Public Disclosure Authorized
Document technique de la Banque mondiale No. 25F
L'Industrialisation en Afrique au sud du Sahara
Stratégie et réalisations
Public Disclosure Authorized
William F. Steel et Jonathan W. Evans
7 HC 800 .S7414 1986 c.2
STEEL, WILLIAM F.
Public Disclosure Authorized
Public Disclosure Authorized
LA
7
0C
800
. S7414
1986
JOINT BANK-FUND LIBRARY
7HcBoo
.S7414 1986 c.2
e
Lin dustria lization en Afrique au sud du Sahara strategie
J.2LC05927
JLC059270
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S6rie Industrie et finances
Volume 6
Cette s6rie produite par le D6partement de l'industrie de la Banque
mondiale vise a faire connaitre les travaux du d6partement et L encourager la
La s6rie comprendra des rapports sur
discussion des questions 6tudi6es.
diverses branches de l'industrie ainsi que des 6tudes sur les aspects globaux
de l'industrie dans le monde, les questions de strat6gie, de politique et de
finance et financements industriels.
D6ja paru en anglais :
A Quantitative
Volume 1.
Structural Changes in World Industry:
Analysis of Recent Developments
Volume 2.
Energy Efficiency and Fuel Substitution in the Cement
Industry with Emphasis on Developing Countries
Volume 3.
Industrial Restructuring: Issues and Experiences in
Selected Developed Countries
Volume 4.
Energy Efficiency in the Steel Industry with Emphasis on
Developing Countries
Volume 5.
World Sulphur Survey
Volume 7.
Small Enterprise Development:
Experience
Volume 8.
World Refinery Industry:
Volume 9.
Guidelines for Calculating Financial and Economic Rates of
Return for DFC Projects
Volume 10.
A Framework for Export Policy and Administration:
from the East Asian Experience
Economic Issues from African
Need for Restructuring
Lessons
D6jA paru en frangais :
Volume 7.
Le d6veloppement des petites entreprises : Questions 6conomiques
tir6es du contexte africain
Volume 9.
Directives pour le calcul des taux de rentabilit6 financi6re et
6conomique des projets de SFD
Document technique de la Banque mondiale No. 25F
L'Industrialisation en Afrique au sud du Sahara
Stratégie et réalisations
William F. Steel et Jonathan W. Evan5
Banque mondiale
Washington, D.C., Etats-Unis d'Amérique
Copyright
© 1986
Banque international pour la reconstruction
et le développement/BANQUE MONDIALE
1818 H Street, N.W.
Washington, D.C. 20433
Etats-Unis d'Amérique
Tous droits réservés
Imprimé aux Etats-Unis d'Amérique
Première impression (édition anglaise) septembre 1984
Première impression (édition française) janvier 1986
Le présent document technique est publié par la Banque mondiale à titre officieux.
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Cataloguedes publicationsde la Banque mondiale; le programme continu de recherche de
la Banque est exposé dans le Programmerecherchede la Banque mondiale: Résumé des
études en cours. Les deux brochures sont mises à jour chaque année; la plus récente
édition de chacune d'elles peut étre obtenue sans frais auprès du Publications Sales Unit
de la Banque à Washington ou du Bureau européen de la Banque, 66 avenue d'Iéna,
75116 Paris, France.
William Steel est économiste industriel et Jonathan W. Evans, chercheur au
Département de l'industrie de la Banque mondiale.
ISBN 0-8213-0697-9
La Bibliothèque du Congres des Etats-Unis a catalogué comme suite l'édition
anglaise:
Steel, William F.
Industrialization in sub-Saharan Africa.
(World Bank technical paper, ISSN 0253-7494; no. 25)
(Industry and finance series ; v. 6)
Bibliography: p.
1. Africa, Sub-Saharan--Industries. 2. Industrial
promotion--Africa, Sub-Saharan. 3. Industry and state-Africa, Sub-Saharan. I. Evans, Jonathan W., 1955II. Title. III. Series. IV. Series: Industry and
finance series ; v. 6.
HC800.S74 1984
338.0967
84-19558
ISBN 0-8213-0407-0
- v -
Abrege
Le présent document analyse le processus d'industrialisation en
Afrique au sud du Sahara au cours des trois dernières décennies.
D'après
l'étude de dix principaux pays, il fait le bilan de l'incidence de la
situation initiale, de l'environnement extérieur ainsi que des stratégies
et politiques d'action sur le développement industriel enregistré
jusqu'ici et présente les thèmes de la stratégie industrielle future. Il
ressort de l'examen des politiques d'action adoptées pendant l'époque
coloniale que, dans l'ensemble, les pays africains n'étaient pas prêts à
l'industrialisation au moment de leur accès à l'indépendance. Le désir de
réduire leur indépendance économique a débouché sur des politiques de
développement qui ont favorisé les industries de substitution de biens de
consommation importés.
L'analyse s'articule autour de quatre grands thèmes. Premièrement, la stratégie introvertie de l'industrialisation, telle qu'elle a été
mise en oeuvre dans la plupart des pays africains, a le plus souvent rendu
ces derniers plus tributaires encore des importations et, par ailleurs,
n'a pas été soutenue par des mesures capables de promouvoir une production
excédentaire d'intrants d'origine locale.
Deuxièmement, le secteur public
est généralement intervenu par des mesures vigoureuses d'investissement ou
de prise de contrôle en vue de développer les industries de base et de
réduire la domination étrangère, mais les résultats financiers aussi bien
que l'efficacité n'ont pas été à la mesure de ces efforts, les objectifs
poursuivis étant trop nombreux.
Troisièmement, une structure de motiva-
tions créée par les politiques adoptées en matière de prix, de commerce
extérieur, d'investissements et autres a été mise en place, mais les
effets n'ont pas toujours été heureux : les mesures d'encouragement favorisant le capital, les mesures de protection vigoureuses à l'intention
d'industries de montage et le contrôle direct exercé sur les prix et les
taux de change ont souvent introduit des distorsions et fourni un appui à
des industries inefficaces, décourageant par ailleurs la production de
denrées agricoles et de biens d'exportation.
L'évolution et la structure de l'industrialisation dans les pays
d'Afrique au sud du Sahara indiquent que les objectifs de croissance et de
diversification économique, de même que le renforcement du contrôle exercé
par les gouvernements intéressés, ont été dans l'ensemble atteints au
cours des années 60, mais que des problèmes fondamentaux sont apparus de
plus en plus avec le ralentissement qui a marqué les années 70.
La sous-
utilisation persistante de la capacité suggère que l'échelle et la structure des investissements industriels ont été excessives par rapport à la
capacité d'absorption d'un grand nombre de pays.
La restructuration des
industries existantes (de préférence à leur expansion ou à la création de
nouvelles industries) constitue le principal objectif pour les années 80
et c'est à lui que nous devons accorder la priorité si nous voulons
accroître l'efficacité et l'utilisation des ressources nationales et
réduire la demande en matière de ressources publiques financières, matérielles et de gestion peu abondantes.
- vi -
Le document met en lumière les raisons fondamentales qui militent en faveur d'une industrialisation efficace et autonome. Parvenir à
un bon équilibre entre les secteurs agricole et industriel et entre les
grandes et les petites entreprises, déterminer comme il convient le rôle
et les points d'intervention du secteur public, voilà quels sont les principaux objectifs à atteindre. Il s'agit d'adopter des stratégies en
matière d'investissement et de commerce extérieur qui encouragent l'utilisation efficace des ressources. La présente étude et les questions dont
elles traitent devraient servir de point de départ à l'analyse du choix
approprié des politiques d'action que fera chaque pays, compte tenu de sa
situation économique et de ses objectifs spécifiques.
-
vii -
Abstract
The paper analyzes industrialization experience in Sub-Saharan
Africa in the last three decades.. Focusing on ten key countries, it draws
conclusions about the impact of the initial conditions, the external
environment, strategies and policies on past industrial development and
identifies critical issues for future industrial policy. A review of
colonial policies shows that the conditions for industrialization were
generally lacking at the time African countries gained their independence.
The desire to reduce economic d6pendence led to a development strategy that
favored industries substituting for imported consumer goods.
The analysis centers around three major themes. First, the
inward-looking strategy of industrialization, as it was implemented in most
African countries, generally increased dependence on imports and was not
supported by policies to promote a growing surplus of domestic inputs.
Second, vigorous public sector investment or take-over has been widely used
to expand basic industries and reduce foreign domination, but pursuit of
multiple objectives and over-extension have resulted in disappointing
public sector financial performance and efficiency. The third theme
concerns the incentive structure created by price, trade, investment and
other policies. Incentives favoring capital, high effective protection to
assembly-type industries, and direct controls over prices and foreign
exchange have tended to introduce distortions and to support inefficient
industries while discouraging agricultural and export production.
The trends and structure of industrialization in Sub-Saharan
Africa indicate that the objectives of growth, diversification and
increased national control were largely achieved during the 1960s, but
fundamental problems became increasingly evident with a slowdown in the
1970s. Persistent capacity underutilization suggests that the scale of
industrial investment and its structure have surpassed the ability of many
economies to support it. Restructuring existing industries (rather than
building new capacity) is the main priority for the 1980s in order to raise
efficiency and utilization of domestic resources and to reduce demands on
scarce public financial, physical and management resources.
The paper highlights the critical issues for self-sustained,
efficient industrialization. Key strategic questions are the appropriate
balance between agriculture and industry and between large- and small-scale
sectors, and the appropriate public sector role and intervention points.
Trade and investment policies need to provide incentives for efficient
resource use. The experience and issues presented in the paper are
intended to serve as background for the analysis of appropriate policy
choices in individual countries in terms of their particular conditions and
objectives.
-
viii
-
Extracto
En este trabajo se analiza la experiencia en materia de industrialización de
los países de Africa al Sur del Sahara durante las tres últimas décadas. Del
análisis, que se centra en diez países, se extraen conclusiones acerca de la
influencia de las condiciones iniciales, las circunstancias externas - las
estrategias y políticas en el desarrollo industrial registrado en el pasado, y se
identifican cuestiones de importancia crucial para la política industrial futura.
Un examen de las políticas coloniales indica que, en el momento en que lograron su
independencia, los países africanos carecían en general de las condiciones
apropiadas para industrializarse. El deseo de reducir su dependencia económica los
llevó a formular una estrategia de desarrollo que favoreció a las industrias de
sustitución de bienes de consumo importados.
El análisis gira en torno a tres temas importantes. En primer lugar, la
estrategia de industrialización orientada al mercado interno, tal como fue puesta en
práctica en la mayoría de los países africanos, por lo general hizo aumentar la
dependencia de las importaciones y no fue apoyada por políticas encaminadas a
fomentar un creciente excedente de insumos nacionales.
En segundo lugar, a fin de
ampliar las industrias básicas y de reducir el dominio extranjero, se aplicó una
política vigorosa de inversiones públicas o de absorción de empresas por el Estado,
pero la persecución de múltiples objetivos y la sobreinversión se han traducido en
una decepcionante actuación y eficiencia financieras del sector público. El tercer
tema concierne a la estructura de incentivos creada por las políticas en materia
comercial, de precios, de inversiones y en otras esferas. Los incentivos que
favorecen al capital, la elevada protección efectiva de industrias de ensamblaje o
similares y los controles directos sobre los precios y las divisas han tendido a
crear distorsiones y a apoyar industrias ineficientes, a la par que han desalentado
la producción agrícola y de exportación.
Las tendencias y la estructura de la industrialización en Africa al Sur del
Sahara indican que durante el decenio de 1960 se lograron en gran medida los
objetivos de crecimiento, diversificación y aumento del control nacional, pero
posteriormente, con la desaceleración de los años setenta, se ha puesto de
manifiesto la existencia de problemas fundamentales.
La persistente subutilización
de la capacidad es un síntoma de que la escala y la estructura de las inversiones
industriales han sobrepasado la capacidad de muchas economías para sostenerlas.
La
principal prioridad para el decenio de 1980 es la reestructuración de las industrias
existentes (más bien que la instalación de nueva capacidad), si se desea elevar los
niveles de eficiencia y utilización de los recursos internos y reducir las presiones
sobre los escasos recursos financieros, físicos y administrativos del sector público.
En el trabajo se ponen de relieve los requisitos fundamentales para lograr una
industrialización eficiente y autosostenida. Las cuestiones estratégicas clave son
el adecuado equilibrio entre la agricultura y la industria y entre las empresas
grandes y de pequeña escala, y la función e intervención apropiadas del sector
público. Es necesario que las políticas comerciales y de inversión ofrezcan
incentivos que estimulen el uso eficiente de los recursos.
La experiencia y las
cuestiones esbozadas en este estudio se presentan con el fin de que sirvan de base
para el análisis de las opciones en materia de política industrial que sean
apropiadas en los distintos países conforme a sus condiciones y objetivos
particulares.
-
ix
-
Remerciements
La présente étude a été préparée en vue d'une série de séminaires de
haut niveau sur
la politique
industrielle
observations
participants
à ces séminaires
nous
des
remercions
Dervis,
Ravi
Kohli,
Gilles
services de
remercier
également
Gulhati,
Michel,
de
Tariq
Husain,
Stephen
la Bibliothèque
Antonio
leur
Tenorio,
de
appui
et
Martin
O'Brien
la Banque
Wilson
en Afrique
et
de
nous
au sud du Sahara.
ont été
leurs
Don
et
Robyn
MM.
Keesing,
Please,
et du Fonds.
Peiris
utiles
suggestions
Karcher,
Stanley
très
Nous
Bell
Les
ainsi
et
Kemal
Harinder
que
les
tenons aussi à
du
Service
traitement de textes qui nous ont aidés à établir le présent document.
de
LISTE DES ABREVIATIONS
BAD
Banque africaine de développement
CCDAA
Conférence pour la coordination du développement en Afrique australe
CEA
Commission économique pour l'Afrique
CEEAC
Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale
CEDEAO
Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CITI
Classification internationale type par industrie
DUI
Déclaration unilatérale d'indépendance
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
OIT
Organisation internationale du travail
ONUDI
Organisation des Nations Unies pour le développement industriel
OUA
Organisation de l'unité africaine
PIB
Produit intérieur brut
PNB
Produit national brut
ZEP
Zone d'échanges
australe
préférentiels
de
l'Afrique
de
l'Est
et
l'Afrique
- xi -
TABLE DES MATIERES
Liste des abréviations
I.
II.
....................................
x
Le cadre ..................................................
Thèmes centraux ...........................................
Approche et organisation . ..................................
1
2
5
INTRODUCTION
CONDITIONS INITIALES ET OBJECTIFS
Politiques coloniales .....................................
Situation à l'indépendance ................................
Objectifs de l'industrialisation ..........................
III.
STRATEGIES ET POLITIQUES
Stratégies d'industrialisation
de l'offre et de la demande
Stratégies d'investissement et
Formulation de la politique et
Changements de stratégie et de
IV.
: les sources
.............................
d'intervention .............
structure des incitations ...
politique ..................
19
23
26
31
EVOLUTION ET STRUCTURES
L'environnement extérieur .................................
Tendances de la croissance .................................
Substitution aux importations - l'expérience de
quelques pays
V.
8
11
16
..........................................
34
38
49
PROBLEMES ET PERFORMANCES
Problèmes de l'industrialisation
Utilisation de la capacité
..........................
62
................................
62
Productivité, intensité des facteurs,
VI.
coûts unitaires et efficacité
...........................
Expansion et performances du secteur public
...............
67
70
Décisions d'investir et marchés régionaux .................
Esprit d'entreprise .......................................
77
79
CONCLUSIONS
Evaluation ................................................
Les préoccupations immédiates .............................
Problèmes de stratégie à plus long terme ..................
Questions de politique
....................................
Conclusion ................................................
TABLEAUX ANNEXES
REFERENCES
81
85
87
90
93
-
xii
-
TABLEAUX
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Ll.
Exportations en pourcentage du PIB, en Afrique au sud
du Sahara et dans d'autres régions, en 1960 et 1979
..........
12
Parts de la consommation et de l'investissement public
dans le PIB par groupe .......................................
25
Variations des termes de l'échange et du volume des
exportations des importateurs et exportateurs de
pétrole africains de 1960 à 1981 .............................
35
Croissance du PIB par habitant en Afrique au sud du Sahara
et dans d'autres régions, en 1960-70 et 1970-79 ..............
37
Croissance de la production manufacturière africaine
et ratio par rapport à la croissance du PIB pour
les périodes quinquennales de 1960 à 1980 ....................
40
Part de l'industrie manufacturière dans le PIB de l'Afrique
au sud du Sahara et d'autres groupes de pays, en 1960,
.................................................
1970 et 1980
42
Part et croissance de la main-d'oeuvre industrielle
par groupe de pays, 1960 à 1980 ..............................
45
Part des régions en développement dans la valeur ajoutée et
les exportations de l'industrie manufacturière mondiale ......
46
Croissance en valeur des exportations de produits de base
sélectionnés provenant d'Afrique et de tous les pays en
développement, 1961-77 et 1977-80 ............................
48
Changements dans la production de biens manufacturés
dans quelques pays ............................................
50
Répartition de la valeur ajoutée de l'industrie
manufacturière par branche industrielle pour
quelques pays .................................................
53
12. Répartion des importations en fonction de l'usage final
dans quelques pays, de 1960 à aujourd'hui ..................
13.
Sources de la croissance de la production de biens
manufacturés en Zambie, au Kenya et en Tanzanie ..............
56
57
- xiii
-
TABLEAUX (suite)
14.
15.
16.
A.1
A.2
A.3
A.4
Parts des agroindustries et des industries basées sur
les importations dans la valeur ajoutée de l'industrie
manufacturière ivoirienne, 1965, 1972 et 1977 ................
60
Utilisation moyenne de la capacité de l'industrie
manufacturière dans quelques pays .............................
63
Parts des secteurs public et privé dans la valeur ajoutée
de l'industrie manufacturière dans quelques pays .............
72
Croissance du PIB de l'industrie manufacturière et du
PIB global par groupe de pays, pour les périodes
quinquennales, de 1960 à 1980 ................................
95
Part de l'industrie manufacturière dans le PIB
par groupe de pays, de 1965 à 1980 ...........................
96
Part et croissance de la population active dans l'industrie
par groupe de pays, de 1960 à 1980 ...........................
97
Répartition des principaux nouveaux projets industriels
en Afrique, de 1965 à 1967 ...................................
98
- xiv -
Nous avons ici, en Afrique, tout ce qui est nécessaire pour devenir
Loin de manquer de
...
industrialisé
continent puissant, moderne,
un
ressources, l'Afrique est probablement mieux équipée pour l'industrialisation
que presque toutes les autres régions du monde.
Chaque fois que nous importons des biens que nous pourrions
...
manufacturer si toutes les conditions étaient réunies, nous maintenons notre
Ce sont
dépendance économique et retardons notre croissance industrielle.
nous
de
afin
justement ces conditions que nous prévoyons de fournir...
constituer un ensemble de connaissances, de techniques et de compétences,
d'accroître notre confiance en nous et notre autonomie, et de promouvoir notre
indépendance économique.
- Kwame Nkrumah
Africa Must Unite (1963)
L'industrialisation du continent africain constitue une option
du
l'Afrique
sortir
à
destinée
globale
l'action
dans
fondamentale
développement
Le
économique.
dépendance
sa
de
et
sous-développement
d'une
création
la
exige
africain
continent
du
intégré
social
économique et
à
destinée
et
pays
du
l'intérêt
dans
conçue
membre,
Etat
chaque
industrie dans
la
de
niveau
au
d'action
complémentarité
d'une
cadre
le
se renforcer dans
sous-région et de la région. Cette industrialisation contribue notamment à
a)
b)
c)
d)
e)
f)
la satisfaction des besoins fondamentaux des populations;
la valorisation des ressources naturelles locales;
la création d'emplois;
la formation d'une base de développement des autres secteurs
économiques;
la création d'une cadre d'assimilation et de promotion du
progrès technologique;
la modernisation de la société.
La coopération industrielle crée les conditions favorables à
...
réalisation de l'autonomie collective à l'échelle de la région et de
Les Etats Membres sont convaincus du rôle fondamental de
sous-région...
inter-africaine comme instrument d'autonomie
coopération industrielle
industriel.
développement
du
d'accélération
la
la
la
et
est
Etat membre
chaque
de
industriel
développement
Le
...
conditionné par la conception d'une politique nationale d'industrialisation
les objectifs, les moyens humains, financiers et
précisant les priorités,
nécessaires.
institutionnels
- Organisation de l'Unité africaine
Plan d'action de Lagos (1982)
I.
INTRODUCTION
Le cadre
Quand
1.01
les
pays africains
permettant
d'adopter
intéressés
à
celles
des
l'un
leurs
des
anciennes
ont
propres
écarts
les
coloniales
le développement
de
provenant
L'accès
d'Europe.
colonies
en
à l'indépendance
que
clé
logiquement
de
les
l'illustrent
la
efforts
les
de
du
l'indépendance et, plus récemment,
leurs
ils
leur
se
sont
économies
production
produits
économique,
de produits
manufacturés
été
le
industrielle
Président
du
sauf
venant
accompagné
L'industrialisation,
a
Ghana,
les objectifs exposés
thème
en
et
industrielle.
s'est naturellement
économique.
promotion
déclarations
entre
la
de
politique
transformation
développement,
d'échanges-exportation
échange
du souci de mettre fin à la dépendance
tant
:
politique
industriel avait été découragé,
faisait partie du schéma colonial
des
de
flagrants
là où il
base
l'indépendance
stratégies
plus
puissances
D'une manière générale,
obtenu
en
soutenant
Afrique,
M. Nkrumah,
comme
après
dans le Plan d'action
de Lagos de l'Organisation de l'Unité africaine (voir page précédente).
Des
1.02
dernières
accoler
décennies.
L'industrie
les
manufacturière
dans
tous
"Fabriqué
notamment
notamment
significatifs
Presque
une étiquette
populaires,
pays,
changements
les
été
les années
sont
pays
ici" sur
boissons,
a
se
africains
les
les
bien que
au
cours
peuvent
des deux
maintenant
biens de
consommation les plus
textiles
et
le moteur de
60,
produits
les
la croissance
son
impact
chaussures.
de beaucoup
ait été
de
en général
- 2 -
limité
des
par sa petite
africaines
exportations
Dans certains pays,
transformés.
et
diversifié
se
pour
contribue
de
forme
de
produits
base
urut
(PIB)
été
sans
suffisants,
les
intérieur
10 % au produit
de
grande
industriel est aujourd'hui assez
le secteur
plus
la
sous
fait
plus
part beaucoup
une
Aujourd'hui,
dimension.
mais, dans d'autres, il est encore embryonnaire.
importations
alimentaires
n'augmentent
pas
nécessaires.
La
substitution de
assez
vite
croissance
produits
et
s'accroissent
agricoles
couvrir
pour
le
coût
s'est
industrielle
intrants
des
à
ralentie
se sont pas créées.
ne
de
financières
pertes
attirés
en
dans
notamment
par le secteur public.
parce qu'elle n'a pas pu absorber les
a été décevante,
grand
nombre
vers
les
la
que
et de biens
Il existe des preuves d'inefficacité et
substantielles,
entrepris et gérés
investissements
industriels
mesure
atteint ses limites et que des industries de biens intermédiaires
d'éqttipement
exportations
locale aux importations a
d'origine
de consommation
des
recettes
les
pas
n'a
l'Afrique
d'investissements
Faute
problèmes.
graves
de
l'industrialisation
ailleurs
Par
1.03
zones
urbaines
gros
certains
L'industrialisation
travailleurs qu'elle a
et que
sa
contribution au
développement a été faible en dehors des villes principales.
Thèmes centraux
1.04
L'industrialisation
l'interaction
de
quatre
des
facteurs
pays
:
les
l'environnement économique et politique;
adoptées.
