielles, plus et les environ et une industries les produits 20 % part sont les légèrement connexes. chimiques, dans Ces celles plus faible trois que produits l'on branches trouve le plus souvent avec 10 % de la production ou plus dans l'échantillon de pays du Tableau 11. 4.19 Substitution reposant sur la aux importations. substitution aux La stratégie importations qu'ont d'industrialisation suivie la plupart des pays au sud du Sahara pour favoriser les industries des biens de consommation est illustrée par les changements de la structure de leurs importations. dépendance à accompagnée l'égard d'un Comme enregistré une Tanzanie moitié et ou biens de accroissement importés. consommation. des l'indique forte de le chute Ghana, plus l'indépendance. des les la des biens importés dépendance Tableau 12, Dans certains pays, le consommation ces importations à importations consommation au A la fin des années 70, début l'ensemble baissé l'égard pays ont affectées tels que le Nigéria, de a des s'est intrants régulièrement aux biens la Côte d'Ivoire, représentaient de et Leur la environ période de la la suivant des pays de l'échantillon avaient réduit cette part à moins de 30 % 22/. 22/ La sécheresse et la lenteur de la croissance de l'agriculture ont entraîné des pressions croissantes pour importer des biens alimentaires destinés à la consommation dans certains pays, mais les importations alimentaires, exprimées en pourcentage des importations globales, ont baissé pour l'ensemble de l'Afrique au sud du Sahara de 17 % en 1960 à 13 % en 1978 (Banque mondiale, 1981, Tableau 9 de l'Annexe). - 55 - 4.20 des D'une biens manière d'équipement générale, la part dans importations les (Tableau 12). Deux forces ont d'équipement. D'un côté, leur capacité industrielle; fortement restreinte l'accent de pour utiliser position des part l'autre durant a été mis sur toutefois les côté, crises ressources restée en Tanzanie et en Ethiopie, et de la hausse du pétrole en leur avec de ainsi favorable, des a celle l'ensemble les l'expansion importation balance C'est dans et ce qui concerne accrue de constant de la part des biens d'équipement. intermédiaires augmenté des facteurs existante. est ont joué s'est l'importation la capacité des biens biens de souvent paiements, la été lorsque production nécessaires que le Nigéria, a enregistré En revanche, dont la un accroissement au Ghana, en Zambie, la pénurie de devises résultant de la sécheresse en 1973-74 a entraîné importations affectée aux biens d'équipement une baisse de en 1974-75, la part des suivie d'une reprise, plus tard, dans les années 70. La part des importations dans l'offre intérieure 4.21 consommation en général a diminué. En Tanzanie, de 44 % des biens de consommation manufacturés qu'au Nigéria, de biens Banque globale de biens de les importations sont tombées en 1961 à 15 % en 1971, elles passaient de deux tiers de la demande intérieure globale manufacturés mondiale). en 1963 En à Zambie, environ 35 les à 40 % en 1970 importations de à 46 % de 1965 à 1972, 1982, p. 954). (Rapports biens exprimées en part de l'offre globale de biens manufacturés, Sekhar, tandis de manufacturés, ont chuté de 66 % et de 49 % à 41 % au Kenya de 1963 à 1971 (Gulhati Le déclin relatif des la importations de biens et de consommation s'est accentué dans les années 70 dans les pays qui ont connu des Tableau 12 REPARTITION DES IMPORTATIONS EN FONCTION DE L'USAGE FINAL DANS QUELOUES PAYS. DE 1960 A AUJOURD'HUI (pourcentage des importations globales) Pays (Années entre parenthèses) Biens de consommation 1960 1972 1972-82 Biens intermédiaires 1960 1972 1978-82 1960 Biens d'éauipement 1972 1974-75 1978-82 Ghana (1962, 1972, 1979) 48 25 18 34 51 53 18 25 20 29 Zambie (1968, 1972, 1981) 26 31 20 48 40 57 26 29 22 23 49 29 20 n.d. 40 25 35 24 47 Tanzanie (1963, 1972, 1978) (1966, 1970, 1974, 1979) La 35 La L Nigéria (1960, 1972, 1978) 61 36 28 17 26 24 22 37 42 49 Côte d'Ivoire (1960, 56 49 26 22 26 53 22 25 28 21 Kenya (1964, 1972, 1982) 27 20 6 55 56 68 15 20 30 26 Ethiopie (1967, 29 33 24 30 33 40 40 34 16 Ka£ : 1971, 1972, 1979) 1981/82) Lq LQ L 35 L n.d. = non disponible. Les catégories correspondent en général à celles du Tableau 10. Le total des éléments peut ne pas être de 100 % à cause d'importations non classées et de l'arrondissement des chiffres. La Source différente des données sur les biens de consommation. Lb Machines et matériel de transport uniquement. Lc Importations de secours durant la sécheresse non comprises. Source : Burrows (1975), p. 350, den Tuinder (1978), pp. 340-41; Tims (1974), p. 60; Fransman (1982). pp. 114. 329; Gouvernement du Ghana, Etude économicue, 1964 et 1972-74 (Accra : Bureau central des statistiques); Wangwe (1983), Tableau 5; Côte d'Ivoire, Budaets économigues (Abidjan : Direction de la prévision); Banque mondiale documents internes. - 57 - Tableau 13 SOURCES DE LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION DE BIENS MANUFACTURES EN ZAMBIE, AU KENYA ET EN TANZANIE (pourcentage de la croissance globale) Zambie 1965-72 Sources de la croissance Kenya 1963-71 Tanzanie 1965-72 Remplacement d'importations 55 17 -1 Demande intérieure 44 70 96 1 13 5 Demande d'exportations Source : Gulhati et Sekhar (1982), Tableau 3. pénuries de devises. de Au Nigéria, l'accroissement des devises et dans aux recettes provenant du pétrole a entraîné, la demande attribuable les années 70, en revanche, une croissance plus rapide des biens de consommation importés que de ceux produits localement 23/. 4.22 La contribution du remplacement direct croissance de la production de biens manufacturés pays. La substitution aux importations a été croissance en Zambie durant la fin des années 60, des importations à la a fortement varié selon les la principale source de mais la production nouvelle destinée à la demande intérieure a été plus importante au Kenya et surtout en Tanzanie, où le remplacement direct d'importations n'a pas produit de 23/ Par la suite, ceci a conduit à des pressions accrues substitution d'importations de biens de consommation. en faveur de la - 58 - contribution nette contribution changement (Tableau 13). nette dans intermédiaires faite la et par Une des ce structure remplacement des d'équipement, raisons de lesquels il peu de substitution aux importations, faiblesse d'importations importations pour la en a faveur de la été le des biens s'est produit relativement ce qui a contrebalancé la substitution aux importations réalisées dans les biens de consommation. En Côte d'Ivoire, par exemple, la part globale manufacturés est tombée, importée biens de consommation, biens intermédiaires ralentissement de dans la demande intérieure durant la période 1961-73, mais et de de biens de 60 % à 36 % pour les le déclin n'a été que de 65 % à 50 % pour 100 % à 83 % pour les biens d'équipement. la croissance de l'industrie manufacturière durant les Le la fin des années 70 s'explique peut être en partie par la difficulté qu'ont eue la plupart des pays à substituer la production locale à des facteurs de production intermédiaires et à des biens d'équipement importés. En l'absence 4.23 d'équipement, de substitution importante aux biens intermédiaires et la croissance de la production de produits de remplacement des importations a été tributaire de la croissance de la demande intérieure, une fois que la phase initiale de remplacement de la plupart des importations de biens de consommation a été presque achevée. Outre les l'exiguïté du marché dans la plupart des pays africains, demande intérieure a été limitée habitant revenu, durant peu de les années 70 gens ayant les limites dues la croissance de à la à la fois par la stagnation du revenu par et par les moyens structures d'acheter des de la biens répartition produits du par le - 59 - secteur industriel moderne. à la production de biens Ce problème est associé au peu d'intérêt accordé manufacturés population et aux biais à l'encontre simples destinés à la majorité de des petites entreprises la (Page et Steel, 1984). 4.24 Transformation importations. assez De la à stimuler part des de dépassé 18 % à de dépendance à l'égard dans de le la production total de la industrielle. production à 1971 et Sekhar, transformation en 1982, pour Tanzanie; en Zambie, de Tableau 4). l'exportation Au elle n'a jamais Nigéria, dans la la valeur l'industrie manufacturière a chuté de 50 % en 1958 à 25 % en 1967 part des ajoutée (Tims, de 1974, Le déclin relatif des industries de transformation pour l'exportation p. 5). a été généralement associé à des politiques orientées par la substitution et d'exportation. fournir égard : de elle favorables à aux importations, croissant servant transformation. a adopté dans l'agriculture La les et vers l'industrialisation par opposition aux activités agricoles La production agricole un excédent industries n'a pas progressé de base à une Côte d'Ivoire années 70 encouragé des une fait une plus de accroissement antérieure en faveur d'un vite pour soutenue des exception politiques Il tendance assez croissance industrielle de ses ressources naturelles. la des a baissé de 34 % en 1963 à 29 % en 1971 au Kenya, 12 % de 1965 2 % (Gulhati industries et la croissance exportations l'industrie manufacturière et l'exportation Le Tableau 13 laisse à penser que les marchés d'exportation ont peu contribué fait, pour de grande prix à cet plus exploitation en est résulté un renversement de la production des industries basées sur les importations (Tableau 14). part de la - 60 - Tableau 14 PARTS DES AGROINDUSTRIES ET DES INDUSTRIES BASEES SUR LES IMPORTATIONS DANS LA VALEUR AJOUTEE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE IVOIRIENNE, 1965, 1972 ET 1977 (pourcentage) Industries 1965 1972 1977 Agroindustries 53,4 47,5 60,3 Industries basées sur les importations 46,6 52,5 39,7 Source : Alfthan (1982), Tableau 1. 