Liège

Un concours sera organisé pour les étudiants en médecine vétérinaire de l'ULg

Un concours sera organisé pour les étudiants en médecine vétérinaire de l'ULg

© MICHEL KRAKOWSKI - BELGA

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Par Françoise Dubois

Renommée au-delà de nos frontières, la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Liège accueille chaque année le double du nombre d'étudiants pour lequel elle a été conçue. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a pris une décision radicale. Dès la rentrée de septembre 2016, un concours sera organisé en fin de 1er baccalauréat.

Il s’agit d’un concours éliminatoire comme pour les études de médecine. La raison principale de ce nombre d'étudiants en sciences vétérinaires qui explose s'explique par le fait qu'en fin de premier cycle, l’ULg est la seule faculté francophone à organiser les masters et reçoit donc les bacheliers des autres universités. Ce concours permettra donc d'éviter que les futurs vétérinaires se retrouvent très nombreux autour d'un animal à soigner lors de leurs travaux pratiques.

Les étudiants soulagés

Pour cette étudiante de 3ème année, cette décision est un moindre mal, voire même un soulagement : "Nous sommes trop et nous n’avons pas d’animaux en suffisance pour mener à bien nos travaux. Le moment est venu de réduire le nombre d’étudiants en première. Nous avions peur qu’on nous arrête à l’entrée du master après avoir étudié et payé pendant trois ans. L’impact moral aurait été important".

Pour Marc Etienne Leroy, président de la société générale des étudiants en médecine vétérinaire, cette solution dans l’urgence était une nécessité: "L’accès aux études devrait rester facile pour tout un chacun mais la situation est devenue intenable. L’année prochaine, nous aurons 380 nouveaux vétérinaires diplômés alors que la Wallonie a besoin de maximum 50 vétérinaires chaque année. Le risque était d’avoir des diplômés qui ont vu un animal de loin, une fois sur leurs études. Les étudiants en ont ras-le-bol, cette situation est invivable au quotidien".

La faculté était demandeuse

"Nous menons ce combat depuis un an. Nous diplômons 70 étudiants par million d’habitants en Communauté Française alors que la moyenne européenne est de 12. Cette solution est la moins mauvaise à l’heure actuelle. Nous comptons ne pas laisser dans embarras tous les étudiants qui ne pourraient pas continuer. Dès le mois de janvier de la première année, nous envisageons des remédiations et des réorientations. Il est fort probable que le nombre d’étudiants qui pourront accéder à leur deuxième année sera de l’ordre de 250 mais nous n’en admettrons qu’une centaine à Liège" explique Georges Daube, le Doyen de la Faculté Vétérinaire de L’ULg.

Un ministre qui souhaite des alternatives

Une décision prise par Jean-Claude Marcourt, ministre de l'Enseignement supérieur, qui y voit la seule initiative possible à l'heure actuelle : "Cette faculté a été conçue pour former 200 vétérinaires par an, nous en sommes aujourd’hui à plus de 350. Il y a donc des problèmes de capacité et de sécurité. Si nous voulons conserver une formation adéquate, il faut absolument restreindre ce nombre. Cette mesure en urgence n’est pas limitée mais nous travaillons sur d’autres alternatives. Personne n’aime les concours et les filtres à l’entrée des études".

Tous les étudiants qui s’inscrivent en première année vétérinaire pour l’année académique 2016-2017 seront soumis à ce concours à la fin de leur premier baccalauréat.

Un concours éliminatoire en fin de première année de médecine vétérinaire

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