Les
deux
premiers
facteurs
africains
conditions
a
de
été
départ;
la stratégie choisie;
ont
eu
une
marquée
influence
le climat
par
et
et les mesures
majeure
sur
le
- 3 cours
de
facteurs
l'industrialisation
en
Afrique
mais
il
s'agit
externes échappant au contrôle des décideurs.
essentiellement
En fait,
de
le rôle des
décideurs est d'ajuster la stratégie et la politique aux conditions de départ
et à l'environnement
point
critique
à
cet
politiques peuvent
ce
document
matière
est
externe
égard
façonner
centré
pour' améliorer
les
est
comment
de
le cours
sur
savoir
de
l'analyse
résultats
les
industriels.
stratégies
l'industrialisation.
de
l'expérience
Le
et
les
C'est pourquoi
des pays
africains
en
d'industrialisation dans le contexte des stratégies et des politiques
qu'ils ont adoptées.
La combinaison des
1.05
même
que
les
résultats
facteurs
centraux de
ressortir les
thèmes
thèmes
centraux de
stratégie
Le présent
document
cette expérience.
thème
central
de
pays,
de
s'efforce
de
A cette fin, deux
politique
peuvent
être
Ces thèmes serviront de base pour analyser dans quelle mesure les
identifiés.
ont
et un
dans chaque
été différente
et les problèmes.
faire
pays
a
pu atteindre
les
objectifs
de
développement
industriel
fixés,
à
savoir :
(a)
le poids relatif accordé à la demande et aux intrants nationaux par
rapport à la demande et aux intrants étrangers dans la structure de
la production industrielle;
(b)
le recours à l'intervention directe plutôt qu'indirecte; et
(c) la
cohérence
des
d'industrialisation.
politiques
par
rapport
aux
objectifs
- 4 -
concerne les rapports entre le secteur
Le premier thème stratégique
1.06
et
industriel
l'offre,
le
quelle
dans
et dans
localement
concerne
de
quelle
ou
l'économie.
le pays
mesure
satisfaction
la
internationaux
vers
mesure
la
de
les
utilise-t-il
les
est-il
demande,
intérieurs?
pour
ce
qui
est
en ce
à
population
faible
des
manufacturés
à
vers
les
marchés
Et,
sein
des
marchés
au
les besoins d'intrants du secteur
la
l'autosuffisance,
que
ainsi
consommateurs
ces
effectivement
revenu,
à
revenu
questions
pour
dépendance
à
qui
orienté
lui-même et les besoins de produits de consommation de base de
industriel
de
disponibles
ressources
Deuxièmement,
importe-t-il?
marchés
les
d'abord,
Tout
dans quelle mesure satisfait-il
intérieurs,
réponse
reste
la
demande
plus
élevé?
savoir
l'égard
si
du
produits
actuelle
de
Il
connaître
faut
l'industrialisation
externe
secteur
la
et
la
réduit
accroît
et si elle stimule la croissance économique générale ou bien
en dépend.
Le
1.07
second
l'intervention
Tout
d'abord,
thème
directe
dans
stratégique
et
quelle
indirecte
mesure
concerne
dans
les
le
l'importance
processus
recours
à
d'industrialisation.
le
investissements,
du
financement
et
la
gestion proviennent-ils de sources étrangères, du secteur public ou du secteur
privé
national?
expatriés
et
les
les décisions
en
réponse
structure
par le biais
au
petites
concernant
aux
des
Et,
prix
sein
ce
activités
dernier,
quels
"informelles"
par
le
réglementée
d'une planification
marché,
ou bien
rôles
jouent-ils?
la répartition des ressources
fixés
incitations
de
sont-elles
résidents
Deuxièmement,
sont-elles
sont-elles
et de contrôles
les
déterminées
influencées
prises
centralisés?
par
une
directement
Ces questions
jouent sur les moyens d'accélérer le rythme de l'industrialisation
(et sur les
-5-
et sur la façon dont les prix et
conséquences d'une industrialisation forcée)
les profits traduisent les coûts et les avantages économiques ou bien d'autres
objectifs de développement.
Les thèmes
1.08
la structure
de politique
des incitations affecte
les
prix,
les
permis d'importation et aux
peut se demander
comment
forte
de
intensité
production
est
salariales
cette
capital
orientée
structure
ou
vers
de
si
la
structure
compétitivité
questions,
d'arriver
nationales
et
industries
maturité,
de
Selon
les
et le code des investissements.
On
taxes,
fait
les
ou
les
le
main-d'oeuvre,
choix de
dans
vers
quelle
le
la
réponses
qui
auront
plus
d'utiliser
mesure
remplacement
productivité
à
la
des
et
la
seront apportées à ces
ou
moins
efficacement
indépendantes.
l'industrie
techniques
importés ou d'intrants nationaux
progresser
raisonnablement
l'aptitude de
restrictions
influence
embryonnaires
c'est-à-dire
devenir
dépend également
subventions,
les
les
d'intrants
incitations
internationale.
les
à
des
aux
l'exportation
importations et vers l'utilisation
et
imposées
investissements,
les politiques
taux d'intérêt,
dont
des investissements
les caractéristiques
le taux de change,
tarifs,
la manière
essentiellement
La structure des incitations est déterminée
et de la production industriels.
par
concernent
de
les
De
ces
chances
ressources
réponses
à contribuer à la réalisation des
objectifs d'emploi et de rentrée de devises.
Approche et organisation
Les schémas,
1.09
variés
en
justice à
Afrique
cette
que
stratégies
les
diversité
pays
dans
et politiques d'industrialisation
eux-mêmes.
un
seul
On
ne
document.
peut
En
pas
ce
qui
sont aussi
espérer
rendre
concerne
les
- 6 -
expériences nationales - comme pour les thèmes de stratégie et de politique nous
rechercherons
d'explorer
les
concentrerons
structure
L'accent
donc des
limites
sur
de
leur
quelques
industrielles
est mis
généralisations
sur
portée.
indicateurs
qui
sont
et des points communs plutôt que
Ce
qui
globaux
veut
de
disponibles
dire
la
pour
que
croissance
et
plupart
des
la
dans une certaine mesure
secteur
leurs
(mais pas entièrement)
ressources
industriel
nous
de
la
pays.
l'Afrique au sud du Sahara tant à cause de l'attention
portée récemment à cette région que parce que les pays d'Afrique
revenu et
nous
pétrolières.
"moderne",
différents
L'étude
le développement
concerne
de
du Nord sont
par leur niveau de
principalement
le
la petite entreprise étant
couvert dans l'étude de Page et Steel, 1984.
Plutôt que d'entreprendre une analyse approfondie des expériences de
1.10
tous
les
pays,
nous
essaierons
échantillon choisi de pays.
le Kenya,
le Malawi,
ont
choisis
été
industriel,
ainsi
les
expériences
Ces pays (la Côte d'Ivoire,
le Mali,
pour
d'illustrer
le Nigéria,
représenter
que différentes
la Tanzanie,
différentes
régions
communes
l'Ethiopie,
à
un
le Ghana,
le Zaïre et la Zambie)
approches
et conditions
de
au
développement
départ.
Il
sera
aussi fait référence à des caractéristiques d'autres pays.
1.11
La
Section
développement
mouvement
vers
2 analyse
les
conditions
de
départ
se
rapportant
au
industriel des pays vers le début des années 60, au plus fort du
l'indépendance,
et elle examine
ont conduit les pays à mettre l'accent
étudie les choix de stratégie
les
différents
sur l'industrialisation.
objectifs
qui
La Section 3
faits par différents pays et lie les mesures de
politique à leur impact sur la structure des incitations.
Elle analyse aussi
- 7 -
le bien-fondé et la nature de changements majeurs de stratégie et de politique
dans
certains
structure
de
pays.
La
Section
l'industrialisation
4
en
décrit
les
Afrique
tendances
et
s'efforce
rapports avec la stratégie et la politique économiques.
des
problèmes
spécifiques
l'utilisation de
La
Section 6
problèmes
clés
de
la capacité,
présente
générales
et
d'établir
la
des
La Section 5 examine
performance
du
secteur
l'efficacité
et
le
secteur
public/parapublic.
conclusions
et
met
évidence
certaines
nés d'expériences
passées
dont
il
faut
formulation des stratégies et des politiques à venir.
industriel,
en
tenir
compte
notamment
certains
dans
la
- 8 -
CONDITIONS INITIALES ET OBJECTIFS
II.
Politiques coloniales
Si les dirigeants africains
2.01
à l'industrialisation
se sont intéressés
c'est en partie
comme moyen d'obtenir une indépendance économique plus grande,
pays
colonisateurs,
les
pour
notamment
colonies
les
coloniales qui ont rendu
à cause des politiques
biens manufacturés.
colonies
pour
principales
Les
années.
l'exportation
et
fabrication
la
dans
dans
l'Est,
d'immigrants d'Afrique de
se
exceptions
de
la
des
général,
les
-En
tout au moins jusqu'aux
activités industrielles ont été fortement découragées,
dernières
tributaires
sont
les
de produits
transformation
produits
dans
produites
localement
consommés
ayant une faible valeur par rapport au volume.
coloniale
L'aversion
2.02
manufacturière
d'importantes
1981).
Au
locale a été modérée
populations
talents
par
Kenya,
l'administration
locales,
généralisée
coloniale
auxquelles
d'hommes
ils
de
colons
exemple,
à
l'égard
l'industrie
de
dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est où
européens
colons
ont
soutienne
et
les
pour qu'elle
s'étaient
(Acharya,
installées
à
influencer
les
industries
réussi
protège
ont pu aussi fournir des compétences techniques et des
d'affaires.
Au Zimbabwe
1/,
c'est la British
South Africa
Company qui a lancé les premiers efforts d'industrialisation.
1/
Nous utiliserons les noms actuels plutôt que les noms coloniaux.
- 9 -
2.03
La
première
transformation
l'exportation a été l'objet principal
coloniale.
Nigéria
parce
Certains
la
matières
première
se serait
agricoles
pour
durant la période
l'huile de palme du Cameroun,
ont dû être exportés
matière
premières
de l'industrialisation
produits - par exemple,
et du Ghana -
que
de
sous une
avariée.
forme
'a
semi-transformée
perte
de
poids a
été
aussi une raison importante de la création d'industries de transformation,
exemple
celle
du
Côte d'Ivoire.
sisal,
de
la
la
café
de
avait
thé,
(le
au
la
et
celle
168 usines
représentant
reste
pour
Ghana
étant
de
industrielle
limité,
d'arachide
au
nigériane
par exemple,
Sénégal,
(Bailey,
en
transformation
de
en
locale;
par des
sous
la
1977),
l'ensemble
des
majorité
de
Fransman,
mais
restrictions
pression
des
par
sciage
29 % de
constitué
consommation
du
la transformation pour l'exportation représentait
production
était
vert
Tanzanie
et
alimentaire
En 1958,
d'industrie
d'huile
de
citron
manufacturières
transformation
de
de
En 1939,
coton,
entreprises
p. 61).
jus
du
à
1982,
la moitié
même
ce
type
la production
huiliers
français
(Rodney, 1972).
L'industrialisation a été permise dans
2.04
marché colonial.
Les
produits alimentaires,
des
produits
en bois
industries
de
des boissons,
et autres
certains
la boulangerie,
du tabac,
industries
des
de
cas pour servir
la
transformation de
textiles,
de biens
le
des chaussures,
de consommation
ont
été
développées au Sénégal avant et surtout après la Seconde guerre mondiale pour
approvisionner
l'Afrique
similaires
été créées
ont
occidentale
encore
française
plus
tôt
(Ewing,
au Zaïre
1968).
qui,
Des industries
par
accord,
a
été
ouvert aux investisseurs de tous pays et dans certains autres pays à cause des
restrictions
commerciales
de
la
Seconde
guerre
mondiale.
En
revanche,
des
- 10 -
industries
d'outils
artisanales
en fer,
locales,
telles
que
le
tissage
et
la
fabrication
ont été parfois remplacées par des importations.
Ce fut le
cas en Tanzanie sous la domination allemande (Fransman, 1982, p. 62).
Ces
2.05
contexte
mesures
colonial;
limitées
jusqu'à un certain point,
et
du
Moyen-Orient
exclus,
mais
pour
le
par
Africains de
Afrique de
la
marché
par
loi,
les
commerciaux
non
au Nigéria,
de
de
suite,
à de
ce
rapport
fut
filatures
restrictions
- notamment
cultures
Les
le
imposées
dans
le
"pays
tiers",
d'Asie
petites
entreprises
Africains
étaient
généralement
pour
à
ont sérieusement
agricoles.
En
l'interdiction
la
(Rodney,
pratique
de
faite
aux
1972).
En
l'agriculture
limité leurs contacts avec
Afrique
de
l'Ouest
les
toutefois
au Ghana et au Sénégal - une tradition mieux établie
a entraîné une
participation
manufacture
légère
(Acharya, 1981).
d'entreprise
africains
au commerce
et,
par
la
dans les métiers artisanaux et la
Cependant,
la
capacité
des
chefs
à passer à des industries plus importantes est restée
freinée par la position retranchée
la
de
de coton en Ouganda
entreprises africaines
de
prises
les
cas
petites
poursuite
été
leur manque d'accès à l'éducation et aux capitaux,
commerciale par les Africains
milieux
(notamment
intérieur).
comme
posséder des
l'Est,
par des ressortissants
principalement
non seulement
même
ont
les industries étaient détenues et gérées par des Européens
et,
produisant
d'industrialisation
domination
commerciales et financières.
par
des hommes d'affaires
des
étrangers
des
expatriés
grandes
et
par
la
entreprises
il
-
2.06
Une
est
celle
politique
de
coloniale
l'intervention
--
particulièrement
active
de
l'Etat,
importante
non
et
guerre mondiale),
mais aussi dans -la commercialisation
services
destinés à l'exportation,
commerce
Après
et,
l'octroi
d'une manière
l'indépendance
ces
publics
de
générale,
(principalement
licences
traditions
ont
fortement
par
l'apport
après
de
la
de produits
industrielles,
la régulation
l'avenir
seulement
d'infrastructure
de
pour
Seconde
agricoles
le contrôle du
l'activité
économique.
incité les gouvernements à
fournir des services à vaste échelle et à intervenir directement
pour résoudre
des problèmes ou poursuivre des objectifs.
Situation à l'indépendance
Vers 1960,
2.07
au
plus
africaines se caractérisaient
sur
l'extérieur.
sud du Sahara,
haut de
par leur petite
Les exportations
soit
trois
la vague d'indépendance,
fois
taille
fournissaient
leur part dans
et
les économies
leur forte ouverture
22 % du PIB de l'Afrique au
l'ensemble
des pays à faible
revenu et plus que le pourcentage enregistré dans l'ensemble des pays à revenu
intermédiaire ou industrialisés
(Tableau 1).
pétrole
au sud du Sahara,
à revenu intermédiaire
Dans le cas des importateurs
plus du double de celui des pays à faible revenu,
des exportations
consommation
non
étaient importés.
organismes
échanges
dans la création de richesse.
alimentaires
et
de commercialisation
commerciaux
et
du
ce qui indique l'importance
tous
les
biens
d'équipement
politique ait donné le contrôle des
aux nouveaux
secteur
(37 %) était de
La majeure partie des biens de
pratiquement
Bien que l'indépendance
le rapport
de
gouvernements,
financier
et
la
le
propriété
contrôle
des
des
grands
équipements de production dans les secteurs des exportations et de l'industrie
sont restés aux mains d'étrangers.
- 12 -
Tableau 1
EXPORTATIONS EN POURCENTAGE DU PIB, EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA
ET DANS D'AUTRES REGIONS, EN 1960 ET 1979
(pourcentage)
1979
1960
Groupes
Afrique au sud du Sahara
16
16
(semi-arides)
(13)
(22)
(autres)
(17)
(15)
importateurs de pétrole
37
27
exportateurs de pétrole
17
26
22
23
7
il
Tous pays à revenu intermédiaire
16
20
Pays industrialisés
12
19
Pays à faible revenu
Pays à revenu intermédiaire
Afrique au sud du Sahara
Tous pays à faible revenu
Source : Banque mondiale (1981), Tableau 5 (Annexe).
2.08
Dans
beaucoup
de
pays,
le
secteur
exportateur
mines - était une enclave séparée du reste de l'économie.
certaines
industries manufacturières
bois en Zambie)
l'exportation
avaient
mais,
été
créées
d'une manière
(par exemple,
pour
entretenir
générale,
-
notamment
les
Dans quelques cas,
les produits en métal et en
la production
destinée
à
le secteur exportateur avait peu
- 13 -
de
liens
directs
produits
locaux
avec
ou de
l'économie
fournir
locale,
des
biens
qu'il
de
souvent deux types d'économie se côtoyaient,
secteur
moderne
finance,
(comprenant
le
commerce,
ainsi que la production
s'agisse
consommation
sans grande
l'industrie
destinée
d'utiliser
nationale.
des
Plus
intégration entre le
manufacturière
à l'exportation)
et
et
la
le secteur de
subsistance "traditionnel".
L'infrastructure
2.09
était
concentrée
construction
coloniales
de
sur
le
voies
avaient
économique
soutien
ferrées
activement
ferrées dans les colonies 2/.
reliées
dans
l'Ouest,
les
régions
l'alternance
réseau de
transports
de
qui
du
mené
en
des
Bien que
colonies
de
Europe,
les voies
l'Afrique
ports
la
période
d'import-export.
travaux
françaises
les
durant
commerce
déclinait
minières
reliait
construite
et
de
les
Comme
de
voies
soient assez bien
australe,
en
britanniques
à l'intérieur
la
administrations
construction
ferrées
coloniale
a
Afrique
de
laissé
un
mais ne raccordait
pas les pays à leurs voisins.
2.10
A
mesure
l'industrialisation
francophones
tels
que
l'indépendance
s'approchait,
s'est accéléré dans certains pays,
que
la
Côte d'Ivoire
et
le
le
rythme
de
notamment dans des pays
Sénégal
(Ewing,
1968).
Ces
industries se substituaient principalement à des importations de biens de
2/
Ceci a été fait non seulement pour ouvrir de nouvelles régions, mais
aussi "pour des raisons militaires stratégiques ou impériales...
On
construisait d'abord des voies ferrées et on essayait ensuite de les
rentabiliser" (Kamarck, 1967, pp. 168-69), ce qui a parfois découragé le
développement qui ne soutenait pas les chemins de fer; au Ghana, par
exemple, l'administration coloniale a découragé la construction de routes
pendant un certain temps dans les régions productrices de cacao.
- 14 -
basées
sur
consommation,
étaient
généralement
représentaient
souvent
des efforts d'entreprises
des
qui
marchés
appartenaient
à
jusqu'alors
des
intrants
commerciales
importés
pour
s'assurer
concurrentes
importations
des
et
- tendance qui s'est poursuivie à mesure que les tarifs étaient relevés durant
suivant
la période
manufacturier
représentant
économies
Maurice
à
est
l'indépendance
néanmoins
moins de
faible
resté
7 % du
revenu 3/.
PIB
petit
très
en 1960,
Seuls
(sur 32 pays pour lesquels les
le
p.
1979,
(Rweyemamu,
en Afrique
le
Zimbabwe,
sont
secteur
Le
au sud du Sahara,
12 % pour
contre
données
71 à 74).
Zaïre,
l'ensemble
le Sénégal
disponibles)
avaient
des
et
des
secteurs manufacturiers représentant plus de 10 % du PIB en 1960 4/.
2.11
Les
ressources
humaines
nécessaires
à
étaient
l'industrialisation
extrêmement limitées en Afrique au sud du Sahara au début des années 60.
Non
seulement les systèmes éducatifs légués par les puissances coloniales ne
3/
Le chiffre de 12 % pourrait être considéré "normal" pour les pays ayant
sur la base de l'analyse de
un revenu par habitant de 100 dollars,
de
51 pays
années 50
sur
les
données
les
utilisant
régression
"Patterns of Industrial Growth", American Economic
(Hollis B. Chenery,
L'écart entre l'Afrique au
Review 50,4 (Septembre 1960), pp. 624-654).
sud du Sahara et les autres régions a été plus faible en ce qui concerne
(mines, services publics et construction
l'ensemble de l'industrie
compris) qui représentait 16 % du PIB en Afrique au sud du Sahara et 17 %
L'Afrique du Nord était
pour l'ensemble des pays à faible revenu.
avec 15 % du PIB pour l'industrie
relativement plus industrialisée,
manufacturière en 1960, contre 13 % pour l'ensemble des exportateurs de
pétrole à revenu inermédiaire et 23 % pour l'ensemble des importateurs de
(le secteur industriel au sens large
pétrole à revenu intermédiaire
à
revenu
pour
l'ensemble
des
pays
représentait
30 %
du
PIB
Voir le Tableau 6 ci-après et le rapport de la Banque
intermédiaire).
mondiale (1981), Tableau 3 de l'Annexe.
4/
Le Congo, le Kenya et la Haute-Volta étaient
l'Ouganda juste en-dessous.
juste au-dessus de 9 %, et
- 15 produisaient
qu'une
l'orientaient
publique.
principalement
La prédominance
faisait
que
avaient
peu de
de
main-d'oeuvre
la
cadres
gestionnaire
industrialisées
d'entreprises
plupart
vers
des
des
moyens
ou
de
du
Zimbabwe,
de
haut
les
professions
expatriés
pays
et
dans
ayant
peu
du
gérées
Kenya
fonction
affaires
et
le
commerce
accédé
par
de
des
à
l'indépendance
de chef d'entreprise,
économies
et
ils
la
les
les
mais
et
récemment
Même
nombreuse,
libérales
possédant des compétences
technicien.
détenues
niveau
relativement
l'Ouganda
Africains
n'avaient
employant
plus
pas
au
moins
déformé.
Tout
dix personnes (Acharya, 1981).
2.12
Le barème des
d'abord,
la base
salaires
du barème
industriels
était doublement
était généralement
haute par
rapport
aux revenus
moyens par suite du désir d'attirer une main-d'oeuvre permanente provenant
des
zones
rurales 5/.
main-d'oeuvre
hautement
Ensuite,
non qualifiée
qualifiée,
des
et
agents
l'écart
les
de
entre
les
rémunérations
de
la
salaires et avantages de la main-d'oeuvre
maîtrise
et
des
cadres
était
fortement
creusé par les primes payées pour attirer des Européens.
2.13
une
En somme,
époque
où
les
leurs
pays africains
économies
ont
étaient
acquis l'indépendance
encore
intégrées, sur le plan intérieur et extérieur.
5/
fort
politique à
dépendantes
et
non
Cinq types principaux de
Acharya (1981).
Dans certaines colonies toutefois, notamment dans le
secteur minier, les salaires étaient délibérément maintenus à un faible
revenu afin
de prolonger
les
délais
dans
lesquels les employés
atteindraient leur "objectif de revenu" et retourneraient dans leurs
villages.
- 16 -
dépendance
peuvent
commerciale
(pourcentages
exportations);
absence
être
b) la
d'industries
identifiés
élevés
des échanges
dépendance
des biens
(Roemer, 1981) :
étrangers;
s'adapter
et
e) la
rigidité
aux
chocs
externes).
l'indépendance
et
les
commerciaux,
technologique
d'équipement);
cadres et hommes d'affaires étrangers; d)
dépendance
concentration
(technologies
des
étrangères,
c) la dépendance à l'égard des
la dépendance à l'égard des capitaux
économique
objectifs
a) la
(incapacité
L'accent
fixés
mis
ont
sur
été
à
se
transformer
et
l'industrialisation
dans
une
large
à
après
mesure
des
réactions contre ces types de dépendance.
Objectifs de l'industrialisation
L'accent que les dirigeants africains tels
2.14
l'industrialisation en tant
été
renforcé
par
Le
l'échange.
un
Mali
désir
et
le
que Nkrumah ont
mis sur
que moyen de réduire la dépendance commerciale a
d'échapper
Kenya,
par
à
la
détérioration
exemple,
ont
des
explicitement
termes
de
cherché
à
faire des économies en produisant localement au lieu d'importer "à prix fort"
(Mali,
non
daté;
Kenya,
1966).
Nombre de pays
devraient importer des biens manufacturés
exportaient.