4.25 L'orientation de biens des structures ainsi que les intermédiaires, ont consommation, et d'équipement les intrants locaux et des à pays de production importations découragé De ce des en faveur des production Les brute, globale la dépendance pas n'a manufacturés En Tanzanie, et aux biens d'équipement. facteurs ont dans l'investissement exprimées par exemple, en pourcentage de (importations plus production intérieure se sont pratiquement maintenues à 56-57 % de 1965 à 1972 Sekhar, 1982). biens des tarifaires même si elle est passée des biens de consommation aux l'offre globale de biens manufacturés en 1971, fait, produits l'ensemble des, importations de biens manufacturés, brute), de protection exemptions souvent leur utilisation. des l'égard nécessairement diminué, facteurs générale en fait de production augmenté au importés, Kenya, de (Gulhati et de la en pourcentage 20 % en 1963 à 30 % et relativement peu diminué en Tanzanie (16 % à 14 % de 1965 à 1970) et en Zambie (26 % à 23 % de 1964 à 1981, Gulhati et Sekhar, 1982, Tableau 3; - 61 - Banque mondiale, biens documents d'équipement matériels, et Kilby (1969, internes). expatriés des p. 29) par une consommation". Les facteurs l'ensemble des intrants que ainsi les incluant facteurs coût le de des production a estimé que "la substitution aux importations légère traduite s'est en Au Nigéria, de augmentation production intermédiaires importations des importés utilisés dans en 1961 et 58 % en 1971 (den Tuinder, 1978, p. 231). ont unité par représenté l'industrie de 56 % de ivoirienne - 62 - V. PROBLEMES ET PERFORMANCES Problèmes de l'industrialisation La croissance 5.01 à la hauteur décevantes des sont industrielle de l'Afrique au sud du Sahara n'a pas été qui avaient espoirs partiellement dues été à l'impact de Le d'efficacité. croissance d'intensité productivité, secteur très rapide. de l'entreprise public a en des eu des problèmes performances politiques facteurs, des Ses elle. problèmes sur les décrites dans les sections précédentes capacité, placés d'incitation de la unitaires et d'utilisation de coûts particuliers liés à sa Le développement des marchés régionaux et de l'esprit Ces locale a été décevant. problèmes et sont liés substitution aux ceux qui aux performances industrielles sont analysés dans cette section. Utilisation de la capacité 5.02 La importations capacité dépendance à l'égard vulnérable des des aux sous-utilisation générale matériaux et des pièces industries intrants fluctuations de importés des la capacité détachées africaines due a de rendu l'utilisation disponibilités à en l'incapacité est un problème chronique. à de la devises. La importer des Les données du Tableau 15 indiquent des variations considérables dans le temps et entre pays, allant d'un taux moyen d'utilisation de la capacité de 26 % pour le Ghana Tableau 15 UTILISATION MOYENNE DE LA CAPACITE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS OUELOUES (pourcentage) 19671968 Pays 19701972 Zambie 19721973 43 Ghana 40 Lh 19741975 1978 1979 1980 70 54 Part des sous-secteurs avec hausse/baisse de l'utilisation /a Début à milieu Milieu années 70 19821983 52 44 Lg (entreprises parapubliques) Tanzanie (entreprises privées) (entreprises parapubliques) 1976 40 33 26 (31) (46) (26) 63 (53) (38) PAYS 53 (54) (68) des années 70 Hausse Basse 100 0 29 57 à années 80 Hausse Basse 0 0 75 100 (14) (64) 27 (33) (100) 60 (44) (0) âqt£ : Moyennes non pondérées de moyennes par branche industrielle, sauf pour les chiffres 1978-80 sur le Ghana. LA La différence entre 100 % et la somne des parts pour Nhausse* et Nbasse* représente la part des sous-secteurs qui n'ont pas enregistré de changements appréciables de l'utilisation de leur capacité. Lh Se rapporte à une équipe. L 1975-77. Source : Wangwe (1983), Tableau 7; Killick (1978), p. 211; Banque mondiale, documents internes. - 64 - en 1980 entre à les 70 % pour Zambie sous-secteurs sous-secteur faibles la est d'un encore en comparaison (Killick, 1978, p. 196). de la capacité années 70, avait même plus de en 1974-75 pays large. 24/. et entre Les ceux concernant L'éventail les variations entreprises chiffres d'autres des moyens régions d'un même indiqués sont en développement Les trois pays montrent qu'en général, l'utilisation tendance à lorsque les difficultés diminuer durant la seconde moitié économiques et de balance des paiements des se sont faites croissantes 25/. 5.03 La persistance de la sous-utilisation de étudiés et dans n'est pas le d'autres problème laisse penser qu'une fondamental. Les la capacité pénurie problèmes dans temporaire les pays de sous-jacents devises sont la dépendance de la production à l'égard des intrants importés plutôt qu'à 24/ Une comparaison systématique des taux d'utilisation dans le temps et entre pays est néanmoins extrêmement difficile par suite du manque de données homogènes. Bien que les taux d'utilisation soient généralement donnés par rapport à la "capacité nominale", on ne sait pas toujours clairement si les entreprises ont interprété cette notion en termes de capacité avec une ou deux équipes dans les cas où elles ne fonctionnent pas avec trois équipes. Le calcul des moyennes pose aussi un problème, notamment si les chiffres de capacité globale ne sont pas fournis (une pondération à l'aide des niveaux de production réelle altère les résultats en faveur d'une utilisation plus élévée de la capacité). De toute façon, aucune entreprise ne peut espérer atteindre 100 % de sa capacité nominale pour des raisons techniques (fermeture pour entretien) et économiques (si une entreprise fonctionne à près de 100 % de capacité, il est probable qu'elle sera agrandie ou que d'autres entreprises seront créées). 25/ Des sources de données différentes donnent des impressions quelque peu différentes pour la Tanzanie, notamment pour les entreprises parapubliques qui, à l'évidence, ont réussi à augmenter leur utilisation de la capacité. - 65 - l'égard d'intrants locaux et la croissance excessive de la capacité de production par rapport à la croissance de la capacité d'importation - et, dans bien des cas par Wangwe, 1979). rapport à la En d'autres taille termes, du marché l'expansion (Aboagye, 1983-a, industrielle 1983-b, a eu tendance à dépasser l'offre d'intrants et la demande des produits. L'industrialisation 5.04 nécessairement par la substitution aux importations produits avec des matières premières de forte protection des biens monnaies fois surévaluées d'intrants accroître les en taux inadéquate industries leurs exportations en devises. Les d'utilisation des pas des et industries extrêmement approvisionnements, agricoles poussant se agricoles qui n'a pas été transformés, l'évidence, (mais les sont davantage traduites compensé alors réduire Sarr, 1983, p. 31). et d'exportations de de faibles de que par la par leurs un déclin un accroissement "d'autres exportations d'une des prix pays de en mauvaises exportations des exportations développement de produits matières d'autres la valeur de les des ont suite contrôles transformation, par pour transformation de mauvaises récoltes et réussi à accroître leurs exportations nécessairement politiques intrants) Bien que les pays africains aient essayé d'accroître performances biens Toutefois, nationales qu'elles pouvaient offrir aux agriculteurs, problèmes. locales. de consommation aux recettes de des biens importés qui peuvent sont allées à l'encontre de la production nationale à la destinés souvent souffert planification pas biaisée en faveur d'une dépendance à l'égard des importations; elle pouvait se concentrer sur un remplacement être n'est ont, de à transformés sans premières" (Steel et - 66 - 5.05 Même nationaux si les seraient intrants cependant nécessaires insuffisants capacité dans certains sous-secteurs, par exemple, que la demande une étaient disponibles, pour une pleine de leur au moins dans certains pays. ne pouvait pas sous-secteur absorber Il (Killick, 1978, p. 198). dépassait le marché la production maximale se peut que, au total, Dans certains au début pays, le de la problème période de de a été années par la baisse du revenu réel par habitant. de la capacité, de Au Ghana, pensaient 37 % que leur propre firme aux importations. accentué ces dernières Malgré la sous-utilisation les investissements nouveaux ont aussi été encouragés protection effective élevée, taux d'utilisation faibles, laquelle rend les bénéfices par une possibles même à des et par le fait qu'il était plus facile de financer de nouveaux projets que les intrants nécessaires aux projets existants. peut toutefois l'arrivée qu'une sous-utilisation de nouvelles la basées sur des taux de substitution la demande et la une expansion excessive de la capacité ait résulté de projections trop optimistes, élevés marchés utilisation de étude de 1968 a démontré que 63 % des entreprises capacité croissance les entreprises soit souhaitable concurrentes qui si elle baisseront Il se représente les prix au niveau du coût marginal à long terme. 5.06 Dans certains cas, lorsque la lorsqu'une taille les d'une usine, expansion circonstances exemples l'accumulation d'une surcapacité peut se justifier du marché pour une est efficacité escomptée nécessitaient une planification abondent critères non économiques) de décisions mal dans minimale, un proche et une analyse avisées est (souvent élevée avenir. prudentes basées de construire des usines trop grandes, et Ces ; or, sur des incapables de - 67 - produire efficacement, capacité. évité même si elles pouvaient utiliser pleinement leur Le Malawi est une exception en cette matière: bien que petit, le surinvestissement privé et il tant dans le secteur public que dans il a le secteur a un taux relativement élevé d'utilisation de la capacité dans la plupart des industries. relativement élévé en L'Ethiopie a également atteint un taux d'utilisation limitant l'investissement et en assurant l'octroi de licences d'importation pour des intrants industriels. La 5.07 problèmes revenu. sous-utilisation de de fonctionnement Le manque de la liés à facilité des capacité fin des transports locaux 60 et 70 en Côte d'Ivoire de dans et de les due pays l'électricité à à des faible doit être Il existe aussi des problèmes à tels que la coupure des voies ferroviaires menant en Zambie à la années sécheresse partiellement l'infrastructure résolu par des investissements à long terme. court terme, est réparations et et le manque d'énergie et au Ghana en 1983-84. d'entretien et hydroélectrique dû à la La pénurie de services d'approvisionnements en pièces détachées constitue un autre problème qui s'est traduit par une détérioration du matériel. D'une manière générale, ces problèmes augmentent le coût de la production industrielle en Afrique. Productivité, intensité des facteurs, coûts unitaires et efficacité 5.08 Par suite de la sous-utilisation des capacités maintenir la croissance de l'emploi, même lorsque les pays ont