Réforme des retraites : que change le départ du président du Conseil d'orientation des retraites ?IllustrationIstock
L'actuel président du Conseil d'orientation des retraites (Cor), Pierre-Louis Bras, va quitter son poste. Que change son départ pour la réforme des retraites ?

Après neuf années passées à la tête du Conseil d’orientation des retraites (Cor), Pierre-Louis Bras va finalement quitter ses fonctions. C’est l’AFP qui a révélé, ce mercredi 25 octobre, cette information suite aux annonces de Matignon. Durant le débat sur la réforme des retraites, les actions du Cor, et notamment celles de son président, avaient ainsi été vivement critiquées par l’exécutif. Ce départ va-t-il avoir un impact sur la réforme des retraites ?

Réforme des retraites : un départ discuté

Alors que Pierre-Louis Bras va céder sa place à la tête du Conseil d’orientation des retraites, on ne peut pas dire que ses relations avec l’exécutif aient été de tout repos ces derniers mois. En effet, en pleine tourmente autour de la réforme des retraites, l’exécutif n’avait pas manqué de pointer du doigt le manque de soutien du Cor en affirmant qu’il se bornait à relativiser l’ampleur des déficits à venir. Comme le rapportent nos confrères de Capital, l’entourage de la Première ministre explique toutefois que son départ “n’est pas une sanction”, une déclaration que contredisent les principaux syndicats.

Réforme des retraites : le président du Cor poussé vers la sortie ?

Interrogés sur le départ de Pierre-Louis Bras, les syndicats croient, pour leur part, que ce départ est directement en lien avec la crise sur la réforme des retraites. Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT, estime même, pour sa part, que “Pierre-Louis Bras paye son indépendance d’esprit” alors que Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO, raconte qu’il “paie ses interventions et commentaires lors de la mise en oeuvre de la réforme des retraites”. L’Unsa a néanmoins salué le travail de Pierre-Louis Bras au Conseil d’orientation des retraites en s’exprimant sur la volonté que “le Cor reste un acteur autonome et indépendant”.