La
transformation
promue pour diversifier
absolue
envers
diversification
considérée
les
de
les
prix des produits
d'une manière
de la rigidité économique
est défavorable.
industrielle
recettes
la production
générale
lorsque
avec
par
se demandaient
des matières
de
de base"
le biais
premières
matériaux
et pour "mettre
exportés
fin à cette
(Tanganyika,
de
1964,
des
ils
qu'ils
a
été
dépendance
p.x).
l'industrialisation
comme un moyen de réduire
la conjoncture
pourquoi
a
La
été
les conséquences
échanges
internationaux
- 17 2.15
Le
thèmes
potentiel de
croissance
dû
à
communs aux plans de développement
vie en portant
priorités.
l'objectif
Cependant,
de
les
croissance
l'industrialisation
était
un des
qui visaient à élever le niveau de
économique
planificateurs
au premier
reconnaissaient
rang de
leurs
explicitement
que
leurs économies restaient basées sur l'agriculture et que l'expansion
continue
de
la
production
agricole
était
un
économique et industrielle générale.
toujours
conformées
considéré
l'industrialisation
à
court
terme
la
ce
On
pour
a
nécessaire
à
l'expansion
Bien que les politiques ne se soient pas
constat,
les
premiers
plans
ont
généralement
comme un objectif à plus long terme nécessitant
croissance
l'infrastructure.
l'enseignement
à
fondement
de
aussi
surmonter
l'agriculture
mis
la
fortement
dépendance
et
des
l'accent
investissements
sur
à l'égard des
dans
l'expansion
cadres
de
et hommes
d'affaires étrangers et promouvoir la croissance future de l'industrie.
2.16
accepté
En poursuivant
de
technologie
remettre
et
les
à
les
plus
planifié
d'aide
et
bout d'un certain
tard
capitaux
d'investissement
étrangère
objectifs
la
la réduction de
étrangers
nécessitera
d'importations
temps,
ci-dessus,
toutefois,
leur
parce
que
inévitablement
de
capitaux"
plupart
dépendance
"le
pays
ont
envers
la
niveau
une quantité
(Nigéria,
le remplacement
des
1962,
élevé
importante
p.
2).
Au
du personnel expatrié de
haut niveau et la propriété nationale des capitaux sont devenus
des objectifs
de plus en plus importants,
ce qui a amené les pays à adopter une stratégie de
propriété de l'Etat et d'investissements publics dans le secteur
industriel.
- 18 -
Les attentes et les objectifs concernant l'industrialisation se sont
2.17
généralement
accrus
dans
les
années 60
6/,
notamment
croissance du PIB espérés ne se sont pas concrétisés.
en plus reconnu comme un objectif
de
les
lorsque
taux de
L'emploi a été de plus
l'industrialisation,
tant
pour
absorber
la main-d'oeuvre urbaine en croissance rapide que pour créer des possibilités
d'emploi
rémunéré
géographique
matières
comme
premières
dans
un
les
zones
objectif
locales
est
en
rurales
soi).
aussi
(ce
Une
devenue
qui
posait
plus
grande
un
thème
la
dispersion
utilisation
des
de
la
majeur
planification du développement industriel.
6/
indiqué le
La Tanzanie a constitué une exception à cet égard, comme l'a
Président Nyerere à Arusha en 1968 : "Nous avons trop mis l'accent sur
L'erreur que nous commettons est de penser que le
les industries...
Nous n'avons pas les moyens
développement commence par les industries...
Il ne suffit
de créer beaucoup d'industries modernes dans notre pays...
pas de dire que nous emprunterons les capitaux et les techniciens à
Nous
d'autres pays pour qu'ils viennent faire démarrer les industries...
ne pouvons pas obtenir assez d'argent et emprunter assez de techniciens
pour faire démarrer toutes les industries dont nous avons besoin."
(Nyerere, 1968, p. 241).
- 19 -
III.
STRATEGIES ET POLITIQUES
Stratégies d'industrialisation : Les sources de l'offre et de la demande
La substitution aux importations
3.01
a
été
l'approche
la plus courante
de l'industrialisation de l'Afrique au sud du Sahara dans les années 60,
s'agisse
d'une
intention
une
importations
ou
d'une
conséquence
demande
qui
actuelles;
il
est
déjà
n'exige
connue
et
peut
être
jusqu'à
ce
que
industrielles modernes.
des
preuves
visibles
le
pays acquière
d'autosuffisance
à un apport
nationaux (y compris main-d'oeuvre,
: il
mesures
visant
grandes
sociétés
industries
de
à
mesurée
par
les
Il offre la
portant sur la phase
plus d'expérience
des
technologies
La production locale de biens de consommation fournit
cette production fait appel
supplémentaire
politiques
donc aucune étude de marché.
possibilité de commencer par les procédés les plus aisés,
finale,
de
Le remplacement des importations est attrayant parce qu'il
protectionnistes.
satisfait
explicite
qu'il
est
facile
protéger
de
et
peut
économiser
important
de facteurs
qui
devises
de
remplacer
les
importations
ont
établi
substitution aux importations
bon
En fait,
nombre
- si
production
capitaux et matières premières).
la production nationale.
commerciales
des
Avantage
en prenant
ce sont
des
des
les
premières
pour s'assurer des débouchés 7/.
Un inconvénient est que la substitution aux importations tend à mettre
7/
En créant une unité de production suffisamment grande pour approvisionner
le marché intérieur, ces sociétés ont parfois pu obtenir une protection
de l'Etat tant contre des investissements similaires de la part de
concurrents que contre
les importations.
Souvent, ces
usines
se
contentaient
de monter les produits
semi-finis importés de leurs
fournisseurs étrangers.
- 20 -
l'accent
sur
la production
destinée
moyens d'acheter des marchandises
aux
consommateurs
qui
avaient
déjà
importées - y compris des articles
C'est ainsi qu'une
grande
cours des premières
années qui ont suivi l'indépendance
partie
des
équipements
industriels
les
de luxe.
construits
au
faisaient appel à des
sources d'approvisionnement étrangères pour produire des articles destinés aux
consommateurs nationaux à revenu élevé 8/.
3.02
Dans
transformer
certaines
des produits
transformation
ait
été
colonies,
destinés
l'industrie
visait
à l'exportation,
généralement
assez
bien que
limitée.
davantage transformé leurs produits de base exportés,
leurs
recettes
d'exportation.
production
marchés
en devises
En
principe,
nationale
mondiaux.
et pour diversifier
cette
d'intrants
Il
transformation s'accroît,
se
peut
approche
tout
en
a
8/
pays
qu'à
la
ont
la
de
promouvoir
compétitivité
mesure
que
recettes
le
la
sur
les
degré
de
les bénéfices d'une réduction des coûts de transport
(par exemple,
l'huile de
ne peut pas être transportée en vrac et peut se détériorer
elle n'est pas maintenue
obtenir.
nombreux
à
à la fois pour accroître
l'avantage
et d'une diminution des pertes en cours de transport
palme raffinée
De
la portée de
la structure de leurs
assurant
toutefois
principalement
à
la
bonne
température)
soient
plus
difficiles
si
à
Cette stratégie se heurte aussi au problème de la pénétration sur
Clive Thomas
(1974,
p. 123)
a décrit
cette
orientation comme une
"déviation du schéma d'utilisation des ressources nationales, de demande
intérieure et des besoins de la majorité de la communauté",
qui a eu
tendance à maintenir la dépendance et à freiner la transformation de la
structure économique.
- 21 -
les
marchés
oligopolistiques;
par
exemple,
le
Ghana
a
trouvé
difficile
d'obtenir
un prix adéquat pour son beurre de cacao dans un marché dominé par
quelques
producteurs
de
chocolat
qui
avaient
leur
propre
capacité
de
matériaux
de
intrants
et
transformation.
Les
3.03
industries
construction,
des
biens
Le
exemple,
les produits
d'équipement
importantes
pays.
des
fer
telles
chimiques,
à
stratégies
et
base,
l'acier,
du
stratégie est de
vers une
Nigéria,
réduire
structure
sur
les
les
qui
le
du
métaux,
industries,
ciment
et
le
et
la dépendance
plus
intermédiaires
de
été
un
raffinage
la
intégrée,
dans
des
des
des
composantes
certain
nombre
de
pétrole
les
premiers
Tanzanie.
à l'égard
et
ont
dans
prioritaires
Ghana
les
fournissent
d'industrialisation
industrielle
biens
que
etc.,
d'autres
compté parmi les industries
développement
basée
de
Le
ont,
de
par
plans
but
de
de
cette
importations en allant
servant
la demande
d'équipement
produits
locale
avec
et
des
ressources nationales
(Thomas, 1974).
Certaines des difficultés tiennent à ce
que
clés
pas
les
ressources
consommation
ne
soient
disponibles
et
que
la
doit être réorientée vers des biens susceptibles d'être produits
à partir des ressources locales (Roemer,
des marchés,
toujours
il
1981).
En raison de la petite taille
est essentiel d'adopter une approche régionale aux industries
de base en Afrique.
Le principe
3.04
produits manufacturés
et
a
les
moyens
des besoins
essentiels,
orienté
vers
simples que la population à faible
d'acheter
(vêtements,
instruments
la fabrication de
revenu peut utiliser
aratoires,
matériaux
de
- 22 -
construction bon marché,
n'a
pas
bénéficié
ustensiles de ménage et meubles
de
beaucoup
d'attention
lors
rudimentaires,
des
premiers
etc.),
efforts
d'industrialisation des pays africains,
bien qu'il soit mis en valeur dans le
Plan
L'industrialisation
d'action
mentionnée
de
Lagos
sous l'angle
d'emplois
pour
Quelques pays,
fortement
les
de
1982).
la diffusion
travailleurs
ruraux
du
développement
que
pour
sur
notamment
une
par
industrialisation
le
biais
de
a
et
l'ouverture
de
à
leurs
été
plus
besoins.
ont mis par la suite
qui
petites
rurale
répondre
tels que l'Ethiopie et la Tanzanie,
l'accent
population,
(OUA,
serve
à la majorité
industries
plus
de
artisanales
la
qui
peuvent desservir les petits marchés locaux et utilisent plus de main-d'oeuvre
que de capital.
L'intégration
3.05
régionale
a
été
considérée
tels que les Présidents Nkrumah et Nyerere,
économique
optimale
et à l'introduction
dépassait
toutefois,
oeuvre
fréquemment
les considérations
des
intrafricains
transport,
stratégies
réussie
les
d'industries
petits
et
il
de
du développement
de
marchés
y a
libre-échange
investissements restent néanmoins des éléments
décennie
dirigeants,
base
dont
nationaux.
la
En
taille
général,
nationales ont eu tendance à dominer la mise en
industrielles
accords
certains
comme essentielle à l'indépendance
dans l'industrie manufacturière.
les
par
industriel
du Plan d'action de Lagos (OUA,
1982),
peu
d'échanges
L'amélioration
et
la
importants
en Afrique (CEA,
des
réseaux
planification
de
des
du Programme pour la
OUA et ONUDI,
ainsi que de groupements
que la CEDEAO, la CCDAA, la ZEP et la CEEAC.
commerciaux
1982)
et
régionaux tels
- 23 3.06
L'analyse
que tous
les pays ont adopté une stratégie bien formulée.
une "stratégie"
mesures
des
stratégies
n'a émergé
adoptées
ad hoc,
qui
précède
que de déclarations
souvent
ne doit
pas
ce
qui
a
présenté
entendre
Dans bien des cas,
générales
d'intentions
et de
en réaction à des situations particulières.
De fait, les politiques sont souvent allées à l'encontre
stratégiques,
laisser
certains
problèmes,
de certains objectifs
qui
sont analysés
plus
loin (par. 3.11-3.15).
Stratégies d'investissement et d'intervention
3.07
a
Le dilemme auquel les pays d'Afrique au sud du Sahara ont fait face
été
de
savoir
suffisantes
comment
de capitaux,
d'infrastructure
et de
jointes à la petite
faire
de
démarrer
chefs
l'industrialisation
d'entreprise,
de
main-d'oeuvre
services logistiques nationaux.
taille
sans
réserves
qualifiée,
Ces caractéristiques,
des marchés et au manque de réseaux de transports,
ont fait de l'investissement industriel une entreprise risquée et coûteuse.
3.08
un
La plupart
engagement
position où,
des
envers
de notre
pays
une
se sont rendu compte que,
industrialisation
propre gré,
des
l'étranger,
capitaux
ou
(Tanganyika, 1964,
dont
bien
p. xiii).
nous
la
fois
des
capitaux
et
mettait
avons
aide technique
besoin
devra
provenir
d'entreprises
Certains
que
des
"dans
une
expérimentée...
d'investissements
pays,
sont fortement appuyés sur des investisseurs
à
les
nous souhaitons avancer beaucoup plus vite
que nous ne le pouvons en l'absence d'une
majorité
rapide
dans ces conditions,
experts.
tels
Même des
d'emprunts
pays
à
privées"
la Côte-d'Ivoire,
privés étrangers
La
se
pour se procurer
comme le Mali,
qui
- 24 -
avaient mis l'accent sur le besoin de "pousser jusqu'au bout la décolonisation
développement
un
(par)
économique...
de leurs objectifs de croissance "implique
réalisation
accepté
ont
autocentré",
la
que
l'obtention d'une aide
étrangère à des conditions favorables" (Mali, non daté, pp. 6-7).
3.09
En même
secteur
public
en ce
de
vie
transformer
à
et
l'infrastructure,
l'indique
le
Tableau 2,
l'économie
de
marché",
consommation
la
du secteur
même
il
reconnaître
n'a
économique
humaines
dans
pas
public dans
par une forte intervention de l'Etat,
le
été
et
cas
d'une
possible
le PIB
en
de
rôles
de
les niveaux
dans
investissant
clés.
Comme
"orientée
vers
industries
les
approche
la
d'empêcher
en Côte d'Ivoire,
part
de
la
au Kenya et au
pays
caractérisés
tant en 1979 qu'en 1960 9/.
En dépit de
l'investissement
différences
quant
l'industrie,
le total des dépenses d'investissement
moyenne pratiquement
le
diverses manières,
à élever
Malawi de rester à nouveau 150 % de son niveau dans quatre
aux
que
l'effort
dans
en oeuvre de
se sont engagés
structure
ressources
les
à
le degré d'intervention directe dans le secteur
qui concerne
mais tous les gouvernements
industriel,
accordé
d'entraînement
rôle
un
jouer
doit
s'est
Ce rôle directeur a été mis
développement.
notamment
le monde
tout
temps,
la même part du PIB dans
public
direct
dans
publiques représentait en
les deux groupes
en 1977.
La
part de la consommation du secteur public dans le PIB a augmenté de façon plus
9/
Les données sur les dépenses du gouvernement central indiquent que les
deux groupes de pays sont partis du même ratio de dépenses publiques par
rapport au PIB (16 %) en 1960, mais que les pays "étatistes" sont passés
en 1975 à un niveau légèrement plus élevé (27 %) que les pays "orientés
vers l'économie de marché" (25 %; Acharya, 1981, Tableau 9).
- 25 -
abrupte et, en 1979,
importateurs
de
elle atteignait un niveau plus élevé
pétrole
du
sud
du Sahara
que
dans
(15 %) dans les pays
d'autres
pays
à revenu
faible ou intermédiaire.
Tableau 2
PARTS DE LA CONSOMMATION ET DE L'INVESTISSMENT PUBLIC DANS LE PIB,
PAR GROUPE
(pourcentage du PIB)
Groupe
Pays "étatistes" /a
Consommation
du secteur public
1960
1979
Dépenses
d'investissement
1977
8
13
9
10
n.c
6
9
9
16
il
16
n.c
n.c
1
8
12
18
9
Côte d'Ivoire
Kenya
10
i
17
20
13
5
Malawi
16
17
8
10
13
7
10
15
6
1h
15
9
7
1h
n.c
9
i
n.c
Tous pays à revenu intermédiaire
il
13
n.c
Pays industrialisés
15
17
n.c
Ghana
Guinée
Soudan
Tanzanie
Pays "à économie de marché" /a
Afrique au sud du Sahara
Pays à faible revenu
Pays importateurs de pétrole
à revenu intermédiaire
Pays exportateurs de pétrole
à revenu intermiédiaire
Tous pays à faible revenu
/a
Selon la définition d'Acharya (1981).
Note : n.c. = non connu
Source : Banque mondiale (1981), Tableaux 5 et 39 (Annexes).
- 26 -
3.10
Il
important
était
dans
souvent
l'industrie
capitaux étrangers
justifié
pour
s'est
reposant
principalement
sur
les
davantage
appel
qui
industrielle
bénéfices,
à
l'investissement
serve
notamment
les
dans
une approche socialiste
secteur
public
joue
la
dépendance
que
les
investisseurs
impatienté
des
résultats
investissements
étrangers
et prendre des risques
On
pas
le
supplanter
prendre.
voulaient
que
à
un
rôle
l'égard
des
étrangers
ne
d'une
et
politique
on
a
fait
public pour mettre en place une structure
intérêts
du
pays
et
réduise
les
sorties
de
les pays qui ont changé de stratégie et ont adopté
(voir par.
3.16-3.18).
Un rôle
public
a aussi été dicté par le désir de réduire
cadres
et hommes
d'affaires
étrangers
important
du secteur
la dépendance à l'égard des
en l'absence d'un milieu des
affaires
indigène 10/.
Formulation de la politique et structure des incitations
Les
3.11
incitations
à
l'investissement
par
le secteur privé ont été un
instrument important de l'industrialisation dans de nombreux pays au cours des
années
suivant
incitations
l'indépendance
mises en place dans
(parfois,
les
il
dernières
s'est
années
agi
de
de
poursuivre
l'ère
des
coloniale),
même dans les pays qui ont mis l'accent sur l'investissement public direct.
10/
Une stratégie de développement progressif d'un milieu d'affaires, sans
accroissement de la dépendance à l'égard de l'étranger ou du secteur
public, aurait ralenti le rythme du développement.
Dans certains cas,
une telle stratégie fut même explicitement évitée de peur de renforcer un
groupe qui pourrait menacer le pouvoir politique en place (Killick, 1978,
p. 37).
Qui plus est, les gouvernements ont parfois craint que les
résidents d'origine étrangère soient les premiers bénéficiaires d'une
politique de laisser-faire.
- 27 -
Les différents
de Galenson,
spéciales
types d'incitations
1984)
offertes
protection
par les
facilités
de
financières
infrastructure
stable
ont
peuvent être classés en plusieurs
dans
et
de
développement,
et
aussi
l'investissement.
de
catégories
le cadre du code d'investissement
politiques
crédit
de
(analysés de manière détaillée dans l'étude
de -licences industrielles
participation
et
services
été
A
taux
d'intérêt
adéquats
considérés
l'origine,
et
comme
les
au
la
des
codes
et
commerciales,
par
favorables.
création
des
des
capitaux investis,
opérateurs
à faible
d'équipement
Soit
soit
coût
importés),
du capital
(qu'il
ce
les avantages
frais
s'agisse
de
étaient
sociétés
L'apport
importants
d'une
d'attirer
investissements
on s'est efforcé d'inclure les investisseurs nationaux,
entreprises.
des
de
d'un environnement
généralement orientés vers les grandes entreprises étrangères;
et moyennes
concessions
et du code fiscal,
capital
moyens
:
étaient
ultérieurement,
notamment les petites
subordonnés
au
montant
était mis à la disposition des
capital
qui a eu pour effet
financier
d'orienter
ou
de
biens
la structure
des
incitations en faveur de gros investissements à forte intensité de capital l1/.
Les politiques d'intervention du secteur public ont pris des
3.12
diverses.
formes
L'affectation directe d'une partie du budget d'équipement de l'Etat
a été utilisée presque partout, tout au moins pour les industries clés et
l1/
D'autre part, les techniques à forte intensité de main-d'oeuvre ont été
découragées dans le secteur moderne par le barème déjà élevé des salaires
qui s'est
trouvé aggravé par les efforts faits pour remplacer les
expatriés par des Africains aux niveaux supérieurs, puis pour combler
l'écart en augmentant assez rapidement les niveaux inférieurs.
- 28 -
celles
considérées
comme
trop
grandes
investissments privés.
Or,
dimensions
intensité
et
à
forte
ces
ou
industries,
de
trop
étaient
stratégiques
pour
généralement
main-d'oeuvre.
Les
pays
de
qui
des
grandes
ont
mis
l'accent sur une stratégie d'investissement et de propriété directs de l'Etat
ont généralement
pour surveiller
l'Etat
a été
créé
leurs
licences
sociétés
portefeuille
Dans
à des entreprises
entreprises
lorsqu'il
de
investissements.
étendue
en "invitant" les
notamment
des
y
industrielles
avait
a
un
été
de
utilisé
cas,
parapubliques
propriété
de
par la nationalisation,
ou
une majorité
changement
parfois
certains
existantes
à vendre
("holding")
de
leurs
stratégies.
pour
protéger
la
fonds propres,
Le
les
système
de
entreprises
parapubliques de la concurrence du secteur privé.
La politique
3.13
des échanges
événements plutôt qu'en tant
d'industrialisation,
incitations
à
majorés
réduire
élevés
pour
étant
maintenus
industriel.
les
les
les budgets
à
un
Les
biens
recettes
la demande
appliqués
concernant
Une
hausse
du
courantes dans les années 60,
dépassait
ressources
intégrante
d'une stratégie
concertée
mais elle a eu des effets importants sur la structure des
importations
pour
souvent été déterminée en réaction aux
que partie
l'investissement.
paiements étaient
a
en
de
d'équipement
faible
restrictions
l'exportation.
augmentation
ou
nul
les
des
Les
Etats),
de
biens
pour
quantitatives
la
balance
des
tarifs
ont
été
(ainsi que pour mobiliser des
consommation
et
de
à mesure que la croissance des
d'importations
aux biens
niveau
à
déficit
par
l'importation relevaient de priorités similaires.
les
luxe,
tandis
intermédiaires
encourager
le
taux
biais
les
plus
que ceux
étaient
l'investissement
des
licences
à
Il en est résulté des taux
- 29 -
très
élevés
de
protection
type montage faisant
effective,
appel
à des
notamment sur les opérations
intrants
importés.
intensité d'importations ont été aussi favorisées
finales de
Les opérations
à forte
par la tendance à maintenir
des taux de change fixes plutôt que de leur permettre de se déprécier à mesure
que
les
résulté
devises
a
faiblissaient
découragé
la
: la surévaluation
production
pour
des taux de change qui en a
l'exportation
et
l'agriculture
en
général.
3.14
Les politiques de prix ont,
elles aussi,
souvent été déterminées par
les événements au lieu de faire partie d'une stratégie
dans
certains
cas,
elles aient
représenté
une
industrielle,
tentative
de
réduction de
vente faite aux monopoles étrangers en produisant à prix inférieurs
de
capitaux
publics.
réaction
à
dues
un
à
des
l'inflation croissante
manque
dévaluation.
de
contrôles
des
devises,
ou
des prix ont été
prix et
bien
aux
pour
et permanents
les
producteurs
produits
pouvaient
retard
à l'aide
institués
pénuries
de
atténuer
l'impact
dans certains pays,
en
marchandises
pouvaient
légalement
effectivement
se
l'écart se creusait
obtenir
vendre
et
sur
le
d'une
le
de
croissants
l'inflation,
pour
parapubliques,
qui
les
il
est
devenu
entreprises
étaient
les
moins
difficile
- notamment
en
mesure
entre ce
prix
auquel
marché
de
L'application des contrôles de prix conduisant généralement
en
la
A mesure que les contrôles et les pénuries devenaient de plus en
plus courants
que
Souvent,
quoique,
de
leurs
détail.
à des ajustements
couvrir
pour
de ne pas
les
des
coûts
entreprises
tenir compte des
contrôles des prix.
D'autre part, la politique courante de détermination des
prix
du
sur
la
base
"prix
de
revient
majoré"
("cost
plus")
a
réduit
- 30 l'incitation à contenir les coûts.
et de taxes à l'exportation
L'application rigoureuse de prix plafonds
sur les produits agricoles
a eu tendance
à créer
une distorsion des termes de l'échange national au détriment de l'agriculture.
A l'évidence,
3.15
l'encontre
faible
certaines des politiques décrites ci-dessus allaient à
de l'objectif d'un développement
coût
locales.
et
forte
intensité
de
indépendant
main-d'oeuvre
par une production
utilisant
des
à
ressources
Les problèmes en résultant - examinés à la Section 5 - ont causé des
préoccupations dans certains pays tels que le Malawi (1971, p. 2) :
La création d'industries à forte intensité de capital par des
investisseurs étrangers aurait une faible contribution directe ...
si elles supposaient une augmentation des prix intérieurs par suite
d'une surprotection ou bien de la fermeture d'entreprises locales
existantes à forte intensité de main-d'oeuvre...