et des pressions pour la production est en baisse, eu du mal à soutenir une productivité industrielle croissante. - 68 D'une manière générale, les premières partie à phases cause de investissements. la productivité de la main-d'oeuvre a augmenté durant de l'industrialisation, l'intensité de Par la suite, a fait de la baisse de capital cependant, la productivité orientées relativement (productivité de un problème 26/. la valeur ajoutée (en prix courants) travailleur 10 % par an de 1965 à 1971, elle était document d'un inférieure interne; déclin Fransman, près augmenté 22 %. de a tombée (de même que a à p. 70). grave, la celle de augmenté Zambie, de la valeur 3,5 % l'an l'utilisation de 1965 de la capacité) (Banque la mais a souffert à elle est connu, de 1965 à prix ensuite à 11 % l'an au cours des Zambie a travailleur., productivité en mondiale, par travailleur aient et a continué à baisser à un taux annuel de facteurs de main-d'oeuvre deux années suivantes globale plus de sorte qu'en 1977, de par à 1973, et par exemple, parapublic productivité ajoutée de la production la main-d'oeuvre 1964 Le secteur en nouveaux augmenté de 25 %, bien que les investissements En constants, réels 1982, particulièrement baissant de de termes des En Tanzanie, mais elle a ensuite decliné, en l'expansion, élevée le ralentissement productivité globale des facteurs) par vers des 1,5 %. La 1980, un déclin annuel moyen à long terme de 3,8 %, qui ne s'explique que partiellement par des problèmes d'utilisation de la capacité (Banque mondiale, document interne). 26/ La productivité globale des facteurs mesure l'accroissement de la production dépassant ce qui peut être expliqué par l'augmentation des facteurs de production physiques que sont la main-d'oeuvre et le capital. Un accroissement de la productivité globale des facteurs est équivalent à une baisse des coûts unitaires. - 69 - 5.09 Un des problèmes souvent mentionnés dans les études des industries de substitution aux importations du secteur moderne en Afrique est une intensité en capital excessive. une structure structure matériel de des incitations décision qui le plus moderne. comprennent des Les taux de change Elle s'explique principalement par fortement favorise au sud du Sahara les orientée gros incitations vers le capital investissements favorisant qui maintiennent d'équipement; des provisions pour amortissement de rapatriement des bénéfices l'investissement. Les techniques modernes relativement les techniques modernes et représentants maximiser le en capital ou nuls accéléré des prêts sur et à faible tendent à les autres intérêt; qui dépendent de la taille multinationales préférer de les utilisées dans leur pays d'origine ou la main-d'oeuvre est rare et les capitaux abondants. favorisent économiques entreprises une le prix des biens importés à avantages basés sur le montant de l'investissement et des garanties utilisant l'intensité un niveau artificiellement bas; des tarifs douaniers faibles biens et gros investissements et accordent d'intensité des internationaux la quantité de Les décideurs du secteur public impressionnants une attention facteurs. insuffisante Ils sont fabricants de faisant aussi matériel, appel aux ont des critères influencés qui à par intérêt les à de matériel vendue plutôt qu'à assurer la viabilité de l'usine. La conséquence 5.10 capacité, d'insuffisante inévitable de ces problèmes infrastructure, d'intensité de capital excessive part, les incitations à réduire est de un coût de sous-utilisation de déclin de la d'exploitation productivité élevée. la et D'autre les coûts ont été émoussées par la protection - 70 effective élevée, les interdictions d'importer, les restrictions de la concurrence et les systèmes de prix administrés basés sur les coûts réels plus une marge donnée. industrielle rapport En africaine conséquence, se fait aux prix du marché à des mondial et une grande coûts il partie qui ne n'est de la sont pas pas rare production compétitifs de voir par certaines entreprises utiliser en fait plus de devises qu'elles n'en économisent 27/. Expansion et performances du secteur public 5.11 joué Structure de la propriété. un rôle important dans l'Afrique au sud étrangère et d'accélérer stratégie explicite du Sahara, de Les investissements du secteur public ont l'expansion en tant du que secteur moyen l'industrialisation, propriété publique. industriel de réduire sinon Par Côte d'Ivoire et le Nigéria aient été relativement dans exemple, le dans la toute domination cadre bien d'une que la ouverts à l'investissement étranger, la part de leur secteur public dans le capital social industriel est passée de 10 % et en 1975 (den 22 % dans Tuinder, part des entreprises 1978 p. les années 60 238; parapubliques Fransman, dans à 24 % et 1982, p. 38 %, respectivement, 325). l'investissement En Tanzanie, la industriel global a monté de 13 % en 1966 à 39 % en 1972 (Fransman, 1982, p. 68). 27/ Monson, Pursell et Stryker (1975); Pearson, Nelson et Stryker (1976); Shepherd (1975); Steel (1972); Stryker et Shepherd (1975). - 71 - 5.12 La part manufacturière généralement du secteur a régulièrement progressif, entreprises étrangères. soient exagérés lorsque privés dans passent exemple, public dans la production sauf lorsque les entreprises catégorie la part du secteur l'industrie augmenté dans la plupart des pays à un rythme certains pays Même dans ce dernier cas, la de il ont nationalisé se peut que les chiffres qui ont conservé une part de capitaux "entreprises public dans la publiques". production a En Zambie, atteint un relativement élevé Tableau 16), en grande partie par l'acquisition d'entreprises étrangères, 13 entreprises étrangers (56 % de parapubliques en 1982 (dont huit la valeur sur 29 le double Etat/secteur privé. détenues le à quelque secteur public l'accroissement suivant de de leur détenues de 40 % et part comme en par niveau l'indique partie le mais par des plus du capital). La le Ghana, 27 % de la entièrement détenues par l'Etat en 1979 en 1964) 26 % d'entreprises et mixtes : Le total de 53 % de l'ensemble des entreprises ghanéenes degré par l'Etat est proche du chiffre de 56 % concernant et parapublic zambien. la part du secteur En Tanzanie, les années 70, la public a été réalisée la Déclaration d'Arusha en 1968; la part du secteur légèrement décliné durant revanche, étaient en 1980, le cas des chiffres sur valeur ajoutée provenant d'entreprises (soit ajoutée à concurrence répartition est plus claire dans les majorité de dans les années public tombant à 31 % en 1979. a ensuite Au Kenya, en la production de l'industrie à capitaux publics n'a dans l'ensemble connu qu'une expansion légèrement plus rapide que celle aux mains du secteur privé, la part du secteur public passant au niveau relativement de la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière en 1972. faible de 18 % - 72 - Tableau 16 PARTS DES SECTEURS PUBLIC ET PRIVE DANS LA VALEUR AJOUTEE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS QUELQUES PAYS (pourcentage) Pays et secteur (Années entre parenthèse) Début/milieu des années 60 1960 1972-73 1979-80 Ghana (1964, 1969, 1973, 1979) Secteur public Secteur mixte public/privé Secteur privé 13,3 7,9 78,9 16,0 19,7 64,5 17,2 18,0 64,8 27,1 25,6 47,3 /a n.d. n.d. n.d. n.d. 53,2 46,8 56,4 43,6 5,0 95,0 22,5 77,5 33,2 66,8 31,0 69,0 15,5 84,5 13,2 86,8 18,0 82,0 n.d. n.d. Zambie (1972, 1980) Secteur public/parapublic Secteur privé Tanzanie (1966, 1969, 1972, 1979) Secteur parapublic Secteur privé Kenya (1964, 1969, 1972) Secteur public Secteur privé Note : /a Les chiffres ayant été arrondis, la somme des éléments peut ne pas faire 100 %. Se compose d'entreprises privées ghanéennes (12,7 %) et privées mixtes (12,7 %). (25,7 %), privées Source : Burrows (1975), p. 333; Banque mondiale, documents internes. étrangères - 73 - Les 5.13 les faits stratégies industrielles investissements assurément des publics pays public qui et différences une approche pragmatique secteur penser qu'il laissent de investissements d'orientation, manifestement sous les du capital différents au sud Sahara Bien privés. chaque du pays qu'il y entre ait a généralement eu adopté pour maintenir un certain équilibre entre le rôle du ont privé 28/. oscillé "socialistes" ou "capitalistes", structures diviser nettement difficile de l'Afrique et celui du secteur a est entre des (Killick, est l'exemple orientations mais dont les politiques connu relativement régimes Le Ghana 1978). D'autres extrêmes, industrielles peu de changements pays, d'un et les fondamentaux tels que le Zaire, ont dû modérer les grands changements de stratégie. 5.14 Performances. nationalisation d'industries des ont Les souvent pays agi ainsi fortement rentables, investissements d'interêt l'ensemble toutefois, résultats en ce d'investissement parapubliques, les qui et ont en national entreprises à adopté partie pour du leur faire au un lieu secteur capacité bénéfice. sinon l'ensemble du secteur parapublic, publiques du Ghana, une politique obtenir le de contrôle afin que l'excédent puisse être utilisé pour concerne même qui de la Tanzanie, d'être public à rapatrié. ont obtenu dégager des Certaines ont grevé Dans des fonds entreprises les du Mali et du Sénégal (Killick, finances 1983). En Zambie, des subventions directes ont parfois été nécessaires pour couvrir les 28/ L'Ethiopie constitue une exception : le secteur public représentait 96 % des actifs et 94 % de la valeur ajoutée en 1980-81. Le secteur privé se limite à de petites entreprises artisanales qui représentent 10 % de l'emploi et 52 % des établissements (Banque mondiale, document interne). - 74 - fortes pertes dues aux politiques de contrôle des prix et, dans certains cas, les dettes ont été converties en fonds propres pour compenser base de capital de l'entreprise. de roulement La sous-capitalisation et le manque de fonds sont des problèmes courants des entreprises parapubliques. que le nombre d'entre elles soient rentables des biens de protection), consommation non leur contribution l'érosion de la (notamment celles essentiels et Bien qui produisent bénéficient d'une forte est souvent annulée par celles qui accusent des pertes chroniques. Les investissements du secteur public 5.15 en capital plus nécessairement secteur une public, production que du secteur supérieure. l'intensité salarié du ceux productivité dont par productivité forte capital en sont régulièrement privé, En capital sans pour Tanzanie, est plus d'intensité autant par exemple, élevée, légèrement plus faible de 1970 nettement plus basse, tandis avoir a à 1975 qu'au eu et Ghana, le une une la productivité de la maind'oeuvre des entreprises publiques n'a été que de 55 % de celle du secteur privé en 1969-70 (Killick, 1983). D'autre part, entreprises du secteur public sont dotées d'un personnel pléthorique du désir qu'a parapubliques que celles le gouvernement de développer l'emploi. Les les par suite entreprises semblent donc utiliser plus de capital et plus de main-d'oeuvre du secteur privé (notamment les petites) pour obtenir un dilemme lors même volume de production, et sont donc moins efficaces. 