M. Cagny

A l’occasion du procès-verbal, M. Railliet expose que, depuis la der¬ nière séance, il a eu l’occasion de faire à nouveau l’autopsie d’un mouton qu’on avait supposé atteint de tournis. Cette fois, M. Railliet avait été mis en garde contre la réalité de l’existence de cette affection par l’âge de l’ani¬ mal ; c’était un métis mérinos de cinq ans. Il avait été conduit, il y a quel¬ que temps, de la ferme de la Faisanderie à l’École d’Alfort, en présentant des symptômes qui n’avaient cessé de s’aggraver. Cet animal ne tournait pas spontanément dans un sens ou dans l’autre ; mais il tenait la tête assez éle¬ vée et penchée fortement à droite II fut abattu pour la consommation, et l’examen delà tète eut lieu le jour même. Il n’existait aucune lésion cérébrale perceptible à l’œil nu, mais les cavités nasales et leurs dépendances, du côté droit tout au moins, présentaient des traces de vascularisation anormale. Le sinus maxillaire droit était plein d’un mucus assez épais, et la grande volute ethmoïdale du même côté était remplie d’un pus très-concret, •jaune verdâtre, mélangé de stries sanguines. Pas de lésions profondes de la muqueuse ou des lames osseuses. Pas de larves d’œstres.

Ce cas, quoique moins intéressant que celui signalé dans la précédente séance, mérite néanmoins d’en être rapproché, car il tend à montrer la pos¬ sibilité de confondre ces affections avec le tournis, comme le font déjà beau¬ coup de cultivateurs en ce qui concerne les phénomènes déterminés par les larves d’œstres.

Communications et lectures.

IH. Cagny donne lecture d’une Note sur le traitement du charbon :

Votre Commission du charbon m’a autorisé à faire quelques expériences, dont le moment est venu de vous rendre compte. Avant de vous les exposer,