L'objet d'une
politique tarifaire est de fournir un marché national sûr à des
producteurs et des fabricants compétitifs sur le plan international
- et non de fournir un abri aux entreprises inefficaces ni un
encouragement aux investissements non rentables.
Toutefois,
même lorsque
le besoin d'une réforme de politique en harmonie avec
les objectifs de l'industrialisation a été reconnu,
été facile.
En fait,
les gouvernements
il
ne faudrait pas déduire de l'analyse qui précède
déterminées
sécheresse,
part,
les
que
ont été libres de déterminer ou de changer les politiques en
fonction de la logique économique.
être
la tâche n'a pas toujours
rapidement
en
D'une part,
réaction
à
des
les politiques ont souvent dû
chocs
externes,
la hausse du prix du pétrole ou bien une guerre
intérêts nationaux potentiellement
tels
civile.
que
la
D'autre
conflictuels ont dû être pris en
compte - notamment les travailleurs des villes,
l'armée et les fonctionnaires,
mais aussi les investisseurs étrangers et les paysans.
- 31 -
Changements de stratégie et de politique
Un
3.16
certain
nombre
s'appuyer principalement
de
pays
qui
avaient
initialement
continué
sur le secteur étranger privé pour leur développement
industriel ont changé de cap pour adopter une stratégie où le secteur
jouerait
un rôle prédominant
Tanzanie
(1967)
et
par
en Zambie
considérée
l'utilisation
comme
des
(1968),
ce
essentielle
ressources
et
la dépendance à l'égard
motivations
similaires en lançant
industriel,
toutefois
pour
des
rapidement
secteur
changement a
obtenir
moyens
de
en 1976,
substantielle
des
anciens
aux
nationalisation en Ethiopie (1974-1975),
de
la
révolution
contrôle
Le
national
et
Zaïre
pour
(1973)
de
réduire
a
eu des
contre
socialiste;
cet
effort
a
lorsque les problèmes liés à sa mise
politique
partie
accompagné
La propriété publique a
production
philosophie
conduit à une nouvelle
fait
En
la "zaïrianisation et la radicalisation" du
en oeuvre ont
possessions
logiquement
le
des étrangers.
sans
cependant été largement renversé
public
la nationalisation et l'investissement.
une approche socialiste d'un développement autonome.
été
à
de
"rétrocession"
propriétaires
qui n'avait
l'élite
jamais
dirigeante
d'une
part
étrangers.
été
et
La
colonisée,
contre
a
les
possessions étrangères.
Bien que ces changements de stratégie aient été partiellement
3.17
une idéologie,
structure
privé,
et
ils
indiquaient
du rythme
notamment en
gestionnaires
et
de
ce qui
un mécontentement
l'industrialisation
concerne
d'actionnaires.
l'accès
Ces
plus général
dépendant
de
des autochtones
changements
se
sont
à l'égard
liés à
de la
l'investissement
à des postes de
accompagnés
de
- 32 -
politiques
introverties
industriel
futur de
la
qui
ont
tendance
eu
à
concurrence extérieure.
pour attirer de nouveaux investissements
isoler
le
développement
En concurrence avec le Kenya
industriels,
la Tanzanie a perdu,
et
elle a fini par renoncer à l'intégration régionale au profit de la protection
de
son marché 12/.
Les efforts
pour maintenir
face à une inflation rapide au Zaïre
(et,
un taux
de
change
surévalué
dans une moindre mesure,
en Zambie)
ont conduit à une protection effective très élevée par le biais des politiques
tarifaires
et
de
licences à l'importation.
l'objectif
d'éliminer
la
dépendance
étrangers est devenu primordial,
à
On peut dire que,
des
l'égard
cadres
dans ces pays,
et
des
capitaux
dans l'espoir que l'expérience acquise par la
pratique et la production de bénéfices
permettraient
de surmonter
la pénurie
nationale de ces ressources.
Ces dernières
3.18
années,
le Zaïre
tout comme
la Zambie ont
entrepris
des réformes de politique dans le sens d'un plus grand appui sur les forces du
marché,
plutôt
ressources,
contrôle
que
sans
sur des contrôles directs,
nécessairement
changer
direct vigoureux du secteur
change
ont
réduit
forte
intensité
leur
public.
pour guider la répartition des
croyance
Leurs ajustements
l'orientation
des incitations
de
et
capital
contenu
fondamentale
en
élevé
faveur
des
des
dans
un
taux de
industries
d'importations,
et
à
la
libéralisation des prix a rendu les bénéfices plus sensibles à l'efficacité et
12/
La dissolution de la Communauté de l'Afrique de l'Est a eu bien d'autres
causes.
- 33 aux
conditions
du marché
qu'aux décisions
administratives.
Les contraintes
budgétaires ont réduit leur impact sur l'investissement public dans le secteur
industriel.
raison,
et
d'ensemble)
La
ses
Côte d'Ivoire
réformes
de
a
élagué
politiques
son secteur
récentes
parapublic
(conformes
à
pour la même
sa
stratégie
englobent aussi des efforts pour modifier la structure des tarifs
de manière à réduire et égaliser la protection effective.
- 34 -
EVOLUTION ET STRUCTURES
IV.
L'environnement extérieur
4.01
Les
efforts
dernière
décennie,
une
traversait
d'industrialisation
ont
crise
eu
lieu
où
et
le
En matière de
défavorables.
à
une
climat
commerce
de
l'Afrique,
notamment
époque
où
et
conditions
les
les
politiques
du pétrole
et
la
récession
mondiale.
étaient
les
problèmes
plus
l'augmentation des
saillants ont été les déficits des balances des paiements,
prix
internationale
l'économie
international,
ceux de la
L'instabilité
et
la
postérieurs
à
politique
sécheresse ont aussi affecté le développement de certains pays.
Les
4.02
efforts
ont
l'indépendance,
paiements
et
les
tendances
favorables
une
en
été
pression
devises
généralement
situation n'atteigne des proportions
la hausse du prix du pétrole
pays
leur PIB - soit
développement
élevé
p. 20).
de
Dans
minéraux),
toute
le cas
le
autre
des
volume
et
des
Toutefois,
les
de
l'échange
que
empêcher
jusqu'au milieu des
la
années 70;
les déficits en compte courant
au sud du Sahara ont atteint en moyenne 9 %
le double
du déficit
de
l'ensemble
des
pays
en
Ce chiffre est incontestablement plus
région en développement"
importateurs de pétrole
des
des
termes
pour
suffisantes
crise
pays.
balance
Depuis 1973,
de pétrole.
importateurs
que pour
de
de
la
ont alors aggravé les positions
importateurs de pétrole
environ de
beaucoup
sur
et la sécheresse
déjà précaires de nombreux pays.
des
de
années 60,
croissante
des exportations
du volume
ont
des
développement
exercé
réserves
le Tableau 3)
(voir
de
exportations
comme
(Banque
mondiale,
1981,
(notamment des exportateurs
leur
pouvoir
d'achat
ont
- 35 -
pétrole
prolongée
celles
des
importateurs
publique
mais la récession mondiale qui s'est
années 70,
années 80
des
a
les
compromis
africains
en
matière
en matière
de
termes
pétrole
de
aussi affaibli
l'aide
début
jusqu'au
exportateurs
les
durant
africains
de
exportateurs
des
ressources
les
La hausse du pétrole a amélioré
décliné.
volume
de
perspectives
des
d'exportations
et
La
de l'échange.
a
récession
l'engagement des pays industrialisés envers un accroissement de
au développement,
laquelle
est
à 0,4 % du
inférieure
restée
PIB des pays de l'OCDE depuis la fin des années 60 et a commencé à diminuer en
termes
réels.
Nombre
emprunts commerciaux,
de
pays
se
sont
plus
de
tournés
en vue de maintenir leur croissance,
leur capacité à assurer le service
de
leur dette,
qui a
en
plus
les
vers
souvent au-delà de
rapidement
augmenté
par suite des échéances relativement courtes et des taux d'intérêt élevés.
Tableau 3
VARIATIONS DES TERMES DE L'ECHANGE ET DU VOLUME DES EXPORTATIONS
DES IMPORTATEURS ET EXPORTATEURS DE PETROLE AFRICAINS DE 1960 à 1981
(% par an)
Groupe
Pouvoir d'achat des
exportations
1961-70 1970-79 1979-81
Volume des exportations
1960-70
1970-79
1980
1981
-4,6
Pays importateurs
de pétrole /a
7,6
-2,7
9,4
4,7
-1,5
-17,3
Pays exportateurs
de pétrole /b
7,7
12,6
-3,2
7,2
-2,0
-11,7
/a
/b
Afrique au sud du Sahara pour les chiffres
l'Afrique en développement pour 1979-81.
Nigéria, Angola et Congo pour les chiffres de
et Libye pour 1979-81.
de
1960-79;
1960-79;
ensemble
Nigéria,
Source : Banque mondiale (1981); Tableau 3.2, pour les chiffres
CEA (1982), Tableaux II.C.4 et II.C.5 pour 1979-81.
-29,1
de
de
Algérie
1960-79;
- 36 4.03
La
suivre
la croissance
sécheresse
années,
africaine
démographique.
(notamment
et
une
a freiné
dans
Les
n'a
généralement
deux raisons
la région du
industriels,
orientation
devises
déjà
ont augmenté,
d'approvisionner
des
des
Sahel
incitations
l'industrialisation
qui exigent des
outre,
agricole
pas
réussi
à
principales ont été la
en 1972-74
et,
ces
dernières
dans cette même région et de grandes parties de l'Afrique orientale
et
australe)
Ceci
production
les
guerres
du fait
rares
et
défavorable
que les
font
à
l'agriculture.
importations alimentaires,
ainsi
concurrence
aux
intrants
et que les excédents commercialisables susceptibles
industries
(notamment
transformatrices
en
Afrique
ont
cessé
australe)
et
d'augmenter.
luttes
civiles
En
ont
désorganisé la production agricole et découragé les investisseurs étrangers.
4.04
L'une des
conséquences
de
l'environnement
généralement
défavorable
au développement en Afrique au sud du Sahara a été un taux de
croissance de la
production
réelle
développement
par
habitant
à niveaux de
inférieur
à
celui
d'autres
revenu comparables et qui a,
régions
en fait,
en
globalement
baissé durant les années 70 tant dans les pays à faible revenu que
dans ceux à
revenu
des
intermédiaire
revenus
réels
(à
par
l'exception
habitant
a
du Nigéria;
été
observée
Tableau 4).
jusque
dans
Une
diminution
15 pays.
La
situation ne s'est pas améliorée au début des années 80 et elle
a empiré pour
les pays exportateurs de pétrole.
- 37 -
Tableau 4
CROISSANCE DU PIB PAR HABITANT EN AFRIQUE AU SUD DU SAHARA
ET DANS D'AUTRES REGIONS, EN 1960-70 et 1970-79
(% par an)
1960-70
1970-79
Afrique au sud du Sahara
Pays à faible revenu
Nigéria
Autres pays à revenu intermédiaire
1,6
0,1
1,9
-0,3
4,2
-0,5
Tous pays en développement :
Pays à faible revenu
Pays à revenu intermédiaire
1,8
3,9
1,6 /a
2,8 /a
Tous pays industrialisés
4,1
2,5 /a
Région
la
1970-1980.
Source : Banque mondiale (1981), Tableau 1.1.
Le ralentissement des années 70 a sérieusement compromis la capacité
4.05
des
pays
africains
à
faible
revenu
à
épargner
et
investir.
La
part
de
l'épargne dans le PIB est tombée dans ces pays de 11 % en 1960 à moins de 7 %
en 1980, alors qu'elle s'élevait pour l'ensemble des pays en développement
faible revenu de 17 % à 22 %
13/
13/.
à
Bien que l'assistance étrangère ait
du Fonds africain de
proviennent
paragraphe
ce
de
chiffres
Les
générale des
reconstitution
la
quatrième
pour
"Proposition
développement
de
développement, 1983),
africaine
Banque
(Abidjan
ressources"
Les pays africains exportateurs de pétrole ont réussi à
Tableau 2.
élever leurs taux d'épargne et d'investissement au-dessus de ceux de
africains
pays
Les
intermédiaire.
revenu
à
pays
l'ensemble des
un taux
maintenu
ont
importateurs de pétrole à revenu intermédiaire
d'épargne pratiquement aussi élevé en 1980 (14 %) qu'en 1960 (15 %) et
ils ont réussi à faire passer leur taux d'investissement de 15 % à 24 %
par leur accès à l'emprunt à l'étranger, mais ces chiffres sont restés
inférieurs à ceux de l'ensemble des pays à revenu intermédiaire.
- 38 permis
aux
pays
africains
à
faible
au-dessus de l'épargne intérieure,
elle aussi,
19 % à
baissé,
25 % pour
l'investissement
1960-70
à
revenu.
intérieur
l'ensemble
durant la période 1975-81,
de
tombée
de
pays
brut est
s'est ralentie,
l'épargne,
la part de l'investissement dans le PIB a,
des
des
est
l'investissement
l'ensemble
de
mouvements
maintenir
alors qu'elle
durant
développement
de
de 15 % en 1960 à 12 % en 1980,
2,8 % seulement
croissance
revenu
à
tombée
de
de
La
5,4 % l'an
la période 1970-80.
mouvements
de
faible
11 % par an durant
croissance
durant
Dans
capitaux
s'élevait de
la
les
pays
la période 1970-75
et la part de l'Afrique au sud du Sahara
16 % en 1974
l'investissement
et
de
à 14 % en 1981
l'assistance
période
l'intervalle,
vers
14/.
de
la
en
à 4 %
dans ces
Ces montants de
laissent
supposer
que
la
croissance des pays d'Afrique au sud du Sahara restera probablement en deçà de
celle des autres régions en développement.
Tendances de la croissance
4.06
Les tendances défavorables
traduites
par
manufacturés,
relativement
un
déclin
notamment
élevé
production réelle
de
de
dans
9,3 %
de biens
décrites à la section précédente
la
les
croissance
pays
l'an
à
faible
de 1960
manufacturés
de
dans
la
production
revenu.
à 1965,
les
la
pays
non
se
de
Partant
biens
du
croissance
arides
sont
à
taux
de
faible
revenu a régulièrement baissé durant chaque période quinquennale, devenant
14/
Banque/Fonds africain de développement,
BAD 1983), Tableaux 3 et 4.
Rapport
annuel 1982
la
(Abidjan
- 39 -
négative
de 1975
intermédiaire
uniforme
et
à 1980
ont
15/.
réussi
assez
élevé
à
Les
maintenir
d'environ
un
taux
7,6 % l'an
entre les pays et entre les années)
à 4,2 %.
importateurs
de
moyen
de
(quoique
jusqu'en 1975,
pétrole
à
revenu
croissance
avec
des
assez
variations
année où le taux est tombé
Qu'il s'agisse des pays au sud du Sahara semi-arides
à faible revenu
ou exportateurs de pétrole à revenu intermédiaire,
l'industrialisation n'a pas
progrissé
Les
rapidement
avant
croissance rapidement
la fin des
années 60.
premiers
ont
vu
leur
amoindrie par les tendances défavorables des années 70,
la croissance de la valeur ajoutée
nulle de 1975 à 1980.
Seuls
pays au sud du Sahara)
ont
du secteur
manufacturier
les exportateurs
réussi
à ranimer
de pétrole
leurs
devenant
presque
(Afrique du Nord et
taux de
croissance
de
la
production industrielle à la fin des années 70.
4.07
A l'évidence,
dans les années 60,
celui
du
PIB
l'industrie manufacturière
avec un taux de croissance moyen nettemment plus élevé que
global
de
l'Afrique
continué à jouer un rôle majeur dans
les années 70,
15/
au
sud
du
les pays
Sahara
(Tableau 5).
à revenu intermédiaire
Elle
a
durant
quoique dans un rapport plus faible avec la croissance du PIB,
mais elle est devenue
de 1975 à 1980.
a été un secteur de pointe
un secteur
retardataire
dans
les
pays
à faible
revenu
Ceci laisse supposer que la position plus faible des
La différence entre la première et la seconde moitié des années 70 est
même plus vive dans les statistiques sur la valeur ajoutée de l'industrie
manufacturière.
Les pays à faible revenu hors des régions semi-arides
ont vu passer
leur croissance annuelle
de
+5 % à -5 %, et
les
importateurs de pétrole à revenu intermédiaire ont enregistré un vif
déclin, passant d'une croissance de 9 % à une croissance négligeable.
(Banque mondiale, Rapports sur le développement dans le monde.)
Tableau 5
CROISSANCE DE LA PRODUCTION MANUFACTURIERE AFRICAINE ET RATIO PAR RAPPORT
A LA CROISSANCE DU PIB POUR LES PERIODES QUINQUENNALES DE 1960 A 1980
(pourcentage; prix constants de 1970)
Groupe de pays
Croissance de la production
de biens manufacturés (% par an)
1960-65 1965-70 1970-75 1975-80
Ratio croissance des biens manufacturés/
croissance du PIB
1960-65 1965-70 1970-75 1975-80
Afrique au sud du Sahara
Pays à faible revenu
Semi-arides
Autres
4,8
9,3
9,7
8,2
1,8
2,4
0,4
-0,2
1,5
2,7
4,0
2,2
1,1
1,4
0,1
nég.
Pays à revenu intermédiaire
7,5
Importateurs de pétrole
3,7
Exportateurs de pétrole
7,6
15,9
7,7
6,6
4,2
11,5
1,6
0,8
1,7
3,1
1,5
0,8
1,2
2,3
Total Afrique au
sud du Sahara
7,3
9,3
5,3
4,4
1,7
2,1
1,0
1,2
Afrique du nord
6,2
5,6
5,6
11,7
1,8
0,9
1,4
1,6
Source : Tableau A.1 (Annexe).
- 41 -
ressources
des
pays
vulnérable
à l'environnement
stratégie
et
de
à
la
faible
revenu
a
extérieur
politique
rendu
défavorable
industrielles.
l'industrialisation par rapport à
l'objectif
tout
de
au
moins,
de
la
leur
production
secteur
et
aux
industriel
faiblesses
Manifestement,
de croissance
ressources
le
dépend,
excédentaires
plus
de
la
succès
de
en partie
ailleurs
dans
l'économie.
4.08
L'Afrique au sud du Sahara a réussi à augmenter
l'industrie
manufacturière
au
PIB,
notamment
dans
les
la contribution de
années 60.
En 1960,
l'industrie manufacturière ne représentait que 6 % du PIB des pays africains à
faible revenu,
soit deux tiers de sa part dans celui de l'ensemble des pays à
faible revenu,
Chine et Inde exclues (Tableau 6).
de
10 % en 1980,
revenu,
Chine
intermédiaire
soit
et
ont
l'équivalent
Inde
porté
exclues.
la
de
Les
celui
Ce rapport est passé à près
de l'ensemble des pays à faible
importateurs
de
pétrole
à
revenu
part de leur industrie manufacturière dans le PIB
de 10 % à 14 % durant cette période,
pétrole à revenu intermédiaire
tandis que le groupe des importateurs
restait à 23 %.
D'autre part,
de
les exportateurs
de pétrole au sud du Sahara et les pays d'Afrique du Nord ont vu leurs parts
décliner
PIB),
légèrement
(par
suite
tandis que la part de
de
l'impact
l'ensemble
de
la hausse
des exportateurs
du pétrole
de pétrole
sur le
à revenu
intermédiaire augmentait quelque peu.
4.09
C'est
manufacturière
aient
surtout
dans
apparemment
dans
le PIB a
enregistré
les
années
augmenté.
un
léger
60
Bien
que
que
la
les
accroissement
part
pays
de
à
l'industrie
faible
supplémentaire
revenu
de cette
part - mesurée en prix courants - dans les années 70, les chiffres en prix
- 42 -
Tableau 6
PART DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS LE PIB DE L'AFRIQUE
AU SUD DU SAHARA ET D'AUTRES GROUPES DE PAYS EN 1960, 1970 ET 1980
(% du PIB du groupe)
Prix courants
1960 1970
1980
Groupes
Afrique au sud du Sahara
Afrique au sud du Sahara
Importateurs de
Exportateurs de
à faible revenu
à revenu intermédiaire
pétrole
pétrole
Total Afrique au sud du Sahara
Afrique du Nord
Tous pays à faible revenu
(Chine et Inde exclues)
Tous importateurs de pétrole
à revenu intermédiaire
Tous exportateurs de pétrole
à revenu intermédiaire
Pays industriels à économie de marché
Source
:
constants
Tableau A.2 (Annexe);
dans le monde 1982.
indiquent
déflateur
une
implicite
baisse
des
Banque mondiale,
à
prix
a
augmenté
que
croissante
ce soit par les tarifs
a
permis
à
la
pour
valeur
le PIB,
ajoutée
6,3
9,0
9,6
8,3
10,0
5,0
13,1
4,8
14,0
4,9
15,3
5,9
6,8
8,6
8,2
9,0
15,0
12
(8)
14,2
13,4
15
(10)
19,2
23
23
13
30
16
27
Rapport
8 % (Tableau 6),
manufacturière
(que
1980
en prix
constants
de 1970
plus
probablement
apparente
de
l'industrie
en
l'industrie
une
vite
signifie
pour
que
que
le
l'industrie
la
protection
ou par les restrictions quantitatives)
réelle.
indiquent
le développement
Ceci
parce
s'accroître plus vite que sa contribution
prix constants
sur
part de
manufacturière
de
D'autre part, les chiffres
manufacturière
beaucoup
- 43 -
plus élevée
dans les pays exportateurs de pétrole
probablement
parce
qu'en raison de
et ceux d'Afrique
la hausse du pétrole,
du Nord,
l'inflation globale
des prix a dépassé celle de l'industrie manufacturière 16/.
Les pays d'Afrique au sud du Sahara ont
4.10
secteur
industriel 17/
deux dernières
les
autres
dans
décennies,
l'ensemble
mais
ils
pays en développement.
de
n'ont
la population active
pas comblé
(contre
de
11 %
la
population
pour
active
l'ensemble
exceptées)
et
19 %
pour
(contre 21
%
pour
l'ensemble
intermédiaire;
voir
le
les
des
du
au cours
des
l'écart
avec
pleinement
des
atteignant
dans
les
pays
pays
à
faible
exportateurs
Tableau 7).
la part
La part du secteur industriel a fortement
augmenté dans tous les groupes de pays africains,
l'ensemble
aussi augmenté
de
à
revenu intermédiaire au sud du Sahara n'ont
revenu,
pétrole
exportateurs
Toutefois,
faible
les
de
au
près de 10 % de
revenu
Chine
sud
pétrole
importateurs
atteint
que
en 1980
et
Inde
du
Sahara
à
revenu
de pétrole à
9 % en 1980,
ce
qui
est inférieur à la moyenne de pays comparables.
4.11
la
En dépit
production
du déclin du PIB et du ralentissement de la croissance
industrielle,
la
croissance
de
la
main-d'oeuvre
de
industrielle
s'est accélérée dans les années 70, ou tout au moins n'a baissé dans aucun des
16/
La structure varie selon les pays du groupe des importateurs de pétrole à
revenu intermédiaire,
mais le chiffre global est plus élevé en prix
constants qu'en prix courants, parce que les trois plus grands pays en
termes de PIB (la Côte d'Ivoire, le Kenya et le Cameroun) sont ceux qui
ont connu une inflation générale rapide des prix globaux par rapport au
prix des biens manufacturés.
17/
Les données englobent les mines, la construction et les services publics,
ainsi que l'industrie manufacturière.
- 44 -
groupes
de
pays africains
à l'exception des exportateurs
intermédiaire
(Tableau 7).
La
main-d'oeuvre
industrielle
dans
particulièrement
surprenante
croissance
les
vu la
annuelle
pays
de
8 % projetée
semi-arides
faiblesse de
de pétrole à revenu
de 1970
leur performance
pour
à 1980
la
est
économique.