5.16 Gestion. l'expansion prolongement Les du secteur logique pays africains ont fait face à un de industriel public; contrôler la gestion constituait un du désir de réduire la domination étrangère sur - 75 - l'utilisation avaient des ressources nationales, la formation et l'expérience nécessaires coloniales concernant à l'industrie. dépenses Bien que d'éducation affaires serait resteraient pays et techniciens fournir la plupart de aussi une et pour cadres "formation sur le par tas" le à de politiques rapide qui les d'un qu'une expérience De ce des et la fait, des gestion la plupart agents de en tant que avaient les qualifications autochtones ceux accéléré constitution capital d'étrangers. des fortement garantie que remplacement étrangers aient processus sans longtemps aux mains un pays le d'être long et acquise opté des formation, en grande partie ont - un héritage des l'éducation et la participation africaine au commerce et capital humain promettait des mais peu de ressortissants nationaux maîtrise, moyen de voulues mais manquaient d'expérience. La politique 5.17 rôle des expatriés d"'africanisation" a généralement réussi dans la prise des décisions industrielles emploi de haut niveau d'autres à obtenir les à des autochtones qualifications (créant requises). ainsi une car les salaires des échelons majorés pour combler l'écart. et la supervision "formation sur savoir s'il manière le technique tas" a a été excessif. générale, le incitation pour Cette approche a toutefois qui avaient été fixés pour attirer les étrangers, barème général des salaires, réduire et à fournir un eu pour inconvénient de maintenir à un niveau relativement élevé des cadres, à les salaires et de relever le inférieurs ont été L'impact sur la qualité des prises de décisions a constitué inévitablement un autre problème. un certain coût; Les preuves quantitatives Une approche la question est de font défaut mais, d'une on peut dire que le coût a été particulièrement élevé dans - 76 - les cas où le changement a été fait rapidement ou bien lorsqu'il y a eu exode soudain d'expatriés l'indépendence). constante pour (comme Réduire diminuer ce les la fut le cas coûts au minimum présence précises quant à la formation des étrangère remplaçants; en Guinée et au nécessite ainsi une que des le Sénégal Zaïre à pression spécifications constitue peut-être un exemple. Les 5.18 principaux qualifications entreprises problème des problèmes cadres que Les entreprises pour mettre en oeuvre des capacité à limitations n'ont et le pas les tant concerné les imposés aux systèmes L'ingérence politique est un non seulement dans les décisions d'investir mais aussi dans la gestion quotidienne. et les gestion parapubliques par les gouvernements. courant, l'emploi de maintien fonctionner objectifs parapubliques sont souvent utilisées politiques, des prix à un faible de manière rentable. tels que niveau, La la maximisation de au détriment capacité des de leur cadres des entreprises parapubliques à mettre en place des incitations pour augmenter la productivité et à rendre le personnel de barèmes de salaires fixes et par Les systèmes comptables licencier. responsable est limitée par l'imposition le manque d'autonomie et les procédures pour engager opérationnelles et - ainsi que le barème des salaires et les cadres eux-mêmes - proviennent souvent de la fonction publique et Les décisions sont souvent doivent parfois bureaucratiques franchir jusqu'à plutôt que sept niveaux, directeur de la firme aux instances politiques supérieures conseils de certains pays l'entreprise ont mis et du holding. de plus en Au vu de plus professionnels. sur du en passant par les ces problèmes, l'accent allant les toutefois, performances - 77 - financières parapubliques les prix tant en une plus grande de principal qu'objectif à manière ce autonomie ils et donné aux entreprises pour prendre des puissent qu'elles ont être tenues décisions et fixer de responsables la réalisation de cet objectif. Décisions d'investir et marchés régionaux Les 5.19 d'investir décisions particulier dans utilisation de beaucoup la de capacité du pays, et secteur comme de public en témoigne l'excès ont posé un l'analyse d'investissement problème de qui la sous précède. des projets a parfois conduit à une dépendance excessive à l'égard des propositions de fournisseurs étrangers de L'absence services autonomes qui avaient principalement cas au Ghana, l'ensemble intérêt où la capacité du marché d'évaluation à vendre proposée d'une mondial de conserves leur matériel conserverie de mangues dépassait de mangues, et où des usines de tomates et des aciéries étaient basées sur des hypothèses qui ne représentaient (Killick, 1978, p. 230). un exemple rentable nette qu'une fraction des - comme ce fut le prix de prix des intrants en vigueur sur le marché Dans certains cas - le montage d'automobiles en est type - une forte protection a donné l'impression qu'un projet était alors qu'il en devises 29/. avait en réalité L'intégration peu d'avantages verticale ne en termes d'économie garantit pas cependant que les ressources locales seront utilisées de manière efficace; les plantations 29/ Dans de tels cas, on ne peut pas dire que les emplois créés représentent un emploi productif, car ils ne fournissent aucun supplément net aux biens et services mis à la disposition de l'économie. - 78 de canne Ghana, n'a à sucre et les sucreries, en Côte d'Ivoire pas été gouvernements et au Kenya. utilisée de dans répartition la par exemple, manière ont connu des difficultés au A l'évidence, intensive des ou l'évaluation approfondie ressources, ni pour économique pour guider indiquer le les coût réel d'exécution d'un projet donné. 5.20 L'intégration possibilité d'échelle régionale d'utiliser imposent plus et amplement la construction existante dépasse les marchés peu de planification les accords la régionale des libre-échange capacité de grandes nationaux. de là usines les générale, la économies ou lorsque la D'une manière investissements. où offrent il capacité y a eu En Afrique de l'Est, la dissolution du Marché commun a gêné l'utilisation de la capacité qui avait été construite commerciaux l'Ouest, de avec un soient relativement dans des huiles végétales) certain sous-régional aisés en dans vue. la Bien zone que les franc CFA échanges d'Afrique de la spécialisation du commerce est gênée par l'existence d'un excédent capacité progrès marché dans être l'indépendance collective" chez les l'intégration point, Aujourd'hui, industries et les et à à partenaires et mise en (par au assignée à textiles, régionales de la peut, L'absence de jusqu'à période l'indépendance les un suivant économique. de plus en plus à l"'autonomie progressive sous-régionaux susceptibles de bien fonctionner. les potentiels. nationalisme s'intéressent place exemple, commerciaux planification priorité pays africains la la attribuée la identiques de groupements économiques - 79 - Esprit d'entreprise Le 5.21 public rôle important accordé par les gouvernements africains au secteur devait en partie servir étrangère privée dans le secteur Lorsqu'un fait. climat à réduire la industriel, d'incertitude et prédominance de prévention notamment par la nationalisation, des étrangers optimal et l'on ait peut l'industrialisation aurait été réduit en objecter qu'à été soutenu plus l'entreprise et c'est ce qu'il a généralement privée a été créé, investisseurs de il deçà tout contre se peut que l'intérêt de ce prendre, avec l'entreprise des qui aurait été le rythme de interventions moins étendues de l'Etat (Killick, 1983). 5.22 L'absence d'esprit d'entreprise national justifications de l'intervention publique directe. expérience certaine de la gestion des entreprises, mesure, connaissances, un les groupe contacts de et l'accès chefs public a créé, d'entreprise aux ressources mettre à leur compte - bien qu'il y ait peu d'indications investissements nouveaux créés par ce processus. des en politiques intensité en faveur capital grande part des a des empêché ressources la création attrayant de petites les des une dans une ayant nécessaires les pour se sur l'importance des Par ailleurs, l'orientation de grande envergure à forte petits entrepreneurs d'obtenir une plus et des marchés. les taux de change surévalués à investissements l'une En donnant à certains le secteur futurs était Les politiques inflationnistes, conduisant aux marchés noirs et les restrictions entreprises pour les petits entrepreneurs ont souvent rendu qu'un investissement le commerce plus dans l'industrie - 80 manufacturière, qui suppose plus Dans grands. une rentabilité à plus long terme et des l'ensemble, les programmes spéciaux d'assistance petites et moyennes entreprises n'ont pas eu beaucoup de succès et ils tendance à profiter à des A l'évidence, et non un environnement concurrentiel importantes industrie. entreprises pour le relativement développement de de la grande l'esprit aux ont eu grandes et déjà établies. relativement positif et un rôle du secteur risques industrie sont d'entreprise complémentaire des dans conditions la petite - 81 - VI. CONCLUSIONS Evaluation 6.01 D'une manière l'industrialisation générale, faisaient obtenu leur indépendance. production étaient de défaut sauf dans consommation installés). au Les politiques industrielle, certains biens les L'activité le (surtout conditions moment les ou préalables pays à africains ont coloniales n'avaient pas favorisé cas là commerciale des où marchés de d'exportation grands indigène groupes avait été et de la de colons découragée ou même interdite, notamment dans l'industrie. L'enseignement était orienté vers des commerciales compétences administratives infrastructures avaient plutôt été développées que de manière à ou techniques. favoriser Les l'exportation plutôt que les marchés locaux et régionaux. 