Bien que la croissance de la main-d'oeuvre industrielle ait légèrement ralenti
à la fin des années 70 en Afrique au sud du Sahara,
de
celle
pour
des
années 60.
l'industrialisation
A notre
avis,
est devenu
c'est
primordial
que l'emploi a progressé sous l'effet
elle est restée au-dessus
parce
dans
que
les
l'objectif
années 70,
d'emploi
de
sorte
des pressions politiques et des nouveaux
investissements, alors même que la production n'en faisait pas autant 18/.
4.12 Bien
que
impressionnant,
le
rythme
tout
de
au moins
la
croissance
avant
d'autres régions en développement.
1975,
industrielle
il
est
De 1960 à 1975,
resté
africaine
ait
inférieur
à
été
celui
la part de l'Afrique dans
la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière mondiale n'est passée que de
0,7 % à 0,8 %, alors que celle des pays asiatiques s'élevait de 2,2 % à 3 % et
celle de
l'Amérique
latine de
4,1 % à 4,8 % (Tableau 8).
Bien que les pays
africains aient atteint l'objectif intérimaire de 1 % de la production
18/ Les pays ex:ortateurs de pétrole d'Afrique au sud du Sahara et d'Afrique
du Nord ont connu des accroissements particulièrement forts de la part
industrielle de la main-d'oeuvre.
Bien qu'une partie de l'accroissement
de la main--'oeuvre industrielle ait été due dans ces pays au secteur
pétrolier, les données par pays indiquent qu'il y a eu aussi des
accroissements substantiels de l'emploi dans l'industrie manufacturière,
bien que la part de cette dernière dans le PIB ait été en déclin (OIT,
Annuaire des statistiques sur le travail, années 1960-82, Genève : OIT).
- 45 -
Tableau 7
PART ET CROISSANCE DE LA MAIN-D'OEUVRE INDUSTRIELLE PAR GROUPE DE PAYS, 1960 A 1980 /a
(pourcentage)
Part de la main-d'oeuvre
industrielle
Groupe
1960
1970
3,4
6,1
5,2
7,8
9,6
9,6
5,9
4,2
8,0
4,2
Pays à revenu intermédiaire
Importateurs de pétrole
5,6
10,2
Exportateurs de pétrole
7,1
14,1
9,0
18,8
4,5
4,7
4,9
4,4
6,8
9,0
11,7
4,5
4,6
Afrique du nord
13,0
18,2
27,3
4,7
6,8
Tous pays à faible revenu
(Chine et Inde exclues)
10
(8)
Afrique au sud du Sahara
Pays à faible revenu
Semi-arides
Autres
Total Afrique au
sud du Sahara
Tous pays à revenu intermédiaire
16
Importateurs de pétrole
Exportateurs de pétrole
13
n.d.
(10) /b
)
)
)
1980
Croissance de la main-d'oeuvre
industrielle (% par an)
/c
1960-70
1970-80
/c
15
(11)
22
17
21
Pays industriels
à économie de marché
38
39
38
Pays industriels
à économie planifiée
31
38
45
Note : n.d. = non disponible.
/a
Inclut
l'industrie
manufacturière,
les
mines,
la
construction
et
les
services
publics.
/b
/c
Exclut la Chine mais inclut l'Inde.
Projections.
Source : Afrique : voir le Tableau A.3 (Annexe);
Rapport sur le développement dans le monde,
1983 (Washington, D.C. : Banque mondiale).
autres régions : Banque mondiale,
1982 et World Tables, 3ème édition,
- 46 mondiale de
biens manufacturés
avant 1985
(CEA,
conformément au Plan d'action de Lagos (OUA,
fortes difficultés
à atteindre
l'objectif
OUA et
1982),
de
il
2 % de
ONUDI,
1982,
p.
27),
se peut qu'ils aient de
la
Déclaration
de
Lima
d'ici l'an 2000.
Tableau 8
PART DES REGIONS EN DEVELOPPEMENT DANS LA VALEUR AJOUTEE ET
LES EXPORTATIONS DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE MONDIALE
(pourcentage)
Année
Afrique
Amérique
latine
Asie du Sud
et de l'Est
Reste de
de l'Asie
Part de la valeur ajoutée
1960
1970
1975
0,7
0,7
0,8
4,1
4,2
4,8
1,9
2,0
2,5
0,3
0,4
0,5
Moyen-Orient
asiatique
Part des exportations
1970-71
1975-76
1,1
0,6
1,5
1,6
0,3
0,5
3,1
4,9
Source : Fransman (1982), Tableaux 1 et 3.
4.13
Les
pays
africains
n'ont
pas
tiré
profit
de
marchés mondiaux des exportations de produits manufacturés
en développement
durant
biens manufacturés
les années 70.
progressait (Tableau 8).
régions
croissance
provenant des
des
pays
Leur part des exportations globales de
est en fait tombée de 1,1 % en 1970-71
alors que celle des autres
la
en développement
Ceci laisse supposer
à 0,6 % en 1975-76,
(notamment
l'Asie du Sud)
un manque de compétitivité
biens manufacturés africains sur les marchés mondiaux.
des
- 47 4.14
D'autre part,
développement
l'Afrique est restée en retard
tant en ce
qui
que les produits transformés
d'huile de palme,
que
les pays
consommaient
croissance
premières
des
(Tableau 9).
les exportations de matières
en provenant.
De 1961
plus
à
les
grandes
exportations
transformer
parts
de
des
Des
taux relativement
élevés
de
dérivés
du cacao
que
à celle des autres régions.
la
des
d'arachide
durant
produits
dans
les
et d'huile
d'huile
des
de
matières
marchés
basés
sur
nationaux
mais
ces
à base
régions
d'arachide
se
et
Dans
ne
l'ensemble,
semble pas avoir
l'absence
premières
d'huile
de
et par
(Steel et Sarr, 1983).
été
la
matières
en
sont,
obtenus
à
transformé ou non, mais ils
en développement.
de
Ce
cacao
n'est que
africaine a été égale ou
a
baissé,
développement.
plus rapide
cependant,
alors qu'elle
Les
exportations
d'une manière générale,
effondrées
en Afrique
que dans
Cependant, les exportations africaines
coprah
toutefois,
beaucoup
d'encouragements
ont
Durant la période 1977-80,
pays en développement.
performances.
gênée par
exportations
commercialisés),
l'expansion
mais à un rythme bien
palmiste
d'exportation
africains
autres
cette période,
l'ensemble
les
croissance
de bois d'oeuvre,
supérieure
augmentait
les
premières
tombée en deça de celle de l'ensemble des pays en développement
produits
valeur
que
transformés
ont été inférieurs à ceux des autres régions
les
(et
excédents
produits
tous les stades des exportations
pour
à 1977,
pays en
coprah et d'arachide venant d'Afrique ont stagné tandis
se mettaient
de
est
de
concerne
sur les autres
à
l'absorption
ont
la
enregistré
transformation
progressé.
une augmentation
croissante
d'assez
par
à
bonnes
des
Cette activité
fins
a
été
rapide de l'offre de
la
demande
intérieure
- 48 -
Tableau 9
CROISSANCE EN VALEUR DES EXPORTATIONS DE PRODUITS DE BASE SELECTIONNES
PROVENANT D'AFRIQUE ET DE TOUS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT, 1961-77 et 1977-80
(pourcentage par an) /a
1961-1977
Produits
Afrique
1977-1980
PVD
Afrique
PVD
Matière premières
Huile de palme
Coprah
Arachide
Cacao en fèves
Bois rond
0,2
0,3
-1,8
9,5
9,9
15,9
-0,2
0,7
10,2
14,1
6,7
-12,7
-19,6
6,4
8,4
21,3
-13,8
-5,3
1,9
16,6
Huile de palmiste
Huile de coprah
Huile d'arachide
10,2
0,4
6,9
18,3
11,5
8,1
45,8
52,5
-25,2
32,2
14,0
-12,7
Pâte de cacao
Beurre de cacao
31,1
24,8
31,8
19,0
-29,4
-1,9
6,5
11,2
Bois scié
Vernis
Contre-plaqué
8,1
13,7
5,7
15,2
16,3
23,3
-0,2
3,9
1,2
24,5
2,8
16,7
Produits de base transformés
Note : PVD = tous pays en développement.
/a
Taux
de
croissance
ajustés
pour 1961-77;
1977-80.
Source :
Steel et Sarr (1983), Tableau 3.3.
taux
annuels
composés
pour
- 49 -
Substitution aux importations - l'expérience de quelques pays
Structure
4.15
la plupart
de
des pays africains,
production de biens
consommation
industries
boissons
la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière.
et
(en
et
au début
manufacturés
elle
était
particulier
les produits
était
années 60,
fortement
souvent
la
des
orientée
fortement
transformation
alimentaires).
à
la
structure
vers
concentrée
des
Les neuf
les
sur
Dans
de
la
biens
de
quelques
fins d'exportation,
pays
portés
les
au Tableau 10
ont tous réalisé plus de 40 % de leur production globale de biens manufacturés
dans les industries de consommation simples
des
premières
étapes
des pays relativement
de
leur processus
(à
l'exclusion des textiles)
d'industrialisation.
Bien que
lors
trois
plus développés de ce groupe aient réalisé plus de 20 %
de leur production dans les biens d'équipement (définis ici comme les produits
métalliques,
les machines et le matériel),
cette part a été inférieure à 10 %
dans quatre des autres pays 19/.
La forte part des industries orientées
4.16
que
ces
pays
importations.
se
trouvaient
En principe,
aux
premiers
la substitution
stades
structure
industrielle plus équilibrée,
de
la
substitution
passe après un certain
biens de consommations aux biens intermédiaires
une
vers la consommation indique
et d'équipement,
diversifiée
aux
temps des
créant
et indépendante.
ainsi
Les
investissements entrepris durant les années 60 couvraient une vaste gamme
19/
Quoique le processus d'industrialisation au Ghana ait été plus avancé que
celui de la Côte d'Ivoire à cette époque, la partie de la production du
Ghana consacrée aux biens d'équipement (produits métalliques, machines et
matériel) était cependant beaucoup
plus
faible
que
celle
de
la
Côte d'Ivoire.
- 50 -
Tableau 10
CHANGEMENTS DANS LA PRODUCTION DE BIENS MANUFACTURES
DANS QUELQUES PAYS
(pourcentage de la production globale)
Pays
(Années entre parenthèses)
Début/milieu des années 60
Ind. de
InterBiens
consommation médiaires d'équip.
Milieu/fin des années 70 ou 80
Ind. de
InterBiens
consommat. médiaires d'équip.
Valeur ajoutée
Ghana (1962, 1979)
50,0
42,5
7,5
53,0
41,2
5,8
Zambie (1965, 1980)
43,9
34,0
22,2
40,8
35,5
23,7
Tanzanie (1961, 1978)
74
23
3
57
35
Nigéria (1964, 1977/78)
54,5
36,3
9,4
42,6
34,4
18,1
Côte d'Ivoire (1960, 1974)
50,0
25,1
25,0
63,1
18,2
18,9
Kenya (1960, 1980)
55,2
30,6
14,2
51,1
29,9
18,9
ZaPre /a (1966, 1976)
67,5
20,6
11,9
70,4
19,6
10,0
Zimbabwe /b (1965, 1978)
49,1
26,0
24,8
54,0
21,7
24,0
Ethiopie (1967, 1978/79)
79,4
19,5
1,1
67,7
30,0
2,3
8
Production brute
Note
/a
lb
Les "industries de consommation" englobent les catégories 31, 32 et 39 de la CITI;
celles des biens "intermédiaires" englobent les industries 33-37; et celle des
"biens d'équipement" se rapporte à l'industrie 38.
Les chiffres étant arrondis,
il se peut que leur total ne s'élève pas à 100.
Prix constants de 1976.
Prix constants de 1964.
Source : Fransman (1982),
pp. 112,
298
et 331
(Tanzanie,
Zimbabwe
et Nigéria);
den Tuinder (1978),
p. 421
(Côte d'Ivoire);
Pearson (1969),
p. 116 (Kenya);
Banque mondiale, documents internes.
- 51 -
y
d'industries,
compris
des
de
industries
base,
telles
que
le
le
ciment,
pétrole et les métaux de base (voir le Tableau A.4 en Annexe) - bien que ces
industries aient été généralement basées
des matières premières nationales.
sur des importations plutôt que sur
- Cependant,
relativement
peu de changements
ont été apportés à l'orientation fondamentale vers les biens de consommation,
bien que des pays aient diversifié la gamme des biens produits.
indique
que
production
les
dans
les
années 70 et ce,
eux 20/.
La
neuf
pays
réalisaient
industries
des
encore
biens
avec une part plus élevée
part
des
industries
de
tous
plus
Le Tableau 10
de 40 % de
consommation
à
la
fin
leur
des
qu'auparavant pour quatre d'entre
intermédiaires
n'a
augmenté
de
manière
significative qu'en Tanzanie et en Ethiopie.
Bien que
4.17
la Côte d'Ivoire
et
le Zimbabwe aient eu des structures
industrielles relativement développées dans les années 60,
ils ont enregistré
une baisse de la part des industries des biens d'équipement et intermédiaires
et une augmentation de la part des industries des biens de consommation.
Côte d'Ivoire,
renouveau
des
cette
évolution
exportations
a été associée,
basées
accroissement de la transformation.
20/
sur
dans
les
l'agriculture,
années 70,
y
En
à un
compris
un
Les industries des biens de consommation
Les chiffres globaux cachent certaines tendances au sein des grandes
catégories. Par exemple, les textiles sont généralement passés d'une
production de type final à des processus plus intégrés, y compris le
filage et le tissage ainsi que l'impression, mais cet accroissement de la
production de biens intermédiaires n'est pas saisi dans les statistiques.
D'autre part, certaines des industries englobées sous la rubrique biens
d'équipement consistent simplement à monter des appareils de grande
consommation.
- 52 -
du Zimbabwe
ont été protégées
par les sanctions à son encontre dans le cadre
de la DUI et étendues à une plus large gamme de produits que dans pratiquement
tout
autre
pays
au
consommation ont,
avoir
été
sud
du
Sahara.
elles aussi,
initialement
délaissées
de consommation,
les
dans
leur
les
de même
produits
pays une part relativement
Kenya,
augmenté
produits alimentaires y a mené,
biens
Au
les
part
industries
dans
années 60.
les
La
années 70 après
transformation
qu'en Côte d'Ivoire,
alimentaires
des biens de
la reprise
de
des
représentant dans ces trois
élevée de 30 % ou plus de
la production
de biens
manufacturés (Tableau 11).
Ces
4.18
ne
s'est
structure
données
généralement
de
l'industrie
diversification
des
l'agrégation) 21/.
n'en
est
différente
laissent
pas
supposer que
accompagnée
(il
faut
et
De fait,
la structure
qu'au premier
stade
du
d'un
changement
reconnaître
produits
de
l'industrialisation
développement
industrialisés de l'Afrique au sud du Sahara.
la
la
masquée
par
actuelle du Mali,
qui
industriel,
de celle de la Côte d'Ivoire et du Zimbabwe,
de
partie de
verticale
industrielle
l'Afrique
important
qu'une certaine
l'intégration
de
est
n'est
pas
très
deux des pays les plus
Le Tableau 11 indique que tous
trois font plus de 30 % de leur production dans les industries de
21/
Le Ghana, la Zambie et la Tanzanie - trois pays où le secteur public a
joué un rôle moteur dans
l'industrialisation - ont les structures
industrielles les plus diversifiées,
en ce sens qu'aucune branche
industrielle ne représente plus de 22 % de la production (Tableau 11).
Le Nigéria, le Kenya et le Malawi sont, eux aussi, diversifiés,
en ce
sens que cinq de leurs branches industrielles font au moins 10 % de la
production.
Tableau 11
REPARTITION DE LA VALEUR AJOUTEE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE PAR BRANCHE INDUSTRIELLE POUR QUELOUES PAYS
(pourcentage)
Ghana
Zambie
Tanzanie
Nigéria
Côte
d'Ivoire
Kenya
1977/78
1974
Branche industrielle
1979
1980
1974
Alimentation
11,4
13,2
20,0)
22,4
8,7
Textiles, vêtements et cuir
12,1
18,4
Malawi
Mali
Zimbabwe
1980
1976
1975
1979
1978
1978/79
36,0
30,4
13,8
22,3
41,0 Ud
30,1
26,3
4,4
10,6
27,9
26,6
8,2
15,3
15,8
17,5
10,1
22,6
13,9
14,3
26,1
Bois, articles en bois et meubles
7,7
5,6
9,1
4,0
2,2
4,4
2,4
2,2
4,5
4,6
3,8
Lg
.2,0)
22,0
4,2)
Lhs
Zaïre
26,5
Boissons et tabac
La
20,0
Ethiopie Lh
9,0
Papier, impression et édition
Produits chimiques, pétroliers, etc.
5,7)
20,5
19,0
20,0
13,4
7,1
Lb
7,1
15,3
11,4
6,6
13,0
L!
3,0
15,1 Li
2,0
3,5
6,0
21,6
12,0
18,1
18,9
18,9
10,0
Autres industries manufacturières
7,1
0,4
1.0
0.3
5.1
-
6,1
100,0
19,7
5,0)
1,7
1,4
2,8
5,8
100.0
13,0
17,0 Le
2,1
Produits métal., machines, équip.
Total
12,9)
)
Produits minéraux non métalliques
Industries des métaux de base
5,2
100.0
100,0
100,0
100,0
100.0
10,5
22,0 Lf-
24,0
2,3
14
100.0
100.0
100,0
100.0
âgUg : Les chiffres ayant été arrondis, le total ne correspond pas toujours à la somme des éléments.
La Contribution au produit intérieur brut.
LZ Production brute.
Lb En prix constants de 1964.
Zd
AgroIndustrie (principalement décorticage de riz, raffinage d'huile d'arachide et sucre).
LI Englobe les matériaux de construction (ciment, articles en plastique et tôle ondulée).
Zf Energie et produits mécaniques (électricité, motocyclettes, bicyclettes et tubes, instruments aratoires).
L Inclut les boissons et le tabac.
Zh Savons et détergents inclus dans les produits minéraux non métalliques.
Li Inclut "matériaux de construction" et autres biens non durables (y compris savons et détergents, poterie et porcelaine, verre et produits
en verre)".
I "Métaux non ferreux".
Source : Voir Tableau 10.
- 54 -
transformation
métalliques,
dans
de
produits
alimentaires,
les machines et le matériel,
les
textiles
industrielles,
plus
et
les
environ
et une
industries
les produits
20 %
part
sont
les
légèrement
connexes.
chimiques,
dans
Ces
celles
plus faible
trois
que
produits
l'on
branches
trouve
le
plus souvent avec 10 % de la production ou plus dans l'échantillon de pays du
Tableau 11.
4.19
Substitution
reposant
sur
la
aux
importations.
substitution
aux
La
stratégie
importations
qu'ont
d'industrialisation
suivie
la plupart
des
pays au sud du Sahara pour favoriser les industries des biens de consommation
est illustrée par les changements de la structure de leurs importations.
dépendance
à
accompagnée
l'égard
d'un
Comme
enregistré
une
Tanzanie
moitié
et
ou
biens
de
accroissement
importés.
consommation.
des
l'indique
forte
de
le
chute
Ghana,
plus
l'indépendance.
des
les
la
des
biens
importés
dépendance
Tableau 12,
Dans certains pays,
le
consommation
ces
importations
à
importations
consommation
au
A la fin des années 70,
début
l'ensemble
baissé
l'égard
pays
ont
affectées
tels que le Nigéria,
de
a
des
s'est
intrants
régulièrement
aux
biens
la Côte d'Ivoire,
représentaient
de
et
Leur
la
environ
période
de
la
la
suivant
des pays de l'échantillon
avaient réduit cette part à moins de 30 % 22/.
22/
La sécheresse et la lenteur de la croissance de l'agriculture ont
entraîné des pressions croissantes pour importer des biens alimentaires
destinés à la consommation dans certains pays, mais les importations
alimentaires,
exprimées en pourcentage des importations globales, ont
baissé pour l'ensemble de l'Afrique au sud du Sahara de 17 % en 1960 à
13 % en 1978 (Banque mondiale, 1981, Tableau 9 de l'Annexe).
- 55 -
4.20
des
D'une
biens
manière
d'équipement
générale,
la part
dans
importations
les
(Tableau 12).
Deux
forces
ont
d'équipement.
D'un
côté,
leur
capacité
industrielle;
fortement
restreinte
l'accent
de
pour utiliser
position
des
part
l'autre
durant
a été mis sur
toutefois
les
côté,
crises
ressources
restée
en Tanzanie
et en Ethiopie,
et de la hausse du pétrole
en
leur
avec
de
ainsi
favorable,
des
a
celle
l'ensemble
les
l'expansion
importation
balance
C'est
dans
et
ce qui concerne
accrue
de
constant de la part des biens d'équipement.
intermédiaires
augmenté
des facteurs
existante.
est
ont
joué
s'est
l'importation
la capacité
des biens
biens
de
souvent
paiements,
la
été
lorsque
production nécessaires
que
le Nigéria,
a enregistré
En revanche,
dont
la
un accroissement
au Ghana,
en Zambie,
la pénurie de devises résultant de la sécheresse
en 1973-74
a entraîné
importations affectée aux biens d'équipement
une
baisse de
en 1974-75,
la part
des
suivie d'une reprise,
plus tard, dans les années 70.
La part des importations dans l'offre intérieure
4.21
consommation en général a diminué.
En Tanzanie,
de 44 % des biens de consommation manufacturés
qu'au Nigéria,
de
biens
Banque
globale de biens de
les importations sont tombées
en 1961 à 15 % en 1971,
elles passaient de deux tiers de la demande intérieure globale
manufacturés
mondiale).
en 1963
En
à
Zambie,
environ 35
les
à 40 % en 1970
importations
de
à 46 % de 1965 à 1972,
1982,
p. 954).
(Rapports
biens
exprimées en part de l'offre globale de biens manufacturés,
Sekhar,
tandis
de
manufacturés,
ont chuté de 66 %
et de 49 % à 41 % au Kenya de 1963 à 1971 (Gulhati
Le
déclin
relatif
des
la
importations
de
biens
et
de
consommation s'est accentué dans les années 70 dans les pays qui ont connu des
Tableau 12
REPARTITION DES IMPORTATIONS EN FONCTION DE L'USAGE FINAL DANS QUELOUES PAYS. DE 1960 A AUJOURD'HUI
(pourcentage des importations globales)
Pays
(Années entre parenthèses)
Biens de consommation
1960
1972
1972-82
Biens intermédiaires
1960
1972
1978-82
1960
Biens d'éauipement
1972 1974-75 1978-82
Ghana (1962, 1972, 1979)
48
25
18
34
51
53
18
25
20
29
Zambie (1968, 1972, 1981)
26
31
20
48
40
57
26
29
22
23
49
29
20
n.d.
40
25
35
24
47
Tanzanie (1963, 1972, 1978)
(1966, 1970, 1974, 1979)
La
35
La
L
Nigéria (1960, 1972, 1978)
61
36
28
17
26
24
22
37
42
49
Côte d'Ivoire (1960,
56
49
26
22
26
53
22
25
28
21
Kenya (1964, 1972, 1982)
27
20
6
55
56
68
15
20
30
26
Ethiopie (1967,
29
33
24
30
33
40
40
34
16
Ka£ :
1971,
1972, 1979)
1981/82)
Lq
LQ
L
35
L
n.d. = non disponible.
Les catégories correspondent en général à celles du Tableau 10.
Le total des éléments peut ne pas être de 100 % à cause d'importations non classées et de l'arrondissement
des chiffres.
La Source différente des données sur les biens de consommation.
Lb
Machines et matériel de transport uniquement.
Lc Importations de secours durant la sécheresse non comprises.
Source : Burrows (1975), p. 350, den Tuinder (1978),
pp. 340-41; Tims (1974), p. 60;
Fransman
(1982).
pp. 114. 329;
Gouvernement du Ghana, Etude économicue, 1964 et 1972-74 (Accra : Bureau central des statistiques);
Wangwe (1983), Tableau 5; Côte d'Ivoire, Budaets économigues (Abidjan : Direction de la
prévision);
Banque mondiale documents internes.
- 57 -
Tableau 13
SOURCES DE LA CROISSANCE DE LA PRODUCTION DE BIENS MANUFACTURES
EN ZAMBIE, AU KENYA ET EN TANZANIE
(pourcentage de la croissance globale)
Zambie
1965-72
Sources de la croissance
Kenya
1963-71
Tanzanie
1965-72
Remplacement d'importations
55
17
-1
Demande intérieure
44
70
96
1
13
5
Demande d'exportations
Source :
Gulhati et Sekhar (1982), Tableau 3.
pénuries de devises.
de
Au Nigéria,
l'accroissement
des devises et
dans
aux recettes provenant du pétrole a entraîné,
la demande attribuable
les années 70,
en revanche,
une croissance
plus rapide des
biens de
consommation importés
que de ceux produits localement 23/.
4.22
La
contribution
du
remplacement
direct
croissance de la production de biens manufacturés
pays.
La
substitution
aux
importations
a
été
croissance en Zambie durant la fin des années 60,
des
importations
à
la
a fortement varié selon les
la
principale
source
de
mais la production nouvelle
destinée à la demande intérieure a été plus importante au Kenya et surtout en
Tanzanie, où le remplacement direct d'importations n'a pas produit de
23/
Par la suite, ceci a conduit à des pressions accrues
substitution d'importations de biens de consommation.
en
faveur
de
la
- 58 -
contribution nette
contribution
changement
(Tableau 13).
nette
dans
intermédiaires
faite
la
et
par
Une des
ce
structure
remplacement
des
d'équipement,
raisons
de
lesquels il
peu de substitution aux importations,
faiblesse
d'importations
importations
pour
la
en
a
faveur
de
la
été
le
des
biens
s'est produit relativement
ce qui a contrebalancé
la substitution
aux importations réalisées dans les biens de consommation.
En Côte d'Ivoire,
par exemple,
la part
globale
manufacturés
est tombée,
importée
biens de consommation,
biens
intermédiaires
ralentissement de
dans
la
demande
intérieure
durant la période 1961-73,
mais
et
de
de biens
de 60 % à 36 % pour les
le déclin n'a été que de 65 % à 50 % pour
100 % à 83 % pour
les
biens
d'équipement.
la croissance de l'industrie manufacturière
durant
les
Le
la fin
des années 70 s'explique peut être en partie par la difficulté qu'ont eue la
plupart
des
pays
à
substituer
la
production
locale
à
des
facteurs
de
production intermédiaires et à des biens d'équipement importés.
En l'absence
4.23
d'équipement,
de substitution importante aux biens intermédiaires et
la croissance de la production de produits de remplacement
des
importations a été tributaire de la croissance de la demande intérieure,
une
fois que la phase initiale de remplacement de la plupart des importations de
biens
de
consommation
a
été
presque
achevée.
Outre
les
l'exiguïté du marché dans la plupart des pays africains,
demande intérieure a été limitée
habitant
revenu,
durant
peu de
les
années 70
gens ayant
les
limites
dues
la croissance de
à
la
à la fois par la stagnation du revenu par
et
par les
moyens
structures
d'acheter des
de
la
biens
répartition
produits
du
par le
- 59 -
secteur industriel moderne.
à la production de biens
Ce problème est associé au peu d'intérêt accordé
manufacturés
population et aux biais à
l'encontre
simples
destinés
à la majorité de
des petites entreprises
la
(Page et Steel,
1984).
4.24
Transformation
importations.
assez
De
la
à stimuler
part
des
de
dépassé
18 % à
de
dépendance
à
l'égard
dans
de
le
la production
total
de
la
industrielle.
production
à 1971
et Sekhar,
transformation
en
1982,
pour
Tanzanie;
en Zambie,
de
Tableau 4).
l'exportation
Au
elle n'a jamais
Nigéria,
dans
la
la
valeur
l'industrie manufacturière a chuté de 50 % en 1958 à 25 % en 1967
part
des
ajoutée
(Tims,
de
1974,
Le déclin relatif des industries de transformation pour l'exportation
p. 5).
a été généralement associé à des politiques orientées
par la substitution
et d'exportation.
fournir
égard :
de
elle
favorables
à
aux importations,
croissant
servant
transformation.
a
adopté
dans
l'agriculture
La
les
et
vers l'industrialisation
par opposition aux activités agricoles
La production agricole
un excédent
industries
n'a pas progressé
de base à une
Côte d'Ivoire
années 70
encouragé
des
une
fait
une
plus
de
accroissement
antérieure
en
faveur
d'un
vite pour
soutenue des
exception
politiques
Il
tendance
assez
croissance
industrielle de ses ressources naturelles.
la
des
a baissé de 34 % en 1963 à 29 % en 1971 au Kenya,
12 % de 1965
2 % (Gulhati
industries
et
la croissance
exportations
l'industrie manufacturière
et
l'exportation
Le Tableau 13 laisse à penser que les marchés d'exportation ont
peu contribué
fait,
pour
de
grande
prix
à
cet
plus
exploitation
en est résulté un renversement
de
la
production des industries basées sur les importations (Tableau 14).
part
de
la
- 60 -
Tableau 14
PARTS DES AGROINDUSTRIES ET DES INDUSTRIES BASEES SUR LES IMPORTATIONS
DANS LA VALEUR AJOUTEE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE IVOIRIENNE,
1965, 1972 ET 1977
(pourcentage)
Industries
1965
1972
1977
Agroindustries
53,4
47,5
60,3
Industries basées sur
les importations
46,6
52,5
39,7
Source :
Alfthan (1982), Tableau 1.
4.25
L'orientation
de
biens
des
structures
ainsi
que
les
intermédiaires,
ont
consommation,
et
d'équipement
les intrants locaux et
des
à
pays
de production
importations
découragé
De ce
des
en faveur des
production
Les
brute,
globale
la dépendance
pas
n'a
manufacturés
En Tanzanie,
et aux biens d'équipement.
facteurs
ont
dans
l'investissement
exprimées
par exemple,
en pourcentage de
(importations plus production intérieure
se sont pratiquement maintenues à 56-57 % de 1965 à 1972
Sekhar, 1982).
biens
des
tarifaires
même si elle est passée des biens de consommation aux
l'offre globale de biens manufacturés
en 1971,
fait,
produits
l'ensemble des, importations de biens manufacturés,
brute),
de protection
exemptions
souvent
leur utilisation.
des
l'égard
nécessairement diminué,
facteurs
générale
en
fait
de
production
augmenté
au
importés,
Kenya,
de
(Gulhati
et
de
la
en pourcentage
20 % en 1963
à
30 %
et relativement peu diminué en Tanzanie (16 % à 14 % de 1965 à 1970)
et en Zambie
(26 % à 23 % de 1964 à 1981,
Gulhati et Sekhar,
1982,
Tableau 3;
- 61 -
Banque mondiale,
biens
documents
d'équipement
matériels,
et
Kilby (1969,
internes).
expatriés
des
p.
29)
par
une
consommation".
Les
facteurs
l'ensemble
des
intrants
que
ainsi
les
incluant
facteurs
coût
le
de
des
production
a estimé que "la substitution aux importations
légère
traduite
s'est
en
Au Nigéria,
de
augmentation
production
intermédiaires
importations
des
importés
utilisés
dans
en 1961 et 58 % en 1971 (den Tuinder, 1978, p. 231).
ont
unité
par
représenté
l'industrie
de
56 % de
ivoirienne
- 62 -
V.
PROBLEMES ET PERFORMANCES
Problèmes de l'industrialisation
La croissance
5.01
à
la hauteur
décevantes
des
sont
industrielle de l'Afrique au sud du Sahara n'a pas été
qui avaient
espoirs
partiellement
dues
été
à
l'impact
de
Le
d'efficacité.
croissance
d'intensité
productivité,
secteur
très rapide.
de l'entreprise
public a
en
des
eu des problèmes
performances
politiques
facteurs,
des
Ses
elle.
problèmes
sur les
décrites dans les sections précédentes
capacité,
placés
d'incitation
de
la
unitaires
et
d'utilisation
de
coûts
particuliers
liés
à
sa
Le développement des marchés régionaux et de l'esprit
Ces
locale a été décevant.
problèmes
et
sont
liés
substitution
aux
ceux qui
aux performances industrielles sont analysés dans cette section.
Utilisation de la capacité
5.02
La
importations
capacité
dépendance
à
l'égard
vulnérable
des
des
aux
sous-utilisation générale
matériaux et
des pièces
industries
intrants
fluctuations
de
importés
des
la capacité
détachées
africaines
due
a
de
rendu
l'utilisation
disponibilités
à
en
l'incapacité
est un problème chronique.
à
de
la
devises.
La
importer
des
Les données du
Tableau 15 indiquent des variations considérables dans le temps et entre pays,
allant
d'un
taux moyen
d'utilisation
de
la capacité
de
26 % pour
le Ghana
Tableau 15
UTILISATION MOYENNE DE LA CAPACITE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS
OUELOUES
(pourcentage)
19671968
Pays
19701972
Zambie
19721973
43
Ghana
40
Lh
19741975
1978
1979
1980
70
54
Part des sous-secteurs avec
hausse/baisse de l'utilisation /a
Début à milieu
Milieu années 70
19821983
52
44 Lg
(entreprises parapubliques)
Tanzanie
(entreprises privées)
(entreprises parapubliques)
1976
40
33
26
(31)
(46)
(26)
63
(53)
(38)
PAYS
53
(54)
(68)
des années 70
Hausse
Basse
100
0
29
57
à années 80
Hausse
Basse
0
0
75
100
(14)
(64)
27
(33)
(100)
60
(44)
(0)
âqt£ : Moyennes non pondérées de moyennes par branche industrielle, sauf pour les chiffres 1978-80
sur le Ghana.
LA La différence entre 100 % et la somne des parts pour Nhausse* et Nbasse* représente la part des sous-secteurs
qui n'ont pas
enregistré de changements appréciables de l'utilisation de leur capacité.
Lh
Se rapporte à une équipe.
L
1975-77.
Source : Wangwe (1983),
Tableau 7; Killick (1978),
p. 211; Banque mondiale,
documents internes.
- 64 -
en 1980
entre
à
les
70 % pour
Zambie
sous-secteurs
sous-secteur
faibles
la
est
d'un
encore
en comparaison
(Killick, 1978, p. 196).
de
la
capacité
années 70,
avait
même
plus
de
en 1974-75
pays
large.
24/.
et
entre
Les
ceux concernant
L'éventail
les
variations
entreprises
chiffres
d'autres
des
moyens
régions
d'un
même
indiqués
sont
en
développement
Les trois pays montrent qu'en général, l'utilisation
tendance
à
lorsque les difficultés
diminuer
durant
la
seconde
moitié
économiques et de balance des paiements
des
se
sont faites croissantes 25/.
5.03
La
persistance de la sous-utilisation de
étudiés et dans
n'est
pas
le
d'autres
problème
laisse
penser qu'une
fondamental.
Les
la capacité
pénurie
problèmes
dans
temporaire
les pays
de
sous-jacents
devises
sont
la
dépendance de la production à l'égard des intrants importés plutôt qu'à
24/ Une comparaison systématique des taux d'utilisation dans le temps et entre
pays est néanmoins extrêmement difficile par suite du manque de données
homogènes.
Bien que les taux d'utilisation soient généralement donnés par
rapport à la "capacité nominale", on ne sait pas toujours clairement si
les entreprises ont interprété cette notion en termes de capacité avec une
ou deux équipes dans les cas où elles ne fonctionnent pas avec trois
équipes. Le calcul des moyennes pose aussi un problème, notamment si les
chiffres de capacité globale ne sont pas fournis (une pondération à l'aide
des niveaux de production réelle altère les résultats en faveur d'une
utilisation plus élévée de la capacité).
De toute façon, aucune
entreprise ne peut espérer atteindre 100 % de sa capacité nominale pour
des raisons techniques (fermeture pour entretien) et économiques (si une
entreprise fonctionne à près de 100 % de capacité, il est probable qu'elle
sera agrandie ou que d'autres entreprises seront créées).
25/ Des sources de données différentes donnent des impressions quelque peu
différentes pour la Tanzanie, notamment pour les entreprises parapubliques
qui, à l'évidence, ont réussi à augmenter leur utilisation de la capacité.
- 65 -
l'égard
d'intrants
locaux
et
la
croissance
excessive
de
la
capacité
de
production par rapport à la croissance de la capacité d'importation - et, dans
bien des
cas
par
Wangwe, 1979).
rapport
à
la
En d'autres
taille
termes,
du
marché
l'expansion
(Aboagye,
1983-a,
industrielle
1983-b,
a eu tendance à
dépasser l'offre d'intrants et la demande des produits.
L'industrialisation
5.04
nécessairement
par la substitution aux importations
produits avec des matières premières
de forte protection des biens
monnaies
fois
surévaluées
d'intrants
accroître
les
en
taux
inadéquate
industries
leurs
exportations
en
devises.
Les
d'utilisation
des
pas
des
et
industries
extrêmement
approvisionnements,
agricoles
poussant
se
agricoles qui n'a pas été
transformés,
l'évidence,
(mais
les
sont
davantage
traduites
compensé
alors
réduire
Sarr, 1983, p. 31).
et
d'exportations
de
de
faibles
de
que
par
la
par
leurs
un
déclin
un accroissement
"d'autres
exportations
d'une
des
prix
pays
de
en
mauvaises
exportations
des exportations
développement
de produits
matières
d'autres
la valeur de
les
des
ont
suite
contrôles
transformation,
par
pour
transformation
de mauvaises récoltes et
réussi à accroître leurs exportations
nécessairement
politiques
intrants)
Bien que les pays africains aient essayé d'accroître
performances
biens
Toutefois,
nationales
qu'elles pouvaient offrir aux agriculteurs,
problèmes.
locales.
de consommation
aux
recettes
de
des biens importés qui peuvent
sont allées à l'encontre de la production nationale à la
destinés
souvent souffert
planification
pas
biaisée en faveur d'une dépendance à l'égard des importations;
elle pouvait se concentrer sur un remplacement
être
n'est
ont,
de
à
transformés sans
premières"
(Steel
et
- 66 -
5.05
Même
nationaux
si
les
seraient
intrants
cependant
nécessaires
insuffisants
capacité dans certains sous-secteurs,
par exemple,
que
la
demande
une
étaient
disponibles,
pour une
pleine
de
leur
au moins dans certains pays.
ne pouvait pas
sous-secteur
absorber
Il
(Killick, 1978, p. 198).
dépassait
le
marché
la production maximale
se peut que,
au total,
Dans
certains
au début
pays,
le
de
la
problème
période
de
de
a été
années par la baisse du revenu réel par habitant.
de la capacité,
de
Au Ghana,
pensaient
37 % que
leur propre firme
aux
importations.
accentué
ces dernières
Malgré la sous-utilisation
les investissements nouveaux ont aussi été encouragés
protection effective élevée,
taux d'utilisation faibles,
laquelle rend les bénéfices
par une
possibles même à des
et par le fait qu'il était plus facile de financer
de nouveaux projets que les intrants nécessaires aux projets existants.
peut
toutefois
l'arrivée
qu'une
sous-utilisation
de nouvelles
la
basées sur des taux de
substitution
la demande
et
la
une expansion excessive de
la capacité ait résulté de projections trop optimistes,
élevés
marchés
utilisation de
étude de 1968 a démontré que 63 % des entreprises
capacité
croissance
les
entreprises
soit
souhaitable
concurrentes
qui
si
elle
baisseront
Il se
représente
les
prix
au
niveau du coût marginal à long terme.
5.06
Dans certains cas,
lorsque
la
lorsqu'une
taille
les
d'une usine,
expansion
circonstances
exemples
l'accumulation d'une surcapacité peut se justifier
du
marché
pour une
est
efficacité
escomptée
nécessitaient une planification
abondent
critères non économiques)
de
décisions
mal
dans
minimale,
un
proche
et une analyse
avisées
est
(souvent
élevée
avenir.
prudentes
basées
de construire des usines trop grandes,
et
Ces
;
or,
sur
des
incapables
de
- 67 -
produire
efficacement,
capacité.
évité
même
si
elles
pouvaient
utiliser
pleinement
leur
Le Malawi est une exception en cette matière: bien que petit,
le
surinvestissement
privé et il
tant
dans
le secteur
public
que dans
il
a
le
secteur
a un taux relativement élevé d'utilisation de la capacité
dans la
plupart des
industries.
relativement
élévé
en
L'Ethiopie a également atteint un taux d'utilisation
limitant
l'investissement
et
en
assurant
l'octroi
de
licences d'importation pour des intrants industriels.
La
5.07
problèmes
revenu.
sous-utilisation
de
de fonctionnement
Le manque
de
la
liés à
facilité
des
capacité
fin
des
transports
locaux
60
et
70
en Côte d'Ivoire
de
dans
et de
les
due
pays
l'électricité
à
à
des
faible
doit être
Il existe aussi des problèmes à
tels que la coupure des voies ferroviaires menant en Zambie à la
années
sécheresse
partiellement
l'infrastructure
résolu par des investissements à long terme.
court terme,
est
réparations
et
et
le
manque
d'énergie
et au Ghana
en 1983-84.
d'entretien
et
hydroélectrique
dû
à
la
La pénurie de services
d'approvisionnements
en
pièces
détachées constitue un autre problème qui s'est traduit par une détérioration
du matériel.
D'une manière générale,
ces problèmes augmentent
le
coût de
la
production industrielle en Afrique.
Productivité, intensité des facteurs, coûts unitaires et efficacité
5.08
Par suite de la sous-utilisation des capacités
maintenir la croissance de l'emploi, même lorsque
les
pays ont
et des pressions
pour
la production est en baisse,
eu du mal à soutenir une productivité
industrielle croissante.
- 68 D'une manière générale,
les
premières
partie
à
phases
cause
de
investissements.
la productivité de la main-d'oeuvre a augmenté durant
de
l'industrialisation,
l'intensité
de
Par la suite,
a fait de la baisse
de
capital
cependant,
la productivité
orientées
relativement
(productivité
de
un problème 26/.
la valeur ajoutée
(en prix courants)
travailleur
10 % par an de 1965 à 1971,
elle
était
document
d'un
inférieure
interne;
déclin
Fransman,
près
augmenté
22 %.
de
a
tombée (de
même que
a
à
p. 70).
grave,
la
celle
de
augmenté
Zambie,
de
la
valeur
3,5 % l'an
l'utilisation
de 1965
de
la capacité)
(Banque
la
mais
a
souffert
à
elle est
connu,
de 1965
à
prix
ensuite
à 11 % l'an au cours
des
Zambie
a
travailleur.,
productivité
en
mondiale,
par travailleur aient
et a continué à baisser à un taux annuel de
facteurs
de
main-d'oeuvre
deux années suivantes
globale
plus
de sorte qu'en 1977,
de
par
à 1973,
et
par exemple,
parapublic
productivité
ajoutée
de la production
la main-d'oeuvre
1964
Le secteur
en
nouveaux
augmenté de
25 %, bien que les investissements
En
constants,
réels
1982,
particulièrement
baissant de
de
termes
des
En Tanzanie,
mais elle a ensuite decliné,
en
l'expansion,
élevée
le ralentissement
productivité globale des facteurs)
par
vers
des
1,5 %.
La
1980,
un
déclin annuel moyen à long terme de 3,8 %, qui ne s'explique que partiellement
par
des
problèmes
d'utilisation
de
la
capacité
(Banque
mondiale,
document
interne).
26/ La productivité
globale des facteurs mesure l'accroissement de la
production dépassant ce qui peut être expliqué par l'augmentation des
facteurs de production physiques que sont la main-d'oeuvre et le capital.
Un accroissement de la productivité globale des facteurs est équivalent à
une baisse des coûts unitaires.
- 69 -
5.09
Un des problèmes
souvent mentionnés dans les études des industries de
substitution aux importations du secteur moderne en Afrique
est une intensité en capital excessive.
une
structure
structure
matériel
de
des
incitations
décision
qui
le plus moderne.
comprennent
des
Les
taux de change
Elle s'explique principalement par
fortement
favorise
au sud du Sahara
les
orientée
gros
incitations
vers
le
capital
investissements
favorisant
qui maintiennent
d'équipement;
des
provisions
pour
amortissement
de rapatriement des bénéfices
l'investissement.
Les
techniques modernes
relativement
les
techniques
modernes
et
représentants
maximiser
le
en capital
ou nuls
accéléré
des prêts
sur
et
à faible
tendent
à
les
autres
intérêt;
qui dépendent de la taille
multinationales
préférer
de
les
utilisées dans leur pays d'origine ou la main-d'oeuvre est
rare et les capitaux abondants.
favorisent
économiques
entreprises
une
le prix des biens importés à
avantages basés sur le montant de l'investissement
et des garanties
utilisant
l'intensité
un niveau artificiellement bas; des tarifs douaniers faibles
biens
et
gros
investissements
et
accordent
d'intensité
des
internationaux
la quantité
de
Les décideurs du secteur public
impressionnants
une
attention
facteurs.
insuffisante
Ils sont
fabricants
de
faisant
aussi
matériel,
appel
aux
ont
des
critères
influencés
qui
à
par
intérêt
les
à
de matériel vendue plutôt qu'à assurer la viabilité de
l'usine.
La conséquence
5.10
capacité,
d'insuffisante
inévitable de ces problèmes
infrastructure,
d'intensité de capital excessive
part,
les incitations
à réduire
est
de
un coût
de sous-utilisation de
déclin
de
la
d'exploitation
productivité
élevée.
la
et
D'autre
les coûts ont été émoussées par la protection
- 70 effective
élevée,
les
interdictions
d'importer,
les
restrictions
de
la
concurrence et les systèmes de prix administrés basés sur les coûts
réels plus
une
marge
donnée.
industrielle
rapport
En
africaine
conséquence,
se fait
aux prix du marché
à des
mondial et
une
grande
coûts
il
partie
qui ne
n'est
de
la
sont pas
pas
rare
production
compétitifs
de
voir
par
certaines
entreprises utiliser en fait plus de devises qu'elles n'en économisent
27/.
Expansion et performances du secteur public
5.11
joué
Structure de la propriété.
un
rôle
important
dans
l'Afrique
au
sud
étrangère
et
d'accélérer
stratégie
explicite
du
Sahara,
de
Les investissements du secteur public ont
l'expansion
en
tant
du
que
secteur
moyen
l'industrialisation,
propriété
publique.
industriel
de
réduire
sinon
Par
Côte d'Ivoire et le Nigéria aient été relativement
dans
exemple,
le
dans
la
toute
domination
cadre
bien
d'une
que
la
ouverts à l'investissement
étranger,
la part de leur secteur public dans le capital social industriel
est
passée de
10 % et
en 1975
(den
22 % dans
Tuinder,
part des entreprises
1978
p.
les
années 60
238;
parapubliques
Fransman,
dans
à
24 % et
1982,
p.
38 %, respectivement,
325).
l'investissement
En Tanzanie, la
industriel
global
a
monté de 13 % en 1966 à 39 % en 1972 (Fransman, 1982, p. 68).
27/ Monson, Pursell et Stryker (1975); Pearson, Nelson et
Stryker (1976);
Shepherd (1975); Steel (1972); Stryker et Shepherd (1975).
- 71 -
5.12
La
part
manufacturière
généralement
du
secteur
a régulièrement
progressif,
entreprises étrangères.
soient exagérés
lorsque
privés
dans
passent
exemple,
public
dans
la
production
sauf
lorsque
les entreprises
catégorie
la part du secteur
l'industrie
augmenté dans la plupart des pays à un rythme
certains
pays
Même dans ce dernier cas,
la
de
il
ont
nationalisé
se peut que les chiffres
qui ont conservé une part de capitaux
"entreprises
public dans
la
publiques".
production
a
En
Zambie,
atteint
un
relativement
élevé
Tableau 16),
en grande partie par l'acquisition d'entreprises étrangères,
13 entreprises
étrangers
(56 % de
parapubliques
en 1982 (dont huit
la valeur
sur 29
le
double
Etat/secteur privé.
détenues
le
à quelque
secteur
public
l'accroissement
suivant
de
de
leur
détenues
de 40 % et
part
comme
en
par
niveau
l'indique
partie
le
mais
par
des
plus du capital).