6.02 L'industrie africaine a fait son chemin depuis lors. ont connu une croissance rapide de la production industrielle tout au moins dans les années 60, une source importante importante de s'est produite, consommmation et, intérieur forte dans certains pays tout au moins, protection quantitatives, investisseurs brut. par privés à l'aide une large et par des Une diversification la fabrication d'une large gamme de biens de de biens intermédiaires et d'équipement. une et de l'emploi, et l'industrie manufacturière est maintenant produit avec Nombre de pays de Ces changements ont été stimulés par tarifs gamme douaniers d'incitations investissements (notamment dans les industries de base). une production croissante et de spéciales vigoureux du restrictions pour secteur les public - 82 6.03 L'expansion public, qui s'est des participations et des investissements produite partout au moins dans une certaine mesure, aux pays africains de se rapprocher de leur objectif, la domination étrangère de la production un nombre cadres croissant de possibilités et du de techniciens de secteur a permis à savoir la réduction de industrielle. Les Africains ont eu d'acquérir de l'expérience à des postes de haut niveau, qui leur étaient auparavant inaccessibles - bien que la rapidité de ce processus ait parfois coûté cher en amenuisant la capacité futurs de l'étranger. de gestion créer de petites en décourageant les investissements La suppression des restrictions de la période coloniale a aussi accru les occasions de et données aux entrepreneurs industries, ce qui a fourni et aux artisans un débouché à locaux la petite épargne et un terrain d'apprentissage pour développer des talents de cadres d'hommes d'affaires. D'une manière générale, toutefois, l'expansion de petite entreprise n'a pas été encouragée par l'environnement politique, et la qui a favorisé les investissements de la grande industrie et du secteur public. 6.04 passé Bien et qu'elles obtenu aient certains corrigé succès certaines dans le stratégies et politiques d'industrialisation fréquemment introduit de objectifs de croissance d'emploi productif. Le nouvelles d'une substitution importations globale à l'égard des incapacité et de la et n'ont importations. la industriel, croissance persistance Cette pas atteint de production à faible dans à aller au-delà des étapes de héritées du les de l'Afrique au sud du Sahara ont industrielle soutenue, s'est accompagné aux développement distorsions ralentissement des orientations d'une situation les coût et années 70 initiales forte résultait les de la dépendance en grande - 83 partie de demande politiques intérieure d'exportation) (plutôt que qui de biens et vers vers les ont orienté de production consommation les matériaux facteurs la et les industrielle (plutôt capitaux de· production que vers importés locaux). vers les à marchés bon Les droits exemptions dont bénéficiaient les biens intermédiaires joints aux licences d'importation et aux monnaies forte protection effective au montage final et surévaluées, des biens de marché de douane élevés prélevés sur les biens de consommation et les droits peu élevés les la ou bien d'équipement, ont offert une consommation et progressivement remplacé la dépendance à l'égard des importations de biens de consommation par la dépendance à l'égard intermédiaires et d'équipement. Ces investir les industries biens étaient dans nécessaires pour mettre intégrée et plus indépendante, pouvaient pas de La structure consommation indispensables toute aux en est essentiels besoins politiques importations n'ont intermédiaires place une guère et structure de biens encouragé d'équipement industrielle à qui plus et nombre des biens de consommation produits ne façon être industrielle non des des fabriqués restée au moyen de ressources plus fortement orientée protégés essentiels de la politiques en faveur vers que population des vers et locales. biens les frappés de biens par le contrôle des prix. 6.05 L'orientation importations, la production matières de la substitution jointe au contrôle des prix des produits agricoles, agricole premières d'exportation des pour aux qui était nécessaire agroindustries qu'elles et correspondent à la pour aux fois pour accroître besoins aux a découragé fournir les des recettes d'importations - 84 - industrielles. L'orientation croissance revenus des défavorable ruraux et, par à là l'agriculture même, la a aussi demande limité de la produits manufacturés en dehors des zones urbaines. 6.06 La sous-utilisation générale de la capacité et la forte dépendance de beaucoup d'industries à l'égard des importations n'ont pas été compatibles avec les objectifs de réduction des coûts et de flexibilité économique accrue grâce à l'industrialisation. recettes La capacité a été développée en devises nécessaires plus vite que excessive a à son utilisation et même, le pouvoir d'absorption été encouragée plus basées sur encouragés une les des marchés nationaux. expansion par les occasions de profit créées dans le cadre évaluation croissance rapide par une capacité limitée à prendre des décisions économique saine. Des coûts élevés ont été par les restrictions de la concurrence provenant d'importations ou prix réels d'incitations productivité par les contrôles des prix basés sur une marge fixe plutôt que à augmenter ont été tendance à utiliser la sur les particulièrement des techniques utiliser des systèmes pour qui est des prix aux frontières productivité. plus de personnel que nécessaire, ce les Une accompagné de nouvelles entreprises, sur que dans certains cas, d'une forte protection et par le mouvement en faveur d'une du secteur public, vite Les et par le manque performances faibles dans en matière le secteur public, à forte intensité de capital, de qui a à employer à avoir des barèmes de salaires rigides et à bureaucratiques performances aux objectifs économiques et mal définis financières). (notamment Bien que le maintien et la pléthore des effectifs en dépit de réductions de la production aient servi l'objectif d'emploi, ils ont conduit à une utilisation redondante et non productive de la main-d'oeuvre dans le secteur industriel. - 85 - 6.07 dans La prédominance la plupart l'assistance des de pays, extérieurs généralement l'investissement mais s'est étranger la dépendance accrue. à l'égard L'épargne pas à soutenir une croissance direct a été des prêts et de intérieure industrielle réduite ne continue, suffit à la fois parce que la faiblesse des performances financières du secteur public n'a pas créé d'excédents suffisants pour autofinancer les investissements futurs et parce que la stagnation du revenu par habitant et l'inflation rapide ont nui à L'incertitude l'épargne privée. des conditions économiques et politiques a fait baisser l'investissement étranger privé en deçà du niveau que certains pays souhaiteraient. investissements disponibilité du des L'utilisation de la capacité existante, secteur devises public, par le dépendent biais de de plus ainsi que les en l'assistance plus de la bilatérale et multilatérale. 6.08 Il va généralisations sans dire sommaires que qui ne du tout les présentes s'appliquent qu'à conclusions des degrés sont des divers aux différents pays fournissent un ensemble de faits qui peuvent servir de base pour définir les et pas dans certains cas. Toutefois, elles problèmes critiques de l'industrialisation africaine dans un proche avenir et à plus long terme. Les préoccupations immédiates 6.09 La préoccupation sous-utilisation de la capacité industrielle existante majeure dans toute l'Afrique au sud du Sahara. est une Les problèmes critiques sont de savoir d'où les ressources supplémentaires doivent venir et - 86 comment il dépend faut les répartir. dans une large La disponibilité de ressources mesure de la reprise générale internationale, de manière à ce que les marchés qu'intérieure, de d'intrants dépend manière s'accroissent. fortement de la à ce Comme que pièces détachées nécessaires, l'offre un rentabilité de devises ajustement du l'exportation taux par les des importations de change rapport importations supplémentaires nécessaires pour Lorsque des devises sont retenues, critère à utiliser pour candidats individuels. de viabilité d'accroître demande terme pour les de intérieures la capacité intrants et les le moyen d'accroître à pour augmenter d'autres une partie des taux activités; de ou qu'ils empruntent exécuter le leurs des commandes à et de des recettes devises pour l'exportation. une question clé est de savoir quel est le répartir, aussi bien entre secteurs qu'entre La fermeture d'entreprises qui ont peu de perspectives économique les les - tant par exemple par : des subventions aux programmes pour que les exportateurs retiennent pour la le problème est de trouver rapidement les recettes à l'exportation, exportateurs; et à court de l'économie à l'exportation s'améliorent, l'utilisation disponibilité de supplémentaires et ressources financière de celles peut qui être sont considérée viables et comme de un moyen passer à une structure industrielle plus soutenable. Compte tenu de la lenteur de la réaction à l'offre d'exportation dans 6.10 de nombreuses pour la industries, production d'assistance étrangère. les bailleurs de fonds une augmentation industrielle immédiate dépend souvent des devises disponibles de la disponibilité Pour que l'utilisation de la capacité soit améliorée, internationaux devront peut-être adopter une approche - 87 - plus souple concernant intermédiaires et des principalement sur le immédiate nouveaux des spécifiques les prêts-programmes pièces détachées, financement projets de l'offre, de est qui fournissent plutôt nouveaux que de projets. d'atténuer les des se Une goulets intrants concentrer préoccupation d'étranglement notamment par le développement de l'offre de matériaux locaux. De 6.11 financière été nombreux liberté accordent une forte des entreprises parapubliques. responsables problème pays de de de savoir fixer mauvaises jusqu'à leurs propres point prix. à les financières, ce entreprises Il entreprises autofinancer les fonds parapubliques publics Lorsque les l'infrastructure et se peut qu'une politique soient les consolidation qui soulève devraient prix