La
le Ghana,
27 % de la
entièrement détenues par l'Etat en 1979
en 1964)
26 % d'entreprises
et
mixtes :
Le total de 53 % de l'ensemble des entreprises ghanéenes
degré par l'Etat est proche du chiffre de 56 % concernant
et
parapublic
zambien.
la part du secteur
En
Tanzanie,
les années 70,
la
public a été réalisée
la Déclaration d'Arusha en 1968; la part du secteur
légèrement décliné durant
revanche,
étaient
en 1980,
le cas des chiffres sur
valeur ajoutée provenant d'entreprises
(soit
ajoutée
à concurrence
répartition est plus claire dans
les
majorité
de
dans les années
public
tombant à 31 % en 1979.
a ensuite
Au Kenya,
en
la production de l'industrie à capitaux publics n'a dans l'ensemble
connu qu'une expansion légèrement
plus rapide que celle aux mains du secteur
privé, la part du secteur public passant au niveau relativement
de la valeur ajoutée de l'industrie manufacturière en 1972.
faible de 18 %
- 72 -
Tableau 16
PARTS DES SECTEURS PUBLIC ET PRIVE DANS LA VALEUR AJOUTEE
DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS QUELQUES PAYS
(pourcentage)
Pays et secteur
(Années entre parenthèse)
Début/milieu
des années 60
1960
1972-73
1979-80
Ghana (1964, 1969, 1973, 1979)
Secteur public
Secteur mixte public/privé
Secteur privé
13,3
7,9
78,9
16,0
19,7
64,5
17,2
18,0
64,8
27,1
25,6
47,3 /a
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
53,2
46,8
56,4
43,6
5,0
95,0
22,5
77,5
33,2
66,8
31,0
69,0
15,5
84,5
13,2
86,8
18,0
82,0
n.d.
n.d.
Zambie (1972, 1980)
Secteur public/parapublic
Secteur privé
Tanzanie (1966, 1969, 1972, 1979)
Secteur parapublic
Secteur privé
Kenya (1964, 1969, 1972)
Secteur public
Secteur privé
Note :
/a
Les chiffres ayant été arrondis, la somme des éléments peut ne pas
faire 100 %.
Se compose d'entreprises privées ghanéennes
(12,7 %) et privées mixtes (12,7 %).
(25,7 %),
privées
Source : Burrows (1975), p. 333; Banque mondiale, documents internes.
étrangères
- 73 -
Les
5.13
les
faits
stratégies
industrielles
investissements
assurément
des
publics
pays
public
qui
et
différences
une approche pragmatique
secteur
penser qu'il
laissent
de
investissements
d'orientation,
manifestement
sous
les
du capital
différents
au
sud
Sahara
Bien
privés.
chaque
du
pays
qu'il
y
entre
ait
a généralement
eu
adopté
pour maintenir un certain équilibre entre le rôle du
ont
privé 28/.
oscillé
"socialistes" ou "capitalistes",
structures
diviser nettement
difficile de
l'Afrique
et celui du secteur
a
est
entre
des
(Killick,
est
l'exemple
orientations
mais dont les politiques
connu relativement
régimes
Le Ghana
1978).
D'autres
extrêmes,
industrielles
peu de changements
pays,
d'un
et les
fondamentaux
tels
que
le
Zaire, ont dû modérer les grands changements de stratégie.
5.14
Performances.
nationalisation
d'industries
des
ont
Les
souvent
pays
agi
ainsi
fortement rentables,
investissements
d'interêt
l'ensemble
toutefois,
résultats
en
ce
d'investissement
parapubliques,
les
qui
et
ont
en
national
entreprises
à
adopté
partie
pour
du
leur
faire
au
un
lieu
secteur
capacité
bénéfice.
sinon l'ensemble du secteur parapublic,
publiques du Ghana,
une
politique
obtenir
le
de
contrôle
afin que l'excédent puisse être utilisé pour
concerne
même
qui
de la Tanzanie,
d'être
public
à
rapatrié.
ont
obtenu
dégager
des
Certaines
ont grevé
Dans
des
fonds
entreprises
les
du Mali et du Sénégal (Killick,
finances
1983).
En
Zambie, des subventions directes ont parfois été nécessaires pour couvrir les
28/ L'Ethiopie constitue une exception : le secteur public représentait 96 %
des actifs et 94 % de la valeur ajoutée en 1980-81.
Le secteur privé se
limite à de petites entreprises artisanales qui représentent 10 % de
l'emploi et 52 % des établissements (Banque mondiale, document interne).
- 74 -
fortes pertes
dues aux politiques de contrôle des prix et,
dans certains cas,
les dettes ont été converties en fonds propres pour compenser
base de capital de l'entreprise.
de roulement
La sous-capitalisation et le manque de fonds
sont des problèmes courants
des entreprises parapubliques.
que le nombre d'entre elles soient rentables
des
biens
de
protection),
consommation
non
leur contribution
l'érosion de la
(notamment celles
essentiels
et
Bien
qui produisent
bénéficient
d'une
forte
est souvent annulée par celles qui accusent des
pertes chroniques.
Les investissements du secteur public
5.15
en
capital
plus
nécessairement
secteur
une
public,
production
que
du secteur
supérieure.
l'intensité
salarié
du
ceux
productivité
dont
par
productivité
forte
capital
en
sont régulièrement
privé,
En
capital
sans
pour
Tanzanie,
est
plus
d'intensité
autant
par
exemple,
élevée,
légèrement
plus
faible
de 1970
nettement
plus
basse,
tandis
avoir
a
à 1975
qu'au
eu
et
Ghana,
le
une
une
la
productivité de la maind'oeuvre des entreprises publiques n'a été que de 55 %
de
celle
du
secteur
privé
en 1969-70
(Killick,
1983).
D'autre
part,
entreprises du secteur public sont dotées d'un personnel pléthorique
du
désir
qu'a
parapubliques
que
celles
le
gouvernement
de
développer
l'emploi.
Les
les
par suite
entreprises
semblent donc utiliser plus de capital et plus de main-d'oeuvre
du
secteur
privé
(notamment
les
petites)
pour
obtenir
un
dilemme
lors
même
volume de production, et sont donc moins efficaces.
5.16
Gestion.
l'expansion
prolongement
Les
du secteur
logique
pays
africains
ont
fait
face
à
un
de
industriel public; contrôler la gestion constituait un
du
désir
de
réduire
la
domination
étrangère
sur
- 75 -
l'utilisation
avaient
des
ressources nationales,
la formation et l'expérience nécessaires
coloniales concernant
à l'industrie.
dépenses
Bien que
d'éducation
affaires
serait
resteraient
pays
et
techniciens
fournir
la
plupart
de
aussi
une
et
pour
cadres
"formation
sur
le
par
tas"
le
à
de
politiques
rapide
qui
les
d'un
qu'une expérience
De
ce
des
et
la
fait,
des
gestion
la plupart
agents
de
en
tant
que
avaient
les
qualifications
autochtones
ceux
accéléré
constitution
capital
d'étrangers.
des
fortement
garantie
que
remplacement
étrangers
aient
processus
sans
longtemps
aux mains
un
pays
le
d'être long et
acquise
opté
des
formation,
en grande partie
ont
- un héritage des
l'éducation et la participation africaine au commerce et
capital humain promettait
des
mais peu de ressortissants nationaux
maîtrise,
moyen
de
voulues mais manquaient d'expérience.
La politique
5.17
rôle des expatriés
d"'africanisation"
a généralement
réussi
dans la prise des décisions industrielles
emploi de haut niveau
d'autres à obtenir
les
à des
autochtones
qualifications
(créant
requises).
ainsi
une
car les salaires des échelons
majorés pour combler l'écart.
et
la
supervision
"formation sur
savoir s'il
manière
le
technique
tas" a
a été excessif.
générale,
le
incitation
pour
Cette approche a toutefois
qui avaient été fixés pour attirer les étrangers,
barème général des salaires,
réduire
et à fournir un
eu pour inconvénient de maintenir à un niveau relativement élevé
des cadres,
à
les salaires
et de relever le
inférieurs ont été
L'impact sur la qualité des prises de décisions
a
constitué
inévitablement
un
autre
problème.
un certain coût;
Les preuves quantitatives
Une
approche
la question est de
font défaut mais,
d'une
on peut dire que le coût a été particulièrement élevé dans
- 76 -
les cas où le changement a été fait rapidement ou bien lorsqu'il y a eu exode
soudain
d'expatriés
l'indépendence).
constante
pour
(comme
Réduire
diminuer
ce
les
la
fut
le
cas
coûts
au
minimum
présence
précises quant à la formation des
étrangère
remplaçants;
en
Guinée
et
au
nécessite
ainsi
une
que des
le Sénégal
Zaïre
à
pression
spécifications
constitue peut-être
un exemple.
Les
5.18
principaux
qualifications
entreprises
problème
des
problèmes
cadres
que
Les entreprises
pour mettre en oeuvre des
capacité
à
limitations
n'ont
et
le
pas
les
tant
concerné
les
imposés
aux
systèmes
L'ingérence politique est un
non seulement dans les décisions d'investir mais aussi dans
la gestion quotidienne.
et
les
gestion
parapubliques par les gouvernements.
courant,
l'emploi
de
maintien
fonctionner
objectifs
parapubliques sont souvent utilisées
politiques,
des prix à un faible
de
manière
rentable.
tels
que
niveau,
La
la maximisation de
au détriment
capacité
des
de
leur
cadres
des
entreprises parapubliques à mettre en place des incitations pour augmenter la
productivité et à rendre le personnel
de
barèmes
de
salaires
fixes
et
par
Les systèmes comptables
licencier.
responsable est limitée par l'imposition
le manque d'autonomie
et les procédures
pour
engager
opérationnelles
et
- ainsi
que le barème des salaires et les cadres eux-mêmes - proviennent souvent de la
fonction publique et
Les
décisions
sont souvent
doivent
parfois
bureaucratiques
franchir
jusqu'à
plutôt que
sept
niveaux,
directeur de la firme aux instances politiques supérieures
conseils
de
certains
pays
l'entreprise
ont
mis
et du holding.
de
plus
en
Au vu de
plus
professionnels.
sur
du
en passant par les
ces problèmes,
l'accent
allant
les
toutefois,
performances
- 77 -
financières
parapubliques
les
prix
tant
en
une plus grande
de
principal
qu'objectif
à
manière
ce
autonomie
ils
et
donné aux entreprises
pour prendre des
puissent
qu'elles
ont
être
tenues
décisions
et fixer
de
responsables
la
réalisation de cet objectif.
Décisions d'investir et marchés régionaux
Les
5.19
d'investir
décisions
particulier
dans
utilisation
de
beaucoup
la
de
capacité
du
pays,
et
secteur
comme
de
public
en
témoigne
l'excès
ont
posé
un
l'analyse
d'investissement
problème
de
qui
la
sous
précède.
des projets a parfois
conduit à
une dépendance excessive à l'égard des propositions de fournisseurs
étrangers
de
L'absence
services autonomes
qui avaient principalement
cas au Ghana,
l'ensemble
intérêt
où la capacité
du marché
d'évaluation
à vendre
proposée d'une
mondial
de
conserves
leur matériel
conserverie
de mangues
dépassait
de mangues,
et où des
usines de
tomates et des aciéries étaient basées sur des hypothèses
qui
ne
représentaient
(Killick, 1978, p. 230).
un exemple
rentable
nette
qu'une
fraction
des
- comme ce fut le
prix
de prix des intrants
en vigueur
sur
le
marché
Dans certains cas - le montage d'automobiles en est
type - une forte protection a donné l'impression qu'un projet était
alors qu'il
en devises 29/.
avait
en réalité
L'intégration
peu d'avantages
verticale
ne
en
termes
d'économie
garantit pas cependant que
les ressources locales seront utilisées de manière efficace; les plantations
29/ Dans de tels cas, on ne peut pas dire que les emplois créés représentent
un emploi productif, car ils ne fournissent aucun supplément net aux biens
et services mis à la disposition de l'économie.
- 78 de canne
Ghana,
n'a
à sucre et les sucreries,
en Côte d'Ivoire
pas
été
gouvernements
et au Kenya.
utilisée
de
dans
répartition
la
par exemple,
manière
ont connu des difficultés au
A l'évidence,
intensive
des
ou
l'évaluation
approfondie
ressources,
ni
pour
économique
pour
guider
indiquer
le
les
coût
réel d'exécution d'un projet donné.
5.20
L'intégration
possibilité
d'échelle
régionale
d'utiliser
imposent
plus
et
amplement
la construction
existante dépasse les marchés
peu de planification
les
accords
la
régionale
des
libre-échange
capacité
de grandes
nationaux.
de
là
usines
les
générale,
la
économies
ou lorsque la
D'une manière
investissements.
où
offrent
il
capacité
y a
eu
En Afrique de l'Est,
la
dissolution du Marché commun a gêné l'utilisation de la capacité qui avait été
construite
commerciaux
l'Ouest,
de
avec
un
soient
relativement
dans des
huiles végétales)
certain
sous-régional
aisés
en
dans
vue.
la
Bien
zone
que
les
franc CFA
échanges
d'Afrique
de
la spécialisation du commerce est gênée par l'existence d'un excédent
capacité
progrès
marché
dans
être
l'indépendance
collective"
chez
les
l'intégration
point,
Aujourd'hui,
industries
et
les
et
à
à
partenaires
et
mise
en
(par
au
assignée
à
textiles,
régionales
de
la
peut,
L'absence de
jusqu'à
période
l'indépendance
les
un
suivant
économique.
de plus en plus à l"'autonomie
progressive
sous-régionaux susceptibles de bien fonctionner.
les
potentiels.
nationalisme
s'intéressent
place
exemple,
commerciaux
planification
priorité
pays africains
la
la
attribuée
la
identiques
de
groupements
économiques
- 79 -
Esprit d'entreprise
Le
5.21
public
rôle important accordé par les gouvernements africains au secteur
devait
en
partie
servir
étrangère privée dans le secteur
Lorsqu'un
fait.
climat
à
réduire
la
industriel,
d'incertitude
et
prédominance
de
prévention
notamment par la nationalisation,
des
étrangers
optimal
et
l'on
ait
peut
l'industrialisation
aurait
été
réduit
en
objecter
qu'à
été
soutenu
plus
l'entreprise
et c'est ce qu'il a généralement
privée a été créé,
investisseurs
de
il
deçà
tout
contre
se peut que l'intérêt
de
ce
prendre,
avec
l'entreprise
des
qui
aurait
été
le
rythme
de
interventions
moins
étendues de l'Etat (Killick, 1983).
5.22
L'absence
d'esprit
d'entreprise
national
justifications de l'intervention publique directe.
expérience
certaine
de la gestion des entreprises,
mesure,
connaissances,
un
les
groupe
contacts
de
et
l'accès
chefs
public a créé,
d'entreprise
aux ressources
mettre à leur compte - bien qu'il y ait peu d'indications
investissements
nouveaux créés par ce processus.
des
en
politiques
intensité
en
faveur
capital
grande part des
a
des
empêché
ressources
la
création
attrayant
de
petites
les
des
une
dans une
ayant
nécessaires
les
pour
se
sur l'importance des
Par ailleurs, l'orientation
de
grande
envergure
à
forte
petits entrepreneurs
d'obtenir
une
plus
et des marchés.
les taux de change surévalués
à
investissements
l'une
En donnant à certains
le secteur
futurs
était
Les
politiques
inflationnistes,
conduisant aux marchés noirs et les restrictions
entreprises
pour les petits entrepreneurs
ont
souvent
rendu
qu'un investissement
le
commerce
plus
dans l'industrie
- 80 manufacturière,
qui suppose
plus
Dans
grands.
une rentabilité à plus long terme et des
l'ensemble,
les
programmes
spéciaux
d'assistance
petites et moyennes entreprises n'ont pas eu beaucoup de succès et ils
tendance
à profiter à des
A l'évidence,
et
non
un environnement
concurrentiel
importantes
industrie.
entreprises
pour
le
relativement
développement
de
de
la grande
l'esprit
aux
ont eu
grandes et déjà établies.
relativement positif et un rôle
du secteur
risques
industrie
sont
d'entreprise
complémentaire
des
dans
conditions
la
petite
- 81 -
VI.
CONCLUSIONS
Evaluation
6.01
D'une
manière
l'industrialisation
générale,
faisaient
obtenu leur indépendance.
production
étaient
de
défaut
sauf
dans
consommation
installés).
au
Les politiques
industrielle,
certains biens
les
L'activité
le
(surtout
conditions
moment
les
ou
préalables
pays
à
africains
ont
coloniales n'avaient pas favorisé
cas
là
commerciale
des
où
marchés
de
d'exportation
grands
indigène
groupes
avait été
et
de
la
de
colons
découragée
ou
même interdite, notamment dans l'industrie.
L'enseignement était orienté vers
des
commerciales
compétences
administratives
infrastructures avaient
plutôt
été développées
que
de manière
à
ou techniques.
favoriser
Les
l'exportation
plutôt que les marchés locaux et régionaux.
6.02
L'industrie africaine a fait son chemin depuis lors.
ont connu une croissance rapide de la production industrielle
tout au moins dans les années 60,
une
source
importante
importante
de
s'est produite,
consommmation et,
intérieur
forte
dans certains pays tout au moins,
protection
quantitatives,
investisseurs
brut.
par
privés
à
l'aide
une
large
et
par des
Une
diversification
la fabrication d'une large gamme de biens de
de biens intermédiaires et d'équipement.
une
et de l'emploi,
et l'industrie manufacturière est maintenant
produit
avec
Nombre de pays
de
Ces changements ont été stimulés par
tarifs
gamme
douaniers
d'incitations
investissements
(notamment dans les industries de base).
une production croissante
et
de
spéciales
vigoureux du
restrictions
pour
secteur
les
public
- 82 6.03
L'expansion
public,
qui s'est
des
participations
et
des
investissements
produite partout au moins dans une certaine mesure,
aux pays africains de se rapprocher de leur objectif,
la domination étrangère de la production
un nombre
cadres
croissant de possibilités
et
du
de
techniciens
de
secteur
a permis
à savoir la réduction de
industrielle.
Les Africains
ont
eu
d'acquérir de l'expérience à des postes de
haut
niveau,
qui
leur
étaient
auparavant
inaccessibles - bien que la rapidité de ce processus ait parfois
coûté cher en
amenuisant
la
capacité
futurs de l'étranger.
de
gestion
créer
de
petites
en
décourageant
les
investissements
La suppression des restrictions de la période coloniale
a aussi accru les occasions
de
et
données aux entrepreneurs
industries,
ce
qui
a
fourni
et aux artisans
un débouché
à
locaux
la
petite
épargne et un terrain d'apprentissage pour développer des talents
de cadres
d'hommes
d'affaires.
D'une
manière
générale,
toutefois,
l'expansion
de
petite entreprise n'a pas été encouragée par l'environnement politique,
et
la
qui a
favorisé les investissements de la grande industrie et du secteur
public.
6.04
passé
Bien
et
qu'elles
obtenu
aient
certains
corrigé
succès
certaines
dans
le
stratégies et politiques d'industrialisation
fréquemment
introduit
de
objectifs de croissance
d'emploi
productif.
Le
nouvelles
d'une
substitution
importations
globale
à
l'égard
des
incapacité
et
de
la
et
n'ont
importations.
la
industriel,
croissance
persistance
Cette
pas
atteint
de production à faible
dans
à aller au-delà des étapes
de
héritées
du
les
de l'Afrique au sud du Sahara ont
industrielle soutenue,
s'est accompagné
aux
développement
distorsions
ralentissement
des orientations
d'une
situation
les
coût et
années 70
initiales
forte
résultait
les
de la
dépendance
en
grande
- 83 partie
de
demande
politiques
intérieure
d'exportation)
(plutôt
que
qui
de
biens
et vers
vers
les
ont
orienté
de
production
consommation
les matériaux
facteurs
la
et
les
industrielle
(plutôt
capitaux
de· production
que
vers
importés
locaux).
vers
les
à
marchés
bon
Les droits
exemptions
dont
bénéficiaient
les
biens
intermédiaires
joints aux licences d'importation et aux monnaies
forte
protection
effective
au
montage
final
et
surévaluées,
des
biens
de
marché
de douane
élevés prélevés sur les biens de consommation et les droits peu élevés
les
la
ou bien
d'équipement,
ont offert une
consommation
et
progressivement remplacé la dépendance à l'égard des importations de biens de
consommation
par
la
dépendance
à
l'égard
intermédiaires
et
d'équipement.
Ces
investir
les
industries
biens
étaient
dans
nécessaires
pour
mettre
intégrée et plus indépendante,
pouvaient pas de
La
structure
consommation
indispensables
toute
aux
en
est
essentiels
besoins
politiques
importations
n'ont
intermédiaires
place
une
guère
et
structure
de
biens
encouragé
d'équipement
industrielle
à
qui
plus
et nombre des biens de consommation produits ne
façon être
industrielle
non
des
des
fabriqués
restée
au moyen de ressources
plus
fortement
orientée
protégés
essentiels
de
la
politiques
en
faveur
vers
que
population
des
vers
et
locales.
biens
les
frappés
de
biens
par
le
contrôle des prix.
6.05
L'orientation
importations,
la
production
matières
de
la
substitution
jointe au contrôle des prix des produits agricoles,
agricole
premières
d'exportation
des
pour
aux
qui
était
nécessaire
agroindustries
qu'elles
et
correspondent
à
la
pour
aux
fois
pour
accroître
besoins
aux
a découragé
fournir
les
des
recettes
d'importations
- 84 -
industrielles.
L'orientation
croissance
revenus
des
défavorable
ruraux
et,
par
à
là
l'agriculture
même,
la
a
aussi
demande
limité
de
la
produits
manufacturés en dehors des zones urbaines.
6.06
La sous-utilisation générale de la capacité et la forte dépendance de
beaucoup
d'industries
à
l'égard
des
importations
n'ont
pas
été
compatibles
avec les objectifs de réduction des coûts et de flexibilité économique accrue
grâce à l'industrialisation.
recettes
La capacité a été développée
en devises nécessaires
plus vite que
excessive
a
à son utilisation et même,
le pouvoir d'absorption
été encouragée
plus
basées
sur
encouragés
une
les
des marchés nationaux.
expansion
par les occasions de profit créées dans
le cadre
évaluation
croissance
rapide
par une capacité limitée à prendre des décisions
économique
saine.
Des
coûts
élevés
ont
été
par les restrictions de la concurrence provenant d'importations ou
prix réels
d'incitations
productivité
par les contrôles des prix basés sur une marge fixe
plutôt que
à augmenter
ont été
tendance à utiliser
la
sur les
particulièrement
des techniques
utiliser
des
systèmes
pour
qui
est des
prix aux frontières
productivité.
plus de personnel que nécessaire,
ce
les
Une
accompagné
de nouvelles entreprises,
sur
que
dans certains cas,
d'une forte protection et par le mouvement en faveur d'une
du secteur public,
vite
Les
et par le manque
performances
faibles dans
en matière
le secteur public,
à forte intensité
de
capital,
de
qui a
à employer
à avoir des barèmes de salaires rigides et à
bureaucratiques
performances
aux
objectifs
économiques
et
mal
définis
financières).
(notamment
Bien que
le
maintien et la pléthore des effectifs en dépit de réductions de la production
aient servi l'objectif d'emploi,
ils ont conduit à une utilisation redondante
et non productive de la main-d'oeuvre dans le secteur industriel.
- 85 -
6.07
dans
La prédominance
la
plupart
l'assistance
des
de
pays,
extérieurs
généralement
l'investissement
mais
s'est
étranger
la dépendance
accrue.
à l'égard
L'épargne
pas à soutenir une croissance
direct a été
des
prêts et de
intérieure
industrielle
réduite
ne
continue,
suffit
à la fois
parce que la faiblesse des performances financières du secteur public n'a pas
créé
d'excédents
suffisants
pour autofinancer
les investissements
futurs et
parce que la stagnation du revenu par habitant et l'inflation rapide ont nui à
L'incertitude
l'épargne privée.
des
conditions économiques et politiques
a
fait baisser l'investissement étranger privé en deçà du niveau que certains
pays
souhaiteraient.
investissements
disponibilité
du
des
L'utilisation de la capacité existante,
secteur
devises
public,
par
le
dépendent
biais
de
de
plus
ainsi que les
en
l'assistance
plus
de
la
bilatérale
et
multilatérale.