l'utilisation des prix aux frontières comme prix de référence une réduction des coûts. la Les contrôles des prix ont souvent performances quel priorité sont ressources vers humaines la contrôlés, peut encourager consistant à laisser les leurs besoins soit nécessaire orientés avoir le les pour que investissements nécessaires pour dans améliorer l'environnement à long terme en vue de l'industrialisation. Problèmes de stratégie à plus long terme 6.12 L'expérience de l'industrialisation décrite à la Section 4 laisse penser que si le secteur industriel peut se développer plus vite que d'autres secteurs des économies s'éloigne trop de africaines, celle du reste il ne peut pas soutenir une croissance de l'économie. La croissance qui industrielle - 88 - dépend, dans ressources une large mesure, excédentaires - d'investissement et devises fois que la demande satisfaite. Une environnement de de la facteurs substitution économique de aux industrielle favorable, se revenus agricoles en croissance constante, par d'autres production et de la croissance - croissance création matérielle, continuelle importations soutenue de composant : secteurs une en grande partie l'Afrique d'une fonds des marchés, est de nécessite production et un de pour fournir à la fois des facteurs de production et un marché en expansion; de ressources humaines, notamment de compétences et de techniques, transports, infrastructure. Comme de supervision et de gestion de niveau d'électricité, de la économies plupart n'ont que de faibles perspectives une amélioration planification importantes les des des commerciaux constitue à un développement industries clés des biens peut-être industriel dirigeants et les africaines une des autre petites organisations reprises africaines. les priorités et conditions réussi, intermédiaires et d'équipement. mettre en place les politiques et et sont sous-régionaux autonome et ces objectifs a été indiquée à de nombreuses les industriels et d'accès aux marchés des pays industrialisés, échanges industrielle services intermédiaire; par de la préalables notamment dans L'importance de les gouvernements, Le problème critique est de d'investissement qui agiront effectivement en ce sens. 6.13 Une industrielle étrangères. question de sur demande la stratégie et clé sur est l'orientation l'offre d'intrants de la structure nationales ou L'orientation passée de l'industrialisation en Afrique au sud du Sahara sur les intrants importés et la consommation intérieure n'a pas atteint - les objectifs d'indépendance population à faible nécessaire pour économique revenu. que la 89 - Un et de satisfaction des besoins de la environnement structure politique industrielle soit plus moins neutre est tributaire des disponibilités en devises et dégage une plus grande part des devises dont elle a besoin. Une plus grande utilisation des ressources nationales nécessite toutefois des politiques agricoles et autres pour stimuler l'expansion à long terme de de l'offre. L'objectif satisfaire les consommateurs soulève les problèmes du rôle des petites besoins simples entreprises des et de la contrôle de manière de créer des conditions qui leur soient favorables. L'expansion 6.14 l'Etat du secteur sur l'utilisation certains cas, nécessaires mesure, le de secteur industriel ses moyens public n'avait vient de ce l'emploi et la consiste à définir plus aux pas pour exercer ce contrôle de manière cela que les pouvoirs dirigeants une plus répartition clairement grande les a industriels importance suffisante aux autres objectifs, prix bas, public de les fonds publics le production mais, efficace. et Dans n'ont les une pas dans cadres certaine acordé une et qu'ils ont imposé notamment des régionale. Une des manières de réagir objectifs autonomie élargi pour de les performance et atteindre. à donner Une autre consiste à introduire au sein du secteur public une approche de la répartition des ressources plus décentralisée et orientée sur le marché. 6.15 L'importance globalement attachée à dans l'industrie peut mériter d'être réexaminée l'engagement pour direct plusieurs de raisons ressources budgétaires de l'Etat sont de plus en plus comprimées; l'Etat : les le nombre de - 90 chefs d'entreprise l'indépendance, locaux, de même quoique encore limité, que celui des a fortement augmenté institutions à leur service; l'existence d'une structure industrielle assez diversifiée réduit que les investissements chaque pays de développement, celle publics rechercher, jouent dans un rôle de le cadre sa du secteur privé, tenant compte de Il incombe à philosopie un équilibre approprié entre l'initiative et la nécessité "pionnier". de depuis globale du du secteur public et la situation de ses ressources et d'estimations réalistes de taux de croissance industrielle soutenables. Questions de politique 6.16 Nombre des problèmes associés à l'industrialisation sud du Sahara n'ont pas tant pour origine des stratégies politiques aux affectant inadaptées la structure autres que impact particulièrement la stratégie objectifs industrielle stratégiques. ont industrielle. important, les importations non l'Afrique au incorrectes Bien introduites des pour elles résultaient des des raisons ont eu un généralement de d'efforts pour mobiliser des recettes essentielles et de tentatives freiner la hausse des prix face à une inflation intérieure rapide. manière, que politiques Les politiques commerciales mais difficultés de la balance des paiements, ou décourager été de des contrôles des prix ont été introduits pour servir les visant à De la même objectifs de bien-être des consommateurs. Ces politiques ont cependant mis en place des structures de d'incitations ayant d'investissement industriel. fortes implications pour les décisions - 91 6.17 La structure qui a de été en partie responsable bien de consommation biens intermédiaires structures de la protection de constitue un domaine clé de politique l'importance prise par finis et de la lenteur avec effective provenant de laquelle les industries des et d'équipement se sont développées. la protection la production des Les niveaux et les tarifs douaniers et des licences doivent être analysés tant par rapport à l'objectif de protection que par rapport à celui de l'utilisation efficace des ressources nationales pour économiser ou gagner des devises. Les 6.18 incitations spéciales à investir ont généralement aggravé le biais des incitations en faveur de techniques à fort contenu d'importations et forte intensité fiscales de capital, temporaires l'investissement. et par des exemptions tarifaires, d'autres avantages basés des sur exonérations le Un remaniement des codes des investissements montant s'impose de pour que leurs avantages soient compatibles avec les objectifs d'utilisation de la main-d'oeuvre et d'intrants locaux et qu'ils n'accordent pas des avantages excessifs ou une protection illimitée. Les 6.19 problèmes multiplicité des consommateurs urbains passé, détenues des fixation objectifs au détriment rentabilité de jeu. Les considérations par suite de la de bien-être des ont eu tendance à régir les politiques de prix dans le des incitations activités par l'Etat). en des prix sont difficiles pour industrielles L'expérience les producteurs (notamment indique que de agricoles celles fortes des et de la entreprises incitations à la - 92 - production agricole sont nécessaires non seulement pour satisfaire les besoins alimentaires de population en expansion, alimentaires coûteuses, sans avoir recours à des importations mais aussi pour que la croissance des offres et de la demande d'intrants serve de base à une croissance contrôles généralisés des appliquer et difficile l'offre; peut on prix des biens à maintenir donc se compte demander industrielle soutenue. de consommation tenu combien ont été Les coûteux à des pénuries croissantes de produits de base de sont efficacement contrôlables et si l'on pourrait avoir recours à des importations sélectives pour que les producteurs nationaux freinent leurs coûts et leurs prix. 6.20 Un incitations possible petites dernier objectif à utiliser est de créer entreprises, de politique les ressources un environnement sous réserve de important manière plus d'éviter est productive. favorable de de mettre à en créer Une approche l'expansion place un des entreprises. Une notamment dans le secteur parapublic et pour les décisions relatives à l'embauche, pourrait aider à améliorer des système d'incitations orientées vers les techniques à forte intensité de capital. plus grande autonomie des dirigeants, des aux licenciements et aux salaires, les incitations à accroître la productivité au sein Le développement d'une technologie adoptée aux conditions locales offre aussi des possibilités d'améliorer la productivité. Compte tenu des l'industrie résultats africaine au pour évaluer généralement cours de la décevants dernière la décennie, le moyen le plus efficace de la productivité sont souhaitables. de productivité des recherches de promouvoir une de complémentaires croissance soutenue - 93 Conclusion 6.21 Ce document dont les a cherché stratégies et à les tirer certaines politiques conclusions ont affecté sur la manière le cours de l'industrialisation en Afrique au sud du Sahara et sur la nature des problèmes que les responsables de politique espoirs mis dans le développement baser sur politiques l'expansion de doivent résoudre aujourd'hui. Les grands industriel et les intentions louables de le l'agricuture adoptées et les résultats ne se sont pas traduites dans les obtenus. Chaque pays doit concevoir des réponses aux problèmes de politique présentés ici en fonction de sa situation et de ses objectifs. TABLEAUX ANNEXES Tableau A.1 CROISSANCE DU PIB DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE ET DU PIB GLOBAL PAR GROUPE DE PAYS, POUR LES PERIODES QUINQUENNALES, DE 1960 A 1980 (pourcentage par an en prix constants de 1980) Groupe /a (Nombre de pays PIB de l'industrie manufacturière ----------------------------------------- entre parenthèses) 1960-65 1965-70 AFRIQUE AU SUD DU SAHARA Pays à faible revenu (28) Semi-arides (8) Autres (20) 8,(15) 4,8 (6) 9,3 (9) 8,4(20) 9,7 (7) 8,2(13) Pays à revenu intermédiaire (17) Importateurs de pétrole (13) Exportateurs de pétrole (4) 6,4(13) 7,5 (9) 3,7 (4) 1970-75 PIB global --------------------------------------------- 1975-80 24 1960-65 1965-70 1970-75 1975-80 L(24) /b (15) 3,1 (6) 3,5 /b (9) 2 1,8 (7) 2,4(17) ) 0,4 (7) -0,2(17) 3 6(20) 2,4 (7) 3,8(13) 1 7(24) 1,6 (7) 1,7(17) 2 0(24) 3,0 (7) 1,9(17) 10,0(15) 7,6(11) 15,9 (4) 7,4(15) 7,7(11) 6,6 (4) 6,8(15) 4,2(11) 11,5 (4) 4,7 (13) 4,7 /c (9) 4,7 (4) 4,9(15) 4,5(11) 5,2 (4) 7,3(15) 5,2(l1) 8,7 (4) 4,5(15) 3,6(11) 5,1 (4) 7,3(28) 9,3(35) 5,3(39) 4,4(39) 4,3(28) 3,9(38) 4,4(35) 4,4(39) 5,1(39) 5,1(41) 3,6(39) 3,6(41) 6,2 (3) 5,6 (5) 5,6 (5) 11,7 (5) 3,4 /d (3) 6,1 (5) 3,9 (5) 7,5 (5) 6,7(31) 7,4(40) 5,5(44) 8,2(44) 4,0(31) 4,3(42) 5,0(40) 4,9(44) 4,7(44) 4,7(46) 5,0(44) 5,0(46) -022( M TOTAL AFRIQUE AU SUD DU SAHARA (45) Pays avec données sur l'industrie manufacturière Pays avec données sur le PIB Afrique du Nord (5) TOTAL AFRIQUE (50) Pays avec données sur l'industrie manufacturière Pays avec données sur le PIB /a Sur la base de la classification du rapport de la Banque mondiale, Le développement accéléré en Afrique au sud du Sahara /b La croissance serait de 3 % si l'on incluait les autres pays pour lesquels les données sur le PIB sont disponibles. La croissance serait de 4,4 % si l'on incluait 2 autres pays pour lesquels les données sur le PIB sont disponibles. La croissance serait de 5,3 % si l'on incluait un autre pays pour lequel les données sur le PIB sont disponibles. (1981). 