6.08
Il
va
généralisations
sans
dire
sommaires
que
qui
ne
du
tout
les
présentes
s'appliquent
qu'à
conclusions
des
degrés
sont
des
divers
aux
différents
pays
fournissent
un ensemble de faits qui peuvent servir de base pour définir les
et
pas
dans
certains
cas.
Toutefois,
elles
problèmes critiques de l'industrialisation africaine dans un proche avenir et
à plus long terme.
Les préoccupations immédiates
6.09
La
préoccupation
sous-utilisation
de
la
capacité
industrielle
existante
majeure dans toute l'Afrique au sud du Sahara.
est
une
Les problèmes
critiques sont de savoir d'où les ressources supplémentaires doivent venir et
- 86 comment il
dépend
faut les répartir.
dans
une
large
La disponibilité de ressources
mesure
de
la
reprise
générale
internationale,
de manière à ce que les marchés
qu'intérieure,
de
d'intrants
dépend
manière
s'accroissent.
fortement
de
la
à
ce
Comme
que
pièces détachées nécessaires,
l'offre
un
rentabilité
de
devises
ajustement
du
l'exportation
taux
par
les
des
importations
de
change
rapport
importations
supplémentaires
nécessaires
pour
Lorsque des devises sont retenues,
critère
à
utiliser
pour
candidats individuels.
de
viabilité
d'accroître
demande
terme
pour
les
de
intérieures
la
capacité
intrants
et
les
le moyen d'accroître
à
pour
augmenter
d'autres
une partie
des
taux
activités;
de
ou qu'ils empruntent
exécuter
le
leurs
des
commandes
à
et
de
des
recettes
devises
pour
l'exportation.
une question clé est de savoir quel est le
répartir,
aussi
bien
entre
secteurs
qu'entre
La fermeture d'entreprises qui ont peu de perspectives
économique
les
les
- tant
par exemple par : des subventions aux
programmes pour que les exportateurs retiennent
pour
la
le problème est de trouver
rapidement les recettes à l'exportation,
exportateurs;
et
à court
de
l'économie
à l'exportation s'améliorent,
l'utilisation
disponibilité
de
supplémentaires
et
ressources
financière
de
celles
peut
qui
être
sont
considérée
viables
et
comme
de
un moyen
passer
à une
structure industrielle plus soutenable.
Compte tenu de la lenteur de la réaction à l'offre d'exportation dans
6.10
de nombreuses
pour
la
industries,
production
d'assistance étrangère.
les bailleurs de fonds
une
augmentation
industrielle
immédiate
dépend
souvent
des devises disponibles
de
la
disponibilité
Pour que l'utilisation de la capacité soit améliorée,
internationaux
devront
peut-être adopter
une
approche
- 87 -
plus
souple
concernant
intermédiaires
et
des
principalement
sur
le
immédiate
nouveaux
des
spécifiques
les
prêts-programmes
pièces
détachées,
financement
projets
de l'offre,
de
est
qui
fournissent
plutôt
nouveaux
que
de
projets.
d'atténuer
les
des
se
Une
goulets
intrants
concentrer
préoccupation
d'étranglement
notamment par le développement de l'offre de matériaux
locaux.
De
6.11
financière
été
nombreux
liberté
accordent
une
forte
des entreprises parapubliques.
responsables
problème
pays
de
de
de
savoir
fixer
mauvaises
jusqu'à
leurs
propres
point
prix.
à
les
financières,
ce
entreprises
Il
entreprises
autofinancer
les
fonds
parapubliques
publics
Lorsque
les
l'infrastructure
et
se peut qu'une politique
soient
les
consolidation
qui
soulève
devraient
prix
l'utilisation des prix aux frontières comme prix de référence
une réduction des coûts.
la
Les contrôles des prix ont souvent
performances
quel
priorité
sont
ressources
vers
humaines
la
contrôlés,
peut encourager
consistant à laisser les
leurs besoins soit nécessaire
orientés
avoir
le
les
pour que
investissements
nécessaires
pour
dans
améliorer
l'environnement à long terme en vue de l'industrialisation.
Problèmes de stratégie à plus long terme
6.12
L'expérience
de
l'industrialisation
décrite
à
la
Section 4
laisse
penser que si le secteur industriel peut se développer plus vite que d'autres
secteurs des économies
s'éloigne
trop de
africaines,
celle du reste
il
ne peut pas soutenir une croissance
de l'économie.
La
croissance
qui
industrielle
- 88 -
dépend,
dans
ressources
une
large
mesure,
excédentaires
-
d'investissement et devises
fois
que
la
demande
satisfaite.
Une
environnement
de
de
la
facteurs
substitution
économique
de
aux
industrielle
favorable,
se
revenus agricoles en croissance constante,
par
d'autres
production
et de la croissance
-
croissance
création
matérielle,
continuelle
importations
soutenue
de
composant
:
secteurs
une
en grande partie
l'Afrique
d'une
fonds
des marchés,
est
de
nécessite
production
et
un
de
pour fournir à la fois des facteurs
de production et un marché en expansion; de ressources humaines, notamment de
compétences
et
de
techniques,
transports,
infrastructure.
Comme
de supervision et de gestion de niveau
d'électricité,
de
la
économies
plupart
n'ont que de faibles perspectives
une
amélioration
planification
importantes
les
des
des
commerciaux
constitue
à un développement
industries clés des biens
peut-être
industriel
dirigeants
et les
africaines
une
des
autre
petites
organisations
reprises
africaines.
les priorités
et
conditions
réussi,
intermédiaires et d'équipement.
mettre en place les politiques et
et
sont
sous-régionaux
autonome et
ces objectifs a été indiquée à de nombreuses
les
industriels
et
d'accès aux marchés des pays industrialisés,
échanges
industrielle
services
intermédiaire;
par
de
la
préalables
notamment
dans
L'importance de
les gouvernements,
Le problème critique est de
d'investissement
qui agiront
effectivement en ce sens.
6.13
Une
industrielle
étrangères.
question
de
sur
demande
la
stratégie
et
clé
sur
est
l'orientation
l'offre
d'intrants
de
la
structure
nationales
ou
L'orientation passée de l'industrialisation en Afrique au sud du
Sahara sur les intrants importés et la consommation intérieure n'a pas atteint
-
les objectifs
d'indépendance
population
à
faible
nécessaire
pour
économique
revenu.
que
la
89 -
Un
et de satisfaction des besoins de la
environnement
structure
politique
industrielle
soit
plus
moins
neutre
est
tributaire
des
disponibilités en devises et dégage une plus grande part des devises dont elle
a
besoin.
Une
plus
grande
utilisation
des
ressources
nationales
nécessite
toutefois des politiques agricoles
et autres pour stimuler l'expansion à long
terme
de
de
l'offre.
L'objectif
satisfaire
les
consommateurs soulève les problèmes du rôle des petites
besoins
simples
entreprises
des
et de
la
contrôle
de
manière de créer des conditions qui leur soient favorables.
L'expansion
6.14
l'Etat
du
secteur
sur l'utilisation
certains
cas,
nécessaires
mesure,
le
de
secteur
industriel
ses moyens
public
n'avait
vient
de
ce
l'emploi et
la
consiste à définir plus
aux
pas
pour exercer ce contrôle de manière
cela
que
les
pouvoirs
dirigeants
une
plus
répartition
clairement
grande
les
a
industriels
importance suffisante aux autres objectifs,
prix bas,
public
de
les
fonds
publics
le
production mais,
efficace.
et
Dans
n'ont
les
une
pas
dans
cadres
certaine
acordé
une
et qu'ils ont imposé notamment des
régionale.
Une des manières de réagir
objectifs
autonomie
élargi
pour
de
les
performance
et
atteindre.
à donner
Une
autre
consiste à introduire au sein du secteur public une approche de la répartition
des ressources plus décentralisée et orientée sur le marché.
6.15
L'importance
globalement
attachée
à
dans l'industrie peut mériter d'être réexaminée
l'engagement
pour
direct
plusieurs
de
raisons
ressources budgétaires de l'Etat sont de plus en plus comprimées;
l'Etat
:
les
le nombre de
- 90 chefs d'entreprise
l'indépendance,
locaux,
de
même
quoique encore limité,
que
celui
des
a fortement augmenté
institutions
à
leur
service;
l'existence d'une structure industrielle assez diversifiée réduit
que
les
investissements
chaque
pays
de
développement,
celle
publics
rechercher,
jouent
dans
un rôle de
le
cadre
sa
du secteur
privé,
tenant
compte de
Il incombe à
philosopie
un équilibre approprié entre l'initiative
et
la nécessité
"pionnier".
de
depuis
globale
du
du secteur public et
la situation
de ses
ressources
et
d'estimations réalistes de taux de croissance industrielle soutenables.
Questions de politique
6.16
Nombre des
problèmes
associés
à
l'industrialisation
sud du Sahara n'ont pas
tant pour origine des stratégies
politiques
aux
affectant
inadaptées
la
structure
autres
que
impact
particulièrement
la stratégie
objectifs
industrielle
stratégiques.
ont
industrielle.
important,
les
importations
non
l'Afrique au
incorrectes
Bien
introduites
des
pour
elles
résultaient
des
des
raisons
ont eu un
généralement
de
d'efforts pour mobiliser des recettes
essentielles
et
de
tentatives
freiner la hausse des prix face à une inflation intérieure rapide.
manière,
que
politiques
Les politiques commerciales
mais
difficultés de la balance des paiements,
ou décourager
été
de
des contrôles des prix ont été introduits
pour
servir les
visant
à
De la même
objectifs
de bien-être des consommateurs.
Ces politiques ont cependant mis en place des
structures
de
d'incitations
ayant
d'investissement industriel.
fortes
implications
pour
les
décisions
- 91 6.17
La structure
qui a
de
été en partie
responsable
bien de consommation
biens
intermédiaires
structures
de
la protection
de
constitue un domaine clé de politique
l'importance
prise par
finis et de la lenteur avec
effective
provenant
de
laquelle les industries des
et d'équipement se sont développées.
la protection
la production
des
Les niveaux et les
tarifs
douaniers
et
des
licences doivent être analysés tant par rapport à l'objectif de protection que
par
rapport
à celui de
l'utilisation
efficace des ressources nationales pour
économiser ou gagner des devises.
Les
6.18
incitations
spéciales
à
investir
ont
généralement
aggravé
le
biais des incitations en faveur de techniques à fort contenu d'importations et
forte intensité
fiscales
de
capital,
temporaires
l'investissement.
et
par des
exemptions
tarifaires,
d'autres
avantages
basés
des
sur
exonérations
le
Un remaniement des codes des investissements
montant
s'impose
de
pour
que leurs avantages soient compatibles avec les objectifs d'utilisation de la
main-d'oeuvre
et d'intrants
locaux
et
qu'ils
n'accordent
pas
des
avantages
excessifs ou une protection illimitée.
Les
6.19
problèmes
multiplicité
des
consommateurs
urbains
passé,
détenues
des
fixation
objectifs
au détriment
rentabilité
de
jeu.
Les
considérations
par suite de la
de
bien-être
des
ont eu tendance à régir les politiques de prix dans le
des
incitations
activités
par l'Etat).
en
des prix sont difficiles
pour
industrielles
L'expérience
les
producteurs
(notamment
indique
que
de
agricoles
celles
fortes
des
et
de
la
entreprises
incitations
à
la
- 92 -
production agricole sont nécessaires
non seulement pour satisfaire les besoins
alimentaires de population en expansion,
alimentaires
coûteuses,
sans avoir recours à des importations
mais aussi pour que la croissance des offres et de la
demande d'intrants serve de base à une croissance
contrôles
généralisés
des
appliquer et
difficile
l'offre;
peut
on
prix des biens
à maintenir
donc
se
compte
demander
industrielle soutenue.
de consommation
tenu
combien
ont été
Les
coûteux à
des
pénuries
croissantes
de
produits
de
base
de
sont
efficacement contrôlables et si l'on pourrait avoir recours à des importations
sélectives
pour
que
les
producteurs
nationaux
freinent
leurs
coûts
et
leurs prix.
6.20
Un
incitations
possible
petites
dernier
objectif
à utiliser
est
de
créer
entreprises,
de
politique
les
ressources
un
environnement
sous
réserve
de
important
manière
plus
d'éviter
est
productive.
favorable
de
de
mettre
à
en
créer
Une
approche
l'expansion
place
un
des entreprises.
Une
notamment dans le secteur parapublic et
pour les décisions relatives à l'embauche,
pourrait aider à améliorer
des
système
d'incitations orientées vers les techniques à forte intensité de capital.
plus grande autonomie des dirigeants,
des
aux licenciements et aux salaires,
les incitations à accroître la productivité au sein
Le développement
d'une
technologie
adoptée
aux
conditions
locales offre aussi des possibilités d'améliorer la productivité.
Compte tenu
des
l'industrie
résultats
africaine
au
pour évaluer
généralement
cours
de
la
décevants
dernière
la
décennie,
le moyen le plus efficace
de la productivité sont souhaitables.
de
productivité
des
recherches
de promouvoir une
de
complémentaires
croissance
soutenue
- 93 Conclusion
6.21
Ce document
dont
les
a
cherché
stratégies
et
à
les
tirer certaines
politiques
conclusions
ont
affecté
sur
la manière
le
cours
de
l'industrialisation en Afrique au sud du Sahara et sur la nature des
problèmes
que
les responsables
de
politique
espoirs mis dans le développement
baser
sur
politiques
l'expansion
de
doivent
résoudre
aujourd'hui.
Les
grands
industriel et les intentions louables de le
l'agricuture
adoptées et les résultats
ne
se
sont
pas
traduites
dans
les
obtenus.
Chaque pays doit concevoir des
réponses aux problèmes de politique présentés
ici en fonction de sa situation
et de ses objectifs.
TABLEAUX ANNEXES
Tableau A.1
CROISSANCE DU PIB DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE ET DU PIB GLOBAL PAR GROUPE DE PAYS,
POUR LES PERIODES QUINQUENNALES, DE 1960 A 1980
(pourcentage par an en prix constants de 1980)
Groupe
/a
(Nombre de pays
PIB de l'industrie manufacturière
-----------------------------------------
entre parenthèses)
1960-65
1965-70
AFRIQUE AU SUD DU SAHARA
Pays à faible revenu (28)
Semi-arides (8)
Autres (20)
8,(15)
4,8 (6)
9,3 (9)
8,4(20)
9,7 (7)
8,2(13)
Pays à revenu intermédiaire (17)
Importateurs de pétrole (13)
Exportateurs de pétrole (4)
6,4(13)
7,5 (9)
3,7 (4)
1970-75
PIB global
---------------------------------------------
1975-80
24
1960-65
1965-70
1970-75
1975-80
L(24)
/b (15)
3,1
(6)
3,5 /b (9)
2
1,8 (7)
2,4(17)
)
0,4 (7)
-0,2(17)
3 6(20)
2,4 (7)
3,8(13)
1 7(24)
1,6 (7)
1,7(17)
2 0(24)
3,0 (7)
1,9(17)
10,0(15)
7,6(11)
15,9 (4)
7,4(15)
7,7(11)
6,6 (4)
6,8(15)
4,2(11)
11,5 (4)
4,7
(13)
4,7 /c (9)
4,7
(4)
4,9(15)
4,5(11)
5,2 (4)
7,3(15)
5,2(l1)
8,7 (4)
4,5(15)
3,6(11)
5,1 (4)
7,3(28)
9,3(35)
5,3(39)
4,4(39)
4,3(28)
3,9(38)
4,4(35)
4,4(39)
5,1(39)
5,1(41)
3,6(39)
3,6(41)
6,2 (3)
5,6 (5)
5,6 (5)
11,7 (5)
3,4 /d (3)
6,1 (5)
3,9 (5)
7,5 (5)
6,7(31)
7,4(40)
5,5(44)
8,2(44)
4,0(31)
4,3(42)
5,0(40)
4,9(44)
4,7(44)
4,7(46)
5,0(44)
5,0(46)
-022(
M
TOTAL AFRIQUE AU SUD
DU SAHARA (45)
Pays avec données sur
l'industrie manufacturière
Pays avec données sur le PIB
Afrique du Nord (5)
TOTAL AFRIQUE (50)
Pays avec données sur
l'industrie manufacturière
Pays avec données sur le PIB
/a
Sur la base de la classification du rapport de la Banque mondiale, Le développement accéléré en Afrique au sud du Sahara
/b
La croissance serait de 3 % si l'on incluait les autres pays pour lesquels les données sur le PIB sont disponibles.
La croissance serait de 4,4 % si l'on incluait 2 autres pays pour lesquels les données sur le PIB sont disponibles.
La croissance serait de 5,3 % si l'on incluait un autre pays pour lequel les données sur le PIB sont disponibles.
(1981).
7-c
/d
Source
:
La Banque mondiale, World Tables, 3ème édition, 1983 (Washington, D.C. . Banque mondiale) et banque de données du
Département de l'analyse et des projections économiques.
Les séries initiales
en prix constants provenant de chaque
pays ont été converties en prenant 1970 comme année de base. Dans certains cas, lorsque le déflateur des prix des
produits manufacturés n'était pas disponible pour certaines années, le déflateur du PIB a été appliqué aux données
sur l'industrie manufacturière en prix courants pour obtenir l'estimation en prix constants. Dans certains des plus
petits pays, les services publics, le bâtiment et, parfois, les mines sont inclus.
- 96 -
Tableau A.2
PART DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIERE DANS LE PIB
PAR GROUPE DE PAYS, DE 1965 A 1980
(pourcentage du PIB du groupe)
Prix courants
----------------------------------------------------------1980(
1975( )
1970( )
1965( )
1960( )
Groupe /a
AFRIQUE AU SUD DU SAHARA
Pays à faible revenu
Semi-arides
Autres
6(19)
5,0 (7)
6,6(12)
8(22)
9,4 (7)
8,6(15)
Pays à revenu intermédiaire 7,3(13)
Importateurs de pétrole 10,0 (9)
5,0 (4)
Exportateurs de pétrole
9,1(15)
11,4(11)
6,6 (4)
TOTAL AFRIQUE AU SUD
DU SAHARA
90 /b (24)
(7)
9,3
9,0 /c (17)
8,3
13,1
4,8
(15)
(11)
(4)
8,6 Id (39)
(26)
(8)
9,1
10,0 /c (18)
8,4 (15)
14,9 (11)
5,4 (4)
8,9 /d (41)
)
9,6 b (26)
(8)
7,8
9,8 /c (18)
7,5 (15)
14,0 (11)
4,9 (4)
8,2 /d (41)
Prix
constants
de 1970:
1980( )
8 3(24)
8,3 (7)
8,4(17)
9,3(15)
15,3(11)
5,9 (4)
9,0(39)
6,8(32)
8,9(37)
Afrique du Nord
15,0 (4)
14,7 (5)
14,2 (5)
11,7 (5)
13,4 (5)
19,2 (5)
TOTAL AFRIQUE
10,0(36)
11,1(42)
10,6(44)
9,9(46)
10,2(46)
12,9(44)
Note : Le nombre d'observations est donné entre parenthèses.
/a
/b
/c
/d
Sur la base du rapport de la Banque mondiale. Le développement accéléré en Afrique au sud du
Sahara (1981).
En excluant le Ghana, l'Ouganda et le Zaïre (qui ont connu une inflation exceptionnellement
rapide durant les années 70 et dont le poids est par là même de plus en plus surestimé), les
chiffres pour 1970, 1975 et 1980 seraient respectivement de 8,6 %, 9,6 Z et 9,2 %.
En excluant le Ghana, l'Ouganda et le Zaïre, les chiffres pour 1970, 1975 et 1980 seraient
respectivement de 8,5 %, 9,6 % et 9,6 Z.
En excluant le Ghana, l'Ouganda et le Zaïre, les chiffres pour 1970, 1975 et 1980 seraient
respectivement de 8,4 %, 8,7 % et 7,9 %. Cette exclusion n'affecterait pas les chiffres
donnés pour le Total Afrique.
Source
Banque mondiale, World Tables, 3ème édition, 1983 (Washington, D.C. : Banque mondiale),
et banque de données du Département de l'analyse et des projections économiques. Les
données relatives à six pays, très petits pour la plupart, incluent les services
publics, les mines et/ou le bâtiment.
Tableau A.3
PART ET CROISSANCE DE LA POPULATION ACTIVE DANS L'INDUSTRIE /a
PAR GROUPE DE PAYS, DE 1960 A 1980
(pourcentage)
Part de la population active
dans l'industrie
Groupe
Croissance de la main-d'oeuvre industrielle
<% par an)
-------------------------------------------
----------------------------------------
/b
1960
1965
1970
1975
1980
1960-65
1965-70
1970-75
1975-80
57
3,4
6,1
6,
4,2
6,9
7
5,2
7,8
84
7,1
8,7
9
9,6
9,6
5,2
4,2
6,6
4,2
8,3
4,1
7,8
4,3
8,5
5,6
10,2
9
6,3
12,0
11,4
7,1
14,1
13,0
8,0
16,4
14,8
9,0
18,8
4,8
4,4
4,9
4,6
4,7
4,5
4,7
5,1
4,6
4j
4,8
4,3
6,8
7,9
9,0
10,3
11,7
4,5
4,5
4,7
4,6
13,0
15,4
18,2
22,6
27,3
4,7
4,8
6,8
6,8
7,7
8,9
10,2
12,0
13,9
4,6
4,6
5,2
5,2
265.652
58.000
299.777
62.674
339.124
68.488
388.209
76.000
466.828
84.622
2,4
1,6
2,5
1,8
2,7
2,1
2,8
2,1
4.448
5.585
7.012
9.089
11.776
4,5
4,6
5,2
5,2
AFRIQUE AU SUD DU SAHARA
Pays à faible revenu
Semi-arides
Autres
Pays à revenu intermédiaire
Importateurs de pétrole
Exportateurs de pétrole
TOTAL AFRIQUE AU SUD
DU SAHARA
Afrique du Nord
TOTAL AFRIQUE
Population (milliers)
Pop. active (milliers)
Employés de l'industrie
(milliers)
/a
lb
Inclut les mines, le batiment et les services publics.
Sur la base du rapport de la Banque mondiale. Le développement accéléré en Afrique au sud du Sahara (1981).
Source :
La Banque mondiale, World Tables, 3ème édition, 1983 (Washington, D.C. . Banque mondiale).
sont des projections.
Les chiffres pour 1980
- 98 Tableau A.4
REPARTITION DES PRINCIPAUX NOUVEAUX PROJETS INDUSTRIELS
EN AFRIQUE, de 1965 à 1967
Branche industrielle
Nbre de
projets
Produits alimentaires
Sucreries et raffinage du sucre
Huile de palme
Huile d'arachide et autres huiles
végétales
Préparation de cacao et de café
Autres préparations et mises
en conserve (viande, poisson,
fruits, noix, grains)
63
21
10
10
3
19
12
Brasseries
Distilleries
Cigarettes
6
2
4
Textiles de coton
Autres fibres
Produits connexes (sacs,
maroquinerie, bonneterie)
Chaussures
Tanneries
Papier, pate à papier et
transformation du bois
Matériaux de construction
Pâte à papier et papier
Produits chimiques
Raffinage de pétrole
Pétrochimie, pétrole,
liquéfaction du gaz
Engrais
Peintures, vernis, savons et huiles
Allumettes
Produits pharmaceutiques
Autres produits chimiques
Source . Nations Unies (1970), pp. 2-3.
Nbre de
projets
Produits minéraux non métalliques
24
Ciment
Briqueterie
Bouteilles en verre
Céramique, porcelaine et poterie
19
1
2
2
Industries métalliques
Boissons et tabac
Textiles et articles en cuir
Branche industrielle
55
20
20
9
4
2
13
Fonderies de fer et d'acier
Laminage de non ferreux et de
déchets métalliques
Fonderie et laminage d'aluminium
Produits en aluminium
T8le
Cuivre
5
2
2
1
2
1
Machines et appareils
8
Moteurs, engins, machinerie lourde
Piles sèches
Montage d'appareils électriques
4
1
3
Transports
il
Montage d'automobiles
Pneus de voitures et de bicyclettes
6
5
13
7
6
36
8
5
6
4
2
3
8
Total
235
- 99 -
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