7-c /d Source : La Banque mondiale, World Tables, 3ème édition, 1983 (Washington, D.C. . Banque mondiale) et banque de données du Département de l'analyse et des projections économiques. Les séries initiales en prix constants provenant de chaque pays ont été converties en prenant 1970 comme année de base. Dans certains cas, lorsque le déflateur des prix des produits manufacturés n'était pas disponible pour certaines années, le déflateur du PIB a été appliqué aux données sur l'industrie manufacturière en prix courants pour obtenir l'estimation en prix constants. Dans certains des plus petits pays, les services publics, le bâtiment et, parfois, les mines sont inclus. - 96 - Tableau A.2 PART DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS LE PIB PAR GROUPE DE PAYS, DE 1965 A 1980 (pourcentage du PIB du groupe) Prix courants ----------------------------------------------------------1980( 1975( ) 1970( ) 1965( ) 1960( ) Groupe /a AFRIQUE AU SUD DU SAHARA Pays à faible revenu Semi-arides Autres 6(19) 5,0 (7) 6,6(12) 8(22) 9,4 (7) 8,6(15) Pays à revenu intermédiaire 7,3(13) Importateurs de pétrole 10,0 (9) 5,0 (4) Exportateurs de pétrole 9,1(15) 11,4(11) 6,6 (4) TOTAL AFRIQUE AU SUD DU SAHARA 90 /b (24) (7) 9,3 9,0 /c (17) 8,3 13,1 4,8 (15) (11) (4) 8,6 Id (39) (26) (8) 9,1 10,0 /c (18) 8,4 (15) 14,9 (11) 5,4 (4) 8,9 /d (41) ) 9,6 b (26) (8) 7,8 9,8 /c (18) 7,5 (15) 14,0 (11) 4,9 (4) 8,2 /d (41) Prix constants de 1970: 1980( ) 8 3(24) 8,3 (7) 8,4(17) 9,3(15) 15,3(11) 5,9 (4) 9,0(39) 6,8(32) 8,9(37) Afrique du Nord 15,0 (4) 14,7 (5) 14,2 (5) 11,7 (5) 13,4 (5) 19,2 (5) TOTAL AFRIQUE 10,0(36) 11,1(42) 10,6(44) 9,9(46) 10,2(46) 12,9(44) Note : Le nombre d'observations est donné entre parenthèses. /a /b /c /d Sur la base du rapport de la Banque mondiale. Le développement accéléré en Afrique au sud du Sahara (1981). En excluant le Ghana, l'Ouganda et le Zaïre (qui ont connu une inflation exceptionnellement rapide durant les années 70 et dont le poids est par là même de plus en plus surestimé), les chiffres pour 1970, 1975 et 1980 seraient respectivement de 8,6 %, 9,6 Z et 9,2 %. En excluant le Ghana, l'Ouganda et le Zaïre, les chiffres pour 1970, 1975 et 1980 seraient respectivement de 8,5 %, 9,6 % et 9,6 Z. En excluant le Ghana, l'Ouganda et le Zaïre, les chiffres pour 1970, 1975 et 1980 seraient respectivement de 8,4 %, 8,7 % et 7,9 %. Cette exclusion n'affecterait pas les chiffres donnés pour le Total Afrique. Source Banque mondiale, World Tables, 3ème édition, 1983 (Washington, D.C. : Banque mondiale), et banque de données du Département de l'analyse et des projections économiques. Les données relatives à six pays, très petits pour la plupart, incluent les services publics, les mines et/ou le bâtiment. Tableau A.3 PART ET CROISSANCE DE LA POPULATION ACTIVE DANS L'INDUSTRIE /a PAR GROUPE DE PAYS, DE 1960 A 1980 (pourcentage) Part de la population active dans l'industrie Groupe Croissance de la main-d'oeuvre industrielle <% par an) ------------------------------------------- ---------------------------------------- /b 1960 1965 1970 1975 1980 1960-65 1965-70 1970-75 1975-80 57 3,4 6,1 6, 4,2 6,9 7 5,2 7,8 84 7,1 8,7 9 9,6 9,6 5,2 4,2 6,6 4,2 8,3 4,1 7,8 4,3 8,5 5,6 10,2 9 6,3 12,0 11,4 7,1 14,1 13,0 8,0 16,4 14,8 9,0 18,8 4,8 4,4 4,9 4,6 4,7 4,5 4,7 5,1 4,6 4j 4,8 4,3 6,8 7,9 9,0 10,3 11,7 4,5 4,5 4,7 4,6 13,0 15,4 18,2 22,6 27,3 4,7 4,8 6,8 6,8 7,7 8,9 10,2 12,0 13,9 4,6 4,6 5,2 5,2 265.652 58.000 299.777 62.674 339.124 68.488 388.209 76.000 466.828 84.622 2,4 1,6 2,5 1,8 2,7 2,1 2,8 2,1 4.448 5.585 7.012 9.089 11.776 4,5 4,6 5,2 5,2 AFRIQUE AU SUD DU SAHARA Pays à faible revenu Semi-arides Autres Pays à revenu intermédiaire Importateurs de pétrole Exportateurs de pétrole TOTAL AFRIQUE AU SUD DU SAHARA Afrique du Nord TOTAL AFRIQUE Population (milliers) Pop. active (milliers) Employés de l'industrie (milliers) /a lb Inclut les mines, le batiment et les services publics. Sur la base du rapport de la Banque mondiale. Le développement accéléré en Afrique au sud du Sahara (1981). Source : La Banque mondiale, World Tables, 3ème édition, 1983 (Washington, D.C. . Banque mondiale). sont des projections. Les chiffres pour 1980 - 98 Tableau A.4 REPARTITION DES PRINCIPAUX NOUVEAUX PROJETS INDUSTRIELS EN AFRIQUE, de 1965 à 1967 Branche industrielle Nbre de projets Produits alimentaires Sucreries et raffinage du sucre Huile de palme Huile d'arachide et autres huiles végétales Préparation de cacao et de café Autres préparations et mises en conserve (viande, poisson, fruits, noix, grains) 63 21 10 10 3 19 12 Brasseries Distilleries Cigarettes 6 2 4 Textiles de coton Autres fibres Produits connexes (sacs, maroquinerie, bonneterie) Chaussures Tanneries Papier, pate à papier et transformation du bois Matériaux de construction Pâte à papier et papier Produits chimiques Raffinage de pétrole Pétrochimie, pétrole, liquéfaction du gaz Engrais Peintures, vernis, savons et huiles Allumettes Produits pharmaceutiques Autres produits chimiques Source . Nations Unies (1970), pp. 2-3. Nbre de projets Produits minéraux non métalliques 24 Ciment Briqueterie Bouteilles en verre Céramique, porcelaine et poterie 19 1 2 2 Industries métalliques Boissons et tabac Textiles et articles en cuir Branche industrielle 55 20 20 9 4 2 13 Fonderies de fer et d'acier Laminage de non ferreux et de déchets métalliques Fonderie et laminage d'aluminium Produits en aluminium T8le Cuivre 5 2 2 1 2 1 Machines et appareils 8 Moteurs, engins, machinerie lourde Piles sèches Montage d'appareils électriques 4 1 3 Transports il Montage d'automobiles Pneus de voitures et de bicyclettes 6 5 13 7 6 36 8 5 6 4 2 3 8 Total 235 - 99 - REFERENCES Aboagye, A. A. 1983a. "Pattern of Industrialization and Impact on Employment and Incomes in Ghana". Jobs and Skills Programme for Africa (JASPA) Working Paper. Addis Ababa : Organisation internationale du travail. Aboagye, A. A. 1983b. "Pattern of Industrialization and Impact on Employment and Incomes in Sierra Leone". Jobs and Skills Programme for Africa (JASPA) Working Paper. Addis Ababa : Organisation internationale du travail. Acharya, Shankar N. 1981. "Perspectives and Problems of Development in Sub-Saharan Africa". World Development 9,2 (f6v.), pp. 109-47. Adeboye, T.O. 1981. "Nigeria's Industrialization: A Reconsideration of Strategy and Policy Options". Research for Development 1,1 (janv.), pp. 53-68. Alfthan, Torkel. 1982. "Industrialization in the Ivory Coast: Impact on Employment and Basic Needs Satisfaction." International Labour Review 121,6, pp. 761-74. Bailey, Richard. 1977. Africa's Industrial Future. Boulder, Co.: Westview Press. Banque mondiale. 1983. (2 volumes). Banque mondiale. Kenya: Growth and Structural Change Washington, D. C. 1978-1983 (annuel). dans le monde. Washington, D.C.: Banque mondiale. Rapport sur le d6veloppement Banque mondiale. Banque mondiale. 1980. Zaire: Situation economigue et contraintes. Washington, D.C.: Banque mondiale. Banque mondiale. 1981. Le d6veloppement accelere en Afrigue au sud du Sahara. Washington, D.C.: Banque mondiale. Burrows, John. 1975. Kenya: Into the Second Decade. Baltimore: Johns Hopkins University Press for the World Bank. Commission 6conomique pour l'Afrique. 1982. Social Conditions in Africa, 1980-1981. Addis Ababa: CEA. The Survey of Economic and E/ECA/CM.8/17 (11 mars). Commission economique pour 1'Afrique. 1968. A Survey of Economic Conditions in Africa, 1960-64. New York : Nations Unies. - 100 - Commission economique pour l'Afrique. 1963. Africa. New York : Nations Unies. Industrial Growth in Commission economique pour l'Afrique; Organisation de 1'unite africaine; Organisation des Nations Unies pour le d6veloppement industriel, 1982. Programme pour la d6cennie du developpement industriel de l'Afrigue. New York : Nations Unies. den Tuinder, Bastiaan A. 1978. Ivory Coast: The Challenge of Success. Baltimore: The Johns Hopkins University Press for the World Bank. Ewing, A. F. 1968. Industry in Africa. London: Oxford University Press. Forsyth, David J. C., and Solomon, Robert F. 1978. "Restrictions on Foreign Ownership of Manufacturing Industry in a Less Developed Country: The Case of Ghana." Journal of Developing Areas 12,3, pp. 281-96. Fransman, Martin (ed.). London: Heinemann. 1982. Industry and Accumulation in Africa. Galenson, Alice. 1984. "Investment Incentives for Industry." Paper presented to the High-Level Seminars on Industrial Policy in Sub-Saharan Africa. Washington, D.C.: Banque mondiale, Institut de d6veloppement economique. Gordon, David L. 1984. "The Role of Resource-Based Industry in the Economic Development of Tropical Africa." Paper presented to the High-Level Seminars on Industrial Policy in Sub-Saharan Africa. Washington, D.C.: Banque mondiale, Institut de d6veloppement 6conomique. Gulhati, Ravi, and Sekhar, Uday. 1982. "Industrial Strategy for Late Starters: The Experience of Kenya, Tanzania and Zambia." World Development 10, 11, pp. 949-72. Kamarck, Andrew M. 1967. Pall Mall. The Economics of African Development. London: Kenya, R6publique du. 1966. Towards a Better Future for Our People. Nairobi: Ministry of Economic Planning and Development. Kilby, Peter. 1945-66. 1969. Industrialization in an Open Economy: Nigeria, Cambridge: Cambridge University Press. Killick, Tony. 1978. "Developoment Economics in Action: A Study of Economic Policies in Ghana. New York: St. Martin's Press. - 101 - Killick, Tony. 1983. "The Role of the Public Sector in the Industrialization of African Developing Countries." Industry and Development 7 (avril), pp. 57-88. Malawi, République du. 1971. Statement of Development Policies 1971-1980. Zomba: Government Press for the Office of the President and Cabinet, Economic Planning Division. Mali, République du. Non daté. Rapport sur le plan quinquennal de développement économique et social de la République du Mali, 1961-1965. Bamako : Ministère du Plan et de l'économie rurale. Monson, Terry, Pursell, Garry, et Stryker, Dirck. 1975. "Incitations et coûts réels en Côte d'Ivoire". Washington, D.C.: Banque mondiale. Document non publié. Nations Unies. 1970. "La croissance industrielle dans les pays d'Afrique en voie de développement de 1950 à 1968 et les perspectives pour 1980". Bulletin économique pour l'Afrique 10,1, pp. 1-13. Nigéria, Fedération du. 1962. Federal Government Development Programme 1962-68. Sessional Paper No. 1. Lagos: Federal Printing Division. Nkrumah, Kwame. 1963. Publishers. Africa Must Unite. New York: International Nyerere, Julius K. 1968. Uhuru na Ujamaa (Freedom and Socialism). London: Oxford University Press. Organisation de l'unité africaine. 1982. Plan d'action de Lagos pour le développement économique de l'Afrique, 1980-2000. Genève International Institute for Labour Studies. Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. 1982. "The Changing Role of Manufacturing in African Economic Development: Trends, Prospects and Issues." Africa Development 2, 1/2 (janv.-juin), pp. 126-41. Page, John M., Jr. et Steel, William F. 1984. "Le développement des petites entreprises : Questions économiques tirées du contexte africain". Washington, D.C.: World Bank, Industry and Finance Series N° 7-F. Pearson, D. S. 1969. Industrial Development in East Africa. Oxford University Press. Nairobi: - 102 - Pearson, Scott R.; Nelson, Gerald C.; et Stryker, J. Dirck. 1976. "Incentives and Comparative Advantage in Ghanaian Industry and Agriculture." Washington, D.C.: Banque mondiale. Perkins, F. C. 1983. "Technology Choice, Industrialization and Development Experiences in Tanzania." Journal of Development Studies 19,2 (janv.), pp. 213-43. Rodney, Walter. 1972. How Europe Underdeveloped Africa. Zimbabwe Publishing House. Harare: Roemer, Michael. 1981. "Dependence and Industrialization Strategies." World Development 9,5, pp. 429-34; Rweyemamu, J. F. 1979. "The Historical and Institutional Setting of Tanzanian Industry," pp. 69-77. In Kim, Kwan S.; Mabele, Robert B.; and Schultheis, Michael J. (eds.). Papers on the Political Economy of Tanzania. Londres : Heinemann. Seidman, Ann. Nairobi: 1972. Comparative Development Strategies in East Africa. East African Publilshing House. Semboja, Joseph. 1978. "Effective Rate of Protection and Industrialization in Tanzania." University of Dar es Salaam, Economic Research Bureau, Paper No. 78.4. Shepherd, Geoffrey. 1977. "Incentives and Comparative Advantage in Cameroon Industry." Banque mondiale. Document non publie. Shepherd, Geoffrey et Stryker, Dirck. 1975. "Le systime des incitations et l'avantage comparatif de 1'agriculture et de 1'industrie au Banque mondiale. Document non publi6. Mali." Steel, William F. 1972. "Import Substitution and Excess Capacity Oxford Economic Papers 24,2, pp. 212-40. in Ghana." Steel, William F. et Sarr, Bassirou A. 1983. "Agro-Industrial Development in Africa: An Overview of Trends, Policies and Institutions." Banque africaine de d6veloppement, Research Memorandum No. 2. Stryker, Dirck; Horton, Brendan; Bathily, Mamadou; Konings, Midhele; et Pursell, Garry. 1975. "Institutions economiques et avantage comparatif dans 1'agriculture et 'industrie au S6n6gal". Banque mondiale. Document non publi6. - 103 - Tanganyika and Zanzibar, United Republic of. 1964. Tanganyika Five-Year Plan for Economic and Social Development, 1st July, 196430th June, 1969. Volume I: General Analysis. Dar es Salaam: Government Printer. Thomas, Clive Y. 1974. Dependence and Transformation: The Economics of the Transformation to Socialism. New York: Monthly Review Press. Tims, Wouter. 1974. Nigeria: Options for Long-term Development. Baltimore: The Johns Hopkins University Press. Wangwe, Samuel M. 1979. "Excess Capacity in Manufacturing Industry: A Case Study of Selected Firms in Tanzania," pp. 111-17. In Kim, Kwan S.; Mabele, Robert B.; and Schultheis, Michael J. (eds.). Papers on the Political Economy of Tanzania. Londres : Heinemann. Wangwe, Samuel M. 1983. "Industrialization and Resource Allocation in a Developing Country: The Case of Recent Experiences in Tanzania." World Development 11, 6, pp. 483-92. DISTRIBUTORS ALGERIA Office desPublications Universitaxes centrale deBen-Aknoun place O. OF W RLD ANKKROF Algiers PUBLICATIONS Tel 60-44-60. 60-54-60. 53534 ARE.Ne IMAND Akateeminen Kirjakauppa P0 Box128 SF-00101 Helsinki 10 65112"21 SRL CasleHirsch, Galeria Guemes Flonda165. 4(hFloor-Oft 453/465 1333 Buenos Aires 33-1787 Tel 30-7122. AUSTRALIA, PAPUA lEW GUINEA FLU,SOLOMON ISLANDS, AND VANUATU Info-Une Overseas Document Delroery Box506.GPO Sydney NSW201GR FRANCE World BankPublicaions 66Avenue dl*na Paris 75116 Tel.723-54-21 GEHAM, FEDERAM RPUm OF UNO-Verlag 0-5300 Bonn I Simrockstrasse 23 Tel 10228121 29 40 282- 4 Tel 1021 MEMRB 24 Ippodamou Street Athens-11635 Tel.7018082 7016%5 AUSTRIA Gerold and Co. A-l10llWien Graben 31 2235 Tel 10222152 HONG32KONG,kMACAU Asia2000Ltd Road W l146 Prince Edward 6F1. owlon GAIIIIA1110 HongKong Tel 3805294/5 MEMR8 P Box22103 Manama Town 317 Tel232934 UBS Publishers Distributors Ltd. Box7015 Post IANGLADISH Development AssistanceAnsan Road Micro Industries New DelR110002 IMIDAS) Society GPO Box Tel 27360f-3 Dhsaka 10FirstMain Road Tel32627Gandhi Nagar 560009 BangOalore OMamu 28044.29206 bIGns s Naons Unes APeayCabe P.O.Box736 Pubicao 5 Wallace Sus 400001 Bombay 266971 Tel 260562. 260827. Lane 8/Il-B, Chowningthee IRAZl 700016 Calcutta Uda. Internacionais Tecnicas Publicacces 249473 Tel:212451, 209 Gomioe, RuaPeixoto 7/1881(CA), Swarup Nagar 01409 SaoPaulo. SP Tel 101 1257-1640, 258-8167, 258-8442 Kampu 208002 Tel 81300 CANADA LeDiffuseur nga rueAmpre C c851501 Madras 600034 Boucierville, Ouebec Tel 476355 148SE6 Canada INDONESIA 641-1334 Tel (5141 Pt Indra Limited 37 JI Sam Ratulangi Renaamiento CMEdiral Pusat Jakarta Miraflores 4 181 PO BOX SantiagoTui Tel 881-018 Tel 35244 Brussels 1060 Tel021538.5169 COLOMMA Uda. Enlace Aero34270 Apartado Bogota DOE. 5 TeS354 4-65Tel: Te COSTA ECA TreAos CbreriaACOSa Calle11-13 Guell Av Fernandez SanJose Tel 303-2858 U CYPRUS MEMPO 208 POMRB PO Box2098 Ncosla Tel 21-99333 DENMARK SamfuindsLiteratur sAle II Rosenoem IRELAND KOREA EPUUC OF BookCorporation PanKorea PO Box101.Kwangwhamun seoui Tel723-1421 SNGAPOA , TAMAI. SURMA Information PuDKcaCs Ltd Private. 02-)6 IstFI,Pe,-Fu IndusunaitSldg, 24NewIndustial Road KUWT Singapore 1953 MEMRS PO Box5465 Kuwait Tel421843 Tel 283-1798 SPANI Murdi-Prensa Ubros. SA Castello 37 28001 Madrid Tel276-997 MAYI of Malaya Cooperative University Bookshop, Limited PO Box1127. JalanPantaBaru Kuala Lumpur 22-11 Tel 565-000 SRILANKA AND 19MMALSSRS Lake HouseBookshop P0 Box244 100SirChirampalar A Gardiner Mawatha Colombo 2 INFOTEC Coldel ValleDeleg. Tel 32104 153-11. SanLorenzo Benito Juarez SWEDIN Forsingle ies, 03100 Mexico CityD F Tel.559-5211 ASCE Frites KungiHobokhardel MC)r Reringsgalan 12.Box16356 o khonm S MEMR8 Tel08238900 2.rue Mo0re Racine subscription oramo CsablncaFor Tel259461Wenrenilam;A ET LANDS Medical BOks Europe. BVIMBEI Noorderwal 38, Lochem1 724181. Tel05730466 AND S-104 25Stockholm Tel08-541200 XRND rae CaseGos381 6W R HillandSonLtd CH1211 Geneva II Tl3-95 New Marke AukanAxkr dTel: A Tel 544119 P NIGSAA Lmited Press University Crowns 8ulding Jencho Three Prrvate Mai Bag5095 Ibadan Tel 0-22 411356 NORWAY Tarum-Karl JoeanAS. PO oxIum 7l enrum OsloI Tel 10280 12-60 PAKISTAN MirzaBook Agency 65.SUlahrah-elOAaidle-Azan Uore 3 Tel 66839 PANAMA Edicooes Ubrena Cultural Panamena. SA 16 Av.7,Espana ZoneI469 Panama NivrstyAA s for Unisty Press Dar esSalaam Tel29209 Store Central Department Store Bn 5or T 99 STeDatResn Systemanc Studies Unit Easern Main R Curepe WestIndies Trinidad. Tel:I-18091662-5654 Tunisienne deDifusion Societt ue de Carthage TAvenue Tel255-000 TKapevAS CAS. 469.(itaevt Iskla Caddes TD2Publisereckso 12North Fredeick DbiITe.2568Beyoglu-Istainoul 744835 MAYEditorial SPA Sanson CoMMissionana 45 ViaLamnarmora CalaPosle 552 50121 Floence Tel 5797Sl2/3 N RCOAST ddion et de Difusion Alhcaines Centre CEDA) 04 P 541 Abidjan 04Plateau 22-20-5and32-60-02 PORTUGAL (EBSI Service Book Eastern Uvraria Portugal DoCariod.0 RuaDo Cam NiRTIN Miront Te 328220 Hamshre G 342PG United Kingd Tel Alton 86848 V Copenhagen DK-1970 Tel 01-351942 RGYPT, ARAS R11PLIM OF 113 Bunkyo-ku 3-Chome. 37-3.Hongo Tokyo Tel 1031 438-2611 A ire ala CairoStPe0. MMR 314 BoxR Tel 758333 Jabal AmJrman o KENYA AfricaBook Service lEA) Ltd. P0 Box45245 Nairobi Tel23641/330272 Tel.23-5628u PEUTel SA Desarrollo 3824 Apartado Ica242.0E 106 Lirae Tel' 85-0Tl Te PHIUPPINS Stoe P Nionloo NO Bo o S3 CBx13 MeaoManla Tel40-82-12 SAUDI ARAIA Jair Book Store P0. Box3196be yadh-11471 S3 AAptdo Tel 477314060 e 734 I 144947071 UAD P0 Books45 P 0x 7145 Kampala 43756 MEMRB 6097 P0 Sharjah Tel592233 AND V ~ IEd r0-74sroUod U WEt Lteradlil 60337 Tel. 3223 01/33 26 04 n SAM A Wesley Gookshop PO Bok207 Apa Tel 22822 7 HC 800 .S7414 1986 c.2 STEEL, WILLIAM F. L INDUSTRIALIZATION EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA DATE NAME AND EXTENSION ROOM _______NUMBER Banque mondiale Siège: 1818 H Street, N.W. Washington, D.C. 20433, U.S.A. Téléphone: (202) 477-1234 Télex: WUI 64145 WORLDBANK RCA 248423 WORLDBK Adresse télégraphique: INTBAFRAD WASHINGTONDC Couverture conçue par Bill Fraser Bureau européen: Bureau de Tokyo: 66, avenue d'Iéna 75116 Paris, France Kokusai Building 1-1 Marunouchi 3-chome Téléphone: (1) 47.23.54.21 Télex : 842-620628 Chiyoda-ku, Tokyo 100, Japon Téléphone : (03) 214-5001 Télex: 781-26838 ISSN 0253-7494 ISBN 0-8213-0697-9